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LES ECLUSES

Plan du cours
I. Introduction
Définition
Description d’une écluse
Fonctionnement de l’écluse
Historique sur les écluses
Rôles et importance des écluses
II. Dimensions des écluses
Conception et dimensionnement d’une écluse
Maçonnerie des écluses
Vantaux ou portes d’écluses
Remplissage et vidage des écluses
Infrastructures annexes de l’écluse
Autre système de franchissement des dénivellations
importantes
Déterminations des dimensions des éléments d’une écluse.
III. Calcul du temps de franchissement
D’une écluse ‘’durée d’éclusage
Durée de remplissage du sas
Manœuvre des bateaux après le remplissage
Durée de vidage du sas
Manœuvre des bateaux après le vidage.
I. INTRODUCTION
I.1 Définitions

Une écluse est un ouvrage d’art hydraulique implanté dans un canal


ou un cours d’eau pour le rendre navigable et permettre aux bateaux de
franchir des dénivellations.
C’est aussi un ouvrage aménagé entre deux plans d’eau des niveaux
différents pour permettre aux embarcations de passer de l’un à l’autre grâce
à la manœuvre d’éléments mobiles.
Nous l’appelons aussi l’ouvrage de franchissement qui a la forme
prismatique accès grande pour contenir un ou plusieurs bateaux.

On distingue deux types d’écluses :


• Les écluses fluviales (ouvrage avec chute ou dénivellation) ;
• Les écluses maritimes.

Ecluse fluviale

Ecluse maritime

I.2 Description d’une


écluse

Une écluse moderne


comprend les éléments
architecturaux suivants :
• Deux ports d’attente à ses extrémités, l’écluse communique avec le bief
amont et avec le bief aval au moyen des portes. les ports sont appelées
estacades ou duc – d’albe ;
• Deux plateaux (surfaces planes sur rive droite et sur la rive gauche) munis
d’organes d’amarrage (bollards) et des autres infrastructures annexes ;
 Les bollards ou les bittes d’amarrages sont des éléments qui permettent
l’amarrage des bateaux ;
 Deux bajoyers qui sont situés l’un sur la rive droite et l’autre sur la rive
gauche. Les bajoyers sont les deux parois qui forment le sas de l’écluse. c’est
en quelque sorte les parements (murs) qui constituent l’emprise de l’écluse.
Quelque fois les bajoyers sont éventuellement équipés des bollards flottants ;
• Le radier qui constitue le fond de l’écluse.
• Deux portes (porte amont et porte avale). les portes et les bajoyers encadrant
le sas ;
• Les aqueducs ou tambour ou encore tunnels de fuite qu’on appelle aussi
orifices. Sont des éléments qui servent au vidage ou au remplissage de
l’écluse (sas).
NB : il y a plusieurs sorts d’aqueducs suivants :
Leur forme (rond, circulaire, rectangulaire, trapèze ou puriforme….) et
suivant aussi le mode d’adduction d’eau (inséré dans les bajoyers, le
radier ou mixte).
• Les infrastructures annexes et systèmes liés au fonctionnement de l’écluse.
Parmi les infrastructures annexes on peut citer le système d’éclairage,
bureaux de contrôle et de commande, l’électricité, plomberie, puits à vannes,
…).
• Le sas est le bassin qui constitue l’élément principal de l’écluse (bassin de
rétention d’eau).

NB : Nous devons l’existence d’une écluse à l’endroit ou il y a des


dénivellations dans le cours d’eau (canal, rivière, fleuve,…).
Vue le placement de l’écluse, nous allons d’abord distingue deux grande
notions sur les appellations des niveaux d’eau. Le niveau amont : qui est le
niveau supérieur du plan d’eau et le niveau aval qui est le niveau inférieur
du plan d’eau.
N.B : les ports d’attente et les portes du sas sont les éléments qu’on
appelle têtes de l’écluse. Les portes du sas (écluse) ont différentes fermes, on
peut avoir les portes busquées, à segments, à clapet, coulissantes, levants ou
plongeantes.
I.3 Fonctionnement de l’écluse.

Pour son fonctionnement, une écluse est constituée :


- d’un sas
- de deux têtes avec des portes.
- d’une installation d’adduction d’eau ou installation hydraulique
permettant de changer les niveaux d’eau dans le sas. Les vannes de
l’installation permettent de faire monter ou de faire abaisser les niveaux
d’eau dans le sas. 
Les opérations du sassement d’un bateau comprennent les phases
suivantes :
- Entrée du bateau dans le sas : une porte d’écluse est ouverte et l’autre
fermée. Les niveaux d’eau dans le sas et dans le bief dans laquelle se trouve
le bateau sont les mêmes, le bateau entre dans le sas et il est amarré. La
porte ouverte de l’écluse se ferme et l’installation est prête à faire le
sassement.
- Le sassement : ouverture des vannes pour l’abaissement ou
l’exhaussement (augmentation) du niveau d’eau dans le sas.
Quand les niveaux d’eau dans le sas et du bief suivant sont les mêmes ; l’une
des portes d’écluse doit s’ouvrir pour laisser passer le bateau.
- Le bateau quitte le sas et l’affranchissement est terminé.

