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COURS DE VACANCES EUREKA 2021/2022

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SCIENCE DE LA VIE
PREMIERE PARTIE : LA CYTOLOGIE
THEME1 : L’ORGANISATIN DE LA CELLULE
La science qui étudie les cellules est appelée cytologie ou biologie cellulaire. Cette science est
une discipline de la biologie qui étudie les cellules et leurs organites, les processus vitaux qui
s’y déroulent ainsi que les mécanismes permettant leur survie sans oublier leur mort qui peut
être programmée (apoptose) ou être le résultat d’une agression.
Ce sont Hook et Leeuwenhoek qui sont les précurseurs de la biologie cellulaire. Il faut
cependant attendre jusque dans la deuxième moitié du 19eme siècle avant que ne soit
formulée, la théorie cellulaire avec le développement du microscope optique. La théorie
cellulaire est l’expression de deux notions fondamentales complémentaires :
 Tous les êtres vivants sont constitués de cellule (Schleiden 1838 puis schwann1839) ;
 Les cellules proviennent de divisions de cellules préexistantes(Virchow1855).
Notion de cellule
La cellule est une enceinte séparée de l’extérieur par une chambre capable de filtrer
sélectivement les echanges.Tous les êtres vivant sont formés de cellules, les uns sont
unicellulaires, les autres sont pluricellulaires. Chez ces dernières, les cellules d’un même type
sont regroupées en ensemble appelés tissus, spécialisés dans l’exécution d’une fonction
biologique precise.Par contre chez les unicellulaires, c’est ne seule cellule qui assure toutes
les fonctions biolgiques.La cellule peut donc être définie comme la plus petite unité
constitutive et fonctionnelle des êtres vivants

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LECON1 : LES TECHNIQUES D’ETUDE DE LA CELLULE VIVANTE
Une cellule est une unité vivante invisible a l’œil nu ayant une structure particulière et jouant
un rôle bien déterminé. Pour cela il existe des techniques qui permettent de pouvoir
l’observer et l’étudier.
I. LES TECHNIQUES DE PRELEVEMENT DE CELLULES
Il existe une cellule animale et végétale. Chaque type de cellule présente un certain nombre de
techniques pour son prélèvement. Parmi ces techniques on peut citer :
1. Techniques pour la cellule animale.
 le raclage ou le raclement interne de la joue. Il consiste à prendre un doigt propre
pour l’introduire à l’intérieur de la bouche puis racler la joue interne afin de recueillir
quelques fines cellules.
 la ponction. C’est une méthode qui consiste à introduire une aiguille stérilisée dans un
organe pour y prendre un liquide.
 La biopsie : elle consiste à prélever une toute petite partie d’un organe ou d’un tissu
afin d’effectuer des examens.
 Le frottis : c’est un étalement, sur une lame de verre, d’un liquide ou de cellules
prélevées par grattage, pour permettre leur examen au microscope après coloration
appropriée. Les frottis cytologiques sont effectués au moyen d’une petite spatule ou
d’une petite brosse pour prélever des cellules du patient.
 Résection : Une résection est un retrait chirurchical d’une partie d’un organe ou d’un
tissu. On peut aussi parler d’ablation.
2. Techniques pour la cellule végétale.
-coupe. C’est une technique consistant à couper un tissu végétal par un microtome par
exemple en fines tranches.
II .LA COLORATION DES PRELEVEMENT.
Un colorant est une substance qui permet de mettre en évidence la présence d’un organite
cellulaire dans sa vraie couleur, forme et structure.
1. La coloration de FEULGEN
Il utilise un tube à essai contenant du HCl et des pointes de racines. Le tout est placé dans un
bain marie à 60°C durant 15 à 20 mn. Après le rinçage, les racines sont plongées dans le
réactif de schiff (colore la fonction aldéhyde l’ADN en violet).
Résultat : les racines se colorent en violet).
L’observation au microscope montre que le noyau est coloré en violet mais le nucléole et le
Cytoplasme et le nucléole restent incolores.
Conclusion
Cette coloration spécifique de l’ADN confirme sa localisation dans le noyau.

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2. Coloration de Brachet
Cette technique est basée sur l’utilisation d’un mélange de colorants : le vert de méthyle
(colore l’ADN en vert) et la pyronine (colore l’ARN en rose).
On traite un lot de cellules témoins avec le mélange.
On observe que le cytoplasme et le nucléole sont colorés en rose et le noyau en vert.
Un autre lot est traité avec le même mélange associé à une enzyme, l’ADNase qui détruit
l’ADN.
Observation : le noyau est incolore et le cytoplasme et le nucléole sont colorés en rose
Un autre lot est traité avec le même mélange en associé à l’ARNase qui détruit l’ARN.
Observation : le cytoplasme et le nucléole sont incolores et le noyau est coloré en vert.
Conclusion
L’ADN se trouve dans le noyau et l’ARN se situe dans le nucléole et le cytoplasme.
3. Colorant vital.
C’est une substance qui colore des organismes ou des parties de ceux-ci sans entrainer leur
mort. Pour cela, il faut que le colorant soit utilisé à concentration extrêmement faible et qu’un
élément cellulaire soit capable de l’accumuler.
Exemples : Rouge neutre, le bleu de crésyl.
4. Colorant fixateur.
C’est un colorant toxique et tue immédiatement la cellule et fixe les organites. Exemple : eau
iodée, le lugol etc.
RMQ : Un colorant est dit électif lorsqu’il ne colore qu’un élément précis de la cellule.
Exemple le rouge neutre ne permet de voir que les vacuoles, vert de Janus les mitochondries.
III. Séparation des constituants cellulaires.
Il existe plusieurs méthodes de séparation telles que :
1. La centrifugation
La centrifugation est un procédé de séparation des composés d'un mélange en fonction de
leur différence de densité en les soumettant à une force centrifuge. Le mélange à séparer peut-
être constituer soit de deux phases liquides, soit de particules solides en suspension dans un
fluide. L'appareil utilisé est une machine tournante à grande vitesse appelée centrifugeuse.
La séparation des composés d'un mélange est réalisable par décantation, sous l'action de la
seule gravitation mais elle nécessite parfois une longue durée pour acquérir de bons résultats
et est donc souvent inefficace. Il est donc plus efficace d'utiliser la centrifugation []. Au cours
de cette opération de séparation, les composés dans le fluide situé à une distance r de l'axe de
rotation sont soumis à différentes forces :

 La force de pesanteur descendante Fp


 La poussée d'Archimède ascendante Fa

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 Une force de friction Fv
 La force centripète F'c
 La force centrifuge Fc

2. La chromatographie

La chromatographie est une technique analytique qui permet de séparer les constituants d'un
mélange homogène liquide ou gazeux. On distingue deux types de chromatographie : sur
colonne et planaire.
 Une colonne est remplie avec une phase stationnaire ou fixe.

● Une phase mobile, ou solvant organique (ou mélange de solvants) ou éluant, est
introduite au sommet de la colonne et entraine les constituants (ou solutés) du mélange.

● Le solvant entraine les molécules de solutés. Il existe une série de transferts entre les
2 phases.
● Les constituants du mélange migrent avec des vitesses différentes. Ils sont élués
(déplacés) et recueillis séparément, en solution dans la phase mobile, dans un détecteur de
concentration
IV. Utilisation des traceurs radioactifs
1. Traçage radioactif
Il est possible de faire pénétrer dans les cellules, pendant une brève période(pulse),des
substances contenant des éléments radioactifs soit par micro injection, soit en fournissant à
l’organisme ou au milieu de culture des radio élément(tritium,carbone14) associés à des
metabolites.Il permet de localiser les structures sur lesquelles sont incorporés les précurseurs
radioactifs spécifiques d’une fonction donnée(sites de synthèse) et de suivre par exemple le
déroulement d’un processus metabolique,ou les déplacements dans la cellule d’un composé
marqué.

V. Utilisation des microscopes pour l’observation des cellules.

1. Le microscope optique ou photonique.

a. Principe de fonctionnement

Le microscope optique ou photonique sert à agrandir des objets invisibles à l’œil nu. Cet
agrandissement est dû à un système de lentilles, porté par des pièces métalliques formant le
statif. L’éclairage est assuré par un dispositif spécial.
 Le statif
Il est constitué d’un ensemble de pièces :
- Le pied (8) qui supporte l’ensemble du microscope.
- La potence (11) qui relie les différentes parties du microscope et facilite son transport.
- La platine (5) sur laquelle est posée la préparation et qui est percée d’un trou laissant
passer la lumière.
- Les valets (4) situés sur la platine et permettant de fixer la préparation.

