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Votre formateur

Jean marc NICOLLE

jeanmarc.nicolle64@gmail.com
Déroulement:
Le maire et la sécurité
Les pouvoirs de police du maire
Fondement de la mesure de police
Transfert des pouvoirs de police à l’EPCI
La légalité des actes
Les pouvoirs de police en période d’état
d’urgence sanitaire
Renforcement des pouvoirs de police
Le maire et la sécurité
Les pouvoirs de police du
maire
Article 10 de la déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyens

« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur
manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

L’ordre public permet de limiter les droits et les libertés fondamentales qu’on
pourrait penser absolus.

La notion d’ordre public a été définie par la loi du 5 avril 1884 dont les termes ont
été repris dans le Code Général des Collectivités Territoriales à l’article L.2212-2.
Le maire est chargé, sous le contrôle administratif du
représentant de l’Etat dans le département, de la police
municipale, de la police rurale ainsi que l’exécution des
actes de l’Etat qui y sont relatifs (article L.2212-1 du
CGCT).
Police administrative

Police judicaire

Police spéciale

Police municipale

Police rurale
La police administrative
La place du maire dans l’exercice des pouvoirs de police
administrative générale
Le maire est l’autorité de police administrative au nom de la commune.
Il possède des pouvoirs de police générale lui permettant de mener des
missions de sécurité publique, tranquillité publique et salubrité publique. Il
exerce ses pouvoirs au nom de la commune, sous le contrôle administratif du
préfet (art L 2122-24CGCT).

Le pouvoir de police administrative du maire est un pouvoir normatif qui


permet au maire d’édicter des mesures réglementaires et individuelles (il ne
doit pas être confondu avec les missions des services de police municipale).
Ce pouvoir de police générale inclut :

la police municipale
la police rurale
l’exécution des actes de l’État qui y sont relatifs.

Remarque : il ne faut pas confondre police administrative générale et police


spéciales. Outre les compétences du maire en matière de police générale,
divers textes spécifiques confient au maire des compétences particulières de
police qui fondent "les polices spéciales".
Les autorités de police administrative
Elles sont au nombre de trois :
• Le Premier ministre, qui est appelé à prendre les mesures  qui requièrent l’ordre public et la
continuité de l’Etat, « en dehors de toute délégation législative et en vertu de ses pouvoirs
propres » (CE, 1919, Labonne).
• Le préfet, qui dispose des pouvoirs de police  administrative générale dans les cas énoncés
à l’article L. 2215-1 du CGCT, c’est-à-dire principalement en cas de carence du maire dans
l’exercice de ses pouvoirs ou en cas de menace sur le maintien de l’ordre dans plusieurs
communes limitrophes.
• Le maire, qui est, en vertu des articles L. 2212-1 et  suivants du CGCT, titulaire des pouvoirs
de police générale dans sa commune : c’est la police municipale de la sécurité, de la
tranquillité et de la salubrité, dont le détail est précisé à l’article L. 2212-2 du CGCT. Le maire
est seul titulaire de ce pouvoir
La police spéciale
La police spéciale

Divers textes confient au maire des compétences particulières de police qui fondent
« les polices spéciales ».
Celles-ci visent des situations spécifiques et peuvent rechercher des objectifs plus précis,
en prévoyant le cas échéant des procédures spécifiques

Exemple: police des funérailles et des cimetières, police de la circulation et du


stationnement, police des immeubles menaçant ruines, police des animaux dangereux
et errants, …

Dans ce cadre, le maire agit au nom de l’Etat ou au nom de la commune en fonction de


la police spéciale concernée.
La police judiciaire
La police judiciaire

Le maire et ses adjoints ont la qualité d’officier de police judiciaire


(article 16 du code de procédure pénale).
L’exercice de ce pouvoir s’effectue sous le contrôle du procureur de la
République (article L.2122-31 du CGCT et article 16 du code de procédure
pénale).
Il peut être amené à diligenter des enquêtes.
Il est tenu de signaler sans délai au procureur de la République les crimes et
les délits dont il a connaissance dans l’exercice de ses fonctions.
Le maire et les adjoints ont pour mission de constater les infractions à la loi pénale,
d’en rassembler les preuves, et d’en rechercher les auteurs tant qu’une information
n’est pas ouverte.

A ce titre, ils ont vocation à recevoir les plaintes, à procéder à des enquêtes
préliminaires, à dresser des procès verbaux, à demander de justifier de son identité à
toute personne à l’égard de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de
soupçonner selon l’article 78-2 du code de procédure pénale.

Les pouvoirs du maire en matière de police judiciaire sont très large.

Cependant, dans l’immense majorité des cas, les maires renvoient plutôt vers le
commissaire de police ou l’officier de gendarmerie compétent.
La police municipale
La police municipale

La police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité


et la salubrité publiques. Les mesures prises par le maire dans l’exercice de
ses pouvoirs de police doivent viser l’un des buts prévues par cet article (L
2212-2 du CGCT) au moyen d’une action adaptée et proportionnée au but à
atteindre.

