Vous êtes sur la page 1sur 14

Retrouver ce titre sur Numilog.

com
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Le marketing
touristique
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

QUE SAI S-J E ?

Le marketing
touristique
L a mercatique touristique

ROBERT LANQUAR

ROBERT HOLLIER

Cinquième édition corrigée


338 mille

(Traduit en anglais, russe et vietnamien)


Retrouver ce titre sur Numilog.com

DES MÊMES AUTEURS

R. Lanquar, Plan bleu, Enjeux et prospective du tourisme méditerranéen, Economica,


1995.
— Le voyage d'affaires, en collab. avec Christophe Charpentier, Economica, 1997.
— Le tourisme international, Paris, 1995, 51 éd. (coll. « Que sais-je ? », n° 1694) (tra-
duit en espagnol et chinois).
— Le tourisme social et associatif, en collab. avec Y. Raynouard, Paris, 1995, 51 éd.
(coll. « Que sais-je ? », n° 1725) (traduit en chinois).
— Agences et associations de voyages, Paris, PUF, 1987, 21 éd. (coll. « Que sais-je ? »,
n° 1787).
— Congrès, séminaires, voyages de stimulation, en collab. avec G.-C. Fighiera et
G. Vrtunic, Paris, 1991 (coll. « Que sais-je ? », n° 1855).
— Aménagement touristique, en collab. avec G. Cazes et Y. Raynouard, Paris, 41 éd.
(coll. « Que sais-je ? », n° 1892) (traduit en anglais).
— Economie du tourisme, Paris, PUF, 1994, 41 éd. (coll. « Que sais-je ? », n° 2065)
(traduit en espagnol).
— Sociologie du tourisme et des voyages, Paris, PUF, 1994, 31 éd. (coll. « Que sais-
je ? », n° 2213) (traduit en espagnol et turc).
— Les parcs de loisirs, Paris, PUF, 1991 (coll. « Que sais-je ? », n° 2577).
— L'empire Disney, Paris, PUF, 21 éd. couleur, à paraître (coll. « Que sais-je?»,
n° 2726).
— La gestion des ressources humaines dans l'entreprise touristique, CET, Université
d'Aix-en-Provence, 1973.
— The WTO organizational development : A case study, Ph.D. Dissertation, Texas
A&M University, juin 1983.
— Le contrôle de qualité : un défi pour le tourisme moderne, Aix-en-Provence, CHET,
« Les Cahiers du tourisme », 1988.
— La formation des formateurs des entreprises de tourisme et d'hôtellerie, Aix-en-Pro-
vence, CHET, « Les Cahiers du tourisme », 1992.
La formation des formateurs du tourisme et de l'hôtellerie, Paris.
Robert Hollier, Les grands courants du tourisme hispanique, Genève, 1957 (primé par
l'Académie internationale du Tourisme).
— Marche ou crève, roman historique, Montréal, Ed. de l'Homme, 1963.
— Bétail, roman, Montréal, Ed. Beauchemin, 1964.
— Le Signifié, thèse de doctorat (sémantique), Montréal, Université de Montréal,
1964.
— Montréal ma grand'ville, Montréal, Ed. Déom, 1965.
— La France des Canadiens, Montréal, Ed. de l'Homme, 1966.
— Dollard, aventurier, essai historique, Montréal, Ed. de l'Horizon, 1966.
— Adorables Antilles, Paris, Ed. de la Pensée moderne, 1967.
— Capitaine Jolicœur, roman, Ed. Lidec, 1967.
— Canada, Paris, Ed. du Seuil, 1967 (« Petite Planète »).
— Le Canada, Paris, Larousse (en collaboration), 1977.
— Antilles, Paris, Ed. du Seuil, 1976 (« Petite Planète »).
— Le tourisme dans la Communauté européenne, Paris, PUF, 1993, 21 éd. (coll. « Que
sais-je ? »).

