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AUDIT GENERAL

EN CONFORMITE AVEC LE COURS DU PR. M. ABOU EL JAOUAD

PART 1
Objectif de cette présentation

 Vu les circonstances exceptionnelles par lesquelles passe la planète et qui


traverse notre pays, et qui ont abouti à la suspension des cours magistraux, un
alternatif à distance a été proposé par la présidence de l’Université Hassan II
pour assurer le suivi, mais comme vous le savez, les cours présentiels sont par
nature plus riches, et donc on ne peut pas tout dire dans une vidéo, c’est la
raison pour laquelle, que j’ai décidé à travers ces diapositives et la vidéo que
vous êtes, éventuellement, entrain de regarder, d’apporter des
éclaircissements pratiques sur les techniques d’audit. Les éléments du cours se
sont exposés par l’éminent professeur M. M. ABOU EL JAOUAD dans une vidéo
dans la chaîne YouTube dédiée à la FSJES Ain Chok par l’université.
 Vidéo du professeur Abou El Jaouad : https://bit.ly/2vWXrcb
 Blog dédié principalement à l’ensemble 1 : https://bit.ly/3aupO0q
Les techniques d’audit

1ère technique : l’observation physique


2ème technique : confirmation directe des tiers « circularisation »
3ème technique : le contrôle des documents de l’entreprise
4ème technique: le contrôle analytique des comptes
5ème technique : l’observation des tendances et des estimations
L’observation physique

 Assurer l’existence et l’appartenance ;


 La cession n’est pas la seule cause pour constater une sortie ;
 Exemple : une machine acquise le 02/04/N-6 au coût HT de 972 000 DH.
Taux d’amortissement : 10%.
L’auditeur a pris connaissance que cette machine a été brûlée le 24/03/N,
aucun PV n’a été écrit, et donc le service de la comptabilité n’a pas été
informé.
En réalité, la machine n’est plus, et donc une sortie doit être constatée en
vue d’établir des comptes qui reflètent la réalité de l’entreprise.
L’observation physique

 Solution :
L’écriture automatiquement enregistrée :
6193 DEA des IC. 97 200
28332 Amort. Du mat & out. 97 200

Dotation aux amortissements annuelle = 972 000 x 10% = 97 200.


Dotation aux amortissements de l’exercice N = 97 200 x 3/12 = 24 300.
31/12/N
28332 Amort. Du mat & out. 72 900
6193 DEA des IC 72 900
L’observation physique

 Etant donné que la machine n’est plus opérationnelle, une constatation en sortie
est nécessaire.
31/12/N
28332 Amort. Du mat & out. 583200
6153 VNA des immobilisations corporelles 388800
2332 Mat & out. 972000

 Calcul justificatif :
 L’entreprise a acquis la machine le 02/04/N-6, la sortie a été opérée le 24/03/N
et la durée de vie est de 10%, donc l’entreprise aurait constaté en comptabilité
l’équivalent de 48 mois des dotations aux amortissements.
 VNA = 972 000 x 10% x 48/12 = 388 800.
L’observation physique

 REMARQUE : pour mesurer l’impact sur le résultat, il faut faire référence,


seulement, aux comptes de gestion (classes 6 et 7).

 Pour le cas : supposons que le résultat de cette entreprise s’élève à 1


300 00 DH.
 Impact sur le résultat = 1 300 000 + 72 900 – 388 000.
 On constate que sans ces corrections, le résultat de l’entreprise aurait été
gonflé de 315 000 (388 000 – 72 900).
La confirmation directe par les tiers

Cette technique peut-être utilisée à plusieurs situations. Ex : clients, fournisseurs, prestataires de services, etc.
La loi oblige aux commissaires aux comptes d’avoir l’autorisation de l’entreprise auditée avant qu’il adresse sa lettre à un tiers ;
Au cas d’acceptation par l’entreprise, les lettres envoyées peuvent revenir à l’auditeur :
Avec réponse ;
Sans réponse.
Exemple : lors d’une mission d’audit, vous avez réuni les renseignements suivants :
Client A : montant comptabilité est de 135 120 DH TTC (TVA 20%)
Client B : montant comptabilité est de 110 580 DH TTC (TVA 14%)
Au niveau des réponses, on constate que le compte du passif des entreprises se présentent comme suit :
A : 112 600 DH TTC
B : sans réponse.
On constate qu’il y a une anomalie entre le montant constaté en comptabilisé et le montant communiqué … / ….
La confirmation directe par les tiers

 En faisant notre rapprochement bancaire, si on a seulement omis d’enregistrer


l’opération, une simple écriture comptable s’impose:

5141 Banques 22 520


3421 Clients 22 520
Il faut remarquer que si l’auditeur s’assure que le montant a été encaissé auprès
du client, une enquête doit être menée pour déterminer les causes.
Pour le client B, aucune comparaison ne peut-être effectuée, comme il est
indiqué ailleurs qu’une relance peut-être réalisée, sinon, on utilise d’autres
alternatifs, tels que le rapprochement aux factures établies et aux bons de
livraison comme on peut le rapprocher aux compte 4455. Etat – TVA facturée.
Le contrôle des documents de
l’entreprise

VOIR LA VIDEO DU PROFESSEUR


Le contrôle analytique du compte

 Trois sous-techniques à distinguer :

 Contrôle de vraisemblance ;
 Contrôle des règles d’évaluation ;
 Comparaison des valeurs et des tendances.
Contrôle de vraisemblance

 Il s’agit d’un travail de corrélation, un compte peut-être retrouvé par


l’observation d’un autre.