Le maire ne peut pas prendre de mesures de police ayant pour but la


satisfaction d’intérêts privés ou d’un intérêt public autre que l’ordre public.
Article L2212-2

Modifié par LOI n°2014-1545 du 20 décembre 2014 - art. 11


La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité
publiques.

Elle comprend notamment :

1° Tout ce qui intéresse la sûreté et la commodité du passage dans les rues, quais, places et
voies publiques, ce qui comprend le nettoiement, l'éclairage, l'enlèvement des
encombrements, la démolition ou la réparation des édifices et monuments funéraires
menaçant ruine, l'interdiction de rien exposer aux fenêtres ou autres parties des édifices qui
puisse nuire par sa chute ou celle de rien jeter qui puisse endommager les passants ou causer
des exhalaisons nuisibles ainsi que le soin de réprimer les dépôts, déversements, déjections,
projections de toute matière ou objet de nature à nuire, en quelque manière que ce soit, à la
sûreté ou à la commodité du passage ou à la propreté des voies susmentionnées ;
Article L2212-2

2° Le soin de réprimer les atteintes à la tranquillité publique telles que les rixes et disputes
accompagnées d'ameutement dans les rues, le tumulte excité dans les lieux d'assemblée
publique, les attroupements, les bruits, les troubles de voisinage, les rassemblements
nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la
tranquillité publique ;

3° Le maintien du bon ordre dans les endroits où il se fait de grands rassemblements


d'hommes, tels que les foires, marchés, réjouissances et cérémonies publiques, spectacles,
jeux, cafés, églises et autres lieux publics ;
Article L2212-2

4° L'inspection sur la fidélité du débit des denrées qui se vendent au poids ou à la mesure
et sur la salubrité des comestibles exposés en vue de la vente ;

5° Le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la


distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les
pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations, les ruptures de digues,
les éboulements de terre ou de rochers, les avalanches ou autres accidents naturels, les
maladies épidémiques ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d'urgence à toutes les
mesures d'assistance et de secours et, s'il y a lieu, de provoquer l'intervention de
l'administration supérieure ;
Article L2212-2

6° Le soin de prendre provisoirement les mesures nécessaires contre les personnes


atteintes de troubles mentaux dont l'état pourrait compromettre la morale publique, la
sécurité des personnes ou la conservation des propriétés ;

7° Le soin d'obvier ou de remédier aux événements fâcheux qui pourraient être


occasionnés par la divagation des animaux malfaisants ou féroces.
Le maire intervient dans un cadre pour
fonder son action
L’étendu territoriale des pouvoirs du maire
la notion de voie publique correspond à la sûreté et la commodité de passage police

Le maire a compétence pour exercer son pouvoir de police sur l’ensemble du


territoire communal, y compris sur le domaine public maritime ainsi que sur
les plans d’eau situés sur le territoire de la commune.

Il exerce son pouvoir de police sur le domaine public comme sur le domaine
privé de la commune, ainsi que sur les propriétés privées (il peut notamment
enjoindre aux propriétaires de prendre certaines mesures).
La notion de voie publique correspond à la sûreté et la commodité de
passage dans les rues, quais, places et voies publiques, c’est-à-dire toutes les
voies ouvertes au public, qu’elles fassent partie du domaine public
communal, du domaine privé communal (chemin ruraux) ou qu’elles
demeurent propriétés privées.

Par conséquent, lorsqu’une voie privée ou une galerie marchande est


ouverte au public, le maire dispose de ses pouvoirs de police
Le caractère personnel de pouvoir de police

Le pouvoir de police confié au maire est un pouvoir qui lui est propre, qu’il
est seul à pouvoir mettre en œuvre.

Le conseil municipal ne peut pas prendre de mesures de police


administrative, elles seraient entachées d’incompétence.

Par exemple, une délibération du conseil municipal ne peut pas enjoindre au


maire de prendre des mesures de police.
Par conséquent, il n’existe pas de contrôle du conseil municipal sur le maire
en sa qualité d’autorité municipale de police administrative
Le maire peut déléguer ses pouvoirs de police à un adjoint ou à un
conseiller municipal en cas d’absence ou empêchement des adjoints, par
arrêté.
Le maire ne peut pas déléguer son pouvoir de police de manière unilatérale,
ni par un contrat. Il ne peut pas placer des forces de police sous l’autorité de
personnes privées.
En revanche, des services publics qui ont pour objet de fournir des moyens
matériels en appui du pouvoir de police peuvent être déléguées par la
commune compétente exemple: la gestion des fourrières animales, la
capture et mise en fourrière des animaux errants et l’enlèvement des bêtes
mortes.
Le transfert des pouvoirs de
police à L’EPCI
Procédure de transfert

Le pouvoir de police générale du maire ne peut en aucun cas être transféré


au président de l’EPCI. Seuls les pouvoirs de police spéciale limitativement
énumérés à l’article L.5211-9-2 du CGCT peuvent faire l’objet d’un transfert.