ISBN 2 13 045334 1

Dépôt légal — lre édition : 1981


5e édition corrigée : 1996, novembre
0 Presses Universitaires de France, 1981
108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris
..�
Retrouver ce titre sur Numilog.com

INTRODUCTION

Le m a r k e t i n g ou « mercatique » touristique n'est


peut-être pas identique p o u r une organisation de
v o y a g e s , u n e c h a î n e d e r e s t a u r a n t s o u u n office local
d e t o u r i s m e . L e s finalités s o n t c e r t a i n e m e n t d i f f é r e n t e s ,
s'il s ' a g i t d ' u n e e n t r e p r i s e q u i d o i t p o u r s u r v i v r e o p t i -
m i s e r ses p r o f i t s , u n e a d m i n i s t r a t i o n n a t i o n a l e o u ré-
g i o n a l e d e t o u r i s m e q u i v e u t a t t i r e r le p l u s g r a n d
n o m b r e de touristes o u u n e association de t o u r i s m e
social q u i c h e r c h e à d o n n e r à ses m e m b r e s la p o s s i b i -
lité d e p a r t i c i p e r à u n v o y a g e o u u n s é j o u r d e v a -
cances. M a i s toutes feront, qu'elles l'expriment o u
non, du marketing, p a r exemple :
« Plus que par le passé, les chemins de fer fédéraux suisses ten-
dent à placer le marché — donc le client — au centre de toutes
leurs activités. C'est pourquoi ils ont élaboré une conception de
marketing destinée à orienter systématiquement l'ensemble de
l'entreprise vers le client. L'extension du marketing doit per-
mettre au rail de s'attacher le trafic qui lui est adapté et par là de
conquérir, compte tenu des conditions, la meilleure place pos-
sible sur le marché des transports. »'

o u e n c o r e d e la p a r t d e la F é d é r a t i o n i n t e r n a t i o n a l e d e
l'Automobile :
« L'intérêt du recours par les clubs aux techniques de marke-
ting pour le développement de leurs effectifs est évident, compte
tenu de la concurrence croissante à laquelle les clubs se heurtent
de la part des organisations commerciales qui tendent à s'immis-
cer dans des domaines d'activités qui étaient jusqu'alors la
chasse gardée des clubs »2.

1. Bulletin du personnel des CFF, Berne, mars 1980, p. 43.


2. Fédération internationale de l'Automobile, Congrès du 75e anniver-
saire, 8-12 octobre 1979, Paris.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

I. — Repères historiques

Le marketing est né du développement continu de la


civilisation industrielle. En tant que discipline des
sciences du management, le terme émerge dès les an-
nées 20 aux Etats-Unis. Le concept ne sera utilisé par
les professionnels du tourisme que vers 1950, en Eu-
rope. C'est en effet là que le tourisme est depuis long-
temps le plus développé et que l'on s'est penché de
façon systématique sur la commercialisation et la pro-
motion du tourisme1. Les travaux des offices natio-
naux de tourisme après 1947 au sein de la Commission
européenne du Tourisme de l'UIOOT pour pénétrer le
marché nord-américain ont permis le développement
d'un véritable marketing touristique.
Auparavant, l'on s'était préoccupé essentiellement d'informa-
tion, de propagande et de publicité. Dès la fin de la première
guerre mondiale, les grandes compagnies maritimes incitaient les
pays à accroître le trafic transatlantique. Les associations d'en-
couragement au tourisme étranger se multiplièrent et furent
coordonnées lors de la création de l'Union internationale des
Organismes de Propagande touristique, après la Conférence de
la H a y e e n m a i 19252.

S e l o n u n e p e r c e p t i o n restrictive, le m a r k e t i n g t o u r i s -

t i q u e a v a i t p o u r o b j e t d e c a n a l i s e r , p l u s q u e d e s t i m u -

ler, u n e d e m a n d e t o u j o u r s c r o i s s a n t e p o u r l ' a j u s t e r a u

n i v e a u d ' u n e o f f r e e n d é v e l o p p e m e n t , m a i s n o n p a s

t o u j o u r s e x c é d e n t a i r e . A p r è s 1970, les p r e m i e r s s i g n e s
d ' u n e m o d i f i c a t i o n e n t r e l'offre et la d e m a n d e se firent

sentir. E t u d e s , r e c h e r c h e s et p u b l i c a t i o n s se s o n t a l o r s

1. Par exemple du 12 au 20 mai 1908 se tint, à Lisbonne, un


IVe Congrès international de Tourisme, réunissant près de 1 000 profes-
sionnels, Européens essentiellement, dont deux des cinq commissions
portaient, l'une sur les syndicats d'initiative et de propagande et l'autre
sur la publicité.
2. L'UIOPT est devenue, en 1946, l'Union internationale des Orga-
nismes officiels de Tourisme (UIOOT), à l'origine de l'OMT (Organisation
mondiale du Tourisme).
Retrouver ce titre sur Numilog.com

