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Présentation de la Société
''AEROLIA''
Projet fin d'étude
Introduction
AEROLIA S.A.S. est une filiale d'EADS consolidée dans Airbus et spécialisée dans les
aéro-structures et les sous-ensembles de pointe avant. Elle produit chaque année 500 sous-
ensembles complets de pointes avant et plus de 4 millions de pièces élémentaires et panneaux.
Elle est issue en 2009 du regroupement, dans la cadre du plan Power8, des 4 usines Airbus de
Saint-Nazaire, Méaulte, Toulouse et Tunisie. Elle est organisée en quatre directions
opérationnelles (ingénierie, activités, achats, programmes et ventes), quatre fonctions de
support (qualité, finances, ressources humaines, stratégie & communication) répartis sur les 3
sites français et un bureau d'étude basé à Toulouse et dont les ingénieurs sont issus des
bureaux de conception d'Airbus.
I. AEROLIA TUNISIE
Avec AEROLIA Tunisie et son parc aéronautique de M’GHIRA, c’est le concept même
de supply-chain qui évolue aujourd’hui. Avec ses partenaires, AEROLIA est ainsi devenu une
référence mondiale.
AEROLIA TUNISIE, c’est au départ une histoire de professionnels qui décident, au
moment de la création d’AEROLIA, de réfléchir à de nouvelles solutions intégrées pour la
SUPPLY-CHAIN.
C’était en janvier 2009, et forts d’accords passés avec la Tunisie, nous avons créé notre
filiale AEROLIA TUNISIE», note CHRISTIAN CORNILLE, Président d’AEROLIA S.A.S.
En 2009, AEROLIA forme son personnel tunisien dans le centre national de M’GHIRA
sous la conduite du management de Méaulte et de Saint-Nazaire. Les premières pièces sortent
alors des halls loués à cet effet.
En moins d’une année, ce sont déjà 1000 sous-ensembles et panneaux qui ont été
assemblés alors que dans le même temps, une nouvelle usine de 10 000 m² se construisait au
cœur de ce qui est devenu le Parc Aéronautique de M’GHIRA.
Opérationnelle depuis la mi-décembre 2010, cette nouvelle usine d’AEROLIA Tunisie et
ses salariés s’entourent progressivement des unités de production et installations de ses 7
partenaires :
FIGEAC AERO ET AEROTEAM pour l’usinage
CORSE COMPOSITES AERONAUTIQUES pour le composite
MECAHERS pour la tôlerie MECANYVOIS pour l’outillage
MECAPROTEC pour le traitement de surface
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Projet fin d'étude
3
Projet fin d'étude
depuis les Potez 25 et 63 jusqu’au Concorde et à l’Airbus A300 pour devenir aujourd’hui le
spécialiste de la pointe avant.
AEROLIA livre des éléments pour tous les programmes actuels Airbus, les familles «
Single Aisle » (A318, A319, A320, A321 et NEO), « Long Range » (A330 et A340), Eet la
famille gros porteur ou « DOUBLE DECK » (A380 et l’A400M). AEROLIA produit
également la pointe avant de l’A350 XWB (Extra Wide Body en matériaux composites).
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Projet fin d'étude
Pièces
élémentaires
petites et
moyennes
Parc Aéronautique
5
Projet fin d'étude
Toute la matière première est assurée par le groupe AEROLIA et le réseau de partenaires
local. Le site a pour objectif de produire des sous-ensembles simples et les envoyer par la
suite au site d’assemblage final à Méaulte.
Dans l’usine AEROLIA : 750 emplois sont été créés sur la base des programmes de 2012.
Alors que dans le réseau de partenaires et de sous-traitants locaux : 750 personnes regroupant
les différents métiers de réalisation de pièces élémentaires et de sous-ensembles
intermédiaires.
Les métiers du parc aéronautique:
Ouvriers : 1100
Techniciens : 300
Ingénieurs et cadres : 100
Responsables de fabrication, gestion de production et logistique, finance et
compatibilité, ressources humaine.
I.2.3Clients et programmes
Les activités intégrées au sein d'AEROLIA ont, de tout temps, entretenu et développé des
relations commerciales et industrielles avec de grands noms de l'aéronautique tels que:
AIRBUS, ATR, BOMBARDIER, EMBAER, DASSAULTAVIATION, SAAB, SONACA,
SABCA, SOGERMA, LATECOIRE, PIAGGIO, AIRCELLE, STORK, FOKKER…
Elle est un partenaire majeur pour AIRBUS de ce faite elle livre toutes les familles
d’AIRBUS comme : A318, A319, A320, A321, A330, A340, A350, A380 et A400M comme
le montre la figure suivante :
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Projet fin d'étude
Figure 4 : les différentes familles d’avions AIRBUS fabriquées par AEROLIA
AEROLIA est dirigé par un Président qui préside un Comité de Direction (CODIR).
Le CODIR d’AEROLIA a pour mission de prendre toutes les décisions majeures dans le
cadre d’un business plan et de gérer l’ensemble des activités et la croissance d’AEROLIA.
Tous les membres du CODIR sont solidairement responsables de l'élaboration et du
maintien d'une orientation stratégique claire, d'une gestion financière solide, d'un leadership
efficace du personnel, ainsi que d'une gouvernance efficace d’AEROLIA
La structure du Top Management d’AEROLIA est présentée ci-dessous. Elle comprend
le Comité de direction (CODIR) qui est composé de 9 membres (voir Organigramme ci-
dessous).
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Projet fin d'étude
I.2.5Organigramme d’AEROLIA Tunisie :
Directeur
Général
Directeur
Support administratif &
Directeur légal et
Qualité financier
stratégie
Assistant
direction
Directeur Responsable
Qualité Lean
Opération
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Projet fin d'étude
Pointe avant
Barque 13/14
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Projet fin d'étude
3.
4.
4.1.
I.3.1.a Unité point Avant
10
Projet fin d'étude
L’ensemble constitutif Barque 13/14 est l’assemblage du ½ barque droite et gauche qui va
être lié par les traverses de soute, les contres fiches, le cadre 24 et les rails traverses, le
plancher (rails et traverses) qui contient les chaises des passagers.
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Projet fin d'étude
La barque 13/14 est l’élément ou en trouve la porte cargo (porte bagages des passagers)
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Projet fin d'étude
8.
9.
10.
10.1.
I.4.2 Atteindre une taille critique :
Amortir les investissements et les dépenses en R&T
13
Projet fin d'étude
19.
20.
21.
22.
22.1.
22.2.
I.5.3 GREENER
A ISO 1voir la certification ISO14001
Recyclages dès la phase de conception
Usinage Mécanique : Fin de l’Usinage Chimique
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Projet fin d'étude
La troisième unité de production est « l’unité pointe avant », cette dernière contient six
lignes de production, ces produits sont :
Cadre 1
Pavillon T12
Barque 11/12
Case de train 11/12
Panneaux avant Gauche et Droit 11/12
Panneaux arrière Gauche et Droit 11/12
EPP Gauche et Droit 11/12
Poste 30 T12
L’UAP SE Département 1.1 (Unité Autonome de Production sous-ensembles
Département 1.1) est organisée de la façon suivante :
- Un chef d’Unité : Dirige la production sous la responsabilité du directeur Industriel, et
assure la descente et l’escalade de différentes ordres et informations
- Les Responsables Lignes : Sous la responsabilité du CU, ils assurent la coordination
entre la production et les différents services supports
- Les Chefs d’équipes : Sous la responsabilité des RL, ils fassent le suivi pertinent des
équipes de la production et la fabrication des différents produits
- Le Responsable Qualité UAP : Dirige la qualité produit sous la responsabilité du
directeur qualité site, et assure la conformité des produits à travers son équipe
- Les Inspecteurs Qualité : Sous la responsabilité du RQ, ils assurent la conformité du
produit suivant des contrôles orientés tout en respectant les normes
- Le Chef de Groupe Préparation Technique : Sous la responsabilité du responsable Pôle
technique, il assure la bonne gestion des données techniques à travers son équipe.
- Les Préparateurs technique : Sous la responsabilité du CGT, ils élaborent toutes
instructions techniques aidant la production à produire conformément
- L’agent Moyens & Méthodes : Sous la responsabilité du CGT, il fournit les moyens
adéquats avec les méthodes normalisées à la production.
L’organigramme de cette unité est défini par la figure suivante :
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Projet fin d'étude
Responsable Responsable
Qualié UAP Technique Chef d'unité
Responsable
Survaillants Préparateurs ligne
qualité techniques chef d'équipe
ligne
leaders de poste
Inspecteurs Agent
qualité ligne Matériels les compagnons
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté l’entreprise d’accueil AEROLIA et l’unité sous
ensemble pointe avant
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Projet fin d'étude
Chapitre II:
Cadrage du projet
Introduction
Pour répondre aux attentes de l’entreprise tout en respectant les contraintes qualité, coût et
délais nous avons choisi de suivre une organisation méthodique qui va nous aider à atteindre
notre objectif. Nous allons présenter la démarche suivie pendant notre projet tout en mettant la
lumière sur le contexte du projet.
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Projet fin d'étude
Pilotage
Tout au long de notre projet, nous allons suivre cette démarche de conduite de projet. Nous
allons commencer donc par le cadrage du projet, planifier son déroulement, le développer et
enfin s’assurer du suivi en temps réel des résultats obtenue et des analyses pour en tirer le plus
d’informations possible et rectifier les erreurs pour obtenir des résultats efficaces.
