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• Début
• Étymologie
• Datation
• Principes et textes du zoroastrisme
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• Rites
• Le zoroastrisme et la société
• Histoire du zoroastrisme
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• Branches du zoroastrisme et débats en cours
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• Démographie
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Zoroastrisme
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Zoroastrisme
Atar (feu sacré), l'un des symboles du zoroastrisme.
Présentation
Nature Religion distincte
Nom des
zoroastrien
pratiquants
Croyances
Croyance
Divinité
surnaturelle
Principales
Ahura Mazdâ
divinités
Principaux
Zoroastre
prophètes
Pratique religieuse
Date
IIe millénaire av. J.-C. ou première moitié du Ier millénaire av. J.-C.
d'apparition
Lieu
Balkh (actuel Afghanistan)
d'apparition
Aire de pratique
Iran, Inde, Afghanistan, Azerbaïdjan, Tadjikistan, États-unis, Chine, Égypte
actuelle
Nombre de
pratiquants 190 000
actuel
Classification
Classification
Religion de Salut universaliste
d'Yves Lambert
Période axiale
Formation des deux grands empires perse (Achéménide et Sassanides), puis des
selon Karl
grandes aires civilisationnelles politico-religieuses
Jaspers
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Le zoroastrisme est une religion monothéiste qui tire son nom de son prophète et fondateur


nommé Zoroastre ou Zarathoustra1, né au nord-est de l'Iran au cours du IIe millénaire av. J.-
C.2 ou de la première moitié du Ier millénaire av. J.-C.. Le nom persan de Zarathoustra a été
transcrit en Zoroastre par les Grecs (Ζωροάστρης, Zôroástrês). Ses disciples s'appellent des
zoroastriens ou, en français du XVIIIe siècle, des guèbres. Le zoroastrisme est aussi
couramment dénommé mazdéisme, du nom de sa divinité principale, Ahura Mazda3.

La réforme religieuse de Zoroastre ou Zarathoustra a pour principal effet de centrer la religion


mazdéenne sur le dieu Ahura Mazdâ (pehlevi : Ohrmazd), entouré d'un certain nombre
d'entités. Ahura Mazda est seul responsable de l'ordonnancement du chaos initial, le créateur
du ciel et de la Terre. Chaque être humain est doté d'une âme éternelle et de libre arbitre.
Après la mort, les âmes encourent un jugement et vont au ciel ou au purgatoire.

Les textes religieux du zoroastrisme sont contenus dans l'Avesta, qui comporte deux parties :
les Gathas, poèmes attribués à Zoroastre, et les Yasna qui constituent les textes liturgiques
en tant que tels.

Le zoroastrisme a été la religion officielle de l'empire perse à trois reprises : sous le


roi Hystaspès, sous les Achéménides, et sous les Sassanides jusqu'en 651, date de
l'assassinat du dernier roi zoroastrien. Avec l'arrivée de l'islam et les persécutions qui en
découlèrent, ceux qui refusèrent de se convertir se réfugièrent dans le Gujarat, en Inde, où ils
formèrent la communauté Parsi et élevèrent des temples, tout en s'engageant à ne pas faire
de prosélytisme4.

Des éléments du culte ont toutefois réussi à se maintenir dans le patrimoine culturel iranien,
afghan et d'Asie centrale, qui accorde beaucoup d'importance aux fêtes zoroastriennes, en
particulier celle de Nowruz, le nouvel an zoroastrien, célébré le 21 mars5. En 2008, on
estimait le nombre des pratiquants du zoroastrisme à environ 190 000, la plupart vivant en
Iran et en Inde6.

Les zoroastriens honorent le feu comme un symbole du divin et l'entretiennent dans des


temples du feu. Les fidèles devraient avoir « de bonnes pensées, de bonnes paroles et faire
de bonnes actions7 ». Zoroastre prêchait une religion dualiste, qui repose sur le combat entre
le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres. Le principe de Zoroastre est qu'il existe un esprit
saint (Spenta Mainyu), fils d'Ahura Mazdā, et un esprit mauvais (Angra Mainyu)
(pehlevi Ahriman), son jumeau, tous deux opposés car représentant le jour et la nuit, la vie et
la mort. Ces deux esprits coexistent dans chacun des êtres vivants. Toutefois, seul Ahura
Mazda conserve la prééminence céleste et triomphera du mal à la fin des temps8.

Aujourd'hui, le zoroastrisme est une religion toujours existante mais sur le déclin, la majorité
de ses pratiquants ayant été convertis à l'islam9.
Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom « zoroastrisme » vient du mot


« Zoroastre », Zarathushtra ou Zarathoustra (en persan ‫زرتشت‬, Zaraϑuštra
en avestique, Ζωροάστρης en grec ancien), « prophète »n 1, fondateur du zoroastrisme.

Datation[modifier | modifier le code]

La réforme est habituellement datée du Ier millénaire av. J.-C., plus précisément


au VIIe siècle av. J.-C.10. D'après certaines découvertes archéologiques, Zarathoustra
pourrait avoir prêché ses Gathas (chants sacrés) il y a plus de 3 750 ans11.

Religieux zoroastrien de Bactriane, vers -250.

Personnage voilé zoroastrien, Shanxi, vers 650.

Principes et textes du zoroastrisme[modifier | modifier le code]

Au début, la doctrine de Zoroastre s'est transmise oralement. L'ensemble des textes sacrés
que constitue l'Avesta a été mis par écrit après l'adoption de l'écriture en Perse. Mais, du
texte initial, seul le quart est arrivé jusqu'à nous : les manuscrits ont été perdus ou détruits
une première fois pendant l'invasion d'Alexandre le Grand et une seconde fois pendant
l'invasion arabe au VIIe siècle. Malgré tout, l'équivalent d'un millier de pages sont parvenues
jusqu'à notre époque. De celles-ci dix-sept Gathas ou « hymnes sacrés » sont attribués à
Zoroastre lui-même, et témoignent de sa personnalité. Ils sont rédigés dans la langue la plus
ancienne et la plus difficile à interpréter.

Les principes[modifier | modifier le code]

Zoroastre, prophète d'Ahura-Mazd1 engendre le livre saint Avesta portant notamment sur


cette révélation et des principes et luttes divines.

Ayant reçu la révélation, il n'a jamais prétendu être un prophète, il s'est contenté de donner
des directions de recherche spirituelle. Les zoroastriens considèrent que leur dieu n'a besoin
ni d'adoration, ni d'intermédiaires.

Son enseignement repose sur l'opposition entre le dieu du Bien, Ahura-Mazda et le dieu du
Mal, Ahriman. L'homme, par la pureté de sa vie, de ses pensées, de ses paroles et de ses
actes, doit se détourner des puissances du Mal et mériter ainsi le bonheur après la mort12.

Dans la doctrine de Zoroastre, chaque personne répond de ses actes en vertu de la nature
de son « Fravahr », l'équivalent du karma hindouiste. La doctrine se résume en une
maxime : Humata, Hukhta, Huvarshta (« bonne pensée, bonne parole, bonne action »). « Au
lieu d'exalter le sentiment de culpabilité, le martyre et l'ascétisme, il est recommandé de
travailler fort, de gagner de l'argent, de jouir de la vie et de donner généreusement »4.

Le daena désigne « la somme des attributs et de l'individualité d'un humain, sa vision, son


moi intérieur, sa conscience, la religion. » Les écrits avestiques, tels que le Vendidad,
dépeignent Daênâ comme une divinité féminine, qui conduit les âmes bonnes et pures à La
Maison des Chants, le paradis zoroastrien, tandis que les méchants sont traînés vers La
Maison du Mensonge, un lieu de punition13.

Zoroastre a condamné les rites et les sacrifices traditionnels offerts aux dieux par les Perses,
mais il a gardé la tradition du culte du feu. Pour lui, toute l'évolution du monde est basée sur
« l'action » et « la réaction », donc la réponse à toute attitude charitable lui parait être la
« bonne action ». Si en société, les gens s'adonnent à la bonté ils ne récolteront que la bonté
et s'ils se livrent à la méchanceté, ils seront envahis par le mal.

Selon Zoroastre, la « bonté » est quelque chose comme une lumière qui vient du fond de soi,
et cette bonté est inhérente à l'homme. Il y a en tout homme deux tendances: l'une qui le
porte au bien, l'autre qui le porte au mal ; ce que propose Zoroastre, c'est de toujours choisir
le côté du bien, et cela se fait par une constante dialectique. Il est bien dit que c'est l'homme
qui choisit, sans obligation, et que celui qui remplit sa responsabilité pleine et entière envers
les autres est un Saoshyant ; mais aussi que le monde ne comporte qu'une voie, celle de la
« droiture ».

Zoroastre nomme son dieu Ahura Mazda, force créatrice du monde et des quatre éléments,
l'eau, la terre, le feu et l'air, éléments que les zoroastriens vénèrent et respectent au plus haut
point puisque venant du dieu. Celui-ci a créé l'homme en lui donnant son libre arbitre afin qu'il
puisse toujours choisir ce qu'il a à faire entre le bien et le mal. Tout homme est l'ouvrier du
dieu pour faire évoluer le monde.

Les zoroastriens admettent une vie après la mort et un jugement des âmes ; chaque être
humain étant jugé selon ses mérites. Le fravahr est un des symboles de la doctrine de
Zoroastre : c'est l'esprit de l'homme préexistant à sa naissance et qui perdurera après sa mort
et il ne peut se substituer à ce Dieu. Si les bonnes actions l'emportent sur les mauvaises,
l'âme va dans la Maison des Chants par un pont au-delà duquel l'attend le Seigneur de la
Lumière. Dans le cas contraire, il s'agit d'un voyage jusqu'à la Maison du Druj. La Maison des
Chants (le Paradis) est éternelle, mais pas la Maison du Druj (l'Enfer) dont la durée est limitée
(Gathas, Yasna 30:11). Ainsi, comme le dit le Yasna 30:11, après le temps effectué dans la
Maison du Druj (qui n'est pas précisé), tous les êtres « punis » vont au Paradis.

