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TRAVAUX GENERAUX DE999

CONSTRUCTION DE CASABLANCA

Rapport de stage
Suivi du chantier du Domaine De Bouskoura

Encadrée par : Préparé par :


Mr. Souhaïl BOUMEDIANE Soukaina AMAADOUR
Durée du stage :
Du 1er Juillet au 30 Août 2017 (2 mois)
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REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage d’initiation
professionnelle et qui m'ont aidé, de près ou de loin, lors de la rédaction de ce rapport.
Tout d'abord, j'adresse mes sincères remerciements à mon encadrant de stage, monsieur Souhaïl
Boumediane, pour son accueil, sa disponibilité et le partage de son expertise au quotidien, chose
qui m’a permis de découvrir de plus près le travail d’un ingénieur travaux, son rôle important sur
chantier, ainsi que ses responsabilités. Grâce aussi à sa confiance, j’ai pu rendre visite à d’autres
chantiers (chantier de la Promenade de la mosquée Hassan II, à Casablanca), qui présentent d’autres
contraintes professionnelles, et m’a donc permis d’approfondir mes connaissances du domaine du
génie civil.
Ensuite, je tiens à adresser mes remerciements aux conducteurs de travaux ; monsieur Abdelmalek
Elhounain et monsieur Brahim Mzaouri, au représentant du bureau d’études techniques ; monsieur
Abdelah El Majdouly, au pointeur responsable d’approvisionnement ; monsieur Radouane Tatahaj,
aux chefs de chantier, aux chefs d’équipe, au chef des ferrailleurs, ainsi qu’aux représentants des
sous-traitants, pour leur chaleureux accueil, ainsi que leur aide majeur qui m’a permis de développer
des réflexes sur chantier, et d’approfondir mes connaissances techniques et professionnelles au
domaine du génie civil.
Finalement, je tiens à remercier mes parents, qui m’ont énormément aidé à effectuer mon 1er stage
professionnel en toute aisance, malgré toutes les difficultés qui se sont présentés, notamment
l’emplacement du projet. Je remercie également mon camarade de classe ; monsieur Charaf-Eddine
Zarouki, pour son aide, son esprit d’équipe et sa générosité lors du 1er mois de mon stage (Juillet
2017).
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Table des matières

Remerciements...........................................................................................................................3
Table des matières.....................................................................................................................4
Liste des figures..........................................................................................................................4
Introduction.............................................................................................................................11
Présentation du chantier de l’entreprise TGCC..................................................................12
Présentation du chantier du Domaine de Bouskoura........................................................14

CHAPITRE 1 : Contrôle du délai.......................................................................................20


I.1. Généralités.........................................................................................................................20
I.2. Objectif du planning........................................................................................................21
I.3. Etapes des gros œuvres ..................................................................................................21
I.4. Maîtrise de la main d’œuvre............................................................................................41
I.5. Planning final.....................................................................................................................47
I.6. Suivi réel du délai et de la main d’œuvre.......................................................................55

CHAPITRE 2 : Maîtrise du coût .......................................................................................62


II.1. Détermination du besoin en matériaux de construction..........................................62
II.2. Détermination du besoin en matériel........................................................................115

CHAPITRE 3 : Contrôle de la qualité.............................................................................141


III.1. Suivi du chantier par le laboratoire...........................................................................141
III.2. Suivi du chantier par le BET.....................................................................................147
III.3. Suivi des sous-traitants...............................................................................................150

Conclusion..............................................................................................................................164
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Liste des figures :

Figure 0.1: Maquette de masse du projet du Domaine de Bouskoura


Figure 0.2: Photos de la villa témoin du projet
Figure 0.3 : Affiche illustrative des différents intervenants au projet
Figure 1.3.1 : Point isolé implanté par le topographe
Figure 1.3.2 : Pose de la chaise sur chantier
Figure 1.3.3 : Excavation sur chantier en utilisant une pelle mécanique
Figure 1.3.4 : Décapage du terrain à l’aide d’une mini-chargeuse
Figure 1.3.5 : Traçage sur chantier
Figure 1.3.6 : Coffrage du béton de propreté
Figure 1.3.7 : Coulage du béton de propreté
Figure 1.3.8 : Traçage des semelles isolées en utilisant un cordex
Figure 1.3.9 : Un traceur entrain de poser les mesures d’une la semelle filante
Figure 1.3.10 : Pose du ferraillage des semelles
Figure 1.3.11 : Décoffrage des semelles
Figure 1.3.12 : Fûts de voiles (en rouge) et fûts de poteaux (en jaune)
Figure 1.3.13 : Réalisation d’un remblai sur chantier
Figure 1.3.14 : Traçage des massifs et des longrines en utilisant du plâtre (les massifs en jaune)
Figure 1.3.15 : Réalisation d’un remblai et compactage dans les vides entre les longrines
Figure 1.3.16 : Mise en place du film polyane et du ferraillage du dallage
Figure 1.3.17 : Réservation d’assainissement au dallage (gauche), et le ferraillage d’escaliers (droite)
Figure 1.3.18 : Dallage après coulage et durcissement du béton
Figure 1.3.19 : Raccordement du ferraillage du poteau avec le ferraillage du fût de poteau (sous-sol)
Figure 1.3.20 : Vérification de la planéité verticale en utilisant le fil à plomb
Figure 1.3.21 : Ferraillage des voiles sur chantier
Figure 1.3.22 : Cale à béton des voiles sur chantier
Figure 1.3.23 : Décoffrage des voiles sur chantier
Figure 1.3.24 : Plancher haut sous-sol sur chantier
Figure 1.3.25 : Schéma descriptif d’une dalle pleine
Figure 1.3.26 : Ferraillage d’une dalle pleine sur chantier (porte-à-faux)
Figure 1.3.27 : Cale à treillis sur chantier
Figure 1.3.28 : Poutre sur chantier
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Figure 1.3.29: Poutrelles sur chantier


Figure 1.3.30: Dalle pleine (à droite), dalle à hourdis négatif pour assurer le contre poids (au milieu), et dalle à hourdis (à
gauche)
Figure 1.3.31: Coulage de l’acrotère sur chantier (à gauche)
Figure 1.3.32: Edicule sur chantier
Figure 1.3.33: Coffrage des escaliers
Figure 1.3.34 : La fosse sur chantier
Figure 1.4.1 : Evolution de la résistance en compression d’un béton en fonction de son âge
Figure 1.4.2 : Représentation des regroupements sur le plan de masse
Figure 1.6.1: Exemplaire de la notification du 23/08/2017
Figure 2.1.1 : Extrait du plan détails
Figure 2.1.2 : Détails des semelles
Figure 2.1.3 : Ferraillage des semelles
Figure 2.1.4 : Illustration d’une coupe de la semelle
Figure 2.1.5 : Tableau des poids linéiques des barres d’acier, en fonction de leur diamètre
Figure 2.1.6 : extrait du plan de coffrage – Fondations
Figure 2.1.7 : Calque semelles non-filantes
Figure 2.1.8 : Extrait du plan détails -Tableau des semelles filantes
Figure 2.1.9 : Coupe verticale d’une semelle filante
Figure 2.1.10: Détails d’épingle
Figure 2.1.11 : Détails des différents types de longrines
Figure 2.1.12 : Extrait du plan détails
Figure 2.1.13 : Détails des épingles
Figure 2.1.14 : Espacement des zones
Figure 2.1.15 : Longueur d’une demi zone critique
Figure 2.1.16 : Longrines au plan coffrage-ferraillage
Figure 2.1.17 : Capture d’écran du logiciel AutoCAD
Figure 2.1.18 : Détails des chapeaux
Figure 2.1.19 : Détails du recouvrement
Figure 2.1.20 : Détails de la bêche
Figure 2.1.21 : La bêche à l’état final
Figure 2.1.22 : Extrait du plan détails
Figure 2.1.23 : Niveau brut du sous-sol
Figure 2.1.24 : Formule de l’encrage
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Figure 2.1.25 : Photos réelles de l’encrage d’un poteau


Figure 2.1.26 : Recouvrement des poteaux
Figure 2.1.27 : Fixation d’un poteau sur la longueur de recouvrement du poteau du niveau inférieur.
Figure 2.1.28 : Longueur de recouvrement
Figure 2.1.29 : Longueur de la zone critique des poteaux d’après le plan détails
Figure 2.1.30 : Extrait du plan détails
Figure 2.1.31 : Ferraillage du fût de voile et fût de poteaux sur chantier
Figure 2.1.32 : Encrage des voiles dans le plan détails
Figure 2.1.33 : Intersection des poteaux avec le voile sur chantier
Figure 2.1.34 : Epingles des voiles sur chantier
Figure 2.1.35 : Coupe d’un voile
Figure 2.1.36 : Recouvrement des voiles
Figure 2.1.37 : Extrait du plan de coffrage-ferraillage
Figure 2.1.38 : Ferraillage simple (à gauche), et ferraillage double (à droite, e=21cm)
Figure 2.1.39 : Exemple de mesure de surface sur AutoCAD
Figure 2.1.40 : Dalles à hourdis sur AutoCAD
Figure 2.1.41 : Dalles pleine sur AutoCAD
Figure 2.1.42 : Le cahier des poutres a été modifié maintes fois après mise à jour des plans d’architecture.
Figure 2.1.43 : Détails de la poutre E8, située au PH 1er étage
Figure 2.1.44 : Détails des semelles non-filantes
Figure 2.1.45 : Simulation du volume de béton dans la semelle isolée (partie hachurée)
Figure 2.1.46 : Section de la semelle S3 est de 110cmx110cm, sa hauteur de 35cm.
Figure 2.1.47 : Tableau des semelles
Figure 2.1.48 : Tableau des semelles filantes
Figure 2.1.49 : Exemple d’application de l’option mesure de distance sur AutoCAD (d=3.9772 m)
Figure 2.1.50 : Le cercle en rouge indique qu’il s’agit d’une dalle pleine d’épaisseur 20 cm (niveau brut : +3.63m)
Figure 2.1.51 : Mesure de la surface d’une dalle pleine sur AutoCAD
Figure 2.1.52 : Palier des escaliers sur le plan coffrage-ferraillage.
Figure 2.1.53 : Les escaliers sur le plan coffrage-ferraillage
Figure 2.1.54 : Détails du palier sur le plan coffrage-ferraillage
Figure 2.1.55 : Tableau des poteaux extrait du plan détails
Figure 2.1.56 : Détails de la poutre E8, PH étage
Figure 2.1.57 : Epaisseur du voile
Figure 2.1.58 : Dalle de compression sur le plan coffrage-ferraillage
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Figure 2.1.59 : Schéma représentant les vides entre hourdis


Figure 2.1.60 : Vides entre hourdis sur chantier
Figure 2.1.61 : Option de mesure de surface sur AutoCAD
Figure 2.1.62 : Sélection de la surface sur AutoCAD
Figure 2.1.63 : Lecture de la surface (et le périmètre) d’une section sur AutoCAD
Figure 2.2.1 : Chariot élévateur (TEREX 244 ANGULO) sur chantier
Figure 2.2.2 : Tombereau / Dumper (Barford) sur chantier
Figure 2.2.3 : La grue mobile sur chantier
Figure 2.2.4 : Les grues à tours sur chantier
Figure 2.2.5 : Structure d’une grue à tours
Figure 2.2.6 : Châssis de base d’une grue à tours sur chantier
Figure 2.2.7 : Pivot de la grue à tours sur chantier
Figure 2.2.8 : Deux grues à tours sur chantier
Figure 2.2.9 : Démontage d’une grue à tour (jaune), à l’aide d’une grue mobile (blanche)
Figure 2.2.10 : Processus du démontage de la grue à tour sur chantier
Figure 2.2.11 : Emplacement du projet
Figure 2.2.12 : Tranches 2 et 3 sur le plan masse
Figure 2.2.13 : Installation des grues à tours sur le plan d’installation
Figure 2.2.14 : Citerne d’eau sur chantier
Figure 2.2.15 : Point d’eau sur chantier
Figure 2.2.16 : Pelle hydraulique (Caterpillar) sur chantier
Figure 2.2.17 : Tractopelle (JCB) sur chantier
Figure 2.2.18 : Mini-chargeuse pendant le décapage du terrain sur chantier
Figure 2.2.19 : Compactage du remblai après décoffrage des longrines
Figure 2.2.20 : Camion routier (SCANIA) sur chantier
Figure 2.2.21 : Poutrelles de coffrage (1), madriers (2), panneaux métalliques (3), et échafaudages (4) sur chantier
Figure 2.2.22 : Les banches métalliques (à gauche), et les étais (à droite, encerclés en jaune)
Figure 2.2.23 : Camion malaxeur sur chantier, après pointage au bureau
Figure 2.2.24 : Coulage du béton, contenu dans un entonnoir à béton, sur chantier
Figure 2.2.25 : Compresseur sur chantier
Figure 2.2.26 : Groupes électrogènes sur chantier
Figure 2.2.27 : Citerne de gasoil sur chantier
Figure 2.2.28 : Armoire électrique sur chantier
Figure 2.2.29 : Cisaille électrique sur chantier
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Figure 2.2.30 : Machine de façonnage d’acier sur chantier


