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1. Définition de ciment
Le ciment est un lien hydraulique constitué d’une poudre minérale, d’aspect grisâtre, obtenue par
broyage et cuisson à 1450 °C d’un mélange de calcaire et d’argile. Le produit de la cuisson, appelé
clinker, forme une combinaison de chaux, de silice (SiO2), d’alumine(Al2O3) et d’oxyde ferrique
(Fe2O3).
Les minéraux sont constitués par les quatre oxydes principaux du clinker à ciment. Cette composition
peut se résumer de la manière suivante :
C3S = 3CaO, SiO2 : 50 à 60%
C2S = 2CaO, SiO2: env. 20%
C3A = 3CaO, Al2O3 : 5 à 10%
C4AF = 4CaO, Al2O3, Fe2O3: env. 10%
CaO : 1 à 2.5%
Les éléments de base sont : CaO = C ; Al2O3 = A ; Fe2O3 = F ; SiO2 = S.
Elles sont ensuite concassées et transportées à l'usine où elles sont stockées et homogénéisées dans des
pré-homogénéisateurs.
3. Concassage
C’est une opération qui consiste à réduire la Granulométrie de la matière première en fragments de
faibles dimensions (25 à 40 mm). Elle assure également un certain mélange des matières premières
arrivant de la carrière (calcaire et schiste). En effet, le calcaire et le schiste transportés par les camions
sont déchargés dans deux ATM à vitesse variable qui permet de réguler le débit de concassage.
4. Pré homogénéisation :
Cette opération est réalisée dans un hall pour aboutir à un mélange pré homogène en disposant de la
matière en couches horizontales superposées, puis en la reprenant verticalement à l’aide d’une roue-
pelle. Le mouvement de va et vient des herses provoque l’écoulement régulier du tas sur une chaîne de
grattage pour transporter la matière. La trémie d’alimentation du broyeur appelée trémie de mélange.
La matière passe ensuite dans le broyeur (BC1 pour le four 1, ou BC2 pour le four 2).
5. Préparation du cru :
La préparation du cru consiste à réaliser un dosage approprié des 4 constituants de bases : chaux,
silice, Alumine et Fer.
Mais pour avoir un cru dosé, il faut ajouter des produits auxiliaires :
Pélite : Apport de silice et Alumine.
Phtanite : Apport de silice.
Minerai de Fer : Roche riche en Oxyde de fer
Les matières premières constituant le cru doivent être finement broyés et parfaitement
homogénéisées de manière à faciliter les réactions au cours de la cuisson.
Cru dosé
6. Broyage cru :
Les matières premières doivent être finement broyées pour fragmenter la matière afin d’obtenir la
granulométrie adéquate (30 mm vers 100µm) pour être chimiquement plus réactives au cours de
cuisson dans le four. Les broyeurs utilisés sont des broyeurs à galets.
La fragmentation de mélange (matière pré homo +les correcteurs) est assurée par deux broyeurs
verticaux de type Luesch LM27-30 à 3 galets avec une capacité qui dépasse 120 t/h et une puissance
de 1200kw.
Après écrasement de la matière entre la piste et les galets un flux de gaz chaud provenant du four
assure le séchage et le transport pneumatique de la matière, un séparateur intégré à la machine permet
de régler la finesse du produit final : les grosses particules retombent sur le plateau de broyage tandis
que les fines sont entraînées par le flux de gaz vers des séparateurs afin de faire une séparation
solide /gaz, la farine récupérer par les filtres et acheminée vers le silo farine.
7. Homogénéisation :
L’opération d’homogénéisation complète celle de la pré-homogénéisation préalable, ainsi que celle
d’uniformisation lors du broyage ; elle permet aussi d’obtenir un produit, de caractéristiques
chimiques uniformes, qui doit être impérativement apte à la cuisson, en vue de produire un clinker de
qualité constante.
8. Cuisson :
La farine crue, obtenue par broyage et homogénéisation des matières premières, est transformée en
clinker par cuisson dans des fours rotatifs. Ces fours de grandes dimensions constituent l’enceinte dans
laquelle s’opère le traitement thermique du cru, la température de clinkérisation est de l’ordre de 1450
°C.