Un autre thème important du zoroastrisme est donc la promesse d'une vie éternelle après la
mort, où les âmes seront départagées lors de la traversée du « pont de Chinvat », et finissent
soit dans la Maison du Druj soit dans la Maison des Chants. La notion de résurrection existe,
celle-ci survient à la fin des temps avec l'avènement du « Saoshyant » qui rétablira la justice
par une régénération du monde.

Les interprétations concernant le Saoshyant sont nombreuses, nombre de spécialistes


suggèrent que n'importe quel homme ou femme, de qualité excellente, apportant un très
grand bien à la Terre, peut être qualifié de Saoshyant, alors que d'autres, notamment des
traditionalistes (par exemple Parsis), affirment que les Saoshyants sont choisis expressément
par Ahura Mazda pour raviver son culte avant la Conversion finale. L'humanité se convertirait
au zoroastrisme par décret divin, interprétation principalement issue de la communauté parsi.

Eschatologie[modifier | modifier le code]

Au plan des croyances eschatologiques, il existe dans le chi'isme imâmite


duodécimain iranien des similitudes parfois assez proches avec l'adhésion zoroastrienne,
pour l'arrivée du dernier messie, le 'Soshyâns' Zoroastrien, dans le livre intitulé Zand-i
Vohuman Yasht Mazdéen14 Il y a bien une notion de fin des temps, du moins une notion
cyclique des temps chez les mazdéens qui est soit de 3 000 ans ou 30 milliards d'années
d'un côté et un peu plus loin, soit de 1 200 ans ou de 12 milliards années, correspondant aux
temps du monde ou de l'univers15. À la fin des temps ou 'Soshyâns' (ou Soshanst), le dernier
Sauveur viendrait diriger l'humanité, ce qui s'appelle le jour de la résurrection (Râstakhiz en
persan). L'armée des archanges, chevalier de 99 999 membres, qui attendraient ce jour
grâce à leurs germes enfouis au fond du lac réel (et mystique aux yeux des zoroastriens),
'Hâmoun Lays' Lac Hamun, à l'extrême Est de l'Iran actuel, où les âmes des défunts
traverseraient le monde (par Firouz Yahyavi)16.

L'Avesta[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Avesta.

Oiseau Vareghna représentant la Xvarnah, la gloire royale, le culte d'Ahura Mazdā est aniconique.

Les Gāthās[modifier | modifier le code]

La partie la plus ancienne de l'Avesta, le texte sacré des zoroastriens, est constituée
d'hymnes, les Gāthās, censés avoir été composés par Zoroastre lui-même. Il y apparaît
nettement comme un prêtre. Ahura Mazdā lui aurait donné la mission de rénover l'ancienne
religion, s'affirmant comme le seul dieu du Bien, incarnation de la lumière, de la vie et de la
vérité. Zoroastre condamne le culte du haoma (étant entre autres, le culte de sacrifice du
Taureau qui est l'animal le plus sacré reconnu par Zoroastre), ainsi que la pratique des
sacrifices sanglants, Ahura Mazdā étant immortel par lui-même. Le Feu reste d'origine divine
mais n'est plus un dieu. Symbole concret de la Lumière, on le vénérera désormais en tant
qu'aspect éminent d'Ahura Mazdā.

Un combat cosmique entre Aša, la « Vérité » (pehlevi : Ahlāyīh) et Druj, le « Mensonge »


(pehlevi : Druz) est présenté comme base de toute existence.

Zoroastre décrit Ahura Mazdā en une série de questions rhétoriques : « Qui établit la course
du Soleil et des étoiles ? », « Qui nourrit et abreuve les plantes ? », « Qui créa l'ombre et la
lumière ? », « À travers qui existent l'aurore, le crépuscule et la nuit ? » (Yasna 44, 4-6).

D'autres immortels de premier plan sont Geush Urvan, défenseur des animaux et Sraōša
(pehlevi : Srōš) « Obéissance ».

Les Gāthās parlent des relations entre Ahura Mazdā et six catégories divines appelées
les Amesha Spenta, Immortels bénéfiques. Ce sont :

• Vohu Manō : Bonne Pensée (Vohu Manu ; pehlevi : Wahman), « bonne âme » : le principe du
« bon » ;

• Asha Vahishta : Meilleure Rectitude (Ašəm, après Ašəm Vahištəm ; pehlevi : Ardwahišt) :


« droit », vérité et incarnation de ce qui est « vrai », « bon » et « juste », la loi et les règles) ;

• Xshathra Varya : Empire désirable (Xšaθra- Vairya- ; pehlevi : Šahrewar) : « meilleure règle »,


le pouvoir et le royaume d'Ahura Mazdā, gardien des métaux) ;

• Spenta Armaiti : Bénéfique Pensée parfaite (Spɚnta- Ārmatay- ; pehlevi : Spandarmad) :


« pensée sacrée » : l'immortelle incarnation de la Terre) ;

• Haurvatāt : Intégrité (Haurvatat : « perfection ») ;


• Ameretāt : Non-Mort (Amərətatāt (; pehlevi : Amurdād) : « immortalité », le gardien de la
nourriture et des plantes.

Ces Immortels ne sont pas dissociables les uns des autres dans les Gāthās et ne sont pas
personnifiés ; on peut les considérer presque comme des concepts philosophiques. Il ne
s'agit pas de polythéisme.

Très proche de Vohu Manō, se trouve Spenta Mainyu, l'Esprit bénéfique, lequel est opposé
à Angra Mainyu, l'Esprit mauvais, incarnation des ténèbres et de la mort. Bien qu'ennemis,
ces deux Esprits sont jumeaux. À l'époque des Sassanides, Spenta Mainyu sera identifié à
Ahura Mazdā. Angra Mainyu est aidé par des démons, les daēva. Leur nom provient de
l'ancienne dénomination indo-européenne des dieux,
prononcée deva en sanskrit et avestique, qui a acquis un sens négatif dans la totalité du
monde iranien17 (en faisant référence à la force du mal gouvernée par Angra Mainyu, avec
une double face qui est le symbole du mensonge, contrairement au monde indien qui a gardé
son sens positif), donc à une époque assez reculée. N'ayant plus de mots pour désigner les
(bons) dieux, les Iraniens ont dû en inventer un autre, qui a été yazata(« digne d'être
adoré »). Les six Amesha Spenta sont qualifiés de yazata.

Les Yasht[modifier | modifier le code]

Les autres parties de l'Avesta sont clairement postérieures aux Gāthās. C'est en particulier le
cas d'hymnes où l'on voit resurgir tout un panthéon que Zarathoustra avait voulu éliminer. Ils
sont la plus importante source d'information sur la mythologie iranienne ; ainsi de la
glorification de Mithra. Que s'est-il donc passé ? La tentation de Zarathoustra d'imposer une
forme d'hénothéisme a-t-elle échoué ? Selon beaucoup d'experts zoroastriens, ce livre a été
influencé par les pensées polythéistes et mithraistes prézoroastriennes. Il semble que
Zarathoustra ait tenté de rabaisser toutes ces divinités au rang d'anges et de faire d'Ahura
Mazdā leur chef et le Dieu unique.

Le pays où Zarathoustra aurait prêché est appelé airyānem vaējō «le domaine des Aryens»
par l'Avesta. Ce n'est pas très riche en renseignements, car Airya possède une vaste
signification : c'est l'auto-ethnonyme de tous les Iraniens. Les spécialistes s'accordent à situer
ce pays plus précisément dans le Turkestan occidental. Les Gāthās ont sûrement été
composés à une époque pré-achéménide, donc avant le VIe siècle av. J.-C. Ils dépeignent
une société rurale d'éleveurs et de cultivateurs sédentaires conservant un système de
relations claniques et tribales. On y trouve une protestation contre l'apparition d'une élite
dominante. L'Avesta connaît le bronze, mais pas le fer. Il convient de remarquer que la
langue des Gāthās est si proche de celle du Rig-Véda que leurs locuteurs pouvaient sans
doute se comprendre.

D'après une école de spécialistes, il n'y a pas de différence fondamentale entre le Rig-
Véda et les Gāthās, le culte d'Ahura Mazdā étant le résultat d'une lente évolution. Cela
permettrait de nier l'existence de Zarathoustra. À ce sujet, Bernard Sergent a démontré que
les épisodes de sa vie, tels qu'ils sont racontés dans les textes iraniens, sont mythiques : ce
personnage ne serait rien d'autre que le «modèle» du prêtre indo-européen, modèle d'une
telle ancienneté qu'on le retrouve chez les Celtes, en la personne de Merlin (l'enchanteur)
(« Merlin et Zarathoustra », Bruxelles, Ollodagos, Actes de la société belge d'études
celtiques, vol. XIX, 2005, p. 7–50). Dans ce cas, le terme de « mazdéisme » devrait être
préféré à celui de « zoroastrisme ».

Mais en quoi une même réalité exprimée par les Rig-Véda et par les Gāthās pourrait-elle nier
l'existence d'un homme ? Et en quoi l'existence d'un homme ne pourrait-elle pas se révéler
également symbolique et si importante qu'elle soit prise comme modèle ?

Autres textes canoniques[modifier | modifier le code]

• Vendidad

• Khordeh Avesta (en) (Petite Avesta)

• Yasna (en), collection des textes récités lors de l'ancienne cérémonie Yasna.

