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FA038405 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN 13445-3


Septembre 2002

Indice de classement : E 86-200-3

ICS : 23.020.30

Récipients sous pression


non soumis à la flamme
Partie 3 : Conception

E : Unfired pressure vessels — Part 3: Design


D : Unbefeuerte Druckbehälter — Teil 3: Konstruktion

Norme française homologuée


© AFNOR 2002 — Tous droits réservés

par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5 août 2002 pour prendre effet
le 5 septembre 2002.

Correspondance La Norme européenne EN 13445-3:2002 et son corrigendum 2002 a le statut d’une


norme française (voir Avant-propos national).

Analyse Le présent document définit les critères généraux de conception et de calcul des
récipients sous pression non soumis à la flamme ainsi que les règles particulières de
conception et de calcul des diverses parties sous pression de ces récipients. Les
cinq autres parties de ce document fixent le domaine couvert, les termes, définitions,
symboles et unités, ainsi que les prescriptions relatives aux matériaux, à la fabrica-
tion, à l’inspection et au contrôle et les exigences complémentaires pour les réci-
pients en fonte à graphite sphéroïdal.
L’ensemble des parties un à six est destiné à venir en appui des exigences essen-
tielles de la Directive européenne 97/23/CE «Équipements sous pression».

Descripteurs Thésaurus International Technique : appareil à pression, récipient sous pression,


composant, conception, calcul, prévention de la corrosion, charge, épaisseur, joint
soudé, acier, propriété physique, spécification de forme, fond bombé, assemblage,
assemblage à bride, élément de fixation, boulon, résistance à la fatigue, essai, essai
à la pression, échangeur de chaleur.

Modifications

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, avenue Francis de Pressensé — 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.fr

© AFNOR 2002 AFNOR 2002 1er tirage 2002-09-P


Récipients sous pression non soumis à la flamme UNM 362

Membres de la commission de normalisation


Président : M LOBINGER
Secrétariat : MME KOPLEWICZ et M LE ROUX — UNM

M BARDOUX L'AIR LIQUIDE


MME BARON SNCT
M BAYLAC
M BEAULIEU ASAP
M BONNET SNCT
M BOTHOREL SYND CSGIMAC
M BOURGEOIS BUREAU VERITAS
M BRAMAT CNS
MME BRUN-MAGUET AFNOR — NORMALISATION
M CAPBLANCQ SNCF
M CHEVALIER BAYARDON
M CRETON BNS
M CUNIT FRAMATOME
M DAVIET GIMELEC
M DECANTER GDF
M DELMAS EDF
MME DELVALLEE BUREAU VERITAS
M DESPERIER
M DESSE DESSE
M DIDIER EDF
M FAIDY EDF
M FALLOUEY VALLOUREC
M FILLON EDF
M FOLEMPIN SEPAR
M FOURNIER RHODITECH
M GAUMY DRIRE NORD PAS DE CALAIS
M GERARD ELF EP
M GLASER DE DIETRICH
M HANDTSCHOEWERCKER CETIM
M HENG FRAMATOME
M HORN APAVE
M HUGOT FRAMATOME
M JARBOUI CETIM
M JUGLAR INSTITUT DE SOUDURE
M KERBRAT SNCF
M LAGNEAUX MINISTERE DE L’INDUSTRIE
M LEGIN TRANE
M LIETVEAUX BNIF
M LOBINGER AGRIANDRE
M MERCIER SDMS
M MICHEL INSTITUT DE SOUDURE
M MOREL EDF
M OSWEILLER CETIM
M PAUCHARD RESERVOIRS PAUCHARD
M POTIER CSTB
M POUPET SNCT
M RIGAL GTS INDUSTRIES
M ROUSSEAU INSTITUT DE SOUDURE
M SCHMIDT PECHINEY RHENALU
M SIBAUD RHODITECH
M TONDU CARRIER
M TRIBOULET BNPé
M VALTEAU EDF
M VEDRENNE AIF/SERVICES
M VIDAL EDF
—3— NF EN 13445-3:2002

Avant-propos national

Références aux normes françaises


La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 286-2 : NF EN 286-2 (indice de classement : E 86-012)
EN 288-8 : NF EN 288-8 (indice de classement : A 89-010-8)
prEN 764-1 : NF EN 764-1 (indice de classement : E 01-201-1) 1)
EN 764-2 : NF EN 764-2 (indice de classement : E 01-201-2)
EN 764-3 : NF EN 764-3 (indice de classement : E 01-201-3)
EN 1092 : NF EN 1092-1 (indice de classement : E 29-200-1)
: NF EN 1092-2 (indice de classement : E 29-200-2)
: NF EN 1092-3 (indice de classement : E 29-200-3) 1)
: NF EN 1092-4 (indice de classement : E 29-200-4)
EN 1591-1 : NF EN 1591-1 (indice de classement : E 86-400-1)
EN 1708-1 : NF EN 1708-1 (indice de classement : A 87-012-1)
EN ISO 4014 : NF EN ISO 4014 (indice de classement : E 25-112)
EN ISO 4016 : NF EN ISO 4016 (indice de classement : E 25-115-1)
ISO 261 : NF ISO 261 (indice de classement : E 03-013)

Le corrigendum modifie les pages 97 — 468 — 653 — 660 — 663 — 665 et 666 qui sont incluses, à la bonne
page, dans le présent document.

1) En préparation.
NORME EUROPÉENNE EN 13445-3
EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Mai 2002

ICS 23.020.30

Version Française

Récipients sous pression non soumis à la flamme - Partie 3:


Conception

Unbefeuerte Druckbehälter - Teil 3: Konstruktion Unfired pressure vessels - Part 3: Design

La présente Norme européenne a été adoptée par le CEN le 23 mai 2002.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les conditions dans lesquelles
doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme européenne. Les listes mises à jour et les références
bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues auprès du Centre de Gestion ou auprès des membres du CEN.

La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans une autre langue faite
par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et notifiée au Centre de Gestion, a le même statut
que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark,
Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque,
Royaume-Uni, Suède et Suisse.

COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION


EUROPÄISCHES KOMITEE FÜR NORMUNG
EUROPEAN COMMITTEE FOR STANDARDIZATION

Centre de Gestion: rue de Stassart, 36 B-1050 Bruxelles

© 2002 CEN Tous droits d'exploitation sous quelque forme et de quelque manière que Réf. n° EN 13445-3:2002 F
ce soit réservés dans le monde entier aux membres nationaux du CEN.
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Sommaire

1 Domaine d'application .................................................................................................................................. 6


2 Références normatives................................................................................................................................. 6
3 Termes et définitions .................................................................................................................................... 6
4 Symboles et abréviations............................................................................................................................. 8
5 Critères de base pour la conception ......................................................................................................... 10
5.1 Généralités................................................................................................................................................... 10
5.2 Corrosion, érosion et protection ............................................................................................................... 10
5.3 Situations ..................................................................................................................................................... 12
5.4 Méthodes de conception ............................................................................................................................ 15
5.5 Calculs de l’épaisseur (DBF)...................................................................................................................... 17
5.6 Coefficient de joint ...................................................................................................................................... 18
5.7 Exigences relatives à la conception des assemblages soudés............................................................. 19
6 Valeurs maximales admissibles de la contrainte nominale de calcul pour les parties soumises
à la pression ................................................................................................................................................ 21
6.1 Généralités................................................................................................................................................... 21
6.2 Aciers forgés, autres qu’austénitiques, avec un allongement minimum après rupture tel que
défini dans la spécification technique pertinente relative au matériau, inférieur à 30 %.................... 22
6.3 Aciers forgés austénitiques, avec un allongement minimum après rupture, tel que défini dans
la spécification technique pertinente relative au matériau, supérieur à 30 % jusqu’à 35 %. .............. 23
6.4 Aciers forgés austénitiques, avec un allongement minimum après rupture, tel que défini dans
la spécification technique pertinente relative au matériau, supérieur à 35 %. ..................................... 23
6.5 Aciers moulés.............................................................................................................................................. 24
7 Enveloppes soumises à une pression intérieure .................................................................................... 26
7.1 Objet ............................................................................................................................................................. 26
7.2 Définitions spécifiques............................................................................................................................... 26
7.3 Symboles et abréviations spécifiques...................................................................................................... 26
7.4 Enveloppes cylindriques et sphériques ................................................................................................... 27
7.5 Fonds bombés............................................................................................................................................. 28
7.6 Cônes et fonds coniques ........................................................................................................................... 33
7.7 Tubulures empiétant dans la zone de raccordement .............................................................................. 42
8 Enveloppes soumises à une pression extérieure.................................................................................... 47
8.1 Objet ............................................................................................................................................................. 47
8.2 Définitions spécifiques............................................................................................................................... 47
8.3 Symboles et définitions spécifiques ......................................................................................................... 48
8.4 Généralités................................................................................................................................................... 51
8.5 Enveloppes cylindriques............................................................................................................................ 52
8.6 Enveloppe conique ..................................................................................................................................... 73
8.7 Enveloppes sphériques.............................................................................................................................. 80
8.8 Fonds de récipients .................................................................................................................................... 81
9 Ouvertures dans les enveloppes............................................................................................................... 82
9.1 Objetif ........................................................................................................................................................... 82
9.2 Définitions spécifiques............................................................................................................................... 82
9.3 Symboles et abréviations spécifiques...................................................................................................... 83
9.4 Généralités................................................................................................................................................... 88
9.5 Ouvertures isolées ...................................................................................................................................... 98
9.6 Ouvertures multiples ................................................................................................................................ 109
9.7 Ouvertures proches d'une discontinuité de l'enveloppe ............................................................................... 120
10 Fonds plats ................................................................................................................................................ 128
10.1 Objet ........................................................................................................................................................... 128
10.2 Définitions spécifiques............................................................................................................................. 128
10.3 Symboles spécifiques et abréviations.................................................................................................... 129
10.4 Fonds plats circulaires, non percés, soudés sur des enveloppes cylindriques................................ 130
10.5 Fonds plats circulaires, boulonnés, non percés ................................................................................... 137
10.6 Fonds plats circulaires percés ................................................................................................................ 139

2
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

10.7 Fonds plats non circulaires ou de forme annulaire ...............................................................................143


11 Brides ..........................................................................................................................................................148
11.1 Objet ............................................................................................................................................................148
11.2 Définitions spécifiques..............................................................................................................................148
11.3 Abréviations et symboles spécifiques.....................................................................................................149
11.4 Généralités..................................................................................................................................................150
11.5 Brides avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons ..............................................154
11.6 Brides avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons, avec
joints doux annulaires ...............................................................................................................................169
11.7 Brides à lèvres soudées ............................................................................................................................172
11.8 Brides inversées avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de goujons.............................173
11.9 Brides inversées avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de
goujons .......................................................................................................................................................175
11.10 Brides à portée métal-métal de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons .............179
12 Fonds à calotte sphérique boulonnés .....................................................................................................182
12.1 Objet ............................................................................................................................................................182
12.2 Définitions spécifiques..............................................................................................................................182
12.3 Symboles et abréviations spécifiques.....................................................................................................182
12.4 Généralités..................................................................................................................................................182
12.5 Fonds à calotte sphérique avec joint situé à l'intérieur du cercle de perçage des trous de
boulons .......................................................................................................................................................182
12.6 Fonds bombés boulonnés avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous
de boulons ..................................................................................................................................................184
13 Echangeurs de chaleur à plaques tubulaires .........................................................................................187
13.1 Objet ............................................................................................................................................................187
13.2 Définitions spécifiques..............................................................................................................................187
13.3 Symboles et abréviations spécifiques.....................................................................................................188
13.4 Echangeurs de chaleur à tubes en U .......................................................................................................190
13.5 Echangeurs de chaleur à plaques tubulaires fixes ...............................................................................205
13.6 Echangeurs de chaleur à plaque mobile .................................................................................................234
13.7 Caractéristiques des plaques tubulaires.................................................................................................253
13.8 Contrainte admissible maximale pour l’assemblage tubes-plaque tubulaire .....................................260
13.9 Contrainte longitudinale de compression admissible maximale dans les tubes................................261
13.10 Calcul de la partie de la plaque tubulaire formant bride avec joint intérieur au cercle de
perçage des trous de boulons..................................................................................................................264
13.11 Calcul de la partie de plaque tubulaire formant bride avec joint portant de part et d’autre du
cercle de perçage des trous de boulons .................................................................................................269
13.12 Cas particuliers d’assemblages soudés tubes-plaque tubulaire..........................................................272
14 Soufflets de dilatation................................................................................................................................275
14.1 Objet ............................................................................................................................................................275
14.2 Définitions spécifiques..............................................................................................................................275
14.3 Symboles et abréviations spécifiques.....................................................................................................277
14.4 Conditions d'application ...........................................................................................................................277
14.5 Soufflets à ondes en U non renforcées ...................................................................................................281
14.6 Soufflets à ondes en U renforcées...........................................................................................................298
14.7 Soufflets à ondes toriques ........................................................................................................................298
14.8 Inspection et contrôle................................................................................................................................298
14.9 Courbes de fatigue de calcul spécifiques ...............................................................................................300
14.10 Soufflets soumis à des déplacements axiaux, latéraux ou angulaires ................................................300
15 Récipients de section rectangulaire soumis à la pression....................................................................306
15.1 Objet ............................................................................................................................................................306
15.2 Définitions spécifiques..............................................................................................................................306
15.3 Symboles spécifiques et abréviations.....................................................................................................306
15.4 Généralités..................................................................................................................................................308
15.5 Récipients non renforcés ..........................................................................................................................308
15.6 Récipients renforcés..................................................................................................................................314
15.7 Ouvertures ..................................................................................................................................................323
16 Charges additionnelles autres que la pression ......................................................................................325
16.1 Objet ............................................................................................................................................................325
16.2 Définitions spécifiques..............................................................................................................................325
16.3 Symboles spécifiques et abréviations.....................................................................................................326

3
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.4 Charges locales sur les tubulures des enveloppes sphériques .......................................................... 328
16.5 Charges locales sur les tubulures des enveloppes cylindriques ........................................................ 338
16.6 Charges linéiques ..................................................................................................................................... 349
16.7 Oreilles de levage...................................................................................................................................... 356
16.8 Récipients horizontaux reposant sur des berceaux-supports............................................................. 360
16.9 Récipients horizontaux reposant sur des anneaux-supports .............................................................. 374
16.10 Récipients verticaux reposant sur des consoles-supports.................................................................. 379
16.11 Récipients verticaux avec des pieds-supports...................................................................................... 384
16.12 Récipients verticaux sur jupe .................................................................................................................. 387
16.13 Récipients verticaux supportés par des anneaux-supports ................................................................ 404
16.14 Charges globales ...................................................................................................................................... 415
17 Evaluation simplifiée de la durée de vie en fatigue ............................................................................... 421
17.1 Objet ........................................................................................................................................................... 421
17.2 Définitions spécifiques............................................................................................................................. 421
17.3 Symboles et abréviations spécifiques.................................................................................................... 423
17.4 Conditions d’application .......................................................................................................................... 424
17.5 Généralités................................................................................................................................................. 425
17.6 Détermination du nombre admissible de cycles de pression .............................................................. 425
17.7 Règle d'évaluation..................................................................................................................................... 451
17.8 Conception et fabrication......................................................................................................................... 451
17.9 Contrôle...................................................................................................................................................... 452
18 Evaluation détaillée de la durée de vie en fatigue ................................................................................. 453
18.1 Objet ........................................................................................................................................................... 453
18.2 Définitions spécifiques............................................................................................................................. 453
18.3 Symboles et abréviations spécifiques.................................................................................................... 456
18.4 Limitations ................................................................................................................................................. 459
18.5 Généralités................................................................................................................................................. 460
18.6 Matériau soudé .......................................................................................................................................... 462
18.7 Composants non soudés et boulons ...................................................................................................... 467
18.8 Conditions élastoplastiques .................................................................................................................... 470
18.9 Fatigue........................................................................................................................................................ 472
18.10 Résistance à la fatigue des composants soudés .................................................................................. 475
18.11 Résistance à la fatigue des composants non soudés........................................................................... 497
18.12 Résistance à la fatigue des boulons en acier ........................................................................................ 503
Annexe A (normative) ............................................................................................................................................ 505
Annexe B (informative) .......................................................................................................................................... 529
Annexe C (informative) .......................................................................................................................................... 550
Annexe D (informative) .......................................................................................................................................... 569
Annexe E (normative) ............................................................................................................................................ 576
Annexe F (normative) ............................................................................................................................................ 579
Annexe G (normative) ............................................................................................................................................ 581
Annexe H (informative) .......................................................................................................................................... 631
Annexe I (informative) ........................................................................................................................................... 634
AnnexeJ (normative).............................................................................................................................................. 638
Annexe K (informative) .......................................................................................................................................... 674
Annexe L (informative) .......................................................................................................................................... 681
Annexe M (informative) ......................................................................................................................................... 683
Annexe N (informative) .......................................................................................................................................... 685
Annexe O (informative).......................................................................................................................................... 686
Annexe P (normative) ............................................................................................................................................ 693
Annexe Q (normative) ............................................................................................................................................ 706
Annexe ZA (informative)........................................................................................................................................ 707

4
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Avant-propos
Le présent document (EN 13445-3:2002) a été préparé par le Comité Technique CEN/TC 54 "Récipients sous
pression non soumis à la flamme", dont le secrétariat est tenu par le BSI.

Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en novembre 2002, et toutes les normes nationales en contradiction devront être
retirées au plus tard en novembre 2002.

Le présent document a été élaboré dans le cadre d'un mandat donné au CEN par la Commission Européenne et
l'Association Européenne de Libre Echange et vient à l'appui des exigences essentielles de la (de) Directive(s) UE.

Pour la relation avec la (les) Directive(s) UE, voir l'annexe ZA, informative, qui fait partie intégrante du présent
document.

Dans la présente norme les annexes A, E, F, G, H, J, L, P et Q sont normatives et les annexes B, C, D, I, K, M, N


et O sont informatives.

La présente norme européenne est constituée des parties suivantes:

Partie 1: Généralités

Partie 2: Matériaux

Partie 3: Conception

Partie 4: Fabrication

Partie 5: Inspection et contrôle

Partie 6: Exigences relatives à la conception et à la fabrication de récipients sous pression et de parties de


récipients sous pression construits à partir de fonte à graphite sphéroïdal

CR 13445-7, Récipients sous pression non soumis à la flamme - Guide pour l’utilisation des procédures
d’évaluation de la conformité

Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application: Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne,
Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République
Tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse.

5
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

1 Domaine d'application

Cette partie de la présente norme européenne spécifie les exigences relatives à la conception des récipients sous
pression non soumis à la flamme couverts par EN 13445-1:2002 et construits en aciers conformes à EN 13445-
2:2002.

L’annexe C de EN 13445-5:2002 spécifie les exigences relatives à la conception des ouvertures d’accès et
d’inspection, des mécanismes de fermeture et des éléments de verrouillage spéciaux.

2 Références normatives
La présente norme européenne comporte par référence datée ou non datée, des dispositions d'autres publications.
Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-
après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieures de l'une quelconque de ces
publications ne s'appliquent à cette norme européenne, que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision.
Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.
(amendements inclus).

EN 286-2:1992, Récipients à pression simples, non soumis à la flamme, destinés à contenir de l'air ou de l'azote —
Partie 2 : Récipients à pression pour circuits auxiliaires des véhicules routiers et leurs remorques.

EN 288-8:1995, Descriptif et qualification d'un mode opératoire de soudage pour les matériaux métalliques —
Partie 8 : Epreuve de qualification par exécution d'un assemblage soudé particulier préalable à la production.

prEN 764-1:2001, Equipement sous pression — Terminologie — Partie 1 : Pression, température, volume,
dimension nominale.

EN 764-2:2002, Equipement sous pression — Partie 2 : Grandeurs, symboles et unités.

EN 764-3:2002, Equipement sous pression — Partie 3 : Définition et rôles des parties.

EN 1092, Brides circulaires pour tuyaux, appareils de robinetterie, raccords et accessoires, désignées -PN.

EN 1591-1:2001, Brides et leurs assemblages — Règles de calcul des assemblages à brides circulaires avec joint
— Partie 1 :Méthode de calcul.

EN 1708-1:1999, Soudage — Descriptif de base des assemblages soudés en acier — Partie 1: Composants
soumis à la pression

EN ISO 4014:2000, Vis à tête hexagonale — Grades A et B (ISO 4014:1999)

EN ISO 4016:2000, Vis à tête hexagonale partiellemnt filetées — Grade C (ISO 4016:1999)

ISO 261:1998, Filetages métriques ISO pour usages généraux — Vue d’ensemble.

3 Termes et définitions
Pour les besoins de cette partie de la présente norme européenne, les termes et les définitions donnés dans
EN 13445-1:2002, EN 13445-2:2002 ainsi que ceux donnés ci-après s’appliquent:

3.1
action
effet thermomécanique imposé qui engendre une contrainte et/ou une déformation dans une structure, par
exemple pression, force, température imposée

3.2
épaisseur utile
épaisseur réellement disponible pour résister aux chargements à l’état corrodé

6
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

3.3
épaisseur admise
épaisseur admise entre l’épaisseur minimale requise e et l’épaisseur utile ea

3.4
pression de calcul
pression différentielle utilisée pour le calcul d'un composan
[prEN 764-1:2001]

3.5
température de calcul
température utilisée pour le calcul d'un composant
[prEN 764-1:2001]

3.6
compartiment
espace fluide d'un seul tenant d'un élément d'un équipement sous pression
[prEN 764-1:2001]

3.7
composant
partie d'un équipement ou d’un assemblage sous pression qui peut être considérée comme un élément séparé
pour le calcul
[prEN 764-1:2001]

3.8
applications cryogéniques
applications impliquant des gaz liquéfiés à basse température

3.9
pression de conception
pression à la partie supérieure de chaque compartiment de l’équipement sous pression, choisie pour la
détermination de la pression de calcul de chaque composant
[prEN 764-1:2001]

NOTE Il est possible de spécifier n’importe quel autre emplacement.

3.10
température de conception
température du fluide choisie pour la détermination de la température de calcul de chaque composant
[prEN 764-1:2001]

3.11
pression différentielle
pression dont la valeur algébrique est égale à la différence entre les pressions de chaque côté d’un composant
[prEN 764-1:2001]

3.12
joint soudé déterminant
assemblage soudé bout à bout, à pleine pénétration dont la configuration, du fait des contraintes de membrane, est
déterminante pour l'épaisseur du composant

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

3.13
situation
combinaison d’actions simultanées

3.14
joint principal
joint soudé assemblant les parties principales soumises à la pression

3.15
pression maximale permise
pression obtenue pour un composant donné, avec l'épaisseur utile et la température de calcul, à partir de la
conception par formules

3.16
épaisseur minimale possible après fabrication
épaisseur minimale possible après fabrication

3.17
contrainte nominale de calcul
valeur de la contrainte à utiliser dans les formules pour le calcul des composants sous pression

3.18
épaisseur nominale
épaisseur telle que spécifiée sur les plans

3.19
pression d'essai
pression à laquelle est soumis l’équipement pour essai
[prEN 764-1:2001]

3.20
température d'essai
température à laquelle l'essai sous pression d'un équipement est réalisé
[prEN 764-1:2001]

3.21
volume
volume interne de chaque compartiment, incluant le volume des tubulures jusqu'au premier élément de
raccordement (bride, raccord, soudure) et excluant le volume des structures internes permanentes (par exemples
les chicanes, agitateurs)

NOTE EN 13445-1:2002 et EN 13445-2:2002: ont adopté la terminologie, les symboles et les définitions du prEN 764-
1:2001, de l’EN 764-2:2002 et de l’EN 764-3:2002.

4 Symboles et abréviations
Pour les besoins de la présente partie de EN 13445, les abréviations et symboles généraux doivent être en
conformité avec EN 13445-1:2002, EN 13445-2:2002 et le tableau 4-1 :

8
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)
c)
Tableau 4-1 — Symboles, descriptions et unités

Symbole Description Unités


e épaisseur requise mm
en épaisseur nominale mm

emin épaisseur minimale possible après fabrication mm

ea épaisseur utile mm
c surépaisseur de corrosion ou d’érosion mm
f contrainte nominale de calcul MPa ou N/mm²
fd valeur maximale de la contrainte nominale de calcul pour les MPa ou N/mm²
situations normales de service
fexp valeur maximale de la contrainte nominale de calcul pour les MPa ou N/mm²
situations exceptionnelles
f test valeur maximale de la contrainte nominale de calcul pour les MPa ou N/mm²
situations d’essai
neq nombre de cycles de pression de pleine amplitude équivalents -
(voir 5.4.2)
a)
P pression de calcul MPa ou N/mm²
a)
Pd pression de conception MPa ou N/mm²
a)
Pmax pression maximale permise MPa ou N/mm²
a)
PS , Ps pression maximale admissible MPa ou N/mm²
a)
Ptest pression d'essai MPa ou N/mm²

R valeur minimale de la limite supérieure d'écoulement MPa ou N/mm²


eH
R valeur minimale de la résistance à la traction MPa ou N/mm²
m
Rm/t valeur minimale de la résistance à la traction à la température MPa ou N/mm²
t °C
R valeur minimale de la limite conventionnelle d'élasticité à 0,2 % MPa ou N/mm²
p0,2
R valeur minimale de la limite conventionnelle d'élasticité à 0,2 % à MPa ou N/mm²
p0,2/t la température t °C
R valeur minimale de la limite conventionnelle d'élasticité à 1,0 % MPa ou N/mm²
p1,0
R valeur minimale de la limite conventionnelle d'élasticité à 1,0 % à MPa ou N/mm²
p1,0/t la température t °C
t température de calcul °C
td température de conception °C
t test température d'essai °C
températures admissibles maximales/minimales °C
TSmax ,TSmin
3 b)
V volume d’un récipient (ou d'un compartiment) mm
z coefficient de joint —
ν coefficient de Poisson —
a) MPa ou N/mm² uniquement pour le calcul, dans les autres cas l'unité peut être le bar (1 MPa = 1
2
N/mm ).
3
b) mm uniquement pour le calcul, dans les autres cas l'unité peut être le litre.
c)
Les formules utilisées dans EN 13445-3:2002 sont sans dimensions.

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

5 Critères de base pour la conception

5.1 Généralités

Les prescriptions de l’article 5 s’appliquent lorsque:

a) les matériaux et les soudures ne sont pas susceptibles d’être corrodés localement en présence des produits
qui seront contenus dans le récipient, et

b) que la conception est en dehors du domaine du fluage. Sauf spécification contraire dans les articles
concernés, les prescriptions relatives à la conception sont applicables jusqu’à 370 °C pour les aciers ferritiques
et jusqu’à 425 °C pour les aciers austénitiques.

NOTE Cela sera modifié lorsque la partie concernant la conception dans le domaine du fluage sera rédigée.

5.2 Corrosion, érosion et protection

5.2.1 Généralités

Chaque fois que le terme "corrosion" est utilisé dans la présente norme, il doit être pris comme signifiant corrosion,
oxydation, calaminage, abrasion, érosion et toutes les autres formes d'usure.

NOTE 1 La fissuration due à la corrosion sous contraintes peut se produire sous certaines conditions de température et
d'environnement. Une surépaisseur de corrosion ne constitue pas un moyen approprié pour résoudre le problème de la
corrosion sous contraintes. Dans de telles conditions, l'attention doit porter sur les matériaux utilisés et les contraintes
résiduelles dans le récipient fabriqué.

NOTE 2 Il est impossible d'établir des lignes directrices précises concernant les mesures pour se prémunir contre les effets
de la corrosion en raison de la nature complexe de la corrosion proprement dite qui peut se produire sous de nombreuses
formes, dont certaines sont indiquées ci-après (liste non exhaustive) :

• attaque chimique lorsque le métal est dissous par les produits. Elle peut être généralisée sur toute la surface ou
localisée (à l'origine de piqûres de corrosion) ou être une combinaison des deux ;

• la rouille due à l'action combinée de l'humidité et de l'air ;

• corrosion due à l'érosion lorsqu'un produit réactif non nuisible par ailleurs, coule à la surface avec une vitesse
supérieure à une certaine valeur critique ;

• oxydation à température élevée (calaminage)

Il convient de prendre en compte l'effet que pourrait avoir la corrosion (intérieure et extérieure) sur la durée de vie utile du
récipient. En cas de doute, il est recommandé d'effectuer des essais de corrosion. Ces essais sont à effectuer sur le métal
utilisé réellement (comprenant les soudures ou la combinaison de métaux) exposé aux agents chimiques réels utilisés en
service. Il convient de poursuivre les essais de corrosion sur une durée suffisamment longue afin de déterminer la tendance à
toute modification de la vitesse de corrosion en fonction du temps.

NOTE 3 Il est très dangereux de supposer que le constituant majeur d'un mélange de produits chimiques est l'agent actif,
car dans de nombreux cas de faibles traces d'une substance peuvent avoir un effet accélérateur ou inhibiteur sans commune
mesure avec la quantité présente. Il est recommandé que les températures et les vitesses du fluide des données d'essai de
corrosion soient équivalentes à celles rencontrées en service.

5.2.2 Surépaisseur de corrosion

Dans tous les cas où, à la suite de la corrosion ou de l'érosion en surface de l'une ou l'autre des surfaces,
engendrée par les produits contenus dans le récipient ou par l'atmosphère, il peut y avoir réduction de l'épaisseur
de paroi, une surépaisseur correspondante, suffisante pour la durée de vie pour laquelle sont conçus les
composants du récipient, doit être prévue. La valeur doit être indiquée sur le plan de conception du récipient. Les
valeurs retenues doivent être suffisantes pour couvrir la corrosion totale attendue sur l'une ou l’autre des surfaces
de la paroi ou sur les deux surfaces de la paroi du récipient.

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EN 13445-3:2002 (F)
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Une surépaisseur de corrosion n'est pas requise lorsque la corrosion peut être exclue, soit parce que les
matériaux, y compris les soudures, utilisés pour les parois du récipient sous pression sont résistants à la corrosion
dans le cas du produit et du chargement considérés, soit parce qu’ils sont munis d'une protection fiable (voir 5.2.4).

Aucune surépaisseur de corrosion n'est requise pour les tubes des échangeurs de chaleur ni pour les autres
parties ayant une fonction d'échangeur de chaleur similaire, sauf si un environnement corrosif spécifique l'exige.

Cette surépaisseur de corrosion n’assure pas la sécurité dans le cas de risque de corrosion en profondeur ou de
fissuration due à la corrosion sous contraintes, dans ces cas un changement de matériau, le placage etc.
constituent des moyens appropriés.

Dans l'éventualité de piqûres profondes des matériaux suffisamment résistants doivent être choisis ou une
protection doit être appliquée sur les surfaces.

5.2.3 Relation entre les définitions relatives à l'épaisseur

Les relations entre les différentes définitions relatives à l'épaisseur sont illustrées Figure 3-1.

δm

δe

ea e en
emin
eex

e est l'épaisseur requise


en est l'épaisseur nominale

emin est l’épaisseur minimale possible après fabrication ( emin = en - δ e )

e est l'épaisseur utile ( e = emin - c )


a a
c est la surépaisseur de corrosion ou d'érosion

δe est la valeur absolue de la tolérance négative éventuelle relative à l'épaisseur nominale (prise dans les
normes de matériaux par exemple)
δm est la surépaisseur relative à l'amincissement possible pendant la fabrication

eex est l'épaisseur complémentaire pour atteindre l'épaisseur nominale

Figure 3-1 — Relations entre les définitions relatives à l'épaisseur

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5.2.4 Chemisages et revêtements

Seules des couches parfaitement imperméables, suffisamment épaisses et chimiquement stables avec une durée
de vie moyenne non inférieure à celle du récipient sous pression doivent être considérées comme une protection
fiable contre la corrosion, mais les couches minces (comme celles obtenues par application de peinture,
galvanoplastie, galvanisation, étamage etc.) et les revêtements pour lesquels on sait par expérience qu'ils devront
être renouvelés pendant la durée de vie des composants du récipient ne doivent pas être utilisés. En ce qui
concerne les revêtements plastiques, leur aptitude devra être justifiée en prenant en compte parmi d'autres
facteurs, le risque de diffusion. L'essai relatif à la protection contre la corrosion décrit dans EN 286-2:1992 n'est
pas considéré comme approprié pour les récipients sous pression couverts par la présente norme.

Les récipients peuvent être entièrement ou partiellement chemisés (ou revêtus) avec un matériau résistant à la
corrosion. Il est recommandé que le chemisage soit intégralement lié au métal de base du récipient. Les
chemisages libres ou fixés de manière intermittente peuvent être utilisés à condition de prendre en considération
ce qui suit :

 ductilité suffisante du chemisage pour qu'il puisse s'adapter à toute déformation susceptible d'être imposée
dans les conditions de service et dans les conditions d’essai, la dilatation différentielle d'origine thermique étant
prise en compte ;

 pour les revêtements non métalliques, l'état de surface du matériau de base.

A condition que le contact entre l'agent corrosif et le matériau de base du récipient soit exclu, il n'est pas
nécessaire de prévoir de surépaisseur de corrosion pour l'usure intérieure du matériau de base.

5.2.5 Tôles d'usure

Lorsque des conditions d'érosion et d'abrasion sévères se produisent, des tôles de protection ou des tôles d'usure
locales doivent être fixées directement sur la partie du matériau affecté.

5.3 Situations

5.3.1 Actions

Lors de la conception d'un récipient, les charges suivantes doivent être prises en compte, s’il y a lieu :

a) pression intérieure et/ou extérieure;

b) pression hydrostatique maximale due au fluide contenu, dans les conditions de service;

c) poids du récipient ;

d) poids maximum du produit contenu, dans les conditions de service ;

e) poids de l'eau dans les conditions d'essai sous pression hydraulique;

f) chargement dû au vent, à la neige et à la glace ;

g) chargement dû au séisme ;

h) les autres charges supportées par ou les réactions exercées sur le récipient, incluant les charges exercées
pendant le transport et l'installation.

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EN 13445-3:2002 (F)
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Si nécessaire, l'effet des charges suivantes doit être pris en considération lorsqu'il n'a pas été possible de
démontrer l'adéquation de la conception proposée, par exemple par comparaison avec le comportement d'autres
récipients :

i) contraintes engendrées par les oreilles de levage, les anneaux, raidisseurs, berceaux, structures internes ou
tuyauteries raccordées ou non-alignement intentionnel des fibres moyennes de composants adjacents ;

j) les charges dues aux chocs générées par un coup de bélier ou par les mouvements du contenu du récipient ;

k) les moments de flexion dus à l'excentricité du centre d'application de la pression de fonctionnement par rapport
à l'axe neutre du récipient ;

l) les contraintes engendrées par les différences de température, incluant les situations transitoires et par les
différences entre les coefficients de dilatation thermique;

m) les contraintes engendrées par les fluctuations de pression et de température, et par les charges extérieures
appliquées au récipient ;

n) les contraintes engendrées par la décomposition des fluides instables.

5.3.2 Classification des situations

a) Situations normales de service

Les situations normales de service sont les situations auxquelles est soumis le récipient sous pression en
fonctionnement normal, incluant le démarrage et l’arrêt.

b) Situations exceptionnelles

Les situations exceptionnelles sont les situations qui correspondent à des événements de très faible probabilité
d’occurrence nécessitant l’arrêt avec mise en sécurité et l’inspection du récipient ou de l’installation. Exemples :
enceinte de confinement secondaire soumise à un chargement dû à la pression, ou explosion intérieure.

c) Situations d’essai

Les situations d’essai sont les situations relatives aux essais après la fabrication.

5.3.3 Modes de défaillance pris en considération dans la présente partie

a) déformation plastique excessive (GPD)

b) instabilité plastique (éclatement)

c) instabilité élastique ou plastique (flambement)

d) déformation progressive (PD)

e) fatigue

NOTE 1 Pour plus de détails sur les modes de défaillance voir Annexe B.

NOTE 2 L’instabilité plastique est couverte par les limites relatives à GPD.

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5.3.4 Pression maximale admissible PS pour un récipient (ou un compartiment)

La pression maximale admissible PS pour un récipient (ou un compartiment), pour les situations normales de
service, doit être définie en un emplacement spécifique. Cet emplacement doit être l'emplacement de
raccordement des dispositifs de protection ou de limitation ou la partie supérieure du récipient (ou du
compartiment) ou si cela ne convient pas, tout autre point spécifié.

1) En ce qui concerne la pression intérieure, la pression maximale admissible ne doit pas être inférieure à :

a) la pression différentielle qui régnera dans le récipient (ou le compartiment), en ce même emplacement
spécifié, au moment où le dispositif de décharge entrera en action;

b) la pression différentielle maximale pouvant être atteinte en service en ce même emplacement spécifié
lorsque cette pression n'est pas limitée par un dispositif de décharge.

2) En ce qui concerne la pression extérieure, la valeur absolue de la pression maximale admissible ne doit pas
être inférieure à:

a) la valeur absolue de la pression différentielle qui régnera dans le récipient (ou le compartiment), en ce
même emplacement spécifié, lorsque le dispositif de décharge entrera en action ;

b) la plus grande valeur absolue de pression différentielle pouvant être atteinte en service en ce même
emplacement spécifié lorsque la pression n'est pas limitée par un dispositif de décharge

5.3.5 Pression de conception pour un récipient (ou un compartiment)

La valeur absolue de la pression de conception Pd pour les situations normales de service ne doit pas être
inférieure à la valeur absolue de PS .

5.3.6 Températures maximales/minimales admissibles TSmax et TSmin pour un récipient (ou un


compartiment)

TSmax et TSmin doivent être spécifiés pour les situations normales de service.

5.3.7 Température de conception pour un récipient (ou un compartiment)

La température de conception Td ne doit pas être inférieure à la température maximale du fluide correspondant à
la pression de conception régnant simultanément.

Si la température maximale admissible TSmax est inférieure à 20 °C, la température de conception doit être égale à
20 °C.

5.3.8 Combinaisons pression de conception - température de conception pour les situations normales de
service

Il peut y avoir plus d'un couple pression de conception-température de conception.

5.3.9 Combinaisons pression de conception - température de conception pour les situations


exceptionnelles ou les situations d’essai

Il peut y avoir également des combinaisons pression de conception-température de conception correspondant à


des situations exceptionnelles et à des situations d’essai (voir 5.3.2).

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5.3.10 Pression de calcul pour un composant

La pression de calcul P doit être basée sur les conditions les plus sévères de pression différentielle et de
température régnant simultanément. Elle doit prendre en compte la pression hydrostatique et la pression
hydrodynamique le cas échéant, et doit être basée sur la pression différentielle maximale possible en valeur
absolue entre l'intérieur et l'extérieur du récipient (ou entre les deux compartiments adjacents).

Les récipients soumis à une pression extérieure doivent être conçus pour la pression différentielle maximale en
valeur absolue à laquelle le récipient puisse être soumis en service. Les récipients soumis au vide doivent être
conçus pour une pression de 0,1 MPa sauf si l'on peut démontrer que le vide partiel est limité par exemple par une
soupape casse-vide ou un dispositif similaire, auquel cas une pression de conception inférieure comprise entre
0,1 MPa et la pression de début d'ouverture de ce dispositif de sécurité peut être acceptée.

5.3.11 Température de calcul pour un composant

La température de calcul t ne doit pas être inférieure à la température réelle du métal prévue en service ou lorsque
la variation de la température à travers la paroi est connue, à la température moyenne de la paroi. La température
de calcul doit inclure une marge suffisante pour couvrir les incertitudes relatives à la prévision des températures.
Lorsque des températures de métal différentes peuvent être prévues de manière fiable pour différentes parties du
récipient, la température de calcul en un point du récipient peut être basée sur la température prévue du métal.

5.4 Méthodes de conception

5.4.1 Généralités

La présente partie spécifie les prescriptions pour la conception des récipients sous pression ou des composants de
récipients sous pression en utilisant la conception par formules (DBF).

De plus, deux autres méthodes peuvent être utilisées pour compléter ou remplacer la DBF :

c) la conception par analyse (DBA), traitée dans les annexes B et C.

les techniques expérimentales.

5.4.2 Récipients de tous les groupes de contrôles, chargement dû à la pression à prédominante non-
cyclique

Les prescriptions spécifiées dans les articles 7 à 16 (DBF) permettent d'obtenir des conceptions satisfaisantes pour
un chargement dû à la pression à prédominante non cyclique, c'est-à-dire lorsque le nombre de cycles de pression
de pleine amplitude ou de cycles de pression de pleine amplitude équivalents est inférieur ou égal à 500.

neq ≤ 500 (5.4-1)


Dans ce cas aucune analyse en fatigue n’est nécessaire et les prescriptions relatives au contrôle non destructif
spécifiées dans EN 13445-5:2002 doivent être appliquées.

Pour ni cycles de pression à une pression ∆ Pi inférieure à la pression de pleine amplitude P , le nombre de
cycles équivalents de pleine amplitude est donné par:

3
 ∆P 
n eq = Σ ni ⋅  i  (5.4-2)
P 
 max 
Dans la formule ci-dessus, Pmax est la pression maximale permise basée sur l’épaisseur utile.

15
EN 13445-3:2002 (F)
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Pmax est généralement donné dans les différents articles de la présente partie pour les composants usuels. Si
nécessaire, Pmax peut être remplacé par la pression de calcul P .

NOTE La valeur de 500 cycles de pression de pleine amplitude n’est qu’une indication grossière. Il peut être admis que
pour des composants présentant des profils irréguliers, des distributions de contraintes locales variant de manière importante,
soumis à des charges additionnelles autres que la pression, l’endommagement par fatigue se produise avant 500 cycles.

5.4.3 Récipients du groupe de contrôle 4

Les récipients sous pression du groupe de contrôle 4, tel que défini dans EN 13445-5:2002, sont prévus pour un
fonctionnement non cyclique, et pour ces récipients, le nombre de cycles de pression de pleine amplitude ou de
cycles de pression de pleine amplitude équivalents est limité à 500.

5.4.4 Récipients des groupes de contrôle 1, 2 et 3, chargement dû à la pression à prédominante cyclique

Si le nombre de cycles de pression de pleine amplitude ou le nombre de cycles de pression de pleine amplitude
équivalents risque de dépasser 500, les calculs des récipients des groupes de contrôle 1, 2 et 3 doivent être
complétés par une analyse de résistance à la fatigue simplifiée telle que décrite dans l'article 17 ou, si nécessaire,
par une analyse en fatigue détaillée telle que décrite dans l'article 18.

En outre les articles 17 et 18 spécifient les conditions pour la détermination des zones critiques pour lesquelles des
prescriptions supplémentaires relatives aux imperfections de soudure et au CND doivent être appliquées, ainsi que
cela est défini dans l’annexe G de EN 13445-5:2002.

5.4.5 Analyse en fatigue des soufflets

Des courbes de fatigue spécifiques aux soufflets sont données dans l’article 14.

5.4.6 Conception par analyse

Si pour un composant aucune prescription n'est spécifiée dans les articles 7 à 16, les règles données dans les
annexes B et C doivent être appliquée.

Les règles de l’annexe B ne sont pas applicables aux récipients du groupe de contrôle 4.

5.4.7 Techniques expérimentales

Des techniques expérimentales peuvent être utilisées pour vérifier l'adéquation de la conception. Ces méthodes
peuvent être appliquées sans calcul lorsque le produit de la pression maximale admissible PS par le volume V
est inférieur à 6000 bar.L, dans les autres cas elles complètent une conception par formules ou par analyse.

NOTE Les techniques expérimentales seront traitées en détail dans une prochaine édition.

5.4.8 Prévention de la rupture fragile

Les recommandations détaillées pour prévenir le risque de rupture fragile des récipients en acier au carbone,
carbone manganèse, faiblement alliés et à grains fins sont données dans l’Annexe B de EN 13445-2:2002:.

16
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

5.5 Calculs de l’épaisseur (DBF)

5.5.1 Détermination de l’épaisseur requise

Sauf spécification contraire, tous les calculs de conception doivent être effectués à l'état corrodé avec un ensemble
de dimensions cohérent (épaisseur, diamètre, etc.).

Les formules dans la présente partie se rapportent soit à:

 une méthode directe permettant de trouver l'épaisseur requise; ou

 une méthode itérative permettant de vérifier que l'épaisseur utile est adéquate.

Les surépaisseurs et les tolérances de fabrication doivent être ajoutées comme représenté figure 3-1.

NOTE L'épaisseur peut être soumise à d’éventuelles limitations précisées dans les paragraphes traitant des détails.

5.5.2 Composants plaqués

Les placages résistants à la corrosion peuvent être inclus dans le calcul de l'épaisseur de paroi requise pour la
résistance à la pression de conception uniquement dans le cas d'un placage pouvant être considéré comme faisant
partie intégrante de la paroi (par exemple placage par explosion, placage soudé ou lié par d'autres méthodes
analogues).

Dans le cas d'une conception destinée à prévenir l'instabilité, la résistance du placage ne doit pas être prise en
compte.

Les règles de conception par formules des articles 7 à 16 peuvent être appliquées avec une épaisseur équivalente
qui prend en compte la présence du placage. La contrainte nominale de calcul à utiliser est celle du matériau de
base fbase material .

Si la contrainte nominale de calcul du placage fcladding est supérieure ou égale à celle du matériau de base,
l’épaisseur équivalente eeq est égale à la somme de l’épaisseur utile du placage et de celle du matériau.

eeq = ea, base material + ea, cladding (5.5-1)


Si la contrainte nominale de calcul du placage est inférieure à celle du matériau de base, l’épaisseur équivalente
est:

f cladding
eeq = ea, base material + ea, cladding ⋅ (5.5-2)
fbase material

Dans les vérifications à la fatigue des articles 17 et 18, la présence du placage doit être prise en compte pour
l’analyse thermique et l’analyse des contraintes. Cependant lorsque le placage peut être considéré comme faisant
partie intégrante de la paroi et que l’épaisseur nominale du placage n’est pas supérieure à 10 % de l’épaisseur
nominale totale du composant, la présence du placage peut être négligée, c’est-à-dire que le modèle est basé sur
la géométrie du matériau de base.

17
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

5.6 Coefficient de joint

Pour le calcul de l'épaisseur requise de certains composants soudés (par exemple les cylindres, les cônes et les
sphères), les formules de calcul contiennent z , qui est le coefficient de joint relatif au(x) joint(s) soudé(s)
déterminant(s) du composant.

Des exemples de joints soudés déterminants sont :

 les soudures longitudinales ou hélicoïdales dans une enveloppe cylindrique ;

 les soudures longitudinales dans une enveloppe tronconique ;

 toute soudure principale dans une enveloppe/fond sphérique ;

 les soudures principales dans un fond bombé fabriqué à partir de deux tôles ou plus.

Les joints soudés suivants ne sont pas des joints soudés déterminants :

 les soudures circulaires entre une enveloppe cylindrique ou conique et un cylindre, un cône, une bride ou des
fonds autres qu’hémisphériques;

 les soudures raccordant des tubulures aux enveloppes;

 les soudures soumises exclusivement à une contrainte de compression.

NOTE Les joints soudés circulaires peuvent devenir des joints soudés déterminants en présence de charges extérieures.

Pour les situations normales de service, la valeur de z est donnée dans le tableau 5.6-1. Elle dépend du groupe
de contrôle des joints soudés déterminants. Les groupes de contrôle sont définis dans l’article 6 de EN 13445-
5:2002.

Tableau 5.6-1 — Coefficient de joint


et groupe de contrôle correspondant

z 1 0,85 0,7
Groupe de 1, 2 3 4
contrôle

Dans le matériau de base, loin des joints déterminants, z = 1.

Pour les situations exceptionnelles et les situations d'essai, la valeur 1 doit être utilisée, quel que soit le groupe de
contrôle.

18
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

5.7 Exigences relatives à la conception des assemblages soudés

5.7.1 Exigences générales

Le fabricant doit choisir les assemblages les plus appropriés pour satisfaire aux exigences de la norme. En
particulier, il doit tenir compte des paramètres suivants :

 nuance et caractéristiques des métaux utilisés ;

 conditions de service: par exemple chargement à prédominante non cyclique ou chargement cyclique; fluide
dangereux ou corrosif;

 groupes de contrôle applicables;

 moyens de fabrication.

L'annexe normative A spécifie les exigences et les recommandations pour les soudures soumises à la pression.

5.7.2 Assemblages longitudinaux

Les composants des enveloppes cylindriques ou coniques, les composants sphériques et les fonds bombés ou les
fonds plats doivent être assemblés par soudage bout à bout suivant un mode opératoire de soudage assurant une
pleine pénétration.

Les fibres moyennes des composants qui forment les joints longitudinaux des enveloppes cylindriques ou coniques
et les joints des enveloppes sphériques doivent être alignées au voisinage du joint soudé dans les limites des
tolérances de fabrication précisées dans EN 13445-4:2002. Les effets dus à la flexion doivent être pris en compte
dans la conception.

5.7.3 Assemblages circulaires

Les fibres moyennes des composants d'épaisseurs identiques doivent être alignées dans les limites des tolérances
précisées dans EN 13445-4:2002.

Les fibres moyennes des composants d'épaisseurs différentes peuvent ne pas être alignées, mais le décalage ne
doit pas aller au-delà l'alignement des surfaces intérieures ou extérieures dans les limites de tolérance précisées
dans EN 13445-4:2002.

5.7.4 Exigences particulières concernant certains types d’assemblages

5.7.4.1 Assemblages sur bords soyés

Les assemblages sur bords soyés, s’ils sont utilisés, doivent satisfaire aux conditions suivantes :

a) groupe de contrôle 3 ou 4 pour un fonctionnement non cyclique, ou, en plus, groupe de contrôle 1 ou 2 pour
des applications cryogéniques ;

b) cordons de soudure circulaires raccordant un fond à une enveloppe; tous les cordons de soudure circulaires
pour les applications cryogéniques ;

c) matériaux 1.1, 1.2 ou 8.1;

d) épaisseur du matériau ne dépassant pas 8 mm; 12 mm pour les applications cryogéniques;

19
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

e) diamètre ne dépassant pas 1600 mm, sinon un essai de mode opératoire de soudage en vraie grandeur est
requis pour les diamètres supérieurs à 1600 mm. Le diamètre de l'éprouvette ne doit pas être inférieur au
diamètre nominal et ne doit pas être supérieur à deux fois le diamètre nominal. L'essai doit être exécuté et faire
l'objet d'un procès verbal conformément à EN 288-8:1995. Pour les applications cryogéniques, le diamètre
n'est pas limité.

f) température de calcul

 -10°C ≤ t ≤ 120°C pour les matériaux 1.1 et 1.2;

 -196°C ≤ t ≤ 120°C pour les matériaux 8.1;

 -40°C ≤ t ≤ 120°C pour les matériaux 1.1 et 1.2, pour les applications cryogéniques.

g) conditions non corrosives;

h) tolérances de fabrication de EN 13445-4:2002.

5.7.4.2 Assemblages sur lattes de soutien permanentes

Les assemblages avec lattes de soutien permanentes sont permis si toutes les conditions suivantes sont
satisfaites :

a) groupe de contrôle 3 ou 4 pour un fonctionnement non cyclique, ou, en plus, groupes 1 ou 2 pour les
applications cryogéniques ;

b) cordons de soudure circulaires raccordant un fond à une enveloppe; tous les cordons de soudure circulaires
pour les applications cryogéniques ;

c) matériaux 1.1, 1.2 ou 8.1;

d) épaisseur du matériau ne dépassant pas 8 mm; 30 mm pour les applications cryogéniques ;

e) diamètre ne dépassant pas 1600 mm, sinon un essai de mode opératoire de soudage en vraie grandeur est
requis pour les diamètres excédant 1600 mm. Le diamètre de l'éprouvette ne doit pas être inférieur au
diamètre nominal et ne doit pas être supérieur à deux fois le diamètre nominal. L'essai doit être exécuté et faire
l'objet d'un procès verbal conformément à EN 288-8:1995. Pour les applications cryogéniques, le diamètre
n'est pas limité.

f) température de calcul

 -10°C ≤ t ≤ 120°C pour les matériaux 1.1 et 1.2;

 -196°C ≤ t ≤ 120°C pour les matériaux 8.1;

 -40°C ≤ t ≤ 120°C pour les matériaux 1.1 et 1.2, pour les applications cryogéniques.

g) conditions non corrosives ;

h) tolérances de fabrication de EN 13445-4:2002 pour les épaisseurs ne dépassant pas 8 mm; la moitié de ces
tolérances pour les épaisseurs dépassant 8 mm dans les applications cryogéniques.

20
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

5.7.4.3 Assemblages à recouvrement

5.7.4.3.1 Cas général

Les assemblages à recouvrement avec soudures d'angle ne doivent être utilisés que lorsque toutes les conditions
suivantes sont satisfaites :

a) groupe de contrôle 4 ;

b) assemblages circulaires raccordant un fond à une enveloppe ;

c) épaisseur de matériau ne dépassant pas 8 mm;

d) diamètre maximum 1600 mm;

e) matériaux 1.1;

f) température de calcul

 -10°C ≤ t ≤ 120°C

g) conditions non corrosives ;

h) sauf pour les cas C 32, C 33 et C 35 du tableau A-2, les deux côtés du joint à recouvrement doivent être
soudés. (Voir figures C 31 et C 34);

i) tolérances de fabrication selon EN 13445-4:2002.

5.7.4.3.2 Raccordement des soufflets

Les cas B 2, B 3 et B 5 du tableau A-9 ne doivent être utilisés que dans des conditions non corrosives.

6 Valeurs maximales admissibles de la contrainte nominale de calcul pour les parties


soumises à la pression

6.1 Généralités

6.1.1 Le présent article spécifie les valeurs maximales admissibles de la contrainte nominale de calcul des
parties soumises à la pression autres que les boulons et les propriétés physiques des aciers.

NOTE Les contraintes nominales de calcul pour les matériaux de boulonnerie sont données dans les articles 11 et 12.

6.1.2 Pour un composant particulier d'un récipient, c'est-à-dire pour un matériau particulier, une épaisseur
particulière, il y a des valeurs différentes pour la contrainte nominale de calcul pour les situations normales de
service, les situations d’essai et les situations exceptionnelles.

Pour les situations exceptionnelles, une contrainte nominale de calcul plus élevée peut être utilisée (voir 6.1.3). Le
fabricant doit prescrire dans les instructions d’utilisation une inspection du récipient avant la remise en service
lorsqu’une telle situation exceptionnelle s’est produite.

Lors de l'évaluation des situations exceptionnelles ou des situations d’essai, il n'est pas nécessaire de prendre en
compte les déformations progressives ni les exigences relatives à la fatigue.

21
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

6.1.3 Les valeurs maximales de la contrainte nominale de calcul pour les situations normales de service et les
situations d’essai doivent être déterminées à partir des caractéristiques des matériaux telles que définies en 6.1.5
et des coefficients de sécurité donnés en 6.2 à 6.5. Les formules pour la détermination des valeurs maximales des
contraintes nominales de calcul sont données dans le tableau 6-1.

Pour les récipients du groupe de contrôle 4, la valeur maximale de la contrainte nominale de calcul pour les
situations normales de service doit être multipliée par 0,9.

Le coefficient de sécurité nominal pour les situations exceptionnelles ne doit pas être inférieur à celui utilisé pour
les situations d'essai.

6.1.4 Des considérations particulières peuvent nécessiter des valeurs de contrainte nominale de calcul plus
faibles, par exemple le risque de fissuration due à la corrosion sous contraintes, les conditions particulières de
risque, etc.

6.1.5 Les valeurs à utiliser pour la résistance à la traction et la limite d'élasticité sont celles relatives aux
matériaux dans la condition finale de fabrication et elles doivent être en conformité avec les valeurs minimales
spécifiées dans la documentation technique établie selon l’article 5 de EN 13445-5:2002.

NOTE Ces valeurs sont généralement atteintes lorsque les procédures de traitement thermiques sont en conformité avec
EN 13445-4:2002.

Les valeurs minimales, spécifiées pour l'état de livraison, peuvent être utilisées pour les besoins du calcul, sauf s'il
est reconnu que le traitement thermique conduit à des valeurs plus faibles, auquel cas ces valeurs plus faibles
doivent être utilisées. Si le métal déposé donne des valeurs de résistance inférieures après fabrication, ce sont ces
valeurs qui doivent être utilisées.

6.1.6 Pour la détermination de la résistance à la traction et de la limite d’élasticité au-dessus de 20 °C la


procédure mentionnée selon l’EN 13445-2:2002,4.2, doit être utilisée.

6.1.7 Pour la définition de l’allongement après rupture voir EN 13445-2:2002, Article 4.

6.2 Aciers forgés, autres qu’austénitiques, avec un allongement minimum après rupture tel que
défini dans la spécification technique pertinente relative au matériau, inférieur à 30 %

6.2.1 Situations normales de service

La contrainte nominale de calcul pour les situations normales de service, f , ne doit pas dépasser fd , la plus petite
des deux valeurs suivantes:

 valeur minimale de la limite d’élasticité ou de la limite conventionnelle d’élasticité à 0,2 % à la température de


calcul, telle que donnée dans la spécification technique relative au matériau, divisée par le coefficient de
sécurité 1,5; et

 la valeur minimale de la résistance à la traction à 20 °C, telle que donnée dans la spécification technique
relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 2,4.

6.2.2 Situations d'essai

La contrainte nominale de calcul pour les situations d'essai f ne doit pas dépasser ftest , la valeur minimale de la
limite d’élasticité ou de la limite conventionnelle d'élasticité 0,2 % à la température d’essai, telle que donnée dans
la spécification technique relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 1,05.

22
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

6.3 Aciers forgés austénitiques, avec un allongement minimum après rupture, tel que défini dans
la spécification technique pertinente relative au matériau, supérieur à 30 % jusqu’à 35 %.

6.3.1 Situations normales de service

La contrainte nominale de calcul pour les situations normales de service f ne doit dépasser fd , la valeur minimale
de la limite conventionnelle d'élasticité à 1 % à la température de calcul, telle que donnée dans la spécification
technique relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 1,5.

6.3.2 Situations d'essai

La contrainte nominale de calcul pour les situations d'essai f ne doit pas dépasser ftest , la valeur minimale de
limite conventionnelle d'élasticité à 1 % à la température d'essai, telle que donnée dans la spécification technique
relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 1,05.

6.4 Aciers forgés austénitiques, avec un allongement minimum après rupture, tel que défini dans
la spécification technique pertinente relative au matériau, supérieur à 35 %.

6.4.1 Situations normales de service

La contrainte nominale de calcul pour les situations normales de service f ne doit dépasser fd , la plus grande
des deux valeurs suivantes :

a) la valeur déterminée à partir de 6.3.1; ou

b) si la valeur de Rm/t est disponible, la plus petite des deux valeurs suivantes :

 la valeur minimale de la résistance à la traction à la température de calcul, telle que donnée dans la
spécification technique relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 3,0; et

 la valeur minimale de la limite conventionnelle d'élasticité à 1 % à la température de calcul, telle que


donnée dans la spécification technique relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 1,2.

6.4.2 Situations d'essai

La contrainte nominale de calcul pour les situations d'essai f ne doit pas dépasser ftest , la plus grande des deux
valeurs suivantes :

a) la valeur déterminée à partir de 6.3.2; et

b) la valeur minimale de la résistance à la traction à la température d'essai, telle que donnée dans la spécification
technique relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 2.

23
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

6.5 Aciers moulés

6.5.1 Situations normales de service

La contrainte nominale de calcul pour les situations normales de service f ne doit pas dépasser fd , la plus petite
des deux valeurs suivantes :

 la valeur minimale de la limite d'élasticité ou de la limite conventionnelle d'élasticité à 0,2 % à la température


de calcul, telle que donnée dans la spécification technique relative au matériau, divisée par le coefficient de
sécurité 1,9;

 la valeur minimale de la résistance à la traction à 20 °C, telle que donnée dans la spécification technique
relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 3,0.

6.5.2 Situations d'essai

La contrainte nominale de calcul pour les situations d'essai f ne doit pas dépasser ftest , la valeur minimale de la
limite d'élasticité ou de la limite conventionnelle d'élasticité à 0,2 % à la température d’essai, telle que donnée dans
la spécification technique relative au matériau, divisée par le coefficient de sécurité 1,33.

NOTE Les propriétés physiques des aciers sont données dans l'annexe O.

24
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Tableau 6-1 — Valeurs maximales admissibles des contraintes nominales de calcul pour les parties soumises à la pression autres que les boulons

a) b) 2)
Situations normales de service Situations d’essai et situations exceptionelles

Aciers autres que les aciers austénitiques, selon 6.2  Rp0,2/t Rm/20   Rp0,2/t 
fd = min ;  ftest =  test 
1,5 2,4   1,05 
 
c)
A < 30 %  

Aciers austénitiques selon 6.3  Rp1,0/t   Rp1,0/t 


fd =  
 ftest =  test 
30 % < A ≤ 35 %
c)
 1,5   1,05 
 

Aciers austénitiques selon 6.4  Rp1,0/ t  R R   Rp1,0/t 


fd = max   ; min  p1,0/ t ; m/ t  ftest = max  test ; Rm / ttest 
1,5   1 ,2 3   1,05 2 
 
c)
A > 35 %    

Aciers moulés  Rp0,2/ t Rm/20   Rp0,2/ t 


fd = min ; 
 ftest = min  test 
 1,9 3   1,33 
 

a)
Pour la catégorie de contrôle 4 la contrainte nominale de calcul doit être multipliée par 0,9.
b)
La limite supérieure d'écoulement ReH peut être utilisée à la place de Rp0,2 si cette dernière n’est pas disponible dans la norme de matériaux.
c)
Pour la définition de l’allongement après rupture voir article 4 de EN 13445-2:2002.

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7 Enveloppes soumises à une pression intérieure

7.1 Objet

Cet article spécifie les prescriptions relatives à la conception des enveloppes présentant une symétrie de révolution
- cylindres, sphères, parties de sphères, fonds bombés, cônes et intersections cône-cylindre - soumises à une
pression intérieure. Des méthodes pour le calcul des cônes à axes décalés raccordant deux cylindres et des
tubulures empiétant sur la partie torique des fonds bombés sont également données.

7.2 Définitions spécifiques

Les définitions suivantes s’appliquent en complément de celles de l'article 3.

7.2.1
cylindre
cylindre droit à section circulaire

7.2.2
fond torisphérique
fond bombé, constitué d'une calotte sphérique, d'une partie torique de raccordement et d'une enveloppe cylindrique,
ces trois composants ayant des tangentes communes aux points de raccordement

7.2.3
type Kloepper
fond torisphérique pour lequel R/De = 1,0 et r/De = 0,1

7.2.4
type Korbbogen
fond torisphérique pour lequel R/De = 0,8 et d r/De = 0,154

7.2.5
fond elliptique
Fond bombé réalisé sur une forme véritablement elliptique

7.3 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants s’appliquent en complément de ceux de l'article 4.

De est le diamètre extérieur de l'enveloppe ;

Di est le diamètre intérieur de l'enveloppe ;

Dm est le diamètre moyen de l'enveloppe ;

r est le rayon intérieur de la partie torique de raccordement.

26
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7.4 Enveloppes cylindriques et sphériques

7.4.1 Conditions d’application

Les prescriptions de 7.4.2 et 7.4.3 s’appliquent pour e/De non supérieur à 0,16. Les prescriptions relatives aux
sphères s'appliquent également pour les parties sphériques des enveloppes, les fonds hémisphériques, les zones
centrales des fonds torisphériques et la partie de sphère utilisée pour le raccordement d'un cône et d'un cylindre
(partie de raccordement telle que r/Di = 0,5).

NOTE L'épaisseur obtenue à partir du présent article est une épaisseur minimale. Il peut être nécessaire d’augmenter
l'épaisseur au niveau des jonctions avec d'autres composants afin de constituer un renforcement au niveau des piquages ou
des ouvertures ou pour supporter des charges autres que la pression.

7.4.2 Enveloppes cylindriques

L'épaisseur requise doit être calculée à partir de l'une des deux équations suivantes:

P ⋅ Di
e= (7.4-1)
2f ⋅ z − P

ou

P ⋅ De
e= (7.4-2)
2f ⋅ z + P

Pour une géométrie donnée:

2f ⋅ z ⋅ ea
Pmax = (7.4-3)
Dm

7.4.3 Enveloppes sphériques

L'épaisseur requise doit être calculée à partir de l'une des deux équations suivantes.

P ⋅ Di
e= (7.4-4)
4f ⋅ z − P

ou

P ⋅ De
e= (7.4-5)
4f ⋅ z + P

Pour une géométrie donnée :

4f ⋅ z ⋅ ea
Pmax = (7.4-6)
Dm

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7.5 Fonds bombés

7.5.1 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants s’appliquent en complément de ceux de 7.3 ou les modifient.

De est le diamètre extérieur du bord cylindrique ;

Di est le diamètre intérieur du bord cylindrique ;

eb est l'épaisseur requise pour la partie torique de raccordement, pour éviter le flambement plastique ;

es est l'épaisseur requise pour le fond, pour limiter la contrainte de membrane dans la partie centrale ;

ey est l'épaisseur requise pour la partie torique de raccordement, pour éviter une plastification axisymétrique ;

fb est la contrainte de calcul à utiliser dans l'équation relative au flambement ;

hi est la hauteur intérieure du fond mesurée à partir de la ligne de tangence ;

K est le facteur de forme pour un fond elliptique tel que défini dans l'équation (7.5-18) ;

N est un paramètre défini par l'équation (7.5-12) ;

R est le rayon intérieur de la partie sphérique centrale du fond torisphérique ;

X est le rapport du rayon de carre au diamètre intérieur de l'enveloppe ;

Y est un paramètre défini par l'équation (7.5-9) ;

Z est un paramètre défini par l'équation (7.5-10) ;

ß est un coefficient obtenu à partir des figures 7.5-1 et 7.5-2 ou à partir de la procédure donnée en 7.5.3.5.

7.5.2 Fonds hémisphériques

L'épaisseur requise pour un fond hémisphérique est donnée par les équations de 7.4.3. Le rayon moyen du fond
doit être nominalement égal au rayon moyen du cylindre auquel il est soudé. L'épaisseur du cylindre jusqu'à la ligne
de tangence doit être égale ou supérieure à la valeur minimale pour le cylindre déterminée d'après 7.4.2.

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

7.5.3 Fonds torisphériques

7.5.3.1 Conditions d’application

Les prescriptions suivantes ne sont applicables qu'aux fonds pour lesquels toutes les conditions suivantes sont
respectées :

r ≤ 0,2 Di

r ≥ 0,06Di

r ≥ 2e

e ≤ 0,08 De

ea ≥ 0,001 De

R ≤ De

7.5.3.2 Calcul

L'épaisseur requise e est la plus grande des épaisseurs es, ey et eb, où :

P ⋅R
es = (7.5-1)
2f .z − 0,5P

β ⋅ P (0,75R + 0,2Di )
ey = (7.5-2)
f

où β est obtenu à partir de la figure 7.5-1 ou selon la procédure précisée en 7.5.3.5.

et

 1 
 
 P  Di  0,825
  1,5 
eb = (0,75 R + 0,2Di )    (7.5-3)
111fb  r  
où :

Rp0,2/t
fb = (7.5-4)
1,5

sauf pour les aciers inoxydables austénitiques sans soudures, formés à froid, auquel cas :

1,6 Rp0,2/t
fb = (7.5-5)
1,5

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EN 13445-3:2002 (F)
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Pour les situations d'essai, le coefficient 1,5 dans les équations relatives à fb doit être remplacé par 1,05.

NOTE 1 Pour les fonds en acier inoxydables qui ne sont pas formés à froid, fb sera inférieur à f.

NOTE 2 Le coefficient 1,6 pour les fonds formés à froid prend en compte l'écrouissage.

NOTE 3 Il n'est pas nécessaire de calculer eb si ey > 0,005Di.

NOTE 4 La hauteur intérieure d’un fond torisphérique est donnée par

hi = R − (R − Di /2 )⋅ (R + Di /2 − 2r )

7.5.3.3 Pression maximale permise

Pour une géométrie donnée Pmax est la plus petite des pressions Ps, Py et Pb, où :

2f ⋅ z ⋅ e a
Ps = (7.5-6)
R + 0,5e a

1,8
1,7
1,6
1,5
1,4 r/Di = 0,2
r/Di = 0,16
1,3 r/Di = 0,13
r/Di = 0,1
1,2 r/Di = 0,08
r/Di = 0,06
1,1
β
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,001 0,010 0,100

0,75 + 0,2 Di/R) P/f

Figure 7.5-1 — Paramètre β pour un fond torisphérique – Calcul

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EN 13445-3:2002 (F)
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f ⋅ ea
Py = (7.5-7)
β (0,75R + 0,2Di )

où ß est obtenu à partir de la figure 7.5-2 ou selon la procédure précisée en 7.5.3.5, en remplaçant e par ea.

1,5 0,825
 ea   r 
Pb = 111f b     (7.5-8)
 0,75 R + 0,2D   Di 

NOTE Il n'est pas nécessaire de calculer Pb si ea > 0,005Di.

7.5.3.4 Exceptions

1,9
1,8
r/D = 0.2
1,7 r/D = 0.16
r/D = 0.13
1,6 r/D = 0.1
1,5 r/D = 0.08
r/D = 0.06
1,4
1,3
1,2
1,1
β 1,0

0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,001 0,010 0,100
e/R

Figure 7.5-2 — Paramètre ß pour un fond torisphérique – (en fonction de e/R)

Il est permis de réduire l'épaisseur de la partie sphérique du fond jusqu'à la valeur es sur une zone circulaire dont le
bord ne doit pas être situé à une distance inférieure à R ⋅ e de la partie torique de raccordement, comme
représenté figure 7.5-3.

Le bord droit cylindrique doit satisfaire aux exigences de 7.4.2 relatives à un cylindre, sauf si sa longueur n'est pas
supérieure 0,2 Di ⋅ e , auquel cas son épaisseur peut être identique à celle requise pour la partie torique de
raccordement.

31
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7.5.3.5 Formules pour le calcul du coefficient β

R.e
>- >- es

-> e

r
Di

De

Figure 7.5-3 — Géométrie d'un fond torisphérique

Y = min(e/R ; 0,04) (7.5-9)

Z = log 10(1 / Y ) (7.5-10)

X = r/Di (7.5-11)

1
N = 1,006 − 4
(7.5-12)
{6,2 + (90 Y ) }

Pour X = 0,06

(
β 0,06 = N − 0,3635Z
3
+ 2,2124Z
2
− 3,2937Z + 1,8873 ) (7.5-13)

Pour 0,06 < X < 0,1

{
β = 25 (0,1 − X) β 0,06 + (X − 0,06) β 0,1 } (7.5-14)

Pour X = 0,1

β 0,1 = N ( − 0,1833 Z 3 + 1,0383 Z 2 − 12943


, Z + 0,837 ) (7.5-15)

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EN 13445-3:2002 (F)
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Pour 0,1 < X < 0,2

{
β = 10 (0,2 − X )β 0,1 + ( X − 0,1)β 0,2 } (7.5-16)

Pour X = 0,2

{ , Y − 82,5Y 2 ) ; 0,5
β 0,2 = max 0,95( 0,56 − 194 } (7.5-17)

NOTE Lorsqu'elles sont utilisées dans 7.5.3.2 les équations ci-dessus relatives à la détermination de β conduisent à un
calcul itératif. Une procédure de calcul par ordinateur est recommandée.

7.5.4 Fonds elliptiques

Les présentes prescriptions ne s'appliquent qu'aux fonds pour lesquels 1,7 < K < 2,2.

K = Di/( 2h i) (7.5-18)

Les fonds elliptiques doivent être calculés comme des fonds torisphériques équivalents avec :

r = Di ((0,5/K ) − 0,08 ) (7.5-19)

et

R = D i (0,44K + 0,02) (7.5-20)

7.6 Cônes et fonds coniques

7.6.1 Conditions d’application

Les prescriptions stipulées dans 7.6.4 à 7.6.8 concernent les cônes droits à section circulaire et les intersections
cône/cylindre lorsque le cône et le cylindre ont le même axe de révolution. Les prescriptions relatives aux cônes à
axes décalés sont données en 7.6.9.

Les prescriptions ne s'appliquent pas :

a) aux cônes dont le demi-angle au sommet est supérieur à 75°;

b) aux cônes pour lesquels

e a ⋅ cos(α )
≤ 0,001; (7.6-1)
Dc

c) aux cônes courts raccordant les deux enveloppes dans le cas d'une double enveloppe.

Les limites concernant la distance minimale à respecter par rapport aux autres discontinuités majeures sont
précisées dans les paragraphes concernés.

33
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

7.6.2 Définitions spécifiques

La définition suivante s’applique en complément de celles de 7.2.

7.6.2.1
jonction du cylindre et du cône
intersection des fibres moyennes du cylindre et du cône, prolongées si nécessaire dans le cas d’un raccordement
par partie torique (voir figure 7.6-1 et Figure 7.6-2 pour les exemples à la grande base)

>
- 1,4l1
-> 1,
4l
2

α
-> ecyl

-> e1

2
-> e
DC

con
-> e

Figure 7.6-1 — Intersection cône/cylindre dans le cas d’un raccordement à angle vif — Grande base

>- 1,4 l1
-> 1,4
0,5 l1 l2

-> 0,7
l2
α
>- ecyl

-> e1

2
-> e
Dc

con
-> e

Figure 7.6-2 — Intersection cône/cylindre dans le cas d’un raccordement par une partie torique — grande
base

34
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

7.6.3 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants viennent en complément de ceux de 7.3 ou les modifient.

Dc est le diamètre moyen du cylindre au droit de la jonction avec le cône ;


De est le diamètre extérieur du cône ;
Di est le diamètre intérieur du cône ;
DK est un diamètre déterminé à partir de l'équation (7.6-8) ;
Dm est le diamètre moyen du cône ;
econ est l'épaisseur requise pour un cône, telle que déterminée en 7.6.4;
ecyl est l'épaisseur requise pour un cylindre, telle que déterminée en 7.4.2;
ej est l'épaisseur requise ou l’épaisseur utile à la jonction, à la grande base du cône;
e1 est l'épaisseur requise pour le cylindre, à la jonction ;
e1a est l'épaisseur utile du renforcement d'un cylindre ;
e2 est l'épaisseur requise pour le cône et la partie torique de raccordement, à la jonction ;
e2a est l'épaisseur utile du renforcement d'un cône ;
f est la contrainte nominale de calcul. Pour le calcul des intersections selon 7.6.6 à 7.6.9 c’est la
plus faible des contraintes des différentes parties de composants
l1 est une longueur mesurée long du cylindre ;
l2 est une longueur mesurée le long du cône, à la grande base ou à la petite base;
α est le demi-angle au sommet du cône (degrés);
β est un coefficient, défini en 7.6.6;
βH est un coefficient, défini en 7.6.8;
γ est un coefficient, défini en 7.6.7;
ρ est un coefficient, défini en 7.6.7;
τ est un coefficient, défini en 7.6.8.

7.6.4 Enveloppes coniques

L'épaisseur requise en tout point le long du cône doit être calculée à partir de l'une des deux équations suivantes :

P ⋅ Di 1
e con = ⋅ (7.6-2)
2f ⋅ z − P cos(α )

ou

P ⋅ De 1
e con = ⋅ (7.6-3)
2f ⋅ z + P cos(α )

où Di et De sont relatifs au point considéré.

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Pour une géométrie donnée :

2f ⋅ z ⋅ econ ⋅ cos(α )
P max = (7.6-4)
Dm

où Dm est relatif au point considéré.

A la grande base d'un cône raccordé à un cylindre, il est permis de faire les substitutions suivantes :

Di = Dk (7.6-5)

De = Dk + 2e2 cos(α) (7.6-6)

Dm = (Di + De)/2 (7.6-7)

DK = Dc − e1 − 2r {1 − cos(α )}− l 2 sin(α ) (7.6-8)

NOTE 1 L'épaisseur obtenue à partir de ce paragraphe est une épaisseur minimale. Il peut être nécessaire d’augmenter
cette épaisseur au niveau des jonctions avec les autres composants, soit pour le renforcement des piquages ou des
ouvertures, soit pour supporter des charges autres que la pression.

NOTE 2 Comme l'épaisseur calculée ci-dessus est l'épaisseur minimale admissible au point considéré le long du cône, il
est permis de construire un cône à partir de tôles d'épaisseurs différentes à condition qu'en tout point l'épaisseur minimale soit
respectée.

7.6.5 Jonctions - généralités

Les prescriptions de 7.6.6, 7.6.7 et 7.6.8 s'appliquent lorsque la distance de la jonction à toute autre jonction ou
discontinuité majeure, telle qu'une autre jonction cône/cylindre ou une bride est supérieure à 2l1 le long du cylindre
et à 2l2 le long du cône, où :

l 1 = D c ⋅ e1 (7.6-9)

Dc ⋅ e 2
l2 = (7.6-10)
cos(α )

7.6.6 Jonction de la grande base d'un cône et d’un cylindre, raccordement à angle vif

7.6.6.1 Conditions d’application

Les prescriptions de 7.6.6.2 et 7.6.6.3 s'appliquent si toutes les conditions suivantes sont satisfaites :

a) le cône et le cylindre sont assemblés par une soudure bout à bout dont les surfaces intérieures et extérieures
se raccordent progressivement avec le cône et le cylindre attenants, sans réduction locale d'épaisseur; et

b) la soudure à la jonction doit être soumise à un contrôle non destructif à 100 % par radiographie ou par
ultrasons, sauf si la conception est telle que l'épaisseur au niveau des soudures excède 1,4ej, auquel cas, les
règles normales relatives à la catégorie de construction concernée doivent être appliquées.

36
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

7.6.6.2 Calcul

L'épaisseur requise e1 pour le cylindre adjacent à la jonction est la plus grande des épaisseurs ecyl et ej où ej est
déterminé selon la procédure suivante :

1 Dc tan (α )
β = ⋅ − 0,15 (7.6-11)
3 ej 1 + 1/ cos(α )

P ⋅ Dc ⋅ β
ej = (7.6-12)
2f

Le résultat est acceptable si la valeur donnée par l'équation (7.6-12) n'est pas inférieure à celle admise pour
l'équation (7.6-11). β peut être également obtenu à partir du graphe de la figure 7.6-3.

Cette épaisseur doit être maintenue le long du cylindre, sur une distance minimale de 1,4l1 mesurée à partir de la
jonction.

5,0

4,5

4,0
α = 10º
α = 20º
3,5 α = 30º
α = 40º
α = 50º
3,0 α = 60º
β
2,5

2,0

1,5

1,0

0,5
0,001 0,010 0,100
P/f

Figure 7.6-3 — Valeurs du coefficient β pour les intersections cône/cylindre dans le cas d’un raccordement
à angle vif

37
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L'épaisseur requise e2 pour le cône adjacent à la jonction est la plus grande des épaisseurs econ et ej. Cette
épaisseur doit être maintenue le long du cône, sur une distance minimale de 1,4l2 mesurée à partir de la jonction,
voir figure 7.6-1.

Il est permis de procéder à une modification du renforcement de la manière suivante, à condition que les
épaisseurs minimales données en 7.4.2 et 7.6.4 restent respectées.

L'épaisseur du cylindre peut être augmentée au voisinage de la jonction et être réduite plus loin à condition que
l'aire de la section droite constituée par le métal du cylindre sur une longueur 1,4l1 mesurée à partir de la jonction
ne soit pas inférieure à 1,4e1l 1. De plus, l'épaisseur du cône peut être augmentée au voisinage de la jonction et être
réduite plus loin, à condition que l'aire de la section droite constituée par le métal du cône sur une longueur 1,4l2
mesurée à partir de la jonction ne soit pas inférieure 1,4e2l 2.

7.6.6.3 Pression maximale permise

La pression maximale permise pour une géométrie donnée doit être déterminée comme suit :

a) appliquer l'équation (7.4-3) au cylindre ;

b) appliquer l'équation (7.6-4) au cône ;

c) déterminer l'épaisseur utile de renforcement e1a du cylindre, à la jonction ;

d) déterminer l'épaisseur utile de renforcement e2a du cône, à la jonction ;

e) appliquer l'équation (7.6-4) avec l'épaisseur e2a et le diamètre Dm;

f) prendre pour ej, la plus petite des épaisseurs e1a et e2a;

g) calculer β à partir de l'équation (7.6-11), puis,

2f ⋅ e j
Pmax = (7.6-13)
β ⋅ Dc

h) La pression maximale permise est la plus basse des pressions déterminées en a), b), e) et g).

NOTE La procédure suivante peut être utilisée pour trouver l'épaisseur utile de renforcement pour c) ou d) ci-dessus :

1) Estimer e1a (il est recommandé de choisir l'épaisseur à la jonction pour commencer).

2) Calculer

l 1 = 1,4 Dc ⋅ e1a (7.6-14)

3) Si l'épaisseur est constante sur la distance l1 alors e1a est confirmé.

4) Dans le cas contraire, calculer l'aire A1 constituée par le métal sur la distance l1 mesurée à partir de la
jonction.

5) Faire une meilleure estimation en prenant.

e1a = A1 l1 (7.6-15)

Le résultat est acceptable s'il n'est pas supérieur à la valeur estimée en 1).

6) Si le résultat n'est pas acceptable, reprendre le calcul en 1).

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7) Utiliser une procédure analogue pour calculer e2a en prenant

Dc ⋅ e 2a
l 2 = 1,4 (7.6-16)
cos(α )

7.6.7 Jonction de la grande base d'un cône et d’un cylindre dans le cas d’un raccordement par une partie
torique

7.6.7.1 Conditions d’application

Ce paragraphe s'applique si toutes les conditions suivantes sont satisfaites :

a) la partie de raccordement est de forme torique et se raccorde progressivement avec le cône et le cylindre
attenants, et;

b) le rayon intérieur de la partie de raccordement, r < 0,3 Dc.

NOTE Cet article ne prescrit pas de limite inférieure pour le rayon de la partie torique.

7.6.7.2 Calcul

La valeur de ej doit être déterminée selon la procédure suivante :

Estimer ej et calculer :

1 Dc tan(α )
β = ⋅ − 0,15 (7.6-17)
3 ej 1 + 1/ cos(α )

0,028 r α
ρ= × (7.6-18)
Dc ⋅ e j 1 + 1/ cos( )

ρ
γ = 1+ (7.6-19)
 0,2 
1,2 1 + 
 ρ 

P ⋅ Dc ⋅ β
ej = (7.6-20)
2fγ

La réponse est acceptable si la valeur donnée par l'équation (7.6-20) n'est pas inférieure à la valeur estimée.

L'épaisseur requise e1 pour le cylindre adjacent à la jonction est la plus grande des épaisseurs ecyl et ej.

Cette épaisseur doit être maintenue le long du cylindre, sur une distance minimale de 1,4l1 mesurée à partir de la
jonction et de 0,5l1 mesurée à partir de la ligne de tangence partie torique /cylindre.

L'épaisseur requise e2 pour la partie torique et le cône adjacent à la jonction est la plus grande des épaisseurs econ
et ej. Cette épaisseur doit être maintenue le long du cône, sur une distance minimale de 1,4l2 mesurée à partir de la
jonction et de 0,7l2 mesurée à partir de la ligne de tangence cône/partie torique.

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7.6.7.3 Pression maximale permise

La pression maximale permise pour une géométrie donnée doit être déterminée comme suit.

a) Déterminer e1a, l'épaisseur utile du cylindre à proximité de la partie torique de raccordement, et e2a, l'épaisseur
utile de la partie torique de raccordement et de la partie attenante du cône.

b) Vérifier que les limitations de 7.6.7.1 sont respectées.

c) Appliquer l'équation (7.4-3) au cylindre avec ea = e1a.

d) Appliquer l'équation (7.6-4) au cône avec econ = e2a.

e) Prendre pour ej, la plus petite des valeurs e1a et e2a.

f) Calculer β et γ à partir des équations (7.6-17) et (7.6-19). Puis

2f ⋅ γ ⋅ e j
g) Pmax = (7.6-21)
β ⋅Dc

h) La pression maximale permise est la plus basse des pressions déterminées en c), d) et f).

7.6.8 Jonction de la petite base d'un cône et d’un cylindre

7.6.8.1 Conditions d’application

Les prescriptions de 7.6.8.2 et 7.6.8.3 s'appliquent si toutes les conditions suivantes sont satisfaites :

a) L'épaisseur requise pour le cylindre e1 est maintenue sur une distance l1 mesurée à partir de la jonction et celle
requise pour le cône e2 est maintenue sur une distance l2 mesurée à partir de la jonction (voir Figure 7.6-4); et

b) les épaisseurs satisfont aux exigences de 7.4.2 et 7.6.4;

α
>- e 2
>- e1

>- l 1
>- l1
Dc

Figure 7.6-4 — Intersection cône/cylindre : petite base

40
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7.6.8.2 Calcul

Les épaisseurs requises e1 et e2 doivent être déterminées selon la procédure suivante:

Estimer e1 et e2:

e2
s= (7.6-22)
e1

lorsque s < 1

2
s 1+ s
τ =s + (7.6-23)
cos(α ) 2

lorsque s ≥ 1

 1+ s2 
τ = 1 + s  (7.6-24)
 2cos(α ) 

Dc tan(α )
β H = 0,4 ⋅ + 0,5 (7.6-25)
e1 τ

Si

2f ⋅ z ⋅ e1
P≤ (7.6-26)
Dc ⋅ β H

alors e1 et e2 sont acceptables. Dans le cas contraire, répéter l'opération avec des valeurs de e1 et/ou e2 plus grandes.

NOTE La procédure ci-desssus ne permet pas de trouver les valeurs de e1 et e2. indépendamment. Des valeurs
quelconques peuvent être choisies pour convenir aux besoins de la conception, par exemple pour obtenir une valeur favorable
pour l1 ou l2.

A condition que les exigences de 7.4.2 et 7.6.4 demeurent satisfaites, il est permis de modifier une conception
conforme à la règle ci-dessus, de l'une des manières suivantes :

a) Lorsque e1 = e2 une partie torique de raccordement de même épaisseur peut être incluse. l1 et l2 sont toujours
mesurées à partir de la jonction (c'est-à-dire à partir du point d'intersection des fibres moyennes du cône et du
cylindre).

b) L'épaisseur du cylindre peut être augmentée au voisinage de la jonction et réduite plus loin à condition que la
section constituée par le métal du cylindre sur une distance l1 à partir de la jonction ne soit pas inférieure à l1 e1.
De plus, l'épaisseur du cône peut être augmentée au voisinage de la jonction et réduite plus loin à condition
que la section constituée par le métal du cône sur une distance l2 à partir de la jonction ne soit pas inférieure à
l2⋅e2.

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Version 1 (2002-05)

7.6.8.3 Pression maximale permise

La pression maximale permise pour une géométrie donnée doit être égale à :

2f ⋅ z ⋅ e1
Pmax = (7.6-27)
Dc ⋅ β H

βH est déterminé à partir des équations (7.6-22) à (7.6-25) en prenant e1a et e2a à la place de e1 et e2 .

NOTE 1 La méthode pour déterminer e1a et e2a est celle décrite dans la note de 7.6.6.3.

NOTE 2 Les épaisseurs utiles peuvent être supérieures à l'épaisseur requise sans conduire à une augmentation de l1 ou l2.

7.6.9 Cônes à axes décalés

La présente prescription s’applique aux cônes à axes décalés, entre deux cylindres (voir figure 7.6-5). Les axes des
cylindres doivent être parallèles et le décalage entre ces axes ne doit pas être supérieur à la différence entre les
rayons. L'épaisseur requise pour la jonction à la grande base doit être calculée conformément à 7.6.6. L'épaisseur
requise pour la jonction à la petite base doit être calculée conformément à 7.6.8. La plus grande de ces valeurs doit
être appliquée à tout le cône. L'angle (α) doit être pris comme étant égal au plus grand angle entre le cône et le
cylindre.

Figure 7.6-5 — Cône à axes décalés

7.7 Tubulures empiétant dans la zone de raccordement

7.7.1 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants s’appliquent en complément de ceux de 7.5.1:

A est un paramètre défini par l'équation (7.7-4) ou (7.7-8);

A1 est un paramètre défini par l'équation (7.7-12) ou (7.7-16);

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Version 1 (2002-05)

B est un paramètre défini par l'équation (7.7-5) ou (7.7-9);

B1 est un paramètre défini par l'équation (7.7-13) ou (7.7-17);

βK est le coefficient d'affaiblissement dû à la présence de la tubulure, déterminé à partir de (7.7-10);

dI est le diamètre intérieur de la tubulure ;

X est un paramètre défini par l'équation (7.7-11) ou (7.7-15);

V est un paramètre défini par l'équation (7.7-3) ou (7.7-7).

7.7.2 Conditions d’application

Dans ce paragraphe sont données des prescriptions concernant la compensation par augmentation de l'épaisseur
de paroi d'un fond bombé lorsque des tubulures ne sont pas situées entièrement dans la zone centrale du fond,
telle que définie en 9.7.2.4 et que par conséquent, elles ne sont pas couvertes par l'article 9.

L'application de ces prescriptions est limitée aux fonds type Kloepper et Korbbogen tels que :

di/ D e ≤ 0,6 (7.7-1)

et

di
≤ 6,7 (7.7-2)
e ⋅ De

L'axe de la tubulure doit être situé dans le même plan que l'axe du récipient. L'axe de la tubulure doit être situé
entre la normale à la paroi du fond et la parallèle à l'axe du récipient. L'emplacement de la tubulure doit être tel
qu'elle ne coupe pas la ligne de tangence entre la partie torique et le cylindre. Les tubulures parallèles à l'axe du
récipient et dont la paroi extérieure est alignée avec la paroi extérieure du récipient sont incluses dans ces
prescriptions.

Les prescriptions de 7.7 peuvent également s’appliquer aux fonds elliptiques avec un facteur de forme K ≤ 2.
L’épaisseur d’un tel fond elliptique avec une tubulure empiétant sur la zone de raccordement doit être la même que
pour un fond type Korbbogen de même diamètre.

L'épaisseur accrue requise par cet article s'applique à toute la zone de raccordement. Les compensations
rapportées soudées ne sont pas permises. L'épaisseur de la partie centrale peut être réduite à condition que les
exigences de 7.5.3.4 soient satisfaites et que le renforcement du fait de la présence des tubulures dans la partie
centrale satisfasse aux exigences de l'article 9.

Lorsque la distance entre le bord de la tubulure à la jonction avec la zone de raccordement et la ligne de tangence
entre la zone de raccordement et le cylindre est inférieure à 2,5 e × r (mesurée le long de la surface) la validité de
la méthode est douteuse. Sauf si la conception est étayée par une analyse particulière ou une vaste expérience, la
pression de conception doit être multipliée par deux dans de tels cas ou dans le cas d’une géométrie donnée, la
pression admissible doit être divisée par deux.

7.7.3 Calcul

Pour un fond type Kloepper :

 P
V = log10  1000  (7.7-3)
 f 
2 3
A = max (0,5; 0,264 + 0,938V - 0,592V + 0,14V ) (7.7-4)

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2
B = min (4,2; 4,9 - 2,165V + 0,151V ) (7.7-5)

 di di 
β k = max  A + B ; 1 + 0,3 B 
D e 
(7.7-6)
 De

Pour un fond type Korbbogen :

 P
V = log10  1000  (7.7-7)
 f 
3
A = 0,54 + 0,41V - 0,044V (7.7-8)
2
B = 7,77 - 4,53V + 0,744V (7.7-9)

 di di 
β k = max  A + B ; 1 + 0,5 B 
D e 
(7.7-10)
 De

Remplacer P par Pβk dans l’équation (7.5-2) et dans la figure 7.5-1 pour obtenir l'épaisseur requise. Ce
remplacement doit être fait avant le calcul de β en 7.5.3.5. Les équations (7.5-1) et (7.5-3) s'appliquent sans
modification.

ef
NOTE Les graphes des figures 7.7-1 et 7.7-2 sont basés sur la procédure ci-dessus et donnent en fonction de f P/f
PR
et de di/ D e.

2.5
d/Di = 0
d/Di = 0,1
2.3 d/D = 0,2
d/D = 0,3
d/Di = 0,4
2.1
d/Di = 0,5
d/Di = 0,6
1.9

1.7
ef/PR

1.5

1.3

1.1

0.9

0.7

0.5
0.001 0.010 0.100

P/f

Figure 7.7-1 — Calcul des fonds type Kloepper

44
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3.0
d/Di = 0
d/Di = 0,1
d/Di = 0,2
d/Di = 0,3
2.5 d/Di = 0,4
d/Di = 0,5
d/Di = 0,6

2.0
ef/PR

1.5

1.0

0.5
0.001 0.010 0.100
P/f

Figure 7.7-2 — Calcul des fonds type Korbbogen

7.7.4 Pression maximale permise

Pour déterminer la pression maximale permise correspondant à une géométrie donnée, une procédure par essais
successifs peut être adoptée. La méthode suivante constitue une alternative, permettant d'obtenir une
approximation, toujours conservative de βk.

Pour un fond type Kloepper :

 e 
X = log10 1000 a 
 (7.7-11)
 De 

A1 = 1,07 max(0,71 - X; 0,19X + 0,45) (7.7-12)

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    

B1 = 1,02  min (3 + 5 X );  
1
 
(7.7-13)

 0,241 + 0,116 (X − 0,26 )
  3
  

 di di 
β k = max  A1 + B1 ; 1 + 0,3B1 
D e 
(7.7-14)
 De

Pour un fond type Korbbogen :

 ea 
X = log10  1000 
D e 
(7.7-15)

1
A1 = 0,8
(7.7-16)
 De 
1,136 + 0,0053  
 di 
3
B1 = (8,87 - 4,35X + 0,19X ) (7.7-17)

 d  d  d  d 
 k = max (1 + 0,1 i )  A1 + B1 i  ; (1 + 1,1 i ) 1 + 0,5B1 i
 

 (7.7-18)
 De  De  De  De 

Remplacer β par β ⋅ β k dans l’équation (7.5-7). Les équations (7.5-6) et (7.5-8) s'appliquent sans modification.

7.7.5 Tubulures multiples empiétant dans la zone torique de raccordement

Les prescriptions de l'article 9 relatives aux tubulures multiples s'appliquent également aux tubulures calculées
selon les présentes prescriptions si le ligament entre deux tubulures voisines est entièrement situé dans la partie
centrale définie en 9.7.4. Si le segment reliant deux tubulures voisines n'est pas situé entièrement dans la partie
centrale, le ligament ne doit pas être inférieur à la moitié de la somme des diamètres des alésages des tubulures.

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8 Enveloppes soumises à une pression extérieure

8.1 Objet

Le présent article spécifie les exigences relatives au calcul des enveloppes soumises à une pression extérieure.
Ces exigences s'appliquent aux cylindres et aux cônes renforcés ou non, aux sphères et aux fonds bombés.

Lorsqu'il existe d'autres chargements significatifs, une plus grande résistance est obtenue par augmentation de
l'épaisseur de la paroi ou du renforcement. Les règles ne s'appliquent pas dans le domaine du fluage.

8.2 Définitions spécifiques

Les définitions spécifiques suivantes s’appliquent en complément de celles de l'article 3..

8.2.1
limite d'élasticité nominale
Limite d'élasticité utilisée dans cet article pour le calcul sous pression extérieure

8.2.2
raidisseur lourd
raidisseur circonférentiel, calculé comme «lourd» par le concepteur, et auquel s’appliquent des exigences
particulières de la présente clause

8.2.3
raidisseur léger
raidisseur circonférentiel, calculé comme «léger» par le concepteur, et auquel s’appliquent des exigences
particulières du présent article.

8.2.4
Effondrement entre raidisseurs
Effondrement d'une portion de cylindre comprise entre deux anneaux raidisseurs, ou entre un anneau raidisseur et
un fond de récipient

8.2.5
Effondrement global
Effondrement d'une portion de cylindre comprenant un raidisseur léger ou lourd

8.2.6
plan de supportage effectif
extrémité de récipient ou plan partageant un récipient en deux parties chacune d’elles étant traitée séparément
pour ce qui est du calcul sous pression extérieure.

8.2.7
coefficient de sécurité
Rapport de la pression d’effondrement présumée à la pression de calcul

8.2.8
déversement d’un raidisseur
Rotation latérale d'un raidisseur autour de son point de raccordement à l'enveloppe

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8.3 Symboles et définitions spécifiques

Les abréviations et les symboles spécifiques suivants s’appliquent en complément de ceux de l'article 4.

a longueur d’enveloppe couverte par un tunnel de réchauffage/refroidissement voir figures 8.5-11 et 8.5-12

Ae est l'aire de la section droite du raidisseur et de la longueur participante de l'enveloppe,


voir équation (8.5.3-30);

Af est l'aire de la section droite de l'aile d'un raidisseur ;

Am est l'aire modifiée d'un raidisseur, voir équation (8.5.3-17) ;

As est l'aire de la section droite d'un raidisseur ;

Aw est l'aire de la section droite de l'âme ;

B est un paramètre utilisé dans le calcul relatif à l’effondrement entre raidisseurs,


voir équation (8.5.3-18);

C est un paramètre utilisé dans le calcul du déversement du raidisseur,


voir équations (8.5.3-61) et (8.5.3-62);

CGs indique la position du centre de gravité du raidisseur ;

CGc indique la position du centre de gravité de l'ensemble raidisseur plus longueur


participante de l'enveloppe ;

d est la distance jusqu'à l'extrémité d'un raidisseur, voir équation (8.5.3-49);

d est la distance radiale entre les ailes d'un raidisseur, voir Figures 8.5-14, 8.5-15, 8.5-16 et 8.5-17;

ef est l'épaisseur de l'aile d'un raidisseur ;

e w est l'épaisseur de l'âme d'un raidisseur ;

G est un paramètre utilisé pour le calcul relatif à l’effondrement entre raidisseurs,


voir équation (8.5.3-22);

h, h ' , h " sont les flèches extérieures des fonds bombés, voir Figures 8.5.1 et 8.5.2;

Ie est le moment d'inertie de la section composée constituée du raidisseur et de la longueur participante (Le) par
rapport à un axe parallèle à l'axe du cylindre passant par le centre de gravité de la section composée, voir
équation

I est est le moment d'inertie estimé de l’aire d’un raidisseur;

48
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If est le moment d'inertie de l'aile par rapport à son centre de gravité;

Is est le moment d'inertie de l’aire de la section droite du raidisseur par rapport à l'axe passant par le centre de
gravité et parallèle à l'axe du cylindre;

I w est le moment d'inertie de l’aire de l'âme par rapport à son centre de gravité;

L est la longueur d'enveloppe non soutenue;

L cyl est la longueur de cylindre entre les lignes de tangence;

Lcon est la longueur axiale d'un cône, voir Figure 8.5-2;

L e est la longueur participante de l'enveloppe agissant avec un raidisseur léger,


voir équation (8.5.3-34);

L eH est la longueur participante de l'enveloppe agissant avec un raidisseur lourd, donnée en 8.5.3.7;

LH est la distance entre deux raidisseurs lourds, voir Tableau 8.5-1;

L'H , L" H , sont les longueurs individuelles entre les différents raidisseurs lourds, voir Figure 8.5-7;

Ls est la longueur moyenne des deux tronçons d'enveloppe adjacents au raidisseur léger,
voir Tableau 8.5-1;

L sH LsH est la longueur moyenne des deux tronçons d'enveloppe adjacents au raidisseur lourd,
voir table 8.5-1;Tableau 8.5-1;

L' s , L" s , sont les longueurs individuelles entre les différents raidisseurs légers,
voir Figures 8.5-6 et 8.5-8;

N est un paramètre utilisé pour le calcul relatif à l’effondrement entre raidisseurs, voir équation (8.5.3-21) et
Tableau 8.5-2;

n est le nombre d'ondes circonférentielles pour un cylindre renforcé;

n cyl est le nombre d'ondes circonférentielles pour une partie non renforcée du cylindre,
voir 8.5.2.2;

P est la pression extérieure de calcul requise

PC est la pression de calcul d’un tunnel de réchauffage/ refroidissement, telle qu’utilisée en 8.5.3.5

Pg est la pression d’instabilité élastique théorique d’un raidisseur sur un cylindre, voir équation (8.5.3-24) ou
sur un cône, voir équation (8.6.4-7);

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PH est la pression d’instabilité élastique théorique d'un raidisseur lourd, voir équation (8.5.3-51);

Pm est la pression d’instabilité élastique théorique provoquant l’effondrement d'une enveloppe parfaitement
cylindrique, conique ou sphérique, voir équations (8.5.2-5), (8.6.3-2) et (8.7.1-2);

Pr est la limite inférieure calculée de la pression provoquant l’effondrement, déterminée à


partir de la Figure 8.5-5;

Py est la pression à laquelle la contrainte circonférentielle moyenne dans une enveloppe cylindrique ou
conique, à égale distance entre les raidisseurs, atteint la limite d'écoulement, voir équations (8.5.2-4),
(8.6.3-1) et (8.7.1-1);

Pys est la pression qui engendre la plastification circonférentielle dans un raidisseur sur un cylindre, voir
équation (8.5.3-47), ou sur un cône, voir équation (8.6.4-6);

R est le rayon moyen d'une enveloppe cylindrique ou sphérique, ou de la partie sphérique


d'un fond torisphérique;

R f est le rayon de la partie du raidisseur la plus éloignée de l'enveloppe (voir 8.5-14 à 8.5-17);

R s est le rayon du cercle qui passe par le centre de gravité de la section droite du raidisseur;

R p 0,2 /t ,s est la valeur minimale de la limite conventionnelle d'élasticité à 0,2 % à la


température t° pour un raidisseur;

ri est le rayon du cercle passant par le point de l'âme du raidisseur le plus proche de l'enveloppe autour duquel
est supposé se produire la rotation lors du déversement du raidisseur (voir Figures 8.5-14 à 8.5-17);

S est le facteur de sécurité appliqué dans le présent article, voir équation (8.4.4-1);

Sf coefficient fonction de la méthode de fabrication du raidisseur - équations (8.5.3-32) et (8.5.3-33);

u paramètre utilisé dans le calcul de Le, voir équation (8.5.3-36)

wi est la largeur totale du raidisseur i en contact avec l'enveloppe, voir équation (8.5.3-48) et (voir Figures 8.5-14
à 8.5-17);

wf est la largeur de la distance du bord de l'aile d'un raidisseur à l'axe de l'âme de ce raidisseur
(voir Figures 8.5-14 à 8.5-17);

w' i , w' ' i sont les largeurs des parties du raidisseur i en contact avec l'enveloppe (voir Figure 8.5-8);

X e est un paramètre utilisé dans le calcul relatif à l’effondrement global, voir équation (8.5.3-27);

X eH est un paramètre utilisé dans le calcul relatif à l’effondrement global, voir équation (8.5.3-53);

Y1,Y2 ,Y3 sont des coefficients utilisés dans le calcul de Le, voir 8.5.3.6.3;

50
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α est le demi angle au sommet d’un cône (degrés) (voir Figure 8.5-2);

β est obtenu à partir de la figure 8.5-13 ou calculé à partir de l'équation (8.5.3-25);

δ est un paramètre utilisé dans le calcul des raidisseurs, voir équations (8.5.3-19) et (8.5.3-20);

ε est la déformation circonférentielle élastique moyenne lors de l’effondrement, voir 8.5.2.2;

ε' est la déformation circonférentielle élastique moyenne modifiée, lors de l’effondrement,


pour une enveloppe conique;

λ est un paramètre fonction de l'emplacement du raidisseur, voir équations (8.5.3-28) et


(8.5.3-29);

σ e , σ es sont les limites d’élasticité nominales respectivement de l’enveloppe et du raidisseur,


voir 8.4;

σ H est la contrainte maximale dans un raidisseur lourd, voir équation (8.5.3-56);

σi est la contrainte d'instabilité pour laquelle il y a déversement d'un raidisseur, voir équations (8.5.3.-60) et
(8.5.3-65);

σ s est la contrainte maximale dans un raidisseur léger, voir équations (8.5.3-46) et (8.6.4-5).

8.4 Généralités

8.4.1 L'épaisseur d'un composant soumis à une pression extérieure ne doit pas être inférieure à celle requise par
la présente norme pour une même pression appliquée intérieurement, avec un coefficient de soudure de 1,0.

8.4.2 Pour les enveloppes en acier non austénitique, la limite d'élasticité nominale est donnée par :

σ e = Rp 0,2 / t (8.4.2-1)

et pour les raidisseurs constitués du même matériau :

σ es = Rp 0,2 / t,s (8.4.2-2)

8.4.3 Pour les enveloppes en acier austénitique, la limite d'élasticité nominale est donnée par :

R p 0,2 /t
σe = (8.4.3-1)
1,25

et pour les raidisseurs constitués du même matériau :

Rp 0,2 /t,s
σ es = (8.4.3-2)
1,25

NOTE –Si la valeur de Rp0,2 n’est pas disponible, une estimation sûre est donnée par Rp1,0/1,3.

51
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8.4.4 Le coefficient de sécurité minimum qui s'applique dans tout cet article est donné:

Pour les situations de calcul

S = 1,5 (8.4.4-1)

Pour la situation d’essai

S= 1,1 (8.4.4-2)

8.5 Enveloppes cylindriques

8.5.1 Limites relatives à la circularité

8.5.1.1 Tolérance relatives à la circularité

Les exigences de 8.5.2 et 8.5.3 s'appliquent aux cylindres dont la circularité est telle que les rayons mesurés à
partir du centre vrai ne diffèrent pas de plus de 0,5 % (c'est-à-dire 0,005R).La tolérance doit être portée sur le
dessin du récipient.

Les méthodes de vérification de la forme des récipients sont données dans l'annexe D. Une procédure permettant
de déterminer le centre vrai à partir d'un ensemble de mesures de rayons et par conséquent de déterminer la non-
circularité d’un cylindre est décrite dans l'annexe E

Il est permis d’augmenter la tolérance si une surépaisseur est disponible. Ceci est traité en 8.5.1.2..

8.5.1.2 Tolérance concernant la circularité pour les cylindres ayant une épaisseur en excès

Lorsque la pression admissible Pr / S déterminée en 8.5.2. est supérieure à la pression de conception, alors la
tolérance requise pour le cylindre peut être augmentée :

Pr
Tolérance = 0,005 × (8.5.1-1)
P ×S

Pour les raidisseurs, l’équation (8.5.3-46) doit être satisfaite avec la tolérance augmentée désirée utilisée à la place
de 0,005.

8.5.1.3 Pression admissible lorsque la tolérance de circularité dépasse 0,5 %

L’annexe F donne une procédure au moyen de laquelle la pression admissible peut être calculée pour les cylindres
pour lesquels, après fabrication, la tolérance de circularité dépasse 0,5 %.

NOTE En pratique, dans la plupart des cas lorsque la tolérance de circularité des cylindres n’est pas respectée,
l’application de l’annexe F permettra de démontrer que la forme réelle est acceptable. Toutefois ceci ne doit pas être pris
comme hypothèse sans appliquer la procédure de l’annexe F.

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8.5.2 Cylindres sans raidisseur

8.5.2.1 Longueur non soutenue

A la figure 8.5-1, L est donnée par:

L = Lcyl + 0,4h ' + 0,4h " (8.5.2-1)

0,4 h' 0,4 h"

h' L cyl h"

Figure 8.5-1 — Cylindre avec fonds

A la figure 8.5-2, L L est donnée par :

L = L cyl + 0,4h (8.5.2-2)

lorsque α ≥30°.

L est donnée par:

L = Lcyl + 0,4h + Lcon (8.5.2-3)

L
h
L cyl

α >_ 30

α < 30
0.4h L cyl L con

NOTE Pour les intersections cône/cylindre, voir 8.6.5.

Figure 8.5-2 — Cylindre avec fond et cône

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8.5.2.2 Epaisseur du cylindre

L'épaisseur d'un cylindre ne doit pas être inférieure à celle déterminée selon la procédure suivante :

a) Choisir une valeur pour e a et calculer Py comme suit :

σ e × ea
Py = (8.5.2-4)
R

b) Calculer Pm à partir de l'équation suivante en prenant la même valeur admise pour e a :

E × ea × ε
Pm = (8.5.2-5)
R

ε est obtenu à partir de la Figure 8.5-3 ou calculé à partir de:

 
 
 
1  1 e a2
(n ) 
2
ε =  + 2
− 1+ Z2 
( ) cyl (8.5.2-6)
Z2   n cyl
2 
2
12 R 2 1 − ν 2 
2
n cyl − 1+  
2   Z2 + 1 
   

où:

n cyl est un entier obtenu à partir de la Figure 8.5-4 ou calculé de manière à minimiser la valeur de Pm ;

π⋅ R
Z= (8.5.2-7)
L

où L est déterminé d'après 8.5.2.1.

NOTE La figure 8.5-3 est tracée à partir de l'équation (8.5.2-6).

Pm P
c) Calculer et déterminer r à partir de la courbe 1) Figure 8.5-5.
Py Py

La relation suivante doit être satisfaite :

P < Pr / S (8.5.2-8)

Si Pr est trop petite, l'épaisseur doit être augmentée ou un raidisseur doit être installé, et la procédure doit être
répétée.

54
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300
250
200

150
125
100
80

60
50
40

30
25
20

15

10
50,00

10,00
9,00
8,00
7,00
6,00
5,00
4,00
3,50
3,00
2,50
2,00
1,80
1,60
1,40
1,20
2R
L

2R =
1,00

ea
0,90
0,80

10
0,70
0,60
0,50
15

0,40
20

0,35
0,30
25 30

0,25
0,20
0,18
40

0,16
0,14
50

0,12
60

0,1
0,09
0,08
80
2R =

60
50
40
30
25
20
15
12
10
ea

80

0,07
0
0
0

0
5
0

0
0
0
0
10

0,06
00

0,05 2 3 4 5 6 78 2 3 4 5 6 78 2 3 4 5 6 78 2 3 4 5 6 78
0,000 01 0,000 1 0,001 0,01
ε

Figure 8.5-3 — Valeurs de ε

La valeur de ncyl correspondant à la courbe la plus proche doit êtreutilisée, mais en cas de doute les deux valeurs
de ncyl doivent être considérées.

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Pm
Figure 8.5-4 — Valeurs de ncyl pour lesquelles est minimale

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1.2

0.8
1
2

pr/py

0.6

0.4

0.2

0
0 2 4 6 8 10 12 14
pm/py
Légende

1 - Cylindres et cônes

Pm/Py 0 0,25 0,5 0,75 1,0 1,25 1,5 1,75 2,0 2,25 2,5 2,75 3 3,25 3,5

Pr/Py 0 0,125 0,251 0,375 0,5 0,605 0,68 0,72 0,755 0,78 0,803 0,822 0,836 0,849 0,861

Pm/Py 3,75 4,0 4,25 4,5 4,75 5,0 5,25 5,5 5,75 6,0 6,25 6,5 6,75 > 7,0

Pr/Py 0,87 0,879 0,887 0,896 0,905 0,914 0,917 0,923 0,929 0,935 0,941 0,947 0,953 0,959

2 - Sphères et fonds bombés

Pm / Py 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3,0 3,5 4 4,5 5,0 5,5 6 > 6,5

Pr / Py 0 0,09 0,18 0,255 0,324 0,386 0,435 0,479 0,51 0,533 0,548 0,565 0,56 0,57

Figure 8.5-5 — Valeurs de Pr /Py en fonction de Pm /Py

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8.5.3 Cylindres avec raidisseurs

8.5.3.1 Introduction

L’article 8.5.3 fournit une procédure pour déterminer si un cylindre muni de raidisseurs spécifiés peut supporter la
pression extérieure de conception. Tous les raidisseurs doivent être calculés comme “lourd” ou “léger”. Il est permis
de ne pas considérer les petits anneaux circonférentiels comme des raidisseurs.

NOTE Un raidisseur “lourd” est habituellement une bride soudée en bout ou un autre composant principal mais ce peut
être un raidisseur conventionnel particulièrement large. Un raidisseur « léger » est habituellement un anneau, un té, une
cornière ou un profilé en I. Dans la plupart des cas pratiques il y aura plusieurs raidisseurs similaires uniformément répartis le
long du cylindre. Il est plus économique de considérer tous les raidisseurs comme « légers» compte tenu que la pression
d’effondrement global tient compte de la résistance de l’enveloppe pour ce mode de défaillance, mais considérer tous ces
raidisseurs comme « lourds» conduit à un calcul plus simple.

8.5.3.2 Longueur non soutenue

La longueur non soutenue d'un cylindre muni de raidisseurs doit être conforme aux prescriptions du Tableau 8.5-1.
Les dimensions sont représentées Figures 8.5-6, 8.5-7 et 8.5-8.

Table 8.5-1 — Définition de la longueur de cylindre

Cylindre avec raidisseurs légers Cylindre avec raidisseurs lourds et légers

Pour chaque tronçon entre raidisseurs, Pour chaque tronçon entre raidisseurs,
séparément séparément
L = (L' s −w " 1 ) + 0,4h ' (8.5.3-1) L = (L's −w "1 ) + 0,4h ' (8.5.3-3)
Ou Ou
L = L " s −w ' 2 −w " 2 (8.5.3-2) L = L " s −w ' 2 −w " 2 (8.5.3-4)
Or
L = L" ' s −w ' 3 −w " 3 (8.5.3-5)

Pour chaque raidisseur léger, séparément Pour chaque raidisseur léger, séparément
Ls = (L's +0,4h '+ L" s ) / 2 (8.5.3-6) Ls = (L' s +0,4h '+L" s ) / 2 (8.5.3-8)
Ou Ou
Ls = (L" s +L" ' s ) / 2 (8.5.3-7) Ls = (L" s +L" ' s ) / 2 (8.5.3-9)

Pour l'évaluation de β Pour l'évaluation de β


LH = Lcyl + 0,4 h '+0,4h " (8.5.3-10) LH = L 'H +0,4h ' (8.5.3-11)
Ou
LH = L " H (8.5.3-12)
Pour chaque raidisseur lourd
LsH = (L'H +0,4h '+ L" H ) / 2 (8.5.3-13)
Ou
LsH = (L" H + L" 'H ) / 2 (8.5.3-14)

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L's L"s L"'s

h' Lcyl h"

Figure 8.5-6 — Cylindre avec raidisseurs légers

L's L"s

L'H L"H L'"H

h' L cyl h"

Figure 8.5-7 — Cylindre avec raidisseurs lourds et légers

L's L"s L'"

W"1 W"2
W' 2 W' 3
L L L

Figure 8.5-8 — Détails dimensionnels

Lorsque des brides ont une fonction de raidisseurs lourds, les aires hachurées doivent être déterminées comme
indiqué Figure 8.5-9 a). Le point ‘A’ doit être positionné comme indiqué Figure 8.5-9 b) et w doit être déterminé.

As d'une bride doit être calculé à partir de l'aire hachurée minorée de e a (e w + Le ) .

La combinaison de As et Le des deux brides doit être utilisée pour vérifier leur adéquation en tant que raidisseur.

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Ls or LH

ew

ea
ea
w w
L
Le

a) Définition de l'aire hachurée b) Emplacement de A

Figure 8.5-9 — Brides en tant que raidisseurs lourds

8.5.3.3 Conception des raidisseurs

Lorsque des raidisseurs se présentent sous la forme d'anneaux construits à cet effet entourant l'enveloppe, de tels
anneaux peuvent être situés à l'intérieur, à l'extérieur ou partiellement à l'intérieur ou partiellement à l'extérieur du
récipient. Les anneaux peuvent également combiner des fonctions liées au procédé, comme par exemple support
de plateaux dans les colonnes de fractionnement, et résistance à la pression extérieure. Ils doivent satisfaire aux
exigences de 8.5.3 et doivent convenir pour le chargement dû à l'exploitation.

Lorsqu'il existe un espace entre l'anneau raidisseur et l'enveloppe, la longueur d'enveloppe non soutenue ne doit
pas dépasser:

périmètre du récipient
4 n cyl

Voir Figure 8.5-10.

Lorsqu'il y a risque de corrosion en criques, les soudures discontinues ne doivent pas être utilisées pour la fixation
de tels anneaux à l'enveloppe.

NOTE Une première approximation des dimensions d'un anneau raidisseur peut être obtenue en prenant 10 % de l'aire de
l'enveloppe comprise entre les raidisseurs.

Figure 8.5-10 — Anneau raidisseur intérieur avec contact partiel avec l'enveloppe

60
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8.5.3.4 Effondrement entre raidisseurs

Chaque tronçon d'un cylindre renforcé doit être vérifié vis-à-vis de l’effondrement entre raidisseurs. La procédure
est similaire à celle de 8.5.2.2 concernant les cylindres non raidis, mais L est déterminé à partir du Tableau 8.5-1
selon que le cylindre comporte des raidisseurs légers ou une combinaison de raidisseurs légers et de raidisseurs
lourds :

d) Calculer Py comme suit:

σ e × ea
Py = (8.5.3-15)
R (1 − γ × G )

NOTE 1 L'approximation γ = 0 est sûre dans la mesure où elle conduit à une surestimation de la pression.

avec:

 ν
Am 1 − 
γ =  2
(8.5.3-16)
(Am + w × ea )(1 + B )
où :

 R2 
Am =  2  As (8.5.3-17)
R 
 s 

2 ea × N
B= (8.5.3-18)
δ (Am + w × ea )

δ=
[3 (1 − ν ) ]
2 0,25
(8.5.3-19)
R × ea

d'où l'on obtient, si ν = 0,3

1,28
δ= (8.5.3-20)
R × ea

cosh (δ L ) − cos (δ L )
N= (8.5.3-21)
sinh (δ L ) + sin (δ L )

et

 δ L δ L δ L δ L 
2  sinh   cos   + cosh   sin  
       2 
G= 
2 2 2
(8.5.3-22)
sinh (δ L ) + sin (δ L )

NOTE 2 Si L > 3 R ⋅ e a alors G = 0 peut être utilisé.

NOTE 3 Le Tableau 8.5-2 peut être utilisé pour évaluer G et N.

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e) Calculer Pm comme indiqué en 8.5.2.2 b) prendre L dans le Tableau 8.5-1.

f) Déterminer Pr comme indiqué en.5.2.2 c) et vérifier que l'équation (8.5.2-8) est satisfaite.

Table 8.5-2 — Valeurs de G et N qui peuvent être prises en première approximation


δ ⋅L G N δ ⋅L G N

0 1,000 0 3,2 0,411 1,090


0,2 1,000 0,100 3,4 0,335 1,085
0,4 1,000 0,200 3,6 0,264 1,077
0,6 0,999 0,300 3,8 0,200 1,066
0,8 0,996 0,400 4,0 0,144 1,054
1,0 0,990 0,497 4,2 0,095 1,042
1,2 0,979 0,593 4,4 0,054 1,032
1,4 0,961 0,685 4,6 0,019 1,023
1,6 0,935 0,772 4,7 0,004 1,019
1,8 0,899 0,851 (4,73) 0,000 1,018
2,0 0,852 0,921 4,8 0,000 1,015
2,2 0,795 0,979 5,0 0,000 1,009
2,4 0,728 1,025 5,2 0,000 1,005
2,6 0,653 1,058 5,4 0,000 1,001
2,8 0,573 1,078 5,5 0,000 1,000
3,0 0,492 1,088 > 5,5 0,000 1,000

8.5.3.5 Tunnels de réchauffage/refroidissement

Ce paragraphe donne des règles relatives à l'épaisseur d'un cylindre auquel sont fixés des tunnels de réchauffage
ou de refroidissement orientés suivant la circonférence. De tels tunnels sont également connus sous le nom de
serpentins en demi-cercle ou serpentins ondulés. Deux formes types de construction sont illustrées par les Figures
8.5-11 et 8.5-12.

L’épaisseur du cylindre requise pour supporter la pression dans les tunnels est donnée par :

Pc
e=a (8.5.3-23)
3f

où a est tel que représenté sur les Figures 8.5-11 and 8.5-12.

Le cylindre doit aussi satisfaire aux exigences de 7.4.2 (pression intérieure), 8.5.3.6 ou 8.5.3.7 (pression
extérieure), la pression dans les tunnels étant ignorée. Les tunnels peuvent être considérés comme des raidisseurs
vis-à-vis de la pression extérieure.

NOTE : L’équation (8.5.3-23) ne tient pas compte de la pression P compte tenu que celle ci est reprise par l’effort de
membrane dans le cylindre.

62
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Figure 8.5-11

Figure 8.5-12

8.5.3.6 Calcul des raidisseurs légers

8.5.3.6.1 Généralités

Pour résister à l’effondrement global, le calcul des raidisseurs légers doit être conforme aux procédures décrites
dans les paragraphes 8.5.3.6.2, 8.5.3.6.3 et 8.5.3.6.4.

8.5.3.6.2 Instabilité élastique

Calculer Pg pour n = 2 à n = 6 en utilisant :

Pg =
E × ea × β
+ 3
(
n2 − 1 )
E × Ie (8.5.3-24)
R R × Ls

où β est obtenu à partir de la Figure 8.5-13, ou calculé à partir de :

1
β= (8.5.3-25)
 2 2
 π R   2  LH  
2
n 2 − 1 + 1    n   + 1
 2  LH     π R  
 

NOTE La figure 8.5-13 est tracée à partir de l'équation (8.5.3-25).

Ls et LH sont obtenus à partir du Tableau 8.5-1.

63
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50,00

10,00
9,00
8,00
7,00
6,00
5,00 n=
2
4,00
3,50
3,00 n=
3
2,50
2,00 n=
4
1,80
1,60 n=
1,40 5
n=
LH/2R

1,20 6
1,00
0,00
0,80
0,70
0,60
0,50

0,40
0,35
0,30
0,25

0,20
0,18
0,16
0,14
0,12
0,10
0,09
0,08
0,07
0,06
0,05 2 3 4 5 6 7 89 2 3 4 5 6 7 89 2 3 4 5 6 7 89 2 3 4 5 6 7 89
0,000 01 0,000 1 0,001 0,01 0,1
β

Figure 8.5-13 — Valeurs de β

64
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2
ea3 × Le e 
Ie = + I s + As  a + λ (R − R s ) − Ae × X e2 (8.5.3-26)
3  2 

avec:

  e 2  
 
a Le + As  e a + λ (R − R s ) 
  
  2   2  
Xe = (8.5.3-27)
Ae

où pour les raidisseurs intérieurs:

λ = +1 (8.5.3-28)

et pour les raidisseurs extérieurs:

λ = −1 (8.5.3-29)

Ae = As + ea ⋅ Le (8.5.3-30)

Le est déterminé à partir de 8.5.3.6.3.

Pour n = 2, 3, 4, 5 et 6:

Pg
P≤ (8.5.3-31)
Sf × S

où dans le cas de raidisseurs reconstitués ou formés à chaud (c'est-à-dire avec des contraintes résiduelles faibles :

S f = 1,20 (8.5.3-32)

et dans le cas de raidisseurs formés à froid (c'est-à-dire avec des contraintes résiduelles élevées

S f = 1,33 (8.5.3-33)

Si l'équation (8.5.3-31) n'est pas satisfaite, des raidisseurs lourds ou légers supplémentaires doivent être prévus ou
l'épaisseur de la paroi de l'enveloppe doit être augmentée.

8.5.3.6.3 Détermination de Le

La formule suivante doit être utilisée pour obtenir Le lorsque 12 × 10 ≤ e /R ≤ 12 × 10 . Lorsque e /R > 12 × 10
-7 2 2 -4 2 2 -

alors Le est obtenue en utilisant la formule avec la valeur réelle de of Ls/R et e /R = 12 × 10


4 2 2 -4

Y1 R × e a
Le = (8.5.3-34)
Y3 ⋅ x + 1 + Y 2 × x 2

avec:

e 
x = n2 a  (8.5.3-35)
R

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LS
u= (8.5.3-36)
R ⋅ ea

Les valeurs de Y1, Y2 et Y3 sont données dans le Tableau 8.5-3

Tableau 8.5-3. Paramètres pour le calcul de Le


For u = Y1 = Y2 = Y3 =

3
u≤1 u/(1/1,098+0,03u ) 0 0,6(1-0,27u)u²

1<u<2,2 u-1

2,2≤u≤2,9 1,2

2,9<u<4,1 1,2+1,642/u 0,75+1,0/u

4,1≤u<5 1,556+0,183/u

5≤u 0,65+1,5/u

8.5.3.6.4 Contraintes maximales dans les raidisseurs

σ s doit être calculé comme suit:

 P ⋅ σ es
σ s = S ⋅Sf 
( )
 E × d 0,005 n 2 − 1 P ⋅ S ⋅ S f
+
 Pys


 (
R Pg − P ⋅ S ⋅ S f ) (8.5.3-46)

où :

 
σ × ea × R f  Am 
p ys = es 1 +  (8.5.3-47)
 ν
R 2 1 −   w × e + 2 N × ea 
 
i a
 2 δ

avec :

Am obtenu à partir de l'équation (8.5.3-17);

δ obtenu à partir de l'équation (8.5.3-19);

N obtenu à partir de l'équation (8.5.3-21) ou du Tableau 8.5-2;

et pour chaque raidisseur:

wi = w'i + w"i (8.5.3-48)

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et:

  ea  
d = max  λ (R − R f ) − X e +  ; Xe  (8.5.3-49)
  2  

Sf est obtenu à partir de l'équation (8.5.3-32) ou (8.5.3-33);

Pg est obtenu à partir de l'équation (8.5.3-24).

Pour tout le calcul :

 les longueurs L, L s doivent être prises conformément au Tableau 8.5-1;

 Le est déterminé à partir de 8.5.3.6.3 pour chaque valeur de n.

Pour n = 2, 3, 4, 5 et 6:

0 ≤ σ s ≤ σ es (8.5.3-50)

Des raidisseurs supplémentaires, des raidisseurs plus lourds doivent être prévus ou l'épaisseur doit être
augmentée si l'équation (8.5.3-50) n'est pas satisfaite.

NOTE La simplification Am = 0 est toujours permise mais elle aboutit à une section de raidisseur plus importante.

8.5.3.7 Calcul des raidisseurs lourds

8.5.3.7.1 Evaluation de la pression d’effondrement

Pour chaque raidisseur lourd, calculer:

3
pH = E × I eH (8.5.3-51)
R × LsH
3

avec LsH conforme au Tableau 8.5-1;

2
ea3 × LeH e 
I eH = + I s + As  a + λ (R − R s ) − Ae × X eH
2
(8.5.3-52)
3  2 

où:

L eH est déterminé à partir de l'équation (8.5.3-34) avec L s = L sH dans l'équation (8.5.3-36);

ea2 ⋅ LeH e 
+ As  a + λ (R − R s )
=
2  2 
X eH (8.5.3-53)
Ae

λ est déterminé à partir de l'équation (8.5.3-28) ou (8.5.3-29);

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Ae = As + e a × LeH (8.5.3-54)

Pour chaque raidisseur lourd, il est exigé que :

PH
P≤ (8.5.3-55)
Sf × S

où S f est déterminé d'après les équations (8.5.3-32) ou (8.5.3-33).

8.5.3.7.2 Evaluation de la contrainte maximale

Calculer σ H comme suit :

P × σ s E × d × 0,015P × S × S f
σ H = S × Sf + (8.5.3-56)
Pys R (PH − P × S × S f )

où Pys est donné par l’équation (8.5.3-47)

NOTE C'est la même formule que pour σ s dans le calcul des raidisseurs légers, mais avec n = 2.

σ H doit satisfaire la relation suivante:

0 < σ H < σ es (8.5.3-57)

Des raidisseurs supplémentaires, des raidisseurs plus lourds doivent être prévus ou l'épaisseur de paroi de
l'enveloppe doit être augmentée si l'équation (8.5.3-57) n'est pas satisfaite.

8.5.3.8 Déversement des raidisseurs

8.5.3.8.1 Pour un raidisseur autre qu'un plat

g) σ i doit satisfaire à ce qui suit :

 Pys 
σ i = E × C   > σ es
 (8.5.3-60)
 P 

Pour les raidisseurs représentés Figures 8.5-14, 8.5-15 et 8.5-17, C doit être calculé comme suit :

d ⋅ e w3 + 8 e f ⋅ w f3
C =
[
r i 6 d 2 ⋅ e w + 12 e f ⋅ w f (2 d + e f ) ] (8.5.3-61)

et pour le raidisseur représenté in Figure 8.5-16, C est égal à:

68
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e f × w f3  4d × ew + 8w f × e f 
C =
[
r i 6 d × e w + 6 e f × w f (2 d + e f )
2
] × 
 d × ew + 3w f × e f 
 (8.5.3-62)

Wf

ef
ew
CGs

d
Rf
CGc

Xc

Rs
ri
ea

wi L
Ls or LH

Figure 8.5-14 — Raidisseurs extérieurs à section en I

Wf
ef

ew
d
Rf

CGs
Xc

CGc
Rs
ri
ea

wi L
Ls or LH

Figure 8.5-15 — Raidisseurs extérieurs à section en T

Wf
ef

ew
d

CGs
Rf

Xc

CGc

wi L
ea

Rs
ri

Ls or LH

Figure 8.5-16 — Cornière extérieure

69
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Ls or LH

wi

ea
L

ew

ef
ri
Wf

Rf
Figure 8.5-17 — Raidisseur intérieur en T

h) Si l'extrémité du raidisseur éloignée de la paroi du récipient comporte une aile, le raidisseur doit satisfaire à ce
qui suit:

 E × Pys 
≤ max  1,1 
d E
; 0,67 (8.5.3-63)
ew  σ es σ es × P 
 

ou

wf  E × Pys 
≤ max  0,5 
E
; 0,32 (8.5.3-64)
ef  σ es σ es × P 
 

8.5.3.8.2 Pour un raidisseur constitué par un plat

σ i P ⋅ σ es
> (8.5.3-65)
4 Pys

σi est obtenu à partir du Tableau 8.5-4 pour les raidisseurs intérieurs ou à partir du Tableau 8.5-5 4 pour les
raidisseurs extérieurs, en prenant pour ncyl la valeur déterminée à partir de la 8.5-4.

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Tableau 8.5-4 — Valeurs de (σ i /E ) (d/e w ) pour les raidisseurs intérieurs constitués


2

par des plats

d/R 0,01 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20
n cyl

2 0,0119 0,0236 0,0466 0,0691 0,0913 0,114 0,135 0,157 0,180 0,202 0,225
3 0,0239 0,0461 0,0865 0,123 0,156 0,187 0,217 0,247 0,276 0,305 0,334
4 0,0395 0,0734 0,130 0,176 0,216 0,252 0,286 0,319 0,353 0,386 0,421
5 0,0577 0,103 0,171 0,223 0,266 0,304 0,341 0,378 0,416 0,456 0,498
6 0,0778 0,132 0,208 0,262 0,306 0,347 0,387 0,428 0,472 0,517 0,570
7 0,0981 0,160 0,240 0,294 0,340 0,382 0,427 0,474 0,527 0,580 0,643
8 0,119 0,186 0,268 0,322 0,369 0,415 0,465 0,517 0,580 0,647 0,725
9 0,139 0,210 0,290 0,345 0,394 0,445 0,502 0,565 0,638 0,720 0,812
10 0,158 0,231 0,310 0,365 0,417 0,474 0,536 0,614 0,696 0,792 0,903
11 0,176 0,249 0,328 0,383 0,440 0,502 0,575 0,662 0,758 0,874 1,010
12 0,193 0,266 0,343 0,400 0,461 0,531 0,614 0,715 0,831 0,966 1,121
13 0,209 0,280 0,356 0,416 0,483 0,560 0,657 0,768 0,903 1,058 -
14 0,224 0,293 0,368 0,431 0,502 0,594 0,700 0,831 0,981 - -
15 0,237 0,304 0,379 0,446 0,527 0,628 0,749 0,894 1,068 - -
16 0,249 0,314 0,389 0,461 0,551 0,662 0,797 0,961 - - -
17 0,260 0,324 0,399 0,476 0,575 0,696 0,850 1,034 - - -
18 0,270 0,332 0,409 0,493 0,599 0,734 0,903 1,106 - - -
19 0,279 0,339 0,418 0,507 0,623 0,773 0,961 - - - -
20 0,287 0,346 0,427 0,522 0,652 0,816 1,019 - - - -

NOTE 1 Comme la valeur maximale de (σ i /E ) (d / ew )2 est limitée à 1,14, il convient de ne pas extrapoler les
valeurs de l'expression au-delà de cette valeur.

NOTE 2 Pour les valeurs intermédiaires de d / R, utiliser l'interpolation logarithmique (décimale)..

Exemple: Pour n cyl = 2 , la valeur de (σ i / E ) (d / ew ) est requise pour d / R = 0,05 alors :


2

− 0,04 
z = lg (0,0466) + [ lg (0,0691) − lg (0,0466) ]  00,,05
06 − 0,04 

(σ i / E ) (d / e w ) = 10 z = 0.0567
2

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2
Tableau 8.5-5 — Valeurs de (σ i /E ) (d/e w ) pour les raidisseurs extérieurs constitués par des plats

d/R 0,01 0,011 0,012 0,015 0,02 0,025 0,03 0,04 0,045 0,05 0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20
ncyl
2 0,012 0,0132 0,0144 0,0180 0,0241 0,0303 0,0366 0,0492 0,0557 0,0622 0,0755 0,103 0,133 0,164 0,198 0,236 0,277 0,324
3 0,0257 0,0284 0,0311 0,0374 0,0537 0,0687 0,0846 0,119 0,138 0,157 0,201 0,310 0,462 0,695 1,10 1,99*
4 0,0466 0,0517 0,0570 0,0734 0,103 0,137 0,175 0,268 0,326 0,395 0,581 1,44*
5 0,0768 0,0860 0,0955 0,126 0,187 0,263 0,361 0,679 0,965 1,46*
6 0,120 0,136 0,153 0,211 0,340 0,537 0,881 1,44*
7 0,183 0,211 0,242 0,356 0,677 1,48*
8 0,279 0,331 0,390 0,648 1,92*
9 0,438 0,541 0,676 1,49*
10 0,736 0,998 1,42*
11 1,49*
* Ces valeurs sont données pour permettre une interpolation des valeurs intermédiaires

NOTE 1 Sous pression extérieure, le flambement ne peut pas se produire pour n > 10, d / R > 0.01

2
NOTE 2 La valeur maximale de (σ i /E ) (d/e w ) est limitée à 1,14.

NOTE 3 Pour les valeurs intermédiaires de d / R utiliser l'interpolation logarithmique.

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8.6 Enveloppe conique

8.6.1 Généralités

Ce paragraphe donne les règles pour l'épaisseur d'une enveloppe conique telle que α≤ 75 .
O

Les tolérances sont les mêmes que pour les enveloppes cylindriques – voir 8.5.1

NOTE La procédure est similaire à celle pour les enveloppes cylindriques.

8.6.2 Notations complémentaires spécifiques aux cônes

Les abréviations et les symboles spécifiques suivants viennent en complément de ceux de 8.3.

d' est la distance à l'extrémité extérieure d'un raidisseur, voir équation (8.6.4-8);

e est l'épaisseur minimale sur la longueur totale du cône, voir Figure (8.6-4);

l ' e est le moment d'inertie de l'aire de la combinaison raidisseur-enveloppe , voir équation (8.6.4-2);

l ' e,I est le moment d'inertie combiné du raidisseur i et de l'enveloppe à une distance axiale X i de la petite base du
cône et pour des valeurs distinctes de ea pour chaque tronçon entre raidisseurs, voir (8.6.4-7);

L ' e, L" e sont les longueurs participantes de l'enveloppe adjacente au raidisseur, voir Figure 8.6-1;

NY est le nombre de tronçons entre raidisseurs légers sur la longueur LH;

Ri est le rayon moyen de la section la plus mince d'un cône, mesurée dans le plan du raidisseur i,
voir Figure 8.6-4;

Rmax est le rayon maximum d'une enveloppe conique pour une vérification concernant
l’effondrement entre raidisseurs, voir Figures 8.6.2a), 8.6-2 b) et 8.6.3 a);

Rmax est le rayon maximum de l'enveloppe conique pour une vérification concernant
l’effondrement global, voir Figure 8.6-3 b);

Rn est le rayon moyen de l'enveloppe conique pour une vérification concernant


l’effondrement entre raidisseurs, voir Figures a), 8.6-2 b) et 8.6.3 a);

Rn est le rayon moyen de l'enveloppe conique pour une vérification concernant


l’effondrement global, voir Figure 8.6-3 b);

Xw est la distance entre le centre de gravité de l'âme et le centre de gravité de l'ensemble raidisseur
plus enveloppe, voir Figure 8.6-1;

Xf est la distance entre le centre de gravité de l'aile et le centre de gravité de l'ensemble raidisseur
plus enveloppe, voir Figure 8.6-1;

X ′ s, X " s sont les distance entre le centre de gravité de l'ensemble raidisseur plus enveloppe et
les centres de gravité des tronçons d'enveloppe participants, adjacents au raidisseur, voir Figure 8.6-1;

Xi est le pas, mesuré le long de l’axe, du raidisseur i voir Figure 8.6-4;

σ1 est la contrainte circonférentielle maximale à la jonction sans renforcement;

σ2 est la contrainte circonférentielle maximale dans le cylindre, voir équation (8.6.5-1).

73
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8.6.3 Effondrement entre raidisseurs

La procédure suivante doit être utilisée pour le calcul des cônes conformes à la Figure 8.6-2 pour se prémunir de
l’effondrement entre raidisseurs:

a) Estimer une valeur pour ea et calculer

ea σ e cos α
Py = (8.6.3-1)
R max

NOTE C'est la même équation que l'équation (8.5.3-15) relative à Py , ea étant remplacé par ea cosθ , R étant remplacé par
Rmax et avec γ = 0.

b) Calculer

E ea ε cos 3 α
Pm = (8.6.3-2)
Rn

L L 2R n cosα 2R
ε est déterminé à partir de la Figure 8.5-3 en prenant cos α au lieu de et au lieu de .
2R n 2R ea ea

Rn et Rmax sont pris conformément aux Figures 8.6-2 à 8.6-4

NOTE L'équation (8.6.3-2) pour Pm est la même que l'équation (8.5.2-5) ea étant remplacé par ea cosθ; R par Rmean cos2θ;
e par e cos4θ; L par L cosθ.

c) Calculer Pm et déterminer Pr à partir de la courbe 1 de la Figure 8.6-5.

