Vous êtes sur la page 1sur 25

NF EN ISO 9223

MARS 2012

Ce document est à usage exclusif et non collectif des clients Saga Web.
Toute mise en réseau, reproduction et rediffusion, sous quelque forme que ce soit,
même partielle, sont strictement interdites.

This document is intended for the exclusive and non collective use of Saga Web
customers. All network exploitation, reproduction and re-dissemination,
even partial, whatever the form (hardcopy or other media), is strictly prohibited.

Saga Web

Pour : RTE

Client : 8009201

le : 07/04/2020 à 13:54
Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

FA162742 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN ISO 9223


Mars 2012

Indice de classement : A 05-210

ICS : 77.060

Corrosion des métaux et alliages


Corrosivité des atmosphères
Classification, détermination et estimation

E : Corrosion of metals and alloys — Corrosivity of atmospheres —


Classification, determination and estimation
D : Korrosion von Metallen und Legierungen — Korrosivität von Atmosphären —
Klassifizierung, Bestimmung und Abschätzung
© AFNOR 2012 — Tous droits réservés

Norme française homologuée


par décision du Directeur Général d'AFNOR le 22 février 2012 pour prendre effet
le 22 mars 2012.
Remplace la norme homologuée NF ISO 9223, de juin 2002 et avec les normes
homologuées NF EN ISO 9224, NF EN ISO 9225 et NF EN ISO 9226, de mars 2012
remplace la norme homologuée NF EN 12500 (indice de classement : A 05-411),
d’octobre 2000.

Correspondance La Norme européenne EN ISO 9223:2012 a le statut d'une norme française et


reproduit intégralement la Norme internationale ISO 9223:2012.

Analyse Le présent document définit une classification de la corrosivité des environnements


atmosphériques.
Il spécifie les facteurs clés de la corrosion atmosphérique des métaux et alliages.
Ces facteurs sont la relation température-humidité, la pollution par le dioxyde de
soufre et les sels contenus dans l'air.

Descripteurs Thésaurus International Technique : métal, alliage, durée de vie, atmosphère,


corrosivité, corrosion, corrosion atmosphérique, humidité, pollution, dioxyde de
soufre, sel, classification.

Modifications Par rapport aux documents remplacés, révision de la Norme internationale et reprise
de la Norme internationale en norme européenne.

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org

© AFNOR AFNOR 2012 1er tirage 2012-03-P


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

Corrosion des métaux et alliages AFNOR A05A

Membres de la commission de normalisation


Président : M HELIE
Secrétariat : M TRABELSI — AFNOR

M CASSAGNE TOTAL SA

M CHAUSSEC CONCORDE CHIMIE

MME FAUTRAS UNION DE NORMALISATION DE LA MÉCANIQUE


MME GALPIN AFNOR

M HELIE CEA SACLAY

MME IBANEZ BUREAU DE NORMALISATION DU PÉTROLE

M MÉNIGAULT BUREAU DE NORMALISATION DE L'ACIER

M NEDJAR OHGPI

M PAUTASSO DGA DET


MME PELÉ BUREAU DE NORMALISATION DES INDUSTRIES DE LA FONDERIE

M PINARD LEGRY CEFRACOR

MME RAMIREZ AFNOR


M SAMARAN CEFRACOR
Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

NORME EUROPÉENNE EN ISO 9223


EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Février 2012

ICS : 77.060 Remplace EN 12500:2000

Version française

Corrosion des métaux et alliages — Corrosivité des atmosphères —


Classification, détermination et estimation
(ISO 9223:2012)

Korrosion von Metallen und Legierungen — Corrosion of metals and alloys —


Korrosivität von Atmosphären — Klassifizierung, Corrosivity of atmospheres — Classification,
Bestimmung und Abschätzung determination and estimation
(ISO 9223:2012) (ISO 9223:2012)

La présente Norme européenne a été adoptée par le CEN le 22 janvier 2012.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme
européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être
obtenues auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.

La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version
dans une autre langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue
nationale et notifiée au Centre de Gestion, a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne,
Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce,
Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.

CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION

Europäisches Komitee für Normung


European Committee for Standardization

Centre de Gestion : 17 Avenue Marnix, B-1000 Bruxelles

© CEN 2012 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN ISO 9223:2012 F
Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

EN ISO 9223:2012 (F)

Avant-propos

Le présent document (EN ISO 9223:2012) a été élaboré par le Comité Technique ISO/TC 156 «Corrosion des métaux
et alliages» en collaboration avec le Comité Technique CEN/TC 262 «Revêtements métalliques et autres
revêtements inorganiques», dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en août 2012, et toutes les normes nationales en contradiction devront être retirées
au plus tard en août 2012.
L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l'objet de droits de
propriété intellectuelle ou de droits analogues. Le CEN et/ou le CENELEC ne saurait [sauraient] être tenu[s] pour
responsable[s] de ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.
Le présent document remplace l’EN 12500:2000.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie,
Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni,
Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.

Notice d'entérinement
Le texte de l'ISO 9223:2012 a été approuvé par le CEN comme EN ISO 9223:2012 sans aucune modification.

2
Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Sommaire Page

Avant-propos ..................................................................................................................................................... iv 


Introduction ......................................................................................................................................................... v 
1  Domaine d'application .......................................................................................................................... 1 
2  Références normatives ......................................................................................................................... 1 
3  Termes et définitions ............................................................................................................................ 2 
4  Symboles et termes abrégés ................................................................................................................ 3 
4.1  Symboles ................................................................................................................................................ 3 
4.2  Termes abrégés ..................................................................................................................................... 3 
5  Classe de corrosivité de l'atmosphère ................................................................................................ 3 
6  Classification de la corrosivité de l'atmosphère ................................................................................ 3 
7  Détermination de la corrosivité en fonction des mesurages de vitesse de corrosion sur
des éprouvettes de référence .............................................................................................................. 4 
8  Estimation de la corrosivité basée sur des informations sur le milieu environnant ..................... 5 
8.1  Estimation de la corrosivité — Généralités ........................................................................................ 5 
8.2  Estimation normative de la corrosivité basée sur les pertes par corrosion calculées sur la
première année ...................................................................................................................................... 5 
8.3  Estimation informative de la corrosivité basée sur la description des conditions
d'exposition............................................................................................................................................ 6 
Annexe A (informative) Sources d'incertitude associées à la détermination et à l'estimation de la
corrosivité des atmosphères ............................................................................................................... 7 
Annexe B (informative) Caractérisation de l'atmosphère en fonction de sa corrosivité............................. 9 
Annexe C (informative) Description d'environnements atmosphériques types liés à l'estimation
des classes de corrosivité .................................................................................................................. 13 
Bibliographie ..................................................................................................................................................... 15 