• Visperad (en), forme élargie de Yasna.

• Chihrdad (en), résumé d'un nask perdu, concernant l'histoire de l'humanité.

Les autres textes secondaires du zoroastrisme[modifier | modifier le code]

Il existe également divers livres religieux théologiques importants, qui nous sont parvenus, et
qui viennent juste après l’Avesta, en second rang (non pas textes sacrés, mais textes
d'étude), la plupart rédigés en langue pahlavi, datant de la période sassanide (et parfois en
persan comme le fameux Zartosht Nâmé (La lettre Zoroastrienne de Bahrâm Pajdoû, plus
tardif, vers 1300 de notre ère, sous la dynastie ilkhanide (mongole)). Ces ouvrages (une
douzaine actuellement) sont considérés comme des sources secondaires du zoroastrisme,
mais qui faisant partie entièrement du corpus théologique, et s'intégrant dans ce qu'on
pourrait appeler "le canon" du zoroastrisme. En théorie, ils s'imposent à tous les croyants
zoroastriens.

Parmi ce corpus :

• Denkard18 (Acte de la Religion), est une encyclopédie, du neuvième siècle, de la religion et


de la doctrine zoroastriennes, vaste recueil du neuvième siècle de la sagesse mazdéenne,
ensemble de textes et de commentaires approfondis à portée universelle. L'un des auteurs
pourrait être Aturpât-i Êmêtân. Le second auteur serait un dénommé Adarbad
Mâhrspend ou Azârbad Mâhrspendân19, un des plus grands prêtres zoroastriens de la
période sassanide, et qui aurait vécu durant le règne du roi Chapour II, vers 350 de l'ère
chrétienne et aurait participé activement à la rédaction du Livre VI du Denkard. Du Denkard, il
reste seulement sept volumes sur les neuf volumes d'origine, les deux premiers ayant
disparu.

• Khordeh Avesta20 , du même Mobâd-prêtre, résumé, ou synthèse de l'Avesta pour les


croyants et leurs prières quotidiennes (selon Ahmad Tafazzoli et Jaleh
Amouzegâr21 ("L'Histoire de la littérature iranienne avant l'Islam" 4e édition l'an 1383 Iranien
1997 , Téhéran - Iran 458 pages, code (OCLC 229958537)). On trouve le Khordeh Avesta ici en
ligne en anglais dans la dernière édition de 2013 de Bombay (la 1re traduction date de 1883
en Inde)22. De plus amples explications se trouvent ici23 dans la collection "Iranica"
également.

• Bundahishn (Première Création), dialogue sur la création du monde et sur la cosmologie.

• Menog-i Xrad (Esprit de Sagesse), qui instruit le croyant sur l’esprit de la sagesse, de l’ enfer
et de l' âme humaine.

• Jamasp Namag (en) ou Ayadgar-î-Jamaspig, texte eschatologique zoroastrien important,


visant à l’enseignement des lecteurs laïques.

• Zand-i Vohuman Yasht, qui présente l’apocalypse zoroastrien, la fin des temps et/ou l’univers,
et du « Grand » Iran, Airan-Vej (traduit en persan moderne notamment par Sadegh Hedayât).

• Livre d'Arda Viraf (en), récit qui s'étend sur le royaume spirituel du paradis et de l’enfer.
• Shayest Na-Shayest (Correct et Inapproprié), compilation de diverses lois et coutumes
concernant la faute, le péché et l'impureté, et mémorandum des cérémonies et autres
questions religieuses.

• Ab-Zohr (en) ;

• Dadestan-i Denig ;

• Dana-i Menog Khrat ;

• Frahang-i Pahlavig ;

• Frahang-i Oim-evak ;

• Letter of Tansar ;

• Qissa-i Sanjan (en) ;

• Shikand-gumanig Vizar.

En outre il existe deux courts textes épiques de l'ancien Iran :

• Kârnâmag-î-Ardashîr-î-Babagân (en) (Le Livre des actes d'Ardashir, fils de Papakt)24, qui


présente les aventures épiques d'Ardashir, fondateur de la dynastie sassanide ;

• Ayadgar-i Zariran (en) (Mémorial de Zarer, en dialecte parthe), également à caractère


homérique, autre épopée religieuse zoroastrienne.

Enfin Zâdsprm, rédigé vers le IXe siècle de notre ère, livre théologique classique sur Ahriman
et Ahura Mazda, et sur la vie de Zoroastre.

Pour plus de précisons sur chacun de ces ouvrages, il convient de se référer au


site avesta.org [archive], dans la partie intitulée Le Moyen Persan - Pahlavi, où de très grandes
parties de ces livres sont traduites en anglais, avec possible consultation en ligne. De façon
générale, sur la littérature iranienne avant l'Islam, à part Ahmad Tafazzoli cité ci -dessus, voir
également "Encyclopædia Iranica", le N° de 16 octobre 2012, où on peut lire un résumé de
tout ce qui est en rapport avec la littérature religieuse zoroastrienne mais aussi la littérature
non religieuse de l'Iran avant l'Islam25.
Rites[modifier | modifier le code]

Chez les zoroastriens les rites sont assez légers, même s'ils ne sont pas mentionnés dans les
Gāthās et ne sont pas obligatoires : prier cinq fois par jour pour se rappeler que la droiture est
une bonne chose, que le bien est une bonne chose ; faire une fête une fois par mois, plus
cinq jours pour préparer le nouvel an. En se purifiant, prendre le repas avec nappe,
nourriture, pains et fleurs.

La naissance d'un Parsi n'est pas vraiment accompagnée de rites religieux. Durant son
premier anniversaire, il peut effectuer sa Présentation au Temple, où le prêtre le marque au
front avec de la cendre du Feu sacré et récite des bénédictions. Ce n'est pas une cérémonie
obligatoire, tout au contraire du naojote, qui doit être effectué au maximum à l'âge de 15 ans,
tant pour les garçons que pour les filles. C'est l'initiation, qui marque l'arrivée du Parsi à l'âge
adulte. Lors de son entrée officielle dans la communauté (navjote), le jeune Parsi reçoit une
tunique blanche, le sudreh, nouée à la taille par un cordon de laine, le kūsti, qu'il doit toujours
porter pour entrer dans un temple du feu. Un Parsi pieux ne devrait jamais rester sans
tunique, et lorsqu'il faut la changer, il devrait réciter des prières appropriées4. Sans cette
initiation, son âme resterait dans un état en quelque sorte virtuel et il vivrait comme un paria.

Chez les Parsis, le mariage est obligatoire et la stérilité est conçue comme une malédiction.
Certains rites remontent au plus lointain passé indo-européen, comme le bain de la mariée.
Les Parsis ne se marient qu'entre eux (endogamie) et une femme qui épouse un non-parsi
est automatiquement rejetée de la communauté4. Il est courant qu'un frère épouse sa sœur,
ainsi que le décrit Montesquieu dans Aphéridon et Astarté26. Ce n'est pas une coutume
nouvelle : dans la Perse sassanide, il était interdit d'épouser un non-zoroastrien. Bien plus, le
contact avec des « infidèles » est source de souillures. Si l'on a mangé de la nourriture
préparée par un non-zoroastrien ou si l'on a effectué un voyage, il est nécessaire d'effectuer
des rites de purification.

Tour du silence à Bombay

La vie étant conçue comme un don d'Ahura Mazdā, la mort ne peut être considérée qu'avec
horreur. On pense que la décomposition du corps est l'œuvre d'un démon. Les Nasālāsar,
Parsis formant une sorte de caste, sont chargés d'emmener les morts dans des tours du
silence, appelées dakhmā par les Parsis. L'âme du mort reste trois jours dans la tour. Le
quatrième jour, elle la quitte, mais elle doit alors franchir un pont. À ce stade, se produit une
manière de jugement : l'âme du juste franchit le pont et accède à la Maison des Chants,
tandis que celle du méchant tombe dans la "Maison du Druj". Cependant, toutes les âmes
jouiront de l'instauration d'un paradis terrestre consécutive à la victoire d'Ahura Mazdā sur
l'Esprit du Mal. Il s'agit d'une résurrection différant de celle des chrétiens. La Maison du Druj
des zoroastriens est donc plutôt un purgatoire où l'on attend sa résurrection.

Tour du silence à Yazd

La pratique du décharnement ou inhumation céleste du corps remonte à un lointain passé,


dont témoignait déjà Hérodote et encore en usage récemment. Les cadavres des défunts
sont placés au sommet d'une tour de pierre en forme d'amphithéâtre — dakhma ou Tour du
silence — pouvant contenir jusqu'à 250 cadavres, pour qu'ils soient dévorés par des
vautours, protégeant ainsi la terre de toute souillure. Lorsque les os sont complètement
nettoyés, ils sont poussés dans la fosse au centre de la tour27. Cette pratique a dû être
abandonnée avec la disparition des vautours empoisonnés par le diclofénac donné au
bétail28,29. Ce rite funéraire se retrouve dans les hauts villages du Tibet. On le trouve
également en Inde où des tours du silence sont encore utilisées, notamment à Bombay. Par
contre en Iran, leur utilisation a été interdite par Reza Pahlavi dans les années 1930. On peut
cependant en voir des ruines à Yazd.

