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REPUBLIC OF CAMEROON
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Peace –Work - Fatherland
Paix – Travail – Patrie
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UNIVERSITY INSTITUTE
INSTITUT UNIVERSITAIRE
OF GUINEA GULF
DU GOLFE DE GUINEE ------------------
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INSTITUT UNIVERSITAIRE
DU GOLFE DE GUINEE
DEPARTEMENT DE FINANCE-COMPTABILITE
SUPPORT DE COURS
DE ET TD
Objectif : Mettre à la disposition des étudiants les outils et les méthodes d’approches permettant
de traiter les opérations complexes de l’entreprise.
PLAN DU COURS
Éléments de bibliographie 3
Introduction générale 3
I- GENERALITES 51
II- ASPECTS FINANCIERS DE LA FUSION OU MODALITES DE LA FUSION 54
III- SCHEMA DES ECRITURES COMPTABLES DE LA FUSION 55
IV- ETUDE FINANCIERE ET COMPTABLE DES DIFFERENTS CAS DE FUSION 61
Éléments de bibliographie
o Code Général des Impôts 2017, 264 p, Yaoundé, Cameroun, www.legicam.org.
o Dobill Marcel, Comptabilité OHADA, AECC – KARTHALA, Tome 1, Paris, 2008.
o Dobill Marcel, Comptabilité OHADA, AECC – KARTHALA, Tome 2, Paris, 2008.
o Enselme Gérard, Comptabilité financière Comptabilité de Gestion, 5e édition, Éditions
du Juris-Classeur, Litec, Paris, 2004.
o OHADA (2017), Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
& système comptable OHADA (SYSCOHADA).
Introduction générale
L’entreprise est une organisation hiérarchique qui rassemble des moyens humain,
matériel et financier en vue de produire des biens et/ou des services destinés à la vente. Piloter
Dr Alain Fridolin TONYE
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES par Dr Alain Fridolin TONYE
une entreprise consiste à faire des choix, à prendre des décisions dans le but de réaliser des
objectifs donc le principal est la réalisation d’un profit financier. Dès lors, la plupart des
décisions sont des décisions courantes qui engagent l’entreprise sur le court terme. D’autres
décisions engagent l’entreprise sur le moyen et le long terme. On parle alors de décisions
stratégiques.
L’ensemble de ces décisions constitue la gestion. La gestion doit être efficiente, c'est-à-dire
qu’elle doit prendre en compte des contraintes économiques et juridiques et s’appuyer sur des
outils d’aide à la décision. La comptabilité apparait dès lors comme un de ces outils.
La comptabilité se définit comme un système d’organisation des données financière d’une
entreprise. Elle est à la fois une technique d’enregistrement, de stockage et de traitement de
l’information et un système d’information normalisé et réglementé ayant pour but d’offrir une
image fidèle du patrimoine (bilan), de la situation financière et des résultats de l’entreprise
(compte de résultat). Elle à un caractère obligatoire (article 2 de l’Acte Uniforme OHADA
relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière (AUDCIF) auquel est annexé le
système comptable OHADA (en abrégé SYSCOHADA)). La comptabilité permet aussi de
codifier et d’enregistrer les informations financières diverses (factures, pièce de caisse, relevés
de banque, etc…) afin de les restituer sous forme adaptée aux différents utilisateurs.
− Pour les actionnaires et les banques : comptes annuel (bilan, compte de résultat, tableau
de flux de trésorerie) ;
− Pour le service client : détail des créances impayées (clients à relancer) ;
− Pour l’administration fiscale : déclaration fiscales ;
− Etc.
La comptabilité est une discipline de synthèse, elle a ses sources dans les disciplines
économiques et juridiques puis fournis les matériaux de base pour le contrôle de gestion et
l’analyse financière. Elle a également ses propres règles et sa propre logique. Selon l’article 3
de l’AUDCIF et SYSCOHADA « la comptabilité doit satisfaire dans le respect de la convention
de prudence, aux obligations de régularités, de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue,
au contrôle, à la présentation et à la communication des informations qu’elle a traitée ».
I. Généralité
La comptabilité est née de la coutume en dehors des règles juridiques. C’est pour cette raison
qu’elle a toujours été considérée comme une technique destinée à produire des comptes rendus
(établissement des comptes). Dans ces conditions, il a toujours été difficile de parler d’une
théorie juridique comme théorie explicative de la comptabilité.
Étant donné que le plus souvent les faits comptables sont les faits juridiques, c'est-à-dire les
faits résultant directement des opérations réglementées par le droit (les achats, les ventes, les
locations, les prestations de services, les payements, les emprunts etc…), elle a toujours
emprunté à des multiples disciplines juridiques, les textes qui la compose. Exemple, le droit
commercial pose le principe de l’obligation par le commerçant de tenir une comptabilité et
énumère les livres comptables obligatoires en précisant la manière dont ils doivent être tenus.
Le droit fiscal qui est appelé à définir les bases de la perception des impôts et taxes à partir
d’éléments comptables, marque très fortement de son emprunte, la tenue de la comptabilité.
Ces textes d’origine variée, ont souvent été incomplets et fragmentaires.
À cet effet, afin que l’information fournie par la comptabilité soit compréhensible et ne soit pas
trompeuse, il est donc question de se mettre d’accord sur les règles de jeu qui doivent guider
les comptables dans leur travail.
Dans le but d’expliquer la comptabilité, plusieurs doctrines ont vu le jour, mais aucune n’a été
absolument satisfaisante. En effet, se sont des générations de comptables qui en se trouvent
confrontée aux divers cas d’espèces qui entraine la pratique journalière des comptes, ont petit
à petit mis au point les différents principes qui devraient régir la comptabilité (plan comptable,
principes comptables fondamentaux etc…).
Devant cette diversité et multiplicité des textes concernant la comptabilité, certains auteurs ont
préconisé la création d’un texte comptable unique et homogène, c'est-à-dire l’établissement
d’une véritable loi comptable, cette loi devant compléter les textes de base reconnus très
insuffisants.
C’est ainsi qu’avec l’amplification du phénomène de l’internationalisation, de la globalisation
et de l’interconnexion des marchés a vu le jour l’Acte Uniforme relatif au Droit comptable de
l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des affaires (OHADA) qui constitue
désormais le véritable droit comptable pour les pays signataires dont le Cameroun.
La doctrine en droit désigne les travaux contenant les opinions exprimées par des juristes et
résultant d’une réflexion sur une règle ou sur une situation. Avec le développement du
phénomène de mondialisation de l’économie, le besoin de mettre au point des normes
comptables internationales est apparu. Les investisseurs doivent pouvoir disposer
d’informations fondées sur un système unifié.
L’IASC (International Accounting Standard Committee) est l’organisme chargé d’améliorer et
d’harmoniser au niveau international les règles de présentation des états financiers ainsi que les
règles et pratiques comptables.
Avant la réforme, l’acte uniforme portant organisation des comptabilités des entreprises
énonçait à travers ses articles, les huit principes ci après, généralement reconnus par les
normes internationales :
Le principe de prudence
Le principe de la transparence
Le principe du cout historique
Le principe de l’intangibilité des bilans d’ouverture
Le principe de la continuité de l’exploitation
Le principe de la correspondance bilan d’ouverture et bilan de cloture
Le principe de la spécialisation des exercices
Le principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence
La reforme du SYSCOHADA, sans opérer de bouleversements significatifs dans le fond, a
procédé à une classification et à une ré nomination des différents principes en conventions et
en postulats.
Le respect de la partie double ; l’usage des pièces comptables de base, datées, classées
et conservées pour preuve des enregistrements.