Ainsi, les procédés de fabrication du clinker par voie sèche remplacent progressivement ceux utilisant
les voies humides, semi-humides et semi-sèches. C’est pour cette raison que LAFARGE utilise la voie
sèche.
La cuisson est le processus de transformation du cru en clinker par un apport suffisant de température,
cet apport est nécessaire pour entraîner des réactions chimiques complètes, conduisant à leur tour, à
l’élimination presque totale de chaux libre (chaux non-combinée).
450 ° C
Décarbonatation
Circuit des gaz
de la matière
Clinkérisation Refroidissement
900 à 1000 ° C
1300 à 1450 ° C 1450 à 100 ° C
Combustible
Dans tous les procédés cités auparavant, un four de clinkérisation comporte essentiellement :
Un système de préchauffage du cru : en voie sèche, le préchauffage se fait dans la partie
supérieure d’une tour-échangeur par suspension dans des cyclones.
Une partie de décarbonatation : en voie sèche, cette phase se fait dans la partie basse du pré-
chauffeur qui est aussi la partie amont du four rotatif.
Une partie pour la clinkérisation : elle se fait toujours dans la partie avale du four.
En résumé, la farine crue est introduite, après préchauffage et pré-calcination, dans le four où elle
avance vers l’aval, sous l’effet combiné de la rotation et la pente du four. Au fur et à mesure de son
cheminement, la matière s’échauffe jusqu’à clinkérisation vers les 1450 °C.
8.1. La tour EVS (Echangeur à Voie Sèche) :
La tour EVS est un pré chauffeur qui se compose d’une série de cyclones (4 à 5) opérant en échangeur
de chaleur à contre-courant, entre gaz du four (de bas en haut) et matière introduite (de haut en bas).
Cette tour permet d’améliorer le rendement de l’installation en réalisant le maximum des réactions
avant l’entrée du four.
Il s’agit d’une opération qui permet la décarbonatation à plus de 90% du CaCO3 du calcaire:
CaCO3 à CaO+CO2
La chaux libre ainsi obtenue réagira lors de la phase de cuisson avec les oxydes d’alumines (Al2O3),
de silices(SiO2) et de fer (Fe2O3) présents dans le mélange cru.
Si la farine n’atteint pas la température exigée au niveau de la tour EVS on fait appelle à la
combustion en injectant les pneus déchiquetés dans la boite à fumées.
L'échange se fait à contre-courant dans la tour, mais à co-courant dans chaque cyclone.
Les transformations de la matière dans la tour sont au niveau des cyclones C1 , C1bis, C2, et C3 :
Evaporation :
Dans cette étape l’eau est libre, c’est à dire non incluse dans les structures cristallines .
Déshydratation :
L’élimination de l’eau liée de l’argile, incluse dans des structures cristallines.
Décarbonatation :
La farine se décarbonate partiellement en libérant du dioxyde de carbone (CO2).
Le CaO issu du calcaire subit une réaction de décarbonatation selon la formule suivante :
CaCO3→ CaO + CO2
On obtient alors de la chaux vive (CaO) accompagnée d’un important dégagement gazeux de CO2.
Et le carbonate de magnésium : MgCO3 → MgO + CO2
8.2. Le four rotatif :
L’usine dispose de deux fours rotatifs légèrement inclinés dont les caractéristiques sont les suivantes :
Afin de protéger les fours des très hautes températures qui avoisinent les 1300 °C, leur paroi intérieure
est revêtue de briques collées par serrage, la nature de ces briques variant suivant leur proximité avec
la tuyère.
La réaction qui se produit dans le four est la clinkerisation. Elle a lieu entre 1200 et 1500°C et elle
donne naissance à une phase liquide formée de C3A et C4AF, et à des phases solides formée de C2S et
C3S.
Sous l’effet de la chaleur, on observe une scission de l'argile en silice (SiO2), en alumine (Al2O3) et
en oxyde de fer (Fe2O3). A partir d’environ 1300°C les réactions de clinkérisation se poursuivent.
Oxyde de fer (Fe2O3) + alumine (Al2O3) + oxyde de calcium (4 CaO) → aluminoferrite
tétracalcique (Ca4Al2Fe2O10).
