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Métabolisme des glucides

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Présenté par: Mme Bourabah Akila
Chaine respiratoire
• Phosphorylation oxydative
• La chaîne respiratoire est localisée dans la membrane interne mitochondriale. Cette chaîne de transport d'électrons est
constituée de quatre complexes protéiques :
• complexe I : NADH-coenzyme Q oxydoréductase,
• complexe II : succinate-coenzyme Q oxydoréductase,
• complexe III : coenzyme Q-cytochrome c oxydoréductase,
• complexe IV : cytochrome c oxydase.
• Le coenzyme Q (ubiquinone) et le cytochrome c sont des transporteurs mobiles de la chaîne respiratoire.
• Une grande partie de l'énergie produite dans les voies cataboliques se retrouve contenue dans le NADH et le FADH2 ; elle sera
convertie en ATP dans la mitochondrie ,
• les coenzymes réduits mitochondriaux cèdent leurs deux électrons à un système de transporteurs qui, par une cascade de
réactions d'oxydo-réduction, amène ces électrons jusqu'à l'accepteur final, l'oxygène moléculaire.
• La membrane interne est imperméable aux ions H+, cependant, au cours de ce transfert électronique, il y a formation d'un
gradient de protons de part et d'autre de cette membrane, ce qui permet la synthèse d'ATP lors d'une réaction catalysée par
l'ATP synthase mitochondriale. La respiration et la phosphorylation de l'ADP sont donc couplées via ce gradient de proton
• Le NADH, formé dans la matrice, cède ses équivalents réducteurs à la NADH déshydogénase (complexe I),
accessible par la face interne de la membrane interne. Ces électrons vont cheminer du complexe I jusqu'à
l'oxygène moléculaire, via les coenzyme Q - complexe III - cytochrome c - complexe IV.
• L'oxygène moléculaire, accepteur final des électrons, sera réduit en H2O selon la réaction ½ O2 + 2 H+ + 2 e- à
H2O.
• Le FADH2 produit dans la matrice mitochondriale cède, quant à lui, ses équivalents réducteurs au complexe II.
• Le cheminement des électrons est ensuite identique à celui suivi par les électrons fournis par le NADH
(coenzyme Q - complexe III - cytochrome c - complexe IV).
Au cours de ce transfert, des protons sont expulsés de la matrice vers l'espace intermembranaire (au niveau des
complexes I, III et IV) ce qui crée, de part et d'autre de la membrane interne, un gradient électrochimique d'ions
H+ qui contient l'énergie d'oxydation.
• Le retour des protons dans la matrice se produit au niveau de passages spécifiques constitués par l'ATP synthase
(complexes FoF1) : Fo est un canal transmembranaire qui laisse passer sélectivement les protons, F1 contient le
site catalytique responsable de la synthèse de l'ATP à partir d'ADP et de Pi. Le gradient électrochimique de
protons fournit ainsi l'énergie nécessaire à la synthèse d'ATP, on dit qu'il est déchargé : 3 protons sont
nécessaires à la synthèse d’un ATP.
néoglucogenese
• La néoglucogenèse est la formation de glucose à partir de précurseurs non
glucidiques tels que le pyruvate, le lactate, le glycérol et la plupart des acides
aminés.
• Chez les animaux supérieurs, elle se produit essentiellement dans le foie et, à un
moindre degré dans le cortex rénal. Ses réactions sont les mêmes chez les
animaux, les végétaux, les champignons et les micro-organismes.
• La conversion du pyruvate en glucose est la voie centrale de la néoglucogenèse,
sur ses dix réactions enzymatiques, sept sont des réactions réverses de la
glycolyse. Cependant, les trois réactions irréversibles de la glycolyse doivent être
remplacées dans la néoglucogenèse afin que la synthèse du glucose soit
thermodynamiquement favorable. Les étapes 1, 8 et 10 de la néoglucogenèse
sont donc catalysées par des enzymes différentes de celles de la glycolyse :
la transformation 1 nécessite plusieurs étapes catalysées par des enzymes
mitochondriales et cytosoliques, les réactions 8 et 10 sont des hydrolyses.
La néoglucogenèse est énergétiquement coûteuse. Le
bilan des réactions de biosynthèse conduisant du
pyruvate au glucose est :

Ce coût énergétique est nécessaire pour assurer


l'irréversibilité de la néoglucogenèse
Voie des pentoses
• La voie des pentoses phosphates (ou voie du phosphogluconate) est une
autre voie métabolique du glucose. Cependant elle ne produit
ni ATP ni NADH mais permet de générer du NADPH.
• Celui-ci est indispensable aux réactions réductrices de biosynthèse (en
particulier, lors de la synthèse des acides gras et des stéroïdes) et pour
lutter contre l'accumulation des espèces réactives de l'oxygène produites
par la mitochondrie.
• Outre le NADPH, la voie des pentoses phosphates fournit du ribose 5-
phosphate précurseur de la synthèse des nucléotides, des acides
nucléiques et de coenzymes. Cette voie est présente essentiellement dans
le cytosol des cellules des glandes mammaires, du tissu adipeux, du foie et
du cortex surrénal.
La voie des pentoses phosphates se divise en deux parties :

- un segment oxydatif irréversible,

- un segment non oxydatif réversible.


