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© EDUCI 2021 Revue ivoirienne de Sciences Economiques et de Gestion (Rev. Iv. Sci. Gest.)
NUMERO SPECIAL ; WORKING PAPER N°1 - 2021
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SOMMAIRE
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AVANT-PROPOS
Les présentes publications sont des extraits de thèse. Les versions finales de ces recherches ont
bénéficié de l’appui et des commentaires des membres du Comité Scientifique de la RISEG lors des
séminaires scientifiques organisés par l’Ecole Doctorale.
Toutefois les auteurs des présentes études en assument la pleine responsabilité.
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COULIBALY Issa
Doctorant, Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody/Abidjan
Email : douahou2008@gmail.com
Tél : (225) 08 65 04 84/04 39 14 42
Rev. Iv. Sci. Eco. Gest. - NUMERO SPECIAL ; WORKING PAPER N°1 - 2021 ; pp. 31-41
RESUME
L’objectif de cette recherche est d’identifier le rôle du facteur relationnel dans les pratiques de fidélisation des
banques en contexte ivoirien.
A cet effet, une étude qualitative a été menée auprès de 9 banquiers et de 15 clients.
Les résultats montrent que la fidélisation des clients s’inscrit dans une démarche à dominance transactionnelle
ABSTRACT
The objective of this research is to identify the role of the relational factor in banking loyalty practices in the
Ivorian context.
Thus, we have conducted a qualitative survey with 9 bankers and 15 clients.
Results reveal that customer loyalty management is based on a transactional approach, whereas relationship
variables namely perceived service quality, trust, satisfaction and commitment are the determinant attributes
of customers loyalty.
Keywords: loyalty, transactional, relationship, qualitative approach, attributes
CODE JEL: M31
32 Revue Ivoirienne de Sciences Economiques et de Gestion (Rev. Iv. Sci. Eco. Gest.) - RISEG- © EDUCI. Vol 2 - N°1
INTRODUCTION
Les recherches en marketing se sont, pendant longtemps, contentées de considérer les échanges
commerciaux selon une optique purement transactionnelle, négligeant ainsi toute orientation
relationnelle dans le comportement du consommateur (Boyer et Nefzi, 2008).
Dans un contexte économique mondial de globalisation des marchés où la concurrence est de
plus en plus ouverte, les entreprises sont amenées aujourd’hui à placer le client au cœur de leurs
stratégies marketing et commerciales. Ainsi, praticiens et théoriciens insistent sur le rôle du marketing
relationnel dans la fidélisation des clients.
En raison du coût très élevé d’acquisition d’un nouveau client, les entreprises en général et les
banques en particulier reconnaissent l’intérêt de fidéliser en s’intéressant à la gestion de la relation
client. Selon Crié (1999), la fidélisation est l’ensemble des efforts et techniques marketing permettant
d’entretenir la fidélité.
La fidélité des clients est donc une préoccupation à la fois pour les chercheurs et les managers.
Selon Litchlé et Plichon (2008), le concept de fidélité a évolué et la perspective dans laquelle on
le place s’élargit, tant en terme temporel que spatial. La tendance s’oriente vers une approche plus
dynamique, plus relationnelle et plus situationnelle.
Pour Boyer et Nefzi (2008), cette évolution s’explique par les limites des approches
comportementales et attitudinales de la fidélité largement développées dans la littérature en marketing.
Dans un environnement concurrentiel et incertain, la fidélisation des clients représente un enjeu
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essentiel pour les entreprises. Il s’agit en fait, de conserver ses clients et d’établir avec eux une
relation solide et durable.
L’étude bien connue de Reicheld et Sasser (1990) a montré l’intérêt de fidéliser les clients pour
favoriser la performance financière. Afin de faire face à cette situation, les banques se sont engagées
dans une démarche de recrutement et de préservation des clients par l’instauration et la modernisation
des systèmes de gestion de relation client (GRC).