Figure 2.2.31 : Etapes du mode opératoire de la coudeuse électrique
Figure 2.2.32 : Zone de ferraillage sur chantier
Figure 2.2.33 : Zone bureaux sur chantier
Figure 2.2.33 : Zone de stockage sur chantier
Figure 2.2.34 : Zone de préfabrication des cales à béton sur chantier
Figure 2.2.35 : Emplacements possibles de la zone de ferraillage (zones rouges, 1 et 2)
Figure 2.2.36 : Zone de ferraillage sur le plan d’installation
Figure 2.2.37 : Base vie, mosquée, épicerie et sanitaires sur le plan d’installation
Figure 2.2.38 : Zone bureaux sur le plan d’installation
Figure 2.2.39 : Zone de stockage, bureau de pointage, et un accès au chantier sont installés près de la zone bureaux sur
chantier
Figure 2.2.40 : Station de pompage sur le plan d’installation
Figure 2.2.41 : Représentation du réseau d’alimentation en eau sur le plan d’installation
Figure 2.2.42 : Installation électrique sur le plan d’installation du chantier
Figure 2.2.43 : Plan d’installation du chantier
Figure 3.1.1 : Analyse granulométrique dans le rapport d’essais du laboratoire
Figure 3.1.2 : Mode opératoire : essai au bleu
Figure 3.1.3 : Résultats de l’essai au bleu
Figure 3.1.4 : Tableau récapitulatif
Figure 3.1.5 : Résultats des essais de Proctor et densitomètre à membrane
Figure 3.1.6 : Eprouvettes cylindriques remplies de béton sur chantier
Figure 3.1.7 : Résultats de l’essai de résistance à la compression du béton B25
Figure 3.2.1 : Réception d’une dalle sur chantier
Figure 3.2.2 : Plan de pose d’une dalle à hourdis
Figure 3.2.3 : Procès-verbal dont l’objet est la réception d’un dallage et d’un voile
Figure 3.3.1 : Maçonnerie des villas est entièrement en terre cuite
Figure 3.3.2 : Partie d’un mur en briques (en terre cuite)
Figure 3.3.3 : Réalisation correcte de la jonction entre deux murs en maçonnerie
Figure 3.3.4 : La structure correcte (gauche), et incorrecte (droite) d’un mur en maçonnerie
Figure 3.3.5 : Jonction correcte entre les briques
Figure 3.3.6 : Type du fil à plomb utilisé sur chantier
Figure 3.3.7 : Equerre de maçonnerie
Figure 3.3.8 : Taquet sur un mur en brique
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Figure 3.3.9 : Jonction entre un élément de structure et le mur de maçonnerie


Figure 3.3.10 : Coffrage d’un appui fenêtre
Figure 3.3.11 : Linteau d’une porte
Figure 3.3.12 : Marquage de l’épaisseur de l’enduit en plâtre
Figure 3.3.13 : Enduit en plâtre projeté (à gauche), et la machine à enduit de plâtre (à droite)
Figure 3.3.14 : Grillage collé à la zone du passage du circuit électrique
Figure 3.3.15 : Vérification des coins par le cordex
Figure 3.3.16 : Vérification de la planéité par la règle
Figure 3.3.17 : : Fabrication des plaques de plâtres constituants le faux cadre
Figure 3.3.18 : Fixation des bouts de filasse sur la dalle
Figure 3.3.19 : Etat final du faux plafond (le trou rectangulaire représente l’emplacement du climatiseur)
Figure 3.3.20 : Le tuyau en noir représente le tuyau (isolé) de l’eau chaude, le tuyau bleu est celui de l’eau froide, tandis
que le gris sert à évacuer le liquide provenant de la climatisation
Figure 3.3.21 : Les 3 gros tuyaux sont ceux des eaux usées et eaux pluviales. Isolés par la laine de verre.
Figure 3.3.22 : Extrait du plan de repérage
Figure 3.3.23 : Les fourreaux du réseau de climatisation
Figure 3.3.24 : Application de la mousse expansive aux fourreaux
Figure 3.3.25 : Soudage de l’arase étanche
Figure 3.3.26 : Etanchéité verticale sur chantier
Figure 3.3.27 : Réalisation de la pente d’étanchéité
Figure 3.3.28 : Traitement des fissures sur chantier
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INTRODUCTION

L’ingénieur en génie civil est le maître d’œuvre des ouvrages d’art dans leur ensemble
(édifices et infrastructures, dont il assure la construction et la réhabilitation). Son champ
d’action, extrêmement vaste, va des ponts, gratte-ciels, maisons ou usines aux aéroports, plates-
formes pétrolières, routes et pistes cyclables, en passant par les tunnels, barrages, voies ferrées,
canaux et systèmes hydrauliques. Les ingénieurs civils veillent donc à répondre aux exigences de la
société, tout en assurant la protection de l’environnement et la sécurité des citoyens.

En tant qu’élève ingénieur en génie civil, j’ai donc souhaité d’effectuer mon stage d’initiation
professionnelle dans une entreprise de renommée dans le domaine de la construction. C’est
ainsi que j’ai opté pour l’entreprise Travaux Généraux de Construction de Casablanca (TGCC), qui
est une des entreprises leaders au Maroc, en matière de génie civil. En effet, le stage d’initiation
professionnelle étant un pont qui permet le passage du milieu scolaire, au milieu professionnel, il me
fut important d’acquérir un maximum de connaissances professionnelles, théoriques et pratiques
dans mon domaine d’études, raison pour laquelle j’ai effectué un stage d’été d’une durée de deux
mois.

Durant mon stage, j’avais pour but de comprendre les différentes tâches accomplies par
l’ingénieur travaux, ainsi que les conducteurs de travaux et tout le personnel des différents
organismes intervenant dans la construction du projet (Domaine de Bouskoura). Mon rapport de
stage aura donc comme objet d’expliquer les différentes étapes nécessaires pour contrôler et
maîtriser un chantier (méthodologie de TGCC). On va, dans un premier temps, expliquer la
méthodologie de la maîtrise du délai d’un projet. Ensuite, on va entamer le contrôle du coût du
projet. Finalement, on va décrire la méthodologie du suivi du chantier, avant de conclure le rapport.
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PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE TGCC

Depuis sa création en 1991, l'entreprise Travaux Général de Construction de Casablanca s’est


développée exponentiellement pour devenir aujourd’hui un leader national dans les travaux industriels,
publics et du bâtiment.
L'équipe TGCC est présente, ainsi, depuis plus d'une vingtaine d'années dans le secteur de la
construction au Maroc. Elle capitalise, à son actif, de nombreuses références et ouvrages d'envergure.
Opérant surtout le territoire Marocain, ainsi qu'en Afrique Subsaharienne. TGCC construit des
bâtiments dans plusieurs secteurs : résidentiel, hôtelier, commercial, industriel ou encore administratif,
des plus simples aux plus complexes.
Quelques dates clés de TGCC :

Chiffres clés:
Effectif : 8500 Personnes.
Capital Social : 260 MDh.
Chiffre d’affaire (2015) : 2 107 616 612 Dh
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Nombre de références : Plus de 1000 projets réalisés au Maroc et l’international


Moyens matériels : 9 centrales à béton, 35 grues mobiles, 165 grues à tour, 40
camions malaxeurs, 60 chariots élévateurs, 95 pelles hydrauliques, 567 matériels
divers.
Réalisations:
TGCC s'impose aujourd'hui en tant que leader national et compte à son actif plus de 1000
projets et d'ouvrages d'envergure réalisés. Parmi ses projets réalisés :

• Le grand stade de Tanger


• Aéroport Marrakech Ménara
• Gare ferroviaire Casa Port
• Campus universitaire de Tanger
• CHU Mohamed VI – Marrakech

Organigramme:
Mais ce n’est ni le capital, ni le nombre de projets qui fait la richesse de cette entreprise,
mais plutôt ses ressources humaines. Grâce à plus de 8500 collaborateurs au Maroc et en
Afrique subsaharienne l’entreprise se développe de manière pérenne. Pour la gestion de ses
projets, TGCC dispose d’équipes dont les compétences sont avérées et d’un encadrement de
proximité, bénéficiant du soutien d’une cellule centrale.
Le capital humain de TGCC suit la répartition suivante :
14

PRÉSENTATION DU CHANTIER

Un chantier est un espace sur lequel ont lieu des travaux de démolition ou de construction. Dans
notre cas, il s’agit de la construction d’un projet de 60 villas, divisé en 3 tranches. La 1ère tranche est
en phase de finition, alors que la 2ème et la 3ème tranche sont en phase des gros œuvres.
Présentation du projet :
Le domaine de Bouskoura
est un projet immobilier
composé de 60 villas isolées,
conçu et commercialisé par
TGCC immobilier, tout en
s’appuyant sur l’expertise et
le savoir-faire de TGCC.
Le maître d’ouvrage a eu
comme concept du projet
d’allier vie pratique,
accessibilité, et cadre de vie
prestigieux et privilégié.
Figure 0.1: Maquette de masse du projet du Domaine de Bouskoura

En effet, le Domaine de Bouskoura est idéalement situé en face de l’école Française Louis
Massignon Bouskoura, l’université internationale de Casablanca et l’école supérieure
Centrale, qui sont à 10 minutes de la ville de Casablanca, par l’échangeur de l’autoroute, ou
encore par le boulevard Taddart. De plus, le Domaine de Bouskoura se situe au cœur de la
ville verte de Bouskoura, et donc à quelques minutes de la forêt de Bouskoura : l’un des
poumons verts de la métropole, et qui est actuellement en phase d’aménagement. Ce qui fait
entrer ce projet résidentiel dans un cadre naturel d’exception qui assure une détente, et un
calme au sein d’une résidence fermée et sécurisée.

Le Domaine de Bouskoura s’appuie aussi sur une architecture contemporaine. Les villas se
déclinent en deux typologies avec variantes. L’architecture, les prestations et les finitions sont
identiques sur l’ensemble des villas à l’exception de la cuisine qui diffère d’une typologie à
une autre et la suite parentale qui est indépendante du reste de l’étage par le biais d’une
demie hauteur. Ces villas sont également équipées d’une climatisation centralisée, d’un
système de domotique, et d’un éclairage optimal, afin d’offrir un confort maximal aux
résidents.
15

Figure 0.2: Photos de la villa témoin du projet

C’est ainsi que tous les intervenants du projet ont tous pout but de s’assurer que le concept
du maître d’ouvrage a été bien respecté le long de la réalisation de ce projet immobilier.

Présentation des intervenants dans la construction du projet :

Figure 0.3 : Affiche illustrative des différents intervenants au projet

Maître d’ouvrage : TGCC Immobilier


Organisme pour le compte de qui les travaux sont exécutés. Son rôle est de :
-Etablir précisément ses besoins en
construction : représenté dans un CPS
: cahier des prescriptions spéciales.
-Organiser toutes les opérations
d’investissement.
-Choisir le maître d’œuvre et les BET.
16

-Assurer le suivi et le contrôle des travaux, par le biais d’un conducteur de


travaux présent au chantier le long du déroulement des travaux.
-Financer les travaux réalisés.

Laboratoire : Laboratoire Marocain du Génie Civil (LMGC)


Organisme ayant pour principal objet les études
du sol pour la construction d’ouvrages et
notamment la définition des fondations. Il traite
également les phénomènes de mouvement du
sol (glissement, affaissement et autres), de
déformation (tassements sous charges) et
résistance mécanique, ainsi que le contrôle des
matériaux de construction, notamment le béton.

Géomètre topographe : Assistop


Le géomètre topographe intervient à chaque étape d’un chantier. Avant celui-
ci, il réalise état des lieux destiné à accueillir les équipements : c’est le relevé.
Puis, durant le chantier, il fournit les repères nécessaires à la conduite des
travaux (implantation), tandis que les données recueillies sont utilisées pour le
guidage d’engins.

Maître d’œuvre :
Chargé par le maître d’ouvrage de diriger l’exécution du marché et de
proposer la réception ainsi que le règlement des travaux. Il regroupe :
l’architecte, le bureau d’études techniques (BET), l’entreprise de construction,
le bureau de contrôle.
Son rôle :
-D’assurer de la faisabilité de l’opération.
-Concevoir, décrire, et évaluer les ouvrages : réalisé par le BET et l’architecte.
-Préparer les marchés : effectué au siège de l’entreprise de construction
(TGCC)
-Consulter les entreprises : Choix des sous-traitants, par l’établissement des
tableaux comparatifs, qui comparent l’offre de prix des sous-traitants
possibles, avec le prix de marché (représenté sous forme de bordereaux) :
l’entreprise prise c’est celle qui a la plus grande marge de prix. Mais la qualité
est entrée en jeu aussi. Par exemple, l’entreprise qui fût chargée de
l’aluminium de la 1ère tranche de notre projet n’a pas été prise pour la
tranche 2 et 3, vu que le maître d’ouvrage n’était pas satisfait de la qualité.
-Diriger les travaux : par le biais de l’ingénieur travaux désigné par l’entreprise
de construction, des conducteurs de travaux désignés par le maître d’ouvrage
et l’entreprise de construction, et une personne déléguée de la part du bureau
d’études techniques.
17

-Superviser les versements d’acomptes aux entreprises : le maître d’œuvre se


charge de la réalisation des décomptes mensuels, qui traduit l’avancement des
travaux en un paiement mensuel.

Les différents organes de la maîtrise d’œuvre du projet du Domaine De


Bouskoura (DDB) :

Organisme Logo En qualité de Présentation et missions


TGCC Entreprise Une entreprise générale est une
générale société qui réalise l’ensemble des
travaux d’un chantier. Elle réalise les
travaux avec ses propres salariés,
mais peut faire appel à un sous-
traitant si besoin (et ce que fut le cas
sur ce chantier).
L’entreprise générale est assurée en
décennale pour l’ensemble des
travaux qu’elle est a même de
réaliser.
Groupe Bureau d’études Organisme (indépendant dans notre
BETOM techniques (BET) cas, mais qui peut être interne),
chargé de l’étude technique du projet
du maître d’œuvre afin de garantir la
résistance mécanique et la stabilité de
l’ouvrage. Son rôle est de :
-Rédiger des rapports d’études
techniques
-Etablir toutes les notes de calculs
nécessaires au dimensionnement.
-Dessiner tous les plans d’exécution
des ouvrages (plan de ferraillage,
cahier de ferraillage, plan de pose)
accompagnés de leur nomenclature
et instructions techniques
éventuelles, définissant sans
ambiguïté les travaux des divers
corps d’état.
-Assurer le contrôle des travaux
pendant leur réalisation.
-Rédiger les procès-verbaux (PV)
correspondants.
SOCOTEC Bureau de Organisme choisi par le maître
contrôle d’ouvrage qui prend en charge le
projet pour assurer la sécurité des
biens et des personnes.
18

Son rôle est de :


-Garantir sur le plan technique la
bonne exécution.
-Assurer le contrôle des travaux
pendant leur réalisation.
-Effectuer tous les essais et les
mesures de contrôle.
-Rédiger les procès-verbaux (PV)
correspondants.
Orange Atelier Architecte L'architecte est chargé par le maître
d'ouvrage de concevoir le projet
architectural. Ce projet définit par
des plans et documents écrits
l'implantation des bâtiments, leur
composition, leur organisation et
l'expression de leur volume ainsi que
le choix des matériaux et des
couleurs.

