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Explication de texte n°2.

Molière, Le Malade imaginaire, acte II, début de la scène 5 (éd. Hatier p84-86).

Scène 5
Monsieur Diafoirus, Thomas Diafoirus, Argan, Angélique, Cléante, Toinette.

ARGAN, mettant la main à son bonnet sans l’ôter. – Monsieur Purgon, Monsieur, m’a défendu de découvrir ma
tête. Vous êtes du métier, vous savez les conséquences.
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Nous sommes dans toutes nos visites pour porter secours aux malades, et non pour
leur porter de l’incommodité.
ARGAN. – Je reçois, Monsieur …
Ils parlent tous deux en même temps, s’interrompent et confondent.
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Nous venons ici, Monsieur …
ARGAN. – Avec beaucoup de joie …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Mon fils Thomas et moi …
ARGAN. – L’honneur que vous me faites …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Vous témoigner, Monsieur …
ARGAN. – Et j’aurais souhaité …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Le ravissement où nous sommes …
ARGAN. – De pouvoir aller chez vous …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – De la grâce que vous nous faites …
ARGAN. – Pour vous en assurer …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – De vouloir bien nous recevoir …
ARGAN. – Mais vous savez, Monsieur …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Dans l’honneur, Monsieur …
ARGAN. – Ce que c’est qu’un pauvre malade …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – De votre alliance …
ARGAN. – Qui ne peut faire autre chose …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Et vous assurer …
ARGAN. – Que de vous dire ici …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Que dans les choses qui dépendront de notre métier …
ARGAN. – Qu’il cherchera toutes les occasions …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – De même qu’en toute autre …
ARGAN. – De vous faire connaître, Monsieur …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Nous serons toujours prêts, Monsieur …
ARGAN. – Qu’il est tout à votre service …
MONSIEUR DIAFOIRUS. – A vous témoigner notre zèle 1. (Il se retourne vers son fils et lui dit.) Allons, Thomas,
avancez. Faites vos compliments.
THOMAS DIAFOIRUS est un grand benêt2, nouvellement sorti des Ecoles, qui fait toutes choses de mauvaise
grâce3 et à contretemps. – N’est-ce pas par le père qu’il convient de commencer ?
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Oui.
THOMAS DIAFOIRUS. – Monsieur, je viens saluer, reconnaître, chérir, et révérer en vous un second père  ; mais
un second père auquel j’ose dire que je me trouve plus redevable qu’au premier. Le premier m’a engendré  ;
mais vous m’avez choisi. Il m’a reçu par nécessité ; mais vous m’avez accepté par grâce. Ce que je tiens de lui
est un ouvrage de son corps ; mais ce que je tiens de vous est un ouvrage de votre volonté ; et d’autant plus
que les facultés spirituelles sont au-dessus des corporelles, d’autant plus je vous dois, et d’autant plus je tiens
précieuse cette future filiation, dont je viens aujourd’hui vous rendre par avance les très humbles et très
respectueux hommages.
TOINETTE. – Vivent les collèges, d’où l’on sort si habile homme !
THOMAS DIAFOIRUS. – Cela a-t-il bien été, mon père ?
MONSIEUR DIAFOIRUS. – Optime4.
1
le zèle : le dévouement, l’empressement.
2
un benêt : un sot, un niais.
3
de mauvaise grâce : en se faisant prier, sous la contrainte.
4
optime : très bien (en latin).
Explication de texte n°2.
Molière, Le Malade imaginaire, acte II, début de la scène 5 (éd. Hatier p84-86), jusqu’à « Optime ».

Introduire.

PRESENTER MOLIERE ET SON OEUVRE :


Molière joue Le Malade imaginaire au début de l'année 1673 et meurt après quelques
représentations début février. Molière, vrai malade (de la tuberculose vraisemblablement), jouait
Argan, malade imaginaire d'une constitution à toute épreuve. Pour narguer la mort, Molière riait
de la maladie et des médecins sur la scène ; Argan, pour oublier ses peurs viscérales (la solitude, la
mort), se trouve inconsciemment un « divertissement » (au sens philosophique – ce qui détourne
de penser) dans la maladie ... imaginaire. Elle occupe tout son temps (consultations de M. Purgon le
médecin, visites de M. Fleurant l'apothicaire, soins, comptabilité ...).

