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METHODE DE RESOLUTION DU CAS PRATIQUES

Le cas pratique est, comme les autres exercices juridiques, un exercice destiné à mesurer les
capacités de raisonnement de l’étudiant, à tester son aptitude au raisonnement juridique puisse
qu’on lui demande de résoudre les problèmes juridiques posés pour une solution de fait et,
bien évidemment, sa connaissance du cours correspondant à la matière considérée.

De manière générale le cas pratique se traite selon le schéma suivant :


- Résumer les faits
- Mettre en évidence la question de droit ou les questions de droit le cas échéant.
- Résolution du cas pratique

Les faits
L’étudiant doit lire attentivement les faits du cas pratique et isoler ceux qui sont intéressants
par rapport à la question posée. (Ce qui peut paraître relever de l’évidence et pourtant...).
L’énoncé d’un cas pratique comporte un certain nombre de fait d’importance inégale. Certains
d’entre eux sont parfois tout à fait anodins et sans aucune utilité pour les réponses que vous
devez apporter. Certains peuvent être utiles pour certaines questions et pas d’autres. Vous
devez donc sur chaque question posée, chercher à sélectionner les faits qui sont en rapport
avec celle-ci. Et vous devez résumer ces faits de manière très brève.

Mettre en évidence la ou les questions de droit


L’étudiant devra après avoir isolé les faits, les qualifier juridiquement. C’est à dire, dire à quel
catégorie juridique se rattachent les faits : est ce qu’il s’agit d’un problème d’application de la
loi dans le temps, est-ce un problème de preuve ou un problème de nullité du mariage etc.

Mise en évidence de la question de droit soulevée L’étudiant ne pourra répondre au cas


pratique que s’il découvre la ou les questions de droit qui se posent. Les faits peuvent être
exposés de façon à ne pas rendre le problème évident. Dans ce cas, l’étudiant devra faire un
travail de réflexion assez approfondi Pour trouver le problème et le formuler juridiquement.
Plusieurs cas de figures peuvent se présenter :

Dans certains cas, la question de droit est très simple et, est bien formulée en des termes
juridiques. Ex : est ce que les juridictions étatiques sont compétentes ? Est ce que les livres de
commerce sont recevables comme moyens de preuve ?
Dans un tel cas l’étudiant n’aura qu’à répondre à la question ainsi posée.

Dans d’autres cas, la question est posée en fait. La demande est exprimée en langage courant,
il n’y aucune qualification juridique. Ex : Comment faire pour être remboursé ? comment
faire pour ne pas perdre son bail ?
Dans d’autres cas encore, on vous donne une situation de fait et on vous dit qu’en pensez
vous ? Ou quelle réflexion cette situation vous suggère ou encore il vous consulte pour
connaître ses droits.

Dans ces deux derniers cas, il revient à l’étudiant de qualifier juridiquement les faits et
pouvoir en tirer la ou les questions de droit qui s’imposent.

Résolution du cas
Pour traiter chacune des questions envisagées, les développements devront comporter trois
parties :
-Les éléments théoriques de solution : la règle de droit
Il s’agit, ici, d’exposer les éléments théoriques qui intéressent la question posée. Ce point est
essentiel et c’est même lui qui, pour une large part, conditionne la note attribuée à l’étudiant.
C’est donc ici que l’étudiant devra exploiter ses connaissances en les exposant de façon claire,
en convoquant la ou les règles de droit qui lui paraissent de nature à régler le problème.

-La mise en relation avec les faits


Il s’agit cette fois, en faisant le lien avec ce qui précède (aller à la ligne et commencer cette
nouvelle rubrique par « en l’espèce... »), de vérifier si la ou les règles visées plus haut sont,
compte tenu des faits du cas pratique, applicables et pour quelles raisons. En d’autres termes
vérifier si les conditions d’application de la règle de droit sont réunies en l’espèce.

-La solution
Cette dernière rubrique est brève. Il s’agit de conclure et donc de répondre de façon très
synthétique à la question posée : « Compte tenu de ce qui vient d’être exposé les juridictions
étatiques sont incompétentes pour juger ce litige »
ou « Par conséquent les livres de commerce sont irrecevables ou ne peuvent pas être utilisés
comme moyens de preuve »
On reprendra cette méthode autant de fois qu’il y a de questions à traiter, qu’elles aient été
explicitement posées dans l’énoncé du cas pratique ou dégagées par l’étudiant.

ETUDE DE CAS
DOSSIER I

Abdou était en relation d’affaires avec Balla qui a comme principale activité la fabrication de
lits en bois et qui travaille dans son atelier avec 4 salariés, 5 apprentis et 3 de ses enfants.
Dans le contrat qui les liait, il était stipulé que tous les litiges pouvant naître de l’exécution
dudit contrat seront soumis à des arbitres. Il a été assigné devant le tribunal régional de Dakar
par Balla qui lui réclame le remboursement de la somme de FCFA 2 000 000 (deux millions
de francs CFA) ; cette somme correspond au prix du bois qui avait été restitué par Balla après
livraison parce que non conforme aux stipulations du contrat.
Pour sa défense, il a fait valoir devant le tribunal qu’il a déjà remboursé et il offre de prouver
le remboursement par la production de ses livres de commerce. Il a également soulevé
l’incompétence du tribunal en se fondant sur la clause prévoyant le recours à l’arbitrage.
Le tribunal est-il compétent pour juger ce litige ?

DOSSIER II
Issa était en relation d’affaires avec Daouda qui a comme principale activité la fabrication de
lits en bois et, qui travaille dans son atelier avec 15 personnes dont ses 5 apprentis, 3 de ses
enfants et les deux frères de sa première épouse. Il a été assigné devant le tribunal régional de
Dakar par Daouda qui lui réclame le paiement de la somme de FCFA 2 000 000 cfa (deux
millions de francs CFA) correspondant au prix de dix lits qui lui ont été livré.
Prétendant que tous deux sont des commerçants, il veut utiliser ses livres de commerce pour
prouver qu’il a payé.

Qu’en pensez-vous ?

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