La pression de calcul doit satisfaire la relation suivante :

Pr
P≤ (8.6.3-5)
S

Si l'équation (8.6.3-5) n'est pas satisfaite, l'épaisseur doit être augmentée ou la distance entre les raidisseurs doit
être réduite.
ef

CGc
Xw
Xf

ea
X's

α
X"s

Le' Le"
2 2

Figure 8.6-1 — Eléments de la structure

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8.6.4 Effondrement global d'une enveloppe conique et espacement

8.6.4.1 Epaisseur d'enveloppe constante, dimensions et espacement des raidisseurs constants

Les exigences relatives aux dimensions des anneaux raidisseurs pour résister au déversement, spécifiées pour les
cylindres dans 8.5.3.8, s'appliquent sans modification.

Pour le calcul des raidisseurs légers sur des cônes d'épaisseur constante comme représentés Figure 8.6-3:

Pg = +
( )
E × ea × β cos3α n 2 − 1 E × l' e cosα
(8.6.4-1)
3
Rn Rmax × Ls

LH LH
où ε doit être déterminé à partir de l’équation 8.5-3 ou de l’équation (8.5.2-6) avec à la place de .
2 R n cos α 2R

R n et R max doivent être déterminés conformément aux figures 8.6-2 à 8.6-4:

 e × L' e  2  ea × L" e  e  2   L'  3  L" 3 


l' e = Af × X f2 + Aw × X w2 +  a  X ' s +  X" s + l f + l w +  a  sin θ   e  + e  
2
 2   2   12    2   2  

 e3   L' L" 
+  a  cos 2 θ  e + e  (8.6.4-2)
 12   2 2 
 

L' e doit être calculé suivant 8.5.3.6.3 avec:

 ea 
x = n 2   (8.6.4-3)
 i
R ⋅ cos α 

LS
u= (8.6.4-4)
R i ⋅ e a ⋅ cos α

où R i est le rayon moyen de l’enveloppe mesuré au droit du raidisseur i.

Pour calculer la contrainte maximale dans les raidisseurs, prendre :

 P × Ss
σ s = S × Sf 
   ( )
 +  E × d '  0.005 n − 1 P × S × S f
2
(8.6.4-5)
 Pys

 
  Rmax 
 (Pe − P × S × S f )
où :

 
 
σ × ea × cos α × R f  1+ Am 
Pys = es (8.6.4-6)
 ν   N 
2
Rmax 1 −   ea × cos α  b + 2  
 2   δ 

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où :

cos α
δ = 1,28 (8.6.4-7)
R × ea

ef
d'= Xf + (8.6.4-8)
2

8.6.4.2 Epaisseur d'enveloppe variable, dimensions ou espacements des raidisseurs variables

L'épaisseur minimale de l'enveloppe pour toute longueur comprise entre les plans formés par des éléments de
soutien significatifs doit être déterminée à l'aide de l'équation de 8.6-6.

Les exigences relatives aux dimensions de l'anneau raidisseur s'appliquent sans modification.

Pour le calcul relatif aux raidisseurs légers, de dimensions ou d'espacements variables ou installés sur des cônes
d'épaisseur variable comme représenté Figure 8.6-4, il est permis d'utiliser la méthode de vérification des cylindres
renforcés avec les équations de 8.6.3 associée à l'une des conditions suivantes.

d) Lorsque les dimensions et l'espacement des raidisseurs sont constants, prendre l'épaisseur minimale le long
de la section considérée pour le calcul de Pg et Py ;

e) Considérer chaque raidisseur séparément en prenant l'épaisseur minimale appropriée de l'enveloppe et Rmax
pour les deux demi-tronçons de chaque côté du raidisseur et β = 0 .

f) Considérer chaque raidisseur séparément en prenant l'épaisseur minimale appropriée et Rmax pour les deux
demi-tronçons de chaque côté du raidisseur.

Lorsque n > 2 calculer Pe , comme en b) et lorsque n = 2 utiliser l'équation suivante :

 πX 
I' e, i × sin 2 α  i 
(
E × e × β cos α 2 E × cos α n − 1
3 2
) i = NY
 LC 
Pg =
Rn
+
LH
× ∑i =0 Ri 3
(8.6.4-9)

où β doit être déterminé à partir de la figure 8.5-13 ou de l’équation (8.5.3-25) en remplaçant LH / 2 R par
LH/2 Rn / cos α .

8.6.5 Intersections cône-cylindre

8.6.5.1 Plans où le soutien est significatif

En l'absence de partie torique de raccordement, l'intersection entre un cône et un cylindre (à la grande et à la petite
base) constitue un plan de soutien si α ≥ 30° et si n cyl (le nombre d'ondes pour la pression minimale de
flambement obtenu à partir de la Figure 8.5-4, ou à partir de l'application de l'équation 8.5.3-24 lorsqu'il y a des
raidisseurs légers) n'est pas égal à 2 pour le cône ni pour le cylindre.

Lorsque les conditions ci-dessus ne sont pas satisfaites (soit θ < 30° ou n = 2), la distance L entre les plans de
soutien formés par les intersections est la somme de la (des) longueur(s) effectivement non soutenue(s) du ou des
cylindres plus la longueur axiale du cône. L'épaisseur du cône et du petit cylindre ne doit pas être inférieure à
l'épaisseur de cylindre requise en 8.5.3.4 et s'il y a des raidisseurs légers, ils doivent avoir les dimensions et être
installés avec l'espacement déterminé en 8.6.3.1 sur le cône et le petit cylindre ainsi que sur le cylindre raccordé à
la grande base.

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8.6.5.2 Renforcement de l'intersection à la petite base

Un renforcement sous la forme d'une épaisseur accrue et/ou d'un raidissage local doit être prévu, s'il est nécessaire
de maintenir la contrainte circonférentielle locale à la petite base du cône dans des limites acceptables, en utilisant
la procédure suivante .

Calculer la contrainte circonférentielle maximale dans le cylindre :

P × R (1 − γ × G )
σ2 = (8.6.5-1)
e

Calculer la contrainte circonférentielle maximale σ1 à la jonction non renforcée d'épaisseur ea

NOTE Il n'existe aucune formule simple pour le calcul de σ1 et une méthode d'analyse des contraintes est requise.

Si σ 1 ≤ σ 2 , aucun renforcement n'est requis. Si un renforcement est requis alors l’épaisseur du cône ou du
cylindre ou des deux doit être augmentée ou bien de la matière supplémentaire doit être ajoutée comme un
raidisseur annulaire ou une pièce de transition de telle sorte que σ 1 après un nouveau calcul soit inférieure ou
égale à σ 2 .

α
L /2

Rn
L

L /2

R max.

Figures 8.6-2 — Cône non renforcé entre des anneaux raidisseurs lourds

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L /2
L

Rn
L /2

Rmax.

Figure 8.6-3 — Cône non renforcé entre des jonctions avec des cylindres

α
LH/2

Rn
Ls
LH

LH/2

R max.

Figures 8.6-4 — Enveloppe conique renforcée comportant des raidisseurs lourds et légers

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LH/2

Ls
LH

Rn
LH/2

R max.

Figures 8.6-5 — Enveloppe conique renforcée comportant uniquement des raidisseurs légers

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ea1

Ic1

X1
X1 + X2
2
LH/2 R1

X2
ea2 R1 max.

X3
Ic2
LH

R2
ea3
Rn
LH/2

Ic3

R3

Figure 8.6-6 — Enveloppe conique renforcée d'épaisseur variable et avec un espacement des raidisseurs
variable (voir 8.6.4.2)

8.7 Enveloppes sphériques

8.7.1 Procédure de calcul

L’épaisseur de calcul ne doit pas être plus faible que celle déterminée par la procédure suivante :

a) Estimer une valeur pour ea et calculer :

2 σ e × ea
Py = (8.7.1-1)
R

b) Calculer Pm comme suit :

1,21 E × ea2
Pm = (8.7.1-2)
R2

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Pm P
c) Calculer et déterminer r à partir de la courbe 2 de la 8.5-5.
Py Py

Pr
P≤ (8.7.1-3)
S

Si Pr est inférieur à la valeur requise, la valeur de ea doit être augmentée et la procédure répétée.

8.7.2 Ecarts de forme permis

La méthode décrite en 8.7.1 s'applique uniquement à des sphères dont l'imperfection sur le rayon n'est pas
supérieure à 1 % et dans lesquelles le rayon de courbure mesuré sur une longueur d'arc de 2,4 e a ⋅ Rmax ne
dépasse pas la valeur nominale de plus de 30 %.

Pour certaines, applications ce critère d'applicabilité peut être trop sévère compte tenu des difficultés de fabrication
2
R 
et de mesure. Dans de tels cas il est permis de diviser la pression obtenue par le coefficient  max  avec Rmax
 1,3 R 
rayon de courbure local maximum, soit mesuré, soit estimé de manière conservative.

Des méthodes permettant de vérifier la forme des sphères sont données en annexe D.6. Le rayon de courbure
local maximal doit être porté sur le plan du récipient.

8.8 Fonds de récipients

8.8.1 Fonds hémisphériques

Les fonds hémisphériques doivent être calculés comme les enveloppes sphériques.

8.8.2 Fonds torisphériques

Les fonds torisphériques doivent être calculés comme des enveloppes sphériques de rayon moyen R égal au rayon
extérieur de la partie sphérique.

Lors de l'exécution du calcul de la pression intérieure pour un fond bombé comme requis en 7.5.3, le coefficient N
dans la formule relative à β , voir équation (7.5-12) doit être pris égal à 1,0. Les graphiques des Figures 7.5-1 et
7.5-2 ne doivent pas être utilisés.

8.8.3 Fonds elliptiques

Les fonds de forme semi-elliptique tels que définis en 7.2.5 doivent être calculés comme des enveloppes
sphériques de rayon moyen R égal au rayon de courbure maximum du fond bombé :
R = D 2 /(4 h) (8.8.3-1)

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9 Ouvertures dans les enveloppes

9.1 Objectif

La méthode de calcul spécifiée dans cet article est applicable aux ouvertures circulaires, elliptiques ou oblongues
dans les fonds bombés ou dans les enveloppes cylindriques, coniques ou sphériques soumises à une pression
intérieure ou extérieure.

Cet article s’applique aux ouvertures, aux tubulures et aux plaques de renfort dans les fonds bombés qui sont
entièrement situées à l'intérieur de la région centrale délimitée par un cercle de rayon 0,4De, telle que représentée
figure 9.5-4. Pour des emplacements différents (c'est-à-dire des tubulures dans les régions toriques de
raccordement) les règles de calcul correspondantes sont données dans l'article 7.

Le calcul dans le cas de charges autres que la pression est traité dans l’article 16.

9.2 Définitions spécifiques

Les définitions suivantes s’appliquent en complément de celles de l'article 3.

9.2.1
vérification du ligament
évaluation du renforcement entre deux ouvertures voisines

9.2.2
ouverture
trou dans l'enveloppe qui peut être muni ou non muni d'une plaque de renfort, d'un anneau de renfort ou d'une
tubulure

9.2.2.1
ouverture oblongue
ouverture de forme oblongue, constituée de deux demi-cercles reliés par deux segments parallèles

9.2.3
vérification globale
évaluation d'un renforcement dans la section droite comprenant les parois de chaque côté de l'ouverture et les
longueurs de l'enveloppe adjacente

9.2.4
renforcement
aire de la section droite constituée de métal, soumise aux efforts et considérée comme résistant à la pression au
niveau d'une ouverture

9.2.5
ouverture renforcée
ouverture pour laquelle le renforcement inclut une contribution de l’enveloppe, d'une tubulure, d'une plaque de
renfort ou d'un anneau de renfort

9.2.6
plaque de renfort
plaque qui est fixée par soudure d'angle sur l'enveloppe et qui contribue au renforcement

9.2.7
anneau de renfort
anneau inséré qui contribue au renforcement

9.2.8
tubulure pénétrante
tubulure qui traverse l'enveloppe et qui est soudée sur la paroi intérieure et sur la paroi extérieure de cette
enveloppe (voir figure 9.4-8)

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9.2.9
tubulure posée
tubulure qui est soudée uniquement sur la paroi extérieure de l'enveloppe (voir Figure 9.4-7)

9.2.10
enveloppe
cylindre, sphère, cône ou fond bombé

9.2.11
discontinuité de l'enveloppe
jonction de deux des éléments suivants : cylindre, cylindre d'axe différent, cône, fond bombé, fond sphérique, bride
ou fond plat.

9.2.12
petite ouverture
ouverture isolée satisfaisant à l'équation (9.5-18)

9.3 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations, indices et symboles suivants s’appliquent en complément de ceux de l'article 4.

9.3.1 Indices

Les indices suivants s'appliquent aux symboles répertoriés en 9.3.2.

a se rapporte à l'épaisseur utile d'un composant ;

b se rapporte à un piquage ou à une tubulure ;

c se rapporte à la valeur moyenne d'une dimension ;

e se rapporte à la dimension extérieure ou externe ;

i se rapporte à la dimension intérieure ou interne ;

L se rapporte à une vérification de ligament ;

O se rapporte à une vérification globale ;

o se rapporte à une valeur maximale ou minimale éventuelle parmi différentes valeurs;

p se rapporte à une plaque de renfort ;

r se rapporte à un anneau de renfort ;

s se rapporte à l'enveloppe ;

w se rapporte à l'aire de la soudure d'angle qui peut être prise en compte pour le renforcement ;

ϕ se rapporte à l'aire supplémentaire soumise à la pression dans le cas d'un raccordement d'une tubulure oblique ;

1 se rapporte à la première de deux ouvertures voisines ;

2 se rapporte à la seconde de deux ouvertures voisines.

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9.3.2 Symboles

Symbole Description Unités

A Distance mesurée à mi-épaisseur de l'enveloppe, entre le centre d'une ouverture et le mm


bord extérieur d'une tubulure ou d'un anneau; ou, en l'absence de tubulure ou
d'anneau, a est la distance entre le centre du trou et son bord.

a1 , a2 Valeurs de a du côté du ligament de l'ouverture ( figure 9.6-2 et 9.6-3). mm

a’1 , a’2 Valeurs de a du côté opposé au ligament de l'ouverture (voir figure 9.6-5). mm

Af Aire de la section droite soumise à la contrainte, contribuant effectivement au mm2


renforcement.

AfLs Af de l’enveloppe suivant la longueur Lb ( voir figures 9.6-1 à 9.6-4 ). mm2

AfOs Af de l’enveloppe suivant la longueur Lb1 ( voir figures 9.6-5 à 9.6-6 ). mm2

Afw Aire de la section droite d'une soudure d'angle raccordant une tubulure (ou une mm2
plaque) à une enveloppe (voir 9.5.2.4 et figures 9.4-4 et 9.5-1).

Ap Aire soumise à la pression. mm2

ApLs Ap de l’enveloppe suivant la longueur Lb ( voir figures 9.6-1 à 9.6-4 ). mm2

ApOs Ap de l’enveloppe suivant la longueur Lb1 ( voir figures 9.6-5 à 9.6-6 ). mm2

Apϕ Aire additionnelle soumise à la pression dans le cas d'un raccordement d'une mm2
tubulure oblique, dépendant de l'angle ϕ (voir figures 9.5-1 à 9.5-3).

d Diamètre (ou la plus grande des dimensions) d'un trou ou diamètre intérieur d'une mm
tubulure.

Dc Diamètre moyen d'une enveloppe cylindrique à la jonction avec un autre composant. mm

De Diamètre extérieur d'une enveloppe cylindrique ou sphérique, de la partie cylindrique mm


d'un fond bombé torisphérique ou d'une enveloppe conique au niveau du centre
d'une ouverture; dans le cas de fonds elliptiques De est égal à deux fois le rayon
extérieur de la partie sphérique du fond torisphérique équivalent.

Di Diamètre intérieur d'une enveloppe cylindrique ou sphérique, de la partie cylindrique mm


d'un fond bombé torisphérique ou d'une enveloppe conique au niveau du centre
d'une ouverture ; dans le cas de fonds elliptiques, Di est égal à deux fois le rayon
intérieur de la partie sphérique du fond torisphérique équivalent.

e1 Epaisseur minimale requise pour une enveloppe cylindrique à la jonction avec un mm


autre composant (voir figure 9.7-6 et 9.7-10).

e2 Epaisseur minimale requise pour une enveloppe conique, à la jonction avec un autre mm
composant (voir figure 9.7-6 et 9.7-10).

eb Epaisseur effective de la tubulure ( ou épaisseur moyenne sur la longueur extérieure mm


lbo ou ou sur la longueur intérieure lbio ) utilisée pour le calcul du renforcement.

ea,b Epaisseur utile de la tubulure ( ou épaisseur utile moyenne sur la longueur lb mm


intérieure ou extérieure au voisinage de l’enveloppe ).

ea,m Epaisseur moyenne sur la longueur lo pour les anneaux de renforts (voir éq. (9.5-36) ) mm

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Symbole Description Unité

ec,s Epaisseur admise pour la paroi de l’enveloppe (voir équation (9.5-2) utilisée pour la mm
vérification du renforcement d’une ouverture. Le concepteur peut choisir une
épaisseur comprise entre l’épaisseur minimale requise pour l’enveloppe e et
l’épaisseur utile de l’enveloppe ea,s . Cette épaisseur admise doit être utilisée dans
toutes les prescriptions.
NOTE : pour ec,s on peut toujours prendre l’épaisseur utile de l’enveloppe, mais quelquefois il
peut être avantageux d’utiliser une valeur admise inférieure pour obtenir des distances aux
discontinuités voisines de l’enveloppe plus faibles.

ep Epaisseur effective de la plaque de renfort utilisée pour le calcul du renforcement. mm

ea,p Epaisseur utile de la plaque de renfort. mm

er Epaisseur effective de l'anneau de renfort utilisée pour le calcul du renforcement. mm

ea,r Epaisseur utile de l'anneau de renfort. mm

ea,s Epaisseur utile de la paroi de l'enveloppe ou épaisseur utile moyenne sur la longueur mm
l's ne prenant pas en compte l'épaisseur de la plaque de renfort s'il y en a une.

e's Longueur de pénétration d'une tubulure, dans une enveloppe pour des tubulures mm
partiellement pénétrantes.

fs Contrainte nominale de calcul du matériau de l'enveloppe. MPa

h Hauteur intérieure d'un fond bombé, n'incluant pas la hauteur du bord cylindrique. mm

k Coefficient de réduction applicable à lso (utilisé pour une vérification globale 9.6.4 ). _

lb Longueur de la tubulure à l'extérieur de l'enveloppe. mm

l'b Longueur de tubulure, à l'extérieur de l'enveloppe, contribuant au renforcement mm

lbi Longueur de tubulure dépassant à l'intérieur de l'enveloppe (c’est-à-dire tubulure mm


traversante fig.9.4-9 )

l’bi Longueur de tubulure dépassant à l'intérieur de l'enveloppe, contribuant au mm


renforcement (voir fig. 9.6-2 ).

lbo Longueur maximale de tubulure, à l'extérieur de l'enveloppe, contribuant au mm


renforcement ( fig. 9.4-9 )

lcyl Longueur d'enveloppe cylindrique déterminée à partir de l'équation (9.7-3) et utilisée mm


dans l'évaluation de la résistance d'une jonction (voir figure 9.7-6) entre un cylindre et
:

— la petite base d'une enveloppe conique de même axe ;

— une enveloppe sphérique, raccordée du côté convexe au cylindre;

— une enveloppe cylindrique lorsque les axes sont concourants.

lcon Longueur d'une enveloppe conique déterminée à partir de l'équation (9.7-7) et mm


utilisée pour l'évaluation de la résistance d'une jonction entre la petite base d'un cône
et une enveloppe cylindrique (voir figure 9.7-6).

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Symbole Description Unité

ln Distance entre l'axe d'une soudure bout à bout dans une enveloppe et le centre d'une mm
ouverture proche de la soudure bout à bout ou la traversant.

lo Longueur maximale de l’anneau et de la paroi d’enveloppe dans le cas d’anneaux de mm


renfort, prise en compte pour le renforcement

lp Largeur de la plaque de renfort. mm

lpi
Largeur de la plaque de renfort entre deux ouvertures voisines ( figure 9.6-5). mm

l’ p
Largeur effective de la plaque de renfort, prise en compte pour le renforcement. mm

Largeur de l'anneau de renfort.


lr mm
Largeur effective de l'anneau de renfort, prise en compte pour le renforcement.
l’r mm
Longueur d'enveloppe, mesurée entre le bord d'une ouverture ou partir de la paroi
extérieure d'une tubulure et une discontinuité de l'enveloppe.
ls mm

l’s Longueur participante de l'enveloppe, prise en compte pour le renforcement de mm


l'ouverture.

lso Longueur maximale de l'enveloppe contribuant au renforcement de l'ouverture, mm


mesurée le long de la surface moyenne de l'enveloppe.

Lb Distance entre les centres de deux ouvertures ou de deux tubulures, mesurée le long mm
de la surface moyenne de l'enveloppe (voir figure 9.6-2).

Lb1 Longueur de la section droite de l'enveloppe comprenant la section totale de deux mm


ouvertures voisines mesurée à la surface de l'enveloppe.

ris Rayon de courbure intérieur de l'enveloppe au droit du centre de l’ouverture. mm

R Rayon intérieur d'un fond hémisphérique ou de la partie sphérique d'un fond mm


torisphérique.

W distance entre une ouverture et une discontinuité de l'enveloppe (voir figures 9.7-1 mm
à 11).

wmin Valeur minimale requise pour w. mm

wp Valeur minimale de w pour laquelle des discontinuités de l'enveloppe n'influent pas mm


sur ls

α demi-angle au sommet d'un cône. degré

θ angle entre la ligne joignant le centre d’une tubulure à la soudure sur une collerette degré
de tubulure et la génératrice d'une enveloppe cylindrique ou conique passant par le
centre de l'ouverture (0° ≤ θ ≤ 90°).

ϕ Angle d'inclinaison d'une tubulure (voir figures 9.5-1 à 3). degré

ϕe Projection de ϕ dans le plan contenant Lb utilisé pour la vérification du ligament dans radian
le cas d'ouvertures multiples.

Φ angle entre la droite passant par les centres de deux ouvertures ou tubulures et la degré
génératrice d'une enveloppe conique ou cylindrique (0° ≤ Φ ≤ 90°) (voir figure 9.6-1).

Ω - pour les ouvertures isolées, angle entre la génératrice de l’enveloppe et le grand degré
axe
- pour les ouvertures voisines, angle entre le plan contenant les centres des
ouvertures et le grand axe

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Version 1 (2002-05)

9.4 Généralités

9.4.1

Une enveloppe comportant une ouverture doit être renforcée de manière adéquate dans la zone adjacente à
l'ouverture. Ceci pour compenser la réduction de la section supportant la pression. Le renforcement doit être
obtenu par l'une des méthodes suivante :

a) augmentation de l'épaisseur de paroi de l'enveloppe par rapport à celle requise pour une enveloppe sans
ouvertures (voir figures 9.4-1 et 9.4-2);

b) utilisation d'une plaque de renfort (voir figure 9.4-3 et 9.4-4);

c) utilisation d'un anneau de renfort (voir figures 9.4-5 et 9.4-6);

d) augmentation de l'épaisseur de paroi de la tubulure (voir figure 9.4-7 et 9.4-8) par rapport à celle requise pour
résister à la contrainte de membrane due à la pression ;

e) utilisation d'une combinaison des méthodes ci-dessus (voir figures 9.4-9 à 9.4-13).

9.4.2

Les dimensions de la zone de renforcement au niveau d'une ouverture doivent être estimées et la conception doit
être vérifiée par la méthode décrite dans les paragraphes ci-après.

La méthode consiste à s'assurer que la force de réaction du matériau est supérieure ou égale à la charge due à la
pression. Le premier terme est la somme des produits de la contrainte de membrane moyenne dans chaque
composant par l'aire de la section droite soumise à la contrainte (voir figures 9.4-1 à 9.4-13). Le second terme est
la somme des produits de la pression par les aires des sections droites soumises à la pression. Si le renforcement
est insuffisant, il doit être augmenté et le calcul répété.

Le renforcement et la résistance peuvent varier autour de l'axe de la tubulure. On doit démontrer que le
renforcement est suffisant dans tous les plans.

9.4.3

La méthode de calcul est applicable lorsque l'ouverture est située à une distance minimale d'une discontinuité de
l'enveloppe. Les règles pour la détermination de cette distance minimale sont données en 9.7.

9.4.4 Ouvertures elliptiques et oblongues

Les ouvertures elliptiques ou oblongues résultant de l’intersection d’une tubulure circulaire oblique avec
l’enveloppe doivent être calculées selon 9.5.8.

Pour toutes les autres ouvertures elliptiques et oblongues le rapport du grand axe au petit axe ne doit pas
dépasser 2.

9.4.4.1 Ouvertures elliptiques ou oblongues renforcées par augmentation de l’épaisseur de paroi de


l’enveloppe, par une plaque de renfort ou un anneau de renfort (voir 9.4.1 a), b) ou c) )

Dans le cas d’une ouverture dans une enveloppe cylindrique ou conique, le diamètre d de l'ouverture pour les
calculs de renforcement doit être mesuré :

— le long de la génératrice de l'enveloppe pour les ouvertures isolées

— dans le plan contenant les centres des ouvertures

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Dans le cas d’une ouverture dans une enveloppe sphérique ou un fond bombé, le diamètre d de l'ouverture doit
être mesuré :

— suivant la plus grande dimension de l'alésage (grand axe) pour les ouvertures isolées

— dans le plan contenant les centres des ouvertures

9.4.4.2 Ouvertures renforcées par des tubulures elliptiques ou oblongues normales à la paroi de
l’enveloppe (voir 9.4.1.d)

Dans le cas d’une ouverture dans une enveloppe cylindrique ou conique, le diamètre d de l’ouverture doit être
calculé comme suit :

d max ( d min + d max )


d = d min ⋅ ( sin 2 Ω + ⋅ ⋅ cos 2 Ω ) (9.4-1)
d min 2 ⋅ d min

où dmin et dmax sont le grand axe et le petit axe de l’ouverture,

et Ω est :

- pour les ouvertures isolées, l’angle entre la génératrice de l’enveloppe et le grand axe

- pour les ouvertures voisines, l’angle entre le plan contenant les centres des ouvertures et le grand axe.

Dans le cas d’une ouverture dans une enveloppe sphérique ou dans un fond bombé, le diamètre d de l’ouverture
doit être calculé comme suit :

d min + d max
d = d max ⋅ ( ) (9.4-2)
2 ⋅ d min

où dmin et dmax sont tels que définis ci-dessus.

Le diamètre utilisé pour le calcul de la valeur de lbo dans l’éq. (9.5-39) est défini en 9.5.7.1

NOTE Dans le cas de tubulures ayant une section droite elliptique ou oblongue, la pression engendre non seulement des
contraintes de membrane mais également des contraintes de flexion dans la direction circonférentielle. Par conséquent, la paroi
de l’enveloppe fixée d’un côté et la bride ou le tuyau fixé de l’autre côté doivent soutenir la tubulure si son épaisseur a été
déterminée en utilisant seulement la contrainte de membrane. La tubulure exerce une charge sur l’enveloppe et il est possible
que le diamètre qui s’applique pour la tubulure de section droite elliptique ou oblongue soit supérieur au grand axe.

9.4.4.3 Le 9.4.4.2 ne s’applique pas pour les tubulures de section droite elliptique ou oblongue qui ne sont pas
normales à la paroi de l’enveloppe, c’est pourquoi le paragraphe 9.4.4.1 doit être utilisé sans prendre en compte de
contribution de la paroi de la tubulure dans les calculs de renforcement.

9.4.5 Limitations concernant les diamètres

9.4.5.1 Ouvertures renforcées par l’enveloppe

Les ouvertures renforcées par l’enveloppe, sans piquage, doivent satisfaire à la condition suivante:

d
≤ 0,5 (9.4-3)
2ris

9.4.5.2 Ouvertures avec plaques de renfort

Lorsqu'une ouverture est munie d'une plaque de renfort, en présence ou non d’un piquage, la relation (9.4-3) doit
être satisfaite.

Si la température moyenne de la paroi de l’enveloppe est élevée (supérieure à 250 °C) ou en présence de
gradients de température élevés à travers la paroi de l’enveloppe, l’utilisation de plaques de renfort doit être évité ;
si elle est nécessaire, alors le matériau de la plaque de renfort doit être d’une qualité identique à celle du matériau
de l’enveloppe et des mesures particulières doivent être prises et des dispositifs d’avertissement doivent être
envisagés pour éviter les concentrations de contrainte d’origine thermique;

88
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

9.4.5.3 Ouvertures dans les fonds bombés

Dans le cas d’ouvertures dans les fonds sphériques ou les fonds bombés, le rapport d / De ne doit pas dépasser
0,6. C'est pourquoi, lorsqu'une ouverture est renforcée par une tubulure ou un anneau de renfort di / De ne doit pas
dépasser 0,6.

9.4.5.4 Ouvertures munies de tubulures

Dans le cas d’ouvertures dans les enveloppes cylindriques renforcées par des tubulures, le rapport d / (2ris) ne doit
pas dépasser 1.0 (voir figures 9.4-14 et 9.4-15).

9.4.6 Limitations concernant l'épaisseur

Le rapport eb/ea,s ne doit pas dépasser la valeur déterminée à partir du graphe de la figure 9.4-14. L'épaisseur de
tubulure en excès par rapport à celle calculée à partir de la figure 9.4-14 ne doit pas être prise en compte dans le
calcul du renforcement.

De plus, le rapport ea,b/ea,s ne doit pas dépasser la valeur déterminée à partir du graphe de la figure 9.4-15.

NOTE La valeur de eb est l'épaisseur effective de la tubulure qu’il convient d’utiliser dans les formules de calcul du
renforcement ; la valeur ea,b est l'épaisseur réelle de la tubulure (c'est-à-dire l'épaisseur utile) pour la fabrication. Le rapport
eb/ea,s limite la contribution de la tubulure au renforcement de l'ouverture dans le calcul lorsque l'enveloppe n'est pas auto-
renforcée; le rapport ea,b/ea,s limite l'épaisseur réelle (c'est-à-dire l'épaisseur utile) de la tubulure (même si elle ne contribue pas
au renforcement dans le calcul) fixée sur l'enveloppe, afin d'éviter les problèmes dans les domaines de la fatigue et du fluage.

9.4.7 Raccordements des tubulures à l'enveloppe

Habituellement les tubulures sont de la forme suivante: soudées ( tubulures pénétrantes, posées, traversantes) ou
extrudées ou vissées.

Dans le cas de tubulures soudées, l’aire de la section droite de la tubulure peut toujours être prise en compte pour
le renforcement d’une ouverture à condition que les dimensions de la soudure soient en conformité avec le tableau
A-6 et A-8 de l’annexe A de la présente norme.

Dans le cas de tubulures extrudées à partir de l’enveloppe, l’aire de la section droite de la tubulure peut être prise
en compte pour le renforcement à condition que les prescriptions de 9.5.7.3 soient appliquées.

Dans le cas de tubulures vissées, l’aire de la section droite de la tubulure ne doit pas être prise en compte pour le
renforcement d’une ouverture.

9.4.8 Ouvertures proches d'une soudure bout à bout de l'enveloppe

Si la distance entre l'alésage d'une ouverture et une soudure bout à bout (longitudinale ou circulaire) de
l'enveloppe excède lso, voir équation 9.5-2, il n'est pas nécessaire de prendre en compte la soudure bout à bout. Si
elle est égale ou inférieure à lso, les conditions suivantes s'appliquent :

a) la distance entre l'axe de la soudure bout à bout et le centre de l'ouverture doit être inférieure à dib / 6 ou
supérieure à la valeur ln déterminée à partir de :

ln = min (0,5 deb + 2ea,s ; 0,5 deb + 40) (9.4-4)

b) pour les calculs de renforcement, soit 9.5.2 (pour les ouvertures isolées), soit 9.7.2 (pour les ouvertures
proches des discontinuités) doit être appliqué, selon le cas.

89
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Version 1 (2002-05)

Figure 9.4-1 Enveloppe cylindrique avec ouverture isolée et épaisseur de paroi accrue

Figure 9.4-2 Enveloppe sphérique ou fond bombé avec ouverture isolée et épaisseur de paroi accrue

90
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Version 1 (2002-05)

Figure 9.4-3 Enveloppe cylindrique avec ouverture isolée et plaque de renfort

Figure 9.4-4 Enveloppe sphérique ou fond bombé avec ouverture isolée et plaque de renfort

91
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Version 1 (2002-05)

Figure 9.4-5 Enveloppe cylindrique avec ouverture isolée et anneau de renfort,


avec bride pleine extérieure B

Figure 9.4-6 Enveloppe sphérique ou fond bombé avec ouverture isolée et anneau de renfort,
avec bride pleine intérieure B

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Version 1 (2002-05)

Figure 9.4-7 Enveloppe cylindrique avec ouverture isolée et tubulure posée

Figure 9.4-8 Enveloppe sphérique ou fond bombé avec ouverture isolée et tubulure pénétrante

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Version 1 (2002-05)

Figure 9.4-9 Enveloppe cylindrique avec ouverture isolée, épaisseur de paroi accrue et tubulure pénétrante

Figure 9.4-10 Enveloppe sphérique ou fond bombé avec ouverture isolée et enveloppe, tubulure et
plaque de renfort

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Version 1 (2002-05)

Figure 9.4-11 Enveloppe cylindrique avec ouverture isolée et tubulure assemblée par une soudure bout
à bout (voir X) ou enveloppe extrudée (voir Y)

Figure 9.4-12 Enveloppe sphérique ou fond bombé avec une ouverture isolée, réalisée par extrusion de
l’enveloppe

95
96
Version 1 (2002-05)
EN 13445-3:2002 (F)

Figure 9.4-13 Enveloppe conique avec ouverture isolée. Renforcment combiné obtenu à partir de l’enveloppe et de la tubulure
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Version 2 (2002-06)

Figure 9.4-14 Limitation du rapport relatif à l'épaisseur effective des tubulures prise en compte pour le calcul

Figure 9.4-15 Limitation du rapport relatif à l'épaisseur réelle des tubulures, pour la fabrication

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Version 1 (2002-05)

9.5 Ouvertures isolées

9.5.1 Limitations

Une ouverture est considérée comme isolée si la condition suivante est satisfaite :

Lb ≥ a1 + a2 + lso1 + lso2 (9.5-1)

où a1 et a2 sont représentés figures 9.6-1 à 4, et lso1 et lso2 sont calculés à partir de

l so = ( 2r is + ec ,s ) ⋅ ec ,s (9.5-2)

où: ec,s est l’épaisseur de paroi admise pour l’enveloppe telle que définie en 9.3.2 ; normalement la valeur de
l’épaisseur utile de l’enveloppe ea,s peut être choisie, mais cette solution peut être conservative et
quelquefois il peut être avantageux d’utiliser pour ec,s une valeur admise plus petite de manière à obtenir
des distances minimales plus faibles par rapport aux discontinuités les plus proches de l’enveloppe;

ris est obtenu à partir de

— pour les enveloppes sphériques ou cylindriques

De
ris = − e a,s (9.5-3)
2

— pour les enveloppes hémisphériques ou torisphériques

ris = R (9.5-4)

— pour les fonds elliptiques

0,44Di2
ris = + 0,02Di (9.5-5)
2h

— pour les enveloppes coniques

De
ris = − e a,s (9.5-6)
2 cos α

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Version 1 (2002-05)

9.5.2 Règles relatives au renforcement

9.5.2.1 Equation générale et équations qui en découlent

9.5.2.1.1 L'équation générale pour le renforcement d'une ouverture isolée est

(Afs + Afw) ( fs - 0,5P) + Afp (fop - 0,5P) + Afb (fob - 0,5P) ≥ P (Aps + Apb + 0,5 Apϕ) (9.5-7)

où:

fob = min (fs ; fb) (9.5-8)

fop = min (fs ; fp) (9.5-9)

En présence d’un anneau de renfort, Afb et Apb sont remplacés par Afr et Apr.

9.5.2.1.2 Pour toutes les ouvertures renforcées à l'exception des petites ouvertures et des ouvertures renforcées
par un anneau, l’équation (9.5-7) s’applique, en particulier :

a) lorsque fb ou fp n’est pas supérieur à fs, le renforcement doit être déterminé à partir de l'équation (9.5-7)

et Pmax doit être obtenu comme suit

( Af s + Af w ) ⋅ f + Af b ⋅ f ob + Af p ⋅ f op
Pmax = s (9.5-10)
( Ap s + Ap b + 0,5Ap ) + 0,5 ( Af s + Af w + Af b + Af p )
ϕ

b) Lorsque fb et fp sont tous les deux supérieurs à fs, le renforcement doit être déterminé à partir de

(Afs + Afw + Afp + Afb)  (fs - 0,5P) ≥ P (Aps + Apb + 0,5Apϕ) (9.5-11)

( Afs + Af w + Afb + Afp ) ⋅ f


Pmax = s (9.5-12)
( Aps + Apb + 0,5 Apϕ ) + 0,5( Afs + Af w + Afb + Afp )

9.5.2.1.3 Pour une ouverture comportant un anneau de renfort :

a) lorsque fr est inférieur à fs, les formules suivantes s'appliquent

(Afs + Afw)  ( fs - 0,5P) + Afr  (for - 0,5P) ≥ P (Aps + Apr + 0,5Apϕ) (9.5-13)

et Pmax est obtenu à partir de


( Af s + Af w ) ⋅ f + Afr ⋅ f or
Pmax = s (9.5-14)
( Ap s + Apr + 0,5 Apϕ ) + 0,5( Af s + Af w + Afr )

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Version 1 (2002-05)

où for est obtenu à partir de

for = min (fs ; fr) (9.5-15)

b) lorsque fr est supérieur ou égal à fs, les conditions suivantes s'appliquent

(Afs + Afw + Afr)  ( fs - 0,5P) ≥ P (Aps + Apr + 0,5Apϕ) (9.5-16)

et Pmax est obtenu à partir de


( Af s + Af w + Afr ) ⋅ f
Pmax = s (9.5-17)
( Ap s + Apr + 0,5 Apϕ ) + 0,5( Af s + Af w + Afr )

9.5.2.2 Petite ouverture

Une petite ouverture est une ouverture qui satisfait à la condition suivante

d ≤ 0,15 (2r + e ) ⋅ e (9.5-18)


is c, s c, s

Lorsqu'une petite ouverture est située au-delà de la distance wp définie en 9.7.3, aucune vérification du
renforcement n'est nécessaire. Lorsqu'elle se trouve à une distance inférieure à cette distance, les équations (9.5-
7) ou (9.5-11) selon le cas, relatives au renforcement doivent être satisfaites. Toutefois la distance w entre la petite
ouverture et une discontinuité de l’enveloppe doit respecter la valeur minimale wmin conformément aux prescriptions
de 9.7.1.

9.5.2.3 Coefficient de joint

Si la tubulure présente une soudure longitudinale avec un coefficient de joint z, la valeur de fb pour le matériau
constituant la tubulure doit être remplacée par fbz si l’angle θ entre la soudure de la tubulure et la génératrice de
l'enveloppe est inférieur à 45°.

9.5.2.4 Sections droites soumises aux contraintes

Afs est calculée en 9.5.3.1; Afp en 9.5.5; Afr en 9.5.6 et Afb en 9.5.7;.

Afw est l'aire de toutes les soudures raccordant les différents composants entre eux (enveloppe-tubulure,
enveloppe-anneau de renfort ou plaque de renfort) sur la longueur l’s le long de l’enveloppe (voir 9.5.3) et sur les
longueurs l’b et l’bi le long de la tubulure (voir 9.5.6). Les aires des soudures qui sont déjà prises en compte dans
d'autres aires, par exemple Afs, Afr, Afp ou Afb, ne doivent pas être prises en compte dans Afw.

9.5.2.5 Sections droites soumises à la pression

Aps est calculé en 9.5.3.2; Apr en 9.5.6; Apb en 9.5.7 et Apϕ en 9.5.8.

9.1.3 Enveloppe

9.5.3.1 Afs

l's = min (lso ; ls) (9.5-19)

où lso est obtenu à partir de l'équation (9.5-2) et ls est obtenu à partir de 9.7.3.

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Version 1 (2002-05)

Pour les ouvertures pour lesquelles seule la paroi de l'enveloppe est épaissie (voir figure 9.4-1), ou comportant une
plaque de renfort (voir figure 9.4-3), un anneau de renfort (voir figure 9.4-5) ou une tubulure pénétrante (voir figure
9.4-8).

Afs = ec,sl’s (9.5-20)

Pour une ouverture comportant une tubulure posée (voir figure 9.4-7)

Afs = ec,s(eb + l’s ) (9.5-21)

9.5.3.2 Aps

Pour une ouverture pour laquelle seule la paroi de l'enveloppe est épaissie (voir figures 9.4-1 et 9.4-2) ou qui est
munie d'une plaque de renfort, (9.4-3 et 9.4-4) l'aire totale Aps doit être prise comme indiqué dans les figures
appropriées.

Pour des ouvertures dans des enveloppes ne comportant pas de tubulures ni d’anneaux de renfort, Aps est
déterminé à partir de

Aps = As + 0,5d ⋅ ea,s + 0,5d i ⋅ ep (9.5-22)

Pour une ouverture sans plaque de renfort, ep est égal à 0.

La valeur de As dans l’équation (9.5-22) est donnée par les formules suivantes pour les différentes enveloppes :

a) pour des enveloppes cylindriques, dans la section longitudinale (voir figure 9.4-3):

(
As = r is ⋅ l s' + a ) (9.5-23)

où a est égal à 0,5d .

b) pour des enveloppes coniques, dans la section longitudinale (voir figure 9.4-13 mais en ignorant la tubulure) :

As = 0,5  (l’s + a)  (ris + (ris + (l’s + a) tanα ) ) (9.5-24)

où a est égal à 0,5d

NOTE Dans la figure 9.4-13 r’is est égal à ris + (l's + a) tan α.

c) Dans toute section de fonds bombés ou d’enveloppes sphériques, et dans la section transversale
d’enveloppes cylindriques (voir figure 9.4-4):

l's + a
As = 0,5 ris ⋅
2
(9.5-25)
0,5 e a,s + r is

où la valeur de a dans l’équation (9.5-25) est donnée par

a = rms  arcsin δ (9.5-26)

rms = ris + 0,5ea,s (9.5-27)

d
δ = (9.5-28)
2rms

Dans les équations ci-dessus l'S est donné par

l's = min (lso ; ls) (9.5-29)

Pour les tubulures qui sont obliques par rapport à l’enveloppe les valeurs de a sont données respectivement en
9.5.8.1 et 9.5.8.2.

101
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Version 1 (2002-05)

9.1.4 Lorsque l'épaisseur de l'enveloppe contribue au renforcement t

Lorsque l'épaisseur de l'enveloppe contribue au renforcement

l's = min (lso ; ls) (9.5-30)

où lso est obtenu à partir de l'équation (9.5-2) et ls à partir de 9.7.1.b

L'aire Aps est obtenue à partir de l'équation (9.5-22) ; si la fermeture de l'ouverture est située à l'intérieur de
l'enveloppe (voir figure 9.4-2) l'aire Aps est donnée uniquement par As (voir équations (9.5-23 à 25) ).

9.1.5 Lorsqu'une plaque de renfort contribue au renforcement

Les plaques de renfort doivent être fixées en contact étroit avec l'enveloppe. La largeur d'une plaque de renfort l’p à
considérer comme contribuant au renforcement (voir figures 9.4-3 et 9.4-4) est donnée par

l’p = min (lso ; lp ) (9.5-31)

La valeur de ep utilisée pour le calcul de Afp ne doit pas dépasser ea,s.

ep = min (ea,p ; ea,s) (9.5-32)

Afp = epl’p (9.5-33)

De plus, l'épaisseur utile de la plaque de renfort doit satisfaire à la condition suivante

ea,p ≤ 1.5 ea,s (9.5-34)

Aps et Afs doivent être calculés selon respectivement 9.5.3.1 et 9.5.3.2.

Pour un renforcement suffisant, l'équation (9.5-7) ou (9.5-11), selon le cas, doit être satisfaite.

9.1.6 Lorsqu'un anneau de renfort contribue au renforcement

Ces prescriptions ne s’appliquent que lorsque des anneaux du type inséré soudé, conformes aux figures 9.4-5 et
9.4-6 sont utilisés, et l’épaisseur effective de l’anneau de renfort er prise en compte pour le calcul du renforcement
doit être :

er = min ( ea,r ; max (3ea,s ; 3lr ) ) (9.5-35)

Pour un renforcement suffisant, l'équation (9.5-13) ou (9.5-16), selon le cas, doit être satisfaite.

En considérant l’ensemble anneau plus enveloppe comme une paroi d’enveloppe d’épaisseur variable
commençant à partir de l’alésage de l’anneau de renfort (voir figures 9.4-5 et 9.4-6), la longueur maximale lo de
l’ensemble anneau plus enveloppe mesurée à partir de l’alésage qui est considérée comme contribuant au
renforcement de l’ouverture est donnée par:

l o = ( 2r is + ea ,m ) ⋅ e a ,m (9.5-36.1)

102
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Version 1 (2002-05)

où ea,m est l’épaisseur moyenne (obtenue en prenant en compte er et ea et par calcul itératif) sur la longueur lo :

lr
ea,m = ea,s + (er - ea,s) (9.5-36.2)
lo

Si la largeur de l’anneau de renfort lr est supérieure à lo , pour le calcul du renforcement prendre lr = lo .

Par conséquent la longueur participante l's de l’enveloppe à utiliser pour le calcul de Afs est :

l's = min ( ls ; lo - lr ) (9.5-37)

En outre :

Afr = erlr (9.5-38.1)

Apr = 0,5 dier (9.5-38.2)

Afs = ec,sl's (9.5-38.3)

Aps doit être calculé à partir de l’équation (9.5-22) avec l's tel que défini dans l’équation (9.5-37) et avec a
se rapportant au diamètre extérieur de l’anneau de renfort.

Si le tampon de fermeture est situé à l’intérieur de l’anneau (voir Figure 9.4-6), la valeur de l’aire Apr est égale à 0.

9.1.7 Lorsque la tubulure normale à l'enveloppe contribue au renforcement

9.5.7.1 Pour une tubulure posée (voir figure 9.4-7) ou une tubulure pénétrante (voir figure 9.4-8), la longueur de
tubulure contribuant au renforcement ne doit pas être supérieure à la valeur lbo calculée comme suit :

l bo = (d eb − eb )⋅ eb (9.5-39)

Pour le calcul de lbo dans l’éq. (9.5-39) le diamètre deb des tubulures de section droite elliptique ou oblongue doit
être mesuré suivant la plus petite dimension de l’alésage .

Pour les tubulures traversantes, la condition suivante s'applique

l'bi = min (lbi ; 0,5lbo) (9.5-40)

Pour une tubulure pénétrante

Afb = eb  (l’b + l’bi + e's) (9.5-41)

Pour une tubulure posée

Afb = ebl’b (9.5-42)

l’b = min (lbo ; lb ) (9.5-43)

l’bi = min (0,5lbo ; lbi) (9.5-44)

103
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Version 1 (2002-05)

e's est la longueur de pénétration (totale ou partielle) de la tubulure pénétrante dans la paroi de l'enveloppe, mais
non supérieure à ea,s.

Pour les tubulures pénétrantes et les tubulures posées,

Apb = 0,5di( l'b + ea,s ) (9.5-45)

Afs et Aps doivent être calculés comme indiqué respectivement en 9.5.3.1 et 9.5.3.2, où Aps est égal seulement à As
défini en 9.5.3.2.a),b),c).

Pour un renforcement suffisant, l'équation (9.5-7) ou (9.5-11), selon le cas, doit être satisfaite.

9.5.7.2 Pour une tubulure raccordée par soudure bout à bout, voir figure 9.4-11, le renforcement est suffisant si
l’équation (9.5-7) ou (9.5-11), selon le cas, est satisfaite.

9.5.7.3 Pour une tubulure obtenue par extrusion de l'enveloppe voir figures 9.4-11 et 9.4-12. Les deux aires Afs et
Afb doivent être multipliées par 0,9 pour compenser l'amincissement pendant la fabrication, si l’épaisseur minimale
ou réelle de la partie extrudée n’est pas connue.

Pour un renforcement suffisant, l'équation (9.5-7) ou (9.5-11), selon le cas, doit être satisfaite.

Les aires soumises à la pression, Ap, et les aires de sections droites soumises aux contraintes, Af, des tubulures
représentées figures 9.4-11 et 9.4-12 doivent être calculées selon une méthode adéquate.

9.1.8 Lorsque la tubulure oblique par rapport à la paroi de l'enveloppe contribue au renforcement

9.5.8.1 Tubulures obliques par rapport à des enveloppes cylindriques et coniques

9.5.8.1.1 Lorsqu'une tubulure est raccordée sur une enveloppe cylindrique ou conique, que son axe est oblique
dans la section droite transversale (voir Figure 9.5-2), et que ϕ ne dépasse pas la valeur suivante,

ϕ < arcsin (1-δ) (9.5-46)

d eb
δ = (9.5-47)
2 ( ris + 0,5 e a,s )

le renforcement doit être vérifié suivant 9.5.8.1.3 à la fois dans la section droite longitudinale et dans la section
droite transversale. Pour la vérification dans la section droite longitudinale, ϕ doit être pris égal à zéro.

9.5.8.1.2 Lorsque l'axe de la tubulure est oblique dans la section droite longitudinale (voir figure 9.5-1) et que ϕ ne
dépasse pas 60°, le renforcement doit être vérifié suivant 9.5.8.1.3 uniquement dans la section droite longitudinale.

9.5.8.1.3 Le renforcement doit être calculé du côté de l'angle aigu entre la tubulure et la paroi de l'enveloppe.

La distance a doit être calculée comme indiqué ci-dessous

i) dans le cas d’enveloppes cylindriques et coniques, dans la section droite longitudinale

d eb
a = 0,5 ⋅ (9.5-48)
cos ϕ

ii) dans le cas d’enveloppes cylindriques et coniques dans la section droite transversale, avec rms et δ
définis dans les équations (9.5-28) et (9.5-29)

a = 0,5 rms  [ arcsin ( δ+sin ϕ ) + arcsin ( δ - sin ϕ )] (9.5-49)

Apb et Afb doivent être calculés d'après 9.5.7.

104
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Version 1 (2002-05)

L'aire additionnelle due à la disposition oblique de la tubulure doit être déterminée comme suit

2
d ib
Apϕ = ⋅ tan ϕ (9.5-50)
2

Afs et Aps doivent être calculés selon respectivement 9.5.3.1 et 9.5.3.2, mais pour les tubulures obliques
raccordées à des enveloppes coniques et comportant des axes tels que définis en 9.5.8.1.2, Aps doit être calculé à
l'aide de l'équation (9.5-24).

NOTE Ceci s'applique même si la direction réelle de l'axe de la tubulure implique une valeur réduite pour Aps du côté de la
tubulure pour lequel le renforcement doit être calculé. Il convient d’utiliser l’équation (9.5-24) dans les deux cas: que l’axe de la
tubulure soit incliné par rapport à la génératrice du cône dans une direction ou dans l’autre.

Pour un renforcement suffisant, l'équation (9.5-7) ou (9.5-11), selon le cas, doit être satisfaite.

9.5.8.2 Tubulures obliques par rapport des enveloppes sphériques et à des fonds bombés

Les prescriptions suivantes s'appliquent aux tubulures raccordées à des enveloppes sphériques et à des parties
sphériques de fonds bombés et également à des fonds elliptiques (voir figure 9.5-3) et dont l'axe est oblique par
rapport au rayon de la sphère ou le rayon local du fond elliptique et forme avec ledit rayon un angle qui est limité
par

ϕ < arcsin (1-δ) (9.5-51)

où δ est obtenu à partir de l'équation (9.5-29).

Le renforcement doit être calculé dans le plan défini par l'axe de la tubulure et le rayon de la sphère passant par le
centre de la tubulure. Le calcul doit être effectué en ne prenant en compte que les aires situées sur le côté de la
tubulure dont la paroi fait un angle aigu avec la surface de la sphère, si ce n'est que l’s doit être calculé des deux
côtés de la tubulure et la plus petite valeur doit être utilisée.

Afb et Apb doivent être calculés comme indiqué en 9.5.7, et

d ib2
Apϕ = ⋅ tan ϕ (9.5-52)
2

Afs est calculé d'après l'équation (9.5-20) ou (9.5-21), selon le cas, la distance a étant déterminée à partir de
l'équation (9.5-49); Aps est calculé d'après l'équation (9.5-25).

Pour un renforcement adéquat, l'équation (9.5-7) ou (9.5-11), selon le cas, doit être satisfaite.

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106
Version 1 (2002-05)
EN 13445-3:2002 (F)

Figure 9.5-1 Enveloppe cylindrique avec tubulure disposée obliquement dans la section droite longitudinale
Figure 9.5-2 Enveloppe cylindrique avec tubulure disposée obliquement dans la section droite transversale
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Figure 9.5-3 Enveloppe sphérique avec une tubulure non radiale

Figure 9.5-4 Emplacement des ouvertures, des tubulures et des plaques de renfort dans les fonds bombés

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9.6 Ouvertures multiples

9.6.1 Ouvertures voisines

Ce paragraphe fournit une vérification du ligament (en 9.6.3) et une vérification globale (en 9.6.4). Ces vérifications
sont utilisées comme suit.

Si la distance entre les centres de deux ouvertures voisines Lb (voir figures 9.6-1 et 9.6-3) ne satisfait pas à
l'équation (9.5-1), une vérification du ligament doit être effectuée conformément à 9.6.3, sauf si toutes les
conditions spécifiées en 9.6.2 sont satisfaites. Si la vérification du ligament n'est pas satisfaisante, une vérification
globale doit être effectuée. Si la vérification du ligament est satisfaisante, aucune vérification globale n'est requise.

Aucun ligament entre des tubulures ne doit être inférieur à

max (3e a,s ; 0,2 (2ris + e c,s ) ⋅ ec,s ) (9.6-1)

où ris est la moyenne des rayons de l’enveloppe aux centres de deux tubulures voisines (par exemple une
enveloppe conique).

Les exigences de 9.5 relatives aux ouvertures isolées doivent être satisfaites dans tous les cas.

9.6.2 Conditions en deçà desquelles une vérification du ligament n'est pas requise

Si toutes les conditions suivantes sont satisfaites, une vérification du ligament n'est pas nécessaire :

a) la somme des diamètres des tubulures (ou des dimensions maximales) satisfait à la relation suivante

(d 1 + d 2 + .. + d n ) ≤ 0,2 (2r +e )⋅e (9.6-2)


is c, s c, s

b) les tubulures sont entièrement situées à l'intérieur d'un cercle de diamètre dc obtenu à partir de

d c = 2 (2r +e )⋅e (9.6-3)


is c, s c, s

c) les tubulures sont isolées par rapport à toute autre ouverture ou discontinuité extérieure à ce cercle;

9.6.3 Vérification des ligaments d'ouvertures voisines

9.6.3.1 Généralités

La vérification des ligaments est satisfaisante si l'équation suivante est satisfaite (voir figures 9.6-1 9.6-4)

(AfLs + Afw)( fs -0,5P) + Afb1 ( fob1 - 0,5P) + Afp1 ( fop1 -0,5P)+ Afb2 ( fob2-0,5P) +

+ Afp2 ( fop2-0,5P) > P (ApLs+ Apb1+ 0,5 Apϕ1+ Apb2 + 0,5 Apϕ2) (9.6-4)

Si l’ouverture est munie d’un anneau de renfort, Afb et Apb doivent être remplacés par Afr et Apr.

Dans cette équation, les aires AfLs et ApLs de l'enveloppe sont spécifiées en 9.6.3.2.2 et 9.6.3.2.3.

Pour les groupes d'ouvertures, la vérification des ligaments doit être effectuée en considérant toutes les ouvertures
voisines deux à deux.

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

9.6.3.2 Ouvertures dans les enveloppes cylindriques et coniques

9.6.3.2.1 Dans le cas de deux ouvertures voisines pratiquées dans des enveloppes cylindriques et coniques
(voir figures 9.6-1 à 9.6-2), l’équation (9.6-4) doit être satisfaite dans le plan normal à l'enveloppe et
contenant les centres des ouvertures. ApLs et AfLs sont donnés respectivement en 9.6.3.2.2 et 9.6.3.2.3.

9.6.3.2.2 Pour les enveloppes cylindriques, ApLs est donné par

0,5r is2 ⋅ Lb ⋅ (1 + cos Φ )


Ap Ls = (9.6-5)
r is + 0,5e a,s ⋅ sinΦ

où ris est déterminé à partir de l'équation (9.5-3).

Pour les enveloppes coniques, ApLs est donné par

0,25 (ris1 + ris2 ) ⋅ Lb ⋅ (1+ cos Φ )


2

ApLs = (9.6-6)
ris1 + ris2 + e a,s ⋅ sin Φ

où ris est déterminé à partir de l'équation (9.5-6).

Dans tous les cas, Φ est tel que représenté figure 9.6-1 et Lb est tel que représenté figures 9.6-1 à 9.6-6.

9.6.3.2.3 AfLs est donné par

AfLs = (Lb - a1 - a2 ), ec,s (9.6-7)

où les distances a1 et a2 le long de Lb sont données par les équations suivantes (voir Figures 9.6-1 et 9.6-2)

a) dans le cas où Φ = 0° (c'est-à-dire lorsque les tubulures sont disposées sur l'axe du récipient)

0,5 d eb
a= (9.6-8)
cos ϕ e

b) dans le cas Φ ≠ 0° et lorsque

— la tubulure oblique est inclinée vers l'ouverture voisine

a = ros  [arcsin ( δ + sin ϕe ) - ϕe ] (9.6-9)

— la tubulure oblique est inclinée dans la direction opposée à l'ouverture voisine

a = ros  [ ϕe+ arcsin ( δ - sin ϕe )] (9.6-10)

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

ris
ros = 2
+ 0,5 e a,s (9.6-11)
sin Φ

d eb
δ = (9.6-12)
2ros

et arcsin est en radian.

Pour des tubulures obliques voisines situées sur la même génératrice, les axes des tubulures doivent être projetés
dans le plan contenant les centres de chaque ouverture et l'axe de l'enveloppe.

Les valeurs de Apϕ1 et Apϕ2 doivent être calculées suivant 9.5.8.1.3.

9.6.3.3 Ouvertures dans les enveloppes sphériques et les fonds bombés

Dans le cas de deux ouvertures voisines normales (voir Figure 9.6-3), l'équation (9.6-4) doit être satisfaite dans le
plan normal à l'enveloppe et contenant les centres des deux ouvertures.

A cette fin, les distances a1 et a2 ainsi que les aires ApLs et AfLs doivent être calculées à partir des équations de
9.6.3 relatives aux enveloppes cylindriques, avec un angle Φ égal à 90°.

Pour des tubulures obliques voisines (voir figure 9.6-4), les axes des tubulures doivent être projetés dans le plan
contenant les normales à l'enveloppe passant par le centre de chaque ouverture. Les valeurs de Apϕ1 et Apϕ2
doivent être calculées suivant 9.5.8.2.

9.6.3.4 Ouvertures voisines disposées suivant une distribution régulière

Les ouvertures voisines sont disposées suivant une distribution régulière si pas moins de 3 tubulures sont situées
sur la même ligne (circulaire ou longitudinale faisant un angle Φ avec la génératrice du cylindre ou de l’enveloppe
conique, et dans une direction quelconque dans le cas d’enveloppes sphériques ou de fonds bombés). Aucune
autre ouverture ne doit être située à une distance inférieure à 2lso de chacune de ces ouvertures voisines.

Lorsque les trous sont percés suivant une distribution régulière, les méthodes de calcul données dans la norme
relative aux chaudières (EN 12952) peuvent être utilisées.

9.6.3.4.1 Si des ouvertures voisines disposées selon une distribution régulière, de diamètres intérieurs di
identiques et espacées d’une même distance Lb, sont munies de tubulures normales à l’enveloppe, ayant les
mêmes dimensions et la même valeur de fb non inférieure à fs de l’enveloppe, les conditions suivantes peuvent être
appliquées pour l’évaluation du renforcement.

En prenant en compte la longueur n x Lb occupée par les trous, l’équation générale (9.6-4)est simplifiée comme
suit:

n ⋅ Af Ls ⋅ ( f s − 0,5P ) + n ⋅ 2 Af b ( f s − 0,5P ) ≥ P ⋅ n ⋅ ( Ap Ls + 2 Ap b ) (9.6-12.1)

AfLs = ec,s ( Lb - di ) (9.6-12.2)

Afb = lbo ea,b (9.6-12.3)

Apb = 0,5di lbo (9.6-12.4)

ApLs est défini en 9.6.3 pour différents types d’enveloppe et différentes valeurs de Φ

r i 1 + r in
pour une enveloppe conique ri = (9.6-12.5)
2

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

En conséquence, les conditions suivantes s’appliquent pour le renforcement d’ouvertures voisines percées suivant
une distribution régulière:

P
e c ,s ⋅ ( L b − d i ) + 2 ⋅ e a ,b ⋅ l bo ≥ ⋅ ( Ap Ls + d i ⋅ l bo ) (9.6-12.6)
( f s − 0,5P )

9.1.4 Vérification globale des ouvertures voisines

Si la vérification du ligament n'est pas satisfaisante, une vérification globale doit être effectuée en étendant le
calcul à une section droite plus importante incluant les parois de chaque tubulure et les sections adjacentes de
l'enveloppe (voir figures 9.6-5 et 9.6-6). Les conditions suivantes doivent être satisfaites:

a) Lb + a’1 + a’2 < 2 (lso1 + lso2) (9.6-13)

où a’1 et a’2 sont pris dans la direction opposée au ligament;

b) l'équation (9.6-4) est satisfaite, le membre de droite étant multiplié par 0,85;

c) aucune autre ouverture n'est voisine des deux ouvertures considérées;

d) aucune des deux ouvertures n'est proche d'une discontinuité (voir 9.7.2).

Un autre calcul de renforcement doit être effectué en prenant en compte la section totale de l'enveloppe sur la
longueur Lb1,

Lb1 = Lb + a’1 + a’2 + k  lso1 + k  lso2 (9.6-14)

Lb est tel que défini en 9.5.1 et la valeur de k est obtenue à partir de:

Lb + a'1 +a' 2
k = 2− (9.6-15)
l so1 + l so2

Si k est supérieur à 1, il doit être pris égal à 1.

La condition suivante doit être satisfaite (voir figures 9.6-5 et 9.6-6)

(AfOs +Afw)( fs-0,5P)+2Afb1(fob1-0,5P)+ 2Afb2(fob2-0,5P)+Afpo1 (fop1-0,5P) +

+ Afpo2 (fop2-0,5P) + Afp i (fopi-0,5P) > P (ApOs+2Apb1+ Apϕ1+2Apb2+ Apϕ2) (9.6-16)

ApOs et les distances a1 et a2 , a'1 et a'2 sont calculées comme ApLs d'après 9.6.3 en prenant Lb1 à la place de Lb et ris
défini dans les équations (9.5-3 à 9.5-6);

AfOs = (Lb1 - a1 - a2 - a’1 - a’2)ec,s (9.6-17)

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Afw est l'aire totale des soudures sur la longueur Lb1;

— pour chaque tubulure Afb, Apb et Apϕ sont calculés d'après 9.5.7 et 9.5.8;

— pour la plaque de renfort à l'extérieur de Lb

Afpo = ep  l’p (9.6-18)

l’p = min (lp ; klso) (9.6-19)

— pour la plaque de renfort entre les tubulures et sur la longueur Lb

Afpi = ep  Lbp (9.6-20)

Lbp = min ( lp ; (Lb - al - a2) ) (9.6-21)

113
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 9.6-1 Vérification du ligament dans le cas de deux tubulures voisines normales à la paroi d'une
enveloppe cylindrique

114
Figure 9.6-2 Vérification du ligament dans le cas de tubulures voisines obliques raccordées à une enveloppe conique
Version 1 (2002-05)
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Figure 9.6-3 Vérification du ligament dans le cas de tubulures voisines normales à une enveloppe
sphérique

116
Figure 9.6-4 Vérification du ligament dans le cas de tubulures voisines obliques raccordées à une enveloppe sphérique
Version 1 (2002-05)
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Figure 9.6-5 Vérification globale des tubulures voisines raccordées à une enveloppe cylindrique
Figure 9.6-6 Vérification globale des tubulures voisines raccordées à une enveloppe sphérique ou à un fond bombé
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9.7 Ouvertures proches d'une discontinuité de l'enveloppe


9.7.1 Deux limites sont appliquées à la distance permise w (voir Figures 9.7-1 à 9.7-11) entre une ouverture et
une discontinuité de l'enveloppe :

a) Les ouvertures ne doivent pas être situées à une distance w (voir Figures 9.7-1 à 9.7-11) inférieure à la valeur
minimale wmin telle que définie en 9.7.2.1, par rapport à une discontinuité;

b) Si une ouverture est située à une distance inférieure à wp par rapport à une discontinuité, la longueur de
l'enveloppe ls disponible pour le renforcement de l'ouverture doit être réduite comme indiqué en 9.7.2.2.

9.7.2 Règles concernant wmin

9.7.2.1 Ouvertures dans les enveloppes cylindriques

a) Dans une enveloppe cylindrique raccordée à un fond bombé ou hémisphérique, à la grande base d'une
enveloppe conique, à un fond plat ou à tout type de bride, la distance w, telle que représentée figures 9.7-1 à
3 et 9.7-5, doit satisfaire à la condition suivante

w > wmin = max ( 0,2 ( 2r is + ec ,s ) ⋅ ec ,s ;3ea ,s ) (9.7-1)

b) Dans une enveloppe cylindrique raccordée à la petite base d'une enveloppe conique, à une enveloppe
sphérique du côté convexe ou à une autre enveloppe cylindrique d'axe différent, la distance w, telle que
représentée figures 9.7-6 à 8, doit satisfaire à la condition

w > wmin = lcyl (9.7-2)

lcyl = Dc ⋅ e1 (9.7-3)

c) Dans une enveloppe cylindrique raccordée à un compensateur de dilatation, la distance w, telle que
représentée figure 9.7-4, doit satisfaire à la condition

w > wmin = 0,5lcyl (9.7-4)

9.7.2.2 Ouvertures dans les enveloppes coniques

a) Dans une enveloppe conique raccordée par la grande base à une enveloppe cylindrique de même axe, la
distance w, telle que représentée figure 9.7-9, doit satisfaire à la condition suivante

 Dc ⋅ ec,s 
w > wmin = max  0,2 ;3ea,s  (9.7-5)
 cos α 
 

où Dc est le diamètre moyen de l'enveloppe cylindrique, ea,s est l'épaisseur de l'enveloppe conique et α est le demi
angle au sommet de l'enveloppe conique.

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

b) Dans une enveloppe conique raccordée par la petite base à une enveloppe cylindrique de même axe, la
distance w, telle que représentée figure 9.7-10, doit satisfaire à la condition suivante

w > wmin = lcon (9.7-6)

Dc ⋅ e 2
lcon = (9.7-7)
cos α

9.7.2.3 Ouvertures dans les fonds à calotte sphérique boulonnés

Pour les ouvertures dans les fonds à calotte sphérique boulonnés, la distance w du bord de l'ouverture à la bride,
mesurée comme indiqué figure 9.7-11, doit satisfaire à la condition suivante

w > wmin = max ( 0,2 ( 2ris + ec ,s ) ⋅ ec ,s ;3ea ,s ) (9.7-8)

9.7.2.4 Ouvertures dans les fonds elliptiques et torisphériques

Dans le cas de fonds bombés, la valeur w est la distance le long de la méridienne entre le bord de l'ouverture
(diamètre extérieur de la tubulure ou de la plaque de renfort et le point du fond bombé qui est défini par la distance
De/10 représentée figure 9.5-4 (c'est-à-dire la distance wmin = 0 ).

9.7.3 Règles concernant wp

Lorsque la distance w d'une ouverture à une discontinuité, telle que représentée figures 9.7-1 à 11, est inférieure à
la valeur wp définie en a), b), c) ci-dessous, la longueur de l'enveloppe ls participant au renforcement, à prendre en
compte dans l'équation (9.5-19) est réduite aux valeurs suivantes:

a) pour les discontinuités indiquées en 9.7.2.1 (a), 9.7.2.2 (a), 9.7.2.3 et 9.7.2.4

w < wp = lso (9.7-9)

ls = w (9.7-10)

b) pour les discontinuités indiquées en 9.7.2.1 (b) et (c)

w < wp = lso + wmin (9.7-11)

ls = w - wmin (9.7-12)

c) pour les discontinuités indiquées en 9.7.1.2.(b)

w < wp = lso + lcon (9.7-13)

ls = w - lcon (9.7-14)

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 9.7-1 Ouverture dans une enveloppe cylindrique, proche de la jonction avec un fond bombé

Figure 9.7-2 Ouverture dans une enveloppe cylindrique, proche de la jonction avec une réduction du côté
du grand diamètre

122
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 9.7-3 Ouverture dans une enveloppe cylindrique, proche de la jonction avec un fond plat ou une
plaque tubulaire

Figure 9.7-4 Ouverture dans une enveloppe cylindrique, proche de la jonction avec un soufflet de dilatation

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 9.7-5 Ouverture dans une enveloppe cylindrique, proche de la jonction avec une bride

Figure 9.7-6 Ouverture dans une enveloppe cylindrique, proche de la jonction avec une réduction du côté
du petit diamètre

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 9.7-7 Ouverture dans une enveloppe cylindrique, proche de la jonction avec une enveloppe
sphérique

Figure 9.7-8 Ouverture dans une enveloppe cylindrique, proche de la jonction avec une autre enveloppe
cylindrique ayant un axe différent

125
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 9.7-9 Ouverture dans une enveloppe conique, proche de la jonction de sa grande base avec une
enveloppe cylindrique

Figure 9.7-10 Ouverture dans une enveloppe conique, proche de la jonction de sa petite base avec une
enveloppe cylindrique

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Version 1 (2002-05)

Figure 9.7-11 Ouverture dans fond à calotte sphérique boulonné, proche de la jonction avec la bride

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10 Fonds plats

10.1 Objet

10.1.1 Cet article spécifie des méthodes pour la détermination de l'épaisseur des fonds plats circulaires et non
circulaires, non entretoisés, soumis à une pression et pour l'obtention d'un renforcement adéquat des ouvertures
pratiquées dans de tels fonds. Les charges autres que la pression ne sont pas traitées.

NOTE 1 Pour les fonds plats soudés, la méthode prend en compte les contraintes engendrées par les forces et les moments
à la jonction. Pour les fonds plats boulonnés, la méthode prend en compte les contraintes engendrées par les forces et les
moments dus à la bride et aux boulons.

NOTE 2 Pour le calcul des récipients à section rectangulaire, voir article 15.

10.1.2 Les fonds plats entretoisés, c'est-à-dire les fonds plats soutenus par des bracons, entretoises ou des
entretoises tubulaires ne sont pas pris en considération dans ces règles.

NOTE Les fonds plats soutenus peuvent être calculés en utilisant les formules et les méthodes contenues dans la norme
européenne concernant les chaudières à tube de fumée (voir EN 12953) avec les contraintes nominales de calcul de la
présente norme.

Les présentes règles ne s'appliquent pas aux plaques tubulaires d'échangeurs de chaleur, qui sont traitées dans
l’article 13.

10.1.3 Les présentes règles ne s'appliquent pas aux couvercles autoclaves, c’est-à-dire aux couvercles pour
lesquels la compression du joint est obtenue grâce à l’action de la pression intérieure et qui sont équipés d’un
dispositif de serrage.

10.2 Définitions spécifiques

Les définitions spécifiques suivantes s’appliquent en complément de celles des articles 3 et 11.

10.2.1
fond plat
Plaque plane non entretoisée d'épaisseur généralement constante, assemblée à une enveloppe, soit par soudage,
soit par boulonnage, non soutenue par des entretoises ou des entretoises tubulaires, ni renforcée par des poutres,
et supportée uniquement à la périphérie et par conséquent essentiellement soumise à la flexion

10.2.2
bord tombé
Partie conique ou cylindrique du fond plat réalisée de manière à permettre l'assemblage par soudure bout à bout
du fond à une enveloppe cylindrique (voir Figure 10.4-1)

10.2.3
rainure de décharge
Rainure périphérique réalisée par usinage dans un fond plat de manière à permettre l'assemblage par soudure
bout à bout du fond à une enveloppe cylindrique (voir Figure 10.4-3)

10.2.4
plaque annulaire
Fond plat de forme annulaire, assemblé à une enveloppe cylindrique au niveau du diamètre extérieur et à une
autre enveloppe cylindrique au niveau du diamètre intérieur, et soumis essentiellement à la flexion et non au
cisaillement

128
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

10.3 Symboles spécifiques et abréviations

Les abréviations et symboles suivants s’appliquent en complément de ceux des articles 4 et 11.

A est l'aire de la tubulure contribuant au renforcement, voir 10.6.2.2 ;

a’ est la plus petite dimension dans le cas d'une ouverture rectangulaire, elliptique ou oblongue ;

b’ est la plus grande dimension dans le cas d'une ouverture rectangulaire, elliptique ou oblongue ;

C1, C2 sont des coefficients relatifs à la forme, pour le calcul des fonds plats circulaires ;

C3, C4 sont des coefficients relatifs à la forme pour le calcul des fonds plats non circulaires ;

c est la distance moyenne entre le cercle sur lequel s'applique la réaction du joint et le cercle de perçage des
trous de boulon ;

Deq est le diamètre équivalent d'un fond à bord tombé, voir Figure 10.4-1 ;

DF est le diamètre de la partie plane d'un fond à bord tombé avec délardage, voir figure 10.4-1 ;

DI est le diamètre intérieur de l'enveloppe cylindrique soudée sur le fond plat. Lorsque l'épaisseur de l'enveloppe
cylindrique adjacente à l'enveloppe n'est pas constante, voir figure 10.4-1b), Di est le diamètre intérieur du cylindre
équivalent d'épaisseur moyenne es ;

DX est le diamètre intérieur d'une plaque annulaire ;

DY est le diamètre extérieur d'une plaque annulaire ;

d est le diamètre d'une ouverture, le diamètre équivalent d'une tubulure, le diamètre moyen de deux ouvertures
ou le diamètre équivalent moyen de deux tubulures ;

dI est le diamètre intérieur de la tubulure;

de est le diamètre extérieur de la tubulure;

e1 est l'épaisseur requise pour la partie périphérique du fond plat formant bride ;

eab est l'épaisseur utile pour la partie extérieure d'une tubulure, voir figure 10.6-3;

e’ab est l'épaisseur utile de la partie de la tubulure dépassant à l'intérieur, voir figure 10.6-4;

eaf est l'épaisseur utile d'un fond plat à bord tombé;

eb est l'épaisseur requise pour le cylindre constituant la tubulure, pour résister au chargement dû à la pression;

eo est l'épaisseur requise pour un fond non percé, lors du calcul d'un fond percé ;

er est l'épaisseur requise à fond de rainure, voir figure 10.4-3 ;

es est l'épaisseur utile d'une enveloppe cylindrique à épaisseur constante ou l'épaisseur équivalente d'une
enveloppe cylindrique avec délardage, adjacente au fond plat;

129
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

fA est la contrainte nominale de calcul du matériau, à la température du milieu environnant;

fb est la contrainte nominale de calcul à la température de calcul de la tubulure ;

fs est la contrainte nominale de calcul à la température de calcul de l'enveloppe;

h est la distance entre le centre d'une ouverture et la paroi intérieure de l'enveloppe, voir figure 10.6-1;

j est déterminé à partir de la position d'une ouverture, voir 10.6.2.1;

k est la distance entre les centres de deux ouvertures, voir figure 10.6-2;

l est la longueur extérieure de la tubulure, participant au renforcement ;

l’ est la longueur du dépassement intérieur d'une tubulure traversante, participant au renforcement, voir figure
10.6-3;

lcyl est la longueur d'enveloppe cylindrique telle que représentée figures 10.4-1 à 10.4-3, qui contribue à la
résistance du fond plat (tous les types de fonds plats) et de la jonction fond plat-enveloppe (fonds soudés
directement sur l’enveloppe);

n est le nombre de boulons pour un fond plat non circulaire

r est le rayon intérieur du congé d'un fond à bord tombé, voir figure 10.4-1;

rd est le rayon intérieur d'une rainure de décharge, voir figure 10.4 -3;

tB est le pas moyen des boulons dans un fond plat boulonné;

Y1 est le coefficient de calcul relatif au renforcement des ouvertures, voir équation 10.6-3;

Y2 est le coefficient de calcul relatif au renforcement des ouvertures, voir équation 10.6-4;

ν est le coefficient de Poisson relatif au matériau constituant le fond.

10.4 Fonds plats circulaires, non percés, soudés sur des enveloppes cylindriques

10.4.1 Généralités

Les prescriptions de 10.4.2 à 10.4.5 s'appliquent aux types de fonds plats circulaires non percés mentionnés ci-
après:

a) à bord tombé, voir figure 10.4-1;

b) soudés directement sur l’enveloppe, voir figure 10.4-2;

c) avec rainure de décharge, voir figure 10.4-3.

10.4.2 Limitations

10.4.2.1 La longueur lcyl (voir figures 10.4-1 à 10.4.-3) ne doit pas comporter d'autres jonctions entre l'enveloppe et
un fond, une plaque tubulaire, une bride ou une autre enveloppe.

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10.4.2.2 Pour un fond à bord tombé, les conditions suivantes s'appliquent :

a) le rayon intérieur du congé du bord tombé doit satisfaire aux relations suivantes : r ≥ es et r ≥ 1,3 eaf;

Les fonds plats qui ne satisfont pas à ces conditions doivent être traités comme des fonds soudés directement sur l’enveloppe.

b) le bord tombé et le cylindre adjacent peuvent être décalés mais le décalage entre les fibres moyennes des
parois ne doit pas être supérieur à la différence entre les épaisseurs nominales de ces parois;

c) la pente du délardage d'un bord tombé ne doit pas être supérieure à 1:3;

d) lorsque l'épaisseur de l'enveloppe cylindrique adjacente au fond plat est constante (voir figure 10.4-1(a)), lcyl
doit être calculé comme suit :

l cyl = 0,5 (Di + es )es (10.4-1)

e) lorsque la paroi de l'enveloppe cylindrique adjacente au fond plat comporte un délardage (voir figure 10.4-
1(b)), la valeur de lcyl doit être estimée et l'épaisseur moyenne sur cette longueur doit être calculée. Cette
épaisseur doit être introduite dans l'équation (10.4.1) et la valeur requise lcyl doit être calculée. Si lcyl requis est
supérieur à la valeur admise, le calcul doit être répété en prenant une valeur plus grande.

10.4.2.3 Pour un fond plat soudé directement sur l’enveloppe (voir Figure 10.4-2), lcyl est donné par :

l cyl = (Di + e s )e s (10.4.2)

10.4.2.4 Pour un fond plat à rainure de décharge (voir figure 10.4.-3), lcyl est également obtenu à partir de
l’équation (10.4.2). Le rayon rd doit être au moins égal à 0,25es ou à 5 mm, suivant laquelle de ces deux valeurs est
la plus grande. Le centre du congé doit être situé dans l'épaisseur du fond plat et non à l'extérieur de celui-ci, voir
figure 10.4-3.

10.4.3 Fond plat à bord tombé

L'épaisseur minimale requise pour un fond plat à bord tombé est donnée par :

P
e = C1 ⋅ D eq (10.4-3)
f

Le coefficient C1 est obtenu à partir de la figure 10.4-4.

Pour une enveloppe d'épaisseur constante, telle que représentée figure 10.4-1 a),

D eq = Di − r (10.4-4)

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Pour une enveloppe avec délardage, telle que représentée figure 10.4-1 b),

(Di + DF )
D eq = (10.4-5)
2

La condition suivante doit être satisfaite:

e af ≥ e (10.4.6)

NOTE Si les paramètres P/f et es/Di sont en dehors des limites indiquées dans les graphes relatifs à C1 et/ou C2 cette
méthode ne peut pas être utilisée. Dans un tel cas il est recommandé d’utiliser la conception par analyse, voir Annexe B ou C.

10.4.4 Fonds plats soudés directement sur l’enveloppe

L'épaisseur minimale requise pour le fond est la plus grande des épaisseurs suivantes :

— pour une situation normale de service :

 P  P  
e = max  C1 ⋅ Di  ,  C 2 ⋅ Di 
 (10.4-7)
 f   fmin  
où :

fmin = min {f ; f s } (10.4-8) — pour une situation exceptionnelle de service :

P
e = C1 ⋅ Di (10.4-9)
f
ex

— pour la situation d'essai hydrostatique :

Ptest
e = C1 ⋅ Di (10.4-10)
f test

C1 est obtenu à partir de la figure 10.4-4 en prenant fmin à la place de f;

C2 est obtenu à partir de la figure 10.4-5.

Lorsque C2 est inférieur à 0,30, seul le premier terme de l'équation (10.4-7) doit être pris en considération.

NOTE si les paramètres P/f et es/Di sont en dehors des limites indiquées dans les graphes relatifs à C1 et/ou C2 cette
méthode ne peut pas être utilisée. Dans un tel cas, il est recommandé d’utiliser la conception par analyse, voir Annexe B ou C.

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10.4.5 Fonds plats avec rainure de décharge

L'épaisseur minimale requise pour un fond plat à rainure de décharge doit être la plus grande des épaisseurs
obtenues à partir des équations (10.4-7), (10.4-8) et (10.4-9).

L'épaisseur minimale requise à fond de rainure est donnée par :

  f 
er = max es ; es  s   (10.4-11)
  f 

a) Enveloppe d’épaisseur constante b) Enveloppe avec délardage

Figure 10.4-1 — Fonds plats circulaires à bord tombé

Figure 10.4-2 — Fonds plats circulaires soudés directement sur l’enveloppe (voir annexe A pour les détails
de soudure acceptables)

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Figure 10.4-3 — Fonds plats circulaires à rainure de décharge

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Figure 10.4-4 — Valeurs du coefficient C1

NOTE Lorsque l'intersection de la droite à P/f constant et de la courbe relative à es/Di est située à gauche de la courbe relative
à es/Di , on doit prendre l'intersection avec la courbe enveloppe.

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Figure 10.4-5 — Valeurs du coefficient C2

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10.5 Fonds plats circulaires, boulonnés, non percés

10.5.1 Généralités

10.5.1.1 Les procédures spécifiées en 10.5.2 et 10.5.3 permettent de déterminer l'épaisseur des fonds plats
circulaires boulonnés, ne comportant pas d'ouvertures. Elles s'appliquent aux fonds plats munis des types de joints
suivants :

a) joint entièrement situé à l'intérieur du cercle de perçage des trous de boulons (voir figures 10.5-1 a) à d));

b) joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons (voir Figure 10.5-2).

10.5.1.2 L’épaisseur de la partie formant bride voir Figures 10.5-1 b) à d) et Figure 10.5-2, peut être inférieure à e,
mais doit satisfaire aux règles spécifiées en 10.5.2.2 ou 10.5.3.2 selon le cas.

10.5.1.3 En plus des exigences spécifiées en 10.5.2 et 10.5.3, la condition suivante doit être vérifiée :

6e1
t B ≤ 2d b + (10.5-1)
0,5 + m

10.5.2 Fond plat avec joint entièrement situé à l'intérieur du cercle de perçage des trous de boulons

10.5.2.1 L'épaisseur minimale, dans la région intérieure au joint doit être déterminée à partir de :

{
e = max e A ; eP } (10.5-2)

où :

3(C − G)  W 
eA =   (10.5-3)
π G  fA 

 3 (3 +  ) G  P
G + 3 + 2b ⋅ m (C − G )
2
eP =  (10.5-4)
 32 4  f
NOTE 1 C est le diamètre du cercle de perçage des trous de boulons, m est le coefficient de serrage du joint et G est le
diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction du joint, tel que défini dans l'article 11.

NOTE 2 Les équations (10.5-3) et (10.5-4) s'appliquent respectivement pour les situations de serrage initial et les situations
de service.

10.5.2.2 L'épaisseur minimale pour la partie formant bride est donnée par:

{
e1 = max e A ; eP1 } (10.5-5)

où eA est déterminé à partir de l'équation (10.5-3) et :

G 
+ 2b ⋅ m  (C − G )
P
eP 1 = 3  (10.5-6)
4  f

NOTE Les équations (10.5-5) et (10.5-6) s'appliquent respectivement pour les situations de serrage initial et les situations
de service.

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Légende
a) à face plate
b) à face surélevée
c) à emboîtement mâle
d) à emboîtement femelle

Figure 10.5-1 — Fonds plats circulaires avec joint entièrement situé à l'intérieur du cercle de perçage des
trous de boulons

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Figure 10.5-2 —Fond plat circulaire boulonné avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des
trous de boulons

10.5.3 Fond plat avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons

10.5.3.1 L'épaisseur minimale pour un fond avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de
boulons est donnée par :

P
e = 0,41C
f (10.5-7)

NOTE C est le diamètre du cercle de perçage des trous de boulons, tel que défini dans l'article 11.

10.5.3.2 L'épaisseur minimale pour la partie formant bride est donnée par :

e 1 = 0,8e (10.5-8)

Cette épaisseur réduite de la partie formant bride doit être limitée à une couronne de diamètre intérieur non
inférieur à 0,7 C.

10.6 Fonds plats circulaires percés

10.6.1 Généralités

10.6.1.1 Les prescriptions de 10.6.2 s'appliquent au renforcement des ouvertures isolées ou multiples dans des
fonds plats boulonnés ou soudés à l'enveloppe. Les ouvertures peuvent être situées n’importe où dans le fond
(voir 10.6-1).

NOTE Une ouverture peut être, soit un trou dans le fond plat avec un raccordement par bride boulonnée, soit un piquage dans
fond plat.

10.6.1.2 Les trous de goujons borgnes taraudés percés autour des ouvertures raccordées à des brides
normalisées de tuyauteries ne nécessitent pas de renforcement à condition que :

— l'alésage de l'ouverture ne soit pas supérieur à celui de la bride normalisée de tuyauterie ; et que

— l'épaisseur du matériau au fond du trou de goujon soit égale à au moins 50 % du diamètre du goujon.

10.6.1.3 Ces prescriptions sont applicables aux ouvertures circulaires ou aux tubulures à section circulaire à
condition que le diamètre de l'ouverture soit inférieur à 50 % du diamètre intérieur de l'enveloppe Di pour les fonds
soudés ou 50 % du diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction du joint (G ou C) pour les fonds boulonnés.

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10.6.2 Epaisseur du fond plat

10.6.2.1 Un fond plat circulaire percé doit satisfaire aux conditions spécifiées en 10.4 ou 10.5 selon le cas et en
outre son épaisseur ne doit pas être inférieure à celle définie ci-dessous.

Pour les fonds plats soudés à l'enveloppe (voir Figures 10.4-1 à 10.4-3),

  P  
e = max (Y1 ⋅ eo );  C1 ⋅ Y2 ⋅ Di  (10.6-1)
  f  

Pour les fonds plats boulonnés (voir figures 10.5-1 et 10.5-2),

e = Y2 ⋅e o (10.6-2)

Dans les équations 10.6-1 et 10.6-2, eo est l'épaisseur requise pour un fond plat, non percé, calculé d'après 10.4 ou
10.5 selon le cas, et Y1 et Y2 sont obtenus comme suit :

 j 
Y1 = min 2; 3  (10.6-3)
 j −d 

j
Y2 = (10.6-4)
j −d

Dans le cas d’ouvertures isolées (voir figure 10.6-1):

— d est le diamètre d'une ouverture ou le diamètre équivalent d'une tubulure déterminé d'après 10.6.2.2.

— j est égal à 2h pour l'équation 10.6-3 et à Di pour l'équation 10.6-4.

Dans le cas de deux ouvertures voisines (voir figure 10.6-2):

— d est le diamètre moyen des ouvertures ou le diamètre équivalent moyen des tubulures d'après 10.6.2.2.

— j est égal à k, la distance entre les centres des ouvertures.

Dans le cas d'ouvertures multiples, chaque ouverture doit être vérifiée comme une ouverture isolée et chaque
couple d'ouvertures doit être vérifié.

10.6.2.2 Lorsque l'ouverture comporte une tubulure, le diamètre équivalent est donné par :

— pour les tubulures posées :

2A'
d = di − (10.6-5)
e

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— pour les tubulures pénétrantes :

2A'
d = de − (10.6-6)
e

où :

 fb 
A' = min  A; A  (10.6-7)
 f 
2
A est l'aire totale de renforcement en mm , telle que définie figures 10.6-3 et 10.6 -4.

eb est l'épaisseur requise pour le cylindre constituant la tubulure pour résister au chargement dû à la pression,
d’après 7.4.2.

l = 0,8 (di + eb ) eb (10.6-8)

l ' = 0,8 (di + e'b ) e'b (10.6-9)

Lorsque les équations 10.6-5 et 10.6-6 donnent une valeur négative pour le diamètre équivalent, un calcul selon
10.6.2.1 n'est pas nécessaire.

Figure 10.6-1 — Ouverture unique dans un fond plat

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Figure 10.6-2 — Couple d'ouvertures dans un fond plat

Figure 10.6-3 — Fond plat avec tubulure posée

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Figure 10.6-4 — Fond plat avec tubulure pénétrante

10.7 Fonds plats non circulaires ou de forme annulaire

10.7.1 Généralités

Les présentes prescriptions s'appliquent aux fonds plats non circulaires ou de forme annulaire, soudés ou
boulonnés. On suppose que la forme de la paroi (rectangulaire, carrée, elliptique, oblongue ou annulaire) est
régulière et que le fond plat est supporté uniformément au niveau des bords.

NOTE La procédure de calcul pour les fonds plats non circulaires dans 10.7 est semblable à celle utilisée pour les fonds
plats circulaires en 10.4 et 10.5. Cependant, elle est empirique et peut être très conservative. Il est recommandé d'envisager
des méthodes basées sur l'analyse des contraintes.

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10.7.2 Fonds plats rectangulaires, elliptiques ou oblongs non percés

10.7.2.1 L'épaisseur minimale pour un fond plat rectangulaire, elliptique ou oblong non percé doit être :

P
e = C 3 ⋅ a' (10.7-1)
f

où :

C3 est déterminé :

— pour les fonds plats soudés, à partir de la figure 10.7-1;

— pour les fonds plats boulonnés avec un joint portant de part et d'autre de la ligne de perçage des trous de
boulons, à partir de la figure 10.7-2 pour les fonds rectangulaires et à partir de la figure 10.7-3 pour les fonds
elliptiques ou oblongs;

— pour les fonds plats boulonnés avec joint entièrement situé à l'intérieur de la ligne de perçage des trous de
boulons à partir de:

6 ⋅W ⋅ c
C3 = C 4 + (10.7-2)
P ⋅ n ⋅ t B ⋅ a' 2
C4 est déterminé à partir de la figure 10.7-4.

10.7.2.2 L'épaisseur e1 de la partie formant bride ne doit pas être inférieure aux valeurs suivantes:

6 ⋅ W ⋅c
e1 = (10.7-3)
n ⋅ tB ⋅ f

6 ⋅ W ⋅c
e1 = (10.7-4)
n ⋅ tB ⋅ fA

NOTE Les équations (10.7.3) et (10.7-4) s'appliquent respectivement pour les situations de service et les situations de serrage
initial.

10.7.3 Plaques annulaires non percées

Les plaques annulaires supportées sur les deux bords doivent être considérées comme des fonds rectangulaires
avec:

DY − DX
a' = (10.7-5)
2

DY + DX
b' = π (10.7-6)
2

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10.7.4 Renforcement des ouvertures dans les fonds plats rectangulaires, elliptiques ou oblongs ou dans
les plaques annulaires

Pour les fonds plats rectangulaires, elliptiques ou oblongs percés ou les plaques annulaires percées, l'épaisseur
minimale doit être :

P
e =C3 ⋅Y2 ⋅a' (10.7-7)
f
où Y2 est déterminé à partir de l'équation (10.6-4).

Figure 10.7-1 — Coefficient de forme C3 pour les fonds plats non circulaires soudés

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Figure 10.7-2 — Coefficient de forme C3 pour les fonds plats rectangulaires boulonnés, avec joint portant
de part et d'autre de la ligne de perçage des trous de boulons

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Figure 10.7-3 — Coefficient de forme C3 pour les fonds plats elliptiques ou oblongs, boulonnés avec joint
portant de part et d'autre de la ligne de perçage des trous de boulons

Figure 10.7- 4 — Coefficient de forme C4 pour les fonds plats non circulaires boulonnés avec joint
entièrement situé à l'intérieur de la ligne de perçage des trous de boulons

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11 Brides

11.1 Objet

Le présent article spécifie les exigences relatives à la conception des assemblages à brides circulaires
boulonnées. Sont concernées les brides avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de
boulons et avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons soumises à une pression intérieure ou
extérieure ainsi que les brides inversées et les brides à lèvres soudées. Les exigences spécifiées dans cet article
sont basées sur les règles bien établies de Taylor Forge. Il est fait référence à l'annexe G qui propose une
alternative moderne pour la conception avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons.

NOTE Les règles alternatives de l’annexe G sont les plus appropriées lorsque: a) les cycles thermiques sont importants, b)
la contrainte dans les boulons est contrôlée au moyen d'une procédure de serrage définie, c) des chargements additionnels
significatifs (forces ou moments) sont appliqués d) l'étanchéité est d’une importance particulière.

11.2 Définitions spécifiques

Les définitions suivantes s’appliquent en complément de celles de l'article 3.

11.2.1
situation de serrage initial
Situation s'appliquant lors de l'assise du joint ou de la surface de contact pendant le montage de l'assemblage à la
température du milieu environnant, lorsque le chargement provient uniquement des boulons

11.2.2
situation de service
situation dans laquelle l'effet de fond dû à la pression de conception (intérieure ou extérieure) agit sur la bride

11.2.3
bride avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons
bride pour laquelle le joint est entièrement situé à l'intérieur du cercle formé par les boulons et dans laquelle il n'y a
aucun contact à l'extérieur du cercle de perçage des trous de boulons

11.2.4
bride avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons
bride pour laquelle la surface d'appui, soit direct, soit par l'intermédiaire d'un joint ou d'une bague d'espacement,
s'étend au-delà du cercle de perçage des trous de boulons

11.2.5
bride inversée
bride fixée à l'enveloppe, suivant son diamètre extérieur,

11.2.6
enveloppe
tuyau, paroi de récipient ou autre cylindre auquel est fixée la bride et qui supporte la bride

11.2.7
assemblage par bride tournante sur collet
assemblage par bride dans lequel les efforts exercés par les boulons sont transmis à un collet par l'intermédiaire
d'une bride tournante.

NOTE Le collet comprend la face de contact du joint.

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11.3 Abréviations et symboles spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants s’appliquent en complément de ceux définis dans l'article 4:

A est le diamètre extérieur de la bride ou, lorsque les trous sont entaillés jusqu'à l'extérieur
de la bride, le diamètre au fond des encoches ;
AB est la section totale des boulons dans la partie de plus petit diamètre ;
AB,min est la section totale requise pour les boulons ;
A2 est le diamètre extérieur de la surface de contact d'une bride tournante sur son collet,
dans le cas d’un assemblage par bride tournante sur collet, voir figure 11.5-9 (type) ;
B est le diamètre intérieur d’une bride ;
B2 est le diamètre intérieur de la surface de contact d'une bride tournante sur son collet,
dans le cas d’un assemblage par bride tournante sur collet, voir Figure 11.5-9 (type) ;
B est la largeur efficace du joint ou largeur efficace considérée pour l'assise du joint ;
b0 est la largeur de base du joint ou largeur de base considérée pour l'assise du joint ;
C est le diamètre du cercle de perçage des trous de boulons ;
CF est le coefficient correctif pour tenir compte de l'espacement des boulons ;
D est le diamètre intérieur de l'enveloppe ;
db est le diamètre extérieur du boulon ;
E est l'épaisseur minimale de la bride, mesurée dans la partie la plus mince ;
fB est la contrainte nominale de calcul des boulons, à la température de service (voir 11.4.3);
fB,A est la contrainte nominale de calcul des boulons, à la température d’assemblage (voir
11.4.3) ;
fH est la contrainte nominale de calcul de la collerette – voir 11.5.4.2 ;
G est le diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction du joint, tel que spécifié en
11.5.2 ;
G1 est le diamètre admis pour le cercle sur lequel s'applique la réaction entre la bride
tournante et le collet dans un assemblage par bride tournante sur collet ;
g0 est l'épaisseur de la collerette à la petite base ;
g1 est l'épaisseur de la collerette à son raccordement avec le plateau ;
H est l'effet de fond total ;
HD est l'effet de fond appliqué à la bride par l'intermédiaire de l'enveloppe ;
HG est la charge de compression exercée sur le joint pour assurer l'étanchéité ;
HT est l'effet de fond dû à la pression sur la face de la bride ;
H est la longueur de la collerette ;
hD est la distance entre le cercle de perçage des trous de boulons et celui sur lequel
s'applique HD ;
hG est la distance entre le cercle sur lequel s'applique la réaction du joint et le cercle de
perçage des trous de boulons ;
hL est la distance entre le cercle de perçage des trous de boulons et celui sur lequel
s'applique la réaction dans le cas de la bride tournante dans un assemblage par bride
tournante sur collet
hT est la distance entre le cercle de perçage des trous de boulons et celui sur lequel s'exerce
HT ;
K est le rapport des diamètres de la bride – voir équations 11.5-21 et 11.9-13;
K est un coefficient de contrainte défini en 11.5.4.2;
l0 est un paramètre ayant la dimension d’une longueur, donné par l’équation (11.5-22);
M est le moment de torsion appliqué à la bride par unité de longueur, défini en 11.5.4.1;
MA est le moment total qui s'exerce sur la bride dans la situation de serrage initial ;
Mop est le moment total s'exerçant sur la bride dans la situation de service ;
m est le coefficient de serrage du joint ;

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Pe est la pression extérieure de calcul, exprimée par un nombre positif ;


W est l'effort de conception appliqué par les boulons pour la situation de serrage initial;
WA est l'effort de serrage minimal exigé de l’ensemble des boulons, pour la situation de
serrage initial;
Wop est l'effort de serrage minimal exigé de l’ensemble des boulons pour les situations de
service;
w est la largeur de contact du joint, telle que limitée par la largeur du joint et la configuration
des faces des brides ;
y est la pression minimale d'assise du joint ;
βF est un coefficient pour le calcul en bride monobloc, tel que donné figure 11.5-4 ;
βFL est un coefficient relatif aux brides tournantes à collerette, tel que donné figure 11.5-7 ;
βT est un coefficient déterminé à partir de l’équation (11.5-23) ;
βU est un coefficient déterminé à partir de l’équation (11.5-24) ;
βV est un coefficient pour le calcul en bride monobloc, déterminé à partir de la figure 11.5-5 ;
βVL est un coefficient relatif aux brides tournantes à collerette, déterminé à partir de la figure
11.5-8 ;
βY est un coefficient déterminé à partir de l’équation 11.5-25 ;
δ est le jeu nominal entre l'enveloppe et la bride tournante dans un assemblage par bride
tournante sur collet ;
δb est la distance entre les axes de deux boulons consécutifs ;
λ est un coefficient défini en 11.5.4.1;
σb est la contrainte d'appui calculée dans un assemblage par bride tournante sur collet ;
σH est la contrainte longitudinale calculée dans la collerette ;
σr est la contrainte radiale calculée dans le plateau ;
σθ est la contrainte tangentielle calculée dans le plateau ;
ϕ est le coefficient de correction relatif à la contrainte dans la collerette pour le calcul en
bride monobloc, tel que donné figure 11.5-6

11.4 Généralités

11.4.1 Introduction

Les assemblages à brides circulaires boulonnées comportant un joint ou à lèvres soudées utilisés dans la
construction de récipients suivant la présente norme doivent satisfaire à :

a) une norme EN appropriée, concernant les brides pour tuyauteries et aux exigences de 11.4.2; ou

b) aux exigences concernant les assemblages à brides boulonnées spécifiées dans le présent article; ou

c) aux règles alternatives spécifiées dans l’annexe G.

Les deux brides en vis-à-vis doivent être calculées suivant la même norme ou le même ensemble de prescriptions.
Ceci s'applique lorsqu’un des éléments du couple est un couvercle ou un fond plat boulonné. Les prescriptions
relatives aux fonds plats de l'article 10 et aux fonds à calotte sphérique boulonnés de l'article 12 sont considérées
comme faisant partie du même ensemble de prescriptions que celles du présent article.

150
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Version 1 (2002-05)

11.4.2 Emploi de brides normalisées sans calcul

Les brides qui sont conformes à une norme EN concernant les brides pour tuyauteries peuvent être utilisées en
tant que composants pour récipients sous pression sans autre calcul si toutes les conditions suivantes sont
satisfaites :

d) Pour les situations normales de service, la pression de calcul ne doit pas dépasser la pression nominale
indiquée dans les tableaux de la norme EN correspondante, pour la bride et le matériau considérés, à la
température de calcul.

e) Pour les situations d'essai ou les situations exceptionnelles, la pression de calcul ne doit pas dépasser 1,5 fois
la pression nominale indiquée dans ces mêmes tableaux, à la température appropriée.

f) Le joint est l'un des joints permis par le tableau 11.4-1 pour la PN ou la Classe considérée.

g) Les boulons appartiennent à une catégorie de résistance (voir tableau 11.4-2) au moins égale à la catégorie
minimale requise par le tableau 11.4-1 en fonction du type de joint utilisé dans l'assemblage.

h) Le récipient est soumis à des chargements de nature essentiellement non-cyclique, voir 5.4.2.

i) La différence entre la température moyenne des boulons et celle de la bride ne dépasse pas 50 °C quelle que
soit la situation.

j) Les matériaux constituant les boulons et la bride ont des coefficients de dilatation thermique à 20 °C qui
diffèrent de plus de 10 % (par exemple brides en acier austénitique avec boulons en acier ferritique) mais la
température de calcul est < 120 °C, ou les matériaux constituant les boulons et la bride ont des coefficients de
dilatation thermique à 20 °C qui ne diffèrent pas de plus de 10 %.

11.4.3 Boulonnerie

Il doit y avoir au moins quatre boulons.

Dans le cas de boulons de petits diamètres, il peut être nécessaire d'envisager l'utilisation de clé dynamométrique
à déclenchement ou d'autres moyens pour éviter l'application d'une charge excessive sur le boulon.

Des moyens particuliers peuvent être nécessaires pour assurer l’obtention d’un préchargement adéquat lors du
serrage des boulons de diamètre nominal supérieur à 38 mm.

Les contraintes nominales de calcul des boulons pour la détermination de la section minimale des boulons dans
11.5.2 doivent être:

 pour les aciers au carbone et les autres aciers non austénitiques, la plus petite des valeurs suivantes : Rp0,2/3
mesurée à la température de conception ou Rm/4 mesuré à température ambiante ;

 pour les aciers inoxydables austénitiques, Rm/4 mesuré à la température de conception.

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Tableau 11.4-1 — Joints pour brides normalisées

Séries Séries Type de joint Catégorie minimale de


désignées désignées résistance requise
1)
PN suivant la pour la boulonnerie
1)
classe (voir tableau 11.4-2)
2,5 à 16 - — joint plat non métallique avec ou sans Basse résistance
enveloppe
— joint plat non métallique avec ou sans Basse résistance
enveloppe
25 150 — joint métallique spiralé avec
garnissage
— joint métalloplastique ondulé Moyenne résistance
— joint métallique ondulé avec ou sans
garnissage
— joint plat non métallique avec ou sans Basse résistance
enveloppe
40 - — joint métallique spiralé avec
garnissage
— joint métalloplastique ondulé Moyenne résistance
— joint métallique ondulé avec ou sans
garnissage
— métalloplastique non ondulé Haute résistance
— joint métallique plat lisse ou strié
— plat non métallique avec ou sans Basse résistance
enveloppe
63 300 — métallique spiralé avec garnissage
— métalloplastique ondulé Moyenne résistance
— métallique ondulé avec ou sans
garnissage
— métalloplastique non ondulé
— plat métallique lisse ou strié Haute résistance
— joint annulaire métallique
100 600 — joint plat non métallique avec ou sans
enveloppe
— métallique spiralé avec garnissage Moyenne résistance
— métalloplastique ondulé
— métallique ondulé avec ou sans
garnissage
— métalloplastique non ondulé
— plat métallique lisse ou strié Haute résistance
— joint métallique annulaire
1)
les valeurs des PN (ou des classes) présentées dans ce tableau se limitent à celles existant dans
les normes EN concernant les brides en acier, jusqu'à PN 100 (ou Classe 600).

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Tableau 11.4-2 — Catégories de résistance des boulons

Basse résistance Moyenne résistance Haute résistance


Rp,boulon ≥1 ≥ 1,4 ≥ 2,5
Rp,bride

NOTE Rp est égal à Rp0,2 pour les aciers non austénitiques, Rp1,0 pour les aciers
austénitiques.

La situation de serrage initial et la situation de service sont toutes deux des situations normales de calcul pour les
besoins de la détermination des contraintes nominales de calcul.

Ces contraintes admissibles peuvent être multipliées par 1,5 pour les situations d'essai ou les situations
exceptionnelles.

NOTE Ces contraintes sont des contraintes nominales dans la mesure où il se peut qu’elles soient dépassées en pratique
pour parer à toutes les situations qui auront tendance à provoquer la fuite de l’assemblage. Cependant la marge est suffisante
pour obtenir une étanchéité satisfaisante sans avoir à surcharger ou à resserrer souvent les boulons.

11.4.4 Assemblages de brides

On distingue les assemblages de brides dans lesquels l'alésage de la bride coïncide avec l'alésage de l'enveloppe
(par exemple assemblages soudés F1, F2, F4 et F5 tels que représentés dans l’annexe A tableau A.7) et les
assemblages avec soudure d'angle à l'extrémité de l’enveloppe (par exemple assemblage soudé F3) avec des
alésages différents. Ces configurations sont connues respectivement sous le nom d'alésage lisse (voir Figure 11.5-
1) et d'alésage étagé (voir Figure 11.5-2).

On fait également la distinction entre la bride à collerette emmanchée (voir figure 11.5-3), dans laquelle une bride
forgée complète avec collerette tronconique est emmanchée sur l'enveloppe et est soudée aux deux extrémités sur
cette enveloppe, et les autres types de constructions soudées.

Aucun rayon de congé entre le plateau et la collerette ou l'enveloppe ne doit être inférieur à 0,25g0 ni inférieur à
5 mm.

Les brides à collerette ne doivent pas être réalisées par usinage direct de la collerette à partir d'un matériau plat
sans précautions particulières.

Les soudures d'angle ne doivent pas être utilisées pour des températures de conception supérieures 370 °C.

11.4.5 Usinage

La face d'appui des écrous doit être parallèle à la face d'appui de la bride, avec un défaut de parallélisme
maximum de 1°. Tout dressage ou lamage permettant de respecter cette exigence, ne doit pas réduire l'épaisseur
de la bride ni l'épaisseur de la collerette en dessous des valeurs de conception Le diamètre de tout lamage ne doit
pas être inférieur à la dimension de l'écrou mesurée entre les sommets plus 3 mm. Le rayon du congé entre le
plateau de la bride et la collerette ou l'enveloppe doit être maintenu.

Il est recommandé que l'état de surface de la face d'appui du joint soit conforme aux recommandations du fabricant
de joint ou basé sur l'expérience.

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11.4.6 Joints

Les valeurs des coefficients relatifs aux joints m et y sont normalement fournies par le fabricant de joint, toutefois
des valeurs sont proposées dans l'annexe H.

Des valeurs minimales pour w, la largeur pour la situation d'assise du joint, sont également proposées dans
l'annexe H.

NOTE Les joints contenant de l'amiante sont interdits dans la plupart des pays européens.

11.5 Brides avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons

11.5.1 Généralités

g0

h
g1
W

HD
B
e hD

HG HT
hT

hG G
C
A

Figure 11.5-1 — Bride avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons – alésage lisse

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HD

g
0
W
hD

D
h

g
1

e
B

hT HG HT

hG G
C
A

Figure 11.5-2 — Bride avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons – alésage étagé

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HD

g0

h g1
W

hD
e

HT
hT HG

h G
G

C
A

Figure 11.5-3 — Bride avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons - type emmanché, à
collerette

L'une des trois méthodes de calcul de contraintes ci-après doit être appliquée en 11.5.4 pour les brides avec joint
intérieur au cercle de perçage des trous de boulons et soumises à une pression intérieure, en prenant en compte
les exceptions mentionnées.

a) Calcul en bride monobloc. Le calcul en bride monobloc ne doit pas être appliqué aux brides à collerette
emmanchées ou aux brides tournantes dans les assemblages par bride tournante sur collet. Le calcul en bride
monobloc prend en compte une collerette tronconique qui peut être une soudure; la collerette prise en compte
pour le calcul ne doit pas présenter une pente supérieure à 1:1, c'est-à-dire g1 ≤ h + g0.

b) Calcul en bride indépendante. Sauf dans le cas de brides tournantes dans les assemblages par bride
tournante sur collet, le calcul en bride indépendante doit être appliqué uniquement si toutes les exigences
suivantes sont satisfaites :

1) go ≤ 16 mm;

P ≤ 2 N/mm ;
2
2)

3) B /go ≤ 300;

4) température de service ≤ 370 °C.

156
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c) Calcul en bride indépendante à collerette. Elle s'applique aux brides à collerette emmanchées et aux brides
tournantes à collerette dans les assemblages par bride tournante sur collet.

NOTE 1 Dans le calcul en bride monobloc, le soutien de l'enveloppe est pris en compte et les contraintes dans l'enveloppe
sont calculées, alors que dans le calcul en bride indépendante, la bride est supposée ne recevoir aucun soutien de l'enveloppe
et les contraintes de l'enveloppe sont ignorées.

NOTE 2 Dans le cas de formes de collerette moins courante, il peut être nécessaire de choisir des valeurs de g1 et h
définissant une collerette tronconique simple correspondant au profil de l'assemblage réel.

NOTE 3 Il n'y a pas de valeur minimale de h pour une bride à collerette emmanchée.

NOTE 4 La procédure pour le calcul de M est indépendante de la méthode de conception choisie.

11.5.2 Efforts de serrage des boulons et sections des boulons

b0 = w / 2 (11.5-1)

sauf pour un joint annulaire (voir annexe H), pour lequel

b0 = w / 8; (11.5-2)

Lorsque b0 ≤ 6,3 mm,

b = b0 (11.5-3)

Lorsque b0 > 6,3 mm,

b = 2,52 b0 (11.5-4)

(Cette expression n'est valable que pour des dimensions exprimées en millimètres s).

Lorsque b0  6,3 mm, G = diamètre moyen de la surface d'appui du joint,

Lorsque b0 > 6,3 mm, G = diamètre extérieur de la surface d'appui du joint moins 2b:

π
H= (G 2 ⋅ P ) (11.5-5)
4

HG = 2π ⋅G ⋅ m ⋅ P (11.5-6)

Les efforts de serrage des boulons et les sections des boulons doivent être calculés pour les situations de serrage
initial et les situations de service.

a) Situation de serrage initial. L'effort minimal exigé des boulons est donné par:

W A = πb ⋅ G ⋅ y (11.5-7)

NOTE L’effort de serrage initial minimal des boulons permettant d'obtenir un assemblage satisfaisant dépend du joint et de
la surface efficace du joint lors de l'assise.

157
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b) Situation de service. L'effort de serrage minimal exigé des boulons est donné par:

Wop = H + HG (11.5-8)

La section requise pour les boulons AB,min est donnée par :

 W A Wop 
AB,min = max  
f ; f  (11.5-9)
 B,A B 

La boulonnerie doit être choisie de manière que AB ≥ AB,min

NOTE La pression intérieure a tendance à séparer les brides et l'effort exigé des boulons doit maintenir sur le joint un
effort de compression suffisant pour assurer l'étanchéité de l’assemblage. L'effort de serrage minimal exigé des boulons dans
cette situation dépend de la pression de conception, du matériau du joint et de la surface de contact efficace du joint assurant
l'étanchéité sous l’effet de la pression. Il peut être nécessaire d'étudier plus d'une situation de service.

11.5.3 Moments dans la bride

π
HD = (B 2 ⋅ P ) (11.5-10)
4

HT = H - HD (11.5-11)

hD = (C - B - g1)/2 (11.5-12)

sauf pour les brides à collerette emmanchées et à alésage étagé pour lesquelles :

hD = (C - B) / 2 (11.5-13)

hG = (C - G) / 2 (11.5-14)

hT = (2C - B - G) / 4 (11.5-15)

W = 0,5 (AB,min + AB) fB,A (11.5-16)

a) Situation de serrage initial. Le moment total dans la bride est égal à :

MA = W ⋅ hG (11.5-17)

b) Situation de service. Le moment total dans la bride est égal à :

Mop = HD ⋅ hD + HT ⋅ hT + HG ⋅ hG (11.5-18)

Pour des couples de brides soumises à des conditions de conception différentes, comme par exemple dans le cas
d’une plaque tubulaire pincée entre brides, les efforts de serrage des boulons doivent être calculés pour les
situations de serrage initial et de service pour chaque combinaison bride/joint séparément. Les valeurs prises pour.
Wop et WA s doivent être les plus grandes des deux valeurs calculées. Pour la bride pour laquelle Wop a la valeur
calculée la plus basse, la valeur de HG doit être augmentée comme suit :

HG,new = HG + Wop,max – Wop,min (11.5-19)

158
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11.5.4 Contraintes dans les brides et limites des contraintes

11.5.4.1 Contraintes dans les brides

 
 δb 
C F = max  ;1
(11.5-20)
 2 d b + 6e 
 m + 0,5 
 
K = A/B (11.5-21)

l 0 = Bg 0 (11.5-22)

βT =
K (1 + 8,55246log 10( K )) − 1
2

(1,0472 + 1,9448K 2 ) (K − 1)
(11.5-23)

K
2
(1 + 8,55246log 10( K )) − 1
βU =
( )
2
(11.5-24)
1,36136 K − 1 (K − 1)


1 K log10( K ) 
2
βY =  0,66845 + 5,7169 2
 (11.5-25)
K −1 K −1 

Les contraintes dans les brides doivent être déterminées à partir du moment, M, comme suit :

Pour le serrage initial,

CF
M = MA (11.5-26)
B

Pour la situation de service,

CF
M = M op (11.5-27)
B

a) Calcul en bride monobloc

βF βV et ϕ sont obtenus à partir des figures 11.5-4, 11.5-5 et 11.5-6.

159
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0,908920
0,10
0,9 0,20
0,25
0,30
0,35
0,40
0,45
0,50
0,8
0,60
βF
0,70

0,80
0,7
0,90
1,00
h = h
0,6 1,25
l 0 Bg 0 1,50

0,5 2,00
1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
g1/g0

Figure 11.5-4 — Valeur de βF (coefficient pour le calcul en bride monobloc)

 e ⋅ βF + l 0 e3 ⋅ β V 
λ = +  (11.5-28)
 βT ⋅ l0 β U ⋅ l 0 ⋅ g 02 
 

160
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La contrainte longitudinale dans la collerette :

ϕM
σH = 2
(11.5-29)
λg 1

La contrainte radiale dans le plateau :

(1,333 e β F + l 0 )M
σr = 2
(11.5-30)
λe l 0

0,6
0,550103
h = h
0,5 l 0 Bg 0

0,4 0,10
0,12
0,14
0,16
βV 0,3 0,18
0,20
0,25
0,2 0,30
0,35
0,40
0,1 0,45
0,50
0,60
0,70
0 0,80
1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 0,90
1 1,00
1,25
g /g 1,50
1 0
2,00

Figure 11.5-5 — Valeur de βv (coefficient pour le calcul en bride monobloc)

161
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25 0
0,05
ϕ = 1 (minimum) 0,10
20 0,15
ϕ = 1 for hubs of uniform thickness (g /g = 1)
1 0 0,20
15 0,25
0,30
0,35
0,40
10 0,45
9
0,50
8
7 0,60
6
0,70
ϕ 5 h h
= 0,80
4 l Bg0
0
0,90
3
1,00
2,5
1,10
2
1,20
1,5
1,30

1
1 1,5 2 3 4 5
g /g
1 0

Figure 11.5-6 — Valeur de ϕ (coefficient de correction relatif à la contrainte dans la collerette)

La contrainte tangentielle dans le plateau :

2
βY ⋅M K +1
σθ = 2
−σr 2
(11.5-31)
e K −1

b) Calcul en bride indépendante

La contrainte tangentielle dans le plateau :

βY ⋅M
σθ = 2
(11.5-32)
e

La contrainte radiale dans le plateau et la contrainte longitudinale dans la collerette sont

σr = σH = 0 (11.5-33)

c) Calcul en bride indépendante à collerette

β FL et β VL sont obtenus respectivement à partir des figures 11.5-7 et 11.5-8.

 eβ FL + l 0 e β VL 
3
λ= + 2 
(11.5-34)
 βTl0 β Ul 0g 0 

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La contrainte longitudinale dans la collerette :

M
σH = 2
(11.5-35)
λg 1

La contrainte radiale dans le plateau :

(1,333 e ⋅ β FL + l 0 )M
σ r= 2
(11.5-36)
λ ⋅ e ⋅ l0

La contrainte tangentielle dans le plateau:

βY ⋅M
2
K +1
σθ = 2
−σr 2
(11.5-37)
e K −1

11.5.4.2 Limites des contraintes

La situation de serrage initial et la situation de service sont toutes deux des situations normales de calcul pour les
besoins de la détermination des contraintes nominales de calcul.

Les contraintes nominales de calcul f doivent être déterminées selon l’article 6 sauf que la règle basée sur Rm/3
(voir tableau 6-1) pour les aciers austénitiques n’est pas applicable.

fH doit être la contrainte nominale de calcul de l'enveloppe sauf pour les constructions à collerette emmanchées ou
à collerette soudées en bout, auquel cas fH est la contrainte nominale de calcul relative à la bride.

Si B ≤ 1000 mm alors k = 1,0.

Si B ≥ 2000 mm alors k = 1,333.

Pour les valeurs de D comprises entre 1000 et 2000 mm:

2 B 
k = 1 +  (11.5-38)
3 2000 

163
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

20
0,05
15 0,06
0,07
10 0,08
9 0,09
8 0,10
7 0,12
6 0,14
0,16
5 0,18
0,20
4
0,25
3
β FL 0,30
0,35
0,40
2 0,45
0,50
1,5 0,60
0,70
0,80
1,0 0,90
0,9 1,00
0,8
0,7
0,6 h = h 1,50
0,5 l 0 Bg 2,00
0,4
1,0 1,5 2,0 3,0 4,0 5,0

g 1/ g 0

Figure 11.5-7 — Valeur de βFL (coefficient relatif aux brides tournantes à collerette)

100
80
60 0,10
40 0,12
30
0,14
20
0,16
10 0,18
8 0,20
6
4 0,25
3
2 0,30
β VL 0,35
1 0,40
0,8 0,45
0,6 0,50
0,4
0,3 0,60
0,2 0,70
0,80
0,2 0,90
0,1
0,08 1,00
h = h
0,04
0,03 l0 Bg 1,50
0
0,02
0,01 2,00
1,0 1,5 2,0 3,0 4,0 5,0
g / g0
1

Figure 11.5-8 — Valeur de βVL (coefficient relatif aux brides tournantes à collerette)

164
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Version 1 (2002-05)

Les contraintes dans le plateau telles que calculées en 11.5.4.1 doivent satisfaire aux exigences suivantes:

k ⋅ σ H ≤ 1,5 min (f ; fH ) (11.5-39)

k ⋅σr ≤ f (11.5-40)

k ⋅σθ ≤ f (11.5-41)

0,5k (σ H + σ r ) ≤ f (11.5-42)

0,5 k (σ H + σ  ) ≤ f (11.5-43)

11.5.5 Brides avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons, soumises à une pression
extérieure

Si une bride est soumise à la fois à une pression intérieure et à une pression extérieure, elle doit être calculée pour
les deux conditions, excepté qu’il n’est pas nécessaire de prendre en compte la pression extérieure lorsque la
pression extérieure de calcul Pe est inférieure à la pression intérieure de calcul.

Le calcul des brides pour la pression extérieure s'effectue selon 11.5.4 excepté que :

a) Pe remplace P;

M op = H D ( hD − hG ) + H T ( h T − hG ) (11.5-44)

et

c) Wop = 0 (11.5-45)

NOTE Dans le cas de pression extérieure, les boulons peuvent être complètement desserrés, conduisant à Wop = 0. C’est
une hypothèse conservative car tout effort de serrage des boulons réduit le moment net s’exerçant sur la bride.

Lorsqu'une bride est calculée pour la pression extérieure et qu'elle est l'une des brides d'un couple soumis à des
conditions de conception différentes, Wop doit être calculé pour l'autre bride du couple et Mop doit être pris égal à la
plus grande des valeurs suivantes : Mop tel que calculé ci-dessus ou WophG.

11.5.6 Assemblages par bride tournante sur collet

11.5.6.1 Généralités

Dans un assemblage par bride tournante sur collet, la bride tournante peut comporter une collerette. Le collet peut
être fixé à l'enveloppe par tout moyen permis pour une bride boulonnée.

Les efforts de serrage des boulons et les sections des boulons doivent satisfaire aux exigences de 11.5.2 ou
11.6.2 selon le cas, en fonction de la méthode appliquée pour le collet dans 11.5.6.2.

165
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Version 1 (2002-05)

Le diamètre G1 du cercle sur lequel s’exerce la réaction entre le collet et la brides tournante doit être pris égal à
une valeur comprise entre (A2–δ) et (B2+δ).

NOTE Il convient d’utiliser la valeur donnée par l’équation (11.5-46) sauf s’il y a de bonnes raisons de faire différemment.

G1 = ( A2 + B 2 )/2 (11.5-46)

L’aire de la surface d’appui entre la bride et le collet doit être déterminée à partir de :

Ac =
π
2
[
min (A2 − δ ) − G1 ; G1 − (B 2 + δ )
2 2 2 2
] (11.5-47)

Si les diamètres A2 et B2 sont définis par le même composant, comme dans le cas de la bride avec portée
surélevée telle que représentée Figure 11.5-9, δ doit être pris égal à zéro dans l’équation (11.5-47).

La contrainte d'appui σb au niveau de la surface d’appui doit être déterminée pour les situations de serrage initial et
de service à partir de l’équation :

W op W
σb = or σb = (11.5-48)
Ac Ac

δ
A2
B2

Figure 11.5-9 — Bride tournante avec portée surélevée

La contrainte d'appui ne doit pas dépasser 1,5 fois la contrainte de calcul relative à la bride ou celle relative au
collet, suivant laquelle de ces deux valeurs est la plus petite.

11.5.6.2 Collet

Le collet doit avoir l'une des formes indiquées en 11.4.4 et soit la méthode relative au joint intérieur au cercle de
perçage des trous de boulons (voir 11.5) soit la méthode relative au joint portant de part et d’autre du cercle de
perçage des trous de boulons (voir 11.6) doit être appliquée.

NOTE Lorsque G1 est supérieur au diamètre extérieur du joint, alors la méthode relative au joint portant de part et d’autre
du cercle de perçage des trous de boulons n’est pas applicable. Même lorsque G1 est inférieur au diamètre extérieur du joint, la
méthode relative au joint intérieur au cercle de perçage des trous de boulons est applicable bien qu’éventuellement moins
économique.

166
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Le collet doit satisfaire aux exigences relatives à une bride sur laquelle l’effort est appliqué directement par les
boulons telles que spécifiées en 11.5.4 ou 11.6, excepté que l'effort exercé par les boulons est supposé être
appliqué sur le cercle de diamètre G1, qui remplace par conséquent C dans le calcul des bras de levier hD, hG et hT.
Le diamètre des trous de passage des boulons, dh, requis en 11.6, doit être pris égal à zéro.

11.5.6.3 Bride tournante

Voir figures 11.5-10 et 11.5-11.

hL = (C − G1 )/2 (11.5-49)

Le bras de levier pour la bride tournante, pour toutes les composantes de charge, doit être hL tel que :

M op = W op ⋅ hL (11.5-50)

NOTE Pour une pression extérieure, Wop = 0 – voir 11.5.5.

M A = W ⋅ hL (11.5-51)

Les contraintes dans les brides tournantes et les limites des contraintes doivent satisfaire aux exigences de 11.5.4.

g0

h
W B

δ
g1

e hL B2

G1

A2

Figures 11.5-10 — Assemblage par bride tournante sur collet ; bride tournante avec collerette

167
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

δ
e
hL B2

G1

A2

Figures 11.5-11 — Assemblage par bride tournante sur collet ; bride tournante sans collerette

11.5.7 Brides à segments démontables

Il est permis de couper la bride tournante d'un assemblage par bride tournante sur collet suivant le diamètre afin de
pouvoir la retirer aisément du collet ou du récipient. Le calcul doit être effectué suivant 11.5.6.3 moyennant les
modifications suivantes.

Lorsque la bride est constituée d'une seule couronne segmentée, elle doit être calculée comme s'il s'agissait une
bride entière (non segmentée), en prenant 200 % du moment Mop et/ou MA requis en 11.5.6.3.

Lorsque la bride est constituée de deux couronnes segmentées, chaque couronne doit être calculée comme s'il
s'agissait d'une couronne entière (non segmentée), en prenant 75 % du moment requis en 11.5.6.3. Les deux
couronnes doivent être assemblées de telle manière que les coupures entre les segments de chaque couronne
soient décalées de 90° Les coupures doivent être disposées au milieu de l'intervalle entre deux trous de boulons.

168
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

11.6 Brides avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons, avec
joints doux annulaires

B
HD

hD
g 1/2

dh

g0
g1
HG
e HR 2b'' H T

A1

b"
hT
G
hR hG

b'0 /2 b'0 /2
C
G0

Figure 11.6-1 — Bride avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons (joint
doux)

11.6.1 Abréviations et symboles spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants s'appliquent en complément de ceux définis en 11.3:

NOTE Voir figure 11.6-1 pour l’illustration des différentes dimensions.

A1 est le diamètre intérieur de la surface d'appui du joint ;


/
b est la largeur efficace de l’assemblage ;

2b” est la largeur efficace du joint pour une situation sous pression, prise égale à 5 mm ;

169
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

/
b 0 est la largeur efficace de base de l’assemblage pour la situation de serrage initial ;

dh est le diamètre des trous de boulons ;

G est le diamètre du cercle sur lequel s'exerce la réaction du joint ;

G0 est le diamètre extérieur du joint ou le diamètre extérieur de la bride suivant laquelle de ces deux valeurs est la
plus petite ;

H est l'effet de fond total ;

HG est la charge de compression appliquée sur le joint permettant d'assurer l'étanchéité de l'assemblage ;

HR est la force de réaction à l'extérieur du cercle de perçage des trous de boulons équilibrant les moments dus
aux charges à l'intérieur du cercle de perçage des trous de boulons;

hR est la distance entre le cercle de perçage des trous de boulons et celui sur lequel s'applique HR ;

hS est la distance entre le cercle de perçage des trous de boulons et celui sur lequel s'applique HT ;

hT est la distance entre le cercle de perçage des trous de boulons et celui sur lequel s'applique HG ;

MR est le moment radial nécessaire à l'équilibre dans le plateau le long de la ligne des trous de boulons;

n est le nombre de boulons ;

δb est la distance entre boulons.

11.6.2 Efforts de serrage des boulons et sections des boulons

2b” est pris égal à 5 mm


/
b 0 = min (G0 - C ; C - A1 ) (11.6-1)

b = 4 bo′
/
(11.6-2)

(Cette expression n'est valable que pour des dimensions exprimées en millimètres);

G = C - (dh + 2b”) (11.6-3)

π
H= (C - d h ) 2 ⋅ P (11.6-4)
4

π
HD = ⋅ B2 ⋅ P (11.6-5)
4

HT = H - HD (11.6-6)

H G = 2b"⋅π ⋅ G ⋅ m ⋅ P (11.6-7)

170
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

hD = (C-B-g1)/2

hT = (C + dh + 2b” - B) /4 (11.6-8)

hG = (dh + 2b”) / 2 (11.6-9)

hR = (G0 - C + dh) / 4 (11.6-10)

M R = H D ⋅ hD + H T ⋅ hT + H G ⋅ hG (11.6-11)

MR
HR = (11.6-12)
hR

Les sections des boulons doivent être calculées suivant 11.5.2, en prenant :

W A = πC ⋅ b'⋅y (11.6-13)

Wop = H + H G + H R (11.6-14)

11.6.3 Calcul du plateau

L'épaisseur du plateau ne doit pas être inférieure à la plus grande des valeurs de e déterminées à partir des trois
équations suivantes :

6M R
e= (11.6-15)
f (πC - nd h )

e=
(m + 0,5 ) ⋅ (δ b − 2db ) (11.6-16)
(E/200000 )0,25 6

2
où E est exprimé en N/mm

( A1 + 2g 1 )P
e= (11.6-17)
2f

Lorsque deux brides de diamètres intérieurs différents, calculées toutes les deux selon les règles de 11.6.4,
doivent être boulonnées l'une à l'autre pour former un assemblage, les prescriptions supplémentaires suivantes
s'appliquent :

a) La valeur de MR à utiliser pour les deux brides doit être celle calculée avec le plus petit diamètre intérieur;

171
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

b) L'épaisseur de la bride comportant le plus petit alésage ne doit pas être inférieure à :

3(M 1 − M 2 ) ⋅(A + B )
e= (11.6-18)
π ⋅ f ⋅ B (A − B )

où M1 et M2 sont les valeurs de MR calculées pour les deux brides.

11.6.4 Brides avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons, soumises à
une pression extérieure

Si la bride est soumise à la fois à une pression intérieure et à une pression extérieure, elle doit être calculée pour
les deux conditions, excepté qu'il n'est pas nécessaire de prendre en considération la pression extérieure lorsque
la pression extérieure de calcul est inférieure à la pression intérieure de calcul.

Le calcul des brides pour une pression extérieure doit être effectué suivant 11.6 excepté que :

a) Pe remplace P ;

b) L'équation (11.6-16) ne s'applique pas ;

c) Wop = 0.

11.7 Brides à lèvres soudées

Les brides à lèvres soudées (telles que représentées figure 11.7-1) doivent être calculées selon 11.5, excepté que

a) seule la situation de service doit être prise en compte ;

b) G = DL, est le diamètre intérieur de la lèvre soudée, tel que représenté figure 11.7-1;

c) HG = 0;

d) l’épaisseur e de la bride doit être prise égale à l’épaisseur moyenne de la bride.

DL

Figure 11.7-1 — Bride à lèvres soudées

172
EN 13445-3:2002 (F)
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11.8 Brides inversées avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de goujons

11.8.1 Pression intérieure

Les brides inversées avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de goujons (voir figures 11.8-1 et 11.8-2)
soumises à une pression intérieure doivent être calculées selon 11.5 avec les modifications suivantes.

Les limites relatives à go et B/go pour l'application de la méthode de calcul en bride indépendante ne s'appliquent
pas.

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de 11.3 ou les modifient :

A est le diamètre intérieur de la bride ;

B est le diamètre extérieur de la bride ;

HT est la charge utile due à la pression sur les faces de la bride.

hD hG HG
G
HD

h
hT HT

A
g1

g0 C

Figures 11.8-1 —Bride inversée à joint intérieur au cercle de perçage des trous de goujons

173
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

hD hG HG
G
HD

h
hT HT

g1 C

g0

B= D

Figures 11.8-2 — Bride inversée à joint intérieur au cercle de perçage des trous de goujons; type inséré

Les équations suivantes remplacent les équations de 11.5 pour les variables considérées :

HD = π/4 P D
2
(11.8-1)

HT = H D - H (11.8-2)

hD = (B - C - g1) / 2 (11.8-3)

excepté pour les brides type inséré, avec soudure d'angle (telles que B = D), lorsque

hD = (B - C) / 2 (11.8-4)

hT = (2C - G - D) / 4 (11.8-5)

174
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Mop = HT ⋅ hT + HD ⋅ hD (11.8-6)

M = (MA ou Mop) CF / A (11.8-7)

K = B/A (11.8-8)

Le signe de hT, qui peut être négatif, doit être respecté.

NOTE Le moment dû à la réaction du joint est pris égal à zéro pour la situation de service. C’est une hypothèse
conservative car tout effort du joint réduit le moment dans la bride.

11.8.2 Pression extérieure

Les brides inversées avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de goujons soumises à une pression
extérieure doivent être calculées conformément à 11.8.1 modifié par 11.5.5, excepté que l'équation (11.5-5) est
remplacée par :

Mop = HD(hD + hG) + HT(hG - hT) (11.8-9)

11.9 Brides inversées avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de
goujons

11.9.1 Généralités

La méthode de calcul doit être conforme soit à 11.9.2 ou à 11.9.3; les deux méthodes sont également valables.
Pour les deux méthodes de calcul, les efforts dus aux joints et aux boulons dans la situation de serrage initial
doivent être conformes à 11.6.

NOTE Deux méthodes de calcul au choix sont proposées pour les brides avec joint portant de part et d'autre du cercle de
perçage des trous de goujons. La première suit l'approche de 11.5 dans la situation de service et suppose que la résistance à la
rotation provient de la bride ; la seconde suit 11.6 et nécessite une section des boulons plus importante.

11.9.2 Calcul suivant la méthode développée en 11.5

NOTE Voir figure 11.9-1 pour l’illustration des charges et des dimensions.

Le calcul pour la situation de service doit être conforme à 11.5 avec les modifications suivantes.

Les abréviations et les symboles suivants viennent en complément de ceux de 11.3 ou les modifient.

A est le diamètre intérieur de la bride ;

A1 est le diamètre intérieur de la surface de contact du joint ;

B est le diamètre extérieur de la bride ;

HS est l'effet de fond sur la face de bride soumise à la pression ;

hS est la distance entre le cercle de perçage des trous de goujons et le cercle sur lequel agit HS.

175
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

G0

W
HD HT

hD hT

h hs A
Hs
D
g0
A1
g1

Figure 11.9-1 — Bride inversée avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de
goujons ; calcul suivant 11.9.2

Les équations supplémentaires suivantes s'appliquent :

w = (C - A1) / 2 (11.9-1)

HS = HD - π/4 P A1
2
(11.9-2)

hS = (2C - D - A1 ) / 4 (11.9-3)

Les équations suivantes remplacent les équations de 11.5 pour la variable considérée :

H = π/4P (C - dh ) P
2
(11.9-4)

HD = π/4 P D
2
(11.9-5)

HG = 2π b C m P (11.9-6)

HT = (H - HD + HS) / 2 (11.9-7)

hD = (B - g1 - C) / 2 (11.9-8)

176
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

excepté pour les brides du type inséré (B≠D) pour lesquelles,

hD = (B - C) / 2 (11.9-9)

hT = (2C + dh - 2A1 ) / 6 (11.9-10)

Mop = HD hD - HT hT + HS hS (11.9-11)

M = Mop CF / A (11.9-12)

K=B/A (11.9-13)

Le signe de hS, qui peut être négatif, doit être respecté.

NOTE Le moment dû à la réaction du joint est pris égal à zéro pour la situation de service car cette hypothèse donne des
contraintes plus élevées.

11.9.3 Calcul suivant la méthode développée en 11.6

NOTE Voir figure 11.9-2 pour l’illustration des charges et des dimensions.

Les règles de 11.9.3 ne doivent être utilisées pour les brides inversées que dans le cas où le composant assemblé
à la bride est une plaque tubulaire ou une plaque plane.

Le calcul pour la situation de service doit être effectué conformément à 11.6 avec les modifications suivantes.

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de 11.3 ou les modifient:

A est le diamètre intérieur de la bride ;

A1 est le diamètre intérieur de la surface de contact du joint ;

B est le diamètre extérieur de la bride ;

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G0

W
HR

HD
hD hR A1

h hC

HC

A
g1
C
g0

Figure 11.9-2 — Bride inversée avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de
goujons : calcul suivant 11.9.3

HC est la force due à la pression sur la surface de la bride à l'extérieur du cercle de perçage des trous de goujons;

hC est la distance entre le cercle de perçage des trous de goujons et le cercle sur lequel agit HC ;

Les équations supplémentaires suivantes s’appliquent:

HC = HD – π/4 P C
2
(11.9-14)

hC = (D - C) / 4 (11.9-15)

Les équations suivantes remplacent les équations de 11.6 pour la variable concernée:

HD = π/4 P D
2
(11.9-16)

hD = (B - C - g1 ) / 2 (11.9-17)

MR = HD hD - HC hC (11.9-18)

Wop = HD - HC + HR (11.9-19)

178
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Version 1 (2002-05)

11.10 Brides à portée métal-métal de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons

11.10.1 Généralités

NOTE Voir figure 11.10-1 pour l’illustration des charges et des dimensions.

Les prescriptions de 11.10.2 doivent être appliquées lorsqu'il y a un contact métal-métal à la fois du côté intérieur
et du côté extérieur du cercle de perçage des trous de boulons avant que les boulons ne soient soumis à un
serrage plus important qu'un faible préserrage, et que l'étanchéité est obtenue avec un joint torique ou un joint de
type équivalent.

Les procédures et les tolérances de fabrication doivent permettent d’assurer que la bride ne sera pas bombée de
telle manière que le contact initial ait lieu à l'extérieur du cercle de perçage des trous de boulons.

NOTE 1 Les règles sont conservatives lorsque le contact initial s'effectue au niveau de l'alésage.

NOTE 2 On admet qu'un joint auto-étanche est employé à peu près en ligne avec la paroi de la tuyauterie ou du récipient
raccordé et que l'effort appliqué lors du serrage initial et tout effort axial engendré par le joint peut être négligé.

11.10.2 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants viennent en complément de ceux de 11.3:

G est le diamètre moyen du joint ;

HR est la force de réaction à l'extérieur du cercle de perçage des trous de boulons, équilibrant les moments dus
aux charges à l'intérieur du cercle de perçage des trous de boulons ;

hR est la distance entre le cercle de perçage des trous de boulons et le cercle sur lequel agit HR ;

MR est le moment radial nécessaire à l'équilibre dans la bride le long de la ligne des trous de boulons;

n est le nombre de boulons.

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EN 13445-3:2002 (F)
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W HD
HR hD

g
I

dh
e

hR h T HT

G
C

Figure 11.10-1 — Bride avec portée métal-métal de part et d'autre du cercle de perçage des trous de
boulons et joint d'étanchéité torique

11.10.3 Calcul

Les prescriptions suivantes s'appliquent lorsque la bride doit être boulonnée à une bride identique ou à un
couvercle plat.