Le Malade imaginaire est donc la dernière pièce de Molière (Jean-Baptiste Poquelin, né en


1622 et mort en 1673). C'est une comédie-ballet : la pièce est précédée, entrecoupée et suivie
d'intermèdes chantés et dansés, mis en musique. La comédie-ballet (« comédie mêlée de musique
et de danse ») est un spectacle total qui réunit musique, chant, danse et théâtre (les 3 actes). Lulli
n'est plus le collaborateur de Molière ; c'est un autre musicien, Charpentier, qui travaille avec
Molière, la pièce fut représentée à Paris et non à Versailles.

RACONTER CE QUI PRECEDE :


Acte I : Nous avons découvert la marotte (la folie) d'Argan dès la scène 1 : hypocondriaque et
égocentrique, il fait de sa maladie imaginaire le divertissement à son ennui et à une réelle angoisse
de la mort. Il veut marier sa fille aînée à Thomas Diafoirus, futur médecin. Mais Angélique est
amoureuse de Cléante, rencontré au théâtre ... Toinette, la servante, entre dans ses intérêts.
Acte II : C'est une succession de saynètes (petites scènes), au fur et à mesure qu’entrent les
personnages : Cléante se fait passer pour un ami du maître de musique, venu le remplacer pour
donner sa leçon de chant à Angélique. Scène 4, Toinette annonce avec ironie l'arrivée des Diafoirus,
père et fils. Les Diafoirus entrent en scène, scène 5, et se retirent définitivement à la fin de la scène 6.
Leur apparition constitue le corps central de l'acte II : en deux scènes, Molière parachève la satire
des médecins à travers ces personnages dont le nom est déjà ridicule (« Diafoirus » - de ‘’dia’’, à
travers en grec et ‘’foirer’’, avoir la colique, ce qui signifie « flux de ventre », par allusion aux purges
et coliques).

PRESENTER LA SCENE :
Nous étudierons le début de la scène satirique (les salutations et le 1er compliment de Thomas
Diafoirus).

LIRE (le début de la scène).

AMENER LA PROBLEMATIQUE :
Salutations et compliments : La scène serait conventionnelle si Molière n'avait choisi de
ridiculiser les Diafoirus. Père et fils débitent comme deux poupées mécaniques remontées à bloc des
salutations et des compliments surfaits (trop sophistiqués). C'est par leur discours et la façon de le
débiter que Molière les caricature. La scène est COMIQUE ET SATIRIQUE.

Nous poserons donc la question suivante :


Comment le comique de mots est-il au service de la satire ? / En quoi la scène repose-t-elle sur le
comique de mots ?
Lignes 1 à 31 : Les salutations.

Le 1er temps comique de la scène se compose des salutations respectives d’Argan et de M.


Diafoirus père. L’intention satirique (l’intention de les ridiculiser) de Molière est visible avec les
didascalies, lignes 1 et 6 : « mettant la main à son bonnet sans l’ôter » et « Ils parlent tous deux en
même temps, s’interrompent et confondent. »
Les deux premières répliques (lignes 1 à 4) sont courtoises et ne prêtent pas encore à rire, même si
Molière ne manque pas de rappeler la marotte de son personnage hypocondriaque qui, même à
l’intérieur, craint de s’enrhumer.

C’est à partir de la 3ème réplique (ligne 5) que commencent les salutations protocolaires et que
la scène devient comique : c’est une cacophonie (vacarme, bruit confus) savamment orchestrée par
Molière : les deux personnages prétendent tous deux prononcer leurs formules de politesse les
premiers, chacun veut la préséance. Prises distinctement, les deux salutations ne sont pas
dépourvues de sens, même si elles sont ampoulées (lourdes). Mais enchevêtrés, les deux discours se
vident de sens : c’est du son, sans le sens, d’où l’effet comique. Ces deux discours en canon (comme
des chants en canon) deviennent grotesques, à l’image des personnages. Les deux pères sont aussi
entêtés et égocentriques l’un que l’autre : aucun des deux ne s’arrêterait pour écouter l’autre. Ce
sont des assauts de civilité (= à qui sera le plus poli) réciproques, mais à se couper
systématiquement, il en résulte une cacophonie grossière. M. Diafoirus obtient l’effet inverse de ce
qu’il recherche : il se révèle rigide, autoritaire et orgueilleux (il s’écoute parler), autant qu’Argan est
égocentrique, mal élevé et maladroit. Ce sont deux entêtés.

