Vous êtes sur la page 1sur 16

Université Mohamed V, Rabat

Faculté des sciences

Modélisation mathématique
Exercices

NOHA EL KHATTABI
1 Introduction à la modélisation
Exercice 1.1. Modèle dynamique déterministe. Système masse ressort
1. Une masse
La loi de Hooke : On considère une masse relié à un ressort d’élasticité
k et qui est soumise uniquement à la force F de l’étirement du ressort
et qui se déplace horizontalement.

L’expérience a permis d’exprimer graphiquement l’intensité de cette


force en fonction du déplacement

La loi de Hooke donne une approximation de F pour les petits dépla-


cements :
F = −kx

On considère une masse m accroché à un ressort d’élasticité k.

1
a) En appliquant les lois de Hooke et de Newton, écrire l’équation qui
décrit le mouvement de cette masse. En faisant un changement de
variable adéquat, la mettre sous la forme
mz 00 = −kz
b) Résoudre cette équation et mettre les solutions sous la forme
z = A sin(ωt + Φ0 )
Esquisser les solutions et déterminer la période et la fréquence de
ce mouvement oscillatoire.
c) Etude qualitative : comment se comporte les oscillations si on aug-
mente l’élasticité ? Et si on augmente la masse ?
d) Trouver la solution qui vérifie les conditions initiales
z(0) = z0 , z 0 (0) = 0
Faire un dessin.
2. Deux masses : On considère maintenant deux masses m1 et m2
reliées par un ressort de longueur initiale l et d’élasticité k, qui se dé-
placent horizontalement.On note par x1 , respectivement x2 le déplace-
ment de la masse m1 respectivement x2 . On suppose que initialement
le ressort est ou bien étiré ou bien comprimé.

a) Montrer en utilisant la loi de Hooke que le mouvement des deux


masses est régi par le système :
mx001 = k(x2 − x1 − l)

(S)
mx002 = −k(x2 − x1 − l)
b) Montrer que le centre de gravité des deux masses
m 1 x1 + m 2 x2
x=
m1 + m2
se déplace à une vitesse constante.

2
c) On note par z = x2 − x1 − l l’étirement du ressort et on pose
1 1
ω 2 = k( + ).
m1 m2
1
Montrer que z évolue comme une masse unique m = 1 1 lié
m1 + m2
à un ressort unique.
3. Une masse avec frottement On considère maintenant une masse
relié à un ressort d’élasticité k qui se déplace horizontalement sur
une surface. On suppose que la force de frottement est linéairement
dépendante de la vitesse :
Ff = −cx0
où c est le coéfficient de frottement.
a) Ecrire l’équation qui régit le mouvement.
b) Résoudre en distinguant les trois cas :
— c2 < 4mk ( sous-amorti)
— c2 = 4mk (critiquement amorti)
— c2 > 4mk (sur-amorti)
et esquisser les solutions dans chacun des cas.
Compléments :

3
Exercice 1.2. Modèle statique déterministe. On √ considère un triangle
3
équilatéral A0 B0 C0 de longueur de coté 1, d’aire , peint en noir ; on
4
désigne respectivement par A1 , B1 ,C1 les milieux des côtés [B0 , C0 ], [A0 , C0 ]
[A0 , B0 ] et on peint en blanc l’intérieur du triangle A1 B1 C1 . On effectue
ensuite la même opération sur chacun des triangles encore noirs A0 C1 B1 ,
C1 B0 A1 , B1 A1 C0 et ainsi de suite pour obtenir les figures suivantes :

Pour tout entier n, soit tn le nombre de triangles équilatéraux encore


noirs avant la (n + 1)-ème opération, cn le nombre total de leurs cotés, sn le
nombre total de leurs sommets et an la longueur de leur coté. On a donc :
t0 = 1, c0 = 3, s0 = 3, a0 = 1, t1 = 3, c1 = 9, s1 = 6, a1 = 12 .
1. Exprimer an en fonction de n, pour tout n.
2. Soit n un entier naturel. Exprimer tn+1 , cn+1 et sn+1 en fonction de
tn , cn et sn et en déduire l’égalité matricielle :
    
tn+1 3 0 0 tn
cn+1  = 0 3 0 cn 
sn+1 0 1 1 sn
3. Utiliser les résultats de la question précédentes pour montrer que ,
pour tout entier n, on a :
3n

 tn =
cn = 3n+1
3
sn = 2 (1 + 3n )

4. Pour tout entier naturel n, on désigne par bn le nombre de triangles


équilatéraux déjà peints en blanc avant la (n + 1)-ième opération.