Le segment oxydatif
Le glucose 6-phosphate est transformé en ribulose
5-phosphate avec production de deux NADPH et
d'un CO2.
• La première étape est une réaction d'oxydo-réduction catalysée par la
glucose 6-phosphate déshydrogénase,
• la deuxième est une hydrolyse catalysée par une gluconolactonase.
• La troisième, catalysée par la 6-phosphogluconate déshydrogénase,
est une réaction d'oxydo-réduction suivie d'une décarboxylation.
• Le segment non oxydatif
• Ce segment débute par une interconversion (isomérisation et
épimérisation) des pentoses phosphates.
• La ribulose 5-phosphate isomérase interconvertit le ribulose 5-phosphate et le ribose 5-phosphate
par une réaction d'isomérisation (cétose/aldose) analogue à la transformation du glucose 6-
phosphate en fructose 6-phosphate.
• La ribulose 5-phosphate épimérase interconvertit le ribulose 5-phosphate et le xylulose 5-
phosphate par un changement de configuration de l'hydroxyle en C3. Il existe un équilibre entre les
trois pentoses phosphates.
• A ce stade, un glucose 6-phosphate a été converti en un pentose phosphate avec libération de deux
NADPH et un CO2. Le ribose 5-phosphate et le NADPH peuvent être utilisés pour des réactions de
biosynthèse. Cependant, si la cellule nécessite plus de NADPH que de ribose 5-phophate, le
segment non oxydatif se poursuit par une série de trois réactions conduisant au glycéraldéhyde 3-
phosphate et au fructose-6-phosphate, intermédiaires de la glycolyse.
• La première et la troisième réactions sont catalysées par une transcétolase (coenzyme : thiamine
pyrophosphate) et la deuxième par une transaldolase (absence de coenzyme, formation d'une base
de Schiff avec une lysine du site actif). Ces enzymes catalysent le transfert d'un groupement à deux
carbones (transcétolase) ou trois carbones (transaldolase) d'un cétose sur un aldose.
• Le bilan du segment non oxydatif revient à l'interconversion de trois
pentoses phosphates en deux fructose 6-phosphate et un
glycéraldéhyde 3-phosphate.
• Ceux-ci peuvent rejoindre la glycolyse et/ou la néoglucogenèse en
fonction des besoins cellulaires.
Interraction entre glycolyse et la voie des
pentoses
Le glucose 6-phosphate est à la fois le substrat de la voie des pentoses
phosphates et de la glycolyse ; le choix relatif entre ces deux voies dépend
des exigences cellulaires ponctuelles en énergie métabolique (ATP) et en
précurseurs biosynthétiques (NADPH et ribose 5-phosphate).
- Alors que la glycolyse est ralentie lorsque la charge énergétique est
élevée, la glucose 6-phosphate déshydrogénase (et donc la voie des
pentoses phosphates) est inhibée par une concentration élevée de NADPH et
par les intermédiaires de la biosynthèse des acides gras.
• mode 1 : la cellule nécessite à la fois du NADPH et du ribose 5-
phosphate
• Le segment oxydatif de la voie des pentoses phosphates produit deux
NADPH et un ribulose 5-phosphate qui sera transformé en ribose 5-
phospate, principal produit carboné.
• mode 2 : la cellule a besoin d'une plus grande quantité de ribose 5-
phosphate que de NADPH
• Le segment oxydatif est coutcircuité, le glucose 6-phosphate va être
transformé, par la voie de la glycolyse, en fructose 6-phosphate et
glycéraldéhyde 3-phosphate. Ces intermédiaires seront transformés
par la transaldolase et la transcétolase en ribose 5-phosphate. Deux
fructose 6-phosphate et un glycéraldéhyde 3-phosphate produisant
trois ribose 5-phosphate.
• mode 3 : la cellule a besoin d'une plus grande quantité de NADPH
que de ribose 5-phosphate
• le segment oxydatif de la voie des pentoses phosphates forme du
NADPH et du ribose 5-phosphate. Celui-ci sera transformé par la
partie non oxydative en fructose 6-phosphate et glycéraldéhyde 3-
phosphate. Ces intermédiaires redonneront du glucose 6-phosphate
par la néoglucogenèse. Ainsi, l'équivalent d'un glucose 6-phosphate
va être totalement oxydé en CO2 avec libération concomitante de
NADPH.
• mode 4 : la cellule nécessite du NADPH de l'ATP mais pas de ribose 5
-phosphate
• Ce besoin simultané de NADPH et d'ATP implique que le ribose 5-
