-(…) supposer une psychologie animale [est] très anthropomorphique.

1 Laissons ce mot qui me paraît dater d’avant les progrès de la biologie animale, d’une part, avec ses
passionnantes recherches sur l’intelligence des bêtes et leurs communications entre elles, et de l’autre d’avant
les travaux de l’anthropologie qui nous a montré que bien plutôt « qu’anthropomorphiser l’animal » ,
l’homme choisi le plus souvent de se sacraliser en s’animalisant. Le primitif « n’élève pas » la panthère au
5 rang de l’homme, il se fait panthère. L’enfant qui joue au chien s’imagine chien. Le miracle - et l’enfant et le
primitif le sentent - est que précisément la même vie, les mêmes viscères, les mêmes processus digestifs ou
reproducteurs, avec certaines différences dans le détail physiologique, certes fonctionnent à travers cette
quasi infinie variété des formes, et parfois avec des pouvoirs que nous n’avons pas. Il en va de même des
émotions surgies des viscères. La fauvette pleure ses petits comme Andromaque ; la chatte joue avec la
10
même souris comme Célimène avec ses Amants. Il y a même d’une espèce à l’autre, d’un individu de cette
espèce à un autre, les mêmes variations que chez nous entre un homme intelligent et un imbécile, avec cette
différence toutefois que la bêtise de l’animal n’est jamais due à l’absorption de slogans.
(…)

Certes, je ne nie pas cette grandeur spécifique de l’homme à laquelle Pic de Mirandole consacre une
15 admirable page que j’ai mise en exergue au début de L’œuvre au noir : l’homme maître, ordinateur et
sculpteur de soi-même, libre de choisir entre le mal et le bien, entre la folie et la sagesse, don et liberté que
l’animal n’a pas. Mais précisément cette quasi-liberté de choix(car qui la dira complète?) nous rend
responsables. Quand nous frappons un enfant ou quand nous l’affamons, quand nous l’élevons de telle sorte
20 que sa pensée soit faussée ou qu’il perde son goût de la vie, nous commettons un crime envers l’univers qui
s’exprime à travers lui. La même chose est vraie quand nous tuons inutilement un animal, ou quand sans
bonne raison, nous coupons un arbre. Chaque fois, nous trahissons notre mission d’homme qui serait
d’organiser un univers un peu meilleur.

Marguerite Yourcenar, Les yeux ouverts,

(entretiens avec Matthieu Galey), 1980
 Olympe de gouge =) sexisme Émotion de lecture : sérénité, tranquillité
Aimé Césaire =) racisme Genre : Argumentation, essai, interview, entrevue
Marie Yourcenar =) Spécisme Registre didactique
Idéologie qui postule une hiérarchie entre les espèces, thème : relation Homme Animal
spécialement la supériorité de l'être humain sur les animaux Thèse : L’homme n’est pas légitime à se discriminer // aux animaux

1 partie : Identités de nature entre l’homme et l’animal

2 partie : Spécificité de l’Homme

1 partie Objection sur ce qui est dit avant et ce dont on ignore

-(…) supposer une psychologie animale [est] très Psychologie/ bio animale =) on a tjs parlé de psy et de
anthropomorphique. bio humaine non animale

IMPÉRATIF non discriminant car elle s’intègre à l’impératif

Laissons ce mot qui me paraît dater d’avant les
progrès de la biologie animale, d’une part, avec ses
passionnantes recherches sur l’intelligence des
bêtes et leurs communications entre elles, et de
l’autre d’avant les travaux de l’anthropologie qui
nous a montré que bien plutôt
« qu’anthropomorphiser l’animal » , l’homme
choisi le plus souvent de se sacraliser en
s’animalisant.
Le primitif « n’élève pas » la panthère au rang de
l’homme, il se fait panthère. L’enfant qui joue au
chien s’imagine chien. Le miracle- et l’enfant et le
primitif le sentent-
(Nous) =) mise de côté
CONSIDÉRATION d’une hiérarchie où les animaux sont +
bêtes que l’homme
Chmps lexical de l’étude associé à l’animal
OPPOSITION L’homme choisi moins de donner une forme
humaine à un animal qu il aime MAIS l’homme
s’animalise
=) l être humain fusionne son esprit avec l’animal avec
lequel il joue
Primitif =) homme non civilisé
Le primitif/ l’homme se fait # l’enfant s’imagine, il n’est pas
Miracle =) terme sacré
Enfant =) innocence (sens noble), non pollué / homme

