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Universit

é de
Kolwezi
Faculté
de Droit
COURS
DES
REGIM
ES
MATRI
MONIA
UX,SU
CCESS
IONS
ET
LIBER
ALITES
Maître Yav
Katshung
Joseph
Professeur,
Avocat &
Consultant Anné
e Académique
2015-2016
 
 2

INTRO
DUCTI
ON
 
La vie d’une
personne est
caractérisée
par des
événements
importantsqui
sont : la
naissance, le
mariage et la
mort.Le
mariage
entraîne avec
lui, un certain
nombre de
problèmes. Il
seposera non
seulement le
problème
quotidien de la
vie commune
et de
larépartition
des charges.
Surgiront aussi
les questions
suivantes :
Qui va gérer ou
administrer les
biens que les
époux ont eu
avant
ou  pendant le
mariage et qu’ils
sont appelés
à  utiliser ?
Et  quel sera
le  sort deces
biens après le
mariage (en cas
de divorce  ou de
décès  d’un
conjoint) 
 
?
Il faut aussi y
ajouter
les dettes
contractées  au  c
ours
de  sa  vie  et  lesd
onations faites
aux proches et
aux tiers 
 qui
nécessitent
uneréglementa
tion pour la vie
harmonieuse
en société.App
elés à former
une seule
chair, un seul
être, les époux
sont égaux
etse doivent
amour,
affection et
entraide tout
au long de leur
union. Et
parconséquent
, pendant cette
union, il est
souhaitable
sinon
nécessaire
quesoit
réglementée
adéquatement
la façon de
gérer leurs
économies (
1
). Ildevra aussi
être
réglementée,
la répartition
de ces
économies et
biensentre les
mariés ou leurs
ayants-cause à
la dissolution
du mariage (
2
) oudu
régime.Comme
épinglé ci-haut,
la vie en
couple
entraîne avec
lui son cortège
deproblèmes
qui doivent
trouver
une solution
en droit.
1

 Dans la plupart de
cas, la vie du couple
engendre certaines
économies ou
ressources
communes,
2

 Le mariage se dissout


par : le décès d’un
conjoint, le divorce, le
remariage du
conjoint de l’absent.

 
 3
Pour quelques-
uns de ces
problèmes et
notamment
ceux
concernant
lacontribution
aux charges du
ménage,
l’affectation
des biens des
épouxaux
besoins
communs, le
sort des
économies
faites
ensemble, on
ne
voitcomment il
serait possible
de les régler
adéquatement
sans tenir
comptede la
communauté
d’existence
que le mariage
établit entre
les époux, dece
fait le recours à
la technique
des régimes
matrimoniaux
 (droitpatrimon
ial de
l’association
conjugale) est
plus
que nécessaire
.Mais en
analysant de
près nous
constatons que
parmi les
problèmesrele
vés ci-haut,
certains
reçoivent une
solution
identique pour
tous
lesménages
(foyers).C’est
le cas de la
contribution aux
charges du
ménage 
. Par contre,
d’autresproblè
mes reçoivent
des solutions
différentes
selon la
volonté et le
choixdes époux
à cette fin. On
est ainsi
amené à
distinguer dans
la catégoriedes
régimes
matrimoniaux,
régime primaire 
 (
3
), d’une part,
et les
régimessecond
aires (
4
).
Le régime
matrimonial
détermine le sort
des biens des
époux et les
règlesde leur
gestion en fixant
les pouvoirs des
époux à cette fin.
Il organise ainsi
la
satisfactio
n des
besoins du
ménage et
éventuelle
mentl’asso
ciation des
époux
dans les
gains.
 C’est donc
l’aspect
économique
de l’état du
mariage.Après
l’étude du
sort de nos
biens
pendant le
mariage 
, l’on
traiteraaussi
du
sort de nos
biens
après
notre
mort.
 C’est d’ailleurs
à cettepériode
que se passent
pas mal de
scènes. On
assiste dans
nos villes
etdans la
plupart des
centres urbains
du pays où, à la
mort du chef
de
3

 Dans tout ménage ou


foyer, si démuni soit-
il ; existe un régime
matrimonial qualité
de primaire. Cela
veuttout simplement
dire que dans tout
ménage, les époux
contribuent chacun
en ce qui le concerne
auxcharges du
ménage. Ainsi donc,
la contribution aux
charges du ménage
est le régime
matrimonial primaire.
4

 Secondaires par
rapport à primaire.
Ici, les époux doivent
choisir un régime
parmi les trois (la
séparationdes biens,
la communauté
réduite aux acquêts,
la communauté
universelle). S’ils ne
choisissent pas, la
loile fait pour eux.

 4
ménage, la
femme et les
enfants sont
jetés dans la
rue, pendant
que
lesmembres de
famille du
défunt (
de cujus) 
 se partagent
tranquillement
lasuccession.C
ombien de fois
n’a-t-on pas
vu, au décès du
mari, une
pauvre
veuvechargée
d’enfants,
dépouillée par
les parents de
son défunt
mari ?C’est
ainsi que
devant ces
innombrables
scènes, il
devient
impérieux
demettre fin à
pareille
pratique par
l’intervention
d’une
législationappr
opriée :
les
succession

. Avec comme
particularité,
de
privilégierd’ab
ord les enfants
et le conjoint
survivant.
Les
libéralités 
 seront
aussiabordées
pour voir dans
quelle mesure
les donations
et les legs
doiventêtre
faites sans
préjudicier les
droits des
héritiers.Enfin,
les
Sûretés
consacreront
le dernier
chapitre de
notre cours.
Eneffet, une
créance quelle
qu’elle que
soit, n’a de
valeur pour le
créancier,que
dans la mesure
de son
paiement. Or
pour le
créancier,
l’éventualitéde
ne pas être
payé est loin
d’être
théorique. Il
court donc le
danger
de nepas être
payé par
la  négligence  du 
débiteur,  la  frau
de  du  débiteur,l’
aliénation sans
fraude, dette
nouvelle du
débiteur pouvant
diminuer
son  patrimoine, 
etc.
Ainsi, ces
dangers
d’insolvabilité
du débiteur
àl’échéance, co
nstituent une
situation de
fait qui incite le
créancier as’en
tourer d’autres
garanties pour
ainsi être payé.
Telle est la
situationde
base qui donne
ouverture à la
notion
juridique de
SURETE.
Plan :
Partie 1 : LES
REGIMES
MATRIMONIA
UXPartie
2 : LES
SUCCESSIONSP
artie 3 : LES
LIBERALITESPar
tie 4 : LES
SURETES
 

 5

PARTI
EI:
LES
REGIM
ES
MATRI
MONIA
UX
 
GENERALITES
Le mariage est
l’acte civil,
public et
solennel par
lequel un
homme et
unefemme qui
ne sont
engagés ni l’un
ni l’autre dans
les liens
d’unprécèdent
mariage
enregistré,
établissent
entre eux une
union légale
etdurable dont
les conditions
de formation,
les effets et la
dissolution
sontdéterminé
s par le code
de la famille (
5
).Le mariage
engendre un
certain nombre
de droits et de
devoirs pour
lesépoux. C’est
ce qu’on
appelle «
les droits et
devoirs respectifs
des époux 
 ».Il n’est pas
possible d’y
échapper.Ces
droits et
devoirs
respectifs des
époux sont
repris dans les
articles453 et
suivants du
code de la
famille, que
l’officier de
l’état civil lit
auxépoux au
moment de la
célébration ou
de
l’enregistreme
nt du
mariage.Les
droits et
devoirs
fondamentaux
naissent de
plein droit, par
l’effetmême du
mariage,
indépendamm
ent de la
volonté des
époux et de
leurrégime
matrimonial.Pa
rmi ces droits
figurent :
Le devoir de
cohabitation
Les époux ont
le devoir
d’habiter
ensemble et
d’avoir
ensemble une
vie decouple.
On dit
communément
qu’il faut «
le partage du toit,
de la table etdu
lit 
 ».
5
 Article 330 du code
de la famille.

 6
Le devoir de
secours
Ce devoir
d’ordre matériel
, vise
l’obligation
pour le
conjoint
d’aiderfinanciè
rement l’autre
conjoint qui se
trouve dans le
besoin.Il est
donc fonction
de la gêne d’un
conjoint, en
comparaison
avecl’aisance
de l’autre
conjoint. Il
implique
également que
les époux
doiventpartage
r le même train
de vie.
Le devoir
d’assistance
Le devoir
d’ordre moral
, constitue le
devoir le plus
complet (
6
), car ilrecoupe
tous les autres
devoirs.
Chaque époux
doit veiller
au bien-être
deson conjoint.
Ce devoir
d’assistance
peur prendre
diverses
formes :
devoird’affecta
tion, de
patience, de
respect.
Le devoir de
contribution
aux charges du
mariage
Le devoir de
secours
constitue un
minimum,
tandis que la
notion
decontribution
aux charges du
mariage
constitue le
quotidien
des époux.Par
charges du
mariage 
, il faut
entendre tous
les besoins
personnelsdes
époux et des
enfants vivants
avec eux :
les frais de
logement
communet
d’entretien de la
maison, les frais
médicaux des
conjoints et les
fraisd’éducation
et d’entretien des
enfants
(nourriture,
vêtements,
loyers,électricité,
loisirs,  frais
d’études
des  enfants, etc.)
Chaque époux
contribue aux
charges du
mariage selon
ses facultés
etson état,
c'est-à-dire
selon ses
revenus
potentiels.
Exemple
: Monsieur
gagne 100.000 
FC
par mois ; Mad
ame gagne300.
000 FC par
mois. Les
besoins du
ménage sont
de 200.000FC
par mois.
Madame
contribuera
donc à
concurrence
de
6

 Nicole CAHEN,
Christine DALCQ,
Marie-Françoise
DUBUFFET, Olivier
RALET, Manuel de
droit civilles
personnes, 3
e

 éd. Revue et corrigée


Labor, Bruxelles,
1995, p.72
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150.000 FC par
mois, et
Monsieur à
concurrence
de 50.000FC
par mois.La
contribution
peut
s’effectuer en
nature.
Exemple
: Si madame
n’a pas
d’activité
professionnelle
,
monsieurassu
mera les
besoins du
mariage, elle
pourra
contribuer
enprenant en
charge
l’entretien de
la maison et la
garde
desenfants. Il
est dès lors
logique que si
c’est madame
qui a
uneactivité
professionnelle
qu’elle assume
les besoins du
mariageet que
monsieur
s’occupe de la
garde des
enfants et
del’entretien
de la
maison.Notons
qu’en pratique,
cet exemple de
contribution en
nature, pose
desproblèmes
en RDC. En
effet,
dans la plupart
de cas, les
hommes
nel’entendent pas
de cette oreille et
c’est ainsi que
nous voyons les
damesrefuser de
contribuer aux
charges du
mariage quand
bien même elles
ontune activité
professionnelle.
Aussi, les
femmes
considèrent que
c’estseulement
les hommes qui
doivent le faire et
leurs revenus
appartiennent
àleurs familles
d’origine.
Si un des
époux
refuse
 de contribuer
aux charges du
mariage,
l’autreépoux
peut
demander au
juge de paix du
lieu de la
résidence
conjugale,l’aut
orisation de
percevoir
directement le
salaire dû à
son époux par
sonemployeur.
C’est la
délégation de
sommes
 qui oblige
ceux qui ont
desdettes
envers l’époux
qui manque à
ses devoirs de
payer cette
dette entreles
mains de
l’autre conjoint
.Après cet
aperçu de
quelques droits
et devoirs
respectifs des
époux,
quinaissent de
plein droit du
seul fait du
mariage, il est
nécessaire de
réglerle
régime des biens
 (actif) et
des dettes
 (passif) qui
existeront
entre
 

 8
époux,
pendant toute
la durée du
mariage. C’est
l’objet du
régimematrimo
nial.
 