© ISO 2012 – Tous droits réservés iii


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Avant-propos
L'ISO (Organisation internationale de normalisation) est une fédération mondiale d'organismes nationaux de
normalisation (comités membres de l'ISO). L'élaboration des Normes internationales est en général confiée
aux comités techniques de l'ISO. Chaque comité membre intéressé par une étude a le droit de faire partie du
comité technique créé à cet effet. Les organisations internationales, gouvernementales et non
gouvernementales, en liaison avec l'ISO participent également aux travaux. L'ISO collabore étroitement avec
la Commission électrotechnique internationale (CEI) en ce qui concerne la normalisation électrotechnique.

Les Normes internationales sont rédigées conformément aux règles données dans les Directives ISO/CEI,
Partie 2.

La tâche principale des comités techniques est d'élaborer les Normes internationales. Les projets de Normes
internationales adoptés par les comités techniques sont soumis aux comités membres pour vote. Leur
publication comme Normes internationales requiert l'approbation de 75 % au moins des comités membres
votants.

L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l'objet de
droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. L'ISO ne saurait être tenue pour responsable de ne
pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.

L'ISO 9223 a été élaborée par le comité technique ISO/TC 156, Corrosion des métaux et alliages.

Cette deuxième édition annule et remplace la première édition (ISO 9223:1992), qui a fait l'objet d'une
révision technique.

iv © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Introduction
Les métaux, alliages et revêtements métalliques peuvent être affectés par la corrosion atmosphérique lorsque
leur surface est humide. La nature et la vitesse de l'attaque dépendent des propriétés des électrolytes qui se
forment en surface, et plus particulièrement du niveau et du type de polluants gazeux et particulaires dans
l'atmosphère et de la durée de leur action sur la surface métallique.

Le caractère de l'attaque par corrosion et la vitesse de corrosion dépendent du système de corrosion qui
comprend les matériaux métalliques, l'environnement atmosphérique, les paramètres techniques et les
conditions d'utilisation.

La classe de corrosivité est une caractéristique technique fournissant les bases d'un choix de matériaux et de
mesures protectrices dans le cadre des environnements atmosphériques de l'application spécifique,
notamment en matière de durée de vie.

Les données relatives à la corrosivité de l'atmosphère sont essentielles pour la mise au point et la
spécification d'une protection anticorrosion optimale des produits manufacturés.

Les classes de corrosivité se définissent en fonction des effets de la corrosion au cours de la première année
sur des éprouvettes de référence comme spécifié dans l'ISO 9226. Elles peuvent aussi s'évaluer en fonction
des facteurs atmosphériques jouant le rôle le plus significatif en matière de corrosion des métaux et alliages.

Le mesurage des paramètres environnementaux significatifs est spécifié dans l'ISO 9225.

La Figure 1 présente les modalités de détermination et d'estimation de la classe de corrosivité de


l'atmosphère d'un lieu donné conformément à la présente Norme internationale ainsi que les relations entre
elles. Il est nécessaire de faire la distinction entre la détermination de la corrosivité et l'estimation de la
corrosivité. Il est également nécessaire de faire la distinction entre l'estimation de la corrosivité basée sur
l'application d'une fonction dose-réponse et celle basée sur la comparaison avec la description
d'environnements atmosphériques types.

La présente Norme internationale ne tient pas compte de la conception et du mode de fonctionnement du


produit, qui peuvent influencer sa résistance à la corrosion, car ces effets sont extrêmement spécifiques et ne
peuvent pas être généralisés. L'ISO 11303 définit des lignes directrices pour le choix des méthodes de
protection optimales contre la corrosion dans les environnements atmosphériques.

© ISO 2012 – Tous droits réservés v


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Figure 1 — Classification de la corrosivité des atmosphères

vi © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

NORME INTERNATIONALE ISO 9223:2012(F)

Corrosion des métaux et alliages — Corrosivité des


atmosphères — Classification, détermination et estimation

1 Domaine d'application
La présente Norme internationale établit un système de classification de la corrosivité des environnements
atmosphériques. Elle

 définit des classes de corrosivité des environnements atmosphériques en fonction de la vitesse de


corrosion d'éprouvettes de référence sur la première année,

 donne des fonctions dose-réponse pour l'estimation normative de la classe de corrosivité sur la base de
la perte par corrosion sur la première année calculée sur des métaux de référence, et

 rend possible une estimation informative de la classe de corrosivité fondée sur la connaissance de la
situation environnementale locale.

La présente Norme internationale spécifie les facteurs clés de la corrosion atmosphérique des métaux et
alliages. Ces facteurs sont la relation température-humidité, la pollution par le dioxyde de soufre et les sels
contenus dans l'air.

La température est également considérée comme un facteur important pour la corrosion dans des zones
situées en dehors de la région macroclimatique tempérée. La relation température-humidité peut être évaluée
en fonction de la durée de persistance de l'humidité. Les effets de la corrosion par d'autres polluants (ozone,
oxydes d'azote, particules) peuvent influencer la corrosivité et la perte par corrosion évaluée sur une année,
mais ces facteurs ne sont pas considérés comme déterminants pour l'estimation de la corrosivité
conformément à la présente Norme internationale.

La présente Norme internationale ne caractérise pas la corrosivité d'atmosphères de service spécifiques,


telles que les atmosphères des industries chimiques ou métallurgiques.

Les classes de corrosivité retenues et les niveaux de pollution introduits peuvent être utilisés directement pour
les analyses techniques et économiques des dommages causés par la corrosion et pour le choix rationnel des
méthodes de protection.

2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les
références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du
document de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).

