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ABRÉVIATIONS EMPLOYÉES
DANS LES CITATIONS DES FRAGMENTS.
ZOROASTRE
-~ u
ZOROAS'rRE
(p. 98) sur les A&,,ca que lui aurait prêtés Xanthos. Que
celui-ci fût bien informé des coutumes des Mages, ressort
des passages où il mentionne leurs unions avec leurs mères,
leurs filles et leurs sœurs (1), ainsi que - si c'est lui, et non
Nicolas de Damas qui parle - l'interdiction de brûler les
morts et de souiller le feu sacré ( 2).
S'il fallait vraiment imputer à C té<; i a s, la grossière
erreur historique qui lui fut attribuée dans l'antiquité, son
récit le mettrait en singulier désaccord avec l'opinion répan-
due au sujet de Zoroastre dans la Grèce de son temps. Il
aurait, en effet, transformé le prophète en un roi de Bac-
triane, faisant la guerre à Ninus et à Sémiramis, et finalement
défait et mis à mort par eux (. 3, • De ce règne et de cette lutte
imaginaires, qui continuèrent à figurer dans la légende de
Zoroastre à travers toute l'antiquité jusqu'aux chroniqueurs
médiévaux, on serait tenté de retenir que Ctésias considéra
la Bactriane comme le pays où le réformateur religieux
aurait vécu, ce qui répond peut-être à la réalité ('). Mais, en
examinant les textes de près, on doit se demander si, dans
le récit prêté à Ctésias, il n'y a pas une erreur due à une
confusion de noms.
En effet, dans les chapitres où Diodore (Il, 6, 1 ss.) racon-
te - d'après cet auteur( 5) - la guerre victorieuse faite par
s.v. « Diodoros •, col. 672, 19 suiv.), et F. Jacoby, ibid., s.v. <c Ktc-
(1) Cf. Les écoles chaldéennes sous les Séleucides, dans Mélanges
Capart, Bruxelles, 1935, p. 49, n. 1, et Bérosc, éd. Schnabel, fr. 49,
p. 273, 14 et p. 194 SS.
(2) Bérose, ibid., p. 275, fr. 57 ; cf. p. 194 ss.
(3) Supra p. 5 n. 6.
(4) Cf. Dinon, cité par Clément d'Alex., Protrepticus, IV, 65, 1-3
(fr. 9, F.H.G., t. Il, p. 91): eve,v iv vnal9eq, TOVTOVÇ (TOVÇ Mayovç) o
Ll{vwv Uye,, tJewv àydAµaTa µova Tà nüe ,cal TO vJœe voµ{CoVTaç:.
VIE DE ZOROASTRE 11
(1) Voir Bidet, Les écoles chaldéennes etc., l. l., p. 70 ss. - Dans
nos textes les plus anciens, Zoroastre est présenté comme le fonda-
teur de J'astrolop,ic plutôt que de l'astronomie. - Toutefois, on
peut se demander si, dans l' Epinomis (987 D), le Eveoç voµo(U:r:rir;
ne doit pas être considéré comme issu d'une vague réminiscence de
propos entendus sur le législateur de l'Iran chaldaïsé. Cf. fr. B 7 ;
U 21 n. 4: B 33 a: B 51 ss., etc. - Cf. infra p. L-l:J ss.
18 VIE DE ZOROASTRE
(1) Il faut tenir compte îcî des fr. D 1 à 4 avec les noles.
(2) Cf. R. Laqueur, dans Realenc., s. v. • Theopompos ~. col.
2213, 10 SS.
(3) Voir fr. B 19 n. 1 et 3; F. JAOOBY, dans Realenc., t. VII, 2763,
42 ss.
VIE DE ZOROASTRE 21
Juifs, par le porte-parole du dieu lao, Moïse, et chez les Gètes,
par Zamolxis, le prophète inspiré de la Kotv~ •Ea-da - Za-
thraustès, pour faire accepter ses lois par les (( Ariens>>, leur
affirma qu'il en avait reçu la révélation du bon génie ou
génie du bien (1). Un rapprochement de textes suggestif a
démontré récemment la grande étendue des emprunts faits
par Hécatéc aux ouvrages de son compatriote Démocrite;
nous devons nous borner à signaler l'accord de ces deux
Abdérilains pour la part à attribuer, non seulement aux
Égyptiens (2), mais sans doute aussi aux Mages ainsi qu'aux
Chaldéens dans les origines de la civilisation (3).
On ne peut s'attarder ù parler ici des divers auteurs
de lleeaixd. ou de Mayixd. où comme chez Héraclide
de Cymè et tant d'autres - il a pu ou même il a dû
être question de Zoroastre, de son enseignement ou de ses
disciples et continuateurs. Toutefois, un nom s'impose encore
à notre attention, et de nouveau, c'est celui d'un des grands
érudits de l'école péripatéticienne. Disciple de.Callimaque, He r-
m i pp e composa vers l'an 200· un livre lleel Md.ywv qui a
fourni à Pline - par l'intermédiaire d'Apion - et presque en
même temps à Diogène Laërce, une série d'extraits avec des
renseignements bibliographiques d'une importance capitale pour
nous (4). Si Hermippe nous a transmis sur Zoroastre et son
œuvre tant d'indications précieuses, c'est avec le détachement
d'un collectionneur de textes travaillant loin des bruits
***
La question de la patrie de Zoroastre a été un sujet
d'amples controverses (2) et l'incertitude de la tradition
orientale se réflète clans la littérature grecque (3). L'opinion
la plus répandue faisait de lui un Perse (4), mais parfois on le
déclare Mède (5), ou bien, pour tout concilier, << Persomède >> ( 6),
ou encore on le naturalise Grec (7). Une tradition qui pré-
tend avoir pour elle l'autorité de Ctésias, le place sur le
trône de Bactriane ( 8), tandis qu'un romancier le fait des-
cendre d'envahisseurs venus d'un vague << continent situé au
(1) Sur la vie de Zoroastre, cf. Jackson, op. cil., p. 16 ss.; Clcmen,
Nachrichlen, p. 28 ss.
(2) On trouvera un sommaire des diverses opinions dans Christen-
scn, l. l. [supra p. 3, nole t ].
(3) Cette confusion apparaît notamment dans Pline XXX, 3 et
8 [fr. B 2, infra t. Il, p. !l ss.]. qui nomme successivement un Zoroastre
qui vécut en Perse, le Mède Zaratus, et un second Zoroastre de Pro-
connèsc, de peu antérieur à Ostanès. Windischmann (l. l., p. 300) et
Diels ont voulu identifier ce dernier avec le thaumaturge Aristéas de
Proconnèse, mais la conjecture est sans fondement. C'est peut-être
cc Zoroastre proconnésien qui est devenu plus vaguement <• hellè-
ne>> dans la scholie de Platon, fr. B 11, n. 2.
(4) Pline, XXX, 3 [fr. B 2, I. 2] d'après Hermippe: <• Magice orta
in Perside a Zoroalltre, ut inter auclores convcnit •>. Cf. Clément d' Alex.
I, 15, 6!l, 6 [ = fr. B 26a], Origène, Contra Celsum, I, 16 [ = fr. 0 3];
Vila Plat. [ = fr. B 31]; Porphyre, De anlro, 6 [ = fr. B 18\
(5) Pline, l. c.; Clément d'Alex., I, 21, 133, 2 [ = fr. B 12b).
(6) Suidas, fr. B 8.
(7) Schol. Platon, fr. B 11 ; cf. iillpra, n. 3.
(8) Fr. B 32 ss. ; cf. supra, p. 8 ss.
24 VIE DE ZOROASTRE
fier sur les cimes les plus élevées et d'autres textes nous par-
lent de grottes sacrées où ils avaient élu domicile (1). D'ail-
leurs la pratique universelle des sectateurs de Mithra re-
monte certainement à un prototype oriental (2).
Mais, si l'on considère l'ensemble de cette tradition gréco-
romaine, on ne. peut que constater une discordance frappante
avec les sources mazdéennes, qui ignorent l'histoire d'une re-
traite où Zoroastre, devenu anachorète, se serait voué aux
austérités (3). Il est vrai que Porphyre (4), citant Eubulus,
prétend que les Mages se divisent en trois classes, <( dont la
plus élevée et la plus sage ne mange ni ne tue aucun être vi-
vant et persévère dans la vieille abstinence de la chair >>, la
deuxième ne consomme que le gibier, non les animaux do-
mestiques, et même la troisième ne se nourrit que de certaines
espèces, parce qu'ils croient tous à la métempsychose. Mais ces
sortes d'Esséniens de la Perse ne représentent ni la religion
de l'âge des Achéménides, ni celle de l'époque sassanide.
Le mazdéisme, s'il est obsédé par le souci de la pureté, ne
prêche pas le renoncement; il n'érige pas en vertus la con-
tinence et l'abstinence ( 5). L'ascétisme n'inspire ni les pré-
,te
**
Une différence essentielle distingue les informations que
nous obtenons sur Zoroastre et les Mages par des écrivains
(1) Cf. Fin du monde, p. 40 s., p. 88. Voir infra Hystaspc, fr. 16
(t. JJ, p. 373).
(2) Gall, Baa,J.da Toii eeoii, 1926, p. 92; cf. Fin du monde, p. 41.
(3) Appien, Mithr., 65, 70; Cumont, Voyage archéol. dans le
Pont, p. 176.
(4) Pseudo-Clément, fr. B 45.
(5) Cf. infra, p. 154.
VIE DE ZOROASTRE 31
Mais il est certain que les émigrés maguséens, plus proches des
grands foyers de la culture occidentale, furent aussi plus vive-
ment éclairés par leur rayonnement. Une école surtout leur fit
subir son ascendant, celle de Zénon. Le Portique était uni
aux temples de l'Orient par des affinités profondes : il se
rattachait à la civilisation de l'empire des Sl'leucides par ses
docteurs comme par ses doctrines (1). II n'est pas surprenant
que les communautés d'adorateurs du Feu élablies en Méso-
potamie et en Asie Mineure, nient été aisément conquises
par ses idées. Les hymnes d'une liturgie dont Zoroastre pas-
sait pour l'auteur, étaient en réalité une allégorie poétique
de la cosmologie stoïcienne (2), et le fleuve igné que, selon
l' Avesta, les hommes traverseront à la fin du monde, torrent
incandescent, qui distingue infailliblement les méchants qu'il
bnîle des bons qu'il épargne, devient le llve voee6v, le Feu
intelligent des disciples de Zénon (3). Mais la perte presque
totale de l'ancienne littérature stoïcienne fait que nous n'ap-
prenons rien ou presque rien des indications qu'elle peut
avoir contenues sur la personne de Zoroastre (4).
S'il est une école philosophique qui, à toutes les épo-
ques, subit fortement l'action de la pensée orientale, c'est
celle des Pythagoriciens. Ils conservèrent toujours une cu-
riosité particulière pour les croyances des Mages. Au Jer
siècle de notre ère, Nicomaque de Gérasa invoque l'autori-
_______________ ,
daei (1). Entre Mages et << Chaldéens >>, qui voisinèrent en paix
durant de longs siècles, des rapports durent nécessairement
s'établir. Babylone était, quand les Perses la soumirent, Je
foyer scientifique Je plus brillant du monde. Il élail inL~vi-
table que Je mazdéisme subît forlement l'as1.:cndant de sa
science prestigieuse. C'est ù l'éeole des Chald<'.>e11s que les
Mages de la suite de Xerxès avaient appris à interpréter
les éclipses conformément aux prineipes de la géographie
astrologique ( 2). La théologie des Mages occidentaux ou<< Magu-
séens » (3) dont les colonies, venues de la Babylonie ("), parse-
mèrent l'Asie Mineure ( 5), est toute (Jénétrée de théories as-
trales. Le principe suprême devint pour eux le Temps qui règle
les révolutions du ciel(';); la vie du monde jusqu'à sa destruc-
tion finale fut divisée en millénaires, (lont chacun était
soumis à une planète (7) ; Ahoura-Mazda fut identifié avec
Bèl ( 8), et les autres <lieux avestiqucs assimilés aussi à des
divinités babyloniennes ( 9). La langue non seulement parlée,
mais écrite, par les Maguséens était un dialecte sémitique,
l'araméen (10), et sans doute étaient-ils incapables de com-
prendre les livres sacrés du zoroastrisme (11 ). Les mystères
•••
du~t et Zaradi~s (fr. S 3 c). La séparation des deux personnages était
donc acceptée par Jes~manichéens de Mésopotamie au 111° siècle
de notre ère. Cf. aussi le Pseudo-Méliton (fr. S 1).
(1) Ainsi Windischmann, Zoroaslrische Sludim, p. 263. Mais cf.
]a réfutation décisive de Bousset, Hauplprobleme der Gnosis, p. 374.
(2) Cf. Théodoret (fr. D 10) ; Théodore de Mops. (fr. D 14).
(3) Agathias (fr. D 11) : OvToç 6 Zweo,iaTeriç ijTot Zaedoric: ·
dtn.,, yàe bi' athqi 7} biwvuµla.
PLANCHE I
1 2
~OIIOASTRE ET ÜSTANÈS ( ?), PEl:S1TRES DU !\,IJTHRÎiUM DE Dol'RA (cf. pp. 39, 98)
(Photographies prises au mollll'lll de la dfrou,·crlc)
40 VIE DE ZOROASTRE
(1) Fr. S 1, n. 6.
(2) Fr. S 5, note 1 ; S 6, note 5 ; S 9 c. - Bar-Bahloul, fr. S 22,
prétend même que Zoroastre apprit douze langues. Cf. in/ra p. 49, n.4.
(3) Cf. fr. S 18, p. 133, n. 2.
(4) Frag. S 2 a et note 1.
(5) Cette explication est suggérée par un article du Fihrist arabe,
cité par Gottheil, References (cf. t. Il p. !l3], p. 35: « Sur l'écriture des
Perses•>, où il est affirmé que <• quand Bistâsp régnait, l'art d'écrire
était déjà très répandu et Zaradust, fils d'Espitamâ.n ( ?), le chef des
Mages apparut. Il publia son admirable livre en une multitude de
langues.» L'affirmation que l'on écrivait déjà du temps de Vistâspa,
contribue à établir la possibilité que I' Avesta ait été rédigé par
Zoroastre lui-même.
VIE DE ZOROASTRE 41
***
Zoroastre étant devenu, en Mésopotamie, le maître non
seulement des Mages mais aussi des Chaldéens, cette grande
figure morale ne put manquer de s'imposer à l'attention
des Juifs, dont les colonies étaient nombreuses dans ce
pays. Aucune religion n'eut sur le judaïsme une influence
comparable à celle du mazdéisme, mais le mazdéisme que
connurent les enfants d'lsrael fut ce magisme << chaldaïsé >> qui
était pratiqué autour d'eux. On sait comment les Juifs de
l'époque hellénistique tentèrent de s'annexer tous les sa-
ges de l'antiquité: Moïse fut identifié avec Musée (Movaaîo;)
et Orphée devint ainsi son disciple (2) ; Aristobule prétendit
que Pythagore et Platon tenaient du même Moïse leurs
doctrines (3). Pareillement, les Juifs de la Diaspora reven-
diquèrent Zoroastre comme un des leurs. Abraham ayant
été regardé par eux comme l'inventeur de l'astrologie ( 1), la
haggada n'hésita pas à lui faire initier aux mystères de son
art Zoroastre lui-même (5). Mais plus souvent on introduisit
(1) Cette histoire est racontée dans un petit traité syriaque Sur
l'étoile ,:es mages, faussement attribué à Eusèbe, conservé dans un
ms. du v1° siècle et publié par Wright, Journal of sacred lilerature, 4° s.,
t. IX (1866), p. 117 ss., t. X, p. 150 ss. Cf. Baumstark, Gesch. syr.
lit., p. 59, note 10 et nulrc fr. D 42. Elle se retrouve dans de nom-
breux recueils hagiographiques ; cf. Mon. mysl. 1vlilhra, I, p. 42,
note 7.
(2) Théudore-bar-Kônaï (fr. Syr. 14) appelle Zoroastre, << le second
Balaam o. Ish'odad (fr. Syr. 16) rejette l'intervention de Balaam
pour lui substituer celle de Zoroastre. Bar-Hébraeus (fr. Syr. 19 b) hé-
site entre les deux.
(3) Lexicographes (fr. Syr. 9 a) : « Balaam est Zardôsht le prophète
des Mages».
(4) Isho'dad, fr. Syr. 17; Salomon de Basra, fr. Syr. 16. Les au-
teurs arabes cités par Gottheil, p. 36 s. [Tabii.ri, Ibn-al-Athir] con·
naissent aussi une tradition qui faisait de Zoroastre un disciple de
Jérémie. Cf. Charles, The apocalypse of Baruch, transi. /rom the sy-
riac, 1896, c. 29 ss. (p. 51). - Prodiges qui se seraient produits au
tombeau de Baruch; cf. Gottheil, op. cil., p. 31.
(5) Le Père Messina, Profezia di Zoroaslro [in/ ra, p. 51, n. 1J p.
183, attire en outre l'attention sur le fait que selon « Le reste des
50 VIE DE ZOROASTRE
•••
Il restait à transformer Zoroastre en un prophète du
christianisme et à en faire un précurseur de la foi nouvelle.
(1) Rapp, dans Zeitschr. der Deutsch. Morg. Ges., XIX, pp. 1-89,
XX, pp. 49-100; Carl Clemen, Die gr. und lat. Nachrichten über die
persische Religion, Giessen, 1920. Cf. Benvéniste, The Persian reli-
gion according to the chie/ Greek lexis, Paris, 1929.
(2) Diogène. fr. B la et D 2.
DOCTRINES DE ZOROASTRE 57
(1) Hrsychius, s.11 . .devaç : TOÙÇ ;ea;eoù; (ms. <lxd;eovç) Owùç Mayot.
Cf. Augnslin, Gill. Dei, IX, 1 : <• Illi qui dl•os quosdam honos, quos-
dam malos esse dixcrunt, dacmones quoque appellavcrunt nomine
deorum, quamquam et deos, sed rarius, nomine daemonum •> (cf.
p. ;>!I, note 3). -· Sous l'influence du dualisme perse (mithriaque),
on voit s'introduire dans les inscriptions latines des dii iniqui ou dii
ne/andi ; cf. Religions Orientales 4, p. 279, note 50.
(2) Porphyre, De Abstin., II, 42 (= Ostanès, fr. 9, p. 281, 11. 1).
(3) Relig. Orientales 4, p. 278, n. 49; Ostanès, fr. 9, p. 281, n. t.
(4) Plutarque l. c. [fr. D. 4, p. 71. 10] parle de sacrifices ànore6-
nata ;eal <1xvOewmf.. - Cf. Augustin, Civ. Dei, VIII, 13 : << Non-
nu1li putant deos malos sacris placandos esse, ne Jaedant, bonos au-
tem, ut adiuvent, invoeandos... Labeo numina mala victimis cruen-
tis atque huiusmodi supplicationibus placari existimat >>.
(5) Hérodote, VII, 114. Cf. Plutarque, De Supers(., 13, p. 171 D.
(6) Clément d' Alex., St rom., Ill, 6, 48 (p. 218, 17 Stahlin) : Ma-
yot J.ai-eevovCTtV àyyiÂotç ;eai /JalµoCTtV. Cf. Ost. fr. 9, p. 282 n. 3.
(7) Plut., De Iside, fr. D 4 et notes. Cf. infra, p. 146.
DOCTRINES DE ZOROASTRE 61
* **
Le manque d'uniformité dogmatique dont nous parlions
plus haut, se manifeste surtout dans les opinions divergentes
qui sont prêtées aux Mages conccrnanl la nature du Dieu
suprême. Si la majorité des auteurs est d'accord avec la
théologie avestique pour placer à l'origine des choses deux
principes, celui du Bien et celui du Mal, un écrivain ancien et
considérable, Eudème de Rhodes, le disciple d'Aristote (3),
affirme que les Mages appellent le Dieu unique et intelligi-
ble les uns Espace ( T6no1•) (4), les autres Temps, et qu'ils
Temps n'est pas une entité abstraite ; c'est un être mythique, dont la
forme matérielle est le firmament étoilé, comme le note Nyberg,
i.e., p. 56, Cf. in/ra, p. 71. - De même les Pythagoriciens ont parfois
identifié xeovoç; avec la sphère céleste elle-même; cf. Zeller, Philos.
Gr., 18 , p. 545, note 3.
(1) Cf. infra, fr. 0 8 (p. 144, n. 4).
(2) C.l.L., V, 5893 cl VI, 511. L'idée d'un dieu éternel est pa-
reillement unie à des spéculations astrologiques chez, Ostanès, fr.
8, p. 274, n. 7.
, (3) Michel, Recueil, 735 = Jalabei't et Moutcrde, Inscr., l, l. 112 :
'leeàv voµov ôv 6iµiç àv6ewnwv yeveaïç anav.wv, ov; àv Xeavoç
iineieoç elç «5ia«5ov)v xweaç TQVTf/Ç l«5{q. {3lou µoleq. "a-raa1:~a11, 'l:f/-
(;!ÛV aavÀov. M. Schaeder (op. cil., p. 140) a identifié le Xeavoç
aneieoç au Zervan akarana, et nous croyons qu'il a raison, le Temps
étant ici personnifié, bien que, dans un autre passage de la même
inscription (l. 40), dnueoç aiwv soit employé dans le sens très at-
ténué d'une durée indéterminée de l'avenir, d'une pérennité future.
Cf. la note du P. Jalabert, L.l., et Philon, Leg. ad Gaium, § 85 (t.
VI, p. 171, 14 C.-W.). - Cf. Lactantius infra, Appendice.
68 DOCTRINES DE ZOROASTRE
(1) Basile, Epist. 258 (cf. t. II, p. 88, n. 2). L'expression dez'lyov
Toü yévovç rappelle celle d'àex'lï'ov navTcov employée par Théodore de
Mopsueste.
(2) Cf. fr. D 14.
(3) Sur la forme du nom Zaradès pour Zarad~t, cf. supra, p. 37.
(4) Cf. t. Il, p. 89 et note 2.
DOC TRINES DE ZOROASTRE 69
(1) Cf. fr. S 4 ss., et t. II, p. 89 ss.-- A noter que, dans les Actes
d'Adhourhormizd, le zervanisme se joint à une étrange doctrine fa~
taliste : celui qui est honoré dans ce monde, le sera aussi dans }'autres,
et celui qui est malheureux ici bas, le sera aussi dans le Paradis.
(2) Cf. textes syriaques, fr. S 4, 5, 6 (p. 104) et 7 (p. 108 n. 8).
(3) Schaeder, Urform, p. 140 ss. La signification des trois mots
asdqar, frasoqar, zar6qar he peut être établie avec certitude. Les
dernières interprétations proposées sont celle de M. Nyberg (op. cit.,
p. 47 SS., cf. p. 108 SS.), qui les traduitrpar << celui qui rend viril, qui
rend splendide, qui rend vieux t et y voit une allusion aux âges de
la vie, et celle de M. Herzfeld dans une communication au Congrès
des Orientalistes de Bruxelles. - Cf. fr. S 5, p. 103, n. 9.
(4) « Les Iraniens, dans leurs spéculations, se servent d'un procédé
d'addition bien curieux et qui est probablement dû à la confusion
d'une logique naïve. Étant donné un certain nombre de propriétés
ou de manifestations d'une seule chose, cette chose elle-même, envi-
70 DOCTRINES DE ZOROASTRE
(1) SilL GOm. Vizâr, ch. VI, 1-8 (Pahlavi Texts, III, p. 146 West).
Cf. Christensen, L'Iran sous les Sassanides, p. 431.
(2) Dinkart, IX, 30, 4 (t. IV, p. 242 West). Cf. Darmsteter, Avesta,
t. 1, p. 221, 3 (note au Yasna XXX, 3); Christensen, Le monde orien-
tal, XXV, 1931, p. 31.
(3) Cf. notamment les prières des Sabéens de Harrân aux planètes
publiées par Dozy et De Goeje, Nouveaux documents de la rel. des
Harraniens (Actes du Congrès orient. de Leyde, 1885, 2e partie.
p. 281 ss.). Cf. Gat. codd. astr., VIII, 2, p. 154 ss. et 172 ss. ; XII, p.
126 ss. - Culte des planètes à Héliopolis, cf. Journal of Roman stu-
dies, XXVIII, 1938 (compte-rendu de Ronzevalle, Héliopolitanus).
DOCTRINES DE ZOROASTRE 73
***
Il y a une disparate singulière entre ces croyances attri-
buées ainsi aux Maguséens zervanistes, et ce que les plus
importants de nos témoignages s'accordent à nous ap-
prendre du mazdéisme. Qu'il s'agisse chez eux des Mages
en général ou de Zoroastre en particulier, nos auteurs se
rencontrent pour caractériser de la même manière le fond
doctrinal de leur religion: celle-ci n'admet pas, disent
nos textes, de dieux personnifiés, ni sexués, s'accouplant
comme des humains pour s'engendrcr les uns les autres (3) ;
pour elle, la vraie divinité, c'est celle des deux éléments, le
(1) Cf. infra, p. 9;), cc qui csl dit à propos du passagt• de Dion
Chrysostome sur le mariage de Zeus et d'Héra. Cf. aussi Eznik, II,
10, p. 381, trad. Langlois: Hormizd et sou fils Khorscd [le soleil]
mo 11rurent, (< puisque la race rie leurs <iieux· appartient à une caté-
gor.ie d' [êtres] mariés et mortels•>. •
(2) Benvéniste, Le monde oriental, XXXVI, 1931, p. 105.
(3) Cf. Fr. D 2, p. liï 11. 5, et déjà Hérodote, I, 131 s.
7.1 DOCTRINES DE ZOHOASTRE
(1) Hérodote, I, t:H : E>1fo,,111 (ils font des offrandes) oi 11Ucµ u: xai
11d.11vn xai yfl xai :TtV(!t xai àviµot(]t . TOVTQt(]t µiv Ovovu, µovvoiu,
dexfiliev etc. ; cf. Strabon, XV, 3, 13 : Tiµwui oi "ai "H).iov ... xai .!:û.11-
v11v xal 'ArpeootT11v (cf. Hérodote, l. l.) xai nve xai yijv xai àviµovç ,wi
iiowe ... (14) OtarpeeovT,,,; oi T<p nvel xai T<p vOaTt Ovovut ... (16) OTcp
o' âv Ovuwu, Oerp, :Tt(!WTC/J T0 nvei evxoVTat ; Dinon chez Clément
d'AJex., Prolreplr., 5, li (p. 49, 2:l Stiihlin) : evetv iv vnaUJecµ TOVTOUÇ o
LJdvwv Uye,, Oewv àycHµaTa µ6va Tel niie xai Tel vOw(! voµ{CoVTaç. Sur
celte hiérarchie des quatre déments, cf. fr. D 1 (p. 65 n. 5); Hippolyte,
Philo~ .. IV, 43, 3 (p. 65,9 Wendland) :llieua•. lrpauav Tov Oeov elvai rpw-
u:ivri1•, rp<Ï>ç iv die, uvvex6µevov, puis (p. 6ü, 9 ss.) l'auteur résume
une doctrine qui attribue le feu et l'air à l'hémisphère supérieur, celui
de la monade bienfaisante, tandis que l'eau ( aeeev) et la terre ( Oijlv)
forment T,; 1jp.,11rpate,ov xaTwrpeeiç B11Àvx6v u: xai _xaxonoi6v (à rap-
procher des doctrines prêtées à Pythagore-Zaratas, fr. D 1); fr.
Ostanès, A 13 : " <Juae vero (elementa) sunt radices, sunt aqua et ignis,
quae vero ex bis composita, terra et aer » ; ibid. fr. A 19, p. 349, n. 1.
Cf. M.M.M., I, p. 103 ss. - Sur l'identification du feu avec'zeus
et d'Héra avec l'air, cf. infra, p. 92, et t. Il, p. 151, n. 4.
(2) Fr. D 2, p. 68, l. 12 SS.
76 DOCTRINES DE ZOROASTRE
des exhalaisons, dans les yeux des <c clairvoyants • (1). Que l'on
rapproche cette formule de certains extraits 'parallèles de Dé-
mocrite, et l'on constatera aussitôt qu'il y a entre les deux
doctrines une étroite parenté (2), et cette parenté s'explique
sans peine. Un peu plus loin, en effet, au § 10 de la même sec-
tion, c'est d'un disciple notoire de Démocrite, l'Abdéritain
Hécatée, que provient une longue tirade sur la sagesse des
Égyptiens ( 3). Tout porte à croire que déjà lorsqu'il parle de
la clairvoyance des Mages, le compilateur doit son érudition
au même compatriote de Démocrite. Comment s'étonner, d'ail-
leurs, d'une pareille rencontre, vu l'attention particulière
prêtée aux doctrines de l'Orient par le philosophe qui fonda
la méthode expérimentale ( 4)? Si Démocrite fut plein d'égards
en principe pour les croyances des peuples étrangers, en re-
l'Inde sur cette légende (1). Notre extrait prouve que tout
cela peut remonter assez haut.
On notera aussi que l'auteur suivi par Diogène ignore
l'idée d'un Temps divinisé. L'absence du dieu Chronos dans
notre extrait, peut difficilement s'expliquer par une simple
omission. Les éléments ne figureraient pas seuls dans cette
théologie, si, dans le culte dont il s'agit, la divinité suprême
avait été celle de l'Aiwv (2). Ce témoignage par son silence
sur un point particulier, nous confirme donc dans l'idée du
caractère hérétique du zervanisme ancien (p. 66).
*
**
Nous avons relevé en passant (p. 75) l'allusion faite par notre
fragment à l'admission de l'inceste par les Mages. Ce point exi-
ge quelque explication. Le mazdéisme a recommandé le Khë-
lük-das, c'est à dire le mariage entre proches parents, comme
le plus propre à conserver la pureté du sang dans les familles
- on ne se doutait pas que c'était un sûr moyen de la corrom-
pre - et, si !'Avesta n'a jamais sanctionné les unions incestueu-
ses, elles ont sans aucun doute été pratiquées souvent parmi les
sectateurs de Zoroastre (3). Les mariages entre frères et sœurs,
•••
Nous pourrions nous contenter de ces remarques, et nous
n'aurions plus qu'à laisser au lecteur le soin de commenter
nos textes, si nous n'avions à recommander particulièrement
à leur attention le plus embarrassant, peut-être, des problèmes
que nous avons rencontrés. Un des disciples préférés d'Épicu-
re, s'appliquant à discuter le problème de la nature et de la
valeur de nos impressions sensibles, Colotès, avait entrepris
de soumettre la théorie platonicienne des idées à une critique
approfondie et, dans le cours de son argumentation, il avait
été amené à englober parmi les partisans de cette théorie,
non seulement Xénocrate - comme il en avait le droit - mais
aussi Aristote, Théophraste et tous les péripatéticiens sans
distinction. Dans un opuscule destiné à réfuter Colotès, Plu-
(1) Josèphe, Ant. Jud., XVIII, 2, 4. Cf. Cala l. coins Brit. Mus.,
Parthia, p. XLI.
(2) Voir fr. D 2 (p. 67, l. 3); fr. S 4 (p. 101, n. 6); Strabon, XV,
3, 20, p. 735 C : ea:nTOt/0'1 "'7f!éi> :neein:ldO'aVTBÇ Td O'c»µaTa, TOVÇ di
.llldyovç OV Od:nTOVO'IV, à).).' olwvo{JewTOt/Ç èWO'I; TOVTOIÇ dè ,eal µ'7-
T(!OO'I qvvéexeuOa, :ndTe1ov ; Cf. Hérodote, I, 140, et III, 16 ; Aga-
thias, II, 23, et les textes cités par Clemen, N achrichten, p.117 ss. ;
Cf. aussi Revue de l'hist. des religions CXIV, 1936, p. 30.
(3) Voir fr. D 10 (p. 83, note 2).
DOCTRI'.'<ES DE ZOROASTRE 81
(4) Fr. D 1.
(5) Cf. Diog. Laërce, V, 92.
(6) Dans son Ileei -rwv iv • Au5ov et même son Ileei -rwv iv Oveavij,
(ou Ileei -rwv oveavwv? cf. Voss, l.l., p. 32), qui en était le pendant,
comme semble l'indiquer la juxtaposition des deux titres dans le
catalogue de Diogène Laërce (V, 87; cf. Héraclide, fr. 28-47, éd.
Voss). - P. Boyancé (l. l.) incline à croire que le Ileei -rwv iv "Ai-
<'lov traitait des régions sublunaires, tandis que le Ileel oveavoii se
rapportait aux sphères supérieures du ciel.
(7) Fr. 41 ss. éd. Voss = Proclus, ln Remp., t. Il, p. 119 éd.
Kroll ; Servius, ad Georgie. 1, 34.
DOï.TRT!'IF.S J>E ZOHOASTIIL
(1) Les rois de Perse avaient des archives formées de pièces trans-
crites sur cuir, les pa,ni.u,al ~upfJieai (Diodore, Il, 32, 4, d'après Cté-
sias : cf. Hérodote, V, 58,3).
(2) Nous en avons réuni les témoignages, Fouilles de Doura-Euro-
pos, 1926, p. 283 ss. Cf. Dougherty, Journal Amer. Orient. Society,
XL VIII, 1928, pp. 109-135 ; Koschaker, Orientalische Literaturzeit.,
1930, p. 168. n. 2.
(3) Zend-Avesta, t. III, p. xcv ss.
(4) L'abbé Nau, qui se fondait sur le fait que St Basile (Ep. 258),
l'arménien Eznik et les documents hagiographiques affirment que
les Mages n'ont pas de livres et s'instruisent par une tradition
orale (Journal Asiatique CXXI, 1927, p. 150 ss.). La solution de
cette contardiction semble être que l'Avesta. même sous les Sassa-
nides, n'existait qu'à un petit nombre d'exemplaires, que l'on sous-
trayait aux regards profanes ; cf. le P. Peeters, Revue des études
arméniennes, t. X, 1930, p. 221. En outre, les Mages occidentaux
ayant pour langue l'araméen (cf. infra, p. 91), étaient incapables
de comprendre le zend des écrits avestiques, qui ne furent jamais, que
noqs sachions, traduits dans un dialecte sémitique. II est donc très
90 ŒUVRES OE ZOROASTRE
(1) Cf. sur cette question, La fin du monde selon les Mages, dans
Revue de l'histoire des religions, t. CIII, 1931, pp. 33 ss.
(2) Cf. supra p. 32; M.M.M., t. I, p. 237, et Fin du monde, p. 40 ss.
HYMNES DE DION fl3
(1) Cf. fr. S 12, p. 119, n. 3. Noter surtout St Basile, Ep. 258, ù
propos des Maguséens d'Asie Mineure: llaîç naeà 1iaTerlç 6taôex6µn•oç
T1JV Ù<1Épeiav.
(2) Suidas fr. B 8 : Z<.o(!O<l<1T(!fJÇ • Ilee<1oµijôoç <1oq,6ç. Cf. B. 6: Ev-
(!OVTOÇ T1JV <1oplav et Dion lui même fr. 0 8, p. 143, 7 : wEewn <1oq,{aç.
(3) Eudoxe, fr. B 2 § 3 : <• Inter sapientiae sectas >> ; Platon, fr B
10 a: -o aoq,wTaToÇ ... µaye{av ÔtÔa<1,at; cf. Apulée, fr. B 10 h ; Hé-
sychius: Mdyov ... Tov 8eoaepij "al 6eoA6yov "al leeia ol llie<1at
ovTw Uyovaw. Pseudo-Jean Chrysostome, fr. S 12 n. 1 : « Magi
apud illos non malefiei sed sapientes intelliguntur •. Dans le livre
de Daniel, les Mages et les Chaldéens sonl les <1oq,oi BapvAwvoç (Dan. II
2 et 18) et, selon la haggada juive, « Abraham war es der den weisen
Zoroaster in die Kunst der Sternseherei einführte t (Bin Gorian, Die
Sagen der Juden, Berlin, 1935, p. 219). Cf. infra, p. 148 n. 5. Nous
reviendrons ailleurs sur ce nom des Mages, à propos du titre de <1oq,1-
<1T'ljç porté par les mystes du mithréum de Doura. - Mani ne cesse
aussi de proclamer que sa religion est supérieure aux autres en sa-
gesse (aoq,la); c'est de cette aoq,la qu'il est le prédicateur (Schmidt
et Polotsky, Silzungsb. Ak. Berlin, 1933, pp. 43, 56 ; JJ,inirhüische
Homilien, I, 1934, p. 47, 8 ss., et les passages cités dans l'index p. 4*
s.v. aoq,la).
94 ŒUVRES DE ZOROASTRE
(1) West, Pahlavi Texls, Il, p. 392 ss. ; cf. Darmesteter, Zend-
Avesla, t. I, p. 128. Cf. supra, p. 78 ss.
(2) Cf. les Actes d' Adhourhormizd, fr. S 7 (p. 10!) 11. 3 ; p. 111 n. 2),
- et Mar Abhâ, fr. S 3 (p. 98 n. !i). - Comparer l'inscription ara-
méenne d'Arabissos (Chabot, Rép. épigr. sémil., III, 1785) où la Reli-
gion mazdéenne est dite sœur de Bèl ( = Ahoura-Mazda) : « Die Ktini-
gin, die Schwester und Frau des Kiinigs Bel sprach so : << lch bin die
Frau des Ktinigs Bel•- Hicrnach sprach Bel zu Dën Mazdaianis: << Du
meine Schwester bist sehr weise und schtiner bist du ais allc Gtitti-
nen und deshalb habe ich dich gemacht zur Frau des Bel. >> cr. Reli-
gions orient. 4, p. 275, note 33. .
(3) Cf. Chrysippe, in/ra, p. 96 n. 1 ; Lucien, De sacri/iciis, 5 : Zeus
ly'l'}µe n)v "Heav -r:iJv à&).rp~v xa-r:à -r:ovç lheawv xal 'Aaaveiwv v6µovç ;
Macrobe, Somnium Scip., I, 17, 15 : Hinc et Juno soror eius (Iovis)
el coniux vocalur. avec le commentaire de Mras, Silzungsber. Akad.
Berlin, 1933, p. 261, 1. 6 ss. - Georges le Moine affirme encore net-
tement (Chronic., I, p. 12 = fr. B 51 c) que vdµoç tyéveTo Tléeaatç
ÂaµfJavetv ( ûç yvvaixaç) Tàç iavTwv à6ûrpàç 6,à To xal Tov LI la Âa-
fJeii, T1jV tavToii à6drp7}v "Hea'I'.
ŒUVRES DE ZoJWASTRE
(1) Fragm. Stoic. Il, n°• 1071-1074. Pour Chrysippe, Héra est la
matière (iJJ..'l), qui reçoit les aneeµan"ol J..oyo,. Mals cf. fr. 1075:
• Aer interiectus inter mare et caelum Iunonis nomine consecratur,
quae est soror et coniunx Iovis, quod ei similitudo est aetheris et cum
eo summa coniunctio. •
(2) Kern, Orph. /ragm. n° 163. Le passage de Proclus, cité en même
temps que Dion, fait manifestement allusion au leeàç ydµoç d'~leu-
sis et d'autres mystères grecs.
(3) Cf. en particulier v. Arnim, fr. 1075, cité plus haut, n. 1.
(4) Hy1IU1., 16. Il est généralement reconnu aujourd'hui que les
HYMNES DE DlON 97
(1) Sur le début dil Shapurakan, conservé par Albirouni, et sur les
Kephalaia manichéens récemment retrouvés, cf. fr. S 2.
(2) A. Von Le Coq, Sitzungsber. Akad. Berlin, 1908, p. 398.
(3) Sur ce morceau, dont Reitzenstein (Das iranische Erlosungs-
mysierium p. 2 ss.) a tiré des conclusions hasardeuses, cf. Schae-
der, Ur/orm des-man. Systems (Bibliothek Warburg, Vortrllge 1924-
1925)1 Leipzig, 1927, p. 105, n. 3.
l 01
l_one. D'autre part, pas plus que dans les Vies de Pythago-
res (1) ou dans le fameux extrait du De Jside (2), il n'est
question dans la partie du texte relative à l'enseignement de
Zoroastre, ni d'astronomie, ni de magie. On objectera peut-être
que, l'astronomie n'étant qu'une section de la physique (rpv-
oi,e6v), ne devait point être mentionnée spécialement. Mais nous
répondrons que, chez Suidas, une notice d'origine ancienne
(fr. 0 5) distingue les Ma017µa-ri,ea (c'est-à-dire les 'A,iouÀeaµa-
n,ea) de Zoroastre de ses t/>vat,ea. Notre scoliaste au con-
traire, dans l'œuvre qu'il résume, donne une part prépon-
dérante à ce que nous pourrions appeler les sciences morales
et politiques ( TO oi,eovoµi,eàv ,eai 1:à ,io).m,e6v). Une indication
de ce genre se concilie bien avec la légende pythagoricienne (3),
où l'apôtre du dualisme iranien n'avait encore ni le nom
ni la figure d'un astrolâtre ou d'un astronome (3). P:ucillc-
ment, lorsque le scoliaste lui prête le goût de la retraite,
l'abstinence des viandes et la pratique d'un long silence, c'est
une suite de données d'origine pythagoricienne qu'il paraît
résumer ('). De même encore, les opinions que le scoliaste
mentionne sur la· nationalité de Zoroastre, ne semblent point
provenir d'auteurs qui soient ni fort anciens, ni étrangers.
Loin de placer chez les Barbares les origines de la philosophie,
comme le fit Hermippe par exemple, notre texte rapporte
que Zoroastre fut, suivant les uns, un Hellène, et, sui-
vant d'autres, le descendant d'hommes venus des terres
d'au delà de la « grande mer », c'est à dire d'une région
transocéanique. Windischmann s'est demandé si ce serait
une réminiscence de la traversée faite par les hommes
primitifs à travers la vaste mer «vers les six Ke~vars
légende de Pythagore, 1927, pp. 79 ss.; 154 ss.; Joseph Kroll, Golt
und Rolle, 1932, p. 363 ss.
(1) Cf. fr. O \l4 (p. 23S) l'extrait d' Abenragel, De iis qui revivis-
cunt semel mortui ; cf. in/ra, p. 141 et les Additions à la p. 19.
(2) Cf. fr. 0 U et la note :3.
(3) Ganschinietz, l.c., col. 2391 ss.
(4) cr. Ostanès, fr. 12 (p. 287).
(5) Plut. Adv. Golo/en, 14, p. 1115A = fr. B 12a. Cf. Ganschinietz,
col. 2415, n° 21.
(6) Cf. Les enfers selon l' Axiochos, dans Comptes rendus Acad.
Jnscr., 1920, p. 272.
(7) Lucien, Necyom., c. 6 = fr. B 30.
1t 1 C.El'\'lll-:S 1>1·: ZOIIO.\STHE
•••
lln traité sur la nature devait nécessairement s'occuper
du règne végétal, et la botanique ne pouvait en être ab-
sente. Elle figurait d'autant plus sûrement dans cet ouvrage
pseudo-zoroastrien, que certaines plantes étaient sacrées,
même pour le mazdéisme orthodoxe: on sait quelle valeur
religieuse on attachait dans la liturgie au haoma, qui four-
nissait le breuvage sacré, au baresman ou faisceau de brin-
(1) Strabon, XV, 3, 14, p. 733 C : Tàç o' êmpoàç :n;o,oii11Ta, no-
Av• xeo•o• éd/Jt5w• µveu,l11wv As:n;T<.ÜV oéaµf'/11 ,eaTÉXOVTBÇ. Le barsom
est encore formé de baguettes de tamaris en Perse à l'heure actuelle ;
cf. Hastings, Bncyclop. of Relig., s.v. c Barsom •, col.425. Voir aussi
1'es Actes de sie Sira (fr. D 12). - Le baresman est déjà figuré sur le
bas relief de Dascylium; cf. nos Relig. orient. 4, p. 135, fig. 10, d'a-
près Bull. corr. hell., XXXVII, 1913, pl. vm.
(2) Hérodote, I, 132, 2; 'Ynondaaç nolf'/11 wç dnaAwTO.Tf'/V, µa.A,aTa 6&
TÔ T(!i9"1'..Uo11 ; cf. Strabon, i.e. : •Eni µveelvf'/V 17 6dq>11TJV 6ta1Uvn:ç Tà "(!Éu.
(3) Boundahish, ch. 27 (p. 99 West); cf. ch. 9 (p. 31), et Zad-Spa-
ra.m, ch. 8 (p. 176), où il est spécifié que Tishtar provoqua une
pluie qui fit croître dix mille espèces de plantes qui écartent les dix
mille genres de maladies.
(4) Dans le livre de Daniel (Il, 2), Nabuchodonosor convoque les
116 ŒUVRES DE ZOHOASTRE
***
C'est certainement au Thel <pvaew; que sont empruntés
les morceaux dont la paternité est attribuée à Zoroastre dans
les Geoponica. Le trait caractéristique que Proclus (fr. 0 t:3)
relève dans les livres pseudo-zoroastriens, à savoir qu'ils
sont remplis de spéculations astrologiques ( â a.eoÂ.oytxwv
Oeaµa-rwv yéµov-ra), convient admirablement au contenu des
extraits insérés dans la compilation de Cassianus Bassus.
Nous n'ignorons pas que les attributions de ce recueil ou
plutôt du résumé byzantin que nous en possédons, sont
souvent sujettes à caution, et que les noms placés en tête
des extraits n'indiquent pas toujours leur véritable auteur (2).
Mais plusieurs indices concourent à nous donner ici la garantie
que certains morceaux ne sont pas pseudépigraphes et même,
pour les chapitres les plus importants, on peut démontrer qu'ils
expriment véritablement de vieilles doctrines orientales.
(1) Wellmann, dans son mémoire sur Bolos (l. l. p. 48 ss.), a soutenu
l'opinion que tous les passages où Pline cite les Magi, proviennent
d'une source unique, à savoir Anaxilaos de Larissa, qui dépendrait
lui-même de Bolos de Mendès, mais cette assertion repose sur un
échafaudage fragile de combinaisons. Il est improbable que les don-
nées sur les animaux, les plantes, les pierres des Mages, réparties
entre un grand nombre de livres de !'Histoire Naturelle, soient
tirées toutes d'un seul et même auteur, et les passages parallèles invo-
qués (p. 49-50) se rapportent exclusivement aux animaux, et spécia-
lement à l'hyène.
(2) Oder,Rhein. Mus., XLVIII, 1893, p. 25 ss. ; Philologus, Suppl,
t. VII, 1899, p. 24:l.
LIVRES (( SUR LA NATURE >> 121
(1) Cal. codd. aslr.• IV, p. 61 (cod. Hal. 19, f. 433). Le texte est
publié p. 154.
(2) Cod. 19, ff. 432-433. Publiés Cal. codd. aslr., I, p. 147 s.
(3) Cal. codd. astr., IV, p. 31 (cod. 11, f. 74v).
(4) Paul, Smt., V, 21, a.
122 ŒUVfŒS DE ZOHOASTRE
(1) Ainsi I, 12, 3 (n. 18:'J, 1. 12) .' ·o.Ao11 l<1Tai po(!6&011 TO [TOÇ lm-
,eowwvoiiv Tep eveq, dvéµ<p; ~ 12, p. 184, 1. 11 : "O.Aov TO [Toç l!t:i
:nvt:iiµa vonov ,eal .A,pv,eov. Sur ces vents cosmiques, cf. Kroll, Plinius
und die Chaldüer (dans Hermes, LXV, 1930), p. 1 ss.
(2) Raimond Weil, Bases, méthodes de la chronologie égyptienne,
Paris, 1926, p. 136 ss.
(3) Cal. codd. astr., IV, p. 124 : llee1 rijç 11dJo,fou TWV XaeaviTwv
;jTo, Tijç lva.A.Aayijç Toii ,eo<1µi,eoii lTovç ; cf. infra, p. 142. Cf. notre
article sur Adonis et Sirius (dans les Méla11_qes Glolz, Paris, 1932, t. I,
p. 257 ss.), dont nous résumons ici les conclusions, que confirment les
textes d'Albtrouni, commentés dans Syria, XVT, HJ;i5, p. 46 ss. - On
notera que le lever de Sirius une fois fixé au 19 .iuillet selon le calen-
drier Julien (cf. Pseudo-Géminus, dans Lydus, De osl., p. 181 Wachs-
muth), l'on s'en tint à cette date dans l'usage religieux à travers
tout l'empire romain et ~ travp.rs les siècles mal~ré la diHérence ile
latitude et malgré la précession, qul la modifiaient.
124 ŒUVRE DE ZOROASTRE
trya. .. car selon qu'il se lève, ce sera bonne année pour le pays
ou mauvaise année. Les terres aryennes auront-elles une bonne
année'lt.
(1) Voir en dernier lieu A. Moret dans Mélanges Cuparl, Bruxelles,
1935, p. 329 SS.
(2) Cf. Adonis et Sirius, l.l., et le curieux texte d'Albiroûni repro-
duit fr. 0 43, note.
(3) La substitution d'une notation chronologique à une autre est
fréquente dans les textes astrologiques, Cf. p.ex. pour les mois, Catal.,
H, p. 144 SS., VIII, III, p. 139 SS.
(4) Cf. in.Jra, p. 136 SS.
LIVRES (< SUR LA NATOHE >> 127
(1) Cf. la note (p. 187, n. 4) au fr. O 42 ( = Géop., I, 12, § 3), mais
le compilateur a laissé subsister, au § 35, Tov Af'/µ''lT(!ta,eàv 1ecienov.
Cf. p. 186, 23 et la note.
(2) On a noté que les morceaux qui étaient primitivement rédigés
en dialecte ionien, avaient été transcrits dans la langue dite ,eo,-
,,,,. Cf. Krumbacher, Gesch. Byzant. Lit.· 9 , p. 262.
IV. -- LE LAPIDAIRE.
(1) Publié par Abel, Orphica, 1885, p. 109 ss., reproduit par F. de
Ml'ly et Ruelle, Les Lapidaires grecs, 1898, p. 137 ss. Cf. K. W. Wir-
bclaucr, Antike Lapidarien (Diss. B«:>rlin), Würzbour~, 1937, p. 2 ss.
(2) Publiée par Pitra, Spicilegium Solesmense, III, 324 ss., rééditée
par Abel, Orphei lithica, Berlin, 1881, p. 157 ss., complétée enfin par
Pitra lui-même, Analecta sacra, t. Il, p. 641 ss. Cf. Rose, Dami-
geron de lapidibus dans Hermes, IX, 1875, p. 471-491 ; Wellmann,
Realenc., s.v. c, Damigeron •>, et surtout Quellen und Studien zur Gesch.
der Naturwiss., IV, 4, 1935, p. 139 ss., enfin Wirbelauer, l. l.
(3) Rose (I.e., p. 473, n. 1) a émis l'opinion que le passage sur l'ex-
hebenus (fr. 0 58) dont se servaient les polisseurs d'or, aurait été
introduit d'après Pline dans la version latine de Damigéron. Mais la
ressemblance entre les deux auteurs n'est pas telle qu'elle ne puisse
provenir d'une traduction d'une source grecque identique. L'ar-
ticle sur la L1aq,11a,d, où Damigéron est plus complet que Pline, mon-
tre clairement qu'il n'est pas emprunté à l'Histoire Naturelle, mais
dérivé d'une source plus ancienne, que le naturaliste latin a abrégée.
Cf. les remarques complémentaires de Max Wellmann (l. l., p. 101,
139, n. 5 et 140), qui se demande même si le lapidaire de Damigéron
ne dériverait pas de celui de Zoroastre.
LE LAPIDAIRE 129
•••
La liste alphabétique de Pline(§ 139-185), où Zoroastre est
cité quatre fois, puis le reste du livre XXXVII contiennent,
à propos des pierres et de leurs propriétés, plusieurs indica-
tions attribuées aux Magi (fr. 0 62 ss.). La même question se
pose ici qu'à propos des herbes dont ces Magi auraient aussi
enseigné les vertus extraordinaires (supra, p. 117). Pline, ou
plutôt son auteur, semble avoir entendu par Mayot les Ma-
ges et non de simple magiciens: cela ressort de ce que trois ex-
traits font allusion à la Perse ou à ses croyances (fr. 0 62, 65,
72). Le nom générique Magi paraît avoir été employé lorsque
le même texte se retrouvait dans le livre de Zoroastre et
dans d'autres similaires, comme ceux de Damigéron et d'Os-
tanès. Que ces articles, comme tous ceux où l'autorité des
Mages est invoquée, soient parvenus jusqu'à Pline parl'in-
termédiaire d' Anaxilaos de Larissa, qui lui-même copiait
Bolos de Mendès, est une conjecture de Wellmann qui aurait
besoin d'être plus solidement appuyée (2). Nous avons cru
devoir reproduire ces passages de !'Histoire Naturelle, qui
ont quelque chance de remonter au II eel UOw11 zoroastrien,
sans que cependant on puisse affirmer pour aucun d'eux
avec certitude qu'il doit se rattacher aux pseudépigraphes de
Zoroastre plutôt qu'aux lapidaires dont nous parlerons à
propos de l'œuvre d'Ostanês (p. 191 ss.).
(1) Wellmann, dans Realenc. s.v. c Euax. • Cf. infra, p. 192 et les
Additions.
(2) M. Wellmann, Bolos, l. l., p. 48 s., et Die Stein- rmd Gemmen-
bücher der Antike (Studien für Gesch. etc., l.l.), où, p.148, il va jusqu'à
invoquer un c Doppelnamen t, LJaµiyéewv-'AvaÜlaoç, tout comme
il avait imaginé déjà un LJf}µ,fae,Toç-BwAo,; cf. supra, p. 118,
V. - LIVRES D'ASTROLOGIE.
(1) Chabot, Réperl. épigr. sém., III, n° 1785 s. Cf. supra, p. 95 11.. 2.
(2) Humann et Puchstein, Reise in Nord-Syrien, Berlin, 1891, pl.
XL et p. 333. Cf. Bouché Lcclcrcq, A.~lrol. gr., p. 373, note 2 ; p·. 439.
(3) Cf. Mon. Myst. Mithra, I, p. 109 ss. et passim.
(4) Cf. La fin du monde, dans Revue hist. des relig., CIII, 1931, p.
29 ss., et infra, l'introd. à Hystaspe, p. 218 s.
134 ŒUVRES DE ZOROASTRE
(1) Comparer p. ex. Cal. codd. astr., VIII, 3, p. 116, 10, où Antio-
chus à propos des xe11µaTiÇ ovrn Çcf>oia, dit : 'Eeµij; <p1J<1t xarà Tlµaiov.
(2) Crusius, Philologus, LVII, 1898, p. 643 ss.
(3) La variante orthographique Attius pour Accius est de peu
d'importance. Cf. Teuffel-Kroll, Rom. Lit. , § 134, 1.
136 ŒUVRES DE ZOROASTRE
Grèce, mais la réalité des faits, telle que nous pouvons la con-
stater, ne répond nullement à cette supposition gratuite {1).
Lorsque les Pythagoriciens apprirent des Orientaux à dis-
tinguer les cinq astres errants de la multitude anonyme des
étoiles, ils les désignèrent simplement par l'indication du
dieu auquel, à l'exemple <les Babyloniens et des Égyptiens,
ils les consacrèrent : o à<n:iJe ·wû Ke6.,,ov, -rov L1 wç, -rov
"Aeewç, Tijç 'ArpeoM1:riç, -rov •Eeµov. Sauf la brillante étoile
du matin et du soir, que la vieille poésie invoquait déjà comme
•Ewarpoeoç et "Eaneeoç, les planètes -- la remarque est de
l'auteur de l' Epinomis ( 2) - n'avaient pas en grec de noms
(&.,,&µa.a), mais seulement des surnoms divins (inw.,,vµtai).
Cette façon de s'exprimer par une périphrase fut la seule
usitée jusqu'à la fin du ive siècle. Platon et Aristote n'en
connaissent point d'autre.
Mais au commencement de la période hellénistique, de
nouvelles attributions divines furent admises concurremment
avec les premières: ainsi on soumit Mars à Héraklès, Mer-
cure à Apollon, Vénus à Héra, à Isis, à Cybèle. C'est alors,
pour sortir de la confusion produite par les spéculations re-
ligieuses du syncrétisme, que fut imaginée une terminologie
scientifique, tirée de l'aspect physique des planètes et indé-
pendante de toute théologie. C'est celle qu'emploie le
Pseudo-Zoroastre.
En ceci aussi, les astronomes helléniques avaient eu pour
devanciers les Chaldéens. Ceux-ci, en effet, avaient créé
pour les planètes une série de noms appartenant en propre
à chacune d'elles, en dehors de ceux qui rappelaient les pa-
tronages exerçés sur elles par les dieux. On constate ainsi
pliquait. Ainsi Vénus n'est pas une déesse, elle est un jeune
enfant, Phosphoras, et l'influenèe qu'on lui attribue est af-
fectée par cette conception de son sexe et de son âge (fr. 0
79, p. 219, Il. 2).
A l'époque où écrivait Valens, les termes <l>a{vwv - I:-r:0.-
Pwv étaient déjà tellement surannés qu'il a pu croire l'un
d'eux <<Babylonien>>. Ptolémée pas plus que lui, ne s'en sert
jamais et il .,ne les mentionne même pas dans sa Tétrabible :
c'est proprement la terminologie de la période alexandrine,
qui fut celle du rationnalisme scientifique. Elle céda à partir
du commencement de notre ère devant un langage plus
religieux. Identifiant les planètes avec les Olympiens qui
les avaient sous leur patronage, on les appela simple-
ment Kronos ou Saturne, Zeus ou Jupiter, Arès ou
Mars, Aphrodite ou Vénus, Hermès ou Mercure. L'emploi
régulier de la nomenclature <l>atvwv -- l:-d)./Jwvdans nos frag-
ments du Pseudo-Zoroastre crée ainsi une présomption très
forte que les cinq livres de ses 'Anou?.wµa-r:iua ont été com-
posés dans le royaume des Séleucides.
Nous conclurons de même à une antiquité reculée des
pronostics transmis par le Pseudo-Zoroastre, si nous consi-
dérons la méthode suivie dans les deux morceaux les plus
importants qui nous soient conservés des Apolélesmatiques
(fr. 0 79-80). Cette méthode est d'une simplicité archaïque:
elle.opère avec un petit nombre de données, et est loin d'at-
teindre à la complication savante de l'astrologie élaborée par
les Grecs. Les cinq planètes mineures n'y forment pas encore
avec les deux grands luminaires célestes un groupe indis-
soluble de sept astres. On considère successivement la posi-
tion dans le ciel de Saturne, Jupiter, Mars, Vénus et Mercure,
leurs rapports réciproques et leur relation avec la lune, en-
fin la place de celle-ci dans le zodiaque, mais, sauf une men-
tion incidente (p. 211, 10), le soleil ne joue aucun rôle dans ces
présages. C'est évidemment un souvenir de l'antique préémi-
140 ŒUVRES DE ZOROASTHE
(1) Pour les souris, cf. fr. D 4 (p. Tin. 11); pour la grèlc, .mpra. p.
148 n. 8; Psellus, De opera[. daem., p. H>9, n. 9 éd. BoissonadC'.
Un exorcisme pour détourner la grêle à Philadelphie, Afélanges Ec.
de Rome, t. XV, 1895, p. 49, no 122.
(2) Cf. Boissonade, 1.1 .. p. 260.
(3) Cf. Ostanès, fr. 12 et note 1 ; cf. infra, p. 180 s.
(4) Le nom babylonien serait, suivant .Jamblique, <Ta"xovea. C'est
le mot syriaque bien connu zakurâ « enchanteur>>, « magicien ». -
Cf. sur les èyya,JTe{µv6ot, joints à d'autres magiciens. L'É.'gypte des
Astrologues p. 161, n. 4.
(5) Zacharie le Scholastique, que nous aurons à citer plus has,
raconte aussi (p. 70, Kugener) comment de prétendus sourciers vin-
rent à Béryte et se firent fort de retrouver des trésors qui y auraient
été cachés par le roi Darius. Ils auraient été instruits de la chose par
<< des mages et des Perses». Outre ce genre de divination, ils prati-
quaient aussi la nécromancie.
(6) Fr O 55 ss. Cf. supra, pp. 11 ;> rt 11 ï ss.
(7) Cf. Ostanès, fr. 12 ss., et infra p. 188 ss.
150 ŒUVRES DE ZOROASTRE
l'emploi d'une gemme appelt'•c << exébène >>. qui avait la pro-
priété <le donner au plus précieux des métaux tout son poli.
Les indications de ce genre étant très rares, il n'y a pas lieu
pour nous <le leur réserver une rubrique spéciale; on trouvera
tout ce que nous aurons ù en dire <lans la section de notre
travail réservée spécialement à Ostanès alchimiste ( 1).