Le zoroastrisme et la société[modifier | modifier le code]

Dans la doctrine de Zoroastre, toute personne doit répondre de ses actes par la bonne
pensée, or la bonne pensée est directement liée à la culture, les adeptes de cette doctrine ne
doivent donc pas mettre en œuvre une parole quelconque de Zoroastre qui ne correspondrait
pas à la science moderne. Les préceptes de Zoroastre sur la morale collective et les liens qui
attachent les hommes restent encore aujourd'hui d'actualité, alors que la plupart des religions
ne leur ont pas accordé d'importance. Par exemple :

• l'égalité des hommes et des femmes a été soulignée à maintes reprises dans les Gāthās et
réalisée dans l'histoire de la Perse antique par l'avènement au pouvoir de femmes telles
que Pourandokht. Des femmes prêtres ont récemment été ordonnées en Iran ;

• préserver la pureté de l'eau, de la terre, de l'air et du feu est un autre précepte des adeptes
de cette religion. Cependant, comme l'air, l'eau et la terre sont les éléments divins qui existent
sans le concours de l'être humain alors que le feu est l'élément divin qui a besoin du
concours de l'homme pour être entretenu, pour continuer d'exister, les Zoroastriens vénèrent
plus que tout le feu sacré car il exprime mieux que tout le véhicule de communication entre
Ahura Mazda et les hommes ;

• l'esclavage et la soumission de l'être humain sont complètement rejetés dans la doctrine de


Zoroastre ;

• cette doctrine met l'accent sur l'importance de la récolte et rejette toute idée de paresse, de
vivre au crochet d'autrui, de voler le bien d'autrui. Chacun doit vivre de ses efforts et pouvoir
bénéficier de sa propre récolte ;

• l'idolâtrie, l'adoration de la pierre ou tout autre lieu construit, sont prohibées dans la pensée
de Zoroastre. La maison de Dieu n'est pas celle construite par l'homme, mais le cœur et
l'esprit de ce dernier, ce qui rappelle l'idée chrétienne du corps comme temple de l'esprit ;

• aucune oppression ne peut être admise à l'égard des hommes, et si nécessaire, il faut se
soulever pour l'éliminer ;

• aucun mal ne doit être commis à l'égard des animaux et leur sacrifice doit être considéré
comme un crime des hommes à leur égard :
« Jeune homme, il [Zarathoustra] décida de devenir prêtre (zoatar), mais il
s'opposa vite à l'antique culte iranien de Mithra, caractérisé par de cruels
sacrifices [de taureaux].(…) Il combattit les sacrifices animaux, du fait de sa
conviction qu'eux aussi possédaient une âme. »

— Encyclopédie des religions, Gerhard J. Bellinger30.

Dans le calendrier zoroastrien, chaque mois était divisé en deux périodes de sept jours et
deux périodes de huit jours, donc en trente jours qui portaient tous des noms de divinités.
Ces quatre périodes commençaient respectivement par les jours d'Ohrmazd, d'Ādhur (le
Feu), de Mihr (Mithra) et de Dēn, la religion mazdéenne personnifiée (Dēn mazdayasn, aussi
appelée Bēdukht « fille de Dieu »). On voit que l'hénothéisme de Zarathoushtra n'était pas
plus vivant dans la Perse sassanide qu'aux époques antérieures, et cela d'autant plus que les
rois des rois continuaient à vénérer Mithra. Cependant, six jours de la première période
portaient les noms des Amesha Spenta. Elle s'achevait par le jour Dadhv « le Créateur »
(Ohrmazd), qui clôturait également les deux périodes suivantes.

Le principe de ce découpage est décrit dans le chapitre III du Bundahishn la Création


Originelle, ouvrage probablement compilé à la fin de la dynastie des Sassanides
(au VIIe siècle). C'est un traité qui parle de cosmologie, d'astronomie et d'eschatologie, et qui
donne également des listes de rivières, de montagnes et de plantes.

Les douze mois portaient également des noms de divinités. On y reconnaît les noms
des Amesha Spenta :

1. Fravardīn (les fravarshi) ;

2. Urdvahisht (Asha Vahishta) ;

3. Khvardādh (Haurvatāt) ;

4. Tīr (Tishtrya, le dieu des Pluies) ;

5. Amurdādh (Ameretāt) ;

6. Shahrēvar (Xshathra Vairya) ;

7. Mihr ;
8. Ābhān (« les eaux », Anāhitā) ;

9. Ādhur ;

10.Dadhv ;

11.Vahman (Vohu Manō) ;

12.Spandarmadh (Spenta Armaiti).

Les fravarshi étaient les esprits tutélaires des morts, la partie protectrice de leur âme, qui
revenaient durant les cinq derniers jours de l'année. C'était alors la fête de Fravardīghān,
aussi appelée Hamaspathmaēdaya. Il s'agissait de cinq jours supplémentaires, nommés
d'après les noms des cinq Gāthās, qui s'ajoutaient aux douze mois de trente jours. Cette fête,
au caractère carnavalesque, était suivie par le Naurūz (ou Nowrouz), le Nouvel An,
le 1er Fravardīn. Malgré la conversion des Perses à l'islam et l'adoption du calendrier
musulman, le Naurūz est toujours resté vivant. Il est célébré à l'équinoxe du printemps. Une
autre grande fête était celle de Mihr, Mihrgān, au jour de Mihr (le 16e) du mois de Mihr. Elle
avait lieu à l'automne et coïncidait avec le début de l'année avant l'époque des Sassanides.
On peut également mentionner six fêtes de cinq jours réparties sur toute l'année,
le Hamaspathmaēdaya étant la dernière. On les appelait les Gāhanbār (phases de création).

Tout temple, quel que soit le dieu (ou les dieux) auxquels il était consacré, comprenait un
autel du feu. Celui-ci était placé dans une pièce sombre, afin que le feu sacré ne fût pas
touché par les rayons du soleil. Les prêtres l'entretenaient selon un rituel extrêmement strict.
Trois temples jouaient un rôle majeur : celui du Feu de Farnbagh, qui se serait trouvé dans la
ville de Kāriyān (région du Fars), celui du Feu de Gushnasp, à Gandja dans
l'actuel Azerbaïdjan, et celui du Feu de Burzēn-Mihr, au nord-ouest de Nishapur. Ces feux
étaient respectivement celui des prêtres, celui des rois et celui des agriculteurs. Ils
correspondent aux trois fonctions reconnues par Dumézil chez tous les peuples indo-
européens : la fonction cléricale, la fonction guerrière (à laquelle se rattachaient les rois) et la
fonction de production. Ainsi, l'Avesta récent reconnaît trois états, celui des prêtres, celui des
guerriers et celui des agriculteurs. Quand un empereur montait sur le trône, il effectuait une
visite solennelle au Feu de Gushnasp. Il lui demandait également son aide pour vaincre ses
ennemis.
Histoire du zoroastrisme[modifier | modifier le code]

Le zoroastrisme, une des premières religions monothéistes, est institué par révélation dans
des livres enseignant que Dieu, Ahura Mazda, est à l'origine de l'univers et créateur de l'ordre
survenant du rien initial, créateur des mondes31.

Zoroastre prêchait la morale, c'est-à-dire un ensemble de jugements et de règles légitimes


reposant sur le dualisme primordial opposant le Bien et le Mal, transcendance immatérielle
provenant de Dieu créateur. Le principe zoroastrien est qu'il y a depuis les origines un esprit
saint (Spenta Mainyu) — ou esprit de Dieu — ainsi qu'un esprit mauvais (Ahriman (Angra
Mainyu)) incréé au fondement de toute volonté. Ces deux esprits sont présents en chaque
être doué d'une âme. Il est conseillé de se soumettre devant le feu comme symbole divin et
de respecter la Nature. Selon Zoroastre, le pire péché de l'Homme est le mensonge.

La religion prézoroastrienne[modifier | modifier le code]

La religion de la période prézoroastrienne d'Iran et la religion védique portent les caractères


généraux de la religion indo-européenne, religion polythéiste, qui unit le naturel au politique
par le symbolisme cosmique10. Il existe des dieux *deywos « ceux du ciel diurne » auxquels
s'opposent des démons habitants du ciel nocturne10.

Cette religion a une divinité commune appelée Mitra par les Indiens et Mithra par les Iraniens
(où th est prononcé comme en anglais), qui est, entre autres, une divinité solaire. Les travaux
de Georges Dumézil ont montré que les dieux Mitra et Varuna (Contrat et Serment) forment
un couple dans le panthéon indo-iranien. Ils sont les représentants de la fonction souveraine
et à Mitra-Contrat revient la souveraineté juridique, Varuna disposant de la souveraineté
magique. Tous deux ont pour fonction de veiller sur la vérité et sur le cours du monde10.

Le terme ahura est étroitement apparenté à l'indien asura. Dans le Rig-Véda, le


mot asura représente une catégorie d'êtres, dieux ou démons, dont le premier est Varuna.

Dans l'actuel Turkménistan méridional (ancienne Margiane), l'archéologue russe Viktor


Sarianidi a fouillé les ruines d'un bâtiment dit de « Togolok-21 ». Il s'agissait d'un temple où
l'on pratiquait le culte du feu et où l'on préparait le haoma. Ce bâtiment faisait partie d'une
culture, dite bactro-margienne, datée de 2200 av. J.-C. à 1700 av. J.-C., qui s'étendait à l'est
jusqu'à la Bactriane, le long du cours de l'Oxus. Sur tout le territoire de cette culture, on a
trouvé des amulettes avec des représentations de lutte entre des serpents et des dragons
ayant une attitude nettement agressive, avec des yeux énormes et une gueule grande
ouverte. C'était une représentation primitive de la lutte entre la lumière et les ténèbres, entre
la vie et la mort, qui caractérisait la religion indo-iranienne[réf. nécessaire] et que le
zoroastrisme conserverait. Il semble que la culture bactro-margienne ait plutôt été indo-
aryenne. Elle contenait également un « substrat » culturel non indo-européen difficile à
cerner, comme le prouve le fait même de construire des temples : les vrais Indo-iraniens ont
longtemps préféré les sanctuaires en plein air[réf. nécessaire].

