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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET


UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE PROTESTANTE DE KIMPESE

COURS DE SANTE COMMUNAUTAIRE

KIMPESE
DECEMBRE 2022
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES..................................................................1
LISTE DES ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS.........................2
PRÉFACE.................................................Erreur ! Signet non défini.
REMERCIEMENTS...............................Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION...............................................................................6
1. Généralités sur la Santé communautaire................................10
1.1. Concepts..................................................................................10
1.2. Fondement de la participation communautaire..................22
1.3. Soins de santé primaires et participation communautaire.23
2. Principes généraux de la participation communautaire;......25
2.1. La participation publique......................................................25
2.2. Développement et autodétermination;.................................25
2.3. Multisectorialité......................................................................26
2.4. Le développement et l’auto responsabilité...........................28
2.5. L’autonomisation...................................................................29
2.6. Décentralisation;....................................................................29
3. STRUCTURES DE PARTICIPATION
COMMUNAUTAIRE....................................................................31
3.1. STRUCTURES MULTISECTORIELLES.........................31
3.2. STRUCTURES SECTORIELLES :.....................................51
4. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE DES APPROCHES
COMMUNAUTAIRES..................................................................71
4.1. DEFINITION..........................................................................72
4.2. ETAPES DE LA MISE EN ŒUVRE DES APPROCHES
COMMUNAUTAIRES..................................................................72
4.3. SUIVI PARTICIPATIF.........................................................81
5. Les stratégies de motivations...................................................84
5.1. Définition de la motivation....................................................84
5.2. Les principaux facteurs de motivation.................................84
5.3. Les différents types des motivations.....................................85
6. ANNEXES........................................Erreur ! Signet non défini.
LISTE DES ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS
1 AGR Activités Génératrices des Revenues
2 ARV Anti Rétroviraux
3 AS Aire de Santé
4 AT Administrateur du Territoire
5 BCP Bulletin Communautaire de Performance
6 BCZ Bureau Central de la Zone
7 CA Conseil d'Administration
8 CAC Cellule d'Animation Communautaire
9 CAP Connaissance, Attitude et Pratique
10 CEREPEP
Centre Provincial Polyvalent d’Education Permanente
Centre Provincial d’Apprentissage Professionnel pour
11 CEREPHA Handicapés
12 CLD Comité Local Développement
UCODES Union des Comités de Développement de l’Aire de
13 A Santé
14 CODESA Comité de Développement de l'aire de Santé
15 CODEV Comité de Développement
16 COGE Comité de Gestion
17 COGERE Commission de Gestion de Ressources
18 COGES Comité de Gestion Scolaire
COGESIT
19 E Comité de Gestion de Site
20 COMOSO Commission de Mobilisation Sociale
21 COPA Comité des Parents
Commission de Paquet d'Activités Minimum
22 COPMA Communautaire
23 COSE Commission de Suivi et Evaluation
24 CP Communauté Protectrice
25 CPD Comité Provincial Développement
26 CPS Centre de Promotion Sociale
Centre Provincial de Rééducation et de Reclassement
27 CRS Social
28 CS Centre de Santé
29 DIVAS Division des Affaires Sociales
30 DSCRP Document de Stratégie de Croissance et de Réduction

2
de la Pauvreté
31 ECZ Equipe Cadre de la Zone
32 EDS Enquête Démographique et Sanitaire
33 EHA Eau Hygiène et Assainissement
34 EPSP Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel
35 ESU Enseignement Supérieur et Universitaire
36 ETD Entité Territoriale Décentralisée
Forces Armées de la République Démocratique du
37 FARDC Congo
38 FP Fonction Publique
Groupe de Travail Technique d'Accompagnement de la
39 GTTAP Participation Communautaire
40 GVC Groupe des Volontaires Communautaires
41 IDH Indice de Développement Humain
42 IT Infirmier Titulaire
43 ITA Infirmier Titulaire Adjoint
44 M&E Monitoring and Evaluation
45 MIILD Moustiquaire Imprégnée d'Insecticide à Longue Durée
46 MSP Ministère de la Santé Publique
47 NAC Nutrition à Assise Communautaire
Organisation à Assise Communautaire/ Organisation
48 OAC/OCB Communautaire de Base
49 OMS Organisation Mondiale de la Santé
50 ONG Organisation Non gouvernementale
ONU-
51 Habitant Organisation des Nations Unies pour l'Habitat
52 PAO Plan d'Action Opérationnel
PARTICO
53 M Participation Communautaire
54 PBF Financement Basé sur la Performance
Prise en Charge Intégrée des Maladies de l'Enfance au
55 PCIME-C niveau Communautaire
56 PFA Paralysie Flasque Aigue
Participation à la transformation de l’Hygiène et de
57 PHAST l’assainissement
58 PIB Produit Intérieur Brut
59 PM Premier Ministre
3
60 PMA Paquet Minimum d'Activités
61 PMA-CPaquet Minimum d'Activités Communautaires
62 PNDS Plan National Développement Sanitaire
63 PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
64 PTF Partenaire Technique et Financier
65 PV Procès Verbal
66 RDC République Démocratique du Congo
67 RECO Relais Communautaire
68 RHS Ressources Humaines en Santé
Soutenir, Stimuler, Apprendre, Apprécier, Lier,
69 SALT Transférer et Transformer
70 SIDA Syndrome de l'Immunodéficience Acquis
71 SRSS Stratégie de Renforcement du Système de Santé
72 UCODEV Union de Comité de Développement
73 UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
74 VAD Visite à Domicile
75 VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine

4
INTRODUCTION
Le renforcement des systèmes communautaires à travers une bonne
organisation de la Communauté couplée d’un bon mécanisme
d’appropriation reste en effet une approche permettant de contribuer à
la pérennisation des interventions sociales de base à travers une
responsabilisation et une implication effective des communautés.
Quand une expression est largement utilisee dans les sciences de la
sante sans qu’on sache veritablement a quoi elle renvoie
specifiquement et en quoi elle se
differencie d’autres notions voisines et apparentees, le moment est
bien approprie pour la questionner, pour en faire le tour, analyser ce
qui la fonde et ce qui participe a une sorte de sens commun ici.
C’est notamment le cas pour l’enonce de ≪ sante communautaire ≫
que d’aucuns
comprennent aujourd’hui a partir d’un ensemble e reperes largement
vehicules. On sous-entend par exemple dans la foulee de ces deux
mots, qu’il s’agit
de recherches, d’interventions, voire de recherches-interventions, et de
recherches-interventions-evaluations, qui se presentent dans le cadre
d’approches multidisciplinaires et multisectorielles.
Il y aurait donc en sante communautaire des partenaires impliques sur
le terrain
de la sante et du developpement social qu’il faudrait mobiliser, voire
des groupes de citoyens, tout comme il en est de savoirs de
provenances disciplinaires diverses,
susceptibles d’etre mis a profit. Dans ces recherches et interventions,
on entretiendrait aussi des processus participatifs ou une participation
qu’on met en oeuvre a differentes etapes de demarches ou de projets.
On serait
anime par les valeurs de justice sociale et viserait l’equite en sante. On
chercherait encore a renforcer les pouvoirs d’agir des individus, des
communautes et des collectivites, et considererait enfin et tout
specialement, la part des determinants sociaux et les conditions
sociales, politiques, culturelles, economiques et environnementales
dans la production d’une sante que l’on ne saurait reduire
a cette conception de la maladie largement vehiculee par un systeme
de sante pleinement influence par le regard biomedical.
Voila en quelque sorte les principaux reperes evoques pour baliser la
sante communautaire et pour guider du meme coup la programmation
d’un type de
recherches et d’interventions, tout comme l’elaboration de
programmes de formation dedies a cet objet de cette pensee.
Ce referentiel1 montre que la sante communautaire, qui a emerge dans
les annees 1970, dans un esprit de contestation et d’engagement de la
communaute et de groupes de citoyens, et dans le projet d’organiser
les services a la base et dans une logique de proximite, s’est etoffee.
La sante communautaire va dorenavant au-dela d’enjeux strictement
politiques et d’enjeux relatifs a l’offre de services de sante. Elle ne
s’est pas non
plus arretee au deploiement de structures ou de reseaux de sante qui
sont nes dans le sillage de reformes et de reflexions critiques inspirees
d’initiatives populaires
Il convient également de souligner que la RDC étant en pleine réforme
de l’administration territoriale, il était impérieux de repenser le
modèle du montage des organes de la participation
communautaire(PARTICOM) pour le rapprocher du système de
décentralisation en cours dans le pays.
La participation effective des communautés à l’amélioration de leur
destin est un élément essentiel à l’éclosion du développement à la
base. Elle permet à l’individu et aux communautés de développer des
compétences et ce, tout en brisant l’isolement des personnes qui sont
généralement exclues du pouvoir (femmes, handicapés, jeunes, etc.).
De plus, la participation des collectivités engagées dans la promotion
des services sociaux dont la santé, l’éducation, l’agriculture… ,est de
plus en plus perçue comme un mécanisme d’autonomisation en vue
d’apporter des réponses globales à divers déterminants sous-jacents du
social aux niveaux individuel, familial, communautaire et de mettre en
œuvre des interventions essentielles liées à divers programmes
prioritaires au niveau communautaire.
En RDC, La participation communautaire est une exigence
fondamentale du document de stratégie de croissance et de réduction
de la pauvreté, en sigle DSCRP, au travers son pilier 5 (promouvoir la
dynamique communautaire) et pilier 6 (Améliorer l’accès aux services
sociaux et réduire la vulnérabilité).
L’objectif ultime pour le Gouvernement étant l’amélioration durable
et effective des conditions de vie des populations en s’attaquant aux
principales causes de la pauvreté et cette amélioration est conditionnée
par l’accès aux services sociaux de base.
L’accès aux services de base doit être compris sous deux aspects : la
disponibilité de service de bonne qualité et l’accès effectif à ces
services dans la limite des possibilités financières ou du pouvoir
d’achat des populations bénéficiaires. Les actions du Gouvernement et
de ses partenaires répondront à ces deux exigences. Cela implique
nécessairement la mise en place des filets de sécurité sociale
appropriés en faveur des populations les plus défavorisées.
La communauté est ainsi appelée à jouer un rôle actif et direct dans le
développement des services appropriés offert à sa faveur.
Afin d’assurer la multisectorialité et dans le souci de la bonne
gouvernance (Harmonisation, intégration, traçabilité, redevabilité,
transparence), le système communautaire de la RDC mérite une
certaine réorganisation à travers la mise en place des structures de
coordination à tous les niveaux.
La République Démocratique du Congo fait face à des défis majeurs
entravant l’effort de développement dans plusieurs domaines de la vie
nationale :
Par rapport au secteur de la sante, on a noté une réduction notable
de la mortalité infanto-juvénile qui est passée de 148 à 104 décès pour
1000 naissances vivantes de 2007 à 2013-2014 et le taux de mortalité
néo-natale est passé de 42 à 28 pour mille naissances vivantes. Par
contre la mortalité maternelle reste très élevée à 846 décès pour 100
000 naissances vivantes sur la même période. Globalement, le risque
de décès entre la naissance et le cinquième anniversaire est de 104
pour 1 000 naissances vivantes.

6
Par rapport à la nutrition, selon l’EDS 2013-2014, la malnutrition
chronique en RDC est estimée à 43%, touchant plus de 6 millions
d’enfants. La proportion d’enfants souffrant d’insuffisance pondérale
est estimée à 22,6% et la malnutrition aigüe touche 7,9% des enfants
âgés de 6 à 59 mois. La stagnation de la prévalence de la malnutrition
chronique s’explique en partie par la faible couverture des
interventions à assise communautaire visant l’adoption des pratiques
favorables à une nutrition adéquate.
Par rapport au secteur social, 92% des enfants du pays ont vécu
l’expérience d’une méthode disciplinaire violente. Le nombre
d’homicides parmi les enfants et adolescents (0 – 19 ans) est de 14
pour 100,000 personnes en 2012. Près de 75% des cas de violences
sexuelles affectant les enfants sont le fait de civils, souvent proches
des enfants.
Par rapport à l’hygiène (WASH), sur les 81 millions de personnes
estimées en RDC1, seulement 49%2 de la population dispose d’un
accès à une source d’eau améliorée et 20%3seulement à des toilettes
améliorées.
Par rapport au secteur éducatif, on observe en 2012 des taux brut et
net de scolarisation respectifs de 98,4 % et 90,5 % , un taux
d’achèvement qui a triplé passant de 24,8 % en 2001 à 69,7 % et un
taux d’alphabétisation des 15-24 ans de 82,4 % en 2014 contre 48,6 %
en 1990.
Nonobstant les efforts fournis, les résultats restent encore mitigés.
Parmi les déterminants de cette situation, on note les comportements,
attitudes et pratiques négatifs des familles et des communautés.
La nouvelle Constitution de la République Démocratique du Congo
entraine des réformes politiques profondes dans tous les domaines de
la vie nationale. Ainsi pour pouvoir mener les activités
communautaires, la population a besoin de se choisir parmi les
volontaires, des Relais Communautaires (RECO) et d’organiser des
structures représentatives à différents échelons telles que la Cellule
d’Animation Communautaire (CAC), Comité des Parents (COPA),
Comité de Développement de l’Aire de Santé( CODESA), Comité de
1
EDS - 2014
2
EDS 2013-2014
3
EDS 2013-2014
7
Développement du Groupement/Quartier (CODEV), Comité local de
développement de l’ETD (CLD),…
Le présent document s’inspire de la Stratégie de développement de la
PARTICOM à l’intention des acteurs de services sociaux de base au
niveau opérationnel pour servir d’instructions et directives en termes
des procédures d’organisation et fonctionnement des structures et
approches communautaires afin de renforcer la dynamique
communautaire multisectorielle. Il vise la levée des principaux goulots
d’étranglement à l’offre et à la demande des interventions à haut
impact sur les services sociaux de base.

