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REPUBLIQUE DU MAl~I

CENTRES D~PPRENTISSAGE AGRICOLE

_.._,,r,

AGRICULTURE
GENERALE

·TRAVAIL ET AMENAGEMENT
DES SOLS
SECI O/USAI D
1983
REPUBLIQUE DU MALI f!/i/l!Jtl' '/If
. . /A'') ·2 7iJ6 3
CENTRES D'APPRENTISSAGE AGRICÔLE

AGRICULTURE
GENERALE

TRAVAIL ET AMENAGEMENT
DES SOLS
PROJE1~ CAA SECI O/IJSAI D
1983

\
AVANT PROPOS

La r.Svis ion du cours de Trava il et Am.énSBGDlent des 1sola


est rialie .Se avec la collab oratio n dA l'ense mble de l'équi pe
SECID/DSAID et homolog\\es :malie ns. ·
Le cours de !rava :ll et Aménagement rel~ve de
l'agri. C"'1lt ure gént§r ale, Ra révisi on est faite dans le but
d'amé liorer la qua.1J.té de l'ense ignem ent dispense§ dans les
Centr es d 'Appr entiae ege Agric ole• ll ne répon dra pleine ment à ce
besoi n (!u'e;r oc les critiq ues, les f:'JB89&tions et les remar ques .
des inr~truc·teurs, des utilis ateur s et toua ceux qui sont
impliq u.Ss dans le proce ssus de la forma tion.
Lo cours r.Svis.S comprend 8 Unittss d'inst ructio n. Chacune
d'elle s est organistSe de mani~re qu'el le facil ite l'app licati on
de la m.Sthode pédaBOgJ.que active et l'emp loi du matér iel audio -
visue l.• Les schémas conten us dans le :manuel peuven-t; ltre
utilim hs pour fa.ire des tablea ux ou des diapo si tivea.
Po~ utilis er effica cemen t oe manuel., il faut que
l 'enst~ignant :
1. Prépa re en avanc e la prése ntatio n de chaque uni t.S ;
2. Réalis e da.ne la mesure de ses moyens les aotivi t.So
didac tiques suggê r,ea r
3. Passe des oontr 6les de conna issanc es à la fin de
chaque unit' pour s'assu rer que les objec tifs de
celle -ci sont attein ts.

lmmalco, l.e 9 lfarB 1983·

1!!.!œert chargé des Programmes Le Chef de la Sectio n des


(SECID) M~thodes et Programmes (DR1AB)

Son Roang NGUXEN Djil> ril SABGABE


N° de l'wllt.S ~me trait' !Y'
1 Le d'f'r:Lchement •••••• •••••• •••••• •••• 1.1 .
2 Les labour s et eoaa-t9ol.86ea •••••• •••• 2.1
.
3 Lee taoons 81lper ficiell es flt
travau x d'entretien•••••••••••••~•••• 3.1
4 Elmnen~ de bue de l 'irrip tion •••••• 4.1
5 Princip aux systb. ee d 11rript 1on••••• 5.1
6 Déte1'P1nati~n des facteu rs
d'irrig ation •••••• •••••• •••••• •••••• • IS.1

7 L'assa inissem ent agrico le •••••• •••••• 7.1


8 Assolement, conser vation et
utilisa tion optimale dfl l'eau c1u. aol. 8.1
OOD l

I. OBJEC~IPS
•~"'''
DE L'UNlTE
A la fin decette uni té, l'élèv e sera capable
- d'expl iquer les 11rincipes fondamentaux d'un bon
défrichement ;
- de présen ter les techniq ues de défriohement ;
- de donner les raison s pour lesque lles il faut
interd ire lea feux de brousse ;
- de propos er les :mesures de lutter contre les feux
de brouss e.

II. QUESTIONS D'ETUDE


l. Qu'est -ce qU& le défrichement ? ·
2. Quels princi pes fondamentaux faut~il observ er pour faire
un bon défrichement ?
3. Comment effectu er un défrichement ?
4. Pourquoi faut-i l interd ire les feux de brouss e ?
5. Comment lutter contre les feux de brousae ?

III. DISCUSSION

l. Qu'est -ce quele défrichement ?


- Le défrichement est l'opér ation qui consis te à
débarr asser le terrain forest ier ou la jachèr e arbust ive,
de tout maté riel ligne ux qui glne les opéra tions
cultu rales .

2. Quels princ ipes fondamentaux faut -il o'hserver pour faire


un bon défric heme nt ?
a.. :Bouleversement minimum du eol initi cü : Le défri chem ent
doit s'opé rer en boule verse .nt le moins poss ible le sol ·
initi al.
b. Prote ction contr e l'th-o sion : Le sol ne doit pas
demem·er exposé à l'act ion des facte urs clima :tique s
(surt out vent et pluie ) entre le moment du défri chem ent .
et la mise en place des plant e& et mbe pend ant les
prem ières années de cultu res.

c. Cons idéra tion polll" des plant es à cUlti ver et des


moda lités de plant ation : Le défric heme nt doit tenir
compte des cond ition s de crois sance des pl.an tes à
culti ver (soit à l'omb re, soit en plein sole il), et des
moda lités de plan tatio n (écar temen t notamment) •

a.. .
cont de trava ux : Les frais de défric heme nt doive nt
&tre aussi rédu its que poss ible.
J. Comment effec tuer un défri chem ent ?
Tout trava il de défriche-ment doit être procé dé d'une
prosp ectio n soign euse porta nt sur la topog raphi e du
terra in et sa valeu r ·agri cole ; puis on ~tablit un plan de
l'exp loita tion.

J.l. Défrichement avec incin~ation : Il est en pr;. ncipe


réali 3é en détru isant la végé tatio n par l'inc inéra tion
oontr 8lée.

l.2
a. Abattage des arbr es
- L'ab atta ge se fait par la cr,,upe du sous -boi s,
puis les arbr es.
- Dans le cas de cult ure mécanisée, i l conv ient
de deesoucher corr ecte men t pour perm ettre le
paseSBe des inst rum ents arat oirs s. On ~onstate
que les bris de socs grèv ent lQurdement les
frai s de la prép arat ion des terr es nouvellement
mise en cult ure.
- Le dessouchaee d:irec·t est le plus avantageux
car on béné ficie du poid s de l'ar bre comme
lévi er pour entr aine r sa chut e.
- ll est inut ile de couper l'ar bre en ras du sol
avan t d'en trep rend re le dessouchage.
b. Mise an Rtère
- La.végétat;.on abat tue est mise en stèr e, si la
vent e du bois de chauff&ee eat pos sibl e.
c. Séchage et inci néra tion des déch ets végétaux
- La végé tatio n ou les déch ets végétalll: coup.és
sont lais sés reas cyer et séch er.
- Lorsque la masse végé tale p~t suffisamment
sèche on y met le feu, en s'as sura nt que le feu
no risq ue pas de gasn er les parc elle s vois ines .
·d. :Rép artit ion et enfouissement des cendres
- Les cendres doiv ent 8tre uniformmnant répa rtie s
pour évit er leur s conc entr atio ns exagérées dans
cert aine s part ies du champ.
- Les cendres sont inco rpor ées au sol par labo ur
d~s que pos sibl e.

\_ç
e. Aplanissement et niv elle me nt
- Apràs le déf rich em ent , le ter rai n ser a niv
ell~
{remblayage des tro us) .
- Dans cer tain cas (irr iga tio n), il est néc
ess aire
d'0 pér er un apl ani sse me nt du sol .
3.20 Défrichement ssn s inciné:ra.tion
- La méthode est analogue à cel le de
déf rich em ent
avec inc iné rat ion , uiais on ne brOJ.e pas la
vég éta tion aba ttue . Ell e est ent ass ée dans
les
int erl ign es où ell e se décomposera pro gre ssiv
em ent .
4. Pourq.uoi fau t-il int erd ire les feu x de bro uss
e ?
a. Le :feu dét rui t la vég éta tion
- Les her bes , les arbres~ les cul tur es son
t dét rui ts
inu tile me nt, en pri van t le boi s de cha uffa
ge et de
con stru ctio n pou r l'homme, le :fourrage pou
r les
animaux.
b. Le feu dét rui t la ma tièr e organique du
sol
-.L e :feu brü le lee déb ris vég étau x rec ouv ran
t le sol en
réd uis ant ain si les act ivi tés mic rob ien nes
et la
for ma tion de l'hu mu s du sol .
- Il en r.Ssul te la réd uct ion df,s :r~sE>rves
minéral.es,
sur tou t azo tée s et la dé~adation de la stru
ctu re du
sol .
c. La feu dénude le sol
- Après le feu , le sol dev ien t dénudé, il
n'e st plu s
pro tég é ; à ce moment, il sub it dire cte me nt
les
act ion s nui sib les du clim at {so lei l, ven t
et plu ie) .

/\
- Le sole il écha uffe le sol jusq u'à le fend ille
r.
- L'ea u contenue dans le sol diminue à cause de
l'év apo ratio n. Le sol se déssèche très rapi dem ent.
- La qua ntité d'humus dans le sol est rédu ite.
- Le sol nu est donc sens ible à l'éro sion éoli enne
{ven t) et pluv iale {eau ).
d. Le feu détr uit les réco ltes
- En plei ne sais on sèch e, le feu de brou sse peut
parc ouri r ie gran des dist ance s jusq u'à atte indr e des
vill age s. Il détr uit des gren iers , des pou J.ail lers ,
de~ étab les, des cReea et m@me dee villa
ges enti ers.

5. Comment lutt er cont re les feuz de brou sse ?:


5.1. Prév enti on du feu
- Info rme r les utili sate i.n•s de la terr e (fer mie rs,
élev eurs , chas seur s) des effe ts nuis ible s, des feux
inco ntr8 lés.
- Con stru ire des pare -few x.
5.2. Exti ncti on du feu
- Lutt er cont re le feu aux barr ière s natu rell es ou a"lX
·
pare-f~ux où il rale ntit .

- frai ner un pulv éris eur lége r avec un trac teur ou des
boeu fs et ~battre les herb es à teIT e deva nt le feu
là ou il peut 8tre oont~lé, si le temps est calme
et si l'inc end ie ne prog ress e pas trop 'Vite .
- Batt re les flammes avec un obje t quelconque
{branches feui llue s, morceaux de peau , sac
d'em ball age, etc ••• ).

l.5
IV. ACTIVITES DIDACTIQUES SUGGEREES
l. Demander aux élèves s'ils n'ont jamai s assis té à un
défric hemen t. Leur faire indiqu er le but du défric hemen t ·
·ot racon ter ce qu'ils ont vu ou fait. Discu ter comment
faire un bon défric hemen t.

2. Paire un~ excur sion au voisin.age du centre où il y a des


champs défric hée pour que les élèves puiss ent voir
comment le terra in était défric hé et les effet s du
défric hemen t sur l'éta t du sol et de la végét ation
natur elle.

3. ~ormer deux groupes d'élèv es : l'un favor ise l'emp loi des
feux de brous se pour la prépa ration des ter.rai nsp l'autr e
est contre les feux de brous se. Dirig er le débat entre
deux gro~es vers la défens e des feux de brous se.

V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

l. !ngla dette (A) et Deschamps (L) - Problèmes et


perSJ>ecti ves de l'agri cultu re dans les· paya tropic aux
G.P. Maisonneuve et La.rose, Paris , 1974.

2. Ge.udy (14) - Manuel d'agr icultu re tropi~. Maison


Rustiq ue, Paris ; deuxième éditio n, 1965.

1.6
ATTENTION

FEUX DE BROUSSE
INTERDITS

·~
UNI!I!E .2

LES LABOURS ET SOUS-SOLA.GES

I. OBJECTIFS DE L'UNITE
A la. fin de cette uni té, l'élèv e sera capab le
- de donne r la défin ition du labou r ;
- d'exp liquer les b1r~s du labou r ;
- de défin ir les terme s impor tants conce rnant le
labou r : guére t, labou r, mura ille, jauge , raie ,
enray ure, déray ure, foUIT ière ;
- de class er les labou rs selon la profon deur ;
- d'ide ntifie r les facteu rs en fonctio~ desqu els
varie la profon deur du labou r ;
- de distin guer et pratiq uer lee différ entes for..:oes
de labou rs ;
- de conna ître l'époq ue favora ble au labour · ;
- de distin guer le soue-s ol.age du labou r et de
décri re comment le faire .

II. QUESTIONS D'ETUDE


1. Qu 'est-c e que le labou r ?
2. Quels sont les buts du labou r ?
3. Défin ir les terme s iDIPo rtants conce rnant le labou r :
guére t, labou r, murai lle, jauge , raie, enray ure,
foUIT ière.

2.1
4. Comment peut-o n classe r les labour s selon la profon deur ?
5. En fonctio n de quels facteu rs varie la profon deur du
labour ?
6. Comment effectu e-t-on un labour à plat ? Un labour en
planch es ? Un labour tourna nt ou à la Fellem berg ?
7. Quand faut-i l labour er la tene ?
8. Qu 'est-ce que le sous-s olage ? Est-il un ·labour ? Comment
est-il effectu é ?

III. DISCUSSION

1. Qu'est -ce que le labour ?


- Le labour e et une façon cultur ale qui consis te en un
retourn ement plus ou moins comple t de la couche
SU],)er ficielle du sol.
- Le retourn ement est effectu é par la charru e, soit à
versoi r, soit à disque s.
- I.e soc ou les disque s découp ent une bande de terre, qui
est retourn ée par glissem ent sur le versoi r ou sur la
concav ité du disque .

2. quels sont les buta du labour ?


Le labour a pour buts :

- d'amél iorer la structu re et l'aéra tion du sol ;


- de favori ser la :pénétr ation des racine s ;
- de facili ter l'infil tratio n des eaux ;
- d'augm enter le potent iel de rétent ion en ~1au du sol ;
- d'enfo uir les résidu s végéta ux, les amendements

• .. ';j ;'
\ ~
(fumi er, chaux ), les ença is min~aux et par.fo is les
semences ;
- de détru ire les mauvaises herbe s et da lutte r contre
les paraa i tes animaux sous terre (larve s) ;
- d'augm enter l'acti vité ~crobienne, conséquence de la
permé abilit é à l'air et à l'eau .

3. péfin ir les +.~rmes im;portants conce rnant le labou r


- Guére t : surfac e non encore labou rée

- Labour : surfac e déjà labou rée

- Muraill~ : paroi vertic ale découpée par le aoo


- Jauge ou Raie : surfac e horizo ntale se traouv ant entre
le labou r et le guére t.
- Dlrayure : premi er sillon tracé par la cha1TU.e

- Dér~ : derni er sillon ou sillon qui sépare deux


planc hes de labou r.

- Fourr ière : extrém ité du champ non labou ré au début ,


serva nt à tourn er pour lss attela ges.

4. ·Comment peut-o n distin guer les labou rs par la profondeu.!: ?

Profo ndeur Labour


a. Inféri eure à 15 cm - léger ou super ficiel
b. 15 à 25 cm - moyen
c. 25 à 35 cm - profo nd
d. 35 à 80 cm - de défoncement
5. En fonc tion de quel s facte urs varie la profo ndeu r du
labo ur ?

a. Le but l·ech erché :


- Pour enfo uir des chaumes (déchaumage) ou des
engr ais, ~'Il labo ur supe rfici el suff it.

b. L'en racin emen t de la plan te


- Le labo ur moyen conv ient pour la plup art des plan tes
vivr ières culti vées annu elles .
- Pour les plan tes pére nnes ou plur iann uelle s dont
l'enr acin eme nt est profo nd on trav aille le sol plus
inten séme nt.,

c. La natu re du sol
- Labo ur supe rfici el est suf'f isan t dans la plup art des
sols lége rs (sab leux ).
- Labo ur profo nd est appl iqué pour la lilise en cultu re
des terra ins neuf' s ou de plan tatio ns.