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Ces derniers ont pour finalité d’assurer une bonne gestion du portefeuille clients tout en préservant
la clientèle à long terme. Webster (1992) fait remarquer que les entreprises qui inscrivent leur stratégie
marketing dans une perspective relationnelle sont plus performantes. Toutefois, la difficulté, qui se
présente aux entreprises en général et aux banques en particulier, est d’intégrer le marketing relationnel
dans leurs pratiques managériales.
En effet, les outils de gestion de la relation ne s’inscrivent pas encore complètement dans une
approche relationnelle.
La fidélisation a un caractère paradoxal dans le secteur bancaire ivoirien du fait qu’elle coexiste
avec des politiques de conquête de la clientèle (Brou, 2016).
Le secteur bancaire ivoirien connait une croissance soutenue ces dernières années portée par la
montée en puissance des filiales de groupes bancaires ouest-africains ou marocains.
C’est le plus important de la zone UEMOA avec un taux de bancarisation de 19,7% en 2018 selon
la Banque Mondiale; contre une moyenne régionale de 16%. Il est constitué de 27 banques dont 8
grandes (SGBCI, BICICI, BNI, NSIA BANK, SIB, ECOBANK, BACI) qui représentent environ
80% de l’activité du secteur.
Outre la vive concurrence qui prévaut dans le secteur, certains clients ne semblent pas percevoir
clairement la distinction entre les banques en termes de relation et d’offre financière (Anassé, 2007 ;
Brou, 2016). Il est donc important pour les gestionnaires des banques d’optimiser la gestion de la
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relation client afin de les fidéliser. Ce qui nous amène à nous intéresser à la problématique du rôle
de l’approche relationnelle dans la fidélisation des clients bancaires. Quelles sont les facettes de la
relation clients-banques dans une approche de fidélisation?
A notre connaissance, peu de travaux ont analysé les pratiques de fidélisation des banques et la
place de la dimension relationnelle au niveau du secteur bancaire en Côte d’Ivoire.
Ce travail de recherche par le biais d’une approche qualitative vise à situer le rôle de l’approche
relationnelle dans la fidélisation des clients bancaires. De manière spécifique, il est question:
- d’explorer les pratiques de fidélisation au sein des banques
- d’identifier les déterminants de la fidélité des clients
Dans cette optique, nous présenterons d’abord une revue de littérature sur le sujet. Puis la démarche
méthodologique sera explicitée et enfin nous terminerons par les résultats, leur discussion ainsi que
les implications et voies de recherches futures.
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Les travaux fondateurs sur le marketing relationnel sont ceux de Berry (1983) qui a été le premier
à parler de marketing relationnel en opposition au marketing transactionnel.
Berry (1995) montre que le marketing relationnel est particulièrement adapté au secteur des
services. Trois approches sont préconisées dans cette perspective.
Bon nombre d’auteurs ont tenté de distinguer l’approche relationnelle de l’approche transactionnelle.
En effet, le marketing relationnel n’a de sens qu’à travers son opposition au marketing transactionnel
Des travaux récents ont reconnu la qualité perçue comme une composante clé de la relation (Kamal
et al, 2017, El Ouidani et Lakhrif 2013). Selon Evrard (2003), l’approche relationnelle suppose que
la fidélité a comme antécédents la satisfaction, la qualité perçue, la confiance et l’engagement.
1.4. La gestion de la relation client : un outil au service du marketing relationnel
La gestion des relations avec les clients « GRC » introduite par Sheth en 1995 s’inscrit ici en
tant qu’un outil efficace permettant de gérer et maintenir ces relations. C’est un concept en plein
essor. Son but est de créer et d’entretenir une relation mutuellement bénéfique pour l’entreprise
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mais également pour les clients. De plus en plus, la fidélisation des clients au sein des entreprises en
général et des banques en particulier se fait selon une démarche de gestion de la relation client (GRC).