phosphate, produit par la segment oxydatif, soit converti en fructose
6-phosphate et glycéraldéhyde 3-phosphate comme dans le mode 3.
Par contre, ces métabolites suivront la voie glycolytique (et non la
néoglucogenèse) et produiront du pyruvate et de l'ATP.
• Le cycle de Krebs ou cycle du citrate a lieu dans la mitochondrie chez les
eucaryotes.
• Il comporte huit réactions enzymatiques décomposables en réactions
simples. Cette étape finale du catabolisme oxydatif des carbohydrates, des
acides gras et des acides aminés assure la plus grande part des besoins
énergétiques de la cellule grâce à la formation de coenzymes réduits qui
seront réoxydés dans la chaîne respiratoire.
• A chaque tour de cycle, une molécule d'acétyl-CoA (2 carbones) réagit avec
une molécule d'oxaloacétate (4 carbones) pour donner du citrate,
molécules à 6 carbones.
• Au cours des réactions suivantes, 2 carbones du citrate sont éliminés sous
forme de CO2, assurant ainsi la régénération de l'oxaloacétate :
• Le cycle de Krebs peut se décomposer schématiquement en trois
étapes :
- étape 1 : préparation aux décarboxylations de la molécule à six
carbones
- étape 2 : réactions de décarboxylations
- étape 3 : régénération de l'oxaloacétate qui acceptera à nouveau un
acétyl-CoA.
NADH, 1 FADH2. Il y a eu quatre étapes d'oxydo-
réduction par tour de cycle.
• Réactions de rupture/synthèse de squelette carboné dans le cycle
de Krebs
• La première réaction du cycle, catalysée par la citrate synthase, est
une synthèse de squelette carboné suivie d'hydrolyse du thioester.
• L'oxalosuccinate, produit lors de la réaction 3 se décarboxyle
spontanément en α-cétoglutarate.
• Ce dernier, au cours de la réaction 4, subit une décarboxylation
oxydative dont le mécanisme est analogue à celui de la
transformation du pyruvate en acétyl-CoA.
Les navettes
• Le NADH mitochondrial est réoxydé par le complexe I de la chaîne des
transporteurs d'électrons (chaîne respiratoire). Ce complexe est
accessible côté matriciel de la membrane interne mitochondriale, or
cette membrane est imperméable au NADH cytosolique.
• Lors de la glycolyse, le NADH cytosolique produit par la
glycéraldéhyde-3-phosphate déshydrogénase, doit être régénéré
en NAD+ sinon la glycolyse s'arrêterait par manque de NAD+.
• Les cellules eucaryotes possèdent des navettes permettant de
transférer les électrons du NADH cytosolique dans la mitochondrie,
sans que la molécule soit elle-même transportée à travers la
membrane interne.
• La navette du glycérol phosphate
• Deux glycérol phosphate déshydrogénases différentes participent à
cette navette : une, cytosolique, coenzyme NAD+ ; l'autre,
mitochondriale, située sur la face externe de la membrane interne,
coenzyme FAD.
• En conclusion, les équivalents réducteurs du NADH cytosolique se
retrouvent par le jeu de ces deux enzymes au niveau du FADH2 dans
la membrane interne mitochondriale.
• Puis, ces deux électrons sont transférés, via l'ubiquinone, au
complexe III de la chaîne respiratoire.
• Donc, la réoxydation du NADH cytosolique par cette navette a un coût
énergétique ; elle ne permet la synthèse que de 1,5 ATP au lieu des
2,5 produits par la réoxydation d'un NADH mitochondrial.
• La navette malate-aspartate
• Dans le cytosol, la réduction de l'oxaloacétate en malate par une malate
déshydrogénase, assure l'oxydation du NADH en NAD+.
• Le malate est ensuite transporté dans la matrice mitochondriale où une malate
déshydrogénase l'oxyde en oxaloacétate avec réduction du NAD+ en NADH.
• L'oxaloacétate ainsi produit dans la mitochondrie, ne peut franchir la membrane
mitochondriale, une réaction de transamination le tranformera en aspartate qui,
lui, traverse cette membrane.
• Une deuxième transamination dans le cytosol redonnera de l'oxaloacétate.
• Ce cycle de navette permet ainsi de tranférer les équivalents réducteurs d'un
NADH cytosolique à un NADH mitochondrial, et donc de récupérer 2,5 ATP par
NADH produit dans le cytosol.

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