(l) Sur une prt·lt•n<lt t· mention du nom d<' Zoroastr<' dans un<'
Jisl<' lardivr d'alchimistes clonl parlr B<'rLhelol (l,a chimie au moyl'll
cigr, t. l, Paris. urn:i. p. :HJt), voir la redilïealion failr. clans notre
t. 11, p. :if>li. - On t rouvrra dwz nerllwlot, ibid., p. !lï. ,, l'hisloirr du
prêtrt' pt'rsan du rulle dr Zoroaslrr qui fil vrrst•r sur son corps dix--
huit livres de cuivrr en fusion, au temps <le Sapor, <'n 241, ù lilrl'
de mirack •>. . -- Dans un traité d 'akhimit' syriaqur eo11lrn11 clans
le ms. Mm. fi, :rn, de la nibliolhi·qUl' dt• l'Uniwrsilt\ de Cambricl-
ge, el traduit par H. Duval (rhez nertlwlot, op. cil., t. IL p. :H3),
on lit (f. n;Jr) : « Rous/os l<' philosophr apprit que Ct(·sias a\·ail
donné ù son pays crttC' licornr [ clrux mols efracés]. li frigra dans son
pays unr imag<' ( ?) cl'éléphant, sur la poitrine duquel il frrivit c·c·s
mots : << li mang<' ùC'aneoup cl vit (? mol l'fl'aer) h<'auconp d'annfrs.
Unr offrande était ... [mot rffacr] ~. Nous nous abstiendrons de loulr
conjecture sur l'origine de la leçon qui a fait croirr aux c\clitrurs clr
ce texte que le mot traduit par<• Roustos ,, était peut-être unr trans-
cription du nom de. Zoroastre. Quant à Ctésias, il avait en effet
mis en circulation chez les Grecs la fable de la licorne ou 1wvoxF-
pwç; cf. Élien, .\'.A.. , IV, ;j2, et Welhnann, Realenc., t. V, col. 2114.
VIII. -APOCRYPHES GNOSTIQUES.
(1) Cf. Bousset, Gotling. gelehrt. Anzeigen, 1905, p. 136 ss., 428 ss.
Hauplprobleme der Gnosis, p. 136 ss. ; voir aussi E. von Lippmann,
Entslehung der Alch1wù•, p. 221; Thorndikc>, History of magic, t. I.
p. 400 SS.
1!'14 ŒUVRES llE ZOROASTRE
(1) Voir fr. 0 107-108 les titres donnés successivement aux oracles
commentés par Pléthon.
(2) Cf. Kroll, l. l., p. 47; P. G., CXXII, col. 1141 C, et l'éd. des
A6yia de L. H. Grav dans Jackson, Zoroastre, pp. 267, vers 145 ss.-
Voir aussi l'intéressante remarque tle A. Jahn, Eclogae e Proclo de
philos. chald., Halis Sax., 1891, p. 45, l. 24 ss.
(3) Cf le passage parallèle de Psellus lui-même, P. G., /. dt.,
col. 1152 C 2.
(4) Cf. le début du commentaire de Pléthon sur les Oracles dits
de Zoroastre, dans Pléthon, Traité des Lois, éd. C. Alexandre, Paris,
1858, p. 275, l. 7 S.
Ili() Œl.'V Jll·:S DE ZOIIO.\STHE
(1) Cf. fr. 0 110 l'i 100. --- W. Housset (Die Himmelsreise da
Srcle, dans Archiv für Religionswiss., t. IV, 1901, p. 263, n. 2) pense
que c'est Pléthon qui a mis le premier le nom de Zoroastre dans le
titre des ,16yrn : mais il admet en même trmps que ces A6yrn por-
Lent la trace d'idées pseudo-zoroastriennes ( /. /., p. 2li4).
(2) Cf. fr. 0 15-11\. Il importe de noter aussi que l'absence du
surnom fli.~OwY dans l'intitulé de certains de nos manuscrits ferait
croire que le commentaire des A6yia dits de Zoroastre est une des
premières œuvres de George Gémiste. Voir fr. 0 108.
(:l) Voir fr. 0 107.
(4) L'allusion de Psellus à des livres (/31/JUa) de Zoroastre (fr. 0 li
= Mrn. B1{3À., t. V, p. 57) ne peut pas être invoquée ici, car, dans cc
passage, les {Jif]Ua sont opposés à des fa'I); ils ne peuvent donc pas
désigner des oracles rédigés en vers hexamètres.
(5) Fr. O 115-6. Dans le Traité des Lois, I, 1, (l. l., p. 24 s.), par
exemple, cc qui est dit des opinions des hommes sur les dieux et la
LES ORACLES CHALDAÏQUES 161
(1) Bien que Jackson ait accordé une place dans son Zoroaster (p.
261 ss.) à un groupement nouveau des A6yia réédités par L. H. Gray.
(2) J. Bidez, La liturgie des mystères chez les néoplatoniciens, dans
Bulletins de la Classe des Lettres etc. de l'Académie Roy. de Belgique,
1919, p. 415 SS.
(3) Voir Suidas, s. v. fleo-xÂoç, et notre étude sur Proclus fleel
Tijç leeanwrjç Tixv77ç, dans Mélanges Cumont, Annuaire de l'Institut
de Plzilol. el d'Jiisl. orientales, Bruxelles, t. IV, 1936, p. 89 ss.
DEUXIÈME PARTIE
OSTANÈS
OSTANÈS
"'
* *
Nous aurons à reparler du moment où, ù l'exemple de
la médecine, l'alchimie rattacha sa technique à la grande
doctrine de la sympathie universelle, et présenta ses opéra-
(1) Diels (Archiv für Gesch. Philos., VII, p. 154; cf. E. Pfeiffer,
.ETotxeïa, t. Il, 1916, p. 93 ss., etc.) a fait ressortir l'intérêt porté
par Démocrite aux superstitions populaires. Cf. M. Wellmann, Ab-
handl. der Preuss. Akad.. Philol.-llist. /(lasse, 1928, fasc. 7, p. 14,
n. 2, et 21, n° 13.
(2) Comme le pense M. Wellmann (dans Dicls, Vorsokr., 68 [55], B
300, 12, (t. 115, p. 216, en note): << Der sogcnannte Ostancs ... hat </Jv-
111,ea geschrieben, die ebenso angclegt waren wie des l\'Iendesiers Sym-
pathiebueh •>.
(3) Par l'intermédiaire du lleei Jlfciyov d'Apion (sous Néron),
suivant M. Wellmann (Vorsokr .. 115, p. 217, 1. 1.); sur la série des
ouvrages analogues (llfayi,ea ou bien llee 1 M aywv), cf. M. Well-
mann, Abhandl. Preuss. Akad., l. l., 1928, fasc. 7, p. 57, n. 3.
(4) Voir fr. Ost. 4-5, et surtout Cosmas, fr. 8 b, p. 27~1, n. 2: Za-
eafJeov<1T1JÇ, Zdµ11ç 6è µeTà TOVTOV... l:rietTa 'Oeof1}(JOÇ ... é;ijç 6è µe-
Tà TovTovç 'OaTaVtJÇ. Sur les Atrlooxal des Mages, cf. Marquart,
Philol. Suppl., t.VI, p. 618 ss., suivi par G. Messina, Der Ursprung
der Magier, p. 29, n. 2. Cf. supra, p. 93, n. 1 ; infra, p. 176, n. 1 ;
fr. B la, n. 5; S ll, p. 119, n. 3.
(5) Pline, H. N., XXX, 8 =Fr.Ost. 1, l. 1 ss.
172 OSTANÈS
tanès sans doute, comme son père (1), mais nulle part, on ne
découvre la trace d'un écrit mis sous le nom d'un Ostanès dif-
férent du fameux propagat cur de la magie gréco-romaine.
De tout cc que Pline rapporte, on peut donc retenir qu'il n'a
jamais vu aucun des ouvrages ù'Ostanès et qu'il n'a de leur
existence même qu'une idée vague et incertaine. Par contre,
deux ou trois siècles auparavant, l'auteur d'où provient pres-
que tout ce qu'il sait de ce personnage, c'est à dire Bolos de
Mendès, semble avoir été mieux renseigné que lui. En effet,
ce collectionneur de fables exotiques dut compulser, en
même temps que le ilE(!t rpvaEwç ou le ilE(!i ).{Owv n1dwv
de Zoroastre, un apocryphe du même genre, où Ostanès
dissertait sur les diverses sortes de magie et de divination
(nécromantie, hydromancie, etc.), ainsi que sur les pro-
priétés médicinales des animaux, des plantes et des pier-
res. Du moins, en parcourant une suite d'extraits d'Ostanès
qui nous sont parvenus en grande partie par l'intermédiaire
de Bolos, on verra prédominer les élue ubrations de ce genre
(fr. 13 ss.).
Un extrait de Philon de Byblos nous fait connaître le
titre d'un ouvrage d'Ostanès: 17 buyea<poµÉv'YJ 'Oxniuv-
xoç (2). Devons-nous considérer cet ouvrage comme étant
la source ultime de tous nos fragments? Nous noterons ulté-
rieurement les réserves qu'il y a lieu de faire à cet -égard.
Philon, d'ailleurs, se borne à constater l'accord d'Ostanès
avec Zoroastre sur les attributs de l'Être suprême dans
. l'Octateuque dont il parle. Ce titre aurait-il été choisi par
l'auteur à cause du caractère sacré de l' ogdoade? (3) Nous
II.- LA NÉCROMANCIE.
(1) Rhein. Mus., LXXVII, 1872, p. 386 ss. ; cf. S. Reinach, Archiv
für Religionswiss., t. IX, 1906, p. 312 ss., et H. Weil, Éludes sur
l'Anliquilé, 1890, p. 80. Dans la Realenc., s.v. ~ Necrornantie ,1, col.
2219 ss., Th. Hopfner n'a pas pu, cela va de soi, donner une idée de
la filiation des témoignages qu'il cite.
(2) Tertullien, De anima, chap. 55 s. = fr. 13, t. II, p. 287 ; cf.
E. Norden, P. Vergilius Aeneis Buch VI, 1916, p. 11 ss.
RELIGION ET MAGIE 181
(1) Cf. Tertullien, l. l. (De anima), 56, 6 : << Si hic necesse erit ea
tempora impleri quae fuerant deslinata •>.
(2) Démosthène, De Corona, 205; Platon, Lois, IX, 873 C (cf. aussi
infra, p. 185, n. 3). On trouvera d'autres références en grand nom-
bre dans l'exposé de F. Cumont, Afterlife in Roman paganism, p.
128 ss. ; cf. encore Norden, l.l., p. 12 et 42, où il cite Lucien, Philops.,
c. 29 ; Rohde, Psyche, Excursus 6 ; W. Schultze, Der Tod des Kamby-
ses, Sitz.-ber. der Preuss. Akad., 1912, p. 691 ss., et notamment p.
697 : Mori sua morte bedeutet nichts anderes als << fato suo mori aut
natura.
(3) Aulu-Gelle, XIII, I. 4; cf. W. Schultze, l. l., p. 691, n. 4.
(4) In somn. Scip., I, 13, 10, et 11 : ~ Constat enim numerorum
certam constitutamque rationem animas sociare corporibus : hi nu-
meri dum supersunt, perseverat corpus animari ; cum vero deficiunt,
mox arcana illa vis solvitur, qua societas ipsa èonstabat, et hoc est
quod fatum et fatalia vitae tempora vocamus •.
(5) In Phaedonem, D, (!µ8', p. 242 ss. éd. Norvin. On remarquera
que cette division concorde singulièrement avec celle qu'jldopte Vir-
gile (cf. p. 181),
RELIGION ET MAGIE 183
(1) Cf. fr. Ost. 12, t. II, p. 286, n. 1 ; sur la nécromancie, cf. B 30,
p. 40, Il. 1 ; Ü 73, p. 204, Il. 1, et Ü 104, p. 247 SS.
(2) Tertullien, fr. Ost. 13, p. 287; cf. Cicéron, De dfoinat., I, 64
etc. ; Norden, l. l., p. 41 ss.
(3) F. Cumont, Nuoui Epitafi etc., dans Rendiconti pontif icia
accad. di archeolugia, 1927, p. 71 ss., et Il sole uindice etc., dans
les Memorie de la même Académie, 1923, p. 67, n. 27. L'inscription
de Nisibis est expliquée dans Syria, 1933, p. 385 ss.
(4) Jean Chrysost., In Lazarum, 2 (Migne, P. G., XLVIII, col.
983, et fr.~B 10 c, t. Il, p. 23, n. 1.
(, (5) Sophocle, Oedipe-Roi, 387; Antigone, 896 (:nelv µoi(!av i,;1:>eetv
Plot1) ; Euripide, Oreste, 1497.
(6) Trag. gr. fragm., éd. Nauck, p. 811, v. 5 ss.
(7) F.H.G., t. II, p. 285, tiré d'Athénée, XIV, 621 CD.
RELGION ET MAGIE 185
*
* *
Alors que Zoroastre figure, fi. côté de Sudinès et de Za-
chalias, dans la liste des auteurs censément consultés
pour la rédaction du livre (XXXVII) que Pline a consacré
à l'étude des gemmes, Ostanès n'y est pas plus nommé
qu'en tête des autres sections de !'Histoire Naturelle où il
est cité sporadiquement. C'est parce que, sans doute,
aucun des ouvrages d'érudition dont Pline s'est servi ne men-
tionnait un lapidaire qui fût l'œuvre personnelle de ce Mage.
On ne s'en étonnera pas, car, d'après ce qui vient d'être dit (1),
Ostanès n'a point dû séparer, dans ses spéculations, les
vertus des pierres de celles des plantes ou des autres êtres
vivants. Il est vrai, au livre II des lalrica d'Aétius d'Amida
(vie siècle après J.-C.), certains rnanuserils préscnLcnt deux
ou trois extraits de !Iegi UOwv mis sous des noms -- il to-
yÉv'YJÇ puis .dr1µoaOl11ovç (2) - où M. Wellmann avait cru
voir d'abord une altération de celui d'Ostanès (3). Mais,
dans une publication posthume du savant naturaliste, l'hy-
(1) C'est ainsi que la pierre dite <1vvoxlTf/ç ou synochitis, qui sert
à évoquer les âmes des morts (Pline, fr. O 73), y est simplement
mentionnée, sans indication aucune des superstitions auxquelles elle
doit sa sinistre notoriété. Voir aussi Wellmann,Realenc., s.v. « Euax •·
(2) Voir l'éd. de Pitra, p. 331, n. 3 (« interpolatio Pliniana •) et
Pline, N. H., XXXVII, 182. Immédiatement après cette • interpo-
lation•> ( ?), l'auteur fait reparaître Damigéron: « Damigeron scri-
bit : Hic integer • etc. - V.· Rose (Hermes, IX, p. 4 73) a déjà relevé
cette rencontre, mais pour certains autres rapprochements qu'il fait,
c'est l'intervention d'une source commune (le Damigéron primitü)
qui a produit la ressemblance constatée. Cf. M. Wellmann., l. l.,
et Wirbelauer, ibid., p. 45.
(3) Voir fr. Ost. 24 a, p. 304, 6 ss.
(4) Cf. M. Wellmann, l.l., pp. 88, 104 ss., 107 ss., etc. ; Wirbe-
lauer, l. cit., passim, et ci-dessus, p. 129.
OSTANÈS
(1) Cf. les extraits de Proclus Ileei Tijç xaO' EÀÀ1Jvaç lEeaTtxijç
0
IV. - L'ALCHIMIE
que les << commentarii » dont il est question chez Pline, ne sont autres
que les Barpt'>'a de Bolos, ouvrage d'un caractère absolument pro-
fane. - Cf. encore Pline, ibid., XXXIII, 115; XXXVII, 51 et 79,
ainsi que le Papyr. gr. Holm., cd. Lagercrantz, VIII, 10, p. t.1;
VIII, 41, p. 18; XII, 22, p. 20; Wellmann, Steinbücher, l. l., p.
101, 136 et 137, n. 1 et 2, et le fr. Ost. A 10 avec la n. 1.
(1) Pétrone, 88, 2, etc. ; cf. Vorsokrat., 68 (55] B 300, 2 et 6.
(2) Il est difficile de préciser la date ; utilisé par Zosime et les
autres alchimistes grecs, le traité est certainement fort ancien, mais
postérieur en tous cas au 1er siècle ap. J.-C. Les papyrus chimiques
d'Upsal et de Leyde citent Démocrite d'après Anaxilaos, mais on
n'y trouve rien qui provienne des LJ11µo'>'elTov 4'>. "al M. Cf. O. Lager-
ALCHIMIE 199
crantz, Papyrus gr. Holmiensis, p. 108 ss. ; Riess, Realenc., s.v. f Al-
chemie », col. 1343 ss. ; Hammer-Jensen, Realenc., Suppl. IV, col.
222 ss. (pour qui l'attribution du recueil à Démocrite daterait de la
2e moitié du ve siècle ; mais cf. la n. 1 de notre fr. A 4).
(1) O. Lagercrantz, (Das Wort Chemie, K. Vetensskapssoc. Upsal,
1937, p. 30 s.) donne un exemple curieux de ces remaniements;
cf. pour d'autres exemples, Papyr. Holm., p. 105, et J. Rm;ka, Turba
philosophorum, Quellen u. Studien, 1931, p. 280 ss. Voir aussi infra, p.
204. n. 2.
(2) Cf. nos fr. A 3 ss., et la minutieuse analyse de Preisêndanz,
Realenc. s.v., <• Ostanès >> [sous presse).
200 OSTANÈS
(1) Cf. Cs .. fr. 23. Il faut no ter que les .d171w~eirnv :naiyvia - où
l'on retrouve, grâce à un papyrus grec du 111c siècle de notre ère, la
trace de cet extrait (voir t. Il, p. 303, n. 1) - proviennent sans
doute de Bolos de Mendès. Cf. Vorsokr., 68 [55] B 300, 19, et
Preisendanz, · Realenc., s.v. « Ostanes >> !sous presse].
(2) Cf. le récit contenu dans notre fr. A 6 avec les notes.
204 OSTANÈS
•
• *
que Synésius a connu cet apocryphe (voir notre L II, p. 314, n. 1),
et il y voit, au sujet des rois d'Égypte, une rencontre avec Zosime,
Alchim. grecs, t. Il, p. 239 (III, 51, 1) éd. Berthelot.
(1) Voir nos fr. A 1 et 16 ss., t. II, p. 309, n. 1 et 3, puis pp. 336 ss.
(2) Cf. R. Reitzenstein, Alchemistische Lehrschriften und Marchen
bei den Arabern, dans les Religionsgesch. Versuche, XIX, fasc. 2
(1923), p. 74, n. 5, et, sur l'intérêt de telles recherches, voir surtout
J. Ruska, Ueber das Fortleben der antiken Wissenschaft im Orient,
dans l' Archiv für Gesch. der Mathematik, X, 1927, p. 112 ss.
(3) On fera bien de tenir compte à ce propôs, des nombreux textes,
réunis par J. Ruska et E. Wiedemann, Alchemistische Decknamen
dans les Sitzungsberichte der Physik.-medizin. Sozietat in Erlangen,
LVI-LVII, 1924-1925, pp. 17 ss.
TROISIÈME PARTIE
HYSTASPE
HYSTASPE
1. - L'APOCALYPSE.
Sed quid veritas habeat percipe : huiusne Dei nomen sciri po-
test, qui nutu tantum regit et continet cuncta, cuius arbitrio deser-
viunt, cuius nec aestim.ari potest mundus nec finibus claudi '? Sed
20 cum Magi vellent virtutis eius, ut putabant, sese comprenhcndere
singulas appellationes, quasi per naturarum potestates abusivo
modo designarunt et quasi plurimorum numinum nobilitate Deum
appellare conati sunt, quasi ab effectu cuiusque rei ductis voca-
bulis, sicut Orpheus fecit et Moyses, Dei summi antistes, et Esaias
25 et bis similes.
Etrusci confirmant nympham, quae nondum nupta· fuerit, prae-
dicasse maximi Dei nomen exaudire hominem per naturae fragili-
tatem pollutionemque fas non esse : quod ut documentis assereret,
in conspectu ceterorum ad aurem tauri Dei nomen nominasse,
30 quem ilico ut dementia correptum et nimio turbine coactum exa-
nimasse. Sunt qui se - licet secreto - scire dicunt, sed falsum
sciunt, quoniam res ineffabilis comprehendi non potest.
à l'éi:na~ è:nixeiva (Lydus, De Mens., IV, 53, p. 110, 20). Rapprocher la dé-
finition 1:aPawO J.iye1:a,, olov o imie 1:ovç é:n1:à :noJ.011ç;, 1:ov1:ea1:iv ô
ôTJµioveyoç (ibid., p. 111, 4) de ce qu'Irénée dit des Val.entiniens (1, 5, 2):
'E:n1:à yàe oveavovç xa1:eaxe11axiva, (Ila1:iea), wv èmivw TOV 67Jµtove-
Î'àv elva, Uyovaiv xal 6,à 1:oii1:o tp6oµâ6a xaÀoiia,v av1:ov.
1. - MAGES, ,JUIFS ET ÉTRUSQUES 229
(1) Cf. Ed. Norden, Agnos/os Theos, 1913, p.83 ss. et. sur notre scolie, p. 114.
(2) Cf. t. Il, p. 157, n. 2 ; p. 271 n. 1. Cf aussi S. Cyprien, fr. Ost. 14a, p. 290,
2 : • Ostanes formam Dei vert negat conspici posse •·
(3) Bousset, Hauptprobleme, p. 86.
(4) Cf. supra, p. 153 ss.
(5) Comparer ce que Numénius disait du dieu des Juifs: 'Auoivwv'f/'TO>'
r11hôv ual n:aTéea ,r;avTWV TWV 6eiiw elvat, à:n:a~tOVVTa KOtVW1'êÏV
<ith<p njç riµfiç riva (Lydus, De Mens., lV, 53 = fr. 34 Leemans),
230 APPENDICE
(1) Cf. p.ex. l'énumération du Vendidad, Farg. XI, 1, 2 et 10 (p. Il, 180 ss.
Dann.) : • Les étoiles, la lune, le soleil, la lumière infinie, toutes les bonnes cho-
ses faites par Ahoura-Mazda •· Cf. Yasht, XII, 29 ss. (II, p. 497. Darm.). ----
Cf. Yasna, XXXVI, 6 (14); LVIII, 3 (21) ( = Darmesteter, t. I, p. 262, n. 12):
• Ces espaces lumineux, cette hauteur des hauteurs, là où l'on dit qu'est le So-
leil,• ou comme traduit Wolff: • Jenes hiichste (Licht) unter den hohen was
Sonne heisst t.
(2) Dinkart, VII, 2, 3 (West, Pahlavi Texts, V, p. 18), Mainôg-i-Khirad,
VII, 9-11 (P. T. III, p. 29); Dâdistan-i-Dtnik, XXXIV, 3 (P. T. Il, p. 76) et
surtout le livre d' Artâ-Virâf, c. 7-8 (trad. Barthélemy, 1887). '
(3) Cf. Lydus, De Mens., II, 6, fr. 0 85, t. II, p. 229, n. 2, peut-être aussi
Plutarque, De Jside, 47, fr. D. 4, p. 76, n. 14.
(4) Selon la Vila Adam et Evae (Kautsch, Apocr. des A. T., t. III, p.526),
Adam après sa mort est transporté ins Paradies zum dritlen Rimmel : De même
selon la rédaction slave du livre d'Hénoch, le paradis est dans le troisième ciel
(The book of the secrets of Enoch, éd. Morfill-Charles, 1896, p. 7.)
(5) Cf. Louis Glnzberg, Die Haggada bei den Kirchenvdtern dans Monatschrift
für Gesch. des Judentums, XLII, 1898, p. 547 ss. Il rapproche des passages de
la baggada, Clément, Exc. ex Theodoto, 51, 1 (Ill, 123, 19 Staehlin): wA116ew-
noç i11 Tij, -,;e-,;aeup ovea11ij, 8,,µ,ot1eyt'i-,;a,; Irénée, 1, 5, 2: Tà11 naed8e,aov
V:lfÈ(! T011 T(!fr011 OÙ(!Œ11011 0117:Œ, TÉTŒ(!T011 ayyeÂOV Aiyot1C1' 81Jvaµei
vnaexei11. Le Testament de Lévi énumère quatre cieux superposés dans le
quatrième liyiol û,n11 (Testaments of the twelve patriarchs, éd. Charles, p. 33).
- On notera que, lorsque la théorie • chaldéenne • des sept sphères planétaires
fut adoptée, la quatrième sphère devint celle du soleil (supra, p. 110) et
qu'ainsi la vieille croyance mazdéenne parut s'accorder avec la théologie
solaire, qui faisait du grand luminaire l'auteur de l'ascension des âmes (cf.
notre Théologie solaire, p. 464).
(6) Il Cor. 12, 2 ss.: 'A.enayéna 1.a,r; T(!frOt1 oveavoii , •. 1}(_):n:dy'7 elç
1. - MAGES, JUtFS ET ÉTRUSQUES 231
'l'OV naeat5eiaov "al T}"OV<1tV a(!(!f/TO é11µaTa, a. OV" è~àv àvOewncp ).a-
).ijaai. - Cf. la thèse de J. de Vuippers (Le paradis terrestre au troisième
ciel, Paris et Fribourg, 1925), qui a réuni (p. 125 ss.) une série intéressanté de
témoignages sur ce sujet; mais il s'est certainement fourvoyé t•n défendant
l'opinion que S• Paul aurait désigné par Tehoç oveavo, Je troisième des sept
cieux planétaires en commençant par le plus élevé, c'est à dire celui de Mars.
Cf. E. Peterson, Theolog. Lileralurzeitung, 1927, p. 78 s.
(1) Irénée, I, 27, 1. Cf. IV, 6, 4 et Eusèbe, Hist. eccl., IV, 11; Hippolyte,
Refut., VII, 37. -- Notre attention a été attirée sur la doctrine de Marcion par
M. Erik Peterson, qui lui consacrera bientôt une étude spéciale.
(2) Cette doctr1ne de Marcion nous a été transmise par l'arménien Eznik
IV, 1 (cf. les notes de la trad. Schmidt, p. 173). La valeur de ce témoignage a
été relevée par Harnack dans son ouvrage fondamental (Marcion, 2• éd., 1924,
p. 372* ss. Cf. p. 265* ss.) La source d'Eznik parait avoir été un ouvrage
perdu d'Irénée (cf. Mariès, Le de Deo d' Eznik, 1924, p. 67 ss.) Cf aussi
Adamantins éd. Sande-Bakhuysen, p. 42, 29; 84, 20 ss., 102, 18.
(3) Harnack, op. cil., p. 121 ss.
(4) '3oundahish, I, 8; XXIV, 1 etc.
232 APPENDICE
cidus, dont la doctrine paraît provenir d'un auteur fort bien in-
formé du mazdéisme, mais qui l'a obscurcie en l'abrégeant gau-
chement. Au sommet du monde, il place le dieu inconnaissable,
premier principe, maître et auteur des autres divinités. Puis vien-
nent le Soleil et la Lune, << qui seuls sont de sa race•>: En effet une
tradition plusieurs fois attestée faisait de ces deux luminaires les
enfants premiers nés d'Ahoura Mazda (1). Enfin, au dessous des
luminaires, tournent les étoiles divines attachées à la sphère et
qui reçoivent leur clarté de la << lumière infinie •> de l'Esprit du
Bien. II n'est pas question des planètes, car selon le mazdéisme,
celles-ci ne sont pas des dieux, mais des puissances démoniaques,
suppôts d' Ahriman (2).
Le scoliaste invoque, à l'appui de la doctrine qu'il vient de ré-
sumer, l'autorité de Pythagore et de Platon et même celle de Ta-
gès, et il serait aisé de citer des passages de philosophes, où d'une
part le Dieu transcendant est conçu comme inconnaissable et où
d'autre part, il est représenté siégeant au plus haut des cieux et
communiquant sa puissance au Soleil et à la Lune, et aux astres de
la sphère céleste. Sans trop d'efforts, ou pouvait ainsi établir une
concordance d'idées entre les sages de la Grèce et les Mages perses (3).
Mais l'intérêt principal de cette mention incidente de Pythagore
et de Platon est, croyons-nous, de nous révéler le genre de source
d'où provient tout ce commentaire de Lactantius. Cet exposé a
été emprunté à quelque néopythagoricien ou néoplatonicien comme
Numénius, qui prétendait retrouver les doctrines des penseurs de
la Grèce chez les barbares, Brahmanes, Juifs, Mages, et Égyptiens (4)
et déclarait que Platon était « un Moïse atticisant •> (5). Lactantius
----------
(1) Cf. infra, t. Il, fr. S. 3 a (p. 98, n. 5) et S. 7 (p. 109, n. 3).
(2) Malnôg-1-Khirad, VIII, 17-21 ; Boundahish, Ill, 25; V, 1 ; XXVIII,
44, etc.
(3) Je me bornerai a reproduire la traduction platonisante qu'Apulée a don-
née du lleel Koaµov (p. 938 b 8), De Mundo, c. 27 (p. 163, 11 Thomas):
• Summus atque exsuperantissimus divum.... si ipse in solio residat altissimo
eas autem potestates per omnes partes mundi orbisque dispendat quae sint
penes solem ac lunarn cunctumque caelum • - Cf. Jupiter summus exsupe-
rantissimus dans Archiv filr Religionsw., IX, 1906, p. 329 ss.
(4) Eusèbe, Prép. évang., IX, 7, p. 411B = fr. 9a Leemans,
(5) Clément Alex., Strom., I, 22 =- fr. 10 Leemans : Tl y<fe iaT i IJJ.â-
Twv r} Mwva1ç ànoelCwv,
1. - MAGES, JUIFS ET ÉTRUSQUES 233
(1) Servius, Aen., VI, 72, qui l'appelle Begoe nympha; cf. Wissowa dans
Roscher, Lex., s. v. • Vegoia •-
(2) Nous avons étudié ce point à propos de la légende de S' Georges dans
la Revue hisl. des religions, CX IV, 1936, pp. 19-23. La forme la plus ancienne
de ce récit traditionnel se trouvait dans l'histoire d' Artapan, qui écrivait vers
l'an 100 av. J.-C. (Eusèbe, Prép. év., IX, 25-26 = F. li. G. III, p. 223. Cf.
Weinreich, Gebel und Wunder, 1929, p. 136): Pharaon ayant pressé Moïse ac lui
dire le nom de Dieu, le prophète le lui chuchota à l'oreille et le _roi tomba
imssltôt sans voix, mais Moise lui rendit la vie.
(3) K. O. Müller, Die Etrusker, éd. Deecke, t. Il, 1877, p. 38 ss.
236 APPENDICE
'l'à f,7/ yfi :71:II71'l'a " 'l''fÏ {J' 'l'OVÇ qJWO"r:fieaç 'l'OVÇ µeyaÀ.ovç ijÀ.w71 xal
aeÀ.~711]71 xal 'l'OVÇ àadeaç " 'l''fÏ f:' :n;{i.aa7! VJVX'YJ" :n:euwiiw xal le-
10 :n:e'l'w71 xal U'l'(!a:itot5a lv np àé(!L xal l" 'l''fÏ yfi xal 1:otç i5'5aat •
'l''fÏ :;' T:071 a710(!W:71:0V. tfJa{vernt Qt)V 'l'ÙÇ :71:(!W'l'aÇ u XLÀ.ta/Jaç .neà
'l'fjÇ ·rov à,,Oewnov '5tanÀ.aaewç na(!EÂ.1JÀ.VfJivat, 1:àç M: À.oi.nàç §~
XLÂ.tat5aç /Jiaµivet71 1:0 yivoç 'l'WV àvfJewnwv, WÇ ûvat 'l'OV navra
xe6vov µizei ûjç avvuÀ.e{aç XLÀ.tat5aç t{3'.
2. - XANTHOS ET EMPÉDOCLE.
(Cf. p. 5 ss.)
(Cf. p. 21)
(1) Photius, Bibliotheca, cod. 244, analysé par W. Jiiger, Greek records of
Jewish religion, dans le • Journal of religion •, XVIII, 1938, pp. 127 ss., et
139, n. 37.
(2) Voir infra, t. Il, p. 31, note 3, et Realenc., s. D. • Iao •, col. 707, 55.
(3) Voir lntrod., p. 20, et t. II, p. 30, n. 1.
3. - HÉCATÉE SUR LES JUIFS 241
adopté par les Juifs - aussi bien que celui de Ptolémée I - comme
un essai de réalisation de l'État autoritaire rêvé par l'auteur du
Poli tique, et il suggère que, correspondant à la « sagesse» des philoso-
phes dans la cité idéale, suivant Hécatée, la piété du grand-prêtre
des Juifs représentait le plus haut degré de la vertu, et que, comme
Moïse sur le Sinaï, le pontife se trouvait en communication immé-
diate avec Dieu (1). En réalité, d'après Hécatée - on le voit dans
le fragment cité - l'histoire de l'entrevue de Moïse avec le Tout~
Puissant qui lui dicte les Tables de la loi, n'est qu'une inven-
tion habile (2) de l'auteur du décalogue, et une telle conception du
rôle des rois et des prêtres qui se font passer pour inspirés, cadre
plutôt avec cc que l'on sait des théories de Démocrite.
C'l'st de Démocrite en effet que provient la notion de la place
prépondérante à faire aux nations barbares dans le tableau des
débuts de la civilisation, ainsi que la cosmologie qui fournit à Héca-
tée les cadres de son histoire de l'Égypte : en ce qui concerne la
cosmologie, M. K. Hheinard l'a démontr~ (3). Il semble même que
M. Jaeger aurait pu tirer d'un des textes de Théophraste qu'il
cite, une confirmation de sa propre thèse. En effet, dans ce
texte, en attribuant l'évolution du culte juif àva.yun uai ovu btt-
Ovµlq. ('1), l'auteur du lleei evae{Jelaç ne fait que suivre l'enseigne-
ment de Démocrite, dont la trace en cet endroit est un indice de
plus en faveur de l'attribution du passage à Hécatée. De même
encore, quand Hécatée soutient que les Juifs identifient le Ciel
(Oveav6ç) avec la divinité suprême (5), cette assertion est confor-
me à une opinion de Démocrite sur les croyances primitives des
hommes, qui lèvent leurs mains vers le Ciel, en le considérant
(Cf. p. 33).
(Cf. p. 203).
(1) Fr. D 1, p. 63, I. 9: Tàv ijliov noui<1Bat TTJV neelolJov iva(!µovwv; cf.
Plutarque, De animae procr. in Tim., 1028 F: Xalt5aïot i.iyov<1t To lae etc.,
et, dans les mêmes termes à peu près, Aristide Quintilien, /./., p. 86, 9: "E!;EL
TO{vvv To lae, i<aBà i<ai 1IvBay6eav l<paaav (Aristoxène ?) Uyeiv, neàç
µiv µe1:6nweov etc. Voir aussi Calai. codd. astral., t. VII, p. 104 s.
(2) Cf. Realenc., s.v. • 1:tµq,lJo{ •, col. 159, et Hésychius, s. v. µayq,t51.
(3) Dans la « Deutsche Vierteljahrschrift • (Die Keime der Alchemie, fasc. 1
de l'année 1856, p. 150), Praoli déjà l'a affirmé, mais sans donner à ce propos
5. - LA NATURE VAINC LA NATURE 245
P. 36. - Zoroastre n'est pas le seul sage dont on ait fait un• Chal-
déen•. A l'époque hellénistique. Homère lui-même, en qui l'on voulut
voir le père non seulement cie la poésie mais de la science, fut regardé
248 ADDITIONS ET CORRECTIONS
P. 92. - Aux exemples que nous avons réunis (t. II, notes des pp.
142 ss.) de l'emploi du langage stoïcien appliqué à la doctrine des
Mages, ou pourrait en ajouter bien d'autres. Voici un rapproche-
ment particulièrement frappant : P. 150, 2 : Kal TYJV ovalav :navTwv
:naaav dç av1:àv àvaÀa/30VTa, :noÂv xednw àq,Oijvai ..• To:nov n wç
:n}.Eia1:~v xaTaÀa{JEiv xal µElCovoç xweaç 6é710ijvai. Cf. Diels, Doxogra-
phi gr., p. 469, 12: <1>vaiç µElCwv xal :nÀdwv ")léVoµiv71 TiÀoç àva~71-
eavaaa :ndv-ra xal élç éavTqv àvaÀa{Jovaa... Cf. aussi, sur le quadrige
cosmique (t. II, p. 142, n. 4), Varron, De lingua lat., V, 11 s., et
E. Elordui, Philologus, Suppl., t. XXVIII, 3, 1936, p. 70 et 251.
P. 78 ss. - Nous avons reçu trop tard pour pouvoir l'utiliser dans
notre ouvrage un article fort érudit du Père P. de Menasce (Bulletin
of the school of Oriental studies [Univ. de Londres), IX, 1938, p. 587-
601) où il publie et commente un texte syriaque inédit du moine nes-
torien Johannan bar Penkayë (vn° siècle). Cet extrait contient no-
tamment un nouveau résumé du mythe zervaniste de la naissance
d'Ormuzd et d' Ahriman (t. II, p. 89 ss. ), et il a fourni à son éditeur
l'occasion de parler doctement des mariages entre proches. des
,na;idéens.
INDEX GÉNÉRAL
H. = Hystaspe, O. = Ostanès, Z. = Zoroastre.
N renvoie à l'index des noms propres (t. II, p. 385), lorsqu'il complète
celui-ci.
Crapaud, créature d' Ahriman II 102 Décans : dieux des trente-six d. 177 s.
n. 4. Dejocès 74.
Cratès akhimiste 314 n. 2 ; 320 (A Délos (Gobryès à D.) 168 - Cf. A-
7); 345 n. 2; 348 n. 4; 351 n. t. pollon.
Cratès de Mallos II 230 n. 2 - fait Delphes (peinture de Polygnote) 227
d'Homère un Chaldéen 247 (add. - Cf. Apollon.
36). Déluge II 148 n. 2 - Cf. Monde.
Création, voir Animaux, Monde. Démétrius Paléologue, despote de Mis-
Crésus 99; 248 (add. 99); II 82 n.l. tra II 255 n. 1.
Cronius, voir Kronios. Démiurge et f:tre Suprême 228 ss.
Ctésias 8 s.; 23; 55; 57; 152 n. 1 ; Démocrite, élève des Mages à Abdè-
II 16 n. 2; 3t'n. 1 ; 41 s.; 43 n. 1; re 57 ; 211 n. 2 ; Il 296 n. 5 -
44 n. 1 -- et la licorne 152 n. 1 instruit par les Chaldéens et les
-- n'aurait pas connu Z. 247 (add. Mages 167 -- prétendu voyage en
p. 8). Égypte 202; Il 311 n. 1 - initié
Cuir servant à l'écriture 89 n. 1. à Memphis 212 - disciple d'Os-
Cuivre en fusion versé sur le corps tanès 169; II :311 n. 1; 318 n. 2;
d'un Mage 152 n. 1. 321 n. 1 - Démocrite et Hécatée
Culte des dieux appartient aux Ma- 21 ; 240 - et I3olos de Mendès 118 ;
ges 34 n. 1 ; cf. Mages - c. rendu 198 ; II 166 ss. ; 295 n. 2 ; 297 n. 1 ;
aux démons II 281 n. 2 ; 282, n. 2, 303 n. 1 - se sert d'Apollobechès
n. 3 ; cf. Démons. 172 - son tombeau II 14 n. 22.
Cybèle, déesse d'un décan 178. D. et le microcosme 170 n. 1 - cos-
Cyclamen II 164. mogonie 114 n. 1 - sur les eiclw-
St Cyprien sur les démons 180; cf. ,1,a 76 - spiritisme 15 n. 2 - sur
II 289 ss. les superstitions populaires 171 -
Cyranides, voir Coeranides. N.
Cyrus 5; 13 n. 2; 109; 185. -- Cf. (Euvres du Pseudo-Démocrite : r/>v-
Crésus - N. O't"à "al Mvuu"ci 199 ss. ; 207 ;
Cyrus, fils de Darius 79. II 311 n. 1; 314 n. 1; 317 ss.; 3.54
n. 1 - Xeie6"µrrra 190; II 167
Daemoniarches II ~80 n. 3 - Cf. - épitre apocryphe à Leucippe
Ahriman, Démons. 201 ; 210 s. ; II 339 n. 8 - sur les
Damigéron (lapidaire) 128 s. ; 189 plantes magiques 117 ; 190 ; II
n. 3; 192 s. ; 249 (add. 130); II 15; Hi6 s. - sur les pierres 192 s. ;
198 ss.; 289 n. 5; 305 n. 1 - sur II 324 n. 1 - sur les Mages II
Ostanès 169 - N. 11 n. 2 - quatre livres d'alchimie
Damoitas II 273 n. 2. 199 ss. ; II 314 n. 3; 318 n. 1 ;
Daniel 51 ; II 131 ; 367 n. 1 et 2. 324 n. 1 - chrysopée 199 ss. -
Daphnca (ou -nius), pierre magique De ar/e magna 200 n. 5 - dodé-
II 198. caétéride II 187 n. 1 - préten-
Dardanus magicien II 13 n. 20 ~ 289 du livre sur les sympathies 200
n. 5 - écrits trouvés dans son n. 3 - cité dans les Geoponica II
tombeau 211; Il 14 n. 22 - N. 195 n. 1; 196 n. 9 - Pseudo-D.
Darius, fils d'Hystaspe 3 n. 1 ; 6 n. 1 ; et Pétasios l'alchimiste 208.
215 - zoroastrien 247 (add. 8) - Démogorgon 227 s.
Cf. Vistâspa - N. Démon, nom donné à Ahriman 59;
l)ascylium (bas relief de) 6 ; 115 n, 1. II 73 n. ;{ ·- prince des démons
262 INDEX GÉNÉRAL
tion du monde par le feu 221 ; II Israël, voir Juifs --- l',;.
150 n. 1 ; cf. Monde - citée par
Lydus 33 - Livre de la Sagesse 222 Jamblique (philosophe) 22 n. 4 ; 33
s. ; II 376 - Écrit astrologique n. 6 - N.
223 ; II 376_ - cf. Vistâspa - N. Jamblique (romancier) 148 s.
Jannès et Mambrès Il 14 n. 23 ; 15
Iahvé, voir Jéhovah. n.2.
Iannès, voir Jannès. Jardins d'Adonis II 188 n. 1; cf.
Iao 233 ; 240. Adonis.
Ibn-Amial II 354 n. 1. Jaspe II 204 (0 71); 302.n. 3.
ldâser = Ardasir II 121 n. 4; 122 s. .Jazdpanâh (Mar) I [ 112.
Idoles détruites à la fin du monde li Jean Chrysostome sur les {JiaioOa-
373 n. 7. vaTot 184.
Ignorance ( ayvo,a) d'Ahriman II Jean le Foulon II 247.
73 n. 5. Jéhovah, créateur 228 - nom inef-
lmmaturi 180; cf. ind. grec liweoi. fable 234 s. - Cf. Juifs.
Incantations magiques 145 ss. - Cf. Jérémie, maitre de Z. 4!1 11. 4, n. 5 ;
Magie, Prière. cf. Il 131 n. 4.
Incarnation et Hystaspc 222 ; II Jérusalem, voir N.
:164 n. 2. ,Jésus : naissance de J. 51 ss. ; II 117
Incendies cosmiques II 147 n. 2 ss.; 123; 125 s.; 130 - J. et Mân
Cf. Feu, Monde. 90 n. 1 ; 222 n. 2 ; II 95 ss. - Cf.
Inceste chez les Mages 78 ss. Cf. Christ.
Mariage. Jésus Sabran, martyr Il 112.
Inconnaissable (Dieu) 228 s. ; II 274 Jontôn, fils de Noé, astrologue 43 n.
n. 7. 7 ; II 122 n. 1.
Incubes et succubes (démons) II 241. Josué = Isô'dâd II 133 n. 3.
Inde visitée par Z. 27 ; II 33 n. 3 ; Joubarbe dans la magie II 303 n. 1.
96 n. 2 ; 156 n. 3 - visitée par Jours propices ou néfastes 132 n. 5;
O. II 270 n. 3 - par S• Thomas li 223 n. 1 - dieux des trente
47 - inscription indienne II 350 - jours du mois, cf. Mois - j. de la
Cf. Brahmanes, Hindous - N. semaine; cf. Semaine - jour rac-
Ineffable (Dieu) 228 s. ; 234. courci à la fin du monde II 369
Inférieur et supérieur Il 327 n. 3. n. 4.
Inhumation prohibée II 83 n. 2 ; cf. Juifs et Zoroastre 41 ss. -- et Mages
Corps, Sépulture, Terre - i. des 236 s. - grec, langue liturgique
gens foudroyés II 53 n. 7. des J. 91 - chiliastes j. II 116 11.
Jnnupti 180 ; cf. ind. grec dyaµoi. 3 ; 237 ; cf. Chiliastes - apocryphes
Întermariage, voir Mariage. j. attribués aux Étrusques 234 ss.
Johannes pour Iannes Il 15 n. 2. - J. et apocalypse d'Hystaspe 217
Ion de Chios II 38 n. 4. n. 2 - magie juive 172 n. 3; II
lotape Il 14 n. 24. 14 n. 23 - J. adorent le Ciel 241
Iran, voir Perse. - J. chez Hécatée 240 s. -- pa-
Irénée sur les Valentiniens 228 n. 4. radis juif dans le troisième ciel
lsaîe 233 s. 230 n. 5 - Cf. Haggada - N.
Ishtar aux enfers II 340 n. 13. Juillet; le 19°-20• j., voir Sirius (le-
Isis déesse d'un décan 178 - arétalo- ver de).
gie d'I. II 244 n. 3. Julien l'Apostat 22 n. 4.
270 iNDEX GÉNÉRAL
233 ss.- par Cecco d'Ascoli 150 ; la lettre D • 151 - • Sur l'art sa-
II 240; 247. cré • II 322 n. 1 - sur Pébéchios
Zoroastre de Proconnèse 23 n. 3 ; 196 n. 4 - Z. et la Lettre à Leu-
II 10 n. 18; 24 n. 2. cippe 211 n. 5 ; II 340 n. 8 -
Zoroastre, nom prêté à un Mage du source de Syncelle 206 - sur la
temps de Gélon 83. teinture des pierres II 324 n. 1
ZoroCl3tre, titre d'un ouvrage d'Héra- - ses visions II 351 n. 1.
clide 81 ss. ; II 25 (B 12 a) n. 1. Zostrianos 155 ; II 16 n. 3 ; 250 n. 3.
Zosime l'alchimiste : ses Xf'}µwn,ed Zradast, voir Zoroastre.
ou Xe,ed,eµ,yra 119 n. 2 - • Sur Zurwân, voir Zervan.
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
ZOROASTRE
Objet de ce livre. 3.
I. - Vie de Zoroastre.
DEUXIÈME PARTIE
OSTANÈS
TROISIÈME PARTIE.
HYSTASPE
APPENOICE.
ZOROASTRE
1. -- TÉMOIGNAGES BIO GRAPHIQUES
ut qui cetera in viro probant, haec opera eius esse infitientur, sed
frustra : hune enirn maxime adfixisse animis earn dulcedinern con-
stat. Plenumque rniraculi et hoc, pariter utrasque artes effloruisse,
medicinarn dico magicenque, eadem aetate illam Hippocrate, banc
Dernocrito inlustrantibus circa Peloponnensiacurn Graeciae bellum,
quod gestum est a trecentesirno urbis nostrae anno. § 11. Est et
alia magices factio a Mose et Janne (23) et Jotape (24) ac ludaeis pen-
dens, sed rnultis milibus annorum post Z o r o a s l r e n . Tanto
recentior est Cypria ( 25). Non levern et Alexandri Magni ternpori-
bus auctoritatern addidit professioni secundus Ostanes, cornitatu
eius exornatus, planeque, quod nemo dubitet, orbem terrarum
peragravit ( 26).
(8) « Intercidere >> est fréquent chez Pline avec le sens de « deficere •> ;
Mayhoff aurait dû respecter ici le texte de ses meilleurs manuscrits
V et G, que nous suivons ; on pourrait lire avec eux aussi : « durasse
eorum artem eamque tam longo aevo •> etc.
(9) Zaratus = Zaecfra,. Pline semble ignorer que ce nom rlésigne
en réalité Zoroastre. Cf. infra, fr. B 25 ss. et l'introduction, p. 37 ss.
Sur la provenance orientale des autres noms de Mages ('AaTeaµ,pv-
xo,, etc.) cités ici et dans le fr. B 1a et th, p. 7, 20 ss., cf. Messina,
l.l., p. 29, n. 1, etc.
(10) Il n'y a pas lieu de s'écarter pour ces noms d'une tradition ma-
nuscrite unanime : E seul écrit c, arabantipphochum. o
(11) La variante « tarmoandam • de T est sans importance: cf.
W. Kroll, Realencycl., s.v. ; infra, fr. B 3, p. 15, n. 1.
(12) Voir par exemple, sur l'effet magique de l'épée brandie devant
Circé (Odyssée, ,e, 323 ss.), Porphyre, Quaest. Homeric. ad Odyss.,
éd. Schrader, p. 98 ss., ainsi que la théurgie chaldaique d'après Pscl-
lus, Calai. man. alchim., t. VI, index, p. 240, s.v. ~l,;poç, et De operal.
daemonum, P. G., t. 122, 873 A.
(14) Les manuscrits écrivent« famulam o, mais il faut lire« fabulam >>,
comme le fait Littré ; cf. Ménandre, fr. 229-234, Comic. graec. f ragm.,
t. III. p. 65 ss. éd. Kock.
(15) Ici aussi, nous respectons les leçons des manuscrits, que May-
hoff a fort arbitrairement remaniées. - Sur les herbaires et les lapi-
daires attribués à Orphée, cf. O. Kern, Orphie. /ragm., § 319 ss., et
p. 327, 8 ss. ; p. 267, ainsi que p. 25 (Orpheus magus et medicus), où
notre passage est cité au § 84. Voir l'Jntrod., p. 128. - Chez Diogène
TÉMOIGNAGES CIOGRAI'HIQUES - · FR. B 2 13
(16) Cf. Pline, XXVIII, 5-6 (Ostanès, fr. 17, l. 6): « Ostanc ... qui
primus ea condidisti ». Mayhoff reconnaît (t. V, p. 508 de son éd.) qu'il
aurait dû écrire avec ses manuscrits « Ostanès >> et non « Osthanes ».
(23) Les deux magiciens qui opposèrent leurs miracles à ceux de Moïse
et d'Aaron (Exode, 7, 8 ss.), sont appelés 'lavvij; "ai 'fo1i/Jeij; (par-
fois <• Mambrcs >>) d'après un apocryphe juif remontant à l'~poqu<'
hellénistique, ensuite chez St Paul (2 Tim., 3, 8), chez Numénius
(Eusèbe, Prép. Evangél., JX, 8 = fr. 18 éd. Lecmans; cf. Origène. C.
Cels., IV, 51) et dans le Talmud (cf. Ganschinietz, Realenc., s. v. ,, Jan-
nes •>; Schürcr, Gesch. Jüd. Volkcs, III, 3° éd., p. 2fl2; Cumont,
Revue hisl. religions, t. 114, 1936, p. 19 ss., etc.) - Constatant qu<'
Pline ravale Moïse en le mettant sur le même plan que Jannes, le P.
Messina (Der Ursprung der Afagicr, p. 25) croit reconnaître dans C<'
trait l'antisémitisme d' Apion. - On trouve Jannès (appelé « Johan-
nes •>) joint à Moïse comme ici - d'après une source commune ---
chez Apulée (in/ ra fr. B 3), cl il y a lieu de rappeler à ce propos l'exis-
tence d'apocryphes alchimiques mis sous le nom de Moïse: voir Berthe-
lot, Alchim. grecs., t. II, pp. 38,300 et 353; E. von Lippmann, Entstc-
hung der Alchemie, p. 68, etc.
(1) Lire « Tarmoendam •> comme supra fr. B 1 ; cf. p. 12, note 11.
(1) Lire µrO' ôv? Cf. Ps.-Eudocia, Violarium, c. 993, p. 727 éd.
Flach : Oi Xa).ifoiot, ùii· :r:(!UITO, Zweoa.GT(!f'JÇ, "ai µe-i:' av-i:àv 'Oa-i:dvf}Ç,
i:11:iaTfJG<Zv T!Ï etc. . - Cf. l'introduction, p. 36.
iv •fi dau;w11oµl~ [cf. fr. B 7] · /Jç "al :n:ew-roç rie~e -r:oiJ nae' avr:oîç
:n;o).,uvoµévov ôvoµar:oç TWV Ma.yw11 • lyéver:o lJè neà 1:(0V Tewï-
xwv luai <p' (2) (suite ùe l'arlicle, infra, p. 140, fr. 0 5).
Z (J) e O µ Cl <1 (j e 1J ç, .Xa).ôaioç <JO(f)O,: (suite, infra, ibid.).
(1) Cf. Nonnus, Ad Gregorii Oral. I, Migne, P.G., t. 36, col. 1021B:
Tù ,tµav 9eovç bedÀeaav Oe'l'/_r~,eeveiv, chç @ei,elaç oiJa'l'/ç Tijç evei-
aewç · aÀÂot lie 17,vµoÀ6y'l'}<1av ou ,à 9(!'1'}<1,eevetv :naeij,e,ai dml ,oii
ofovû 9eooee,eeveiv, ,ov.iau Oeàv oeav; cf. infra, p. 67, fr. D 2, I. 15 ss.
Aéye-rai {Jè {j-,;i "'CO Ovetv Oeoiç Xa.:l.ôaioi i~EV(!OV, ehovv K11newi.
Ôta<pOf!ÛTat yàe fi La-roela. Xa?.ôaioi ôi ë()voç Ilef!Ut'Y.OV. T~,, lJi
ILU"'CfJOVOµlav Uyov-rai 1r:(!W1:0t 8V(!1]"Évat Ba{3vÂœ'1tot dtà Z (J) e O-
a U ·r, (! 0 V . ôevueoi Ôf. Ôteôéfav-ro Alyvnnot.•. T~v di µayelav,
20 ZOROASTRE
(~) Cf. Suidas, s.v. l'orrrda : Mayela fJè "ai àaTeoAoyla à:nà Mayov-
etc. -- .. Ce renseignement provient d'une source sémi-
aaiwv 1'j(!;ar:o
tique ; le nom des Mages en syriaque est en effet magü§(ii.) ; cf. l'in-
troduction, p. 35, n. 3.
(1) Sur la succession des âges d'après Platon, cf. F. Boil, Die Lebens-
alter, 1921, p. 21, avec la n. 3, et l'Axiochos, 366 D ; quant aux élu-
cubrations du lleei épéioµaéiwv à ce propos (Œuvres d'Hippocrate, t.
VIII, p. 636 éd. Littré), il n'y faudrait rien voir d'oriental d'après
Boil, l. l., p. 28.
(2) Zoroastre, fils spirituel ou disciple d' Ahoura-Mazda; cf. l' Intro-
duction, p. 24.
(3) Sur le sens prêté aux mots µayoç et µayela, cf. I' Introduc-
tion, p. 94, n. 1.
(4) Cf. surtout infra p. 28 (fr. B 17) Dion, Or. 36, 40 : (Z.) l11wT1
e1orplaç "ai 61"a,oe1vv71ç etc., et (ibid., 1. 8) : cn,yylvyvee18aî n ... Toiç
aeie1Ta neàç dl718eiav nerpu"6e11 etc. ; Xénophon, Cyrop., I, 2, 6 ss., et
Nicolas de Damas - d'après Xanthos ? - sur l'éducation de Cyrus
(F. Gr. Rist., no 90, fr. 67, t. II, p. 370 Jacoby): THv rp1loe1orplaç ...
lµneieoç, iJvnva naeà TOÏÇ Mayoiç ina,éiev871 • éJ'" a ' 0 C1 V V '1 V
T e H a i d  7] 8 e ! a V i616ax81/ HaTà éJ7J TIVQÇ 1fQT(llo1JÇ Voµouç
Ha8ee1TciiTaç lle11e1ciiv Toiç defoT01ç. Cf. infra, p. 38, n. 2. Voir aussi
Philon, De special. leg., III, 100 (t. V, p. 178, 11 Cohn), et Cicéron,
De divinat., 191 : « Nec quisquam rex Persarum potest esse, qui non
ante Magorum disciplinam scientiarnque perceperit "·
one of the most perplexing figures in the whole Iranian pantheon &
par une évolution du mazdéisme (Louis Gray, Poundalion of the Ira-
nian religion, p. 101 ss.). - Il est très remarquable de trouver chez
le scholiaste de Platon une allusion aussi précise à la vieille théologie
de !'Avesta.
(6) Cf. infra, p. ti7, fr. D 2, 1. 25, et l'Introduction, p. 6, n. 5.
(7) Cf. Porphyre, De abst., IV, 16, et l'introduction, p. 26.
(8) Cf. l'Introduction, p. 103 ss.
(1) Cf. Tatien, c. 40, où toutefois le nom de Zoroastre fait défaut dans
la liste. - Sur Zoroastre le Mède, cr. l'introduction. p. 23, n ..,.
26 ZOROASTRE
Tàç neei 'tOV .&nov wifrov TWV neà fJµwv t5tarpoeàç ,eai nav-
Tolaç t5taareorpàç OavµaaEtEV (I.'11 UÇ. wv ol µèv ov TOV THea rpaatv
elvat 'tOV naréea wv µvOov rovt5e navroç, à,t:l.à Z W (! 0 a a T (! 'f} 11 ,
,eal WÇ rovt5e 'tOV ov&µawç èy,et:tµévov T'T)V Y(!Œ'P'T)V l,et5et5w,eaatv,
W<mE(! ,eal O • En t ,e O 1J (! E t O ç KO .Â. w 't 'f} ç, ov ,eal neo-
'tE(!OV lµv~aO'f}aµe,, (1).
Ibid., t. Il, p. 110, 2 SS. :
(1) Sur ce passage et le suivant, cf. infra, J>. rno, notes et l'in-
troduction, p. 111 s.
(1) Les livres pehlvis aussi mentionnent, parmi les prodiges qui
marquèrent la naissance de Zoroastre, le rire sonore que poussa l'en-
fant et qui effraya les sages femmes (Dinkart, VII, 3, 2 et 25; cf. V,
2, 5, et Zad-sparam, XIV, 12 et 16 dans West, Pahlavi Texts, pp. 35,
41, 123, 142 s.), et la littérature orientale a gardé le souvenir de ce
phénomène merveilleux (cf. Jackson, Zoroaster, p. 27, n. 5, et notre
Introduction, p. 24 s.). L'assertion de Pline remonte donc à une source
excellente. - Pour les pythagoriciens que suit Lydus (De Mens., IV,
26, p. 85, 20 Wünsch), c'est le quarantième jour après la naissance
que l'enfant neoaJ.aµpdvei To }'eÀaanxàv ieal liexeTai lniy,vcbaxuv
T~v µf'/TÉ(!a. On eu rapprochera le vers célèbre de Virgile (Ecl. IV, 60):
TÉMOIGNAGES BIOGRAPHIQUES - FR. B 13-B 15 27
<<Incipe parve puer risu cognoscere matrem >>, où l'on a voulu voir un
écho de la légende zoroastrienne (cf. Clemen, Nachrichten, p. 43). Quoi
qu'il en soit, la signification de cc trait est bien claire : en riant dès le
premier jour, le nouveau-né a manifesté la précocité de son génie. Se-
lon leur coutume, les docteurs mazdéens (li. cc.) se sont livrés à ce
propos à de vaines spéculations. - Quant au << palpitasse >>, ce présage
se rattache à la Zuckungslileratur, la palmomantique, litu<liée par H.
Diels, A bhandl. der Preuss. Akademie, HI07 et 1908. 'On ne la voit men-
tionnée nulle part comme faisant partie spécialement de la magie perse,
mais elle était généralement répandue en Orient aussi bien qu'en Occi-
dent.
B 14 b. SOLIN, I, 72:
Itaque unum novimus eadem hora risisse qua erat natus, sci-
licet Z o r o a s t r e n, mox optimarum artium peritissimum.