A y regarder de plus près, chacun ne prononce qu’une phrase, mais longue et très hachée. On
peut imaginer l’accélération mécanique de la phrase pour parvenir à sa chute. Chaque phrase est
construite en spirales, par additions successives :
- Pour Argan : « Je reçois, Monsieur / Avec beaucoup de joie / L’honneur que vous me faites / Et
j’aurais souhaité / De pouvoir aller chez vous / Pour vous en assurer / Mais vous savez,
Monsieur / Ce que c’est qu’un pauvre malade / Qui ne peut faire autre chose / Que de vous
dire ici / Qu’il cherchera toutes les occasions / De vous faire connaître, Monsieur, / Qu’il est
tout à votre service. »
La phrase (ou les phrases) contient trois propositions coordonnées (et / mais) ; la 3ème (qui
commence par « mais ») contient à son tour une subordonnée interrogative (« ce que c’est
qu’un pauvre malade qui … »), qui contient à son tour une subordonnée relative (« qui ne
peut (…) »), qui contient une subordonnée conjonctive (complétive) (« qu’il cherchera (…) »),
qui contient enfin une dernière subordonnée conjonctive (complétive) (« qu’il est tout à votre
service »). La proposition est construite comme les poupées russes. Une fois syncopée
(coupée par M. Diafoirus), la phrase n’a plus aucun sens.

- Pour Monsieur Diafoirus : « Nous venons ici, Monsieur / Mon fils Thomas et moi / Vous
témoigner, Monsieur / Le ravissement où nous sommes / De la grâce que vous nous faites / De
vouloir bien nous recevoir / Dans l’honneur, Monsieur / De votre alliance / Et vous assurer /
Que dans les choses qui dépendront de notre métier / De même qu’en toute autre / Nous
serons toujours prêts, Monsieur / A vous témoigner notre zèle. »
La phrase de M. Purgon contient autant de « Monsieur » en apostrophe que celle d’Argan :
chacun fait assaut de civilités au moment où il est le plus malpoli. Les formules obséquieuses
et hyperboliques (= d’une politesse excessive) ne manquent pas (« ravissement », « grâce »,
« honneur ») : autant de formules surfaites et en surnombre qui alourdissent la phrase
construite selon une cadence binaire (« vous témoigner » / « vous assurer »). M. Diafoirus est
vaniteux ; son langage manque de simplicité.
- Autre effet comique : Molière a coupé les deux phrases de façon symétrique. On retrouve de
nombreuses formules équivalentes, des parallélismes :
« Je reçois, Monsieur » // « Nous venons ici, Monsieur »
« L’honneur que vous me faites » // « Le ravissement où nous sommes »
« De pouvoir aller chez vous » // « De vouloir bien nous recevoir »
« Que dans les choses qui dépendront de notre métier Nous serons toujours prêts » // « Qu’il
cherchera toutes les occasions »
« Qu’il est tout à votre service » // « A vous témoigner notre zèle ».

= C’est donc un vrai concours de civilités (de politesses), vide de sens. Aucun des deux ne
veut faire ou dire moins que l’autre.

 Dans un essai intitulé Le Rire, le philosophe Henri Bergson cherche à comprendre ce qui
déclenche le rire. D’après lui, c’est « du mécanique plaqué sur du vivant » (il suffit de
penser au comédien Charlie Chaplin qui, pour devenir son personnage, Charlot, adopte
une démarche raide et maladroite). C’est-à-dire qu’il faut transformer la personne en
marionnette rigide, en poupée mécanique pour faire rire.
Les Diafoirus illustrent cette recette du rire : ils ressemblent à deux pantins aussi rigides et
étriqués que leurs discours. Cette raideur de la parole correspond à des esprits étroits,
des intelligences bornées.
Les salutations d’Argan et M. Diafoirus illustrent donc cette définition du comique : les
formules de politesse sont débitées de façon mécanique jusqu’à la fin ; chacun d’eux est
transformée en poupée mécanique. Comique de mots, de caractères et de situation se
superposent.

Lignes 31 à 42 : Le compliment du fils, Thomas Diafoirus, adressé à Argan.