8
1. Généralités sur la participation communautaire
1.1. Concepts
1.1.1. Participation communautaire
La participation communautaire est un processus par lequel les
personnes individuellement ou en groupe exercent leur droit de jouer
un rôle actif direct ou indirect dans le développement des services
sociaux, économiques, culturels et autres appropriés, en garantissant
les conditions d’une amélioration durable de la vie et en soutenant
l’octroi aux communautés du pouvoir dans le développement global
de son entité géographique.
1.1.2. Communauté
Une communauté est, dans le sens courant, un ensemble de personne
vivant ensemble pour le bien commun et le bien de chacun. En réalité,
une communauté est composée de sous-groupes de clans, de classes
sociales de personnes d’âge, de sexe, de groupe ethnique ou de
religion différents et qui ont des intérêts potentiellement divergents.
Une communauté: un groupe d’individus liés par des intérêts, des
aspirations et des systèmes de valeurs communs.
– Géographiques (village, quartier)
– Temporaire (par exemple les jours ouvrables pour les ouvriers d’un
atelier qui se sont organisés).
En santé, on définit souvent une communauté sur une base
géographique, (quartier, groupe d’immeubles, etc.)
1.1.3. Société civile
Le terme société civile désigne le large éventail d'organisations non
gouvernementales et à but non lucratif qui animent la vie publique, et
défendent les intérêts et les valeurs de leurs membres ou autres, basés
sur des considérations d'ordre éthique, culturel, politique, scientifique,
religieux ou philanthropique. Elle regroupe les organisations
syndicales et patronales (les « partenaires sociaux »), les organisations
non gouvernementales (ONG), les groupements communautaires,
organisations de populations autochtones, organismes confessionnels,
les associations professionnelles et fondations privées, les
organisations caritatives,

9
1.1.4. Représentant de la communauté
C’est une personne désignée ou élue par la communauté afin de la
représenter et défendre ses intérêts auprès des tiers. Ce dernier a
l’obligation des résultats et doit rendre compte à la communauté qui
l’a mandaté.
1.1.5. Développement Communautaire
C’est une manière de travailler fondée sur la poursuite de l’équité, de
la justice sociale, de la participation et de l’autonomisation, qui permet
aux gens de cerner les sujets de préoccupation communs et qui les
soutient dans l’action entreprise à cet égard (OMS, 1999).
1.1.6. Mobilisation sociale
La mobilisation sociale est un processus utilisant la communication
pour rallier à l'action un grand nombre de personnes notamment la
société civile afin de rassembler les forces, de mettre les énergies et
les ressources ensemble pour réaliser un but social commun.
1.1.7. Intervention à base communautaire
C’est une action menée en faveur de la communauté avec sa
participation en vue d’améliorer ses conditions de vie.
1.1.8. Intervention sous directive communautaire
C’est une action menée sous le leadership de la communauté en vue
d’améliorer ses conditions de vie
1.1.9. Acteur communautaire
C’est quelqu’un qui, indépendamment de sa situation hiérarchique
dans une communauté, une entreprise, une administration ou une
structure quelconque, a la capacité et la volonté de prendre des
initiatives pour faire évoluer la communauté à laquelle il appartient, et
d’agir pour l’adapter aux évolutions acquises ou prévisibles de
l’environnement. L’acteur est un responsable qui agit.
1.1.10. Protection sociale
C’est l’ensemble des interventions, des mécanismes de prévoyance
collective, des politiques et des programmes visant à soutenir les
individus, les ménages et les communautés dans leurs efforts de
gestion des risques.
10
1.1.11. Facilitateur d’une approche communautaire
Le facilitateur d’une approche communautaire est une personne
physique qui soutient et accompagne les membres d’une communauté
à donner le meilleur d’eux-mêmes en termes de réflexion et qui
encourage la participation, la compréhension mutuelle et le partage
des responsabilités.
1.1.12. Engagement communautaire
C’est un terme qui est souvent synonyme à « participation ». Il veut
dire prendre part, être inclus comme élément nécessaire de quelque
chose (OMS, 1999).
1.1.13. Leadership communautaire :
Le leadership communautaire définit la capacité d'un individu à mener
ou conduire d'autres individus ou organisations d’une communauté
dans le but d'atteindre certains objectifs. On dira alors qu'un leader est
quelqu'un qui est capable de guider, d'influencer et d'inspirer.
1.1.14. Dynamique communautaire
La dynamique communautaire est une approche suscitant la
participation active des membres de la communauté à l’auto-prise en
charge.
C’est un processus qui consiste à déclencher l’interaction et la
communication entre les différentes composantes d’une
collectivité/village en vue de l’habilitation de ses membres qui conduit
à un degré élevé de solidarité dans la mise en commun des ressources
et de son développement.
1.1.15. Plaidoyer
Le plaidoyer est un ensemble d’actions programmées et organisées,
destinées à influencer les politiques de manière efficace. C’est un
processus délibéré d’influencer ceux qui prennent des décisions au
sujet des politiques.
1.1.16. Bénévolat
Situation d’une personne qui accomplit un travail sans obligation, à
titre gracieux sans être rémunéré dans une communauté ou une
entreprise.

11
1.1.17. Volontariat
Un volontaire communautaire est une personne qui accepte de son
plein gré une mission, une tâche au profit de sa communauté. Il offre
son temps sans contrainte pour réaliser une activité et reçoit
éventuellement une rétribution pour sa subsistance pendant cette
période.
1.1.18. Ménage
Un ménage est un groupe des personnes vivant ensemble au moins 6
mois sous un même toit reconnaissant l’autorité d’un même chef de
famille ayant des dépenses de survie (repas et protection) en commun.
Un ménage peut être composé d'une seule personne.
1.1.19 Santé Communautaire
Approche locale des problèmes de santé d’une communauté
impliquant sa participation active à toutes les étapes . elle est
théoriquement mise en oeuvre par un groupe associant professionnels
et population.
• La priorité de la santé communautaire est la promotion de la santé
La santé communautaire recouvre un concept de responsabilisation de
la communauté dans sa gestion des problèmes de santé. Elle inclut des
méthodes de travail qui impliquent à tous les niveaux de l’action de
santé : analyse, définition, réalisation, évaluation) la participation
effective de la communauté.
SANTE COMMUNAUTAIRE ET SANTE PUBLIQUE
SANTE :
En 1946, pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : “La santé
est un état de complet
bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en
une absence de
maladie ou d'infirmité
La santé est un concept neutre que chacun est appelé à définir et il
n’est pas possible de
définir la santé d'une seule manière, valable pour tous, en tout lieu et
en tout temps. La
définition proposée par l'OMS a le mérite de décrire les différentes
composantes d'un état de
santé et d'avoir contribué à l'évolution du concept de santé vers une
représentation positive
12
de la santé. C'est une vision dynamique de la santé.
L’OMS fait référence à la notion de bien-être pour définir la santé. Le
bien-être, selon l’OMS,
peut être considéré comme la satisfaction des besoins et
l’accomplissement des capacités
physiques, intellectuelles et spirituelles. Ainsi, pour être en “bonne
santé”, les besoins
fondamentaux doivent être satisfaits.
Il s’agit, par exemple, des besoins :
1. Nutritionnels : pouvoir manger et boire en quantité suffisante
2. Sanitaires : propreté et hygiène
3. Éducatifs : instruction et éducation en lien avec notre culture
4. Sociaux : être en phase dans la société dans laquelle on vit.
5. Affectifs
Pour AAbbrraahhaam Maasslloow , l’être humain est un tout
présentant des aspects physiologiques,
psychologiques, sociologiques et spirituels. Il a ainsi déterminé une
hiérarchie des besoins,
classés en cinq grandes catégories, connue sous le nom de « Pyramide
de Maslow ».
1. Besoins de réalisation de soi, de dépassement
2. Besoins d’estime (reconnaissance, sentiment d’être utile)
3. Besoins sociaux (d’amour, d’appartenance)
4. Besoins de protection et de sécurité
5. Besoins physiologiques, de maintien de la vie
Il considère que l’individu ne peut passer à un besoin d’ordre
supérieur que quand le besoin
de niveau immédiatement inférieur est satisfait.
Le concept de santé publique
Aujourd’hui, le concept de santé publique regroupe toutes ces notions
et s’appuie sur
différentes disciplines (savoir individuel et collectif, sciences
humaines, sciences
biomédicales)
“La santé publique est la science et l’art de prévenir les maladies, de
prolonger la vie et d’améliorer la santé et la vitalité mentale et
physique des individus, par le
moyen d’une action collective concertée visant à :”
13
“assainir le milieu ;”
“lutter contre les maladies ;”
“enseigner les règles d’hygiène personnelle ;”
“organiser des services médicaux et infirmiers en vue d’un diagnostic
précoce et du
traitement préventif des maladies ;”
“mettre en oeuvre des mesures sociales propres à assure à chaque
membre de la
collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de la santé”.
La santé publique est aujourd’hui une discipline autonome qui
s’occupe de l’état sanitaire
d’une collectivité, de la santé globale des populations sous tous ces
aspects : curatif,
préventif, éducatif et social. La santé publique peut être aussi
considérée comme une
institution sociale, une discipline et une pratique.
Son champ d’action est vaste couvre tous les efforts sociaux,
politiques, organisationnels qui
sont destinés à améliorer la santé de groupes ou de populations
entières. Ceci inclut toutes
les approches organisées, tous les systèmes de promotion de la santé,
de prévention des
maladies, de lutte contre la maladie, de réadaptation ou de soins
orientés en ce sens.
La santé publique fait appel à un ensemble de disciplines variés et
complémentaires : la
médecine épidémiologique, sociale et économique et intègre diverses
notions telles que
l’environnement, l’histoire, la culture. Elle concerne toutes les
dimensions de soins :
préventive, curative, éducative, et de réhabilitation..
La notion de soins de santé primaire (SSP)
L’OMS via la Conférence internationale sur les soins de santé
primaires réunie à Alma Ata en
1978 a souligné la nécessité d'une action urgente de tous les
gouvernements, de tous les
personnels des secteurs de la santé et du développement ainsi que de
la communauté
14
internationale pour protéger et promouvoir la santé de tous les peuples
du monde.
Définition des soins de santé primaire
Les SSP sont des soins essentiels (curatifs, préventifs et
promotionnels) reposant sur
des méthodes, des techniques et des pratiques scientifiquement
valables et
socialement acceptables, rendus universellement accessibles à tous
avec la pleine
participation de la communauté et à coût supportable par le pays .
Les SSP représentent le premier contact des individus avec le système
national de
santé.
Les SSP font intervenir le secteur de santé et les secteurs connexes de
développement
national et communautaire (agriculture, élevage, production
alimentaire, industrie,
éducation, logement, travaux publics et communications) et font appel
aux
personnels de santé.
Les SSP sont des actions de santé indispensables à la continuité de la
vie quotidienne.
Soins de santé :
Les soins de santé constituent l’ensemble des mesures ou actions qui
permettent de
maintenir ou de restaurer l’état de santé. Ils comprennent l’éducation
pour la santé, la prévention de la maladie et de l’invalidité, les soins
aux personnes malades et la
réadaptation.
Soins de santé primaires :
Les soins de santé primaires sont des soins primaires dans le domaine
de la santé,
santé comprise dans le sens tridimensionnel et positif de la définition
de l‘OMS.
Soins essentiels : Soins nécessaires pour la survie des individus, des
familles et
des Communautés. Ils visent à résoudre les principaux problèmes de
santé
15
Soins efficaces : Qui répondent à la satisfaction de besoins de santé
des individus,
des familles et des communautés
Soins acceptés : Soins utilisés par les individus, les familles et les
communautés qui les jugent pertinents et qui tiennent compte des
aspects culturels des individus, des familles et des communautés.
Soins accessibles: soins disponibles (absence de barrières) du point de
vue
géographique (distance), économique et culturel.
· Accessibilité géographique : si la distance qui sépare le village/ rue
d’un
établissement de soins est à moins de 5 Kms (une heure de marche) et
ou dans un rayon de 2 kms d’un site fixe en stratégie avancée
· Accessibilité économique : Coûts de services abordables aux plus
démunis.
5
· Accessibilité culturelle : les soins prennent en compte
les valeurs culturelles de la communauté
“Les SSP comprennent au minimum une éducation concernant les
problèmes de santé qui
se posent, ainsi que des méthodes de détection, de prévention et de
lutte qui leur sont
applicables :”
“La promotion de bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles ;”
“Un approvisionnement suffisant en eau saine ;”
“La protection maternelle et infantile et la planification familiale ;”
“La vaccination contre les maladies infectieuses ;”
“La prévention et le contrôle des endémies locales ;”
“Le traitement des maladies et lésions courantes ;”
“La promotion de la santé mentale ;”
“La fourniture des médicaments essentiels.”
Bases des soins de santé primaire
“Tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement
et collectivement à la
planification et à la mise en oeuvre des soins de santé qui lui sont
destinés”.
Chronologie des soins de santé primaires :

