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Agrément/Habilitation n°004253/MEN/DES
MEMOIRE DE FIN DE PARCOURS
Présenté par
BABACKAS Jonathan Keizo Chris Alvin
Pour l’obtention du diplôme de
MASTER EN BANQUE PRIVEE INTERNATIONALE
SUJET :
Je dédie ce travail,
A ma famille, qui m’apporte un soutien sans faille de près ou de loin.
Je dédie également ce travail à tous mes proches qui m’ont soutenu tout au long de la
rédaction de ce mémoire
Je dédie ensuite ce travail à ma partenaire qui m’a toujours soutenu, encouragé et qui s’est
déplacée spécialement pour m’assister.
Enfin, je dédie particulièrement ce travail à mon frère ainé David Mathieu Frédéric que
j’aimerai toujours, qui aurait voulu me voir réussir.
M. Jonathan BABACKAS
REMERCIEMENTS
Je voudrais remercier avec toute ma gratitude toutes les personnes qui ont apporté toute
contribution afin que ce mémoire soit un travail accompli. Tout d’abord la direction et
l’ensemble des corps professoral et administratif de AFI-L’UE, qui, disposant de professeurs
qualifiés et une administration sérieuse que j’ai réussi à aller aussi loin. Ensuite, mes
remerciements à M. BIAGUI qui dès mon premier jour à AFI-UE a su croire en moi et m’a
donné sa confiance pour intégrer cette université de prestige.
A mon encadreur M. Rachad mes sincères remerciements pour l’enseignement et son
accompagnement pour la rédaction de ce mémoire.
A toute ma famille, surtout mes parents, qui m’ont soutenu moralement et financièrement un
remerciement très profond, à eux qui m’ont permis d’en être où je suis aujourd’hui.
M. Jonathan BABACKAS
LISTE DES ABREVIATIONS
UA : Union Africaine
M. Jonathan BABACKAS
Sommaire
DEDICACES……………………………………………………………………….2
REMERCIEMENTS………………………………………………………………..3
LISTES ABREVIATIONS…………………………………………………………4
SOMMAIRE………………………………………………………………………..5
AVANT-PROPOS………………………………………………………… ………6
INTRODUCTION………………………………………………………………….7
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
ORGANISATIONNEL………………………………………………….………..11
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE…………………………………………...12
Section 1 : Revue littérature……………………………………………………….12
Section 2 : Revue conceptuelle…………………………………………………….13
CHAPITRE 2 : CADRE ORGANISATIONNEL…………………………………18
Section 1 : Présentation de l’entreprise…………………………………………….18
Section 2 : Analyse de l’environnement……………………………………………23
DEUXIEME PARTIE : CADRE EMPIRIQUE……………………………………40
CHAPITRE 3 : CADRE METHODOLOGIQUE…………………………………..41
Section 1 : Méthodes d’investigation……………………………………………….41
Section 2 : Délimitation du champ d’étude…………………………………………42
CHAPITRE 4 : ANALYSE ET DISCUSSIONS DES RESULTATS...…………....44
Section 1 : Présentation et Analyse des résultats ……………………………….......44
Section 2 : Vérification des hypothèses et Recommandation………………………54
CONCLUSION………………………………………………………………….......56
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………...57
WEBOGRAPHIE……………………………….. …………………………………..58
TABLE DE MATIERE………………………………………………………………59
RESUME DU MEMOIRE……………………………………………………………61
M. Jonathan BABACKAS
AVANT PROPOS
AFI est une école de formation créée en 1993 par Monsieur Pape Samba COULIBALY. Le
groupe AFI /L’UE est un groupe d’écoles et d’instituts supérieurs professionnels au Sénégal
et agrée par l’état sous l’arrêté ministériel n°006176/MEN-MDCETFP/DFP.
Avec ses 30 ans d’expérience acquise, le groupe AFI/L’UE a reçu le trophée de Bizz Award
Africa de la World Confédération Businesse qui lui confère meilleure université privée
d’Afrique. Le groupe AFI/L’UE est un membre de la Fédération Européenne des Ecoles
(FEEDE), centre de formation et d’examen pour les diplômes européens qui sont reconnus
dans les 46pays du conseil de l’Europe et dont les crédits sont transférables aux Etats Unis et
au Canada.
En effet, sans sortir du Sénégal, on suit le même cursus et on passe les mêmes examens pour
obtenir les mêmes diplômes que les étudiants européens.
Le groupe AFI/L’UE a adopté le système LMD (Licence Master Doctorat) qui comporte les
filières suivantes :
M. Jonathan BABACKAS
INTRODUCTION
La banque est une institution financière qui a pour but de collecter les dépôts, d’accorder des
prêts et met à la disposition des clients des moyens de paiement (chèques, cartes bancaires,
virements etc). Les banques sont des intermédiaires financiers entre les déposants (qui leur
prêtent de l'argent) et les emprunteurs (à qui elles en prêtent). En effet la banque possède non
seulement un rôle d’intermédiaire financier mais elle est également un acteur clé qui finance
l’économie. En parallèle, elle offre notamment parmi ses produits et services, des crédits Le
financement de l’économie est assuré également par l’octroi de crédit, en jouant un rôle
majeur dans celui-ci. Il est d’un grand soutient pour le développement et la croissance des
entreprises et des ménages. Les prêts accordés par les banques permettent aux entreprises
d’investir dans de nouveaux équipements, de développer de nouvelles technologies, d’ouvrir
de nouveaux sites ou d’augmenter leur capacité de production. Cela constitue la favorisation
de la croissance économique. Le crédit est également un moyen pour les ménages d’accéder à
des biens et services qu’ils ne pourraient pas se permettre d’acheter. En facilitant l’accès au
crédit les banques encouragent la consommation. Ce qui soutient l’activité économique.
L’octroi de crédit est un soutien important à la création de nouvelles entreprises, qui par la
suite favorise la création de l’emploi.
Par ailleurs les agents en besoin de financement sont nombreux, dont parmi ceux-ci, les
entreprises. Assurément les entreprises ont besoin de financement, notamment des crédits.
C’est dans cette optique que les entreprises se tournent vers les banques (qui sont les agents
en capacité de financement), car ce financement est lié à plusieurs besoins de l’entreprise, il
peut être utilisé pour financer leurs activités telles que l’achat de stock, l’acquisition de
nouveaux actifs à long terme, augmenter le fond de roulement, répondre aux besoins de
trésorerie à court terme ou pour couvrir des différents coûts de différents secteurs de
l’entreprise. Ainsi, se faire octroyer un crédit devient l’une des solutions pour les entreprises.
L’octroi de crédit permet aussi de favoriser la consommation et l’investissement dans des
situations où les revenus et les épargnes sont insuffisants. Cela peut être utile dans les
économies en développement où l’accès au capital est limité.
Qu’est-ce qu’un crédit ? Le crédit est un contrat par lequel le créancier (d'une obligation de
paiement d'un prix, issue de n'importe quel contrat) consent au report de l'exécution de sa
prestation (paiement de sa dette) par le débiteur. Juridiquement, l’obligation de paiement est
affectée d’un terme. . Le crédit trouve ses origines lointaines aux sources de la civilisation, car
son existence est indispensable à l'étalement dans le temps des échanges de biens ou de
services que requiert la vie d'une société même rudimentaire. Sa distribution, sous une forme
plus élaborée, semble avoir été d'abord le fait de prêtres et de grands propriétaires terriens des
pays du Proche-Orient, et elle fut notamment réglementée par le code d'Hammourabi au début
du IIe millénaire avant notre ère. Peu à peu, elle devait donner lieu à la création d'entreprises
spécialisées, les banques, dont on trouve la trace dans plusieurs pays quelques siècles avant
Jésus-Christ. Exercé au Moyen Âge surtout par des usuriers, des juifs, des Lombards, et
condamné par les théologiens, le commerce de banque prend un nouvel essor lorsque les
échanges se développent à la suite des grandes découvertes. Les principaux banquiers
deviennent alors les financiers des princes, notamment en Italie, seul pays européen qui
possède des banques créées il y a cinq siècles. À partir du XVIIe siècle sont fondées les
premières grandes banques publiques, la Banque d'Amsterdam et la Banque d'Angleterre.
Mais il faut attendre 1850 et les développements de la révolution industrielle pour voir la
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M. Jonathan BABACKAS
création d'organismes bancaires prendre une réelle ampleur en Europe. L'ouverture de
nombreux guichets de banque sur l'ensemble du territoire des principaux pays donne
naissance à de grands établissements de crédit disposant d'importantes ressources pour
financer le commerce et l'industrie. Le crédit va s'affirmer de plus en plus comme l'un des
mécanismes fondamentaux de la vie économique. Limité, avant la dernière guerre mondiale, à
des avances à court terme consenties presque exclusivement à des affaires industrielles et
commerciales, en vue de satisfaire des besoins momentanés, il comprend désormais des
concours d'une durée considérablement plus longue, accessibles tant aux entreprises qu'aux
particuliers, et destinés à des usages sans cesse plus variés. Les financements des
investissements productifs, les délais de paiement consentis en matière de commerce
international et l'acquisition de biens domestiques constituent sans doute les
perfectionnements récents les plus marquants de la technique bancaire. À mesure que
l'activité économique se diversifiait, le crédit a donc permis de financer la production de biens
destinés à être revendus. Il est à l'origine d'une création de richesse et, dans cette optique, sert
à la fois l'emprunteur et la communauté tout entière. L'on peut chercher à opérer une
distinction entre le prêt et le crédit, qui n'ont pas exactement le même objet. Le prêt repose
certes sur le mécanisme du crédit (puisque l’obligation de restitution est assortie d’un terme),
mais tout crédit n’est pas un prêt (puisque le crédit au sens strict, c'est-à-dire le mécanisme du
crédit, qui n’est pas assimilable à un contrat de financement, ne suppose pas la remise d’une
somme d’argent par le créancier). Selon une acception classique, le contrat de crédit est un
contrat consensuel alors que le contrat de prêt est un contrat réel (qui se forme par la remise
des fonds prêtés à l’emprunteur). Le crédit suppose donc la confiance du créancier en la
capacité du débiteur à honorer sa dette selon les termes prévus. Ainsi pour l’obtention d’un
crédit auprès d’une banque pour les entreprises, il y a plusieurs conditions générales
auxquelles les entreprises se doivent de remplir. Ces conditions générales sont multiples dont
on a : Une analyse de la demande de crédit, les garanties, la capacité de remboursement de
l’entreprise, les différents ratios financiers, certains documents administratifs de l’entreprise,
la durée du crédit, le taux d’intérêt et les frais de dossiers. Au préalable l’analyse du dossier
est importante pour évaluer les informations de l’entreprise notamment des éléments
importants tels que les bilans, les états financiers, les flux de trésorerie, les comptes de
résultats. Concernant les garanties, elles sont demandées par la banque. Il peut s’agir des
actifs de l’entreprise, de biens immobiliers, ou des garanties personnelles. La capacité de
financement est un facteur important aussi bien pour la banque que pour l’entreprise. Il est
déterminant pour la banque pour savoir si elle peut prendre le risque de d’octroyer un crédit
que l’entreprise sera à même de pouvoir rembourser. De plus les ratios financiers sont des
éléments dont les banques utilisent pour évaluer la santé financière de l’entreprise. Cela peut
être des ratios tels que le ratio d’endettement, le ratio de liquidité ou le ratio de couverture
d’intérêts etc.