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Projet fin d'étude
NEO (New Engine Option) :L'A320neo devrait offrir une consommation réduite de 15 % et
des émissions de NOx réduites de plus de 10 %, offrant aussi une autonomie supérieure de
950 km par rapport à un A320 classique ou permettant de bénéficier d'une charge marchande
accrue de deux tonnes. Airbus prévoit la vente de 4 000 A320neo sur 15 ans. [Wikipédia]
Le panneau droit est l’un des produits les plus complexes et les plus critiques de
l’entreprise pour plusieurs raisons :
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Projet fin d'étude
Tous ces critères et données nous ont poussé à choisir le produit panneau droit et sa ligne
de production comme sujet de notre projet (chantier analyse de risque et validation de
processus).
20
Audit NON Alerte SFTL
chariot
Poste Structure
Poste Preca
Alerte non
Vérification de NON
conformité
l'état des fixations
( fixation
manquant)
Poste Finition
Blocage
Attente
Déro PN1 NON Retouche PN
de
2
solution
BE
Poste Etanchéité
Peinture
Out-
Comin
g
Légende:
Déro: Dérogation
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Projet fin d'étude
II.2.2 Découpage de la ligne Panneau Droit :
D’après le découpage qu’on a déjà réalisé, chaque opération contient un ensemble des
phases :
OP20 OP30
OP40 OP50
OP10 Mep des tôles de
Perçage - mise en place Collage-
Mep lisse, panneau- Clips et perçage
mouchage &
Alésage - perçages eprouvette-
Jaugeage Contour des supports
Fraisurage réserves demoulage
préparation Attestation
déchargement
chargement pallette machine &
pallette de
revitage confirmité
OP20 OP30
OP10 OP40
Complément
Mep panneau sur le
fixations & Ferrure C33 Demoulage
bati finition & plaquettes Panneau
supports
2.
3.
4.
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Projet fin d'étude
1.
2.
3.
4.
4.1.
Donc la validation du processus de production est primordiale afin d’avoir des produits
conformes et de bonne qualités et dans les délais.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons parlé de la démarche suivie tout au long de notre projet sans
oublier de présenter le produit PD sur lequel va porter notre étude. Enfin nous avons défini le
contexte global du projet, les étapes et les enjeux.
25
Projet fin d'étude
Chapitre III:
''Panneau droit''
26
Projet fin d'étude
Introduction
L’étude de l’existant est une étape indispensable dans l’entreprise pour avoir une
meilleure compréhension du système, dans le but d’évaluer ses performances et détecter
ses dysfonctionnements.
1.
I. Méthodologie du diagnostic
Il existe plusieurs méthodologies relatives aux diagnostics d’entreprises. En général, une
méthodologie fait souvent appel, au cours de ces différentes étapes, à des démarches .Or une
démarche est une façon d’agir qui se traduit par la prise en compte d’un ensemble d’éléments
fondamentaux permettant d’atteindre l’efficacité recherchée.
Pour faire l’analyse de la situation actuelle de l’entreprise, nous avons adopté la démarche
suivante :
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Projet fin d'étude
1.
2.
I.1Préparation
C’est la première étape de l’étude de l’existant qui consiste à dégager les causes et les
conditions de la mise au point d’un diagnostic. Elle permet ainsi de délimiter les champs
d’action pour la collecte de données et de préciser les objectifs de diagnostic.
En suivant cette logique, nous avons entamé notre étude en répondant aux questions
suivantes :
L’étude couvrira la ligne Panneau Droit (PD), avec ses différents postes (Structure,
Preca, Finition& Etanchéité) et l’analyse de tout le processus et les défaillances existantes.
L’analyse de risques et l’amélioration continue est un domaine très sensible qui nécessite
une connaissance du processus et des produits (les défaillances, milieux de travail) ce qui
nécessite un travail de groupe pour cette raison on a constitué une équipe multi métier
28
Projet fin d'étude
(prépa, qualité, prod) c’est pour ça on a travaillé beaucoup dans le Gumba (terrain) et on a
eu un contact direct avec les compagnons qui sont les opérateurs directs du processus.
1.
2.
2.1.
Pour bien répondre à ce qui nous a été demandé par les responsables de la société
AEROLIA, et pour bien tracer nos objectifs et nos principes de travail, nous devons
identifier et mettre en évidence les organisations et le système de travail existants propre à
la société. Pour cela, nous avons accédé au terrain où se fait la valeur ajoutée pour
recueillir les informations qui nous sont nécessaires. Cette étape aura comme résultats la
familiarisation avec le processus de production, le produit, les conditions de travail et le
recueil du maximum de problèmes et de défaillances au sein du système existant.
Au début, nous avons assisté à des réunions d’informations qui nous ont permis
d’avoir une idée sur les procédures de travail et les principales activités de la société. Puis,
nous avons eu des contacts avec les différents acteurs dans leurs postes de travail et nous
avons observé leurs activités. Ceci nous a permis, de comprendre les tâches de chacun, les
responsabilités qui leurs sont attribuées et les différentes difficultés rencontrées. Enfin, on
a analysé des documents (fiches techniques, fiches d’instructions …) et des historiques
(l’historique de la Couts Non Qualité : dérogations, rebuts et retour client...).
1.
2.
2.1.
2.2.
I.2.1Observation
Durant toute la période d’observation, nous avons essayé de voir de près les conditions
de travail des ouvriers et de suivre tous leurs activités. En outre, puisque l’observation
29
Projet fin d'étude
doit être efficace et englobe tout le système de production, la prise de notes dans un cahier
a été très utile pour enregistrer tous les informations nécessaires.
1.
2.
2.1.
2.2.
2.2.1.
I.2.2Entretien
1.
2.
2.1.
2.2.
2.2.1.
2.2.2.
Cette étape consistait à consulter les documents utilisés comme les fiches techniques et
les instructions de travail et analyser l’historique des couts non qualité CNQ (dérogation,
rebut et retour client).
30
Projet fin d'étude
La ligne Panneau droit est composée d’un poste de structure qui contient deux bâtis, un
poste Preca fonctionné par la machine semi-automatique appelée Preca et un poste de
finition qui contient deux supports de finition l'un pour le panneau inférieur et l'autre pour
le panneau latéral.
Nous cherchons à faire une analyse interne de la ligne afin d’identifier les défaillances
existantes. Commençant tout d’abord par une description des différents postes de
production :
Poste structure
poste Preca
Poste finition
Poste Etanchéité
II.1 Poste Structure
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Projet fin d'étude
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Projet fin d'étude
La réception de ce chariot se fait dans le poste de la structure qui est située au début de
la ligne. Dans ce poste, on trouve deux compagnons qui assurent le contrôle quantitatif
puis la préparation des pièces avions pour les autres postes.
Les opérations de la structure sont les opérations les plus difficiles et critiques dans tout
le processus puisqu’il s’agit de faire des jaugeages dans des intervalles de tolérance très
précis, un montage convenable de toutes les pièces avions, leurs perçage, leurs collage et
assurer la mise en place des fixations afin de s'assurer que le panneau est prêt pour
l'assemblage sur le barque 13/14. La poste structure assure pour la poste suivante le
marquage des points d'application à l'aide de l'opération de mouchage, il s'agit de marquer
l'emplacement des rivets à l'aide d'un encre rouge.
Après toutes les opérations appliquées sur le panneau durant la phase structure, il s'en
suit d'une vérification de l'état de mouchage par le client direct. Puis, les compagnons font
des opérations de retouche pour valider le passage vers le rivetage semi-automatique sur le
preca.
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Projet fin d'étude
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Projet fin d'étude
De la même manière normalement le passage du produit vers la poste précédente à l'aide du
pont roulant, mais vue l'encombrement de la ligne le moulage ,( c'est le transfert du panneau
d'un bâti ou d'un chariot de stockage et le charger sur le bâti du poste suivant),du panneau se
fait manuellement.
Durant cette phase, les compagnons repèrent les réserves (ces sont des rivets dont l'usinage
se termine chez notre client AEROLIA MEAULT), assurent le complément de fixation car on
a des zones (auprès des lisses et les clips et les clips ponts) le Preca ne peut pas assure le
rivetage et fixent les supports, plaquettes et la ferrure du cadre 33. Pour passer à un deuxième
control qualité (PN2) afin d’avoir un produit fini et prêt à livrer. Si non on passe à l'étanchéité
pour avoir un produit conforme.
Puisqu’on est dans le domaine de la construction aéronautique où une grande partie des
opérations se font manuellement et nécessitent une précision et une concentration totale,
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Projet fin d'étude
L’unité de temps de cycle du produit est l’heure comme le décrit le présent tableau :
l'étude de l'existant est une étape primordiale qui nous a permis de voir de prés les problèmes
de la ligne. Il nous a donné l’opportunité de mettre l’accent sur les points faibles à améliorer.
En effet tout processus nécessite un suivi de son rendement et les causes qui affectent sa
qualité. Plusieurs facteurs peuvent se mettre en valeur pour attester la bonne ou la mauvaise
gestion de notre ligne. Leurs rôles est de nous guider dans notre analyse pour l'élaboration des
actions d'amélioration. AEROLIA utilise au cours de son suivi de rendement des lignes des
indicateurs de performance pertinents, qu'on va les utiliser dans notre étude de l'existant.
III.1 Rebut
Les rebuts présentent tout produit, qui est rejeté pour non conformité aux normes et exigences
spécifiées et qui doit être éliminé parce qu'il est inutilisable et irrécupérable par retouche ou
transformation.
