Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Filière avicole
Généralités sur le poulet de chair
Les poulets dits «chair» sont utilisés pour la production des viandes, ils sont
sélectionnés pour grandir vite. Pour qu’un poulet de chair atteigne le poids de 1500g, il
fallait 120 jours en 1980 et 33 jours seulement en 1998, les relevés effectués à la station
expérimentale d’aviculture de Ploufragan montrent qu’à âge égal (49 jours), le poids
moyen du poulet de chair a doublé entre 1967 et 1996, alors que l’indice de consommation
a diminué régulièrement, (Sanchez. A et al, 2000).
Les poulets Hubbard sont élevés à la suite d'un croisement par l'exploitation
«Hubbard ISA», qui comprend des centres de recherche aux États-Unis, en France et en
Angleterre. Cette croix est aussi appelée F-15 et a le plus haut taux de survie des
jeunes animaux. C'est 98-99% (Farmer, 2019).
La poule Cobb est l’un des oiseaux préférés des éleveurs de volaille, car les poulets
sont les volailles les plus efficaces en termes de rendement et de production de viande. La
poule Cobb présente un autre avantage : elle est très jeune et prend rapidement du poids, de
sorte qu'elle peut être utilisée ou abattue à un âge précoce. Cobb est considéré
comme l'un des meilleurs poulets de chair en raison de la douceur et de l'excellent goût
de sa viande. (Criadaves, 2019).
Morphologie externe
La peau : Elle n’est pas pigmentée. Sur sa face externe, elle présente de nombreux
tubercules (Tenani Amel & Djoudi Leila 2021).
La plume: Une plume est formée: D’une hampe, Des ramifications, La base de la
hampe est creuse et transparente, forme le tuyau, au-dessus du tuyau et le prolongeant, on
distingue l’axe ou le rachis (Tenani Amel & Djoudi Leila 2021).
La tête : Elle est petite, arrondie et mobile. Elle se prolonge vert l’avant par le bec.
Sur sa face dorsale on distingue : une crête rouge dont la conformation diffère selon
les races(crête huppée ou dentelée). Sur les côtés, il y a les oreillons. Vers le bas,
il a deux (02) barbillons rouges (Tenani Amel & Djoudi Leila 2021).
Les yeux: Ils sont latéraux, très mobiles et protégés par 03 paupière sa l’arrière des
yeux (Tenani Amel & Djoudi Leila 2021).
Le tronc : Il débute par le cou. Il porte les membres postérieurs et les membres
antérieurs (Tenani Amel & Djoudi Leila 2021).
Le squelette:(voir schéma2)
Figure2:
Le squelette
du poulet de chair (Propriete Cnep, Série 01).
-Il protège les organes vitaux. Et, contient la moelle osseuse (Tenani Amel &
Djoudi Leila 2021).
Le crâne: il est composé de lames osseuses minces et spongieuses (Tenani Amel &
Djoudi Leila 2021).
Les muscles: Les principaux muscles chez la poule ce sont: Les muscles des ailes,
du cou, de la poitrine, des cuisses et de la jambe.
-Rôles des muscles est de produire les mouvements et de créer la chaleur (Propriete
Cnep, Série 01).
L’appareil digestif
Voici les six premiers pays en termes de production de poulet en 2020, avec une
référence générale :
2. Brésil : Le Brésil est l'un des plus grands producteurs de poulet au monde. En
2020, sa production était d'environ 13,8 millions de tonnes (OCB, 2020).
0.75
États-Unis 3.6
Brésil
Russie 0.8
Thaïlande
Chine
Union européenne (UE)
3.3
D’autres pays producteurs, leaders sur le marché avicole international, devront donc
combler ce manque : c’est le cas des Etats-Unis, premier producteur mondial de volaille,
qui poursuivraient leur ascension avec une hausse de la production nationale de 1,4 % par
an. La Chine (deuxième producteur mondial de volaille) devrait également développer sa
production à horizon 2025 avec une évolution moyenne annuelle de + 1,6 % sur les dix
prochaines années.