6. Comment effc ctue -t-on un labo ur à plat ? Un labo ur en


plan ches ? Un le.bo ur en tourn ant ou à la Felle mber g ?

a" Labo ur à pl~

- Tout es les band es de terre sont vers ées, par rapp ort
au champ, toujo urs du même côté .
- Pour acco mpli r ce trav ail, il faut une char rue à
vers oirs réve rsibl es (dou ble-b raba nt ou char rue à
bala ncie rs).
- Le labo ur obte nu ne comp orte qu'un e enra yure , une
déray ure et aucu n ados .
b. L~bour en plan che s
. .
- Le champ est div isé en plan che s qui son
t labo uré es
les une s apr ès les auti ·es. Les plan che s son t
sép arée s par des dér ayu res.
- La cha.ITu.e ver se la terr e tou jou rs du même
ceté (à
cl.roi te ou à gauche) par rapp or·t à la dire ctio
n de
l'av anc eme nt. Le sen s de reto urn eme nt de la terr
e
change donc à ohaque dem i-to ur effe ctu é en bou
t de
rai e.
- En ado ssan t : Si on commence à fair e un all er
et
reto ur au cen tre de la plan che , c'e st à dire
lors que
les deux pre miè res raie s son t ado ssée s l'un e
con tre
l'au tre .
- En refe nda nt : Si on commence à lab our
er par les
deux c6t és de la plan che , en se rap pro cha nt ver
s le
cen tre et en reje t.tm t la terr e ver s l 'ext érie
u:-. Les
deux der niè res raie s lais sen t un sill on cen tral
app elé dér ayu re.
- En bill on : Si les plan che s réa lisé es
son t trè s
étro ites , chacune d'e lles con stit uan t ~n bill on.
c. Labour en tou rna nt ou à la :P.ellemberg
- Le lab our tou rne auto ur du champ, en
co:mru.ençant pa:r
un des cet és, ou par le cen tre.
- C'e st la seu le' méthode qui perm et d'o bte nir
un
labo ur comparable à un lab our à pla t, en uti
lisa nt
une charru.e pou r lab our en pla nch es.

7. Quand fau t-il lab our er la terr e ?


- Les terr es lég ère s (eable"USes) peu ven t être
lab our ées à
tou t moment. Les terr es arg ileu ses ne peu ven
t être

2.5

1
1
\:;
\
trava illées lorsq u'elle s sont trop sèche s ou trop
humides.
- Pratiq uemen t, pour qu'un sol puiss e être labou ré, il
faut avoir une humid ité suffis aute. I l faut, après
la saison EJèche, au moins 50 rmn de pluie pour
réalis er lo labou r.
- Les labour1a effec tués trop t&t, en ~erre
insuffisam~ent humide, laissa nt de gross es motte s
diffic iles à brise r, surto ut dans les sols argile ux
ou argil0 ••silic ieux.
1

-- En zone 1il.'Opicale sèche , la prépa ration du sol en


sec, c•e13·t-à.-clire avant l'hive rnage (débu t de cycle)
serai t s1:>uhai table pour rendre le sol plua apte à
recev oir et à reten ir les premi ères pluie s.
- De m8me, en profi tant des derniè res pluie s de la
saison d. 'hiver nage, on effec tuera alors un premi er
labou r dj, t l'auto mne (labou r de fin de cycle ) qui
perme ttra au sol de se "rasse oir" avant la mise en
cultur e ile l'anné e sui vwi te.

8. 9u•es t-ce que le sous-s olage ? Est-i l un labou r ?


Comment est-i l effectu~ ?

8.1. Qu'es t-ce que le sous-e olage ? Est-i l un labou r ?


- Le sous- solag e est une opéra tion qui consi ste à
n'atta quer. le sol qu'en profo ndeur (0,60 m) à
l'aide de sous- soleu ses.
- Il a pour but de brise r les couches profon des
du sol qui sont trop compactes ou trop dures
pour perme ttre la pénét ration des racin es ou de
l'eau .
- n ne doit pas 8tre confondu avec le la1oo·ur car il
ameu blit le sous -sol en faisa nt écla ter la terre
en zr.ottes, sans le reto urne r.

8.2. COJmD.ent est- il effe ctué ?


- La terre doit être asse z sèch e, sino n la lame
sous -sole use ne la fait pas écla ter ; elle creu se
une rigo le en profonde"U..~.
- La sous -sole use trav aille entre 35 et 80 cm de
profo ndeu r.
- Cette opér ation , qui exig e une force de trac tlon
cons idéra ble ce qui suppose une moto risat ion, est
souv ent cont estée quan t à ses effe ts béné fiqu es.
Elle n'es t recommandable que lorsq u•1e lle peut
b1"iser une roch e tend re ou une couche impe rméa ble,
obst acle à la péné trati on de l'eau , de l'ai r et
des racin es.

IV. ACTIVITES DIDACTIQUES SUGGEREES

1. Il faut que cette mati ère soit ense igné e sur le terra in
où les élèv es puis sent obse rver et prat ique r les labo urs.
Il sera souh aitab le que l'ens eign ant de machinisme
agric ole puis se être invi té à cette séan ce.

2. Commencer l'ens eign emen t par trac er quel ques sillo ns.
Pair e obse rver les actio ns des pièc es trav ailla ntes de la
char rue (soc , vers oir, cout re ••• ) et le retou rnem ent des
band es de terre .

3. Après les obse rvati ons, demander aux élè-~-es de donn er la


défi nitio n du labo ur et d'ex pliqu er les buts du labo ur.

\ ,·\
\
4. Montrer aux élèv es ceux qui so11t appe lés : guér et,
labo ur, mura ille, j aii.ge, i'-aie, enre yure , dérEcyUre,
four rière .

5. ~cer des sillo ns de diffé rent es profo ndeu rs en règl ent


la char rue. Mesurer la profo ndeu r et disc uter les
facte urs qu'o n doit cons idére r pour la déte rmin ation de
la profo ndeu r du labo ur.

6. Démontrer comment faire un labo ur à plat , un labo ur en


plan ches et un labo ur en tour nant ou à la Felle mber g.
Lais ser les élèv es prat ique r chaque méthode.

7. Trac er des si.lio ns sur un terra in sec, sur un terra in


relat ivem ent humide et sur un teIT ain tr~s humi de.
Obse rver l'éta t phys ique du sol labo uré et disc uter le
degr é de l'hum idité idéa le pour le labo ur. Si poss ible,
effe ctue r les labo urs sur les sols de textu res diffé rent es
pour faire des comp arais ons.

a. Creu ser une tranc hée de profo ndeu r su:ff isant e (50 -
60 cm). Disc uter les cara ctéri stiqu es d'un sous -sola ge et
les techn ique s du sous -sola ge.

V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

l. B.I.T . - Trav ail, aménagement et utili satio n des sole -


DNFAR, Bamako, 1972 .

2. C.E.E.M.A.T. - Manuel de cul tu.ra avec trac tion animale -


:Ministère de la Coop érati on, Pari s ; 1975 .

3. Duth il (J) - Eléments d'éco logie et d'agr onom ie (Tome II)


J.B. Bail lière , Pari s ; 1973.,

2.8

(
1'
4. Gaud.y(K) - Kanuel d'ag:ri~ulture tTepi cale - 14a.ison
Rusti que, Paris ; deuxi~me ~dition~ 1965.
ACTION DE LA CHARRUE
A. SOC ET VERSOIR

D C C' B'B''

le SECTION A'BCD : BA.NllE DE TERRE DECOUP.E PAR IiE SOC

2. DIS!CANCE AD : PROFONDEUR DU LA:BOtm

J. DISTANCE i l : LABGECR DU LA.'BOUR


EFFETS MOYENS DES .LABOURS SUR
LES RENDEMEN
. TS DES CULT
. URES

J..8
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1 4.0
i

o SANS LABOUR
• AVEC LABOLJ R
Source : L'.Agronomie !L'ropica le, No 9, 1971 (p. 971)

!
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li
s2.3
El!'F.ETS MOiENS DES LAJ30UBS SUR LES
~DEMRNTS DE5 CtJLTtJRES IlAHS LA.
ZONE TROPICALE SECHE DE L'<>tm>~ .Al'BICAIN

RENmxENTS TEMOms PLUS VAL'Um SUR LiU30tJR


Ct!LTUlŒS (kg/h a) k&'ha (~)
.
MIL (GRAI N) 1 245 + 256 + 21

SORGHO (GRAIN) 1 874 + 536 + 29

• MAIS ( GBAIN) 2 093 + 568 + 27

RIZ PLUVIAL (P.ADD!) 966 + 1 515 + 157


COTOR?UBR (GBAIN) 1 629 + 433 + 27

ARA.CAIUE (GOOSS!:3) l 412 + 274 + 19

* 1:3S.âIS DE L'IBAT, SOLS A DOMIHAl'f!1'E SABLEUSE

Sourc e 1 L 'Agro nomie œropi caJ.e : B0 9-71 (p. 971)


s2.4
IDLlIENCE DE LA PBOPONDEUR DE LABOUR S1JR LES
BEN n~s DU SORGHO

PROPOHDEDR
TBU'l'EMFBTS llE ~VilL
BENDE!ŒNT (kg/ha )

(cm) GRUNS PAllI.E S

LABOUR THA.CDOR l'Ilf· D'HIVERNAGE 21 2.319 8.786


LABOUR THAC!l?EOll DES~ D 1 BIVEBHA.GE 21 2.,491 9.384
LABOUR :SOEUJ!IS DEBUT D'HIVERNAGE 15 2.364 8.243
LABOUR AN1S DEROT D1 mVEHl lAGE 9 2.129 7.953
SCABDIAGE A LA. BOUE MANGA Supe rficie l 2.130 6.286
PBEPA.BATION llADif iONNE LLE A LA. DA:B.l Supe rficie l 1.764 6.014

Sourc e : L'J.gronom:Le 1'ropi cale z uo ll-71 (p. ll86)


1Nr- LUt.Nl:t:. OU LABOUR SUR LA DENSITE
RACINAIRE DANS LES DIFFERENTS HO
RIZON~
( RIZ PLUVIAL)
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ica le XI XI -l - Ja nv ier - Jlt.as
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LONGUEUR TOTALE DES RAC1NES PRIMAIRES

DU RIZ PLUVIAL

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• Ex tra it de l'A gro nom ie i'ro pic ale


XXII - l-Ja nvi er- Ma ra 1976

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INFLUENCE DU LABOUR SUR LE POIDS

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INFLUENCE DU LABOUR SUR LA
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• Ex tra it de l'Agronomie !Cropicale XXXI - l-Ja


nvi er-K m-s 1976
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DESCRIPTION DU LABOUR

GUERET MURAILLE LABOUR

J.ALGE I RAI E
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LABOUR A PLAT
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EN PL ANCrl ES

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EN ADOSSANT

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EN REFENDANT

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LABOUR EN BILLONS
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* Extr ait du Mémento de l'Agronome - lfiniet~re de la


Coop érati on, Pari s ; 1980.
s2.13

INFLUENCES CONJUGEES DE L'EPOQUE DE REALISATION


DES LABOURS DE PBEP.AHATION ET DES DA.TES DE SEMIS
SUR LES RENDEMENTS DES CULTOBES.

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D LABOUR DE FIN DE CYCLE ; SEMIS PRECOCE

~ LA:BOUR DE DEBUT D'HIVERNAGE ; SEMIS PRECOCE

~ LAJJOUR DE DEBUT D'HIVERNAGE ; SEMIS RETARDE

Source : L'Ag:ronomie Tropicale : B0 11-71 (p. 1190)


tmI!I!E . 3

LES FJCONS SUPERFJ;CIETlI·ES ET. TRAVAUI D'EN!I?BETUN

I. OBJ'ECTIP'S DE L'UNITE
1 -
A la fin de cette unit é, l'élè ve sera capable
- d'id enti fier des faço ns su;p erf.i ciell es et des
trava ux d'e~tretien ;
- d'ap préc ier leur s avant~s et inco nvén ients ;
- de les prat ique r.

II. QUESTIONS D'ETUDE


l. Qu'e st-ce qu'une façon supe rfici elle ?
2. Commaut le pseu do-la bour est- il disti ngu. é du labo ur ?
3. Quels sont les buts du hers ase ? Comment s'eff ectu e-t- il?
4. A quoi sert le roula ge ? Pourquoi faut -il l'eff ectu er
avec préc autio n ?
5. Qu'e st-ce qu'u n rota vato r ? Quels sont ses avan tages et
ses inco nvén ients ?
6. Quels sont les buts des t:!'avaux d'en treti en z le
sarc lage , le binage et le butta ge ? Comment sont -ile
exéc utés ?

3.1
III. ;t)ISCUSSION
l. Qu'e st-ce qu'un e façon supe rfici elle ?
- Une façon supe rfici elle est un trava il du sol dont la
profo ndeu r est de 5 à 15 cm•
. - Les façon s supe rfici elles les plus prati quée s sont :
les pseud o-lab ours, les hersa ges, les pu1v éris8 8Ss, les
roul.888S et les rotav ators .

2. Comment le pseud o-lab our est- il distin gué du labou r ?


- Les pseud o-lab ours corre spond ent à des trava ux
effec tués à une profo ndeu r infér ieure ou égale à celle
des labou rs, san~ qu'il y ait retou rnem ent du sol.
- Ils sont effec tuée par les culti vateu rs, herse s,
extir pateu rs et scari ficat eurs .
- Ils ont comme r8le esse ntiel de comp léter l'act ion de
labou r (ameublissement, destr u.ctio n des adve ntice s et
parfo is de remp lacer le labou r) et d'amener le sol à
l'éta t néce ssair e à la bonne crois sance de le plant eo
- Ile appo rtent aussi des suppl émen ts de rendement non
négli geab les sur toute s les cultu res. Leurs effet s sont
généraJ.ement infér ieurs à ceux des labou rs, maie ils
peuv ent cons titue r, pour le pÇ"sa n, de bonnes solut ions
de re:m;place.ment.
- Ils prése ntent 1 11 avanta&e de pouv oir etra effec tués en
sec, c'est -à-di re hors de la camp88lle agric ole. ln
humide, leur réali satio n demande beaucoup moins de
tem;pa que pour un labou r et pertu rbe moins le programme
de trava il de l'exp loita tion.

3. Quels sont les buts du hersa ge ? Comment s'eff ectu e-t-i l?

3.2
- .Le hersag e a pour but
• de prépar er le lit de semis en émiett ant et en
nettoy ant la terra en surfac e ;
• d'enfo uir les engrai s minéra ux ou les graine s semées
à la volée.

- Le hersag e eat effectu é par les herses qui sont des


instrum ents travai llant ~ faible profon deur, à l'aide
de dents simple s, ne portan t pas de JJC>Os.
- Le hersag e est généra lement exécut é perpen dicuJ.a iremen t
au labour " On procèd e souven t à un hersSBe croisé à
l'aide de la herse articu lée qvi en émiett ant les
mottes permet égalem ent d'extr aire du champ racine s et
débris végéta ux grossi ers.

4. A quoi sert le roulag e ? Pourqu oi faut-i l l'effec tuer


avec précau tion ?
- Le rouJ.88e écrase les mottes afin d'obte nir un sol
rassis en empêchant la discon tinuité du contac t des
partic ules de terre entre elles. Cela assure la
circul ation de l'eau.
- Le roulag e est une C'1Pération délica te car si le sol est
trop humide , la couche superf icielle devien t compac te,
nuisan t à la croissa nce des plante s.
- Dana les condit ions généra les de cultur e au Mali, le
roulag e est une opérat ion souven t inutil e et parfoi s
nuisib le.