Problématique
Aujourd’hui les banques sont de moins en moins flexibles sur la question portant sur l’octroi
du crédit bancaire. En effet obtenir un crédit bancaire est devenu moins aisé aujourd’hui, cela
est dû en partie au Covid-19, son impact se fait encore ressentir financièrement parlant. La
pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif sur l’économie mondiale, notamment sur le
secteur bancaire. Ce déséquilibre mondial dans le secteur bancaire a rendu les banques de plus
en plus méfiantes pour octroyer des crédits suite à des pertes financières énormes depuis le
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début de cette crise. On peut noter le risque accru de défaut de paiement des entreprises qui
elles-mêmes ont vécu des pertes financières importantes, ce qui ne rassure donc pas les
banques. Cette crise liée à la pandémie a créé une incertitude économique, une instabilité dans
plusieurs secteurs d’activités. Les prévisions de croissance ont été revues à la baisse par de
nombreuses entreprises, Ainsi donc ces entreprises sont dans l’incertitude de pouvoir
continuer leurs activités, ce qui peut engendrer un risque de non-remboursement dont la
banque veut éviter à tout prix dans le but de minimiser les risques. Les critères de crédit ont
donc été renforcés par les banques pour limiter une grande exposition aux risques. Les
banques sont plus sélectives et elles demandent de plus en plus de garanties par prudence. On
assiste également à une quatrième augmentation du taux directeur de la BCEAO en moins
d’un an, qui est passé de 2,75% à 3%. Cela a été fait pour freiner l’inflation qui progressait
depuis la crise du Covid-19. Les taux de crédits sont plus élevés en moyenne qu’auparavant.
Selon les données officielles, le coût de crédit bancaire dans l’Union Monétaire Ouest-
Africaine(UMOA) a augmenté de 0,47 point de pourcentage en un an, passant de 6,28% en
mars 2022 à 6,75% en mars 202, suite aux relèvements successifs des taux directeurs de la
BCEAO dont le dernier a eu lieu le 16 mars 2023. Pour le Sénégal la hausse du taux d’intérêt
s’est élevée à + 0,41 point à 5,90 %. En ce qui concerne les différents types de crédits, on
constate que les crédits de trésorerie ont connu la plus forte augmentation (+1,2 point à
6,73%), suivis des crédits d’habitation (+0,14 point à 7,14%) et des crédits d’exportation
(+0,03 point à 6,49%). Seul le coût des crédits d’habitation a enregistré une baisse (-0,14
point à 7,12%). Néanmoins les banques permettent l’obtention des crédits à condition de
remplir et respecter toutes leurs exigences liées à l’octroi de crédit, mais cela constitue tout un
processus nécessaire pour la mise en d’un crédit afin de l’acquérir. Octroyer un crédit est
synonyme de risque pour une banque, c’est pourquoi pour palier à ce risque, plusieurs outils
sont mis en place par les banques. La banque étant une source de financement fiable à court et
moyen terme pour les emprunteurs tels que les entreprises, les crédits demeurent une solution
fiable pour celles-ci également un moyen pour les banques d’avoir une rentabilité.
Cependant comment se fait la mise en place d’octroi de crédits et quels sont les
différents crédits proposés aux entreprises ?
Quels sont les risques qui sont endossés à l’activité de d’octroi de crédits ?
Quels sont les outils mis en place pour pouvoir évaluer les risques liés à l’activité
d’octroi de crédits ?
Objectif général
L’objectif de notre travail est de présenter le processus d’octroi de crédit au segment des
entreprises.
Objectifs spécifiques
Comprendre quels sont les types de crédits proposés par les banques ;
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Comprendre quels sont les différents critères liés au processus d’octroi de crédit pour
l’obtention d’un crédit
Hypothèses :
Hypothèse 1 :
Hypothèse 2 :
Intérêt de la recherche
L’intérêt de notre recherche est guidé par un intérêt pédagogique. A travers ce travail nous
voulons apprendre plus sur l’octroi du crédit fait par les banques aux entreprises, afin
d’enrichir nos connaissances pour pouvoir les partager à ceux qui désirerons apprendre
davantage.
Méthodologie retenue
Annonce du plan
Notre travail se présente en en deux parties. La première partie qui comporte le cadre
théorique et organisationnel, puis la deuxième partie qui comporte le cadre méthodologique et
analytique.
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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET ORGANISATIONNEL
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CHAPITRE 1 : REVUE DE LITTERATURE ET REVUE CONCEPTUELLE
SECTION 1 : REVUE DE LITTERATURE
L'octroi de crédit aux entreprises est une question complexe et vitale pour le
développement économique. Plusieurs études ont examiné l'efficacité des pratiques
d'octroi de crédit, les types de crédit disponibles pour les entreprises, ainsi que les
facteurs qui influencent la décision d'accorder ou non un crédit.
Les pratiques d'octroi de crédit ont été largement étudiées dans le cadre de la
littérature sur le crédit bancaire. Cependant, les perspectives de l'entreprise ont
également été examinées de manière approfondie. Une étude critique menée par
Berger et Udell (2006) a révélé que la communication entre les banques et les
entreprises est essentielle pour garantir un processus d'octroi de crédit efficace. Les
banques doivent comprendre les besoins et les risques des entreprises, tandis que les
entreprises doivent être en mesure de communiquer leur situation financière avec
précision.
D'autres études ont mis en évidence les différents types de crédit disponibles pour les
entreprises. Par exemple, les prêts garantis (sécurisés par une garantie de la part de
l'emprunteur) ont été associés à une plus grande probabilité d'octroi de crédit. Dans
une étude réalisée par Petersen et Rajan (1994), il a été constaté que les prêts garantis
permettaient de compenser le risque perçu par les banques.
En outre, plusieurs études ont analysé les facteurs qui influencent la décision
d'accorder ou non un crédit aux entreprises. Les ratios de rentabilité, de solvabilité et
de liquidité sont souvent considérés comme des indicateurs clés de la capacité d'une
entreprise à rembourser un crédit. Cependant, la taille et la nature de l'entreprise ainsi
que l'environnement économique et réglementaire ont également été identifiés comme
des facteurs déterminants.
Enfin, plusieurs études se sont penchées sur l'impact de l'octroi de crédit sur les
performances des entreprises. Dans une étude de Lyandres et al. (2014), il a été
constaté que les entreprises bénéficiant d'un accès à des sources de financement
externes avaient de meilleures performances financières que celles qui ne bénéficiaient
pas d'un tel accès.
En somme, il est crucial pour les entreprises de comprendre les mécanismes de l'octroi
de crédit et les facteurs qui influencent la décision d'octroi de crédit. Les banques
doivent quant à elles veiller à garantir un dialogue efficace avec les entreprises pour
évaluer les risques et les opportunités de crédit.
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M. Jonathan BABACKAS
SECTION 2 : REVUE CONCEPTUELLE
Dans cette partie de notre mémoire, nous allons passer en revue et expliquer des
termes clés qui sont liés à notre mémoire.
La banque : Une banque est une institution financière qui fournit des services
bancaires, soit notamment de dépôt, de crédit et paiement. Le terme de banque peut
désigner de façon générale le secteur bancaire. Les banques jouent un rôle essentiel
dans la stabilité et le fonctionnement du système financier, et sont en général soumises
à une importante surveillance prudentielle de la part de l'État. Il existe différents types
de banques qui sont :
Les banques d'investissement : C’est une banque qui a pour but principal de
conseiller investisseurs (privés et institutionnels) sur les marchés. Elle les met en
relation avec les entreprises pour financer les projets ou bien se charge de gérer
sous mandats les fonds.
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M. Jonathan BABACKAS
monnaie, qui ont cours légal et pouvoir libératoire dans l'ensemble des Etats membres
de l'Union.
Concernant l’activité bancaire, le réseau bancaire de l'Union a augmenté d'une unité
par rapport à fin décembre 2020, pour s'établir à 132 banques à fin décembre 2021.
Cette évolution est en ligne avec deux autorisations d’installation délivrées à Bridge
Bank Group Côte d’Ivoire (BBG-CI), succursale du Sénégal, et à Coris Bank
International Sénégal (CBI Sénégal), succursale de Guinée-Bissau, et un retrait
d’autorisation à la NSIA Banque Bénin, succursale de Côte d’Ivoire en 2021.
Relativement aux établissements financiers, aucune progression n’a été notée, leur
effectif étant resté à 21 unités en 2021. Ci-dessous, selon la source de la BCEAO le
tableau de la répartition des établissements de crédits par pays :
Un crédit : c’est une mise à disposition d'argent sous forme de prêt, consentie par un
créancier (prêteur) à un débiteur (emprunteur). Pour le créancier, l'opération donne
naissance à une créance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir
remboursement des fonds et paiement d'une rémunération (intérêt) selon un échéancier
prévu. Pour l'emprunteur, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un particulier, le crédit
consacre l'existence d'une dette et ouvre la mise à disposition d'une ressource
financière à caractère temporaire.
Principalement le crédit est composé de trois types de crédits, le crédit à court terme,
moyen terme et long terme. Par ailleurs il en découle d’autres crédits dont nous
définirons les concepts.
Le crédit à court terme : Prêt accordé à l'entreprise pour répondre à des situations
provoquant des décalages de trésorerie plus importants ou plus longs. Ces décalages
peuvent provenir par exemple d'un accroissement exceptionnel d'activité ou à un cycle
d'exploitation particulier (saisonnier par exemple).