"Avrea µiv {J~ ùmtuwç (1) oL naÂatoi uai <1n17Âata -r:q, uo<1µ<[>
,ea()deovv... § 6. Ovrw ,eai lléeuat l'rJV elç UUTW ,ea()otJov t'WV ,pv-
xwv uai :n:aÀ.tv lço'5ov µvu-raywyovvuç uÂoiÏ<1t t'OV µv<1T:1JV, ùw-
voµauavuç <1:n:17À.atov <rov> r6nov . :n:eana µév, WÇ rp1J<1LV E1J-
{JovÂoç, Z W (! 0 a <1 l' (! 0 V aVTO(j)V6Ç <1:n:17À.at0V ÈV t'OÎÇ 1l:Â1J<1{ov
8ee11, Tfjç lleeut'5oç àvfJ11eov uqi :n:11yàç lxov àvtE(!W<1avr:oç elç Tt-
µiJv t'OV :n:aVt'WV 11:0L1JT:Oii uai nat'(!OÇ M {Oeov, elu6va rpÉ(!OVTOÇ
a1hq, (2) r:oii <1n1JÀ.a{ov rov u611µov, 8v o MiOeaç l'511µwv.ey1111e,
t'WV '5è frrdç ,earà uvµµÉt'(!OVÇ à:n:0<1-ra<1etç uvµ{JoÂa (j)E(!OV'l'WV •
t'WV uo<1µtuwv <1t'Otxelwv uai UÀ.tµar:wv . /U:T:à '5i 'l'OVT:OV t'OV
ZW (! 0 a <1 'l' (! 1J 1' U(!at'~UaVT:OÇ Uat :Tta(!à TOÏÇ aÀ.À.OtÇ '5t' aVt'(!WV
Uat <1:n:1JÀ.a{a,v ei:r:' O'VV aihorpVWV ÛU: XEL(!031:0L1JTWV Tàç TEÀ.e·,Ùç
'àxo'5t'56vat etc. (3).
(1) Nous reproduisons le texte adopté par Nauck. après avoir con-
staté que ce mot èmei"wç - comme les autres leçons de la vulgate
opposées à celles tlu Marcianus M dans l'apparat critique de cet édi-
teur - est attesté par le Vaticanus gr. ::J05 (f. 191V) du XI11 8 siècle.
(3) Cf. supra, p. 28, fr. B 17, I. 2 s. (èv oee, -r,vl l;iiv); fr. Syr. 12,
p. 119, n. 7; Mon. Myst. Mithra, t. 1, p. 55 ss., et l'introduction,
p. 25.
(3) Sur la forme donnée ici au nom de Zoroastre, cf. Cosmas, fr.
B 9 a, p. 18 et n. 3, et l'introduction, p. 6, n. 5; une telle trans-
cription (cf. 'Iaw à la fin de l'extrait) ne peut surprendre chez
Hécatée qui, en disciple fidèle de Démo·crite, avait observé les carac-
tères particuliers de chaque idiome: /Iav-rolovç ... xaeax-rijeaç ô,a-
Ux-rwv etc.,· écrit Diodore, 1, 8, 4 ; cf. K. Rheinhart, Hermes, t.
XL VII, 1912, p. 501 s.
(4) Cf. supra, p. 24, n. 4, et l'introduction, p. 59, n. 1 et 3, où l'on
trouvera les principales références aux textes d'après lesquels l'àya8àç
ôaiµwv désigne Ormuzd.
avec notn• texte, le ciel s'est révélé d'abord aux rois, puis aux prê-
tres, mais Manilius précise qu'il s'agit des rois d'Orient. Cf. aussi
Pseudo-Lucien, De C111trol., c. 2: 'H µèv uorplrJ :n:aAa111 ËGnv leyov àe-
xalwv pau,Atwv Oeoq,,Atwv. Le mot pau,Aevç peut désigner Bël selon les
Chaldéens (Maass, Comment. in Aratum, p. 27; Pline, N.H., VI, 121;
cf. Realenc. s.u. • Bel •), mais il peut désigner aussi Zoroastre. Cf.
l'introduction, p. 8 ss. et infra, p. 42, n. 2, cc que nous avons noté à
propos de Trogue Pompée (fr. B 33 a) : <• Zoroastre rege Bactrianorum *·
(2) Entre autres, Zoroastre encore, comme le prouve la parenté
de cet exposé avec l'extrait de Diodore, fr. B 19; cf. la reprise de part
et d'autre du même mot caractéristique :n:eoe1:n:01fJuau/Ja1, et, dans
la suite du contexte cle Diodore (I, 94, 2 fin): Elu "al neoç Tf/v vneeo-
XT/"' "al 6vvaµ,v TWII llV(!ÛII AeyoµÉllwll TOVÇ voµovç ànopJ.bpallTa TOI/
oxloll µaAAov vna"ovueu/Ja, 6,aAaPéwrsç, considération visée dans les
mots w!; 611u"d/Je"Ta etc.
(1) Dans le passage parallèle d'Agathiàs (fr. D 11, infra, p. 83, n. 4),
on lit µaytwijç... ay,autaç; le Jer Alcibiade attribué à Platon (fr. B
10a) parle simplement de 8ewv 8eea:n.ela; Wagner note : , dytanlav
novi », et Reinesius propose magistiam. - Cf. Hystaspe, infra, fr. 2,
p. 359.
(2) On retrouve avec plus de détails chez Agathias (fr. D 11, l. l.)
une mention analogue des emprunts faits par Zoroastre aux doctrines
des Chaldéens. Cf. déjà Hérodote, 1, 131 : evova, di (ll teaa,) ?}Uqi u
xai aEÀ71vn xai yfl xal :n.vei xal i/6au xal àvtµotat ... àex;;8ev · l:n.i-
µeµa071xaa, di xal Tfl Oveavln 8vEtV :n.aeci Tt 'Aaavelwv µa86vu~
xal 'AeaPiwv. - Cf. l'introduction, p. 35 ss.
(3) Qui, non point Hystaspe, mais le fondateur de la secte des Mages,
comme Ammien va l'expliquer lui-même (§ 34: 4 Ex eo per saecula
mulla•> etc.). Agath. _,:: dans un passage parallèle (fr. D 11) et Justin (fr.
B 33 a) sont tout à ~ ~; t ,'xplicites à cet égard, et nulle part, on ne lit
qu'Hystaspe ait passé v·1ir i•· premier des Mages. Il faut noter d'ail-
leurs que des traditions or;,·ntales - tardives il est vrai- font voya-
ger Zoroastre dans l'Inde. Cf. Jackson, Zoroaster, p. 39 et 200; infra,
Syr. 2 c (p. 96, n. 2), et l'introduction, p. 27.
(4) Cf. Valère Maxime, VIII, 7, 2 : << (Pythagoras) ad Persas pro-
fectus Magorum exactissimae prudentiae se formandum tradidit,
a quibus siderum motus cursusque stellarum et unius cuiusque vim,
proprietatem, effectum benignissime demonstratum docili animo
sorpsit >>, où l'astrologie chaldéenne est donnée comme une science
des Mages; voir également Justin, fr. B 33 a, infra, p. 42.
(5) Les témoignages analogues sont très nombreux ; cf. par ex. su-
pra, fr. B 1, p. 8, n. 5.
(6) Sur ce feu sacré porté devant les rois, cf. infra, fr. B 45, n. 5.
(7) Cf. Hérodote, I, 132: "Avev yàe d~ Mciyov olJ aip, v&µor; laTi
8valar; :n.oiüa8a,; Xénophon, Cyrop., VII, 3, 11; Strabon, XV, 3,
13, p. 732 C.
(8) Valère Maxime (IX, 2, ext. 6; cf. Porphyre, F. Gr. Hist., n° 260,
fr. 40) parle également de sept Mages ; à un certain moment, on a
confondu sans doute le nombre de ces Mages avec celui des conjurés
qui machinèrent leur perte (Hérodote, III. 71, etc.).
34 ZOROASTRE
IIteaai lJè mhov (i.e. Zoroastrem) oC ,,;;,, (1) l:,,:l •yaTaa:n;eœ, oiJnJJ
~ n a:n;).wç, ipaai yeyovivai, wç Uav àµiptyvoeîaOai ,i;al ov,i; elvai
µaOeïv :r&OTE(!OV LJ aeelov :n;aT7}(!, EÏTE ,i;al dlloç, OVTOÇ v:rcfiéxev
'YaTaa:n;71ç. -- Cf. fr. D 11 (infra, p. 83).
(1) Ol "ii" : un peu plus loin (p. 223, 13 ss.), l'auteur écrit : "ii"
l,i... i:oiç :oeaÂovµé,,oiç l~fa,,ixalo,ç !vµrpéeonai ; il s'agit donc des
Perses contemporains de Justinien. Sur les services que rendit à Aga-
thias son ami l'interprète Sergios, qui traduisit pour lui des extraits de
chroniqueurs perses, cf. Krumbacher, Gesch. Byz. Litt., p. 242. Pour
la mention d'Hystaspe, cf. l'introduction, p. L n. 1, et p. 215 s.
(1) Cette erreur grossière peut avoir été causée par le rappro-
chement 17 Zweodu-r:e71ç 17 'Aµµovç o Alyv:n:noç que i'on trouve chez
Psellus lui-même (fr. 0 6, infra, p. 140).
(2) Nous ne rencontrons nulle part ailleurs l'assimilation établie
ici comme au fr. précédent entre Hermès Trismégiste et Zoroastre,
tous deux autodidactes inspirés.
(2) Lire T<p Zaed <Tep> ; le copiste aura cru sans doute que Ta,
était l'article faussement répété. Cf. toutefois la forme Zdef/ç fr.
B 29 a, infra, p. 39, à côté de Zaechov, ibid., fr. B 29 b.
(2) Cf. Porphyre, ibid., ch. 6 : lleel Tàç Tw,, 8eâi" dy,anlaç ,eal Tà
Ao,nà TW'1 neel TOV Plov tn,n1devµaTO)V naeà TWV Mdywti <paal d,a-
,eofiaat Te ,eal Aapeiv · ,eal TaiiTa µèv axe8àv noitAovç lmyvivcba,ee,v
d,à To yeyed<p8a, èv vnoµvfJµaaiv. C'est peut-être des mêmes écrits
d'auditeurs de Pythagore que proviennent les données du ch. 41 (ibid.)
dont Windischmann (Zoroastr. Studien, p. 261) a fait ressortir la valeur
et l'intérêt : To,afiTa naenvei (i.e. Pythagoras), µd,\ taTa {)' d ). f'/ -
8 e v e i v · TOiiTo yàe µdvov 8vvaa8a1 Tovç dvOecbnovç noieiv Ou'[!
naeanA11alovç · tm:l ,eal Toii Oeoii, wç naeà Tâiv Mdywv ÈnvvOdveTo,
6v '!JeoµdCf'/v ,ea,\oii'aiv t,eeï:voi, ioi,eéva, To µèv awµa <pwTl, T~v 8è
'PVX~" dAf'/IJelq.. Cf. supra, p. 22, n. 2 et 4 ; Stobée, Floril., XI. 33
(t. III, p. 442 s. éd. Hense) : Tov µeylaTov Tâiv Oewv, 6v '!Jeoµdy8T/v
,eaAoiiaiv.
(3) Serait-ce une allusion au II eel <pvaewç dont nous avons recueilli
les fragments? Cf. l'introduction, p. 109, n. 2.
(4) Dans un fragment dont l'authenticité a été contestée par Diels (cf.
Vorsokr. 22 [12), B 129), Héraclite aurait reproché à Pythagore d'avoir
pillé une littérature où auraient pu figurer maints écrits de provenan,!e
orientale: llvOaydef'/Ç MVf'JO'O.fJXOV iaTOf}l'}V 71a,ef'JO'EV dvOewnwv µd-
ÂtO'Ta ndvTwv ,eal è,e,\e~dµevoç (t,e8e~- Wilamowitz) TavTaç Tàç avy-
yea<pàç tnoifJaaTo AavTofi ao<ptrJv, nolvµaOl')v, ,ea,eonxvlf'JV. - A. De-
latte (Vie de Pythagore, p. 161 s.) rapproche ce mot d'Héraclite des
vers d'ion de Chios (Vorsokr., 36 [25 JB 4) : Elnee IIvOayoef'/ç ÈTvµwç o
ao<por; neel :n;aVTO)V dvOewnwv yvwµaç elt5e ,eal i~iµaOev, vers dont W.
Kranz (Hermes, 1934, p. 227 s.) défend à bon droit l'authenticité et où il
reconnaît une réminiscence du mot d'Héraclite. Ceci confirme l'idée
que l'école de Pythagore aurait connu des écrits prouvant les em-
prunts qu'il avait faits aux littératures exotiques : ,, yvwµar; ldeiv
,eal l,eµaOeiv kann nichts anderes bezeichnen ais die Kenntnisname
der Ansichten von Menschen in ihrem objektiven Gchalt » (Krantz,
l.l.). Voir aussi Wilamowitz, Glaube der Hellenen, t. Il, p. 188, n. 1,
et, sur les influences orientales chez Héraclite, K. Joël, Gesch. der
anliken Philos., t. 1, p. 314 ss. Bref, loin d'être suspect, le fr. 129
d'Héraclite cité ci-dessus a pu (avec les vers d'ion) contribuer à la
formation de la légende qui fit de Pythagore l'auditeur de Zoroastre.
Quoi qu'il en soit, en plus d'un endroit de la Vie de Pythagore de
Porphyre, des vnoµvfJµaTa relatifs au Maître fournissent des préci-
sions qui complètent celles que nous trouvons ici. Cf. ci-dessus, note 2.
(1) Cf. Arlstoxène (fr. 23, F.H.G., t. Il, p. 279, extrait des Theolog.
arithmeticae, p. 53,1 éd. de Falco) : 'Yn~ Kaµpvaov yoiiv lctTo-
eBiTa, (i.e. Pythagoras) Aly,mTov i!lovToç avvnxµaJ.oJTlafJa, b,ei avv-
8,aTelPwv TOÏÇ Eeeeiia, 1'al slç BapvJ.wva µsnJ..8wv Tàç flaeflae11'àç
n).nàç µv'l8fiva,; IG 14, 1297 II 20 = Fr. gr. Rist., n° 252 B 7;
Syncellus, Chron., t. I. p. 397, 11 ss. éd. de Bonn; Jamblique, Vit.
Pythag., 19 (supra p. 37, fr. B 27, n. 1 ).
(1) Cf. Diogèné Laërce, VIII, 6-7: I'iyeanrn, ~è Tep Ilv0ay6eq. avy-
yeaµµaTa Tela . 1Iat~WTl1'0V, Ilo).1Ttl(;OV, tf>v<1t1'0V . TO ~è <pseoµsvov
wç 1Iv8ay6eov Av111~6ç iaTI etc. Sur ce traité tripartite écrit vers le
m• ou le ne siècle avant J.-C., cf. H. Diels, Archiv Gesch. Philos., t. III.
p. 451 ss. ; A. Delatte, Vie de Pythagore, p. 160 ss. ; Vorsokrat., 14
(4], 19, et ci-dessus p. 38, fr. B 27, n. 4, ainsi qu'au fr. B 11. la di-
vision analogue des écrits de Zoroastre. -- Voir l'introduction, p. 105.
40 ZOROASTRE
(1) Sur la nécromancie des Mages, voir les référrnces supra, p. 23,
fr. B 10 c, note 1.
(1) Cf. ibid., I, 52 (supra fr. 8 4, et p.16, n. 2): <• Bactrianus (i.e. Zo-
roastres) et ille conveniat, cuius Ctesias res gestas H i s t o ri a r u m
exponit in primo» (fr. 6 éd. Müller, p. 17 Didot).- Sur la confu-
sion de noms qui a pu faire prêter à Ctésias l'histoire d'un Zoroastre,
roi de Bactriane, défait et vaincu par Ninus et Sémiramis (cf. les fr,
suivants), voir l'Introduclion, p. 8 s..
(1) • Sicher ist, dass die assyrische Geschichte des Trogus eine Bear-
beitung des Ktesias ist, die seine Motive weiterentwickelt und rheto-
risch pointiert » (F. Jacoby, Realenc., s.v. <c Ktesias ,, 2068, 53; cf.
F.Gr.Hist., II C, son commentaire du n° 93, fr. 1, p. 297, 1. 29 ss., sur
le désaccord entre Diodore II, 6, 2 et Justin quant au nom du roi des
Bactriens).
(2) C'est une idée souvent exprimée dans la littérature astrologi-
que, que des rois d'Orient ont été les premiers à obtenir la révélation
des mystères du ciel ; cf. Manilius, 1, 40 : <• Et natura dedit vires seque
ipsa reclusit I regales animas primum dignata movere I proxima tan-
gentes rerum fastigia caelo I qui domuere feras gentes Oriente sub
ipso»; Pseudo-Lucien, De astrol., c. 2: 'H µiv uorplTJ naÀairj iunv
leyov dexalwv {3auiï.iwv Oeorp,Uwv; Firmicus, Mathes .. VIII, 5. 1 ;
Strabon, XVJ, 2, 39, p. 762 C; Boil (Aus der Offenbarung Iohannis,
1914, p. 136) a réuni d'autres témoignages sur les • Konige als Of-
fenbarungslrli.ger •>. Cf. supra, p. 31, n. 1. - Sur Zoroastre inven-
teur de la magie et de l'astronomie, cf. supra, fr. B 21, p. 33, note
4, et l'introduction, pp. 36 et 133 ss.
(3) Cf. l'introduction, p. 8 ss. et 55.
(1) Orose suit ici Justin (fr. 33 a); cf. Ruehl, Jahrb. fiir Philol.,
Suppl., t. VI, p. 158.
(1) Histoire tirée de Ctésias ; cf. Photius, Bibl., cod. 72, p. 36a,
30 ss. éd. Bek k<'r.
B 35 a. EusÈHE, Chronique.
a) Version latine (Eusebius Werke, t. VII, tre partie, Hierony-
mi chronicon, éd. Helm, 1913, p. 20, 13):
XLVIII (scil. anno imperii Nini = 2010 ante Chr.) - Z o -
r o astres(<( Zoastres ,, codd. LM) Magus, rex Bactrianorum, cla-
rus habetur, adversus quem Ninus dimicavit. Abraham natione
Chatdaeus primam aetatem aput Chaldaeos terit.
b) Version arménienne (Ibid., t. V, Die Chronik, Aus dem Arme-
nischen übersetzt, éd. J. Karst, Leipzig, 1911, p. 28 ss.) :
Kephalion des Cieschichtsschreibers <Bericht> vom Konigtum
der Assyrer : <( Ich beginne zu schreiben worüber auch andere Er-
wii.hnung getan haben; und zwar zunii.chst <H>ellanikos der Les-
hier und Ktesies der Knidier, sodann <H>erodotos der <H>ali-
karnier. Zuerst herrschten über die Asiaten die Assyrer, von wel-
chen war Ninos der Belide, unter dessen Regierung viele Dinge und
gewaltige Grosstaten vollbracht wurden. >> lm Anschlusse hieran be-
richtet er sodann auch die Generationen der Samiram; und von
Z a r a v y s t (Zoroastre) dem Magier, von seinem des Baktrer-
konigs Kriege und seiner Besiegung durch Samiram ; und die
Jahre des Konigtums des Ninos, 52 Jahre, und von dessen Ende.
c) EusÈBE, chez SY1scELLE, Chronogr., t. I, p. 315 éd. Bonn (cf.
CÉPHALION, F.Gr.Hist., n° 93, fr. 1 ; II A, p. 438) :
fT aeia-r:w (-r:wv 'E).).~vwv fo-r:oei-xàç) KeqmUwv lnlO'rJµoç elç,
44 ZOROASTRE
(1) Porphyre avait affirmé (F. Gr. Rist., no 260, fr. 33) « post
Moysen Semirarnin fuisse •>.
(1) Cette assertion est tirée d'Eusèbc. Pour la leçon Ba"T1Jeiwv, cf.
ci-dessus fr. B 35 b, l. 7.
(1) Comme Schnabel l'a fait observer, Syncelle, en cet endroit, uti-
lise un passage d'Eusèbe (cf. Schnabel, Berossos., fr. 39b, et p. 140 ss.,
àinsi que p. 185 ss. ; Chronique d' Eusèbe, éd. Karst, t. V, p. 12)
remanié par Panodore. Cf. l'article de Laqueur, Realenc., s.v. « Synkel-
los », col. 1399 ss., et la. note suivante. - Nous reproduisons le
texte d'après la recension fournie par M. H. Lebègue à Schnabel
(cf. Berossos, p. 186 s.), recension dont nous avons constaté l'exac-
titude.
(2) D'après la suite, il s'agit entre autres de Panodore ; cf. H. Gel•
zer, Satus Julius A/ricarws, t. II (1885), p. 198-204. Faut-il consîdécer
46 ZOROASTRE
27. Ex quibus unus Cham no- 3. "'Qv elç -rtç ànd yévovç &ho
mine cuidam ex filiis suis qui X&µ, -rov notfJaavroç -rov Me-
Mesrairn appellabatur, a quo a-reéµ, l~ ov:,ue (i.e. Cham) (2)
Aegyptiorum etBabyloniorum et -rà Alyv:n:dwv ,eai BapvÂwv{wv
Persarum ducitur genus, male ,eal Ileeawv lnUj()vve <pvÂa.
compertam magicae artis tradidit 4. 'E,e -rov yb•ovç iOVTOV y{ve-
disciplinam ; -ra{ uç ,earà {na/JoxiJv payi-x,à
:7t0.(!ElÂ1J<pWÇ, ov6µau N e{3ewb
(Genes., 10, 9), wa1iee y{yaç
hune gentes quae tune erant lvan{a np €hep tp(!OVFÏ.V li.6-
Z o r o a s t r c m appellaverunt, µEvoç, ôv oi "EÂÀ'Y)VFÇ Z w -
admirantcs primum magicae (! 0 0. O' i (! 'Y) V :7t(!OO''YJYO(!WO'U,1.
artis auctorem, cuius nomi- Ovroç µErà iOV -x,ara,eJ..va,lOV
ne etiam libri super hoc plu- {3aai;l1::{aç O(!EX()Ûç ,eal µéyac.
rirni habcntur (3). Hic ergo as- &°)v Mayoç, iOV 11VV {3aatÂEvoi•-
tris multum ac frcqucntcr inten- iOÇ Kmwv (4) ràv W(!OIJ'Y.0-
tus et volens apud homines vi- novvra 'Xoaµov àadea neàç
deri deus, velut scintillas quas- -riJv l~ avrov {3aatÂdaç /Joatv
dam ex stellis producere et homi- µaytxaiç ~vay,eaCE dxvatç. 'O
nibus ostentare coepit, quo ru- /Jé, au biJ U(!XWV &°)v ,cal rov
des atque ignari in stuporem mi- {3taCoµivov ÛJv l~ovalav ixwv.
raculi traherentur, cupiensque µE-rà O(!yijç Tà Tijç paatJ..Efaç
augere de se huiusmodi opinio- neoaéxEE :7tV(! (5), ïva :7t(!OÇ U
nem, saepius ista moliebatur, ràv O(!,Ctaµov EvyvwµovfJan ,eal
usque quo ab ipso daernone, iOV new-rwç àvay,eaaavra Tt-
quem irnportunius frequentabat, µwefJa'Y)iat.
igni succensus concremaretur. 5. 'E,e ravrrJç ovv rijç l~
oveavoii xaµai 'J'(,f,<JOV<11JÇ àarea-
:riijç o Mayoç àvatedhlç Ne-
Pewb, b, -rov avµf3av-roç neay-
µaro,; Z W (! 0 O. <1 i (! 1J Ç µE-
T:WVOµa<1fJ1J btà iO 1:rJV 1:oii
àa1:ieo,; ,ea1:' avrov Cwaav lvE-
28. Sed stulti homines qui xfJijvat éofJv (8). Ol tJè àv61J-roi
tune crant, cum debuissent uti- 1:WV TOU àvfJewnwv,
TÉMOIGNAGES BIOGRAPHIQUES - FR. B 45 51
(6) Sur cette étymologie, voir I' Introduction, p. 44. note :-i.
(7) Tandis que. selon la croyance commune, ceux qui mouraient de
mort violente, les {Jia101Jci11aT01, subissaient un sort misérable dans l'au-
delà (Introd .. p.180 ss.), au contraire.ceux qui étaiPnL frappés par la fou-
dre de Zeus étaient, selon les Grecs, divinisés. Hohde (Psyche4, t. l, p.320
= trad. p.597) et Usener (Kleine Schriflen. I\', p. -178 s.) ont déjà réuni
les principaux textes relatifs à cette croyance populaire. On retrouve
fréquemment exprimée l'idée, crûment formulée dans notre morceau,
que la foudre descend du ciel sur la terre pour y enlever un mortel
favorisé de Dieu. et Rohde a montré qu'elle expliquait les légendes de
l'apothéose de Sémélé, d'Héraklès, d'Asklépios etc. Elle apparaît encore
sous l'Empire, dans une épitaphe de Thyatire (C.I.G. 3511 = Kaibel,
Epig., 320). Mais on se figurait aussi que le contact avec le feu divin
purifiait et ennoblissait celui qui était ainsi foudroyé ; s'il survivait,
toute sa descendance devait en être illustrée el glorifiée (Servius. Aen.,
II. 649 : << De J'ulminibus hoc scriptum in reconditis invenitur, quod si
quem principem civitatis vel regem fulmen afflaverit, et supervixerit,
posteros eius nobiles futuros et aeternae gloriae •>) ; s'il mourait, il était
héroïsé. La religion romaine (Wissowa, Rel. d. Ramer, p. 546), comme
celle des Grecs (Artémidore IL 9 p. 95, 5 Hercher). voulait qu'il fût
enterré et honoré à l'endroit même où l'éclair l'avait tué, et c'est pré-
cisément ce que l'ont les Perses selon le Pseudo-Clément (p. 51. I. 6 : lvOa
~ Tov :riveàç :>1:aTa<poeà yéyovE). La remarque que, suivant cet exemple,
beaucoup de ceux qui périssent ainsi continuent à être adorés dans des
temples (ibid.), fait apparaître tout le récit comme un mythe étiologique
destiné à indiquer l'origine d'un usage sacré, encore en vigueur. Il con·
vient d'ajouter que cette coutume religieuse n'était pas seulement ré-
pandue en Grèce, mais aussi en Syrie, comme le prouve une épitaphe
54 ZOROASTRE
Primogenitus vero Cham, Chus (1) ; hic fuit totius artis magicae
inbuente diabolo et primus idololatriae adinventor; hic primus
TÉMUHiNAGES BIUGRAPHIQUES - Fil.. B 45-B 48 55
(1) Tàv 'Aaaove et non Tov Ne/Jewô, peut-être parce que Procope
comprend mal la phrase d' Épiphane qu'il copie (fr. B -18).
(2) Sur cette identification, cf. infra, p. 61, n. 2, et Realenc., s.
v. « Nimrod », col. 625, 21 ss.
(3) Procope s'oppose ici à Épiphane ; cf. supra, n. 5.
(1) Les neuf premiers feuillets dl' l'unique copie de Malalas (cod.
Barocc. 182) ayant disparu (cf. C. J. Xeumann, Hermès, XV, p.356 ss.),
au lieu de citer la reconstitution conjecturait de Hodius-Bentley,
p. 18 de l'éd. de Bonn, on doit recourir au Parisinus 1336, qui renferme
une version abrégée de Malalas éditée par Cramer (fr. B 51 b), ou de
56 ZOROASTHE
'E" ûjç tpvÂijç ErJµ TOV vioii Nwe lyivei-6 UÇ NePew "vvr1yùç
:7i(!W'l"OÇ, Ôv Ol 'Aaavewi ànoOewaavuç lrnfov iv TOÏÇ Ü.Ut'(!OtÇ
;eai "aÂoiiat-:i 'Qelwva (1), c5tà "al ràv Kvvaareov avrqï avVij'lj)aV.
, E"ÂrJO'Y} tJi vno TCÎJV imxwelwv ual Xe6voç (2), "al ËÂa{Je yvvai-
ua 'l'~V Eeµteaµtc5a, 1} 'Pia i").fJOrJ, "ai laxev i~ avr~ç II{"ov, ràv
TÉMOIGNAGES BIOGRAPHIQUES - FR. B 51-B 52 61
,eai Llta, ,eai "Heav ,eai a.Ïi.Aovç :n;aièlaç ... (P. 386, 21) Nïvoç /Jè
"Eyf]µEV "H (!aV (3\I ïrJV
• ..'"'eµt(!aµw,
, , Ot,tEWV
ïrJV , , flrJTE(!a, . Er;;
't: OV" 0•
(1) L'identité de ce texte avec celui des Exc. Sa/mas. de .Jean d'An-
tioche (ci-dessus. fr. B :ile) a élé signalée par Patzig, Byz. Zeitschr ..
t. Il, p. 419 ss. ; cf. Gelzcr . .Julius Africanus, t. I. p. 79 et 81 : << Die
Excerpte gebcn einen kurzcn Auszug, wahrcnd anclererscits Suidas
im ganzen getreu den Wortlaut des johanneischcn Geschichtswprks
wiederzugcben scheint. •>.
(1) Harnack, Gesch. der altchr. Lit., I, 856, n° 65, a pensé que
Cham représentait ici Zoroastre d'après Recogn., IV, 27 [fr. B 45, p. 50;
cf. l'introduction, p. 43, note 5), et W. Bousset (Hauptprobleme etc.,
p. 96) rappelle à ce propos t die Herkunft der Basilidianischen Welt-
anschauung aus orientalischem Dualismus und orientalischer My-
thologie.•
II. -LES DOCTRINES.
vtO'V àvtévat .~v yb•eatv l" .ijç yijç, elvat bi fMwe, TO'JI bè ovea-
'JllOV nve µe.ixov 'lOV àieoç (5), Oeeµov "al VJVX(!O'V "bto xal 'l"OV'l"W1'
15 ovbiv àvat(!ûv ovbi µiafreiv <p17al (i.e. Zaratas) .~v tpVX'IJ'' · lan
yàe .avTa ova{a 'l"W1' 7(,CJ.'Jl'l"(J)'JI. Porphyre, Vie de Pythagore.
43 ss. (p. 40, 20 ss. Nauck) :
"T .lt
1 , .!, ,
K1,&.µovç bi Uye.at (i.e. Pytha- .1.aa ue xvaµwv naeuve, anexe- 1
(4) Ici, c'est Pythagore qui parle;_ les opinions qui lui sont prêtées
ont déjà figuré d'ailleurs dans le premier exposé de son système (voir
11. :l), § 2, p. ;Ï, 8 ((•d. \Vendl.): Mûcpdeiv l<p'IJ (Ilv0ay6eaç) 1:àv
%00'µ011 "ai U(!µOVL(!. O'·Vj1%EÏ0'0at, "ai TCÎI V ÉnTà UO'Tf!WII li(!CÎITOÇ T~V
%11•11a1 v f î; r}t•O I' àv "ai µéi.oç ,Jjyayev. Lorsqu'il s'agira, quelques
lignes plus has, de tht•scs empruntées par le penseur grec à son mat-
ire Zaratas, le Lextr le dira clairement ( 1:a6e ,paal Uyetv 1:àv Zaea-
r1L1•). On rencontrera plus loin encore (à la l. 17) un retour aux propos
de Pythagore aussi brusque que celui-ci. - Aristoxène ayant dû
commencer ù frrire vers l'an :i.JO av. J.-C. ( Realenc., s.v., col. 1057,
.-,ti), c'est-à-dire peu après la mort de Platon (348-7), on a peine à
croire que notre extrait - nous voulons dire sa première partie -
renferme des emprunts au Ileel <pvaewç apocryphe, dont la compo-
sition ne nous semble pas remonter si haut, et qui débute notam-
ment par un remaniement assez tardif du mythe d'Er de Platon. Cf.
l'introduction. p. 107 ss.
(5) Comme R. Reitzenstein (Silzungsber. der Heidelberger Akademie,
Philol.-Histor. Klasse, 1917, fasc. 6, p. 34 ; cf. Studien zum antiken
Synkrelismus aus Iran, etc., 1926, p. 116 s.) le fait observer, le résumé
de la doctrine attribuée à Zaratas pourrait être lacuneux en cet en-
droit, et il propose de suppléer après les mots 1:àv 6è oveaviov le
verbe dvtivat plutôt que elvat. Si l'on reconstruisait la phrase avec
Reitzenstein 1:àv dè oveavtov <1:~v 1JJVX"/'IJ, elvat 6è> nve µe1:ixov Tov
dieoç, 8eeµàv "al 1JJvxe6v, dià etc., le sens deviendrait d'après lui
plus compréhensible. L'eau ne serait plus le mauvais démon, mais la
I'Éveaiç, et elle s'opposerait à l'âme du monde ou 'l'v;d, faite de feu et
d'air; cf. Hippolyte, ibid., IV, 43, 3, p. 65, 8 Wendland: 0[ dè ivdo-
1: É(!w Tijç àÂ'1]8elaç voµlaan eç yeyovivat II iecrat ë,pacrav 1:àv 8eàv el-
vat ,pw1:etv6v, <pwç iv diei O''V'IJtxoµevov [ cf. infra fr. 0 8, p.151, n. 5, et
0 13, p. 160 n. 2) etc., et la,, K6e'YJ K6aµov » (chez Stobée I, 389, 9
t;d. Wachsmuth), où Dieu crée l'âme du monde ou 1JJvxwcrtç, nvevµa
{Jaov de"e1:àv ànà 1:ov lc5tov Î.apwv "al voeeij, 1:oii1:o nvel µl!aç, et
où (ibid., 1. 16) il est dit d'elle que ovu, wç i" nveoç, i,,aioµiv11 6u-
T7J"ETo, ovTB µ7Jv, wç i" nvevµa1:oç 1:decrtovey'YJ8e'icra, l1J!vxev (com-
mentaire des mots 8eeµàv "al 'PVX(!6v de notre extrait). Enfin, le
membre de phrase final (lan yàe 1:avTa ovcrla 1:wv minwv) résume-
rait l'ensemble de la doctrine et, dès lors, on comprendrait le rôle de
la ronjonction 1•ri(! qui sert à l'introduire. A l'appui de cette in-
(j(i ZOROASTRE
(1) Sotion (cf. Diogène Laërcc, Prooem. 1 ; Diels, Dox. gr., 147, cl
Nietzsche, Rhein. Mus., XXV, 217 ss.) aussi bien qu'Hermippc (Real-
enc., t. VIII, 846, 30, et t. V, 1856, 24), considérait la philosophi~
grecque comme une continuation de l'œuvre de la sagesse barbare.
Sur le résumé de la doctrine des Mages reproduit ici, cf. l'introduc-
tion, p. 74 ss.
(2) Clitarque (Jacoby, F. Gr. Rist., n° 137, fr. 6) avait parlé <le cc
mépris des gymnosophistes pour la mort sans doute dans son récil des
derniers moments de Calanus (Diodore, XVII, 107). Cf. Jacoby, l.l.,
dans son commentaire dl' ce fr. 6 de Clitarquc, p. 488 ss.
i,le1ic110w. ... cï,.; ,,èv èµol <lo,deiv, ÜTt oùie clvOaamo,pviu~ èvJ1uauv
Toù; Osoù; iernu nea ol "E).).rJveç elvai, .. Ovovai .lè .. , ,eai Yfi ,eal nv11l
,eui fHiau ,eui àvéµoiai etc. (passage utilisé également par Strabon,
XV, :J, 1:i, p. 7:l2), puis I, t:l2 (sur le rôle du Mage dans les sacrifi-
ces), et 1-Hl (sur la sépulture donnée aux morts).,
(6) Sur les mariages incestueux chez les Perses, cf. l' Inlroduclion,
p. 78 SS.
TO!: neà TOVTCt>v ,cbç ivlovç Uyetv · ovTot di ovv ,mi atlToi µeTà T~v
àJta,e()tTOV tpvatV Jia,eeivoµÉVf'/11 11:0lOVIYt T~II Jin~v IYVO'Tot,::lav TWV
,eeeinovwv, <,eal> Tijç µèv '1)yeia8at TOI' '!Jeoµaat511, Tijç di TOI'
'Aeeiµaviov. Sur les témoignages d'Eudème, de Théopompe et de
Damascius, voir l' Introduction, p. 18 et 62 ss.
(16) Il s'agit ici, non pas d'Hécatée de Milet, mais vraisemblablemnt
de son homonyme d' Abdère ( ± 290), élève de Pyrrhon, contemporain
du premier Ptolémée, et auteur d'Alyvnua,ed et d'un lleel 'Y,r,ee{Jo-
eéwv. De même qu'il avait fait une part aux mortels divinisés dans
sa théologie égyptienne (cf. F. Jacoby, Realenc., t. VIL col. 2752,
58; 2759, 11 ss. et 18, et surtout K. Reinhardt, Hermès, XLVII,
1912, p. 496 s., ainsi que Diodore 1, 13), ce précurseur d'Évhémère
avait sans doute attribué un caractère analogue à certaines divinités
secondaires de la cosmogonie iranienne.
(17) Sur celle cérémonie magique, cf. l'lntroduclion. p. 147, n. li.
(2) Les mss. ABCD écrivent en effet Tel11 u.u116vwv ( cf. la nolc :ili:~ ile
Doissonade), et c'est ù sa source néoplatonicienne qu'Jlnée emprunte
l'allusion au mythe d'Er (cf. infra, fr. 0 12 ss.) aussi IJicn que la cita-
tion suivante de Théopompe sur la résurrection des corps (Tr.îiv vt:uuwv),
qui est plus explicite que celle de Diogène Laerce, fr. D 2, supra, p. li8,
2-5; cf. infra, Ir. D 4, p. 72. 1 ss .. et p. 1G1, fr. 0 13, n.6. Sur le lr-
moignagc d'Énée de Gaza, cf. infra, p. 256, n. 1.
45. El yàe ov/Jèv àvai-rlwç '!'tÉ<pvxe y{vea8ai, aldav /Jè xa"ov -rà-
yaOov ovx âv naeaaxoi, /Jei yéveatv lMav xa l àex,~v w<mee àyaOov
"al xaxov -r~v <pvatv lxeiv. 46. Kai /Jo"eî -rovt"o -roîç '!'tÀefo-roiç
LES DOCTRINES - FR, D 2-4 71
x,û aorpw-r:a:rotç (2) . voµlCovat yàe ol µèv Oeovç elvat CJVO xaOa-
nee àvndxvovç, 't'OV µèv àyaOwv, -r:àv éJè ,pavÂwv CJ1}µtovey6v · oi
éJè -r:àv µèv [yàe] àµelvova Oe6v, -r:àv éJ' freeov éJalµova xaÀoiiatv (3),
wanee Z w Q o a a -r: e 'YJ ç o Mayoç, ôv nev-r:ax,axiUotç luatv
5 uiiv TQWÏX(UV yeyovévat neea{Jvueov ta7:0(!0VC1tv ("). Ov-r:oç ovv
ÈxaÀet -r:àv 1tèv 'Deo1taC'YJV, 't'()V éJ' 'Aeet11,avwv, xal T&(!OC1ane<pat-
'VHO -r:ùv pèv èotxévat <pwÛ /tUÀtarn Twv aiaOrJ-r:wv ('t TÙV éJ' lµ-
naÀtv ax6up xal à.yvolq., µéaov é,' Ù/t<poiv -r:ùv MlO(!rJV elvat · éJtà
x,û Mt()Q'f/V Iléeaat -r:ùv MeafrrJv ovoµa.Covatv (6). 'EMéJa~e <éJè>
10 û[> ;tiv evx-r:aia 01frti• Y.al xagtan7gta, 7:(~ ô' àno-r:e6mua xal axv-
() (!Wrta' · noav
' yae' nva xonrovuç
' oµwµt
" r.a11ov1tevr1v
1 ' (7',1 ev
' 011/t<p
"1
8
-r:dv "Atôr1v àvaxaÀoiivrat xa1, nlv Ex6rov ( ), elra µl~avreç a'lµau
Àvxov aqmyévroç (9) dç r6nov àv~Àtov èxcpégovat xai étnrova, (10).
Kai yàe -r:w·v <pViWV voµtCovat rà ,uiv iOV àyaOoii Oeov, rà ôè -r:oii
15 xaxov éJal,uovoç eivat, xai iWV C<[>wv wanee xvvac; xai O(JVtOac;
xal xef!aatovc; èxtvovc; Tov àya001ï, rov [dè] ,pavÀov /tiic; èvvéJeovç
Ûvat . ()to xai 'TOV xutvovra nÀelarovç ev<5atµoi•tCovatv (11). 47.
Ov ,UIJV <aÀÀÙ> xàxeivot noÀÀ.Ù 1wOwÔ1J neel iWV OecÎJV Uyovatv,
ola xal rmir' èadv · o pèv 'Qeo,ua.C'Y}c; lx r.ov r.afJa(Jwrarov
:!U <pa.ovç. o 15' 'Aut:1pa.1,w; èx roii C6rpov yeyovà,ç noÀeµovatv àÀÀ17-
Àot; ' r.ai O ,aèv U fJeOVÇ ÈnOlrJUE (12), iÙV µèv 7t(JlÎJiOV f,VVOlaÇ,
rdv bi bevUf!OV àÀtJOelaç, ràv /iè i(Jfrov evvo,utaç, nii v éJè Âomwv
rùv pèv aocpta;, rdv ôè nÀovrov, ràv ôè râ1v èni roïç xa}.oïç ~ôéwv
i517µwvgy6v . 0 ôè iOViOtÇ wanee àvrm!xvovç iaovç iOV àed)µov (13).
:{·1 EW' o pèv 'Qf20116.C1Jç -r:ei; fovràv av~1aaç ànéarrJae (1") wû
~Uov roaofirov, oaov O fjÀto,; r1jç yijç Ù.<péai'fJXE::, r.ai iOV oveavùv
O.Ui(!OlÇ È'Y.OU/l'f/(fCI' ' {va ô' àad(!a nQÙ navrwv olov ,pvÀaxa xai 7t(J0-
0Jti'f/V èyr.adar·qaf:, rùv Eetgwv (15). "A}.Àovç ôè not~aa; daaaea;
r.ai t:'ixoat Oeovç (16) elç c~ùv Wr1xev · oi ô' ànù roii 'A(Jetiwvtov
:JO yev61œvot xai avrol roaoürot Ôtarq1aane; rù cJ>ùv t yavwOèv
tlV<1,ui,utY.i<U ra ;wr.d roi; àyaf)oï; (17). "E;r;et(lt oè XQOVOÇ eiµa(J-
pévoç Èv (~ rù,, 'A(Jëtpavwv, Àot,llOV Èn<J.)'OVia >eai Àt,llOJJ (18), vnd
iOVi<ùV à.11a.yxr1 cpOaf!liVut naJ/ianuat %Ut à,pavta01jvui, njç ôè y·ijç
bunédov xal O/taÀ.ijç yevoµÉV'f/Ç (10) ëva {Jtov xal 11tu1, ·:;wÀ.n:elu:v (20)
ùvOec!.mwv µaxaetwv xal oµoyÀ.waaawv anavuov yevéaOat (21).
e e 6 noµ n oç é,é rp'f}at (F. Gr. Hist. n° 115, fr. G:i) xa-rà -roùç
Mayovç àvà µl(!OÇ l'(!taxtÀ.ta ÉT'f/ l'OV µiv X(!UUÏV, l'O'V ~i X(!UUÏ-
:; aOat l'W'V (huïv, aÀ.À.a ()f, l'(!taxlÀ.ta pa.xeaOat r.ai noÀ.E/tEÏV xal àva-
À.vetv -rà l'OV ideov l'OV Él'B(!O'V (22) • -réÀ.oç èJ' ànoÂdneaOat l'Oll
"At()'f}V, xal l'OVÇ piv àvOewnovç evl,alµovaç iaeaOai (23), µ·,,rn
T(!Orpijç l,eoµivovç (24), µ~u axtàv nowvv-raç (25 ), -rov ôi rnvrn /t'l}-
xavrJaaµevov Oeov 1J(!eµeiv xal ùvanavF.aOat X(!O'VOV a.Uwç 1tiv ov
10 noÀ.vv WÇ Oeip, wanee <<5'> àvOewmp xo1µw1ti1•cp //t;l'(!W'V (2H).
'Il µèv oiJv Maywv µvOoÂoyla l'Oto'Ul'O'V èxet 1'(!07lOV.
(5) Cf. Porphyre, Vie de Pythagore, -11 : 'Entl "ul Toii Oeoü, 1u~
nu(!Ù Twv Mdywv im,vOdvero (scil. Pythagoras), ôv 'DeowiCr1v xu).oti-
atv i"eivot, iot"i!vat To 1tiv aiiJµa <pwTi, Tr)v oè 1pv1.1)v àJ.110d,~. Le rap-
prochement avec ce texte pourrait faire supposer une lacune dans le
De Jside; il se peut qu'il faille lire <pwTl µu.i.taTa Tâiv ula011Twv <"ul
ù.i.110tlçi nvv ùvata01rniv>, ce dernier membre de phrase rtant cxigr
par le "u.l àyvotq., qui lui est opposé. Quant à àyvolq., cf. Plut., De
lalmler vivell(fo, 1130 E (à6o~la "al ü.yvoiu etc.), et pour a%,,ro;,
ibid., 1130 B C, et Quaesl. Rom., c. 29, 270 E, où les Mages porlent
des vêtements blancs [cf. Fr. D 2, 1. 19J neàç Tov "Ato11v "al rà a%u-
Toç àvuTano11évovi;, up oè <pwuiv,µ "al J.a1tn(!<p avvt~oµoiovnuç
iavrnvç. Cf. Fottilles de Doura-Europos, p. (il ss. ; Dolger, Anlike
und Christ., t. V, 1936, p. 68 ss., et l'introduction, p. 77, note 1.
(!>) Le loup, terreur des troupeaux (cf. Vendidad. Farg. XIII. -11
(115) ss.), est pour les mazdéens le type de l'animal malfaisant créé
par Ahriman (Vcnclidad. Farg. XVIII, 65; Yasna, IX. 21; Yashl
Ill, 8, 11 etc.). Pour le sacrifice du loup, inconnu en Grèce, cf. Xé-
nophon, .Anab., Il, 2, 9, à propos de l'alliance conclue entre Grecs et
Perses: Ol f3aef3a1101 ... wµoaav a,pa~ane,; TaV(!OV "al il V" 0 V xal
"a:n:eov "al "f!tov el; àa:n:lôa, ol 1tiv "E,lil.71vi;ç {36.:n:Tovuç ~L<pl'ç, oi
ôè [Me/Jaeoi l6rxr1v. Dans ce cas-ci, l'immolation du loup s'explique
probablement par les exécrations qui terminaient les serments anti-
ques, le violateur étant voué aux puissances du mal. - Sur le loup
comme animal démoniaque, cf. Gruppe, Griech. Mylhol., Il, p. 805.
(10) Le Tono,; dv77,l10,; (une grotte ou une cave?) est le symbole des
LES DOCTRINES - FR, D 4 7S
(11) Tout ceci est conforme à !'Avesta: le règne animal est partagé
entre Ormuzd et Ahriman, et le fidèle accomplit une œuvre méritoire
en exterminant les bêtes malfaisantes (cf. Hérodote I. 140, 3; infra
fr. D 11, p. 85, note 9; fr. S 5, p.102 n. 4).' Le chien, le coq, dont le
chant met en fuite les démons de la nuit (Proclus, II eei Tfjç freanit1ï;
-r:ixv11ç, Calai. man. alchim., t. VI, p. 150, 15 ss. ; Boundahish, XIX.
:33, p. 73 West : <1 The cock is created in opposition to demons and
wizards cooperating with the clog •>; M M.M., I. p. 210; cf. Prudence,
Cath., I. 37) et le hérisson, qui fait la guerre aux fourmis (Darmesteter
Z.A., Il, p. 194, n. 5), sont en effet, pour les mazdéens, des créatures
d'Ormuzd, mais il est étrange qu'ici, comme dans les Quaesl. conviv.
(IV, 5, 2, p. 670 D = infra, p. 7~); cf. De inuidia, 3, p.537 B), Plutarque
nomme, parmi les animaux mauvais, le seul rat d'eau, que les livres
mazdéens ne mentionnent pas. On en a proposé diverses explica-
tions (Clemen, Nachrichlen, p. 161). M. Bcnvéniste (p. 75) a conjecturé
qu'il s'agissait du mus marinus de Pline (IX, 19, § 71 ; 51. § 66),
c'est-à-dire d'une espèce de tortue, laquelle apparaît en effet dans la
liste des animaux qu'il faut tuer (Vendidad, Farg .. XI\', 5. D). Toute-
fois les voyageurs rapportent que les Guèbres sont grands destruc-
teurs de rats et souris (Darmesteter. Il, p. 213, n. 15 ; cf. Assema-
ni, Acta morlyr. orienlalium, p. 20:3). CL aussi I' lnlrud. p. 1 m. 11. 1.
(12) On a reconnu depuis longtemps dans ces six <1 dieux ,, cn,és par
Oromazès, les six Amcsha-Spentas (Amshaspands) ou « Immortels
bienfaisants D, les premières divinités suscitées par Ahoura-Mazda cl
qui ont un caractère à la fois spirituel et physique. L'identification
est certaine, mais les difficultés commencent quand on veut appliquer
les noms énumérés par Plutarque aux abstractions du mazdéisme
(cf. Windischmann, Zoroaslr. Sludien, p. 283; P. de Lagarde, Abharul-
lungen, p. 127 ss.; Darmesteter, Zend-Avesta, I, p. 22 ss. ; Gray .
.Archiu für Religionsw., III, 1004, p. 370 ss.; Clemen. Nachrichten, p.
162 ss., etc.).Si la correspondance peut être établie avec une probabilité
suffisante pour les quatre premiers Amshaspands, il faut ayoucr
qu'elle est boiteuse pour les deux derniers, Haurvatât et Ameretat, « la
Santé t et 1'<1 Immortalité •>. M. Benvéniste, se fondant sur une étude
de Geiger (Die Amesha-Spentas, Vienne, 1920), qui a montré l'insta-
bilité dans la théologie mazdéenne du groupe ùcs six « Archanges •>
entourant le dieu suprême, a suggéré l'idée que les trois dernières défi-
nitions du De lside s'appliquaient en réalité à d'autres yazalas que les
Amshaspands traditionnels, et cette conjecture est assez séduisante.
Cf. cependant les observations de Nyberg, Journal Asiatique, CCXIX,
1931, p. 223, note 2. et infra, fr. 0 11, p. 158, n. 4.
(13) Ce trait est conforme à la doctrine des livres mazdéens. Pvur
76 ZOROASTIIE
eux aussi,Ahrimau créa six ùémous, qu'il opposa aux six A11Jshasparnls.
Cf. Veudidad, Farg., X, 9-10 (p. 175 Dann.) ; XIX, 43 (274) ; Bountla-
hish, 1, 24; XXVIII, 7 (1, pp. 10 et 128 West).
(14) On a voulu corriger dnÉ<1T1JCIE en dnÉ<JTf/ ; notons que c'est la
leçon de nos manuscrits que Pléthon - ou son auteur - semble avoir
interprétée (infra, p. 253, à la n. 5). L'Avesta ( Yasna XXXVI, 6 (14)
et LVIII, 28 (21) fait siéger Ahoura-Mazda dans • cette hauteur des
hauteurs, où l'on dit qu'est le soleil•· c'est-à-dire dans le troisième
ciel (Darm. 1, p. 262, n. 12), la zone du soleil étant, suivant celte
antique cosmologie, située au-dessus de celle de la lune et de celle
des étoiles (cf. fr. 0 85, p. 229, n. 2). Peut-être est-ce à cette croyance
que se rapporte la phrase trop concise de Plutarque. Sa source aurait
été mal comprise par un Grec, pour qui le Soleil élait nécessairemenl
plus rapproché de nous que les étoiles fixes. - La création des astres
telle qu'elle est exposée dans le Boundahish, ch. 2 (p. 10 s. West) ne
s'accorde pas avec l'indication du De Iside.
(15) Sirius remplace ici Tishtrya, <• astre magnifique et glorieux
lJU'Ahoura-Mazda a établi maître et surveillant de toutes les étoiles
comme Zarathoustra des hommes~ ( Yasht, VIII, 44: II, p. 42(i
Darm. ; cf. Mainog-i-Khirad, c. 49. III, p. 190 West). Nous avons mon-
tré ailleurs (Inlrocl .. p. 12:1 ss.) l'importance qu'avait pour les Mages
cet astre, qui passait pour l'auteur de la pluie bienfaisante. l'adversaire
du démon de la sécheresse, el rappelé les présages qu'on Lirait du
lever héliaque de Sirius pour la récolte future (fr. 0 1:i). - Cf. W.
Gundel, Ralenc., s.v. <• Sirius 1), col. 334 s.
(Hi) Nulle part, un groupe de vingt-quatre dieux auxquels seraienl
opposés vingt-quatre démons n'est mentionné dans la littérature sa-
crée du mazdéisme. Darmesteter (Ormuzd el Ahriman, 1877, p. 2üU)
a fait observer qu'en ajoutant à ces « vingt-quatre autres dieux 1> les
six Amshaspands, on obtenait le chiffre de trente, qui est celui des
divinités présidanl aux jours du mois, hypothèse eonfinnée par un texte
syriaque (in/ra, p. 101, fr. S -1, n. 3). D'autres ont songé aux vingl-
lJualre astres de la théologie des Chaldéens (Diodore, 11,31, 4), assignés,
la moitié aux vivants et la moitié aux morts, el qui sont les juges de
toutes choses ; on a fait d'autres conjectures encore (Clemen, Nac/z-
richlen, p. 166), mais aucun ùe ces rapprochements n'est décisif;
le mythe que résume Plutarque reste, malgré tout, difficile à inter-
préter ; ou ne dispose à ce sujet que d'analogies trop imprécises.
126 West): • All men become of one voice and administer loud
praise to Aûhannazd and the archangels •. - La doctrine juive en-
seignait que tous les hommes furent oµo,pwvo, jusqu'à la confusion
des langues, châtiment de leur présomption; cf. Schnabel, Berossos,
p. 69 SS.
(22) Boundahish, 1, 20 (p. 7 West) : <• Three thousand years every-
thing proceeds by the will of Aûhannazd, three thousand years therc
is an intenningling of the wills of Auhârmazd and Aharman and the
last three thousand years the evil spirit is disabled, and they keep
the adversary away from the creatures ,,. Cf. Maînôg-î-Khirad, VIII,
11 (III, p. 33 West). - Sur la durée de trois fois trois mille ans qui
doit s'écouler jusqu'à ce que Je règne d'Ormuzd s'établisse, cf. Benvé-
niste, Persian religion, p. 107 ss., et Nyberg, I.e., p. 235 ss. Le maz-
déisme postérieur (zervaniste, selon Nyberg) a transformé ces neuf
mille ans en douze mille, en plaçant avant la cosmogonie une quatriè-
me période de trois mille ans, où le Dieu suprtmc aurait créé les
prototypes spirituels des êtres matériels, et il a mis ces douze millé-
naires en rapport avec les signes du zodiaque (Boundahish, 1, 8 ;
XXXIV, 1), mais il<• est impossible de ne pas être frappé du carac-
tère tout platonicien de cette conception >> (Darmesteter, Zen<l-
Avesta, t. III, p. 52). D'autre part, les Maguséens ont réduit Jcs neuf
millénaires à sept, qu'ils ont placés sous la domination ùcs planNcs ;
cf. Fin du monde, p. 156 ss.
(23) Cf. :Énée de Gaza, fr. D 3, supra, p. 70.
(24) D'après Je Boundahish (c. 30), Je premier couple hwnain s'est
nourri d'abord d'eau, puis de plantes, puis de lait, puis de viande; à la
fin des temps, les hommes renonceront successivement à la viande,
au lait, au pain, à l'eau, et ils finiront par rester sans nourriture et
n'en mourront pas. Selon Je Dinkart, VII, 10, § 8; 11, § 4 (V, p.114 et
117 West), les hommes deviendront d'abord végétariens, puis ils se
contenteront d'eau et enfin d'une nourriture « purement spiritueJle t,
comme ce IJe de Saoshyant (11, § 2).
(25) Ce détail curieux provient probablement de la croyance que
les ombres sont produites par l'Esprit des Ténèbi:;es. L'Avesta note
( Yasna, LVII, 27 ; Yasht, X, 68) que les brillants chevaux de Sraosha
et de Mithra traversent les espaces célestes f sans faire d'ombre o. La
croyance mazdéenne a passé dans les spéculations des Pythagoriciens
et des Platoniciens; cf. Plutarque, Quaest. Graecae, 39, p. 300 C:
Twv ànoOavoVTWV ol llvOa-yoeu,ol Uyova,v Tàç ipvxàs; µ-q no,eïv
aie,ciç, µf'/l>È axael>aµvneiv. Cf. De sera numinis vind.icta, 24, p.564 C
avec la note de Wyttenbach (ed. 1772, p. 105); Porphyre, Sent. ad
intell., 29 (p. 15,9 Mommert) : l'âme, si elle est pure, atJy-q Ef'/eà
ylvnai, aaxioç xal dvi,peÂoç, opposé à (p. 15, 1) ax,dv i,piJ.xeTai.
(26) C'est-à-dire que c le Dieu qui aura été l'artisan de tout ceci,
cessera alors d'agir et se reposera pendant un temps peu considérable
LES D0CTR1NES - FR, D 4-6 79
(1) Id., De invidia, :1, p. 587 A: oi ~i lfr(!<1WV .Mayot TOVÇ µvç (L3tt,e-
Tlvvv<1a11 oiç mlTol u: µt<1ovvuç ,ea/ TOv Ocov ~v<1xeeafvovToç To
t,[>01• . 0/IOV TF ï'<i(! navu;ç WAeaf3e, ,erû AlOlonec; /W<T(J,1:T()l'Tat.; Cf.
s111;m fr. D tl, p. 7 ;:,_ note 11.
D 7a. lhPPOLYTE, Ue/111. hncrcs., VI, 23, 2 (p. H9, 29 t'~d. Wcnd-
Jand):
Tly1 1mOat rov à(!tOttàv -rov froç (){J{,m•-roc ,o ,û1]0nç ~ai T?/ dnr,-
(!''! né(!aÇ huOÉ11TOÇ, ·fj1• xai ,h,a,5u XUA.Ofa11• ÙO(!taTOl' . xai. z (l-
i! a T a ç () Ilv0ay6eov c5,'5cfoxaÀoç TUVT'YJ1' µh· heaA.l't TOV ll(!tOpo·;;
1117Tlea, rà ,5' Ê1• :rnd(!<l · 15/ll xu i {Ir Arf01'(1c û1•at n,11• ,l.[! ,(),,.,,11• f,m,,
T!J /I01'(1'5t 7r.[!OCTFO{xaa,..
D 10. THÉODORET, Graec. alfecl. curalio, IX, 33 (p. 229, 19 ss. éd.
Rader):
'A,'),,là xa-rà TOVÇ z a (la b O V :n;aÀat llieaat '1W.Àtuv6µevot
v6µovç xai µ'fJT(!<l<Jt xal àbd<paiç àôewç xai /lÉVTot xal Ovya-
LES DOCTRINES - FR. D 9-11 83
n éeaatç ()f, TOÏÇ VV'V -rà µèv 'l'l(!OTE(!a lOrJ axeMv Tt anav-ra !!fl(!-
Û Tat àµtï.et xal àvadrean-rat, àï.ï.otoiç M Tt<Jt xal olov vevoOev-
µévotç xewvrat vo11,{µotç, È'X TWV z w e O a (] Te O V T O V • 0 e -
z
µ a(] () ê w ç (1) ()tCJayµa-rwv 'XUTU'X'YJÂrJOÉ'lluç. Ov-roç ôi O w e 6 -
a, <J T (! O Ç, 1)TOt Z a (! a () 1/ Ç - ()tTT1} yàe en' aVT({J 1] B'TlWVvµ{a (2)
- O'l'lrJVfxa µèv ijxµaaev T1JV àeX1JV xal -rovç v6µovç lOe-ro ovx
lve<JTt ampwç ()tayvwvat. n éeaat ()f, av-rov oi 'VVV lnl •y<JTO.-
<J'TlW), OVTW CJ?] Tt an-Ï.wç, <pa<Jl yeyovévat, WÇ ï.tav àµ<ptyvoei<JOat
xal OV'X elvat µaOeïv n6ueov Llaeelov n"UT?]f!, eÏTe xal aï.ï.oç ov-
TOÇ {mfJexev T <JTO.<Jn71ç (3).
'E<p' ffrqJ o' ovv xal 1j110rJ<1B xeovqJ, V<p'YJ'J''YJT1JÇ av-roïç lxeïvoç
'Xai xaOrJyeµwv T?)Ç µaytxijç yéyovev aytau{aç ('1), xal av-ràç 01]
-ràç neodeaç te(!oveylaç dµebpaç naµµiyeiç uvaç xal n-oix{ï.a,
84 ZOROASTRB
f,,éOrp,e MEaç. To µi,, yàe :n:aÂaio,, .Ma TE -xal KeoJIO'II ual -rov-
TOVÇ Mi li:n:anaç TOVÇ :n:ae' "EÀÀ'Yj<Tt OevÀovµÉ'IIOVÇ htµw'II Oeovç,
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BjjÂO'II µi11 TO'II Lita -rvx611, 1:a'll()'YJ'II TE l'O'II ·HeauUa (6), uai 'Avaî-
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ual Tijç Twv rpvrwv l:n:iµûetaç (1°}.
