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2018-2019
A. RAPPEL SUR LES TOPO-ISOMERASES :........................................................................... 3
B. CLASSIFICATION ............................................................................................................. 3
C. Mécanisme d’action ...................................................................................................... 4
D. INHIBITEURS DE TOPOISOMERASES .............................................................................. 5
I. Inhibiteurs de la topo-isomérase I :............................................................................... 6
1. Camptothécine ...........................................................................................................6
1.1 Structure .....................................................................................................................7
1.2 Propriétés chimique ...................................................................................................7
1.3 Relation structure activité : ........................................................................................7
1.4 Développement de dérivés ........................................................................................8
1.5 Mécanisme d’action de la camptothécine et de ses dérivés ...................................10
2. Irinotécan .................................................................................................................10
2.1. Structure ............................................................................................................................10
2.2. Caractéristiques physicochimiques et contrôle ................................................................11
2.3. Voie d’accès .......................................................................................................................11
2.4. Indication ...........................................................................................................................12
2.5. Effets secondaires..............................................................................................................12
3. Topotécan .................................................................................................................12
3.1. Structure ...........................................................................................................................12
3.2. Caractéristiques physicochimiques ..................................................................................13
3.3. Indications .........................................................................................................................13
3.4. Effets secondaires..............................................................................................................13
3.5. Voie d’accès .......................................................................................................................13
II. INHIBITEURS DE LA TOPOISOMERASE II ...................................................................... 14
1. Epipodophylotoxines : ..................................................................................................14
1.1. Historique: .........................................................................................................................14
1.2. Structure : ..........................................................................................................................15
1.2.1 Podophyllotoxine :....................................................................................... 15
1.2.2 Epipodophyllotoxines : ................................................................................ 15
1.3. Voies d’acces .....................................................................................................................16
1.3.1. Synthese de l’etoposide et du teniposide ......................................................... 16
1.3.2. Synthese du phosphate d’etoposide ................................................................. 18
1.4. Mécanisme d’action : ........................................................................................................18
1.5. Relations structure-activité : .............................................................................................21
1
1.5.1. Influence de la nature de la chaine en position 9 : ....................................... 21
1.5.2. Influence de la modification du cycle lactone : ............................................ 24
1.5.3. Influence de l’insaturation du cycle C : ......................................................... 24
1.5.4. Influence de la modification du cycle A : ...................................................... 25
1.5.5. Influence de la nature des substituants du cycle E : ..................................... 25
1.6 Caractère physico-chimique .....................................................................................25
1.6.1. Hydrolyse en milieu neutre ou alcalin ............................................................... 25
1.6.2. Hydrolyse acide ................................................................................................. 26
1.7 Indications : ..............................................................................................................26
2
A. RAPPEL SUR LES TOPO-ISOMERASES :
Les topoisomérases, ou ADN topoisomérases, ont été découvertes par James C. Wang dans les
années 1970 aux États-Unis. Elles génèrent des coupures transitoires de l'un ou des deux brins
d'ADN et assurent le passage des brins à travers ces coupures avant de les refermer, phénomène
de religation. Elles modifient ainsi la topologie de l'ADN dont elles contrôlent le niveau de
torsion. Elles sont impliquées dans la réplication et la transcription et permettent la séparation
des chromosomes dupliqués lors de la mitose.
Les topo-isomérases sont des enzymes ubiquistes et essentielles à la résolution des
problèmes topologiques accompagnant la réplication, la transcription, l’assemblage de
la chromatine, la recombinaison et la séparation des chromosomes.
Elles sont donc chargées de maitriser les phénomènes de sous ou surenroulement du
matériel nucléique, et le réalisent en créant une ou deux coupures temporaires d’une
fonction ester au niveau d’enchainements sucre-phosphate.
Ces enzymes reconnaissent le matériel nucléique et assurent la coupure sur des sites
spécifiques. Donc Les topoisomérases sont des enzymes assurant la condensation /
décondensation de l'ADN après avoir créé des coupures transitoires de l'un
(topoisomérase I) ou des deux (Topoisomérase II) brins, puis leur ligation, permettant
une relaxation des forces de torsion générées au moment de la réplication.