ISO 8044, Corrosion des métaux et alliages — Termes principaux et définitions

ISO 9224, Corrosion des métaux et alliages — Corrosivité des atmosphères — Valeurs de référence relatives
aux classes de corrosivité

ISO 11844-1, Corrosion des métaux et alliages — Classification de la corrosivité faible des atmosphères
d'intérieur — Partie 1: Détermination et estimation de la corrosivité des atmosphères d'intérieur

© ISO 2012 – Tous droits réservés 1


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

ISO 11844-2, Corrosion des métaux et alliages — Classification de la corrosivité faible des atmosphères
d'intérieur — Partie 2: Détermination de l'attaque par corrosion dans les atmosphères d'intérieur

ISO 11844-3, Corrosion des métaux et alliages — Classification de la corrosivité faible des atmosphères
d'intérieur — Partie 3: Mesurage des paramètres environnementaux affectant la corrosivité des atmosphères
d'intérieur

3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions donnés dans l'ISO 8044 ainsi que les
suivants s'appliquent.

3.1
corrosivité de l'atmosphère
capacité de l'atmosphère à provoquer une corrosion dans un système donné

3.2
classe de corrosivité de l'atmosphère
classement normalisé de la corrosivité de l'atmosphère par rapport à l'effet de la corrosion sur une année

3.3
type d'atmosphère
notion caractérisant l'atmosphère sur la base de critères de classification appropriés autres que sa corrosivité
ou sur la base de facteurs opérationnels complémentaires

EXEMPLE Rurale, urbaine, industrielle, maritime, chimique, etc.

3.4
relation température-humidité
effet conjoint de la température et de l'humidité relative sur la corrosivité de l'atmosphère

3.5
durée de persistance de l'humidité
intervalle de temps pendant lequel une surface métallique est recouverte d'une pellicule adsorbée et/ou
liquide d'électrolyte capable de provoquer une corrosion atmosphérique

3.6
niveau de pollution
classement numéroté basé sur des mesurages quantitatifs de substances chimiquement actives spécifiques,
de gaz corrosifs ou de particules en suspension dans l'air (aussi bien naturels que résultant des activités
humaines) et différents des composantes ordinaires de l'air

3.7
catégorie d'emplacement
conditions types d'exposition d'un composant ou d'une structure, définies par convention

EXEMPLE Exposition à l'air libre, sous abri, dans un espace clos, etc.

3.8
fonction dose-réponse
relation déduite à partir des résultats d'essais sur le terrain pour le calcul de la perte par corrosion à partir de
valeurs moyennes de paramètres environnementaux

2 © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

4 Symboles et termes abrégés

4.1 Symboles

rcorr vitesse de corrosion pour la première année d'exposition atmosphérique

T température de l'air

Pd vitesse de dépôt du SO2

Pc concentration en SO2

Sd vitesse de dépôt du Cl

 durée de persistance de l'humidité

4.2 Termes abrégés

C classe de corrosivité de l'atmosphère

HR humidité relative

5 Classe de corrosivité de l'atmosphère


La corrosivité de l'atmosphère est divisée en six classes (voir Tableau 1).

Tableau 1 — Classes de corrosivité de l'atmosphère


Classe Corrosivité
C1 Très faible
C2 Faible
C3 Moyenne
C4 Elevée
C5 Très élevée
CX Extrême

6 Classification de la corrosivité de l'atmosphère


La corrosivité des environnements atmosphériques doit être classée par détermination de la corrosivité
conformément à l'Article 7 ou, si cela n'est pas possible, par estimation de la corrosivité conformément à
l'Article 8. Les deux méthodes d'évaluation de la corrosivité représentent une approche générale et sont
caractérisées par des incertitudes et des limitations.

Une classe de corrosivité déterminée à partir de la perte par corrosion sur la première année reflète la
situation environnementale particulière de l'année d'exposition.

Une classe de corrosivité estimée à partir de la fonction dose-réponse reflète l'incertitude statistique de la
fonction donnée.

La détermination d'une classe de corrosivité par estimation informative à partir de la comparaison des
conditions environnementales locales avec la description des environnements atmosphériques types peut
conduire à des appréciations erronées. Cette approche ne doit être utilisée que si l'on ne dispose pas de
données expérimentales.

© ISO 2012 – Tous droits réservés 3


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

L'Annexe A définit les incertitudes associées à la détermination et à l'estimation normative des classes de
corrosivité des atmosphères.

La classification détaillée de la faible corrosivité des atmosphères d'intérieur couvrant les classes de
corrosivité C1 et C2 selon la présente Norme internationale est spécifiée dans l'ISO 11844-1, l'ISO 11844-2 et
l'ISO 11844-3.

7 Détermination de la corrosivité en fonction des mesurages de vitesse de


corrosion sur des éprouvettes de référence
Le Tableau 2 donne, pour chaque classe de corrosivité, les valeurs numériques des vitesses de corrosion
relevées après une année sur des métaux de référence (acier au carbone, zinc, cuivre, aluminium). Il convient
qu'une année d'exposition débute au printemps ou en automne. Pour les climats présentant des différences
saisonnières marquées, il est recommandé de faire démarrer l'année d'exposition lors de la période la plus
agressive en termes de corrosion. Les vitesses de corrosion sur la première année ne peuvent pas être
simplement extrapolées pour prédire le comportement à long terme de la corrosion. Des modèles de calcul
spécifiques, des valeurs de référence et des informations complémentaires sur le comportement à la
corrosion à long terme sont données dans l'ISO 9224.

