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ARTICULATIONS DU PIED
Les articulations du pied comprennent celles de l’arrière pied (du tarse) et celles de l’avant
pied (métatarse, phalanges). Les articulations du tarse guident le pied dans les plans
transversal et frontal (complémentaire de l’articulation talo-crurale qui le guide dans le plan
sagittal). La plante du pied peut donc très bien s’adapter aux irrégularités du sol au cours de la
marche. Les articulations du tarse et de l’avant pied, interviennent pour maintenir ou
modifier les courbures de la voûte plantaire dans la répartition du poids du corps au sol.
Talus :
Une surface postérieure à la face inférieure du corps du talus qui est concave selon son
grand axe et plane transversalement. Elle est ovalaire à grand axe oblique en avant en
dehors. Elle est recouverte de cartilage hyalin. Elle regarde en bas en arrière et répond au
thalamus du calcanéus.
Une surface antérieure à la face inférieure de la tête du talus qui est convexe selon son
grand axe et plane transversalement. Elle est ovalaire à grand axe oblique en avant en
dehors. Elle est recouverte de cartilage hyalin. Elle regarde en bas et répond à la surface
en semelle du calcanéus.
Calcanéus :
Les synoviales sont au nombre de deux et tapissent la face profonde des capsules
Ligaments :
Surfaces articulaires :
Moyens d’union :
Elle est plus mince en dedans et plus épaisse en dehors (à la jonction des deux
articulations transverses du tarse : renfort par le ligt bifurqué).
La synoviale tapisse la face profonde de la capsule
Les tendons rétro malléolaires médiaux stabilisent cette articulation surtout les expansions
étendues à la face plantaire du muscle tibial postérieur.
Surfaces articulaires :
Moyens d’union :
La capsule s’insère au pourtour des surfaces articulaires. Elle est plus mince en dehors
plus épaisse en dedans (à la jonction des deux articulations transverses du tarse : renfort
par le ligt bifurqué).
La synoviale tapisse la face profonde de la capsule
Elle unit la face antérieure du naviculaire convexe transversalement aux faces postérieures des
trois cuneïformes concaves transversalement. Les surfaces sont encroûtées de cartilage hyalin.
C’est une articulation synoviale de type condylaire. La capsule est renforcée par les ligaments
cunéo-naviculaires dorsaux et plantaires (plus resistants). La cavité synoviale est commune
aux articulations intercunéïformes, cuboïdo-naviculaire (quand elle est synoviale) et cunéo-
cuboïdienne.
Le plus souvent c’est une syndesmose dans le plus souvent entre la face latérale du
naviculaire et la face médiale du cuboïde. Dans 40% des cas elle est synoviale plane et
partage sa cavité avec les articulations du tarse distal. Elle est maintenue par les ligaments
cuboïdo naviculaire dorsaux plantaires et interosseux (plus résistant qui remplace les surfaces
articulaires en cas de syndesmose)
1.4 Biomécanique
Les articulations subtalaires et transverses du tarse ont une fonction mécanique liée par la
connexion anatomique de la tête du talus.
Les articulations des os du tarse distal sont le siège de faibles mouvements de glissement qui
démultiplient les contraintes subies par le pied lors de son contact au sol. Elles assurent la
souplesse du pied.
L’articulation subtalaire et talo-calcanéo-naviculaire admettent trois axes (qui ne sont pas les
mêmes) autour desquels s’effectuent les mêmes mouvements.
Un axe sagittal qui se confond avec le deuxième orteil autour duquel le calcanéus effectuera
des mouvements de rotation latérale (~20° effectuée seule) et médiale (~50° effectuée seule).
Un axe vertical autour duquel s’effectuent des mouvements d’abduction-adduction (15~20°
effectuée seule). Un axe transversal autour duquel s’effectuent des mouvements de flexion
(rotation postérieur) -extension (rotation antérieur) qui accompagnent ceux de l’articulation
talo-crurale.
On dit que le calcanéus « roule » autour de son axe sagittal, qu’il « vire » autour de de son
axe vertical et qu’il « tangue » autour de son axe transversal. Comme un bateau descend
une vague il fait un mouvement global de « roulement virement tangage », le calcanéus se
mobilise autour d’un un axe global de mouvement d’inversion/éversion.
Ces mouvements se font autour d’un axe global (additionnant les trois axes) : l’axe de
Hencke oblique en bas en dehors en arrière passant par la partie supéro médial du col du
talus traversant le sinus tarsi puis la trochlée fibulaire
De la même façon on admet un axe global de mouvement pour le couple cuboïde naviculaire :
il est oblique en bas en dehors en arrière et forme un axe de 45° avec l’horizontal. Ce n’est
pas le même que l’axe de Hencke mais on le confond pour les mouvements d’inversion
éversion.
L’INVERSION :
Le muscle Tibial postérieur tracte le naviculaire en bas en dedans, cela découvre la partie
supéro latérale da la tête du talus.