Gestion du chantier :
Plusieurs contraintes sont mises en jeu dans un chantier.
Le but étant de contrôler ces contraintes et améliorer la productivité du chantier, il est
important de bien ficeler et gérer chaque étape d’un chantier. Ces étapes passent par la
préparation en amont du projet, l’organisation du planning, l’établissement des budgets…
mais aussi le suivi et le retour sur les différents résultats afin d’expliquer d’éventuels retards.
C’est donc le triangle qualité-coût-délai qui entre en jeu.
Qualité

Délai Coût

En effet, le triangle qualité-coût-délai est un outil indispensable de l’ingénieur pour


communiquer sur l’état de son projet. Il permet, comme son nom l’indique, de représenter
simplement son état en fonction de 3 paramétrés : Le coût, le délai et la qualité.
Il permet de rappeler les 3 grands principes de la gestion de projet :
Produire de la qualité
Maitriser les coûts
Respecter les délais
19

Ces 3 paramètres étant interdépendants, réduire ou augmenter l’importance de l’un a un


impact direct sur les autres. Cela permet d’expliquer aux parties prenantes du projet que l’on
ne peut pas modifier l’un des paramètres sans affecter au moins l’un des autres (par exemple,
réduire la durée d’un projet de construction peut pousser les chefs de chantier à devoir
décoffrer avant la durée de décoffrage exigée dans le CPS, ce qui affectera plus ou moins la
rigidité de la construction, et donc sa qualité).
Par ailleurs, la qualité ne concerne pas seulement le livrable final, il s’agit du soin qui est
apporté tout au long de réalisation du projet ; qui affectera ensuite le rendu final (A titre
d’exemple, l’apparition des fissures est souvent liée à des problèmes techniques au niveau des
gros-œuvres, de la maçonnerie, ou encore l’enduit.).
De même, le maître d’ouvrage fixe un seuil budgétaire (le coût) destiné au projet au-delà
duquel il est impossible de le rentabiliser. La notion de coût englobe aussi bien les frais
d’étude (destiné aux bureaux d’études technique et de contrôle), que les frais de réalisation et
d’exploitation (les salariés présents au chantier, le matériel mis en disposition du chantier, les
engins du chantier, les matériaux de construction...).
La maîtrise du coût est réalisée par l’ingénieur travaux et les conducteurs de travaux, qui
veillent à ce que le seuil budgétaire soit respecté, en établissant des avant-métrés pour
contrôler les matériaux de construction, en contrôlant les chefs de chantier pour assurer la
bonne répartition de la main d’œuvre, et en maîtrisant les engins du chantier.
Ensuite vient la dernière composante du triangle : le délai. Prévoir la durée de la réalisation
d’un projet n’est pas aisé, l’ingénieur établit donc, avec les conducteurs de travaux, un
planning bien détaillé, qui veille à ce que le deadline exigé par le maître d’ouvrage soit
respecté, avec une marge donnée.

En bref, les trois composantes du triangle qualité-coût-délai sont d’un ordre d’importance
égal, et doivent être respectés d’une manière équilibrée : réaliser un projet rapide, de bonne
qualité et pas cher n’est pas possible, mais finir avec un projet lent, de mauvaise qualité et
cher ne satisferait point le maître d’ouvrage non plus.

C’est ainsi qu’il est de notre mission de :

Etablir un planning détaillé des travaux (délai)


Réaliser les métrés pour contrôler les matériaux de construction, mais aussi noter
l’avancement (délai et coût)
Etablir un plan d’installation de chantier adéquat (coût)
Effectuer des suivis de chantier (délai et qualité)
20

I. Contrôle du délai :

I.1. Généralités :

La préparation de chantier exige de l’entreprise de construction (TGCC) de mentionner


le planning prévisionnel des travaux. Ce document doit être accessible à tous les corps de
métier afin que chacun puisse programmer de façon précise son intervention.
Pour le maître d’ouvrage : il est important qu’il assure les déblocages de fond
nécessaires auprès de la banque ou des établissements financiers pour assurer le
bon déroulement du planning et son respect ;
Pour la maîtrise d’œuvre : le planning permet d’organiser les différents
intervenants et leur moment d’intervention. Ce document sert aussi, en cas de
retard à en évaluer les dommages et à imputer d’éventuelles indemnités.
Le planning doit donc être facile à lire pour les exécutants : il faut se méfier des
plannings complexes ou de représentation abstraite, qui compliquent la tâche aux
conducteurs travaux et aux chefs de chantier plus qu’ils la facilitent. Il doit également
permettre à chacun de situer aisément son intervention.

Renseignements nécessaires à l’établissement du planning :


L’établissement du planning ne peut se faire qu’avec un certain nombre
d’informations détenues par le maître d’ouvrage, et les différentes entreprises
intervenantes dans le projet.
Renseignement à obtenir du maître d’ouvrage :
L’accord définitif du maître d’ouvrage sur le nombre de tranches, les dates, et
l’ordre de livraison des bâtiments.
Renseignement à obtenir des entreprises intervenantes :
Renseignement sur le matériel et les moyens à mettre en œuvre :
1- Nombre de grues disponible, leur dimension et capacité.
2- Les engins disponibles.
3- Précision du seuil budgétaire de la main d’œuvre.
4- Précision des horaires de travail de la main d’œuvre.
5- Les moyens matériels mis à la disposition du chantier.

Le mode de représentation du planning :


Le type de planning souvent utilisé dans le secteur du BTP est le planning à barres,
appelé aussi le planning GANTT. Cet outil est couramment utilisé car il est simple de
lecture et permet de représenter graphiquement l'avancement du projet. Il sert aussi à
la communication entre les différents intervenants. L’établissement de ce type de
planning se fait grâce au logiciel Microsoft Project ou encore Microsoft Excel.
21

I.2. Objectif du planning :


Notre mission serait de compléter la structure de la tranche 2 et 3 de notre projet (37
villas) en 4 mois.
C’est ainsi qu’il est de notre mission de réaliser un planning de travaux qui assure
l’équilibre entre les différentes composantes du triangle qualité-coût-délai.
Le délai étant fixé par le maître d’ouvrage, notre mission est de trouver un
compromis entre les le coût et la qualité. La qualité est conditionnée par la qualité du
coffrage mis en œuvre ainsi que le respect des dates de décoffrage, et la qualité du
béton préfabriqué coulé.
Notre problème se limite donc à déterminer le nombre de rotation de coffrage qui va
non seulement optimiser les dépenses (nombre de coffrage optimal à posséder pour
réaliser les 37 villas) mais aussi respecter le planning de manière adéquate à notre
plan d’installation, et qui assure la bonne gestion de temps de manière à éviter les
temps morts.
I.3. Etapes des gros œuvres (structure) :
Néanmoins, avant de réaliser le planning, il nous faut se rendre compte de toutes les
étapes de construction nécessaire pour la construction de la structure de chaque type
de villa, la durée et l’effectif destiné à chaque étape.
On a donc effectué un sondage auprès des chefs de chantier et des conducteurs de
travaux, afin qu’il nous fournissement les renseignements nécessaires (durée, effectif
et matériel nécessaire et mode opératoire) pour l’établissement de notre planning.
Les étapes de la construction de la structure d’une villa avec sous-sol sont :
Implantation :
L’implantation est l’opération qui consiste à reporter sur le terrain, suivant les
indications d’un plan, la position de bâtiments, d’axes ou de points isolés
dans un but de construction ou de repérage. La plupart des tracés
d’implantation sont constitués de droites, de courbes et de points isolés
(piquets). Dans le cas de notre chantier, ce fut des points isolés.
22

Figure 1.3.1 : Point isolé implanté par le topographe


Si le tracé de la maison est matérialisé par des piquets, les angles, quant à eux,
prennent la forme des chaises d’implantation. Ces chaises sont des piquets
reliés par une traverse en bois. La pose des chaises s’inscrit en général dans la
logique de la disparition des piquets lorsqu’il faudra procéder au terrassement
des fondations.

Figure 1.3.2 : Pose de la chaise sur chantier

Excavation :
Ça consiste à réaliser des fouilles à l'aide d'une pelle mécanique jusqu'à une
profondeur qui varie selon l'élévation de l’ouvrage et son ampleur ainsi que
du type du sol et ceci afin de trouver le bon sol. Cette profondeur est
précisée par le laboratoire.
Après la réalisation de chaque fouille, on vérifie encore une fois si la
profondeur est conforme à ce qui a été demandé.

Figure 1.3.3 : Excavation sur chantier en utilisant une pelle mécanique

Remarque : En pratique, le chauffeur de la pelle mécanique arrête


l’excavation lorsqu’il arrive à un sol rocheux, qui ne peut donc être
creusé. En général, c’est un signe qu’on est arrivé au bon sol.
Décapage :
Le décapage consiste à retirer la couche supérieure de terre avant les travaux.
Le sol est en effet constitué de différentes couches. La couche supérieure de
votre terrain, épaisse d’environ 20 à 40 cm, est composée de terre végétale.
Cette terre est toute indiquée dans la mise en place d’un potager ou d’espaces
23

verts, mais les matières organiques qu’elle contient se dégradent avec le


temps, ce qui rend cette couche instable et impropre à la construction.
L’engin utilisé sur chantier pour réaliser le décapage est la mini-chargeuse.

Figure 1.3.4 : Décapage du terrain à l’aide d’une mini-chargeuse

Traçage :
Après avoir implanté nos repères, et excavé le terrain, on trace les limites du
béton de propreté en utilisant du plâtre, en se basant sur les plans de la villa,
notamment le plan de coffrage-ferraillage.

Figure 1.3.5 : Traçage sur chantier


Béton de propreté :
Le béton de propreté est un béton maigre (béton faiblement dosé en ciment,
type B10). Il est étalé sur le sol afin de créer une surface de travail plane et
24

non terreuse. Il protège le sol des intempéries et permet de travailler « au


propre », d'où son nom. Il évite également le contact de la terre avec le béton
de fondation.

Figure 1.3.6 : Coffrage du béton de propreté


Non structurel, il est coulé sur des épaisseurs ne dépassant pas 5 à 10 cm.

Figure 1.3.7 : Coulage du béton de propreté

Semelles de fondation :
Une semelle de fondation est un ouvrage d'infrastructure en béton armé, qui
reprend les charges d'un organe de structure d'une construction et qui
transmet et répartit ces charges sur le sol (fond de coffre ou niveau d'assise).
On distingue les semelles isolées, que l'on retrouve au droit d'un poteau par
exemple, des semelles filantes situées sous un voile.
La réalisation de ces éléments de fondation se fait en traçant d’abord la forme
de la semelle sur le béton de propreté, en utilisant un cordeau à tracer, appelé
également un cordex ; il s’agit d’une cordelette imprégnée de poudre de craie
colorée (en rouge), servant à faire des marquages rectilignes provisoires sur
des chantiers de construction. Il s'utilise en tendant fortement la cordelette,
de manière à former une ligne droite. On écarte ensuite à la main la
25

cordelette de la surface, puis on la relâche brusquement : elle reprend sa place


par élasticité, et claque contre la surface, déposant une marque de craie.

Figure 1.3.8 : Traçage des semelles isolées en utilisant un cordex


Les mesures des dimensions des semelles sont retirées du plan coffrage-
ferraillage, ou encore du plan détails.

Figure 1.3.9 : Un traceur entrain de poser les mesures d’une la semelle filante

L’étape suivante consiste à poser le ferraillage, préfabriqué dans la zone de


ferraillage par les ferrailleurs, en respectant le traçage réalisé auparavant par
les traceurs.

Figure 1.3.10 : Pose du ferraillage des semelles

Ensuite, on installe notre coffrage pour couler le béton. Le décoffrage des


semelles a lieu le lendemain.
26

Figure 1.3.11 : Décoffrage des semelles

Fûts de poteaux et des voiles :


Il s’agit de la partie comprise entre la semelle et la longrine si le niveau de
pose de la semelle est bas ou au cas où il y a un vide sanitaire.
Dans notre cas, c’est le niveau de pose de la semelle qui est bas.

Figure 1.3.12 : Fûts de voiles (en rouge) et fûts de poteaux (en jaune)

Remblai et compactage :
Après avoir décoffré les fûts de voiles et poteaux, on réalise un remblai pour
rehausser le niveau des longrines, et donc du dallage également (pour que ça
corresponde au niveau brut du dallage désigné au plan de coffrage).
27

Figure 1.3.13 : Réalisation d’un remblai sur chantier

Avant de passer à l’étape suivante, il faut effectuer un compactage au remblai.


En effet, le compactage a pour rôle de :
Réduire la déformation
Diminuer la perméabilité des sols
Diminuer les variations de volume indésirables
L’engin utilisé dans ce chantier afin d’effectuer le compactage est le
compacteur.
Les longrines et les massifs :
Après avoir bien compacté le remblai, on commence à construire les
longrines et les massifs.
Une longrine est une poutre rectangulaire horizontale en béton armé qui
assure la liaison transversale entre les poteaux au niveau des massifs de
fondation et qui sert à répartir les charges (des murs supportés) ou à les
reporter vers des appuis.
En effet, la taille des longrines est déterminée en fonction de la descente de
charge. La descente des charges désigne les charges ou actions permanentes
ou variables agissant sur les longrines du haut vers le bas. Le calcul de la
somme des charges permet de déterminer la pression exercée sur le sol.
Les longrines sont armées d'aciers importants car ils reprennent la charge des
murs porteurs. Ainsi, des aciers longitudinaux en zone inférieure sont
positionnés pour leur permettre de résister à la contrainte de traction. De
plus, des armatures transversales sont ajoutées pour augmenter leur
28

résistance afin d'éviter l'apparition de fissures (phénomène de cisaillement)


susceptibles de provoquer une rupture.
Les massifs, quant à eux, sont des éléments de fondation, en béton (non
armé), sur lesquels disposent les intersections des longrines afin de mieux
répartir les charges des éléments supportés.
Les étapes de la réalisation des longrines et massifs sont les suivantes :

Traçage des longrines et des massifs

Figure 1.3.14 : Traçage des massifs et des longrines en utilisant du


plâtre (les massifs en jaune)

Un coffrage en bois est réalisé par les boiseurs pour couler le béton
des massifs, ainsi que le béton de propreté des longrines. Le rôle du
béton de propreté est d’empêcher la pollution du béton frais de la
longrine par le sol support lors du coulage du béton. Il offre
également un support uniforme à la longrine.

