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COMPTABILITÉ APPROFONDIE

ESLSCA
Année 2023 1
REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES

Quelques "petits livres" et manuel pour l'initiation et la réflexion

Michel CAPRON et Bernard COLASSE, Bernard COLASSE, Michel CAPRON


Michèle LACOMBE- L'analyse financière Comptabilité Générale, (et.), Les normes
SABOLY, Introduction de l'entreprise, Economica. comptables
à la comptabilité La Découverte, internationales,
d'entreprise, Repère n° 153. instruments du
La Découverte, capitalisme
Repère, n° 191. financier, Paris,
La Découverte,
2005.

Bernard COLASSE, Peter WALTON, Michel AGLIETTA et Nicolas VERON,


Les fondements de La comptabilité Antoine REBERIOUX, Mathieu
la comptabilité, anglo-saxonne, Dérives du capitalisme AUTRET, Alfred
La Découverte, La Découverte, financier, Paris, Albin GALICHON,
Repère, n° 485. Repère, n° 201. Michel, 2004. L'information
financière en
crise -
Comptabilité et
capitalisme,
Paris, Odile
Jacob, 2004.
2
INTRODUCTION

FONCTIONS & UTILISATIONS


DE LA COMPTABILITÉ

ENREGISTREMENTS NORMES DE
TRANSACTION FINANCIÈRE
&
LECTURE DES COMPTES D’UNE SOCIÉTÉ
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THÈME 1.

LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.1. LE CADRE COMPTABLE

1.1.a. DÉFINITION DE L'ENTITÉ COMPTABLE


En principe, l'entité comptable est l’ENTREPRISE.

QU'EST CE QU'UNE ENTREPRISE ?

Originellement, le terme entreprise désigne une action risquée.

D'un point de vue économique : c'est une unité économique dotée d’une autonomie juridique qui combine des facteurs de production
(travail et capital) pour produire des biens et des services destinés à être vendus sur un marché.

D'un point de vue juridique, l'entreprise désigne l'organisation publique ou privée sous laquelle une personne physique ou morale
exerce une activité économique en utilisant un personnel, des locaux et des équipements appropriés. Dans le droit civil l'entrepreneur
a un statut de commerçant exerçant son activité de manière indépendante.

Pour le droit comptable c'est une personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant.

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.1. LE CADRE COMPTABLE

1.1.b. LE CADRE TEMPOREL

La période comptable de référence c’est : L'EXERCICE

Le critère de rattachement temporel d'une opération : LE TRANSFERT DE LA PROPRIÉTÉ (créances acquises et dettes certaines)

Le principe de la continuité de l'exploitation.

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.1. LE CADRE COMPTABLE

1.1.c. LA NORMALISATION COMPTABLE

Normaliser, c'est homogénéiser l'information comptable, la rendre comparable, offrir des garanties de qualité et de rigueur.

La normalisation porte sur : les termes employés, les définitions, les modalités de passation des écritures, les méthodes de calcul,
l'organisation de la comptabilité, l'agencement et l'enchaînement des comptes.

Deux niveaux de normalisation comptable :


• Le niveau national
• Le niveau international

Les deux niveaux sont reliés par l'intervention de directives européennes.

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.1. LE CADRE COMPTABLE

1.1.c. LA NORMALISATION COMPTABLE NATIONALE

Colbert 1673 1947 Le plan comptable de 1982


1ère ébauche 1 plan comptable général,
er
est une date essentielle sur la voie de
révisé en 1957 l'autonomie à l'égard du droit fiscal.

ORGANISME CHARGÉ DE LA NORMALISATION :


Jusqu'en 2009 : CNC = Conseil National de la Comptabilité
Depuis 2010 : Autorité des normes comptables

LA LOI COMPTABLE PRÉVOIT :


• un système de base (et un système développé pour les très grandes entreprises)
• un système simplifié pour les petites entreprises si celles-ci ne dépassent pas 2 des 3 critères : le total du bilan (4 million
€), le CA (8 millions €) et le nombre de salariés (50) (Pour les micro-entreprises, les seuils sont plus faibles).

Au niveau européen, 3 règlements (2002, 2003, 2004) organisent l'application des normes internationales à partir de 2005
(2007 pour certaines entreprises)
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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.1. LE CADRE COMPTABLE

1.1.c. LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE

1973 Entre 1995 et 1999 2000 2001


création de l'IASC Finalisation des normes Résolution européenne Réforme de
(International internationales en faveur des normes l'organisation
Accounting Committee) IAS internationale IASB

Domination des Un "Board" qui est un comité exécutif


normes américaines Un conseil de surveillance
(US GAAP) qui servent Un comité d'interprétation
de base à l'élaboration Un comité consultatif de normalisation
des normes
internationales.

Les normes IAS se dénomment désormais normes IFRS (International Financial Reporting Standards)

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.1. LE CADRE COMPTABLE

1.1.c. LA NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE

Ce qui distingue le référentiel comptable IAS :

1. Normes d’inspiration anglo-saxonne tournées vers l’investisseur.


2. Approche centrée sur l’activité économique dans un cadre marchand.
3. Déconnexion de tout environnement fiscal, juridique et social.
4. Toutes les normes et toutes les interprétations sont d’application
obligatoire
5. Primauté du bilan
6. « Juste valeur »
7. Prise en compte des pertes de valeur et de la dépréciation des actifs

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.2. LES PRINCIPES COMPTABLES

Les principes de la comptabilité forment l'ensemble des conventions ayant pour objectif un fonctionnement fiable et précis
de l'outil comptable.

Il existe 4 catégories de principes :

• Les principes d’ordre


• Les principes d’évaluation
• Les principes de méthode
• Les principes de fonctionnement

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.2. LES PRINCIPES COMPTABLES

1.2.a. Les principes d’ordre

ILS RÉSULTENT DE LA COMBINAISON DES RÈGLES COMPTABLES ET FISCALES QUI FORMENT UN ORDRE FISCACO-
COMPTABLE

1) La comptabilité doit être régulière et complète

2) La comptabilité doit être sincère et probante

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.2. LES PRINCIPES COMPTABLES

1.2.b. Les principes d’évaluation

ILS DÉFINISSENT LES MÉTHODES D'ÉVALUATION DES GRANDEURS COMPTABILISÉES AFIN DE GARANTIR UNE
INFORMATION DE QUALITÉ.

1. Le principe de prudence 2. La quantification monétaire 3. Les coûts historiques


= recommandation comportementale visant à On évalue les flux et les stocks en Un bien est évalué à partir de son
éviter de transférer sur l'avenir des risques unités monétaires. prix d'acquisition ou de son coût
potentiels de pertes. de revient
Trois conséquences importantes Pose un problème : la dépréciation de
la monnaie avec le temps Pose également le problème de la
• Comptabilisation des biens et des dépréciation des biens avec le
créances à leur valeur actuelle temps.
• Constitution de provisions pour constater
Conséquence : l'amortissement des
une perte de valeur ou un évènement éléments de l'actif.
trouvant son origine dans l'exercice actuel,
mais qui ne se réalisera que dans l'avenir Remarque : quid de "l'immatériel"
• On ne comptabilise que les plus-values
effectivement réalisées, et pas les plus
values latentes
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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.2. LES PRINCIPES COMPTABLES

1.2.c. Les principes de méthode

ILS TOUCHENT DIRECTEMENT A L'ORGANISATION ET AU FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

1. La spécialisation des exercices 2. La non compensation 3. La permanence des méthodes


Les produits et les charges sont On ne compense pas des postes d'actif Les modalités d'évaluation des
enregistrés dans les comptes de par des postes de passif ou des postes grandeurs comptables sont stables dans
l'exercice durant lequel ils sont acquis ou de produits par des postes de charges. le temps.
engagés. C'est la raison pour laquelle on On ne compense pas une créance
parle de comptabilité d'engagement et client par une dette fournisseur sur la
pas de comptabilité de caisse. même entreprise.

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.2. LES PRINCIPES COMPTABLES

1.2.d. Les principes de fonctionnement

LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES EST ORGANISÉE EN COMPTES QUI SE PRÉSENTENT COMME DES TABLEAUX À
DEUX COLONNES DANS LESQUELLES ON ENREGISTRE LES ÉCRITURES

LA COLONNE DE GAUCHE LA COLONNE DE DROITE

DÉBIT CRÉDIT

DEUX PRINCIPES FONDAMENTAUX


1. La comptabilité en partie double
2. L'articulation des comptes
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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.3. LA COMPTABILITÉ EN PARTIE DOUBLE

"la comptabilité en partie double est une métaphore du crédit"


Bernard COLASSE

1. Elle permet de saisir les relations de l'entreprise avec ses partenaires

2. Elle permet de faire le lien entre les flux et les stocks

3. Comme métaphore du crédit, la comptabilité en partie double permet de décomposer la majeure partie des opérations entre
un flux réel et un flux financier

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.3. LA COMPTABILITÉ EN PARTIE DOUBLE

EXEMPLE :
L'entreprise DURANT achète à l'entreprise PIMPON pour 100 000 € de marchandises.
L'achat est immédiatement payé par virement bancaire.

