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NUIT RHENANE -ALCOOLS-


Guillaume
mmmmmmmmmmm Baudelaire

Apollinaire
mmmmmmmmmmm Baudelaire

Introduction:
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Inspiré par son séjour en Allemagne, Guillaume Apollinaire, poète français du


XIXème siècle, décide de rassembler un cycle de pièces dans son recueil Alcools
sous le sous-titre des "Rhénanes. Apollinaire y découvrit une source d'inspiration
non seulement grâce au Rhin et ses paysages, mais aussi dans les légendes
germaniques. C'est d'ailleurs ce double aspect qui apparaît dans ce poème qui
joue sur l'opposition entre réalité et légendes rhénanes.

Je vais procéder à la lecture du poème:


Nous pouvons constater que le texte se divise en xxxxxxxxxxxxxxxxxxxC
4 mouvements:
I. L'univers fascinant des légendes (1ère strophe)
II. L'univers rassurant du réel (2ème strophe)
III. La victoire de l'irrationnel (3ème strophe)
IV. Poésie et surnaturel (dernier vers)

Tout au long de cette analyse nous essayerons de répondre à la problématique


suivante:
Comment la poésie peut-elle aider le poète à se libérer de sa souffrance, à
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voir au-delà de la banale réalité?


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I. L'univers fascinant des légendes


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- La première strophe est construite sur une mise en abîme qui évoque dans un
premier temps le thème de l'ivresse
- Ce thème est présent dans le poème à travers le lexique de l'ivresse comme "Mon
verre est plein de vin" (v.1), notamment dans le lieu
- Le lecteur a une impression de mouvement vibratoire renforcé par les sonorité
créées par les allitérations en [v] et [f] mais aussi grâce aux liquides [r] et [s]
ainsi queue le rythme ternaire
- Le premier quatrain présente une atmosphère de mystère donné par le moment
sous la "lune" (v.3) mais aussi la sensation d'une magie inquiétante du fait du
chiffre "sept" (v.3) et puis le décor typiquement avec la "flamme" (v.1),
romantique dressé
- Progressivement, on observe un changement du réel à l'irréel, au surnaturel,
voire une superposition qui naît de l'ivresse nocturne
- On constate tout de même l'apparition d'une atmosphère fantastique de la
mythologie germanique avec les "sept femmes" (v.3)

II. L'univers rassurant du réel


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- Il existe une forte opposition entre ces deux strophes qui se traduit par
l’opposition entre "femmes" (v.3) et "filles" (v.7) ou entre "cheveux longs et verts"
(v.4) et "blondes aux nattes repliées" (v.8)
- La deuxième strophe renvoie à l'ordre et la stabilité dont la première manque et
qui est marqué par le rythme régulier du quatrain
- Le poète est sursauté en essayant d'échapper à l'irrationnel. Il fait appel à un
univers protecteur mais il s'agit d'un appel fragile comme le montre la parole
injonctive "que je n'entende plus" (v.6) et la passivité du poète avec "mettez
près de moi" (v.7)
III. La victoire de l'irrationnel
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- Dans cette strophe, l'ivresse s'étend à tout le paysage. La nature s'anime et la


vision devient celle d'un homme ivre comme le montre la répétition du mot "Rhin"
deux fois ou la personnification "les vignes se mirent" (v.8)
- C'est cette ivresse qui permet d'accéder à un autre monde qui est le reflet du
notre
- La victoire s'accorde au surnaturel. Le chant devient une incantation comme le
suggère le passage de "femmes" à "fées" (v.11)
- On passe de la nuit à la saison lumineuse de l'été avec la mention de l'"or" (v.9)
ou l'"été" (v.11), ce qui nous rappelle au poème "Le Soleil" de Baudelaire
- On constate alors une certaine ambiguïté entre la lumière et cette agonie vers
la mort évoquée qui se traduit par des sonorités déplaisantes avec "râle mourir"
(v.10)

IV. Poésie et surnaturel


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- Ce derniers vers proclame la victoire des forces occultes, du maléfice


- La réalité vole en éclats comme le verre, premier élément de la réalité évoqué.
Ceci est montré à travers la tournure pronominale "s'est brisé" (v.12)
- Le verre brisé peut marquer le retour à la réalité. Ceci soulignerai la structure
circulaire du poème
- Le poème se construit autour d'une métaphore sur la création poétique
- L'ivresse poétique est créatrice d'images et de termes nouveaux. Ainsi, on passe
du verre comme objet matériel vers le vers comme unité poétique (homophonie
"verre" (v.12), "verts" (v.11) et vers)
- Cette nouvelle poésie a une force incantatoire. Il s'agit pour le poète de voir
au-delà de la réalité

Conclusion:
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Il s'agit d'un poème de facture assez traditionnelle qui combine le réel et


l'imaginaire. L'auteur est pourtant audace dans l'inversion verbale, le jeu d'images
et des combinaisons rythmiques et sonores. Le poème peut être lu comme une
métaphore de la création poétique, c'est à dire que l'inspiration doit être
cherchée au-delà de l'expérience du réel, dans la rupture avec les formes
anciennes et une certaine ivresse créatrice.

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