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M. Jonathan BABACKAS
Les crédits à moyen terme : Les crédits à moyen terme sont d'une durée de deux à
sept ans et financent les investissements courants des entreprises : machines, matériel
de transport, informatique. L'entreprise présente à la banque le montant total dont elle
a besoin pour financer ses investissements.
Les crédits à long terme : Ce sont des crédits dont la durée de façon générale est
supérieure à 7 ans. Le crédit à long terme se caractérise par de fortes sommes d'argent,
dont le remboursement est impossible dans un délai court. Dans la plupart des cas, le
crédit à long terme porte sur l'achat d'un bien immobilier, sur l’acquisition d’un
véhicule.
Crédit de trésorerie : C’est un prêt octroyé par une banque ou une institution
financière pour répondre à des besoins de liquidités à court terme. Il permet de faire
face à des dépenses imprévues, de régler des factures en attente, d’assurer une
continuité dans la gestion quotidienne de l’entreprise
Crédit d’investissement : C’est un prêt à long terme destiné à financer des projets
d’investissement tels que l’acquisition de biens immobiliers, de matériels, de machines
etc. Il sert à développer l’activité de l’entreprise sur le long terme
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M. Jonathan BABACKAS
Analyse du crédit : L’analyse crédit étudie la situation financière des prospects de la
banque et en optimise les garanties. C’est un processus qui vise l’évaluation de la
solvabilité d’un emprunteur c’est-à-dire évaluer ses antécédents financiers, ses actifs et
passifs, sa capacité de remboursement.
Le taux d’intérêts : En matière bancaire, le taux d'intérêt est la somme d'argent que
l'emprunteur (particulier, entreprise, collectivité territoriale ou État) doit payer à
l'agent économique (généralement une banque ou un établissement de crédit) en
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M. Jonathan BABACKAS
échange de l'octroi d'un crédit. Autrement dit on peut dire que c’est le coût du crédit
de l’emprunteur fixé par la banque.
Les garanties : Elles sont généralement demandées par l’institution financière pour
protéger le prêt en cas d’un quelconque défaut de paiement de l’emprunteur. Ces
garanties peuvent sous plusieurs formes telles que : des biens immobiliers, des
véhicules etc. Ces garanties permettent à la banque de pouvoir récupérer une partie ou
la totalité du montant prêté en cas de non remboursement de la part de l’emprunteur.
Le ratio de couverture des risques : C’est un ratio qui fait obligation aux
établissements de crédit de justifier en permanence que leurs fonds propres nets
couvrent au minimum 8 % de l’ensemble de leurs concours.
Le ratio de division des risques : C’est un ratio qui interdit aux établissements de
crédit de s’engager en faveur d’un seul client pour un montant excédant 75 % de leurs
fonds propres nets et en faveur de leurs gros clients ou grands risques (engagements
supérieurs à 15 % des fonds propres nets) pour un montant de crédits supérieurs à
l’octuple de leurs fonds propres nets. La limite de 75 % sera ramenée ultérieurement à
45 % de fonds effectifs de la banque.
29? Des normes de liquidité
Le ratio de liquidité : C’est un ratio qui oblige les établissements de crédit à justifier
en permanence des ressources immédiatement disponibles et susceptibles de couvrir
au minimum l’intégralité de leurs dettes à échoir dans un mois au plus.
Le ratio de transformation à long terme dont le seuil minimum est 50 % entre les
emplois et les engagements à plus de 5 ans d’échéance d’un établissement de crédit et
ses ressources de même terme.
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M. Jonathan BABACKAS
CHAPITRE 2 : CADRE ORGANISATIONNEL
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Le classement des 200 premières banques africaines situait la société à la 91e place en 2007
(76e l'année précédente). Historiquement première banque du Sénégal en chiffre d'affaires, la
banque a perdu son leadership en 2014 face à la banque marocaine CBAO Groupe
Attijariwafa bank. Mais, elle a repris sa place en 2016, lorsqu'elle a été nommée meilleure
banque au Sénégal en foi de la qualité de ses services.
En 2014, la SGBS comptait 670 collaborateurs, 179 000 clients, 43 agences et 54 DABs. Le
capital de la banque est détenu à 63,31 % par la Société générale, à 33,13 % par des
actionnaires privés, et à 1,56 % par la SGBCI.
Grâce à un modèle de banque universelle, elle offre un large spectre de produits et de
services. L’innovation commerciale et technologique est au cœur de sa stratégie de
développement, et elle met à disposition des investisseurs des solutions appropriées afin de les
accompagner pleinement dans leurs projets d’internationalisation.
Missions et valeurs :
La Société Générale des Banques au Sénégal est une banque commerciale qui a plusieurs
missions dont la principale est de collecter les dépôts et octroyer de crédits. Notamment
proposer des produits et services de qualité à des clients particuliers, professionnels et à des
entreprises. Parmi, ces missions nous avons :
Fournir des services financiers :
Contribuer au développement économique
Assurer la stabilité financière
Promouvoir l’innovation
Par ailleurs la Société Générale des Banques au Sénégal offre divers produits et services à sa
clientèle parmi lesquels on a :
Des cartes bancaires L’ouverture d’un compte (courant ou épargne)
Des chèques
Des crédits (court terme, moyen terme et long terme)
Crédit-bail
Une assurance
Une banque à distance
Un découvert bancaire
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M. Jonathan BABACKAS
Innovation
« Nous voulons améliorer sans cesse l’expérience clients en agissant ensemble pour adapter
nos solutions, nos pratiques et nos relations aux usages de demain, en tirant notamment profit
des innovations technologiques. Fidèle à notre esprit entrepreneurial, nous transformons nos
modes de travail en cultivant le partage, l’expérimentation et le raisonnement en rupture.
Nous apprenons de nos succès comme de nos échecs. »
Responsabilité
« En tant que banquiers, nous contribuons au développement économique, social et
environnemental durable des économies dans lesquelles nous travaillons. Nous voulons aider
nos clients à réaliser leurs projets tout en étant attentifs aux risques dans toutes leurs
composantes. Notre responsabilité et notre éthique consistent à répondre aux besoins de nos
clients avec rapidité, en préservant l’intérêt long terme de l’ensemble des parties prenantes
dans le respect discipliné des règles de nos métiers. Notre responsabilité s’exprime aussi à
travers le courage d’assumer nos actes et décisions et d’exprimer avec transparence nos
opinions. C’est enfin attacher autant d’importance à la façon d’atteindre les résultats qu’aux
résultats eux-mêmes. »
Engagement
« Notre engagement se nourrit de la satisfaction durable de nos clients et de la fierté que nous
avons pour nos métiers et notre Groupe. Ensemble, nous cherchons quotidiennement à faire la
différence pour contribuer à la réussite de nos clients comme à celle de nos projets. Nous
favorisons l’implication et l’accomplissement professionnels de tous. Nous entretenons en
externe et en interne des relations de confiance et de respect mutuel. »
Structure organisationnelle :
La Société Générale des Banques au Sénégal présente une structure organisationnelle
composée d’un président du conseil d’administration et d’un comité de direction comme suit
ci-dessous :
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MME LOUIZA DJERMANE :
DIRECTEUR FINANCIER
PRESIDENT DU
M. ISSA BADIANE : DIRECTEUR M. NICOLAS TAUVEL : DIRECTEUR
CONSEIL COMMERCIAL ENTREPRISES
GÉNÉRAL ADJOINT
D’ADMINISTRATION
M. BASSIROU
DIAGNE
MME MAGUETTE SARR : DIRECTEUR
CLIENTÈLE PARTICULIERS ET
PROFESSIONNELS
COMITE DE DIRECTION
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M. Jonathan BABACKAS
Comité de Direction
On appelle comité de direction, ou codir, le groupe en charge d'apporter une vision sur la
stratégie de l'entreprise.
Le conseil d'administration :
Il est l'organe suprême de la banque. Il a à sa tête un président élu par les administrateurs pour
une durée de 3 ans. Désignés par l'assemblée générale sur proposition du conseil
d'administration, les administrateurs au nombre de sept représentent les actionnaires et leur
mandat est d'une durée de 3 ans également.
Directeur des Ressources Humaines : Un directeur des ressources humaines, ou DRH, est le
chef d'orchestre de la politique RH d'une société. Son objectif principal est de mettre en
musique l'organisation et les collaborateurs qui la composent, afin de répondre aux objectifs et
à la stratégie élaborée par la direction générale.
Direction des Risques : le directeur des risques est un préventeur (personne qui prévient) des
risques financiers. Il est chargé d'anticiper, d'analyser puis de quantifier les risques que peut
générer l'activité de sa société sur le plan financier avec en arrière-plan la volonté de réduire
leur impact.
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M. Jonathan BABACKAS
ou services d'une entreprise. À la fois manager et stratège, il occupe un poste proche du chef
d'entreprise ou de la direction générale et est souvent rattaché au comité de direction
Direction de l'Audit : l’audit bancaire est de contrôler l'intégrité des états financiers de
l'entreprise puis, si des erreurs sont repérées, de comprendre leur source et d'identifier les
processus à améliorer.
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M. Jonathan BABACKAS
faiblesse des réserves budgétaires et des filets de sécurité, la vulnérabilité du système de santé
et le poids du secteur informel engendrent des difficultés.
La reprise économique sera probablement progressive et portée par la consommation et des
investissements privés. Les réformes envisagées dans le cadre du Plan Sénégal Émergent
(PSE) doivent être approfondies pour retrouver la trajectoire de croissance d'avant la
pandémie. Un afflux d'investissements privés est essentiel pour accroître la capacité de
production et soutenir la croissance des exportations. Les services tiennent une place
prépondérante dans le PIB, tandis que le secteur primaire - l'agriculture principalement -
constitue le moteur de croissance le plus dynamique. La crise sanitaire a retardé les projets
d'exploitation pétrolière et gazière, qui ne devraient contribuer aux recettes et aux
exportations que vers 2035.
Banque de référence au Sénégal, Société Générale Sénégal exerce depuis 1962 à travers son
réseau d’agences qui fait d’elle une banque de proximité. Elle intervient dans tous les secteurs
de l’économie sénégalaise, se positionnant ainsi en acteur majeur du développement.
Grâce à un modèle de banque universelle, elle offre un large spectre de produits et de
services. L’innovation commerciale et technologique est au cœur de sa stratégie de
développement, et elle met à disposition des investisseurs des solutions appropriées afin de les
accompagner pleinement dans leurs projets d’internationalisation.