On présente l'histogramme, crée par le service qualité département 1.1, des coûts des
panneaux (inférieur / latéral) droits et ses sous-ensembles ( clips , clips pont , Ferrure ....) pour
l'année 2014.
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Projet fin d'étude
Rebut
Coût en euros
45,000
40,000
35,000
Mesure mensuelle
30,000
25,000
20,000
15,000
10,000
5,000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
On remarque que pour le mois de Mars 2014, le coût de rebut atteindre 42 500 £ , Pour
cumuler à la fin d'année 303 000£.
III.2 Dérogation
Une dérogation est une acceptation, éventuellement sous conditions, par une instance de
contrôle d’un produit ou d’une activité, qui contient à la base une anomalie par rapport à sa
réalisation attendue.
Il est rare, compte tenu de la complexité des systèmes mis en œuvre, qu’une livraison au
client soit conforme à 100 % à l’attente théorique spécifiée dans tous les documents de
conception et de réalisation. Ceci ne met pas en péril pour autant le produit qui révèle
quelques anomalies (petits défauts) tant que les écarts de réalisation demeurent acceptables
après une analyse approfondie. En effet, il n’est pas possible de mettre systématiquement au
rebut des fabrications coûteuses et délicates sans avoir fait l’analyse que le qualiticien appelle
le « traitement des dérogations ».
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Projet fin d'étude
Dérogations
Coût en euros avec pénalité de 2000$ si R ou C
140,000
120,000
Mesure mensuelle
100,000
80,000
60,000
40,000
20,000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Le coût le plus élevé pour l'année précédente est noté pendant le mois de Juillet avec une
valeur de 130 000£. Le coût total des dérogations pour 2014 atteint 1 006 800£.
Mettre en œuvre et maîtriser ce processus permet à AEROLIA de créer des relations durables
avec ses clients, de les fidéliser et de s’inscrire dans l’amélioration continue des performances
de l’entreprise.
Reclamations Client
Mesure mensuelle
38
Projet fin d'étude
Figure XX Coût Réclamation Client pour PD en 2014
Cette phase est étroitement liée à l’étape précédente, elle consiste à analyser la situation
actuelle de l’entreprise, elle conduit à une identification des dysfonctionnements, et une
détermination de leurs points forts et points faibles.
Ces derniers résultent des défaillances rencontrées dans la ligne Panneau droit.
Nous avons choisi d’utiliser le diagramme de Pareto qui est un outil graphique d’analyse et de
prise de décision. Il permet de mettre en évidence les causes les plus importantes en les
classant par ordre de gravité. L’intérêt de ce diagramme est de montrer que dans un premier
temps, il est plus prioritaire d’attaquer les trois ou les quatre premières causes (têtes du
Pareto) et prendre des mesures ciblées pour améliorer la situation. De nombreux phénomènes
obéissent à la loi 20-80, ce qui convient que 20% des causes possibles produisent à elles
seules 80% des effets, il suffit donc de travailler sur les 20% des causes. Nous traçons donc le
diagramme de Pareto :
2000
1500
500
ge da n s e bs ux if te
a ni tio io
n ag al si
et et /a ue qu
S, is
a at te ct ar
a
riv M al fix riv si e n p
t C v s, à r a éf no
m t, /O a r ,d S ge
nc or ce ui
te °/p ir o M ta
nf
o
up
p ge iè s si
t /C o in
e s ra tp le po
té ce ,p
e, e, ét an tô e dé r /p ue
ag pc ia
m qu de ag eç
u
tiè ar
q
ss nt ur
d an n
er
ç r a m
e la em .:M tio nt u/
m e,
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P
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e As rm it ér ay
l:M tio ag éf
o im st at
e si ç /D C :R
su Po
r D é .: :M el
Vi : Pe ev s . su
s. el As m Vi
As
R Ad
39
Projet fin d'étude
40
Projet fin d'étude
Chapitre III:
Analyse de risque
41
Projet fin d'étude
I.1 Introduction
Un risque est un événement dont l’apparition n’est pas certaine, mais dont la manifestation
est susceptible d’engendrer des dommages significatifs et des perturbations sur un ou
plusieurs périmètres donnés :
la satisfaction client
la qualité et l’environnement
1.
1.1.
I.2Arbre de défaillances
1.
1.1.
1.
1.1.
1.
1.1.
I.2.1 Introduction
L’arbre de défaillances est une méthode déductive (déductif : procédant d'un raisonnement
logique rigoureux). Elle permet de savoir comment un système peut être indisponible. Il s’agit
de représenter les différentes évènements et leurs liaisons par des portes de logique (fonction
ET ou fonction OU selon que la défaillance du matériel se produit lorsque les évènements se
réalisent ensemble ou séparément).
C’est une Méthode née en 1962 chez Bell Labs et conçue par H.A. Watson. C’était un
contrat de l'U.S. Air Force Ballistics Systems Division pour évaluer le système de mise à feu
du Minuteman I Intercontinental Ballistic Missile (ICBM).
43
Projet fin d'étude
Cette méthode a été ensuite développée et formalisée surtout par la société Boeing.
Ensuite, depuis 1965, l’arbre de défaillance est devenue employer fréquemment dans de
nombreux domaines industriels (aéronautique, nucléaire, chimie, ...).
1.
1.1.
1.1.1.
I.2.2 Principe
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
I.2.3Objectifs
L’objectif est de suivre une logique déductive en partant d’un événement redouté pour
déterminer de manière exhaustive (exhaustif : sujet traité à fond) l’ensemble de ses causes
jusqu’aux plus élémentaires.
44
Projet fin d'étude
Les objectifs sont résumés en quatre points :
La recherche des événements élémentaires, ou leurs combinaisons qui conduisent à
un E.R.( événement redouté)
La représentation graphique des liaisons entre les événements. Remarquons qu’il
existe une représentation de la logique de défaillance du système pour chaque E.R.
Ce qui implique qu’il y aura autant d’arbres de défaillances à construire que d ’E.R.
retenus.
Analyse qualitative : cette analyse permet de déterminer les faiblesses du système.
Elle est faite dans le but de proposer des modifications afin d’améliorer la fiabilité du
système. La recherche des éléments les plus critiques est faite en déterminant les
chemins qui conduisent à un E.R. Ces chemins critiques représentent des scénarios
qui sont analysés en fonction des différentes modifications qu’il est possible
d'apporter au système. L’analyse des scénarios qui conduisent à un E.R. est faite à
partir des arbres de défaillances, il est alors possible de disposer des “barrières de
sécurité” pour éviter les incidents.
Enfin, il est possible d’évaluer la probabilité d’apparition de l’E.R. connaissant la
probabilité des événements élémentaires. C’est l’analyse quantitative qui permet de
déterminer d’une manière quantitative les caractéristiques de fiabilité du système
étudié.
L’objectif est en particulier de définir la probabilité d’occurrence des divers
événements analysés. Les calculs reposent sur : les équations logiques tirées de la
structure de l’arbre de défaillances et des probabilités d’occurrence des événements
élémentaires.
45
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.1.4.
L’événement redouté est l’événement indésirable pour lequel nous faisons l’étude de toutes
les causes qui y conduisent. Cet événement est unique pour un arbre de défaillances et se
trouve au “sommet” de l’arbre. Avant de commencer la décomposition qui permet d’explorer
toutes les combinaisons d’événements conduisant à l’événement redouté, il faut définir avec
précision cet événement ainsi que le contexte de son apparition. L’événement redouté est
représenté par un rectangle au sommet de l’arbre.
46
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.1.4.
1.1.4.1.
Les événements intermédiaires sont des événements à définir comme l’événement redouté.
La différence avec l'événement redouté est qu'ils sont des causes pour d'autres événements.
Par exemple c’est la combinaison d'événements intermédiaires qui conduit à l’événement
redouté.
Un événement intermédiaire est représenté par un rectangle comme l'événement redouté.
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.1.4.
1.1.4.1.
1.1.4.2.
47
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1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.1.4.
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.1.4.
1.1.5.
I.2.5.a Etape1
- Dans un premier temps définir l'événement redouté (l’événement intermédiaire, ou
l’événement élémentaire) analysé en spécifiant précisément ce qu’il représente et dans
quel contexte il peut apparaître.
48
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.1.4.
1.1.5.
1.1.5.1.
I.2.5.bEtape2
- Dans un deuxième temps représenter graphiquement les relations de cause à effet par
des portes logiques (ET, OU) qui permettent de spécifier le type de combinaison entre
les événements intermédiaires qui conduisent à l’événement analysé.
Pour pouvoir appliquer cette méthode (Arbre de défaillance) il est nécessaire de :
• Vérifier que le système a un fonctionnement cohérent.
• Connaître la décomposition fonctionnelle du système.
• Définir les limites du système (le degré de finesse de notre étude dépend des
objectifs).
• Connaître la mission du système et son environnement pour déterminer le ou
les événements redoutés qui est nécessaire à étudier.
• Connaître les modes de défaillance des composants c’est par exemple en
s’appuyant sur une analyse de type AMDEC que les branches de l’arbre
pourront être construites.
49
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.1.3.
1.1.4.
1.1.5.
50
Projet fin d'étude
A.
1.
1.1.
1.2.
1.
1.1.
1.2.
