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πόλις
Une société peut-elle se passer d’État? Ou bien l‘Etat n‘est-il qu‘un
instrument de domina:on?
La démocra:e est-elle le meilleur régime poli:que? Ou bien la
démocra:e est-elle la tyrannie de la majorité?
Le rôle de l‘Etat est-il d‘éduquer les citoyens? Ou bien serions-nous plus
libres sans État ?
Les policiers sont appelés „représentants de l‘Etat“,
« gardiens de la paix » et « forces de l’ordre ». L’Etat
permet en effet une organisa>on pacifique de la
société. Cependant ceBe pacifica>on est imposée par la
force. Mais de quel droit? Quelle est sa légi>mité? Une
société ne peut-elle pas se passer d’État?
Mais les enfants des gardiens étant mal éduqués, ils désirent la gloire et les
honneurs (comme à Sparte), ce qui va entraîner la décadence de de
l’aristocra=e originelle.
Le cycle des régimes poliDques selon Platon
Aristocra)e: l’élite au pouvoir (anacyclose)
Timocra)e: excès d’honneurs ("mai)
pouvoir des militaires (Sparte)
qui s’enrichissent par la guerre
• Les animaux ne forment pas de sociétés poli;ques. Ceux qui ne font pas
de poli;que ne sont-ils donc pas humains?
Aristote: « On ne peut s’adonner à la pra1que de la vertu si l’on
mène une vie d’ouvrier. » (Poli+que 1278a20) travail pour
survivre
• L’esclavage ne peut pas disparaître car le citoyen a besoin de temps
libre (loisir), ce qui rend aussi nécessaire la soumission des femmes. (
Platon).
• La propriété privée est nécessaire ( Platon) car le communisme
interdit le don et la générosité, et le collec;visme des terres entraîne
l’inefficacité de leur ges;on.
Aristote: „La démocra1e est le moins mauvais des mauvais régimes.“
En théorie le meilleur régime est la monarchie mais sa forme dégénérée est aussi la
pire. Mieux vaut donc prendre le risque de la démocra:e car:
• La réunion des individus est conjugaison des talents davantage que des défauts
• Le peuple est u:lisateur de l'Etat et « l'invité juge mieux du repas que le
cuisinier »
• L’Etat est une sorte de « tyrannie » ou « suprême domina=on » qui main=ent la paix
par la crainte. Exemple en France le « service Ac=on » de la DGSE est chargé des
opéra=ons « homo » (assassinats et enlèvements)
• Mais ainsi nous obtenons la « liberté civile » dans notre vie privée (famille,
profession, résidence). L’Etat selon Hobbes n’est donc pas totalitaire, on a le droit de
se révolter si on le peut:
• « L’obligaBon qu’ont les sujets envers le souverain est réputée durer aussi longtemps,
et pas plus, que le pouvoir par lequel celui-ci est apte à les
protéger. » (Hobbes, Léviathan, ch. 21)
• « On Bent liés, et on environne d'archers, ceux qu'on mène au dernier supplice, où à
qui l'on inflige la moindre peine. Ce qui montre que les juges n'esBment pas qu'aucun
pacte oblige assez les criminels de ne pas résister à leur puniBon. » (Hobbes, Du
citoyen, ch. 2)
B) Libéralisme: l‘État de droit
John Locke (XVIIIe): l'État doit être au service des individus. Ce n‘est pas
par crainte mais par intérêt qu‘il vit en société: « là où il n'y a pas de loi, il n’y a pas de liberté. »
Le rôle de l‘Etat est de protéger la liberté naturelle des individus, c‘est-à-dire la propriété privée et
le confort (travail). Il protège l’économie mais n’intervient pas dans la vie privée:
« chaque homme est propriétaire de sa propre personne »
Mill: “La liberté de l'individu doit être contenue dans ceNe limite : il ne doit
pas nuire à autrui.“ (liberté individuelle)
A inspiré le 2eme amendement de la ConsQtuQon des
Etats-Unis, la tolérance religieuse et la DDHC de 1789:
"La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à
autrui". (ArQcle 4)
• Montesquieu (XVIIIe): „Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi ;
mais elle doit être loi parce qu’elle est juste.“
• Il faut que « le pouvoir arrête le pouvoir » en séparant l’exécu;f, le
judiciaire et le législa;f, pour éviter la tyrannie:
• « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permeAent ; et si un
citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté. »
• Mais la démocra;e directe est impossible car elle repose sur la vertu des
citoyens ou civisme qui est « une préférence con-nuelle de l’intérêt public
au sien propre. »
C) Egalitarisme: le règne de la vertu
Rousseau (XVIIIe): l‘Etat doit transformer tous les hommes en citoyens
(modèles de Genève et Sparte)
"Laissez donc votre pays tout ouvert comme Sparte ; mais bâ-ssez
comme elle de bonnes citadelles dans les cœurs des citoyens.“
Rousseau: „L’obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté.“