La tenue chronologique de la comptabilité à l’aide d’un plan de compte normalisé ;
Le système prévoit des dispositions juridiques pour donner à la comptabilité la valeur
probante. Il impose également les comptes consolidés aux sociétés dominantes.
Le SYSCOHADA est fondé sur deux notions : les postulats comptables de base et les
méthodes d’évaluation.
La comptabilité fournit les informations utiles d’abord aux partenaires de l’entreprise, ensuite
à la comptabilité nationale.
Pour une exploitation facile et aisée des documents comptables des différentes entreprises, il
est nécessaire que la présentation des états financiers respecte des normes communes. Une
harmonisation des méthodes comptables est indispensable pour amener les entreprises à utiliser
la même terminologie et établir les documents de la même manière. Le droit comptable et le
système comptable OHADA ont été adoptés pour répondre à ce souci de normalisation
comptable en Afrique. L’application du SYSCOAHADA commun à tous les Etats- parties
assure la collecte, la tenue, le contrôle, la présentation, l’établissement des états financiers et la
communication d’informations financières établies dans les mêmes conditions de fiabilité et de
comparabilité.
II.2.Classement et codification des comptes
Les comptes sont identifiés par un numéro auquel est rattaché un intitulé. Ces deux identifiants
sont nécessaires pour enregistrer et suivre les opérations en comptabilité. Cette codification des
comptes est comprise dans le champ de la normalisation comptable impérative, à l’exception
de la classe 9 qui est d’application facultative.
a. Répartition des opérations dans les classes de comptes
Le système comptable OHADA retient une codification décimale des comptes avec neuf classes
ayant les codes 1à 9. Les huit premières classes sont réservées à la comptabilité financière tandis
que la comptabilité des engagements et la comptabilité analytique de gestion (CAGE) se
partagent la dernière classe.
b.Comptabilité financière
Les classes 1 à 5 se rapportent aux comptes de bilan :
Classe 1 : comptes des ressources durables (capitaux propres et dettes financières) ;
Classe 2 : Comptes de l’actif immobilisé (immobilisation incorporelles, corporelles, et
financières) ;
Classe 3 : comptes des stocks ;
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Classe 4 : comptes des tiers (créances de l’actif circulant et dettes du passif circulant) ;
Classe 5 : Comptes de trésorerie (titres de placement, valeur à encaisser, comptes bancaires, et
caisse).
Les composants du résultat sont, d’une part, les classes 6 et 7enregistrant les charges et les
produits des activités ordinaires et d’autre part, la classe 8 réservée aux comptes des autres
charges et des autres produits.
Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires (charges d’exploitation et charges
financières) ;
Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires (produits d’exploitation et produits
financiers) ;
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (participations des travailleurs,
subventions d’équilibre, etc).
c. Structure décimale des comptes
Cette codification procède d’une classification à structure décimale permettant :
- De subdiviser tout compte ;
- De regrouper par grandes familles les opérations de nature relativement homogènes ;
- D’accéder à des niveaux plus ou moins détaillés d’analyse des opérations ;
- De faciliter le développement des applications informatiques afférentes au traitement
automatisé des comptes et des opérations ;
- De servir les postes et rubriques entrant dans la confection des documents de synthèse
normalisés.
La codification du SYSCOHADA est aménagée de sorte à établir des constantes et des
parallélismes susceptibles d’aider à mémoriser et à comprendre les comptes.
d. Constantes
Le premier et le dernier chiffre du code d’un compte peuvent avoir une signification
particulière.
Rôle du premier chiffre
Le numéro de chacune des classes 1 à 9 constitue le premier chiffre des numéros de la
classe considérée. Les chiffres occupant les autres positions au sein de la codification
caractérisent, de la gauche vers la droite, les niveaux d’affinement plus développés relatifs
aux comptes principaux, sous-comptes et comptes divisionnaires. Le numéro d’un compte
divisionnaire commence toujours par celui du compte ou sous-compte dont il constitue une
subdivision.
Rôle de toute terminaison sauf 9 dans les comptes à deux chiffres
Dans les comptes à deux chiffres, les terminaisons autres que le 9 servent au
regroupement en fonction des catégories d’opérations.
Rôle de la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres
Dans les comptes de bilan, la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres a pour rôle
d’identifier les dépréciations provisionnées des classes correspondantes (exemple : 19 –
Provisions financières pour risques et charges, 39- Dépréciation des stocks).
La terminaison 9 joue un rôle similaire dans les comptes de gestion relevant des classes 6 et 7
dans la mesure où elle se rapporte aux opérations concernant les provisions.
Rôle de toute terminaison 9 dans les comptes à trois chiffres et plus
Le chiffre 9 en troisième ou quatrième position annonce, tant pour ce qui concerne les comptes
du bilan que les comptes de gestion, le solde inversé des opérations par rapport :
- Aux opérations couvertes par le compte de niveau immédiatement supérieur et classés
dans les subdivisions se terminant par 1 à 8. (Exemple : 6059- Rabais, remises, et ristournes
obtenus sur autres achats par rapport à 605- autres achats ; 409- fournisseurs débiteurs par
rapport au compte 40- fournisseurs d’exploitation et comptes rattachés). ;
- A la nature des comptes de la catégorie (exemples : comptes 6041, 6042, 6043, 6044,
6045, 6046, 6047, par rapport au compte 6049-Rabais ristournes et remises obtenues sur achats
de matières et fournitures consommables ; comptes 411 à 418, par rapport au compte 419 –
clients créditeurs).
La codification du système comptable OHADA fait cependant exception à cette règle en ce qui
concerne les comptes de la classe 2.
Elles résultent de la ventilation des sous-comptes 409 et 419 conformément aux comptes
40 et 41. De même, les comptes 28 et 29 ont été développés eu égard à la structure des comptes
de la classe 2.
Le chiffre 3 caractéristique des stocks, est utilisé dans les comptes 603 et 73, pour identifier
parmi les comptes de gestion, les variations de stocks de biens achetés et des biens produits.
e. Parallélismes
Entre charges et produits liés aux activités ordinaires
601 Achats de marchandises 701 Vente de marchandises
602 Achats de matières premières 702 Ventes de produits finis
65 Autres charges 75 Autres produits
697 Dotations aux provisions 797 Reprises de provisions
financières financières
Inversement, si les comptes prévus par le SYSCOHADA s’avéraient trop détaillées par rapport
aux besoins de l’entreprise, elle peut les regrouper dans un compte global de même niveau, plus
contracté, à condition que le regroupement ainsi opéré puisse au moins permettre
l’établissement des états financiers annuels dans les conditions prescrites. Les comptes étant en
conséquence ouverts au regard de ses besoins spécifiques, toute entreprise peut :
- Ajouter à la codification du SYSCOHADA sa propre codification, plus analytique ;
- Ou y insérer la codification nécessaire résultant des nomenclatures exigées par la
statistique nationale.
Nonobstant cette faculté donnée aux entreprises, la codification et l’intitulé des comptes tels
qu’établis par le SYSCOHADA doivent être respectés. Lorsque certaines opérations ne peuvent
pas être enregistrées dans les comptes développés selon l’ordre du plan des comptes du
SYSCOHADA, les nouveaux comptes à ouvrir sont approuvés en application des procédures
en vigueur ;
- Les entreprises ventilent leurs opérations en tant que de besoin selon qu’elles sont faites
dans l’Etat-Partie où elles ont leur siège social, dans les autres Etats de l’espace OHADA où
elles ont des relations d’affaires et en dehors de cet espace en unité monétaire légale du pays et
en devises selon qu’elles sont traitées à court, moyen et long terme.
b. Systèmes comptables
Conformément à l’Acte Uniforme révisé, toute entité est sauf exception liée à sa taille, soumise
au système normal de présentation des états financiers et de tenue des comptes.
