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PROJET DE CONSTRUCTION ET DE
GESTION D’UNE LATRINE SCOLAIRE AU
CEG DE TCHITCHAO
SOMMAIRE
V. Objectifs du projet p 10
ANNEXES : p 16
DEVIS OUVRIER ESTIMATIF
SOLOT est une association régie par la loi de 1901, créée en octobre 1999 par un ensemble
d’amis à la suite d’un voyage humanitaire de l’une d’entre nous au Togo en matière de
scolarisation, d’actions de santé, de reboisement et de construction.
Pendant ce séjour, les actions ont été menées en contact avec la population locale. Ainsi, des
liens se sont créés au cours de ces échanges et nous avons décidé de soutenir une ONG locale, le
PADES, Programme d’Aide au Développement Economique et Social.
C’est pourquoi nous œuvrons en direction de ce pays, où les besoins sont réels. En outre,
nous avons un écho de nos actions grâce à nos contacts locaux et depuis 2002, des membres de
SOLOT se rendent régulièrement sur le terrain.
Grâce aux différentes actions menées ces dernières années (expositions, ventes d’artisanat
africain, concerts, soirées contes, ...), à diverses subventions (Conseil Général de Meurthe et
Moselle, Ville de Nancy, Conseil Régional de Lorraine...), aux dons et à l’investissement personnel
de nos sympathisants et adhérents, SOLOT a pu mettre en place, soutenir et élaborer différents
projets en faveur du Togo :
- le pôle informatique : ouvert en 2002 à Tchitchao dans un village au Nord du pays, ce pôle
initie la population locale à l’outil informatique et à internet. Les formations, reconnues par
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l’Etat togolais sont gratuites pour les élèves des collèges et lycées de la région. Une
participation est demandée aux jeunes adultes, en vue d’assurer le financement du centre.
Plusieurs apprenants ayant suivi la formation ont pu trouver du travail par la suite.
- le soutien à un foyer : l’ONG ODPE à Kara recueille des enfants à la rue, sans famille ou
abandonnés et leur assure gîte, couvert et éducation. Nous y intervenons ponctuellement, par
des dons de matériels (vêtements, jouets, livres, fournitures scolaires) et financière (aide à
l’alimentation, santé, rentrée scolaire).
- les chantiers communautaires d’utilité sociale : De jeunes bénévoles français sont partis
avec SOLOT dans la région de Kara pour assurer des cours de vacances auprès des élèves.
D’autres bénévoles ont pu participer à la mission de mise en œuvre du pôle informatique.
- la reconstruction de l’école de Nyigbé : Dans la région maritime, nous parrainons des enfants
depuis 2001. Nous avons décidé d’aller plus loin dans ce projet en apportant notre contribution
à la rénovation des trois classes de l’école : réparation du toit, installation de portes et de
fenêtres, maçonnerie, réalisation de nouveaux bancs et tables d’école.
- A ce jour, nous avons décidé, au vu de notre expérience et des différents projets mis en
œuvre, d’aller plus loin encore, dans notre soutien à l’aide à l’éducation au Togo, dans ce
projet de santé publique : en effet, bon nombre de maladies sont fréquemment constatées
parmi les élèves du Collège d’Enseignement Général. Aussi, il nous semblait important
d’intervenir par ce projet de santé publique, en faisant de la prévention et en assainissant le
milieu environnant du collège, tout en réduisant les risques sanitaires et, en conséquence,
l’absentéisme scolaire.
Le Togo est situé en Afrique de l’Ouest dans le Golfe du Bénin et est frontalier du Burkina
Faso, du Ghana et du Bénin. Il est l’un des plus petits Etats africains avec ses 56 785 km².
En 2007, derniers chiffres disponibles, le Togo a une population estimée de 5,7 millions
d’habitants, Lomé, la capitale en dénombre 796 416, la densité est de 95 hab/km². Tsévié est la 7ème
plus grande ville du Togo, avec 58 090 habitants et se trouve à 30 km au Sud du village dans lequel
nous intervenons.
En 2005, le taux de croissance annuelle était de 2,17%, le taux de mortalité infantile
s’élevant à 66,6‰ et à 57,66 ‰ en 2007. L’espérance de vie était de 52,6 ans.
En 2003, 35% de la population habitait en ville.
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III. A. La région de la Kara
Le projet est localisé dans la Région de la Kara et précisément dans la préfecture de la
Kozah, dans le canton de Tchitchao
La préfecture de la Kozah est l’une des sept préfectures de la région de Kara. Elle a une
superficie de 1 075 km² et compte quinze 15 cantons : Atchangbadè, Awandjélo, Bohou, Djamdè,
Kouméa, Lama, Landa, Kpenzindè, Lassa, Pya, Sara-Kawa, Somdina, Tcharè, Tchitchao, Yadè
Elle est limitée au Nord par la préfecture de Doufelgou, au Sud par celle d’Assoli, à l’Est par
la Binah et à l’Ouest par la préfecture de Bassar. La préfecture de la Kozah est située à 410 km au
nord de Lomé, traversée par l’axe routier principal Lomé-Ouagadougou. Les massifs Kabyès qui la
traversent culminent à 600 m et constituent l’entrée de l’Atakora au Togo. Le réseau
hydrographique se réduit à la rivière Kara et ses affluents.