L’analyse Préliminaire des Risques (Dangers) a été développée au début des années 1960
dans les domaines aéronautiques et militaires. Utilisée depuis dans de nombreuses autres
industries, l’Union des Industries Chimiques (UIC) recommande son utilisation en France
depuis de début des années 1980. L’Analyse Préliminaire des Risques (APR) est méthode
d’usage très générale couramment utilisée pour l’identification des risques au stade
préliminaire de la conception d’une installation ou d’un projet. En conséquence, cette
méthode ne nécessite généralement pas une connaissance approfondie et détaillée de
l’installation étudiée. En ce sens, elle est particulièrement utile dans les situations suivantes :
51
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.2.
1.2.1.
I.3.2 Objectifs
L'analyse préliminaire des risques (APR) est une méthode d'identification et d'évaluation
des risques au stade initial de la conception d'un système. À partir de l'ensemble des dangers
auxquels le système est susceptible d'être exposé tout au long de sa mission, l'APR a pour
objectif : l'identification, l'évaluation, la hiérarchisation et la maîtrise des risques qui en
résultent. Elle peut être aussi utilisée avec profit pendant toute la durée de vie de ce système.
L’APR d’un système couvre l’identification :
des incertitudes sur sa mission ;
des dangers auxquels il peut être confronté ;
des situations dangereuses dans lesquelles il peut se retrouver volontairement ou à
son insu ;
des scénarios conduisant à des événements redoutés ;
des conséquences sur le système et son environnement;
des traitements de maîtrise des risques ;
des actions de gestion des risques résiduels.
Les domaines d'applications sont nombreux, et l'APR peut être réalisée sur toute activité
industrielle, financière, sanitaire, environnementale, à quelque niveau que ce soit (mission,
système, composants, etc.…).
1.
1.1.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
I.3.3 Principe
L’analyse Préliminaire des Risques nécessite dans un premier temps d’identifier les éléments
dangereux de l’installation. Ces éléments dangereux désignent le plus souvent :
52
Projet fin d'étude
- Des substances ou préparations dangereuses, que ce soit sous forme de matières
premières, de produits finis, d’utilités...
- Des équipements dangereux comme par exemple des stockages, zones de réception
expédition, réacteurs, fournitures d’utilités (chaudière...),
- Des opérations dangereuses associées au procédé.L’identification de ces éléments
dangereux est fonction du type d’installation étudiée. Il est également à noter que
l’identification de ces éléments se fonde sur la description fonctionnelle réalisée
avant la mise en œuvre de la méthode. À partir de ces éléments dangereux, l’APR
vise à identifier, pour un élément dangereux, une ou plusieurs situations de dangers.
Dans le cadre de ce document, une situation de dangers est définie comme une
situation qui, si elle n’est pas maîtrisée, peut conduire à l’exposition de cibles à un ou
plusieurs phénomènes dangereux. Le groupe de travail doit alors en déterminer les
causes et les conséquences de chacune des situations de dangers identifiés puis
identifier les sécurités existantes sur le système étudié. Si ces dernières sont jugées
insuffisantes vis-à-vis du niveau de risque identifié dans la grille de criticité, des
propositions d’améliorations doivent alors être envisagées.
Donc les principes de l’analyse préliminaire des risques sont :
- Déterminer des situations de dangers (fuites, explosion, incendie, affaissement
débarrage, etc.).
- Déterminer les causes et les conséquences d’une situation de dangers.
- Mettre en lumière les barrières de protection existantes et proposer desAméliorations.
1.
1.1.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
1.2.3.
Après avoir établi les objectifs de l’analyse préliminaire de risques, l’équipe passe aux
étapes suivantes :
1. Préparer l’analyse
53
Projet fin d'étude
2.Exécuter l’analyse
3.Rédiger le rapport
1.
1.1.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
1.2.3.
1.2.4.
L’équipe rassemble Les informations sur l’ouvrage ou le système étudié ainsi que toute
autre information pertinente sur des systèmes ou des ouvrages similaires. Cette information
provient de nombreuses sources possibles, notamment :
d’autres rapports de détermination de dangers effectués sur des installations
similaires;
de l’expertise acquise dans l’exploitation d’équipements similaires;
des listes de contrôle.
54
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
1.2.3.
1.2.4.
1.2.4.1.
L’analyse amène à déterminer les dangers majeurs et les situations accidentelles qui
peuvent avoir des conséquences non désirées. Cependant, l’APR devrait aussi permettre de
déterminer les critères de conception et les solutions pouvant réduire ces dangers.
Une équipe qui exécute une APR devrait considérer les facteurs suivants :
les équipements et les matériaux dangereux (ex. combustibles, produits chimiques
très réactifs ou corrosifs, substances toxiques, explosifs, systèmes sous haute
pression, etc.);
les interfaces entre les équipements de l’installation et les matériaux pouvant nuire
à la sécurité (p. ex. interaction entre les matériaux, début et propagation des
incendies ou explosions, systèmes de contrôle et d’arrêt);
les facteurs environnementaux qui peuvent agir sur les équipements ainsi que sur
les matériaux de l’installation (p. ex. séisme, vibration, inondation, températures
extrêmes, décharges électrostatiques et humidité)
les procédures d’opération, d’essai, de maintenance et d’urgence (p. ex. fonctions
devant être exécutées par l’opérateur);
les installations de support ( ex. stockage, équipement pour les essais, formation et
services);
les équipements liés à la sécurité (ex. systèmes d’intervention, de redondance, de
combat d’incendie et équipement de protection personnelle).
Pour chaque secteur du procédé, les analystes déterminent les dangers et en évaluent les
causes potentielles. Habituellement, les analystes n’essaient pas de dresser une liste
exhaustive des causes; ils dégagent plutôt un nombre suffisant de causes pour justifier le
55
Projet fin d'étude
potentiel d’accident. Les analystes évaluent ensuite les conséquences de chaque accident. Ces
conséquences devraient représenter les effets du pire scénario crédible associé à l’accident
potentiel.
Puis, les analystes classent chaque situation potentielle d’accident dans l’une des catégories
de gravité et de probabilité d’occurrence du danger préalablement définies.
Enfin, les analystes peuvent hiérarchiser les risques à l’aide d’une grille d’évaluation. Ils
peuvent aussi établir des mesures de réduction des risques là où c’est nécessaire.
1.
1.1.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
1.2.3.
1.2.4.
1.2.4.1.
1.2.4.2.
Les résultats de l’APR sont habituellement présentés de manière structurée, dans un tableau
répertoriant :
les dangers déterminés;
les causes;
les conséquences potentielles;
les mesures correctives ou préventives;
la catégorie de dangers.
Plusieurs organisations ajoutent les noms des responsables de l’analyse et du suivi du
danger ainsi que des commentaires
I.3.5 Résultats de l'application d'une APR
L’analyse préliminaire de risques fournit :
une description qualitative des dangers liés à un procédé;
56
Projet fin d'étude
une cotation qualitative qui peut être utilisée pour hiérarchiser les situations
dangereuses et pour réduire ou éliminer les dangers dans les phases subséquentes
du cycle de vie d’un ouvrage.
Les résultats obtenus et les recommandations formulées portent sur les sujets suivants :
produits ou équipements
situations de dangers
causes
conséquences
barrières de protection existantes
propositions d’amélioration
observations
1.
1.1.
1.2.
1.2.1.
1.2.2.
1.2.3.
1.2.4.
1.2.5.
1.
1.1.
1.2.
1.3.
I.4 Arbre de conséquences ou d’événements
1.
1.1.
1.2.
1.3.
L’analyse par arbre d’évènements a été développée au début des années 1970 pour
l’évaluation du risque lié aux centrales nucléaires à eau légère. Particulièrement utilisée dans
le domaine du nucléaire, son utilisation s’est étendue à d’autres secteurs d’activité. De par sa
complexité proche de celle de l’analyse par arbre des défaillances, cette méthode s’applique
préférentiellement sur des sous-systèmes bien déterminés. Elle apporte une aide précieuse
pour traiter des systèmes comportant de nombreux dispositifs de sécurité et de leurs
interactions. À l’instar de l’analyse par arbre des défaillances dont elle s’inspire, elle permet
d’estimer les probabilités d’occurrence de séquences accidentelles. Cette méthode est
58
Projet fin d'étude
particulièrement utilisée dans le domaine de l’analyse après accidents en vue d’expliquer les
conséquences observées résultant d’une défaillance du système.
I.4.2 Principe
L’analyse par arbre des défaillances, comme nous l’avons vu précédemment, vise à
déterminer, dans une démarche déductive, les causes d’un événement indésirable ou redouté
retenu a priori.
À l’inverse, l’analyse par arbre d’évènements suppose la défaillance d’un composant ou
d’une partie du système et s’attache à déterminer les évènements qui en découlent. À partir
d’un événement initiateur ou d’une défaillance d’origine, l’analyse par arbre d’évènements
permet donc d’estimer la dérive du système en envisageant de manière systématique le
fonctionnement ou la défaillance des dispositifs de détection, d’alarme, de prévention, de
protection ou d’intervention... Ces dispositifs peuvent concerner aussi bien des moyens
automatiques qu’humains (intervention des opérateurs) ou organisationnels (application de
procédures).
Une analyse par arbre d’événements convient bien à l’étude des procédés complexes qui
ont plusieurs barrières de protection ou procédures d’urgence pour réagir à un événement
déclencheur spécifique.
Les arbres d’événements fournissent une façon systématique d’enregistrer les
séquences d’accidents et de définir la relation entre les événements déclencheurs
et la séquence d’événements qui peut entraîner des accidents.
L’arbre d’événements est indiqué pour analyser les événements déclencheurs qui
pourraient conduire à une variété de conséquences. Il met en évidence la cause
initiale d’accidents potentiels et fonctionne à partir de l’événement déclencheur
jusqu’aux effets finaux.