Un acteur majeur dans le financement de l’économie nationale. Une banque au bilan très
solide grâce à un niveau de fonds propres élevé qui lui donne une forte stabilité dans la durée,
et constitue ainsi une garantie pour ses clients épargnants.
Etre la banque relationnelle de tous et une référence dans la qualité de services à ses clients.
Fruit d’un partenariat public-privé innovant, ce fonds est doté de 170 milliards de fcfa pour
une période d’essai de cinq ans.
Ce fonds allie assistance technique et appui financier pour offrir aux PME une solution
globale à leurs besoins de croissance. Cet instrument répond à la lancinante problématique de
financement qui constitue un frein majeur à l’envol des Petites et moyennes entreprises. Avec
le système de labélisation (e-rating) de l’ADEPME, les PME pourront gagner la confiance des
banques en délivrant des informations de qualité.
Le fonds offre ainsi aux PME l’opportunité d’accéder à un financement adapté à leur profil en
répondant à leurs préoccupations en termes de diligence dans le traitement, de coût du crédit
et de durée de remboursement. Pour rappel, la labellisation est un processus qui vise à
améliorer l’éligibilité de la PME aux financements bancaires ou autres par un renforcement du
management, de la lisibilité de l’entreprise dans son secteur et du monitoring.
24
M. Jonathan BABACKAS
On note une population caractérisée par sa jeunesse. En effet, la moitié de la population à
moins de 18 ans (17 ans et 18 ans respectivement pour les sexes masculin et féminin) et l’âge
moyen est de 22,8 ans en 2017 et 2018 (22,9 ans et 23,9 ans respectivement pour les sexes
masculin et féminin). La jeunesse de la population sénégalaise représente plus de 50% de la
population. L’état sénégalais doit investir dans sa jeunesse, car on constate un taux
d’analphabétisme élevé, soit 42,3% des habitants.
Société Générale veille à minimiser l’impact direct de ses déchets sur l’environnement par
une valorisation de ceux-ci. Au niveau Groupe, la production de déchets est estimée à 16 766
tonnes en 2013. L’objectif, à ce stade, est de mieux connaître ses flux, d’où une importance
attachée au reporting qui est en constante amélioration. De nombreuses actions allant de
l’organisation du tri et du recyclage du déchet à sa valorisation, existent. Le groupe Société
Générale œuvre en matière de sensibilisation au sujet du recyclage et des déchets auprès de
ses collaborateurs, mais également au travers de partenariats et d’actions citoyennes. Au
Sénégal, la Société Générale des Banques au Sénégal s’est appuyée sur la Journée Mondiale
de l’Environnement pour lancer son projet de gestion des déchets dont l’objectif est de
réduire, recycler, valoriser les déchets produits dans son activité quotidienne. Un nouveau
dispositif de collecte des déchets sera mis en place et dans le cadre de la valorisation et
recyclage des déchets, des partenariats ont été signés.
25
M. Jonathan BABACKAS
Cinq opérateurs s’activent dans ce secteur : les trois opérateurs titulaires de licence globale
(Orange, Free et Expresso), l’opérateur de réseau mobile virtuel Sirius Télécoms Afrique
(Promobile) et l’opérateur de service universel CSU.SA (Hayo) dont le périmètre de la licence
est limité dans la zone de Matam. Avec 11 814 655 lignes, Orange enregistre une croissance
de 0,29 % de son parc des lignes. Il est suivi par Free, avec 4 628 643 lignes et une évolution
de 3,78 % de son parc des lignes. Expresso, avec 3 696 404 lignes, comptabilise une hausse
de 0,67 % de son parc des lignes. Promobile compte à son actif 467 734 lignes au troisième
trimestre 2022, avec une bonification de 22,41 % de son parc des lignes. Enfin, Hayo
enregistre un parc de téléphonie mobile de 243 lignes.
Malgré l’évolution positive de son nombre d’abonnés, la part de marché (rapport entre le parc
de l’opérateur et le parc du marché) d’Orange a baissé de 0,72 point au cours de ce trimestre
et s’établit à 57,33 %. Free (22,46 %), Expresso (17,94 %), Promobile (2,27 %) et Hayo
(0,001 %) se partagent le reste. L’analyse des parts de marché sur le segment prépayé montre
les mêmes tendances que celles observées sur le marché de la téléphonie mobile.
Sur ce segment, Free, avec 22,31 %, a observé une hausse de 0,49 point de sa part de marché.
Orange détient 57,24 % de parts ; en baisse de 0,73 point. La part de marché de l’opérateur
Expresso représente 18,15 %, en légère baisse de 0,16 point.
Sur le segment du post payé, l’opérateur Orange détient 63,23 % de parts de marché en parc,
contre 32,18 % de parts pour Free, en hausse de 0,07 point, et 4,58 % de parts pour Expresso,
en baisse de 0,07 point.
Les lignes Internet en progression de 3,94 %
Au Sénégal, le parc de lignes Internet regroupe les abonnements à l’Internet fixe
(ADSL/fibre) et les abonnements actifs à l’Internet mobile (clé Internet/terminal mobile). Les
liaisons louées ne sont pas prises en compte dans le parc. Selon le dernier rapport trimestriel
sur le marché des communications électroniques de l’ARTP, le parc de lignes Internet
s’établit à 17 048 513 lignes au cours de ce trimestre, soit une hausse de 3,94 %. Les
utilisateurs de l’Internet mobile 2G/3G/4G représentent la part la plus importante du parc des
lignes Internet (96,95 %). Le parc des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) est de 1 444 lignes
au troisième trimestre 2022.
Avec ces projets en cours, le Sénégal atteindra sûrement ses objectifs et verra son plus grand
souhait se réaliser c’est-à-dire devenir un pays moteur dans la région de l’Afrique de l’ouest
pour la promotion des technologies numériques.
M. Jonathan BABACKAS
diluviennes rendent parfois les déplacements difficiles, détériorant les pistes. Moins de
touristes, donc, à ce moment-là.
L’Ouest du pays, connaît des températures plus fraîches que l’Est, qui reste avec le centre
l’endroit le plus chaud du pays. L’écart de température peut être important entre le littoral et
l’intérieur du pays, de l’ordre d’une dizaine de degrés, ainsi on enregistre plus de 40° C à
l’intérieur des terres pendant l’été.
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M. Jonathan BABACKAS
SOUS-SECTION 2 : MICROENVIRONNEMENT (DIAGNOSTIC EXTERNE)
1- DIAGNOSTIC EXTERNE
La Société Générale est l’un des tout premiers groupes européens de services financiers.
Engagé dans les transformations positives des sociétés et des économies, le Groupe agit
chaque jour avec ses équipes pour construire ensemble, avec ses clients, un avenir meilleur et
durable en apportant des solutions financières responsables et innovantes.
Dans ce contexte, influencé malgré tout par une économie qui s’est vue perturber, sur les
risques géostratégiques de la sous-région et du monde, la banque a pu dégager un très bon
résultat. Au final l’exercice 2021 s’est clôturé avec un Résultat net de 18,069 Milliards CFA
en hausse de 16 % par rapport à 2020 et un renforcement de nos fonds propres qui s’élèvent
désormais à 115 Milliards CFA. La banque continue à maintenir ses parts de marché
notamment dans la collecte des dépôts sur le Corporate et le Retail. Sur le plan des emplois,
les encours de crédits à la clientèle s’affichent à hauteur 664.235 Milliards CFA, ces derniers
sont en hausse de 4,2 % par rapport à 2020 avec une reprise de la dynamique des crédits dans
le dernier trimestre 2021. Il conviendra de noter une nouvelle dynamique en matière
d’ingénierie financière génératrice de commissions, avec la mise en place de deals délocalisés
avec la Direction régionale Afrique de l’Ouest et le Groupe. Ce dispositif a conforté le
positionnement d’acteur bancaire principal dans l’accompagnement de l’Etat du Sénégal pour
le financement des grands projets d’infrastructures et d’énergie. Concernant les dépôts, ils
affichent un total de 910.659 Milliards CFA et sont en surperformance grâce une collecte
dynamique aussi bien sur le segment Corporate que le marché Retail.
De ce fait le microenvironnement de la Société Générale des Banques au Sénégal comprend
un certain nombre d'acteurs, parmi lesquels on retrouve notamment les clients, les
fournisseurs, les concurrents, les nouveaux entrants, les produits de substitutions et les
partenaires.
Ce sont des acteurs clés pour le bon fonctionnement de l’entreprise en termes de ressources.
Principalement, ce sont les clients qui sont les fournisseurs de la Société Générale des
Banques au Sénégal, notamment à travers les dépôts. Concernant les dépôts nous pouvons
observer selon le rapport annuel de Société Générale en 2021, ils affichent un total de 910.659
28
M. Jonathan BABACKAS
Milliards. Ce qui traduit l’influence que peuvent avoir les clients(ou fournisseurs) sur
l’entreprise. Parmi les fournisseurs importants la BCEAO y figure également. En effet la
BCEAO étant une banque primaire, elle a pour rôle d’approvisionner les banques.
Les concurrents
Le système bancaire sénégalais est solide et la plupart des banques sont des filiales ou
représentantes de sociétés internationales. Leur réseau est désormais très dense dans les
différents quartiers de la capitale et dans toutes les villes de l’intérieur.
La Société Générale des banques du Sénégal est une banque qui fait face à une concurrence
très rude sur le marché sénégalais, en effet le secteur bancaire au Sénégal et en particulier à
Dakar, a connu une énorme métamorphose ces dernières années. Par ailleurs nous pouvons
rappeler que le taux de bancarisation au Sénégal est de un peu plus de 20%.
Parmi les différentes banques au Sénégal nous allons citer et présenter quelques banques
incontournables qui constituent une féroce concurrence sur le marché du secteur bancaire : la
CBAO, BICIS, BHS, Ecobank, UBA, Orabank.
CBAO
CBAO Groupe Attijariwafa bank est la plus ancienne banque de l’Afrique de l’Ouest. Créée
depuis 1853, l’Institution a connu plusieurs phases importantes au cours de son évolution. Le
poids de son histoire et l’immense expérience bancaire cumulée au fil des années, en font le
partenaire financier de référence pour nombre d’institutions et de particuliers. Attijari Bank
Sénégal est née de la fusion de la BST avec Attijariwafa Bank Sénégal.