16
La famille : il incombe au chef de famille de prendre en charge la
santé de la famille.
Ensuite toute la communauté intervient.
Les services de santé mettent en place des démarches de soins.
Les SSP sont des services proches de la population. La promotion et
protection de la santé
en sont les orientations prioritaires.
La prévention est donc essentielle et doit l’emporter sur le curatif.
La notion de santé communautaire
La priorité de la santé communautaire est la promotion de la santé.
Définition de la communauté
Une communauté est une collectivité, un groupe d’individus qui
vivent ensemble dans des
conditions spécifiques d’organisation et de cohésion sociale. Les
membres du groupe ont
des intérêts communs et partagent des principes, ce qui suppose des
liens étroits ; ces
principes sont acceptés par chacun et reconnus comme tels par tous.
La communauté se
définit par rapport à un lien social, de travail ou de lieu.
Qu’est ce que la santé communautaire ?
La santé communautaire nécessite la participation des membres de la
communauté à la
gestion de leur santé individuelle et collective. Il y a une notion
d’engagement de chaque
individu. La participation de la communauté est recherchée à tous les
niveaux de l’action,
c’est à dire :
analyser la situation sanitaire de la communauté,
identifier le problème, choisir les priorités,
définir les objectifs et activités, mobiliser les ressources pour
améliorer la situation,
organiser et conduire l’action,
évaluer l’action.
.
La démarche participative est importante en santé communautaire. Les
savoirs des

17
destinataires de l’action sont primordiaux. L’action communautaire se
construit dans
l’échange et implique un transfert de compétences du professionnel
vers le profane (le
destinataire de l’action) mais aussi du profane vers le professionnel de
santé. Les
professionnels sont des personnes ressources et mettent leurs
compétences au service de la
communauté.
1.2. Fondement de la participation communautaire
La participation communautaire est un processus social dans lequel
des personnes ou groupes des personnes ayant des besoins communs
et vivant dans un milieu de proximité « Village, quartier, avenue etc..»
s’emploient à identifier et analyser les problèmes, prendre des
décisions, exécuter et suivre/évaluer les activités communautaires.
L’approche communautaire est basée sur la participation, la
responsabilisation et appropriation en vue de la pérennisation des
actions communautaires.
Mettre en place des programmes de santé adaptés aux besoins
réellement ressentis
• Responsabiliser la communauté sur ses propres problèmes de santé
• Favoriser le relais des actions par la communauté
• Evaluation:
– Le niveau de cette participation au sein du programme de santé
– La représentativité des personnes impliquées
Les différentes approches communautaires (Communauté
Championne, SALT, PHAST, NAC, BCP,…) mises en œuvre en
RDC, partent des expériences réussies à travers le monde. Elles ont
été adaptées au contexte socio - environnemental et ont contribué à la
promotion des bonnes pratiques communautaires et au changement
social.
De par la Déclaration de Ouagadougou, la pertinence de l’implication,
de la participation et de l’autonomisation des communautés dans
l’optique du développement sanitaire en vue d’améliorer leur bien-être
n’est plus à démontrer.
En RDC, La participation communautaire est une exigence
fondamentale du document de stratégie de croissance et de réduction
18
de la pauvreté, en sigle DSCRP, au travers son pilier 5 (promouvoir la
dynamique communautaire) et pilier 6 (Améliorer l’accès aux services
sociaux et réduire la vulnérabilité).
Le PNDS deuxième génération (2016-2020) exige de repenser, au
regard de la dynamique de la décentralisation, la dynamique
communautaire comme un espace de concertation entre des élus des
entités territoriales décentralisées (ETD) et des services techniques.
Montrer son fondement dans la Constitution du pays, à travers des
instruments internationaux tels que les ODD, les OMD, la Déclaration
de Paris, la Déclaration d’Ouagadougou,…
Les instruments nationaux comme le DSCRP, la PNS, la SRSS, le
PNDS
1.3. Soins de santé primaires et participation communautaire
La participation de la communauté est l’un des principes clés de la
stratégie des soins de santé primaires. Elle permet à celle-ci d’être un
acteur et un partenaire incontournable dans la production des soins
dont elle est bénéficiaire. Elle doit être comprise comme une
dimension importante dans l’amélioration de la gestion du Centre de
Santé et de la qualité des soins et des services offerts par ce dernier.
La participation communautaire peut prendre plusieurs formes allant
de la simple adhésion du patient (nécessaire à l’efficacité des soins) à
des actions plus importantes et plus visibles telles la participation à la
décision avec les professionnels de santé, l’apport des ressources en
fonction des besoins et des moyens dont elle dispose.
Il faut signaler que la population contribue pour près de 70% au
financement des charges récurrentes du fonctionnement de certaines
zones de santé.

19
2. Principes généraux de la participation communautaire;
2.1. La participation publique
La participation publique doit être responsable et faire un appel
constant à la créativité, aux initiatives et au dynamisme latent de la
population et en faisant comprendre que le développement qui
concerne chacun est l’affaire de tous. Certes l’initiative des actions à
entreprendre par la population n’est pas limitative, cependant il est
nécessaire d’indiquer les domaines qui correspondent mieux à ce que
les collectivités peuvent entreprendre, qui sont de nature à intéresser
les populations à la base et qui font partie de leurs soucis constants
tout en étant d’intérêt strictement local.
La participation publique est une composante fondamentale de la
gouvernance. Le Livre blanc de la gouvernance européenne
(Commission européenne, 2001) la met au nombre des cinq principes
donnant naissance à la bonne gouvernance (avec l’ouverture, la
responsabilité, l’efficacité et la cohérence). Elle est également l’un des
cinq indicateurs de l’indice de gouvernance urbaine du programme
des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) et
l’un des trois piliers de la convention Aarhus (dont l’appellation
complète est « Convention sur l’accès à l’information, la participation
du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière
d’environnement »).
2.2. Développement et autodétermination;
Selon l'ONU, dans son article I de la déclaration sur le droit au
développement de l'Assemblée Générale du 4 décembre 1986, « Le
droit au développement est un droit inaliénable de l'Homme en vertu
duquel toute personne humaine et tous les peuples ont le droit de
participer et de contribuer à un développement économique, social,
culturel et politique dans lequel tous les droits de l'Homme et toutes
les libertés fondamentales puissent être pleinement réalisés et de
bénéficier de ce développement. »
Selon le rapport de la Commission SUD dirigée par le président Julius
Nyerere (Tanzanie), « Le développement est un processus qui permet
aux êtres humains de développer leur personnalité, de prendre
confiance en eux-mêmes et de mener une existence digne et épanouie
(auto détermination). C'est un processus qui libère les populations de
20
la peur du besoin et de l'exploitation et qui fait reculer l'oppression
politique, économique et sociale. C'est par le développement que
l'indépendance politique acquiert son sens véritable. Il se présente
comme un processus de croissance, un mouvement qui trouve sa
source première dans la société qui est elle-même en train d'évoluer. »
2.3. Multisectorialité 
Il importe de rappeler que le DSCRP 2 stipule que l’amélioration de
l’état de santé des populations est un objectif à la fois économique et
social de développement. La réalisation d’un tel objectif nécessite la
contribution de l’ensemble des secteurs de la vie nationale, ce qui
revient à agir sur les déterminants des services sociaux de base tels
que l’eau et l’environnement, l’amélioration des conditions de vie des
populations, l’éducation, la promotion de bonnes habitudes
alimentaires, etc.
Pourquoi un cadre d’interventions intégrées au niveau des
communautés?
Le but c’est d’apporter des réponses globales à divers déterminants
sous-jacents du bien être aux niveaux individuel, familial et
communautaire.
L’objectif de cette concertation est de renforcer la participation et les
capacités de la communauté pour lui permettre de s’attaquer aux
déterminants sous-jacents des secteurs sociaux de base.

21
Les Objectifs spécifiques sont :
 participer avec les communautés locales au développement
harmonieux de l’école ;
 lutter contre la déperdition et les abandons scolaires ; 
 Assurer la Prévention d’abus et de Prise en charge des personnes
vulnérables y compris enfants ;
 Promotion des pratiques favorables à la santé.
 Assurer la cogestion des services sociaux de base ;
2.4. Le développement et l’auto responsabilité
Le développement local nécessite la prise en compte des réalités
locales et une participation des populations concernées à leurs propres
aspirations. Pour ce faire une planification participative exigeant une
forte implication des populations est impérative afin d’atteindre une
plus grande efficacité, et un renforcement des pouvoirs des
collectivités locales. Le rôle des acteurs, les méthodes et les outils
doivent faire l’objet d’une analyse approfondie (établir les priorités,
allouer les ressources, choix du délai, organiser le contrôle par la
société civile).
Par ailleurs, la réussite d’une bonne participation au développement
suppose un partage des responsabilités et des moyens pour y parvenir.
Ce partage des charges et des moyens doit éviter des situations
ambiguës. L’Etat a l’obligation de supporter la charge des fonctions,
des services régionaux et locaux qu’il met en place ; les collectivités
prendront en charge les actions qu’elles auront décidées ; les services
de l’Etat fourniront éventuellement un support technique pour la
réalisation de ces actions. Pour que cette participation puisse réussir, il
est indispensable que chaque projet local soit reconnu par la
population comme son projet à elle, répondant, à ses soucis et à ses
aspirations.
2.5. L’autonomisation 
L’autonomisation est comprise comme un processus par lequel une
personne ou une communauté acquiert la confiance, l’estime de soi et
le pouvoir d’exprimer ses inquiétudes et de faire en sorte qu’on agisse
pour y répondre. C’est également la capacité d’une personne, d’une
communauté qui se mobilise, s’engage et se décide à résoudre ses
22
propres problèmes et mettent en place les actions correctrices. De ce
fait, l’autonomisation permet aux gens de cerner les sujets de
préoccupation communs et qui les soutient dans l’action entreprise à
cet égard pour trouver des solutions à ces préoccupations dans le souci
d’assurer son bien-être et par conséquent son développement.
2.6. Décentralisation;
La décentralisation peut être considérée comme un transfert de
responsabilité pour la planification, la prise de décision, la génération
et l’allocation de ressources associé à un transfert d’autorité
administrative du gouvernement central vers (i) des unités
périphériques du gouvernement central (éléments déconcentrés du
ministère), (ii) des entreprises publiques semi autonomes, (iii) des
autorités administratives fonctionnelles de niveau régional («
gouvernements locaux »), (iv) les organisations non gouvernementales
et le secteur privé.
La décentralisation doit se refléter positivement sur le cadre de la vie
et de travail des populations, sur leur revenu, leur éducation, leur
santé, leur alimentation, leur cohésion sociale, leurs cultures. Pour ce
faire la décentralisation et le développement doivent être liés tout en
créant, les conditions d’une nécessaire implication des communautés à
son processus.