L’installation hydraulique d’une écluse comprend les organes de remplissage et de


vidage, ainsi que les dispositifs pour la destruction de l’énergie de l’eau de
remplissage qu’on appelle chambre d’amortissement au port d’attente.
I.4 Historique sur les écluses

- A l’origine donc au moyen âge et à la renaissance, le mot écluse désigne un


vannage simple et le mot apparait en français sous la forme écluse au XI è
siècle.
- Comme il s’agit d’un ouvrage de navigation, l’écluse de navigation est
appelée pertuis. C’est en rapprochant progressivement deux pertuis
encadrant un bassin d’eau qui deviendra en évoluant le sas de l’écluse.
Mais en passant par les étapes intermédiaires des bassins à portes
marinières. Ces étapes se sont passés pendant les XV et XVI ème siècles et ce
peut être l’ouvre empirique de meuniers futés cherchant un moyen
d’économiser l’eau perdue à chaque passage des bateaux dans une porte
marinière (un pertuis) simple qui conduit à l’idée de l’écluse.
- Déjà en chine en 948, Chiao Wei Yo avait créé sur le grand canal, à la
place d’un plan incliné de 75 m de long, un sas fermé de deux portes
mobiles.
- Certain auteurs donnent la première application en Europe d’une écluse à
sas, avec doubles portes en bois non busquées, à Spaarndam aux pays bas
en 1285, construit à l’initiative de Florent V reine de Hollande.
- Pour l’Italie, nous parlerons de Leonard de Vinci qui a vraisemblablement
mis la touche finale à cet ouvrage en préconisant la forme rectangulaire de
l’écluse vers les années 1500-1501 à florence.
- Les noms de nombreux ingénieurs de la renaissance surtout les italiens
sont associés à cette invention progressive de l’écluse à sas parmi lesquels on
peut citer Bertolo Dasilva et Fiorivantiti la Bolognaise.
- Jusqu’à la fin du XIX siècle, la chute maximale des écluse ne dépasse guère
4m, car le système de vannes plates ne fonctionne plus sous une pression
trop forte. C’est l’invention de la vanne cylindrique par l’ingénieur Moraillon
à la fin du 19 siècle qui va permettre la construction d’écluses de haute
chute dépassant 5 m. Car sur un cylindre vertical, les pressions s’annulent,
et l’on n’a aucun mal à lever une telle vanne.

I.5 Fonctions des écluses : rôles et importance des écluses.

La construction d’une écluse est liée à plusieurs fonctions.


Parmi lesquelles nous pouvons citer :
- Fonctions correspondant aux besoins de l’usage ou des navigabilités du
fleuve, rivière ou canal.
- Fonctions correspondant à la conservation de l’ouvrage ou de la maintenance
et de l’entretien.
- Fonction correspondant à l’environnement ou régularité en rapport avec
l’environnement.

I.5.1 Fonctions correspondant aux besoins de l’usage

Pour un bon fonctionnement d’une écluse il faut que les conditions d’usage
soient satisfaisantes et qui ne peuvent pas gêner ou empêcher la circulation (la
navigation) et autres travaux fluviale.
On peut citer les conditions suivantes :
- Le bateau doit pouvoir s’arrêter au bord de l’écluse, si celle-ci n’est pas
disponible (prévoir un espace de garage) ;
- La continuité des formes de l’ouvrage doit être suffisante pour que l’entrée du
bateau dans l’écluse soit facile. le respect des dimensions et des formes pour
faciliter l’accessibilité des navires et faciliter les manœuvres des
bateaux dans et aux abords de l’écluse;
- Le bateau doit pouvoir s’amarrer dans l’écluse ;
- Les mariniers doivent pouvoir sortir de leurs bateaux quel que soit le niveau
de celui-ci par rapport au sommet de l’écluse.
- Le remplissage où le vidage de l’écluse doit s’effectuer dans des conditions
qui ne soient pas gênantes pour les bateaux. Il faut tenir compte de la
continuité d’écoulement de l’eau dans la rivière. voir problèmes de régularité
de l’écoulement dans la rivière.
- Le bateau doit pouvoir sortir rapidement dans l’écluse.
- L’éclusage doit pouvoir s’exécuter dans un temps minimal.

I.5.2 Fonctions correspondant à la conservation de l’ouvrage.

De la conservation de l’ouvrage, nous allons parler de sa résistance aux


diverses sollicitations que les éléments de l’écluse doivent subir lors de son usage.
Voici les conditions :
- Les différentes parties de l’écluse doivent pouvoir résister aux poussées du
sol et aux poussées de l’eau qui Varient rapidement au cours du remplissage
et du vidage.
- Les maçonneries (bajoyers et ports) de l’écluse doivent résister aux efforts
qu’elles subissent de la part des portes et des amarres des bateaux, aux
chocs et aux frottements des bateaux.
- L’écluse est une sorte de barrage qui sépare le niveau amont du niveau aval,
des disparitions doivent être prises pour éviter les cheminements d’eau. Il ne
faut pas que l’eau contourne l’écluse.
- L’écluse et tous les éléments qui lui sont annexées doivent être conçus pour
résister aux affouillements qui pourraient être la conséquence des courants
de remplissage ou de vidage.
- L’écluse doit résister aux ravinements que les crues pourraient produire en
cas de submersion.
- Une usure des différentes parties de l’écluse étant, en toutes hypothèses,
inévitable, des dispositions sont à prévoir pour que les réparations puissent
s’effectuer dans les meilleures conditions possibles, c’est-à-dire pour que l’on
puisse mettre à sec les différentes parties de l’ouvrage et faire les réparations
rapidement.
I.5.3 Fonctions correspondent à l’environnement et considérations
énergétiques