Les efforts dans les boulons doivent être calculés conformément à 11.5.2 en prenant :

hR = (A - C) / 2 (11.10-1)

M R = H D ⋅ hD + H T ⋅ hT (11.10-2)

H R = M R /hR (11.10-3)

WA = 0 (11.10-4)

W op = H + H R (11.10-5)

180
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

L'épaisseur de la bride ne doit pas être inférieure à :

6M R
e= (11.10-6)
f (πC − n ⋅ d h )

Lorsque deux brides de diamètres intérieurs différents, conçues toutes deux suivant les règles de cet article
doivent être boulonnées l'une à l'autre pour former un assemblage, les exigences supplémentaires suivantes
s'appliquent:

e) la valeur de MR à utiliser pour les deux brides doit être celle calculées pour le plus petit diamètre intérieur;

f) l'épaisseur de la bride comportant le plus petit alésage ne doit pas être inférieure à :

3(M 1 - M 2 )⋅ (A + B )
t= (11.10-7)
πf ⋅ B (A - B )

où M1 et M2 sont les valeurs de MR calculées pour les deux brides.

181
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Version 1 (2002-05)

12 Fonds à calotte sphérique boulonnés

12.1 Objet

Cet article spécifie les prescriptions relatives à la conception des fonds à calotte sphérique boulonnés, avec joint
portant de part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons ou entièrement situé à l'intérieur du cercle de
perçage des trous de boulons et soumis à une pression sur leur face concave ou convexe. Les règles données
dans cet article pour la configuration avec joint entièrement situé à l'intérieur du cercle de perçage des trous de
boulons sont bien établies, toutefois l'annexe G fournit une alternative moderne- voir NOTE 1 de 11.1.

12.2 Définitions spécifiques

La définition suivante s’applique en complément de celles de 11.2.

12.2.1
fond à calotte sphérique boulonné
Couvercle ou bride pleine constitués d'une bride et d'une calotte présentant un rayon de courbure constant

12.3 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants s’appliquent en complément de ceux de 11.3 :

a est la distance de la face supérieure de la bride au point d’intersection de cette dernière avec la fibre
moyenne de la calotte sphérique

eD est l'épaisseur requise pour la calotte sphérique ;

fD est la contrainte de calcul pour la calotte ;

Hr est la composante radiale de la force de membrane engendrée dans la calotte, agissant sur le bord de la
bride;

hr est la distance mesurée parallèlement à l’axe du fond entre la surface moyenne de la calotte au niveau du
bord et le centre de gravité de la section droite de la bride ;

R est le rayon intérieur de la calotte.

12.4 Généralités

Les parties pertinentes de 11.4 s'appliquent aussi aux brides conçues conformément à l'article 12.

12.5 Fonds à calotte sphérique avec joint situé à l'intérieur du cercle de perçage des trous de
boulons

12.5.1 Face concave de la calotte soumise à la pression

NOTE Voir figure 12-1 pour une illustration des efforts et des dimensions.

Les efforts de serrage des boulons et les sections des boulons ainsi que les efforts sur les joints doivent être
calculés conformément à 11.5.2.

L'épaisseur requise pour la calotte sphérique est :

5R
eD = (12.5-1)
6fD

182
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Version 1 (2002-05)

Les moments et les bras de levier doivent être calculés conformément à 11.5.3, si ce n'est que (11.5-18) doit être
remplacée par l'équation (12.5-4).

4R 2 − B 2
Hr = HD × (12.5-2)
B

hr = e/2 − a (12.5-3)

e D

W HD

hD
a
e/2
Hr
hr
e
R

H T

hG G

HG
hT

Figure 12-1 — Fond à calotte sphérique boulonné avec joint intérieur au cercle de perçage des trous de
boulons

Le moment qui s'exerce sur la bride dans la situation de service est :

M op = H D × hD + H G × hG + H T × hT − H r × hr (12.5-4)

Les situations de serrage initial et de service sont toutes deux des situations de calcul pour les besoins de la
détermination des contraintes nominales de calcul.

La valeur absolue de Mop doit être utilisée dans l'équation (12.5-6).

183
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Les conditions suivantes doivent être vérifiées :

a) l'épaisseur doit être telle que e ƒ 2eD;

b) la contrainte pour la situation de serrage initial est :

3M A (A + B )C F
≤f (12.5-5)
π (A − B ) B × e
2

c) la contrainte pour la situation de service est :

H r × B × e + 3M op (A + B )C F
≤f (12.5-6)
π (A - B )B × e
2

12.5.2 Face convexe de la calotte soumise à la pression

L'épaisseur requise pour la calotte sphérique doit être la plus grande des épaisseurs déterminées à partir de 12.5.1
et de l'article 8.

Le calcul de la bride doit être effectué conformément à 12.5.1 si ce n'est que :

M op = H D (hD − hG ) + H T (H T − H G ) − H r × hr (12.5-7)

12.6 Fonds bombés boulonnés avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des
trous de boulons

12.6.1 Fonds à calotte sphérique boulonnés avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des
trous de boulons, soumis à une pression sur leur face concave

NOTE Voir figure 12-2 pour une illustration des efforts et des dimensions.

184
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

HD

W
d eD

hD
a

e/2

Hr
hr
e
R

HR HG HT A1
b"
hR hG G

hT

GO

Figure 12-2 — Fond à calotte sphérique boulonné avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage
des trous de boulons

Les règles de 12.6 doivent être appliquées uniquement aux fonds à calotte sphérique boulonnés qui sont
boulonnés à une plaque tubulaire.

La procédure suivante doit être appliquée aux fonds à calotte sphérique boulonnés avec joint tendre portant de
part et d'autre du cercle de perçage des trous de boulons, soumis à une pression sur leur face concave:

d) Appliquer les règles de 12.5.1 à la partie sphérique ;

e) Calculer HD, hD, HT, hT, HG et hG d'après 11.6;

f) Calculer Hr et hr d'après 12.5.1;

g) Calculer:

M R = H D × hD + H G × hG + H T × h T − H r × hr (12.6-1)

185
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Version 1 (2002-05)

h) Compléter le calcul concernant les efforts de serrage des boulons et la conception de la bride selon 11.6;

i) Augmenter l'épaisseur e si nécessaire de telle sorte que:

H r ≤ πf × e(A − B − 2d h ) (12.6-2)

NOTE La limitation de Hr permet d'assurer que la contrainte circonférentielle dans la bride ne sera pas excessive.

12.6.2 Fonds à calotte sphérique boulonnés avec joint portant de part et d'autre du cercle de perçage des
trous de boulons, soumis à une pression sur leur face convexe

Les prescriptions suivantes s'appliquent aux fonds à calotte sphérique avec joint portant de part et d'autre du cercle
de perçage des trous de boulons, soumis à une pression sur leur face convexe:

a) les prescriptions de 11.6.4;

b) pour la calotte sphérique, 12.5.2;

c) l’équation (12.6-2).

186
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13 Echangeurs de chaleur à plaques tubulaires

13.1 Objet

Le présent article donne les règles concernant les échangeurs de chaleur à plaques tubulaires des trois types
suivants:

a) Echangeurs de chaleur à tubes en U, voir figure 13.1-1a, traités en 13.4,

b) Echangeurs de chaleur à plaques tubulaires fixes, voir figure 13.1-1b, traités en 13.5,

c) Echangeurs de chaleur à plaque mobile, voir figure 13.1-1c, traités en 13.6.

Les règles du présent article sont fondées sur la théorie élastique classique des coques minces, les plaques
tubulaires étant supposées reposer sur des fondations élastiques créées par les tubes. Il est fait référence à
l’annexe J qui fournit une méthode alternative basée sur l’analyse à la charge limite.

NOTE Cette méthode alternative peut être utilisée à la place de la méthode classique en particulier lorsque l’échangeur
considéré est en dehors du domaine d’application de la méthode classique.

13.2 Définitions spécifiques

Les définitions suivantes viennent en complément de celles de l'article 3.

13.2.1
Echangeur de chaleur à tubes en U
Echangeur de chaleur comportant une seule plaque tubulaire assemblée à la calandre et à la boîte d'extrémité
(voir figure 13.2-1a).

13.2.2
Echangeur de chaleur à plaques tubulaires fixes
Echangeur de chaleur comportant deux plaques tubulaires, chacune d'elles étant assemblée à la calandre et à une
virole de boîte d'extrémité (voir figure 13.2-1b).

13.2.3
Echangeur de chaleur à plaque mobile
Echangeur de chaleur comportant deux plaques tubulaires (voir figure 13.2-1c):

 une plaque tubulaire fixe (élément 2') assemblée à la calandre et à la virole de boîte d'extrémité,

 une plaque tubulaire mobile (élément 2") qui peut se déplacer axialement.

13.2.4
Plaque tubulaire démontable
Plaque tubulaire assemblée à la calandre et/ou à la virole de boîte d’extrémité par boulonnage.

13.2.5
Plaque tubulaire monobloc
Plaque tubulaire assemblée à la calandre et/ou à la virole de boîte d’extrémité par soudage.

187
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13.3 Symboles et abréviations spécifiques


Les symboles spécifiques sont définis dans les paragraphes concernés.

(1)

(1) Les configurations des assemblages plaque tubulaire–calandre–virole de boîte d’extrémité sont détaillées en 13.4.1.

a) : Echangeur de chaleur à tubes en U

(1) (1)

(1) Les configurations des assemblages plaque tubulaire–calandre–virole de boîte d’extrémité sont détaillées en 13.5.1.

b) : Echangeur de chaleur à plaques tubulaires fixes

(1) (1)

(1) Les configurations des assemblages plaque tubulaire–calandre–virole de boîte d’extrémité sont détaillées en 13.6.1.

c) : Echangeur de chaleur à tête flottante

Figure 13.1-1 — Trois types d'échangeurs de chaleur à plaques tubulaires

188
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a) : Echangeur de chaleur à tubes en U

b) : Echangeur à plaques tubulaires fixes

c) : Echangeur de chaleur à plaque mobile

Légende
1. Boîte d'extrémité fixe 7. Soufflet de dilatation
2. Plaque tubulaire fixe 8. Tête flottante
2'. Plaque tubulaire fixe 9. Bride de tête flottante
2". Plaque tubulaire mobile 10. Dispositif de blocage de la tête flottante
3. Tubes 11. Plaques-supports ou chicanes
4. Calandre 12. Chicane longitudinale
5. Bride de calandre 13. Cloison de passes
6. Bride de boîte d'extrémité

Figure 13.2-1 —Nomenclature des composants d'échangeurs de chaleur

189
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13.4 Echangeurs de chaleur à tubes en U

13.4.1 Objet

a) Le présent article donne les règles pour la conception d'échangeurs de chaleur à tubes en U qui comportent
une plaque tubulaire assemblée à la calandre et à la virole de boîte d'extrémité et reliée à un faisceau de
tubes en U, comme représenté figure 13.4.1-1.
(1)

ec es

Ps
Pt Do

Ds et dt
Dc

(1) Configuration a, b, c, d, e ou f (voir Figure 13.4.1-2)

Figure 13.4.1-1 — Echangeur de chaleur à tubes en U

b) La plaque tubulaire peut se présenter suivant l’une des six configurations représentées figure 13.4.1-2:
 configuration a: plaque tubulaire monobloc avec la calandre et la virole de boîte d’extrémité
 configuration b: plaque tubulaire monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d’extrémité, formant
bride.
 configuration c: plaque tubulaire monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d’extrémité, pincée
entre brides.
 configuration d: plaque tubulaire démontable côté calandre et côté boîte d’extrémité, formant bride ou
pincée entre brides.
 configuration e: plaque tubulaire démontable côté calandre et monobloc avec la virole de boîte d’extrémité,
formant bride.
 configuration f: plaque tubulaire démontable côté calandre et monobloc avec la virole de boîte d’extrémité,
pincée entre brides.

La configuration d couvre les plaques tubulaires (voir Figure 13.4.1-3) :


 pincées entre brides (configuration d1).
 formant bride (configuration d2).

c) Les paragraphes 13.4.2 à 13.4.6 s’appliquent à la configuration a (plaque tubulaire monobloc) et aux
configurations b, c, d, e, f concernant des plaques tubulaires démontables avec joint intérieur au cercle de
perçage des trous de boulons.
Le paragraphe 13.4.7 indique comment utiliser ces règles pour les configurations b', d', e' concernant des
plaques tubulaires démontables avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de
boulons.

190
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a) Configuration a b) Configuration b c) Configuration c


Plaque tubulaire monobloc avec la Plaque tubulaire monobloc avec la Plaque tubulaire monobloc avec la
calandre calandre calandre
et la virole de boîte d’extrémité et démontable côté boîte d’extrémité, et démontable côté boîte d’extrémité,
formant bride pincée entre bride

d) Configuration d e) Configuration e f) Configuration f


Plaque tubulaire démontable côté Plaque tubulaire démontable côté Plaque tubulaire démontable côté
calandre et calandre et calandre et
démontable côté boîte d’extrémité, monobloc avec la virole de boîte monobloc avec la virole de
formant bride ou pincée entre brides d’extrémité, d’extrémité,
formant bride pincée entre brides

Figure 13.4.1-2 — Configurations de plaques tubulaires à tubes en U

a) Configuration d1 b) Configuration d2

Plaque tubulaire pincée entre brides Plaque tubulaire formant bride

Figure 13.4.1-3 — Différents types de configurations d (plaque tubulaire démontable des deux côtés)

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13.4.2 Conditions d’application

13.4.2.1 Plaque tubulaire

La plaque tubulaire doit satisfaire aux conditions d'application suivantes.

a) La plaque tubulaire doit être plane, circulaire et d'épaisseur uniforme.

b) Une réduction locale de l'épaisseur à la périphérie de la plaque tubulaire pour portée de joint ou rainure de
décharge est permise à condition que l'épaisseur utile subsistante, e a,p , soit au moins égale à 0,8 fois
l'épaisseur utile, e a , de la plaque tubulaire (voir figure 13.4.2-1):

e a,p ≥ 0,8 e a …(13.4.2-1)

ea,p ea
ea,p ea

a) Configuration a b) Configurations b et e

ea,p ea ea,p ea

c) Configuration d d) Configurations c et f

Figure 13.4.2-1  Réduction locale d'épaisseur à la périphérie de la plaque tubulaire

c) Dans le cas d’une plaque tubulaire formant bride, l’épaisseur de la partie de plaque formant bride doit être
calculée selon:

 13.10 si le joint est intérieur au cercle de perçage des trous de boulons(configurations b, d2, e),

 13.11 si le joint porte de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons (configurations b', d '2 ,
e').

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d) A moins qu'une expérience n'ait démontré que des plaques tubulaires plus minces étaient satisfaisantes, les
conditions suivantes doivent être satisfaites lorsque les tubes sont assemblés à la plaque tubulaire par
expansion:

— lorsque d t ≤ 25 mm:

e a ≥ 0,75 d t …(13.4.2-2)

— lorsque 25 mm ≤ d t ≤ 30 mm:

e a ≥ 22 mm …(13.4.2-3)

— lorsque 30 mm ≤ d t ≤ 40 mm:

e a ≥ 25 mm …(13.4.2-4)

— lorsque 40 mm ≤ d t ≤ 50 mm:

e a ≥ 30 mm …(13.4.2-5)

e) La plaque tubulaire doit être uniformément perforée sur une zone quasi circulaire de diamètre Do , selon un
réseau triangulaire équilatéral ou carré. Des rangées non perforées pour cloisons de passes sont toutefois
admises, à condition que la distance UL entre deux rangées consécutives de tubes (voir Figure 13.7.2-1) soit
telle que:

UL ≤ 4 p …(13.4.2-6)

où p est le pas des tubes.

13.4.2.2 Tubes

a) L'épaisseur nominale et le diamètre nominal des parties droites des tubes doivent être uniformes et les tubes
doivent être constitués du même matériau.

b) Ils doivent être assemblés de manière rigide à la plaque tubulaire.

13.4.2.3 Calandre et virole de boîte d'extrémité

La calandre et la virole de boîte d'extrémité doivent être cylindriques à la jonction avec la plaque tubulaire.

13.4.2.4 Chargement

Les pressions Pt côté tubes et Ps côté calandre sont supposées uniformes dans chaque parcours.

D’autres chargements comme le poids ou la chute de pression ne sont pas pris en compte.

193
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13.4.3 Symboles

A est le diamètre extérieur de la plaque tubulaire;

C est le diamètre du cercle de perçage des trous de boulons;

D c est le diamètre intérieur de la virole de boîte d’extrémité (voir figure 13.4.1-1);

Ds est le diamètre intérieur de la calandre(voir figure 13.4.1-1);

Do est le diamètre de la zone perforée de la plaque tubulaire, déterminé à partir de l’équation (13.7.5-1);

d t est le diamètre nominal extérieur des tubes (voir Figure 13.7.2-2);

E est le module d’élasticité du matériau de la plaque tubulaire à la température de conception;

E c est le module d’élasticité du matériau de la virole de boîte d’extrémité à la température de conception;

E s est le module d’élasticité du matériau de la calandre à la température de conception;

E * est le module d’élasticité équivalent de la plaque tubulaire à la température de conception, voir 13.7;

e est l’épaisseur admise pour la plaque tubulaire;

e c est l’épaisseur de la virole de boîte d’extrémité (voir Figure 13.4.1-1);

e s est l’épaisseur de la calandre (voir Figure 13.4.1-1);

F est un coefficient donné en 13.4.4.3d;

f est la contrainte nominale de calcul du matériau des plaques tubulaires à la température de conception;

fc est la contrainte nominale de calcul du matériau de la virole de boîte d’extrémité à la température de


conception;

fs est la contrainte nominale de calcul du matériau de la calandre à la température de conception;

G1 point de la surface de contact entre la bride et la plaque tubulaire défini par l’équation (11.5.46);

G c est le diamètre du cercle sur lequel s’applique la réaction du joint côté boîte d’extrémité (voir article 11);

G s est le diamètre du cercle sur lequel s’applique la réaction du joint côté calandre (voir article 11);

194
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hg' profondeur effective de la rainure de cloison de passe, côté tube, voir 13.7;

K est le rapport des diamètres de la plaque tubulaire défini par l’équation (13.4.4-6);

k c est le moment sur les bords nécessaire pour faire tourner la virole de boîte d’extrémité d’un angle unitaire,
donné par le tableau 13.4.4-1;

k s est le moment sur les bords nécessaire pour faire tourner la calandre d’un angle unitaire, donné par le tableau
13.4.4-1;

M o est le moment agissant au centre de la plaque tubulaire, déterminé à partir de l'équation (13.4.5-7);

M P est le moment agissant à la périphérie de la plaque tubulaire, déterminé à partir de l'équation (13.4.5-6);

M Pc est le moment agissant sur la couronne non perforée de la plaque tubulaire, dû à la pression dans la boîte
d’extrémité monobloc, donné par le tableau 13.4.4-1;

M Ps est le moment agissant sur la couronne non perforée de la plaque tubulaire, dû à la pression dans la
calandre monobloc, donné par le tableau 13.4.4-1;

M TS est le moment dû aux pressions Ps et Pt agissant sur la couronne non perforée de la plaque tubulaire,

donné par l’équation (13.4.4-5);

M* est le moment agissant sur la couronne non perforée de la plaque tubulaire (voir 13.4.5.1);

Ps est la pression de calcul, côté calandre. Dans le cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

Ps' est le coefficient relatif à la pression de calcul côté calandre, donné par le tableau 13.4.4-1;

Pt est la pression de calcul côté tubes. Dans le cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

Pt' est le coefficient relatif à la pression de calcul côté tubes donné par le tableau 13.4.4-1;

Wmax est l’effort maximum exercé par les boulons, utilisé pour le calcul de la bride dans la situation de serrage
initial, déterminé à partir de l’équation (13.5.4-13);

W c est l’effort exercé par les boulons, utilisé pour le calcul de la bride côté boîte d’extrémité dans la situation de
serrage initial (voir 13.4.4.3);

W s est l’effort exercé par les boulons, utilisé pour le calcul de la bride côté calandre dans la situation de serrage
initial (voir 13.4.4.3);

β c est un coefficient donné par le tableau 13.4.4-1;

β s est un coefficient donné par le tableau 13.4.4-1;

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λc est un coefficient donné par le tableau 13.4.4-1;

λ s est un coefficient donné par le tableau 13.4.4-1;

µ est le coefficient de ligament de base de la plaque tubulaire (voir 13.7);

µ * est le coefficient de ligament équivalent de la plaque tubulaire (voir 13.7);

ν c est le coefficient de Poisson du matériau de la virole de boîte d’extrémité;

ν s est le coefficient de Poisson du matériau de la calandre;

ν * est le coefficient de Poisson équivalent de la plaque tubulaire (voir 13.7);

ρ c est le rapport des diamètres pour la virole de boîte d’extrémité déterminé à partir de l’équation (13.4.4-3) et
(13.4.4-4);

ρ s est le rapport des diamètres pour la calandre déterminé à partir de l’équation (13.4.4-1) et (13.4.4-2);

σ est la contrainte calculée dans un composant.

Indices:

b pour la flexion;

c pour la virole de boîte d’extrémité;

eq pour équivalent;

m pour membrane;

p pour périphérie;

s pour calandre;

t for tubes;

Aucun indice n’est utilisé pour la plaque tubulaire.

196
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Version 1 (2002-05)

13.4.4 Considérations relatives à la conception

13.4.4.1 Situations

Les différentes situations à étudier doivent inclure les situations normales de service, les situations de démarrage,
d'arrêt, les situations exceptionnelles et d'essai de pression susceptibles être déterminantes pour le
dimensionnement des plaques tubulaires.

Pour chacune de ces situations, il est nécessaire d'étudier les cas suivants:

 cas 1 : pression côté tubes Pt s’exerce seule (Ps = 0) .

 cas 2 : pression côté calandre Ps s’exerce seule (Pt = 0) .

 cas 3 : pression côté tubes Pt et pression côté calandre Ps s’exercent simultanément.

Ce dernier cas est toujours à étudier lorsqu’un des deux côtés est en dépression .

Si les cas 1 et 2 ne peuvent se produire en service, le dimensionnement peut être fondé sur le cas 3 seulement.

13.4.4.2 Conditions de calcul

a) Le calcul doit être fait à l’état corrodé sauf pour les tubes pour lesquels le diamètre nominal extérieur d t et
l’épaisseur nominale e t doivent être utilisés.
b) Comme la procédure de calcul est itérative, une valeur de e doit être admise pour l'épaisseur de la plaque
tubulaire pour calculer les contraintes maximales dans les plaques tubulaires, la calandre et la virole de boîte
d’extrémité et vérifier que ces contraintes sont inférieures aux contraintes maximales admissibles. Il est
recommandé d’admettre comme épaisseur initiale de la plaque tubulaire une épaisseur qui ne soit pas
inférieure à celle donnée par la formule suivante :

Do
e= Ps − Pt
4 µ (0.8S )

Deux cas peuvent se présenter:

 Si la contrainte calculée dans le composant est inférieure à la contrainte admissible, les calculs peuvent
être repris avec une épaisseur de composant plus faible jusqu'à ce que la contrainte calculée soit égale à
la contrainte admissible afin d'obtenir l'épaisseur minimale requise.

 Si la contrainte calculée dans le composant est supérieure à la contrainte admissible, les calculs doivent
être repris avec une épaisseur de composant plus grande (ou après modification d'autres paramètres)
jusqu'à ce que la contrainte calculée soit inférieure ou égale à la contrainte admissible.

13.4.4.3 Détermination des coefficients intermédiaires

a) Constantes élastiques équivalentes de la plaque tubulaire. A partir de 13.7 calculer:

 Le diamètre de la zone perforée de la plaque tubulaire, Do

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 Le coefficient de ligament de base, µ


 Le coefficient de ligament équivalent, µ *
 Le module d’élasticité équivalent, E *
 Le coefficient de Poisson, ν *

Les valeurs de µ * , E * , ν * doivent être déterminées pour l’épaisseur admise e de la plaque tubulaire

b) Rapports de diamètres ρ s et ρ c et moment M TS :

 Rapport ρ s pour la calandre:

- configurations a, b, c:

Ds
ρs = …(13.4.4-1)
Do

- configurations d, e, f:

Gs
ρs = …(13.4.4-2)
Do

 Rapport ρ c pour la virole de boîte d’extrémité:

- configurations a, e, f:

Dc
ρc = …(13.4.4-3)
Do

- configurations b, c, d:

Gc
ρc = …(13.4.4-4)
Do

 Moment M TS dû aux pressions Ps et Pt agissant sur la couronne non perforée de la plaque tubulaire:

M TS =
Do2
16
[ ( ) ( ) ]
(ρ s − 1) ρ s2 + 1 Ps − (ρ c − 1) ρ c2 + 1 Pt …(13.4.4-5)

c) Coefficients relatifs à la calandre monobloc et/ou à la virole de boîte d’extrémité monobloc et moments M Ps
et/ou M Pc agissant sur la plaque tubulaire, dus à la pression dans la calandre monobloc et/ou dans la virole
de boîte d’extrémité monobloc (voir tableau 13.4.4-1).

198
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Tableau 13.4.4-1 : Coefficients relatifs à la calandre monobloc et/ou à la virole de boîte d’extrémité
monobloc

Calandre monobloc (configurations a, b, c) Virole de boîte d’extrémité monobloc


(configurations a, e, f)

βs =
4
(
12 1 − ν s2 ) βc =
4
(
12 1 − ν c2 )
(Ds + es ) ⋅ es (Dc + ec ) ⋅ ec

E s e s3 E c e c3
ks = βs
6 (
1 − ν s2 ) kc = βc
(
6 1 − ν c2 )
 2   2 
2
3 Ds  3 Dc 
2
λs = k s  β s2 +  β s +   λc = 
kc βc +  β c +  
2
2e   e 
 2e   e 

2 −ν s Ds2 2 −νc Dc2


Ps' = ⋅ ⋅ Ps Pt' = ⋅ ⋅ Pt
8 E s es 8 E c ec

M Ps = ρ s k s β s (1 + e β s ) Ps' M Pc = ρ c k c β c (1 + e β c ) Pt'

NOTE Ces coefficients ne s’appliquent pas lorsque la calandre (configurations d, e, f) ou la virole de boîte d’extrémité
(configurations b, c, d) sont assemblées par boulonnage à la plaque tubulaire.

d) Rapport des diamètres K pour la plaque tubulaire et coefficient F:

 Rapport des diamètres K:

A
K = …(13.4.4-6)
Do

 Coefficient F:

- configuration a:

1−ν *
F = (λ s + λc + E ln K ) …(13.4.4-7)
E*

- configurations b et c:

1−ν *
F = (λs + E ln K ) …(13.4.4-8)
E*

- configuration d:

1−ν *
F = (E ln K ) …(13.4.4-9)
E*

199
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- configurations e et f:

1−ν *
F = (λc + E ln K ) …(13.4.4-10)
E*

e) Efforts exercés par les boulons, utilisés pour le calcul de la bride, agissant sur la plaque tubulaire boulonnée:

 Configurations d2, e, f: W s doit être calculé à partir de l’équation (11.5-16) de l’article 11.
 Configurations b, c, d2: W c doit être calculé à partir de l’équation (11.5-16) de l’article 11.

Pour la configuration d1 (plaque tubulaire pincée entre brides), les efforts exercés par les boulons utilisés pour
le calcul de la bride sont donnés par:

W max = max [(W s ); (W c )] …(13.4.4-11)

13.4.5 Calcul de la plaque tubulaire

13.4.5.1 Détermination des moments de flexion maximums agissant sur la plaque tubulaire

13.4.5.1.1 Moment M * agissant sur la couronne non perforée de la plaque tubulaire

 Pour la configuration a:

M * = M TS + MPc − MPs …(13.4.5-1)

 Pour la configuration b:

Wc (C − Gc )
M * = M TS − MPs − …(13.4.5-2)
2 π Do

 Pour la configuration c:

Wc (G1 − Gc )
M * = MTS − MPs − …(13.4.5-3)
2 π Do

 Pour les configurations d:

- configuration d1:

Wmax (Gc − Gs )
M * = MTS + …(13.4.5-4)
2 π Do

- configuration d2:

Ws (C − Gs ) − Wc (C − Gc )
M * = M TS + …(13.4.5-5)
2 π Do

200
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

 Pour la configuration e:

Ws (C − Gs )
M * = M TS + MPc + …(13.4.5-6)
2 π Do

 Pour la configuration f:

Ws (G1 − Gs )
M * = MTS + MPc + …(13.4.5-7)
2 π Do

13.4.5.1.2 Moment M p agissant à la périphérie de la plaque tubulaire

Do2
M* − F (Ps − Pt )
Mp = 32 …(13.4.5-8)
1+ F

13.4.5.1.3 Moment M 0 agissant au centre de la plaque tubulaire

M0 = Mp +
Do2
64
( )
3 + ν * (Ps − Pt ) …(13.4.5-9)

13.4.5.1.4 Moment de flexion maximum agissant sur la plaque tubulaire

(
M = max M p ; M 0 ) …(13.4.5-10)

13.4.5.2 Contrainte de flexion dans la bride

a) La contrainte radiale maximale de flexion dans la bride est donnée par:

6M
σ =
( )2
…(13.4.5-11)
µ e − hg'
*

b) Pour chacune des situations considérées, la contrainte de flexion dans la plaque tubulaire σ ne doit pas
excéder 2 f:

σ ≤ 2f …(13.4.5-12)

13.4.5.3 Contrainte de cisaillement dans la plaque tubulaire

a) La contrainte maximale de cisaillement dans la plaque tubulaire est donnée par:

 1   Do 
τ =     Ps − Pt …(13.4.5-13)
4µ  e 

b) Pour chacune des situations considérées, la contrainte de cisaillement dans la plaque tubulaire τ ne doit pas
excéder 0,8 f :

τ ≤ 0,8 f …(13.4.5-14)

201
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Version 1 (2002-05)

13.4.6 Calculs relatifs à la calandre et à la virole de boîte d’extrémité à leur raccordement avec la plaque
tubulaire

Le présent paragraphe ne s’applique qu’aux configurations a, b, c, e, f:

13.4.6.1 Détermination des contraintes dans la calandre (configurations a, b, c)

La calandre doit être d’épaisseur constante e s au voisinage de la plaque tubulaire, sur une longueur minimale l s ,
donnée par:

l s = 1,4 (Ds + e s ) e s …(13.4.6-1)

a) La contrainte longitudinale de membrane est donnée par:

D s2
σ s, m = Ps …(13.4.6-2)
4 e s (Ds + e s )

b) La contrainte longitudinale de flexion est donnée par:

 1 − ν * Do  2   Do2 
σ s, b =
6
k  β P '
+ 3 ⋅  β +  M + (P − P ) …(13.4.6-3)
e   
s s s s p s t
e s2  E * e2  32 

c) La contrainte équivalente dans la calandre, au raccordement avec la plaque tubulaire est donnée par:

[
σ s, eq = max σ s, m − σ s, b + Ps ; σ s, m + σ s, b ] …(13.4.6-4)

13.4.6.2 Détermination des contraintes dans la virole de boîte d’extrémité (configurations a, e, f)

La virole de boîte d’extrémité doit être d’épaisseur constante e c au voisinage de la plaque tubulaire, sur une
longueur minimale l c donnée par:

l c = 1,4 (Dc + ec ) e c …(13.4.6-5)

a) La contrainte longitudinale de membrane est donnée par:

Dc2
σ c, m = Pt …(13.4.6-6)
4 e c (Dc + e c )

b) La contrainte longitudinale de flexion est donnée par:

 1 − ν * Do  2   Do2 
σ c, b =
6
k  β P '
− 3 ⋅  β +  M + (P − P ) …(13.4.6-7)
e   
c c t c p s t
e c2  E* e2  32 

c) La contrainte équivalente dans la calandre est donnée par:

[
σ c, eq = max σ c, m − σ c, b + Pt ; σ c, m + σ c, b ] …(13.4.6-8)

202
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.4.6.3 Vérification des contraintes équivalentes dans la calandre et dans la virole de boîte d’extrémité

a) Pour chacune des situations normales de service, σ s, eq et σ c, eq , doivent être tels que:

 Pour les configurations a, b, c:

σ s, eq ≤ 1,5 f s …(13.4.6-9)

 Pour les configurations a, e, f:

σ c, eq ≤ 1,5 f c …(13.4.6-10)

b) Si σ s, eq > 1,5 f s (configurations a, b, c)


ou σ c, eq > 1,5 f c (configurations a, e, f)
la conception doit être reconsidérée. L’une des trois options ou une combinaison de ces trois options peut être
utilisée:

Option 1: Augmenter l’épaisseur admise de la plaque tubulaire e et reprendre les calculs relatifs à la
calandre et/ou la virole de boite d’extrémité selon 13.4.6. Les coefficients de 13.4.4.3 dépendant de
e doivent être recalculés si nécessaire.

Option 2: Augmenter l’épaisseur de la calandre monobloc et/ou de la virole de boîte d’extrémité comme suit:
 configurations a, b, c: si σ s > 1.5 f s , augmenter l’épaisseur de la calandre e s ;
 configurations a, e, f: si σ c > 1.5 f c , augmenter l’épaisseur de la calandre e c ;
reprendre les calculs relatifs à la plaque tubulaire selon 13.4.5 et relatifs à la calandre et/ou à la
virole de boîte d’extrémité selon 13.4.6.
Les coefficients de 13.4.4.3 dépendant de e s , Ds et/ou de e c , Dc doivent être recalculés si
nécessaire.

Option 3: Cette option ne doit être utilisée que si:

 σ s ≤ 3 f s (configurations a, b, c).
 σ c ≤ 3 f c (configurations a, e, f).

Effectuer un calcul élasto-plastique simplifié en utilisant pour la calandre et/ou la virole de boîte
d’extrémité un module d’élasticité réduit reflétant le transfert de charge prévu qui résulte de la
déformation plastique au raccordement de la calandre et/ou de la virole de boîte d’extrémité à la
plaque tubulaire. La contrainte de flexion σ dans la plaque tubulaire obtenue ainsi peut être plus
élevée

Remplacer
1,5 f s
 E s par E s et recalculer k s , λ s , Ps' et M Ps (configurations a, b, c).
σ s, eq

1,5 f c
 E c par E c et recalculer k c , λ c , Pt' et M Pc (configurations a, e, f).
σ c, eq

Recalculer la contrainte de flexion σ dans la plaque tubulaire, selon 13.4.5.2.

 Si σ ≤ 2 f : l’épaisseur admise pour la plaque tubulaire, e, est acceptable et le calcul est


terminé.

203
EN 13445-3:2002 (F)
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 Si σ > 2 f : l’épaisseur admise pour la plaque tubulaire n’est pas acceptable et le calcul
doit être repris en utilisant les options 1 ou 2.

13.4.7 Configurations avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons

13.4.7.1 Domaine d’application

Le présent paragraphe s’applique aux configurations énumérées ci-après, dans lesquelles la plaque tubulaire est
démontable côté calandre et/ou côté boîte d’extrémité, avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage
des trous de boulons (voir Figure 13.4.7-1):

 Configuration b': plaque tubulaire monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d’extrémité.
 Configuration d': plaque tubulaire démontable côté calandre et boîte d’extrémité.
 Configuration e': plaque tubulaire démontable côté calandre et monobloc avec la virole de boîte
d’extrémité.
(1) (1) (1)
(2) (2)
(2)

Configuration b' Configuration d' Configuration e'

(1) Virole de boîte d’extrémité


(2) Calandre

Figure 13.4.7-1  Plaque tubulaire formant bride avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage
des trous de boulons (Configurations b', d', e')

La configuration d' couvre les cas d’une plaque tubulaire (voir Figure 13.4.7-2):

 pincée entre brides (configuration d 1' ).


 formant bride (configuration d 2' ).

a) Plaque tubulaire pincée entre b) Plaque tubulaire formant bride


(Configuration d1' ) (Configuration d '2 )

Figure 13.4.7-2  Différents types de configuration d'

204
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.4.7.2 Conditions d’application

Les conditions d’application spécifiées en 13.4.2 s’appliquent en considérant que la calandre et/ou la virole de
boîte d’extrémité assemblée par boulonnage est monobloc avec la plaque tubulaire.

13.4.7.3 Règle de calcul

Le calcul doit être effectué selon13.4.4 à 13.4.6, moyennant les modifications suivantes:

a) Lorsque la plaque tubulaire est démontable côté calandre (configurations d', e'), la calandre doit être
considérée comme monobloc avec la plaque tubulaire, en prenant pour k s :

1 β s E s es
3
ks = ⋅
(
2 6 1 - ν s2 ) …(13.4.7-1)

b) Lorsque la plaque tubulaire est démontable côté boîte d’extrémité (configurations b', d'), la virole de boîte
d’extrémité doit être considérée comme monobloc avec la plaque tubulaire en prenant pour k c :

1 β c E c ec
3
kc = ⋅
(
2 6 1 - ν c2 ) …(13.4.7-2)

13.5 Echangeurs de chaleur à plaques tubulaires fixes

13.5.1 Domaine d’application

a) Cet article donne les règles pour la conception des échangeurs de chaleur à plaques fixes comportant deux
plaques tubulaires assemblées à la calandre et à la virole de boîte d’extrémité et reliées par un faisceau de
tubes droits, comme représenté figure 13.5.1-1.
La calandre peut être munie d’un soufflet de dilatation.

(1)

Ps
Pt Pt

Ds
e
Dc
dt

es
ec L
Lt

(1) Configurations a, b, c, ou d (voir Figure 13.5.1-2)

Figure 13.5.1-1  Echangeur de chaleur à plaques fixes

205
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

b) Les plaque tubulaires peuvent se présenter suivant l’une des quatre configurations représentées figure 13.5.1-
2:
 configuration a: plaque monobloc avec la calandre et la virole de boîte d’extrémité.
 configuration b: plaque monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d'extrémité, formant bride.
 configuration c: plaque monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d'extrémité, pincée entre
brides.
 configuration d: plaque tubulaire démontable côté calandre et côté boîte d’extrémité, pincée entre
brides.

c) Les paragraphes 13.5.2 à 13.5.9 s’appliquent à la configuration a (lorsque la plaque tubulaire est monobloc) et
aux configurations b, c et d dans le cas d’une plaque tubulaire démontable avec joint intérieur au cercle de
perçage des trous de boulons.

Le paragraphe 13.5.10 indique comment utiliser ces règles pour les configurations b' et d' dans le cas d’une
plaque tubulaire démontable avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons.

Le paragraphe 13.5.9 permet de traiter une calandre ayant une épaisseur différente ou constituée d’un
matériau différent au voisinage de la plaque tubulaire, lorsqu’elle est monobloc avec la plaque tubulaire
(configurations a, b, c).

a) Configuration a b) Configuration b
Plaque tubulaire monobloc avec la calandre et la Plaque tubulaire monobloc avec la calandre et
virole de boîte d’extrémité démontable côté boîte d’extrémité,
formant bride

c) Configuration c d) Configuration d

Plaque tubulaire monobloc avec la calandre et Plaque tubulaire démontable côté calandre
démontable côté boîte d’extrémité, et boîte d’extrémité,
pincée entre brides pincée entre brides

Figure 13.5.1-2  Configurations de plaque d'échangeurs à plaques fixes

206
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.5.2 Conditions d’application

13.5.2.1 Plaques tubulaires

Les plaques tubulaires doivent satisfaire aux conditions d'application suivantes :

a) Les deux plaques tubulaires doivent être planes, circulaires et identiques (c'est-à-dire même épaisseur
uniforme, même matériau, même assemblage avec la calandre et les viroles de boîtes d'extrémités).

b) Une réduction locale de l'épaisseur à la périphérie des plaques pour portée de joint ou rainure de décharge
est permise à condition que l'épaisseur utile subsistante, e a,p , soit au moins égale à 0,8 fois l'épaisseur utile,
e a , de la plaque tubulaire (voir figure 13.5.2-1):
ea,p ≥ 0,8 ea …(13.5.2-1)

ea,p ea
ea,p ea

a) Configuration a b) Configuration b

ea,p ea ea,p ea

c) Configuration d d) Configuration c

Figure 13.5.2-1  Réduction locale d'épaisseur à la périphérie de la plaque tubulaire

c) Dans le cas de plaques tubulaires formant brides, l’épaisseur de la partie formant bride doit être calculée
selon

— 13.10 si le joint est intérieur au cercle de perçage des trous de boulons (configuration b),

— 13.11 si le joint porte de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons (configuration b').

207
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d) A moins que l'expérience n'ait démontré que des plaques plus minces étaient satisfaisantes, les conditions
suivantes doivent être satisfaites dans le cas de tubes assemblés à la plaque tubulaire par expansion:

— lorsque d t ≤ 25 mm:

e a ≥ 0,75 d t …(13.5.2-2)

— lorsque 25 mm ≤ d t ≤ 30 mm:

e a ≥ 22 mm …(13.5.2-3)

— lorsque 30 mm ≤ d t ≤ 40 mm:

e a ≥ 25 mm …(13.5.2-4)

— lorsque 40 mm ≤ d t ≤ 50 mm:

e a ≥ 30 mm …(13.5.2-5)

e) Les plaques tubulaires doivent être uniformément perforées sur une zone quasi circulaire de diamètre Do ,
selon un réseau triangulaire équilatéral ou carré.
Des rangées diamétrales non perforées pour cloisons de passes sont admises à condition que la distance UL
entre deux rangées de tubes consécutives (voir figure 13.7.2-1) soit telle que:

UL ≤ 4 p …(13.5.2-6)

où p est le pas des tubes.

f) Une zone annulaire non perforée est permise à condition que :

Do ≥ 0,85 D e …(13.5.2-7)

13.5.2.2 Tubes

a) Les tubes doivent être droits et identiques (c’est-à-dire même épaisseur uniforme, même matériau et même
diamètre).

b) Ils doivent être assemblés de manière rigide aux plaques tubulaires.

13.5.2.3 Calandre

a) La calandre doit être cylindrique et d'épaisseur et de diamètre uniformes.


Cependant lorsque la calandre est monobloc avec les plaques tubulaires (configurations a, b, c), l'épaisseur
de la calandre peut être augmentée au voisinage de la plaque tubulaire comme le montre la figure 13.5.9-1.
La calandre doit avoir une épaisseur e s , sur une longueur minimale l s adjacente à la plaque tubulaire,
donnée par:

l s = 1,4 (Ds + e s ) ⋅ e s …(13.5.2-8)

b) La calandre peut être munie d'un soufflet de dilatation à condition que les extrémités du soufflet soient
situées à une distance au moins égale à 1,4 (Ds + e s ) ⋅ e s des plaques tubulaires.

208
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.5.2.4 Viroles de boîtes d’extrémités

a) Les diamètres intérieurs D s et Dc de la calandre et de la boîte d’extrémité doivent être tels que:

 pour la configuration a:

0,9 Ds ≤ Dc ≤ 11
, Ds …(13.5.2-9)

 pour les configurations b et c:

0,9 D s ≤ Gc ≤ 1,2 D s …(13.5.2-10)

 pour la configuration d:

0,9 G s ≤ Gc ≤ 1,1G s …(13.5.2-11)

b) Lorsque les viroles de boîtes d'extrémités sont monobloc avec les plaques tubulaires (configuration a), elles
doivent être cylindriques, d'épaisseur constante, e c , sur une longueur minimale l c adjacente aux plaques
tubulaires, donnée par:

l c = 1,4 (Dc + ec ) ⋅ ec …(13.5.2-12)

13.5.2.5 Chargement

Cet article traite des échangeurs de chaleur soumis à:

 une pression Pt côté tubes et à une pression Ps côté calandre, supposées uniforme dans chaque
parcours.
 aux efforts résultant de la dilatation thermique γ .

Les autres chargements, tels que le poids ou la chute de pression, ne sont pas pris en compte.

13.5.3 Symboles

Dc est le diamètre intérieur de la virole de boîte d’extrémité (voir Figure 13.5.1-1);

De est le diamètre effectif de la plaque tubulaire, déterminé à partir des équations (13.5.4-1) à (13.5.4-4);

DJ est le diamètre intérieur du soufflet de dilatation (voir figure 13.5.3-1);

Ds est le diamètre intérieur de la calandre (voir figure 13.5.1-1);

Do est le diamètre équivalent du cercle circonscrit au faisceau tubulaire, déterminé à partir de l’équation (13.7.5-
1);

D* est la rigidité équivalente en flexion de la plaque tubulaire, déterminée à partir de l'équation (13.7.9-1);

dt est le diamètre nominal extérieur des tubes (voir figure 13.7.2-2);

209
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E est le module d’élasticité du matériau de la plaque tubulaire à la température de conception;

Ec est le module d’élasticité du matériau des viroles de boîtes d’extrémité à la température de conception;

Es est le module d’élasticité du matériau de la calandre à la température de conception;

Et est le module d’élasticité du matériau des tubes à la température de conception;

E* est le module d’élasticité équivalent des plaques tubulaires, déterminé à partir de l’équation 13.7;

e est l'épaisseur de la plaque tubulaire (voir figure 13.7.2-2);

ec est l’épaisseur de la virole de boîte d’extrémité (voir figure 13.5.1-1);

es est l’épaisseur de la calandre (voir figure 13.5.1-1);

et est l’épaisseur nominale de la paroi des tubes (voir figure 13.7.2-2);

Fi est un coefficient donné en fonction de X, pour différentes valeurs de Z (voir figures 13.5.6-1 et 2);

Fq est un coefficient donné en fonction de X, pour différentes valeurs de Z (voir figures 13.5.4-1 et 2);

f est la contrainte nominale de calcul du matériau des plaques tubulaires à la température de conception;

fc est la contrainte nominale de calcul du matériau des viroles de boîtes d’extrémités à la température de
conception;

fs est la contrainte nominale de calcul du matériau de la calandre à la température de conception;

ft est la contrainte nominale de calcul du matériau des tubes à la température de conception;

f t,bk est la contrainte maximale admissible au flambage pour les tubes;

f t, j est la contrainte maximale permise à la jonction tube-plaque tubulaire ;

Gc est le diamètre du cercle sur lequel s’applique la réaction du joint, côté boîte d’extrémité (voir article 11);

Gs est le diamètre du cercle sur lequel s’applique la réaction du joint, côté calandre (voir article 11);

H est un coefficient donné en fonction de X, pour différentes valeurs de Z (voir Figures 13.5.5-1 et 2);

hg' est la profondeur effective de la rainure de cloison de passes, voir 13.7;

J est le rapport de la rigidité axiale du soufflet de dilatation à celle de la calandre déterminé à partir de
l’équation (13.5.4-11);
J = 1.0 s’il n’y a pas soufflets de dilatation;

210
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

KJ est la rigidité axiale du soufflet de dilatation (voir article 14);

Ks est la rigidité axiale de la calandre, déterminée à partir de l'équation (13.5.4-8);

K s,t est le rapport des rigidités axiales de la calandre et du faisceau tubulaire déterminé à partir de l’équation
(13.5.4-9);

Kt est la rigidité axiale d'un tube, déterminée à partir de l'équation (13.5.4-7);

Kw est le module de la fondation élastique équivalente au faisceau tubulaire, déterminé à partir de l'équation
(13.5.4-10);

kc est le moment sur les bords nécessaire pour faire tourner la virole de boîte d'extrémité d'un angle unitaire,
déterminé à partir de l'équation (13.5.4-15);

ks est le moment sur les bords nécessaire pour faire tourner la calandre d'un angle unitaire déterminé à partir
de l’équation (13.5.4-13);

L est la longueur de tube comprise entre les faces intérieures des plaques tubulaires, déterminée à partir de
l'équation (13.5.4-4);

Lt est la longueur de tube comprise entre les faces extérieures des plaques tubulaires (voir figure 13.5.1-1);

Nt est le nombre de tubes;

Pe est la pression équivalente, agissant sur la plaque tubulaire, déterminée à partir de l'équation (13.5.4-18);

Ps est la pression de calcul côté calandre. Dans le cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

Pt est la pression de calcul côté tubes. Dans le cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

t s,m est la température moyenne du métal constituant la calandre, sur la longueur de la calandre, en °C;

t t,m est la température moyenne du métal constituant les tubes, sur la longueur des tubes, en °C;

wJ est la hauteur du soufflet de dilatation (voir article 14);

X est le coefficient relatif au rapport des rigidités entre le faisceau tubulaire et la plaque tubulaire déterminé à
partir de l'équation (13.5.4-12);

xs est le coefficient de perçage des plaques tubulaires côté calandre, déterminé à partir de l'équation (13.5.4-
5);

xt est le coefficient de perçage des plaques côté tubes, déterminé à partir de l'équation (13.5.4-6);

Z est le coefficient d'encastrement élastique de la plaque tubulaire à sa périphérie dû à la calandre et à la


virole de boîte d'extrémité, déterminé à partir de l'équation (13.5.4-17);

211
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α s,m est le coefficient moyen de dilatation du matériau de la calandre à la température t s,m ;

α t,m est le coefficient moyen de dilatation du matériau des tubes à la température t t,m ;

γ est la dilatation thermique longitudinale différentielle entre les tubes et la calandre, déterminée à partir de
l'équation (13.5.4-19);

µ est le coefficient de ligament de base de la plaque tubulaire (voir 13.7);

µ* est le coefficient de ligament équivalent de la plaque tubulaire (voir 13.7);

νc est le coefficient de Poisson du matériau des viroles de boîtes d'extrémités;

νs est le coefficient de Poisson du matériau de la calandre;

νt est le coefficient de Poisson du matériau des tubes;

ν* est le coefficient de Poisson équivalent des plaques tubulaires (voir 13.7);

σ est la contrainte calculée dans un composant;

τ est la contrainte de cisaillement calculée dans un composant.

Indices:

b pour flexion;

c pour virole de boîte d’extrémité;

eq pour équivalent;

J pour soufflet de dilatation;

m pour membrane;

p pour périphérie;

s pour calandre;

t pour tubes;

Aucun indice n’est utilisé pour la plaque tubulaire.

13.5.4 Considérations relatives à la conception

13.5.4.1 Situations

Il est nécessaire d'évaluer toutes les situations prévues afin que la combinaison de charges la plus contraignante
soit prise en compte pour la conception.

NOTE Il n'est pas possible généralement de déterminer par observation la combinaison des pressions Pt et Ps régnant
simultanément et de la dilatation thermique γ , la plus contraignante.

212
EN 13445-3:2002 (F)
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Les différentes situations à étudier doivent inclure les situations normales de service, les situations de démarrage,
les situations d'arrêt, les situations exceptionnelles et les situations d'essai de pression, susceptibles d’être
déterminantes pour la conception des composants principaux de l’échangeur de chaleur (c’est-à-dire, plaques
tubulaires, tubes, calandre, viroles de boîte d’extrémités).

Pour chacune de ces situations, il est nécessaire d'étudier les cas suivants pour déterminer la pression équivalente
Pe à utiliser dans les formules de calcul:

 cas 1 : Pression côté tubes Pt s'exerçant seule (Ps = 0) , sans dilatation thermique (γ = 0) .
 cas 2 : Pression côté calandre Ps s'exerçant seule (Pt = 0) , sans dilatation thermique (γ = 0) .
 cas 3 : Pression côté tubes Pt et pression côté calandre Ps s'exerçant simultanément, sans
dilatation thermique (γ = 0) .
 cas 4 : Dilatation thermique γ s'exerçant seule (Pt = 0, Ps = 0) .
 cas 5 : Pression côté tubes Pt s'exerçant seule (Ps = 0) , avec dilatation thermique γ .
 cas 6 : Pression côté calandre Ps s'exerçant seule (Pt = 0) , avec dilatation thermique γ .
 cas 7 : Pression côté tubes Pt et pression côté calandre Ps s'exerçant simultanément, avec
dilatation thermique γ .
Si les cas 1, 2, 5, 6 ne peuvent se produire en service, la conception peut être fondée uniquement sur les cas 3, 4
et 7.

En ce qui concerne les situations d'essai de pression, seules les situations pour lesquelles γ = 0 doivent être
étudiées (cas 1, 2 et 3).

Voir annexe I pour plus de détails concernant les situations à étudier.

13.5.4.2 Conditions de calcul

a) Le calcul doit être effectué à l'état corrodé sauf pour les tubes pour lesquels le diamètre nominal extérieur d t
et l’épaisseur nominale e t doivent être utilisés.
b) Comme la procédure de calcul est itérative, une valeur de e doit être admise pour l'épaisseur de la plaque
tubulaire pour calculer les contraintes maximales dans les plaques tubulaires, les tubes, la calandre et les
viroles de boîte d’extrémité et vérifier que ces contraintes sont inférieures aux contraintes maximales
admissibles. Deux cas peuvent se présenter:

 Si la contrainte calculée dans le composant est inférieure à la contrainte admissible, les calculs peuvent
être repris avec une épaisseur de composant plus faible jusqu'à ce que la contrainte calculée soit égale à
la contrainte admissible afin d'obtenir l'épaisseur minimale requise.
 Si la contrainte calculée dans le composant est supérieure à la contrainte admissible, les calculs doivent
être repris avec une épaisseur de composant plus grande (ou après modification d'autres paramètres)
jusqu'à ce que la contrainte calculée soit inférieure ou égale à la contrainte admissible.

Lorsque les plaques tubulaires sont monobloc avec la calandre (configurations a, b, c), une autre solution
consiste à augmenter l'épaisseur de la calandre au voisinage de la plaque tubulaire, comme détaillé en 13.5.9.
NOTE: Il convient de noter que toute augmentation ou diminution de l'épaisseur du composant conduit à une modification des
contraintes non seulement dans ce composant mais également dans les autres composants.

c) Comme toute augmentation de l'épaisseur de la plaque tubulaire peut conduire à une contrainte excessive
dans les tubes, la calandre ou la virole de boîte d'extrémité, une vérification finale doit être effectuée en
utilisant dans les formules les épaisseurs utiles des plaques tubulaires, des tubes, de la calandre et de la
virole de boîte d'extrémité.

213
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.5.4.3 Détermination de coefficients intermédiaires

a) Constantes élastiques équivalentes des plaques tubulaires. A partir de 13.7, calculer:

 Le diamètre de la zone perforée Do


 Le coefficient de ligament de base, µ
 Le coefficient de ligament équivalent, µ *
 Le module d’élasticité équivalent, E *
 Le coefficient de Poisson, ν *

Les valeurs de µ * , E * , ν * doivent être déterminées pour l’épaisseur admise, e, de la plaque tubulaire

b) Diamètre effectif des plaques tubulaires

 Pour la configuration a:
Ds + Dc
De = …(13.5.4-1)
2

 Pour les configurations b et c:

Ds + Gc
De = …(13.5.4-2)
2

 Pour la configuration d:

G s + Gc
De = …(13.5.4-3)
2

c) Longueur de tube effective:

L = Lt − 2 e …(13.5.4-4)

d) Coefficients de perçage des plaques tubulaires:

2
d 
x s = 1 − N t ⋅  t 
 …(13.5.4-5)
 De 

2
 d − 2 et 
x t = 1 − N t ⋅  t 
 …(13.5.4-6)
 De 

e) Rigidités axiales:

π e t ⋅ (d t − e t ) ⋅ E t
Kt = …(13.5.4-7)
L

π e s ⋅ (Ds + e s ) ⋅ E s
Ks = …(13.5.4-8)
L

214
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Ks
K s,t = …(13.5.4-9)
Nt K t

8 Nt ⋅ K t
Kw = …(13.5.4-10)
π De2

1
J = …(13.5.4-11)
K
1+ s
KJ

f) Coefficient relatif au rapport des rigidités entre la plaque tubulaire et le faisceau tubulaire:

0,25
K  De
X =  w*  ⋅ …(13.5.4-12)
D  2

g) Rigidités en flexion

 Pour la calandre:

- configurations a, b, c:

2 E s ⋅ (e s )
2,5
ks = …(13.5.4-13)
[ ( )]
0,75
⋅ (Ds + e s )
0,5
12 1 − ν 2s

- configuration d:

ks = 0 …(13.5.4-14)

 Pour la virole de boîte d’extrémité:

- configuration a:

2 E c ⋅ (e c )
2,5
kc = …(13.5.4-15)
[12 (1 − )]
0,75
⋅ (Dc + e c )
0,5
ν 2c

- configurations b, c, d:

kc = 0 …(13.5.4-16)

h) Coefficient d’encastrement élastique de la plaque tubulaire à sa périphérie, dû à la calandre et à la virole de


boîte d’extrémité:

ks + kc
Z = …(13.5.4-17)
(K w ) ( )
0,25 0,75
⋅ D *

NOTE: pour les faibles valeurs de Z (proches de 0) : la plaque est simplement supportée (appui simple);

pour les valeurs élevées de Z (supérieures à 5) : la plaque tubulaire est encastrée.

215
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Version 1 (2002-05)

13.5.4.4 Pression équivalente Pe

La pression équivalente aux pressions Pt et Ps et à la dilatation thermique est donnée par :

J ⋅ K s,t  2ν s 1− J (D + 2 w J )2 − Ds2 
Pe =  x s + 2 ν t ⋅ (1 − x s ) + − ⋅ J  ⋅ Ps
1 + J ⋅ K s,t ⋅ Fq  K s,t 2 J ⋅ K s,t D s2 

J ⋅ K s,t  
 x t + 2 ν t ⋅ (1 − x t ) +
1
−  ⋅ Pt
1 + J ⋅ K s,t ⋅ Fq  J ⋅ K s,t 

J ⋅ K s,t  Kw 
+
1 + J ⋅ K s,t ⋅ Fq  2  ⋅γ …(13.5.4-18)
 

où:

[ ( ) (
γ = α t,m ⋅ t t,m − 20° C − α s,m ⋅ t s,m − 20° C ) ]⋅ L …(13.5.4-19)

13.5.5 Calculs relatifs aux plaques tubulaires

13.5.5.1 Contrainte de flexion

a) La contrainte radiale maximale de flexion est donnée par:

2
 1,5 Fm   De 
σ = ⋅  ⋅P …(13.5.5-1)
 µ*   e − h'  e
   g 

1
Fm = …(13.5.5-2)
6H

NOTE La contrainte minimale de flexion dans la plaque tubulaire est obtenue lorsque la valeur de Z est proche de 0,52. Il
est possible d'atteindre cette valeur en modifiant l'épaisseur de la calandre ou de la virole de boîte d'extrémité au voisinage de
la plaque tubulaire (voir 13.5.9).

216
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Version 1 (2002-05)

b) La contrainte calculée σ doit être vérifiée par rapport à la contrainte admissible comme suit.

b1) Dans le cas d’une plaque tubulaire formant bride (configuration b):

 Pour chacune des situations étudiées, la contrainte dans la plaque tubulaire σ due aux pressions ( Pt et
Ps ) agissant seules (c'est-à-dire calculée en prenant γ = 0 dans Pe ) ne doit pas dépasser 1,5 f :

σ ≤ 15
, f …(13.5.5-3)

 Pour chacune des situations normales de service étudiées, la contrainte dans la plaque tubulaire σ due
aux actions simultanées des pressions ( Pt et Ps ) et de la dilatation thermique (γ ) ne doit pas dépasser
2,25 f :

σ ≤ 2,25 f …(13.5.5-4)

L’épaisseur de la partie formant bride doit être calculée selon:

- 13.10 si le joint est intérieur au cercle de perçage des trous de boulons,


- 13.11 si le joint porte de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons.

b2) Dans le cas de plaque tubulaire pincée entre brides (configurations a, c et d):

 Pour chacune des situations étudiées, la contrainte dans la plaque tubulaire σ due aux pressions ( Pt et
Ps ) agissant seules (c'est-à-dire calculée en prenant γ = 0 in Pe ) ne doit pas dépasser 2 f :

σ ≤2f …(13.5.5-5)

 Pour chacune des situations normales de service étudiées, la contrainte dans la plaque tubulaire σ due
à l'action simultanée des pressions ( Pt et Ps ) et de la dilatation thermique (γ ) ne doit pas dépasser 3 f :

σ ≤3 f …(13.5.5-6)

c) Si les conditions ci-dessus ne sont pas satisfaites, prendre une plus grande valeur pour e et répéter les
calculs.
Si la plaque tubulaire est monobloc avec la calandre ou la virole de boîte d'extrémité (configurations a, b, c) il
est aussi possible d'augmenter l'épaisseur de ces composants au voisinage de la plaque tubulaire, comme
expliqué en 13.5.9, en particulier si Z est proche de 0,5.

13.5.5.2 Contraintes de cisaillement

a) La contrainte maximale de cisaillement dans la plaque tubulaire est donnée par:

 1   Do 
τ =   ⋅   ⋅ Pe …(13.5.5-7)
 4µ   e 

b) Pour chacune des situations étudiées, la contrainte de cisaillement τ ne doit pas dépasser 0,8 f :

τ ≤ 0,8 f …(13.5.5-8)

217
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Version 1 (2002-05)

13.5.6 Calculs relatifs aux tubes

13.5.6.1 Contrainte axiale de membrane

a) La contrainte axiale maximale dans les tubes est donnée par:

 Pour les tubes extérieurs:

σ t,o =
1
x t − xs
[ (P s ⋅ x s − Pt ⋅ x t ) - Pe ⋅ Fq ] …(13.5.6-1)

 Pour les tubes intérieurs:

σ t,i =
1
x t − xs
[ (Ps ⋅ x s − Pt ⋅ x t ) - Pe ⋅ Fi ] …(13.5.6-2)

b) Pour chacune des situations étudiées, la valeur absolue de ces contraintes ne doit pas dépasser la contrainte
admissible maximale pour l'assemblage tube-plaque tubulaire, f t,j , donnée en 13.8:

σ t,o ≤ f t,j …(13.5.6-3)

σ t,i ≤ f t, j …(13.5.6-4)

c) Pour chacune des situations étudiées, dans lesquelles σ t,o ou σ t,i sont négatifs (tubes en compression), la
valeur absolue de ces contraintes ne doit pas dépasser la valeur maximale admissible au flambage ft,bk ,pour
les tubes, donnée en 13.9:

σ t,o ≤ f t,bk …(13.5.6-5)

σ t,i ≤ f t,bk …(13.5.6-6)

13.5.6.2 Contrainte équivalente

a) La contrainte équivalente maximale dans les tubes est donnée par:

[
σ t,eq = max σ t,i − σ t,θ ; σ t,i − σ t,r ; σ t,θ − σ t,r ; σ t,o − σ t,θ ; σ t,o − σ t,r ] …(13.5.6-7)

où:

σ t,θ est la contrainte circonférentielle moyenne dans les tubes:

Pt (d t − 2e t ) − Ps ⋅ d t
σ t,θ = …(13.5.6-8)
2 et

218
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σ t,r est la contrainte radiale moyenne dans les tubes:

Pt + Ps
σ t,r = − …(13.5.6-9)
2

b) Pour chacune des situations étudiées, la contrainte équivalente σ t,eq due aux pressions Pt and Ps agissant
seules (c'est-à-dire calculée en prenant γ = 0 in Pe ) ne doit pas dépasser f t :

σ t,eq ≤ f t …(13.5.6-10)

 Pour chacune des situations dans lesquelles γ ≠ 0 , la contrainte équivalente σ t,eq ne doit pas dépasser
1,5 f t :

σ t,eq ≤ 1,5 f t …(13.5.6-11)

13.5.7 Calculs relatifs à la calandre

13.5.7.1 Calculs relatifs à la calandre, loin des plaques tubulaires

13.5.7.1.1 Contrainte longitudinale de membrane

a) La contrainte longitudinale de membrane est donnée par:

D s2
σ s,m = ⋅ (Pt + Pe ) …(13.5.7-1)
4 e s (Ds + e s )

b) Pour chacune des situations dans lesquelles σ s,m est négative (calandre en compression), la valeur absolue
de cette contrainte ne doit pas dépasser la valeur maximale admissible au flambage fs,bk , pour la calandre:

σ s,m ≤ fs,bk …(13.5.7-2)

où:

es ⋅ Es
f s,bk = K ⋅ …(13.5.7-3)
(
4 Ds + e s )
où: K = 1,0 pour les situations normales de service.

K = 1,35 pour les situations exceptionnelles de service et les situations d'essai de pression.

219
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13.5.7.1.2 Contrainte équivalente

a) La contrainte équivalente maximale est donnée par:

σ s,eq = max (σ s,m − σ s,θ ; σ s,m − σ s,r ; σ s,θ − σ s,r ) …(13.5.7-4)

où: σ s,θ est la contrainte circonférentielle moyenne dans la calandre

Ps ⋅ Ds
σ s,θ = …(13.5.7-5)
2 es

σ s,r est la contrainte radiale moyenne dans la calandre:

Ps
σ s,r = − …(13.5.7-6)
2

b) Pour chacune des situations étudiées, la contrainte équivalente σ s,eq due aux pressions Pt and Ps agissant
seules (c'est-à-dire calculée en prenant γ = 0 dans Pe ) ne doit pas dépasser fs :

σ s,eq ≤ f s …(13.5.7-7)

c) Pour chacune des situations dans lesquelles γ ≠ 0 , σ s,eq ne doit pas dépasser 1,5 fs :

σ s,eq ≤ 1,5 f s …(13.5.7-8)

13.5.7.2 Calculs relatifs à la calandre aux raccordements avec les plaques tubulaires

Ce paragraphe ne s'applique que dans le cas de calandre monobloc avec les plaques tubulaires (configurations a,
b, c).

13.5.7.2.1 Contrainte longitudinale de flexion

La contrainte longitudinale de flexion maximale dans la calandre au raccordement avec la plaque tubulaire est
donnée par:

2
ks 1  D 
σ s,b = ⋅ ⋅  e  ⋅ Pe
 …(13.5.7-9)
k s + k c I1  2 es 

où:

  2   1− ν*  
I1 = H ∞   ⋅ Fq, ∞  +  1 −   …(13.5.7-10)
 X ⋅Z   X ⋅ Z  

où H ∞ et Fq,∞ sont les valeurs des coefficients H et Fq pour Z = ∞ (voir Figures 13.5.5-1 et 13.5.4-1).

220
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Version 1 (2002-05)

13.5.7.2.2 Contrainte équivalente

a) La contrainte équivalente maximale dans la calandre au raccordement avec les plaques tubulaires est donnée
par:

σ s,eq,1 = max (σ s,m − σ s,b + Ps ; σ s,m + σ s,b ) …(13.5.7-11)

où σ s, m est donné par l’équation (13.5.7.-1)

b) Pour chacune des situations normales de service étudiées, σ s,eq,1 ne doit pas dépasser 3 fs :

σ s,eq,1 ≤ 3 f s …(13.5.7-12)

NOTE Si cette condition n'est pas satisfaite, une solution consiste à augmenter la paroi de la calandre au voisinage des
plaques tubulaires, comme expliqué en 13.5.9.

13.5.8 Calculs relatifs aux viroles de boîtes d'extrémités aux raccordements avec la plaque tubulaire

Ce paragraphe ne s'applique que si la virole de boîte d'extrémité est monobloc avec la plaque tubulaire
(configuration a).

13.5.8.1 Contrainte longitudinale de membrane

La contrainte longitudinale de membrane dans la virole de boîte d’extrémité est donnée par:

Dc2
σ c,m = ⋅ Pt …(13.5.8-1)
4 e c (Dc + e c )

13.5.8.2 Contrainte longitudinale de flexion

La contrainte longitudinale de flexion maximale dans la virole de boîte d'extrémité à son raccordement avec la
plaque tubulaire est donnée par:

2
kc 1  D 
σ c,b = ⋅ ⋅  e  Pe
 …(13.5.8-2)
k s + k c I1  2 ec 

où II est donné par l’équation (13.5.7-10).

13.5.8.3 Contrainte équivalente

a) La contrainte équivalente maximale dans la virole de boîte d’extrémité à son raccordement avec la plaque
tubulaire est donnée par:

σ c,eq,1 = max (σ c,m + σ c,b + Pt ; σ c,m − σ c,b ) …(13.5.8-3)

b) Pour chacune des situations normales de service considérées, σ c,eq,1 ne doit pas dépasser 3 fc :

σ c,eq,1 ≤ 3 f c …(13.5.8-4)

221
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Version 1 (2002-05)

13.5.9 Calandre comportant une épaisseur différente ou constituée d’un matériau différent dans la partie
adjacente à la plaque tubulaire

13.5.9.1 Objet

Le présent article indique comment utiliser les règles de 13.5 lorsque la calandre a une épaisseur différente et/ou
qu'elle est constituée d'un matériau différent dans les parties adjacentes aux plaques tubulaires (voir Figure 13.5.9-
1) afin de:

 satisfaire aux conditions relatives aux contraintes concernant la plaque tubulaire, la calandre ou la virole
de boîte d'extrémité lorsque ces composants sont soumis à des contraintes excessives;

 diminuer l'épaisseur de la plaque tubulaire;

 modifier le coefficient d'encastrement Z, de manière à obtenir une valeur proche de 0,52, ce qui
diminuera la contrainte de flexion σ dans la plaque tubulaire. Ceci conduit à une valeur optimale de
l'épaisseur de la plaque tubulaire si les calculs sont effectués avec les formules de 13.5.5.1;

 résoudre les problèmes dus à des matériaux de plaque tubulaire et de calandre incompatibles.

13.5.9.2 Conditions d’application

Ce paragraphe ne s’applique que dans le cas de calandre monobloc avec la plaque tubulaire (configurations a, b,
c).

Ce paragraphe s'applique en plus des paragraphes 13.5.1 à 13.5.8.

Les deux tronçons de calandre attenants aux plaques tubulaires doivent être de même diamètre, de même
épaisseur constante et constitués du même matériau.

Leurs longueurs l 1 et l 1' , qui peuvent être différentes, doivent être au moins égales à:

l s,1 = 1,4 (Ds + es,1 )⋅ es,1 …(13.5.9-1)

(2)

(1) (1)

Légende
(1) Configuration a, b or c
(2) Pente < 1/3

Figure 13.5.9-1  Calandre comportant des surépaisseurs au voisinage des plaques tubulaires

222
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13.5.9.3 Symboles supplémentaires

Les symboles suivants viennent en complément de ceux de 13.5.3.

E s,1 est le module d'élasticité du matériau de la calandre au voisinage des plaques tubulaires à la température
de conception;

e s,1 est l'épaisseur de la calandre au voisinage des plaques tubulaires;

f s,1 est la contrainte nominale de calcul du matériau de la calandre au voisinage des plaques tubulaires;

l 1 , l '1 sont les longueurs des tronçons de calandre d'épaisseur e s,1 attenants aux plaques tubulaires (voir figure
13.5.9-1);

K s* est la rigidité axiale équivalente de la calandre, donnée par l’équation (13.5.9-2);

α s,m,1 est le coefficient moyen de dilatation thermique du matériau de la calandre au voisinage de la plaque
tubulaire, à la température t s,m ;

γ* est la dilatation thermique différentielle axiale entre les tubes et la calandre, donnée par l’équation
(13.5.9-3).

13.5.9.4 Calculs de conception

Les calculs doivent être effectués selon 13.5.4 à 13.5.8, moyennant les modifications suivantes:

a) Dans les équations (13.5.4-11) donnant J et (13.5.4-9) donnant K s,t , remplacer K s par K s* , où:

π (D s + e s )
K s* = …(13.5.9-2)
L − l 1 - l 1' l +l'
+ 1 1
es ⋅ E s e s,1 ⋅ E s,1

b) Dans l’équation (13.5.4-13) donnant k s , remplacer:

 e s par e s,1 ,
 E s par E s,1 .

c) dans l’équation (13.5.4-8) donnant Pe , remplacer γ par γ * , où:

[ ( ) (
γ * = (t t,m − 20°C )α t,m ⋅ L − (t s,m − 20°C ) α s,m L − l 1 − l 1' + α s,m,1 l 1 + l 1' )] …(13.5.9-3)

d) Dans 13.5.7.2 remplacer e s par e s,1 et f s par f s,1

223
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Version 1 (2002-05)

13.5.10 Configurations avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons

13.5.10.1 Domaine d’application

Le présent paragraphe s’applique pour les configurations spécifiées ci-après, dans lesquelles la plaque tubulaire
est démontable côté calandre et/ou boîte d’extrémité avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des
trous de boulons (voir figure 13.5.10-1):

 Configuration b': plaque tubulaire monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d’extrémité.
 Configuration d': plaque tubulaire démontable côté calandre et boîte d’extrémité, pincée entre brides.

Configuration b' Configuration d'

Figure 13.5.10-1  Plaque tubulaire avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de
boulons (configurations b', d')

13.5.10.2 Conditions d’application

Les conditions d’application spécifiées en 13.5.2 s’appliquent en considérant la calandre et/ou la virole démontable
comme étant monobloc avec la plaque tubulaire .

13.5.10.3 Règles de calcul

Le calcul doit être effectué selon 13.5.4 à 13.5.8, moyennant les modifications suivantes dans 13.5.4.3g:

a) Lorsque la plaque tubulaire est démontable côté calandre (configuration d'), la calandre doit être considérée
comme monobloc avec la plaque tubulaire, en prenant pour k s :

1 2 E s ⋅ e s2,5
ks =
[ ( )]
…(13.5.10-1)
2 12 1 − ν 2 0,75 (D + e )0,5
s s s

b) Lorsque la plaque tubulaire est démontable côté boîte d’extrémité (configurations b', d'), la virole de boîte
d’extrémité doit être considérée comme monobloc avec la plaque tubulaire, en prenant pour k c :

1 2 E c ⋅ e c2,5
kc =
[ ( )]
…(13.5.10-2)
2 12 1 − ν 2 0,75 (D + e )0,5
c c c

Le paragraphe 13.5.9 n’est pas applicable.

224
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

(1)

(2)

Légende
(1) Pour X ≥ 5
(2) Pour X ≤ 5 : voir Figure 13.5.4-2
Figure 13.5.4-1  Courbes pour la détermination du coefficient Fq pour 0 ≤ X ≤ 20

225
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Les valeurs des coefficients Fq pour X < 5 sont données par le tableau 13.5.4-1
Figure 13.5.4-2  Courbes pour la détermination du coefficient Fq pour 0 ≤ X ≤ 5

226
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

(1)

(2)

(1) Pour X > 5 :


(2) Pour X < 5 :voir Figure 13.5.5-2
Figure 13.5.5-1  Courbes pour la détermination du coefficient H pour 0 ≤ X ≤ 20

227
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Les valeurs du coefficient H pour X < 5 sont données par le tableau 13.5.5-1
Figure 13.5.5-2  Courbes pour la détermination du coefficient H pour 0 ≤ X ≤ 5

228
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

(1)


(2)

(1) Pour X > 13 :


(2) Pour X ≤ 5 : voir figure 13.5.6-2
Les valeurs du coefficient Fi pour X < 13 sont données par le tableau 13.5.6-1
Figure 13.5.6-1  Courbes pour la détermination du coefficient Fi pour 0 ≤ X ≤ 20

229
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Les valeurs du coefficient Fi pour X < 5 sont données par le tableau 13.5.6-1

Figure 13.5.6-2  Courbes pour la détermination du coefficient Fi pour 0 ≤ X ≤ 5

230
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau 13.5.4-1  Valeurs du coefficient Fq pour X < 5

231
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Version 1 (2002-05)

Tableau 13.5.5-1  Valeurs du coefficient H pour X < 5

232
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau 13.5.6-1  Valeurs du coefficient Fi pour X ≤ 13


233
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Version 1 (2002-05)

13.6 Echangeurs de chaleur à plaque mobile

13.6.1 Domaine d’application

a) Cet article donne les règles pour la conception des échangeurs de chaleur à plaque mobile, comportant deux
plaques tubulaires reliées par un faisceau de tubes droits, tels qu’illustrés figure 13.6.1-1:

 une plaque tubulaire fixe, raccordée à la calandre et à la virole de boîte d'extrémité;


 une plaque tubulaire mobile.

Trois types d’échangeurs de chaleur sont pris en considération (voir Figure 13.6.1-1):

 à tête flottante intérieure;


 à tête flottante extérieure,
 à plaque glissante.

Les types à tête flottante intérieure et extérieure sont traités en 13.6.1b à 13.6.9. Le type à plaque glissante
est traité en 13.6.10.

b) La plaque tubulaire fixe peut se présenter suivant l’une des six configurations illustrées figure 13.6.1-2:

 configuration a: plaque tubulaire monobloc avec la calandre et la virole de boîte d’extrémité.


 configuration b: plaque tubulaire monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d’extrémité,
formant bride.
 configuration c: plaque tubulaire monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d’extrémité,
pincée entre brides.
 configuration d: plaque tubulaire démontable côté calandre et boîte d’extrémité, pincée entre brides.
 configuration e: plaque tubulaire démontable côté calandre et monobloc avec la virole de boîte
d’extrémité, formant bride.
 configuration f: plaque tubulaire démontable côté calandre et monobloc avec la virole de boîte
d’extrémité, pincée entre brides.

La plaque tubulaire mobile peut se présenter suivant l’une des 3 configurations illustrées figure 13.6.1-3:

 configuration A: plaque tubulaire monobloc;


 configuration B: plaque tubulaire démontable, formant bride;
 configuration C: plaque tubulaire démontable, pincée entre brides.

c) Les paragraphes 13.6.2 à 13.6.8 s’appliquent à la configuration a (lorsque la plaque tubulaire fixe est
monobloc) et aux configurations b, c, d, e, f, dans le cas d’une plaque tubulaire démontable avec joint intérieur
au cercle de perçage des trous de boulons.

Le paragraphe 13.6.9 indique comment appliquer ces règles aux configurations b', d', e' dans le cas d’une
plaque tubulaire démontable avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons.

234
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

(1)
(2)

(1) Plaque tubulaire fixe, configuration a, b, c, d, e ou f (2) Plaque tubulaire mobile, configuration A, B, ou C

(a) Echangeur à tête flottante intérieure

(1)
(2)

(1) Plaque tubulaire fixe, configuration a, b, c, d, e ou f (2) Plaque tubulaire mobile, configuration C

(b) Echangeur à tête flottante extérieure


(1)

(1) Plaque tubulaire fixe, configuration a, b, c, d, e ou f

(c) Echangeur à plaque glissante

Figure 13.6.1-1 : Types d’échangeurs à plaque tubulaire mobile

235
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

a) Configuration a b) Configuration b c) Configuration c


Plaque tubulaire monobloc avec la
Plaque tubulaire monobloc avec la Plaque tubulaire monobloc avec la calandre
calandre calandre
et la virole de boîte d’extrémité et démontable côté boîte d’extrémité, et démontable côté boîte d’extrémité,
formant bride pincée entre bride

d) Configuration d e) Configuration e f) Configuration f


Plaque tubulaire démontable côté
Plaque tubulaire démontable côté Plaque tubulaire démontable côté calandre
calandre calandre et monobloc avec la virole de
et côté boîte d’extrémité, et monobloc avec la virole de boîte d’extrémité,
pincée entre brides d’extrémité, formant bride pincée entre brides

Figure 13.6.1-2 : Configurations des plaques tubulaires fixes

236
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

a) Configuration A: Plaque tubulaire monobloc

b) Configuration B: Plaque tubulaire démontable, formant bride

c) Configuration C: Plaque tubulaire démontable, pincée entre brides

Figure 13.6.1-3 : Configurations des plaques tubulaires mobiles

237
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.6.2 Conditions d’application

13.6.2.1 Plaques tubulaires

La plaque tubulaire doit satisfaire aux conditions d'application suivantes.:

a) Les deux plaques tubulaires doivent être planes, circulaires et d'épaisseur uniforme et constituées du même
matériau.

b) Les diamètres effectifs de la plaque tubulaire, D e , et de la plaque tubulaire mobile, D e,f , doivent être tels que:

0,9 D e ≤ D e,f ≤ 1,1 D e

où le diamètre effectif D e,f est (voir Figure 13.6.2-2):


 pour les configurations B et C: le diamètre du cercle sur lequel s’applique la réaction du joint de
l’assemblage de la plaque mobile: De,f = G f ;
 pour la configuration A: le diamètre intérieur D f de la virole de boîte d’extrémité assemblée à la plaque
tubulaire mobile: De,f = D f

c) Une réduction locale de l'épaisseur à la périphérie de la plaque pour portée de joint ou rainure de décharge
est permise à condition que l'épaisseur utile subsistante e a,p , soit au moins égale à 0,8 fois l'épaisseur utile,
e a , de la plaque tubulaire (voir figures 13.6.2-1 et 2):

e a,p ≥ 0,8 e a …(13.6.2-1)

ea,p ea
ea,p ea

a) Configuration a b) Configurations b et e

ea,p ea ea,p ea

c) Configuration d d) Configurations c et f

Figure 13.6.2-1 — Réduction locale d'épaisseur à la périphérie de la plaque tubulaire fixe

238
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

e a,p ea

a) Configuration A

e a,p ea

e a,p ea

b) Configuration B c) Configuration C

Figure 13.6.2-2 — Réduction locale d'épaisseur à la périphérie de la plaque tubulaire mobile

d) Dans le cas de plaques tubulaires formant brides, l’épaisseur de la partie formant bride doit être calculée
selon:

— 13.10 si le joint est intérieur au cercle de perçage des trous de boulons (configurations b, d, e)
— 13.11 si le joint porte de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons (configurations b', d',
e')

e) A moins que l'expérience n'ait démontré que des plaques plus minces étaient satisfaisantes, les conditions
suivantes doivent être satisfaites dans le cas de tubes assemblés à la plaque tubulaire par expansion:

— lorsque d t ≤ 25 mm:

e a ≥ 0,75 d t …(13.6.2-2)

— lorsque 25 mm ≤ d t ≤ 30 mm:

e a ≥ 22 mm …(13.6.2-3)

— lorsque 30 mm ≤ d t ≤ 40 mm:

e a ≥ 25 mm …(13.6.2-4)

— lorsque 40 mm ≤ d t ≤ 50 mm:

e a ≥ 30 mm …(13.6.2-5)

239
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

f) Les plaques tubulaires doivent être uniformément perforées sur une zone quasi circulaire de diamètre Do ,
selon un réseau triangulaire équilatéral ou carré.
Des rangées diamétrales non perforées pour cloisons de passes sont admises à condition que la distance UL
entre deux rangées de tubes consécutives (voir Figure 13.7.2-1) soit telle que:

UL ≤ 4 p …(13.6.2-6)

où p est le pas des tubes.

g) Une zone annulaire non perforée est permise à condition que:

Do ≥ 0,85 D e …(13.6.2-7)

13.6.2.2 Tubes

a) Les tubes doivent être droits et identiques (c’est-à-dire même épaisseur uniforme, même matériau et même
diamètre).

b) Ils doivent être assemblés de manière rigide aux plaques tubulaires.

13.6.2.3 Calandre

a) La calandre doit être cylindrique à la jonction avec les plaques tubulaires.

b) Lorsque la calandre est monobloc avec la plaque tubulaire fixe (configurations a, b, c), elle doit avoir une
épaisseur e s , sur une longueur minimale l s adjacente à la plaque tubulaire donnée par:

l s = 1,4 (Ds + e s ) ⋅ e s …(13.6.2-8)

13.6.2.4 Virole de boîte d’extrémité

a) La virole de boîte d’extrémité doit être cylindrique à la jonction avec la plaque tubulaire.

b) Les diamètres D s , G s et Dc , Gc de la calandre et de la boîte d’extrémité doivent être tels que:

 pour la configuration a:

0,9 Ds ≤ Dc ≤ 11
, Ds …(13.6.2-9)

 pour les configurations b et c:

0,9 D s ≤ Gc ≤ 1,2 D s …(13.6.2-10)

 pour la configuration d:

0,9 G s ≤ Gc ≤ 1,1G s …(13.6.2-11)

 pour les configurations e et f:

0,9 G s ≤ Dc ≤ 1,1G s …(13.6.2-12)

240
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

c) Lorsque la virole de boîte d'extrémité est monobloc avec la plaque tubulaire (configurations a, e, f), elle doit
avoir une épaisseur e c , sur une longueur minimale l c adjacente à la plaque tubulaire, donnée par:

l c = 1,4 (Dc + ec ) ⋅ ec …(13.6.2-13)

13.6.2.5 Chargement

La pression Pt côté tubes et la pression Ps , côté calandre sont supposées uniforme dans chaque parcours.

Les autres chargements, tels que le poids ou la chute de pression, ne sont pas pris en compte.

13.6.3 Symboles

Dc est le diamètre intérieur de la virole de boîte d’extrémité;

De est le diamètre effectif de la plaque tubulaire fixe, déterminé à partir de 13.6.4-3b;

Ds est le diamètre intérieur de la calandre;

Do est le diamètre équivalent du cercle circonscrit au faisceau tubulaire, déterminé à partir de l’équation (13.7.5-
1);

D* est la rigidité équivalente en flexion de la plaque tubulaire, déterminée à partir de l'équation (13.7.9-1);

dt est le diamètre nominal extérieur des tubes (voir Figure 13.7.2-2);

E est le module d’élasticité du matériau de la plaque tubulaire à la température de conception;

Ec est le module d’élasticité du matériau des viroles de boîtes d’extrémité à la température de conception;

Es est le module d’élasticité du matériau de la calandre à la température de conception;

Et est le module d’élasticité du matériau des tubes à la température de conception;

E* est le module d’élasticité équivalent des plaques tubulaires à la température de conception, voir 13.7;

e est l'épaisseur de la plaque tubulaire fixe (voir figure 13.7.2-2);

ec est l’épaisseur de la virole de boîte d’extrémité;

es est l’épaisseur de la calandre;

et est l’épaisseur nominale de la paroi des tubes (voir figure 13.7.2-2);

241
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Fi est un coefficient déterminé à partir des courbes en fonction de X, pour différentes valeurs de Z (voir figures
13.5.6-1 et 2);

Fm est un coefficient déterminé à partir de l’équation (13.6.5-3);

Fq est un coefficient déterminé à partir des courbes en fonction de X, pour différentes valeurs de Z (voir figures
13.5.4-1 et 2);

f est la contrainte nominale de calcul du matériau des plaques tubulaires à la température de conception;

fc est la contrainte nominale de calcul du matériau des viroles de boîtes d’extrémités à la température de
conception;

fs est la contrainte nominale de calcul du matériau de la calandre à la température de conception;

ft est la contrainte nominale de calcul du matériau des tubes à la température de conception;

Gc est le diamètre du cercle sur lequel s’applique la réaction du joint, côté boîte d’extrémité (voir article 11);

Gs est le diamètre du cercle sur lequel s’applique la réaction du joint, côté calandre (voir article 11);

H est un coefficient déterminé à partir des courbes en fonction de X, pour différentes valeurs de Z (voir figures
13.5.5-1 et 2);

hg' est la profondeur effective de la rainure de cloison de passes, voir 13.7;

Kt est la rigidité axiale d'un tube, déterminée à partir de l'équation (13.6.4-7);

K w est le module de la fondation élastique équivalente au faisceau tubulaire, déterminé à partir de l'équation
(13.6.4-8);

kc est le moment sur les bords nécessaire pour faire tourner la virole de boîte d'extrémité d'un angle unitaire,
déterminé à partir de l'équation (13.6.4-11);

ks est le moment sur les bords nécessaire pour faire tourner la calandre d'un angle unitaire déterminé à partir
de l’équation (13.6.4-10);

L est la longueur de tube comprise entre les faces intérieures des plaques tubulaires, déterminée à partir de
l'équation (13.6.4-4);

Lt est la longueur de tube comprise entre les faces extérieures des plaques tubulaires;

Nt est le nombre de tubes;

Pe est la pression équivalente, agissant sur la plaque tubulaire, déterminée à partir de l'équation (13.6.4-13 et
13.6.4-14);

Ps est la pression de calcul côté calandre. Dans le cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

Pt est la pression de calcul côté tubes. Dans le cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

242
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

X est le coefficient relatif au rapport des rigidités entre le faisceau tubulaire et la plaque tubulaire déterminé à
partir de l'équation (13.6.4-9);

xs est le coefficient de perçage des plaques tubulaires côté calandre, déterminé à partir de l'équation (13.6.4-
5);

xt est le coefficient de perçage des plaques côté tubes, déterminé à partir de l'équation (13.6.4-6);

Z est le coefficient d'encastrement élastique de la plaque tubulaire à sa périphérie dû à la calandre et à la


virole de boîte d'extrémité, déterminé à partir de l'équation (13.6.4-12);

µ est le coefficient de ligament de base de la plaque tubulaire (voir 13.7);

µ* est le coefficient de ligament équivalent de la plaque tubulaire (voir 13.7);

νc est le coefficient de Poisson du matériau des viroles de boîtes d'extrémités;

νs est le coefficient de Poisson du matériau de la calandre;

νt est le coefficient de Poisson du matériau des tubes;

ν* est le coefficient de Poisson équivalent des plaques tubulaires (voir 13.7);

σ est la contrainte calculée dans un composant;

τ est la contrainte de cisaillement calculée dans un composant.

Indices:

b pour flexion;
c pour virole de boîte d’extrémité;
eq pour équivalent
m pour membrane;
p pour périphérie;
s pour calandre;
t pour tubes;

Aucun indice n’est utilisé pour la plaque tubulaire.

13.6.4 Considérations relatives à la conception

13.6.4.1 Situations – Pression de conception

Les différentes situations à étudier doivent inclure les situations normales de service, les situations de démarrage,
d'arrêt, les situations exceptionnelles et les situations d'essai de pression susceptibles être déterminantes pour le
dimensionnement des composants principaux de l’échangeur de chaleur (c’est-à-dire les plaques tubulaires, les
tubes, la calandre, les viroles de boîtes d’extrémités).

243
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Pour chacune de ces situations, il est nécessaire de prendre en compte les cas suivants pour déterminer la
pression équivalente Pe (voir 13.6.4.4) à utiliser dans les formules de dimensionnement:

 cas 1 : pression côté tubes Pt s’exerce seule (Ps = 0) ;


 cas 2 : pression côté calandre Ps s’exerce seule (Pt = 0) ;
 cas 3 : pression côté tubes Pt et pression côté calandre Ps s’exercent simultanément.

Ce dernier cas est toujours à étudier lorsqu’un des deux côtés est en dépression.

Si les cas 1 ou 2 ne peuvent se produire en service, la conception peut être fondée sur le cas 3 seulement.

13.6.4.2 Conditions de calcul

a) Le calcul doit être fait à l’état corrodé sauf pour les tubes pour lesquels le diamètre nominal extérieur d t et
l’épaisseur nominale e t doivent être utilisés.

b) Les calculs doivent être effectués pour la plaque tubulaire fixe. La plaque tubulaire mobile doit avoir la même
épaisseur que la plaque tubulaire fixe.

c) Comme la procédure de calcul est itérative, une valeur de e doit être admise pour l'épaisseur de la plaque
tubulaire fixe pour calculer les contraintes maximales dans les plaques tubulaires, et les tubes et vérifier que
ces contraintes sont inférieures aux contraintes maximales admissibles. Il est recommandé d’admettre comme
épaisseur initiale de la plaque tubulaire une épaisseur qui ne soit pas inférieure à celle donnée par la formule
suivante:

Do
e= Pe
4 µ (0.85 )

Deux cas peuvent se présenter:

 Si la contrainte calculée dans le composant est inférieure à la contrainte admissible, les calculs peuvent
être repris avec une épaisseur de composant plus faible jusqu'à ce que la contrainte calculée soit égale à
la contrainte admissible afin d'obtenir l'épaisseur minimale requise.

 Si la contrainte calculée dans le composant est supérieure à la contrainte admissible, les calculs doivent
être repris avec une épaisseur de composant plus grande (ou après modification d'autres paramètres)
jusqu'à ce que la contrainte calculée soit inférieure ou égale à la contrainte admissible.

NOTE Il convient de noter que toute augmentation ou réduction de l’épaisseur d’un composant modifie les contraintes non
seulement dans ce dernier mais également dans les autres composants.

13.6.4.3 Détermination des coefficients intermédiaires

a) Constantes élastiques équivalentes de la plaque tubulaire. A partir de 13.7, calculer.

 Le diamètre de la zone perforée de la plaque tubulaire Do

244
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

 Le coefficient de ligament de base, µ

 Le coefficient de ligament équivalent, µ *

 Le module d’élasticité équivalent, E *

 Le coefficient de Poisson, ν *

Les valeurs de µ * , E * , ν * doivent être déterminées pour l’épaisseur admise, e, de la plaque tubulaire.

b) Diamètre effectif de la plaque tubulaire

 Pour la configuration a:

Ds + Dc
De = …(13.6.4-1)
2

 Pour les configurations b et c:

Ds + Gc
De = …(13.6.4-2)
2

 Pour la configuration d:

G s + Gc
De = …(13.6.4-3)
2
Dc + G s
 Pour les configurations e et f: D e =
2

c) Longueur de tube effective:

L = Lt − 2 e …(13.6.4-4)

d) Coefficients de perçage des plaques tubulaires:

2
d 
x s = 1 − N t ⋅  t  …(13.6.4-5)
 De 

2
 d − 2 et 
x t = 1 − N t ⋅  t 
 …(13.6.4-6)
 De 

245
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

e) Rigidités axiales

π e t ⋅ (d t − e t ) ⋅ E t
Kt = …(13.6.4-7)
L

8 Nt ⋅ K t
Kw = …(13.6.4-8)
π De2

f) Coefficient relatif au rapport des rigidités entre la plaque tubulaire et le faisceau tubulaire:

0,25
K  De
X =  w*  ⋅ …(13.6.4-9)
D  2

g) Rigidités en flexion.

 Pour la calandre:

- configurations a, b, c:

2 E s ⋅ (e s )
2,5
ks = …(13.6.4-10)
[ ( )]
0,75
⋅ (Ds + e s )
0,5
12 1 − ν 2s

- configurations d, e, f:

ks = 0

 Pour la virole de boîte d’extrémité:

- configurations a, e, f:

2 E c ⋅ (e c )
2,5
kc = …(13.6.4-11)
[ ( )]
0,75
⋅ (Dc + e c )
0,5
12 1 − ν 2c

- configurations b, c, d:

kc = 0

h) Coefficient d’encastrement élastique de la plaque tubulaire à sa périphérie, dû à la calandre et à la virole de


boîte d’extrémité:

ks + kc
Z = …(13.6.4-12)
(K w )0,25 ⋅ (D * )
0,75

NOTE pour les faibles valeurs de Z (proches de 0) : la plaque est simplement supportée (appui simple);
pour les valeurs élevées de Z (supérieures à 5): la plaque tubulaire est encastrée

246
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.6.4.4 Pression équivalente Pe

La pression équivalente Pe due aux pressions Pt et Ps agissant sur la plaque tubulaire fixe est donnée par:

 Pour un échangeur de chaleur à tête flottante intérieure:

Pe = Ps − Pt …(13.6.4-13)

 Pour un échangeur à tête flottante extérieure:

Pe = −Pt …(13.6.4-14)

13.6.5 Calculs relatifs aux plaques tubulaires

13.6.5.1 Contrainte de flexion

a) La contrainte radiale maximale de flexion est donnée par:

2
 1,5 Fm   De 
σ =   ⋅  ⋅P …(13.6.5-1)
  e − h'  e
 µ
*
  g 

1
Fm = …(13.6.5-2)
6H

NOTE La contrainte minimale de flexion dans la plaque tubulaire est obtenue lorsque la valeur de Z est proche de 0,52.

b) Pour chacune des situations étudiées, la contrainte dans la plaque tubulaire σ ne doit pas dépasser:

 2 f pour les plaques tubulaires fixes de configurations a, c, d, f associées à des plaques tubulaires
mobiles de configuration configurations A ou C ( avec aucune des plaques ne formant bride):

σ ≤2f …(13.6.5-3)

 1,5 f pour les autres configurations (avec la plaque tubulaire fixe ou mobile formant bride)):

σ ≤ 1,5 f …(13.6.5-4)

l’épaisseur de la partie formant bride doit être calculée selon:


- 13.10 si le joint est intérieur au cercle de perçage des trous de boulons,
- 13.11 si le joint porte de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons.

247
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.6.5.2 Contrainte de cisaillement

a) La contrainte maximale de cisaillement dans la plaque tubulaire est donnée par:

 1   Do 
 ⋅ Pe
τ =   ⋅ …(13.6.5-5)
 4 µ   e 

b) Pour chacune des situations étudiées, la contrainte de cisaillement τ ne doit pas dépasser 0,8 f:

τ ≤ 0,8 f …(13.6.5-6)

13.6.6 Calculs relatifs aux tubes

13.6.6.1 Contrainte axiale de membrane

a) La contrainte axiale maximale dans les tubes est donnée par:

 Pour les tubes extérieurs:

σ t,o =
1
xt − xs
[ (Ps ⋅ x s − Pt ⋅ x t ) − Pe ⋅ Fq ] …(13.6.6-1)

 Pour les tubes intérieurs:

σ t,i =
1
[ (Ps ⋅ x s − Pt ⋅ x t ) − Pe ⋅ Fi ] …(13.6.6-2)
xt − xs

b) Pour chacune des situations étudiées, la valeur absolue de ces contraintes ne doit pas dépasser la contrainte
admissible maximale pour l'assemblage tube-plaque tubulaire, f t,j , donnée en 13.8:

σ t,o ≤ f t,j …(13.6.6-3)

σ t,i ≤ f t,j …(13.6.6-4)

c) Pour chacune des situations étudiées dans lesquelles σ t,o ou σ t,i sont négatifs, la valeur absolue de ces
contraintes ne doit pas dépasser la valeur maximale admissible au flambage f t,bk donnée en13.9:

σ t,o ≤ f t,bk …(13.6.6-5)

σ t,i ≤ f t,bk …(13.6.6-6)

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.6.6.2 Contrainte équivalente

a) La contrainte équivalente maximale dans les tubes est donnée par:

[
σ t,eq = max σ t,i − σ t,θ ; σ t,i − σ t,r ; σ t,θ − σ t,r ; σ t,o − σ t,θ ; σ t,o − σ t,r ] …(13.6.6-7)

où:

σ t,θ est la contrainte circonférentielle moyenne dans les tubes:

Pt (d t − 2 e t ) − Ps ⋅ d t
σ t,θ = …(13.6.6-8)
2 et

σ t,r est la contrainte radiale moyenne dans les tubes:

Pt + Ps
σ t,r = − …(13.6.6-9)
2

b) Pour chacune des situations étudiées, la contrainte équivalente σ t,eq ne doit pas dépasser f t :

σ t,eq ≤ f t …(13.6.6-10)

13.6.7 Calculs relatifs à la calandre à son raccordement avec la plaque tubulaire fixe

Ce paragraphe ne s'applique que dans le cas d’une calandre monobloc avec la plaque tubulaire fixe
(configurations a, b, c).

13.6.7.1 Contrainte longitudinale de membrane

La contrainte longitudinale de membrane est donnée par:

D s2
σ s,m = ⋅ (Pt + Pe ) …(13.6.7-1)
4 e s (Ds + e s )

13.6.7.2 Contrainte longitudinale de flexion

La contrainte longitudinale de flexion maximale dans la calandre à son raccordement avec la plaque tubulaire fixe
est donnée par:

2
ks 1  D 
σ s,b = ⋅ ⋅  e  ⋅ Pe
 …(13.6.7-2)
k s + k c I1  2 es 

249
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

où:

  2   1− ν*  
I1 = H ∞   ⋅ Fq, ∞  +  1 −   …(13.6.7-3)
 X ⋅Z   X ⋅ Z  

où H ∞ et Fq,∞ sont les valeurs des coefficients H et Fq pour Z = ∞ (voir figures 13.5.5-1 et 13.5.4-1).

13.6.7.3 Contrainte équivalente

a) La contrainte équivalente maximale dans la calandre à son raccordement avec la plaque tubulaire fixe est
donnée par:

(
σ s,eq = max σ s,m − σ s,b + Ps ; σ s,m + σ s,b ) …(13.6.7-4)

b) Pour chacune des situations normales de service étudiées, σ s,eq ne doit pas dépasser 3 fs :

σ s,eq ≤ 3 f s …(13.6.7-5)

13.6.8 Calculs relatifs à la virole de boîte d'extrémité à son raccordement avec la plaque tubulaire fixe

Ce paragraphe ne s'applique que si la virole de boîte d'extrémité est monobloc avec la plaque tubulaire fixe
(configurations a, e, f).

13.6.8.1 Contrainte longitudinale de membrane

La contrainte longitudinale de membrane dans la virole de boîte d’extrémité est donnée par:

Dc2
σ c,m = ⋅ Pt …(13.6.8-1)
4 e c (Dc + e c )

13.6.8.2 Contrainte longitudinale de flexion

La contrainte longitudinale de flexion maximale dans la virole de boîte d'extrémité à son raccordement avec la
plaque tubulaire fixe est donnée par:

2
kc 1  D 
σ c,b = ⋅ ⋅  e  Pe
 …(13.6.8-2)
k s + k c I1  2 ec 

où:

 2   1− ν*  
I1 = H ∞   ⋅ Fq, ∞  +  1 −   …(13.6.8-3)
  X ⋅ Z   X ⋅ Z  

où H ∞ et Fq,∞ sont les valeurs des coefficients H et Fq pour Z = ∞ (voir Figures 13.5.5-1 et 13.5.4-1).

250
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.6.8.3 Contrainte équivalente

a) La contrainte équivalente maximale dans la virole de boîte d’extrémité à son raccordement avec la plaque
tubulaire fixe est donnée par:

(
σ c,eq = max σ c,m + σ c,b + Pt ; σ c,m − σ c,b ) …(13.6.8-4)

b) Pour chacune des situations normales de service considérées, σ c,eq,1 ne doit pas dépasser 3 fc :

σ c,eq ≤ 3 f c …(13.6.8-5)

13.6.9 Configurations avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons

13.6.9.1 Domaine d’application

Le présent paragraphe s’applique pour les configurations spécifiées ci-après, dans lesquelles la plaque tubulaire
monobloc est assemblée à la calandre et/ou à la boîte d’extrémité par brides avec joint portant de part et d’autre du
cercle de perçage des trous de boulons (voir figure 13.6.9-1):

 Configuration b' plaque tubulaire monobloc avec la calandre et démontable côté boîte d’extrémité.
 Configuration d': plaque tubulaire démontable côté calandre et boîte d’extrémité, pincée entre brides.
Configuration e': plaque tubulaire démontable côté calandre et monobloc avec la boîte d’extrémité.

Configuration b' Configuration d' Configuration e'

Figure 13.6.9-1  Plaque tubulaire avec joint portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de
boulons (Configurations b', d', e',)

13.6.9.2 Conditions d’application

Les conditions d’application spécifiées en 13.6.2 s’appliquent en considérant la calandre et/ou la virole
démontables comme étant monobloc avec la plaque tubulaire.

251
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.6.9.3 Règle de calcul

Le calcul doit être effectué selon 13.6.3 to 13.6.8, moyennant les modifications suivantes dans 13.6.4.3g:

a) Lorsque la plaque tubulaire fixe est démontable côté calandre (configurations d', e'), la calandre doit être
considérée comme monobloc avec la plaque tubulaire, en prenant pour k s :
1 2 E s ⋅ e s2,5
ks =
[ ( )]
…(13.6.9-1)
2 12 1 − ν 2 0,75 (D + e )0,5
s s s

b) Lorsque la plaque tubulaire fixe est démontable côté boîte d’extrémité (configuration b', d'), la virole de boîte
d’extrémité doit être considérée comme monobloc avec la plaque tubulaire, en prenant pour k c :
1 2 E c ⋅ e c2,5
kc =
[ ( )]
…(13.6.9-2)
2 12 1 − ν 2 0,75 (D + e )0,5
c c c

13.6.10 Echangeur de chaleur à plaque glissante

13.6.10.1 Domaine d’application

Le présent paragraphe donne les règles pour la conception des échangeurs de chaleur à plaque glissante (voir
Figure 13.6.1-1). Ce type d’échangeur comporte deux plaques tubulaires:

 une plaque tubulaire fixe assemblée à la calandre et à la virole de boîte d’extrémité (configurations a, b, c, d,
e, f – voir Figure 13.6.1-2);

 une plaque tubulaire glissante (voir Figure 13.6.1-1).

13.6.10.2 Conditions d’application

 Les plaques tubulaires doivent satisfaire aux conditions de 13.6.2.1a, d, e et f.

 Les tubes doivent satisfaire aux conditions de 13.6.2.2.

 La calandre doit satisfaire aux conditions de 13.6.2.3a.

 La virole de boîte d’extrémité doit satisfaire aux conditions de 13.6.2.4a.

 Les chargements doivent satisfaire aux conditions de 13.6.2.5.

13.6.10.3 Calculs relatifs à la plaque tubulaire

La plaque tubulaire fixe doit avoir une épaisseur utile e a déterminée conformément à 13.6.2.1e, que les tubes
soient assemblés à la plaque par expansion ou non.

La plaque tubulaire mobile doit avoir la même épaisseur que la plaque fixe.

13.6.10.4 Calculs relatifs aux tubes

Les calculs relatifs aux tubes doivent être effectués conformément à selon 13.6.6, en prenant dans 13.6.6.1a:

Ps x s − Pt x t
σ t,o = σ t,i = …(13.6.10-1)
xt − xs

252
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

13.7 Caractéristiques des plaques tubulaires

13.7.1 Objet

Le présent paragraphe donne les règles pour la détermination de la profondeur effective de la rainure pour cloison
de passe côté tubes, les coefficients de ligament et les constantes élastiques équivalentes des plaques tubulaires
perforées.

13.7.2 Conditions d’application

a) Les plaques tubulaires doivent être planes, circulaires et d’épaisseur uniforme.

b) Elles doivent être uniformément perforées sur une zone quasi circulaire de diamètre Do (voir Figure 13.7.3-1),
selon un réseau triangulaire équilatéral ou carré (voir Figure 13.7.3-4);

c) Les rangées diamétrales non perforées pour cloisons de passe sont permises à condition que la distance U L
entre deux rangées de tubes consécutives (voir Figure 13.7.3-1) soit inférieure à:

UL ≤ 4 p …(13.7.2-1)

13.7.3 Symboles

ct est la surépaisseur de corrosion de la plaque tubulaire, côté tube;

Do est le diamètre équivalent du cercle circonscrit au faisceau tubulaire (voir Figure 13.7.3-1), déterminé à partir
de l’équation (13.7.5-1);

D* est la rigidité équivalente en flexion de la plaque tubulaire à la température de conception, déterminée à


partir de l’équation (13.7.9-1);

dt est le diamètre extérieur nominal des tubes;

d* est le diamètre équivalent des trous de tubes, déterminé à partir de l’équation(13.7.7-2);

E est le module d'élasticité du matériau de la plaque tubulaire, à la température de conception;

Et est le module d'élasticité du matériau des tubes, à la température de conception;

E* est le module d'élasticité équivalent de la plaque tubulaire, à la température de conception (voir Figure
13.7.8-1 et 2);

e est l'épaisseur de la plaque tubulaire;

et est l’épaisseur utile de la paroi des tubes;

f est la contrainte nominale de calcul du matériau de la plaque tubulaire à la température de conception;

ft est la contrainte nominale de calcul du matériau des tubes à la température de conception;

253
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

hg est la profondeur de la rainure de cloison de passes (voir Figure 13.7.3-2);

hg' est la profondeur effective de la rainure de cloison de passes, déterminée à partir de l'équation (13.7.5-2);

l t,x ( )
est la profondeur d’expansion des tubes dans la plaque tubulaire 0 ≤ l t,x ≤ e , (voir Figure 13.7.3-3);

p est le pas des tubes;

p* est le pas effectif des tubes déterminé à partir de l’équation (13.7.7-4);

ro distance entre l’axe de la plaque tubulaire et l’axe du tube le plus éloigné (voir Figure 13.7.3-1);

S est la surface totale non perforée (voir Figure 13.7.3-5);

UL est la plus grande distance entre deux rangées de tubes consécutives (voir Figure 13.7.3-1);

µ est le coefficient de ligament de base de la plaque tubulaire pour le calcul de résistance au cisaillement,
déterminé à partir de l’équation (13.7.6-1);

µ* est le coefficient de ligament équivalent de la plaque tubulaire pour le calcul de résistance à la flexion,
déterminé à partir de l’équation (13.7.7-1);

ν* est le coefficient de Poisson équivalent de la plaque tubulaire perforée, (voir Figure 13.7.8-1 et 2);

ρ est la profondeur relative d’expansion des tubes (0 ≤ ρ ≤ 1) , déterminée à partir de l’équation (13.7.7-3).

13.7.4 Considérations relatives à la conception

a) Les valeurs de µ*, E * / E et ν * doivent être déterminées pour l’épaisseur e admise pour la plaque tubulaire et
pour la valeur de ρ correspondante, qui peut être choisie constante ou être calculée à partir de e et l t,x .

b) Les présentes règles s’appliquent pour l’assemblage tube-plaque tubulaire soudé courant. Pour les autres
types d’assemblages, voir 13.12.

Do

UL p hg
ro
e

Figure 13.7.3-1  Configuration de la plaque tubulaire Figure 13.7.3-2  Définition de hg

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Figure 13.7.3-3  Définition de l t,x

p
p

p
p

a) Réseau triangulaire b) Réseau carré

Figure 13.7.3-4  Pas de tubes

UL

UL
S ro UL
ro
S

UL

Figure 13.7.3-5  Exemples de détermination de la surface S

255
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13.7.5 Détermination des dimensions effectives de la plaque tubulaire

a) Le diamètre de la zone perforée de la plaque tubulaire est donné par:

D o = 2 ro + d t …(13.7.5-1)

b) La profondeur effective de la rainure pour cloison de passes est donnée par:

[(
h g' = max hg − c t ; (0,0 )) ] …(13.7.5-2)

13.7.6 Détermination du coefficient de ligament de base µ pour les calculs de résistance au cisaillement

Le coefficient de ligament de base de la plaque tubulaire à utiliser dans les formules de calcul de résistance au
cisaillement est donnée par:

p − dt
µ = …(13.7.6-1)
p

13.7.7 Détermination du coefficient de ligament équivalent µ * pour les calculs de résistance à la flexion

Le coefficient de ligament équivalent de la plaque tubulaire à utiliser pour le calcul de la résistance à la flexion est
donné par:

p* − d *
µ* = …(13.7.7-1)
p*
où:

 le diamètre équivalent d * des trous de tubes est donné par:


  E  f   
d * = max  d t − 2 e t  t  ⋅  t  ⋅ ρ  ; [d t − 2 e t ]  …(13.7.7-2)
  E f  
où:

l t,x
ρ = …(13.7.7-3)
e

NOTE: ρ peut être- choisi égal à une valeur constante

- ou calculé à partir des valeurs de e et l t,x .

 Le pas équivalent des tubes p * est donné par:


p
p* = …(13.7.7-4)
min [(S ); (4Do p )]
1− 4
π Do2

256
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En l’absence de rangées non perforées (S = 0):

p* = p

Lorsqu’il n’y a qu’une seule rangée diamétrale non perforée de largeur U L (voir Figure 13.7.2-1):

p
p* = …(13.7.7-5)
4 UL
1−
π Do

13.7.8 Détermination des constantes élastiques équivalentes E * et ν *

Les constantes élastiques équivalentes E * et ν * de la plaque tubulaire sont données en fonction du coefficient de
ligament équivalent µ * , pour différentes valeurs du rapport e / p :

 pour un réseau triangulaire équilatéral, respectivement par la figure 13.7.8-1 a et b;

 pour un réseau carré, respectivement par la figure 13.7.8-2 a et b.

L’épaisseur e à utiliser est l’épaisseur de plaque tubulaire admise utilisée pour la règle concernée.

13.7.9 Détermination de la rigidité en flexion équivalente D * d’une plaque tubulaire

La rigidité en flexion équivalente de la plaque tubulaire est donnée par:

E* ⋅ e3
D* = …(13.7.9-1)
(
12 1 − ν *2 )

257
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a) : E * / E (réseau triangulaire équilatéral) b) : ν * (réseau triangulaire équilatéral)

Les équations polynomiales données ci-après peuvent être également utilisées.

 Ces coefficients ne sont valables que pour 0,1 ≤ µ ≤ 0,6 .


*
NOTE:
 Pour les valeurs de e/p inférieures à 0,1, prendre e/p = 0,1.
 Pour les valeurs de e/p supérieures à 2,0, prendre e/p = 2,0.
a) : Réseau triangulaire équilatéral E * / E = α 0 + α 1 µ * + α 2 µ *2 + α 3 µ *3 + α 4 µ *4
e / p α0 α1 α2 α3 α4
0.10 0.0353 1.2502 -0.0491 0.3604 -0.6100
0.25 0.0135 0.9910 1.0080 -1.0498 0.0184
0.50 0.0054 0.5279 3.0461 -4.3657 1.9435
2.00 -0.0029 0.2126 3.9906 -6.1730 3.4307

b) : Réseau triangulaire équilatéral ν * = β 0 + β 1 µ * + β 2 µ *2 + β 3 µ *3 + β 4 µ *4


e/p β0 β1 β2 β3 β4
0.10 -0.0958 0.6209 -0.8683 2.1099 -1.6831
0.15 0.8897 -9.0855 36.1435 -59.5425 35.8223
0.25 0.7439 -4.4989 12.5779 -14.2092 5.7822
0.50 0.9100 -4.8901 12.4325 -12.7039 4.4298
1.00 0.9923 -4.8759 12.3572 -13.7214 5.7629
2.00 0.9966 -4.1978 9.0478 -7.9955 2.2398

Figure 13.7.8-1  Courbes pour la détermination de E * / E et ν  (réseau triangulaire équilatéral)

258
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a) : E * / E (réseau carré) b) : ν * (réseau carré)

Les équations polynomiales données ci-après peuvent être également utilisées.

 Ces coefficients ne sont valables que pour 0,1 ≤ µ ≤ 0,6 .


*
NOTE:
 Pour les valeurs de e/p inférieures à 0,1, prendre e/p = 0,1.
 Pour les valeurs de e/p supérieures à 2,0, prendre e/p = 2,0.
a) : réseau carré E * / E = α 0 + α 1 µ * + α 2 µ *2 + α 3 µ *3 + α 4 µ *4
e / p α0 α1 α2 α3 α4
0.10 0.0676 1.5756 -1.2119 1.7715 -1.2628
0.25 0.0250 1.9251 -3.5230 6.9830 -5.0017
0.50 0.0394 1.3024 -1.1041 2.8714 -2.3994
2.00 0.0372 1.0314 -0.6402 2.6201 -2.1929

b) : réseau triangulaire équilatéral ν * = β 0 + β 1 µ * + β 2 µ *2 + β 3 µ *3 + β 4 µ *4


e/p β0 β1 β2 β3 β4
0.10 -0.0791 0.6008 -0.3468 0.4858 -0.3606
0.15 0.3345 -2.8420 10.9709 -15.8994 8.3516
0.25 0.4296 -2.6350 8.6864 -11.5227 5.8544
0.50 0.3636 -0.8057 2.0463 -2.2902 1.1862
1.00 0.3527 -0.2842 0.4354 -0.0901 -0.1590
2.00 0.3341 0.1260 -0.6920 0.6877 -0.0600

Figure 13.7.8-2  Courbes pour la détermination de E * / E et ν  (réseau carré)

259
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13.8 Contrainte admissible maximale pour l’assemblage tubes-plaque tubulaire

13.8.1 Objet

Le présent paragraphe donne les règles pour déterminer la contrainte admissible maximale pour l'assemblage
tubes-plaque tubulaire.

13.8.2 Symboles

at hauteur de gorge de la soudure;

dt diamètre extérieur nominal des tubes (voir Figure 13.7.2-2);

et est l’épaisseur nominale de la paroi des tubes (voir figure 13.7.2-2);

f est la contrainte nominale de calcul du matériau de la plaque tubulaire à la température de conception;

ft est la contrainte nominale de calcul du matériau du tube à la température de conception;

l t,x est la profondeur d’expansion des tubes dans la plaque tubulaire (0 ≤ l t,x ≤ e ) , (voir figure 13.7.2-2).

f min est la plus faible des contraintes nominales de calcul du matériau de la plaque tubulaires et des tubes:

f min = min [(f ); (f t )] …(13.8.2-1)

13.8.3 Détermination de la valeur admissible maximale de la contrainte pour l’assemblage tube-plaque


tubulaire

La valeur admissible maximale de la contrainte pour l’assemblage tube-plaque tubulaire, f t,j , est donnée par:

a) Pour un assemblage uniquement soudé:


 a  
f t, j = min   f min ⋅ t  ; (f t )  …(13.8.3-1)
  et  

b) Pour un assemblage par expansion:

 avec trous lisses


  l t,x  
f t, j = 0,5 f min ⋅ min    ; (1,6 )  …(13.8.3-2)

  d t  

 avec une rainure:

f t,j = 0,6 f min …(13.8.3-3)

 avec deux rainures ou plus:

f t,j = 0,8 f min …(13.8.3-4)

Ces formules peuvent être également appliquées lorsque l’assemblage par expansion est complété par une
soudure d’étanchéité à condition que cette soudure ne soit pas préjudiciable à l’assemblage par expansion.

c) Ces valeurs de f t, j peuvent être augmentées jusqu’à la valeur f t si la procédure d’assemblage des tubes à la
plaque tubulaire est approuvée et est vérifiée par des essais.

260
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13.9 Contrainte longitudinale de compression admissible maximale dans les tubes

13.9.1 Objet

Le présent article donne les règles pour la détermination de la contrainte longitudinale de compression admissible
maximale dans les tubes d'échangeurs à deux plaques tubulaires reliées par un faisceau de tubes droits,
permettant de prévenir la défaillance par instabilité élastique et flambage sous l'effet d'une force axiale de
compression et des pressions Pt et Ps .

13.9.2 Symboles

b0 est le coefficient d'imperfection de forme du tube;

dt est le diamètre extérieur nominal des tubes (voir figure 13.7.2-2);

Et est le module d’élasticité du matériau du tube à la température de conception;

et est l’épaisseur de paroi nominale des tubes (voir figure 13.7.2-2);

f t,bk est la contrainte de flambement admissible maximale;

l t,bk est la longueur de flambement des tubes;

Ps est la pression de calcul côté calandre. En cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

Pt est la pression de calcul côté tubes. en cas de dépression elle doit être comptée négativement;

R p 0,2/t est la limite conventionnelle d’élasticité du matériau à la température de conception;

x est le coefficient de sécurité au flambage des tubes;

σ t,cr est la contrainte critique d’Euler pour les tubes;

σ t,p est le terme prenant en compte l'action de la pression sur les tubes;

Symboles l 1, l '1 , l 2 , l '2 and l 3 sont définis figure 13.9.3-1.

13.9.3 Détermination de la contrainte de flambement admissible maximale

a) La longueur de flambement des tubes, l t,bk , est donnée par:

 si certains tubes ne sont soutenus par aucune chicane:

l t,bk = 0,5 L …(13.9.3-1)

 si tous les tubes sont soutenus par au moins une chicane (voir Figure 13.9.3-1);

l t,bk = min { [0,5L] ; max [ (0,7 l ) ;


1 (0,7 l '1 ) ; (0,7 l 2 ) ; (0,7 l ' 2 ) ; (l 3 ) ] } …(13.9.3-2)

261
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b) Calculer:

σ t,cr  σ t,cr 

b0 = 0,206 1 − 0,2 …(13.9.3-3)
R p0,2/t  R p 0,2/t 
 

x = 1,1 …(13.9.3-4)

Ps ⋅ d t2 − Pt (d t − 2 e t )
2
σ t,p = …(13.9.3-5)
d t2 − (d t − 2 e t )
2

d t2 + (d t − 2 e t )
2
π 2 ⋅ Et
σ t,cr = 2
⋅ …(13.9.3-6)
l t,bk 16

c) La contrainte de flambement admissible maximale, f t,bk , est donnée par:

 
 
 
1 R p 0,2/t − x σ t,p 
f t,bk =  x σ t,p +  …(13.9.3-7)
x 
 (1 + b0 ) R p 0,2/t − x σ t,p
2

 
 1 +  
 
σ t,cr
   

La valeur de f t,bk doit être positive. Si la valeur obtenue est négative, la longueur de flambement l t,bk doit être
réduite de manière à obtenir une valeur positive pour f t,bk .

262
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L L

a) : Echangeurs de chaleur sans chicane ou avec une chicane ne supportant pas tous les tubes du faisceau

l'1 l2

l1 l1

l1 l'1
l1
l2 l3
l'1

l'2 l2
l'1 l'2

b) : Echangeurs de chaleur avec plusieurs chicanes ne supportant pas tous les tubes du faisceau

l1 l1
l2
l'1 l'2
l'1

l1 l1
l2
l2 l3
l'2
l'1 l'1

c) : Echangeurs de chaleur avec une ou plusieurs chicanes supportant tous les tubes du faisceau

Figure 13.9.3-1  Définition des longueurs l 1, l 1' , l 2 , l 2' , l 3

263
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13.10 Calcul de la partie de la plaque tubulaire formant bride avec joint intérieur au cercle de
perçage des trous de boulons

13.10.1 Objet

Le présent paragraphe donne les règles pour le calcul de la partie formant bride d'une plaque tubulaire avec joint
intérieur au cercle de perçage des trous de boulons, telle que représentée figure 13.10.1-1. Il s’applique aux
configurations b, d 2 (plaque tubulaire à tubes en U uniquement) et e.

13.10.2 Conditions d’application

Le présent paragraphe s’applique seulement si:

 la pression de calcul P est positive (pression intérieure).


 le joint est de l'un des types mentionnés dans l’article 11.
 D ex ≤ G .

P = Pt P = Ps
φG φG φG

φ Dex φ Dex φ Dex


φC φC φC

φA φA φA

a) Configuration b: plaque tubulaire b) Configuration e: plaque tubulaire c) Configuration d 2 : plaque


fixe démontable côté boîte fixe démontable côté calandre
d’extrémité tubulaire à tubes en U démontable
G = Gs des deux côtés
G = Gc
Dex = Dc,e G = G s or G c
Dex = D s,e
P = Ps Dex = Do
P = Pt
P = Ps or Pt

Figure 13.10.1-1  Parties formant brides des plaques tubulaires

264
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13.10.3 Symboles

A est le diamètre extérieur de la plaque tubulaire formant bride (voir figure 13.10.1-1);

b est la largeur efficace du joint pour la situation d’assise (voir article 11);

C est le diamètre de perçage des trous de boulons voir figure (voir figure 13.10.1-1);

Dc est le diamètre intérieur de la virole de boîte d'extrémité;

Dc,e est le diamètre extérieur de la virole de boîte d'extrémité à son raccordement avec la plaque tubulaire
(habituellement: D c,e = D c + 2 e c ), (voir figure 13.10.1-1);

D ex est le diamètre intérieur de la partie formant bride de la plaque tubulaire 13.10.4a;

Do est le diamètre de la zone perforée, déterminé à partir de l’équation (13.7.3-1);

Ds est le diamètre intérieur de la calandre;

Ds,e est le diamètre extérieur de la calandre à son raccordement avec la plaque tubulaire (habituellement:
D s,e = D s + 2 e s ), (voir figure 13.10.1-1);

ea est l’épaisseur utile de la plaque tubulaire (voir figure 13.10.4-1);

e a,p est l’épaisseur utile à la périphérie de la plaque tubulaire;

ec est l’épaisseur de la virole de boîte d’extrémité;

e fl est l’épaisseur requise pour la partie formant bride de la plaque tubulaire;

e fl,a est l’épaisseur utile de la partie formant bride de la plaque tubulaire (voir figure 13.10.4-1);

es est l’épaisseur de la calandre;

f est la contrainte nominale de calcul du matériau de la plaque tubulaire, à la température de conception;

fA est la contrainte nominale de calcul du matériau de la plaque tubulaire, à la température d’assemblage;

G est le diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction du joint côté calandre ou côté tubes ( G s ou G c );

Gc est le diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction du joint côté boîte d’extrémité;

Gs est le diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction du joint côté boîte d’extrémité;

265
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M A est le moment total agissant sur la plaque tubulaire dans la situation de serrage initial, déterminé à partir de
l’équation (13.10.5-2);

M op est le moment total agissant sur la plaque tubulaire dans la situation de service, déterminé à partir de
l’équation (13.10.5-4);

m est le coefficient de serrage du joint (voir article 11);

P est la pression de calcul agissant sur la plaque tubulaire, voir 13.10.2;

Ps est la pression de calcul côté calandre. Dans le cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

Pt est la pression de calcul côté calandre. Dans le cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

W est l’effort exercé par les boulons à utiliser pour le calcul de la bride dans la situation de serrage initial (voir
article11);

ν est le coefficient de Poisson pour le matériau de la plaque tubulaire.

13.9.4 Considérations relatives à la conception

a) Le diamètre intérieur Dex de la partie de plaque tubulaire formant bride et la pression de conception P sont
déterminés comme indiqué figure13.10.1-1.

b) Les calculs doivent être effectués pour chacune des situations susceptibles d’être déterminantes pour la
conception, y compris la situation de serrage initial.

c) L’épaisseur utile à la périphérie de la plaque tubulaire, e a,p , doit être au moins égale à l’épaisseur utile de la
partie formant bride de la plaque tubulaire, e fl,a (voir Figure 13.10.4-1):

e a,p ≥ e fl,a …(13.10.4-1)

d) Le calcul pour la configuration d 2 doit être effectué côté tubes et côté calandre.

266
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

efl,a efl,a efl,a ea

a) : face plate b) : Face surélevée c) : emboîtement simple mâle et femelle

e fl,a e fl,a

d) : Emboîtement double mâle et femelle e) : Gorge pour joint annulaire

Figure 13.10.4-1  Epaisseurs utiles de la partie formant bride d’une plaque tubulaire

13.9.5 Epaisseur requise pour la partie formant bride de la plaque tubulaire

a) L’épaisseur requise pour la situation de serrage initial, e fl,A , est donnée par:

12 MA
e fl,A = ⋅ …(13.10.5-1)
 D 
2  fA
π D ex  (1 + ν ) + (1 − ν )  ex  
  A  

où:

C −G
MA = W ⋅ …(13.10.5-2)
2

b) L’épaisseur requise pour les situations de service, e fl,op , est donnée par:

12 M op
e fl,op = ⋅ …(13.10.5-3)
 D 
2  f
π D ex  (1 + ν ) + (1 − ν )  ex  
  A  

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

où:
  D2  C − D  G2 − D2   2 C − D − G C − G 
M op = π    ⋅  +   ⋅  + (2 b ⋅ G ⋅ m )  ⋅P
ex ex ex ex
   …(13.10.5-4)
  4   2   4   4   2  

c) L’épaisseur requise pour la partie formant bride de la plaque tubulaire, e fl , est donnée par:

[ (
e fl = max (e fl,A ); e fl,op )] …(13.10.5-5)

d) L’épaisseur utile de la partie formant bride de la plaque tubulaire, e fl,a , doit être au moins égale à e fl :

e fl,a ≥ e fl …(13.10.5-6)

268
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Version 1 (2002-05)

13.11 Calcul de la partie de plaque tubulaire formant bride avec joint portant de part et d’autre
du cercle de perçage des trous de boulons

13.11.1 Objet

Le présent paragraphe donne les règles pour le calcul de la partie formant bride d'une plaque tubulaire avec joint
portant de part et d’autre du cercle de perçage des trous de boulons, telle que représentée figure 13.11.1-1. Iil
s’applique aux configurations b', d '2 (Plaque tubulaire à tube en U seulement) et e'.

13.11.2 Conditions d’application

Le présent paragraphe s’applique seulement si:

 La pression de calcul P est positive (pression intérieure).


 Le joint est de l’un des types mentionnés dans l’article 11.

P = Pt P = Ps
φG φG φG

φB φB φB

φC φC φC

a) Configuration b': Plaque tubulaire b) Configuration e': Plaque tubulaire c) Configuration d '2 : Plaque tubulaire
fixe démontable côté boîte fixe démontable côté calandre à tubes en U démontable des deux
d’extrémité côtés
G = Gc G = Gs G = Gs ou Gc

P = Pt P = Ps P = Ps ou Pt

Figure 13.11.1-1  Parties formant bride des plaques tubulaires

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13.11.3 Symboles

B est le diamètre intérieur de la partie formant bride de la plaque tubulaire (voir figure 13.11.1-1);

2 b" est la largeur efficace du joint dans la situation sous pression (voir 11.6);

C est le diamètre de perçage des trous de boulons (voir figure 13.11.1-1);

db est le diamètre extérieur des boulons;

dh est le diamètre des trous de passage des boulons;

ea est l’épaisseur utile de la plaque tubulaire;

e fl est l’épaisseur requise pour la partie formant bride de la plaque tubulaire, déterminée à partir de l’équation
(13.11.5-1);

e fl,a est l’épaisseur utile de la partie formant bride de la plaque tubulaire (voir figure 13.11.4-1);

f est la contrainte nominale de calcul du matériau de la plaque tubulaire, à la température de conception;

G est le diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction du joint côté calandre ou côté tubes ( G s ou G c );

Gc est le diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction du joint, côté boîte d’extrémité;

Gs est le diamètre du cercle sur lequel s’applique la réaction du joint, côté calandre ;

g1 est l’épaisseur de la collerette sur la face arrière de la bride (voir 11.3);

Mr est le moment total agissant sur la plaque tubulaire dans la situation de service, déterminé à partir de
l’équation (13.11.5-2);

m est le coefficient de serrage du joint (voir article 11);

n est le nombre de boulons;

P est la pression de calcul agissant sur la plaque tubulaire, voir 13.11.2;

Ps est la pression de calcul côté calandre. En cas de dépression, elle doit être comptée négativement;

Pt est la pression de calcul côté tubes. En cas de dépression, elle doit être comptée négativement.

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13.11.4 Considérations relatives aux calculs

a) Les calculs doivent être effectués pour chacune des situations susceptibles d’être déterminantes pour la
conception.

b) L’épaisseur utile à la périphérie de la plaque tubulaire, e a,p , doit être au moins égale à l’épaisseur utile de la
partie formant bride de la plaque tubulaire e fl,a (voir Figure 13.11.4-1):

e a,p ≥ e fl,a …(13.11.4-1)

c) Le calcul pour la configuration d 2 doit être effectué côté tubes et côté calandre.

e fl,a

Figure 13.11.4-1  Epaisseur utile de la partie formant bride de la plaque tubulaire

13.11.5 Epaisseur requise pour la partie formant bride de la plaque tubulaire

L’épaisseur requise pour la partie formant bride de la plaque tubulaire est donnée par:

6 Mr
e fl = …(13.11.5-1)
(π C - n d h ) f

où:

  B2  C − B − g  G2 − B2   2C − B − G  
C −G 
Mr = π   ⋅  +  ⋅  + (2 b"⋅G ⋅ m )  ⋅P …(13.11.5-2)
1

 4   2   4   4   2  
   

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13.12 Cas particuliers d’assemblages soudés tubes-plaque tubulaire

13.12.1 Objet

La présente annexe indique comment appliquer les règles de 13.7 lorsque l’assemblage soudé tubes-plaque
tubulaire est différent du type courant traité en 13.7.

Le présent paragraphe concerne les types d’assemblages soudés tubes-plaque tubulaire suivants:

 tubes soudés sur gorge usinée sur la face extérieure de la plaque tubulaire (voir 13.12.3),

 tubes soudés sur la face intérieure de la plaque tubulaire par soudure d’angle:
- tubes emboîtés soudés sur gorge usinée sur la plaque tubulaire (voir 13.12.4),
- tubes semi-emboîtés (voir 13.12.5),

 tubes assemblés par soudure bout à bout sur la face intérieure de la plaque tubulaire comportant:
- des lèvres en surépaisseur (voir 13.12.6),
- des gorges usinées (voir 13.12.7).

13.12.2 Symboles supplémentaires

Les symboles suivants viennent en complément de ceux de 13.7.3

d = diamètre des trous de tubes


h w = profondeur de la gorge de soudage des tubes

13.12.3 Tubes soudés sur gorge usinée sur la face extérieure de la plaque tubulaire

a) L’épaisseur doit être mesurée à fond de gorge de soudage.

b) La profondeur effective hg' de la rainure pour cloison de passe éventuelle est donnée par la relation suivante:

[( ) ]
h g' = max hg − c t − h w , (0 ) …(13.12.3-1)

hw

Figure 13.12.3-1  Tube soudé sur gorge usinée sur la face extérieure de la plaque tubulaire

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13.12.4 Tubes emboîtés soudés sur gorge usinée sur la face intérieure de la plaque tubulaire

L’épaisseur de la plaque tubulaire doit être mesurée à fond de gorge de soudage des tubes (voir Figure 13.12.4-1).

hw

Figure 13.12.4-1  Tube emboîté soudé sur gorge usinée sur la face intérieure de la plaque tubulaire

13.12.5 Tube partiellement emboîté soudés sur la face intérieure de la plaque tubulaire

a) Le diamètre Do de la zone perforée de la plaque tubulaire est donné par la formule suivante:

Do = 2 r o + d …(13.12.5-1)

b) Le coefficient de ligament de base µ de la plaque tubulaire est donné par:

p−d
µ = …(13.12.5-2)
p
c) Le coefficient de ligament équivalent µ * de la plaque tubulaire est donné par:

p* −d
µ* = …(13.12.5-3)
p*
d

d t − 2 et < d < d t

Figure 13.12.5-1  Tubes partiellement emboîtés soudés sur la face intérieure de la plaque tubulaire

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13.12.6 Tubes assemblés par soudure bout à bout sur lèvre en surépaisseur de la plaque tubulaire sur sa
face intérieure

a) Le diamètre Do de la zone perforée de la plaque tubulaire est donné par la formule suivante:

Do = 2 r o + d …(13.12.6-1)

b) Le coefficient de ligament de base µ de la plaque tubulaire est donné par la formule suivante:

p−d
µ= …(13.12.6-2)
p

c) Le coefficient de ligament équivalent µ * de la plaque tubulaire est donné par la formule suivante:

p*−d
µ* = …(13.12.6-3)
p*

Figure 13.12.6-1  Tube assemblé par soudure bout à bout sur lèvre en surépaisseur de la plaque
tubulaire sur sa face intérieure

13.12.7 Tubes assemblés par soudure bout à bout sur gorge usinée sur la face intérieure de la plaque
tubulaire

a) L’épaisseur doit être mesurée à fond de gorge de soudage des tubes (voir Figure 13.12.7-1).

hw

Figure 13.12.7-1  Tubes assemblés bout à bout sur gorge usinée sur la face intérieure de la plaque
tubulaire

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14 Soufflets de dilatation

14.1 Objet

Le présent article donne les règles de conception des soufflets de dilatation formés d'une ou de plusieurs ondes,
des trois types suivants:

a) soufflet à ondes en U non renforcées (voir figure 14.1-1a);

b) soufflet à ondes en U renforcées (voir figure 14.1-1b);

c) soufflet à onde de forme torique (voir Figure 14.1-1c);

NOTE: 1 Les prescriptions applicables aux soufflets à ondes en U renforcées et aux soufflets à onde de forme torique feront
l’objet d’une version ultérieure.

De tels soufflets sont destinés à être installés sur des récipients sous pression, en particulier sur les échangeurs de
chaleur à plaques tubulaires afin de permettre l'obtention d'une flexibilité adéquate pour la dilatation thermique tout
en assurant une conception sûre vis-à-vis de la pression intérieure.

NOTE 2 L'attention du concepteur est attirée sur le fait que la conception de soufflets de dilatation est complexe car les
exigences relatives à la résistance et celles relatives à la flexibilité sont généralement contradictoires. L’article K.1 donne des
informations détaillées à ce sujet.

14.2 Définitions spécifiques

Les termes et les définitions mentionnés ci après s’appliquent en complément de ceux de l’article 3.

14.2.1
Soufflet de dilatation
Elément flexible formé d'une ou de plusieurs ondes et de manchettes.

14.2.2
Onde
Partie flexible unitaire du soufflet de dilatation (voir figure 14.1-1).

14.2.3
Manchettes
Parties droites ne comportant pas d'ondes, à chaque extrémité d'un soufflet (voir figure 14.1-1).

14.2.4
Ceinture
Cylindre fixé sur la manchette pour renforcement de cette dernière (voir figure 14.1-1).

14.2.5
Instabilité due à la pression intérieure
Instabilité générale du soufflet ou instabilité d'une onde dans son plan sous l'effet de la pression intérieure (voir
Annexe K.1).

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Lt Nq Lc

q (1)

(3)
w e
w

(2) (2') ec

Di
(1) onde (2') manchette avec ceinture
(2) manchette sans ceinture (3) ceinture
a) : Soufflet à ondes en U non renforcées

(6)

q
(5)
(1)
(4)

w (3)
e

ec
(2)

(1) onde (4) anneau de renforcement d'extrémité


(2) manchette (5) anneau de renforcement intermédiaire
(3) ceinture (6) anneaux de renforcement
b) : Soufflets à ondes en U renforcées

(1)
q
(2)

DDmi
ec

Di

(1) onde (2) ceinture


c) : Soufflets à ondes toriques
Figure 14.1-1 — Trois types de soufflets de dilatation

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14.3 Symboles et abréviations spécifiques

Les symboles suivants viennent en complément de ceux listés dans l'article 4.

