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Plan du cours
I. Introduction
Définition
Description d’une écluse
Fonctionnement de l’écluse
Historique sur les écluses
Rôles et importance des écluses
II. Dimensions des écluses
Conception et dimensionnement d’une écluse
Maçonnerie des écluses
Vantaux ou portes d’écluses
Remplissage et vidage des écluses
Infrastructures annexes de l’écluse
Autre système de franchissement des dénivellations
importantes
Déterminations des dimensions des éléments d’une écluse.
III. Calcul du temps de franchissement
D’une écluse ‘’durée d’éclusage
Durée de remplissage du sas
Manœuvre des bateaux après le remplissage
Durée de vidage du sas
Manœuvre des bateaux après le vidage.
I. INTRODUCTION
I.1 Définitions
Ecluse fluviale
Ecluse maritime
Pour un bon fonctionnement d’une écluse il faut que les conditions d’usage
soient satisfaisantes et qui ne peuvent pas gêner ou empêcher la circulation (la
navigation) et autres travaux fluviale.
On peut citer les conditions suivantes :
- Le bateau doit pouvoir s’arrêter au bord de l’écluse, si celle-ci n’est pas
disponible (prévoir un espace de garage) ;
- La continuité des formes de l’ouvrage doit être suffisante pour que l’entrée du
bateau dans l’écluse soit facile. le respect des dimensions et des formes pour
faciliter l’accessibilité des navires et faciliter les manœuvres des
bateaux dans et aux abords de l’écluse;
- Le bateau doit pouvoir s’amarrer dans l’écluse ;
- Les mariniers doivent pouvoir sortir de leurs bateaux quel que soit le niveau
de celui-ci par rapport au sommet de l’écluse.
- Le remplissage où le vidage de l’écluse doit s’effectuer dans des conditions
qui ne soient pas gênantes pour les bateaux. Il faut tenir compte de la
continuité d’écoulement de l’eau dans la rivière. voir problèmes de régularité
de l’écoulement dans la rivière.
- Le bateau doit pouvoir sortir rapidement dans l’écluse.
- L’éclusage doit pouvoir s’exécuter dans un temps minimal.
b) Considérations énergétiques
Lorsque un bateau montant le cours d’eau traverse une écluse, sa masse (poids)
s’élève et son énergie potentielle augmente contrairement à l’intuition premier,
l’énergie nécessaire à l’élévation du bateau ne provient pas de l’eau qui est
transférée de l’amont vers l’aval.
-Le volume d’eau déversé en aval lors d’une éclusée double (même état de
remplissage du sas avant et après) est indépendant à la fois de la taille et de la
masse du bateau, il est par conséquence le même dans le cas où il y a pas de
bateau.
- Considérons S : La surface de l’écluse, H : la différence de niveau entre le plan du
bief aval et le plan du bief amont, V : le volume de l’eau transféré (V = S.H) et E :
l’énergie perdu par déversement (E = ρ . g . S . H 2).
- l’énergie potentielle apportée au bateau montant ne vient pas directement de l’eau
qui traverse l’écluse, mais de la différence entre les deux étapes chronologiques.
Dans la première, le bateau se substitue à une masse d’eau correspondant à son
poids ‘’ poussée d’Archimède’’ qui est située à la côte aval. Alors que dans la
seconde étape (cote amont), cette situation impliquerait une augmentation
progressive du niveau du bief aval et une diminution de celui du bief amont, soit
l’équivalent d’un diversement d’une masse d’égale à la masse totale du chargement
transféré.
II. DIMENSIONS DES ECLUSES
II.1 Conception et dimensionnement d’une écluse
II.2.1 Bajoyers
a) Introduction
La partie du bajoyer (partie latérale d’une écluse) compris entre les deux têtes de
l’écluse est constituée par un simple rideau en maçonnerie. Les têtes elles-mêmes
sont toujours en maçonnerie, le corps de tête doit être aussi rigide que possible et
ne doit subir aucun déplacement. Il est nécessaire que les murs soient très épais,
surtout quand il faut y loger des aqueducs avec leurs puits à vannes.
b) Types de Bajoyers
- Les bajoyers peuvent être indépendants l’un de l’autre et le radier de l’écluse
est constitué par un ouvrage qui unie les deux bajoyers.
- Les bajoyers peuvent être solidarisés par le radier épais. la coupe
transversale ressemble à celle d’un navire et l’écluse est dite en carène.