Deux
hypothèse
s sont
possibles : 
 Si les époux
n’ont
 pas choisi 
 de régime
matrimonial
devant
l’Officierde
l’Etat Civil,
c’est la loi (le
code de la
famille) qui
détermineauto
matiquement
les règles
applicables à
leurs biens et à
leursdettes.C’e
st ce qu’on
appelle le
régime
légal 
 ou le
régime
légal
supplétif 
 que nous
développerons
plus loin.Les
époux peuvent
choisir 
 
un régime
matrimonial,
devant
l’officierde
l’état civil lors
de la
célébration ou
de
l’enregistreme
nt dumariage.
Ce choix
déterminera
alors, suivant
la volonté des
futursépoux, le
régime de
leurs biens et
de leurs dettes.
C’est donc un
régime
matrimoni
al convent
ionnel.
 
Les régimes
matrimoniaux
organisés en
RDC
I. Choix
du régime
matrimoni
al et son
importanc
e
Au moment où
les époux se
présentent
pour la
célébration ou
pourl’enregistr
ement de leur
mariage
célébré en
famille,
l’officier
de
l’étatcivil 
 doit les avertir
de l’existence
de
trois
 régimes
matrimoniaux
et lafaculté
qu’ils ont
d’opter, et
qu’à défaut
pour eux de se
prononcer,
lerégime qui
leur sera
applicable sera
celui dit
régime
légal
supplétif : 
 lacommunauté
réduite
aux acquêts.
 L’officier de
l’état civil
posera aux
époux quel
type de régime
ils ontchoisi.
Mais avant
cela, il devra
leur expliquer
en peu de
mots lors de la
 

 9
publication des
bans, ce dont il
s’agit pour leur
permettre de
choisir
enconnaissanc
e de cause. Il
est bon qu’ils y
aient réfléchi.
Dans la
pratiquecependa
nt, cela ne se fait
pas. L’officier de
l’état civil ne fait
que
lirerapidement et
d’une façon
sommaire,
 les
dispositions en
rapport avec
lesrégimes
matrimoniaux
lors de la
célébration du
mariage. Sans
que lesépoux
n’aient le temps
de saisir les
méandres et les
contours de
chacundes
régimes.
 Quelqu’un
pourrait être
tenté de
répliquer que
ce n’est
pasgrave car,
les époux
peuvent
changer de
régime au
cours du
mariage.Nous
verrons cela
plus loin.Il
actera leur
réponse dans
l’acte de
mariage et s’ils
n’ont pas
choisi
unrégime
matrimonial, le
régime de
communauté
réduite aux
acquêts
leursera
applicable. De
même, si le
mariage est
annulé le
régime
matrimonialch
oisi sera
considéré
comme
inexistant et
celui de la
communautéré
duite aux
acquêts leur
sera
applicable.Le
régime
matrimonial a
pris une
grande
importance,
car les
Congolaisactue
llement
accumulent
beaucoup de
biens, et les
hommes et
lesfemmes,
engagent des
sommes
considérables
pour leurs
activitésprofes
sionnelles. Il
faut que ces
activités ne
mettent pas en
danger lebien-
être des
ménages. Le
but des
régimes matri
moniaux est
d’y veiller.
2. Formes
possibles
des
régimes
matrimoni
aux
Contrairement
aux législations
française et
belge où
chaque
ménage a
ledroit de se
bâtir son nid
comme il
l’entend, son
régime
matrimonial à
savolonté (
7
), le législateur
congolais
retient
trois régimes
matrimoniaux
 entièrement
et
limitativement
organisés par
la loi.Les trois
régimes
matrimoniaux
sont :
Régime de la
séparation des
biens ;
7
 Jean Carbonnier,
Droit civil, la famille
et l’incapacité 2,
collection Thémis,
PUF, Paris, 1972, p.99

 10
Régime de la
communauté
réduite aux
acquêts ;Régime
de la
communauté
universelle.
a.
 
Régime de la
séparation des
biens (art. 505-
515)
Le régime
consacre
l’existence de
deux
 patrimoines
propres. Le
mari et
lafemme
restent
propriétaires
des biens qu’ils
apportent en
ménage et
deceux qu’ils
acquièrent
après le
mariage tant
par leur travail
que d’uneautre
manière.Noton
s que le régime
matrimonial
règle la
question de la
propriété
desbiens :
chacun garde
la
  propriété
de ses propres
biens.
Gestion maritale
des Biens
 : la gestion des
patrimoines
communs
etpropres est
confiée en
principe au
mari.
 Toutefois, les
époux
peuventconve
nir que chacun
administre ses
biens, en
perçoit les
revenus et
endispose
librement sous
réserve de
contribuer aux
charges du
ménage
etd’obtenir
l’accord de
l’autre époux
pour les actes
importants tels
quel’aliénation
(vente d’une
maison par
exemple), la
donation,
l’emprunt… To
ut cela pour e
mpêcher des a
ctes inconsidér
és en faveur de 
tiers oucontre
le ménage.
Gestion Séparée
des Biens
 : en cas d’une
gestion
maritale
désordonnée,c'
est-à-dire qu’il
peut arriver
que les biens
propres de
l’épouse gérés
parle mari
soient mis en
péril par un
comportement
fautif et grave
du mari(une
mauvaise
gestion ou une
inconduite
notoire) à la
demande
del’épouse, le
tribunal
retirera au
mari le
bénéfice de
gestion pour
leremplacer
par la
Gestion séparée
 (
8
).
8
 Marcel Planiol et
Georges Ripert, Traité
pratique de droit civil
français, T.IX,
Régimes
matrimoniaux 2
e

  partie, LGDJ, Paris,


1927, p.66

 
 11
b. Régime de
Communauté
Réduite aux
Acquêts.
 C’est le
régime
légal
supplétif 
,
 comme dit
supra.Ce
régime est
caractérisé par
l’existence de
trois
patrimoines :-
 
les Biens
Propres du
mari ;-
 
les Biens
Propres de la
femme ;-
 
les Biens
Communs des
deux époux :
« les
Acquêts

 
Pendant la
durée
 de ce régime,
il est important
de faire
ladistinction
entre les biens
communs et
les biens
propres afin
desavoir
lesquels des
biens
constituent le
gage des
créanciers
desépoux.

 
A la dissolution
du régime,
les biens
communs 
 seront
partagéstandis
que les biens
propres seront
repris par
l’époux auquel
ilsappartienne
nt. La
distinction des
biens
communs et
des
bienspropres
est donc
capitale.
1. Biens propres
à chaque époux

 
Tout ce qui
appartient
à un des
époux
avant le
mariage
(lesbiens
meubles
comme les
immeubles
)
Exemples : 
 La maison de
la future
épouseLa
voiture du
futur mari
Patrimoine Patrim
oine Patrimoine p
ropre
mari commun pro
pre femme
Biens et
dettes propresBiens
et
dettes propresBiens
communs etdettes
communes

 12
Les économies
que la future
épouse a mises
en épargne

 
Tout ce
dont un
des époux
hérite
(successio
n ou
testament)
ouce qu’il
reçoit
(donation)
pendant le
mariage.
Exemple :
- Une amie de
la femme lui
donne un frigo
pour la
remercier d’un
servicerendu-
Le mari hérite
de la fortune
laissée par sa
mère.

 
Tous les
biens
qu’un
époux
achète
avec
l’argent
qui lui
est propre 
(parce qu’i
l possédait 
cet argent 
avant le m
ariage ouq
u’il en a
hérité ou
l’a reçu
pendant le
mariage).
 Il s’agit donc
detous les
biens qui
remplacent
simplement
des propres.
Exemple :
L’épouse vend
la maison
qu’elle héritée
de son père et
achèteune villa
au
golf ;L’épouse
achète, avec
l’argent dont
elle a hérité de
son père,un
appartement
au bel air.

 
Les biens
d’origine
familiale
restent
propres,
c'est-à-dire
dansla
famille en
dehors des
alliés
(selon la
conception
traditionn
elle)

 
Les outils
et
ustensiles
à l’exercic
e de la
profession

 
Les
vêtements
et
objets pers
onnels
Exemples :
-
 
les bijoux, les
lunettes …
 

 13
-
 
les souvenirs
familiaux ;-
 
le diplôme, les
lettres.
II. Biens
communs aux
deux époux :
Les acquêts

 
Les biens que
les époux
acquièrent
pendant le
mariage par
leurtravail ou
leur
commerce. Les
revenus de la
profession de
chaqueépoux ;

 
Les biens que
les époux ont
conjointement
reçus par
donation,
dontils ont
hérité ou qu’ils
ont acheté, les
cadeaux de
mariage ;

 
 Tous les biens 
dont les époux 
ne peuvent pas 
prouver qu’ils s
ontpropres (
9
) (pour éviter
cela, il est
loisible que les
époux
établissentun
inventaire des
biens meubles
et immeubles.
Toutefois,
chaqueépoux
peut prouver
sa propriété
par tous les
moyens).
Dettes des
époux=
Principes :
contributi
on aux
dettes
: les dettes
dont l’un des
épouxest tenu
seront payées
par ses biens
propres et ses
biens
communs
(art.523).-
 
Dettes propres
Les dettes
personnelles des
époux
contractées
avant
et
 pendant l
emariage 
  sur leurs
biens
propres 
, restent
 propres.
Exemples :* Le
fiancé a, en
vue d’acheter
sa voiture,
emprunté de
l’argent
auprèsd’un
ami ;
9

 René Savatier, Cours


de Droit civil, TIII, 2
e

 éd. LGDJ, Paris, 1951,


p.127

 14
* L’épouse,
propriétaire de
l’appartement
qu’elle a
acheté avec
l’argentdont
elle a hérité de
son père,
emprunte de
l’argent pour
retaper
cetappartemen
t.-
 
Dettes
communes

 
Les dettes
contractée
s ensemble
par les
deux
époux.
Exemples :*
Les époux
empruntent de
l’argent pour
acheter une
parcelle

 
Les dettes
contractée
s par l’un
des époux
dans
l’intérêt
du patrim
oine
commun.
Exemple :Le
mari emprunte
de l’argent
pour la
réfection de la
maisonfamilial
e que les
époux ont
achetée
ensemble.

 
Les dettes
contractée
s par l’un
des époux
pour les
besoins
duménage
ou de
l’éducation
des
enfants
Exemples :Les
livres scolaires
et les syllabus
des enfantsLes
frais
d’entretien de
la voiture de la
famille

 
Toutes les
dettes dont
il n’est pas
prouvé
qu’elles
sont
propresà
l’un des
époux ;

 
Toutes les
dettes et
tous les
biens dont
il n’est pas
prouvéqu’i
ls sont
propres,
tombent
en commu
nauté.
 