Chaque branche d’un arbre d’événements représente une séquence séparée
d’accident qui est, pour un événement déclencheur donné, un ensemble de
relations entre les barrières de protection (fonctions de sécurité).
I.4.3 Objectif
59
Projet fin d'étude
de déterminer si chacune des caractéristiques de fiabilité du système est conforme
à l’objectif prescrit;
de vérifier les hypothèses faites au cours d’autres analyses à propos de
l’indépendance des systèmes et de la non-prise en compte de certaines
défaillances;
de déterminer le ou les facteurs qui ont les conséquences les plus néfastes sur une
caractéristique de fiabilité ainsi que les modifications nécessaires pour améliorer
cette caractéristique;
de déterminer les événements communs ou les défaillances de cause commune.
60
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.2.
1.3.
1.3.1.
1.3.2.
1.3.3.
1.3.4.
Les barrières de protection (systèmes de sécurité, actions d’opérateurs, etc.) qui répondent
à l’événement déclencheur représentent les défenses de l’usine et du procédé contre les
conséquences de l’événement déclencheur.
62
Projet fin d'étude
L’analyste pose l’hypothèse que l’événement déclencheur s’est produit, puis établit le
succès ou l’insuccès des barrières de protection qui agissent sur le cours de l’accident. Si
l’événement déclencheur est influencé, l’arbre d’événements se divise en deux directions à un
« point de branchement », pour distinguer le succès de la barrière de protection de son
insuccès.
Tous les points de branchement inscrits dans l’arbre d’événements créent des chemins qui
doivent être évalués individuellement pour chaque barrière de protection. Pour évaluer une
barrière de protection sur un chemin accidentel, l’analyste utilise l’hypothèse qu’il y a eu
succès ou défaillance, comme le dicte le chemin évalué.
Les accidents peuvent être analysés dans un arbre d’événements de la même façon que
pour un arbre de panne.
L’étape finale d’une analyse par arbre d’événements est la documentation des résultats de
l’étude.
L’analyste doit fournir :
une description du système analysé;
une définition du problème;
une présentation de l’événement déclencheur analysé;
une liste des hypothèses;
le ou les arbres d’événements qui ont été développés;
les coupes minimales;
une évaluation de la signification des séquences d’événements.
63
Projet fin d'étude
De plus, toute recommandation découlant de l’analyse par arbre d’événements doit être
présentée.
Les résultats d’une analyse par arbre d’événements illustrent le succès ou la défaillance des
barrières de prévention (systèmes de sécurité), ce qui conduit à des conséquences définies.
Les séquences d’accidents définies dans un arbre d’événements sont regroupées par le mot
ET de combinaisons logiques d’événements. Par conséquent, ces séquences d’événements
peuvent être mises sous forme d’arbre de panne pour faire une analyse qualitative
supplémentaire.
Les analystes utilisent ces résultats pour repérer les faiblesses dans la conception et les
procédures. Habituellement, ils fournissent des recommandations pour réduire la probabilité
et les conséquences des accidents potentiels analysés.
L’analyse par arbre d’évènements est une méthode qui permet d’examiner, à partir d’un
événement initiateur, l’enchaînement des évènements pouvant conduire ou non à un accident
potentiel. Elle trouve ainsi une utilité toute particulière pour l’étude de l’architecture des
moyens de sécurité (prévention, protection, intervention) existants ou pouvant être envisagés
sur un site. A ce titre, elle peut être utilisée pour l’analyse d’accidents a posteriori. Cette
méthode peut s’avérer rapidement lourde à mettre en œuvre. En conséquence, il faut définir
avec discernement l’événement initiateur qui fera l’objet de cette analyse.
Avantage :
Représentation détaillée de l’ensemble et de ses séquences accidentelles.
Inconvénients
Mobilisation de ressources importantes, notamment un analyste connaissant bien la
méthode.
64
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
I.5 Analyse des modes de défaillances, de leurs effets et de leurs criticités (AMDEC):
En 1988, L'ISO émettait les normes de la série ISO 9000. Un groupe de travail représentant
entre autre Chrysler a développé le QS 9000 pour standardiser les systèmes qualité des
fournisseurs. Le QS 9000 est l'équivalent de l'ISO 9000 pour l'automobile. Conformément au
QS 9000, les fournisseurs automobiles doivent utiliser la planification qualité du procédé
(APQP), incluant l'outil AMDEC et développant les plans de contrôle. La planification qualité
du procédé est une méthode structurée pour définir et établir les étapes nécessaires à assurer
qu’un produit satisfait aux exigences du client.
L'AIAG (Auto motive Industry Action Group) et l'ASQC (American Society for Quality
Control) émettent les normes AMDEC en février 1993. Les normes sont présentées dans un
manuel de l'AMDEC approuvé et soutenu par trois constructeurs automobiles. Ce manuel
fournit les principes généraux pour préparer une AMDEC.
On ne réalise pas une étude AMDEC pour le plaisir de « faire de l'AMDEC » ou seulement
pour faire travailler ensemble un groupe de personnes. Il faut être conscient que l'AMDEC
requiert des compétences et du temps.
65
Projet fin d'étude
Dans le cas de systèmes complexes, comportant de nombreux composants, elle peut même
constituer un énorme travail.
66
Projet fin d'étude
I.5.3 Principe
AMDEC est un procédé systématique pour identifier les modes potentiels de défaillances
avant qu’elles ne surviennent, avec l’intention de les éliminer ou de minimiser les risques
associés.
Détecter les défaillances (et leurs effets) d’un produit ou d’un processus.
Définir les actions à entreprendre pour éliminer ces défaillances, réduire leurs
effets et pour en empêcher ou en détecter les causes.
L’AMDEC est une méthode d’analyse rigoureuse qui utilise toutes les expériences et
compétences disponibles des études, méthodes, maintenance, production et qualité.
Son objectif principal est d’identifier les problèmes potentiels pouvant survenir et évaluer
leur criticité.
Elle permet de mieux appréhender les risques de défaillance et de mieux les éviter en
mettant en place :
Des éléments de surveillance aux points névralgiques.
Une technologie plus performante
Une maintenance préventive plus efficace
Un stockage optimal de pièces de rechange
Un diagnostic plus rapide
67
Projet fin d'étude
Quel que soit le domaine d’application de la méthode, la démarche sera conduite à partir
d’un principe de base.
Lorsque les plans détaillés sont terminés et que l’on a entamé la phase d’industrialisation,
il est trop tard ! Une AMDEC réalisée à ce moment qui ferait apparaître des points critiques et
donc la nécessité de procéder à des modifications, a fort peu de chances d’être suivi d’effet,
sous peine de dérive des délais et des coûts, et le nouveau produit risque de ne pas totalement
satisfaire l’utilisateur ou de client.
On se situe après que les choix techniques du produit soient faits. On sait donc comment et
de quoi sera constitué le produit et on peut alors envisager de définir le procédé de fabrication
(succession des différentes opérations nécessaires à l'élaboration du produit).
Dans l'AMDEC procédé, nous avons analysé les différentes opérations prévues par la
gamme de fabrication, indépendamment des machines qui les réaliseront. Nous analysons
maintenant les machines réalisant ces différentes opérations (le terme machine doit s'entendre
68
Projet fin d'étude
au sens large ; il peut s'agir également d'installations de production pour des procès
continus,...).
Comme pour un produit, il est possible de réaliser l'AMDEC machine à différents stades de
sa conception (analyse fonctionnelle ou cahier des charges fonctionnels, avant-projet,
définition technique) et, là encore, il sera toujours préférable d'envisager des modifications
avant d'avoir atteint le stade des plans de détail.
L' « AMDEC montage » est donc une forme particulière de l' « AMDEC procédé », elle
analyse alors:
comment les opérations manuelles pourraient générer des produits non conformes
aux spécifications,
quelles pourraient en être les conséquences pour l'utilisateur du produit,
quelles pourraient en être les conséquences pour l'environnement de production.
Ici encore, on est très proche de l' « AMDEC procédé ». Pour ces opérations de contrôle,
les modes de défaillances pourraient être qualifiés de modes de défaillance génériques,
puisqu'ils seront toujours du type :
Nous nous sommes précédemment intéressés à un produit matériel (répondant aux besoins
d'un utilisateur ou d'un client) et au procédé permettant de fabriquer ce produit.
69
Projet fin d'étude
Pour le service, l'approche est similaire :
Comme pour le produit, le service devra faire l'objet d'une analyse fonctionnelle (À qui est-
il destiné? À qui rend-il service ? À quel besoin répond-il ?). On pourra distinguer l'AMDEC
« service » et l'AMDEC «prestation de service ».
Pour garantir un résultat acceptable, la réalisation d’une AMDEC doit passer par ces
étapes :
Personnel expert
Ingénieur
Fabricant
Qualité
70
Projet fin d'étude
I.5.6.b Identifier les fonctions de l’objet de l’analyse
I.5.6.c Identifier les modes de Défaillance possibles, leurs effets et leur sévérité
Défaillance complète
Défaillance partielle
Défaillance intermittente
Défaillance dans le temps
Performance supérieure à la fonction.
I.5.7 Identifier les Causes des modes de défaillance et évaluer leur Occurrence
Détection: Probabilité que les contrôles actuels vont détecter les modes de défaillance
listés ou leurs causes.