B. CLASSIFICATION
On distingue deux grands types de topoisomérase (I et II), chacune subdivisée en sous
famille A et B :
Topo IV d’E.coli
Topoisomérases I d’eucaryotes
Sous-
Topoisomérases V d’eubactéries Topo IV de S. Shibatae
famille B
Topoisomérases de poxvirus
3
Les enzymes appartenant au type I sont capables de couper un des deux brins
d’ADN durant la réaction catalytique. Elles diminuent le surenroulement d’un tour
par cycle de réaction.
Les enzymes appartenant au type II permettent la coupure de deux brins d’ADN,
le transport de deux autres brins d’ADN et enfin la religation des deux premiers.
C. MECANISME D’ACTION
4
D. INHIBITEURS DE TOPOISOMERASES
Les molécules actives sur les topoisomérases peuvent être classées en deux catégories :
actives sur topoisomérases de type I et actives sur topoisomérases de types II.
Cependant, seuls sont connus des inhibiteurs de la sous-famille IB et IIA et certains
composés peuvent posséder un mode d’action mixte.
Ils peuvent interagir avec l’ADN en s’y intercalant, en se liant au petit sillon ou en
utilisant un mode de liaison mixte. Certaines structures ne possèdent aucune affinité
pour l’ADN seul.
Mode de liaison à l’ADN sur TOP IB sur TOP II Sur TOP I et TOP II
Intercalation ellipticine
amsacrine
mitoxantrone
I. INHIBITEURS DE LA TOPO-ISOMERASE I :
1. Camptothécine
La camptothécine est un alcaloïde extrait pour la première fois en 1966 de l'écorce d'un
arbre chinois, Camptotheca acuminata.
Elle inhibe l'action de la topo-isomérase I. Son développement a été arrêté en phase II
des essais cliniques, à cause d'effets indésirables sévères : myélosuppression et cystites
hémorragiques ; mais, en raison de son intérêt pharmacologique, d'autres recherches
ont été réalisées. L’Irinotécan et le Topotécan sont des dérivés hémisynthétiques de
la camptothécine, plus hydrosoluble que celle-ci par addition de groupes polaires
comme les alcools et les amines.
6
1.1 Structure
Ce composé pentacyclique comporte un motif pyrrolo[3,4-b]quinoléine (cycles A, B,
C), un motif indolizine (cycles C, D) et un cycle σ-lactonique (E) avec un centre chiral
(en C4) de configuration S, portant un hydroxyle tertiaire.
(S)
7
De façon générale, pour qu'un analogue de la camptothécine présente une activité
intéressante, il est nécessaire que la planéité du système pentacyclique soit maintenue.
Le cycle lactonique de la camptothécine doit être intact pour que cette molécule
soit active (perte de 90 % des propriétés antitumorales en cas d'ouverture de ce
cycle).
L'hydroxyle en 4 est nécessaire à l'activité .
La configuration (S) est cruciale pour l’activité.
La réduction de la partie quinoléique annule l'activité ;
L'introduction de substituants en 5, 7 ou 8 la réduit ;
L'introduction de substituants en 9,10 ou 11 la renforce ou améliore l'index
thérapeutique.
Le groupe carbonyl est important pour stabiliser le complexe tertiaire enzyme-
ADN-CPT.
À partir de ces considérations, la structure de la camptothécine a été modifiée pour
accéder à des composés plus solubles et présentant une toxicité moindre.
R4 R9 Dénomination
H H (RS)-désoxycamptothécine
OH H (RS)-camptothécine
H OCH3 (RS)-9-méthoxy-4-
désoxycamptothécine
OH OCH3 (RS)-9-méthoxycamptothécine
OH OH (RS)-9-hydroxycamptothécine
Isomère S existe à l’état naturel
8
OH O-CH2-COOH
OH O-CH2-CH2-N(C2H5)2
Les composés 11-alkylés possèdent in vivo chez la souris cancéreuse une meilleure
activité antitumorale que celle de la camptothécine. Parmi les nombreux dérivés synthé-
tisés, le composé avec R= CH2CH3 possède l'effet le plus important (sur souche
leucémique L1210). Une ramification de la chaîne alkyle réduit l'activité ; les alcools
primaires, sont moins actifs que les dérivés alkylés correspondants.