La première procédure est un mécanisme de transfert de plein droit d’un


pouvoir de police spéciale au président de l’EPCI, lorsque cet établissement
exerce la compétence correspondante. Toutefois, le maire conserve le
pouvoir de police s’il a notifié son opposition au président de l’EPCI dans les
délais, prévus par la loi.
Sont ainsi transférées au président de l’EPCI en l’absence d’opposition du
maire :

- La police de la réglementation de l’assainissement (règlement


d’assainissement, dérogations au raccordement au réseau public de
collecte)
- La police de la réglementation de la collecte des déchets ménagers
(règlement de collectes des déchets).

- La police de la réglementation du stationnement des résidences mobiles


des gens du voyage (interdiction de stationnement en dehors des aires).
- la police de circulation et du stationnement compétent en matière de
voirie.

- La police de délivrance des autorisations de stationnement de taxi


compétent en matière de voirie

- Les polices spéciales de l’habitat compétent en matière d’habitat


La légalité des actes
Les conditions de légalité des mesures

Le conseil d’Etat a précisé que les mesures prises devaient être adaptées,
nécessaires et proportionnées.

« Le triple test de la proportionnalité »

un vice président du conseil d’Etat a rappelé par une expression imagée que
« la police ne doit pas tirer sur les moineaux à coups de canon. »

Le maire peut prendre des mesures plus restrictives que celles du préfet.
Le maire peut intervenir si la réglementation nationale lui parait insuffisante
mais la précaution doit être de mise.
Les pouvoirs de police du maire en
période d’état d’urgence sanitaire
Les maires restent compétents pour prendre les mesures de police
générale nécessaires au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité
publiques dans leur commune et peuvent ainsi prendre des dispositions
destinées à contribuer à la bonne application, sur le territoire de leur
commune, des mesures décidées par les autorités compétentes de l’Etat,
notamment en interdisant, au vu des circonstances locales, l’accès à des
lieux où sont susceptibles de se produire des rassemblements.
En revanche, ils ne peuvent pas imposer le respect de mesures sanitaires
supplémentaires destinées à lutter contre la catastrophe sanitaire. Sauf si
deux conditions cumulatives sont réunies :

des circonstances propres à la commune rendent indispensables de manière


impérieuse des mesures de police spécifiques.

les arrêtés municipaux ne nuisent pas à la cohérence des mesures prises,


dans l’intérêt de la santé publique, par les autorités sanitaires compétentes.

Hors période d’état d’urgence sanitaire les maires ont l’obligation d’adopter
des mesures plus sévères lorsque les circonstances le justifient.
La loi du 27 décembre 2019 relative
à l’engagement dans la vie locale et
à la proximité de l’action publique
Protéger les élus locaux

Article 104 : instaurer une protection fonctionnelle effective pour les


maires et leurs adjoints
Toutes les communes sont tenues de souscrire un contrat d’assurance par
une garantie visant à couvrir le conseil juridique, l’assistance psychologique
et les coûts qui résultent de leur protection à l’égard du maire, de ses
adjoints et des conseillers municipaux délégués.
Cette protection juridique du maire obligatoire est prise en charge par l’Etat
dans les communes de moins de 3500 habitants
Renforcement des pouvoirs du maire
Trois conditions cumulatives doivent être respectées

L’existence d’un arrêté préalable du maire, interdisant le comportement en


question

L’existence d’un risque pour la sécurité des personnes

Les manquements doivent présenter un caractère répétitif ou continu


Renforcement des pouvoirs du maire en matière d’astreinte

Article 44, 48, 52, 57 de la loi n°2019-1461 du 27 décembre 2019

- s’agissant des bâtiments menaçant ruine, qu’ils soient à usage d’habitation


(montant maximal de 1000 euros par jour de retard) ou non (montant
maximal de 500 euros par jour de retard), lorsque le propriétaire de
l’immeuble n’a pas réalisé les travaux prescrits par le maire et de nature à
mettre fin durablement au péril
- s’agissant du constat du non respect des règles d’urbanisme, le maire
peut, après avoir initié une procédure contradictoire, mettre en demeure
le contrevenant soit de procéder aux opérations nécessaires à la mise en
conformité de l’ouvrage soit de déposer une demande d’autorisation en
vue de la régularisation.

Cette mise en demeure peut être assortie d’une astreinte d’un montant
maximal de 500 euros par jour de retard, plafonné à 25000 euros
- Article 52 modifie l’article L.134-9 du code forestier, lequel prévoit que la
commune peut effectuer d’office, aux frais d’un propriétaire privé, des
travaux de débroussaillement après avoir mis en demeure ledit
propriétaire et en cas de carence de sa part. le maire peut assortir d’une
astreinte journalière de 100 euros la mise en demeure notifié au
propriétaire.