23
3. STRUCTURES DE PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE
3.1. STRUCTURES MULTISECTORIELLES
3.1.1. LA CELLULE D’ANIMATION COMMUNAUTAIRE
DANS L’AIRE DE SANTE (CAC)
Toute la population vit en communauté et elle est caractérisée par un
mode de vie sociale et culturelle spécifique à son environnement.
Pour accompagner le développement dans une communauté, il est
important de s’appuyer sur des structures communautaires
susceptibles d’impulser la dynamique communautaire pouvant
apporter des changements collectifs dans la société.
En général, les individus peuvent simultanément appartenir à plusieurs
structures communautaires, par exemple une église, un groupe
d’intérêt féminin, un clan ou un groupe familial élargi s’étendant sur
des lieux différents, etc. Plus la structure de la communauté est
homogène, plus il est aisé de mettre les membres d’accord sur les
intérêts communs et de leur répartir les tâches.
C’est fort de ce souci de vouloir impulser une dynamique réelle de
participation communautaire qu’il est mis en place des mécanismes
d’encadrement de la communauté en vue d’une véritable appropriation
par la population de toutes les activités en sa faveur.
L’approche village/cellule s’articule autour de cinq principes clés
suivants :
1. L’habilitation de la communauté par la responsabilisation
des leaders communautaires sous l’impulsion du chef de
villages /cellules en tant que garant de la vie communautaire, de
la paix sociale et des Associations locales.
2. L’instauration de « la cellule d’animation communautaire »
(CAC) comme structure de base organisée autour du chef de
village/ cellule et composée des personnes influentes du
village/cellule élues par l’assemblée du village/cellule.
3. La redevabilité des acteurs communautaires envers leurs
communautés, à travers les réunions de restitution pendant les

24
assemblées du village/cellule et un rapportage mensuel des
acteurs communautaires rendu disponible à la CAC.
4. La participation de la communauté dans la gestion des
services sociaux de base à travers les délégués de la CAC
puisque chaque CAC délègue un représentant au niveau de
structures sectorielles de base (CODESA, COPA, etc.)
5. La participation de la communauté dans l’élaboration et la
mise en œuvre des plans d’action communautaire et dans le
suivi participatif
Définition
La CAC est une structure de coordination des initiatives
communautaires au niveau du village/ cellule. Elle est placée sous le
leadership du chef de village/cellule et est constituée de toutes les
forces vives du village/ cellule : leaders religieux et d’opinions et des
délégués des organisations à assise communautaire, comité d’eau-
hygiène et assainissement….
C’est donc une structure communautaire multisectorielle et
multidisciplinaire.

25
Composition de la CAC
La CAC est composée de :
- Constituée des forces vives du village
- Dirigée par un bureau composé d’1 Président, 1 Vice-président,1
Secrétaire, et 1 trésorier
- Membres élus par l’assemblée du village sous le leadership du
chef de village et avec l’appui d’une équipe de facilitation
- Les membres du bureau sont élus par l’ensemble des membres
de la CAC, le mode d’élection c’est le vote.
- Le bureau se réunit au moins une fois le mois.
- Il est souhaitable qu’un minimum de 30% des membres de la
CAC soit des femmes.
Les attributions du Bureau
- Convoquer et préparer des réunions mensuelles de la CAC
- Rédiger et transmettre les rapports au CODESA
- Faire le Suivi et la mise en œuvre des décisions prises
Le bureau se réunit au moins une fois le mois.
Mandat de la CAC
Le mandat des membres de la CAC est de 3 ans, renouvelable une
fois. Le mieux serait que l’association locale ne délègue pas
nécessairement le même représentant.
Attributions de la CAC:
1) Coordonner les activités du développement du village /cellule
- Elaborer et mettre en œuvre le plan d’action communautaire et
maintenir des ouvrages du village avec la participation de toutes
les forces vives du village
- Organiser des réunions périodiques de suivi et d’évaluation du
plan d’action communautaire
- Assurer la mobilisation des ressources locales pour la mise en
œuvre du plan de développement local (Exemple : entretien de
points d’eau)
- Elaborer et mettre en œuvre des plans de réponse aux urgences
locales.
- Veiller à la sécurité du matériel et équipements affectés dans les
villages / cellules
26
- Programmer les réunions de concertation avec la population dans
le village/cellule
2) Coordonner les activités de communication, de promotion des
pratiques favorables à la santé, au développement et à la
protection.
3) Coordonner les activités des Relais Communautaires élues par
la population sur le PMA communautaire
4) Programmer les campagnes d’informations et de
sensibilisation
5) Coordonner les activités de prestation au niveau
communautaire (santé/Wash, protection, éducation,
développement rural…) :
- Distribution communautaire (Kits familiaux, Préservatifs,
MILD, Actes de naissance établie par l’officier de l’Etat civil,
Procuration pour enregistrement des naissances, Aquatab, Micro
Nutriment en Poudre (MNP). subvention scolaire, ivermectine,
etc.
- Dénombrement/identification de la population
- Maintenance des ouvrages
- Suivi communautaire
- Gestion de site des soins communautaires

27
6) Représenter le village/cellule dans la gestion des services
sociaux de base (sante/Wash, protection, Education…) :
- Choix des délégués dans les organes de gestion des services
sociaux de base (CODESA, COPA. Coordination territoriale de
la Protection,..)
- Compiler les données du village/cellule et les transmettre aux
échelons supérieurs (CODESA, COPA, Coordination
territoriale,..)
- Vulgariser les décisions prises par les structures d’échelon
supérieur
MODALITES DE MISE EN PLACE DE LA CAC.
Choix des animateurs de la CAC : nous avons 9 étapes à suivre, à
savoir :
1ère étape : Plaidoyer auprès de l’autorité politico-administrative
locale
2ème étape : Sensibilisation de la communauté
3ème étape : Etat des lieux sur l’existence des services sociaux de
base et les structures de la PARTICOM
4ème étape : Constitution de l’équipe de facilitation (IT, ITA, ECZ,
leaders communautaires)
5ème étape : Convocation des assemblées villageoises/cellules par
les chefs du village/cellule
6ème étape : Les élections proprement dites
7ème étape : Investiture des élus par le chef du village/cellule
sanctionné par un PV
8ème étape : Formation des membres de la CAC par l’équipe de la
facilitation
9ème étape : Dotation en fournitures nécessaires pour la réalisation
des activités.
NB : Dans un village où la CAC n’est pas encore mise en place et
qu’à coté il existe un site des soins communautaire, le comité de
gestion servira de porte d’entrée pour l’organisation d’une CAC.
Champ d’action de la CAC
- Village en milieu rural
- Cellule en milieu urbain

28
Canaux de la CAC
La cellule d’animation communautaire utilise les différents canaux
disponibles au village/ cellule pour les échanges d’informations, les
concertations et la mobilisation de la population aux activités de
développement sanitaire du village/cellule. Il s’agit des :
- Ecoles
- Confessions religieuses
- Entreprises
- Associations/ONG locales, OAC,…
- Radios rurales / médias
- Administration locale
Relations.
- La Cellule d’Animation Communautaire est constituée des
représentants de toutes les forces vives du village/cellule.
- Elle constitue la structure de base pour l’animation du
village/cellule. Un délégué de chaque Cellule d’Animation
Communautaire est choisi pour représenter son village/cellule au
CODESA, COPA.
- Chaque fin du mois, la CAC rend compte au chef du village
/cellule des résultats de ses activités et des décisions prises. Ce
dernier transmet à son tour ce rapport au chef de
groupement/quartier.
- Par ailleurs, la CAC envoie son rapport aux structures
communautaires de l’échelon supérieur CODESA pour le secteur
santé, comité de parents pour le secteur de l’éducation, comité de
protection pour le secteur des affaires sociales et autres).
- Les modalités de prise de décision et d’adoption des
recommandations seront fixées par le Règlement Intérieur
élaboré par le bureau et adopté par l’assemblée plénière.
- Un délégué représente la CAC au CODESA.
PROGRAMME DE FORMATION
La formation des membres de la CAC sera essentiellement basée sur
la planification, la gestion des ressources, la mobilisation sociale, la
supervision et le S&E en plus du paquet de la formation de relais
promotionnel.
3.1.2. Le relais communautaire
29
Définition :
Un Relais Communautaire est une personne, homme, femme ou jeune
volontaire, habitant le village/ cellule, choisie par les habitants de cette
entité, et qui assure le pont entre les ménages et les services sociaux
de base (santé, éducation, protection, Eau Hygiène et Assainissement
(EHA) , logement, sécurité alimentaire,…)
De ce fait, il accepte de consacrer une partie de son temps aux
activités d’intérêts communautaires, en vue de contribuer de façon
durable aux objectifs de développement de son village/cellule.
Critères de sélection
- Etre âgé de 18 ans révolus et habiter le village
- Maitriser la langue locale
- Savoir lire et écrire
- Etre disponible
- Etre modèle, avoir une bonne réputation, crédible
- Etre capable de communiquer, de convaincre, de mobiliser, de
persuader et d'influencer les habitants
- Avoir le sens de responsabilité et un leadership
- Avoir une source de revenus.
Procédures ou mode de sélection
Le RECO est élu par l’assemblée du village lors d’un scrutin
organisé par la CAC sous le leadership du chef de village/cellule
et a au plus 50 ménages sous sa responsabilité. Pour des villages
de plus de 50 ménages, le nombre de RECO sera au prorata du
nombre de ménages.
Types de Relais Communautaire
 Relais promotionnel : De par sa définition, son statut et son
rôle, est un agent promotionnel du développement de la
communauté. C’est pour cette raison que tout Relais
communautaire (RECO) est appelé Relais Communautaire
Promotionnel.
Les RECO promotionnels proviennent soit des élections soit de la
cooptation à partir des OAC

30
 Relais prestataire : Lorsqu’un relais communautaire
(promotionnel) a une activité additionnelle du paquet minimum
d’activités communautaires (PMA-c) comme par exemple, la
distribution d’Ivermectine, de contraceptifs, la prise en charge
des cas dans les sites des soins communautaires ; il est appelé
Relais prestataire.
Les attributions de RECO
A. Attributions des relais communautaires promotionnels
Paquet minimum d’activités communautaires
- Visites à domicile
- Causeries éducatives
- Dénombrement de ménages et actualisation de données
- Récupération / référence au service
- Distribution d’intrants
- Suivi communautaire de l’adoption des pratiques (mesure du
changement)
- Surveillance à base communautaire des maladies
- Collecte de données en rapport avec les besoins, questions, les
préoccupations et les plaintes de la communauté.
- Restitution des informations, actions et réponses de la CAC à la
communauté
Paquet minimum des pratiques clés à promouvoir pour le RECO
- Le lavage des mains
- L’hygiène, le traitement et la conservation de l’eau de boisson
- L’utilisation et entretien des latrines
- L’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide
- L’allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois (y compris la
mise au sein du nouveau-né dans l’heure qui suit
l’accouchement)
- La vaccination des enfants et des femmes enceintes
(récupération non ou insuffisamment vaccines et des perdus de
vue).
- Suivi de la prise en charge correcte à domicile des cas de
diarrhée/SRO+zinc et de fièvre
- L’enregistrement des naissances à l’état civil
31
- L’éducation / inscription et maintien des enfants à l’école
primaire à l'âge légal
- L’alimentation de complément du jeune enfant et de la femme
enceinte
Au niveau de la CAC
- La participation aux réunions de la CAC
- Transmission des informations de la communauté à la CAC
b) Attributions des relais communautaires prestataires
1. Au niveau du site des soins
Le paquet d’interventions mis en œuvre au niveau du site des soins
communautaires est constitué par:
- Le traitement des cas simples de paludisme, de diarrhée, de
pneumonie et de malnutrition, y compris la référence des cas
avec signes de danger/alerte
- La communication pour le changement de comportement
- La surveillance épidémiologique à base communautaire
- La disponibilité des médicaments essentiels de qualité.
2. Au niveau de la communauté
Il s’agit de la distribution des médicaments et intrants à certaines
cibles dans le cadre de la lutte contre la maladie :
- Distribution des antituberculeux (tuteur)
- Distribution des ARV (tuteur)
- Distribution des contraceptifs
- Distribution des MIILDA
- Distribution des semences améliorées et insecticides
- Distribution des espèces animales améliorées
- Distribution de l’ivermectine
- Etc…
3. Au niveau de la CAC
- La Participation aux réunions de la CAC qui est le COGESITE
pour les entités organisant les sites des soins communautaires.
Mandat
32
Le mandat du Relais Communautaire est de 3 ans, renouvelable. Dans
le cas où la population n'est pas satisfaite de la performance du RECO,
ce dernier peut être remplacé avant l'expiration du Mandat et de
nouvelles élections doivent être organisées.
Programme de formation
Relais Communautaire promotionnel
La formation du Relais Communautaire est basée essentiellement sur
les pratiques familiales essentielles à promouvoir, la préparation et la
conduite des visites à domicile (VAD), et les techniques de
communication interpersonnelle.
Relais communautaire prestataire
La formation des Relais prestataires des sites des soins
communautaires sera essentiellement basée sur la fiche de prise en
charge des cas et les outils de gestion des médicaments des sites en
plus du paquet de la formation du RECO promotionnel.
Modalités de gestion
Le RECO rend compte à la CAC pour raison de Redevabilité. Il lui
transmet son rapport à la fin de chaque mois.
En tant qu’élu du village, il est de droit membre de la CAC.
Le Relais du site des soins communautaire partage son rapport
d’activités avec la CAC et le transmet au centre de santé une fois
endossé par la CAC (COGESITE).
3.1.3. COMITE DE DEVELOPPEMENT DU
GROUPEMENT/ QUARTIER (CODEV)
Définition :
Le CODEV est une structure communautaire multisectorielle située au
niveau du Groupement ou du Quartier. Il est constituée des délégués
des CAC du Groupement/Quartier, des délégués des structures
communautaires sectorielles se trouvant dans le groupement/quartier
concernés notamment, le CODESA (secteur santé), le comité des
parents (secteur éducation), la communauté protectrice (secteur
affaires sociales),…
Organisation :
Le CODEV est constitué de:
33
- 1 bureau : composé d’un Président, un Vice-président, un
Secrétaire rapporteur, un Secrétaire rapporteur adjoint et un
trésorier en tenant compte du genre.
- 4 commissions ad hoc qui sont :