a) Fonctions correspondent à l’environnement


Sans nier les nombreux avantages environnementaux du transport par voir
maritime, on peut admettre que les écluses contribuent à la résolution et à la
création des quelques problèmes environnementaux tels que : 
- Artificialisation des cours d’eau (si elles augmentent localement
l’oxygénation, elles contribuent à remettre en suspension des sédiments
souvent pollués dans les canaux).
- Pour limiter l’oxydation et l’usure de pièces essentielles des portes d’écluses,
ces pièces ont longtemps fonctionné noyées dans un bain de mercure avec
des pertes minimes en temps normal mais très importantes en cas
d’accident. Ce mercure perdu dans les canaux peut être transformé en
méthyl-mercure par les bactéries des sédiments, en aval, sous cette forme, le
mercure est hautement toxique et fortement bio-accumulable.
- gêne à la remontée des cours d’eau par les poissons (gène la remontée des
poissons dans les cours d’eau).
- Pollution ponctuelle car les bateaux stationnés soit en arrêt moteur ou en
régime produisent ou faire échapper le full et la fumée. Si le full est non dés
soufré, lorsqu’il est utilisé par les moteurs peut polluer l’eau.
- La pollution lumineuse, car elles (écluse) sont éclairée ou fortement éclaire la
nuit pour de raison de sécurité.

b) Considérations énergétiques
Lorsque un bateau montant le cours d’eau traverse une écluse, sa masse (poids)
s’élève et son énergie potentielle augmente contrairement à l’intuition premier,
l’énergie nécessaire à l’élévation du bateau ne provient pas de l’eau qui est
transférée de l’amont vers l’aval.
-Le volume d’eau déversé en aval lors d’une éclusée double (même état de
remplissage du sas avant et après) est indépendant à la fois de la taille et de la
masse du bateau, il est par conséquence le même dans le cas où il y a pas de
bateau.
- Considérons S : La surface de l’écluse, H : la différence de niveau entre le plan du
bief aval et le plan du bief amont, V : le volume de l’eau transféré (V = S.H) et E :
l’énergie perdu par déversement (E = ρ . g . S . H 2).
- l’énergie potentielle apportée au bateau montant ne vient pas directement de l’eau
qui traverse l’écluse, mais de la différence entre les deux étapes chronologiques.
Dans la première, le bateau se substitue à une masse d’eau correspondant à son
poids ‘’ poussée d’Archimède’’ qui est située à la côte aval. Alors que dans la
seconde étape (cote amont), cette situation impliquerait une augmentation
progressive du niveau du bief aval et une diminution de celui du bief amont, soit
l’équivalent d’un diversement d’une masse d’égale à la masse totale du chargement
transféré.
II. DIMENSIONS DES ECLUSES
II.1 Conception et dimensionnement d’une écluse

Les dimensions d’écluses dépendent de dimensions du matériel navigable.


La profondeur est en pratique limitée par le poids des portes, d’eau pour le
sassement et en suite de la différence des niveaux entre les biefs amont et le bief
aval.
En fonction du matériel navigable, les dimensions sont majorées
respectivement :
La largeur : 2 x la largeur de l’embarcation + (0.5 à 1.5 m).  
La profondeur cote amont : profondeur de mouillage + (1, 25 à 1,50 m)
La longueur : 2 x la longueur de l’embarcation + (1.00 à 4.5 m).  
-Dans l’état actuel de la conception d’écluses, lorsqu’il est prévu pour deux bateaux
disposés côte à côte, on double sa largeur et si elle est prévu pour deux bateaux
bout à bout, on prévoir entre eux un intervalle d’où moins 1,5m.
Il y a des tableaux qui donnent les dimensions des bateaux ou de barges en
fonction du tonnage transporté.

Exemple des dimensions des embarcations.

Types de bateau Port lourd Longueur Largeur Enfoncement


tonne m m m
Péniches flamande 280 38,50 5 1,80
Kast campinois 600 56 7 2,50
Chalan type RHK 1350 80 9,50 3
Chalan du Rhin 1500 83 10 3
Chalan du Rhin 2000 85 11 3,50

D’où on peut lire : la longueur, la largeur, le poids et l’enfoncement (hauteur de


mouillage et voir aussi la hauteur hors l’eau) et la puissance du moteur.

II.2 Maçonneries des écluses (bajoyers)


Les écluses sont en général construites en maçonnerie de moellons ou en
maçonnerie de pierres de tailles et quelque fois en béton. Il est à noter que le béton
armé n’est employé qu’exceptionnellement car les chocs des bateaux étant parfois
violents. On préfère que la maçonnerie résiste par l’effet de masse.

II.2.1 Bajoyers 

a) Introduction
La partie du bajoyer (partie latérale d’une écluse) compris entre les deux têtes de
l’écluse est constituée par un simple rideau en maçonnerie. Les têtes elles-mêmes
sont toujours en maçonnerie, le corps de tête doit être aussi rigide que possible et
ne doit subir aucun déplacement. Il est nécessaire que les murs soient très épais,
surtout quand il faut y loger des aqueducs avec leurs puits à vannes.

b) Types de Bajoyers
- Les bajoyers peuvent être indépendants l’un de l’autre et le radier de l’écluse
est constitué par un ouvrage qui unie les deux bajoyers.
- Les bajoyers peuvent être solidarisés par le radier épais. la coupe
transversale ressemble à celle d’un navire et l’écluse est dite en carène.
- Les bajoyers peuvent avoir des murs pleins ou évidés. Le procédé
d’élargissement habituel consistant à incliner dans les murs des bajoyers un
aqueduc utilisé pour le remplissage ou le vidage de l’écluse.