L’aviculture en Algérie
En 2020, l'Algérie était l'un des principaux producteurs de poulet dans la région du
Grand Maghreb. Selon les données disponibles à cette époque, la production de poulet en
Algérie s'élevait à environ 537240 million de tonnes. Cette production importante
témoigne de l'importance de l'industrie avicole en Algérie, qui joue un rôle essentiel dans
la sécurité alimentaire du pays et dans la création d'emplois dans le secteur agricole
(figure). (FAO, 2021).
600000
500000
400000
300000
200000
100000
0
2016 2017 2018 2019 2020
Température
Les oiseaux ont développé des systèmes et un centre de régulation thermique ; ce
dernier assure, par voie nerveuse et humorale, leur adaptation à la température ambiante.
La température doit être maîtrisée particulièrement durant les premiers jours du poussin.
En effet, ces jeunes animaux ne règlent eux-mêmes la température de leur corps qu’à l’âge
de 5 jours et ils ne s’adaptent véritablement aux variations de température qu’à partir de
deux semaines. La température a une influence importante sur la consommation de moulée.
S’il fait trop chaud, les poussins ne mangeront pas suffisamment et prendront ainsi du
retard dans leur croissance. Par contre, s’il fait trop froid, les poussins mangeront plus mais
ne prendrons pas plus de poids pour autant. Ce qui représente une dépense additionnelle en
nourriture (Socodevi,2013).
La ventilation
La ventilation est un important outil de gestion. Une ventilation bien adaptée (en
intensité et en orientation) empêche le développement de germes pathogènes et assure un
bon micro environnement .Le but de la ventilation est: De fournir l’oxygène nécessaire.
Evacuer l’air vicié par des gaz produits au niveau de la litière : NH3, CO2...Evacuer la
vapeur d’eau de la respiration des animaux et l’eau des fèces Eliminer les poussières
Extraire la chaleur excédentaire (Zeghar,2019) .
Hygrométrie
L’humidité de l’air ambiant à l’intérieur du poulailler d’élevage ne doit pas
dépasser 65% à 70%, sinon la régulation thermique se ferait difficilement. Son contrôle se
fait par la régulation de la ventilation et le chauffage (ITAVI, 1997) .
Elle influe sur le développement des agents pathogènes, participe au confort des
animaux, état de la litière, quantité de poussière en suspension, survie des organismes
Pathogènes et l’usure du bâtiment. Une hygrométrie élevée sensibilise les poulets aux
agents pathogènes comme les virus de Newcastle (Alloui, 2006).
Litière
La formule classique consiste à mettre en place une litière par chaque bande
et à la sortie seulement au départ de cette bande. Il faut que cette litière soit capable
d’absorber les déjections des volailles qui sont très liquides et que la masse ne soit ni trop
sèche pour éviter la poussière irritant les yeux, la gorge des poulets, ni trop humide,
car elle «croûterait» et favoriserait les maladies (Casting, 1979).Une couche de litière
d’environ 7-10 cm est importante pour contrôler l’humidité du bâtiment (Dufour et
Silim, 1992),elle dépend de la nature du sol du bâtiment, de la saison, de la
possibilité et de la capacité de l’ éleveur à bien maîtriser la ventilation en toute
circonstance (Quemeneur, 1988).
Plusieurs substrats sont utilisés :
Copeau de bois : c’est une litière absorbante mais très poussiéreuse, il est préférable
d’utiliser celle du bois blanc non traité (Tibouni Seifeddine & Chaib Mohamed El-Sadik
2016).
La tourbe : c’est une excellente litière assurant l’isolation et l’absorption de l’humidité,
mais coûteuse et poussiéreuse (Tibouni Seifeddine & Chaib Mohamed El-Sadik 2016).
La paille hachée : la paille devra obligatoirement être hachée ou mieux éclatée.
L’éclatement permet d’augmenter le pouvoir de rétention d’eau et d’améliorer la qualité
des litières (Tibouni Seifeddine & Chaib Mohamed El-Sadik 2016).
Lumière
La lumière a pour rôle de stimuler les jeunes poulets à bien s’alimenter et à bien
s’abreuver, se chauffer et à se répartir ce qui garantit un bon démarrage. Quel que soit le
type de bâtiment clair ou obscur, il faut une bonne installation lumineuse. Les normes
d’intensité lumineuse sont de 5Watt/m2 placées à 1,5 à 1,8m sol pour les lampes à
incandescence et de1Watt/m2 placée sà 2 à 2,2m du sol (Itavi,2001) .