Selon Kamal et al (2017), cette démarche consiste dans un premier temps à connaître les besoins des
clients et ensuite donner des réponses adaptées afin de mieux les satisfaire. La gestion de la relation
client (GRC) dans les entreprises de service notamment les institutions bancaires ont non seulement
la motivation mais aussi les moyens leur permettant d’établir des relations étroites et de fournir plus
de valeurs à leurs clients.
1.5. De la fidélité transactionnelle à la fidélité relationnelle
1.5.1. Analyse de la fidélité selon l’approche transactionnelle
Historiquement, trois approches ont émergé au cours du temps : comportementale, attitudinale
puis composite (Jacoby et Chestnut, 1978).
Selon l’approche comportementale, un consommateur est fidèle lorsqu’il achète régulièrement
la même marque (Sheth, 1968). La fidélité est alors mesurée par le comportement réel d’achat : la
séquence d’achat, le taux de nourriture, la mesure RFM (récence, fréquence, montant), la probabilité
d’achat…
La principale limite de cette approche comportementale est qu’elle ne considère pas le fait que
le comportement du client soit le résultat d’un processus psychologique. Pourtant, l’observation d’un
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comportement d’achats répétitifs n’est pas suffisante pour bien décrire un phénomène aussi complexe
que la fidélité. Ces mesures ignorent également les éléments situationnels de l’achat comme le manque
d’alternatives, l’inertie liée à la nature du service, le coût de changement trop élevé ou l’attractivité
des offres concurrentes (Dick et Basu, 1994). Par ailleurs, comme elle se focalise uniquement sur
l’acheteur, elle ne permet pas la différenciation entre le décideur et les autres intervenants pendant
le processus de décision d’achat. Pour répondre à cet inconvénient, le modèle nécessite l’intégration
d’un concept d’attitude qui est une composante non négligeable dans la décision d’achat.
Pour l’approche attitudinale (Jacoby, 1971), le client est fidèle lorsqu’il développe une attitude
favorable à l’égard de la marque. Cette approche est fondée uniquement sur des prédispositions
psychologiques (attitudes, émotions, intention…) du consommateur sans considérer son comportement
réel. La littérature sur l’approche comportementale et l’approche attitudinale de la fidélité nous révèle
que ces approches ne peuvent pas
appréhender séparément un phénomène aussi complexe que la fidélité. L’apparition de la dimension
composite, qui est le mixte des deux dimensions, permet de pallier ce problème.
Jacoby (1971) explique ainsi la fidélité composite comme étant « un comportement de rachat basé
sur des facteurs cognitifs, affectifs, évaluatifs et prédispositionnels, les composantes classiques de
l’attitude ». Elle réunit les avantages des deux approches précédemment présentées. Il n’existe guère
qu’une seule critique d’importance, celle de Tarpey (1974), selon laquelle cette définition n’apporte
pas une connaissance suffisante des facteurs déterminants le comportement du client.
1.5.2. Analyse de la fidélité selon l’approche relationnelle
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Face aux limites des approches comportementales et attitudinales de la fidélité largement
développées dans la littérature en marketing, les recherches contemporaines tendent vers l’adoption
d’une approche relationnelle de la fidélité (Boyer et Nefzi, 2008).
D’une manière générale, contrairement à l’approche transactionnelle, l’approche relationnelle
de l’échange vise à obtenir une fidélité à long terme du client (Ngoala, 2003). Selon ce dernier, cette
approche considère différentes manifestations de la fidélité à la marque (la sensibilité à la concurrence,
la tolérance à l’insatisfaction, la tendance à l’opportunisme, propension à la réclamation, le recours
2. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
2.1 Le déroulement de l’étude, l’échantillonnage et la collecte des données
L’approche exploratoire permet de se familiariser avec le problème ou le secteur, de clarifier
certains concepts, de mettre en évidence les hypothèses, d’identifier les variables clés de l’étude
(Bompar, 2010). Les informations issues de cette phase peuvent suffire pour réaliser l’étude si le
besoin d’informations est satisfait ou servir de base pour une démarche plus quantitative.