Ces deux composés nouvellement formés constituent la phase liquide du mélange qui continue de
progresser vers la partie la plus chaude du four. La silice (SiO2) et la chaux vive (CaO) restant se
dissolvent dans cette phase et réagissent entre-elles selon la réaction suivante :
Silice (SiO2) + chaux vive (2 CaO) → silicate bi calcique (Ca2SiO4)
La réaction peut se poursuivre éventuellement s’il reste de l’oxyde de calcium (CaO) qui n’a pas
encore réagi :
Silicate bi calcique (Ca2SiO4) + chaux vive (CaO) → silicate tricalcique (Ca3SiO5)
À la sortie du four, le clinker doit être refroidi et broyé avant d'être stocké dans des silos de clinker.
Impulsion:
L’impulsion est la quantité de mouvement axial apportée par l’air primaire.
Bonne valeur de l’impulsion:
Raccourcissement de la flamme
Pincement de la flamme
Flamme plus dure
Meilleur mélange de l'air secondaire avec le combustible
Il y a deux sources d’air différentes qui jouent sur la constitution de la flamme :
L’air primaire, qui est l’air de transport des combustibles liquide, le fuel, et solide, le coke. Il
se décompose en un air axial, lié à l’impulsion, un air central, aussi appelé air combustible, et
un air rotationnel, lié à l’angle de rosace.
9. Le refroidisseur :
Ou le nouveau matériau subit un refroidissement brusque à l’aire (trempe) toute en gardant sa nouvelle
structure chimique et se présente finalement sous forme de granules de 2 cm de diamètre stocké
ensuite dans les silos de clinker.
A la sortie des fours, le clinker est trempé dans deux refroidisseurs à grilles par soufflage d’air
ambiant. Le clinker se mobilise lentement le long d’une grille, soit par translation de celle-ci, soit
grâce au mouvement alternatif des plaques de grille.
Le silicate tricalcique C3S est un composé métastable qui peut se décomposer en C2S et C :
C3S C2S +C
Cette décomposition qui nuit aux propriétés hydrauliques du clinker est évitée par un refroidissement
rapide du clinker. Sous la grille, des ventilateurs propulsent l’air à travers la couche de clinker,
assurent un refroidissement progressif. Le clinker est ensuite envoyé vers le hall de stockage par des
transporteurs métalliques.
D’après cette étape de cuisson on peut constater que :
L’air réchauffé qui sort du four représente une récupération d’énergie.
L’air exhaure ou l’air sortie par la cheminée représente une perte d’énergie.
Les poussières issues du processus cyclones et électro filtres sont réintroduites dans le circuit de
fabrication du ciment.
10.Broyage du clinker :
Le clinker est additionné d'une faible quantité de gypse (3 à 5 %), indispensable pour réguler la prise
du ciment, et le mélange est broyé très finement pour obtenir un ciment pur. Lors de cette phase de
production, différentes matières minérales, appelées ajouts cimentaires, peuvent être incorporées en
plus du gypse. Utilisés dans des proportions variables, ces ajouts, d'origine naturelle ou industrielle,
confèrent au ciment des propriétés particulières telles que : une perméabilité réduite, une meilleure
résistance aux sulfates et aux milieux naturels agressifs, une qualité de finition supérieure.
La dernière étape importante de la transformation du matériau tout au long de la chaîne est celle du
broyage du clinker. Cette opération est déterminante pour la qualité du ciment car son degré de finesse
influence, de manière prépondérante, les caractéristiques de ce liant.
Le rôle de la tuyère :
Son rôle est de préparer et contrôler la combustion du mélange air/combustible dans le four par :
L’installation de la tuyère :
La tuyère est située à l’aval du four, elle traverse le capot de chauffe, son extrémité est située de 0 à
1m en amont du n’ose-ring.
Les tuyères sont constituées de plusieurs circuits concentriques transport l’air primaire et le(s)
combustible(s).
On trouve aussi au centre un « moyeu » central de relativement gros diamètre, qui a pour fonction
d’accrocher la flamme en créant une zone morte de recirculation.
Un canon à air peut être installé au-dessus de la tuyère, sa fonction est détruire les concrétons et amas
de matière accumulés qui pourraient dépasser du nez et transformer la flamme.
La tuyère est protégée des hautes températures par une gaine de béton réfractaire.