 15
Gestion des
biens
En principe la
gestion des
biens propres et
communs (les
acquêts)
 des deux
époux est
confiée au
mari.
 Mais, il peut
aussi s’avérer
que de par la
volonté des
époux ou par
l’effetde la loi,
la
gestion des
biens
propres 
 ne soit pas
attribuée au
mari etque
chacun gère
ses biens
propres, c’est
la gestion
séparée
des
biens prop
res.
c. Régime de
Communauté
Universelle.
Dans ce
régime, tous
les biens
meubles
et immeubles
des époux et
toutesles
dettes, tant
ceux qu’ils
possédaient au
moment du
mariage que
ceuxqui leur
surviennent
après, tombent
dans la
communauté.E
n principe,
les époux n’ont
pas de biens
personnels
. Mais à dire
vrai
,malgré le
caractère
universel de la
communauté 
, certains
biens
resteront 
propres
aux époux
:
-
 
Les biens
strictement
personnels,
(souvenirs de
famille,
diplôme,habillem
ent,  lettres,…) ;
-
 
Les biens qui
seront attribués
ou donnés
gratuitement
etexclusivement
à un époux ;
-
 
Certaines
indemnités,
pensions ou
rentes
strictement
personnelles
(lecapital
d’assurance de
vie, les
indemnités
réparant un
préjudice  physiqu
e ou morale, les
rentes
alimentaires, les
pensions de
retraiteet
d’invalidité)
Patrimoine
commun aux 2
époux
Biens communsDettes
communes

 
 16
En d’autres
termes, tous
les biens et
toutes les
dettes, qu’elle
qu’en soitleur
origine,
tomberont
dans la
communauté
sauf les biens
strictementpers
onnels et les
droits attachés à
la personne
.
Gestion des
biens en cas
de Communauté
Universelle.
C’est le
mari
 qui gère la
communauté.
Si le mari
compromet le
patrimoine
familial (la
communauté)
à cause desa
mauvaise
gestion, la
femme peut
demander au
tribunal de
paix dedécider
la
séparation
des biens 
.
Partage des
biens issus de la
Communauté
Universelle.
À la dissolution
du mariage
( divorce,
décès d’un
conjoint,
remariage
duconjoint de
l’absent), on
partage toute la
communauté
par moitié
, lesquelques
biens propres
seront
récupérés par
l’époux
propriétaire.
III. Notions
communes à
tous les régimes
matrimoniaux1.
La naissance
du régime
matrimonialLe
régime
matrimonial sort
ses effets
 le jour de la
célébration ou
del’enregistre
ment du
mariage.
Si les
époux
n’ont pas
fait le
choix d’un
régime ?
Si au moment
de la
célébration ou
de
l’enregistreme
nt de mariage,
lesépoux n’ont
pas fait le choix
d’un régime de
biens, la loi
considère
qu’ilssont
mariés sous le
régime de la
communauté
réduite aux
acquêts 
 (
10
).
10

 De même si l’on


annule le mariage

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 17
2. La gestion des
patrimoines
(Biens)
Qui gère
les biens ?
Quel que soit
le régime
matrimonial
choisi par les
époux, la
gestion
dupatrimoine
commun et
propre est
présumée
confiée au
mari, à
moinsqu’il en
ait été
convenu
autrement.
Mauvaise
gestion de
la part du
mari. Que
faire ?
Si la gestion du
mari met en
danger les
biens
communs et
propres de
lafemme,
l’épouse peut
demander au
tribunal de
paix que le
régime de
lacommunauté
soit remplacé
par le régime
de
la séparation
des biens.Ainsi,
la
communauté
sera divisée
par moitié,
c'est-à-dire les
biens et
lesdettes.
3. La
modification du
régime
matrimonial
 (
11
)
 
Peut-on
changer de
régime ma
trimonial
pendant
le mariage 
 ?
Oui, pendant le
mariage et
pour le bien
du ménage, le
régime peut
êtrechangé.
Combien
de fois et
comment ?
Le régime peut
être modifié
une fois
durant le
mariage
et à la
demande
conjointe
des époux 
. Aussi, la
demande doit
être
motivéed’une
façon sérieuse
pour l’intérêt
du ménage ou
à raison
d’unemodifica
tion
importante
intervenue
dans la
situation des
époux ou
del’un d’entre
eux.
11

 C’est le principe de la
mutabilité des
régimes
matrimoniaux
Erreur ! Nom du fichier non spécifié.Erreur ! Nom du fichier non spécifié.
 

 18
Exemple : les
époux sont
mariés sous le
régime de com
munautéuniver
selle et
quelques
temps après, le
mari
devientcomme
rçant. En cas
des difficultés,
il sera
responsable de
sesdettes sur
l’ensemble de
ses biens : il
engage ainsi
les biens dela
communauté.A
insi, pour
éviter de
mettre le
ménage en
péril, le
tribunal depaix
peut autoriser
la modification
du régime
matrimonial.
Ilschoisiront
par exemple le
régime de la
séparation des
biens.Aussi
sous les
mêmes
conditions, les
époux peuvent
demander non
lamodification
du régime
matrimonial,
mais la
modificati
on du
mode
degestion 
 de leurs biens
propres ou
communs.Noto
ns aussi, que
les époux qui
avaient opté
pour un régime
donné lorsde la
célébration ou
de
l’enregistreme
nt du mariage
sans
réellement
avoireu
connaissance
des méandres
et contours
dudit régime
puisque
l’officierde
l’état civil
n’avait pas
bien fait son
travail, ils (les
époux)
peuvent s’ilsle
veulent et dans
l’intérêt du
ménage,
demander
conjointement
lechangement 
du régime mat
rimonial. Dans 
la pratique, les 
cas dechangem
ent de régime
pour cette
raison sont
cependant
rares.
À quel
tribunal
adresser la
demande ?
La demande
conjointe est
adressée au
tribunal de
paix de la
dernièreréside
nce conjugale
des époux.
4. La fin du
régime
matrimonial
Les effets
du
régime ma
trimonial
prennent
fin par : 
 

 
le
décès
d’un des époux
;

 
le
divorce 
 des époux ;
 

 
le remariage
du conjoint de
l’absent ;
 
 
 19

 
la
séparation
judiciaire
des biens ;

 
l’adoption d’un
autre
régime 
 matrimonial,
etc.
 La
dissolutio
n du
régime ma
trimonial
Elle donne lieu
à
l’établissement
d’un
inventaire,
chaque époux
établitensuite
un compte des
sommes qu’il
doit au
patrimoine
commun ou,
aucontraire,
que le
patrimoine
commun lui
doit.Chaque
époux
récupère ses
biens propres
(s’ils
existent).Ensuit
e, les dettes de
la
communauté
sont payées et
le
patrimoinerest
ant sera entre
époux.Ce
 partage
se fait en
principe par
moitié, mais
les époux
peuvent
seconvenir
autrement.Bref
, on liquide le
régime
matrimonial,
chacun
récupère ses
bienspropres
et on procède
au partage par
moitié du
patrimoine
commun.
 

 20
PARTI
E II :
LES SU
CCESS
IONS
 
Composition du
patrimoine du
défunt
On sait tous
qu’après le
décès d’un
individu ses
biens sont
recueillis
parses
héritiers. Mais
il se pose
souvent la
question de
savoir qui sont
seshéritiers.
Pour la
résoudre, il est
important et
cela avant tout
partage, de
détermine
r la
consistanc
e de son
patrimoin
e (ses
biens, ses
droitset
ses dettes).
Si le défunt (le
de cujus) était
marié, il faut
toujours
liquider le
régimemat
rimonial 
 (
12
) avant de
partager la
succession.
!
 Si le régime
matrimonial
était un régime
de Séparation
des biens.
 Comme nous
l’avons vu en
parlant des
régimes
matrimoniaux,
il n’y apas de
biens
communs et
donc il n’y
aurait pas de
communauté
àpartager,
chaque époux
a ses biens
propres.La
succession se
composera
donc
uniquement
du
patrimoine
propredu
défunt (de
cujus) 
.
12
 Que les époux avaient
choisi ou celui que la loi
leur impose s’ils n’ont
pas fait de choix
(communauté réduite
auxacquêts)
Biens propres du 
défunt Biens prop
res du conjoint(m
ari ou femme) sui
vant (mari ou fem
me)= Succession
 

 21
!
 
Si le régime
matrimonial
était un régime
de Communauté
réduiteaux
Acquêts :
Dans ce
régime, il y a
trois
patrimoines
repartis
comme suit :
les épouxont
chacun un
patrimoine
propre, aussi
ils ont
ensemble un
patrimoinecom
mun.La
succession se
compose donc
de la
moitié du
patrimoin
e commun
etde la
totalité du
patrimoine
propre du
défunt (de
cujus).
 Ainsi donc, au
décès d’une
personne le
conjoint
survivant
reprendra
sesbiens
propres et
aussi l’autre
moitié de la
communauté
(biens
communs)en
vertu de son
régime
matrimonial. (
13
)
!
 
Si le régime
matrimonial
était un régime
de
CommunautéUn
iverselle
Ici nous l’avons
vu, il y a
prépondérance
des biens
communs et
donc, audécès
d’une
personne, les
biens
communs
(patrimoine
commun)
serontpartagés
par moitié
 et le conjoint
survivant
reprendra sa
part.
13

 Nous développerons
plus loin cette
question du conjoint
survivant.
Communauté
Biens propres du
défunt
!
 des biens biens p
roprescommuns d
u conjointsuivant
= Succession
1/2

 22
Types de
succession
 Toute successi
on s’ouvre au d
omicile ou à la 
résidence du d
e cujus, etpas
au lieu du
décès comme
nous le
vivons.Lorsqu’
une personne
décède (le de
cujus), ses
biens seront
transmis
àd’autres (ses
héritiers) soit
en vertu de
la lo 
i (succession
 
ab intestat),
 soit
en vertu
d’un testa
ment
(succession
testamentaire).
 Il existe donc
deux types de
successions :-
 
la succession
testamentaire ;
-
 
la succession
légale ou ab
intestat.
 
1.
la Successi
on
Testament
aire
a. Notion
Souvent nous
avons peur de
rédiger nos
testaments car
d’aucunsconsid
èrent que c’est
s’attirer la
mort. Un
parent sérieux
doit songer
àl’avenir. Il est
donc bon
qu’un père de
famille, une
mère de
famille
quipossède
quelques biens
songe à rédiger
un
testament.La
succession est
testamentaire
lorsque le
défunt a
décidé, par
testament 
, du sort de
tout ou partie
de ses biens au
profit d’une
ouplusieurs
personnes
qu’on appelle
légataires.
 
CommunautéMoi
tié des biens
communs
!
 succession
!
 
!
 