Le naviculaire entraîne le cuboïde par la tension des ligaments cubonaviculaires dorsaux.
Le cuboïde entraîne le calcanéus (en prenant un point d’appui sur le rostre) qui plonge
sous le talus : ouverture du sinus tarsi limité par la tension du ligament interosseux.
La partie antéro inférieure du thalamus est découverte.
Le couple cuboïde-naviculaire part en dedans : c’est une ADDUCTION
Puis il tourne autour du ligament bifurqué qui fonctionne en élongation torsion.
La tubérosité du naviculaire tourne vers le haut, l’extrémité latérale du cuboïde se déplace
vers le bas : c’est une ROTATION MEDIALE
L’arche externe s’abaisse, l’arche interne s’élève : l’avant pied se porte en avant et en
dedans.
Son amplitude est de 30°. La fixation pathologique du pied en inversion s’appelle pied
varus
L’EVERSION :
Muscles moteurs
Le muscle inverseur (adducteur et rotateur médial) principal est le muscle tibial postérieur, il
est aidé par les muscle tibial antérieur et long fléchisseur de l’hallux.
Les muscles éverseurs (abducteurs et rotateur latéraux) sont les muscles court et long
fibulaire, et le 3° fibulaire (éverseur pur) dans 91,5% des cas.
Le talus : os singulier
C’est l’os qui réparti le poids du corps et les efforts sur l’ensemble du pied : Il reçoit le
poids du corps par la trochlée du talus et il le redistribue par l’intermédiaire de la surface
subtalaire postérieure au talon et de la tête aux arches interne et externes. C’est un os qui
travaille en compression. Il ne possède aucune insertion musculaire mais est encagé par les
tendons des muscles jambiers. C’est un os relai entièrement recouvert de surfaces
articulaires et d’insertions ligamentaires. Il est donc nourri uniquement par les vaisseaux lui
parvenant par les insertions ligamentaires ce qui est insuffisant : en cas de fracture du col il
est sujet aux pseudarthrose du col ou à la nécrose aseptique du corps.
L’axe de Hencke est un axe évolutif qui se déplace au cours du mouvement et qui se
confond avec l’axe du couple cuboïde-naviculaire. Il existe donc au niveau de l’arrière pied
deux axes successifs non parallèles obliques : l’axe de l’articulation talo-crurale
(flexion/extension) et l’axe de Hencke (inversion/éversion) qui fonctionnent sous le modèle
biomécanique du cardan. En mécanique le cardan se définit comme une articulation à deux
axes orthogonaux entre eux compris entre deux arbres : il permet la transmission du
mouvement de rotation quelque soit l’angle formé. C’est un joint « homo cinétique » qui
permet à un couple moteur de rester égal à lui même quelque soient les positions relatives des
arbres.
Au niveau de l’arrière pied les axes ne sont pas perpendiculaires, ce cardan est donc un
joint « hétérocinétique » qui crée des directions préférentielles dans les mouvements du
complexe articulaire de l’arrière pied ; les muscles qui s’organisent par rapport aux deux axes
ne peuvent produire que deux types de mouvement (ne favorisant pas les autres) :
Incidences pratiques
L’articulation subtalaire est l’articulation de stabilité de l’aplomb du pied au sol du fait que
celle ci par des mouvement réduits (vire tangue et roule) induit tout de même des
déplacements tridimensionnels. Cette inter ligne vu de face de dos ou bien de profil reste une
ligne brisée qui montre la tendance de cette articulation à la stabilité lié à l’appui du poids du
corps au sol.
Tarse antérieur :
Bases métatarsiennes :
La capsule :
Les synoviales sont au nombre de 3 et tapissent la face profonde des capsules sus citées
Les ligaments :
Les ligaments dorsaux sont faibles et renforcent les capsules. Les ligaments plantaires
franchissent chaque interligne, plus un qui joint C1 et MIII Les ligaments inter métatarsiens
maintiennent les bases entre elles.
A distance, le ligament plantaire long et l’aponévrose plantaire sont des structures puissantes
croisant l’interligne tarso-métatarsienne
Éléments stabilisateurs :
Cette zone encastrée n’est pas très mobile pour une raison simple : le cunéiforme moyen est
la clé de voûte de la faîtière de la voûte plantaire. C’est une zone qui doit rester très stable
est soutenu au niveau plantaire par le passage du long fibulaire et les expansions du tibial
postérieur.
2.2.1 L’hallux
Les surfaces sont encroûtée de cartilage hyalin. Elle possède une capsule, renforcée par des
ligaments collatéraux. Ils sont tendus du tubercule de la tête de MI à P1 et au fibrocartilage.