CBAO Groupe Attijariwafa bank est une des banques leader au Sénégal. Ce leadership
incontesté, l’Institution la doit à une constance dans ses niveaux de performance, une vision
stratégique avant-gardiste qui dicte ses choix, une qualité de service éprouvée, un réseau
d’agences étendu sur tout le territoire national et l’intelligence collective de ses plus de 1.000
collaborateurs. En 2017 la CBAO s’est vue décernée le titre de la meilleure banque au
SENEGAL, de quoi faire partie des concurrents sérieux sur le marché.
Filiale du Groupe Attijariwafa bank, solidement implantée en Afrique subsaharienne, CBAO
épouse le modèle de sa maison mère qui a développé un modèle de banque universelle
efficient. Banque multi-segments, CBAO s'adresse simultanément à plusieurs clientèles :
banque de détail pour les particuliers et professionnels, banque de financement et
d’investissements pour les entreprises, assurances.
BHS
Leader dans le domaine de l’habitat et fort de ses 40 années d’expérience sur ce secteur, la
BHS connait les vrais besoins des Sénégalais et apporte les meilleures réponses avec des
produits adaptés pour tous.
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M. Jonathan BABACKAS
La Banque de l’Habitat du Sénégal et ses partenaires, les promoteurs et les coopératives
d’habitat, ont contribué à la transformation positive de la région de Dakar par la création de
nouveaux quartiers comme Grand Yoff, Ouest-Foire, Aéroport, Golf, et de toutes les villes du
Sénégal.
Elle concourt chaque jour à l’accès au logement de toutes les catégories de clients et continue
de développer son réseau d’agences à Dakar, à l’intérieur comme à l’extérieur du Sénégal afin
de se rapprocher davantage de sa clientèle.
Au-delà des agences, elle a complété son dispositif par la mise en place d’un réseau
international de collecte d’épargne couvrant la quasi-totalité des pays d’émigration de nos
compatriotes (France, Italie, Espagne, Etats-Unis, Gabon, Côte-d’Ivoire, etc.).
La BHS a contribué activement à la naissance de banques similaires dans plusieurs pays
africains, donnant à la Coopération Sud-Sud, un contenu concret.
Ecobank
Ecobank Transnational Incorporated (ETI), société anonyme, est créée en 1985 comme
holding bancaire à l’initiative de la Fédération des chambres de commerce d’Afrique de
l’Ouest avec le soutien de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO). Au début des années 1980, l’industrie bancaire de l’Afrique de l’Ouest est
dominée par les banques d’État et les banques étrangères. Il n’existe pratiquement aucune
banque du secteur privé africain dans la région.
Ecobank Sénégal est supervisée et réglementée par la Banque centrale des États de l'Afrique
de l'Ouest (BCEAO). ESN dispose de 34 agences et points de service client au Sénégal.
Ecobank est une banque universelle axée sur l’Afrique subsaharienne, offrant des services de
banque de détail, banque de grande clientèle et banque d’investissement, ainsi que des
services bancaires transactionnels aux états, aux établissements financiers, aux
multinationales, aux entreprises locales, aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux
particuliers.
Ecobank propose ses services à travers trois pôles axés sur la clientèle : Services bancaires
aux particuliers, Banque commerciale et Banque d’investissement. Une plate-forme
informatique intégrée exploitée par eProcess, la filiale technologique du groupe située à
Accra, prend en charge les trois pôles d’activités.
La marque Ecobank se caractérise par trois principaux éléments:
- La plus vaste plate-forme bancaire d’Afrique
- Une équipe de professionnels de talent, d’origines diverses
- Un service client de qualité
Alors que les quelques 20 000 employés d’Ecobank font du groupe le premier employeur
dans le secteur financier d’Afrique subsaharienne, la banque exerce ses activités en tant que «
Banque unique », dotée d’une marque commune, ainsi que de normes, politiques et
procédures communes. Ce modèle lui permet de proposer à ses 11 millions de clients des
30
M. Jonathan BABACKAS
services harmonisés et fiables dans l’ensemble de son réseau composé de 1 265 agences, 2
773 GAB et 13 800 TPE. La banque est équipée d’une plate-forme technologique intégrée,
prenant en charge l’ensemble de ses activités qu’elle a migré avec succès sur une application
bancaire unique : Oracle FLEXCUBE.
Ecobank est actuellement présente dans 35 pays africains, une licence bancaire à Paris et des
bureaux internationaux à Londres, Dubaï et Pékin, pour soutenir les activités mondiales de
nos clients entreprises.
En 10 ans Esn est la 3ème banque sur 19 à la place, Esn est la banque ayant la plus forte
croissance au Sénégal.
BGFI
Le Groupe BGFI Bank est un Groupe Financier International multi-métiers qui allie solidité
financière, stratégie de croissance durable et maîtrise des risques, avec l’ambition d’être la
banque de référence sur ses marchés en termes de qualité de service. Fidèle à ses valeurs de
Travail, d’Intégrité, de Transparence, de Responsabilité et d’Esprit d’Equipe, le Groupe place
la qualité de service au cœur de son métier. Il accompagne ses clients particuliers, entreprises
et institutionnels dans une relation durable, avec une gamme de produits et services élargie
BGFI BANK SENEGAL est située à Dakar, au Sénégal et fait partie du secteur Banques et
coopératives de crédit. BGFI BANK SENEGAL compte 53 employés sur ce site et génère un
chiffre d'affaires de 7,47 millions de dollars (USD). (Le nombre d'employés est estimé).
BGFI Bank, qui compte 1800 collaborateurs à travers le continent, a enregistré en 2013 [PDF]
un total de bilan de 3 023 milliards de F CFA (4,57 milliards d’euros), pour un résultat net de
32 milliards de F CFA (48,8 millions d’euros)
Le Groupe BGFIBank enrichit sans cesse son offre en s’appuyant notamment sur l’expertise
de ses partenaires, s’ouvrant ainsi à de nouveaux domaines. Plus de 1800 collaborateurs
présents dans 10 pays accompagnent au quotidien une clientèle diversifiée au Bénin, au
Cameroun, au Congo, en Côte d’Ivoire, en France, au Gabon, en Guinée Equatoriale, à
Madagascar, en République Démocratique du Congo et à Sao Tomé-et-Principe.
UBA
United Bank for Africa dit UBA est une banque dont le siège est basé à Lagos au Nigeria.
C'est une importante institution financière en Afrique avec plus ou moins 7 millions de
clients, 750 succursales dans 19 pays africains.
Créée en décembre 2008, UBA Sénégal offre des produits et services d’excellente qualité et
au meilleur prix en mettant à la disposition de sa clientèle une équipe expérimentée, dévouée,
intègre et prête pour assurer le meilleur service au client.
Après 9 années d’activité commerciale, UBA Sénégal a su se faire une place remarquable sur
le marché Sénégalais.
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M. Jonathan BABACKAS
A l’instar du Groupe, UBA Sénégal opère selon les normes et politiques nationales et
internationales relatives à l’éthique, à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le
financement du terrorisme et a adopté le code de conduite des affaires et de bonne
gouvernance de la CENTIF et du GIABA.
UBA a pour objectif de devenir la première banque panafricaine, mondiale en étant dans le
top 3 des meilleures banques dans chacune des filiales à l’horizon 2020.
UBA, a bâti des relations et des partenariats à travers l’Afrique et le reste du monde avec
plusieurs investissements directs étrangers, institutions financières internationales. On y
ajoute également des agences multinationales avec lesquelles elle partage des ambitions et
aspirations communes.
Orabank,
Groupe bancaire panafricain présent en Afrique de l’Ouest et du centre, couvre 4 zones
monétaires à travers ses 12 filiales. Parmi celles-ci, Orabank Togo, la filiale togolaise
d’Oragroup, se maintient comme acteur majeur du système bancaire national.
Doté d’un portefeuille clientèle de 360 032 comptes en hausse de 11% par rapport à 2021,
d’un réseau de 291 sous-agents et 99 distributeurs automatiques de billets « DAB » appuyant
sa couverture nationale via ses 40 agences réparties sur tout le territoire togolais, Orabank
Togo confirme sa volonté de se rapprocher de ses clients.
La Banque, partant d’une gamme de produits et services aussi large et diversifiée que l’est sa
clientèle constituée de particuliers, d’entreprises (TPE/PE, PME/PMI), d’institutions,
commerçants, professions libérales ; renforce son leadership sur le marché en 2022.
Orabank Togo poursuit le développement de sa stratégie tournée vers le digital, axée sur des
valeurs humaines et organisationnelles qui font de l’accompagnement et la satisfaction du
client, le moteur et la destination de chacune de ses actions.
Il sied de rappeler la répartition précise de la part de marché des banques sur le marché
sénégalais donnée dans le classement ci-après :
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M. Jonathan BABACKAS
ORABANK se situe en neuvième position avec 5,1% de part de marché
BAS avec 5,0% de part de marché, occupe la dixième place du classement.
Les partenaires
Les partenaires d’une entreprise sont des acteurs essentiels qui collaborent avec elle pour
mieux atteindre ses objectifs. Toutes entreprises ont besoin de partenaires pour mieux se
développer. La Société Générale des Banques au Sénégal a plusieurs partenaires qui sont :
- L’Etat du Sénégal,
- La Banque Mondiale,
- La SONATEL,
33
M. Jonathan BABACKAS
2- ANALYSE SWOT
L’analyse SWOT est un outil utilisé pour évaluer les forces, les faiblesses, les opportunités et
les menaces d’une entreprise. Cela nous permettra de mieux comprendre les différents points
de la Société Générale des Banques au Sénégal.
Forces
La Société Générale des Banques au Sénégal a de multiples forces à savoir :
- Une réputation mondiale : La Société Générale des Banques au Sénégal jouit d’une
réputation mondiale, car elle fait partie du groupe Société Générale qui est d’une
renommée internationale. Ce qui renforce la confiance non seulement des clients mais
également des investisseurs.
- Une bonne expérience : De par son ancienneté sur le marché bancaire sénégalais, La
Société Générale a acquis de l’expérience durant les années antérieures pour pouvoir
offrir des meilleurs produits et services à ce jour.
Faiblesses
Concernant les faiblesses, la Société Générale présente quelques faiblesses :
- Une concurrence féroce : En effet, le marché bancaire sénégalais est un marché très
concurrentiel, la Société Générale des banques fait face à plusieurs banques de
référence comme UBA, BHS, BOA, CBAO,
- Une dépendance à l’économie sénégalaise : La rentabilité de la banque peut être
influencée par des fluctuations économiques et sans compter la stabilité politique.