 Exemple 1 : vérification du solde du compte 4455 en partant du compte


3421 (Régime d’encaissement)
 Exemple 2 : contrôle du solde du compte 3421 à partir des ventes à crédit
 Exemple 3 : contrôle du solde du compte 4411 à travers les achats à crédit
Exercice extrait du de l’examen SS02
2015/16
 Pour s’assurer de la cohérence de certains comptes, lors d’une mission d’audit chez la société « ECOGESTION », vous avez relevé les données suivantes :

 Chiffre d’affaires de l’exercice N : (HT) 22 845 600 DH

 Créances au bilan au 31/12/N : 824 000 DH

 Etat TVA facturée 106 500 DH

Par ailleurs vous avez recueilli les informations suivantes :

La société commercialise trois types de produits :

Produit P1 soumis à la TVA au taux de 20% ;

Produit P2 soumis à la TVA au taux de 14% :

Produit P3 non soumis à la TVA.

Le relevé des ventes à crédit, fait ressortir les informations suivantes :

- 800 unités P1 à un prix unitaire de 450 DH HT

- 500 unités de P2 à un prix unitaire de 300 DH HT

- 650 unités de P3 à un prix unitaire de 200 DH HT

La société est un déclarant mensuel à la TVA suivant le régime des encaissements.

La circularisation des clients a fait ressortir qu’une facture comprenant : 150 unités de P1 et 50 unités de P3, a été adressé au client « GEFC » et que le client a réglé sa facture le 24/10/N, le comptable n’a pas encore enregistré le règlement du client.

Travail à faire :

1/ Vérifier la concordance de la créance au 31/12/N et la réponse du client « GEFC »

2/Vérifier la concordance de la TVA facturée figurant au bilan et la TVA découlant des créances

3/ Quels sont les contrôles que l’auditeur doit effectuer pour s’assurer de l’encaissement de la créance du client « GEFC » ?

4/ Quel est le risque fiscal encouru par la société « ECGOGESTION » ?


Solution

On a le montant inscrit au compte 3421 qui s’élève à 824 000

À partir des des informations détaillées sur les ventes de l’entreprise :

800 x 450 x 1,2 = 432 000

500 x 300 x 1,14 = 171 000

650 x 200 = 130 000

------------------------------------

733 000

On constate que les deux montants ne sont pas en concordance, une différence de 91 000 est constatable, mais si on fait référence à la créance
encaissée et non enregistrée, suite à la réponse du client « GEFC » :

150 x 450 x 1,2 = 81 000

50 x 300 = 10 000

----------------------------------------

91 000

L’écriture à passer est la suivante :

5141 Banques 91 000


3421 Clients 91 000
Solution

Le montant au crédit du compte 4455 est de 106 500

Si on calcule le montant qui doit être, normalement, au crédit du compte 4455 à partir des détails
des ventes, on aura :

800 x 450 x 20% = 72 000


500 x 300 x 14% = 21 000
------------------------------------------
93 000
Une différence de 13 500 qui doit être normalement expliquée !
Il est à rappeler qu’une créance est encaissée alors qu’elle n’a pas été encore soldée.
(150 x 450) x 20% = 13 500.
Contrôle des règles d’évaluation

Immobilisation acquise à titre onéreux :


Le CGNC dispose que les immobilisations acquises à titre onéreux doivent être évalués à leur coût d’acquisition et ce dernier se
compose de :
A. Prix d’achat augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes non récupérables et diminué des réductions
commerciales obtenues des taxes légalement récupérables ;
B. des charges accessoires d’achat des immobilisations à savoir : transport, frais de transit, assurance-transport ... À l’exclusion
des taxes légalement récupérables.
Sont cependant à exclure des charges accessoires d’achat des immobilisations : les droits de mutation, honoraires et
commissions et les frais d’acte
Ces charges sont à inscrire en charge « charges à répartir sur plusieurs exercices », et à amortir sur cinq exercices au maximum.
C. Des charges d’installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation à l’exclusion des frais d’essais et de mise
au point qui sont à classer dans les charges de l’exercice ou, le cas échéant, susceptibles d’être répartis sur plusieurs exercices.
Les frais généraux et les charges financières engagés pour l’acquisition d’immobilisations sont exclus du coût d’acquisition de
ces immobilisations.
Toutefois, dans le cas exceptionnel d’un délai d’acquisition supérieur à un an, les frais financiers spécifiques de préfinancement
se rapportant à cette période peuvent être inclus dans le coût d’acquisitions de ces immobilisations, avec mention expresse
dans l’ETIC (A1).
À LA PROCHAINE

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