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- Le chariot permettant un déplacement latéral et antéropostérieur de la platine pour
explorer toute la préparation.
- Le tube optique (2) portant à ses extrémités deux systèmes de lentilles (oculaire et
objectif).
- Les vis micrométriques (9) ou crémaillère et micrométrique (10) permettent la mise
au point c'est-à-dire l’obtention d’images nettes.
 L’optique
- L’oculaire (1) est un ensemble de lentilles situées sur la partie supérieure du tube
optique, participant à l’agrandissement de l’image de l’objet.
- Les objectifs (3) sont fixés sur le revolver (12) et possèdent chacun un grossissement
qui peut changer en tournant le revolver.
- Le diaphragme (13) qui régule la quantité de lumière atteignant la préparation.
- Le miroir (7) réfléchit la lumière reçue vers la préparation.
- Le condensateur (6) fait converger les rayons lumineux vers la préparation.
Le microscope optique utilise un faisceau lumineux, des lentilles optiques et a une
résolution de 0,5 micromètre.
b. Calcul de grossissement.
G=grossissement de l’oculaire x grossissement objectif.
2. Le microscope électronique
a. Principe de fonctionnement
Son fonctionnement est comparable à celui d’un microscope optique. Le microscope
électronique (microscope électronique à transmission) est proche dans son principe au
microscope optique. Il consiste à placer un échantillon suffisamment mince sous un faisceau
d'électrons et d'utiliser un système de lentilles magnétiques pour projeter l'image de
l'échantillon sur un écran fluorescent qui transforme l'image électronique en image optique.
L'émission des électrons est produite par chauffage d'un filament de tungstène ou d'un cristal
d'hexaborure de lanthane (LaB6). Un vide poussé est effectué dans le tube du microscope.
La tension accélératrice des électrons est de l'ordre de 200 kV à 1000 kV.
Les lentilles magnétiques permettent de focaliser le faisceau d'électrons sur l’écran et le
grossissement entre 2 000 et 500 000 fois de l’objet.
Les observations visuelles sont toujours relayées par une prise de photos qui se fait par
impression des plaques photographiques.

b. Calcul de grossissement
T.A
G = X T. A=taille apparente, c’est la taille de l’élément au niveau d’un schéma.
T.R T. R=taille normale, c’est à dire sans agrandissement.
Application : sur une photo, la taille mesurée d’une cellule est de 10cm, sachant que sur cette
photo, l’échelle est de :1,5cm 5um, calculer le grossissement utilisée pour observer
cette cellule.
A quelle échelle a-t-on représenté une cellule observée avec un grossissement de 250000X et
dont la taille apparente est de 4cm.
Solution :TR=TA TR=4.104 TR=0,16um
G 250000
6
TA=4cm TR
1cm echelle EC=

Structure cellulaire : elle montre la forme de la cellule, son organisation globale. C’est le
microscope optique qui permet de l’observer.
Ultrastructure : elle permet de décrire les composants des cellules appelées organites
cellulaires.
Organites : il s’agit des éléments du cytoplasme qui interviennent dans l’activité cellulaire.

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LECON 2 : LA STRUCTURE CELLULAIRE AU MICROSCOPE OPTIQUE
La cellule est l’unité structurale et fonctionnelle de l’organisme. Elle est de petite taille et
n’est visible qu’au microscope optique. L’organisation de la cellule vue au microscope
optique est appelé structure cellulaire. Quelles sont les constituants de la cellule ? En quoi
l’étude des constituants de la cellule est-elle importante 
I. Organisation de la cellule végétale :
1. Observation de cellules d’épiderme de bulbe d’oignon
 Montage
Montons entre lame et lamelle un fragment l'épiderme de la face concave d’une écaille de
bulbe d'oignon dans une goutte d’eau ou de rouge neutre à 1/5000.
 Observations
Nous avons les images suivantes :
2. Observation de cellules de bulbe d’oignon colorées au vert de Janus et au tétroxyde
d’osmium
La coloration au vert de Janus des cellules d’épiderme interne de bulbe d’oignon laisse
apparaître des filaments colorés en vert, ce sont les mitochondries.
L’imprégnation des cellules de bulbe d’oignon au tétroxyde d’osmium montre la présence de
petites écailles superposées, les dictyosomes dont l’ensemble forme l’appareil de Golgi.
3. Observation de cellules d’élodé
 Montage
Plaçons un fragment d'épiderme de feuille d'Elodée (plante verte d'eau douce) dans une
goutte d'eau, entre lame et lamelle.
 Observations
Nous avons au grossissement 400 l’image suivante 
4. Observation de cellules de pulpe de banane
 Montage
Montons entre lame et mamelle un petit fragment de pulpe de banane, juste sous la peau,
et dissocions-le dans quelques gouttes d'eau iodée posée sur une lame.
 Observations
Nous avons au grossissement 400 l’image suivante :
II. Organisation de cellules animales
1. Observation de cellules de l’épithélium buccal
 Montage
Raclons doucement avec l'ongle la face interne de la joue, dépose dans une goutte d'eau
placée sur une lame les débris grisâtres ainsi recueillis, puis recouvrons par une lamelle.
 Observation
Nous avons au microscope les images suivantes :
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2. Observation de cellules sanguines
 Montage
Mettons une goutte de sang sur une lame et réalisons un frotti sanguin en l’étalant sur la
lame avec la lamelle.
 Observation
Nous avons au microscope les images suivantes :
3. Observation de paramécies
 Montage
Mettons une goutte d’eau de marre entre lame et lamelle.
 Observation
Nous avons au microscope les images suivantes :
NB : Les cellules présentent en général des formes géométries régulières (arrondies ou
polyédriques) et ont un noyau, mais certaines cellules ont des formes irrégulières (les
neurones), changeantes (les amibes, certains leucocytes), des organes de déplacement (cils,
flagelle, pseudopodes) ou présentent plusieurs noyaux (les cellules musculaires).
III. Comparaison de la structure des cellules animale et végétale
Les cellules animale et végétale ont en gros la même organisation au microscope optique avec
la présence d’une membrane plasmique, d’un noyau, d’un nucléole, d’un cytoplasme, des
mitochondries, d’un appareil de Golgi et des vacuoles. Cependant, chez la cellule végétale on
note la présence de la paroi pectocellulosique et des chloroplastes, qui sont absents chez la
cellule animale et l’absence du centrosome que l’on note chez la cellule animale.
CONCLUSION

Les cellules sont très diversifiées par leur forme (allongée, hexagonale, arrondie
irrégulière…), leurs tailles et leurs aspects (ciliée, polynucléée, flagellée…).

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LECON3 : L’ORGANISATION DE LA CELLULE AU MICROSCOPE
ELECTRONIQUE
L’organisation de la cellule au microscope électronique permet de décrire les organites
cellulaires et d’en déduire leur rôle.
I. Ultrastructure cellulaire
L’observation de la cellule montre qu’elle est constituée principalement : de la membrane
plasmique, du cytoplasme, du noyau et de la paroi pectocellulosique.

1. La membrane plasmique

Des cellules animales fixées au tétroxyde d’osmium ou au permanganate de


sodium, sont observées au microscope électronique. On obtient la figure suivante :
La membrane plasmique apparaît avec deux feuillets sombres de 20 Å d’épaisseur, séparés
par un feuillet clair de 35 Å d’épaisseur. Des analyses chimiques ont montré que les feuillets
sombres sont de nature protéique, alors que le feuillet clair est de nature phospholipidique
(La membrane plasmique contient environ 60% de protéines et 40% de lipide). Chaque
phospholipide possède deux pôles : un pôle hydrophobe et un pôle hydrophile.
Ces données ont permis aux chercheurs, Danielli et Dawson ; Singer et Nicholson, de
proposer des modèles d’ultrastructures cellulaires de la membrane plasmique.
 Modèle de Danielli et Dawson
Ce modèle membranaire laisse croire que l’eau et les substances dissoutes ne pourraient
franchir la membrane plasmique. En plus, le microscope électronique ne donne pas la même
image de la membrane plasmique après fixation au tétroxyde d’osmium. Ce modèle est donc
insuffisant.

 Le modèle de Singer et Nicholson


Il montre que l’eau et les substances dissoutes peuvent traverser la membrane par ses
protéines qui sont mobiles d’où l’appellation de modèle ou structure en mosaïque fluide.
Cette structure confère à la membrane une grande souplesse fonctionnelle. Donc la membrane
est vivante et en perpétuel remaniement.

Rôles :

 En tant que frontière entre la cellule et le milieu qui l’entoure, la membrane


plasmique joue essentiellement trois rôles :
 Reconnaissance de signaux et molécules du milieu extracellulaire grâce à ses
récepteurs extracellulaires.
 Permet aux cytoplasmes de deux cellules voisines d’être en continuité grâce à
plusieurs types de contacts (jonctions cellulaires).
 Echanges cellulaires en sélectionnant et en orientant les molécules.
NB : Les membranes des cellules nerveuses (neurones) sont capables de propager des
potentiels d’action.

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2. Le cytoplasme

C’est le contenu cellulaire. Il comprend l’hyaloplasme et le morphoplasme qui


regroupe tous les organites cytoplasmiques.