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Les principes actifs issus de ces modifications et introduits en thérapeutique sont :
l'irinotécan, 1983, comportant un hydroxyle phénolique en 9 (sous forme de
carbamate) et une chaîne éthyle en 11. L'enchaînement pipéridinopipéridine porté
par l'ester carbamique permet d'augmenter l'hydrosolubilité de la partie
éthylhydroxycamptothécine ; il a été choisi parmi une cinquantaine de structures
voisines.
le topotécan, 1989, comportant un hydroxyle phénolique libre en 9 et une chaîne
diméthylaminométhyle en 10.
2. Irinotécan
2.1. Structure
L'irinotécan est la (+)-(4S)-4,11-diéthyl-4-hydroxy-9-[(4-
pipéridinopipéridino)carbony1oxy]-1H- pyrano[3',4':6,7]indolizino[1,2-b]quinoléine-
3,14(4H,12H)-dione.
Le chlorhydrate trihydraté (ou CPT-11) est la forme d'emploi en thérapeutique.
Ce composé est une pro-drogue qui sera transformé in vivo en sa forme métabolique
active.
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2.2. Caractéristiques physicochimiques et contrôle
L'irinotécan (chlorhydrate trihydrate) est une poudre cristalline jaune pâle, soluble dans
l'eau. F °C : 256. Le pH de la solution aqueuse à 2 % est voisin de 4.
2.4. Indication
Traitement des cancers colorectaux qui échappent à l'effet de l'association 5-fluoro-
uracile/acide folinique.
3. Topotécan
3.1. Structure
Le topotécan est la (+)-(4S)-10-[(diméthylamino)méthyl]-4-éthyl-4,9-dihydroxy-1H-
pyrano [3',4':6,7] indolizino[1,2-b]quinoléine-3,14(4H,12H)-dione. C23H23N3O5.
Le chlorhydrate est la forme d'emploi en thérapeutique.
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3.2. Caractéristiques physicochimiques
Le chlorhydrate de topotécan est une poudre cristalline jaune clair, soluble dans l'eau
(80 mg/mL) et le méthanol, faiblement soluble dans la plupart des autres solvants
organiques.
3.3. Indications
Le traitement du cancer de l'ovaire métastatique.
- Réaction de Mannich
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II. INHIBITEURS DE LA TOPOISOMERASE II
Classification selon le mécanisme d’action :
1. Epipodophylotoxines :
1.1. Historique:
-Les épipodophyllotoxines utilisées en thérapeutique sont des dérivés hémisynthétiques
de la podophyllotoxine. Cette dernière est l’un des constituants de la podophylline
extrait alcoolique résineux des racines et des rhizomes de diverses espèces de
podophylle : Podophyllum peltatum (États-unis), Podophyllum emodi (Inde)
Depuis 1942, la podophyllotoxine est utilisée par voie locale dans le traitement de
condylomes (petites tumeurs épithéliales anogénitales , d’origine virale sexuellement
transmissible ).
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En 1961: mise en évidence des activités antitumorale de la podophyllotoxine, elle est
toxique par voie générale : toxicité gastro-intestinale .
De nombreux analogues plus solubles et moins toxique ont étés synthétisés par
hémisynthèse ou par synthèse totale : Étoposide , téniposide .
1.2. Structure :
1.2.1 Podophyllotoxine :
Elle est constituée d'un noyau tétrahydronaphtalène accolé à une γ-lactone et à un
dioxolane. Le noyau est substitué en position 9 par une fonction alcool et en position 5
par un noyau benzénique triméthoxylé en positions 3', 4', 5'. Les autres caractéristiques
structurales sont les quatre centres chiraux adjacents (C5(R) ; C5a(R) ; C8a(R) ; C9(R)) et
la jonction des cycles C et D qui conduit à une lactone de stéréochimie trans.
1.2.2 Epipodophyllotoxines :
Les épipodophyllotoxines, dérivés de la podophyllotoxine utilisés en thérapeutique,
sont en fait des 4'-déméthylépipodophyllotoxines dont la fonction alcool est
glycosylée par le β-D-glucose, les fonctions alcool en 4 et 6 de celui-ci étant engagée
dans un cétal avec l'éthanal dans le cas de l’étoposide et avec le 2-
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thiénylcarboxaldéhyde dans le cas du téniposide. Les groupements méthyle et
thiényle sont en positions équatoriales. Comme pour la podophyllotoxine 1, le cycle
lactone de stéréochimie trans impose au cyclohexène C une conformation demi-
chaise rigide et, par conséquent, dans le cas de épipodophyllotoxines une relation
trans diaxiale pour les substituants glycoside en 9 et phényle en 5.