multipliées et le marketing touristique est devenu un


ensemble de procédés de plus en plus ordonnés, mis au
point pour être employés à l'investigation et à la trans-
formation des marchés touristiques.
Ainsi, en 1995, on dénombrait plus de 2 milliards de
déplacements touristiques dont 567 millions internatio-
naux, soit plus de 20 fois le chiffre de 1950. Les dépenses
du tourisme y compris celles du transport touristique
auraient augmenté encore plus vite : on cite le chiffre de
1 200 milliards de dollars pour 1995, deux fois et demie
plus que les dépenses des Etats en armement. Et l'on
prédit une croissance du tourisme toujours plus soute-
nue, quoique diversifiée et parfois en dents de scie. Alors
le marketing touristique, devenu indispensable, sera
plus que jamais un instrument de gestion au service d'un
nouvel esprit organisant une continuelle évolution.

II. — Définitions et concepts

L e t e r m e d e m a r k e t i n g r e c o u v r e , s e l o n les a u t e u r s et
les p a y s , b i e n d e s d é f i n i t i o n s h a b i t u e l l e m e n t i n c o m p l è -
tes et d i s s e m b l a b l e s , p a r f o i s m ê m e e r r o n é e s .
On a voulu le traduire en français par commercialisation,
mais nul professionnel n'utilise ce mot pour désigner précisément
sa fonction et analyser ses tâches. Etymologiquement, la traduc-
tion n'est pourtant point désagréable : commerce signifie rela-
tions, échanges, mise à la disposition d'avantages réciproques.
Voilà des sens qui peuvent plaire à tout chef d'entreprise ou res-
ponsable d'office de tourisme ou d'association soucieux de la
qualité des services et de l'accueil fait aux touristes. D'autant que
de nos jours la fonction commerciale est reconsidérée, elle est
comprise non plus comme chargée d'assurer la vente d'une pro-
duction inconditionnelle, mais au contraire comme ayant pour
fonction d'informer le producteur des besoins, des désirs, des in-
tentions des consommateurs-clients. Le terme reste malgré tout
incomplet, puisqu'il s'agit seulement de l'ensemble des problè-
mes commerciaux qui interviennent dans et hors de l'entreprise
depuis la conception du produit jusqu'à son usage par le
consommateur final.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Quelle définition peut-on alors d o n n e r a u m a r k e t i n g


touristique ?

1. Les définitions générales. — On retrouve partout le concept


que le marketing est la recherche permanente de l'adéquation
d'une entreprise à son marché.
Le marché d'un produit, c'est l'ensemble de l'offre et de la de-
mande relatives à ce produit. Quant au marché de l'entreprise,
c'est la somme des marchés de ses différents produits. En tou-
risme, le terme marché est généralement considéré sur le plan
géographique pour identifier un pays émetteur. Les segments
géographiques de ce marché peuvent être classés de la façon
suivante :
Marché international :
— résidents de pays voisins (tourisme intrarégional), des pays
proches (tourisme intrarégional) et autres pays (tourisme in-
terrégional — c'est-à-dire qui ne sont pas de la même région
géographique du monde) ;
— nationaux résidents à l'étranger (tourisme intrarégional ou
interrégional).

Marché national :
— résidents du pays (y compris résidents étrangers, diplomates,
étudiants étrangers...).

D a n s u n e é c o n o m i e d e c o n s o m m a t i o n , s e u l le m a r -
k e t i n g facilite l ' i n s e r t i o n d e l ' o f f r e d a n s le m a r c h é le
plus c o h é r e n t avec sa v o c a t i o n , p a r des t e c h n i q u e s
d'études, de prévision et de décision. C'est p o u r q u o i
l a s e u l e t r a d u c t i o n c o h é r e n t e d e m a r k e t i n g est u n e
p é r i p h r a s e : m i s e en m a r c h é o u u n n é o l o g i s m e : m e r -
catique.
« Le marketing a été identifié comme une activité commer-
ciale ; comme un groupe intégré d'activités commerciales ;
comme une fonction de coordination et d'intégration dans l'éla-
boration d'une politique ; comme le but de l'activité des entre-
prises ; comme un processus économique ; comme un ensemble
structuré d'institutions ; comme un processus d'échange et de
changements de propriété de produits ; comme un processus de
concentration, d'égalisation et de dispersion ; comme la création
d'utilités spatio-temporelles ; comme un processus d'ajustement
Retrouver ce titre sur Numilog.com

de la demande à l'offre, et comme de nombreuses choses


encore. »'
Pour préciser son importance dans l'entreprise on a créé le
terme de marketing-management : « l'analyse, la planification, la
mise en œuvre et le contrôle de programmes conçus pour mener
à bien des échanges souhaités avec des marchés visés, dans le but
d'atteindre les objectifs d'une organisation. Il repose essentielle-
ment sur la conception d'une offre en termes de besoins et sur
l'élaboration d'un prix, d'une communication et d'une distribu-
tion aptes à informer, motiver et servir le marché »2.
On réserve aussi au marketing toutes sortes de tâches en fonc-
tion des situations de la demande. Ainsi pour favoriser un étale-
ment des vacances, il suffirait de développer un marketing de syn-
chronisation (Kotler) pour résorber une demande irrégulière dans
l'année.