Les entreprises dont le chiffre d’affaires à l’ouverture de l’exercice n’atteint pas les limites
fixées par l’Acte Uniforme pour la mise en œuvre du système normal, sont sauf option soumises
au système minimal de trésorerie.
Relèvent donc sauf option du système minimal de trésorerie, les entités dont les recettes
annuelles ne sont pas supérieures aux seuils ci-dessous exprimés en unités monétaire ayant
cours légal dans l’Etat-Partie ou l’équivalent :
- 60 millions FCFA pour les entités de négoce ;
- 40 millions FCFA les entités artisanales et assimilées ;
- 30 millions FCFA pour les entreprises de services.
Les états financiers du système minimal de trésorerie comprennent : le bilan, le compte de
résultat, et les notes annexes.
II.4.Organisation de la tenue des comptes
a. Le système classique
Procédure d’organisation de la comptabilité
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- Enregistrement des pièces comptables justificatives dans le livre brouillard (il s’agit
d’une étape facultative).
- Enregistrement des opérations dans le livre journal (livre dans lequel sont enregistrées
dans l’ordre chronologique les opérations réalisées par l’entreprise).
- Enregistrement dans le grand livre.
- Etablissement de la balance générale des comptes.
- A partir de celle-ci, l’établissement des états financiers de synthèse.
Les documents ou pièces comptables
Les documents comptables servent de support aux enregistrements. Aucune écriture
comptable (enregistrement) ne peut être passée sans être justifié par une pièce ou document
comptable. Les pièces comptables peuvent être internes, c’est le cas des bulletins de salaire,
facture de vente, déclarations fiscales, etc.…
Elles peuvent être externes : c’est le cas des quittances, des factures d’achats, des avis de débit
et de crédit.
Les livres comptables
Ce sont des livres dont la tenue a été rendue obligatoire par le SYSCOHADA. Il s’agit du livre
journal ou journal, du grand livre et de la balance.
Le livre journal
Définition
C’est un livre comptable obligatoire dans lequel sont enregistrées de façon chronologique les
opérations réalisées par l’entreprise.
Il doit être tenu sans blanc, sans rature et sans surcharge. De plus, il doit être côté et paraphé
par le greffe du tribunal de commerce. Il doit être conservé pendant au moins 10 ans car c’est
un moyen de preuve en cas de conflit entre agents économiques
Remarques :
1) Lorsque plusieurs opérations sont enregistrés le même jour, la date n’est plus mentionné
à partir de la 2ème opération ; elle est remplacé par l’expression dito = d°
2) En bas de page du journal ; on totalise le débit et le crédit précédé de la mention
« reporter » ou « totaux à reporter ». Ces totaux sont repris sur la page suivante précédé de la
mention « report » ou « report à nouveau ».
3) Il est strictement interdit de couper un article de journal ; c’est-à-dire mettre la partie
débit sur une page et la partie crédit sur une autre.
Les corrections d’erreurs
Il arrive parfois que le comptable :
- Au lieu de débiter (ou créditer) un compte, le crédite (ou le débite) : c’est une erreur
d’imputation.
- Au lieu de débiter (ou de créditer) un compte d’un montant, il le débite (ou le crédite)
d’un autre montant : c’est une erreur de chiffrage.
Dans ces 2 cas, le SYSCOHADA préconise la méthode du complément à zéro pour effectuer
les corrections. C'est-à-dire on passe la même écriture erronée en faisant précéder les montants
d’un signe négatif.
En cas d’oubli d’enregistrer une opération : c’est une erreur d’omission.
Dans ce cas à la date de constatation de l’omission, le comptable enregistre l’opération omise
et porte au niveau du libellé explicatif de l’opération la mention « omission »
Le grand livre
Le grand livre est l’ensemble des comptes ouvert par une entreprise sur une période donnée. Il
est l’organe essentiel de la comptabilité de l’entreprise. Il permet de faire un regroupement du
journal à la balance. Le grand livre a pris tour à tour la forme d’un registre à feuillet cousu d’ou
son nom de grand livre de feuillet mobile et la mémoire d’un matériel informatique.
La balance
Définition
La balance est un tableau récapitulatif de l’ensemble des opérations réalisées par une
l’entreprise sur une période. Elle permet de vérifier le principe de la partie double. Elle est un
moyen de contrôle pour les dirigeants de l’entreprise ; car elle permet d’avoir les soldes des
différents comptes.
La balance à 6 colonnes
La balance à 4 colonnes présente quelques inconvénients, notamment l’amalgame (mélange)
des soldes en début de période et des mouvements de la période. Pour éviter ces amalgames, le
SYSCOHADA a préconisé la balance à 6 colonnes.
La procédure consiste à totaliser dans chaque compte du grand livre la somme des crédits et
celle des débits on dresse dans la balance la liste de tous les comptes utilisés suivant l’ordre du
plan comptable. Par la suite, on reprend dans la balance les sommes débits et les sommes crédits
et on totalise les colonnes de la balance pour obtenir l’égalité SD = SC.
On détermine les soldes à l’horizontales et on totalise les colonnes mouvement pour dégager
l’égalité suivante : somme des soldes débits = somme des soldes crédits (∑ solde D = ∑ solde
C). L’ajustement des soldes d’ouverture avec les soldes mouvement permet de déterminer les
soldes de fin de période encore appelé solde de clôture.
Toutefois, il faut souligner que toute entreprise bien organisée doit établir une balance avant
inventaire et une balance après inventaire. La première a pour but d’identifier d’éventuelles
anomalies qui seraient glissées dans le grand livre ou le journal avant les travaux de fin
d’exercice. La seconde permet de contrôler les aptitudes comptables des écritures de fin
d’exercice. C’est un document indispensable à l’établissement des états financiers.
Le système centralisateur
Le système centralisateur est un système décentralisé qui permet la tenue d’une comptabilité par
plusieurs personnes. Ce système est surtout indispensable pour les grandes entreprises dont la masse des
opérations est telle que les enregistrements ne peuvent être effectués par une seule personne sans que
celle-ci accuse un retard dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information comptable
nécessaire à la prise de décision. Il peut aussi être utilisé si l’entreprise souhaite décentraliser
l’enregistrement de ses opérations. A l’instar du système classique, le système centralisateur est basé
sur la méthode d’enregistrement indirecte des opérations dans les comptes. Ici, les opérations sont
enregistrées dans les journaux spécialisés par nature d’opération (ces journaux spécialisés sont appelés
« journaux auxiliaires (J.A) ou divisionnaire (J.D)»). Périodiquement (fin de mois, de la semaine, de la
journée, etc.), chaque journal auxiliaire et chaque grand livre auxiliaire donne lieu à une écriture de
centralisation dans un journal général et implicitement dans un grand livre général.
En fonction de la nature de l’activité de l’entreprise, on peut avoir les J.A suivants : le journal de caisse,
le journal de banque, le journal des ventes, le journal des achats, le journal des opérations diverses, etc.
Afin d’éviter les doubles enregistrements, la mise en oeuvre du système centralisateur nécessite
l’utilisation d’un comptes de virement interne.
N.B : ces comptes de virement interne sont soldés lors de la centralisation périodique des J.A.
LE SYSTEME INFORMATISE
Il s’agit de l’automatisation de la tenue des documents et livres comptables ; avec, notamment, le
développement de la micro-informatique et des logiciels spécialisés.