LE FLUX RÉEL

La comptabilité de DURANT La comptabilité de PIMPON


ACHATS FOURNISSEURS VENTES CLIENTS
Débit Crédit D C D C D C
100 000     100 000   100 000 100 000  

LE FLUX FINANCIER

La comptabilité de DURANT La comptabilité de PIMPON


FOURNISSEURS BANQUE CLIENTS BANQUE
D C D C D C D C
100 000     100 000   100 000 100 000  

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.4. L’ARTICULATION DES COMPTES

LA COMPTABILITÉ D'UNE ENTREPRISE SE PRÉSENTE SOUS LA FORME D'UN ENSEMBLE DE COMPTES ARTICULÉS
DETAILLANT PLUS OU MOINS FINEMENT SON ACTIVITÉ.

ON DISTINGUE DEUX CATÉGORIES DE COMPTES :

1. Les comptes de gestion décrivent l'évolution de l'activité = COMPTE DE RÉSULTAT

2. Les comptes de situation font le point sur l'état de l'entreprise à un moment donné = BILAN

La balance est égale à la somme de tous les comptes de l'entreprise.


Sauf erreur, la somme des crédits est égale à la somme des débits.

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.4. L’ARTICULATION DES COMPTES

L'ÉQUATION FONDAMENTALE DE LA COMPTABILITÉ :

Actifs + Charges = Passifs + Produits

La décomposition des comptes fait généralement apparaître des soldes débiteurs (situés dans la colonne de gauche du compte de
résultat) et des soldes créditeurs (situés dans la colonne de droite du compte de résultat)

Un solde est dit « débiteur » si le total des débits est supérieur au total des crédits, et « créditeur » dans le cas inverse.

Le résultat de l'exercice :

Bénéfice si ressources > emplois


🙂 Somme des soldes créditeurs > somme des soldes débiteurs

Perte si ressources < emplois


☹️ Somme des soldes créditeurs < somme des soldes débiteurs

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.4. L’ARTICULATION DES COMPTES

AU NIVEAU DU COMPTE DE RÉSULTAT


Le bénéfice figure à gauche du compte de résultat.
La perte figure à droite du compte de résultat.
En conséquence, de manière paradoxale, le bénéfice figure du coté des charges dans le compte de résultat et la perte du coté
des produits.

AU NIVEAU DU BILAN
Les soldes débiteurs sont à gauche = actif.
Les soldes créditeurs sont à droite = passif.
Le résultat est égal à la différence entre les deux parties du bilan et est égal à celui qui apparait au compte de résultat.

Le bénéfice est porté du coté droit (passif) = une ressource.


La perte est portée du coté droit en moins du passif = c’est un emploi.
En conséquence l'équation fondamentale est respectée et les comptes sont articulés.

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THÈME 1. LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITÉ DES ENTREPRISES

1.4. L’ARTICULATION DES COMPTES

LE FONCTIONNEMENT DES COMPTES

Quatre règles aide-mémoire :

1. Un accroissement d'un compte d'actif (emploi-créance) s'enregistre au débit de ce compte d'actif. Réciproquement, une
diminution d'un compte d'actif s'enregistre au crédit de ce compte d'actif.

2. Un accroissement d'un compte de passif (ressource-dette) s'enregistre au crédit de ce compte de passif. Réciproquement,
une diminution d'un compte de passif s'enregistre au débit de ce compte de passif.

3. Une charge s'enregistre au débit d'un compte de charge. Une reprise sur charge (annulation) s'enregistre au crédit de ce
compte de charge.

4. Un produit s'enregistre au crédit d'un compte de produit. Réciproquement, une réduction de produit s'enregistre au débit de
ce compte de produit.

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THÈME 2.

ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT


DE LA COMPTABILITÉ

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.1. L’ORGANISATION GÉNÉRALE DES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

ARTICULATION ENTRE COMPTE DE RÉSULTAT ET BILAN

COMPTE DE RÉSULTAT : ACTIVITÉ CHARGE/PRODUIT SUR UNE PÉRIODE

BILAN : SITUATION À UNE PÉRIODE DONNÉE

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

DÉFINITION :
IL PRÉSENTE LA SITUATION DE L'ENTREPRISE À UN MOMENT DONNÉ.

Conformément à la vision juridique sous-jacente de la comptabilité selon laquelle on s'intéresse d'abord aux droits que détient
l'entreprise, le bilan présente en fait la situation patrimoniale de l'entreprise.

La partie gauche du bilan La partie droite du bilan

L’ACTIF LE PASSIF

Il contient l'ensemble des "éléments du Il contient l'ensemble des "éléments du patrimoine


patrimoine ayant une valeur positive pour ayant une valeur économique négative pour
l'entreprise" : créances/droits l'entreprise" : dettes/obligations

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

INTERPRÉTATIONS DU BILAN

Le bilan peut s'interpréter de différentes façons :

1. L'interprétation juridique qui est dominante, classe à l'actif les droits de l'entreprise et au passif les capitaux propres et
les dettes de l'entreprise.

2. L'interprétation économique s'intéresse aux emplois (actif) et aux ressources (passif).


Elle n'est pas immédiatement transposable au bilan dans sa forme actuelle.

3. L'interprétation financière vise à déterminer la solvabilité de l'entreprise en distinguant les emplois et les ressources qui
correspondent au cycle d'exploitation, et qu'il faut distinguer de la trésorerie proprement dite.
Pour aboutir à ce résultat, il faut retraiter le bilan comptable pour en tirer le bilan financier.

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

PRÉSENTATION DE L’ACTIF

ANNÉE ANNÉE
n n-1
ACTIF IMMOBILISÉ Brut Amortissement Net Net
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations finançières
ACTIF CIRCULANT
Stocks
Créances
Trésorerie
COMPTES DE RÉGULARISATION
Charges constatées d'avance
Écarts de conversion actif

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

CONTENU DE L’ACTIF
L’actif comprend 3 rubriques : L’ACTIF IMMOBILISÉ, L’ACTIF CIRCULANT ET LES COMPTES DE RÉGULARISATION.

1. L’ACTIF IMMOBILISÉ comprend les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles, et les
immobilisations financières.

1a. Les immobilisations incorporelles


• les frais d'établissement
• les frais de recherche et développement, les concessions, brevets et droits similaires qui en raison du principe de
prudence ne recouvrent qu'une fraction de l'investissement immatériel
Remarque : les conditions de l'immobilisation des frais de R&D sont :
 l'individualisation des projets.
 les projets doivent avoir de sérieuses chances d'aboutir, techniquement et commercialement.
• le fonds de commerce
• autres immobilisations incorporelles
• les avances et acomptes sur immobilisations incorporelles

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

CONTENU DE L’ACTIF (suite)

1b. Les immobilisations corporelles


•les terrains, les constructions, les installations techniques, les matériels et outillages industriels
• les autres immobilisations corporelles (installations, agencements, matériels de transport, matériels de bureaux et
informatiques, mobilier, emballages récupérables)
•les immobilisations corporelles en cours
•les avances et acomptes sur immobilisations corporelles

1c. Les immobilisations financières


• les titres de participation, détenus de manière durable par l'entreprise et qui lui permettent d'exercer une influence sur les
décisions des firmes émettrices
•les créances rattachées à des participations
•les autres titres immobilisés, détenus durablement
•les autres immobilisations financières (dépôts et cautionnements versés etc.)

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

CONTENU DE L’ACTIF (suite)

2. L’ACTIF CIRCULANT est classé par ordre croissant de liquidité :

• Les stocks et les travaux en cours


• Les avances et acomptes versés sur les commandes passées par l'entreprise
• Les créances : dettes des tiers à l'égard de l'entreprise (clients, Etat, personnel...)
• Les valeurs mobilières de placement : titres acquis par l'entreprise dans le but de réaliser un gain à court terme (≠ des
participations)
• Les disponibilités détenues par l'entreprise : caisse, comptes bancaires et postaux, valeurs assimilables

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

CONTENU DE L’ACTIF (suite)

3. LES COMPTES DE RÉGULARISATION, à l'actif et au passif, comprennent les sommes que les normes comptables obligent
à rattacher à un exercice, sans que pour autant les opérations correspondantes soient totalement achevées.

A l'actif, ce sont :
• Les charges constatées d'avance : frais et charges comptabilisés durant l'exercice, bien que leur réalisation effective
(livraison ou fourniture de prestations) intervienne plus tard.
• Les écarts de conversion actif : correspondent à des écarts de change de perte latente sur des créances ou dettes de
l’entreprise, exprimées en devise autres que celles de la tenue de compte.

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

PRÉSENTATION DU PASSIF

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

CONTENU DU PASSIF

Le passif comprend cinq rubriques principales : LES CAPITAUX PROPRES, LES AUTRES FONDS PROPRES, LES
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES, LES DETTES ET LES COMPTES DE RÉGULARISATION.

