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Corrigé

Exercice 2
I- 1°) Les modèles théoriques peuvent être classés en deux grandes catégories selon qu’ils retiennent
ou non le revenu courant comme argument essentiel de la fonction de consommation. Les premiers
sont keynésiens ou post-keynésiens. Les seconds, proposés par Ando, Brumberg, Modigliani et
Friedman, introduisent les notions de richesse et de revenu permanent.

2°) Le modèle 1 : il correspond à une formulation possible de la fonction de consommation


keynésienne. Le niveau de consommation en t dépend du niveau du revenu courant.

Le modèle 2 : Cette équation est dans la lignée des prolongements post-keynésiens du modèle
1. Un retard est introduit dans la fonction. La consommation dépend non seulement du revenu courant
mais du revenu le plus élevé atteint dans le passé. On fait donc l’hypothèse que les habitudes de
consommation sont définitivement modifiées par l’obtention d’un revenu plus élevé. Cette
formulation est à rapprocher de celles proposées par J.S.Duesenberry et T.W.Brown.

Le modèle 3 : Ce modèle fait intervenir le patrimoine accumulé. Des individus peuvent avoir le
même revenu courant mais des niveaux de consommation contrastés en raison d’un patrimoine
accumulé différent. Cette formulation permet d’expliquer la divergence entre les propensions à
consommer de court et de long terme.
Le modèle 4 : Il introduit l’hypothèse de revenu permanent. Ce dernier est estimé par
l’expression (1   )  i Y qui est une somme pondérée des revenus de la période courante et des
 t i

périodes passées. En régime stationnaire, la valeur du revenu permanent tend vers celle du revenu
mesuré. Ce modèle fournit également une explication de la divergence entre les propensions à
consommer de court terme et de long terme.

II- 3°) La formulation de la fonction de consommation proposée fait référence à la théorie du revenu
permanent de M. Friedman. Ce dernier suggère d’estimer le revenu permanent par une moyenne
pondérée des revenus observés pour la période courante et les périodes passées. L’expression

C t   (1   ) nYt  n avec 0    1 est équivalente à C t  Y pt
n 0

où Y pt  (1   ) n Yt  n 0   1
n 0

4°) On pose Yt  Y quel que soit t. Alors C t  C  Y 
n 0
n
 Y

Dans le long terme la propension moyenne et la propension marginale à consommer sont égales à  .
Dans le court terme, on a
Ct   (1   )(Yt  Yt 1  2Yt 2  ...  nYt n  ...)
A partir de la transformation de Koyck, on a
Ct   (1   )Yt  Ct 1
Ct C
  (1   )   t 1   (1   )
Yt Yt
La propension moyenne à consommer de court terme est supérieure à la propension marginale
à consommer de court terme.
Le terme  (1   )  Ct 1 est une moyenne arithmétique pondérée de  et C t 1 qui est
Yt Yt
inférieure, égale ou supérieure à  selon que C t 1 est inférieur, égal ou supérieur à  .
Yt

Exercice 3

1°) Commentaire des équations (1) et (2) :

 Equation (1) : (Y p ) t  (1   )(Yt  Yt 1  2Yt 2  ...  nYt n ),

Elle montre que le revenu permanent de la période courante dépend non seulement du revenu
de la période courante, mais aussi des revenus passés. En outre, plus on s’éloigne dans le temps et
plus l’influence des revenus passés est faible, compte tenu du coefficient  .

 Equation (2) : C t  k (Y p ) t ,

Selon cette équation, la consommation dépend du revenu permanent de la période courante.


Autrement dit, les agents économiques ne tiennent pas uniquement compte de leur revenu courant
pour déterminer leur consommation à un moment donné mais aussi des revenus passés qui
représentent l’ensemble de la richesse de l’individu.

2°) On sait que l’élasticité de la consommation par rapport au revenu est donnée par :

𝜕𝐶
𝜕𝐶 𝑌
𝑒𝐶 = 𝐶 = ∗
𝑌 𝜕𝑌 𝜕𝑌 𝐶
𝑌
On sait que

𝜕𝐶 𝐶 𝑌 1
𝑃𝑚𝑐 = 𝜕𝑌 et 𝑃𝑀𝐶 = 𝑌 donc 𝐶 = 𝑃𝑀𝐶

Dès lors, on a :
𝜕𝐶
𝐶 𝜕𝐶 𝑌 1 𝑃𝑚𝑐
𝑒𝐶 = 𝜕𝑌 = 𝜕𝑌 ∗ 𝐶 = 𝑃𝑚𝑐 ∗ 𝑃𝑀𝐶 = 𝑃𝑀𝐶
𝑌 𝑌

Si l’élasticité est égale à 1, cela signifie que :


𝑃𝑚𝑐
𝑒𝐶 = = 1 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑃𝑚𝑐 = 𝑃𝑀𝐶
𝑌 𝑃𝑀𝐶

Alors, la condition pour que l’élasticité de la consommation par rapport au revenu soit égale à l’unité
est que la Pmc soit égale à la PMC.

3°) Expression de l’équation (2) en fonction du revenu de la période courante et de la consommation


de la période antérieure :

On sait que : (1), (Y p ) t  (1   )(Yt  Yt 1  2Yt 2  ...  nYt n ), et (2) C t  k (Y p ) t


Donc : Ct  k  (1   )(Yt  Yt 1  2Yt 2  ...  nYt n ) ,

D’après la transformation de koyck, il vient que :

Ct  k (1   )Yt  Ct 1 (3)

Comparaison avec l’expression de Brown :

On sait que : d’après (3), Ct  (1   )Yt  Ct 1


Or, d’après l’énoncé de l’exercice, la formulation de Brown est notée :

Ct    Yt  Ct 1 ,

Donc, la formulation de Brown diffère de l’équation (3) puisqu’elle inclut en plus un terme constant
.

4°) Forme de l’équation (2) et la relation de Brown dans le long terme :

 Forme de l’équation (2) transformée dans le long terme :

On sait que : l’équation (2) transformée correspond à l’équation (3), soit :

Ct  k (1   )Yt  Ct 1

Or, à long terme, C t  Ct 1  C

Donc : C  k (1   )Y  C
C  C  k (1   )Y
C (1   )  k (1   )Y
C  kY

 Forme de la formulation de Brown dans le long terme :

On sait d’après la formulation de Brown, Ct    Yt  Ct 1 ,


Or, à long terme, C t  Ct 1  C

Donc : C    Y  C
C  C     Y
C (1   )     Y
 
C  Y
(1   ) (1   )

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