Tableau 2 — Vitesses de corrosion, rcorr, pour la première année


d'exposition dans les différentes classes de corrosivité

Vitesses de corrosion des métaux


Classe de rcorr
corrosivité
Unité Acier au carbone Zinc Cuivre Aluminium
C1 g/(m2a) rcorr  10 rcorr  0,7 rcorr  0,9 négligeable
μm/a rcorr  1,3 rcorr  0,1 rcorr  0,1 —
C2 g/(m2a) 10  rcorr  200 0,7  rcorr  5 0,9  rcorr  5 rcorr  0,6
μm/a 1,3  rcorr  25 0,1  rcorr  0,7 0,1  rcorr  0,6 —
C3 g/(m2a) 200  rcorr  400 5  rcorr  15 5  rcorr  12 0,6  rcorr  2
μm/a 25  rcorr  50 0,7  rcorr  2,1 0,6  rcorr  1,3 —
C4 g/(m2a) 400  rcorr  650 15  rcorr  30 12  rcorr  25 2  rcorr  5
μm/a 50  rcorr  80 2,1  rcorr  4,2 1,3  rcorr  2,8 —
C5 g/(m2a) 650  rcorr  1500 30  rcorr  60 25  rcorr  50 5  rcorr  10
μm/a 80  rcorr  200 4,2  rcorr  8,4 2,8  rcorr  5,6 —
CX g/(m2a) 1 500  rcorr  5 500 60  rcorr  180 50  rcorr  90 rcorr  10
μm/a 200  rcorr  700 8,4  rcorr  25 5,6 < rcorr  10 —
NOTE 1 Le critère de classification se fonde sur les méthodes de détermination de la vitesse de corrosion d'éprouvettes de référence
servant à évaluer la corrosivité (voir l'ISO 9226).
NOTE 2 Les vitesses de corrosion, exprimées en grammes par mètre carré an [g/(m2a)], ont été recalculées en micromètres par an
(μm/a) et arrondies.
NOTE 3 Les matériaux métalliques de référence sont caractérisés dans l'ISO 9226.
NOTE 4 L'aluminium est le siège d'une corrosion généralisée et localisée. Les vitesses de corrosion indiquées dans le présent
tableau sont calculées sur une base de corrosion généralisée. La valeur maximale de profondeur de piqûre ou le nombre de piqûres
peuvent être de meilleurs indicateurs du dommage potentiel. Cela dépend de l'application finale. La corrosion généralisée et la
corrosion localisée ne peuvent pas être évaluées après la première année d'exposition en raison des effets de passivation et de la
diminution des vitesses de corrosion.
NOTE 5 Les vitesses de corrosion dépassant les limites supérieures de la classe C5 sont considérées comme extrêmes. La classe
de corrosivité CX se rapporte à des environnements maritimes et industriels/maritimes spécifiques (voir l'Annexe C).

4 © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

8 Estimation de la corrosivité basée sur des informations sur le milieu environnant

8.1 Estimation de la corrosivité — Généralités

S'il n'est pas possible de déterminer les classes de corrosivité par exposition d'éprouvettes de référence, une
estimation de la corrosivité peut être basée sur la perte par corrosion calculée à partir de données
environnementales ou sur des informations sur le milieu environnant et sur la condition d'exposition.

8.2 Estimation normative de la corrosivité basée sur les pertes par corrosion calculées sur
la première année

Les fonctions dose-réponse sont données pour quatre métaux de référence; ces fonctions décrivent l'attaque
par corrosion après la première année d'exposition à l'air libre en fonction des dépôts secs de SO2, des
dépôts secs de chlorures, de la température et de l'humidité relative. Ces fonctions sont basées sur des
résultats d'expositions à la corrosion partout à travers le monde et couvrent des conditions climatiques
terrestres et des conditions de pollution relevant du domaine d'application de la présente Norme internationale.
Quelques limitations et incertitudes sont caractérisées dans l'Annexe A.

Fonctions dose-réponse pour le calcul de la perte par corrosion sur une année des métaux de construction:

Utiliser l'Équation (1) pour l'acier au carbone:

rcorr = 1,77·Pd0,52 ·exp(0,020·HR + f St ) + 0,102·S d0,62 ·exp(0,033·HR + 0,040·T ) (1)

fSt = 0,150·(T  10) lorsque T  10 °C; sinon 0,054·(T  10)

N = 128, R2 = 0,85

Utiliser l'Équation (2) pour le zinc:

rcorr = 0,012 9·Pd0,44 ·exp(0,046·HR + f Zn ) + 0,017 5·S d0,57 ·exp(0,008·HR + 0,085·T ) (2)

fZn = 0,038·(T  10) lorsque T  10 °C; sinon 0,071·(T  10)

N = 114, R2 = 0,78

Utiliser l'Équation (3) pour le cuivre:

rcorr = 0,005 3·Pd0,26 ·exp(0,059·HR + f Cu ) + 0,010 25·S d0,27 ·exp(0,036·HR + 0,049·T ) (3)

fCu = 0,126·(T  10) lorsque T  10 °C; sinon 0,080·(T  10)

N = 121, R2 = 0,88

Utiliser l'Équation (4) pour l'aluminium:

rcorr = 0,004 2·Pd0,73 ·exp(0,025·HR + f Al ) + 0,001 8·S d0,60 ·exp(0,020·HR + 0,094·T ) (4)

fAl = 0,009·(T  10) lorsque T  10 °C; sinon 0,043·(T  10)

N = 113, R2 = 0,65

© ISO 2012 – Tous droits réservés 5


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

rcorr est la vitesse de corrosion du métal pour la première année, exprimée en micromètres par an
(µm/a);

T est la température moyenne annuelle, exprimée en degrés Celsius (°C);

HR est l'humidité relative moyenne annuelle, exprimée en pourcentage (%);

Pd est le dépôt de SO2 moyen annuel, exprimé en milligrammes par mètre carré jour [mg/(m2d)];

Sd est le dépôt de Cl moyen annuel, exprimé en milligrammes par mètre carré jour [mg/(m2d)].

Pour les informations relatives aux paramètres environnementaux, voir le Tableau 3 qui donne également les
intervalles mesurés des paramètres. Si Pd est remplacée par 0,8Pc dans les fonctions dose-réponse, comme
expliqué dans la note du Tableau 3, Pc doit également être une moyenne annuelle.

Tableau 3 — Paramètres utilisés dans la déduction des fonctions dose-réponse


comprenant le symbole, la description, l'intervalle et l'unité

Symbole Description Intervalle Unité


T Température 17,1 à 28,7 °C
HR Humidité relative 34 à 93 %
Pd Dépôt de SO2 0,7 à 150,4 mg/(m2d)
Sd Dépôt de Cl 0,4 à 760,5 mg/(m2d)
Les valeurs de teneur en dioxyde de soufre (SO2) déterminées par la méthode du
dépôt, Pd, et la méthode volumétrique, Pc, sont équivalentes pour les besoins de la
présente Norme internationale. Le rapport entre les mesurages obtenus par les deux
méthodes peut s'exprimer approximativement par la relation d'équivalence suivante:
Pd = 0,8 Pc [Pd en mg/(m2d), Pc en µg/m3].
NOTE Tous les paramètres sont exprimés comme des moyennes annuelles.