 

 23
Si le défunt a
d’enfants, de
conjoint
survivant, des
père et mère,
des frèreet
sœur, … il ne
peut disposer
que d’une
partie de ses
biens (le
quart),car la loi
en réserve à
ces derniers la
majeure
partie.Si le
défunt n’a pas
d’enfants, de
conjoint
survivant, des
père et
mère,des
frères et sœur,
des oncles et
tantes ou tout
autre parent, il
peutléguer la
totalité de ses
biens à toutes
personnes de
son choix.D’un
individu qui est
mort sans avoir
fait de
testament, on
dit : « il
estdécédé
ab
intestat 
 ».
b. Sortes ou
Formes de
Testament.
Le
Testament
est un écrit
contenant
l’expression de
dernière
volonté deson
auteur (
le testateur
)(
14
).Il y a
trois sortes ou
formes de
testament
organisées en
RDC : 
 
b.1.
Testament 
Authentiq
ue
Il est celui
établi par le
testateur et
rendu
authentique
par le
notaire 
 oul’ 
officier 
 de l’état civil
de son
domicile ou de
sa résidence.
b.2.
Testament
Olographe
Il est celui
écrit en
entier 
 de la
main de
son
auteur,
daté et
signé
parlui.
 Il peut être
écrit à la
machine (
dactylo,  ordinate
ur,…) 
 à condition
que letestateur
indique cette
circonstance
par une
mention
manuscrite, et
qu’ildate et
signe de sa
main.
14

 Réné Dekkers, Précis


de droit civil belge,
LIII : les régimes
matrimoniaux, les
successions, les
donationset les
testaments, Bruylant,
Bruxelles,1955

 24
b.3.
Testament
Oral 
 Il est celui qui
est fait
verbaleme
nt
par une
personne
sentant sa
mortimminent
e et en
présence
d’au moins deux
témoins majeurs
. Dans cecas, il
ne pourra
régler que
certaines
questions
notamment
lesfunérailles,
la tutelle des
enfants
mineurs, et
petits legs. Ce
genre
detestament
est
évoqué
d’office 
 si le testateur
ne décède pas
dans les 3mois.
c. Les effets
Un testament
peut, jusqu’au
décès de son
auteur,
toujours être
révoqué 
,
modifié 
 ou
complété.
 En cas de
 plusieurs
testaments 
, c’est le plus
récent qui
prévaut.Si
toutefois le
testament le
plus récent ne
révoque pas
expressément
le(s)précédent
(s), on
appliquera les
dispositions du
(des)
testament
(s)antérieur (s)
dans la mesure
où elles sont
compatibles
avec
lesdispositions
du testament
le plus récent.
d. Le testateur
peut-il disposer
de tous ses
biens ?
Non, quelle
que soit la
forme du
testament, la
personne qui
fait
sontestament
(le testateur)
ne peut pas
entamer la
réserve
successorale 
 (partrevenant
aux héritiers
de la première
catégorie qui
sont les
enfants).Ainsi,
le testateur ne
disposera
entièrement à
son gré de son
patrimoineque
lorsqu’il
n’existe
aucun
héritier
réservatai
re 
 (c'est-à-dire
aucunenfant
né dans le
mariage, né
hors mariage
mais reconnu
du vivant
deson père et
des enfants
adoptifs).Mais
cela ne suffit
pas, car même
en l’absence
d’enfants cités
ci-haut,
letestateur
ne peut
disposer comm
e il l’entend
de son patrimo
ine. Il ne
 

 25
pourra le faire
que lorsqu’il
n’existerait
aussi aucun
héritier de
ladeuxième
catégorie
(c'est-à-dire le
conjoint
survivant, les
père et mère
etles frères et
sœur).Si le
testateur a
un héritier
réservatai
re
(ou plusieurs
), il ne
peutdisposer
que de la
quotité
disponible.
Ainsi donc, la
masse de
biensdont le
testateur peut
disposer (quoti
té disponible)
sera donc de
!
 s’il y ades
enfants.Si le
testateur n’a
pas d’enfants,
la quotité
disponible ne
peut dépasser
"
 des biens s’il y
a au moins
deux groupes
de la deuxième
catégorie
quisont
représentés, et
2/3 s’il n’y a
qu’un seul
groupe.Le
testateur peut
faire ce qui lui
plaît de la
quotité
disponible,exac
tement comme
il aurait fait de
la totalité de sa
succession s’il
n’avaitpas
d’héritier
réservataire.Si
le testateur
entame la
réserve
successorale,
les legs seront
réduits à
laquotité
disponible.
Ainsi, le
testament ne
sera pas
annulé et
aucunlégataire
ne sera
exclu.En
somme,
l’auteur du
testament doit
observer très
strictement les
règlesimposées
par la loi quant
à la destination
des biens : les
enfants ont
ledroit de se
partager les
trois quarts de
la succession
et les
autreshéritiers,
le reste. (Voir
les détails au
point
suivant).Le
testateur peut
désigner dans
le testament
une personne
chargéed’exéc
uter ses
dernières
volontés et
décisions après
sa mort, c’est
l’exécuteur
testamentaire
qui a un grand
rôle à jouer et
surtout
dansnos
sociétés
africaines où à
la mort d’un
père, la femme
et les enfants
dudéfunt se
retrouvent
dans la rue,
abandonnés à
leur triste sort
et sansbiens.
 

 26
2. La
succession
Légale ou
ab intestat
.
 
a. Notion
D’un individu
qui est mort
sans avoir fait
de testament,
on dit : « il
estdécédé
ab
intestat 
 (
15
). »La
succession est
légale
 ou
ab intestat
 lorsque le
défunt meurt
sans
avoir fait de
testament
 (valable).Dans
ce cas, ses
biens seront
attribués selon
l’ordre
établi par
la loi 
 au profit de
ses
héritiers.
 Ainsi, ses
héritiers légaux
se partagent
les biens qu’il
possédait
suivantles
règles posées
par le code de
la famille.
b. Qui
peut hériter
(Catégories
d’héritiers) ?
Le code de la
famille
détermine les
catégories
d’héritiers en
tenantcompte
de
l’importance
de la
succession. Il
distingue les
grandshéri
tages
et les
 petits
héritages.
 
b.1. Les
héritiers
légaux
dans
les grands
héritages :
b.1.1. Catégories
d’héritiers dans
les grands
héritages.
Par
grand héritage
 on entend
tout héritage
dépassant
100.000 Zaïres
 (
16
). Et donc, si
nous sommes
en présence
d’un grand
héritage,
leshéritiers
légaux sont :
15

 Robert Villers, Rome


et le droit privé, éd.
Albin Michel, Paris,
1977, p.464
16

 Ici, il est impérieux


de noter qu’à cette
époque 100.000
Zaïres représentaient
une fortune. Si en
1972, unZaïre était
l’équivalent de 2 USD,
pour apprécier la
valeur de cette
somme, il sied de
recourir à la partiedu
dollar américain et le
Zaïre en 1987. Mais
nous pouvons dire
que c’était une
fortune.

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 27
1
ère
Catégorie : les
enfants nés
dans le
mariage, ceux
nés hors
mariagemais
reconnus du
vivant de leur
auteur, ainsi
que lesenfants
adoptifs.2
e
 Catégorie :
cette catégorie
comprend trois
groupes :a.
 
le conjoint
survivant (veuf
ou veuve) ;b.
 
les père et
mère du
défunt ;c.
 
les frères et
sœurs du
défunt.3
e
 Catégorie : les
oncles et
tantes
paternels et
maternels4
e
 Catégorie : A
défaut des
héritiers de la
3
e
 catégorie, tout
parent ou
alliédont le lien
de parenté ou
d’alliance a été
constaté par
letribunal de
paix.5
e
 Catégorie : A
défaut des 4
catégories,
c'est-à-dire en
cas de
déshérencela
succession est
dévolue à
l’Etat.N.B. Quel
que soit sa
catégorie,
l’héritier qui
décède avant
le de cujus
enlaissant
des enfants, se
ra représenté à
la succession
par ces
derniers.C'est-
à-dire, si un
héritier est
décédé avant
la mort de ses
parents et ades
enfants, ce
sont les
enfants de cet
héritier qui
viennent à
lasuccession
par le
mécanism
e ou jeu de
représenta
tion.
 
Le
mécanism
e ou jeu de
représenta
tion
permet donc à
un héritier
devenir en lieu
et place d’un
parent
prédécédé qui
aurait hérité
s’il
avaitsurvécu.E
xemple : le
père défunt
laisse trois
enfants. Un
des trois
enfants
étaitdécédé
avant son père
en laissant lui-
même deux
enfants.
Cesdeux
enfants
recevront la
part d’héritage
qui était
destinée àleur
père.
 

 28
Par ailleurs,
lorsque les
père et mère
du défunt (de
cujus) ou l’un
d’euxsont
décédés avant
lui, mais que
leurs père et
mère ou l’un
d’eux
(grandsparents
du défunt) sont
encore en vie,
ceux-ci
viennent à la
successionen
lieu et place
des père
et mère du
défunt (de
cujus).Exemple
: le père de
monsieur X
meurt dans un
crash d’avion.
Quelquesanné
es après, en
visite chez ses
grands-parents
avec ses
deuxfilles, X se
noie et meurt.
Ses deux filles
recevront une
partiede
l’héritage en
tant
qu’héritières
de 1
ère
 catégorie (le
#
 desbiens) et
les grands
parents
recevront par
représentation
lapart
d’héritage (le
1/4) qui était
destinée aux
père et mère
deX, s’ils
avaient
survécu.
b.1.2.Quelles
sont les parts de
chaque catégorie
dans les
grandshéritages
?
Si le défunt
était marié,
son régime
matrimonial
sera liquidé, ce
quipermet de
déterminer la
part de ses
biens propres.
C’est sur cette
partappelée
masse
successora
le 
 (et non sur
tous les biens
du couple) que
lepartage entre
héritiers
s’opérera
comme suit :1
e
 les enfants
(héritiers de la
1
ère
 catégorie)
recevront
#
 des biens ; et
lepartage se
fait par
portions car
tous ses
enfants sont
égaux dans
lasuccession ; il
s’agit des
enfants nés
dans le
mariage, ceux
nés
horsmariage
mais reconnus
du vivant de
leur auteur et
les
enfantsadoptif
s ;2
e
 les héritiers de
la 2
e
 catégorie
(veuve ou veuf,
père et mère
du
défunt,frères
et sœurs du
défunt)
recevront :
a.
 

 des biens
si les
enfants
sont
présents :

 
Chacun des
trois groupes
reçoit 1/12
 

 29
Ainsi donc,
hormis ses
biens propres
le veuf ou la
veuve
recevra1/12
des biens de
son défunt
conjoint. De
même, les père
et mèredu
défunt se
partagent 1/12
des
biens ;Enfin,
les frères et
sœurs du
défunt se
partagent 1/12
des biensquel
que soit leur
nombre.

 
S’il n’y a que
deux groupes
présents,
chaque groupe
aura 1/8
desbiens.C'est-
à-dire s’il n’y a
soit que (la
veuve ou le
veuf) et (les
père etmère
de défunt). Soit
(la veuve ou le
veuf) et (les
frères et sœurs
dudéfunt), soit
encore (père et
mère) et (les
frères et sœurs
du défunt),cha
que groupe
aura 1/8.

 
S’il n’y a qu’un
seul groupe, il
aura 1/8 des
biens, le reste
rentre àla 1
e
 catégorie (les
enfants).
b.
 