25. IloHovç /Ji xal aUovç Oeovç àvoµa.Covat xai [laaxovrnt ·
TOVTO ·EÀÂ'YJVL'X01' . Ovafatç TE xew'IITat xai àrpayvtaµoîç r.ai µav-
TElatç · 'Xai l'OVTO ·EÀÀ'T}Vt,,6'11. Tà {Ji :n:ve avroiç dµi6v u Etl'al
rfoxei xai ciytwTarov, xal rotvvv lv olxlaxotç uaiv freo'iç u
MjOev 'Xai à:n:oxexeiµivotç èi.a{3earov oi Mayot ,pvÂaTTovat, xai
Èç l'XEÏVO Ù<pO(!WVTEÇ TUÇ U ànO[J(!~TOVÇ UÂETàÇ È'>euÂOVGL 'XUI
'l'WV laoµtvwv nÉ(!t àva:n:vv(MvovTat (11). Tofüo {JI,, olµai, 'l'fJ i•ô1u-
µ011 i} :n:aeà XaÀ/Jatw11 i} lE frieov Tov àveUEan:o yivovç · rnJ yù(?
<>,} Toiç liÂÂotç Evµ{3al11et.
(10) Cf. Strabon, XV, :.1, 16: El,; yàe no-r:uµàv oii-r:' oveovatv uv-r:e
vln-r:ov-r:a, o[ IUeaa,, oviJè }.ovovrn,. oviJè VB1'gàv èµ{JaÀÀOIJCIW, uviJ'
aÀÀa -r:wv IJor.ovv-r:wv slvu.t µuO'U(!WV. Cf. Hérod., 1, 138; M.M.M., t. I,
p. 105, n. 4.
(11) Sur la << Pyromantia •> (Isidore, Etym., VIII. 9, 13), cf. Th.
Hopfner, 0/fenbarungszauber, I, §§ 515-516.
86 ZOROASTRE
(1) Cf. c. 12, p. 175 : "Aexovrn TWV Mdywv TWV µavinTÜJV µETE(!,coµe-
p.176, passim, et les Actes de Ste Pherbutha, c. 1 (Delehaye, Acles
11011 ;
des martyrs persans, dans Patrol. Orient., Il, p. 439, 20): MavnTdç, ô
ianv àexir.er.vç Twv Mdywv. Le titre µavinn)ç rend mobed qu'on trouve
traduit ailleurs par àe,ciµdyoç. Le mot µavinTovBa est un nom abstrait
syriaque en uthd dérivé de ce titre, comme l'a noté P. de Lagarde,
Gesammelte Abhandl., 1866, p. 189.
(2) Yasht, pris ici dans son acception générale de « culte t, Le mot
a désigné spécialement, comme on sait, les hymnes avestiques en l'hon-
neur des Yazatas (Izeds).
(3) Les ~vAa sont le faisceau sacré de baguettes, le baresman (bar-
sôm). Cf. infra, p. 92, note 4.
(1) Extrait du livre des Pérates, gnostiques dont les doctrines, com-
me Hippolyte le fait ressortir, sont pleines d'emprunts à l'astrologie.
LES DOCTRINES - FR. D 12-14 87
(3) Le sens de ce mot, qui paraît obscur, est éclairci par le récit
d'Eznik reproduit plus bas.
(5) Pendant neuf mille ans, Ahriman sera roi, Ormizd gardant
toutefois au dessus de lui le pouvoir suprême ; après ce délai, Ormizc..l
règnera seul (cf. Nyberg, Journal asiatique, CCXIX, 1931, p.73, note).
(li) Un autre passage d'Eznik répond mieux au texte syriaque
(p. l:iS) : c, Car Ormizd, disent-ils, tout ce qui était bon, il le faisait. et
les hommes justes et bienfaisants, et Ahrmn, les créatures mauvaises
et les deus •> [note de Carrière]; cf. aussi infra, p. 102 (fr. S 5), où la
richesse appartient comme ici à Ormizd, et la pauvrelé à Ahriman.
APPENDICE
TEXTES SYRIAQUES.
(1) Méliton, pas plus que les :\lanichéens (fr. S 2). ne paraît se douter que
Zaradès et Zaradou~t sont deux noms d'un même personnage. Comment Her-
cule devint l'ami de Zaradès, nous l'ignorons entièrement.- Sur la concupiscen-
ce attribuée à Zoroastre, cf. Théodore bar KônaY, fr. S 6, p. 104, n. 1, et Jesu-
hocht fr. S 3 b, p. 100. Il paraît ressortir de ce dernier texte que ce sont les
unions incestueuses des Mages qui ont valu cette réputation à leur martre.
(2) Ce passage a été expliqué par Clermont-Ganneau, Recueil d'archio/.
orientale, t.111, p. 212 ss. Le dieu Nébo a été confondu avec Orphée parce qu'il
avait été assimilé à Apollon et représenté sous l'aspect d'un Apollon lyricine.
Cc joueur de lyre a été pris pour Orphée. Les tessères palmyréniennes ont con-
firmé cette ingénieuse interprétation; cf. Ingholt, Actes du V• Congrès d'hist.
des rrligion.ç, Lund, 1930, p. 140-146. La lyre heptacorde étant l'emblème des
TEXTES SYRIAQUES - FR. S 1-2 95
sphères célestes, elle a pu être prêtée comme attribut à Nébo, parce que ce dieu
avait enseigné aux hommes l'astronomie ; cf. infra, Ostanès fr. 11, p. 286, n. 5.
(3) Longtemps le nom de Hadran n'a été connu que par ce seul texte, et l'on
a naturellement tenté de le corriger (Payne Smith, Thes. Syr., p. 978). Mais
on peut citer aujourd'hui plusieurs dédicaces au dieu Hadaranes ou Hadranes
trouvées non loin de Balbek (Realenc., .s.v.). Pourquoi à Hiérapolis l'a-t-on
identifié avec Zoroastre? Ceci reste un mystère, mais il ressort de ce passage
de Méliton que dans cette ville Zaradou~t était regardé comme un dieu, de
même que dans le roman des Clémentine& (fr. B 45, p. 51), de même aussi que
chez IC's Manichéens selon les Anathèm<'s [fr O 10. p. 155). La vraie doctrine
mazdé!'nne nl' faisait de lui que le représentant et le confident d' Ahoura-Maz-
da sur la terre, mais d'autre part, on lui rendit un culte comme à un yazata
(d. Yasna. l(i, 2, Darmesteter, Z. A1• .. t. 1, p. 141).
(4) La même tradition S<' retrouve dans Théodore i>ar Kônaï (infra, fr.
S G, p. 103, n. 2).
(5) Sur la déesse Simi ou Simea, rf. Dussaud dans Realenc. s.v., col. 137 ss.
(o) Cette légende a Hé rapprochée d'un rite pratiqué dans le temple d'Hiéra-
polis. Deux fois par an. on allait chercher le l'eau à la mer pour la verser
dans Ulll' fcnl<' du sol (Lucien. De Dea Syria, c. 13, cf. 33 et 48). Sur la signifi-
cation dl' l'e! le drrmoni!•, rf. I.agr::mgc, f.:tude.s sur les religions .sémitiques,
190:;. p. loli ss. : Dussnud. nerwr hi.si. drs rr./ig., ï.IY, 1931, p. Hi9, n. :1. rt
p. :m:t
<• Zaradrust (sic) der ... bci den Pcrsern ... ibn vor dcm Konig ...
wil'viel seitens der... cr offenbart. .. die bcidcn Naturen die mit [cinan-
1!l'r] kampfen ... auch die Angelegenheit seines Leichnams (11wµa): sie
l'hrtcn ihn mchr als ( 'l) alle Aposte). Siche ... seinen Leichnam, dass
sic ihn nicht würfcn ... Siche, Zarades, wie es geschrieben steht, [wur-
dl' brgrabcn 'l] in den Grabcrn der Konigc ... sie nahmcn scinen Lcich-
nam ... Klcid und lcgtcn ihn in Ehrcn ... in Indien (2).
( 1) Le passage ici rcproduil est d'un haut intérêt. 1\lani paraît avoir connu
la tradition mazdéenne suivant laquelle l' AYesta aurait été écrite par Dj:îmâspa,
gcnùre et disciple de Zoroastre (Jackson, Zoroasler, p. 117; infra, p. :n:1, 11. 2).
De plus ce témoi~nage est précieux pour fixer la date controversée de la rédac-
tion de !'Avesta. Dès le règne d'Ardashir, le premier roi Sassanide, on lisait
ries ouvrages mis sous le nom de Zoroastre. On ne pourra plus révoquer en
doute l'existence des livres avestiques au moins depuis l'époque parthe.
(2) Bien que les nombreuses lacunes ne permettent pas de saisir clairement la
suite des idées, il parait impossible que le Zaradrult (sic) qui apporta sa ré-
vélation aux Perses, et Je Zaradès qui fut enterré dans l'Inde, soient regar-
dés par l'auteur comme un même personnage. Sur la distinction qu'on fit
erronément entre les deux, cf. Introd., p. 37, n. 7. - Une tradition orientale
tardive fait voyager Zoroastre dans l'Inde (Jackson, p. 39 et 200, cf. Zoroas-
trian Studies, p. 252, et aussi Ammien fr. B 21, où il est question d'un voyage
de Zoroastre chez les Brahmanes). - Cf. sur ce pointl'Introduetion, p. 27.
TEXTES SYTIIAQUES - FR. S 2-3 97
Zoroastre. que Mani et ses plus anciens sectateurs avaient ainsi fréquemment
représenté comme un prophète, est mentionné parfois, bien que rarement, dans
la littérature manichéenne postérieure : en grec les Anathèmes condamnent les
• prières zoroastriennes• (infra, fr. 0 10, p. 156 ss.); les Manichéens de Tourfân
connaissent aussi un • écrit zoroastrien •. et les fragments qui y ont été retrou-
vés nous ont rendu quelque strophes d'un hymne où est nommé • le véridique
Zarhu~t •. mais dont la J>ortéc a été singulièrement exagérée par Reitzenstein
(Das Iran. Er/o.mngsmyslerium. 1921, p. 2 ss. : cf. Myslerienre/igionen a, p. 57
~s.). <:r. sur tous ces fragments, Schaeder, Vrsprung des !,fan. Sy.~lems, p. 105.
(1) Cf. sur ces mariages entre proches chez les mazdéens, l' Introd. p. 78 ss.
Sar.bau note que dans le livre d'Artâ Virâf (ch. 2 [p.7, trad. Barthélémy, 1887J)
le sage se présente comme ayant épousé sept femmes qui toutes sont ses
sœurs. Celui qui vit dans un pareil mariage est admis au ciel (ch. 12); celle
qui le rompt descendra en enfer (ch. 86).
(2) Une tradition relatée dans le Dînkart (p. 299, West, Pahlavi lexis, IV)
voulait que Pourucistâ, la fille de Zoroastre, fût aussi sa femme, si le mot que
West traduit par womanly service, doit être rendu, comme le veut Sachau, par
mariage. Pourucistâ est généralement regardée comme l'épouse du sage Djâ-
maspa.
(3) Le même passage du Dlnkart (p. 300) nomme Hütôs (Hutaosa), qui
serait sœur et femme de Villaspa. cr. Justi, Iran. Namenbuch, p. 372.
98 7.0ROASTRF.
(l) Sur la 1·011('upis1·cnt·e altrihu~c à Zoronslrc. 1·f. $1/flrtl, fr. S 1, p. !1.1. 11. 1.
Sr... Traité sur la Cause ,fr. fa Fondation de.~ É:rofe.~. par Mün BA n11A n-
m:!IABBA, évêque de Halvan (écrit entre 581 et li04), érl. ri trad. par
Adclaï Scher, Patrol. orientafis, IV, HI08, p. :i65-3fi7. r.r. BPnv(•nistl'.
Le monde oriental, XXVI, l!l32, p. 17fi s., p. 204.
Théodore har K,inaï (supru p. Il!!) et dans les Acles d'Adhourhonnizd (Cr. S 7,
(), l 08, n. 8). Sur celle tétrade suprème, qui se compose de trois qualilés de Zer-
vàn personnifiées et jointes il lui-même comme des hypostases, cf. I' Inlroduc-
tion, p. 69.
(2) La même doctrine mazdéenne est mentionnée avec plus de détails daus
l'.\nonyme, fr. S 5, p. 102, uote 4.
(3) Selon notre auteur, les trente tlieux des jours du mois se co111p11seraicnt
donc de la tétrade suprême, d'Ormuzd et Ahriman, cl de vingt-quatre autres
déités. L'anonyme reproduit plus has (fr. S 5, p. 10:1, 11. Il) connait aussi ces
trente divinités qui président aux jours du mois, mais il note simplement que
la 1,remière est Hormizd. Les Actes d'Adhourhormizd (fr. S !., p. 1O!l, 11. 2)
nomment aussi les • trente dieux et fils de dieux, qui font le Ilien et le mal•, al-
lusion évidente à ces déités engendrées par Zerv:in ou ses fils jumeaux.- Ces
renseignements doivent ètre rapprochés du De Jside de Plutarql!e, qui parle
aussi de vingt-quatre dieux créés par Oromasdès (fr. D 1, p. ïll, 11. 1fi) ; si on
les joint aux six Amshaspands uommés antérieurement, on obtient un total
de 30, mais ce groupemeut ne répond qu'approximativcmcut 'aux altribu-
Lions tlu calendrier avestiquc, où Ahoura-Mazda occupe quatre places. Cf.
Darmesteter, Zernl-.-1.vesla, l, p. 34. -··· Benvé niste, I.e., p. 204, rapproche les
24 dieux des 24 astres, douze daus chaque hémisphère, qui scion IJiodore ( 11,
:11, -0, jugent les vivants et les morts. Uousset a rattaché à ces trente dieux
mazdéens les Lreule éons des Valentiuiens (Hauplprublemc, l'· 341).
(-t) Cf. ce 11ue dit Slrabou, XV, p. 733 C, du rituel des ~lagcs tlc Cappadoce,
qui assommaieul les victimes d'un coup de massue.
(5) Cf. I' I11Lroduclio11, p. 78.
(6) Cf. Th1'11dorcl. fr. lJ 10, uote 1, et l'I11troductio11, p. l:IU.
glne des choses li pose deux antagonistes comme chefs <le cc monde
qui est un, à savoir Hormazd et Ahremêd, c'est-à-dire Sal:rn ; il dit
que ces deux sont nés du dieu Zarwân (1). Il partage les choses créées
entre ces deux en disant: la lumière appartient à Hormazd, les ténè-
bres appartiennent à Ahremi!d ; la vie appartient à Hormazd, la mort
à Abremëd ; la santé et la richesse appartiennent à Hormazd, la mala-
die et la pauvreté à Ahremëd (8 ). De la même façon, les êtres vi-
vants sont assignés les uns à Hormazd et les autres à Ahremi!d. C'est
ainsi qu'il attribue les hommes et les grands animaux à Hormazd,
mais les serpents, les scorpions, les moustiques, les poux, les mouches
et tous les reptiles de la terre à Ahremêd ('). De tout cela on peul in-
férer clairement qu'il suppose des séries de divinités mâles et femel-
les ( 6). Il dit qu'à chaque jour du mois préside un dieu, en commençant
par Hormazd, qui est le premier, et en donnant ainsi une série de
trente dieux (8). Il dit aussi que les éléments (11To1;:Eia) ( 7), à savoir
la lumière, l'eau, la terre et l'air, sont des dieux, mais qu'ils sont
inférieurs quant à la souveraineté et à la divinité aux dieux A~oqar. Fra-
&oqar, Zarôqar et Zarwân (8). Fra!ioqar est celui qui engendra Hor
mazd (').
(1) Sur les sept langues de Zoroastre, cf. infra, Théodore har Kônaï. fr. Sr..
p. 104, 11, 5.
é11umèrc les lézards, les araiguécs, les slellious, les mouches ... , les cloportes, les
jjacs ( 1) •· cr. .m,,ra, Plutarque, fr. D -!, µ. 75, note 11, cl Agathias, fr. D 11,
p. 85, note 9.
(5) Comme Beuvéuiste l'a uolé dans son commentaire de Th. bar I<ôual
((J. 187), cette phrase semble indiquer que notre auteur range les divinités
femelles parmi les créatures d'Ahrima11 ; cl. infra, fr. S 6, p. 105, n. 3.
(6) Cf. supra, fr. S 4, p. 101, note 3, li est exact que dans Je calendrier
mazdéen le premier jour du mois était consacré à Ahoura-Mazda.
(7) Cf. infra fr. S 7, p. 108, n. 11. - Sur le culte des éléments chez les
mazdéens, d ..Uon. myst. Mithra, I, p. 107 ss. L'homélie syriaque de Thomas
d'Édcssc sur la Nativité (éd. Carr, 1898, p. 61 syr. = p. 43 trad.) parle des
ethnici adoratores elementorum (estouksê = aTo&xeia) ; cf. Religions orie11t.',
p. 189, p. 298, notes l6 el 18.
(8) Cf. supra, fr. S 4, p. 100, 11. 1.
(9) Celle indication ne se retrouve nulle part, mais ~l. Nyberg (p. 91) lu
croil authentique. Frafoq,tr désigne scion lui ZervJ.n dans la plénitude de sa
vie, dans sa malurité, el c'csl de cet aspect de la Tétrade suprême que doit
naitre son fils Hormizd. - CI. cependant supra, p. 92, n. 3; ittfra, p. 111, n. -!.
(1) Un aulrc exlruil de Th. har K<inaï sera publié i11/ra, p. 1:w. rr. S 15.
(2) Ces lignes sonl cmprunlées au Pseud'.l-1\léliton (fr. S l, p. !1-1) ou repro-
duisent, tout au moins, la mèmr lra<lilio11, qui avait cours à Hiérnpolis.
(:1) Zoroastre est idcnlifil' a\'l'c .\z.tziel de ~.rn1al'ic pur,·e que. rn111111c t·c
dernier, il fondai!. son pouvoir ,ur la rna;,ic ernphiyéc â <les ti11s perverses (Grün·
h:1111n, ZI J.\J(j, XX~ 1. p. :.!33; Jei:•ish lfa,,yc/op., s.v. :\zazid) [HcnvénislcJ.
104 ZQROASTRE
(1) Cl. .mpra, fr. S t, nolc 2; S 5, p. 10:a!, note :-1, et Théodore clc MoJ)sucsle,
suµra, p. !J2.
(2) Il faut probablement lire • quinze , au lieu de a cinq cents ,. NarsaT
(pehlvi Nêryôsa1\g, av. Nairyù-Safiha) était le messager d'Ahoura-l\Iazda,
qu'on se représentait, peut iltre à l'imilation de !'Hermès hellénique, comme un
éphèbe d'une beauté juvénile. Les Actr,s de mar Pcthiôn raconlent que le sainl
étant resté en prison sans manger deux mois et six jours. « le chef des i\Iages le
retrouva en vie et semhlal>le par la fraicheur de son visage au dieu Narsaï , ;
cf. nos Recherches sur le manichéisme, I, 1908, p. 61.
(3) Cc récit offre une parenté évidente avec le mythe manichéen de la séduc-
tion des archontes, dont nous avons tralté ibid., p. 54 ss. Ce mythe parait
avoir été emprunté par Mani l't certaines sectes gnostiques à la religion compo-
site de la Mésopotamie où des éléments indigènes s'étaient combinés avec les
doctrines iraniennes. - , Les femmes des justes, L>ien que formées par Or-
mazd, viennent spontanément dans le royaume du mal ... Non seulement elles
témoignent ainsi d'une perversité innée, mais leurs désirs mettent en péril
l'œuvre d'Ormazd. Ce dernier doit imaginer le subterfuge de Narsaï pour
tromper la lubricité des femmes et garder les justes d'une concupiscence <Ill i
leur serait funeste... c'est un fragment cosmologique à tendances éthiques ...
Les justes doivent demeurer chastes : conception ascétique transposée en
mythe, dont le mazdéisme orthodoxe n'offre pas la moindre trace, mais qui
a profondément marqué la morale manichéenne ·•. Ces observations très
pertinentes sont de M. Benvéniste (p.186), qui a suivi dans les écrits mazdéens
les traces de la conception qui fait de la femme une corruptrice, suppôt d'Ah-
riman. - cr. supra, fr. S 5, p. 103, note 5.
( 4) Cette transition. prouve que, comme il le fait ailleurs pour la cosmogo11ic
manichéenne, Théodore bar Kônaï extrait d'un récit continu des épisode~
qui lui paraissent extravagants, afin de ridiculiser les croyances des i\Iagcs.
(5) Il faut lire , Fri!.siyi!.g (Fri!.siyiik) ,. Suivant une légende mazdéenne qu'a
reconstituée M. Benvéniste (p.194 ss.), cc héros touranien s'unit à Spandarmat,
la Terre, et rendit aux Iraniens les eaux qu'il avait détournées de leur territoire.
106 ZOROASTUE
S 7. Arles d' ,1<1/wurhurmi::d l'i d' Amîhêdh (martyrisés l'i\ 1-t (i).
publiés par Iledjan, .Ac/a Martyrum. t.11. 18\.11, p.:iïti ss. -- Passagl's
traduits par Noldekc, Syrische Pofrmik f/l'gen di,, pcrsische Heligiu11.
dans Festgruss an Rudolf uon Roth, Stuttgart, 18\l:3. pp. 3-1-:38, traduc-
tion reproduite par Mariès, Le de Deo li' E:nik, Paris. 102-1, p. 41 ss.
Bien que le nom de Zoroastre ne figure pas dans cc texte syriaque.
nous avcins reproduit celui-ci à cause de son importance exception-
nelle d'une part, et d'autre part parce qne, comme l'a déjù nok
Schaeder ( Urform der manich. Reliflion. p. 141), i::ettc polémique se
rattache trrs probablement à eelle cle Thfodorc de l\fopsm•ste dans
son livre contre les Mages, qui avait (•té traduit en syriaqm•. L'.a-
nalogie aussi bien du mythe zervanistc de la création que des argu-
ments r1ui lui wnl opposés. e~t frappante. Cf. supra. p. 8ï ss,
108 ZOH.OASTHE
[P. 57H). Lr. chef des Muges dil: Aus unscrcm Abhcslii.g(1)
ist dcullich crkannt worden, dass jeder, der in diescr Welt i11 Glanz
und Ehren, auch im R i s t â c h ê z ( 2) herrlich, geehrt und crhabcn
ist, und jeder, der in dieser Welt elend und niedrig, auch in jencr
Weil ebenso elend ist. Denn diese beiden Wellen Gê th i h (3 )
und B e h i s t (') sind von Hormizd geschaffen, und wie eincr vor
dcm Grosskünig, den H o r m i z d C h o d h â i (6) zum P â t a c h -
~ â h {') gemacht hat, um in dieser Weil über unser Ki s w a r (7)
zu herrschen, Ehre hat, so hat cr sie auch im B e h i s t von H o r -
mi z d C h o d h â i . Da thal der trefflichc Adhurhormizd den
Mund auf und sprach zu ihm : « ••. Was habt ihr fiir eine Lchrc clic
nütze? Sollcn wir A s ô Cf a r , F r a s li q â r , Z a r li q a r (8 ) und
Z u r w â n ( 9) für Güller hallcn? Oder den durch Gcbct und Gc-
Iübde crlanglcn Hormizd, dlisscn Vater für seine Gelübde und Opfcr
crsl Erfolg halte, nachdem cr, ohne es zu wollcn, den Salan hcrvor-
gcbracht, indcm cr gar nicht damil einverstandcn war, und nichl
wusste, wcr sie in ihm gcbildcl halle und von wcm sic gcschaffc11
warcn (16). So zcigt sich dass A s o q a r, Fr as ü q a r und Z a r ü-
tJ a r lccrc Namcn und cmpfindungslosc Stcine sind. und so zcigl sich
auch Z u r w à n fern von aller Eigenschafl ais Golt, da cr nichl
cinmal das w usslc, was in sein cm Lcibc gcbildct wurdc. Es sich l
also nach curcn ·w orlcn so aus, ais ob etwa noch cin andercr Goll
da war, dcm Zurwiin, nach curcn Wortcn,opfcrlc und der ohnc scincn
Willcn die Siihne bildele. Oder galt das viellcicht den Nalurwcsc11
(a1:017.ûu) ( 11 ), die von cuch die angchürigcn des Hormizd und Bah-
rnân (1) grnnnnl Wl'rdm. den dreissig Gottem und Güttersühnrn clil·
Gutrs nn<l Biisrs thun (2)? Wen sollen wir also von ih ncn rhrrn O(l1•r
wrm zn gefallen suchcn, dass cr uns helfe? Oder muss man vicl-
lcicht dcm A h ra m an z u gcfallrn suchcn, der nach currn Worlrn.
nns seincn Wrrkrn ais wrisc, kundig und hochmachtig crschrint..
wic Hormizrl ais sr.hwach und dumm, da cr gar nkhts zu sr.haffrn
wusstc, bis er von Ahr aman·s Schiilcrn lernte? Dcnn ais cr, narh
euren Worten, die Welt ersrhuf, Jicss cr sir in Finsterniss, bis er von
Ahraman's Schülern lernte. Dann crst schuf cr das Licht. Und ais
Hormizd dann nur einmal hci scincr Muttcr schlief, wnrck dh•
Sonne, die so hell ist, gci>oren ("). und die Hundc, Schwcine, Escl und
Hinder. Wahrcnd sie vorher jcrlcn Tag Ch w ê t w ô d a t î h (4 )
vollzogen hatten, konntcn sic doch nicht die Sonne schaffcn und br-
sonders nicht die Rinder, welche <lie Gcrcch ten s ind. und die l-Jundc.
<lie rein en und rcinigenden, die Hüter der Thorc des Bchist ( 6 ). l.Jnd
ais das Wasscr zu m A h r a m a n grkommen war ("), sprach diesl'I'
zu Hormizd: <• Deinc Tiere sollPn nichl. von mcincm \Vasscr trin ken ,>.
Manichlier sagcn ('). Und wenn er mit seiner Mutter, Tochter oder
Schwestcr gczeugt hat ( 2), wie eure thiirichte und alberne Lehre sagt,
warum soli er uns dann nicht in allen gleichcn (3). Ein Gott dagegen
hat weder Mutter, noch Tochter, noch Schwester. weil er e i n e r ist
und cr allein Gott ist. der über ail seine Schatze verfügt. Dass aber
Hormizd wie wir dem Anfang, Ende und \'ergehen unterliegt, dafür
zcugen sein Vater Z u r w â n und seine Mutter Ch w as î z a g (4).
Wie diese rlas Leben vcrloren haben, so verlieren es auch ihre Kinclrr
und Kinrlrskinder. und über dicsc · heisst es in unsercn (heiligcn)
Schriftcn : ,, Vrrlasst cuch nicht auf eincn l\frnschen. auf den kein
\'erlass ist. sondern auf den kbrnrlig<'n Golt. » ( 6)
disent que tandis qu'il n'y avait rien, ni deux. ni terre. Zervùn seul était .... il
serait père et il serait mère ,>.
(1) Sur l'identifieation du Père de Grandeur, te premier principe des mani-
chéens, avec Zervân, cf. l'Jntrod., p. 70. M. Benvénlste (Le Monde Oril'nlal,
XXVI, 1932, p.182) note qu'un texte manichéen turc appelle Zervân « le frl-re
ainé el la sœur ainée de tous les dieux du paradis • ; le degré de parenté a rhangé.
mais le caraclère bisexué demeure. Cf. A. von Le Coq, Türkische .Man. am
Chol.~cho, I, 1912, p. 22; Bang, Muséon, 1923, p. 181; Waldschmidl-Lenzt,
Die Stellung Jrs11 im Manichtiismus (Abhandl. Akad. JJerlin, 1926), p. 9!l, n. 6 .
..-- De même le Troisième Envoyé du manichéisme est mâle et femelle ; cf. nos
Recherches sur le M., 1, p. 57.
(2) Cf. supra p. 109, n. 3, 4 et infra, note 4.
(3) Si Zervan s'unit à ses proches, comme le font les hommes, ne doit-on pas
l'assimiler entièrement à ceux-ci 'l
(4) D'antres textes zervanistes attribuent aussi une femme à Zervân. Il est
question plus haut déjà d'une mère d'Horrnizd (p. 109, n. 3). Suivant les récits
de Théodore bar Kônaî l't d'Eznik ( = Thtlodore d!' Mopsueste, p. 90), Or-
mizd l'l Ahriman, fils de Zcrvân, sont conçus dans le sein de leur rnèrl', l't
,\hrirnan • fend le ventre de sa mère,. Mais le nom de l'épousl' supposél' dC'
Zurvi\n n'est donné que dans notre extrait. L'orthographe des mss. varie, la
vraie forme est • Chwa~îzng ,, qui se retrouve plusieurs fois comme nom fémi-
nin dans les textes mapiqu!'s des mazdtlens. Elle répond prut Mre à la • Mt'-rf'
tir Vir, dl's manichél'ns: d. Benvrnistl', l. r., p. lll3 ss.
(!i) Citation inl'xactr cl<' I Tim. n, 17.
S 9, LEXICOGRAPHES.
a) BAR ALI (vers 832 ap. J.C.) dans Payne Smith. Thes. Syr .. I,
roi. 1155, s.11. O..o!;T ; Gottheil, op. cil., p. 27.
Zardii.st est interprété « royaume d'or•. Zardu~t composa son
t•nseignement dégo1ltant en sept langues (1).
S.v. l!U.u [Payne Smith, col. 539]: Balaam est Zardfüit, Je pro-
phHe des Mages ( 2). - Répété dans Bar Bahloul.
'TEXTES SYRIAQUES - FR, S 9-10 113
b) BAR BAHLOUL (vers 960 ap. J.-C.) éd. Duval, Paris, 1888, col.
H99, s. v. l).&o!;T ; Payne Smith, l. c.
Zardiist, dans le liHe Paradis (3). (Ce mot) est expliqué comme signi•
fiant or royal, c'est-à-dire zar «or*• wasl (ou basl) <•royauté* (').
- Cc Zardiist inventa les balbutiements des Mages (6). Comme de
coutume pour des noms employés dans d'autres langues, nous ne pro-
nonçons pas Zardûst, comme les Persans, mais Zaradest (e).
S.v. l°"O.a:ol [Cf. Payne Smith, I, col. 18]: Abastaga... est le
nom du livre de Zoroastre, qu'il composa en sept langues : syriaque,
persan, araméen (ou arménien), ségestanien, mervien, grec et hé-
breu (7).
Un autre passage de Bar Bahlonl sera rc11roduil à propos de la légende chré-
licnne (Cr. S 22, p. 135).
donc que ce paragraphe ait été ajouté par l'écrivaln syriaque à une
énumération plus ancienne, qu'il a reproduite jusque là.
Aux Chaldéens babyloniens il dit: " Voici qne Bêl. votre (lieu,
est apparu sur la terre•.
Aux Indiens (il dit) : "Brahm, le feu, est dcscencln dn C'icl. et Hond-
dhâs(a)p (1) est ressuscité •>.
Il trompe les Mages en disant : (< Voici qm· Pesiotan Hmrdk( ?). k
directeur (ou correcteur), s'est réveilltl de son sommeil et est venu ;
il se tient devant Hormizd, votre dieu, qui est apparu sur la ter-
re » (2).
Aux Juifs il dit : " Voici le Messie, l'élu de Dien, qni vous donne
la résurrection et le saint avec la jonissancc clc tous les plaisirs pm-
clant mille ans •> (3).
Il trompe les païens de toute espèC'e avec les noms cle leurs dieux
imaginaires et faux : Kronos, Zeus, Apollon, Aphrodite, Hermi·s.
Bâlti ('), et autn•s divinités aux noms falladeux.
Dame• syrienne. qu'on idcnlifiait avec la planète Vénus (cf.· Rer1le11c., s. v.,
L. II, col. 2842).
(1) Tangri signifie it la fois• Ciel• et, Dieu• en turc et en ,mongol.
(2) Nous devons it l'érudition de i\l. Paul Pclliol l'explication de ce nom.
, Uagour • doil représenter bayprir • rils du ciel ,, qui est la traduction pehlvic
de l'ien-tseu, litre de l'empereur de Chine (cf. Perrand, Journal ,lsiatique, avril-
juin 192t, p. 2-t3). Celui-ci est appelé dans les textes arméniens èen-bakur,
(1-liihschmann, Armenische Etymologie, 1807, P: 49, n• t()J). M. Benvéniste
signale d'autre part un lcxlc chrétien, en pehlvi du Nord. où ce 110111, écrit
hypwf:,.r (= baypühr) est aµpliqué à Jésus, fils de Dieu <F. W. K. 1\Iüller,
lldss.-Resle in Eslrange/o-Schrifl [.\nhang zu den .\bh . .\kad. lkrlinl, 1904,
p. 34, ). 1 cl :n
(3) Cc nom d'apparence sémitique ( ~ roi) reste ici incxplicahle.
(-1) l\l. Pclliol cl \1. Honigmann se sonl rencontrés pour nous proposer, l'un
cl l'autre, la mèmc interprétation des trois derniers non1s. Les Sakaïmonaïii
ne peuvent èlrc que les sectateurs de Çâkyamouni, c'est à dire les bouddhistes.
Toptaïê doit ètre l'ethnique tiré de Tüblit, le Tibet, et 'ûlnaiê désigne les habi-
tants d'une région voisine, le Khotan, en chinois Ho-lhiw,. en turc et mongol
Üdiin (cf. Chabot, Histoire de Mar Jaba/alta, Paris, 180,ï, p. 22, 11. 1). Le
bouddhisme s'était en cHet établi dans le Khotan ; cf, supra, p. 114.
(5) Deux noms hébreux, 1?,P~ ~ i lit, Seigneur ( = Dieu) mineur, et ~ ~, tt
:>ii::1, Seigneur (= IJieu) majeur.
S 11. Évangile a;abe cle l' Enfance, ch. v11-v1n (trad. Paul Pceters,
Évangiles apocryphes, II, Paris, 1914), p. 9. [ Il est certain que cet
Évangile arabe dérive d'une source syriaque! :
VII. Or, quand le Seigneur Jésus fut né à Bethléem de Juda à
118 ZOHOASTRE
(1) Budgo, Book of the Bee [cl. fr. S 16), cite (p. 85 note) une autre forme
de cette même légende d'après une Histoire de la Vierge Marie, reproduite
]Jal' Houe, Protevangelion lnfancy, ch. III, 4-10. - Cf. infra, fr. S 19, p. 133,
ù la note 4.
(l) Cf. in/ru Dion Chrys .. fr. 0 8. p. 114, 11. l. cl l'Introd., p. \l3, n. 3.
(2) Sur Je livre attrihué à Seth, cf. l' fntrod .. p ..t(l.
(3) Les :\[ages se transmettent leurs doclrincs oralemcnl de père en fils. Cf.
Dion Chrys .. fr. 0 8, p. 1 13. 11. 2 ; Oshn•'.·s. fr. 8, i11/rn, p. 2ï2, 11. '..!; Diogène
Laërce supra, fr. U 1, p. 8, note 5 et i11/ra fr. S 14, p. 127 11. 3 ; I' Introduc-
tion, µ. !13 n. 1.
(4) La tradilion que les ~[ages étaient au nombre de douz~ se retrouve dans
la Caverne des Trésors, chez Isho'dad (fr. S 17. p. 132, 11. 1) et souvent ailleurs,
mais elle parait être particulière à la Syrie. Plusieurs auteurs syriens nous
donnent des listes de leurs douze noms, qui d'ailleurs varient. Cf. Kehrer, op.
cil., t. I, p. 65-72.
(5) Expression caraclérislique; d. L' Ëyyple des a\slro/ogucs. Hl37, p.1 :-.7, n.2.
(6) L'auteur est bien informé sur la prière silencieuse des :\Iages; cf. fr. S 8,
fr. 112. n. 1 ; Ostanès, fr. 11, infra, p. 284, note 3.
(7) Kuhn (µ. 218) a reconnu dans le .'\-Ions Viclorialis la \Io11tag11e Usidao,
siluéc en Orient près du lac Kasawa, où à la fin des temps une vierge concevra
Saoshyaiit de la semence de Zoroastre; cf. Darmesteter, Z. Avesta, t. II, p. 521,
120 ZOROASTRE
11. 112 ; p.033, n. 66. Des écrivains plus récents l'appellent• Mont du Seigneur,.
Le P. Messina (Pro/e::ia di Zoroaslro, /./., p. 196), utilisant les observations de
Herz[cld, identifie cc mont du Seigneur avec le KQh-i-Khwàgà, voisin du lac
Hamùn dans le Séistân (S. O. de l'Afghanistan). Les Mages, d'après !'Opus
imper/ectum, avaient coutume d'y monter chaque année, et aujourd'hui encore
on y fait un pèlerinage au printemps entre le 21 mars (début de l'année maz-
déenne) et le 4 avrif. Le nom de Viclorialis serait di\ à ce que Saoshyafil porte
dans !'Avesta le nom de •Victorieux,. Il est en effet le vainqueur du mal.
- Cf. P. Peeters, Analecta Bollandiana, 1935, p. 143.
(1) Sur la coutume des l\lages de s'établir dans des grolles des montagnes, cf.
Fin du monde, p. 84, 11. 1. Selon la tradition reçue dans les mystères mithriaques,
Zoroastre aurait le premier consacré au culte avTorpvÈç <1m7Àa1ov lv Toiç ...
o(!e<11 Tijç llE(!O'ilJoç àvlh1eciv ~ai n11yàç l:r.ov (Porphyre, fr. B 18, supra, p.
:.!9 ; cf. M. M. M., I, p. 55). La ressemblance avec notre apocryphe est frap-
pante.
(2) Cf. Caverne des trésors, fr. S 13, p. 123, n. 1, et Bar-Hébracus, fr. S 21,
p. 135. La croix est une addition du rédacteur chrétien.
(3) Sur cette légende du baptême des Mages par S. Thomas, cf. von Gul-
schmid, Kleine Schri/ten, II, p. 333; I{ehrer, op. cil., I, p. 22.
(1) Des chronographes chrélic11s ont placé Nemrod eu tète ùe la lisle des
ruis de Dabylonc el fixé la durée de son règne it !Hl ans. Cf. :\lichel le Syrien, lrnd.
Chabot, t. I, p. 21 ; Gelzrr, Srxlus Julius .lfri('(t1111s, L. ![. p. ·H5, ~8\J. - Dans
tout cc qui suit, Nemrod est un substitut ùc Zoroastre; ef. 1'Introd11ctio11.
p. 43 SS,
(2) Dousset (Hauplprob/emc, p. l~ï) " rapproché ce récit du passage parul-
lèle du Livre d'Adam (infra, fr. S !:3b), oü apparaît la tradition qu'un nuage
brillant descendit sur Nemrod pour le couronner. et il a reconnu 'Ju'il y avait
ici un souvenir du Hvarenô iranien. auréole lumineuse, consécralion céleste de
la légitimité, qui accompagna Zarathou§tra ( Yasht, XIX, 7!) ss., t. II, p. ü3ü
Darm.), et qui descend ici sur le premier roi ùc Babylone pour témoigner qu'il
règne par la grilce de Dieu.
(3) Comparer le récit des apocryphes elémeutins, fr. B -15. supra, p ..311 s.
Bousset (Hauplprobleme, p. 3ï3) a réuni une série d'autres témoignages orien-
taux qui font de Nemrod le fondateur du culte du feu.
(4) L'auteur semble avoir emprunté cc nom à la généalogie des Sassanides,
dont Sasân est l'ancêtre, comme lùâ§êr, cité plus bas, p. 122, est Arda§ir, le
fondateur de la dynastie. Cf. cependant infra. fr. S 15, p. 127, note 2.
(5) Le texte syriaque a Derogîn, corrigé par Goltheil, I.e., à l'aide de la tra-
duction arabe.
(6) Légende obscure. Markwart, Untersuch. zur Gesch. von Eran, 1905, p.
122 ZOROAS'l'RE
10, croit que son origine est le culte que rendaient les Perses à Atur gu§nasp,
"le feu au destrier,; cf. Darmesteter, Z. Av., I, p.151. Mais pourquoi dans ce
cas la fontaine? D'autre part, nous savons que les Mages sacrifiaient des che-
vaux blancs aux fleuves et à la mer (Mon. myst. Mithra, I, p. 106, note 3, cf.
105, n. 2) et ,promenaient dans les processions un cheval sacré, monture du
Soleil (Quinte-Curce, III, 7). Verethraghna apparait à Zoroastre sous la forme
d'un beau cheval blanc, Balunan Yasht, 9 (Zend Avesta, t. Il, p. 584 Darm.}.
- C'est probablement comme successeur de Mithra, dieu cavalier, que S•
Georges monte un cheval blanc; cf. Journal of Roman Studies, XXVII, 1937,
p. 69.
(1) Sur les révélations astrologiques de Jontôn à Nemrod, cf. l'Introduc·
lion, p. 43, note 7.
(2) L'hérésiarque Mazdak (fin du v• siècle) prétendait aussi, s'il faut en croire
Mirkhond, faire con verser le roi de Perse avec le feu sacré. Cf. Splegel, Eran.
A/teriümer, II, p. 233. Cf. aussi supra, p. 85, note 11.
(3) Comparer le livre d'Adam (fr. S 13 b, p. 125), où apparait l'idée que ces
mariages pieux avec des proches procurent aux justes qui les contractent la
faveur divine d'une sagesse particulière ; elle est exprimée plus clairement
encore dans Mar Aba (fr. S 3, p. 99). Elle est apparentée à celle qui a inspiré
les vers de Catulle (XV) : • Nam Magus ex matre et gnato gignatur oportet, 1
gratus ut accepto veneretur carmine divos ». - Sur les unions incestueuses des
Perses, cf. l' Introduction, p. 78 ss.
(4) Ce récit comprend donc successivement trois fables étiologiques destinées
à expliquer, la première l'origine du culte du feu, la deuxième la vénération des
Perses pour le cheval, la troisième la coutume des mariages entre proches.
(5) Allusion à la• palmomantique , répandue en Orient comme en Occident;
TEXTES SYRIAQUES - FR. S 13 123
P. 234 ; trad. p. 56 : Zwei Jahre aber vor der Messlas geboren wur-
de, erschien den Magiern der Stern ; sie sahen aber einen Stern am
Firmament, welcher in einem helleren Lichte ais aile (anderen) Sterne
strahlte. Und in seiner Mitte war ein Mii.dchen, welches einen Kna-
ben trug, und auf dessen Haupt war eine Krone gesetzt (1). Es war
namlich eine Gewohnheit der früheren Konige und chaldii.ischen
Magier, aile ihre Zustande aus den Sternbildern iu erforschen. Und
ais jene den Stern sahen, da gerieten sie in Verwirrung und Furcht
und ganz Persien ward aufgeregt... Eilends lasen die Magier und
Chaldii.er in ihren gelehrten Büchern, und durch die Kraft der Weis-
heit ihrer Schriften erreichten sie ihren Zweck und standen auf dem
machtigen Boden der Wahrheit. Denn in Wahrheit wurde das von den
Chaldii.ischen Magiern gefunden, dass durch den Lauf' derjenigen
Sterne, welche sie Tierkreiszeichen nannten, sie die Kraft der Tat-
sachen voraus erkannten, noch ehe dieselben eintraten ... So fanden
auch diese Magicr, ais sie zusahen und in dem Orakel des Nimrod (2 )
lasen, in demselben dass ein Këinig in Judas gcboren werden würde ;
und der ganze Weg der Heilsordnung des Messias wurde ihnen ge-
offenbart. Und sofort verliessen sic gemass der Tradition, die sic
durch die Ueberlieferung ihrer Va.ter erhalten hatten, den Osten, stie-
gen hinauf zu den Bergen von Nod, welche an den Eingii.ngen zum
Osten von den Grenzen des Nordens her sind, und nahmen von dort
Gold, Myrrhen und Weihrauch.
cf. Diels, Beitrüge zur Zuckungsliteratur (Abhandl. Akad. Berlin, 1D08 et lDO!J).
On en a conservé un traité babylonien: Meissner, Sitzungsber. A..kad. Berli11,
1921, p. 319. Cf. Hincmar, De divortio Lotharii, P.L., CXXV, col. 719 A:
Sunl et qui de sa/tu membrorum dum eis aut oculi aut cuiuscumque membri pars
salierit, aliquid sibi exinde prosperum aut triste significari praedicunt.
(1) Cf, supra Ps.-Jean Chrys., fr. S 12, p. 120, n. 2; infra, p. 125, 11. 2;
132, n. 2 et Bar-Hébraeus, p. 134, fr. S 21. L'enfant (Jésus) porte la couronne
parce qu'il est roi.
(2) L'• oracle de Nimrod • (cf. supra, p. 121, n. 1) est en réalité la prédic-
tion de Zoroastre, que nous trouvons mentionnée infra, fr. S 15 ss. La figure
!Jlbllque a été substituée à celle du sage iranien ; cf. l' Introduction p. 42 ss.
hundred and thirty years old, lhere reigned one of lhe first kings that
ever reigned on the earth, whose name was Nimrud, a giant (1). Thal
Nimrud saw a cloud of light under heaven, a mere apparition of
Satan. And be lnelined hls heart to il, and eoveted its beauly ; and
then ealled to one whose name was Santal, a earver, and said to
him : • Carve me a erown of gold after the pattern of that cloud •.
Then Santal made him a crown [of gold], which Nimrud look and
placed upon bis own head. Wherefore was il said that a cloud had
corne [down) from heaven and overshadowed him (1 ). And be beca-
me so wicked, as to think within himself that be was God.
III. ch. 25, p. 177 : Then in those days, king Nimrud saw a fla-
ming fire in the East, which arose from the earth. Then said Nim-
rud: o What is that fire •? (3 ) He then went towards il; and when
he saw il, he bowed to it ln worship, and appointed a priest lo mi-
nister before il, to burn incense to it and sacrify victims to il. From
that day the men or Fars (la Perse) began to fill the earth (').
The Satan, the worker of idols, saw a fountain of water, near lhc
fire-pit, and he came to il, and looked al il, and made a horse of gold,
and set il up on the edge of the fountain of water ; and it so happened
that ail those who came Lo wash in that fountain of water, bowed in
worship to that golden horse ; and from that lime lhe people of
Fars began to worship horses.
But the priest whom Nimrud appointed to ministcr to the firc (")
and to burn incense to il, whished to be a teacher, and wise (6 ) of the
same wisdom as Nimrud, whom Barwin, Noah's fourth son, hacl
taught. Thal priesl, Lherefore, kepl on asking Satan, whilc standing
before the fire, to teach him this cvil ministry and abominable wisdom.
So, when Satan saw him doing his best in the service (of the rire),
he talked to him and said : • No man can become a teachcr, or wisc,
or great before me, unless he harkens to me and goes and wcds his
mother, his sister and his daughter • ( 1).
Then that priest harkened to Satan in ail that he commanded him,
and taught him ail manner of wisdom and of wickednesses. And from
that time, the people of Fars have committed like sins unto this day.
And Nimrud buill great cities in the East, and wrought ail nrnnnrr
of iniquities in thcm.
rv, ch. 14, p. 204 : And whcn Christ was born al Bethlehem a star
in the East macle il known, and was scen by Magi. Thal star
shone in heaven, amiù ail the other stars ; it flashecl and was like the
face of a woman, a young virgin, sitting among the stars, flashing,
as it were carrying a little child of a beautiful countcnance ( 2). From
the beauty of His looks both heaven and earth shone, and were fil-
lcd with His beauty and light above and below ; and t.hat child was
on the virgin woman's arms ; and there was a cloucl of light aroun<l
the child's hcad, like a crown (3).
But it was a custom of the Chaldaeans to observe the stars of hea-
vcn, to take counscl from them; and they were numbercd by them. So
when thcy saw the star of the figure wc havejust mentioned, they werc
grcat.ly troubled and said among themselves: • Surely the King of the
Hclonacans is putting himsclf in battlc away against us. » And they
inquired among soothsaycrs and philosophers, until thcy ascerlailwcl
the fact and cliscovered that the king of Lhe chilc!ren of Israel wa!>
horn ... Thus the Magi, when they reacl in their books, kncw from thcm
thal Christ should be borne in the land of .Judah. So thcy wcnt upon
a higl: mountain in the East, white coming weslward, and they look
with thcm the presenls thcy harl prcparcd, cre Lhcy sel off on thcir
journcy ; Lhat is golcl. frankinccnsc ancl myrrh -- thal had IH·c·n
\vith Adam in the Cave of Trcasurcs.
(1) Cf. Bar Hébraeus. Commrntaire sur l'Évnngile, trad. Carr [infra, fr. S 2 r !,
p. 10, à propos de la naissance de Jésus : , Thal il might be fulfilled which was
s1iokcn by the prophct: Out of Egypl have I called my son •· - From an unk-
nown prophet.
(2) La Cn1Jcrne des Trésor.~ raconte en effet qu'Adam, rhassé du Paradis, se
relira dans la caverne d'une montagne cl y ch'posa l'or, l'encens et la myrrhe
qu'il avait emportés de son premier séjour.
S 15. THÉODORE BAR KÔNAÏ, Livre des Scholies, Il, éd. Addaï
Scher, Paris, 1912, p. 74 ss. Cf. Messina, Profezia di Zoroastro. p. 173.
- Le Père Paul Peeters, dont on n'invoque jamais en vain l'érudi-
tion obligeante, a bien voulu traduire pour nous très exactement ce
passage en français, et c'est à lui que nous devons les renvois aux
versets bibliques. - Un autre extrait de Théodore bar Kônaî est re-
produit plus haut, fr. S 6, p. 103.
Prophétie de Zaradoust sur le Messie.
Z a ra cl o u ~ t étant assis près de la source d'eau (vive) de Glôsa de
TEXTES SYRlAQUES - FR. S 14-15 127
l,Iourîn ( 1), à l'endroit où un bain avait été établi par les anciens rois,
ouvrit la bouche et parla ainsi à ses disciples Gou§tasp, Sasan et
Mahman (ou Mah-i-man] (2) : "Je m'adresse à vous, mes amis et (mes)
fils (3), que"j'ai nourris de ma doctrine. Écoutez, que je vous révèle le
mystère prodigieux concernant le grand roi qui doit venir dans le
monde (4). En effet, à la fin des temps, au moment de la dissolution
qui les termine, un enfant sera conçu et formé avec (tous) ses membres
dans le sein d'une vierge, sans que l'homme l'ait approchée (5). Il
sera pareil à un arbre à la belle ramure et chargé de fruits, se dressant
sur un sol aride (8 ). Les habitants de (cette) terre s'opposeront à sa
croissance· et s'efforceront de le déraciner du sol, mais ils ne le pour-
ront point. Alors ils se saisiront de lui et le tueront sur le gibet ; la
terre et le ciel porteront le deuil de sa mort violente (7) et toutes ks
familles de peuples le pleureront. Il ouvrira la descente vers les pro-
(1) Sur l'apparition du roi c·éll'str, rf. lf~·slaspr, i11/ra p. :lïO s.: Fin d11111011-
<le, p. 87, et l'lntroduclion, p. 53 s.
(2) Cf. lob. 1, 2.
(3) Le futur, d'apri:'s la variante 8 [P. P.]
(4) Saoshyaîit doit, <'n cffC'I, d'npri•s la iradilion iranienne. dC'S('Cndrr clr
Zarathou§tra (voir Introdurlion, p. 52). Nol rc tex le ,·a plus loin : il considère
le premier comme un avatar du scC'ond, prut-être. C'Omme le croit le Père Mes-
sina, parce que Zaralhoustrn rrroit déjù clans !'Avesta le litre de Saoshyafil
qui apparlicndra au héros de la rénovation du monde. - "'· Dousset (Hm1p/-
1,rob/cme, p. 382) a rapproché de cette idC'nlifil:ation une doctrine qu'Épiphnnc
nllrilrne aux Séthicns f(nostiqucs (Haer. 39, 3. 5, p. 74, 15 Holl): 'Anù ,5i Toii
1::-~o XUTà rmiew). ,eal xarà ôta'5ox~v yivovç 6 Xeu1TÙÇ ,]JJhi• UÙTOÇ
,l'TJf10VÇ, ovxi ieaTà yivi''f/r1W à,Uà Oavµarnwç iv T<Ï> ,e6<1µcp :7lE,P'f/Vd,ç,
{f; Fl1Tt11 OVTOÇ 6 .r~o 6 TOTE ,eal [XetaTàç] viiv int,potT10"<JÇ T{i> 7,i-
'VEt Twv ài•Oecunwv, cbrà Tijç MTJTeàç àvwOev àneaTOµÉvo,;. Le rapproche-
ment est d'autant plus justifié que Seth a été assimilé à Zoroastre (Introd.,
p. 45). - Cf. toutefois p. 129, note 2.
(5) Cf. Luc 21, 25: "EaoVTat O"TJµEia li• 1]Âlcp ieal afÂ1]V?I ,eal aaT(!Otç.
- Cf. infra, p. 368, Hystaspe, fr. 14,
(6) Trésor = l'arsenal, le dépôt [P. P.J.
(7) Le texte a • de la lumière •, avec la variante • du feu •, mais celJco-rl <'St
corroborée par le Liure de 'Abeille (Cr. S 16, p. 130).
TEXTES SYRIAQUES - FR. S 15-16 129
quand se lèvera l'astre dont j'ai parlé, que des courriers soient en-
voyés par vous, chargés de présents, pour l'adorer et lui faire offran-
de. Ne le négligez pas, pour qu'il ne vous fasse pas périr par le glaive,
ear il est k roi des rois et c'est de lui que, tous, ils reçoivent la cou-
ronne. l\Joi et lui nous sommes un (1). »
Ces choses furent dites par cc second Balaam (2), soit que, Dieu,
selon sa coutume, l'ayant contraint, il ait rendu cet oracle, soit que,
comme un homme du commun (3 ), .il ait été persuadé par les prophéties
<Jtti ront allusion au Messie et qu'il les ait dévoilées par avance.
(1) Cf. Ishô'dad fr. S 17, n. 4; Bar-Bahloul fr. S 22, et l'lntrod., p. 49.
(2) J.irc GouAtasp et Mâhlman; cf. Théodore, fr. S 15, p. 127, n. 2.
(3) Or accordlng to another readlng • shall strlve wlth one another • [Budge).
TEXTES SYRIAQUES - FR, S 16-17 131
(1) Les Mages sont au nombre de douze. Cf. fr. S 12, p. 11!1, n. 4. cl S 1!1.
p. l :H, n. a. Les noms de ces douze, rois pC'rsans • sont donnés clans le Lirirc de
/'Abeille (ch. xxx1x, p. 84 trad. Budge) cl ailleurs, avC'c cil' nombrcusC's va-
riantes. Cf. Wirlh, Aus orie11/a/ischen Chroniken, 18!14, p. 207.
(2) Cf. la Caverne des Trésor.ç, supra, fr. S 13a, p. 12:l. 11. l cl in/m, p. 1:ir,. fr.
S 21.
(3) Cf. l'introduction, p. 48.
(4) Ct. le Livre de /'Abeille, fr. S 16, p. 130, note 1.
(5) Cf. Bar-Bahloul, fr. S 22.- Ailleurs sept langues sont énumérées ; cf. Thfo-
clore bar KonaY, fr. S fi, p. l 04, 11. !'i et l' Introduction, p. 10 ; p. 4!l, n. 4.
(6) La suite est une déformation de la prophétie de Zoroaslrc transmise par
Théodore bar KônaY, fr. S 15.
fait cc ne sera pas une étoile mais un ange de Dieu. Quand vous le
verrez, hâtez-vous de vous rendre il Bethléem. Vous adorerez le roi
nouveau-né et vous lui offrirez vos présents. L'étoile sera votre guide
vers lui. >> Or, cette parole était un trait de prophétie, et le métropolite
Josué, fils de Nün (3), dit que ce Zaràdust n'est autre que Balaam l'as-
trologue. La prophétie se réalisa à la fin des temps.
ye going? •> They answered : <• A king has been born in Bethlehem,
and we have corne to worship him. •> Then the star fcll clown in front
of them ; they went and worshipped the boy who had been born.
They opened their treasure chests and brought him offerings : gold
and _myrrh and frankincense. They asked for a set of swaddling
clot~es ; they then went to Persia, made a great fire, and threw the
swaddling clolhes of Our Lord upon the fire. Before the swaddling
clothes of our Lord the fire went out (4). In this manner may the
e d h r a go out and leave, and he plucked from the body of N. N.
the son of N. N. and ail the evil boils, (just) as that fire went out
in the presence of the swaddling clothes of our Lord. Amen. ,
(2) Cf. Caverne des Trésors, ff. S 13a, p. 123, 11. 1 ; Mala11, 1'/rl' book u/ .1'111111
a11d Eve, 1882, p. 135 (fr. S 13 h, p. 125, n. 2).
(3) Cf. Ishô'dad, fr. S 17, p. 132, n. 1 et Gottheil, p. 31, nolc ü.
(4) Cf. l'Évangile arabe, supra, fr. S 11, p. 118, note 1.
Somc say Lhat il was au auge! that appcarcd to them likc a star (1).
And according to othcrs they saw in the star a maiden who was
bearing a male child in her arms, and on His head was a diadem (•) .
.-\nd according to others they saw in il letters written which made
known His arising. And according to others Balaam, their father (3),
or Z a r d u s h t i. lheir prophet ('), foretold them the knowledge.
S 22. BAil liAHLOUL (cf. supra, fr. SU b), s.v. • Kasoma t (devin),
dans Payne Smith, Thes. syr., col. 3704. Cf. Gottheil, l. c. ,p. 28.
Uevin comme Z a rd ô s h t, que l'ou dit être Baruch le scribe ( 1),
et parce que la prophétie ue lui fut pas accordée, il s'éloigna, voyagea
vers (d'autres) nations et apprit douze langues (2). li est écrit dans un
livre que Z a r d ô s h t étant assis près d'une source, un bain du roi,
il dit à ses disciples : <• Dans les derniers .iours, une vierge. une fille
des Hébreux. aura un fils selon la chair. mais sans relation (charnelle),
lequel aura une nature divine. A sa naissance une étoile apparaîtra.
Allez donc, apµortez-lui trois offrandes, l'or, la myrrhe et l'encens. •
li disserta alors de sa µassion et de sa rt!surrnction (3).
(1) Les Romains, nom donné sous lC's Sassanicles aux Gr('cs.
habitants de l'empire romain.
... o Myoç 8v ... nedç E>eov xai àyyéÀovç notovµai, 8.i niiatv
lv-cvxciJv /3t/3Uotç 'EU'f}vtxoi:ç, elnei:v 6è xai /Jae/Jaeixoïç, onoaa
'Oeq;evç i} Z W (! 0 a <1 Q T Q rJ Ç (1) ij 'Aµµovç (2) avvéyempev U
AlyvnTtoç, ono<1a TE Il aeµev{6at xal 'Eµne6ox).eiçev lneat <1V'IIE-
yeav,avi-o... neel TE érJTWV xal àee111:wv Evyyeyearp11xa<1t, xal
LtVRES SAC.RÉS - - FR. 0 4-7 141
:n:â.aav aV'l'W'J/ 'l'?]'J/ 'l'e Owï.oylav "ai .àç neei 'l''YJ'll <pV<Jt'J/ neayµa-
ulaç "al 'l'ÙÇ ànooel!etç àveyvw,ewç, 'l'O /ÛV {JaOv 'l'fjç yvcfJ/l'Y}Ç
fiycfoOrjv ,erû .à neeteeyov lOavµaaa 'l'ijç ('YJ'l'~aewç (2).
(1) Sur l'origine de cette citation, que l'on a fait remonter à Xan-
thos le Lydien (Jacoby, op. cil., II C, p. 252) et sur la signification
des mots A,Syia Zw(!Oat1T(!ot1, cf. l'introduction, p. 99.
142 ZOROASTRE
(1) .M. Nybcrg a appelè ù bon droit l'attention sur l'emprunt fait
id au Phèdre de Platon (246D-249D), où sont décrits les chars ailés
<le Zeus et des dieux, et la course des âmes. Notre passage de Dion
offre en effet une ressemblance presque textuelle aYec la p. 24 7C :
Tàv oi: V:rtE(!Oll(?UVLOV To:nov ovu: TLÇ fiµV1'JO"É nw TWV TfJÔE :nOLf'JT'YJÇ
fJVTE :noTè vµv,)uu ieaT' à~iav. Cf. aussi infra, p. 147, n. 1 s., et Plu-
tarque, Quaest. conviv., IX, 5, 2 : Tov oveavov TTJV VOf'JT1jv <pvaiv
ileµa ieaÀEiv (ll'AciTwi·a) :nT1Jvàv "· T.À., et. Windischmann, Zoroastrische·
Studien, p. 273, note 1.