- s’agissant de l’élimination des véhicules hors d’usage (montant maximal


de 50 euros par jour de retard), lorsque le propriétaire du véhicule n’a pas
obtempéré à l’injonction de remettre en état de circuler dans des
conditions normales de sécurité ou de le transférer à un centre de
véhicules hors d’usage agréé.
L’amende administrative

Article L.2212-2-1 du CGCT

Manquement constaté par PV d’un officier de police judiciaire, un agent de


police judiciaire ou un agent de police adjoint (la procédure doit être engagée
dans le délai maximum d’un an à compter du jour où le 1er manquement a
été commis).
Le maire notifie par écrit à la personne intéressée les faits qui lui sont
reprochés et les mesures qu’il doit prendre. Celui-ci à 10 jours pour présenter
des observations écrites ou orales. Il peut être assisté d’un avocat ou d’un
mandataire de son choix.
A l’expiration de ce délai, si la personne ne s’est pas exécutée, le maire le
met en demeure de se conformer à la réglementation dans un nouveau délai
de 10 jours.

A l’issue de ce second délai, si l’intéressé ne s’est pas exécuté, le maire peut


prononcer l’amende administrative dont le montant est fixé en fonction de la
gravité des faits reprochés. L’amende est recouvrée au bénéfice de la
commune et peut être contestée devant les juridictions administratives.
La création d’un pouvoir de sanction administrative afin de lutter
contre les incivilités du quotidien

Article 53 de la loi n°2019-1461 du 27 décembre 2019

Le maire se voit confier un pouvoir de sanction administrative prenant la


forme d’une amende d’un montant maximal de 500 euros dans quatre cas :

- en matière d’élagage et d’entretien des arbres et des haies donnant sur la


voie ou le domaine public

- lorsque la voie ou le domaine public est bloqué ou entravé par le dépôt de


tout matériel ou objet, ou par le déversement de substances
-en cas d’occupation à des fins commerciales du domaine public, par un bien
mobilier, sans titre ou de façon non conforme au titre délivré

- en cas de non respect d’un arrêté de restriction d’horaires pour la vente


d’alcool à emporter sur le territoire de la commune
Exemple d’arbres ou arbustes qui gênent la visibilité de la circulation

Une mise en demeure est toujours indispensable

Si cette mise en demeure est restée sans résultat après le délai fixé par le
maire en fonction de la gravité ou de l’urgence, le maire peut sanctionner et
la commune peut alors faire exécuter d’office l’élagage des ces branches
jusqu’à la limite de propriété, et ce, aux frais du responsable.

Pour une voie communale, l’article L.2212-2-2 du CGCT s’applique

Pour un chemin rural, l’article D.161-24 du code rural s’applique


L’absence d’élagage ne constitue pas une infraction au code pénal, le procès
verbal n’est pas requis.

Il s’agit d’une mesure de police administrative

Le maire peut simplement prendre des photos ou faire intervenir un


huissier, s’il est confronté à une personne procédurière ou de mauvaise foi.
SÉCURITÉ CIVILE
ORSEC
DISPOSITIF ORSEC
Code de la sécurité Intérieure (CSI) et Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), notamment article
L. 2212-2.

Description du dispositif :
ORSEC = Organisation de la Réponse de SEcurité Civile

Le dispositif ORSEC repose sur 3 principes :

L’anticipation (par la connaissance du risque),


La définition du rôle de chacun (par la planification),

La communication de crise (par la diffusion des consignes aux populations, ou


l'information des médias sur l’évolution de la situation).
Le maire est le directeur des opérations de secours (DOS) sur le territoire de
sa commune, sauf à ce que le préfet prenne la direction de ces opérations.

À ce titre, il prend les mesures :

d’alerte et d’information des populations,

de mise à l’abri des populations, y compris de passage, tels que les


naufragés de la route (Ex : hébergement),

de soutien aux sinistrés (Ex : ravitaillement en eau),

d’appui aux services de secours (Ex : mise à disposition de locaux).


Il est chargé d’élaborer et de mettre en œuvre, de sa propre initiative ou à la
demande du préfet, le plan communal de sauvegarde de la commune
Les outils
Les moyens d’alerte : les sirènes du système nationale d'alerte et
d'information des populations (SAIP), les équipements mobiles d’alerte (EMA- mégaphone
pouvant notamment équiper les véhicules de police municipale), la tenue d’un répertoire
des établissements recevant du public (ERP) sensibles et des personnes vulnérables
(camping à risque, maison de retraite, discothèques, écoles, etc.)

Les exercices : la gestion de crise nécessite de tester régulièrement la chaîne d’alerte et


la connaissance des consignes. Le maire peut organiser des exercices dans sa commune. Il
peut être associé par la préfecture à ceux organisés au niveau départemental. Il doit aussi
être associé par les services de l’Éducation nationale à la mise en œuvre des exercices
obligatoires dans les écoles (Ex : Incendie, ou mise en œuvre du plan particulier de mise en
sûreté - PPMS)
Plan Communal de Sauvegarde (PCS)

L’élaboration d’un PCS est obligatoire pour les maires dont la commune est soumise à un
plan de prévention des risques naturels (PPRN) ou un plan particulier d’intervention (PPI)
lié à un risque technologique (chimique, nucléaire ou grand barrage).

Il est recommandé d’en réaliser un pour l'ensemble des communes.