Lorsque la tenue d’une comptabilité repose sur un traitement informatique, l’organisation comptable
doit recourir à des procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularité et de sécurité
requises en la matière, de telle sorte que :
- les données relatives à toute opération donnant lieu à enregistrement comptable comprennent, lors de
leur entrée dans le système de traitement comptable, l’indication de l’origine, du contenu et de
l’imputation de ladite opération et puissent être restituées sur papier ou sous une forme directement
intelligible ;
- l’irréversibilité des traitements effectués interdit toute suppression, addition ou modification ultérieure
à l’enregistrement ; toutes données entrées doit faire l’objet d’une validation, afin de garantir le caractère
définitif de l’enregistrement comptable correspondant ; cette procédure de validation doit être mise en
œuvre au terme de chaque période qui ne peut excéder le mois ;
- la chronologie des opérations écarte toute possibilité d’insertion intercalaire ou d’addition ultérieure ;
pour figer (immobiliser) cette chronologie le système de traitement comptable doit prévoir une
procédure périodique (dite " clôture informatique ") au moins trimestrielle et mise en oeuvre au plus tard
à la fin du trimestre qui suit la fin de chaque période considérée ;
- les enregistrements comptables d’une période clôturée soient classés dans l’ordre chronologique de la
date de valeur comptable des opérations auxquelles ils se rapportent ; toutefois, lorsque la date de valeur
comptable correspond à une période déjà clôturée, l’opération concernée est enregistrée au premier jour
de la période non encore clôturée ; dans ce cas, la date de valeur comptable de l’opération est mentionnée
distinctement ;
- la durabilité des données enregistrées offre des conditions de garantie et de conservation conformes à
la réglementation en vigueur. Sera notamment réputée durable toute transcription indélébile des données
qui entraîne une modification irréversible du support ;
- l’organisation comptable garantisse toutes les possibilités d’un contrôle éventuel en permettant la
reconstitution ou la restitution du chemin de révision et en donnant droit d’accès à la documentation
relative aux analyses, à la programmation et aux procédures des traitements, en vue notamment de
procéder aux tests nécessaires à l’exécution d’un tel contrôle ;
- les états périodiques fournis par le système de traitement soient numérotés et datés. Comme dans le
système manuel, chaque enregistrement doit s’appuyer sur une pièce justificative établie sur papier ou
sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son contenu pendant les
délais requis. Chaque donnée, entrée dans le système de traitement par transmission d’un autre système
de traitement, doit être appuyée d’une pièce justificative probante.
Au sens de l’article 23 de l’AUDC, les états financiers annuels doivent être arrêtés au 31 décembre de
chaque exercice et publier au plus tard au mois d’avril de l’exercice suivant. La date d’arrêt des comptes
doit être mentionnée dans toute transmission des états financiers.
L’acte uniforme du droit comptable OHADA a été adopté le 23 et 24 mars 2000 et applicable dans
l’ensemble des Etats membres (dont le Cameroun). Le système comptable OHADA remplace ainsi le
plan comptable OCAM (organisation Commune Africaine et Malgache) jusque-là en vigueur dans
certains pays d’Afrique et a également remplacé le système comptable Ouest africain en vigueur dans
les pays de l’Afrique de l’Ouest depuis 1998.
L’évaluation est le procédé qui permet de déterminer les montants monétaires aux quels
les éléments sont inscrits dans le bilan, dans le compte de résultat et dans le tableau de flux de
trésorerie. En gestion, le problème d’évaluation est d’une importance incontestable. En effet, le
respect des méthodes d’évaluations édictées par le système comptable OHADA est une
condition sans laquelle les états financiers ne pourraient être considérés comme pertinents.
Lorsque les biens différents sont acquis conjointement ou ont produits de façon indissociables
pour un coût global d’acquisition ou de production , le coût d’entrée pour chacun des biens
considérés est déterminé dans les conditions suivantes l’article 38 de l’AUDCIF et
SYSCOHADA :
- Si les biens sont individualisés par la suite, le coût initial global est ventilé
proportionnellement) la valeur attribuable à chacun d’eux après définition de la méthode de
valorisation,
- Dans le cas où tous les biens ne peuvent être individuellement valorisés, par référence à
un prix de marché, ou de façon forfaitaire s’il n’existe pas de prix marché, ceux des biens qui
n’auront pas pu être ainsi directement valorisés le seront par la différence entre le coût initial
global et la valorisation du ou des autres biens
Nb : mention doit être faite dans les notes annexes des méthodes d’évaluation retenues.
L’entité ventile le montant d’une immobilisation corporelle en ses parties significatives dès lors
que :
les éléments d’actif sont dissociables ;
les éléments d’actif ont une utilisation différente ;
la durée d’utilité de chaque élément est différente ;
le coût de chaque élément peut être évalué de façon fiable et qu’il est significatif par rapport
au coût total de l’immobilisation.
Chaque élément de l’immobilisation visée à ci-dessus doit être comptabilisé séparément dès
son acquisition ou son remplacement.
La décomposition de ces immobilisations n’est autorisée que pour les bâtiments et autres
ouvrages, les avions, les bateaux, les camions, les autocars, les bus, les véhicules blindés de
transport de fonds, certains matériels et outillages des entités industrielles, minières, agricoles,
hospitalières et pétrolières, dès lors que l’entité dispose de statistiques et autres informations lui
permettant de bien appréhender la durée d’utilité de chaque élément.
La poursuite de l'exploitation d'une immobilisation corporelle peut être subordonnée à la
réalisation régulière de révisions ou d’inspections majeures destinées à identifier d'éventuelles
défaillances, avec ou sans remplacement de pièces. Lorsqu'une inspection ou une révision
majeure est réalisée, son coût est comptabilisé dans la valeur comptable de l'immobilisation
corporelle comme un composant à titre de remplacement, si les critères de comptabilisation sont
satisfaits. Toute valeur comptable résiduelle du coût de la précédente révision est
décomptabilisée.
Tout se passe comme si l’emprunt était de V moins S (V-S). Il est néanmoins préférable de
considérer que l’emprunt est d’un montant V et donne lieu à un premier paiement S immédiat
qui est donc un remboursement puisque les intérêts n’ont pas encore couru.
Pour pouvoir décomposer les paiements successifs des loyers ou des redevances en intérêts et
remboursements de l’emprunt équivalent, il faut en déterminer le taux constant sur la durée de
remboursement de l’emprunt équivalent, il faut en déterminer le taux constant sur la durée de
remboursement. Ce taux « i » est obtenu de façon classique par l’égalité :
Montant de l’emprunt = valeur actuelle de l’ensemble des annuités (au taux « i »)
Le taux « i » est celui qui rend égale les deux membres de l’équation. L’entreprise ayant calculé
le taux « i », peut alors établir le tableau d’amortissement de l’emprunt équivalent.
Chaque annuité est décomposée en intérêt et en amortissement. Dès lors, les charges de chaque
exercice se décomposent :
a= I+Amort
- De la dotation aux amortissements du bien : on utilise les comptes appropriés ( 68 et 85
sans distinction spécifique)
- Des intérêts « i » de l’emprunt équivalent, calculé sur le capital restant dû au début de
chaque période. Ces intérêts sont enregistrés au compte 672 (intérêts des loyers de location
acquisition)
En cours d’exercice, l’entreprise constatant le loyer « L » à payer, débite le compte 623
(redevance de location acquisition).