N.B : Actuellement il y a diverses formes d’aqueducs pour les remplissages ou les


vidages des écluses. Les aqueducs sont fonction du gout du concepteur mais on
respecte toujours le principe de fonctionnement de l’écluse.
Voici quelque exemple :
c) résistance aux cheminements d’eau
L’écluse est soumise à ses deux extrémités à des pressions d’eau différentes.
Elle constitue un véritable barrage. La longueur des deux bajoyers dans le sens de
l’écoulement des eaux, permet de résoudre facilement le problème du
contournement de l’ouvrage par les eaux. Il est néanmoins d’usage d’établir de
place en place des décrochements sur les faces des bajoyers en contact avec les
terres de manière à assures un meilleur contact pour lutter contre les
contournements des eaux.

d) Protection contre l’usure


Le frottement des bateaux et des amarres risque à la longue d’user les
bajoyers.
Pour protéger les parois intérieures des bajoyers contre l’usure provoque par le
frottement de bateaux, on peut y placer soit :
- Un parement en moellons de pierres dures ;
- Un parement en briques ;
- Un parement en bois successible d’être remplacés périodiquement ;
- Un parement d’éléments en caoutchouc ou de pneus usagés des véhiculés.

II.3. Vantaux ou portes d’écluses


a) Introduction
Suivant la forme des portes on distingue les écluses suivantes :
- Ecluses à sas à portes busquées ;
- Ecluses à portes à relevage dites à guillotine ;
- Ecluses à vantelles ;
- Ecluses à portes pivotantes ou portes secteur ;
- Ecluses à portes coulissantes ;
- Ecluse à portes tournantes ou pivotantes

b) portes busquées
La solution traditionnelle consiste à employer une paire de portes
busquées qui s’appuient l’une sur l’autre.
Les portes étaient autre fois en bois mais la construction métallique a
maintenant prévalu.

c) porte busquée tourillon.


Les poteaux busqués ; platelage poteau tourillon de la porte et son étanchéité.
- Le poteau tourillon se termine à sa partie inferieure par une crapaudine dans
laquelle s’engage un élément d’axe fixé aux maçonneries du radier. La partie
supérieure du poteau tourillon est entourée par un collier maintenu par des tiges
dont la longueur est réglable.
- L’étanchéité des portes est assurée, le long du poteau tourillon par une
fourrure en bois, à la partie inferieure par une pièce en bois scellé dans les
maçonneries et dans l’axe de l’écluse par l’appui de fourrure en bois
respectivement fixées sur les vantaux.
- Actuellement l’étanchéité est assurée par des dispositifs en matière
synthétique ou en caoutchouc.

d) Portes busquées coulissantes ou portes droites coulissantes.


Les portes se déplacent dans le sens horizontal.
Soit en haut ou en bas, les portes disposées des rails horizontales ou des chemins
coulissants. La porte peut être tire à l’aide de câble ou d’une crémaillère.

NB. L’étanchéité est ainsi assurer par la pression de l’eau sur les portes
busquées.

e) Portes à relevage dites à guillotine.


Porte coulissante dans sens vertical le système a pour inconvénient un dispositif
important au-dessus des têtes de l’écluse. Description et étanchéité voir cas
précédant.
f) portes à segments à axe vertical
L’avantage de ces portes est que, du fait de leur articulation autour d’un axe. Un
bouclier cylindrique constituant la porte celle-ci sont en équilibre indiffèrent dans
toutes les positions. Les efforts de manœuvres étant indépendantes de la chute, on
en profite parfois pour remplir l’écluse grâce à une légère ouverture des portes et on
fait ainsi l’économie des systèmes de remplissage et de vidage du sas.

NB : - Pour éviter une agitation excessive de l’eau au moment du remplissage


ou du vidage, l’emploi des dispositifs amortisseurs est indispensable.
- Pour éviter cette agitation, un nouveau système d’aqueduc a été créé, il
consiste à fermer au même moment les portes (amont et aval) et de jouer
avec les vannes.
- La fermeture et l’ouverture se font actuellement à l’aide des machines
électriques avec des dispositifs de contrôle électroniques.

II.4 Remplissage et vidage des écluses


Les systèmes de remplissage et de vidage sont très variés.
On a les systèmes suivants : - Au moyen des conduits établis dans les maçonneries
- Au moyen des conduits établis dans le radier ;
-Au moyen des portails (une vannelle ou vantelle) établis sur les portes.

a) Vantelles ou vannelle
Les vannes qui ferment les orifices ménagés dans les portes d’écluses s’appellent
vantelles ou vannelles et leurs dispositifs de manœuvres sont très variables selon le
concepteur. On trouve : la vantelle levant (guillotine), la vantelle coulissante ou la
vantelle ordinaire ferme avec des cales.
Le système des vantelles n’est pas avantagé en cas des grandes hauteurs (chutes)
car la présence des dispositifs de renforcement des portes empêchent ou occupent
les places qu’aurai occupé la vantelle. Ces systèmes sont déjà archaïques et ne
sont pas utilisés actuellement.
b) Remplissage et vidange au travers la maçonnerie des bajoyers
Remplissage et vidage au moyen d’aqueducs dans les bajoyers.
Le remplissage comme aussi le vidage du sas peuvent se faire au moyen :
- d’aqueduc contournant les têtes de l’écluse placés dans les bajoyers ;
- d’aqueducs qui règnent sur toute la longueur de l’ouvrage soit dans les bajoyers 
ou soit dans le radier ;
- d’aqueducs (conduites ouvertes ou libres) insérés aux plateaux l’écluse.  