34
1. La commission de gestion des ressources (COGERE) 
Elle est chargée d’identification des besoins, de la mobilisation et de
la gestion des ressources humaines, matérielles, et financières de la
communauté.
2. La commission du PMA- Communautaire (COPMA)
Elle coordonne le PMA-Communautaire en fonction des 6 axes et
sous-axes stratégiques, Identifie les potentialités et possibilités du
développement de la communauté, Analyse et sélectionne les besoins
prioritaires de la population, Organise les sessions de formations ou le
renforcement de capacité des acteurs communautaires dans les
différents secteurs sociaux de base ainsi que les membres des CAC.
3. La commission de mobilisation sociale (COMOSO)
Coordonne les activités de plaidoyer et de sensibilisation
4. La commission de Suivi et Evaluation(COSE)
Elle est chargée d’accompagner les organes sectoriels et les CAC,
d’assurer le suivi et la pérennisation des réalisations des activités.
Au moins 30% des membres des commissions seront des femmes.
Il se réunit trimestriellement en session ordinaire et transmet son
rapport à l’ETD avec copie aux différents services concernées dont le
Bureau Central de la ZS pour le secteur de la Santé.
Elle traite des problèmes de développement intégral du
Groupement/Quartier.
Les modalités de prise de décision et d’adoption des recommandations
seront fixées par le Règlement Intérieur élaboré par le bureau et
adopté par l’assemblée plénière.
3.1.4. COMITE LOCAL DE DEVELOPPEMENT (CLD)
Définition
Le CLD est une structure communautaire multisectorielle située au
niveau de l’entité territoriale décentralisée (Secteur, Chefferie,
commune, Ville). Il est constitué des délégués des différents des
CODEV Groupements/Quartiers et des délégués des différents
organes sectoriels dans l’ETD.
Organisation :
35
Le CLD est constitué de:
- 1 bureau : composé d’un Président, un Vice-président, un
Secrétaire rapporteur, un Secrétaire rapporteur adjoint et un
trésorier en tenant compte du genre.
- 4 commissions ad hoc qui sont :
5. La commission de gestion des ressources (COGERE) 
Elle est chargée d’identification des besoins, de la mobilisation et de
la gestion de ressource humaine, matérielle, et financière de la
communauté.
6. La commission du PMA- Communautaire (COPMA)
Elle coordonne le PMA-Communautaire en fonction des 6 axes et
sous-axes stratégiques, Identifie les potentialités et possibilités du
développement de la communauté, Analyse et sélectionne les besoins
prioritaires de la population, Organise les sessions de formations ou le
renforcement de capacité des membres des CODEV.
7. La commission de mobilisation sociale (COMOSO)
Coordonne les activités de plaidoyer et de sensibilisation

36
8. La commission de Suivi et Evaluation(COSE)
Elle est chargée d’accompagner les CODEV et d’assurer le suivi et la
pérennisation des réalisations des activités.
Au moins 30% des membres des commissions seront des femmes.
Il se réunit trimestriellement en session ordinaire et transmet son
rapport à la province avec copie aux différents services concernées.
Elle traite des problèmes de développement intégral de L’ETD.
Les modalités de prise de décision et d’adoption des recommandations
seront fixées par le Règlement Intérieur élaboré par le bureau et
adopté par l’assemblée plénière.
3.1.5. COMITE PROVINCIAL DE DEVELOPPEMENT
(CPD)
Définition :
Le CPD est une structure multisectorielle située au niveau provincial
et il est constitué de différents délégués des CLD, les partenaires
communautaires des autres secteurs du niveau provincial ainsi que les
autres acteurs (Média …)
Organisation :
Le CPD est constitué de:
1 bureau : composé d’un Président, un Vice-président, un Secrétaire
rapporteur, un Secrétaire rapporteur adjoint et un trésorier en tenant
compte du genre.
- 4 commissions ad hoc qui sont :
1. La commission de gestion des ressources (COGERE) 
Elle est chargée d’identification des besoins, de la mobilisation et de
la gestion de ressource humaine, matérielle, et financière des
communautés mais également de la Province comme entité politico
administrative.
2. La commission du PMA- Communautaire (COPMA)
Elle coordonne le PMA-Communautaire en fonction des 6 axes et
sous-axes stratégiques dans les ETD et dans la Province.

37
Identifie les potentialités et possibilités du développement des
communautés et de la Province en général, Analyse et sélectionne les
besoins prioritaires des populations et de la Province, Organise les
sessions de formations ou le renforcement de capacité des acteurs
communautaires.
3. La commission de mobilisation sociale (COMOSO)
Coordonne les activités de plaidoyer et de sensibilisation dans les
ETD et dans la Province.
4. La commission de Suivi et Evaluation(COSE)
Elle est chargée d’accompagner les CLD et d’assurer le suivi et la
pérennisation des réalisations des activités.
Au moins 30% des membres des commissions seront des femmes.
Le CPD se réunit trimestriellement en session ordinaire, tandis que
son bureau se réunit une fois le mois pour analyser les rapports
réceptionnés des structures communautaires et préparer les réunions
du CPD.
Les modalités de prise de décision et d’adoption des recommandations
seront fixées par le Règlement Intérieur élaboré par le bureau et
adopté par l’assemblée plénière.
Attribution :
1. Traiter des problèmes de développement intégral de la province.
2. Accompagner les structures communautaires des ETD dans leur rôle
de moteur du développement.
3. Transmettre régulièrement les rapports au GTTAP avec copie aux
différentes divisions/bureaux.
4. Faire le feedback aux structures communautaires sectorielles.
3.1.6. GROUPE DE TRAVAIL TECHNIQUE
D’ACCOMPAGNEMENT DE LA PARTICIPATION
COMMUNAUTAIRE
Définition :
Le GTTAP est une structure multisectorielle située au niveau national
regroupant les experts des différents secteurs ministériels, les

38
partenaires techniques et financiers, les organisations de la société
civile, les opérateurs privés.
Il est chargé d’accompagner la mise en œuvre effective du
développement de la participation communautaire. C’est un cadre de
concertation par excellence des différents acteurs et intervenants dans
la participation communautaire.
Organisation :
Le GTTAP est constitué de:
1 bureau : composé d’un Président, un Vice-président, un Secrétaire
rapporteur, un Secrétaire rapporteur adjoint et un trésorier en
tenant compte du genre.
Il se réunit trimestriellement en session ordinaire.
Les modalités de prise de décision et d’adoption des recommandations
seront fixées par le Règlement Intérieur élaboré par le bureau et
adopté par l’assemblée plénière.
Attribution :
Il traite des questions du développement de la participation
communautaire au niveau pays.
Il endosse les différents documents normatifs, des directives du
secteur public.
3.2. STRUCTURES SECTORIELLES :
3.2.1. SECTEUR SANTE : COMITE DE
DEVELOPPEMENT DE L’AIRE DE SANTE (CODESA)
a) Définition.
Le CODESA est un organe de participation communautaire,
représentatif de tous les villages/cellules de l’aire de santé. Il
représente la voix de la population dans l’Aire de Santé.
Il est le Partenaire de l’équipe du CS et des intervenants dans l’aire de
santé dont les membres sont dotés des capacités de micro planifier, de
cogérer et de mobiliser les ressources locales pour la revitalisation des
services sociaux de base ( santé, eau, hygiène, assainissement,
éducation, protection légale et sociale, NAC etc.. ) 
b) Statut du CODESA

39
Le CODESA est une structure communautaire qui œuvre pour le
développement intégral de l’aire de santé.
c) Objectifs du CODESA.
- Développer le partenariat entre les communautés et les services
des santés.
- Implanter le PMA communautaire dans l’AS
- Augmenter l’accessibilité et l’utilisation des services de santé de
qualité à la population
- Garantir une meilleure utilisation de ressources affectées dans
l’AS
- Mettre en place les mécanismes de cogestion dans l’AS
d) Composition du CODESA
Le CODESA est composé des délégués des CAC des aires de santé,
en raison d’un membre par CAC. Au moins 5 délégués de la société
civile cooptés selon le degré d’influence dans la communauté.
Il est souhaitable qu’un minimum de 30% des membres de CODESA
soit des femmes.
e) Champ d’action du CODESA
L’ensemble de villages/cellules constituant l’aire de santé.
f) Canaux de CODESA
Le CODESA utilise les canaux les plus influents et importants dans
l’Aire de santé pour les échanges d’informations, les concertations et
la mobilisation des ressources locales et la mobilisation des
communautés en faveur des activités de développement de l’aire de
santé.
Il s’agit des :
- Ecoles
- Confessions religieuses,
- Associations/ONG locales, OAC,…
- Entreprises
- Mass-médias (Radios de proximité …)
- CAC
- Administration locale

40
g) Mandat
Le mandat des membres de CODESA est de trois ans, renouvelable.
h) Modalités de mise en place du CODESA
Les membres du CODESA se choisissent les animateurs pour les
différents organes. Ils sont installés par l’autorité territoriale locale
(chef de secteur/chefferie/Groupemet/Quartier).
Le CODESA est constitué de:
- - 1 bureau :
- - 4 commissions.
Le bureau comprend un Président, un Vice-président, un Secrétaire
rapporteur, un Secrétaire rapporteur adjoint et un trésorier en tenant
compte du genre.
Le mandat des membres de CODESA est de trois ans, renouvelable
une seule fois
Les 4 commissions sont:
1) La commission de gestion des ressources (COGERE)
Elle est chargée d’identification des besoins, de la mobilisation et
de la gestion de ressource humaine, matérielle, et financière au
niveau de l’aire de santé

41
2) La commission du PMA- Communautaire (COPMA)
Elle coordonne le PMA-Communautaire en fonction des axes et
sous-axes stratégiques, Identifie les potentialités et possibilités du
développement de l’aire de santé, Analyse et sélectionne les
besoins prioritaires de la population, Organise les sessions de
formations ou le renforcement de capacité des acteurs
communautaires.
3) La commission de mobilisation sociale (COMOSO)
Coordonne les activités de plaidoyer et de sensibilisation
4) La commission de Suivi et évaluation (COSE)
Elle est chargée d’assurer le suivi et la pérennisation des
réalisations des activités.
a) Etapes à suivre.
Sous la présidence de l’autorité locale et avec la supervision de
l’Equipe Cadre de la Zone de Santé, les membres du CODESA
élisent les animateurs des différents organes :
1ère étape : Dépôt des candidatures (volontaires)
2ème étape : Election des membres du bureau selon le mode de
scrutin à bulletin secret
3ème étape : Répartition des membres dans les commissions par le
bureau élu
4ème étape : Election des responsables des commissions
5ème étape : Installation du CODESA par l’autorité administrative
locale
6ème étape : Formation des membres CODESA (thèmes spécifiques
aux missions)
7ème étape : Dotation en fournitures pour la réalisation des activités.
b) Activités du CODESA
• Participation à la planification, gestion et suivi des activités
dans l’AS
- Participer à l’élaboration de micro plan de l’AS
- Faire le diagnostic communautaire/identification des
besoins de la population
- Evaluer les interventions et proposer les pistes de solution

42
- Mettre à jour les fichiers du dénombrement de la population
de l’AS
- Cogérer avec l’équipe du CS
- Participer au monitorage de l’équipe cadre de la Zone de
santé
• Organiser les activités de promotion et prestation par acteurs
communautaires à travers les CAC
- Programmer les interventions de promotion avec l’équipe
du CS
- Participer au monitorage des interventions dans l’AS
- Appuyer les acteurs communautaires dans leurs
responsabilités
- Assurer la supervision des activités communautés dans
l’aire de santé
- Suivre les activités des CAC
• Mobiliser les communautés
- Mobiliser les ressources locales pour soutenir les activités
de développement de l’AS
- Mobiliser la population de l’AS à la
construction/réhabilitation des infrastructures de base
- Mobiliser la population pour mettre en œuvre les activités
d’intérêt communautaire (hygiène alimentaire, captage et
aménagement des sources, des puits, adduction d'eau
potable, traitement communautaire de l’eau, lutte anti-
vectorielle : utilisation de la MIILD, piégeage des mouches
tsé-tsé, l'allaitement maternel exclusif, l’espacement des
naissances, Prise en charge des Orphelins, le jardinage, la
pisciculture, l’élevage, enregistrement des naissances,
assainissement,…)
- Encourager l’adhésion de la population aux mutuelles dans
l’AS.
c) Fonctionnement du CODESA
Le fonctionnement du CODESA dépend de l’élaboration de son
micro plan, de la qualité du soutien technique par le CODEV, par
le Bureau central de la zone de santé et de l’équipe du centre de
santé ainsi que de la capacité de mobilisation de ressources locales.