2. U n e d é f i n i t i o n du m a r k e t i n g t o u r i s t i q u e p o u r r a i t
d a n s ces c o n d i t i o n s ê t r e « u n e série d e m é t h o d e s et
de techniques sous-tendues p a r un état d'esprit parti-
c u l i e r et m é t h o d i q u e ( c ' e s t - à - d i r e u n e a t t i t u d e d e re-
cherche, d'analyse et de remise en question cons-
t a n t e ) , q u i v i s e n t à s a t i s f a i r e d a n s les m e i l l e u r e s
c o n d i t i o n s p s y c h o s o c i o l o g i q u e s p o u r les t o u r i s t e s ,
m a i s e n c o r e p o u r les p o p u l a t i o n s d ' a c c u e i l , e t f i n a n -
cières p o u r les o r g a n i s a t i o n s t o u r i s t i q u e s ( e n t r e p r i s e s ,
offices o u a s s o c i a t i o n s ) le b e s o i n l a t e n t o u e x p r i m é d e
v o y a g e r s oit p o u r d e s m o t i f s d e loisirs ( a g r é m e n t , v a -
c a n c e s , s a n t é , é t u d e s , r e l i g i o n et s p o r t s ) , s o i t p o u r
d ' a u t r e s m o t i f s q u i p e u v e n t ê t r e g r o u p é s e n affaires,
famille, m i s s i o n et r é u n i o n »3.
D'autres ont donné au marketing touristique une dimension
plus globale sinon plus vague, comme Krippendorf : « C'est
une adaptation systématique et coordonnée de la politique
d'entreprises touristiques, ainsi que de la politique touristique
privée et de l'Etat, sur le plan local, régional, national et inter-

1. Marketing staff of the Ohio State University, A Statement of Mar-


keting Philosophy, Journal of Marketing, janvier 1965, cité par Philip
Kotker et Bernard Dubois, in Marketing Management, Paris, Publi-
Union, 1977, p. 15.
2. Ph. Kotler, op. cit., p. 18.
3. A partir de la définition du touriste de l'OMT.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

national, à une satisfaction optimale des besoins de certains


groupes déterminés de consommateurs, tout en obtenant un
profit approprié. »'

L'OMT lui a t t r i b u e , d a n s u n e é t u d e , t r o i s f o n c t i o n s :
« Communications : Attirer des clients payants en les persua-
dant que la destination et les services existants, les attractions et
les bénéfices correspondent exactement à ce qu'ils désirent et pré-
fèrent, mieux que toute autre alternative.
« Développement : Projeter et développer des nouveautés qui
semblent offrir des possibilités de vente parce qu'elles corres-
pondent aux besoins et préférences des clients potentiels.
« Contrôle : Analyser, à travers de nombreuses techniques de
recherche, les résultats des activités de promotion et examiner si
ces résultats démontrent une utilisation efficace des possibilités
touristiques disponibles, et si les sommes dépensées à la promo-
tion ont rapporté leur valeur. »2

J.-J. S c h w a r z 3 p r o p o s e u n e d é f i n i t i o n d u m a r k e t i n g -
mix, c ' e s t - à - d i r e d ' u n e m é t h o d e b a s é e s u r q u a t r e p o l i t i -
q u e s , d e p r o d u i t , d e m a r c h é , d e p r i x et d e d i s t r i b u t i o n ,
p r o m o t i o n et p u b l i c i t é . C e s p o l i t i q u e s r e c o u v r e n t l'es-
sentiel d e s p r o b l è m e s à t r a i t e r . Il est v r a i q u e l ' e f f o r t d e
m a r k e t i n g c o n s i s t e à r e n d r e efficace la c o m b i n a i s o n
o p t i m a l e ( c o o r d i n a t i o n et d o s a g e ) d e s é l é m e n t s d u
m a r k e t i n g - m i x , a f i n d ' a t t e i n d r e les v o l u m e s d e v e n t e s et
d e p r o f i t s désirés. M a i s a u p a r a v a n t , l ' o r g a n i s a t i o n q u i
cherche à définir et a m é l i o r e r sa stratégie de marketing-
m i x a u r a b e s o i n d ' i n f o r m a t i o n s q u i s o n t a s s e m b l é e s et
analysées d a n s diverses études.
R e s t e à d é f i n i r la d i f f é r e n c e e n t r e la v e n t e ( a t t i t u d e
c o u r a n t e p a r m i les p r o f e s s i o n n e l s d u v o y a g e ) , l a c o m -
m u n i c a t i o n t o u r i s t i q u e et le m a r k e t i n g t o u r i s t i q u e .
D a n s le p r o c e s s u s d e v e n t e , ce s o n t les b e s o i n s d e s p r o -