Des précautions doivent être prises lors de l'extrapolation des équations en dehors des intervalles de calcul
des paramètres environnementaux (par exemple dans un environnement côtier).

8.3 Estimation informative de la corrosivité basée sur la description des conditions


d'exposition

La corrosivité d'un environnement atmosphérique augmente en même temps que l'effet de la relation
température-humidité (couvrant également la durée de persistance de l'humidité) et que les niveaux des
autres agents corrosifs.

Les types et les niveaux caractéristiques de pollution atmosphérique sont présentés dans l'Annexe B.

Les conditions d'exposition (catégorie d'emplacement) du matériau, du composant ou de la structure


influencent l'impact de l'environnement.

L'Annexe C donne une description qualitative des environnements types en fonction des classes de
corrosivité des atmosphères afin de permettre une estimation informative de la corrosivité.

6 © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Annexe A
(informative)

Sources d'incertitude associées à la détermination et à l'estimation


de la corrosivité des atmosphères

A.1 Généralités
La corrosivité des environnements atmosphériques doit être classée par détermination de la classe de
corrosivité fondée sur l'exposition d'éprouvettes ou par estimation fondée sur des paramètres
environnementaux et sur l'utilisation d'une fonction dose-réponse. L'utilisation de ces deux dénominations
différentes pour l'évaluation d'une classe de corrosivité implique que deux niveaux différents d'incertitude
peuvent être prévus pour les procédures de détermination (incertitude faible) et d'estimation (incertitude
élevée). La présente annexe sert à établir ces deux niveaux d'incertitude.

Les détails donnés dans la présente annexe sont fondés sur une analyse statistique séparée réalisée dans le
cadre de la déduction des fonctions dose-réponse pour la procédure d'estimation.

A.2 Distribution des erreurs


Des lois log-normales, c'est-à-dire des distributions normales de valeurs logarithmiques, sont appliquées pour
les vitesses de corrosion. Si l'incertitude est exprimée par un écart-type de valeurs logarithmiques, s, alors

ln(rcorr) = s (A.1)

Cela signifie que l'intervalle d'incertitude en général est asymétrique et peut être exprimé sous la forme
rcorr·es. Cependant, si l'écart-type, s, est petit, l'intervalle devient approximativement symétrique. Il est
possible d'illustrer cela par les deux exemples suivants. Si s = 0,7, alors es = 2 et e-s = 1/2, ce qui correspond
à un intervalle compris entre 50 % et 100 %. Par ailleurs, si s = 0,01, alors es = 1,01 et e-s = 0,99, ce qui
correspond à un intervalle compris entre –1 % et 1 % ou 1 %.

A.3 Niveaux d'incertitude


Le Tableau A.1 donne les niveaux estimés d'incertitude. Le tableau montre clairement la grande différence
entre les deux procédures qui justifie les deux dénominations différentes de l'évaluation. Les sources
possibles d'erreurs sont décrites en A.4 et une explication indique les erreurs qui sont incluses dans les
valeurs données dans le Tableau A.1.

Tableau A.1 — Niveaux estimés d'incertitude pour l'évaluation de la classe de corrosivité sur la base
de la détermination (exposition d'éprouvettes) et de l'estimation (fonction dose-réponse)

Niveau d'incertitude
Métal
Détermination Estimation
Acier au carbone 2 % 33 % à +50 %
Zinc 5 % 33 % à +50 %
Cuivre 2 % 33 % à +50 %
Aluminium 5 % 50 % à +100 %

© ISO 2012 – Tous droits réservés 7


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

A.4 Sources d'incertitude


En ce qui concerne la détermination des classes de corrosivité sur la base de l'exposition d'éprouvettes, il
convient d'abord d'indiquer clairement que les niveaux donnés dans le Tableau A.1 sont exprimés pour une
valeur moyenne calculée à partir de trois valeurs individuelles et non à partir d'une valeur individuelle de
corrosion.

Les niveaux d'incertitude donnés dans le Tableau A.1, tant pour la détermination que pour l'estimation, sont
basés sur l'exposition de matériaux en divers sites d'essai mais seulement pour une période d'exposition. Par
conséquent, ces valeurs devraient avoir une validité générale, mais la variation de l'attaque par corrosion,
susceptible de se produire d'une année sur l'autre en fonction des variations climatiques naturelles, n'est pas
incluse dans les valeurs du Tableau A.1.

En ce qui concerne l'estimation des classes de corrosivité basée sur les fonctions dose-réponse, l'incertitude
totale comprend deux parties: l'incertitude sur les fonctions dose-réponse et l'incertitude sur la mesure des
paramètres environnementaux. De ces deux valeurs, c'est l'incertitude sur les fonctions dose-réponse qui
prédomine. De même, les valeurs indiquées dans le Tableau A.1 sont basées sur une incertitude moyenne
sur la gamme de paramètres utilisée dans la fonction. Comme pour toutes les fonctions de régression, cette
incertitude est la plus faible au milieu de la gamme, correspondant à la classe de corrosivité C3, et la plus
élevée aux extrémités de la gamme, correspondant aux classes de corrosivité C1 et C5. L'incertitude relative
à la classe CX est la plus élevée et n'est pas couverte par ce calcul.

8 © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Annexe B
(informative)

Caractérisation de l'atmosphère en fonction de sa corrosivité

La méthode de classification pour l'estimation informative de la corrosivité doit être simple et conviviale en ce
qui concerne le choix des paramètres à prendre en compte. Les facteurs clés retenus pour les besoins de la
présente Norme internationale afin de caractériser la corrosion des métaux et alliages par l'atmosphère sont
la relation température-humidité et les niveaux de pollution par le dioxyde de soufre et les chlorures.

Pour les emplacements non protégés, l'impact de la corrosion est mentionné en termes de dépôts secs et de
dépôts humides. Les dépôts humides comprennent le transport par précipitation et les dépôts secs le
transport par tout autre processus.