43
Le comité de développement de l’Aire de santé reçoit les rapports
d’activités des CAC et fait la synthèse de l’aire de santé, analyse et
transmet le rapport consolidé au CODEV avec copies réservées au
centre de santé et au groupement/Quartier.
Les membres de CODESA se réunissent avec l’équipe du centre de
santé et l’autorité politico-administrative locale une fois par mois
pour analyser les résultats réalisés, dégager les forces et les
faiblesses pour planifier les actions correctrices et présenter les
problèmes de la communauté.
Les décisions sont appliquées au centre de santé par l’équipe du
centre de santé, tandis que celles qui concernent la population sont
appliquées par les cellules d’animation communautaires et suivies
par les membres du CODESA.
Les modalités de prise de décision et d’adoption des
recommandations seront fixées par le Règlement Intérieur élaboré
par le bureau et adopté par l’assemblée plénière.
N.B. : L’encadrement technique du CODESA par le CODEV,
l’ECZS et l’équipe du CS à travers supervisions est
indispensable.
UNION DES COMITES DE DEVELOPPEMENT DE L’AS
(UCODESA)
a) Définition 
L’UCODESA est constitué des délégués de différents CODESA Elle
traite des problèmes saillants qui n’ont pas trouvé des solutions au
niveau de CAC et pour un partage d’expériences.
b) Organisation :
L’UCODESA est constitué d’un bureau : composé d’un Président, un
Vice-président, un Secrétaire rapporteur, un Secrétaire rapporteur
adjoint et un trésorier en tenant compte du genre.
Elle se réunit trimestriellement en session ordinaire et transmet son
rapport au CLD avec copie au chef de l’ETD, au bureau central de la
ZS.
Un délégué de l’UCODESA participe aux réunions de COGE et CA
de la Zone de santé.

44
Les modalités de prise de décision et d’adoption des recommandations
seront fixées par le Règlement Intérieur élaboré par le bureau et
adopté par l’assemblée plénière.
c) Attributions :
- Participer à l’élaboration et mise en œuvre micro-planification
des activités de la ZS
- Appuyer l’élaboration et mise en œuvre micro-planification des
activités de l’AS
- Organiser la collecte des données provenant des différentes
CODESA
- Elaborer le rapport mensuel des activités communautaires
- Tenir la réunion mensuelle des activités
- Participer à la formation des membres des CODESA
- Participer à la revue mensuelle organisée par l’ECZ
- Appuyer la distribution des kits familiaux au niveau du CS
- Organiser la restitution à la base
- Assurer le suivi des activités des CODESA (cogestion du CS/
COGERE)
- Superviser les activités des CODESA
3.2.2. SECTEUR DE L’EDUCATION
COMITES DES PARENTS : COPA.
a) Définition 
Le Comité des parents est un regroupement des parents d’élèves d’une
école en vue d’une cogestion de l’établissement
b) Composition
La composition d’un COPA varie d'une association à l’autre. Mais
d’une manière générale, un comité scolaire de parents est composé
de :
- Un Président,
- Deux Vice-présidents
- Un Secrétaire,
- Un Secrétaire-Adjoint,
- Un trésorier et
45
- Un trésorier adjoint
c) Les rôles et attributions du COPA dans une école
Hormis ce que prévoit les statuts et règlement intérieur de chaque
association des parents d’élèves, les COPA ont pour mission, selon
l’Arrêté ministériel n° 0799 du 02 septembre 2011 de :
- vulgariser les textes légaux relatifs au partenariat éducatif ;
- déposer régulièrement les rapports à la hiérarchie associative
avec propositions ;
- participer à l’élaboration du budget de l’école et veiller à son
exécution ;
- faire l’appréciation de la gestion administrative, financière et
patrimoniale de l’établissement scolaire ;
- assurer la liaison et établir le rapport de collaboration entre
établissement scolaire et les parents d’élèves ;
- veiller à la gratuité de l’Enseignement Primaire conformément
aux directives et instructions officielles ;
- participer avec les communautés locales au développement
harmonieux de l’école ;
- suivre au travers des travaux journaliers des enfants l’application
du programme national d’Enseignement ;
- donner ses avis et considérations sur les décisions à prendre sur
le plan pédagogique et financier par l’établissement dans
l’intérêt des enfants ;
- émettre les avis et considérations sur la gestion de l’école par le
Conseil de gestion ;
- émettre à l’intention de la direction de l’établissement son
appréciation sur les prestations des enseignants.
d) Rôle des parents dans le suivi des travaux journaliers des
enfants et l’application du programme national de
l’Enseignement
Les parents doivent :
- s’assurer de l’existence du programme national de
l’enseignement ;
- veiller à l’application conforme du programme national ;
- veiller à la conformité des manuels scolaires et matériel
didactique au programme national ;
46
- dénoncer les insuffisances (programme scolaire, manuels
scolaires, matériel didactique, échecs scolaires ...) et y proposer
des solutions ;
- veiller à la moralité et à la qualification des enseignants ;
- lutter contre la déperdition et les abandons scolaires ;
- participer aux activités culturelles organisées à l’école ;
- etc.
e) L’importance du suivi des enseignements
- Dénoncer le mal pour corriger à temps
- Améliorer progressivement les résultats des élèves
- Améliorer la relation parents – écoles
- Renforcer la participation des parents à la gestion de l’école
- Contribuer à répondre aux critères du modèle « Ecole Amie des
Enfants »
N.B : Les membres du COPA veilleront à établir et transmettre un
rapport après chaque suivi à la hiérarchie pour prise de
connaissance ou de décision.
f) Quelques activités de participation des parents et des
communautés à la vie d’une école
- Construire/réhabiliter des bâtiments scolaires, des latrines et des
lave-mains … ;
- Promouvoir l’éducation inclusive : parité fille/garçon, enfant
vivant avec handicap, enfant vulnérable ;
- Assurer le suivi des apprentissages de leurs enfants ;
- Identifier les enfants en dehors de l’école (3 à 17 ans) et
sensibiliser leurs parents pour leur scolarisation ;
- Fournir les supports pédagogiques (matériel didactique, manuels
scolaires …) ;
- Impliquer la communauté dans la réalisation des activités
scolaires et parascolaires;
- Lutter contre la déperdition et les abandons scolaires;
- Lutter contre les violences et abus en milieu scolaire;
- Lutter contre l’alcoolisme et le tabagisme en milieu scolaire;
- Lutter contre le VIH en milieu scolaire;
- etc.
47
g) Activités préparatoires à la rentrée scolaire à réaliser par le
COPA
Parmi ces activités, on peut citer:
- la sensibilisation de la communauté sur l’inscription de tous les
enfants, sans distinction de leur sexe ou de leur état physique à
l’école.
- l’identification des élèves exclus ou en dehors de l’école pour les
faire inscrire.
- l’identification des besoins à prendre en compte dans la
planification des activités de l’année scolaire sont entre autres :
- les difficultés rencontrées l’année écoulée
- les activités prévues mais non réalisées
- les activités en cours de réalisation
- les activités à programmer pour l’amélioration des conditions et
de l’environnement d’apprentissage des enfants.
h) Rôles des membres du COPA dans l’assainissement du milieu
scolaire 
- Appuyer l’école par quelques moyens d’assainissement (houe,
machette, coupe-coupe, râteau, bèche, etc.);
- Participer à l’identification des besoins d’assainissement du
milieu scolaire;
- Participer aux travaux d’assainissement du milieu scolaire;
- Sensibiliser et conscientiser la communauté sur l’assainissement
du milieu scolaire;
- Etc.
COMITES DES ELEVES
a) Comité d’élèves dans une école
Le Comité d’élèves est une initiation des élèves en milieu scolaire aux
valeurs de la démocratie et de la bonne gouvernance, notamment
l’éducation à la vie communautaire et à la paix, l’exercice des libertés,
droits et obligations, l’esprit d’initiative et au sens de responsabilité, la
cogestion des biens publiques et communautaires.
b) Organes du Comité d’élèves :

48
Conformément à l’Arrêté ministériel
N°MINESP/CABMIN/0310/2008 du 24/09/2008 en annexe), les
attributions des organes du Comité d’élèves sont fixées de la manière
suivante :
Le Président
- Définir et conduire le programme d'activités du Comité
d’élèves :
- Assurer l'interface entre le Comité d’élèves et la Direction de
l’école (Direction de discipline) ;
- Représenter les élèves dans les rencontres dûment autorisées par
la Direction de l'école;
- Conduire le partenariat et les autres relations interscolaires sous
le contrôle de la Direction de l’école;
- Donner, après consultation de son Gouvernement ses avis sur les
grandes décisions projetées par la Direction de l’école ;
Le Président du Comité d’élèves dispose de deux conseillers.
En cas d'empêchement du Président du Comité d’élèves, le ministre
de l’ordre et de la bonne gouvernance assume l'intérim.
Le Parlement
- Communiquer au Gouvernement les aspirations et les
préoccupations des élèves de l’école ;
- Approuver le programme du Gouvernement ;
- contrôler et évaluer l'action du Gouvernement.
Le Parlement du Comité d’élèves est dirigé par un conseiller général
et est composé des Conseillers élus au niveau des classes à raison de
deux élèves par classe pour une école de 10 classes maximum et un
élève par classe pour une école de plus de dix classes;
Le Conseiller Général est élu au second degré par ses pairs conseillers
élus au niveau des classes.
Le Gouvernement
Exécuter le programme d’activité du Comité d’élèves dans les
conditions déterminées aux articles 3 et 6, alinéa 6.1 de l’arrêté. Il est
dirigé par le Président du Comité des élèves et est composé des cinq
Ministères ci-après:
 le Ministère de l’ordre et de la Bonne Gouvernance ;
49
 le Ministère des Ressources Financières et matérielles ;
 le Ministère de la Culture;
 le Ministère du Genre, Santé et Environnement;
 le Ministère des Jeux, Sports et Loisirs.
Le Président du Comité d’élèves choisit ses Ministres parmi les élèves
de l’école en conformité avec les décisions du règlement d’ordre
intérieur de l’école, à partir de la troisième année.
Il veillera à la parité filles/garçons dans une école mixte.
3.2.3. SECTEUR DE PROTECTION SOCIALE (Protection)
L’APPROCHE « COMMUNAUTE PROTECTRICE « (CP) »
a) Contexte.
En RDC, la plus grande partie de la population, particulièrement les
enfants, est confrontée à des situations multiples et complexes qui les
font croupir dans la pauvreté et une vulnérabilité accrue. Par manque
notoire de mécanismes formels de protection sociale, la population
désintégrée, s’appuie sur différents types de mécanismes informels de
protection sans assurance telles que : les œuvres de solidarités des
églises en faveur des plus pauvres, les visites en prison pour soutenir
les personnes en conflit avec la loi, les activités génératrices de
revenus et autres sans résultat escomptés. Par faible implication des
autorités locales, ces initiatives bien que diversifiées et non formelles
développées par les ONG avec l’appui des donateurs extérieurs
s’avèrent toujours inefficaces soient elles à court terme et encore à
petite échelle.
Ainsi, en vue de protéger les enfants et leurs familles déshérités
socialement et économiquement, depuis 2011, l’UNICEF appui, sous
le leadership du Ministère des Affaires Sociales, le développement de
l’approche « COMMUNAUTE PROTECTRICE ». Cette approche
holistique et coordonnée privilégie le renforcement d’un système de
protection des enfants en mettant la communauté au centre de toute
intervention devant, d’une part, prévenir toute forme d’abus, violence
et exploitation, et d’autre part, protéger les enfants déjà victimes et les
réintégrer dans leurs familles ou communauté d’origine.
b) Définitions :

50
1) Communauté Protectrice = Groupe de personnes vivant dans un
même territoire/commune, village/s/division/ rues , qui dispose
d’un mécanisme communautaire fonctionnel de prévention et de
prise en Charge dans le domaine de la Protection de l’Enfance.
Ce mécanisme communautaire peut être formel ou informel
2) Approche communauté Protectrice = Manière d’aborder la
protection de l’enfance en plaçant la communauté au centre
comme acteurs et comme bénéficiaire. Celle- ci participe à la
prévention, la prise en charge, la promotion du bien-être des
personnes vulnérables principalement les enfants Elle est
accompagnée par les Assistants Sociaux représente la partie
étatique dans le travail social.
c) Importance de l’approche « Communauté Protectrice (CP) »
- Promouvoir certaines valeurs traditionnelles positives de
protection communautaire de l’enfant notamment celles du soin
de l’enfant depuis le sein de sa mère par la famille et la
communauté;
- Responsabiliser les communautés pour leur permettre de
reprendre leur rôle d’acteurs dans le processus de Prévention
d’abus et de Prise en charge des enfants vulnérables;
- Renforcer la coordination des actions de protection de l’enfant
basées sur les expériences communautaires;
- Faciliter un système de médiation, claire et participatif.
d) Principaux piliers de l’approche CP :
Les principaux piliers de l’approche sont (1) la Prévention, (2) la
promotion et (3) la protection.
e) Les principaux acteurs de cette approche
Les principaux acteurs de cette approche sont les volontaires
communautaires et les assistants sociaux. Ces acteurs ont pour rôles
respectifs :
1) Les volontaires communautaires: Personnes physiques ou
morales habitants la communauté et travaillant en équipe pour la
pérennité des actions communautaires en faveur de la protection
de l’enfant, la responsabilisation de la famille et de la