RPN = S ∗ O ∗ D
72
Projet fin d'étude
L’AMDEC ne permet pas d’avoir une vision croisée des pannes possibles et de leurs
conséquences. (Deux pannes surviennent en même temps sur deux sous‐systèmes, quelle est
la conséquence sur le système tout entier ?)
Ex.: Dans l'aéronautique, les accidents d'avions sont très rarement liés à une seule défaillance;
ils le sont en général à plusieurs qui se manifestent simultanément.
Il est courant que des risques fantaisistes soient associés inutilement à une AMDEC.
Il peut aussi arriver que des acteurs considèrent que les problèmes notés dans l'AMDEC
sont des problèmes résolus, Le sont-ils vraiment?
L’outil AMDEC ne doit pas devenir une fin en soi. Les actions préconisées doivent être
mises en œuvre et un suivi de leur efficacité doit être assuré.
73
Projet fin d'étude
1.
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
La méthode HAZOP, pour HAZard OPerability, a été développée par la société Imperial
Chemical Industries (ICI) au début des années 1970. Elle a depuis été adaptée dans différents
secteurs d’activité. L’Union des Industries Chimiques (UIC) a publié en 1980 une version
française de cette méthode dans son cahier de sécurité n°2 intitulé « Etude de sécurité sur
schéma de circulation des fluides ». Considérant de manière systématique les dérives des
paramètres d’une installation en vue d’en identifier les causes et les conséquences, cette
méthode est particulièrement utile pour l’examen de systèmes thermo-hydrauliques, pour
lesquels des paramètres comme le débit, la température, la pression, le niveau, la
concentration... sont particulièrement importants pour la sécurité de l’installation. De par sa
nature, cette méthode requiert notamment l’examen de schémas et plans de circulation des
fluides ou schémas PID (Piping and Instrumentation Diagram).
I.6.2 Principe
La méthode de type HAZOP est dédiée à l’analyse des risques des systèmes thermo
hydrauliques pour lesquels il est primordial de maîtriser des paramètres comme la pression, la
température, le débit... L’HAZOP suit une procédure assez semblable à celle proposée par
l’AMDE. L’HAZOP ne considère plus des modes de défaillances mais les dérives potentielles
(ou déviations) des principaux paramètres liés à l’exploitation de l’installation. De ce fait, elle
est centrée sur l’installation à la différence de l’AMDE qui est centré sur les composants. Pour
chaque partie constitutive du système examiné (ligne ou maille), la génération (conceptuelle)
des dérives est effectuée de manière systématique par la conjonction :
de mots clés comme par exemple « Pas de » ; « Plus de » ; « Moins de » ; « Trop
de »
des paramètres associés au système étudié. Des paramètres couramment
rencontrés concernent la température, la pression, le débit, la concentration mais
74
Projet fin d'étude
également le temps ou des opérations à effectuer. Le groupe de travail doit ainsi
s’attacher à déterminer les causes et les conséquences potentielles de chacune de
ces dérives et à identifier les moyens existants permettant de détecter cette dérive,
d’en prévenir l’occurrence ou d’en limiter les effets. Le cas échéant, le groupe de
travail pourra proposer des mesures correctives à engager en vue de tendre vers
plus de sécurité. A l’origine, l’HAZOP n’a pas été prévue pour procéder à une
estimation de la probabilité d’occurrence des dérives ou de la gravité de leurs
conséquences. Cet outil est donc parfois qualifié de qualitatif. Néanmoins, dans le
domaine des risques accidentels majeurs, une estimation a priori de la probabilité
et de la gravité des conséquences des dérives identifiées s’avère souvent
nécessaire. Dans ce contexte, l’HAZOP doit donc être complété par une analyse
de la criticité des risques sur les bases d’une technique quantitative simplifiée.
Dans une première approche, une démarche semi-quantitative pourra être retenue. Cette
adaptation semi-quantitative de l’HAZOP est d’ailleurs mentionnée dans la norme CEI :
61882
« Etudes de danger et d’exploitabilité (études HAZOP) - Guide d’application ».
75
Projet fin d'étude
L'équipe fixe la liste des dérives plausibles issues des combinaisons paramètres mots-clés
pour déclencher l'analyse des causes et conséquences potentielles.
I.6.3.c Identifier les causes et les conséquences potentielles
Le groupe de travail réfléchit aux causes et aux conséquences que peuvent entraîner les
dérives crédibles générées.
I.6.3.d Identifier les moyens de détection et de prévention
L'équipe de travail propose des outils et/ou méthode de détection des dérives et détecte les
outils et/ou méthodes de préventions déjà existantes.
I.6.3.e Émettre des recommandations
L'équipe de travail émet des recommandations d'actions correctives à mettre en œuvre en cas
d'apparition de la dérive, ou des recommandations d'actions d'amélioration à mettre en place
sur les outils et/ou méthodes de prévention déjà existants.
I.6.3.f Rechercher les dérives jusqu'à épuisement des risques
L'équipe de travail génère toutes les dérives crédibles possibles de la ligne/maille jusqu'à
épuisement des risques, identifie les causes, conséquences, moyens de détection et de
prévention de chaque dérive et émet ses recommandations. L'équipe de travail procède ainsi
pour chaque ligne/maille de chaque nœud identifié.
Afin de faciliter la lecture et l'enregistrement des informations, les résultats de cette analyse
sont généralement repris sous la forme d'un tableau du type:
L’HAZOP est un outil particulièrement efficace pour les systèmes thermo hydrauliques.
Cette méthode présente tout comme l’AMDEC un caractère systématique et méthodique.
Considérant, de plus, simplement les dérives de paramètres de fonctionnement du système,
elle évite entre autres de considérer, à l’instar de l’AMDEC, tous les modes de défaillances
possibles pour chacun des composants du système. En revanche, l’HAZOP permet
difficilement d’analyser les évènements résultant de la combinaison simultanée de plusieurs
76
Projet fin d'étude
défaillances. Par ailleurs, il est parfois difficile d’affecter un mot clé à une portion bien
délimitée du système à étudier. Cela complique singulièrement l’identification exhaustive des
causes potentielles d’une dérive. En effet, les systèmes étudiés sont souvent composés de
parties interconnectées si bien qu’une dérive survenant dans une ligne ou maille peut avoir
des conséquences ou à l’inverse des causes dans une maille voisine et inversement. Bien
entendu, il est possible a priori de reporter les implications d’une dérive d’une partie à une
autre du système. Toutefois, cette tâche peut rapidement s’avérer complexe.
1.
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
1.6.
I.7.1 Introduction
L’analyse des risques d’une installation industrielle est une démarche complexe car cette
dernière est elle-même une structure complexe constituée de machines, de stockages, en
interaction entre eux, avec les opérateurs ainsi qu’avec l’environnement. Pour se donner le
maximum de chances de mettre en évidence la majorité des risques d’une installation, une
méthode logique est proposé : la méthode organisée systémique d’analyse des
risques ou MOSAR. Elle fait appel à la modélisation systémique car après avoir
décomposé l’installation en sous-systèmes et recherché systématiquement les dangers
présentés par chacun d’entre eux, ces sous-systèmes sont remis en relation pour faire
apparaître des scénarios de risques majeurs. Cette partie de l’analyse est une APR (Analyse
préliminaire des risques) évoluée car elle ne se contente pas de passer l’installation au crible
de grilles préétablies issues du retour d’expérience. Elle construit, à partir d’une modélisation
des différents types de dangers par le modèle MADS (Méthodologie d’analyse de
dysfonctionnement des systèmes), les scénarios possibles. La négociation d’objectifs permet
de hiérarchiser ces scénarios. La recherche systématique de barrières permet de neutraliser ces
77
Projet fin d'étude
scénarios et leur qualification dans le temps en assure la pérennité. La démarche peut se
poursuivre par une analyse détaillée de type sûreté de fonctionnement avec mise en œuvre
d’outils comme les AMDEC, les arbres de défaillances, HAZOP (Hazard and Operability
study).
Sa constitution modulaire permet une grande souplesse d’utilisation. Elle se termine sur la
construction des plans d’intervention.
Le modèle MADS, élaboré dans les années 1980 par un groupe d’ingénieurs du
CEA(Commissariat à l’énergie atomique) et d’universitaires de l’IUT de sécurité de
Bordeaux, est une modélisation systémique générale du danger mise en œuvre ici de manière
spécifique dans la méthode MOSAR.
La méthode MOSAR complète fait l’objet d’un support, d’un résumé et d’un logiciel
d’apprentissage.
MOSAR est une méthode générique qui permet d’analyser les risques techniques d’une
installation humaine et d’identifier les moyens de prévention nécessaires pour les neutraliser.
Elle s’applique aussi bien dès la conception d’une installation nouvelle qu’au diagnostic
d’une installation existante.
Elle constitue aussi un outil d’aide à la décision par les choix qu’elle met en évidence.
78
Projet fin d'étude
La recherche des moyens de prévention (barrières techniques et barrières opératoires)
nécessaires pour neutraliser les scénarios assure la prévention des risques. Ce premier module
se termine par la qualification dans le temps des barrières identifiées.
Le deuxième module ou module B permet de réaliser une analyse détaillée de
l’installation et notamment il met en œuvre les outils de la sûreté de fonctionnement pour la
recherche des dysfonctionnements techniques des machines et appareils. Il met aussi en œuvre
les approches de l’analyse opératoire pour la recherche des dysfonctionnements opératoires.
A partir des événements primaires des arbres logiques construits dans le premier module :
pour les événements de nature technique on recherche leur origine en construisant
des AMDEC sur les dispositifs concernés.
pour les événements de nature opératoire on pratique l’analyse d’opération ou des
outils tels qu’HAZOP pour en rechercher l’origine.