(2) L'expression employée prouve que Dion savait comment se
faisait la tradition des doctrines chez les Mages, qui, selon les an-
ciens, se les transmettaient de père en fils. Zoroastre passait pour
être le premier auteur de cette tradition, c'est à dire de toute la
liturgie. Cf. fr. B 1. p. 8, note 5 et Ostanès, fr. 8, infra, p. 272 etc.
(3) Sur la retraite de Zoroastre, cf. Porphyre, De antro Nymph. 5,
[ = fr. B 18]; Pline, N. H. XI, 42, § 242 [=fr. B 16]; Hystaspc, fr. 15,
p. 372, n. 3, cl l'introduction p. 25. Elle est mentionnée aussi dans les
sources orientales, cf. Jackson, Zoroaster, p. 34. - Nous avons repro-
duit les lignes qui suivent, bien qu'elles fussent déjà insérées parmi
les fragments relatifs à la vie de Zoroastre (fr. B 17) : un morceau
aussi important que ce passage de Dion devait être présenté ici in-
tégralement.
(4) C'est peut-être en souveriir de celte légende que se célébrait
le sacrifice décrit par Appien (Mithr. 65) : sur le sommet d'une mon-
tagne, on allumait un bûcher immense. Cf. l'introduction, p. i9 s.
(5) Zoroastre sort indemne de cet incendie, comme à la fin du
monde les justes traverseront un fleuve de feu sans en sentir la brû-
lure (Boundahish, XXX, 18). L'affinité entre les deux ,écits est
144 ZOROASTRE
aat xai Ovaat Ovalaç -rtvaç, WÇ fjxov-roç elç 'l'OV 1:0:n;ov 'l'O'V 8eov.
11.Evyy{yveaOat u µe-rà rnv-ra ovx' <'br:aatv,àllà 1:oiç èietarn neoç
<lÀ1]0etav neq,vxoat xal 'l'OV Oeov ~vvtÉvat /JvvaµÉvotç, OVÇ Illeaui
Mayovç beaÀeaav, Ènt<J'l'U/J.Évovç Oeecmevetv 'l'O 6atµ6vtov, ovx
:i wç "EU11veç àyvo{q. 'l'OV àv6µa1:oç OV'l'WÇ ovoµaf;,ovaiv àvOewnovç
')'01JTUÇ (1). , E-xûvot di 'l'O. u àUa /Jewat ,ea-rà Myov; leeovç xal
lir) np '1 ti 1:eiq,ovau O.(!/ta Ntaa{wv innwv (2), - o, /Jé eiat xaÀ-
1
Àt<11:0t xal µiyta1:0t 1:wv xa-rà 1:~v 'Aatav - 1:q, /Ji ye 'HUq, lva
innov(3).
10 '12. 'E~11yov11rnt {Jè 'l'OV µvOov (n)x wanee ol nae' rjµiv neoq,ij-rat
üov MovaiiJv lxaarn q,eaCovat µ,:1:à noUfjç netOovç, àUà µala
avOa/Jwç . elvat yàe /J1) 'l'OV ~vµnavrnç µtav àywy'l}V 'l'E xai rjv,6x11-
atv V:liO 1:ijç UX(!UÇ iµnt:tefoç 'l'e 'XUL éwµ'f}Ç ')'l')'VOµÉV'f}V àet XUL TUV-
TrJV anava.ov iv ànav<JTOlÇ alwvoç :liF(!t6/Jotç (4) • 'l'OVÇ {Jè 'HUov
l:n;mov (2) iaû ar;µûa, Tà 1tiv µ11voeu5fj, Tà {Ji ÙÀÀ.ofo. 44. Tafüa
Li bi vcp' fJµwv oeii.aOat O'VVEO'T(!aµµÉva, ,eaOcinee <Èv> avyfl Àaµnef/.
<pÀoyoç umvOijeaç luxveovç CJtaOiovTaç (3), lMav ()8 ,e{V1JO'LV
l!xeiv xaO' av1:ci . ,rn, Ta.À.À.a O.O'T(!U ()t' è,ee{vov cpatvoµeva ,ea, Evµ-
:n;avTa è"etvov :n;ecpv"oTa µie'f/ Tà µiv 'l'&E(!tcpieeaOat avv av1:ip µta11
TaVT1JV ëxona "lV1JO'LV (4), Tà {Jè aÀÀovç Oeïv 6eoµ1JiJÇ (5). Tvy-
2 t'in' àvOew:iwv Arnim : vn' airrwv codd. 3 ,;vNévat Reiske :
i;m•ûvat codd. 8 i:iqr5wv Arnim : naîowv codd. 10 é.in Emperius:
-rd u: codd. 1-1 -raiiTa vix sanwn, fortassc -ra.il.il.a coniungendwn
emn v. 17 r.al -rüJ..il.a. 15 iv add. Reiske ; plura t'ortasse desunt
17 /J,· h,e{vov <• vix sana•> Arnim 10 an 1,fov <"ul> -r~r a'ÙT'JI'?
xa"Et" {Ji naeà -roiç à,,Oewnotç Taffra µiv lMov l,ea,n:o'JI àvoµar:oç,
-rà <JÈ dAAa ,ea-rà nMjOoç àOeoa, llta1'e,,eµrJµÉva eiç nva oxfJµarn
,eal µoeq,aç. 45. ·o µèv Âaµneo-ra-roç innoç ,eal not,etÂWTQTOÇ avnp
TE L1 ti neoo<ptÂÉOTQ'COÇ, wM nwç vµvovµevoç vn' aVTW'II, Ovolaç
5 TE ,eal nµàç li.TE new-roç elx6-rwç new-caç Uaxev · lleVTE(!OÇ {Jè µe-c'
beei:V01' rin-c6µevoç av-rov ,ea, nÂrJOU.OTaTOÇ "Heaç lnwvvµoç (1),
, 1 , 1 ,L 1 , JU .g .L • , , 1
EVf]VtOÇ Xat µar.aXuÇ, nOr.V Ut; ,,TTW1' XaTa TE (!Wµf]V ,eat -raxoç_.
Xeoiàv {Ji Tfj µiv athov <pvoet µO.aç, <patèJ(!VVETat {Ji àel TO ,ea-ca-
ÂaµnO/lEVOV 'HUc;, . TO {Jè o,eiaoOiv lv -cfi m:etq,oeif. -rn,, a,hov
10 µernÂa/tPavt:t T'ijç xe6aç · l{Jta,,. 16. Tehoç llooetèliiwoç lee6ç (2),
TOÛ /Jrndeov /JealJvTE(!OÇ . TOVTOV {Ji µvOoÂoyoûotv eillwÂ07J ol
notri-ral yevÉoOat nae' à"Oewnotç, l1wî ,/Joxei7', lfvnva ovoµ&Covot
llfJyaoov (3), "a{ q,aot7J à7Jei:7Jat "(!rJ"1'J" lv KoetvOrp xae&ea"-ca -cfj
onÂ:fj. ·o {Ji /Jn TÉ-cae-roç el"&oai ,t(l7J'CW7J à-conwTa'COÇ, OTE(!EOÇ TE
15 xal à"{"1JTOÇ, ovx 8:nwç nTE(!W'COÇ, lnw7'V/IOÇ 'Eo-claç (4). 'Oµ,vç
:"i :rt(!wT01• clrl. Arnim 11 n),, /Ji IJ~ codd., corr. Emperius
TOVÇ TE 'H'11.tOV
' fl(!O/IOVC.
1
µ~11ovç
1 µeµ<pu1
' () at T'YJ1'
' A tOÇ
LI ' ,,11tOX'YJO'LV,
,S. ' 1: '
dans Jeurs mystères et l'ont identifié avec Mithra, qui était scion leurs
croyances l'auteur de cette conflagration. C'est cc qu'a prou,·«:·
la découverte du bas-relief de Dieburg, où est représenté Phaéthon
priant Hèlios de le laisser conduire son quadrige (Behn, Da.ç Milhrns-
heiligtum zu Dieburg, Berlin, 1928); cf. l'introduction. p. !)2.
(1) Cf. le Timée, 22 C: "l!}.fo,, ;;ruï~ ... r'imrOri(!'I·
(2) A la destruction par le feu succède celle par l'eau (cf. Ploton,
Timée, 22 C : '1>0oeal :rw(!i :,cal vt5an 1iiytO'Tat; Philon, Dr aetern.,
mundi, c·. 27; Fragm. Stoic., II, n° <i08 Arniin: "'E:,cm:(!wO'tç quam
secuhuam >rnra:,c).t•O'µovç adserunt Stoïci ,,, et n° 1174, 1. :n : Kaui-
%Î.110'/tOiç ;wi brn11ewO'eO't). Mais ici encore, les Mages avaient com-
biné ces idées chaldéo-stoïcicnnes (cf. Schnabel, Berossus, rn2:i. p.
2Hli, fr. 137 ss.) avec leurs vieilles traditions du déluge de Yima.
qu'ils avaient identifié avec Deucalion (cf. Fin dll monde, p. 37 ss.).
(:{) Ces catastrophes cosmiques doivent donc ramener les hom-
mes dans le devoir. Cf. chez le Ps.-Aristote ( = Posidonius), De
mundo, c. ü, p. 400 a, 31 ss., l'incendie et les fleuves de feu qui du
temps de Phaéhton rpargncnt les <• hommes pieux >>. L'idée qui préva-
lut cher les mazdéens est quelque peu différente : ces fléaux puri-
fieront l'humanité de ses souillures (Fin du monde, p. 42). CL le
1'imfr 22 D : T,j,· ,•ijr ,,/iw1i1• :,c,,Ouleo1·u; "'1Ta:,cJ.t:CwO't1•.
LlVIlES SACllÉS - FIL O 8 149
f,, ov noÂÂqj Tt71t xe&,,q,, l,o,eoii"n l,è nµ,,, à1teleq, neoç T071 'Y}µÉ-
neo" avTW71 ).oyt<1µ071, ,eal T~71 ova{a,, mI7ITW7I naaa" elç QVT071
à,71a).ap&,,-ra, noU, ,eeelnw ,eal Àaµn(!OTef!O" orp8ij71at TOt! 1t(!OTE(!071,
vn' ovlJe7IOÇ a).).ov 0V1JTWV ovt,è àOavaTwv, à,U.' QVTOV vrp' av-roii
5 "'"'l'Poeov ye,,&µe,,ov Tov µeytaTov àywvoç (1) · <1Tavrn l,è VtpTJÀov
,eal yaiieov, xaf!É71TU Tfj v{,en, TOnov TE WÇ nÀÛ<1TOV ,ea-raAaPeiv
,eal µe{Co7IOÇ xweaç ,,e,,Oijvat TOU: vnà éwµT}Ç ,eal µÉ710VÇ (2).
54. KaTà TOVTO t,~ yevoµt7'0t TOV Myov tJvawnovnat T~V av-r~,,
inovoµaCeiv TOV C<[,ov <pV<1tv · elva, yàe UVTOV 71lJT} TT}vt,eal,e a1tÂwç
10 T~V TOV ,jvtozov ,eal lJeanOTOV Y,VX?JV, µaÀÂov l,è av-rà TO '/J(!OVOVV
,eal TO 'YJi'OVµE7'0V avûjç (3) ••• 55. Aeirp8eiç yàe l,~ µovoç O voiiç ,eal
TO:rlOV àµ17zavoviµnÀ17<1aç avTOV, éfr' ln' t<11JÇ nanaxfi ,eezvµévoç,
ovlJevàç È71 avTqj nv,evov Àetrp8É71TOÇ, à).).à 3?0<1TJÇ lm,eeaTOV<11JÇ µa-
VOTTJTOÇ, OTE ,eaÂÂ.t<1TOÇ ylyve-rai, T~V ,ea8aew-raTTJV Âapwv avyijç
15 à"TJ(!(ZTOV <pvaiv, evOvç l1to81J<1E T071 lE àezijç ptov. Ë(!WTa l,~ Âa(Jwv
TfjÇ 'YJ'l'LOX1J<1EWÇ l,eelvr,ç ,eai àezijç ,eai oµovo{aç Tijç TE TWV T(!LWV
<pV<1EWV ,eai 'Y}Uov ,eai <1EÂ1JVTJÇ ,eai TWV aÂÂwv 0.<1T(!WV, anaVTWV
TE anÂwç C<[,wv ,eai <pVTWV, weµr,aev lni TO yevvav (4) ,eal l,iavi-
µuv l,ea<1Ta ,eal llr,µwvrneïv TOV OVTa VV'JI ,e,foµov lE àexifç noÂ.v
20 "f!ÛTTW ,eai Âaµ1t(!OTE(!OV au VEWTE(!OV (6).
56. 'ÂO't'(!CllpaÇ lJè 8Âoç OV,t; O.t'a,t;t'O'II ovlJè év:n:a(!ÙV àO't'(!Wl:~'11, oiav
v;tµÉ(!LOÇ ÈÂavvoµivwv Piaufreeov :n:o.Ua,eiç t'W'II veq;wv l>t'fiEev,
àllà ,eaOaeàv ,eai àµiyij :n:avToç a,eouwov, µeTé{Jale éq.Mwç aµu.
T'fi vo~aei (1). Mv'f/aOeiç bè 'ArpeobtT'f/Ç ,eai yevéaewç l:n:eavve ,eai
5 àvij,eev avT6v, ,eal :n:oU, Tov q;wToç à:n:oapiaaç eiç aéea :n:vewlJ'f/ reé-
:n:eTat 3tV(!OÇ ~:n:lov (2) • µixOeiç tJè T6Tt "H(!(!, ,eal µeTaÂa{Jwv TOV TE-
Âttot'Clt'OV Uxovç, àvanavaaµevoç àrpl'f/C1t t'1J'II niiaav av TOV :n:avroç
yov~v (3) ' T O 'V T O 'Il tJ µ V O V C1 t :n; a Ï: tJ e Ç O' o '/J w V È V à (!-
(!~Tot ç Tel e Ta;; ç "Heaç ,eal L'.lioç evtJalµova yaµov (4). 57.
10 Tyeàv tJi not~O'aç t'7JV 8Â'f/'11 ovatav, §v a:n:éeµu. t'OV 71:U'llt'OÇ,
aVTOÇ ÈV t'OVT<p 6ta0éwv, ,eaOa:n:ee Èv yovfi nvevµa t'O :n:Â.anov ,eai
617µwveyovv (&), t'OTE biJ µaÂ.tC1Ta 3t(!OO'tot,ewç Tfi nov a..Uwv
( 1) Ce vers, qui suit une lacune du ms., et dont la première lettre man-
que, avait été rapporté au culte de Dionysos (Dieterich,Mithraslilur-
gie', p. 214) et NYN'1>E, donné deux fois par le ms., avait été corrigé
en J1t1µ<ple. A tort, car les inscriptions de Doura ont fourni la preuve
que vvµ<poç était le nom d'un grade mithriaque, indiqué déjà dans
la nomenclature fournie par S. Jérôme (Hpist. CVII, ad Laetam):
, Corax, nymphus (corrigé par le·s érudits en gryphus ou cryphius],
miles, leo, Perses, heliodromus, pater•>. Le vvµ<poç était peut-être le
/iancé d'un mariage mystique, plus probablement l'adolescent ad-
mis dans la société des hommes, c'est à dire, des mystes, souvenir
tic ces « rites de passage t qui chez lant de peuples s'accomplissent
au moment de la puberté; cf. C.-R. Acad. Inscr., 1934, p. 108.
douter que cc soit un ùalif el non un prétendu ,np 4awv. Von Gul-
schmid (Kleine Schriften, III. p. Hl7, n. 1) y voyait une corrup-
tion de l'iranien Saoshya11l, le Sauveur mazdéen, devenu une épi-
thèle de Mithra.
"On Tfj @éµtCJt T~V a1JT~V elvat T~V 'Avay,e'l}V TaVT'l}V OÎ'l}TÉOV.
ov µovov be TWV 'E).).'l}vt,ewv Oeoyoviwv mai-ov [Hesiod., Theog,
901), à).).à ,eal l,e TWV IIeeai,eéiJv TWV TOV M{Oea -re).ei-éiJv, nae'
alç nâaa, al Tijç @éµtCJoç lntd~aeiç, new-rai µiaat -re).evi-aiai,
avvani-ovaiv ,eal T~V 'Avay,e'l}V, Uyovaat aarpwç e i µ t " a l
• A ,, a y " 1/ ' ,eal TOVTO lnl naawv.
Sur le culte d'Ananké dans le mithraïsme, cf. Mon. Myst. Mithra,
1, p. 152 ; cf. aussi, infra, p. 160. la note 3 au fr. 0 13 du Thel
qnfoewç. Thémis, sa compagne et associée, pourrait représenter Arslât,
qui est pour les mazdéens la déesse dela Droiture, << guide des êtres
célestes et terrestres•>; cf. L. H. Gray, The foundations of the ira-
nian Religion (Ratanbai Kalrak lectures), 1926, pp. 136-137; Dar-
mesteter, Zend Avesta, t. II, p. li 11.
rpavi,rra 1eae' 'lv~oiç (3) xai liéeuaiç, xai "H).iov ànexa).u, avv
atJTéjJ ~6 ,eal T à ç Z a e u t'J e t o v '° OvoµaCoµi1Jar; 8 V -
X a ç (4) ...
'AvaOeµœrlCw -rovç -rov Z a(! a t5 11 v xai -rùv Bovdü.v xai -rùv
Xeiu-rov xal TOV Mavizaîov xal TÙV "H).wv lva xal TÙV mhùv
elvai Uyov-raç.
(Goar, p. 885) : 'A vaOeµadCw xai xa-raOeµaTlCw Z a(! a -
c'J 't/ V' Bo~~ù.v xai l:xvOiavov TUVÇ li(!O Mavixafov yi::yuvu-
TUÇ ••• (5).
(1) Le ll•xtc de ces anathèmes a été pul>lié par Cotelier dans une
note aux Recognitiones clémentines (SS. Patrum apo.~tolicorum opera
::! 8 éd. de Clerici, 1724, t. J, p. 543) et reproduit par Migne, P. G., l,
col. 1461 ss. D'autres rédactions ont été éditées par Tollius, Jnsig11ia
ltinerarii ltalici, Utrecht, 1ti9li, p. 126 ss. (mutilée du début) et
par Goar. Euchologion, 1647, p. 885. Nous espérons pouvoir don-
ner bientôt une édition critique des diverses formes de cette formu!c
ll'abjuration.
(2) Mani a dû employer la forme sémitique du nom, Zarudesl, qui
déjà dans la traduction copte est devenue Zurudes (Polotsky, Ma11i-
chüische Homilien, I, 11, 21 ; 70, 14). Cf. supra, p. \J3, fr. S 2 b cl c.
(3) La tradition lJUe Zoroastre aurait visité l'Inde et y aurait
fait des conversions se retrouve chez Ammien (supru, p. :32, fr. U 21)
cl chez les écrivains orientaux du moyen âge; cf. supra, p. \Jli, 11. 2,
l'l J'Inlroduclion, p. 27 ss.
(1) Un pareil monstre est inconnu chez les Perses. Nous avons
manifestement ici un emprunt à la religion égyptienne. Selon Philon
de Byblos lui-même ·- dans le ronlexlc de notre exlrait (Eusèbr,
/./., p. 11 C) - - les Égyptiens adorent Je dieu serpent Agathodémon
,wi K111jrp bwi•oµa.l;,ovrnv, n(Joan81:am 6i mhif, it'Qa:ieoç :v.i;rp1L).1j1•. Sur
cc dieu Chouphis ou Chnoum représenté avec une tête cl'épervicr,
cf. Hoschcr, Lexikon, s.v. « Knuphis » col. 1258.- Sur la vénéralion
dont l'épervier était l'objet en l~gyptc, cf. les réffrrncrs réunies par
Hopfner, Fontes rel. Aegy ptiacae, p. 803, s. 11. « Acripiter •>.
(2) Cf. Lactantius Placidus, Ad Theb. IV, 51G : <• Dicit dcum 017µiot•u-
yôv, cuius scirc nomcn non Iicct. lnfiniti autem philosophorum, Ma-
gorum, Persac ctiam confirmant rcvcra esse praetcr hos dcos rogni-
tos, qui colunlur in templis, alium principem el maxime dominum,
ceterorum numinum ordinatorem, de cuius gencre sint soli Sol atqu<·
Luna ; ccteri vero eius clarescunt spiritu, maximis in hoc auctoribus
Pythagora et Platone et ipso Tagetc •> etc.; v. infra, p. 271, note 1.
Voir aussi Cosmas de Jérusalem, Cal. codd. astr., VIII, 3, p. 121, 1\
[ = fr. Ost. 8b, infra, p. 272, 7]: /J>aai (scil. les Mages) àt6101• eli>lli
eeoi• 1r,U.'I/TWV V1if(!TaTOV, È/; OV na.'1/TaÇ ÛVUf. T01j; à).),OVÇ ,5uz{Je{Jat-
Cf. Iupifer .mmriws exsuperanfi.~.~imus, dans Archi,, /ür Hrli·
OV'I/Tat,
gionsw., IX, 1 !JOI>, p. 332 ss.
158 ZOROASTRE
(3) Pour l'emploi de fJvloxoç, cf. supra, fr. 0 8, p. 144, 12 ss., avec
la note 4.
(4) Cf. Plutarque, De Jside, 47, dans l'énumération <les six <lieux
(Amphaspanrls) créés par Ahoura-Mazrla (fr. D 4, p. 71, 21) : Trii•
1dv :'i(!WTOV F1Ïvolaç, TOV ~è rÎEIITE(!OV àÀri(Je(rzc:, TOI' r'li T(!lrnv F.'Ù1•0-
Pour les irlentirications de ces austraclions avl'(" les Amshas-
Jlfac:.
pmHls. supra, p. 75, n. 12, l'i l\'kssina, J magi a Bl'IIP1111111•, 1!1:l:l, Jl. :.!O.
(2) Clément fait ici allusion à une doctrine qui s'est conservée sous
sa forme la plus naïve dans le manichéisme (Hégémonius, Acta Ar-
<'helai, 8, p. 12 Bccson; Épiphane, Re/ut. haer., LXVI. 9). La révolu-
tion du zodiaque, agissant à la façon <les grandes roues à godets (no-
rias) qui puisaient l'eau dans les fleuves de Mésopotamie et de Syrie.
l'mportait les âmes vers le ciel et les déversait dans les vaisseaux
lumineux du soleil et de la lune. La croyance que ces âmes parve-
naient aux hauteurs l'flesles ù travers les signes du zodiaque a laissé
uvnr-:s << sun LA NATUflF. >> - FR. o 11-13 159
Tàç :.rit:(!t Tnv Tonov T01JT01, nô1• n(!n 1111,wv rJt.mpoeàç ,eal. :iiai•-
TO { aç utaaT(!o<paç
.i: ' 0 avpaaein•
' ~ 1uç · mv
ai .,. o ["t 11ev
' ov. '] Tov ' THea' <pa-
atv elvat TO'V nadea TOÛ µ.vfJov TO'ÎÏ()e navToç, ,i).).à Z W (! 0 ci -
a T (! 'l'J v, ,eal <7,ç Toîiôe TOV àv6µaToç ly,eeiµlvov T'YJ'V yea<p1)v È,e-
fi rJeôw,eaatv (1), <ÏJa:iiee ,rnl O 'Em,e.')'IJ(!etOÇ KwAWT'l'}Ç, ov ,eai ne6-
Te(!OV lpvfJa01'}/Je'V. /{ al UVTOÇ lvfrvxov z (!) (! 0 ci a T (! 0 u
{Jt{JUotç ÛT(!UUt n
e (! l <p V a e (t) ç. <il'V TO neoolµto'V Èan .
Z ,,, (! o 6 a T (! 17 ç o ' A (! I' f 'I' { o v Il â I'· <p v ), o ç T ci ô e
). / y é' t, fi a a T e F v n o ï,. É 11 '!' T F ). F v T 17 a a ç :n; ,1 (! à
JO () r: <•> ,, i {) â 'Y/ r. a i fi a a F ,c T 1j ç ii ï,. ). 'Y/ ç l a T o -
I.! t'a ç . )) 'fü, llè /tÉaotç avToiç 1l(!OÇ Ki5(!0'V neoa<pW'VW'V Mj.ï.6ç
Èan Tnv {JaaiUa (2) · dva {Ji Toi• l(veov, ov ôtaaa<pe'i. Twv
/Ji ÈvTmJfJa ).eyo/tÉ'VW'V O'ii()E1 0Ç in' (J'VO/WTOÇ plft'V'l'}Tat :n;.Ï.1)v ûjç
1
XaTaÂaµpa71Et a,ho'I' /71 Tep TÉÂEt, X(}1J TOVTO TTJ(]EÎ'I', :ritJTE 'rJ O'EÂ~11TJ
«5vo notei-r:at O'XTJ/J,aTtaµovç, olo" t5vo a,w6t5ovç, lv ivi µT}Vt lv T<'p
15 aimp Ccpt5lcp . TOTE yàe fa-r:aµT}71071 TO ytyJ16µE710V. lv <!> yàe 7'(}WTOJÇ
lq;a"T} TEÂEtOt TO {Jeéq;oç · 8 lJÈ neoaeUµ{Javev Tep ~e6µcp TOii fJ-
Uov, TOVTO vnETÉfl,J/ETO TOV ,,, Tfl yaa-r:ei xe6vov.
lnl t5è Tfjç l).axlu-r:TJç fJµeew" U71TJ' wew11 TJ' · -r:à t5i in-r:6.µTJ"a u-
15 ).eiovTai lni µè" -r:fjç µeyluTTJÇ iJµeew11 ai{' wew" 'Y/', lnl t5i -r:fjç
µéuTJç < iJµeew"> eqa' wew" r/, ln, t5è -r:fjç l).axluT'f/Ç fJµeew"
(1) Cf. Porphyre, Jsag., p. 194 éd. 1559: II lie l a :n; o elµ o"
C q, 6 l O" T ij ç (1 li À 1/,,,,, ç. IlliTtfoie{r; 'P"l'1&V lJu 8:n;ou 11 '16Â1J-
,,,,, lT11XliV È:n;l Tij<; (1:n;O(!âr;, TOVTO ,eaTà n)v à:n;o,e11"1'1!V W(!0/1,eo:n;lii rj
Tà T01/TOV ~taµliT(!OV O
lJ:n;ov 6è 11 '11iÂ1JV"I èir.l Tijç à:n;o,e1J7J(11iWÇ lTVXliV,
l,eEivo TrJV '1:n:oedv 'P"I"'" weo11,eo:n;"l,eéva,. Même citation dans Héphais-
tion, II, 1 ( Cat.codd. astr., VIII, 1, p. 142, 10) ; cf. Pétosiris, fr. 14 Riess.
- Sur toutes les théories exposées par Proclus, cf. Bouché-Leclcrcq,
Astro/. grecque, p. :i79 ss.
(2) Cf. Antiochus, Cal. codd. astr., VIII, 3, p. 116, lü : won am,-
(!tµov 71J..iov itiyovaiv elvai l:n;l Twv ~i;,eaµqvwv TO d1wvvµov mhov
TH(!Œ)'WVOV, ltp' Ô :n;O(!liVETat . È,eEÏ yà(! OVTOV OVTOÇ 11 (1:n;O(!Ù ÈyéveTO .
hil 6i rwv énrnµ11vwv Tà 6iti.µ_eTeov. Même texte dans Porphyre, l. c.,
qui s'est servi d'Antiochus; cf. Héphaistion, Gat. VIII, 1, p. 141, 16
ss. - Cf. aussi Censorin, c. 8 : « Chaldaeorum ratio breviter trac-
tanda est, explicandumque cur septimo mense et nono et decimo tan-
t ummodo posse homines nasci arbitrentur » etc.
( :{) Mêmes chiffres dans Héphaistion, i.e.
PLANTES ZOROASTRIENNES.
autre recette des Mages pour les hydropiques au livre XXVIII, 232.
(5) Cf. ibid., XXVI, 4, 19: << Quae apud eundem Democritum in-
venitur compositio medicamenti, quo pulchri bonique et fortunati
gignantur liberi, cui umquam Persarum regi tales dedit? •>
(6) Apollodore d'Alexandrie composa, au temps du premier Plu-
lémée, un ouvrage Ileel io{JaÀwv 8fJelwv et un autre l!Eel 8avaai-
µwv ipaeµa"wv.
(7) PLINE, XXVI, 11, 111, donne plus de précisions: << Onothcras
sive onear hilarïtatem afferens in vino, amygdalae folio, flore roseo,
fructicosa, longa radice et, cum siecata est, vinum olente : haec in
potu data feras quoque mitigat. »
LIVIŒS SUil LA NATUIŒ - FR. 0 26-28 1(j\}
(:.!) Ces rites prescrits par les Mages se rattachent aux cérémonies
décrites par Psellus cl attribuées par lui aux Chaldéens : Tlvff :n:eel
t5a,µ6vwv 6o~aCovcnv ·Eu,.,veç (p. -13 de l'éd. de Boissonade, Paris,
18:iS) : ll(!WTOV µèv Ovala TOVTOtÇ dyvevovaa :n:aeea,uvar1TO, àewµaTa
TE "al {JoTavat "ai UOot, "f!O"OÇ Tt "al µtJ(!r1lV'I'} "al 6a,pV'7, µvan"w,;
:IH'f!'"aOuieoµtva . XW(!OÇ TB TOI./TOIÇ :n:ic:(!tBy(!a,pBTo ,pvuvoµivotç "al
{JoOeevoµivo,ç • i,p' olç o T7}V c,vvO,i"'l'JV :riotovµi,vo;;, 151,ivoç TtÇ â)v
àv,)(! Tà YO'l'JTt"a, "al O V O µ a (1 a Ç T O :r,; (! Ü. yµ a l ,P' q) T YJ V
0 " (1 l a V :r,; e :r,; 0 l 'I T a ,, Vr1TE(!alaç avO,ç tiç TOV Tijç TEÀBTijç
naeeylveTo To:n;ov. Kai àvaxwvvvwv Taç TB TWV ,PVTWV Par11>tÇ "al Tàç
à,payvtr10efoaç i/).aç "al Tfl Àat,;i TaiiTa àvaÀ<lµ{Jcivwv :r.eiel, àOeoa :n:aVTa
"al i~amvalwç, t5vvaµe,ç nvàç ùve"aÀeiTo "f!"'Plo"ç • al M. ,jaav o Tijç
À'7,pOElC11JÇ 01Jr1laç "a011yeµcov, ol TWV vÀciiv "V(!IOt, 0 njç fJµi(!UÇ 1i(!0-
(1TUT1J; ( cf. Ostancs, fr. 11, infra, p. :.!84 ss.), o :r.eovoae:r.11ç, o TET(!af!r.'lç
Jalµwv (d(•mon télrarquc, qui paraîl ressembler beaucoup au Zer-
vàn mcnlionné dans l' Inlroduclion, p. li!I ss.). - De pareilles pres-
criptions pour la cueillette des simples cl des planlcs magiques se
retrouvent fréqucmnll'nt.. Elles onl Hé diligemment recueillies cl
expliquées avec sagacilé par 1\I. Armand l>elalle. Jlerbariu.~. Paris,
193G (extrait des Bull. cle l'Acucl. de Belgique, (:lasse des Lettres,
XXII, 1936, n°• 6-!l) : pour la recommandation d'opérer par une
nuit sans lune, cf. p. 17 et 23. n. 5 ; pour le rite qui veut qu'on cir-
conscrive la plante, cf. p. 45 ; pour le sacrifice offert à la terre, cf.
p. 88; pour l'usage imposé de la main gauche, cf. p. 108 ; pour l'obli-
galiun d'élc\'er la plante vers le ciel, cf. p. 114. Comparer en parti-
culier cc que Pline dit de l'iris de Pisidie, XXI. 42 : « Effossuri tribus
ante mensibus mulsa aqua circumfÙsa hoc veluti placamcntu tcrrac
blandiuntur, circi.Imscriptam mucronc triplici cum legerunt, pruti-
nus in caelum attollunt *· - Sur le pacte rituel décrit par Psellus.
l.l. (cf. Calai. mss. alchimiques grecs, t. VI, 1928, p. :.!18, 3: TÙ ôvo-
Y-aiJnw (JoO(!iu ck.), voir A. Dclattc, ibid., p. 15.
(1) Usage de la main ga11clw. cr. Sl!pra, rr. 0 :u, :l\'('{' l'l'xtrni l
<Ir Psrl111s rrproduit p. 172, n. 2 : ))l'fattc. or. cil., p. 1()g_
(2) Pour l'ohligalion dïll(Jiqul'r dans qul'l hui. la plant!' ,·sl ('111•illic.
ri'. l'sl'llns, passagl' dl(, .rnpra. p. 172, nolP 2 (1,1•011111m: T1i ;r'.!1î;11,r1
irr' r"(, Pl!'.); fr. 0 29. p. 170 (« diciqur ,, etc.). PL lklnllP. 01i. 1·if .. p. li7.
(1) 11 esl probable que Pline, en citant Zoroastrr parmi les auteurs
qui ont écrit sur l'agriculture, est tributaire du n e(!i rp1iaewç ; mais il
est difficile de préciser ce qu'il a pu - indirectement - lui emprunter
en rédigeant son clix-huilième livre. Le fait que Zoroastre n'est nomm(·
qu'à la fin de la série des auctores et en compagnie d'astronomes, rend
probable qu'il n'a été utilisé en réalité que pour des présages astro-
logiques, et tel est en effet le caractère du seul passage où. dans le
corps du livre, il soit cité(§ 200 = fr. 0 82b, infra, p.226). De même,
le Syrien Archibios, qui lui est associé et qui est inconnu par ail~
leurs (Rcalerw., s.v. n° fi), n'est mentionné qu'à propos d'une opéra-
174 1.0ROASTR~
if3ô6prJÇ xai l'PÔe,ea 1welw'P weaç fJµeeti•ijç lwç TWV athwv vv,eu-
(!t'Pijç. 27. Tt, e.l,wu-rfj XIJ.t ÉXT?7, à:n:à weaç 'f/ ,eai 1J l' µoelwv weaç
1
2ri fip.eetPijç lwç T<ÎJ'P av-rw'P Pvxueivijç. 28. Tfi elxou-rfi xai lf3ô6µn,
àml ,.oeaç lv'PU.TrJÇ ,eai (} l' 1welw'P weaç fiµe(!t'Pijç lwç TWV ml-r,ïn•
VVXU(!t'Pijç. 29. Tri el,eou-rfi xai oyôon, àno W(!aÇ ÔEXl1T1JÇ xai ,,,
p.oetwv c.lSeaç fJpe(!t'Pfjç lwç Tw'P avTw'P 'PVXTE:(!t'Pfjç. 30. Tt, el,eou-rfi
,eai ÈV'PU.TrJ, àno ùJ(!UÇ É'PÔEXl1TTJÇ xai T(!tW'P µoe{wv WQaÇ fiµE(!t'P'YJÇ
:10 lwç TW'P a,hw'P 'PVXTE(!IP?jç. 31. Tfi -reiaxou-rf,, à:n:à ôvuewç fJUo?J
[wç àvaToÂijç aVTOV.
Àa(ui "ai leva{{h1 ,eai r:iµw- 't'fiç <113À'~'ll'f/Ç, oµo{wç y{veTut Tif,
etai no'Ua{. 12. èàv {Jè Èl• .1 t - Keup]. lv ,1 t 15 v µ o t ç ov-
{) l/µ O l Ç, ah:ov ,eai oi-vov ev- <11Jç 't"ijç <1eÀ17v'f/ç, afrov ,eai oi-
rpoe{a 1r,o.H11 cnp6'5ea ,eai nav- vov noU,) rpOoeà
5 Toç ,eaenov ,eai {JaatUwç lr..-
Awptç ,eai àvOedmwv rpOoeù. ,eai ,eat'
<1't'U't'(!Oni'5wv ,et-11,,,atç. 13. làv <1't'(!UTOni{Jow ,e{v·q<JtÇ . lv K a e-
'5è lv K u (! " { v <p , ~r1eualut " { ·v cp olJar,ç Tfjç <1Û17n1ç, ~ri-
,eai Àtµ6ç. (!O't''f/Ç i!a-r:ai ,eai, Atµ6ç.
la-rat ()8 naxv1J "al /3Àa'IJ}Et -ràç arnrpv).àç É'II no).).oiç Tonotç. -rà
<J8 an6eiµa la-r:ai "aAAta-r:a, ual -rà necbïµa "al -rà o'lj!tµa. la"Cat /Jè
O(!VÉW'II <pOoea, "al 91Jelw'II àyelwv. la-rat "al vavayta nÂeiarn.
àv~e /J6 nd'llv bda1}µo, TEÂEV"C?JaEt. evxeaOat ()8 <JEÏ lva µ~ yi'll7JTat
:10 Aotµiuà n&.07], ual aeiaµol ual ueeavvol.
38. Tov L'.I ,à, l'II -roiç • I x () v a t ,, lv "C<p oi'u<p -ré[) lMq, yevo-
µi'llov, o xetµwv àexoµs'IIOÇ µ8v v<Ja"CwlJ11ç, µea&.Cwv ()8 à'lleµcb/J7JÇ,
0 43. Geop., II, 15. JI(! o y.,, w a Ti " & 'Il, & <1 T e .e l d é -
'llat noîa TW'II aneieoµÉ'IIW'II )IB'll1]<10VTat
evOa).fj. ZW(!Otl<1T(!01J,
(1) Sur Ir srns de olxo~. cf. suprr,, fr. 0 -10. p. 181. note 3.
µwç /Ji È" 1:otç '1101:loiç · ,eal 1:ov1: µiv ào8eveo1:ieovç np laei, 1:ovç
/Ji loxveoTÉ(!OVÇ È1' Tep Oieei, TOVÇ /Ji Èv avxµ'f/(!OÎÇ 1:6:r,;oiç µe1:à
T(!O:riàç XEtµE(!tVQ.Ç. µe1:ayyt/;OµEVOÇ lJè O olvoç ÈV :r,;avoEÂ~Vq>,
a!oç ylverni. 2. ellJévai /Ji xe~ 8n olvoç xwei/;6µevoç -rfjç 1:eeipov-
5 O'f/Ç av1:àv T(!Vyoç, ).e:r,;1:oµE(!ÉoUf!OÇ ,eal àoOevÉaU(!OÇ y{ve-rat.
3. li(!OVO'Y}TÉOV ovv, lva xeiµwvoç µèv Oeeµa{v711:at, Oieovç /Ji '1/JVX'YJ-
T(lt. 4. lJEi lJi µe1:ayyl/;etv, Tijç oEÂ~V1JÇ avEoµiv71ç ,eal v:r,;à yfjv
OVO'f/Ç- 5 ... 6. Xf!~ lJè, ~v{,ea à:r,;o TW'/1 :r,;{Owv elç µi,eeà àyyeia µe-
1:a{Ja).).oµev TOV ol'JIOV, ipv).aneoOat 1:àç Èm1:o).àç 'flü'/1 àoTÉ(!WV .
10 ,eivEiTat yàe ~ Tf!VE Èv TaÏÇ Èm1:o).aïç ,eal µa).una Èv T<i,> lJ.vOet
1:wv é6lJwv, ln /Ji ,eai {J).aornvovorJÇ -rijç àµ:r,;i).ov (1).
2 ,cr. 117'. l;n(!. in mg. L: l;r,iunr1<1T(!nu post til11l11m PM.: tit. et l;(J)(!.
om. P
(1) Le fer. dont on forge les armes (cf. Ta; à,c11àç Twv <1t6fJela)1'
chez Psellus, Calai. man. alchirn., t. VI, 1928, p. 131, 4 s.) et spé-
cialement l'épée (ibid., index, p. 240, s.u. ~lrpoç), écarte les coups
de la foudre. D'une façon générale, il sert de talisman contre les
puissances du mal. Frazer (Golden Bough •, t. I, p. 348 ss. = 1'a-
boo, p. 232) a réuni de nombreux exemples de son usage magique.
Pour l'antiquité, il suffirait de renvoyer à Pline, XXXIV, 151. Mais
un passage des Geoponica mêmes est surtout à rapprocher du nôtre,
parce qu'il réunit le fer au laurier, comme protecteurs de la fou-
LIVRES SUR LA NATURE - FR. 0 46-49 191
(2) Le laurier passait pour chasser les démons (cf. Geopon., XI. 2,
:'i-7 = Lydus, De Mensib., IV, 4, p. 68 Wünsch: cf. Proclus, Calai,
man. alchim., t. VI, 1928, p. 151, 7), mais son pouvoir apotropaïque
s'exerçait surtout contre la foudre (cf. note 1). Il était, disait-on,
la seule plante qui ne fùt pas frappée par celle-ci (Pline, Il, 146,
etc; cf. Rcalenc., s. v. <• Lorbeer ,,, col. 1440, 56 ss.). Parmi les pas-
sages qui signalent cette propriété, il en est un en particulier qui
explique l'antipathie dont parle le Pseudo-Zoroastre : Pline, f,;. I-1.,
XV, :rn, · 134 s. : « (Laurus) manu satarum receptarumque in domos
fulmine sol a non icitur.... la urus manifesta abdicat ignes crepitu et
quadam dctestatione ( = àl'Tmdthia), interaneorum ctiam vitia et
nervorum ligno torquente. Tiberium principem tonante caelo coro-
nari ea solitmn ferunt contra fulminum mctus (cf. Suétone, Tib., fi!)).
Cf. Pline, XXIII, 59, § 110 : « Primus pomi huius (sri/. mali punici)
parlus florere incipientis cytinus vocatur a Graecis .... si quis unum
cx his, solutus vinculo omni cinctus et calciatus atque etiam anuli,
clecerpserit duobus digilis, pollice et quarto sinistrae manus, atquc
ita lustralis levi tactu oculis in os additum devoravcrit, ne dl•ntc
conlingat, aclfirmatur nullam oculorum imbccillitatem passurus co-
dem anno. » Cf. Phérécrate dans Athénée, Ill, p. 78 o = Comic. Ail.
fragm .. I. p. 184, n° 1:J2 Kock, ct A. Dclatll·. ller/Jarim. 1!1:!G. J>(>. :li
l'i 10!1.
s 1. }(av 0a(!tueç
~ '-~ov, p1'
11mpovat Taç' aµne11ovç,
, '1 ,, av'l'aç
eav ' ' Taç
' :itm•-
Oaelôaç PeiEaç lmx(!for,ç n)v à:itOV1JV, bp' ~ç àxovéiv µÉÀÏ.etç Tà
!i Ô(!Énava (1). 2. 'Eàv fJè xaï.p&.v1JV µeTà poï.Pfrwv naï.atwv xavanç,
ànoôiwEeiç mhaç (2), ,eai àyelov aixvov iàç él{aç oµolwç Ovµu»v
ànû.aaeiç mhaç (3).
FRAGMENT DOUTEUX.
30. '0 deTlT'lt; U8oc; ôvo ipvaetc; lxei (H) · o µÈv yde iau var1Tàc; "al
aufJae6c;, 6 ôè deaiàc; "al ôtci"evoc;. d).).' 6 µèv var1Tàc; neeianToµevoc;
TOÏc; dvôeciat r1tJµfJdAAETat avToic; neei T~V anoedv . 6 ôè "oiitpoc; nee1-
anT6µevoc; Taie; yvvatçl u).euipoeeï Td XtJOtpoeovµeva. 31. o ,C:OtJ(!OÂtoc;
5 ).[(Joc; xelµevoc; iv Tij ol"l'I nciVTa q,Oovov xal im{JovU1v ilavve, ( 16) · Tà
avTà ÔÈ no1eï "ai Tà ,eaeq,'I Tijc; i{Jévou ,eal al éll;a, Ti, .iana).d(Jov
xal 11 evcM'lc; àvaya).).ic; /JoTdv'I ,eal 11 axl).).a ç'l(!atvoµév'I ,eal iv Tep
neoBvecp Tijç ol,elac; ,eetµiv'I. 32. ,, yaydT'lt; ).[(Joc; (Juµ1wµév'1 Tà
É(!1'E:Tà ÔtWXE:t.
10 AilT'I 6è 11 ).[(Joç 'l'VX(!'P {Mau /Jeexol,(ÉV'I ,eal nt1el neoaq,eeoµév'I
anTETat µd).a ).aµnewc;, WÇ 6 N é (1 T w e iv Tij navaxeli avToii 'l''lr11V .
ilalou ÔÈ imfJa).).oµévov avTjj, r1{JévvuTa1.
33. Tô dµlaVTov "f!EÏTTov iau Tijç; Toii nveàç ôvvdµewç xal ov ,eale-
Tat, ,eâv inl no).tiv xeavov µelv11 iv Tep nuel. 34. 6µolwç 6è "ai 1) aa).a-
15 µavôea TO iÂOXtr1TOV ÇcpoV È,e TOii 1'V(!OÇ lxet T~V yÉVV'IO'IV xal ÈV Tep
nvei /Jtoi, OV xa16µevov vnà Tijç; ip).oy6ç. 35. TaV(!OI Tov; µvxTij(!aÇ éo-
ôlvcp X(!lr18ÉVTEÇ '1XOTOVVTat. T(!ayoç OV tpE:VÇE:Tat, iàv :leE:[(!1/Ç aVTOV
TOI/ nwywva ( 16).
( 11) Pline XXXVI, 21,§ 140, distingue aussi deux espèces d'aélitc:
<<ln Africa nascentem pusillum ac mollcm .... fcminci sexus putant,
marem autem, qui in Arabia nascatur, durum ». - Zoroastre parlait
des propriétés de cette pierre dans son lapidaire, cf. infra, fr. 0 61.
et la note p. :w1.
( Lï) Comparer ce que dit du corail le lapidaire dè Zoroastre, infra,
fr. 0 ::i9, et la note, p. :.lOO : « ln domo positus • etc.
0 54. PLINE, JI. N., 1, § 77, citant les sources pour le livre
XXXVIJ (1, p. 128 :\Iayhoff):
4 var. fulmina (sisti om.), sed cf. Isidor., Orig. XVI, 11, 1 : « flumina
sistunt. •
Cf. Damigéron, ch. 17, ll. Il., p. 239, et 177 ; Pseudo-Orphée, Li-
thica, 617 ss ; Wellmann, Die Steinbücher etc. (l. cil., supra) p. 441.
(1) Les Mages sacraient les rois de Perse; cf. Plutarque, Arlax.,
3, et Rapp, Zeilschr. D. Morg. Ges., XX, p. 70. Voir aussi Bidez.
Plantes et pierres magiques d'après le Ps.-Plutarque de f luuiis (X IV,
3). dans Mélanges Navarre, Toulouse, 1935, p. 36 et 39 ss.
LAP)l)AIRE - FIi, U 62-70
Cf. Damigéron, ch. 2, li. li., p. 326 et 165 avec la note des édi-·
leurs; Wellmann, Die Sleinbücher, l. cil., p. 450 et 482.
(1) Sur le m•evµa auquel est d1i, suivant de vieilles idées orien-
tales, l'action de la pierre magnétique, cf. Th. Hoepfner, dans Rea-
lcnc., s. v. A101"a, col. 756, 38 ss., et E. von Lippmann, Entstehung
der Alchemie, II, 1931, p. 203.
LIVRES D'ASTROLOGIE - FR. 0 74-78 207
A(ngelic. 29) [ = cod. astrol. Rom. 2), f. 116, cap. o/J'; B [ = Ambro-
sianus B :is sup.], f. 118v, quem mihi descripsit Carolus Zuretti :1 ye-
yea.µ1d1•a. A: yeaµ,ta.Ta B 4 a;eo:nov om. A ;) ôt' wv A:
l'Jt' â B 7 c5tà A : à:n,i B 8 ;eotvo:notûaOat B 9 'Eàv <p<ll-
i•r1Tu1. A : signurn Salurni (q,afr11Tat superscr.) B
yz. 'Eài• lmawk) ù:vaJoOfi aoî. ,mi 8ünç imyvwvat T~v lv'Potav
TWV lyyeyea.uµévwv, noueov <56..îoç èaûv ij ov, xal JtOU(!OV M-
5 xawv Jj li.<5txo-r Jj àyaOà11 ·~ :n;o'P'YJ(!OV, 1:à <5' av-r:à xai {hav Ttç àno-
a-r:a).elç àyyeUav <pÉ(!?] ne&ç ae, OVTW yvwar, TO xexevµµivov.
llfi!oi· 1:à xénea ,ml 1:àç inoxàç Twv àadewv c.oç inl yevéaewç,
3 post TTJV signum lunae codd. aïriia ut vid. l3, ù)fo = sofa
4 vacat in codd. arnbobus linca fcrc tota ; cf. Exc. Hyz. <1,11•r1 n ,)a !i
7 l:T0.{3wvj siynum 11Iercurii B : aT0.{3wv 1jrn1 si_q,111111 Mcrcurii A
10-11 :ro}.cptwTaToi• xai i,c1Je6Ta1:ov B 11-12 signa Jouis l'i
Veneris codd., 6 1:oii L1ioç et o Tijs 'Arpeor'iinF dixisse viclelur scrip-
tor ; scilicet t!>aivwv et t!>warpo(!OÇ sunt astrn lovis et Vcncris
os <pavÂa, WO"r' È:rtl TOÎÇ yeyeaµ,uÉvotÇ l<p' olç µèv xae~e1n, 8nov oè
µeuwet<10~an · xaxov µÉv-rot ye ov xauaxve1et. "Ea-rat oè TO Èm-
<1TOÂtov, làv ,uèv <PaiOwv avµnaefi, nae' àvoeoç TWV xoivwv 'V1WJÉ-
xov-roç, µtaonov~eov, Otxatov . el dè <Pwa<pO(!OÇ uvµnaefi, lu-rat
5 ,uiv xotvà TWV u àyaOwv xal. <pavÂwv -rà yeyeaµµÉva, µe-rà oi
yvvatxoç yvwµri; È'VOVU1JÇ uvveyea<p'f/ TO ÈntUTOALOV . [ 0 oè T(!07'0Ç
TOV yeyea<po-roç] la-rat XOL'VOÇ Èv TOÏÇ 1t(!OÇ (18 Tfl Tê 7'0V1J(!Lf/- xal
Tfj X(!'f/(1?'0T1JTL' TO di yvwa-rov xaJ.oxayaOiuueov r) ,7:0V?J(!OTB(!OV.
'Eàv ll v e 6 e t ç waav-rwç weoaxonfi r) /J,B(JOV(!UVfj ij Ènl
10 xa-rarpoeii.ç -roîi 'HUov yévri-rat, -r6 u Ènt<1-r6).wv Èm{3ovJ.17v nee,-
ae, xal àno/30).~v µeya.J.riv, xal O TÙ Ènt(JTOAtOV naeaxoµlCwv
1 waT' inl B : wc; o' ,'iv inl A 3 <PaiOwv] sigrwm Salumi codcl.,
crrorc, cf. supra p. 210, 11 niiv "otvâiv B : "otvov A
4 1j ante <J>warp. add. A <Pwarpoeoç litteris scriptum in codd., qui
aclcl. ijTot iJ ( fi omis. U) et sig11u111 Veneris. Glossa est vcrbi tl>warp6-
f.!O:;, Cf. Supra J). 210, V. 7 ti-7. 0 oi T(!. T. yey(!atpOTOÇ Suppl. CX CXC.
Byz. Dimidia fcrc linca vacat in A, tcrtia pars lincac in B !) nve671;
(sic) ijTot sigrwm l\1arlis cocld., cf. supra ad v. 4 10 "aTa,poQtû;
codd., corr. e Ryz.
y1.. hh M. pe-rà Keovov avvfj Zevç, laû -rà yeyeap,uiva /Wf.Ta, onuv
µèv ù.yaOa, onov oè rpavÀa · xaxdv µiv-rot ye ov xauaxvaet. fon
oi -rù ènt<1?'0AtOV nae' àvoeùç v:r,;eeixonuç, µ,aono~eov, Otxalov ·
ci oi µe-rà Ke6vov uvµnaeü 'ArpeoofrlJ, lan µèv xowà -rà yeyeaµ-
5 µÉva Èx <pa·uÂwv xal. àyaOwv, µe-rà oè yvvat1'ÙÇ YPWµ1JÇ yiyeanrnt
'YJ ima-roÂ.~, 0 oè T(!O:rtOÇ ?'OV yeyearp6-roç ,Ut'XTOÇ è')( 7'0V1J(!laç ,wl
ï.(!1J<1r.6-rri-roç, piiAÂov oi l:rr.l -rà àyaOùv r}énwv.
'Eàv "A (! 1J ç Wf!0<1Î<.onfi r) µe<1oveavfi r) lnl xa-rarpoeiiç rnîi
'JI).{ov yiv1Jrnt, bu{JuvÂ~v µeya.ÂrJV :rr.ee,ixet f; imaroÀ'~, o oè
10 r.oµ{Çwv n)v imarnÂr)v avPla-rwe ÈaÛ ûjç lmf3ovhjç, xal -rù h-
1 avv1i) r1V/t'JZ<l(!fj P' èO'Tl om. P' 1-2 nov µiv ... nov µiv sic Il
2 "uTax17aet H la-rat l'' 3 TÙ intrJTeÀoµevu :n:aeà R
'Y.Ut oi"uiov H ·1 iàv è'Ji O'VV KQOVC/) avvfi 'ArpeooiT71 ÔVTt"'YJ µiv
"otvà H 5 yvwµ71v M G TO imaToÂLOV P' i" u; P'
(i-7 i~ dyu06T77Toç xe11r1TonToç "al nov71elaç R 7 à).).à µâÂÂov
inl P' oi om. Q 8 iàv oè P' Post µeaoveavfl verba era-
sa : µéytrJTOV àywvav (sic) ne(?LÉXft "at Ù:n:wÂetaV TtVWV µet{;OVWV p
!) To i:n:taTo}.tov 1ûv neeti~et im{JovJ.qv µeyd.J.'f/v P', quod proprius
Palcho acccdit 10 iaTi Tijç {JovÂijç P: inl -rijç imf1ovÂijç M: iaTl
TrÏÇ imO'TOÂ1ÏÇ H 10 S<J. "UTÙ ivov Til xaÂemi datv P' Tà
ii·oi-rn] èvâiv TÙ l\1l'QH
212 ZOROASTRE
10s ovvlu-rwe lo-rai û'jç lmpovÂ,jç, xai -rà lv6v-ra zalenà lanu · iùi•
<>È lv aT'Y](!tyµcp TVXTJ weoaxon,vv li /ltaoveavwv, piyta-rov dyciii•ri
7t:E(!tlEet ,mi ànwÀetav TtVWV µttC6vw1 1, lyeaq>'fj (}f, vnrl 7WV?}(!01~
àv<>eoç, OÉ(!/WtJ, oEvOV/lOtJ, àae{Jofîç . là,• {Ji <l>al.Oow aV/t:TGf.!?η
.5 xotvà ,}yoii -rà lv6v-ra, xaOanee bti <l>alvov-roç · là,, <Pwa<pO(!OÇ.
01wlwç la-rat xotva, TO µÉvTOt lntaTOÀtov iy(!ll<pTJ ()UI yvvat~OÇ 1j
ana<>ovwç . làv '7 Eû'l}VTJ avµnaefi, waav-rcnç dnouUact, wiOa-
nee bii <l>alvov-roç ànot5éi5rn~rnt · làv Ed).{Jwv avnp avvweoaxomj
li avµµeaoveavfl, làv /lOVOÇ TVX'fi () dt1-r17e, needEet TO hrta-r6).w1·
10 éq.<>wveylav xai voa<flaµdv -eai <56).ov <>tmpo(!tit61 larnt <>i xai :u:-
1 •
yz. 6v-ra xa).enci. lài• {Ji a-rrieti;wv TVXrJ o "Â(!?}Ç weoax6:mp li peaov ·
(!UV'l}µau, µlytawv iyw-va neetéxtt xai ànwÂ.etav uva µetC6vœi• ·
yiyean-rat bi tinà no-vr1eov à-vbeoç oEvOvµov, Oeeµov, àae{Jovç ·
là-v t,i Zevç ovµnae'fi, xotva lau rà yeyeaµµé-va · làv bi 'Aq;eo-
5 llfr'Y], xot-và µiv .à lv6v.a elatv, tino <>È yvvatxùç ij ana<>wvoç
yéyean-rat · làv M EEÀ'IJ"TJ avvfl -r(jJ 'Eeµfl, -rà av-rà -vodaOw
ébrev xai lni Ke6vov . làv "Ae1,ç avnp at•vij, xai el µèv µovoaTOl-
XEÏ o àaT'IJ(!, 71:eetéxei '7 lma-roÀij éi<>wveylav xai voarpiaµ.ov xal
66Â.ov xai 7t:E(!tt(!ylav "ai 'lptiiboç · o bi yeawaç la-ri XOlV(J)VOÇ
2 neeié~u P' ut Palchos nvwv P' ut Palchos 3 àv-
t5eoçJ cetera desunt in P' ,"i "o,và om. R v:nà yvve"àç i}
c,:nav&6wv (sic) R 6 TO avTO (ÈCITtV '1) WC11iE(! "ai Q 7 éinee :
onee codd., correximus supra wÂI!'), rubr. yg. 'E(!µij; Q
avvfl scripsimus : avvean codd. xai om. R 7-8 d µèv
µovoaToixfi QR : el µiv µ&vov a-roixeï P : d µèv CIT']()lCei M ; leg.
µovoç TVXT/ '1 8 o da-r1}e M et o superscr. Q : dan)e PR ~ar5tove-
ylaç xal VOCl<ptClµovr; R 9 neeioveylav R "OLVWVOÇ PQR :
X<UVWV l\I
LIVRES D'ASTROLOGIE - FR. O. 79 21:-J
11. Byz. tj Xêt(!tGt'IJÇ neayµa'l'WV tj lµnogtx~v éxwv È(!yaa{~v . èiv rJè G'l'YJ-
g{Cn, xelgova È<Jn t'Ù voovµeva xai rJoÀ.t<.OU(!a xai dywvtanxwuea,
el <5è ·~ Eû~vYJ av/tnUQ'fÏ, xelf!ova ànouÀéaet, w~neg xai lni Kg6-
vov ei(!r;t'at, xal o ànoxo,utat'~ç av'lllat'WQ laû. 'l'ov xaxov r} Èlr;e-
.j {JovÀevaev ÈV t'fl orJqi t'fl Œrp(!ayii5t Xat t';~ Èntat'OÀ.?]·
'Eàv <5.l 'E (! µ ij ç weoaxonfi tj µeaoveavfi, µeya.Àa àyaOà ne-
etéxe, xal negi {Jlov xai awn,etaç 'l'UÏV u O'll'l'W'II xai 'l't.Ï)V yeyov&-
'l'(()'II, xai l'à jULVt'U ii.À'Yj(hj · o ,Jè ygatpaç -d Èntal'o).wv, i;l uèv
ws Mywv ,ml ,eaÀoÀoy,wv · lyearpr; /Jè iinà veavl<r,eov Uaeov µèv l,u-
rpa{von:oç, lv/Jov /Jè ev µala nvxvov ,eal .len-rov ,ea{, µe-rà llve6-
enoç, ,eotvwvov l11 TIJÏÇ neayµarrt ,eal '1/0U<ptUTOV ,eal Èmoexov ,eal
y,evu-rov ,eal È,e -rwv uwv vourpil;oµivov ,eaOae{œç xal àvvnovo~-
5 l'WÇ, Èà'II /Jè µ'Y/ 'Jia(!fl O I:-r{À/3w11, VtlO )'VVUtXOÇ ,eotvijç Èy(!fl'P"J ' 0 /Jè
Ènt/Jt/Jovç TO lmu-roÀtO'II /Joeato"6n1ç ,eal /J[,eaioç -rfj rpvuet <nai
etJ11ouç > lv -roïç neoç ue. làv oJv -rtç -rwv rpOoeonouiw uvvweou,eo-
nfl, ,eotvà -rà lyyeyeaJtµéva rjY17u71, d µèv, àyaOa, d /Jè xaAena •
nee,.iEei /Jè -rà Èmu-r6).tov bu-ra,eu,eà ,eal naef!TJUUI.uu,eà -rà lv-
10 6v-ra · Èy(!a<pTJ /Jè ,eal ÈunlÀ'Tj t>no à.VO(!WtlOV iineeixov-r:oç ,eal :liE(!t·
iEet µe-ra TtVOÇ V1'B(!OX'7Ç ,eai unov/Jijç :liU(!(!TJUtaun,eà <xai>
au-roxa, là11 6è ,ea-rarpÉ(!TJTUI b,:l l''YJV 6vutv, elç ,e).ij(!O'II TtV(J)'II
ne(!ttEet -rà l:ruu-r6).tov · -rà 6è xet(!ôy(!arpov lu-rat uvoç urp66ea
V1U(!TJ<pavov · ,eai a ,eo1.1,{!;wv -rd lmu-r 0Àt011 -rotov-roç lu-rat.