51
communauté. Ils travaillent pour la transformation des normes
sociales.
Ils organisent leur propre autonomie en tant qu’équipe en même
temps qu’ils accompagnent l’auto-prise en charge
communautaire de la protection de l’enfant. Ils constituent la
réelle colonne vertébrale de l’approche.
Ils rapportent aux assistants sociaux.
2) Les assistants sociaux: Ils accompagnent les enfants et les
familles ainsi que les communautés en situation difficile dans la
prévention, la Prise en charge et la transformation du mode de
vie (analyse de la situation afin d’aider à tirer des leçons et de les
mettre en pratique). Ils travaillent en étroite collaboration avec
les volontaires communautaires.
Ils organisent un système de référencement qui permet entre
autres une prise en charge continue des bénéficiaires, une
gestion efficiente des problèmes en réunissant plusieurs
collaborations et une cohérence des interventions et délivrent
l’attestation d’indigence
LES ACQUIS DU PROGRAMME ET DES AUTRES
INTERVENTIONS
Les 4 éléments fondamentaux de l’approche « Communautés
Protectrices » développés par la Division des affaires sociales
(DIVAS) sont les suivants :
1. La mise en place du mécanisme de Coordination provinciale et
communale/territoriale pour le suivi et évaluation des interventions
et intervenants dans le domaine de la prise en charge des enfants
vulnérables,
2. La professionnalisation du travail social avec particulièrement la
formation et mise en service des Assistants sociaux qui sont
l’épine dorsale de tout travail social,
3. Le renforcement du rôle des acteurs communautaires pour un
travail en synergie
4. Le développement des mécanismes de référencement en vue de
permettre l’accès aux services des enfants vulnérables.
Ceci, dans le souci de renforcer le leadership de la Division Urbaine
des Affaires Sociales à remplir sa mission d’assurer la prévention aux
vulnérabilités diverses et la protection sociale des personnes déjà
52
vulnérables y compris tous les enfants en situation difficile et ceux en
conflit avec la Loi.
La mise en place de ce cadre a permis de jeter des nouvelles bases sur
la situation des enfants vulnérables.
Le Centre de Promotion Sociale
C’est l’unité de base des structures et services du Ministère des
Affaires Sociales. C’est elle qui exécute la politique du Ministère des
Affaires Sociales au niveau de la base. Il comprend 4 cellules à
savoir :
- Cellule des services sociaux
- Cellule d’Apprentissage Professionnel
- Cellule de Protection familiale
- Cellule d’Alphabétisation et Education des Adultes
Le Ministère compte plus ou moins 400 Centres de Promotion Sociale
disséminés à travers tout le territoire national.
Les services provinciaux d’appui ou services spécialisés
Ils ont une structure de Division. Il s’agit de :
- Home ou Hospice des Vieillards,
- Centre Provincial d’Apprentissage Professionnel pour
Handicapés « CEREPHA »,
- Centre Provincial de Rééducation et de Reclassement Social «
CRS »,
- Centre Provincial Polyvalent d’Education Permanente
(CEREPEP).

53
FIGURE N°1. Modèle de structure de développement communautaire

Figure 2 : Modèle d’une hiérarchisation organisationnelle


multisectorielle

54
4. GUIDE DE MISE EN ŒUVRE DES APPROCHES
COMMUNAUTAIRES
La communauté est caractérisée par un mode de vie sociale et
culturelle spécifique à son environnement. Pour accompagner le
développement dans une communauté, il est important de s’appuyer
sur des approches susceptibles d’impulser la dynamique
communautaire pouvant apporter des changements collectifs dans la
société.
Des mécanismes de participation systématique de la communauté au
processus de son développement sont nécessaires à définir.
Plusieurs approches sont expérimentées dans la communauté pour
mener des actions de développement avec sa participation. Il s’agit
notamment des approches : Communauté Championne, SALT,
PHAST, NAC, BCP,… 
C’est fort de ce souci de vouloir impulser une dynamique réelle de
participation communautaire qu’il est mis en place des mécanismes
d’encadrement de la communauté (au-delà des organes de
participation communautaire connus) en vue d’une véritable
appropriation par la population de toutes les activités en sa faveur.
En effet, cette stratégie (engagement communautaire) met l’accent sur
la responsabilisation et l’habilitation de la communauté en vue de
contribuer à l’accroissement de la demande et de l’utilisation des
services sociaux de base et à l’appropriation ainsi que la pérennisation
des actions par les communautés.
La présente section du document se propose de présenter un modèle
reprenant les étapes nécessaires à la mise en œuvre d’une approche
dite communautaire.
4.1. DEFINITION
4.1.1. Approche communautaire :
Une approche communautaire est une stratégie axée sur un partenariat
entre la communauté et les services sociaux de base. Elle vise :
l’engagement, le leadership communautaire, une meilleure
participation communautaire à la gestion des services sociaux de base,
une meilleure organisation de l’offre de services au niveau

55
communautaire et l’implication de la communauté dans la promotion
et l’adoption des pratiques favorables à son développement.
La mise en place des approches communautaires nécessite au
préalable l’enclenchement d’une dynamique communautaire. Celle-ci
consiste à enclencher l’interaction et la communication entre les
différentes composantes (structurée et non structurée) d’une
communauté en vue de l’habilitation de ses membres, d’une plus
grande solidarité dans la mise en commun et la gestion des ressources
et de son développement.
4.1.2. Unité d’intervention des approches communautaires
L’unité d’intervention des approches communautaires est l’Entité
Territoriale Décentralisée/Déconcentrée avec ses subdivisions
(groupement, village, quartier, rue, cellule,….).
L’unité opérationnelle de l’approche communautaire est le
village/quartier/avenue sous l’impulsion du chef de village/quartier
4.2. ETAPES DE LA MISE EN ŒUVRE DES APPROCHES
COMMUNAUTAIRES
La mise en œuvre des approches communautaires comprend 5 étapes :
1. Etape préparatoire
2. Déclenchement du Dialogue communautaire
3. Développement et mise en œuvre du plan d’actions
communautaires
4. Accompagnement (Suivi participatif)
5. Supervision, Suivi et Evaluation
Le contenu de chaque étape est précisé dans le chapitre suivant
4.2.1. Etape préparatoire
Dans le cadre de la mise en œuvre des approches communautaires, la
préparation demeure une étape incontournable du processus. Elle fait
appel à la collecte d’informations, la cartographie des intervenants et
des interventions, au plaidoyer auprès de décideurs à tous les niveaux,
le renforcement des capacités des accompagnateurs et facilitateurs
ainsi que la mobilisation des organisations et réseaux
communautaires (associations, églises, media, écoles, …).
Elle passe par un certain nombre d’activités dont :
56
 L’état de lieu :
- identification des problèmes,
- identification des ressources (humaines, matérielles et
financières),
- identification du site d’intervention.
 Le plaidoyer pour sensibiliser les Autorités politico administratives
et les leaders d’opinion à tous les niveaux (Province, territoire,
secteur, village/quartier) en vue d’obtenir leur implication et leur
engagement dans le processus de mobilisation communautaire ;
 Le renforcement des capacités des personnes ressources tant du
niveau provincial que local.
Il s’agira ici de renforcer les capacités en conduite du dialogue
communautaire d’un pool de formateurs du niveau provincial et ces
derniers vont assurer la formation des membres de l’équipe
multisectorielle du territoire/secteur/commune. Ces derniers auront la
charge de former les facilitateurs communautaires identifié dans les
quartiers/villages. La planification opérationnelle sera intégrée dans le
plan de mise en œuvre des différents secteurs (Plan d’Action
Opérationnel, Plan Intérimaire de l’Education…).
 la mobilisation des organisations et réseaux communautaires :
Il s’agira de mettre l’accent sur les réseaux sociaux existants au niveau
local. Ces réseaux sociaux sont, entre autres, les confessions
religieuses, le réseau scolaire, la Croix-Rouge du Congo, les
associations et autres corporations des femmes, les ONG locales ainsi
que les radios communautaires... Par ailleurs, un partenariat étroit
devra être établi avec les structures à base communautaire.
4.2.2. DECLENCHEMENT DU DIALOGUE
COMMUNAUTAIRE 
Il consiste à susciter la participation effective de membres de la
communauté aux initiatives de développement du village/quartier en
vue de l’engagement, le leadership, l’appropriation et de la
pérennisation des actions à base communautaire. Pour ce faire, il est
conduit par des facilitateurs communautaires locaux formés.
Les étapes du déclenchement du dialogue communautaire:

57
 Communication ou partage d’Information au niveau
communautaire
Avant toute intervention, il est recommandé de réaliser une visite de
plaidoyer auprès de l’autorité politico-administrative locale (chef du
village/cellule) et d’autres leaders locaux pour les sensibiliser,
conscientiser sur le bien fondé de la participation de la communauté
au développement du village/quartier et obtenir leur implication dans
le dialogue communautaire à déclencher. En effet, les chefs du
village/cellule et les leaders d’opinion locaux devront jouer un rôle
d’agents de changement et des mobilisateurs pour stimuler la
communauté à participer au processus d’auto-prise en charge.
Le plaidoyer devra aboutir à la signature d’un acte
d’engagement/mesure par le chef du village/cellule dans pour soutenir
la mise en œuvre des activités et encourager la redevabilité à tous les
niveaux. Après, une réunion d’échange sera organisée une réunion
58
avec les membres de la communauté du village/cellule pour
déclencher la discussion communautaire devant aboutir à la
reconnaissance du problème ressenti dans la communauté.
L’objectif de cet exercice est d’obtenir l’appui de tous les acteurs à la
base, des autorités politico-administratives locales et traditionnelles et
l’implication de tous les membres de la communauté.

 Manifestation d’intérêt et engagement communautaire


La manifestation d’intérêt se traduit symboliquement par la
déclaration verbale ou par la signature d’un « acte d’engagement » par
le chef de village/cellule au cours de l’assemblée du : village, quartier.
 Vision communautaire
Les membres de la communauté du village/cellule devront élaborer et
créer une vision partagée de l’avenir qu’ils envisagent, qui contribue à
renforcer la mission de la CAC. Cette vision commune sert de source
d’inspiration aux membres pour le développement intégrale de leur
entité.
 Autonomisation de la communauté
Le facilitateur doit expliquer le rapport qui existe entre le chef du
village et le président de la CAC, montré au chef de village qu’il est
au-dessus de la mêlée et supervise le travail des CAC. Il ne pourrait
être juge et partie, et la communauté doit comprendre la démarche et
son engagement pour la pérennisation des actions communautaire.
 Conduite du diagnostic communautaire
Une action de développement endogène d’une communauté oblige
que le facilitateur ait une connaissance approfondie des problèmes de
celle-ci, leurs origines historique ou culturelle, de la manière dont ils
sont perçus par la population. Il est aussi important d’inventorier des
ressources disponibles dans la communauté et les acteurs en présence.
Pour bien conduire le diagnostic communautaire, le facilitateur devra
suivre la démarche ci-après :
- Analyse de l’environnement culturel, social et économique
59
- Identification et/ou segmentation de la cible
- Identification des problèmes
- Analyse participative (CAP)
- Identification des changements souhaités / pratiques
recommandées
- Dégagement des avantages liés à l’adoption du comportement
souhaité
- Identification des barrières(personnel, social,
environnemental…) liées à l’adoption du
comportement/changement souhaité
- Identification des facteurs facilitant/favorisant (personnel, social,
environnemental…)
- Identification des sources et types de communications existants
dans la communauté
- Le débat communautaire mené autour de 1 et plus de ménages à
couvrir par 1 RECO /Animateur de base /Agent
communautaire… constituent un focus groupe permanent et
autonome qui permet aux membres de la communauté
d’échanger entre eux sur les différents problèmes, expériences
vécues et trouver des solutions en se servant des moyens
disponibles.
4.2.3. DEVELOPPEMENT ET MISE EN ŒUVRE DU
PLAN D’ACTIONS COMMUNAUTAIRES
Les données collectées lors du diagnostic devront permettre à la
communauté (village, quartier) d’élaborer un plan d’action. Ce plan
sera étalé et exécuté sur une période d’une année ou plus avec la
participation active de la communauté, toutefois, les plans
opérationnels de 3 à 6 mois devront être élaborés pour un meilleur
suivi de la mise en œuvre.
4.2.4. ELABORATION DU PLAN D’ACTION
COMMUNAUTAIRE
L’élaboration du plan d’action communautaire requiert la participation
de toute la communauté (autorités politico-administratives, leaders
d’opinions chefs d’églises, d’associations, d’ONG,…). Cet exercice
sera conduit par la CAC du village/rue sous le lead du chef de village
60
ou toute personne/organe compétent ayant la confiance de la
population.
Le succès de ce processus comprend les étapes suivantes :
- Fixation des objectifs atteindre
- Détermination des stratégies à utiliser
- Détermination des activités à réaliser
- Détermination des ressources humaines, matérielles et
financières requises
- Détermination de l’échéance par activité/chronogramme
- Détermination du responsable de suivi pour chaque activité
- Définition des indicateurs-clés de façon consensuelle

CONTENU

 Réalisation du diagnostic communautaire


 Priorisation des problèmes de la communauté
 Elaboration du chronogramme des activités communautaires

RÉALISATION DE DIAGNOSTIC
COMMUNAUTAIRE

DÉFINITION

61
Le diagnostic communautaire sous-entend l’évaluation par la
communauté elle-même de ses compétences face à une situation
donnée. Cela se réalise par une analyse des problèmes, des causes et la
définition des actions concrètes qui seront réalisées par la
communauté pour la communauté.