Ensuite, on installe le coffrage en bois des longrines, on pose leur


ferraillage et on coule du béton, conformément aux dimensions
données au plan coffrage-ferraillage, ainsi que le plan détails.

Remblai et dallage :
Après avoir coulé et décoffré les massifs et les longrines, on effectue un
remblai compacté dans les vides qui se situent entre les longrines.
29

Figure 1.3.15 : Réalisation d’un remblai et compactage dans les vides entre les
longrines
Ensuite, le dallage est mis en place.
Le dallage est un ouvrage en béton armé, qui repose sur le sol, transmettant
directement les charges qui lui sont appliquées sur le sol.
Avant de mettre en place le ferraillage du dallage, on installe un film polyane.
C’est un film plastique de quelques centaines de microns d’épaisseur placé
sous toute la surface du dallage pour empêcher les remontées d’eau par
capillarité. Il s’agit en effet d’un film d'étanchéité ou de protection.

Figure 1.3.16 : Mise en place du film polyane et du ferraillage du dallage


Ensuite on installe le ferraillage préfabriqué du dallage, et on coule le béton,
après avoir installé un coffrage métallique.
Il faut également prendre en considération les réservations, et le ferraillage
des escaliers.
30

Figure 1.3.17 : Réservation d’assainissement au dallage (gauche), et le


ferraillage d’escaliers (droite)

En effet, des gaines sont mises en place pour fournir un passage protégé et
accessible pour le réseau d’assainissement.
Le ferraillage des escaliers, quant à lui, est raccordé avec les ferraillage du
dallage, et va ensuite se raccorder avec la suite du ferraillage des escaliers.

Figure 1.3.18 : Dallage après coulage et durcissement du béton

Poteaux :
Après avoir laissé le dallage durcir, on installe le ferraillage des poteaux
préfabriqué dans la zone de ferraillage.
En fait, un poteau est un élément porteur ponctuel chargé de reprendre les
charges et les surcharges issues des différents niveaux pour le transmettre aux
fondations. Il contribue également, lorsqu’il est associé à des poutres, à
reprendre les actions horizontales dues au vent mais aussi aux séismes.
Ainsi, vu l’importance des poteaux, il faut donc lors de leur coffrage et
coulage, respecter toutes les normes telles que sifflage du coffrage et son
31

hydratation (en utilisant du gasoil) pour éliminer tous les déchets qui peuvent
présenter un quelconque danger pour la construction. Il y a aussi la vibration
lors du coulage en s'aidant de l'aiguille vibrante pour éliminer les vides dans
les poteaux. Tout cela pour assurer une bonne descente des charges et un
édifice stable. Il faut aussi éviter de vibrer excessivement, sinon on risque de
voir apparaître des ségrégations. Il faut également mettre en place des cales à
béton pour respecter l’enrobage prédéfini sur le plan détails (2,5 cm pour les
poteaux). L’enrobage doit être suffisant pour garantir la bonne protection de
l’acier contre la corrosion, la bonne transmission des efforts d’adhérence, et
une résistance au feu convenable.

Le mode opératoire de la mise en œuvre des poteaux est le suivant :


Traçage des poteaux par les traceurs en utilisant le cordex
Mise en place d’un coffrage en bois de hauteur d’une dizaine de
centimètre (sabot de poteau)
Coulage des sabots de poteau
Mise en place du ferraillage préfabriqué à base du plan détails, en le
raccordant avec le ferraillage des fûts de poteau (ou les poteaux
inférieurs, dans le cas des niveaux supérieurs)

Figure 1.3.19 : Raccordement du ferraillage du poteau avec le


ferraillage du fût de poteau (sous-sol)

Mise en place des cales à béton ; elles seront liées avec le ferraillage
du poteau
Installation du coffrage métallique (hydraté) et coulage du béton
Vérification de la planéité verticale des poteaux en utilisant un fil à
plomb
32

Figure 1.3.20 : Vérification de la planéité verticale en utilisant le fil à


plomb

Remarque :
Le choix de l’utilisation du coffrage métallique n’est pas aléatoire. En
effet, ce type de coffrage a des avantages multiples. Par exemple, le
gain de temps et obtention de surfaces bien planes. Ces coffrages
sont faciles à assemblés. La structure est composée de profilés
fermés, ce qui facilite l’entretien des coffrages.
Les voiles :
Au niveau du sous-sol, on ne peut se permettre d’établir des murs en briques,
vu l’existence des charges horizontales appliquées sur ces murs, provenant du
remblai qui les entourent.
En effet, le sol applique des contraintes horizontales sur les « murs » du sous-
sol résultantes du :
Poids propre du sol
L’eau contenue dans ce sol (la villa étant entourée par un jardin, le sol
est souvent arrosé)
Le poids des véhicules passants au voisinage de la villa
Il est donc nécessaire de renforcer ces murs pour qu’ils soient stables et
capables de supporter ces forces extérieures, d’où le choix des « murs » en
béton armé, appelés voiles.
Le mode opératoire de la construction de ses éléments est le suivant :
33

Les ferrailleurs préparent les armatures des voiles, suivant le plan de


ferraillage, sur place

Figure 1.3.21 : Ferraillage des voiles sur chantier

Pose des cales à béton

Figure 1.3.22 : Cale à béton des voiles sur chantier

Installation des banches métalliques hydratées précédemment


Coulage des voiles
Décoffrage des voiles après durcissement du béton
34

Figure 1.3.23 : Décoffrage des voiles sur chantier


Le plancher :
Un plancher, dans le domaine du bâtiment, est un ouvrage formant une
plate-forme horizontale au rez-de-chaussée ou une séparation entre les étages
d'une construction.

Figure 1.3.24 : Plancher haut sous-sol sur chantier


Il existe plusieurs types de planchers, notamment : plancher en bois, en fer, et
en béton ; ce dernier étant le plus utilisé dans le secteur immobilier (et donc
sur notre chantier également). A savoir que les planchers de béton sont des
éléments structurels de plancher réalisés à partir d'éléments préfabriqués ou
non, essentiellement dont le principal matériau mis en œuvre est le béton.
35

Sur ce chantier, les deux types de plancher de béton utilisés seront :


Les dalles pleines : une structure horizontale porteuse en béton armé
continue sans nervures.

Figure 1.3.25 : Schéma descriptif d’une dalle pleine


La dalle étant une structure porteuse, elle repose nécessairement sur deux
ou quatre appuis. En effet, la dalle prend appui sur les murs porteurs de
la construction ou sur d'autres éléments porteurs tels que les poteaux, les
poutres ou les longrines de fondations.

Figure 1.3.26 : Ferraillage d’une dalle pleine sur chantier (porte-à-faux)


Pour les dalles pleines, il faut veiller à l’utilisation des cales à béton pour
assurer l’enrobage, ainsi que les cales à treillis pour assurer l’espacement
entre les deux nappes ; inférieure et supérieure, du ferraillage.
36

Figure 1.3.27 : Cale à treillis sur chantier


Les dalles de compression : dalle en béton coulée en place sur
l’ensemble du plancher constitué par les poutrelles et les hourdis. Elle
est généralement armée d’un treillis soudé. Elle donne au plancher sa
rigidité et assure le report des charges en direction des poutrelles.
La dalle de compression est constituée de :

La poutre : pièce horizontale en béton armé de


section généralement rectangulaire supportant une
partie du plancher. La poutre repose à ses extrémités
sur des poteaux ou des murs. La partie de poutre en
saillie par rapport à la sous-face du plancher s‘appelle
la retombée de poutre. La poutre est dite noyée
lorsqu’elle est totalement incorporée dans l’épaisseur
du plancher.
37

Figure 1.3.28 : Poutre sur chantier

La poutrelle : poutre préfabriquée de faible section en


béton armé ou en béton précontraint (ce qui est le cas
de notre chantier). Les poutrelles qui constituent la
structure porteuse du plancher reposent à leurs
extrémités sur des poutres en béton armé. Les
poutrelles sont disposées à intervalles réguliers
(déterminé sur le plan de pose) et reçoivent les
hourdis.

Figure 1.3.29: Poutrelles sur chantier

Le hourdis : appelé aussi entrevous ou corps creux :


élément préfabriqué en béton de gravillons (en terre
38

cuite ou en polystyrène aussi), mis en place entre les


poutrelles d’un plancher. Les hourdis servent
généralement de coffrage à la dalle de compression
qui les recouvre.
Le hourdis négatif appelé aussi entrevous bas ou
plaque négatif : hourdis spécial de faible hauteur (8
cm dans notre cas), mis en place lorsque l’on souhaite
augmenter localement l’épaisseur de la dalle de
compression (surtout lorsqu’il s’agit d’un élément
porte-à-faux, tel que les balcons, pour leur assurer un
contre-poids).

Figure 1.3.30: Dalle pleine (à droite), dalle à hourdis


négatif pour assurer le contre poids (au milieu), et
dalle à hourdis (à gauche)

Acrotère:
Élément de façade (en béton armé) situé au-dessus de la toiture ou de la
terrasse, à la périphérie du bâtiment, et constituant des rebords ou garde-
corps, pleins ou à claire-voie.
39

Figure 1.3.31: Coulage de l’acrotère sur chantier (à gauche)

Edicule :
Petite construction isolée sur une toiture.

Figure 1.3.32: Edicule sur chantier


Escaliers :
Il s’agit d’un ouvrage permettant de monter ou de descendre, constitué d'une
succession de marches. C’est un élément de structure en béton armé. Il
nécessite donc également un coffrage, et des cales à béton.

Figure 1.3.33: Coffrage des escaliers


40

La fosse :
La fosse est un élément en béton armé, constitutif d'une installation
d'assainissement.
Le réseau d’assainissement collectif étant installé au niveau du rez-de-
chaussée (niveau +0,00), les eaux-vannes et eaux ménagères provenant du
niveau du sous-sol sont transmises vers la fosse, qui va, à son tour, les
transmettre au réseau d’assainissement collectif, en utilisant une pompe à eau.
Le dimensionnement de la fosse est effectué par le bureau d’études
techniques. Ce dernier exige également l’utilisation du béton hydrofuge, vu
qu’il y aura un contact permanent du béton et des eaux usées.

Figure 1.3.34 : La fosse sur chantier

Tableau récapitulatif :
Après avoir effectué un sondage sur chantier auprès des chefs de chantier, pour
déterminer la durée de chaque tâche, ainsi que l’effectif nécessaire pour la réaliser, on
a pu établir le tableau suivant, qui nous permettra par la suite de réaliser un planning
des travaux détaillé.
41

Tâches Durée Effectif


Implantation et pose de la chaise 1 jour 2
Excavation et décapage 1 jour 4
Traçage et béton de propreté 1 jour 4
Coffrage et coulage des semelles 1 jour 6
Coffrage et coulage des fûts de poteaux et
2 jours 6
de voiles
Remblai et béton de propreté des longrines
1 jour 4
& coulage des massifs
Coffrage et coulage des longrines et massifs 1 jour 6
Remblai, dallage : coffrage et coulage 1 jour 8

2 jours (les poteaux) 2


Coffrage et coulage des poteaux sous-sol, et
des voiles
4 jours (les voiles) 6
Coffrage et coulage du plancher sous-sol 3 jour 12
Coffrage et coulage des poteaux 1 jour 2
3 jours : niveau 3.63
Coffrage et coulage du plancher RDC 12
3 jours : niveau 4.63
Coffrage et coulage des poteaux et leur
1 jour 2
sabots (RDC)
3 jours : niveau 6.93
Coffrage et coulage du plancher de l’étage 12
3 jours : niveau 7.93
Edicule 3 jours 4
Acrotère 4 jours 6
Escaliers 3 jours 2
La fosse 1 jour 2

I.4.Maîtrise de la main d’œuvre :


Mis à part les dépenses en termes de fourniture, la maîtrise de l’effectif du chantier
est l’un des soucis majeurs de chaque chantier. Pour calculer celui-ci on se fixe
d’abord un objectif du coût de la main d’œuvre : pour ce projet, l’entreprise a fixé
150 dh/m².
On calcule d’abord la surface totale du projet : on a 37 villa avec sous-sol (544m²).
La surface totale du projet est donc : 544x37=20 128 m².
Donc le budget consacré à la main d’œuvre est de :
42

20 128 m² x 150 dh/m² = 3 019 200 dh.


Calcul de l’effectif :

Chaque ouvrier est payé en moyenne par 14.5dh, et travaille 9h/j, 5 jours par
semaine, durant 4 mois.
Le nombre d’ouvriers nécessaire dans ce projet est donc de :
3 019 200,00 𝑑ℎ
≈ 222 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠
ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑ℎ
104 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 × 9 𝑗𝑜𝑢𝑟 × 14,50
ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒 × 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟
On a deux chefs au chantier : le chef de ferraillage (chef des ferrailleurs) et le
chef de chantier (chef des boiseurs et manœuvres).
Le rôle de chacun de ces chefs est de répartir sur ses chefs d’équipes les
différentes tâches qu’ils auront à réaliser par jour, ces chefs d’équipe vont à
leur tour placer la main d’œuvre d’une manière à ce que l’objectif journalier
soit réalisé.