4
a) Calculer, pour tout n, bn+1 − bn en fonction de tn , puis bn+1 en
fonction uniquement de n.
b) En déduire, pour tout n, l’égalité (relation d’Euler) :

1 + tn + bn − cn + sn = 2

5. Pour tout entier n, on note pn la somme des périmètres des triangles


encore noirs avant la (n + 1)-ième opération et Sn la surface déjà
peinte en blanc.
a) Exprimer pn en fonction de n, pour tout entier naturel n, et dé-
terminer la limite de la suite (pn )n>0 .
b) Établir, pour tout entier n l’égalité :
√   n 
3 3
Sn = 1−
4 4

c) Montrer qu’il existe un réel D que l’on précisera, compris stricte-


ment entre 1 et 2 et vérifiant pour tout entier naturel n :
 D
1
tn = .
an

La surface noire est connue sous le nom Joint de Culasse de Sier-


pinsky ; et D est appelé sa dimension fractale.

2 Modèles dynamiques à une équation


Exercice 2.1. : Modèle de croissance avec effet "Allee".
On considère l’équation différentielle suivante :

x0 = rx(x − M )(K − x)

avec 0 < M < K


1. Déterminer les points d’équilibre et étudier leur stabilité.
2. Après avoir esquissé le portrait de phase correspondant à cette équa-
tion, montrer que cette population n’est viable qu’à partir d’un certain
seuil limite en effectif que l’on déterminera.

5
Exercice 2.2. : Modèle de Gompertz
On considère l’équation différentielle suivante :
K
x0 = rxln( )
x
où r et K sont des constantes positives.
1. Étudier la stabilité des équilibres.
2. Rechercher la valeur de x pour laquelle la croissance de la population
est maximale.
3. comparer, avec les mêmes valeurs des paramètres r et K, cette équa-
tion avec l’équation logistique.
Exercice 2.3. Considérer l’équation différentielle logistique :
x
x0 = rx(1 − )
K
avec r et K des constantes positives.
1. Déterminer la solution générale x(t).
2. Démontrer qu’avec une discrétisation adéquate, le modèle discret cor-
respondant est représenté par l’équation de "Beverton-Holt" :
bxn
xn+1 = .
1 + axn
Exprimer a et b en fonction de r et k.
Exercice 2.4. On considère un problème de pêcherie avec un effort de pêche
constant E et un prélèvement associé supposé linéaire par rapport à la popu-
lation. Soit r > 0 son taux de croissance en l’absence de pêche.
A. On suppose que la population a une dynamique en temps continue
décrite par un modèle de croissance logistique par l’équation :

dN N
= rN (1 − ) − EN
dt K
où N (t) représente l’effectif de la population à l’instant t.
1. En faisant un changement de variable adéquat, écrire l’équation
sous la forme :
dN N
= ρN (1 − )
dt Ψ
où ρ et ψ sont à déterminer.

6
2. Déterminer les équilibres du système et leur nature. Faire des des-
sins.
3. Interpréter les résultats en fonction de l’effort de pêche fourni.
4. On suppose que E < r.
a) exprimer l’équilibre stable N ∗ en fonction de E.
b) Montrer que le prélèvement correspondant est maximal pour
r
E= .
2
c) Déterminer Pmax = P (Emax ).
5. Quelles recommandations donner au gestionnaire de pêche ?
B. On considère maintenant une population de poissons dont l’évolution
est décrite par l’équation discrète :
Nn
(1− )
Nn+1 = Nn e K − ENn

1. Identifier les points fixes lorsque E = 0 et déterminer leur stabilité.


2. Déterminer l’effet d’un effort de pêche 0 < E < 1 sur un état
d’équilibre stable.

Exercice 2.5. On considère l’équation différentielle suivante :

N 0 (t) = e−rN sin(2πN )

où r est une constante strictement positive et N (t) peut prendre des valeurs
négatives.
1. Esquisser la fonction F (N ) = e−rN sin(2πN ).
2. Identifier les points fixes de F et étudier leur stabilité.
3. A partir de N (0) = 1.6, quelle est la limite de N (t) lorsque t → ∞ ?

Exercice 2.6. Des nutriments entrent dans une cellule en quantité constante
R par unité de temps et en sortent proportionnellement à la concentration.
Si Cn désigne la concentration à l’instant entier n, cette dynamique peut
s’écrire
Cn+1 − Cn = R − KCn .
Noter que les paramètres K et R sont strictement positifs.
1. Trouver l’unique point d’équilibre et étudier sa stabilité selon les va-
leurs des paramètres R et K.