Tous les biens si
les enfants ne
sont pas
présents (s’il n’y
a pasd’enfants).
 3
e
 les oncles et
tantes du
défunt ne
viennent à la
succession que
si ledéfunt ne
laisse pas
d’héritiers de
la 1
e
 catégorie et
de la 2
e
 catégorie.Le
partage
s’opère par
égale portion. (
17
)4
e
 en l’absence
de tous ces
héritiers, tout
autre parent
ou allié
dûmentreconn
u viendra à la
succession.5
e
 s’il n’y a
toujours pas
d’héritier,
pareille
succession sera
déclarée
endéshérence,
et
provisoirement
confiée à l’Etat
pendant un
an.Après un
an, les héritiers
qui pourront se
présenter,
recevront les
biensdu défunt
dans l’état où
ils se trouvent
déduction faite
des frais de
garde,de
gestion et des
dispositions
faites par
l’Etat.
17

 Art. 761 du code de


la famille.

 30
Si cinq années
après la
publication
personne ne
vient réclamer,
lasuccession
est
définitivement
acquise à
l’Etat.
N.B.
Il ne faut pas
confondre la
déshérenc
e
avec la
succession
vacante.
 La
succession
est
vacante 
 lorsqu’elle
n’est réclamée
par
l’autoritéadmi
nistrative ou
militaire du
lieu où le décès
a eu lieu en
dressantl’inven
taire de tous
ces biens. Par
la suite, elle
cherchera les
membres dela
famille du
défunt.Les
biens
périssables
seront vendus
et
l’administratio
n assurera
lagestion de
cet argent en
attendant de
retrouver les
membres de
lafamille.
L’administratio
n pourra
transmettre les
biens du
défunt,
àl’administrate
ur du territoire
d’origine à
charge de les
remettre à
l’ayantdroit
coutumier
(membre de la
famille) s’il
existe.Les
biens non
périssables
feront l’objet
de liquidation,
leurs
produitsseront
en principe
transmis
à l’administrat
eur du
territoire.Noto
ns cependant,
qu’il est rare
en Afrique et
surtout en RDC
qu’ensuccessio
n soit vacante.
b.2. Les héritiers
légaux et leurs
droits dans
les petits
héritages
Les règles que
nous venons
de voir
concernent les
héritages
d’unecertaine
importante.
Elles sont pour
souci ou
mission
d’établir une
justerépartitio
n des biens
entre les
différents héri
tiers.Si
l’héritage est
peu important,
cette division
risque de
réduire à rien
lapart de
chacun des
enfants.
 

 31
Par
 petit hérit
age 
, il faut
entendre celui
ne dépassant
pas
100.000Zaïres (
18
).Les petits
héritages sont
attribués
exclusivement
aux enfants
del’époux
décidés
 et à leurs
descendan
ts 
 par
représentation
. Sont
doncexclus, les
héritiers de la
deuxième et
de la troisième
catégories.C’es
t dans cette
logique de
privilégier les
enfants, que la
loi dit
si lasuccession
comporte une
maison, elle sera
exclusivement
accordéeaux
enfants
 (
19
).Aussi, si le
défunt n’a pas
désigné
l’enfant qui
reprendra la
successiondans
le testament,
chacun des
enfants par
ordre de
primogéniture
(parordre de
naissance) à la
possibilité de
reprendre la
succession
pourassurer les
charges
prévues par la
coutume en
faveur des
autres
enfants(éduca
tion,
instruction,
entretien,
entraide…)Not
ons que ce
droit de reprise
doit être
homologué,
accepté par
letribunal de
paix dans les 3
mois après
l’ouverture
de la
succession.

 
Les bénéficiaires
de la réserve
héréditaire
ou héritiersréser
vatairesLa
réserve
héréditaire
 (successorale)
est la portion
(le
#
) de
lasuccession
dont on ne
peut priver
certains
héritiers,
appelés
héritiersréservat
aires.La quotité
disponible
est la partie
restante (le
!
), qui peut
fairel’objet
d’une donation
ou d’un
testament en
faveur de
quiconque.
1. Héritiers
réservataires
de la première
catégorie
Les héritiers de
la première
catégorie (les
enfants nés
dans le
mariage,ceux
nés hors
mariage mais
reconnus du
vivant de leur
auteur, les
18

 Nous devons suivre


la même logique que
dans les grands
héritages.
19

 Nous parlerons de
cela au point relatif
au partage

 32
enfants
adoptifs, ainsi
que leurs
descendants si
ceux-ci
viennent
parreprésenta
tion) sont des
héritiers
réservataires.
 On ne doit pas
porter atteinte
à la quote-part
revenant aux
héritiers de la1
e
 catégorie en
faveur
d’héritiers des
autres
catégories.Les
héritiers de la
première
catégorie ont
en plus,
une
réserve
ennature
:-
 
lorsque la
succession
comporte une
maison, celle-ci
estexclusiveme
nt attribuée
aux héritiers
de la 1
e
 catégorie
(lesenfants) ;-
 
lorsqu’elle
comporte
plusieurs
maisons, l’une
d’elles
estexclusiveme
nt attribuée
aux héritiers
de la 1
e
 catégorie
(lesenfants) (
20
).
 
Le code de la
famille favorise
avant tout est
surtout les
enfants (
21
).Notons que
l’aliénation
éventuelle de
cette maison
ne peut être
opéréequ’avec
l’accord
unanime
 des enfants
tous devenus
majeurs et
àcondition que
l’usufruit prévu
au bénéfice du
conjoint
survivant ait
cesséd’exister. 
2. Héritiers
réservataires
de la deuxième
catégorie
Les héritiers de
la deuxième
catégorie
(conjoint
survivant, père
et mèredu
défunt et les
frères et sœurs
du défunt) sont
aussi
héritiersréserv
ataires, mais ils
le seront
uniquement à
défaut des
héritiers de
lapremière
catégorie (les
enfants) (
22
).
21

 Bompaka Nkeyi, Le
problème des
successions au Zaïre,
état de la question et
examen du projet de
la loirelatif au code
de la famille, in Lettre
de L’IRES, n°9
10/1986, UNIKIN,
Kinshasa, p.15
22

 Voir article 853 du


code de la famille.

 
 33
3. Droits du
Conjoint
Survivant
Le législateur
du code de la
famille a tout
mis en œuvre
pour assurer
laprotection du
conjoint
survivant (veuf
ou veuve) (
23
).Comme dit ci-
dessus, le
conjoint
survivant est
retenu comme
héritier de2
e
 catégorie, il
est à ce titre
héritier
réservataire (
24
). En d’autres
termes,il est
dans la
deuxième
catégorie des
héritiers
réservataires.E
n outre, le
conjoint
survivant a
certains
droits
spéciaux 
25
 :-
 
il a l’usufruit (il
peut les utiliser
ou les louer
mais non les
vendre)des
biens suivants :
la maison qu’il
habitait avec le
défunt et
lesmeubles
meublants.-
 
Il a la moitié
d’usufruit du
terrain qu’il
exploitait et
le commerceq
u’il exerçait,
l’autre moitié
revenant aux
héritiers de la
1
e
 catégorie (les
enfants).-
 
En cas de mise
en location de
la maison
habitée par les
époux, leloyer
de celle-ci est
partagé en
deux parties
égales entre le
conjointsurviva
nt (veuf ou
veuve) et les
héritiers de la
1
e
 catégorie
(lesenfants)Si
le conjoint
survivant se
remarie ou se
méconduit
dans la
maisonconjuga
le, il perd le
droit à
l’usufruit des
biens dont
nous venons
deparler.
23

 Bompaka Nkeyi, Les


droits de la femme au
regard du code de la
famille, in Justitia,
n°1, vol.3,
PUL,Lubumbashi,
RDC, pp.11 et 12
24

 Katamea Valentin,
Analyse critique des
droits du conjoint
survivant dans le
code de la famille, in
Justitia,n°1, vol.3,
PUL, Lubumbashi,
RDC, p.85
25

 Réné Dekkers, Op.


cit, p.49

 34
4. Conséquence
de l’existence
d’Héritiers
réservataires
Si le défunt a
donné de son
vivant ou par
testament
certains biens
à uneou
plusieurs
personnes et
qu’il se fait que
cela entame la
réserve
d’unhéritier
réservataire,
cette donation
ou ce legs sera
réduit à
dueconcurrenc
e. Il ne sera
maintenu que
dans la mesure
où il ne
dépassepas la
quotité
disponible.
Nous verrons
cela à la
troisième
partie de
cecours.

 
Comment
s’opère le
partage ?
-
 
les héritiers
légaux
choisissent leur
part avant les
légatairesunive
rsels (
26
)-
 
lorsque seuls
les héritiers de
la deuxième
catégorie sont
présents,le
conjoint
survivant
(veuve ou
veuf) choisit
d’abord sa
part, puisles
père et mère
et enfin les
frères et
sœurs, le
partage
s’opère
enprincipe en
nature, les
héritiers
recevant des
lots de même
valeurou qui
leur sont plus
utiles.
 
Si l’égalité ne
peut pas être
établie, les
héritiers ayant
reçu une
partsupérieure
à leur
part légale
compenseront
en donnant
une soulte à
ceuxayant reçu
moins.-
 
en cas de
contestation
sur la
répartition, un
conseil de
famillecompos
é de trois
membres de la
famille du
défunt (de
cujus)
dontdeux au
moins ne sont
pas appelés à
la succession
ou, à
défaut,d’une
ou deux
personnes
étrangères
acceptées par
les
héritiers,propo
sera une
solution.Si la
contestation
persiste, elle
sera protée
devant le
tribunal.
26

 Le légataire universel


est celui a qui on a
donné la totalité des
biens par le testateur,
ou la
quotitédisponible.

 35

 
Peut-on
déshériter
quelqu’un ?
Déshériter une
personne est le
fait de lui
priver à
succéder suite
à
uncomportem
ent déterminé.
(
27
)Oui, on peut
déshériter
pour
cause
d’indignité 
 celui qui :1.
 
a été
condamné
pour :-
 
avoir causé la
mort ou voulu
attenter à la
vie du défunt ;-
 
dénonciation
calomnieuse
ou faux
témoignage
ayant pu
entraînerpour
le de cujus une
condamnation
à au moins
cinq ans de
prison.2.
 
a rompu les
relations
parentales
avec le
de cujus ;3.
 
a délibérément
négligé de
donner des
soins au de
cujus alors
qu’ilen avait
l’obligation
légale ou
coutumière ;4.
 
a
intentionnelle
ment détruit, a
fait disparaître
ou a altéré
letestament du
défunt sans
accord ou qui
s’est prévalu,
enconnaissanc
e de cause,
d’un faux
testament ou
d’un
testamentdeve
nu sans
valeur ;5.
 
abusant de
l’incapacité
physique ou
mentale du de
cujus, a
capté(cherché
à gagner par
des
manœuvres
frauduleuses)
dans les
troismois qui
ont précédé
son décès, tout
ou partie
de l’héritage.
27

 L’exclusion pour
cause d’indignité
successorale ne doit
pas être confondue
avec
l’exhérédation
, qui estune clause
par laquelle le
testateur, dans son
testament, prive de
façon expresse
certains héritiers ou
l’und’entre eux de
leurs droits dans
l’héritage.