A est l'aire de la section droite d'une onde, déterminée à partir de l'équation (14.5.2-7);
Cp , Cf , Cd sont des coefficients de calcul relatifs aux ondes en U, déterminés à partir des figures 14.5.2-1, 2 et
3;
C1, C2 sont des coefficients déterminés à partir des équations (14.5.2-8) et (14.5.2-9), utilisés pour la
détermination des coefficients de calcul Cp , Cf , Cd ;

Dc est le diamètre moyen de la ceinture de renforcement de la manchette, déterminé à partir de l'équation


(14.5.2-2);
Di est le diamètre intérieur des ondes du soufflet et des manchettes, voir figure 14.1-1;

Dm est le diamètre moyen de l'onde du soufflet, déterminé à partir de l'équation (14.5.2-3);

E est le module d'élasticité du matériau du soufflet à la température de conception;


Ec est le module d'élasticité du matériau de la ceinture à la température de conception;

Eo est le module d'élasticité du matériau du soufflet à température ambiante;


2
= 195 000 N/mm pour l'acier austénitique et pour les autres matériaux associés;
e est l'épaisseur nominale du soufflet, déterminée à partir de l'équation (14.5.2-1);
Pour un soufflet à une couche: e = ep ;

ec est l'épaisseur de la ceinture de renforcement de la manchette; voir figure 14.1-1;

ep est l'épaisseur nominale d'une couche;

e* est l'épaisseur du soufflet après correction pour amincissement pendant le formage, déterminée à partir
de l'équation (14.5.2-5);

ep* est l'épaisseur d'une couche après correction pour amincissement pendant le formage, déterminée à
partir de l'équation (14.5.2-4);
f est la contrainte nominale de calcul du matériau du soufflet à la température de conception;
fc est la contrainte nominale de calcul du matériau de la ceinture à la température de conception;

K est la rigidité axiale du soufflet, déterminée à partir de l'équation (14.5.7-1);


k est le coefficient prenant en compte l’effet raidisseur de la soudure d’assemblage et de l’onde extrême sur
la capacité de la manchette à supporter la pression, déterminé à partir de l’équation (14.5.2-6)
Lc est la longueur de la ceinture du soufflet, voir figure 14.1-1;

Lt est la longueur de la manchette, voir figure 14.1-1;

N est le nombre d'ondes;


N alw est le nombre de cycles admissibles en fatigue;

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N spe est le nombre de cycles spécifiés en fatigue;

np est le nombre de couches;

P est la pression de calcul;


q est la distance entre les ondes, voir figure 14.1-1;
w est la hauteur de l’onde, voir figure 14.1-1;
∆q est l’étendue du déplacement axial équivalent total par onde, déterminée à partir de 14.10.5;
ν est le coefficient de Poisson du matériau du soufflet;
σ (P ) est une contrainte dépendant de P;

σ (∆q ) est une contrainte dépendant de ∆q ;

σ eq est l’étendue de contrainte totale générée par le chargement cyclique ;

Indices:

b pour flexion
c pour ceinture
m pour de membrane ou méridienne
p pour couches
t pour manchette
θ pour circonférentiel
Aucun indice n'est utilisé pour les ondes de soufflet.

14.4 Conditions d'application

14.4.1 Géométrie

14.4.1.1 Un soufflet est formé d'une ou de plusieurs ondes identiques. Chaque onde présente une symétrie de
révolution.

14.4.1.2 Chaque onde peut comporter une ou plusieurs couches de même épaisseur et de même matériau.

14.4.1.3 Soufflets comportant des manchettes de longueur Lt , sans ceinture (voir figure 14.1-1): si l'épaisseur de
la manchette est inférieure à celle de l'enveloppe à laquelle le soufflet est soudé, L t doit être tel que:

L t ≤ 0,5 e ⋅ Di

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14.4.2 Chargements

Le présent article donne les règles relatives aux soufflets de dilatation soumis à une pression intérieure statique ou
variable et à des déplacements axiaux cycliques. De plus:
 les soufflets soumis à des déplacements latéraux ou angulaires, doivent être calculés suivant 14.10,
 des règles spécifiques sont données pour le calcul à la pression extérieure (voir 14.5.5),
 les autres charges (par exemple le poids, les vibrations, le vent ou les chocs thermiques) doivent faire l'objet
d'une attention particulière.

14.4.3 Température

Le présent article ne s’applique que pour des températures du matériau en-dessous du domaine de fluage, tel que
défini dans la norme européenne de matériau correspondante. En l'absence d'une telle spécification:
 la température de conception doit être inférieure à 500 °C pour les aciers austénitiques et les matériaux
similaires mentionnés en 14.5.6.3.2,
 la température de conception doit être inférieure à 380 °C pour les aciers ferritiques.

14.4.4 Matériaux

Les présentes règles s’appliquent à l’acier ferritique, l’acier austénitique et aux alliages nickel-chrome-fer, nickel-
fer-chrome, nickel -cuivre.

14.4.5 Fabrication

Les soufflets de dilatation peuvent être fabriqués par formage à froid ou à chaud, suivant un procédé mécanique
ou hydraulique.
Le traitement thermique après formage à froid n’est pas bénéfique à la performance du soufflet de dilatation.
Il n’est pas nécessaire de soumettre les soufflets de dilatation à un traitement thermique si l’une des trois
exigences suivantes est satisfaite:
 la forme des ondes satisfait aux exigences de l’article 14, et la déformation maximale engendrée par le
déplacement ne dépasse pas: 0,9 Ae (valeur spécifiée), où Ae est l’allongement après rupture (valeur
spécifiée).
 Pour les soufflets formés suivant un procédé hydraulique, élastomère ou suivant un procédé similaire,
l’équation suivante s’applique:
Di + 2 e + 2 w
100 x ln ≤ 0,9 A e …(14.4.5-1)
Di + 2 e

 La performance des soufflets est prouvée par au moins 3 essais comparatifs en fatigue et 3 essais
d’éclatement (voir ISO/DIS 15348.2:1998 – 12.1.2).
Les présentes règles ne spécifient pas les détails tels que les raccordements d'évents et de purges soudés
directement sur les ondes.

14.4.6 Cordons de soudure

Les soufflets de dilatation peuvent comporter une ou plusieurs soudures longitudinales. Les soufflets à ondes en U
non renforcées peuvent également comporter des soudures circulaires. (voir 14.5.8). Le coefficient de soudure
(voir 3.5.6) est pris égal à 1, c’est pourquoi il n’apparaît pas dans les équations.
La configuration des soudures circulaires d’assemblage des soufflets de dilatation à une couche ou à plusieurs
couches doit être conforme aux schémas représentés dans le tableau 14.4.6-1.

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Tableau 14.4.6-1  Soudures de raccordement de soufflet de dilatation

Type de soudure Variantes (Les combinaisons de A à D sont permises)


A B C D
No Configuration générale Collerette rallongée Ceinture de Ceinture complémentaire
renforcement
2), 3) simple double
1)

Assemblage recouvrement
1.1 extérieur/soudure d’angle

1)

Assemblage recouvrement
intérieur/soudure d’angle
1.2

Assemblage recouvrement
extérieur/soudure avec préparation
2.1

Assemblage recouvrement
intérieur/soudure avec préparation
2.2
4) 4)

3.0 Assemblage bout à bout


5)

Soudure radiale sur champ


(à l’intérieur ou à l’extérieur)
4.1

Soudure longitudinale sur champ


(à l’intérieur ou à l’extérieur)
4.2

Commentaires
1) Dans le cas de soudures d’angle, l’épaisseur de soudure, a, doit satisfaire à l’équation suivante: a ≥ 0,7 ⋅ e où e est l’épaisseur
nominale de l’enveloppe raccordée
2) Une ceinture de renforcement est conseillée si la longueur de la manchette cylindrique Lt est supérieure à: L t ≥ 0,5 e ⋅ Di .
3) La ceinture de renforcement doit être fixée axialement par soudage ou par des dispositifs mécaniques.
4) Dans le cas de soudures bout à bout, des outils spéciaux sont nécessaires pour le soudage des soufflets multicouches.
5) Le diamètre au niveau de la soudure, Dw , ne doit pas dépasser le diamètre moyen du soufflet Dm de plus de 20% de la hauteur de
l’onde w : Dw ≤ Dm + 0,2 w
Généralités
Les raccords et les ceintures du côté opposé à celui soumis à pression doivent comporter un arrondi ou un chanfrein sur le bord en contact
avec la manchette du soufflet.
Cette liste de schéma n’est pas exhaustive. D’autres configurations peuvent être utilisées à condition qu’elles conduisent à un niveau de
sécurité équivalent.

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14.4.7 Installation

Le soufflet de dilatation doit être muni de barres ou d'autres éléments appropriés permettant de maintenir la
longueur correcte pendant le transport et l'installation. Les soufflets ne doivent être ni étirés, ni comprimés, ni
soumis à une rotation ou à un déplacement latéral pour permettre le raccordement de parties qui ne sont pas
correctement alignées, sauf s'ils ont été conçus pour de tels mouvements.

Dans tous les récipients comportant des soufflets de dilatation, l'effet de fond engendré par la pression et/ou à la
force de rappel exercée par les soufflets doit être repris par des éléments adéquats (par exemple tubes
d'échangeurs ou calandre, des entraves extérieures, ancrages). La contrainte dans ces éléments ne doit pas
dépasser la contrainte nominale de calcul à la température de conception.

14.5 Soufflets à ondes en U non renforcées

14.5.1 Généralités

14.5.1.1 Domaine d’application

Le présent paragraphe s'applique à deux types de soufflets à ondes en U non renforcées:

 Ceux représentés figure 14.5.1-1 sont généralement fabriqués par formage (par exemple formage hydraulique,
roulage) et les ondes ne comportent aucune soudure circulaire. Ce type de soufflets est couvert par les
paragraphes 14.5.2 à 14.5.7.

 Ceux représentés figure 14.5.8-1 sont des soufflets monocouches qui comportent des soudures circulaires au
sommet et à la base des ondes. Ce type de soufflets doit satisfaire aux exigences additionnelles de 14.5.8.
q
w/2 w/2

Lc
w

Lt

(1) manchette sans ceinture (3) base de l’onde


(2) manchette avec ceinture (4) sommet de l’onde

Figure 14.5.1-1 — Soufflets à ondes en U non renforcées

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14.5.1.2 Conditions d’application

Les conditions d’application suivantes s’appliquent:

(a) Les ondes doivent être constituées d’une paroi latérale et de deux parties toriques de même rayon (au
sommet et à la base de l’onde), en position neutre, de telle sorte que le profil de l’onde présente une forme
géométrique régulière telle que représentée figure 14.1-1. Cependant une différence 10 % entre le rayon de
l’onde au sommet ric et le rayon de l’onde à la base rir est permis (voir figure 14.5.1-2).

(b) Le rayon de la partie torique doit être tel que: ri ≥ 3 ep ,


ric + rir
où: ri = ,
2
Voir Figure 14.5.1-2 pour les définitions de ric et rir .

(c) L’angle d’inclinaison des parois, α, en position neutre doit être tel que:
−15 ≤ α ≤ +15 degrés (voir Figure 14.5.1-2).

(d) Le nombre de couches doit être tel que: n p ≤ 5 .

Di
(e) La hauteur de l’onde doit être telle que: w ≤ .
3

ric ric

rir rir

Figure 14.5.1-2 — Formes possibles en position neutre

14.5.2 Détermination des coefficients intermédiaires

e = np ⋅ ep …(14.5.2-1)

Dc = Di + 2 e + ec …(14.5.2-2)

Dm = Di + w + e …(14.5.2-3)

Di
ep* = ep …(14.5.2-4)
Dm

e * = np ⋅ ep* …(14.5.2-5)

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  
k = min    ; (1,0) 
Lt
…(14.5.2-6)
  1,5 Di ⋅ e p  
  

 π − 2   *
A =   q + 2 w e …(14.5.2-7)
 2  

q
C1 = …(14.5.2-8)
2w

q
C2 = …(14.5.2-9)
2,2 D m ⋅ e p*

14.5.3 Résistance à la pression statique

14.5.3.1 Manchette

La contrainte circonférentielle de membrane due à la pression:

(Di + e ) ⋅ L t ⋅ E ⋅ k
2
σ θ ,t (P ) =
1
⋅P …(14.5.3-1)
2 e ⋅ (Di + e ) ⋅ L t ⋅ E + e c ⋅ Dc ⋅ Lc ⋅ E c ⋅ k

doit satisfaire à:

σ θ ,t (P ) ≤ f

14.5.3.2 Ceinture

La contrainte circonférentielle de membrane due à la pression:

Dc2 ⋅ L t ⋅ E c ⋅ k
σ θ ,c (P ) =
1
⋅P …(14.5.3-2)
2 e ⋅ (Di + e ) ⋅ L t ⋅ E + e c ⋅ Dc ⋅ Lc ⋅ E c ⋅ k

doit satisfaire à:

σ θ ,c (P ) ≤ fc

14.5.3.3 Ondes du soufflet

a) La contrainte circonférentielle de membrane due à la pression:


— Pour les ondes extrêmes
1 q ⋅ Dm + Lt (Di + e )
σ θ ,E (P ) = ⋅ ⋅P …(14.5.3-3)
2 A + e * ⋅ Lt

doit satisfaire à:
σ θ ,E (P ) ≤ f

283
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Version 1 (2002-05)

— Pour les ondes intérieures


1 q ⋅ Dm
σ θ ,l (P ) = ⋅ ⋅P …(14.5.3-4)
2 A

doit satisfaire à:
σ θ ,I (P ) ≤ f

b) La contrainte méridienne de membrane due à la pression est donnée par:


σ m,m (P ) =
w
⋅P …(14.5.3-5)
2 e*

c) La contrainte méridienne de flexion due à la pression est donnée par:


2
 
σ m,b (P ) = 1 ⋅  w*  ⋅ C p ⋅ P …(14.5.3-6)
2 n p ep
 

d) La contrainte méridienne de membrane plus flexion doit satisfaire à:


σ m,m (P ) + σ m,b (P ) ≤ K f ⋅ f …(14.5.3-7)

où: K f = 15
, pour les soufflets ayant subi un traitement de recuit (sans formage à froid)
K f = 3,0 pour les soufflets à l'état brut de formage (avec formage à froid)

14.5.4 Instabilité due à la pression intérieure

14.5.4.1 Instabilité générale

La pression intérieure admissible de conception pour éviter l'instabilité générale du soufflet est donnée par:

N ⋅q
— lorsque ≥ Cz
Di
πK
Ps,c = 0,34 …(14.5.4-1)
N ⋅q

N ⋅q
— lorsque < Cz
Di
A ⋅ R e*  0,73 N ⋅ q 
Ps,c = 0,87  1−  …(14.5.4-2)
Di ⋅ q  C z ⋅ Di 

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où:

• Cz est le coefficient relatif au point de transition:


N ⋅K ⋅q2
Cz = 4,72 …(14.5.4-3)
R e* ⋅ Di ⋅ A

• Re* est la limite d’élasticité effective à la température de conception (sauf spécification contraire) du
matériau du soufflet à l’état brut de formage ou à l’état recuit.

En l’absence de valeurs de Re* dans les normes de matériaux, les valeurs suivantes doivent être
utilisées:

Re* = 2,3 Rp1,0/t pour les soufflets à l’état brut de formage.

Re* = 0,75 Rp1,0/t pour les soufflets ayant été soumis à un recuit (sans formage à froid)

où Rp1,0/t est la limite conventionnelle d’élasticité à 1 % à la température de conception, telle que


définie dans l’article 4.

Des valeurs de Re* plus élevées peuvent être utilisées si elles ont été justifiées par des essais
représentatifs.
La pression intérieure ne doit pas dépasser Ps,c :
P ≤ Ps,c

14.5.4.2 Instabilité d'une onde dans son plan

La pression intérieure admissible de conception pour éviter l'instabilité d'une onde dans son plan est donnée par:

2
n p  ep* 
 ⋅R*
Ps,i = 1,4 ⋅ …(14.5.4-4)
Cp  w  e
 

La pression intérieure ne doit pas excéder Ps,i :

P ≤ Ps,i

14.5.5 Instabilité due à la pression extérieure

14.5.5.1 Chargement dû à la pression extérieure

Les règles de 14.5.3 doivent être appliquées en prenant pour P la valeur absolue de la pression extérieure.

NOTE Lorsque le soufflet de dilatation est soumis à une dépression, le dimensionnement doit être effectué en supposant
que seule la couche intérieure résiste à la pression. Les équations relatives à la contrainte due à la pression de 14.5.3 doivent
être appliquées avec np = 1 .

14.5.5.2 Instabilité circonférentielle

Le présent calcul doit être effectué selon les règles de l'article 8 de la partie 3 de la présente norme en remplaçant
le soufflet par un cylindre équivalent, ayant:

 un diamètre moyen équivalent Deq donné par:

Deq = Di + np ⋅ e eq …(14.5.5-1)

285
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

 une épaisseur équivalente eeq donnée par:

(
e eq = 3 12 1 − υ 2 ⋅ ) Iq xx
…(14.5.5-2)

où I xx est le moment d'inertie de la section droite d'une onde par rapport à l'axe passant par le centre de gravité et
parallèle à l'axe du soufflet (voir figure 14.5.5-2).

NOTE: Si Lt = 0, I xx est donné par:

 (2 w − q )3 
+ 0,4 q ⋅ (w − 0,2 q )
2
I xx = e * ⋅   …(14.5.5-3)
 48 

La portion d'enveloppe cylindrique doit être comprise entre les deux anneaux raidisseurs les plus proches du
soufflet.

Figure 14.5.5-1  Dimensions pour la détermination de I xx

14.5.6 Vérification à la fatigue

14.5.6.1 Calcul des contraintes dues au déplacement ∆q de chaque onde

a) Contrainte méridienne de membrane:

σ m,m (∆q ) =
( )
E ⋅ ep*
2

⋅ ∆q …(14.5.6-1)
2 w 3 ⋅C f

b) Contrainte méridienne de flexion:


5 E ⋅ e p*
σ m,b (∆q ) = ⋅ ∆q …(14.5.6-2)
3 w 2 ⋅C d

14.5.6.2 Calcul de l’étendue de contrainte totale due au chargement cyclique

σ eq = 0,7 × [σ m,m (P ) + σ m,b (P )] + [σ m,m (∆q ) + σ m,b (∆q )] …(14.5.6-3)

286
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

14.5.6.3 Calcul du nombre de cycles admissibles

14.5.6.3.1 Généralités

Le nombre de cycles spécifié N spe doit être défini en tant que nombre prévu de cycles susceptibles de se produire
pendant la durée de vie en service du soufflet. Le nombre de cycles admissible N alw , tel que déterminé dans ce
paragraphe doit être supérieur à N spe : N alw ≥ N spe .

Le nombre de cycles admissible donné dans les formules suivantes inclut un coefficient de sécurité raisonnable et
représente le nombre de cycles maximum pour la situation de service considérée.
C'est pourquoi il ne convient pas d'appliquer un coefficient de sécurité supplémentaire : une surestimation du
nombre de cycles peut nécessiter un plus grand nombre d'ondes et conduire à un soufflet plus enclin à se
déformer par instabilité sous pression intérieure.
Si le soufflet est soumis à des cycles de pression ou de déplacement différents, comme ceux produits par le
démarrage et l'arrêt, ces cycles doivent être pris en compte en utilisant la loi de Miner pour le calcul de
l’endommagement cumulé (voir 18.5.6).
L'utilisation des courbes de fatigue spécifiques établies par le fabricant est permise à condition que les
prescriptions spécifiées en 14.9 soient appliquées.

14.5.6.3.2 Acier austénitique et autres matériaux similaires

Le présent paragraphe s'applique à l'acier austénitique et aux alliages nickel-chrome-fer, nickel-fer-chrome, nickel-
cuivre.

a) Pour les soufflets à l'état brut de formage (avec formage à froid) le nombre de cycles admissible est donné par
(voir figure 14.5.6-1):
3,6
 
 8900 
N alw =  …(14.5.6-4)
 E o σ − 280 
 E eq 

où σ eq est exprimé en N/mm .


2

Eo
σ eq ≤ 280 N/mm : N alw = 10 6 cycles doit être utilisé.
2
Si
E
Cette équation tient compte d'un coefficient de sécurité égal à 3 pour le nombre de cycles ou de 1,25 pour les
contraintes.
La courbe et l'équation ne sont valables que pour:
370 ≤ N alw ≤ 10 6

b) Pour les soufflets à l'état recuit (sans formage à froid) le nombre de cycles admissible est donné par (voir
figure 14.5.6-2):
E
— Si o σ eq ≥ 530 N/mm :
2

E
2
 
 24254 
N alw =  …(14.5.6-5)
 E o σ − 349 
 E eq 

Eo
σ eq < 530 N/mm :
2
— Si
E

287
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

2
 
 33607 
N alw =  …(14.5.6-6)
 E o σ − 279 
 E eq 

où σ eq est exprimé en N/mm .


2

Eo
σ eq ≤ 279 N/mm : Nalw = 10 6 cycles doit être utilisé.
2
Si
E

Cette équation tient compte d'un coefficient de sécurité égal à 3 pour le nombre de cycles ou à 1,25 pour les
contraintes.

La courbe et l'équation ne sont valables que pour:


10 2 ≤ Nalw ≤ 10 6

14.5.6.3.3 Acier ferritique

Les courbes de fatigue de calcul données en 18.10 ou 18.11, selon le cas, doivent être utilisées.

14.5.7 Rigidité axiale

La rigidité axiale théorique d'un soufflet formé de N ondes peut être évaluée à l'aide de la formule suivante:

3
π np  ep* 
⋅  ⋅ 1
F
K = = ⋅E ⋅ ⋅ Dm
N ⋅ ∆q 2 1 − ν(2
)
N w

 Cf

…(14.5.7-1)

où F est la force axiale appliquée et N ⋅ ∆q le déplacement axial correspondant du soufflet.

Cette formule n'est valable que dans le domaine élastique.

NOTE En dehors de ce domaine, des valeurs plus faibles peuvent être utilisées, basées sur l'expérience du fabricant ou
sur des résultats d'essais représentatifs (voir l'annexe informative K.1).

288
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

NOTE: L’article K.2 donne les approximations polynomiales de ces courbes.

Figure 14.5.2-1 — Coefficient de calcul Cp

289
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

C1
NOTE: L’article K.2 donne les approximations polynomiales pour ces courbes.

Figure 14.5.2-2 — Coefficient de calcul C f

290
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

NOTE: L’article K.2 donne les approximations polynomiales pour ces courbes.

Figure 14.5.2-3 — Coefficient de calcul C d

291
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

σ eq

3,6
 8900 
N alw = 
 σ eq − 280 

Figure 14.5.6-1 — Courbe de fatigue à température ambiante relative aux soufflets non renforcés en acier
austénitique, à l'état brut de formage

292
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

σ eq

Figure 14.5.6-2 — Courbe de fatigue à température ambiante relatives aux soufflets non renforcés en acier
austénitique, à l'état recuit

293
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

14.8.1 Ondes en U comportant une soudure circulaire au sommet ou à la base

14.5.8.1 Objet

Ce paragraphe s'applique aux soufflets à ondes en U non renforcées monocouches, fabriquées à partir de deux
demi-ondes assemblées par une soudure bout à bout circulaire:

 soit directement (figure 14.5.8-1a),

 soit par l'intermédiaire d'une enveloppe cylindrique (figure 14.5.8-1b),

 soit par l'intermédiaire d'une partie droite obtenue par formage (figure 14.5.8-1c).

Chacune des demi-ondes peut être constituée, soit d'un seul élément sans soudure (figure 14.5.8-1a et 14.5.8-1b),
soit de plusieurs éléments assemblés par des soudures bout à bout méridiennes (figure 14.5.8-1d).

(1) soudures circulaires (2) soudures méridiennes

Figure 14.5.8-1 — Soudures circulaires dans les soufflets de dilatation à ondes en U

14.5.8.2 Conception

Les règles de 14.5.1 to 14.5.7 s'appliquent ainsi que les exigences additionnelles suivantes.

a) Les deux demi-ondes peuvent comporter une courte partie cylindrique de longueur mi à la base et m e au
sommet (voir figure 14.5.8-2), pour faciliter le soudage. Les longueurs mi ou m e doivent satisfaire à:
mi ≤ 0,2 Dm ⋅ e m e ≤ 0,2 Dm ⋅ e

294
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

w/2
me

w
e

w/2
Lt mi
Dm
Di

Figure 14.5.8-2 — Ondes avec une partie cylindrique

b) En 14.5.3.3, les équations (14.5.3-3) et (14.5.3-4) donnant σ θ ,E (P ) et σ θ ,I (P ) sont remplacées par les
équations:
1 (q − mi ) ⋅ Dm + m e ⋅ w + (L t + m i / 2) ⋅ (Di + e )
σ θ ,E (P ) = ⋅ ⋅P …(14.5.8-1)
2 A + e * (m e + L t + mi / 2)

1 (q − m i ) ⋅ Dm + m e ⋅ w + m i ⋅ (Di + e )
σ θ ,l (P ) = ⋅ ⋅P …(14.5.8-2)
2 A + e * (m e + mi )

c) En 14.5.6.2 : σ eq obtenu à partir de l'équation (14.5.6-3) doit être multiplié par un coefficient 2.

14.5.8.3 Fabrication

14.5.8.3.1 Généralités

Les prescriptions de 14.5.8.3.2 et 14.5.8.3.3 viennent en complément de celles de la partie 4 de la présente norme.

14.5.8.3.2 Formage des demi-ondes

Une demi-onde peut être formée à froid, à tiède ou à chaud, au moyen d'une cintreuse, d'une presse ou de tout
autre procédé approuvé.

Le traitement thermique des ondes après formage n’est pas nécessaire si les exigences suivantes sont satisfaites:

— le matériau utilisé présente un allongement après rupture Ae (valeur spécifiée) d’au moins 20 %, et un
rapport R p0,2/t / R m non supérieur à 0,66:
R p0,2/t
Ae > 20 % ≤ 0,66
Rm
où R p0,2/t et R m sont donnés en 3.4;
— la forme des ondes satisfait aux exigences de 14.5;

295
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

— la déformation engendrée par l’allongement est inférieure ou égale à la moitié de l’allongement après
rupture:
2 2
2e  Di  A
100 ⋅   +  − 1 ≤ e
 q   Di − r i (π − 2) − e (π / 2 − 2)  2
— les tolérances de fabrication relatives à l’épaisseur de paroi après formage sont limitées à 50 % des
valeurs données dans le tableau 14.5.8-1.

Le formage ne doit pas affecter de manière irréversible les propriétés du métal et en particulier ses caractéristiques
mécaniques, sa résistance à la corrosion et son état de surface. Les règles concernant le formage données dans la
partie 4 de la présente norme s’appliquent.

14.5.8.2.3 Tolérances de fabrication

Les tolérances de fabrication des ondes sont données dans le tableau 14.5.8-1. Elles s'appliquent aux ondes
obtenues par formage, dans leur position au repos.

296
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau 14.5.8-1 — Tolérances de fabrication

q' c
ri

e
w ri

De
q
Di

Di De q q'

≤ 400 ±3 ±6 ±4
400 < Di ≤ 900 +6 ±5
Compatibilité avec les -3

900 < Di ≤ 1 400 tolérances relatives aux +7 +8


bords à souder -4

1 400 < Di ≤ 2 000 de la partie 5 +8 ± 10 ±6


-4
> 2 000 + 10 ± 12
-5

Epaisseur e après
w c
nominale formage

≤ 2,5 + 0,2 ≤ 120 ±2

- 0,3
2,5 < e ≤ 4 ± 0,4 120 < w ≤ 160 ± 2,5
4<e≤6 + 0,4 160 < w ≤ 280 ±3

- 0,5
6<e≤8 + 0,4 > 280 ±4

- e/12

297
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

14.5.8.4 Inspection et contrôle

Les exigences de 14.8 s'appliquent, à l’exception de 14.8.2.2 qui est remplacé par ce qui suit:

Les soudures circulaires des ondes doivent être soumises à un contrôle non destructif à 100 % conformément aux
exigences de la partie 5.

14.6 Soufflets à ondes en U renforcées

NOTE: Les prescriptions applicables aux soufflets à ondes en U renforcées feront l’objet d’une version ultérieure.

14.7 Soufflets à ondes toriques

NOTE: Les prescriptions applicables aux soufflets à onde de forme torique feront l’objet d’une version ultérieure.

14.8 Inspection et contrôle

14.8.1 Généralités

Les exigences suivantes viennent en complément de celles de la partie 5 de la présente norme.

14.8.2 Contrôle non destructif

14.8.2.1 Soudures circulaires de raccordement

Les soudures circulaires de raccordement doivent satisfaire aux exigences de la partie 5. Les joints à
recouvrement doivent être soumis à un contrôle par magnétoscopie ou par ressuage conformément aux exigences
de la partie 5 et à un essai de détection de fuite portant sur 100 % des soudures (voir annexe D de la partie 5).

Les soudures circulaires de raccordement des soufflets doivent être conçues et être soumises aux contrôles selon
les groupes de contrôle 1, 2 ou 3 (voir 6.1.5.2 de la partie 5 de la présente norme). le groupe de contrôle choisi
pour les soudures de raccordement peut être différent de celui utilisé pour les autres parties du récipient.

14.8.2.2 Soudures des ondes

Ce paragraphe ne s'applique pas aux ondes comportant des soudures circulaires au sommet et à la base traitées
en 14.5.8.4.

La surface en contact avec les fluides sous pression des joints soudés des ondes doit être soumise à un contrôle
non destructif à 100 % conformément aux exigences de la partie 5.

Cependant cet examen peut être remplacé par un essai de détection de fuite (voir 14.8.4) dans les cas suivants.

1) Soufflet monocouche
Un contrôle par ressuage doit être effectué sur la surface extérieure des soudures longitudinales au sommet
des ondes portant sur l'étendue maximale possible compte tenu de l'accessibilité.

Dans le cas de soufflets de dilatation fabriqués en série, au moins 10 % des soufflets doivent être soumis au
contrôle par ressuage, le nombre minimum étant toutefois de 1.

2) Diamètre intérieur Di ≤ 300 mm


L'épaisseur de la couche ep ne doit pas être supérieure à 1,5 mm:
ep ≤ 15
, mm

298
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

3) Diamètre intérieur Di > 300 mm


L'épaisseur maximale de la couche est donnée par ep,max :
[( )
ep,max = min 0,087 Di , (4 mm ) ] …(14.8.2-1)

a) Soufflet monocouche fabriqué par formage hydraulique ou élastomère ou par une méthode similaire

L'épaisseur de la couche ep ne doit pas être supérieure à ep,max :


ep ≤ e p,max

b) Soufflet multicouche

— L'épaisseur de la couche ne doit pas être supérieure à ep,max :


ep ≤ e p,max

— Il doit être muni d'un orifice de ventilation si cela est possible et faisable.

Si ce n'est pas possible ni faisable, un essai de détection de fuite spécifique doit être effectué afin de vérifier
l'étanchéité des couches en contact avec le fluide sous pression.

14.8.2.3 Contrôle par radiographie

Lorsqu'un contrôle par radiographie est effectué, les exigences de 6.1.5.5 de la partie 5 s'appliquent, moyennant
les modifications suivantes par rapport au tableau 6.1.5.5-2:

 soufflures:

 diamètre maximum des soufflures: 0,4 ep ;

 nombre maximal de soufflures: 5 sur 100 mm.

 soufflure allongée: non permise,

 inclusion: non permise,

 manque de fusion et manque de pénétration : non permis.

 caniveau maximum dans le cas d'imperfections courtes : 0,1 ep . Une transition progressive est requise.

 caniveau à la racine dans le cas d'imperfections courtes: 0,1 ep . Une transition progressive est requise.

299
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

14.8.3 Essai de pression

Le soufflet de dilatation doit être soumis à l'essai conformément à 10.2.3 de la partie 5.

Cependant le concepteur doit envisager la possibilité d’instabilité des soufflets sous pression intérieure lorsque la
pression d'essai est supérieure à:

Eo
Pt,s,c = 1,5 Ps,c …(14.8.3-1)
E

Dans ce cas, le concepteur doit:

a) spécifier les précautions particulières à prendre pendant l'essai, ou


b) revoir la conception du soufflet pour satisfaire à la situation d'essai.

14.8.4 Essai de détection de fuite

Lorsqu'un essai de détection de fuite est effectué, l'annexe D de la partie 5 s’applique.

14.9 Courbes de fatigue de calcul spécifiques

Des courbes de fatigue spécifiques adaptées à la production d'un fabricant peuvent être établies par ce dernier, à
condition que la procédure relative aux essais de fatigue décrite dans l'annexe K.3 soit appliquée.

NOTE L'annexe K.3 est en cours d’étude par TC54/WG C.

14.10 Soufflets soumis à des déplacements axiaux, latéraux ou angulaires

14.10.1 Généralités

Ce paragraphe a pour but la détermination du déplacement axial équivalent d'un soufflet soumis aux extrémités à:

 un déplacement axial à partir de la position neutre :x en extension (x > 0), ou en compression (x < 0)

 un déplacement latéral à partir de la position neutre : y (y > 0)

 une rotation angulaire à partir de la position neutre : θ (θ > 0)

14.10.2 Déplacement axial

Lorsque les extrémités d'un soufflet sont soumises à un déplacement axial x (voir figure 14.10.2-1), le déplacement
axial équivalent par onde du soufflet est donné par:

1
∆q x = ⋅x …(14.10.2-1)
N

où x doit être compté: - positivement pour l'allongement(x > 0)

- négativement pour la compression (x < 0)

Les valeurs de x pour l'allongement et pour la compression peuvent être différentes.

La force axiale correspondante Fx appliquée aux extrémités du soufflet est donnée par:

Fx = K ⋅ x …(14.10.2-2)

300
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

N ⋅ q (1)

Fx Fx Dm

q -X
+X

(1) longueur initiale

Figure 14.10.2-1 — Soufflet soumis à un déplacement axial x

14.10.3 Déplacement latéral

Lorsque les extrémités du soufflet sont soumises à un déplacement latéral y (voir figure 14.10.3-1), le déplacement
axial équivalent par onde du soufflet est donné par:

3 Dm
∆q y = ⋅y …(14.10.3-1)
N (N ⋅ q + x )

où y doit être compté positivement.

La force latérale correspondante Fy appliquée aux extrémités du soufflet est donnée par:

3 K ⋅ Dm2
Fy = ⋅y …(14.10.3-2)
2 (N ⋅ q + x )
2

Le moment correspondant M y appliqué aux extrémités du soufflet est donné par:

3 K ⋅ Dm2
My = ⋅y …(14.10.3-3)
4 (N ⋅ q + x )

N ⋅ q (1)

Fx Fx
Dm My

-X
+X
Fy

(1) longueur initiale

Figure 14.10.3-1 — Soufflet soumis à un déplacement latéral y

301
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

14.10.4 Rotation angulaire

Lorsque les extrémités du soufflet sont soumises à une rotation angulaire θ (voir figure 14.10.4-1), le déplacement
axial équivalent par onde du soufflet est donné par:

Dm
∆q θ = ⋅θ …(14.10.4-1)
2N

où θ est exprimé en radian. θ doit être compté positivement.

Le moment correspondant Mθ appliqué aux extrémités du soufflet est donné par:

K ⋅ Dm2
Mθ = ⋅θ …(14.10.4-2)
8

q + ∆qθ
q
Mθ Dm

q - ∆q θ
θ Mθ

Figure 14.10.4-1 — Soufflet soumis à une rotation angulaire θ

14.10.5 Etendue du déplacement axial équivalent total par onde

14.10.5.1 Déplacement axial équivalent par onde

Le déplacement axial équivalent, en extension ou en compression, par onde est donné par:

∆q e = ∆q x + ∆q y + ∆qθ (onde étirée) …(14.10.5-1)

∆q c = ∆q x − ∆q y − ∆qθ (onde comprimée) …(14.10.5-2)

14.10.5.2 Soufflet installé sans précontrainte à fr

Le présent paragraphe s’applique lorsque le soufflet est soumis à des déplacements (voir figure 14.10.5-1):

— de la position neutre (x 0 = 0 , y 0 = 0 , θ 0 = 0 )
— à la position en service (x, y, θ)
∆q e = ∆q x + ∆q y + ∆qθ (extension) …(14.10.5-3)

∆q c = ∆q x − ∆q y − ∆qθ (compression) …(14.10.5-4)

302
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Si x > 0 : la première formule prévaut

Si x < 0 : la seconde formule prévaut

L’étendue du déplacement axial équivalent total est donnée par:

[
∆q = max ∆q e , ∆q c ] …(14.10.5-5)

∆q
(1)
∆q

0
∆q

(n)
t
2T

(n) position neutre (1) position de service ∆q

Figure 14.10.5-1 — Déplacements cycliques

303
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

14.10.5.3 Soufflet installé avec une précontrainte à froid

Le présent paragraphe s’applique lorsque le soufflet est soumis à des déplacements (voir figure 14.10.5-2):
— de la position initiale (x 0 , y 0 , θ 0 ) , qui n’est pas la position neutre,
∆q e,0 = ∆q x,0 + ∆q y,0 + ∆qθ ,0 (extension) …(14.10.5-6)

∆q c,0 = ∆q x,0 − ∆q y,0 − ∆qθ ,0 (compression) …(14.10.5-7)

— à la position de service (x, y, θ)


∆q e = ∆q x + ∆q y + ∆qθ (extension) …(14.10.5-8)

∆q c = ∆q x − ∆q y − ∆q θ (compression) …(14.10.5-9)

L’étendue du déplacement axial équivalent total est donnée par :


[
∆q = max ∆q e − ∆q c,0 , ∆q c − ∆q e,0 ] …(14.10.5-10)

∆q
∆q (1)

∆q
(n) t
0
(0)
∆qo

(n) position neutre (0) position initiale ∆q0 (1) position de service ∆q

Figure 14.10.5-2 — Déplacements cycliques

14.10.5.4 Soufflet soumis à deux déplacements en service

Le présent paragraphe s’applique lorsque le soufflet est soumis à des déplacements (voir figure 14.10.5-3):

— de la position de service 1 (x 1, y 1, θ 1 ) ,
∆q e,1 = ∆q x,1 + ∆q y,1 + ∆qθ ,1 (extension) …(14.10.5-11)

∆q c,1 = ∆q x,1 − ∆q y,1 − ∆qθ ,1 (compression) …(14.10.5-12)

— à la position 2 (x 2 , y 2 , θ 2 )
∆q e,2 = ∆q x,2 + ∆q y,2 + ∆qθ ,2 (extension) …(14.10.5-13)

∆q c,2 = ∆q x,2 − ∆q y,2 − ∆qθ ,2 (compression) …(14.10.5-14)

304
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

L’étendue du déplacement axial équivalent total est donnée par:


[
∆q = max ∆q e,2 − ∆q c,1 , ∆q c,2 − ∆q e,1 ] …(14.10.5-15)
Une précontrainte à froid initiale (position initiale 0) n’a aucune influence sur les résultats.

∆q
(2)
∆q 2

∆q (n) t
0
(0)
(1)
∆q 1

Légende
(0) position initiale 0 (1) position en service 1

(n) position neutre (2) position en service 2

Figure 14.10.5-3 — Déplacements cycliques

305
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15 Récipients de section rectangulaire soumis à la pression

15.1 Objet

Le présent article spécifie les prescriptions relatives à la conception des récipients renforcés ou non renforcés de
section droite rectangulaire soumis à la pression. En ce qui concerne la fatigue, la conception de ces récipients doit
être vérifiée à l'aide de l'article 17 ou de l'article 18.

15.2 Définitions spécifiques

Les termes et définitions suivants viennent en complément de ceux de l'article 3..

15.2.1
Contrainte de membrane
Contrainte équivalente distribuée uniformément dans l'épaisseur de la paroi du récipient, voir aussi C.4.4.2

15.2.2
Contrainte de flexion
Contrainte équivalente distribuée linéairement dans l'épaisseur de la paroi du récipient, voir aussi C.4.4.3

15.3 Symboles spécifiques et abréviations

Les abréviations et les symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 :

a est le rayon intérieur d'un angle ;

A1 est l'aire de la section droite d'un renfort fixé au petit coté du récipient ;

A2 est l'aire de la section droite d'un renfort fixé au grand coté du récipient ;

b est la largeur non soutenue d'une tôle plane entre des renforts voir figure 15.6-1 ;

be est la largeur effective de la combinaison d'une tôle et d'un renfort, voir figure 15.6-1 ;

bR est le pas des axes des renforts d'un récipient ;

c est la distance de l'axe neutre d'une section à la fibre extérieure de cette section, comptée positivement
vers l'intérieur ;

C est un coefficient de forme déterminé à partir des dimensions des grand et petit cotés de la tôle non
soutenue entre raidisseurs, voir tableau 15.6-2 ;

d est le diamètre d'une ouverture ou le diamètre intérieur d'un raccordement soudé si la soudure est à pleine
pénétration ;

g est la longueur d'un panneau non soutenu ;

306
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h est la longueur intérieure du grand coté ;

h1 est la distance entre les axes neutres des renforts sur le grand coté ;

H est la longueur intérieure du petit coté ;

H1 est la distance entre les axes neutres des renforts sur le petit coté ;

I1, I2 sont les moments d'inertie d'une bande d'épaisseur e ;

I11 est le moment d'inertie de la combinaison d'une tôle et d'un renfort sur le petit coté du récipient ;

I21 est le moment d'inertie de la combinaison d'une tôle et d'un renfort sur le grand coté du récipient ;

K est un coefficient, voir équation (15.5.2-4) ;

K3 est un coefficient pour les récipients non renforcés, voir Figure 15.5-1 ;

l1, lx, L, Ly sont les dimensions du récipient ;

MA est le moment de flexion par unité de longueur au milieu du grand coté, il est positif quand l'extérieur du
.
récipient est en compression (en N mm/mm) ;

p est le pas des trous suivant la longueur de la tôle, voir Figure 15.5-2 ;

ps est le pas des trous suivant une direction oblique, voir Figure 15.5-2 ;

α est un coefficient, voir équation (15.5.2-5) ;

α1 est un coefficient, voir équation (15.5.1.2-13) ;

α3 est un coefficient, voir équation (15.5.1.2-14);

β est l'angle entre la ligne des trous et le grand axe, voir Figure 15.5-2.

θ est un angle indiquant la position dans un angle d'un récipient, voir Figure 15.5-2;

µ est le coefficient de ligament ;

σb est la contrainte de flexion ;

σm est la contrainte de membrane ;

φ est un coefficient, voir équation (15.5.1.2-15).

307
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15.4 Généralités

Les équations du présent paragraphe doivent être utilisées pour le calcul des contraintes de membrane et de
flexion dans les récipients rectangulaires, renforcés ou non renforcés, soumis à la pression. La contrainte maximum
en un point donné doit être obtenue en sommant la contrainte de membrane et la contrainte de flexion en ce point.

Pour les récipients soumis, en service, à des charges de fatigue importantes (par exemple les stérilisateurs), le
rayon intérieur des angles longitudinaux du récipient ne doit pas être inférieur à trois fois l'épaisseur de la paroi.

Pour les récipients comportant des portes, une analyse particulière doit être réalisée pour détecter toute
déformation de la porte et du bord du récipient.

NOTE Il est recommandé d'apporter une attention particulière au choix du joint pour la porte.

15.5 Récipients non renforcés

15.5.1 Récipients non renforcés sans entretoise

15.5.1.1 Généralités

La présente méthode s'applique aux récipients du type représenté figure 15.5-1.

On suppose que les épaisseurs des petit et grand cotés sont égales. Lorsque ce n'est pas le cas, la méthode du
paragraphe 15.6 doit être utilisée.

15.5.1.2 Tôles non percées

Lorsque l'épaisseur du plus petit coté n'est pas la même que l'épaisseur du plus grand coté, la méthode de calcul
pour les récipients renforcés de 15.6 doit être utilisée.

Pour les récipients non renforcés, conformes à la figure 15.5-1, les contraintes de membrane sont déterminées à
partir des équations suivantes:

en C,

P (a + L )
(σ m )c = (15.5.1.2-1)
e

en D,

(σ m )D = (σ m )C
en B,

P (a + l 1 )
(σ m )B = (15.5.1.2-2)
e

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en A,

( σ m )A = ( σ m )B

dans l’angle, par exemple entre B et C, elle est donnée par:

( σ m )B−C =
P
a +
e
(L2
)
+ l 1 2 

(15.5.1.2-3)

Le moment d'inertie est donné par:

I1 = I 2 = e 3 / 12 (15.5.1.2-4)

Figure 15.5-1 — Récipients non renforcé

Les contraintes de flexion doivent être déterminées à partir des équation suivantes:

en C,

e 
( σ b )C = ± 2M + P ( 2a ⋅ L − 2a ⋅ L1 + L2 ) (15.5.1.2-5)
4I1  A 

en D,

e  
( σ b )D = ± 2M + P  2a ⋅ L − 2a ⋅ L1 + L2 − l12  (15.5.1.2-6)
4I1  A  

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en A,

MAe
( σ b )A = ± (15.5.1.2-7)
2I1

en B,

(σ b )B =±
e
4I1
[2M A + P L2 ] (15.5.1.2-8)

dans l’angle,

(σ b )B−C =±
e
4I1
[ {
2M A + P 2a( L cos θ − l 1 (1 − sinθ )) + L2 }] (15.5.1.2-9)

Pour ces équations, ce qui suit s'applique:

a) la valeur maximum de (σ b )B−C est obtenue lorsque θ = arctan (l 1 / L) (15.5.1.2-10)

et

b) le moment de flexion MA par unité de longueur, est donné par:

M A = P ⋅ ( −K 3 ) (15.5.1.2-11)

K3 =
(
l12 6φ 2 ⋅ α 3 − 3πφ 2 + 6φ 2 + α 3 3 + 3α 3 2 − 6φ − 2 + 1.5πα 3 2 ⋅ φ + 6φ ⋅ α 3 ) (15.5.1.2-12)
3(2α 3 + πφ + 2 )

α1 = H1 / h1 (15.5.1.2-13)

α 3 = L / l1 (15.5.1.2-14)

φ = a / l1 (15.5.1.2-15)

En un point, la contrainte maximum doit être calculée, comme indiqué en 15.4, en sommant les contraintes de
membrane et de flexion.

15.5.1.3 Tôles percées

Le coefficient de ligament d'une tôle percée est donné par:

p −d
µ= (15.5.1.3-1)
p

Quand µ , est inférieur au coefficient de joint, z , les contraintes de membrane et de flexion, calculées en utilisant
l'aire brute de la section, doivent être divisées par µ pour obtenir les contraintes basées sur l'aire nette de la section.

310
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Figure 15.5-2 — Récipients non renforcés avec des cotés percés

Si le coefficient de ligament µ ≥ 0.2, les contraintes de membrane doivent être déterminées à partir des équations
suivantes :
(σ m )B
(σ m )y = (15.5.1.3-2)
µ

(σ m )C
(σ m )x = (15.5.1.3-3)
µ

Les contraintes de flexion doivent être déterminées à partir des équations suivantes :

(σ b )y =±
e
4I1 µ
[
2M A + PL y
2
] (15.5.1.3-4)

( σ b )x =±
e
4I1 µ
[ {
2M A + P 2a ⋅ L − 2a ⋅ L1 + L2 − ( I1 − l x ) 2 }] (15.5.1.3-5)

Pour les trous disposés sur un ligament oblique, µ dans les équations ( (15.5.1.2-1) à (15.5.1.2-4) est remplacé par
µs
cos β

ps − d
µs = (15.5.1.3-6)
ps

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Les valeurs admissibles des contraintes de membrane et de flexion sont données en 15.5.3.

La somme des contraintes doit respecter cette exigence en tous points sans que la distance de la périphérie d'un
trou à une autre paroi du récipient ne soit inférieure à a ou 0,5 d, suivant laquelle des deux valeurs est la plus
grande.

Pour les trous proches de la paroi et pour µ < 0.2 , une analyse de contraintes doit être effectuée.

15.5.2 Récipients non renforcés avec une plaque de séparation centrale

Figure 15.5-3 — Récipients non renforcés avec une plaque de séparation centrale

Pour les récipients non renforcés comportant une plaque de séparation centrale, tels que décrits Figure 15.5-3, les
contraintes de membrane doivent être déterminées à partir des équations suivantes

en C,

(σ m )c = 4 − 
(
P ⋅ h   2 + k 5 − α 2 ) (15.5.2-1)
4e1   1 + 2k  

en D,

(σ m )D = (σ m )c
en B,

p⋅H
(σ m )b = (15.5.2-2)
2e 2

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en A,

dans la plaque de séparation

(σ m )p =
P ⋅h

(
2 + k 5 −α 2 ) (15.5.2-3)
2e 3  1 + 2k 

l2
k= ⋅α (15.5.2-4)
l1

H
α= (15.5.2-5)
h

Les contraintes de flexion doivent être déterminées à partir des équations suivantes.

en C,

P ⋅ h 2 e1  1 + 2α 2 ⋅ k 
(σ b )c = 
 1 + 2k 
 (15.5.2-6)
24 ⋅ I1  

en D,

P ⋅ e1  2  
 3H − 2h 2  1 + 2α ⋅ k  
2
(σ b )D =
  1 + 2k  
(15.5.2-7)
48 ⋅ I1   

en B,

P ⋅ h 2 ⋅ e2  1 + 2α 2 ⋅ k 
(σ b )B = 
 1 + 2k 
 (15.5.2-8)
24I 2  

en A,

(σ b )A =
Ph 2 e 2

(
1 + k 3 − α 2 

) (15.5.2-9)
24I 2  1 + 2k 

Les contraintes admissibles de membrane et de flexion doivent être telles que données en 15.5.3.

15.5.3 Contraintes admissibles pour les récipients non renforcés

Les contraintes de membrane doivent être limitées comme suit :

σm ≤ f ⋅z (15.5.3-1)

La somme des contraintes de membrane et des contraintes de flexion doit satisfaire à :

σ m + σ b ≤ 1,5 ⋅f ⋅ z (15.5.3-2)

où z = 1 pour les côtés sans soudure longitudinale ou circonférentielle.

313
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15.6 Récipients renforcés

15.6.1 Généralités

Les récipients renforcés, tels que représentés figure 15.6-1, ont une armature continue qui peut, soit suivre le
contour du récipient, soit former un rectangle fermé. Les renforts doivent être fixés à l'extérieur du récipient dans un
plan perpendiculaire au grand axe du récipient.

La présente méthode de calcul est applicable si les deux cotés opposés du récipient ont le même moment d'inertie.
Lorsque ce n'est pas le cas, une analyse particulière doit être réalisée.

Figure 15.6-1 — Renfort et largeur de tôle participante associée

15.6.2 Résistance au cisaillement d'une section renforcée

15.6.2.1 Généralités

Les renforts et les éléments de tôle du récipient auquel ils sont fixés doivent être considérés comme agissant
comme un ensemble unique lors du calcul du moment d'inertie effectif des renforts. Afin d'assurer ce
comportement structural, la contrainte de cisaillement dans l'âme des renforts et dans la soudure entre les renforts
et le récipient doit être limitée comme spécifié ci-après.

15.6.2.2 Renforts soudés en continu

Pour les renforts soudés en continu, la contrainte de cisaillement dans la soudure raccordant l'âme au récipient
peut être calculée à l'aide des équations suivantes.

Q ⋅ A' ⋅ j
τ = (15.6.2.2-1)
I ⋅ bcw

314
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Q est l'effort tranchant dans la section à coté de l'angle ;

A’ est la surface de la partie de la section composée, au-dessus ou en-dessous du


point de calcul

j est la distance de l'axe neutre au centre de gravité de A

I est le moment d'inertie de la section droite composée

bcw est la largeur nette de la section mesurée (somme des profondeurs de gorge des soudures et des zones
pénétrées ou épaisseur de l'âme)


   

b
b.f b.of b.f

t.f
t.f t.

t.w b.f
d.w h.r h.r h.r t.w
t.w

(a1) (a2) (a3)


b.of b.of b.of
t.f

t.w h.r
d.w h.r d.w d.w

(b1) (b2) (b3)


t.w b' b'
t.w

b.r
h h
t.f

(c1) (c2) e
b.1 b.2 (d)

Figure 15.6-2

315
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Table 15.6-1
Ames (Eléments plats perpendiculaire à l'axe de flexion)

Schéma Type de section Evaluation de la Rapport Max.


largeur

♦ Laminé ou formé à froid d.w = h.r - 1,5 t.r

(a.1, 2, 3) ♦ Soudé d .w = h .r - t.r d.w/t.w <= 50 ε

(b.1, 2, 3)

(c.1, 2) ♦ Laminé ou formé à froid d.w = h.r -1,5 t.f

♦ Soudé d .w = h .r d.w/t.w <= 10 ε

Ailes (Eléments plats parallèles à l'axe de flexion)

Schéma Type de section Evaluation de la Rapport Max.


largeur

(a.1) ♦ Rolled or cold formed b .f = b - 3 t.f t.f/b.f <= 30 ε

(a.2, 3) ♦ Welded b .f

Paroi du (distance entre deux renforts )


récipient

Schéma Type de section Evaluation de la Rapport Max.


largeur

b1= 0,5 b’

(d ) Section transversale d'un b2= 0,5 br b/e <= 30 ε


récipient renforcé

b=max(b1,b2)

235 E
ε = ⋅
Y 210000

Y = Rp0,2/t pour les aciers ferritiques et Rp1.0/t pour les aciers austénitiques

316
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15.6.2.3 Renforts fixés par des soudures intermittentes

Le soudage intermittent doit être réalisé des deux cotés du renfort. La longueur de chaque soudure d'angle ne doit
pas être inférieure à 50 mm. La longueur totale des soudures de chaque coté du renfort ne doit pas être inférieure à
la moitié de la longueur devant être renforcée sur le récipient, voir Figures 15.6-2 1) et 2).

Dans le cas de récipients soumis au vide, la longueur maximale entre deux cordons de soudure consécutifs doit
être ≤ 0.5bR .

L'espacement maximal entre des cordons de soudure consécutifs des renforts d'un récipient ne doit pas être plus
grand que le plus petit des deux cordons de soudure contigus.

La contrainte de cisaillement dans les cordons de soudure intermittents doit être calculée à partir de l’équation
suivante:

∆M S
τ = ⋅ (15.6.2.2-1)
bIw ⋅ l w I

S est le moment statique de la section au-dessus des soudures, par rapport à l'axe neutre;

I est le moment d'inertie applicable (I11 ou I21) ;

bIW est la profondeur de gorge totale de la soudure intermittente ;

lw est la longueur totale de la soudure intermittente .

Dans le cas de charges dues à la pression, ∆M est donné par :

a) Pour les cordons de soudure les plus proches d'un angle du récipient

sur le grand coté

η2 h2 η 2
∆M = Mc - (MD+ bR ⋅ P ⋅ ) = ( bR ⋅ P ) ( − ) (15.6.2.2-2)
2 8 2

sur le petit coté

η2 H 2 η2
∆M = Mc - (MD + bR ⋅ P ⋅ ) = ( bR ⋅ P ) ( − ) (15.6.2.2-3)
2 8 2

317
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MA, MB, MC, MD sont les moments de flexion aux points A, B, C et D. Leurs valeurs sont données par les équations
(15.6.5-3), (15.6.5-5), (15.6.5-7) et (15.6.5-9);

η est la distance du point milieu du coté du récipient au point milieu de l'intervalle entre le début de la soudure
intermittente la plus proche d'un angle et la fin de la soudure intermittente contiguë,voir Figure 15.6-2.

b) Pour toutes les autres cordons de soudure

η 2 − η 22
∆M = bR ⋅ p ⋅ 1 (15.6.2.2-4)
2

η1 et η2 sont les distances du point milieu du coté du récipient aux points milieux des intervalles entre les
soudures consécutives, voir Figure 15.6-2 d).

Si toutes les soudures intermittentes ont la même longueur, lw, et la même profondeur de gorge, bw, seuls les calculs
de a) ci-dessus sont exigés.

318
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(1) lw bw

bw
lo

bw
(2)
lw

bw

lo

(3) M(η)
B

η2
η B B
A A η1

B B
= =
A A

(4) (5)

Figure 15.6-3

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15.6.2.4 Ames des renforts

Dans les renforts, la contrainte de cisaillement dans les âmes peut être calculée à l'aide de l'équation suivante:

Q
= (15.6.2.3-1)
Aweb

Q est l'effort tranchant au voisinage de l'angle

et si l'effort est du seulement à la pression

h H
Q = max.( P ⋅ ;P ⋅ ) (15.6.2.3-2)
2 2

Aweb est la surface de l'âme du renfort

15.6.3 Exigences relatives à la stabilité des parties comprimées

Les rapports maximums des largeurs aux épaisseurs des sections de renforcement représentées figure 15.6-3
doivent être conformes au tableau 15.6-2.

15.6.4 Contraintes locales dans la paroi d'un récipient dans les zones non soutenues

Dans les éléments de tôle rectangulaires non soutenus de la paroi d'un récipient, entre les renforts ou à l'intérieur
des renforts, la contrainte longitudinale de membrane et la contrainte longitudinale de flexion, au voisinage aux
âmes des renforts, doivent être calculées à l'aide des équations suivantes

P ⋅h⋅H
σm = (15.6.4-1)
e ⋅ 2(h + H )

2
b
σ b = CP  (15.6.4-2)
e
et C est obtenu à partir du tableau

Tableau 15.6-2
g/b 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2

C 0,3078 0,3834 0,4356 0,468 0,4872 0,4974 0,5

b est toujours la longueur du plus petit coté de la tôle rectangulaire

Des calculs séparés des tôles planes ne sont pas exigés.

Les contraintes doivent être limitées conformément à 15.5.3.

320
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15.6.5 Contraintes de membrane et de flexion dans la section transversale

En se référant à la Figure 15.6-4, les contraintes de membrane dans la direction transversale doivent être calculées
à l'aide des équations suivantes:

pour les petits cotés

P ⋅ h ⋅ bR
(σ m )D = (15.6.5-1)
2(A1 + bR e )

pour les grands cotés

P ⋅ H ⋅ bR
(σ m )A = (15.6.5-2)
2(A2 + bR e )

Figure 15.6-4 — Récipients renforcés

321
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Les contraintes et les moments de flexion doivent être déterminés à partir des équations suivantes:

en A,

MA = 3 −
(
P ⋅ bR ⋅ h 2  2 1 + α 12 ⋅ k 

) (15.6.5-3)
24  1+ k 

MA ⋅ c
( σ b )A = (15.6.5-4)
I 21
en B,

MB = 
(
P ⋅ bR ⋅ h 2  1 + α 1 ⋅ k
2
) (15.6.5-5)
12  (1 + k ) 

MB ⋅ c
( σ b )B = (15.6.5-6)
I 21

en C,

MC = 
( )
P ⋅ bR ⋅ h 2  1 + α 1 2 ⋅ k 
 (15.6.5-7)
12  (1 + k ) 

Mc ⋅ c
( σ b )c = (15.6.5-8)
I11

en D,

MD =
−P ⋅ bR ⋅ h 2 
3 ⋅ α − 2
2 (
1 + α1 ⋅ k
2
) (15.6.5-9)
24  (1 + k ) 

MD ⋅ c
( σ b )C = (15.6.5-10)
I11

15.6.6 Contraintes admissibles pour les raidisseurs et les parois associées

Les contraintes de membrane doivent être limitées comme suit :

σm ≤ f ⋅z (15.6.6-1)

322
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La somme des contraintes de membrane et des contraintes de flexion doit, en tous points, être conforme à:

σ m + σ b ≤ 1,5 ⋅ f ⋅ z (15.6.6-2)

z = 1 pour les côtés sans soudure longitudinale ou circonférentielle.

Si une section est fabriquée avec plus d'un matériau, f est la valeur relative au matériau au point considéré.

La contrainte de cisaillement dans l'âme et dans la soudure entre le raidisseur et la tôle du récipient ne doit pas être
supérieure à 0,5

15.7 Ouvertures

Pour les tôles percées, la méthode décrite en 15.5.2 doit être utilisée.

Les équations suivantes pour le renforcement des ouvertures sont applicables uniquement aux ouvertures avec des
angles arrondis, avec un rapport de cotés non supérieur à 2,0 et pour un diamètre d'ouverture ne dépassant pas
0,8b. La largeur du ligament entre le bord de toute ouverture et le coté du récipient ne doit pas être inférieure à la
valeur de 'a' ou à 0,1 b de cette ouverture suivant laquelle de ces deux valeurs est la plus grande.

Pour les ouvertures dans l'angle arrondi ou proche de la paroi du récipient une analyse de contraintes doit être
réalisée.

Le renforcement d'une ouverture n'est pas exigé lorsque:

A
(σm + σb) · ≤ 1,5 ⋅ f (15.7-1)
Ah

A est l'aire de la section droite longitudinale entre les renforts, sans tenir compte du trou;

Ah est la même aire déduction faite du trou.

Lorsque le renforcement d'une ouverture est nécessaire, le renforcement requis doit être calculé conformément à
l'équation suivante:

σm +σb
Arf = 0,5 ⋅ ⋅d ⋅e (15.7-2)
1,5 ⋅ f

La surface de renforcement A’ doit être au moins égale à Arf et doit être calculée comme dans le paragraphe
10.6.2.2.

La contrainte de membrane doit être calculée à partir des équations(15.6.2.3-5) ou (15.6.2.3-6) suivant que le trou
est situé sur le grand coté ou sur le petit coté du récipient.

323
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

La contrainte de flexion peut être obtenue à partir des équations suivantes:

pour une ouverture sur le petit coté :

x2
M (x ) = M D + P ⋅ bR ⋅ (15.7-3)
2

M (x ) ⋅ c
(σ b ) x = (15.7-4)
I11

pour une ouverture sur le grand coté :

y2
M (y ) = M A + P ⋅ bR ⋅ (15.7-5)
2

M (y ) ⋅ c
(σ b ) y = (15.7-6)
I 21

Si des tôles de renforcement sont utilisés, leur épaisseur doit être limitée à l'épaisseur nominale de paroi du
récipient et, dans les calculs, elles ne doivent pas s'étendre sur une distance supérieure à ‘d’ à partir du centre de
l'ouverture.

Aucune partie du renforcement ne doit être considérée comme s'appliquant à plus d'une ouverture ni ne doit être
prise en compte plus d'une fois dans une zone combinée.

324
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16 Charges additionnelles autres que la pression

16.1 Objet

Le présent article spécifie les prescriptions relatives au calcul des enveloppes des récipients soumis à des charges
autres que la pression combinées à la pression :

 Charges locales sur les tubulures des enveloppes sphériques

 Charges locales sur les tubulures des enveloppes cylindriques

 Charges linéiques

 Oreilles de levage

 Récipients horizontaux reposant sur des berceaux-supports

 Récipients horizontaux supportés par des anneaux-supports

 Récipients verticaux sur consoles

 Récipients verticaux sur poteaux

 Récipients verticaux sur jupe

 Récipients verticaux sur anneaux-supports

 Charges globales

16.2 Définitions spécifiques

Les définitions suivantes viennent en complément de celles de l'article 3 :

16.2.1
charge locale
force axiale, cisaillement ou moment de flexion appliqué à une tubulure ou à une fixation et du à un chargement
autre que la pression dans le récipient.

16.2.2
moment de flexion global
moment agissant dans un plan contenant l'axe du récipient.

NOTE Le moment dû au chargement généré par le vent dans le cas d’un récipient vertical ou le moment dû au poids
propre dans le cas d’un récipient horizontal en sont des exemples -voir figure 16.2-1.

16.2.3
force axiale globale
force agissant suivant l'axe du récipient.

NOTE L’action du poids propre pour un récipient vertical en est un exemple, voir figure 16.2-1

16.2.4
effort tranchant global
effort transversal agissant perpendiculairement à l'axe du récipient.

NOTE L'effort tranchant dû au poids propre, au droit des supports d'un récipient horizontal, en est un exemple.

325
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.3 Symboles spécifiques et abréviations

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4:

e2 est l'épaisseur d'une plaque-renfort ;

f2 est la contrainte de calcul admissible de la plaque-renfort ;

Di est le diamètre intérieur d'une enveloppe cylindrique ou d'un fond bombé ;

Dk est le diamètre intérieur d'une enveloppe conique au centre d'un élément de soutien ;

F est la force axiale globale additionnelle (en ignorant les charges dues à la pression)
appliquée à une enveloppe cylindrique, sphérique ou conique, voir figure 16.2-1;

Fmax est la force axiale additionnelle globale admissible maximale sur une enveloppe ;

Hi est la hauteur intérieure d'un fond bombé, mesurée à partir de la ligne de tangence ;

M est le moment de flexion global de toutes les forces extérieures, rapporté au centre
d'une section droite particulière de l'enveloppe ;

Mmax est le moment de flexion global admissible maximal applicable à une enveloppe;

P est la pression de calcul telle que définie en 3.4. Une pression intérieure, P,
est comptée positivement et une pression extérieure, P,est comptée négativement ;

Q est la l'effort tranchant admissible maximal applicable à une enveloppe ;voir figure 16.2-1;

Qmax est la l'effort tranchant admissible maximal applicable à une enveloppe ;

Ri est le rayon intérieur d'une enveloppe sphérique ou cylindrique ou de la partie


sphérique d'un fond bombé;

K1 to K19 sont des coefficients;

326
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 16.2-1 — Charges globales appliquées à une enveloppe cylindrique

327
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16.4 Charges locales sur les tubulures des enveloppes sphériques

16.4.1 Objet

Le présent article spécifie les prescriptions relatives au calcul d'une enveloppe sphérique comportant une tubulure
soumise à des charges locales et à la pression intérieure.

16.4.2 Symboles et abréviations spécifiques complémentaires

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 et du paragraphe 16.3 :

R est le rayon moyen de l'enveloppe au droit de la tubulure ;

d est le diamètre moyen de la tubulure ;

di est le diamètre intérieur de la tubulure;

de est le diamètre extérieur de la tubulure;

d2 est le diamètre extérieur de la plaque-renfort;

ec est l'épaisseur utile de la combinaison de l'enveloppe et de la plaque-renfort;

eeq est l'épaisseur de l'enveloppe équivalente ;

eb est l'épaisseur de la tubulure ;

fb est la contrainte de calcul admissible du matériau de la tubulure;

FZ est la force axiale appliquée à la tubulure (positive quand la force est une traction
ou dirigée radialement vers l'extérieur);

Fz,max est la force axiale admissible maximale applicable à la tubulure;

L est la largeur de la plaque-renfort ;

MB est le moment de flexion appliqué à la tubulure à la jonction avec l'enveloppe ;

MB,max est le moment de flexion admissible maximal applicable à la tubulure à la jonction avec
l'enveloppe ;

scf P , scf Z et scf M sont les coefficients de concentration de contraintes dues, respectivement,
à la pression, à l'effort axial et au moment appliqués à la tubulure ;

328
EN 13445-3:2002 (F)
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λS est un paramètre géométrique applicable aux tubulures des sphères ;

Φ est le rapport de charges ;


σP est l'étendue de contrainte due à la pression ;

σFZ est l'étendue de contrainte due à la variation de l'effort axial


appliqué à la tubulure;

σMB est l'étendue de contraintes due à la variation du moment;

σT est la contrainte thermique due aux différences de température dans l'épaisseur de


la paroi:

κ est le coefficient relatif au taux de renforcement.

16.4.3 Conditions d’application

Les conditions suivantes s’appliquent:

a) 0,001 ≤ ea / R ≤ 0,1 ;

NOTE : Des valeurs de ea / R < 0.001 sont acceptables à condition que la flèche de la paroi de l'enveloppe ne soit
pas supérieure à la demi épaisseur de la paroi.

b) Les distances à tout autre charge locale, dans toutes les directions, ne doivent pas être inférieures à R ⋅ ec ;

c) L'épaisseur de la tubulure doit être maintenue sur une distance l ≥ d ⋅ e b .

16.4.4 Résumé de la procédure de calcul

La procédure de calcul est la suivante:

1) calculer les dimensions de base, ec et L, à partir de ce qui suit .

- au droit de la paroi extérieure de la tubulure, lorsqu'une plaque-renfort est fixée:

f 
e c = e a + e 2 ⋅ min 2 ;1 …(16.4-1)
 f 

- au droit du bord extérieur (d = d2) d'une plaque-renfort, ou lorsque aucune plaque-renfort n'est fixée

ec = ea …(16.4-2)

La largeur L de la plaque-renfort est donnée par :

L = 0,5 (d 2 − d e ) …(16.4-3)

329
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

2) calculer les valeurs admissibles maximales des différentes charges en considérant que chacune d'elles agit
seule (voir 16.4.5);

3) vérifier les rapports de charges et l'interaction des charges (voir 16.4.6);

4) en l'absence de plaque-renfort ou si une plaque-renfort telle que L ≥ R (e a + e 2 ) est fixée, aller à l'étape 6;

5) calculer les charges maximales admissibles au bord de la plaque-renfort en considérant que chacune d'elles
agit seule (d = d2 et ec = ea ), et vérifier les rapports de charges et l'interaction des charges;

6) calculer l'épaisseur équivalente de l'enveloppe eeq et vérifier la combinaison des étendues de variation des
contraintes (voir 16.4.7) ;

NOTE: L’étape 6 est à réaliser seulement pour le bord de la tubulure

7) vérifier les contraintes longitudinales dans la tubulure (voir 16.4.8) ;

8) si les contraintes ou les rapports de charges sont trop importants, augmenter l’épaisseur de l’enveloppe ou de la
tubulure ou diminuer les charges et retourner à l’étape 1.

16.4.5 Charges admissibles maximales lorsque chacune d'elles agit seule

16.4.5.1 Pour déterminer les valeurs maximales admissibles de la pression, de la force axiale et du moment de
flexion, qui peuvent être appliqués indépendamment à la tubulure, la procédure suivante doit être appliquée.

16.4.5.2 Déterminer le coefficient relatif au taux de renforcement :

 2 f .e eb 
κ = min  b b ; 1,0  …(16.4-4)
 f .e d
 c 
Pour le calcul des charges admissibles au bord de la plaque-renfort ou pour une tubulure sur une enveloppe sans
ouverture, le coefficient de renforcement κ est égal à 1.

NOTE: une enveloppe sans ouverture correspond au cas d'un tourillon.

16.4.5.3 Déterminer λS :

d
λS = …(16.4-5)
R ⋅ec

330
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Version 1 (2002-05)

16.4.5.4 Calculer la pression admissible Pmax à partir de l'équation générale pour le renforcement des ouvertures
isolées de l'article 9. Elle est reproduite ici, à partir de 9.5.2, pour des raisons pratiques et les notations sont celles
de 9.3.

( Af s + Af w ) . f s + Af b ⋅ f ob + Af p ⋅ f op
Pmax =
(Ap s + Ap b + 0,5 Apϕ ) + 0,5 ( Af s + Af w + Af b + Af P )
…(16.4-6)

16.4.5.5 Déterminer la force axiale admissible sur la tubulure, FZ,max, soit à partir de la figure 16.4-1, soit par calcul
:

FZ,max = f ⋅ ec2 182( 2


, + 2,4. 1 + κ ⋅ λS + 0.91⋅ κ . λS ) …(16.4-7)

Les limites supérieure et inférieure sous forme non dimensionnelle sont données figure 16.4-1.

16.4.5.6 Déterminer le moment de flexion admissible sur la tubulure, MB, max, soit à partir de la figure 16.4-2, soit
par calcul en utilisant :

d
MB,max = f ⋅ ec2 ⋅
4
( 2
4,9 + 2,0 . 1 + κ ⋅ λS + 0,91.κ . λS ) …(16.4-8)
Les limites supérieure et inférieure sous forme non dimensionnelle sont données figure 16.4-2.

16.4.6 Combinaison de charges extérieures et de la pression intérieure

16.4.6.1 Pour déterminer les effets de la combinaison de la pression, d'un effort axial et d'un moment de flexion
agissant simultanément, la procédure suivante doit être appliquée.

16.4.6.2 Calculer chaque rapport de charges comme suit :

P
ΦP = …(16.4-9)
Pmax

FZ
ΦZ = …(16.4-10)
FZ,max

MB
ΦB = …(16.4-11)
MB,max

16.4.6.3 Vérifier que chaque rapport de charges respecte les limitations suivantes :

ΦP ≤ 10
, …(16.4-12)

Φ Z ≤ 10
, …(16.4-13)

ΦB ≤ 10
, …(16.4-14)

331
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.4.6.4 Vérifier que l'interaction de toutes les charges respecte ce qui suit :

( )
max | Φ P + Φ Z | ; | Φ Z | ; | ΦP − 0 ,2 Φ Z | + ΦB ≤ 10
, …(16.4-15)
NOTE : L'équation ci-dessus est basée sur une interaction linéaire de la pression et de la force axiale avec le
moment de flexion et conduit à un résultat conservatif. Dans des cas particuliers, la conception par analyse, telle
que décrite à l'article 5, peut montrer qu'une combinaison en quadrature est moins conservative.

16.4.7 Etendues de variation des contraintes et combinaisons des étendues de variation de contraintes

16.4.7.1 A partir des valeurs minimale et maximale de la pression et des charges locales, déterminer les étendues
de variation des charges suivantes :

∆ P = max (P ; 0) − min (P ; 0) …(16.4-16)


∆ FZ = max ( FZ ; 0) − min (FZ ; 0) …(16.4-17)
∆ M B = max (MB ; 0) − min (MB ; 0) …(16.4-18)

16.4.7.2 Au bord de la tubulure seulement, calculer l'épaisseur équivalente de l'enveloppe, eeq. Celle-ci est égale à
ec sauf si un anneau-renfort tel que L < R (e a + e 2 ) est utilisé, auquel casquel, eeq est donnée par :

 e 2 .L  f 
eeq =ea +min ;e2 .min 2 ;1 …(16.4-19)
 D(e +e )   f 
 a 2 

16.4.7.3 Déterminer les contraintes suivantes :

Due à la variation de la pression :

 ∆P ⋅R 
σ P = scf P   …(16.4-20)
 2eeq 
 
Due à la variation de la force axiale :

 ∆FZ  R
σ FZ = scf Z  
 …(16.4-21)
 π ⋅ d ⋅ e eq  e eq
Due à la variation du moment :

 4 ∆M  R
σ MB = scfM  B 
…(16.4-22)
 π ⋅d 2 ⋅ e  e eq
 eq 

332
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Où scfP , scf Z and scfM sont obtenus à partir des figures 16.4-3 à 16.4-8.

NOTE Les coefficients scf des figures 16.4-3 à 16.4-8 sont ceux du BS 5500:1997 G2.5 - voir L.2, ref [6].

Due au chargement thermique:

La contrainte d’origine thermique, σT, due à la différence de température entre la tubulure et l'enveloppe doit être
calculée en utilisant une méthode appropriée.

NOTE Une telle méthode est proposée dans BS 5500 :1997 G.4 – voir L.2 ref. [6]

16.4.7.4 La combinaison des étendues de variation des contraintes doit être limitée comme suit:

(
σ T + σ P2 + σ FZ + σ MB )2 ≤ 3f …(16.4-23)

16.4.8 Contraintes longitudinales dans la tubulure

16.4.8.1 La contrainte longitudinale de traction maximale dans la tubulure doit être limitée comme suit :

Pd 4 MB FZ
+ + ≤ fb …(16.4-24)
4 eb π d 2 eb π d eb
FZ doit être prise égale à zéro quand elle conduit à une contrainte de compression axiale.

16.4.8.2 La stabilité de la tubulure, dans la direction longitudinale, doit être vérifiée (avec P = 0) comme suit

MB |F |
+ Z ≤ 10 , …(16.4-25)
Mmax Fmax
FZ doit être prise égale à zéro quand elle conduit à une contrainte de traction axiale. Mmax et Fmax sont
respectivement le moment global et la force globale admissibles dans la tubulure. Ils sont calculés en 16.14.

333
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

1000
F Z , max
f .e c2
100

10

λS
1
0.1 1.0 10.0

Figure 16.4-1 — Représentation graphique sous forme non-dimensionnelle de FZ,max


Courbe supérieure = renforcement maximal, courbe inférieure = non renforcé

1000
4FM B , max
Z , max
f .ec22.d
f .e c
100

10

λS
1
0.1 1.0 10.0
upper curve = maximum reinforced, lower curve = unreinforced

Figure 16.4-2 — Représentation graphique sous forme non-dimensionnelle de MB,max


(Courbe supérieure = renforcement maximal, courbe inférieure = non renforcé

334
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

12.0 eb / ec = 0. 0
sc f e b / ec = 0 .2 5
p
10.0

e b / e c = 0 .5
8.0

eb / ec = 1 .0
6.0

4.0

2.0

0.0 λ s
0.01 0.10 1.00 10.00

Figure 16.4-3 — Contrainte maximale dans une sphère soumise à une pression intérieure (tubulure
affleurante)

12.0 eb / ec = 0. 0
sc f e b / ec = 0 .2 5
p
10.0

8.0
e b / e c = 0 .5
6.0

4.0
eb / ec = 1 .0

2.0

0.0 λ s
0.01 0.10 1.00 10.00

Figure 16.4-4 — Contrainte maximale dans une sphère soumise à une pression intérieure (tubulure
traversante)

335
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

3.00 eb / ec = 0 .0
s cf M

eb / ec = 0 25
2.00

eb / ec = 1.0

e b / e c = 0 .5
1.00

λ s
0.00
0.10 1.00 10.00

Figure 16.4-5 — Contrainte maximale dans une sphère soumise à un moment


(tubulure affleurante)

eb / e c = 0.0
3.00
scf M

eb / e c = 0.25
2.00
eb / e c = 1.0

eb / e c = 0.5
1.00

0.00
λs
0.10 1.00 10.00

Figure 16.4-6 — Contrainte maximale dans une sphère soumise à un moment (tubulure traversante)

336
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

4.0
scfZ F
eb / ec = 0.0
3.0
e b / ec = 0.25

2.0
eb / ec = 1.0

e b / ec = 0.5
1.0

λs
0.0
0.1 1.0 10.0

Figure 16.4-7 — Contrainte maximale dans une sphère soumise à une force radiale (tubulure affleurante)

4.0
scf Z
F eb / e c = 0.0
3.0

eb / e c = 0.25

2.0 eb / e c = 1.0

eb / e c = 0.5
1.0

λs
0.0
0.1 1.0 10.0

Figure 16.4-8 — Contrainte maximale dans une sphère soumise à une force radiale
(Tubulure traversante)

337
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.5 Charges locales sur les tubulures des enveloppes cylindriques

16.5.1 Objet

Le présent article donne une méthode pour le calcul d'une enveloppe cylindrique comportant une tubulure soumise
à des charges locales et à une pression intérieure.

16.5.2 Symboles et abréviations spécifiques complémentaires

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 et du paragraphe 16.3 :

R est le rayon moyen de l'enveloppe au droit de la tubulure ;

D est le diamètre moyen de l'enveloppe au droit de la tubulure ;

di est le diamètre intérieur de la tubulure ;

de est le diamètre extérieur de la tubulure ;

d est le diamètre moyen de la tubulure ;

d2 est le diamètre extérieur de la plaque-renfort ;

ec est l'épaisseur utile de la combinaison de l'enveloppe et de la plaque-renfort ;

eeq est l'épaisseur équivalente de l'enveloppe;

eb est l'épaisseur utile de la tubulure ;

fb est la contrainte de calcul admissible du matériau de la tubulure;

FZ est la force axiale appliquée à la tubulure (figure16.5-1);

FZ,max est la force axiale admissible maximale applicable à la tubulure ;

L est la largeur de la plaque-renfort ;

MX est le moment appliqué à la tubulure dans la direction circonférentielle (figure 16.5-1);

MY est le moment appliqué à la tubulure, dans la direction longitudinale (figure 16.5-1) ;

MX,max est le moment admissible maximal applicable à la tubulure, dans la direction


circonférentielle ;

MY,max est le moment admissible maximal applicable à la tubulure, dans la direction


longitudinale ;

338
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

a0 to a4 sont les coefficients des polynômes ;

C1 to C4 sont des coefficients ;

λC est un paramètre applicable aux tubulures des cylindres ;

Φ est un rapport de charge ;

σP est l'étendue de contrainte due à la pression ;

σFZ est l'étendue de contrainte due à la variation de l'effort axial


appliqué à la tubulure ;

σMX est l'étendue de contrainte due au moment dans la direction


circonférentielle ;

σMy est l'étendue de contrainte due au moment dans la direction


longitudinale ;

σT est la contrainte thermique due aux différences de température dans l'épaisseur de


la paroi ;

16.5.3 Conditions d’application

Les conditions suivantes s’appliquent :

a) 0.001 ≤ ea / D ≤ 0.1 ;

d
b) λC = ≤ 10 ;
D ec
NOTE En dehors de ce domaine, les effets d’un moment de torsion sont significatifs.

c) Les distances à tout autre charge locale, dans toute direction, ne doivent pas être inférieures à R ⋅ ec ;

d) Les épaisseurs des tubulures doivent être maintenues sur une distance l ≥ d ⋅ e .
b

16.5.4 Résumé de la procédure de calcul

La procédure de calcul est la suivante:

1) calculer les dimensions de base, ec et L à partir de ce qui suit:

- au droit de la paroi extérieure de la tubulure, lorsqu'une plaque-renfort est fixée :

f 
e c = e a + e 2 ⋅ min 2 ;1
 f 

- au droit du bord extérieur (d = d2) d'une plaque-renfort, ou lorsque aucune plaque-renfort n'est fixée:
ec = ea

339
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

La largeur L de la plaque-renfort est donnée par:

L = 0.5(d 2 − d e )

2) calculer les charges admissibles maximales en considérant que chacune d'elles agit seule
(voir 16.5.5);

3) vérifier les rapports de charges et l'interaction des charges (voir 16.5.6);

4) en l'absence de plaque-renfort ou si une plaque-renfort telle que L ≥ R (e a + e 2 ) est fixée, aller à l'étape 6;

5) calculer les charges maximales admissibles au bord de la plaque-renfort en considérant que chacune d'elles
agit seule (d = d2 ; ec = ea et eb / ec ≥ 0.5 ) et vérifier les rapports de charge et l'interaction des charges;

6) calculer l'épaisseur équivalente de l'enveloppe eeq (voir 16.5.7.2) et vérifier la combinaison des étendues des
contraintes (voir 16.5.7);

7) vérifier la résistance de la tubulure (voir 16.5.8).

8) si les contraintes ou les rapports de charges sont trop importants, augmenter l’épaisseur de l’enveloppe ou de la
tubulure ou diminuer les charges et retourner à l’étape 1.

NOTE : L'étape 6 ne doit être effectuée qu'au bord de la tubulure.

16.5.5 Charges admissibles maximales lorsque chacune d'elles agit seule

16.5.5.1 Pour déterminer les valeurs admissibles maximales de la pression, de la force axiale et du moment de
flexion, qui peuvent être appliqués indépendamment à la tubulure, la procédure suivante doit être appliquée.

16.5.5.2 Déterminer λC :

d
λC = …(16.5-1)
D ec

16.5.5.3 Calculer la pression admissible Pmax à l'aide de l'équation générale pour le renforcement des ouvertures
isolées de l'article 9. Elle est reproduite ici, à partir de 9.5.2, pour des raisons pratiques et les notations sont celles
de 9.3.

( Af s + Af w ) . f s + Af b ⋅ f ob + Af p ⋅ f op
Pmax =
(Ap s + Ap b + 0,5 Apϕ ) + 0,5 ( Af s + Af w + Af b + Af P )
…(16.5-2)

16.5.5.4 Déterminer la force axiale admissible sur la tubulure, FZ,max , à partir de ce qui suit:

[
FZ,max = f ⋅ e c2 ⋅ max C1 ; 181
, ] …(16.5-3)

où C1 est obtenu à partir de la figure 16.5-2 ou calculé à partir de:

C1 = a 0 + a1 ⋅ λC + a 2 ⋅ λ2C + a 3 ⋅ λ3C + a4 ⋅ λ4C …(16.5-4)

et où les coefficients ao à a4 sont donnés dans le tableau 16.5-1.

340
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.5.5.5 Déterminer le moment admissible dans la direction circonférentielle MX,max à partir de :

M X,max = f ⋅ e c2 ⋅
d
4
[
⋅ max C 2 ; 4,90 ] …(16.5-5)

où C2 est obtenu à partir de la figure 16.5-3 ou calculé à partir de :

C 2 = a 0 + a1 ⋅ λ C + a 2 ⋅ λ2C + a 3 ⋅ λ3C + a 4 ⋅ λ4C …(16.5-6)

et où les coefficients ao à a4 sont donnés dans le tableau 16.5-2..

16.5.5.6 Déterminer le moment admissible dans la direction longitudinale MY,max à partir de

M Y,max = f ⋅ e c2 ⋅
d
4
[
⋅ max C 3 ; 4,90 ] …(16.5-7)

où C3 est obtenu à partir de la figure 16.5-4 ou calculé à partir de :

C 3 = a 0 + a1 ⋅ λ C + a 2 ⋅ λ2C + a 3 ⋅ λ3C + a4 ⋅ λ4C …(16.5-8)

et où les coefficients ao à a4 sont donnés dans le tableau 16.5-3.

Si le rapport des épaisseurs eb/ec est compris entre 0.2 et 0.5, le coefficient C3 est obtenu par interpolation linéaire
(fig. 16.5-4).

NOTE : Les courbes des figures 16.5-2 à 16.5-4 ont été obtenues à partir de WRCB No. 297 - voir ref. [5], alors que les
charges admissibles sont basées sur un coefficient de concentration de contrainte maximal égal à 2,25

16.5.6 Combinaison de charges extérieures et de la pression intérieure

16.5.6.1 Pour déterminer les effets de la combinaison de la pression, d'une force axiale et de moments de flexion
agissant simultanément, la procédure suivante doit être appliquée:

16.5.6.2 Calculer chaque rapport de charges comme suit:

P
ΦP = …(16.5-9]
Pmax

FZ
ΦZ = …(16.5-10]
FZ,max

2 2
 MX   MY 
ΦB =   +   …(16.5-11]
 M X,max   M Y,max 

341
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16.5.6.4 Vérifier que chaque rapport de charge respecte les limitations suivantes:

ΦP ≤ 10
, …(16.5-12)

Φ Z ≤ 10
, …(16.5-13)

ΦB ≤ 10
, …(16.5-14)

16.5.6.5 Vérifier que l'interaction de toutes les charges respecte ce qui suit:

2
  ΦP Φ 
max  | + Φ Z | ; | Φ Z | ; | P − 0,2 Φ Z |   + Φ B2 ≤ 10
, …(16.5-15)
  C4 C4  

Le coefficient C4 doit être égal à 1,1 lorsque les tubulures sont raccordées à un réseau de tuyauteries conçu avec
les tolérances nécessaires pour la dilatation, les efforts , etc. Il est égal à 1,0 en présence d'anneaux de
renforcement ou de fixations rigides. Il ne doit pas être supérieur à 1,10.

NOTE Dans l'équation (16.5-15) une combinaison en quadrature avec le moment de flexion est acceptée compte tenu de
l'estimation majorante du coefficient de concentration de contrainte dans WRCB No. 297 (voir ref [5]).

16.5.7 Etendues de variation des contraintes et combinaisons des étendues de variation des contraintes

16.5.7.1 A partir des valeurs minimale et maximale de la pression et des charges locales, déterminer les étendues
de variation des charges suivantes:

∆ P = max (P ; 0 ) − min (P ; 0) …(16.5-16)

( ) (
∆ FZ = max FZ ; 0 − min FZ ; 0 ) …(16.5-17)

∆ M X = max (M X ; 0) − min (M X ; 0) …(16.5-18)

∆ M Y = max (M Y ; 0) − min (M Y ; 0) …(16.5-19)

16.5.7.2 Au bord de la tubulure seulement, calculer l'épaisseur équivalente de l'enveloppe, eeq . Celle-ci est égale à
ec sauf si un anneau-renfort tel que L < R (e a + e 2 ) est utilisé, auquel cas, eeq est donnée par:

 
 e2 . L   f2 
e eq = e a + min  ; e 2  . min  ;1 …(16.5-20)
 (
 D e +e
a 2 ) 

 f 

342
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16.5.7.3 Déterminer les contraintes suivantes :

Due à la variation de la pression :

d d eb d D
2 +2 + 125
,
 ∆P ⋅ D  D D e eq D e eq
σ p =  
 …(16.5-21)
 2 e eq  e d eb
1+ b
e eq D e eq

Due à la variation de la force axiale :

2,25  ∆F 
σ FZ =  Z
…(16.5-22)
C1  e2 
 eq 

Due à la variation du moment dans la direction circonférentielle:

2,25  4 ∆M 
σ MX =  X
…(16.5-23)
C2  e2 ⋅d 
 eq 

Due à la variation du moment dans la direction longitudinale:

2,25  4 ∆M 
σ MY =  Y
…(16.5-24)
C3  e 2 ⋅d 
 eq 

Due à la contrainte thermique :

La contrainte thermique, σT due à la différence de température entre la tubulure et l'enveloppe doit être calculée en
utilisant une méthode appropriée.

NOTE BS 5500 annex G.4 - ref. [6] fournit une méthode.

16.5.7.4 La combinaison des étendues de contrainte doit être limitée comme suit :

σT + (σ P + σ FZ )2 + (σ MX
2 2
+ σ MY ) ≤ 3f …(16.5-25)

16.5.8 Contraintes longitudinales dans la tubulure

16.5.8.1 La contrainte de traction longitudinale maximale dans la tubulure doit être limitée comme suit:

2
(
Pd 4 . M x + M y
2
F )
+ + Z ≤ fb …(16.5-26)
4eb π d eb
2
π d eb

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Fz doit être prise égale à zéro quand elle conduit à une contrainte de compression axiale.

16.5.8.2 La stabilité de la tubulure, dans la direction longitudinale, doit être vérifiée (avec P = 0) comme suit :

(M 2
+ M y2 ) |FZ|
+ ≤ 1,0
x
…(16.5-27)
M max Fmax

Fz doit être prise égale à zéro quand elle conduit à une contrainte de traction axiale. Mmax et Fmax sont
respectivement le moment global et la force globale admissibles dans la tubulure. Ils sont calculés en 16.14.

344
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Tableau 16.5-1 — Coefficients pour C1

eb / ec a0 a1 a2 a3 a4

Tous 0,60072181 0,95196257 0,0051957881 -0,001406381 0

Tableau 16.5-2 — Coefficients pour C2

eb / ec a0 a1 a2 a3 a4

Tous 4,526315 0,064021889 0,15887638 -0,021419298 0,0010350407

Tableau 16.5-3 — Coefficients pour C3

eb / ec a0 a1 a2 a3 a4

≤ 0,2 4,8844124 -0,071389214 0,79991259 -0,024155709 0

>= 0,5 6,3178075 -3,6618209 4,5145391 -0,83094839 0,050698494

345
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Figure 16.5-1 — Représentation des forces et des moments

346
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10
9 FZ , max
C1 =
f F. ez ,max
2
8 C1 = c 2
f . ec
7
6
5
4
3
2
1
λc
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Figure 16.5-2 — Représentation graphique de C1

10

9 4M X ,max
C2 =
f . ec2 . d
8

λc
4
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Figure 16.5-3 — Représentation graphique de C2

347
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100 4 M Y , max
C3 =
90 f . e c2 . d

80
70
60
FZ ,max
50 C1=
f ec2
40
e b/ec >= 0.5
30
20
eb/ec ≥ 2,0 e b/ec <= 0.2
10
λc
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Figure 16.5-4 — Représentation graphique de C3

348
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16.6 Charges linéiques

16.6.1 Objet

Le présent article donne les règles générales pour une enveloppe présentant une symétrie de révolution soumise à
une charge linéique locale dans la direction longitudinale ou circonférentielle.

16.6.2 Symboles et abréviations spécifiques complémentaires

Les symboles et abréviations suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 et du paragraphe 16.3.:

Deq est le diamètre de calcul équivalent;

x est la distance entre l'axe d'un fond semi-elliptique et le centre de l'élément de soutien ;

FL,max est la force radiale locale admissible maximale sur une enveloppe ;

ML,max est le moment local admissible maximal sur une enveloppe ;

K1 est un coefficient ;

K2 est un coefficient ;

α est le demi-angle au sommet d'une enveloppe conique ;

υ1 est le rapport entre la contrainte de membrane locale et la contrainte de flexion locale ;

υ2 est le rapport entre la contrainte de membrane globale et la contrainte admissible (rapport des
charges sans chargement local) ;

σmx est la contrainte de membrane globale dans la direction longitudinale ;

σmy est la contrainte de membrane globale dans la direction circonférentielle ;

σb,all est la valeur limite de la contrainte de flexion d'une l'enveloppe ;

16.6.3 Définition du diamètre équivalent

a) pour une enveloppe cylindrique:

Deq = Di …(16.6-1)

b) pour une enveloppe conique:

Deq = Dk / cos (α ) …(16.6-2)

c) pour une enveloppe sphérique et pour la partie centrale d'un fond torisphérique

Deq = Ri …(16.6-3)

d) pour un fond semi-elliptique (tous rapports Hi/Di)

349
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 2x
2    
2
D2 1 −  2 Hi  
Deq = i 1−   …(16.6-4)
4 Hi  Di    Di  
 

e) pour un fond semi-elliptique (avec un rapport Hi/Di = 0,25)

2
 x
Deq = Di 1− 3   …(16.6-5)
 Di 

16.6.4 Conditions d’application

Les conditions suivantes doivent être remplies :

a) 0,001 ≤ en / Deq ≤ 0,050 ;


b) 0 ≤ b / Deq < 1,0 ;

NOTE 1 La limite inférieure 0 est explicitement permise car la charge ponctuelle est prise en
compte.

NOTE 2 Pour les charges linéiques dans la direction circonférentielles et pour b / Deq > 0,5 les résultats sont plus
conservatifs que dans les autres cas.

c) Les charges linéiques agissent perpendiculairement à la surface de l’enveloppe. Les chargements non
perpendiculaires à la surface de l’enveloppe sont ignorés mais si leurs valeurs sont nettement supérieures à
celles des charges perpendiculaires ils doivent faire l’objet de considérations particulières .

16.6.5 Principe de calcul

Tout d’abord la force appliquée FL et le moment appliqué ML doivent être déterminés pour chaque situation
existante. Puis la force FL,max et le moment ML,max maximums admissibles correspondants doivent être calculés
conformément à 16.6.8. Compte tenu que les valeurs admissibles maximales sont basées sur la contrainte dite
« Contrainte limite en flexion » qui est fonction des contraintes de membrane globales, les paragraphes 16.6.6 et
16.6.7 correspondants doivent être appliqués au préalable.

Enfin si les deux chargements, la force FL et le moment ML, existent la condition d’interaction de 16.6.9 doit être
vérifiée.

NOTE 1: Les charges au droit de l'élément de soutien peuvent être décomposées en une combinaison de charges linéiques
radiales, appliquées à la fois dans les directions longitudinale et circonférentielle Ces charges linéiques induisent des forces de
membrane et des moments de flexion, qui peuvent être obtenus par la théorie de l'élasticité..

NOTE 2: Les forces et moments admissibles sont limités par la résistance globale et locale de l’enveloppe et leur
détermination est basée sur une combinaison entre la théorie de l'élasticité et la charge limite en plasticité. La contrainte de
flexion maximum est limitée par la valeur dite « Contrainte Limite en Flexion » qui est déterminée pour une bande élémentaire
de l'enveloppe (voir annexe L1).

350
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16.6.6 Valeur limite de la contrainte de flexion

La valeur limite de la contrainte de flexion est obtenue à partir de l'équation (16.6-6), qui est une fonction des
contraintes de membrane dues au chargement local et aux chargements globaux.

σ b,all = K1 K 2 f …(16.6-6)

- pour les situations de calcul: K2 = 1,25 ;

- pour la situation d'essai: K2 = 1,05 et f = ftest ;

La valeur de K1 est une fonction de υ1 et υ 2 et peut être obtenue à partir de la figure 16.6-1 ou de l'équation
(16.6-7)

1 − υ 22
K1 = …(16.6-7)

( )
2
1  1 
 + υ1 υ 2  +  + υ1 υ 2  + 1 − υ 22 υ12
3  3 
avec:

σm
υ2 = …(16.6-8)
K2 f

υ1 et σm : voir l’équation (16.6-14) avec l’explication correspondante pour ν2 , ou


l’équation (16.6-18) respectivement

Dans cette figure, lorsque υ 2 < 0, les signes de υ1 et υ 2 doivent être changés simultanément pour déterminer K1

Figure 16.6-1 — Coefficient K1

351
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16.6.7 Contraintes de membrane globales

Les contraintes de membrane globales de ce paragraphe sont nécessaires dans les paragraphes suivants, lorsque
la combinaison de la contrainte limite de flexion et des valeurs limites des charges pour une enveloppe soumise à
une pression intérieure ou extérieure combinée avec des charges extérieures est traitée.

- Contrainte de membrane longitudinale globale dans une enveloppe cylindrique :

P D eq 1  M 
σ mx = + F ± 4  …(16.6-9)
4 ea 
π Deq e a  Deq 

- Contrainte de membrane longitudinale globale dans une enveloppe conique:

P D eq 1  M 
σ mx = + F ± 4  …(16.6-10)
π Dk cos (α ) e a  D eq 
4 ea 

- Contrainte de membrane circonférentielle globale dans une enveloppe cylindrique et une enveloppe conique:

P Deq
σ my = …(16.6-11)
2 ea

- Contrainte de membrane globale dans une enveloppe sphérique ou dans la partie centrale d'un fond torisphérique
ou semi-elliptique

P D eq
σ mx = σ my = …(16.6-12)
2 ea

352
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16.6.8 Charges linéiques isolées (figures 16.6-2 et 16.6-3)

Figure 16.6-2 — Charge linéique longitudinale

Figure 16.6-3 — Charge linéique circonférentielle

La procédure suivante doit être suivie pour définir les charges linéiques admissibles maximales

353
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1) Déterminer si la charge linéique est appliquée suivant la direction longitudinale ou suivant la direction
circonférentielle;

NOTE : Toute charge linéique sur une partie sphérique d'une enveloppe est considérée comme appliquée
dans la direction longitudinale

2) Si la charge linéique est appliquée suivant la direction longitudinale alors les paramètres suivants doivent être
utilisés

b
λ = λ1 = …(16.6-13)
Deq e a
υ1 = min (0,08 λ1 ; 0,20) …(16.6-14)

υ 2 doit être calculé avec σm = σmy à partir de l'équation (16.6-11)

b = longueur, suivant la direction longitudinale, sur laquelle la charge linéique est appliquée

1
K13 = …(16.6-15)
12
, 1 + 0,06 λ2
1
K14 = …(16.6-16)
0,6 1 + 0,03 λ2
Aller à l'étape 4

3) Si la charge linéique est appliquée suivant la direction circonférentielle alors les paramètres suivants doivent être
utilisés

b
λ = λ2 = …(16.6-17)
D eq e a
υ1 = min (0,08 λ2 ; 0,30) …(16.6-18)

υ 2 doit être calculé avec σm = σmx à partir de l'équation (16.6-9 ou 16.6-10)

b = longueur, suivant la direction circonférentielle, sur laquelle la charge linéique est appliquée

1
K13 = …(16.6-19)
12
, 1 + 0,60 λ2
1
K14 = …(16.6-20)
0,6 1 + 0,06 λ2

4) Calculer la force admissible et le moment admissible:

σ b,all e a2
FL,max = …(16.6-21)
K13
σ b,all e a2 b
M L,max = …(16.6-22)
K14

avec la valeur limite de la contrainte de flexion,σb,all, calculée à l’aide de la formule (16.6.6)

354
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16.6.9 Charges linéiques combinées

La combinaison de la pression et/ou des forces ou moments globaux avec les charges linéiques est déjà incluse
dans le moment local admissible et la force locale admissible par l’intermédiaire des contraintes de membranes
globales

L’interaction supplémentaire de la combinaison de la force locale et du moment local est donnée par la condition
suivante :

FL ML
+ ≤ 1,0 (16.6-23)
F L, max M L, max

355
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16.7 Oreilles de levage

16.7.1 Objet

Cet article donne des règles pour le calcul des enveloppes soumises à des charges locales dues à des oreilles de
levage

16.7.2 Symboles et abréviations spécifiques (voir figure 16.7-1 et figure 16.7-2))

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de 4.1 et 16.3

a1 est l'excentricité de la charge;

a2 est la distance du point d'application de la charge à l'enveloppe ou à la


plaque-renfort ;

b1 est la longueur de l'oreille de levage, à la jonction avec l'enveloppe ;

b2 est la largeur de la plaque-renfort ;

b3 est la longueur de la plaque-renfort ;

x est la distance entre l'axe d'un fond semi-elliptique et le centre de l'oreille de levage;

FR est la force locale sur une enveloppe;

FR,max est la force locale admissible maximale sur une enveloppe;

W est le poids total du récipient;

β est l'angle formé par la direction de la force et la normale à l'enveloppe;

Figure 16.7-1 — Oreille de levage disposée suivant la direction longitudinale

356
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Figure 16.7-2 — Oreille de levage disposée suivant la direction circonférentielle

16.7.3 Conditions d’application

Les conditions suivantes s’appliquent

a) 0,001 ≤ en /Deq ≤ 0,05 ;

b) Si une plaque-renfort est utilisée :

e2 ≥ en ;

b3 ≤ 1,5 b1 ;

c) La force locale FR agit dans le plan de l'oreille de levage;

d) Pour les fonds torisphériques, l'oreille de levage est située sur la partie sphérique;

e) Pour les fonds semi-elliptiques, l'oreille de levage est située entre 0 ≤ x ≤ 0,4 Di ;

16.7.4 Force appliquée

La force appliquée, FL, agissant sur l'oreille de levage doit être calculée. Dans le cas d'un récipient symétrique avec
deux oreilles de levage conformes à la figure 16.7-3(a) :

W
FR = …(16.7-1)
2cos β

357
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16.7.5 Valeurs limites des charges pour une enveloppe

La procédure suivante doit être suivie pour définir les charges admissibles maximales sur les oreilles de levage

1) Déterminer si l'oreille de levage est disposée suivant la direction longitudinale ou suivant la direction
circonférentielle;

NOTE : une oreille de levage sur une enveloppe sphérique est considérée comme une oreille de levage disposée suivant la
direction longitudinale

2) Pour une oreille de levage disposée suivant la direction longitudinale, définir les valeurs de λ, υ1 , υ 2 , K13 et K14
qui doivent être obtenues à partir des équations 16.6-13 à 16.6-16 de 16.6.7, avec b = b1. Si une plaque-renfort
est utilisée b = b3

3) Pour une oreille de levage disposée suivant la direction circonférentielle, définir les valeurs de λ, υ1 , υ 2 , K13 et
K14 qui doivent être obtenues à partir, des équations 16.6-17 à 16.6-20 de 16.6.7, avec b = b1 Si une plaque-
renfort est utilisée b = b3 ;

4) Avec les valeurs appropriées de λ, υ1 et υ 2 , calculer la valeur limite de la contrainte de flexion à partir de
l'équation (16.6-6) du paragraphe 16.6.5 ;

5) Si une plaque-renfort est utilisée, calculer le coefficient K15 comme suit:

K15 pour des oreilles de levage disposées suivant la direction longitudinale:

  D eq 
0,30
 b2  
K15 = min  1 + 2,60   
D 
 ; 2,0  …(16.7-2)
  ea   eq  
 
K15 pour des oreilles de levage disposées suivant la direction circonférentielle:

  D eq 
0,33
 b2  

K15 = min 1 + 2,65     ; 18 
  ea  D  ,

…(16.7-3)
  eq  

6) Calculer la charge admissible maximale et comparer à la charge réelle

L'inégalité suivante doit être satisfaite:

- sans plaque-renfort:

σ b,all ea2
FR ≤ FR,max = …(16.7-4)
K 13 |cos β |+ K 14 (a 2 sin β −a1 cos β ) /b1

- avec une plaque-renfort:

K 15 σ b,all ea2
FR ≤ FR,max = …(16.7-5)
K 13 |cos β |+ K 14 ((a 2 +e2 )sin β −a1 cosβ ) /b3

NOTE Normalement la procédure de calcul suppose l'utilisation de matériaux similaires pour l'enveloppe et la plaque-
renfort. Lorsque ce n'est pas le cas et si f2 < f, l'épaisseur e2 dans l'équation (16.7-5) doit être réduite dans le rapport f2 / f .

358
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Figure 16.7-3 — Disposition des oreilles de levage

359
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16.8 Récipients horizontaux reposant sur des berceaux-supports

16.8.1 Objet

Le présent article donne des règles pour le calcul des enveloppes cylindriques horizontales reposant sur deux ou
plus de deux berceaux.

16.8.2 Symboles et abréviations spécifiques complémentaires (voir figures 16.8-1 à 16.8-5))

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l’article 4,et des paragraphes 16.3 et
16.6.2

a1 est la distance du berceau-support à l'extrémité de la partie cylindrique voisine ;

a2 est la distance de l'extrémité du berceau à l'extrémité de la plaque-renfort ;

a3 est la longueur de l'enveloppe cylindrique équivalente = a1 + 2 . Hi / 3;

b1 est la largeur suivant l'axe du berceau d'un berceau-support ;

b2 est la largeur de la plaque-renfort;

ec est l'épaisseur de paroi équivalente de la combinaison ;

li . est la distance entre deux berceaux consécutifs;

n est le nombre de berceaux;

q est la charge par unité de longueur du récipient ;

E est le module d'élasticité du matériau de l'enveloppe, à la température de conception;

F2,max est la charge admissible maximale du berceau à la position 2 (voir figure 16.8-4) ;

F3,max est la charge admissible maximale du berceau à la position 3 (voir figure 16.8-4) ;

Fi est la force sur le support i ;

L est la longueur de la partie cylindrique du récipient (comprenant la partie


cylindrique des fonds) ;

Mi est le moment de flexion global au droit du berceau i ;

Mij est le moment de flexion global maximum entre les berceaux i et j ;

Qi est l'effort tranchant maximum au droit du berceau i ;

R est le rayon moyen de l'enveloppe ;

360
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W est le poids total du récipient (y compris de son contenu) ;

WF est le poids du fluide ;

δ est l'angle d'ouverture d'un berceau-support (en degrés) ;

δ2 est l'angle d'ouverture de la plaque-renfort (en degrés) ;

β est un coefficient d'influence relatif à la largeur du berceau ;

γ est un coefficient d'influence relatif à la distance entre les berceaux ;

16.8.3 Conditions d’application

Les conditions suivantes s’appliquent :

a) 0,001 ≤ en / Di ≤ 0,05 ;

60 ≤ δ ≤ 180 ;
0 0

b) Si une plaque-renfort est utilisée:

e2 ≥ en ;

a2 ≥ 0,1 Di ;

c) Le berceau est sollicité verticalement dans le sens descendant

d) Il est recommandé que les berceaux soient soudés au récipient. Toutefois si le soudage n'est pas possible, on
doit prendre garde de s'assurer que le récipient est supporté de manière uniforme par les berceaux.

e) Si des déplacements axiaux dus à la dilatation thermique sont envisagés, un seul berceau doit être fixé à la
fondation, et les autres berceaux doivent rester libres de se déplacer dans la direction axiale. Sinon, tous les
berceaux peuvent être fixés si leur dimensionnement est tel qu’ils puissent supporter les déformations axiales.

f) Les distances à toute autre charge locale ne sont pas inférieures à Di en ;

g) Types de berceaux-supports: type A, B ou C (voir figures 16.8-1 à 16.8.3) ;

NOTE Pour une analyse à la fatigue, le calcul de contrainte élastique peut être effectué à l'aide de la référence [4] – voir
annexe L.2)

361
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 16.8-1 — Type A - Récipient sur deux berceaux disposés symétriquement

Figure 16.8-2 — Type B - Récipient sur trois ou plus de trois berceaux équidistants disposés
symétriquement

Figure 16.8-3 — Type C - Récipient sur deux ou plus de deux berceaux disposés arbitrairement

362
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 16.8-4 : Enveloppe cylindrique sans anneau raidisseur

16.8.4 Conditions d'exemption

Pour les récipients avec deux berceaux du type A (figure 16.8-1) , le calcul n'est pas exigé si les conditions
suivantes sont satisfaites:

a) pas de pression extérieure (P ≥ 0) ;

b) masse volumique du fluide ≤ 1000 kg /m ;


3

c) matériau de l'enveloppe tel que f ≥ 130 MPa

d) coefficient de soudure ≥ 0,8 ;

e) a1 ≤ 0,5 Di ;

f) L ≤ Lmax (Lmax obtenue à partir de la figure 16.8-5) ;


g) b1 ≥ 11
, Di e n ;

En plus, pour les berceaux avec une plaque-renfort:

a) e2 ≥ en ;

b) b2 ≥ K11 . Di + 1,5 b1 ;

c) K11 : voir figure16.8-11 ou l'équation (16.8-33) ;

363
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Légende

lignes continues : récipients sans plaque de renfort


pointillés : récipients avec plaque de renfort

Figure 16.8-5 — Lmax pour un récipient horizontal sur deux berceaux disposés symétriquement

364
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.8.5 Détermination des forces moments et efforts tranchants

16.8.5.1 Modèle de calcul

Pour calculer les forces Fi sur les berceaux, les moments globaux Mi et Mij et l'effort tranchant Qi doivent être
définis. Pour cela, l'enveloppe est considérée comme une poutre de section droite constante supportée par les
berceaux sans aucun moment agissant sur ces berceaux (voir figure 16.8-6).

Figure 16.8-6 — Modèle de calcul

Les charges sur la poutre sont obtenues à partir des équations suivantes:

W
q= …(16.8-1)
L + 4 Hi / 3
WF 2
M0 = q Di / 16 …(16.8-2)
W

16.8.5.2 Forces sur le berceau

En général, les forces appliquées, Fi, sont obtenues à partir des règles courantes de la statique. L'application à trois
ou plus de trois berceaux exige une attention particulière lors du montage du récipient pour garantir un chargement
pratiquement égal sur tous les berceaux.

Pour les récipients symétriques avec des berceaux-supports de type A ou B (figure16.8-1 ou 16.8-2) il est permis
d'utiliser l'équation suivante:

W
Fi = …(16.8-3)
n

16.8.5.3 Moments et efforts tranchants

Ce paragraphe donne des règles pour déterminer les moments de flexion au droit des berceaux (Mi) et entre les
berceaux (Mij ) là où le moment Mij est maximal. Les efforts tranchants doivent être calculés au droit des berceaux
(Qi).

365
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

a) Support type A

Moment au droit d'un berceau:


M 1 = M 2 = q a 32 / 2 − M 0 …(16.8-4)

Effort tranchant au droit d'un berceau


L − 2 a1
Qi = Fi …(16.8-5)
L + 4 Hi / 3

Moment entre les berceaux:


( ) (
M 12 = M 0 + F1 . L / 2 − a1 − (q / 2) . L / 2 + 2 H i / 3 )2 …(16.8-6)

b) Support type B

Moment au droit d'un berceau:

pour i = 1 et i = n :
M i =max(qa 32 / 2− M 0 ; ql12 / 8) …(16.8-7)

pour i = 2 à i = n - 1 :
M i = ql12 / 8 …(16.8-8)

Effort tranchant au droit d'un berceau:


Qi = 0,5 Fi …(16.8-9)

Moment entre les berceaux: non nécessaire

b) Support type C

Mi, Qi et Mij doivent être calculés à partir de la théorie des poutres. La valeur Qi doit être prise en compte du
coté gauche et du coté droit du berceau, avec Qi égal au maximum des deux.

16.8.6 Valeurs limites des charges pour l'enveloppe entre les berceaux

Le calcul des valeurs limites des charges entre les berceaux est exigé seulement lorsque:

| moment entre les berceaux | > | moment au droit des berceaux |

16.8.6.1 Récipient soumis à une pression intérieure ou sans pression

a) Calcul de résistance:

P Di 4 M ij K12
+ ≤ fmax …(16.8-10)
4 ea π Di2 ea
avec fmax = f dans les zones sans soudure circonférentielle;

366
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Version 1 (2002-05)

fmax = f . z dans les zones avec soudure circonférentielle;

et

K12 = max (m ; 10
, ) ...(16.8-11)

m = 1,6 - 0,20924 (x -1) + 0,028702 x (x - 1) + 0,4795.10-3 y (x -1) - 0,2391.10-6 xy (x -1)

- 0,29936.10-2 (x -1) x2 - 0,85692.10-6 (x -1) y2 + 0,88174.10-6 x2 (x -1) y

- 0,75955.10-8 y2 (x -1) x + 0,82748.10-4 (x -1) x3 + 0,48168.10-9 (x -1) y3 …(16.8-12)

avec x = L / Di et y = Di / ea

ou K12 obtenu à partir de la figure1616.8-12

b) Vérification de la stabilité (avec P = 0)

M ij / Mmax ≤ 10
, …(16.8-13)

16.8.6.2 Récipients soumis à une pression extérieure

Vérification de la stabilité

P / Pmax + M ij / Mmax ≤ 10
, …(16.8-14)

avec :

Pmax = pression extérieure admissible (conformément à l'article 8) ;

Mmax = moment global admissible (voir article 16.14) ;

16.8.7 Valeurs limites des charges au droit d'un berceau (sans plaque-renfort)

Les valeurs limites des charges doivent être vérifiées au point 2 (direction longitudinale) et au point 3 (direction
circonférentielle) - figure 16.8-4. Deux situations de pression différentes doivent être prises en considération :
situation à pression nulle et situation à la pression de calcul. Si les berceaux sont disposés symétriquement (type A
et B), seul le berceau n = 1 est à considérer. Pour les berceaux de type C les charges doivent être vérifiées à
chaque berceau.

La procédure de calcul ci-dessous doit être suivie:

1) Déterminer les paramètres γ et β

γ = 2,83 (a1 / Di ) e a / Di …(16.8-15)

β = 0,91 b1 / Di e a …(16.8-16)

2) Calculer les coefficients K3 à K10

(
K 3 = max 2,718282 − β sin β / β ; 0,25 ) …(16.8-17)

( )
K 4 = 1 − 2,718282 − β cos β / β …(16.8-18)

367
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

, − 0,0025 δ
115
K5 = …(16.8-19)
sin (0,5 δ )

max (17
, − 0,011667 δ ; 0)
K6 = …(16.8-20)
sin (0,5 δ )

, − 0,007505 δ
145
K7 = …(16.8-21)
sin (0,5 δ )

 0,8 γ + 6 γ 
K 8 = min 10
, ;  …(16.8-22)
 0,017453 δ 

0,65 60
K9 = 1 − …(16.8-23)
1 + (6 γ ) δ
2

1
K 10 = …(16.8-24)
D i b1
1 + 0,010472 3 δ
e a Di

NOTE : Les coefficients K3 à K9, K11 et K12 peuvent être aussi obtenus à patir des graphiques: figure 16.8-7
à figure 16.8-12

3) Calculer les rapports υ1 aux points 2 et 3 (voir tableau 16.8-1)

4) Calculer les rapports υ2 aux points 2 et 3 (voir tableau 16.8-1) pour chaque situation de
pression. Pour la situation à pression nulle le rapport υ 2 est égal à υ 2 ,1 , alors que pour la situation à la pression
de conception υ 2 est égal à υ 2,2

5) Avec les valeurs appropriées de υ1 et υ 2 , et pour chaque situation de pression et pour chaque point, calculer le
coefficient K1 à partir de l'équation 16.6-7 et déterminer K2 (article 16.6-5)

Tableau 16.8-1 — Paramètres υ1 et υ 2 pour des berceaux

Emplace υ1 P=0 P = Pression de


ment υ 2,1 conception
υ 2 ,2

K 6 K8 −
4 Mi 1  P Di 4 Mi  1
− 0 ,23  
K5 K3 π Di2 ea K 2 f 4e − 
 a π Di2 ea  K 2 f
2

K4 P Di 1
− 0,53
3
(
K 7 K 9 K10 sin 0,5 δ ) 0 2 ea K 2 f

6) A partir de l'équation (16.6-6) déterminer la valeur limite de la contrainte de flexion σb,all,2 au point 2, pour la
situation à pression nulle et pour la situation à la pression de conception. La valeur limite de la contrainte de
flexion résultante σb,all,2 est la plus petite des deux valeurs.

368
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

7) A partir de l'équation (16.6-6) déterminer la valeur limite de la contrainte de flexion σb,all,3 au point 3, pour la
situation à pression nulle et pour la situation à la pression de conception. La valeur limite de la contrainte de
flexion résultante σb,all,3 est la plus petite des deux valeurs.

8) Calculer la charge admissible maximale du berceau F2,max au point 2

0,7 σ b,all,2 Di e a . e a
F2,max = …(16.8-25)
K3 K5

9) Calculer la charge admissible maximale du berceau F3,max au point 3

0,9 σ b,all,3 Di e a . e a
F3,max = …(16.8-26)
K 7 K 9 K10

10) Vérifier que

(
Fi ≤ min F2,max ; F3,max ) …(16.8-27)

11) Vérification de la stabilité

La condition de l'équation (16.8-28) doit être respectée

P / Pmax + M i / M max + Feq / Fmax +(Qi /Qmax ) ≤1,0


2
…(16.8-28)

avec : Pmax et Mmax obtenus à partir de l'équation (16.8-13) et de l'équation (16.8-14);

Fmax = force de compression globale admissible (à partir de 16.14);

Feq = force axiale globale équivalente, tenant compte des contraintes de membrane locales au
voisinage du berceau, obtenue à partir de l'équation (16.8-29) :

π Di
Feq = Fi K 6 K8 …(16.8-29)
4 ea
Qmax = effort tranchant global admissible calculé à partir des équations suivantes (voir
annexe L.2 – ref. [2]) ;

L R
Pour les enveloppes cylindrique telles que ≤ 8,7 :
R ea

,
125
e 
0,75 π R e a E  a   e  
3 .
15
 R
Qmax =
R 1 + 42  R   a   …(16.8-30)
,
15 L   L  R  
 

369
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

L R
Pour les enveloppes cylindrique telles que > 8,7 :
R ea

15
,
 e 
0,25 π R ea E  a 
 R
Qmax = …(16.8-31)
15
,

16.8.8 Valeurs limites des charges au droit d'un berceau avec plaque-renfort

Si une plaque-renfort est utilisée, la procédure ci-dessous doit être suivie:

1) Evaluer le résultat de l'équation (16.8-32)

b2 ≥ K11 Di + 15
, b1 …(16.8-32)

avec
5
K11 = …(16.8-33)
Di
(0,10472 δ ) 3
ea

2) Si la condition de l'équation (16.8-32) n'est pas respectée aller à l'étape 5

3) Calculer les forces admissibles maximales F2,max et F3,max à partir respectivement des équations (16.8-25) et
16.8-26)

4) Vérifier que l'inégalité suivante est satisfaite

Fi ≤ 15 (
, min F2,max ; F3,max ) …(16.8-34)

Aller à l'étape 6

5) Effectuer les deux calculs suivants selon la procédure de 16.8.7 et avec les dimensions définies comme suit :

a) Calcul 1 :

La plaque-renfort est considérée comme un berceau de largeur b2 et d'angle δ2 à la place de b1 et δ.


L'épaisseur de paroi de l'enveloppe est ea, alors que l'épaisseur de la plaque-renfort n'est pas prise en compte.

b) Calcul 2 :

La plaque-renfort est considérée comme un renforcement de la paroi du récipient. La largeur du berceau


considéré est égale à b1 et l'angle du berceau égal à δ, alors que l'épaisseur de calcul réelle de l'enveloppe est
remplacée par une épaisseur combinée ec

  f  2
e a2 + e 22 . min  1 ;   
2
ec = …(16.8-35)
  f  

6) Vérifier la condition de stabilité à l'aide de l'équation (16.8-28). Pour cette vérification l'épaisseur de la plaque-
renfort peut ne pas être prise en compte.

370
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 16.8-7 — Coefficients K3 et K4

Figure 16.8-8 — Coefficients K5, K6 et K 7

371
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Version 1 (2002-05)

Figure 16.8-9 — Coefficient K 8

Figure 16.8-10 — Coefficient K 9

372
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Version 1 (2002-05)

Figure 16.8-11 — Coefficient K 11

Figure 16.8-12 — Coefficient K 12

373
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Version 1 (2002-05)

16.9 Récipients horizontaux reposant sur des anneaux-supports

16.9.1 Objet

Cet article fournit les règles pour le calcul des enveloppes cylindriques horizontales avec des anneaux raidisseurs,
soudés à l'intérieur ou à l'extérieur de l'enveloppe (voir figures 16.9-1 à 16.9-3). Les anneaux sont supportés par
des berceaux ou des pieds ou d'une autre manière.

Figure 16.9-1 — Anneau soutenu suivant une zone encastrée

Figure 16.9-2 — Anneau soutenu en deux points (pieds ou autre)

374
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.9.2 Symboles et abréviations spécifiques complémentaires

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 et de 16.3

b2 est la largeur totale de la section droite d'un anneau (voir tableau 16.9-1) ;

e1 est l'épaisseur de l'âme de la section droite d'un anneau (voir tableau 16.9-1) ;

e2 est l'épaisseur de l'aile de la section droite d'un anneau (voir tableau 16.9-1) ;

fR est la contrainte de calcul admissible d'un anneau ;

h1 est la hauteur totale de la section droite d'un anneau ;

hG est la distance de l'axe neutre de la section droite d'un anneau à l'enveloppe


(voir tableau 16.9-1) ;

hH est la distance de l'axe neutre du moment plastique de la section droite d'un


anneau à l'enveloppe (pour χ = 1, hH est la distance à partir du milieu de la surface) ;

le est la longueur participante de la paroi du récipient ;;

t est la largeur de la surface de contact entre l'anneau et l'enveloppe ;

AR est l'aire de la section droite de l'anneau (sans l'enveloppe) ;

FH est la force horizontale sur l'anneau ;

FH,max est la force horizontale admissible maximale sur l'anneau ;

FV est la force verticale sur l'anneau ;

FV,max est la force verticale admissible maximale sur l'anneau ;

H est la distance de la fondation aux articulations de l'anneau-support ;

RR est la distance de l'axe neutre de la section droite de l'anneau à l’axe du récipient ;

Wp est le module plastique en flexion de la section droite de l'anneau ;

δ est l'angle d'ouverture du support (en degrés) ;

χ est la contrainte de calcul effective relative de l'enveloppe (rapportée à celle de par l'anneau) ;

375
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.9.3 Conditions d’application

Les conditions suivantes s’appliquent :

a) h1 / Di ≤ 0,20 ;

30 ≤ δ ≤ 330 ;
o o

b) Les charges prises en compte sont les forces verticales et horizontales dans la section droite du récipient

c) Les forces axiales agissant sur le récipient ne sont pas prises en considération. Aussi, une attention particulière
est-elle requise si de telles forces existent, par exemple dues à des déplacements axiaux provenant de la
dilatation thermique.

16.9.4 Charges appliquées

Le calcul de la force verticale, FV, et des moments de flexion dans l'enveloppe doit être conforme au paragraphe
16.8.5, alors que la charge horizontale FH doit être obtenue à partir d'une analyse statique..

Figure 16.9-3 — Enveloppe cylindrique avec des anneaux raidisseurs reposant sur des berceaux

16.9.5 Valeurs limites des charges pour l'enveloppe

L'expression suivante doit être satisfaite en utilisant la valeur absolue, |Mi|, du moment de flexion maximal:

P / Pmax + M i / M max + Feq / Fmax +(Qi /Qmax ) ≤1,0


2
…(16.9-1)

Les valeurs à introduire dans l'équation (16.9-1) doivent être obtenues à partir de l'article 16.8.7, équation (16.8-28)

376
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Version 1 (2002-05)

16.9.6 Valeurs limites des charges pour l'anneau

Les valeurs limites des charges pour l'anneau sont obtenues par la procédure suivante:

1) Définir si l'anneau est soutenu par une zone encastrée (figure 16.9-1) ou par deux articulations (figure 16.9-2) ;;

2) Définir le type de la section droite de l'anneau et calculer Wp (voir tableau 16.9-1), avec

{
χ = f − P Di / 4 e a( ) } / fR …(16.9-2)

{ (
l e = min t + 4 D i e a ; AR / χ . e a )} …(16.9-3)

3) Calculer les coefficients K18 et K19 ;

a) Pour un anneau supporté par une zone encastrée (figure 16.9-1) :

K18 = 0.1616 x4 - 0,0268 x 6 + 0,0101 x 8 …(16.9-4)

K19 = 0,4224 x 3 - 0,0524 x 5 + 0,1297 x 7 …(16.9-5)

avec

x = 1 - δ / 360 …(16.9-6)

b) Pour un anneau soutenu par deux articulations (figure 16.9-2) :

K18 et K19 comme précédemment (Anneau avec une zone encastrée), sauf lorsque 150 < δ < 210 , où K18
o o

est égal à :

K18 = 0,0137 + 0,148 (2 x - 1)2 …(16.9-7)

avec

x = max (δ / 360 ; 1 - δ / 360 ) …(16.9-8)

4) Calculer les charges élémentaires admissibles:

FV,max = fR Wp / (RR K18 ) …(16.9-9)

FH,max = fR Wp / (RR K19 ) …(16.9-10)

5) Vérifier la combinaison des charges, qui doit respecter la condition imposée par l'équation suivante

(F V / FV,max ) +(FH / FH,max ) ≤1,0


2
…(16.9-11)

377
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L'attention est attirée sur le fait que, si des pieds-supports sont utilisés, ils doivent résister au moment de flexion =
FH.H, car le raccordement à l'anneau devrait être pratiquement articulé.

Table 16.9-1 — Paramètres relatifs à la section droite de l'anneau


Type de profilé Equations

e h − χ e l e 
hH = max  1 1 ; 0
 2 e1 

Wp =
{
e1 (h1 − hH ) + hH2
2
} + χel e
 e
 hH + 
2  2

 e h + e b − e − χ e l
1 1 2 2 1 e (  )
hH = max  ; 0
 2 e1 

Wp =
e1 {(h 1 − hH ) + hH2
2
}  e   e
+ e 2 (b2 − e1 )  h1 − hH − 2  + χ e l e  hH + 
2  2   2

 2 e 1 h1 + e 2 (b2 − 2 e 1 ) − χ e l e 
hH = max  ; 0
 4 e1 

W p = e1 {(h 1 − hH ) + hH2
2
} +e 2 (b2  e   e
− 2 e1 )  h1 − hH − 2  + χ e l e  hH + 
 2   2

Section droite de l'anneau quelconque, d'aire AR

Si AR ≤ χ e l e

hH = 0

W p = AR h G + χ e l e e / 2

378
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.10 Récipients verticaux reposant sur des consoles-supports

16.10.1 Généralités

Le présent article donne des règles pour le calcul des enveloppes cylindriques ou coniques verticales reposant sur des
consoles
16.10.2 Symboles et abréviations spécifiques complémentaires (voir figure 16.10-1

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 et du paragraphe 16.3.

a1 est la distance du point d'application de la charge à l'enveloppe ou à la plaque-renfort ;

a1eq est le bras de levier équivalent ;

b1 est la largeur de la semelle de la console ;

b2 est la largeur de la plaque-renfort ;

b3 est la hauteur de la plaque-renfort ;

Deq est le diamètre de calcul équivalent (voir 16.6.3) ;

FVi est la force verticale agissant dans le pied au niveau de la console i ;

FH est la force horizontale agissant à la base des pieds ;

FHi est la force horizontale agissant à la base du pied i ;

g est la distance entre les âmes d'une console ;

h est la distance du centre de la console à la base du pied ;

h1 est la hauteur de la console ;

h2 est la profondeur de la console ;

MA est le moment global au centre de la section droite à la base des pieds ;

n est le nombre de consoles ;

379
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16.10.3 Conditions d’application

Les conditions suivantes s’appliquent :

a) 0,001 ≤ en / Deq ≤ 0,05 (avec Deq à partir de l'article 16.6.3);

b) Pour les consoles de type A, B et C (figure 16.10-1)

0,2 ≤ g / h1 ≤ 1,0 ;

c) Pour les consoles de type D (figure 16.10-1)

0,5 ≤ b1 / h1 ≤ 1,5 ;

d) Si une plaque-renfort est utilisée:

e2 ≥ en ;

b3 ≤ 1,5 h1 ;

b2 ≥ 0,6 b3 ;

e) La console est fixée sur une enveloppe cylindrique ou conique;

f) La force locale, Fi, sur la console agit parallèlement à l'axe du récipient;

NOTE 1 l'utilisation de plus de 3 consoles exige une attention particulière lors du montage afin de garantir un chargement
sensiblement égal sur toutes les consoles

NOTE 2 Il convient d’accorder une attention particulière au cas où n = 2

16.10.4 Forces appliquées

La force verticale Fvi appliquée sur les consoles est obtenue à partir de :

F 4 MA
FVi = + …(16.10-1)
[
i 1 (
n n D +2 a +e +e
a 2 )]
La force horizontale sur chaque pied:

FH
FHi = …(16.10-2)
n
I xxi
NOTE : une meilleure estimation de Fhi peut être obtenue avec : FH = FH , où Ixxi est le moment quadratique de la
i
∑ Ixxi
i
section droite du pied considéré par rapport à un axe normal à FH et ∑ I xxi est la somme pour tous les autres pieds..
i

380
EN 13445-3:2002 (F)
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16.10.5 Valeurs limites des charges pour l'enveloppe

Pour obtenir la valeur limite de la charge pour l'enveloppe, la procédure suivante doit être utilisée :

1) Déterminer le type de console : type A, B, C ou D (voir figure 16.10-1) ;

Si une plaque-renfort est utilisée, alors aller à l'étape 6 ;

2) Déterminer les paramètres λ, K16, υ1 et υ 2 :

a) pour les consoles de type A, B et C :

λ = h1 / Deq e a …(16.10-3)
1
K16 = …(16.10-4)
0,36 + 0,40 λ + 0,02 λ 2

υ1 = min {0,08 λ ; 0,30} …(16.10-5)

υ 2 = voir équation (16.6-8) avec σm = σmy à partir de l'équation (16.6-11)

b) pour les consoles de type D :

λ = b1 / Deq ea …(16.10-6)
1
K16 = …(16.10-7)
0,36 + 0,86 λ2

υ1 = min {0,08 λ ; 0,30} …(16.10-8)

υ 2 = voir équation (16.6-8) avec σm = σmx à partir de l'équation (16.6-9) ou de l'équation (16.6-10)

4) Avec les valeurs appropriées de υ1 et υ 2 , calculer la valeur limite de la contrainte de flexion admissible σb,all à
partir de l'équation (16.6-6) ;

5) Calculer le bras de levier équivalent et la charge admissible maximale résultante de la console :

FHi . h
a1,eq = a1 + …(16.10-9)
FVi

 σ b,all . e a2 . h1 
Fi,max =  [
 .min 1 ; 0,5 + g / h
 1 ] …(16.10-10)
 K16 . a1,eq 

Aller à l'étape 9

381
EN 13445-3:2002 (F)
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6) Consoles avec une plaque de renfort : déterminer les paramètres λ, K17, υ1 et υ 2

λ = b3 / D eq e a …(16.10-11)

1
K17 = …(16.10-12)
0,36 + 0,50 λ + 0,50 λ2

υ1 = min {0,08 λ ; 0,40} …(16.10-13)

υ 2 = voir équation (16.6-8) avec σm = σmy à partir de l'équation (16.6-11)

7) Avec les valeurs appropriées de υ1 et υ 2 , calculer la contrainte limite de flexion admissible σb,all à partir de
l'équation (16.6-6) ;

8) Calculer le bras de levier équivalent et la charge admissible maximale de la console.

FHi . h
a1,eq = a1 + e 2 + …(16.10-14)
Fvi

 σ b,all . e a2 . b3 
Fi,max =  

…(16.10-15)
 K 17 . a 1eq 

Normalement, la procédure de calcul suppose que des matériaux similaires sont utilisés pour l'enveloppe et pour la
plaque-renfort. Lorsque ce n'est pas le cas et si f2 < f , l'épaisseur e2 , dans l'équation (16.10-12), doit être réduite
dans le rapport f2 / f.

9) Vérifier que

FVi ≤ Fi,max …(16.10-16)

382
EN 13445-3:2002 (F)
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Figure 16.10-1 — Consoles pour le supportage d'un récipient vertical

383
EN 13445-3:2002 (F)
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16.11 Récipients verticaux avec des pieds-supports

16.11.1 Objet

Le présent article donne des règles pour le calcul des récipients verticaux supportés par des pieds disposés sur le
fond bombé.

Figure 16.11-1 — Pieds-supports pour des récipients verticaux

16.11.2 Symboles et abréviations spécifiques (voir figure 16.11-1)

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 et des paragraphes 16.3 et
16.6.

d1 est le diamètre d'implantation des pieds ;

d2 est le diamètre extérieur d'un pied-support ;

d3 est le diamètre d'une plaque-renfort ;

d4 est le diamètre au raccordement des pieds et du fond ;

deff est le diamètre effectif d'un pied-support ;

384
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Fi est la force sur le pied ;

n est le nombre de pieds ;

α est l'angle de la tangente au fond bombé au raccordement avec le pied ;

x est la distance entre l'axe du fond semi-elliptique et le centre du pied-support ;

β est l'angle formé par l'axe du pied et l'axe vertical ;

λ est un paramètre géométrique ;

16.11.3 Conditions d’application

Les conditions suivantes s’appliquent :

a) 0,001 ≤ en / Deq ≤ 0,05 (avec Deq à partir du paragraphe 16.6.3) ;

b) Si une plaque-renfort est utilisée :

e2 ≥ en ;

d3 ≤ 1,6 d2 ;

c) La pression extérieure est exclue ;

d) Des mesures appropriées doivent être prises pour assurer que le mouvement des pieds n'entraînera pas des
contraintes de flexion additionnelles dans l'enveloppe ;

e) Pour les fonds torisphériques, les pieds-supports doivent être implantés sur la partie sphérique centrale;

f) Pour les fonds elliptiques, les pieds-supports doivent être implantés sur la zone 0 ≤ x ≤ 0.4 Di ;

g) L'utilisation de plus de quatre pieds n'est pas recommandée ;

h) Un moment global peut être autorisé seulement si le nombre de pieds est > 2 et si les pieds-supports sont fixés à
4M
la fondation. En outre, l'exigence suivante doit être respectée: F > ;
d4

NOTE L'utilisation de quatre pieds exige une attention particulière lors du montage afin de garantir un chargement
sensiblement égal de tous les pieds

16.11.4 Force appliquée

La force locale, Fi, appliquée sur les pieds est obtenue à partir de :

F 4M
Fi = + …(16.11-1)
n n d4
16.11.5 Valeurs limites des charges pour l'enveloppe

Pour obtenir la valeur limite de la charge pour l'enveloppe, la force admissible maximale, Fi,max, et Pmax la
procédure suivante doit être appliquée :

385
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1) Déterminer le paramètre

d eff
λ= …(16.11-2)
D eq e a

avec : deff = d2 pour les pieds-supports sans plaque-renfort ;

= d3 pour les pieds-supports avec plaque-renfort ;

pour la définition de Deq : voir 16.6

2) Calculer la force maximale admissible Fi,max

cos β
Fi,max = f . e a2 .
(
cos α − β )
(182
, + 3,6 λ + 0,91λ2 ) …(16.11-3)

3) Déterminer la pression admissible maximale Pmax

Pmax doit être définie pour une enveloppe sphérique (voir article 7). Lorsque le fond est elliptique, le rayon
intérieur local équivalent est obtenu à partir de l'équation 16.6-4, où x = d4
4) Vérifier que

Fi
≤ 10
, …(16.11-4)
Fi,max
5) Vérifier que

Fi − P . π . d eff
2
/4 P
+ ≤ 10
, …(16.11-5)
Fi,max Pmax

Chaque pied support doit être vérifié en ce qui concerne la possibilité de flambement. Il est recommandé que pour
ces vérifications les pieds support soient considérés comme :

a) articulés au niveau de la plaque de base, et

b) libres de se déplacer latéralement mais non de tourner au niveau du récipient

Les mêmes résultats seront obtenus pour des pieds articulés aux deux extrémités et une longueur de calcul double
de la longueur réelle des pieds.

386
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Version 1 (2002-05)

16.12 Récipients verticaux sur jupe

16.12.1 Objet

Cet article donne des règles pour le calcul des jupes support des récipients verticaux. Il traite de la jupe proprement dite et des
contraintes locales dans la zone de raccordement de la jupe et du récipient sous pression.
16.12.2 Symboles et abréviations spécifiques (voir figures 16.12-1 à 16.12-4)

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 et du paragraphe 16.3

a est le bras de levier dû au décalage de la fibre moyenne de la paroi du récipient ;

eB est l'épaisseur de la paroi du récipient ;

eZ est l'épaisseur de la jupe ;

fZ est la contrainte de calcul admissible de la jupe ;

fT est la contrainte de calcul admissible de l'anneau (géométrie A) ;

r est le rayon de carre intérieur d'un fond torisphérique ;

R est le rayon intérieur de la partie sphérique d'un fond torisphérique ;

DB est le diamètre moyen de l'enveloppe ;

DZ est le diamètre moyen de la jupe ;

FZn est la force équivalente au point considéré (n=p ou n=q) de la jupe ;

FG est le poids du récipient vide ;

∆FG est le poids du récipient en dessous de la section 2-2 ;

FF est le poids du produit contenu ;

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M est le moment de flexion global, à la hauteur considérée ;

∆M est l'augmentation du moment due au changement de centre de gravité dans


la section découpée ;

PH est la pression hydrostatique ;

W est le module de section de l'anneau suivant la figure 16.12-1 ;

α est un coefficient d'intensification de contrainte (voir équations 16.12-33 à 16.12-36)

δ est le demi-angle d'ouverture de la partie découpée (voir figure 16.12-4) ;

ε est le déplacement du centre de gravité de la partie découpée (voir figure 16.12-4(b);

γa est l'angle de la partie torique d'un fond bombé (voir figure 16.12-2) ;

γ est une partie de l'angle de la partie torique (voir figure16.12-2) ;

σ est la contrainte ;;

Indices:

a se rapporte à la surface extérieure de l'enveloppe, c'est-à-dire le côté opposé à celui


de l'axe de l'enveloppe ;

b se rapporte à la contrainte de flexion (exposant) ;

m se rapporte à la contrainte de membrane (exposant) ;

i se rapporte à la surface intérieure de l'enveloppe ;

o se rapporte à la surface extérieure de l'enveloppe ;

p est le point de la section considérée où le moment global conduit à la force de traction la plus grande
dans la jupe (par exemple coté face au vent = au vent)

q est le point de la section considérée où le moment global conduit à la force de compression la plus grande
dans la jupe ((par exemple coté à l'opposé du vent = sous le vent)

1 se rapporte à la section 1-1 (voir figures 16.12.1 à 16.12.4) ;

2 se rapporte à la section 2-2 ;

3 se rapporte à la section 3-3 ;

4 se rapporte à la section 4-4

388
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16.12.3 Conditions d’application

a) L’effort dans la jupe doit être déterminé conformément aux pratiques généralement acceptées;

b) La nécessité d'ouvertures d'inspection doit faire l'objet d'une attention particulière.