Dans les emplacements protégés, seuls les dépôts secs se produisent. Il est nécessaire de tenir compte de
l'effet cumulé des polluants, y compris les particules. Les problèmes spécifiques liés à la corrosivité des
atmosphères d'intérieur à faible corrosivité sont caractérisés dans l'ISO 11844-1 l'ISO 11844-2 et
l'ISO 11844-3.

L'humidification des surfaces peut être due à de nombreux facteurs, par exemple la rosée, la pluie, la neige
fondue et un taux d'humidité élevé. Pour estimer la durée calculée de persistance de l'humidité, τ, sur les
surfaces corrodées, on utilise la durée pendant laquelle l'humidité relative dépasse 80 % à une température
supérieure à 0 °C. La durée de persistance de l'humidité définie par le temps durant lequel la température
dépasse 0 °C et le taux d'humidité relative est supérieur à 80 % est sous-estimée dans les zones glaciales
(abaissement du point de congélation).

Les informations sur la durée calculée de persistance de l'humidité sont utiles pour l'estimation informative de
la corrosivité des atmosphères.

Le Tableau B.1 présente la durée de persistance de l'humidité pour différentes conditions d'exposition.

Le niveau de pollution par le dioxyde de soufre ou les sels contenus dans l'air constitue le facteur le plus
important dans une relation particulière température-humidité. Le niveau de pollution doit être mesuré
conformément aux spécifications de l'ISO 9225.

D'autres types de pollution peuvent également exercer un effet [notamment les oxydes d'azote (NOx), l'acide
nitrique (HNO3) et les poussières industrielles dans les zones peuplées et industrialisées] ou encore la
pollution spécifique, opérationnelle et technologique des microclimats [notamment le chlore (Cl2), le sulfure
d'hydrogène (H2S), les acides organiques et les sels de déverglaçage]. Ces types de pollution n'ont pas été
retenus comme critères de classification.

Conformément à la présente Norme internationale, il convient de considérer les autres types de pollution
comme des facteurs d'accompagnement [par exemple les oxydes d'azote (NOx) dans les atmosphères
urbaines] ou des facteurs opérationnels spécifiques (par exemple les vapeurs d'acides des microclimats
opérationnels). Le Tableau B.2 donne les concentrations des polluants les plus importants dans différents
environnements atmosphériques.

Les niveaux décroissants de dioxyde de soufre dans de nombreuses parties du monde et les niveaux élevés
d'oxydes d'azote dus à l'intensité du trafic, associés à l'ozone et aux particules, ont engendré une nouvelle
situation environnementale à multiples polluants. Dans d'autres parties du monde, en raison du
développement rapide de l'industrie, l'effet de corrosion dû à la pollution par le dioxyde de soufre (SO2) s'est
intensifié et est encore prédominant.

La pollution atmosphérique considérée pour la classification de la corrosivité dans le cadre de la présente


Norme internationale est divisée en deux groupes: la pollution par le dioxyde de soufre (SO2) et la pollution
par les sels contenus dans l'air. Ces deux types de pollution sont représentatifs des atmosphères rurales,

© ISO 2012 – Tous droits réservés 9


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

urbaines, industrielles et maritimes. La classification des atmosphères extérieures normales en termes de


pollution par le dioxyde de soufre (SO2) est indiquée dans le Tableau B.3.

La classification des types d'atmosphères par niveaux caractéristiques de salinité de l'air est présentée dans
le Tableau B.4. Il est nécessaire de tenir compte du caractère très important de l'accumulation de chlorures
sur les surfaces non lavées par les eaux de pluie, notamment dans les zones humides.

La durée de persistance de l'humidité définie par le temps durant lequel la température dépasse 0 °C et le
taux d'humidité relative est supérieur à 80 % est sous-estimée dans les zones glaciales (abaissement du point
de congélation).

Tableau B.1 — Durée de persistance de l'humidité dans différentes conditions d'exposition

Durée de
persistance de
Niveau Exemple de situation correspondante
l'humidité
h/a
  10 1 Microclimats intérieurs avec climatisation
2 Microclimats intérieurs sans climatisation sauf espaces intérieurs non climatisés des
10    250
zones climatiques humides
3 Atmosphères extérieures des zones climatiques sèches, froides et d'une partie des
250    2 500 zones tempérées; hangars convenablement ventilés dans les zones climatiques
tempérées
4 Atmosphères extérieures de toutes les zones climatiques (sauf sèches et froides);
2 500    5 500
hangars ventilés en climat humide; hangars non ventilés en climat tempéré
5 500   5 Partie des zones climatiques humides; hangars non ventilés en climat humide
NOTE 1 La durée de persistance de l'humidité dans une localité donnée dépend de la relation température-humidité de l'atmosphère
en air libre et de la catégorie de l'emplacement. Elle s'exprime en heures par an (h/a).
NOTE 2 Les surfaces protégées en atmosphères maritimes où peuvent se produire des dépôts de chlorures peuvent voir leurs
durées de persistance de l'humidité s'accroître de façon substantielle en raison de la présence de sels hygroscopiques.
NOTE 3 En atmosphères intérieures sans climatisation, la présence de sources de vapeur d'eau accroît la durée de persistance de
l'humidité.

Tableau B.2 — Concentrations extérieures de certains des polluants


les plus importants dans divers types d'environnements
Concentration/dépôt
Polluant Source
(valeur moyenne annuelle)
rurale: 2 - 15 (µg/m3) Les principales sources de SO2 sont le
SO2 urbaine: 5 - 100 (µg/m3) charbon, le pétrole et les émissions des
installations industrielles.
industrielle: 50 - 400 (µg/m3)
rurale: 2 - 25 (µg/m3) La circulation constitue la principale source
NO2 d'émission de NO2.
urbaine: 20 - 150 (µg/m3)
rurale: 0,1 - 0,7 (µg/m3) Il existe une corrélation entre HNO3 et NO2.
urbaine/industrielle: 0,5 - 4 (µg/m3) Une concentration élevée de NO2, la présence
HNO3 de composés organiques et la lumière
ultraviolette augmentent la concentration en
HNO3.
O3 est formé dans l'atmosphère par une
interaction entre la lumière solaire, l'oxygène et
les polluants. Les concentrations sont plus
O3 20 - 90 (µg/m3)
élevées dans les atmosphères rurales polluées
et moins élevées dans les zones urbaines à fort
trafic.