2-1. Hyaloplasme

C’est une sorte de gelée homogène plus ou moins fluide, constituée d’eau (80%), de
sels minéraux, d’acides gras, de gaz respiratoires (O2 et CO2) et d’inclusions divers
(glycogène dans les cellules animales, amidon dans les cellules végétales). Il y a aussi des
micro-fibrilles qui assurent une certaine élasticité et une certaine cohésion du contenu
cellulaire.

2-2. Morphoplasme
Il renferme tous les organites cellulaires.
2-2-1. Réticulum endoplasmique
C’est un ensemble de saccules et de canaux limités par des membranes et
communiquant entre eux. Ils proviennent de certaines invaginations de la membrane
cytoplasmique ou de la membrane nucléaire. Il existe deux types de réticulum
endoplasmiques :
 L’ergastoplasme ou réticulum endoplasmique granuleux ou rugueux (REG)
Sa face externe porte des granulations, les ribosome ou grains de Palade.
 Fonction
Il a pour rôle :
- De synthèse de protéine ;
- De stockage de substances au niveau des saccules ;
- De transite de substance à travers le cytoplasme ;
 Le réticulum endoplasmique lisse
Il a le même aspect que le réticulum endoplasmique granuleux, mais est dépourvu de
granulations.

 Rôle
Ils ont pour rôle de :
 Synthèse de lipide par le réticulum endoplasmique lisse.
 Excitateur par libération d’ions calcium indispensables à la contraction musculaire.
 Transport et accumulation de substances captées (endocytose) ou élaborées par la
cellule (exocytose).

2-2-2. Appareil de Golgi

Il est constitué d’un empilement de saccules appelés dictyosomes, disposés en forme


de croissant lunaire et émettant des vésicules appelées vésicules Golgiennes.
On le rencontre dans toutes les cellules exceptées les bactéries.

 Rôle
Il a pour rôle de :

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 Stocker les protéines synthétisées au niveau du REG. Ces protéines se retrouvent
dans les vésicules de sécrétion ou grains de zymogènes qui migrent dans
l’hyaloplasme et déversent leur contenu par exocytose dans le sang (cas des
hormones et anticorps) ou dans les canaux sécréteurs (cas des enzymes digestives).
 Synthétiser les polysaccharides et la cellulose nécessaires à la formation de la
paroi pectocellulosique.

2-2-3. Lysosome

Certaines vésicules de sécrétion de l’appareil de Golgi restent dans la cellule et


contiennent des hydrolases (protéines), ce sont des lysosomes.

 Rôles
Leur fonction est de digérer les organites cellulaires vieillissants ou les particules
étrangères capturées par endocytose.
2-2-4. Mitochondrie

Elles sont présentes chez toutes les cellules sauf les bactéries anaérobies. Ce sont des
organites en forme de bâtonnet d’environ 1ųm de long avec des extrémités arrondies.
L’ensemble des mitochondries forme le chondriosome.

 Rôles
Elles sont le siège de la respiration cellulaire conduisant à la synthèse d’ATP.
2-2-5. Plastes

Les plastes ne se trouvent que chez les cellules végétales. Les plus connus sont les
chloroplastes qui renferment de la chlorophylle, pigment intervenant dans le processus de la
photosynthèse.

2-2-6. Centrosome

Egalement appelé diplosome, le centrosome n’existe que chez la cellule animale


excepté certaines cellules végétales telles que les anthérozoïdes ou les oosphères. Il se situe à
proximité du noyau entouré par les dictyosomes de l’appareil de Golgi. Il est constitué de
deux sous-unités appelées centrioles disposés perpendiculairement. Chaque centriole est
constitué de neuf triplets de microtubules.

 Rôles
Il présente plusieurs rôles :
 Formation des cils, flagelles et microfilaments.
 Se transforme en aster pour former le fuseau de division lors de la mitose.
2-2-7. Vacuole

Très importantes dans la cellule végétale (où elles peuvent être colorées), très petites ou
absentes dans la cellule animale. Elle est un sac intracellulaire entouré d’une simple
membrane, le tonoplaste.

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 Rôles
Elle joue un rôle dans :
 L’accumulation de diverses substances ;
 La régulation de l’eau pour les cellules végétales ;
 La croissance cellulaire en allongeant la cellule par absorption d’eau.

3. Le noyau

Excepté les hématies adultes des mammifères, toutes les cellules possèdent au moins
un noyau. Le noyau est un organite arrondi constitué d’une enveloppe nucléaire, de nucléoles
et d’un nucléoplasme.

3-1. L’Enveloppe nucléaire

L’enveloppe nucléaire est constituée de deux membranes : la membrane externe et la


membrane interne. Elles proviennent du réticulum endoplasmique et présentent des pores
nucléaires à travers lesquels se font les échanges entre le nucléoplasme et le cytoplasme.

3-2. Le nucléoplasme
Il est constitué d’eau, de sels minéraux et de substances dissoutes dont la chromatine
qui est constituée d’ADN et de protéines appelées histones.
3-3. Le nucléole
Il est constitué d’ARN et de protéines et assure la synthèse des grains de ribosome.
NB : Le noyau permet de classer les êtres vivants en deux groupes : les procaryotes dont le
noyau n’est pas clairement délimité et les eucaryotes dont le noyau est délimité par une
enveloppe nucléaire.

 Rôles

Expérience de mérotomie :
Elle consiste à diviser par section mécanique une cellule en deux fragments dont l’un
est nucléé et l’autre anucléé.
Résultat :
Le fragment nucléé survit et régénère la partie manquante, alors que la partie anucléée
dégénère progressivement et finit par mourir. Si quelques instants après on apporte un noyau
d’une cellule de la même espèce à la partie anucléée elle revit tandis que la cellule donneuse
dégénère et meurt.
Conclusion :

La présence du noyau est indispensable à la survie de la cellule.

Expérience sur les acétabulaires (algues unicellulaires) :

Chez deux espèces d’acétabulaire à chapeaux différents. Une portion de l’algue A est
greffée sur la base de l’algue B et vice versa. Les résultats sont dans le schéma ci-dessous.

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Conclusion :
Le noyau possède plusieurs fonctions :
- Il intervient dans la fabrication de matières ;
- Il permet la transmission des caractères héréditaire à travers des générations, c’est le
rôle génétique ;
- Il permet la reproduction cellulaire.

4. La paroi pectocellulosique

La paroi pectocellulosique (PPC) ou paroi squelettique ou paroi végétale n’existe que


chez la cellule végétale. Elle est formée de deux couches de cellulose séparées par une couche
de pectine, d’où son nom de paroi pectocellulosique. Elle présente par endroit de fin trous, les
plasmodesmes.

 Rôles :
Sa rigidité lui confère plusieurs rôles :
 Donner à la cellule sa forme ;
 Protection contre les fortes pressions dues à une entrée excessive d’eau dans la
cellule ;
 A travers ses plasmodesmes elle permet au cytoplasme des cellules adjacentes
d’être en continuité.

V. Comparaison cellule animale-cellule végétale au microscope électronique

L’ultrastructure de la cellule montre qu’elle est généralement la même à quelques


exceptions près. En effet le centrosome n’est présent que chez la cellule animale, alors que la
PPC et les chloroplastes ne se trouvent que chez la cellule végétale.

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LECON3 : CAS PARTICULIERS DES VIRUS ET BACTERIES
Les bactéries et les virus ont des structures particulières. Ce sont microorganismes
autonomes, appartenant ni au règne animal, ni au règne végétal.
I. Les virus
Ce sont des microorganismes unicellulaires, procaryotes (faux noyau), à l’opposé des
eucaryotes qui ont un vrai noyau.
La taille et l’aspect des virus sont très variés, mais ils ont pour caractéristique commune
d’avoir des dimensions extrêmement réduites, car ne sont observables qu’au microscope
électronique, alors que les micro-organismes de plus grande taille, telles les bactéries, sont
visibles au microscope optique. De nombreux virus ont une forme pseudo sphérique très
simple sans aucune symétrie, dont le diamètre varie entre 60 et 300 nm. Les plus petits, dont
la forme est icosaédrique (polygones à vingt côtés), mesurent entre 18 et 20 nm de large.
Les virus sont constitués essentiellement d’un acide nucléique entouré d’une coque
protectrice appelée capside, constituée de protéines seules ou combinées à des glucides. Ce
sont des parasites intracellulaires obligatoires, souvent agents de maladies, bénignes ou
graves. Actuellement, plusieurs milliers de virus ont été recensés.
La virologie est le domaine de la microbiologie qui s’intéresse aux virus.