Contrairement à la phase quantitative, l’étude qualitative exploratoire a l’avantage de traiter des
phénomènes encore très peu explorés (Wacheux, 1996) comme le marketing bancaire relativement
à la GRC et aux pratiques de fidélisation.
Dans cette optique, des entretiens non directifs avec les banquiers et semi-directifs avec les clients
ont été menés.
Ce protocole a abouti au traitement des données et à la présentation des résultats.
L’entretien semi-directif, se déroule à partir d’un guide d’entretien préétabli. Ce guide d’entretien
est élaboré sur la base des objectifs poursuivis par la recherche.
En l’espèce, les thèmes abordés portent sur les critères du choix des banques, les attentes et
perceptions, l’évaluation de la qualité de la relation et sa continuité. Pour cette étude, nous avons
réalisé des entretiens semi-directifs à base de guides d’entretiens avec quinze clients actuels de banques
commerciales. Ils ont été réalisés en individuel dans un intervalle de temps variant de quinze (15)
à trente (30) minutes chacun. L’objectif est de recueillir la perception des clients par rapport aux
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services bancaires afin de confirmer la pertinence des déterminants de la fidélité identifiés dans la
littérature ; éventuellement faire émerger de nouvelles variables liées au contexte.
Dans le cadre de nos investigations, nous avons complété les informations des entretiens semi-
directifs par l’entretien de neuf (9) experts banquiers dans le but de se familiariser avec les pratiques
du marketing relationnel bancaire et connaitre leur rôle dans les stratégies de fidélisation. Ce qui a
facilité la compréhension du thème à étudier.
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Il s’agit de discussions à l’aide d’un guide d’entretien d’une durée d’environ quarante et cinq(45) minutes.
Dans le cadre d’une étude qualitative, la qualité des enquêtés prime sur la représentativité de
l’échantillon (Evrard et al, 2003). De plus, la taille de l’échantillon est déterminée par le critère
de saturation sémantique des informations (Dano et al, 2004) c’est-à-dire que l’on s’arrête quand
la personne interrogée n’apporte pas de nouvelles informations par rapport à celles précédemment
collectées.
Ainsi, nous avons conçu 2 guides d’entretien structurées distincts pour aborder une série de thèmes
préalablement définis comme le recommande Thiétart et al (1999).
Le premier guide d’entretien a servi de base à l’interview de 9 banquiers.
Ainsi, des échanges (entretiens non directifs) d’une durée moyenne de 45 minutes ont eu lieu
avec 3 conseillers clients, 3 responsables marketing, 1 expert-consultant (ex-cadre de banque), un
chef d’agence et un responsable de l’APBEF-CI (Association des professionnels de banques et
établissements financiers). Nous nous sommes arrêté à 9 banquiers parce qu’après la 9ème personne,
nous avons constaté que les informations fournies par les autres banquiers étaient identiques à celles
fournies par les 9 premiers banquiers. En effet, Dano et al (2004) recommandent l’observation de
deux règles pour l’échantillonnage et la collecte des données lors d’une étude qualitative : avoir
un échantillon qui représente la diversité du phénomène étudié et obéir aux règles de saturation
sémantique des informations.
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Le deuxième guide d’entretien nous a permis de réaliser 15 entretiens semi-directifs d’une durée
moyenne de 15 à 30 minutes avec des clients bancaires.
3. RESULTATS
Pour restituer les résultats, nous nous sommes basés sur la technique de catégorisation de Paillé
et Mucchielli (2003) qui consiste à décrire l’extrait et à lui attribuer du sens.
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3.1. Analyse des discours des banquiers
L’étude théorique effectuée préalablement nous a facilité l’interprétation des résultats de notre
étude qualitative.
Les entretiens avec les banquiers ont porté sur 4 thèmes :
Thème1 : stratégie ou politique de fidélisation de la banque
conseiller client et l’outil de GRC (plateforme informatique, système d’information interne). Toutefois
le conseiller client est la cheville ouvrière de la gestion de la relation client et des actions de fidélisation.