34
M. Jonathan BABACKAS
Opportunités
La Société Générale des Banques au Sénégal peut saisir des opportunités tels que :
- L’économie sénégalaise : Le Sénégal est l’une des économies les plus performantes
d’Afrique subsaharienne. Depuis plusieurs années maintenant, l’économie enregistre
une croissance soutenue supérieure à 6%. Sa longue histoire de stabilité sociale et
politique et son environnement des affaires en constante amélioration en font une
destination sûre pour les investissements. La mise en œuvre de programme de
réformes importantes présage une meilleure compétitivité de l’économie, stimulant
ainsi le flux d’IDE dans des secteurs clés, notamment l’agriculture, l’industrie, le
tourisme, les infrastructures de transport et les industries extractives.
Le Sénégal a une économie très ouverte. Son appartenance à des zones d’intégration
économique et monétaires (CEDEAO, UEMOA) et sa position géographique en font
une entrée principale de grands marchés régionaux. Le Sénégal est aussi bénéficiaire
de plusieurs accords commerciaux préférentiels avec plusieurs grandes économies du
monde, dont l’Union Européenne, la Chine et les États – Unis. Cette croissance
économique est favorable au développement de la banque.
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M. Jonathan BABACKAS
5. Institut de Formation Bancaire du Sénégal (IFB) : L'IFB est responsable de la formation
et du développement professionnel dans le secteur financier sénégalais. Il propose des
programmes de formation pour les employés des banques et autres institutions financières.
6. Conseil National du Crédit (CNC) : Le CNC est une instance qui réunit les principaux
acteurs du crédit au Sénégal. Il joue un rôle consultatif et de coordination en matière de
politique du crédit et de réglementation bancaire.
7. Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Agriculture de Dakar (CCIAD) : La CCIAD
offre des services de soutien aux entreprises, y compris dans le domaine bancaire, en
fournissant des informations et des conseils aux entreprises locales et étrangères.
8. Centre des Jeunes Dirigeants d'Entreprise (CJD) : C’est une institution qui regroupe de
jeunes entrepreneurs et dirigeants d'entreprises. Elle peut jouer un rôle dans la promotion de
l'entrepreneuriat et du développement des entreprises, ce qui peut engendrer un impact sur les
relations bancaires.
Ces différentes institutions et d'autres encore jouent un rôle clé dans la régulation, la
supervision et le développement du secteur bancaire et financier au Sénégal. Ce qui est une
opportunité pour La Société Générale des banques.
Les Menaces
Aujourd’hui, dans l’environnement bancaire les menaces sont des facteurs qui sont toujours
présents. Les différentes menaces présentent dans l’environnement de la Société Générale
sont :
- L’environnement politique : Des tensions politiques peuvent nuire au
développement d’une banque. Un environnement de sécurité dans un pays est
indispensable pour le bon développement d’une banque. Une instabilité politique
engendre une méfiance des potentiels investisseurs et une grande perturbation des
opérations bancaires.
- L’émergence des finctechs : Une Fintech est une entreprise qui développe une
technologie numérique innovante pour optimiser un service financier. Les Fintechs
cherchent à proposer des services financiers plus efficaces et à moindre coût. Au
Sénégal, avec le développement de la technologie, on observe depuis quelques années
l’émergence des fintechs dont les plus populaires, la structure Wave ou Orange
Money. Ces fintechs constituent une menace sérieuse pour concurrencer les banques
avec leurs offres peut coûteuses, attractives et accessibles à la population sénégalaise (
car le taux de pénétration est de l'internet au Sénégal est estimé à 94,82% selon le
rapport de l'Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes).
36
M. Jonathan BABACKAS
DEUXIEME PARTIE : CADRE EMPIRIQUE
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M. Jonathan BABACKAS
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Dans ce chapitre, il s’agira d’expliquer les différentes méthodes que nous avons utilisées pour
la réalisation de ce travail. Il sera également délimité par des sections et sous-section afin
d’apporter une clarté sur notre travail.
38
M. Jonathan BABACKAS
SECTION 2 : Délimitation du champ d’étude
Notre thème s’articule autour du domaine de la relation client plus précisément sur le
processus d’octroi de crédit au segment de la clientèle des entreprises notamment dans le cas
Société Général des banques au Sénégal.
39
M. Jonathan BABACKAS
réformes structurelles qui l’accompagnent. L’inflation est inférieure à 2% depuis 2012 et a
ralenti à nouveau à 0,7% en 2018 pour atteindre 2% en 2019.
Au 31 décembre 2019, le paysage bancaire du Sénégal est composé de trente (30)
établissements de crédit agréés (dont 26 banques et 4 établissements financiers à caractère
bancaire), deux (2) Etablissements de Monnaie Electronique (EME) et six (6) Intermédiaires
en Opérations de Banque (IOB).
Le BIC est une société anonyme agréée par le Ministre chargé des Finances et supervisée par
la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Il est chargé de la collecte des
informations sur le crédit, du traitement et de la diffusion des rapports de solvabilité des
clients aux prêteurs en vue de les aider dans la prise de décisions d’octroi au crédit. Les
objectifs visés par le BIC sont l’accroissement de l’accès au crédit notamment des PME, la
réduction du taux de dégradation du portefeuille, le renforcement de la supervision et
l’amélioration du classement du pays dans le Doing Business. La réforme effectuée en fin
d’année 2019 par la prise du décret n°2019-2280 du 31 décembre 2019 portant autorisation de
la mise en œuvre d’un traitement automatisé de données à caractère personnel pour
l’intégration des grands facturiers à la plateforme électronique de partage des informations sur
le crédit.
Notre objectif étant porté sur le processus de l’octroi de crédit au segment de la clientèle des
entreprises, il nous permet de comprendre les différentes étapes qui constituent une analyse
globale du processus d’octroi de crédits.
40
M. Jonathan BABACKAS
CHAPITRE 4 : ANALYSE ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
Dans cette partie de notre travail, nous allons présenter et analyser les résultats des données
obtenues afin d’infirmer et confirmer les hypothèses énoncées préalablement.
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M. Jonathan BABACKAS
La Société Générale des Banques au Sénégal propose un crédit à moyen terme avec une durée
2 à 5 ans maximum.
M. Jonathan BABACKAS
• Une liste des clients de l’entreprise et modes de règlements ;
• Une liste des fournisseurs et modes de règlements ;
• Une liste des concurrents, etc.
2.2- PROCESSUS D’ANALYSE DU CREDIT
Le processus d’analyse du crédit comprend plusieurs phases, dont la plus importante en
termes de quantification du risque du client est l’analyse de son dossier de crédit. La décision
de crédit est fondamentale pour toute institution et de façon générale, les principales étapes
dans la décision de crédit peuvent se résumer comme suit :
b- EVALUATION DU RISQUE
L’évaluation du risque de crédit (ou risque de défaut de paiement) représente l’étape cruciale
de la gestion du crédit. D’elle dépend en grande partie la performance du prêt consenti au
client. Il s’agit pour le prêteur de déterminer le plus adéquatement possible le risque réel de
l’emprunteur afin de prendre la décision appropriée d’acceptation ou de refus du prêt, et, en
cas d’acceptation, de proposer au client une juste tarification des services offerts. À ce stade,
l’accent est généralement mis sur les cinq « C » de l’analyse du crédit que sont : la Capacité
(financière) de remboursement de l’emprunteur ; le Caractère, qui a trait à sa valeur morale et
à son intention de rembourser ; le Capital, qui reflète sa solidité financière ; le Collatéral, qui
fait référence aux garanties que ce dernier peut offrir et les Conditions du marché,
représentées par la conjoncture économique générale et sectorielle, et en particulier par le
niveau des taux d’intérêt. C’est donc dire que se limiter à l’analyse des états financiers de
l’emprunteur c’est ne faire qu’une partie de l’analyse de la demande de crédit. Les données
nécessaires à l’analyse de la situation financière du client proviendront principalement des
états financiers, des agences de notation du crédit et de différentes sources externes. Les
questionnaires de cueillette d’informations seront un outil privilégié pour les prêts aux
particuliers. On y recueille des informations telles que le nombre d’années passées à l’adresse
actuelle, le nombre d’années d’occupation du présent emploi, le nombre de personnes à
charge, la rémunération actuelle, les charges et autres engagements financiers, etc. Des
43
M. Jonathan BABACKAS
informations sur le dossier actuel ou passé de crédit du client, telles que les soldes des
comptes et les habitudes de paiement seront utiles. Tant pour le crédit aux particuliers que
pour le crédit corporatif, un plan d’affaires et des états financiers pro-forma fourniront des
renseignements sur les perspectives futures. Toutes ces informations sont utilisées dans des
analyses et/ou modèles de notation « credit scoring » pour déterminer la qualité de la demande
de crédit considérée.
Le processus d’évaluation d’une demande de crédit corporatif est plus complexe. Il
comprendra de façon générale une analyse de l’économie afin d’en déceler les tendances des
années futures ; une analyse de l’industrie dans laquelle opère l’entreprise emprunteuse
(cycles dans l’industrie, changement dans la compétition, innovation technologique…) et de
sa position concurrentielle dans cette industrie ; une analyse du facteur humain dans
l’entreprise et de la qualité de la gestion ; une analyse de la situation financière de l’entreprise
et, s’il y a lieu, une analyse de son risque environnemental. L’évaluation du risque du client
(individuel ou corporatif) se termine par la décision d’accorder ou de refuser le crédit.
44
M. Jonathan BABACKAS
Source : L’octroi de crédit bancaire aux PME françaises
Ci-dessus, une illustration du schéma des différents acteurs impliqués dans la mise en
place d’un crédit.
45
M. Jonathan BABACKAS
les charges et les réparations locatives lorsque le locataire ne le fait pas en contrepartie
de la signature du bail.