ÉTAPES

Le succès de ce processus comprend les étapes suivantes :

1. Fixation des objectifs à atteindre ;


2. Détermination des stratégies (ou manières de procéder) à
utiliser ;
3. Détermination des activités à réaliser ;
4. Détermination des ressources humaines, matérielles et
financières requises ;
5. Détermination de l’échéance par activité/chronogramme ;
6. Détermination du responsable de suivi pour chaque activité ;
7. Définition des indicateurs-clés de façon consensuelle.

CONDITIONS

Pour bien conduire le diagnostic communautaire, le participant doit


suivre la démarche ci-après :

• Analyse de l’environnement culturel, social et économique ;


• Identification et/ou segmentation de la cible ;
• Identification des problèmes ;

62
• Identification des changements souhaités / pratiques
recommandées ;
• Dégagement des avantages liés à l’adoption du comportement
souhaité ;
• Identification des barrières(personnel, social,
eenvironnemental…) liées à l’adoption du
comportement/changement souhaité ;
• Identification des facteurs facilitant/favorisant ;
• Identification des sources et types de communications existants
dans la communauté.

PRIORISATION DES PROBLÈMES DE LA


COMMUNAUTÉ

A l’issu du diagnostic communautaire, la communauté définit ses


problèmes prioritaires en (i) situant résolument le niveau supérieur à
atteindre ; (ii) planifiant des Petites Actions Faisables (PAF) dans un
temps raisonnable et (iii) se basant sur ses ressources propres et
disponibles. 

Cette priorisation passe par la technique tripe A qui est une


technique d’analyse et du diagnostic de problème au niveau
communautaire à travers ces 3 A :

- Analyse des problèmes (Identification des problèmes,


détermination des problèmes prioritaires) : L’analyse se fait en

63
se basant sur le contexte du milieu, la culture ainsi que les us et
coutumes ;
- Analyse des causes : On recherche les causes liées à ces
problèmes en posant plusieurs fois la question « pourquoi ? » ;
- Agir ou Action (plan d’action communautaire) : enfin viennent
les actions à mener dans la communauté pour résoudre ces
problèmes à travers un plan d’action faisable.

ÉLABORATION DU CHRONOGRAMME DES ACTIVITÉS

L’élaboration du plan d’action est étalée et exécuté sur une période


donnée de 3 à 6 mois pour un meilleur suivi de la mise en œuvre et
requiert la participation de toute la communauté. Pour ce faire, il
est question de déterminer pour les problèmes prioritaires :

- Les activités retenues (qu’allons-nous faire ?) ;


- Les stratégies de mise en œuvre (comment allons-nous le
faire ?) ;
- Les responsables de mise en œuvre (qui seront responsables
des activités à faire ?) ;
- Les cibles concernées par l’activité (pour qui allons-nous le
faire ?) ;
- Les lieux (où allons-nous le faire ?) ;
- Les échéances (en combien de temps allons-nous le faire ?) ;

64
- Les indicateurs (comment allons-nous savoir que nous
sommes sur la bonne voie ?) ;
- Le budget (ça va coûter combien ?).

Ce plan reprend plusieurs rubriques qui répondent aux questions :


quoi, comment, qui fait quoi, avec qui, où, et quand. Il retrace le
problème, les activités retenues, etc.

Format du chronogramme d’activités du PAC à remplir

Problème Quoi ? Comment ? Qui fait quoi ? Avec Où ? Quand ? Indicateurs Budget
prioritaire (Activités) qui ?
(Stratégies) (Responsable) (Lieux) (Echéance)
(Cible)

4.2.5. MISE EN ŒUVRE DU PLAN D’ACTIONS


COMMUNAUTAIRES
A cette étape, il est question d’exécuter les activités prévues dans le
plan opérationnel. Il s’agit, à titre d’exemple de :
- La participation de la communauté dans la production des
supports/outils de communication
- Le renforcement des capacités des acteurs communautaires
- Le dénombrement des ménages
- Les visites à domicile par RECO, Animateur de base, Agent
communautaire…
65
- Les animations communautaire, débat communautaire…
- L’offre de certains services (distribution des
intrants/fournitures/matériels)
- Les réunions communautaires mensuelles du village/quartier en
cas de problème identifié dans la communauté (décès, violence
sexuelle, malnutrition, abandons scolaires, les enfants non
enregistrés à l’état civil, épidémie, catastrophe naturelle, mariage
d’enfant, maladie d’origine hydrique…)
- Les réunions d’auto évaluation trimestrielle
Processus de mise en œuvre du Plan d’Action Communautaire :

4.2.6. INTEGRATION DU PLAN D’ACTIONS


COMMUNAUTAIRES DANS LE PLAN D’ACTION DE
L’ETD
Les plans d’action communautaire devront être prise en compte au
niveau de l’AS/quartier/école… Ils seront également intégrés lors de
la consolidation du Plan d’action de différents secteurs du territoire.
Etant donné que l’Autorité locale est le garant du développement de
son territoire, il veillera à la consolidation et la mise en œuvre des
activités.

66
4.2.7. LE SUIVI PARTICIPATIF
La dernière étape est le suivi participatif de ce qui a été planifié
ensemble et mis en œuvre de façon participative, chacun ayant joué
son rôle. Cet aspect est développé ci-dessous.
4.3. SUIVI PARTICIPATIF
4.3.1. Réunions mensuelles de la CAC
Sous la conduite du président de la CAC ou son délégué avec l’appui
Chef du village la CAC se réunit une fois par mois pour apprécier
l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan d’action. A cette
occasion, le comité recueil les feedback éventuels du CODEV.
Au cours de cette réunion, les discussions pourront porter sur les
questions ci-après :
- le déroulement des activités inscrites dans le Plan d’action
- les goulots d’étranglement
- les décisions à prendre
4.3.2. Réunions mensuelles du CODEV
Sous la conduite du Président du CODEV, le comité se réunit une fois
par mois pour discuter des progrès réalisés et les problèmes rencontrés
dans les CAC en ce qui concerne la mise en œuvre des plans d’action
communautaire. A cette occasion, le comité recueille les feedback
éventuels du CLD.
Au cours de cette réunion, les discussions pourront porter sur les
questions ci-après :
- La revue des recommandations de la réunion précédente
- Le déroulement des activités inscrites dans le Plan d’action
- les goulots d’étranglement
- les décisions à prendre
- la mobilisation des ressources locales et extérieures
- l’appropriation et pérennisation
- la bonne gouvernance (gestion de ressources).

67
4.3.3. Réunions trimestrielles d’autoévaluation
communautaire
Sous la direction du chef du village et avec l’appui de la CAC, les
membres du village organisent des réunions d’autoévaluation
trimestrielles pour évaluer les activités réalisées et recadrer le plan
d’action communautaire (PAC).
Les rapports des réunions mensuelles ou trimestrielles de suivi du
village seront transmis au CODEV par la CAC
village/Quartier/Rue /Avenue. Ces derniers les transmettent au niveau
du secteur/commune.
4.3.4. Revue semestrielle d’évaluation communautaire
Sous la direction du chef du village/cellule ou se son délégué et avec
l’appui de la CAC, les membres du village organisent des revues
semestrielles au cours desquelles les progrès réalisés sont évalués et le
plan d’action communautaire est recadré. Cette évaluation devra être
menée à l’aide d’un canevas simple et clair. L’issu de cette réunion
conduira à une nouvelle planification.
4.3.5. Alerte et contrôle communautaire
Sous le leadership du chef du village/cellule, la CAC est chargée de
détecter à temps opportun tout cas d’irrégularité constaté dans la
communauté (violence sexuelle, mariage d’enfants, travail des
enfants, cas suspect d’épidémie, PFA…). Un point focal désigné devra
partager l’information avec le Chef du village/cellule qui réunira les
membres de la CAC/cellule en vue d’une recherche de solution locale
aux problèmes détectés.
4.3.6. Elaboration des outils
Les facilitateurs, les membres du CAC et leurs accompagnateurs
traditionnels (l’IT l’AC, Assistant Social, …) mettent à la disposition
des relais communautaires et des autres acteurs communautaires,
l’outil de collecte de données.
Le cahier du relais communautaire comprend les éléments ci-après :
- Fiche de dénombrement au sein de ménages,

68
- Fiche synthèse d’informations mensuelles du RECO (= Fiche de
visite à domicile)
- Fiche d’identification des ménages
- Fiche de gestion
- Grille d’auto-évaluation
4.3.7. Partage d’expérience et documentation
- Article
- Documentaire
- Abstrate
- Succèss story (des réussites)
- Posters
- Festival
- Voyage d’échange (Immersion)
4.3.8. Développement du plan de communication intégré
- Stratégies de communication
- Techniques de communication
- Canaux de communication
- Outils et supports de communication
- Acteurs de mise en œuvre
- Recueils de messages de sensibilisation
- Activités de mise en œuvre
5. Les stratégies de motivations.
5.1. Définition de la motivation
C’est l’ensemble des facteurs qui poussent, incitent ou expliquent la
réalisation d’un acte. Ces facteurs sont de 5 ordres, à savoir, la nature
ou genre du travail, les conditions de travail, les relations entre acteurs
impliqués, le statut procuré par le travail et la rémunération matérielle
ou morale/spirituelle.
5.2. Les principaux facteurs de motivation
Pour contrer les aspects de motivation, les 5 principaux facteurs de
motivation d’une situation de travail sont :
- La Rémunération appropriée;
69
- Le Contenu du poste attractif;
- Les conditions de travail acceptables;
- Les relations agréables dans le travail ;
- Le statut social qui élève.
5.3. Les différents types des motivations
Facteurs de Recommandatio Facteurs de Recommandatio
motivation n motivation n
Elections des A généraliser Attribution des A laisser à
membres des signes distinctifs l’appréciation de
organes aux acteurs chaque organe de
Particom communautaires gestion et PTF
cation des
Installation A généraliser Formation ; A généraliser
officielle des Supervision ;
acteurs Réunion de
communautaires monitorage
Financement à A généraliser Paiement à la A encourager
travers les tâche sous condition
Activités
Génératrices des
Revenues
(AGR)
Octroi d'une A encourager Achat des
prime de sous condition performances
performance
(PBF
communautaire)
Perception d'un A généraliser Renouvellement A généraliser
pourcentage sur des équipements
les recettes des des structures
unités de Sociales de base et
production de approvisionnement
structures en médicaments de
sociales de base qualité et sans
rupture
Dotation A laisser à Dotation A laisser à
individuelle en l’appréciation de communautaire l’appréciation de
70
Facteurs de Recommandatio Facteurs de Recommandatio
motivation n motivation n
vélos, motos et chaque organe de d’un vélo, d’une chaque organe de
autres gestion et PTF moto et tout autre gestion et PTF
équipements équipement lourd
Financement des A laisser à Dotation en petits A laisser à
projets des l’appréciation de matériels de l’appréciation de
communautaires chaque organe de confort personnel chaque organe de
performantes gestion et PTF de travail gestion et PTF
(téléphone
cellulaire,
imperméable,
bottes,
parapluie…) aux
acteurs
communautaires.
Apprentissage A appliquer selon Prise en charge des A laisser à
des métiers le besoin réel de acteurs l’appréciation de
la communauté communautaires et chaque organe de
les membres de gestion et PTF
leurs familles des
en cas de maladie
Prise en charge A laisser à Prime mensuelle A décourager
en médicaments l’appréciation de
pour les acteurs chaque organe de
communautaires gestion et PTF
et les membres
de leurs familles
en cas de
maladie
Attribution des A laisser à Installation A généraliser
signes distinctifs l’appréciation de officielle des
chaque organe de acteurs
gestion et PTF communautaires

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