Les besoins énergétiques de l'animal peuvent être influencés par les facteurs tels
que : la souche, le régime alimentaire et la température. (ANDELA ABESSOLO, 2008)
Un apport essentiel suffisant en composés azotés à partir des quels les acides
aminés sont synthétisés, doivent êtres donc obligatoirement apportés par la ration.
Leurs carences entrainent des troubles graves et des retards de croissance ainsi
qu'une baisse de l’appétit. Des compléments en vitamines d'un complexe (A, D et E) sont
conseillés dans les périodes critiques (stade poussin, hiver ou périodes prolongées de
sécheresse).
Les apports en vitamines du groupe B sont assurés par l'ajout de levure de bière
dans l'aliment (2% dans la ration) (Crevieu-Gabriel et Naciri, 2001).
Les minéraux les plus importants sont le Phosphore et le calcium qui jouent un rôle
essentiel dans l'équilibre hormonal, comme dans la formation du squelette (Nys, 2001)
Le poulet de chair a des besoins minima en MG, et en particulier d’un acide gars:
acide linoléique. Ce besoin est largement couvert par les matières premières apportés par
l’alimentation en particulier le maïs. Il n'est pas nécessaire d'ajouter de matières grasses à
la ration, mais l'incorporation de MG riche en énergie permet d'atteindre des niveaux
énergétiques élevés dans les aliments.
Présentation de l'aliment
Aliment granulé
Les volailles consomment les particules suffisamment grosses pour être saisies
efficacement par le bec.
Aliment farineux
L'aliment présenté sous forme de farine durant toute la conduite d'élevage, révèle
une dégradation de l'Indice de Consommation IC et une sous consommation alimentaire,
même si la teneur énergétique est élevée (ITAVI, 1980).
Le poulet digère aussi bien les céréales entières que broyés, il est capable de
s'adapter rapidement à un régime comportant une céréale entière en modifiant son
comportement alimentaire. (INRA, 2000).
Exemple:
Abattage
L’abattage des volailles est une opération qui permet d’obtenir des carcasses
d’animaux, des abats (cœur, foie, gésier) et des cous qui peuvent être commercialisés en
l’état ou destinés à une transformation ultérieure (Jouve,1996., Nana,2000). Les différentes
opérations réalisées tout au long du processus d’abattage sont illustrées dans la figure ci-
dessous.
Accrochage
Anesthésie -
saignée
Echaudage Sang
Tête
Finition Pattes
Cœurs Intestins
Foies Poumons
Gésiers Cous
Carcasse Eviscération
Refroidissement
Calibrage - Conditionnement
Figure Schéma général des différentes phases du processus d’abattage (COLIN ,1988)
À l’abattoir, à chaque étape, les professionnels qui manipulent les animaux doivent
respecter des règles afin d’éviter aux animaux tout stress, toute blessure ou tout douleur, et
dans le même temps garantir leur propre sécurité. Les poules sont mises en attente sur un
quai ; elles ne quittent pas la caisse dans laquelle elles ont voyagé.
Elles sont ensuite prélevées dans la caisse et attachées par les pattes à la chaine
d’abattage. Cette opération est manuelle (Françoise et al., 2010).
Inspection sanitaire
Afin d’éviter le risque de contamination croisée, les volailles devraient être traités à
des moments ou en des lieux entièrement distincts les uns des autres. Lorsqu’il s’agit du
traitement dans un même lieu, les zones de traitement devraient être nettoyées à fond avant
d’y introduire des volatiles d’une espèce différente. (Codex alimentaires, 1994).
L’examen ante mortem est effectué pour évaluer l’état de santé des oiseaux et pour
aider à empêcher les animaux malades ou anormaux d’entrer dans l’abattoir. Ils agit d’une
inspection visuelle uniquement, consistant à identifier les signes cliniques ou les
symptômes de la maladie (EFSA, 2012)
L’inspection post mortem des carcasses est conçue pour détecter et retirer de la
chaine alimentaire toute carcasse qui présente des anomalies grossièrement identifiables
qui pourraient affecter la salubrité de la viande.
Accrochage
L’accrochage est réalisé manuellement. Les oiseaux sont accrochés par les pattes
dans des étriers en métal, la tête en bas (Peyrat, 2008).