 
 36

 
Accepter
purement et
simplement « la
succession »
 (
28
)
 
Dans ce cas,
l’héritier vient
purement et
simplement
aux droits
dudéfunt. Il
devra payer les
dettes du
défunt, même
si elles sont
plusimportante
s que l’actif de
la succession
et il engagera
donc son
proprepatrimoi
ne pour payer
les dettes du
défunt.
Cette forme
d’acceptation
peut être
expresse 
  quand l’héritier
prend acte desa
qualité d’héritier
par écrit. Elle
peut être
tacite 
, lorsque
l’héritier pose
unacte qui
montre
clairement son
intention
d’accepter la
succession.
 

 
Renoncer à la
succession
 Toute
personne peut
renoncer à
la succession
dans les trois
mois à daterdu
jour où elle a
connaissance
de sa vocation
successorale.C
ette
renonciation
ne se présume
pas, elle doit
être faite par
écrit etsignifiée
au liquidateur
dans les trois
mois.Si
l’héritier ne
sait pas écrire,
il peut le
déclarer
verbalement
auliquidateur
dans les trois
mois en
présence de
deux témoins
qui
signentavec le
liquidateur
cette
renonciation
verbale.L’hériti
er qui renonce
est censé
n’avoir jamais
été héritier, sa
part
estdévolue aux
autres héritiers
légaux ou
testamentaires
qui ont accepté
lasuccession.
Bref, personne
n’est obligée
d’accepter une
succession ou un
legs. Il a
troismois pour se
décider. Mais en
cas
d’acceptation, il
doit supporter le
passifde la
succession (les
dettes) en
proportion de sa
part.
28
 En France ou en
Belgique, il est
organisé un autre
type d’acceptation
qui est l’acceptation
sous
bénéficed’inventaire
également appelé
acceptation
bénéficiaire
, où l’héritier ne
devra payer les dettes
du défuntqu’à
concurrence de l’actif
successoral. Ici, les
biens de la succession
ne se confondent pas
avec ceux del’héritier
qui lui, n’est tenu des
dettes successorales
que sur les biens de la
succession. Le code
de lafamille ne
l’organise pas.

 37

 
La liquidation de
la succession
Une fois la
succession
ouverte, les
héritiers
connus et
ayants
acceptés,
ilreste de
déterminer
maintenant ce
que la
succession
apporte à
chacund’eux
activement et
passivement,
c'est-à-dire
déterminer la
part dechaque
héritier.

 
Qui peut être
désigné
liquidateur ?
1.
 
dans les
succession
s ab
intestat 
 (sans
testament) :
c’est le plusâgé
des héritiers,
ou s’il désiste,
celui que les
héritiers
vontdésigner ;
2.
 
s’il y a un
testament 
 : celui qui est
désigné par le
testament, ou
lelégataire
universel, ou le
plus âgé de
ceux-ci, s’il en
a plusieurs ;3.
 
si les héritiers
sont mineurs
ou interdits, le
liquidateur doit
êtreconfirmé
par le
tribunal ;4.
 
lorsque les
héritiers ne
sont pas
connus, ou
sont trop
éloignés,
ourenoncent à
l’hérédité, ou
encore en cas
de grave
contestation
surla
liquidation, le
tribunal
désigne un
liquidateur.

 
Quelle est la
fonction (rôle)
du liquidateur ?
Le liquidateur a
pour tâche
principale
d’administrer
la succession.A
ce titre :
!
 
il fixe d’une
manière
définitive ceux
qui doivent
venir à
lasuccession ;
!
 
assure les
propositions
de partage en
tenant compte
des
aptitudesde
chaque héritier
et veille à leur
exécution
conformément
àl’accord ou
une décision
judiciaire
intervenue ;
!
 
paie les dettes
de la
succession qui
sont exigibles
et les
legsparticuliers
faits par le
défunt ;
 

 38
!
 
assure
l’exécution du
testament et
rend le compte
final de
sagestion aux
héritiers ou au
tribunal
compétent, s’il
s’agit
d’unliquidateur
judiciaire.

 
Le liquidateur
doit-il suivre un
ordre pour
payer les dettes
etles charges de
la succession ?
Oui, dans le
règlement des
charges de la
succession, le
liquidateur
doitrespecter
l’ordre
suivant :1.
 
payer les frais
de funérailles
du défunt ;2.
 
payer les
salaires et
traitements
dus par le de
cujus ;3.
 
payer les frais
d’administratio
n et de
liquidation de
la
succession ;4.
 
payer les
dettes du de
cujus ;5.
 
payer les legs
particuliers
faits par le de
cujus.

 
Le liquidateur a-
t-il droit à une
rémunération ?
Oui, le
liquidateur a
droit à une
rémunération
si le travail
qu’il aaccompli
justifie celle-ci,
soit d’accord
avec les
héritiers
légaux, soit
dansles
conditions
déterminées
par le de cujus,
soit dans les
conditionsdéte
rminées par le
de cujus, soit
par décision du
tribunal en cas
deliquidation
judiciaire.

 
Le liquidateur
peut-il
démissionner ?
Nul n’est
obligé
d’accepter les
fonctions de
liquidateur, et
la
démissionn’est
admise que
pour de justes
motifs
acceptés par le
tribunal.
Ledésistement
ne devient
effectif que
lorsqu’il est
accepté par le
tribunal
etqu’un autre
liquidateur est
désigné.
 

 39

 
Quel est le rôle
du bureau
administratif
des successions
Il est institué
en milieu rural
à l’échelon de
la commune et
en
milieuurbain à
l’échelon de la
ville, un bureau
administratif
des
successionscha
rgés

’aider les
liquidateu
rs dans
leurs
fonctions.
 Pour les petits
héritages, le
liquidateur de
la succession
doit
saisir lebureau
des
successions
dans les trois
mois de son
entrée
en fonction.Po
ur les autres
successions, le
liquidateur
 peut 
 consulter le
bureau
afinqu’il
établisse un
projet de
liquidation de
la
succession.La
taxe
rémunération
est de 1 %
de la valeur de
la succession.
 
 40

PARTI
E III :
LES
LIBER
ALITES
 
1. Définition
Une libéralité
est un acte par
lequel une
personne
transfère à une
autreun droit
patrimonial
sans en
attendre une
contrepartie
égale.
2. Des espèces
des libéralités
- La loi n’admet
comme
libéralité
que:1.
 
la transmission
des biens entre
vifs ou
donation;2.
 
la transmission
des biens pour
cause de mort
ou legs;3.
 
le partage
d'ascendant;4.
 
la donation des
biens à venir
en faveur d'un
époux ou d'un
futurépoux,
ou l'institution
contractuelle;5
.
 
la double
donation ou
la substitution
fidéicommissai
re.6.
 
Les libéralités
pour cause de
mort ou legs
sont
également
régiespar les
dispositions
sur les
successions.-
 
Les libéralités
sont faites par
acte
authentiqu

 ou
sous-seing 
privé
ou par
simple
tradition 
.NB : Les libéral
ités
au profit des pr
ovinces, desco
mmunes, desc
ollectivités, des
établissements
publics ou
d'utilité
publique n'ont
leureffet
qu'autant
qu'elles sont
acceptées par
l'autorité
compétente.Ce
tte acceptation
lie le donateur
dès qu'elle lui a
été notifiée.
Cettenotificatio
n peut être
constatée par
une
déclaration du
donateurauthe
ntiquement
certifiée au bas
de l'acte
portant
acceptation.Lo
rsque la
libéralité a
pour objet des
biens
susceptibles
d'hypothèque,
latranscription
des actes
contenant a
libéralité et
l'acceptation
ainsi que
lanotification
de
l'acceptation,
doivent être
faites au
bureau
duconservateu
r des titres
immobiliers
dans la région
où les biens
sont
 

 41
situés.
3. Des formes
des libéralités
 Toute
libéralité qui
transfère à
l'ayant cause
(la personne
à qui
les droitsd'une
autre ont été
transmis) un
droit sur la
totalité des
biens est
universelle
.
 Elle est
à titre
universel
lorsque le droit
transmis a
pour objet
unequote-part
des biens dont
la loi permet
de disposer, ou
tous
lesimmeubles,
ou tous les
meubles, ou
en-core une
quotité fixe de
tous
lesimmeubles
ou de tous les
meubles.La
libéralité est
à titre
particulier 
 lorsque le
droit transmis
a pour objetun
seul bien
déterminé.
4. Du
consentement
du disposant et
du gratifié.
 Il n'y a point
de libéralité
valable si le
disposant ou le
gratifié n'est
passain
d'esprit. Le
tribunal
prononce la
nullité de la
libéralité à
cause
desaltérations,
même
mineures ou
partielles, de la
volonté. Ces
faits
sontprouvés
par toutes
voies de
droit.Même s'il
émane d'un
tiers, le dol est
une cause de
nullité de la
libéralité.La
crainte
révérencielle 
 envers le père,
la mère ou un
autre
ascendant,sans
qu'il y ait de
violence
exercée, peut
être une cause
de nullité de
lalibéralité.
5. De la capacité
de disposer et
de recevoir
 En principe,
toute personne
physique ou
morale peut
disposer de
sesbiens ou
recevoir une
libéralité.
Toutefois, les
incapacités
prévues par
laloi sont
impératives.
Toute convention
contraire est
de  nul effet.
5.1. Des
incapacité
s
de dispose
r.
Le
mineur
ne peut
disposer de ses
biens, même
par
représentation
. Toutefois, le 
mineur marié p
eut donner à l'
autre époux, m
oyennant lecon
sentement et
l'assistance de
ceux dont le
consentement
est requispour
la validité de
son mariage;
avec ce
consentement,
il peut
donnertout ce
que la loi
permet à
l'époux majeur
de donner à
l'autre
conjoint.
Sicette donation
est antérieure à
la célébration du
mariage, elle sera
préciséedans
l'acte de mariage.
 

 42
Le mineur
de quinze
ans 
 accomplis ne
peut disposer
que par
testamentet
jusqu'à
concurrence
seulement de
la moitié des
biens dont la
loipermet au
majeur de
disposer.
Le mineur
émancipé 
 peut faire,
sans
l'assistance de
son curateur,
desprésents
d'usage ou des
aumônes, s'ils
sont en
rapport avec
sa fortune.
L'interdit 
 est assimilé au
mineur et
toute libéralité
lui est
interdite,mêm
e par
représentation
.
Les
prodigues
et faibles
d'esprit 
 placés sous
curatelle
peuventdispos
er par
testament.
Les donations ne
leur sont
permises
quemoyennant
l'assistance de
leur curateur.
 Toute libéralit
é faite par
le failli 
, après le
jugement
déclaratif de
failliteet
pendant la
période
suspecte, est
nulle.
29
 
5.2. Des
incapacité
s
de recevoi

 
Les enfants
non conçus au
jour de l'acte
de donation ou
de décès
dutestateur ne
peuvent
recevoir
aucune
libéralité, sous
réserve
desdispositions
relatives à
l'institutio
n contract
uelle 
 
et
à la
substitutio
n fidéicom
missaire 
.Aussi, les
groupements
ou
établissements
sans
personnalité
morale
nepeuvent
recevoir
aucune
libéralité.
30
 La donation ou
le testament
au profit d'un
enfant conçu
n'a son
effetqu'autant
que l'enfant
est né
viable.Les
libéralités
faites à des
personnes
incertaines
sont nulles.Les
prodigues et
les faibles
d'esprit placés
sous curatelle
doivent
êtreassistés de
leur curateur
pour accepter
une libéralité
avec charges,
unlegs
universel ou à
titre universel.
29

 L'action en nullité
n'appartient qu'à la
masse des créanciers.
Le failli peut,
pendant la période
suspecte,faire une
donation
rémunératoire à
condition qu'elle
constitue un
paiement en espèce
et pour une
detteéchue. Il peut
par testament
disposer de ses biens,
mais ses légataires ne
peuvent être payés
qu'après lamasse des
créanciers
30

 Les personnes
morales de droit
public ou de droit
privé ne peuvent
recevoir toute
espèce de libéralité
queconformément
aux dispositions
légales ou statutaires
qui les régissent.