16.12.4 Type de construction

Les types de construction couverts dans ce paragraphe sont les suivants :

a) Configuration A : Raccordement de la jupe par un support sur la zone cylindrique -


figure16.12-1;

Jupe cylindrique ou conique d'angle ≤ 7° par rapport à l'axe;

b) Configuration B : Raccordement par une armature dans la zone de raccordement torique -


figure 16.12-2 ;

Armature verticale cylindrique ou conique d'angle ≤ 7o par rapport à l'axe et

soudée directement sur le fond bombé dans la zone ≤ 0o ≤ γ ≤ 20o ;;

Rapport des épaisseurs de parois: 0,5 ≤ eB/ez ≤ 2,25 ;

c) Configuration C : Jupe emmanchée sur l'enveloppe du récipient - figure 16.12-3 ;

Jupe cylindrique emmanchée sur l'enveloppe du récipient et directement

soudée sur celle-ci

On présume que de chaque côté de la soudure d’assemblage, sur une distance égale à 3 eB,
il n'y a pas de perturbation due à des ouvertures, à des raccordements avec des fonds, à des
soudures circulaires sur le récipient, etc ;

On doit prendre note du risque de corrosion

389
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure 16.12-1 — Géométrie A Raccordement à la jupe par l’intermédiaire d’un anneau-support

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Figure 16.12-2 — Géométrie B Raccordement de la jupe dans la zone de raccordement torique

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Figure 16.12-3 — Géométrie C - Zone de la jupe emmanchée

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(a) = Section 1-1 to 4-4 (b) = Section 4-4

Figure 16.12-4 — Schéma des sections de l'armature

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16.12.5 Forces et Moments

Les valeurs Fn et Mn dans les sections n=1 à n=4 sont déterminées comme une fonction de la combinaison de
toutes les charges à prendre en compte dans cette situation (figure 16.12-4). Des vérifications supplémentaires
peuvent être nécessaires si l'épaisseur de paroi de la jupe est étagée.

16.12.6 Vérifications dans les zones de raccordement (sections 1-1, 2-2 et 3-3)

Dans la zone de raccordement, les sections 1 à 3, définies figures 16.12-1 à 16.12-3, doivent être vérifiées. La
vérification est requise pour les contraintes de membrane et les contraintes totales, tandis que seules les
composantes longitudinales correspondantes doivent être prises en compte.

La force FZ dans la jupe, dans la zone de raccordement, dépend de la position (n), c'est-à-dire. si le moment
renforce (q) ou affaiblit (p) l'effet de la composante de la charge:

M1
FZp =− F1 −∆FG − FF +4 …(16.12-1)
DZ

M1
FZq =− F1 −∆FG − FF −4 …(16.12-2)
DZ

où F1 est la force axiale supplémentaire globale dans la section 1-1

M1 est le moment résultant dû aux charges extérieures dans la section 1-1,


au-dessus de la jonction entre l'enveloppe soumise à la pression et la jupe

16.12.6.1 Contraintes de membrane

La vérification des contraintes de membrane est la même pour les géométries A,B et C. Les contraintes de
membrane au point 1-1 sont :

FZp + ∆FG + FF P DB
σ 1p
m
= + …(16.12-3)
π DB e B 4 eB

FZq + ∆FG + FF P DB
σ 1q
m
= + …(16.12-4)
π DB e B 4 eB

vérifier que

m
σ 1p ≤f …(16.12-5)

m
σ 1q ≤f …(16.12-6)

394
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Les épaisseurs de paroi minimales requises dans la section 1-1 sont obtenues à partir des équations suivantes :

1  FZp + ∆FG + FF P DB 
m
e1p =  +  …(16.12-7)
f  π DB 4 

1  FZq + ∆FG + FF P DB 
m
e1q =  +  …(16.12-8)
f  π DB 4 

Le calcul de cette épaisseur de paroi est nécessaire pour la géométrie A.

Si σ 1pm
ou σ 1q
m
est une contrainte de compression, une vérification de la stabilité doit être effectuée conformément
au paragraphe 16.14. Une telle vérification n'est pas exigée si la composante longitudinale de la contrainte est
inférieure à 1,6 fois la valeur de la contrainte de compression de membrane résultante, dans la direction
méridienne, pour une situation de vide total ou partiel, à condition que cette dernière ait été vérifiée conformément à
l'article 8. Ceci s'applique aussi aux autres sections de la partie cylindrique de l'enveloppe.

Quelque soit le point de vérification, la contrainte de membrane dans la section 2-2 est :

FF + ∆FG P DB
σ 2m = σ 2q
m m
= σ 2p = + …(16.12-9)
π DB eB 4 eB

Vérifier que

σ 2m ≤ f …(16.12-10)

L'épaisseur de paroi de la section 2-2, mathématiquement nécessaire, est obtenue à partir de l'équation suivante :

1  ∆FG + FF P DB 
e 2m =  +  …(16.12-11)
f  π DB 4 
Le calcul de cette épaisseur de paroi est nécessaire pour la géométrie A.

Dans la section 3-3 de la jupe, les contraintes de membrane sont égales à :

FZp
σ 3p
m
= …(16.12-12)
π DZ e Z

FZq
σ 3q
m
= …(16.12-13)
π DZ e Z

395
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Vérifier que

m
σ 3p ≤ fZ …(16.12-14)

m
σ 3q ≤ fZ …(16.12-15)

Les épaisseurs de paroi de la section 3-3, mathématiquement nécessaires, sont obtenues à partir des équations
suivantes :

1  FZp 
e3mp =   …(16.12-16)
fZ  π D Z 
1  FZq 
e3mq =   …(16.12-17)
fZ  π D Z 

Le calcul de cette épaisseur de paroi est nécessaire pour la géométrie A..

Si σ 3p
m
ou σ m
3q est une contrainte de compression, la vérification de la stabilité peut aussi être effectuée
conformément au paragraphe 16.14.

16.12.6.2 Contraintes de flexion

a) Géométrie A - figure 16.12-1

Les moments de flexion locaux aux points p et q sont :

M p = 0,5 (D Z − DB ) FZp …(16.12-18)

(
M q = 0,5 D Z − DB FZq ) …(16.12-19)

Le module de section total de l'anneau-support, au point de vérification n, est calculé comme suit :

π  2  m 2 
Wp = 
4
(DZ + eZ − DB − eB ) h 2 +  2 eB2 − e1p

m2
− e2m  DB + 0,5  eZ2 − e3p
 
 DZ  …(16.12-20)
 

π  2  m 2 
Wq = 
4
(DZ + eZ − DB − eB ) h 2 +  2 eB2 − e1q

m2
− e2m  DB + 0,5  eZ2 − e3q
 
 DZ
  …(16.12-21)

Le coefficient 0,5 dans le troisième terme de la somme permet de tenir compte du type de transition entre la
jupe et l'anneau de raccordement représenté figure16.12-1. Si les contraintes admissibles, f pour le récipient
et/ou fZ pour la jupe sont inférieures à la contrainte admissible, fT, de l'anneau-support le deuxième et/ou le
troisième terme de la somme dans les équations (16.12-20) et (16.12-21) doivent être réduits respectivement
dans les rapports f / fT et/ou fZ / fT

396
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

b) Géométrie B figure 16.12-2

L'excentricité, a, de la fibre neutre de la paroi de l'enveloppe provoque un moment de flexion au point n ::

Mp = a . FZp …(16.12-22)

Mq = a . FZq …(16.12-23)

avec

a = 0,5 eB2 + e Z2 + 2 eB e Z cos (γ ) …(16.12-24)

DB + eB − D Z + e Z
cos (γ ) = 1 − …(16.12-25)
2 ( r + eB )

Les contraintes de flexion correspondantes dans les sections 1-1 à 3-3 sur la surface extérieure (a) :

6 Mp
b
σ 1p (a) = σ 2p
b
(a) = C …(16.12-26)
π DB eB2

6 Mq
b
σ 1q (a) = σ 2q
b
(a) = C …(16.12-27)
π DB eB2

6 Mp
σ 3p
b
(a) = C …(16.12-28)
π D Z e Z2

6 Mq
σ 3q
b
(a) = C …(16.12-29)
π D Z e Z2

Dans l'intervalle 0,5 ≤ eB /ez ≤ 2,25, le coefficient de correction C peut être pris approximativement égal à

C = 0,63 - 0,057 (eB /ez)2 …(16.12-30)

Cette relation a été établie à partir de calculs numériques utilisant la méthode des éléments finis. Compte tenu du
grand nombre de paramètres, une simplification est faite qui, dans certaines circonstances, peut conduire à un
surdimensionnement significatif, par exemple dans le cas de fonds “Korbbogen”.

Dans la zone des sections 1-1 à 2-2 , l'effet de la flexion dû à la pression interne dans la zone de raccordement
torique se superpose aux composantes de la contrainte de flexion ci-dessus.

(P + PH ) DB  γ 
σ 1b (p ) = σ 2b (p ) = α − 1 …(16.12-31)
4 eB γ a 

397
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Le coefficient d'intensification de contrainte est obtenu comme suit:

1) calculer la valeur intermédiaire y

y = 125 eB/DB …(16.12-32)

2) Pour les fonds type Klopper (avec γa = 45o)

- pour eB/DB > 0,008 :

α = 9,3341 − 2,2877 y + 0,33714 y 2 …(16.12-33)

- pour eB/DB ≤ 0,008 :

α = 6,37181 * 2,71828 −16,1 y + 3,6366 * 2,71828 −161536


, y
+ 6,6736 …(16.12-34)

3) Pour les fonds type Korbbogen (avec γa = 40o)

- pour eB/DB > 0,008 :

α = 4,2 − 0,2 y …(16.12-35)

- pour eB/DB ≤ 0,008 :

α = 151861
, * 2,71828 y −4,2335 y + 3,994 …(16.12-36)

c) Géométrie C - figure 16.12-3

L'excentricité, a, de l'axe de l'enveloppe provoque un moment de flexion au point n:

Mp = 0,5 (DZ − DB ) . FZn …(16.12-37)

Mq = 0,5 (DZ − DB ) . FZq …(16.12-38)

Contraintes de flexion résultantes dans la section 1-1 et la section 2-2:

b b 3 Mp
σ 1p = σ 2p = …(16.12-39)
π DB eB2

b b 3 Mq
σ 1q = σ 2q = …(16.12-40)
π DB eB2

398
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Dans la section 3-3:

b 6 Mp
σ 3p = …(16.12-41)
π D Z e Z2

b 6 Mq
σ 3q = …(16.12-42)
π D Z e Z2

Les contraintes de flexion dues à la pression sont ignorées, c'est-à-dire:

σ 1b (p ) = σ 2b (p ) = 0 …(16.12-43)

16.12.6.3 Contraintes totales et conditions relatives à la résistance

Les contraintes totales doivent être obtenues comme suit:

a) Géométrie A

A chaque point, la condition relative à la résistance doit être vérifiée comme suit:

1) position p : avec Mp provenant de l'équation (16.12-18) et Wp provenant de l'équation (16.12-20)

Mp / Wp ≤ fT …(16.12-44)

2) position q : avec Mq déterminé à partir de l'équation (16.12-19) et Wq déterminé à partir de l'équation (16.12-
21)

M q / Wq ≤ fT …(16.12-45)

b) Géométries B et C

1) les contraintes totales au point p, section 1-1, sont obtenues à l'aide des équations suivantes

- à la surface intérieure (i)

pi = σ 1p − σ 1p (a) + σ 1 ( p )
σ 1tot m b b
…(16.12-46)

- à la surface extérieure (o)

σ 1po
tot
= σ 1p
m
+ σ 1p
b
(a) − σ 1b (p ) …(16.12-47)

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

2) les contraintes totales au point q, section 1-1, sont obtenues à partir des équations suivantes

- à la surface intérieure ( (i)

qi = σ 1q − σ 1q (a) + σ 1 (p )
σ 1tot m b b
…(16.12-48)

- à la surface extérieure (o)

tot
σ 1qo m
= σ 1q b
+ σ 1q (a) − σ 1b (p ) …(16.12-49)

3) Les contraintes totales dans la section 2-2, au point p, , sont:

- à la surface intérieure (i)

tot
σ 2pi m
= σ 2p b
+ σ 2p (a) + σ 2b (p ) …(16.12-50)

- à la surface extérieure (o)

σ 2po
tot
= σ 2p
m
− σ 2p
b
(a) − σ 2b (p ) …(16.12-51)

4 Les contraintes totales dans la section 2-2, au point q, sont:

- à la surface intérieure (i)

σ 2qi
tot
= σ 2q
m
+ σ 2q
b
(a) + σ 2b (p ) …(16.12-52)

- à la surface extérieure (o)

σ 2qo
tot
= σ 2q
m
− σ 2q
b
(a) − σ 2b (p ) …(16.12-53)

5) Dans la section 3-3, les contraintes totales au point p sont:

- à la surface intérieure (i)

σ 3pi
tot
= σ 3p
m
− σ 3p
b
…(16.12-54)

- à la surface extérieure (o)

σ 3po
tot
= σ 3p
m
+ σ 3p
b
…([16.12-55)

6) Dans la section 3-3, les contraintes totales au point q sont :

- à la surface intérieure (i)

tot m b
σ 3qi = σ 3q − σ 3q …(16.12-56)

- à la surface extérieure ( (o)

σ 3qo
tot
= σ 3q
m
+ σ 3q
b
…([16.12-57)

400
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

7) Dans le cas de matériaux ductiles, les contraintes totales obtenues à l'aide des équations (16.12-46) à(16.12-
57) doivent satisfaire aux inéquations suivantes, où fs est la contrainte de calcul de chacune des parties:

a) Section 1-1

  m
2 
 1  σ 1p  
σ 1pi
tot
≤ fS  3 −  …(16.12-58)
 ,  f 
15 
 
 

 σm 
2 
 1  1p  
σ 1po
tot
≤ fS  3 −  …(16.12-59)
,
15  f 
   
 

  m
2 
tot  1  σ 1q  
σ 1qi ≤ fS  3 −  …(16.12-60)
 ,  f 
15 
 
 

 σm 
2 
 1  1q  
σ 1qo
tot
≤ fS  3 −  …(16.12-61)
15
,  f 
   
 

b) Section 2-2

  m
2 
 1  σ 2p  
σ 2pi
tot
≤ fS  3 −  …(16.12-62)
 ,  f 
15 
 
 

 σ m 
2 
tot  1  2p  
σ 2po ≤ fS  3 −  …(16.12-63)
15
,  f 
   
 

 σm 
2 
 1  2q  
σ 2qi
tot
≤ fS  3 −  …(16.12-64)
15
,  f 
   
 

  m
2 
 1  σ 2q  
σ 2qo
tot
≤ fS  3 −  …(16.12-65)
 ,  f 
15 
 
 

401
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

c) Section 3-3

  m
2 
tot  1  σ 3p  
σ 3pi ≤ fS  3 −  …(16.12-66)
 ,  fZ 
15 
 
 

 σ m 
2 
tot  1  3p  
σ 3po ≤ fS  3 −  …(16.12-67)
15
,  f 
  Z  
 

  m
2 
 1  σ 3q  
σ 3qi
tot
≤ fS  3 −  …(16.12-68)
 ,  fZ 
15 
 
 

  m
2 
 1  σ 3q  
σ 3qo
tot
≤ fS  3 −  …(16.12-69)
 ,  fZ 
15 
 
 

16.12.7 Jupe (section 4-4)

La surface, A4, de la section droite et le module de section, W4, doivent être déterminés dans la section droite 4-4,
où les contraintes sont maximales du fait de l'affaiblissement maximal. Avec les sollicitations F4 et M4 agissant
dans cette section droite et le moment ∆M4 = ε F4 dû au déplacement de l'axe neutre, la contrainte dans la zone de
l'ouverture est :

m M4 + ∆ M4 F
σ 4p =+ − 4 …(16.12-70)
W4 A4
m M + ∆ M4 F
σ 4q =− 4 − 4 …(16.12-71)
W4 A4

Vérifier que

m
σ 4p ≤ fZ …(16.12-72)

m
σ 4q ≤ fZ …(16.12-73)

Pour simplifier, la vérification de la résistance peut être réalisée de manière sûre, en utilisant les caractéristiques A4
et W4 de la section droite de l'enveloppe non percée, dans le cas d'une ouverture circulaire non raidie, dans la
mesure où les contraintes résultantes sont corrigées par l'application d'un coefficient d'affaiblissement vA.

402
EN 13445-3:2002 (F)
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Le coefficient vA est obtenu à l'aide de l'article 9 et est égal à la pression admissible maximale d'une enveloppe
sphérique comportant une ouverture (voir article 9) divisée par la pression admissible maximale d'une enveloppe
sphérique ne comportant pas d'ouverture (à partir de l'article 7). Le diamètre de l'enveloppe sphérique équivalente
est égal au diamètre de la jupe.

 M F  1
m
σ 4p =  4 − 4  ≤ fZ …(16.12-74)
'
 W4 A4'  v A

 M F  1
σ 4q
m
=  − 4 − 4  ≤ fZ …(16.12-75)
'
 W4 A4'  v A

Si σ 4p
m
ou σ 4q
m
est une contrainte de compression, une vérification de la stabilité doit être effectuée. Toutefois, pour
simplifier, cette vérification peut être omise si le bord de l'ouverture est renforcé comme un piquage pour prévenir la
déformation radiale et:

a) si le paramètre relatif à l'ouverture est limité à:

DZ
δ ≤2 …(16.12-76)
2 eZ

b) ou, dans le cas d'ouvertures où δ ≤ 0,8 (c'est-à-dire que l'angle d'ouverture est ≤ 90o), s'il y a un coefficient de
sécurité supplémentaire égal à 2 par rapport à la contrainte de calcul admissible, fZ, avec une vérification
conforme au paragraphe 16.14 et une section égale à la section droite non affaiblie.

403
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

16.13 Récipients verticaux supportés par des anneaux-supports

16.13.1 Objet

Le présent article doit être utilisé pour le calcul des anneaux-supports monobloc et les anneaux-supports
indépendants. L’anneau est supporté par plusieurs supports locaux répartis uniformément ou de manière continue
le long de la circonférence complète de l'anneau

16.13.2 Définitions

16.13.2.1
anneaux-supports monobloc
anneaux soudés sur le récipient de manière permanente. La paroi du récipient reprend une partie de la charge (voir
figure 16.13-1(a))

16.13.2.2
anneaux-supports indépendants
anneaux qui ne sont pas fixés au récipient (voir figure 16.13-1(b))

16.13.3 Abréviations et symboles spécifiques (voir figure 16.13-1 et figure 16.13-2)

Les abréviations et symboles suivant viennent en complément de ceux de l'article 4 et du paragraphe 16.3.

b est la largeur de l'anneau (voir figure 16.13-2);

d1 est le diamètre intérieur du récipient ;

d2 est le diamètre extérieur du récipient ;

d3 est le diamètre intérieur de l'anneau ;

d4 est le diamètre extérieur de l'anneau ;

d5 est le diamètre au point d'application de l'effort tranchant;

d6 est le diamètre du cercle sur lequel s'appliquent les forces ;

d7 est le diamètre du cercle sur lequel s'appliquent les réactions ;

e1 est l'épaisseur de paroi du récipient ;

e3 est l'épaisseur de l'anneau (voir tableau 16.13-2) ;

e4 est l'épaisseur de l'anneau (voir tableau 16.13-2) ;

e5 est l'épaisseur de l'anneau (voir tableau 16.13-2) ;

404
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

fT est la contrainte de calcul admissible du matériau de l'anneau ;


*
f T est la contrainte de calcul admissible réduite du matériau de l'anneau ;

h est la hauteur de l'anneau (voir figure 16.13-2) ;

mb est le moment de flexion unitaire admissible (voir tableau 16.13-1) ;

mt est le moment de torsion unitaire admissible (voir tableau 16.13-1) ;

ns est le nombre de supports locaux de l’anneau ;

q est la charge linéique ;

qt est la l'effort tranchant unitaire admissible (voir tableau 16.13-1) ;

t0 est le jeu ;

AT est l'aire de la section droite de l'anneau (voir figure 16.13-1) ;

F est la force équivalente verticale totale, dépendant de la situation (voir 16.13.6) ;

FS,max est la force admissible, fonction de la situation ;

G est le poids du récipient y compris de son contenu ;

M est le moment de flexion global dû aux charges extérieures, dans le récipient, à hauteur de
l'anneau, dépendant de la situation ;

Mt est le moment de torsion dans la section droite de l'anneau, dépendant de la


situation ;

Mt,max est le moment de torsion admissible (pour la section droite de l'anneau seulement
lorsqu'il est soumis à un effort de torsion) ;

Mb est le moment de flexion dans la section droite de l'anneau ;

Mb,max est le moment de flexion admissible (pour la section droite de l'anneau seulement
lorsqu'il est soumis à un effort de flexion) ;

Q est l'effort tranchant dans la section droite de l'anneau ;

Qmax est l'effort tranchant admissible (pour la section droite de l'anneau seulement
lorsqu'il est soumis à un effort tranchant) ;

405
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Wb est le module de section ;

WT est le module de section en torsion ;

Z0 est un coefficient ;

Z1 est un coefficient ;

β est la valeur sans dimension du bras de levier relatif à la réaction ;

δ est la valeur sans dimension du bras de levier relatif à la charge linéique.

16.13.4 Conditions d’application

Les calculs du présent article sont basés sur les hypothèses suivantes :

a) Le profilde l'anneau est constante le long de sa circonférence ;

b) Dans le cas de profilés ouverts, des goussets peuvent être nécessaires afin de conserver la forme de la section
droite ;

c) Dans le cas de profilés à parois minces : b / e3 > 5 et h / e4 > 5 ;

Pour les anneaux-supports indépendants (voir figure 16.13-1b) aucune couche flexible intermédiaire n’est permis
entre l’anneau indépendant et l’anneau fixé sur le récipient.

NOTE Cette condition est nécessaire car le calcul est valide seulement pour une distribution de charge non uniforme
favorable le long de la circonférence de l’anneau

e) Les supports de l’anneau sont répartis régulièrement et chacun d'eux supporte une charge locale uniforme ;

f) Le profilé est l’un de ceux de la figure 16.13-2

g) Les rapports des bras de levier β et δ sont ≤ | 0,2 |; voir équations (16.13-9) et (16.13-10 ) ;

16.13.5 Procédure de calcul

16.13.5.1 Résistance de l'anneau

Pour toutes les situations pertinentes, la force totale équivalente F déterminée conformément à la clause 16.13.6 ne
doit pas être supérieure à la force admissible FS,max déterminée à partir de l'équation (16.13-7) ou (16.13-8)

16.13.5.2 Vérifications locales

Les soudures, les goussets et toutes les liaisons boulonnées doivent être conçus selon une méthode quelconque
généralement reconnue.

406
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16.13.6 Force totale équivalente F

La force équivalente F est égale à

1  M 
F= 4 + G …(16.13-1)
ns  d7 
Dans le cas d’un supportage uniforme de l’anneau F est égale à

4M
F= +G …(16.13-2)
d7
16.13.7 Sollicitations admissibles pour les anneaux

Pour les anneaux-supports monobloc de type I et les anneaux-supports indépendants la contrainte admissible de
l'anneau est égale à fT, alors que pour les anneaux-supports intégrales du type II la contrainte admissible réduite de
l'anneau est égale à :

 P h d1 
fT* = fT  1 −  …(16.13-3)
 2 AT fT 

NOTE : Les anneaux de section rectangulaire ou en U sont considérés de type II lorsque la largeur b est plus
grande que la hauteur h (voir tableau 16.13-2)

Les sollicitations admissibles dans l'anneau sont obtenues en multipliant les quantités unitaires admissibles
provenant du tableau 16.13-2 par la contrainte admissible ou la contrainte admissible réduite.

M t,max = fT mt or fT* mt …(16.13-4)


Mb,max = fT mb or fT* mb …(16.13-5)

Qmax = fT qb or fT* q t …(16.13-6)

16.13.8 Capacité de supportage d'un anneau

La force admissible, supposée agir seule sur le support, est la valeur minimale de l'effort dû au moment de flexion
admissible et de l'effort tranchant admissible:

 
 
 
4 π M b,max
FS,max = min  ; 2 Qmax 

…(16.13-7)
2
  M b,max  
 d4 Z 02 + Z 12   
  M T,max  

407
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Si le supportage est uniforme

4 π M b,max
FS,max = …(16.13-8)
β − δ d4

Les valeurs de Z0 et Z1 peuvent être prises dans le tableau ci-après. Toutefois, ces valeurs conduisent à des
résultats conservatifs. Une estimation plus précise des forces admissibles est obtenue en utilisant les valeurs de Z0
et Z1 des figures 16.13-3 à 16.13-6

Tableau 16.13-1 — Valeurs de ZO et Z1

nS Z0 Z1

2 1,8 1,1

3 1,9 0,7

4 2,1 0,7

6 2,7 0,7

8 3,5 0,7

Les rapports des bras de levier β et δ sont calculés à l'aide des équations suivantes, en utilisant les diamètres
définis figure 16.13-1

− 0,2 ≤ β = (d 7 − d 5 ) / d 4 ≤ 0,2 …(16.13-9)

− 0,2 ≤ δ = (d 6 − d 5 ) / d 4 ≤ 0,2 …(16.13-10)

Pour des anneaux fixés extérieurement:

d 5 = d 3 + e4 + 2 t 0 …(16.13-11)

Pour des anneaux fixés intérieurement:

d 5 = d3 − e4 − 2 t 0 …(16.13-12)

Pour les sections droites fermées t0 doit être pris dans le tableau 16.13-2;

Pour les sections droites ouvertes t0 = 0 ;

408
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Version 1 (2002-05)

Tableau 16.13-2 — Sollicitations unitaires admissibles


mt mb qt to

if h ≥ b bh2 bh b
2 3 2 2
hb b 4

4 12
if h ≤ b
b h 2 h3

4 12

 h2  (e4 + e5 ) 2h b e5
e3 b h + (e4 + e5 )
b.h. min {e3;e4;e5}
 e4 + e5
e3. e4. e5 ≠0  4 

 e h2 
e32 b e42 h e3 b h + 4  e4 h 0
+  4 
2 4 2

e 4 h 2  4 e3 b (e3 b + e 4 h) + e 4 h 
 2 2

e32 b e42 h 4  (e3 b + e4 h)2  e4 h 0


+   2
4 4

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φ d4

φ d1
φ d3

φ d5

(a) : Anneau-support intégral (b) : Anneau-support indépendant

Figure 16.13-1 — Principe général

Figure 16.13-2 — Conceptions types d'anneaux-supports


(zone hachurée = aire AT de la section droite d'un anneau)

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Figure 16.13-3 — Paramètre Z0, avec ns = 2, 3 ou 4

411
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Figure 16.13-4 — Paramètre Z0, avec ns = 6 ou 8

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Figure 16.13-5 — Paramètre Z1, avec ns = 2, 3 ou 4

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Figure 16.13-6 — Paramètre Z1, avec ns = 6 ou 8

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16.14 Charges globales

16.14.1 Objet

Des règles sont données pour la détermination de l'épaisseur minimale d'une enveloppe cylindrique soumise, dans
les sections éloignées des zones d'application des charges locales et des discontinuités structurelles, à une
combinaison de charges en plus de la pression.

16.14.2 Abréviations et symboles spécifiques

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 et du paragraphe 16.3

D est le diamètre moyen de l'enveloppe ;

F est la force axiale totale, incluant les effets de la pression, supportée par l'enveloppe dans la section
transversale considérée. Elle est positive si elle conduit à des contraintes de traction ;

l est la longueur du gabarit pour la vérification des imperfections de forme ;

K est un coefficient déterminé à partir de l'équation 16.14-15 ;

M est le moment de flexion global, supporté par l'enveloppe dans la section transversale considérée. Il
est toujours positif ;

Pe est la pression de calcul (extérieure) ;

σe est la limite d'élasticité telle que définie en 8.4;

w est la valeur de l’écart par rapport à la forme parfaite ;

α est un coefficient déterminé à partir de l'équation (16.14-16) ou (16.14-17) ;

∆ est un coefficient déterminé à partir de l'équation (16.14-18) ou (16.14-19) ;

σP est la contrainte calculée due à la pression ;

σc est la contrainte de compression longitudinale maximale ;

σc,all est la contrainte de compression longitudinale maximale admissible (voir article 16.14.8.1);

σmax est la contrainte longitudinale maximale (positive si traction), tenant compte de toutes les charges ;
σmin est la contrainte longitudinale minimale (positive si traction), tenant compte de toutes les charges ;

415
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Version 1 (2002-05)

16.14.3 Généralités

Les efforts considérés sont la force axiale (F) et le moment de flexion (M). On prêtera attention à l'éventuelle
absence de pression lors du calcul des contraintes de compression.

Pour la détermination de la force axiale totale (F) deux cas doivent être distingués :

1. L’extrémité de l’enveloppe cylindrique est statiquement déterminée (extrémité libre) . Dans ce cas la force
axiale totale F est définie de la manière suivante :

π
F = Fadd + ⋅ D2 ⋅ P
4

Fadd = force axiale supplémentaire sans effet de la pression (Fadd> 0 en traction, Fadd < 0 en compression)

P = pression de calcul (P > 0 pression intérieure, P < 0 pression extérieure)

La composante de la force axiale due à la pression est calculée avec le diamètre moyen afin de tenir compte de l’influence
des contraintes radiales dans le cylindre

2. L’extrémité de l’enveloppe cylindrique n’est pas statiquement déterminée (par exemple entre plaques tubulaires
ou entre les raccordements de récipients à double enveloppe). Dans ce cas la force axiale totale peut être
calculée sur la base de toute hypothèse statiquement admissible. (des calculs à partir de la théorie de l’élasticité
sont statiquement admissible mais ne conduisent pas à la solution la plus favorable).

Pour un récipient vertical, (F) comprend aussi le poids du récipient et de son contenu (y compris le liquide) au-
dessus (ou au- dessous) du point considéré, selon que le récipient est supporté en dessous (ou au-dessus) de ce
point .

Le moment (M) comprend les effets du vent sur un récipient vertical ou ceux du poids pour un récipient horizontal.

Une attention particulière est requise si le cylindre supporte un couple significatif (moment de torsion).

16.14.4 Charges admissibles lorsque chacune des charges agit seule

La force de traction maximale est :

Ft,max =π D.ea . f …(16.14-1)

La force de compression maximale est:

Fc,max = π D . e a . σ c,all …(16.14-2)

Le moment de flexion maximal est :

π 2
M max = D . e a . σ c,all …(16.14-3)
4

416
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16.14.5 Contraintes longitudinales

La contrainte longitudinale maximale est:

F. D + 4 M
σ max = …(16.14-4)
π . D 2 .e a
La contrainte longitudinale minimale est:

F. D − 4 M
σ min = …(16.14-5)
π . D 2 . ea

si σ min < 0 la contrainte longitudinale en compression est :

σ c = − σ min …(16.14-6)

16.14.6 Cylindre soumis à une pression intérieure (P > 0)

La contrainte due à la pression dans la direction circonférentielle est:

P.D
σP = …(16.14-7)
2.ea
La procédure de calcul est la suivante:

1) Choisir une valeur de ea qui respecte l'exigence du paragraphe 7.4.2 ;

2) Vérifier que:

σ max ≤ f …(16.14-8)

3) si σmin > 0 alors aller à l'étape 7) ;

4) Déterminer σc,all la contrainte de compression admissible maximum dans la direction longitudinale à partir de
l'article 16.14.8.1 ;

5) Vérifier que :

σ c ≤σ c,all …(16.14-9)

6) Vérifier que :

σ P +σc ≤ f …(16.14-10)

7) Si le critère est respecté la conception est satisfaisante, si ce n'est pas le cas ea doit être augmentée et le
calcul répété;

417
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16.14.7 Cylindre soumis à une pression extérieure ( P < 0)

La pression extérieure est :

Pe = - P …(16.14-11)

La contrainte circonférentielle due à la pression est

Pe .D
σP = …(16.14-12)
2ea
La procédure de calcul est la suivante :

1) Choisir une valeur de ea qui respecte les exigences de l'article 8 ;

2) Vérifier que

σ max + σ P ≤ f …(16.14-13)

3) si σmin > 0 alors aller à l'étape 6);

4) Déterminer Pe,max la pression extérieure permise maximale en l'absence d'autres chargements, à partir de
l'article 8 et σc,all à partir de 16.14.8.1;

5) Vérifier que

Pe . D
σc −
Pe 4 ea
+ ≤1 …(16.14-14)
Pe,max σ c,all

6) Si les inégalités sont satisfaites alors le calcul est satisfaisant ; si ce n'est pas le cas ea doit être augmentée et le
calcul répété;

16.14.8 Valeur limite de la contrainte de compression

16.14.8.1 Calcul

La procédure suivante doit être utilisée pour déterminer la contrainte de compression longitudinale admissible dans
une enveloppe cylindrique.

La méthode pour mesurer la tolérance est donnée ci-après (voir 16.14.8.2). La valeur maximale de w / l ne doit pas
excéder 0,02.

1) calculer

1,21⋅ E ⋅ e a
K= …(16.14-15)
σ e ⋅D

418
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2) si D/ea ≤ 424 alors

0,83
α = …(16.14-16)
, + 0,005 D / e a
10

si D/ea > 424 alors

0,7
α= …(16.14-17)
0,1 + 0,005 D / e a

3) si la valeur maximale de w/l est comprise entre 0,01 et 0,02, la valeur de α est réduite d’un facteur :(1,5 - 50 w / l
)

4) si αK < 0,5 alors

0,75 α K
∆= …(16.14-18)
15
,

et si αK ≥ 0,5 alors

0.4123
, −
10
(α K )0.6
∆= …(16.14-19)
,
15

NOTE Le coefficient de sécurité de 1,5 au dénominateur est valide pour les situations de service . Il convient de l‘adapter
pour la situation d’essai ou les situations exceptionnelles conformément à l’article 6.

5) La contrainte de compression admissible maximale est:

σ c,all =σ e ⋅∆ …(16.14-20)

16.14.8.2 Tolérances

Les tolérances doivent être vérifiées en utilisant trois gabarits (voir aussi figure 16.14-1) :

D .en
a) Une règle droite de longueur l = 4 mais ne dépassant pas 95% de la distance entre deux soudures
2
circulaires ;

b) Un gabarit circulaire dont le rayon de courbure est égal au diamètre extérieur du cylindre de même longueur l
qu’en a) mais ne dépassant pas 95% de la distance entre deux soudures longitudinales ;

c) Une règle droite de longueur 25 en

Pour la mesure de la non-circularité voir annexe E.

419
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16.14.9 Charges dues au vent et au tremblement de terre

Les calculs des chargements dus au vent doivent être réalisés de la manière recommandée pour les structures
dans la région dans laquelle le récipient est destiné à fonctionner.

Les présentes méthodes peuvent être appliquées aux charges dues au tremblement de terre lorsqu'il est décidé
que de telles charges peuvent être traitées comme des charges statiques équivalentes.

Les oscillations générées par le vent doivent être prises en compte pour les récipients verticaux dont le rapport de
la hauteur au diamètre est égal ou supérieur à 10:1 et celui du diamètre à l'épaisseur est égal ou supérieur à 100:1.

Figure 16.14-1 — Gabarits pour la vérification des tolérances

420
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17 Evaluation simplifiée de la durée de vie en fatigue


17.1 Objet

17.1.1 Le présent article spécifie les prescriptions pour l'évaluation simplifiée de l'endommagement par fatigue dû
aux fluctuations de pression.

NOTE Les prescriptions sont fondées sur des hypothèses conservatives. Des résultats plus précis et moins conservatifs
sont généralement obtenus par application de l'article 18.

17.1.2 Les autres charges cycliques, dues par exemple aux variations de température en service ou aux variations
des charges extérieures sont à évaluer normalement selon l'article 18. Cependant, il est permis de prendre en
compte dans cet article les charges cycliques non dues à la pression:

— en ajoutant les étendues de contrainte résultant de tels cycles à l’étendue de contrainte résultant des cycles dus
à la pression, selon l’équation (17.6-1), si les cycles dus à des charges autres que la pression et les cycles dus à la
pression apparaissent simultanément,

— ou en ajoutant l’endommagement par fatigue résultant de ces cycles à l’endommagement résultant des cycles
dus à la pression, selon l’équation (17.7-1), si les cycles dus aux charges autres que la pression et les cycles dus à
la pression agissent indépendamment.

Les charges autres que la pression agissant en combinaison avec la pression de manière plus complexe, doivent
être assimilées à l’un des deux cas précédents de telle sorte qu’une conception sûre soit assurée.

NOTE Cet article ne donne aucune indication sur l’estimation des étendues de contrainte dues aux charges autres que la
pression. Lorsque de telles charges sont prises en compte, la détermination des étendues de contrainte correspondantes est
de la responsabilité du Fabricant.

17.2 Définitions spécifiques

Les définitions et termes suivants viennent en complément de ceux de l'article 3.

17.2.1
limite de troncature
étendue de contrainte cyclique en dessous de laquelle l'endommagement par fatigue est négligé

17.2.2
spectre des étendues de contrainte de calcul
histogramme du nombre d'occurrences de tous les cycles de contrainte d'étendues différentes prévus pendant la
durée de vie de conception.

17.2.3
contrainte d’entaille effective
contrainte qui régit le comportement à la fatigue au niveau d’une entaille

17.2.4
coefficient de concentration de contrainte effectif
rapport de la contrainte d'entaille effective (contrainte totale), à la contrainte géométrique en ce même point

17.2.5
limite d’endurance
étendue de contrainte cyclique en dessous de laquelle il ne se produit pas d'endommagement par fatigue, pour un
chargement d'amplitude constante

17.2.6
cycles de pression de pleine amplitude
cycles de pression d’étendue ∆P = Pmax

421
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NOTE Voir également 5.4.2.

17.2.7
cycles de pression de pleine amplitude équivalents
nombre n eq de cycles de pression de pleine amplitude qui engendre le même endommagement que n cycles
d’étendue ∆P , déterminé à partir de l'équation (5.4-2)

17.2.8
courbe de fatigue de calcul
courbes de ∆σ R en fonction de N pour les matériaux soudés et non soudés, données dans le présent article

17.2.9
étendue de contrainte
différence entre la valeur maximale et la valeur minimale durant le cycle (deux fois l'amplitude de contrainte)

17.2.10
étendue de contrainte pseudo-élastique
étendue de contrainte calculée en supposant que le matériau présente un comportement purement élastique
linéaire

17.2.11
contrainte géométrique
distribution de contrainte dans un modèle de la structure exempt de concentration de contrainte , un modèle qui
reflète la configuration géométrique globale de la structure mais ne prend pas en compte les discontinuités locales
de la structure (par exemple pied de cordon de soudure, congé de faible rayon)

Dans les parties du récipient de type plaque ou coque, la contrainte géométrique due à la pression est distribuée
linéairement à travers la paroi.

NOTE Pour plus de détails concernant la contrainte géométrique voir l'article 18.

17.2.12
contrainte d’entaille (contrainte totale)
contrainte locale, au fond d’une entaille de la structure, calculée selon les hypothèses de l'élasticité

NOTE Pour plus de détails concernant la contrainte d’entaille, voir article 18.

17.2.13
coefficient de contrainte
coefficient utilisé pour la détermination de la contrainte géométrique maximale susceptible de se produire dans un
détail de récipient, due à la configuration géométrique du(des) composant(s)

17.2.14
coefficient de concentration de contrainte théorique
rapport de la contrainte d'entaille calculée selon les hypothèses de l'élasticité, à la contrainte géométrique en ce
même point

17.2.15
taux d'endommagement cumulé
valeur représentant l’endommagement résultant de l’application du spectre des étendues de contrainte de calcul

NOTE On admet que la défaillance se produit lorsque cette valeur atteint 1.

17.2.16
zone critique
zone dans laquelle le taux d’endommagement cumulé excède la valeur maximale Dmax définie comme suit:

Dmax = 0,8 pour 500 < neq ≤ 1000


Dmax = 0,5 pour 1000 < neq ≤ 10000

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Dmax = 0,3 pour neq > 10000

17.3 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4 :

Symbole Description Unités


3
C1 constante utilisée dans les équations des courbes de fatigue de calcul relatives (MPa)
aux assemblages soudés
5
C2 constante utilisée dans les équations des courbes de fatigue de calcul relatives (MPa)
aux assemblages soudés
10
C3 constante utilisée dans les équations des courbes de fatigue de calcul des (MPa)
zones sans soudure
D taux d'endommagement cumulé, voir équation 17.7-1
Dmax valeur maximale admissible du taux d'endommagement cumulé dans les zones
non critiques
Ce coefficient de correction pour prendre en compte l’influence de l'épaisseur de la
paroi sur la résistance à la fatigue
Ct coefficient de correction pour prendre en compte l’influence de la température
de la paroi sur la résistance à la fatigue
Kf coefficient de concentration de contrainte effectif

Kt coefficient de concentration de contrainte théorique


K nombre d'étendues de variation de pression qui ensemble définissent le
chargement
N nombre admissible de cycles obtenus à partir de la courbe de fatigue de calcul
appropriée (l’indice i se rapporte au nombre relatif à l’étendue de contrainte i, i =
1,... k)
N nombre de cycles de contrainte appliqués (l’indice i se rapporte au nombre
relatif à l’étendue de contrainte i, i = 1,...k)
R rayon du congé de raccordement des parois mm
t min température minimale de service au cours d'un cycle °C

t max température maximale de service au cours d'un cycle maximum °C

t* température moyenne admise pour un cycle °C


U ovalisation (de la section droite circulaire d'un récipient)
δ paramètre permettant de mesurer le défaut d'alignement, la pointe ou le méplat mm
η coefficient de contrainte relatif à un composant, donné dans le tableau 17.1
∆P étendue de variation de pression calculée à partir de la différence algébrique MPa
entre la pression maximale et la pression minimale au cours du cycle étudié.
La dépression et les autres pressions extérieures engendrant une contrainte de
membrane de compression doivent être comptées négativement;
∆σ étendue de contrainte pseudo-élastique N/mm
2

2
∆σ * étendue de contrainte fictive, à introduire dans les courbes de fatigue de calcul N/mm
2
∆σ R étendue de contrainte de référence des courbes de fatigue de calcul N/mm
2
∆σ D limite d’endurance à étendue de contrainte constante N/mm
2
∆σ Cut limite de troncature N/mm

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17.4 Conditions d’application

17.4.1 Le présent article s'applique aux composants et aux raccordements de récipients soumis à la pression et
conçus conformément aux articles 7 à 16 (c'est-à-dire à ceux pour lesquels la conception par formules est
applicable), à l’exception des soufflets. On suppose que les récipients ont été conçus, fabriqués et soumis aux
essais conformément à toutes les autres exigences de la présente norme.

Pour la vérification à la fatigue des parties conçues conformément à l'annexe B ou C, l’utilisation de cet article est
permis à condition que les étendues de contrainte prises en compte soient celles qui sont obtenues par une analyse
de contrainte détaillée à la place de celles déterminées à partir de l’équation 17.6-1.

17.4.2 Le présent article ne s’applique pas aux récipients du groupe de contrôle 4.

17.4.3 L’application de cet article est limitée aux aciers ferritiques et austénitiques (laminés, forgés et moulés).

17.4.4 Le présent article ne s'applique qu'aux composants fonctionnant en dehors du domaine de fluage.

17.4.5 En ce qui concerne les défauts de soudure:

Pour l’application du présent article, les conditions suivantes (conformément à l’EN13445-5:2002, Annexe G)
doivent être respectées en plus des critères généraux d’acceptation relatifs aux imperfections des soudures donnés
dans la l’EN13445-5:2002:

— absence de caniveaux,

— absence de retassure à la racine,

— absence de manque de pénétration pour les soudures à pleine pénétration,

— Inspection visuelle et par CNDà 100%, avec critères d’acceptation tels que spécifiés dans la l’EN13445-5:2002,
Annexe G, pour toutes les zones critiques.

17.4.6 En ce qui concerne les tolérances:

—les tolérances relatives à la fabrication ne doivent pas excéder celles spécifiées dans l’EN 13445-4 :2002 ;

— pour les cordons de soudure, le Fabricant doit estimer certaines tolérances et en déduire les coefficients de
contrainte correspondants à utiliser dans la vérification à la fatigue (voir tableau 17-1, cas S1.2 à S1.5, S2.2 à S2.4
et S5.2 à S5.4). Puis les tolérances admises doivent être vérifiées et garanties après fabrication.

17.4.7 Les données sur lesquelles se fondent les présentes prescriptions sont valables pour l'étude à la fatigue à
l'air sec. Il est présupposé qu'il n'existe pas d'effets environnementaux susceptibles de réduire la durée de vie en
fatigue. Pour les calculs incluant de tels effets, voir 18.4.5.

NOTE Pour les parties de récipients en aciers non austénitiques en contact avec de l'eau et soumises à des températures
supérieures à 200°C en service, la variation de contrainte due aux variations de pression de part et d’autre de la pression de
service, peut conduire à la fissuration de la couche protectrice de magnétite lorsqu’il y en a une. Pour l’évaluation de ce risque,
on peut se référer à EN 12952-3:2001, paragraphe 13.4.3.

17.4.8 Pour l’application du présent article, les instructions pour une maintenance correcte doivent être incluses
dans les instructions de service.

NOTE Les recommandations pour une maintenance correcte sont données dans l’annexe M.

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17.5 Généralités

17.5.1 ∆P doit être déterminé par application de la méthode simplifiée de comptage de cycles décrite en 18.9.2
ou par application de la méthode de comptage des cycles dite du « du réservoir » décrite en 18.9.3 en prenant en
compte les fluctuations de pression au lieu des contraintes.

17.5.2 Les calculs selon 17.6 doivent être effectués pour les différents composants des récipients. La durée de vie
la plus basse est la durée de vie en fatigue du récipient.

17.5.3 Lorsque les configurations satisfont à toutes les exigences :

η ≤ 3,

f ≤ 195 Ce ⋅ Ct N/mm2,

classe de fatigue ≥ 63,

les deux critères suivants, permettant d'ignorer les fluctuations de pression, s'appliquent indépendamment l'un de
l'autre:

— les fluctuations de pression peuvent être ignorées lorsque ∆P n'excède pas 5,0 % de Pmax , quel que soit le
nombre de cycles de charge;

— si les cycles de pression principaux de service ne sont pas équivalents à plus de 500 cycles de pression de
pleine amplitude, alors les petites fluctuations de pression supplémentaires peuvent être ignorées si leur étendue
∆P n’excède pas:

12,5 % de Pmax , si n ou n eq ≤ 1× 10 6

ou 10,0 % de Pmax , si n ou n eq ≤ 2 × 10 6

ou 7,5 % de Pmax , si n ou n eq ≤ 5 × 10 6

où n ou n eq est le nombre de ces petites fluctuations de pression.

17.6 Détermination du nombre admissible de cycles de pression

17.6.1 Etendue de contrainte pseudo-élastique

17.6.1.1 ∆σ doit être calculé à partir de ∆P comme suit:

∆P
∆σ = ⋅η ⋅ f (17.6-1)
Pmax

où :

— Pmax est la pression maximale permise pour la partie de récipient ou le composant considéré, telle que définie
dans l’article 4, sauf pour les fonds bombés pour lesquels s’applique une définition spécifique de Pmax (voir note 2
du tableau 17-1);

— f est la contrainte nominale de calcul de la partie de récipient ou du composant considéré, à la température de


calcul.

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Pour les parties de récipient pour lesquelles la pression maximale permise dépend de plus d’une valeur de f (par
exemple ouvertures avec matériau différents pour l’enveloppe et la tubulure), il est permis de calculer une valeur
fictive de Pmax en prenant une valeur unique et arbitraire de f pour la partie entière, et de l’utiliser ensuite pour
déterminer ∆σ à partir de l’équation 17.6-1,à condition que la même valeur de f soit également utilisée dans cette
équation. Si la vraie valeur de Pmax est utilisée, alors la valeur de f à utiliser dans l’équation 17.6-1 doit être la plus
grande des valeurs des contraintes nominales de calcul des matériaux qui, dans la partie considérée, influent sur
Pmax .

Pour simplifier, soit la pression maximale permise pour l’ensemble du récipient peut être utilisée à la place de celle
relative au composant ou à la partie de récipient, ( Pmax ), soit la pression de calcul P peut être utilisée avec la plus
grande des contraintes nominales de calcul de tous les composants du récipient.

NOTE 1 Ces simplifications conduisent à des résultats plus “conservatifs”.

NOTE 2 Comme f dans l'équation (17.6-1) est pris à la température de calcul, le rapport Pmax /f est indépendant de la
température.

17.6.1.2 La valeur de η est obtenue à partir du tableau 17-1 pour chaque détail de récipient. Cette valeur
constitue une limite supérieure du rapport suivant :

contrainte géométriqu e maximale dans le détail considéré à la pression Pmax


contrainte nominale de calcul à la températur e de calcul

Pour évaluer la durée de vie en fatigue d'un détail non traité dans le tableau 17-1, la valeur de η doit être
déterminée à partir d'une estimation de la contrainte géométrique maximale dans le détail à la pression Pmax .

Pour simplifier, la valeur maximale de η relative au récipient entier peut être prise pour n’importe quel détail.

NOTE Dans certains cas, le calcul détaillé selon l'article 18 peut être plus précis qu’une estimation d’une valeur de η.
Ceci s'applique en particulier aux fermetures à cames, aux fermetures autoclaves, aux fermetures vissées et aux
raccordements par étriers.

17.6.1.3 Lorsque ∆σ > 3f , ∆σ doit être augmenté selon la règle donnée en 18.8 pour tenir compte des conditions
élastoplastiques cycliques.

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Tableau 17-1 — Coefficients de contrainte η et pressions maximales permises associées


N° du Pression Détails dans
Description
Détail maximale Conditions η le Tableau
du détail
. permise Pmax 17-4
sans imperfections de forme S1.1 1,0z 1)
avec décalage δ 2) , sans
S1.2 (1+η1)z 1), η1 = 3δ /e
ovalisation, ni pointe, ni méplat
tous les u (1+η2)z 1), η2 = 1,5u⋅D/e
avec ovalisation u 3),sans
Soudure S1.3 limite sup.
décalage ni pointe ni méplat 1,5z 1)
bout à bout e1 = e2 pour u ≤ 2% 1.1 à 1.3,
longitudi- (= e) 1.5
nale tous les δ (1+η4)z 1), η4 = 6δ /e
avec pointe ou méplat δ , sans
2)

S1.4 pour
décalage ni ovalisation 3,0z 1)
Enveloppe δ =e / 3
cylindrique:
Cas général (décalage,
ovalisation et pointe ou méplat S1.5 équation (7.4-3) 4) (1+η1+η2+η4)z 1)
Enveloppes
combinés)
cylindriques
avec épaisseurs de parois enveloppe 1.1 et 1.2, 1.5
ou coniques S2.1 D1 = D2 et e1 = e2 1,0z 1)
égales, sans décalage conique: et 1.6
avec épaisseurs de parois équation (7.6-4) 4)
S2.2 D1 = D2 (1+η0)z 1), η0 = 0,1 1.2
Soudure différentes, sans décalage
bout à bout avec décalage δ 2) et épaisseurs 1.3, 1.5
circulaire S2.3 e1 = e2 (= e) (1+η1)z 1), η1 = δ /2e
de parois égales et 1.6
Cas général (décalage et
1.1 à 1.3,
différence d’épaisseurs S2.4 e1 ≤ e2 (1+η0+η1)z 1), η1 = δ /2e2
1.5 et 1.6
combinés)
Joint circulaire sur bords soyés S3 e1 = e2 1,8z 5) 1.7

anneau raidisseur (avec distance entre les b ≤ D.e 1,0z 5)


S4 5.3
raidisseurs b) 1,8z 5)
b > D.e

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Table 17-1 — Coefficients de contrainte η et pressions maximales permises associées (suite)

N° du Pression
Description Détails du
Détail maximale Conditions η
du détail Tableau 17-4
. permise Pmax
sans imperfections de forme S5.1 1,0z 1)
avec décalage δ 2), sans
S5.2 (1+η1)z 1) , η1 = 1+3δ /e
Envelop- Toutes les désalignement angulaire
pes soudures avec désalignement angulaire θ θ Dm 1.1 à 1.3,
S5.3 équation (7.4-6) 4) (1+η3)z 1) , η 3 =
sphéri- bout à 6)
, sans décalage 1.5
50 2e
ques bout
Cas général (décalage et
désalignement angulaire S5.4 (1+η1+η3)z 1)
combiné)
R Di ≤ 0,8 et r De ≥ 0,15 2,0
Fonds 7) 1.1 à 1.3, 1.5,
Région torique DE1 équation (7.5-7) autres valeurs de sans soudure
bombés 2,5
paramètres
Grande base sans partie torique de voir procédure en
CE1.1 Tous les paramètres 3,0 1.4
raccordement 7.6.6.3
Fonds Grande base avec partie torique de voir procédure en 1.1 à 1.3,
CE1.2 0,01 ≤ r / Dc ≤ 0,3 MAX{1; 3,0 − 9 r / Dc }
coniques raccordement 7.6.7.3 1.5
1.1 à 1.3,
Petite base CE2 équation (7.6-27) 2,5
1.4 et 1.5

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Table 17-1 — Coefficients de contrainte η et pressions maximales permises associées (suite)

N° du Pression Détails du
Description du détail détail maximale Conditions η tableau
. permise Pmax 17-4
équation (9.5-10) sans
sans tubulure OS1 d i / Di ≤ 0,6 3,0
ou (9.5-12) soudure
avec soudures à pleine
OS2.1 3,0 3 a)
pénétration
équation (9.5-10)
avec soudures d’angle ou or (9.5-12)
à pénétration partielle OS2.3 3,0
Tubulure avec une gorge ≥ 0,8emin
(épaisseur en), équation (9.5-10) 0,7 ≤ en / es ≤ 1,5 3,0 avec la classe selon.
sans plaque de ou (9.5-12) et d i / Di ≤ 0,6 Tableau 17-4
renfort 3 b)
avec soudures d’angle ou Pmax du composant
à pénétration partielle OS2.4 d’épaisseur emin
Ouvertures avec une gorge < 0,8emin 8) (enveloppe sans 1,8 avec la classe 32
dans les ouverture ou
enveloppes tubulure))
(d’épaisseur
es) avec soudures à pleine
OS3.1 4,0 3 a)
pénétration
équation (9.5-10)
avec soudures d’angle ou ou (9.5-12)
à pénétration partielle OS3.2 4,0
Tubulure avec une gorge ≥ 0,8emin
(d’épaisseur en) 0,7 ≤ en / es ≤ 1,5
avec plaque de équation (9.5-10) d i / Di ≤ 0,6 4,0 avec la classe selon
renfort ou (9.5-12) et ep / es ≤ 1,0 tableau 17-4
3 b)
(d’épaisseur ep) avec soudures d’angle ou Pmax du composant
à pénétration partielle OS3.3 d’épaisseur emin
avec une gorge < 0,8emin 8) (enveloppe sans 2,4 avec la classe 32
ouvertures ou
tubulure)

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Table 17-1 — Coefficients de contrainte η et pressions maximales permises associées (suite)

N° du Pression
Description Détails du
détail maximale Conditions η
du détail tableau 17-4
permise Pmax
équation (9.5-14)
avec soudures à pleine pénétration P1 3,0 5) 7.1 b) et 7.3 a)
ou (9.5-17)
Bossage avec soudures d’angle ou à pénétration équation (9.5-14)
P2 3,0 5)
rapporté inséré partielle avec une gorge ≥ 0,8es ou (9.5-17)
dans ou posé sur équation (9.5-14) 3,0 avec la classe selon le
(une enveloppe ou (9.5-17) tableau 17-4 7.3 b) et 7.4
d’épaisseur es) avec soudures d’angle ou à pénétration
P3 Pmax d’une
partielle avec une gorge< 0,8es 8)
enveloppe sans 1,8 avec la classe 32
ouvertures
2.1 a) et 2.1 c)
soudures à pleine pénétration FE1.1 3,0
2.3 a) et 2.3 c)
avec soudures d’angle ou à voir article 10 9)
Fonds plat pénétration partielle avec une FE1.2 3,0
soudé sur gorge ≥ 0,8es
ou inséré
Fonds plats dans 3,0 avec la classe selon le 2.1 b) et 2.3 b)
avec soudures d’angle ou à voir article 10 9)
soudés tableau 17-4
pénétration partielle avec une FE1.3
(raccordement à Pmax de
gorge < 0,8es 8) 1,8 avec la classe 32
l’enveloppe) l’enveloppe
Fond plat à rainure de décharge soudé
FE2 3,0 2.2
bout à bout à l’enveloppe
Fond plat soudé bout à bout à l’enveloppe, voir article 10 9)
1.1 à 1.3
avec rayon de raccordement ou partie FE3 1,5
1.5 et 1.6
torique de raccordement
Fonds plats Aucune
boulonnés (au FE4 voir article 10 9) ouverture 1,0 sans soudure
milieu du fond) centrale

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Table 17-1 — Coefficients de contrainte η et pressions maximales permises associées (suite)


N° du Détails du
Description Pression maximale
détail Conditions η tableau 17-
du détail permise Pmax
. 4
Bride à collerette soudée bout à bout voir article 11 10)
F1 7.1 a)
(à l’enveloppe) ou annexe G 10)
assemblé à l’enveloppe
par une soudure à pleine F2.1 1,5 7.2 a)
pénétration 10)
voir article 11
raccordement à assemblée à l’enveloppe
Bride ou annexe G 10)
une enveloppe par une soudure d’angle
emman- F2.2 1,5
Brides (d’épaisseur es) ou à pénétration partielle
chée
avec une gorge ≥ 0,8es
soudée
assemblée à l’enveloppe voir article 11 10) 1,5 avec la classe
par une soudure d’angle ou annexe G 10) selon tableau17-4
F2.3
ou à pénétration partielle 0,9 avec la classe
Pmax de l’enveloppe
avec une gorge ≥ 0,8es 8) 32
voir article 11 10)
raccordement de la collerette au plateau F3 1,5 sans soudure
ou annexe G 10)
- raccordement annu-
laire: équation 7.4-3
Assemblage par raccordement formé conique ou
-raccordement formé.
annulaire des deux extrémités de la double enveloppe à J1 D2 / D1 ≤ 1,2 2,0⋅z 1)
conique: voir
un cylindre
procédure en 7.6.6.3
Double ou 7.6.7.3
envelop- 4
sans partie
pe 11)
Assemblage par raccordement formé conique d’une torique de 3,0
extrémité de la double enveloppe à un cylindre et de voir procédure en raccordement
J2
l’autre extrémité à un fond bombé 7.6.6.3 ou 7.6.7.3 avec partie
torique de 2,5
raccordement

431
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Table 17-1 — Coefficients de contrainte η et pressions maximales permises associées (fin)

Plaque de renfort (d’épaisseur ep) W1 ep ≤ 1,5 es 2,0⋅z 12) 5.2


Parties comme pour les sans force
Nervures, collier, ou oreille de levage W2 2,0⋅z 12) 5.1
rappor- enveloppes extérieure
tées (No. S.1 à No. S.3) avec force de
Console ou support W3 supportage 2,0⋅z 12) 6.1 à 6.5
constante
Notes se rapportant au tableau 17-1:
La valeur du coefficient de joint z à utiliser pour la détermination de η est celui qui s'applique pour le calcul de l'épaisseur de l'enveloppe considérée. .
1)

La manière de mesurer δ est illustrée figure 17-1.


2)

u = 2(Dmax − Dmin ) (Dmax + Dmin )


3)

Lorsque e 1 ≠ e 2 , Pmax doit être calculé en prenant l'épaisseur la plus petite.


4)

Cette valeur de η est provisoire, en l'absence d'une meilleure estimation.


5)

θ est l’angle entre les tangentes aux plaques adjacentes.


6)

7)
Dans le présent article, Pmax est pris égal à Py donné par l'équation (7.5-7). Les autres déterminations possibles PS et Pb (données respectivement par les équations
(7.5-6) et (7.5-8)) ne sont pas applicables ici.
8)
Pour un tel détail un double calcul doit être effectué:
- l’un avec la classe donnée par le tableau 17-4 pour le détail considéré,
- l’autre avec la classe 32,
en prenant pour chacun d’eux la valeur appropriée pour Pmax telle qu’indiquée à la ligne concernée du tableau 17-1, avec la valeur correspondante de f.
NOTE Le premier calcul est destiné à couvrir le risque de fissuration en pied de cordon, le second le risque de fissuration en racine.
9)
La pression maximale de calcul est celle relative au fond plat (non celle relative à l'enveloppe cylindrique adjacente). La valeur de f à introduire dans la formule
17.6-1, est la plus faible entre celle relative au fond et celle relative à l’enveloppe.
Comme aucune formule explicite n’est donnée pour Pmax dans l’article 10, Pmax doit être calculée comme étant la pression pour laquelle on obtient
l’épaisseur requise du fond égale à l’épaisseur utile. Pour une simplification conservative Pmax peut être pris égal à Pdesign .
10)
La pression maximale de calcul n'est pas donnée explicitement dans l’article 11. Elle doit être calculée comme étant la pression donnant lieu à des contraintes
égales à leurs valeurs limites admissibles ou dans l’annexe G à un rapport des charges égal à 1,0. Pour une simplification conservative Pmax peut être
pris égal à Pdesign .
A l'état actuel des connaissances, il n'existe aucune valeur de η disponible pour les assemblages par raccordement annulaire dans ce cas. Il est recommandé d'utiliser
11)

l'évaluation détaillée de la résistance à la fatigue selon l'article 18.


La valeur du coefficient de joint à utiliser pour la détermination de η est celle qui s’applique pour le calcul de l’épaisseur de l’enveloppe sur laquelle la partie
12)

considérée est soudée.

432
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(a) Soudure longitudinale dans une enveloppe cylindrique

θ
δ

(b) Soudure dans une enveloppe sphérique

Figure 17-1 — Définition des paramètres relatifs aux imperfections de forme relatives aux soudures bout à
bout

17.6.2 Corrections relatives à l'étendue de contrainte

17.6.2.1 Epaisseur

Le coefficient de correction pour prendre en compte l'épaisseur de paroi est :

pour 25 mm < en < 150 mm :

0,25
 25 
Ce =   (17.6-2)
 en 

La courbe relative au coefficient de correction Ce est tracée figure 17-2.

Cette correction s'applique à tous les assemblages soudés, à l'exception de ceux de la classe 32 et de ceux avec
soudures bout à bout arasées par meulage.

A la jonction de composants d'épaisseurs différentes, en doit être pris en considérant le composant le plus mince.

NOTE La partie la plus mince est la partie où le risque d'apparition de fissuration par fatigue est le plus grand.

Pour en < 25 mm, Ce = 1.

Pour en > 150 mm, le coefficient de correction relatif à en = 150 mm s’applique.

433
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0,9

0,8
Ce
0,7

0,6

0,5
0 25 50 75 100 125 150
e (mm)

Figure 17-2 — Coefficient de correction d’épaisseur

17.6.2.2 Température

Le coefficient de correction pour prendre en compte la température est :

Pour t * ≥ 100 °C :

— pour les matériaux ferritiques :

Ct = 1,03 − 1,5 × 10 −4 t* − 1,5 × 10 −6 (t* )


2
(17.6-3)

— pour les matériaux austénitiques :

Ct = 1,043 − 4,3 × 10 −4 t* (17.6-4)

où t* , en °C, est la température moyenne admise pour le cycle, définie par :

t* = 0,75 t max + 0,25 t min (17.6-5)

Pour t * < 100 °C , Ct = 1.

Cette correction est illustrée figure 18-10.

434
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17.6.2.3 Effet d'entaille

Dans une zone non soudée, le coefficient de concentration de contrainte effectif K f doit être calculé comme suit:

1,5 (K t − 1)
K f = 1+ (17.6-6)
 ∆σ 
1 + 0,5 ⋅ MAX1; K t 
 ∆σD 

où K t est le coefficient de concentration de contrainte théorique au point considéré, et ∆σ D la limite d’endurance


relative à la classe UW (voir tableau 17-3).

Ce coefficient s’applique à la contrainte géométrique pour obtenir la contrainte d’entaille, qui est le type de
contrainte utilisé pour l’évaluation des zones non soudées (voir équation 17.6-9).

NOTE K t n'a une valeur significative que dans les zones où il existe un effet d'entaille notable.

Au niveau des congés de raccordement de faible rayon r (par exemple à la base des tubulures forgées ou usinées,
voir figure 17-3), K t peut être estimé de la manière suivante :

Pour r ≥ e/4 :

K t = 1,4 (17.6-7)

Pour r ≥ e/8 :

K t = 1,8 (17.6-8)

où e est l'épaisseur de la paroi la plus mince à la jonction.

Figure 17-3 — Congé de raccordement de faible rayon (zones non soudées)

435
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17.6.3 Etendue de contrainte fictive

17.6.3.1 Au niveau d'un assemblage soudé :

 ∆σ 
∆σ * =   (17.6-9)
 Ce ⋅ Ct 

NOTE C’est l’étendue de contrainte géométrique (telle que définie en 17.2.11), à utiliser conjointement avec les courbes
de fatigue de calcul relatives aux assemblages soudés, dans lesquelles l’effet d’entaille est pris en compte.

17.6.3.2 Dans une zone non soudée:

 ∆σ 
∆σ * =   K f (17.6-10)
 Ce ⋅ Ct 

NOTE C’est l’étendue de contrainte géométrique (telle que définie en 17.2.3), 17.2.11), à utiliser conjointement avec la
courbe de fatigue de calcul relative aux zones non soudées, dans laquelle aucun effet d’entaille n’est pris en compte.

17.6.4 Courbes de fatigue de calcul

17.6.4.1 Les courbes de fatigue de calcul sont données par les équations ci-dessous et sont tracées figure 17-4.

Les courbes sont identifiées par les numéros de classe. La courbe identifiée par Classe UW s'applique aux zones
non soudées. Les autres courbes se rapportent aux assemblages soudés.

La valeur de la "classe" correspond à l'étendue de contrainte admissible pour N = 2 × 10 cycles.


6
NOTE

Chaque courbe comprend deux parties, correspondant aux durées de vie inférieures et supérieures au nombre de cycles
correspondant à la limite d’endurance sous amplitude constante ∆σ D , c’est à dire 5 × 10 cycles pour les assemblages
6

soudés et 2 × 10 cycles pour les zones non soudées.


6

Les courbes en pointillé figure 17-4 s'appliquent uniquement pour des chargements d'amplitude variable présentant des
étendues de contrainte supérieures à ∆σ D .

Les courbes sont arrêtées à N = 1× 108 cycles. L'étendue de contrainte correspondante est la limite de troncature
∆σ Cut . Les étendues de contrainte en deçà cette limite sont supposées ne pas engendrer d'endommagement par
fatigue et il n'est pas nécessaire de les prendre en compte.

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10000

1000
∆σ R (N/mm²)

32 40 56 63 71 80 90 UW

100

10
1,0E+02 1,0E+03 1,0E+04 1,0E+05 1,0E+06 1,0E+07 1,0E+08

Figure 17-4 — Courbes de fatigue de calcul

17.6.4.2 Pour les assemblages soudés, les courbes de fatigue de calcul de la figure 17-4 sont décrites par les
équations suivantes

— pour N ≤ 5 × 10 6 cycles :

∆σ R =  1 
C 3
(17.6-11)
N

— pour N ≥ 5 × 10 6 cycles :

— pour l'évaluation d'un chargement d'amplitude variable:

1
C 5
∆σ R = 2 (17.6-12)
 N 

— pour l'évaluation d'un chargement d'amplitude constante:

∆σ R = ∆σ D (17.6-13)

où C1 , C2 et ∆σ D sont des constantes données dans le tableau 17-2.

NOTE Les effets d'entaille des soudures et l'influence maximale possible des contraintes résiduelles sont à prendre en
compte pour l'établissement des courbes de fatigue.

437
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Tableau 17-2 — Paramètres relatifs aux courbes de fatigue de calcul des assemblages soudés

Constantes relatives aux courbes de


Limite Limite de fatigue
d’endurance troncature
Classe (à N = 5 × 10 6 ) (à N = 1× 10 8 ) pour N ≤ 5 × 10 6 pour N ≥ 5 × 10 6

(N/mm2) (N/mm2) (équations 17.6-11 (équations 17.6-12


et 17.6-7) et 17.6-9)
∆σ D ∆σ Cut C1 C2
90 66,3 36,4 1,46 × 10 12 6,41 × 10 15
80 58,9 32,4 1,02 × 10 12 3,56 × 10 15
71 52,3 28,7 7,16 × 10 11 1,96 × 10 15
63 46,4 25,5 5,00 × 10 11 1,08 × 10 15
56 41,3 22,7 3,51 × 10 11 5,98 × 10 14
40 29,5 16,2 1,28 × 10 11 1,11 × 10 14
32 23,6 12,9 6,55 × 10 10 3,64 × 10 13

17.6.4.3 Pour les zones non soudées, la courbe de fatigue de calcul de la figure 17-4 relative à la classe UW, est
décrite par les équations suivantes:

— pour N ≤ 2 × 10 6 cycles :

46000
∆σ R = + 140 (17.6-14)
N

— pour N ≥ 2 × 10 6 cycles :

- pour l'évaluation d'un chargement d'amplitude variable:

1
 C  10
∆σ R =  3 
N
(17.6-15)

- pour l'évaluation d'un chargement d'amplitude constante:

∆σ R = ∆σ D (17.6-16)

où C3 et ∆σ D sont des constantes données dans le tableau 17-3.

Table 17-3 — Paramètres relatifs à la courbe de fatigue de calcul pour les zones non soudées

Limite Limite de Constantes relatives à la courbe de fatigue


Classe d’endurance troncature pour N ≥ 2 × 10 6
(N/mm2) (N/mm2) (équations 17.6-15 et 17.6-20)
∆σ D ∆σ Cut C3
UW 172,5 116,7 4,67 × 10 28

NOTE 1 La classe UW a été établie pour les zones sans entailles. Les effets d'entaille (le cas échéant) sont pris en compte
par K t dans le calcul de ∆σ * .

438
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NOTE 2 La courbe UW prend en compte la rugosité des surfaces allant jusqu'à celle des surfaces laminées ou extrudées.
Elle couvre également les effets des contraintes moyennes ou résiduelles.

17.6.5 Classification des assemblages soudés

Les assemblages soudés doivent être affectés dans les classes spécifiées dans le tableau 17-4, qui dépendent des
groupes de contrôle.

A des fins de simplification, la classe relative au détail le plus contraignant dans l’ensemble du récipient peut être
prise pour tous les assemblages soudés.

NOTE 1 Les exigences associées à chaque groupe de contrôle sont données dans l’annexe A et dans l’EN 13445-5:2002.

NOTE 2 Dans la plupart des cas, les assemblages soudés du groupe de contrôle 3 sont affectés à des classes inférieures à
celles de ceux des groupes de contrôle 1 ou 2. En conséquence, pour tout détail particulier, le choix d'un groupe de contrôle
supérieur à celui initialement requis est une solution qui peut être choisie pour justifier l'utilisation d'une classe supérieure dans
l’évaluation de la résistance à la fatigue.

NOTE 3 La classe 32, qui représente la résistance à la fatigue des soudures d’angle vis-à-vis de la fissuration de la gorge
des soudures n’est pas mentionnée dans le tableau 17-4. La raison en est que cette classe n’est jamais utilisée seule pour un
assemblage soudé, mais uniquement conjointement avec la classe appropriée donnée dans le tableau 17-4 pour évaluer la
fissuration en pied de cordon (voir note 12 du tableau 17-1).

17.6.6 Nombre de cycles admissible

17.6.6.1 Lorsque ∆σ * > ∆σ D :

— pour les assemblages soudés :

C1
N= (17.6-17)
(∆σ * )3

— pour les zones non soudées :

2
N = 
46000 
 (17.6-18)
 ∆σ * −140 

17.6.6.2 Lorsque ∆σ Cut ≤ ∆σ * ≤ ∆σ D :

Dans les cas où toutes les étendues de contrainte sont < ∆σ D :

N = illimité (infini)

Dans tous les autres cas :

— pour les assemblages soudés :

C2
N= (17.6-19)
(∆σ * )5

— pour les zones non soudées :

C3
N= (17.6-20)
(∆σ * )10

17.6.6.3 Lorsque ∆σ * < ∆σ Cut :

L'action des cycles en fatigue peut être ignorée.

439
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Version 1 (2002-05)

Tableau 17-4 — Classification des assemblages soudés


(a) Soudures bout à bout

Classe Détails
groupe groupe correspon-
N° du
Type d'assemblage Schéma du détail de de Commentaires dants dans
Détail.
contrôle contrôle le tableau
1 ou 2 3 17-1
1.1 Soudure bout à bout 90 71 Absence de défauts débouchant à la surface et de défauts S1.1 à S2.4,
à pleine pénétration, significatifs sous la surface dans la soudure, prouvée par S5.1 à S5.4,
arasée par meulage, contrôle non destructif (voir 17.4.5) DE1, CE1.2,
y compris les Ce = 1 FE3
réparations des
soudures
1.2 Soudure bout à bout 80 63 Absence de défauts significatifs dans la soudure prouvé S1.1 à S2.4,
à pleine pénétration, par contrôle non destructif (voir 17.4.5) S5.1 à S5.4,
exécutée des deux DE1, CE1.2,
côtés ou d'un seul FE3
côté sur insert fusible
ou sur support
temporaire non
fusible
1.3 80 63 Absence de défauts significatifs dans la soudure prouvée S1.2 et S1.5,
par contrôle non destructif (voir 17.4.5) S2.3 et S2.4,
S5.2 et S5.4,
DE1, CE1.2,
FE3

1.4 Absence de défauts significatifs dans la soudure prouvée CE1.1, CE2


par contrôle non destructif (voir 17.4.5)

80 63 Si α ≤ 30°
71 56 Si α > 30°

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Tableau 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)


(a) Soudures bout à bout (suite)

Classe Détails
N° du groupe groupe correspon-
Type
Schéma du détail de de Commentaires dants dans
Détail. d’assemblage
contrôle contrôle le tableau
1 ou 2 3 17-1
1.5 Soudure bout à bout à Absence de défauts significatifs dans la soudure prouvée S1.1 à S2.4,
pleine pénétration, par contrôle non destructif (voir 17.4.5) S5.1 à S5.4,
exécutée d'un seul DE1, CE1.2,
côté, sans support 63 Si la pleine pénétration peut être assurée FE3
40 Si l'inspection visuelle de la partie intérieure ne peut être
effectuée et que la pleine pénétration ne peut être assurée
40 Dans tous les cas
1.6 Soudure bout à bout à Soudures circulaires uniquement (voir 5.7) S2.1 à S2.4
pleine pénétration Gorge minimale = épaisseur de l'enveloppe
exécutée d'un seul
côté sur support 56 Soudure multipasse, avec inspection de la passe de
permanent
racine pour contrôler l'absence de manques de fusion
40 Soudure monopasse
40 Dans tous les cas
1.7 Assemblage sur bord Soudures circulaires uniquement voir 5.7) S3
soyé Gorge minimale = épaisseur de l'enveloppe

56 Soudure multipasse, avec inspection de la passe de


racine pour contrôler l'absence de manques de fusion
40 Soudure monopasse
40 Dans tous les cas

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Version 1 (2002-05)

Tableau 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)


(b) Assemblage enveloppe-fond ou plaque tubulaire
Classe Détails
N° du groupe groupe correspon-
détail Type d’assemblage Schéma du détail de de Commentaires dants dans
. contrôle contrôle le
1 ou 2 3 tableau 17-1
2.1 Fond plat posé, soudé La tôle constituant le fond doit présenter des propriétés FE1.1 à
suffisantes suivant l'épaisseur pour résister à l'arrachement FE1.3
lamellaire

Soudures à pleine pénétration exécutées des deux côtés:


71 63 — à l'état brut de soudage
80 63 — si le pied du cordon de soudure est dressé

63 63 Soudures à pénétration partielle exécutées des deux côtés

Soudures à pleine pénétration réalisées d'un seul côté sans


reprise à l'envers:
63 — inspection visuelle de la soudure intérieure et absence de
débordement ou de retassure à la racine prouvée.
40 — si l'inspection visuelle intérieure ne peut être effectuée et si la
pleine pénétration ne peut être assurée
40 — dans tous les cas

2.2 Fond à rainure de Soudure à pleine pénétration, absence de défauts significatifs FE2
décharge soudé prouvée par contrôle non destructif (voir 17.4.5).
La tôle constituant le fond doit présenter des propriétés suivant
l'épaisseur suffisantes pour résister à l'arrachement lamellaire

80 63 Exécutée des deux côtés, ou d'un seul côté, la passe de racine


étant arasée par meulage

Réalisée d'un seul côté, à l'état brut de soudage:


63 — inspection visuelle intérieure et absence de débordement ou
de retassure à la racine prouvée
40 — si l'inspection intérieure ne peut être effectuée
40 — dans tous les cas

442
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Table 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)


(b) Assemblage enveloppe-fond ou plaque tubulaire (suite)

Classe Détails
N° du groupe groupe correspon-
détail Type d’assemblage Schéma du détail de de Commentaires dants dans
. contrôle contrôle le tableau
1 ou 2 3 17-1
2.3 Fond inséré Soudures à pleine pénétration exécutées des deux côtés (se FE1.1 à
rapporte à la fissuration par fatigue dans l'enveloppe, à partir FE1.3
du pied du cordon):
71 63 — à l'état brut de soudage
80 63 — si les pieds de cordons sont dressés

63 63 Soudures à pénétration partielle exécutées des deux côtés

Soudure à pleine pénétration réalisée d'un seul côté sans


reprise à l'envers:
63 — inspection visuelle intérieure et absence de débordement
ou de retassure à la racine prouvée.
40 — si l'inspection visuelle intérieure ne peut être effectuée
40 — dans tous les cas

443
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Tableau 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)


(c) Assemblages de tubulures

Classe Détails
groupe groupe correspon-
N° du Type
Schéma du détail de de Commentaires dants dans
détail. d’assemblage
contrôle contrôle le tableau
1 or 2 3 17-1
3 Tous les types (a) Soudures à pleine pénétration: OS2.1 à
71 — à l'état brut de soudage OS3.3
80 — si les pieds de cordons sont dressés
63 — dans tous les cas

Soudures à pénétration partielle, avec une gorge de soudure


≥ 0,8 x la plus faible des épaisseurs de parois raccordées:
(b)
63 — à l'état brut
71 — si les pieds de cordons sont dressés
63 — dans tous les cas

444
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Version 1 (2002-05)

Tableau 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)


(d) Double enveloppe

Classe Détails
N° du groupe groupe correspon-
détail Type de joint Schéma du détail de de Commentaires dants dans
contrôle contrôle le tableau17-
1 ou 2 3 1
4 Assemblage par une Pleine pénétration requise, absence de défauts significatifs dans J1 et J2
partie formée la soudure prouvée par contrôle non destructif (voir 17.4.5)

Soudure exécutée d'un seul côté:


63 — soudure multipasse, avec inspection de la passe de racine
pour contrôler l'absence de manques de fusion
40 — soudure monopasse
40 — dans tous les cas

71 56 Soudure réalisée des deux côtés ou d'un seul côté avec reprise
à l'envers

445
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Version 1 (2002-05)

Table 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)


(e) Attaches fixées par des soudures ne transmettant pas d’efforts dus à pression

Classe Détails
groupe groupe correspon-
N° du
Type d’assemblage Schéma du détail de de Commentaires dants dans
Détail.
contrôle contrôle le tableau
1 ou 2 3 17-1
5.1 Attache de forme 71 71 A l'état brut de soudage W2
quelconque, assemblés à la 80 80 Pour les détails comportant des soudures continues autour
surface d’une partie sous des bases, si les pieds de cordons sont dressés
contrainte par un
assemblage en angle ou
par soudure en bout avec
chanfrein, les soudures
autour des bases étant
continues ou non

5.2 Elément de forme 71 71 A l'état brut de soudage W1


quelconque dont une face 80 80
est en contact avec une Pour les détails comportant des soudures continues autour
partie sous contrainte, les des bases, si les pieds de cordons sont dressés
soudures autour des bases
étant continues ou non

5.3 Raidisseur continu 71 71 A l'état brut S4


80 71 Pour les soudures à pleine pénétration, si les pieds de
cordons sont dressés

446
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)


(f) Supports non soumis à des efforts extérieurs additionnels variables, évaluation de la paroi du récipient

Classe Détails
N° du groupe groupe corespon-
détail Type d’assemblage Schéma du détail de de Commentaires dants dans
contrôle contrôle le tableau
1 ou 2 3 17-1
6.1 Support assemblé à un 71 71 A l'état brut de soudage W3
récipient horizontal ou 80 80 Si le pied de cordon dans l'enveloppe est dressé
vertical, par une
soudure d'angle
continue sur tout le
pourtour

6.2 Tourillon assemblé au 71 71 A l'état brut de soudage W3


récipient par une 80 80 Si le pied de cordon dans l'enveloppe est dressé
soudure d'angle
continue sur tout le
pourtour

6.3 Berceau assemblée au 71 71 A l'état brut de soudage W3


récipient par soudure 80 80 Si le pied de cordon dans l'enveloppe est dressé
d'angle sur tout le
pourtour

447
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)


(f) Supports non soumis à des efforts extérieurs additionnels variables, évaluation de la paroi du récipient (suite)

Classe Détails
groupe groupe correspon-
N° du Type
Schéma du détail de de Commentaires dants dans
détail. d’assemblage
contrôle contrôle le tableau
1 ou 2 3 17-1
6.4 Jupe assemblée au Soudure à pleine pénétration ou à pénétration partielle: W3
récipient par une 71 71 — à l'état brut de soudage
soudure d'angle 80 80 — si la soudure est exécutée des deux côtés et
continue sur tout le Raccordement de la soudure avec l’enveloppe parachevé
pourtour

6.5 Pied (avec ou sans 71 71 W3


plaque de
renforcement)
assemblé au récipient
par une soudure
d'angle sur tout le
pourtour

448
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau 17-4 — Classification des assemblages soudés (suite)

(g) Brides et bossages

Classe
Détails
N° du groupe groupe correspon-
détail Type d’assemblage Schéma du détail de de Commentaires
ants dans le
contrôle contrôle tableau 17-1
1 ou 2 3
7.1 Assemblage par a) Absence de défauts significatifs dans la soudure prouvée par F1 ou P1
soudure bout à bout à contrôle non destructif (voir 17.4.5)
pleine pénétration des
brides à collerette à 80 63 Soudure exécutée des deux côtés ou d'un seul côté avec
souder ou des reprise à l'envers ou sur insert fusible ou sur support temporaire
bossages comportant non fusible
une attache à souder
b) Soudure exécutée d'un seul côté:
63 — si la pleine pénétration peut être assurée
40 — si l'inspection visuelle intérieure ne peut être effectuée et si la
pleine pénétration ne peut être assurée
40 — dans tous les cas

7.2 Brides soudées a) Soudure à pleine pénétration: F2.1 à F2.3


71 63 — à l'état brut de soudage
80 63 — si le pied de cordon est dressé

63 63 Soudures à pénétration partielle

b)

449
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Table 17-4 — Classification des assemblages (suite)


(g) Brides et bossages (suite)

Classe Détails
N° du groupe groupe correspon-
détail Type d’assemblage Schéma du détail de de Commentaires dants dans
contrôle contrôle le tableau
1 or 2 3 17-1
7.3 Bride ou bossage inséré a) Soudure à pleine pénétration: P1 à P3
71 63 — à l'état brut de soudage
80 63 — si le pied de cordon est dressé

63 63 Soudure d'angle des deux côtés:

b)

7.4 Bride ou bossage posé, 63 63 P2 et P3


soudé des deux côtés

450
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

17.7 Règle d'évaluation

17.7.1 Chargement d’amplitude variable (cas général)

17.7.1.1 Le taux d'endommagement cumulé dû à la fatigue, résultant du cumul des effets des cycles qui
constituent les spectres des étendues de contrainte de calcul est calculé comme suit:

n1 n2 n3 k n
D= + + + etc = ∑ i (17.7-1)
N1 N 2 N 3 1 Ni

où n i est le nombre de cycles d’étendue de contrainte (∆σ *)i appliqués pendant la durée de vie de calcul du
récipient, et N i est le nombre admissible de cycles d'étendue (∆σ * )i , déterminés selon 17.6.6 à partir de la
courbe de fatigue de calcul appropriée.

NOTE La sommation des dommages dus à tous les types de cycles élémentaires est effectuée selon la règle de MINER
(sommation linéaire).

17.7.1.2 La conception est acceptable si la condition suivante est satisfaite :

D ≤1 (17.7-2)

Si la condition n'est pas satisfaite, la conception doit être modifiée ou une analyse détaillée à la fatigue selon
l'article 18 doit être effectuée.

17.7.2 Chargement à amplitude constante (cas particulier)

La conception est acceptable si la condition suivante est satisfaite:

∆σ * ≤ ∆σ R (17.7-3)

avec ∆σ R calculé selon 17.6.4.2 ou 17.6.4.3 pour le nombre de cycles de pression appliqués n à la place de N.

17.8 Conception et fabrication

NOTE 1 Le nombre et l'amplitude des fluctuations de pression qu'un récipient est capable de supporter pendant sa durée
de vie dépend de sa conception, du matériau et de la méthode de fabrication.
NOTE 2 Il convient d'éviter les pics de contrainte élevés lorsque cela est possible. La comparaison entre les coefficients η
relatifs aux différents détails de récipients (voir tableau 17.1) ainsi que la comparaison entre les différentes classes de
résistance à la fatigue relatives aux différents assemblages soudés (voir tableau 17.2) peuvent constituer une ligne directrice
pour le choix de la conception appropriée en particulier aux raccordements de composants.
NOTE 3 Des niveaux généraux de contrainte bas sont bénéfiques. C'est pourquoi une épaisseur en excès par rapport à
celle obtenue par un calcul ne prenant pas en compte les charges cycliques contribue à la réduction de la contrainte cyclique.
Cependant, une partie de l'effet bénéfique obtenu avec l'utilisation de parois ayant une épaisseur en excès peut être perdue en
raison de l'effet défavorable d’une épaisseur de paroi importante sur la résistance à la fatigue (prise en compte par
l'intermédiaire du coefficient de correction C e ).

NOTE 4 Dans les zones non soudées, les aciers plus doux sont généralement moins sensibles à l'effet d'entaille que les
autres matériaux.
NOTE 5 Dans les assemblages soudés, il est recommandé que la résistance du métal déposé soit égale ou légèrement
supérieure à celle du matériau de base.
NOTE 6 Il est recommandé que les contraintes résiduelles et les imperfections des soudures soient minimales. L'intégrité
de la structure est plus sensible aux défauts de fabrication sous un chargement de fatigue que sous un chargement non
cyclique. Il convient d'appliquer les prescriptions relatives à la conception des assemblages soudés soumis à une pression
spécifiées dans l'annexe A.
NOTE 7 Des surfaces lisses (usinage, meulage des soudures) ont un effet bénéfique sur la durée de vie en fatigue.

451
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

17.9 Contrôle

Outre les exigences de l’EN13445-5:2002, les paragraphes suivants doivent être respectés en ce qui concerne le
contrôle avant, pendant et après la fabrication.

17.9.1 Revue initiale des exigences relatives au contrôle

Une revue initiale doit être effectuée au stade de la conception pour identifier clairement et désigner les zones
critiques des récipients (voir définition en 17.2.16).

17.9.2 Contrôle au cours de la production et examen final

Pour les contrôles non-destructifs, les dispositions de l’EN13445-5:2002, Annexe G doivent être respectées pour
toutes les zones critiques, en plus des prescriptions générales de l’EN13445-5:2002.
NOTE Si la méthode de contrôle non destructif n'est pas spécifiée, il convient de donner la préférence à l'examen aux
ultrasons (UT) ou par magnétoscopie (MT) pour les surfaces.

17.9.3 Inspection en service

NOTE Les recommandations relatives à l’inspection en service et des mesures à adopter en service sont données dans
l’annexe M.

452
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

18 Evaluation détaillée de la durée de vie en fatigue

18.1 Objet

18.1.1 Le présent article spécifie les prescriptions relatives à l'évaluation détaillée à la fatigue des récipients sous
pression et de leurs composants lorsqu'ils sont soumis à des variations répétées de contrainte.

18.1.2 La méthode d'évaluation suppose que le récipient a été conçu conformément à toutes les autres exigences
de la présente norme.

18.1.3 Les présentes prescriptions ne s'appliquent qu'aux aciers ferritiques et austénitiques spécifiés dans la
partie 2 de EN 13445.

18.1.4 Les présentes prescriptions ne s'appliquent pas aux récipients sous pression du groupe de contrôle 4. Pour
les assemblages soudés du groupe de contrôle 3, voir les dispositions particulières en 18.10.2.1.

18.1.5 La présente méthode n'est pas prévue pour une conception impliquant "l’effet ressort" (Voir [1]).

18.2 Définitions spécifiques

Les définitions et termes suivants viennent en complément de ceux de l'article 3:

18.2.1
courbes de fatigue de calcul
Courbes de ∆σ R en fonction de N pour les matériaux soudés et non soudés et de ∆σ R /Rm en fonction de N
pour les boulons, données dans le présent article

18.2.2
discontinuité
Changement de forme ou de matériau qui affecte la distribution des contraintes

18.2.3
discontinuité structurale majeure
Discontinuité structurale qui affecte la distribution des contraintes ou des déformations à travers l'épaisseur totale
de la paroi

18.2.4
discontinuité structurale locale
Discontinuité qui affecte localement la distribution des contraintes ou des déformations, à travers une partie de
l'épaisseur de la paroi.

18.2.5
contrainte nominale
Contrainte qui existerait en l'absence de discontinuité

NOTE 1 La contrainte nominale est une contrainte de référence (membrane + flexion) qui est calculée selon la théorie
élémentaire relative aux structures. Elle ne prend pas en compte l'effet des discontinuités structurales (par exemple des
soudures, des ouvertures et des variations d'épaisseurs). Voir Figure 18-1.

NOTE 2 L'utilisation de la contrainte nominale est permise pour certains détails de soudure particuliers pour lesquels la
détermination de la contrainte géométrique serait inutilement complexe. Elle est également appliquée à la boulonnerie.

NOTE 3 La contrainte nominale est la contrainte utilisée habituellement pour exprimer les résultats des essais de fatigue
réalisés sur des éprouvettes expérimentales soumises à des chargements simples de traction ou de flexion uniaxiale. En
conséquence, les courbes de fatigue établies à partir de telles données incluent l'effet des entailles ou autres discontinuités
structurales (par exemple soudures) présentes dans l'éprouvette.

453
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

18.2.6
contrainte d'entaille
Contrainte totale au fond d'une entaille, incluant la composante de non linéarité de la distribution de contrainte.

NOTE 1 Voir Figure 18-1 pour le cas d'un composant soudé, cependant on peut trouver des contraintes d'entaille similaires
au niveau des discontinuités locales des composants non soudés.

NOTE 2 Les contraintes d'entaille sont calculées habituellement par analyse numérique. Une alternative consiste à utiliser
la contrainte nominale ou la contrainte géométrique conjointement avec le coefficient de concentration de contrainte effectif,
Kf .

Légende
1 contrainte nominale
2 contrainte géométrique
3 contrainte d’entaille
4 Extrapolation permettant d’obtenir la contrainte géométrique en un site potentiel d’amorçage de fissure.
Figure 18-1 — Distribution de la contrainte nominale, géométrique et d'entaille au niveau d'une
discontinuité structurale

18.2.7
contrainte équivalente
Contrainte uniaxiale qui produit le même endommagement par fatigue que les contraintes multiaxiales appliquées

NOTE 1 Le critère de Tresca est appliqué dans le présent article mais le critère de von Mises est également permis.

NOTE 2 Les règles de calcul de la contrainte équivalente sont données en C.4.1. Les règles de calcul de la variation
équivalente de contraintes sont données en C.4.2. Dans cet article, la variation équivalente de contraintes est déterminée pour
des cycles à pleine charge, c’est-à-dire pour des variations qui couvrent diverses conditions de charges. Les règles
correspondantes sont données en 18.6.2.2 pour les composants soudés et en 18.7.1.2 pour les composants non soudés. Ces
règles diffèrent suivant que les directions de contrainte principales restent constantes ou non durant le cycle.

454
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

18.2.8
contrainte sur la gorge de la soudure
Contrainte moyenne s'exerçant sur la hauteur de gorge dans le cas d'une soudure d'angle ou d'une soudure à
pénétration partielle

NOTE 1 Dans le cas général d'une soudure soumise à un chargement non uniforme, elle est égale à la charge maximale
par unité de longueur divisée par la hauteur de gorge de la soudure et on fait l'hypothèse qu'aucune fraction de la charge n'est
transmise par contact direct entre les composants assemblés.

NOTE 2 Dans le cas de flexion significative suivant la gorge de la soudure, il convient d’utiliser la valeur maximale de la
contrainte linéarisée.

NOTE 3 La contrainte qui s'exerce sur la gorge de la soudure est utilisée exclusivement pour l'évaluation de la défaillance
par fatigue due à la fissuration à travers le métal déposé des soudures d'angle ou des soudures à pénétration partielle.

18.2.9
étendue de contrainte ( ∆σ )
Valeur égale à la différence entre la valeur maximale et la valeur minimale au cours du cycle (voir figure 18-2) de la
contrainte nominale ou principale, dépendant du composant et telle que définie dans le présent article

Légende
1 Un cycle; Etendue de contrainte ∆σ

Figure 18-2 — Etendue de contrainte

18.2.10
contrainte géométrique
Contrainte distribuée linéairement à travers l'épaisseur de la section engendrée par les charges appliquées (forces,
moments, pression etc.) et la réaction correspondante de la partie de la structure concernée

NOTE 1 La contrainte géométrique inclut les effets des discontinuités structurales majeures (par exemple les raccordements
de tubulures, les intersections cône/cylindre, les jonctions récipient/fond, les variations d'épaisseur, les écarts par rapport à la
forme de conception, la présence d'attache). Cependant elle exclut les effets d'entaille dus aux discontinuités structurales
locales (par exemple les pieds de cordons de soudure) à l'origine des distributions non linéaires des contraintes à travers
l'épaisseur de la section. Voir figure 18-1.

455
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

NOTE 2 Pour une évaluation à la fatigue, la contrainte géométrique doit être évaluée au site d'amorçage potentiel de fissure.

NOTE 3 Les contraintes géométriques peuvent être déterminées au moyen de l'une des méthodes suivantes : analyse
numérique (par exemple analyse éléments finis (FEA)), mesure des déformations ou application des coefficients de
concentration de contrainte aux contraintes nominales obtenues analytiquement. Des indications concernant l'utilisation de
l'analyse numérique sont données en [2].

NOTE 4 Dans le cas de contraintes thermiques élevées, il convient d'étudier plutôt la contrainte totale que la contrainte
linéarisée.

18.2.11
hauteur de gorge de la soudure
épaisseur la plus faible mesurée dans la section droite de la soudure

18.2.12
limite d’endurance
étendue de contrainte cyclique en dessous de laquelle, en l’absence de chargement antérieur, il ne se produit pas
d'endommagement par fatigue, pour un chargement d'amplitude constante

18.2.13
limite de troncature
étendue de contrainte cyclique en dessous de laquelle l'endommagement par fatigue est négligé

18.2.14
coefficient de concentration de contrainte théorique élastique
rapport de la contrainte d’entaille, calculée d’un point de vue purement élastique, à la contrainte géométrique au
même point

18.2.15
contrainte d’entaille effective
contrainte qui gouverne le comportement en fatigue au niveau d’une entaille

18.2.16
coefficient de concentration de contrainte effective
rapport de la contrainte d’entaille effective (contrainte totale) à la contrainte géométrique au même point

18.3 Symboles et abréviations spécifiques

Les abréviations et les symboles suivants s’appliquent en complément de ceux de l'article 4.

C, C1 and C2 sont des constantes utilisées dans l'équation des courbes de fatigue de calcul relatives aux
composants soudés;

D est le taux d'endommagement cumulé dû à la fatigue;

E est le module d'élasticité à la température maximale de service;

Fe, Fs sont des coefficients;

fb est le coefficient de correction global appliqué à la boulonnerie;

fc est le coefficient de correction pour prendre en compte la contrainte de compression;

fe est le coefficient de correction pour prendre en compte l'épaisseur dans les composants non soudés;

456
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Version 1 (2002-05)

few est le coefficient de correction pour prendre en compte l'épaisseur dans les composants soudés et les boulons;

fm est le coefficient de correction pour prendre en compte la contrainte moyenne;

fs est le coefficient de correction pour prendre en compte l'état de surface;

ft* est le coefficient de correction pour prendre en compte la température;

fu est le coefficient de correction global appliqué aux composants non soudés;

fw est le coefficient de correction global appliqué aux composants soudés;

g est la profondeur de la rainure réalisée lors du meulage du pied de cordon;

K f est le coefficient de concentration de contrainte effectif déterminé à partir de l'équation 18.7-1

Km est le coefficient d'intensification de contrainte dû aux écarts par rapport à la forme de conception;

Kt est le coefficient de concentration de contrainte élastique théorique;

ke est le coefficient de correction de plasticité pour les contraintes dues aux chargements mécaniques;

kν est le coefficient de correction de plasticité pour les contraintes dues aux chargements d'origine thermique;

M est la sensibilité à la contrainte moyenne;

m, m1 et m2 sont les exposants utilisés dans les équations des courbes de fatigue de calcul relatives aux
composants soudés;

N est le nombre admissible de cycles, obtenu à partir des courbes de fatigue de calcul (l'indice i se rapporte à la
durée de vie relative à l'étendue de contrainte i);

n est le nombre de cycles de contrainte appliqués (l'indice i se rapporte au nombre relatif à l'étendue de
contrainte i);

R est le rayon moyen du récipient au point considéré;

Rmin est le rayon intérieur minimal du récipient cylindrique, surépaisseur de corrosion incluse;

Rmax est le rayon intérieur maximal du récipient cylindrique, surépaisseur de corrosion incluse;

Rz est la rugosité de surface, de creux à crête;

r est le rayon de la rainure réalisée lors du meulage du pied de cordon de soudure;

Sij est la différence entre des contraintes principales (σi et σj) ou des contraintes géométriques (σstruc,i et σstruc,j)
selon le cas;

457
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Version 1 (2002-05)

tmax est la température maximale de service;

tmin est la température minimale de service;

t* est la température moyenne admise pour le cycle;

∆εT est l'étendue de déformation totale;

∆σ est l’étendue de contrainte (l’indice i se rapporte à l'étendue de contrainte i; l’indice w se rapporte à une
soudure);

∆σeq est l'étendue équivalente des contraintes (l'indice i se rapporte à l'étendue de contrainte i);

∆σR est l'étendue de contrainte obtenue à partir de la courbe de fatigue de calcul;

∆σD est la limite d’endurance;

∆σcut est la limite de troncature;

∆σstruc est l'étendue des contraintes géométriques;

∆σ f est l’étendue équivalente totale effective des contraintes;

∆σeq,l est l'étendue équivalente des contraintes correspondant à une variation d'une distribution linéaire
équivalente;

∆σeq,t est l'étendue équivalente des contraintes d'entaille (ou totales);

∆σeq,nl est l'étendue de contrainte correspondant à la variation de la fraction de distribution de contrainte non
linéarisée;

δ est l'écart total par rapport à la circonférence moyenne de l'enveloppe au niveau de la soudure d'assemblage
bout à bout;

δ1 est le décalage des fibres moyennes des tôles bout à bout;

θ est l'angle entre les tangentes aux tôles bout à bout au niveau de la soudure;

σ est la contrainte normale ou l'étendue de contrainte, selon l’indication (l'indice w s'applique à la soudure);

(σ eq,t )op est la contrainte totale équivalente due à la pression de service (pour une utilisation spécifique en 18.4.6)

(σ eq,t )max est la contrainte totale équivalente maximale;

(σ eq,t )min est la contrainte totale équivalente minimale;

σ eq est la contrainte moyenne équivalente;

σ eq, r est la contrainte moyenne équivalente réduite pour tenir compte des conditions élastoplastiques;

458
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σstruc1 est une contrainte principale géométrique (1, 2 , 3 s'appliquent aux axes) à un instant donné;

σ t est la contrainte totale


σ 1 est une contrainte principale (les indices 1, 2 , 3 s'appliquent aux axes) à un instant donné;

σV1, σV2 sont les étendues de contrainte obtenues dans l'exemple de comptage selon la méthode de comptage des
cycles "du réservoir" en 18.9.3;

τ est la contrainte ou l'étendue de contrainte de cisaillement (l'indice w s'applique à la soudure);

18.4 Limitations

18.4.1 Lorsqu'un récipient est conçu pour résister à la fatigue, la méthode de fabrication de tous les composants y
compris les fixations provisoires et les réparations doivent être spécifiées par le fabricant.

18.4.2 Il n'y a pas de restrictions pour l'utilisation des courbes de fatigue de calcul pour les récipients soumis en
service à des températures inférieures à zéro à condition que l'on ait démontré que le matériau à travers lequel une
fissure de fatigue pourrait se propager est suffisamment tenace pour qu'une fissure de fatigue ne puisse être à
l’origine d’une rupture.

18.4.3 Les présentes prescriptions ne s'appliquent qu'aux récipients qui sont soumis en service à des
températures inférieures au domaine de fluage du matériau. Par conséquent, les courbes de fatigue de calcul sont
applicables jusqu'à une température de 380 °C pour les aciers ferritiques et de 500 °C pour les aciers austénitiques
inoxydables.

18.4.4 Une condition d'utilisation des présentes prescriptions est que toutes les zones qui sont critiques en ce qui
concerne la fatigue soient accessibles pour l'inspection et le contrôle non destructif et que des instructions de
maintenance appropriées soient établies et incluses dans les instructions de service.

NOTE Des recommandations de maintenance appropriée sont données l’Annexe M.

18.4.5 Les conditions corrosives affectent défavorablement la durée de vie en fatigue des aciers. Des fissures
dues à la fatigue favorisées par l'environnement peuvent apparaître à des niveaux de contrainte variable inférieurs
à ceux observés à l'air et la vitesse de propagation peut être supérieure. Les résistances à la fatigue spécifiées
n'incluent aucune tolérance pour les conditions corrosives. C'est pourquoi lorsqu'un risque de fatigue due à la
corrosion est prévu et qu'une protection efficace vis-à-vis du milieu corrosif ne peut être garantie, il est
recommandé, pour compenser la corrosion, de réduire les résistances à la fatigue obtenues à partir des présentes
règles en leur appliquant un coefficient qu'il convient de choisir sur la base de l'expérience ou d'essais. Si en raison
d’expérience insuffisante, il n'est pas certain que les résistances à la fatigue choisies soient suffisamment basses, il
convient d'accroître la fréquence des inspections jusqu'à ce que l’expérience soit suffisante pour justifier le
coefficient choisi.

18.4.6 Pour les parties en acier non austénitique en contact avec de l'eau et soumises en service à des
températures supérieures à 200 °C, le maintien de la couche protectrice de magnétite doit être assuré . Ceci est
obtenu si l'étendue de contrainte en tout point de la surface en contact avec l'eau demeure toujours dans les limites
suivantes:

(σ )
eq,t max (
≤ (σ eq,t )op + 200 N/mm2 ) (18.4-1)

(σ )
eq,t min (
≥ (σ eq,t )op − 600 N/mm2 ) (18.4-2)

NOTE Il est admis que dans les conditions de service dans lesquelles la couche de magnétite se forme, il n'y a aucune
contrainte dans cette couche.

18.4.7 Lorsque les vibrations (engendrées par exemple par des machines ou des pulsations de pression ou le
vent) ne peuvent être éliminées par l'introduction d'amortisseurs, de supports ou de raidisseurs appropriés,
l'évaluation doit être faite selon la méthode développée dans le présent article.

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18.5 Généralités

18.5.1 Une évaluation de la résistance à la fatigue doit être effectuée en tout site d'amorçage potentiel de fissure
de fatigue.

NOTE Il est recommandé que l'évaluation à la fatigue soit effectuée à partir des charges de service plutôt que des
charges de conception.

18.5.2 En fatigue, le comportement des soudures diffère de celui du matériau non soudé. C'est pourquoi les
méthodes d'évaluation pour les matériaux soudés et non soudés sont différentes.

18.5.3 Un matériau lisse peut comporter des réparations soudées arasées par meulage. La présence de telles
réparations peut conduire à une réduction de la durée de vie en fatigue du matériau. Par conséquent, seul un
matériau dont on est sûr qu'il ne comporte aucune soudure doit être évalué comme non soudé.

18.5.4 Une procédure type pour la conception d'un récipient à la fatigue est donné au tableau 18-1.

18.5.5 La durée de vie en fatigue obtenue à partir des courbes de fatigue de calcul appropriées (pour les
composants soudés, les composants non soudés et les boulons) pour un chargement à amplitude constante est le
nombre de cycles admissible.

18.5.6 Pour le calcul de l’endommagement cumulé sous chargement d'amplitude variable, D est donné par:

n1 n n
D= + 2 + ...... = ∑ i (18.5-1)
N1 N 2 Ni

La condition suivante doit être satisfaite:

D ≤1 (18.5-2)

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Tableau 18-1 — Résumé de la procédure d'évaluation à la fatigue


Tâche Commentaire Paragraphe(s) concerné(s)

1. Concevoir le récipient pour Donne le tracé, les détails, les Partie 3


les charges statiques dimensions

2. Définir les chargements de Basés sur la spécification de service, 18.5, 18.9.1


fatigue effets secondaires identifiés par le
fabricant, etc.

3. Identifier les sites du Discontinuités structurales, 18.5


réservoir à étudier ouvertures, assemblages (soudés,
boulonnés), angles, réparations, etc.

4. En chaque site, déterminer a) Calculer les contraintes Soudé: 18.6, 18.8 et 18.10.4;
l'étendue de contrainte géométrique, d’entaille ou nominale
pendant la période en Non soudé: 18.7, 18.8 et
service considérée b) Déduire les étendues équivalentes 18.10.4
des contraintes ou les étendues des
contraintes principales Boulons: 18.7.2.

5. En chaque site, établir le a) Effectuer l'opération de comptage 18.9


spectre des étendues de des cycles
contrainte de calcul
b) Appliquer les coefficients de 18.8
correction de plasticité le cas
échéant
c) matériau non soudé : déduire les 18.7
étendues de contrainte d’entaille
effectives

6. Définir des données a) Matériau soudé 18.10, Tableaux 18-4 & Annexe
relatives à la résistance à la P
fatigue, en prenant en
compte le coefficient de b) Matériau non soudé 18.11
correction global c) Matériau des parties boulonnées 18.12

7. Noter les implications a) Exigences relatives à l'inspection Tableaux 18-4 ou Annexe P


concernées et informer le pour les soudures
personnel de fabrication et
d'inspection concerné b) Vérification ou hypothèses 18.10.4
concernant le défaut d'alignement
c) Niveaux d'acceptation des défauts 18.10.5
de soudure

8. Déduire les durées de vie a) Matériau soudé 18.10, Tableau 18-7


admissibles à partir du
calcul à la fatigue et b) Matériau non soudé 18.11, Tableau 18-10
effectuer l'évaluation c) Boulons 18.12
d) Méthode d'évaluation 18.5.5, 18.5.6

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Tableau 18-1 — Résumé de la procédure d'évaluation à la fatigue (suite)


9. Opération à effectuer si les a) Reprendre l'évaluation avec une 18.6 (soudé), 18.7 (non soudé)
résultats concernant un site méthode d'analyse de contrainte plus
ne sont pas satisfaisants détaillée
b) Réduire les contraintes en
augmentant l'épaisseur de paroi
c) Modifier le détail Tableau 18-4 ou Annexe P
d) Dressage du pied de cordon de 18.10.2.2
soudure (si approprié)

18.6 Matériau soudé

18.6.1 Contraintes

Pour l'évaluation des attaches simples et des soudures bout à bout alignées, à condition qu’elles ne soient pas
situées dans des zones affectées par des discontinuités structurales majeures, les contraintes nominales calculées
sur une base élastique peuvent être utilisées.

Pour les soudures des assemblages par soudure d'angle ou à pénétration partielle soumis directement à des
charges, mais non des assemblages par soudures bout à bout, c'est l'étendue de contrainte nominale sur la gorge
tel qu’indiqué en 18.6.3 qui est utilisée.

Pour tous les autres composants, les contraintes géométriques doivent être déterminées. Elles doivent être:

 soit calculées d'après la théorie de l'élasticité à partir des contraintes géométriques au site d'amorçage
potentiel de fissure, prenant en compte toutes les contraintes de membrane, de flexion et de cisaillement;

 soit déduites à partir des déformations mesurées sur le récipient et converties selon les conditions linéaires
élastiques.

Lorsque la contrainte géométrique est obtenue par analyse détaillée des contraintes (par exemple par analyse
éléments finis (FEA) ou par mesure, elle doit être déterminée à partir de la contrainte principale dont la direction de
l'action est la plus proche de la normale à la soudure, par extrapolation selon les procédures détaillées figure 18-3.

NOTE1 Lors de la détermination de la contrainte principale géométrique, il est nécessaire de prendre totalement en compte
les discontinuités structurales (par exemple les tubulures) et toutes les sources de contrainte. Ces dernières peuvent résulter
de: discontinuités de forme globales comme les jonctions cylindre-fond, les variations d'épaisseur et les anneaux rapportés
soudés; les écarts par rapport à la forme prévue comme l'ovalisation, les gradients de température, les pointes et le défaut
d'alignement au niveau des soudures (noter qu'un certain défaut d'alignement est déjà pris en compte dans certaines courbes
de fatigue de calcul). Les méthodes données dans le présent article et dans la littérature publiée (voir références [3] - [7])
fournissent des estimations de telles contraintes pour de nombreuses géométries ou permettent au moins d'effectuer une
évaluation conservative.

NOTE2 Comme l’étendue maximale de la contrainte sur la gorge de soudure peut être exprimée sous la forme d’une somme,
∆σ est le module du vecteur représentant la variation maximale de la contrainte sur la gorge en considérant les différentes
situations de contrainte durant le cycle.

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Figure 18-3 — Extrapolation permettant de déterminer la contrainte géométrique à partir d’une analyse
éléments finis ( FEA ) ou des résultats de mesures de déformations [2]

Localisation des contraintes pour la détermination de la contrainte géométrique par extrapolation vers le point de
concentration de contrainte (pied de cordon dans ce cas):

a) composant à faible contrainte de flexion, longueur de jauge ≤ 0,2e, extrapolation linéaire;

b) composant à contrainte de flexion élevée, fondation élastique rigide, longueur de jauge ≤ 0,2e, extrapolation
quadratique;

c) longueur de jauge > 0,2e, extrapolation linéaire

où "longueur de jauge" se rapporte à la taille de la jauge de déformation ou du maillage EF.

18.6.2 Etendue de contrainte dans le matériau de base et dans les soudures bout à bout

18.6.2.1 Options

Pour l'évaluation des attaches simples et des soudures bout à bout dont les fibres moyennes sont alignées, à
condition qu’elles ne soient pas situées dans des zones affectées par des discontinuités structurales majeures,
l'étendue équivalente des contraintes nominales (voir tableau 18-4a) et 18-4e)) ou l’étendue des contraintes
principales nominales (voir annexe P) peut être utilisée. Elles sont calculées de la même manière que les étendues
des contraintes géométriques (voir équations 18.6-4, 18.6-5 et 18.6-6) en utilisant des contraintes principales
nominales au lieu des contraintes principales géométriques.

Pour tous les autres composants soudés, en fonction de la méthode de calcul:

— soit l'étendue des contraintes principales doit être déterminée à partir de l'étendue des contraintes principales
géométriques et doit être utilisée avec l’annexe P;

— soit l'étendue équivalente des contraintes doit être calculée à partir de l'étendue des contraintes équivalentes
déterminées à partir des contraintes principales géométriques et doit être utilisée avec le tableau18-4.

Les contraintes de traction sont prises en compte positivement et les contraintes de compression négativement.
Dans les deux cas, le point important est de savoir si sous l'action des charges multiples, les directions des
contraintes principales géométriques demeurent fixes ou non.

Le cas échéant, l'étendue des contraintes principales ou l'étendue équivalente des contraintes calculées
élastiquement doivent être modifiées au moyen des coefficients de correction de plasticité donnés en 18.8.

NOTE Pour les composants soudés, l'étendue totale de contrainte est utilisée sans tenir compte de la contrainte moyenne
effective ou appliquée. Les courbes de fatigue de calcul prennent en compte l’effet des contraintes résiduelles de traction ; le
traitement thermique après soudage est ignoré dans l’analyse en fatigue.

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18.6.2.2 Etendue équivalente des contraintes ∆σeq

18.7.1.2.2 Directions des contraintes principales géométriques fixes

Lorsque les directions des contraintes principales géométriques sont fixes, ∆σeq doit être calculé comme suit.

La variation des trois contraintes principales géométriques en fonction du temps doit être étudiée. La variation de la
différence entre ces contraintes principales en fonction du temps doit être calculée comme suit:

S12 = σ struc1 − σ struc2 (18.6-1)

S23 = σ struc2 − σ struc3 (18.6-2)

S31 = σ struc3 − σ struc1 (18.6-3)

En appliquant le critère de Tresca, on obtient ∆σeq égal à:

(
∆σ eq = max S12 max − S12 min ; S23 max − S23 min ; S31max − S31min ) (18.6-4)

NOTE Un exemple type est représenté figures 18-4(a) et (b). ∆σeq est égal à deux fois l'étendue maximale de contrainte
de cisaillement et apparaît dans l'un des trois plans de cisaillement maximal.

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(a) — Variation type en fonction du temps des contraintes principales géométriques

(b) — Variation en fonction du temps des différences de contraintes principales et ∆σeq qui en résulte

Figure 18-4 — Exemple type de variation de contrainte lorsque les directions des contraintes principales
demeurent fixes

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18.6.2.2.2 Directions des contraintes principales géométriques non fixes

Lorsque les directions des contraintes principales géométriques varient au cours dy cycle entre deux conditions de
charge, ∆σeq doit être calculé comme suit.

Déterminer les six composantes de contraintes (trois normales et trois de cisaillement) pour chaque condition de
charge, en se référant à un système d'axes fixes appropriés. Pour chaque composante de contrainte, calculer la
différence entre les deux conditions. Calculer les contraintes principales à partir des différences de contrainte
obtenues et les appeler (∆σ)1, (∆σ)2, (∆σ)3. On a alors :

∆σ eq = max((∆σ )1 − (∆σ )2 ; (∆σ )2 − (∆σ )3 ; (∆σ )3 − (∆σ )1 ) (18.6.5)

NOTE Cette procédure est la même que celle décrite en C.4.2 où le critère de Tresca est utilisé.

En cas de cycle d’une nature si complexe qu’il n’est pas évident de déterminer quelles conditions de charge
conduiront à la valeur la plus élevée de σeq, elles doivent être établies en appliquant la procédure ci-dessus à
chaque paire de conditions de charge.

18.6.2.3 Etendue de contrainte principale

18.6.2.3.1 Application

Si le site d'amorçage potentiel de fissure est situé en pied de cordon ou à la surface de la soudure, l'étendue des
contraintes géométriques dans le matériau adjacent à la soudure est nécessaire pour l'évaluation à la fatigue. Dans
l’approche de la contrainte principale maximum, on utilise seulemnt les deux contraintes principales géométriques
σstruc1 et σstruc2 agissant essentiellement (c'est-à-dire sous un angle de 45°) respectivement parallèlement et
normalement à la direction de la soudure, sur chaque face du matériau.

18.6.2.3.2 Directions des contraintes principales géométriques fixes

Lorsque les directions des contraintes principales géométriques demeurent fixes, ∆σ est déterminé comme suit.

∆σ struc1 = σ struc1max - σ struc1min (18.6-6)

∆σ struc2 = σ struc2max - σ struc2min (18.6-7)

NOTE Il peut être nécessaire d'étudier les deux étendues de contraintes principales, en fonction de leurs directions et des
classes de fatigue applicables à chacune de ces directions.

18.6.2.3.3 Directions des contraintes principales géométriques non fixes

Lorsque les directions des contraintes principales géométriques varient entre deux situations, au cours du cyclage,
∆σ doit être calculé comme suit.

Déterminer les trois composantes de contrainte (deux normales et une de cisaillement) pour chaque situation dans
un système d'axes fixes approprié. Pour chaque composante de contrainte, calculer la différence entre les deux
conditions. Calculer les contraintes principales à partir des différences de contraintes obtenues.

NOTE Il peut être nécessaire d'étudier les deux étendues de contraintes principales, en fonction de leurs directions et des
classes de fatigue applicables à chacune de ces directions.

Quand l'évolution cyclique est d'une complexité telle qu'il n'est pas aisé de déterminer quelles sont les deux
situations qui vont donner la plus grande valeur de ∆σ, elles doivent être déterminées en répétant la procédure
décrite ci-dessus pour toutes les situations prises deux à deux. Une alternative conservative consiste à admettre
que ∆σ est égal à la différence algébrique entre la contrainte principale la plus élevée et la contrainte principale la
plus basse apparaissant au cours du cycle de charge complet, sans tenir compte de leurs directions et en
admettant la classe la plus basse pour le détail (voir table 18.5).

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18.6.3 Etendue de contrainte dans les soudures d'angle ou les soudures à pénétration partielle soumises
directement à des charges

∆σ est l'étendue maximale de contrainte sur la gorge.

Lorsque la variation cyclique de la contrainte est due à l'application et à la suppression d'une charge unique,

( )
1/ 2
∆σ = σ w 2 + τ w 2 (18.6-8)

où σw est l'étendue de contrainte normale à la gorge et τw est l'étendue de contrainte de cisaillement sur la gorge.

Lorsque la variation cyclique de la contrainte est due à plus d'une source de charge, mais que la direction du
vecteur de contrainte sur la gorge de la soudure reste constante, ∆σ est déterminé à partir de l'étendue de variation
maximale de charge par unité de longueur de soudure.

Lorsque la direction du vecteur contrainte sur la gorge varie au cours du cycle entre deux situations extrêmes, ∆σ
est le module du vecteur représentant la différence entre les deux vecteurs contraintes.

Lorsque l'évolution cyclique est d'une complexité telle qu'il n'est pas aisé de déterminer quelles sont les deux
situations qui vont conduire à la plus grande valeur de ∆σ, alors il convient de déterminer la différence vectorielle en
considérant tous les couples de situations extrêmes. Une alternative conservative consiste à admettre que:

∆σ = [( σ max - σ min )2 + ( τ 1max - τ 1min )2 + ( τ 2 max - τ 2 min )2 ]1 / 2 (18.6-9)

où τ1 et τ2 sont les deux composantes de la contrainte de cisaillement sur la gorge de la soudure.

18.7 Composants non soudés et boulons

18.7.1 Composants non soudés

18.7.1.1 Contraintes

Seules les contraintes totales équivalentes effectives doivent être utilisées pour évaluer les composants non
soudés. Elles doivent être calculées à partir des contraintes géométriques qui incluent l'effet total desiscontinuités-
majeures et locales. L’étendue de contrainte équivalente totale effective ∆σ f peut être obtenue à partir de (18.7-2)
en utilisant K f donné par:

1,5 ⋅(K t − 1)
K f = 1+ (18-7.1)
∆σ struc, eq
1 + 0,5max{1; K t ⋅ }
∆σ D

∆σD = ∆σR pour N ≥ 2×106 cycles dans le cas d’un matériau non soudé,

∆σstruc,eq est l’étendue de contrainte géoimétrique équovalente corrigée pour tenir compte de la plasticité (le
cas échéant, voir 18.8)

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L’étendue équivalente totale effective des contraintes est donnée par

∆ σ f = K f ⋅ ∆ σ struc, eq (18.7-2)

Le coefficient de concentration de contrainte théorique Kt doit être défini et calculé comme suit:

σ total
Kt = (18.7-3)
σ struc

Si le coefficient de concentrration théorique de contrainte erst donné par une formule analytique tirée de la
littérature, il doit être basé sur cette définition.

Si les contraintes totales sont calculées directement par analyse (par exemple par analyse éléments finis) ou
déterminée expérimentalement (par exemple au moyen de jauges de déformations), il convient de séparer la
contrainte géométrique et la contrainte de pointe (comme décrit dans l’annexe C) pour obtenir la contrainte totale
comme suit:

σ total =σ struc +σ peak (18.7-4)

Alors

σ peak
Kt =1+ (18-7.5)
σ struc

NOTE 1 Pour illustrer le principe les équations (18.7-3) à (18.7-5) correspondent au cas simple d’état de contrainte
uni-axiale. Dans le cas général des états de contrainte multi-axiale, l’équation (18.7-4) s’applique aux composantes
de la contrainte (voir C.4.4) et l’équation (18.7-3) s’applique au calcul de la concentration de contrainte théorique en
utilisant les variations équivalentes de contrainte (voir 18.7.1.2.1).

Si les contraintes totales équivalentes sont déterminées directement par analyse (par exemple par FEA) le modèle
doit inclure les discontinuités locales avec des détails suffisamment fins. Si elles sont déterminées
expérimentalement (par exemple au moyen de jauges de déformation) les mesures doivent être faites dans la
discontinuité locale ou suffisamment près pour permettre de déterminer la contrainte totale par extrapolation (voir
[2]). les déformations doivent être converties en contraintes en supposant les conditions élastiques linéaires et dans
ce cas, aucune correction de plasticité n'est requise.

NOTE 2 Il est conservatif d’admettre K f = K t .

L'étendue équivalente des contraintes ∆σeq,l et la contrainte moyenne équivalente σ eq doivent être déterminées.
Deux méthodes sont données, selon que, sous les actions des charges multiples, les directions des contraintes
principales géométriques demeurent fixes ou non. Les contraintes de traction sont comptées positivement et celles
de compression négativement.

18.7.1.2 Etendue équivalente des contraintes et contrainte moyenne équivalente

18.7.1.2.2 Directions des contraintes principales fixes


Lorsque les directions des contraintes principales demeurent fixes, ∆σeq doit être déterminé selon 18.6.2.2.1 et
l’équation (18.6-4). Si la concentration de contrainte théorique est donnée par des formules analytiques, seul ∆σeq,l
est utilisé. Si les contraintes totales équivalentes sont déterminées directement par analyse (par exemple par FEA)
les deux étendues ∆σeq,l et ∆σeq,total sont nécessaires pour le calcul du coefficient de concentration théorique de
contrainte conformément à l’équation (18.7-3).

NOTE 1 Pour un chargement multi-axial, l’étendue de contrainte équivalente n’est pas la différence entre les contraintes
équivalentes aux deux conditions de chargement extrémes, mais plutôt la contrainte équivalente correspondant à la différence
entre les composantes de contrainte à ces deux extrêmes (voir Annexe C.4.2).

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La contrainte moyenne équivalente correspondante σ eq est la moyenne des valeurs maximale et minimale
atteintes au cours du cycle de la somme des deux contraintes principales totales, σtotal,i et σtotal,j, qui ont permis de
calculer ∆σeq. Par conséquent:

σ eq =
1
2
[
(σ total, i + σ total, j )max + (σ total, i + σ total, j )min ] (18.7-6)

NOTE 2 Un exemple type est représenté figure 18-5. σ eq est égal à deux fois la valeur moyenne de la contrainte normale,
moyennée sur la durée, normale au plan d'étendue de cisaillement maximal.

Figure 18-5 — Exemple de l’évolution en fonction du temps de la différence entre les contraintes
principales totales déterminantes pour ∆σeq (c’est à dire. σtotal,1 et σtotal,3 dans le cas présent) et contrainte
moyenne équivalente correspondante σ eq

18.7.1.2.2 Directions des contraintes principales non fixes

Lorsque les directions des contraintes principales varient, ∆σeq doit être calculé comme détaillé en 18.6.2.2.2 et
18.7.1.2.1, mais avec ∆σeq et σ eq déterminés respectivement à partir de l’équation (18.6-5) et de l’équation(18.7-
5).

18.7.2 Boulons

Pour les boulons, ∆σ est l'étendue de contrainte nominale maximale due aux charges de flexion et de traction
normale appliquées à la section droite du noyau, déterminée sur la base du plus petit diamètre. Pour les boulons
pré-chargés il peut être tenu compte du niveau de pré-charge avec ∆σ basé sur les variations réelles de la charge
appliquée aux boulons.

NOTE La courbe de fatigue de calcul relative à la boulonnerie prend en compte les concentrations de contrainte à fond de filet
pour toute forme de filetage.

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18.8 Conditions élastoplastiques

18.8.1 Généralités

Pour tout composant, l'étendue de contrainte géométrique pseudo-élastique calculée pour les assemblages soudés
et pour les parties non soudées doit être multipliée par un coefficient de correction de plasticité lorsqu'elle est
supérieure à deux fois la limite d'élasticité du matériau considéré, c'est-à-dire lorsque ∆σ eq,l > 2Rp0,2/t* , voir note.
Le coefficient de correction à appliquer au chargement mécanique est ke et au chargement d'origine thermique est
kν .

NOTE Ceci s'applique aux aciers ferritiques ; pour les aciers austénitiques, utiliser Rp1,0/t* .

18.8.1.1 Chargement mécanique

Pour un chargement mécanique, l'étendue de contrainte géométrqiue est ∆σstruc,eq = ke ∆σeq,l, où:

 ∆σ 
 eq,l 
k e = 1 + A0  − 1 (18.8-1)
 2Rp0,2/t* 
 

où: A0 = 0,5 pour les aciers ferritiques avec 800 ≤ Rm ≤ 1000(N / mm 2 ) ;

= 0,4 pour les aciers ferritiques avec Rm ≤ 500(N / mm 2 ) et pour tous les aciers austénitiques (voir note
en 18.8.1);

(Rm − 500)
= 0,4 + pour les aciers ferritiques avec 500 ≤ Rm ≤ 800(N / mm 2 ) .
3000

La procédure pour déterminer la contrainte moyenne équivalente permettant de prendre en compte les conditions
élastoplastiques est illustrée figure 18-6 et appliquée en 18.11.

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(*) Pour les parties non soudées, les valeurs, σ ou ∆σ v sont des contraintes ou des étendues de contraintes d'entaille
(**) Ceci s'applique aux aciers ferritiques; pour les aciers austénitiques, utiliser Rp1,0/t* .

Figure 18-6 — Modifications à appliquer à la contrainte moyenne équivalente pour prendre en compte les conditions élastoplastiques dues à des chargements
mécaniques

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18.8.1.2 Chargement d'origine thermique

Dans le cas d'une distribution non linéaire des contraintes d'origine thermique, à travers l'épaisseur du matériau, la
distribution non linéaire et la distribution linéaire équivalente des contraintes doivent être déterminées pour chaque
composante de contrainte. kν doit être calculé avec l'étendue de contrainte linéarisée ∆σeq,l, à partir de:

0,7
Kν = max ( ; 1,0) (18.8-3)
0,5+ 0,4
∆σ eq,l
Rp0,2/t*

L'étendue de contrainte corrigée doit être égale à ∆σeq = kν . ∆σeq,l pour les assemblages soudés ou à
∆σf = kν . ∆σeq,t pour les zones non soudées.

18.8.1.3 Analyse élastoplastique

Si l'étendue de déformation totale ∆εT (élastique plus plastique) due à toute source de chargement est déterminée
à partir d'une analyse théorique ou expérimentale, la correction de plasticité n'est pas requise et

∆σ = E . ∆ ε T (18.8-4)

18.9 Fatigue

18.9.1 Chargement

18.9.1.1 Toutes les sources de chargements variables s'exerçant sur le récipient ou sur une partie de celui-ci
doivent être identifiées.

NOTE De tels chargements sont dus à des fluctuations de pression ; des variations du contenu ; transitoires thermiques ;
entraves à la contraction ou à la dilatation pendant les variations de températures, vibrations imposées ; et variations des
efforts extérieurs.

Tous les effets liés au fonctionnement et à l'environnement définis dans la spécification d'achat doivent être pris en
compte.

18.9.2 Méthode simplifiée de comptage des cycles

18.9.2.1 Les charges doivent être regroupées en événements de chargement spécifiques. Les événements de
chargement doivent être indépendants les uns des autres.

18.9.2.2 Une spécification de chargement doit être établie en précisant pour chaque événement de chargement,
l'étendue des contraintes (calculée à partir de 18.5, 18.6, 18.7 et 18.8 selon le cas pour le composant et la charge)
et le nombre de cycles pour chaque charge.

Les étendues de contrainte doivent être reportées sur un graphe ou dans un tableau comme indiqué figure 18-7 ou
dans le tableau 18-3. Le chargement correspondant au nombre de cycles le plus faible doit être reporté ou placé au
sommet de la figure ou du tableau et la sommation des cycles doit être effectuée comme indiqué.

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∆σ

∆σ4 A

∆σ3
B

∆σ2

∆σ1
C
D
n4 n3 n2 n1
0 c4 c3 c2 c1 n

Légende
∆σ étendue de contrainte combinée
n nombre de cycles appliqués
c4 cycles d’étendue ∆σ4 + ∆σ3 + ∆σ2 + ∆σ1
c3 cycles d’étendue ∆σ3 + ∆σ2 + ∆σ1
c2 cycles d’étendue ∆σ2 + ∆σ1
c1 cycles d’étendue ∆σ1

Figure 18-7 — Méthode de comptage simplifiée

NOTE Le tableau 18-3 en donne un exemple.

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Tableau 18-3 — Exemple de détermination des cycles de contrainte par la méthode simplifiée de comptage

Chargements élémentaires Evénements de chargement


Chargement Etendue de Nombre de Exemple Numéro Etendue de Nombre de
contrainte cycles contrainte cycles
4 ∆σ4 n4 Variation de A ∆σ4 + ∆σ3+ c4 = n4
pression de ∆σ2+ ∆σ1
pleine
amplitude
3 ∆σ3 n3 Différence B ∆σ3+ ∆σ2+ c3 = n3 - n4
de ∆σ1
température
2 ∆σ2 n2 Fluctuation C ∆σ2 + ∆σ1 c2 = n2 -n3 -
de pression n4
1 ∆σ1 n1 Chargement D ∆σ1 c1 = n1 -n2 -n3
mécanique -n4

18.9.3 Méthode de comptage du réservoir

18.9.3.1 La méthode du réservoir, méthode plus précise de comptage des cycles, peut être utilisée en tant
qu'alternative à la méthode simplifiée de comptage donnée en 18.9.2.

18.9.3.2 Pour chaque événement de chargement, déterminer la variation en fonction du temps de la contrainte
principale géométrique ou de l’étendue équivalente des contraintes comme spécifié en 18.6 ou 18.7 pour le
composant.

NOTE Si la séquence exacte des charges n’est pas connue, il convient d’examiner différentes séquences pour
déterminer la séquence la plus défavorable vis-à-vis de la fatigue, qui celle donne la plus grande valeur de D dans
l’équation 18.5-1.

18.9.3.3 Reporter les valeurs maximales et minimales pour deux périodes de l'événement comme indiqué
figure 18-8.

18.9.3.4 Repérer le pic maximum de chaque cycle et joindre les deux sommets par un segment. S'il y a deux
pics ou plus atteignant la même valeur maximale, ne prendre en compte que le premier pic de chaque période.

18.9.3.5 Joindre les deux points repérés et considérer uniquement la partie de la courbe qui se trouve sous
cette ligne comme figurant le profil d'un réservoir total.

18.9.3.6 Vidanger le réservoir à partir du point le plus bas en laissant l'eau qui ne peut s'évacuer. S'il existe
deux points ou plus à ce même niveau, la vidange peut être effectuée à partir de n'importe lequel d'entre eux.

18.9.3.7 Comptabiliser un cycle ayant pour étendue de contrainte, σV1, égale à la hauteur d'eau vidangée.

18.9.3.8 Répéter successivement l'opération décrite en 18.9.3.7 pour chaque quantité d'eau restante jusqu'à ce
que le réservoir soit vidé, en comptabilisant un cycle pour chaque opération de vidange.

18.9.3.9 Etablir la liste des étendues de contrainte, σV1, σV2, σV3, σV4 etc. dans un ordre décroissant. Lorsque
deux cycles ou plus de deux cycles présentant une étendue de contrainte identique sont obtenus, les comptabiliser
séparément. Ceci constitue le spectre des étendues de contrainte de calcul.

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Figure 18-8 — Méthode de comptage des cycles dite "du réservoir"

18.10 Résistance à la fatigue des composants soudés

18.10.1 Classification des détails de soudure

18.10.1.1 Utilisation des tableaux

Les soudures doivent être classées suivant les tableaux 18-4 et l’annexe P selon que l'étendue de contrainte est
calculée à partir des contraintes équivalentes ou des contraintes principales. Dans l’annexe P, la classification
dépend du mode potentiel de fissuration correspondant à la position et à la direction de la contrainte variable
représentée.

Tous les écarts par rapport à la forme idéale (défaut d'alignement, pointe, ovalisation etc.) doivent être inclus dans
la détermination des contraintes.

NOTE1 Généralement, la résistance à la fatigue dépend: de la direction de la contrainte variable par rapport au détail de
soudure; des sites d'amorçage potentiel de fissure dans le détail; de la disposition géométrique et des dimensions relatives du
détail; et des méthodes de fabrication et d'inspection. En conséquence, Un détail peut apparaître plusieurs fois dans les
tableaux en raison des différents modes de défaillance possibles.

NOTE2 Il peut être nécessaire d’évaluer un détail de soudure donné pour plusieurs sites d'amorçage potentiel de fissure
en utilisant des classifications et de courbes de calcul correspondantes différentes ;

NOTE 3 La durée de vie en fatigue d'un récipient ou d'une partie de récipient peut être régie par un détail particulier. C'est
pourquoi, il n'est pas nécessaire que les classes des autres détails qui sont soumis au même chargement de fatigue soient
supérieures. Par exemple la classe élevée qui peut être atteinte pour des soudures bout à bout parfaitement alignées peut ne
pas être requise si la durée de vie en fatigue globale est régie par les soudures d'angle.

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18.10.1.2 Classification des détails de soudure à évaluer en utilisant l'étendue équivalente des contraintes

Les détails de soudure et les classes correspondantes à utiliser lors des évaluations basées sur l'étendue
équivalente des contraintes sont donnés dans le tableau 18-4. La classification se réfère, soit à la fissuration par
fatigue dans le métal de base à partir du pied du cordon ou à partir de l'extrémité de la soudure, qui doit être
évaluée en utilisant ∆σeq dans le métal de base adjacent au site d'amorçage potentiel de la fissure, soit à la
fissuration par fatigue dans la soudure elle-même à partir de la racine ou de la surface, qui doit être évaluée en
utilisant ∆σ dans la soudure, ∆σ étant défini en 18.6.3.

Comme ∆σeq n'a pas de direction, la classe indiquée dans le tableau 18-4 se rapporte à la direction de contrainte la
moins favorable pour le détail de soudure considéré et le mode de fissuration représenté.

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Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques

Tableau 18-4(a) — Soudures bout à bout

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaire


détail.
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle 3
1 ou 2

1.1 Soudure bout à bout à 90 71 Absence de défauts


pleine pénétration, débouchant à la surface de la
arasée par meulage, y soudure et de défauts
compris les Amorçage des fissures de significatifs sous la surface, de
réparations des fatigue généralement au niveau la soudure, prouvée par
soudures des défauts de soudure contrôle non-destructif. (voir
EN 13445-5). few= fe
1.2 Soudure à pleine 80 63 Absence de défauts
pénétration exécutée significatifs dans la soudure
des deux côtés ou d'un prouvée par contrôle non
seul côté sur insert destructif (voir EN 13445-5) et
fusible ou sur support pour les soudures exécutées
temporaire non fusible d'un seul côté, pleine
pénétration.
1:3
Dans le cas de défaut
d'alignement, voir 18.10.4.
1.3 Absence de défauts
80 63 significatifs dans la soudure
prouvée par contrôle non
e destructif (voir EN 13445-5).
Effet du décalage des fibres
moyennes inclus dans la
contrainte calculée.
Dans le cas de défaut
d'alignement, voir 18.10.4.
1:3 e
1.4 Absence de défauts
significatifs dans la soudure,
prouvée par contrôle non
destructif (voir EN 13445-5)
80 63 α ≤ 30°
α 71 56 α > 30°

477
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Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (suite)

Tableau 18-4(a) Soudures bout à bout (suite)

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaires


détail.
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3

1.5 Soudures à pleine 63 Si la pleine pénétration peut


pénétration exécutées être assurée.
d'un seul côté, sans 40 Si l'inspection visuelle
support intérieure ne peut être
effectuée et que la pleine
pénétration ne peut être
assurée.
40 Dans tous les cas
Dans le cas de défaut
d'alignement voir 18.10.4.
1.6 Soudures à pleine Soudure circulaire uniquement
pénétration exécutées (voir 5.7) Gorge minimale =
d'un seul côté sur épaisseur de l'enveloppe.
support permanent.
56 Inspection de la passe de
racine pour contrôler
l'absence de manques de
fusion au niveau du support.

40 Soudure monopasse.

40 Dans tous les cas.


1.7 Assemblage sur bord Soudure circulaire uniquement
soyé (voir 5.7) Gorge minimale =
épaisseur de l'enveloppe.

56 Inspection de la passe de
racine pour contrôler
l'absence de manques de
fusion au niveau du support.

40 Soudure monopasse.

40 Dans tous les cas.

478
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Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (suite)

Tableau 18-4(b) — Assemblage d’une enveloppe avec un fond plat ou une plaque tubulaire

N° du Type Schéma du détail Classe Commentaires


détail. d’assemblage
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle 3
1 ou 2
2.1 Fond posé, soudé La tôle constituant le fond doit
présenter des propriétés suivant
l'épaisseur suffisantes pour
résister à l'arrachement
lamellaire.

Soudures à pleine pénétration


exécutées des deux côtés:
71 63 - à l'état brut de soudage
80 63 - pieds de cordon de soudure
dressés (voir 18.10.2.2).
Soudures à pénétration partielle
exécutées des deux côtés:
32 32 - basée sur l'étendue de
contrainte sur la gorge
63 63 - gorge de la soudure ≥ 0,8 x
épaisseur de l'enveloppe.
Soudures à pleine pénétration
exécutées d'un seul côté, sans
reprise à l'envers :
63 63 - si l'inspection visuelle de la
soudure intérieure peut être
effectuée et si l'absence de
débordement ou de retassure à
la racine est prouvée.
40 63 - Si l'inspection visuelle intérieure
ne peut être effectuée et que la
pleine pénétration ne peut être
assurée.
40 - Dans tous les cas.
2.2 Fond avec rainure Absence de défauts significatifs
de décharge, dans la soudure, prouvé par CND
soudé bout à bout (voir EN 13445-5).
80 63 Soudures à pleine pénétration
exécutées des deux côtés ou
d'un seul côté, la passe de racine
étant arasée par meulage.
Exécutée d'un seul côté:
63 - si l'inspection visuelle de la
soudure intérieure peut être
effectuée et que l'absence de
débordement ou de retassure à
la racine de la soudure est
prouvée.
40 - si l'inspection intérieure ne peut
être effectuée.
40 - dans tous les cas.