La végétation est celle d’une savane arborée. Les sols sont tropicaux et dégradés par
l’érosion, la surexploitation et l’action régulière des feux, ce qui nuit au couvert végétal. La
préfecture jouit d’un climat de type soudano-guinéen avec une saison sèche (novembre à avril),
caractérisé par un vent sec et glacial (l’harmattan) et une saison pluvieuse (mai à octobre), avec des
excès de pluies en août et septembre. Les précipitations annuelles atteignent 1200 mm.
La préfecture de la Kozah est une zone très peuplée. Selon les estimations faites à partir
du recensement général du 9 au 22 novembre 1981, la population de la Kozah est 214 000 habitants
en 2006. Elle a une densité de 146 habitants au km² et compte plus de 70% de ruraux. La population
autochtone est Kabyè. Toutefois, on y rencontre d’autres ethnies comme les Kotocoli, les Ewé, les
Nago, les Peulh, les Losso, etc.
Les Kabyès sont un peuple dont l’organisation évoque l’esprit communautaire. Les
coopératives d’entraide existent. Dans cette organisation, le pouvoir religieux, incarné par un prêtre,
intermédiaire et médiateur entre le sacré et l’individu, est prééminent. A côté, se trouve une
organisation héritée de la colonisation, reposant sur l’autorité de chefs de cantons, de village, de
quartiers. Ces derniers sont soumis à la tradition et aux croyances.
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(tchaa) qui le limite à l’Est. Au Nord se trouve le canton de Pya, au Sud celui de Yadè et à l’Ouest
le canton de Sara-Kawa.
Le village de Tchitchao se
situe à 8 km de Kara
Le canton a une population de 9500 habitants dont 50,25% des femmes. La population
analphabète est composée d’hommes et de femmes de plus de 40 ans, mais les femmes y dominent.
On y parle principalement le Kabyè, qui est la langue de l’ethnie autochtone (Kabyè), le français
étant la langue officielle de travail du pays.
La végétation du canton est celle de la préfecture. Mais ces dernières années, la population
a entrepris le reboisement des flancs des collines dans les cantons et dans la préfecture. On y
rencontre généralement le palmier à huile, le manguier, le teck, le kapokier.
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Le canton de Tchitchao est subdivisé en cinq villages : Bou, Fatou, Hazé, Kigbèling et
Lohou. Chaque village est dirigé par un chef de village (sur le plan administratif) et un prêtre
traditionnel (sur le plan coutumier). Les villages sont subdivisés en quartiers. Tout ceci repose sur
un système de parenté qui va au-delà des liens biologiques.
Nous souhaitons, par ce projet, étendre notre intervention d’aide à l’éducation. Actuellement,
nous parrainons une centaine d’enfants de la région et nous souhaitons aller plus loin dans le soutien
à l’éducation, en offrant de meilleures conditions d’apprentissage aux élèves de la région cible.
Cette situation dégradante engendre aussi des maladies hydro fécales ou fécales telles que la
fièvre typhoïde, les amibiases, la poliomyélite, les trichomonas, etc. Ceci est constaté au CEG par
de fréquents maux de ventre des élèves, ce qui a aussi pour conséquence un nombre élevé de
consultations régulières d’élèves par jour (en moyenne 5 élèves).
Ces maladies sont dues surtout à la pollution de l’environnement et au fait que les élèves et les
enseignants ne se lavent pas les mains avant d’entrer en classe, les classes ne comportant pas de
poste à eau.
Nous avons ainsi décidé, avec ce projet de construction de latrine, en lien avec l’ONG PADES,
d’aller plus loin dans notre démarche d’accès à l’éducation, dans de bonnes conditions de scolarité,
d’autant plus que la demande locale est forte et favorable à la mise en œuvre de ce projet.
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V. Objectifs du projet
L’objectif général est de permettre aux élèves et aux enseignants d’avoir un lieu d’hygiène
et de réduire les risques liés aux maladies hydro fécales et fécales.
La latrine à mettre en place comprend 6 cabines. Ceci permet de répondre aux conditions
d’utilisation d’une latrine VIP. Les fosses fonctionnent d’une manière alternative, c’est-à-dire que
les 6 fosses ne sont pas utilisées en même temps. Lorsque 3 fosses fonctionnent (garçons, filles et
enseignants), 3 sont fermées et attendent leur ouverture au moment où les 3 premières sont pleines.
Ces fosses pleines sont fermées pendant 24 mois pour permettre la décomposition. Elles sont alors
vidées et attendent que les autres soient pleines. Ce type de latrine convient au grand public comme
l’école car on n’a pas besoin d’eau pour les faire fonctionner, leur entretien est facile. Ce type de
latrine est muni de lave-mains pour permettre aux utilisateurs de se laver les mains avant d’aller en
classe.