Étourdissement
La saignée
La saignée est effectuée mécaniquement par une incision au cou qui n’atteint pas la
trachée. Après passage dans le tunnel de saignée, 45 à 50 % du sang sont éliminés ; le reste
se trouve notamment dans les viscères (Françoise et al.., 2010).
Échaudage
Plumaison
Les grosses plumes sont enlevées par une plumeuse pourvue de disques qui, en
tournant de façon excentrique, arrachent les plumes sans que la peau soit touchée. Le duvet
est ensuite retiré soigneusement à la main. Seuls le cou et la tête restent emplumés
(Frossard-urbano, 1991).
Éviscération
Lavage
Refroidissement
Les carcasses de volaille sont refroidies immédiatement dans une chambre froide :
c’est le ressuage. La température maximum doit être de 4 °C (Karine et al.., 2005).
Calibrage et conditionnement
Actuellement, l’huile d’olive est consommée pratiquement dans sa totalité dans les
zones de production; les vergers s’étendent principalement (80%) dans les régions de
montagne (grande et petite Kabylie, la région de Jijel et une partie de l’Est algérien)
(Mendil, 2009).La consommation par habitant a connu une augmentation de
80%durantla dernière décennie. La production d’huile d’olive est passée de 333200 tonnes
en 2000 à 715970 tonnes en 2013soitun rendement de 17.7 l/q (MADR, 2013)
( MEDJAHDI Nadjet 2016).Cette augmentation de production d’huile engendre ainsi
l’augmentation des sous-produits générés; les grignons sont passés de 925556 tonnes
en 2000 à1988805 en 2013 et les margines de 1 388332 tonnes en 2000 à 2987208
en2013 (Figure).Jusqu’à l’année 2000, l’industrie oléicole algérienne était composée
majoritairement d’huileries traditionnelles, ensuite de nouvelles méthodes de
trituration commencèrent à être introduites, il a été noté1400
d’huileriestraditionnelles,85 huileries avec presses ou sous-presses et 165
huileries modernes (Mendil, 2010).
a. Opération de réception: Cette étape consiste à préparer l’olive pour son pressage
postérieur. Il s’agit de nettoyer et laver les olives, contrôler leur poids et qualité ; à savoir
l’acidité, l’aspect et le rendement gras, enfin les stocker.
1-Soit le système traditionnel ou de presse, qui consiste à presser la pâte à l’aide de presses
hydrauliques. De nos jours, ce système est rarement utilisé voire abandonner (CAR/PP,
2000).
Lavage-effeuillage
Broyage
Escourtinage
Pressage
Moûts
Les deux systèmes cités ci-dessus génèrent comme résultat: l’huile, les margines et les
grignons.
Lavage-effeuillage
Broyage
Malaxage Malaxage
Centrifugation
Moûts
3-Enfin, le système le plus récent et le plus souvent utilisé pour la plupart des
huileries est le continu à deux phases, où le décanteur sépare l’huile et le mélange de
grignons et des eaux de végétation en une unique pâte appelée grignons humides
(CAR/PP, 2000).
Lavage-effeuillage
Broyage
Pétrissage
Centrifugation
Une quantité de100 kg d’olives donne seulement 17% d’huile et beaucoup plus de
sous-produits notamment 49% grignons d’olives et 73% margines; ceci est récapitulé
sur le schéma:
100 kg olive
Extraction+ 30 kg eau
Evaporation d’eau
3.1.1. Définition
3.2.1. Définition
Les margines sont obtenues lors de l’extraction de l’huile d’olive à partir de l’eau
contenue dans le fruit, ajoutée au cours du broyage et des étapes de trituration (Fiorentino
et al., 2003) ( BOULAHLIB Mouna et NADIR Nessrine2020).. Les margines se
présentent comme un liquide résiduel aqueux, de couleur brune rougeâtre à noire avec une
forte odeur d’olive et un aspect trouble (Ranalli A., 1991). Les différentes techniques
d’extraction d’huile d’olive aboutissent à la formation des margines en quantités variables,
allant de 400 à500 L/tonne d’olives pour les unités traditionnelles et une tonne de margines
/tonne d’olives pour les unités modernes (Achak et al., 2008).