- Les bajoyers peuvent avoir des murs pleins ou évidés. Le procédé
d’élargissement habituel consistant à incliner dans les murs des bajoyers un
aqueduc utilisé pour le remplissage ou le vidage de l’écluse.
b) portes busquées
La solution traditionnelle consiste à employer une paire de portes
busquées qui s’appuient l’une sur l’autre.
Les portes étaient autre fois en bois mais la construction métallique a
maintenant prévalu.
NB. L’étanchéité est ainsi assurer par la pression de l’eau sur les portes
busquées.
a) Vantelles ou vannelle
Les vannes qui ferment les orifices ménagés dans les portes d’écluses s’appellent
vantelles ou vannelles et leurs dispositifs de manœuvres sont très variables selon le
concepteur. On trouve : la vantelle levant (guillotine), la vantelle coulissante ou la
vantelle ordinaire ferme avec des cales.
Le système des vantelles n’est pas avantagé en cas des grandes hauteurs (chutes)
car la présence des dispositifs de renforcement des portes empêchent ou occupent
les places qu’aurai occupé la vantelle. Ces systèmes sont déjà archaïques et ne
sont pas utilisés actuellement.
b) Remplissage et vidange au travers la maçonnerie des bajoyers
Remplissage et vidage au moyen d’aqueducs dans les bajoyers.
Le remplissage comme aussi le vidage du sas peuvent se faire au moyen :
- d’aqueduc contournant les têtes de l’écluse placés dans les bajoyers ;
- d’aqueducs qui règnent sur toute la longueur de l’ouvrage soit dans les bajoyers
ou soit dans le radier ;
- d’aqueducs (conduites ouvertes ou libres) insérés aux plateaux l’écluse.
Dans le cas où le débit de la rivière est faible, l'écluse unique n'est pas admissible
en raison de la grande quantité d'eau consommée à chaque opération et on a
recours à des bassins d'épargne ou économiseur d'eau pour réduire le temps de
sassage ou d'éclusé (éclusage). Les économiseurs (bassins de stockage) permettent
d'économiser ou d'épargner la consommation d'eau.
Les bassins de stockage sont placés de telle façon qu’au vidage, l'eau le remplis et
au remplissage, l’eau stockée sera utilisée pour remplis rapidement le sas.
Il s'agit de construire les écluses d'une après l'autre mais de petites hauteurs.
Cette solution (construction d’échelle d’écluses) qui était utilisée autre fois et
présentement oublier.
Dans cette succession, la porte amont de l’autre écluse est directement la
porte aval de l’écluse suivante. Dans ce cas il est difficile de permettre le
croissement des bateaux. Pour éviter le croissement, on prévoit un bief
intermédiaire plus ou moins long.
L’échelle d'écluses est alors remplacée par une série de biefs courts.
NB. Le passage d'un bateau au travers une écluse à grande chute est évidemment
beaucoup plus rapide que le passage du même bateau au travers une suite de 4 à 5
écluses de même dénivellation.
Mais le temps de passage dans le cas d’échelle d’écluses est inferieur par
rapport à l’écluse de grande chute d'où l’échelle d'écluses est plus avantage pour la
circulation de grande tonnage et pour des rivières (canaux) à grande circulation des
bateaux. Mais elles deviennent désavantagées pour les bateaux isolés.
c) Ascenseur à flotteurs
En dessous du sas mobile, il y a des flotteurs qui coulissent dans des puits.
Dans chaque puits, il y a une vanne ; en fonction de la poussée d’Archimède et
d’une manière synchronisée fait entrer ou sortir les fluides (air) dans les flotteurs
pour faire monter ou descendre le sas mobile. Comme dans les cas précédents pour
calculer les éléments du système on a besoin des données suivantes :
- le poids propre du sas à vide ;
- la quantité d'eau (sas plein sans bateaux) ;
- le poids des bateaux ou du bateau ;
- le poids du sas + bateau en tenant compte du liquide déplacé par le bateau
Dans notre cas il faut déterminer les volumes des flotteurs en fonction de la
poussée d’Archimède produit par le poids (poids du sas rempli + poids du bateau +
le poids propre des flotteurs et les accessoires).
Remarque
Généralement les ascenseurs à flotteurs sont associés avec le système à vis
sans fin. Les vis sans fin et le flotteur fonction d’une manière synchronisée.
Les vis sans fin servent de guidage de la translation verticale et les flotteurs
assurent les mouvements verticaux.