1. Jost Krippendorf, Marketing et tourisme, Berne, Herbert Lang,


1971.
2. UIOOT/OMT, Productivité et efficacité à terme des campagnes de pro-
motion touristique, Genève, n.d.
3. J.-J. Schwarz, Dynamique du tourisme et marketing, thèse de docto-
rat, Aix-en-Provence, Centre des Hautes Etudes touristiques, 1976.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Les b u d g e t s des g r a n d s t r a n s p o r t e u r s a é r i e n s o r i e n t é s tous azi-


m u t s s o n t plus c o m p l e x e s q u e ceux d e s o r g a n i s m e s d ' E t a t , d o n t les
soucis, à sens u n i q u e , se l i m i t e n t à d e u x c o n s t a n t e s b u d g é t a i r e s :
— Q u e l sera le c o û t d ' u n e a c t i o n à l ' i n t é r i e u r d u p a y s p o u r rete-
n i r sans d i s c r i m i n a t i o n s o c i o - é c o n o m i q u e les n a t i o n a u x et les
d i s s é m i n e r à diverses é p o q u e s vers diverses r é g i o n s (étale-
m e n t d a n s le t e m p s et d a n s l'espace des v a c a n c e s ) ?
— Q u e l sera le c o û t d ' u n e a c t i o n de m a r k e t i n g à l ' é t r a n g e r a v e c
le triple o b j e c t i f de r e c h e r c h e r les clientèles les plus intéres-
s a n t e s o u les plus a d a p t é e s , de les r é p a r t i r a u m i e u x d a n s l'es-
pace, m a i s e n o u t r e d a n s le t e m p s ?

Les organismes nationaux consacrent une part crois-


s a n t e d e l e u r s b u d g e t s a u x a c t i o n s d e m a r k e t i n g c a r ils
sont souvent déchargés de leurs autres attributions, p a r
suite de la t e n d a n c e à la d é c e n t r a l i s a t i o n généralisée. E n
m o y e n n e plus de la m o i t i é des b u d g e t s v a à la p r o m o -
t i o n . P a r m i les E u r o p é e n s , le p r e m i e r b u d g e t d e p r o m o -
tion est celui de l'Espagne depuis des années, avec
98 millions d e dollars en 1996, suivie p a r la F r a n c e
(73 m i l l i o n s d e d o l l a r s ) , p u i s la G r a n d e - B r e t a g n e , la
Grèce, l'Italie, les P a y s - B a s , l'Autriche, l'Irlande, la
Suisse et l ' A l l e m a g n e . H o r s d ' E u r o p e , l ' A u s t r a l i e vient
e n t ê t e a v e c d e f o r t s m o y e n s , p u i s le C a n a d a , S i n g a p o u r ,
H o n g - k o n g , les îles d e l a C a r a ï b e e t le M e x i q u e .
Le fait remarquable, c'est que d'après l'OMT, en
moyenne, chaque écu o u dollar dépensé en p r o m o t i o n
par une Administration nationale de Tourisme rappor-
terait plus de 250 écus o u dollars de recettes.
Il e s t i m p o r t a n t d e s o u l i g n e r q u ' a u c u n a u t r e t y p e
d ' a c t i v i t é c o m m e r c i a l e o u i n d u s t r i e l l e d a n s le m o n d e
n ' o b t i e n t d e s r e n d e m e n t s c o m p a r a b l e s p o u r ses d é p e n -
ses p r o m o t i o n n e l l e s . T r o p r a r e s s o n t e n c o r e les E t a t s
qui l'ont compris1.