NB les vannes sont placées aux extrémités des aqueducs.

II.5 les infrastructures annexes de l’écluse


-Aux abords de l’écluse, le tracé des berges est régularisé de manière à permettre
aux bateaux de s’arrêter et d’accoster facilement.
Dans le cas des écluses fluviales ou de rivière, l’amarrage d’un bateau ou plus
encore un train de bateaux constitue une opération délicate dès que le courant est
sensible (important). C’est pourquoi on a maintenant tendance, soit à établir des
écluses en déviation dans un tronçon de canal embranché sur la rivière, soit à
prolonger les bajoyers par des murs constituant de véritables avant ports en eau
morte, en amont et en aval de l’écluse.
-Sur l’écluse, on doit disposer des signalisations lumineuses permettant ou
facilitant la circulation des bateaux en toute sécurité.
-Dans d’autres cas on a de signalisation par plaques (système sémaphore ou
d’aiguillage par câble ou télécommandé).
-on peut aussi trouver sur l’écluse les bureaux, les maisons des aiguilleurs ou des
gardiens.
-les dispositifs des manœuvres de fermeture et de l’ouverture des portes.

II.6 Autres systèmes de franchissement des dénivellations


importantes
Dans le cas où la chute (dénivellation entre le bief amont et le bief aval) à franchir
devient grande c.-à-d. dépassant 8 à 10 m, on peut avoir recours aux procèdes
suivants :
• La construction d’une grande écluse avec ou sans économiseur d’eau ;
• La construction d’une échelle ou chapelle d’écluses (une suite successive
d’écluses) ;
• le plan incliné (sorte de funiculaire);
• ascenseurs à bateaux.

Actuellement les plans inclinés sont rarement construits.

II.6.1. écluse unique avec ou sans économiseur d'eau.

Dans le cas où le débit de la rivière est faible, l'écluse unique n'est pas admissible
en raison de la grande quantité d'eau consommée à chaque opération et on a
recours à des bassins d'épargne ou économiseur d'eau pour réduire le temps de
sassage ou d'éclusé (éclusage). Les économiseurs (bassins de stockage) permettent
d'économiser ou d'épargner la consommation d'eau.

Les bassins de stockage sont placés de telle façon qu’au vidage, l'eau le remplis et
au remplissage, l’eau stockée sera utilisée pour remplis rapidement le sas.

II.6.2. Echelle d'écluses

Il s'agit de construire les écluses d'une après l'autre mais de petites hauteurs.
Cette solution (construction d’échelle d’écluses) qui était utilisée autre fois et
présentement oublier.
Dans cette succession, la porte amont de l’autre écluse est directement la
porte aval de l’écluse suivante. Dans ce cas il est difficile de permettre le
croissement des bateaux. Pour éviter le croissement, on prévoit un bief
intermédiaire plus ou moins long.

L’échelle d'écluses est alors remplacée par une série de biefs courts.
NB. Le passage d'un bateau au travers une écluse à grande chute est évidemment
beaucoup plus rapide que le passage du même bateau au travers une suite de 4 à 5
écluses de même dénivellation.
Mais le temps de passage dans le cas d’échelle d’écluses est inferieur par
rapport à l’écluse de grande chute d'où l’échelle d'écluses est plus avantage pour la
circulation de grande tonnage et pour des rivières (canaux) à grande circulation des
bateaux. Mais elles deviennent désavantagées pour les bateaux isolés.

II.6.3 Plans inclinés. (Le système de funiculaire)


Il est composé d'un système de rail incliné sur lequel un chariot transportant le
bateau soit directement dans un caisson (bassin) vide ou remplis d’eau. Le plan
incliné est constitué d'un terrain en plan incliné approprie qui peut permettre la
pose de la voie sans trop des grandes travaux de terrassement.
Le caisson est un sas mobile et est tire (monter ou descendre) à l'aide des câbles
ou d’un système à crémaillère. Le caisson est soit auto moteur ou non.
Le bateau est placé dans le caisson (sas mobile) déjà remplis d’eau et la descente (la
montée) du bateau peut se faire sans ou avec la présence de l’eau dans le sas.
On a le plan incliné longitudinal et le plan incline transversal en fonction du
déplacement du sas ou du bateau suivant la longueur ou la largeur.
Les plans inclines sont surtout employés pour les petits bateaux allant jusqu'à
150 Tonnes et de hauteur supérieure.