(1) Cf. Usener, Sintflutsagl'I!, llo11n, 1899, p .• 130 ss., et nos Re-
cherches sur le Jianichéisme, I. p.29, n. 5. Cf. Martianus CapcJla,
Il, 182.
(2) Cf. Vett. Valens, L 1 (p. 1, 19 Kroll) : 'H :Et:J.,;vT/ r111µ.ulvu ...
Bouché-Lcrclecq, Astrologie Gr., p. 455.
nJ.oia, çt:viulu;, :n).civu; ;
ànà µoteaç r/ xeo11ioç naeécn:a, ..... ne6ueov éJè "tàti nÂoii11 Uet. làv
l11 KaeY.t11cp xwov1d111Jç l'ijç E~ÂTJ'll'TJÇ {m;èe yij11 à11ciy'T}Tat uç, l;ev-
éJiaaOelç X(!O'lllÛ ml l'O;n;ov. là11 éJè l11 Aéo'IIU oiJG'T}Ç v;n;èe yijv àva-
Y'TJ"taL uç, xeiµaaOûç a<p<Mea xivéJvvq, ;n;eei;n;eaeï-rat. là11 éJè &j
5 r.al àa.iJe q:,Ooeo~otàç avµ;n;aefl, ;n;eeubaei. làv éJè lv IIaeBévq,
Xl'llijrnt v;n;èe yijv, à11ay'T}rnt éJé uç, 11wOe6ueov O.evaernt l;n;l .àv
"to;n;ov xal l'à xa.à .à11 ;n;).otî11 larnt µfreta. là11 l11 Zvyi[> o-iJ<1'YJÇ .ijç
Eû1J11'Y/ç ,m;èe yfj11 àvayTJrnl nç, àno µoteaç t' evnÂoljaet, xaMiç
u ànaÂÂa;et, là11 µlj uç <pOoeonotoç av1maefl. làv lv Exoe;n;l<p
10 OV<1TJÇ ,mèe yfjv àvay'T}rnl "l'lÇ, evnÂofJaet µiv, rneazOIJaernt éJè lnt
"l'lVa X(!O'IIOV " làv l11 ToçO't'rJ o-iJaf}Ç vnèe yfjv, xeiµaaOIJae.at xal
<po/Joç ;n;oi.e1dwv av.àv rnea;ei. làv <lv> Aly6xeeq, o-iJa'T/ç vnèe
yfjv àvayf}"l'al "l'lÇ, àno µoleaç :71;(!W"l''TJÇ lwç (}' XtvCJV'llq> 0aÂa<1<1'TJÇ
neemeaei"tai, ànà /Jè µoleaç t' ev;n;Âof/aet µév, rneaxO·~ae"tat éJè
15 /Jtà "l'l}V OÇV"l''TJ't'a !'W'II àvéJtWV · làv lv 'Y/Jeoxoq, OV<1'TJÇ vnèe yfjv
àvaynrnt uç, evxÂoljaet ÙÂvxwç xal lntuvçe-rat. làv {Jè lv '1x-
Oval'II, evOv;n;Âolja et µév, vw0e6ueov /Jè xaeia.at lxl Tonwv, ànaÂ-
Âa;et {Jè xaÂwç.
Taiirn ovv à;n;ouÂoiiat ol ;n;évu à.adeeç •.. xal ~ l:ûljv17 lv
20 lxaa't'<p Ccp/Jt<p, xal ràç µèv lma'T},uaataç l'Cüv ax'f/µanaµiüv ciiv
;n;otei-rat xa't'à µijva /Jeljaet ,uâÂÂov ;n;aea•'f/(!eîaOat · a{frai yàe
µa).tara o;VU(!at xal al<pvl/Jtat lµnlx-rovat xal /JtoÂov lv "l'OÏÇ
xaieoïç .oïç av"tfjç lma'T}µalvovatv. "OOev lv "ta'iç :1ta(!a't''YJ(!rJ<1eatv
l.arTJ (1).
(1) Ces prédictions ont trouvé place dans le chapitre sur les jours
propices et néfastes de la lune, comme nous en possédons un grand
nombre (cf. Gat. astrol., VIII, 4, p. 102 ss.; X, p. 121 ss.; XI, l,
p. 134 ss.), mais nous inclinons à croire que cette phrase se trou-
vait dans le texte zoroastrien et n'est pas une addition de Pal-
2'24 ZOROASTRE
Tip <P a I 1• o 1• T I l'll UT'l'J(dl t91•T I FI 1,nie, yijv 11 l:cJ.tj1•t1 <1vl'fl1j, à1•cntT1i-
l'Jr101• T<i ll1''1YtC10at :nÂOÎ01' ' "ai j'Ù(! "ti'l'JVl'(p :TIF(!tnFUEÎT<!I. T(!tywvi-
Co11ua M 111ho1• oµolwç 111TÈ(! yiji• ovua . XFLµaa01)unat xeoi•lwç; "ai
f> l'J11onÎ.01;uc1. · âiuai1Twç M "ai l'l µt"(!Ùv µnà un7e1yµàv avup avi•cl'l'J
1)1deaç, Taihà uvµ{Jfianat, "ai cl T(!tywvlCov,rn av-roi• cÏ'l'J 1j "al Tc-
T!f'lJ'w1•fC01,ua ovTwç lxovTa, "lvl'Jt;vov àneiÂEi. iàv l'Ji "ai l:TlÂ{Jwi• Tàv
mho1• Teonov avToîç ux'l'/µaTlC'l'JTat, To "a "àv imulvc1.
'Eà1• M Tep II v e o c v T I uvi•?i 11µÉ(!aç, To àvayoµtvov nÂoiov ,j
10 :nvei 1j no).cµlo1ç; ncemcuciTat. iàv /Ji T(!tywv{Covua ij TET(!ayw1•i-
Covaa nlxn, 11'.(!0 drpfJaµwv ina~EI TOV "lv/Jvvov, (OUTF. µoÀtç; crw/Jijvat
T<i nÀoïov i"fH'T}fJÉvTOÇ TOV 'f!O(:TOII . "ai µnà UT')(!tyµàv cvOvç avT<ï,
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<)(aTà> TET(!aywi-ov. iàv {Jè /lETÙ O'Tl)(!tyµù,• cvOvç vnà yijv a,hq, uvv-
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25 'Oµolwç inl TWV 01'!01:n:oeovnwv ij "al TIVOÇ leyov àexoµti•,,,1 1 T7/I'
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TWV ,einewv rJ, la-rat o noÂ.E,UOÇ µeTà iJµéeaç 'T/ ÈV'lOÇ µ1}VOÇ · èàv
{Ji lv w'iç à.no,r,Upaat, yiyovev OVTOÇ o nOÀEµoç ,eal TO neoalJouw-
µe:vov uaie6v · èà11 l,i È(!WTTJOflç neel noUµov µÉÂÂ.011-roç laeaOai,
àelO,urwvv ,àç µe-rafv 'Eeµov ,eal "Aeewç µoleaç noaai tlal11, ,ea,
èloç 'raV'WÇ ànù /Wl(!<Ô'V "Aeewç xai {JU:ne elç :rr:oiov /l?J'Va laxa:r:w,;
,ea-r:ai•T{j. (I) · xai lhav elaeÂO'fi Èv avn'p o "Ae17ç, Tou yevnaemt ô
n6).eµoç · 1j àµ<pt{Jo).{a Èv TaVTl/ Tfl W(!Q. <Ëa-rat>.
01 àyaOonotol Èni no).eµtuijç ,ea.aexfiç eiç Tà evwvv1,a TET(!a-
5 ywva lex61ievot ,eaTaÂvatv Tov noUµov <11)µ.alvovatv.
(1) Quelle que soit la leçon des mss. que l'on adopte, le sens est JH'U
satisfaisant. La méthode prescrite paraît être la suivante : Au l'hif-
frc du degré qu'occupe Mars, il faut ajouter (ou en retrancher selon
V) le nombre des degrés qui sépareul Mars de Mercure. On notera le
degré de longitude où tombe le dernier degré de cette somme
ainsi reportée sur la sphère. Au moment où Mars entre dans ct• de-
gré, la guerre commence. Si tel est le sens, l'abréviation de µijv a été
confondue par le copiste avec celle de µoiea, et il faut écrire : {JJ.far
elc: notai· 1wïeai• loxaT<nÇ ,eaTavT,;ï, ,eai lhav elud8fl iv avTli etc. Mais
peut-être le Pseudo-Zoroastre emploic-t-il 11711• dans l'acception clt•
<• signe du zodiaque t.
TWV Tijç l:EÂ17'111)Ç TEÂElw'II XeO'IIW'II ' TatÏTa lJè ,eoaµt'XWÇ neoifh-tlJ
wio/Jelyµa1:oç xaet", wç ,eal o f3 a a t it e v ç (= Néchepso) ,e,û
lneot nol..îot.
8 (p. 25). T~v {)è 7:(!b:'f/V r11deav àvéOev-ro Ilveôevu - "A(!'f/Ç ô'
âv tÏ'f} o'Ot:o~ nae' r'E).l17t:1t - 1:ov1:éa-rt T<P à.eelq, xal yovlµ<y
1W(!t (3) ... !) (p. 28). Tr1v dè 1:eTll(!T'f/11 ~µÉ(!UV E-r:O.{Jovu, lvl l'WV
nÂav171:wv na(!' .4 l y v n -r t o t ç ovuo uaÀovµÉvt.p, àvéOev-ro, Bç
È.ç ïaov noû ,uèv vyeatvet, noû dè $'Y}(!atvet, nvev,ua-rov,uevoç vnà
Tijç neel -ràv fj.Â.iov d~vutv'Y}ataç · 'E(!,1tov /Jè -rov-rqv "EU17veç elvat
{Jov).ovwt... 10 (p. 30). T~v dè néµn-rr1v <Paé()ovu, np nav-rwv
n.Â.av~rwv evuearo-raui> àvéOev-ro · L1 ta dè av-rà·v "EU'Y}veç Cwoy6-
vov Oeo.Â.oyoiiatv ...
11 (p. 31). T,)v ôè Ëim7v àvcupéeovat <PwaipOf!<i>, Oeeµatvovu a,u.a
ual yoviwnç vyeatvov-ri · ov-ro; /Jè âv El'TJ o o
'A<p(!Oôfr'Y}Ç, ual
"Eaneeoç, wç "EU'Y}ai. doxeï...
12 (p. :-l3). TYJV é{J/Joµ'f/v ~µée"v A l y v n -r t o t /tÈv ,eal
.Y a À i5 a ;; o t neoa<pwvovat <Patvovu, offrw ua-r' aù-roùç neoaa ·
yO(!EVO/l.ÉvqJ Ù.aî:Égt, î<p :rtaVl'WV llVWl'lll'qJ, V,V'X,Olll'l <fa(]WÇ ual
71:(!0aexwç ~'Yj(!atvovu ' Keovov t5è av-ràv "EÀÂ'YjUt'V lfJoç ,ea.Âeiv.. ,
(3) Lydus, d'un bout à l'autre de son chapitre, oppose les vieux
noms des planètes, qui seraient ceux des Chaldéens cl des I~gypliens,
aux noms communément usitrs chez les Grecs (KQ6vo,, v.,\!!•Jç, elc.).
Nous avons vu dans l'introduction (p. 1:l7 ss.) que, au moins pour
les Chaldéens, cette affirmation n'est pas dépourvue cle fonde111enl.
- Il est difficile de savoir jusqu'où s'étend, chez Lydus, l'crnprunl
fait aux écrits zoroastriens. Son expos(• est rempli de spéculalions
sur les nombres et les Pythagoriciens y sont cités. C'est probabll'-
ment par l'intermédiaire d'un de ceux-ci c1uc les indications rela-
ves à Zoroastre sont parvenues jusqu'à J"anliquaire byzantin (cf.
l'introduction, p. 33). - Quant à sa référence (p. 2:i, 1. 10 ss.
éd. \\'ünsch) à Proclus et aux Oracles draldaïqucs, comparer. infra, rr.
0 99, p. 245, n. 5, et O 10!), p. 253 s., avec IL-s 1wtes.
LIVRES D'ASTROLOGIE - FR, 0 85-87 231
FRAGMENT APOCRYPHE.
APPENDICE.
A. CITATIONS o'ABENRAGEL.
Und in meinem (1) Buche, das von den Zcfrhen (2) handelt, sind
fünf Abschnitte, die vom Hafüig und don KadlJudah hanrlcln.
Und es erwahnt den einen Teil den Z a r ii d u s t , den arnkren
Teil habc ich gcfunden aus der Menge seiner Hailiige (3). Lang
war sein Leben, und rasch war seine Einsicht in der Kcnnt.nis
des Kadgudiih (4 ).
(1) 'Ali ibn abi 'r-Hig:ïl sprichl. (2) Die Schrift ( I<il:ïb if
'r-Hamüz) erwiihnt H. SuLC'r, Nachlrùge usw. s. 1ï2 f. 11ach dcm
Zitat der latcinisehcn UebC'rst'lzung von 1571, p.14li. Hss. sind wohl
nil'ht l>ckannt. -- La 1 :Librum signalium qui lor1ilur per signalia.
{::l) La 1 : quos exlraxi a suis hylech per co(Jilaliones el considera-
lioms meus. (-1) Hailâg (persiseh), wohl = << the master
of a family •> und Kadt)udiih (pers.) <• pater familia~ •• aber auch << a
magistrale, a king,>, entsprC'chen dem à,pin7ç oder dalor vitae ciiwr-
scits und dcm dominus signi ipsius in quo tsl vitae dalor cons!ilalus
LIVRES D'ASTROLOGIE - Fil. 0 88-89 235
0 92. 2. Haus. Ueber die Teile des Lebens und ihre Herrn und
wa.,; diese über Armut und Reichtum aussagen.
Ebda IV 12 (Cod. L fol. 177 recto, Zcile 6, fol. 132 b: P fol. 132 b ;
La 1 fol. 68 verso col. b u nten).
Und ich sah (1), dass Z a r ad u s t das Leben zwischen die
Herm des Trigons ( 2) so aufteilte, dass · er dem ersten von den
Herrn des Trigons eines jeden Tierkreishildes (3) die Hiilfte (des
Lebens) (4) zuweist, dem zweiten ein Drittel und dem Drittcn cin
Sechstel ( 6).
(1) Y.Ï.1jeoc; Oal'(tTOV. (2) .,; 6vvovaa µoie a. (3) .,; W(!O<T"O'l!ovaa
µoFerl. (-1) Vgl. Bouché-Lcclercq, Astro/. gr .. p. 290 ff.
238 ZOROASTRE
0 94. Veber Tote, die neu zum Leben erwachten. Zwei Beispiele.
Ebda V 7 (Cod. L fol. 211 recto, Zeile 18 - fol. 211 verso Zeile 20 ;
Cod. P fol. 157 Zeile 19 ff. ; La 1 fol. 81 verso col. b unten - fol. 82
recto col. a).
Es sprach Z a r a d u § t über den, der wieder lebendig wurdc,
nachdem er offenbar wirklich gestorben war.
Nativitiit eines Neugeborenen : Es war der Horoskopos die
Jungfrau (1), und es waren die Planeten zwischen dem 7. und dem
9. Haus vereinigt, und es war das 8. Haus der Widder im 21. Grad,
und in ihm stand Mars; Jupiter stand im 22., Saturn im 23., und
Venus im 24. Grad. Die Sonne war im 1. Grad des Widders und
der Mond in der Stufe seines hohen Rangs (18) im Stier, und die
Sonne war sein Hailag selbst für den Fall, dass sie Kadgudah
sein sollte (2), und der Horoskopos befand sich im 18. Grad der
Jungfrau. Und der Mond war im 8. Haus sein eigener Herr (3).
Wir hatten ihn mit der Sonne vertauscht, wenn er nicht ein Haus
des Todes gewesen ware ; tatsachlich war er im 9, Haus nicht, son-
dern im Bereich der 8. Hauses infolge der Angleichung der Hau-
ser. Und die Sonne im 7. Haus war in Opposition zum Horosko-
pos, wobei dieses (4) zu den Bezeichnern des Todes gehort ; und es
zogen ihre Bahn (6) in ihm die Planeten (6). Der Herr des Hauses
des Mondes war ihm (7) im Hause des Todes verbunden. So
musste für dieses Neugeborene im Tode eine erstaunliche Lage
vorhanden sein.
Und die Tatsache, dass der Mond vor den Strahlen der Unglück-
bringenden gerettet war, dass cr durch seine eigene Herrschaft er-
hoben war, dass er in seinem hohen Rang sich hefand (8), und
dass das, was vor ihm war, von der Bestrahlung seitens der Unglück-
hringenden frei war (9), weist auf ein langes Leb"n.
Indes, wenn das Jahr < ... > (10) zum 8. Haus gelangt ist,
damais war er am Tage des Wechsels krank. Am zweiten Tage war
er in Ordnung, am dritten Tage kehrte die Krankheit zu ihm zurück.
Und es wurde das Haus des Toten (zum Begrabnis) hergerich-
tet. (Aber) nachdem er in den Sarkophag (Grab) gelegt war, da
lcbte er (wieder), und es war ein Wunder in dem Lande l;Iamïn (11).
Und in was für einem Haus sich der Bund der Planeten in der
Nativitat eines Menschen versanunelt bat, unter allen Umstanden
muss für jenen Menschen von Seiten jenes Hauses (12) ein Zustand
vorhanden sein, über den die Menschen erstaunt sind.
ÜVRES n'AS'rROJ.OGtE - FR, 0 94 239
li.rQi l;iarrani. Ob dies irgendwie auf den Osten (Syrien) für die Ent-
stehung der Fragmente weist? (12) de nalura illius domus La 1
(13) L bi-daragataini; La 1 : post gradum ascendenlis per duos
gradus. (14) Vertauschung der Planeten ist nicht moglich, da im
Arab. die Geschlechter verschieden sind. Doch verstehe ich den
Satz nicht ; La 1 : nec ei poleral dare vitam. (15) Bouché-Leclercq,
Astro/. gr., p. 409 ss. (16) La 1 : Luna ... inimica ascendenli fuit in as-
cendente non habens in suo loco aliquem dignilalem. (17) Fehlt in
La 1. (17) Denn der Stier steht im 6. Haus unter dem Horizont ;
cf. Cal. codd. aslr., VIII, 4, p. 130, 5 ss. (18) Cal. codd. aslr., I, 92;
Hephaist. 1, 14 : avi•af/JTJ ,ea,à awµa ; Bouché-Leclercq, Asir. gr.,
p. 246. (Hl) L ~wbtun, P twbtun : nübatun Paret und B ; La 1 : in
hoc tempore. (20) Vgl. Cal. codd. astr. V, 3, p. 108, 14 (iadfa'u
tadbiran) und 108, 41 ff. (21) unklar, vgl. oben Anm. 10. La
1 : operala est significationem octave domus. (22) Der Schlussab-
satz wi<'dcrholt nochmals die Konstcllation bcidcr Zustande.
0 95. Vebrr den Asccndenten des Beginns und des Endes einer
Reise.
Ebda Teil \'II c. 70 (Cod. L f. 299 verso, Z. 14 f.; P. fol. 272 b;
La 1 fol. 120 verso b ).
Es sprach Z a r a d u s t : Der Horoskopos des Reisenden ist
der Zeitpunkt, an dem cr aus seincm Hause hcrausgeht, und der
Horoskopos des Heimkchres ist cicr Zcitpunkt, an dem sein Augo
auf sein Haus fiillt.
Cccco d'Ascoli (mort sur le bûcher en 1327) a im;fré dans son com-
mentaire de la Sphaera de Sacrobosco (1) deux extraits attribués
à Zoroastre ; l'un, cité à propos des climats, est purement magiqu<'
[cf. infra, fr. 0 104]. l'autre, astrologique, se trouve au chapitre sur
les éclipses de lune•> (Sphaera mundi cum tribus commentis nuper
edilis, 1499, DIIII, et Sphaera mundi noviter recognita cum com-
mentariis, Venise, 1518, p. 22v. Cf. le ms. de Paris, latin 7337, du
xve siècle, f. 39).
Sicut Z or o as tes (sic) in libro de dominio quartarum octavac
sphaerae dicit ad litteram : Ex dominio quartarum octavae sphae-
rae et ex virtute incuborum et succuborum oriuntur homines divi-
J.l\'RES D 'ASTHOLOGIE - FR. 0 94-96
sphère ou !)0°, il faut donc !)000 ans. Lt· J>scuùo-Zoroastre fixe celte
durée ù 12.000 ans. Mais ks maz1lfrns t•11x-mêm1•s. aprt•s avoir as-
sign(• ù la crration unC' dnrfr dC' !1000 aus. l'ont l'tC'ndue t•nsuite :\
12.000 (cf. Jlev. hist. des religions, l. CIII. l!l31. p. Gli ss.); de
plus ks l\lages occidentaux 1•nsC'ignaicnl qu'nprt•s 1111 cycle 11C' 1\.000
ans 1111 1·m·oyt\ du del élablirait sou rt'.•gne sur la t<'rre et lui impost•-
rait sa loi (Ibid., p. 48 ss.). Toutes ces iclfrs se rPtrouvent ù p1•inP
altérées dans l'extrait dt• Zoroastn• IJUP nous a transmis k com-
uwntairC' 1k Cecco d'Ascoli.
0 97.
li. - MAGICA.
(cl. lïntrocluetion, p. 1,n ss.)
·o a
ôè 'Ee1tij.; ,wl <> Z (1) (! o a 1: (! 7/ Ç .à <ptAOGO<pWV yévoç
l!VWTE(]OV TIJÇ f:t/1<1(!/l,É:v'f/Ç etnOV Ttp µ17u 1:fj evôatµov{q. avTfjç
l<ll(!El'IJ - ~ÔOV<ÏJV yù(! X(!aTOVGlV - fl'YJU TOÏÇ xaxoï:ç avTrJÇ
{JallwOu.t, naVTOU iv r.WAl,;i O.}'OVTaÇ, µ17.e 1:à xalà ôwea na{
,; ri·ùnjç xa1:al5éxea0m, rm:b.f(! elç néeaç xaxà {3Unovatv ...
Z 01 fJ O (J. G 1: (! r, Ç Ô è etÔJJ(]E:l 1:0JV <J.VOJ ïlUVTOJV XaL µaye{q.
rivx<ÏJV njç ivarbµov rpea.aewç (2) rpa.axet ànoGT(!ÉrpwOat n<frTa
njç eiµaeµévi7ç xaxù xal f/.Efjtxà xai xaOoÂtxa. (3). ·a /lÉVTOl ·Ee-
ftfjç l.v Ttp JI e (! l à iJ À { a ç (4) ôta{Ja.lÂet xai 1:~v µaydav Uywv
1 o /Jn ov ôeî .àv nvwµauxriv i'frOeom:ov, .àv Èntyi•6v.a iav.6v, ovu:
Ôl<l µarelaç xarneOovv Tl, iJàv xr.ti xalàv vop{('f/Wl, ,U'f/Ô8 ffo1.Çe-
aOat .~v 'Ava.yxrJV, àl).' Èo.v <vç lzet rpvaw>ç xa.i 'XQ{aewç · 1weev-
wOru ôè ôtà µ6vov TOV (rJUÏV iav.61,, xai Oerii• ÈntyvoVTa, X(!aTÛV
1:1)11 ùxa1:ov6µaa.ov 7:(!ta.<5a, xrû È<Ï.v njv El,uaeµivrJV o (}üet notûv
t;, üfi fowijç nrJÂi:J, rnvdau n'y awpau. /(al offrwç, r:p'f/a{, vofJaaç
X<ll no?..tuvaa,uevoç 01,a.an 1:0V Owû vlôv navra ytv6µevov 1:0JV
<latwv 1pv7.0111 /Jvexev, Ïvu avnjv /xanrfon Èx TOV X<LJ(!O'IJ njç Elµae-
11iv17ç bd TOV àawµa.ov (5).
voyelles avec les planètes, T/Î i{Ji,i,,,n ngtl1•,,1, ;c,J1'?1 ,wd1 n)v ivawpo1·
qiecfoiv, -- 1< nach dem kiirperlichrn (voir n. 2) ... \\'ortsinn " (Ruska,
Tabula Smaragdina, p. 23, avec la n. 2) -- :x:llTà yàe n)1• àacl,11aT01·
(1, nach dem geistigen Wortsinn ») èi.).).o Ti ianv àvt:eµ~vrnT01·, ü 11ôvoc
Nt:x:ofhoç ,ef;:X:(!vµµivoç (1. -FJ'(J);) olbf;1J . ,mn1 oè TrJV Ëv<1wµo1• TO Î,Fyo-
µHOl' '!J:x:EavcJç ÜfCÔ)', q,'Y}<JL (li., XIY, 201), naVTWl• yivF:<JLÇ iwi <Jno-
ea, :x;aOa:nf;e, cprialv, al µOV(llJ)'.LY.ai Tijç ÈV<Jcbµov tp(!U<JEWÇ. To M ).fyn-
µf;1'01J µiya :x:ai (favµllrrTov Q <1Totzûo1• nee1(7.n T.01• :'!f(!i deyrhw1·
,(Jt}ayoç Odou Àoyov :x:ai ,ea1û1•wv narrcôv µiJ'J.llVLY.côv Y.Ili ânÀw1• ,wi
anÂwç n1J<1w1•. En effet, le signe de Oëï.01• est un oméga (cf. Catalogu1·
des manuscrits alchin1., t. VIII, p. 2. n° 55, etc.). On constate ici qu'il
faut mettre le gnostique :,..:icothéos au premier rang de ceux qui
transformèrent la chrysopée en gnose mystique. Cf. plus loin, nolt• ,,,
et fr. 0 105, p. 249, n. 1.
sage, cf. Hiess. dans Healenc., s.v. « Alchemie •>, 1347, 24 ss.). D'au•
Lre part. on peut y parvenir par une faveur spéciale des puissances
célestes, quand on les invoque à l'aide des formules appropriées ( cJ.
in/ra, rr. Oslan. 11, p. 28-i s.). Les dieux orientaux dominent la
Fatalité; cr. p. ex. l'arétalogie d'Isis trouvée à Cymé (Bull. corr.
he/1., LI, 1!)27, p. 378 = Peck, lsi.~hymnus von Andros, 1930. p.
12:-1), 1. 55 : , Ey<Ù T<i eiµu.(J,1tivov Vl1'W, i,1tov rà dµueµévov a1'0l'EI.
(5) Cette doctrine semble devoir être mise en rapport avec les
spéculations d'un certain Aquilinus, qui fut le condisciple de Por-
phyre chez Plotin (cf. Porphyre. Vie de Plotin, ch. 1li = fr. 0 10~>.
et Eunape, cité in/ra, p. 24!), 11. l). D'aulre part, dans .le contexte
de notre extrait (Berthe!ot, /. l., p. 228, !) cité ci-dessus, n. 1,
et p. 231. 11 = Poimandres, p. 104, 1G [ cf. p. 2ü7 .ss.)] : ,,01·oç
yàe Nt1'60eoç 6 dveveeroç r<LvTa olôev), on voit revenir plus d'une
fois le nom de Nieothéos, dont les gnostiques Aùelphius et Aqui-
linus, ceux précisément que réfutait Plotin, aimaient {1 invoquer
l'autorité ( Vie de Plotin, l. l.). Ce même Nicothéos est cité encore
dans un texle gnostique copte édité par H. N. Baynes, A coplic
yno.~Lic lrcatise, 1!)33, p. 84. Son système se rattachait ù la théorie
mysl iquc de la déchéance de l'homme primitif, théorit• donl W.
Boussd ( Hauptprobleme, p. 181-i ss.) et R. Reitzenstl'in ( Dfr <iiil-
lin /J.~yc:hc. p. 43 ss.) montrent les rapports avec le chap. \) de l' 1~·11-
n,rw[r, 1r. --- Il semble bien qu'il faille attribuer au même Aquili-
nus l'cxlrait (iv T<p 11:roµv,'Jµu.n H;;v 11gifJ1unv) cité par Lydus, De
Men.~. IV, 76, p. 128, 12 ss., où la déesse Maia (= ill.ûr1. ... :rwgà
Toï; Etlgoic- (i,fo,g) représente TTJV I iç rà t'µqmdç ne,Jor~o1•, tan<lis que
son fils Hermès est le Aclyoc; qui établit l'ordre dans le monde --
interprétation reprise par Proclus (cf. Lydus, l.l. p. 128, 4-11, et
Proclus, Comment. in Alcibiad .. p. 187-188 éd. Creuzn. texte dont.
la lecture suggère pour l'extrait de Lydus, l. l., p. 1(), la correclion
de :riu.07111.uT<•Jv en 1,u.071µdTw1·).
(1) Susurras désigne des formules récitées à voix basse, cf. Osta-
nes, fr. 11, in/ra, p. 234 : "A~aerr,.v rlipOé)'"To1;, et la note 3.
O 101. Papyri gr. mayicw:, éd. K. Preiscndanz, 11° xm. 1. !HIB
(t. II, p. 128 = Papyrus W de Leyde, éd. C. Lccm ans):
Dans une liste de mots magiques empruntés à divers théurges :
'{}r; z Cl) (! 0 aa t' (! r; r; 0 n iear;r; Èv <- .. > . (!Vtaaae VJVXtaaae.
Sur les citations d'auteurs qui se suivent dans ce formulaire (' E(!w-
TvJ.aç iv 1 oie; 'Oe<poeaiç etc.), cf. Dicterich, Jahrbuch für Klass.
Philol., Suppl., XVI, p. 754 ss. ; Abraxas, p. 165 s. Le titre de l'ou-
vrage de Zoroastre a été omis par le copiste du papyrus.
I'ey6vaat /Ji ,ea'l'' aV!'dv rWv Xeta-ctavWv noÀÀoi µSv ,eai lÏÀ.Àot,
llt(!ET:tl-eol {Jè f,)e ÛJÇ naÂ.auïç; <plÂ.OCToq;laç; IÎV'YJyµÉvoi oi neel 'Aoélg.nov
xal 'Axvlïvov(1), c2 -cà 'Ale~av'5gov rov At/3voç i,eal <l>iloi,ew,nov xal
.1'YJIWCTT(!U.iOV i,eal Avbov (2) avyyeaµparn nÂ.eia-ca l-eE'X'l''YJ/lfVOl,
e a
ùnoxa.it111pEtç; u :rceo<pieovuç; z w O (1 i (! 0 V xal ZwCTT(!l m1oü
i,eal Now()éov i,eal 'A,V,oyevovç; i,eu.l Mtfoov xal aÀÀ.w'li -cowvrwv (3),
no.itJ.ovç; i!'Y}na-cwv i,eal av-col ijnaT'Y}µévol, OJÇ 017 -co·v IIM.-cwvoç el;
-CO f]a()oç; njç; VO'YJiiJç; ova{aç; ov ndaaavroç. "O()Ev av-càç; 1tèv (i.e.
o Illwûvoç;) no.itJ.ovç; iUyxovç; nowvµevoç lv -cu.iç; CTVVOVCT{atç;, yea.-
'lpaÇ {Jè i,eal {3i/3Uo11 onee (( Ileoç; iOVÇ yvwani,eovç; >) ËnEy(!aipapsv (4),
1]/lÏV -cà Àotnà l-e(!{VetV i,ea-ca.ité).01m:v. 'ApÉÀlOÇ bè UX(}l UCTCTaeaxovra
{3i{3Uwv :it(!Ol-eEXW(!1)Xf, ned; -cà Zwa-cu1r1vov {3t{3Uov à1•nyeacpwv.
Iloe<pvew; éJè lycù neàç; -cà z (tl (! 0 a (1 i (! 0 V avxvo·ùç; nrnoh711a1,
l-Uyxovç;. (onwç;) v60ov u xal vÉov -CO fJ1-19Uov na(!a<JEtl-eVVÇ, r,;F,-
nÀaa1iivov iE V'Jl',O uûv nj1• aïewtv C1VCTT'YJCTU-f1ÉvWV EIÇ ôoçm• ro·ü
dvat iOV n<1À111ov Z W (! 0 a Œ i (! 0 V rà ôoyµ11u1 (l mhot EÏÂ.oi•ro
nern/3EVElV.
z ew O a (j 'l'e 'TJ 'JI {Ji 'l'O'JI Mayov, 'l'O'JI llie<Y'TJV, 0 llvOayoe<tÇ N:t,-
.ilwaev' <i-eai> {3{{3.ilovç ànoxev<povç 'l'àvfJeoç 'l'OvfJe o[ 'l'r/'JI [leoMxov
µen6vuç a'leeatv avxovat xex'l"i'jaOat (1).
8. - ZOHOASTHE
..
PHl~TENDU AUTEUll DES OHACI,ES CIIALDAIQUES.
[Cf. Introduction, p. 158 ss.J.
'Hµeîç 1tiv ln) 1jyeµ61 1aç nowv1œOa nüv .i.6ywv {va 11h• 1 0,uoOcrr"i'w
1
'H {Jt{J).oç fjbe (c.à.d. Les Lois) neetéxei Oeo).oyta11 µèP -r~v xa-rà
Z W (! 0 Cl G T (! ?J V Te xai IJ).a-rwva, ovoµaCoµé11w11 TW'II ôià
<pLÂoaocplaç àvayvweiCoµivw11 Oeéiw TOÏÇ na-reloiç TOÏÇ "E).).?JaL
Oewv ov6µaatv, iÀxoµi110Lç ixaaTOLÇ èx TOV ov :,r;avv TOL avvwi,ov
<ptÀoaorp{q. ôià -ràç TWV 7WL?JTW'IJ "taa-reo,pàç bii TO WÇ µa).ia-ra "~
<pLÂoaocp{q. av11cpi,6v ... (p. 4, 1) 'Ayia-relaç eva-raÀeiç, xal. ovu;
neeiieyovç O'M' av TOV "éO'IITOÇ èx).ineiç.
Les mêmes idées sont développées plus explicitement ibid., livre
III, chapitre 32 (lleel Twv Twv fJewv àvoµd-rwv), p. 130, 14: Kal
new-r6v ye av-rwv neel Twv -rwv fJeô'•v é'1-réa -re &voµd-rwv "al bu-
t~EÎ"T Éa, w; 0 V µeµnTÛIÇ T}µEÏÇ TOÏÇ naT(!fotç fJewv OVOµaO'tV inl TÛIV
t~ta '{)t},OO'l)tpiaç àvayvwgiÇoµévwv "EXQ~µeOa fJcwv. OVTE yde nov ...
ixeijv... a VTOVÇ "a1và clv6µaTa fJeµévovç f} /Jae/Jaea inayayoµfrovç,
t'vov na-r:eloiç xe~aaufJm etc. - Dans une lettre à Pléthon (de l'an
1450 environ) « à propos de sa réponse à un opuscule défendant la
doctrine des Latins >>,iGennaèJ.e Scholarios (éd. Petit-Sidéridès-Jugie,
t. IV, 1935, p. 125, 7 ss.) rend fidèlement le sens de ce passage et
en confirme le texte: Ilov vvv iJuiov ... fJewv -rivwv àvayvweiuµovç
be tptÀOIJO<ptaÇ vnÈ(! T'Y/V not'7TWV 6tal1T(!Otp0V yvwµ'7V "a/ aytu-re{aç
t:vaTaÀeïç - wç av-roi rpaui (suppléez ol • E).À'7veç; cf. supra, p. 255,
n. 1 ; Alexandre, p. xxxn, n. 1 ; Byzantion, X, 522, n. 2) "al v6µovç
,)Oiin, "al 6taLT'TJÇ vq/ iJyeµ6in z w e O a O' Te Tl "al J]).d-rwvt ... O'VV-
tiyetv; cf. ibid., p. 479, 22 (à propos d'un apostat nommé Juvénal
et soupçonné d'accointances avec les néopaïens du Péloponnèse):
Tevea}.oylaç fJei!JV "al ovoµauiaç dx;edv-rovç vn:à TWV no,,,,-rwv ,mi
uy111-reiaç eva-raJ.eïç, wç avToi rpaui etc. On peut conclure de ces indi-
cations que Pléthon, dans ses Lois bien entendu, a systématiquement
écarté les noms barbares des dieÙx - comme '!Jeoµa.C'l'/ç ou 'Aee1··
µcivioç, et vraisemblablement aussi les "Ana; et Lllç in:fae111a de la
philosophie chaldaïque (cf. W. Kroll, De orac. Chald., et supra, fr. 0
lO!Ja, et p. 254, n. 3) - pour garder les noms immortalisés par la
mythologie grecque (Zevç, II011e1Jwv, etc.). Sa théologie renferme d'ail-
leurs maintes innovations qui lui sont personnelles et que Gennaue
258 ZOROASTRE
rnç(3). .. (p. 256, 13) iJµeiç xea,la-rn OV<1TJ •fl xa-rà Zweoa<JT(!TJV
-ravin (suppl. ,fl t56~n) neoauOéw;Oa, fi xal 11 xa,a u flvOay6eœP
xal. fl).cfrwva <JV'PfVtJVt::Xiat <ptÂoaorpla, àxetPelQ. u: iWV aÂÂwv-
anaawv nÂeovexwvan t5o~wv xai 11.µa na-relq, xai fJµiv ovan,
ovMv lonv aÀÀo 1ee6fJeatç ~ 1eeei 1&À~Oovç fJewv uai yeviaewç ual
1:a~ewç ual {ua,poeaç ual lveeyelaç lv -rq, 1eavû -ri[JlJe ual àv-
Oew1elvwv ,pvxwv ual 8aa 1'B(!t av-rwv àv~xet <1X01'ÛV, xal aa-rewv
uai 8aa -rfi 1'B(!i av-rwv Oewe{q. 1'(!0<1~XetV ua-rà l'1JV oluelav q,e-ro
i56~av. Ov 1'(!0<1TlfJ'f/<1t tJè l'OÎÇ aÂÀOtÇ 1:0V lleouÀov, aoqnC6µevoç
éawq, 1:1JV M~av l'OV 1'(!Wl'OV avn)v -rà l'Otavl'a ù.1eorexeiv. 'AAA' ot
-rà IIeouÀov È1'BÂ'f/ÀVfJouç ,eaÀwç aµa tJè ual xa"-reyvwxo-reç lm-
ytvwaxovat l'1JV 1''f/Y11V nov I'eµta-rov Àoywv.
OSTANÈS
I. -- TÉMOIGNAGES BIOGRAPHIQUES
1. PLINE, Nat. Hisl., XXX, §§ 8-11 (t. IV, p. ,122 éd. Mayhoff) :
(1) Cf. supra, p. 9 ss., fr. B 2 s., avec les notes, et Pline qui, au
début du fr. précédent (p. 267) place en tête de la série des Mages
Ostanès avec Zoroastre.
'Anà {Ji 'l'W" Maywv, w,, lleEat ZweoaOTf:!1jV TOV IIleOTJV, 'Ee11,6-
lJweoç µi,, o llÂaTW,,t'XOÇ lv T<p IIe e i µ a fJ TJ µ a-r w v 'PTJOÎv ...
(cf. Zor. fr. B la) -xal µe-r' ml-ràv (i.e. -rà" Zweoa.OTf!TJV) yeyo-
vÉvat noUovç nvaç Mayovç -xa-rà lJia«5ox~v. ' 0 a -r a v a ç -xai
'Aa-reaµtpvxovç -xal I'w/Jevaç -xal IIaC,fraç µixei 'l'~Ç 'l'WV IIee-
owv vn' 'AleEa.,,lJeov 'XaTaÂVOEWÇ (1).
a,
'Y.TO/tÉ110VÇ <JVf1/1<1frov-ca eïre àyaO cïu 7W1''f}[!U.
4c. I-11PPOLYTE, Ucfut. hacr., \", 1'1, 8 (= Zor. fr. D t:l. supra
p. 8ü) :
Bov;dyaç, , () (J T (I 11 'f} Ç ••• 'Aar-1Jap1pvzoç, Zweoa<JT(!lÇ.
ll.'Pd(!EÇ Mi µa.Âto.a ZweoaOT(!'YJÇ ,eai µe-r' lxei11011 'O < 0 > T &-
v 'Y/ ç IJ u Ktd'YJ11âç xai o Napoveta11àç xal ov11 a~-roiç o l:oo-
dï11oç (1) etc.
.
6. AL-NADÏM, Kilâb-al-Fihrisl (1) (Berthelot, La chimie au
JWoyen âge, t. Ill, p. 28, traduit par O. Houdas; cf. J. Ruska,
Quellen u. Sludien :ur Gesch. der Nalurw. I, 1931, p. 269 ss.):
0 s tan ès . Ce fut l'un des philosophes qui pratiquèrent l'œu-
vre et se rendirent célèbres par leurs travaux et leurs ouvrages
relatifs à cette science. 0 s t a n è s le Roumi (2) était un des habi-
tants d'Alexandrie; il composa, à ce qu'il rapporte dans une de
ses épîtres, mille ouvrages ou opuscules, ayant chacun un nom par-
ticulier. Les livres de tous ces auteurs sont écrits dans un style
énigmatique et obscur. Parmi les livres d'Ostanès, on cite le livre
De la conversation d'Ostanès avec Thouir, roi de l'Inde (3).
(1) C'est le texte qui est mentionné à la fois par Berthelot, Origi-
nes de l' Alchimie, p. 130 ss., et par Reitzenstein, Poimandres, p. 168.
-J. Ruska, l.l., p. 270, au n° 9, relève encore le nom d'Ostanès (As-
t;ânis) dans une liste des philosophes qui ont traité du grand art,
puis (p. 271 ss.) dans une liste de livres, au n° 1~, • le livre d' Aul].ija-
nas >> (pour Ostanès ?), au n° 34, le livre du sage <• Magus •. - Enfin,
sur la présence du nom d'Ostanès (<• Ant;iis •) dans un ms. d'al-
Razi, cf. Ruska, Quel/en u Studien, VI, 1937, p. 25 p.
(2) Les écrits d'Ostanès visés ici étaient donc rédigés en grec.
(3) M. Levi Della Vida, qui a bien voulu s'assurer pour nous de
l'exactitude de la traduction de Houdas, note que ce nom doit plutôt
être écrit Taouhir ou Tôhir. Ruska transcrit dubitativement Tauhir.
- Une tradition orientale voulait donc qu'Ostanès eût voyagé dans
l'Inde, comme Zoroastre (cf. l'introduction p. 27, et fr. B 21, supra,
p. 33, n. 3).
II. - FRAGMENTS RELIGIEUX ET MAGIQUES
(2) Zdµ'f/ç est, suivant Eusèbe (Chron., 1, 55, 63; cf. Syncelle, p. 181,
10, et Cas Lor de Rhodes, Fr. Gr. Hist., n° 250, fr. 1), un fils de Ninus
et de Sémiramis, et LJaµolwç est un nom propre grec (Théocrite, 6,1 ;
Anlh. Pal., VI, 193; Sui<las, s.v. LJaµoiT'T}ç), qui doit avoir été sub-
stitué à un vocable iranien. Le Père Giuseppe Messina (Der Ursprung
<Ier Magier und die Zarathustrische Religion, Rome, 1930, p. 51 ss.)
pense que ce LJaµolTaç n'est qu'un doublet de Zdµ'T}ç (cf. le féminin
Aaµae1:nla, Ctésias, 41 b 39), lequel ne peut être que Djâmâspa ( Yas-
na, 51, 18), en syriaque Zamasp. Celui-ci n'est pas le fils, mais le
gendre de Zoroastre ; mais la tradition iranienne fait de lui son
successeur comme grand prêtre. La forme correcte du nom serait Z a-
/lUC1:rt'T}ç (cf. Justi, Iran. Namenbuch, 1930, p. 109, et les inscriptions
de Suse, C.-R. Acad. Jnscr., 1930, p. 211; 1931, p. 238 = Suppl.
Epig. Gr., VII. 11 et 12), dont Zdµ'T}ç est une abréviation (Justi,
op. cil., s.v.). -Zdµ17ç rend la forme sémitique Zamasp, par suppres-
sion de la finale, imprononçable pour un Grec, de même que Zaed-
6'T}ç est dérivé de Zaradest (Introduction, p. 37, n. 6). - Sur le,
.2âmâsp Nâmak, cf. l'introduction, p. 220 s.
(3) Orhoises- 'Oeoln1; sont des noms perses connus (cf. Justi, l. l.
p. 234). Cependant le Père Messina (I.e.) incline à reconnaître dans
l"Oeoi,7e1oç de Cosmas Hanhaurvah, fils de Djâmâspa ( Yasht XIII,
104).
(4) Les ol,eoi sont simplement ici les douze cases du zodiaque,
non les ma.osions ou domiciles des planètes au sens astrologique du
mot; cf. Geopon. l, 8 (fr. O 40, supra, p. 181, note 3), et infra, note 12.
(5) Les 6ia<poeai àéewv ne désignent pas ce que les astrologues
grecs appellent communément 11.veµot (p. ex. Paul d'Alexandrie B, 3 ;
Vettius Valens, III, 4), c'est-à-dire les quatre points cardinaux,
mais la division du cercle en trente-six parties (cf. ligne 30).
(G) Cf. l'introduction, p. 176; Philon tl'Alex., De opi/. mundi, 42:
274 OSTANiS
9. FRAGMENT DOUTEUX.
(Cf. l' Introduction, p. 178 ss.)
PonPHYRE, De abslinenlia, Il, 36 (p. 165, 24 éd. Nauck) :
'E1iol r'îè Tà µèv a).).a eiJaTOµa xelaOw ( 1) . ll o' ovv TWV IIÀaTwv,xciiv
nveç i1J.,,µ011lev11av, Ta'ÜTa àveµÉ'1'T/TOP :riaeaTiOivTa Toiç ev;vvhoiç µ'T/-
vveiv Tà neoxelµeva • ).iyovat oi woe. § 37. 'O µiv newTOÇ Oeà; àawµa-
'!CU; TE côv xrû àx,v11Toç xal àµÉ(!t<1Toç ( 2) xal oiJu lv Tiv, côv oilT' ivôeoe-
5 µivoç elç ÉaVTOV, xenCet ovoevàç Tciiv l;wOev, wanee Û(!f/Tat (p. rn:1,
ti-7, Nauck), 011 µriv ovo' 1/ TOV x611µov 'l'"X'IJ, lxovaa µèv TO T(!!X?Ï
/jta(1TOTOV (3 ) xal avTOX{Vf/TOV F,)(. qivaewç, :ir:eoaieeïaOa, <Yi neqivxvia
TO xa..l.ciiç xal evTaxTwç xiveiaOa, xal xweiv TO awµa TO'Ü x611µov
xaTà TOÙÇ à(!foTOVÇ Àoyovç · OÉOeXTat OÈ TO <1wµa elç iaVTTJV xal 1!:li(!t-
10 eO.,.,qiev, xal:ir:ee àawµaTOÇ ovaa xal :,r:anàç :ir:dOovç àµfroxoç · TOÏÇ ôè
Aoi:ir:oiç Oeoiç, Tq> TB x611µcp xal Toiç; d:ir:Aavéa, xal :ir:Âavw,,évoiç, lx TB
wvxijç xal awµaTOÇ OV<1W O(!aTOÏÇ Oeoiç, àvuvr.aei<1T'7TÉoV TOV ele'rj-
/lÉVOV T/201':0V o,à TWV Ova,ciiv TWV d'f'vxwv. Aomàv ovv riµiv F,(1Tt TO TWV
v(aticanum) 325, s. xiv, f. 300 sq. contulimus 1-5 â o' ovv ~- Bief/-
mi Cyrill. C. Julian. IX, p. 311 B 2 dveµÉ<1f/TOV Cyrill. àvd µfoov V
1 xul oi!n Hercher xai ovoè V et Cyrill. 6 To Valentinus Toii V
(1) Eusèbe, Praep. Ev., IV, 5, p. 141C: E>wïç µ.iv oveavàv "'11 n,,.
OX(!l O'ÛfJVfJÇ aiOÉ(!U qJUO'iV Ù:TiOTE.TUX(Jat, /fo{µOO't fJÈ: Tà :TiE.(!i O'ÛJJ-
l'fJI' "ai. àiea, 1Pvxaîç t5i Tà nE.ei yiji• "ai 1l:ri6y1:1a. La source
inconnue de tout le passage d'Eusèbe est singulièrement proche
de celle de Porphyre, mais n'est cependant pas la même. Cf. Apulée,
De deo Socr .. c. 6 : « Pot esta tes inter summum aelhera et infimas
terras in isto intersitae aeris spatio... Graeci nomine daemonas nun-
cupant »; Porphyre, De regressu animae, fr. 2 p. 29• Bidez (Aug.
Civ. Dei, X, 9) : ~ Aeria loca esse daemonum, aetheria vel empyria
angelorum •>; Epist. ad Aneb., 3; Maxime de Tyr, XIV, 8: 'Ev µE6o-
elqi yijç "ai oveavov TETayµévot. Voir aussi le développement de
Philon, De Gigant., 1, § 6 ss. (Il, p. 43 Wendland); Plutarque, De
defectu orac. c. 38, p. 431 B ; Joseph Kroll, Die Lehren des Hermes
Trism., p. 83 s.
(2) Sur la doctrine du nvEiiµa qui s'attache à l'âme et parfois la
domine, cf. Clément d'Alex., Stromat., Il, 20 (112): Ol fJ' àµqii Tàv
BaO'i).ElfJTJv :ri(!OO'a(!TfJ/taTa Tà :rid6TJ "aÀtîv elcMJaO't, :rivevµaTd <Té>
Ttva, TaiiTa "aT' ovO'lav v:rid(!xeo· :Ti(!OO'fJ(!TTJµÉva Tfi Àoy,"fi 'l'IIXfi "a-
Ta TtVa Taeaxov "ai O'VYXIIO'ti' àexi"fJv ,c.T.À. ; ibid., 20 (113, 3): 'O Tofi
Ba0'1).ElfJ011 vlàç 'lO'lfJweoç iv T<p llEei :rieoO'qivoiiç 'l'vxijç etc., et, plus
loin, § 114 (Valentin écrit) : 'H ,eaeMa ,ea6aeà yevfo6a,, :ria11Tàç 7lOV1'}-
eoii :rivtvµaTOÇ iew6011µÉvo11 Tijç ,eaefJtaç . :rio).).à yàe ivot,eoiivTa UVT?Ï
:rtVEVµaTa OV'X Üj. ,ealla(!EVEIV, [,eaO'TOV fJÈ aVTWV TÙ ifJta È'XTEÂEÏ E(!)'U
:rioUaxciiç ivvPeil;ollTwv imllvµlaiç. Housset, Archiv f •. Religw., XXIII,
1915, rapproche (p. 148) de ces passages l'àvTlµ,µov :riveiiµa de la Pis-
tis Sophia, c. 111, 131-133, et (p. 116) l'expression du Pseudo-Clément
(Homil. IX, 12) : 'H yàe yEwfJriç 'l'IIXTJ •.. WÇ avyyEvtî ivoiiTat T(~
HELIGION ET MAGIE - FR. 9 277
:nvt,v/taTt. - Cf. lVlinucius Félix cl. Cyprien au fr. 14a infra, p. 21)1,
n. 1, et, P')Ur d'autres références encore, E. H. Dodds, à l'appendice II
(« Thé astral body in Neoplatonism ») de son éd. de Proclus, Elemenls
of Theology, Oxford, 1933, pp. :H-1 ss.
(1) Cf. Tatien, 12 (p. 13, 28 Schwartz): "Eanv o,îv m•t:vpa iP rpwa1:ij-
(!t1t, ... ;n;vevµa iv <pVTOÏÇ ,eai vôaot ... , :nvEvµa iv Ccf,ot,;.
(2) Platon, Symp., 202 E; cf. Maxime de Tyr, XIV, ~ ; Apulée,
De dogm. Plat .. 12, p. 206 ; De deo Socr. li ; Plutar<[ue. De lside 2H
(361 C); etc. - Ces démons messagers furent assimilés aux ayyi:-
lot; cf. Cumont, Les anges du paganisme, dans Rev. hisl. Relig.,
1915, p. 165 SS.
(:J) Cf. supra. p. 276, 11. 2, et Arnobe. IV, 12 (p. 214, 21 Mar-
chesi) : Anlilheos [cf. infra, p. 281, n. l] esse quosdam maleriis ex
crassioribus spirilus : même conception des àvTlOeot chez les Chal·
décns de Jamblique, De myst., III, 31, p. 177, 16 ss. (cf. infra, p.
279, n. 2).
(4) Jamblique, De Mysl., I, 20 (p. 62, 5 Parthey): tJalµoveç
à6eaTot Té elat ieal oulJaµwç alaO~aEt :nt:(!tÂrrnTol.
(5) Cf. Psellus, De operat. daem., 18, P. G., t. 122, col. 86-1 A-1: Où
yae iau aueeùv (sic Calai. man. alchim., t. VI, p. 125, 1-1) To awµa
-ro 1Jatµ6viov etc. ; infra, p. 292, n. 9
278 OSTANÈS
a"Tâiv µoe<pal ToTB µèv bu<palvovTai, ToTe fJè d<paveiç Elcriv · • ivlou:
flè xal µeTapaÂÂovcr, Tàç µoe<pàç or ye xeleovç (1). Tà fJè :n:vevµa µév n
lcrn crwµan,,,ov, :n:aOf]l'iXOV icrn "al <pOa(!TOV, T<p fJè vnà TWV ipvxaiv
oiJTWÇ fJefJécrOa,, wcru: TO elfJoç a"T<ÜV fliaµéveiv :n;Âelw xeovov. av µ~v
5 È<1l'iV alwviov (1) xal yà(! d:n:O(!(!BÏV a1hov n CflJVBX<ÜÇ ell(,oÇ ÈC1Tt "al T(!É-
0
:n;ecr0ai. 'Ev crvµµnel<; µèv oJv To Taiv dyaOaiv cI,ç xal Tà uwµaTa Taiv
<paivoµévwv, Tâiv fJè (axo:n:oiaiv dcrvµµeTea, oF nUov Ttf, :n:a071nxcp
véµovTBç Tov :n:eelyeiov Tônov o1'6èv 6 n Taiv xaxaiv oilx è:n:ixeieovcr,
fleâv • ptaiov yàe 6Âwç xal iJ:n:ovÂov lxovTeç ~Ooç éuTB(!'T}µévov TB Tijç
10 <pvÂaxijç Tijç d:n:à Toii xeelnovoç flaiµovlov, <1<pofleàç ,eal al<pvilJlovç
olov <lE> lvé1'eaç cI,ç TO :n:oÂv noiovv-ra, Tàç lµnTw<1uç (8), :n:fi µèv
ÂavOdveiv :n:eiedJµevo,, :n:fi fJè PiaCoµevoi · 80ev oUa µèv Tà d:n:' è,eElvwv
:n:ci.011 · al fJ' d,eéu1iiç xal al xaToeOwueiç al dnà Twv xeeinôvwv fla,µ6-
vwv PeaflvTBeai fJoxoiicriv • miv yàe TO dyaOàv ev~viôv TB 8v xal oµaÂov
15 Tci.Eei ne&eiuiv xal To fJéov ovx vneePalvei. O{frwç lié uoi lJo~ci.Cov-ri
ovfJé:n:oT' liv elç TO dTo:n: roTaTOV lµ:n:lnTBiv lvécrTai, TO :n:eel T<ÜV dyaOaiv
Tà xaxà v:n:oÂaµpci.veiv xal <To> :n:eel TWV xaxâiv Tà àyaOci. . ov yàe
Ta1h11 µovov ô Âoyoç lfro:n:&ç lunv, dÂÂà xal Tàç neel TWV Oeâiv <patJÂO-
TaTaç v:n:oÂ~ipeiç ÂaµPci.vovTBç al :n:oÂÂol 1'ialJifJôacriv xal elç Toùç
20 J.o,notiç àvOewnovç. § 40. Ev yàe f,~ xal TOVTO Tijç µeylcrT'T}Ç PJ.dp71ç
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Âaxôvuç TOVTWV xweav Tà TWV dvOewnwv l<poewcr,, Tà 1'è vnà TWV Oeâiv
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}H';J.IG(ON ET MAGIE - FH, 9 279
§ •12. IH1enç yàe mio''Jç rpav-ra11laç ovrnt xu.i àm1ûj11u.t l,wvo/ ,hà
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{Jef>eµé1JOLÇ vno TW'IJ l,eTdç ,eal µT}f>énw ,eeaTOVO't'IJ TW'IJ na8w11 à11uy-
,eaio1J ànoTeénea8at ,eal TaVT1JV TTJ1' f>v1Jaµ,v · el f>è µfi ye, n611w11 ov A71;ova,.
1 ,evlaaatç Cyr. ,evlaatç V, 6valaiç Eus. 1 ,1 id - 4 dvoµotov Cyrill.
c. lu/. IV p. 130 DE 1 ..1,o - 13 d11oµotov<18at Euseb. Praep. Eua11g., IV,
18, p. 166 B-D 2 evJ..af3fJ8fJana, Eus. et Cyr. evAa{JfJaeTat V
6 nÀovToç Eus. nÀoiiTot V 18 f>ef>eµi1Joiç Nauck f>eoµé1Jotç V
(1) Même pensée dans Porphyre, De philos. ex orac., p. 149 Wolff
(Eusèbe, Pro,ep. Ev., IV, 23, 3). - et Ps.-Clément, Homil., IX, 9:
Ol yàe /Jalµoveç f>,à Tijç avToiç dnof>o8elaf}ç Teorpijç lçovr1la1J lxov-
TEÇ vno TCÜ'IJ vµeTéew'IJ XEL!/WV elç Td vµéTEea ela,ee{vollTat awµa-
Ta ; IX, 15 : AvTol ( f>alµo1Jeç) Tovç µeTaÀaµ{3&110VTaç Tijç athcüv T(.!a-
nif;11ç f>ta ye TWII /JeWTW'IJ ,eal 1iOTW1J à1Ja,eea8ÉVTEÇ athwv Tq> lllp Ûç
To if>,011 athcüv imancüvTat {JovÂ.T}µa, et les autres passages cités par
Housset, I.e., p. 155 ss. - La raison donnée est que les démons
n'étant pas pourvus de corps, entrent dans ceux des hommes pour
pouvoir jouir des plaisirs des sens à l'aide des organes dont ils s'em-
parent. Voir, sur ce sujet, les élucubrations qui remplissent le De
operat. daem. de Psellus (ch. 9 ss., et 12 ss., Migne, P.G., t.122, 837
et 845 ss. ; Calai. man. alchim., t. VI, p. 97 ss.) et qui sont emprun-
tées à Proclus principalement .
(2) Eusèbe, Praep. Ev., IV, 5, 141 D (cf. supra, p. 280, n. 3 fin):
t/Jaal bei1J... TÉTa(.!TOV -rovç rpavÀovç ,eal novrJeovç ànoµe,U<1<1E<16at
èialµo1Jaç.
(3) Cf. Clément d'Alex., Stromat., Ill, 6 (48, 3; p. 218, 16 éd.
Stiihlin : 'AµiJ..ei {J,à '/Jl!OIIT{f>oç ir1Tl ,eal TOÏÇ M&yotç ol'IJOV TE oµov ,eal
iµ'l'VXW'IJ ,eal àrpeof>talwv ànéxeafJa,, Â.aTeevov<1t1J àyyÉÂ.otç ,eal {Ja{µo-
aw (c'est-à-dire aux yazatas et aux dévas; cf. l'introduction p. 60,
n. 6). En effet, comme Porphyre l'explique, une telle abstinence
produit, dans l'âme de l'homme qui la pratique, une sympathie avec
les anges et une antipathie à l'égard des esprits mauvais.
RELIGION ET MAGIE - FR. 10 283
(4) Cf. Clém. d'Alexandrie, Slrom .. VI.16(143, 1): 'E:rnù µiv elrm
o[ 'n}V µeylaY1JV lJvvaµtv lxoVUÇ :rt(!W'l"IJj!OVOt àyyÉÀWV Ü(!XOVUÇ, É:rt'l"I!
lJè ,eai ol ànà YWV µa011µdYwv Yovç nÀav~Yaç elval tpuatv ùaTieuç Yi1v
neeiyetOV Otoi1<.1J<1tv inndoiinaç, vtp' wv ,ea'!"à avµnaOEtaV ol X u ). -
o ai o I nana ytveaOa, voµil;ovat YÙ 11:eei Yov OvrJTàv piov.