 43
Les entités
administratives
non dotées de
la personnalité
morale
nepeuvent
accepter toute
espèce de
libéralité que
moyennant
l'autorisationd
u
Gouvernement
.
Les
médecins,
les
infirmiers
et les
pharmacie
ns 
 qui ont traité
unepersonne
pendant la
maladie dont
elle meurt, ne
peuvent
profiter
desdispositions
entre vifs ou
testamentaires
qu'elle a faites
en leur faveur
aucours de
cette
maladie.Sont
exceptées :1.
les dispositions
rémunératoire
s faites à titre
particulier,
euégard aux
facultés du
disposant et
aux services
rendus.2. les
dispositions
universelles,
dans le cas de
parenté
oud'alliance
jusqu'à la
troisième
catégorie
inclusivement,
pourvu que
ledécédé n'ait
pas d'héritier
d'une
catégorie
supérieure en
ligne directe et
àmoins que le
bénéficiaire de
la disposition
ne soit lui-
même du
nombrede ces
héritiers.
Les mêmes règles
sont applicables
aux
ministres
deculte 
.
 
6. De l'objet et
de la cause des
libéralités
Est nulle toute
libéralité dont
l'objet est
contraire à
l'ordre public
ou auxbonnes
moeurs. Une
disposition
entre vifs ou
testamentaire,
déterminéepar
un mobile
contraire à la
loi ou
aux bonnes
moeurs, est de
nul effet. Toute
libéralité qui
comprend une
chose d'autrui
est nulle.Dans
toute
disposition
entre vifs ou
testamentaire,
les
conditionsimp
ossibles, celles
qui sont
contraires aux
lois ou aux
bonnes
mœurssont
réputées non
écrites.
7. De la quotité
des
biens disponible
s et de la
réduction
 
7.1. De la
quotité dis
ponible 
 
Nous avons
déjà étudié de
la quotité
disponible
dans la
troisième
partiede ce
cours.
Relevons
simplement
qu’a défaut
d'héritiers de
deux  premières  c
atégories,
les
libéralités
par acte
entre vifs
outestame
ntaire
peuvent
épuiser
la totalité
des biens.
 

 44
Une libéralité
entre vifs faite
à un héritier
réservataire
est réputée un
avancement
d'hoirie
 (=une simple
avance sur la
succession) et
doit
êtrerapportée
à la succession
du disposant,
si celui-ci n'a
pas dispensé
lalibéralité du
rapport.Il en
est de même
de toute
libéralité par
testament faite
à un
réservataire.
7.2. Des
rapports
des libéral
itésa. Défi
nition du r
apport
Le mot rapport
évoque l’acte
par lequel on
remet dans la
masse
unevaleur qui
était sortie.
Cette idée
s’explique sans
peine aux
donationsentre
vifs que le
défunt aurait
fait a l’un de
ses héritiers.
b.
Fondemen
t
du rapport
L’obligation de
rapporter les
libéralités reçu
du défunt se
fonde sur
lavolonté
probable du
défunt lui -
même à savoir,
celle de traiter
seshéritiers sur un
même pied
d’égalité.
c. Caractèr
es
du droit a
u rapport
Pour les
cohéritiers
auxquels il est
dû, le rapport
est un
droitindivi
duel,
chacun des
héritiers peut
le demander
en ce qui le
concerne.C’est
un
droit
réciproque 
 entre
cohéritiers
ab intestat 
 venant
aupartage.
C’est un
droit
propre,
le cohéritier
qui demande
le rapport
agitde
son propre
chef et non du
chef
du défunt. C’es
t un
droit
accessoire 
 au partage.
d.
Personnes
tenues
au rapport
L'héritier qui
vient à la
succession du
donateur ne
peut bénéficier
dedons et legs
recueillis avec
dispense de
rapport que
jusqu'a
concurrencede
la quotité
disponible;
l'excédent est
sujet à rapport.
(Article 856
duCF)Les dons
ou legs faits
avec dispense
de rapport sur
la
réservesuccess
orale doivent
être restitués à
l'hérédité et
sont, par
portionségales,
partagés entre
tous les
cohéritiers.
(Article 857 du
CF)
Comme on peut
bien le constater,
le rapport a pour
but de ramener
chacundes
héritiers a sa part
de succession ab
intestat.
Il peut
donc être
exigéde
tout
héritier
venant a la
succession
ab intestat
de celui
qui a
 

 45
 fait un
don ou un
legs.e.
Personnes
ayant
droit au
rapportLe
rapport
n’est dû
que par le
cohéritier
a son
cohéritier 
. Il n'est pasdû
aux légataire ni
aux créanciers
de
la succession.
 f. Moment
du rapport
Le rapport des
dons ou legs
ne peut avoir
lieu qu'à
l'ouverture de
lasuccession
du disposant.
g.
Libéralités
sujettes au
rapport
Les frais de
nourriture,
d'entretien,
d'éducation,
d'apprentissage,
les
fraisordinaires
d'équipement,
ceux des noces et
des présents
d'usage
nedoivent pas
être rapportés.
En dehors des
frais cités
supra, l’héritier
doit rapporter
tout ce qu’il
areçu du
défunt sans
distinction.
Ainsi,
le rapport
comprend tout ce
qui aété employé
pour
l'établissement
d'un des
cohéritiers ou
pour le
paiementde ses
dettes.
Par «
établissement
», il faut
entendre une
maison pour
sonfils ou sa
fille aînée, les
équipements
ménagers,
etc.L'immeuble
qui a péri par
cas fortuit ou
sans la faute
du donataire
n'estpas sujet à
rapport.
h.
Comment
s’effectue
le
rapport ?
-
 
Le rapport des
libéralités peut
se faire
en nature.
Les
biensdonnés
sont remis
dans la masse
et soumis alors
au partage ;-
 
En moins
prenant 
. Le
donataire/le
gratifié
conserve le
bien
donnémais
prend d’autant
moins dans la
masse. Exempl
e :
Je conservele
bien que j’ai reçu
de mon père et je
prends dans ma
part de
 

3 conditions
sont requises
pour être tenu
au rapport
1. Être
héritier
ab intestat
;2. Venir à
la successio
n du
donateur ;3. 
Avoir
été gratifié
par le
défunt.
 

 46
succession une
partie
pour  rétablir
l’équilibre.
 -
 
Le rapport des
libéralités peut
se faire
 en
récompens
e.
Mais
rienn’empêche
au donataire
de payer à ses
cohéritiers la
valeur de
ladonation.
 Exemple : 
On garde le bien
reçu en donation
et on remetdans
la masse une
valeur
équivalente.
 -
 
Le rapport
peut se faire
 par comp
ensation 
 quand tous les
héritiers
doivent
rapporter des
sommes
égales.
NB
:
Le rapport
des biens
meubles 
 se fait
en moins
prenant.
On gardele
bien meuble et
on remet dans
la masse la
différence.
Le rapport
des biens
immeubles 
 se fait
en nature.
Vous
ramenezl’imm
euble, on
calcule et on
procède au
partage. Toutef
ois
,
il faut noter
que
le rapport
 
peut être exigé
en nature,
àl'égard des
immeubles
, toutes les fois
que
l'immeuble
donné n'a pas
étéaliéné par
le donataire, et
qu'il n'y a pas
dans la
succession
d'immeublede
mêmes nature,
valeur et
qualité, dont
on puisse
former des lots
à peuprès
égaux pour les
autres
cohéritiers.
Le rapport a lieu
en moins
prenant
, quand le
donataire a
aliénél'immeub
le avant
l'ouverture de
la succession; il
comprend la
valeur
del'immeuble à
l'époque de la
réalisation.
7.3. De la
réduction
des
libéralités
excessives 
 
a. Notion
 Toute libéralit
é entre vifs ou 
testamentaire f
aite à un succe
ssible avecdisp
ense de
rapport, mais
qui excède la
portion
disponible, est
sujette
àréduction
 ou
à
retranchement.
b. Principe
Le droit à la
réduction est
pour l’héritier
réservataire
une arme à la
foisdéfensive
et offensive.
Défensive, en
ce sens qu’il
peut l’opposer
auxdonataires
ou légataires
qui viennent
lui demander
l’exécution
d’unedispositio
n entamant sa 
réserve. Offens
ive, en ce sens 
qu’il une action
contre le
donataire
(gratifié) nanti
pour le forcer à
restituer ce qui
lui aété donné
au-delà de la
quotité
disponible.
 

 47
c. Quand
s’ouvre le
droit à la
réduction
et à qui il
appartient

 
La réserve
étant un droit
de succession
et la réduction
n’étant que
lasanction de
la réserve, il en
résulte que :-
 
Le droit de
demander la
réduction ne
peut prendre
naissancequ’au
moment où
s’ouvre le droit
a la réserve
elle-même.
C’est-à-dire
au décès
du
disposant.
 -
 
Avant
l’ouverture de
la succession,
les héritiers
réservataires
nepeuvent pas 
renoncer valab
lement au droi
t de demander 
laréduction des
donations qui
porteraient
atteinte à leur
réserve.L'actio
n en réduction
ou en
retranchement
n'appartient
qu'aux
héritiersréservata
ires, à leurs
héritiers ou ayant
cause, à
l'exclusion des
donatairesdes
légataires et des
créanciers du
défunt 
.
c.
Comment
s’opère
la réductio
n
La réduction
s’opère
en nature. Il
n’y a pas a
distinguer si la
donation aeu
pour objet des
meubles ou
des
immeubles. Le
réservataire
peut
doncexiger la
restitution
totale ou
partielle de la
chose
donnée.Les
diverses
libéralités sont
imputées, eu
égard à la
qualité des
héritiers,les
unes sur la
réserve,
les autres sur
la quotité
disponible.Les
donations
entre vifs ne
peuvent être
réduites
qu'après,avoir
épuiséla valeur
de tous les
biens compris
dans les
dispositions
testamentaires
;le cas échéant,
cette réduction
se fait en
commençant
par la
dernièredonati
on en
date.Lorsque la
valeur des
donations
entre vifs
excède ou
égale la
quotitédisponi
ble, toutes les
dispositions
testamentaires
sont caduques.
 