- l'hypothèque : Une hypothèque est un droit, relié à un bien, qui est donné par une
personne (le débiteur) à une autre personne (le créancier) en guise de garantie que le
débiteur s'acquittera d'une obligation
Comme toutes les banques, la Société Générale au Sénégal a besoin de garanties pour obtenir
toute crédibilité de la part d’une entreprise facilitant ainsi l’obtention d’un crédit bancaire
Le processus d'octroi de crédit est une étape cruciale pour toutes institutions financières, car il
implique des évaluations avec une précision et la gestion des risques associés à l'octroi de
fonds aux emprunteurs. On peut constater que le processus d l'octroi de crédit est un processus
complexe car il comporte plusieurs paramètres, dont les risques liés à cette pratique et les
mécanismes qui sont mis en place pour les minimiser. L'octroi de crédit englobe plusieurs
étapes, de la demande initiale à la prise de décision finale. Les emprunteurs fournissent des
informations financières et personnelles, qui sont ensuite évaluées minutieusement par les
prêteurs. Cette évaluation comprend l'examen de la solvabilité de l'emprunteur, de sa capacité
de remboursement et des garanties qu'il peut fournir. Des analyses de risques sont menées
pour déterminer la probabilité de défaut de paiement et la capacité à supporter le fardeau de la
dette. On peut en déduire toute la vigilance que les banques ont à l’égard des entreprises. Elles
font allusion notamment aux risques. L'octroi de crédit comporte des risques inhérents,
principalement liés à la possibilité que les emprunteurs ne puissent pas rembourser leurs
dettes. Les risques de défaut de paiement, de dégradation de la qualité de crédit et de
concentration excessive sont autant de défis auxquels les prêteurs doivent faire face. En outre,
les variations économiques, les événements imprévus et les changements dans les taux
d'intérêt peuvent également influencer la capacité de remboursement des emprunteurs.
Mécanismes de Limitation des Risques : Pour minimiser les risques liés à l'octroi de crédit, les
institutions financières mettent en place des mécanismes sophistiqués. Parmi ceux-ci figurent
des évaluations détaillées de la solvabilité des emprunteurs, l'utilisation de modèles prédictifs
pour estimer la probabilité de défaut, et l'analyse de la qualité des garanties offertes. La
diversification des prêts et la mise en place de limites d'exposition pour éviter la concentration
excessive sont également des stratégies couramment utilisées. De plus, des processus de
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M. Jonathan BABACKAS
surveillance continue des prêts permettent d'identifier rapidement tout signe de détérioration
financière chez les emprunteurs. En résumé, le processus complexe de l'octroi de crédit
implique une évaluation minutieuse des emprunteurs, une prise de décision basée sur les
risques et la mise en place de mécanismes pour limiter ces risques. En tenant compte de ces
éléments, les institutions financières peuvent équilibrer la nécessité de fournir du crédit avec
la gestion prudente des risques pour assurer leur stabilité financière à long terme.
Hypothèse 1 : Tout le long de notre travail avec l’appui de nos recherches nous pouvons
conclure que l’octroi de crédit est un processus complexe et non un processus simple, qui
s’effectue par plusieurs étapes. Nous pouvons donc conclure que notre hypothèse n’est pas
vérifiée.
Hypothèse 2 : L’hypothèse selon laquelle l’apport des garanties facilite l’obtention de crédit
est confirmée. Nous pouvons conclure que notre hypothèse est vérifiée
Sous-section 2 : RECOMMANDATIONS
Concernant les recommandations sur l’octroi de crédit à la Société Générale des banques au
Sénégal, nous allons apporter quelques-unes qui pourront améliorer le processus d’octroi de
crédit :
- Une transparence concernant les refus de crédit :
Nous constatons souvent que les refus de crédit aux emprunteurs sont justifiés de
façon brève et cela peut susciter une incompréhension auprès des emprunteurs, qui ont
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M. Jonathan BABACKAS
besoin de plus de clarté pour comprendre les motifs de refus afin de redemander un
crédit.
- Accompagner les emprunteurs en cas refus de crédit pour qu’ils puissent obtenir
un octroi de crédit :
Nous pouvons observer dans la plupart des banques lors d’un refus de crédit délivré à
un emprunteur, ne prennent aucune mesure pour accompagner les emprunteurs.
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M. Jonathan BABACKAS
CONCLUSION
En conclusion, il est clair que l’octroi de crédit aux entreprises est un élément crucial pour
leur croissance et leur développement économique. En fournissant des fonds nécessaires aux
activités commerciales, les entreprises peuvent investir dans de nouvelles technologies
embaucher du personnel supplémentaire et conquérir de nouveaux marchés.
Cependant, il est également essentiel de prendre en compte les risques associés à l’octroi de
crédit. Les prêteurs doivent évaluer la solvabilité des emprunteurs potentiels afin de minimiser
les pertes et prévenir les défauts de paiement. Cette évaluation doit se baser sur des critères
solides tels que l’historique de crédit, les flux de trésorerie et les perspectives de croissance de
l’entreprise.
Par ailleurs le rôle des garanties et des mesures de sécurité doit être souligné. En exigeant des
garanties, les prêteurs peuvent se protéger contre les risques et assurer le remboursement du
crédit accordé. Nonobstant, il convient de trouver un équilibre entre la protection des prêteurs
et la facilité d’accès au crédit pour les banques qui peuvent avoir du mal à fournir des
garanties adéquates.
Enfin, il est important de souligner le rôle des institutions financières dans l’octroi de crédit
aux entreprises. Les banques jouent un rôle majeur en tant que fournisseurs traditionnels de
crédit, mais de nouvelles approches offrent des opportunités supplémentaires aux banques
d’accéder au crédit, mais elles nécessitent également une réglementation adéquate pour
protéger les emprunteurs et les prêteurs.
En résumé, l’octroi de crédit aux entreprises est essentiel pour leur croissance et leur
développement économique. Cependant, cela doit être fait de manière responsable en évaluant
la solvabilité des emprunteurs, en utilisant des garanties et des mesures de sécurité
appropriées, et en tenant compte du rôle des institutions financières traditionnelles ainsi que
des nouvelles formes de financement.
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M. Jonathan BABACKAS
ANNEXE
Article 2
Sont considérées comme établissements de crédit, les personnes morales qui effectuent, à titre
de profession habituelle, des opérations de banque.
Constituent des opérations de banque, au sens de la présente loi, la réception de fonds du
public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à disposition de la clientèle et la gestion de
moyens de paiement.
Les établissements de crédit sont agréés en qualité de banque ou d'établissement financier à
caractère bancaire.
Article 3
Les banques sont habilitées à effectuer toutes les opérations de banque définies à l’article 2,
alinéa 2.
Article 4
Les établissements financiers à caractère bancaire sont habilités à effectuer les opérations de
banque pour lesquelles ils sont agréés.
Ils sont classés, par instruction de la Banque Centrale, en diverses catégories selon la nature
des opérations de banque qu’ils sont habilités à effectuer.
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M. Jonathan BABACKAS
(1) : Etat où est promulguée la loi ou l’ordonnance, à indiquer dans toute la suite du texte.
Article 5
Sont considérés comme fonds reçus du public, les fonds qu'une personne recueille d'un tiers,
notamment sous forme de dépôts, avec le droit d'en disposer pour son propre compte, mais à
charge pour elle de les restituer. Les fonds provenant d’une émission de bons de caisse sont
considérés comme reçus du public.
Toutefois, ne sont pas considérés comme fonds reçus du public :
1) les fonds constituant le capital d'une entreprise ;
2) les fonds reçus des dirigeants d'une entreprise, ainsi que des actionnaires, associés ou
sociétaires détenant dix pour cent (10%) au moins du capital social ;
3) les fonds reçus d'établissements de crédit à l'occasion d'opérations de crédit ;
4) les fonds reçus du personnel d'une entreprise, à condition que leur montant global reste
inférieur à dix pour cent (10%) des capitaux propres de ladite entreprise.
Article 6
Constitue une opération de crédit, pour l'application de la présente loi, tout acte par lequel une
personne, agissant à titre onéreux :
1) met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne ;
2) prend, dans l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval, un
cautionnement ou une garantie.
Sont assimilés à des opérations de crédit, le crédit-bail et, de manière générale, toute opération
de location assortie d'une option d'achat.
Article 7
Sont considérés comme moyens de paiement, tous les instruments qui, quel que soit le support
ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de transférer des fonds. Il s’agit
notamment des chèques bancaires, chèques de voyage, cartes de paiement et de retrait,
virements ou avis de prélèvement, cartes de crédit et transferts électroniques de fonds.
Article 8
Les opérations de crédit-bail visées à l’article 6 concernent :
1) les opérations de location de biens d’équipement ou de matériel ou d’outillage qui, quelle
que soit leur qualification, donnent au locataire la possibilité d’acquérir, à une date convenue
avec le propriétaire, tout ou partie des biens loués, moyennant un prix arrêté d’accord parties
et prenant en compte les paiements effectués à titre de loyers ;
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2) Les opérations, quelle que soit leur qualification, par lesquelles une entreprise finance, pour
son compte, l'achat et/ou la construction de biens immobiliers à usage professionnel, afin de
les donner en location à des personnes à la demande desquelles elle a agi et qui pourront en
devenir propriétaires de tout ou partie, au plus tard à l’expiration du bail.
Article 9
Sous réserve, le cas échéant, du respect des autorisations et autres dispositions législatives et
réglementaires spécifiques, relatives à l’exercice de certaines activités ou professions, les
établissements de crédit sont également habilités à effectuer les opérations suivantes,
considérées comme connexes à leurs activités :
Article 11
La présente loi ne s'applique pas :
1) à la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, dénommée, ci-après, "la Banque
Centrale" ;
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2) Au Trésor public ;
3) Aux institutions financières internationales, ni aux institutions publiques étrangères d'aide
ou de coopération, dont l'activité sur le territoire de ( ) est autorisée par des traités, accords ou
conventions internationales auxquels est partie ( ) ;
4) aux Sociétés de Gestion et d’Intermédiation, ainsi qu’aux autres acteurs agréés du marché
financier régional de l’UMOA ;
5) aux systèmes financiers décentralisés, notamment les institutions mutualistes ou
coopératives d'épargne et de crédit non agréées en qualité d’établissement de crédit et
soumises à un régime particulier, sous réserve des dispositions des articles 54 et 104 ;
6) à (l'Administration) (l'Office) et aux services financiers des
Postes et Télécommunications, sous réserve des dispositions de l'article 54.
Les articles 31 à 33 de la présente loi ne s'appliquent pas aux établissements de crédit publics
à statut spécial dont la liste est arrêtée par le Conseil des Ministres de l'UMOA.
Article 12
Ne sont pas considérés comme établissements de crédit :
1) les entreprises d’assurance, de réassurance et les organismes de retraite ;
2) les notaires et les officiers ministériels dans le cadre de leurs fonctions.