A la clôture de l’exercice, elle crédite ce compte du même montant pour ventilation en 672
(charge d’intérêt) et 173 (remboursement de l’emprunt).
b) Levée ou non-levée de l’option finale d’achat
L'option est levée (prix de rachat payé P)
Dans ce cas, la fiction juridique d'appropriation cesse et le bien devient la propriété effective
de l'entité. Cependant aucune écriture n'est à passer car, initialement, c'est l'hypothèse retenue
dans le schéma de comptabilisation et dans le calcul financier.
En conséquence l'amortissement du bien est poursuivi jusqu'à son terme et le compte courant
de l’emprunt équivalent s’arrête avec cet ultime paiement.
L'option n'est pas levée
Ce cas, en pratique beaucoup plus rare que le précédent, entraîne les conséquences comptables
suivantes :
- Constatation de la "cession" du bien à la société de crédit-bail
En effet, ce bien entré à l'actif, comme un bien en propriété doit donc "sortir" du bilan à la date
de levée de l'option.
A cette date, il figure au bilan pour une valeur comptable nette après amortissement de X.
-Annulation de la "dette" d'emprunt équivalent
A cette date, le prix de rachat P représente la dernière "annuité" de l'emprunt équivalent, échéant
ce jour. Ce prix P est donc le "capital restant dû" de l'emprunt.
La valeur comptable nette X et le prix de rachat P sont d'un montant différent, et, le plus souvent,
X > P (ce qui explique que, habituellement, l'option est levée).
-Constatation d'un résultat de cession
En renonçant à verser le prix P pour acquérir le bien, de valeur comptable X supérieure à P (en
général), l'entité subit une perte égale à X – P. Cette perte doit être constatée dans le résultat
"hors activités ordinaires", ou dans le résultat d'exploitation, si ces cessions ont un caractère
répétitif (exemple : loueurs de voitures, transporteurs)
c) Enregistrement chez le bailleur
Chez le bailleur, il s’agit d’une opération de location financement. Les biens donnés en
location acquisition seront enregistrés en ventes au compte 702 (vente de produits finis), en
contrepartie d’un compte de créance de location financement (le compte 2714)
Exemple : le 01 janvier 2018, une société finance une machine industrielle par un contrat de
crédit-bail. La valeur de la machine est estimée à 900 000F. Le contrat consiste en une série
de sept versements à terme échu de 161 300F. La durée d’utilité de la machine est de 10 ans.
L’option d’achat étant très incitative, le locataire compte la lever. Le prix d’achat résiduel est
fixé à 103 200F. Les frais d’installation de la machine qui s’élève à 100 000F ont été réglés le
15 janvier 2018.
Hypothèses de fin de contrat :
H 1 : levée d’option à la fin du contrat ;
H2 : Non levée d’option à la fin du contrat.
Travail à faire :
1-De quel type de contrat s’agit-il ?
2- Déterminer le taux d’intérêt.
3-Evaluer la dette initiale ainsi que le coût d’acquisition du bien
4-Présenter le tableau d’amortissement de la dette
5-Passer les écritures qui s’imposent (H1 et H2)
5-Incorporation des frais financiers au coût d’une immobilisation
Les coûts d’emprunt sont les intérêts et autres coûts supportés par une entité dans le cadre d’un
emprunt de fonds.
Un actif qualifié à la capitalisation des coûts d’emprunt est un actif qui exige une longue période
des préparations avant de pouvoir être vendu ou utilisé. Peuvent notamment être des actifs
qualifiés selon les circonstances : les stocks, les installations de fabrication, les installations de
production d’énergie, les immeubles de placement, les immobilisations incorporelles, etc.. En
effet, un actif qui nécessite une période de préparation supérieur ou égale à 12 mois doit
répondre à la définition d’un actif qualifié.
Toutefois, cette période peut être inférieure à 12 mois si l’entité juge qu’elle est significative.
Dans ce cas, elle doit justifier son choix par une mention dans les notes annexes.
Les coûts d’emprunt directement attribuables à un actif qualifié sont les coûts qui auraient pu
être évités si la dépense relative à cet actif n’avait pas été faite.
Dans le cas où les fonds d’emprunt obtenus génèrent des produits financiers, à la suite des
placements de ces fonds, les charges incorporables s’entendent du montant net : charge
d’emprunts moins revenus obtenus.
L’incorporation des coûts d’emprunts dans les coûts d’un actif qualifié doit commencer lorsque
l’entité remplit pour la première fois les trois conditions suivantes :
-les dépenses relatives au bien ont été réalisées ;
-les coûts d’emprunt sont encourus ;
-Et les activités indispensables à la préparation de l’actif préalablement à son utilisation ou sa
vente sont en cours.
Elle doit être suspendue pendant les périodes significativement longues d’interruption de
l’activité productive. Et elle doit cesser lorsque les activités indispensables à la préparation de
l’actif préalablement à son utilisation ou sa vente sont pratiquement toutes terminées.
Si les charges financières ont été incorporées au coût de production, il convient, pour
l’enregistrement de leur contrepartie d’utiliser le compte 787 (transfert des charges financières)
plutôt que le compte 72.
B- les règles générales d’évaluation des immobilisations à la clôture de l’exercice.
A la clôture de chaque exercice deux séries de travaux doivent être réalisées au titre des
immobilisations :
-l’inventaire : c’est le recensement et l’évaluation de tous les biens enregistrés dans les comptes
de l’actif immobilisé, on est ainsi amené à déterminer la valeur actuelle de chaque
immobilisation.
-Pour les titres de participation qu’ils soient côtés ou non, ils sont évalué à leur valeur d’utilité
représentant ce que l’entreprise accepterait de décaisser pour obtenir cette participation si elle
avait à l’acquérir.
-Pour les autres titres immobilisés et les valeurs mobilières de placement s’ils sont côtés, les
titres sont évalués au cours moyen du dernier mois, s’ils ne sont pas côtés, ils sont estimés à
leur valeur probable de négociation.
La comptabilisation des stocks repose sur la tenue d’un inventaire permanent ou intermittent.
Les entreprises qui n’ont pas les moyens ou dont l’activité ne permet pas de tenir un inventaire
permanent peuvent recourir au système de l’inventaire intermittent. Dans ce cas, en fin de
Dr Alain Fridolin TONYE
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES par Dr Alain Fridolin TONYE
période et à l’issu de l’inventaire physique des stocks, elles doivent passer les écritures faisant
apparaître les variations de stocks de la période.
L’inventaire physique
L’établissement d’une liste complète des divers éléments composant les stocks et
correspondant à la classification du plan comptable,
L’évaluation par dénombrement des existants réels, constatés par l’opération
précédente.
L’inventaire comptable permanent
Les entrées
Elles comprennent :
« Le coût réel d’acquisition d’un bien est formé du prix d’achat définitif, des charges
accessoires rattachables directement à l’opération d’achat et des charges d’installation qui sont
nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation.
Le coût réel de production d’un bien est formé du coût d’acquisition des matières et
fournitures utilisées pour cette production, des charges directes de production, ainsi que des
charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement
rattachées à la production du bien. ». SYSCOHADA – Ière Partie – Titre I – Chapitre IV – art.
37.
Les sorties
A leur sortie du magasin ou à l’inventaire, les biens sont évalués selon deux méthodes :
La valeur à l’inventaire est la valeur actuelle à la date de clôture de l’exercice. Cette valeur
d’inventaire est comparée à la valeur d’entrée figurant au bilan :
Si la valeur d’inventaire est supérieure à la valeur d’entée, cette dernière est maintenue dans les
comptes, ceci afin de respecter le principe de prudence,
Si la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur d’entrée, il faut constater la dépréciation sous
forme d’un amortissement ou d’une provision, selon que la dépréciation est jugée définitive ou
non.