Virus icosaédrique virus pseudosphérique


II. Les bactéries.
A l’instar des virus, les bactéries aussi sont des unicellulaires procaryotes
Bien que leur nom dérive du grec baktêria, « bâton », les bactéries ont des formes variables :
bâtonnet, sphérique, ou encore spirille (spiral). Leur taille varie entre 0,5 et 100 µm. On
trouve des bactéries dans tous les milieux : l'air, les sols, l'eau, la glace, les sources d'eau
chaude…

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Le cytoplasme des bactéries ne contient pas de noyau distinct, car il n’a pas d’enveloppe
nucléaire délimitant le nucléoplasme, donc ce sont des protozoaires. Ils ne contiennent pas
également d’organites, mais ont un élément particulier, le plasmide. Le cytoplasme est
entouré d’une membrane plasmique. Autour de cette dernière se trouve une paroi
peptidique, plus ou moins épaisse. L'épaisseur de la paroi permet de classer les bactéries en
gram + (paroi épaisse) et gram - (paroi fine). Une troisième couche protège encore la cellule
bactérienne : la capsule.
De nombreuses bactéries possèdent, des excroissances diverses telles que des pili (cils) et un
ou plusieurs flagelles servant à la locomotion de la cellule.
Les bactéries ne causent pas que des maladies, il y a des bactéries utiles pour les êtres vivants.
Par exemple, elles entrent en symbiose avec des plantes pour fixer l’azote atmosphérique,
avec des êtres vivants (insectes xylophages, par exemple) elles permettent la digestion de la
cellulose…
La bactériologie est le domaine de la microbiologie qui s’intéresse aux bactéries.

CONCLUSION :
Ce sont des microorganismes unicellulaires, procaryotes a structure particulière, jouant des
rôles différents.

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DEUXIEME PARTIE : BIOLOGIE CELLULAIRE
LECON4 : LES MOUVEMENTS CELLULAIRES ET LES ECHANGES
CELLULAIRES
Les mouvements cellulaires sont des mouvements de déplacement externe ou interne du
contenu cytoplasmique. La cellule vit souvent dans un milieu liquide. Dans le cas des êtres
vivant unicellulaires, la cellule vit en contact direct avec le milieu extérieur qui est
généralement aquatique. Cependant chez les pluricellulaires, les cellules se trouvent dans les
tissus ou elles baignent dans un liquide contenant des substances dissoutes : lymphe pour les
animaux et sève pour les végétaux
I-1. Les mouvements externes : la locomotion cellulaire
Les déplacements cellulaires peuvent se faire grâce à des mouvements amiboïdes, de
flagelles ou de cils.

I-1-1. Les mouvements amiboïdes


La locomotion chez les amibes se fait par des mouvements d’extension et de rétraction
du cytoplasme pour donner des pseudopodes. Le nom de mouvements amiboïdes qui est
donné à ce type de déplacement, mais que l’on rencontre chez certains protozoaires et
eucaryotes tels que les lymphocytes ou macrophages.

Mouvements amiboïdes

I-1-2. Mouvements par les cils ou les flagelles


Les flagelles et les cils sont des organes locomoteurs en milieu aquatique. Leurs
battements provoquent soit un déplacement de l’eau par rapport à la cellule (nage), soit un
déplacement de l’eau si la cellule est fixe (cellules ciliées de nombreux épithélium).
Les battements des cils sont de types pendulaires et ceux des flagelles de types
ondulants. Chaque battement comporte une phase active efficace et une phase passive de

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retour à la position initiale. La fréquence des battements est comprise entre 10 et 40
battements/seconde.

Battement pendulaires
Battements ondulants

I-2. Les mouvements internes ou cyclose


Le contenu cytoplasmique est soumis à des courants internes entrainant dans tous les
sens ses différents organites. Ces mouvements internes sont appelés cyclose.

II. LES ECHANGES CELLULAIRES


A.Les échanges d’eau
1) Cas de la cellule végétale

Protocole expérimental
Prélevons trois fragments d’épiderme interne d’une écaille de bulbe d’oignon :
-placer les fragments dans une solution de rouge neutre.
-observer le premier fragment au microscope optique.
-Plonger le deuxième fragment dans une solution de saccharose à 200g/l puis observer au
microscope optique.
-plonger le troisième fragment dans de l’eau distillée puis observer au microscope optique.
Résultats (voir planche I)

18
Analyse et interprétation
-L’observation du premier fragment montre que les cellules sont normales.
-Avec le second fragment, l’observation des cellules au microscope montre :
 Un rétrécissement de la vacuole.
 Un cytoplasme très rétracté.
 La membrane plasmique se détache de la paroi pectocellulosique sauf au niveau des
plasmodesmes.

Il y’a une sortie d’eau du milieu intracellulaire vers le milieu extracellulaire : la cellule est
dite plasmolysée.
- L’observation des cellules du troisième fragment révèle :
 Une vacuole de grande taille.
 La vacuole comprime le cytoplasme contre la paroi pectoocellulosique.

Ces modifications sont dues à une pénétration d’eau dans la cellule : la cellule est dite
turgescente
2) Cas de la cellule animale

Protocole expérimental
Dans quatre tubes à essai A, B, C et D, on verse des solutions de chlorure de sodium de
concentrations différentes. Laissons tomber dans chaque tube quelques gouttes de sang frais et
agitons.
Résultats (Planche II)
Analyse et interprétation
Quelques temps après, l’observation des hématies au microscope optique révèlent :
-Dans le tube A, les hématies diminuent de volume. Elles ont un aspect crénelé, les cellules
sont plasmolysées, le milieu extérieur est hypertonique.
-Dans le tube B, les hématies gardent leur aspect normal. Il n’y a ni gain ni perte d’eau.
-Dans le tube C, les hématies absorbent de l’eau et se gonflent. Elles sont turgescentes, le
milieu extérieur est hypotonique.
-Dans le tube D, les hématies éclatent suite à une entrée massive d’eau : c’est l’hémolyse. Le
milieu extérieur est très hypotonique.
3) L’osmomètre
a- Osmomètre de Dutrochet

(Planche III)
Protocole expérimental
-Prendre un tube à entonnoir en verre.
-Fermer l’entonnoir à l’aide d’une membrane perméable.

19
-Verser dans l’entonnoir renversé une solution de CuSO4 à 2% (solution bleu).
-Plongeons l’entonnoir dans un cristallisoir (récipient en verre) contenant de l’eau distillée.
Résultats (voir planche III)
Analyse et interprétation
Le niveau du liquide dans le tube est d’abord passé de (a) à (b) ; donc l’eau distillée a traversé
la membrane et est passé de la cuve à l’entonnoir. Ce passage d’eau d’un milieu
(A)hypotonique vers un milieu (B) hypertonique à travers une membrane semi-perméable est
appelé osmose.
L’eau semble être attirée par la solution de CuSO4. La force d’attraction responsable de la
montée du liquide est appelée pression osmotique.
Par la suite, le niveau du liquidedans le tube a baissé jusqu’en (c).En observant le liquide de la
cuve, on s’aperçoit qu’il est bleu, ce qui signifie que des solutés de CuSO4 sont donc passés à
travers la membrane perméable. La baisse du niveau du liquide dans le tube tend à égaliser les
concentrationset le niveau des liquides des deux milieux. Le passage de substances dissoutes
(solutés) d’un milieu (A) hypertonique vers un milieu (B) hypotonique à travers une
membrane perméable est appelée dialyse ou diffusion.
a- Osmomètre de Pfeiffer

Protocole expérimental

C’est le même dispositif que l’osmomètre de Dutrochet mais dispose d’une membrane qui ne
laisse passer que l’eau (membrane hémiperméable ou semi-perméable)
Résultats (voir planche III)
Analyse et interprétation
Le niveau du liquide dans le tube monte mais ne redescend pas. Donc l’eau distillée est passée
de la cuve à l’entonnoir à travers la membrane ; il n’y a pas de dialyse.
a- Calcul de la pression osmotique

Les échanges d’eau tendent à équilibrer les concentrations entre les deux milieux et donc à
rendre les milieux isotoniques.
La pression osmotique est la force qui attire l’eau d’un milieu hypotonique vers un milieu
hypertonique.
Van ’t Hoff , en comparant les solutions aux gaz parfaits a établi la relation suivante :
P ou π =
R i Cm/M T avec
P ou π : pression osmotique ( atm)
R : constante des gaz parfaits : 0,082
i : coefficient de dissociation
C : concentration massique (g/l)
20
M : masse molaire (g/mol)
T= T° absolue= T°C + 273 (°K)
Remarque :
Si une cellule plasmolyse est de nouveau placée dans un milieu faiblement concentré, la
plasmolyse disparaît : on dit qu’il y’a déplasmolyse provoquée.
Exercice
Calculer la pression osmotique d’une solution de chlorure de sodium (NaCl) à 20g/là la
température de 27°C.
Na=23, Cl=35,5.
Résolution
NaCl Na+ + Cl-
Ni=2, C20g/l, MNaCl= 58,5 g/mol,
T = 27 +273= 300 °K
R = 0,082
P = 2 x 20/58,5 X 0,082 X300= 16,82 atm.
II-Les échanges de substances dissoutes
Les échanges de substances dissoutes peuvent être passifs ou actifs.
1) Echange selon le gradient de concentration : Transport passif ou diffusion

Protocole expérimental
-Déposons sur une lame un fragment d’épiderme de choux rouge.
-Déposons sur ce fragment une goutte d’acétate d’ammonium à 4%.
-Recouvrons avec une lamelle et observons au microscope optique.
Résultats
-Les cellules sont plasmolysées.
- Le cytoplasme change de couleur (devient bleu) et retrouve son volume initial : c’est la
déplasmolyse spontanée
Interprétation
-La cellule est plasmolyse car la solution d’acétate d’ammonium (4%) est hypertonique et fait
perdre de l’eau à la cellule.
-Le changement de couleur de la cellule montre que l’acétate d’ammonium est passé dans le
cytoplasme. Il se déplace du milieu le plus concentré vers le milieu le moins concentré : c’est
un transport passif ou diffusion.