1. LES CAPITAUX PROPRES représentent selon le plan comptable général, le passif interne de l'entreprise constitué du solde de
son patrimoine (l'actif), sur ses engagements externes avec des tiers, le passif externe.
• Le capital social ou individuel
• Les primes d'émission, de fusion, d'apports résultant d'opérations de restructuration du capital
• Les écarts de réévaluation lorsque celles-ci ont été réalisées conformément à la loi : anciennes réévaluations légales ou
réévaluations libres après 1984

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

CONTENU DU PASSIF

2. LES RÉSERVES représentent une affectation durable à l'entreprise d'une partie de ses résultats et se décomposent en 4
catégories :
• la réserve légale, affectation obligatoire d'une fraction du résultat. Affectation de 5 % ,limitée à 10% du capital social.
• les réserves statutaires ou contractuelles, obligations que l'entreprise s'impose elle-même en vertu d'engagements
statutaires ou contractuels.
• Les réserves réglementées, constituées obligatoirement pour bénéficier d'une imposition privilégiée de certains éléments ou
de certaines opérations.
• Les réserves libres constituées sans obligation légale sur décision de l'assemblée générale des actionnaires.
Par ailleurs, constituent des quasi-réserves les éléments suivants :
• Le report à nouveau positif ou négatif, calculé à partir des résultats des années antérieures n'ayant pas fait l'objet d'une
décision d'affectation en AG.
• Le résultat de l'exercice bénéficiaire ou déficitaire.
• Les subventions d'investissement consenties par une collectivité publique.
• Les provisions réglementées, constituées en franchise d'impôt et qui représentent des quasi-réserves.
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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

CONTENU DU PASSIF

3. LES AUTRES FONDS PROPRES regroupent les dettes assorties de conditions particulières, produit des émissions de titres
participatifs, avances conditionnées.

4. LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES, déductibles ou non du résultat imposable, sont destinées à faire face à des
pertes ou à des charges probables, futures nettement précisées dans leur nature et leur montant, qui résultent d'évènements
survenus ou en cours.
Remarque : il faut distinguer les provisions des charges à payer.

• Provision : destinées à couvrir des risques identifiés ou charges nettement précisées quand à leur objet, et probables à la
clôture des comptes

• Charges à payer : si c’est une charge irréversible et affectable à un tiers c’est une charge à payer et non une provision

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.2. LE BILAN

CONTENU DU PASSIF

5. LES DETTES sont classées d'abord en fonction de leur nature puis en fonction de leur terme : moins d'un an, de un à cinq ans,
plus de cinq ans.
• Les emprunts obligataires convertibles : obligations pouvant être converties en actions
• Les autres emprunts obligataires
• Les emprunts et dettes auprès des établissements de crédits : l'ensemble des concours bancaires à l'entreprise, quelle
que soit leur nature
• Les emprunts et dettes financières divers : dépôts et cautionnement reçus, participation des salariés, dépôts du personnel,
comptes courants d'associés...
• Les avances et acomptes reçus sur commandes en cours
• Les dettes fournisseurs et comptes rattachés
• Les dettes fiscales et sociales : dettes dues par l'entreprise aux organismes de sécurité sociale, à l'Etat ou aux collectivités
locales, ainsi que les dettes dues au personnel au titre de sa rémunération
• Les dettes sur immobilisations et comptes rattachés
• Les autres dettes

6. LE COMPTE DE RÉGULARISATION PASSIF comprend les produits constatés d’avance et les écarts de conversion passif
(notions inversées des comptes de régularisation actif) 35
THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.3. LE COMPTE DE RÉSULTAT

REMARQUE SUR LES DÉFINITIONS

On utilise les termes « PRODUITS » et « CHARGES » et non ceux de "recettes" et "dépenses ".
Conséquence : le compte de résultat ne reflète ni les encaissements, ni les décaissements.

C'est l'acquisition ou l'engagement des produits et des charges (notions d'origine juridique et non financière) qui déclenchent la
comptabilisation dans le compte de résultat.

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.3. LE COMPTE DE RÉSULTAT

PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT

Le compte de résultat est construit pour pouvoir calculer "en descendant" les soldes intermédiaires de gestion, c'est-à-dire les
indicateurs de performance "de base".

On peut donc le présenter en ligne, comme une succession de résultats.

On peut aussi le présenter en colonnes sous la forme de comptes.

On peut enfin présenter le compte de résultat comme la déclinaison des soldes intermédiaires de gestion.

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.3. LE COMPTE DE RÉSULTAT

MODÈLE DE COMPTE DE RÉSULTAT

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.3. LE COMPTE DE RÉSULTAT

PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT

1. LE RÉSULTAT D'EXPLOITATION

1a. Les produits d’exploitation


• Les ventes de marchandises (achats revendus en l'état)
• La production vendue (en séparant les ventes en France/exportations)
• La production stockée (stock de produits réalisés par l'entreprise en début d'exercice - stock de produits réalisés par
l'entreprise constaté en fin d'exercice)
• La production immobilisée (travaux réalisés par l'entreprise pour elle-même)
• Les subventions d'exploitation (reçues d'une collectivité publique)
• Les reprises sur amortissements ou provisions
• Les autres produits d'exploitation (revenus fonciers, redevances sur brevets...)

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.3. LE COMPTE DE RÉSULTAT

PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT

1. LE RÉSULTAT D'EXPLOITATION

1b. Les charges d'exploitation


• Les achats de marchandises (destinés à être revendus en l'état), suivis de la variation des stocks correspondants
• Les achats de matières premières et autres approvisionnements (destinés à être transformés), suivis de la variation des stocks
correspondants
• Les autres achats et charges externes (charges relatives aux services extérieurs utilisés par l'entreprise : loyers, dépenses
d'entretien, primes d'assurance, frais d'études et de recherche, rémunération du personnel intérimaire, honoraires, frais de
publicité, déplacements, téléphone...)
• Les impôts, taxes et versements assimilés (prélèvements déductibles du résultat)
• Les frais de personnel : salaires et traitements + charges sociales
• Les dotations aux amortissements
• Les dotations aux provisions sur actif circulant
• Les dotations aux provisions pour risques et charges
• Les autres charges (ex : redevances sur brevets versées par l'entreprise)
40
THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.3. LE COMPTE DE RÉSULTAT

PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT

2. LE RÉSULTAT FINANCIER

2a. Les produits financiers


• Les produits financiers de participations
• Les produits des autres valeurs mobilières et créances de l'actif immobilisé
• Les produits nets de cessions de valeurs mobilières de placement
• Les reprises sur provisions et transferts de charges
• Les différences positives de changes

2b. Les charges financières


• Les intérêts et charges assimilées
• Les différences négatives de changes
• Les charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
• Les dotations aux amortissements ou aux provisions correspondant aux actifs financiers

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.3. LE COMPTE DE RÉSULTAT

PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT

LE RÉSULTAT EXCEPTIONNEL
On distingue d'abord les produits et les charges sur opérations de gestions, ou sur opérations en capital.
Les reprises sur provisions et transferts de charges (produits).
Les dotations exceptionnelles aux amortissements et aux provisions (charges).

REMARQUE
Entre la détermination du résultat exceptionnel et celle du total des produits et des charges s'intercalent deux rubriques :
• La participation des salariés aux résultats de l'entreprise qui est déductible du résultat imposable et permet de constituer une
réserve spéciale
• L'impôt sur les sociétés n'est pas une charge déductible du résultat imposable, mais doit être placé à cet endroit pour calculer
le résultat net. Il faut ensuite le réintégrer de manière extra-comptable pour calculer le résultat imposable

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THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.4. LE FONCTIONNEMENT CONCRET DES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

RAPPEL

• Un accroissement d'un compte d'actif (emploi-créance) s'enregistre au débit de ce compte d'actif. Réciproquement une
diminution d'un compte d'actif s'enregistre au crédit de ce compte d'actif.

• Un accroissement d'un compte de passif (ressource-dette) s'enregistre au crédit de ce compte de passif. Réciproquement, une
diminution d'un compte de passif s'enregistre au débit de ce compte de passif.

• Une charge s'enregistre au débit d'un compte de charge. Une reprise sur charge (annulation) s'enregistre au crédit de ce
compte de charge.

• Un produit s'enregistre au crédit d'un compte de produit. Réciproquement une réduction de produit s'enregistre au débit de ce
compte de produit.

