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jeanmarc.nicolle64@gmail.com
Déroulement:
Le maire et la sécurité
Les pouvoirs de police du maire
Fondement de la mesure de police
Transfert des pouvoirs de police à l’EPCI
La légalité des actes
Les pouvoirs de police en période d’état
d’urgence sanitaire
Renforcement des pouvoirs de police
Le maire et la sécurité
Les pouvoirs de police du
maire
Article 10 de la déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyens
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur
manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».
L’ordre public permet de limiter les droits et les libertés fondamentales qu’on
pourrait penser absolus.
La notion d’ordre public a été définie par la loi du 5 avril 1884 dont les termes ont
été repris dans le Code Général des Collectivités Territoriales à l’article L.2212-2.
Le maire est chargé, sous le contrôle administratif du
représentant de l’Etat dans le département, de la police
municipale, de la police rurale ainsi que l’exécution des
actes de l’Etat qui y sont relatifs (article L.2212-1 du
CGCT).
Police administrative
Police judicaire
Police spéciale
Police municipale
Police rurale
La police administrative
La place du maire dans l’exercice des pouvoirs de police
administrative générale
Le maire est l’autorité de police administrative au nom de la commune.
Il possède des pouvoirs de police générale lui permettant de mener des
missions de sécurité publique, tranquillité publique et salubrité publique. Il
exerce ses pouvoirs au nom de la commune, sous le contrôle administratif du
préfet (art L 2122-24CGCT).
la police municipale
la police rurale
l’exécution des actes de l’État qui y sont relatifs.
Divers textes confient au maire des compétences particulières de police qui fondent
« les polices spéciales ».
Celles-ci visent des situations spécifiques et peuvent rechercher des objectifs plus précis,
en prévoyant le cas échéant des procédures spécifiques
A ce titre, ils ont vocation à recevoir les plaintes, à procéder à des enquêtes
préliminaires, à dresser des procès verbaux, à demander de justifier de son identité à
toute personne à l’égard de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de
soupçonner selon l’article 78-2 du code de procédure pénale.
Cependant, dans l’immense majorité des cas, les maires renvoient plutôt vers le
commissaire de police ou l’officier de gendarmerie compétent.
La police municipale
La police municipale
1° Tout ce qui intéresse la sûreté et la commodité du passage dans les rues, quais, places et
voies publiques, ce qui comprend le nettoiement, l'éclairage, l'enlèvement des
encombrements, la démolition ou la réparation des édifices et monuments funéraires
menaçant ruine, l'interdiction de rien exposer aux fenêtres ou autres parties des édifices qui
puisse nuire par sa chute ou celle de rien jeter qui puisse endommager les passants ou causer
des exhalaisons nuisibles ainsi que le soin de réprimer les dépôts, déversements, déjections,
projections de toute matière ou objet de nature à nuire, en quelque manière que ce soit, à la
sûreté ou à la commodité du passage ou à la propreté des voies susmentionnées ;
Article L2212-2
2° Le soin de réprimer les atteintes à la tranquillité publique telles que les rixes et disputes
accompagnées d'ameutement dans les rues, le tumulte excité dans les lieux d'assemblée
publique, les attroupements, les bruits, les troubles de voisinage, les rassemblements
nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la
tranquillité publique ;
4° L'inspection sur la fidélité du débit des denrées qui se vendent au poids ou à la mesure
et sur la salubrité des comestibles exposés en vue de la vente ;
Il exerce son pouvoir de police sur le domaine public comme sur le domaine
privé de la commune, ainsi que sur les propriétés privées (il peut notamment
enjoindre aux propriétaires de prendre certaines mesures).
La notion de voie publique correspond à la sûreté et la commodité de
passage dans les rues, quais, places et voies publiques, c’est-à-dire toutes les
voies ouvertes au public, qu’elles fassent partie du domaine public
communal, du domaine privé communal (chemin ruraux) ou qu’elles
demeurent propriétés privées.
Le pouvoir de police confié au maire est un pouvoir qui lui est propre, qu’il
est seul à pouvoir mettre en œuvre.
Le conseil d’Etat a précisé que les mesures prises devaient être adaptées,
nécessaires et proportionnées.
un vice président du conseil d’Etat a rappelé par une expression imagée que
« la police ne doit pas tirer sur les moineaux à coups de canon. »
Le maire peut prendre des mesures plus restrictives que celles du préfet.