3.1. L’impulsion
C'est la quantité de mouvement axiale communiquée à la flamme par l'air primaire. Ramenée à la
puissance thermique, elle traduit un rapport de quantité de mouvement entre l'air primaire et l'air
secondaire.
L’impulsion s’exprime par cette formule : I x =qm ×V
Avec :
I θr ×r g
Sw=
I x × De
2 ( r e3−r i3 )
Avec : r g= ×
3 ( r e2−r i2 )
2 × qm
De =
√ π × ρm × I X
Avec :
Le swirl est un nombre sans dimension, il permet donc de comparer les flammes de puissances
thermiques différentes.
Plus le nombre de swirl est élevé plus le diamètre de la flamme est grand.
Mesures, calculs et exploitation des résultats
Les appareils utilisés pour la mesure
Le manomètre : C’est un appareil utilisé pour prendre des valeurs de pression statique de l’air axial, de
l’air radial et de l’air transporteur, il donne les valeurs en mbar.
Le thermocouple : C’est un appareil utilisé pour mesurer la température de l’air axial, de l’air radial et
de l’air transporteur qui circule à l’intérieur des tubes il donne les valeurs en °C.
Tube de PITOT : C’est un appareil utilisé pour prendre des valeurs de la pression dynamique de l’air
axial, de l’air radial et de l’air transporteur, il donne les valeurs en mm CE.
D’après le schéma il y a trois points de mesure, pour chaque point on mesure la pression statique par le
manomètre, la pression dynamique par le Tube de PITOT et la température par le thermocouple, afin
de prendre des valeurs plus précises on mesure dix valeurs de pression dynamique pour chaque point
d’enfoncement du tube puis on fait la moyenne.
Ces trois points représentent successivement :
L’air rotationnel au refoulement du ventilateur
L’air axial au refoulement du surpresseur
L’air transporteur au refoulement d’un petit surpresseur
Les paramètres mesurés
Le but principal de ce calcul c’est de déterminer la valeur de l’impulsion spécifique et Swirl pour
chaque point de réglage ; pour les calculer nous avons besoin des débits volumiques qui peuvent être
calculés à partir de la pression statique, dynamique et de la température.
Le calcul de l’impulsion et Swirl à l’état initial (avant l’optimisation du réglage)
Au refoulement du ventilateur et du surpresseur (à l’entrée tuyère)
π D2
On sait que : Q v =V × S et S=
4
Avec
Q : le débit d’air en m3 /s
V : la vitesse de l’écoulement en m /s
S : la section de tube en m²
Calculons d’abord la vitesse et la masse volumique :
1
On sait que : pd = pt −p S ⟺ p d = ρV ²
2
Avec
pd : la pression dynamique ;
1
pt : la pression totale, pd = p+ ρgh+ ρV ² ;
2
ps : la pression statique, ps =p + ρgh
Donc : V =
√ 2× pd
ρ
⇒ Qv =
√
2× p d
ρ
×S
La masse volumique
mRT ρRT P M
Alors : P= ⟺ P= ⇒ ρ= ab
M M RT
Avec :
R : La constante des gaz parfaits vaut 8,314 J/mol. K ;
Pab : La pression absolue ;
Avec :
ρ2=1.291 Kg/m3
A la sortie de la tuyère :
A la sortie tuyère il a une augmentation de la température et une perte de pression statique de l’air
axial Le débit volumique à la condition normal reste constante.
P1 V 1 P2 V 2 MP1 V 1 M P 2 V 2 P2 ρ1 T 1
R= = ⇒ = ⇒ ρ2 =
n T1 n T2 m T1 mT 2 P1 T 2
QVN × ρ air à0 ° Qm Q
On sait que : Qm = ; Qv = et V = v
3600 ρ sortie S
A.N : I Xa =190,386295 N et I θa =0 N
A.N : I Xt =26,03055846 N et I θt =0 N
On sait que : I S=
∑ IX
Pth
Pth : Puissance thermique de four (Gcal/h) ;
Calcul de Swirl :
I θr ×r g
On sait que : Sw=
I X × De
Calcul de r g :
2 ( ℜ −ri )
3 3
r g= × 2 ⟹ r g =0.13176 m
3 ( ℜ −ri2 )