(5) Cf. infra, p. 308, fr. 28 : Baa,).û. 'OaTavn. - Comme Wolff l'a
fait remarquer, l'faTa<p6oyyoç désigne probablement ici la lyre à sept
cordes, emblème de l'harmonie des sphères ; cf. F. Cumont, Revur
archt!ol., t. VIII, 1918, p. 69; et supra fr. 8, p. 273, n. 6. Par contre,
F. Dornseiff (Das Alphabet in Mystik u. Magie, 1922, p. 45 ss.)
adoptant l'opinion d'E. Maass (Tagesgotter, p. 245), reconnait dans
l' faTa<p6oyyoç la série des sept voyelles, où l'on voyait une notation
des sept planètes (cf. supra, p. 243, n. 1; Lydus, Mens., III, 2, etc.).
Comparer aussi infra, p. 348, n. 3.
(û) C'est-à-dire elnonwv Twv Tov 6eàv iewT11aavTwv; même con-
struction par ex. ibid., pp. 141, 10 ss., et 176 Wolff = Philopon, 1.1.,
IV, 21, p. 201 SS.
12. PuNE, Nat. Hîst., XXX, § 14 (t. IV, p. 424 éd. Mayhoff):
Ut narravit Ost an es , species eius (i.e. « magices ») plures
sunt : namque ex aqua et sphaeris (1) et aere et stellis et lucernis
ac pelvibus securibusque et multis aliis modis divina promittit,
praeterea umbrarwn inferorumque colloquia. Quae omnia aetate
nostra princeps Nero vana falsaque comperit (2).
(1) Cf. Pline, ibid., XXVIII, 104 : « Eodem (i.e. sanguine hyaenac)
tactis postibus ubicumque Magorum infestari artes, non elici deos nec
conloqui, sive lucernis sive pelvi sive aqua sive pila sive quo alio ge-
nere temptetur ».- Dans notre extrait(• ex aqua... et aere et stellis »),
FIELiGION ET MAGIE - FR. 12-13 287
on retrouve les éléments de la division adoptée par Varron (Servius,
Aen .. Ill, 359) : <• Varro autem quattuor genera divinationum dicit:
terram. aerem, aquam, ignem : geomantis. aëromantis, pyromantis.
hydromantis •>. Cf. Augustin, De Civ. Dei, VII. 35 : « Nam et ipse
Numa. ad quem nullus Dei propheta, nullus sanctus angelus mitte-
batur, hydromantiam facere compulsus est, ut in aqua videret ima-
gines deorum - vel potins ludificationes daemonum - , a quibus
audiret, quid in sacris constituere atque observare deberet. Quod
genus divinationis idem Varro a Persis dicit allatum, quo et ipsum
Numam et postea Pythagoram philosophum usum fuisse commemo-
rat : ubi adhibito sanguine etiam inferos perhibet siscitari et vex(!o-
1wndav graece dicit vocari : quae [sive hydromantia] sive necro-
mantia dicatur, id ipsum est, ubi videntur mortui divinare •>; Stra-
bon, XVI, 2, 39, p. 762 : Il aeà t5è TOÎÇ llteaatç ol Mayot xa/ Vf-
x1•oµanEtÇ xai lu o[ },E)'OµëlJOt ).exavoµa.VTEtÇ xa/ Vt5(!0µa.VTE/,Ç ;
Pline, XXXVII, 192: << Anancitidc (cf. fr. 24, infra, p. 303) in hydro-
mantia dicunt (Magi) evocari imagines deorum, synochitide (cf.
in/ru p. 304 s.) teneri umbras inferum evocatas t (cf. supra, p. 204, fr.
Zur. 0 73). - Sur la lécanomancie, dont Psellus, De daemonibus
(p. 42 éd. Boissonade), attribue l'invention aux Assyriens, c'est-à-
dire aux Chaldfons (offTw t5ry xa/ i.Exavoµavula -roiç :neeinoi, TYJI'
rrorpfai, 'A nnveio1; xaT<pxov6wr1utt). cf. les textes réunis par J. Heeg,
Catalog. codd. astr., t. VIII, 2, p. 141 ss., et surtout Arm. Delatte.
La· Catuplromancie, 1932, p. 8 ss., et passim. - Pour la pyromancie,
cf. supra, p. 85, n. 11 ; 122 n. 2; Realenc., s. v. Ka:nvoµavula; Lac-
tantius Placidus, Theb. IV, 411 ; X, 599.
(2) Nous avons expliqué cette histoire de l'initiation de Néron par
les Mages dans la Rivista di filologia, LXI, 1933, p. 146 ss.
(-1) Dans un oracle • sur le dieu immortel• cité par Porphyre (De
philos. ex orac. haur., p. 144 ss. éd. Wolff), il est question, comme
ici, d'assesseurs de la divinité suprême (les • Amshaspands t, voir fr.
8, p. 274, n. 10) ; cf. la scholie citée par Wolff (p. 145 s.) : "On 1:eûr;:
1:d!uç àyytAwv ... Tciiv àEi Tep (hep naeeu1:w1:wv etc., et l'oracle repro-
duit ibid., p. 143 : 6v... fJalµo11eç Éx<peluuovuiv ; Orphie. f ragm., n° 248,
p. 265, Kern, vers 9 : .I:éjJ fJè 8eovip :rrneoEvn naeEu1:â11iv noJ..vµoxOoi
ayyeJ..o,; autres textes dans Revue hist. relig., LXXII, 1915, p. 173,
n. 3.
(5) Cf. le même Ostanès chez Porphyre supra, p. 278, 8 : Oï ... 1:01•
neelyeiov TO'll.OV ovfJèv o n 1:ciiv H.OH.WV OVH. émv:ieoiiut 6eav etc. ; 280,
6 : A. vµaivoµivwv 1:0 8v7J1:ov etc. Zor. fr. B 9a, supra, p. 19 n. 4.
(6) La démonologie de Porphyre (fr. 9, supra, p. 277, n. 2) s'appuie
de même sur l'autorité de Platon, Sympos., 202 E ss.
(7) Cf. Porphyre, supra, p. 279, 9: ..1,à Toii Tàç èmOvµlaç 1:w1·
àv8ewnwv b,xaleiv lewuiv ieai no8oiç 11.J..ov1:wv xai fJvva11uiwv etc.
(8) Cf. Laclance, Divin. Jnst., Il, Hi, 4 : • Sed eos Magi ... veris
suis nominibus cient... Hi porro incesti ac vagi spirilus, ut turhent omnia
et errores humanis pectoribus offundant, serunt ac miscent falsa
cum veris. !psi enim caelestes multos esse finxerunt unumque omnium
regem Jovem... sed veritatem mentitis nominibus involutam l'X
oculis abstulerunt. $ - Cf. Il, 17, 10.
(9) Cf. Lactance, l.l., Il, 14, 14, : • Qui (daemones), quoniam
sunt spiritus tenues et incomprehensibiles, insinuant se corporibus
hominum et occulte in visceribus operati ... morbos citant t etc. ---
Sur les • spiritus tenues t, cf. Porphyre, supra, p. 277, 19 ss.
(10) Cf. Porphyre supra, fr. 9, p. 281, n. 2: Ao,pfi. u xviun u
(Iliade, IX, 500) ... malvE1:a,; Tertullien, Apol., 22, 6: • Ut et sibi pa-
bula propria nidoris et sanguinis procuret simulacris et imaginibus
oblata t. L'idée que les démons sc nourrissent de la fumée des sa-
crifices est courante (cf. Hopfner, Oflenbarungszauber, I, § 224, p. 53,
et l'index s.u. t Nahrung t). Ici, pour justifier la présence du nom
d'Ostanès dans nos références, il importe de noter,que la croyance
provient de l'ancien Orient. Voir Religions orientales•, p. 296, fin de
la note 97, citant Yasht, V, 215, 94, et l'introduction, p. 61, n. 3.
(1) Cf. Graty le, 40d B ; Lois, IV, 717 D ; Rép., ül4 D, etc.
(2) Cf. Porphyre, De abst. II. 41 supra, p. 280, 4 s.
(3) Voir la liste des anges et des démons donnée Calai. codd. astrol.
gr., t. VIII, 2, p. 149 ss.; Justin, Apol., I. 18, 3 : Ol J..ey6µevot :n:aeà
-roi:ç Mciyoiç ôveieo:n:oµ:n:ol "al :n:cie6ileot etc.
(4) Il serait superflu de reproduire ici tout le contexte de Tertul-.
lien (Apol., 21, 31 - 24, 1) ; il n'ajouterait rien d'utile pour nous
aux extraits de Minucius Félix et de Cyprien (fr. 14 a).
(1) Cf. Porphyre, De absl., Il, 43, supra fr. U, p. 282 ; de même,
en maints autres endroits, on aperçoit des arfinités de croyances
entre la forme de gnosticisme attaquée par Tatien et la démonologie
des Mages de l'école d'Ostanès; par exemple sur l'invisibilité des
anges et des démons, cf. Tatien, 15, p.16, 27 ss. : ,fotµovt:ç rJè :n:avu,
aae"lov µèv ov "bn11vt:at etc., et Porphyre, supra, p. 277, 17 ss. ; -
sur les obstacles opposés par les démons à l'ascension des âmes.
RI:;LIGION E;T ~J\GlE, - FR, 16 295
Tatien, 16, p. 17, 19 ss. (IJalµoveç yàe 1:ri 11qiwv xaxoTJfJelq. 1:oiç
,ivfJ(!wnot; èµ{Jaxxevovuç, noixO,aiç xai è,pev11µéva1ç IJ12aµa1:ov(j-
yfo1ç TÙ; yvwµaç aÔTWV na(]aT(!É1iOVl1l XlITW VllVEtJXtJlaç, 8nwç µe-
7:U(!l1toffofJat neàç 1:qv èv OÙ(!avoi; nogelav è~alJvva1:wq1v) et Porphyre
ci-dessus, fr. 9, p. 278, 279, n. 2 etc. ; - sur l'intervention malfai-
sante des âmes des {1ia108drn1:01, cf. l' Introduction, p. 184 ss., et
Tatien, 16, p. 17, 11 ( ,fotµovrç 15è ol 1:oiç àvOewnoiç im1:a1:1:ov1:eç
OVY. EtC1tV al 1:0011 àvfJewnwv - scil. ànoOavoVTWV - v,vxat etc.) et la fin
de notre extrait (1rcôç {Jè 6 uOvrwç olx1:la1:<p Oava1:<p fJVV7]C1fTat neàç
uµw(!ÎUV nvàç Uvn17enijaa1). Toutefois, il ne faut pas perdre de vue
que la tMorie de la chute ou de la déchéance à laquelle est due
- suivant les gnostiques - la perversion des esprits mauvais, est
étrangère au dualisme foncier d 'Ostanès. Sur le récit de la chute
des anges chez Tatien - récit « très curieux et très obscur» - cf.
l'étude de M. A. Puech, Recherches sur le discours aux Grecs de Ta-
tien, Paris, 1903, p. 63 ss.
(2) Le texte des mss. se comprend, et c'est à tort que, dans 1es
Vorsokrat. 68 [55) B 300, 10, il a été changé en ainot ... <ol;> 1: à;
aldaç etc. - H. Diels (Vorsokrat., 1.1.) fait remarquer que le Ileei
àninafJBLwv de Bolos de Mendès, qui est utilisé ici (cf. n. 3), avait dû
consacrer - censément d'a1nès Démocrite - tout un chapitre à
la thérapeutique médico-magique des maladies humaines, et il se
pourrait (cf. M. Wellmann, Abhandl. der Preuss. Akad., 1928, fasc. 7,
p. 33; p. 10, n. 6 et 15, n. 1 ; E. Oder, Rhein. Mus., L. 45, p. 71) que
Tatien eût connu l'ouvrage àe Bolos par l'intermédiaire de Népoua-
lios (cf. W. Kroll, Realenc.. s.v. <• Nepualios ~>:
en effet, les allusions
faites par Tatien à certaines vertus curatives (18, p. 20, 10 ss. : 'O
µÈv xtlwv ,5ià n6aç (lheann.1rrni), 6 fJi lJ..aqioç 15i' ixli5v17ç, 6 IU aiiç fJià
1:wv iv no1:aµoiç r.aextvwv, 6 fJi Uwv fJià 1:â,v m(/~xwv) se retrouvent
chez Népoualios, :! : KvvFç voaoiivuç XÀweàv é1.y(!wanv èafJlovai ...
aveç voaoiinrç iwexfrovç no1:aµlovç ialJiovat, i!Àa<po~ voC1oiiaa ixi-
vov (1. ixii5vav ?) iaOiEi, Uwv 1•oaâ,v nW17xoi• fo(/ifi, et l'ancienneté
de ces données de Népoualios lui-même est prouvée par maints pas-
sages parallèles de Plutarque; cf. Quaest. Nat., 26, p. Dl 8 BC: .::foi
y{ 1:à t.ipa 1:à~ f3011eovaaç ,fova1u1ç, ifrav fi, rra.&Et yt!v111:a1, C11ui xai
<~twitEt :mi 7.gcb11Ha noÀ).r.ix1; wrpûei1:a1; xalJd.nre al ~vveç iaOiovai
:i:6av i1·<1 1:~v 7.0À~1· iteµci'J,riv · al l'Jè {h; ini 1:ovç no1:ap.lovç xaextvovç
qiéeov-,;a,, {1017(/ovvTat yàe fo(l{ovaa, neoç xE<paÀaÀyia~·, et De sollert.
anim., :W, p. 074 AB (où le Ps.-Démocrite est expressément cité) :
Fûoiot {J' ÏO'w; iaµÈv ini 1:<j> µav(/dvuv 1:à C<j>a aeµvvvov-,;eç, div 6
.::h1µ6xenoç àno<paivet µa(/111:à; èv 1:oiç µeyiaTot; yryov1haç fiµü.ç ...
(97-1 n) xuveç 15è (suppléez <paeµar.rvnit<j> xgwvrni) noi 1:1vi xaOat-
govuç iaHov; xoÀeeiwvrnç. Cf. Th. Weidlich, Die Sympathie in der
antiken Litteratur (Progr. Gymn., Stuttgart), 18H,t, p. 42 ss.
(3) Sur le traité du Ps.-Démocrite Ileei crvµ::rn(/nâ,v xai àvnna(/e1w1•
- où Ostanès était cité d'après notre extrait - cf. Vorsokr., (68] 55
B 300, 10 et 12 ; ci-dessus, la note 2, et fr. Zor. 0 52, p. 195, note 1.
296 OSTANÈS
17. PLINE, Nat. Hist., XXVIII, § 5 ss. (t. IV, p. 277 éd. Mayhoff
= Diels, Vorsokr., [68] 55 B 300, 13 a) :
Magi vetant eius (i.e. urinae) causa contra solem lunamque nu-
dari (1), aut umbram cuiusquam ab ipso respergi (2). Hesiodus iuxla
obstantia reddi suadet, ne deum aliquem nudatio offendat (3).
0 s t a n e s contra mala medicamenta omnia auxiliari promisit ma-
tutinis suam (urinam) cuique instillatam in pedem (4).
(1) Cf. Ammien Marcell., XXIII, 6, 79: « Nec stando mingens ... fa-
cile visitur Persa •>; Diog. Laërce, VIII, 1, 17 (Pythagorac symbola) :
II eoç 17Âtov TBT(!aµµévov µq àµlxeiv ... ànovuxlaµaat ical H:OtJ(!aiç µ71
lnoveeïv µ1J6è irplaT.aOaai. Ce symbole pythagoricien, et le fait que les
Pythagoriciens ont partagé avec les Esséniens la crainte d'offenser
le soleil en lui laissant voir leurs excréments (Josèphe, Bell. Iud.,
Il, 8, 9, § 148; cf. M. Wellmann, Abhandl. Preuss. Akad., 1928,
fasc. 7, p. 6 s.) pourrait faire croire que les Mages de Pline sont ici
quelque ~ pythagoricus et Magus t du genre d'Anaxilaos. Mais il n'en
est rien. Herman Brunnhofer (Arische Urzeit, Berne, 1910, p. 324
ss.) a signalé que la défense d'uriner en se tournant vers le soleil
298 OSTANÈ:,;
(1) Pline (ibid., XXX, 82 ss.) donne 1111 spcc1mc11 <les doctrinC'S
des Mages, qui aide ù comprenclre l'imporlance magique altrib11re
par leur chef de file Ostanès à la tique', ainsi qu'i', la coukur noirl'
de l'animal qui la porte: <• Fel canis nigri masculi anmletum esse di-
cunt Magi domus totius suffilae co purilïcatacve conlra omnia mala
mcdicamenta, item sanguinem eanis respersis parietilrns genilak-
que eius sub limine ianuae dcrossum. Minus mircnlur hoc, qui sciunl
foe<lissimum animalium in quantum magnific<.>n.l, ricinum, quoniam
uni nullus sil l'Xitus saginae nec lïnis alia quam morte, diulius in fa-
me vivcnti : scptenis ila dicbus durare Lradunl, al in satietale pau-
cioribus cl ehisccre ; hune ex a ure sinistra canis omncs dolorcs sedan·
adalligalum, el indicium in augurio vilalium habl'nl, 11am si Ul'g(·r
initio respondeat ci qui int.ulc1 it, a pcdibns stanli intcrrogantiquc dl'
morbo, spem vilac certam <.>sse, moriturum nihil rcspondcrc ; adiciunl
ul cvellatur ex aure laeva canis, cui non sil alius quam nigcr color. •>
(1) Sur les propri<'.·tl;S atlribures par les Mages ù l'i·cumc (,, virus,
spuma •>, ,),faut""') pro<luile duranl le coït. cf. les lcxlcs rrunis par
M. Wcllmann . .Abhawll. der Prrnss. Akad .. 1!)28, fasc. 7. p. 78. --
l'o11r Il' 1111111111., r11ss,•11s, l'i. E. \Vundl'rlkh, /)fr Jfrdcu/w1y der J<u-
/m J,'arbl' (Hl'ligionsµt·sd1. \'l'rs. und \'orarh. XX) 1!)2.-,, p. 22 ss.
(2) Répétition d'un trait mentionné déjà plus haut (l. 4) dans
cette contamination.
(3) Cf. Aétius, ibid., p. 162, 10: cJ>aal 8i av-càv (ToV ,,aAa:aeTlT'}v)
71:E(!ta:ltTOµEVOV -ceax,j.ilq, "CWV olJoV"CtWV"CWV Peerpwv d86v-rwv à-caAa{-
:llW(!OV iit<pv<1iP naeaa,cwa.Ceiv; Ps.-Orphée, l.l., v. 224, et sa para·
OSTANJÎ:S
phrase (éd. Ml'ly, Lapidaires, grecs), p. 161, 5 : 'AV.à ieai :rr:eei œôr.J-
"''°"' Toic. 'll'f'J7ilotç ieaTalhaµovµEvoç
àndeyu, qiaal, nai•-r.11 qi06vov, xa1
O.'iJOGOV XIII ÛvempovÂEVTOV litaipvÂaTTU TO 1'1j1lLOV.
(1) Il n'y a point lieu de croire qu'il s'agit ici de traités proprement
dits mis sous le nom de Zoroastre ou d'Ostanès. Les ,, libri rnagici ,,
brûlés à l'instigation de Zacharie contenaient des recettes du même
genre que celles des « Papyri magicae •> retrouvés en Égypte. Cf. par
ex. supra, p. :m6 : ,, quomodo urbes turbandae >> etc., et Pap. mag.
éd. Preisendanz, t. Il, p. 82 : Llta"om.lç etc. ; supra, 1. 14 : ,, quibus ar-
libus solventur coniugia •> etc., et ibid. (Pap. Paris. 574), t. I. p. 82 :
<[,i).T(!OY.rHu.lJtaµoç OavµaaT6;. Cf.· Arnobe, [. 52 : « Fadant (Magi) ...
11uidquitl virium continet fremor ille verborum atque adiunctae
<"arminum nccessitales » etc. (supra, fr. 13 4, p. 15)
C<[,'5tov xai nueà {J' x[ ai -r)iJ,, µiv Àatàv v;ïea twre-rax6rn uvv
TOÏÇ àetaTe(!OÏÇ nueo'iç P', T'f/11 {Ji frieav x[ ex]aµµÉV7JV lxon[ a]
:xai -rovç fJax-rvÀovç 'XE'Xaµµivovç · bd {Ji -rijç 'Xeq>aÀijç pau{Aet[ov]
'Xai iµa.TtoV :iiee[i] TO')I nijxv'II 'Xai {J' lÀt'XaÇ lv T<p iµaTtq,, inavw
{Ji Tijç 'XEq>aÀijç 'XÉea-ra TaV(!OV, neoç {Ji TOtÇ yÀOVTOÏÇ nvyiJv O(!-
VÉOV nTE(!WT?JV (1) ' Ë<JTW {Ji 'TJ Xet(! {Je~tà n(!O<JÉXOV<Ja T<p <1.oµaxq,,
'XE'XÀet<1µÉv7J, lq>' É'Xa-rieov {Ji .av <11/JV(!OV ~{q>oç lwr:erny ,,.ivov
(sic). "Eyyeaq>e etc. Suit la conjuration.
Tijç neµrpfJel<1TJÇ µoi èmu-roi.ijç naeà uov neei 1:ijç -rov fJelov
,J'f}µoxefrov {J{{Ji.ov ovu àµeUcn:eeov luxov, ài.i.à unovdfj noÂÂfj xal
n6vcp èµav1:àt1 {Jauavlaaç léJeaµov neàç ué . lt1 qJ OV'II ne6xen:a1
1jµïv elneiv 1:{ç dv et'f} o Ù'll'YJ(! èxûvoç · o rptÀ6uorpoç t1'1]µ6xen:oç,
5 lMJwv ànà 'AfJM1ewv <pv<1ixàç â}v xai miv-r:a -rà rpvutxà leevvfJ-
uaç ,ml uvyyempaµevoç 1:à ot11:a xa-r:à rpvutv. "AfJéJTJea éJé luu
n6Âtç G>eq.x'f}Ç, èyéve;o éJè o Ù'll'YJ(! i.oyufna-roç. "Oç lWàw lv Al-
yvnnp lµvrn:aywyfJ()'fJ vnà ïOV µeyaÂOV ' 0 <11: a V O V Ç lv 1:Cp
te(!q> 1:'ijç Méµrpewç (2) (11)'1/ ual néi.O't ïOÏÇ leeevO'tV Alyvn-r:ov. 'Ex
10 1:0V'rOV Àa{Jwv àrpoeµàç (3) avvey(!atpa-ro {Jt{Ji.ovç daaaeaç {Jacpt-
xaç, lrf:(!L X(!VO'OV xai Ù(!yV(!OV xai i.t()wv xai lrO(!<pV(!aÇ (4) ' Âéyw
ln) -iàç àcpoeµàç Âa{Jwv avveyeaipa-r:o naeà -rov µeyaÂov ' 0 -
<11: a V O V ç . lxeivoç yàe nv lr(!WïOÇ O yeaipaç 8u (( 'Y/ <pV<1lÇ ï?Ï
rpvaet deneïat xai ri <pV<1lÇ 1:~V <pVO'tV xeaui xai 17 <pV<1lÇ ir/'11
1.5 cpvatv vixq. (5), xai ;à UiJç ». 'A e X fJ · 'Aï.).' fJµ'iv àvayxaï6v lan
-.à -rov cptÂoa6cpov àvtxvevaat xai ftaOûv -.lç fJ ''J'V<nµ'f} xai nota
1j -ra;tç -.iJç lt1 av-.q, àxoï.ov()taç. "Ou 1tèv ovv ô·uo xa-.aMyovç
ÈnotfJaa-ro, c'hji.ov fJµîv yéyovev, Âevxov xai ;aveov . xai newrov
µèv 1:à uueeà 'XaïÉÀe;ev, lnet-ra CJÈ iOVÇ Cwµovç, rovda-rt rà
20 vyea, xafrot µr7/Jevàç iOV'rWV (scil. nov vyewv) neoaï.aµ{Javoµévov
ènl -rijç 'l'ÉXV'f}Ç (6) ' mhàç yàe µa(!TV(!Û Uyw,• neei iOV µeyaï.ov
'O (J .. a V O 1J ç, 8n OOiOÇ Oàv~e OV'X lxéxe'fJ'l"O -raiç 'rW'II Alyvndwv
lnt{Joi.aiç ovéJè àn-.fJaeatv, à).).' l;w()ev /Jtéxeie r.àç ovataç xai
nvewv eÎ<JÉ'X(!tVE -.à cpaeµaxov · el;;r,;e /Jè 8-.i lfJoç ia-.lv OV'r(I) Ilieaatç
25 -.offro noteit1 · ô /Jè Uyet, -rovrô iauv 8u el µ~ ixi.rn-rvvnç -.àç
ovataç xai àvai.vunç uai i;vcfonoanç, ov/Jèv :notfJaetç (7).
t1t6uxoeoç Uyet · <c Kai ;;r,;wç el:nev (scil. Democrilus) lin "üexw
fJµiv lfJe-ro (scil. Ostanes) µ'Y}/Jevi aacpwç lx/Jovvat )) ; (8 ) - KaMüç
30 elne <c µ'f}éJevt ))' -rovdauv u µ'f}/Jévt -rwv àµvfJ-rwv n • -.d yàe cc µr,-
/Jevl )) ov xa-.à nanàç xa-rr,yoeel-rat . av,àç yàe neel nov µe-
µvt]µévwv xai y,eyvµvaaµévov -ràv vovv lx6vrwv eme.
(2) M. Kees, Realenc., s.v. t Memphis >>, col. 678, 25 ss., citant Lu-
cain, Pharsal., VI, 449 s. (<• Secretaque Memphis omne vetustorum
solvat penetrale Magorum >>) fait observer qu'il s'agit ici du temple
de Ptah; nous trouvons cc temple cité Alchim. gr., II, p. 214, 14
(ûç ,à 'H<paiauia) et dans le livre de Cratès (chez Berthelot, La
Chimie au Moyen âge, t. III, p. 61, 1. 27), mais d'ordinaire nos textes
ne le nomment pas (cf. Alchim. grecs, t. Il, p. 26, 6; 224, 5 et 268, 8),
la précision ayant pu sembler superflue (Kecs, l.l., 1. 45).
4 rbç ovv 1)µtv iv 1:w vaw M 1'ai BA 5 "la,v 1jv · fj M 7Jv 1'lwv,
fj ( ij A) BA, ij "'&v,ov Diels ( Vorsokr. 68 [55] B, 300, 18) ; fj delevi-
mus 5 /Jv fJµûç - 8 11.a12aÀÛ1/Javuç M 1'ai iy1'v1/Javuç lvlfov oew-
µtv iv athfj 1:àç 11.a1:12waç {Jl{JÀovç "ai 11.eo"oµlrravuç dç µiaov UJrw-
µdl;oµtv on µ'f}6Èv 7Jµtv 11.aeaÀÛ1/Javuç BA li '0111:<iv11, Diels:
oi/7:' liv ua M, deest in BA
(1) Les recettes qui précèdent (rniirn 01~v etc., interprétées par
O. Lagercrantz, Papyr. gr. Holm., p. 113 ss.), faisaient partie du
dernier livre de l'ouvrage du Ps.-Démocrite, ou livre IV IIeei 11.012-
rpveaç, et elles sont purement techniques, sans apparence d'alchimie.
- A elle seule, d'ailleurs, la mention 1:oii 11.eoue'f/µÉvov 6,6aa1'<1Àov,
c'est-à-dire d'un personnage (Ostanès) dont le texte que nous lisons
n'a encore rien dit, suffirait à montrer en quel désordre nos manuscrits
présentent les fragments du traité du Ps.-Démocrite qu'ils ont conser-
vés, et leurs variantes mêmes - reproduites ci-dessus - font voir
avec quelle liberté nos textes alchimiques ont sans cesse été retou-
chés. Notamment, certaines leçons des Parisini BA semblent pro-
venir d'une revision de la grécité (cf. infra, n. 5). Pour le reste, voir
l'introduction, p. 199 ss.
(2) D'après ce passage, du vivant d'Ostanès, en travaillant avec lui,
Démocrite aurait censément complété ses observations sur les <Pva,"d,
en d'autres termes, sur les propriltés diverses des formes multiples de
la matière (1. 2 T:ijç vÀ'f}ç 1:71v ~tarpoedv). Mais li ignorait encore le véri-
table secret des transmutations (611.ruç a12µ6aw etc.), et il lui restait
à apprendre ce qui rattache la technique du praticien à une sorte de
gnose magique (voir l'introduction, p. 203). - Il résulte des recher-
ches d'O. Lagercrantz (loc. cit. supra, n. 1) que les recettes du Ps.-
Démocrite ne proviennent pas d'Ostanès. Ce qui est emprunté à ce der-
nier, c'est l'énoncé mystique du triple aspect des transmutations. C'est
grâce à la révélation d'Ostanès que Démocrite peut caractériser cha-
cune de ses opérations par l'une ou l'autre des formules finales: 'H
ALChlMIE - FR, A 6 319
1pvatç T/Ï tpVatt TÉ(!7UTat, 'tJ rp~atç T~V tpV/Jt'I) 'l!t"~' 'tJ tpVIJtÇ T~V rpvaiv
"(!a-iû (cf. Alchimistes grecs, t. II, p. 45 ss., p. 46, 22 ss., et p. 277,
.J : o; ,5è TaiiTa Bubµtvoi, tp'f}aiv o .d'f//lO"(!tTOÇ, àva"E"(!ayautv À.Éyov-
TFÇ · ib tpVGEtÇ oveavlwv tpVGEW'II 6'f}µtoveyol, w tpVGêtÇ naµµeyUhtç
Taiç µnapo..1.aiç vi"wuat Tàç rpvaeiç. Sur l'insertion de ces formules
akhimiques dans les (/). xai M. du Ps.-Démocrite, cf. O. Lagercrantz,
Das Worl Chemie, l.l., p. 30. Voir aussi infra, n. 10, et l'introduc-
tion, p. 203.
(3) La correction rpautv (pour rp'f/11iv M) est de Lagercrantz (Papyr.
gr. Holm., p. 112), qui traduit rpauiv, <1 wie es heisst >>. Peut-être l'au-
teur (en réalité un égyptien?) aurait-il prêté ainsi à son Ps.-Démo-
crite une SQrte de dédain pour la mythologie grecque. - Me I.
Hammer Jensen (Die iilleste Alchymie, 1921, p. 85 s.) essaie d'in-
terpréter la leçon ( rp'TJal), si embarrassante qu'elle soit.
(4) Après les mots elç ut, les trois manuscrits MBA ont le signe
de l'interrogation.
(5) <1 Il se taisait >>. Vu la suite de la phrase ( wç 6è no..1...1.à naee-
"d.?.ovv), le sujet du verbe ne peut être qu'Ostanès. Le manque d'ac-
cord (elmbv au nominatif) vient d'une négligence dont on trouve
maints exemples (cf. l'Hislorical Greek Grammar de Jannaris, § 2145);
pareille négligence ne doit pas nous étonner dans un texte d'une gré-
cité à demi barbare et d'un style parfois trivial et sans aucune pré-
tention ; cf. par ex. à la l. 1 l'expression Toii neoeie'fJµÉvov 6i6a-
a"d..1.ov désignant le maître vénéré dont on va solliciter humblement
l'intervention. C'est sans doute pour écarter l'anacoluthe qu'un re-
viseur aura écrit naetxd..1.tat, leçon des Parisini BA à la I. 6.
(6) Cf. le mot fameux du Phédon (64 C: 'Aea µ~ a..1...1.o u fj n}v Tijç
v,vxijç àml Toii uwµaToç àna..1...1.ay'.l/v), qui fit présenter chez les alchi-
mistes le Grand Œuvre comme une sublimation ou libération de
l'âme de la prison des corps. Cf. par ex. Stéphanos, l.l., p. 215, 30
éd. ldeler (cité Alchim. grecs, Il, 136, 10 ss.): "Oeoç rpt..1.ouorplaç(c'est-
à-dire de l'alchimie) iu-ii "aTaAVGtÇ uwµaToÇ "ai xweiuµàç v,vxijç
àno GwµaTOÇ.
(7) L'auteur du récit sait donc que, chez les Mages, la transmission
des doctrines se fait héréditairement de père en fils (supra, p. 119,
n. 3). On peut rappeler aussi à ce propos que, suicidé ou mort ac-
cidentellement (piaioBdvaToç ou èiweoç), d'après la doctrine d'Os-
tanès lui-même, son âme était à la disposition des nécromants. Cf.
l'introduction, pp. 180 ss.,et 176, n. 1.
(8) C'est un lecteur byzantin, sans doute, qui fait observer entre
parenthèses que la stèle était en forme de colonne. Sur le motif de
la stèle trouvée dans un temple, cf. les textes réunis dans le Calai.
codd. aslrol. gr., t. VIII, 4, p. 102; Théon de Smyrne, p. 105, n. (i
(avec la note de Hiller), et J. Ruska, Tabula Smaragdina, passim.
320 OSTANÈS
(1) Cel extrait dérive ,l'un texte grec qui df'vait être analogue à
notre fr. A fl (L'allusion qui se trouvr dans le même livrr de Cratès,
1.1., p. 71, 1. 16 ss., ,~st trop vague pour mériter plus qu'une simple
llll'nlion). -- A rel extrait, où le·• maître~ est reconnaissable, on
1wul l'n join!lre un autre, où il l'est moins sûrement : Alchim. grecs,
t. Tl, p. 1-18, 12 (KflT<i Tàv A17µc,xe1To1• Tov dndvrn): Llià ToiiTo xal
Trl1• ,),,~de1,wÀov <pÛl1XEt (Démocrite) ).Éyo'VT(l . ,, ,i;u<1ac Tàc; ov<1laç
{JdnT01•Tr1 » (il s'agit du 1.e11oot.C:iµt01• ou liqueur d'or), 6e1xvvw11 lin
01,Mv f:x<pno,î1• Tal." 01Mf ,~1h·uTa1. -·- l\le Hammer Jensen (Die ülteste
A /chymie, p. 21, n. 1) attribue t'.·galement à Ostanès une mention de
~ l'eau al>yssale » faite par l'anonyme chrétien, A lchim. grecs, t. li,
p. -1118, •I : T,i On,,TuToJ• {!,foiu nj~ n'7.vr1c, {in:FQ ,lfl1l11<1tJw11 xaÀEiTat
:TU(!tt To1i ,)1tfo11x,1}.ot•.
'H yà(! <pV<11Ç -rrï rpv<1et -riene-rat ' O'VTWÇ ual 1/ <pV<1tÇ T~11 <pv<1t11 11tufi.
ual 11 <fv<11; nj11 <pv<1n• ueaui, uaOàic; m~-rnç u. (Dt·mocrite) ual
' 0 u -r a11 1j ç o ôu5cfouaÂoç lrpaaai• (1).
§ 1 o.
T{ /JovÀ.ETat '0 a T a 'JI 'fJ ç ; AÉyu yàe nE(!L Ti'jç avy-
xeaaEWÇ TWV tpE1:y6vTW'JI xai TWV µ~ qJEtJYOVTWV . (( llaÀ.l'P avy-
yÉVEla'JI (2) lXEl O nvefr1JÇ MOoç n(!OÇ TO'JI xaÀ.xov )). ·o yàe '0 -
a T a,, 'T} ç 01) nE(!L t)()eaerveov EÀEyEv, à,Uà neel T~Ç aya'P À.eu.o-
r, aewç, iva ÂElOVµEVOÇ vnoaTa0µ1j'P µ~ lxn, àÀ.À.' ÔÀ.oç ?/ oÀ.ov VOO>(!.
"H{J'TJ éJEi ae 'POEÏ'P nEel iibaToç ij i~véJauaµov · o rpiÀ.oaocpoç "a-
À.wç lv Taiç nÀ.vawiv "ai À.Etc.vaEatv éJiÉÀ.a/Je'P neel Ti'jç À.rn.vaewç
"al lÀEYEV . (( "ha yÉ'P1)Tat wç véJwe,)) - ·o qiiMaocpoç :rr;aÀ.n• •
«.EvyyÉ'PEta'JI lxu 11 µayvnata "ai O µay'P~T'f/Ç neàç iO'JI a{éJ'T)em•. )>
Â1!XVL'1:0V Tl/1' èiyxova,i1· 'Y.tÛ Tfl ,)!!11Y.(Jî'Tflfl1' 111/1!1 . ,, t)j Mfl(!lfl nh•
l,'w wii xaÂxoii ;mi TÙC: xoÂÙ; n•1'1' 011).,n;l,,w Cc(Jc,11•. 'E:r.i M nn~
'J/VXTO,pm•oiiç b1jÂov ;ecû.01ïa111 va;m•Om· ()/ :tf''}I ).{(Jr,w ao,pof · ,;,,i
Y.ai 7t(!0<1E.na.yfl. Uyow (4) • Evi,ui.mOhiuc; M q fJ'yo; {Ja.ÂÂom11•
:i <11ç àxû'veç 11Uov. ( ~ ï) /lo()n• 0111• ).,1111fla.wrna1 ;,) :iv(!rwyi·: of
)..{()oi, P'YJTf' nù1· xoÀ,;-111, /-'1/Tf' TO?Ï /01~ TOÏÏ j(<Û.XD1! t)vi•11,td1•011• m'•rni:
TOVTO xaelaaaOa,' ;;i.me<•l1' O'VT(J)'V Èx <pvano;:; ; Tf r11'•1' q,flfff1' ; ~., lu11
njv Maelm• a<1(!1jÎJh T(} TOIOYÎT01' 1.(!1Jalf1WTl1TOI' i!uyr!1' ; Ai(T'rJ :r,1·ui
Â.vxv1.nii1 1 7Wl1/<1HJJC:, r71• 'Y.(1/ fl1'(r!d(!(J) 'Y.(lTF ).dei• . ' () (1 T a 'V r1 ; M
10 T1)'1' ayxovam, XUI ni Ô(!U'Y.01'Tflfl1' rlÎ,tta. Y.ai aÂÀfl; f'Tf''}(J)1' UOr,)1'
xarn{Ja,pùc; a<1(!aÂa1,fJa.vn.
/./., p. 11.-,1 sous la ruhriqul' \', ,·11. oit il l'Sl queslion i1·u11 li\'l'l' « Lir{-
du sanduairl' ,, ( TIJI; f'!: ,i,hlro,• r,:11- i,·'.!,;", ;.%,lu///J-ro: fJ1/Ji.f,,,,,; cr.
dan~ un lt·xll' paralli·k .. \ lrhi111. 11r1·1·s. II. p. :i.-,:i. 1.-,. ll's mols f'l' r,7,
.rnr'.!o:rri'.!wl,,r,:, îJ,{Ji.f,:,, qui rappl'll1·nl 1•gall•nJl•1tl J"hbloirl' dt· lïnilia-
1ion dl' :\Il'mphis visi'·e t·i-dl•ssus fr. .\ :l s~. : voir I" 1111 rod .. p. :wo ss.).
1-:n n•alilt•. dan~ ks mss .. Il' d1apiln• d"oit nous lirons noln· l'Xlrail
fol"llll' un arlii-ll' :'1 pari q111· ril'll 111· Sl'lllhh· rallal'h1•r au li\'rl' "lir(•
rlu saiH·luair1· ,,.
(:!) Sur la phosphon·Sl'l'lll'l' du poumon 11tari11 d'aprb ,\naxilaos l'i
!lolos dt• :\ll'ndc'.•s. l'i'. :'Il. Wl'lllllann . .\bhan<II. !'r,•11ss . • lcwfrm .. IH:!8.
fasl'. ï. p. (iO. ï8 (l'r. :! cl'.\naxilaos). ainsi ((Ill' p. Ï(i ss.
(-1) l'<'ul-l'lrl' s'agit-il iri du n-1_,·fr.,1c qui n•parail un püu plu~ loin
dans la m1i111l· s1·1·Lio11 (ibid .. p. :i.-,:!. 11). S1•rait-t·t· t'll r1;alit(• Salmarw~
l".\raht· '! cr. l.agl'l'l'J':llllZ. /./ .. p. IOt S.
(4) Cf. le Llid).oyoc (Alchim. ,qrecs, II, p. 2!Jli, 14): w<Tu µ,j <puvrï-
vai ,foµfiv·
(5) Il semble qu'il y ait ici un souvenir confus, ou plutôt une alté-
ration voulue de la croyance à l'eau qui devait rafrnîch;r les morts,
et à la fontaine de vie jaillissant dans les enfers : cf. Religions Oricn-
tales4, p. 24 ; voir aussi Bieler. Archiv für Religionswiss., t. XXX,
1933, p. 243 ss. ; H. N. Bay ne.;, A coptic gnostie trealise ( codex: Bru-
cianns), Cambridge, 1933, p. 180. et surtout A. Parrot, Le Re/rirr-
rium dans l'au delà, Paris, 1937. - Rcitzenstcin (Zur Geschichte
der Alchemie, l.l., p. 20) a constaté d'autre part J'cmµrunt fait par
l'auteur du L.l.<i).or'oç (Alchim. grecs, II, p. 298, 12: M-lxaeia v:ncirn:i;i
17 ai f)aarciaaau uoiJ.la) à Luc, 11, 27. -- Comparer fr. A. 1·1, infra,
p. 333, n. 10.
OSTANÈS
(1) Cf. supra, p. :{2,"i, fr. A 11, 1. :1 (avec la leçon ,'\.1aria du ll'Xll'
la lin) : 'Ev uoi ,eÉ,e(!11nT111, ii ).01• rù 11110'T1JIJ10V. - Sur les n•rul'ils
chrétiens d'oracles où se lrouvl' celle transformation (cf. le Syn-
cellc fr. A 3) du texte alchimique prfrl'<lent (A 11, I.e.), cf. A. von
Prcmerstein. Griechisch-Heidnische Wcise l'Lc.. Festschri/l der l\'afin-
nalbibl. in Wien, H)21i. p. G4!1 ss .. cl liliO, l'll tenant <·omple spécia-
lement du curieux recueil chrétien Xu,;r1n, 'f;').}.11v1,eui ... ,eai Tlf(!r1t-
xui etc. résumé par Photius, Bi/J/i()fh., cocl. 170.
(2) Cf. la leçon de Comarios, ibid.: 'll 1ûv yrj lt1H(!iui-r,u hr:dvw rwv
v,M-rwv ; voir aussi l'extrait - apparemment altéré - d'un manus-
crit de Rampür, publié par MM. H. E. Stapleton et· Hid:îyal
l.f usa in, dans les l\femoirs of the Asialie Soc. of flcngul, X Il, n° t,
Calculla, 1933, p. 134 : <• Ast,iinas (Oslanes) states : ,, Mâriyah has
said : The water possesses a retentive power... and Lhc water of lhc
carth is galhcred together with the water o[ the sky. ,1 Sur le sens de
ces allégories alchimiques, cr. O. Lagcn-runlz, l.l., p. l t l s.
a' hoç frvµo'AoyovµE'lloç -xaO' 'Y/µéea71 ÂoveaOat Oé'Aet >> ( 4), é!Janee -xal
l>t' héec,)71 TO a'OTO al71tnoµe7IOÇ T~71 -xaO' 'Y/µéea71 ànoÂovaw' -xal àno-
nÂV<TW vno/JaÂÂet " X(!~ yà(! TOÏÇ Ô.'X(!t/J<ÏJç Ènt T~71 TijÇ naeoV<T'f}Ç È(!ya-
CT{aç àqn-xoµé71otç qnÂ0<1o<fJ{a71 l,ià 8'Aaw -rEe' rJµeew71 Âoveiv T971 xa'Axàv
5 Ô.ET071 -xal Ô.7la71SOV7I, WÇ -xal leijç l>t' OÂ'f}Ç a'ÔwiJ -rijç neayµa-rdaç a'OTOÇ
OOTOÇ • 0 a -r a 71 'f/ ç ànoOÂttpW <TTll<f)VÂijç (6) vnoyea<f)Et, fj-rtç ée:iJ<TtÇ
nÂV<TtÇ È<TTl TOV µv<TT'f/elov TOVTO'IJ - TO'V lo71 èJei 710Û71 ( 6) - . Lf to -xal
ȵ<f)a71é<TTaTa Ènayet na'Aw Uyw71 " Cl "Ane'AOe neoç -rà éevµa-ra TOV
Ne{Âov, -xal È'Xei evefJaetç ').{()071 lxo71Ta 1'71eVµa . 'l'OVT071 Àa{Jdw t5ixo-
10 TOµ'f/<1071, -xal PaJ.w71 T~71 xeïea <TOV elç -rà È71TOÇ a'OTOV, èEa.yaye T~71
-xaeMa71 a'OTOV " TJ yàe vmx~ a'OTOV È71 Tfl xaeMg. a'DTOV È<TTt71. » L'.ltà
TO Uyew • "noeevov 1'(!0Ç -rà éevµa-ra TOV NeO.ov "al e'O(!fJ<TetÇ
È'XEÏ ').{()071 ËXOVTa 1'71e:iJµa », <Ta<p<ÏJÇ <Jel"VV<Tt T071 TOÏÇ éevµaat 1'ÂV'VO-
µe71071 xa-rà T~71 -raeixelav 'Y/µfreeo71 UOov, àv()' div "al nâç xa'A-xàç
15 UOoç È<TÛ71 -xa-rà T~" lx µe-r&Uwv yéveaw "al nâç µ6).i{Jl,oç ').{()oç.
TovT071 OV71 T071 ').{()071, <p'f}<Tl71, evefiaeiç lxona n'llevµa, 8 È<TTt'II Tijç
ltv<Jeaervewaewç.
c) Ibid., p. 126, 5 :
:.w Ov-rwç 710'1}<10'11 UJÇ <f)'f}<TW ' 0 (1 T a 'Il 'f/ ç • (( BaÂe T~'II xeïea aov elç
-rà È7!Toç -rov UOov xal lxfJaJ.e -r~v xae_olav a-ô-rov, on fJ '1/JVX~ a'Ô-rov
lv Tfi -xaeMq. ÈCT-r{v ». O'Ô'XOV'II <Jtà -rijç TOtaV't''f}Ç ànoeeolaç nana -rà
È'll-roç àno/JaÂÂet o TOtOVTOÇ ').{()oç -xai lEeeevye-rat -rà {JaO'f} -rijç 'X<L(!-
Maç, -xaOa È<TTt 't'O nvevµa, 8 È<TUII loç ,a710oç, WÇ <1-r{yµa xevaovv
25 l,oyµanC6µevov (8).
d) Ibid., p. 128, 7 :
"Aµa rae, WÇ q,rJOtV '0 0 T ci V 1/ ç ' lÀ1::vxavaç, l~civOwoaç.
e) Ibid., p. 133, 18 :
Aoinov el ÂevxavlJ'fj, l~avOw011, WÇ û.:n;ev • 0 0 T ci V 1/ ç. ÜTt /i.µa
ycie, q,rJO{v, ÈÂevxavaç, leavOwaaç.
n Ibid., p. 263, 3 (&):
'AfA' iva bmptÂéauea Tà éevµaTa lxwµev, xaOà al à.n&eeotat Tijç
5 oeÂ1JVtaxijç àvaeeevaewç y{vov-rat, noeevov xaTà TO an17Âatov ' 0 O' -
-r ci v o v ç, xai lJea Tà Tcov t'iôaTwv àyyeïa elç nÀijOoç naeaaxevaaOiv-
-ra av-rq, (1°} xai nodµov iUJawç nÀrJewaaç, fj neoç Tà éevµaTa Tov
Ne{Àov noeevlJdç, :r,;o{naov ,eaTà TO :neoyeyeaµµévov, WÇ 7&(!01JYO(!EVO'ev
'Eeµifç .Uywv . (( To ànà Tijç aeÂrJVtaxijç à.noeeo{aç lxn{:r,;wv, nov ev-
10 etaxeTat ,eal nov ol,eovoµefrat xai :nwç t'i.xaVO'TO'II lxet T~'II <pVO't'II,
nae' lµol eve17aetç xai 'Aya()obatµovt. »
g) Ibid., p. 264, 19 :
TotOVTOV bè ,eai Ill(!O'?JÇ bt?]yovµevoç <p?JO'W · OVTOÇ bè o à.v~e (i.e.
Ostanès) Mtq. aorp{q. evuUaw eïbeat xexenµévoç l~wlJev lxeiev TÙÇ
O'Oalaç xal ~l:V(!WV elaé,eetvev . ofJTwç bé <prJO'W l()oç mi.at Iléeaatç
15 :noteïv (11). LI ià ,eai lv mîaatç rnïç aTrJÂoyearptatç (1 2) bt' lmxetaewç
UaTa{Ja:nTetV naeab{bwat TOÏÇ noÂÂOÏÇ bta<pevywv ȵ:n;OtÛ xat TÙÇ
MOTvxtaç . noÂÂaxtç yàe xal u).dov O'PTOÇ TOV rpaeµci,eov btà TO µ~
nÂEiaOat btà -rijç èmxetaewç, T~v lMav lvleyeiav ov,e fré).eaev. E't:no-
µev yàe on btà TOV <pVOrJTij(!OÇ àvane,1,:noµevov TO :r&V(! µeTà :noÂÂf/ç
:w Tijç orpobe6-rrJTOÇ àvaÂ{a,eet TO mevµa, xal lvuvOev ovx lveeyeï.
Klxe11rni bè xal avToç o•0 a -r ci v 1/ ç l:nl TÉÂet njç av-rov neayµa-
u{aç Uywv · « 'Eµ{Ja:n-rew beï ni nfraÀa wïç i;,wµoïç xai oihwç Èm-
xelew TO rpaeµaxov . OVTWÇ ycie, <prJO'lv, evxetewç neoabégeTat T~'P
{Ja<p17v. »
1 Uevieaveç i~av9waaç M 2 Aotnàv iAevieciv01J ieai i~a110wür1 A
on om. A 4 sq. M f. 91r et A f. 247r 4 ixoiµev A
al à:noeeoia, M al:n:oelat A 5 àvaeevaewç yivwnat M 5-6 ùa-
Tavov A 6 Tà om. A 7 an :nA~ewaat? 8-9 Tà yeyeaµµivov
wç :n:eàç 1}y6eevaev 6 'Eeµijç A 9 à:noeeiaç A 11 :n:ae' iµov M
12 :neeaijç M n,éeaat A 6 M om. A 13 evTÛÉO'tV M èTeÀeVTfJ-
O'EV A 14 nveàv MA, :n:vewv scripsimus ; cf. supra fr. 4, p. 313
v. 24 ovToç tJi M :naa, om. A 15 et 18 i:n:ixe~aewç M 1G :n:eei-
t,lbwa,v M biaq,evyov M, an /Jia,pevyetv iµ:n:oiwv? 17 Tù
A Toii M 18 b,à -ràç imxeelaeaiv T'YJV lblav A 1 9 àva:n:eµ:n:6-
µevoç A 21 a,hàç M avTà A o om. M 22 bei M /Ji A
22-23 ènl X(!LO'UI A 23 etixeewr; bi~eTat A
OSTANi:s
(1) En efl'el, cel cxtrail n'csl pas Liré de Zosime. hil'n qu'il soit
mis sous son nom dans le l'arisinus A (I'. 1li8V) l'L dans l"(•dilion dt·
Berthelot (l.l .. p. 118); il appartient en réalill' ù un ,, l'hilosophl'
anonyme» comme le montre la disposilion du Mardanus '.\1 (fi". 7\l'-
91 r = Berlhclol, l.l., p. 424. :1 - -l:!3. 10, puis 118. 14 - 1:n;, L cl
enfin 263. 3 - 2(i7. 1:ï). <lisposilion eonl"ormc it la vieille Lallh- des
matières, gràce à laquelle nous savons cc qui (\Lail conlcnu dans
l'archétype aujourd'hui perdu <le M (voir supra, p. :l:.!li, 11. 1) : cl".
Calai. Manuscr. Alchim. grecs, t. II. p. 6 s .. el p. 21. r. 2v. n" -l:
O. Lagercrantz. Feslgabe /ür E. 11. Lippmann. p. 18 ss.
(4) Cf. le texte syriaque Lraduil par H. Duval l'i n•produil dll'z
lkrthelot. La Chimie au moyen lÎfJr. t. li. p. :11:1: ,, Sophar. Il- '.\lagl'
l'l le philosophe des Prrscs. apprit <J ue ks philosoplll's qui (·I ail'nl l'i!
1::gypte avaient fait (ici un mot erra,·(·) dl'S orl"rancles dans lt•ur
pays. Lui aussi. il frigt•a un aigll• (ce qui l'.onlïrml' la le~·on de :'If. :
•'dnJ<rt"I' ... 1inà1• etc,) ... il c'.•crivil au devant de Sl'S palles ... prl'nds
de l'eau et abreuVl' l'aigll'. Aigle signifü• annt'l' (l'original (-tait donl"
rédig(, en grec. et renfrrmait lt• jeu <Il' mols inlrnduisil..llr: <in,,.:. -~ u ·
iro.:. n•produit l'i-dessus. p. :!30. 1. 1). Il ordonna aussi aux l\lagl·~ dt·
la Perst• de rrndrc des honneurs divins ;'1 l'niglt• plan\ sur um• l'Olo111H·.
Dans Home on bâtit un Lemplc et on y installa ces idoles prfril·u-
scs. •> --· La mème interprétation clu nom de l'aiglr (u' ho.:.) st• lrouvl'
di•s le uc siècle chez Artémidore, Il, 20 (p. 112, '.!li lkrchcr): ~·,11 111,-
''"ï û Ùt"rÙ.; "ui T<iv ÈVEGT<ÔT<J i1•,,u,TÔ1• · Far, J'Ù(! Tel ,)PO/Ill uùroV ; u(J.'J·/1·
1
l'haq11I' soir d:rns l'Ol'ran pour .v n•lro11v1•r Sl'S for1·1·s. CL aussi ll's <:u1•-
ra11itl1·.~ ( 1f. p. X!l) sur l'ois1•a11 hrliodromos qui voll' avec Il• soll'il rie
l'01·i1·nl ù l'(kl'id1•nl, l'i Ill' vil q11'1111l' a1111(·1·. Les monnail's dl'
Trap{•zus l'rappfrs sons Il• rl·g,w clc 1>iad111nr11il'n et de (iordi1·11 rigurenl
i\lilhra ù dw,·al l't. clcvanl lui, une haute 1·.olonnc, surmonl(,c cl'1111
ois1·au, où l'on a reconnu soit 1111 aiglc, soil 1111 corhea11, et au-cl1•ssus uni'
t'loih• ( Warlrlinglon, Babclon, Hl'inach, Rec11ril gr11fral de.~ monnaie.~
grerq11rs rl'A.~il' mineure, f. 2e éd., Paris, 1!)25, p. 151, 11° 25, cl p. E>I">.
n° ,'>0; el'. Cal. /Jrif. Mus., Pontus Paphlagonia, Pl. Vif, 8). Le sens cll'
cl'tle n•pr(·sl'nlalion n'a pas encore été expliqué, mais il convient dl'
la signaler ici, ù propos dl's origim•s du s:vmholisme alchimique.
(5) J~lrangcr ù l'Égypll• par ses origines, cl' symbolisme 111' la grapp1·
et de la vigne se retrouve dans 1111 des poèmes tlc l'alchimiste byzantin
lfélioclon' (Carmina qualfuor, éd. Goldschmidl, Heligionsgcsch. Vcr-
suche etc., X IX, fasc. 2, 192:i, p.31) aux vers 17a ss. : ·.r.1ç ,ï,au.).rn· elc.
(fi) La parcnthèse niv lnv rh;i voF:iv remplace sans doute le sigm•
de l' ios, qui a clisparu dans le Marcianus M. - Le l'ontexk clc Cl'
passage chez Berlht•lot (p. 1 l!l ss.) sur l'l,k. l't'njaioc ).{(Joc. l'i,!=-
"')'.!"IJ;'1lgmrr,, etc., est fort mal édité, M ayant été négligé.
(7) Ce texte. rappelant la citation déjà faite supra, p. :J2!1, 1. ;j ss ..
signilïl' qu'Ostanès réclame une annre pour le grand œuvrc. d'après
E. von Lippmann. Enl.~fehung u. Au.~br. dPr Alchemie, p. fi7, 11 la n. 1.
(8) CL ihid .. p. ll!J, 11 ss., où nous lisons avec le Marcianus M
(f. 8:1'): /]11.).1.1• Ar11u,x(!tTOë. ·" Olx01·,,,u1, ioJ.; yùrp:rH l<ic. ~avOôc ,~,~ '1Ti-
YW' ï.!!11C1oiiv •> ,~!IL Toii i.,,, ni m•F.V/tfl rrr1µrdvoH• (cf. supra, n. li). Ku/
yrttJ ,; lti; ,5iù To1i 11C1w1vi.To11 XllTl.l niv 11,ptv :-tvniµa éQ/l'l'Jl•e,lnru, etc.
(12) Sur les aT71:Aoyearpla,, cf. ibid., p. 264, 4 ss.; infra, fr. A 16,
p. 338 et 340, n. 12 ; A 19, p. 348 ; supra, p. 319, n. 8, et Berthelot,
Alchim. grecs, t. III, p. 253, n. 1, où il est question de textes inscrits
~ sur les parois des chambres secrètes des temples, telle que celle où
l'on lit encore de nos jours la formule sacrée du Kyphi •. Cf. ibid.,
Introduction, p. 269 (addition à la p. 13), et Berthelot, Origines de l'al-
chimie., p. 38.
-rà qJ<i, lwç àv ÉvwOwatv oµov navrn, xai µe-rà rnifra iv veJ..l'Jl(p i'J.µ-
(3vxt È~wearaov Én'TO.XlÇ xai àn60eç · àvayaye TO 71:/!<Î>W'V avvOeµa
µnà wv &vTieov, xai ).dwaov b -reiaiv iJµéeaiç, xai µe-rà T1J'V u-
ï.dwaw int{3a).ï.e iv veUvcp navrn oµov ÂetwOina ,eai Oa'lj)O'V iv
:i iMan Oa).aaa{cp iJµieav a', ,eai iuï.iaO'YJ (signe du Oeiov i'i.Ot,e-rov M)
v<5we. Tovw -rà vc5we -rà i,e,eeà (signe de l'eau de mer M) àvt<JT~ (signe
de la magnésie M, du soleil et de l'or A) ,eai -rà Cwvrn (signe du sou-
fre M) vexeoi (signe du cinabre M, de la lune et de l'argent A), -rà axo-
utvà <pw-rl(et (signe du cinabre A) xai .-rà <pwuwà (signe du soufre M),
10 axo-rl(et (signe du cinabre M) · -rwv (signe des vM-rwv fJa).aaatwv M)
<5eaaaernt (8) xai TO nve ànoï.vet, ,mi Tav-ra c5tà µixea.ç a-ray6voç, TÙ
µo).i{3c5oetc5ij xevaoetMj ieya(e.at, avveeyovnoç 1:ov 1:'fj àoea1:cp ,eal.
nano&vaµcp c5vvaµet xai <JO<p{q. X/!'YJ<Iaµivov ,eai ix WÛ µiJ 0'117:0Ç eiç
1:0 elvat 1:à a1,µnana ,eai àxfJijvat ,eai yeviaOat ,eai µoecpovaOat
1:i xeÂevaanoç · q, ,eai X(!tITOÇ viµeiv ()Û avnp Tlp µ6vcp xai ,eafJoÏ.t,ecp
xai tlÂ'YjfJt'Vq> eup, <JV'V Tlp Cwaexixip Tijç iJµedeaç Cwijç xai aw-
T'Yj(!laÇ Xeia1:rp 'l'Yjaov, avv np voeecp ,eai iJyeµovtxcp Oe{cp llvd>-
/lau, M~a, µeyaÂoneineta elç WVÇ ÙUA.ëV7:1JWVÇ alwvaç 7:W'V
aldmov · àµ11v.
/:l) CL !\Jarl'. 7. :t! ("1,)(r1l1· "ui 1101,fJ.rû.111'): i\lallhiru. 11. ,-1 (n11ri.11i
,i1•,1{J}./::ro1•rr11•) etc.
(li) Vu le g(·nitif ijyo1n• OF(!/iov qui lrs suit. nous croyons devoir trans-
crire ainsi h•s deux signes juxlapoSl'S dt• {,,)r,1!! puis du Oûo1• iiOt"ro1•.
Constatant que M ml'L qudqul'fois Il- signe du Oâov è1.0t"To1• au-
dt•ssus du mol ::rva (cf. par l'Xl'lllpil' lkrlhl'lot. A/chim. grecs, t. II.
p. :rn7. n. ù la 1. 8), H. Jh'itzl'nstein (Zur Gesch. der Alchemie u. des
Myslicisnms. Nachr. der Cesl'llsch. der '\Viss. zu Gütlingen, Phil.-
11 ist. KI .. l!lHI. p. 14. n. -1. puis notes aux 1. 1:13, 142 etc.) voit dans
l'l'l Le l'Xprcssion eonsacrfr - ù cùU• d '1111 jeu sur le double sens du
mot grel' 06oi· -- une trace dïnflu<·n<·e iranienm•. reconnaissable ù
Jïd(•t· ù'um· cliYinisalion du feu sacr(• (ou<• immaculé,>). Certainement.
il y a lieu de Sl' demander qurlll' est la raison d 'ètre de ) 'intervention
ici de l'(•pithi•tc li01"To1•; cf. Proclus. In Tim .. t. III. p. 258, 21 éd.