1. Ce coefficient varie selon les régions du monde et selon les pays : 78


pour l'Afrique, 115 pour l'Asie du Sud, 192 pour l'Asie de l'Est, 203 pour
les Amériques, 300 pour l'Europe et 440 pour le Moyen-Orient. Pour la
France, il atteignait dans les années 80 le chiffre incroyablement élevé
de 1 371, alors que pour le Ghana il n'était que de 7.
BIBLIOGRAPHIE

I. — Ouvrages
A r a g a y (J. J.) e t G r a n d e ( A . ) , M a r k e t i n g turistico, M a d r i d , SEE, 1978.
B a r e t j e ( R . ) , L a d e m a n d e touristique, t h è s e , U n i v e r s i t é d ' A i x - M a r s e i l l e ,
1968.
B l o c h ( P h . ) , H a b a b o u ( R . ) , X a r d e l ( D . ) , S e r v i c e compris, les clients h e u -
r e u x f o n t les e n t r e p r i s e s g a g n a n t e s , M a r a b o u t , 1990.
B o y e r ( M . ) e t V i a l l o n ( P h . ) , L a c o m m u n i c a t i o n touristique, P a r i s , PUF,
1 9 9 5 (« Q u e sais-je ? », n° 2885).
D a n d r e a u ( M . ) , I n t e r n e t Tourisme, C a r n e t d ' a d r e s s e s , P a r i s , SYBEX, 1995.
D a y a n ( A . ) , L e m a r k e t i n g , P a r i s , PUF, 1979 (coll. « Q u e sais-je ? »).
D u f o u r ( A . ) , I n t e r n e t , P a r i s , 1 9 9 6 (coll. « Q u e sais-je ? », n ° 3073).
E i g l i e r (P.), L a n g e a r d ( E . ) , S e r v u c t i o n . L e M a r k e t i n g d e s services, P a r i s ,
M c G r a w - H i l l , 1987.
F r a n g i a l l i ( F . ) , L a p l a c e d e l a F r a n c e d a n s le t o u r i s m e m o n d i a l , P a r i s ,
E c o n o m i c a , 1991.
G l a d y s z (M.), L e P h o n e Marketing, M a x i m a , L a u r e n t d u M e s n i l éd.,
P a r i s , 1994.
H o l l i e r (R.), S u b r e m o n (A.), L e tourisme dans la C o m m u n a u t é européenne,
P a r i s , PUF, 2" é d . , 1991.
K i n d r a ( G . S.), L a r o c h e ( M . ) e t M u l l e r ( T h o m a s E . ) , C o n s u m e r B e h a v i o r ,
the C a n a d i a n P e r s p e c t i v e , N e l s o n , S c a r b o r o u g h , O n t . , C a n a d a , 1994.
K o t l e r ( P h . ) e t D u b o i s (B.), M a r k e t i n g M a n a g e m e n t , 3" é d . , P a r i s , P u b l i -
U n i o n , 1977.
K r i p p e n d o r f (J.), M a r k e t i n g e t tourisme, B e r n e , H . L a n g , 1971.
L a n q u a r ( R . ) , L ' E m p i r e D i s n e y , P a r i s , PUF, 2" é d . à p a r a î t r e .
L i c k o r i s h (L.) e t J e f f e r s o n ( A . ) , T o u r i s m M a r k e t i n g , 2" é d . , L o n d o n ,
L o n g m a n , 1991.
L i b a e r t ( T . ) , L a c o m m u n i c a t i o n verte. L ' é c o l o g i e a u s e r v i c e de l'entreprise,
P a r i s , E d i t i o n s L i a i s o n s , 1992.
M a n z i o n e ( J . - G . ) , P r a t i q u e d u m a r k e t i n g , c o m m e r c i a l i s e r m i e u x , vendre
plus, L e s G u i d e s p r a t i q u e s d e s CHR, P a r i s , E d i t i o n s BPI, 1984.
M i c h a u d J . - L . ( s o u s l a dir. de), Tourismes, P a r i s , PUF, « N o u v e l l e E n c y -
c l o p é d i e D i d e r o t », 1992.
M i d d l e t o n (V. T . C . ) , M a r k e t i n g , i n T r a v e l a n d T o u r i s m , L o n d r e s , H e i n e -
m a n n , 1988.
P a r e n t e a u ( A . ) , L e m a r k e t i n g p r a t i q u e en hôtellerie, r e s t a u r a t i o n , tourisme,
coll. « A u j o u r d ' h u i l ' A v e n i r », E d i t i o n J a c q u e s L a n o r e , M a l a k o f f ,
1987.

Vous aimerez peut-être aussi