Toutefois, les personnes visées au présent article sont soumises aux dispositions de l’article
103.
Le risque opérationnel : C’est un risque qui résulte de l’incapacité de la banque à évaluer les
risques de crédit auxquels elle peut être exposée suite à une défaillance interne ou à des
évènements exogènes.
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Le risque de liquidité : le débiteur se trouve dans une situation de non liquidité qui ne lui
permet pas d’honorer sa dette. Cette situation, provisoire ou définitive, peut résulter d’un
dépôt de bilan, d’une crise sectorielle, etc.
Le risque souverain : il se manifeste lorsqu'un Etat fait défaut ou revient sur la convertibilité́
de sa devise nationale. Réel, ce risque est particulièrement difficile à prévoir. De même, un
changement politique peut avoir des conséquences sur les taux d’intérêt et modifier le
rendement financier des fonds prêtés par les investisseurs.
Le risque de taux d’intérêts : Le risque de taux d’intérêts est un risque qui se produit lorsque
les taux d’intérêts varient. Cela peut influencer les coûts de financement, le paiement des
intérêts des emprunteurs et affecter la rentabilité du prêteur.
Le risque de mauvaise évaluation de risques : C’est le risque lié à une mauvaise évaluation
de crédit précisément de la solvabilité d’un agent en besoin de financement ou d’un
emprunteur. Cette mauvaise évaluation pourrait à conduire à un octroi de crédit à des
entreprises à risque.
Le risque de change : Le risque de change est le risque financier de voir son investissement
perdre de la valeur à cause d’une variation des taux de change.
a- Evaluation de la Solvabilité
La solvabilité d’une entreprise fait référence à sa capacité à répondre à ses échéances
financières, à court, moyen et long terme. Plusieurs métriques permettent de mesurer la
solvabilité d’une entreprise. Elles se réfèrent à l’analyse financière :
Actifs – Dettes : le client est solvable si le résultat de cette soustraction est positif
Endettement total / Total bilan : si ce ratio est supérieur à un, l’entreprise est en
situation de faillite ou en grande difficulté
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M. Jonathan BABACKAS
Dette nette / excédent brut d’exploitation : ce ratio sert à estimer la capacité d’une
entreprise à payer et rembourser ses dettes
Excédent brut d’exploitation / Annuité d’emprunt et de crédit-bail : ce taux est très
sollicité par les organismes de crédit. Plus il est élevé, plus l’entreprise a la possibilité
d’augmenter ses dettes et d’emprunter.
Ces ratios se calculent à partir des éléments du bilan de l’entreprise.
d- Un comité de crédit
Le comité de crédit a pour responsabilité de gérer le crédit conformément aux politiques et
procédures définies en matière de crédit et adoptées par le conseil d'administration. Le comité
de crédit est tenu de faire rapport de ses activités à l'assemblée générale annuelle. Sa mise en
place dans toute entreprise permet de réduire les risques liés d’octroi de crédit.
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Un premier ratio a été créé dès 1988. On l’appelle ratio de Bâle I (ou ratio Cooke) : Ce ratio
se mesurait en comparant le niveau des engagements d’une banque (crédits et autres
placements) au montant de ses fonds propres (capital apporté par les actionnaires et profits de
la banque). Il était égal à 8 %. Cela signifiait que pour prêter un total de 100 millions d’euros
une banque devait avoir au minimum 8 millions d’euros de fonds propres pour être considérée
comme solvable.
Les accords dits de Bâle II ont permis de mettre en place à partir de 2006 un ratio de
solvabilité fondé sur le même principe du rapport entre les fonds propres et le montant des
crédits distribués pondérés par les risques associés.
La nature des risques pris en compte a cependant été enrichie (prise en compte du risque de
marché, du risque de crédit et du risque opérationnel) et les méthodes de calculs des risques
ont été améliorées.
Le ratio global était notamment décomposé en deux parties : un ratio dit « Tier 1 » de 4 % où
le capital était supposé être du « vrai » capital (c’est-à-dire comme les actions, seule ressource
non remboursable) ; et un autre ratio de 4 % « Tier 2 » qui désigne notamment les fonds
propres complémentaires, par exemple les plus-values latentes ou les provisions.
Le Tier 1 lui-même a été décomposé lui aussi en deux : le Core Tier 1 de 2 % pour lequel
étaient pris en compte seulement les actions et les profits de la banque réinvestis et l’autre
partie du Tier 1 (parfois appelé Tier 1 supplémentaire) où des titres hybrides (comme les
obligations convertibles) étaient considérés comme des quasi-fonds propres.
Ratio Bâle II
Bâle III
La crise de 2007/2008 a montré les insuffisances des règles concernant les ratios de
solvabilité. D’une part, ils ont été contournés par les banques dans le cadre de la titrisation.
D’autre part, ils se sont avérés insuffisants pour limiter l’effet de levier des banques et des
prises de risques excessives de leur part.
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Le Comité de Bâle de la BRI, a adopté le 12 septembre 2010 de nouvelles règles concernant
les fonds propres des banques (règles dites de Bale III). L’accord a été avalisé par les chefs
d’Etat et de gouvernement lors de la réunion du G20 à Séoul, les 11 et 12 novembre 2010. Le
minimum de fonds propres que les banques doivent détenir a été relevé.
L’exigence minimale de fonds propres réglementaires (Tier 1 et Tier 2) en regard des risques
pondérés reste inchangée et égale à 8 %. Toutefois, le ratio minimal de fonds propres durs
(Core Tier 1) est porté de 2 % à 4,5 % du total des risques pondérés. En outre, un « coussin de
sécurité » égal à 2,5 % est institué dans lequel les banques pourront puiser en cas de
difficultés de sorte qu’elles puissent conserver un niveau de capital minimum.
Aussi, le ratio « Core Tier 1 » minimal est-il fixé à 7 % (contre seulement 2 % sous Bâle II)
et le ratio de solvabilité minimal passe de 8 % à 10,5 %.
Bâle III impose également au secteur bancaire la constitution d’un coussin contra-cyclique,
une sorte de « matelas de sécurité » que les banques alimenteront en phase d’expansion
économique, et dans lequel elles pourront à l’inverse puiser en cas de récession.
L’alimentation de ce coussin est toutefois laissée à l’appréciation des régulateurs nationaux.
2. Ratio de couverture des intérêts** : Évalue la capacité de l'entreprise à payer les intérêts de ses
dettes. Il se calcule en comparant le bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) aux intérêts à payer.
3. Ratio de liquidité : Indique la capacité de l'entreprise à honorer ses obligations à court terme en
comparant les actifs liquides (trésorerie, équivalents de trésorerie) aux passifs à court terme.
5. Ratio de fonds propres : Mesure la proportion des actifs financés par les actionnaires par rapport
aux dettes financières. Il met en évidence la stabilité financière de l'entreprise.
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7. Ratio d'efficacité: Évalue l'efficacité opérationnelle de l'entreprise en analysant la gestion de ses
actifs, de ses stocks, etc.
8. Ratio de rotation des comptes clients et fournisseurs : Montre la rapidité avec laquelle
l'entreprise collecte auprès de ses clients et paie ses fournisseurs.
Ces ratios, parmi d'autres, aident les banques à évaluer la santé financière d'une entreprise et à
prendre des décisions éclairées concernant l'octroi de crédits. Les seuils acceptables peuvent varier
en fonction de l'industrie, de la taille de l'entreprise et d'autres facteurs.
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BIBLIOGRAPHIE
L’octroi de crédit bancaire aux PME françaises depuis les réformes de Bâle.
Sociologie d’une évaluation, Stéphanie Serve
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WEBOGRAPHIE
https://societegenerale.sn/fr/
Altman, E.I. 1968. « Financial ratios, discriminant analysis and the prediction of
corporate bankruptcy », Journal of Finance 23, p. 589-609.
Altman, E.I. 1980. « Commercial bank lending : Process, credit scoring and costs of
errors in lending », Journal of Financial and Quantitative Analysis 15, p. 813-832.
https://www.bceao.int/sites/default/files/inline-files/Guide_du_Banquier_0.pdf
lafinancepourtous.com
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TABLE DE MATIERES
DEDICACES……………………………………………………………………….2
REMERCIEMENTS………………………………………………………………..3
LISTES ABREVIATIONS…………………………………………………………4
SOMMAIRE………………………………………………………………………..5
AVANT-PROPOS………………………………………………………… ………6
INTRODUCTION………………………………………………………………….7
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET
ORGANISATIONNEL………………………………………………….………..11
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE…………………………………………...12
Section 1 : Revue littérature……………………………………………………….12
Section 2 : Revue conceptuelle…………………………………………………….13
CHAPITRE 2 : CADRE ORGANISATIONNEL…………………………………18
Section 1 : Présentation de l’entreprise…………………………………………….18
Sous-section 1 : Historique et cadre juridique……………………………………...18
Section 2 : Analyse de l’environnement……………………………………………23
DEUXIEME PARTIE : CADRE EMPIRIQUE……………………………………40
CHAPITRE 3 : CADRE METHODOLOGIQUE…………………………………..41
Section 1 : Méthodes d’investigation……………………………………………….41
Section 2 : Délimitation du champ d’étude………………………………………….42
CHAPITRE 4 : ANALYSE ET DISCUSSIONS DES RESULTATS...…………....44
Section 1 : Présentation et Analyse des résultats ……………………………….......44
Sous-section 1 : Types de crédit et processus d’octroi………………………………44
Sous-section 2 : l’apport des garanties facilite l’obtention d’un octroi de crédit……45
Sous-section 3 : Synthèse des résultats obtenus…………………………………… .46
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Section 2 : Vérification des hypothèses et Recommandation……………………….47
Sous-section 1 : Vérification des hypothèses………………………………………..47
Sous-section 2 : Recommandations…………………………………………………47
CONCLUSION………………………………………………………………….......49
ANNEXE…………………………………………………………………………….50
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………...59
WEBOGRAPHIE……………………………….. …………………………………..60
TABLE DE MATIERE………………………………………………………………61
RESUME DU MEMOIRE…………………………………………………………...63
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Résumé du mémoire
Ce travail a pour but de comprendre le processus d’octroi de crédit au segment de la clientèle
des entreprises auprès de la Société Générale des Banques au Sénégal. Cette étude a été
menée globalement au Sénégal en 2023 et s’est faite en plusieurs mois.
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