Le coût moyen unitaire pondéré est recalculé à l’occasion de chaque nouvelle entrée.
Cette méthode, rigoureuse et logique, est très facilement informatisable, et se prête parfaitement
à une gestion continue en inventaire permanent.
Cette méthode est adaptée aux entreprises qui veulent directement valoriser leur stock final par
l’inventaire intermittent. Dans cette méthode, il n’y a pas de valorisation des sorties durant
l’exercice, les fiches de stocks sont alors seulement tenues en quantités. Le stock final est
constaté en quantités et valorisé sur la base du coût moyen pondéré des entrées sur la dernière
période de stockage.
Cette méthode est également appelée « First In, First Out » (FIFO) ou méthode de l’épuisement
des stocks.
20/01 Sortie 300 1 500 450 000 200 1 500 300 000
200 1 500 300 000
25/01
Réception 3 000 2 000 6 000 000 3 000 2 000 6 000 000
200 1 500 300 000
30/01 Sortie 2 700 3 000 5 400 000 300 2 000 600 000
En période de hausse des prix, par rapport à la méthode du CMUP, la méthode PEPS fait
apparaître une minoration du coût d’achat des matières consommées et de produits finis et une
majoration du montant des stocks des matières.
En inventaire intermittent, les comptes « 603 – Variations des stocks de biens achetés » et « 73
– Variations des stocks de biens et de services produits » n’interviennent qu’en fin d’exercice
pour enregistrer l’annulation de stock initial et constater le montant du stock final,
En inventaire permanent, les entrées et sorties sont enregistrées de façon continue c’est-à-dire
au jour le jour.
Dr Alain Fridolin TONYE
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES par Dr Alain Fridolin TONYE
Lorsque le vol fait l’objet d’une signature de reconnaissance de dette par le salarié voleur à la
place du compte 658 on débitera le compte 4711 – Débiteurs divers par le crédit du compte 781
– Transfert de charges.
NB :
Le vol est déductible d’impôts sur le bénéfice que s’il a fait l’objet d’une plainte déposée
par les dirigeants.
L’entreprise ne devra ni facturer ni reverser la TVA sur le stock volé si elle a pris la
peine de déposer une plainte pour vol.
L’entreprise ne devra ni facturer, ni reverser la TVA sur un stock détruit, à condition
d’apporter la preuve (à l’aide des constats du commissaire aux avaries).
En Inventaire permanent
25/12/N
658 Charges diverses 5 000 000
781 Transfert des charges 5 000 000
Constatation du vol
d°
6032 Variation de stock de mat 1ère 5 000 000
32 Matières premières 5 000 0000
Sortie de stock
28/12/N
658 Charges diverses 7 500 000
781 Transfert des charges 7 500 000
Constatation de la destruction
d°
736 Variation de stock de PF 7 500 000
36 Produits Finis 7 500 000
Sortie de stock
29/12/N
521 Banque 8 000 000
758 Produits divers 8 000 000
Indemnité reçue
- Selon les modalités techniques précisées avec le plus souvent, recours à un ou des
indices de réévaluation indiqués par les autorités compétentes
- Sans le bénéfice d’avantages fiscaux plus ou moins étendus.
Selon le cas, la réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les entreprises, ou pour
certaines catégories seulement, et optionnelle pour les autres, voire toutes dans les cas rares.
1.2. Réévaluation libre
Elle ne signifie pas que l’entreprise puisse procéder à la réévaluation en utilisant toute
méthode de son choix, mais qu’elle a la possibilité de réévaluer son bilan dans les conditions
fixées par les pouvoir publics.
éléments réévaluables et ceux qui ne le seraient point dans les textes instaurant la réévaluation
légale, ou réglementant la réévaluation libre.
En particulier :
- les titres de placement et les stocks pourraient, dans bien des cas être exclus de la
réévaluation en raison de leur faible « ancienneté » dans les bilans.
- Les biens encore utilisés mais totalement amortis (valeur comptable nulle).
- Juridiques.
4.1. Sur le plan comptable
Sur ce plan, la réévaluation génère un surplus de valeur (une ressource) qui ne représente pas
un profit de l’entreprise, car c’est une augmentation purement nominale de l’expression
monétaire des capitaux propres.
L’écart de réévaluation n’est comptabilisé ni dans le résultat, ni dans les réserves dont
l’origine est constituée par des bénéfices, mais une subdivision du compte « 10 capital ».
4.2. Sur le plan fiscal
L’écart de réévaluation connaît des sorts différents suivant qu’il s’agit d’une réévaluation
légale ou libre.
- Pour la réévaluation légale, le texte autorisant la réévaluation définit le sort fiscal
réservé à l’écart de réévaluation.
- Pour la réévaluation libre, l’écart de réévaluation est imposable comme un bénéfice
tant qu’une disposition du code général des impôts (CGI) ne l’exempte pas de cet impôt.
4.3. Sur le plan juridique
L’écart de réévaluation est assimilé aux capitaux propres avec toutes les conséquences que
cela implique. Il ne peut pas être utilisé pour amortir les pertes de l’exercice de réévaluation,
puisque sa nature n’est pas un profit. Il ne peut être distribué, sa distribution entraînerait le
délit de « distribution de dividendes fictifs ».
Il peut être incorporé, en tout et partie au capital social.
EXERCICES
1) l’entreprise SODIP a acquit le 1er janvier N, un terrain pour 8 000 000 Fcfa.
Elle a réévalué ce terrain le 31/12/N +6 en portant sa valeur à 11 000 000 Fcfa. Le terrain
est cédé en juin N +8 au prix de 12 500 000 Fcfa.
Travail à faire :
Enregistrer ces opérations dans les livres de SODIP.
2) Un matériel d’exploitation est acquis pour 24 000 000 Fcfa le 1er janvier N-5 et est
amortissable au taux constant de 8%. Il est réévalué à la fin de l’année N.
Travail à faire :
a) passer les écritures de réévaluation légale en appliquant le coefficient de 1,8.
b) Passer les écritures dans le cadre de la réévaluation libre, sachant qu’on estime à
11 000000 Fcfa HT la valeur de gestion, la rémunération d’intermédiaire à 12% HT de la
valeur évaluée, et les frais d’acte de 500 000 Fcfa TTC.
Le crédit-bail ou leasing est une méthode de financement des investissements qui, dans son
esprit, s’assimile à l’emprunt même si la forme en est très particulière.
En effet, l’entreprise utilisatrice du bien n’est pas le propriétaire mais le locataire dans le cadre
d’un bail de longue durée.
1.1. Définition
C’est un contrat de location de biens, meubles ou immeubles, corporels ou incorporels, assorti
d’une possibilité de rachat par le locataire à certaines dates et en particulier à la fin du contrat.
- des charges qui concernent les frais d’entretien, de réparation et d’assurance du bien et
sont supportées par l’entreprise utilisatrice ;
- un montant que le locataire aura à payer en fin de période s’il lève l’option d’achat
(c’est-à-dire s’il garde le bien) ;
- une clause de fin de contrat proposant plusieurs options au choix du locataire. Il s’agit :
la restitution du bien,
la conservation du bien (achat) moyennant le paiement d’une valeur résiduelle fixée
dans le contrat : c’est la levée d’option,
le renouvellement du contrat de crédit-bail.