5. Qu'est -ce qu'un rotava tor ? Quels sont ses avanta ges at
ses inconv énient s ?
- Le rotava tor est un appare il consti tué de pièces

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trava illan tes rotat ives qui tourn ent à grand e vites se,
et décou pent le sol en ·peti ts blocs .
- L'opé ratio n du rotav ator reDqlla.ce théor iquem ent labou r
et façon s supe rficie lles" la terre étant rapid emen t
prépa rée en une seule fois.
- Le trava il est supe rfici el et comme les motte s sont de
dimen sions rédu ites, l~ ~-i:.ru.cture du sol est altér ée.
C'est pourq uoi, cette opéra tion ne doit pas se répé ter
souve nt sur un m8me terra in.

6. guels sont les buts des tI·avau.x d'ent retie n : le


sarcl age, le binag e et le butta ge ? Comment sont -ils
_ .
exécu tés ?

6.1. Le sarcl age


- Le sarcl age a pour but d'enl ever les mauv aises
herbe s.
- Le sarcla150 est exécu té souve nt à la main, mais
égale iœnt à l 'ai<ie da pièce s trava illan tes, en
ayan t soin de ne pas ébran ler les racin es des 1
plant es culti vées . n faut. donc que le sol ne soit
pas trop sec ; dans les jardi na on l'exé cute après
un arros age ; dans les riziè res il y a souve nt un
peu d'eau au moment du sa.rcJ .aae. Le culti vateu r
l'exé cute même parfo is sous une lame d'eau assez
profo nde (cas de riziè re).
·- Comme le sarcl age manuel est une opéra tion lente ,
on ne le fait que sur de petit es surfa ces dans les
semis à la volée , jardi n pot88 8r par exem ple, et
parfo is dans les riziè res.
6.2. Le bina ge
- Le bina&e cons iste à remuer le sol en surfa ce dans
le but :
• d'év iter la pert e de l'ea u par évap orati on ;
• de faci liter la péné trati on des eaux de plui e
(évi ter l'éro sion par ruiss ellem ent) ;
• de détr uire les mauvaises herb es.

- Le bin880 doit être réal isé à lJll moment favo rable


,
c •est- à-di re aprè s une plui e et sur un sol
ressu yé.
- Un bina ge tard if, effe ctué aprè s les dern ières
plui es, conserve au sol une certa ine hum idité qui
perm et aux plan tes d'ach ever sans trop de pein e
leur cycl e végé tatif .
- Le bin8 8e est effec tué avec la houe à main ou la
houe atte lée. L'es sent iel dans cette opér ation est
de bris er la cron te du sol auss i profondément que
le perm et l'imp ortan ce de l'ou til employé. Il ne
faut pas en effe t se cont ente r de couper l'her be.

6.3. Le butta ge

- Le butta.ge cons iste à ramener la terre au pied de


plan tes pour reco uvri r une part ie infé rieu re de la
tige .

- Le butta ge a pour but :


• d'a'U8ID.enter le volume de terre fert ile
expl oitab le par lea raci nes, en amenant de la
terre humifère au vois inag e de la plan te ;
surto ut utile dans les sols peu profo nds ;
• de favo riser l'émi ssion de racin es adve ntice s
sur la tige et d'a.U8'Jl8nter la résis tance des
plan tes au vent (mars, sorgh o) ;
• de stimu ler la tubér isatio n {manioc, igname et
la form ation des gouss es (a.re.cbide) ;
• d'am eubli r la couche supe rfici elle du sol
(aéra tion) .;
• de détru ire les mauv aises herbe s ;
• de perm ettre l •assa inisse ment des sols trop
humides ou à nappe phréa tique supe rfici elle.

- Le butta &e p·eut 8tro fait à la main ou avec une


petit e cbarr ue. Ce dern ier procé dé est rapid e mais
11 exige des anjmaux très bien dress és.
- Le trava il effec tué avan t que les plant es soien t
trop dével oppée s est de très bonne qual ité ; fait
trop tard, le butta ge à la charr ue risqu e
d'endommager beaucoup des plant es"

IV. ACTIVITES DIDACTIQUES SUGGEREES

l. :Montrer aux élève s les outil s ou instru ment e dispo nible s


au centr e qu'on emplo ie pour les fa9on e supe rfici elles .

2. Si poss ible, perme~ aux élève s de prati quer le pseud o-


labou r, le hersa ge. Paire noter les effet s des façon s
supe rfici elles sur l'éta t physi que et l'hum idité du sol.
Disc uter les re1es de celle s-ci dans la prépa ratio n du
sol.

3. Démpntrer comment on doit faire le sarcl age, le bill86e et

'l ();
)
le buttage sur le champ de démonst ration ou de la fern~.
Diacute r les effets bénéfiq ues de ces opératio os.
Permett re aux élèves de fa.ire des travaux pratiqu es.

Ve EEF.ERENCES BIBLIOGRAPHIQUD3

1. :e.I.T. - Travail , aménagement et utilisat ion des sols -


DNPAR, 'Bamako, 1972.

2. C.E.E.K.A.~. - Manuel de culture avec traction anima.le -


Ministè re de Coopéra tion, Parie, 1975.

3. Ge.udy (M.) - Manuel d'.Agric ulture Tropica le - Maison


Rustiqu e, Paris·; deuxième édition , 1965.
lJNID 4

FJ.'EMEN!rS DE :BASE IIE.L!I.liiI~OH


. .

I. O:BJECTIFS DE L'UNITE
A la fin decette unité, l'élèv e sera capable
- d'appr écier 1 11.n;>orta:ice de l'irrig ation dans
l 'aç:i.o ultu:re ;
- de aoJln81tre les princip al.es causes du manque
d'eau ;
- de décrir e les .U.éments de base à prendr e en
considQ-ation pour un projet d'irrig ation ;
- d'anâl yser les ilémente de base pour déterm iner la
factib ilité économique de l'irrig ation.

II. QUESTIONS D'ETUDE


l. Pourquoi l'irrig ation est-el le nécess aire ?
2. Quelle s sont les prinoi palee causes du manque d'eau '
J. Quels soii"t les iltbien ts de base dont-i l faut tenir compte
dans :un projet d'irrig ation ?
4. Pourqu oi doit-o n étudie r le climat ?
5. Comment la topogr aphie peut-e lle influe ncer le système
d'irrig ation ?
6. Quelle s sont les propri étés import antes du sol qui
oonvieiment poœ· l'irrig ation 'l
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7. En ce qui conceme de l'eau d'irr igati on, de quels
facte urs doit- on se pr.Socouper ?
a. Comment le mode d'irr igati on est-i l iJlfluencé par les
cultu re& ?
9. Pourquoi le dra:iJ1a&e doit -il 8tre envieag.S '1
10e L'~gation est-e lle toujo urs conseill~e '1

III. DISCUSSION
. l. Pourq uoi l'irri gatio n ee~lle n~cessa:ire ?
a. Pour satis faire les besoi ns en eau dea plant es ;

b. Pour amil iorer 1a produ ction de certa ines cultu res à


haut rendement ;
c. Pour perm ettre d'uti liser d'une manière optimale les
diffé rente s types des sols de 1a régio n ;
d. Pour rendr e réali sable les cultu res vivri àres,
mara!chères et f.t-ui tières d&s les zones semi -arid es
(Sah el).

2. Quel les sont les prino ival.e e causes du manque d'eau '1

a. Pluv iosit é insuf fisau te pour les beso ins de la cultu re


considér.Se ;
b. Pl11viosité ir.r~gulière ne satis faisa nt pae les besoi ns
à lm moment donné du cycle v~g~taJ. ;
c. Pluviosit~ nulle pour les cultu res en saiso n sèche ;
d. D~gradation du sol caus~epar l 'ho.mme s
~ Les feux de brou sse, le p:t.étinement du béta il, la
,J

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\ \ ·.
'- \
sure xplo itati on des pâtu rage s, les mauvaises
prat ique s culturc.J.es; dénudent le sol.
- :En. conséquence, le sol est soumis à l'éva pora tion et
perd rapidement ses rése rves en eau. Sa stru ctur e
supe rfici elle est détr uite , ce qui diminua enco re sa
capa cité d'absorptio~ en eau.

3. Quels sont les éléments de base dont il faut teni r com;pte


dans un proj et d'irr igat ion ?

a. Le clim at

b. La topo grap hie

c. Le sol

d. L'ea u
e. Les cultu res

f. Le draillSBe

4. Pourquoi doit- on étud ier le clim at ?


- Le o1imat détermine les beso ins en eau des cultu res
{éva potr ensp irati on) ;
- La pluv iomé trie et 1 'éva potr ansp irati on perm etten t de
calc uler le défi cit en eau pour une cultu re im,plantée
dura nt une saiso n donnée ;
- Cett e étude permet de déte rmin er pour une cultu re
donn~e les beso ins d'ap poin t en eau qu 9 appo
rtera
l'irr igat ion.

5. Comment la topo grap hie peut -elle influ ence r le système de


l'irr iga. tion ?
5.1. La pente
- La pente, qui ctlndi tionne la vitess e de
circuJ. ation de l'eau par. gravit é, est le facteu r
capita l de l'irrig ation de surfac e.
- Pente tràs faible : l'eau devien t diffic ile à
condui re sur de grande s surfac es.
- Pente accentu ée : il y a des danger s par l'érosi on
- La modifi cation de la pente (nivell ement) est
possib le mais elle entrdn e des investi sseme nts
qui devien nent rapidem ent prohib itifs.

5.2. Le paroel lement


- œout changement brutal de pente eet g~nant pour
l'irrig ation. Aussi s 1 efforc e-t-on de èOnsti tuer
des parcel les à pente uniform e.
- Pour répond re à la nécess ité de la mécan isation et
de la condui te de l'a.?To sage, les parcel les
doiven t 8tre aussi étendu es que possib le et de
forma carrée ou rectan gulair e.

6. Quelle s sont les propri étés import antes du sol qui


convie nnent pour l'irrig ation ?

6.1. La permé abili t~


- La permé abilité , qui. est liée à la textur e,
conditi onne la vitess e vertic ale de l'eau vers les
partie s profon des du sol.
- Une terre très sableu se ne favori se pas l'avan ce
de 1 'eau, la laissa nt s'infi ltrer trop rapidem ent;
l'aspe rsion peut al.ore seul conven ir.
- Une terre très argileu se (textu re fine à très

,
\. 'J
fine) est souven t peu perméable et doit Atre
réserv ée à la riziéu lture (irrigu ée ou submergée).
- Un excès de permé abilité cause de très grande
déperd ition d'eau dans les canaux d'arros age en
terre et du lessiva .ge des éléments fertili sants.
- L'insu ffisanc e de perméa bi1ité détermine des
accide nte végéta tifs comme l'asphy xie des racine s
( sau:f le riz irrigu é) •
6.2. La capaci ta de rétent ion en eau
- Il fa.ut conna! tre les valeur s de la capaci té de
satura tion, la capaci té au point de flétris semen t
et la capaci té utile du sol.
- La connai ssance de la capaci té de rétent ion en eau
permet de déterm in3r la dose et la durée
d'arrosB.Be, en tenant compte des besoin s de la
plante .
- Lacapaci té utile peut varier suivan t la nature
physique du sol : 6 '/>pour les sols sableu x, 18 "
pour les sols limoneux et plus de 30 " pour les
sole argileu x.

6.3. La cohésion
- La cohésio n est la force qui mainti ent entre les
partic ules de terre. Lorsqu 'elle est inférie ure à
la force du couran t d'eau, il y a érosio n,
affoui. llemen t ou ravinem ent.
- Les terres lourde s, qui possèd ent un degré de
cohésio n élevé, peuven t donc utilis er des masses
d'eau im;portantee sur des pentes relativ ement
pronon cées.

..
• 1'

'-\.''
- Les sols sablonneux se laisse nt volon tiers
entra. !ner. car ils.so nt peu cohér ents. Il faut
donc prend re de grand es préca utions pour les
mettr e en eau quand on a recou rs à l'irri gatio n de
surfac e.
6.4. Propri~tés chimiques
- Les sols sont lessiv és facile ment par l'exc ès
d •eau qui entrd ne les éléments chimiques solub les.
Il faut y veill er.
- L'a~port d'humus augmente et :maintient les
rtSserves d'eau .

7. En ce qui concerne de l'eau d'irri gat1o n, de quels


facteu rs doit-o n se préoccu;per ?

7.1. L'orig ine


- La. connaisaance de l'orig ine de l'eau fourn it des
éléments indisp ensab les conce rnant sa quaJi té et
sa quant ité pour l'irri gatio n.
- Eaux de surfac e : provell8ilt des ruisse lleme nts,
utilis ées peu de temps après la chute des pluie s,
en bas des bassin s de récep tion, ou dériv ées des
cours d'eau , 8JlllJ.lS88.Sinées dans les grand s
barra ges, etc •••
- Eaux soute rraine s : pompées, jailli ssant de pui te
artési ens ou sorta nt nature lleme nt sous forme de
sourc e.

7.2. Quali tés ;physi ques et chimiq ues de l'eau


- La tempé rature optimum peut se si tuer aux enviro ns
de 25°0 pour la major ité des plant es, duran t la
périod e active de la végét ation.
- Certa ines eaux coura ntes entra !nent avec elles des
boues qui peuv ent Atre nuisi bles lorsqu~elles sont
com;posées d'élé ment s collo !daux qui vienn ent
obstr uer les pores d'un sol déjà peu perméable ou
des cana lisati ons du système d'irr igati on.
- Dans les régio ns sahél ienne s, il exist e des eaux
de profo ndeu r riche s en sels spéci alem ent en
chlor ure de sodium (NaCl). Il faut veill er à ce
que le taux de NaCl soit infér ieur à lg/li tre, car.
le sel a des effet s néfas tes : la dispe rsion du
com;plexe a~gileux et la toxic ité pour la plan te.
- Si les e~ux conti enne nt du sodium, il faut
prosc rire les engra is sodiq ues.

8. Comment le mode d'irr igati on est-i l in:rluencé par les


cultu res ?

8.1. Nature des cultu res


- La natv.rd des cultu res impose souve nt un système
d'irr igati on.

Exemple i Le riz ne peut être irrig ué que par le


bassi n de submersion ; la pomme de terre et un
nombre de plant es légum ières (mara tchèr es) ne
s '.3.ccommodent que par l'irri gatio n par sillo ns ou
par l'asp ersio n.

- Si le milie u impose un mode d'irr igati on, le choix


des cultu res se restr eint.

8.2. Beso ins des plant es


- Lee besoi ns de:.:1 plant es en eau varie nt avec le
clima t et les espèc es de plant e et selon le stade
de développement de la végé tatio n.

{: 1
'-\ !
9. Pourquoi le drain age doit""."il 8tre envis agé ?
- Pour élimi ner l'eau en excès , spéciaJ.ement lorsq u'une
couche de sol à il:Tig uer est imperméable ;
- Pour élimi ner les sels toxiq ues (NaCl) qui
s'acc umul eraie nt dans la couche arabl e engorgée d'eau .

10. L'irr igati on est-e lle toujo urs cons eillée ?


- L'irr igati on ne peut 8tre conseill~e et impla ntée dans
un site a&ric ole qu'ap rès des étude s agrop édolo gique s
pous sées.
- Cette amél iorat ion du sol est coilteuse ; il faut donc
é·vaJ.uer le coilt d'inv estis seme nt (aménagement du casie r
et fonct ionne ment ) en fonct ion des cond ition s local es,
de façon à déter mine r la renta bilit é de la spécu latio n
chois ie.
- Les cultu res les plus renta bles sont celle s qui donnent
de haute rendements (riz, canne à sucre , cultu res
mara !chèr es et fruj. tière s) ou dont la valeu r marchande
unita ire est élevé e (taba c, melo n). Les cultu res
tra.cli. tio:o nelle s, telle s que le mil, le sorgho ou le
ma!s sont rarem ent renta bles dans l'éta t actue l.