479
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Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (suite)

18-4(b) — Assemblage d’une enveloppe avec un fond plat ou une plaque tubulaire (suite)

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaires


détail.
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3

2.3 Fond inséré (a) Soudures à pleine pénétration


ou à pénétration partielle,
exécutées des deux côtés. Se
rapporte à la fissuration par
fatigue dans l’enveloppe, en
pied de cordon:

(b) 71 63 - à l'état brut de soudage;


80 63 - pieds de cordon de soudure
dressés (voir 18.10.2.2).

Soudures à pénétration
partielle exécutées des deux
côtés:
(c)
32 32 - se rapporte à la fissuration
par fatigue dans la soudure,
basée sur l'étendue de
63 63 contrainte sur la gorge.
- gorge de la soudure ≥0,8 x
épaisseur du fond.

Soudure à pleine pénétration


exécutée d'un seul côté, sans
reprise à l'envers:

63 - si l'inspection de la soudure
intérieure peut être effectuée et
que l'absence de débordement
ou de retassure à la racine de
la soudure est prouvée.
40 - si l'inspection intérieure ne
peut être effectuée
40 - dans tous les cas.

480
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Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (suite)
Tableau 18-4(c) — Assemblages de tubulures

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaires


détail.
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
3.1 Coin 100 100 L’évaluation selon la
méthode relative aux parties
non soudées constitue la
méthode normale.
Cependant une évaluation
simplifiée en prenant la
classe 100 selon 18.11.2.2
est autorisée.
few = fe.

La fissure rayonne du coin vers


l'intérieur de la pièce, le schéma
illustre le plan de fissuration

3.2 Pied de cordon dans Soudures à pleine pénétration:


l'enveloppe 71 - à l'état brut de soudage
80 - pieds de cordon de soudure
dressés (voir 18.10.2.2)
63 - dans tous les cas

Soudures à pénétration
partielle:
63 63 - gorge de soudure ≥ 0,8 x la
plus faible des épaisseurs de
parois assemblées, à l'état brut
de soudage
63
71 - pieds de cordons dressés
(voir 18.10.2.2)
3.3 Métal de la soudure 32 32 Soudures d'angle et
soumis à des soudures à pénétration
contraintes partielle.

3.4 Pied de cordon de 71 A l’état brut de soudage.


soudure dans la 80 Pieds de cordon de soudure
tubulure dressés (voir 18.10.2.2).
63
Dans tous les cas.
en = épaisseur de la
tubulure dans l'équation
(18.10-6).

481
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Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (suite)

Tableau 18-4(d) Assemblages de double enveloppe

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaires


détail.
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
4.1 Assemblage de double Soudure à pleine pénétration,
enveloppe par l'absence de défauts
raccordement significatifs dans la soudure à
annulaire formé prouver par contrôle non
destructif (voir EN 13445-5)

Soudure exécutée d'un seul


côté:

63 - soudure multipasse avec


inspection de la passe de
racine pour contrôler
l'absence de manques de
fusion;
40 40
- soudure monopasse
56
- dans tous les cas.
71
Soudure exécutée des deux
côtés ou d'un seul côté avec
reprise à l'envers.

482
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (suite)

Tableau 18-4(e) — Attaches

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaires


détail.
contrainte Contrainte
équivalente équivalente
géométrique nominale

Groupe de Groupe de
contrôle 1, 2, contrôle 1, 2,
3 3

5.1 Attache de forme Pour les détails


quelconque reliée à la comportant des
surface d'une partie soudures continues
sous contrainte par un tout autour des bases,
assemblage en angle augmenter d'une
ou par soudure en classe si les pieds de
bout avec chanfrein, cordon sont dressés
avec soudures 71 56 (voir 18.10.2.2)
continues au non sur
le pourtour des bases 71 50 L ≤ 160mm, t ≤ 55mm

L > 160mm
5.2 Attache de forme Pour les détails
quelconque dont une comportant des
surface est en contact soudures continues
avec une partie sous autour des bases,
contrainte, avec augmenter d'une
soudures continues ou classe si les pieds de
non sur le pourtour des cordon sont dressés
bases (voir 18.10.2.2)
71 56

71 50 L ≤ 160mm, W ≤
55mm

71 45
L > 160mm, W ≤
55mm

L > 160mm, W ≤
55mm
5.3 Raidisseur continu Pour les soudures à
pleine pénétration,
augmenter d'une
classe si les pieds de
cordon sont dressés
(voir 18.10.2.2).
71 56
t ≤ 55mm
71 50
t > 55mm

483
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Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (suite)

Tableau 18-4(f) Supports

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaires


détail.
Groupe de Groupe de
contrôle 1 ou 2 contrôle 3

6.1 Support assemblé à 71 71 A l'état brut de


des récipients soudage.
verticaux ou 80 80
horizontaux Raccordement de la
(soudure d’angle soudure avec
exécutée sur tout le l’enveloppe parachevé
pourtour) (voir 18.10.2.2)
(Plaque support)
6.2 Tourillon 71 71 À l’état brut de
soudage.
80 80
Raccordement de la
(Plaque support) soudure avec
l’enveloppe parachevé
(voir 18.10.2.2)

6.3 Berceau 71 71 À l’état brut de


soudage.

Assemblé à l’enveloppe 80 80
par soudure d’angle sur Raccordement de la
tout le pourtour soudure avec
l’enveloppe parachevé
(voir 18.10.2.2)
6.4 Jupe Soudure exécutée des
deux côtés:

71 71 A l’état brut de
soudage;
80 80
Raccordement de la
soudure avec
l’enveloppe parachevé
56 56 (voir 18.10.2.2).

Soudure exécutée
d'un seul côté
6.5 Pied (avec ou sans 71 71
plaque de
renforcement)
assemblé à
l'enveloppe par une
soudure d'angle
continue sur tout le
pourtour.

484
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Version 1 (2002-05)

Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (suite)

Tableau 18-4(g) Brides et bossages

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaires


détail.
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 or 2 3

7.1 Bride à collerette ou Absence de défauts


bossage comportant débouchant à la surface ou
une patte d'attache à de défauts significatifs sous
souder, assemblée par la surface dans la soudure
soudure bout à bout, à (voir EN 13445-5) prouvée
pleine pénétration. par contrôle non destructif.
80 63 Soudure exécutée des deux
côtés ou d'un seul côté avec
reprise à l'envers ou sur
insert fusible ou sur support
temporaire.

63 Soudure exécutée d'un seul


côté:
40 - si la pleine pénétration peut
être assurée ;
40 - si l'inspection visuelle
intérieure ne peut être
effectuée ;
dans tous les cas.
7.2 Brides soudées Soudures à pleine pénétration:
71 63 - à l’état brut de soudage;
80 63 - pied de cordon dressé
(voir 18.10.2.2);

Soudures à pénétration
63 63 partielle:
- gorge de la soudure ≥ 0,8 x
32 32 épaisseur de l'enveloppe;
- gorge de la soudure < 0,8 x
épaisseur de l'enveloppe.

7.3 Bride ou bossage Soudure à pleine pénétration:


inséré 71 63 - à l’état brut de soudage;
80 63 - pied de cordon dressé
(voir 18.10.2.2).
Soudure d'angle exécutée des
deux côtés:
63 63 - gorge de la soudure ≥ 0,8 x
épaisseur d'enveloppe.;
32 32 - gorge de la soudure < 0,8 x
épaisseur d'enveloppe.

485
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Version 1 (2002-05)

Tableau 18-4 — Classe des détails de soudure à utiliser avec l'étendue équivalente des contraintes
géométriques (fin)

Tableau 18-4(g) Brides et bossages (fin)

N° du Type d’assemblage Schéma du détail Classe Commentaires


détail.
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3

7.4 Bride ou bossage 63 63 Gorge de la soudure ≥ 0,8 x


posés, soudés des épaisseur d'enveloppe.
deux côtés
32 32 Gorge de la soudure < 0,8 x
épaisseur d'enveloppe.

18.10.1.3 Classification des détails de soudure à évaluer en utilisant l'étendue de contrainte principale

Les détails de soudure et les classes correspondantes à utiliser dans les évaluations basées sur l'étendue de
contrainte principale sont donnés dans l’annexe P.

18.10.1.4 Exclusions

Les boulons soudés ne sont pas inclus dans les tableaux de classification. La méthode d'évaluation présentée dans
le présent article ne s'applique pas à de tels boulons.

18.10.2 Changement de classification

18.10.2.1 Soudures du groupe de contrôle 3

Les soudures du groupe de contrôle 3 doivent être évaluées conformément à la conne «Groupe de contrôle 3» du
tableau 18-4 ou des tableaux P-1 à P-7.

18.10.2.2 Dressage des pieds de cordons de soudure

L'amorçage des fissures de fatigue s'effectue souvent en pied de cordon de soudure réalisée sur des parties
soumises à des contraintes en partie en raison de la concentration de contrainte résultant de la forme de la soudure
mais surtout en raison de la présence de défauts inhérents. Les durées de vie en fatigue liées à une défaillance à
partir du pied de cordon peuvent être améliorées par usinage local et /ou meulage du pied de cordon, permettant
de réduire la concentration de contrainte et de supprimer les défauts inhérents.

La classification des soudures d'angle (incluant les soudures à pleine pénétration avec soudure d'angle de
renforcement) peut, lorsque cela est indiqué dans les tableaux 18-4 et dans l’annexe P, être améliorée lorsqu'un
dressage du pied de cordon est effectué selon la procédure suivante. Les tableaux 18-4 et l’annexe P incluent la
classe corrigée.

486
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

(g = 0,5 mm sous le caniveau)

Figure 18-9— Dressage du pied de cordon

Le pied du cordon de soudure est usiné à l'aide d'une fraise à tête conique en carbure de tungstène. Afin d'assurer
l'élimination des défauts au pied du cordon de soudure, la profondeur d'usinage requise est de 0,5 mm en dessous
de tout caniveau (voir figure 18-9). Il convient de soumettre la zone à un examen par ressuage ou par
magnétoscopie. Un tel examen est facilité si le pied de cordon de soudure est meulé à l'aide de bandes abrasives,
une mesure qui améliore également la durée de vie en fatigue. Il est recommandé que la transition entre la surface
de la tôle et la soudure soit progressive, selon un profil tel que représenté figure 18-9, toutes les stries d'usinage
étant orientées perpendiculairement au pied du cordon de soudure.

Le dressage affecte uniquement la résistance à la fatigue d'une soudure vis-à-vis d'une défaillance amorcée en
pied de cordon de soudure. Il convient de ne pas perdre de vue la possibilité d'un amorçage de fissure de fatigue à
partir d'autres points de la soudure (par exemple à la racine des soudures dans les soudures d'angle).

Le dressage du pied du cordon de soudure ne peut être considéré comme efficace en présence de tout
environnement corrosif pouvant provoquer la formation de piqûres dans la région parachevée.

18.10.2.3 Dressage des soudures bout à bout

Le dressage ou l'arasement par meulage des soudures bout à bout autorise le passage de la classe 80 à la classe
90. Une résistance à la fatigue supérieure à celle correspondant à la classe 90 ne peut être justifiée en raison de la
présence possible de défauts de soudure trop petits pour être détectés de manière fiable par les méthodes de
contrôle non destructif mais de taille suffisante pour réduire la durée de vie en fatigue de l'assemblage.

L'effet défavorable d'un défaut d'alignement peut dans une certaine mesure être diminué par dressage du pied de
cordon de soudure (voir 18.10.2.2).

Il convient d'évaluer les défauts initialement cachés et révélés par le dressage, qui risquent de réduire la durée de
vie en fatigue de l'assemblage (voir 18.10.5).

487
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

18.10.3 Détails non classés

Les détails qui ne sont pas entièrement couverts par les tableaux 18-4 et l’annexe P doivent être traités en leur
affectant la classe 32 à moins qu'une résistance à la fatigue supérieure ne soit justifiée par des essais particuliers
ou par des références à des résultats d'essais de fatigue. Pour justifier une courbe de calcul ∆σR-N, particulière, les
essais doivent être effectués sur des échantillons représentatifs de la conception, de la fabrication et de la qualité
du détail concerné du récipient réel. Les niveaux de contrainte doivent être choisis de façon que les durées de vie
obtenues ne soient pas supérieures à 2 x 106 cycles et que la durée de vie en fatigue moyenne pour une
géométrie, obtenue à partir des essais effectués pour une étendue de contrainte donnée ne soit pas inférieure à la
durée de vie obtenue à partir de la courbe ∆σR-N pour cette contrainte, multipliée par le coefficient F donné dans le
tableau 18-6.

Tableau 18-6 — Coefficient relatif à l'essai de fatigue F correspondant à une probabilité de survie de 99,8 %

Nombre de résultats d'essais F

1 12,5

2 10,5

3 9,8

4 9,4

10 8,8

18.10.4 Ecart par rapport à la forme de conception

Les discontinuités et les écarts par rapport à la forme prévue d'un récipient (c'est-à-dire les "défauts d'alignement")
vont engendrer des augmentations locales des contraintes dues à la pression, résultant d'une flexion secondaire, et
par conséquent réduire la durée de vie en fatigue. Ceci est vrai même lorsque les tolérances admissibles relatives à
l'assemblage données dans la partie 4 sont respectées.

Les écarts par rapport à la forme prévue comprennent le défaut d'alignement des tôles assemblées bout à bout,
l'angle entre deux tôles assemblées bout à bout, le défaut de forme "en toit" lorsqu’il y a un méplat au niveau du
bord de chaque tôle, écart local de circularité vers l’extérieur obtenu lors du soudage et l'ovalisation (voir figure 18-
10). Dans la plupart des cas ces écarts engendrent des augmentations locales de la contrainte circonférentielle
dans l'enveloppe mais des écarts par rapport à la forme prévue associés à des soudures bout à bout circulaires
engendrent des augmentations de la contrainte longitudinale.

488
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Légende
(a) décalage des fibres moyennes (b) ovalisation (c) désalignement angulaire

Figure 18-10 — Ecarts par rapport à la forme de conception au niveau des soudures bout à bout

NOTE Lorsque des contraintes supérieures à la limite d'élasticité apparaissent à la suite d'un écart par rapport à la forme
de conception, l'essai de pression va conduire à une amélioration de la forme du récipient du fait de la déformation plastique.
Cependant les récipients construits à partir de matériaux ayant une limite d'élasticité considérablement supérieure à la limite
minimale spécifiée sont moins susceptibles de profiter de cet effet. L'effet bénéfique de l'essai de pression sur la forme du
récipient ne peut être prévu et c'est pourquoi si un effet bénéfique est nécessaire pour satisfaire aux analyses en fatigue, il est
nécessaire de mesurer la forme réelle après l'essai de pression. De même, il convient d'effectuer les mesures de déformation
après l'essai de pression pour déterminer le coefficient de concentration de contrainte réel.

L'influence des défauts d'alignement doit être prise en considération au stade de la conception de l'une des
manières présentées ci-après. Dans chaque cas le but est de déduire les tolérances pour l’assemblage qui sont
compatibles avec la durée de vie requise.

a) Estimer des valeurs pour le défaut d'alignement, calculer les contraintes secondaires de flexion qui en résultent
et les introduire dans le calcul de la contrainte géométrique relative au détail étudié. Déterminer la classe à
partir du tableau 18-4 ou des tableaux de l’Annexe P et vérifier la durée de vie en fatigue. Si le résultat est
inacceptable, réduire certaines ou toutes les tolérances pour respecter la durée de vie requise.

a) Pour un détail de classe nominale Ccla1, déterminer la classe réellement nécessaire pour respecter la durée de
vie requise, Ccla2. Alors l'intensification admissible de la contrainte due au défaut d'alignement est Km =
Ccla1/Ccla2. Les tolérances relatives à l'assemblage permettant d'obtenir Km ≤ Ccla1/Ccla2 peuvent alors en
être déduites.

489
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Une estimation conservative de Km est :

K m = 1 + A1 + A2 + A4 pour les cylindres (18.10-1)

ou

K m = 1 + A1 + A3 + A4 pour les sphères (18.10-2)

 A1 est relatif au décalage des fibres moyennes des tôles assemblées bout à bout:

 6δ  e x 
A1 =  1   x n1 x  (18.10-3)
 e n1   en1 + en2 

δ1 est la distance entre les fibres moyennes des tôles assemblées bout à bout;

en1 ≤ en2 où en1 et en2 sont les épaisseurs nominales des deux tôles assemblées bout à bout;

x est égal à 1,5 pour une sphère ou une soudure circulaire dans un cylindre et à 0,6 pour une soudure bout à bout
longitudinale dans un cylindre.

 A2 est relatif à l'ovalisation dans les cylindres et est donné par:

3(Rmax − Rmin )
A2 = (18.10-4)
e 1 +
( 
)
 P 1 − ν 2  2 ⋅ R 3 
 
 2E  en  

où R est le rayon moyen

 A3 est relatif au désalignement angulaire des tôles dans les sphères et est donné par:

0,5
R
θ 
 en 
A3 = (18.10-5)
49

où θ est l'angle entre les tangentes aux tôles au niveau de la soudure bout à bout (en degrés) (voir Figure.18-10(c);

490
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

 A4 est relatif à l’écart local de circularité (pointe) et est donné par:


A4 = (18.10-6)
en

où δ est l'écart par rapport à la forme vraie, autre que ceux définis ci-dessus, et les autres termes sont définis
figure 18-10.

NOTE Cette estimation de A4 ne tient pas compte de la réduction de l’écart de circularité local (pointe) sous l’effet de la
pression et est par conséquent conservative. Des corrections dues aux effets de non linéarité qui réduisent A4 , sont permises
[11].

Dans le cas de joint soudé bout à bout, l'incorporation d'un délardage au niveau d'une variation d'épaisseur
n'affecte pas la valeur de A1.

L'équation 18.10-1 surestime la valeur de Km si la flexion locale est entravée par exemple: au niveau des
imperfections de forme courtes, lorsqu'il y a redistribution de la contrainte autour de l'imperfection; au niveau des
imperfections dans les récipients cylindriques courts, qui peuvent bénéficier du soutien des fonds ; au voisinage des
attaches qui rigidifient l'enveloppe. Cependant une analyse particulière doit être effectuée pour justifier des valeurs
de Km inférieures.

18.10.5 Défauts de soudure

Les fissures de fatigue peuvent se propager à partir des défauts de soudure et c'est pourquoi en fonction de la
durée de vie requise, les défauts tolérés dans les parties EN 13445-4:2002 et EN 13445-5:2002 de la présente
norme pour un fonctionnement non cyclique peuvent être acceptables ou non. Ainsi pour les récipients soumis à
des charges de fatigue, les dispositions suivantes s'appliquent:

c) Les défauts plans sont inacceptables.;

d) Les niveaux d'acceptation de défauts internes non plans et des imperfections géométriques dans les zones
critiques sont donnés dans EN 13445-5:2002, Annexe G;

e) Les zones critiques sont les zones pour lesquelles

D >Dmax (18.10-7)

avec

Dmax = 0,8 pour 500 < neq ≤ 1000 (18.10-8)

Dmax = 0,5 pour 1000 < neq ≤ 10000 (18.10-9)

Dmax = 0,3 pour neq > 10000 (18.10-10)

NOTE Tous les autres défauts peuvent être évalués à l'aide d'une méthode d'évaluation des défauts établie par rapport à
l’aptitude à l’emploi , comme celle citée en [8]. Les résistances à la fatigue des soudures contenant des défauts peuvent être
exprimées selon le système de classification donné en 18.10.1. Ainsi elles peuvent être comparées à celles relatives aux
autres détails.

491
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18.10.6 Coefficients de correction

18.10.6.1 Pour prendre en compte une épaisseur de matériau en > 25 mm, few doit être calculé comme suit:

0,25
 25 
f ew =   (18.10-11)
 en 

où en se rapporte à l’épaisseur de la partie considérée soumise à des contraintes ou de la partie la plus épaisse du
détail si la première n’est pas déterminée de manière sûre.

Pour en > 150 mm, la valeur few pour en = 150 mm s’applique.

NOTE 1 Dans tous les cas, la fissuration par fatigue à partir du pied de cordon de soudure dans la partie soumise aux
contraintes est prise en considération. Ainsi la correction n'est pas nécessaire pour certains détails (c'est-à-dire few = 1) voir
tableaux 18-4 et l’annexe P, ou il convient d’utiliser fe à la place.

Pour des températures de service supérieures à 100 °C, ft* est donné par:

 pour les matériaux ferritiques:

f t * = 1,03 − 1,5 × 10 −4 t * −1,5 × 10 −6 t * 2 (18.10-12)

 et pour les matériaux austénitiques:

f t * = 1,043 − 4,3 × 10 −4 t * (18.10-13)

t* =0,75⋅tmax +0,25⋅tmin (18.10-14)

NOTE 2 Les températures dans l'équation (18.10-10) sont toutes exprimées en degrés Celsius.

ft* est représenté figure 18-11.

18.10.6.3 Le coefficient de correction global pour les composants soudés, fw , doit être calculé comme suit:

fw = few ⋅ft * (18.10-15)

492
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Température moyenne
du cycle t*, °C

Légende
(1) aciers ferritiques
(2) aciers austénitiques

Figure 18-11 — Coefficient de correction ft*

18.10.7 Courbes de fatigue de calcul

La résistance à la fatigue est représentée Figure 18-12 sous forme d'une série de courbes ∆σR-N chacune
s'appliquant pour des détails constructifs particuliers. Les courbes sont identifiées par la valeur de la résistance à la
fatigue ∆σR (N/mm ) pour une durée de vie en fatigue N = 2x106 cycles.
2

NOTE 1 Les courbes sont issues d’essais de fatigue effectués sur des éprouvettes expérimentales appropriées, sous
charge contrôlée ou en déformation contrôlée dans le cas de déformations appliquées dépassant la limite d'élasticité (fatigue
oligocyclique). La continuité entre les régimes oligocyclique et mégacyclique a été obtenue en exprimant les données relatives
à la fatigue oligocyclique sous forme d'étendue de contrainte pseudo élastique (c'est-à-dire que l'étendue de déformation est
multipliée par le module d'élasticité, avec correction de plasticité si nécessaire (voir 18.8)). De telles données sont compatibles
avec les résultats obtenus à partir d'essais de variation de pression cyclique effectués sur des récipients réels.

NOTE 2 Les courbes de résistance à la fatigue de calcul sont situées à environ 3 écarts type de log N sous la
courbe moyenne, obtenue par régression, à partir des données des essais. Ainsi elles représentent une probabilité
d'environ 0,14 %.de défaillance

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Les courbes de calcul ont la forme représentée Figure 18-13 et ont pour équation:

C
N = (18.10-16)
∆ σ Rm

où m et C sont des constantes dont les valeurs sont données dans le tableau 18-7.

Des valeurs différentes s'appliquent pour les durées de vie en fatigue allant jusqu'à 5 x 106 cycles et celles au-delà
de 5 x 106 cycles. Pour un chargement d'amplitude constante, la limite d’endurance ∆σD (voir définition en
18.2.12) correspond à l'étendue de contrainte pour 5 x 106 cycles. Pour un chargement d'amplitude variable la
limite de troncature ∆σcut (voir définition en 18.2.13) est celle pour 108 cycles. Les valeurs de ∆σD et ∆σcut pour
chaque courbe de fatique sont données au tableau 18-7.

NOTE 3 D'autres courbes et limite d’endurance à amplitude constante sont permises si elles peuvent être justifiées. Pour
les durées de vie supérieures à 2x106 cycles les courbes qui sont compatibles avec [9], sont conservatives.

Pour obtenir le nombre admissible de cycles, N, pour une étendue de contrainte donnée ∆σeq ou ∆σ, les calculs
suivants doivent être effectués.

∆σ eq ∆σ
Si ≥ ∆σ D ou ≥ ∆σ D :
fw fw

C1
N= m1 (18.10-17)
 ∆σ eq 
 
 f 
 w 

ou

C1
N= m1 (18.10-18)
 ∆σ 
 
 fw 

où C1 et m1 sont les valeurs applicables à la plage N ≤ 5 x 106 cycles.

∆σ eq ∆σ
Si ∆σ Cut < < ∆σ D ou ∆σ Cut < < ∆σ D :
fw fw

- dans les cas où toutes les variations de contrainte appliquées sont < ∆σ D : N = infini (c’est-à-dire que la
contribution au dommage dû à la fatigue n/N dans l’équation 18.5-1 est nulle)

494
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- dans tous les autres cas, N est donné par :

C2
N= m2 (18.10-19)
 ∆σ eq 
 
 f 
 w 

ou

C2
N= m2 (18.10-20)
 ∆σ 
 
 fw 

où C2 et m2 sont les valeurs applicables à la plage N > 5 x 106 cycles.

∆σ eq ∆σ
Si ≤ ∆σ Cut ou ≤ ∆σ Cut : N = infini (c’est-à-dire que la contribution au dommage dû à la fatigue n/N dans
fw fw
l’équation 18.5-1 est nulle)

Ou en utilisant la courbe pour obtenir l'étendue de contrainte admissible ∆σ eq ou ∆σ pour un nombre donné n de
cycles de charge appliqués,

1
 C  m1
∆σ eq ou ∆σ = ∆σ R ⋅ f w =  1  (18.10-21)
 n 

pou n ≤ 5 x 106 cycles.

Pour n > 5 x 106 cycles, l’étendue de contrainte admissible est ∆σ D.

NOTE 4 Il n’y a d’intérêt à déterminer l’étendue de contrainte admissible pour un nombre spécifié de cycles n de charges
appliquées que dans le cas d’amplitude cyclique constante. Dans le cas de chargement à amplitude variable, l’analyse en
fatigue nécessite de calculer les dommages cumulatifs dus à tous les types de charges. Ceci ne peut être réalisé qu’en
utilisant le nombre admissible N de chaque type de cycle, et non leur étendue de contrainte admissible.

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10000

E=2,09x105 N/mm2

1000
(N/mm²)

32 40 45 50 56 63 71 80 90 100
2
100

1
10
1,0E+02 1,0E+03 1,0E+04 1,0E+05 1,0E+06 1,0E+07 1,0E+08

Légende
(1) Courbes pour l'évaluation d'un chargement d’amplitude variable.
(2) Pour un chargement à amplitude constante, limite d’endurance ∆σD = ∆σR pour 5 x 10 cycles.
6

NOTE Pour N>2 x 10 cycles, d’autres courbes et valeurs de ∆σR sont permises, voir NOTE 3 en 18.10-7.
6

Figure 18-12 — Courbes de fatigue de calcul pour les composants soudés

Figure 18-13 — Forme des courbes de fatigue de calcul pour les composants soudés

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Tableau 18-7 — Coefficients des courbes de fatigue de calcul pour les composants soudés

Classe Constantes pour la courbe ∆σR - N * Etendue de contrainte


pour N cycles,
2
N/mm
2 6 6 8 6 8
Pour 10 < N < 5x10 Pour 5x10 < N < 10 N = 5 x 10 N = 10
m1 C1 m2 C2 ∆σD ∆σcut

12 16
100 3,0 2,00 x 10 5,0 1,09 x 10 74 40
12 15
90 3,0 1,46 x 10 5,0 6,41 x 10 66 36
12 15
80 3,0 1,02 x 10 5,0 3,56 x 10 59 32
11 15
71 3,0 7,16 x 10 5,0 1,96 x 10 52 29
11 15
63 3,0 5,00 x 10 5,0 1,08 x 10 46 26
11 14
56 3,0 3,51 x 10 5,0 5,98 x 10 41 23
11 14
50 3,0 2,50 x 10 5,0 3,39 x 10 37 20
11 14
45 3,0 1,82 x 10 5,0 2,00 x 10 33 18
11 14
40 3,0 1,28 x 10 5,0 1,11 x 10 29,5 16
10 13
32 3,0 6,55 x 10 5,0 3,64 x 10 24 13
5 2
* Pour E = 2,09x10 N/mm

18.11 Résistance à la fatigue des composants non soudés

18.11.1 Coefficients de correction

18.11.1.1 Coefficient de correction pour prendre en compte l'état de surface

Pour prendre en compte l'état de surface, fs doit être calculé comme suit:

f s = Fs( 0,1⋅ln N −0, 465)


(18.11-1)
= Fs if N ≥ 2 x10 6 cycles

Fs = 1 − 0,056 (ln R z ) ⋅ ln Rm + 0,289 (ln R z )


0,64 0,53
(18.11-2)

et Rz est la rugosité de surface (µm).

Si les valeurs de la rugosité ne sont pas spécifiées, les valeurs relatives au mode de fabrication données dans le
tableau 18-8 doivent être utilisées dans l'équation 18.11-2.

Pour les surfaces polies avec une rugosité Rz < 6 µm, prendre fs = 1. Les valeurs de fs pour les tôles à l'état brut de
laminage sont données figure 18-14.

497
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Tableau 18-8 — Valeurs de base pour la rugosité de surface

Etat de surface RZ, µm


laminée ou extrudée 200
usinée 50
meulée, exempte d'entaille 10

Figure 18-14 — Coefficient de correction fs pour les tôles à l'état brut de laminage

18.11.1.2 Coefficient de correction pour prendre en compte l'épaisseur

Pour des épaisseurs de paroi 25 mm < en ≤ 150 mm, fe est égal à:

f e= Fe( 0,1⋅ln N −0, 465)


(18.11-3)
= Fe if N ≥ 2 x10 6 cycles

0,182
 25 
F e =  
 (18.11-4)
 en 

Pour en > 150 mm, la valeur de fe pour e = 150 mm s’applique.

498
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18.11.1.3 Coefficient de correction pour prendre en compte l'influence de la contrainte moyenne

18.11.1.3.1 Domaine élastique

Pour ∆σ eq,l < 2R p0,2/t * et σeq max < Rp0,2/t* , le coefficient de correction de contrainte moyenne fm pour N ≤
6
2x10 cycles doit être déterminé pour les aciers laminés et forgés en fonction de la sensibilité à la contrainte
moyenne M à partir de:

0,5
 M (2 + M )  2σ eq 
fm = 1 −   (18.11-5)
 1 + M  ∆σ R 

∆σ R
 pour − Rp0,2/t * ≤ σ eq ≤
2(1 + M )

ou

1 + M / 3 M  2σ eq 
fm = −   (18.11-6)
1+ M 3  ∆σ R 

∆σ R
 pour ≤ σ eq ≤ Rp0,2/t *
2(1 + M )

où pour les aciers laminés et forgés:

M = 0,00035 Rm - 0,1 (18.11-7)

pour N ≥ 2x10 cycles, fm doit être déterminé à partir de la figure 18-15.


6

18.11.1.3.2 Domaine partiellement plastique

Pour ∆σ eq,l < 2Rp0,2 / t* et σeq max > Rp 0,2/t* , l’équation (18.11-5) ou (18.11-6) doit être également utilisée pour
la détermination de fm, la contrainte moyenne équivalente réduite telle que calculée à partir des équations (18.11-8)
ou (18.11-9) devant être utilisée à la place de σ eq . Voir figure 18-6.

Si σ eq > 0 ,

∆ σ eq
σ eq,r = R p 0,2/t * − (18.11-8)
2

Si σ eq < 0 ,

∆ σ eq
σ eq, r = − R p 0,2/t * (18.11-9)
2

Pour ∆σ eq,l > 2Rp0,2/t * , alors σ eq = 0 .

499
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Figure 18-15 — Coefficient de correction fm pour tenir compte de la contrainte moyenne dans les matériaux
non soudés pour N ≥ 2x10 cycles
6

18.11.2 Coefficient de correction global pour les composants non soudés

Le coefficient de correction global pour les composants non soudés, f u, doit être calculé comme suit:

fu = f s .f e .fm .f t* (18.11-10)

où fs, fe, et fm sont donnés en 18.11.1.1 – 3et ft* est donné en 18.10.5.2.

18.11.3 Données utilisées pour la conception

Les résistances à la fatigue des composants non soudés sont représentées sous forme d'une série de courbes
∆σR-N, chacune s'appliquant pour une résistance à la traction de l'acier particulière, comme représenté figure 18-
16.

NOTE 1 Les courbes sont issues d’essais de fatigue réalisés à température ambiante sur des éprouvettes lisses polies
prélevées dans des aciers ferritiques et austénitiques obtenus par laminage ou forgeage, sollicitées en contrainte alternée
contrôlée (charge moyenne = 0) ou en déformation alternée contrôlée pour les déformations excédant la limite d'élasticité du
matériau (fatigue oligocyclique).

NOTE 2 Par rapport à la courbe moyenne déterminée à partir des données d’origine, les courbes présentent des
coefficients de sécurité de 10 pour la durée de vie en fatigue et de 1,5 pour l’étendue de contrainte.

500
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Les courbes de fatigue de calcul de la figure 18-16 ont pour équation:

2
 4,6. 104 
N =   (18.11-12)
 ∆ σ R - 0,63 Rm + 115
, 

6
pour les durées de vie allant jusqu'à 2 x 10 cycles.

Pour les calculs de cumul d’endommagement à partir de l'équation 18.5-1, les courbes sont linéaires pour N =
6 8
2 x 10 à 10 cycles, et ont pour équation :

10
 2,69Rm + 89,72 
N=  (18.11-13)
 ∆σ R 

Les valeurs de la limite d’endurance ∆σD et de la limite de troncature ∆σcut pour les résistances à la traction
sélectionnées sont données dans le tableau 18-10.

Pour obtenir le nombre admissible de cycles de charge, N, pour une étendue de contrainte donnée ∆σeq, le calcul
suivant est effectué :

∆σ f
Si ≥ ∆σ D :
fu

2
 
 
46000
N =  (18.11-14)
 ∆σ f 
 − 0,63Rm + 11,5 
 uf 

∆σ f
Si ∆σ Cut < < ∆σ D :
fu

- dans les cas où toutes les variations de contrainte appliquées sont < ∆σ D : N = infini (c’est-à-dire que la
contribution au dommage dû à la fatigue n/N dans l’équation 18.5-1 est nulle).

- dans tous les autres cas, N est donné par :

10
 
 2,69R + 89,72 
N= m
 (18.11-15)
 ∆σ f 
 fu 

∆σ f
Si ≤ ∆σ Cut : N = = infini (c’est-à-dire que la contribution au dommage dû à la fatigue n/N dans l’équation 18.5-
fu
1 est nulle).

Pour obtenir à partir de la courbe de calcul, l'étendue de contrainte admissible ∆σf pour un nombre de cycles de
charge donné, n :

∆σ f = ∆σ R ⋅ fu =  + 0,63Rm − 11,5  ⋅ fu
46000
(18.11-16)
 n 

pour n ≤ 2⋅106.

501
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Pour n > 2 x 106 cycles, l’étendue de contrainte admissible est donnée par la formule 18.11-16 pour n = 2⋅106.

NOTE 3 Il n’y a d’intérêt à déterminer l’étendue de contrainte admissible pour un nombre spécifié de cycles n de charges
appliquées que dans le cas d’amplitude cyclique constante. Dans le cas de chargement à amplitude variable, l’analyse en
fatigue nécessite de calculer les dommages cumulatifs dus à tous les types de charges. Ceci ne peut être réalisé qu’en
utilisant le nombre admissible N de chaque type de cycle, et non leur étendue de contrainte admissible.

Table 18-10 — Etendue de contrainte ∆σR pour N ≥ 2 x 10 cycles pour des éprouvettes lisses prélevées
6

dans des aciers ferritiques et austénitiques, obtenus par laminage et forgeage, à température ambiante et
pour une contrainte moyenne nulle
2
Résistance à la traction Etendue de contrainte pour N cycles, N/mm
Rm ,
2
N = 2x10 N = 10
6 8
N/mm
∆σD ∆σ cut
400 273 185
600 399 270
800 525 355
1000 651 440

10 000
Stress range, ∆σ R ,N/mm2

Rm (N/mm2)
1000
800
600
1 000 400

100
1,0E+02 1,0E+03 1,0E+04 1,0E+05 1,0E+06 1,0E+07 1,0E+08
Fatigue life, N, cycles

Figure 18-16 — Courbe de fatigue de calcul pour les aciers ferritiques et austénitiques, forgés et laminés,
non soudés (contrainte moyenne = 0)

502
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18.12 Résistance à la fatigue des boulons en acier

18.12.1 Généralités

Les présentes prescriptions ne s'appliquent qu'aux boulons en acier soumis à des charges axiales. Elles ne
s'appliquent pas aux autres composants filetés, comme les brides, les fonds ou les appareils de robinetterie.

18.12.2 Coefficients de correction

18.12.2.1 Pour les diamètres de boulons > 25 m, le coefficient de correction fe doit être calculé à partir de
l'équation 18.10-11, avec en égal au diamètre du boulon. Pour les boulons de diamètre ≤ 25 mm, fe = 1.

18.12.2.2 Coefficient correction global relatif aux boulons

fb doit être calculé comme suit:

fb = f e ⋅ f t* (18.12-1)

où fe est donné en 18.12.2.1 et ft* donné en 18.10.6.2.

18.12.3 Données de calcul

La résistance à la fatigue des boulons soumis à une charge axiale s'exprime par le rapport:

maximum nominal stress range ∆σ


=
nominal ultimate tensile strength of bolt material Rm

La courbe de calcul unique

3
 ∆σ R 
  ⋅ N = 285 (18.12-2)
 Rm 

∆σ D 6
avec une limite d’endurance = 0,0522 à 2 x 10 cycles, représentée figure 18-17, est utilisée pour toute forme
Rm
de filetage (usiné, rectifié, roulé) et pour des diamètres de noyau allant jusqu'à 25 mm. Cependant la valeur de Rm
2
utilisée dans les calculs ne doit jamais être supérieure à 785 N/mm , quelle que soit la résistance à la traction réelle
du matériau des boulons.

503
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R meff = min(R m , 785 )

Figure 18-17 — Courbe de fatigue de calcul pour la boulonnerie

NOTE La courbe de calcul est issue d'essais de fatigue effectués sur des assemblages filetés soumis à une charge axiale. La
courbe de calcul est située à trois écarts types de log N sous la courbe moyenne obtenue par régression à partir des données
expérimentales. Ainsi cette courbe représente une probabilité de défaillance d'environ 0,1 % .

Pour obtenir le nombre admissible de cycles, N, pour une étendue de contrainte donnée, ∆σ:

∆σ
Si ≥ 0,0522 :
Rm

3
R ⋅f
N = 285 m b  (18.12-3)
 ∆σ 

∆σ
Si < 0,0522 : : N = infini (c’est-à-dire que la contribution au dommage dû à la fatigue n/N dans l’équation 18.5-
Rm
1 est nulle).

Pour obtenir à partir de la courbe de calcul, l'étendue de contrainte admissible, ∆σ, pour un nombre de cycles de
charge donné, n,

∆σ = ∆σ R ⋅ fb = R m 
285  3
 (18.12-4)
 n 

pour n ≤ 2⋅106.

Pour n > 2⋅106, l’étendue de contrainte admissible est celle qui correspond à la limite d’endurance :

∆σ = ∆σD = 0,0522Rm.

504
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Annexe A

(normative)
Exigences relatives à la conception des soudures soumises à pression

La présente annexe spécifie les exigences relatives à la conception des assemblages soudés permanents, à
respecter lors de la construction des récipients.

Les tableaux contiennent les données suivantes :

— un schéma de l'assemblage à l'état final;

— les exigences relatives à la conception concernant principalement la géométrie;

— une liste des groupes de contrôle applicables tels que mentionnés dans la Partie 5;

— la classe de fatigue applicable telle que mentionnée dans la Partie 3, articles 17 et 18 (cela ne s’applique pas
aux récipients du groupe de contrôle 4);

— les recommandations pour la prévention de l'arrachement lamellaire;

— les recommandations pour la prévention de la corrosion;

— la référence aux détails de soudure recommandés donnés dans prEN 1708-1;

Les groupes d'assemblages soudés inclus sont les suivants:

— groupe M : soudures longitudinales des cylindres, des cônes, des sphères et des fonds bombés (tableau A-1);

— groupe C : soudures circulaires des cylindres, des cônes, soudure de raccordement d’un fond bombé à une
enveloppe (tableau A-2);

— groupe E : soudures de raccordement d'un fond plat à une enveloppe (tableau A-3);

— groupe TS : assemblages soudés pour le raccordement d'une plaque tubulaire à une calandre (tableau A-4);

— groupe T : assemblages soudés pour le raccordement des tubes à une plaque tubulaire (tableau A-5);

— groupe S : assemblages soudés pour les raccordements emmanchés (tableau A-6);

— groupe F : assemblages soudés pour le raccordement des brides et des collets (tableau A-7);

— groupe N : assemblages soudés pour le raccordement des tubulures (tableau A-8);

— groupe B : soudures circulaires dans les soufflets (tableau A-9)

Dans chaque groupe les assemblages préférentiels sont indiqués en premier.

505
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Tableau A-1 — Soudures soumises à pression - Soudures longitudinales dans les cylindres, les cônes,
soudures dans les sphères et les fonds bombés
Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion 3) prEN
conception contrôle de de fatigue d'arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
M1 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4
tableau
18.4
détails n°
1.1 et 1.2
M2 e2 − e1 ≤ 0,30 e1 ≤ 6 mm 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4
tableau
a2 ≤ 3 mm 18.4
détails n°
1.1 et 1.2

M3 l3 ≥ 2 e1 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.6
tableau
l1 / l2 ≤ 1 / 4 18.4
détails n°
1.1 et 1.2

M4 l3 ≥ 2 e1 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.6
tableau
l1 / l2 ≤ 1 / 4 18.4
détails n°
1.1 et 1.2

M5 e2 − e1 ≤ 0,15 e1 ≤ 3 mm 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4


tableau
l1 / l2 ≤ 1 / 4 18.4
détails n°
1.3

M6 pente : voir M3 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.5


avec une transition tableau
progressive 18.4
détails n°
1.3
M7 pente : voir M3 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4
avec une transition tableau
progressive 18.4
détails n°
1.3

M8 l1 / l2 ≤ 1 / 4 4 A N 1.1.5

avec une transition


progressive

506
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Tableau A-1 — Soudures soumises à pression - Soudures longitudinales dans les cylindres et les cônes,
soudures dans les sphères et les fonds bombés (suite)
Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque d'arra- Corrosion 3) prEN
conception contrôle de fatigue 1) chement 1708-1
soudure lamellaire 2)
applicable

M9 permis en fatigue, 1, 2, 3, 4 voir tableau A N 1.1.1


seulement si la pleine 18.4 détails
pénétration peut être n° 1.1 et
vérifiée au moins par une 1.5
inspection visuelle
M 10 e2 − e1 ≤ 0,30 e1 ≤ 6 mm 1, 2, 3, 4 voir tableau A N 1.1.1
18.4 détails
a3 ≤ 0,1 e1 ≤ 2 mm n° 1.1 et
1.5

voir M 9 pour la fatigue


M 11 voir M 4 1, 2, 3, 4 voir tableau A N 1.1.3
18.4 détails
voir M 10 n° 1.1 et
1.5

M 12 NON PERMIS

M 13 NON PERMIS

M 14 NON PERMIS

M 15 NON PERMIS

1) classe de fatigue: voir articles 17 et 18.


2) risque d'arrachement lamellaire: A = aucun risque B = risque possible.
3) Corrosion N = conditions normales S = non permis.

507
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Tableau A-2 — Soudures soumises à pression - Soudures circulaires dans les cylindres et les cônes,
soudure de raccordement d’un fond bombé à une enveloppe
Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
3)
1)
conception contrôle de fatigue d’arrachemen 1708-1
2)
soudure t lamellaire
applicable
C1 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4
tableau
18.4
détails n°
1.1 et 1.2
C2 e2 − e1 ≤ 0,15 e1 ≤ 3 mm 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4
tableau
18.4
détails n°
1.1 et 1.2

C3 e2 − e1 ≤ 0,3 e1 ≤ 6 mm 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4


tableau
a2 ≤ 3 mm 18.4
détails n°
1.1 et 1.2

C4 l3 ≥ 2 e1 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.6
tableau
l1 / l2 ≤ 1 / 3 18.4
détails n°
1.1 et 1.2

C5 l1 / l2 ≤ 1 / 3 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4
tableau
18.4 détail
n° 1.3

C6 voir C 4 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.6


tableau
18.4
détails n°
1.1 et 1.2
C7 l1 / l2 ≤ 1 / 3 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.5
avec une transition tableau
progressive 18.4
détails n°
1.3
C8 Voir C 5 1, 2, 3, 4 voir A N 1.1.4
tableau
18.4
détails n°
1.3
C9 l1 / l2 ≤ 1 / 3 3, 4 voir A N 1.1.5
avec une transition tableau
progressive 18.4
détails n°
1.3 pour le
groupe de
contrôle 3
1), 2), 3) voir tableau A-1

508
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Tableau A-2 — Soudures soumises à pression - Soudures circulaires dans les cylindres et les cônes,
soudure de raccordement d’un fond bombé à une enveloppe (suite)
Réf Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
3)
1)
conception contrôle de fatigue d’arracheme 1708-1
soudure nt lamellaire
2)
applicable
C 10 permis en fatigue, 1, 2, 3, 4 voir tableau A N 1.1.1
seulement si la pleine 18.4 détails
pénétration peut être n° 1.1 et 1.5
vérifiée
C 12 voir C 3 1, 2, 3, 4 voir tableau A N 1.1.1
18.4 détails
n° 1.1 et 1.5

C 13 voir C 4 1, 2, 3, 4 voir tableau A N 1.1.3


18.4 détails
n° 1.1 et 1.5

C 14 voir C 9 1, 2, 3, 4 voir tableau A N 1.1.2


avec une transition 18.4 détails
progressive n° 1.3 et 1.5

C 15 NON PERMIS

C 16 α ≤ 30° dans le cas d’épaisseurs 1, 2, 3, 4 voir tableau A N -


inégales, limitées à: 18.4 détail
e2 − e1 ≤ 0,3 e1 ≤ 4 mm n° 1.4

C 17 α > 30° dans le cas d’épaisseurs 1, 2, 3, 4 voir tableau A N -


inégales, limitées à: 18.4 détail
e2 − e1 ≤ 0,3 e1 ≤ 4 mm n° 1.4

— calcul des contraintes


— arrondir la soudure à
l'intérieur par meulage

1), 2), 3) voir tableau A-1

509
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Tableau A-2 — Soudures soumises à pression – Soudures circulaires dans les cylindres,
les cônes et les fonds bombés (suite)
Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
3)
1)
conception contrôle de fatigue d’arrache- 1708-1
soudure ment
applicable lamellaire
2)

C 18 a ≤ 30° dans le cas d’épaisseurs 1, 2, 3, 4 63 avec A N -


inégales, limitées à: CND
e2 − e1 ≤ 0,3 e1 ≤ 4 mm surfacique
à 100 %
80 si la
racine est
arasée par
meulage

C 19 a > 30° dans le cas d’épaisseurs 1, 2, 3, 4 50 avec A N -


inégales, limitées à: CND
e2 − e1 ≤ 0,3 e1 ≤ 4 mm surfacique
à 100 %
d o ≤ 600 mm 71 si la
racine est
arasée par
meulage
C 20 voir voir tableau A S -
§ 5.7.3.2 18.4 détail
n° 1.6

C 21 voir voir voir tableau A S -


§ 5.7.3.1 § 5.7.3.1 18.4 détail
n° 1.7

C 22 voir voir voir tableau A S -


§ 5.7.3.1 § 5.7.3.1 18.4 détail
n° 1.7

C 23 l est l'épaisseur minimale voir voir tableau A S -


requise § 5.7.3.2 18.4 détail
n° 1.6

C 24 voir C 2 voir voir tableau A S -


§ 5.7.3.2 18.4 détail
n° 1.6

C 25 voir C 4 voir voir tableau A S -


§ 5.7.3.2 18.4 détail
n° 1.6

1), 2), 3) voir tableau A-1

510
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Tableau A-2 — Soudures soumises à pression - Soudures circulaires dans les cylindres,
les cônes et les fonds bombé (suite)
Ref Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
3)
1)
conception contrôle de fatigue d’arrachemen 1708-1
2)
soudure t lamellaire
applicable
C 26 voir C 9 voir - A S -
§ 5.7.3.2
groupe de
contrôle 4

C 27 NON PERMIS

C 28 voir C 4 voir voir tableau A S -


§ 5.7.3.2 18.4 détail
n° 1.6

C 29 voir C 4 voir non permis A S -


§ 5.7.3.2
groupe de
contrôle 4

C 30 NON PERMIS

C 31 4 - B N -

C 32 A = soudure circulaire 4 - B S du côté 9.1.2


l > 2 min (e1 , e2 ) voir C L

35 N du côté
L côté gauche R
R côté droit
Pression appliquée de
chaque côté
C 33 A = soudure bouchon 4 - B S du côté 9.1.2
l > 2 min (e1 , e2 ) voir C L

35 N du côté
L côté gauche R
R côté droit
Pression appliquée de
chaque côté
1), 2), 3) voir tableau A-1

511
EN 13445-3:2002 (F)
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Tableau A-2 — Soudures soumises à pression – Soudures circulaires dans les cylindres,
les cônes et les fonds bombés (fin)
Réf Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 3) 1708-1
soudure 1) t lamellaire 2)
applicable
C 34 l > 2 min (e1 , e2 ) 4 - B N -
voir C 35
L côté gauche
R côté droit
Pression appliquée de
chaque côté
C 35 l > 2 min (e1 , e2 ) 4 - B S du côté 9.1.1
L
Si la soudure est située à
l'extrémité d'une N du côté
enveloppe, la distance R
minimale entre la
soudure et l'extrémité doit
être de 5 mm.
L côté gauche
R côté droit
Pression appliquée de
chaque côté
C 36 NON PERMIS

C 37 NON PERMIS

C 38 NON PERMIS

1), 2), 3) voir tableau A-1

512
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau A-3 — Soudures soumises à pression – Fonds plats


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
3)
1)
conception contrôle de fatigue d’arracheme 1708-1
soudure nt lamellaire
2)
applicable
E1 Tous les assemblages 1, 2, 3, 4 Adopter la A N voir la
circulaires permis classe de référence
peuvent être utilisés la C
r ≥ 1,3 e référence approprié
C e
appropriée

E2 tous les assemblages 1, 2, 3, 4 Adopter la A N voir la


circulaires permis classe de référence
peuvent être utilisés la C
r ≥ 1,3 e référence approprié
etr ≥ 8 mm C e
appropriée

E3 tous les assemblages 1, 2, 3, 4 Voir B N 8.1.9


circulaires permis tableau
peuvent être utilisés 18.4 détail
r ≥ 0,2 er n° 2.2

E4 tous les assemblages 1, 2, 3, 4 Voir A si forgé N -


circulaires permis tableau B si usiné à
peuvent être utilisés 18.4 détail partir d'une
r ≥e/ 3 n° 2.2 tôle

1), 2), 3) voir tableau A-1

513
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau A-3 — Soudures soumises à pression – Fonds plats (suite)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
3)
1)
conception contrôle de fatigue d’arrachement 1708-1
2)
soudure lamellaire
applicable
E5 3, 4 voir A si α ≥ 15° N 8.1.2
tableau B si α < 15°
18.4
détail n°
2.1 a
pour le
groupe
de
contrôle 3

E6 3, 4 voir A si α ≥ 15° N 8.1.3


tableau B si α < 15°
18.4
détail n°
2.1 c
pour le
groupe
de
contrôle 3

E7 4 - A si α ≥ 15° S -
B si α < 15°

E8 3, 4 voir A si α ≥ 15° N 8.1.8


1, 2 si meulé tableau B si α < 15°
et avec 18.4
reprise à détail n°
l’envers 2.1 a ou
b pour les
groupes
de
contrôle
1, 2, et 3
E9 4 - A si α ≥ 15° S 8.1.7
B si α < 15°

1), 2), 3) voir tableau A-1

514
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau A-3 — Soudures soumises à pression – Fonds plats (suite)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosio prEN
3)
d’arrache- n
1)
conception contrôle de fatigue 1708-1
soudure ment
2)
applicable lamellaire
E 10 a ≥ es 3, 4 Voir B N -
si a ≥16 mm tableau
4 18.4 détail
si a < 16 mm n° 2.1 b
pour le
groupe de
contrôle 3

E 11 a ≥ es 3, 4 Voir B N 8.1.1
si a ≥16 mm tableau
4 18.4 détail
si a < 16 mm n° 2.1 b
pour le
groupe de
contrôle 3

E 12 non permis

E 13 non permis

E 14 1, 2, 3, 4 Voir B N 8.1.5
tableau
18.4 détail
n° 2.3 a

E 15 1, 2, 3, 4 Voir B N 8.1.5
tableau
18.4 détail
n° 2.3 c

1), 2), 3) voir tableau A-1

515
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau A-3 — Soudures soumises à pression – Fonds plats (suite)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
3)
1)
conception contrôle de fatigue d’arracheme 1708-1
soudure nt lamellaire
2)
applicable
E 16 4 - B S -

E 17 b ≥ es 3, 4 voir tableau B N 8.1.5


si 18.4 détail
b < 16 mm n° 2.3 b
1, 2, 3, 4
si
b ≥ 16 mm

E 18 a ≥1,4 es 4 - B N 8.1.6

E 19 a ≥ 0,7 es 3, 4 voir tableau B N 8.1.5


si 18.4 détail
a ≥ 16 mm n° 2.3 b
4 pour le
si groupe de
a < 16 mm contrôle 3

1), 2), 3) voir tableau A-1

516
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau A-3 — Soudures soumises à pression – Fonds plats (suite)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
E 20 a ≥1,4 es 4 - B S -

E 21 a ≥1,4 es 4 - B S -

E 22 a ≥ 0,7 es 4 - B S -

E 23 NON PERMIS

1), 2), 3) voir tableau A-1

517
EN 13445-3:2002 (F)
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Tableau A-3 — Soudures soumises à pression – Fonds plats (fin)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
E 24 a ≥ 0,7 es 4 - B N -
b ≥ es

E 25 a ≥ es 4 - B N -

E 26 NON PERMIS

1), 2), 3) voir tableau A-1

518
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Tableau A-4 — Plaques tubulaires - Assemblages plaques tubulaires-calandre


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 3) 1708-1
soudure 1) t lamellaire 2)
applicable
voir les assemblages fonds plats-enveloppes et les cas complémentaires suivants

TS 1 1, 2, 3, 4 Voir A si forgé N 8.1.9


tableau B si usiné à
18.4 partir d'une
détail n° tôle
2.2

TS 2 b ≥ 2 es 4 - A S 8.1.7

1), 2), 3) voir tableau A-1

Tableau A-5 — Plaques tubulaires - Assemblages tubes-plaques tubulaires


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
la conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
T1 1, 2, 3, 4 Voir A N -
tableau
18.4
détail 1.5

T2 1, 2, 3, 4 Non A N -
permis

T3 1, 2, 3, 4 Non A N -
permis

1), 2), 3) voir tableau A-1

519
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Tableau A.5 — Plaques tubulaires - Assemblages tubes-plaques tubulaires (suite)

Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
T4 1, 2, 3, 4 non A N 7.1.8
permis

T5 w = et 1, 2, 3, 4 non A N -
permis

T6 w = et 1, 2, 3, 4 non A N 7.1.7
permis

T7 et ≤ l ≤ 1,4 et 1, 2, 3, 4 non B S 7.1.6


permis

T8 et ≤ l ≤ 1,4 et 1, 2, 3, 4 non B S 7.1.5


permis

T9 l1 ≥ 1,4 et 1, 2, 3, 4 40 A S -

l2 ≤ 4 et

T 10 l2 ≤ 4 et 1, 2, 3, 4 40 A S -

l1 ≥ et + 3 mm
pour les entretoises
tubulaires
l1 ≥ et + 2 mm
pour les autres tubes
1), 2), 3) voir tableau A-1

520
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Tableau A.5 — Plaques tubulaires - Assemblages tubes-plaques tubulaires (suite)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de d’arrachement 1708-1
1) 2)
soudure fatigue lamellaire
applicable
T 11 l ≥ et 1, 2, 3, 4 40 B S -

T 12 l ≥ 1,4 et 1, 2, 3, 4 40 B S -

T 13 l ≥ et 1, 2, 3, 4 40 B S -

T 14 l ≥ 0,7 et 1, 2, 3, 4 40 B S -
max 2et

l
et

no clearance

aucun jeu

1), 2), 3) voir table A-1

521
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau A.5 — Plaques tubulaires - Assemblages tubes-plaques tubulaires (fin)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
T 15 l ≥ et 1, 2, 3, 4 40 B S -

T 16 et ≤ l ≤ 1,4 et 1, 2, 3, 4 40 A S 7.1.1

T 17 l ≥ 1,4 et 1, 2, 3, 4 32 B S -
a ≤ et

T 18 l ≥ 1,4 et 1, 2, 3, 4 40 B S 7.1.2

T 19 NON PERMIS

1), 2), 3) voir tableau A-1

522
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau A-6 — Raccords


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
S1 1, 2, 3, 4 Voir - N
tableau
18.4
détail n°
7.1
S2 permis en fatigue 1, 2, 3, 4 Voir - N -
seulement si la pleine tableau
pénétration peut être 18.4
vérifiée détail n°
7.1
S3 1, 2, 3, 4 Voir - N -
tableau
18.4
détail n°
7.1
S4 3, 4 Voir - N -
si tableau
d >150 mm 18.4
1, 2, 3, 4 détail n°
si 7.1
d ≤150 mm
S5 a ≥ 0,7 emin pour 3, 4 Voir - N -
chaque soudure si tableau
d >150 mm 18.4
1, 2, 3, 4 détail n°
si 7.2
d ≤150 mm
S6 a ≥ 0,7 emin pour 3, 4 Voir - N -
chaque soudure si tableau
d >150 mm 18.4
1, 2, 3, 4 détail n°
si 7.2
d ≤150 mm
S7 a ≥ 0,7 emin pour 3, 4 Voir - N -
chaque soudure si tableau
d >150 mm 18.4
1, 2, 3, 4 détail n°
si 7.4
d ≤150 mm
S8 a ≥ 0,7 emin pour 3, 4 Voir - N 2.1.8
chaque soudure si tableau
d >150 mm 18.4
1, 2, 3, 4 détail n°
si 7.4
d ≤150 mm
1), 2), 3) voir tableau A-1

523
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau A-7 — Brides et collets


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
F1 tous les assemblages 1, 2, 3, 4 voir A N 5.1.2
circulaires permis tableau
peuvent être utilisés 18.4
détail n°
7.1

F2 pleine pénétration 1, 2, 3, 4 voir A N 5.1.1


tableau
18.4
détail n°
7.4

F3 g1 + g2 ≥ 1,4 e 3, 4 voir A N -
si tableau B si St1 ou
d >150 mm 18.4 St2
détail n°
1, 2, 3, 4 7.3
si
d >150 mm
F4 g1 + g2 ≥ 1,4 e 3, 4 voir A N 5.1.8
si tableau B si St1 ou
d >150 mm 18.4 St2
détail n°
1, 2, 3, 4 7.3
si
d >150 mm

F5 g1 + g2 ≥ 2 e voir A N 5.1.1
tableau
g1 − g2 < 0,25 e 18.4
détail n°
7.4

F6 pleine pénétration 3, 4 63 A N -
si 50 si
d >150 mm n'est pas
soumis à
1, 2, 3, 4 une
si inspectio
d >150 mm n visuelle
intérieure
1), 2), 3) voir tableau A-1

524
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Version 1 (2002-05)

Tableau A-7 — Brides et collets (fin)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
F7 g1 + g2 ≥ 2 e 3, 4 Voir A N 5.1.5
si tableau B si St1 or
g1 − g2 < 0,25 e d >150 mm 18.4 St2
détail n°
1, 2, 3, 4 7.3
si
d >150 mm

F8 tous les assemblages 1, 2, 3, 4 Voir F 1 A N -


circulaires permis
peuvent être utilisés

F9 a ≥ 0,7 emin 3, 4 32 A N 5.1.4


si B si St1 ou
pour chaque soudure
d >150 mm St2

1, 2, 3, 4
si
d >150 mm

F 10 NON PERMIS

1), 2), 3) voir tableau A-1

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Tableau A-8 — Tubulures


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
conception contrôle de fatigue 1) d’arracheme 3) 1708-1
soudure nt lamellaire
applicable 2)
N1 Pleine pénétration 1, 2, 3, 4 voir B N 2.2.6
tableau 2.3.3
18.4 détail
n° 3.2

N2 Pleine pénétration 1, 2, 3, 4 voir B N 2.2.6


tableau
18.4 détail
n° 3.2

N3 Pleine pénétration 1, 2, 3, 4 voir B N 2.1.5


tableau
18.4 détail
n° 3.2

N4 Pleine pénétration 1, 2, 3, 4 voir B N 2.1.1


tableau
18.4 détail
n° 3.2

N5 Pleine pénétration 1, 2, 3, 4 voir A N 2.4.1


référence
appropriée
en C

N6 a ≥ 0,7 emin 3, 4 voir B N 2.2.2


pour chaque soudure si tableau
d ≤ 600 mm d >150 mm 18.4 détail
n° 3.2 ou
d / D ≤1 / 3
1, 2, 3, 4 3.3
si
d >150 mm
N7 a ≥ 0,7 emin 3, 4 voir B N 2.2.5
pour chaque soudure si tableau
d ≤ 800 mm d >150 mm 18.4 détail
n° 3.2 ou
d / D ≤1 / 3
1, 2, 3, 4 3.3
si
d >150 mm
N8 a ≥ 0,7 emin 3, 4 non B S -
pour chaque soudure permis

1), 2), 3) voir tableau A-1

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Tableau A-8 — Tubulures (fin)


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe de Risque Corrosion prEN
3)
1)
conception contrôle de fatigue d’arrachement 1708-1
2)
soudure lamellaire
applicable
N9 NON PERMIS

N 10 tous les assemblages 1, 2, 3, 4 Voir A N


circulaires permis référence
peuvent être utilisés appropriée
en C

1), 2), 3) voir tableau A-1

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Tableau A-9 — Soudures circulaires dans les soufflets de dilatation


Réf. Type d’assemblage Exigences relatives à la Groupe de Classe Risque Corrosion prEN
3)
conception contrôle de de fatigue d’arrachemen 1708-1
1) 2)
soudure t lamellaire
applicable
B1 Pleine pénétration 1, 2, 3 A N -

B2 a ≥ 0,7 eb 1, 2, 3 B S -

B3 a ≥ 0,7 eb 1, 2, 3 A S -

B4 a ≥ 0,7 eb 1, 2, 3 A N -

B5 a ≥ 0,7 eb 1, 2, 3 B S -

1), 2), 3) voir tableau A-1

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Annexe B
(normative)
Conception par analyse – Méthode directe

B.1 Objet

La conception par analyse (DBA) fournit des règles pour la conception d'un composant quel qu'il soit, soumis à une
action quelle qu'elle soit. Elle peut être utilisée:

- en tant qu'alternative à la conception par formule(voir 5.4.1)

- en tant que complément à la conception par formule pour:

- les cas non couverts par cette dernière;

- les cas impliquant une superposition de conditions environnementales;

- les cas exceptionnels pour lesquels les tolérances de fabrication données dans l'article 5 de la partie 4 sont
dépassées.

En ce qui concerne le dernier point, tout écart au-delà des limites de tolérance doit être clairement documenté.

En raison des méthodes avancées appliquées, et jusqu’à ce qu’on puisse faire état d’un retour d’expérience
suffisant, l’intervention d’un organisme indépendant ayant la qualification appropriée dans le domaine de la DBA est
requise pour l’évaluation de la conception (calculs) et la définition éventuelle des exigences particulières relatives
au CND.

B.2 Définitions spécifiques

Les définitions suivantes viennent en complément de celles de l'article 3.

B.2.1
action
effet thermomécanique imposé qui engendre une contrainte et/ou une déformation dans la structure, par exemple
une pression, une force, un déplacement, une température imposés, voir B.6.

B.2.2
type d’action
Classification de l’action basée sur les propriétés statistiques et sur la durée.

B.2.3
règle d'application
Règle généralement reconnue qui obéit aux principes et satisfait à leurs exigences.

NOTE Les règles de conception alternatives, différentes des règles d’application données dans la présente norme
peuvent être utilisées à condition que l’on démontre que la règle alternative est en accord avec les principes concernés et est
au moins équivalente en ce qui concerne la fiabilité, la possibilité d’emploi et la durabilité, voir B.5.1.

B.2.4
valeur/fonction caractéristique
Une valeur caractéristique d’une action est une valeur représentative qui prend en compte la variation d'une action,
voir B.6.2.

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NOTE Une fonction caractéristique d’une action est une fonction représentative (en fonction du temps) de l’action, requise
pour les actions pour lesquelles, dans des vérifications de conception spécifiques, l’évolution en fonction du temps a de
l’importance, par exemple transitoires température/pression pendant le démarrage ou l’arrêt, voir B.6.2.3.

B.2.5
coefficient de variation
Mesure de la dispersion statistique (écart type divisé par la valeur moyenne).

B.2.6
coefficient de combinaison
Coefficient appliqué aux valeurs de calcul des actions variables présentant des propriétés stochastiques,
lorsqu’elles sont combinées à la pression ou si deux de ces actions ou plus sont incluses dans une situation, voir
B.8.2.3.

B.2.7
vérification de la conception
Etude de la sécurité d’un composant soumis à des combinaisons d’actions spécifiées par rapport à des états limites
spécifiés, voir B.5.1.

B.2.8
modèle de calcul
Modèle géométrique (physique) utilisé pour la détermination des effets des actions.

B.2.9
effet
Réponse (par exemple contrainte, déformation, déplacement, force ou moment résultants, contrainte équivalente
résultante) d'un composant à une action spécifique ou à une combinaison d’actions .

B.2.10
état limite
Etat de la structure au-delà duquel les exigences de performance pour lesquelles le composant a été conçu, ne
sont plus satisfaites.
NOTE Les états limites sont classés en états limites ultimes et états limites de service, voir B.4.

B.2.11
situation
Combinaison d'actions agissant simultanément. Les situations sont classées en situations normales de service,
situations particulières et situations exceptionnelles, voir B.5.1.

B.2.12
concentration de contrainte/de déformation locale
Distribution de contrainte/déformation liée à des sources à l’origine d’augmentation de contraintes/déformations
dans les matériaux ou dans des zones géométriques très localisées ou à des champs de température, affectant la
distribution des contraintes ou des déformations uniquement sur une fraction de l’épaisseur
NOTE Les concentrations de contrainte/déformation sont associées uniquement à des types de déformations localisées,
n’ont pas d’effet non-localisé significatif. Les concentrations de contrainte au niveau des congés de faible rayon, les petites
attaches les soudures en sont des exemples.

B.2.13
coefficient de sécurité partiel
Coefficient qui est appliqué à une valeur caractéristique d’une action ou à un paramètre du matériau pour obtenir la
valeur de calcul correspondante.
NOTE Il dépend de la vérification de la conception, de l’action, du paramètre relatif au matériau, voir B.6.3 et B.7.3.

B.2.14
principe
Enoncé à caractère général ou définitif pour lequel il n'existe pas d'alternative, à moins que ceci ne soit
spécifiquement précisé, voir B.6.

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B.2.15
structure
Combinaison de toutes les parties faisant partie du composant qui supportent la charge, par exemple le récipient
entier, ses attaches transmettant les charges, ses supports et ses fondations.

B.2.16
modèle (équivalent) exempt de concentration de contrainte
modèle équivalent idéalisé de la structure sans source de contraintes/déformations locales

B.2.17
déformation géométrique
Déformation dans un modèle de la structure exempt de concentration de contrainte, c’est-à-dire la déformation
déterminée dans un modèle idéalisé qui prend en compte la géométrie réelle de la structure à l’exception des
détails locaux qui engendrent uniquement des concentrations de contraintes locales, voir B.7.6.

NOTE1 La déformation géométrique intègre les effets des discontinuités structurales majeures (par exemple les
raccordements de tubulures, les intersections cône-cylindre, les jonctions récipient-fond, les variations d’épaisseur, la
présence d’attaches, les écarts par rapport à la forme de conception avec effet global, comme les non-circularités des
enveloppes cylindriques). Cependant elle exclut les effets d’entaille dus aux discontinuités structurales locales comme les
congés de faible rayon, les détails en pied de cordon, les soudures au profil irrégulier, les petits alésages (pénétration partielle)
ou les détails relatifs au champ local de température .

NOTE2: Les éléments de coque ou de poutre par éléments finis peuvent donner directement la déformation géométrique.

B.2.18
épaisseur (déterminante)
Distance la plus courte du point critique sur une face à l’autre face du modèle

B.2.19
contrainte/déformation totale
Contrainte/déformation totale dans un modèle de calcul qui inclut tous les effets de concentration de
contrainte/déformation, non locales et locales.

B.3 Symboles spécifiques et abréviations

Les abréviations et symboles suivants viennent en complément de ceux définis dans l'article 4.

B.3.1 Indices

d ... calcul
ème
i ... i valeur

inf ... limite inférieure


ième
j ... j valeur
ième
k ... k valeur

A ... action (en général)

G ... action permanente

P ... action de la pression

Q ... action variable

sup ... limite supérieure

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B.3.2 Symboles

D ... endommagement par fatigue (mesure)

RM ... paramètre relatif à la résistance du matériau

γ ... coefficient de sécurité partiel

B.4 Modes de défaillance et états limites

Les principaux modes de défaillance sont répertoriés dans le tableau B.4-1 avec les états limites correspondants.
Ces derniers sont classés en fonction de la nature de l’action : action de courte durée, de longue durée ou cyclique.

Seuls les modes de défaillance élémentaires sont donnés dans le tableau B.4-1. Les combinaisons de modes de
défaillance, par exemple fatigue-rupture plastique, fluage-rupture plastique, fluage-fatigue doivent être étudiés
séparément.

NOTE 1 La liste des modes de défaillance, dans le tableau B.4-1, est une liste générale qui contient également les modes
de défaillance ne relevant pas du domaine d’application de la présente norme.

Un état limite est classé en état limite ultime ou en état limite de service.

Un état limite ultime correspond à un état de la structure (du composant ou du récipient) associé à l’effondrement
ou à l’éclatement ou à d’autres formes de défaillance de la structure conduisant à la mise en danger des
personnes.

NOTE2 Les états limites ultimes comprennent: la défaillance due aux déformations plastiques excessives; la rupture par
fatigue; l'effondrement dû à l'instabilité du récipient ou d'une partie de celui-ci; la perte d'équilibre du récipient ou d'une partie
de celui-ci, considérés comme un corps rigide, par renversement ou déplacement; et les fuites qui affectent la sécurité.

NOTE3 Certains états avant l'effondrement, qui pour des raisons de simplicité, sont considérés à la place de l’effondrement
proprement dit, sont également classés en états limites ultimes.

Un état limite de service correspond à un état de la structure (du composant ou du récipient) au-delà duquel les
critères d'exploitation spécifiés pour le composant ne sont plus satisfaits.

NOTE4 Les états limites de service comprennent:

- les déformations ou les flèches qui affectent de manière préjudiciable l'exploitation du récipient (y compris le fonctionnement
correct des machines ou des services) ou provoquent des dommages aux éléments appartenant à la structure ou non;

- les fuites qui affectent l'exploitation efficace du récipient, mais ne compromettent pas la sécurité ou ne sont pas à l'origine
d'un risque inacceptable pour l'environnement.

NOTE5 En fonction du risque, la fuite peut être à l'origine d'un état limite ultime ou de service.

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Tableau B.4-1 — Classification des modes de défaillance et des états limites

Type d’action
De courte durée De longue durée Cyclique
Mode de défaillance Application Application Application Application
unique multiple unique multiple
Rupture fragile U
3)
Rupture ductile U
4) 1)
Déformation excessive 1 S, U
5)
Déformation excessive 2 U
6)
Déformation excessive 3 S
Déformations relatives locales U
7)
excessives
8) 2)
Instabilité U, S
9)
Déf. plastiques. progressives U
10)
Plasticité alternée U
Rupture par fluage U
11) 1)
Déf. excessive par fluage 1 S, U
12)
Déf. excessive par fluage 2 U
13)
Déf. excessive par fluage 3 S
2)
Instabilité due au fluage U, S
Erosion, corrosion S
Fissuration favorisée par U
14)
l'environnement
Fluage U
11) 1)
Déf. excessive par fluage 1 S, U
12)
Déf. excessive par fluage 2 U
13)
Déf. excessive par fluage 3 S
2)
Instabilité due au fluage U, S
Erosion, corrosion S
Fissuration favorisée par U
14)
l'environnement
Fatigue U
Fatigue favorisée par U
l'environnement

U signifie: état limite ultime. S signifie : état limite de service.

1) Dans le cas d'un risque dû à la fuite du contenu (toxique, inflammable, vapeur etc.)
2) Dans le cas d'une capacité suffisante à supporter la charge, après flambement
3) Plastification excessive instable ou propagation des fissures instable
4) Déformations excessives au niveau des assemblages mécaniques.
5) Déformations entraînant une transmission inadmissible de charge.
6) Déformations excessives liées aux entraves en service.
7) Se traduisant par la formation de fissures ou par un arrachement ductile, par épuisement de la ductilité
du matériau
8) Elastique, plastique, ou élasto-plastique
9) Déformations plastiques progressives (ratcheting)
10) Plasticité alternée (voir également article 6)
11) Déformation excessive due au fluage au niveau des assemblages mécaniques
12) Déformation excessive due au fluage entraînant une transmission inadmissible des charges
13) Déformation excessive liée aux entraves en service
14) Fissuration due à la corrosion sous contraintes (SCC), fissuration due l'hydrogène (HIC), Fissuration
due à la corrosion sous contrainte en présence d'hydrogène (SOHIC).

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B.5 Méthodologie

B.5.1 Généralités, vérification de la conception

A chaque mode de défaillance concerné, compte tenu du domaine d’application de la présente norme , correspond
une seule vérification de la conception (DC). Chaque vérification de la conception couvre un ou plusieurs modes de
défaillance.

Les vérifications de la conception à considérer sont:

 Vérification de la conception vis-à-vis de la déformation plastique excessive (GPD-DC), voir B.8.2

 Vérification de la conception vis-à-vis de la déformation progressive (PD-DC) , voir B.8.3

 Vérification de la conception vis-à-vis de l’instabilité (I-DC) , voir B.8.4

 Vérification de la conception vis-à-vis de la fatigue (F-DC) , voirB.8.5

 Vérification de la conception vis-à-vis de l’équilibre statique (SE-DC) , voir B.8.6

NOTE Les vérifications de la conception sont désignées d’après le mode de défaillance principal traité. La liste des
vérifications de la conception n’est pas exhaustive. Dans certains cas il peut être nécessaire d’étudier des états limites
supplémentaires. Par exemple dans le cas d’acier inoxydable austénitique, la défaillance par GPD doit être vérifiée (premier
état limite ultime) mais les fuites doivent être également vérifiées (autre état ultime ou état limite de service), voir tableau B.4-1.

Les vérifications de la conception doivent être effectuées pour les (classes de) situations suivantes, le cas échéant,

 situations normales de service lorsque les conditions normales s’appliquent

 situations, particulières, lorsque les conditions relatives à l’essai, à la construction, au montage ou à la


réparation s’appliquent

 situations exceptionnelles, voir 5.3.5

En règle générale, chaque vérification de la conception couvre différentes situations; les situations correspondant à
la combinaison d’actions pouvant se produire simultanément dans des conditions raisonnablement prévisibles;.

Pour chaque vérification de la conception est établi un principe simple. Pour chaque principe, une ou plusieurs
règles d’application sont données pour indiquer les différents moyens qui peuvent être utilisés pour une évaluation.
La(es) règle(s) d’application la(es) plus pertinente(s) doit (doivent) être choisie(s). Il est permis d’utiliser d’autres
règles d’application, à condition qu’elles soient en accord avec le principe concerné et qu’elles soient au moins
équivalentes en ce qui concerne la sécurité, la fiabilité et la durabilité.

B.5.2 Procédure

La procédure comprend les étapes suivantes:

a) Toutes les vérifications de conception répertoriées en B.5.1 au moins doivent être envisagées, voir NOTE
en B.5.1.

b) Pour chaque vérification de la conception toutes les situations pertinentes doivent être prises en
considération

c) Pour chaque vérification de la conception/situation, une règle d’application appropriée doit être choisie, si le
principe n’est pas utilisé directement.

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d) Pour chaque vérification de la conception/situation, le respect du principe de la vérification de la conception


doit être prouvé directement ou en utilisant la règle d’application choisie et en suivant les étapes suivantes:

1) Spécification de la vérification de la conception / situation et actions correspondantes

2) Détermination des valeurs caractéristiques ou des fonctions caractéristiques des actions

3) Détermination des valeurs de calcul ou des fonctions de calcul des actions

4) Vérification du respect du principe

5) Déclaration confirmant que le principe est satisfait ou non pour la situation.

B.6 Actions

B.6.1 Classification

Les actions sont classées suivant les quatre types suivants:

 les actions permanentes,


 la température, la pression et les actions liées à ces dernières de manière déterministe,
 les actions variables (autres que la température, la pression et les actions liées à ces dernières de manière
déterministe)
 les actions exceptionnelles (voir 5.3.5 et 6.1.1);

Bien que les pressions et les températures de service soient des actions variables, elles présentent des
caractéristiques particulières en ce qui concerne leur variation en fonction du temps, leurs propriétés aléatoires etc.
Comme il existe généralement une forte corrélation entre la température et la pression de service, elles doivent être
considérées comme agissant simultanément et la relation pression-température doit être définie de manière
appropriée.

NOTE1 Les actions mécaniques, physiques, chimiques ou biologiques peuvent avoir une influence sur la sécurité d’un
récipient. Cependant, dans une conception par analyse, seules les actions engendrant des contraintes ou des déformations
sont prises en considération. Exemples d’actions prises en compte : efforts volumiques (par exemple le poids propre), efforts
surfaciques (pressions, chargements surfaciques, etc.), les forces simples (les résultantes représentant par exemple les forces
surfaciques imposées), forces linéiques, forces ponctuelles, variations de température, déplacements imposés au récipient au
niveau des raccordements, des fondations, dus par exemple à des variations de température, à des tassements.

NOTE2 Exemples d'actions permanentes: poids propre d’une structure et des accessoires associés, des équipements
auxiliaires et des équipements fixés.

NOTE3 Exemples d'actions variables: déplacements imposés, charges dues au vent ou à la neige

NOTE4 Exemple d’actions exceptionnelles: actions sur le confinement secondaire dues à la défaillance du confinement
principal, explosion intérieure ou actions exceptionnelles dues au séisme - des actions qu’il n’est pas nécessaire de considérer
comme des conditions de service normales ne sont pas considérées comme se produisant dans des conditions
raisonnablement prévisibles.

NOTE5 Les variations de température jouent un double rôle car elles peuvent engendrer des contraintes dans la structure
et modifier également les propriétés du matériau.

NOTE6 Une agression due à l'environnement (intérieure ou extérieure) peut réduire la sécurité ou l'aptitude au service du
récipient. Il convient de prendre cela en considération lors du choix des matériaux, de la prévision d'une surépaisseur de paroi
(voir 5.2.2), ou de la spécification des paramètres de matériaux appropriés dans le modèle de calcul (voir B.7.5) .

NOTE7 La relation pression-température peut être établie sous la forme de couples régnant simultanément ou sous la
forme d'une relation entre la pression du fluide et la température.

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Lorsque des actions comprennent des fractions permanentes et des fractions variables, ces fractions doivent être
considérées séparément.

Les actions variables peuvent comprendre des actions présentant des caractéristiques assez différentes, par
exemple.
 les actions qui sont liées à la pression et/ou à la température d'une manière déterministe. Ces actions doivent
être combinées dans l'action pression/température et la relation exacte ou approchée doit être utilisée,
 les actions qui ne sont pas liées à la pression ou à la température mais qui présentent des valeurs extrêmes
bien définies (bornées),
 les actions comme les charges dues au vent qui ne peuvent être décrites que de manière stochastique (c’est-
à-dire aléatoire) et qui ne dépendent pas de la température ni de la pression.

B.6.2 Valeurs caractéristiques et fonctions caractéristiques des actions

Les exigences pour la détermination des valeurs caractéristiques pour les différents types d'action sont données
dans le tableau B.6-1 et ci-après.

Tableau B.6-1 — Valeurs caractéristiques pour les différents types d'action


Action Coefficient Symbole Valeur caractéristique

De variation

≤0,1
1) 2)
Permanente Gk Moyenne des valeurs extrêmes

Permanente G k, sup Limite supérieure avec une probabilité


4)
2 ) de ne pas être dépassée de 95% ;
3)
>0,1 G k, inf
Limite inférieure avec une probabilité
4)
d’être dépassée de 95%

≤0,1
1) 2)
Variable Qk Moyenne des valeurs extrêmes
2)
Variable >0,1 Qk 97% de la valeur extrême dans une
5)
période donnée
Exceptionnelle - - Doit être spécifiée séparément
Psup Pression la plus élevée
raisonnablement prévisible
Pressions et Température la plus élevée
Tsup
températures raisonnablement prévisible
- Pression la plus basse
6)
Pinf raisonnablement prévisible
Température la plus basse
Tinf raisonnablement prévisible
1)
La moyenne des valeurs extrêmes peut être également utilisée lorsque la différence entre la valeur la
plus élevée et la valeur la plus basse raisonnablement prévisibles n'est pas supérieure à 20% de leur
moyenne arithmétique.
2)
L'indice k dans le tableau B.6-1 indique qu'il existe généralement plusieurs actions dans une situation
et qu'elles sont numérotées séparément.
3)
S'applique également lorsque les actions sont susceptibles de varier pendant la durée de vie du
récipient (par exemple certaines charges permanentes imposées en plus)
4)
Lorsqu'une approche statistique n'est pas possible, la valeur la plus élevée et la valeur la plus basse
les plus crédibles peuvent être utilisées.
5)
Dans le cas d'actions variables bornées, les valeurs limites peuvent être utilisées comme valeurs
caractéristiques.
6)
Cette valeur est généralement zéro ou -1,0 (pour les conditions sous vide).

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La valeur caractéristique supérieure de la pression , Psup, peut être basée sur la pression maximale admissible PS,
l’accumulation de pression au niveau d’un dispositif de décharge de pression lorsque ce dernier commence à
fonctionner, il n’est pas nécessaire de prendre en compte l’augmentation de pression au-delà de la pression
admissible.

Les valeurs caractéristiques de la pression et de la température décrivent l’ensemble pression-température qui


englobe les pressions et températures pouvant régner dans des conditions raisonnablement prévisibles, voir figure
B.6-1.

Les valeurs caractéristiques suivantes doivent être toujours spécifiées:

 la valeur caractéristique supérieure de la pression (Psup)

 la valeur caractéristique inférieure de la pression (Pinf)

 la valeur caractéristique supérieure de la température (Tsup)

 la valeur caractéristique inférieure de la température (Tinf).

Lorsque les valeurs de température ne sont pas imposées par l'environnement et dans les cas où une combinaison
Psup et Tsup est non économique, il peut être nécessaire de spécifier des couples pression - température, par
exemple. (Psup,i, Tsup,i), (Pinf,i, Tinf,i), déterminant une enveloppe pour l'ensemble (P, T) des valeurs extrêmes
raisonnablement prévisibles, voir figure B.6-1.

P
Psup1
1

Tsup 1
Tinf 5
Tinf 1 Psup 2
2
Psup 5
5 Tsup 2
3 Pinf 3
Tinf 4
Tsup 3
Pinf 4
4
T

Figure B.6-1 — Diagramme type des températures et des pressions régnant simultanément

NOTE 1 Pour les actions permanentes qui dans certaines combinaisons avec d’autres actions conduisent à des
contributions favorables et dans d’autres à des contributions défavorables, des valeurs caractéristiques supérieures et
inférieures sont requises.

Le poids propre de la structure et des parties ne faisant pas partie de la structure peut être calculé sur la base des
dimensions nominales et des masses unitaires moyennes.

Pour les actions dues au vent, à la neige et au séisme, les valeurs spécifiées dans les codes régionaux pertinents,
c’est-à-dire les données spécifiques à la région, peuvent être utilisées.

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Pour les situations dans lesquelles les contraintes thermiques (constantes ou transitoires) ont une influence sur la
sécurité de la structure, les valeurs caractéristiques du couple pression/température régnant simultanément doivent
être les valeurs extrêmes de la pression et de la température de service que l'on peut raisonnablement prévoir dans
les conditions normales de service sur la durée totale de la vie du récipient.

Pour les actions pour lesquelles, dans le cas de vérifications particulières de la conception, la variation en fonction
du temps a une importance, les fonctions caractéristiques en fonction du temps ou en fonction d’un paramètre
dépendant du temps sont requises pour la vérification de la conception vis-à-vis de la déformation progressive et de
la fatigue, voir également articles 17 et. 18 (pour l’évaluation à la fatigue). Une évaluation réaliste de ces fonctions
est décisive pour les résultats des vérifications, en particulier en fatigue. Aussi les fonctions caractéristiques
doivent-elles représenter une “estimation de la limite supérieure” des actions variables auxquelles sera soumise la
structure ou une partie de cette dernière dans des conditions raisonnablement prévisibles pendant la totalité de la
durée de vie de conception – au sens statistique comme les valeurs caractéristiques. Pour les différentes
vérifications de la conception, des fonctions caractéristiques différentes peuvent être spécifiées, prenant en compte
les principes des vérifications de la conception.

NOTE 2: Il convient que les fonctions caractéristiques soient spécifiées par l’acheteur; si ce n’est pas le cas, il convient que le
fabricant admette des valeurs extrêmes raisonnables.

Les valeurs caractéristiques et les fonctions caractéristiques utilisées doivent être clairement documentées.

B.6.3 Valeurs de calcul et fonctions de calcul des actions

La valeur de calcul Ad d’une action doit être déterminée en multipliant sa valeur caractéristique par un coefficient de
sécurité partiel relatif à l’action, et s’exprime d’une manière générale par:

Ad = γ A ⋅ A , ... (B.6-1)

A est la valeur caractéristique de l'action et γA le coefficient de sécurité partiel relatif à l’action tel que donné en B.8
pour la vérification de la conception considérée.

Pour les actions exceptionnelles, les coefficients de sécurité partiels (pour les actions) doivent faire l’objet d’un
accord entre les parties concernées, mais ne doivent pas être plus petites que 1.

NOTE: Le coefficient de sécurité partiel γ A prend en compte ce qui suit:

- la possibilité d'un écart non conservatif de ces actions par rapport à leurs valeurs caractéristiques;

- l'imprécision des modèles décrivant les phénomènes physiques de l'action et de l'effet

- l'imprécision de tout modèle stochastique relatif à l'action;

- le fait que l'action ait un effet favorable ou non favorable. (Par exemple dans une situation, l'action due au poids d'un
composant peut s'opposer à l’action déterminante, par exemple la pression et a par conséquent un effet favorable. Dans un
autre cas, le poids peut agir dans le même sens que la pression et a par conséquent un effet défavorable. Dans les deux
situations le coefficient de sécurité partiel relatif au poids aura une valeur différente. Si l’action déterminante n’est pas évidente,
il est nécessaire de considérer les situations séparément

Les fonctions de calcul relatives aux actions requises pour les vérifications vis-à-vis de la déformation plastique
progressive et de la fatigue sont identiques aux fonctions caractéristiques, c’est-à-dire que les coefficients de
sécurité partiels relatifs à ces actions dans les vérifications de la conception sont égaux à 1.

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B.7 Modèles de calcul

B.7.1 Généralités

Pour la détermination des effets des actions (de calcul), des modèles (physiques) spécifiques doivent être utilisés,
etces derniers dépendent de la vérification de la conception. Les spécifications détaillées pour ces modèles
spécifiques sont données en B.8 traitant des vérifications de conception spécifiques, les descriptions et exigences
générales sont données ci-après.

Chaque fois que l’état de contrainte initial (sans tenir compte du poids) d’un modèle a de l’importance dans une
vérification de la conception, l’état exempt de contrainte doit être utilisé.

La théorie du premier ordre, c’est-à-dire relations cinématiques géométriquement linéaires et conditions d’équilibre
pour la structure non déformée, doit être utilisée, sauf pour les deux vérifications suivantes :

La vérification de l’instabilité doit être basée sur des relations géométriques non linéaires – conditions d’équilibre
pour la structure déformée et relations cinématiques non linéaires. La théorie de second ordre – relations
cinématiques linéaires et conditions d’équilibre de la structure déformée – peut être utilisée s’il peut être démontré
qu’elle est suffisamment précise.

Dans les vérifications des structures et des actions pour lesquelles la déformation réduit la capacité de supporter
une charge, et a un effet défavorable (affaiblissant), les effets géométriquement non linéaires doivent être pris en
compte dans les vérifications vis-à-vis de la déformation plastique excessive et de la fatigue .

NOTE: Exemples de structures et d’effets qui ont de tels effets affaiblissants

- piquages dans les enveloppes cylindriques soumis à un moment transversal

- piquages dans des enveloppes cylindriques soumis à une force de compression axiale

- cintres soumis à un moment tendant à « fermer » l’angle du cintre

- enveloppes cylindriques avec non-circularité ou écart local de circularité vers l’extérieur (pointe), soumises à une pression
extérieure

B.7.2 Géométrie

Pour les données géométriques, les valeurs nominales des différentes dimensions plutôt que les valeurs minimales
doivent être utilisées, sauf pour les épaisseurs pour lesquelles les épaisseurs utiles doivent être utilisées.

NOTE: Dans le cas de modèles réduits ou partiels, il convient que le modèle prenne en compte toutes les parties nécessaires
de la structure de manière à inclure les “effets ressorts” éventuels.

B.7.3 Composants plaqués

Pour les composants plaqués, la face nominale du placage doit être utilisée comme surface sur laquelle s’exerce la
pression.

Une participation à la résistance de la structure peut être attribuée au placage dans les vérifications vis-à-vis de la
déformation plastique excessive, B.8.2, seulement dans le cas d’un placage pouvant être considéré comme faisant
partie intégrante de la paroi et après accord entre les parties concernées.

Dans le cas de la vérification vis-à-vis de l’instabilité, B.8.4, aucune participation à la résistance de la structure ne
doit être attribuée au placage.

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EN 13445-3:2002 (F)
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Dans le cas des vérifications vis-à-vis de la déformation plastique progressive, B.8.3, et des vérifications à la
fatigue, B.8.5, la présence du placage doit être prise en compte pour l’analyse thermique et l’analyse des
contraintes. Cependant lorsque le placage peut être considéré comme faisant partie intégrante de la paroi et que
l’épaisseur nominale du placage n’est pas supérieure à 10% de l’épaisseur nominale totale du composant, la
présence du placage peut être négligée, c’est-à-dire que le modèle peut être fondé sur la géométrie du métal de
base.

B.7.4 Lois constitutives

La loi constitutive à utiliser pour le modèle dépend de la vérification de la conception:

 dans la vérification de la conception vis-à-vis de la déformation excessive, B.8.2, une loi élastique linéaire
idéalement plastique avec le critère de Tresca (critère de contrainte de cisaillement maximal) et la règle
relative à l'écoulement associé

 dans la vérification de la conception vis-à-vis de la déformation progressive, B.8.3, une loi linéaire élastique
idéalement plastique avec le critère de von Mises ( critère de l'énergie de déformation maximale) et la règle
relative à l'écoulement associée

 dans le cas de la vérification de la conception à la fatigue, B.8.5, une loi linéaire élastique

 dans le cas de la vérification de la conception vis-à-vis de la stabilité, B.8.4, soit une loi linéaire élastique ou
une loi linéaire élastique idéalement plastique.

Dans la vérification de la conception vis-à-vis de la déformation excessive, le critère de von Mises peut être également utilisé,
mais le paramètre de calcul relatif à la résistance du matériau (limite d’élasticité de calcul) doit être modifié, voir NOTE en
B.8.2.1.

Dans le cas de la vérification de la conception à la fatigue qui doit être réalisée selon les prescriptions de l’article 18, la
plastification continue est prise en compte par l’application des coefficients de correction de plasticité, voir 18.8.

B.7.5 Paramètres relatifs aux matériaux

B.7.5.1 Paramètres relatifs à la résistance du matériau

La valeur de calcul RMd du paramètre relatif à la résistance du matériau (limite d’élasticité de calcul) à utiliser dans
les lois constitutives plastiques doit être déterminé en divisant la valeur caractéristique du paramètre par le
coefficient de sécurité partiel approprié, soit:

RMd = RM / γR ...(B.7-1)

RM est la valeur caractéristique de la résistance de matériau concernée et γR le coefficient de sécurité partiel


approprié.

Les détails relatifs à la détermination des valeurs caractéristiques des résistances des matériaux et des coefficients
de sécurité partiels sont spécifiés dans les paragraphes relatifs aux vérifications de la conception, B.8.2 à B.8.5.

Pour les situations exceptionnelles, le coefficient de sécurité partiel γ R doit faire l’objet d’un accord entre les parties
concernées mais ne doit pas être inférieur au coefficient relatif aux situations d’essai.

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EN 13445-3:2002 (F)
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Pour la détermination de ces valeurs caractéristiques RM, les valeurs minimales spécifiées de la résistance du
matériau doivent être utilisées, c’est-à-dire les valeurs de ReH, Rp0.2/t, Rp1.0/t, Rm,t , qui s’appliquent aux matériaux à
l’état final de fabrication, qui doivent être conformes aux valeurs minimales spécifiées de la spécification de
matériau appropriée.

NOTE Ces valeurs sont généralement atteintes lorsque les procédures de traitement thermique sont conformes à
EN 13445-4:2002.

Ces valeurs minimales garanties à l’état de livraison peuvent être utilisées sauf s’il est connu que le traitement
thermique conduit à des valeurs inférieures.

Si le soudage conduit à des valeurs de résistance inférieures après la fabrication et/ou le traitement thermique, ces
dernières doivent être utilisées.

Les données relatives à la résistance du matériau qui dépendent de la température et qui sont utilisées pour la
détermination d’une valeur caractéristique de la résistance, Rp0.2/t, Rp1.0/t et Rm,t, doivent être les données relatives à
la température de référence spécifiée dans les paragraphes pertinents des vérifications de la conception/des
situations, B.8.2 à B.8.5.

B.7.5.2 Autres paramètres relatifs aux matériaux

Pour le module d’élasticité, le coefficient de Poisson, et le coefficient de dilatation thermique linéaire, des valeurs de
calcul indépendantes du temps données par la valeur instantanée correspondante relative au matériau peuvent être
utilisées, voir Annexe 0, pour une température de référence qui dépend de la vérification de la conception/de la
situation. Cette température de référence ne doit pas être inférieure à

 0.75 tc max + 5 K dans le cas de la vérification de la conception vis-à-vis de la déformation plastique excessive et
où Tc max est la température maximale de calcul pour la situation

 0.25 tc min + 0.75 tc max dans le cas de la vérification de la conception vis-à-vis de la déformation progressive et
de la fatigue, où tc min et tc max sont les températures de calcul minimales et maximales des cycles d’actions
considérés

 tc max dans la vérification de la conception vis-à-vis de la stabilité où tc max est la température maximale de calcul
pour la situation

B.7.6 Déformation géométrique:

Dans certaines vérifications de la conception; il est nécessaire de connaître les déformations géométriques.
Certains modèles peuvent les donner directement, par exemple les modèles éléments finis utilisant des éléments
de coque ou de poutre. Lorsque le modèle ne donne pas directement les déformations géométriques, par exemple
modèle éléments finis utilisant des éléments volumiques, la valeur de la grandeur recherchée au point critique
(point chaud) doit être déterminée par extrapolation quadratique avec des points de référence en surface situés à
des distances de 0.4e, 0.9e, 1.4e du point critique, voir 18.6.1; e est l’épaisseur (déterminante) de la structure au
point critique, voir B.2.18.

En désignant par yo la grandeur recherchée au point critique, par yi la grandeur correspondante au point de
référence Pi , yo peut être calculée à partir de la formule suivante

yo = y1 – 1.52 (y2 – y1) + 0.72 (y3 – y2) = 2.52 y1 – 2.24 y2 + 0.72 y3 ...(B.7-2)

P1 est le point de référence le plus proche du point critique, P2 est le suivant, etc.

NOTE: En cas de doute ou dans le cas de valeurs obtenues par extrapolation n’ayant visiblement aucun sens, la
contrainte/déformation totale dans tout modèle ne différant que par les concentrations de contraintes/déformations locales peut
être utilisé.

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B.8 Vérifications de la conception

B.8.1 Généralités

Toutes les vérifications appropriées de la conception, spécifiées en 8 doivent être traitées et toutes les situations
concernées doivent être étudiées.

Le paragraphe B.8.2 s’applique essentiellement à la défaillance par déformation plastique excessive (GPD), en
service ou en essai, mais traite également des déformations locales excessives. Les autres paragraphes
s’appliquent comme suit : Pour la défaillance par déformation plastique progressive (PD), voir B.8.3; par instabilité
(I), voir B.8.4; par fatigue (F), voir B.8.5; et par renversement et déplacement global, c’est-à-dire avec des
mouvements de parties rigides, équilibre statique (SE), voir B.8.6.

B.8.2 Déformation plastique excessive (GPD)

B.8.2.1 Principe

Pour chaque situation, la valeur de calcul d’une action ou d’une combinaison d’actions doit être supportée par le
modèle de calcul avec

 une loi constitutive linéaire-élastique idéalement plastique

 le critère de Tresca (critère de contrainte de cisaillement maximal) et la règle relative à l'écoulement associée

 un paramètre de calcul relatif à la résistance RMd tel que spécifié en B.8.2.3 c) ou B.8.2.4 c), avec

 un coefficient de sécurité partiel γR tel que spécifié en B.8.2.3 c) ou B.8.2.4 c)

et la valeur absolue maximale des déformations géométriques principales pour

 une augmentation proportionnelle de toutes les actions et un état initial exempt de contraintes

doit être inférieure à

 5% dans les situations normales de service

 7% dans les situations d’essai

NOTE1 La limitation relative à la déformation ne s’applique pas pour les situations exceptionnelles.

NOTE2 Dans le cas de l’essai hydraulique normal tel que spécifié en EN 13445-5:2002 et d’action autre que la pression
négligeable, cette vérification n’est pas requise.

Le critère de von Mises peut être utilisé à la place de celui de Tresca, mais le paramètre relatif à la résistance de calcul doit
être multiplié par 3 /2.

Sauf dans les cas où la déformation a un effet affaiblissant, voir B.7.1, la théorie du premier ordre doit être utilisée; lorsque la
déformation a un effet affaiblissant, les effets géométriques non linéaires doivent être pris en compte.

B.8.2.2 Règle d’application: borne inférieure de la charge limite

S’il peuit être montré que toute valeur de borne inférieure de l’action ou de la combinaison d’actions déterminée
avec le modèle de calcul spécifié dans le principe est atteinte sans que la limite de déformation n’ait été
outrepassée: le principe est satisfait si la valeur de calcul de l’action ou de la combinaison d’actions n’excède pas la
valeur de cette borne inférieure.

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B.8.2.3 Vérifications de la conception pour les situations normales de service

a) Les coefficients de sécurité partiels doivent être tels que donnés dans le tableau B.8-1.

Tableau B.8-1 — Coefficients de sécurité partiels relatifs aux actions et aux situations normales de service
Action Condition Coefficient de sécurité
partiel

Permanente Pour des actions avec un effet défavorable γ G = 1,2

Permanente Pour des actions avec un effet favorable γ G = 0,8

Variable Pour des actions variables non bornées γ Q = 1,5

Variable Pour des actions variables bornées et des valeurs γ Q = 1,0


limites

Pression Pour des actions sans limite naturelle γ P = 1,2

Pression Pour des actions avec une limite naturelle, par γ P = 1,0
exemple le vide

Pour les actions dues au vent, à la neige et au séisme, les données régionales, c’est-à-dire les données figurant
dans les codes régionaux pertinents doivent être utilisées, si elles sont supérieures, mais la cohérence avec les
valeurs caractéristiques correspondantes doit être vérifiée de manière que le niveau de sécurité globale soit
maintenu.

Si une fraction seulement de la pression est soumise à une limite naturelle, par exemple pression hydrostatique,
cette fraction peut être multipliée par γP = 1,0 et la fraction restante par γP = 1,2.

b) Les règles de combinaison doivent être les suivantes:

Toutes les actions permanentes doivent être incluses dans chaque situation.

Chaque action due à la pression doit être combinée avec l'action variable la plus défavorable.

Chaque action due à la pression doit être combinée avec la somme correspondante des actions variables; les
valeurs de calcul des actions stochastiques, voir B.6-1 et tableau B.6-1, peuvent être multipliées par le coefficient
de combinaison Ψ = 0,9, si ces actions stochastiques sont combinées à la pression et/ou à au moins une autre
action stochastique.

NOTE: Comme il est très peu probable que toutes les actions variables stochastiques présentent leur valeur maximale en
même temps, chacune d'entre elles peut être multipliée par Ψ = 0,9 lorsqu’elle est combinée à la pression ou à une autre
action stochastique.

Les actions variables favorables ne doivent pas être prises en compte.

c) Les paramètres relatifs à la résistance du matériau (RM) et les coefficients de sécurité partiels ( γ R ) doivent être
tels que spécifiés dans le tableau B.8-2.

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Tableau B.8-2 — RM et γ R pour les situations normales de service


Matériau RM γR

Rp0,2/t
1,25 pour ≤ 0,8
Acier ferritique
1
ReH ou R p0,2/t Rm/20

 Rp0,2/t 
1,5625   dans les autres cas
 Rm/20 
Acier austénitique Rp1,0/t 1,25
(30%≤A5<35%)
Rp 1.0/t
1,0 pour ≤ 0,4
Rm/t

Rp1,0/t 2,5R p1.0/t R p1.0 / t


pour 0,4 < ≤ 0,5
Acier austénitique R m/t Rm/t
( A5 ≥35%) (voir note)

Rp1.0/t
1,25 pour > 0,5
Rm/t
Rp0.2/t
19/12 pour ≤ 19/24
Aciers moulés Rp0,2/t Rm/20

2 Rp0,2/t
dans les autres cas
Rm/20
1
Aciers autres que les aciers austénitiques tels que définis en 6.3 et 6.4

Une température non inférieure à la température maximale de calcul relative à la situation doit être utilisée comme
température de référence pour les paramètres relatifs à la résistance du matériau qui dépendent de la température.

NOTE: Les déformations pour cette résistance de matériau peuvent être importantes dans le cas d’aciers austénitiques et il est
conseillé d’effectuer une vérification en ce qui concerne les fuites au niveau des assemblages boulonnés, les fonds boulonnés
, etc.

B.8.2.4 Vérification de la conception pour les situations d’essai

a) Les coefficients de sécurité partiels relatifs aux actions doivent être ceux spécifiés dans le tableau B.8-3.

Tableau B.8-3 — Coefficients de sécurité partiels relatifs aux actions et aux situations d’essai
Action Condition Coefficient de sécurité
partiel

Permanente Pour des actions avec un effet défavorable γ G = 1,2

Permanente Pour les actions avec un effet favorable γ G = 0,8

Pression - γ P = 10
,

Il n'est pas nécessaire de prendre en compte les actions variables

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b) Les règles de combinaison doivent être les suivantes:

Toutes les actions permanentes de calcul doivent être prises en compte dans chaque situation.

Lorsque plusieurs essais sont effectués, par exemple dans le cas de récipients à plusieurs enceintes, chaque
situation sous pression doit être prise en compte.

c) RM et γ R doivent être tels que spécifiés dans le tableau B.8-4.

Tableau B.8-4 — RM et γ R pour les situations d’essai


2
Matériau RM γR

1
Acier ferritique ReH ou R p0,2 1,05

Acier austénitique Rp1,0 1,05


(30%≤ A5 <35%)

Rp1.0
1,05 pour ≤ 0,525
Rm

Acier austénitique Rp1,0 2,0 Rp1,0


( A5 ≥35%) dans les autres cas
Rm

Aciers moulés Rp0,2 1,33

1
Aciers autres que les aciers austénitiques tels que définis dans 6.3 et 6.4
2
Les valeurs de RM doivent être celles pour la température d’essai

NOTE La déformation pour cette résistance de matériau peut être importante et il est conseillé d'effectuer une vérification
en ce qui concerne les fuites.

B.8.3 Déformation plastique progressive (PD)

B.8.3.1 Principe

Lors de l'application répétée des cycles d'action décrit ci-dessous, une déformation plastique progressive ne doit
pas apparaître pour

 la théorie du premier ordre

 une loi constitutive linéaire élastique idéalement plastique

 le critère de von Mises (critère de l'énergie de déformation maximale) et la règle relative à l'écoulement
associée, et

 les paramètres de calcul relatifs à la résistance RMd tels que spécifiés en B.8.3.4

NOTE Dans cette vérification de la conception, tous les coefficients de sécurité partiels sont égaux à 1, les valeurs de
calcul et les fonctions de calcul sont égales aux valeurs caractéristiques et aux fonctions caractéristiques.

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B.8.3.2 Règle d’application 1: Adaptation technique

Le principe est satisfait s’il peut être démontré que la valeur absolue maximale des déformations géométriques
principales est inférieure à 5% après l’application du nombre de cycles spécifié pour la situation considérée Si le
nombre n’est pas spéciifé, un nombre raisonnable, au moins 500 doit être pris en compte..

NOTE Les déformations totales dans tout modèle qui ne diffèrent que par les concentrations de contraintes/déformations
locales peuvent être utilisées à la place des contraintes géométriques.

B.8.3.3 Règle d’application 2: Adaptation plastique (SD)

Le principe est satisfait si le comportement du modèle équivalent exempt de concentration de contrainte devient
linéaire élastique sous les cycles d’action considérés.

B.8.3.4 Vérification de la conception

a) Cycle d’action

Les valeurs caractéristiques des actions permanentes et les valeurs ou fonctions caractéristiques pression-
température doivent être combinées avec l’action variable la plus défavorable pendant un cycle d’action qui doit
englober toutes les combinaisons raisonnablement prévisibles.

NOTE Il est important que les fonctions caractéristiques soient vraiment représentatives de l’action correspondante et il
convient que les parties intéressées soient impliquées dans la spécification de ces fonctions. Il convient que les fonctions
caractéristiques enveloppent non seulement les variations dans l’espace des actions qui se répètent et qui sont
raisonnablement prévisibles mais soient également représentatives en ce qui concerne la variation de vitesse, c’est-à-dire qu’il
convient qu’elles enveloppent également les variations correspondantes dans le temps. En cas de doute il peut même être
nécessaire de caractériser la fonction température (en fonction du temps) par une fonction lente et une fonction rapide de
manière à prendre en compte le cas le plus défavorable,

b) Paramètres de calcul relatifs à la résistance du matériau

1) Aciers autres que les aciers austénitiques tels que définis en 6.3 et 6.4:

RM est donné par ReH ou R p0,2 / T , à une température qui ne doit pas être inférieure à 0.75 Tc max + 0.25 Tc min,
où tc max est la température de calcul la plus élevée et tc min la température de calcul la plus basse au point
considéré pendant tout le cycle d’action.

2) Aciers austénitiques tels que définis dans 6.3 et 6.4: RM est donné par R p1,0 / T , à une température qui ne doit
pas être inférieure à 0.75 tc max + 0.25 tc min, où tc max est la température de calcul la plus élevée et tc min la
température de calcul la plus basse au point considéré pendant tout le cycle d’action.

3) Aciers moulés: RM est donné par R eH or R p 0,2 / T , à une température qui ne doit pas être inférieure à
0.75 tc max + 0.25 tc min, où tc max est la température de calcul la plus élevée et tc min la température de calcul la plus
basse au point considéré pendant tout le cycle d’action.

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B.8.4 Instabilité (I)

B.8.4.1 Principe

Pour chaque situation, la valeur de calcul d’une action ou d’une combinaison d’actions ne doit pas être supérieure à
la valeur de calcul de la résistance au flambement correspondante obtenue, avec une limitation de la valeur
maximale des déformations géométriques principales de 5%, avec un modèle de calcul avec

 des déformations préalables selon les formes de flambement critiques (classique/bifurcation) et des écarts
conformes à ceux qui sont permis dans EN 13445-4:2002, ou à la spécification sur les schémas

 une loi constitutive linéaire élastique idéalement plastique

 le critère de von Mises (critère de l'énergie de déformation maximale) et la règle relative à l'écoulement
associée

 un paramètre relatif à la résistance de calcul tel que spécifié dans B.8.4.4

 augmentation proportionnelle de toutes les actions

 état initial exempt de contrainte

La valeur de calcul doit être déterminée par division de cette résistance au flambement par le coefficient de sécurité
partiel γ R correspondant tel que spécifié en B.8.4.4 et 8.4.5

B.8.4.2 Règle d’application 1: Résultats expérimentaux

Si des résultats expérimentaux pertinents relatifs à des situations spécifiques sont disponibles, la règle d’application
suivante peut être utilisée:

Le principe est satisfait si la valeur de calcul d’une action ou d’une combinaison d’actions n’est pas supérieure à la
borne inférieure du domaine prévu des valeurs conduisant à la défaillance et fondé sur une observation
expérimentale.

Les expériences doivent inclure l’effet des imperfections de forme. Les résultats sont normalement rattachés à un
modèle théorique avec un coefficient de réduction déterminé expérimentalement. Un tel modèle théorique va
couvrir la défaillance par flambement dans le domaine élastique et la comparaison d’une contrainte calculée avec la
limite d'élasticité et peut inclure les effets des imperfections de forme. Les tolérances relatives aux formes de
conception doivent permettre d'assurer que les imperfections sont maintenues dans les limites couvertes par les
données expérimentales.

B.8.4.3 Règle d’application 2: Article 8 (pour l’action de la pression)

Le respect des exigences spécifiées dans l’article 8 suffit comme vérification de la stabilité vis-à-vis de l’action de la
pression.

B.8.4.4 Vérification de la conception pour les situations normales de service

a) Les coefficients de sécurité partiels relatifs aux actions et les règles de combinaison doivent être tels que
spécifiés en B.8.2.3 (relatifs à la vérification vis-à-vis de la déformation plastique excessive). De plus, l’action
de la température doit être incluse dans toutes les situations concernées avec un coefficient de sécurité
partiel égal à 1.

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b) Les paramètres relatifs à la résistance du matériau doivent être tels que spécifiés dans le tableau B.8-2
(relatifs à la vérification vis-à-vis de la déformation plastique excessive ). Ces valeurs doivent être utilisées
directement sans être multipliées par un coefficient de sécurité.

c) Le coefficient de sécurité partiel γ R , pour la détermination de la valeur de calcul de la résistance au


flambement doit être

- 1.25 si un essai de pression (extérieure) tel que spécifié en EN 13445-5:2002 doit être effectué

- 1.5 dans les autres cas

B.8.4.5 Vérifications de la conception pour les autres situations

a) Les coefficients de sécurité partiels relatifs aux actions et les règles de combinaison doivent être telles que
spécifiées en B.8.2.4 (relatives à la vérification vis-à-vis des déformations plastiques excessives).

b) Les paramètres relatifs à la résistance du matériau doivent être tels que spécifiés dans le tableau B.8-4
(relatives à la vérification vis-à-vis des déformations plastiques excessives). Ces valeurs doivent être utilisées
directement sans être multipliées par un coefficient de sécurité.

c) Le coefficient de sécurité partiel γ R , pour la détermination de la valeur de calcul de la résistance au


flambement doit être égal à 1,1.

B.8.5 Défaillance par fatigue (F)

B.8.5.1 Principe

La valeur de calcul du taux d’endommagement Dd , obtenu pour les fonctions de calcul relatives à la
pression/température et aux actions variables ne doit pas dépasser 1.

B.8.5.2 Règle d’application

Le respect des exigences spécifiées dans l'article 18 suffit comme vérification vis-à-vis de la défaillance par fatigue.

B.8.5.3 Exigences particulières

Lors d'une vérification concernant la fatigue, le placage doit être pris en considération à la fois pour l'analyse
thermique et pour l'analyse des contraintes. Cependant lorsque le placage peut être considéré comme faisant partie
intégrante de la paroi (type intégralement lié), et que l'épaisseur nominale du placage n'est pas supérieure à 10%
de l'épaisseur totale du composant, la présence du placage peut être négligée, c’est-à-dire que le modèle peut être
basé sur la géométrie du métal de base.

B.8.6 Equilibre statique (SE)

B.8.6.1 Principe

L'effet calculé des actions déstabilisatrices doit être inférieur à l'effet calculé des actions stabilisatrices.

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B.8.6.2 Vérifications de la conception

a) Les coefficients de sécurité partiels relatifs aux actions doivent être tels que donnés dans le tableau B.8-2 et
dans le tableau B.8-4 (relatifs à la vérification vis-à-vis de la déformation plastique excessive). Si des données
spécifiques à la région sont utilisées, il peut être nécessaire d’utiliser des coefficients de sécurité partiels pour les
actions, de manière à maintenir le niveau de sécurité globale spécifié.

Pour la vérification de l’équilibre statique les actions stabilisatrices (favorables) doivent être représentées par les
valeurs de calcul les plus faibles et les actions déstabilisatrices (défavorables) par les valeurs de calcul les plus
élevées.

Les actions permanentes doivent être représentées par les valeurs de calcul appropriées, dépendant du fait que les
effets de stabilisation et de déstabilisation résultent

 de la partie favorable ou défavorable d'une action permanente unique et/ou

 d'actions permanentes différentes.

Les poids propres d’éléments indépendants de la structure ou n’appartenant pas à la structure et constitués de
matériaux différents doivent être traités en tant qu'actions permanentes séparées.

Le poids propre d'une structure homogène doit être traité en tant qu'action permanente unique.

Le poids propre de parties essentiellement similaires d’une structure (ou d'éléments non structuraux
essentiellement de même nature) doit être traité en tant que partie favorable et partie défavorable séparées d'une
action permanente unique.

b) Règles de combinaison

Pour les effets stabilisateurs, seules les actions dont on peut supposer de manière certaine qu'elles existent dans la
situation considérée doivent être incluses dans la combinaison concernée.

Les actions variables doivent être appliquées lorsqu'elles augmentent les effets déstabilisateurs mais doivent être
omises lorsqu'elles risquent d'augmenter les effets stabilisateurs.

Il faut tenir compte de la possibilité que des éléments non structuraux aient pu être omis ou enlevés.

L'effet favorable de l'action variable ne doit pas être pris en compte.

Lorsque l'incertitude sur la valeur d'une dimension géométrique influe de manière significative sur la vérification de
l'équilibre statique, cette dimension doit être introduite dans cette vérification avec la valeur la plus défavorable
susceptible d’être raisonnablement atteinte.

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Annexe C
(normative)
Conception par analyse − Méthode basée sur les catégories de contraintes

C.1 Objet
La présente annexe donne les règles concernant la conception par analyse faisant appel à la classification des
contraintes. Elle s'applique aux récipients sous pression de tous les groupes de contrôle.

La méthode décrite, connue sous le nom "d’analyse des contraintes ", consiste en une interprétation des
contraintes calculées élastiquement en tout point d'une partie d'un récipient, suivie d'une vérification de leur
admissibilité au moyen de critères d'évaluation appropriés.

Elle s'applique aux récipients de tous les groupes de contrôle.

Elle peut être utilisée:

— en tant qu'alternative à la conception par formule (voir 5.4.1);

— en tant que complément à la conception par formule :

— pour les cas non couverts par cette méthode;

— pour les cas impliquant une superposition des actions dues à l'environnement;

— pour les cas exceptionnels dans lesquels les tolérances de fabrication données dans 5 de la partie 4 sont
dépassées.

Dans ce dernier cas, tout écart au-delà des limites de tolérance doit être documenté avec précision.

— en tant qu'alternative à la méthode directe de conception par analyse décrite dans l'annexe B.

Elle peut être utilisée pour un composant ou même une partie de composant.

Dans tous les cas, toutes les exigences pertinentes de la présente annexe doivent être satisfaites pour ce
composant ou cette partie de composant.

L'épaisseur minimale pour un chargement dû uniquement à la pression ne doit pas être inférieure à celle requise
par (7.4-1) ou (7.4-2) pour les enveloppes cylindriques, (7.4-4) ou (7.4-5) pour les enveloppes sphériques, (7.5-1)
pour les fonds bombés et (7.6-2) ou (7.6-3) pour les enveloppes tronconiques.

La défaillance par fatigue n'est pas couverte par la présente annexe. Lorsque cela est nécessaire, la vérification à
la fatigue doit être effectuée conformément à l'article 18 ou 17, selon le cas.

La défaillance par instabilité élastique ou élastoplastique (flambement) n'est pas couverte par la présente annexe.
Lorsque l'analyse révèle des contraintes de compression notables, le risque de flambement doit être évalué
séparément.

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Les présentes règles ne sont pas applicables dans le domaine des températures où une défaillance par rupture par
fluage est à craindre, c'est-à-dire lorsque la valeur de la contrainte nominale de calcul est déterminée par les
caractéristiques de fluage du matériau.

En raison de la sensibilité de la méthode utilisée dans la présente annexe par rapport à la compétence des
utilisateurs, la participation d’un organisme indépendant suffisamment qualifé dans le domaine de la conception par
analyse et de l’analyse des contraintes géométriques est requis pour l’évaluation de la conception (calculs) et la
définition potentielle des exigences particulières relatives au CND, jusqu’à ce qu’on puisse faire état d’un retour
d’expérience suffisant.

C.2 Définitions spécifiques


Les définitions et termes suivants viennent en complément de ceux de l'article 3 :

C.2.1
discontinuité structurale majeure
Discontinuité de forme ou de matériau qui affecte la distribution des contraintes ou des déformations dans toute
l'épaisseur de la paroi sur une zone d'étendue significative

NOTE Des exemples de discontinuités structurales majeures sont : les jonctions fond-enveloppe cylindrique ou enveloppe
conique-enveloppe cylindrique, bride-enveloppe cylindrique, une ouverture dans une enveloppe, la jonction de deux enveloppes
cylindriques de diamètres, d'épaisseurs ou de matériaux différents ou la jonction raidisseur-enveloppe.

C.2.2
discontinuité structurale locale
Discontinuité qui n'affecte la distribution des contraintes ou des déformations que très localement, sur une fraction
de l'épaisseur de paroi

NOTE 1 Les contraintes résultant d'une telle discontinuité ne peuvent être à l'origine que de déformations très localisées et
par conséquent sont sans influence significative sur le comportement global de la paroi.

NOTE 2 Les exemples de discontinuités structurales locales sont : les congés de faible rayon, les pieds de cordon de
soudure, les zones non pénétrées des assemblages par soudures à pénétration partielle.

C.2.3
contrainte primaire
contrainte qui satisfait aux lois de l'équilibre des efforts appliqués (pression, forces et moments).

NOTE 1 En ce qui concerne le comportement mécanique d'une structure, la caractéristique fondamentale d’une contrainte
primaire est que dans le cas d'une augmentation progressive élevée (non admissible) des charges extérieures il n’y a pas auto-
limitation. A la plastification, un stade est atteint auquel plus aucune redistribution bénéfique des contraintes ne peut se
produire.

NOTE 2 En ce qui concerne les contraintes primaires, il faut faire la distinction entre les contraintes de membrane (Pm, PL) et
les contraintes de flexion (Pb) en fonction de leur distribution dans la section droite déterminante pour le comportement vis-à-
vis de la charge. Les contraintes primaires de membrane (Pm) sont définies par la valeur moyenne des composantes des
contraintes réparties dans la section droite déterminante, définie par le segment d'appui (voir C.4.4). Les contraintes primaires
de flexion (Pb) sont définies en tant que contraintes primaires distribuées linéairement dans la section considérée et
proportionnellement à la distance qui les séparent de l'axe neutre.

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NOTE 3 En ce qui concerne la distribution des contraintes de membrane le long de la paroi, il faut faire la distinction entre les
contraintes primaires générales de membrane (Pm) et les contraintes primaires locales de membrane (PL). Au niveau des
discontinuités, les contraintes primaires de membrane dans les enveloppes sont classées en tant que contraintes primaires
locales de membrane si la contrainte équivalente de membrane dépasse 1,1 fois la contrainte nominale de calcul f et si la zone
dans laquelle cette valeur est dépassée demeure à l'intérieur des limites définies par 1,0 R ⋅ ea dans la direction méridienne.
Des valeurs minimales sont imposées pour la distance entre deux régions voisines soumises à une contrainte primaire locale
de membrane (voir C.7.2).

NOTE 4 Les contraintes primaires générales de membrane sont distribuées dans la structure de telle manière qu'il ne se
produit aucune redistribution fondamentale des contraintes sous l’effet de la plastification. Dans le cas de contraintes primaires
locales de membrane, la plastification va engendrer une telle redistribution.

C.2.4
contraintes secondaires
Contraintes résultant des entraves dues à des discontinuités géométriques, de l'utilisation de matériaux ayant des
modules d'élasticité différents soumis à des charges extérieures, ou des entraves dues à des dilatations
thermiques différentielles

NOTE 1 En ce qui concerne le comportement mécanique de la structure, la caractéristique fondamentale des contraintes
secondaires qu'elle s'auto-limite, c'est-à-dire que la déformation plastique locale conduit à une limitation des contraintes. Les
contraintes secondaires conduisent à une déformation plastique lorsqu'elles équilibrent les déformations locales différentielles
quand la limite d'élasticité est dépassée.

NOTE 2 Seules des contraintes qui sont distribuées linéairement dans la section droite sont considérées comme contraintes
secondaires. Dans le cas de contraintes distribuées non linéairement, les contraintes secondaires sont celles de la distribution
linéaire équivalente.

NOTE 3 Les contraintes secondaires peuvent être du type contrainte de membrane (Qm) ou du type contrainte de flexion
(Qb). Cependant, dans la plupart des cas, la distinction entre les deux n'est pas nécessaire car le critère 5C.7.3 nécessite la
prise en compte de la somme (Qm + Qb) seulement. Le respect d'un autre critère nécessitant la prise en considération séparée
de la contrainte secondaire de membrane (Qm) est nécessaire seulement dans le cas de risque d'instabilité (voir note 3 du
tableau C-2).

C.2.5
contrainte de pointe
Fraction de contrainte qui s'ajoute aux contraintes primaires et secondaires correspondantes, pour former la
contrainte totale
NOTE 1 Les contraintes de pointe n'engendrent pas de déformations notables et n'ont d'influence que sur la fatigue ou sur la
rupture fragile conjointement avec les contraintes primaires et secondaires.

NOTE 2 Les contraintes de pointe comprennent également les écarts par rapport aux contraintes nominales au bord des trous
d'un réseau de perforations dus à la pression et à la température, dans lequel les contraintes nominales sont déterminées en
considérant l'équilibre des forces.

C.3 Symboles spécifiques et unités


Les symboles suivants s’appliquent en complément de ceux de l’article4 :

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Tableau C-1 — Symboles, descriptions et unités

Symbole Description Unités


σij Composantes de contrainte due à une charge élémentaire. N/mm²
Σij Composantes de contrainte résultant de la superposition de toutes N/mm²
les charges s'exerçant simultanément (à un instant donné)
σ1,σ2,σ3 contraintes principales relatives à l’état de contrainte défini par les N/mm²
composantes de contrainte Σij
σeq contrainte équivalente selon la théorie du cisaillement maximal N/mm²
(théorie deTresca) ou selon la théorie de l’énergie de déformation
maximale (théorie de von Mises)
∆Σij différences des composantes de contrainte entre deux situations N/mm²
(∆σ)1,(∆σ)2,(∆σ)3 contraintes principales relatif à l’état de contrainte défini par les N/mm²
différences de composantes de contrainte ∆Σij
∆σeq variation équivalente des contraintes selon la théorie du cisaillement N/mm²
maximal (théorie deTresca) ou de la théorie de l’énergie de
déformation maximale (théorie de von Mises)
H longueur du segment d'appui mm
Pm contrainte primaire générale de membrane N/mm²
PL contrainte primaire locale de membrane N/mm²
Pb contrainte primaire de flexion N/mm²
Q contrainte secondaire de membrane + flexion N/mm²
Qm contrainte secondaire de membrane N/mm²
Qb contrainte secondaire de flexion N/mm²
F contrainte de pointe N/mm²
R rayon moyen de la zone, mesuré perpendiculairement à la paroi de mm
l'enveloppe

C.4 Contraintes représentatives

C.4.1 Contrainte équivalente

La contrainte équivalente σeq est une quantité scalaire définie selon la théorie du cisaillement maximal ou selon la
théorie de l’énergie de déformation maximale, à partir des composantes de contraintes Σij, obtenues par
sommation de toutes les contraintes σij de même catégorie engendrées par les différentes charges à considérer
simultanément.

La contrainte équivalent doit être déterminée comme suit:

— théorie du cisaillement maximal:

a) Calculer les contraintes principales σ1, σ2, σ3 relatives à l’état de contrainte défini par les composantes de
contraintes Σij ;

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b) La contrainte équivalente est donnée par la relation:

σeq = max {σ1 − σ2,σ2 − σ3,σ3 − σ1} (C.4.1-1)

— théorie de l’énergie de déformation maximale:

La contrainte équivalente est donnée par:

2
σ eq = Σ11 + Σ2 2 2 2 2
22 + Σ 33 − Σ11 ⋅ Σ 22 − Σ 22 ⋅ Σ 33 − Σ 33 ⋅ Σ11 + 3( Σ12 + Σ 23 + Σ 31) (C.4.1-2)

ou par:

σ eq = σ 12 + σ 22 + σ 32 − σ 1 ⋅ σ 2 − σ 2 ⋅ σ 3 − σ 3 ⋅ σ 1 (C.4.1-3)

C.4.2 Variation équivalente des contraintes

La variation équivalente des contraintes ∆σeq est une quantité scalaire définie selon la théorie du cisaillement
maximal ou selon la théorie de l’énergie de déformation maximale, à partir de la variation des composantes de
contraintes Σij entre deux situations normales de service.

La variation équivalente des contraintes doit être déterminée comme suit:

— théorie du cisaillement maximal:

a) Calculer les valeurs (Σij)a et (Σij)b des composantes de contraintes Σij pour les situations a et b considérées;

b) Calculer les différences entre les composantes de contraintes ∆Σij entre deux situations a et b:

∆Σij = (Σij)a − (Σij)b (C.4.2-1)

c) Calculer les contraintes principales (∆σ)1, (∆σ)2, (∆σ)3 pour l’état de contrainte défini par les différences de
composantes de contrainte ∆Σij.

Dans le cas où les directions principales sont les mêmes pour les deux situations a and b, ces contraintes
principales peuvent être obtenues directement par différence des contraintes principales relatives aux états de
contraintes définis respectivement par les composantes de contrainte (Σij)a et (Σij)b:

(∆σ)1 = (σ1)a − (σ1)b


(∆σ)2 = (σ2)a − (σ2)b (C.4.2-2)
(∆σ)3 = (σ3)a − (σ3)b

NOTE Les étendues des contraintes principales peuvent être utilisées directement pour l’évaluation à la fatigue (voir article
18).

d) La variation équivalente des contraintes entre les situations a et b est donnée par la relation:

∆σeq = max {(∆σ)1 − (∆σ)2,(∆σ)2 − (∆σ)3,(∆σ)3 − (∆σ)1} (C.4.2-3)

— théorie de l’énergie maximale de déformation:

La variation équivalente des contraintes entre les situations a et b est donnée par:

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2
∆σ eq = ∆Σ11 + ∆Σ 2 2
3( 2 2 2
22 + ∆Σ 33 − ∆Σ11 ⋅ ∆Σ 22 − ∆Σ 22 ⋅ ∆Σ 33 − ∆Σ 33 ⋅ ∆Σ11 + ∆Σ12 + ∆Σ 23 + ∆Σ 31
) (C.4.2-4)

ou par:

∆σ eq = (∆σ )12 + (∆σ )2


2 + (∆σ )3 − ∆σ 1 ⋅ ∆σ 2 − ∆σ 2 ⋅ ∆σ 3 − ∆σ 3 ⋅ ∆σ 1
2
(C.4.2-5)

NOTE Le critère C.7.3-1 exige que l’on détermine la valeur maximale de ∆σeq. Lorsque plus d'une charge est appliquée et
que ces charges varient indépendamment l'une de l'autre et/ou que les directions principales ne sont pas fixes, l'identification
des deux situations a et b pour lesquelles ∆σeq est maximum peut être difficile ; une procédure itérative peut être nécessaire.

C.4.3 Contrainte totale - contraintes élémentaires

L’état de contrainte dû une charge donnée est défini par six contraintes élémentaires σij déterminées élastiquement
au moyen d'une méthode de calcul ou d'une méthode expérimentale conformément aux prescriptions de e C.4.5.
Ces contraintes doivent être exprimées dans un repère local noté O, X1, X2, X3 lié au segment d'appui défini en
C.4.4.1. L'axe X3 est celui contenant le segment d'appui; l'origine O est située au milieu de ce segment d'appui; et
x3 la position de tout point sur ce segment mesurée à partir de l’origine O (voir figure C-1).
Le système de contrainte ainsi défini est appelée "contrainte totale" car il comprend toutes les contraintes en
lesquelles les contraintes doivent être décomposées pour les besoins de la méthode de la présente annexe (c’est-
à-dire contrainte de membrane, de flexion et de pointe).
La contrainte totale doit être déterminé en un point donné, pour chaque charge à prendre en compte.

C.4.4 Décomposition des contraintes

C.4.4.1 Segment d'appui

La décomposition des contraintes élémentaires présentée ci-dessous doit être effectuée dans l'épaisseur de la
paroi, le long d'un segment appelé "segment d'appui".
Le segment d'appui de longueur h, est le segment le plus court joignant les deux faces de la paroi (voir figure C-1).
Hors des zones de discontinuités majeures, le segment d'appui est normal à la surface moyenne de la paroi; sa
longueur h, est alors égale à l'épaisseur utile de la paroi..

C.4.4.2 Contrainte de membrane

La contrainte de membrane σij,m est la fraction de contrainte constante le long du segment d'appui, et qui est égale
à la valeur moyenne des contraintes élémentaires σij le long de ce segment d'appui:
h
( )
σ ij
m
=
1 +2
∫ σ ⋅ dx 3
h − h ij
(C.4.4-1)
2

C.4.4.3 Contrainte de flexion

La contrainte de flexion σij,b est la fraction de contrainte qui varie linéairement dans l'épaisseur de la paroi, et qui
est donnée par la formule:

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h
( )
σ ij =
b
12x 3 + 2
h3 −

h σ ij ⋅ x 3 ⋅ dx 3 (C.4.4-2)
2

Dans le cadre d'une analyse des contraintes selon la présente annexe, seules les valeurs maximales σij,b égales et
de signes opposés sur chaque face de la paroi, c'est-à-dire aux deux extrémités du segment d'appui, sont à
considérer. Dans ce cas:

h
( )
σ ij
b
6 +

= ± 2 h2 σ ij ⋅ x 3 ⋅ dx 3
h −
2 (C.4.4-3)

C.4.4.4 Contrainte linéarisée

La contrainte linéarisée σij,l est la fraction de contrainte constituée de la somme de la contrainte de membrane et
de la contrainte de flexion issues de la décomposition :

σij,l = σij,m + σij,b (C.4.4-4)

C.4.4.5 Contrainte de non-linéarité

La contrainte de non-linéarité σij,nl est la fraction de contrainte résultant de la différence entre la contrainte totale et
la contrainte linéarisée:

σij,nl = σij − σij,l = σij − [σij,m + σij,b] (C.4.4-5)

La figure C-2 illustre la décomposition des contraintes élémentaires présentée ci-dessus. Pour éviter une possible
confusion entre les contraintes relatives à la flexion locale et celles relatives à la flexion globale, un exemple
d'application de la décomposition des contraintes au cas particulier des contraintes longitudinales dans une
enveloppe cylindrique soumise à un moment de flexion extérieur est illustré figure C-3.

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Légende
1 : segment d'appui
2 : discontinuité structurale majeure

Figure C-1 — Segment d’appui et repère local dans lequel sont exprimées les contraintes élémentaires

Légende
1 : segment d'appui
2 : contrainte de membrane σij,m
3 : contrainte de flexion σij,b
4 : contrainte de non-linéarité σij,nl

Figure C-2 — Décomposition d’une contrainte élémentaire

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Légende

1 : Distribution des contraintes longitudinales sur la section droite de l'enveloppe

2 : Distribution des contraintes longitudinales dans l'épaisseur de la paroi

16 M (De + Di )
3 : Contrainte de membrane: σ 22,m =
π (De4 − Di4 )

16 M (De − Di )
4 : Contrainte de flexion: σ 22,b = ± (sur chaque face de la paroi)
π (De4 − Di4 )

Figure C-3 — Décomposition des contraintes longitudinales


dans le cas particulier d'une enveloppe cylindrique soumise à
un moment de flexion extérieur M
(dans ce cas particulier, la contrainte longitudinale σ22 est une contrainte principale)

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C.4.5 Prescriptions relatives aux méthodes de détermination des contraintes

C.4.5.1 Hypothèse de l'élasticité linéaire

Les contraintes élémentaires doivent être déterminées selon les hypothèses de l'élasticité linéaire:

— le matériau présente un comportement élastique linéaire conforme à la loi de Hooke

— le matériau est isotrope

— les déformations et les déplacements sont petits (théorie du premier ordre).

C.4.5.2 Choix des méthodes de détermination des contraintes

Le choix de la méthode utilisée pour la détermination des contraintes est de la responsabilité du fabricant. Cette
méthode peut être numérique, analytique ou éventuellement expérimentale.

Les prescriptions suivantes ne concernent que les méthodes de détermination des contraintes par calcul.

Lorsque le récipient étudié est construit à partir de composants assimilables à des plaques et à des coques, les
méthodes de calcul décrivant l'état de ces composants à l'aide de paramètres mécaniques globaux (par exemple
déformations et résultantes de contrainte généralisées dans une section, correspondant à une distribution linéaire
des déformations et des contraintes dans l'épaisseur de la paroi) sont généralement acceptables.

Il en est assurément ainsi pour :

— les récipients pour lesquels une analyse en fatigue selon l'article 18 n’est pas requise,

— les récipients ou les parties de récipients qui doivent faire l'objet d'une telle analyse mais pour lesquels
l'évaluation des contraintes de pointe n'est pas nécessaire (par exemple tous les cas où les zones critiques pour
la fatigue sont situées dans les joints soudés),

— les récipients ou les parties de récipients pour lesquels l'évaluation des contraintes de pointe à utiliser dans
l'article 18 peut se faire par l'intermédiaire de coefficients de concentration de contrainte appropriés, appliqués
aux contraintes linéarisées obtenues à partir de ces méthodes.

L'étude des récipients à parois épaisses ou des parties massives de récipients en particulier sous l'effet de charges
d'origine thermique, peut nécessiter la mise en oeuvre de modélisations plus fines (milieu continu bi ou tri-
dimensionnel permettant l'analyse des distributions réelles non linéaires de contraintes et de déformations dans
l'épaisseur de paroi)

Dans tous les cas, la précision ou le conservatisme des méthodes utilisées doivent être suffisants pour assurer aux
contraintes calculées une bonne représentativité des contraintes requises pour les besoins de l'analyse. A cet
égard, l'usage de pratiques éprouvées et reconnues est recommandé.

C.5 Classification des contraintes


Les contraintes déterminées par l'analyse doivent être classées dans les différentes catégories dont les définitions
sont données en C.2. Dans certains cas, l'interprétation de ces définitions peut être délicate et dépend dans une
large mesure du jugement de l'analyste.

Pour limiter cette difficulté, le tableau C-2 indique la classification à adopter pour un certain nombre de
configurations couvrant la plupart des cas usuels.

Les indications portées dans ce tableau se rapportent à des contraintes calculées conformément aux prescriptions
de C.4.5.

Pour l'analyse des configurations géométriques ou des chargements particuliers pour lesquels les classifications
proposées dans ces tableaux ne seraient pas appropriées, il est permis d'y déroger à condition que les
classifications adoptées en remplacement soient justifiées par référence directe aux définitions données en C.2.