7
2. Interpréter.
3. Exprimer Cn en fonction de n et de C0 . Retrouver les résultats pré-
cédents.
Exercice 2.7. Considérer une population de poissons dont l’évolution est
représentée par l’équation (de Ricker, normalisée)
Zn+1 = Zn er(1−Zn )
dans laquelle r est une constante strictement positive.
a. Déterminer les états d’équilibre de cette équation, et discuter la sta-
bilité de chacun en fonction de la valeur du paramètre r.

Supposer maintenant que la pêche soit permise dans cette population,


et que l’effort autorisé soit proportionnel à la population de poissons :
la population suit alors la loi
Zn+1 = Zn er(1−Zn ) − EZn
pour une constante positive E.
b. Calculer les états d’équilibre en présence de pêche. Expliquer pourquoi
E doit être restreint à des valeurs E < er − 1 pour que le modèle soit
défini correctement ;
Exercice 2.8. A) On considère une population dont la loi de croissance
est proportionnelle au taux de rencontre entre les individus (exemple :
reproduction sexuée) :
x0 (t) = ax2 , (a > 0)
1. Étant donnée une condition initiale x(0), exprimer la solution x(t)
en fonction de t, a et x(0).
2. Démontrer que la densité de la population tend vers l’infini au bout
d’un temps fini à déterminer.
3. Faire une figure qui représente la croissance de la population pour
x(0) = 2 et a = 0.1. Interpréter.
B) On tient compte maintenant du taux de mortalité naturel m > 0 :
x0 (t) = ax2 − mx
1. Rechercher les équilibres et déterminer leur propriété de stabilité
locale.
2. Dessiner l’allure des solutions. Interpréter.

8
3 Dynamique de populations en interaction
Exercice 3.1. On considère le système (S) suivant :
 0
x = x2 − y 2 − xy + 1
y 0 = x2 + y 2 − 3xy + 1

1. Vérifier que (1, 1) est un point d’équilibre et que le système linéarisé


au voisinage de (1, 1) s’écrit sous la forme X 0 = AX.
2. Calculer les valeurs propres de A et les vecteurs propres associés.
3. Quelle est la nature de la position d’équilibre (1, 1).
4. Donner l’allure des solutions au voisinage de ce point.

Exercice 3.2. Une métastase est la croissance d’une cellule tumorale. Le


but de cet exercice est d’étudier un modèle proposé par Glass et Kaplan pour
décrire chez l’homme des métastases dues à la migration de cellules malignes.
Ainsi des cellules cancéreuses migrent par voie sanguine et se logent dans les
capillaires sanguins d’organes. Certaines d’entre elles passent à travers les
parois capillaires pour créer de nouvelles tumeurs.
On note :
— C(t) le nombre de cellules cancéreuses qui se trouvent dans les capil-
laires sanguins d’un organe au temps t (en heures)
— I(t) le nombre de cellules cancéreuses présentes dans l’organe au temps
t après avoir quitté les capillaires.
On suppose que les cellules cancéreuses disparaissent des capillaires (mort ou
destruction) avec un taux δ1 et qu’elles investissent l’organe pour l’infecter
avec un taux β. Une fois dans l’organe, les cellules meurent avec un taux de
δ2 et se reproduisent avec un taux ρ. Tous les paramètres sont positifs.
1. Justifier les équations suivantes :

C 0 (t) =

−δ1 C(t) − βC(t)
I 0 (t) = βC(t) − δ2 I(t) + ρI(t)
On pose  
−(δ1 + β) 0
A=
β ρ − δ2
2. On suppose que δ1 = 0, 001, δ2 = 0, 001, ρ = 0, 002 et β = 0, 001.
Justifier que (0, 0) est l’unique équilibre. Quelle est sa nature ? est-il
stable ?

9
3. On suppose que δ1 = 0, 001, δ2 = 0, 004, ρ = 0, 002 et β = 0, 001.
Justifier que (0, 0) est l’unique équilibre. Quelle est sa nature ? est-il
stable ?
4. Parmi les deux cas précédents quel est le cas le plus favorable pour un
patient ?
5. Intuitivement, à quelle condition sur ρ et δ2 , la situation est-elle fa-
vorable pour un patient ? Le justifier par le calcul.
6. On considère
C 0 (t) =

−0, 002C(t)
0
I (t) = 0, 001C(t) − 0, 003I(t)

Résoudre ce système avec C(0) = A1 . En déduire l’équation différen-


tielle que vérifie I(t). La résoudre en remarquant que A1 e−0,002t est
une solution particulière. Retrouver le résultat de la question 3). En
cherchant les valeurs propres de la matrice A, retrouver les solutions
obtenues dans 6).