Toutes les communes sont exposées à un risque diffus (transport de matière dangereuse,
tornade, attentats, etc.).
Le PCS vise à faciliter l’exercice des missions du maire :
Alerte et information des populations,
Diffusion des consignes de sauvegarde et de protection des populations,
Soutien aux populations sinistrées,
Organisation de la commune en cas de crise,
Appui aux services de secours,
Information des autorités.

Il s’agit d’un document opérationnel, devant comporter a minima un répertoire des


personnes à contacter (Attention : Penser à le mettre à jour), un répertoire des moyens
permettant d'assurer les missions précitées (stock en couvertures de survie, capacité
d'hébergement dans des salles communales, approvisionnement en groupes
électrogènes le cas échéant, etc.) et rappeler la mission des équipes municipales pour
chacun des risques identifiés.
EXEMPLE CONCRET : La rupture d'électricité
Plusieurs événements (tempête, neige lourde, acte malveillant, etc.) sont susceptibles
d'entrainer une rupture partielle ou totale de l'approvisionnement électrique dans une ou
plusieurs communes.

Dans ce cas, le maire doit immédiatement :

Informer le distributeur d'électricité (en général Enedis),


Aviser la préfecture,

Prendre les premières mesures de sauvegarde des populations.


À cette fin, et dans la mesure ou la coupure d'électricité pourrait se prolonger plusieurs
heures et/ou à une période critique de l'année (Hiver), il doit organiser, avec le
distributeur la mise en place d'un point lumineux.
Ce site (par exemple une salle des fêtes) aura le courant rétabli en priorité, le cas
échéant par des groupes électrogènes mis à disposition par le distributeur, afin de
permettre à la population de se réchauffer, faire chauffer de la nourriture (pour les
enfants notamment), charger un téléphone et donc avoir accès aux informations.

La liste des personnes vulnérables est disponible auprès de l'Agence Régionale de Santé
(ARS), notamment les personnes sous dialyse ou encore sous assistance respiratoire.

L'ARS, en lien avec le distributeur d’électricité assure la mise en route du système


électrique des ces usagers et/ou leur évacuation en cas de besoin.
Toutefois, le maire, qui dans les petites communes dispose d'une bonne connaissance de
sa population ne devra pas hésiter à signaler à ces partenaires une situation précaire.
Financement des opérations de secours
Lors d’un sinistre ou d’une catastrophe, il incombe à la commune concernée d’apporter à la
population sinistrée des prestations telles que le ravitaillement de première nécessité,
l’hébergement d’urgence, etc.
Les frais financiers en résultant sont à sa charge.

Les dépenses directement imputables aux opérations de secours, menées dans le cadre
des dispositions de l’article L.1424-2 du CGCT, sont prises en charge par le Service
départemental d'incendie et de secours (SDIS).

Les services d’incendie et de secours sont chargés, notamment sous l'autorité du maire et
du préfet, de la protection des personnes, des biens et de l’environnement, des secours
d’urgence aux victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes, ainsi que de leur
évacuation.
Le rôle du préfet

Le préfet prend la direction des opérations de secours, lorsque :

le sinistre dépasse les limites territoriales d’une seule commune ou les moyens de
celle-ci, le maire s’est abstenu de prendre les mesures nécessaires. Le préfet peut se
substituer à lui, après mise en demeure et après que celle-ci soit restée sans résultat.

Même lorsque le préfet devient directeur des opérations de secours, le maire continue
d'assumer la responsabilité de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde vis-à-vis
de ses administrés (alerte, évacuation, etc.) ou des missions que le préfet lui confie
(accueil de personnes évacuées, etc.).
Dossier Départemental des Risques Majeurs
(DDRM)
Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM)

Précise pour chacune des communes concernées du département le ou les risques naturels
ou technologiques auxquels ses habitants peuvent un jour être exposés.

Mentionne les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde et décrit les actions


engagées.

Retrace également un historique des évènements les plus marquants survenus dans le
département.

Est complété par le dossier d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) que
doit réaliser chaque commune concernée par un risque naturel ou industriel maj
Les alertes
OUTILS D'ALERTE

Comment fonctionne l’alerte météo ?

Météo France diffuse deux fois par jour un bulletin météorologique, qui se base sur 4
couleurs :

Vert : Pas de vigilance particulière


Jaune : Risque normal pour la saison, vigilance
Orange : Alerte, vigilance accrue
Rouge : Alerte maximale
Le maire assure une veille médiatique (site météo France, actualités…),

Dès le niveau orange, le maire reçoit un SMS d’alerte par la préfecture,

Un communiqué de presse de la préfecture est par ailleurs diffusé aux médias locaux et
mis en ligne sur le site internet de la préfecture.

Que doit faire le maire ?


Relayer l’information aux publics particulièrement exposés : travaux publics (par exemple
en raison de la présence de grue), camping à risque, manifestation (par exemple en raison
de la présence d’un chapiteau), etc.