II.6.4 Ascenseurs à bateaux

Il existe plusieurs systèmes d'ascenseurs à bateaux, nous avons l'ascenseur


funiculaire ou à câbles, l'ascenseur à flotteurs, l’ascenseur à vis sans fin,...

a) ascenseur funiculaire ou à câbles


Le sas est mobile comme dans le cas de plan incliné mais ici le mouvement du
sas se fait verticalement. La montée et la descente du sas se fait à l'aide de
contrepoids et du système poulies et câbles (chaines) ou un système treuil.
Pour déterminer les masses des contrepoids, on utilise le calcule de treuil à
engrenages cas de chaine ou des poulies mobil cas de câbles.
Il est à noter qu’il y a toujours un système de freinage ou du maintien des câbles
(chaines) pendant la descente ou l'ascension.
Pour bien faire les calculs, les données suivantes sont nécessaires.
- le poids propre du sas à vide
- la quantité d'eau (sas plein sans bateaux)
- le poids des bateaux ou du bateau.
Déterminer le poids du sas + bateau en tenant compte du liquide déplacé par le
bateau.
Étudie l'équilibre du système avec ou sans treuil en déterminant les contrepoids et
les modes fonctionnement du mécanisme de déplacement du sas. Voir le système de
palan et autres.
- description du sas, détermination des diamètres des câbles ou des maillons des
chaines, poulies ou engrenages, contrepoids et système de guidages.
Le sas a deux portes (aval et amont) et ses dimensions (longueur, largeur et
profondeur) sont fonction des bateaux qui vont franchir la dénivellation.
b) Ascenseur à vis sans fin
Le sas mobile est maintenu en équilibre par des vis de grand diamètre traversant
des boulons solidaires au sas. Les boulons sont placés aux voisinages des angles du
sas.
La rotation simultanée des vis actionnées par un moteur assure la translation
verticale du sas mobile.
Les calculs des éléments du système relevés du calcul des engins de levages.

c) Ascenseur à flotteurs
En dessous du sas mobile, il y a des flotteurs qui coulissent dans des puits.
Dans chaque puits, il y a une vanne ; en fonction de la poussée d’Archimède et
d’une manière synchronisée fait entrer ou sortir les fluides (air) dans les flotteurs
pour faire monter ou descendre le sas mobile. Comme dans les cas précédents pour
calculer les éléments du système on a besoin des données suivantes :
- le poids propre du sas à vide ;
- la quantité d'eau (sas plein sans bateaux) ;
- le poids des bateaux ou du bateau ;
- le poids du sas + bateau en tenant compte du liquide déplacé par le bateau
Dans notre cas il faut déterminer les volumes des flotteurs en fonction de la
poussée d’Archimède produit par le poids (poids du sas rempli + poids du bateau +
le poids propre des flotteurs et les accessoires).
Remarque
Généralement les ascenseurs à flotteurs sont associés avec le système à vis
sans fin. Les vis sans fin et le flotteur fonction d’une manière synchronisée.
Les vis sans fin servent de guidage de la translation verticale et les flotteurs
assurent les mouvements verticaux.
Les ascenseurs à bateaux sont utilisés lorsque la hauteur de chute (la
différence des niveaux amont et aval) est supérieure à 10 m mais elle peut atteindre
ou dépasser 18 m. il est à signaler qu’il y a des ascenseurs de plus de 30 m des
dénivellations.

II.7. Détermination des dimensions des éléments d’une écluse

II.7.1 Bajoyers

Les bajoyers sont sollicités par les actions variables suivantes :


- la poussée des terres ;
- la poussée de l’eau (la pression de l’eau dans le sas et la sous-pression si le
sol est perméable) ;
- les efforts des tractions produites par l’amarrage des bateaux au moment du
remplissage (vidage) de l’écluse.
Il est à note que la poussée de l’eau est variable dans le cas suivants :
- du sas vide,
- sas remplie ou avec au sans bateau.

Les calculs, se font comme dans le cas des réservoirs en terré (bâche) ou comme un
mur de soutènement.

II.7.2 Têtes d’écluse

Les deux têtes de l’écluse comprennent :


- les dispositifs de fermeture des portes ;
- les organes de vidage et de remplissage de l’écluse ;
- les dispositifs pour la destruction de l’énergie de l’eau (amortisseur).
Les têtes sont sollicitées par :
- la pression de l’eau (amont et l’eau du sassement) ;
- la poussée sous radier ;
- Les sollicitations engendrées par les dispositifs des portes, les éléments de
vidage et de remplissage du sas et les organes les dispositifs pour la
destruction de l’énergie de l’eau de remplissage.

Les têtes doivent être dimensionnées d’après les mêmes principes que les
barrages mobiles et doivent reposer sur des fondations solides protèges contre les
sous-pressions (filets de palplanches) et les sous écoulement (filets de palplanches
transversales surtout pour la tête amont).

Le corps de la tête doit être aussi rigide que possible et ne doit subir aucun
déplacement. Il est nécessaire que les murs soient très épais, surtout quand il faut
y loger de grands aqueducs avec leur puits à vannées.

II.7.2 le radier

Calculs similaires ou radier général. Mais dans ce cas il faut tenir compte de la
poussée hydraulique de l’eau sous le radier si le sous-sol est perméable.
Il est à notes que le calcul se fera de deux manières dans le cas où le sas est vide et
dans le cas où le sas est rempli d’eau + bateaux.
Il est nécessaire de connaitre aussi les sortes d’aqueduc de remplissage et de
vidage, si elles sont placées dans le radier, il faut en tenir compte.

II.7.3 Sas

Le sas est formé par les deux bajoyers et du radier. Les bajoyers peuvent faire corps
commun avec le radier ou peuvent être séparé.
Suivant les dimensions du sas, on détermine le volume de l’eau entrant lors du
sassement pour déterminer la durée d’éclusage
Les sas ont généralement la forme parallélépipédique, mais ils peuvent aussi avoir
d’autres formes en fonction des places disponibles sur les sites (cas de l’étroitesse
de la place sur le site, en fonction de la configuration topographique du site,…).
II.7.4 Portes

Les portes sont sollicitées par les sollicitations suivantes :


- la poussée de l’eau ;
- l’énergie des ondes de l’eau résistant à l’écoulement (cas de la porte amont).