En fin d’exercice : il consiste à faire ressortir la charge d’intérêts contenue dans les
redevances et à imputer la différence au compte 17
Application
Le 1er janvier N, la société ERODI SA souscrit un contrat de crédit-bail mobilier portant
sur une chaîne de production pour l’exploitation d’une scierie industrielle d’une valeur de
1 000 000 000 F HT.
Cette chaîne est mise immédiatement à sa disposition par la société de crédit-bail ; sa durée de
vie économique est de 10 ans. Ce contrat prévoit le paiement de 5 redevances annuelles de
210 000 000 F HT chacune. La première redevance est payée au 31/12/N. Le prix de rachat
fixé au contrat lors de la levée d’option au 1er janvier N+ 5 est de 45 000 000 F HT.
Travail demandé :
1. comptabiliser la signature du contrat au 01/01/N ;
2. comptabiliser le paiement de la redevance au 31/12/N ;
3. indiquer les écritures à passer au journal au 01/01/N et au 31/12/N ;
4. indiquer les écritures à passer lors de la levée d’option au 01/01/N.
Exemple : le 01 janvier 2018, une société finance une machine industrielle par un contrat de
crédit-bail. La valeur de la machine est estimée à 900 000F. Le contrat consiste en une série
de sept versements à terme échu de 161 300F. La durée d’utilité de la machine est de 10 ans.
L’option d’achat étant très incitative, le locataire compte la lever. Le prix d’achat résiduel est
fixé à 103 200F. Les frais d’installation de la machine qui s’élève à 100 000F ont été réglés le
15 janvier 2018.
Hypothèses de fin de contrat :
H 1 : levée d’option à la fin du contrat ;
H2 : Non levée d’option à la fin du contrat.
Travail à faire :
1-De quel type de contrat s’agit-il ?
2- Déterminer le taux d’intérêt.
3-Evaluer la dette initiale ainsi que le coût d’acquisition du bien
4-Présenter le tableau d’amortissement de la dette
5-Passer les écritures qui s’imposent (H1 et H2)
D’après l’article 17 de l’acte uniforme OHADA, la tenue de la comptabilité doit se faire dans
l’unité monétaire légale du pays. Ainsi, les entreprises appartenant à l’espace OHADA, qui sont
amenées à réaliser des opérations en dehors de la zone monétaire à laquelle elles appartiennent,
sont confrontées aux problèmes de la conversion en unité monétaire légale du pays de la
monnaie étrangère (devise) dans laquelle ces opérations sont réalisées.
Les opérations faites en monnaie étrangère entraînent la constatation du risque de perte ou de
gain, du fait de l’évolution des cours entre le début et le règlement final de l’opération.
a-Immobilisations et titres
Les immobilisations et les titres acquis en devises sont comptabilisés au cours du jour de
l’acquisition par rapport au francs CFA ; pour le titre, la part non libérée constitue une dette
libellée en devises.
Application
La société BIWOLE SIDA a acquis un logiciel spécialisé d’un fournisseur en Angleterre le
13/05/N pour un prix facturé de 4 000 livres sterling, payable pour 50% au comptant et le solde
à la réception le 22/05/N (cours de la livre, le 05/05/N, 1 livre pour 1 000 FCFA ; le 22/05/N,
1 livre pour 1 100 FCFA).
Travail à faire : passer au journal les écritures comptables qui s’imposent
Solution
Coût d’acquisition : 4 000 x 1 000 = 4 000 000
Règlement solde facture : (4 000 000/2) x 1 100 = 2 200 000
13/05/N
213 Logiciels 4 000 000
481 Fournisseurs d’investissements 2 000 000
521 Banque 2 000 000
Achat de logiciels
22/05/N
481 Fournisseurs d’investissements 2 000 000
676 Pertes de change 200 000
521 Banque 2 200 000
Règlement du solde de la dette
b-Stocks
Les stocks sont valorisés en fonction du lieu de détention ou d’acquisition à l’étranger ou dans
la zone CEMAC.
L’écriture ci-dessus est souvent constatée en même temps que l’écriture des règlements de tiers
(fournisseurs).
c-Ajustement en cas de gains à la date d’inventaire
40/41 Fournisseurs / Clients x
479 Écarts de conversion-passif x
Ce montant est la différence entre les valeurs de créances et de dettes initialement inscrites dans
les comptes (coût historique) et celles résultant de la conversion à la date de l’inventaire.
A titre exceptionnel, le gain ou la perte résultant à la fin de l’exercice d’un emprunt contracté
ou d’un prêt consenti à l’étranger, pour une période supérieure à un an, doit être étalé sur la
durée restant à courir.
Application
La société KARAL achète une machine de bureau 24 000 yens japonais (YJ) le 20/10/N,
payable en trois tranches égales : versement immédiat de 8 000 YJ, le reste payable les 20/12/N
et 20/02/N+1.
Les cours du yen s’établissent comme suit :
20/10/N : 100 FCFA = 3,30YJ
20/12/N : 100 FCFA = 3,10 YJ
20/02/N+1 : 100 FCFA = 3,15 YJ
Passez les écritures d’acquisition le 20/10/N, les écritures de règlement de la deuxième tranche
le 20/12/N et les écritures d’inventaire le 31/12/N.
Solution
20/10/N
244 Matériel et mobilier 727 272
481 Fournisseurs d’investissements 484 848
52 Banque 242 424
Achat matériel et mobilier
20/12/N
481 Fournisseurs d’investissements 242424
676 Pertes de change 15 640
52 Banque 258 064
Chèque n°…
3112/N
478 Écarts de conversion-actif 11 544
481 Fournisseurs d’investissements 11 544
Constatation de l’écart de conversion
d°
679 Charges provisionnées financières 11 544
599 Risques provisionnés à caractère financier 11 544
dotation
Écritures
31/12/N
676 Pertes de change 20 000
571 Caisse 20 000
Perte constatée sur les yens
d°
571 Caisse 150 000
776 Gains de change 150 000
Gain constaté sur les dollars
I- GENERALITES
1.1- Définition
La fusion est une opération par laquelle deux ou plusieurs sociétés décident de regrouper leurs
moyens d’exploitation. Elle se matérialise par la création d’une nouvelle société ou par
absorption d’une société préexistante.
1.1.1 – Fusion par création d’une société nouvelle ou fusion réunion
- la société nouvelle reçoit à titre d’absorption les éléments actifs et passifs des sociétés
fusionnées
- les titres de la société nouvelle (actions ou parts sociales) sont échangés contre les droits des
sociétés fusionnées. Les sociétés fusionnées disparaissent.
Cette opération s’analyse :
* Pour la société nouvelle : en une constitution avec apports en nature.
* Pour les sociétés anciennes : en une liquidation et en un partage avec attribution des titres
ou des parts de la nouvelle société aux associés des sociétés qui disparaissent.
Schéma illustratif de ce type de fusion :
Société A
Société B
Société K
Société C
Société D
Société A
Société B
Société D
Société C
Société D
Société A Société A
Société C
Société K
Société D
Société B Société B
Avant la scission
La société K est scindée au Après
profit des sociétés anciennes A et B et au profit des nouvelles
la scission
sociétés C et D.
* Pour la société apporteuse : en une liquidation partielle de son patrimoine contre les actions
ou parts sociales.
* Pour la société bénéficiaire : en une augmentation du capital par apports en nature.
d’actif
apportée
par la société A
Société A Société B
Ce contrat fait l’objet d’un dépôt au greffe du tribunal du siège social de chaque société et de
la publicité par insertion dans le journal d’annonces légales.
TAF :
1) Calculer le rapport d’échange de deux manières et l’interpréter.
2) Déterminer le nombre d’actions à émettre par la SA ND pour échanger les 8 000 parts de la
SARL RUBEN.