3.2.2 Composition
Eau 83-88
Polyphones 1-1.5
3.2.3. Caractéristique physico-chimique
Paramètre Valeur
Ph 4.2 à 5.9
Turbidité 140
Conductivité 18 et 50 ms/cm
DCO 50 à 200g
3.2.4 Impact des margines sur l’environnement
DellaGreca et al. (2001) ont montré que les margines ont un effet négatif sur les
écosystèmes aquatiques; tandis que Fiorentino et al. (2004) ont constaté qu'une exposition
correspondant à seulement 1 litre de margine non transformé mélangé dans 100.000 litres
d'eau en circulation est hautement toxique pour certains animaux aquatiques (poissons de
rivière locaux et certains crustacés). Les eaux souterraines peuvent être polluées, ce qui
affecte la qualité de l’eau potable (Fki et al., 2005). Aussi, l’épandage de ces effluents, très
riches en éléments azotés, peut causer une pollution par les nitrates des nappes situées dans
la zone ou à proximité de la zone d’épandage et souiller la qualité de l’eau potable
(Benyahia et Zein, 2003).
L’épandage direct des margines sur les sols provoque un colmatage des sols et une
diminution de leur qualité. Ces déchets sont à l’origine de l’augmentation de la salinité des
sols (Fiestas Ros de Urcenos, 1981) (AOUADI Abdelhafi 2021)et de la diminution du
pH, qui pourrait être à l’origine du changement des caractéristiques physico-chimiques.
Leur pH acide, leur salinité élevée ainsi que leur abondance en composés phénoliques
provoquent la destruction de la microflore du sol et induisent des effets toxiques aux
cultures végétales (effets herbicides). Ceci entraîne la stérilisation du sol et le déséquilibre
de la symbiose entre la microflore du sol et les plantes (Morisot et Tournier, 1986).
L’application directe des margines bruts diminue les rendements en matière sèche
des tomates et du soja et inhibe la germination de quelques graines comme le pin, la tomate
et l’atriplex (Samperdro et al., 2004; DellaGreca et al., 2001). Les résidus de pesticides
présents dans les margines peuvent également être nocifs pour les plantes, d’où la nécessité
de traiter ces effluents afin de pallier aux problèmes environnementaux qu’ils engendrent.
Dans ce sens, plusieurs travaux ont été effectués pour remédier à ce problème.
Les margine est généralement rejetée dans les eaux naturelles ou sur le sol et / ou
stockée dans des bassins d'évaporation mal aménagés. Cet effluent subit une fermentation
naturelle et émet des gaz piquants, tels que le méthane, le dioxyde de soufre et l'hydrogène
sulfuré. Ce fait entraîne une pollution olfactive considérable notamment pendant la saison
de production d’huile d’olive (Lagoudianaki et al., 2003).
L’obtention des protéines unicellulaire constitue une des solutions optimales pour la
valorisation des margines. La plupart des procédés appliqués sont basés sur l’utilisation des
levures capables de transformer les substances organiques en biomasse à haut contenu en
protéines et vitamines de grande valeur pour l’alimentation animale et même humaine (El
Alami, 2000).
Les margines peuvent être utilisés comme milieu pour la production d’enzymes en
utilisant des microorganismes. Cultivées sur les margines, Cryptococcus albidus permet
une production de 13 UI/ml de pectinases en 48 heures. Cette production peut être
améliorée à 29,6 UI/ml en éliminant les phénols par floculation-clarification (Francesco,
1993). La réutilisation de ces enzymes pectinolytiques dans le processus mécanique
d’extraction de l’huile d’olive permet d’augmenter le rendement en huile (Petrucciol et
al., 1988).
Les antioxydants les plus importants dérivés de margines sont les polyphénols, les
flavonoïdes, les anthocyanes, les tanins, l'acide oléanolique et l'acide maslinique (Evagelia
et al., 2006). Il a été démontré que les polyphénols dérivés de l'olive présents dans les
margines ont une activité antioxydante, antibiotique, antimicrobienne et antifongique. Ils
peuvent être utilisés comme suppléments nutritionnels ou cosmétiques pour la peau. En
raison de leurs propriétés antimicrobiennes, ils peuvent également être utilisés comme
agents antimicrobiens dans les détergents et dans les agents de rinçage et de nettoyage.