Il assure la gestion électronique des données (archivage des informations administratives et
commerciales du client) ; permettant ainsi de garder la trace et l’historique de la relation ainsi que
les informations globales concernant les prospects. Donc en gros les banquiers font en sorte que le
parcours client soit le plus simple possible : d’abord l’accueil du client, ensuite l’entretien commercial
et finalement la proposition du produit ou service adéquat avec un certain suivi du client. Ainsi donc
les pratiques combinent le transactionnel et le relationnel.
L’intensité de la relation dépend du type de client. Les banques développent plus une relation
personnalisée avec les gros clients (VIP). Pour les petits clients (grand public), c’est la transaction
qui l’emporte avec des offres de crédit et des produits génériques.
Pour les clients privilège (middle market), la stratégie est hybride (personnalisation de la relation
et offre de crédit).
Thème 3 : existence de programmes de fidélisation et mesure de leur efficacité
Ces outils et programmes sont formalisés dans les grandes banques, pour les autres le conseiller
client prend des initiatives pour l’atteinte des objectifs de rentabilité.
Le constat est qu’il n’ya pas de carte de fidélité adossée à ces programmes.
L’efficacité de ces programmes est mesurée par des enquêtes de satisfaction, l’amélioration du
Produit Net Bancaire (PNB), la gestion des réclamations assurée dans les grandes banques par une
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Cet aspect relationnel de la stratégie de fidélisation apparait dans les récits des banquiers
interviewés : qualité de service, satisfaction, confiance, engagement, fidélité.
- Axe 2 : aspect transactionnel : améliorer la performance financière
Les banques cherchent à fidéliser les clients les plus rentables. En général, ce sont les gros
clients, ceux qui ont une bonne capacité financière et contribue à améliorer la rentabilité à travers
l’accroissement du Produit Net Bancaire (PNB). La segmentation des clients se fait essentiellement
sur des critères financiers (revenus, capacité financière). La fidélité des clients est alors mesurée
par rapport à la fréquence et au volume des transactions (épargne, capacité d’endettement) : c’est la
fidélité comportementale qui est perçue par les banquiers.
Le récit du banquier 2 illustre bien cette tendance « Le produit net bancaire (PNB) c’est important,
c’est la finalité de toute stratégie de fidélisation. Tu ne fidélises pas le client pour le regarder comme
ça, en retour ça te rapporte quelque chose, tu cherches à améliorer le PNB. Le client fidèle n’est
pas forcément le plus rentable. Le client rentable c’est celui qui rentre dans tes 10-80 (les 10 gros
clients qui font 80% de ton chiffre d’affaires). C’est ce client là que la banque cherche à conserver
à tout prix. »
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considérablement. Je ne vois plus de différence avec les autres banques’ (client 10)
- Confiance
A ce niveau, la connaissance du gestionnaire de compte, la célérité dans le traitement des dossiers,
la crédibilité et l’image de la banque sont des éléments qui renforcent la confiance des clients.
‘J’ai une relation privilégiée avec mon gestionnaire : le relationnel c’est le plus important pour moi
parce que ça te permet d’avoir des facilités qu’on ne t’offrirait pas en tant que client normal.’ (client3)
Par conséquent, la théorie de l’action raisonnée semble plus pertinente pour expliquer les stratégies
de fidélisation des banques ainsi que le comportement de fidélité des clients.
CONCLUSION
L’objectif de cette recherche était d’explorer la place de la dimension relationnelle dans les pratiques
de fidélisation au niveau des banques en Côte d’Ivoire. Nous avons commencé par faire le point de
la littérature sur la fidélité, le marketing relationnel et la gestion de la relation client. Ensuite nous
avons réalisé des entretiens avec des banquiers et des clients ; et ces entretiens ont fait l’objet d’une
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