IV. ACTIVITES DIDACTIQUES SUGGEREES

1. Plan ter des jeune s plan tes et faire germ iner des semences
dans les pots conte nant la. terre moui llée ou la terre
sèche pour démontrer l'imp ortan ce de l'eau pour la Vie
végé tale.

2. Em;ployer une carte de clima t du Mali pour la discu ssion


des cond ition s e~tiques qui influ ence nt l 'irrig a.tio n
(préc ipita tions , temp ératu res, évap otran spira tions ).
3. Démontrer l'ef fet de la pen te d'un terr ain
sur la vite sse
de circ ula tion de l'ea u en sur fac e et de l'in
filt rat ion ,
en fa:Laant l'ex pér ien ce suiv ant e :
- uat éri el :
• 2 bot tes d'en Vir on 40 x 30 cm, pro fon des de
10 cm.
Ell es doi ven t Atr e étan che s, il fau t donc les
dou bles
d'un a feu ille en mat ière pla stiq ue. A bou t de
chaque
bo! te, découper une encoche en V d'en viro n 3
cm de
pro fon deu r que l'on mun it d'un bec (découpé dan
s une
bot te de con serv es) a.fin de lais ser éco uler l'ea
u de
ruis sell eme nt •
• 2 bou teil les dien viro n l ou 2 litr es de con
tenance •
• 2 bocaux de 2 litr es bie n éva sés •
• 2 bag uet tes de boi s : l'un e de 2,5 cm d'ép aiss
eur ,
l'au tre de l cm d'ép aiss eur .
- Rem;plir les duu x bot tes avec la m.Ame ter re.
- Pos er les bo!t~s sur une tab le de manière que
les bec s
dép asse nt le bor d. Pla cer les bag uet tes de boi
s sou s
l'au tre bou t pou r donner une inc lina iso n aux
bot tes .
Cal cul er l 1 incl ina: i.so n de chaque bot te.
- Pos er les bocaux sur deux esca bea ux plac~s
sou s les
bec s dév erso irs.
- Rem plil" d'ea u les deux bou teil les et
la ver ser
sim ulta ném ent avec un mGme dél:>i t sur la pat" tie
surélev~e
de la terr e dans les deux bot tes . Les bou teil
les
doi ven t 8tr e tenu es à la :m8me hau teu r au- des sus
des
bo1 tes (en viro n 30 cm).
- Obs erve r et COIIQ?arer la ·Yi tess e de ruis sell
eme nt et
d'in filt rat ion de l'ea u dans les deux bot tes
.

;
('·.
\ \ o)
1
4. D~ontrer l'eff et de la textu re du sol Sllr le
ruiss ellem ent et l'inf iltra tion de l'eau d'irr igati on en
péré tant l'exp érien ce précé dente avec quelq ues
modi iicati ons suiva ntes :
- employer 3 bo!te s, 3 bout eille s, 3 bocaux et 3
bagu ettes de même épais seur ;
- remp lir les bo!te s avec la terre de diffé rente s
textu res : sable use, limon euse, argil euse .
On peut varie r l'épa isseu r dss bag\l ettes (donc, varie r
l 'incli nai::i on) pour obser ver l'inte racti on entre la pente
et la textu re.

5. Divis er les élève s en trois group es. Chaque groupe est


chargé d'étu dier les éléments de base d'une parti e de la
ferme de l'éco le ou du villa ge voisi n pour déter mine r la
facti bilit é économique de l'irri gatio n. Chaque groupe va
prése nter les résu ltats de son étude dans une proch aine
séanc e.

V. W'EW.mCES :BIBLIOGRAPHIQUES

1. B.I.T . - Trav ail, aménagement et utili satio n des sols -


DNPAR, Bamako ; 1972 .

2. 14:1.nistère de la Coopération - Mémento de l'agro nome -


Mini stère de la ~oopération, Parie ; troisè me
éditi on, 1980 .

3. Rebour (H) et Deloye (M) - Irrig ation de la surfa ce et


par asper sion - Maison Rusti que, Paris ; 1971 .

4.10

J;\.'
S4.1

MALI : PRECI P·ITATI ONS ET


EVAPOTRA NSPI RATIO..N

OQ. .. -
.,.s....
1"0H 8oUC TOU
• ---
-----· . -- - -

-'°-'-
~
- __ itl)
~-·

Ech elle l 1 10 000 000

600 ISOHï:F.l'"l'!rE EN mm
- .~! PQ - _ EVAPO!rRANSPIRATION ER mm
ELEMENTS DE BASE DE LIRRIGATION

CLIMAT
TOPOGRAPH 1E·
SOL
EAU
CULTURES
DRAINAGE

' ,.. ~
~ .r-·, \
<
.._. ,'
S4.3
~OINS Eli lU.U DES ~
ml ilBIQtm SjHTi!TL>..SOtJllABIENlŒ

BESOINS EN EAU BESOIN S EN EAU PAR BEC!r.AJŒ


PAR kg DE GBADiS en hautem - f, 'eau(mm ) en volume d 1 eau(m3 )
1IIL (19,3 q/ha) 1 560 l 300 mm 3 000 m3

SORGHO (30 à 40 q/ha) l 250 à l 500 l 500 mm. 5 000 m3

DIS (25 'i/ha) l 300 l 750 mm 7 500 m3


ARACHD>E (13 q/ha) 2 185 l 285 mm 2 850 m3
lŒEBE (40 à 50 q/ha) 2 500 à 3 000 l l 000 mm. 10 OOü r.13

Source : Problèm es et perspe ctives de l'B&l" icultur e dans les pa.ys tropica ux, par
Anglad ette et Descha mps (p. 469).
CONVERSION DES HAUTEURS
D'EAU EN VOLUME D'EAU

PLUVIOSITE, EVAPOTRANSPIRATION,
ET BESOIN EN EAU S'EXPRIMENT
SOUVENT EN MILLIMETRES f mmJ

UNE HAUTEUR D'EAU DE 1 mm


. ·REPRE' SENTE

UN VOLUME DE 10 m3/ h o
s4.5

MALI : APTITUDES AGRICOLES

Domaine Sahari en non agrico le

Isohyà te (en mm)

li·}~I Sorgho précoc e, arachid e


~ Bl~, pA~e (riz/so rgho de et (ni~b~)
Illillil
Arachi de, mars/s orgho
décrue )
~Mil, niébé et (sorgho précoc e) ~ Coton/ dah,so rgho/m ais

~~v-) Mil, araohi de/niéb é )++++( Riz (blé, maratc hage) ( (1


1.
~/ "\
Echell e : 1: 10 000 000
UNITE 5

PRINCIPAUX: SYSTEMES D'DmIGilION

I. OBJECTD'S DE L'UNITE
A. la fin de cette uni tt§, l'élè ve sera capab le
- de disti ngue r lee princ ipaux systèmes
d'irr igati on ;
- de sélec tionn er un système d'irr igati on le plus
appro prié aux cond ition s données ;
- de conn aitre l'aménagement bydro -a.gri cole effec tué
par l'Off ice du Nige r.

II. QUESTIONS D'ETUDE


l .. Comment l 'irrig atiou par planc hes s'eff ectu e-t-e lle ?
2. Quel les sont les carac téris tique s de l'iIT igati on à la
raie ou par sillo ns ?
J. Comment effec tue-· ;-on l'irri gatio n pal' submersion ?
4. Comment l'irri gatio n par aspèr eion est-e lle carac téris ée?
5. Quels sont les facte u;ra qui influ ence nt le choix d'un
système d'irr igati on ?
6. Décr ire l'inf rastr uctu re d'irr igati on effec tué par
l'Off ice du Nige r.

III. DISCUSSION

1. Comment l'irri gatio n par planc hes s'eff ectu e-t-e lle ?
1.1. Prin cipe
- C'es t une méthode d'irr igat ion par ruiss ellem ant.
- Le terra in est di visé en un certa in nombre de
plan ches ou cala nts. L'ea u déve rsée en quan tité
asse z impo rtant e à la part ie supé rieur e du terra in
par les bouc hes d'irr igat ion ou pert uis ruis selle
sur toute la surfa ce de la plan che qu'e lle humecte
au fur et à mesure de sa prog ressi on.
- Les plan ches recta nguJ .aire s reço iven t l'eau par
le
c8té de la larg eur. L'ea u s'éco ulan t doucement, en
nappe minc e, pend ant toute la duré e de
l'inf iltra tion , est cana lisée par des billo ns ou
levé es qui suiv ent les sens de la long ueur . La
part ie infé rieu re eet ouve rte, les billo ns
latér aux: s'arr êten t quel ques mètr es avan t la fin
de la plan che et un cana l de cola ture recu eille
les eaux en excè s.
- Les plan ches ne doiv ent pas avoi r de pent e
tran sver sale .
- La pent e long itud inale peut alle r de 0,15 à 4 "
(au délà il y a éros ion impo rtant e).

1.2. Dimensions des plan ches e·:; des levé es


- Les dimensions des plan ches vari ent en fonc tion du
débi t, de la natu re du sol et de la pent e.
- En géné ral, la larg eur vari e entre 3 et 30 m et la
long ueur est entr e 60 à 800 m.
- La haut eur des levé es doit être entr e 20 et 25
cm.
1.3. Avantaees et inco nvén ients
a. Avantages.
- Une méthode économique, simp le et effic ace ;
- Adap tation à tous sol& de pente conve nable ,
sauf textu res très légèr es ;
- Faci lité des trava ux de cultu re mécanique"
b. Incon vénie nts
- Néce ssité d'élim iner la pente trans versa le ;
- Inada ptati on aux pente s accen tuées ou teITa ins
de nivea u ;
- Beso in de débi t impo rtant ;
- Danger de ravin emen t ;
- Néce ssité d'une haute techn icité dans la
prépa ratio n du sol.

1.4. Adap tation aux cultu res


- Grandes cultu res : pâtur age, céréa les.
- Verg ers.

2. Quel les sont les carac téris tique s de l'irri gatio n à la


raie ou par sillo ns ?

2.1. Princ ipe


- C'est une méthode d'irr igati on par infil trati on.
- Le terra in est parco uru par des rigole13 (ou raies ).
L'eau est répa rtie dans les rigol es et s'inf iltre
verti calem ent et latér alem ent en humi difia nt la
terre comprise entre des raies .
- L'ali ment ation à la raie peut s'eff ectu er :
• par des tuyau x méta lliqu es ou des latte s cloué es
qui trave reen t la paro i du canal d 'a:ITosage , en
face de chaque sillo n ; ou
• par des aipho ns méta lliqu es ou en matiè re

5.. 3
plasti que qui passe nt par dessu s la berge du
canal d'arro sage.
- Le p1an86e doit 3tre soigné ; les sillon s ne
doiven·~ prése nter aucune contre -pente qui
provo quera it un arr~t de l'écou lemen t, une
et88Il ation dommageable aux plant es.
- Les pente s couramment admiaea sont compr ises
entre O,l ~ et 1 ~.
2.2. Carac térist iques des raies
a. L'écar temen t des rai.es
- La distan ce sépar ant les raies varie avec la
permé abilit é du sol, de 0,60 à 1,25 m. ·
- Pour les cultu res arbus tives, on adllpte
généra lemen t l'écar temen t en vigue ur dans la
plant ation .

b. !3'ofi l en trave rs des raies


- Les raies étroit es et peu profo ndes convi ennen t
aux sémis et aux plante s à racin es
super ficiel les ;
- Les raies large s et profon des (0,20 à 0,30 m),
à fort débit , convie nnent aux plant es à racine s
profo ndes, aux cultu res arbus tives.

c. Longueur des raies


- Une raie ne doit Atre ni trop courte ni trop
longu e.
~ Les longu eurs accep tables :
• 20 à 40 m pour la teITe sableu se ;
• 50 à 80 m pour la terra franch e ;
• 100 à 150 m pour la terre lourd e.
d. Orie ntati on des raie s
- Dana le sens de la pent e, si la pent e ne
dépasse pa.b 2 'I> ;
- Tran svers alem ent à la ligne de plus gran de
pent e, si la pent e est supé rieur e à 2 ~.
2.3. Avante.gee et inconv~nients

a. Avanta,ges
- Prai e rédu its d'aménagement du sol ;
- Terr ain acce ssibl e en tous temps pour les
trava ux, les sillo ns seul s étan t sous eau ;
- Sol sans tasse ment nota ble ; pas de form ation
de croa te supe rfici elle.
- Emploi de faib les débi ts rédu isan t les dang ers
d'éro sion , ce qui permet l'uti lisa tion des
pent es relat ivem ent accu sées , ains i que
l'arr osf!8 e de jeun as semis et plan tatio ns en
limi tant les risqu es d'ent ra!ne men t des
grain es ou de déchaussage des plan ts ;
- Feui llage dl'3s plan tes bass es qui n •est pas
mouill~, ce qui évite certa ines mala dies
;
- Système convenable parti culiè reme nt aux
cultu res en lign es néce ssita nt le butta ge et
pour de nombreuses espè ces plan tées en lign es
à faib le écar teme nt.
b. Inco nvén ients
- Lent eur de l'arr osag e ;
- G3ne caus ée par les sillo ns pour les
déplacements latér aux ;
- :Besoins impo rtant s en main d'oeu vre ;

5.5
- Perte d'eau très impo rtante ;
- Conc entra tion des solut ioos salin es entre les
rigol es.
2.4. Adap tation aux cultu res
- Cultu res mara1chères (en ligne s)
- Cultu res fruit ières .

3. Comment effec tue-t -on l'irri gatio n par submersion ?

3.1. Princ ipe


- Le système d'irr igati on par submersion ou
inond ation cons iste à recou vrir le sol d'une
couche d'eau plus ou moins épais se ; on l'y laiss e
séjou rner pend ant le temps néce ssair e pour qu'el le
pénè tre par infil trati on à la profo ndeu r utile
permetteint ainsi au sol de mettr e en réser ve l'eau
indisper.tsable au développement des cultu res qui y
seron t ensu ite prati quée s.
- L'irr igati on par submersion est prati quée si les
cond ition s topog raphi ques ou les néce ssité s
cult.i ra.les n'aut orise nt pas une certa ine pente (au
moi~.s 0,1 ") perm ettan t de faire cour ir l'eau .

- Le terra in est divis é en bassi ns de dime nsion s


va.ri.ables bordé s par des diguettesci
- Le sol du bassi n sumergé doit ltre aussi plat et
horizonta.1 que poss ible.
- L'eau est maintenue dans les bassi ns jusqu 'à
infil tra·ti on complète ou bien est .Svacuée après un
temps plus ou moins long, compte tenu des beso ins
des cultu res et suiva nt les cond ition s clima tique s.

5.6
- La submersion peut être inter mitt ente , pour les
arbr es par exemple·, mais elle peut 8tre cont inue
(pou r les riziè res) .