3) De combien la SA ND doit augmenter son capital ? Déduire la prime de fusion.
Solution
1) Détermination de la parité d’échange (PE).
Société absorbante : SA ND ; Société absorbée : SARL RUBEN.
1ère méthode :
𝑉𝑀 𝑆𝐴𝑅𝐿 𝑅𝑈𝐵𝐸𝑁 10 140 3
PE = => 𝑃𝐸 = => 4
𝑉𝑀 𝑆𝐴 𝑁𝐷 13 520
Interprétation :
𝑉𝑀 𝑆𝐴𝑅𝐿 𝑅𝑈𝐵𝐸𝑁 3
= 4 . en procédant par rapport des moyens est égal au rapport des extrêmes, on
𝑉𝑀 𝑆𝐴 𝑁𝐷
obtient : 4VM SARL RUBEN = 3VM SA ND, ce qui signifie qu’on échange 4 parts de la SARL
RUBEN contre 3 actions de la SA ND. 4 x 10 140 = 3 x 13 520 = 40 560 = 40 560
2ème méthode :
𝑉𝑀 𝑆𝐴 𝑁𝐷 13 520 4
PE = 𝑉𝑀 𝑆𝐴𝑅𝐿 𝑅𝑈𝐵𝐸𝑁 => 𝑃𝐸 = 10 140 => 𝑃𝐸 = 3
Interprétation :
En faisant rapport des moyens est égal au rapport des extrêmes comme précédemment, on dit
qu’il faut échanger 3 actions de la SA ND contre 4 parts de la SARL RUBEN.
2) Détermination des actions à émettre par la SA ND pour échanger les 8 000 parts de la SARL
RUBEN.
8 000 ×10 140
n = 8 000 x ¾ = 6 000 actions. Ou n = = 6 000 actions.
13 520
Remarque : les comptes de dettes seraient débités en cas de moins-values et crédités en cas de
plus-values. La contrepartie de ces deux cas sera : 138.. « Résultat de fusion ».
Présentation du bilan permettant le calcul du droit des associés, car la plupart des comptes sont
soldés et il ne reste que les comptes tels que : le capital, les réserves, le report à nouveau, les
actions, la trésorerie et le résultat de fusion.
ACTIF PASSIF
Postes Montants Postes Montants
Actions de la société A Capital X1
absorbante B Réserves X2
Trésorerie nette Report à nouveau X3
Résultat (+ ou -) X4
Total A+B Total X1+X2+X3+X4
- Règlement de la soulte
Compte à débiter Comptes à créditer
47121 : Créditeurs divers (soulte à régler aux associés x 521 : Banque locale X
de absorbée) 531 : Compte courant postal X
571 : Caisse x
- Ecritures d’ordre
Compte à débiter Compte à créditer
1012 : Capital souscrit, appelé, non x 1013 : Capital souscrit, appelé, versé, non amorti
x
versé
- Annulation des dettes et créances réciproques entre les deux sociétés qui ont fusionné
Compte à débiter Compte à créditer
Compte de dettes x Compte de créances x
Remarque :
En cas de fusion par création d’une société nouvelle, les écritures sont passées dans la société
nouvelle comme dans le cas de la constitution des sociétés.
TAF :
1 – Préciser les modalités de fusion.
2 – Passer les écritures dans les livres de la SA PAPY et la SA MAMY.
Dr Alain Fridolin TONYE
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES par Dr Alain Fridolin TONYE
Application
La SA ONCLE (2 500 actions de 20 000 F) absorbe la SA TANTE (2 000 actions de 10 000 F)
sur la base des bilans suivants :
Société ONCLE au 31/12/2014 (en 103 FCFA)
ACTIF PASSIF
Immobilisations corporelles 100 000 17 000 83 000 Capital social 50 000
Titres (actions SATANTE) 5 000 5 000 Réserves 46 300
Marchandises 6 000 6 000 Fournisseurs 15 800
Clients 18 000 18 000 Emprunts 2 500
Banque 2 000 2 000 Ecarts de conversion passif 1 200
Ecarts de conversion actif 1 800 1 800
Totaux 132 800 17 000 115 800 Total 115 800
TAF :
Répondre aux questions suivantes en supposant d’une part, qu’il s’agit d’une fusion
renonciation et d’autre part, que c’est la fusion allotissement.
1 – Présenter les calculs financiers.
2 – Passer les écritures dans les 2 comptabilités.
3 - Passer l’écriture éliminant la dette et créance réciproque.
4 - Présenter le bilan avant liquidation de la SA TANTE.
Remarque :
Dans la fusion allotissement, la SA ONCLE a reçu une partie des immobilisations et
l’intégralité de la trésorerie dans le cadre du partage de l’actif de la SA TANTE.
b) Fusion allotissement
Dans la fusion allotissement, la société absorbante déclare dans l’acte de fusion qu’elle absorbe
la partie de l’actif net revenant aux autres actionnaires et reprend en partage l’autre fraction net
correspondant à ses propres droits.
Application
La SA TATA au capital de 100 000 000 F (actions de 10 000 F) absorbe la SA LOLO au capital
de 60 000 000 F (actions de 20 000 F). La SA LOLO détient 2 000 actions de la SA TATA
acquises à 12 500 F. la valeur d’échange des actions est considérée comme égale à la valeur
tirée des derniers bilans établis compte tenu d’une réévaluation des immobilisations :
- pour la SA TATA : 125 000 000 F ;
- pour la SA LOLO : 74 000 000 F.
Société TATA au 31/12/2013 (en 103 FCFA)
ACTIF PASSIF
Immobilisations Corporelles 150 000 45 000 105 000 Capital social 100 000
Marchandises 12 000 12 000 Réserves 40 000
Clients 50 000 50 000 Fournisseurs 30 000
Banque 3 000 3 000
Total 215 000 45 000 170 000 Total 170 000
TAF :
Faire les travaux relatifs de cette fusion en supposant tour à tour :
a) La société absorbée apporte l’intégralité de son patrimoine.
b) La société absorbée apporte son actif et passif hormis les titres de participation de la SA
TATA qu’elle détient (tenir compte de la soulte).
1 – Préciser les modalités de fusion.
2 – Passer les écritures dans les 2 comptabilités.
Application
La SA GARSON au capital de 250 000 000 F (actions de 10 000 F) absorbe la SA FILLE au
capital de 120 000 000 F (actions de 20 000 F).
- La SA GARSON détient 1 700 actions FILLE acquises pour 39 525 000 F ;
- La SA FILLE détient 1000 actions GARSON acquises pour 10 607 000 F ;
- La fusion est réalisée sur la base des derniers bilans établis compte tenu des valeurs de fonds
de commerce non comptabilisées jusqu’alors et estimées à :
* pour la SA GARSON : 50 111 000 F ;
* pour la SA FILLE : 5 771 000 F.
* et une moins-value sur les immobilisations corporelles de la SA FILLE car elles ont été
surévaluées de 9,5%.
TAF :
1 – Préciser les modalités de fusion.
2 – Passer les écritures dans les 2 comptabilités.
OPERATIONS ASSIMILEES
Application
L’assemblée générale extraordinaire de la société anonyme GEA décide de céder un secteur de
son activité à une autre société anonyme GAPMO sur la base des informations suivantes
relevées au contrat d’apport partiel d’actif.
Bilan GEA en milliers de francs CFA
Travail à faire :
1- Déterminer les apports de GEA ;
2- Déterminer le nombre d’actions à émettre par GAPMO ;
3- Ecritures au journal de GEA et de GAPMO.