43
THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.4. LE FONCTIONNEMENT CONCRET DES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

QUELQUES ÉLÉMENTS DE GÉNÉRALISATION

On revient à l'interprétation des opérations comptables en termes de flux et de stocks


• Les stocks concernent le bilan
• Les flux affectent le compte de résultat directement, et modifient le niveau des stocks

Un flux a une origine et une destination


C'est pourquoi en termes financiers, on peut dire :
• L'origine du flux, c'est la ressource financière
• La destination du flux, c'est l'emploi financier

Le principe d'enregistrement est alors le suivant :


• Origine du flux = ressource (ex : fournisseur) = crédit d'un compte
• Destination du flux = emploi (ex : achat) = débit d'un compte

44
THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.4. LE FONCTIONNEMENT CONCRET DES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

MÉTHODOLOGIE DE LA NOMENCLATURE DES COMPTES

LE PLAN COMPTABLE GÉNÉRAL COMPREND 9 CLASSES DE COMPTES :


Classe 1 : Comptes de capitaux
Classe 2 : Comptes d'immobilisation
Classe 3 : Comptes de stocks et d'encours
Classe 4 : Comptes de tiers
Classe 5 : Comptes financiers
Classe 6 : Comptes de charges
Classe 7 : Comptes de produits
Classe 8 : Comptes spéciaux
Classe 9 : Comptes analytiques d'exploitation (réservés à la comptabilité analytique)

Chaque classe est divisée en 10 catégories de comptes numérotées de 0 à 9


Chaque catégorie de comptes est divisée en 10 comptes numérotés de 0 à 10
Les grandes entreprises ont généralement créé en plus leurs propres plans comptables et leurs nomenclatures.
Il s'agit donc d'une nomenclature gigogne. 45
THÈME 2. ORGANISATION CONCRÈTE ET FONCTIONNEMENT DE LA COMPTABILITÉ

2.4. LE FONCTIONNEMENT CONCRET DES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

MÉTHODOLOGIE DE LA NOMENCLATURE DES COMPTES

46
THÈME 3.

INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

47
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

INTRODUCTION. L’ARTICULATION DES DOCUMENTS COMPTABLES ET LE RÔLE DES SIG

BILAN COMPTE DE RÉSULTAT BILAN


n-1 n n

SIG
CAF

TABLEAU
EMPLOIS/RESSOURCES

TABLEAU DES FLUX


DE TRÉSORERIE
48
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LES CYCLES FINANCIERS DE L’ENTREPRISE ET LES TYPES D’ANALYSES

On distingue des cycles plus ou moins longs qui ponctuent la vie de l’entreprise :
1. Le cycle des engagements longs (investissements) 1. Traduction le fonds de roulement : FRN
2. Le cycle de l’activité 2. Traduction le besoin en fond de roulement : BFR
3. Le cycle court de la trésorerie 3. Traduction la combinaison du roulement FRN et du BFR

49
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LE FOND DE ROULEMENT NET (FRN)

Il trouve son origine historique dans la notion de fonds de caisse.

C’est la partie de l’actif circulant couverte par des ressources durables.

C’est une sorte de marge de sécurité permettant de couvrir les risques de pertes concernant les actifs directement liés à l’activité
c’est-à-dire les stocks et les créances.

50
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LE FOND DE ROULEMENT NET (FRN)

ACTIFS
CAPITAUX
IMMOBILISES
PERMANENTS
NETS
=
=
RESSOURCES
EMPLOIS
DURABLES
DURABLES

FRN FRN

ACTIFS DETTES A
CIRCULANTS COURT TERME

51
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LE FOND DE ROULEMENT NET (FRN)

CALCUL

1. Capitaux propres + Autres fonds propres + réserves + Provisions pour risques et charges + Dettes financières Long Terme
= RESSOURCES DURABLES

2. Actif immobilisé net


= EMPLOIS DURABLES

FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL = RESSOURCES DURABLES - EMPLOIS DURABLES

52
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LE FOND DE ROULEMENT NET (FRN)

Il constitue les excédents des financements à long, moyen terme, sur les investissements à long, moyen terme.
Un FDR positif est donc pour une entreprise la disposition d’une marge de manœuvre, un excédent de financement stable qu’elle
peut allouer à d’autres investissements, ou faire face à une augmentation de son BFR.
Un fond de roulement négatif n’est pas une situation pérenne d’entreprise.

53
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LE BESOIN EN FOND DE ROULEMENT (BFR)

Pour comprendre la nature du BFR il faut désagréger l'actif circulant et le passif à court terme pour distinguer les éléments qui
relèvent du cycle d'exploitation de ceux qui sont liés à des opérations financières à court terme, dénommés encours de
trésorerie

BFR = EMPLOIS CIRCULANTS - RESSOURCES CIRCULANTS

En d'autres termes, le BFR représente le décalage de trésorerie provenant de l'activité courante de l'entreprise.

Le BFR représente donc la différence entre les actifs d’exploitation (stocks et créances client) c’est-à-dire les sommes engagées
dont le cycle d’exploitation et les dettes d’exploitation; celles qui n’ont pas encore été payées.
Le BRF correspond à un investissement d’exploitation et celui-ci est corrélé aux ventes.

54
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LE BESOIN EN FOND DE ROULEMENT (BFR)

55
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LE BESOIN EN FOND DE ROULEMENT (BFR)

CALCUL

L'expression simplifiée du BFR est donnée par :

BFR = STOCKS + CRÉANCES CLIENTS - DETTES FOURNISSEURS

De façon plus générale, on a :

BFR = STOCKS + RÉALISABLE - DETTES DE COURT TERME D'EXPLOITATION

56
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LA TRÉSORERIE

TRÉSORERIE = EMPLOIS DE TRÉSORERIE - RESSOURCES DE TRÉSORERIE

T = FRN - BFR

57
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LE BESOIN DE FONDS DE ROULEMENT HORS EXPLOITATION

La notion de besoin de fonds de roulement hors exploitation repose sur une distinction entre les éléments directement liés à
l'exploitation et les éléments qui, tout en résultant des activités courantes de l'entreprise, sont moins dépendants des opérations
d'exploitation.

Dans ce cas
T = FRN - (BFRE + BFRHE)

> Décomposition qui permet d'attirer l'attention sur des déséquilibres financiers provenant de divers éléments non liés directement
à l'exploitation

58
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LA DISTINCTION BFRE/BFRHE

59
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LES TYPES D’ANALYSES

LES RATIOS

Les ratios bu bilan (voir slide suivante)

Les ratios sont des indicateurs quantitatifs destinés à appréhender de manière synthétique la situation, l’activité ou la performance
de l’entreprise.
Ils sont calculés, généralement en faisant le rapport entre deux grandeurs significatives.
On distingue habituellement les ratios de structure, les ratios de synthèse, les ratios de rotations et les ratios de performance
(rentabilité…)

• Autonomie financière et liquidité financière


• Dettes financières/passif : taux d’endettement > élevé
• Créances + disponibilités/dettes d’exploitations + dettes financières à cours terme > 1 OK

60
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LES RATIOS

Les ratios du bilan

61
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.1. CONSTRUCTION DES PRINCIPALES GRANDEURS

LES TYPES D’ANALYSES

LES RATIOS

Les ratios de rentabilité

RENTABILITÉ DES CAPITAUX ENGAGÉS (ROCE) = Résultat d’exploitation/Immobilisations nettes + BFR


A comparer à l'exigence de rentabilité des actionnaires, ou au coût de la dette.
Calcul hors frais financiers, donc indépendant de la politique de financement.
Problème : absence de prise en compte du risque.

RENTABILITÉ POUR L’ACTIONNAIRE (ROE) = Résultat net/Capitaux propres


A comparer à l'exigence de rentabilité des actionnaires, ou au taux de placement sur les marchés.
Calcul après frais financiers après IS, donc dépendant de la politique de financement.

62
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

LE COMPTE DE RÉSULTAT ET LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION (SIG)

Il s’agit maintenant d’étudier les performances de l’entreprise, dans un premier temps à partir d’indicateurs dérivés du compte de
résultat, les soldes intermédiaires de gestion. On complète les SIG d’indicateurs très employés.

Dans un second temps on reprend la méthode des ratios et on présente les principaux ratios associés à différentes mesures de la
performance.

63
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

LES CARACTÉRISTIQUES DES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

• Les soldes intermédiaires de gestion sont calculés en "descendant" le long du compte de résultat
• Ce sont des indicateurs de performances financières traditionnels
• Ils permettent également de calculer la capacité d'autofinancement
 Ils assurent l'articulation des documents de synthèse du plan comptable général

Les SIG sont :


LA MARGE COMMERCIALE
LA PRODUCTION DE L’EXERCICE
LA VALEUR AJOUTÉE
L’EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

64
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

LA MARGE COMMERCIALE
-> Pour les entreprises commerciales

Ventes de marchandises(HT )  Pr ix des marchandises vendues


 Achats de marchandises (HT )  Coût d'achat des marchandises
 
 Variation des stocks de marchandises vendues
 Marge commerciale

Remarque : on peut calculer le taux de marge brute de l'entreprise :

Marge commerciale
 Taux de marge brute
Ventes de marchandises(HT)

65
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

LA PRODUCTION DE L’EXERCICE

-> Pour les entreprises industrielles

Production vendue

+ Production stockée (ou déstockée)

+ Production immobilisée
___________________________

= Production de l'exercice

66
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

LA VALEUR AJOUTÉE

• Notion très importante inspirée de la comptabilité nationale


• Vise à mesurer la contribution de l'entreprise à l'activité productive et à la création de richesses
• C'est un surplus dégagé grâce à la combinaison des facteurs de production
• Elle est donc égale à la différence entre la production et les consommations intermédiaires
• Elle mesure les ressources supplémentaires que l'entreprise peut répartir à l'issue de son activité