Les ascenseurs à bateaux sont utilisés lorsque la hauteur de chute (la
différence des niveaux amont et aval) est supérieure à 10 m mais elle peut atteindre
ou dépasser 18 m. il est à signaler qu’il y a des ascenseurs de plus de 30 m des
dénivellations.
II.7.1 Bajoyers
Les calculs, se font comme dans le cas des réservoirs en terré (bâche) ou comme un
mur de soutènement.
Les têtes doivent être dimensionnées d’après les mêmes principes que les
barrages mobiles et doivent reposer sur des fondations solides protèges contre les
sous-pressions (filets de palplanches) et les sous écoulement (filets de palplanches
transversales surtout pour la tête amont).
Le corps de la tête doit être aussi rigide que possible et ne doit subir aucun
déplacement. Il est nécessaire que les murs soient très épais, surtout quand il faut
y loger de grands aqueducs avec leur puits à vannées.
II.7.2 le radier
Calculs similaires ou radier général. Mais dans ce cas il faut tenir compte de la
poussée hydraulique de l’eau sous le radier si le sous-sol est perméable.
Il est à notes que le calcul se fera de deux manières dans le cas où le sas est vide et
dans le cas où le sas est rempli d’eau + bateaux.
Il est nécessaire de connaitre aussi les sortes d’aqueduc de remplissage et de
vidage, si elles sont placées dans le radier, il faut en tenir compte.
II.7.3 Sas
Le sas est formé par les deux bajoyers et du radier. Les bajoyers peuvent faire corps
commun avec le radier ou peuvent être séparé.
Suivant les dimensions du sas, on détermine le volume de l’eau entrant lors du
sassement pour déterminer la durée d’éclusage
Les sas ont généralement la forme parallélépipédique, mais ils peuvent aussi avoir
d’autres formes en fonction des places disponibles sur les sites (cas de l’étroitesse
de la place sur le site, en fonction de la configuration topographique du site,…).
II.7.4 Portes
Pour les calculs, il faut envisage deux cas lorsque le sas est vide ou lorsqu’il est
remplie.
NB : il faut toujours calcul aussi les joints d’étanchéité des portes (têtes). Les
calculs des portes sont très importants dans le cas des écluses.
Résistance de l’eau
Q2=75. S . V 2 +1000 S ' ∆ avec S surface de la partie qui s’oppose au
2
mouvement de l’eau en m ; S’ projection totale bandeau de la porte
perpendiculaire à la direction du mouvement en m2 ; ∆ différence des
niveaux ; V vitesse.
Résistance des parois latérales
On en tient compte en multipliant les résistances de l’eau et les frottements
de la porte sur le chemin par 1,5 à 2. C’est une résistance qui tend à user les
bords de la porte.
Portes levants
Portes utilisées pour les grandes hauteurs de chute et pour les écluses sans
aqueducs. Sa construction est très complexe car il faut beaucoup d’aciers et un
système triangulé robuste.
II.7.5 Aqueducs
Les aqueducs sont les chemins de canalisation d’eau du bief amont au bief
aval. Les calculs des aqueducs consiste à la détermination des dimensions des
conduites en rapport avec la durée d’éclusé et du débit d’eau à adopter pour
respecter le temps d’éclusage imposer par les normes.
Les éléments entrant dans le dimensionnement sont les suivants :
- la quantité de l’eau à apporter dans le sas ;
- la quantité de l’eau à évacuer dans le sas ;
- le régime de l’écoulement de la rivière (le régime de l’écoulement de la rivière
est l’élément essentiel dans la détermination et la décision de la construction
d’une écluse ;
- le système d’évacuation et d’alimentation en eau du sas.
aqueducs
bajoyers
aqueduc de remplissage aqueduc de vidage bajoyers
aqueduc barron
niveau amont portes
fig.26
III.1 introduction
1
μ √
= 1+ β 0 + β 1 + β 2+ … .
La durée de vidage est calculée comme la durée du remplissage. Avec presque les
mêmes formules.
Pour des grandes écluses, les manœuvres des bateaux (entrée, sortie, prise de
distances et amarrage, débarquement et embarquement de l’équipage) représenté
2
environ le de la durée de l’éclusage.
3
Il existe des catalogues qui déterminent le temps des manœuvres en fonction du
tonnage ou de longueur du bateau.
NB la détermination de la durée d’éclusage vue ci-haut est théorique mais en
pratique il faut toujours tenir compte des aléas et des incidents (impératifs) dues à
l’homme. Il est donc conseillé de majorer le temps trouvé de vingt ou vingt-cinq
pourcents.