Le zervanisme[modifier | modifier le code]

Article détaillé : zervanisme.

Les fondements de cette école sont contenus dans l'enseignement de Zarathoustra lui-
même, puisqu'il affirme que le Bon et le Mauvais Esprit étaient jumeaux. Les Achéménides se
sont posé la question[réf. nécessaire] de savoir qui était leur père. Certains pensaient que
c'était l'Espace (Thwasha en avestique), d'autres que c'était le Temps (Zrvan). La seconde
opinion s'est imposée et les Sassanides l'ont adoptée dès le début de leur dynastie.

Néanmoins, le zervanisme est davantage un hypothétique mouvement religieux qui doit son
nom moderne au personnage mythique appelé Zurvan qu'un phénomène bien avéré. Il serait
apparu en Perse achéménide et aurait préexisté au zoroastrisme qu'il aurait influencé,
notamment dans son dualisme.

Si cette option historiographique a été développée à partir des travaux de Friedrich


Spiegel au XIXe siècle jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, elle est largement remise
en question au tournant du XXIe siècle par la fragilité de sa construction et l'absence totale de
sources zoroastriennes à son sujet qui ne connaissent aucune allusion à Zurvan, attesté
seulement par des sources plus tardives, arméniennes, syriaques, grecques et arabes32.

Le zoroastrisme à l'époque achéménide[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Religion de la Perse achéménide.

La Perse antique, sous la dynastie des Achéménides, n'était plus purement mazdéenne : elle


vénérait autant Mithra qu'Ahura Mazdā[réf. nécessaire]. Les Grecs considéraient ce dernier
comme équivalent à Zeus, leur dieu céleste. Hérodote a consacré plusieurs chapitres aux
mœurs et rituels de ce peuple. Selon lui, la coutume des Perses « est de monter sur les plus
hautes montagnes pour offrir des sacrifices à Zeus, dont ils donnent le nom à toute l'étendue
du ciel ». Quant à Mithra, il aurait la fonction d'Uranie, déesse céleste33.

Cyrus le Grand et la plupart des souverains de la Perse antique ont évité d'imposer leur
religion et ont laissé aux peuples conquis le libre choix de leur foi, un engagement qu'ils ont
respecté.
Les historiens estiment que le zoroastrisme a eu une influence notable sur
le judaïsme lorsque, au VIe siècle av. J.-C., les Perses prirent Babylone où avait été déportée
une forte population d'Hébreux. Les Perses, qui leur rendirent la liberté, bénéficient d'ailleurs
d'une image positive dans les textes bibliques (à la différence de Babylone).

Alexandre le Grand, après la défaite des Achéménides, ordonna d'incendier les bibliothèques


de la Perse, celle de Persépolis. Mais désirant, cependant, faire profiter les Grecs de la
science et de la philosophie des Iraniens, il ordonna de traduire, avant de les détruire, un
nombre important de traités ; ceux-ci, au moins, ont pu entrer dans les fondements de la
science et de la philosophie occidentale.

Le dieu Mithra a évolué de manière divergente chez les peuples iraniens et indiens. Dans la
réforme zoroastrienne, Mithra a annexé une partie des fonctions exercées auparavant par
des divinités éliminées du panthéon, comme Varuna, voire transformées en « archidémons »,
comme Indra. En revanche, pour certains, dont François Cornillot, le Mitra « originel » se
serait scindé en trois divinités, Mitra, Aryaman et Varuna chez les Indiens, tandis qu'il aurait
gardé son unité chez les Iraniens[réf. nécessaire]. La plupart des spécialistes rejettent cette
théorie. Ex-divinité souveraine, il était devenu le « fils » et le premier
des « archanges » d'Ahura Mazdā, qui semble avoir été dérivé de Varuna. Éliminé par
Zoroastre, le culte de Mithra a été réintroduit secondairement à la suite de l'expédition
d'Alexandre[réf. nécessaire].

Le zoroastrisme sous les Sassanides[modifier | modifier le code]

La période de gloire du zoroastrisme commence avec l'avènement de la dynastie


des Sassanides en Perse (~224) car il devient alors officiellement la religion d'État. Le grand-
père d'Ardashēr Ier, fondateur de cette dynastie, avait été préposé au temple de la grande
déesse iranienne Anāhitā, dans la ville de Stakhr (non loin de Persépolis). À son
fils Shapur Ier, Ardashēr déclare34 : « Ô mon fils, la religion et l'État sont sœurs. Elles ne
peuvent pas survivre l'une sans l'autre. La religion est le contrefort de l'État et l'État est son
protecteur. Et ce qui est privé de son support s'écroule et ce qui n'est pas défendu est
perdu ».
Temple du feu (Ateshkadeh) de Yazd.

Les prêtres de rang supérieur étaient alors appelés des mōbadh. La Perse était divisée en
districts ecclésiastiques confiés à des mōbadh. Tous étaient placés sous l'autorité
du mōbadhān mōbadh, qui était l'équivalent exact du shahanshah dans le domaine laïc, c'est-
à-dire du « roi des rois », l'empereur des Perses. Cette unification fut surtout l'œuvre
du mōbadh Kartir, dont la carrière commença sous le règne de Shapur Ier et qui
devint mōbadhān mōbadh sous le règne de son successeur. À un rang inférieur se trouvaient
les mōgh, terme qui est devenu magus chez les auteurs gréco-latins, puis mage en français,
et qui a servi à désigner tous les prêtres iraniens. Les mōghān mōgh étaient des préposés
des grands temples.

Certains considèrent que le zoroastrisme joua en Perse un rôle encore plus important que
le catholicisme dans l'Europe du Moyen Âge35, tant la religion imprégnait toute la vie
quotidienne.

Le zoroastrisme et l’expansion de l’islam[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Persécution des zoroastriens.

L’arrivée des conquérants arabes à l’époque de l'expansion de l’islam, au milieu du VIIe siècle,


a provoqué la défaite des Sassanides, consommée à l'issue de la bataille de Nihavand en
64236.

La majorité des Perses se convertirent graduellement à l'islam, devenant majoritairement


musulmans au XIe siècle, mais il subsiste encore une communauté zoroastrienne en Iran
estimée à environ 35 000 fidèles, bien qu'eux-mêmes affirment être au nombre de 60 000. Ils
sont essentiellement concentrés dans les villes de Téhéran, Kerman et Yazd37. Le
mazdéisme résiste aux IXe et Xe siècles. En témoigne la publication de textes apologétiques
comme le Denkart et le Škand Gumānīk Vičār38.
L’islam considère parfois les zoroastriens comme Gens du Livre, au même titre que les juifs
et les chrétiens39, puisqu'ils se réfèrent à un livre, l'Avesta40. Ils ont le staut de dhimmi. À ce
titre, ils sont soumis à un impôt (la jizyah) mais ne sont pas forcés de se convertir.
L'assimilation des mazdéens aux Gens du livre (ahl al-kitab) est justifiée par le fait que
Mahomet acceptait la jizyah des zoroastriens de Hajar41. Trois des califes qui lui ont
succédé, Abū Bakr, ‛Umar, et Ālī ont suivi cette tradition42. Mais le juriste Al-Chafi ditingue
les ahl al-kitab des ahl al-dhimma. Il n'inclut pas les zoroastriens dans le premier groupe, de
sorte que selon lui un musulman ne peut épouser une zoroastrienne ni manger leur
nourriture43.

Les zoroastriens étaient donc tolérés, mais leur statut impliquait une infériorité en matière de
droits, si bien que beaucoup ont choisi de se convertir à l'islam44. En outre, si leur statut était
supposé les protéger des persécutions, il impliquait le port d'un signe vestimentaire distinctif
qui faisait d'eux une minorité visible et une cible privilégiée lors des périodes de crise45.

Le zoroastrisme du XIe siècle à aujourd’hui[modifier | modifier le code]

On trouve des zoroastriens dans divers pays limitrophes de l'Iran comme la Turquie,
l'Arménie, l'Inde, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, l'Afghanistan et le Koweït. La tradition (y
compris prézoroastrienne) a une place très grande, et la culture religieuse des zoroastriens
de ces pays est plus orale qu'écrite. Le texte de l'Avesta ne diffère pas (ou les variantes sont
très peu nombreuses), mais des livres peuvent être supprimés ou ajoutés.

Au XIXe siècle, le travail des missionnaires dans la communauté Parsi en Inde a entrainé chez
beaucoup une dévalorisation de leurs croyances et un abandon de cette religion. Il y a eu
notamment débat sur le caractère monothéiste ou polythéiste du zoroastrisme. Pour Pablo
Vazquez, ce serait une erreur de la classer parmi les religions monothéistes, au moins sur le
plan historique, car plusieurs divinités y sont manifestement révérées46. Selon Khosro Kazai
(Pardis), le zoroastrisme n'est pas une religion à proprement parler mais une éthique
philosophique profonde.