67
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

CRITIQUES DE LA VALEUR AJOUTÉE

• Agrégation de grandeurs hétérogènes :


o les conventions de calcul et les normes juridiques
o le problème des charges de personnel incluses dans les charges externes

• Le problème de la sous-traitance et de l'externalisation : conduit à de la "destruction" de VA

• Les difficultés de comparaisons inter-entreprises

• Les difficultés d'interprétation économique

68
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

L’EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION

-> c'est la première répartition de la valeur ajoutée

≈ résultat économique brut de l'activité de l'entreprise

≈ première approximation du cash flow

-> indicateur du profit brut avant impôt

Valeur ajoutée
 Subventions d' exploitation
 Impôts et taxes
 Ch arges de personnel
 Excédent brut d' exploitation

69
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

CRITIQUES DE L’EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION

• Il est calculé avant déduction des dotations aux amortissements et aux provisions
o se situe dans une perspective de court terme

• Dépendant de la nature juridique de certains coûts

• Ne tient pas compte de la participation des salariés

70
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

NOTIONS DE RÉSULTAT

1. LE RÉSULTAT D’EXPLOITATION

≈ résultat de l’activité courante, avant impôt

71
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

NOTIONS DE RÉSULTAT

2. LE RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT

3. LE RÉSULTAT EXCEPTIONNEL
C’est le dernier solde intermédiaire de gestion.

72
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

LES VARIANTES DE L’EBE

Ces indicateurs sont issus des systèmes comptables anglo-saxons. Ils sont très utilisés par les firmes internationales. Leur défaut
majeur : leur calcul n’est pas normalisé ce qui rend délicat les comparaisons entre entreprises.

1. L’EBITDA (Earnings before interest, taxes, depreciation and amotization) :


Indicateur intéressant dans les comparaisons car pas influencé par le mode de calcul des impôts sur les bénéfices, par le niveau
d’endettement (car calculé avant intérêts) et par les choix en matière d’amortissement ou de provisionnement

2. L’EBIT (Earnings before interest) = Résultat d’exploitation.


N’est pas influencé par le niveau d’endettement. Mais il dépend du mode de calcul des amortissements.

73
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

74
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.3. LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

Elle assure l’articulation entre les soldes intermédiaires de gestion, le tableau emplois/ressources, et le tableau des flux de trésorerie.
Elle assure l'articulation entre les soldes intermédiaires de gestion et le
tableau emplois / ressources
 Elle constitue en principe la principale ressource interne de l’activité de l’entreprise.
-> Elle constitue en principe la principale ressource de celui-ci

Définition
Définition

C'est
C’est l’une desl'une des ressources
ressources de l'entreprise
de l’entreprise qui,que
qui, avec celles avec celles que
procurent procurent
les ventes les
d’éléments d’actifs,
l’augmentation des capitauxd'actifs,
ventes d'éléments propres ou les dettes financières,
l'augmentation permettent
des capitaux de financer
propres (après déduction
ou les dettes
des dividendes) les emplois durables et le remboursement des dettes
financières, permettent de financer (après déduction des dividendes) les financières.
emplois stables et le remboursement de la dette financière.

On peut calculer la CAF de 2 façons :

- une méthode additive

- une méthode soustractive

elles permettent de mieux interpréter la CAF du PCG


75
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.3. LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

LA MÉTHODE SOUSTRACTIVE

EBE
+ Transferts de charges d'exploitation
+ Autres produits d'exploitation
-Autres charges d'exploitation
± Quote part de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers (sauf reprises sur provisions)
- charges financières (sauf dotations aux amortissements et aux provisions financiers)
+ Produits exceptionnels (sauf : produits de cession d'immobilisations, quote part des subventions d'investissement virées au
résultat de l'exercice, reprises sur provisions exceptionnelles)
- Charges exceptionnelles (sauf : valeur comptable des immobilisations cédées, dotations aux amortissements et aux provisions
exceptionnels)
- Participation des salariés aux résultats
- Impôt sur les bénéfices
______________________________________
= Capacité d'autofinancement de l'exercice
76
THÈME 3. INTRODUCTION À LA COMPTABILITÉ FINANCIÈRE

3.3. LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

LA MÉTHODE ADDITIVE

Résultat net
+ Charges calculées
- Produits calculés
+ VNC des actifs cédés
- Produits de cession des éléments d’actifs
__________________________________
= Capacité d'autofinancement de l'exercice

77
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.1. LE CREDIT BAIL

Modalité de financement d’actifs.

Intérêt lié à la fiscalité par la déduction des loyers de Crédit Bail qui sont en réalités constitués d’un remboursement d’emprunt et d’intérêts
financiers associés.

En comptabilité sociale c’est un engagement hors bilan , seule la charge des loyers figure dans les comptes sociaux.
Le PCG se réfère encore à la notion de patrimoine ( l’actif est un élément du patrimoine) concurremment à celle de contrôle. Les biens
loués ne sont donc pas des actifs.
En comptabilité de consolidation , norme IFRS un actif ( asset) est une ressource contrôlée par l’entité et dont cette dernière attend des
avantages économiques futurs ( IAS 38) . La comptabilisation des contrats de location-financement ( crédit-bail) s’effectue par inscription
sous forme d’une immobilisation et au passif sous forme d’un emprunt.
Ceci est confirmé pour les contrats de location-financement par la norme IAS 17 – Contrat de location. Un contrat de location-financement
est un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété
d’un actif. Le transfert de propriété peut intervenir ou non en fin de contrat.

Les contrats de location-financement doivent être comptabilisés chez le preneur :


Au bilan sous forme d’une immobilisation corporelle et de l’emprunt correspondant;
78
Au compte de résultat sous la forme d’une charge financière et d’une dotation aux amortissements.
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4 1. LE CREDIT BAIL

Au début de la période de location-financement , le preneur comptabilise le bien loué , a l’actif en immobilisation et au passif en dette pour
des montants égaux à la juste valeur du bien loué ( IAS 17)

Si la valeur actualisée des versements de loyers est inférieure à la juste valeur du bien loué , c’est cette valeur actualisée qui est retenue
pour comptabiliser le contrat ; si ce n’est pas le cas c’est la juste valeur c’est-à-dire basée sur la valeur de marché. La juste valeur est
définie «  comme le prix qui serait reçu si l’on vendait un actif ou si l’on payait pour transférer un passif lors d’une transaction normale
entre les acteurs du marché à la date d’évaluation » IFRS 13
Remarque : peut dépendre que l’apport initial dans financement. Le Crédit Bail reste une modalité de financement.

Au cours de la période de location-financement


Les loyers sont ventilés entre la charge financière et le remboursement de la dette ( Similitude avec un remboursement P+I )
Le bien inscrit à l’actif est amorti de manière cohérente avec l’amortissement des autres actifs amortissables , durée d’utilisation du bien.

La difficulté est donc de déterminer le taux actuariel de l’emprunt fictif pour déterminer la charge financière.
Soit les informations peuvent être connues du préteur , soit il faut estimé ,calculer ce taux actuariel à partir de la dette et du loyer.

Remarque : Les contrats de location qui ne répondent pas à la définition de la location-financement sont des contrats de location simple
( operating lease) 79
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4 2. LES SUBVENTIONS

On distingue trois catégories de subventions.

La date d’enregistrement de la subvention dépend des clauses du contrat d’attribution de la subvention.

A- Subvention d’investissement.
Immobilisations financées par subvention.

Les subventions d’investissement reçues sont inscrites dans les capitaux propres. Elles sont rapportées au résultat au même rythme que
l’amortissement de l’immobilisation amortissable qu’elles ont financée.

En consolidation IFRS IAS 20 préconise une méthode. La subvention reçue est inscrite au passif en « produits constatés d’avance » Elle
est rapportée aux résultats sur la durée d’utilisation de l’actif financé.

80
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.2. LES SUBVENTIONS

B- Subvention d’exploitation.

Subvention dont bénéficie l’entreprise pour lui permettre de compenser l’insuffisance de certains produits d’exploitation ou de faire face à
certaines charges d’exploitation.
Elle doit être prise en compte immédiatement en produit dans les comptes 74.

C- Subventions d équilibre.

Subvention dont bénéficie l’entreprise pour compenser , en tout ou partie, la perte globale qu’elle aurait constatée si cette subvention ne
lui avait pas été accordée.

Elle doit être prise en compte immédiatement en produit dans les comptes 74 ou 77.

81
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4. 3 LA REEVALUATION DES IMMOBILISATIONS


LES AMORTISSEMENTS

Les immobilisations doivent être enregistrées à leur « coût d’entrée » à leur valeur historique; et ensuite seules leurs dépréciations ,
amortissements sont constatées.

