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La comédie vient du latin comoedia qui signifie « 

pièce de théâtre ». Terme entré en dans


l’usage au milieu du XVIe siècle, il s’agit d’une « pièce de théâtre divertissante représentant
des personnages de moyenne et basse condition ». Si le genre comique existe depuis
l’Antiquité, la comédie classique ne se développe vraiment en France qu’à partir des années
1630, notamment grâce à Corneille. Elle se définit par opposition à la tragédie, considérée
comme plus noble et à la farce, d’un comique plus bas. Le comique désigne l’ensemble des
éléments qui déclenchent le rire.

En effet, la comédie est une pièce de ton moyen, ni élevé comme dans une tragédie, ni
grossier comme dans une farce. Elle respecte les règles des trois unités (temps, lieu et action)
ainsi que de la vraisemblance. Il s’agit d’une pièce divisée en scènes et en 5 actes pouvant être
en vers, plus précisément en alexandrins, sur le modèle de la tragédie, ou alors en prose. Elle
met en scène de personnages ordinaires de la bourgeoisie ou de la petite noblesse. L’intrigue
repose sur une contrariété amoureuse dont le dénouement est forcément heureux (souvent un
ou plusieurs mariages)

Pour faire rire ou sourire, les procédés comiques jouent essentiellement sur la déformation, la
répétition, les effets de décalage et l’exagération (caricature, gradation, hyperbole, etc.). Les
dramaturges ont également recours à un registre de comiques vaste. Parmi eux, il y a le
comique de gestes : ce sont les attitudes, les grimaces, les chutes du personnage qui assurent
ici le rire, le comique de mots : quand par certaines paroles le personnage est drôle, soient
qu’elles sont déplacées, soit qu’elles soient réellement drôles, le comique de répétition : quand
par la répétition d’une scène ou d’une phrase, la scène devient drôle, le comique de caractère :
le personnage est rendu comique par le ridicule de ses manies et la manière dont il ne peut
s’en défaire, et le comique de situation : où la situation est si inattendue qu’elle fait rire le
spectateur. De plus, il existe des formes littéraires du comique variées : l’humour, le
burlesque, la parodie, la satire, l’ironie, etc. Enfin, le quiproquo, qui signifie en latin
« quelque chose à la place de quelque chose », est un ressort puissant de la comédie.
Typiquement, le quiproquo est le moment où deux personnages se rencontrent et pensent
parler de la même chose alors que ce n’est pas le cas, ce qui peut déclencher le sourire, voire
même le rire du spectateur.

Au milieu du XVIIe siècle, à Paris, il y a quatre troupes de théâtre installées dans trois salles.
La plus ancienne troupe est celle de l'hôtel de Bourgogne appelé « Troupe royale » et créé en
1629. Elle reçoit une pension de la part du roi et à l'origine elle jouait des farces et des
comédies mais elle est désormais spécialisée dans la tragédie et joue les pièces de Corneille et
de Racine.

La troupe du théâtre de Marais est installée dans la salle du jeu de paume du Marais (à
l'époque, quartier à l'est de Paris). Cette troupe, créée en 1634 par le comédien Montdory, a
donné la première représentation du Cid de Corneille en 1637. Elle est spécialisée dans les
farces et les pièces à machines

La troupe du roi, créée en 1658, en prenant la suite de la troupe de L'Illustre théâtre. Elle est
dirigée par Molière. Elle joue dans la salle du Petit-Bourbon et ensuite dans la salle du Palais-
Royal. L'essentiel de ses œuvres sont celles de Molière, mais elle joue aussi des œuvres de
Racine (jusqu'à sa brouille avec Molière en 1665) et de Corneille.

Les Comédiens italiens partagent la salle du Petit-Bourbon avec la troupe de Molière. Ils
proposent des spectacles de la Commedia dell'arte.

Lorsque Molière meurt en 1673, ses comédiens, rejoints par ceux du théâtre du Marais
continuent à jouer sous la direction de l'acteur La Grange. En 1680, à la suite d’une dispute, la
troupe de l'hôtel de Bourgogne disparaît et fusionne avec celle de La Grange. C'est la
naissance de la Comédie française, ou encore Théâtre-Français. L’une des plus anciennes
institutions culturelles françaises, la troupe porte aussi le nom de "la maison de Molière" en
hommage à Molière. Sa devise est Simul et singulis, ce qui signifie : « Être ensemble et être
soi-même », et son emblème est une ruche et des abeilles.

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