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personne désignée pour des motifs de politique étrangère. Ils sont des alternatives à la guerre, ou
composantes d’une montée des périls, elles prennent généralement des formes différentes
(restrictions au commerce de biens, de technologies ou de services ciblés avec certains pays, mesures
de gel des fonds et ressources économiques, restrictions à l'accès aux services financiers, etc.).
La République islamique d’Iran est l’objet de sanctions américaines puis internationales depuis 1979,
date de la révolution iranienne. Au début, les sanctions à l’encontre de l’Iran sont principalement
d’origine américaine. Ensuite, face au redémarrage des activités d’enrichissement d’uranium
(stoppées en 2003 suite à des négociations avec les dirigeants européens), dès 2006 le régime de
sanctions va s’intensifier, complété par des sanctions de la part de l’Union européenne, ainsi que de
l’ONU. Ci-dessous l’historique des sanctions des 1979 jusqu’à 2021 :
En 1979, les États-Unis gèlent 12 milliards des actifs financiers détenus par l'Iran à la suite de la prise
d'otages à l'ambassade américaine.
En 1984, durant la guerre Iran-Irak, les États-Unis mettent en place l'interdiction d'émettre des
crédits financiers en faveur de l'Iran, ainsi que l'interdiction d'émettre des crédits financiers en faveur
de l'Iran. Les États-Unis justifient ces sanctions en invoquant notamment les liens de l'Iran avec le
Hezbollah, accusé d'avoir pris part aux attentats de Beyrouth du 23 octobre 1983.
En mars 1995, les États-Unis mettent en place un embargo sur le pétrole contre l'Iran, puis en mai
1995, ils mettent en place un embargo économique interdisant tout commerce avec l'Iran.
En 2004, des restrictions sur le commerce d'équipements aéronautiques sont mises en place. En
parallèle, des dispositions de l'administration américaine réduisent ou interdisent la coopération
scientifique avec les chercheurs iraniens.
En septembre 2006, les États-Unis renforcent les restrictions sur les services financiers fournis par les
banques américaines à l'Iran
En 2012, le transfert de technologies liées de près ou de loin à la fabrication des armes nucléaires, à
des étudiants ou chercheurs iraniens, devient interdit dans l'ensemble du territoire Européenne. De
plus, le National Defense Authorization Act permet de restreindre la possibilité pour la banque
centrale d’Iran d'utiliser des services financiers étrangers pour l'exportation d'hydrocarbures.
En 2013, le congrès américain vote pour le renforcement des sanctions contre l'Iran.
En mai 2018, Donald Trump annonce le retrait des États-Unis du Plan d’action global commun,
rétablissant les sanctions américaines contre l'Iran, dans un délai de 90 à 180 jours. Ces sanctions
rétablies portent sur un embargo sur le secteur aéronautique, sur les produits pétroliers et minier,
ainsi qu’une interdiction de l’usage du dollar américain dans les transactions commerciales avec
l'Iran.
Le 3 octobre 2018, quinze juges de la plus haute instance judiciaire des Nations unies (basée à La
Haye), ont décidé à l'unanimité que les sanctions imposées par les États-Unis constituent une
violation du traité d'amitié conclu en 1955 entre l'Iran et les États-Unis.
Le 20 janvier 2021, le président américain Joe Biden a exprimé son souhait d’alléger les sanctions
financières à l’encontre de l’Iran. En revanche, le président élu conditionne cette volonté à la stricte
mise en conformité de l’Iran à l’accord de 2015.
En gros, la succession des régimes de sanctions a isolé complètement le régime financier iranien
du reste du système international. Ces sanctions ont impacté significativement l’économie
iranienne et la population. L’économie iranienne a été profondément impactée par les multiples
régimes de sanctions à l’encontre du pays. Les résultats ont été visibles tant sur l’évolution du PIB,
la balance commerciale, la variation des exportations de biens et principalement sur l’exportation
du pétrole qui baisse tendanciellement, suivant les sanctions en place.
Le schéma ci-dessous montre l’évolution du PIB iranien par rapport aux sanctions :