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La désacétylation de l’ose 13 nécessite l’utilisation de conditions opératoires précises
(méthanolyse en présence d'acétate de zinc anhydre). L'étoposide est obtenu par
condensation de 14 avec le 1,1-diméthoxyéthane dans le nitrométhane en présence
d’acide para-toluenesulfonique (APTS). L’action du 2-thiénylcarboxaldéhyde sur 14
qui conduit au téniposide 6, s'effectue sans solvant en présence de chlorure de zinc. Les
isomères minoritaires dans lesquels les groupements méthyle ou thiényle sont en
position axiale sont éliminés par cristallisation.
17
- La glycosylation :
- Désacétylation :
18
agissent à l'état prémitotique en bloquent la cellule à la fin de la phase S et au début de
la phase G2. Ces dérivés de l'épipodophyllotoxine sont des poisons de la topo-isomérase
II qui stabilisent le complexe clivable mais qui, contrairement aux autres poisons de la
topo-isomérase II, ne s'intercalent pas dans l'ADN. Ils provoquent des coupures de
l'ADN, la mort cellulaire serait ensuite due au phénomène de sénescence et non
d'apoptose. Le téniposide est un inhibiteur de la topo-isomérase Il 5 à 10 fois plus
puissant que l'étoposide. Cette différence est attribuée à la présence du groupement
thiényle qui interagirait avec l'enzyme par une liaison hydrophobe. Ils n'ont aucune
action sur l'enzyme seule ou sur l'ADN seul.
Selon Chow et al. (1988), l'étoposide et le téniposide possèdent deux zones fonction-
nelles importantes. La première est le groupement glycosyle qui est nécessaire pour
l'interaction avec l'enzyme. La deuxième zone fonctionnelle nécessaire à la liaison avec
l'enzyme serait le pharmacophore pratiquement plan constitué par le polycycle A-B-C-
D. Ce type de polycycle est présent dans d'autres inhibiteurs de la topo-isomérase II .
Eich et al. (1991) ont proposé un mécanisme moléculaire qui ferait intervenir deux
groupements fonctionnels. Le cycle lactone, très réactif en raison de sa configuration
trans qui réagirait par acylation avec un groupement amine, hydroxyle ou thiol de
l'enzyme pour former une liaison covalente ; le phénol en position 4' qui réagirait avec
le groupement phosphodiester d'un brin de l'ADN en 5' formant une liaison covalente
analogue à celle qui existe normalement entre la topo-isomérase II et l'ADN dans le
complexe clivable. Le complexe tertiaire topo-isomérase II - antitumoral - ADN est
incapable de rétablir la liaison phosphodiester du brin d'ADN clivé. Ce mécanisme rend
compte de l'importance de l'hydroxyle en 4' du cycle E pour l'activité antitumorale et
permet d'expliquer la différence de mécanisme d'action entre les dérivés méthoxylés en
4' et ceux porteurs d'une fonction phénol. De plus, de nombreux dérivés sans substituant
glycosidique sont actifs sur la topo-isomérase II, le sucre n'est donc pas un domaine
fonctionnel indispensable pour l'interaction avec l'enzyme.
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H3C O
O O Topo-isomérase II
HO
OH O
O
OH
N H
O
O
H3C O O CH3
O
O
P
O
HO OH
5' 3'
ADN
Dans une autre hypothèse (Gordazila et al., 1995), les deux antitumoraux pourraient se
comporter comme des alkylants par réaction d'un groupement nucléophile de l'ADN
sur le carbone méthylénique en 8 du cycle lactone avec ouverture sous forme d'un grou-
pement carboxylique. Ils ne sont plus considérés comme étant des agents acylants mais
des alkylants.