Les destinataires du projet sont essentiellement les jeunes du milieu rural et plus
particulièrement les scolaires, ainsi que leurs professeurs et les parents d’élèves. Il est en effet
important d’inclure les parents, en leur donnant un rôle moteur dans l’éducation de leurs enfants, et
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l’hygiène, dans un pays où l’éducation et le rapport à la santé ne sont pas les mêmes que dans notre
société occidentale, comme nous avons pu le décrire dans nos objectifs généraux.
L’impact devrait sans aucun doute de permettre une baisse de consultations au dispensaire
évaluée à au moins 50 %, et un environnement moins pollué autour du CEG, et donc une meilleure
qualité des cultures.
Des indicateurs de suivi seront également mis en place par notre partenaire, afin d’évaluer la portée
du projet en mettant en relation l’utilisation des latrines, le nombre de consultations au CMS de
Tchitchao et le nombre de personnes sensibilisées.
SOLOT œuvre à la mise en place du projet. Nous nous chargeons donc, avec nos bénévoles
et membres, de récolter les fonds nécessaires à la réalisation de cette action. Nous avons fait des
missions exploratoires et le suivi sera réalisé. Nous prévoyons chaque année, voire tous les 2 ans,
une visite au Togo afin d’évaluer l’impact de cette initiative. De plus, un contact permanent avec le
Togo nous permet de suivre l’évolution du projet au jour le jour. Aussi, nous prévoyons cinq
voyages, soit en moyenne deux personnes par voyage (en 2005, 1 personne s’est rendue sur place,
en 2007, 3, et 1 personne en 2008).
SOLOT entreprend donc des démarches pour réunir des subventions. Mais elle organise
aussi des actions dans le but d’avoir des fonds propres et de faire connaître son activité, telles la
vente d’artisanat africain, la mise en place d’un site Internet, des brocantes, des contacts avec
d’autres associations œuvrant au Togo, etc.
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X. La planification des travaux à réaliser
Le matériel utile à la construction sera acheté sur place, au Togo, afin de réduire les frais
d’acheminement, d’investissement en France et en contribuant de ce fait à l’activité économique
locale.
Le coût du projet est de trois millions trois cent quarante mille (3 340 000) francs CFA, soit
5091 euros. Les fonds recherchés s’élèvent à deux millions huit cent trente neuf mille (2 839 000)
francs CFA, soit 4328 euros. La contribution de la population est de cinq cent un mille (501 000)
francs CFA, soit 763 euros.
Le PADES
Le PADES n’a pas d’autres partenaires pour ce projet. En effet, la gestion des écoles est
laissée à l’appréciation des directeurs et des comités de parents d’élèves. La situation ne permet pas
de recevoir une aide de l’Etat à ce sujet. Nous allons toutefois solliciter nos partenaires
institutionnels afin de couvrir le budget manquant, soit environ 2 100 euros.
Cependant, le fait d’utiliser les cabines en alternance va nous permettre de pouvoir réaliser
les travaux en deux temps, si nous n’avons pas tout le budget réuni lors de notre séjour en octobre-
novembre 2009.
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Le Comité de l’Association des Parents d’Elèves
Par sa participation aux travaux et aux réunions préparatoires, avec l’apport de matériel.
Nous sollicitons des partenaires qui nous ont déjà apporté leur soutien, à savoir le
Conseil Général de Meurthe et Moselle, le Conseil Régional de Lorraine, la Mairie de Nancy.
Nous avons le soutien de l’Ambassade du Togo en France pour nos actions sur place. En
effet, nous avons obtenu un accord afin d’obtenir des visas de courtoisie pour nous rendre sur place.
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XIII. Budget prévisionnel
Dépenses
Coûts indirects
Frais de fonctionnement : 260 €
Frais postaux 35 €
Papeterie 45 €
Communications téléphoniques 20 €
Frais bancaires de virement 160 €
Coûts directs
Frais de voyage, de logement et de subsistance : (pour 8 participants) 9 520 €
Vaccins et traitement antipaludéen (120 euros/pers.) 960 €
Visas et passeports (70 euros/pers.) 560 €
Voyage et transports locaux (800 euros/pers.) 6 400 €
Logement et nourriture (200 euros/pers.) 1 600 €
Imprévus 400 €
Nous espérons pouvoir faire baisser les dépenses par l’apport de la population locale.
SOLOT développe encore ses actions et des ventes d’artisanat sont programmées avant notre
départ, ce qui permettra sans doute d’augmenter la participation.
Toutefois, nous devons tenir compte de l’augmentation probable de certains matériaux pour
la réalisation des travaux. En effet, ces dernières années, le prix des matières premières a augmenté
au Togo, ce que nous avons pu constater lors de notre projet de rénovation de l’école en 2007-
2008.
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Recettes :
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ANNEXES
16
Le coût du projet est de trois millions trois cent quarante mille (3 340 000) francs CFA, soit
5091 euros. Les fonds recherchés s’élèvent à deux millions huit cent trente neuf mille (2 839 000)
francs CFA, soit 4328 euros. La contribution de la population est de cinq cent un mille (501 000)
francs CFA, soit 763 euros.
La contribution totale de la communauté est de 501000 F CFA. Cette contribution se fait en nature
selon le tableau suivant :
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