Quelque 250 000 zoroastriens pratiquent leur religion dans le monde, essentiellement en Inde


(les Pârsî), en Iran et dans les diasporas des États-Unis et de Grande-Bretagne. Le
zoroastrisme reste un élément important de la civilisation iranienne et a joué un rôle important
dans l'histoire politique et religieuse du Proche-Orient pendant plus d'un millénaire. Par
ailleurs, de nombreuses traditions iraniennes ainsi que le calendrier iranien ont des origines
zoroastriennes.
Branches du zoroastrisme et débats en cours[modifier | modifier le code]

Modernistes et conservateurs[modifier | modifier le code]

Au cours de l’histoire les zoroastriens se sont différenciés en deux groupes qui ont évolué
séparément : les zoroastriens d’Iran et les Parsis de l'Inde. Il n'y a pas d'organisation centrale
du zoroastrisme au plan dogmatiquen 2. L'autorité religieuse en ce qui concerne les rites et
les textes sacrés est exercée par les mobeds (prêtres) d'Inde et d'Iran qui officient dans ces
pays. Tous les mobeds reçoivent leur enseignement dans les mêmes écoles (en Iran pour les
Iraniens et convertis du monde entier, en Inde pour les Parsis de la caste des mobeds), et
appartiennent au même corps religieux.

Il y a débat entre modernistes et conservateurs sur la nécessité d'adapter ou non les


traditions aux réalités modernes4. Certains remettent en question la filiation patrilinéaire, qui
exclut les femmes qui se marient en dehors de la communauté7.

En Iran, des femmes ont été ordonnées prêtresses (mobedyars) en 2010 et 2011 pour la
première fois, peut-être, depuis les origines du zoroastrisme, une initiative très appréciée des
milieux progressistes, mais dénoncée par les milieux parsis conservateurs47.

Le problème des conversions[modifier | modifier le code]

Les conversions au zoroastrisme étaient très difficiles jusque dans les années 1980, mais
depuis, en raison de l'afflux des Iraniens vers leur religion ancestrale (religion monothéiste
comme le christianisme), les prêtres actuels zoroastriens — les mobâds d'Inde, d'Iran et de la
diaspora internationale — ont accepté finalement que des conversions se réalisent
désormais, avec parfois des changements de noms musulmans en noms purement iraniens,
à savoir phalavis, mazdéens, etc.

Beaucoup d'Iraniens zoroastriens (les zartoshti, Iranis) sont issus de conversions récentes


venant de l'islam chiite (depuis la fin du XXe siècle), notamment pour des raisons politiques
(résistance à l'islam, etc.). Leur lecture de la religion est souvent moderne, car ils rejettent
des éléments jugés trop conservateurs, et leurs cérémonies religieuses se limitent parfois au
Sudreh Pouchi et au Nowruz. On les appelle les behdins en persan moderne
(anciennement vehdin)n 3.

Une autre partie de l'ensemble des zoroastriens est celle des convertis d'origine non
iranienne, dans la mouvance nouvel âge. Elle connaît des personnalités comme le chanteur
suédois Alexander Bard ou Neville Wadia. Le nombre de convertis est grandissant au Brésil,
en Scandinavie et en Russie, en concurrence avec le christianisme traditionnel. Les
zoroastriens ne faisant pas de prosélytisme et n'étant même pas censés encourager d'autres
personnes à entrer dans leur religion, les conversions sont le fait de recherches
personnelles[réf. nécessaire]. Comme la présence d'une communauté zoroastrienne améliore
l'information de la population, il est normal que la présence de convertis provoque de
nouvelles conversionsn 4.

Le restaurationisme[modifier | modifier le code]

Dans l'optique du « restaurationisme », la religion zoroastrienne telle qu'elle existe aujourd'hui


aurait été influencée par les prêtres sassanides d'avant la conquête musulmane, par
le paganisme et par les religions abrahamiques (terme forgé à l'époque moderne pour
regrouper le judaïsme, le christianisme et l'islam). Le « retour à la source » (d'où le nom
de « restaurationisme ») prône l'abandon d'Avesta et la référence aux seuls Gathas.
Beaucoup de rites sont refusés et il n'y a pas de prêtres. Cette branche est peu nombreuse
par rapport au nombre total de zoroastriens (250 000), mais représente 50 à 70 % des
convertis en Amérique du Sud et du Nord qui abjurent le christianisme. Elle est peu présente
en Europe, mais beaucoup de zoroastriens sont - selon l'expression anglophone - « gatha-
only » c'est-à-dire qu'ils refusent comme sacré tout texte non écrit par Zarathoustra, ce qui
signifie qu'ils n'acceptent que les seuls Gathas.

Influence[modifier | modifier le code]

La profondeur intellectuelle de son système a exercé une certaine influence sur les doctrines
judéo-chrétiennes comme semblent l'indiquer des mentions dans le Manuel de
discipline trouvé parmi les manuscrits de la mer Morte48. On retrouve des thèmes du
zoroastrisme sous une forme semblable dans le judaïsme, le christianisme et l'islam.

L'empereur perse Cyrus le Grand mit fin à l'exil des juifs, en libérant Jérusalem de la


domination babylonienne et en autorisant la construction du Second Temple. La plupart des
textes judaïques traitant de la vie après la mort appartiennent à la période de domination
perse en Israël, ce qui laisse penser à une influence zoroastrienne. Ils ne sont attestés dans
les écrits juifs que postérieurement à la captivité de Babylone (597 à 538 av. J.-C.), période
pendant laquelle les élites juives, en exil à Babylone, entrèrent en contact avec la Perse et les
religions iraniennes et kurdes.
Plusieurs auteurs musulmans, tel Sohrawardi (1155-1191), fondateur du courant des
« Ishraqiyoun », ont tenté d'intégrer Zarathoustra à la lignée prophétique
abrahamique[réf. nécessaire], notamment par l'interdit qu'il portait sur le prêt usuraire dès
l'époque d'Hérodote : « Ils ne trouvent rien de si honteux que de mentir, et, après le
mensonge, que de contracter des dettes ; et cela pour plusieurs raisons, mais surtout parce
que, disent-ils, celui qui a des dettes ment nécessairement »49.

Les zoroastriens souhaitent un changement des mœurs, mais ils travaillent à l'obtenir par la
droiture, par des actes justes et bons. De ce fait, le zoroastrisme rejoint tout un pan de la
philosophie occidentale : Platon, Voltaire, Nietzsche, mais
aussi Plutarque, Pythagore, Aristote, Montaigne, Érasme, Goethe, Hegel, et même Karl Marx.
Pythagore aurait reçu à Babylone l'enseignement de Zoroastre. Platon, dans le Premier
Alcibiade, attribue la paternité de la science des mages à un certain « Zoroastre d'Ahura
Mazdâ »50.

Démographie[modifier | modifier le code]

Le zoroastrisme compte aujourd’hui quelque 200 000 adeptes, répartis essentiellement entre


l’Inde, l’Iran et le Kurdistan, ainsi que dans les diasporas installées aux États-Unis, en
Grande-Bretagne, au Canada et en Australie.

Répartition géographique[modifier | modifier le code]

Azerbaïdjan[modifier | modifier le code]

Temple du feu de l'Atechgah à Bakou, Azerbaïdjan.

Le zoroastrisme en Azerbaïdjan remonte au Ier millénaire av. J.-C. C'était la religion


prédominante du Grand Iran, dont l'Azerbaïdjan faisait partie, avant la conversion à l'islam
au VIIe siècle. Avec les autres territoires de l’Empire perse, l’Azerbaïdjan est resté un État à
prédominance zoroastrienne jusqu’à l’invasion arabe du VIIe siècle. Le
nom Azerbaïdjan signifie la Terre du feu éternel en moyen-persan, un nom qui aurait un lien
direct avec le zoroastrisme.
Aujourd'hui, la religion, la culture et les traditions du zoroastrisme restent très respectées
en Azerbaïdjan, et la nouvelle année de Norouz, festival d'origine zoroastrienne, continue
d'être la principale fête et un jour férié dans le pays. Le zoroastrisme a laissé une marque
profonde dans l'histoire de l'Azerbaïdjan. Des traces de la religion sont encore visibles
à Bakou, en particulier le temple d'Atechgah, un temple des adorateurs du feu dans le district
de Surakhany, le village de Khinalug et le Yanar Dag, où un feu brûle en permanence sur une
colline, en raison d'une fuite de gaz naturel. En 2010, il y avait 5 000 Zoroastriens
en Azerbaïdjan, répartis surtout dans la région de Bakou, et près de la frontière iranienne.

Le zoroastrisme en Azerbaïdjan n'a pas été lié à la survie de l'ancienne religion dans la


région, mais à l'arrivée plus récente des zoroastriens perses venant de l'Inde britannique, tels
que le Sind et la ville Pendjab de Multan au moment de la découverte du pétrole à Bakou et
du besoin de main-d'œuvre experte dans les années 1880. Le temple du feu de Bakou a été
construit pour être utilisé sur le site d'un ancien temple du feu utilisant le gaz et
le pétrole naturellement brûlants sur le sol.

Inde[modifier | modifier le code]
La Tour du silence à Bombay.

Article détaillé : Parsisme.

À la suite de la conquête de la Perse par les Arabes, de nombreux pratiquants allèrent


s'installer dans le Nord de l'Inde actuelle, notamment à Bombay, à Surate et à Baroda, où ils
sont connus sous le nom de Pârsîs51. Ce terme est une traduction, en perse, du mot Persan.
Aujourd'hui, les deux tiers de la communauté se trouvent à Bombay et appartiennent à la
classe des commerçants.

Iran[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Zoroastriens en Iran.

Les Arabes entreprirent la conquête de la Perse à partir de 636. La dynastie sassanide


s'effondra en 651 à la mort de son dernier souverain, Yazdgard III. Les Perses
abandonnèrent le culte zoroastrien au profit de l'islam qui progressivement atteignit tout le
pays en quatre siècles ; seules Yazd et Kerman, au centre du plateau iranien, demeurèrent
des fiefs de leur ancienne religion. Les Arabes appelèrent ces zoroastriens
des Gaur « Infidèles », terme qui est devenu Guèbres en France. Aujourd'hui, il en resterait
environ trente mille52, dont six mille à Yazd.