Les phénomènes d'oxydoréduction ont également été évoqués pour expliquer, du moins
partiellement, l'effet de l'étoposide et du téniposide sur la dégradation intracellulaire de
l'ADN et leur cytotoxicité. Cette hypothèse met en jeu, ici encore, l'hydroxyle en 4' du
cycle E. Ainsi que cela a été mentionné, il peut y avoir formation d'un catéchol puis,
par l'intermédiaire de la semiquinone d'une ortho-quinone. Le radical semiquinone
peut, en présence d'oxygène, générer des radicaux libres hydroxyle responsables, entre
autres, de coupures de l'ADN. Cette hypothèse est corroborée par le fait que le catéchol
a été trouvé dans l'urine de patients traités par l'étoposide. La présence du tétracyclique
plan A-B-C-D est nécessaire pour la liaison avec l'enzyme.
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1.5. Relations structure-activité :
La grande variété des tests utilisés pour déterminer l'activité in vitro et in vivo des
dérivés de la podophyllotoxine ne facilite pas l'établissement des relations structure-
activité. De plus, deux mécanismes peuvent exister : inhibition de la polymérisation de
la tubuline comme pour la molécule-mère, inhibition de la topo-isomérase II comme
pour les épipodophyllotoxines utilisées en thérapeutique, seuls les points les plus
marquants des relations structure-activité seront développés.
Les chaînes introduites en position 9 sont une chaîne glycosylée simple, cétalisée ou
cétolisée en positions 4 et 6 de l'ose.
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hydrosolubilité. La présence de tels glucosides dans la résine de podophylline est à
l'origine de cette modification.
Dans tous les cas, les β-D-glucopyranosyles sont beaucoup moins cytotoxiques (facteur
100) sur la leucémie P815 que les dérivés hydroxylés et inactifs ou très peu actifs in
vivo sur la leucémie L1210.
Les meilleurs résultats in vivo ont été obtenus lorsque le glucopyranosyle de DMEP est
cétalisé avec le diméthylaminoéthanal (R9a3), l'éthanal (étoposide 5), le 2-thiénylcar-
boxaldéhyde (téniposide 6). Le téniposide a tout d'abord été sélectionné en raison de
son activité in vitro et in vivo ainsi que de sa forte capacité à couper l'ADN. De plus, la
concentration intracellulaire en téniposide est 9 fois plus importante qu'avec l'étoposide.
L'étoposide 5 est moins actif in vitro (cytotoxicité et coupures de l'ADN sont obtenues
à des concentrations 10 fois supérieures à celles du téniposide) mais il traverse la
barrière gastro-intestinale et peut donc être utilisé par voie orale. Sur de nombreuses
tumeurs expérimentales - à l'exception du carcinome pulmonaire de Lewis - il s'est
montré plus actif que le téniposide.
Chaîne alkyle
Des groupements éther, ester et cétone ont été introduits en position 9 en série DMEP.
L'activité cytotoxique sur les cellules KB est relativement élevée mais toutefois
inférieure à celle de l'étoposide ; l'inhibition de la topo-isomérase II est faible.
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Contrairement aux dérivés glucosylés, l'activité de ces molécules et des molecules a
chaine alkylé serait due à l'intercalation du polycycle A-B-C-D entre les paires de base
de l'ADN avec le substituant en C9 et le cycle E dans le petit sillon qui pourraient ainsi
se lier à l'ADN et (ou) à la topo-isomérase II. L'azote terminal protonable pourrait
interagir avec les phosphates de l'ADN et donc augmenter la stabilité du complexe.
Aminé
Un groupement 9-anilino (R9f) a été introduit sur le squelette de la DMEP. Les dérivés
substitués en para ou en méta par un groupement hydroxyle, nitro, nitrile,
éthoxycarbonyle ou par un atome de fluor sont des inhibiteurs de la topo-isomérase II
aussi puissants et même plus puissants que l'étoposide.
Les analogues à chaîne 9-benzylamino (R9g) ont également une activité sur la topo-
isomérase II identique ou même supérieure à celle de l'étoposide.
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est donc indispensable. Toute modification de sa conformation demi-chaise rigide en
une structure plane fait disparaître l'activité biologique.
1.7 Indications :
Maladie de Hodgking et lymphomes non hodgkiniens , tumeurs solides , leucémies
aigues myéloides et lymphoblastiques.
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