 48
8. DES
DONATIONS
ENTRE VIFS
 
8.1. De la forme
et des espèces
des donations
entre vifs
 
La
donation
entre vifs
est un
contrat de
bienfaisan
ce 
 par lequel
unepersonne,
le donateur,
transfère
actuellement
et irrévocable
ment un
droitpatrimoni
al à une autre,
le donataire
qui l'accepte.
a. Forme
des
donations
entre vifs 
 
La donation
entre vifs
 ne produit
d'effet qu'au
jour de son
acceptationexp
resse par le
donataire.L'acc
eptation est
faite du vivant
du donataire
soit par acte
authentiquesoi
t par acte sous
seing privé.Elle
n'engage le
donateur qu'à
la date où elle
lui
est notifiée.La
propriété des
biens donnés
n'est
transférée au
donataire que
pourautant
que la tradition
soit réalisée.
b. Espèces
des
donations
entre vifs 
 
Le don
manuel 
 résulte de la
remise en
propriété par
le donateur
d'unbien
meuble et de
sa réception
par le
donataire. La
réception du
biendonné
emporte
l'acceptation
de la donation.
Il n'est soumis
à
aucuneconditio
n de
forme. Tout act
e à titre onére
ux qui simule la 
transmission gr
atuite d'un bie
nest réputé
une
donation
déguisée
. Celle-ci n'est
valable
qu'autant
qu'ellene
constitue pas
une fraude à
la loi ou aux
droits des
tiers. Toute sti
pulation pour a
utrui, toute re
mise de dette, 
toute renoncia
tiontranslative
d'un droit ou
tout paiement
pour autrui qui
se réalise à
titregratuit et
sans simulation
est réputé une
donation
indirecte.
Toute
disposition
entre vifs
en
considérat
ion d'un
prochainm
ariage est
une
donation
en faveur
du
mariage.
Pendant le
mariage,il est
permis aux
époux de se
faire toute
espèce de
donation.
8.2. Des
conditions de
fond
  Toute
donation
entre vifs
sous des
conditions
dont l'exécutio
n dépend dela
seule volonté
du donateur
est nulle.
 
 49
Est nulle la
donation qui
impose au
donataire de
payer des
dettes
oucharges de
donateur,
autres que
celles qui
existaient à
l'époque de
ladonation ou
qui seraient
exprimées
dans l'acte de
donation. Tout
e
donation entre
vifs dans
laquelle
le donateur
se réserve le
droit dedispos
er d'un ou de
plusieurs biens
donnés est
nulle à cet
égard. Toutefoi
s, il est
permis au
donateur de
faire la
réserve à
son profit
ou dedisposer
au profit d'un
autre de la
jouissance ou
de l'usufruit
des
biensmeubles
ou immeubles
donnés.
8.3. Des
exceptions à la
règle de
l'irrévocabilité
des donations
entrevifs
 
Toutes
donations
entre
époux
faites
pendant le
mariage
quoiquequ
alifiées
entre vifs
sont
toujours
révocables 

 Toute donatio
n entre vifs est 
révocable pour 
cause d'inexéc
ution par ledon
ataire des
charges sous
lesquelles elle
a été faite lors
même
quel'inexécutio
n est due à un
cas fortuit.La
donation est
également
révocable pour
cause
d'ingratitude
ou pourcause
de survenance
d'enfants.+ La
donation entre
vifs ne peut
être révoquée
pour
cause
d'ingratitude
 que dans les
cas suivants :1.
si le donataire
a attenté à
la vie du
donateur;2. s'il
s'est rendu
coupable
envers lui des
sévices
ou injures
graves;3. s'il lui
refuse aide et
assistance
en cas de
besoin.NB :
La
révocation
pour cause
d'inexécuti
on des
charges ou
pourcause
d'ingratitu
de ou de
survenanc
e d'enfants
n'a jamais
lieu
de plein
droit.
Le tribunal saisi
de la demande
en révocation
peut accorder
des délaispour
l'exécution des
charges.+ La
donation ne
peut être
révoquée
 pour caus
e de surve
nanced'enf
ants 
 au donateur
sauf stipulation
contraire faite
dans l'acte
dedonation.Da
ns le cas où le
tribunal
prononce la
révocation de
la donation, le
 

 50
donataire ne
sera pas tenu
de restituer les
fruits par lui
perçus
dequelque
nature qu'ils
soient jusqu'au
moment de
l'action.Dans
les trois cas de
la révocation
susvisés, les
biens compris
dans
ladonation
révoquée
rentrent dans
le patrimoine
du donateur,
libres detoutes
charges et
hypothèques
du chef de
donataire.
Le
donateur
a, contre
les tiers
détenteurs
des
immeubles
donnés,tou
s les droits
qu'il
aurait
contre
le donatai
re lui-
même.La
demande
en
révocation
pour cause
d'ingratitu
de ou pour
caused'ine
xécution
des
charges 
 doit être
formée dans
l'année, à
compter
du jour
du fait imputé
par le donateur
au donataire,
ou du jour où l
e fait apu être
connu par le
donateur.Cette
révocation ne
peut être
demandée par
le donateur
contre
leshéritiers du
donataire ni
par les
héritiers du
donateur
contre
ledonataire, à
moins que,
dans ce dernier
cas, l'action
n'ait été
intentée parle
donateur ou
qu'il ne soit
décédé dans
l'an-née du
fait.La
révocation
pour cause
d'ingratitude
ou pour cause
d'inexécution
descharges ne
peut porter
préjudice ni
aux aliénations
faites par
ledonataire ni
aux
hypothèques
et autres
charges réelles
qu'il a pu
imposersur
l'objet de
la donation.En
cas de
révocation, le
donataire est
condamné à
restituer la
valeur
desobjets
aliénés, eu
égard au
temps de la
demande, et
les fruits à
compterdu
jour de cette
demande.
9. DU PARTAGE 
D'ASCENDANT :
DONATIO
N
PARTAGE
ETTESTA
MENT
PARTAGE 
 
Les père et
mère et autres
ascendants
peuvent faire,
entre leurs
enfantset
descendants,
le partage et la
distribution de
leurs biens.Si le
partage se
réalise par
donation entre
vifs, on
l'appelle
donation-
partage; il est
le testament -
partage s'il se
réalise par
testament.
La donation-
partage
 est soumise à
toutes les
conditions et
formalitésque
la loi impose
aux
dispositions
entre vifs; et le
testament-
partage
 àcelles des
dispositions
pour cause de
mort.Les
partages faits
par actes entre
vifs ne peuvent
avoir pour
objet que
lesbiens
présents du
disposant.
 

 51
Si tous les
biens que
l'ascendant
laisse au jour
de son décès
n'ont pasété
compris dans
le partage,
ceux de ces
biens qui n'y
ont pas
étécompris
sont partagés
conformément
à la loi. Tous
les enfants et
les
descendants
des enfants
prédécédés,
excepté
celuiou ceux
exclus pour
cause
d'indignité ou
d'ingrati-tude,
ont les
mêmesdroits
au partage fait
par leurs
ascendants. En
cas d'omission,
le partageest
nul.L'action en
nullité
appartient aux
enfants et à
leurs
descendants
quin'ont reçu
aucune part
ainsi qu'à ceux
entre qui le
partage avait
été fait.
10.
DES INSTITUTIO
NS
CONTRACTUELLE
S
  Toute person
ne ne peut disp
oser, à titre gra
tuit, de tout ou 
partie desbiens
qui auront
composé sa
succession,
qu'au profit
d'un futur
épouxou d'un
époux et au
profit des
enfants à
naître de leur
mariage dans
lecas où le
donateur survit
à l'époux
donataire. Le
donateur
s'appellel'instit
uant et le
donataire l'ins
titué. Toute ins
titution contra
ctuelle, quoiqu
e faite au profit 
seulement des
époux ou de
l'un d'eux, est
toujours dans
le cas de sur-
vie du
donateur,prés
umée faite au
profit des
enfants
et descendants
à naître du
manage.
Toute
donation
faite en
faveur du
mariage
est
caduque si
lemariage
ne s'ensuit
pas.
La donation
faite à l'un des
époux devient
caduque si
l'instituant
survit
àl'institué et à
sa
postérité. Tout
e institution
contractuelle d
oit, à peine de 
nullité, être sti
pulée paracte
authentique
établi soit par
un notaire soit
par un officier
de
l'étatcivil.L'insti
tution
contractuelle
est portée à la
connaissance
de l'officier
del'état civil,
soit au
moment de
l'enregistreme
nt du mariage,
soit aumoment
de sa
célébration,
soit dans l'acte
de mariage.Elle
n'est
opposable aux
tiers que
lorsque
l'officier de
l'état civil en
portemention
dans l'acte de
mariage.
L'officier de
l'état civil en
portera
lamention de
la donation
dans l'acte
constatant le
régime
matrimonial
desépoux.
 

 52
L'institutio
n
contractue
lle ne
s'ouvre
qu'à la
mort de
l'instituan
t.
L'institution
contractuelle
est révocable
pour cause
d'inexécution
descharges
imposées à
l'institué ou
pour cause
d'ingratitude.
11.
DES SUBSTITUTI
ONS
FIDEICOMMISSA
IRES .
 Hormis les
prohibitions
établies par la
loi,
toute
personne
peutattrib
uer un bien
à une
première
personne,
à charge
pour celle-
cide
transmettr
e le même
bien, après
sa mort, à
une
seconde.
Le premier
gratifié se
nomme
le grevé
, le second,
l'appelé.
 Sont
prohibées les
substitutions
par lesquelles
le donataire,
l'héritierinstitu
é ou le
légataire est
chargé
uniquement de
conserver et
detransmettre
un bien à un
tiers.
Les
substitutio
ns
fidéicomm
issaires
sont
permises
entre père
etmère,
entre
frères et
sœurs.
Les uns et les
autres peuvent
disposer de
leurs biens, en
tout ou
enpartie, soit
en faveur d'un
ou de plusieurs
de leurs
enfants soit en
faveurdes
frères et
sœurs, par acte
entre vifs ou
testamentaire,
avec la
chargede
rendre ces
biens aux
enfants nés et
à naître, au
premier
degréseuleme
nt desdits
donataires.
 

 53
Biblio
graphi
e
sélecti
ve
 
Angélique Sita
Mwla Akele, La
situation
matérielle de la
veuve d’après le
code de lafamille
en RDC, in Congo
Afrique,
XXXX°année,
CEPAS, Kinshasa,
février
2000,n°342.Bomp
aka Nkeyi, Le
problème des
successions au
Zaïre, état de la
question et
examen du projet
de la loi relatif
au code de la
famille, in
Lettre de
L’IRES, n°9
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Analyse critique
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lais :  les  personn
es,  les  incapacité
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Bruxelles,
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Paris, 1977.Yav
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réduction de la
part successorale
de l’enfantadoptif
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Justitia, n°1,vol.3.
P.U.L., Lubumbas
hi, RDC.Yav
Katshung
José, L’adoption
en
droit congolais ;
Etat de la
question et
examen jurisprud
entiel, Mémoire
de DES, UNILU
Faculté de Droit,
Lubumbashi,
2002

 54
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