21
-L’entrée d’acétate d’ammonium rend le cytoplasme hypertonique par rapport à la solution
d’acétate d’ammonium. Il se produit donc une entrée d’eau, d’où le retour à l’état de
turgescence : c’est la déplasmolyse.
Conclusion
La diffusion (dialyse) et l’osmose sont les principaux transports passifs. Ce sont des
phénomènes purement purement physiques liés à la différence de concentration de part et
d’autre de la membrane. La plasmolyse et la turgescence sont des conséquences de
l’osmose. La déplasmolyse spontanée est la conséquence de la dialyse ou diffusion.
1) Echange contre le gradient de concentration : Transport actif.

La répartition des ions Na+ et K+ est faite de manière inégale dans toutes les cellules
vivantes. En effet, les ions K+ sont plus concentrés à l’intérieur qu’à l’extérieur de la cellule
alors que les ions Na+ sont plus concentrés à l’extérieur qu’à l’intérieur de la cellule.
Résultats (voir plancheIV)
Interprétation
Les ions Na+ et K+ sont donc transportés à travers la membrane contre leur gradient de
concentration. Ce transport se fait à travers la pompe Na+/K+ dont le fonctionnement
nécessite de l’énergie (ATP)provenant de l’oxydation du glucose : c’est un transport actif.
Nota Bene :
Les échanges cellulaires se réalisent ainsi :
-l’osmose et la diffusion des petites molécules à travers la double couche de phospholipide.
-la diffusion des grosses molécules indispensables grâce à des protéines tubulaires qui
facilitent leur diffusion.
-le transport actif grâce à des protéines transporteurs jouant le rôle de pompe.
III-Les différentes formes de perméabilité
1) La perméabilité sélective

Résultats (voir planche IV)


Interprétation
L’analyse chimique du contenu de ces spirogyres montre que le saccharose ne traverse pas la
membrane plasmique des cellules.

La déplasmolyse constatée est due à une pénétration des ions K+ dans la vacuole provoquant
un appel d’eau dans la cellule. La membrane plasmique de la cellule laisse passer les ions K+
et s’oppose au passage du saccharose : c’est une perméabilité sélective
1) La perméabilité différentielle On parle de perméabilité différentielle lorsque la
membrane
plasmique est perméable à plusieurs ions ou solutés, mais ces derniers ne le traversent pas
avec la même vitesse

22
La perméabilité orientée
Résultats (voir plancheV)
Interprétation
On constate que le rouge neutre est concentré dans les vacuoleset ne sort pas même si les
cellules sont placées dans de l’eau distillée. La membrane plasmique présente vis-à-vis du
rouge neutre une perméabilité orientée.
Remarque

De nombreux facteurs dont le pH peut modifier la perméabilité cellulaire. Ainsi, la


pénétration du rouge neutre dans les cellules épidermiques de l’oignon s’accomplit
normalement en milieu neutre mais non en milieu acide.
IV- Les échanges de particules
La cellule échange des substances avec le milieu extérieur grâce à des déformations de sa
membrane plasmique. Ces échanges se font soit pour faire entrer des substances (endocytose),
soit pour faire rejeter des substances (exocytose).
1) L’exocytose

Dans ce cas, une vésicule contenant des déchets ou d’autres substances vient s’accoler à la
membrane plasmique et par fusion membranaire, ces particules sont rejetées à l’extérieur de la
cellule.
2) L’endocytose

Selon la nature du matériel ingéré, on distingue :

La vie
-La de la cellule
phagocytose dépend
lorsque le entre autre
matériel des échanges
ingéré avec le milieu extérieur. La cellule
est liquide.
-La pinocytose lorsque le matériel ingéré est liquide.
Conclusion
absorbe des substances nécessaires au maintien de son équilibre interne et rejette des
substances de déchet provenant de son métabolisme (catabolisme). La membrane plasmique
joue un rôle essentiel dans ces échanges.

23
LECON5 : SYNTHESE DES PROTEINES
INTRODUCTION
Les protéines, constituants organiques essentiels de tous les êtres vivants, sont des
macromolécules. Elles sont caractérisées par leur séquence d’acides aminés.
Comment l’information contenue dans le noyau d’un eucaryote gouverne-t-elle la synthèse
d’une protéine ?
Quelles sont les étapes de la synthèse ?
Quelle est l’importance de la synthèse des protéines chez les vivants ?
I. La structure des acides nucléiques (ADN et ARN)
1. Mise en évidence des acides nucléiques dans les cellules
Les acides nucléiques sont des substances organiques fondamentales de la cellule. Il en existe
deux types : l’ADN (acide désoxyribonucléique) et l’ARN (acide ribonucléique). Deux
techniques permettent leur mise en évidence et leur localisation dans la cellule.
1.1- Le test de Brachet
Expérience
Cette technique est basée sur l’utilisation d’un mélange de colorants : le vert de méthyle
(colore l’ADN en vert) et la pyronine (colore l’ARN en rose).
On traite un lot de cellules témoins avec le mélange.
On observe que le cytoplasme et le nucléole sont colorés en rose et le noyau en vert.
Un autre lot est traité avec le même mélange associé à une enzyme, l’ADNase qui détruit
l’ADN.
Observation : le noyau est incolore et le cytoplasme et le nucléole sont colorés en rose
Un autre lot est traité avec le même mélange en associé à l’ARNase qui détruit l’ARN.
Observation : le cytoplasme et le nucléole sont incolores et le noyau est coloré en vert.
Conclusion
L’ADN se trouve dans le noyau et l’ARN se situe dans le nucléole et le cytoplasme.
1.2. Test de Feulgen
Il utilise un tube à essai contenant du HCl et des pointes de racines. Le tout est placé dans un
bain marie à 60°C durant 15 à 20 mn. Après le rinçage, les racines sont plongées dans le
réactif de schiff (colore la fonction aldéhyde l’ADN en violet.
Résultat : les racines se colorent en violet).

24
L’observation au microscope montre que le noyau est coloré en violet mais le nucléole et le
cytoplasme restent incolores.
Conclusion
Cette coloration spécifique de l’ADN confirme sa localisation dans le noyau
2. Composition chimique et structure des acides nucléiques
a. La composition chimique et structure de l’ADN.
a.1.La composition chimique.
L’analyse chimique de la molécule d’ADN montre que celui-ci est composé de sucre
(désoxyribose C5H10O4), d’acide phosphorique (H3PO4) et de bases azotés .il existe quatre
types de bases azotées :
l’adénine (A), la cytosine(C), la guanine (G) et la thymine (T). L’adénine et la guanine sont
appelées bases puriques, la cytosine la thymine sont des bases pyrimidiques. Les bases
azotées présentes dans l’ADN de différentes espèces montrent qu’il n’y pas de distribution au
hasard car le rapport A+G/T+C=1 ou bien A/T= 1 et C/T=1 en revanche A+T/C+G différent
de un. L’adénine est liée à la guanine par deux liaisons hydrogènes alors que la cytosine et la
thymine sont liées par trois liaisons d’hydrogène.
L’ensemble constitué par : sucre (désoxyribose), acide phosphorique et base azotée est appelé
nucléotide. Selon la nature des bases, il existe donc quatre types de nucléotides.
Remarque : sucre et base est appelé nucléoside
a.2.La structure de l’ADN
En 1953 les travaux de Watson (biologiste américain) et Crick (physicien Anglais) ont montré
que la molécule d’ADN est formée d’une double chaine de nucléotides enroulée en hélice
l’une autour de l’autre. La molécule d’ADN étalée sur un plan se présente sous forme d’une
échelle dont les montants sont constitués par une alternance de phosphore et de sucre et les
barreaux sont constitués par les bases complémentaires deux à deux et unies par des liaisons
hydrogènes fragiles : c’est la structure bicaténaire de l’ADN formée par les deux chaines
monocaténaires.
b. Composition chimique et structure de l’ARN
Localisé dans le cytoplasme et dans le nucléole, l’ARN est constitué de quatre nucléotides
différents par leurs bases azotées : adénine, uracile (remplace la thymine), guanine et
cytosine. Chaque nucléotide est composé d’un sucre (le ribose), d’un acide phosphorique et
l’une des bases citées précédemment.
L’ARN est formé d’un seul brin de nucléotides liés par des liaisons covalentes : c’est la
structure monocaténaire.
On distingue trois types ARN :
-l’ARN messager ou ARNm issu de la transcription d’un brin de l’ADN et porte l’information
génétique.
L’ARN de transfert ou ARNt : c’est une molécule globulaire dont la configuration spatiale
entraîne l’existence de sites qui lui confèrent des fonctions essentielles :
25
Un site de fixation d’un acide aminé
Un site de fixation de l’anticodon
Un site de fixation sur un ribosome
Un site d’attachement à des enzymes
L’ARN ribosomal ou ARNr : c’est un polymère d’ARN et de ribosomes. Il est constitué de
deux sous-unités (grande et petite).la grande sous- unité porte deux sites de fixation : site A et
site P
II. La réplication de l’ADN
Pendant la vie cellulaire la quantité d’ADN se dédouble avant chaque division cellulaire, c’est
la réplication. Ce mécanisme se fait par l’ouverture des deux brins de l’ADN dû à une rupture
des liaisons d’hydrogènes des bases complémentaires sous l’action de l’ADN polymérase
(enzyme). Cette ouverture est appelée fourche de réplication. Face à chaque brin ancien un
brin nouveau est synthétisé par incorporation de nucléotides libres présents dans le noyau. On
obtient ainsi deux molécules d’ADN filles. La réplication de l’ADN a deux caractéristiques
fondamentaux : Chaque molécule fille possède un brin ancien et un brin nouveau. On dit que
la réplication est un mécanisme semi-conservatif