Calcul de la main d’œuvre du ferrailleur :

Le calcul se base sur le rapport MO/Kg, qui fixé par l’entreprise de


construction (TGCC) sur 1dh/Kg.
Or, basé sur le métré (établi au 2ème chapitre), on a une quantité totale
d’acier de 17 232,12 kg par villas. Etant donné que cette phase de projet
comporte 37 villas, le produit nous donne : 637 588,44 kg. Soit 637 588,44 dh
de budget consacré pour les ferrailleurs.
Ainsi, le nombre de ferrailleurs qu’on l’on se permet de recruter est de :
637 588,44 𝑑ℎ
≈ 47 𝑓𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑ℎ
104 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 × 9 𝑗𝑜𝑢𝑟 × 14,50
ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒 × 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟

Le chef de chantier quant à lui, aura droit au reste des ouvriers : 222-47=175.
Après avoir effectué un sondage au chantier, il s’est avéré que tout chef
d’équipe peut maîtriser 20 ouvriers.
175
Le nombre des chefs d’équipe est de : 20 = 8.75
On recrute alors 9 chefs d’équipe.
Il nous reste donc 167 ouvriers, soit 14 équipes de 11 à 12 ouvriers.
43

Calcul du nombre des rotations de coffrages :


La rotation de coffrage se fait afin de maîtriser le matériel de coffrage et donc
économiser son coût, en profitant de la durée de projet fixée par le maître
d’ouvrage.
Le but d’une rotation de coffrage est donc de subdiviser le projet en n sections (n
étant le nombre de rotation), de telle sorte à ce que la date de décoffrage d’une
dalle d’une section correspond au coffrage d’une dalle de la section suivante.
Notre mission serait donc de calculer le nombre de rotation de coffrage n, en
fonction de :
t1 : la durée entre la 1ère étape de la construction (soit l’implantation), et l’étape
de coffrage de la 1ère dalle (dalle sous-sol).
Δt : la durée entre le coffrage et le coulage de la 1ère dalle (dalle sous-sol).
t2 : la durée entre le coulage de la 1ère dalle, et la dernière étape la construction
(construction des escaliers).
Dtotale : la durée totale des travaux consacrée au projet.
La durée entre la fin du coffrage et le début du décoffrage est fixée sur 23 jours :
En fait, un béton est défini par une valeur de sa résistance à la compression, à
l'âge de 28 jours, dite "valeur caractéristique requise". Cette résistance se mesure
par des essais de compression simple sur éprouvettes cylindriques de section 200
cm2 et de hauteur double de leur diamètre (les éprouvettes sont dites "16-32").
Elle est notée fc28 et s'exprime en MPa et correspond dans la norme à la valeur
de la résistance au-dessous de laquelle peuvent se situer au plus 5% de la
population de tous les résultats des essais sur éprouvette 16x32. Cette résistance
caractéristique est donc bien inférieure à la valeur moyenne des résultats d’essai.
Cette résistance varie en fonction de l'âge du béton et le règlement donne des lois
d'évolution de fcj (résistance en compression à j jours) en fonction de l'âge "j" en
jours.

Figure 1.4.1 : Evolution de la résistance en compression d’un béton en fonction


de son âge
44

La valeur de fcj est donnée, d’après le BAEL, par les formules suivantes :

Or, dans notre cas, le fc28 est inférieur à 40MPa (le béton mis en œuvre est le B10
pour le béton de propreté, et le B25 ou B20 pour les éléments de la structure)
Ainsi, la formule valable est :
𝑗𝑓𝑐28
𝑓𝑐𝑗 =
4,76 + 0,83𝑗
Pour j=23 :
23 × 𝑓𝑐28
𝑓𝑐𝑗 = = 0,9644 𝑓𝑐28
4,76 + 0,83 × 23
Donc, après 23 jours, le béton atteint 96,44% de sa résistance à la compression,
ce qui justifie le choix de la durée de décoffrage.
Afin de trouver une formule de calcul de nombre de rotation de coffrage (noté
n), il nous faut tout d’abord étudier un cas particulier.
Cas particulier : n=3
Remarque :
La durée de décoffrage sera de 20 jours dans notre planning, car le calendrier
exclut les dimanches, donc une durée de 20 jours sur le calendrier de travail
équivaut à 20 jours + 3 dimanches, soit 23 jours.
45

Ainsi, d’après le schéma ci-dessus, on établit la formule de nombre de


rotation pour le cas de n=3 : Fin du
projet
t1 + (Dt +20) + (Dt +20) +Dt + t2 = Dtotale

Généralisation pour 𝑛 ∈ ℕ :
Soit : t1 + (n-1)(Δt +20) +Δt + t2 = Dtotale
Donc :
𝐷𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 − (∆t + 𝑡1 + 𝑡2 )
𝑛= +1
∆𝑡 + 20

Application sur le projet du Domaine de Bouskoura (phase 2 &


3) :

t1 =13j, Δt=3j ,t2=22j, Dtotale =2x26+2x27=104j


n=(104j-(22j+3j+13j) )/(20j+3j)+1=66/23+1≈4

Le chantier sera donc subdivisé en 4 groupement de villas.


1er groupement : 10 villas : 10, 11, 12, 47, 46, 45, 30, 29, 28, 27. (Groupement
rouge sur figure 1.4.2)
46

2ème groupement : 9 villas : 26, 13, 14, 48, 49, 50, 51, 53, 52. (Groupement vert
sur figure 1.4.2)
3ème groupement : 9 villas : 15, 16, 17, 24, 25, 54, 55, 59, 60. (Groupement jaune
sur figure 1.4.2)
4ème groupement : 9 villas : 18, 19, 20, 21, 22, 23, 56, 57, 58. (Groupement bleu
sur figure 1.4.2)

Figure 1.4.2 : Représentation des regroupements sur le plan de masse

Remarques :
La subdivision du chantier a été faite d’une manière à ce que tout
groupement sera couvert par 2 grues à tour fixes.
Chaque groupement de villas sera subdivisé en 3 sous-sections, qui
seront décalées d’un jour, l’une de l’autre, afin d’assurer une sous-
rotation de matériel de coffrage des poteaux et des voiles aussi (ces
derniers ne nécessitant que mois d’une journée pour être décoffrés).
47

I.5.Le planning final :


En utilisant le logiciel MS Project, on introduit les différentes données calculées
précédemment, ce dernier établit alors d’une manière automatique le planning des
travaux.
Nom de la tâche Durée Début Fin
Rotation n°1 (+2jours)* 35 jours Mar 5/2/17 Ven 6/2/17
Fondation 1 11 jours Mar 5/2/17 Jeu 5/11/17
Sous-sol 1 7 jours Jeu 5/11/17 Mer 5/17/17
RDC 1 5 jours Mer 5/17/17 Lun 5/22/17
Etage 1 5 jours Sam 5/20/17 Jeu 5/25/17
Divers 1 10 jours Jeu 5/25/17 Sam 6/3/17
Rotation n°2 (+2jours)* 35 jours Mer 5/24/17 Sam 6/24/17
Fondation 2 10 jours Mer 5/24/17 Jeu 6/1/17
Sous-sol 2 7 jours Ven 6/2/17 Jeu 6/8/17
RDC 2 5 jours Ven 6/9/17 Mer 6/14/17
Etage 2 6 jours Mar 6/13/17 Sam 6/17/17
Divers 2 10 jours Sam 6/17/17 Lun 6/26/17
Rotation n°3 (+2jours)* 35 jours Mer 6/14/17 Sam 7/15/17
Fondation 3 9 jours Mer 6/14/17 Jeu 6/22/17
Sous-sol 3 7 jours Jeu 6/22/17 Jeu 6/29/17
RDC 3 5 jours Jeu 6/29/17 Mar 7/4/17
Etage 3 6 jours Sam 7/1/17 Ven 7/7/17
Divers 3 10 jours Ven 7/7/17 Sam 7/15/17
Rotation n°4 (+2 jours)* 35 jours Ven 7/7/17 Mar 8/8/17
Fondation 4 9 jours Ven 7/7/17 Sam 7/15/17
Sous-sol 4 7 jours Sam 7/15/17 Ven 7/21/17
RDC 4 5 jours Ven 7/21/17 Mer 7/26/17
Etage 4 6 jours Mar 7/25/17 Sam 7/29/17
Divers 4 10 jours Sam 7/29/17 Mar 8/8/17
Dernier décoffrage 1 jour Ven 8/26/17 Ven 8/26/17

*(+2jours) : correspond à la durée rajoutée après avoir effectué une sous-rotation au


sein de chaque groupement de villas.
48

Détails de la rotation n°1 :

Nom de la tâche Durée Début Fin


Rotation n°1 35 jours Mar 5/2/17 Ven 6/2/17
Fondation 1 11 jours Mar 5/2/17 Jeu 5/11/17
Implantation 1 jour Mar 5/2/17 Mar 5/2/17
Pose de la chaise et traçage 1 jour Mer 5/3/17 Mer 5/3/17
Excavation et coulage du béton de propreté 1 jour Jeu 5/4/17 Jeu 5/4/17
Coffrage et coulage des semelles 1 jour Ven 5/5/17 Ven 5/5/17
Remblai, coffrage et coulage des fûts de
2 jours Sam 5/6/17 Lun 5/8/17
poteaux et de voiles
Remblai, coulage béton de propreté des
1 jour Mar 5/9/17 Mar 5/9/17
longrines
Coffrage et coulage des longrines 1 jour Mer 5/10/17 Mer 5/10/17
Remblai, Dallage : coffrage et coulage 1 jour Jeu 5/11/17 Jeu 5/11/17
Sous-sol 1 7 jours Jeu 5/11/17 Mer 5/17/17
Coffrage et coulage des poteaux sous-sol 2 jours Jeu 5/11/17 Ven 5/12/17
Coffrage et coulage des voiles 4 jours Jeu 5/11/17 Lun 5/15/17
Coffrage et coulage du plancher sous-sol 3 jours Lun 5/15/17 Mer 5/17/17
RDC 1 5 jours Mer 5/17/17 Lun 5/22/17
Coffrage et coulage des poteaux RDC niveau
1 jour Mer 5/17/17 Jeu 5/18/17
+3.63
Coffrage et coulage des poteaux RDC niveau
1 jour Jeu 5/18/17 Jeu 5/18/17
+4.63
Coffrage dalle RDC, niveau +3.63 2 jours Jeu 5/18/17 Ven 5/19/17
Pose plancher et coulage plancher RDC, niveau
1 jour Ven 5/19/17 Sam 5/20/17
+3.63
Coffrage dalle RDC, niveau +4.63 2 jours Ven 5/19/17 Sam 5/20/17
Pose plancher et coulage plancher RDC, niveau
1 jour Sam 5/20/17 Lun 5/22/17
+4.63
Etage 1 5 jours Sam 5/20/17 Jeu 5/25/17
Coffrage et coulage des poteaux étage, niveau
1 jour Sam 5/20/17 Lun 5/22/17
+6.93
Coffrage et coulage des poteaux étage, niveau
1 jour Lun 5/22/17 Mar 5/23/17
+7.93
Coffrage dalle étage, niveau +6.93 2 jours Lun 5/22/17 Mar 5/23/17
Pose plancher et coulage plancher, niveau +6.93 1 jour Mar 5/23/17 Mer 5/24/17
Coffrage dalle étage, niveau +7.93 2 jours Mar 5/23/17 Mer 5/24/17
Pose plancher et coulage étage, niveau +7.93 1 jour Mer 5/24/17 Jeu 5/25/17
Divers 1 10 jours Jeu 5/25/17 Sam 6/3/17
Edicule 3 jours Jeu 5/25/17 Sam 5/27/17
Acrotère 4 jours Sam 5/27/17 Mer 5/31/17
Escaliers 3 jours Mer 5/31/17 Sam 6/3/17
La fausse 1 jour Mer 5/31/17 Jeu 6/1/17
49

Détails de la rotation n°2 :

Nom de la tâche Durée Début Fin


Rotation n°2 35 jours Mer 5/24/17 Sam 6/24/17
Fondation 2 10 jours Mer 5/24/17 Jeu 6/1/17
Implantation 1 jour Mer 5/24/17 Mer 5/24/17
Pose de la chaise et traçage 1 jour Jeu 5/25/17 Jeu 5/25/17
Excavation et coulage du béton de propreté 1 jour Ven 5/26/17 Ven 5/26/17
Coffrage et coulage des semelles 1 jour Sam 5/27/17 Sam 5/27/17
Remblai, coffrage et coulage des fûts de
1 jour Lun 5/29/17 Lun 5/29/17
poteaux et de voiles
Remblai, coulage béton de propreté des
1 jour Mar 5/30/17 Mar 5/30/17
longrines
Coffrage et coulage des longrines , remblai 1 jour Mer 5/31/17 Mer 5/31/17
Dallage: coffrage et coulage 1 jour Jeu 6/1/17 Jeu 6/1/17
Sous-sol 2 7 jours Ven 6/2/17 Jeu 6/8/17
Coffrage et coulage des poteaux sous-sol 2 jours Ven 6/2/17 Sam 6/3/17
Coffrage et coulage des voiles 4 jours Ven 6/2/17 Lun 6/5/17
Coffrage et coulage du plancher sous-sol 3 jours Mar 6/6/17 Jeu 6/8/17
RDC 2 5 jours Ven 6/9/17 Mer 6/14/17
Coffrage et coulage des poteaux RDC niveau
1 jour Ven 6/9/17 Ven 6/9/17
+3.63
Coffrage et coulage des poteaux RDC niveau
1 jour Sam 6/10/17 Sam 6/10/17
+4.63
Coffrage dalle RDC, niveau +3.63 2 jours Sam 6/10/17 Lun 6/12/17
Pose plancher et coulage plancher RDC, niveau
1 jour Lun 6/12/17 Mar 6/13/17
+3.63
Coffrage dalle RDC, niveau +4.63 2 jours Lun 6/12/17 Mar 6/13/17
Pose plancher et coulage plancher RDC, niveau
1 jour Mar 6/13/17 Mer 6/14/17
+4.63
Etage 2 6 jours Mar 6/13/17 Sam 6/17/17
Coffrage et coulage des poteaux étage, niveau
1 jour Mar 6/13/17 Mer 6/14/17
+6.93
Coffrage et coulage des poteaux étage, niveau
1 jour Mer 6/14/17 Jeu 6/15/17
+7.93
Coffrage dalle étage, niveau +6.93 1 jour Mer 6/14/17 Mer 6/14/17
Pose plancher et coulage plancher, niveau +6.93 1 jour Mer 6/14/17 Jeu 6/15/17
Coffrage dalle étage, niveau +7.93 1 jour Jeu 6/15/17 Jeu 6/15/17
Pose plancher et coulage étage, niveau +7.93 1 jour Jeu 6/15/17 Ven 6/16/17
Divers 2 10 jours Sam 6/17/17 Lun 6/26/17
Edicule 3 jours Sam 6/17/17 Mar 6/20/17
Acrotère 4 jours Mar 6/20/17 Ven 6/23/17
Escaliers 3 jours Ven 6/23/17 Lun 6/26/17
La fausse 1 jour Ven 6/23/17 Sam 6/24/17
50