3.2. Types de l'irr igat ion par submersion


a. Submersion natu rel1e
- Elle se fait natu relle men t par le débordement
des fleuv es tels que le Nige r ou le :Bani à la
pé1'i.ode de crue .
- Le cult ivat eur n'in terv ient que pour prov oque r,
faci liter ou dirig er le débordement et pour
assu rer l'ass ainis sem ent aprè s subm ersio n.
- Da.ne ces cas, les appo rts de limona fert iles ne
sont pas négl igea bles ; des cultu res dite s "de
décru e" y sont prat iqué es, qui sont plus ou
moine drain ées suiv ant les cond ition s du
mili eu.
b. submersion arti fici elle
- L'ea u est déve rsée dans le bass in.
- La surfa ce des bass ins dépend de la pent e du
sol, de sa perm éabi lité, du débi t dont on
disp ose.
- La profo ndeu r de l'ea u dans chaque bass in :

• 0,25 m en moyenne ;
• 0,10 m comme minimum au poin t haut ;
• 0,40 m au maximum au poin t bas.
- Les digu ettes s~parant les bass ins :
• 0,50 m au moins de haut eur ;
• 0,40 m à 0,50 m de larg eur en cr8te ;
• un angl e d~ pent e de 45°0 .
- Les bas sin s peu ven t êtr e P.limentés par le
can al
d'amenée ou par le déversement de l'ea u d'u
n
bas sin supi§r.ieur.
- Pou r que l'ea u rec ouv re plur; rap ide men t
la
sur fac e de chaque bas sin , on aménage dans
le fon d
du bas sin des rig ole s (pr inc ipa les et lat éra
les ) ·
qui con dui sen t l'ea u en peu de temps aux
ext rém ités du bas sin . Au moment de la vid ang
e ces
rig ole s jou ent le rai e de rig ole de col atu
re et
ass ain iss ent plu s rap ide me nt le sol .
L'a lim ent atio n et la vid ang e se fon t par
des
bus es pla cée s dans les dig u.e ttes et fermées
par
dee van nes .
3.3 . Avantages et inc onv éni ent s
a. Avantages
- !'ra is fai ble s de pre mie r éta blis sem ent
et
d'e ntr etie n à con diti on que le sol soi t ass
ez
reg uli er et pla n ;
- Per tes réd uit es d'e au ;
- Sim plic ité de fon ctio nne men t ;
- De stru ctio n des animaux et des pla nte s
nui sib les ;
- Per me ttan t aux eaux cha rgé es de limon de
le
dép ose r.
b. Inc onv éni ent s
- !rassement exa gér é du sol ;
- Gênant l'aé rat ion du sol ;
- Mo difi ant l'éq uil ibr e de l'az ote du sol
;
- Développement act if de cer tain es pla nte
s aux
dépens de cer tain es aut res .
- Né ces sité de gro s déb it d'éc oul em ent .
3.4. Adapt ation aux cultu res
- Nombreuses cultu res, spécia lemen t rizicu lture .

4. Comment l'irri gatio n par asper sion est-e lle carac t1risé e ?
4.1. Princ ipe
- C'est un systàme d'arro sage qui consi ste à
distri buer l'eau sous forme de pluie sur le sol à
l'aide d'aspe rseurs aJime ntés par des canal isatio ns
sous press ion.

4.2. Matér iel d'ins tallat ion


a. Un appar eil de pompage qui fourn it l'eau néces saire
à l'irri gatio n avec la press ion utile .
b. Des condu ites sous press ion qui distri buent l'eau
en tous les point s utile s de 1a surfac e à arros er
et qu'ali mente nt les appar eils de répar tition .
o. Des appar eils qui proje ttent et répar tissen t l'eau
sur le sol (aepe rseurs - sprin klers ).
4.3. Types d 1 installE1.tions
a. Insta llatio ns fixes :
- La statio n de pOmp96e et le résea u de
canal isatio ns sont placé s de façon perma nente.
b. Insta llatio ns mobil es :
- L'ensemble peut se dépla cer à volon té.
c. Insta llatio ns mixte s :
- les caneJ isatio ns princ ipale s ou mbe des canaux
sont fixés .
4.4~ Avantages et incon vénie nts
a. Avantages
- Ne néce ssite aucun aménagement préa lable du
terra in ;
- Peut 8tre employée quel le que soit la natu re du
aol ;
- Réal.ise une certa ine économie d'eau,, Elle
permet un dosa&e préc is et une répa i·ti tion
régu lière des quan tités d'ea u distr ibué es.
- S'ad apte à la rota tion des cultu res et aux
arros a.ses de seco urs.
b. Inco nvén ients
- Frai s d'in stall atio n élev és ;
- Fonctionnement, entr etien et amor tisse ment s
cofl:',eux ;
- Rép artit ion défe ctueu se de l'ea u par gran d
vent ;
- Encombrement des appa reils ;
- Dépenses d'én ergi e.
~.5. Adap tatio n aux cultu res
- Cult ures dive rses .

5. Quels sont les facte urs qui influ ence nt le choi x d'un
système d'irr igat ion ?
a. La natu re des cultu res choi sies ;
b. La natu re du sol ;
c. La pent e du terra in ;
d. Le débi t d'ea u disp onib le ;
e. Le coilt des trava ux d'éta bliss eme nt et de
fonc tionn emen t.

5.10
6. Décr ire l'amé nage ment hydr o-ag ricol e effe ctué par
l'Of fice du Nige r

6.1. Date de mise en oeuvre


- L'aménagement du delt a cent ral du Nige r a commencé
en 1935 avec le barra ge de Marks.la. Achevé en
1945, il est entré en serv ice à plein e reten ue en
1947.
6.2. Infra struc ture d'irr igat ion
- Cet ouvrage comprend une digu e insub mers ible de
1,82,0 m de long en terre compacte et maço nner ie,
et le barra ge prop reme nt dit long de 816 m
comprend 488 vannes à haus ses mobi les manoeuvrées
par un char iot élec triqu e.
- On peut régl er le plan d'ea u à l'am ont, jusqu 'à.
+ 5,50 m de rehau ssem ent, rend ant poss ible quel
que soit le dêui t du fleuv e, l'An trée de l'eau
dans le gros rése au d'irr igat ion : cana l
addu<.~teur, cana l du Sahe l, cana l du Maci
na.
- La reten ue d'eau ains i créé e est faib le,
infé rieu re à 10 mill ions de mètr es cube s. Le
ba.ITage de Harka.la est un ouvr age de déri va.ti on ou
de pris e, et non d'acc umu latio n.· Un cana l de
navi gatio n avec éclu se conto urne le barra ge en
faisa nt communiquer les deux bief s du Nige r.
- Le cana l addu cteu r, long de 8 Jan part de la pris
e
à l'am ont du barr88l1 de Marlœ.lA. juaq u •au "poi nt
1
A" d'où part ent le cana l du Sahe l et le cana l du
''poi nt A" par deux régu .late urs.
- Le cana l du Macina et le cana l du Sahe l ont des
débi ts nominaux de 55 m3/sec .
- Le rése au de distr ibut ion d'ea u (canaux prim a.ire s,
seco ndai res et terti aire s) tota lisen t 2919 km ; le
rése au de canaux de drain age 3053 km.
- D'au tres ouvr ages prot ègen t le delt a cent ral
cont re les crue s pério diqu es du fleuv e inter vena nt
en Septembre - Octobre couv rant 1e Haut-Macina, et
tout un système de régu J.ate urs, de déve rsoir s et
ouvragea de déch arge s.
6.3. Supe rfici e aménagée et cultivée,.
- Supe rfici e tota le aménagée en 1978 : 53260 ha
- Supe rfici e tota le culti vée an 1978 :
• Riz : 39480 ha
• Canne à sucre : 2740 ha.

IV. ACTIVITES DIDACTIQUES SUGGEREES

1. Etud ier le système d'irr igat ion actu el au cent re s'il y


en a. Montrer comment 11 s'opè re et disc utar ses
avan tages et ses inco nvén ients .

2. Fair e une excu rsion pour étud ier les systè mes d'irr igat ion
qui exis tent dans lea vill~s vois ins.

J. Demander aux élèv es de prop oser un système d'irr igat ion


basé sur les résu ltats des étud es de base précédemment
effe ctué s (Act ivité 5, Unit é 4) ou sur les dollD.ées
imag inair es.

4. Montrer aux élèv es l'emp lacem ent des ouvragea hydr o-


agri cole s (bar.rages im:p ortau ts) sur une carte du Mali .
Décr ire 1 'aménagement hydro-ag:rico1e effe ctué par
l'Of fice du Nige r en utili sant des cart es appr opri ées.

5.12
V. REFEBE?iCES BIBLIOGBAPHIQUES

l. B.I. T. - Trav ail, aménagement et util isat ion des sols


-
DNFAR, Bamako ; 1972.

2. Min istèr e de la Coo péra tion - Mémento de l'agr cnom


e -
Min istèr e de la Coo péra tion , Pari e ; troiDème
écli tion ; 1980 .

3. Hebour (H) et Deloye (M) - Irrig atio n de la surf ace et


par aspe rsio n - Maison Rus tiqu e, Pari s ; 1971.

5.13
IRRIGATION PAR PLANCHES
zz zz zz zz zz zz zz zz zz zz zz zz z
. CANAL O'AMENÉE

PLANCHE
85. 2
·.
J>IMENSIOiiS CONVENAm.;:s DE PLANCHES
POt m L'IB RI< afIO N PAR PLANCHE

DIMENSIONS DE LA. PLANCHE DEB IT


SOL PENTE (~) LARGEUR (m) LONGUEDR(m) (lit res /se c

0,2 10- 30 60- 90 ~20-450


LEGEBS 0,4 10- 12 60- 90 100 -12 0
o,B 5-1 0 75 30- 70
0,2 15- 30 2.50 -300 70- 140
MDDmS 0,4 10- 12 90- 180 40-5 0
o,a 5-1 0 90 12- 25
LO'Olfœ 0,2 J.5- 30 350 -80 0 45- 90
0,4 10- 12 180 -30 0 30- 40

DDΠNSI ONS DE LA PLANCHE VAllIENT SEL


ON
LE SOL , LA. PENTE ~ LE DEB IT
s5.3

ACTION D'UNE RIGOLE


D'lNFtLTRATION

B ,-11
"f-f' - -
RJGOLE
1 ... :-..
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··;~ •'~! '
1 ' 1 '
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A:PARTIE HUMECTÉE PAR LEAU I

DE GRAVITE

8: PARTIE HUMECTÉE PAR LEAU


DE CAPILLARITÉ
IRRIGATION PAR SILLONS:
RÉPARTION DE LEAU

!f ! .: EAU
'
DE GRAVI TE '
!! : ·EAU DE CAPILLARITE
1! : ASCENSION CAPILLAIRE
s5.5 .

IR
.. RIGATION A LA RAIE

....... .•-.-- .....


.,,,.,..

BATTERIE DE SIPHONS

SIPHON
CANAL

dh 1
: DIFFERENCE DE NIVEAU

DEBIT DES SIPHONS D'ARROSAGE <m7h)


. .. .
DIH•rence Dl81nttrt du alphon, 1n mllllmttr11
de nlv11u (dh)
en mttl'l l 20 21 32 35 50
G.25 2,4
U.20
0,t5 ,.
2.3 '·'3.1
3.2
u
1.3 '7,5
u
t5,3
t4,3
4.1 u tt.I
0,10
0,05
u
'·' ,.
2,1 u
2.1
4,1
u
..
1.4
1.7

!\_)
/\
IRRIGATION PAR SILLONS

PLANïES A RACINES PROFONDES

LANTES A RACINES SUPERFICIELLES


IRRIGATION PAR BASSINS

I
CANAL D AMENEE

z
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t a
CANAL D'ASSAINISSEMENT OU DE COLATURE
IRRIGATION PAR ASPERSION

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ASPERSEÛRS

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-·- - - - - C1
CANALISATION LATERALE -:O
î-
"" GROUPE
MOTO-POMPE

- ~~-~~- ~ ...---
::,.....---' _ /

1..- ' ---

:--- ~- -~ ~ EOI N~T · lfEAu·__


_..,,,,.

'-----------~-----~ - --~--~
-~~~--=--~- - ------------~
,-;-- --·
CAIU.CTKRES COMPABA!rIFS DE
S PRINCIPALES D!BODES
D'IBRIGATIOH

Car:11:tèr~ comparolifs
·Plane~
SiUons Blluins Aspcnion
1 C':1ra51tristiq11cs principales
Arros.1ge Rur Ioule l:t
Arrowgc sur une Arrusage 1ur
1urfacc rar narp.· partie Je lit sur· Ioule Arr oua c en pluie
mince lia surfo"'C (nappe
La rente IUÎI la Ion· fa1:e épai5.o;c). t'e111c
gucur pr'-"M.tUC nulle
2 AJar1111i11n à 1pentes ilcc
la 1orograrhie h:rrain5 Jeenllh'.'t'\
niveau
Tr~sJiOicilc 111~·1k:
lmpcmihle Trop "·uû1eu11 T~s fücilc

) l .mrloi ohligaloire sur :


l111rc1niblc
·· -- -- -- -
lcm1i11~ il renie
________,________,
Possible (\.'Crlainn Très faci
limil"'S)
Tcrrain~plals(av"-t
le

Tcrrilins trh rer •


forte Ca\1\.-t air er· 111pcnion)
•ion) mtablcs, plat\ ou
4 A1lar1:11ion à la nature lrès v11llunnés
Ju 101 Tou \ wls 11;111f lri'."i Sols
mo)'en~ cl furli l'UW
lé Ken i 11u!s l"ar1iculitrcmen1
uvan1111cu11 en
Mlli lrb k:11:r!I
S L11i111de pour le débi\
Ajuslrmcnt ri11n11rc11' Aju~remcn\
l>étii1 important riiiou· NéccMilé ~') gros Ajusrcmcn\
rcu11 Jèhit~
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sur Loc;alisès
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Rclalivernrnt peu élc· Ri:Juits
m en trrrnin\ ;, pentes même sur Peu élevés il uh Trts élevés
rente conv~·n:1hk élevés suivant
M l'crl~ J'c;u1 rente
Mo)'cnn«
•J lk.'!lnin\ rn main-d'rruvre Filiblcs Râluilcl
1.k rh lr~ fa1hl".,,
-··---- ----·- --··--- F11ihk'I il llS.\ U i:~·
10 l:1~·ili1ë' J'érntili\r,cnicnt au point lie l>cm - - - - - - ... - - - - - - - 1 - -
01mlc u;i hon n1· hacik: -----1------
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11 racililé de conJuitc Jcs arrm
agr5 As~7. focile Assez facile Tr k f11cilc
1:? ra~·1li1i·~ rou r 1rnvau11 de Tra facile
1rande cul- (irantlc\ f11cililé\
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Facilité de' trav;im Ni:

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l5
tic culture m« ani ·
&111 r
p;is k Mii, Simplicité de Jun
!\ouplcs...c: tl ';1tl;ip-
1.1111111, •imphcilc
l>ifliculré !"CIUr am.. (.'uù1cu1
1ic11111cmc111
e· A~ncc de nivdk:·
n11:nt

1. Salure 11\ICC Tuucmenl Clll


L. ···---------------n-vC'C_~_)'_\1_è_nM:r M:mi~ lf'lo1llrcr c11u minéntliliéc
_1e_n_1_i'_'~_·1_ _ _ _ _ _ __:.. &Ju ~11
l~éré Cuûl de l'i11st11l
lion
l11·
_ _ _ _ _ ___: ;__ _
_ _ _ __;,
E xt ra it de : IŒBOtm (11.)
et DELOYE (M.) - Ir ri ga ti
su rf ac e et pa r on de la
as pe rs io n - Maison Ru st
iq ue , Pa ri a, ; 19 71 ,
P• 64~5.
~
s5.1c
MALI : RELIEF ET HYDROLOGIE
.. -·-
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1 1
ALGERIE ~f/:~\: ~.".:. ·;.~:~

Ml\URITANIE

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~BARRAGEEXISTANT

~ BARRAGE EN PROJET
• •
s5.11

LA REGION DE L'OFFICE DU NIGER

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ss.12

AMENAGEMENT DU NIGER
A MARl<ALA

M-CANAL
ALADE NAVll;ATION" "'\
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DIA~AMBOUGOU
I
I

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IVERS
'SEGOU
O 5km

--· ROUTES
CANAUX
1'' ''
BARAGE A HAUSSES MOBILES (81! m>
t 1 • t 1

''' ' 0
DIGUE EN TERRE Cl823m)
55.13

L'ORI CE IJ[J BJ:GER EN c:e::uJ'lŒS

Svpe rrlcie e en hecta re


.Amlcfes ~otales Coton Riz Popu lation
à sucre ~ad~(en tonnes } du colon at
1943- 1944 21 000 ? ? ? 23 000
1947-1 948 16 210 ? ? ? 19 000
1951-1 952 24 459 2 651 15 325 20 544 ?
1955-1 956 44 482 4 899 25 781 44 624 29 600
1959- 1960 54 474 6 669 33 495 55 012 37 000
1964- 1965 48 905 5 506 28 700 42 042 33 228
1968- 1969 34 266 3 218 29 898 1 150 46 043 30 000
1972- 1973 38 857 0 37 626 1 231 74 364 35 880
1976-1 977 40 643 0 39 567 1 076 94 400 49 624

Sourc e : Atlas du 1lal1 - Les 'ditions J .A.. , Paris , 1980 ; P• 57.