L’appareil sésamoïdien stabilise l’interligne Les fibres de l’aponévrose plantaire renforcent à
distance
Ce sont des articulations à synoviale à surface ellipsoïde. Elle unit la tête des métatarsiens
convexe en tout sens et aplatit transversalement, avec la glène phalangienne concave qui est
complétée par un fibrocartilage glénoïdien.
Les surfaces sont encroûtée de cartilage hyalin. Chaque interligne possède une capsule,
renforcée par des ligaments :
Les tendons des interosseux stabilisent ces interlignes. Les fibres de l’aponévrose plantaire
renforcent à distance
2.2.3 Biomécanique
Elles unissent la tête des phalanges (P1 ou P2) qui forme la poulie pleine, avec la base
phalangienne (P2 ou P3) qui forme la poulie creuse et qui est complétée par un fibrocartilage
plantaire. Les surfaces sont encroûtée de cartilage hyalin. Chaque interligne possède une
capsule, renforcée par des ligaments collatéraux. Ils sont tendus du tubercule de la tête des
phalanges à la base de la phalange et au fibrocartilage. Elles permettent des mouvements de
flexion/extension. Elles sont souvent victimes de déformations orthopédiques, traumatiques
ou rhumatismales.
L’extension active des orteils se fait grâce à trois muscles : le court extenseur des orteils
(pour les 4 premiers métas), le long extenseur des orteils (pour les 4 derniers métas) et le long
extenseur de l’hallux. Les deux derniers étant surtout des fléchisseurs de la cheville, le
premier étant le principal extenseur des orteils.
La flexion des orteils se fait dans les articulations métatarso phalangiennes (30°) et inter
phalangiennes (90°). Elle est assurée par les court et long fléchisseurs des orteils, le CFV, les
lombricaux et les inter osseux pour les 4 derniers orteils, et par le CFI et le long fléchisseur de
l’hallux pour l’hallux
Les inter osseux et lombricaux sont comme à la main fléchisseurs de la première phalange et
extenseurs des deux dernières :
Les 4 inter osseux dorsaux sont centrés sur MII (vs MIII à la main) et se terminent sur le
2° orteil ou sur l’orteil le plus rapproché du 2°
Les trois interosseux plantaires s’attachent tous du côté médial des trois derniers métas et
se terminent sur l’orteil correspondant au méta d’origine.
Les 4 lombricaux annexés au tendon du long fléchisseur des orteils, le tendon des
lombricaux se portant en dedans et se terminant comme l’interosseux sur la base de P1 et
sur la bandelette latérale de l’extenseur.
Elle est définie comme une voûte soutenue par trois arches dont chaque point d’appui est
commun aux deux arches contiguës. La forme de la voûte plantaire s’apparente à celle d’un
foc gonflé par le vent
La tête de MI
La tête de MV
Les tubérosités postérieures du calcanéus
Cette arche est beaucoup plus rigide que l’arche médiale dû à la tension des ligaments
plantaire long et calcanéo-cuboïdien plantaire.
Les pièces osseuses de cette arche sont représentées par la tête des métas
Elle est sous tendu par l’Adducteur oblique du I qui est peu résistant et facilement forcé,
l’arche antérieure est souvent effondrée. Elle repose sur le sol par l’intermédiaire des parties
molles appelées « talon antérieur ».
Ses changements de courbures sont induits par la mobilité de l’interligne tarso métatarsienne
soutenue par la tension du long fibulaire : le long fibulaire agit sur les trois arches.
La conception de voûte plantaire au niveau biomécanique est un peu dépassée et la notion des
arches latérale et antérieure est considérée comme une vue de l’esprit anatomique (pas
incompatible avec la description anatomique).
Le pied se résume à une « ferme » axiale avec un entrait principal formé des ligaments
plantaires et des muscles plantaires, et de deux entraits latéraux secondaires (arches latérale et
médiale).
Une courbure transversale qui se poursuit d’avant en arrière. La faîtière est formée par
le deuxième cunéiforme (la clé de stabilité) et MII. Elle est maintenue par trois
muscles : l’ADD oblique du I (au niveau des métas), le Long fibulaire (au niveau des
cunéiformes) et le tibial postérieur (au niveau du couple cubo-naviculaire)
L. FABRE D.O. / Thomas DIASCORN D.O. / P-A. TOZZI D.O. 2019-2020
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Une courbure longitudinale contrôlée par l’ABD I en dedans et l’ABD V en dehors, qui
forment les entraits secondaires
Le muscle tibial postérieur s’attache sur tous les os du tarse sauf le talus. Certains
anatomistes n’accordent pas plus d’importance à l’expansion sur le naviculaire qu’à cet
éclatement de fibres sous la voûte plantaire qui jouent un rôle statique de tendeurs
synergiques au long fibulaire.
Son rôle biomécanique ne doit pas être compris comme un inverseur du pied mais plutôt
comme un muscle antigravitaire qui sustente la malléole médiale dans le pas postérieur (en
synergie avec le LF).