On peut alors structurer des arbres de défaillance à partir de toute l’information
disponible :
(Arbres logiques du premier module et détails de leurs événements primaires.)
Il est alors possible de mettre en œuvre les propriétés de ces outils notamment
dans certains cas pour calculer la probabilité du risque final.
La mise en œuvre se fait niveau par niveau et chaque niveau apporte un enrichissement en
information. Il est possible de s’arrêter à des niveaux choisis.
Le module A donné une bonne analyse des risques principaux d’une installation. Il est
praticable par tout ingénieur ou technicien et nécessite une durée de trois jours pour une
installation classique.
Le module B prend beaucoup plus de temps suivant le degré de détail exigé. Il nécessite la
connaissance des outils et leur mise en œuvre.
Il est aussi possible d’utiliser les niveaux d’analyse et leur contenu comme une boîte à
outils dont on sélectionne ceux répondant à une démarche fixée.
1.
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
1.6.
1.7.
I.8.2 Objectif
Il est de visualisé concrètement des scénarios d’accidents qui pourraient survenir en partant
des causes initiales de l’accident jusqu’aux conséquences au niveau des cibles identifiées. Le
80
Projet fin d'étude
«Nœud papillon » est une approche de type arborescente largement utilisée dans les pays
européens comme les Pays-Bas qui possèdent une approche probabiliste de la gestion des
risques. Le Nœud Papillon est utilisé dans différents secteurs industriels par les entreprises
comme SHELL qui a été à l’origine du développement de ce type d’outil.
I.8.3 Démarche
81
Projet fin d'étude
d'identifier les différentes circonstances ou menaces susceptibles de déclencher le
danger,
d'identifier les évènements redoutés,
d'identifier les conséquences possibles suite à la survenance de ces évènements
redoutés.
Pour les risques identifiés comme présentant un fort potentiel de danger, cette étape consiste à
tenter de :
supprimer ou substituer aux procédés et aux produits dangereux, à l'origine de ces
dangers potentiels, des procédés ou produits présentant des risques moindres,
réduire autant que possible la quantité de matières dangereuse en cause.
Cette étape consiste à comparer le risque potentiel aux critères de risques définis. Le
niveau de risque potentiel est évalué pour chacune des conséquences d'un danger.
Pour cela, on a recours à une matrice de criticité adaptée à l'étude. On peut distinguer trois
zones :
une première zone correspond à un risque faible jugé acceptable,
une deuxième zone correspond à un risque moyen pour lequel il serait nécessaire
d'intervenir afin de ramener le risque à un niveau négligeable,
une dernière zone correspond à un risque intolérable qui va nécessiter une étude
détaillée de chacun des scénarios présents dans cette zone avec pour objectif de
rendre ce risque acceptable.
82
Projet fin d'étude
Tous les scénarios dont les conséquences sont situées dans la zone rouge sont considérés
comme critiques.
Il faut également inclure les scénarios se trouvant dans la zone jaune mais pour lesquels
une dégradation de la gravité ou de la probabilité les placeraient dans la zone intolérable.
Tous les scénarios identifiés comme critiques sont répertoriés dans un registre des
incidents majeurs et font l'objet de la suite de l'étude.
A partir des scénarios critiques identifiés, dans l'étape précédente, une étude détaillée
De réduction des risques est conduite ; elle porte sur toutes les conditions d'exploitations des
installations.
Pour chaque menace (séisme, incendie...), il faut identifier toutes les barrières déjà en place
capables de s'opposer à l'apparition de l'évènement redouté ou de ces conséquences. Une
barrière est constituée de tout dispositif instrumental, mécanique ou procédural permettant de
prévenir ou de réduire la probabilité d'occurrence (barrières de prévention : procédures
de sécurité) ou de limiter les conséquences d'un évènement susceptible d'aboutir à un accident
(barrières de protection : mesures de détection, choix des matériaux...).
A ce niveau de l'étude on définit également la liste des Eléments Importants Pour
la Sécurité(EIPS) à partir de l'inventaire de toutes les barrières.
Pour chacun des scénarios identifiés, les effets redoutés sont quantifiés selon la démarche
suivante :
les phénomènes physiques rencontrés sont identifiés,
les seuils des effets rencontrés sont quantifiés,
les distances à risques sont calculées.
83
Projet fin d'étude
Etape 10 : Acceptabilité du risque :
Le Nœud Papillon offre une visualisation concrète des scénarios d’accidents qui pourraient
survenir en partant des causes initiales de l’accident jusqu’aux conséquences au niveau des
cibles identifiées. De ce fait, cet outil met clairement en valeur l’action des barrières de
sécurité s’opposant à ces scénarios d’accidents et permet d’apporter une démonstration
renforcée de la maîtrise des risques. En revanche, il s’agit d’un outil dont la mise en œuvre
peut être particulièrement coûteuse en temps. Son utilisation doit donc être décidée pour des
cas justifiant effectivement un tel niveau de détail.
5 pourquoi
QQOQCCP
Diagramme d’Ishikawa
PDCA
84
Projet fin d'étude
1.
2.
La méthode des 5P ou 5 Pourquoi (en anglais : 5 Why's ou 5W) est une méthode de
résolution des problèmes orientée vers un but précis et unique : l’analyse, la recherche et la
compréhension des causes racines d’une situation, d’un disfonctionnement, d’un phénomène
observé…
En utilisant la méthode 5P, le pilote de cette analyse doit identifier dans un premier temps
un « phénomène », classe ensuite ses différentes causes possibles en deux catégories :
- Les causes symptomatiques
- Les causes fondamentales ou racines
On note que :
- Le phénomène : Il s’agit d’un évènement qui survient. On l’identifie généralement en
se posant la question : que se passe-t-il ?
- Les causes symptomatiques : Ce sont les causes premières, celles qui justifient au
premier regard le phénomène ou dysfonctionnement observé. En éliminant les causes
symptomatiques, on ne résout que partiellement et momentanément le problème. Il
reste fort possible qu’il revienne.
- Les causes fondamentales : Il s’agit des causes racines, celles qui sont à l’origine des
causes symptomatiques. En s’attaquant aux causes fondamentales, on touche la source
du problème.
En aucun cas, la méthode des 5 Pourquoi ne vient résoudre un problème. Encore moins, Il
ne s’agit pas de trouver une solution particulière. Son seul but est de mettre en évidence les
causes fondamentales d’un phénomène observé. Éliminer ses causes fondamentales permettra
de résoudre définitivement le problème.
En effet, La compréhension du phénomène, la recherche et l’identification de ses causes
racines, permettent de proposer des solutions adéquates, et de mettre en œuvre des contre-
mesures simples pour éviter ces causes racines ne resurgissent.
85
Projet fin d'étude
1.
2.
2.1.
Se poser les bonnes questions pour prendre les bonnes décisions. A cet égard, la méthode
QQOQCCP s’impose comme un outil de définition des problèmes à la fois simple et efficace.
Un problème bien défini est à moitié résolu. Tel pourrait être le slogan de la méthode
QQOQCCP. Aussi appelé méthode du questionnement, le QQOQCCP consiste en effet à
dresser un panorama exhaustif d’une situation donnée afin d’en améliorer l’appréhension et
faciliter la prise de décision.
La méthode QQOQCCP procède pour cela d’une série de questions qui lui donne son nom.
Il s’agit en effet de répondre aux interrogations suivantes :
Répondre avec exactitude et précision à ces questions permet de considérer une situation
dans son ensemble et d’en déterminer très rapidement les éléments problématiques.
La méthode QQOQCCP :
86
Projet fin d'étude
elle permet de présenter l’exposé des faits et de leurs causes de façon structurée
elle aide mesurer rapidement le niveau de connaissance que l’on dispose sur la
situation
1.
2.
2.1.
2.2.
C’est un outil qui permet à identifier les causes d’un problème. On a une vision globale des
causes génératrices d’un problème avec une représentation structurée de l’ensemble des
causes qui produisent un effet. Il y a une relation hiérarchique entre les causes et on est en
mesure d’identifier les racines des causes d’un problème.
Le diagramme d’Ishikawa permet de limiter l’oubli des causes et de fournir des éléments
pour l’étude des solutions. Cette méthode permet d’agir sur les causes pour corriger les
défauts et donner des solutions en employant des actions correctives.
87
Projet fin d'étude
1.
2.
2.1.
2.2.
2.3.
1.
2.
2.1.
2.2.
2.3.
2.3.1.
88
Projet fin d'étude
Les causes rattachées à chacune des familles sont inscrits sur des mini flèches. Il
faut avoir toutes les causes potentielles.
Étape 5: Finalisation
Il faut rechercher parmi les causes potentielles les causes réelles du problème. Il
faut agir dessus, les corriger en proposant des solutions.
89
Projet fin d'étude
Effet
90
Projet fin d'étude
1.
2.
2.1.
2.2.
2.3.
La méthode PDCA est une démarche cyclique d’amélioration qui consiste, à la fin de
chaque cycle, à remettre en question toutes les actions précédemment menées afin de les
améliorer. PDCA tire son origine des premières lettres des mots qui la composent : Plan-Do-
Check-Act. Ces derniers peuvent être interprétés tel qu’il suit :
Cette méthode a été rendue populaire suite à sa présentation au Nippon Keidanren dans les
années 50 par le célèbre statisticien William Edwards Deming. Deming illustre le principe
PDCA par une roue qui sera ensuite baptisée : La roue de Deming.