Détails de la rotation n°3 :

Nom de la tâche Durée Début Fin


Rotation n°3 35 jours Mer 6/14/17 Sam 7/15/17
Fondation 3 9 jours Mer 6/14/17 Jeu 6/22/17
Implantation 1 jour Mer 6/14/17 Jeu 6/15/17
Pose de la chaise et traçage 1 jour Jeu 6/15/17 Jeu 6/15/17
Excavation et coulage du béton de propreté 1 jour Ven 6/16/17 Ven 6/16/17
Coffrage et coulage des semelles 1 jour Sam 6/17/17 Sam 6/17/17
Remblai, coffrage et coulage des fûts de
2 jours Sam 6/17/17 Mar 6/20/17
poteaux et de voiles
Remblai, coulage béton de propreté des
1 jour Mar 6/20/17 Mer 6/21/17
longrines
Coffrage et coulage des longrines, remblai 1 jour Mer 6/21/17 Mer 6/21/17
Dallage: coffrage et coulage 1 jour Mer 6/21/17 Jeu 6/22/17
Sous-sol 3 7 jours Jeu 6/22/17 Jeu 6/29/17
Coffrage et coulage des poteaux sous-sol 2 jours Jeu 6/22/17 Sam 6/24/17
Coffrage et coulage des voiles 4 jours Jeu 6/22/17 Lun 6/26/17
Coffrage et coulage du plancher sous-sol 3 jours Lun 6/26/17 Jeu 6/29/17
RDC 3 5 jours Jeu 6/29/17 Mar 7/4/17
Coffrage et coulage des poteaux RDC niveau
1 jour Jeu 6/29/17 Jeu 6/29/17
+3.63
Coffrage et coulage des poteaux RDC niveau
1 jour Ven 6/30/17 Ven 6/30/17
+4.63
Coffrage dalle RDC, niveau +3.63 1 jour Ven 6/30/17 Ven 6/30/17
Pose plancher et coulage plancher RDC, niveau
1 jour Ven 6/30/17 Sam 7/1/17
+3.63
Coffrage dalle RDC, niveau +4.63 2 jours Ven 6/30/17 Lun 7/3/17
Pose plancher et coulage plancher RDC, niveau
1 jour Lun 7/3/17 Mar 7/4/17
+4.63
Etage 3 6 jours Sam 7/1/17 Ven 7/7/17
Coffrage et coulage des poteaux étage, niveau
1 jour Sam 7/1/17 Lun 7/3/17
+6.93
Coffrage et coulage des poteaux étage, niveau
1 jour Mar 7/4/17 Mar 7/4/17
+7.93
Coffrage dalle étage, niveau +6.93 2 jours Lun 7/3/17 Mar 7/4/17
Pose plancher et coulage plancher, niveau +6.93 1 jour Mar 7/4/17 Mer 7/5/17
Coffrage dalle étage, niveau +7.93 2 jours Mar 7/4/17 Jeu 7/6/17
Pose plancher et coulage étage, niveau +7.93 1 jour Jeu 7/6/17 Ven 7/7/17
Divers 3 10 jours Ven 7/7/17 Sam 7/15/17
Edicule 3 jours Ven 7/7/17 Lun 7/10/17
Acrotère 4 jours Lun 7/10/17 Jeu 7/13/17
Escaliers 3 jours Jeu 7/13/17 Sam 7/15/17
La fausse 1 jour Jeu 7/13/17 Ven 7/14/17
51

Détails de la rotation n°4 :


Nom de la tâche Durée Début Fin
Rotation n°4 35 jours Ven 7/7/17 Mar 8/8/17
Fondation 4 9 jours Ven 7/7/17 Sam 7/15/17
Implantation 1 jour Ven 7/7/17 Ven 7/7/17
Pose de la chaise et traçage 1 jour Sam 7/8/17 Sam 7/8/17
Excavation et coulage du béton de propreté 1 jour Sam 7/8/17 Lun 7/10/17
Coffrage et coulage des semelles 1 jour Lun 7/10/17 Mar 7/11/17
Remblai, coffrage et coulage des fûts de
2 jours Mar 7/11/17 Mer 7/12/17
poteaux et de voiles
Remblai, coulage béton de propreté des
1 jour Mer 7/12/17 Jeu 7/13/17
longrines
Coffrage et coulage des longrines, remblai 1 jour Jeu 7/13/17 Ven 7/14/17
Dallage: coffrage et coulage 1 jour Ven 7/14/17 Sam 7/15/17
Sous-sol 4 7 jours Sam 7/15/17 Ven 7/21/17
Coffrage et coulage des poteaux sous-sol 2 jours Sam 7/15/17 Lun 7/17/17
Coffrage et coulage des voiles 4 jours Sam 7/15/17 Mer 7/19/17
Coffrage et coulage du plancher sous-sol 3 jours Mer 7/19/17 Ven 7/21/17
RDC 4 5 jours Ven 7/21/17 Mer 7/26/17
Coffrage et coulage des poteaux RDC niveau
1 jour Ven 7/21/17 Sam 7/22/17
+3.63
Coffrage et coulage des poteaux RDC niveau
1 jour Sam 7/22/17 Lun 7/24/17
+4.63
Coffrage dalle RDC, niveau +3.63 1 jour Sam 7/22/17 Lun 7/24/17
Pose plancher et coulage plancher RDC, niveau
1 jour Lun 7/24/17 Lun 7/24/17
+3.63
Coffrage dalle RDC, niveau +4.63 2 jours Lun 7/24/17 Mar 7/25/17
Pose plancher et coulage plancher RDC, niveau
1 jour Mar 7/25/17 Mer 7/26/17
+4.63
Etage 4 6 jours Mar 7/25/17 Sam 7/29/17
Coffrage et coulage des poteaux étage, niveau
1 jour Mar 7/25/17 Mar 7/25/17
+6.93
Coffrage et coulage des poteaux étage, niveau
1 jour Mer 7/26/17 Jeu 7/27/17
+7.93
Coffrage dalle étage, niveau +6.93 2 jours Mar 7/25/17 Jeu 7/27/17
Pose plancher et coulage plancher, niveau +6.93 1 jour Jeu 7/27/17 Ven 7/28/17
Coffrage dalle étage, niveau +7.93 2 jours Jeu 7/27/17 Ven 7/28/17
Pose plancher et coulage étage, niveau +7.93 1 jour Ven 7/28/17 Sam 7/29/17
Divers 4 10 jours Sam 7/29/17 Mar 8/8/17
Edicule 3 jours Sam 7/29/17 Mar 8/1/17
Acrotère 4 jours Mer 8/2/17 Sam 8/5/17
Escaliers 3 jours Sam 8/5/17 Mar 8/8/17
La fausse 1 jour Sam 8/5/17 Sam 8/5/17
52

Maîtrise de la main d’œuvre, à base du planning :


Connaissant l’effectif nécessaire pour réaliser chaque tâche du planning, on
peut aisément en déduire l’effectif journalier du chantier.

Effectif Réparti sur chaque groupement

Effectif
Date
total
Gr1 -
Gr1 Gr1 - Gr 1 - Gr 2 - Gr 2 - Gr 2 - Gr 3- Gr 3 - Gr 3 - Gr4 - Gr4 - Gr 4 -
Gr 2 Gr 3 Gr 1 Gr 2 Gr 3 Gr 1 Gr 2 Gr 3 Gr1 Gr 2 Gr 3

5/2/2017 4 4
5/3/2017 16 4 20
5/4/2017 16 12 4 32
5/5/2017 24 12 12 48
5/6/2017 24 18 12 54
5/8/2017 24 18 18 60
5/9/2017 16 18 18 52
5/10/2017 24 12 18 54
5/11/2017 32 18 12 62
5/12/2017 32 24 18 74
5/13/2017 32 24 24 80
5/15/2017 24 24 24 72
5/16/2017 24 18 24 66
5/17/2017 48 18 18 84
5/18/2017 48 36 18 102
5/19/2017 48 36 36 120
5/20/2017 8 36 36 80
5/22/2017 48 6 36 90
5/23/2017 48 36 6 90
5/24/2017 48 36 36 4 124
5/25/2017 48 36 36 12 4 136
5/26/2017 48 36 36 12 12 4 148
5/27/2017 16 36 36 18 12 12 130
5/29/2017 16 12 36 18 18 12 112
5/30/2017 16 12 12 18 18 18 94
5/31/2017 24 12 12 12 18 18 96
6/1/2017 24 18 12 18 12 18 102
6/2/2017 24 18 18 24 18 12 114
6/3/2017 24 18 18 24 24 18 126
6/5/2017 8 18 18 24 24 24 116
6/6/2017 8 6 18 18 24 24 98
53

6/7/2017 8 6 6 18 18 24 80
6/8/2017 6 6 36 18 18 84
6/9/2017 0 6 36 36 18 96
6/10/2017 0 36 36 36 108
6/12/2017 6 36 36 78
6/13/2017 36 6 36 78
6/14/2017 36 36 6 4 82
6/15/2017 36 36 36 12 4 124
6/16/2017 36 36 36 12 12 4 136
6/17/2017 36 36 36 18 12 12 150
6/19/2017 12 36 36 18 18 12 132
6/20/2017 12 12 36 18 18 18 114
6/21/2017 12 12 12 12 18 18 84
6/22/2017 18 12 12 18 12 18 90
6/23/2017 18 18 12 24 18 12 102
6/24/2017 18 18 18 24 24 18 120
6/26/2017 18 18 18 24 24 24 126
6/27/2017 6 18 18 18 24 24 108
6/28/2017 6 6 18 18 18 24 90
6/29/2017 6 6 6 36 18 18 90
6/30/2017 0 6 6 36 36 18 102
7/1/2017 0 6 36 36 36 114
7/3/2017 6 36 36 78
7/4/2017 36 6 36 78
7/5/2017 36 36 6 78
7/6/2017 36 36 36 108
7/7/2017 36 36 36 4 112
7/8/2017 36 36 36 16 4 128
7/10/2017 12 36 36 16 12 4 116
7/11/2017 12 12 36 24 12 12 108
7/12/2017 12 12 12 24 18 12 90
7/13/2017 18 12 12 24 18 18 102
7/14/2017 18 18 12 16 18 18 100
7/15/2017 18 18 18 24 12 18 108
7/17/2017 18 18 18 32 18 12 116
7/18/2017 6 18 18 32 24 18 116
7/19/2017 6 6 18 32 24 24 110
7/20/2017 6 6 6 24 24 24 90
7/21/2017 0 6 6 24 18 24 78
7/22/2017 0 6 48 18 18 90
7/24/2017 48 36 18 102
54

7/25/2017 48 36 36 120
7/26/2017 8 36 36 80
7/27/2017 48 6 36 90
7/28/2017 48 36 6 90
7/29/2017 48 36 36 120
7/31/2017 48 36 36 120
8/1/2017 48 36 36 120
8/2/2017 16 36 36 88
8/3/2017 16 12 36 64
8/4/2017 16 12 12 40
8/5/2017 24 12 12 48
8/7/2017 24 18 12 54
8/8/2017 24 18 18 60
8/9/2017 24 18 18 60
8/10/2017 8 18 18 44
8/11/2017 8 6 18 32
8/12/2017 8 6 6 20
8/14/2017 6 6 12
8/15/2017 0 6 6
8/16/2017 0 0
8/17/2017 0
8/18/2017 0
8/19/2017 0
8/21/2017 0
8/22/2017 0
8/23/2017 0
55

Courbe représentative :

Usage de la main d'œuvre


160

140

120

Effectif présent
100

80

60

40

20

0
5/2/2017 6/2/2017 7/2/2017 8/2/2017
Date

Commentaires :

Le pic de la courbe de la main d’œuvre (boiseurs, traceurs et manœuvres) est


de 150 ouvriers. Or 150 < 167 (167 étant la valeur moyenne théorique
calculée précédemment), donc le budget est largement respecté le long des
travaux.
En effet, la moyenne de cette courbe d’usage de la main d’œuvre est de
82.69. Donc, si le planning est respecté, le budget réel consommé sur la main
d’œuvre est de :
9ℎ 14.5𝑑ℎ
(8 𝑐ℎ𝑒𝑓𝑠 𝑑 ′ é𝑞𝑢𝑖𝑝𝑒𝑠 + 82.69 + 47 𝑓𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠) × (104𝑗 × × )
𝑗 𝑗
= 1 868 728,68 𝑑ℎ
Cette valeur est largement inférieure à la valeur du budget consacré à la main
d’œuvre du projet, soit : 3 019 200 dh.
La courbe de l’usage de la main d’œuvre connaît une progression lente dès le
début des travaux, jusqu’au 17/6/2017, où il y a un pic (donc condensation
des travaux). Ensuite, la courbe décroit lentement, jusqu’à atteindre 0. La
courbe est donc symétrique par rapport au point du 17/6/2017.