Kurdistan[modifier | modifier le code]

Le zoroastrisme connaît aujourd’hui un renouveau au Kurdistan irakien, en réaction aux


atrocités de Daech. En 2015, Mariwan Naqshbandi, porte-parole du ministère du Kurdistan
irakien des Affaires religieuses, a annoncé que les zoroastriens avaient demandé la
réouverture et la construction de lieux de culte, une reconnaissance officielle et un
représentant au ministère53.

Pakistan[modifier | modifier le code]

Une petite communauté zoroastrienne se trouve également au Pakistan54. Ils vivent


pratiquement tous à Karachi. Ils seraient 25 000 représentants en 2018, dont environ 15 000
à Karachi, le reste étant présents dans le reste du Sindh, et au Baloutchistan, vers la frontière
Iranienne.
Culture[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

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Peinture et sculpture[modifier | modifier le code]

Dans L'école d'Athènes (1508), Raphaël s'est représenté auprès de Zoroastre tenant une


sphère céleste en conversation avec Ptolémée55.

Musique[modifier | modifier le code]

• Ainsi parlait Zarathoustra est un poème symphonique composé par Richard Strauss à partir


du livre de Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (1883).

• CD Album : Gathas, songs my father taught me par Ariana Vafadari (© Paris Vanak -


Distribution UVM)

• Le chanteur du groupe rock britannique Queen, Freddie Mercury, est né dans une famille


zoroastrienne.

• Le personnage de Sarastro incarne la morale et le bien dans l'opéra de Mozart, La Flûte


enchantée. Il est directement inspiré de Zarathoustra et en lien avec la franc-maçonnerie qui
imprègne l'œuvre.

• Dans le lore de Twenty One Pilots, la ville de Dema dans la vallée de Trench contient
plusieurs Tour du silence.
Cinéma[modifier | modifier le code]

• Une scène du film Queen of the Desert (2015) de Werner Herzog figure une visite d'une
tombe Zoroastre.

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

• Dans la série Final Fantasy, l'Angra Mainyu est une créature démoniaque volante à œil
unique à qui est attribué le pouvoir de pétrifier, paralyser et séduire le cœur humain.

• Dans la série Sid Meyer's Civilization, les opus V et VI intègrent un système de religions dans


lequel on peut choisir le Zoroastrisme.

• Le jeu mobile Fate/Grand Order permet d'invoquer Angra Mainyu en tant que Servant jouable
par le joueur. Angra Mainyu est la seule invocation à n'avoir aucune rareté.

• Dans le jeu Total War: Attila, il est possible de jouer l'Empire sassanide qui est de religion
zoroastrienne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]
1. ↑ La notion de prophète n'existe pas dans le zoroastrisme, c'est plutôt une sorte d'instructeur, selon Khosro Khazai (Pardis), docteur en
histoire des civilisations, archéologie et linguistique de l’université de Gand et de l’université de Bruxelles (Belgique).

2. ↑ Il existe cependant une World Zoroastrian Organisation [archive] basée en Angleterre qui centralise des informations de type social
et culturel.

3. ↑ Ce sont majoritairement les Iraniens de la diaspora, ceux qui sont partis de l'Iran après 1979 (la révolution) et aussi beaucoup qui
vivaient déjà en Europe et aux États-Unis durant la période du Chah Mohammad Reza Pahlavi dans les années 1970. La mise en ligne
sur internet des livres et ouvrages zoroastriens avec des traductions multiples du persan ou du phâlavi Écriture pehlevi ou du ghorgâni
en anglais et en français ou même en espagnol a permis une large diffusion de la culture mazdéenne - zoroastrienne. L'écrivain
iranien Sadegh Hedayat mort à Paris en 1951, de culture francophone, avait commencé ce mouvement d'imprégnation de la culture
ancestrale iranienne dans les années 1930 en diffusant et traduisant de nombreux ouvrages classiques zoroastriens en persan
moderne (Zârtosh namé, « La lettre zoroastrienne » ; Kârnâmag î Ardashîr î Babagân, « Le livret d'Ardeshir Babagân »,

"Mâziyâr" ; Zand-i Vohuman Yasht (ici en ligne [archive]).

4. ↑ Un exemple de cette recherche est le site [archive] qui nomme le prosélytisme effectué sur Internet mais en bannissant le terme
de prosélytisme considéré comme négatif.
Références[modifier | modifier le code]
1. ↑ Revenir plus haut en :a et b Jean Varenne, Zoroastre : le prophète de l'Iran Suivie de Paroles de Zoroastre,
Paris, Dervy, 2012 (présentation en ligne [archive])
« Début du 4ème de couverture : "Plus de 1000 ans avant sa conversion à l'islam, l'Iran adopte le mazdéisme,
religion monothéiste enseignée par un prophète inspiré : Zoroastre […]". »

2. ↑ Yves Bomati, « Zarathoustra, le prophète du feu » [archive], sur histoire-et-civilisations.com, Histoire & Civilisations, avril


2018 (consulté le 2 novembre 2020) : « Quand a-t-il vécu ? La réponse se trouve dans les Gathas, la partie la plus ancienne de
l’Avesta (le livre saint des zoroastriens), rédigée en vieil avestique par Zarathoustra lui-même. Composés de 17 chants répartis en cinq
Gathas, ces hymnes au dieu suprême Ahura Mazda se rattachent linguistiquement aux textes védiques indiens (le Rigveda) qui datent
du IIe millénaire av. J.-C. D’où une possible datation des Gathas entre 1200 et 900 av J.-C., voire 1700 av J.-C. comme cela a pu être
suggéré. En conséquence, Zarathoustra – dont le nom pourrait signifier « maître des chameaux » ou « étoile dorée » –, loin de
participer, comme on l’a longtemps supposé, au renouveau culturel et religieux des VIIe-Ve siècles av. J.-C. où brillèrent Confucius, Lao-
tseu, Bouddha, Pythagore et Socrate, lui serait largement antérieur. »

3. ↑ Jean Kellens, « Mazdéisme », dans Frédéric Lenoir et Ysé Tardan-Masquelier (dir.), Encyclopédie des Religions, tome 2, Paris,
Presses Universitaires de France, 1997, p. 105

4. ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Walker.


5. ↑ Monique Zetlaoui, Ainsi vont les enfants de Zarathoustra, Imago, 2003.
6. ↑ Deena Guzder , The Last of the Zoroastrians [archive], Time, 9-12-2008.
7. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Menachem Wecker, « Dating to Save Your Tiny Religion From Extinction », The Atlantic, 27 mars
2016 (lire en ligne [archive])
8. ↑ Paul Du Breuil, Zarathoustra et la transfiguration du monde, Payot, 1978.
9. ↑ « Les dieux de demain : quel est l'avenir de la religion ? » [archive], sur BBC News Afrique, 15 janvier 2021 (consulté le 15
janvier 2021)

10.↑ Revenir plus haut en :a b c et d Jean Haudry, Les Indo-Européens, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1981 ; rééd. 1985, p. 81 et suiv.
11.↑ Khosro Khazai Pardis, Les Gathas, Albin Michel, 2011, rééd. 2014
12.↑ Dominique Vallaud, Dictionnaire Historique, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1995, p. 1000 sur Zoroastre
13.↑ Encyclopædia Iranica, daena [archive]
14.↑ Voir pour plus de détails Sadegh Hedayat, Zand-i Vohuman Yasht(PDF [archive]).
15.↑ E. W. West, Pahalavi texts, (Part I) p. 189-235 Oxford, 1880 ; B. T. Anklesaria, Zand - i¨Vohûman Yasn, Bombay, 1919
16.↑ |Hâsheme Râzi, Avesta Gathas, Yasna, Yashts, Vispard, and Khordah-Avesta, Edited, With an introduction, appendices, preface
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192-1, p. 3-30

18.↑ Marie-Louise Chaumont, « J.-P. de Menasce. Une encyclopédie mazdéenne, le Dēnkart », Revue de l'histoire des


religions, vol. 156, no 2, 1959, p. 244–247 (lire en ligne [archive], consulté le 21 janvier 2021)
19.↑ https://iranicaonline.org/articles/adurbad-i-mahrspandan [archive]
20.↑ Boyce, Mary (1984), Textual Sources for the Study of Zoroastrianism, Manchester UP, p. 33.
21.↑ Ahmad Tafazzoli; A. I. Khromov, Sasanian Iran: Intellectual Life, in « History of civilizations of Central Asia », UNESCO, 1996, volume
III

22.↑ [PDF] avesta.org [archive]
23.↑ https://iranicaonline.org/articles/khordeh-avesta [archive] iranicaonline.org
24.↑ « La geste d’Ardashir fils de Pābag » [archive], sur www.lesclesdumoyenorient.com (consulté le 15 janvier 2023)
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janvier 2023)

26.↑ Lettres persanes, lettre 67


27.↑ Shaun Walker.
28.↑ Batiste Marine, « Les zoroastriens privés de vautours », L'Express, 23 août 2001 (lire en ligne [archive], consulté le 12 juillet
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29.↑ David Kelly, « L'extinction des vautours bouscule les rites funéraires parsis », Courrier international, 30 octobre 2003 (lire en
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30.↑ Encyclopédie des religions, Gerhard J. Bellinger. éd. Le Livre de Poche. (ISBN 2-253-13111-3)


31.↑ J. Varenne, G.J. Bellinger, etc.
32.↑ (en) Albert De Jong, « Zurvanism », dans Encyclopaedia Iranica, Encyclopaedia Iranica, online edition, 2014 (lire en ligne [archive])
33.↑ Histoires, Livre I, CXXXI-CXL
34.↑ Testament d'Ardachir, cité par Shaked, « From Iran to islam » in From Zoroastrian Iran to Islam, p. 87 lire en ligne [archive]
35.↑ Dossier de presse de l'exposition [archive] Les Perses sassanides, fastes d'un empire oublié au musée Cernuschi, p. 12
36.↑ Pierre Jean de Menasce, Une Apologétique Mazdéenne Du IXe Siécle : Škand Gumānīk Vičār. La Solution Décisive Des Doutes,
Librairie de l'université de Fribourg, 1945 (lire en ligne [archive]), p. 8

37.↑ (en)US State Department : International Religious Freedom Report 2003 [archive]


38.↑ Pierre Jean de Menasce, p. 7-8.
39.↑ Henry Corbin, Histoire de la philosophie islamique, Paris, Gallimard, 1986, p. 21.
40.↑ Dominique Urvoy, Les penseurs libres dans l'islam classique, Albin Michel, 1996 (ISBN 9782226085030), p. 94
41.↑ (en) Achmad Tohe, Muqātil ibn Sulaymān: a neglected figure in the early history of Qur'ānic Commentary, Boston
University, 2015 (lire en ligne [archive]), p. 125 et 207

42.↑ Achmad Tohe 2015, p. 256.