Les deux molécules filles sont rigoureusement identiques ente elles et à la molécule mère.
III. Synthèse des protéines.
1.Decouverte de la synthèse des protéines.
-Existe-t-il une relation entre l’ADN et la protéine ?

La phénylcétonurie est une maladie héréditaire qui se traduit par des retards dans le
développement du cerveau et un retard mental important irréversible. Elle est due à l’effet
toxique d’un acide aminé, la phénylalanine, qui se trouve à des concentrations sanguines
supérieure à la normale.
Le document ci-dessous montre des fragments d’ADN et de protéines de deux
individus, l’un sain et l’autre malade.
 Analyse
La comparaison entre les deux fragments de protéine montre que le 3 ème acide aminé,
change chez le malade. Au niveau du fragment d’ADN nous constatons que le triplet GAG de
l’individu sain est remplacé par le triplet AAG chez l’individu malade.
 Interprétation
Le changement noté au niveau de la protéine est lié au changement observé au niveau
de l’ADN. Donc la synthèse des protéines est faite à partir de l’ADN.
-Comment passe-t-on de l’ADN aux protéines ?
 Expérience
Mettons à incuber différents types de cellules dans un milieu riche en acides aminés
radioactifs :
26
- Des érythroblastes de lapin, synthétisant de l’hémoglobine.
- Des œufs de xénope (amphibien).
- Des œufs de xénope injectés de l’ARNm extrait d’érythroblastes de lapin.
Les protéines synthétisées par ces cellules sont ensuite séparées par une technique qui
permet de connaître leur concentration.
 Résultats

 Analyse
Les érythroblastes de lapin sont capables de synthétiser une protéine, l’hémoglobine,
alors que les œufs de xénope ne sont pas capables d’en synthétiser, mais synthétisent des
protéines A et B. Cependant, des œufs de xénope injectés d’ARNm d’érythroblastes en
phase de synthèse d’hémoglobine, se mettent à synthétiser en plus de leurs protéines de
l’hémoglobine.
 Interprétation
La présence de l’ARNm d’érythroblastes de lapin en phase de synthèse
d’hémoglobine, a permis aux œufs de xénope de synthétiser de l’hémoglobine (protéine).
Donc l’ARNm est nécessaire à la synthèse des protéines.
 Conclusion
Pour synthétiser des protéines il faut de l’ADN et de l’ARN. L’ADN sera transcrit en
ARN (ARNm en particulier), qui sera à son tour traduit suivant un code génétique, pour
donner des protéines.
2. Les étapes de la synthèse.
a. La transcription
C’est le mécanisme par lequel l’ARNm est synthétisé à partir d’un brin d’ADN. Elle se
déroule dans le nucléoplasme.
Elle s’effectue par l’ouverture d’une portion de la molécule d’ADN sous l’action de l’ARN
polymérase (enzyme). L’ARN polymérase écarte les deux brins d’ADN puis progresse le long
de la chaine à transcrire en incorporant des nucléotides complémentaires. Ainsi, l’ARNm est
complémentaire du brin d’ADN qui lui sert de matrice. Ce brin d’ADN copié est appelé brin
non codant, transcrit ou brin non-sens. L’autre brin est le brin codant.
A la fin de la transcription, l’ARN polymérase se détache et l’ARNm ainsi synthétisé quitte le
noyau à travers les pores nucléaires pour aller dans le cytoplasme(REG). Les deux brins
d’ADN qui étaient ouverts se réassocient.
b-La Traduction
b-1. Le code génétique
C’est un système de correspondance entre l’ordre de succession des nucléotides et celui des
acides aminés de la protéine. Ce système de codage est basé sur les triplets de nucléotides ou
codons. A chaque codon correspond un acide aminé. Le langage nucléotide ne comporte que
quatre lettres (U A C G), alors que les protéines possèdent un alphabet de 20 lettres (20 aa) un
code de correspondance doit donc exister entre ces deux langages. La combinaison de trois
lettres parmi les quatre nous permet d’avoir 64 possibilités. Il existe donc 64 triplets de
nucléotides ou codons dont les 61 désignent des acides aminés. Les trois autres restants
(UAA, UAG, UGA) désignent aucun acide aminé et marque l’arrêt de la synthèse d’où le nom
de codons stop.
27
Le code génétique est universel (commun à tous les êtres vivants)
Le code génétique est redondant c'est-à-dire un acide aminé peut être désigné par plusieurs
triplets différents. Exemple : AAA et AAG désignent la lysine
Le code génétique est non chevauchant : un même triplet de nucléotide ne code que pour un
seul acide aminé.
b-2-2. Les étapes de la traduction
La traduction a lieu dans le cytoplasme. Elle consiste à traduire l’information génétique
contenue dans l’ARNm (séquences de nucléotides) en une chaine polypeptidique (séquence
d’acides aminés).
Le mécanisme de la traduction comporte trois étapes principales :
l’initiation, l’élongation et la terminaison.
-l’initiation : elle débute toujours au niveau d’un codon AUG de l’ARNm. Ce codon
« initiateur » (ou codon début) détermine la mise en place :
D’un ribosome qui s’assemble à partir des deux sous unités (petite et grande) jusque-là
indépendante
De l’ARNt-méthionine se liant par son anticodon (UAC) au codon AUG. Le ribosome
possède alors deux sites fonctionnels : le site P (ou est installé l’ARNt-met lié au codon AUG)
et le site A (au niveau duquel est situé le codon suivant de l’ARNm).
-l’élongation de la chaîne : la mise sur le codon présent au site A d’un nouvel ARNt-aa est
suivie :
-de la libération de l’ARNt fixé au site P qui se décroche de son acide aminé ;
-de la création d’une liaison peptidique entre les deux acides aminés ; présents dans le
ribosome
-du déplacement relatif du ribosome par rapport à l’ARNm qui permet ainsi la libération du
site A. l’ARNt portant les acides aminés accrochés arrivent au site P et un nouveau codon
apparaît au site A.
-la terminaison : c’est l’arrivée au niveau du site A d’un codon stop (UAA, UAG, ou UGA)
qui interrompt la synthèse en déclenchant la dissociation (séparation) du complexe ARNm-
ribosome-ARNt-polypeptide.
En effet, les sous unités du ribosome se séparent. La chaine polypeptidique est libérée et la
Méthionine, premier acide aminé incorporé est détaché de la chaîne
Remarques :
-plusieurs ribosomes (polysomes) peuvent lire les uns après les autres le même ARNm. Ce qui
permet d’avoir plusieurs chaînes polypeptidiques (protéines) pour un même ARNm
-chaque polypeptide est caractérisé par non seulement par nombre d’acides aminés (sa
longueur) mais aussi par la position de chaque acide aminé. Ce qui va lui conférer ses
propriétés.