REPETITION DE MÊME
est que précisément la même vie, les mêmes viscères, Biologiquement pareil
les mêmes processus digestifs ou reproducteurs, avec certaines Différences ds les détails physiologique
différences dans le détail physiologique, certes, fonctionnent à Pouvoir =) l’idée que les animaux sont élevés au rang
travers cette quasi infinie variété des formes, et parfois avec des supérieur // homme
pouvoirs que nous n’avons pas.
Il y a toute une description physique qui se répercute
sur le psychique (Même émotion)
Il en va de même des émotions surgies des viscères. Yourcemar suppose que les viscères sont le siège des
émotions

Même chez les oiseaux on pleure les petits

La fauvette pleure ses petits comme Andromaque ; la Andromaque =) Comparaison + Personnification de
chatte joue avec la même souris comme Célimène l’Animal
avec ses Amants. Double comparaison avec Célimène
=) INVERSION l’animal s’humanise// l’humain
s’animalise

Il y a même d’une espèce à l’autre, d’un individu de cette Même Troisième comparaison entre l’Animal et l’homme
espèce à un autre, les mêmes variations que chez nous entre un
homme intelligent et un imbécile, avec cette différence
toutefois que la bêtise de l’animal n’est jamais due à Différence notable l’humain absorbe les slogans
l’absorption de slogans.
2 partie
Référence au Pic de Mirandole qui consacre une page
Certes, je ne nie pas cette grandeur spécifique de = ) ARGUMENT D’AUTORITÉ
l’homme à laquelle Pic de Mirandole consacre une
admirable page que j’ai mise en exergue au début Ordinateur =) Celui qui ordonne, prêtre, qui ordonne lui même
de L’œuvre au noir : l’homme maître, ordinateur et
sculpteur de soi-même, libre de choisir entre le mal RYTHME BINAIRE /mal et le bien,/ la folie et la sagesse,
et le bien, entre la folie et la sagesse, don et liberté don et liberté
que l’animal n’a pas.
CHPS LEX de la LIBERTE : liberté sagesse libre
ordinateur..

C’est sur cette liberté que l’homme fait sa responsabilité

Quasi-liberté =) Problème philosophique
Mais précisément cette quasi-liberté de choix (car L’homme n’est pas totalement libre
qui la dira complète?) nous rend responsables. Mais responsable de quoi
=) la prop devient centrale

Quand nous frappons un enfant ou quand nous Précisions

l’affamons, Frapper / affamer =) souffrance physique
quand nous l’élevons de telle sorte que sa pensée soit Pensée faussée =) souffrance psychologique
faussée ou Perdre le goût de la vie =) souffrance psychique
qu’il perde son goût de la vie,
crime envers l’univers
Lien entre le micro (petit) cosme (univers) =) être humain
nous commettons un crime envers l’univers qui
et le macro (grand) cosme (univers)
s’exprime à travers lui. =) Hiérarchie entre l’homme et l’animal (différence)
=) et elle va + loin
La même chose est vraie quand nous tuons Frapper un enfant =) crime
inutilement un animal, ou quand sans bonne raison, Tuer un animal =) crime =) COMPARAISON
nous coupons un arbre.
Chaque fois, nous trahissons notre mission La mission est connue= améliorer l’univers, la Terre
d’homme qui serait d’organiser un univers un peu L’injustice de l’homme =) les sentiments (Pas ds la raison)
meilleur. Mais M Yourcenar parle de la justice et de l’injustice par la
raison.
Elle parle de la justice dans la justesse des arguments