L'hydroxytyrosol peut être utilisé comme conservateur alimentaire, en pharmacologie et
cosmétologie en raison de son action anti-âge et anti-inflammatoire. L'acide oléanolique
régule le taux de cholestérol dans le sang et aide à équilibrer le poids corporel. L'acide
maslinique a été largement étudié et semble posséder une activité anti-inflammatoire et
antihistaminique (Evagelia et al., 2006). Les anthocyanes peuvent être extraites et
purifiées de margines et utilisées comme complément alimentaire liquide, colorants
alimentaires naturels, ou séchées puis utilisées comme aliment pour animaux (Codounis et
al., 1983).
3.2.5.5. Compostage :
Les margines ont été utilisés directement comme boisson pour le bétail (Ercoli et
Ertola, 1983) et ils ont été donnés à des volailles à la place de l’eau potable (Fedeli, 1977).
Ces expériences ont montré un abaissement du taux de mortalité de ces animaux et une
diminution de leur coût par kilo de viande produite. Cependant, cette pratique reste à
risque, en raison des taux élevés en sodium et en composés phénoliques pouvant engendrer
un effet antitrypsique.L’apport des margines déshydratées a provoqué des diarrhées chez
les ruminants (Salvemini, 1985). Le procédé Dalmolive décrit par Martilotti, (1993)
semble remédier au problème. Il consiste à mélanger 50 kg de margines avec 20 kg de
grignons et 12,6 kg de divers résidus et sous-produits agricoles pour réduire l’effet
inhibiteur des composés phénoliques.
Chapitre 3
Qualités de la viande du poulet de
chair
Qualité technologique
La qualité technologique de la viande représente sa capacité à être transformée et
conservée. Elle dépende du produit que l’on souhaite fabriquer (viande crue hachée et
viande crue non hachée) (Dognon, 2018). Elle peut être exprimée principalement par :
Dans la cellule musculaire, la majorité de l’eau est retenue par capillarité dans les
espaces intramyofibrillaires et le reste se trouve au niveau des espaces intermyofibrillaires
et extracellulaires (Hermansson et Luciano 1982).
Après la mort de l’animal, les interactions des protéines myofibrillaires avec l’eau
évoluent (Durton 1983). En effet, avec le temps post mortem, le pH chute et se rapproche
du point isoélectrique des protéines myofibrillaires (pHi = 5). Cette chute a pour
conséquence de resserrer le réseau protéique myofibrillaire (Offer et Knight 1988). Les
espaces intra et intermyofibrillaires diminuent et l’eau est expulsée dans l’espace
extracellulaire, puis à l’extérieur de la cellule (Boakye et Mittal 1993). La capacité de
rétention d’eau des protéines myofibrillaires diminue donc avec le temps post mortem
(Hamm 1982).
Le pH
Bien que le pH ne soit pas en soi une qualité technologique, mais une caractéristique
chimique, son évolution post mortem détermine grandement les aptitudes à la conservation
et à la transformation de la viande. C’est le paramètre de la viande le plus souvent mesuré.
Son suivi au cours de la maturation est un moyen de contrôler la qualité.
L’évolution post mortem du pH peut être caractérisée par sa vitesse et son amplitude
: la vitesse est directement proportionnelle à l’activité d’hydrolyse de l’ATP ou activité
ATPasique (Figure 6). Tout facteur modifiant l’activité ATPasique entraîne un changement
similaire de la vitesse de chute du pH. L’amplitude est mesurée par le pH ultime puisque le
pH musculaire avant l’abattage est à peu près constant et proche de la neutralité. Elle est
proportionnelle pour un muscle donné, à la quantité totale de lactate produit ou encore de
glycogène dégradé (Bendall, 1973).
La vitesse de chute du pH intervient dans la tendreté finale de la viande. Cette
vitesse est dépendante de la température, celle-ci est minimale à 17°C, puis elle augmente
quand la température augmente, mais aussi quand la température diminue. Les muscles
dont le pH a chuté très lentement, généralement, sont plus tendres (Hamm, 1982 ;
Smulders et al., 1990 ; Dransfield, 1994).
Les carcasses qui ont le pH le plus bas juste après la mort de l’animal, produisent la
viande la plus tendre (Eliers et al., 1996). De même, les viandes PSE (Pale-Soft-
Exsudative), à vitesse rapide de chute du pH, ont été jugées plus dures par un jury de
dégustateurs (Buchter et Zeuthen, 1971).