Exercice 3.3. On s’intéresse dans cet exercice au modèle de G.W. Heil et


R. Bobbink (1993) permettant d’étudier un processus de compétition entre la
callune et deux espèces herbacées : la moline bleue et la canche flexueuse. La
dynamique est ramenée au calcul de la surface couverte par la callune d’une
part et par les deux herbacées d’autre part.
Le système gouvernant les deux types de surface est le suivant :

 x0 = r1 x( 100 − x − αy )

100
100 − y − βx
 y 0 = r2 y(
 )
100

— x représente le pourcentage de couverture par la callune,
— y représente le pourcentage de couverture par les herbacées,
— r1 représente le taux de croissance de la callune,
— r2 représente le taux de croissance des herbacées,
— α représente le taux de substitution relatif de l’espèce herbacée par la
callune,
— β représente le taux de substitution relatif de l’espèce callune par l’es-
pèce herbacée,
1. Interpréter les équations. Pourquoi s’agit-t-il d’un modèle de compé-
tition ? Que représente le nombre K = 100 ?

10
2. Donner les quatre points d’équilibre du système. Préciser les condi-
tions d’existence de ces points d’équilibre dans le cadran positif.
3. Étudier la stabilité locale au voisinage de ces points d’équilibre. Pré-
ciser leur nature. On supposera ici que α < 1 et β < 1
4. Dessiner le portrait de phase du système dans le plan (x, y). Préciser
les isoclines horizontales et verticales, ainsi que le sens des vecteurs
vitesse sur chacune d’elles. Dessiner quelques trajectoires. Essayer de
deviner la position des séparatrices.
5. Préciser ce qu’il se passe pour les conditions initiales suivantes :
— x = 0; y > 0;
— x > 0; y = 0;
— x > 0; y > 0;
Donner une interprétation biologique dans chacun des cas.
Exercice 3.4. Considérons le système dynamique suivant :
 0
X = 2Y
Y 0 = 2X − 3X 2
1. Déterminer les équilibres de ce système.
2. Étudier leur stabilité. Au besoin, introduire une fonction H(X, Y ), à
déterminer, pour confirmer l’existence d’un centre autour d’un point
d’équilibre.
3. Après avoir déterminer les isoclines et le sens des vecteurs vitesses,
esquisser le portrait de phases.
4. Étant donnée une trajectoire (X, Y ) fermée, dessiner sur une même
figure les allures des trajectoires X(t) et Y (t).
5. Déterminer les valeurs moyennes de X(t) et de Y (t).
Exercice 3.5. On considère deux populations d’effectifs x et y en compéti-
tion et toutes deux exploitées :
 0 x
x = rx(1 − K ) − axy − Ex
y
y 0 = sy(1 − M ) − bxy − F y
Tous les paramètres sont positifs. On supposera que E < r et F < s.
1. Interpréter ces équations. On demande de regrouper dans chaque équa-
tion le terme de croissance logistique et le terme de pêche pour réécrire
le modèle (1) sous la forme (2) :
 0
x = ρx(1 − ψx ) − axy
y 0 = σy(1 − αy ) − bxy)

11
2. Donner l’expression des nouveaux paramètres en fonction des anciens.
Avant de procéder à l’étude de ce modèle, renormaliser en faisant le
changement de variables suivant : u = x et v = y. Montrer que le
modèle (2) se met sous la forme (3) :

u0 = u(1 − u) − uv


v 0 = v(1 − v) − uv
3. Faire l’étude de ce modèle. Pour cela :
— Rechercher les coordonnées des points d’équilibre.
— Tracer les isoclines-zéro (avec le sens des vecteurs vitesse).
— Linéariser au voisinage des points d’équilibre et étudier leurs pro-
priétés de stabilité locale selon les valeurs des paramètres.
— Dessiner le portrait de phase dans les deux cas suivants (donner
une interprétation écologique) :
σ > β, ρ > α
σ < β, ρ < α
Exercice 3.6. On définit : C(t) = la concentration de CO2 dans le sang au
temps t. V (t) = l’amplitude du volume de ventilation au temps t. Le processus
de la ventilation en CO2 peut être décrit par le système d’équations suivant :
 0
C = −L(V, C) + m
V 0 = S(C) − V
où L est vitesse de disparition du CO2 par unité de temps, et S le change-
ment de ventilation induit par le CO2 par unité de temps.
1. On suppose dans un premier temps que L et S sont des fonctions
linéaires telles que : L(V, C) = V et S(C) = C. Trouver les points
d’équilibre et déterminer les valeurs propres de la Jacobienne. Montrer
que des oscillations amorties peuvent apparaître si  < 4αβ. Tracer le
plan de phase du système.
2. Considérons maintenant la situation suivante : L(V, C) = V C et
S(C) = C. Répéter l’analyse précédente.
Exercice 3.7. Soit le modèle de propagation d’épidémie (dit modèle SIR),
S = Sains, I = Infectés, R = Recovered (immunisés). Il peut s’agir d’un
population animale sujette à une infection :
 0
 I = βIS − µI (1)
R0 = µI − γR (2)
 0
S = −βIS + γR (3)