10 © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Tableau B.2 (suite)


Concentration/dépôt
Polluant Source
(valeur moyenne annuelle)
normalement: 1 - 5 (µg/m3) Il existe quelques sources naturelles telles que
industrie et hangars pour animaux: les marécages et les activités volcaniques. Les
H2S
concentrations les plus élevées proviennent de
20 - 250 (µg/m3) l'industrie papetière et de l'agriculture.
normalement: 0,1 (µg/m3) Les émissions de l'industrie papetière
Cl2 certaines installations industrielles: constituent la principale source.
jusqu'à 20 (µg/m3)
0,1 - 200 (µg/m3) Les principales sources sont les océans et le
selon la situation géographique - dans les déverglaçage des routes.
Cl
atmosphères maritimes
300 - 1 500 (µg/m3)
normalement La fertilisation dans le secteur agricole, les
faibles concentrations:  20 (µg/m3) émissions industrielles et l'industrie
NH3
agroalimentaire peuvent donner les valeurs
près de la source: jusqu'à 3 000 (µg/m3) moyennes les plus élevées.
rurale: 10 - 25 (µg/m3) Rurale: composants largement inertes.
urbaine/industrielle: 30 - 70 (µg/m3) Urbaine: zones à forte concentration de trafic,
composants corrosifs.
Particules-PM10
Industrielle: les émissions provenant de la
production industrielle peuvent donner des
concentrations élevées.

Particules rurale: 450 - 1 500 [mg/(m2a)] Rurale: composants largement inertes.


(dépôts de urbaine/industrielle: 1 000 - 6 000 [mg/(m2a)] Urbaine et industrielle:
poussières) composants actifs corrosifs (SO42, NO3, Cl).
rurale: 5 [mg/(m2a)] La combustion du charbon et du bois
urbaine et industrielle: jusqu'à 75 [mg/(m2a)] constituent une source majeure. La suie
Suie
provenant des véhicules diesel est une autre
source.
NOTE Le présent tableau présente des limites générales de concentrations ou de dépôts de polluants. Les intervalles réels
(effectifs) sont différents dans les diverses parties du monde, selon le niveau d'industrialisation et d'application de mesures pour la
réduction de la pollution (mesures légales, technologies en fin de cycle, etc.).

Tableau B.3 — Classification par pollution par les substances contenant du soufre,
représentées par le dioxyde de soufre SO2
Vitesse de dépôt du SO2 Concentration de SO2
Niveau
mg/(m2d) µg/m3
Pd  4 Pc  5 P0 Atmosphère rurale
4  Pd  24 5  Pc  30 P1 Atmosphère urbaine
24  Pd  80 30  Pc  90 P2 Atmosphère industrielle
80  Pd  200 90  Pc  250 P3 Atmosphère industrielle très polluée
NOTE 1 Des méthodes de dosage du dioxyde de soufre (SO2) sont spécifiées dans l'ISO 9225.
NOTE 2 Les valeurs de teneur en dioxyde de soufre (SO2) déterminées par la méthode du dépôt, Pd, et la méthode volumétrique, Pc,
sont équivalentes pour les besoins de la présente Norme internationale. Le rapport entre les mesurages obtenus par les deux méthodes
peut s'exprimer approximativement par la relation d'équivalence suivante: Pd = 0,8Pc. Ce facteur de conversion est basé sur les
mesurages de vitesse de dépôt sur surfaces alcalines.
NOTE 3 Pour les besoins de la présente Norme internationale, la vitesse de dépôt du dioxyde de soufre (SO2) et sa concentration
sont calculées à partir des mesurages effectués en continu durant au moins un an. Elles s'expriment sous forme de moyenne annuelle.
Les résultats de mesurages à court terme peuvent être considérablement différents des valeurs à long terme. De tels résultats ne sont
utilisés qu'à titre d'indication.
NOTE 4 Les gammes données couvrent les niveaux communs dans les types individuels d'atmosphères. Les valeurs extrêmes sont
énumérées dans le Tableau B.2.

© ISO 2012 – Tous droits réservés 11


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Tableau B.4 — Classification par pollution par les sels contenus


dans l'air sous forme de chlorure
Vitesse de dépôt des chlorures Niveau
mg/(m2d)
Sd  3 S0
3  Sd  60 S1
60  Sd  300 S2
300  Sd  1 500 S3
NOTE 1 Le niveau de sel contenu dans l'air retenu dans la présente Norme internationale se fonde sur la méthode de la chandelle
humide spécifiée dans l'ISO 9225.
NOTE 2 Les résultats obtenus par les diverses méthodes (c'est-à-dire la méthode de la plaque sèche) de détermination de la teneur
en sel de l'atmosphère ne sont pas toujours directement comparables et convertibles. Des facteurs de conversion dérivés sont donnés
dans l'ISO 9225.
NOTE 3 Pour les besoins de la présente Norme internationale, la vitesse de dépôt des chlorures est exprimée sous forme d'une
moyenne annuelle. Les résultats des mesurages à court terme sont très variables et dépendent très fortement des intempéries.
NOTE 4 Une pollution extrême par les chlorures, de type embruns et projections d'eau de mer, ne relève pas du domaine
d'application de la présente Norme internationale.
NOTE 5 Le niveau de sel contenu dans l'air dépend fortement des variables affectant le transport du sel de mer vers l'intérieur des
terres, à savoir direction et vitesse du vent, topographie locale, distance entre le site d'exposition et la mer, etc.