Lorsque l’acidification du muscle est très rapide, le pH peut atteindre des valeurs
inférieures à 5,5 en moins d’une demi-heure. Ces viandes proviennent d’animaux, qui ont
épuisé, juste avant l’abattage, leur stock de glycogène, le transformant en acide lactique,
acidifiant très rapidement le muscle. A ce moment, la température des muscles est encore
de l’ordre de 40°C, ce d’autant plus que le métabolisme très actif tend à augmenter la
température. Cette conjonction, pH bas-température élevée dénature, fortement les
protéines sarcoplasmiques (précipitation) et affecte aussi les protéines myofibrillaires. Les
protéines myofibrillaires subissent aussi des altérations. Une partie des charges électriques
des protéines est neutralisée par la fixation en quantité importante d’ions divalents Ca++ et
Mg++, ce qui tend à resserrer le réseau myofibrillaire.
Couleur
Chez la volaille de même que chez les autres espèces, la couleur de la viande fraîche
ou cuite est un critère très important dans la décision d’achat par le consommateur. Cette
couleur est souvent considérée par le consommateur comme un indicateur de fraîcheur et
de qualité globale de la viande (Fletcher, 1999a). La couleur de la viande de volaille est
très variable et dépend des caractéristiques métaboliques et contractiles du muscle.
A titre d’exemple, le muscle pectoral frais présente une couleur rose pâle (99.5 % de
FTG) (Lengerken et al., 2002) alors que les muscles frais de la cuisse montrent une couleur
rouge un peu foncée (12 % de STO, 0.5 % de FTOG et 87.5 % de FTG) (Papinaho et al.,
1996).
Qualité nutritionnelle
Cet aliment apporte également des minéraux tels que le fer, en particulier, dans les
viandes rouges et le zinc et aussi des vitamines du groupe B. La viande peut être une
source d'acides gras polyinsaturés à chaîne longue (C18:2 et C18:3).
Les germes les plus rencontrés dans les viandes sont : les Entérobactérie
(Salmonella sp., Escherichia coli), les Staphylococcus, les Clostridium, les Pseudomonas
(Jaofara, 2014).
La couleur
La couleur de la viande constitue, avec la qualité de gras visible, la forme et la
structure du morceau, le premier ensemble de caractères pris en compte par le
consommateur pour évaluer la qualité de la viande. La couleur dépende de la teneur et de
l’état chimique du pigment essentiel, la myoglobine (Geay et al., 2002).
La Texture et la tendreté
Dans le cas de la viande de volaille, les problèmes de texture relèvent aussi bien
d'une dureté excessive que d'un manque de cohésion de la viande. Néanmoins, la dureté
excessive de la viande est devenue un problème réel en production avicole depuis le
développement de la découpe des carcasses chaudes, alors que le muscle n'est pas encore
en rigor mortis (Rabih el Rammouz, 2005).
La tendreté peut être définie comme la facilite avec laquelle une viande se laisse
trancher, et mastiquer, a contrario une viande dure sera difficile à mastiquer. Deux facteurs
principaux jouent un rôle sur la tendreté, d'une part, le collagène (par sa quantité et sa
nature), d'autre part, la myofibrille (par son état de contraction et son degré de maturation)
(Touraille, 1994).
La tendreté varie avec la quantité et les qualités du tissu conjonctif et avec le degré
d’altération des protéines structurales au cours de la maturation (Monin, 1991). Plus la
quantité de tissu conjonctif est grande, plus la dureté de la viande est grande ; outre la
quantité, un degré de réticulation du collagène élevé renforce la dureté. Ces deux
composantes dépendent de l’espèce, de l’animal, des conditions d’élevage, du muscle
(Sharedeh, 2015).
La flaveur
La jutosité
Le facteur essentiel qui va jouer sur la jutosité est la capacité de rétention d'eau du
muscle (Touraille, 1994). Elle aurait deux composantes : la première est la sensation de
libération d'eau dès les premières mastications, produite par la libération rapide des fluides
de la viande. La seconde, plus soutenue, serait apparemment due à l'effet des lipides sur la
sécrétion salivaire (Geay et al., 1991).