Le maire peut intervenir si la réglementation nationale lui parait insuffisante
mais la précaution doit être de mise.
Les pouvoirs de police du maire en
période d’état d’urgence sanitaire
Les maires restent compétents pour prendre les mesures de police
générale nécessaires au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité
publiques dans leur commune et peuvent ainsi prendre des dispositions
destinées à contribuer à la bonne application, sur le territoire de leur
commune, des mesures décidées par les autorités compétentes de l’Etat,
notamment en interdisant, au vu des circonstances locales, l’accès à des
lieux où sont susceptibles de se produire des rassemblements.
En revanche, ils ne peuvent pas imposer le respect de mesures sanitaires
supplémentaires destinées à lutter contre la catastrophe sanitaire. Sauf si
deux conditions cumulatives sont réunies :
Hors période d’état d’urgence sanitaire les maires ont l’obligation d’adopter
des mesures plus sévères lorsque les circonstances le justifient.
La loi du 27 décembre 2019 relative
à l’engagement dans la vie locale et
à la proximité de l’action publique
Protéger les élus locaux
Cette mise en demeure peut être assortie d’une astreinte d’un montant
maximal de 500 euros par jour de retard, plafonné à 25000 euros
- Article 52 modifie l’article L.134-9 du code forestier, lequel prévoit que la
commune peut effectuer d’office, aux frais d’un propriétaire privé, des
travaux de débroussaillement après avoir mis en demeure ledit
propriétaire et en cas de carence de sa part. le maire peut assortir d’une
astreinte journalière de 100 euros la mise en demeure notifié au
propriétaire.
Si cette mise en demeure est restée sans résultat après le délai fixé par le
maire en fonction de la gravité ou de l’urgence, le maire peut sanctionner et
la commune peut alors faire exécuter d’office l’élagage des ces branches
jusqu’à la limite de propriété, et ce, aux frais du responsable.
Description du dispositif :
ORSEC = Organisation de la Réponse de SEcurité Civile
L’élaboration d’un PCS est obligatoire pour les maires dont la commune est soumise à un
plan de prévention des risques naturels (PPRN) ou un plan particulier d’intervention (PPI)
lié à un risque technologique (chimique, nucléaire ou grand barrage).
Toutes les communes sont exposées à un risque diffus (transport de matière dangereuse,
tornade, attentats, etc.).
Le PCS vise à faciliter l’exercice des missions du maire :
Alerte et information des populations,
Diffusion des consignes de sauvegarde et de protection des populations,
Soutien aux populations sinistrées,
Organisation de la commune en cas de crise,
Appui aux services de secours,
Information des autorités.
La liste des personnes vulnérables est disponible auprès de l'Agence Régionale de Santé
(ARS), notamment les personnes sous dialyse ou encore sous assistance respiratoire.
Les dépenses directement imputables aux opérations de secours, menées dans le cadre
des dispositions de l’article L.1424-2 du CGCT, sont prises en charge par le Service
départemental d'incendie et de secours (SDIS).
Les services d’incendie et de secours sont chargés, notamment sous l'autorité du maire et
du préfet, de la protection des personnes, des biens et de l’environnement, des secours
d’urgence aux victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes, ainsi que de leur
évacuation.
Le rôle du préfet
le sinistre dépasse les limites territoriales d’une seule commune ou les moyens de
celle-ci, le maire s’est abstenu de prendre les mesures nécessaires. Le préfet peut se
substituer à lui, après mise en demeure et après que celle-ci soit restée sans résultat.
Même lorsque le préfet devient directeur des opérations de secours, le maire continue
d'assumer la responsabilité de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde vis-à-vis
de ses administrés (alerte, évacuation, etc.) ou des missions que le préfet lui confie
(accueil de personnes évacuées, etc.).
Dossier Départemental des Risques Majeurs
(DDRM)
Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM)
Précise pour chacune des communes concernées du département le ou les risques naturels
ou technologiques auxquels ses habitants peuvent un jour être exposés.
Retrace également un historique des évènements les plus marquants survenus dans le
département.