I.6.Suivi réel du délai et de la main d’œuvre :


Le suivi de la main d’œuvre se fait principalement au bureau de pointage. Les
ouvriers, pointent chaque matin au bureau de pointage. Ce qui permet de dénombrer
la main d’œuvre présente quotidiennement.
56

Ensuite, le pointeur a pour mission d’établir une notification (sous forme d’un
tableau sur le logiciel Microsoft Excel), qui sera envoyée ensuite via mail aux
différents parties concernées par le projet : l’ingénieur travaux, les directeurs de
projets, les conducteurs de travaux, et à un représentant du siège de l’entreprise de
construction (TGCC).

Figure 1.6.1: Exemplaire de la notification du 23/08/2017


57

Parallèlement à la notification, on avait aussi pour mission d’établir un rapport


journalier afin de contrôler la répartition de la main d’œuvre sur chantier, le rôle
de chacun des ouvriers, pour chaque chef de chantier, ainsi que le contrôle de la
fourniture sur chantier. Ce rapport nous permet de comparer l’effectif théorique
accordé à chaque tâche (établi plus haut) avec l’effectif réel au chantier. Et donc
changer la répartition de la main d’œuvre en cas d’une grande différence par
rapport à l’effectif théorique.
Remarque :
Sur ce chantier, on a fait appel à 2 chefs de chantier plutôt qu’un seul,
par demande particulière du maître d’œuvre.

Ci-dessous sont les différents tableaux d’effectifs, pour chaque chef de chantier,
ainsi que le tableau de la fourniture du chantier.
Effectif chef Ismaël
Designation Tâches
Boiseur Maçon Manoeuvre
Villa 11 4 5 Coffrage et coulage de la clotûre
Villa 12 6 3 Coffrage du balcon
Villa 12 7 4 Coffrage des dalles
Villa 13 5 2 Coulage et finition du plancher
Coffrage et coulage des voiles et des
Villa 14 7 2
poteaux
Villa 48 4 Fausse et sabotage (dalle)
Villa 49 2 2 Elévation des poteaux (coffrage)

Chefs
d'équipes
4

Effectif total 57
Effectif chef Sellam
Designation Tâches
Boiseur Maçon Manoeuvre
Villa 26 8 3 Coffrage plancher
Villas 27 + 28 5 3 Pose plancher (coulage)
2 1 Pose taquêt & faux cadre
Villa 46 1 1 Coffrage des escaliers
2 1 Acrotère
2 Décoffrage plancher
Villa 50 2 1 Elévation des poteaux
2 1 Fondation (la fausse)
Villa 51 2 1 Fondation (la fausse)
Villa 52 4 2 Elévation des voiles (coffrage)
58

Villa 53 8 4 Pose plancher (coffrage)


1 1 Fondation (la fausse et les regards)
Villa 60 3 Elévation des voiles (coffrage)
Nettoyeurs 2 Nettoyage
Préfabrication
calle à béton
1
Traceurs 3 Traçage et matérialisation des niveaux
Chefs
d'équipes
5

Effectif total 72

EFFECTIF CHEF LAHRACHE 37

Consomation de fourniture
Désignation Quantité Répartition Destination
1 Sellam
Ismaêl - Villa 3 -
Ciment (sac) 23 1 Finition
1 Salam - Calle à béton
20 Youssef Aatache
1 Sellam
Sable de mer (m3) 2 Ismaêl - Villa 3 -
1 Finition

Outre que le suivi de l’effectif, le rapport journalier nous permet également de


contrôler le planning des travaux, et voir si, éventuellement, il y a eu des retards
par rapport au planning théorique, et par conséquent essayer de les rattraper le
plus tôt possible.
Ensuite, on établit un suivi de l’avancement hebdomadaire du chantier
Il s’agit d’exprimer l’avancement des travaux en termes de m² couvert. Par
exemple, pour l’avancement des gros œuvres, on tire de l’avant-métré (établi au
2ème chapitre) la quantité de béton consommée par chaque élément (Poteaux,
dalles, voiles, ...), qui nous permet ensuite d’en déduire le pourcentage des
quantités de béton pour chaque élément, ce pourcentage qui sera multiplié par la
surface totale de la villa. Ainsi, on quantifie l’avancement par m² couvert.
59

Villa Avec Sous-Sol


Désignation Quantité Total Ratio m² m² Couvert
Béton (m3) Couvert Partiel

Semelles et Fûts de Poteaux 28.73 105.7 27.16% 148 40.19


Longrines 6.86 6.48% 9.60
Dallage Y/c Regards 20.47 19.35% 28.64
Voiles et Poteaux Centraux 27.3 25.81% 38.19
Plancher Haut Sous-Sol 22.43 21.20% 31.38
Poteaux Rez-de-Chaussée 2.875 44.27 6.49% 198 12.86
+3,63
Plancher Haut Rez-de- 19.26 43.51% 86.14
Chaussée +3,63
Poteaux Rez-de-Chaussée 2.875 6.49% 12.86
+4,63
Plancher Haut Rez-de- 19.26 43.51% 86.14
Chaussée +4,63
Poteaux Etage +6,93 2.035 58.44 3.48% 198 6.89
Plancher Etage+6,93 13.345 22.84% 45.21
Poteaux Etage +7,93 2.035 3.48% 6.89
Plancher Etage+7,93 13.345 22.84% 45.21
Edicule 6.49 11.11% 21.99
Escalier et Terrasse 21.19 36.26% 71.79

Tableau de répartition par m² couvert

Après avoir déterminé les quantités, on fait le suivi de chaque villa, c’est-à-dire
noter les taches exécutées dans chaque villa du projet.
Cet avancement permet de suivre en temps réel l’évolution du ratio MO/m²
Couvert afin de déterminer les différentes anomalies du chantier et d’être en
mesure de les résoudre le plus rapidement possible.
L’exemple ci-dessous est le tableau d’avancement de la villa 47.

Désignation Villa 47
m² Couvert Réel m² Couvert Exécuté
Semelles et Fûts de Poteaux 23.71 1.00 23.71
Longrines 35.35 1.00 35.35
Dallage 43.93 1.00 43.93
Voiles et Poteaux Centraux 38.19 1.00 38.19
Plancher Haut Sous-Sol 31.38 1.00 31.38
Poteaux Rez-de-Chaussée +3,63 6.17 1.00 6.17
Plancher Haut Rez-de-Chaussée 41.33 1.00 41.33
+3,63
60

Poteaux Rez-de-Chaussée +4,63 6.17 1.00 6.17

Plancher Haut Rez-de-Chaussée 41.33 1.00 41.33


+4,63
Poteaux Etage +6,93 7.23 1.00 7.23
Plancher Etage+6,93 47.40 1.00 47.40
Poteaux Etage +7,93 7.23 1.00 7.23
Plancher Etage+7,93 47.40 1.00 47.40
Edicule 23.05 -
Escalier et Terrasse 65.68 -

La colonne nommée « réel » signifie si le béton de l’élément correspondant a été


coulé ou non. Si le béton a été coulé, on lui affecte la valeur 1.00.
Ce suivi se fait par la datation des coffrages, lors de la réception, par le
conducteur de travaux, sur le tableau suivant :
Sous Sol RDC Etage
villas Semelle longrine dallage Acrotère Escalier
Poteaux Dalle Poteaux Dalle
Poteaux voile dalle ( +3,63 ) ( +4,68 ) ( +6,93 ) ( +7,93 )

31.38= 403.82m²
10 18/4/2017 25/4/2017 27/4/2017 1/5/2017 6/5/2017 19/5/2017 27/5/2017

Ce qui correspond à :
11 19/4/2017 26/4/2017 27/4/2017 10/5/2017 23/5/2017 27/5/2017 3/6/2017

couverte de chaque villa.


12 11/5/2017 31/5/2017 13/6/2017 10/6/2017 17/6/2017

13 11/5/2017 3/6/2017 13/6/2017 3/6/2017

14 13/5/2017 13/5/2017 6/6/2017

15 13/5/2017 13/5/2017 10/6/2017

16 11/5/2017 10/6/2017

18 8/6/2017

19 18/5/2017

20 20/5/2017

21 20/5/2017

22 19/5/2017

23 19/5/2017 8/6/2017

24
25

Donc 403.82 m² couvert a été exécutée dans la villa 47 (en fin Juin).
26 18/5/2017 6/6/2017 17/6/2017

27 1/5/2017 18/5/2017 23/5/2017 8/6/2017 16/6/2017

les éléments qui ont été coffrés sont : les semelles et fûts de poteaux, les
Ensuite, on inscrit sur le tableau d’avancement de chaque villa, les taches
28 20/4/2017 22/4/2017 1/5/2017 16/5/2017 8/6/2017 3/6/2017 15/6/2017

longrines, le dallage, les poteaux du rez-de-chaussée, le plancher du rez-de-


chaussée, les poteaux de l’étage, ainsi que les voiles et le plancher du sous-sol.
29 22/4/2017 25/4/2017 26/4/2017 16/5/2017 15/6/2017

Le même processus se fait pour toutes les villas du chantier, jusqu’à ce que l’on
aboutisse à la surface couverte totale du projet, en faisant la somme des surfaces
exécutées. Par exemple, pour les gros ouvres de la villa 47 (tableau sur page 51) ,

23.71+35.35+43.93+6.17+41.33+6.17+41.33+7.23+47.40+7.23+74.40+38.19+
30 20/4/2017 26/4/2017 20/5/2017 13/6/2017 20/6/2017

45 17/4/2017 22/4/2017 24/4/2017 10/5/2017 18/5/2017 23/5/2017


61

46 18/4/2017 25/4/2017 27/4/2017 10/5/2017 18/5/2017

47 15/4/2017 22/4/2017 1/5/2017 6/5/2017 23/5/2017 29/5/2017

48 1/5/2017 19/5/2017 22/5/2017 29/5/2017 6/6/2017 16/6/2017 17/6/2017

49 16/5/2017 19/5/2017 22/5/2017 3/6/2017 12/6/2017 19/6/2017 20/6/2017


62

II. Maîtrise du coût :

Si la maîtrise du coût de la main d’œuvre se fait parallèlement avec le planning, la maîtrise


provisoire du coût des matériaux de construction, du matériel et des engins de chantier
se fait principalement à base de deux documents : l’avant-métré pour les matériaux de
construction, et le plan d’installation pour le matériel.

II.1. Détermination de besoin en matériaux de construction :


Dans notre projet, on a décidé de sous-traiter tous les lots sauf la structure.
Il est donc nécessaire de faire un calcul préalable des quantités des matériaux de
construction (béton et acier) nécessaires pour la réalisation de ces lots. Ce calcul est
regroupé dans un document appelé l’avant-métré. Il est réalisé en se basant sur les plans
de coffrage-ferraillage, le plan détails, et le cahier des poutres.

Acier :
Avant-métré de l’acier des semelles non-filantes :
Pour calculer le poids d’acier contenu dans les semelles non-filantes,
on fait appel au plan de coffrage et au plan détails :

Figure 2.1.1 : Extrait du plan détails


Le tableau ci-dessus nous renseigne qu’il existe 6 types de semelles
non-filantes dans chaque villa (avec sous-sol). Il fournit aussi les
différentes dimensions de chaque semelle, ainsi que le type de
ferraillage qui caractérise chacune d’elles.
63

Figure 2.1.2 : Détails des semelles


A et B étant la dimension suivant y, et x respectivement.
Le nombre de barres d’acier, ainsi que leur type, suivant chaque axe
est déterminé dans la case ferraillage à droite du tableau :

Figure 2.1.3 : Ferraillage des semelles


Par exemple, la semelle S1, se compose de 8 barres de type HA 10
suivant les axes x et y.
64

Figure 2.1.4 : Illustration d’une coupe de la semelle


Ensuite on calcule la longueur L(m) de chaque barre d’acier qui est
de :

𝐿𝑥 = 𝐵 − 2 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒 + 2𝑏 (suivant X)
et 𝐿𝑦 = 𝐴 − 2 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒 + 2𝑏 (suivant Y).
b étant l’encrage, donné par : 𝑏 = max(𝐻0 ; 15𝜙), l’enrobage étant
égale à 5cm dans les semelles.
Or chaque barre HA est caractérisée par un poids linéaire (Kg/m).
Donc, connaissant la longueur et le nombre de chaque type de barre
65

HA, suivant les deux axes, on en déduit alors le poids total de l’acier
de chaque type de semelle.

Figure 2.1.5 : Tableau des poids linéiques des barres d’acier, en


fonction de leur diamètre

Il suffit donc de noter le nombre de chaque type de semelles non-


filantes, en se référant au plan de coffrage :
66

Figure 2.1.6 : extrait du plan de coffrage – Fondations

Les semelles isolées (et filantes aussi) sont représentées en trait


coupé orange. Le type de chaque semelle non-filante est mentionné
dans le plan de coffrage des fondations (encerclé en bleu).

Figure 2.1.7 : Calque semelles non-filantes


Résultat :
Longueur totale des
b (Longueur d'un crochet)

Longueur d'une barre (m)

Nb de barres barres par semelle


Type d'acier HA

(m)
Nombre

(m)
Par élément

H0

Designation
Total

HA 10 HA 12

8 8 10 0.35 0.35 2.05 16.4


S1 1
8 8 10 0.35 0.35 2.05 16.4
7 28 10 0.35 0.35 1.85 51.8
S2 4
7 28 10 0.35 0.35 1.85 51.8
6 42 10 0.35 0.35 1.7 71.4
S3 7
6 42 10 0.35 0.35 1.7 71.4
S4 4 5 20 10 0.3 0.3 1.45 29
67

5 20 10 0.3 0.3 1.45 29


10 10 12 0.5 0.5 2.75 27.5
S5 1
10 10 12 0.5 0.5 2.9 29
10 10 12 0.5 0.5 2.75 27.5
S6 1
10 10 12 0.5 0.5 2.75 27.5
Longueur totale des barres (m) 337.2 111.5
Poids linéique (Kg/m) 0.617 0.888
Poids total par type de barre (Kg) 208.05 99.01

Poids total (Kg) 307.06

Ainsi, la quantité totale d’acier pour les semelles est de :


307.06 Kg

Avant-métré de l’acier des semelles filantes :


Pour calculer le poids d’acier contenu dans les semelles filantes, on
fait encore appel au plan de coffrage et au plan détails :

Figure 2.1.8 : Extrait du plan détails -Tableau des semelles filantes

Le tableau ci-dessus nous renseigne sur les dimensions des semelles


filantes (A et B) (à l’instar des semelles non-filantes). Ht étant la
hauteur de la semelle filante.