UNI!l'E 6

DETERMINATION DES JAC!EORS D'IlmIGilION

I. O:BJECTIFS DE L'UNIH
A la fin de cett e unit~, l'&l ève sera capa ble
- de décr ire le oOJqportement de l'ea u d'ir riga tion ;
- de cite r les inco nvén ient s de l'ex cès d'ea u ou
une insu ffisa nce d'ea u en irrig atio n )
·- de défi nir la dose d 'arro s889 et d'id enti fier lea
fact eurs qui l'inf luen cen t ;
- de d&c rire l'ef fica cité de l'irr iga tion et sa
conséquence :t;>ratique ;
- de calc uler la ~ose d'arr os88 '8 pour une surf
ace
donnée ;
- de déte rmin er la péri ode d'ar rosa ge ;
- de cal.c uler le dtSbit en 1rri gati on.

II. QUESTIONS D'ETUDE


l. L'ea u d'ir riga tion et le sol ?
2. L'ar rosa ge idéa l four nit aux plan tes le compléme
nt d'ea u
dont elle s ont beso in et rien que cett e qua ntit é.
Pourquoi fau t-il évit er un excè s d'ea u ou une
insu ffisa nce d'ea u ?
J. Qu'e st-c e que la dose d'ar rosa ge ? Selon quel s fact eurs
va.r ie-t -ell e ?

6.l
4. Qu 'es t-c e que l'e ffi ca cit é de l'ir rig
ati on ? Qu elle est
sa conséquence pra tiq ue sur la dose d'a
rro sag e ?
5. Comment peu t-o n cal cul er la dose d'a
rro sa& e pou r une
sur fac e donnée ?
. 6. Qu 'es t-c e que la pér iod e d'a rro sag e
?
7. Co:ument la pér iod e d'a rro sag e est -el le dét
erm iné e ?
a. Qu 'es t-c e que le déb it en irr iga tio n ?
Quel est le
rap por t ent re le déb it, la dose d'a rro sag
e et le tem;ps ?
9. Comment le déb it est -il calcultS ?

III . DISCUSSION

1. L'e au d'i rri ga tio n et le sol ?


- Au ssi t8t apr ès w arr osa ge, le sol est
ent ièr em ent
:forgé d'e au : il est à sa cap aci té de sat
ura tio n.
- Une par tie de l'e au contenue dans la
ter re s~tur.Se
s'é cou le plu s ou moins vit e par son pro
pre poi ds ver s
la par tie inf éri eur e du sol : c'e
st l'e au de_ gra vit é.
Si cet te eau ne dép ass e pas la zone d'e
nra cin em ent ,
ell e peu t 8tr e ent ièr em ent uti lis ée ; aut
rem ent , ell e
est consid~~e comme per due .
- Lorsque le mouvement des cen dan t s'a rrê
te, le sol est
coçl~tement mo uil lé ma is ~go
utt.S : 11 est à es.
cap aci té de rét ent ion . Il fau t de que lqu
es heu res ~­
que lqu es jou rs pou r que cet éta t soi t att
ein t.
- Les pla nte s pré lèv ent constamment d&1
s le sol qui leu r
est néc ess air e : c'e st l'e au uti le.
- A un moment donné, la pla nte ne peu t
plu s pré lev er
l'e au qui res te dans la ter re : c'e st l'e
ind isp oni ble et le sol est à sa cap aci - au
té' au po int de

6.2
(1 ·1
<. '. l.1
.;
..
flétris semen t. Lee plante s se fanent d'une façon
permanente. L'irrig ation doit interv enir avant que ce
degré ne soit a~teint.
- La capaci té utile en eau du sol est donc égale à :
Capaci té de rétent ion - Capaci té au point de
flétris semen t.

2. L'arros age idéal fourni t aux plante s tout le complément


d'eau dont elles ont besoin et rien qi.1.6 cette quanti té.
Pourquoi faut-i l éviter un excès d'eau ou ùne
insu:f.'fieance d'eau ?

a. Excès d'eau
- Perte d'eau : l'eau humecte profondément 1-:1. terre et
dépass e la zone visité e par les ràoine e. Toute l'eau
qui se trouve hors de portée de oes derniè res, en
profon deur comme en largèu r, est complètement et
définit ivemen t perdue .
- Lesaiva.ge des sels solubl es nutrit ifs : l'eau par sa
descen te en profon deur entra!n e des sels qui se
perden t.
- Destru ction de la structu re : le complexe a.rgilo -
humiqu e se disloqu e entra! nant la destru ction de la
structu re.
* Cet acciden.t se produ it fréquemment en terres
sableu ses. En conséquence, l'irrig ation suz:-ces sols
devra 8tre fréque nte et modérée (Petite s doses à
interv alle rappro ché).

b. Insuff isance d'eau


- Gaspil lage d'eau et de main-d 'oeuvre : En mouill ant
le sol en surfac e, l'eau est exposée à l''vapo ration

' . J;'
'
direc te ; elle s'épu ise rapid emen t, ce qui cond uit à
de mult iples inter venti ons.
- Développement anormaJ. de la plant e : La couche de
terre ex;pl oitée par les racin es n'est pas totale ment
moui llée, il n'y a pas assez d'eau pour satis faire
les besoi ns de la plan te.

* Cet accid ent se prod uit surto ut en sols argil eux, en


raiso n de leur grand e capa cité pour 1 'eau. En
consé quenc e, l'irri gatio n des sole argil eux demandera
des doses élevé es et à inter valle éloig né.

3. Qu'e st-ce que la dose d'arr osag e ? Selon quels facte urs
va.ri e-t-e lle ?

3.1. Qu'e st-ce que la dose d'arr osag e ?


- Théo rique ment, la dose d'a.ITOsage est le volume
(ou la haute ur) d'eau admi nistré au sol,
néces saire et suffi sant pour satis faire la
capa cité de réten tion du sol sur toute la
profo ndeu r attei nte par les racin es des plant es :
c'est la dose théor ique.
- Prati quem ent, l'usa ger devra inter veni r lorsq ue le
taux d'hum idité du sol repré sente encor e 1/3 de la
capac ité de réten tion. La dose à donne r ne devra
donc pas dépa sser les 2/3 de la capa cité de
réten tion : c'est la dose prati que.

3.2. Selon quels facte urs la dose d'arr osag e va.ri e-t-e lle?
a. La capa cité utile en eau du so1
- Cette quan tité d'eau dispo nible pour les
plant es varie avec la textu re du sol et avec la
profo ndeu r de l'enra clnem ent.

6. t..
- Pour faire leur plein , les terre s lov..!'des
exige nt des doses impo rtante s à chaque
arros age, tandi s que de petit es doses sont
suffi sante s pour les sable s à profo ndeu r égale
d'enr acine ment .
b. La profo ndeu r de l'enracinemen~

- Elle varie selon l'esp èce et le stade de


développement de la plante.
- Lienr acine ment plus profo nd exige des doses
plus élevé es.

4. Qu'e st ce que l'eff icac ité de l'irri gatio n ? Q!lelle est


sa cons~quence prati que sur la dose d'arr osag e ?
4.1. Qu'e st-ce que l'efficacité,..2-~ .. l'irri gati on ?
- L'eff icaci té (E) de l'irri gatio n est le rappo rt de
1 'eau réelle ment utili sée par les plantes
comparativement au volume déliv ré en tlte de
prop riété , en tenan t compte des perte s de 1-eau
(par ruiss ellem ent, par perco latio n, dans les
canaux ••• ).
- L•ef ficàc ité de l'irri gatio n var.Le avec les
prop riété s physi ques du sol à irrig uer et avec le
système d'irr igati on à employer.
- On estim e qu'un e effic acité voisi ne d8 60 ~ est
très satis faisa nte.

4.2. Quelle est aa conséquence prati que sur la dose


d'e.rr ossae ?
- Il faut ajust er la dose à fourn ir en tenan t compte
de l'eff icac ité de l'iIT igati on pour que les
besoi ns en eau des plant es soien t satis faits .

,-.
•I ' J
"\/
- Exemple : s1 les )len tes ont beso in d'un e qua ntité
(Q) d'ea u de 20 m et si l'ef fica cité (E) de
l'irr igat ion est 50 %, la dose (DO) d'ar rosa ge
devr a 8tre donc :
DO = 10~ Q ::: 100 X 20
so
5. Comment peut -on calc uler la dose d'ar rosa ge pour une
surface donnée ?

5.1. Prin cipe et formule


- La dose d'ar rosa ge (DO), la capa cité util e du sol
(CU) , la surf ace tota le à irrig uer (ST) et la
prof onde ur d'im bibi tion (PR) ont un rapp ort entr e
eux, qui peu t s'ex prim er par la formule suiv ante :

1 DO = CU x ST x PB 1

* CU et DO en m3 (mè tres cv.bes) ;


s~ en m2 (màt res carr és) ;
PR en m (mè tres ).

- Pour cal.c uler la dose d'ar rosa ge, il faut donc


conn a!tre la capa cité util e du sol, la surf ace à
irrig uer et la prof onde ur d'im bièi tion .
- La capa cité util e du sol peut ltre déte rmin ée dans
le labo rato ire ou empiriquement sur le champ.
- I:a prof onde ur d'im bibi tion corr espo nd à la
p1·0.fondeur d'en raci nem ent de la plan te.

5.2. Déte:rmination enmirique de la capa cité util e du sol


- On donne un volume d'ea u (V) en m3 sur une surf
ace

6.5
t
r , '·
'i
. ) 'ii
de l m2 d'un sol asséc hé où les plant es attei gnen t
leur point de flétri ssem ent perm anent . On remar que
la profo ndeu r d'imb ibitio n (PR) en mètre (m) après
24 heure s.
- La. capac ité utile (OU) est donc :

V
PR
1
- Exemple : Un volume d'eau de sol (0,05 0 m3) est
donné sur une surfa ce de l m2 • On :rem.arque la
profo ndeu r d'imb ibitio n attei nt 50 cm (0,50 m).
La capa cité utile de ce sol est donc :

CU = V • = 0,050 s: 0,10 m3 par mtre


PR 0 1 50
cube (m3 ) de terre ou 10 ~.

5.3. Calcu l de la dose d'arr osag e pour une surfa ce donnée


- La oapac i té utile en eau du sol :

CU = 0 1 10 m3
- La profondeUl.· d'imb ibitio n désir ée :

PR= 0,60 m
- La surfa ce à irrig uer :

S!r =
20 2 m
- La dose d 'ar~osage (IX>) pour cette surfa ce est
donc :
DO = CU x ST x PB
= 0,10 X 20 X 0 1 60 = 1 1 20 m) ·

ou 1200 l de l'eau .

l
t,
( . \
* Il faut noter que, en pratiq ue, on donne une dose
plus élevée que la dose calcul .ée, en tenan t compte
de l'effi cacit é d'irri gatio n.

6. Qu 'est-c e que la périod e d'arro sage ?


- La. périod e d'a:rro sase est l'inte rvall e qui sépare deux
arrosa ges.
- El.J.e peut atre très courte : pour les semis mardchers~
par exemp le, 2 ou 3 jours , parfo is moins . Pour les
arbre s fruiti ers, au contr aire, les p~riodes peuve nt
s'.Sta ler sm· un temps très long : 30 à 60 jours .

7. Comment la périod e d'arro sage es~--elle déterminé~ ?


7 .1. Déter minat ion bas~ sur la capac ité utile en eau du
sol et les besoi ns journ aliers des ~ultures
- La pth-iode peut 8tre déterm inée en confr ontan t la
capac ité utile du sol et les besoi ns journ aliers
des cultu res, qui néces sitent la conna issanc e des
valeu rs d'éva potra nspir ation .
- Exemple : La capac ité utile d'un sol léger est
0,05 m3 ou 5 ~ ; la partie princ ipale des racine E 1

a une profon deur d •un mètre (1 m).


• Chaque irriga tion devra appor ter par hecta re :
1 m x 0,05 :r: 10,00 0 = 500 m3 d'eau •
• Cette dose est major ée pour tenir compte des·
perte s en la po:i··tant à 600 m3 •
• La périod e, en tenan t compte de besoi ns
journ. aliere de 20 m3 par jour et pe.r hecta re
serai t de :
600 m3
--- 3 = 30 jours .
20 m

!
• L'i~gation devrait revenir tous les 30 jours
tur cette parcell e.
7.2. Détermi nation de façon pratiqu e

--·-- ---
a. Emmen aérien : On observe , au débat du jour les
signes de fiétriea ement permane nt du feuillag e en
des points bien choisis .
- Les réaction s les plus caracté ristique s de l.a
plante au manque d'eau sont l 'enrOUlement et le
flétrisse ment des feuille s, surtout s'ils sont
observé s veN 10 heures du matin.
- L'irriga tion doit toujour s in~er~anir avant ce
stade.
b. Examen souterra in 1 On effectue des sond86el!I
avant et après l'irriga tion pour détermi ner la
date des ar.rosag ee.
- Choisir , dans la parcell e à irrigue r, des
points d' obeerw. tion bien réparti s ;
- Laisser les plantes atteind re leur point de
flétrisse ment permane nt ;
- Détermi ner la profond eur de terre asséchtSe
quand survien t le flétriss ement permane nt. C'est
le niveau critique de deseéche ment du sol.
- Dei termine r approxim ativemen t le ni veau
d'arros w qui sera situé quelque peu en dessus
du niwau cri tique de desséche ment, suivant les
culture s. C'est la profond eur à laquelle il est
possible de laisser le sol se desséch er jusqu'à
son point de flétr:l.ss ement, sans que la
prospér ité def:i culture s soit sérieuse ment
affectée ;
- Calcule r la quanti té d'eau è, fo1.imir en tenant

ô.9
f'·\
.. \'
compte la oa.paci té utile du sol, la profondeur
du niveau d'arrosage et la surface à irriguer ;
- Irriguer ;
- Contreler, après resseyQ8e, la profondeur
atteinte par l'eau, afin de v~fier si la dose
e et correcte ;
- Suivre l'as~èchement progressif du sol par
sonda8es ;
- Renouveler l'a.rros&Be lorsque l'assèchement
atteint le niveau d.' arrosase.

a. Qu'est-ce que la débit en iiTigation ? Quel est le


rapport entre le débit, la dose d'arrosage et le tempe ?

8 .1. Qu'est-ce que le débit en irrigation ?


- Le débit est la quantité d'eau fournie en une
unit~ de temps.
- I l s 1exprime :
• en litres/seconde (J/sec) ;
• en litres/minute (J/:mn) ; ou
• en mètreL cubes/heure (m3/h).

e.2. Quel est le rapport entre le dêbi t ('.M8) 1 l_a dose


d'arrosage (DO) et le temps (TS) '1

Débit = Dose
Temps

DE DO
=
TS
ou DO

6.10

• i
'
('1
..... \ ...
* DE et DO doive nt 8tre exprim és en m8me uni té de
volum e.