Diehl: l\,ii.i,101• ovv r,i û"'J(!arnv (Platon. Timée 41 D) Uyttv Tti
ihur:1ro1•, ... r,l èiOt"TOv nïç oùafaç rioo:::. Prut-être E. von Lipp-
mann. n·sumant l'étude dr Rl'itzcnstein (Enlslchung der Alchemie.
L. Il. p. :i:.i). a-L-il raison de retenir la brillantr hypothèse de et• pan-
iranien. -- .J. Ruska ( Quel/en u. Siudien etc.. l. I. 1931, p. 282.
n. :1) fait obsrrwr que, clans le chapitre de Zosime llrei Oelo11 fl,fo-
r11,:;. l'exprrssion rd f,,ïwe ro1ï IJFfo1• altcrnr avec r,, 11,5wa Oûo1• <• un<l
l>edl'utl'l uichts anderrs ».
(7) Sur l'arw, "oJ'ï.M.11.:. (qui si• <lil ,, dl' <·olon· purpurt·o eonl'hylii ,,).
d'. Turba plrilo.~11plwr11111, (•11. .1. Huska. Q11rll1•n 11. S/111/irn. t. I. p.
l!Hi. n. 2. e le.
Cet art était écrit ... (mols l'ffacés). Tout Je Jivre était sous la protec-
tion du nom de Dieu ; et le livre entier traitait ( '/ mot effacé) des
minéraux, des pourpres cl des teintures divines des pierres précil•u-
ses (7 ). Je l'ai transcrit au moyen ( '/ mot effacé) des écritures égyp-
tiennes cl grecques (8 ), et je l'ai rendu ainsi clair pour tout le monde.
J'ai transcrit les sept écritures (8 ), telles que je les ai trouvées.
~ J'ai trouvé un livre divin, plus précieux que tous les livres. C'est
avec justice que le divin O s tan è s l'a appelé La Couronne (10) ; car
il est la couronne de tous les dieux, le maître des livres. Il a donc été
nommé soleil (or) et rien n'est plus excellent que lui, si ce n'est Dieu.
En transcrivant, en lisant et en acquérant les (vertus'/) terrestres
consignées parmi les choses écrites, je m'étonnai de trouver des paroles
libres de toute envie, de voir combien elles étaient complètes, ra-
tionnelles et pures; combien Ost a 11 ès était animé de l'esprit de,
Dieu, lui qui, étant un écrivain universel et un docteur, ne dédaigna
pas de prendre le rôle de disciple, alors que toutes ces sciences ve-
naient en réalité de lui ( '/ mol effacé).
» Quant à moi, je me suis efforcé d'écrire selon sa doctrine. Mon
âme en a recueilli de l'avantage; mais mon corps s'est épuisé dans le
travail nécessaire pour faire sortir de ce présent mis ù notre disposi-
tion les paroles divines (qu'il renferme). Venez, vous tous ... philo-
sophes . . . . . . . . . . . . (2 lignes effacées) (11 ). (Apprenez ù
connaître) les 365 sections ( '/) ; il a enseigné le mystère révélé. (Ses
disciples) ont ...... multiplé (leurs commentaires) sur chacune d'el-
les. Il leur a persuadé de lui révéler les mystères du sortilège du
roi. Ils lurent ... l'écrit dont il avait parlé. Ils reçurent ainsi l'ex-
plication des 365 jours de l'année, avec cet autre jour ajouté pour
compléter le temps. Alors ils purent défaire le sortilège du roi, et
ils expliquèrent ce qui était écrit dans les stèles sacerdotales d'Her-
mès, dans chacune de ces stèles (12). Ils y lurent les six jours et
ils montrèrent au roi l'art véritable. Le roi, après s'être réjoui parce
que son désir était rempli, et après avoir rendu grâce, construisit
des lieux secrets en Égypte. Il inscrivit l'art divin et inénarrable
sur sept tablettes (ou stèles), tant de ses propres mains que par les
mains des philosophes, puis il les plaça dans l'endroit secret. Il
disposa à l'entrée de cet endroit sept portes : une porte de plomb ;
une porte d'électrum; une porte de fer; pour le soleil qui éclaire
l'univers, il établit une porte d'or; pour Saturne (lire Vénus), une por-
te de cuivre; pour Mercure ('Eeµijç), une porte d'étain, et, pour la
lune, une porte d'argent ( 11). - (Ici, à la marge, dam wie note, on lit :
• Dans un manuscrit, nous avons trouvé : une porte de plomb, qui
est Kronos (Saturne); une porte d'électrum, qui est un alliage, qui
est Zeus (Jupiter); une porte de fer, qui est Arès (Mars); une porte
d'or, qui est le soleil ; une porte de cuivre, qui est Aphrodite
(Vénus); une porte d'étain, qui est Hermès (Mercure); et une porte
d'argent, qui est la lune. •]
• Avec tout l'éclat et la force . . . . . . . . . (2 lignes effacées),
il retraça un dragon qui mange sa queue (c. à d. le serpent ouroboros)
ALCHIMIE -- FIi, A 16 339
yo1•01 xni flû1JL Ai)'1;1TT0·11 fftzrrtÀf·i~ Toic •l•ofrt!i iLl'É'f/nTo l'll'. ( :'\ous
avons constat«:- ,1u'ici aussi --· cf. .mprn. p. :t1,1. 11. 1 Il' J.a11r1·11t.
XU. l(i, f. :n:F. a lt• ménw Lt·xlt• qul' A). --- Ainsi don<". dans le Iivn• 1·11
<[Ul'slion, qui est donné pour une trad11ctio11 du pcrs1•. on al Lrihuail
l'invention <ll' l'alchimie aux rois d'J'.:gypk: d. Hi1•ss. Jfralm.<' .. "·"·
« Alchcmi1• •>, 1:H4, 31 ss., qui renvoi!• ,·, 1111 passagt' parnlli•l1• <Il'
Zosime (é<L. Berthelot. A lrhimiste.s qrel'.s. l. 1 r. p. 2:rn s. ). 11. 1>kls
(op. dl.) a fait remarqurr. dans l'l'llf.' ll'llrl' du l's.-(){·mocriLP. d1·s
traces de form<>s ioniennes. --- Cf. I' Int ro,iul'I ion. p. :WJ.
(D) Cf. ci-dessous, fr. A 1!)a, p. :i-18, 11. :i, 1·1· qui t·st dil ll'u111· ins-
eription 1, en sept langm·s », l'l .supra, fr. S li. p. 10.1, 11. ;-, (lnlrodu1·
Lion, p. 40). sur ks Sl'pl langul's cmployt'.·1·s par Zoroaslrl' pour ri'·di-
g1•r !'Avesta.
(10) <• La Couronne•> est tlonc un ouvrage spécial. cl non pas 11· Liln·
de l'ensemble <les écrits d'Ostanès. l'Omme le suppose H. Jll'ilzP11slcin.
Poimandres. p. :rn3. -- De cc titrl' (<• La Couronne•>). Bl\rlhl'lol (Chi-
mi1• ail lUoyl'II Age, t. Il. p. xxxvm, n. :l) rapproclw C'l'lui d'un livrl'
cil' IJjâbcr (Geber) inlitulé <• Le diadème•> (i/Jid .. t. Ill. p. :H. 11° 21)
tl 1) H. Reilzcnstein (f,'estschri/1 .lwlrcns, p. :3·1) suppose qu'ici on
ral'onlail qu'Hermès avait 1·011iï1·· au roi tl't'.:A~·pll' l'o11vrag1• l'II :rn,-,
s1•t·lio11s cxpliqut'.• par ks (•lh,·~ d ·1 krllll'S.
(12) Sur la fiction traditionnelle dl's s\i•les eouvC'rll's tl'frrilun•.
d. plus haut. p. :1rn. n. 8, l'i p. :1:1.1. 11. 1:!.
(1:J) Berthelot avait song(•, ù Cl' propos. aux sept d1•gr(•s <le l'l'l·lwik
milhriaqm· (cf. M ..M.l\J., 1. I, Jl· :-rn ss., l'l 1. II, p. :m l'Lc.). Il l'Sl \'l'.li.
les m(•\aux émnnért'.•s ici Ill' sont pas n·ux dl' l'frhellc (cf. /,a fin du
m1111tic selon les mages occidl'11ta11:r, dans Jlf11. Hist. dl'.~ religions, Cl 11.
19:H, p. :>2 ss.) ; cf. par 1·0111 re la liste plané\ ain• <IPs mi·l aux d 11
l'arisi1111s 241!), f. 4(i'' ( = H chl'Z I3l'rlhclol, Il lchim. grers, II. p. :!li):
zni, ' l<.UO<]LH'(!O: ' or r)t' lli(!<J•H '"'1. oiiTw;, rii.i.ù ,)1tiu;•·1·1_!0: (l'll
kllrcs h(•braïques) l'tc., puis 'Eu111j: ....,jr)l!,iQ;,t•Qoc: · oi ,\è llit.1rrru
xuafn1eor. En tous cas, les porlcs l'n question sonl Cl'rtai11cm1·11l
celks des sphèrl's planétaires. dont chacum· est caractérisfr par 11-
lllt'lal qui lui apparticnl. Il s'agit là d'anciennes croyances sur la
mo11l(•c au ciel ou la dcscenll' aux enfers que les Orientaux tardifs
ont embrouillées ou bien n'ont plus comprises. - D'après le vil'ux
mythl' babylonien de la dcsl'ente d' IHar aux enfers, la déesse doit
aussi franchir sept portes et, ù chacune, se dépouiller d'une parlie dt•
ses vêtements, pour reslt•r enfin nue (sur cc mythe, cf. entre autn•s
J, I<roll, Gutt und Hi.ille, 19:32, p. 20li ss.). - Ici, dans la première énu-
mération, l'attribution des métaux aux trois planètes supérieurrs
fait défaut, et c'est pourquoi un lecteur a cru bon de l'ajouter en
margl'. -- On trouve une autre série des métaux clans le <• livre huil :
<le 1'1mio11 (s)'nodc) de l'or cl de l'argent o, mentionné d'après la même
l'ompilalion alchi111iqu1· s._yriai1u1· l'ht•z lkrlht'lol-Uuval, ibid., t. II,
ALC:HIMJE - FR. A 16-17 3-11
A 18.
LES DOUZE CHAPITRES o'OsTANÈS LE PHILOSOPHE
SUR LA PIERRE PHILOSOPHALE
Apr<'.•s cette préface. vient le prl'lendu livre d'Ostan ès. pour lc<1ucl
c'est seulement à Berthelot (Introduction à l'étude de .. p. 211i) que
nous pouvons recourir, I3lochet (l.l., p. 103) n'en donna nt qu'un ré-
sumé sommaire :
« LIVHE DES DOUZE CIIAl'ITRES o'OsTAN;f::s LB SAGE SUI\ L\ SCIENCE
LJE LA PIEHBE ILLUSTHE >>. - IntroductiCln. - Au nom de Dieu, clc ..
Jr sage O s tan ès clil: Ceci est l'inlerprélalion <lu livre du Conlcnanl
(<• Ir philosophe <h\clarc que son ouvrage est la traduction du livre ck
la Somme•>> mochct), dans lequel on trouve la science de l'œuvrc. sa
rnmposition et sa dissolulion. sa synthèse et son analyse. sa distilla-
tion et sa sublimation. sa combustion et sa cuisson. sa pulvérisation
l't son c~traclion,, son grillage. son blanchisscmrnt et son noircissc•-
ment, ] 'opération qui la rend rouge, sa fabrication avec des élûml'llls
provenant des règnes minéral. végétal, animal. rt la constitution dl'
l'or philosophique, lequel est le prix du monde ; ainsi que l'acide cl
la composition du sel el le dégagement de l'esprit; la synthèse des
mercures et ! 'analyse des soufres, et tout cc qui se rapporte à la mé-
thode de l'œuvre >>.
Après avoir fait oberver (cf. Introduction etc., p. 217) que l'on ni'
retrouve pas dans la suite du texte les chapitres techniqut\S an-
noncés dans la préface. O. Houdas (chez Berthelot, La Chimie ml
.711oyen Age, t. III, p. 116-119) traduit comme suit le premier C'ha-
pitre du traité (f. 2v du manuscrit) :
Un autre Sage a dit:~ Voici quarante ans que je vis et je n'ai pas
passé un seul jour sans voir la pierre matin et soir, si bien que je crai-
gnais que sa vue n'échappât à personne. J'ai alors employé des ex-
~ressions plus énigmatiques que celles dont je m'étais servi tout
d'abord, et j'ai accru l'obscurité des phrases, dans la crainte que
leur sens ne fO.t trop clair t.
Sachez que les auteurs, dans leurs livres, ont employé un grand
nombre de mots pour désigner la pierre. Je vais vous en donner les
plus faciles, laissant de côté la plupart d'entre eux, je veux dire
de ceux qui ne sont pas, à ce que je crois, très connus dans le monde.
On l'appelle: lion, dragon, serpent, vipère, scorpion, eau, feu, torrent,
(corps) congelé ou dissous, vinaigre, sel, chien, Hermès, mercure, cha-
cal, page, suivante, gazelle, coursier, loup, panthère, singe, soufre, ar-
senic, tutie, écume d'argent, fer, cuivre, plomb, étain, ll!gent, or, talc,
toulaq, tiraq, tarq, muet, oppresseur, (être) soumis, aimant, verre,
rubis, corail, nacre, cœur, langue, main, pied, tête, visage, graisse,
esprit, âme, huile, collyre, urine, os, veine, Saturne, Darkhis, (1.
« Balti ! = Vénus? Cf. supra, p. 115, n. 4), Mars, Soleil, Lune ( 1) •••••••
(la suite manque dans le manuscrit de Paris).
animal cl lui l'IIS dit ks paroks d-!lessw;, il llll' rl'lllil el's clds . .J '011-
\'ris ks portes et, arrivé ù la clcrnii.·n·. jl' Lrouvai l'n l'an· dl' 11111 i 1111c
plaqul' d'un aspl'cl brillant cl mullicolon·. dont il m',·tail i111p11ssililc
de supporter l'éclat lorsque je la n•gardais.
Sur eellc pla<1Lie se trouvait une inscriplion l'll s1•pl langui•s (") :
la première élail en langue égyptienne. Je lus celle inscription.
Elle commcnç'.ail ainsi :
,, Jl' vais vous proposer l'alll•goric clu corps, de l'esprit vil a I l'i de
l':'t111L· (~); éludil·z-Ia avec votre raison cl voire inlclligcncc cl. si vous
inl ruduire l'ilnw. 11• 1·orps n'aurait point d1• clarlt'•s: il Sl'r:iit. 1·011111u·
t·nvdoppt'• dt· l.(onèhr<'s. Qu:rncl vous y faites p(•11(·l r<'I' l ':111w. h, 1·orps
s':11ïïn1•. s1· purifie cl prend un hd asp1·1·L.
,, Saisissez hil'n <·1· que .ie vais vous clfrrirl'. 1·nr· 1·.·esl 111w ehosl' i111-
p11rla11I 1· l'i 111·rsonm• m· pourra il l'ln• guid(· Vl'l'S la seil·111·1• cad1(·1·
dont j1· park. s'il ne 1·onnaissail ct· 1·hapilre. 1':t· ,·oyt·z-,·ous pas (JIil'
lt· l'l'll possi·d1· um• clarté. des ra.,·ons d 1k l'(·l'lal.; si vous l'a.rros,·z
a\'1·1· dt• l't':111. la clarl(· l'i l't'·dal disp:1rais~1·nl l'i il dl'Vit•1ll léni·h1·1·s
apri·s avoir (·lt'• clarl(·.
« Si vous pn•ncz <lu l'eu el cl1• l'l'Ull ri 1111'c11 opfranl. comm1• nous
l'l'xposons dans IP pr(•s1•11L livr<·. vous r(·11ssissiez ;1 les mêh-1· l'l ù ll's
l'omhincr. aucun des deux ne pourra plus nuire ù l'autre et l1•11r
r(•union clonnr.ra cieux fois autanl de clarl(, cl. de rayons que quand
ils l'Laienl dans l<•ur élat primitif. C'l'sl de cclll' fa\~on qu'il vous fau-
dra commencer, car c'est ainsi qu'onl commcnc(· ceux qui sont venus
avant vous.A l'origine. les éléments primitifs étaient le feu et. l'eau ( 1).
C'<·st ck l'accouplenwnl cle l'eau et clu feu et ck h•m· comhinaiso11
11u'ont ûlé form(•s de nombreux corps. arbn•s el pierres. Il convient.
<lom: que vous pro<·(•diez par analogie. en agissant pour la sci1•1u·1•
d1•rnH•n•. conform<·mcnl ù la façon suivit• dans la science primitive.
Vous <kvcz agir et proc(•cll'r vous-mèmt•s, conrnw on vous a appris
qu'on avait procl'llé et agi. ~
C:1• que je viens de vous <lin•, ce sont l<~S termes mêmes <le la J1r1•-
mii-rl' inscription tracée sur la plaque en langue (·gypli1\11n<•.
Ensuite (f. li4v) venait une inscriplion 1•.n lang1w persane. pl1•i111•
il'unP grande science cl d'une grande sagesse. .k vais <lirn mainl1•-
nanl le contenu de la lecture de cette plaque cl cle la sdcncc j'ai
acquise.
· ,, Le pays <Ir. Misr (Égypte) est supfricur il toutes l<•s autres villt•s
l'i. bourgs. ù cause de la sagrss<' et de la science de toutes choses q uc
Dieu ù déparli1,s à ses habilants. l'ourlant les gens de Misr (l:;gypl1~).
ainsi 4u1• ceux ilu rest1· cle la terre, ont besoin des habitants clc la
(1) Sur le mélange des deux éléments, le feu et l'eau, cf. les rnppro-
chemenls de H. Rritzensl<'in. A lrhm1i.~/i.çr.he Lrhr.çrhriften 1·tc. ( RC'li-
gionsgl'sch. Ver.~ul'he, etc., l. IX), 1!J23. p. 74, n. 5, et supra, fr At:{,
p. 328, avec lu nolt• 1.
350 bSTANÈS
je vais te faire comprendre bien des choses qui t'ont paru obscures
et t'expliquer ce qui est demeuré caché pour toi. • Je m'approchai
du vieillard, qui me prit alors par la main, puis qui leva sa main
vers le ciel, en me jurant par le Dieu du Ciel que je possédais toute
la science et que tous les secrets de la sagesse étaient en moi. Je
louai Dieu qui m'avait montré tout cela et qui m'avait fait apparaî-
tre tous les secrets de la science.
Tandis que j'étais ainsi, l'animal aux trois formes, dont les parties
se dévoraient entre elles (2), cria d'une voix forte : • Toute la science
ne peut être parfaite que par moi, et c'est en moi que se trouve la clef
de la science ; celui qui veut accomplir l'œuvre dans sa perfection,
qu'il me reconnaisse ma véritable puissance et il n'ignorera rien de
ce que les philosophes ont dit sur l'œuvre (3). ,
En entendant ces paroles, le vieillard me dit : • Homme I va retrou-
\'l'r ni animal. 1lo111w-l11i lllll' inll'lligl'ncl' ù la. placl· dl• ton inl!'lli-
gl'nl'r. 1111 1·spril vital :·, la plal'l' du IÎl'II. une vie ù la plal'r d1• la
lil'lllll': :llors il s1• soumrllra ù toi l'i Il' 1lo1111cra tout ce dont lu auras
hl'soin ( 1). » <:01111111· j!' ri•l'lt'.•l'hissais 1·omment je pourrais donner 11111·
inlt•llig1•11(·1· ù la pl:11·1• dl' la mit•11111•. 1111 esprit vilal ù la plae1• du
111it·11. 11111• exisl1·111·1• ù la plal't' 1k la mi1•11m•. 11• vieillard me <lit : <• Pn·rHls
Il' <'orps qui n·ss1·111hlt• au li1•11. 1•nli•ve-lui <"<' que j1• viens 1k ll' 11irP
Pl n·nds-h• lni. .. .Il' ris 1·011111w Il' vi!'illar<I mt• l'avait or1lo1111i• l'i j'ai·-·
quis alors la sd1•111·1· 10111 !'11lii-r1•. nussi 1·0111pll'l1• que <'<'Il<' dfrrit1• par
î lt-r111i•s.
remarque Incidemment que les sages emploient un langage allégorique. Quand lis
disent, par exemple, l'Occident, ou l'Égypte, ou e le Nil d'Égypte•, Ils veu-
lent dire uniquement une chose froide et humide, de la nature de l'eau. Puis le
texte continue comme suit :
(1) Le mot berb:i employé, loc. c., est la transcription arabe du copte, p-erpe
• le temple•, et non pyramide, comme le commentateur le dit, p. 122 [P. Pl'r-
tersJ.
flieaai athov ol VVV fal • Y <1 Ta <1 :rr; E w, OVTW 11h7 Tt a:rr;Â.wç,
,paal yeyovivai, wç Mav àµ<ptyvoeiaOai "al ov" ûvat µaOâv no-
Teeov .tfo(!EiotJ :rr;a-r~e, eÏTE "ql aÂ.Â.oç OVTOÇ vnfiex1:v • y (1 1: a -
<1n1J,,
Cf. l'introduction, p. 215.
Nous avons réuni d'abord les témoignages grecs que nous pos-
sédons sur cet apocryphe, puis nous avons tenté, à l'aide de Lactance,
!le reconstituer la suite de ses prédictions. Nous reproduisons en
grands caractères les passages de l'écrivain latin où Hystaspe est
cité comme source, et en caractères plus petits ceux que l'on a des
raisons plausiiJks de croire tirés de l' Apocalypse ; cf. l' Introduction
p. 217 SS.
(1) Orac. Sibyll. Il, 196-205 ; III. 84-87 ; IV, 171-178 etc. ; cf. H.
Windisch, Die Orakel des Hystaspes, 1929, p. 26 ss.
(2) La croyance mazdéenne que le monde sera détruit par le feu est
exposée p. ex. dans le Boundahish, XXX, 19 s. (p. 125 trad. West).
Peut-être:Héraclite·(fr. 14 Diels; cf. l'introduction, p. 146, n. 8) a-t-il
déjà connu cette doctrine des Mages (cf. Windisch, p. 30 s.); cer-
tainement Nigidius Figulus la leur attribue (Servius, Buc., IV, 10 =
Nigidii reliquiae, fr. 67 Swoboda). Le premier auteur grec qui l'ex-
pose avec plus de développement est Dion Chrysostome (supra, p.
150 ss.). Nous avons parlé de l'origine iranienne de cette doctrine
362 HYSTASPE
xe&""'"· '" q> xal """XtJe{Ce-ra, µs-rà n}" OVJl1CÂ1](? œaw .-ro6 Uax,-
oxiA,oo-ro6 l-rotJ, ys,,11oeo8a, n}" lo'tJJ1TéÂe&aJ1 • bcel yàe r'rea-
nTa, [Psalm. 89, 4), 'l"'I"'·
8T& xtA,a lT1J naeà KtJelq, w, fJµéea µla,
'" U 6è fJµéeai, d 8eo, To" x&oµo" :iio,11oa, Tfj l{JMµr, xaTbtatJoe,
naJ11:w, <xe1)> µs-rà T?)JI naeéÂ8tJ(1W TWV lEaxiaxiAlwv lTwv,
ll.nee dnl §E fJµeewv AoylCsTa,, Tà :iiana xaTa:iiaiiaai (').
La théosophie d'Aristokritos n'était pas seule de son espèce. Pho-
tius lisait encore un ouvrage en cinq livres et quinze discours (Adyo,)
composé après le règne d'Héraclius, dont l'auteur prétendait démon-
trer la conformité des oracles avec les doctrines chrétiennes. Il invo-
quait, nous dit Photius (cod. 170, p. 117, 3), xe11ae,ç o1Jx •EAA'lv,"al
µdva, dAAd Ileea,"al "al Be4"ioi "al Alyvnnoi "al BaPvAwv,a"ai
"al XaA8ai·"al "al 8r1 "ai •ITaAol. Il est probable que les oracles a per-
siques • étaient les xe11aeiç 'Yndanov utilisées déjà par Aristokritos.
(1) Hystaspe, roi oriental, jugé digne d'une révélation; cf. supra,
fr. B 20, p. 31, n. 1, et l'introduction, p. 217, n. 1.
(2) L'auteur de la Théosophie prétendait trouver dans les oracles
d'Hystaspe une prophétie de l'Incarnation. Forçait-il le sens des pré-
dictions mazdéennes, ou bien des vers chrétiens avalent-ils été inter-
polés dans les révélations du roi des Perses (Windisch, p. 43 ss.)?
Il nous paraît probable que, par une audacieuse interprétation, Aris-
tokritos christianisait le récit de la descente de Mithra sur la terre
(cf. Fin du monde, p. 91).
(3) Cette doctrine de la durée six fois millénaire du monde actuel
était celle d'Hystaspe, et ce passage offre avec les Institutions de
Lactance (VII, 14, 8 ss. ; cf. infra, fr. 12) une ressemblance frap-
pante. Peut-être est-elle due à ce qu'il a utilisé la même source.
Mais il est possible aussi qu'Aristokritos ait connu l'écrivain latin
et que ce soit cette lecture qui l'ait engagé à rechercher et à utiliser
le Pseudo-Hystaspe.
et sur les sept millénaires. Nous savons par Lydus (supra p. 363,
fr. 9), qu'Hystaspe avait traité de l'attribution aux planètes de_ cha-
cun des jours de l'hebdomade. Il y a donc quelque probabilité pour
que les idées qui suivent se soient retrouvées dans Hystaspe (cf. Fin
du monde, p. 70 ss.):
(8) Nous avions cru (l.c.) que ce trait était pris par Lactance aux
Oracles sibyllins, III. 554 ; V, 103, cf. Apoc., IX, 15, 18. Mais il se
peut qu'il soit emprunté aussi à Hystaspe. M. Benvéniste (l.c. p.
376) a fait observer qu'il se retrouve dans le 2âmâsp-Nâmak (§ 72):
« Un tel massacre se produira qu'une partie de l'humanité sur trois
subsistera. •
(9) Aoiµf, xal À.lµi[J; cf. supra, p. 77, note 18.
19, 5 (p. 645, 8). Cadet repente gladius e caelo, ut sciant iusti
ducem sanctae militiae descensurum, et descendet comitantibus an-
gelis in medium terrae et antecedet eum flamma inextinguibilis et
virtus angelorum tradet in manus iustorum multitudinem illam quae
montem circumsederit (6) et concidetur ab bora tertia usque in ves-
perum et fluet sanguis more torrentis : deletisque omnibus copiis in-
pius solus effugiet et peribit ab eo virtus sua. 6. Hic est autem
APOCALYPSE - fH. 14-15 371
(1) Cf. Bahman-Yasht, II, 28-31 (p. 203 West): • They will lead
these Iranian countries... into tyranny and misgovernment... there
is no law, they preserve no security; with deceit, rapacity and mis-
government they will · devastate these Iranian countries... Ail men
372 llYSTASP:!;;
Ignis sempiterni ... natura diversa est ab hoc nostro, quo ad vitae
necessaria utimur, qui nisi alicuius materiae fomite alatur, extingui-
tur. 4. At ille divinus per se ipsum semper vivit ac viget sine ullis
alimentis nec admixtum habet fumum, sed est purus ac liquidus et in
aquae modum fluidus : non enim vi aliqua sursum versus urguetur
sicut noster, quem labes terreni corporis quo tenetur et fumus inter-
mixtus exsilire coget et ad caelestem naturam cum trepidatione
mobili subvolare (1). Idem igitur divinus ignis una eademque vi ac
potentia et cremabit inpios et recreabit et quantum a corporibus ab-
sumet, tantum reponet ac sibi aeternum pabulum sumministrabit :
quod poetae in vulturem Tityi transtulerunt (2). Ita sine ullo revi-
rescentium corporum detrimento aduret tantum ac sensu dolori11
374 HYSTASPE
adficiet. 6. Sed et iustos cum iudicaverit deus, etiam igni eos exami·
nabit ; tum quorum peccata vel pondere vel numero praevaluerint,
perstringentur igni atque amburentur, quos autem plena iustitia
et maturitas virtutis incoxerit, ignem ilium non sentient : habent
enim allquid in se dei, quod vim flammae repellat ac respuat.
7. Tanta est vis innocentiae, ut ab ea ignis Ille refugiat innoxius,
quia accepit a deo banc potentiam ut inpios urat, iustis temperet.
serpentibus ludet (1). Denique tune fient illa quae poetae aureis tem-
poribus facta esse iam Satumo regnante dixerunt.
(1) Sur le thème de la paix règnant entre les animaux, cf. Fin du
monde, p. 89, n. 2 ; 90. n. 1, et le 2âmâsp-Nâmak, § 105, Benvéniste.
(2) De même, les mazdéens ont eu la croyance que les hommes à la
fin des temps renonceraient à la chair des animaux pour revenir au
végétarisme primitif. Cf. Fin du monde, p. 90, n. 3.
(1) Cod. Parisinus Gr. 2425, f. 222; cf. Cal. codd. astr. VUI. 3,
p. 92.
ÉCRIT ASTROLOGIQUE, - FR. 18-19 377
1 cMatpàç reeë' sic cod. 2 <[> àvarpieu vix sanum. Nomen latere
videtur, velut Tep 'Ae-rarpieve, 'l 3 l:nixov-roç corr. Boudreaux:
è:nixwv :n; (cum o superser.) cod. 7 l-ral;wµivf}, cod. nota
cod. : corr. Boudreaux 8-9 -ràç -rwv à:n;ouleaµd-rwv rjfiEt è" -rijç -rwv
pelw: . .. xaeax-r1Jell;etv cod. : corr. Boil et Boudreaux 11 fil el cod.
Pour le contenu des textes reproduits dans les notes, voir l'index général
à la fin du tome I.
z. = Zoroastre.
Les mots latins sont rangés d'après l'initiale (I' Z H eK ,P X) du grec
correspondanL- F suit E; V ~uit Y, et H suit X.
9
A,6']ç = Ahriman 9 11. 4 ; 67, 30 ; Apollonius de Tyane 15 (D 4, 5) ;
69 n. 13 ; 71, 12 ; 72, tl 74 n. 8. 18 (B 9 a, 11).
Acidane, montagne en Perse 202 'A:novÀ71ïoç 19(i n. 10 et 12.
(0 G5). Apusorus, Mage:mède 10 (§ 5).
'Axeayanïvoç Empédocle 25(ll 12 ù). Araùantiphorus,' Mage baùylonien 10
'AxvÀÏvoç 249 n. 1. (§ 5) ; 12 n. 10.
Alblrounl 188 n. 1. •AeaPEç 260 (O 115, 4).
'A.~E~avt:5eua, son prêtre de Sérapis 'AeaPla 37 (D 27, 1); 197 n .. 14 -
310 (A 2) ; 312 (A 4 a). Mai:es d'A. 166 (O 2•1)- marbres
'A).E~av6eivoç 165 (0 21); d'A. 167 (§ 160).
'AU~av6eoç le Grand 7, .10 ; 11, \1 ; Aratus 173 ( 0 38) ; 221i ( O 82).
137 (a) ; 138, 5 ; 354 n. t-; 360 Argiens 94 (S 1, 1).
(fr. 5). 'AeEtµavioç = ffA1«'l71ç 9 n.4 ; 67, 30 ;
'AU~avi5eoç 6 Alpvç, gnostique paien 69 n. 13 ; 71, 6, 20, 29, 32 ; 74 n. 11 ;
249, 13. 79 (D 6, 9) - 'Aeiµav'lç 114, 11,
'AU~av6eoç Polyhistor 31.i (D 26 a ù) ; 19 ; 253 (0 109 a 9); 254 (0 109 o)
45 (13 317, 1) ; 197 (0 54). - Ahriman 89 à 92 ; 100 (S 4) ;
'A Àtxaevaaat:tiç (Hérodote) 43 (b) ; 109 s. - Ahremëd 4 ; 102.
44, 3. ·Ae')ç, l'Poeoç des Mages 272, 12 -
Allah 239 n. 22. planète 183 (0 42, 11) ; 185, 20 ;
Allogenes, gnostique 249, 6. 225 S, ; 229, 1 ; 272, 16 SS, ; 338
Amaymon, démon 2411, 4. et 340 n. 13 - • AeEwç alµa herbe
'AµUioç d'Apamée 249, 11. 299 (a). Cf. ;\fars et Ilveouç.
'Aµovç, ermite égyptien 34 (B 23) ; 'Aeiavol 30 n. 2 ; 167 (§ Hi2).
'Aµµovç 140 et 141 n. 2. 'AeiaTtaç de Proconnèse 25 (U 12 b).
•A1,oeyoç, roi des Daces 43 (B 34). 'AetaTo~EVOÇ de Tarente 35 (B 25 a) ;
'Avayx') déesse d'un décan 273, 3 ; 63, 1.
voir index III. 'AetaToÛÀ1JÇ iv Tep Maytxq, 7, 5 ; 8
Anâhedh, martyr perse 110 (p. 592). n. 2 ; 67, 22 - èv a' II Eel !ptÀoao-
'AvatTtç Aphrodite 84, 4. 'Plaç 67, 26 ; cf. 9 (B 2, 1). - De
'Ava$ayoeaç 79 (D 6, 7). Coelo et De anima 25 (B 12 a 7)-
Anacharsis Kl, 1. 47 n. 2 ; 139 (0 2 b c) ; 194, 17 ;
Andalousie 345 et 346, 1. 260 (0 115, 2) - alchimiste 310
·Avovpiç inlerpri:te du Trismégiste (A 2) ; 346 ; 354 (A 21) - A. l'É-
309, 8. gyptlen 344, 11.
'Aniewç associé à Aphrodite 272, 'AeµEvla 87 (D 14, 4) - A. Ada-
22. mantis 167, 7 (§ 162).
Antéchrist 114 ss. ; 371, 1. 'Aeµi_vioç : voir •ne.
'AvTwvioç l'ermite 34 (B 23, 4). 'Aeµovioç 70 n. 2 - père d'Er 160,
Apio Alexandrlnus 197 (0 54); cf. 3, 5 ; 161 n. 6 - Armenius z. 15
169 n. 8. (B4, 4) ; cf. 160 n. 2.
Apollobeches Coplites 10 (§ 9) ; 13 Artaxerxes Longimanus 61 (B 52).
n. 19 - Apollobex 15 (ll 3 11. 3). ·Aenµtç, llj'OO(!OÇ 272, 13.
Apollodorus, adsectator Democritl Alilman = 'Pwµaioç 137 (0 1 a) n. 1 ;
168 D, 6. 138, 1 ••
'A:n6Uwv 81 (D 9) ; 116, 13- associé 'Ae'PaÀ 55 (B 48, 3).
à Hélios 272, 21 - oracle d'A. 'Ae'Pa~a6 56 (D 49 n. 4).
284 (fr. 11) - .Mithra 372 n. 3. Archibius 173 (0 38).
NOMS CONTENUS DANS LES TEXTES 387
'Aexiyévr,ç médecin d'Apamée 301 Babylonia 96, 9.
(fr. 22) ; 302 n. 1. Ba{JvÂwv,o, 7, 2 ; 10 (§ 5) ; 18 (B 7
Ascanius, père de Silvius 54 (B 46). et 9 a) : 19 s. (B 9 b-d) ; 50 ; 228
Ash6qar89-Afoqar 100(S4); 102; ( O 84) ; 283, 2 - Chaldéens B.
104; 108. 116, 1 - Br,ewaaoç o B. 84, 6.
'Aala 44, 4 et B 35 b ; 144, 8 ; 256, Baebulus, Mage 15 (B 4, 6).
4; 367, 1 - Mages d'A. 259 n. 3 Dagour 117 n. 2.
- « Asiaten » 43 (B 35 ll) - Asia- Bahman, Vohu-Manô 109 n. 1.
tici reges 32 (B 21 § 3i). Bd,eTea 56 (B 49) ; 57, 2.
'Aa,ejl,piuiç dieu des Mages 272, 14 Bactrl 167 ( § 164).
- dieu d'un décan 273, 3. Bactria 49 (8 43 s.).
"Aaoa Twv µtydJ.wv 'Ivôwv 5ï (U SU). Uactrianus Z. 15 (Il 4, 3) ; 32 (U 21).
'Aaaove roi éponyme d'Assyrie 44 --- Z. rex U. 27 (li 14 c) ; 41 s.
(B 36) ; 55 (B 48) ; 49 (B 43). (B 32 s.) ; 43 (Il 35 a et b) ; 47 ;
'Aaavela 59 (c) - Ass. 49 (B 43) - 139 (0 2 be) - Bacteriani 42 (1:1
patrie de z. 131 (S 20 n. 2). 33 c) ; 44 (B 36) - z. Ba,eTeiwv
'Aaaveio, 7, 3 ; 41 (B 32) ; 47 (B 39) ; {Jaa,Âevç 44 (B 35 b).
43(b); 44(b); 46(8 39); 55(8 48); Ba,eTeioç z. 43 (B 34).
61 (B 51 f) ; 84, 7 ; 103 (S 6) Bactron (fleuve) 47, 5.
- Ninus, roi des A. 27 (B 14 c) ; Balaam 48 n. 1 ; 112 (S 9) ; 129-133 ;
43 (a) ; 44 (B 36) ; 47 (B 39) ; 47 135.
(B 40) ; 59 (B 51 b) ; 60 ; 61 (f) ; liâlti 116 n. 4.
139 (O 2 b et c)- Z. assyrien 36 Bardesane 117, 6.
(B 26 a) - Tarmoendas ass. 10 Barkhis 347, lï.
(§5). Baruch 129 n. 1 ; 131 n. 4; 135 (§ 22).
'AaTeaµ,pvxoç 86 (D 13); 269 (4 c). Barwin, fils de Noé 124.
- 'AaTeaµ'l"'xo, 7 (B I a, 20 et Bastasp (ViUâspa) 100 (S 4, 2).
li 1 b). Behi~t 108, 6, 9 ; 109 n. 5 ; 110, 10.
"ATf/, associée à Arès 272, 22. Bérénice 288, 17.
Attius 226 (0 82). Bethléem (S_ 11) ; 125 (1v) ; 131 ; 133,
Africa 197 n. 14. 2 ; 133 (S 19).
'Aq;,eo6l-rr, 206 (fr. o 75) ; 272, 12- BijÂoç = Zeus 84, 4 - Bêl 116, 1
'A. ,eal yévta,ç 151, 4 - 'A. = - B., père de Nin us 44,4 ; Ninos der
Anaïtis 84, n. 5 - mère d'H. Belide 43 b - B. 1",age--15 n. 5.
360 (fr. 5) - planète 116 n. 4 ; BfJewaaoç 84, 6 - gnostique 86 (D
183 (0 42, 22) ; 185, 15 ; 272, 16 13).
&s. ; 338 ; cf. 283 et 285 n. 2. Borysthenes 167 (§ 164).
Avesta, Abhestag 108 n. 1 - Aba- BovMç 156, 4 - Bo66dv 156, 8 -
staga, nom du livre de z. écrit Buddha 96, 6 ; 116 ; 156 s.
en sept langues 113 (b) - Abhasta Bovµéyaç 86 (D 13) ; 269 (fr. 4 c).
131. Cf. 157 (0 11) et t. I, p. 101. Brahm, le feu 116, 3.
Averroës: 'A{Jee6rJç 260 (0 115, 3). Beaxµii.vtç 36, 8 - Brachmani 32
Achlllis populi 10 (§ 7). (B 21 § 33) ; 80 (D 8).
Brltus, filius Silvil 54 (B 46).
Babel 61 (B 52, 1); 121 n. 1.
Ba/M.wv 37 (B 27, 1) ; 40 (B 30) - I'aÂaTat 36, 8.
Babylon 49 (B 43) ; 96 (b) ; 131 p. Galla, priscillienne 246 ( 0 102).
19 ; 167 (1164). Gedrosia 169 n. 8 et O 27,
388 INDEX II
Md'P1JÇ 155 (0 20 a); 156(010 b); Mwvuijç 11 (§ 11); 15, 3; 30(B 19);
117, 6 - Ma.,tzaioç 156, 5, 8. 44 (B 35 b) ; 132 (S 18) : 139
Ma.,,zaio, 84, 9 ; 111 n. 1 ; 156. (0 3).
Manzaioç, voir Md"'1J•·
J\farie, l'alchimiste 310 (A 2) ; 31 J, 5, NafJoveta'Poç 21 (B 9 f).
7 s. ; 316 (A ,, b); 323 (A 10, JO); Nahuchadnezar 131, 14.
:i24, l, 8; 325(,\ 11, 2 ss.): 328 (A Narsai(dieu) 105 n. 2 et 3.
13,7)---ccl'é~ypticnne »352 (A 19 b). Nébo, adoré à l\faboug 94 n. 2.
Marie(mère de Jésus) 1111, 5, 13 -- NefJew.5 = Nemrod 49 n. l ; 50 ;
Mae1u11 328, 3. 52, 5 ; 55 (R 48) ; 121 à 125 --
l\Jarl'lon 117, 6. NefJf!<b lill (U 51 e).
I\Jarmarus, Mage babylonien JO ( § 7). Ntï).nç 330, 12; 331, 8 et n. 11 --
Mars (de la 1-(uerre de Troie) 10 (§ 6); signifie l'eau 356, 2.
cf. ~À(!?JÇ, Nectabls = Nectanébon 288, 17:
MauaayÉnç Tomyris 43 (0 :J-1). 289 Il. 5.
MaC1TovfJ1oç 87 n. 1. NÉ1ua1ç, déesse d'un décan 273, 2.
Melchisédec 132 (S 18). :-..-éron et la magie 286 (fr. 12).
Jlliµ<p1ç 311, -1 ; :J13, !I. :\'èryôsanjl : voir Narsal.
:'.'llenander 10 n. 14. !Ve11roe10;, hérésiarque 87 (D 14, 15).
l\leroe 167 ( § 11i3). NÉC1TW(! de Laranda 193 n.5; 195, 11.
Merols, plante rn7 (§ 16:l). Ne,pÉÀ?J jointe à Artemis 272, 2(i.
MeulT11ç 71, 9. Nechepso 228, 2.
Mfooç, gnostique 249 n. 3. Nl1t1J, déesse d'un décan 27:i, 1.
!\lesraim (llleureiµ) 50 : 54 (B -16) ; N11to6eoç gnostique 249, 6.
57, 2. N1vw,j 44 (B 35 s.); 59 (8 51 b s.) ;
!\lessfc 115; 1 tli.n. 3; 123 ;·126 (S 15). 104, 1 - Ninive 52, 7.
130 S. Ninlas 42, 3.
l\letrodorus 199 (0 59). Nlvoç 27 (Il 14 c) ; 41 à 49 ; 52 n. 8 ;
MiTwv 207 (0 77). 57 ; 59 à 61 ; 139- père de Z. 261
l\ledia 32 (B 21, 1) ; 360 (fr. 5). et 262 n. 3.
Mijdo, 10 (§ 5); 18 (B 9 a); 19 s. (B N,aaio, Z:n1io1 144, 7.
9) ; 45 ; 84, 7 ; 206 ; 256, 3 ; 311, 3 ; No惇, Numa 31 (8 20); 256, 7 s.
359 (fr. 1). :Vvµtpat 148, 7 - déesses d'un dé-
M71v, la lune 86 et 87 n. 3. can 273, 2.
M71v l'Égyptien 259 (0 114). !'lün (Uo'dâd de Jierv) 133 n. 3;
M71i•11 284 (fr. 11, 4). cf. Index J.
Jft6ea; 27 (B 15) ; 29 (B 18) ; 271 (fr. Nwe, Noe 54 (B 46) ; 60 (B 51e) ;
8 a) - Ml6e11; 71, 8 s. ; 253, 9, 124.
12; 254 (0 109).
Mlvwç 31 (B 20) ; 256, 6, 11. Edv6oç le Lydien 7, 17.
Mm1A11vaioç Charès 360 (fr. 5). Ee1101ted-r11ç 25 (B 12 a , 3).
Moieai déesses d'un décan 273, 2. Ete~1/• 7, 17; 10 (§ 8); 68, 13.
Mons Victorlalls ; voir Victorlalis.
Mundus 353 (A 20 b). 'Odvuaevç = Ulixes 10 (§ 5).
Moiiaa associée à Hermès 272, 22 'O,e-rduvzoç 157 (0 11, 9) ; voir
Movua, 144, 11. 'Ou-rav11,;:
Movuaioç 139 (0 3). "OAvµnoç 152, 24 - montagnes de
Mysla 167 (1 163). l'O. 334 (A 15, 11),
NOMS CONTENl'S DAJ\S LES TEXTES 393
Iloaswwv 146, 10; 148, 7 - II. as- Edeamç 310 (A 2); 312-· dieu d'un
socié à Zeus 272, 25. décan 273, 2.
Ileaç,{Jl"f'J déesse d'un décan 273, 1. Siisan, disciple de Zoroastre 127 n. 2.
IIeaç[{J,"oç 225 - Praxldica 226 EaTavéiç 87; 90 ss.: 99, n. 2; 102, 2
(0 82). (=Ahriman};104s.; 108; 110;
Priscillianus 246 (0 102). 124 s.; 131.
IIeofJl"ov ( 7j aiesaiç) 36 ; 250. (0 Sapho 171 (0 32).
106). Seba, Sheba 131, 13 et 17.
Ile,fa).oç, source unique de Pléthon Seharbokt, auteur inconnu 114, 16
260 (0115, 15}; 261, 5, 7; 262, 5, et 19.
7, 9. Edei.oç 71 n. 1:>; voir inclf'X TTT .<.v.
Ileo"ovvfiaioç Aristéas 25 (B 12 b)- "vwv, et t. I, l'index général, s.v.
Z. 10 n. 18. Sirius.
Proteus 1O ( § 6). Ee11leaµ1ç femme de Ninus 42, 3 :
Ifro).sµaioç époux de Cléopâtre 310 59 (B 51 c) ; 60 s. - mfre de Z.
(A 2). 261(0116, Il); 262 n. 3; 273 n. 2.
l/To).sµaioç l'astronome 162 (0 15 a) ; Eeµ11ewv1oç ( = EsµnQwvioç?}, auteur
207 (0 77). babylonien? 59, 4.
I1v8ay6eaç 25 (B 12 b); 139 (O 3); Seth 119 n. 2.
164 s. - ses voyages 10 (§ 9) ; 166 EfJµ 60 (B 51 e).
(0 24 s.) - élève de Z. 35 à 40 El{Jv).).a 81 ; 361 (fr. 6 et 7} ; 3fl2
(B 25-29) ; 63 n. 2 ; 80 (D 7) ; 250 (fr. 8) ; 364 (fr. 11).
(0 101\}; 253; cf. 256, 16: 258(0 Siciniorum regnum 46 (B 39).
113) ; 262, 1 ; 268, 4. Silvius, fils d' Ascanius 54 (8 41\).
IlvOayoei"à avµ{Jo).a 36, 4. E1µa"6ç (inconnu) 84 n. 6.
llvOayoei"ol 79 (D 5); 171 (0 32}; Sim! (déesse) 94 n. 5.
283 n. 1 - I1v8ay6euo1 40 (B 31). Sirenum cantus 10 (§ 6).
Ilve6s,ç 211, 9 ; 212, 14 ; 221, 10 ; Sîsân 121, 4, 12 et n. 4.
224, 9 ; 229, 1. Cf. v Â(!1JÇ, Scythae 47, 4.
Scythia 81, 1.
nagu, fils de Phalek 123 (S 13 b.)- E"u8iav6ç anathématisé 156, 8.
Regu 121 (p. 36). Smerdis (« Samarduis ») 61 (B 52).
'Pia ( = LJ1}µTJT1J(!?) 272, 23 ; 284 Socrates (son démon) 268, 5.
(fr. 11, 5) - = Sémiramis 60 (B EoÀivç (Cléarque) 68, 8.
51 a); 61, 2. Eovt5ivoç 21 (B 9 f).
'P661oç, EiJt5f'/µoç 68, 6. Eorpde, alchimiste 310 (A 2} ; 329
'P6t5wv 17 n. 3. (A 14 a); 332 n. 2.
'Pwµaioi, Romani 164 s.-Romanum Enaeé8ea, reine des Saces 43 (B 34).
nomen 359 (fr.1); 366 (rr. 13 as.) 1:na(!Tf'/ 25 (B 12 b).
1:TLÀ{Jwv 210, 7 ; 212, 8 ; 213, 7 ;
Sagastân 104, 2 et n. 7. 214, 11; 215, 11 ss.; 216, 15;
Ed"at 43 (B 34). 221, 9, 22 ; 222, 10 ; 224, 20; 229,
Sakaïmonaïê 117 n. 4. 3. Cf. 'Eeµijç.
Samarie 103 n. 3. ET'l,µrpaÀinç, herbe de Z. 164 (0 18).
Edµoç 39 s. (B 29 a b). 1:vviaioç, alchimiste 310 (A 2) ; 312
Edv{J'T/ç = Héraklès 84, 4. (A 4 a).
Santal, « a carver » 124, 5 et 7. Evela 167 (§ 164) ; 184, 16.
Sh4ptgan 137 (a 9). 1:veioç, voir '1>E(!B"V'3f'JÇ,
NOMS CONTENUS DANS LES TEXTES 395
GRECS ET LATINS
Seul le texte des fragments recueillis a été dépouillé pour ret index.
'17Àtoç dieu des Mages 68, 13 ss. ; 144 theriofonon (var.terifonon) 166 (022).
s~. ; 284 (fr. 11, 3) - son char Oiuav 299 (fr. 21 a).
1-12, 4 : 143, 3--dlstance de la ter- Oiu"E 164 ( 0 18).
re 71, 26-- plus récent que Zeus Oe1d11P1oi•(var. trlambion) 165 (0 l!I).
142, 4. Oe{6a; àyela 164 (o n); rn2 (O 5o
heliotropium 171 ( O 33) ; 203 ( O 68). el n. 1).
'1)Vt6 X?JO'tÇ (allégorie) 144, 12 ; 145, OvyaTei µ(yvvuOa, 67, 13 ; 122 n. :1.
5 ; 149, 1, 6 ;- 150, 16 - 1J· .dt6ç OvµPe11 rn5 (o 21).
148, 1 - 1J· Toii navT6ç 144, 12. Ovulai des Mages C.7, 8 - prescrites
'l)Vloxoç (allégorie) 142, 3 ; 148, 2 - par z. 144, 1 - O. dues aux dieux
1J· nanoç "aloii (o Oëo,;) 157 (0 visibles 275, 13 ; 276, 10 O. of-
1T, 4) ; 158 n. 3. fertes aux mauvais démons 27!1, 4 ;
ij:rrueoç au-delà de la grande mer 282, 2.
24, 1.
ij(!wEç; opp. aux démons etr. 272, 1O. wlaumç, Iaspis 204 (0 71) ; 302, l.
iMa = sola 210, 3.
(:)d).auua adorée par les Mages (lEeà /J0Tav11) hiera botane 171 (0 :14).
Ci8, 13 S, - 0. '1) µEyd),1] 24, leedxtov 164 ( 0 17).
- en alrhimie 32Ci, 14. leea"lT1J; gcracites 205, 5.
thalassaegle (herba) lü7 (§ 164). liea"o,; "E,pal~. de Di~u 157 (0 11).
Oalauu6w 185, 7. leean"~ ( 71) 40 (D 31).
Od:nniv wç Ow,ptAEiç (les hommes ieeoveyla 83 (D 11, 13) - i. 1wy1-
foudroyés) 51 cl 53 n. 7. "~ 84 n. 4.
OavµaTonotôç 14!l, 7. ignls : voir :rriie.
theangelis (herba) Hl7 (§ 1Ci4). imaginationes : voir ,pavu,ula.
Oeiov liOt"TOV (v6we) 33-1, 13 ; 33(l imagines daemonum 247 (0 103).
n. 6. immatura mors 2ll7 (fr. 13, 8); 288.
Ow6E(!"tvw Hl n. 1 ; cf. Oe6ç. 12; cf. inlcmpcstivc, ü.weo, cl
lhcombrotion (herba) ; 07 ( § 162) ; PiawOd1•aT01.
168 ( § 166). lnaestimabilis 290 ; cf. t. I p. 22ï, :J :
theopnoen 166 (0 23). nec aestimari potest.
Ot6; défini par Z. et O. 157 (O 11) ; incomprehcnsibilis 2!l0 ; cf. t. I p.
271 (fr. 7) -- voir 6a{/tWV - 0EoÇ 221i.
l" nfrea; (J\lilhra) 154 ( c). • infans 288, 2; rf. puer.
0Eoi 6vo (Ormuzd et Ahriman) 71, inferi 287 (fr. 13, 2) - i. cvocalio
1 SS. - 0. O(]aTOI (l'âme du mon- 10 (§ 6).
de, le cosmos) 275, 9 ss. - O. àô- innuptus, cr. liyaµo;.
eaTot = balµovEç 276, 1 - les insana (herba) 165 (0 19).
dieux apparaissent aux l\lages 67, intempestive obire 288, 1.
Hl - fausses idées sur les dieux interlor orbis 15 (B 4, 1 s.) ; Hi, 11. l.
278, 18 SS. l6ç 330, 7, 24; 333 n. 6 et 8.
Oto,p1).1j; 79 (D 5 n. 1) - Oeo,ptÀ.eiç lnnoç: equa 167 (§ 161).
pau,).eïç 42 n. 12. hippophobas (herba) 167 (§ 161).
Oeeanela Otwv 22, 5 SS, ; cf. ibid., hircl 197 n.16 -- h. urina 298 (fr. 19).
B 10 b. ladrnfoç tJ{Ca 323 (A 10, 5, 17).
Oeea1uvttv Oeouç, savoir des Mages
144, 4. KdOoboç elç yéveu,v 158(0 12, 11)-
therlonarca (herba) 167 (§ 163). "· 1J111Xfiç 256, 14.
PRINr.lPAUX MOTS GRECS ET LATINS 403
":><.me6ç (6 vvv {JaatÂevwv etc.) 50 n. 4. cynocephalus 204 (O 72).
,ûaµMJri 300 (/). cytinus (xvnvoç) 192, 2.
xcUaµoç hn!(uctte des Ma!(es fi7, 20. x1îwv 193, 23 ; t!l-1, 2 etc. - animal
calelica hella 41 (D 31) n. 1. d'Ormuzd 71, 15 - lever de la
calion (var. galion) 301 (i). Canicule 171 (0 ::1.1 11. 1); 179 ss. ;
XO.µTJÂOÇ 2::13, 1. J 82, ::1 ~s., 184, 2 ; ll!(i, \) ; 187 n.
xrlvOa(!l,Si; 192 (O .51). .5; 188, i'i, 7, l f l - cunis orlus 171
xa:rcvl-rric: 302 n. ::1. (0 34). - xvai Tovç VEX(!ovç :rceoT.
Xfl(!XÏVOÇ 194, 3 - 1', :l'COT fL/UOt 2!l5 83, 1 cl n. 2 - Cf. index II .Eû-
n. 2. (!toç.
casignete (herba) 167 (§ 165). X(JJVEtoV ;J() l (k).
xarn{Jaqn) ).lOwv 323 (fr. A 10, l).
xaTaxÂvaµ6ç 57 (Il 50, 7) ; cf. cluvics. Lac 168 ( § lfi(i) ; 304, 10 SS. ; cr. 2X
xaTo.Âoyot Âevxi·v xai ~avOov 313, (Il 2).
l(j JI,
TU~IÇ TOU 3fUIITOÇ 148, 15. v6we dieu des Ténèbres et de la yi-
TU(!IXE{a 309, 5. vsa1,; 63, 13 ; 65 n. 5 ; 67, tu ---
TaV(!OÇ l1ye1oc; 193, 10. divinisée par les Mages 67, lU;
Taq,oc; sepulcrum : voir 8dnnu,. 84, 20 - aqua (humlditas) radix
ûJ.e,oc; o 8s6c; 157, 6 - Zeus 142, 3 ; :128 (Al)- Tà v. 331, 6 -- etiJ.o-
143, 4 - T. ;((!OVOI Tijc; a EÂ1]V'}Ç Yf/µÉVa (en alchimie) 326, l ss.
etc. 228, 1 - To TEÂs10TaTov U- vµl'}v membrane cosmique 160 n. 3.
;coc; de Zeus et d'Héra 151, 6 et vµvÉw des hymnes des Mages 142, 3 ;
n. 4. 143, 4 ; 151, 8; cr. daµa.
nJ.nai àn6(!(!'}TOt 84 (D 11, 28) ; VOO'"vaµoc; 165 (0 19); 301 (/).
142, 1 ; 151, 9 - flt:(!0'11'UÎ TOU V3tÉ(!TaToc; 272, 8 et 274 n. 7.
11/lOea _155 ((). V3tf/(!ÉT'}t;, ol"ÉTf/t;, 6otiJ.oc; (é>alµwv)
TE;(!aTOtJ(!yla 281, 2. 291 n. 2.
TETa(!Tf/µO(!tov, T(!&Toµoe1ov 174, ypnotlcon 166 (0 22).
13 ss. ; voir µoeiov . v:noµ{Jeoc; 184, 33.
TET(!CJ(!Xf/t; (dalµwv) 172 11. 2. ii:nooJ.011 des mauvais démons 278, !J :
(nµweol) poenales (démons) 291. voir 'f'EIÏ6o;.
TCJ:TiOÇ 69 n. 15 - TC,,tOÇ TE "ai xw- hysglnus color 169 (0 27).
(!U 150 n. 2; cf. 71, 25 ; 253 n. 5.
T(!uyo;;, cf. hirci. (l)a"Tl"OV ( To) 309, 11.
T(![yÂ'} 79 (D 5). q,aVTaala des mauvais démons 281,
T(!i3rÂaO'tOV 253 n. 5 ; Cf. 71, 25 et - lmaglnatlones numinum Hi7
76 Il, 11. (§ 161); cf. 167 (§ 161), et iµrpu-
Teix,; 6,uarnTov (To) 275, o - T. viCw.
6&Ul(!ÉW 253 (0 109 a). phantasmata ~fagl cdunt 29:i (fr.
T!Jt•;·i,To;, le momenl propice 18!:I 15, 5).
(0 -14) : l'f. 185, 35. q,aeµa1'sla 19 11. 4 ; cf. µaydu.
TV(!OÇ (aliment des Mages) 67, 2U - tpa(!µU1'0V (To) -iijç Cw;;; 326, 7.
(caseus) de Z. 28 (D 16). ipÉ(!oµ{Jeo,; 164 ( 0 17).
TtJtpwviov (trlfonion) 165 (0 19). q,8s1eo:no16c; 193, 13.
Tvq,wvo; y6voç 165 ( O 20). ipfJoeci, destruction du monde 148,
TVXt/ (l:varenô) 52 11. 5. 10, 13 ; cf. 149 n. 1 ss.
ip1).68so1 ( ol Mdyo,) 7 (8 1 li).
"l'utvu 193, 22, 24, 29 ; 194, 1 ; ip1Âoa6q,w11 yivoc; 243 ( 0 !:l!J, 1) -
196 11. 4 et 7 ; 201 (0 62) - hy- rp. ol 1lf dyot 7 (B 1 b).
aenae urina 167 (§ 163). rpO.T(!a 281, 2.
1•u1'11•60; 323 (A 10, 5) - :nou v. Cj71ÂT(!01'0TCJIJSO'pO; 307 Il, 1.
ibid., ;j l'L 17. rp6voc; àv8ew:ne10; : odeur de la fève
·uyealvw l'humide, le chaud, le froid 64, 15 SS, ; 66 n. 7.
et le sec ùans l'action des planè- <p(!OViµwv tp(!OlltµwµuTOÇ o Ot::6; 157
tes 228 (0 8,j). (0 11).
Jyeov (T<i) humiùitas (élément actif) Ç)!/OVOVI' (îÙ) (l'~yeµovi,cov du IDOll-
328 (A 13) ; 3U2, 4. ue) 15U, 10 ; voir tp(!oirviµwv.
voael'}, ( du nouveau-né) 152, 13. '/IVO''tJT~(l 331, 1!J.
voci.Twc1t; 309, 1. tptJO't1'0Ç' Dieu tE(!OV lj!VO'l1'0V svei-
·u/Jeoµavula, hydro manl ia 204 ( O T'}Ç 157 (0 11, 6 s.) - tpVO't1'ol' par-
73) ; 286 s. n. 1. tie de la philosophie suivant z. 24,
hydropici 167 (§ 163). 7 - 'P· rp1Â6aotpoc; (Démocrite)
PRINCIPAUX MOTS GRECS F.T LATINS 40!)