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Tableau C-2 — Classification des contraintes pour quelques cas types


Origine des contraintes
Charges mécaniques Charges d’origine
1)
Composant Type de thermique ,
Zone considérée Pression Autres
de récipient contrainte et charges Déplacements
charges
2) imposés ou
globales mécaniques
entravés
3)
Zone éloignée de toute discontinuité σij,m Pm Qm
structurale majeure
Ou du point d’application d’une charge 4)
Enveloppe locale extérieure σij,b Qb Pb Qb
cylindrique,
sphérique, Voisinage d'un raccordement avec une autre
conique ou enveloppe, un fond, une bride σij,m PL Qm
Ou du point d’application d’une charge
torique
locale extérieure;
Voisinage d'une ouverture (avec ou sans 5)
5) 6) σij,b Qb Pb Qb
tubulure)

3)
Zone centrale hors du voisinage d'une σij,m Pm Qm
ouverture
Ou du point d’application d’une charge
locale extérieure σij,b Pb Qb
Fond bombé
torisphérique Zone centrale au voisinage d'une ouverture
ou elliptique (avec ou sans tubulure)
5) 6) σij,m PL Qm
Ou du point d’application d’une charge
locale extérieure; 5)
7) σij,b Qb Pb Qb
Zone périphérique
Zone éloignée de toute discontinuité 3)
σij,m Pm Qm
structurale majeure;
Voisinage d'une ouverture (avec ou sans
tubulure)
5) σij,b Pb Qb
Fond plat, paroi
plane
σij,m Pm Qm
Voisinage des bords ou d’un raidisseur
σij,b Qb Qb Qb

9) 3)
σij,m PL or Pm Qm
Ligament isolé
Paroi perforée 9) 5)
(coque ou σij,b Qb Pb Qb
plaque) 9)
10) σij,m Pm Qm
Ligament dans une région à
perforations multiples et voisines 9)
σij,b Pb Qb

3)
σij,m Pm Qm
Zone éloignée du raccordement avec la paroi
du récipient 4)
σij,b Qb Pb Qb

σij,m PL Qm
Voisinage du raccordement avec une
Tubulure 6)
enveloppe ou un fond bombé 5)
σij,b Qb Pb Qb

σij,m PL Qm
Coisinage du raccordement avec un fond
11) Pb or
plat ou une paroi plane 5)
σij,b 12) Pb Qb
Qb
1) 12)
Notes à : voir page suivante

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Notes relatives au tableau C-2 :


1) Les charges exercées par la tuyauterie sur le récipient qui sont dues à la dilatation thermique du
réseau de tuyauterie doivent être considérées comme des charges mécaniques (à prendre en
compte dans la rubrique “autres charges mécaniques”).
2) Les charges globales sont les moments de flexion, les forces axiales, les forces de cisaillement ou
les moments de flexion globaux définis dans l’article 16.
3) Dans les zones éloignées des discontinuités structurales majeures, la classification en catégorie Qm des
contraintes de membranes dues aux charges d'origine thermique ou aux déplacements entravés ou imposés
conduit à ce que dans ces zones, des déformations plastiques apparaissent au cours des premiers cycles de
mise en charge, partout où la contrainte équivalente de membrane primaire + secondaire est supérieure à la
limite d'élasticité du matériau.
En considérant les modes de défaillance couverts par les règles de la présente annexe, la résistance du
récipient n'est pas affectée par ces déformations plastiques; cependant en raison de ces déformations,
l'utilisation des contraintes calculées élastiquement n'est pas appropriée pour l'évaluation du risque d'instabilité
élastique ou élasto-plastique (flambement).
En conséquence, s'il existe des zones dans le récipient dans lesquelles ce risque d'instabilité doit être considéré
et que ce risque est susceptible d'être accru par la redistribution des contraintes associées aux déformations
plastiques mentionnées ci-dessus, de telles déformations plastiques ne doivent pas être permises.
Cette exigences est satisfaite en s'assurant que dans les zones éloignées de toute discontinuité majeure ou de
chargement, la contrainte équivalente de membrane primaire + secondaire (σeq)(P+Q)m (contrainte
équivalente correspondant à [(Σij)Pm ou (Σij)PL] + (Σij)Qm) vérifie la relation:
(σeq)( P+Q)m ≤ 1,5 f (C.6-1)

4) La catégorie appropriée doit être Pb à la place de Qb si l'enveloppe n'est pas axisymétrique (exemple:
enveloppe conique oblique, cylindre de section droite elliptique).
5) La classification des contraintes de flexion en catégorie Pb garantit l’absence de déformations
plastiques en service normal dans la zone considérée.
Si de légères déformations plastiques apparaissant lors des premiers cylces de mise en charge ne
présentent pas d’inconvénients pour le récipient (par exemple au regard des exigences
fonctionnelles ou esthétiques) la classification en catégorie Qb est permise car ces déformations
n’affectent pas la résistance de la région concernée.
6) Voir figure C-4.
7) Dans le cas d'un fond torisphérique, bien qu'il existe deux discontinuités distinctes en périphérie
(raccordement enveloppe sphérique-enveloppe torique et enveloppe torique-enveloppe cylindrique), la
distribution des contraintes est généralement telle qu'il n'apparaît qu'une zone de contrainte primaire locale de
membrane unique dans la zone de carre.
Dans le cas où les dimensions et épaisseurs relatives des parties sphériques, toriques et cylindriques sont telles
que deux zones locales apparaissent, la classification donnée ici pour la "zone périphérique" s'applique au
voisinage de chacune des deux discontinuités, la région intermédiaire doit être classée en tant que "zone
éloignée de toute discontinuité majeure" et les règles relatives à l'espacement des zones de contrainte primaire
locale de membrane doivent être respectées.
8) Pm pour une paroi plane. PL pour une paroi non plane.
9) Dans ce cas particulier, la valeur de la contrainte à prendre en compte est la valeur moyenne sur la largeur
du ligament..
10) L'effet des perforations doit être pris en compte dans la détermination des contraintes.
11) Dans le cas d'une ouverture avec tubulure dans un fond plat ou une paroi plane, pour lesquels la notion de
« zone de contrainte primaire locale de membrane » n'a pas de signification, l'étendue méridienne de la zone de
contrainte primaire locale de membrane susceptible d'exister au pied de la tubulure doit être mesurée, pour la
tubulure, à partir de la surface extérieure du fond ou de la paroi.
12) Pb lorsque la résistance de la tubulure est prise en compte pour le calcul des contraintes s'exerçant dans le
fond plat ou la paroi plane; dans le cas contraire, Qb.
La première solution conservative pour la tubulure n'est en pratique intéressante que si la prise en compte de la
résistance de la tubulure entraîne une diminution significative de l'épaisseur de paroi du fond plat ou de la paroi
plane.

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1 : enveloppe
2 : tubulure
3 : zone de piétement
4 : zones de transition d'épaisseur
5 : limites de la zone de contrainte primaire locale de membrane
NOTE La figure C-4 illustre le cas d'une ouverture avec tubulure dans une enveloppe cylindrique. Elle s'applique également
au cas d'une ouverture avec tubulure dans une enveloppe sphérique, conique ou torique ou dans la zone centrale d'un fond
bombé (Rm est le rayon de courbure circonférentiel moyen). Elle s'applique aussi au cas d'une ouverture sans tubulure (dans
ce cas ea,n = 0). Elle ne s'applique pas à une ouverture dans un fond plat ou dans une paroi plane , dans un tel cas voir note 11
du tableau C-2.
Si le niveau des contraintes qui s'exercent au voisinage de l'ouverture est tel qu'il y existe une zone de contrainte primaire
locale de membrane, l'étendue de cette zone, mesurée en prenant en compte les deux côtés de la discontinuité tubulure-
enveloppe, doit satisfaire à la condition:

Rm ⋅ ea,s + rm ⋅ ea,n
l s + ln ≤ (C.6-2)
2
Les éventuelles transitions d'épaisseur pouvant exister entre une partie renforcée et une partie non renforcée de la tubulure
et/ou de l'enveloppe ne sont pas généralement le siège de zones de contrainte primaire locale de membrane.
Si pour des configurations particulières de géométrie ou de chargement, de telles zones apparaissent au voisinage de ces
transitions, les conditions de C.7.3 relatives à l’espacement entre les zones de contraintes primaires locale de membrane
voisines doivent être respectées en particulier la condition relative à l'espacement entre ces zones et la zone de contrainte
primaire locale de membrane au pied de la tubulure.

Figure C-4 — Ouverture dans une enveloppe

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C.6 Procédure d'analyse des contraintes


La procédure à suivre pour une analyse des contraintes est la suivante:

— Etape 1: Calculer en tous points de la zone étudiée, les contraintes élémentaires résultant de l'action de
chacune des charges sur la paroi du récipient pour chaque situation à considérer.

Ces calculs doivent être effectués conformément aux prescriptions de C.4.5.

Les situations à considérer sont les suivantes:

— tous les types de situation (normale de service, exceptionnelle de service, d'épreuve) pour lesquels le
niveau de contrainte est susceptible d'être déterminant au regard du critère d'évaluation C.7.2 (étape 7).

— les situations normales de service entre lesquelles la variation de contrainte peut être déterminante au
regard du critère d'évaluation C.7.3-1 (étape 9).

— Etape 2: Décomposer les contraintes σij calculées ci-dessus, conformément aux prescriptions de C.4.4, en:

— contrainte de membrane: σij,m,

— contrainte de flexion: σij,b.

La contrainte de flexion à prendre en compte dans l'analyse est la contrainte sur chaque face de la paroi, c'est-à-
dire aux deux extrémités du segment d'appui (deux valeurs égales de signes opposés).

— Etape 3: Classer ces contraintes, conformément aux indications de C.5, dans les différentes catégories
définies en C.2:

— contrainte primaire générale de membrane (Pm),

— contrainte primaire locale de membrane (PL),

— contrainte primaire de flexion (Pb),

— contrainte secondaire de membrane (Qm),

— contrainte secondaire de flexion (Qb).

A l'issue de ce classement, la contrainte σij,m est notée (σij)Pm, (σij)PL, ou (σij)Qm, et la contrainte σij,b est notée
(σij)Pb ou (σij)Qb.

— Etape 4: Calculer la somme des contraintes ainsi classées pour l'ensemble des charges s'exerçant
simultanément dans la situation considérée.

Les contraintes issues de cette sommation sont notées: (Σij)Pm , (Σij)PL , (Σij)Pb , (Σij)Qm , (Σij)Qb

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— Etape 5: En déduire:
a) la contrainte primaire de membrane, générale ou locale (en fonction du point considéré):

(Σij)Pm ou (Σij)PL.

b) la contrainte primaire totale (Σij)P :

(Σij)P = [(Σij)Pm , or (Σij)PL ] + (Σij)Pb (C.6-1)

c) la contrainte primaire + la contrainte secondaire (Σij)P+Q :

(Σij)P+Q = [(Σij)Pm , or (Σij)PL] + (Σij)Pb + (Σij)Qm + (Σij)Qb (C.6-2)

— Etape 6: Calculer conformément à C.4.1 les contraintes équivalentes suivantes:


— (σeq)Pm, équivalente aux contraintes (Σij)Pm, ou, en fonction du point considéré, (σeq)PL, équivalente aux
contraintes (Σij)PL,

— (σeq)P, équivalente aux contraintes (Σij)P

— Etape 7: Vérifier l'admissibilité de ces contraintes par rapport aux critères de C.7.2.
— Etape 8: Pour chaque couple de situations normales de service susceptible d'être déterminant, calculer la
variation de la contrainte primaire + secondaire ∆(Σij)P+Q puis, comme indiqué en C.4.2, calculer la variation
équivalente des contraintes correspondante (∆σeq)P+Q .

Le couple de situations à retenir est celui qui conduit à la plus grande valeur de (∆σeq)P+Q.

— Etape 9: Vérifier l'admissibilité de la variation équivalente des contraintes (∆σeq)P+Q par rapport aux critères de
C.7.3.
La procédure détaillée ci-dessus concerne l’évaluation vis-à-vis d’un chargement statique. Si une évaluation en
fatigue est requise, les étapes suivantes doivent être ajoutées:

— Etape 10:Vérifier l’admissibilité des charges cycliques en utilisant les contraintes appropriées (contraintes
primaires+contraintes secondaires dans les assemblages soudés, les contraintes primaires+ contraintes
secondaires+ contraintes de pointe dans les zones non soudées) conformément à l’article 17 ou 18, selon le
cas.

NOTE La procédure détaillée pour la détermination des caractéristiques des cycles de contraintes à considérer est
spécifiée dans lesdits articles.

C.7 Critère d'évaluation

C.7.1 Généralités

Fondamentalement, l'ensemble de la conception doit satisfaire aux critères énoncés en C.7.2 et C.7.3. Ces critères
sont représentés sous forme de diagramme dans le tableau C-3.

Il est possible de déroger au critère de C.7.3-1 dans certains cas, dans les conditions précisées en C.7.4.

Dans le cas de contraintes de compression, le flambement doit être évalué. Pour la pression extérieure, voir les
règles applicables de l'article 8.

NOTE Des impératifs fonctionnels peuvent imposer des limitations aux déformations admissibles.

C.7.2 Limitation des contraintes primaires équivalentes


Les contraintes équivalentes primaires de membrane doivent vérifier les relations suivantes:

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Tableau C-3 — Illustration des critères d'évaluation


Catégories de contraintes
Contrainte primaire
Contrainte Contrainte secondaire Contrainte de
Contrainte locale Contrainte de membrane+flexion pointe
générale de
de membrane flexion
membrane
Contrainte primaire Contrainte primaire Composante de la Contrainte qui s'auto- a) fraction qui
moyenne calculée moyenne calculée contrainte primaire limite, nécessaire pour s"ajoute à la
dans la paroi sans dans la paroi en proportionnelle à la assurer la continuité de contrainte
prendre en compte prenant en compte distance au centre la structure. Apparait au primaire ou
les discontinuités ni les discontinuités de gravité de la niveau des secondaire en
les concentrations majeures mais pas section de la paroi discontinuités majeures raison de la
Description de contrainte. les concentrations du solide. N'inclut mais n'inclut pas les concentration
de contrainte. pas les concentrations de de contrainte.
(pour les engendrée discontinuités ni les contrainte.
exemples uniquement par engendrée concentrations de b) Certaines
pratiques voir des charges uniquement par contrainte. Peut être engendrée par contraintes
tableau C-2) mécaniques. des charges les charges mécaniques d’origine
mécaniques. engendrée et les effets d'origine thermique qui
uniquement par thermique. peuvent être
des charges cause de
mécaniques fatigue mais
non de
déformation.
Q
Symbole Pm PL1) Pb F
(= Qm + Qb)

(σeq)P ≤ f
m
(eq. C.7.2-1) 2)

Evaluation
de la
résistance
aux
(σeq)P ≤ 1,5f (∆σeq)P+Q ≤ 3 f 3)
chargement L
(eq. C.7.2-2) (eq. C.7.3-1) 7)
s statiques

_______ = charges de
conception (σeq)P ≤ 1,5 f 2)
− − − − − = charges de (eq. C.7.2-3)
service

Evaluation (∆σeq)P+Q
5)
en fatigue Evaluation 4) basée sur : ou ou (∆σeq)P+Q+F 6)
(uniquement 7)
si requis)
7) max (∆σi)

1) PL = Pm n'apparaît pas au point considéré.


2) Dans les critères d'évaluation (C.7.2-1) à (C.7.2-3), la valeur de la contrainte nominale de calcul f doit être celle qui
correspond à la situation considérée (normale de service, exceptionnele de service, d'épreuve), telle que définie dans
l'article 6.
3) Si (∆σeq)P+Q est supérieur à 3f, voir C.7.6
4) L'évaluation de la résistance à la fatigue doit prendre en compte tous les cycles appliqués des différents types, chaque
type étant caractérisé par sa propre étendue de contrainte (voir notes 5 et 6), la température moyenne et la contrainte
moyenne (s’il y a lieu). L’article 18 (évaluation détaillée en fatigue) est à utiliser normalement.
5) L'étendue de contrainte primaire + secondaire (désignée par "étendue de contrainte géométrique" dans l’article 18 relatif
à l’évaluation en fatigue détaillée) s'applique à l'évaluation des joints soudés. Dans ce cas soit la variation équivalente des
contraintes (∆σeq)P+Q ou l'étendue maximale des contraintes principales max(∆σi) peut être utilisée.
6) L'étendue de la contrainte primaire + secondaire + pointe (désignée "étendue de contrainte totale (contrainte d’entaille)"
dans l'article " dans l'article 18 relatif à l'évaluation en fatigue, s'applique à l'évaluation des parties non soudées.
7) Il convient de remarquer qu'en fonction de la modélisation utilisée, les programmes de calcul par ordinateur donnent
habituellement directement les contraintes primaire + secondaire (P + Q) ou les contraintes primaires + secondaires +
pointe (P + Q + F).

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(σeq)Pm ≤ f (C.7.2-1)

(σeq)PL ≤ 1,5 f (C.7.2-2)

(σeq)P ≤ 1,5 f (C.7.2-3)

La valeur de f à retenir doit être celle qui correspond au type de situation considéré (normale de service,
exceptionnelle de service, d'épreuve) et doit être prise à la température de calcul pour cette situation.

De plus les conditions suivantes, relatives à l’espacement entre des régions voisines de contraintes primaires
locales de membrane doivent être satisfaites:

— la distance entre deux zones voisines de contraintes primaires locales de membrane supérieures à 1,1 fois la
contrainte nominale de calcul f doit être égale à 2,5 R ⋅ ea dans la direction méridienne. Ici, R est le rayon de
courbure de la surface moyenne et ea l'épaisseur utile de la paroi.

— L'espacement des zones discrètes de contraintes primaires locales de membrane (par exemple celles
résultant des charges ponctuelles agissant sur les consoles) dans lesquelles la contrainte équivalente de
membrane dépasse 1,1 fois la contrainte nominale de calcul f, doit être tel qu'il n'y ait pas de recouvrement de
ces zones.

C.7.3 Limitation de la variation équivalente des contraintes résultant des contraintes primaires +
secondaires

La variation équivalente des contraintes résultant de la variation des contrainte primaires + secondaires entre deux
situations normales de service doit vérifier en tout point la relation:

(∆σeq)P+Q ≤ 3 f (C.7.3-1)

La valeur de f à retenir est celle relative aux situations normales de service si ce n’est que contrairement à la
définition correspondante donnée dans l’article 6, sa détermination doit être basée sur la limite d’élasticité du
matériau uniquement , c’est-à-dire:

— pour les aciers autres que les aciers austénitiques tels que définis en 6.3 ou 6.4: Rp0,2/t
— pour les aciers austénitiques tels que définis en 6.3 ou 6.4: Rp1,0/t

et elle soit être déteminée pour la température suivante:

t* = 0,75⋅tmax + 0,25⋅tmin (C.7.3-2)

où tmax et tmin sont respectivement les températures maximales et les températures minimales de calcul des deux situations normales de
service considérées.

C.7.4 Alternative à la limitation des contraintes équivalentes et des variations équivalentes des
contraintes

Des écarts par rapport aux limitations précédentes pour les contraintes équivalentes et les variations équivalentes
des contraintes sont possibles s'il est prouvé par d’autres moyens que les composants respectent les marges de
sécurité vis-vis des déformations plastiques excessives ou des déformations plastiques progressives définies dans
l'annexe B (par exemple par des essais effectués sur les composants, une analyse plastique ou autre méthode
analogue).

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C.7.5 Limitation des contraintes primaires dans le cas d'une contrainte triaxiale

Lorsque l'analyse de contrainte conduit à un état de contrainte triaxial, la condition supplémentaire suivante doit
être satisfaite chaque fois que la contrainte principale de traction la plus faible est supérieure à la moitié de la
contrainte principale de traction la plus élevée, afin déviter le risque de rupture fragile dû à la ductilité limitée dans
de tels cas de contrainte:

max (σ1 ; σ2 ; σ3) ≤ Rp/t (C.7.5-1)

où Rp/t est la valeur de la limite conventionnelle d'élasticité retenu pour la détermination de f (soit Rp0,2/t ou Rp1,0/t)
à la température de calcul.

Cette valeur peut être dépassée s'il est démontré par une analyse de mécanique de la rupture que des valeurs
plus élevées peuvent être acceptées.

C.7.6 Analyse élasto-plastique simplifiée

Il est permis que la variation équivalente des contraintes résultant de la variation des contraintes primaires +
secondaires entre deux situations normales de service dépasse 3f à condition que :

a) (∆σeq)’P+Q ≤ 3 f (C.7.6-1)

où (∆σeq)’P+Q est la même variation équivalente des contraintes, calculée sans tenir compte des contraintes
de flexion d'origine thermique

f est tel que spécifié en C.7.3.

b) une analyse détaillée en fatigue selon l’article 18 soit effectuée. Dans cette analyse, (∆σeq)P+Q doit être
multiplié par un coefficient de correction de plasticité approprié, tel que déterminé à partir dudit article
(Evaluation détaillée de la durée de vie en fatigue).

c) le matériau soit tel que Rp < 0,8 Rm, Rp étant la valeur de la limite d’élasticité utilisée pour la détermination de f
(soit Rp0,2 ou Rp1,0) à température ambiante.

d) l'absence de risque de déformation par rochet thermique dans les zones de contrainte primaire générale de
membrane soit établie conformément à C.7.7.

C.7.7 Prévention de la déformation progressive par rochet thermique

C.7.7.1 Généralités

Le phénomène de "rochet thermique" désigne le mécanisme de déformation progressive qui peut apparaître dans
certaines conditions sous l'effet de charges cycliques thermiques associées à une action permanente de la
pression.

Il se traduit par l'apparition d'une déformation plastique qui s'accroît sensiblement de la même quantité à chaque
cycle, et aboutit très rapidement à une valeur inacceptable.

Le respect du critère C.7.3-1 garantit l'absence de rochet thermique.

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Le paragraphe C.7.7.3 donne une règle qui permet, pour le cas particulier d'un gradient thermique linéaire ou
parabolique, de garantir l'absence de rochet thermique dans le cas où la condition de C.7.3 n'est pas respecté.

Cette règle s'applique aux zones de contrainte primaire générale de membrane. L'absence de rochet thermique
dans ces zones assure l'absence de rochet thermique dans les zones de discontinuités.

C.7.7.2 Paramètres spécifiques

(σeq)Pm,P est la contrainte équivalente primaire générale de membrane due à la pression seule.

(∆σeq) (P+Q),T est la variation équivalente de la contrainte primaire + secondaire due à la charge thermique

Pour ces contraintes particulières, on a défini les deux paramètres sans dimension suivants :

(σ eq )Pm,P
x= (C.7.7-1)
15
, f

( ∆σ eq )(P + Q),T
y= (C.7.7-2)
, f
15

La définition de f à prendre en considération est celle de C.7.3, mais sa valeur doit être prise à la température
maximale de calcul atteinte pendant le cycle.

C.7.7.3 Critères d'évaluation

Pour une enveloppe à symétrie de révolution sous pression constante, soumise à un gradient thermique linéaire
dans l'épaisseur de la paroi, il n'y a pas de risque de défaillance par déformation progressive par rochet thermique
si dans les zones de contrainte primaire générale de membrane, les relations suivantes sont satisfaites:

a) gradient thermique linéaire:

— pour 0,5 ≤ x ≤ 1 :

y ≤ 4(1 − x) (C.7.7-3)

— pour 0 ≤ x ≤ 0,5 :

y ≤ 1/x (C.7.7-4)

b) gradient thermique parabolique:

— pour 0,615 ≤ x ≤ 1 :

y ≤ 5,21(1 − x) (C.7.7-5)

— pour 0 ≤ x ≤ 0,615 :

y doit prendre une valeur inférieure à celle donnée par la courbe définie par les ponts suivants:

pour x = 0,3 0,4 0,5


(C.7.7-6)
y= 4,65 3,55 2,70

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Annexe D

(informative)
Vérification de la forme des récipients soumis à une pression extérieure

D.1 Objet
La présente annexe est un guide pour la détermination des écarts de forme des cylindres, des cônes et des
sphères.

D.2 Définitions spécifiques


Aucune.

D.3 Abréviations et symboles spécifiques


Les abréviations et symboles suivants viennent en complément à ceux définis dans les articles 4 et 8

L1 est la longueur de la corde d'un gabarit, voir équation (D-1);

L2 est la longueur du calibre déterminé à partir de l'équation (D-10);

Ii est le ième coefficient d'influence, voir Tableau D-1;

N est le nombre de points de mesure (≥ 24);

Re est le rayon d'un gabarit extérieur;

R max est le rayon maximal de la sphère telle que construite, mesuré localement;

R t est le rayon d'un gabarit intérieur;

Y est la valeur maximale du jeu entre le gabarit et l'enveloppe;

δi est le ième relevé effectué avec le calibre;

εr est l'écart par rapport au cercle moyen, déterminé au moyen d'un calibre.

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D.4 Méthodes de mesure


Des techniques de mesurage telles que des mesures optiques, à infrarouge ou au laser peuvent être utilisées pour
obtenir des mesures précises du rayon pour toutes les configurations géométriques, c'est-à-dire les cylindres, les
cônes ou les sphères. D'autres méthodes pour des configurations géométriques particulières sont également
décrites.

D.5 Cylindriques et parties coniques

D.5.1 Généralités

Les trois méthodes suivantes détaillées en D.5.2 à D.5.4 sont applicables aux cylindres et aux cônes.

D.5.2 Mesure directe

Les rayons ou les différences par rapport à un rayon constant doivent être mesurées pour un nombre pair de
points espacés régulièrement sur la circonférence. Le nombre de points doit être suffisant pour définir le profil de la
section, mais ne doit pas être inférieur à 24.

Les mesures peuvent être faites au moyen de techniques de mesurage, ou en faisant tourner un bras à l'intérieur
(voir Figure D-1), ou en faisant tourner le récipient autour de son axe longitudinal et en relevant les mesures
extérieures. Il est recommandé que l'axe de rotation du bras intérieur ou du récipient se rapproche du centre vrai
de la section étudiée.

Les mesures des rayons doivent être faites avec une précision d'environ 0,0001R. L'imperfection de circularité doit
être déterminée à partir de ces dernières, en utilisant l'annexe E.

Figure D-1 — Bras mobile

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D.5.3 Gabarits

Il convient de vérifier le récipient au moyen d'un gabarit intérieur ou extérieur, comme représenté Figure D-2. Il est
recommandé que la longueur de la corde du gabarit soit telle que:

0,9 R ≤ L1 ≤ 11
, R (D-1)

Pour un gabarit extérieur, Il convient de prendre R e approximativement égal à 1,01 R. Il est recommandé que le jeu
mesuré entre le récipient et le gabarit soit compris dans les limites suivantes:

Re − 1002
, R ≤ Y ≤ Re − 0,998 R (D-2)

Pour un gabarit intérieur, Il convient de prendre Rr approximativement égal à 0,99 R. Il est recommandé que le jeu
mesuré entre le récipient et le gabarit soit compris dans les limites suivantes:

0,998 R − Rr ≤ Y ≤ 1002
, R − Rr (D-3)

Re

Rt

Figure D-2 — Gabarits intérieur et extérieur

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D.5.4 Calibre pour la mesure de la flèche

D.5.4.1 Méthode

Il convient d’effectuer des mesures effectuées à l'aide d'un calibre en un nombre de points non inférieur à 24,
régulièrement espacés sur la circonférence, pour obtenir les valeurs, δi, de la flêche par rapport la corde (voir
Figure D-3). Il est aussi possible d’utiliser les différences par rapport à une flèche constante et d’obtenir le même
résultat.

La longueur requise pour la corde du calibre est donnée par:

4πR
L2 = (D-10)
N

Il est recommandé que la précision des mesures relevées soit de 0,1 mm.

Les écarts par rapport au cercle moyen peuvent être calculés à partir de::

N−1
εr = ∑δ
i=0
i ⋅ / (i − r ) (D-9)

où Ii est un coefficient d'influence. Pour deux valeurs de N, les valeurs de l r sont données dans le Tableau D-1.

NOTE 1 I S = I N−S par exemple I10 = I14 ,avec N=24

NOTE 2 Le calibre pour la mesure de la flèche peut être également connu sous le nom de « bridge gauge ».

NOTE 3 Une autre méthode consiste à calculer les écarts par rapport au cercle moyen en utilisant la méthode décrite dans
KENDRICK Shape imperfections in cylinders and spheres - their importance in design and methods of measurement. J. Strain
Analysis for Eng. Design, 12, No. 2, April 1977..

La circularité du récipient est satisfaisante si la valeur maximale de ε r ne dépasse pas 0,005 R.

L2

Figure D-3 — Calibre pour la mesure de la flèche

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Tableau D.1 — Coefficients d'influence

r N = 24 N = 48 r N = 24 N = 48 r N = 48 r N = 48
0 1,76100 3,6185 12 0,60124 -1,3835 24 1,2101 36 -1,3835
1 0,85587 2,6580 13 0,54051 -1,1944 25 1,1791 37 -1,5076
2 0,12834 1,7753 14 0,36793 -0,9544 26 1,0873 38 -1,5538
3 -0,38800 0,9834 15 0,11136 -0,6780 27 0,9385 39 -1,5107
4 -0,68359 0,2923 16 -0,18614 -0,3804 28 0,7385 40 -1,3689
5 -0,77160 -0,2910 17 -0,47097 -0,0763 29 0,4957 41 -1,1210
6 -0,68487 -0,7624 18 -0,68487 0,2201 30 0,2201 42 -0,7624
7 -0,47097 -1,1210 19 -0,77160 0,4957 31 -0,0763 43 -0,2910
8 -0,18614 -1,3689 20 -0,68359 0,7385 32 -0,3804 44 0,2923
9 0,11136 -1,5107 21 -0,38800 0,9385 33 -0,6780 45 0,9834
10 0,36793 -1,5538 22 0,12834 1,0873 34 -0,9544 46 1,7753
11 0,54051 -1,5076 23 0,85587 1,1791 35 -1,1944 47 2,6580

D.1.1.2 Exemple

Pour un cylindre de rayon moyen 2000 mm les flèches suivantes ont été obtenues à des intervalles de 15° en
commençant par le sommet.

θ 0 15 30 45 60 75
δ (mm) 70,2 70,6 69,1 67,0 66,2 67,1
ε (mm) 6,5 8,4 5,0 -0,6 -4,0 -3,4

θ 90 105 120 135 150 165


δ (mm) 68,8 69,5 68,8 67,4 67,5 67,7
ε (mm) -0,5 1,1 0,0 -2,2 1,0 -1,2

θ 180 195 210 225 240 255


δ (mm) 68,8 69,1 68,3 67,4 67,5 68,7
ε (mm) 1,4 2,7 1,9 0,8 1,0 2,4

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θ 270 285 300 315 330 345


δ (mm) 69,6 69,1 67,4 65,9 66,1 68,1
ε (mm) 2,5 -0,3 -5,0 -7,9 -6,0 0,2

La valeur de ε à θ = 0° a été obtenue en faisant la somme:

ε 0 = (70,2) (1,76100) + (70,6) (0,85587) + (69,1) (0,12834) + … + (68,1) (-0,85587) = 6,5 (D-11)

La valeur de ε à θ = 105° a été obtenue en faisant la somme:

ε 7 = (70,2) (-0,47097) + (70,6) (-0,68487) + (69,1) (-0,77160) + … + (68,1) (-0,18614) = 1,1(D-12)

Pour cet exemple on constate que l'écart maximum par rapport au cercle moyen est de 8,4 mm, se produit à θ =
15° et est inférieur à 0,005 R = 10 mm.

D.6 Sphères et parties sphériques

Afin de confirmer que localement, la forme est dans les limites relatives à R max définies en 8.7.2, il est
recommandé d'effectuer une vérification de l'ensemble de la surface sphérique en utilisant un gabarit dont la
longueur d'arc est de 2,4 R max ⋅ e a et en vérifiant que l’écart vers l’intérieur par rapport à la forme prévue n’est
R 
pas supérieur à 0,72 max − 1e a . Les vérifications peuvent être faites en utilisant un calibre pour la mesure de la
 R 
flèche par rapport à la corde ou un gabarit de rayon nominal et en mesurant les écarts.

Une autre méthode consiste à effectuer les vérifications comme suit, en utilisant des gabarits de rayon Rmax:

 1) Gabarit intérieur. Si le gabarit s'adapte sur la tôle sans osciller, le rayon est localement égal ou
inférieur à Rmax et par conséquent est acceptable.

 2) Gabarit extérieur. Si le gabarit s'adapte sur la tôle sans osciller et qu'il y a un espace au centre du
gabarit, cela indique que le rayon est localement supérieur à Rmax et par conséquent est inacceptable.

NOTE Dans le cas de gros récipients ou de récipients montés sur site, les vérifications peuvent être effectuées sur les tôles
après formage et avant le soudage (il est recommandé de prendre garde au supportage des tôles qui risquent de se déformer si
elles ne sont pas correctement soutenues pendant les vérifications). De plus, après la fabrication il est recommandé d'effectuer
une vérification sur toute la longueur de toutes les soudures, en utilisant un gabarit de longueur d'arc égal à 2,4 Rmax ⋅ e , et
en le positionnant de manière symétrique par rapport au cordon de soudure. Lorsqu'il existe un doute concernant la forme pour
une zone éloignée de la soudure ou le long de la soudure, il est recommandé d'effectuer des vérifications supplémentaires.

 Le tableau D-2 exprime la tolérance de base spécifiée en 8.7 sous forme d'écarts admissibles vers
l'intérieur, pour être utilisés avec les gabarits ci-dessus. Le Tableau D-2 tableau indique aussi l'écart et la
pénalisation correspondante, concernant la pression de conception dans le cas de tolérances
supérieures.

 Le Tableau D-3 donne les écarts maximums correspondants recommandés pour une gamme de sphères
et de parties sphériques.

574
EN 13445-3:2002 (F)
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Table D-2 — Ecarts de forme locaux maximum permis


Exprimé en fonction Exprimé sous forme Coefficient de réduction
du rayon d'écart vers l'intérieur relatif à la pression de
par rapport à la forme conception
théorique, prévue
[Rmax ]   Rmax 
− 1  e  Rmax 
2
0,72   13 
  R   , R
1,30 R 0,216 e 1,00
1,40 R 0,288 e 1,16
1,50 R 0,360 e 1,33
1,60 R 0,432 e 1,51
1,70 R 0,504 e 1,71
1,80 R 0,576 e 1,92
1,90 R 0,648 e 2,14
2,00 R 0,720 e 2,37
2,10 R 0,792 e 2,61
2,20 R 0,864 e 2,86
2,30 R 0,936 e 3,13
2,40 R 1,008 e 3,41
2,50 R 1,080 e 3,70

NOTE Les valeurs intermédiaires peuvent être obtenues par interpolation linéaire.

Table D-3 — Ecart maximum admissible recommandé par rapport à la forme théorique prévue, pour les
sphères et les parties sphériques soumises à une pression sur la surface convexe

R Exprimé sous forme Exprimé sous forme Coefficient de


e réduction relatif à la
de rayon local d'écart vers l'intérieur pression de
admissible conception
admissible maximum maximum, mesuré à 2
 Rmax 
l'aide d'un calibre  13 
R max  , R

L = 2,4 Rmax e
60 1,30 R 0,216 e 1,00
80 1,35 R 0,252 e 1,08
100 1,40 R 0,288 e 1,16
150 1,50 R 0,360 e 1,33
200 1,55 R 0,396 e 1,42
250 1,60 R 0,432 e 1,51
400 1,70 R 0,504 e 1,71
600 1,80 R 0,576 e 1,92
800 1,85 R 0,612 e 2,03
1000 1,90 R 0,648 e 2,14
NOTE Les valeurs ci-dessus ne sont que des valeurs recommandées.

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Annexe E
(normative)

Procédure pour calculer l’écart par rapport au cercle vrai des cylindres et de
cônes

E.1 Objet
La présente annexe fournit un moyen de calculer l’écart par rapport au cercle vraie d’un cylindre ou d’un cône à
partir de la mesure de leur rayon.

E.2 Définitions spécifiques


Aucune.

E.3 Symboles et abréviations spécifiques


Les abréviations et les symboles spécifiques suivants viennent en complément de ceux définis par les articles 4 et
8, et au paragraphe D.3.

a1, b0 , b1 sont les premiers coefficients du développement en série de Fourier ;

Rrφ est la mesure du rayon au point défini par rφ ;

r est le numéro de la mesure (0..(N-1));

w rφ est l'écart par rapport au cercle moyen au point de mesure rφ ;

w max est l'écart maximum par rapport au cercle moyen;

φ est l'intervalle angulaire des mesures;

E.4 Méthode
Les mesures doivent être faites à des intervalles égaux le long de la circonférence et les méthodes pour les
réaliser sont décrites en D.5.1. Au moins 24 mesures doivent être effectuées. Il peut s'agir de mesures de rayon
intérieur ou extérieur, mais elles doivent être homogènes.

Les mesures radiales doivent être corrigées pour tenir compte du rayon moyen et de l'erreur de positionnement du
centre vrai, voir Figure 8B-1. Cela peut être fait en déterminant les coefficients b 0 , b1, a1 , etc., dans le
développement en série de Fourier des mesures. Ainsi:

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

r =N−1

∑R
1
b0 = rφ (E-1)
N r=0

r = N −1

∑R
2
a1 = rφ sin rφ (E-2)
N r =0

r =N−1

∑R
2
b1 = rφ cos rφ (E-3)
N r =0

L'écart par rapport au cercle moyen pour chaque position est donné par:
w rφ = Rrφ − b0 − a1 sin rφ − b1 cos rφ (E-4)

NOTE Un bordereau de travail basé sur 24 mesures est proposé Tableau E-1 pour calculer l'écart.

(
w max = max w 0 ........ w (N − 1)φ ) (E-5)

Pour que le récipient, respecte la limite de tolérance de 0,5%, la relation suivante doit être vérifiée :
w max
≤ 0.005 (E-6)
R

Si l'équation (E-6) n'est pas satisfaite, la pression admissible doit être calculée en utilisant l'annexe F.

b
1

b
0

3
1
Figure E-1 — Mesures des rayons et centre vrai

577
EN 13445-3:2002 (F)
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Table E-1 — Bordereau pour la détermination de la déviation par rapport au cercle moyen
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12)
Point Angle de sin rφ cos rφ Rayon Rrφ sin rφ Rrφ cos rφ a1 sin rφ b1 cos rφ a1 sin rφ + b 0 + a 1 sin rφ Ecart ε rφ
référence mesuré
no. φ Rrφ b1 cos rφ b1 cos rφ Rrφ − b0 + a1 sin rφ + b1 cos rφ
( )
colonne (4)x colonne (3)x colonne (3)x colonne (4)x Colonne (8)+ colonne (10)+ colonne (5)-
degrés mm colonne (5) colonne (5) a1 b1 Colonne (9) b0 colonne (11)
0 0 0,0000 1,0000
1 15 0,2588 0,9659
2 30 0,5000 0,8660
3 45 0,7071 0,7071
4 60 0,8660 0,5000
5 75 0,9659 0,2588
6 90 1,0000 0,0000
7 105 0,9659 -0,2588
8 120 0,8660 -0,5000
9 135 0,7071 -0,7071
10 150 0,5000 -0,8660
11 165 0,2588 -0,9659
12 180 0,0000 -1,0000
13 195 -0,2588 -0,9659
14 210 -0,5000 -0,8660
15 225 -0,7071 -0,7071
16 240 -0,8660 -0,5000
17 255 -0,9659 -0,2588
18 270 -1,0000 0,0000
19 285 -0,9659 0,2588
20 300 -0,8660 0,5000
21 315 -0,7071 0,7071
22 330 -0,5000 0,8660
23 345 -0,2588 0,9659
+ + +
∑1 ∑2 ∑3

1 1 1
b0 = ∑1 = a1 = ∑2 = b1 = ∑3 =
24 12 12
NOTE Les zones ombrées correspondent à des valeurs négatives.

578
EN 13445-3:2002 (F)
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Annexe F
(Normative)

Pression extérieure admissible pour les récipients en dehors des tolérances


de circularité

F.1 Objet
La présente annexe donne une méthode pour la détermination de la pression admissible pour des cylindres
présentant une non-circularité supérieure à 0,5 % du rayon mesuré à partir du centre vrai.

F.2 Définitions spécifiques


Aucune.

F.3 Symboles et abréviations spécifiques


Les abréviations et symboles suivants viennent en complément à ceux définis par les articles 4 et 8, et les annexes
D.3 et E.3

ancyl , bncyl sont les coefficients de la série de Fourier;

Pra est la pression extérieure admissible conformément aux règles de la présente annexe;

Pa est la pression admissible pour un cylindre similaire présentant une imperfection de


circularité dans les limites de tolérance de 0,5 % (voir 8.5.2.2);

Pq est l'estimation de la limite inférieure de la pression d'effondrement du cylindre;

n cyl est le nombre d'ondes pris pour évaluer ε dans l'équation (8.5.2-6) et dans l'équation (F-4) .

F.4 Méthode

La pression admissible Pra est déterminée à partir de l'équation suivante:

(
Pra = Pq + Pa − Pq ) 0w,005 R ≤ Pa (F-1)
max

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

où:

Pq est la plus petite valeur de P en tout point r où:

P ⋅R
+ σ br = S (F-2)
ea

et

Pq ≤ Pa (F-3)

( )
ncyl = N / 2  2 
E ⋅ ea  π R 
σ br = ∑  n cyl − 1 + ν 
2

2R 1−ν
2
( 2
) ncyl = 2   L 
 


 
x
P
{ ( ) (
 an sin n cyl ⋅ r ⋅ φ + bncyl cos n cyl ⋅ r ⋅ φ
 Pm (ncyl ) − P  cyl
)} (F-4)

où:

( )
Pm n cyl est la valeur de Pm déterminée à partir de l'équation (8.5.2-5) pour chaque valeur de n cyl

et:

N −1
an =
2
N ∑ Rrφ (
sin n cyl ⋅ r ⋅ φ ) (F-5)
r =0

Lorsque n ≠ N / 2

N −1
bn =
2
N ∑R rφ (
cos n cyl ⋅ r ⋅ φ ) (F-6)
r =0

Lorsque n = N / 2

N −1
∑ Rrφ cos (n cyl ⋅ r ⋅ φ )
1
bn = (F-7)
N
r =0

w max est déterminé annexe E.

580
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Annexe G
(normative)

Règles de calcul alternatives concernant les brides et les assemblages à


brides avec joint

G.1 Objet

La présente annexe fournit une méthode de calcul pour les assemblages à brides boulonnées, circulaires avec
joint. Elle s'applique aux brides et aux fonds à calotte sphérique boulonnés et constitue une alternative aux
méthodes décrites dans les articles 11 et 12.
Elle a pour objet d'assurer l'intégrité structurelle et l'étanchéité d'un assemblage comprenant deux brides, des
boulons et un joint. Les chargements de la bride sont représentés figure G.3-1. Les différents types de boulons et
de joints sont représentés figures G.3-2 à G.3-3.

NOTE: La présente annexe est basée sur prEN 1591, Brides et leurs assemblages - Règles de calcul pour les assemblages à
brides circulaires avec joint. Pour assurer une présentation cohérente au sein de la présente norme, de nombreuses
modifications par rapport au texte de pr EN 1591 ont été introduites, par exemple dans la numérotation des équations et des
paragraphes.

G.2 Définitions spécifiques


Les définitions et termes suivants s’appliquent en complément de ceux de 11.2.

G.2.1
bride monobloc
Bride faisant partie intégrante de l'enveloppe ou soudée sur l'enveloppe, voir figures G.3-4 à G.3-8.

G.2.2
bride pleine
Fermeture plane, assemblée par des boulons, voir Figure G.3-9.

G.2.3
bride tournante
Bride annulaire isolée, s'appuyant sur un collet emmanché-soudé ou rabattu, voir G.3-10.

G.2.4
collerette
Prolongement axial d'une bride annulaire, raccordant généralement le plateau de la bride à l'enveloppe, voir
figures G.3-4 et G.3-5.

G.2.5
collet emmanché-soudé ou collet rabattu
Butée pour la bride tournante, voir figure G.3-10.

G.2.6
situation
Application simultanée d'un ensemble de charges; identifiée par I.

581
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

G.2.7
changement de charge
Changement de situation.

G.2.8
situation de serrage initial
Telle que définie en 11.2 et désignée par I = 0 dans la présente annexe.

G.2.9
situation ultérieure
Situation ultérieure à la situation d'assemblage, par exemple situation de fonctionnement, situation d'essai,
situations se présentant pendant le démarrage ou l'arrêt identifiées par les indices I = 1, 2, 3.

G.2.10
efforts extérieurs:
Forces et/ou moments appliqués à l’assemblage par les équipements raccordés, par exemple poids ou dilatation
thermique des tuyaux.

G.2.11
flexibilité axiale
Inverse de la raideur axiale de l'assemblage, symbole Y, unité mm/N.

G.2.12
module de flexibilité
Inverse du module de raideur d'un composant, excluant les constantes élastiques du matériau; axial: symbole X,
3
unité 1/mm; de rotation: symbole Z, unité 1/mm .

G.3 Symboles et abréviations spécifiques

G.3.1 Utilisation des figures

Les figures G.3-1 à G.3-10 ne servent qu'à illustrer les notations. Elles n'ont pas pour objet de donner tous les
détails relatifs aux différentes conceptions. Elles ne représentent pas tous les types de brides possibles pour
lesquelles la méthode est valable.

En ce qui concerne quelques types de brides standard, conformes à EN 1092, les figures correspondantes sont les
suivantes :
Figure: G.3-8 EN 1092: Type: 01
G.3-10 02
G.3-10 04
G.3-9 05
G.3-4 11
G.3-4 à G.3-7 21

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EN 13445-3:2002 (F)
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G.3.2 Indices et marques particulières

G.3.2.1 Indices
A pour additionnel (FA, MA)

B pour boulon
C pour fluage du joint (gC)

D pour cylindre équivalent (collerette tronconique + enveloppe raccordée; pour le calcul de la valeur
limite des efforts)

E pour cylindre équivalent (collerette tronconique + enveloppe raccordée; pour le calcul de flexibilité)

F pour bride

G pour joint
H pour collerette
I pour identifier la situation (prend les valeurs I = 0, 1, 2, ...)

L pour bride tournante

M pour moment

P pour Pression

Q pour force axiale effective due à la pression

R pour force axiale effective due aux efforts extérieurs (Résultante)

S pour enveloppe, cisaillement

T pour enveloppe, modifié


X pour section droite la plus faible de la bride

∆ pour symbole de variation ou de différence

av pour moyen

d pour calcul

e pour efficace, effectif(ve)

i pour intermédiaire

max pour maximum

min pour minimum

nom pour nominal

opt pour optimum


req pour requis

s pour noyau, c'est-à-dire partie non filetée d'un boulon

t pour théorique, torsion, filetage


0 pour situation zéro (I = 0, voir indice I)

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

G.3.2.2 Marques particulières

~ Accent placé au-dessus des symboles relatifs aux paramètres de la bride qui se rapporte à la seconde
bride de l'assemblage, qui peut être différente de la première.
G.3.3 Symboles

NOTE: Les unités sont données entre crochets ; [-] indique que la grandeur est sans dimension.
AB est l’aire de la section totale effective de l’ensemble des boulons [mm2], équation (G.5-53);
2
AF, AL est l’aire de la section droite radiale du plateau d’une bride, d’une bride tournante [mm ],
équations (G.5-7), (G.5-14);
2
AGe, AGt est la surface du joint, efficace, théorique [mm ], équations (G.5-60), (G.5-57);

b0, est la largeur du chanfrein ou le rayon du congé sur la bride tournante [mm], Figure G.3-10;

bF, bL est la largeur efficace de la bride, de la bride tournante [mm], équations (G.5-5), (G.5-8), (G.5-9), (G.5-
12);
bGe, bGi, bGt sont les largeurs du joint (efficace, intermédiaire, théorique) [mm], Tableau G.5-1,
équations (G.5-59), (G.5-55);
cF, cG cM, cS sont des coefficients de correction [-], équations (G.5-36), (G.7-5), (G.7-12), à (G.7-15);

d0 est le diamètre intérieur du plateau de la bride [mm] ou le diamètre extérieur de la partie centrale d'une
bride pleine (d'épaisseur e0). En aucun cas il n'est supérieur au diamètre intérieur du joint [mm],
figures G.3-4 à G.3-10.;
d1 est le diamètre moyen de la collerette, extrémité mince [mm], figures G.3-4, G.3-5;

d2 est le diamètre moyen de la collerette, extrémité épaisse [mm], figures G.3-4, G.3-5;

d3, d3e sont les diamètres du cercle de perçage des trous de boulons (réel, effectif) [mm], figures G.3-4 à
G.3-10;
d4 est le diamètre extérieur de la bride [mm], figures G.3-4 à G.3-10;

d5, d5t, d5e sont les diamètres des trous de boulons (percé, borgne, effectif) [mm], figures G.3-4 à G.3-10,
équation (G.5-2);
d6 est le diamètre intérieur d'une bride tournante [mm], figure G.3-10;

d7 est le diamètre du cercle sur lequel s'applique la réaction entre une bride tournante et un collet
emmanché-soudé ou rabattu [mm], figure G.3-1, équations (G.5-27) à (G.5-29) et (G.5-63);
d8 est le diamètre extérieur du collet emmanché-soudé ou rabattu [mm], figure G.3-10;

d9 est le diamètre d'un trou central dans une bride pleine [mm], figure G.3-9;

dB0, dBe, dBs sont les diamètres de boulon (nominal, effectif, allégé) [mm], figure G.3-2;

584
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

dG0, dG1, dG2 sont les diamètres de la surface de contact du joint (contact réel sur les surfaces incurvées,
théorique intérieur, théorique extérieur) [mm], Figure G.3-3;
dGe, dGi, dGt sont les diamètres de calcul du joint (effectif, intermédiaire, théorique) [mm]
figure G.3-3, tableau G.5-1;
dE, dF, dL, dS, dX sont des diamètres moyens d’une partie ou d’une section (identifiée par l’indice) [mm],
équations (G.5-6) to (G.5-21), (G.7-7) à (G.7-31), Figures G.3-4 à G.3-10;
E0 est le module d'élasticité en compression du joint [MPa] pour une contrainte de compression nulle Q = 0,
voir G.9.2;
EB, EF, EG, EL sont les modules d'élasticité (de la partie désignée par l’indice) à la température de conception
[MPa];
e0 est l'épaisseur de paroi de la partie centrale de la bride pleine (à l'intérieur du cercle de diamètre d0 )
[mm], figure G.3-9;
e1 est l'épaisseur minimale de paroi à l'extrémité mince de la collerette [mm], figures G.3-4, G.3-5;

e2 est l'épaisseur minimale de paroi à l'extrémité épaisse de la collerette [mm], figures G.3-4, G.3-5;

eD, eE est l'épaisseur de paroi du cylindre équivalent pour les calculs de la valeur limite des efforts et de la
flexibilité [mm], équations (G.7-8), (G.5-15), (G.5-18), (G.5-20);
eF, eL est l'épaisseur effective axiale de la bride, de la bride tournante [mm], équations (G.5-7) à (G.5-14);

eFb est l'épaisseur du plateau de la bride au niveau du diamètre d3 (position du boulon) [mm], figures G.3-6,
G.3-7;
eFt est l'épaisseur du plateau de la bride au niveau du diamètre dGe (position de l'application de la force sur
le joint), significative pour la dilatation thermique [mm], équations (G.6-3), (G.6-4);
eG est l'épaisseur axiale du joint [mm], figure G.3-3;

eP est la fraction d'épaisseur de bride soumise à un chargement radial dû à la pression [mm], figures G.3-4 à
G.3-10;
eQ est la fraction d'épaisseur de bride non soumise à un chargement radial dû à la pression [mm],
Figures G.3-4 to G.3-10;
eS est l'épaisseur de l'enveloppe [mm], figures G.3-4 à G.3-10;

eX est l'épaisseur de la bride dans la section la plus faible [mm], figure G.3-9;

FA est la force axiale extérieure [N], figure G.3-1, force de traction positive, force de compression négative;

FB est la force totale appliquée par l’ensemble des boulons [N];

FG est la force sur le joint [N];

FG∆ est la force minimale sur le joint dans la situation de serrage initial qui garantit que la force sur le joint
requise est maintenue dans toutes les situations ultérieures [N], équation (G.6-10);

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

FQ est la force axiale due à la pression du fluide [N], équation (G.6-1);

FR est la force résultant de FA et MA [N], équation (G.6-2);

fB, fE, fF, fL, fS sont les contraintes nominales de calcul (de la partie indiquée par l’indice) [MPa], à la
température de conception;
gC est le coefficient relatif au fluage pour le joint [-], équation (G.6-5), voir G.9.2;

hG, hH, hL sont les bras de levier (joint, collerette, bride tournante) [mm], Figure G.3-1, équations (G.5-24) à
(G.5-32) et (G.5-61), (G.5-62);
hP, hQ, hR, hS, hT sont les corrections pour les bras de levier [mm], équations (G.5-22), (G.5-37) to (G.5-
40), (G.5-48), (G.5-49);
I est le numéro permettant d’identifier la situation, [-],pour la situation de serrage initial I = 0, pour les
situations ultérieures I = 1, 2, 3...;
jM, jS sont les signes pour un moment, une force de cisaillement (+1 ou -1) [-], équations (G.7-16),
(G.7-17);
K1 est le taux de variation du module d'élasticité du joint en fonction de la contrainte de compression après
serrage initial [-], voir G.9.2;
kQ, kR, kM, kS sont des coefficients de correction [-], équations (G.5-41) à (G.5-44), (G.7-18),(G.7-19);

lB, le, ls sont les dimensions axiales des boulons [mm], figures G.3-2 et G.3-5; le = lB - ls

lH est la longueur de collerette [mm], figures G.3-4, G.3-5;

MA est le moment de flexion extérieur [Nmm], figure G.3-1;

Mt est le couple de serrage pour les boulons [Nmm], équation (G.8-4);

m est le coefficient de serrage du joint [-], équation (G.6-9), voir G.9.2;


NR est le nombre de fois que l'assemblage est "refait" pendant la durée de service des brides, équation (G.6-
20); sans influence sur les résultats pour NR ≤ 10;

nB est le nombre de boulons [-], équations (G.5-1), (G.5-4), (G.5-53);

P est la pression due au fluide [MPa], pression intérieure positive, extérieure négative;
pB est l'espacement des boulons [mm], équation (G.5-1);

pt est le pas de vis [mm], tableau G.8-1;

Q est la contrainte de compression moyenne effective (existante) du joint [MPa], Q = FG/AGe

QI,min est la contrainte de compression minimale requise dans la situation I du joint [MPa], dépendant des
paramètres relatifs aux efforts; voir G.9.3;
Q0,min est la contrainte de compression minimale requise dans la situation de serrage initial du joint (I = 0)
[MPa], équation (G.6-8), voir G.9.2;

586
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Qmax est la contrainte de compression maximale admissible dans le joint [MPa], équation (G.7-4), voir G.9.2
(incluant les marges de sécurité qui sont les mêmes pour toutes les situations);
r2 est le rayon de courbure dans la section droite du joint [mm], figure G.3-3;
o
tB, tG, tF, tL sont des températures de conception (moyennes des parties désignées par les indices) [ C],
équation (G.6-3);
o o
t0 est la température du joint lors du serrage initial [ C] (habituellement +20 C);

WF, WL, WX sont des résistances (de la partie désignée par l’indice) [Nmm], équations (G.7-7), (G.7-26), (G.7-
28), (G.7-30);
XB, XG est le module de flexibilité axiale des boulons, du joint [1/mm], équations (G.5-54), (G.5-65);

YG, YQ, YR sont les flexibilités axiales pour le joint correspondant aux efforts FG, FQ, FR [mm/N],
équations (G.6-5), (G.6-6), (G.6-7);
3
Z F, Z L est le module de flexibilité en rotation de la bride, de la bride tournante [1/mm ], équations (G.5-45),
(G.5-46), (G.5-50), (G.5-51), (G.5-52);

αB, αF, αG, αL sont des coefficients de dilatation thermique moyens [K ], moyennés entre t0 et tB, tG, tF, tL
-1

β, γ, δ, ϑ, κ, λ, χ sont des variables de calcul [-], équations (G.5-16), (G.5-33) à (G.5-35), (G.5-64), (G.7-2), (G.7-
10), (G.7-11);

∆U est la dilatation thermique axiale globale par rapport à la situation de serrage initial [mm], équation (G.6-
3);

εn+, εn- sont les dispersions relatives au serrage initial des boulons pour nB boulons, au-dessus de la valeur
nominale, au-dessous de la valeur nominale [-], équation (G.6-14), voir G.8.3; analogue pour nB = 1.

ΘF, ΘL est la rotation de la bride, de la bride tournante, due au moment appliqué [rad], équations (G.8-12),
(G.8-13);

µ est le coefficient de frottement, supposé identique pour les boulons et les écrous [-], voir G.8.4;

ρ est un rapport de diamètres relatif aux brides pleines [-], équation (G.5-47);

ΦB, ΦF, ΦG, ΦL, ΦX sont des rapports de charges (de la partie ou de la section identifiée par l’indice) [-],
équations (G.7-3), (G.7-4), (G.7-6), (G.7-25), (G.7-27), (G.7-29), (G.7-31);

Φmax est le rapport de charge maximum admissible réduit [-], équation (G.7-2);

ϕG est l'angle d'inclinaison d'une surface de portée de joint [rad ou deg], figure G.3-3, tableau G.5-1;

ϕS est l'angle d'inclinaison de la paroi de l'enveloppe raccordée [rad ou deg], représenté figures G.3-6 et
G.3-7 avec une convention de signe;

Ψ est le rapport des charges radiales sur le plateau de la bride [-], équation (G.7-20);

ΨZ est la valeur particulière de Ψ [-], tableau G.7-1.

587
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a) Bride Monobloc

b) Bride tournante

Figure G.3-1: Efforts appliqués et bras de levier

588
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a) Boulon à tête b) Tige filetée c) Goujon à tige d) Vue suivant ‘Z’


hexagonale allégée

Figure G.3-2: Détails relatifs aux boulons

a) b) c)

d) e) f)

Figure G.3-3 — Détails relatifs aux joints

589
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a) Collerette tronconique sans épaississement au niveau de l'alésage

b) Collerette tronconique avec épaississement au niveau de l’alésage

Figure G.3-4 — Bride monobloc à collerette raccordée à une enveloppe cylindrique (suite page suivante)

590
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c) Collerette cylindrique avec congé de raccordement

1) enveloppe 2) collerette 3) plateau

Figure G.3-4 — Bride monobloc à collerette raccordée à une enveloppe cylindrique (suite)

1) enveloppe 2) collerette 3) plateau

Figure G.3-5 — Bride monobloc inversée à collerette raccordée à une enveloppe cylindrique

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a) Bride raccordée à la petite base d'un cône

b) Bride raccordée à la grande base d'un cône

1) enveloppe 2) anneau

Figure G.3-6 — Bride monobloc raccordée à une enveloppe conique

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a) Couvercle à calotte sphérique

b) Bossage inséré

1) enveloppe 2) plateau

Figure G.3-7 — Bride monobloc avec une enveloppe sphérique

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1) enveloppe 2) plateau

Figure G.3-8 — Bride emmanchée soudée

1) partie centrale 2) plateau

Figure G.3-9 — Fermeture plane

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a) avec collet emmanché soudé

b) avec collet rabattu

1) enveloppe 2) collet emmanché soudé / collet rabattu 3) bride tournante

Figure G.3-10 — Bride tournante

595
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G.4 Généralités

G.4.1 Conditions d’application

G.4.1.1 Géométrie

La méthode s'applique lorsque:

— il y a deux brides semblables ou non, ou bien une bride et une bride pleine;

— l'ensemble de l'assemblage présente une symétrie de révolution;

— il y a quatre boulons ou plus, répartis régulièrement;

— il y a un joint circulaire situé à l'intérieur du cercle de perçage des trous de boulons sur des surfaces planes et
comprimé axialement;
— les dimensions de la bride satisfont aux conditions suivantes:

a) 0,2 ≤ bF / eF ≤ 5,0 ; 0,2 ≤ bL / eL ≤ 5,0

{
b) eF ≥ max e2 ; d B0 ; tB ⋅ 3 (0,01...0,10 )⋅ t B / bF }
c) cos ϕ S ≥ 1 {1 + 0,01⋅ d S / eS }
NOTE 1: Il n'est pas nécessaire que la condition a) soit satisfaite pour un collet rabattu combiné à une bride tournante, voir
figure G.3-10 a) et b).

NOTE 2: La condition b) a pour but de limiter la non-uniformité de la pression sur le joint due à l'espacement des boulons.
Les valeurs 0,01 et 0,10 doivent être appliquées pour les joints respectivement tendres (non-métalliques) et durs
(métalliques). Un critère plus précis est donné en G.8.1.

Les configurations suivantes sont exclues du domaine d'application de la méthode:

— brides ayant une géométrie ne présentant pas une symétrie de révolution, par exemple les brides tournantes en
segments démontables, les brides ovales ou les brides renforcées par des goussets;
— les assemblages à brides avec contact métal-métal entre les brides ou entre les brides et une bague
d'espacement, fixée soit à l'intérieur soit à l'extérieur du joint ou soit à l'intérieur soit à l'extérieur des boulons. Le
joint spiralé pour une application à haute pression en est un exemple.
G.4.1.2 Caractéristiques du matériau

Les valeurs de la contrainte nominale de calcul des boulons doivent être déterminées comme pour les enveloppes
dans l'article 6.

Les caractéristiques du matériau pour les joints peuvent être prises dans G.9.

NOTE Pour les joints qui sont soumis à des déformations importantes (par exemple élastomère tendre) les résultats
peuvent être conservatifs (par exemple serrage requis des boulons trop élevé, pression admissible due au fluide trop basse
etc.) car la méthode présuppose des déformations faibles.

596
EN 13445-3:2002 (F)
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G.4.1.3 Charges

La présente méthode s'applique aux charges suivantes:

 pression due au fluide : intérieure ou extérieure.

 efforts extérieurs : forces axiales et moments de flexion.

 dilatation thermique axiale des brides, des boulons et du joint.

Les efforts suivants ne sont pas pris en compte:

 moments de torsion extérieurs et les efforts de cisaillement extérieurs, dus à la tuyauterie par exemple.

G.4.2 Modélisation mécanique

La méthode est basée sur le modèle mécanique suivant:

— La géométrie des deux brides et du joint présente une symétrie de révolution. Les petits écarts comme ceux dus à un
nombre fini de boulons sont permis.

— La section droite du plateau suivant une coupe radiale ne subit pas de déformation. Seules les contraintes et les
déformations circonférentielles dans le plateau sont prises en considération. Les contraintes et les déformations radiales et
axiales sont négligées. Ceci conduit aux conditions de G.4.1.1 a).

— L'enveloppe raccordée au plateau de la bride est cylindrique. Une collerette tronconique est traitée comme une enveloppe
cylindrique équivalente. Son épaisseur de paroi calculée est différente selon que le comportement est élastique ou
plastique, mais est toujours comprise entre les épaisseurs de l'extrémité mince et de l'extrémité épaisse de la collerette. Les
enveloppes sphériques et coniques sont traitées comme des enveloppes cylindriques équivalentes ayant la même
épaisseur que l'enveloppe réelle. ; les différences de forme sont explicitement prises en compte dans les formules. Cette
simplification conduit à la condition de G.4.1.1 c). La méthode suppose une déformation radiale et une rotation identiques
pour le plateau de la bride et l'enveloppe au niveau de la jonction.

— Le joint est en contact avec les faces de bride suivant une surface annulaire déterminée d'après la méthode. La largeur
radiale efficace du joint bGe qui peut être inférieure à la largeur vraie, est calculée pour la situation de serrage initial (I = 0)
et est supposée inchangée pour toutes les situations ultérieures (I = 1, 2...). Le calcul de bGe inclut les rotations élastiques
des deux brides et de manière approximative les déformations élastiques et plastiques du joint.

— le module d'élasticité du matériau constituant le joint peut augmenter avec la contrainte de compression Q sur le joint. La
méthode utilise un modèle linéaire: EG = E0 + K1⋅Q, dans lequel EG est le module au déchargement obtenu à partir de la
plus grande valeur de la contrainte atteinte dans le joint (Q).

— Le fluage du matériau constituant le joint est pris en compte approximativement par le coefficient gC.

— Les déformations axiales d'origine thermique et mécanique des brides, des boulons et des joints sont prises en compte.

— Le chargement de l'ensemble de l'assemblage à brides présente une symétrie de révolution. Un moment extérieur de flexion
est traité comme une force axiale équivalente transmise par les boulons; voir équation (G.6-2).

— Les modifications de charges entre les différentes situations engendrent des modifications des forces appliquées aux
boulons et au joint. Ces forces sont calculées en tenant compte des déformations élastiques de tous les
composants. L’effort de serrage initial requis (voir G.6.4) est calculé de telle sorte que les forces requises pour
assurer l’étanchéité soient obtenues pour toutes les situations (voir G.6.3).

— Les vérifications des valeurs limites des efforts sont basées sur les charges limites de chaque composant. Les
déformations plastiques excessives sont prévenues. La valeur limite des efforts pour les joints, qui dépend de Qmax , est
une approximation.

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Les éléments suivants ne sont pas pris en compte dans la modélisation:

— la rigidité en flexion et la résistance en flexion des boulons. Négliger la flexion des boulons est une simplification
conservative. La rigidité en flexion calculée des boulons inclut la déformation du filetage dans un écrou ou dans
un trou taraudé, voir équation (G.5-36).

— le fluage des brides et des boulons. Ceci est dû à un manque de données relatives au matériau concernant la
déformation.

— les déformations radiales différentes des brides. Dans le cas de deux brides identiques, cela est sans objet car
les déformations radiales sont les mêmes.

G.5 Paramètres

G.5.1 Paramètres relatifs aux brides

G.5.1.1 Généralités

Les types spécifiques de brides doivent être traités comme suit:


Une bride monobloc est calculée comme un anneau équivalent de section droite rectangulaire ayant pour
dimensions bF et eF, raccordé au niveau du diamètre dE à une enveloppe équivalente d'épaisseur de paroi
constante eE.
Une bride pleine est calculée comme un anneau équivalent de section droite rectangulaire ayant pour dimensions
bF et eF, raccordé au niveau du diamètre dE = d0 à une plaque d'épaisseur constante e0. Elle peut comporter une
ouverture centrale de diamètre d9. Si une tubulure est raccordée à l'ouverture, la tubulure n'est pas prise en
compte dans le calcul.
Une bride tournante est calculée comme un anneau équivalent de section rectangulaire ayant pour dimensions bL
et eL, non raccordé à une enveloppe. Le collet emmanché soudé ou rabattu est traité comme une bride monobloc.
Une bride vissée est calculée comme une bride tournante ayant pour diamètre intérieur le diamètre du cercle sur
lequel s'effectue la transmission de l’effort, égal au diamètre moyen du trou taraudé

G.5.1.2 Plateau de la bride

G.5.1.2.1 Trous de boulons

L'espacement des boulons est donné par:

pB = π ⋅ d 3 / nB (G.5-1)

Le diamètre effectif des trous de boulons est:

d 5e = d 5 ⋅ d 5 / pB (G.5-2)

Dans le cas de trous borgnes, on admet que le diamètre du trou est:

d 5 = d 5t ⋅ l 5 t / eFb (G.5-3)

598
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Le diamètre effectif du cercle de perçage des trous de boulons est:

d 3e = d 3 ⋅ (1 − 2 / nB 2 ) (G.5-4)

~ sont égaux ainsi que d et d~ .


NOTE: pB et pB 3e 3e

G.5.1.2.2 Dimensions effectives du plateau de bride

Dans les figures G.3-4 à G.3-10, l'anneau équivalent est indiqué par des lignes pointillées.
L’épaisseur effective eF ou eL est l'épaisseur moyenne du plateau de la bride. Elle est obtenue en divisant l'aire de
la section droite radiale de l'anneau AF ou AL (les trous de boulons ou de goujons sont ignorés) par la largeur
radiale dans cette section.
NOTE: Comme il existe une grande variété de formes de sections droites, les formules pour le calcul de AF ou
AL pour des types particuliers de brides ne sont pas données.
Pour une bride monobloc et une bride pleine (voir figures G.3-4 à G.3-9), calculer:

bF = (d 4 − d 0 ) / 2 − d 5e (G.5-5)

d F = (d 4 + d 0 ) / 2 (G.5-6)

eF = 2 ⋅ AF /(d 4 − d 0 ) (G.5-7)

bL = dL = eL = 0 (G.5-8)

Pour une bride tournante sur collet emmanché-soudé ou rabattu (voir figure G.3-10), calculer:

bF = (d 8 − d 0 ) / 2 (G.5-9)

d F = (d 8 + d 0 ) / 2 (G.5-10)

e F = 2 ⋅ AF / (d 8 − d 0 ) (G.5-11)

bL = (d 4 − d 6 ) / 2 − d 5e (G.5-12)

d L = (d 4 + d 6 ) / 2 (G.5-13)

eL = 2 ⋅ AL /(d 4 − d 6 ) (G.5-14)

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Version 1 (2002-05)

G.5.1.3 Enveloppe raccordée


G.5.1.3.1 Collerette tronconique

Les valeurs suivantes doivent être calculées:


eE = e1 ⋅ 1 +
(β − 1)⋅ lH 
 (G.5-15)
 (β / 3 )⋅ d1 ⋅ e1 + l H 

β = e2 / e1 (G.5-16)

dE = {min(d1 − e1 + eE ; d 2 + e2 − eE ) + max (d1 + e1 − eE ; d 2 − e2 + eE )} 2 (G.5-17)

G.5.1.3.2 Sans collerette

Les dimensions effectives sont données par:

eE = eS (G.5-18)

dE = d S (G.5-19)

G.5.1.3.3 Bride pleine (aucune enveloppe raccordée)

Les dimensions effectives sont:

eE = 0 (G.5-20)

dE = d 0 (G.5-21)

NOTE: Les équations (G.5-20), (G.5-21) s'appliquent que la bride pleine comporte une ouverture (avec ou sans
tubulure) ou non.

G.5.1.4 Bras de levier


NOTE: Lorsque le joint est du type joint plat (tel que défini dans le tableau G.5-1), les paramètres hP et hG ci-
dessous peuvent être calculés uniquement si dGe a été déterminé, c'est-à-dire lorsque les calculs de G.5.3.2
ont été effectués.
G.5.1.4.1 Généralités

[ ]
hP = (d Ge − d E )2 ⋅ (2 ⋅ d Ge + dE )/ 6 + 2 ⋅ eP 2 ⋅ d F / d Ge 2 (G.5-22)

Pour les brides pleines:

eP = 0 (G.5-23)

600
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G.5.1.4.2 Bride monobloc et bride pleine

h G = (d 3 e − d Ge ) / 2 (G.5-24)

hH = (d 3e − dE ) / 2 (G.5-25)

hL = 0 (G.5-26)

G.5.1.4.3 Bride tournante sur collet emmanché-soudé ou rabattu

d 7,min ≤ d 7 ≤ d 7,max (G.5-27)

d 7,min = d 6 + 2 ⋅ b0 (G.5-28)

d 7,max = d 8 (G.5-29)

hG = (d7 − d Ge ) / 2 (G.5-30)

hH = (d 7 − d E ) / 2 (G.5-31)

hL = (d 3e − d 7 ) / 2 (G.5-32)

Pour la détermination de d7 voir G.7.5.

G.5.1.5 Paramètres relatifs aux brides, liés à la flexibilité


NOTE: Lorsque le joint est du type plat, le paramètre hQ ci-dessous peut être calculé uniquement lorsque dGe a
été déterminé, c'est-à-dire lorsque les calculs de G.5.3.2 ont été effectués.
G.5.1.5.1 Bride monobloc, collet emmanché-soudé ou rabattu

eE ⋅ dF
γ = (G.5-33)
bF ⋅ d E ⋅ cos ϕ S

d E ⋅ eE
ϑ = 0,550 ⋅ cos ϕ S ⋅ (G.5-34)
eF

λ = 1 − eP / eF = eQ / eF (G.5-35)

1+ γ ⋅ ϑ
cF =
[ ( ) ]
1 + γ ⋅ ϑ ⋅ 4 ⋅ 1 − 3 ⋅ λ + 3 ⋅ λ + 6 ⋅ (1 − 2 ⋅ λ ) ⋅ ϑ + 6 ⋅ ϑ 2 + 3 ⋅ γ 2 ⋅ ϑ 4
2
(G.5-36)

eE 1 − 2 ⋅ λ + ϑ
hS = eF ⋅ 1,10 ⋅ ⋅ (G.5-37)
dE 1+ γ ⋅ϑ

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1− 2 ⋅ λ − γ ⋅ϑ 2
hT = eF ⋅ (G.5-38)
1+ γ ⋅ϑ

{ ( )}
hQ = hS ⋅ k Q + hT ⋅ 2 ⋅ d F ⋅ eP / dE 2 − 0,5 ⋅ tan ϕ S ⋅ (d E / d Ge )2 (G.5-39)

hR = hS ⋅ kR − hT ⋅ 0,5 ⋅ tan ϕ S (G.5-40)

Pour les enveloppes coniques et cylindriques:

kQ = +0,85 / cos ϕ S (G.5-41)

k R = −0,15 / cos ϕ S (G.5-42)

Pour une enveloppe sphérique:

k Q = +0,35 / cos ϕ S (G.5-43)

kR = −0,65 / cos ϕ S (G.5-44)

Pour tous les cas:

3 ⋅ d F ⋅ cF
ZF = (G.5-45)
π ⋅ bF ⋅ eF 3

ZL = 0 (G.5-46)

G.5.1.5.2 Bride pleine

ρ = d 9 / dE (G.5-47)

2
dE ⋅ (1 − ρ 2 ) 0,7 + 3,3 ⋅ ρ 2  d 
hQ = ⋅ ⋅  E 
 (G.5-48)
8 0,7 + 1,3 ⋅ ρ 2  d Ge 

d E ⋅ (1 − ρ 2 ) 0,7 + 3,3 ⋅ ρ 2
hR = ⋅ (G.5-49)
4 ⋅ (1 + ρ 2 ) 0,7 + 1,3 ⋅ ρ 2

3 ⋅ dF
ZF =
[ ( )(
π ⋅ bF ⋅ eF + dF ⋅ e0 3 ⋅ 1 − ρ 2 1,4 + 2,6 ⋅ ρ 2
3
)] (G.5-50)

ZL = 0 (G.5-51)

602
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

G.5.1.5.3 Bride tournante sur collet emmanché-soudé ou rabattu

Les équations (G.5-33) à (G.5-45) doivent être utilisées pour le collet emmanché soudé ou rabattu; l'équation
suivante doit être utilisée pour la bride tournante:

3 ⋅ dL
ZL = (G.5-52)
π ⋅ bL ⋅ eL 3

G.5.2 Paramètres relatifs aux boulons

NOTE: Les dimensions des boulons sont illustrées figure G.3-2. Les diamètres des boulons des séries
métriques standard (conformément à EN ISO 4014:2000 et EN ISO 4016:2000) sont donnés en G.8.2.

G.5.2.1 Section effective des boulons

π
AB = nB ⋅ ⋅ {min(d Be ; dBs )}2 (G.5-53)
4

G.5.2.2 Module de flexibilité des boulons

4  l l 0,8 
XB = ⋅ s + e +  (G.5-54)
nB ⋅ π  dBs 2 dBe 2 dB0 

L'épaisseur des rondelles doit être incluse dans les longueurs ls et le.

G.5.3 Paramètres relatifs au joint


NOTE: G.9 donne des valeurs types de caractère non obligatoire pour les caractéristiques du matériau. Si les
données concernant le joint réel sont disponibles, il est préférable de les utiliser.

G.5.3.1 Largeur théorique


NOTE: La largeur théorique d'un joint bGt est la largeur maximale du joint et devient effective en présence d’une
très grande force ou d’une très faible rotation de la bride.

bGt = (d G2 − d G1 )/ 2 (G.5-55)

d Gt = (d G2 + d G1 )/ 2 (G.5-56)

AGt = π ⋅ d Gt ⋅ bGt (G.5-57)

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G.5.3.2 Largeur efficace


NOTE 1: La largeur efficace du joint bGe pour de nombreux types de joints dépend de la force FG appliquée sur
le joint. Elle est déterminée pour la situation de serrage initiale avec FG = FG0 et on suppose qu'elle demeure
inchangée pour les situations ultérieures. Le calcul contient une itération pour bGe dans l'itération pour FG0. Les
étapes sont les suivantes:
1. Une première approximation pour FG0 est faite à partir de l'équation (G.5-58).

2. Une itération est effectuée pour déterminer bGe avec la précision requise, à partir des équations (G.5-59) à
(G.5-64).
3. Le calcul se poursuit jusqu’à l'équation (G.6-13), où la valeur requise pour FG0 est comparée à celle estimée.
NOTE 2: La valeur FG0 utilisée pour cette détermination représente la force minimale qu’il convient d’atteindre
dans la situation de serrage initial afin que les critères d'étanchéité donnés en G.6.4 soient satisfaits.
Pour commencer le calcul, une valeur arbitraire peut être choisie pour FG0 par exemple:

FG0 = AB ⋅ fB0 / 3 − FR0 (G.5-58)

avec FR0 donné dans G.6.2.2.


Une largeur de joint intermédiaire bGi doit être déterminée à partir du tableau G.5-1, en commençant avec la
première approximation et en passant ensuite aux expressions plus précises qui sont données.
Largeur efficace du joint et section efficace du joint:

bGe = min{bGi ; bGt } (G.5-59)

AGe = π ⋅ d Ge ⋅ bGe (G.5-60)

NOTE 3: Le diamètre effectif du joint dGe est le diamètre du cercle sur lequel agit la force appliquée au joint. Il
est également déterminé à partir du tableau G.5-1.

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Tableau G.5-1: Géométrie effective du joint

Type Forme du joint Formules

1 Joints plats, Première approximation: bGi = bGt


en matériau tendre ou Plus précisément:
composite,
ou purement métallique,  eG /(π ⋅ d Ge ⋅ E Gm)   
2
 FG0
Figure G.3-3a bGi =  ~ ~ ~ +  
 hG0 ⋅ ZF / EF0 + hG0 ⋅ ZF / EF0  π ⋅ d Ge ⋅ Qmax  

E Gm = E 0 + 0,5 ⋅ K1 ⋅ FG0 / AGe


~
ZF , ZF d'après l'équation (G.5-45) ou (G.5-50)

Toujours: d Ge = d G2 − bGe

2 Joints métalliques à Première approximation:


surfaces convexes bGi = 6 ⋅ r2 ⋅ cos ϕ G ⋅ bGt ⋅ Qmax / E G0
simple contact,
Figures G.3-3b, G.3-3c Plus précisément:

 6 ⋅ r ⋅ cos ϕ ⋅ F   
2
 FG0
bGi =  2 G G0
+  
 π ⋅ d Ge ⋅ E G0  π ⋅ d Ge ⋅ Qmax  

Toujours: d Ge = d G0

3 Joint annulaire, Toujours: bGi selon figure G.3-3d


métallique à section ((Projection des surfaces de contact dans la direction
octogonale; axiale.)
Figure G.3-3d
Toujours: d Ge = d Gt

4 Joints métalliques à Première approximation:


surfaces convexes, bGi = 12 ⋅ r2 ⋅ cos ϕ G ⋅ bGt ⋅ Qmax / E G0
double contact,
Plus précisément:
Figures G.3-3e, G.3-3f
12 ⋅ r ⋅ cos ϕ ⋅ F   
2
 FG0
bGi =  2 G G0
+  
 π ⋅ d Ge ⋅ E G0  π ⋅ d Ge ⋅ Qmax  

Toujours: d Ge = d Gt

Bras de levier pour une bride monobloc ou une bride pleine:

hG0 = (d 3e − dGe ) / 2 (G.5-61)

Bras de levier pour une bride tournante sur collet emmanché-soudé ou rabattu:

hG0 = (d 70 − d Ge ) / 2 (G.5-62)

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

  d + κ ⋅ d 3e  
d 70 = minmax d 7,min ; Ge ; d 7,max  (G.5-63)
  1+ κ  

ZL ⋅ EF0
κ = (G.5-64)
ZF ⋅ EL0

Les équations (G.5-59) à (G.5-64) sont recalculées par itérations successives jusqu'à ce que bGe soit constant à la
précision requise.
NOTE 4: Une précision de 5 %, est généralement suffisante, mais pour la comparaison des résultats issus de
différents programmes, une précision de 0,1 % est recommandée.

G.5.3.3 Module de flexibilité axiale du joint

eG bGt + eG / 2
XG = ⋅ (G.5-65)
AGt bGe + eG / 2

G.6 Forces

G.6.1 Généralités

Toutes les situations potentiellement critiques doivent être calculées. Le nombre de situations dépend de
l'application. (Voir également G.6.2.2.2.)

G.6.2 Charges

G.6.2.1 Situation de serrage initial (I = 0)


La pression due au fluide (intérieure ou extérieure) est nulle; par conséquent PD = 0.
Les efforts extérieurs FA0 et MA0 se combinent pour donner une force résultante FR0 comme en G.6.2.2.2
(situation I = 0). Toutes les températures sont égales à la valeur initiale uniforme t0.

G.6.2.2 Situations ultérieures (I = 1, 2, 3...)


G.6.2.2.1 Pression due au fluide

π
F QΙ = ⋅ d Ge 2 ⋅ PΙ (G.6-1)
4

G.6.2.2.2 Efforts extérieurs additionnels


Les efforts extérieurs additionnels FAI et MAI se combinent comme suit pour donner une force résultante FRI telle
que:

FRΙ = FAΙ ± M AΙ ⋅ 4 d 3e (G.6-2)

Dans le cas d'efforts multiples, le chargement qui correspond aux conditions les plus sévères doit être choisi.

606
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Lorsqu'il existe un moment extérieur, il peut être difficile de prévoir le cas le plus sévère. Du côté de l’assemblage
où le moment engendre un effort de traction supplémentaire (signe + dans l'équation (G.6-2)) les valeurs limites
des efforts dans les brides ou les boulons peuvent être déterminantes ou la compression minimale du joint. Du
côté de l’assemblage où le moment engendre une charge de compression (signe - dans l'équation (G.6-2)), la
valeur limite de l'effort sur le joint peut être déterminante. C’est pourquoi deux situations (une pour chaque signe
dans l’équation (G.6-2), avec un indice I différent pour chaque cas) doivent être systématiquement vérifiées
chaque fois qu'une pression extérieure est appliquée.

G.6.2.2.3 Charges d'origine thermique

∆U Ι = l B ⋅ α BΙ ⋅ (tBΙ − t 0 ) − eFt ⋅ α FΙ ⋅ (tFΙ − t 0 ) − eL ⋅ α LΙ ⋅ (tLΙ − t 0 )


~ ~
− eG ⋅ α GΙ ⋅ (t GΙ − t 0 ) − e~Ft ⋅ α~FΙ ⋅ ( tFΙ − t 0 ) − e~L ⋅ α~LΙ ⋅ ( tLΙ − t 0 ) (G.6-3)

où:

eFt + e~Ft + eL + e~L + eG = l B (G.6-4)

L'épaisseur des rondelles doit être incluse dans eFt et e~Ft .

NOTE: Il est admis que la température et le coefficient de dilatation thermique des rondelles sont égaux à ceux
de la bride correspondante.
G.6.3 Flexibilité de l'assemblage

Les bras de levier sont calculés en G.5.1.4, pour tous les cas à l’exception des brides tournantes pour lesquelles
l'équation (G.5-62) doit être utilisée.
En général les équations (G.6-5) à (G.6-7) doivent s’appliquer pour toutes les situations (I = 0, 1, 2 ...), avec:
— gC =1,0 pour la situation de serrage initial (I = 0), même si les caractéristiques du joint indiquent que gC < 1,0 à
température ambiante ( t ≈ +20 o C );

— EGI calculé en prenant Q = FG0 / AGe pour tous les I .

~ ~ ~
YGΙ = ZF ⋅ hG 2 / EFΙ + ZF ⋅ hG 2 / EFΙ +
( ~ ~ ~
)
+ ZL ⋅ hL 2 / ELΙ + ZL ⋅ hL 2 / ELΙ + X B / EBΙ + X G (EGΙ ⋅ g CΙ ) (G.6-5)
~ ~ ~
(
YQΙ = ZF ⋅ hG ⋅ (hH − hP + hQ )/ EFΙ + ZF ⋅ hG ⋅ hH − hP + hQ / EFΙ +
~ ~ ~
)
( ~ ~ ~
+ ZL ⋅ hL 2 / ELΙ + ZL ⋅ hL 2 / ELΙ + X B / EBΙ ) (G.6-6)
~ ~ ~
( ~ ~
)
YRΙ = ZF ⋅ hG ⋅ (hH + hR )/ EFΙ + ZF ⋅ hG ⋅ hH + hR / EFΙ +
( ~ ~ ~
+ ZL ⋅ hL 2 / ELΙ + ZL ⋅ hL 2 / ELΙ + X B / EBΙ ) (G.6-7)

NOTE: Le calcul des équations (G.6-6) et (G.6-7) peut être supprimé pour les situations sans pression due au
fluide (résultante FQ = 0), sans force extérieure (FR = 0).

607
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

G.6.4 Forces minimales à appliquer sur le joint

G.6.4.1 Situation de serrage initial (I = 0)


La force minimale pour assurer l'assise du joint est donnée par:

FG0,min = AGe ⋅ Q0,min (G.6-8)

où Q0,min est pris dans G.9.3, tableau G.9-1 à G.9-6, à moins que des données plus pertinentes ne soient
disponibles.
NOTE: Il n'est pas nécessaire de prendre en considération cette force lorsque pour les situations ultérieures
QI,min est déterminé en prenant en compte les conditions complètes relatives au taux de fuite (voir G.9.2). Dans
ce cas, poser FG0,min = 0.

G.6.4.2 Situations ultérieures (I = 1, 2, 3...)

Force requise pour assurer l'étanchéité sous pression et le maintien du contact au niveau des boulons ou des
écrous:

FGΙ ,min = max {AGe ⋅ QΙ ,min ; − (FQΙ + FRΙ )} (G.6-9)

où QI,min est déterminé d'après G.9.2, équation (G.9-4) avec mI déterminé d'après G.9.3, tableau G.9-1 à G.9-6, en
fonction de la pression due au fluide et de la température pour la situation.

G.6.5 Forces dans la situation de serrage initial (I = 0)

G.6.5.1 Forces requises

Afin de garantir que la force exercée sur le joint dans les situations ultérieures ne descendra jamais en dessous de
FGI,min, la force exercée dans la situation de serrage initial du joint doit être au moins égale à ce qui suit:

{
FG∆ = max FGΙ ,min ⋅ YGΙ + [FQΙ ⋅ YQΙ + (FRΙ ⋅ YRΙ − FR0 ⋅ YR0 ) + ∆U Ι
all Ι ≠ 0
]} YG0 (G.6-10)

En prenant en compte le fait qu’il est également nécessaire d’assurer l’assise du joint (équation (G.6-8)), la force
requise sur le joint et l'effort de serrage correspondant exigé des boulons sont:

{
FG0, req = max FG0, min ; FG∆ } (G.6-11)

FB0,req = FG0,req + FR0 (G.6-12)

Si la valeur FG0,req donnée par l'équation (G.6-11) est supérieure à la valeur admise pour FG0 jusqu’à cette étape,
le calcul doit être répété à partir de l'équation (G.5-59) en prenant une plus grande valeur pour FG0 jusqu’à ce que:

FG0,req ≤ FG0 (G.6-13)

Si la valeur de FG0,req donnée par l’équation (G.6-11) est inférieure à la valeur admise pour FG0 jusqu’à cette
étape, cette valeur est acceptable car elle est conservative.
La force vraie requise FG0,req est obtenue après plusieurs itérations jusqu’à ce que, avec la précision requise, :

FG0,req ≈ FG0 (G.6-14)

608
EN 13445-3:2002 (F)
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NOTE 1: Une précision de 5%, est généralement suffisante mais pour la comparaison des résultats issus de
différents programmes une précision de 0,1% est recommandée.
NOTE 2: Des conseils pour l’assemblage (par exemple couple requis) sont recommandés pour la sélection de
forces légèrement supérieures (par exemple 10 % au-dessus de celle requise), dans le but d’obtenir une
meilleure étanchéité. Les rapports de charges admissibles calculés en G.7 constituent les limitations.

G.6.5.2 Prise en compte de la dispersion des efforts exercés par les boulons lors de l'assemblage

Toutes les méthodes de serrage des boulons impliquent une certaine imprécision.
Pour un assemblage avec nB boulons, les valeurs de la dispersion qui en résulte ε n + et ε n − sont définies par les
équations (G.6-18) et (G.6-19). Elles sont inférieures aux valeurs ε 1+ et ε 1− relatives à un assemblage avec un
seul boulon.
Des valeurs de ε 1+ et ε 1− pour des boulons seuls sont données à titre indicatif dans G.8.3.

Une approximation raisonnable de l’influence de nB est donnée par les équations suivantes:

(
ε n + = ε 1+ ⋅ 1 + 3 )
nB 4 (G.6-15)

(
ε n − = ε 1− ⋅ 1 + 3 )
nB 4 (G.6-16)

La conception de l’assemblage à brides doit être tel que l’effort réel exercé par les boulons FB0 soit compris dans le
domaine suivant:

FB0,min ≤ FB0 ≤ FB0,max (G.6-17)


FB0,max = FB0,nom ⋅ (1 + ε n + ) (G.6-18)

FB0,min = FB0,nom ⋅ (1 − ε n − ) (G.6-19)

Après le serrage initial, la force réelle appliquée par les boulons ne doit pas être inférieure à l’effort de serrage
minimal exigé des boulons FB0,req c’est-à-dire.

FB0, min ≥ FB0, req (G.6-20)

La dispersion lors du serrage des boulons doit être prise en compte de la manière suivante:

a) Force nominale d'assemblage des boulons, utilisée pour définir les paramètres de serrage des boulons.
Elle est calculée comme suit:

— Pour une méthode dans laquelle l'effort de serrage des boulons est contrôlé:

FB0,nom ≥ FB0,req (1 − ε n − ) (G.6-21)

— Pour une méthode sans contrôle de l'effort de serrage des boulons:


La valeur à choisir pour FB0,nom est l'effort moyen exercé par boulons FB0,av qui peut être attendu en
pratique pour la méthode utilisée, indépendamment de FB0,req.
La condition suivante doit être satisfaite, où ε n − doit être basé sur ε 1− = 0,5 :

609
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FB0,nom = FB0,av ≥ FB0,req (1 − ε n − ) (G.6-22)

Si elle n'est pas satisfaite, la méthode de serrage initialement choisie n'est pas valable et doit être changée.
NOTE: Pour les cas courants de serrage manuel des boulons, G.8.3 donne une approximation pour FB0,av à
condition que des clés standard soient utilisées.

b) Les forces maximales à utiliser pour le calcul de la valeur limite des efforts (voir G.7) dans la situation de
serrage initial. Elles sont données par:

FB0 = FB0,max = FB0,nom ⋅ (1 + ε n + ) (G.6-23)

FG0 = FG0,max = FB0,max − FR0 (G.6-24)

Il n'est pas nécessaire de recalculer la largeur efficace du joint bGe.


G.6.6 Forces dans les situations ultérieures (I = 1, 2, 3...)

Les forces de calcul dans les situations ultérieures sont basées sur une force appliquée sur le joint lors de
l’assemblage, FG0,d donnée par:

 2 
FG0,d = max FG∆ ; ⋅ (1 − 10 NR ) ⋅ FB0,max − FR0  (G.6-25)
 3 

Les forces sur le joint et les efforts dans les boulons relatifs aux situations ultérieures pour les calculs des valeurs
limites des efforts sont:

{
FGΙ = FG0,d ⋅ YG0 − [FQΙ ⋅ YQΙ + (FRΙ ⋅ YRΙ − FR0 ⋅ YR0 ) + ∆U Ι ]} YGΙ (G.6-26)

FBΙ = FGΙ + (FQΙ + FRΙ ) (G.6-27)

NOTE 1: Pour prévenir les fuites, la force exercée sur le joint dans toutes les situations doit être au moins
égale à FGI,min déterminé à partir de l’équation (G.6-9). Ceci correspond à une force sur le joint lors de
l’assemblage FG∆ déterminée à partir de l’équation (G.6-10). Pour éviter une déformation progressive due à des
réassemblages fréquents, dans certains cas il convient que la force sur le joint lors de l’assemblage, FG0,d ,
déterminée à partir de (G.6-25) soit supérieure à FG∆.
NOTE 2: Lorsque la déformation progressive n'est pas déterminante, c'est-à-dire lorsque FG0,d = FG∆ dans
l'équation (G.6-25), alors les forces FGI et FBI , définies par les équations (G.6-26) et (G.6-27), sont celles qui
existent dans toute situation I ≠ 0 pour un effort initial exercé par les boulons égal à la force minimale requise
FB0,req.
Dans G.7, l'admissibilité de ces forces minimales requises est vérifiée. (Par contre, pour la situation de serrage
initial, c'est l'admissibilité des forces maximales possibles qui est vérifiée.)
Toutes les forces réelles dans les situations ultérieures sont supérieures aux forces définies par les
équations.(G.6-26) et (G.6-27) en raison de la dispersion de la méthode de serrage. Néanmoins, on peut
éliminer la fraction de FB0(actual) en excès par rapport à FB0,req , car c'est une force "passive" ("secondaire") qui
disparaît lors de la déformation plastique.
NOTE 3: Lorsque la déformation progressive est déterminante, l'effort initial maximal possible exercé par les
boulons FB0,max est utilisé pour la détermination d'une force fictive sur le joint (second terme dans
l'équation (G.6-25)). Alors un effort FB0 > FG∆ + FR0 est exercé par les boulons et une déformation plastique
peut se produire dans les situations ultérieures. Le calcul des valeurs limites des efforts dans G.7 prévient la
déformation plastique globale dans toutes les situations et sert à limiter la déformation plastique cumulée à
chaque réassemblage à un niveau acceptable.

610
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Version 1 (2002-05)

G.7 Valeurs limites des efforts

G.7.1 Généralités

Les efforts appliqués sur l’assemblage doivent être dans des limites sûres. Ces limites sont exprimées sous la
forme de rapports de charges calculés. Chaque rapport de charges doit être inférieur ou égal à un pour toutes les
situations:

Φ Ι ≤ 1,0; (I = 0, 1, 2, …) (G.7-1)

L’indice I relatif à la situation est omis dans ce qui suit pour des raisons de simplification.
Dans le cas de brides larges, une prescription plus sévère s’applique aux brides monobloc pour
lesquelles χ = d 4 / d 0 > 2,0 et les brides tournantes pour lesquelles χ = d 4 / d 6 > 2,0 : au lieu de Φ < 1,0 le rapport
des charges doit être limité comme suit:

 
 1 
Φ ≤ Φ max = min1,0; 0,6 +  (G.7-2)
 5,25 + (χ − 1)2 

Les contraintes nominales de calcul sont les mêmes pour la situation de serrage initial et la situation d’essai.
NOTE: Il est rappelé que pour la situation de serrage initial (I = 0) les forces à considérer sont les forces
maximales possibles (voir G.6.5.2 b).
G.7.2 Boulons

La contrainte nominale de calcul des boulons doit être déterminée suivant les mêmes règles que celles qui sont
utilisées pour la contrainte nominale de calcul des brides et des enveloppes.

Le rapport des charges relatif aux boulons doit être limité comme suit.

⋅ 1 + (C ⋅ 3,2 ⋅ µ )2
FB
ΦB = ≤ 1,0 (G.7-3)
AB ⋅ fB

Le terme avec C prend en compte le couple de serrage initial. La valeur de C est déterminée comme suit:
Pour la situation de serrage initial avec application d’un couple aux boulons:
Si des petites déformations plastiques dans les boulons sont acceptées, ce qui est généralement recommandé
pour les matériaux de boulons suffisamment ductiles (allongement minimum après rupture A ≥ 10%):

C = 1 = 1,000 (G.7-3a)

Si un comportement strictement élastique des boulons est requis, ce qui est recommandé dans le cas de
matériaux de boulons peu ductiles (allongement minimum après rupture A < 10%) et/ou dans le cas de
réassemblages très fréquents:

C = 4 / 3 = 1,333 (G.7-3b)

Pour la situation de serrage initial sans couple appliqué aux boulons, par exemple avec un tendeur hydraulique et
pour toutes les situations ultérieures:

C = 0 = 0,000 (G.7-3c)

Des valeurs pour le coefficient µ sont données à titre indicatif dans G.8.4.

611
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

NOTE Il est recommandé de respecter un rapport des charges minimal ΦB,min = 0,3 dans la situation de serrage initial. Un
rapport des charges inférieur n'est pas en général une bonne pratique car dans ce cas les boulons sont trop épais.

G.7.3 Joint

Le rapport des charges relatif au joint doit être limité comme suit.

FG
ΦG = ≤ 1,0 (G.7-4)
AGt ⋅ c G ⋅ Qmax

bGt
cG = 1 + (G.7-5)
20 ⋅ eG
NOTE Se reporter à G.5.3 et à G.9 pour les caractéristiques des joints.

G.7.4 Bride monobloc, collet emmanché soudé ou rabattu

Le rapport des charges pour la bride, le collet emmanché soudé ou rabattu (pour le collet emmanché soudé ou
rabattu Φmax = 1,0):

FG ⋅ hG + FQ ⋅ (hH − hP ) + FR ⋅ hH
ΦF = ≤ Φ max (G.7-6)
WF

WF =
π
4
{
⋅ fF ⋅ 2 ⋅ bF ⋅ eF 2 ⋅ (1 + 2 ⋅Ψ opt ⋅Ψ Z −Ψ Z 2 ) + fE ⋅ d E ⋅ eD 2 ⋅ cM ⋅ j M ⋅ k M } (G.7-7)

 
 ( β − 1) ⋅ l H 
eD = e1 ⋅ 1 +  (G.7-8)
 4 ( β / 3)4 ⋅ (d1 ⋅ e1)2 + l H 4 
 

fE = min(fF ; fS ) (G.7-9)

P ⋅ dE
δQ = (G.7-10)
fE ⋅ 2 ⋅ eD ⋅ cos ϕ S

FR
δR = (G.7-11)
fE ⋅ π ⋅ dE ⋅ eD ⋅ cos ϕ S

Pour des enveloppes coniques et cylindriques:

cM = {1,333 ⋅ [1 − 0,75 ⋅ (0,5 ⋅ δ Q ][ ]}


+ δ R )2 ⋅ 1 − (0,75 ⋅ δ Q 2 + 1⋅ δ R 2 ) (G.7-12)

π  
cS = ⋅ 1 − 0,75 ⋅ (0,5 ⋅ δ Q + δ R )2 + j S ⋅ (0,5 ⋅ δ R − 0,75 ⋅ δ Q ) (G.7-13)
4  

612
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Pour une enveloppe sphérique:

cM = {1333
, ⋅ [1 − 0,75 ⋅ (0,5 ⋅ δ Q ][
+ δR ) 2 ⋅ 1 − (0,25 ⋅ δQ 2 + 3 ⋅ δR 2 ) ]} (G.7-14)

π 
cS = , ⋅ δR − 0,25 ⋅ δ Q )
⋅ 1 − 0,75 ⋅ (0,5 ⋅ δQ + δR ) 2 + j S ⋅ (15 (G.7-15)
4  

Dans tous les cas:

j M = sign{FG ⋅ hG + FQ ⋅ (hH − hP ) + FR ⋅ hH } = ±1 (G.7-16)

j S = ±1 (G.7-17)

−10
, ≤ k M ≤ +10
, (G.7-18)

0,0 ≤ k S ≤ 10
, (G.7-19)

NOTE 1: Les valeurs de jS, kM, kS à utiliser sont définies dans la séquence de calcul décrite à la suite du
tableau G.7-1.

fE ⋅ dE ⋅ eD ⋅ cos ϕ S
Ψ( j , k , k ) = ⋅
S M S fF ⋅ 2 ⋅ bF ⋅ eF
 δ ⋅ 2 ⋅ eP e ⋅ c ⋅ c ⋅ (1 + j S ⋅ kM ) 
⋅ (0,5 ⋅ δ Q + δ R ) ⋅ tan ϕ S − Q + j S ⋅ kS ⋅ D M S  (G.7-20)
 dE dE ⋅ cos 3 ϕ S 

Ψ opt = j M ⋅ (2 ⋅ eP / eF − 1); (-1,0 ≤ Ψopt ≤ +1,0) (G.7-21)

Ψ max = Ψ (+1, +1, +1) (G.7-22)

Ψ0 = Ψ ( 0, 0, 0 ) (G.7-23)

Ψ min = Ψ (−1, −1, +1) (G.7-24)

La valeur ΨZ dans l'équation (G.7-7) dépend de jM et Ψopt comme indiqué dans le tableau G.7-1.

Tableau G.7-1 — Détermination de ΨZ

jM Domaine de Ψ opt kM ΨZ

Ψ max ≤ Ψ opt ( k M = +1) Ψ Z = Ψ max

j M = +1 Ψ 0 ≤ Ψ opt < Ψ max ( k M = +1 ) Ψ Z = Ψ opt

Ψ opt < Ψ 0 kM < +1 Ψ Z = Ψ ( −1, kM, +1)

Ψ opt ≤ Ψ min ( k M = −1 ) Ψ Z = Ψ min

j M = −1 Ψ min < Ψ opt ≤ Ψ 0 ( k M = −1) Ψ Z = Ψ opt

Ψ 0 < Ψ opt k M > −1 Ψ Z = Ψ ( +1, kM, +1)

613
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Version 1 (2002-05)

La séquence de calcul doit être la suivante :

a) Calculer eD à partir de l'équation (G.7-8)¸ β ayant été préalablement calculé à partir de l’équation (G.5-16).

b) Calculer fE , δ Q , δ R , cM à partir des équations (G.7-10), (G.7-11), (G.7-12) ou (G.7-14).


Si la valeur sous la racine dans l’expression de cM est négative, la collerette est soumise à une charge
excessive et doit être redimensionnée.

c) Calculer c S( j S =+1) ; c S( j S =−1) ; jM;Ψopt, Ψ0, Ψmax, Ψmin à partir des équations (G.7-13) ou (G.7-15),
(G.7-16), (G.7-21) à (G.7-24).Si Ψmax < -1,0 ou Ψmin > +1,0 le plateau est soumis à une charge excessive et la
conception de la bride doit être reprise.

d) Déterminer kM et ΨZ d'après le tableau G.7-1. Lorsque d'après le tableau kM < +1 ou kM > -1, la valeur de kM
doit être déterminée de manière que WF déterminé à partir de l'équation (G.7-7) soit maximum (voir étape e) ci-
après). La valeur ΨZ associée à kM est donnée par l'équation (G.7-20).

e) Calculer WF, ΦZ à partir des équations (G.7-7), (G.7-6).


NOTE 2: Dans le cas type d'une bride avec une enveloppe cylindrique ( ϕ S = 0 ),soumise une pression intérieure (P
> 0) et à une force de traction ( FR ≥ 0 ),les relations suivantes s'appliquent: j M = +1; Ψ 0 < 0 < min(Ψ opt ;Ψ max ) .
La détermination de ΨZ dans ce cas est simplifiée et devient: Ψ Z = min(Ψ opt ;Ψmax )
NOTE 3: Dans le cas d'une bride avec une section exceptionnellement fine eX < e2 la vérification supplémentaire de la
relation (G.7-27) est recommandée pour une bride monobloc.

G.7.5 Bride pleine

Le rapport des charges pour une bride pleine doit être déterminé comme suit:

 F ⋅ h + F ⋅ (1 − ρ 3 ) ⋅ d 
 B G Q Ge 6 + FR ⋅ (1 − ρ ) ⋅ d Ge 2 ;  1
Φ F = max  ⋅ ≤ 1,0 (G.7-25)
 FB ⋅ hG ; FQ ⋅ (1 − ρ ) ⋅ d Ge 6 ; FR ⋅ (1 − ρ ) ⋅ d Ge 2  WF
3
 

WF =
π
4
{
⋅ fF ⋅ 2 ⋅ bF ⋅ eF 2 + d 0 ⋅ (1 − ρ ) ⋅ e0 2 } (G.7-26)

S'il existe une section potentiellement critique où eX < eF (voir figure G.3-9), alors le rapport des charges
supplémentaire doit être calculé ainsi:

FB ⋅ (d 3 − d X )
ΦX = ≤ 1,0 (G.7-27)
2 ⋅ WX

WX =
π
4
{
⋅ fF ⋅ (d 4 − 2 ⋅ d 5e − d X ) ⋅ eF 2 + d X ⋅ e X 2 } (G.7-28)

614
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Version 1 (2002-05)

G.7.6 Brides tournantes sur collet

Rapport des charges pour une bride tournante:

FB ⋅ hL
ΦL = ≤ Φ max (G.7-29)
WL

π
WL = ⋅ fL ⋅ bL ⋅ eL 2 (G.7-30)
2

Le rapport des charges pour un collet emmanché soudé ou rabattu peut être évalué arbitrairement à partir de G.7.4
(toujours avec Φmax = 1,0) ou à partir de l'équation (G.7-31). Le résultat le plus favorable (c'est-à-dire la plus petite
des valeurs de ΦF) s'applique. L'équation (G.7-31) s'applique uniquement aux joints plats avec (dG2 - d7) > 0.

FQ + FR ⋅ hH
ΦF = ≤ 1,0
[ { } { }]
(G.7-31)
π
⋅ dE ⋅ fE ⋅ min eE 2 ; eF 2 + min fF ⋅ eF 2 ; Qmax ⋅ (d G2 − d 7 )2 4
4

Les bras de levier hG, hH, hL peuvent être déterminés en faisant varier le diamètre d7 de telle manière que les
équations (G.7-29) à (G.7-31) et les équations (G.7-6) à (G.7-24) donnent toutes le résultat le plus favorable, c'est-
à-dire que max(ΦF, ΦL) soit minimal.
Dans le cas de FQ + FR > 0 le résultat le plus favorable est généralement obtenu au voisinage de d7,min d'après
l'équation (G.5-28). Au contraire, dans la situation de serrage initial (avec FQ = 0 et FR = 0) le résultat le plus
favorable est obtenu au voisinage de d7,max d'après l'équation (G.5-29).
NOTE: Le diamètre d7 peut être différent pour chaque situation. Dans la situation de serrage initial (I = 0) le calcul
des valeurs limites des efforts peut être effectué avec d7 ≠ d70 (équation (G.5-63).

G.8 Compléments à la méthode

G.8.1 Exigences relatives à la limitation de la non-uniformité de la contrainte dans le joint

Pour limiter la non-uniformité de la contrainte dans le joint dans le cas de boulons largement espacés, il faut que:

E Gm ⋅ bGe ⋅ pB 1 − (Φ G0 ⋅ bGt bGe )2


eF ≥ 3 ⋅ (G.8-1)
E F ⋅ eG ⋅ bF 10

EGm est donné dans le tableau G.5-1, ΦG0 est déterminé à partir de l'équation (G.7-4) pour I = 0 avec

FG0 = FB0,nom ⋅ (1 − ε n − ) − FR0 (G.8-2)

Pour une bride tournante eL, bL, EL sont utilisés à la place de eF, bF, EF.

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G.8.2 Dimensions des boulons métriques standard

Tableau G.8-1: Diamètre des boulons métriques (dimensions en millimètres)

Taille du boulon dB0 dBe dBs

voir NOTE 1 voir NOTE 2 voir NOTE 3 voir NOTE 4

M 6 6 5,06 - 5,3
M 8 8 6,83 - 7,1
M 10 10 8,59 - 9,0
M 12 12 10,36 8,5 10,8
M 14 14 12,12 10,0
M 16 16 14,12 12,0 14.6
M 18 18 15,65 13,0
M 20 20 17,65 15,0 18,3
M 22 22 19,65 17,0
M 24 24 21,19 18,0 22,0
M 27 27 24,19 20,5
M 30 30 26,72 23,0 27,7
M 33 33 29,72 25,5
M 36 36 32,25 27,5 33,3
M 39 39 35,25 30,5
M 42 42 37,78 32,5 39,0
M 45 45 40,78 35,5
M 48 48 43,31 37,5 44,7
M 52 52 47,31 41,0
M 56 56 50,84 44,0 52,4
M 64 64 58,37 51,0 60,0
M 72∗6 72 66,37 58,5 68,0
M 80∗6 80 74,37 66,0 76,0
M 90∗6 90 84,37 75,0 86,0
M100∗6 100 94,37 84,0 96,0

NOTE 1: Pour M6 ... M64 le pas doit être celui des séries normales conforme à ISO 261 :1998.
NOTE 2: Les valeurs dBe correspondent aux définitions suivantes:
dBe = (dB2 + dB3)/2 (voir Figure G.3-2); dBe = dB0 - 0,9382⋅pt
NOTE 3: Diamètre de la tige allégée.
NOTE 4: Diamètre du noyau pour un filetage roulé.

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G.8.3 Dispersion due aux méthodes de serrage des boulons

G.8.3.1 Dispersion
Tableau G.8-2: Valeurs de ε1+ et ε1- à titre indicatif pour les équations (G.6-15), (G.6-16)

Méthode de serrage des boulons Facteurs affectant la Dispersion Dispersion


Méthode de mesurage dispersion ε1- ε1+

Clé Frottement, raideur, 0,3 + 0,5 ⋅ µ 0,3 + 0,5 ⋅ µ


Appréciation de l'opérateur, non Qualification
contrôlé
Tournevis à frapper Frottement, raideur, 0,2 + 0,5 ⋅ µ 0,2 + 0,5 ⋅ µ
Etalonnage
Clé dynamométrique = clé avec Frottement,Etalonnage 0,1 + 0,5 ⋅ µ 0,1 + 0,5 ⋅ µ
mesure du couple (uniquement) Lubrification
Tendeur hydraulique. Raideur, longueur du 0,20 0,40
Mesure de la pression hydraulique boulon, Etalonnage
Clé ou tendeur hydraulique. Raideur, longueur du 0,15 0,15
mesure de l'allongement du boulon boulon, Etalonnage
Clé. Mesure du nombre de tours Raideur,frottement 0,10 0,10
d'écrou étalonnage
(au voisinage de la limite d'élasticité
du boulon)
Clé. Mesure du couple et du Etalonnage 0,07 0,07
nombre de tours d'écrou (au
voisinage de la limite d'élasticité du
boulon)

NOTE 1: Des opérateurs très expérimentés peuvent obtenir une dispersion inférieure aux
valeurs indiquées (par exemple ε1+ = 0,15 à la place de ε1+ = 0,20 en utilisant une clé
dynamométrique dans un cas µ = 0,20); Dans le cas d'opérateurs inexpérimentés la
dispersion peut être plus grande que celle indiquée.
NOTE 2: Les valeurs indiquées dans le tableau se rapportent à un seul boulon ; pour des
raisons statistiques la dispersion de la charge totale des boulons sera moindre, voir G.6.5.2.
NOTE 3: Avec un tendeur hydraulique ε1+ et ε1- ne sont pas égaux, du fait qu'une charge
supplémentaire est appliquée au boulon pendant que l'on amène l'écrou au contact avant la
transmission de la charge à l'écrou.
NOTE 4: µ est le coefficient de frottement entre le boulon et l’écrou, voir G.8.4.

G.8.3.2 Serrage manuel


Estimation de la force initiale moyenne des boulons obtenue par serrage manuel en utilisant des clés standard
(sans bras de levier supplémentaire ni coups de marteau):
Force moyenne exercé par les boulons:

1000
FB0,av = AB ⋅ (G.8-3)
d B0

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2
NOTE 1: Les unités dans l'équation (G.8-3) sont impérativement AB en [mm ], dB0 en [mm] et FB0,av en [N].
NOTE 2: Un tel serrage non contrôlé n’est pas recommandé.
G.8.4 Serrage à l'aide d'une clé dynamométrique

Le couple nominal appliqué pour serrer un boulon doit être calculé à partir de:

M t,nom = kB ⋅ FB0,nom nB (G.8-4)

kB ≈ 1,2 ⋅ µ ⋅ d B0 (G.8-5)

Le coefficient de frottement µ dans l’équation (G.8-5) est une valeur moyenne, qui rend compte du frottement du
filetage des boulons et de l'écrou ou de la face de la tête (Dans ce qui suit, il est légèrement augmenté par rapport
aux valeurs réelles pour couvrir certains effets dus au pas de vis). Les valeurs données ci-dessous pour µ sont des
valeurs types données à titre indicatif, les plus élevées étant pour les aciers austénitiques.
Pour des surfaces lisses, lubrifiées:

µ ≈ 0,10...0,15 (G.8-6)

Pour des conditions moyennes “normales”:

µ ≈ 0,15...0,25 (G.8-7)

Pour des surfaces rugueuses, sèches:

µ ≈ 0,20...0,35 (G.8-8)

NOTE 1: Une clé dynamométrique ordinaire sans dispositif multiplicateur de couple permet d’obtenir au maximum
M t,nom ≈ 1000 Nm .

NOTE 2: Explications relatives à l’équation (G.8-5):


La formule générale pour kB est:

kB = pt (2 ⋅ π ) + µ t ⋅ d t (2 ⋅ cos α ) + µ n ⋅ d n 2 (G.8-9)

où:
dn est le diamètre moyen de la surface de contact sous l'écrou ou la tête de boulon

dt est le diamètre moyen de contact sur le filetage

µn est le coefficient de frottement sous l'écrou ou la tête de boulon

µt est le coefficient de frottement sur le filetage

pt est le pas de vis

α est le demi-angle du filetage

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Dans l'équation (G.8-9), le premier terme est dû à l'inclinaison en hélice de la génératrice, le second terme est
dû au frottement entre les parties filetées et le troisième est dû au frottement sous l'écrou ou la tête de boulon.
Pour les filetages à profil ISO triangulaire, kB est:

kB = 0,159 ⋅ pt + 0,577 ⋅ µ t ⋅ d B2 + 0,500 ⋅ µn ⋅ d n (G.8-10)

où dB2 est le diamètre moyen du filetage (voir Figure G.3-2).

Un calcul approximatif peut être fait avec

µt ≈ µn ≈ µ (hypothèse)

pt ≈ 0,1⋅dB0 (relation moyenne)

dB2 ≈ 0,9⋅dB0 (relation moyenne)

dn ≈ 1,3⋅dB0 (relation moyenne)


où dB0 est le diamètre nominal (voir Figure G.3-2).
Ceci conduit à la formule simplifiée suivante qui donne une bonne estimation de kB et peut être utilisée à la
place de l’équation (G.8-5):

kB ≈ 0,16 ⋅ pt + 1,17 ⋅ µ ⋅ dB0 (G.8-11)

Une approximation plus grossière de cette équation conduit à l’équation (G.8-5).

kB ≈ 1,2 ⋅ µ ⋅ d B0

NOTE 3: Explication relative au moment de torsion dans une tige de boulon, utilisé dans l’équation (G.7-3):

M tB,nom = {pt (2 ⋅ π ) + µ t ⋅ d t (2 ⋅ cos α )}⋅ FB0,nom nB (G.8-12)

Avec les mêmes approximations que celles utilisées pour l’équation (G.8-5) on peut obtenir

M tB,nom = {0,16 ⋅ pt + 0,52 ⋅ µ ⋅ dB0 }⋅ FB0,nom nB (G.8-13)

ou plus simplement

M tB,nom = {0,55 ⋅ µn ⋅ dB0 }⋅ FB0,nom nB (G.8-14)

Cette équation (G.8-14) introduite dans le prEN 1591-1 équation (71) permet d’obtenir la forme initiale suivante
de l’équation simplifiée (et modifiée par C)(G.7-3):

2
FB  3 ⋅ 0,55 ⋅ dB0 
ΦB = ⋅ 1+ 3 ⋅  µ ⋅ 
AB ⋅ fB  (
 min dBe; d Bs ) 

(G.8-15)

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G.8.5 Rotations des brides

G.8.5.1 Généralités
NOTE: Les rotations des brides qui peuvent être prévues en pratique dépendent de la force appliquée par les
boulons lors du serrage initial, force qui elle-même peut varier. La méthode permet quelques (petites)
déformations à la fois au serrage initial et pendant les situations ultérieures. C'est pourquoi:

— seules les limites inférieures et supérieures des rotations sont évaluées, en estimant les valeurs minimales
et maximales possibles pour le serrage initial;

— seules les parties élastiques des rotations sont calculées.

G.8.5.2 Utilisation de la rotation des brides

La rotation maximale calculée des brides doit être inférieure à la valeur acceptable spécifiée pour le joint,
lorsqu'elle est disponible.
~ ~
NOTE: Les valeurs mesurées de Θ F + Θ F et Θ L + Θ L peuvent être utilisées pour contrôler les efforts de
serrage des boulons pendant l'assemblage.

G.8.5.3 Calcul des rotations de bride

La rotation élastique de chaque bride ou collet peut être calculée à partir de l'équation (G.8-16) ci-après et pour les
brides tournantes à partir de l'équation (G.8-17):

Θ F = (ZF EF )⋅ {FG ⋅ hG + FQ ⋅ (hH − hP + hQ ) + FR ⋅ (hH + hR )} (G.8-16)

Θ L = (ZL EL ) ⋅ FB ⋅ hL (G.8-17)

Les formules précédentes sont applicables pour toutes les situations (I = 0, 1, 2...), à condition que les valeurs
appropriées de EF, EL et FB, FG, FQ, FR pour chaque situation soient appliquées:

FQI, FRI sont les valeurs déterminées à partir des équations (G.6-1), (G.6-2)

FBI, FGI sont respectivement les valeurs minimales possibles (pour calculer la rotation minimale) ou les
valeurs maximales possibles (pour calculer les rotations maximales).
Elles sont données par les équations suivantes:
Situation de serrage initial (I = 0):

FB0,min = FB0,nom ⋅ (1 − ε n − ) (G.8-18)

FB0,max = FB0,nom ⋅ (1 + ε n + ) (G.8-19)

FG0,min = FB0,min − FR0 (G.8-20)

FG0,max = FB0,max − FR0 (G.8-21)

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Situations ultérieures (I = 1, 2...):


NOTE: Les valeurs minimales et maximales sont obtenues à partir des équations (G.6-26) et (G.6-27) en
remplaçant FG0,d par FG0,min et FG0,max c'est-à-dire:

FGΙ ,min = {FG0,min ⋅ YG0 − [FQΙ ⋅ YQΙ + (FRΙ ⋅ YQΙ − FR0 ⋅ YR0 ) + ∆U Ι ]}/ YGΙ (G.8-22)

FGΙ ,max = {FG0,max ⋅ YG0 − [FQΙ ⋅ YQΙ + (FRΙ ⋅ YQΙ − FR0 ⋅ YR0 ) + ∆U Ι ]}/ YGΙ (G.8-23)

FBΙ ,min = FGΙ ,min + (FQΙ + FRΙ ) (G.8-24)

FBΙ ,max = FGΙ ,max + (FQΙ + FRΙ ) (G.8-25)

G.9 Caractéristiques des joints

G.9.1 Généralités

Ce paragraphe a pour but de donner les valeurs des caractéristiques de joint à utiliser dans la présente méthode.
NOTE: Les données indiquées dans cet article sont basées sur des mesures, l'expérience ou l'estimation. Bien que
considérées actuellement comme les meilleures données disponibles pour les matériaux courants, elles ne sont fournies
qu'à titre indicatif. Les valeurs n'ont aucun caractère obligatoire. Il convient d'utiliser de préférence des données validées
lorsqu'elles sont disponibles.
G.9.2 Symboles et abréviations spécifiques

NOTE 1: La liste suivante reprend en partie la liste de G.3.3 pour des raisons de commodité et donne en partie
des explications complémentaires.

EG est le module en compression au déchargement du joint pour une contrainte de compression du joint
Q > 0 , [Mpa]

E0 est la valeur de E G extrapolée à partir des valeurs mesurées de E G pour une contrainte de compression
du joint nulle Q = 0 , [Mpa], voir tableaux G.9-1 à –5.

K1 est le coefficient qui détermine le taux de variation de E G en fonction de la contrainte de compression [-


],voir tableaux G.9-1 à –5.
NOTE 2: Le module en compression au déchargement du joint E G est supposé varier linéairement en
fonction de la contrainte de compression maximale Q(max) à laquelle le joint a été préalablement soumis

EG = E0 + K1 ⋅ Q(max) (G.9-1)

Remarque: Ici Q(max) n'est pas la valeur limite Qmax mais la valeur réelle maximale Q .
En tant que simplification conservative, la méthode recommande le calcul de EG avec Q(max) = Q( Ι =0 ) pour
tous les I.
NOTE 3: La mesure de E G est effectuée le long d'une corde de Q = Q(max) à Q = (0.3...0.2) ⋅ Q(max) sur une
courbe contrainte déformation du joint obtenue en déchargement

gC est le coefficient de fluage du joint [-], voir tableaux G.9-1 à –5.

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NOTE 4: Le coefficient de fluage g C est un coefficient empirique qui corrige le module de compression E G
pour tenir compte approximativement de tout déplacement supplémentaire dû à la compression U G par
suite du fluage du joint. Il est défini par:
g G = U G(t =0 ) / UG( t ⇒∞ ) (G.9-2)

et s'applique comme suit:


EG(including creep) = g C ⋅ E G(excluding creep) (G.9-3)

NOTE 5: Pour les mesures de U G(t ⇒∞) , des durées appropriées jusqu’à 1000 heures sont acceptables.

I sert à identifier la situation [-]:


I = 0 correspond à la situation de serrage initial;
I = 1, 2, 3, ... correspondent aux situations ultérieures, incluant l'essai hydraulique et toutes les situations
de service pouvant être significatives.
mΙ est le coefficient de serrage du joint [-],voir tableaux G.9-1 to –5. Il permet de définir grâce à l’équation
(G.9-4) une valeur approximative de QI,min en l’absence de meilleures données .

NOTE 6: mΙ a une fonction similaire à celle de ´m´ dans le code ASME et d’autres codes de calcul
(BS 5500 et CODAP) mais, en raison de la manière différente avec laquelle la largeur efficace du joint a été
calculée, ce ne sont pas les mêmes coefficients et il convient d’éviter les comparaisons directes.
QI,min est la contrainte de compression minimale requise pour le joint [Mpa] dans les situations ultérieures
N° I = 1, 2, 3, …
En général, plus les exigences relatives à l’étanchéité sont grandes (plus le taux de fuite [mg/(m⋅s)]
permis est faible) et plus la pression due au fluide P [Mpa] pour ces situations No. I.est élevée, plus cette
contrainte est grande. Elle dépend également de la température et du type de fluide.

De plus il existe une influence importante de la contrainte de compression maximale initiale du joint
Q(max) , qui est normalement la contrainte de compression du joint dans la situation de serrage initial Q0:
Plus Q(max) est grand, plus QΙ,min est petit .
Ces influences ont été étudiées (mesurées ) sur quelques exemples mais à ce jour il n’existe pas de
données générales suffisantes. C’est pourquoi pour l’instant la méthode sensiblement classique suivante
peut être appliquée :
Déterminer une contrainte de compression minimale du joint Q0,min pour la situation de serrage initial
(suffisante pour assurer l’assise initiale du joint) puis estimer QΙ,min comme suit
QΙ ,min = mΙ ⋅ PΙ (G.9-4)

Q0,min est la contrainte de compression [Mpa] minimale requise pour le joint pour la situation de serrage
initial I = 0;
Elle n’est pas requise si tous les QI,min sont basés sur des critères d’étanchéité.

Qmax est la contrainte de compression [Mpa] maximale admissible dans le joint pour toute situation;
NOTE 7: Les paramètres Q0,min et Qmax définissent un domaine de contrainte dans lequel le joint se
comporte d'une manière fiable et régulière. Au-dessous de la limite inférieure Q0,min le taux de fuite peut être
atypique, important et variable; au-delà de la limite supérieure Qmax certaines caractéristiques du joint
peuvent être atypiques et le joint peut subir un endommagement permanent. Si des formules empiriques
sont rattachées à des caractéristiques de joint mesurées (par exemple les courbes effort-compression ou
contrainte-étanchéité) le domaine définit les limites de validité des formules.
NOTE 8: Q0,min est utilisé pour définir une valeur minimale absolue de la force appliquée sur le joint lors de
l’assemblage comme indiqué ci-après, ce qui est une définition effective de Q0,min:
FG0,min = AGe ⋅ Q0,min (voir équation (G.6-8)) (G.9-5)

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NOTE 9: Le paramètre Q0,min a en partie une fonction similaire à celle de ´y´ dans le code ASME et dans
d’autres codes de calcul (incluant BS 5500 et CODAP) mais en diffère de la manière suivante:
a) En raison des manières différentes utilisées pour le calcul de la largeur efficace du joint dans le code
ASME et dans la présente méthode, la valeur de Q0,min n'est pas égale à la valeur de y.
b) Q0,min sert également à définir la limite inférieure de validité des formules empiriques lorsqu'elles sont
utilisées pour calculer les caractéristiques des joints.
NOTE 10: Qmax est utilisé de la manière suivante: Pour une aire Agt la plus grande possible et avec une
correction pour plastification, basée sur la largeur maximale possible du joint bGt et une épaisseur initiale
eG0 , la force maximale permise sur le joint FG doit satisfaire à la condition:
FG ≤ AGt ⋅ Qmax ⋅ {1 + bGt / ( 20 ⋅ e G0 )} (voir équations (G.7-4), (G.7-5)) (G.9-6)

G.9.3 Tableaux des caractéristiques des joints

Toutes les caractéristiques dans les tableaux ne sont données qu'à titre informatif. (Voir G.9.1). L'application
d'autres données validées est permise.
NOTE 1: Le minimum absolu théoriquement possible mI = 0,5 n'est pas applicable pour les cas pratiques,
car une certaine sécurité vis-à-vis de la défaillance est nécessaire.
NOTE 2: La majorité des valeurs de mI données dans les tableaux sont sensées correspondre à un taux de
fuite d'azote de 1 ml/min (conditions normales de température et de pression) pour une pression due au
fluide P = 40 bar, un diamètre extérieur de joint dG2 = 90 mm, et un diamètre intérieur de joint dG1 = 50 mm.
NOTE 3: Il n’existe que peu de types de joint pour lesquels les coefficients de dilatation thermique αG ont
été mesurés et qui ne sont pas donnés dans les tableaux G.9-1 à G.9-6.
Si aucune valeur αG n’est disponible, un calcul avec αG ≈ αF ou une autre estimation logique de αG est
acceptable car normalement l’effet de αG est très faible.

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Tableau G.9-1: Joints plats non métalliques (tendres), également avec armature métallique

Type de joint et t Q0,min Qmax E0 K1 mΙ gC


matériaux °C Mpa Mpa Mpa

Elastomère 1) 0...20 0,5 28 200 10 0,9 0,9


100 - 18 200 10 0,9 0.9
150 - 12 200 10 0,9 0.9
PTFE 0...20 10 50 600 20 1,3 0,9
100 - 35 500 20 1,3 0,7
200 - 20 400 20 1,3 0,5
PTFE expansé 0…20 12 150 500 40 1,3 1,0
(ePTFE) 100 - 150 1500 35 1,3 0,9
200 - 150 2500 30 1,3 0,8
Graphite expansé 0...20 10 100 1 26 1,3 1,0
sans armature 100 - 100 1 26 1,3 1,0
métallique
200 - 95 1 26 1,3 1,0
300 - 90 1 26 1,3 1,0
Graphite expansé 0...20 15 150 1 31 1,3 1,0
avec armature 100 - 145 1 31 1,3 1,0
métallique perforée
200 - 140 1 31 1,3 1,0
300 - 130 1 31 1,3 1,0
Graphite expansé 0...20 10 100 1 28 1,3 0,9
avec armature 100 - 90 1 28 1,3 0,9
métallique plate
200 - 80 1 28 1,3 0,9
adhérente
300 - 70 1 28 1,3 0,9
Graphite expansé et 0…20 15 270 1 33 1,3 1,0
feuilles métalliques 100 - 250 1 33 1,3 1,0
laminées en fines
couches résistant à 200 - 230 1 33 1,3 1,0
des contraintes 300 - 210 1 33 1,3 1,0
élevées
Fibre non constituée 0...20 40 100 500 20 1,6 -
d’amiante, avec liant, 100 - 90 500 20 1,6 -
eG < 1mm
200 - 70 500 20 1,6 -
Fibre non constituée 0...20 35 80 500 20 1,6 -
d’amiante, avec liant, 100 - 70 500 20 1,6 -
eG ≥ 1mm
200 - 60 500 20 1,6 -
1) L’épaisseur de joint eG utilisée dans les calculs doit être l’épaisseur sous charge.
NOTE: Un tiret signifie qu’aucune valeur n’est disponible.

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Tableau G.9-2: Joints striés en acier recouverts d'une couche tendre des deux côtés

Type de joint t Q0,min Qmax E0 K1 mΙ gC


et matériaux °C Mpa Mpa Mpa

Couches de PTFE sur 0...20 10 350 16000 - 1,3 0,9


acier doux ou fer doux 100 - 330 16000 - 1,3 0,8
200 - 290 16000 - 1,3 0,7
300 - 250 16000 - 1,3 0,6
Couches PFTE sur 0...20 10 500 16000 - 1,3 0,9
acier inoxydable 100 - 480 16000 - 1,3 0,8
200 - 450 16000 - 1,3 0,7
300 - 420 16000 - 1,3 0,6
Couches de graphite 0...20 15 350 16000 - 1,3 1,0
sur acier doux ou fer 100 - 330 16000 - 1,3 1,0
doux
200 - 290 16000 - 1,3 1,0
300 - 250 16000 - 1,3 1,0
Couches de graphite 0...20 15 400 16000 - 1,3 1,0
sur acier faiblement 100 - 390 16000 - 1,3 1,0
allié résistant à une
200 - 360 16000 - 1,3 1,0
température élevée
300 - 320 16000 - 1,3 1,0
400 - 270 16000 - 1,3 0,9
500 - 220 16000 - 1,3 0,8
Couches de graphite 0...20 15 500 16000 - 1,3 1,0
sur acier inoxydable 100 - 480 16000 - 1,3 1,0
200 - 450 16000 - 1,3 1,0
300 - 420 16000 - 1,3 1,0
400 - 390 16000 - 1,3 0,9
500 - 350 16000 - 1,3 0,8
Couches d'argent sur 0...20 125 600 20000 - 1,8 1,0
acier inoxydable 100 - 570 20000 - 1,8 1,0
résistant à température
200 - 540 20000 - 1,8 1,0
élevée
300 - 500 20000 - 1,8 1,0
400 - 460 20000 - 1,8 1,0
500 - 400 20000 - 1,8 0,9
600 - 250 20000 - 1,8 0,8
NOTE: Un tiret signifie qu’aucune valeur n’est disponible.

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Tableau G.9-3: Joints spiralés avec garniture tendre

Type de joint et t Q0,min Qmax E0 K1 mΙ gC


matériaux
°C Mpa Mpa Mpa

Garniture PTFE, 0...20 20 110 6000 - 1,6 0,9


anneau-support d'un 100 - 100 6000 - 1,6 0,8
côté
200 - 90 6000 - 1,6 0,7
300 - 80 6000 - 1,6 0,6
Garniture PTFE, 0...20 20 180 6000 - 1,6 0,9
anneau-support des 100 - 170 6000 - 1,6 0,8
deux côtés
200 - 160 6000 - 1,6 0,7
300 - 150 6000 - 1,6 0,6
Garniture de graphite, 0...20 20 110 8000 - 1,6 1,0
anneau-support d'un 100 - 110 8000 - 1,6 1,0
côté
200 - 100 8000 - 1,6 1,0
300 - 90 8000 - 1,6 1,0
400 - 80 8000 - 1,6 0,9
Garniture de graphite 0...20 50 300 10000 - 1,6 1,0
anneau-support des 100 - 280 10000 - 1,6 1,0
deux côtés
200 - 250 10000 - 1,6 1,0
300 - 220 10000 - 1,6 1,0
400 - 180 10000 - 1,6 0,9
NOTE 1: Un tiret signifie qu’aucune valeur n’est disponible.
NOTE 2: la méthode moderne consiste à utiliser deux anneaux: un anneau de centrage et un
anneau extérieur.

626
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Tableau G.9-4: Joints métalliques pleins

Type de joint t Q0,min Qmax E0 K1 mΙ gC


et matériaux °C Mpa Mpa Mpa
Aluminium (Al) (recuit) 0…20 50 100 70000 0 2,0 1,0
100 - 85 65000 0 2,0 0,9
200 - 60 60000 0 2,0 0,8
300 - 20 50000 0 2,0 0,7
Cuivre (Cu) ou laiton 0…20 100 210 115000 0 2,0 1,0
(recuit) 100 - 190 110000 0 2,0 1,0
200 - 155 105000 0 2,0 1,0
300 - 110 95000 0 2,0 0,9
(400) - 50 85000 0 2,0 0,7
Fer (Fe) (doux) 0...20 175 380 210000 0 2,0 1,0
100 - 340 205000 0 2,0 1,0
200 - 280 195000 0 2,0 1,0
300 - 220 185000 0 2,0 1,0
400 - 160 175000 0 2,0 0,9
(500) - 100 165000 0 2,0 0,7
Acier (doux) 0...20 200 440 210000 0 2,0 1,0
100 - 410 205000 0 2,0 1,0
200 - 360 195000 0 2,0 1,0
300 - 300 185000 0 2,0 1,0
400 - 220 175000 0 2,0 0,9
(500) - 140 165000 0 2,0 0,7
Acier, faiblement allié 0...20 225 495 210000 0 2,0 1,0
résistant à haute 100 - 490 205000 0 2,0 1,0
température
200 - 460 195000 0 2,0 1,0
300 - 420 185000 0 2,0 1,0
400 - 370 175000 0 2,0 1,0
500 - 310 165000 0 2,0 0,9
Acier inoxydable 0...20 250 550 200000 0 2,0 1,0
100 - 525 195000 0 2,0 1,0
200 - 495 188000 0 2,0 1,0
300 - 460 180000 0 2,0 1,0
400 - 425 170000 0 2,0 0,9
500 - 370 160000 0 2,0 0,8
(600) - 300 150000 0 2,0 0,7
Acier inoxydable, 0...20 300 660 210000 0 2,0 1,0
résistant à haute 100 - 630 205000 0 2,0 1,0
température
200 - 600 200000 0 2,0 1,0
300 - 560 194000 0 2,0 1,0
400 - 510 188000 0 2,0 1,0
500 - 445 180000 0 2,0 0,9
600 - 360 170000 0 2,0 0,8
NOTE: Un tiret indique qu’aucune valeur n’est disponible

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Tableau G.9-5: Joints à enveloppes métalliques enrobés

Type de joint et t Q0,min Qmax E0 K1 mΙ gC


matériaux
°C Mpa Mpa Mpa

Enveloppe en acier 0...20 10 150 1 69 1,3 1,0


inoxydable avec 100 - 150 1 69 1,3 0,9
garniture et enrobage
200 - 150 1 69 1,3 0,8
PTFE expansé
(300) - 150 1 69 1,3 0,7
Enveloppe en alliage 0...20 10 150 1 69 1,3 1,0
de nickel avec 100 - 150 1 69 1,3 0,9
garniture et enrobage
200 - 150 1 69 1,3 0,8
PTFE
(300) - 150 1 69 1,3 0,7
Enveloppe en fer doux 0...20 20 300 1 48 1,3 1,0
ou acier doux avec 100 - 300 1 48 1,3 1,0
garniture et enrobage
200 - 300 1 48 1,3 1,0
de graphite
300 - 300 1 48 1,3 1,0
400 - 300 1 48 1,3 1,0
(500) - 300 1 48 1,3 1,0
Enveloppe en acier 0...20 20 300 1 48 1,3 1,0
faiblement allié (4 % à 100 - 300 1 48 1,3 1,0
6 % de chrome) ou en
200 - 300 1 48 1,3 1,0
acier inoxydable
avec garniture et 300 - 300 1 48 1,3 1,0
enrobage de graphite 400 - 300 1 48 1,3 1,0
500 - 300 1 48 1,3 1,0
NOTE: Un tiret indique qu’aucune valeur n’est disponible

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Tableau G.9-6: Joints à enveloppes métalliques

Type de joint et t Q0,min Qmax E0 K1 mΙ gC


matériau
°C MPa MPa MPa

Aluminium (recuit) 0...20 50 135 500 25 1,6 1,0


avec garniture de 100 - 120 800 25 1,6 1,0
graphite
200 - 90 1100 25 1,6 1,0
(300) - 60 1400 25 1,6 1,0
Enveloppe en cuivre 0...20 60 150 600 25 1,8 1,0
ou en laiton (recuit) 100 - 140 900 25 1,8 1,0
avec garniture de
200 - 130 1200 25 1,8 1,0
graphite
300 - 120 1500 25 1,8 1,0
(400) - 100 1800 25 1,8 1,0
Enveloppe en fer ou 0...20 80 180 800 25 2,0 1,0
en acier doux avec 100 - 170 1100 25 2,0 1,0
garniture de graphite
200 - 160 1400 25 2,0 1,0
300 - 150 1700 25 2,0 1,0
400 - 140 2000 25 2,0 1,0
(500) - 120 2300 25 2,0 1,0
Enveloppe en acier 0...20 100 250 800 25 2,2 1,0
faiblement allié (4 % à 100 - 240 1100 25 2,2 1,0
6 % de chrome) ou en
200 - 220 1400 25 2,2 1,0
acier inoxydable avec
garniture de graphite 300 - 200 1700 25 2,2 1,0
400 - 180 2000 25 2,2 1,0
500 - 140 2300 25 2,2 1,0
NOTE: Un tiret signifie qu’aucune valeur n’est disponible

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G.10 Bibliography

[1] prEN 1591-1: Brides et leurs assemblages. Règles de calcul des assemblages à brides circulaires avec
joint. Partie 1: Méthode de calcul.

[2] CR 13642: Brides et leurs assemblages. Règles de calcul des assemblages à brides circulaires avec
joint. Document de référence (pour prEN 1591).

[3] Wesstrom, D.B.; Bergh, S.E.: "Effect of Internal Pressure on Stresses and Strains in Bolted-Flanged
Connections"; Transactions of the ASME, July 1951, pp.553-568

[4] Richtlinienkatalog Festigkeitsberechnungen (RKF), Behälter und Apparate; Teil 1, BR-A13: "Behälter- und
Apparateelemente. Flanschverbindungen"; Institut für Chemieanlagen, Dresden 1971; VEB Komplette
Chemieanlagen Dresden, 1979;

[5] DIN 2505: "Berechnung von Flanschverbindungen"; Entwurf November 1972;


Entwurf April 1990.

[6] TGL 20360: "Flanschverbindungen. Berechnung auf Festigkeit und Dichtigkeit";


Februar 1977

[7] TGL 32903/13: "Behälter und Apparate. Festigkeitsberechnung. Flanschverbindungen"; Dezember 1983.

[8] Wölfel, J.; Räbisch, W.: "Berechnung und Standardisierung von Flanschverbindungen";
Chemische Technik, Leipzig, 1975, S.470-478.

[9] Wölfel, J.: "Berechnung der Dichtigkeit und Festigkeit von Flanschverbindungen";
Maschinenbautechnik, Berlin, 1985, S.244-247.

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Annexe H
(Informative)

Coefficients relatifs aux joints m et y

Le tableau H-1 donne une liste de plusieurs matériaux et surfaces de contact de joints utilisés couramment avec
des valeurs de calcul pour m et y qui se sont révélées généralement satisfaisantes en service réel avec les
méthodes de l'article 11. Les valeurs de calcul et les autres détails donnés dans ce tableau ne sont que des
propositions et n'ont pas un caractère obligatoire. Il est recommandé d'utiliser les données fournies par le fabricant
lorsqu'elles sont disponibles.