Est complété par le dossier d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) que
doit réaliser chaque commune concernée par un risque naturel ou industriel maj
Les alertes
OUTILS D'ALERTE
Météo France diffuse deux fois par jour un bulletin météorologique, qui se base sur 4
couleurs :
Un communiqué de presse de la préfecture est par ailleurs diffusé aux médias locaux et
mis en ligne sur le site internet de la préfecture.
Le dispositif Cat Nat" (Catastrophe Naturelle) a pour objectif d'indemniser les victimes des
catastrophes naturelles en se fondant sur le principe de la solidarité nationale.
Phénomènes naturels et biens couverts
Les phénomènes ouvrant droit à la reconnaissance
Les inondations (débordement de cours d'eau ou crue torrentielle, remontée de nappe
phréatique, ruissellement et coulées de boues),
Les mouvements de terrain (glissements de terrains, chutes de blocs ou de rochers), les
séismes, avalanches et les vents cycloniques,
Les mouvements différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols.
Sont exclus : les vents violents (tempêtes, tornades, etc.) la grêle, le poids de la neige sur
les toitures, la foudre, car ces événements sont par ailleurs couverts par des garanties
souscrites dans les contrats d’assurances (garantie" incendie", "tempête neige grêle" ).
Les biens garantis
Sont couverts les biens assurés (meubles, véhicules terrestres, immeubles, etc.), en sont
exclus les biens non assurés, ils peuvent être couverts par d'autres modalités (les récoltes,
les ouvrages agricoles, la voirie et les ouvrages de génie civil, etc.)
La procédure
Les administrés sinistrés saisissent le maire de la commune immédiatement après le
sinistre.
Le maire recense les réclamations et saisit le préfet (SIACEDPC) soit par courrier
(imprimé CERFA n° 13669*01 complété), soit par une demande dématérialisée via le site
internet i.catnat.
Les doléances des sinistrés, dossiers et photographies doivent être conservés en mairie.
Deuxième groupe
5ème catégorie : établissement dans lesquels l’effectif du public n’atteint pas le seuil fixé
par le règlement de sécurité
Les ERP dit "sensibles", nécessitant une vigilance accrue :
Les locaux abritant une population vulnérable : structure d’accueil pour personnes âgées,
établissements hospitaliers, établissements de formation, etc.
Le rôle du maire
Participer aux visites et réunions des commissions de sécurité puis autoriser ou refuser
l’ouverture au public par arrêté municipal,
S’assurer que les prescriptions imposées sont réellement prises en compte par
l’exploitant.
La poursuite de l'exploitation des ERP
Au cours de leur exploitation, les ERP du 1er groupe (de la 1ère à la 4ème catégorie) et ceux
de la 5ème catégorie avec hébergement sont soumis à des contrôles périodiques.
Dans ce cadre, il appartient notamment au maire de :
Veiller au contrôle périodique des établissements après leur ouverture,
Demander des visites inopinées, s’il l’estime nécessaire,
Notifier le procès-verbal à l’exploitant,
Fixer les délais d’exécution des travaux de mise en conformité demandés par la
commission de sécurité,
Autoriser ou interdire la poursuite de l’exploitation de l’établissement par
arrêté municipal et transmettre celui-ci à la Préfecture (ou à la sous-préfecture) au titre
du contrôle de légalité,
Avis défavorable
L’avis défavorable ne lie pas le maire, sauf en matière de permis de construire.
Aussi en cas d’avis défavorable émis par la commission de sécurité le maire peut :
Ne pas suivre cet avis :
L’ERP ouvre donc sous la responsabilité du maire qui doit demander à l’exploitant un
calendrier de travaux à réaliser ou de mesures compensatoires à prendre, telles qu’elles
auront été définies par la commission de sécurité.
Suivre l’avis de la commission de sécurité :
Dans ce cas, le maire n’autorise pas l’ouverture ou la poursuite du fonctionnement de
l’ERP. Le maire notifie sa décision à l'exploitant sous la forme d'un arrêté de refus
d'autorisation d'ouverture au public, décision ne pouvant intervenir qu’après une
procédure et notamment une mise en demeure dans le cas d’un poursuite d'exploitation.
Le choix de l’une ou l’autre des hypothèses peut dépendre de l’analyse de risques faite par
le sapeur pompier préventionniste et dépendra donc de la nature des manquements et de
la catégorie de l’ERP.