Interdire ou annuler de grands événements se déroulant sur la commune, ou la fermeture


de parcs et jardins sous sa juridiction, etc.
En parallèle de ces alertes météo, il est possible pour la commune de
s’abonner gratuitement à certains moyens d’alertes spécifiques, comme
Avertissement pluies intenses à l'échelle des communes (APIC).

Il est aussi possible de s'informer, sur le site Vigicrue par exemple.


Catastrophe naturelle
DISPOSITIF CATASTROPHE NATURELLE
Loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 modifiée relative à l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelles
et article L.125-1 du code des assurances

Le dispositif Cat Nat" (Catastrophe Naturelle) a pour objectif d'indemniser les victimes des
catastrophes naturelles en se fondant sur le principe de la solidarité nationale.
Phénomènes naturels et biens couverts
Les phénomènes ouvrant droit à la reconnaissance
Les inondations (débordement de cours d'eau ou crue torrentielle, remontée de nappe
phréatique, ruissellement et coulées de boues),
Les mouvements de terrain (glissements de terrains, chutes de blocs ou de rochers), les
séismes, avalanches et les vents cycloniques,
Les mouvements différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols.
Sont exclus : les vents violents (tempêtes, tornades, etc.) la grêle, le poids de la neige sur
les toitures, la foudre, car ces événements sont par ailleurs couverts par des garanties
souscrites dans les contrats d’assurances (garantie" incendie", "tempête neige grêle" ).
Les biens garantis

Sont couverts les biens assurés (meubles, véhicules terrestres, immeubles, etc.), en sont
exclus les biens non assurés, ils peuvent être couverts par d'autres modalités (les récoltes,
les ouvrages agricoles, la voirie et les ouvrages de génie civil, etc.)

La procédure
Les administrés sinistrés saisissent le maire de la commune immédiatement après le
sinistre.
Le maire recense les réclamations et saisit le préfet (SIACEDPC) soit par courrier
(imprimé CERFA n° 13669*01 complété), soit par une demande dématérialisée via le site
internet i.catnat.
Les doléances des sinistrés, dossiers et photographies doivent être conservés en mairie.

Le préfet adresse au ministère de l’Intérieur la demande, complétée par des rapports


techniques qu’il collecte en vue de son examen par la commission interministérielle.
Les conditions
Les dommages doivent avoir été causés par un phénomène naturel d’une intensité
anormale,
Les biens endommagés doivent être obligatoirement couverts par un contrat d’assurance
« dommages aux biens »,
La demande de reconnaissance de la catastrophe naturelle doit être déposée dans les
18 mois à compter de la date de l’événement.
L’état de catastrophe naturelle doit être constaté par un arrêté interministériel,
La commission interministérielle se réunit mensuellement et exceptionnellement lorsque
nécessaire. Elle rend une décision favorable ou défavorable quant à la qualification de
catastrophe naturelle (peut aussi ajourner le dossier en l'attente d'informations
complémentaires). Sa décision se base sur le dossier que la préfecture lui remet, après
collecte des différents éléments transmis par les maires.
Le sinistré doit avoir déclaré les dommages à son assureur dans un délai de 10 jours après
la publication de l'arrêté interministériel de reconnaissance de l'état de catastrophe
naturelle au Journal Officiel de la République Française.
ERP
ÉTABLISSEMENT RECEVANT DU PUBLIC (ERP)
Les différents types d'ERP
Premier groupe
1ère catégorie : plus de 1500 personnes
2ème catégorie : entre 701 et 1500 personnes
3ème catégorie : entre 301 et 700 personnes
4ème catégorie : jusqu’à 300 personnes (sauf 5ème catégorie)

Deuxième groupe

5ème catégorie : établissement dans lesquels l’effectif du public n’atteint pas le seuil fixé
par le règlement de sécurité
Les ERP dit "sensibles", nécessitant une vigilance accrue :

Les locaux à sommeil : Hôtels, internats, refuges, etc.

Les locaux abritant une population vulnérable : structure d’accueil pour personnes âgées,
établissements hospitaliers, établissements de formation, etc.
Le rôle du maire

Autoriser ou non la construction

Veiller au dépôt d’un dossier avant tous travaux de construction, d’extension ou


d’aménagement d’un E.R.P,
Saisir les commissions de sécurité et d’accessibilité compétentes pour autoriser les travaux
ou délivrer le permis de construire,
Participer aux réunions des commissions de sécurité qui étudient les dossiers et rendent
un avis sur la conformité du projet par rapport aux textes en vigueur,
Notifier l’avis et les prescriptions de la commission à l’exploitant,
Délivrer l’autorisation de travaux,
Délivrer le permis de construire si l’avis de la commission est favorable.
L'ouverture de l'ERP

Solliciter le passage des commissions de sécurité et d’accessibilité compétentes en vue de


l’ouverture de l’E.R.P., au moins un mois avant la date prévue pour l’ouverture,

Participer aux visites et réunions des commissions de sécurité puis autoriser ou refuser
l’ouverture au public par arrêté municipal,