Le fils, Thomas Diafoirus, est tout aussi caricatural. Il correspond à la brève description
ironique qui est faite de lui ds la didascalie, lignes 33-34 (« un grand benêt (…) »). Un benêt est un
idiot. Il ne prend aucune initiative, comme le montre sa question (l.34), « N’est-ce pas par le père
qu’il convient de commencer ? ».

Il récite par cœur le compliment appris ; la preuve, un peu plus loin, scène 6, interrompu par Béline,
dépité, il se ridiculise avec un trou de mémoire. Or, sa tirade est un chef-d’œuvre de rhétorique
(d’éloquence) surfaite.

 On retrouve la surenchère déjà présente dans les salutations du père, avec la gradation, dès
la 1ère phrase, « saluer, reconnaître, chérir, et révérer » (l.36). Le dernier verbe est le plus fort
(on révère un dieu).
 Toute la tirade abuse de l’opposition entre le père naturel et le « second père » (le beau-
père) : « un second père auquel j’ose dire que je me trouve plus redevable / qu’au premier.  » ;
« Le premier » / « vous » ; « engendré » / « choisi » ; « Il » / « vous » ; « par nécessité » /
« par grâce » ; « ce que je tiens de lui » / « ce que je tiens de vous » ; « un ouvrage de son
corps » / « un ouvrage de votre volonté » ; « les facultés spirituelles » / « les corporelles ».
L’antithèse (l’opposition) est renforcée par l’usage systématique de la conjonction « mais », 4
fois ! Or, ces oppositions trop nombreuses finissent par ‘’assommer’’ l’auditoire : l’excès est
grotesque. Son compliment adopte un langage quasiment religieux pour faire l’éloge d’un
père spirituel ; la dette qu’il prétend avoir envers Argan est excessive.
 Chose incongrue, on retrouve aussi ds ce compliment le vocabulaire de la médecine, comme
la classification des facultés « spirituelles » et « corporelles ». Ce jargon ds un compliment est
inapproprié et donc comique, d’autant plus que le raisonnement en soi est douteux.

 Ce raisonnement, on le trouve dans la dernière phrase (lignes 38-42), fondée sur le lien cause-
conséquence (« d’autant plus que (…) d’autant plus (…) et d’autant plus (…) ») et l’anaphore
de « d’autant plus » : Thomas Diafoirus se prétend plus redevable envers Argan qu’envers son
père. La phrase interminable est une grande période oratoire ampoulée (une période = une
longue phrase, très construite). Ce n’est pas le fils qui l’a écrite, mais le père probablement.
En donnant au père comme au fils ce langage pédant et ampoulé, Molière fustige (cible) leur
VANITE et leur SOTTISE.

Lignes 43-45 : LA CHUTE COMIQUE DU PASSAGE.

La lourdeur de son compliment vaut d’ailleurs à Thomas Diafoirus l’ironie de Toinette (qui s’exprime
par antiphrase = elle dit le contraire de sa pensée, sans ambiguïté) : « Vivent les collèges, d’où l’on
sort si habile homme ! » Et Toinette n’est jamais que le porte-parole de Molière.

La chute comique vient enfin des deux répliques échangées par père et fils : « Cela a -t-il bien été,
mon père ? » et la réponse latine « Optime. » pour Très bien. En deux répliques, Molière transforme
le compliment en petit examen : Thomas Diafoirus se comporte comme s’il avait passé un oral devant
un examinateur.

Conclure.

Le passage étudié n'est que le début de la satire des Diafoirus. Molière ira plus loin encore : il
fera prononcer au père un éloge insolite de son fils qu'il dépeindra comme un sot. Tout le plaisir de la
satire tient dans le jeu avec le langage : c'est par leur discours creux, vide, exagérément lourd et
pédant que les Diafoirus se ridiculisent. Molière poursuit ainsi la satire des médecins, bornés, étroits
d'esprit et très, très vaniteux. Le comique de mots devient ici le ressort principal de la satire et du
rire.
Explication de texte n°2.
Molière, Le Malade imaginaire, acte II, début de la scène 5 (éd. Hatier p84-86), jusqu’à « Optime ».