Une vigilance toute particulière doit être assurée lorsqu’il s’agit de locaux à sommeil ou de
locaux abritant des populations vulnérables (notamment personnes à mobilité réduite).
Réseau d’eau
RÉSEAU D'EAU
En cas de rupture d'alimentation en eau potable sur sa commune, le maire doit prévoir des
moyens de substitution et fournir à la population le minimum nécessaire à l'alimentation
(notamment en fournissant des bouteilles d’eau : 2 litres par jour et par personne).
La rupture ou la pollution de l'alimentation en eau peut être d'origine :
Accidentelle,
Provoquée par un acte malveillant ou de négligence en raison de :
Pollution accidentelle avérée,
Risque de pollution accidentelle ou volontaire possible.
Dans ce dernier cas, le maire doit immédiatement alerter l'ARS, puis la gendarmerie ou la
police nationale et enfin la préfecture. Il doit prendre, par arrêté municipal, les mesures
provisoires d'urgence, comme l’interdiction de consommation de l’eau, ainsi que la large
diffusion de cette interdiction.
L’interdiction de consommation de l’eau ne signifie pas la coupure de l’alimentation en
eau.
D’une part, car une eau impropre à la consommation humaine peut rester utilisable pour
des usages sanitaires ou pour les animaux, d’autre part, car la remise en eau d’un réseau
est une opération délicate comportant de nombreux risques.
La solidarité,
le risque d'incendie,
le risque de blessure ou d'accident pour le public.
La déclaration du spectacle
L’organisateur d’un spectacle pyrotechnique doit en faire la déclaration au
préfet et au maire territorialement compétent un mois au moins avant la date
du spectacle (Cerfa n° 14098*01). Dans le cas où le maire est l’organisateur du
spectacle, seule la déclaration en préfecture est à effectuer.
Rôle de l’organisateur du spectacle
Il doit :
• Faire figurer l’aléa feux de forêt dans les parties opposables des documents d’urbanisme.
• Appliquer les principes de prévention selon le niveau d’aléa : le maire peut ainsi
proscrire toute nouvelle construction en secteur d’aléa très fort à exceptionnel.
Faire appliquer les obligations légales de débroussaillement
• Faire exécuter d’office les travaux nécessaires sur les terrains privés, après mise en
demeure des propriétaires restée sans effet, et à la charge de ceux-ci.
• Prendre toutes les mesures utiles pour prévenir le risque d’incendie sur les dépôts
d’ordures, décharges et zones de stockage de déchets verts.
• Le cas échéant, mettre en demeure le propriétaire d’un terrain non entretenu
lorsque ce terrain est situé à l'intérieur d'une zone d'habitation ou à une distance
maximum de 50 mètres des habitations et qu’il constitue un risque d’incendie.
Faire respecter les règles d’emploi du feu
L’emploi du feu est strictement interdit à l’intérieur et jusqu’à 200 m des forêts et espaces
naturels combustibles. L’arrêté préfectoral relatif à l’emploi du feu doit être affiché
sur les places à feu identifiées situés dans ou aux abords d’espaces naturels combustibles.
La police municipale peut procéder à la verbalisation des infractions.
Les déchets verts des particuliers sont assimilés à des déchets ménagers et doivent être
évacués en déchetterie s’ils ne peuvent être broyés ou compostés. Le maire signe les
déclarations d’incinération agricole.
Mettre en œuvre les fermetures de massifs
Les activités dans les massifs forestiers les plus exposés aux risques d’incendie sont ou
peuvent être réglementés par arrêté préfectoral.
• Informer les usagers sur l’accès aux massifs et le niveau de risque en relayant la carte
quotidienne publiée par la préfecture.
Sur les territoires à risque élevé, le maire peut créer un Comité Communal Feux
de Forêt par arrêté après délibération du conseil municipal.
• Le maire peut élaborer un Plan de Massif pour la Protection des Forêts contre les
Incendies (PAFI), qui planifie les équipements et aménagements nécessaires à la lutte. La
commune est maître d’ouvrage des équipements crées : citernes et points d’eau, pistes,
coupures de combustibles agricoles, etc. qui peuvent bénéficier de subventions
européennes.
Jean marc NICOLLE
jeanmarc.nicolle64@gmail.com