Table H-1 - Coefficients relatifs aux joints m et y

Matériau constituant le joint Coefficient Pression Schéma Dimension w


de serrage minimale (minimum)
du joint m d'assise
du joint y
2
N/mm mm
Elastomère non entoilé ou sans forte -
1)
proportion de fibres d'amiante :
- dureté inférieure à 75 IRHD 0,50 0 -
(International Rubber Hardess Degrees);
- dureté supérieure ou égale à 75 IRHD. 1,00 1,4 -
1)
Amiante avec liant adapté aux conditions
de service
(épaisseur 3.2 mm 2,0 11,0 -
épaisseur 1,6 mm 2,75 25,5 -
( épaisseur 0,8 mm 3,50 44,8 -
Elastomère avec entoilage coton 1,25 2,8
1)
Elastomère avec entoilage amiante avec -
ou sans fils de renforcement
( 3 plis 2,25 15,2 -
(2 plis 2,50 20,0 -
(1 pli 2,75 25,5 -
-
-
Fibre végétale 1,75 7,6 10

Métal enroulé en spirale avec garniture -


1)
d’amiante
(Carbone 2,50 -
(inoxydable ou monel 3,00 69,0

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Matériau constituant le joint Coefficient Pression Schéma Dimension w


de serrage minimale (minimum)
du joint m d'assise
du joint y
2
N/mm mm
1)
Amiante enrobé d’une aluminium recuit 2,50 20,0 -
enveloppe métallique cuivre ou laiton 2,75 25,5 -
ondulée recuit
ou fer ou acier 3,00 31,0 -
doux
métal ondulé avec monel ou acier 4 3,25 37,9 -
1)
garniture d’amiante à 6 % Cr
Aciers 3,50 44,8 -
inoxydables
Métal ondulé aluminium recuit 2,75 25,5 -
cuivre ou laiton 3,00 31,0 -
recuit
fer ou acier 3,25 37,9 -
doux
monel ou acier 4 3,50 44,8 -
à 6 % Cr
Aciers 3,75 52,4 -
inoxydables
aluminium recuit 3,25 37,9 -
1)
Amiante enrobé cuivre ou laiton 3,50 44,8 -
d'une recuit
enveloppe métallique fer ou acier 3,75 52,4 -
non ondulée doux
Monel 3,50 55,1 -
acier 4 à 6 % Cr 3,75 62,0 -
aciers 3,75 62,0 -
inoxydables
aluminium recuit 3,25 37,9 -
Métal strié cuivre ou laiton 3,50 44,8 -
recuit
fer ou acier 3,75 52,4 -
doux
monel ou acier 4 3,75 62,0 -
à 6 % Cr
aciers 4,25 69,5 10
inoxydables
aluminium recuit 4,00 60,6 -
Métal lisse plein cuivre ou laiton 4,75 89,5 6
recuit
fer ou acier 5,50 124 -
doux
monel ou acier 4 6,00 150 -
à 6 % Cr
aciers 6,50 179 -
inoxydables

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Matériau constituant le joint Coefficient Pression Schéma Dimension w


de serrage minimale (minimum)
du joint m d'assise
du joint y
2
N/mm mm
fer ou acier 5,50 124 -
doux
2) monel ou acier 4
Joint annulaire 6,00 150 -
à 6 % Cr

aciers 6,50 179 -


inoxydables
Joints toriques en élastomère: 0,7 -
dureté inférieure à 75 IRHD 0 à 0,25 1,4 -
dureté comprise entre 75 et 85 IRHD -
Joints annulaires en élastomère à section 1,0 -
carrée:

dureté inférieure à 75 IRHD 0 à 0,25 2,8 -


dureté comprise entre 75 et 85 IRHD -
Joints annulaires en élastomère à section -
en T
dureté inférieure à 75 IRHD 0 à 0,25 1,0 -
comprise entre 75 et 85 IRHD 2,8
1) Les nouveaux joints entoilés sans amiante ne sont pas forcément des substituts directs pour les
produits à base d'amiante. En particulier des limitations peuvent être appliquées en ce qui concerne la
pression, la température et la charge des boulons. A utiliser dans le domaine défini par les
recommandations du fabricant
2) b = w/8.

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Annexe I
(informative)

Compléments d’informations relatifs a la conception des plaques tubulaires


d’échangeurs de chaleur

I.1 Situations à étudier dans le cas d’échangeurs de chaleur à plaques tubulaires fixes

I.1.1 Objet

La présente annexe donne des informations relatives à la détermination des situations à étudier pour la conception
des échangeurs de chaleur à plaques tubulaires, venant à l'appui de 13.5.4.1. Deux procédures sont proposées
pour cette détermination:
 une procédure générale donnée en I1.4, qui explique comment obtenir toutes les situations qui peuvent être
déterminantes pour la conception;
 une procédure simplifiée donnée en I1.5, qui permet de limiter le nombre de situations à étudier. Elle ne peut
être utilisée que pour les conditions normales de service.

I.1.2 Définitions spécifiques

Aucune définition spécifique.

I.1.3 Symboles spécifiques

Aucun symbole spécifique.

I.1.4 Procédure générale

La présente règle s'applique à tous les types de situations mentionnés en 13.5.4.1: situations normales de service,
situations exceptionnelles de service, situation d'essai de pression.

Les situations et les paramètres correspondants sont déterminés selon la procédure suivante:

a) Dresser la liste de toutes les situations susceptibles d'être déterminantes pour la conception de l'échangeur,
parmi les situations normales de service, les situations exceptionnelles de service et les situations d'essai de
pression.
Pour chacune de ces situations prendre en compte les 7 cas possibles listés en 13.5.4.1.

b) Pour chacune de ces situations, noter comme indiqué au tableau I.1.4-1:


 la pression de conception côté tubes (Pt ) et côté calandre (Ps ) .

 la dilatation thermique différentielle (γ ) .

 la température de conception de la plaque tubulaire (θ ) , des tubes (θ t ) , de la calandre (θ s ) et de la virole de


boîte d'extrémité (θ c ) .

c) Pour chacune de ces situations susceptibles d'être déterminantes pour la conception, les calculs doivent être
effectués en utilisant pour chaque composant, les valeurs des propriétés mécaniques (module d'élasticité,
contrainte nominale de calcul, coefficient de dilatation...) à la température de conception Voir tableau I.1.4-1.

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Tableau I.1.4-1 — Tableau relatif aux situations

Situation Pt Ps γ t tt ts tc

1 Pt,1 Ps,1 γ1 t1 t t,1 t s,1 t c,1

Situations 2 Pt,2 Ps,2 γ2 t2 t t,2 t s,2 t c,2


normales de        
service
n Pt,n Ps,n γn tn t t,n t s,n t c,n

n+1 Pt,n +1 Ps,n +1 γ n+1 t n+1 t t,n +1 t s,n +1 t c,n +1


Ps,n+ 2
n+2 Pt,n + 2 γ n+ 2 t n+ 2 t t,n + 2 t s,n+ 2 t c,n + 2
Situations 
exceptionnelles   Ps,n+p     
de service
n+p Pt,n +p γ n+p t n+p t t,n +p t s,n+p t c,n +p

n+p+1 Pt,n +p +1 Ps,n+p +1 t n+p +1 t t,n +p +1 t s,n+p +1 t c,n +p +1

Situations n+p+2 Pt,n +p + 2 Ps,n+p + 2 t n +p + 2 t t,n +p + 2 t s,n +p + 2 t c,n +p + 2


0
d'essai de       
pression
n+p+q Pt,n +p + q Ps,n +p + q t n +p + q t t,n +p + q t s,n +p + q t c,n +p + q
Conception d'un échangeur soumis à (n + p + q) situations:
- n situations normales de service: 1 à n,
- p situations exceptionnelles: (n + 1) à (n + p),
- q situations d'essai de pression: (n + p + 1) à (n + p + q).

I.1.5 Procédure simplifiée pour les situations normales de service

La présente règle s'applique aux seules situations normales de service. Elle permet d’étudier un nombre restreint
de situations grâce à un traitement générique qui englobe toutes les situations, comme suit:

a) Dresser la liste de toutes les situations normales comme indiqué en I.1.4a.

b) Pour chacune de ces situations, noter (voir tableau I.1.4-1):

 la pression de conception côté tubes (Pt ) et côté calandre (Ps ) .

 la dilatation thermique différentielle (γ ) .

 les températures de conception de la plaque tubulaire (θ ) , des tubes (θ t ) , de la calandre (θ s ) et de la virole


de boîte d'extrémité (θ c ) .

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

c) Pour chacune de ces situations, déterminer:

 les valeurs extrêmes (avec leur signe algébrique) entre lesquelles (Pt ) , (Ps ) et γ varient:

Pt,min ≤ Pt ≤ Pt,max
Ps,min ≤ Ps ≤ Ps,max
γ min ≤ γ ≤ γ max

qui sont données par:


Pt,min = min { (P ), (P ),  , (P ) }
t,1 t,2 t,n Pt,max = max { (P ), (P ),  , (P ) }
t,1 t,2 t,n

Ps,min = min { (P ), (P ),  , (P ) }
s,1 s,2 s,n Ps,max = max { (P ), (P ),  , (P ) }
s,1 s,2 s,n

γ min = min { (γ 1), (γ 2 ),  , (γ n ) } γ max = max { (γ 1), (γ 2 ),  , (γ n ) }


 la valeur maximale de la température de conception de chaque composant de l'échangeur:

t max , t t,max , t s,max , t c,max

qui sont données par:

t max = max { (t 1 ), (t 2 ),, (t n ) } t t,max = max { (t t,1 ), (t t,2 ),, (t t,n ) }

t s,max = max { (t s,1 ), (t s,2 ),, (t s,n ) } t c,max = max { (t c,1 ), (t c,2 ),, (t c,n ) }

d) Les situations enveloppes à étudier sont les 8 situations suivantes définies dans le tableau
I.1.5-1:
Tableau I.1.5-1 — Situations enveloppes

Situation γ
Pt Ps T tt ts tc

E0 Pt,min Ps,min γ min

E1 Pt,max Ps,min γ min

E2 Pt,min Ps,max γ min

E3 Pt,max Ps,max γ min t max t t,max t s,max t c,max

E4 Pt,min Ps,min γ max

E5 Pt,max Ps,min γ max

E6 Pt,min Ps,max γ max

E7 Pt,max Ps,max γ max

Comme certaines de ces 8 situations peuvent ne pas exister dans la réalité, cette procédure simplifiée peut
conduire à des épaisseurs plus élevées que celles obtenues en utilisant la procédure générale de I.1.4.

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Version 1 (2002-05)

I.2 Calcul des échangeurs de chaleur à plaque mobile à partir de 13.5

I.2.1 Objet

La présente annexe donne des indications pour le calcul des échangeurs à plaque tubulaire mobile à l'aide des
règles de 13.5 relatives aux échangeurs de chaleur à plaques tubulaires fixes.

I.2.2 Définitions spécifiques

Aucune définition spécifique.

I.2.3 Symboles spécifiques

Aucun symbole spécifique.

I.2.4 Méthode de calcul

Pour le calcul mécanique, un échangeur de chaleur à plaque mobile est traité comme un cas particulier
d'échangeur de chaleur à plaques tubulaires fixes. Il s'agit d'un échangeur dont la calandre:

 n'a pas de rigidité axiale : K s = 0 , ce qui implique: K s,t = 0


 ne comporte pas de soufflet de dilatation : K J = ∞ , ce qui implique: J = 1

Ceci conduit à:

Pe = Ps − Pt = P …(I.2-1)

toutes les équations relatives aux contraintes dans les plaques tubulaires, les tubes, la calandre et la virole de
boîte d'extrémité demeurant inchangées.

En conséquence, les règles de 13.5 peuvent être appliquées au calcul des échangeurs de chaleur à plaque
tubulaire mobile en remplaçant Pe par P donné en 13.6.4.1.

637
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Annexe J
(normative)

Méthode alternative pour le calcul des plaques tubulaires d'échangeurs de


chaleur

J.1 Objet

La présente annexe spécifie les prescriptions pour la conception des plaques tubulaires, constituant une alternative
à celles de l'article. Elles s’appliquent aux échangeurs de chaleur des types suivants:

- à tubes en U, voir figure J-1; ainsi qu’aux échangeurs à tubes munis de bouchons et à une seule plaque
tubulaire et aux échangeurs à tubes coudés avec un nombre quelconque de plaques tubulaires séparatrices;

- à tête flottante intérieure, voir figure J-2;

- à tête flottante extérieure, voir figure J-3;

- à plaque glissante, voir figure J-4;

- à plaques tubulaires fixes, avec soufflet de dilatation, voir figure J-5;

- à plaques tubulaires fixes sans soufflet de dilatation, voir figure J-6.

J.2 Définitions spécifiques

Les définitions et termes suivants viennent en complément de ceux de l'article 3.

J.2.1 limite extérieure de la zone tubée


cercle circonscrit à l'ensemble des tubes.

J.2.2 rapport des charges


valeur calculée de l’effort ou du moment appliqué à un composant divisé par la valeur admissible.

J.3 Symboles et abréviations spécifiques

J.3.1 Généralités
Les abréviations et les symboles suivants viennent en complément de ceux de l'article 4.

Les figures J-1 à J-6 illustrent de manière très simplifiée (schématiquement) les six principaux types d’échangeurs
de chaleur. Les figures J-7 à J-13 servent à expliciter certains détails. Toutes les figures ne servent qu’à illustrer les
caractéristiques générales et les notations utilisées. Elles ne sont pas destinées à donner tous les détails ni toutes
les différentes configurations pour lesquelles la méthode est valide.
NOTE: Dans les figures J-1 à J-6 au-delà de la plaque tubulaire fixe (du côté gauche, dans les figures J-5 et J-
6 également du côté droit) sont représentées des “brides foncées". Il n’est pas nécessaire de connaître les
détails les concernant pour la détermination des forces axiales principales (paramètre de calcul PR), qui sont
représentées au niveau du diamètre extérieur de la plaque tubulaire.
Aussi, pour des raisons de simplification, on a généralement représenté des fonds plats (non bombés).
Les chicanes et les éléments de supportage ne sont généralement pas représentés dans ces figures.

638
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Les variantes suivantes par exemple ne sont pas représentées:


Figure J-1: tubes droits munis de bouchons; tubes coudés avec deux plaques tubulaires ou plus.
Figure J-2: plaque tubulaire mobile formant bride; tête flottante entièrement soudée.
Figure J-3: autres formes d’étanchéité (joint torique); étanchéité dans la calandre et non au niveau de la tête
flottante
Figure J-4: autres formes d’étanchéité (par exemple presse étoupe, éventuellement joint de bride
simultanément).
Figure J-5: autres types de soufflets de dilatation.
Figure J-6: plaques tubulaires extrêmement fines éventuelles.

PS

PT
d1

dS
dC

Figure J-1: Type à tubes en U

PS
PS

PT PT
d1

dS

dC
dC

Figure J-2: Tête flottante intérieure

639
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

PS

PT PT

dK
d1

dS

dC
dC

Figure J-3: Tête flottante extérieure

PS

PT PT
dK
d1

dS

dC
dC

Figure J-4: Plaque glissante

PS PS

PT PT
dK
d1

dS
dC

dC

Figure J-5: Plaques tubulaires fixes avec soufflet de dilatation

640
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

PS

PT PT

d1

dS
dC

dC
Figure J-6: Plaques tubulaires fixes sans soufflet de dilatation

J.3.2 Indices
NOTE: Les lettres majuscules se rapportent aux composants ou aux zones de composants ou à des types de
valeurs.
les lettres minuscules qualifient les propriétés ou les types de chargements ou le types de réactions.

A pour périphérie de la zone tubée {C: en allemand: "Außenbereich"};

B pour Boulons; ou
Chicane;
C pour Virole de boîte d’extrémité;

D pour Différence de valeurs;

E pour Valeurs effectives;

F pour Bride;

G pour Joint;
I pour intérieur de la zone tubée {C: en allemand: "Innenbereich"};

J pour Compensateur de dilatation {C: article 13};

K pour Compensation {C: en allemand: "Kompensation"};


M pour Valeurs relatives au moment;

P pour Plaque (plaque tubulaire); ou


Valeurs relatives à la pression;

Q pour Valeurs relatives aux charges générales {C: similaire à "P" et "R"};

R pour Charge résultante; ou


Faisceau tubulaire {C: en allemand: "Rohrbündel"}, zone tubée ; ou
toute valeur entre "Q" et "S";

S pour Calandre;

641
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

T pour Tubes ou côté tubes (côté boîte d’extrémité);


U pour Zone non tubée;

W pour Poids; ou
Soudure;

X pour Raccordement tube-plaque tubulaire;

av pour valeur moyenne;

b pour flexion;

c pour compression (contrainte ou force);

e pour extérieure (pression); ou


effective;

i pour intérieure (pression);

l pour longitudinal;
min pour valeur minimale;

max pour valeur maximale;

opt pour valeur optimale;

red pour valeur réduite;

t pour traction (contrainte ou force); ou


total, vrai.

J.3.3 Symboles
NOTE: Les unités sont données entre crochets; [1] indique une grandeur "sans dimensions";
[-] indique une grandeur sans unités, par exemple le symbole ∆ pour différence ou étendue.
2
AR est l'aire de la section droite de la zone tubée, [mm ];
2
AX est l'aire de la section droite du raccordement des tubes avec la plaque tubulaire, [mm ];

aT est la hauteur de gorge effective de la soudure à l'extrémité du tube [mm], spécifiée comme suit: aT,P au
niveau de la plaque (plaque tubulaire); aT,T au niveau du tube; aT,R entre la plaque et le tube;
B0 est le déterminant de toutes les flexibilités [1];

BR1, BR2, BR3 sont les flexibilités relatives au faisceau de tubes [1];

BS1, BS2, BS3 sont les flexibilités relatives à la calandre et à la virole de boîte d'extrémité [1];

bF est la largeur vraie de la partie de plaque tubulaire formant bride [mm], voir figures J-10 à J-13;

bR est la largeur moyenne de la couronne non tubée, soumise à une pression des deux côtés [mm], voir
J.5.1;

bS est la largeur vraie de la couronne non tubée soumise à une pression d'un seul côté [mm], peut être
positive ou négative; voir J.5.1;

bU est la largeur maximale de la zone non tubée [mm], obtenue à partir de la configuration de la plaque
tubulaire; voir figure J-7 et J.9.3;

C0, CA, CC, CAA, CAC, CCC sont des coefficients [1] utilisés pour déterminer la longueur de flambement, voir
J.7.1.3;

C1, C2 sont des coefficients utilisés dans le calcul en fatigue [1], voir figure J-15;

642
EN 13445-3:2002 (F)
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DJ est le diamètre intérieur du soufflet de dilatation voir figure [mm]; voir 13.5;
dC, dS sont les diamètres intérieurs de la virole de boîte d’extrémité (C), de la calandre(S), [mm];

d0, d0,e est le diamètre des trous de tubes, d0 est la valeur réelle, d0,e est la valeur effective, [mm];

d1 est le diamètre extérieur moyen de la zone tubée [mm], voir J.5.1;


d2 est le diamètre extérieur vrai [mm] de la surface sur laquelle s'exercent à la fois PS et PT;

d3, d3,e est le diamètre du cercle de perçage des trous de boulons [mm]; d3 pour la valeur réelle, d3,e pour la
valeur effective;

dGC, dGS sont les diamètres effectifs des joints [mm] côté boîte d’extrémité (C), côté calandre (S);
dK est le diamètre du cercle sur lequel s’établit la compensation des forces axiales [mm];
pour des têtes flottantes c’est le diamètre à la surface de glissement au niveau des garnitures ou du joint
torique; pour un soufflet de dilatation c’est le diamètre intérieur moyen du soufflet : dK = DJ + hJ ;

dT est le diamètre extérieur des tubes [mm];

EP, ET sont les modules d'élasticité de la plaque tubulaire (P = plaque), des tubes (T), [MPa];
EC, ES sont les module d'élasticité de la virole de boîte d'extrémité (C), de la calandre (S), [MPa];

E* est le module d'élasticité équivalent de la plaque tubulaire [MPa], voir figures 13.7.6-1, 13.7.6-2;

eC est l'épaisseur utile de la virole de boîte d'extrémité au voisinage de la plaque tubulaire [mm];
eF est l'épaisseur moyenne de la partie de plaque tubulaire formant bride [mm], voir figures J-10 à J-13;

eP est l’épaisseur utile de la plaque tubulaire (plaque) [mm] dans la zone tubée et dans la couronne non
tubée;

eP,red est l’épaisseur éventuellement réduite de la plaque tubulaire (plaque) à sa périphérie [mm]; eP,red ≤ eP ;
eS est l'épaisseur utile de la calandre au voisinage de la plaque tubulaire [mm];

eS,av est l'épaisseur moyenne de la calandre sur la longueur totale LT [mm];


eT est l'épaisseur du tube [mm];

eU est l’épaisseur utile de la plaque tubulaire dans sa plus grande zone non tubée [mm]; normalement eU =
eP ;
FB est la force totale exercée par les boulons (force totale pour un assemblage à brides) [N], voir Annexe G;

FG,C, FG,S sont les forces de réaction totales du joint [N], côté boîte d’extrémité (C), côté calandre (S);

[Ft], [Fc] sont les forces axiales totales admissibles dans la calandre [N], [Ft] pour la traction, [Fc] pour la
compression, voir J.7.5;

FR est la force axiale totale agissant sur le faisceau tubulaire et la calandre [N], voir J.7.5;

FW est le poids total agissant comme une force sur une plaque tubulaire [N], voir J.9.4;

fC est la contrainte nominale de calcul de la virole de boîte d'extrémité au voisinage de la plaque tubulaire
[MPa];

fF est la contrainte nominale de calcul de la partie de plaque tubulaire formant bride [MPa]; normalement fF
= fP ;

fP est la contrainte nominale de calcul de la plaque tubulaire [MPa];


fS est la contrainte nominale de calcul de la calandre au voisinage de la plaque tubulaire [MPa];

fT est la contrainte nominale de calcul des tubes [MPa];

fT,t est la contrainte longitudinale admissible dans les tubes en traction [MPa]; voir J.7.3;

643
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

fT,c est la contrainte longitudinale admissible dans les tubes en compression [MPa]; voir J.7.3;
fX est la contrainte de calcul déterminée pour l'assemblage tubes-plaque tubulaire [MPa]; voir J.7.3;
fX,E et fX,W sont des valeurs particulières de fX ;
H1, H2, H3 sont des coefficients intermédiaires (flexibilité) utilisés dans le calcul en fatigue [1], voir Figure J-15;
hJ est la hauteur intérieure du soufflet de dilatation [mm]; voir 13.5;
Ke1, Ke2, Ke3 sont les coefficients de concentration de contrainte-déformation effectifs [1] utilisés dans le calcul
en fatigue, voir J.10;
L1 , L2 , L3 sont des paramètres relatifs aux chargements [1], utilisés dans le calcul d’un rapport de charges,
voir J.9.1;
LT est la longueur totale vraie des tubes [mm]; représentée entre les faces extérieures des plaques
tubulaires dans la figure J-9;
lA est la longueur des tubes [mm] entre la première plaque tubulaire et la première chicane faisant office de
support, voir figure J-9;
lB est la longueur des tubes[mm] entre deux chicanes consécutives faisant office de support, voir figure J-9.
S’il existe plus d’une longueur lB le long d’un tube, tous les lB sont présupposés égaux;
lC est la longueur des tubes [mm] entre la dernière chicane faisant office de support et la deuxième plaque
tubulaire, voir figure J-9;
lR est une longueur caractéristique du faisceau [mm], utilisée pour le calcul en fatigue, voir J.10.3;
lT,K est la longueur de flambement des tubes [mm], voir J.7.1;
lX est la longueur de la liaison résistante entre le tube et la plaque tubulaire [mm], voir J.5.2.1;
M1 est le moment de flexion résultant [Nmm/mm] agissant sur le cercle de diamètre d1 ;
M2 est le moment de flexion résultant [Nmm/mm] agissant sur le cercle de diamètre d2 ;
MA est le moment de flexion [Nmm/mm] dû à l’effort exercé par les boulons (action) agissant sur le cercle de
diamètre d2 , voir J.8.1;
MB est le moment de flexion [Nmm/mm] dû à la pression du fluide (action) agissant sur le cercle de diamètre
d2 , voir J.8.2;
MC est le moment de flexion [Nmm/mm] dû aux composants raccordés (réaction), voir J.8.3;
MD est la valeur limite du moment MC [Nmm/mm] agissant sur le cercle de diamètre d2 , voir J 8.4;
NB est le nombre de chicanes [1]; NB,t est le nombre total vrai, NB,e est le nombre effectif;
NC est le nombre total de cycles [1];.
NI Nombre de tubes théoriquement possibles et n’existant pas réellement (en général) [1]; voir J.5.1;
NI,min valeur minimale possible pour NI = nombre de tubes supplémentaires qui disposés avec le même
pas occuperaient la zone occupée par les cloisons de passes et les tirants; voir J.5.1;
NI,max valeur maximale possible pour NI = nombre de tubes supplémentaires qui disposés avec le même
pas occuperaient la totalité de l’aire non tubée dans la zone tubée; voir J.5.1;
NT est le nombre de tubes existant réellement [1]; ou dans un échangeur à tubes en U le nombre de trous de
tubes [1];
nB est le nombre de boulons [1] dans un assemblage à brides;
PA, PI sont les résultantes des actions et réactions axiales par unité de surface dans le faisceau tubulaire
2
dans la zone tubée [N/mm = MPa] ; PA à la périphérie de la zone tubée PI dans la zone intérieure de la
zone tubée; voir J.7.6;
PD est égal à la différence entre la pression due au fluide côté tubes et celle côté calandre [MPa], voir J.6.2,
J.7.2;

644
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Version 1 (2002-05)

PE est la pression différentielle effective dans la zone tubée [MPa], voir J.7.2;
PM est une "pression" [MPa], représentant le moment de flexion résultant M1 (résultant des moments
d’action et de réaction, peut être nulle) à la limite extérieure de la zone tubée, voir J.8.6;
PQ est une "pression" [MPa], représentant la force axiale effective résultante (résultante des forces d’action
et de réaction, peut être nulle) à la limite extérieure de la zone tubée [MPa], voir J.6.3, J.7.6;
PR est une "pression" [MPa], représentant la force de cisaillement axiale d’action résultante [MPa] à la limite
extérieure de la zone tubée, voir J.6.2, J.7.5;
p est le pas des tubes dans la zone tubée [mm], voir figure J-7;
QA, QI sont les forces axiales de réaction par unité de surface du faisceau tubulaire dans la zone tubée
2
[N/mm = MPa];
QA à la périphérie de la zone, QI à l’intérieur de la zone tubée; voir J.7.4;
[Qt], [Qc] sont les forces axiales admissibles par unité de surface du faisceau tubulaire dans la zone tubée
2
[N/mm ];
[Qt] pour la traction, [Qc] pour la compression; voir J.7.3;
q est un paramètre relatif au supportage des tubes [1], voir J.9.3;
ro est la distance entre l'axe de la plaque tubulaire et l'axe de trou de tube le plus éloigné, telle que
représentée figure J.13.7.2-1;
tS, tT sont des domaines de température [K] compris entre la température maximale et la température minimale
de la calandre (S), des tubes (T). Pour leur calcul, la température d'assemblage de l'échangeur doit être
o
prise égale à +20 C;
u, v, w sont des valeurs intermédiaires [1], utilisées dans J.7.6;
xS, xT sont des aires relatives de la plaque tubulaire [1] soumises respectivement à PS et à PT; voir J.7.1;
Y est une valeur intermédiaire [1], utilisée dans J.7.1;
αS, αT
-1
sont les coefficients de dilatation thermique de la calandre, des tubes [K ];
β est un paramètre auxiliaire donné par l'équation (J.10.2-3);
γR est le coefficient de rigidité pour la couronne non tubée, voir J.10.3;
∆M1, ∆M2 sont les étendues de variation des moments de flexion dans la plaque tubulaire [Nmm/mm], utilisés
pour la vérification à la fatigue;
∆PF, ∆PS, ∆PT sont les étendues de variation de pression [MPa], utilisées pour la vérification à la fatigue, voir
J.10.2;
∆S1, ∆S2 sont les étendues de variation des efforts tranchants dans la plaque tubulaire [N/mm], utilisées
pour la vérification à la fatigue, voir J.10.3;
∆σb1, ∆σb2 sont les étendues de contraintes calculées dans la plaque tubulaire [Nmm ], utilisées pour la
2

vérification à la fatigue, voir J.10.3;


∆σlT
2
est l’étendue de contrainte longitudinale calculée dans les tubes [Nmm ], utilisées pour la vérification à la
fatigue;
∆σR
2
est l’étendue de contrainte admissible dans la plaque tubulaire [Nmm ], utilisées pour la vérification à la
fatigue;
δX est un coefficient relatif au rapport de la résistance des tubes à celle de la plaque tubulaire [1], voir J.5.2;
ζ est le paramètre relatif à la distribution des forces [1]pour les plaques tubulaires soutenues; c'est le rayon
relatif de la limite entre les réactions QI et QA , voir J.7.1.1 et J.7.6.2 ;
η est le paramètre relatif à la distribution des moments [1] pour toutes les plaques tubulaires; c'est le rayon
relatif de la limite entre les moments de flexion tangentielle constant et variable, voir J.6.3, J.7.1.1 et
J.7.6.3;
θ est un coefficient dépendant du pas des tubes [1]; voir J.5.1;
ϑ est l'aire relative de la section droite des tubes [1]; voir J.7.1;

645
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

κP est la résistance au cisaillement relative de la plaque tubulaire [1], voir J.5.2;


λA , λC sont des paramètres géométriques relatifs au flambement des tubes [1], voir J.7.1;
λR , λS sont des paramètres géométriques relatifs aux couronnes non tubées [1], voir J.5.1;
µX est le coefficient de frottement [1] de l'assemblage tubes-plaque tubulaire, dans le cas d’un assemblage
par expansion, voir J.7.3;
µ* est le coefficient de ligament en flexion de la plaque tubulaire (article 13); dans la présente annexe il est
remplacé par ϕP ;
νP est le coefficient de Poisson pour la plaque tubulaire non perforée [1];
νS est le coefficient de Poisson pour la calandre [1];
νT est le coefficient de Poisson pour les tubes[1];
ν* est le coefficient de Poisson équivalent pour la plaque tubulaire perforée [1], obtenu à partir de 13.7;
σ est une contrainte (action) [Nmm ], à définir par les indices, voir J.7.3, σT(P) ;
2

[σ]
2
est une contrainte admissible [Nmm ], à définir par les indices, voir J.7.5;
σT(P) est une contrainte longitudinale moyenne dans les tubes [MPa], divisée par un coefficient de sécurité égal
à 1,50, voir J.7.3;
ΦB , ΦS , ΦU , ΦW et ΦP,t sont des rapports de charges [1], voir J.2.2 et J.9;
ϕP est la résistance à la flexion relative de la plaque tubulaire [1], voir J.5.2;
χ est un paramètre relatif à la zone non tubée, à la frontière [1], voir J.9.3;.
ψE est le paramètre relatif à la rigidité pour la zone tubée [1], voir J.10.3;
ωR est le coefficient de rigidité pour la zone tubée [1], voir J.10.3.

J.4 Généralités
J.4.1 Conditions d’application
J.4.1.1 Géométrie et matériaux
La méthode s’applique pour les faisceaux tubulaires (et certains composants raccordés) sous les conditions
suivantes:
- L’ensemble du faisceau tubulaire (en tant que composant principal d’un échangeur de chaleur à plaques
tubulaires) présente une symétrie de révolution.
Les écarts permis en ce qui concerne la symétrie et leurs limitations sont définis ci-dessous.
- Chaque plaque tubulaire (également désignée "plaque", indice P) ne comporte qu’une seule zone centrale
tubée (quasi circulaire).
A l’intérieur de la zone tubée, des aires non tubées de faibles dimensions sont permises par exemple pour les
cloisons de passes ou les tirants. Il n’est pas nécessaire que la limite extérieure de la zone tubée soit vraiment
circulaire mais elle doit l’être approximativement.
- L’épaisseur de la plaque tubulaire eP et le pas p sont constants sur toute la zone tubée.
Dans le cas d’une seconde plaque tubulaire dans le faisceau, l’épaisseur peut être différente mais doit être
également constante.
- A l’extérieur de la zone tubée, la plaque comporte une zone non tubée pas trop large.
Le bord extérieur de cette zone doit être vraiment circulaire, ainsi que tous les autres composants également
extérieurs (seuls des écarts faibles en raison du nombre finis de boulons de brides sont admis ).
- Tous les tubes (intérieurs) doivent avoir la même section droite dT •eT et être constitués du même matériau.

- Dans le cas de faisceaux tubulaires reliés à deux plaques tubulaires, toutes les portions droites des tubes
doivent être de même longueur LT ; aucun tirant n’est raccordé aux deux plaques tubulaires. (Dans le cas d’un
faisceau de tubes relié à une seule plaque tubulaire, les longueurs des tubes coudés peuvent être différentes.
Si un faisceau de tubes avec deux plaques tubulaires comporte des tubes coudés, il doit être calculé comme un
échangeur à tubes en U, chaque plaque tubulaire devant être calculée séparément).

646
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

- Les paramètres satisfont aux conditions suivantes:

Il convient que la largeur de la couronne non tubée ne soit pas trop grande:

λR,max ≤ 0,30 ...(J.4.1-1)

Il convient que la géométrie soit approximativement de révolution:

λR,min/λR,max ≥ 0,20 ...(J.4.1-2)

La zone tubée peut être calculée comme une plaque homogène affaiblie:

NT ≥ 20 ...(J.4.1-3)

Dans le cas de faisceaux verticaux, poids de ce dernier peut être couvert par la flexion des tubes:

2
 f 
N T ≤ 30 T  ...(J.4.1-4)
 LT 

Il convient que l’épaisseur de la plaque tubulaire ne soit ni trop grande ni trop faible:

0,005 ≤ eP/d1 ≤ 0,50 ...(J.4.1-5)


NOTE Moyennant quelques précautions, la méthode peut être également utilisée en dehors des conditions mentionnées.

J.4.1.2 Charges
La méthode s’applique pour les charges suivantes:
- pressions dues au fluide côté tube (PT) et côté calandre (PS), toutes deux arbitrairement intérieures ou
extérieures;
- moments de frontière, au bord extérieur des plaques tubulaires;
- poids du faisceau tubulaire vertical;
- dilatation thermique axiale (à calculer uniquement pour les faisceaux tubulaires reliés à des plaques tubulaires
fixes sans soufflets de dilatation).

J.4.2 Modèle mécanique


la méthode est basée sur le modèle mécanique suivant:
- Le composant principal d’un échangeur de chaleur à plaque(s) tubulaire(s) est toujours un faisceau situé
généralement à l’intérieur d’un récipient. Le récipient contenant le faisceau et relié à ce dernier peut être
généralement subdivisé en une calandre et deux viroles de boîte d’extrémité aux extrémités de la calandre
(éventuellement une virole de boîte d’extrémité et une tête) incluant également des brides du récipient, des
piquages et des éléments faisant office de support.
La méthode présentée permet de calculer la résistance du faisceau tubulaire de manière aussi complète que
possible. Lorsque cela est nécessaire, certaines propriétés du récipient sont prises en compte, incluant
également leur vérification. Mais toutes les preuves nécessaires pour l’ensemble du récipient ne sont pas
données.
- Le faisceau tubulaire est constitué généralement de deux plaques tubulaires (éventuellement une), d’un grand
nombre de tubes (intérieurs) et (normalement) de quelques chicanes.
La méthode donnée permet de calculer la résistance des plaques tubulaires et des tubes, ainsi que de leur
assemblage.
- Les chicanes sont traitées en tant que supports permettant de prévenir le flambement des tubes intérieurs. Il
convient de prendre en compte le fait qu’en général tous les tubes ne sont pas supportés par toutes les
chicanes. Les distances entre les chicanes et des chicanes aux plaques tubulaires ne doivent pas être
nécessairement identiques. L’épaisseur des chicanes peut être faible ; leur résistance n’est généralement pas
critique et n’est pas calculée dans la méthode donnée.

647
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

- Le modèle de calcul de la zone tubée de la plaque tubulaire est une plaque plane quasi homogène affaiblie,
supportée par les forces de réaction (ou les moments de réaction) des tubes par unité de surface de plaque.
C’est pourquoi si le nombre de tubes est trop petit, les résultats deviennent imprécis. Les réactions des tubes
peuvent être également nulles ou négatives.

Pour la première couronne non tubée autour de la zone tubée (largeur moyenne bR, soumise aux deux
pressions dues aux fluides) le modèle est la même plaque mais non affaiblie et non soutenue.

A l’extérieur de la première couronne non tubée il y a généralement une seconde couronne non tubée (largeur
vraie bS , soumise à une seule pression due au fluide), qui est traitée en tant que partie d’une « bride »
annulaire (largeur vraie bF, épaisseur moyenne eF ).

Ces anneaux sont calculés en tant que « brides » annulaires pour obtenir (si possible) des moments de
frontière corrects. Mais il convient que la largeur des anneaux ne soit pas trop grande et que les anneaux soient
approximativement de révolution .

- L’effet additionnel dû au poids dans le cas de faisceaux tubulaires verticaux est calculé en tenant compte de la
flexion des tubes, ce qui normalement est suffisant pour couvrir l’effet total pour ce type de chargement. Cette
hypothèse n’est pas vérifiée uniquement dans le cas de faisceaux tubulaires très longs et/ou de résistance très
faible des tubes.

- Les efforts requis exercés sur la bride par les boulons et les forces requises exercées sur les joints doivent être
déterminés à partir de calculs séparés, par exemple à partir de l’annexe G ou de l’article 11. (Certains effets
particuliers pour les faisceaux comportant un bord faisant office de bride ne sont pas respectés dans ces
méthodes, c’est la raison pour laquelle certaines imprécisions demeurent.)

- Tous les calculs de résistance (à l’exception de l’évaluation à la fatigue de J.10) sont basés sur l’analyse à la
charge limite (par conséquent progressive), utilisant la méthode statique (par conséquent exacte ou
conservative).

- tous les modèles de calcul (sauf pour les justifications relatives à la charge limite des zones non tubées,
paragraphe J.9.3) sont de révolution.

J.4.3 Méthode de calcul


J.4.3.1 Vérifications requises

Toutes les plaques tubulaires doivent être vérifiées en flexion à l’intérieur de la zone tubée et à la limite de cette
dernière; voir J.9.1.
Toutes les plaques tubulaires doivent être vérifiées au cisaillement à la limite de la zone tubée ; voir J.9.2.
Les plaques tubulaires minces doivent être également vérifiées vis-à-vis du chargement local appliqué aux zones
non tubées; voir J.9.3.
Les plaques tubulaires minces dans les faisceaux tubulaires verticaux doivent vérifiées en plus vis-à-vis de l’effet
du poids; voir J.9.4.
Les échangeurs de chaleur à plaques tubulaires fixes sans soufflet de dilatation doivent être également vérifiés vis-
à-vis du chargement cyclique selon J.10 Evaluation à la fatigue.
Les échangeurs de chaleur à plaques tubulaires fixes avec soufflet de dilatation n’ont pas à être vérifiés selon J.10,
mais une vérification du soufflet selon l’article 14 est requise.
Tous les efforts exercés sur la bride par les boulons et les diamètres de joint requis sont à déterminer à partir d’un
calcul approprié pour les assemblages bride-plaque tubulaire. Tant qu’il n’y aura pas de méthode de calcul
spécifique, les données requises doivent être déterminées à partir de l’article 11 ou de l’annexe G.
Pour les diamètres de joint dGC et dGS ce qui suit s’applique:
Article 11: dGC et dGS doivent être pris égaux à G respectivement sur le joint côté boîte d’extrémité et sur le joint
côté calandre.
Annexe G: dGC et dGS doivent être pris égaux à dGe respectivement sur le joint côté boîte d’extrémité et sur le joint
côté calandre.

648
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

J.4.3.2 Situations à prendre en compte dans les calculs


J.4.3.2.1 Les calculs à la charge limite (J.5 à J.9) doivent être effectués
- pour tous les types de faisceaux
- en utilisant toutes les combinaisons réellement possibles des pressions de conception et des charges de
conception additionnelles.
NOTE 1: Se limiter à un calcul pour le maximum absolu PT - PS n’est généralement pas suffisant
NOTE 2: Il est à noter que ce sont les charges de conception réellement possibles (pas les charges normales
de service) qui doivent être utilisées.

J.4.3.2.2 L’évaluation à la fatigue (J.10) doit être effectuée


- pour les plaques tubulaires fixes sans soufflets de dilatation
- en utilisant toutes les pressions de service, les charges additionnelles et les températures agissant
normalement simultanément.
NOTE 3: Dans de nombreux cas il suffit de calculer la variation de charge la plus pénalisante, qui est donnée
par la plus grande valeur de ∆PF déterminée à partir de l’équation (J.10.2-2). Mais dans d’autres cas avec
différentes variations de charges comparables, en particulier si des valeurs de charges légèrement plus élevées
sont combinées avec des nombres de cycles de charge un peu plus faibles seulement, il peut être nécessaire
de faire le calcul plusieurs fois et de vérifier l’admissibilité suivant 17.7.
NOTE 4: Il est à noter que ce sont les charges normales de service (et non les charges de conception
réellement possibles) qui doivent être utilisées.

J.4.3.3 Application de la méthode


J.4.3.3.1 Règles de base
Le calcul doit être effectué à l’état corrodé. Plusieurs itérations peuvent être nécessaires.
Lorsque les deux plaques tubulaires dans un faisceau tubulaire diffèrent en ce qui concerne les dimensions, les
matériaux ou les conditions de supportage sur les bords, les calculs doivent être effectués séparément pour
chaque plaque tubulaire.
Le calcul commence en J.5.1. Dès J.5.2 une valeur doit être admise pour l'épaisseur eP de la plaque tubulaire. Puis
– en fonction du type d’échangeur de chaleur – le paragraphe J.6 ou le paragraphe J.7 doit être utilisé. Les
paragraphes J.8 et J.9 doivent toujours être appliqués.
NOTE: De nombreux calculs dans J.5 à J.7 sont indépendants de eP ; toutefois il est à noter qu’il se peut que lX
et eF soient à modifier si eP est modifié; fP et FB peuvent également dépendre de eP. C’est pourquoi, pour plus de
sûreté, il est recommandé après chaque modification de eP de répéter les calculs à partir de J.5.2.

J.4.3.3.2 Conclusions générales


Si le rapport des charges totales calculé, ΦP,t est inférieur à 1,0, le résultat est acceptable; mais il se peut que
l’épaisseur de plaque tubulaire réellement requise soit inférieure à l’épaisseur admise et il convient de répéter le
calcul en prenant une plus petite valeur de eP.

Si le rapport des charges totales calculé ΦP,t est supérieur à 1,0, le résultat n’est pas acceptable, la valeur admise
eP de la plaque tubulaire doit être augmentée et le calcul doit être répété.
J.4.3.3.3 Règles complémentaires

Si pour un faisceau tubulaire avec plaques tubulaires fixes sans soufflet de dilatation les critères relatifs à la fatigue
sont déterminants, la conception doit être basée sur J.10 Evaluation à la fatigue. Dans ces cas, ce n’est pas
seulement une plus grande épaisseur de la plaque tubulaire qui peut conduire à des résultats acceptables mais
une configuration moins rigide dans certains cas peut également permettre d’obtenir une meilleure conception
acceptable

649
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Version 1 (2002-05)

J.5 Paramètres relatifs à tous les types

J.5.1 Diamètres et largeurs


J.5.1.1 Diamètre extérieur d1 de la zone tubée

J.5.1.1.1 Déterminer le diamètre du cercle circonscrit aux tubes comme suit:

d1(o) = 2·ro + dT
...(J.5.1-1)

J.5.1.1.2 Compter le nombre de tubes NI, qui n’existent pas suivant d1, mais qui pourraient être insérés (I =
idéalement):
Déterminer d’abord le nombre minimum NI,min de tubes qui peuvent être manifestement insérés dans chaque cas.
Puis augmenter NI jusqu’au nombre maximum NI,max , qui est défini par l’équation.(J.5.1-2).

d1(max) ≤ d1(o) .
...(J.5.1-2)

La figure J-7 montre sur deux petits exemples comment compter.

J.5.1.1.3 Calculer à partir de l’équation (J.5.1-3) les diamètres d1 correspondant au nombre NI :

d1 = d1(min) pour NI = NI,min et d1 = d1(max)


pour NI = NI,max :

NT + NI
d1 = 2 ⋅ p ⋅
π ⋅Θ
...(J.5.1-3)

où on doit utiliser:

Θ = 1,155 pour un réseau triangulaire,


Θ = 1,000 pour un réseau carré.
J.5.1.1.4 Vérifier si l’équation (J.1.5-2) est satisfaite. Si ce n’est pas le cas, alors NI,max doit être corrigé.
Puis calculer la valeur moyenne suivante:

d1(av) = 0,5·(d1(min) + d1(max))


...(J.5.1-4)

J.5.1.1.5 Si la condition suivante (eq.(J.5.1-5)) est satisfaite

d1(max) - d1(min) ≤ min( 1,5·p ; 0,05·d1(av) )


...(J.5.1-5)

alors d1 = d1(av) est la valeur recherchée à utiliser dans tous les calculs suivants.
Si la condition de l’équation (J.5.1-5) n’est pas satisfaite, alors il convient d’effectuer tous les calculs suivants au
moins deux fois pour les valeurs d1 = d1(min) et d1 = d1(max) , éventuellement trois fois ou plus avec des valeurs
intermédiaires de d1. Le résultat finalement valide est celui qui conduit au plus grand rapport de charges ou à la
plus grande épaisseur de plaque tubulaire requise.

NOTE: Il peut être nécessaire de répéter les calculs afin de minimiser des erreurs dues au fait que les calculs sont effectués
pour des composants de révolution qui ne le sont pas en réalité.

650
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Version 1 (2002-05)

NT NI,min NI,max

0 0 3
bU

4 0 1

5 0 1

6 0 1

7 0 0

6 0 1

5 0 1

4 0 1

2 1 1
p

d1 39 1 10

d2

NT NI,min NI,max
bU

0 0 4

6 0 0

6 0 1

0 6 7
p

6 0 1

6 0 0

4 0 0

28 6 13
d1

d2

Figure J-7 — Plaque tubulaire perforée, réseau triangulaire et carré ; exemple pour NT, NI, d1 et bU

651
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

d0
wT

hR

hP

hP
wP

eT eT eT

dT

a) hP = hR = hT = 0; b) hT = 0; c) hT = 0; wP = 0.
wP = w R = wT = e T. wR = 0; wT = eT.

d0

hT
hT
hP

hP
hT

wP
wP
wP

eT eT eT

dT

d) wT = 0. e) wT = 0. f) h P = 0; wT = 0.

d0
lX
lX

lX

eT eT eT

dT
g) h) i)

Figure J-8 — Raccordements tube-plaque tubulaire

652
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Version 2 (2002-06)

J.5.1.2 Autres diamètres, largeurs et paramètres

Le diamètre extérieur de la zone de plaque tubulaire soumise des deux côtés à une pression due au fluide doit être
calculé à partir de

d2 = min{ max(dC , dGC ); max(dS , dGS )} ...(J.5.1-6)

Puis les valeurs suivantes doivent être calculées:

bR = (d2 - d1 )/2 ...(J.5.1-7)

λR = 2·bR/d1 ...(J.5.1-8)

bS = { max(dC ; dGC ) - max(dS ; dGS ) }/2 ...(J.5.1-9)

λS = 2·bS/d2 ...(J.5.1-
10)

NOTE: bS et λS peuvent être positifs ou négatifs et le signe doit être strictement respecté.

J.5.2 Perforation de la plaque tubulaire

J.5.2.1 Trous de tubes effectifs

Le diamètre effectif des trous de tubes doit être déterminé à partir de:

d0,e = max{ d0 - 2·δX·AX/eP ; dT - 2·eT } ...(J.5.2-1)

où:

δX = min{ 1,0 ; fT/fP } ...(J.5.2-2)

AX = (l X + d T ·eT )·eT ...(J.5.2-3)

Dans le cas d’un assemblage tube-plaque tubulaire soudé, la longueur lX est la hauteur de soudure hT le long du
tube; dans le cas de tubes assemblés par expansion c’est la longueur d’expansion lX ; les deux cas sont illustrés
figure J-8.
NOTE: L’équation.(J.5.3-1) ne peut être calculée que si if eP est connu, c’est pourquoi il faut d’abord estimer
eP.

J.5.2.2 Paramètres pour une plaque affaiblie équivalente


La résistance en flexion relative et la résistance au cisaillement relative κP doivent être calculées comme suit:

ϕP = 1 - d0,e/p ...(J.5.2-4)

Pour ϕP < 0,50:

κ P = ϕP ⋅ (1 − ϕP ) ...(J.5.2-5)

Pour ϕP ≥ 0,50:

κP = 0,50 ...(J.5.2-6)

J.1 Plaques tubulaires non soutenues par les tubes

J.6.1 Généralités
NOTE 1: Les échangeurs de chaleur dans lesquels la plaque tubulure n’est pas soutenue par les tubes sont les
suivants: Echangeurs à tubes en U (Figure J-1); échangeurs à tubes munis de bouchons avec une seule plaque
tubulaire par exemple les dispositifs de chauffage électrique, les échangeurs à tubes coudés à une, deux
plaques tubulaires ou plus.

653
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

NOTE 2: Pour les calculs ultérieurs, les forces axiales (actions) sont exprimées sous forme de pressions
correspondantes (PD , PR ; forces par unité de surface de plaque tubulaire). Les pressions dues aux réactions sur
les plaques tubulaires non soutenues n’agissent pas (ou sont si faibles qu’elles sont négligeables ; c’est
pourquoi PQ = PD ).
Le paramètre relatif à la distribution des moments η est requis pour les calculs ultérieurs.

J.6.2 Pression (action)


J.6.2.1 Différence de pression due au fluide agissant directement sur la totalité de la plaque tubulaire

PD = PT - PS ...(J.6.2-1)

J.6.2.2 Pression résultante due à l’effort tranchant à la limite extérieure de la zone tubée
PR = PD ...(J.6.2-2)

J.6.3 Pression déterminante et paramètre relatif à la distribution

PQ = PD ...(J.6.3-1)

 3 ⋅ κ P ⋅ ϕ P ⋅ f P ⋅ eP 2 
η 2 = min 1;  ...(J.6.3-2)
 PD ⋅ d 1
2 
 

Après ces paragraphes, le calcul doit être poursuivi suivant J.8. Jusqu’ici l’épaisseur de la plaque tubulaire n’était
requise que dans les équations.(J.5.2-1) et (J.6.3-2). En gardant à l’esprit ces exceptions tous les calculs itératifs
ultérieurs ne concernent que les paragraphes J.8.3 et suivants.
Cette règle n’est pas valable pour la répétition de calculs complets avec différents diamètres d1 (voir J.5.1.1.5).

J.7 Plaques tubulaires soutenues par des tubes droits

J.7.1 Paramètres généraux et constants


J 7.1.1 Domaine d’application
NOTE 1: Les échangeurs de chaleur dans lesquels les plaques tubulaires sont soutenues par les tubes sont
des échangeurs des types suivants: à tête flottante intérieure, à tête flottante extérieure, à plaque glissante; à
plaques tubulaires fixes avec soufflet de dilatation, à plaques tubulaires fixes sans soufflet de dilatation.
(Figures J-2 à J-6)
NOTE 2: Pour les calculs ultérieurs les forces axiales (action) sont exprimées sous formes de pressions (action)
correspondantes (PD , PE , PR ; forces par unité de surface de plaque tubulaire). Les pressions dues aux réactions
sur les plaques tubulaires (QA , QI , dues aux forces axiales dans les tubes) peuvent réduire la force axiale
résultante effective déterminante PQ .
Les paramètres relatifs à la distribution des forces et des moments ζ et η sont nécessaires pour la
détermination de PQ et pour les calculs ultérieurs.

J.7.1.2 Aires relatives dans la zone tubée

Les aires relatives soumises à la pression due au fluide dans la zone tubée sont:
2
 d − 2 ⋅ eT 
xT = 1 − NT ⋅  T 
 ...(J.7.1-1)
 d1 

2
d 
xS = 1 − NT ⋅  T  ...(J.7.1-2)
 d1 

654
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La différence entre ces deux aires relatives est l’aire de la section droite relative des tubes dans la zone tubée:

ϑ = xT - xS = 4·NT·(dT - eT)·eT/d1
2
...(J.7.1-3)

J.7.1.3 Longueur de flambement des tubes


La charge de flambement des tubes est exprimée par la longueur de flambement lT,K . Cette longueur dépend du
soutien des chicanes et non des chargements. La longueur de flambement doit être déterminée pour le tube le plus
pénalisant du faisceau, qui est celui qui présente la plus grande longueur de flambement.
La figure J-9 montre comment déterminer le nombre effectif de chicanes faisant office de support NB,e en fonction
du nombre vrai total NB,t. Si contrairement à la figure J-9 toutes les chicanes soutiennent tous les tubes, alors NB,e
= NB,t .
En fonction du nombre effectif NB,e la longueur de flambement est déterminée comme suit:
Pour NB,e = 0:

lT,K = 0,50·LT ...(J.7.1-4)

Pour NB,e = 1 et lC ≤ lA :

l T,K = 0,250 ⋅ l A 2 + 0,106 ⋅ l A ⋅ l C + 0,132 ⋅ l C 2 ...(J.7.1-5)

655
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Version 1 (2002-05)

LT
NB,e = 0

NB,t = 0

LT
NB,e = 0

LT
NB,e = 0

NB,t = 1

lA lC
NB,e = 1

lA lC
NB,e = 1

NB,t = 2

lA lC NB,e = 1

lA lC
NB,e = 1

NB,t = 3

lA lB lC NB,e = 2

lA lB lC NB,e = 2

NB,t = 4

lA lB lC
NB,e = 2

lA lB lC NB,e = 2

NB,t = 5

lA lB lB lC
NB,e = 3

Figure J-9 — Définition des longueurs de tubes lA, lB, lC, essentiellement pour le flambement

656
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Pour NB,e ≥ 2:
lT,K = max{ 0,70·lA ; Y·lB ; 0,70·lC } ...(J.7.1-6)

For lC ≤ lA :

λA = lA/lB = lA:lB
...(J.7.1-7)

λC = lC/lB = lC:lB ...(J.7.1-8)

Y = C0 + CA ⋅ λA + CC ⋅ λC + CAA ⋅ λA 2 + CAC ⋅ λA ⋅ λC + CCC ⋅ λC2 ...(J.7.1-9)

Les coefficients C0 à CCC sont donnés dans le tableau J-1. L’évaluation de l’équation (J.7.1-9) n’est pas
nécessaire pour λA > 1,43. Dans ce cas on peut admettre Y = 1,00, ce qui dans ces cas n’est pas déterminant.

NOTE 3: Dans le cas général 0,50 ≤ Y ≤ 1,00.


Pour NB,e > 10 on doit utiliser :

Y = 1,00 ...(J.7.1-10)

NOTE 4: La détermination proposée pour la longueur de flambement lT,K est basée sur de nouveaux calculs.
Elle diffère par rapport à celle de 13.9; c’est pourquoi une dénomination différente de lT,bk a été choisie.
{C: indice "K" pour "Knickung" en allemand (= terme spécifique pour flambement d’une barre)}
NOTE 5: Si nécessaire l’hypothèse lC ≤ lA peut être aisément vérifiée en intervertissant lC et lA .
NOTE 6: Pour les plaques tubulaires glissantes, si le flambement de tube associé à une torsion simultanée de
l’ensemble du faisceau n’est pas prévenu grâce à des détails de construction particuliers (par exemple à l’aide
de boulon à rainure longitudinale), il convient de toujours admettre lT,K = 1,0·LT contrairement à ce qui a été
spécifié.

Tableau J-1: Coefficients utilisés pour la détermination des longueurs de flambement

NB,e = 2 3 4 5 6 7 8 9 10

C0 = 0,2500 0,4888 0,6635 0,7723 0,8391 0,8816 0,9092 0,9292 0,9431


CA = 0,106 0,102 0,069 0,039 0,029 0,015 0,011 0,009 0,007
CC = 0,114 0,110 0,067 0,039 0,029 0,015 0,011 0,009 0,007
CAA = 0,132 0,091 0,069 0,057 0,038 0,032 0,024 0,018 0,014
CAC = 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
CCC = 0,080 0,010 0,000 0,000 0,000 0,005 0,005 0,004 0,004

J.7.1.4 Epaisseur effective des soudures à l’extrémité des tubes


Dans les calculs suivants, pour les différentes formes de soudures raccordant les tubes à la plaque tubulaire (voir
figure J-8) trois épaisseurs effectives de soudure différentes (ne dépendant pas des chargements) définies ci-après
sont utilisées.

0,6 ⋅ hP + wP
2 2

a T, P = ...(J.7.1-11)
hP + wP
2 2

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0,6 ⋅ hR + wR
2 2

aT, R = ...(J.7.1-12)
hR + w R
2 2

0,6 ⋅ hT + wT
2 2

a T, T = ...(J.7.1-13)
hT + wT
2 2

Si figure J-8 hR et/ou wR ne sont pas définies, alors on doit prendre pour ces valeurs la moyenne entre les valeurs
le long de la plaque et des tubes:
hR = (hP + hT)/2 ...(J.7.1-14)

wR = (wP + wT)/2 ...(J.7.1-15)

J.7.2 Actions directes


Différence de pression due au fluide agissant sur toute la plaque tubulaire:

PD = PT - PS ...(J.7.2-1)

Différence de pression due au fluide effective agissant sur la zone tubée de la plaque tubulaire:

PE = PT·xT - PS·xS ...(J.7.2-2)

J.7.3 Supportage des tubes


J.7.3.1 Contraintes longitudinales admissibles dans les tubes

J.7.3.1.1 La contrainte longitudinale de traction admissible dans les tubes doit être calculée à partir de:

PS ⋅ d T
f T,t = f T − ...(J.7.3-1)
2 ⋅ eT

Si fT,t est négative, les tubes sont soumis à une charge excessive due à la pression due au fluide PS et la
conception doit être reprise.

J.7.3.1.2 La contrainte longitudinale de compression admissible dans les tubes doit être calculée à partir de:

fT − σ T(P)
fT,c = σ T(P) + ...(J.7.3-2)
2
  
( )
2
1,216  l
1+  ⋅ 1,30 ⋅ fT − σ T(P) ⋅  T,K  
 ET  dT − eT  

PS ⋅ d T 2 − PT ⋅ (d T − 2 ⋅ eT )2
σ T(P) = ...(J.7.3-3)
6 ⋅ (d T − eT ) ⋅ eT

NOTE 1: Si la valeur de fT,c est négative, un flambement des tubes causé par la pression due au fluide PT peut
se produire même sans force de compression axiale. Alors les tubes ne soutiennent pas les plaques tubulaires
mais constituent un chargement additionnel pour ces dernières.
Une telle situation n’est pas favorable mais n’est pas interdite. Il convient de faire attention.
NOTE 2: Ce calcul de la contrainte longitudinale de compression admissible dans les tubes inclut une sécurité
plus grande et par conséquent est plus conservatif que celui de 13.9.3, car dans le cas présent l’analyse limite
est appliquée.

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Version 1 (2002-05)

J.7.3.2 Contrainte de calcul déterminée pour l’assemblage tube-plaque tubulaire

J.7.3.2.1 Pour les extrémités de tubes uniquement soudées la contrainte de calcul pour l’assemblage doit être
déterminée comme suit:

fX = fXW = min( fP·aT,P ; fR·aT,R ; fT·aT,T )/eT ...(J.7.3-4)

où:

fR = (fP + fT)/2 ...(J.7.3-5)

J.7.3.2.2 Pour les extrémités de tubes assemblées par expansion uniquement la contrainte de calcul pour
l’assemblage doit être déterminée comme suit:

fX = fXE = 2·fT·lX·µX/(dT - eT) ...(J.7.3-6)

où l’on doit prendre:


µ = 0,25 pour les trous sans rainure;
µ = 0,35 pour les trous avec une rainure;
µ = 0,50 pour les trous avec deux rainures ou plus.

La figure J-8 illustre quelques assemblages types par expansion, où l’on peut voir par exemple la longueur lX.

J.7.3.2.3 Pour les extrémités de tubes assemblés par expansion et soudés, la contrainte de calcul pour
l’assemblage peut être estimée comme suit:

fX = fXW + 0,6·fXE ...(J.7.3-7)

NOTE: Si la longueur d’expansion est grande et que l’expansion est réalisée après la soudure, alors il est
permis d’utiliser un coefficient plus élevé égal à 0,8 ... 1,0 au lieu de 0,6 dans l’équation.(J.7.3-8).

J.7.3.3 Forces axiales par unité d’aire de faisceau tubulaire

[Qt ] = ϑ·min{ fT,t ; fX } ...(J.7.3-8)

[Qc] = ϑ·min{ fT,c ; fX } ...(J.7.3-9)

NOTE: Normalement -[Qc ] < +[Qt ]. Si cette condition n’est pas satisfaite dans des cas exceptionnels ( fT,c < 0 ),
le faisceau est soumis à un charge excessive et la conception doit être reprise.

J.7.4 Réactions

Les réactions axiales prévues par unité d’aire de faisceau tubulaire dans la zone tubée sont QI à l’intérieur de la
zone tubée et QA à la périphérie . Elles doivent être déterminées comme suit:
Pour PE > +[Qc ]:
QI = -[Qc ] (J.7.4-1)

QA = +[Qt ] (J.7.4-2)

Pour -[Qt ] ≤ PE ≤ +[Qc ]:


QI = -PE (J.7.4-3)

Pour PR > 0:

QA = +[Qt ] (J.7.4-4)

Pour PR < 0:

QA = -[Qc ] (J.7.4-5)

659
EN 13445-3:2002 (F)
Version 2 (2002-06)

Pour PE < -[Qt ]:

QI = +[Qt ] (J.7.4-6)

QA = -[Qc ] (J.7.4-7)

J.7.5 Pression résultante (action)

J.7.5.1 Généralités

La force axiale de cisaillement résultante (action) à la limite extérieure de la zone tubée est exprimée par la
pression correspondante PR . C’est une charge active pour tous les types excepté les échangeurs de chaleur avec
plaques tubulaires fixes sans soufflets de dilatation, pour lesquels des forces de réaction sont également incluses
dans PR .

J.7.5.2 Tête flottante intérieure (voir figure J-2)

PR = +PD = +PT - PS (J.7.5-2)

J.7.5.3 Tête flottante extérieure (dK illustré figure J-3)


2 2
PR = +PD + PS·(dK/d1) = +PT + PS·{(dK/d1) - 1} (J.7.5-3)

J.7.5.4 Plaque glissante (dK illustré figure J-4)


2 2
PR = -PD·{(dK/d1) - 1}= +(PS - PT)·{(dK/d1) - 1} (J.7.5-4)

J.7.5.5 Plaques tubulaires fixes avec soufflet de dilatation (dK illustré figure J-5)
2 2
PR = + PD + PS·(dK/d1) = +PT + PS·{(dK/d1) - 1} (J.7.5-5)

J.7.5.6 Plaques tubulaires fixes sans soufflets de dilatation (voir figure J-6)

Dans ce cas PR n’est pas déterminé statiquement. Dans ce qui suit, seules sont données les valeurs extrêmes
possibles et admissibles. Les calculs ultérieurs peuvent être effectués en utilisant n’importe quelle valeur de PR
comprise entre ces valeurs extrêmes; le résultat final le plus favorable doit être utilisé. Il est recommandé
d’effectuer le premier calcul avec PR = 0, si cela est possible (si PR,min < 0 et PR,max > 0).
NOTE: L’optimisation de la résultante axiale PR mentionnée est correcte si l’on ne prend pas en compte de
l’étanchéité de l’assemblage par brides de la plaque tubulaire. S’il ne s’agit pas d’un tel assemblage à brides, il
n’y a pas de doute; sinon la prudence est recommandée. Une méthode de calcul plus complète n’est pas
encore disponible pour l’instant.

PR,max = min{ PE + [Qt ] ; ( FR + [Fc] )/AR } (J.7.5-6)

PR,min = max{ PE - [Qc ] ; ( FR - [Ft ] )/AR } (J.7.5-7)

Dans ces formules les paramètres suivants sont utilisés:

AR = d1 ·π/4
2
J.7.5-8)

FR = PD·AR + PS·dS ·π/4 = { PT·d1 + PS·(dS - d1 ) }·π/4


2 2 2 2
(J.7.5-9)

Il convient de déterminer les forces axiales de compression et de traction admissibles dans la calandre ([Ft ] et [Fc ])
à partir de 16.14. Pour des raisons de commodité les formules correspondantes sont données ci-dessous:
[Ft ] = π·dS·eS·[σSxt ]·min{ 1; 1 + PS/[PSi ] } (J.7.5-10)

[Fc] = π·dS·eS·[σSxt ]·min{ [σSxc]/[σSxt ]; 1 - PS/[PSi ] ; 1 + PS/[PSe] - PS/(2·[PSi ]) } ...(J.7.5-11)

Dans ces formules les symboles additionnels suivants sont utilisés:


[PSi ] est la pression intérieure admissible due au fluide pour la calandre; [PSi ] = Pmax(Paragraphe 7.4)

660
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

[PSe] est la pression extérieure admissible due au fluide pour la calandre; [PSc] = Pe,max(Subclause 16.14)

[σSxt ] est la contrainte longitudinale de traction admissible dans la calandre; [σSxt ] = fS

[σSxc] est la contrainte longitudinale de compression admissible dans la calandre; [σSxc] = σc,all(paragraphe 16.14)

J.7.6 Pression déterminante représentant la force axiale effective résultante

J.7.6.1 Résultantes des forces axiales (action et réaction) par unité d’aire dans le faisceau tubulaire

PI = PE + QI ...(J.7.6-1)

PA = PE + QA ...(J.7.6-2)

NOTE: Si la résistance des tubes est suffisante pour constituer un soutien optimal pour les plaques tubulaires
alors PI = 0. Même si cette valeur optimale n’est pas atteinte, le faisceau tubulaire peut avoir une configuration
acceptable.

J.7.6.2 Paramètre relatif à la distribution des forces


Le paramètre relatif à la distribution des forces ζ doit être calculé comme suit :

ζ = (PA - PR)/(PA - PI)


2
...(J.7.6-3)

L’exigence minimale nécessaire pour la résistance du faisceau tubulaire est:

0 ≤ ζ ≤ 1
2
...(J.7.6-4)

Si cette exigence n’est pas satisfaite le faisceau n’est pas capable de reprendre les charges actives et sa
conception doit être reprise.

J.7.6.3 Pression déterminante

J.7.6.3.1 La force axiale effective résultante déterminante est représentée par la pression PQ ; elle dépend du
paramètre relatif à la distribution des forces ζ et du paramètre relatif à la distribution des moments η.
PQ et η doivent être déterminé simultanément à l’aide de l’algorithme suivant:
Calculer d’abord:

3 ⋅ κ P ⋅ ϕ P ⋅ f P ⋅ eP
2

η min =
2
...(J.7.6-5)
PA ⋅ d1
2

J.7.6.2 Cas particulier PI > 0 et ζ > ηmax

Calculer:

η =η min·PA/PI
2 2
max ...(J.7.6-6)

Si vraiment ζ > ηmax alors les résultats suivants doivent être utilisés et le calcul doit être poursuivi en J.8;
sinon poursuivre en J.7.6.3.

η = ηmax = ηmax 2 ...(J.7.6-7)

PQ = (PA - PI )·{1 - ζ + ζ ·lnζ } + PI


2 2 2
...(J.7.6-8)

661
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

J.7.6.3 Autres cas


Calculer les paramètres auxiliaires suivants:

u = ζ ·PI/PA
2
...(J.7.6-9)

v=η
2
min -u (J.7.6-10)

prendre une valeur de départ w = 1,5 et calculer:

η 2 = ς 2 + [(v − u ⋅ w ) / 2] + [(v − u ⋅ w ) / 2]2 + ς 2 ⋅ v ⋅ w (J.7.6-11)

Déterminer plus précisément

w = 2·(η/ζ + 1)/(η/ζ + 2) (J.7.6-12)

et calculer η à nouveau à partir de l’équation (J.7.6-11).


2

NOTE: Les équations (J.7.6-11) et (J.7.6.12) peuvent être traitées comme un cycle itératif jusqu’à la précision
désirée ; mais l’algorithme sans la répétition du calcul de.(J.7.6-12) est suffisant dans la pratique.
Si η < 1,0 alors utiliser η tel que déterminé et calculer
2

PQ = (PA - PI )·{1 - 3·ζ + 2·ζ /η + ζ ·lnη } + PI


2 3 2 2
(J.7.6-13)

Sinon (η ≥ 1,0)
2
prendre

η = 1,0 (J.7.6-14)

et calculer

PQ = (PA - PI )·{1 - 3·ζ + 2·ζ } + PI


2 3
(J.7.6-15)

FIN

J.8 Moments de flexion sur les bords

Les figures J-10 àJ-13 illustrent (de manière simplifiée) les quatre différentes configurations principales des bords,
chacune avec deux variantes ( bS > 0 côté boîte d’extrémité; bS < 0 côté calandre). Il est fait référence à ces figures
dans la détermination des moments MA , MB , MC , MD ci-dessous.

J.8.1 MA = moment de flexion dû à l’action des boulons


Configuration des bords selon figure J-10: Monobloc des deux côtés (pas de joint):

MA = 0 ...(J.8.1-1)

Configuration des bords selon figure J-11: Démontable des deux côtés ( pincée entre brides) (deux joints)

MA = -FB·bS/(π·d2) ...(J.8.1-2)

662
EN 13445-3:2002 (F)
Version 2 (2002-06)

dC = d2 + 2·|bS| eC dC = d2 eC

bR bS bF

PT PT PT

eF
eF
PS PS PS

bF bR |bS|

dS = d2 eS dsdC = d2 + 2·|bS| eS

a) b)

Figure J-10: Monobloc des deux côtés (aucun joint)

FB FB
dC dC

dGC = d2 + 2·b
bS FGC FGC

bR bS dGC = d2 bF

FGC FGC
PT PT PT
eF

eF

PS PS PS
FGS FGS

bR |bS|
dGS = d2 bF
dGS = d2 + 2·|bS|
FGS
FGS

dS dS
FB FB

a) b)

Figure J-11 — Démontable des deux côtés (pincée entre brides) (deux joints))

663
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

FB FB
dC dC

FGC FGC
d GC = d 2 + 2·b
bS d GC = d 2

bR bS bF

FGC eF FGC
PT PT PT
eF

eF
PS PS PS
FB FB

bF bR |b S|

d S = d2 eS d S = d 2 + 2·|b S| eS

a) b)

Figure J-12 —Démontable côté boîte d’extrémité (un joint)

dC = d2 + 2·b
bS eC bF

bR bS dC = d2 eC
FB FB
PT PT PT
PS
eF

eF

PS PS PS
FGS FGS

bF bR |bS|

dGS = d2 dGS = d2 + 2·|bS|


FGS FGS

dS dS
FB FB

a) b)

Figure J-13 — Démontable côté calandre (un joint)

664
EN 13445-3:2002 (F)
Version 2 (2002-06)

Configuration des bords selon figure J-12: Démontable côté boîte d’extrémité (un joint):

MA = +FB·(d3e - dGC)/(2·π·d2) ...(J.8.1-3)

Configuration des bords selon figure J-13: Démontable côté calandre (un joint):

MA = -FB·(d3e - dGS)/(2·π·d2) ...(J.8.1-4)

où:
2
d3e = d3·(1 - 2/nB ) …(J.8.1-
5)

J.8.2 MB = moment de flexion dû à l’action de la pression due au fluide


Pour tous les cas λS < 0,05 on peut supposer simplement MB = 0. Plus précisément:

toutes les configurations des bords avec bS > 0, λS > 0:

MB = +PT·(d2 + 2·bS)·bS/4 ...(J.8.2-1)

toutes les configurations des bords avec bS < 0, λS < 0:


2
MB = +{PS·(d2 - 2·bS) + (PD - PR)·d1 /d2 }·bS/4 ...(J.8.2-2)

J.8.3 MC = moment de flexion dû à la réaction des composants raccordés


Configuration des bords selon figure J-10: Monobloc des deux côtés (pas de joint):

2 2
f ⋅e 2  2 ⋅ bF  eC2 P ⋅d  e 2 P ⋅d 
MC = F F ⋅   + ⋅ fC2 − 3 ⋅  T C  + S ⋅ fS2 − 3 ⋅  S S  ...(J.8.3-1)
4  2 
d 4  4 ⋅ eC  4  4 ⋅ eS 

Configuration des bords selon figure J-11: Démontable des deux côtés (pincée entre brides) (deux joints):

f ⋅e 2  2 ⋅ bF 
MC = F F ⋅   ...(J.8.3-2)
4  d2 

Configuration des bords selon figure J-12: Démontable côté boîte d’extrémité (un seul joint):

2
f ⋅e 2  2 ⋅ bF  eS2 P ⋅d 
MC = F F ⋅   + ⋅ fS2 − 3 ⋅  S S  ...(J.8.3-3)
4  d2  4  4 ⋅ eS 

Configuration des bords selon figure J-13: Démontable côté calandre (un seul joint):

2
f ⋅e 2  2 ⋅ bF  eC2 P ⋅d 
MC = F F ⋅   + ⋅ fC2 − 3 ⋅  T C  ...(J.8.3-4)
4  d2  4  4 ⋅ eC 

J.8.4 MD = limitation du moment de flexion (dû à la réaction) par la plaque tubulaire


Pour toutes les configurations des bords la même limitation est valide:

fP ⋅ eP,red 2   
2
 PR ⋅ d 2 
MD = ⋅ 1 −    ...(J.8.4-1)
4 2⋅f ⋅e 
  P P,red  

665
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Version 2 (2002-06)

NOTE: Si l’ensemble de la plaque tubulaire a la même épaisseur constante, alors eP,red = eP .

J.8.5 Moment de flexion optimal résultant sur le bord

Le moment de flexion résultant M2 (dans la plaque tubulaire, par unité de longueur de circonférence sur le cercle
de diamètre d2 ) peut varier dans l’intervalle M2,min ≤ M2 ≤ M2,max . En raison de faibles déformations plastiques, la
valeur réelle de M2 est l’approximation d’une valeur M2,opt , optimale pour la charge limite. Ces valeurs sont
calculées comme suit:

M2,max = min{ MA + MB + MC ; +MD } ...(J.8.5-1)

M2,min = max{ MA + MB - MC ; -MD } ...(J.8.5-2)

− d1
2
 PQ 
M 2,opt = ⋅ + PR ⋅ λR + PD ⋅ λR 2 ⋅ (1 + λR / 3 ) ...(J.8.5-3)
8 ⋅ (1 + λR )  2 ⋅ (2 + k P ) 

M2 = max{ M2,min ; min( M2,opt ; M2,max )} ...(J.8.5-4)

où le paramètre relatif à la résistance modifié kP est défini comme suit:

kP = κP·(1 - lnη )
2
...(J.8.5-5)

NOTE: Il est à noter que du fait que η ≤ 1,0 on a toujours lnη ≤ 0 et kP ≥ κP.
2 2

J.8.6 Pression représentant le moment

PM = M2·8·(1 + λR)/d1 + PR·λR + PD·λR ·(1 + λR/3)


2 2
...(J.8.6-1)

J.1 Charges limites pour toutes les plaques tubulaires

J.9.1 Flexion dans la zone tubée

Calculer les paramètres relatifs aux chargements requis et le rapport des charges relatif à la flexion ΦB .

3 ∗ PQ
L1 = ...(J.9.1-1)
(2 + kP )∗ ϕP

L2 =
(
3 ⋅ PQ + PM ⋅ (2 − λR ) + PM ⋅ λR ) ...(J.9.1-2)
(1 + kP ) ⋅ ϕP + λR

PQ + PQ + PM ⋅ 6
L3 = ...(J.9.1-3)
ϕ P + λR

d12
ΦB = max (L1; L2; L3 )⋅ ≤ 1,0 ...(J.9.1-4)
12 ⋅ fP ⋅ eP2

J.9.2 Cisaillement à la limite de la zone tubée


Le rapport des charges relatif au cisaillement à la limite de la zone tubée doit être calculé comme suit:

PR ⋅ d 1
ΦS = ≤ 1,0 ...(J.9.2-1)
2 ⋅ ϕ P ⋅ fP ⋅ eP

666
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Version 1 (2002-05)

J.9.3 Chargement local dans les zones non tubées

La vérification supplémentaire suivante concernant le chargement local des zones non tubées est requise
uniquement pour les plaques tubulaires minces, par exemple pour PR < PD·2·bU/d1 ; elle est applicable pour PI
= 0 seulement. Une telle situation peut se présenter généralement dans le cas d’échangeurs à plaques tubulaires
fixes sans soufflet de dilatation et également dans le cas des plaques glissantes.
La vérification suivante est une vérification locale et est indépendante des vérifications globales effectuées en
J.9.1, J.9.2 et J.9.4.
Lorsque PD < 0:

4  M 2,max
m2  ...(J.9.3-1)
fP  eP 2

1,1  [Q t ]  PE   4  bU 2
q ...(J.9.3-2)
fP  eP 2

Lorsque PD > 0:

4  M 2,min
m2  ...(J.9.3-3)
f P  eP 2

1,1  [Qc ]  PE   4  bU 2
q ...(J.9.3-4)
f P  eP 2

Les moments de flexion sur les bords M2,max et M2,min sont donnés respectivement par les équations (J.8.5-1) et
(J.8.5-2).
La largeur bU doit être déterminée à partir de la configuration du réseau de la plaque tubulaire, voir figure J-7. Si
dans des cas exceptionnels cette donnée n’est pas disponible, elle doit être estimée, dans tous les cas bU 
1,5·bR . Il est à noter que dans certains cas la largeur bU peut être déterminante pour l’épaisseur de plaque
tubulaire requise eP .
Paramètre dimensionnant et rapport de charges:

 (1)   P  m 2  2  q   P ...(J.9.3-5)

2
 1  P

 (2)   1  m2 ...(J.9.3-6)
 1  2   (1) / q 

 = min{ (1) ; (2) } ...(J.9.3-7)

2  PD  bU 2
U   1,0 ...(J.9.3-8)
  fP  eP2

J.9.4 Effet additionnel dû au poids

L’effet dû au poids doit être pris en compte dans le cas de faisceaux tubulaires verticaux reliés à des plaques
tubulaires minces, par exemple telles que eP/d2 < 0,02; il peut également être pris en compte dans le cas de
plaques tubulaires plus épaisses.

667
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Version 1 (2002-05)

La force FW doit inclure le poids de tous les composants et de tous les fluides supportés par la plaque tubulaire.
Dans le cas de plaques tubulaires fixes sans soufflet de dilatation, on peut admettre que le poids total est réparti de
manière égale entre les deux plaques tubulaires.

2  FW  R
W   1,0 ...(J.9.4-1)
  P  R   fP  eP2

J.9.5 Interaction entre les différents chargements


La condition finale suivante doit être satisfaite:

P,t = max{ B + W ; S ; U }  1,0 ...(J.9.5-1)

Si cette condition n’est pas satisfaite, le calcul doit être repris de 5.2 à 9.5 avec une épaisseur de plaque tubulaire
plus grande eP = eP,new , qui peut être estimée comme suit :
0,5...1,0
eP,new  (eP,old)·(P,t ) ...(J.9.5-2)
Ces équations peuvent être également utilisées pour estimer une nouvelle épaisseur de plaque tubulaire plus fine
si le rapport des charges totales est inférieur à 1,0. Là également le calcul doit être repris.

NOTE 1 Dans l’équation (J.9.5-2) l’exposant dépend du rapport de charges déterminant; la valeur 1,0 est valable seulement
si S est déterminant.

NOTE 2 Dans le nouveau calcul il convient de tenir compte du fait que toutes les valeurs ne sont pas modifiées par rapport
au calcul précédent.

J.10 Evaluation de la résistance à la fatigue des échangeurs à plaques tubulaires fixes


sans soufflet

J.10.1 Exemption de l’analyse en fatigue


Aucune vérification à la fatigue n'est nécessaire si la condition suivante est satisfaite:
-3
T·tT - S·tS < 0,2·10 ...(J.10.1-1)

J.10.2 Analyse en fatigue simplifiée


Une analyse détaillée à la fatigue n'est pas exigée si la condition suivante, basée sur une vérification simple à la
fatigue est satisfaite:

eP 0,5  bR 2   
PF
2    R
...(J.10.2-1)

LT L T  eP  K e2


où, l'étendue de variation de la pression fictive est donnée par:

PF = ET··(T·tT - S·tS) - PT·(xT + 2·R + 2· T·(1 - xT + /4) +


)} +
+ PS·(xS + 2·R + 2· T·(1 - xS - /4) + 2·
· S)} ...(J.10.2-2)

où:

  ET  dS

 ...(J.10.2-3)
4  E S  eS,av

668
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Pour le coefficient de concentration de contrainte-déformation effectif Ke2 voir Figure J-14: L'étendue de contrainte
admissible fictive R doit être calculée à partir de la relation suivante:

 40000 
 R f e
f t*  200  MPa ...(J.10.2-4)
 N 
 C 
Les coefficients de correction fe et ft*, qui prennent en compte respectivement l'épaisseur de la plaque tubulaire et
la température, doivent être pris dans l'article 18.
NOTE: Les formules de l'article 18 (données sous forme plus condensée ) sont données ci-dessous pour des
raisons de commodité:

f e Fe ( 0,1 ln(NC / 100 )) ...(J.10.2-5)


0,182
Fe = min{1,0; max[(25mm/eP) ; 0,722]} ...(J.10.2-6)

Pour les matériaux ferritiques:


o o 2
ft* = min{1,0; 1,030 - 0,015·(t*/100 C) - 0,015·(t*/100 C) } ...(J.10.2-7)

Pour les matériaux austénitiques:


o
ft* = min{1,0; 1,043 - 0,043·(t*/100 C)} ...(J.10.2-8)

La température de conception de la plaque tubulaire est:

t* = 0,75·tP,max + 0,25·tP,min ...(J.10.2-9)

J.10.3 Analyse en fatigue détaillée


J.10.3.1 Paramètres

La longueur caractéristique (pour tenir compte de l’effet des charges aux limites dans la direction radiale de la
plaque tubulaire) est:

D *
LT
lR 4 ...(J.10.3-1)
2

ET

où:

E *
eP 3
D* ...(J.10.3-2)
12
(1  * 2 )

où E* et * doivent être déterminés à partir des figures 13.7.6-1 (a) à 13.7.6-2 (b) en posant la valeur *
égale à celle de P .

E P
eP 3
D ...(J.10.3-3)
12
(1  P 2 )

E = D*/D ...(J.10.3-4)

669
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Version 1 (2002-05)

Les coefficients de rigidité du faisceau de tubes pour la zone tubée et la couronne non tubée doivent être
déterminés comme suit:

R = d1/(2·lR) ...(J.10.3-5)

R = bR/lR = R·R ...(J.10.3-6)

Les flexibilités sans dimension doivent être calculées à partir de:


2 3
BR1 = H1 + H2·2·R + H3·R + E·R /3 ...(J.10.3-7)
2
BR2 = H2 + H3·R + E·R /2 ...(J.10.3-8)

BR3 = H3 + E·R ...(J.10.3-9)

Pour les paramètres H1, H2 et H3 voir Figure J-15.

ET    lR
BS1  ...(J.10.3-10)
E S  eS,av

BS2 = 0 ...(J.10.3-11)

D*
BS3  ...(J.10.3-12)
lR (kS  kC )


où les rigidités en rotation, kS et kC , sont calculées dans 13.5.3.


2
B0 = (BR1 + BS1)·(BR3 + BS3) - BR2 ...(J.10.3-13)

J.10.3.2 Forces et moments

Les variations des forces et des moments dues aux variations PF et MA sont les suivantes:
S2 et M2 s’appliquant à d2 , et S1 et M1 s’appliquant à d1 . Elles sont données par:
2
S2·lR = -{PF·lR ·(BR3 + BS3) + MA·BS3·BR2 }/B0 ...(J.10.3-14)
2
M2 = +{PF·lR ·BR2 + MA·BS3·(BR1 + BS1)}/B0 ...(J.10.3-15)

S1·lR  S2·lR ...(J.10.3-16)

M1  M2 + S2·lR·R ...(J.10.3-17)

J.10.3.3 Contraintes

Les étendues des contraintes de flexion pseudo-élastiques dans la plaque tubulaire et des contraintes
longitudinales dans les tubes doivent être calculées comme suit:
2
b1 = max{M1; S1·lR·C1 + M1·C2 }·6·Ke1/(P·eP ) ...(J.10.3-18)
2
b2 = M2·6·Ke2/eP,red ...(J.10.3-19)
2
l,T = {(S1·lR·H1 + M2·H2 )/lR - PE)·Ke3/ ...(J.10.3-20)

Pour les paramètres C1 et C2 voir Figure J-15.


Pour le coefficient de concentration de contrainte-déformation effectif Ke2 voir Figure J-14: Les autres coefficients
doivent être pris comme suit : Ke1 = 1,2; Ke3 = 1,6.

Si la fatigue de la calandre ou de la virole de boîte d'extrémité limite la durée de vie du récipient, l'étendue de
contrainte correspondante doit être recalculée en prenant en compte S2 et M2 en plus des autres chargements
appliqués au récipient.

670
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Figure J-14: Valeurs de Ke2 pour différents assemblages calandre-plaque tubulaire

671
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

J.10.3.4 Limite d’acceptation


La limite d'acceptation est donnée par :

max{b1; b2; lT}  R ...(J.10.3-21)

J.10.3.5 Formules relatives à la figure J-15

x = R/3 ...(J.10.3-22)

3 4 5 6 7 8 4 8
H1 = {0,667/x + 2,27·x - 0,18·x + 0,14·x - 0,03·x + 0,25·x + 1,141·x }/(1 + x + x )
...(J.10.3-23)
2 6 7 8 4 8
H2 = {1,731·x + 0,17·x + 0,05·x + 1,000·x }/(1 + x + x ) ...(J.10.3-24)
5 6 7 8 4 8
H3 = {2,308·x + 0,96·x - 0,19·x + 0,13·x + 1,414·x }/(1 + x + x ) ...(J.10.3-25)

5 4 5
C1 = (3,0·x + 6,0·x )/(2,4 + 2,0·x + 11,5·x ) ...(J.10.3-26)
5 4 5
C2 = (2,4 + 8,5·x )/(2,4 + 2,0·x + 11,5·x ) ...(J.10.3-27)

672
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

1.9

1.8

1.7

1.6
H1
1.5
H3
1.4

1.3

1.2

1.1
H2
1

0.9

0.8
C2
0.7

0.6

0.5 C1

0.4

0.3

0.2

0.1

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
R

Figure J.15: Paramètres utilisés dans l’analyse en fatigue

673
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Annexe K
(Informative)

Informations complémentaires relatives à la conception des soufflets

K.1 Indications pour la conception des soufflets de dilatation

K.1.1 Généralités
ième
a) Ces règles sont basées sur la 7 édition de E.J.M.A. Standards (1998).

b) Les présentes règles ont pour but de prévenir la défaillance due à:

 la pression intérieure, par le calcul des contraintes maximales dues à la pression et par leur limitation à des
valeurs admissibles;

 l'instabilité due à la pression intérieure (générale et dans le plan) qui est spécifique au soufflet de dilatation,
par le calcul d'une pression limite de conception;

 la fatigue, par le calcul d’un nombre de cycles admissible. Des courbes de fatigue de calcul spécifiques sont
données pour les matériaux ferritiques et austénitiques. Pour les autres matériaux, des courbes de fatigue
spécifiques peuvent être proposées conformément à 14.9;

 l'instabilité due à la pression extérieure, par vérification des contraintes maximales dues à la pression et
vérification de la stabilité circonférentielle.

c) La conception des soufflets de dilatation est complexe car:

 le soufflet doit satisfaire à des exigences contradictoires pour que la bonne tenue à la pression soit assurée,
ce qui nécessite une épaisseur élevée et une faible hauteur d'onde et que la flexibilité soit suffisante pour
absorber le mouvement, ce qui requiert par contre une faible épaisseur et une hauteur d'onde élevée;

 ils doivent présenter une résistance suffisante vis-à-vis de l'instabilité due à la pression intérieure qui est
spécifique aux soufflets;

 ils doivent présenter une résistance suffisante à la pression extérieure et avoir également une durée de vie en
fatigue suffisante;

 de nombreuses variables interviennent comme le type de soufflets, le matériau, le diamètre, l'épaisseur, la


hauteur et la longueur des ondes, le nombre d'ondes, le nombre de couches, les éléments de renforcement et
autres facteurs comme le procédé de fabrication, le traitement thermique et les écarts par rapport à la
géométrie nominale qui peuvent affecter de manière préjudiciable le comportement mécanique du soufflet et
sont difficiles à prendre en compte dans des formules de calcul;

 les équations de calcul sont fondées sur des hypothèses (épaisseur uniforme, matériau isotrope, analyse
élastique selon la théorie des coques) qui dans la pratique peuvent ne pas être vérifiées.

Lors de la conception du soufflet de dilatation, il est recommandé que le concepteur prenne en compte ce qui suit.

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K.1.2 Type de soufflets

Un soufflet à ondes en U permet une plus grande flexibilité que le soufflet à ondes toriques pour absorber le
mouvement mais il a une moins bonne tenue à la pression. Cela peut être amélioré en utilisant des anneaux de
renforcement qui vont soutenir l'onde à la base pour prévenir l'effondrement dû au chargement intérieur.

K.1.3 Soufflets multicouches

Une construction multicouche associée à une conception monocouche peut être utilisée pour augmenter la tenue à
la pression de manière significative sans augmenter la rigidité du soufflet d'un coefficient important. Cet effet
conduit à une grande capacité de mouvement avec des dimensions relativement faibles (longueur, hauteur
d'onde).

Les formules de calcul supposent que chaque couche agit indépendamment.

En réalité il y a interaction entre les couches en raison des effets géométriques et des effets de frottement qui
peuvent avoir une influence significative sur la tenue à la pression, la rigidité, le mouvement et la durée de vie en
fatigue. Il convient de prendre ces facteurs en compte lors de la conception de soufflets multicouches comportant
plus de cinq couches.

K.1.4 Tenue à la pression intérieure

 La tenue à la pression intérieure est améliorée essentiellement par augmentation de l'épaisseur de la paroi et
par réduction de la hauteur de l'onde;

 La tenue à la pression intérieure est vérifiée par la limitation des contraintes maximales dues à la pression
données par les formules 14.5.3 relatives aux soufflets à ondes en U non renforcées à des valeurs
admissibles.

 Une contrainte circonférentielle excessive dans les manchettes ou dans les ondes peut produire une
plastification circonférentielle et éventuellement une rupture.

 Une contrainte méridienne excessive dans les soufflets à ondes en U peut provoquer un gonflement de la
paroi latérale de l'onde et une diminution de l'espace entre les ondes, réduire la flexibilité du soufflet et sa
durée de vie en fatigue.

 Une contrainte méridienne excessive dans un soufflet torique peut produire une plastification dans la direction
méridienne et éventuellement une rupture ;

 La pression appliquée sur la hauteur de l'onde applique une charge axiale sur l'extrémité de la ceinture
tendant à repousser la ceinture qui doit être maintenue en position avec des moyens de blocage adéquats.

K.1.5 Prévision de la durée de vie

 La durée de vie dépend de l'étendue maximale de contrainte à laquelle le soufflet est soumis pendant chaque
cycle complet de fonctionnement. L'étendue de contrainte due au déplacement est généralement beaucoup
plus importante que l'étendue de contrainte due à la pression.

 En conséquence la durée de vie en fatigue sera réduite si l'épaisseur et le déplacement axial sont augmentés
ou si la hauteur d'onde est diminuée.

 Le type de matériau, la forme des ondes, le procédé de fabrication et le traitement thermique éventuel
affectent la durée de vie dans une certaine mesure. L'écrouissage des aciers austénitiques par exemple
pendant le formage à froid des ondes améliore en général la durée de vie en fatigue,

 l'étendue maximale de contrainte σ eq due au chargement cyclique est donnée par les formules de 14.5.6

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Version 1 (2002-05)

Des équations de calcul à la fatigue en fonction de S t permettant de déterminer le nombre de cycles admissible en
fatigue sont proposées pour les aciers austénitiques et ferritiques.

Une surestimation du nombre de cycles va tendre à augmenter le nombre d'ondes et va conduire à un soufflet plus
enclin à l'instabilité sous l'action de la pression intérieure.

Pour les autres matériaux des courbes de fatigue spécifiques doivent être établies à partir d'essais de fatigue réels
sur une série de soufflets.

K.1.6 Instabilité due à la pression intérieure

 Une pression intérieure excessive peut engendrer l'instabilité et la déformation du soufflet. La déformation est
préjudiciable au bon fonctionnement du soufflet et peut réduire de manière importante sa tenue à la pression,
sa durée de vie en fatigue et sa flexibilité.

 Il existe deux formes d'instabilité possibles:

 l'instabilité générale définie par un important déplacement latéral de l'axe du soufflet, (voir Figure K.1-1a) et qui
apparaît généralement dans le cas de soufflets avec un rapport longueur/diamètre important. Comme dans le
cas d'une poutre comprimée, il peut apparaître un domaine élastique et un domaine non élastique, ce qui
conduit à deux formules de calcul différentes;

a) : Instabilité générale b) : Instabilité des ondes dans leur plan


Figure K.1-1 — Instabilité sous pression intérieure
 l'instabilité des ondes dans leur plan, définie par un déplacement ou une rotation dans le plan d'une ou de
plusieurs ondes de telle manière que les ondes ne sont plus perpendiculaires à l'axe du soufflet qui demeure
inchangé (voir Figure K.1-1b). Cette condition est généralement associée à des contraintes méridiennes de
flexion engendrant des rotules plastiques à la base et au sommet des ondes. Ce type d’instabilité apparaît
généralement dans le cas d'un rapport longueur/diamètre relativement faible.

 Le paragraphe 14.5.4 donnent les formules pour la limitation de la pression de conception permettant de
prévenir l'instabilité due à la pression intérieure. Elles incluent des coefficients de sécurité de 2,25 pour la
pression critique d'instabilité.

676
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K.1.7 Instabilité due à la pression extérieure

Lorsqu’un soufflet est soumis à une pression extérieure, sa stabilité doit être vérifiée comme pour une portion
d'enveloppe cylindrique. Voir 14.5.7.

K.1.8 Rigidité axiale des soufflets

La force axiale Fx requise pour déformer axialement un soufflet dépend de la géométrie de ce dernier (épaisseur et
hauteur principalement) et du matériau. La courbe donnant la force Fx en fonction du déplacement x est très
classique et montre que le soufflet fonctionne généralement dans le domaine plastique (Fig. K.1-2). La première
partie AB de la courbe (droite) correspond au domaine élastique, la seconde partie BC montre que le soufflet est
déformé dans le domaine plastique. Lorsque la force diminue, la partie descendante de la courbe CD est linéaire,
indique en D une déformation résiduelle qui peut être annulée par l'application d'une force ramenant à l'état initial
(partie DE).

La rigidité du soufflet dans le domaine élastique (ligne AB) peut être déterminée analytiquement avec une précision
raisonnable. Elle peut être augmentée de manière importante par augmentation de l'épaisseur et diminuée par la
hauteur de l’onde. Son utilisation à la place de la rigidité réelle correspondant généralement au domaine plastique
donne des forces qui sont bien plus grandes qu'en réalité, ce qui peut poser un problème.

Figure K.1-2 — Rigidité axiale

Une rigidité de fonctionnement basée sur la courbe EC fournie par le fabricant est utilisée quelquefois.

K.1.9 Vérification par essai

Les équations données en 14.5 sont obtenues à partir d’une analyse des contraintes théoriques basées sur la
théorie des coques minces dans le domaine élastique, et ont pour but de permettre de prévoir de manière
approchée le comportement vrai du soufflet. Toutefois certaines hypothèses qui ont été formulées (formes
idéalisées des soufflets, épaisseur uniforme, matériau homogène isotrope, comportement élastique) peuvent ne
pas être vérifiées en réalité. Habituellement les soufflets fonctionnent dans le domaine plastique et l’écrouissage
dû au formage peut affecter de manière significative les propriétés mécaniques du matériau.

C’est la raison pour laquelle les équations données pour la conception des soufflets vis-à-vis de la tenue à la
pression intérieure (14.5.3), de l’instabilité (14.5.4), de la tenue à la pression extérieure (14.5.5) et à la fatigue
(14.5.6) ne peuvent être utilisées que si elles ont été vérifiées avec des données d’essai réelles en particulier pour
les nouvelles fabrications de soufflets.

677
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Les essais suivants sont recommandés pour démontrer la validité de ces formules:

 au moins 5 essais de rupture plastique dans la direction méridienne pour vérifier les équations 14.5.3-5 et 6;

 au moins 10 essais d’instabilité sous pression intérieure pour vérifier 14.5.4-1 ou 2;

 au moins 25 essais de fatigue pour vérifier 14.5.6-4 ou 14.5.6-5 et 6.

Il convient d’effectuer ces essais sur des soufflets de diamètres différents, avec un nombre d’ondes et des
épaisseurs représentatifs de la fabrication du fabricant.

K.2 Approximations polynomiales pour les coefficients Cp, Cf, Cd

K.2.1 Coefficient Cp

C p = α 0 + α 1 C 1 + α 2 C12 + α 3 C13 + α 4 C14 + α 5 C15 …(K.2-1)

Les coefficients α i sont donnés par :

— le tableau K.2.1-1 si C1 < 0.3

Tableau K.2.1-1 — Coefficients polynomiaux αi pour la détermination de Cp lorsque C1 < 0.3

α0 α1 α2 α3 α4 α5
C2 = 0,2 1,001 -0,448 -1,244 1,932 -0,398 -0,291
0,4 0,999 -0,735 0,106 -0,585 1,787 -1,022
0,6 0,961 -1,146 3,023 -7,488 8,824 -3,634
0,8 0,955 -2,708 7,279 14,212 -104,242 133,333
1 0,95 -2,524 10,402 -93,848 423,636 -613,333
1,2 0,95 -2,296 1,63 16,03 -113,939 240
1,4 0,95 -2,477 7,823 -49,394 141,212 -106,667
1,6 0,95 -2,027 -5,264 48,303 -139,394 160
2 0,95 -2,073 -3,622 29,136 -49,394 13,333
2,5 0,95 -2,073 -3,622 29,136 -49,394 13,333
3 0,95 -2,073 -3,622 29,136 -49,394 13,333
3,5 0,95 -2,073 -3,622 29,136 -49,394 13,333
4 0,95 -2,073 -3,622 29,136 -49,394 13,333

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— le tableau K.2.1-2 si C1 > 0.3

Tableau K.2.1-2 — Coefficients polynomiaux αi pour la détermination de Cp lorsque C1 > 0.3

α0 α1 α2 α3 α4 α5
C2 = 0,2 1,001 -0,448 -1,244 1,932 -0,398 -0,291
0,4 0,999 -0,735 0,106 -0,585 1,787 -1,022
0,6 0,961 -1,146 3,023 -7,488 8,824 -3,634
0,8 0,622 1,685 -9,347 18,447 -15,991 5,119
1 0,201 2,317 -5,956 7,594 -4,945 1,299
1,2 0,598 -0,99 3,741 -6,453 5,107 -1,527
1,4 0,473 -0,029 -0,015 -0,03 0,016 0,016
1,6 0,477 -0,146 -0,018 0,037 0,097 -0,067
2 0,935 -3,613 9,456 -13,228 9,355 -2,613
2,5 1,575 -8,646 24,368 -35,239 25,313 -7,157
3 1,464 -7,098 17,875 -23,778 15,953 -4,245
3,5 1,495 -6,904 16,024 -19,6 12,069 -2,944
4 2,037 -11,037 28,276 -37,655 25,213 -6,716

K.2.2 Coefficient Cf

C f = β 0 + β 1 C1 + β 2 C12 + β 3 C13 + β 4 C14 + β 5 C15 …(K.2-2)

Les coefficients β i sont donnés par le tableau K.2.2.

Tableau K.2.2 — Coefficients polynomiaux βi pour la détermination de Cf

β0 β1 β2 β3 β4 β5
C2 = 0,2 1,006 2,375 -3,977 8,297 -8,394 3,194
0,4 1,007 1,82 -1,818 2,981 -2,43 0,87
0,6 1,003 1,993 -5,055 12,896 -14,429 5,897
0,8 1,003 1,338 -1,717 1,908 0,02 -0,55
1 0,997 0,621 -0,907 2,429 -2,901 1,361
1,2 1 0,112 -1,41 3,483 -3,044 1,013
1,4 1 -0,285 -1,309 3,662 -3,467 1,191
1,6 1,001 -0,494 -1,879 4,959 -4,569 1,543
2 1,002 -1,061 -0,715 3,103 -3,016 0,99
2,5 1 -1,31 -0,829 4,116 -4,36 1,555
3 0,999 -1,521 -0,039 2,121 -2,215 0,77
3,5 0,998 -1,896 1,839 -2,047 1,852 -0,664
4 1 -2,007 1,62 -0,538 -0,261 0,249

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Version 1 (2002-05)

K.2.3 Coefficient Cd

C d = γ 0 + γ 1 C11 + γ 2 C12 + γ 3 C13 + γ 4 C 44 + γ 5 C 55 …(K.2-3)

Les coefficients γ i sont donnés par le tableau K.2.3.

Tableau K.2.3 — Coefficients polynomiaux γi pour la détermination de Cd

γ0 γ1 γ2 γ3 γ4 γ5
C2 = 0,2 1 1,151 1,685 -4,414 4,564 -1,645
0,4 0,999 1,31 0,909 -2,407 2,273 -0,706
0,6 1,003 2,189 -3,192 5,928 -5,576 2,07
0,8 1,005 1,263 5,184 -13,929 13,828 -4,83
1 1,001 0,953 3,924 -8,773 10,444 -4,749
1,2 1,002 0,602 2,11 -3,625 5,166 -2,312
1,4 0,998 0,309 1,135 -1,04 1,296 -0,087
1,6 0,999 0,122 0,351 -0,178 0,942 -0,115
2 1 -0,133 -0,46 1,596 -1,521 0,877
2,5 1 -0,323 -1,118 3,73 -4,453 2,055
3 1 -0,545 -0,42 1,457 -1,561 0,71
3,5 1 -0,704 -0,179 0,946 -1,038 0,474
4 1,001 -0,955 0,577 -0,462 0,181 0,08

K.3 Procédure pour l’établissement d’une courbe de fatigue de calcul


NOTE:En cours d’étude par TC54/WG C.

680
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Version 1 (2002-05)

Annexe L
(Informative)

Bases pour les règles de conception relatives aux charges autres que la
pression.

L.1 Bases pour le calcul des charges linéique, des oreilles de levage, des berceaux
supports et des consoles
La méthode de calcul est basée sur les travaux réalisés par Dr.-Ing. Ziegenbalg [1], et publiés dans [2] Elle a été
largement utilisée en Allemagne de l'Est et dans les autres pays de l'Europe de l'Est [3].

La solution est basée sur la théorie de l'élasticité. Les contraintes sont calculées dans les enveloppes avec des
charges linéiques radiales appliquées dans la direction longitudinale et dans la direction circonférentielle. Ces
charges linéiques génèrent des forces normales locales et des moments de flexion locaux, à la fois dans la
direction longitudinale et dans la direction circonférentielle. Les solutions sont directement applicables aux oreilles
de levage sans plaque-renfort. La superposition de ces solutions fournit la base pour les consoles avec et sans
plaque-renfort et aussi pour les berceaux.

Les limitations des contraintes tiennent compte des déformations plastiques locales admissibles dans la section
droite de l'enveloppe. Formellement cette déformation plastique partielle est prise en compte dans la " valeur limite
de la contrainte de flexion"σb,all , qui est souvent supérieure à la contrainte de calcul admissible f .

La valeur limite de la contrainte de flexion, σb,all, est obtenue comme suit :

a) Contraintes élastiques:

σb = 6.M /e σm = N /e
2
et

b) Charge limite pour une bande de l'enveloppe:

| M | / Mmax + (N / Nmax)2 ≤ 1 avec Mmax = f .e2 / 4 et Nmax = f .e

681
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

c) Remplacement de M et N parσb et σm :

2
2 σb  σm 
+  ≤1
3f  f 

avec υ1 = σm,loc / Φb et υ 2 = σm,glob / f (voir définition)

σm = σm,loc + σm,glob = σb . υ1 + f . υ 2

d) Equations relatives à la limitation de σb et calcul de K1 = σb,all / f

2
2 σb σb 
+ υ1 + υ 2  ≤1
3f  f 

2
( )
2
K1 + K1 υ1 + υ 2 = 1
3

L.2 Références
[1] Dr.-Ing. Ziegenbalg G. "Beanspruchung zylindrischer Apparatewandungen durch örtliche Lasten. Dissertation
TU Dresden 1969

[2] Richtlinienkatalog Festigkeitsberechnungen (RKF) Behälter und Apparate, Teile 1 to 6

[3] TGL 32903/17 "Behälter und Apparate, Festigkeitsberechnung, Schalen bei Belastung durch Tragelemente" -
June 1982

[4] Local Loads, Supports and Saddles : “Work completed and in Progress at the University of Strathclyde,
Glasgow, UK” by A.S. Tooth - March 1995

[5] WRC Bulletin 297 “Local Stresses in Cylindrical Shells due to External Loadings on Nozzles - Supplement to
WRC Bulletin No 107 (Revision 1) - September 1987 by J.L. Mershon, K. Mokhtarian, G.V. Ranjan and E.C.
Rodabaugh

[6] British Standard BS 5500 : 1997 “Specification for Unfired fusion welded pressure vessels”

[7] DIN 18 800 - Teil 4 - November 1990 - “Stahlbauten - Stabilitätsfälle, Schalenbauten”

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EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Annexe M
(informative)

Mesures à adopter en service

M.1 Objet
La présente annexe donne les recommandations pour le maintien de l'acceptation de l'équipement en service.

Toutes les recommandations indiquées forment un ensemble cohérent qu’il convient d’appliquer dans sa totalité.

M.2 Définitions spécifiques


Aucune.

M.3 Symboles et abréviations spécifiques


Aucune.

M.4 Essais en service


Il convient de soumettre chaque récipient sous pression à une inspection interne et si nécessaire externe (par VT,
RT, UT, PT, etc. selon le cas) au terme d’une période non supérieure à 20% de la durée de vie en fatigue
admissible.

NOTE Cette durée correspond à 20% du nombre admissible de cycles lorsque le spectre des étendues de contraintes de
calcul n’inclut qu’un seul type de cycles ; dans le cas de spectres de chargements plus complexes, elle correspond à la durée
au terme de laquelle un taux d’endommagement cumulé dû à la fatigue égal à 0,2 (voir définition dans les articles 17 ou18) est
atteint.

Il est recommandé que l’opérateur enregistre de manière appropriée le nombre de cycles de charge qui se produisent et si
nécessaire prenne les dispositions pour des inspections intérieures.

NOTE Les enregistrements peuvent indiquer la nécessité d’une inspection avant celle prévue initialement.

Dans le cas de récipients soumis à un chargement cyclique, les inspections en service sont particulièrement
importantes pour la détection suffisamment précoce de l’apparition des dommages. C'est pourquoi il convient de
compléter les inspections intérieures par des contrôles non destructifs effectués sur les zones soumises à des
charges importantes, en particulier par la détection des fissures de surface et par des contrôles par ultrasons.

Pour la surveillance des zones inaccessibles, un contrôle par ultrasons effectué à partir de la surface extérieure du
récipient est recommandée

683
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Si les conditions de service diffèrent de celles admises dans le calcul selon l’article 17 ou 18, le chargement
cyclique étant devenu plus important, ou si l'endommagement de la paroi soumise à pression est attendu avant le
terme de l'intervalle des inspections périodiques en raison d'autres facteurs de service, les intervalles doivent être
raccourcis.

Par contre si aucune amorce de fissure n'est détectée au cours des inspections régulières, le récipient peut être
maintenu en service jusqu'à la prochaine inspection pour la durée précisée par écrit et ayant fait l'objet d'un accord
même si la durée de vie admissible telle que calculée selon l’article 17 ou 18 a déjà été atteinte ou a été dépassée.

NOTE Des intervalles plus longs peuvent être obtenus à partir des calculs selon l'article 18 (Evaluation détaillée de la
durée de vie en fatigue) que ceux obtenus à partir de l’article 17 (évaluation simplifiée de la résistance à la fatigue ).

M.5 Mesures à prendre lorsque la durée de vie en fatigue admissible calculée a été
atteinte

M.5.1 Récipients des groupes de contrôle 1, 2 ou 3

Si pour un composant, la durée de vie en fatigue admissible a été atteinte (c'est-à-dire que le nombre de cycles
admissible a été atteint ou que le taux d'endommagement cumulé déterminé selon les articles 17 ou 18 a atteint la
valeur 1), il convient d’effectuer des contrôles non destructifs de la manière la plus complète possible
essentiellement sur les zones soumises à des contraintes importantes.

Si aucune fissure n'est détectée lors des contrôles non destructifs effectués lors des inspections périodiques et lors
du contrôle mentionné ci-dessus, le maintien en service peut être autorisé.

Si des fissures ou des défauts types fissures ou des dommages plus étendus sont détectés, le composant ou
l'élément de structure concerné doit être remplacé sauf si le maintien en service apparaît comme admissible en
vertu de mesures appropriées.

Les mesures suivantes concernant la conception, la fabrication et le fonctionnement peuvent être envisagées pour
le maintien en service :

(1) Elimination des fissures par meulage. Il convient d’évaluer la réduction éventuelle de l'épaisseur de paroi par
une analyse particulière.

(2) Meulage des soudures pour éliminer toutes les entailles.

(3) Elimination des entraves aux déformations, par exemple remplacement d'entretoises rigides fissurées par des
liaisons flexibles.

(4) Modification dans le mode de fonctionnement.

M.5.2 Récipients du groupe de contrôle 4

Pour les récipients du groupe de contrôle 4, il convient d’effectuer un essai hydraulique lorsque le nombre de
cycles de pression de pleine amplitude équivalents atteint 500.

Si l’essai est satisfaisant, l’exploitation peut être poursuivie.

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Version 1 (2002-05)

Annexe N
(informative)

Bibliographie relative à l’article 18

[1] Baylac, G.C.: "Fatigue and inelastic analysis", in Computational Mechanics '88, S.N. Atluri, G. Yagawa
editors, Springer Verlag, 1988.

[2] Niemi, E. (Ed): "Stress determination for fatigue analysis of welded components", International Institute of
Welding, Abington Publishing, Abington, Cambridge, 1995.

[3] Peterson, R.E.: "Stress concentration factors", J. Wiley and Sons, New York, 1974.

[4] Heywood R.B.: "Designing against fatigue", Chapman and Hall, 1962.

[5] Engineering Sciences Data, Fatigue Endurance Data Sub-series, Vol. 3, "Stress concentrations", ESDU
International Limited, London.

[6] Wichman, K.R., Hopper, A.G. and Mershon, J.L.: "Local stresses in spherical and cylindrical shells due to
external loadings", Welding Research Council Bulletin, Vol. 107, March 1979 revision.

[7] Decock, J.: "Determination of stress concentration factors and fatigue assessment of flush and extended
nozzles in welded pressure vessels", Second International Conference on Pressure Vessel Technology,
Part II, ASME, 1973, pp. 821-834.

[8] BSI PD 6493:1991 "Guidance on methods for assessing the acceptability of flaws in fusion welded
structures", BSI, London, 1991.

[9] EUROCODE 3

[10] Gorsitzke, B.: "Recent calculation rules for detailed fatigue analysis of pressure vessels" (in German), Part
1, TÜ 36 (1995), No 6, pp. 239-244, Part 2, TÜ 36 (1995), No 718, pp. 301-310.

[11] Schwarz, M. and Zeman, J.L.: "Bending stresses at longitudinal weld joints of pressurized cylindrical shells
due to angular distortion", ASME, Journal of Pressure Vessel Technology, May 1997, Vol. 119, pp. 245-
246.

685
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Version 1 (2002-05)

Annexe O
(informative)

Propriétés physiques des aciers

O.1 Objet
L’annexe O est valide pour la plupart des aciers utilisés couramment et peut être utilisée conjointement avec cette
partie de la norme.

O.2 Symboles et abréviations


Il n’y a pas de symboles en complément de ceux donnés dans l’article 4.

O.3 Définitions
Les définitions des propriétés physiques des aciers sont données ci-dessous.

O.3.1 Masse volumique

La masse volumique ρ dépend de la température t. Elle peut être calculée à partir de


ρ 20
ρt = (O.3-1)
[1 + β 20,t ⋅ (t − 20)]3
Dans cette équation le coefficient de dilatation thermique linéaire de 20 °C à la température t doit être utilisé. Il est
défini par

1 l t − l 20
β 20,t = ⋅ (O.3-2)
l 20 t − 20

où lt est la longueur de l’éprouvette à la température t.

Pour le calcul de la masse d’un composant la masse volumique ρ20 à 20 °C doit être utilisée, voir tableau O-1.

Tableau O-1 — Masse volumique à 20°C


Groupe d’acier Masse volumique ρ
kg/m3
1 à 4, 5.1 et 5.2 7850
5.3, 5.4, 6 et 7 7760
8.1 et 8.2 7930

O.1.2 Coefficient de dilatation thermique linéaire différentiel

Pour le calcul de la contrainte d’origine thermique engendrée par une différence de température ∆t = t2 - t1, les
coefficients de dilatation thermique linéaire différentiel βdiff,t* à la température

t * = 0,75 max (t1, t 2 ) + 0,25 min (t1, t 2 ) (O.3-3)

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doivent être utilisés.

La relation entre β20,t et βdiff,t est la suivante

∂ β 20, t
β diff,t = β 20,t + (t − t 0 ) (O.3-4)
∂t

où to = 20 °C.

O.1.3 Capacité calorifique

La relation entre la capacité calorifique moyenne de 20 °C à la température Cp,20,t et la capacité calorifique


différentielle Cp,diff,t est (comme dans le cas du coefficient de dilatation thermique linéaire):

∂Cp,20,t
Cp,diff,t = Cp,20,t + (t − t 0 ) (O.3-5)
∂t

O.1.4 Diffusitivité thermique

La diffusitivité thermique Dth est définie par

λt
Dth = (O.3-6)
ρ tCp,diff,t

où λt est la conductivité thermique telle que donnée en O.5.3, dépendant de la température.

O.1.5 Coefficient de Poisson

Le coefficient de Poisson ν peut être choisi pour tous les aciers indépendemment de la température

ν = 0,3 (O.3-7)

dans le domaine élastique.

687
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O.4 Propriétés physiques des aciers


NOTE: Pour le groupement des aciers, voir référence [5].

O.4.1 Généralités

Les propriétés physiques peuvent être calculées à partir de polynômes en utilisant l’équation (O.4-1) ou peuvent
être obtenues à partir des figures O-1 à O-4.
La propriété calculée Z, exprimée dans les unités données dans les tableaux ci après pour la température t en °C,
est calculée à partir de:

Z = c 0 + c1t + c 2t 2 + c 3t 3 +.... (O.4-1)

t doit être compris dans les limites suivantes :

Aciers ferritiques, groupe 1.1 à 7: 20°C ≤ t < 600°C


Aciers austénitiques, groupes 8.1 et 8.2: 20°C ≤ t < 800°C.

Les valeurs à 20°C peuvent être également utilisées entre 0°C et 20°C.
Note: Toutes les valeurs sont à moins de 1 % des données spécifiées dans les tableaux de la littérature
mentionnée.
Lorsque des valeurs dans les tableaux sont données dans des normes EN, elles peuvent être appliquées et
l’interpolation linéaire peut être utilisée.

O.4.2 Coefficients polynomiaux

Les coefficients polynomiaux sont donnés dans les tableaux O-2 à O-5. Les courbes correspondantes sont
données figure. O-1 à O- 4.

Tableau O-2 — Coefficients polynomiaux relatifs au module d’élasticité


Module d’élasticité Et Coefficients polynomiaux
2
kN/mm pour une température t en °C
Groupe d’acier c0 c1 c2
1 to 4, 5.1 et 5.2 213,16 -6.91 E-2 -1,824 E-5
5.3, 5.4, 6 et 7 215,44 -4.28 E-2 -6,185 E-5
8.1 et 8.2 201,66 -8.48 E-2 0

Tableau O-3 — Coefficients polynomiaux relatifs à la dilatation thermique linéaire


Dilatation thermique linéaire βt Coefficients polynomiaux
µm/(m K) (= 10 K )
-6 -1 pour une température t en °C

Groupe d’acier c0 c1 c2
1 à 4, 5.1 et 5.2 β20,t 11,14 8,03 E-3 -4,29 E-6
βdiff,t
10,98 1,623 E-2 -1,287 E-5
5.3, 5.4, 6 et 7 β20,t 10,22 5,26 E-3 -2,5 E-6
βdiff,t 10,11 1,062 E-2 -7,5 E-6
8.1 et 8.2 β20,t 15,13 7,93 E-3 -3,33 E-6
βdiff,t 14,97 1,599 E-2 -9,99 E-6

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Tableau O-4 — Coefficients polynomiaux relatifs à la conductivité thermique


Conductivité thermique λt Coefficients polynomiaux
W/(m K) pour une température t en °C

groupe d’acier c0 c1 c2
1.1 55,72 -2,464 E-2 -1,298 E-5
1.2 49,83 -1,613 E-2 -1,372 E-5
2.1 39,85 1,111 E-2 -3,611 E-5
4 46,85 7,2 E-4 -3,305 E-5
5.1 45,0 -1,287 E-2 -1,075 E-5
5.2 36,97 6,40 E-3 -2,749 E-5
5.3 et 5.4 28,05 1,85 E-3 -5,58 E-6
6 22,97 8,73 E-3 -4,82 E-6
8.1 et 8.2 13,98 1,502 E-2 0

Tableau O-5 — Coefficients polynomiaux relatifs à la capacité calorifique


Capacité calorifique Cp,xx,t Coefficients polynomiaux
.
J/(kg K) pour une température t en °C

Groupe d‘acier c0 c1 c2 c3 c4
1à5 Cp,20,t 454, 93 0,28139 -3,8815 E-4 4,7542 E-7 0
Cp,diff,t 449,30 0,57830 -1,1930 E-3 1,9017 E-6 0
6 Cp,20,t 433,33 0,43342 -7,4702 E-4 8,0289 E-7 0
Cp,diff,t 424,66 0,89672 -2,2892 E-3 3,2116 E-6 0
8.1 et 8.2 Cp,20,t 467,77 0,24905 -5,5393 E-4 8,3266 E-7 -4,3916 E-10
Cp,diff,t 462,69 0,52026 -1,7117 E-3 3,3658 E-6 -2,1958 E-9

O.1.3 Courbes relatives aux propriétés physiques des aciers

220

200
modulus of elasticity [kN/mm²]

180 1.1 - 5.2

5.3, 5.4, 6 and 7

160 8.1 and 8.2

steel group

140

120
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temp. [°C]

Figure O-1 — Module d’élasticité de l’acier

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22

20

ß20,t 1.1 - 5.2


18
ßdiff,t 1.1 - 5.2
ßxx,t [10-6 K-1]

ß20,t 5.3 - 7
16
ßdiff,t 5.3 - 7

ß20,t 8.1 - 8.2


14
ßdiff,t 8.1 - 8.2

12 steel group

10
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temp. [°C]

Figure O-2 — Coefficient de dilatation thermique linéaire

800

Cp,20,t
700
Cp,diff,t
Cp,xx,t [J/(kg.K)]

600

500

400
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temp. [°C]

a) groupes 1 à 5.3

Figure O-3— Capacité calorifique de l’acier

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800

700 Cp,20,t

Cp,diff,t
Cp,xx,t [J/(kg.K)]

600

500

400
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temp. [°C]

b) groupes 6.1 à 6.4

800

Cp,20,t
700
Cp,diff,t
Cp,xx,t [J/(kg.K)]

600

500

400
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temp. [°C]

c) groupes 8.1 et 8.2

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55,0

50,0
1.1

45,0 1.2

40,0 2.1
lambda t [W/(m K)]

4
35,0
5.1
30,0
5.2
25,0
5.3 and 5.4

20,0 6

15,0 8.1 and 8.2

10,0
steel group
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temp. [°C]

Figure O-4 — Coefficient de conductivité thermique

O.5 Bibliography
[1] CEN TC 269 WG 1 N 194 rev 3 Propriétés physiques des aciers, 1995

[2] SEW 310 (Stahl-Eisen-Werkstoffblätter des Vereins Deutscher Eisenhüttenwerke) "Physical properties of
steels" in German, 1. Edition, August 1992, Düsseldorf

[3] British Standard BS 3059, Part 2: "Steel Boiler and Superheater Tubes" 1990 edition

[4] CODAP (Code français de construction des appareils à pression non soumis à l’action de la flamme ), Partie C
"Règles de calcul" édition 1995, SNCT, Paris

[5] CR ISO 15608:2000, Soudage – Lignes directrices pour un système de groupement des matériaux
métalliques (ISO/TR 15608:2000)

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Annexe P
(normative)

Classification des détails de soudure à évaluer en utilisant les contraintes


principales

P.1 Les détails de soudures et les classes correspondantes à utiliser lors d’une évaluation basée sur l’étendue
des contraintes principales sont donnés dans les tableaux P.1 à P.7.

Les résistances à la fatigue des détails de soudures pour lesquels le mode de défaillance potentiel déterminant est
la fissuration par fatigue amorcée en pied de cordon de soudure ou à la surface de la soudure sont exprimées en
termes d’étendue de contrainte principale à la surface du métal de base adjacent au site d’initiation de la fissure
(voir 18.6.2.3.1).

Les soudures courtes ou discontinues, pour lesquelles la défaillance potentielle déterminante est la fissuration par
fatigue amorcée à l’extrémité de la soudure ou en pied de cordon et se propageant dans le métal de base, sont
évaluées sur la base de l’étendue maximale de contrainte principale, ∆σ , et sont classées en considérant que la
soudure est orientée de la manière la plus défavorable par rapport à ∆σ .

Les soudures continues (par exemple les cordons, les soudures des raidisseurs annulaires) peuvent être traitées
différemment si l’étendue maximale de contrainte principale agit dans une direction faisant un angle inférieur à 45°
par rapport à la direction de la soudure. Alors la soudure peut être classée comme étant parallèle à la direction du
chargement en ce qui concerne l’étendue de contrainte principale maximale et normale à la direction du
chargement en ce qui concerne l’étendue de contrainte principale minimale.

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Tableau P.1 — Soudures bout à bout

N° du Type Schéma du détail Classe Commentaires


détail d’assemblage
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
1.1 Soudure bout Absence de défauts débouchant à la
à bout à pleine 90 71 surface de la soudure et de défauts
pénétration, significatifs sous la surface de la soudure,
prouvée par contrôle non-destructif. (voir
arasée par
EN 13445-5)
meulage, few = 1.
incluant les 90 71
réparations
des soudures

Amorçage des fissures de


fatigue généralement au
niveau des défauts de
soudure
1.2 Soudure à pleine Absence de défauts significatifs
pénétration 80 63 dans la soudure prouvée par contrôle
exécutée des non destructif (voir EN 13445-5) by
deux côtés ou 80 63 non-destructive testing. Dans le cas de
d'un seul côté défaut d'alignement, voir 18.10.4.1.
sur insert fusible
ou sur support
temporaire non 80 71
fusible

1.3 63 40 La classe prend en compte l’effet d’un


décalage des fibres moyennes de e/10,
dû à la variation d’épaisseur.
L’effet du défaut d’alignement doit être
80 63
inclus dans la contrainte calculée.
e Pour les autres cas de décalage voir
détail 1.2.

80 63

1.4 80 63 Absence de défauts significatifs dans la


soudure, prouvée par contrôle non
destructif (voir EN 13445-5).

71 56

80 71

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Tableau P.1 — Soudures bout à bout (suite)

N° du Type Schéma du détail Classe Commentaires


détail d’assemblage
Groupe Group
de e de
contrôle contrô
1 ou 2 le 3
1.5 Soudures à Pleine pénétration de la soudure et
pleine 80 71 absence de défauts significatifs dans la
pénétration soudure démontrées par contrôle non
destructif (voir EN 13445-5).
exécutées d'un
seul côté, sans Si la pleine pénétration peut être assurée.
support 63 Si l’inspection visuelle intérieure ne peut
40 40 être effectuée.
Dans le cas de défaut d’alignement, voir
18.10.4.
1.6 Soudures à (a) Soudure circulaire uniquement (voir 5.7).
pleine La latte support doit être continue et si elle
pénétration 63 63 est fixée par soudage, les soudures de
pointage doivent être meulées ou
exécutées d'un
incorporées dans la soudure bout à bout
seul côté sur principale, ou des soudures d’angle
support continues sont permises .
permanent
gorge minimale = épaisseur de
56 40 l’enveloppe. Inspection de la passe de
racine pour contrôler l'absence de manques
de fusion au niveau du support.
40 40 Soudure monopasse.

(b) Soudure circulaire uniquement (voir 5.7).

Latte de support fixée par une soudure


d’angle discontinue .
63 63
few =1

1.7 Assemblage sur Soudure circulaire uniquement (voir 5.7).


bord soyé
63 63 Gorge minimale = épaisseur d’enveloppe.
few = 1

56 40 Inspection de la passe de racine pour


contrôler l'absence de manques de fusion.

Soudure monopasse.
40 40

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Tableau P.2 — Assemblages d’une enveloppe et d’un fond ou une plaque tubulaire

N° du Type Pour les contraintes principales agissant essentiellement dans la direction normale à la surface
détail d’assemblage
Schéma du détail Classe Commentaires
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
2.1 Fond posé, La tôle constituant le fond doit présenter
soudé des propriétés suivant l'épaisseur
suffisantes pour résister à l'arrachement
lamellaire.

Soudures à pleine pénétration exécutées


des deux côtés:
- à l'état brut de soudage ;
71 63
- pieds de cordon de soudure dressés (voir
80 63 18.10.2.2).

Soudures à pénétration partielle exécutées


des deux côtés:
- se rapporte à la fissuration par fatigue
63 63 dans l’enveloppe amorcée en pied de
cordon de soudure
– se rapporte à la fissuration par fatigue
32 32 dans la soudure, basée sur l’étendue de la
contrainte sur la gorge de la soudure

Soudures à pleine pénétration exécutées


d'un seul côté, sans reprise à l'envers:
- si l'inspection visuelle de la soudure
63 40 intérieure peut être effectuée et si
l'absence de débordement ou de retassure
à la racine est prouvée.
- Si l'inspection visuelle intérieure ne peut
être effectuée.
40 40
2.2 Fond avec Soudures à pleine pénétration
rainure de 80 63 Exécutée d’un seul côté, la partie
décharge, intérieure de la soudure étant arasée par
soudé bout à meulage
bout
Exécutée d’un seul côté:
63 - si l'inspection visuelle de la soudure
intérieure peut être effectuée et que
l'absence de débordement ou de retassure
à la racine de la soudure est prouvée.
- si l'inspection intérieure ne peut être
40 40 effectuée.

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Version 1 (2002-05)

Tableau P.2 — Assemblages d’une enveloppe et d’un fond ou une plaque tubulaire (suite)

N° du Type Pour les contraintes principales agissant essentiellement dans la direction normale à la soudure
détail d’assemblage
Schéma du détail Classe Commentaires
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
2.3 Fond inséré (a) Soudures à pleine pénétration, exécutées des
deux côtés. Se rapporte à la fissuration par
fatigue dans l’enveloppe, en pied de cordon:

-à l’état brut de soudage;


71 63 - pieds de cordon de soudure dressés (voir
80 63 18.10.2.2).

(b)
Soudures à pénétration partielle exécutées
des deux côtés:
- se rapporte à la fissuration par fatigue dans
32 32
la soudure, basée sur l'étendue de la
contrainte sur la gorge;
- se rapporte à la défaillance par fatigue
71 71 dans l’enveloppe;
- se rapporte à la défaillance par fatigue
63 63 dans le fond.
(c)
Soudure à pleine pénétration exécutée d'un
56 40 seul côté.

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Tableau P.3 — Raccordement des tubulures

N° du Type Schéma du détail Classe Commentaires


détail. d’assemblage
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
3.1 Coin 100 100 L’évaluation selon la méthode relative
aux parties non soudées basée sur la
contrainte équivalente est l’approche
normale. Cependant une évaluation
simplifiée en prenant la classe 100,
selon l’annexe q, encore basée sur la
contrainte équivalente est permise
few = 1.

La fissure rayonne du coin vers


l'intérieur de la pièce, le schéma
illustre le plan de fissuration.
3.2 Pied de cordon Soudures à pleine pénétration:
dans l'enveloppe 71 63 - à l'état brut de soudage;
80 71 - pieds de cordon de soudure dressés
(voir 18.10.2.2).

Soudures à pénétration partielle:


63 63

698
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Tableau P.3 — Raccordements de tubulures (suite)

N° du Type Schéma du détail Classe Commentaires


détail. d’assemblage
Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
3.3 Métal de la Soudure continue soumise à Basé sur l’étendue de contrainte
soudure soumis une contrainte sur toute sa parallèle à la soudure sur la section
à des longueur droite de la soudure
few = 1.
contraintes

71 71 Soudure à pleine pénétration

71 71 Soudure à pénétration partielle

Soudure soumise à une


contrainte normale à sa Basé sur l’étendue de la contrainte sur
longueur 32 32 la gorge de la soudure
few = 1.

3.4 Pied de cordon 71 63 A l’état brut de soudage;


dans la tubulure
80 71 Pieds de cordon de soudure
dressés (voir 18.11.2.2)
en = épaisseur de la tubulure
dans l’équation 18.10-6

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Tableau P.4 — Double enveloppe

N° du Type Pour les contraintes principales agissant essentiellement dans la direction normale à la soudure
détail d’assemblagee

Schéma du détail Classe Commentaires


Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
4.1 Assemblage de Soudure à pleine pénétration, l'absence
double de défauts significatifs dans la soudure à
enveloppe par prouver par contrôle non destructif (voir
EN 13445-5)
raccordement
annulaire formé
Soudure exécutée d'un seul côté:
- soudure multipasse avec inspection de
la passe de racine pour contrôler
l'absence de manques de fusion:
63
- soudure monopasse.
- dans tous les cas
40
40 Soudure exécutée des deux côtés ou
d'un seul côté avec reprise à l'envers.
71 56

700
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Tableau P.5 — Attaches


N° du Type Schéma du détail Classe à utiliser avec: Commentairess
détail. d’assemblage
étendue étendue
équivalente des équivalente des
contraintes contraintes
géométriques nominales
Groupe Groupe Groupe Groupe
de de de de
contrôle contrôle contrôle contrôle
1 ou 2 3 1 ou 2 3
Pour les détails
5.1 Attache de Contraintes agissant
comportant des
forme essentiellement
soudures
quelconque parallèlement à la soudure:
continues autour
reliée à la
des bases,
surface d'une
augmenter d'une
partie sous
classe si les pieds
contrainte par
de cordon sont
un
dressés (voir
assemblage
18.10.2.2).
en angle ou
par soudure 71 71 56 56 L ≤ 160 mm
en bout avec
chanfrein, L > 160 mm
71 71 50 50
avec soudures
continues au few = 1.
non sur le
pourtour des Augmenter d'une
Contraintes agissant classe si les pieds
bases essentiellement de cordon sont
perpendiculairement à la dressés (voir
soudure 18.10.2.2)

71 71 56 56 t ≤ 55 mm
t > 55 mm
71 71 50 50
few = 1
5.2 Attache de Pour les détails
forme comportant des
quelconque soudures
dont une continues autour
surface est en des bases,
contact avec augmenter d'une
une partie classe si les pieds
sous de cordon sont
contrainte, dressés (voir
avec soudures 18.10.2.2)
continues ou
non sur le 71 71 56 56 L ≤ 160 mm,
pourtour des w ≤ 55 mm
bases
71 71 50 50 L > 160 mm,
w ≤ 55 mm

L > 160 mm,


71 71 45 45 w > 55 mm

701
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Tableau P.5 — Attaches (suite)


N° du Type Schéma du détail Classe à utiliser avec Commentaires
détail. d’assemblage

Etendue Etendue
équivalente de équivalente de
contrainte contrainte
géométrique nominale

Groupe Groupe Groupe Groupe


de de de de
contrôle contrôle contrôle contrôle
1 ou 2 3 1 ou 2 3

5.3 Raidisseur Contraintes agissant Basé sur


continu essentiellement l’étendue de
parallèlement à la soudure : contrainte dans
le raidisseur
parallèle à la
soudure. few = 1.

80 71 80 71 Soudure à pleine
pénétration.

71 71 71 71 Soudure à
pénétration
partielle.

Contraintes agissant
Pour les
essentiellement
soudures à
perpendiculairement à la
pleine
soudure
pénétration,
augmenter
d'une classe si
les pieds de
cordon sont
dressés (voir
18.10.2.2).

71 71 56 56 t ≤ 55 mm

71 71 50 50 t > 55 mm

702
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Tableau P.6 — Supports


N° du Type d’assemblage Pour des contraintes principales agissant essentiellement perpendiculairement à la soudure
détail
Schéma du détail Classe Commentaires
Groupe groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3
6.1 Support assemblé 71 71 A l'état brut de soudage;
à un récipient
vertical ou
horizontal 80 80 Raccordement de la soudure
avec l’enveloppe parachevé
(Soudure d’angle
(voir 18.10.2.2)
exécutée sur tout le
pourtour)
(Plaque support)
6.2 Tourillon 71 71 À l’état brut de soudage.;

80 80 Raccordement de la soudure
avec l’enveloppe parachevé
(Plaque support) (voir 18.10.2.2)

6.3 Berceau 71 71 A l’état brut de soudage;

80 80 Raccordement de la soudure
(Assemblé à avec l’enveloppe parachevé
l’enveloppe par (voir 18.10.2.2)
soudure d’angle sur
tout le pourtour)

6.4 Jupe Soudure exécutée des deux


côtés:

71 71 A l’état brut de soudage;

Raccordement de la soudure
80 80
avec l’enveloppe parachevé
(voir 18.10.2.2).

Soudure exécutée d'un seul


56 56
côté.

6.5 Pied (avec ou


sans plaque de 80 80 a) se rapporte à la fissuration
renforcement) par fatigue dans l’enveloppe.
assemblé à
l'enveloppe par
une soudure b) se rapporte à la fissuration
d'angle continue a 71 71 par fatigue dans le pied.
sur tout le b
pourtour.

703
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau P.7 — Brides et bossages


N° du Type d’assemblage Pour des contraintes principales agissant perpendiculairement à l a soudure
détail

Schéma du détail Classe Comments

Groupe Groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3

7.1 Bride à collerette Absence de défauts débouchant à la


ou bossage surface ou de défauts significatifs sous
comportant une la surface dans la soudure (voir EN
13445-5) prouvée par contrôle non
patte d'attache à
destructif.
souder,
assemblée par Soudure exécutée des deux côtés ou
soudure bout à d'un seul côté avec reprise à l'envers ou
bout, à pleine 80 63 sur insert fusible ou sur support
pénétration. temporaire.

Soudure exécutée d'un seul côté:

- si la pleine pénétration peut être


assurée;
63 - si l'inspection visuelle intérieure ne
peut être effectuée.
40 40

7.2 Bride soudée Soudures à pleine pénétration:


a

71 63 a) à l’état brut de soudage;

pieds de cordon dressé (voir 18.10.2.2).


80 63
Soudures à pénétration partielle:

a) se rapporte à la fissuration par


fatigue amorcée en pied de cordon de
a 63 63 soudure;
b b) se rapporte à la fissuration par
32 32 fatigue dans la soudure, basée sur
l’étendue de la contrainte sur la gorge
de la soudure.

704
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Tableau P.7 — Brides et bossages (suite)


N° du Type Pour des contraintes
détail d’assemblage principales agissant
essentiellement
perpendiculairement à la
soudure

Schéma du détail Classe Commentaires

groupe groupe
de de
contrôle contrôle
1 ou 2 3

7.3 Bride ou Soudure à pleine pénétration:


bossage inséré 71 63 - à l’état brut de soudage
80 63 - pieds de cordon dressés
(voir 18.10.2.2).
Soudure d'angle exécutée des deux
côtés:
- se rapporte à la fissuration par
63 63 fatigue amorcée en pied de cordon
- se rapporte à la fissuration par
fatigue dans la soudure, basée sur
32 32 l’étendue de la contrainte sur la
gorge de la soudure .

7.4 Bride ou 63 63 a) se rapporte à la fissuration par


bossage fatigue amorcée en pied de cordon
soudés des a de soudure
a) se rapporte à la fissuration par
deux côtés 32 32
fatigue dans la soudure, basée sur
b l’étendue de la contrainte sur la
gorge de la soudure .
b) basé sur la contrainte
b) 71 b) 71 circonférentielle dans l’enveloppe
à la racine de la soudure.

few = 1.

705
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Annexe Q
(normative)

Procédure simplifiée pour l’évaluation à la fatigue des zones non soudées

La présente annexe se rapporte à l’article 18.

Une procédure simplifiée pour l’évaluation à la fatigue de l’acier non soudé est permise en utilisant les données de
conception relatives à la classe 90 pour les composants soudés, indépendemment de la résistance sous
chargement statique du matériau ou de l’état de surface. Les données sont utilisées conjointement avec l’équation
18.10-12, fw étant remplacé par fu.

Si la contrainte appliquée est en partie de compression, il est permis d’admettre que la valeur dimensionnante de
∆σeq est égale à la somme de la composante de traction et de 60 % de la composante de compression. Ainsi, pour
une contrainte moyenne σ eq le coefficient de correction fu devient fe ⋅ ft * ⋅ fc / Keff où:

 σ eq 
f c = 125
, -   (Q-1)
 2 ∆σ R 
 

fe est donné en 18.11.1.2 et ft* en 18.10.5.2.

706
EN 13445-3:2002 (F)
Version 1 (2002-05)

Annexe ZA
(informative)

Articles de la présente norme européenne répondant aux exigences


essentielles ou aux autres dispositions de la DESP

La présente Norme européenne a été élaborée dans le cadre d'un Mandat donné au CEN par la Commission
Européenne et l'Association Européenne de Libre Echange et vient à l'appui des exigences essentielles de la
Directive Equipement sous pression 97/23/CE concernant les exigences générales des récipients sous pression
non soumis à la flamme.

AVERTISSEMENT D'autres exigences et d'autres Directives UE peuvent être applicables aux produits
relevant du domaine d'application de la présente norme.

La conformité avec les articles de la présente norme indiqués au tableau ZA.1 est un des moyens de satisfaire aux
exigences essentielles de sécurité spécifiques de la Directive concernée et des règlements correspondants de
l'AELE.

Tableau ZA.1 — Correspondance entre cette Norme européenne et la directive 97/23/CE


Articles Contenu Exigences essentielles
de la présente norme de la directive 97/23/CE,
européenne Annexe

Tous les articles Conception pour une résistance 2.2


appropriée
5 Méthode de calcul – Conception par 2.2.3
formules
6 Exigences quantitatives 7

7 à 18 Méthode de calcul - Conception par 2.2.3


formules
Annexe A Méthode de calcul - Conception par 2.2.3
Annexe E formules
Annexe F
Annexe G
Annexe J
Annexe P
Annexe Q
Annexe B, Annexe C Méthode de calcul - Conception par 2.2.3
analyse

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