9. Comment le débit est-i l calcu lé ?

9.1. En compt ant le temps néces saire pour re!J!P lir un


~~cipient de capac ité connue : (seau de 10 1; fQ.t de
200 1).

Débit = Capac itd


!J?emps

Exemple : Le temps néces saire pour rempl ir un f~t de


200 1 est 50 secon des. Le dc§bit est donc :

200 =4 J/sec
50
9.2. En mesur ant la haute ur d'eau évacué e penda nt un
teg>e donné d 0un rjserv oir de capac ité connue .§tant
soumi s à vidang e ..

Débit = (Ca-o~·?.t:!ïé)
x (haute ur a' eau évacu ée)
(Haut eur du réser voir) x temps

Exeixq>le : Un réser voir qui a. une cape.ci té de 45 :àl3


et une hau'te ur de 5 m est soumi s à vidan ge. On ·
remarq ue que la haute ur d •eau ~vacu4Se penda nt 3h est
4 m. ~ dêbi t est donc :

45 X 4 = 12 mJ/h
5 X 3

6.ll
9.3. En se basan t sur la vites se du coura nt et la secti on
du canal
- Le d'bi t e et détt.Tminé par le rappo rt :

Débi t = Secti on x Vites se

- La vites se du coura nt (VI) est déter miné e par le


procé dé suiva nt :
• Le loJl8 du canal. d'irr isa,t ion, on détermi:i.ie deux
repa1 .res de dista nce DI. Un flott eur est dt§pos~
en aval du prem ier repai re ; 11 est entra iné par
le coUX"ant. On mesure le tempe m qui s'est
écoul é entre les pasaa &es :resp ectif s du flott aur
au prem ier et au deuxl.ème repa ire. La vi teE!l~e du
coura nt est donc :

VI Cm/sec) = DI (œtr es)


TS (seco ndes)

- Exemple : L9. secti on du cana l est 1,50 m de


large ur et 0,40 m d'hau teur. La dista nce entre les
deux repa ires est 10 m et le temps u'oes saiN pour
les passa ges du flott eur est 20 secon des •
• Secti on du canal (S) :
S = 1,50 X 0,40 = 0,60 m2
• Vites se du coura nt (VI) :

VI = ..!Q_ = 0 , 50 m/sec
20
• Débi t = S x VI
= 0,60 x 0,50 = 0,30 m3/aec
ou 300 l/sec

6.12
(\ /\ J
V\.,
9.4. En tenant compte du diamètre du siphon de
distribution et de la différence de niveau d'eau
dans la canal et dans la raie.

Débit théorique des siphons, en· mètres cubes/heure

Différence Diamètre du siphon, en millimètres


de niveau
en cm 5 9 14 20 26 32 35 50
- - - - -
100 0,31 1,00 2,40 4,90 8,28 12,50 15,0 30,7
50 0,22 0,69 1,70 3,48 5,85 8,75 10,6 21,7
25 0,15 0,49 1,20 2,46 4,14 6,28 7,5 15,3
20 0,14 0,47 1,13 2,32 3,90 5,92 7,0 14,3
15 0,12 0,38 0,93 1,90 3,20 4,84 5,8 11,8
10 0,09 0,31 0,75 1,56 2,61 3,96 4,6 9,4
5 0,07 0,22 0,54 1,10 1,85 2,80 3,3 6,7

IV• ACTIVITES DIDACTIQUES SUGGEREœ

l. Disposer un cadre en bois 50 cm de longueur, 50 cm de


largeur et 10 cm d'hauteur sur le sol, puis verser à
l'intérieur une dose de 12,5 litres d'eau sur différents
sols. Observer apr~s infiltration de l'eau, la partie
mouillée du sol.

2. Apràs une pluie (24 heures) effectuer un sondaee à la


biche ou à la sonde pour déterminer la profondeur
d'imbibition du sol. Par ce procédé, on remarque donc
quelle que.nti té d'eau (pluie ou arrosage) il faut que
reçoive ·un sol pour que les racines des plante P. en
profitent.

6 .. 7.3

. \_\
3. Effectu er des sondage s à la b8che ou à la sonde pour
~tudier la profond eur d'enraci nement des diffmn tes
plantes .

4. Démontrer comment faire les détermi nations approxim atives


de la capacité utile en eau du sol et de l~ dose
d'arrosa ge.

5. Démontrer comment détermi ner de façon pratiqu e la période


d' ar.rosac.~.

6. Donner des exercic es "Pour faire calcule r par les élèves


les doses d'arrosa ee et le débit.

V• llEF.ERENCES BIBLIOGRlPBIQUES

1. ::e.I.!r. - ~Lvail,aménagement et utilisat ion des sols -


IlNJIAR, Bamako, 197 2.

2. Ministè re de la Coopéra tion - 14émento de 1 'yronom .e -


Ministè re de la Coopéra tion, Paris ; troisltme
édition ; 1960.

3. Eebour (H) et Deloye (1!) - L."Tigation de la surface et


par aspersio n - Jlaison Rustiqu e, Paris ; 1971.
S6.1

EAU UTILISABLE PAR LA PLANTE


SUIVANT LA .TENEUR EN AR(;I LE DU SOL

-~ EAU DE
SATURATION
0
- z
0
_J
0
-
1-
li) z
UJ
1--
w
et:'
w w
1- 0
-
0 UJ
- 1-
-
L)

~
<t
L)

0 10 40 6·0 80
ARGILE DU SOL (0 /o)

i
\1
S6.2

LE SOL: RESERVOl·R D'EAU


POUR LA PLAN TE ·

--- ----
---------
CAPACITE AU CH.AV
- -
~ -'* - - - - - - ,.-. .._ /.\
EAU DE GRAVITE -
~
-
--
30 "' RESERVE
P'A.CII.EP.Um'T
UTILISABLE 45 fo
RESERV.B:
...... - • y . . . . . . . . ·•••••.

- - - r5~ _____
UTILISA.Mi!

- - - - - - - _.,.._...__
POINT DE ll'J.&mSSBIOKT

EAU lflUTILISA"BLE
PAR LA PLANTE
S6.3

INFLUENCE DES CONDITIONS PHYSIQUES


DU SOL SUR L'EFFICACITE DE L'IRRIGATION

SOL SOL SOL


SABLEUX MOYEN ARGILEUX
PERTE

- PAR RUISSEIJ~T •••••• ••••• 5 % .,.5 " 30 "


- PAR PERCOLATION•••••o••••••• 40 % 10 " 5"
- DANS LES CANAUX••••••••••••• 15 % 5 %
2 "

TOT.AL DES PERT ES••• •••g•• •••••• 60 % 30 %


37 "

EFFICACITE DE L'IRRIGATION ••••• 40 % 70 ~


63 "

Source : Mémento de l'Agronome - Minis tère de la Coopé ration ,


Paris ; 1980.

DOSE DI ARROSAGE

SlfFISANTE 1NSUFFI SANTE COP1EUSE


S6.5

'
EFFET NEFASTE DES IRRIGATIO,NS
TROP COPIEUSES EN SOL PERMEABLE

\. .....___ ..-.
~-

i 1 0 4 1 1
,. 1 •
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• I
' '.'.
• • • •