Pour les calculs, il faut envisage deux cas lorsque le sas est vide ou lorsqu’il est
remplie.
NB : il faut toujours calcul aussi les joints d’étanchéité des portes (têtes). Les
calculs des portes sont très importants dans le cas des écluses.

Cas de calcul des portes busquées


Manœuvre des portes busquées
Sollicitations :
- Q1 résistance au mouvement des portes par frottement sur les pivots et les
colliers
- Q2 résistance de l’eau.
D’après LANDSBERG la résistance totale est :Q= Q1 + Q2
La force agissant R pour une position quelconque fait un angle φ avec la
perpendiculaire à la surface de la porte a pour valeur :
Q
R= Mais si la porte est à moitié ouverte φ = 0. R, Q, Q1 et Q2 sont
cosφ
exprimées en Kg

Cas des portes coulissantes


Les portes coulissantes résistent aux efforts suivants :
 Frottement sur le chemin de glissement ou sur les roues
Q1resistance de roulement
Q1=μ . G avec μ le coefficient de frottement.
'
μ=0.4 pour l aciersurpierres;
μ=0.6 pour ≤bois sur pierres;
'
μ=0.65 pour l aciersur bois .
G le poids de la porte déduction faite de la poussée d’Archimède
G
Q1=( f + μ1 .r ) avec R rayon des roues, r rayon des axes, f bras de
R
levier de la résistance de roulement pour le passage du repos au mouvement il
varie de 0,05 à 0,09 et μ1 coefficient de frottement des axes.

 Résistance de l’eau
Q2=75. S . V 2 +1000 S ' ∆ avec S surface de la partie qui s’oppose au
2
mouvement de l’eau en m ; S’ projection totale bandeau de la porte
perpendiculaire à la direction du mouvement en m2 ; ∆ différence des
niveaux ; V vitesse.
 Résistance des parois latérales
On en tient compte en multipliant les résistances de l’eau et les frottements
de la porte sur le chemin par 1,5 à 2. C’est une résistance qui tend à user les
bords de la porte.
Portes levants
Portes utilisées pour les grandes hauteurs de chute et pour les écluses sans
aqueducs. Sa construction est très complexe car il faut beaucoup d’aciers et un
système triangulé robuste.

II.7.5 Aqueducs

Les aqueducs sont les chemins de canalisation d’eau du bief amont au bief
aval. Les calculs des aqueducs consiste à la détermination des dimensions des
conduites en rapport avec la durée d’éclusé et du débit d’eau à adopter pour
respecter le temps d’éclusage imposer par les normes.
Les éléments entrant dans le dimensionnement sont les suivants :
- la quantité de l’eau à apporter dans le sas ;
- la quantité de l’eau à évacuer dans le sas ;
- le régime de l’écoulement de la rivière (le régime de l’écoulement de la rivière
est l’élément essentiel dans la détermination et la décision de la construction
d’une écluse ;
- le système d’évacuation et d’alimentation en eau du sas.

Nous nous acharnons sur la détermination des diamètres ou côtés des


aqueducs et le système d’ouverture et de fermeture des vannes.
Le système d’évacuation et d’alimentation de sas en eau doit être choisi de tel sorte
que lors de l’opération d’évacuation ou d’alimentation les bateaux ne puissent pas
avoir des mouvements de tangage ou de va et vient dans le sas. Ces mouvements
peuvent causer des dégâts à l’écluse.
En bref le calcul de l’aqueduc se fait avec les formules (les méthodes) de la
mécanique des fluides.

Parmi les systèmes d’adduction d’eau utilisés, nous pouvons citer :


- les vantelles  (portails placés sur les portes de l’écluse, ils laissent entrer et
sortir l’eau du sas);
- les aqueducs logés dans les bajoyers (l’eau entre dans le sas par des trous
créés dans les bajoyers à des intervalles réguliers) ;
- les aqueducs sont incorporés dans le radier de l’écluse (l’eau entre dans le
sas par des trous placés dans le radier) ;
- les aqueducs sont placés simultanément dans les bajoyers et dans le radier
vannes schematisées vannes schematisées

porte amont porte aval


sas porte amont porte aval

aqueducs

bajoyers
aqueduc de remplissage aqueduc de vidage bajoyers

aqueduc barron
niveau amont portes

sas niveau aval

vannes schematisées aqueduc dans le radier

fig.26

III CALCULS DU TEMPS DE FRANCHISSEMENT


D’UNE ECLUSE
‘’Durée d’éclusage’’.

III.1 introduction

Le temps nécessaire pour l’éclusage est fonction de :


- la durée du remplissage du sas avec ou sans la présence d’une embarcation ;
- la durée d’ouverture de la porte ;
- la durée de fermeture de la porte ;
- la durée du vidage du sas avec ou sans bateau ;
- la durée des manœuvres des bateaux ;
- la durée de débarquement et de l’embarquement de l’équipage.

En bref la durée d’éclusage est la somme de deux temps :


- le temps de remplissage et de vidage du sas ;
- le temps des manœuvres du bateau.