Transmettre à la préfecture (ou sous-préfecture) l’arrêté municipal pour contrôle de


légalité,

S’assurer que les prescriptions imposées sont réellement prises en compte par
l’exploitant.
La poursuite de l'exploitation des ERP

Au cours de leur exploitation, les ERP du 1er groupe (de la 1ère à la 4ème catégorie) et ceux
de la 5ème catégorie avec hébergement sont soumis à des contrôles périodiques.
Dans ce cadre, il appartient notamment au maire de :
Veiller au contrôle périodique des établissements après leur ouverture,
Demander des visites inopinées, s’il l’estime nécessaire,
Notifier le procès-verbal à l’exploitant,
Fixer les délais d’exécution des travaux de mise en conformité demandés par la
commission de sécurité,
Autoriser ou interdire la poursuite de l’exploitation de l’établissement par
arrêté municipal et transmettre celui-ci à la Préfecture (ou à la sous-préfecture) au titre
du contrôle de légalité,
Avis défavorable
L’avis défavorable ne lie pas le maire, sauf en matière de permis de construire.
Aussi en cas d’avis défavorable émis par la commission de sécurité le maire peut :
Ne pas suivre cet avis :
L’ERP ouvre donc sous la responsabilité du maire qui doit demander à l’exploitant un
calendrier de travaux à réaliser ou de mesures compensatoires à prendre, telles qu’elles
auront été définies par la commission de sécurité.
Suivre l’avis de la commission de sécurité :
Dans ce cas, le maire n’autorise pas l’ouverture ou la poursuite du fonctionnement de
l’ERP. Le maire notifie sa décision à l'exploitant sous la forme d'un arrêté de refus
d'autorisation d'ouverture au public, décision ne pouvant intervenir qu’après une
procédure et notamment une mise en demeure dans le cas d’un poursuite d'exploitation.
Le choix de l’une ou l’autre des hypothèses peut dépendre de l’analyse de risques faite par
le sapeur pompier préventionniste et dépendra donc de la nature des manquements et de
la catégorie de l’ERP.

Une vigilance toute particulière doit être assurée lorsqu’il s’agit de locaux à sommeil ou de
locaux abritant des populations vulnérables (notamment personnes à mobilité réduite).
Réseau d’eau
RÉSEAU D'EAU
En cas de rupture d'alimentation en eau potable sur sa commune, le maire doit prévoir des
moyens de substitution et fournir à la population le minimum nécessaire à l'alimentation
(notamment en fournissant des bouteilles d’eau : 2 litres par jour et par personne).
La rupture ou la pollution de l'alimentation en eau peut être d'origine :
Accidentelle,
Provoquée par un acte malveillant ou de négligence en raison de :
Pollution accidentelle avérée,
Risque de pollution accidentelle ou volontaire possible.

Dans ce dernier cas, le maire doit immédiatement alerter l'ARS, puis la gendarmerie ou la
police nationale et enfin la préfecture. Il doit prendre, par arrêté municipal, les mesures
provisoires d'urgence, comme l’interdiction de consommation de l’eau, ainsi que la large
diffusion de cette interdiction.
L’interdiction de consommation de l’eau ne signifie pas la coupure de l’alimentation en
eau.

D’une part, car une eau impropre à la consommation humaine peut rester utilisable pour
des usages sanitaires ou pour les animaux, d’autre part, car la remise en eau d’un réseau
est une opération délicate comportant de nombreux risques.

Cette interdiction de consommation d’eau est à définir en lien avec l'ARS.


Plan canicule
PLAN CANICULE

Il existe 4 niveaux d’alerte progressifs au plan départemental, comme au plan


national, c'est un plan activé, en principe, du 1er juin au 15 septembre :

Niveau 1 : veille saisonnière (vert),


Niveau 2 : avertissement chaleur (jaune),
Niveau 3 : alerte canicule (orange),
Niveau 4 : mobilisation maximale (rouge)

Ce plan canicule s’articule autour de 5 principes :


La mise en œuvre de mesures de protection des personnes à risques hébergées en
institutions (établissements d’hébergement de personnes âgées, établissements pour
personnes handicapées, établissements de soins),

Le repérage des personnes à risques et/ou isolées (registre communal),

L’alerte : surveillance d’indicateurs biométéorologiques, de données sanitaires, de


pathologies ciblées et au niveau local des données conjoncturelles (pollution, facteurs
populationnels)

La solidarité,

La communication aux échelons national et local (messages et conseils à la population,


aux professionnels de santé et aux professionnels des établissements de santé).
Le maire a pour obligation :

De tenir et mettre à jour un registre nominatif de recensement des personnes fragiles et


isolées, pour s'assurer de leur bonne santé pendant cet épisode,
De recenser les lieux et pièces climatisés ou rafraîchies pouvant accueillir les personnes
"à risque",
D’être attentif au bon fonctionnement et à l’entretien du réseau d’eau potable de sa
commune, ainsi que des points d’eau gratuits,
D'utiliser tous les moyens dont il dispose (bulletin municipal, affiches, dépliants, etc.)
pour communiquer les recommandations à suivre en cas d’épisodes de chaleur, les
horaires d’ouverture des piscines, la liste des lieux climatisés recensés dans la commune,
etc.
Feux d’artifice
FEUX D'ARTIFICES
Articles L. 2212-1 et L. 2212-2 du CGCT ; Code de la défense : art. L.2352-1 et suiv. ; Décret 2010-455 du 4 mai
2010 ; Décret 2010-580 du 31 mai 2010 ; Arrêté du 4 mai 2010.