12 © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Annexe C
(informative)

Description d'environnements atmosphériques types


liés à l'estimation des classes de corrosivité

Tableau C.1 — Description d'environnements atmosphériques


types liés à l'estimation des classes de corrosivité

Classe de Environnements types — Exemplesb


Corrosivité
corrosivitéa Intérieur Extérieur
C1 Très faible Espaces chauffés à faible taux d'humidité Zone sèche ou froide, environnement
relative et à faible pollution, par exemple atmosphérique très peu pollué et avec une
bureaux, écoles, musées très courte durée de persistance de
l'humidité, par exemple certains déserts,
Arctique/Antarctique central
C2 Faible Espaces non chauffés à température et Zone tempérée, environnement
humidité relative variables. Faible fréquence atmosphérique faiblement pollué
de condensation et faible pollution, par (SO2  5 µg/m3), par exemple zones
exemple entrepôts, salles de sport rurales, petites villes
Zone sèche ou froide, environnement
atmosphérique avec courte durée de
persistance de l'humidité, par exemple
déserts, régions subarctiques
C3 Moyenne Espaces avec fréquence modérée de Zone tempérée, environnement
condensation et pollution modérée atmosphérique moyennement pollué
provenant des processus de production, par (SO2: 5 µg/m3 à 30 µg/m3) ou avec un
exemple usines agro-alimentaires, certain effet des chlorures, par exemple
blanchisseries, brasseries, laiteries zones urbaines, zones côtières avec faibles
dépôts de chlorures
Zones subtropicales et tropicales,
atmosphère faiblement polluée
C4 Élevée Espaces avec fréquence élevée de Zone tempérée, environnement
condensation et pollution sévère provenant atmosphérique très pollué (SO2: 30 µg/m3 à
des processus de production, par exemple 90 µg/m3) ou effet important des chlorures,
usines de traitements industriels, piscines par exemple zones urbaines polluées,
zones industrielles, zones côtières sans
projections d'eau de mer ni exposition au
puissant effet des sels de dégivrage
Zones subtropicales et tropicales,
atmosphère moyennement polluée
C5 Très élevée Espaces avec fréquence très élevée de Zone tempérée et subtropicale,
condensation et/ou à très forte pollution environnement atmosphérique très pollué
provenant des processus de production, par (SO2: 90 µg/m3 à 250 µg/m3) et/ou effet
exemple mines, gisements pour exploitation important des chlorures, par exemple zones
industrielle, hangars non ventilés dans des industrielles, zones côtières, emplacements
zones subtropicales et tropicales protégés au niveau du littoral

© ISO 2012 – Tous droits réservés 13


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Tableau C.1 (suite)

Classe de Environnements types — Exemplesb


Corrosivité
corrosivitéa Intérieur Extérieur
CX Extrême Espaces avec condensation presque Zones subtropicales et tropicales (très
permanente ou périodes prolongées longue durée de persistance de l'humidité
d'exposition aux effets extrêmes de sur les surfaces), environnement
l'humidité et/ou à forte pollution provenant atmosphérique très pollué en SO2 (teneur
des processus de production, par exemple supérieure à 250 µg/m3) y compris les
hangars non ventilés dans des zones facteurs d'accompagnement et de
tropicales humides avec pénétration de production et/ou l'effet important des
pollution externe, y compris les chlorures de chlorures, par exemple zones industrielles
l'air et les matières particulaires favorisant la extrêmes, zones côtières et au large des
corrosion côtes, contact occasionnel avec les
brouillards salins
NOTE 1 Les dépôts de chlorures dans les zones côtières dépendent fortement des variables affectant le transport du sel de mer vers
l'intérieur des terres, à savoir direction et vitesse du vent, topographie locale, présence d'îles protégeant du vent, distance entre le site
d'exposition et la mer, etc.
NOTE 2 Une pollution extrême par les chlorures, de type embruns et brouillards salins, ne relève pas du domaine d'application de la
présente Norme internationale.
NOTE 3 La classification de la corrosivité de l'atmosphères de service spécifiques, par exemple dans les industries chimiques, ne
relève pas du domaine d'application de la présente Norme internationale.
NOTE 4 Les surfaces protégées et non lavées par les eaux de pluie, dans les environnements atmosphériques maritimes où peuvent
se produire et s'accumuler des dépôts de chlorures, peuvent voir leur corrosivité s'accroître de façon substantielle en raison de la
présence de sels hygroscopiques.
NOTE 5 La description détaillée des types d'atmosphères d'intérieur appartenant aux classes de corrosivité C1 et C2 est donnée
dans l'ISO 11844-1. Les classes de corrosivité des atmosphères d'intérieur IC1 à IC5 sont définies et classées.
a Dans les atmosphères supposées appartenir à la classe «CX», il est recommandé de déterminer la classification de la corrosivité
des atmosphères à partir des pertes par corrosion sur un an.
b Il convient de déterminer la concentration de dioxyde de soufre (SO2) pendant au moins un an et de l'exprimer sous forme de
moyenne annuelle.

14 © ISO 2012 – Tous droits réservés


Afnor, Saga Web NF EN ISO 9223:2012-03
Pour : RTE

ISO 9223:2012(F)

Bibliographie

[1] ISO 9225, Corrosion des métaux et alliages — Corrosivité des atmosphères — Mesurage des
paramètres environnementaux affectant la corrosivité des atmosphères

[2] ISO 9226, Corrosion des métaux et alliages — Corrosivité des atmosphères — Détermination de la
vitesse de corrosion d'éprouvettes de référence pour l'évaluation de la corrosivité

[3] ISO 11303, Corrosion des métaux et alliages — Lignes directrices pour le choix des méthodes de
protection contre la corrosion atmosphérique

[4] KNOTKOVA, D., KUCERA, V., BOSCHEK, P., «Classification of the Corrosivity of the Atmosphere:
Standardized classification System and Approach for Adjustment», ASTM STP 1421 Outdoor
Atmospheric Corrosion, 2002, pp. 107

[5] MIKHAILOV, A.A, TIDBLAD, J. AND KUCERA, V. The classification system of ISO 9223 standard and the
dose-response functions assessing the corrosivity of outdoor atmospheres. Protection of Metals, 40(6),
pp 541-550, 2004

[6] MORCILLO, M., ALMEIDA, E., CHICO, B., DE LA FUENTE, D., Analysis of ISO Standard 9223 (Classification
of Corrosivity of Atmospheres) in the Light of Information Obtained in the Ibero-American Micat,
ASTM STP 1421 Outdoor Atmospheric Corrosion, 2002, pp. 59

[7] KNOTKOVA, D., KREISLOVA, K., DEAN, S.W., «ISO CORRAG International Atmospheric Exposure
Program Summary of Results», ASTM Data Series 71, ASTM International, PA, USA, 2010

© ISO 2012 – Tous droits réservés 15

Vous aimerez peut-être aussi