43.↑ Achmad Tohe 2015, p. 221-222.
44.↑ Simon Fauret, « Le zoroastrisme (2/2) : Trajectoire historique » [archive], sur www.lesclesdumoyenorient.com, 12 août
2015 (consulté le 9 juin 2023)

45.↑ Tatiana Pignon, « Les dhimmî dans l’Empire islamique médiéval » [archive], sur www.lesclesdumoyenorient.com, 18 mars


2013 (consulté le 10 juin 2023)
46.↑ (en) Pablo Vasquez, « "O Wise One and You Other Ahuras": The Flawed Application of Monotheism Towards
Zoroastrianism » [archive], sur Academia, 2019

47.↑ « The jury is still out on women as Parsi priest » [archive], 9-03-2011.


48.↑ Aimé Fuchs, « Les manuscrits de la mer morte », IRMA, Université de Strasbourg, 18 février 2000 (lire en ligne [archive])
49.↑ Histoires I, CXXXVIII
50.↑ François Doyon, « « L’origine gnostique de la vision négative de la sexualité chez saint Augustin » », Ithaque, 2007, p. 25-47 (lire en
ligne [archive])

51.↑ Hovelacque 1878, p. 20.
52.↑ Alain Chémali, « Daech fait renaître le zoroastrisme de ses cendres au Kurdistan irakien » [archive],
sur Francetvinfo.fr, Franceinfo, 16 juin 2015 (consulté le 12 juillet 2020).

53.↑ Franceinfo, « Daech fait renaître le zoroastrisme de ses cendres au Kurdistan irakien » [archive], 16-06-2015.


54.↑ « Qui se souvient des Zoroastriens ? » [archive]
55.↑ Giorgio Vasari, Vies des peintres, sculpteurs et architectes, t. 4, p. 217 [archive]

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

• Zoroastrisme , sur Wikimedia Commons

• zoroastrisme, sur le Wiktionnaire

• Département:Zoroastrisme – Mazdéisme, sur Wikiversity

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Zoroastrisme.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

• Gerhard J. Bellinger. Encyclopédie des religions, Le Livre de Poche/La Pochotèque ; Librairie


générale française, 2000, 805 p. (ISBN 9 78 22 53 131113).
• Joseph Bidez et Franz Cumont, Les mages hellénisés : Zoroastre, Ostanès et Hystaspe. I –
Introduction ; II – Les textes. Les Belles Lettres, 1938.

• (en) Mary Boyce, Zoroastrians, their religious beliefs and practices, Londres, Routledge,


1979.

• (en) Mary Boyce, A history of Zoroastrianism, Leiden Netherlands, 1975 Tome 1, Tomes 2 et


3

• Éloi Crubbecq, La Grande Arche cosmique, ou l'enseignement révélé des derniers maîtres du
zoroastrisme, Bruxelles, 1957

• Paul du Breuil, Zarathoustra (Zoroastre) et la transfiguration du monde, Paris, Payot, 1978.

• Paul du Breuil, Histoire de la religion et de la philosophie zoroastriennes, Monaco, du Rocher,


1984.

• Paul du Breuil, Le zoroastrisme, Paris, Presses universitaires de France, (coll. « Que sais-
je ? ») 2008.

• Jacques Duchesne-Guillemin, Zoroastre, étude critique avec une traduction commentée des


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• Jacques Duchesne-Guillemin, La religion de l’Iran ancien, Paris, Presses universitaires de


France, 1962.

• Richard Foltz, L’Iran, creuset de religions : de la préhistoire à la Révolution islamique,


Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2007

• Roman Ghirshman, L’Iran des origines à l’islam, Paris, Albin Michel, 1976 [1951].

• Gherardo Gnoli, De Zoroastre à Mani : quatre leçons au Collège de France, Paris, 2000.

• Charles De Harlez, Des origines du zoroastrisme, 1879 (lire en ligne [archive])


• Clarisse Herrenschmidt, « Les disciples de Zarathoustra », Collections de l'Histoire,
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• Abel Hovelacque, L'Avesta. Zoroastre et le mazdéisme, Paris, Maisonneuve & Cie, 1878 (lire


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• E.O. James, Mythes et rites dans le Proche-Orient ancien, Payot, 1960.

• Khosro Khazai Pardis, Les Gathas. Le livre sublime de Zarathoustra, Paris, Albin Michel,
2011.

• Jean Kellens, « Le mazdéisme », dans Encyclopédie des religions, sous la direction de


Frédéric Lenoir et Ysé Tardan-Masquelier, Bayard, 2e éd., 2000, t. I, p. 105-117.

• Jean Kellens, La quatrième naissance de Zarathushtra, Paris, Seuil, 2006.

• P. Masson-Oursel, « La philosophie en Orient » in Histoire de la philosophie, sous la dir. de E.


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• Marijan Molé, Deux aspects de la formation de l’orthodoxie zoroastrienne, Paris, Bruno, 1953.

• Marijan Molé, Culte, mythe et cosmologie dans l’Iran ancien, Paris, Presses universitaires de
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• Menasce (de) Jean, La troisième livre de Denkart (traduit de phâlevi en français), Librairie


Klincksieck et la collection de l' UNESCO dans la série persane et le concours de CNRS,
Paris 1973, (ISBN 2-252-01602-7) (réf. donnée par Firouz Yahyavi; Docteur de l 'Université de
Paris X- Nanterre, La Défense)

• Antoine Meillet, Trois conférences sur les Gâthâ de l'Avesta faites à l'Université d'Upsal pour
la fondation Olaus Petri, (réf. donnée par Firouz Yahyavi), 1925 (lire en ligne [archive])

• Jean Prieur, Zarathoustra, homme de lumière, Paris, Robert Laffont, 1982.

• Hâsheme Râzi, Avesta Gathas, Yasna, Yashts, Vispard, and Khordah-Avesta. Edited, With an
introduction, appendices, preface Notes, on the history or Avesta literature and life of
Zarathustra, Behjat Pubications, Téhéran, 2000 (ISBN 964-6671-19-5).
• Jean-Paul Roux, « Le mazdéisme, la religion des mages » [archive], sur clio.fr, 2000.

• Michael Stausberg, Zarathoustra et sa religion, Les Belles Lettres, 2022 (ISBN 978-2-251-45265-


4)

• (en) Michael Stausberg et Yuhan Sohrab-Dinshaw Vevaina, The Wiley Blackwell Companion


to Zoroastrianism, Wiley & Sons, 2015 (ISBN 978-1-4443-3135-6)

• Jean Varenne, Zarathustra et la tradition mazdéenne, Seuil, 1962 [rééd. 2006], 164 p. (ISBN 9


78202085 9554).

• Jean Varenne, Zoroastre, le prophète de l'Iran, Dervy, 1996

• Geo Widengren, Les Religions de l’Iran, Paris, Payot, 1968.

• (en) Shaun Walker, « The last of the Zoroastrians. A funeral, a family, and a journey into a
disappearing religion », The Guardian, 6 août 2020 (lire en ligne [archive])

Articles connexes[modifier | modifier le code]

• Zoroastriens en Iran

• Iranologie

• Mazdéisme

• Yézidisme, une religion apparentée au zoroastrisme, répandue au Kurdistan irakien.

• Monothéisme

• Temple du feu

• Zervanisme

• Encyclopædia Iranica
Liens externes[modifier | modifier le code]

• Notices d'autorité  : 

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• Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes  : 

• Britannica [archive]

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• Universalis [archive]

• Ressource relative aux beaux-arts  : 


• (en) Grove Art Online

• (en) Textes zoroastriens [archive], Avesta Zoroastrian Archives

• Fondation européenne zoroastrienne [archive]

• (en) UNESCO Parsi Zoroastrian Project [archive]

• (en) Parsiana [archive]

• (en) Assemblée zoroastrienne [archive]

• (en) Organisation mondiale zoroastrienne [archive]

• (en) [1] [archive]

• (en) Les Gathâs de Zoroastre en français en ligne [archive], Carlos BRUNGE 1933 référence


donnée par Firouz Yahyavi

• (en) Les Gathâs en persan iranien traduit par le Professeur Khosro Kazai (Pardis) 2006, en
ligne [archive]

• (en) Sadegh Hedayat, Zand-i Vohuman Yasht' [archive], 212 pages, Editions Amir Käbir
Téhéran - Iran (F. Yah)

• (en) Khordeh Avesta [archive], 365 pages, Bombay - Inde 2013

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