12
1. Interpréter ces équations. Faire un schéma avec des boites représen-
tant trois compartiments, les sains S, les infectés I et les recovered R.
Mettre des flèches joignant les boites pour indiquer les passages entre
les compartiments (exemple : infection par passage de S à I à un taux
β).
2. Soit N la population totale, montrer que N = S + I + R est une
intégrale première, c’est-à-dire est une constante. Interprétation.
3. Rechercher les coordonnées des points d’équilibre. Donner pour chacun
d’entre eux la signification du point de vue épidémiologique. Assurez
vous qu’ils se trouvent dans le quadrant positif. En déduire une condi-
tion sur les paramètres N, que vous interpréterez. Avant de passer à
la suite, on remplacera R par (N − S − I) dans l’équation (1). De
cette façon, en éliminant l’équation (3), on obtient un système de 2
équations (1) et (2) ne dépendant que de deux variables S et I. C’est
ce système qui sera étudié par la suite.
4. Tracer les isoclines et indiquer l’allure du champs de vecteurs vitesse
dans le quadrant positif.
5. Calculer la matrice Jacobienne et l’expliciter au voisinage de chaque
point d’équilibre. Exprimer les systèmes linéaires valables au voisinage
des points d’équilibre.
6. En calculant les valeurs propres ou en utilisant les conditions usuelles
(signes de la trace et du déterminant), déterminer s’il y a stabilité
locale. Indiquer dans chaque cas, s’il s’agit d’un n ?ud, d’un foyer
stable-instable, d’un point selle ou d’un centre.
7. On suppose les conditions initiales suivantes :
a. I = 0, S = S(0) > 0. Que se passe-t-il ? Interpréter.
b. 0 < I =  << 1, S = S(0) > 0. Que se passe-t-il ? Interpréter
Exercice 3.8. Modéliser et interpréter le jeu de stratégie "Roc, Ciseau, pa-
pier".
Exercice 3.9. Une entreprise dépose ses déchets dans une décharge contrôlée
selon un flux constant K. Une quantité de déchets se biodégrade naturelle-
ment et une autre quantité est prélevé pour être traitée. Le modèle suivant
décrit la dynamique de la quantité de déchets cumulés X(t) ainsi que de la
quantité de déchets non traités Y (t) ; ceci n’exclut pas que Y (t) puisse être
négatif dans le cas où on traite plus que la quantité déversée K :
 0
X (t) = −βX(t) + Y (t)
Y 0 (t) = γX(t) − (δ + β)(K − Y (t))

13
où β, γ, δ et K sont des paramètres donnés strictement positifs.
1. Interpréter les paramètres. Comment évolue X en l’absence de Y , et
Y en l’absence de X ?
2. Déterminer le point d’équilibre du système (X ∗ , Y ∗ ) ainsi que la ma-
trice jacobienne associée.
3. Dans le cas où : β = 0, 4, γ = 0, 8, δ = 0, 1 et K = 200.
a. Déterminer la nature du point d’équilibre (X ∗ , Y ∗ ).
b. Esquisser un portrait de phase du système et dessiner quelques
trajectoires ( Préciser les isoclines horizontales et verticales, ainsi
que le sens des vecteurs vitesse sur chacune d’elles. Déterminer la
position des séparatrices.)
c. Déterminer la trajectoire (X̂(t), Ŷ (t)) avec les valeurs initiales
X̂(0) = 1000 et Ŷ (0) = −455 qui tend asymptotiquement vers
l’équilibre (X ∗ , Y ∗ ). Esquisser sur un même graphe X̂(t) et Ŷ (t).

14
Exercice 3.10. On considère le modèle
x0 = x − xy
y 0 = −y + xy

1. Déterminer les équilibres et étudier leur stabilité.


2. Si la linéarisation prévoit un centre, montrer que celui-ci est conservé.

15

Vous aimerez peut-être aussi