Temps de recherche ou d’observation en classe :


1/ Comment Molière ridiculise-t-il les Diafoirus, père et fils ? (Ou encore : Que suffit-il de faire pour
les rendre ridicules ?)
2/ Lignes 5 à 31 : LES SALUTATIONS.
a. Surlignez d’une couleur les salutations d’Argan et d’une autre celles de M. Diafoirus.
b. En bref, que dit Argan, que dit M. Diafoirus ? Résumez leurs propos.
c. Une fois enchevêtrés, leurs discours respectifs ont-ils encore du sens ? Quel est l’effet
produit ? Quelles sont les intentions de Molière (Que veut-il obtenir du public ? Mais aussi,
que signifie-t-il ?) ?
d. Combien de « Monsieur » ds les répliques de l’un et de l’autre ? Pourquoi ?
e. Les deux pères font assaut de civilités (c’est à qui sera le plus aimable, le plus courtois).
Classez ces formules de politesse symétriques (= des parallélismes). Quel est l’effet produit ?

Formules de politesse dans la bouche d’Argan : de M. Diafoirus :

- Je reçois, Monsieur (l.5)

- L’honneur que vous me faites (l.10)

- Qu’il cherchera toutes les occasions

- Qu’il est tout à votre service …

f. Pourtant, quelle est de leur part la suprême impolitesse ou grossièreté ? Qu’en déduisez-vous
de ces deux personnages : quels traits de leur personnalité ?
g. Chaque phrase est construite en spirales ou par additions successives : Montrez-le. Vous aurez
trouvé la recette pour obtenir un ‘’galimatias’’ ampoulé (lourd, inutilement sophistiqué) : Quel
est le défaut des médecins dont Molière se moque ouvertement ?

3/ Quel rôle jouent les didascalies ?

4/ Lignes 33 à 42 : LE COMPLIMENT DU FILS à Argan.


a. Comment Thomas Diafoirus s’exprime-t-il dès la 1ère phrase (l.36) ?
b. Combien de fois oppose-t-il dans sa tirade le « second père » (son futur beau-père) au
« premier » ? Que veut-il dire ? Que pensez-vous de son discours (ce qu’il dit et son style) ?
Justifiez.
c. Qu’est-ce qui permet d’affirmer qu’il récite par cœur ?

5/ LA CHUTE COMIQUE DU PASSAGE : Lignes 43-45.


a. Quel est le ton de Toinette dans sa réplique ?
b. Par la question du fils et la réponse du père (« Optime »), que devient le moment qui
précède : Est-ce encore un futur gendre qui salue son futur beau-père ?
6/ Comment appelle-t-on un comique qui repose sur le langage ? Quelle est l’intention majeure de
Molière ? Quelle problématique proposeriez-vous ?
GRAMMAIRE (voir leçon sur la phrase / les propositions subordonnées).

Mais vous savez, Monsieur / Ce que c’est qu’un pauvre malade / Qui ne peut faire autre chose / Que
de vous dire ici / Qu’il cherchera toutes les occasions / De vous faire connaître, Monsieur, / Qu’il est
tout à votre service. »
La phrase (ou les phrases) contient trois propositions coordonnées (et / mais) ; la 3ème (qui commence
par « mais ») contient à son tour une subordonnée interrogative (« ce que c’est qu’un pauvre malade
qui … »), qui contient à son tour une subordonnée relative (« qui ne peut (…) »), qui contient une
subordonnée conjonctive complétive (« qu’il cherchera (…) »), qui contient enfin une dernière
subordonnée conjonctive complétive (« qu’il est tout à votre service »). La proposition est construite
comme les poupées russes.

 1. Comptez les VERBES CONJUGUES pour savoir combien il y a de propositions.


Un verbe conjugué = une proposition.

 2. Mais vous savez, Monsieur, ce que c’est qu’un pauvre malade (…) à votre service.

Analyse grammaticale :
Nature :

Fonction :

 3. un pauvre malade qui ne peut faire autre chose (…)

Analyse grammaticale :
Nature :

Fonction :
 4. que de vous dire ici qu’il cherchera toutes les occasions de (…)

Analyse grammaticale :
Nature :

Fonction :

 5. vous faire connaître, Monsieur, qu’il est tout à votre service. 

Analyse grammaticale :
Nature :

Fonction :

 6. Attention à un faux ami (« que ») : qui NE peut faire autre chose QUE de vous dire ici

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