28
-Chez les procaryotes (exemple les bactéries), la transcription et la traduction se font
simultanément.
VI.LES MUTATIONS GENETIQUES

1-Définition
Une mutation est une modification rare et imprévisible pouvant affecter brutalement la
molécule d’ADN et risquant d’altérer la signification de l’information génétique
2-Les types de mutation
Une mutation est d’emblée héréditaire, elle est causée par : Rayon X, rayon gamma, produits
chimiques, manipulation génétiques.
On distingue différents types de mutations parmi lesquelles on peut citer :
-la substitution : remplacement d’un nucléotide par un autre nucléotide dans la séquence de
l’un des brins d’ADN
-délétion : perte de nucléotide dans la séquence d’ADN
-insertion : ajout d’un nucléotide dans la séquence d’ADN
-inversion : changement de position d’un nucléotide dans séquence d’ADN
Remarque : toutes les mutations n’entrainent pas forcément une altération de la protéine car
une mutation peut être silencieuse
Par contre d’autres mutations peuvent entrainer une modification des propriétés des protéines
ce qui se traduit par des maladies héréditaires : l’albinisme, l’hémophilie, la drépanocytose,
myopathies…
V. L’importance de la synthèse des protéines
Les protéines sont des macromolécules qui jouent un rôle important dans le fonctionnement
de la cellule. Il existe des protéines de structure qui entre dans la constitution des membranes
cellulaire, des protéines enzymatiques qui interviennent dans le métabolisme cellulaire, des
protéines hormonales qui interviennent à distance pour modifier le fonctionnement d’un
organe, des anticorps qui interviennent dans de l’organisme contre un agent étranger etc.
Conclusion
Les protéines, constituants essentielles de tous les êtres sont caractérisées par leurs séquences
d’acides aminés. Elles proviennent de l’expression de l’information génétique qui se déroule
en deux étapes principales : la transcription et la traduction. Certaines protéines synthétisées
sont incorporées dans la cellule et y jouent diverses fonctions. D’autres sont exportées en
dehors de la cellule en par le REL et l’appareil de Golgi ce que va leur conférer leurs rôles
spécifiques.

29
LA DIVISION CELLULAIRE
INTRODUCTION
La division cellulaire est un des aspects de la biologie cellulaire. C’est un phénomène
biologique à l’issue duquel une cellule mère donne naissance à deux cellules filles. Cette
division peut être directe (scissiparité, bourgeonnement) ou indirecte. Notre étude porte sur la
mitose qui se déroule en plusieurs étapes.
I –Le déroulement de la mitose
Le déroulement de la mitose est continu mais pour une description claire, les cytologistes
observent 4 étapes, la prophase, la métaphase, l’anaphase et la télophase. Pour décrire ces
différentes étapes, on part d’une cellule au repos.
1-Chez la cellule végétale
1-1 La prophase
C’est la phase la plus longue. Elle est caractérisée par les évènements suivants :
-Apparition des chromosomes par condensation de la chromatine.
-Disparition progressive du nucléole.
-La disparition de l’enveloppe nucléaire qui permet aux chromosomes d’occuper l’espace
cytoplasmique.
-La formation de fibres dirigées d’un pôle à l’autre (fibre polaires).
En fin de prophase des fibres chromosomiques s’organisent perpendiculairement aux
chromosomes.
1-2La métaphase

Elle est de courte durée et est caractérisée par les évènements suivants :
-Une condensation maximale (raccourcissement et épaississement) des chromosomes
-La formation d’un fuseau achromatique constitué de fibres chromosomiques et de fibres
polaires.
-La disposition des chromosomes dans un plan médian de la cellule d’où la dénomination de
plaque équatoriale.
NB : La formation de la plaque équatoriale est une conséquence de l’élaboration du fuseau
achromatique dont les fibres chromosomiques ont atteint les pôles.
1-4 L’anaphase
C’est la phase la plus courte caractérisée par les évènements suivants :

30
-Clivage du centromère qui permet la formation de chromosomes simples appelés
chromosomes fils à un chromatide.
-L’ascension polaires des Chromosomes par raccourcissement des fibres chromosomiques.
1-4 La télophase
Les chromosomes d’un même lot se tassent et reconstitue la chromatine.

Le fuseau achromatique disparait, les nucléoles réapparaissent, la membrane nucléaire se


reconstitue à partir du réticulum endoplasmique el la cellule semble avoir deux noyaux : C’est
la caryocinèse. A la fin de la télophase, les microtubules et les vésicules golgiennes forment
une plaque au niveau équatorial. C’est le phragmoplaste conduisant à la formation d’une paroi
pectocellulosique. La division du cytoplasme qui donne naissance à deux cellules filles est
appelée cytodiérèse.
La scission est centrifuge chez la cellule végétale.
2- Chez la cellule animale
Les phénomènes chromosomiques sont rigoureusement identiques à ceux de la cellule
végétale. Cependant chez la cellule animale, on note un dédoublement du centrosome pendant
l’interphase et la prophase. Les deux paires de centrioles s’éloignent l’une de l’autre alors que
les microtubules édifiés autour de chaque centrosome élabore un aster. En métaphase le
fuseau achromatique comprend des fibres polaires atériennes et chromosomiques.
II-Le cycle cellulaire
1-L’évolution de la quantité d’ADN au cours du cycle cellulaire
a) Analyse
Cette courbe peut être divisée en quatre phases :

-une première partie qui va de 0 à 8h pendant laquelle la quantité d’ADN reste constant à 7,3
pico gramme.
-une deuxième partie qui va de 8hà14h durant laquelle la quantité d’ADN double en passant
de 7,3à 14,6 pico gramme.
-Une troisième partie allant de 14hà19h au cours de laquelle la quantité d’ADN est maintenue
à 14.6.
- une dernière partie allant de 19hà20h pendant laquelle la quantité d’ADN est réduite de
moitié pour retourner à sa quantité initiale
b) Interprétation
-la première partie correspond à la phase de croissance de la cellule. Au cours de cette phase
la cellule augmente son volume alors que sa quantité d’ADN reste constante.
Cette phase est appelée GAP ou GROWTH (G1).
Au cours de la deuxième partie le doublement de la quantité d’ADN s’explique par la
réplication de l’ADN, c’est la phase de S de synthèse.

31
Au cours de la troisième partie G2, la croissance cellulaire qui a débuté en G1, se poursuit. La
cellule a une quantité d’ADN doublée.
La réduction de la quantité d’ADN dans la quatrième partie correspond à la division
cellulaire.
Remarque :
-l’ensemble G1, S et une partie de G2 constituent l’interphase. C’est au cours de cette phase
que se produit également le dédoublement de la quantité des organites cellulaires.
- l’autre partie de M est la quatrième partie correspondant à la mitose.

2. L’évolution des chromosomes au cours du cycle cellulaire


Pendant l’interphase la chromatine s’organise en chromatides dé spiralées et invisibles.
Chaque chromatide se duplique et donne deux chromatides invisibles.
En début de la prophase on observe une pilarisation des chromatides qui aboutit en fin de
prophase à la formation de chromosomes individualisés et visibles.
En métaphase les chromosomes se spiralisent d’avantage et deviennent courts et plus nets.
En anaphase le clivage du centromère du chromosome aboutit à la séparation des deux
chromatides.
A la télophase les chromatides se déroulent pour donner la chromatine de départ.
En résumé le cycle cellulaire comprend deux phases : l’interphase et la mitose. Pendant ce
cycle on note une variation de la quantité d’ADN et une modification de la morphologie des
chromosomes qui deviennent courts et plus nets.
En anaphase le clivage du centromère du chromosome aboutit à la séparation des deux
chromatides.
A la télophase les chromatides se déroulent pour donner la chromatine de départ.
En résumé le cycle cellulaire comprend deux phases : l’interphase et la mitose. Pendant ce
cycle on note une variation de la quantité d’ADN et une modification de la morphologie des
chromosomes.
III- Les facteurs déclenchant la mitose.
1 Le rapport nucléo cytoplasmique.
Protocole expérimental
On prend une amibe qui se divise en deux cellules filles. Sur l’une des cellules filles on
ampute régulièrement une partie du cytoplasme. On constate qu’elle croît mais ne se divise
pas. Sur l’autre partie qui se divise, on étudie l’évolution du volume cytoplasmique, nucléaire
et du rapport nucléo cytoplasmique. On obtient le courbe b et c de la figure 2 (planche IV).

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Pendant l’interphase on constate que la croissance du cytoplasme est plus rapide que celle du
noyau. Ceci entraîne une baisse du rapport nucléocytoplasmique. Lorsque ce rapport atteint
un seuil critique on constate une augmentation très rapide du volume nucléaire. Ainsi
l’accroissement du volume du noyau tend à rétablir le rapport nucléocytoplasmique : c’est ce
qui déclenche la mitose.
Donc il y’a un rapport idéal entre le volume du cytoplasme et celui du noyau, c’est ce qui
explique que l’amibe régulièrement amputée ne se divise pas.
2 -Les signaux cytoplasmiques
On constate que le noyau de la cellule nerveuse qui ne se divisait pas entre en division en
même temps que le noyau de la cellule embryonnaire.
Donc l’entrée en mitose de la cellule nerveuse s’explique par l’existence de signaux
cytoplasmiques de la cellule œuf.
Remarque
Il existe d’autres facteurs qui entraînent le déclenchement de la mitose.
Exemple : le rapport membranocytoplasmique, les signaux extracellulaires et le facteur
héréditaire de taille
Conclusion
La division cellulaire est une phase importante de la vie cellulaire. Elle permet d’assurer
l’intégrité de l’organisme par le renouvellement de cellules mortes. La mitose constitue une
phase privilégiée pour l’étude des chromosomes.