Avant le 1er janvier 1984 et l’introduction , l’entrée en vigueur de l’article L 123-18 du Code de commerce, il avait été institué à intervalles
irréguliers des régimes de réévaluation légale; c’est ainsi que des régimes de ce type ont existé en 1945,1959,1976 ( réévaluation légale
1976 sans incidence fiscale) qui peuvent encore aujourd’hui avoir des incidences sur les comptes.
Les plus-values dégagées devaient être portées dans une réserve spéciale de réévaluation incorporable au capital ou non.
Une distinction était à faire entre immobilisations amortissable et non amortissables.
Avec un compte de réserve de réévaluation au passif du bilan pour les immobilisations non amortissables
OU
Un compte de Provision spéciale de réévaluation au passif du bilan pour les immobilisations amortissables
Création de sous compte à l’actif nécessaire pour suivi en cas de cession ultérieure.

Sujet : résultant de dépréciation éventuelles des immobilisations réévaluées.


Traitement différent selon la nature des immobilisations
Non amortissables: Dépréciation dotée par imputation sur la réserve de réévaluation
82
Amortissables : majoration des dotations aux amortissements et reprise en exceptionnels par débit de la provision spéciale de
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4 3 LA REEVALUATION DES IMMOBILISATIONS


LES AMORTISSEMENTS

Depuis 1984 la faculté de procéder à une réévaluation libre est prévue expressément par le Code de commerce.
Permission de réévaluer les bilans dans certaines conditions.
Uniquement les immobilisations corporelles et financières. La réévaluation doit porter sur l’ensemble des immobilisations corporelles et
financières; toutefois si la réalité le confirme la réévaluation ne peut porter que sur un sous ensemble si pour les autres la valeur
comptable correspond à la valeur actuelle.

La plus-value dégagée à l’occasion de la réévaluation doit être portée dans le compte «  Ecarts de réévaluation libre » . A noter que
l’impact reste un produit taxable au sens fiscal devant faire l’objet d’une réintégration sur l’imprimé 2058 A de la liasse fiscale.

Pas de distinction entre immobilisations amortissables ou non.

Caractère définitif des écarts. Ils peuvent, en tout ou partie, être incorporés au capital et ce compte nécessite éventuellement un suivi
entre des immobilisations encore présente à l’actif et des immobilisations cédées. Par mesure de simplicité dans ce dernier cas il peut être
opportun d’incorporer la totalité de l’écart en capital sachant qu’initialement il n’y a plus de distinction entre immobilisations amortissables
ou non.

C’est la valeur nette comptable qui est réévaluée pour la porter à la valeur actuelle.
83
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4 3 LA REEVALUATION DES IMMOBILISATIONS


LES AMORTISSEMENTS

La valeur actuelle est la valeur la plus élevée entre:

La valeur vénale : valeur de revente immédiate, de marché à l’instant d’évaluation – Concept se rapprochant de la notion de Juste Valeur
IAS 32

ET

La valeur d’usage: somme des flux de trésorerie attendus de l’utilisation et de la vente future.

Il n’y a pas lieu de modifier le montant des amortissements effectués avant la réévaluation. Il est à noter que si l’entreprise a pratiqué des
amortissements dérogatoires antérieurement à la réévaluation , l’écart de réévaluation ne doit pas tenir compte des amortissements
dérogatoires.
L’écart de réévaluation doit naitre de la différence entre la valeur actuelle de l’immobilisation réévaluée et sa valeur nette comptable
présentée à l’actif du bilan. Les amortissements dérogatoires ne sauraient venir en soustraction de cette valeur comptable; ils ne sont
économiquement que des avantages fiscaux.

Les amortissements après la réévaluation sont calculés en appliquant à la nouvelle valeur nette comptable le plan d’amortissement
initialement décidé.
La provision pour amortissements dérogatoires doit être intégralement reprise en résultat; la plus-value fiscale devant être calculée en
84
tenant compte des amortissements pour dépréciations et des dérogatoires qui ont été déduits.
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.3. CREANCES et DETTES EN MONNAIES ETRANGERES

PRINCIPES ET ETUDES POUR LES COMPTES SOCIAUX : Risque de Change.

Comptabilisation des factures d’achats et de ventes en devises.


Comptabilisation au cours du jour de l’opération , du fait générateur; date d’entée pour des actifs comme des immobilisations ou des
stocks.

Comptabilisation au taux de couverture les achats ou les ventes couverts quand l’instrument de couverture à terme supprime tout risque
de perte et rend la couverture « quasi-parfaite ». Opérations parfaitement adossées. Dans ce cas, l’instrument fixe définitivement le cours
de la monnaie étrangère.

Avances et acomptes reçus , versés en monnaie étrangères. Ils sont enregistrés au cours du jour de leur paiement, encaissement qui
constitue un cours définitif. Le risque de change n’existe plus.

Lorsque les circonstances suppriment en tout ou partie le risque de perte , les provisions pour perte de change sont ajustées en
conséquence.
Opérations avec couverture de change.
Position globale de change. Dotation limitée à l’excédent des pertes sur les gains ( position devise par devise et termes voisins)

85
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.3. CREANCES et DETTES EN MONNAIES ETRANGERES

PRINCIPES ET ETUDES POUR LES COMPTES SOCIAUX

Règle générale pour les créances et dettes commerciales et financières à la clôture.

Les créances et dettes en monnaies étrangères sont converties et comptabilisées en monnaie nationale sur la base du dernier cours de
change.
Comptabilisation des différences de conversion.
A l’actif du bilan , lorsque la différence correspond à une perte latente 476 Différences de conversion actif
A passif du bilan , lorsque la différence correspond à un gain latent 477 Différences de conversion passif

Les gains latents sont immédiatement imposables.


Les pertes latentes entrainent la constitution d’une provision pour risques , au compte 1515 Provision pour perte de change.
La perte latente est immédiatement déductible, mais la provision pour risque de change ne l’est pas.

Ces écarts doivent être contrepassés; soit à l’ouverture de la période suivante, soit au fur et à mesure des règlements des dettes ou
créances, soit en fin de période.

86
THÈME 4. THEMES SPECIFIQUES

4.3. CREANCES et DETTES EN MONNAIES ETRANGERES

PRINCIPES ET ETUDES POUR LES COMPTES SOCIAUX

Lors du règlement ou de l’encaissement

Comptabilisation des différences de change


En charge perte de change sur créances et dettes commerciales OU perte change financière s’il il s’agit d’une opération financière.

En produit gain de change sur créances et dettes commerciales OU gain de change financier s’il il s’agit d’une opération financière.

87
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.3. CREANCES et DETTES EN MONNAIES ETRANGERES

PRINCIPES ET ETUDES POUR LES COMPTES CONSOLIDES

5.3.A Traitement des différences de change dans les opérations d’éliminations intra groupe.

Celles-ci proviennent de la conversion des transactions réalisées dans une devise différente de la monnaie de consolidation.

Les différences de change résultant de l’élimination des transactions réciproques au compte de résultat seront comptabilisées en perte ou
profit de change;

Les différences de change résultant de l’élimination des transactions réciproques au bilan seront comptabilisées en écarts de conversion
actif ou passif ; et ce dans le cas ou le groupe n’opte pas pour la méthode dérogatoire consistant à enregistrer en résultat les écarts
provenant de la conversion des dettes et créances en devises.

88
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.3. CREANCES et DETTES EN MONNAIES ETRANGERES

PRINCIPES ET ETUDES POUR LES COMPTES CONSOLIDES

5.3.B Traitement des différences de change dans les opérations de consolidation.


Après avoir procédé à l’harmonisation et au retraitement des comptes sociaux conformément aux règles du groupe, il est nécessaire afin
de pouvoir effectuer les opérations de cumul, que tous les états financiers soient libellés dans la même devise; la devise de consolidation
du groupe.
Elle correspond le plus souvent à la devise dans laquelle sont établis les comptes de la société mère, mais ce n’est pas une obligation.
Sujet de la devise fonctionnelle.
Pour convertir les éléments constitutifs du bilan ou du compte de résultat , différents cours peuvent être appliqués:

Le cours historique qui correspond pour chaque élément du bilan au taux de change en vigueur lors de son entrée dans le patrimoine de
l’entreprise.
Deux catégories de postes au bilan
Eléments monétaires : disponibilités , dettes et créances d ’exploitation.
CONVERSION AU TAUX DE CLOTURE
Eléments non monétaires : immobilisations , titres de participations, stock, capitaux propres.
CONVERSION AU TAUX HISTORIQUE
89
Dans cette méthode du cours historique , les différences sont en résultat dans le poste « écarts de conversions »
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.3. CREANCES et DETTES EN MONNAIES ETRANGERES

PRINCIPES ET ETUDES POUR LES COMPTES CONSOLIDES

Le cours de clôture qui correspond au taux de change à la date d ’établissement des comptes.
Tous les éléments d’actif ou de passif monétaires ou non monétaires sont convertis au taux de clôture.
Tous les produits et charges sont convertis au taux moyen.
Les écarts de change constatés tant sur les éléments patrimoniaux que sur ceux du compte de résultat sont portés dans les capitaux
propres au poste « écart de conversion » 
Dans cette méthode du cours de clôture seul les capitaux propres restent au taux historique.
Cette méthode est plus simple d’application mais à pour conséquence de faire varier la valeur comptable des immobilisations en fonction
de la fluctuation de cours de la devise.
Difficulté de mise en œuvre de la méthode du cours historique: suivi individualisé de chaque poste non monétaire du bilan :
immobilisations, titres, dettes financières.