Nous incorporons dans le temps de vidage et de remplissage, les mouvements


des vannes (temps de fermeture et d’ouverture des vannes) et les temps de
fermeture et d’ouverture des portes.
Nous considérons le temps des manœuvres que fait le bateau en amont, en
aval et dans le sas de l’écluse.  Il est à noter que la durée que mettrons les matelots
ou l’équipage au débarquement et à l’embarquement dans l’embarcation est aussi
compte dans la durée des manœuvres car le vidage et l’alimentation se font
toujours sans personne à bord.

III.2. détermination de la durée de remplissage et de vidage


Principe : recourir au processus d’éclusage en réalisant un débit de
remplissage aussi fort que possible, mais éviter le dangers que représente ce
courant trop fort (violant) pour les bateaux dans l’écluse.

D’une manière générale, le remplissage se fait en deux temps (étapes) :


- ouverture progressive des vannes ;
- ouverture complète des vannes.
L’ouverture progressive de vannes doit permettre aux bateaux de reste au repos, ce
1
qui se vérifie quand la force sur les amarres ne dépasse pas le poids P du
600
1
bateau et la hauteur de l’onde Z ne doit pas dépasser la longueur L du bateau
600
ou du sas (cas des écluses simples).

Les éléments pour la détermination de la durée de remplissage sont les suivants :


- B largeur de l’écluse
- T profondeur de l’écluse (niveau entre les biefs amont et aval)
m
- C =√ g .t C la vitesse de l’onde, g= 9.81 et t le temps pour que le
s2
bateau demeure au repos ;
- Q débit admissible au moment où la première onde a parcouru avec la
vitesse C la longueur L du bateau. Q=Z . B .C=Z . B . √ g . t
Au fur et à mesure du remplissage, le fouet sur les amarres diminue rapidement.
Ainsi pour réduire la durée de l’éclusage, le débit de remplissage doit croitre aussi
vite que le permet la considération de l’onde déprimée.
m3 m3
Dans les écluses modernes, le débit de remplissage atteint 60 voir meme 80 .
s s
1
Le meilleur rapport entre le débit moyen et le débit maximum est de ou 0,588 .
1,7

Calcul de la durée de remplissage

Os : surface du sas Os = B.Ls avec Ls longueur du sas.


Ω : surface totale de la vanne ou de l’aqueduc.
Ω 1 1
Le rapport varie entre et mais pour les petites écluses on peut aller
Os 500 250
1
jusqu’à
80
H0 : plus grande hauteur de chute.
H1 : hauteur de chute au début d’une période ∆t1-2 ( ∆t1-2 en seconde et H1 en mm).
H2 : hauteur de chute à la fin d’une période ∆t1-2 en seconde.
 : levée de la vanne ou ouverture de la vanne.α ou δ :l ' ouverture de la vanne en mm
Vs : vitesse de levé de la vanne.

La résistance à l’écoulement dépend aussi de la forme et des accessoires de


l’aqueduc. Elle est due : aux frottements entre les files d’eau à l’entrée de l’aqueduc
et au travers les vannes, aux changements des directions brisques, aux autres
accessoires tel que les coudes, aux frottements des files d’eau aux parois de
l’aqueduc et à la sortie de l’aqueduc.
Il faut tenir compte dans les calculs de la perte des charges totale de l’aqueduc.
Le coefficient de perte des charges de l’aqueduc est donnée par :

1
μ √
= 1+ β 0 + β 1 + β 2+ … .

La vitesse V de l’écoulement d’eau devient :V =


√2 g . H =μ . √2 g . H
√ 1+ β 0+ β1 + β 2 +… .
Ω
A l’ouverture des vannes (ouverture progressive) on a il s’écoule pendant
δ

Le temps ∆t0-1 en moyenne une quantité ∆Q0-1 =


Ω
δ
√2 g (√ H 1 +√ H 2
2 )
Grâce à quoi la moitié de l’eau dans le sas amène un changement des pressions
entre H1 et H2. Lorsque la vanne est ouverte totalement on a le temps t égale à :
2. Os . √ H 0
t=
μ . Ω. √ 2. g
Pour les calculs approchés, on prend pour :
- Les vantelles μ=0,8 à 0,6
- Les aqueducs des portes ou de fond μ=0,7 à 0,5
- Les aqueducs dans les bajoyers μ=0,4
-
2. Os . √ H 0 0.5 δ
D’où t devient :t= +
μ . Ω. √ 2. g V s

En pratique la vitesse de la montée d’eau d’une écluse de 85 m de long varie entre


1,7 cm/s et 1,8 cm/s et la vitesse de la montée d’eau d’une écluse de 225 m de
long varie entre 1,6 cm/s et 2 cm/s.
Le temps nécessaire pour l’ouverture et la fermeture des portes varie entre 1 à 1,5
minutes.

Calcul de la durée de vidage

La durée de vidage est calculée comme la durée du remplissage. Avec presque les
mêmes formules.

III.3 durée des manœuvres de bateaux

Pour des grandes écluses, les manœuvres des bateaux (entrée, sortie, prise de
distances et amarrage, débarquement et embarquement de l’équipage) représenté
2
environ le de la durée de l’éclusage.
3
Il existe des catalogues qui déterminent le temps des manœuvres en fonction du
tonnage ou de longueur du bateau.
NB la détermination de la durée d’éclusage vue ci-haut est théorique mais en
pratique il faut toujours tenir compte des aléas et des incidents (impératifs) dues à
l’homme. Il est donc conseillé de majorer le temps trouvé de vingt ou vingt-cinq
pourcents.

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