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ETUDE CHROMOSOMIQUE
INTRODUCTION
Le mot chromosome vient des mots grecs chroma = couleur et soma = corps (corps
colorable). Les chromosomes sont des éléments nucléaires qui proviennent de la condensation
de la chromatine. Leurs aspects changent au cours du cycle cellulaire. Ils sont nettement
visibles à la métaphase où chaque chromosome est constitué de deux chromatides réunies par
un centromère.
Quelle relation existe-t-il entre chromosomes mitotiques et chromosomes inter phasiques ?
I. Méthodes d’étude des chromosomes
Pour étudier les chromosomes, on peut utiliser des cellules en mitose spontanées ou des
cellules en culture. Dans le deuxième cas, la technique peut se résumer en quelques étapes :
1. Prélèvement des cellules : Des cellules sont prélevées soit de la peau, soit du sang
(globules blancs), soit du liquide amniotique…
2. Mise en culture : les cellules prélevées sont placées dans un milieu contenant des
substances comme la phytohémagglutinine qui stimulent la mitose.
3. Blocage des mitoses : Pour bloquer des cellules en mitose, on peut ajouter des substances
comme la colchicine dans le milieu de culture. Ces substances inhibent la formation des fibres
du fuseau achromatique, arrêtant ainsi la mitose en métaphase. A ce stade, les chromosomes
sont plus nets.
4. Éclatement des cellules : Les cellules sont placées dans un milieu hypotonique. Elles se
gorgent d’eau et éclatent sous l’effet de la turgescence. Les chromosomes métaphasiques se
dispersent et s’étalent. On parle de choc hypotonique.
5. Fixation et coloration des chromosomes : Les chromosomes sont fixés par des
mélanges d’alcool, de chloroforme et d’acide acétique. Ces chromosomes fixés sont ensuite
colorés par des substances appropriées qui permettent d’obtenir des bandes sombres séparées
de zones claires.
6. Observation et microphotographie : Une observation microscopique permet de voir les
chromosomes qui sont ensuite microphotographies puis agrandis.
II. Structure des chromosomes
1. Formes des chromosomes
A la métaphase, chaque chromosome apparaît formé de deux chromatides identiques
reliées entre elles par le centromère. Chaque chromatide est composé de deux bras : un bras
court « p » (au-dessus par convention) et d’un bras long « q » (en dessous) situés de part et
d’autre du centromère. En fonction de la position du centromère, on peut distinguer plusieurs
types de chromosomes :
- les chromosomes métacentriques (médio-centriques) : le centromère occupe une
position centrale (position médiane) avec deux bras de longueur à peu près égale pour chaque
chromatide
- les chromosomes submétacentriques : le centromère divise la chromatide en 2 bras
inégaux : un bras court p, un bras long q
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- les chromosomes acrocentriques : le centromère est près de l’extrémité du chromosome
(il est terminal) avec un bras très court et un bras très long.
- les chromosomes télocentriques : le centromère est tout à fait au bout d’une extrémité
(proche des télomères).
2. Structure des chromosomes
L’analyse des chromosomes montre que chaque chromatide est constituée d’une seule
chaîne de nucléosome c'est-à-dire un filament d’ADN qui s’enroule autour de protéines
spéciales appelées histones. L'assemblage en nucléosome forme un filament cylindrique (de
10 nm de diamètre) appelé nucléofilament. L’empilement du nucléofilament (enroulé en un fil
de 30 nm de diamètre) donne la fibre de chromatine qui se condense en des boucles disposées
autour d’un squelette protéique (non histones) formant ainsi le bras d’une chromatide.
Remarque : Les chromosomes visibles pendant les périodes de division cellulaire semblent
disparaitre pendant l’interphase. Or les colorants utilisés pour mettre en évidence la
chromatine interphasique sont les mêmes que ceux qui colorient les chromosomes mitotiques.
Donc chromatine et chromosomes ont la même structure dont l’ossature de base est la chaîne
nucléosomique.
A l’interphase, les filaments de chromatine sont légèrement condensés donc très fins. Au
cours de la mitose, l’apparition des chromosomes correspond à une condensation par
spiralisation des nucléofilaments.
II. Formule chromosomique :
Chez de nombreuses espèces animales ou végétales, le nombre de chromosomes est presque
toujours pair. Chaque chromosome étant représenté en deux exemplaires (chromosomes
homologues), par convention la formule chromosomique d’une espèce s’écrit 2n = N (n étant
le nombre de paires et N le nombre total de chromosomes). Cette formule chromosomique est
caractéristique de chaque espèce.
Exemple :
Espèces animales :
Drosophile……….. 2n = 8
Grenouille.............. 2n = 24
Poule …………..….2n = 32
Chat ……………….2n = 38
Homme …………...2n = 46
Cheval……………. 2n = 64
Chien……...……… 2n = 78

Espèces végétales
Crocus……………..2n = 6 Pois……………… 2n = 14
Oignon……………..2n = 16
Maïs……………..… 2n = 20
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Tomate……………. 2n = 36
Tabac……………… 2n = 48
Pomme de terre….. 2n = 48
Remarque : les cellules à 2n = N chromosomes sont dites diploïdes.
III. Le caryotype
III.1. Définition
On appelle caryotype la représentation photographique de l’ensemble des chromosomes d'une
cellule (bloquée en métaphase) réunis par paires de chromosomes identiques, classés un à un
et numérotés par ordre de taille décroissante en tenant compte de la position des centromères
(à l’exception des chromosomes sexuels qui viennent en dernière position).
Pour ce faire, après microphotographie et grossissement de l’ensemble de chromosomes
d’une seule cellule, on découpe les chromosomes un à un pour effectuer le classement.
2. Caryotypes normaux
Chez les sujets normaux, le caryotype est le même. Par exemple chez l’espèce humaine, il y
a 23 paires de chromosomes semblables deux à deux sauf la 23ème paire constituée des
chromosomes sexuels (gonosomes ou hétérochromosomes), identiques chez la femme (XX) et
différents chez l’homme (XY) avec le chromosome X qui est plus grand Y. Les 22 premières
paires identiques deux à deux sont appelées des autosomes.
3. Caryotypes anormaux : anomalies chromosomiques
Les anomalies chromosomiques peuvent être liées soit au nombre de chromosomes
(anomalies numériques) soit à la structure des chromosomes (anomalies structurales) : c’est
pourquoi on parle encore d’aberrations chromosomiques.
a) les anomalies numériques :
Certains individus ont un nombre anormal de chromosomes visibles sur le caryotype. Il s’agit
le plus souvent d’un chromosome en plus ou en moins (monosomie, trisomie). Parmi ces
anomalies numériques, on peut citer :
- La trisomie 21 ou syndrome de Down : C’est la plus courante. Elle est liée à la
présence d’un 3ème chromosome surnuméraire au niveau de la 21eme paire. Les sujets
atteints ont des caractéristiques communes : taille souvent courte avec un aspect trapu, visage
aplati, yeux obliques et bridés, mains courtes, un retard mental. Cette anomalie est souvent
connue sous le nom de mongolisme du fait de la morphologie qui rappelle les traits de la race
mongole.
La trisomie peut être aussi rencontrée au niveau d’une autre paire d’autosomes : exemple la
trisomie 13 et la trisomie 18 mais ces individus ne vivent pas souvent longtemps (quelques
jours à quelques semaines après la naissance).
- Le syndrome de Turner : c’est une anomalie portant sur les chromosomes sexuels.
Le caryotype d’un individu atteint du syndrome de Turner présente 44 autosomes et un seul
gonosome X au lieu de deux : on parle de monosomie. Les sujets atteints ont une morphologie
féminine. Ils sont de petite taille et sont stériles. Les caractères sexuels secondaires sont très
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peu développés. Toutefois, la plupart des embryons présentant cette erreur ne parviennent pas
à terme.
- Le syndrome Klinefelter : c’est une anomalie portant sur les chromosomes sexuels et
qui atteint les sujets masculins. Il est caractérisé par la présence d’un chromosome X
surnuméraire, c’est-à-dire trois gonosomes XXY au lieu de XY (donc 47 chromosomes). Les
sujets atteints présentent à la fois les caractères sexuels secondaires mâles et femelles.
b) Les anomalies structurales
D’autres anomalies portent sur l’altération de la morphologie d’un chromosome comme la
translocation et la délétion.
- La Translocation : C’est un remaniement structural par lequel un segment de
chromosome (ou un chromosome entier) se détache et se fixe dans une autre position sur ce
même chromosome ou sur un autre chromosome
- La délétion : C’est une perte d’un fragment de chromosome. Elle se manifeste de façon
différente selon le chromosome affecté. Exemple : la délétion du bras court du chromosome
N° 5 entraine la maladie du « cri du chat » caractérisée par une malformation du larynx
(miaulement) et une débilité mentale.
Conclusion :
Les chromosomes sont des structures cellulaires présentes à l’intérieur du noyau de la cellule
sous forme de chromatine et ne sont visibles que lors de la mitose. Leur étude permet de
connaître leur structure et leur composition. Elle permet aussi de définir leur nombre variable
selon les espèces, d’établir le caryotype de ces espèces et de déceler éventuellement des vle
support de l’information génétique et jouent un rôle important dans la transmission des
caractères héréditaires.

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