Le cours moyen, égal à la moyenne des cours de la période comptable.


Les produits et les charges sont convertis au cours moyen de la période. Toutefois les charges ou les produits calculés relatifs à des
postes de bilan sont convertis au taux historique, par exemple les dotations aux amortissements des immobilisations.

90
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.4. ENREGISTREMENT DES TRAVAUX à LONG TERME

Méthode de l’achèvement des travaux


Le résultat et le CA provenant de l’opération ne sont acquis que lors de la livraison du bien ou à l’achèvement de la prestation. Cette
méthode constitue l’une des deux méthodes pouvant être utilisées pour comptabiliser les contrats à long terme, mais n’est pas considérée
comme la méthode préférentielle.

En cours d’exécution du contrat , les en cours le concernant sont valorisés et constatés à la clôture de chaque exercice à la hauteur des
charges qui ont été enregistrées, aucune marge n’est prise en compte , ni aucun chiffres d’affaires dégagé.
En fin de contrat , le produit en résultant est constaté lors de la livraison du bien ou à l’achèvement de la prestation, en même temps que
la totalité du chiffre d’affaire.

Conséquence : impact sur les résultats avec décalages entre les exercices et nécessité de constituer une provision en cas d’évaluation
d’une perte à terminaison.
Sujet de l’évaluation du résultat sur un contrat long terme. Comment apprécier et valoriser cette provision qui doit être constituée pour sa
totalité.
Comptabilisation en deux parties
En dépréciation des travaux en cours d’une part Compte d’actif. Dépréciation des travaux en cours en tenant compte du % d’avancement.
En provision au passif pour la différence entre la perte à terminaison et la dépréciation des en- cours Compte de passif.

91
Divergence avec les normes IFRS.
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.4. ENREGISTREMENT DES TRAVAUX à LONG TERME

Méthode de l’avancement des travaux

C’est la technique classique qui consiste à comptabiliser le résultat et le chiffre d’affaire en fonction de l’avancement des travaux.
Cette méthode préférentielle s’applique que la marge prévisionnelle soit bénéficiaire ou déficitaire. De plus cette méthode est autorisée par
l’administration fiscale pour les entreprises du BTP et les entreprises de constructions navales.
Cette méthode est validée par l’administration fiscale mais sous réserve que son application respecte les conditions de l’article L 123-21
du Code de Commerce « seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d’un exercice peuvent être inscrits dans les comptes annuels.
Peut être inscrit après inventaire, le bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée et acceptée par le cocontractant lorsque sa
réalisation est certaine et qu’il possible , au moyen de documents comptables prévisionnels , d’évaluer avec une sécurité suffisante le
bénéfice global de l’opération »

IFRS : Les prestations de services partiellement exécutées à la clôture, tout comme les contrats LT doivent être comptabilisés selon la
méthode de l’avancement ( IAS 18-21 et IAS 11-22)

Inventaire : nécessité indispensable pour rattacher aux travaux exécutés en fin d’exercice la part de résultat qui lui revient.
Budget : nécessité d’un système interne d’information budgétaire et financière efficace et pertinent. Documents comptables prévisionnels.
Quel résultat dégager à l’avancement. ?
Le résultat à terminaison peut être estimé de façon fiable.
92
Le résultat à terminaison ne peut pas être estimé de façon fiable.
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.4. ENREGISTREMENT DES TRAVAUX à LONG TERME


Méthode de l’avancement des travaux

Le résultat à terminaison peut être estimé de façon fiable.


Existence d’outils de gestion , de comptabilité analytique et de contrôle interne permettant de valider le pourcentage d’avancement et de
réviser au fur et à mesure de l’avancement, les estimations de charges, de produits et de résultat.
Le résultat est constaté en appliquant au résultat à terminaison le pourcentage d’avancement.
Coûts des travaux et services exécutés/ Coûts total estimé des travaux ou des services.

Si le résultat estimé à terminaison est négatif : Obligation de constituer une provision indépendamment de l’avancement. La perte globale
probable est provisionnée dès qu’elle est connue.

Le résultat à terminaison ne peut pas être estimé de façon fiable.


Dans ce cas aucun profit n’est dégagé. Les produits dégagés à l’avancement sont normalement pris en compte dans la limite des coûts
correspondants.
Si la situation la plus probable est une perte , constitution d’une provision. A minima indication en hors bilan en annexe des comptes.
Les informations sur les modalités d'application de la méthode retenue ainsi que sur le montant des provisions pour pertes à terminaison
doivent être fournies dans l'annexe des comptes annuels.
93
THÈME 4 THEMES SPECIFIQUES

4.5. RATTACHEMENT DES CHARGES ET DES PRODUITS

La régularisation des charges et des produits.

Application du principe de l’indépendance des exercices.


Attribuer les charges et produits à la période à laquelle ils se rattachent.

Passation des écritures sur l’exercice N

Contre-passation des écritures sur l’exercice N+1

Les charges à payer et les produits à recevoir. Régularisation sur des montants TTC.
A l’inventaire , fin de période, constatation d’un manque de comptabilisation de charges ou de produits sur la période N.

Les charges et les produits constatés d’avance. Régularisation sur des montants HT.
A l’inventaire , fin de période, constatation de comptabilisation de charges ou de produits qui concernent la période N+1.

94
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.1. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

L’obligation de publier des comptes consolidés.


Comptes consolidés ainsi qu’un rapport sur la gestion du groupe, dès lors qu’une société ( la mère)
contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs entreprises ou qu’elle exerce une influence
notable sur celles-ci.

La notion de contrôle est relative au périmètre de consolidation ( voir la suite)

Exemption
1- lorsqu’elles sont elles mêmes sous le contrôle d’une entreprise qui les inclut dans ses comptes
consolidés et publiés.
2- lorsque l’ensemble constitué par une société et les entreprises qu’elle contrôle ne dépasse pas pendant
deux exercices successifs une taille déterminée par référence à deux des trois critères suivants:
Total bilan inférieur à 15 Millions d’euros.
Montant net du CA inférieur à 30 Millions d’euros.
Nombre de salariés inférieur à 250
95
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.2. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

Les méthodes de consolidation.

Intégration globale.
L’intégration proportionnelle.
La mise en équivalence.

Société-mère et toutes les filiales


Intégration selon le niveau de contrôle ou d’influence de la Société-mère
Filiales(control concept) : intégration globale –IG (consolidation)

Entités contrôlées conjointement: IFRS : mise en équivalence (MEE)

Influence notable (~20 -~50 %) : mise en équivalence (MEE)

Pas d’influence notable (0 -~20%) : instrument financiers selon IAS 39


Exclusions Importance négligeable,
Absence de contrôle : difficultés dans l’obtention d’informations, restrictions sévères et durables
96
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.3. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

L’intégration Globale

Intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante les éléments du bilan et du résultat de l’entreprise
consolidée après retraitements éventuels.
Eliminer les opérations réciproques.
Répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts de la mère et les intérêts des autres sociétés ou
actionnaires, dits « intérêts minoritaires »

Effectuer la somme des éléments de même nature; éliminer les opérations réciproques et partager les
capitaux propres et les résultats des entreprises « filles » entre ce qui appartient au groupe et ce qui
appartient aux actionnaires minoritaires.

Le % de contrôle permet de définir la méthode de consolidation effectuée a partir des actions , parts.

Le % d’intérêts permet de répartir les résultats et les capitaux propres entre les intérêts du groupe et ceux
des minoritaires effectué à partir des droits de vote. 97
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.4. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.


L’intégration Globale

Différence entre la valeur des titres détenus par la société mère et la quote-part de capitaux de la société
fille. C’est l’écart est un écart de différence de consolidation que l’on va nommer Goodwill.
Rachat d’entreprise : Celui-ci est rarement valorisé à la valeur comptable des capitaux propres. C’est
l’écart de première consolidation. On pourra en déterminer deux composantes:
Ecart d’évaluation : plus ou moins values latentes sur des postes d’actif ou de passif.
Ecart d’acquisition ou Goodwill : part non affectable résiduelle.

Quote-part de résultats engendrés par la société depuis sa création ou son acquisition et revenant à la
société mère est enregistrée dans un poste de réserve particulier appelé « Réserves consolidées ».

L’écriture comptable d’élimination des titres de la mère fera apparaitre un Goodwill débiteur dont la
valeur sera activé au bilan , ou un Goodwill créditeur dont la valeur devra être intégrée en produit dans le
compte de résultat.

98
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.5. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

L’intégration Globale

Amortissement ou Dépréciation du Goodwill actif

Si l’on peut déterminer son utilité limitée dans le temps, alors amortissement de celui-ci. Si l’on ne peut
pas le faire ( ce qui est le cas général) on procédera par dépréciation du Goodwill.