91
Projet fin d'étude
La roue de Deming est un cercle vertueux divisé en quatre portions et présenté sur la
diagonale d’un triangle. Sur chacune des portions, est marquée une lettre P-D-C-A dans le
sens des aiguilles d’une montre. Lorsqu’on tourne la roue dans le même sens, elle grippe sur
la diagonale en passant sur chaque étape jusqu’à la fin du cycle. Ensuite, on recommence avec
le cycle suivant. L'idée est de répéter les 4 phases : Plan - Do - Check - Act tant que le niveau
attendu n'est pas atteint.
Selon l’illustration de Deming, on représente une cale sous la roue pour éviter de revenir
en arrière. Cette dernière symbolise l’entretien d’un système formel avec des procédures
claires, écrites et accessibles, des audits réguliers.
1.
2.
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
Plan
Do
93
Projet fin d'étude
Check
94
Projet fin d'étude
1.
2.
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
2.4.1.
2.4.2.
2.4.2.1.
2.4.2.2.
2.4.2.3.
Ajuster les écarts, vérifier que les solutions mises en place sont efficaces dans le
temps, rechercher des points d'améliorations tant que le niveau attendu n'est pas atteint :
Act ,Adju
st
95
Projet fin d'étude
Figure 20 : Roue de Deming ; phase d’ajustement
Conclusion
Dans ce chapitre on a présenté notre recherche bibliographique sur les différentes méthodes
les plus déployées pour l’analyse des risques ainsi que les différents outils qualité qu’on va
utiliser certainement pendant le chantier ARVP.
96
IV. Implantation du chantier Analyse de risque
Introduction
Pour réaliser une analyse de risques, il faut suivre une démarche bien déterminée pour
atteindre les objectifs, d’où l’apparition du besoin de mise en place d’une procédure d’analyse
et de maitrise de risques propre à AEROLIA. Donc, on est engagé à créer cette procédure.
L'objet de cette procédure est de mettre en œuvre la politique de maîtrise des risques
d’AEROLIA TU, d’appliquer la Directive Maîtrise des Risques DIR-0020 par une méthode
globale de maîtrise des risques.
Intialiser
Analyser
Résoudre
Surveiller
Reporter
Figure 21 : les phases principales de l’analyse de risque
La procédure de la maitrise des risques est faite sous forme de logigramme qui décrit les
étapes d’analyse de risque dont la présentation est décrite comme suit :
Symboles Désignations
Début/ FIN
Activité
Décision
Mouvement
Instruction
I.5.1 Logigramme de la procédure
2 - Découpage en activité du
0Préparer l’analyse périmètre de l’analyse
Planning
Pilote d’EMM -Constitution du groupe de
des risques travail EMM Annuel ARVP
Suivi dérogations -Planifier les réunions de
Suivi rebuts 3 travail
Suivi retours 0
Identifier les risques
client
Divers 4
problèmes liés 0Evaluer les risques
Analyser
au processus
5
0 No Risque mis en veille dans
Criticit
n l’analyse (pas d’action)
é?
Ou
6
i
0
Proposer les actions de
réduction du risque Plan d’action
(action préventive) et Reprendre les sur FOR-0301
réévaluer le risque activités des étapes
40 ou 60 en fonction
du type de refus
7
Résoudre
Décideur
0 Valide No
r? n
8 Ou
Suivre le plani d’action
0
Pilote d’EMM Vérifier l’efficacité des
actions
Surveiller
9
Mettre
0 à jour l’analyse Plan de surveillance
0 de risques Mise à jour de l’analyse
Compte-rendu de la Revue
10
Responsable 00 Regrouper les Fusion des analyses de
contrôle interne risques : processus de
00 Analyses fabrication, procédé de
fabrication, moyen de
Reporter
production
1
1
110
Fusion des analyses de Sélectionner les risques à
risques : processus de remonter à l’Exécutive Répertoire
la cartographie, Comité
Risques sélectionnés
Economique
programmes, projets et (risques dont la criticité
spécifiques métiers est supérieure à 324)
engineering et
informatique
120
Analyser les risques
sélectionnés et identifier Risques et opportunités
-Synthèse des risques des opportunités sélectionnés pour
identifiés par les réunion ERM
différentes directions
- Propositions
d’opportunités
130
- Nouveaux risques
évalués supérieurs à 324 De No
entre deux trimestres nouveaux n
risques ont-
ils été
identifiés?
Oui
140
Inclure les nouveaux
risques dans l’analyse ou
les analyses concernées
en reprenant les activités
à partir de l’étape 40 pour
ces nouveaux risques
150
Présenter les risques et Compte rendu réunion
opportunités sélectionnés ERM
en ERM
160
Exécutive
Committee Reporter les risques
retenus en ERM
On utilise le barème des cotations pour toutes les analyses de risques voir ANNEXE x
Lors de l’évaluation du risque, il est nécessaire d’estimer la date à partir de laquelle le risque
peut se concrétiser
Criticité
Valider l’analyse
Identifier les causes
Préparer le plan d’action
.
Lors de l’évaluation du risque, il peut être intéressant d’estimer la date à partir de laquelle le
risque peut se concrétiser afin de vérifier la cohérence entre cette date et la date de réalisation
des actions de réduction du risque.
Lors de la définition des actions, il est aussi nécessaire d’analyser les avantages et
inconvénients des actions proposées.
Valider?
Le refus de validation de la phase d’analyse peut porter sur l’évaluation, sur l’analyse de
causes ou encore sur les propositions d’actions de réduction.
Suivre le plan d’action – Vérifier l’efficacité des actions
• Tous les porteurs d’actions soient informés des actions dont ils ont la
responsabilité
• S’assurer auprès des porteurs d’action du délai de réalisation, et de la priorité
de actions
Pour vérifier l’efficacité des actions, le pilote doit s’assurer que:
De nouveaux risques peuvent-être identifiés lors des mises à jour, rependre alors l’analyse à
l’étape 40 pour traiter ces nouveaux risques.
A cette étape, une cotation à postériori est faite afin de s’assurer que la ou les action(s)
mise(s) en œuvre réduisent effectivement la criticité du risque comme évalué a priori à
l’étape 60.
Les analyses de risques sont regroupées dans deux parties. La première partie qui suivra le
logigramme et sera traitée en ERM contient les analyses de risques:
• Processus de la cartographie
• Programmes
• Projets
• Spécifiques métiers engineering, Environnement, Informatique
La deuxième partie traitée séparément (non décrit à partir de cette étape dans le logigramme)
regroupe les analyses de risques:
• Processus de fabrication
• Procédés de fabrications
• Moyens de production
Pour les risques environnementaux, le responsable HSE regroupe les analyses
environnementales de tous les sites pour identifier les risques environnementaux critiques à
remonter en ERM
L’analyse des risques sélectionnés et l’identification des opportunités se fait lors des
entretiens ERM (planifiés par le contrôle interne), avec chaque direction et la Présidence qui
apporte sa vision des risques et opportunités sur les activités de son secteur consolidée avec
ses collaborateurs
Reporter les risques retenus en ERM
La CODIR décide des modes et du contenu du REPORTING des risques qu’elle souhaite
diffuser a ERM Airbus.
Il faut construire le tableau de synthèse d’une AMDEC en équipe, car la préparation d’un
tableau préliminaire bride la réflexion. On tient plus d’attention sur les phases critiques avec
un taux élevé de Coûts Non Qualité « CNQ » ou celles avec des réclamations client.
Une analyse des risques doit être « vivante ». Elle doit être mise à jour régulièrement, tant
au niveau du processus qu’au niveau de la notation et qu’au niveau du suivi des actions
correctives.
Afin de détecter les défaillances existantes et probables, en analysant les fiches techniques,
pour chaque opération le pilote pose les questions suivantes :
Pour chaque défaillance détectée, pour cerner la cause racine, le pilote pose les 5 pourquoi
pour creuser jusqu’à la cause racine et ne pas se limiter aux causes symptomatiques qui ne
peuvent résoudre que partiellement la défaillance. On passe par la suite à citer les impacts
directs et indirects du problème que ce soit sur le produit, la sécurité…
Après avoir détecté la défaillance, son impact et sa cause racine, on évalue la criticité :
GRAVITE
DETECTABILITE
Conséquences pour le client final Evaluation
Formulation courante Cotation
Risque technique
Risque Détection
commercial Formulatio
immédiate et sans
Fonctionnalité
La et sécurité
défaillance sera détectée systématiquement Cotation
1
Le clientambiguïté
s'en aperçoit n
du produit
La défaillance est souvent détectée Détection assez facile 3
Pas de conséquence sur la
Pas de conséquence Sans effet 1
La défaillance sera peut-être détectéesatisfaction du client final
Détection difficile 6
Effet très
Peu de conséquences
La défaillance ne sera pas détectée Peu de conséquence
Détection extrêmement difficile 39
mineur
Mécontentement extrême du
Problèmes potentiels de
client, perte de marché Effet critique 9
sécurité
potentielle
OCCURRENCE
Selon les différentes réponses à ces questions, on cote les 3 critères : Gravité, Occurrence
et Détectabilité par l’un des coefficients 1, 3, 6 et 9 selon les grilles suivantes :
La Criticité est le produit de ces 3 derniers critères.
X X =
Conclusion :
Dans ce chapitre on a évoqué la démarche qu’on a mis en place pour initier un chantier
d’analyse des risques suivi de la validation processus qui fera l’objet du prochain chapitre.