Un feu d'artifices représente deux risques particuliers

le risque d'incendie,
le risque de blessure ou d'accident pour le public.

La déclaration du spectacle
L’organisateur d’un spectacle pyrotechnique doit en faire la déclaration au
préfet et au maire territorialement compétent un mois au moins avant la date
du spectacle (Cerfa n° 14098*01). Dans le cas où le maire est l’organisateur du
spectacle, seule la déclaration en préfecture est à effectuer.
Rôle de l’organisateur du spectacle

L’organisateur d’un spectacle pyrotechnique est responsable de son bon déroulement.

Il doit :

Désigner un responsable du stockage, en cas de stockage momentané avant le tir, chargé


de veiller au respect des règles de sécurité en vigueur,

S’acquitter des formalités de déclaration de spectacles


Incendie de forêt
PRÉVENTION DES INCENDIES DE FORÊTS

Rôle de la commune et du maire

Prendre en compte le risque dans les documents d’urbanisme

• Faire figurer l’aléa feux de forêt dans les parties opposables des documents d’urbanisme.

• Appliquer les principes de prévention selon le niveau d’aléa : le maire peut ainsi
proscrire toute nouvelle construction en secteur d’aléa très fort à exceptionnel.
Faire appliquer les obligations légales de débroussaillement

Le débroussaillement permet de mettre en sécurité les habitations menacées lors d’un


incendie et, en conséquence, les personnels et les moyens de lutte.
Les abords des constructions, installations et chantiers doivent être maintenus en état
débroussaillé sur une profondeur de 50 m, ainsi que le long des voies privées y donnant
accès.
Ces obligations sont également applicables à la commune, pour les bâtiments
communaux et les voies communales ouvertes à la circulation publique. S’il le juge
nécessaire, le maire peut porter cette distance à 100 m.
Informer : les obligations de débroussaillement doivent être annexées aux documents
d’urbanisme.

Contrôler : le maire et ses adjoints, officiers de police judiciaire, sont compétents


pour constater les infractions. Ils peuvent également confier cette mission à la police
municipale, rurale et aux gardes champêtres.

• Faire exécuter d’office les travaux nécessaires sur les terrains privés, après mise en
demeure des propriétaires restée sans effet, et à la charge de ceux-ci.

• Faciliter l’évacuation des rémanents issus des opérations de débroussaillement.


Veiller à la sécurité des terrains « à risque d’incendie »

• Prendre toutes les mesures utiles pour prévenir le risque d’incendie sur les dépôts
d’ordures, décharges et zones de stockage de déchets verts.
• Le cas échéant, mettre en demeure le propriétaire d’un terrain non entretenu
lorsque ce terrain est situé à l'intérieur d'une zone d'habitation ou à une distance
maximum de 50 mètres des habitations et qu’il constitue un risque d’incendie.
Faire respecter les règles d’emploi du feu

L’emploi du feu est strictement interdit à l’intérieur et jusqu’à 200 m des forêts et espaces
naturels combustibles. L’arrêté préfectoral relatif à l’emploi du feu doit être affiché
sur les places à feu identifiées situés dans ou aux abords d’espaces naturels combustibles.
La police municipale peut procéder à la verbalisation des infractions.
Les déchets verts des particuliers sont assimilés à des déchets ménagers et doivent être
évacués en déchetterie s’ils ne peuvent être broyés ou compostés. Le maire signe les
déclarations d’incinération agricole.
Mettre en œuvre les fermetures de massifs

Les activités dans les massifs forestiers les plus exposés aux risques d’incendie sont ou
peuvent être réglementés par arrêté préfectoral.

• Informer les usagers sur l’accès aux massifs et le niveau de risque en relayant la carte
quotidienne publiée par la préfecture.

• Équiper les massifs et mettre en œuvre les barrières et panneaux d’interdiction.

• Limiter la circulation des véhicules dans les espaces naturels.

• Participer aux contrôles organisés les jours de fermeture.


Organiser la défense de la commune face au risque

• Assister le commandant des opérations de secours lors d’un incendie

Sur les territoires à risque élevé, le maire peut créer un Comité Communal Feux
de Forêt par arrêté après délibération du conseil municipal.

• Le maire peut élaborer un Plan de Massif pour la Protection des Forêts contre les
Incendies (PAFI), qui planifie les équipements et aménagements nécessaires à la lutte. La
commune est maître d’ouvrage des équipements crées : citernes et points d’eau, pistes,
coupures de combustibles agricoles, etc. qui peuvent bénéficier de subventions
européennes.
Jean marc NICOLLE
jeanmarc.nicolle64@gmail.com

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