Le Goodwill passif doit être pris en produit dans le compte de résultat l’année de sa détermination.
La norme IAS 22 préconise toutefois de réduire proportionnellement les justes valeurs des actifs non
monétaires acquis jusqu’à élimination de l’écart. Lorsque cela n’est pas possible , l’écart résiduel doit être
intitulé « écart d’acquisition négatif » et considéré comme un produit comptabilisé d ’avance et doit être
rapporté au compte de résultat sur une période ne pouvant pas excéder 5 ans ou porté en résultat
directement.

99
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.6. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

L’intégration proportionnelle

1-Intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante la fraction représentative des intérêts de
l’entreprise détentrice des titres dans les éléments du bilan et du résultat de l’entreprise consolidée après
retraitement éventuels

2- Eliminer les opérations et comptes les concernant réciproquement.

Aucun intérêt minoritaire n’est constaté.

Cette méthode n’a pas complétement disparue sous la réglementation IFRS 11; son domaine d’application
est « cantonnée » aux seules opérations en commun ( Joint Opérations)

Les entités conjointes ( Joint Venture) : méthode de la Mise en Equivalence.

100
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.7. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

La Mise en Equivalence

1- Remplacement de la valeur comptable des titres de la société consolidée par la quote-part de capitaux
propres détenue par la société consolidante dans la consolidée après réévaluation.

2- Reprise au compte de résultat consolidé d’une quote-part du résultat net de la société consolidée.

3- Eliminations des opérations réciproques entre l’entreprise mise en équivalence et les autres entreprises
consolidées.

Ecriture a comptabiliser dans l’entreprise consolidante :


Titres mise en équivalence / Titres Filiales + Quote-part de résultat mis en équivalence +réserves
consolidées.

101
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.8. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION

Avant de procéder aux opérations de consolidation , il convient de recenser les sociétés devant être consolidées et de sélectionner la
méthode à appliquer.
Contrôle exclusif IG

Le contrôle de fait
Une société qui ne possède pas la majorité des droits de vote, peut être cependant dans la position d’exercer le
contrôle à travers par exemple :le pouvoir sur plus de la moitié des droits de vote en vertu d’un accord avec d’autres
investisseurs
le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles de l’entité
le pouvoir de nommer ou de révoquer la majorité des membres du Conseil d’Administration ou de l’organe de direction
équivalent, si le contrôle de l’entité est exercé par ce conseil ou cet organe
le pouvoir de réunir la majorité des droits de vote dans les réunions du Conseil d’Administration ou de l’organe de direction
équivalent, si le contrôle de l’entité est exercé par ce conseil ou cet organe

102
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.9. INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

Contrôle exclusif IG

Le contrôle contractuel
Le contrôle est entre les mains de la société mère en vertu de clauses contractuelles ou statutaires.
Ce contrôle contractuel existe en l’absence de la détention de droits de vote ou même de tous liens en capital.
Il n’est pas nécessaire que la société mère soit actionnaire ou associée.

Les entités ad hoc


Il y a contrôle de l’entreprise sur l’entité ad hoc si au moins un critère est rempli
Prédétermination des activités de l’entité ad hoc
Activités de l’entité ad hoc pour le compte de l’entreprise
Pouvoir de décision de l’entreprise dans l’entité ad hoc
Majorité des avantages de l’entité ad hoc pour l’entreprise

103
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.10 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

Contrôle Conjoint ME ou IP

Si deux sociétés (ou plus) contrôlent ensemble une autre entreprise, on parle alors d’un contrôle conjoint.
Aucune décision ne peut être prise par un seul ou une partie des associés, et aucun associé n’est en mesure d’imposer
ses décisions aux autres.
Le contrôle conjoint n’existe que s’il est prévu que les décisions stratégiques, financières et opérationnelles devront
être prises à l’unanimité des co-entrepreneurs.
Le partage du pouvoir n’est pas nécessairement lié à la répartition du financement et de l’exploitation de l’entité entre
les co-entrepreneurs.

104
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.11 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

Influence Notable ME

L’influence notable est le pouvoir de participer aux décisions de politiques financières et opérationnelles de
l’entreprise détenue, sans exercer un contrôle exclusif ou un contrôle conjoint sur ces politiques.
Cela est le cas notamment lorsqu’elle détient directement ou indirectement une participation substantielle sans
posséder le contrôle, souvent à partir de 20%
L’influence notable sur une société peut se manifester par d’autres moyens que le droit de vote, à savoir par
exemple:
La représentation au conseil d’administration ou à l’organe de direction de l’entreprise détenue.
La participation au processus d’élaboration des politiques, notamment en ce qui concerne les décisions relatives aux dividendes
et autres distributions.
Les transactions significatives entre la société mère et l’entreprise détenue
L’échange de personnel de direction
La fourniture d’informations techniques essentielles

105
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.12 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

RECAPITULATIF et EXERCICES D’ APPLICATION.

Intégration globale («Consolidation»)


Intégration totale des comptes annuels des entreprises consolidées

Intégration proportionnelle
Intégration des comptes annuels des entreprises contrôlées conjointement au prorata du taux de participation

Mise en équivalence
Reclassement et actualisation de la participation
Pas d’intégration d’actifs et passifs, de produits et de charges dans le bilan consolidé

106
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.13 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

OPERATIONS PREALABLES

Harmonisation des comptes annuels des sociétés, notamment


Harmonisation des principes d’évaluation
Conversion des comptes établis en monnaies étrangères

Cumul
Élimination des comptes et des opérations réciproques :
Dettes/créances
Achats/ventes
Dividendes

Élimination des titres


Calcul des intérêts non contrôlants

107
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.14 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

OPERATIONS PREALABLES

Pourquoi ?
Les comptes sociaux sont élaborés en respectant des principes comptables locaux (qui peuvent donc différer d’un pays
à un autre)
Certains principes comptables locaux sont très influencés par des raisonnements purement fiscaux
Certains traitements comptables sont peu économiques et doivent être retraités afin de répondre aux besoins de la
consolidation

Comment ?
Une analyse des états financiers de chaque société consolidée doit être effectuée afin de détecter les types de
retraitement à réaliser
Des écritures de retraitement doivent être enregistrées dans le journal de consolidation afin de rendre les comptes
sociaux homogènes et «prêts à consolider»
La mise en place de principes comptables groupe délimite et donc facilite les opérations de retraitement
108
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.15 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

OPERATIONS PREALABLES
HARMONISATIONS DES COMPTES

Ecritures de retraitement dans les comptes des filiales.


Effet d’impôt et impôt différé.
Respect des principes comptables du groupe.

Harmonisation des comptes annuels des sociétés, notamment


Harmonisation des principes d’évaluation
Conversion des comptes établis en monnaies étrangères

Exemples :
Les amortissements (durées, méthodes)
Les intérêts d’emprunts
Les frais de recherche et développement
Les provisions reglementées
Les stocks
Les locations financières
Les frais d’établissement
Les contrats de construction 109
Les transactions en devises étrangères
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.16 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

OPERATIONS PREALABLES
ELIMINATION DES OPERATIONS INTRAGROUPES

Cumul
Élimination des comptes et des opérations réciproques :
Dettes/créances
Achats/ventes
Dividendes

Opérations sans effet sur le résultat :


Opérations bilan / bilanClients / fournisseurs
Prêts / dettes

Opérations compte de résultat / compte de résultat Achats / ventes


Frais financiers / produits financiers

Opérations avec effet sur le résultat :


Versements de dividendes à l’intérieur du groupe.
Élimination des marges en stocks.
110
Élimination des plus ou moins-values de cessions
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.17 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

OPERATIONS PREALABLES

Élimination des dividendes :


Deux opérations internes sont à éliminer :La diminution de situation nette chez la fille (qui distribue).
Le produit financier chez la mère.

Élimination des plus ou moins-values de cessions


d’immobilisations corporelles.
d’immobilisations financières (titres).

Cette élimination consiste à :


Supprimer du compte de résultat consolidé le profit ou la perte réalisé(e) qui ne représente aucune valeur pour le
groupe.
Conserver l’immobilisation dans les comptes consolidés pour sa valeur d’acquisition d’origine.
111
THÈME 5. THEME CONSOLIDATION

5.18 INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION DES COMPTES.

CONCLUSION.

Le % de contrôle permet de définir la méthode de consolidation.


Traduction du lien de dépendance entre une société et sa filiale , il est exprimé en pourcentage de droits de vote.
Sommation des droits de vote dans le cas de détention indirecte.

Le % d’intérêts permet de répartir les résultats et les capitaux propres entre les intérêts du groupe et ceux des minoritaires.
Traduction des intérêts que la société mère possède dans les capitaux propres et les résultats de sa filiale.
Multiplication des pourcentages et sommation dans le cas de détention indirecte.

M détient 60 % de A qui détient 40% de C


M détient 70 % de B qui détient 20 % de C
M dispose de 60 % des droits de vote de C Le pourcentage de contrôle de M sur C est de 60 %, mais le pourcentage d’intérêt sera de :
( 40% *60%) + ( 20%*70%) = 38% 112
MERCI

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