SELS NUTRITIFS ENTRAINES EN


,
Pl~OFONDEUR, HORS DE PO~JEE
DES RACJ NES,
INFLUENCE DE lA TEXTURE OU SOL
SUR LA DOSE D'ARROSAGE

-- --
4Qm 3 D'EAU
PAR ARBRE. ET PAR AN
SE RÉJ~l\RTISSENT EN :·
10 IRRIGATIONS DE 4 m3 5 IRRIGt\TIONS D·E· 8m5
/~ lZJf !EJ1 [fijJ. 071
l~m~V ~ I~ ~ ~
~~~.~~JV -
-· -. -
~

....

I 8w.3
[)\NS UN SOL LEGER DANS UN SOL LOURD
PROFONDIDR DE L 'ENCADREJ.:ENT
(Prof onde ur en mètr es)

SDPERP'ICIELLE MOYENNE PROFONDE

HARICOT •• Or15 - 0,7 CARROTTE •• 0,5 - 1,0 COTONNIER .• 1,0 - 1,7


CHOU •• 0,4 - 0,5 AUBERGINE •• 0,9 - 1,2 MAIS .• 1,0 - 2,0
LAITUE •• 0,3 - 0,5 POIS •• 0,6 - 1,0 SORGHO •• 1,0 - 2,0
OIGNON •• 0,3 - 0,5 PATATE •• 0,5 - 1,0 .
CANNE A SUCRE • 1,0 - 2,0
RIZ •• 0,5 - 0,7 TOMA.TE •• 0,7 - 1,5
PAST}XlUE •• 1,0 - 1,5
tJBI D 1

L'ASS.ADISSEMER!I? AGBIOOLB

I. OBJECTIFS DE L'UNI!rl
A la fin de cett s uni t,, l''là va eera ceçpable
- de reco nna! tre une ter.r a humide et ses
inco nvén ient s ;
- de d~crire les prin cipa ux aven tagel 1 du 4r&1.nage 1
- d'id enti fier les oaraot'1-:letiques prin oipa lee du
drainage par f oss.Ss ouv erts et du drai~ par
~·aux ente rrée ;

- de prop oser les inte rven tion s pour dess aler


œe
terr e.

IIo QUESTIONS D'FJ:UDE


1. Comment reco nnat U-e une terr e trop humide ?
2. Pourquoi les sols humides ne conviemient-i.lJs paa
g~néralement à l'ex ploi tati on agri cole
?
3. Qu'e st-c e que l'ass aini ssem ent a&ri cole ?
4. Pourquoi le draiX1888 est- il avan taee ux ?
5. Que lles sont les cara ct.sr istiq ues prin cipa les du c!ra:L
iiage
par foss és ouve r·ts ?
6. Que lles sont les caract~stiques prin cipa l.es du clrai
nage
par tuya ux ente rrés ?
7. Pourquoi et comment dess aler le sol ?

7.1
III. mscuss ION

l. Comment peut-o n reconn a.ttre une terre trop humide ?

a11 La terre est plus ou moine élastiq ue, ellê cbde sous
les pieds, même lorsqu e le tempe oet sec.

b. Les pieds y formen t, api·è~ une pluie, de petite s


civett es où l'eau s'accum uler•

c. La terre est grasse et s'attac he aux pied8.

d. Quelqu es heures après la pluie, on trouw de l'eau dans


les partie s les plue basses du terrain , et;) au bout de
quelqu es j oure, ce terrain est encore humide .

2. Pourqu oi les sols humides ne sont-i ls Eas générale.me-nt


conven ables à l'e:x;p loitatio n a.grj.cole ?

a. Imperméable à l'air i

b. Diffic ile à. travai ller ;

o. Résist ant à la pénétr ation des racine s ;

d. :Fa.vorable au d.Sveloppement de certain es ma.ladi es des


plante s.

3. Qu'est -ce que l'aasa.i n.issem ent agrico le ?

J.l. Déi'lni tion


- L'assa inissem ent ~cola est une op~ration qui a
pour but la mise en valeur des terres humide s,
insalu bres et le dessèch ement des étangs , laos,
marais et maréca.ges.
- Il consis te à enleve r l '~xcàs des eaux en surfac e
ou souterr ain.es qui les rend humides et emplch e
soit de les mettre en cultur e, soit d'en obteni r

1
1 1
\ ' ) J
\
des r~coltes abondante s et de qttal.ité qu'elle~
seraient susceptib les de produire si elles ~taient
saines.

3.2. Différent es technique s d'aeea.inis è8ment


a. Am~nagement des émissaire s : Les ~saa.iree
constitue nt l'exutoir e des résemix de drainage.
Ils sont constitué e soit par une ,rivière naturelle ,
soit par un canal artificie l. Ile sont calibrés et
profil.ta et évacuent lee eaux excédenta: l:res hors
du périm~tre.
. .
b. Assècheme nt : ()_pération à effectuer sur des sonos
à l'i~t~eur desquelle s les dur'8è de eubm.eraion
interdise nt toute mise en culture (marais).
c. Dr~!J!B! : Technique englobant tous les -bravaux
qant pour l'objet l'évacuat ion intensive dans des
dilaie d.Sterminés et courts des eaux
excédenta ires.

4. Pourquoi le draitiye est-il aV&ntyeu x ?


Le drainage :
... aère le sol,
- modifie la constitut ion physique du aol,
- favorise la nitrifica tion,
- permet aux terres argileuse s de mittux résister à la
sécheress e,
- assure une pénétratio n plue profonde des raoinea,
- faoili te la culture du sol,
·- am~ne la disparitio n des plantes adventice s et des
maladies cryptogam iques.

\\)~.
\
5. Quelle s sont les caract éristiq ues du drainag e par fossés
ouvert s ?

5.1. Défini tion


- Le drainag e par fossés ouvert s consis te à ouvrir
sur les parcel les à assain ir des fossés -drein s
superf iciels se dévers ant dans des fossés
collec teurs qui acheminent l'eau vers un émissa ire.
- Réseau réguli er : La zone à draine r est couver te
d'un caneva s de fossés , régu1iè rement écarté s et
orient és.
- Réseau irrégul iex: : Les fossés ne aont plac.Ss que
dans les endroi ts où l'eau a nature llemen t tendan ce
à venir se rassem bler. Leur trac~ est d'allu re
irrégu lière.

5.2. Elémen ts du réseau


a. Les canaux de ceintu re
- Ils ont pour but de protég er J,e périmè tre contre
lee eaux extérie ures qui ruisse llent sur les
versan ts.
- Leur pente doit 8tre réguli ère et suffisa nte
pour éviter les dÇ&ts de matièr e en auspen sion.
b. I.es drains ou petits fossés
- Ils sont destin.Sa à recue illir les eaux
excéde ntaires des terres à assain ir et les
condui sent aux collec teurs.
- Ils sont dirigé s transv ersalem ent à la plue
gi•ande pente du terrain avec une légàre
inclin aison sur les courbe s de niwau .

/
1
c. Les col lec teu rs
- Co llec teu rs sec ond air es : Ile :-e cue i:le
nt lee
eau x des fos sés et lei3 véh icu len t ver
s le
col lec teu r pri nci pal .
- Co llec tell l' pri nci pal : n reç oit les
eau x des
col lec tell l's sec ond air es et les véh icu le
jus qu' au poi nt bas du p~rim~tra à ass ain
ir, où
il débouche de.ne l'ém iss air e.
5.3 . Co ndi tion s d'e mp loi
a. Inconv~nients

- Per te de ter rai n ;


- Augmentation des :f'rais d'e xp loi tat ion
1
- En tre tie n trè s onéreux de tou t le rés
eau des
fos sés .
b. Diff~rents cas d'e mp loi
- Eva cua tion rap ide de gra nds volumes d'e
au
sut: erf ici ell e ;
- Ass ain isse me nt et irr iga tio n com.'bin
tSs ;
- Trà s fai ble pen te du ter rai n à
ass ain ir 1
- Drainae;e des ter:t'Sin.s de fai ble val
eur ;
- Dra ina ge de for lte .

6. Qu elle s son t les ca. rac tèr isti que s ..


du dra ina ge par tu.yaux
enterre§s ?

6.1 . D6 fin itio n


- Le dra ina ge pm:· 'tu1'am: ent er. rie
con ais te à
dis pos er dans le sol un r~seau de tuy aux
pou r
l'at §re r et l'a ssa ini r.
- Les tuyaux étai ent autr efo is en pot erie , ils son
t
mai nten ant en mat ière plas tiqu e (poJ.Yciilorure de
vin yle) .
- Système r~gulie?' oa par allè le : Les tu_vaux de
pet it diam ètre , app elée drains~ son t dispos.Su en
lign es par allè les les unes aux a.Utres.
- Szstèm.e irrd suJ. ier : Lee drai ns ne ebn t pas
disp osd s paral.lèl~ment lee une aux autr es d •une
manière con tinu e.
6.2 . Elmnents du r~seau
a. Les drai ns : ComposeSs de tuyaux de pet it
diam ètre ' pren nen t dire ctem ent l *eau du sol et
la
con duis ent aux coil eote urs.
b. Lee coll ecte urs : Compos.Ss de ~aux de diam ètre
s
plu s imp orta nts.
- Col lect eurs seco nda ires : Ils rec nei llen t les
eau:: des drai ne ou des autr es coll eow urs et
les v.sbiou1ent vers le col.J.ecteur prin cip al.
- Col lect eur prin cipa l : Il rass emb le fina lem ent
tou tes les eaux de la surf ace considér~e, se
term inen t par un ouvrage app elé "bouche" et ae
jett e clmls un émi ssai re.
c. Le qatè me : C'e st l'en sem ble des drai ns et des
coll ecte urs qui se jett ent les uns dans les
autr es et se réun isse nt pou r obt enir à une mlDIB
'
bouche.

7. Pourquoi et comment des sale r le sol ?


7.1 . Pourquoi des sale r le sol ?
- Cer tain e sels , prin cipa lem ent le eodium, peu ven
t

\
\ ..

''-<, ~\
s'accu muler dans le sol et 8tre ou deven ir un
obsta cle à la cultu re.
- Il en existe des cas typiq, ues dans les terrai ns
gSBJlés sur la mer (Polde rs de Holla nde) ou sur
certai ns lacé si tués en région s sub aride s
(Pold ers du lac fchad) ou dans certai nes région s
aride s (Nord du Mali) .

7.2. Où l'excè s de sel se situe -t-il ?


- Dans l'eau d'arro sage ;
- Dans le sol : en surfac e ou en profon dèu:r.

7 .3. Quell es interv entio ns doit-o n faire ?


a. Us888 d'eaux douce s pour le dessal ement des
terres ;
b. Préfér ence pour les cultu res de saison
pluvie use ;
c. Préfér ence pour les plant es résist antes au sel
(riz) ;
d. Appor t de matiè res organ iques qui élimin ent le
sodium par nitrif icatio n ;
e. Appor t de gypse {sulfa te de chaux natur el)
pulvé risé pour solub ilis&r le sodium .

IV• ACTIVITES DIDACTIQUES SUGG'EREF.S

1. Montr er aux ilèves les carac térist iques d'une terre tris
humide sur le terrai n après une pluie ou un arros ase.

2. Démo ntrer les effet s nuisi bles d'une terre trop humide
sur le dévelo ppeme nt des plant es par l'expé rienc e
suivan te :
- Prend re 6 botte s de lait vides de m!me diiri9nsion :
trois d'ell es avec des troua dans leur base ; les
autre s sans trous .
- Dans chaqu e botte , mettr e un m8me volume d'une m3me
terre , puis trans plant er une jeune plant e de mars, mil
ou pois •
... Verse r un demi -litre d'eau dans chaqu e boite . Noter le
drain age dans les bo!te s avec trous et 1 'excè s d'eau
dans les bo!te s sans trous .
- Obse rver le d~veloppement v~gétatif des plant es penda nt
les jours auiva nts en s'ass uran t que la terre dans les
bo!te s avec trous conti ent assez d'eau et que la terre
dans les bo!te s sans trous eat submergée sous l 1eau.

- Après une eema:tne, arrac her soign eusem ent les plant es
et obser ver la profo ndeu r et le volume des racin es.
- Discu ter les résu ltats .

V. BKPERENCP3 :BIBLIOGRAPHIQUES
1. Mini stère de la Coop ératio n - Mmnento de l 'açon ome -
Mini stère de la Coop ératio n, Pari0 ; troisi ème
éditi on, 1980 .

2. Poiré e (M) et Ollie r (C) - :A.ssa.inissement agric ole -


Editi ons Eyro lles, Parie ; quatr ième éditi on, 1973 .

7.8
DRAINAGE PAR FOSSES OUVERTS

ICHEMA D'UN RESEAU DE DRAINAGE

t Ext rait du Mémento de l'Agronome - Miu istè re de


la
Coo péra tion , Par is ; 198 0.
'
DRAINAGE PAR T.UYAUX ENî·ERRES

--
IJ.J
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u: DRAIN ___.
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-
(_)

-w
en
t/)

~ +( tuycLU
DRAIN •
<Z.1'11~ rr<i)

FOSSE' (COLLECTEUR PRINCIPAL)-+

DRAINAGE DIRECT ~ LES DRAINS DEBÇ)UCHENT


DANS LES FOSSES.

"\
\
UBI!E 8

ASSOLEMEl'Œ, CONSERVAfiON ET UTILISATION


OPTDIALE DE L'EAU Dt7 SOL

I. OBJECTIFS DE L'UNITE
A J.a fin de cette uni té, l' tflève sera capab le
- de défin ir l'asso leme nt et la rotat ion ;
- de décri re les buts de l'asso leme nt ;
- d'ide ntifi er les facte urs qui influ ence nt le choix
d'un assol emen t ;
- de conn a!tre les assol emen ts préco nisés au Jfali ;
- de décri re les techn iques de conse rvati on et
d'uti lisat ion optim ale de l'eau du sol.

II. QUESTIONS D'ETUDE


l. Qu'e st-ce que l'asso leme nt ? 1a rotat ion ? Quel le est la
relat ion entre eux ?
2. Quels sont les buts de l'asso leme nt ?
3. De quels facte urs dÇen d le choix d'un assol emen t ? ,
4. Quels sont les assol emen ts préco nisés au Mali ?
5. Comment peut- on réali ser la conse rvati on et l 'util lsati on
optim ale de l'e,au du sol ?

III. DISCUSSION

1. Qu'e st-ce que l'asso leme nt ? la rotat ion ? Quel le est la


relat ion entre eux ?

B~l
1.1 . Qg' eat- ce que l'as sole men t ?
- L'as sole men t est la dist ribu tion de la surf ace
exp loit ée entr e les diff éren tes cult ure s qui y
son t pra tiqu ées .
- Le champ est di visé en par cell es, de surf
ace s
diff éren tes souv ent corr espo nda ntes à la tota lité
des cult ures prati~uées sur l'ex plo itat ion . Chaque
par~~lle est dénommée •so le•.

- Lee cult ures d'un e sole son t dt§placéee c:haque


année sur le terr ain , et la disp oei tion des aole s·
est rep rise dans le plan d'as sole men t.
1.2 . Qu'ea·~-ce que la rota tion ?
- La rota tion est la succ essi on de dive rses
plan tes
sur un m~me terr ain peildant une p'1-ioô.e d'an née s
déte rmin ée au bou t de laqu elle on repr end la ~me
succ essi on de plan tes et dans le même ord re.
1.3 . Quelle est la rela tion entr e l'as sole men t et la
rota tion ?
-
- La rota tion corr espo nd à la durtSe de l'as
sole men t
avec un ordr e de succ essi on déte rmin ée pou r les
cult ure s.

!. Quels son t lee but s de l'as sole men t ?

a. Evi ter l 'é:puisemen t d'un e couche de sol par la


rép étit ion d'Ulle même cult ure qui a des exig enc es
spé cifi que s (ex plo itat ion du m&me nive au du sol par
les raci nes ).

b. Evi ter l'ap pau vris sem ent du champ dan s


un ou l'au tre
élément nut riti f ; d'où dés équ ilib re nut riti f et
care nce .

8.2
c. Lutter contre les mauvaises herbes.

d. Lutter contre les ennemis et paras! tes des cultures,


spécifiqu es à cette culture sinon pullula"ti on.

e. Permettre une meilleure répartitio n des travaux


culturaux .

3. De quels facteurs dépend le choix d'un assoleiœn t ?


3.1. Pacteurs écologiqu es
a. Climat : En climat sec, les possibili tés de
l'assolem ent sont plus réduites, d'une part parce
que le nombre de cultures possibles diminue et
d'autre part, parce que le sol se régénère moins
vite.

-sol peuvent influencer le choix des cultures et


b. Sol : Lee propriété s physiques et chimiques du

la durée de la rotation.
c. 16:1.lieu biologiqu e : L'existen ce de cer·tains
ennemis et paraRites des plantes peut limiter le
choix de telles ou telles cultures.

J.2. !acteurs techniq'!! !


ae »J,uipemen t et matm-1.el : Le choix d'un assolemen t
peut dÇendre de la disponib ilité de certains
~uipemente et Jl'.S.ttSriele pour les cultcll"8s
choisies. On considàre aussi le plein emploi 'des
~uipements.

b. Vain-ci •oeuvre et organisat ion du travai,! : n


faut prendre en oonaidûa tion la quantit' et les
qualifica tions de main-d •oeuvre, ~t ! 'utilisati on
optimale du personnel attaché à l'exploit ation.

8.)
c. Rotatic.e. : Il s'a git de l'in flue nce de la
suc cesu ion des ou1 ture s les une s der rièr e les
aut res . Le sou ci du "bon pré céd ent" inc ite
par fois l'ex plo itan t à mai nte nir ou à aug men
ter
cer tain es sole s· ess ent iell eme nt pou r fav oris
er la
ou les cul ture s suiv ant es et .souvent à mo difi
er
le pla.t.i d •ass olem ent ini ti.ii l..

3.3 . Fac teur s économiques


a .. Pri x des pro dui ts : On cho isit les cul ture
s don t
les p:t-odui te peu.vent être vendus aux pri x
dés irtS s.
b. :Pa cili t~ de com mer cial isat ion : L'e xist enc
e des
coo pér ativ es agr ico les ou des org anis mes de
ven te
peu t infl uen cer le cho ix d'un asso lem ent.
c. Ca.pi taux disp oni ble s : L'as sole men t peu t
exi ger
de lou rds inv esti sse men ts.

4. Cffi!la son t les asso lem ents pré con isés au


J4ali ?
4.1 . Zone coto nni ère
a. Ass olem ent ave c coto n1 mat s et sors tio
lère année •• Ooton
2ème année •• Me.te
3ème ann ée •• Coton
4ème année •• Sorgho
b. Ass olem ent ave c coto n :ma!sz arac hid e
1 et sor! !!o
lère année •• Coton
2ème ann ée •• lia.t e
Jèm.e ann ée •• Ara chid e
4ème ann ée •• Coton
5ème année •• Sor gho

* L'a ppo rtde la f\umu""e org aniq ue et min~ale dev ien t


un imp éra tif'.
1
(
8.4
~/
4.2. Zone arac hid. ière
lère anné e •• Arac hide (ave c engr ais)
2ème anné e •• Sorg ho ou mil
3ème anné e •• Arac hide (ave c engr ais)
4ème anné e •• Sorg ho ou mil

5. Comment peut -on réal iser la cons erva tion et l'ut ilis atio
n
optim a.le de l'ea u du sQ! ?

a. Effe ctue r des labo urs appr opri és


- Le labo ur perm et aux syst ème s raci nair es une
exp loita tion plus com plète des ress ourc es hydr ique
s
du sol ,jusq u'à une asse z gran de prof onde ur.
- Il augmente la perm éabi lité du sol à l'ea u et rédu
it
les pert es d'ea u par ruis sell eme nt (d'o ù éros ion
dim inué e).

b. Cul tive r des vari étés adap tées


- I l faut adop ter des vari étés à cycl e le plus
cou rt
poss ible et phys iolo giqu eme nt rési stan tes à la
séch eres se.
- Les plan tes viva ces à raci nes prof onde s peuv
ent
util iser l'ea u qui s'acc umu le prof ondé men t dans le
sol à l'ab ri de l'év apo rati on.

c. Prat ique r le ;pai llag e (mu1 ch1e gl


- En plaç ant des pai llis à la rmrf ace du sol, on peu
t
rale ntir 1' évap orat ion, qui est la caus e de la pert
e
de gran des qua ntité s d'ea u.
- Lee bons maté riau x à emp loye r sont les r~sidus de
végé taux co;zna: la pail le, la sciu re de bois ,
l'éc orce de bois ou les gous ses d'ar achi de.
- Le. con ser vat ion de l'ea u est opt ima le lors que
les
rés idu s couv:rent 90 "' ou plu s de la sur fac
e du sol .

-- Les brise-ven
d. Eta bli r des bri se- ven t
t bie n éta bli s peu ven t réd uir e les
per tes de l'ea u par l' éva pot ran spi rati on.
e. Ap pliq uer la tec hni que modifi~e du "Ciry farm ing "
- La mo itié des ter rai ns est cuJ .ti vée
tan dis que
l'au tre mo itié est lais sée nue pen dan t la
sai son des
plu ies ; aucune cul tur e et sar cla ge rép été
s pou r
sup prim er tou s les adv ent ice s.
f. Réd uire la vit ess e de rui sse llem ent par
des sill ons
- Si le rui sse llem ent sur une pen te est trè
s rap ide ,
on pourra. e~f'ectuer des bil lon s pla ts ou pre
squ e
pla ts pou r réd uir e ea vit ess e ; en ce fai aan
t, l'ea u
de rui sse llem ent pou rra en grande par ti& 8tr
e
abs orb ée par la ter re.
- Cet te tech niq ue réd uit aus si le danger
par l 9 6ro sio n.
g. Co llec ter l'ea u de plu ie au pie d des ver
san ts de
col lin es et dans d~s bas sin s art ific iel s.
- L9 eau de plu ie rec uei llie au pie d des ver
san ts de
col lin es et dans des bas sin s art ific iel s peu
t
fou rni r des res sou rce s d'e au sup plé me nta ires
à bas
pri x et de hau te qua lité pou r les ter res
arid esa ·
- La col lec te de l'ea u de plu ie ren
d pos sib le
l'ag ric ult ure dans des zones à fai ble plu
vio mé trie :
les eau x de rui sse llem ent col lec tée s des
ver san ts
son t uti lisé es pou r la pro duc tion agr ico le
(complément d'e au) •

a.r
h. Amél iorer la :f'ert ili té dB sol par fumure miné rale et
organ ique.
- L'app ort de matiè re organ ique av..gmente la capa cité
de réten tion en eau du sol.
- L'am élior ation de la ferti lité du sol favor ise le
bon développement de la plant e et 8.U8DJ.ente ainsi
l'eff icac ité de 1 'utili satio n de l'eau par la
plan te.

IV. ACTIVITES DIDACTIQUES SUGGEREES

l. Utili ser les schémas pour la défin ition de l'asso leme nt


et de la rotat ion.

2. Demander aux élève s de décri re les assol exœn ts ou les


rotat ions qu'il s ont vus dans leurs villa ges. Disc uter
les bute de l'asso leme nt, les facte urs à prend re en
cons idéra tion pour le choix d'un assol emen t et les
assol emen ts préco nisés au Mali .

3. Etab lir et effec tuer avec les élève s un plan d'ass olem ent
sur le champ de démo nstra tion.

· V• REJ!'ERENOJlS BIBLIOGBil'HIQUES

l. Angl adett e (A) et Deschamps (L) - Problèmes et


persp ectiv es de l'agr icult ure dans les pays tropi caux -
G.P. l4aisonneuve et La.rose, Parie ; l'n 4.

2. B.I.T . - Tra:v ail, aménagement et utili satio n des sols -


DNFAR, Bamako ; l'n2.

3. Dath il (J) - El~ment d'éco logie et d'agronomie (Tome III) -


J.B. Bail lière , Paris ; 1973.

8., 7
sa.1

PLAN D'ASSOlEMENT

Mil Ara cht de

SOLES"'~~-
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sa.2

REDUIRE LA VITESSE DE RUISSELLEMENT


FAR DES SILLONS \

PENTE SANS SILLONS

PENTE AVEC SILLONS PLATS

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