Figure 2.1.9 : Coupe verticale d’une semelle filante


68

D’après les deux figures ci-dessus, le ferraillage des semelles filantes


est : 4 barres HA 8, et des épingles de HA10, espacées de 20 cm.
Le détail des épingles indique que la longueur b de l’encrage est de :
𝑏 = 10𝜙 + 10𝜙 = 20𝜙

Donc la longueur totale de chaque barre de HA 10 :


𝑙𝑥 = 𝐴 − 2 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒 + 𝑏 = 𝐴 − 2 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒 + 20𝜙
Il reste maintenant de dénombrer ces épingles.
Connaissant l’espacement (20cm), on divise la longueur de
la semelle filante sur l’espacement, le résultat 𝑛 est le
nombre d’épingles.
𝑙𝑦
𝑛 = 𝐸( ) 𝑜ù 𝑙𝑦 = 𝐵 − 2 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒
𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
Pour les barres transversales, il s’agit de calculer leurs
Figure 2.1.10:
longueurs à partir du plan de coffrage (en soustrayant les
semelles non-filantes), et faire la somme de ces longueurs, Détails d’épingle
on obtient la quantité totale d’acier des semelles filantes.

Résultat :

Longueur d’une barre (m)


Diamètre des barres HA

Longueur totale
par élément (m)
Espacement (m)

Nb de barres
Désignation

HA 8 HA 10

SF Ax 0.20 223.00 10.00 0.70 156.10

SF Ay - 4.00 8.00 44.63 178.52

Longueur totale des barres (m) 178.52 156.10


Poids linéique (Kg/m) 0.395 0.617

Poids total par type de barres (Kg) 70.52 96.31

Poids total de l'acier (Kg) 166.83


69

La quantité d’acier des semelles filantes est donc de : 166.83 Kg.

Avant-métré de l’acier des longrines, bêche, et des poutres noyées :

Le détail de chaque type de ces éléments est déterminé au plan


détails et au plan coffrage.
Pour les longrines, le plan détails nous apprend qu’il existe trois
types de longrines, chacune caractérisé par des dimensions et un
ferraillage différents de l’autre.
70

Figure 2.1.11 : Détails des différents types de longrines

Les coupes ci-dessus nous permettent de calculer :


La longueur développée de chaque cadre :
𝑙𝑐𝑎𝑑 = 2 × (𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 + 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 − 4 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒) + 20𝜙
Le 20φ est l’encrage du cadre. Sa longueur est donnée dans le plan
détails :

Figure 2.1.12 : Extrait du plan détails

La longueur développée des épingles :


𝑙é𝑝𝑖𝑛𝑔𝑙𝑒 = 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 + 20𝜙
Le 20φ est l’encrage de l’épingle. Sa longueur est aussi
. donnée dans le plan détails :
71

Figure 2.1.13 : Détails des épingles

Le calcul de nombre de cadres dans chaque élément nécessite de


faire la distinction entre les zones critiques (zone d’intersection de la
longrine avec un autre élément), et les zones non-critiques.
En effet, l’espacement dans les zones critiques est plus petit que
celui des zones non critiques, puisque les zones critiques sont les
plus sollicitées.

Figure 2.1.14 : Espacement des zones

D’après le plan détails (figure 2.1.14), l’espacement dans la zone


critique est de 8cm, alors que dans la zone non-critique, il est de
15cm.
Il nous reste alors de déterminer la longueur d’une zone critique,
ainsi que le nombre de zones critique que l’on a.
La longueur de chaque zone
critique est de : 𝑙𝑧𝑜𝑛𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 =
2 × 2ℎ = 4ℎ

avec : h est l’épaisseur de la longrine.

Figure 2.1.15 : Longueur d’une demi


zone critique

La mesure de la longueur totale ainsi que le dénombrement des


zones critiques de chaque type se fait en se basant sur le plan
coffrage.
72

Figure 2.1.16 : Longrines au plan coffrage-ferraillage

Par exemple, la figure ci-dessus nous permet de déduire qu’il existe 2


zones critiques pour Lg1, et 1 pour Lg2.
Ensuite la longueur des longrines se fait par l’option : Utilities -
Mesure – Distance, inclue dans le logiciel AutoCAD.

Figure 2.1.17 : Capture d’écran du logiciel AutoCAD

Les barres transversales quant à elles, leur longueur développée


inclut : leur longueur sur le plan coffrage-ferraillage, le
recouvrement, et les chapeaux.
73

Figure 2.1.18 : Détails des chapeaux

Les chapeaux ont une longueur unitaire de 2,00m. Dans chaque


zone critique sont posés 2 chapeaux. Ainsi leur nombre est de :
𝑛𝑐ℎ𝑎𝑝𝑒𝑎𝑢𝑥 = 2𝑛𝑧𝑜𝑛𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠

Le dernier point qu’il faut considérer dans le calcul de la quantité


d’acier des barres transversales est le recouvrement.
L’acier est livré aux ferrailleurs sous forme de barres de 12m. Donc
pour une longueur supérieure à 12m, il est nécessaire de lier
plusieurs barres afin de former la longueur désirée.

Par suite :
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑟𝑖𝑛𝑒
𝑛𝑟𝑒𝑐𝑜𝑢𝑣𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 = 𝐸( )
12

Or, le joint entre deux barres nécessite d’établir un recouvrement. La


longueur de ce recouvrement est déterminée dans le plan détails.

Figure 2.1.19 : Détails du recouvrement


74

Dans le cas des longrines, il s’agit des barres jointives. Donc :


𝑙𝑟𝑒𝑐𝑜𝑢𝑣𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 60𝜙

Figure 2.1.20 : Détails de la bêche

Les 6 barres transversales de la bêche sont de type HA10.


Le cadrage est de type HA8.
Sa longueur développée est de :
2 × (𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 + 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 − 4 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒) + 20𝜙
De même, l’épingle a une longueur de :
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 − 2 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒 + 20𝜙
Le nombre d’éléments longitudinaux se calcule en considérant les
deux zones : critique et non critique, donc on utilise la même
formule de calcul que les longrines, en extrayant les chapeaux.
75

Figure 2.1.21 : La bêche à l’état final

Le principe du calcul des poutres noyées (BN) et les poutres de la


cheminée (CH) se fait de la même manière que la bêche (absence des
chapeaux également)

Les détails des poutres noyées (BN) et les poutres de la cheminée


(CH) :

Figure 2.1.22 : Extrait du plan détails


Espacement (cm) Cadrage Epingles Barres transversales

Longueur de barre par élément (m)


Recouvrement (m)Chapeaux HA 12

Zone critique

Designation
Largeur (m)
L (Totale) (m)

h (épaisseur) (m)
Nombre
Nombre
Nombre

φ HA (mm)
φ HA (mm)
φ HA (mm)

Zone critique
Longueur (m)

Longueur (m)
HA 6 HA 8 HA 10 HA 12

Nb
Nb
Nb

L (zone non critique) (m)

L(m)
Zone non critique
L (m)
L (m)

Ltotale
3 10 9 0.6
Lg 1 0.35 0.25 30.78 17 1.4 23.8 6.98 1.26 345 8 345 0.46 8 34 2 593.4 195.49 68.00
3 10 9 0.6
3 10 9 0.6
Lg 2 0.4 0.25 33.48 15 1.6 24.00 9.48 1.36 364 8 364 0.51 8 30 2 680.68 105.828 106.9077
3 12 9 0.72
3 12 0 0.72
Résultat :

29 0.61
Lg 3 0.5 0.25 2.27 2 2.00 2.27 0.00 1.56 29 8 8 2 10 0 0.6 4 2 73.37 4.53 21.59
29 0.36 3 12 0 0.72
3 10 9 0.6
Bêche 0.5 0.2 34.51 12 2.00 24.00 10.51 1.46 371 8 371 0.61 8 767.97 217.853
3 10 9 0.6
1.22 6 4 12 0 0.72
CH 40x20 0.2 0.4 5.21 3 0.80 2.4 2.8058 50 95.33 41.65
0.69 6 4 12 0 0.72
8 15 3 12 0 0.72
CH 27x20 0.2 0.27 2.17 1 0.80 0.80 1.37 0.96 20 6 20 0.27 6 24.6 13.02
3 12 0 0.72
2 12 2 0.72
CH 20x20 0.2 0.2 15.62 9 0.80 7.2 8.42 0.82 147 6 120.54 65.35
2 12 2 0.72
3 12 3 0.72
BN 25x21 0.21 0.25 11.03 3 0.84 2.52 8.51 0.94 89 6 89 0.44 6 122.82 70.5192
3 12 3 0.72
3 12 12 0.72
BN 25x25 0.25 0.25 52.36 9 1.00 9.00 43.36 1.02 403 6 403 0.52 6 620.62 331.44
3 12 12 0.72
3 12 0 0.72
BN 25x26 0.26 0.25 3.50 1 1.04 1.04 2.46 1.04 30 6 30 0.54 6 47.4 21.0246
3 12 0 0.72
3 12 0 0.72
BN 25x15 0.15 0.25 5.56 2 0.60 1.20 4.36 0.82 45 6 45 0.32 6 51.3 33.36
3 12 0 0.72

Longueur totale par φ HA (m) 1031.3 2115.4 523.70 739.50


Poids linéique (Kg/m) 0.222 0.395 0.617 0.888

Poids total par φ HA (Kg) 228.95 835.59 323.12 656.67378

Poids total d'acier (Kg) 2044.34

La quantité totale d’acier des longrines est donc de :2044.34 Kg.


76
77

Avant-métré de l’acier des poteaux :

La longueur des barres longitudinales des poteaux se calcule en


faisant la somme des hauteurs des niveaux traversés par ces poteaux.
Par exemple, un poteau qui traverse les fondations, le sous-sol, et le
rez-de-chaussée aura comme longueur :
𝑙𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢 = ℎ𝑓𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 + ℎ𝑠𝑜𝑢𝑠−𝑠𝑜𝑙 + ℎ𝑅𝑒𝑧−𝑑𝑒−𝑐ℎ𝑎𝑢𝑠𝑠é𝑒 + 𝑎
Avec :
ℎ𝑓𝑜𝑛𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 diffère d’une villa à une autre, elle dépend
principalement de la profondeur du bon sol. La partie du
poteau qui traverse les fondations, c’est-à-dire, partie
comprise entre les semelles et le poteau du sous-sol, est
appelée fût de poteau.
Les semelles étants posées directement sur le bon sol. La
longueur des fûts de poteau est donc la différence entre le
niveau brut du bon sol et le niveau brut du niveau du
sous-sol (-2.99, d’après le plan coffrage-ferraillage).

Figure 2.1.23 : Niveau brut du sous-sol


La différence entre ces deux niveaux est aux alentours de
1m (d’après les rapports du laboratoire).

𝑎: Longueur d’encrage donné par la formule suivante :


𝑎 = 35𝜙 , 𝜙 étant le diamètre de la barre.
78

Figure 2.1.24 : Formule de l’encrage

Figure 2.1.25 : Photos réelles de l’encrage d’un poteau

ℎ𝑠𝑜𝑢𝑠−𝑠𝑜𝑙 et ℎ𝑅𝑒𝑧−𝑑𝑒−𝑐ℎ𝑎𝑢𝑠𝑠é𝑒 se calculent en faisant la


différence des niveaux bruts des niveaux qui les limitent.
Par exemple :
ℎ𝑠𝑜𝑢𝑠−𝑠𝑜𝑙 = 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑏𝑟𝑢𝑡 (𝑅𝑒𝑧 − 𝑑𝑒 − 𝑐ℎ𝑎𝑢𝑠𝑠é𝑒)
− 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑏𝑟𝑢𝑡(𝑠𝑜𝑢𝑠 − 𝑠𝑜𝑙) = −0.09 − (−2,99) = 2,90

Ci-dessous est un tableau regroupant toutes les hauteurs des niveaux


de la villa :
79

Hauteurs (m)

Etage +6.93

Etage +7.93
RDC +3.63

RDC +4.68
Sous-sol

Edicule
poteau
Fût de
1.00 2.90 3.72 4.77 3.30 3.25 2.74

Ensuite, il est nécessaire de rajouter la longueur de recouvrement :


en effet, le ferraillage d’un poteau traversant plusieurs niveaux ne se
fait pas d’un coup, mais niveau par niveau.
Ainsi, la transition d’un niveau à autre nécessite l’établissement d’une
longueur de recouvrement, sur laquelle sera fixé la partie suivante du
poteau.

Figure 2.1.26 : Recouvrement des poteaux


80

Figure 2.1.27 : Fixation d’un poteau sur la longueur de recouvrement


du poteau du niveau inférieur.

La longueur de recouvrement est fixée par le bureau d’études


techniques :

Figure 2.1.28 : Longueur de recouvrement

Dans le cas des poteaux, on a des barres jointives, la formule est


donc :
𝑙𝑟𝑒𝑐𝑜𝑢𝑣𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 60𝜙
Où φ est le diamètre des barres longitudinales.
Le nombre des recouvrements dans chaque villa est le nombre de
zones critiques, c’est-à-dire nombre de jonctions entre poteau et
niveau.

A l’instar des longrines, les poteaux comprennent aussi des cadres.


Ces derniers ont une longueur développée de :
81

2 × (𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 + 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 − 4 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒) + 20𝜙


De même, l’épingle a une longueur de :
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 − 2 × 𝑒𝑛𝑟𝑜𝑏𝑎𝑔𝑒 + 20𝜙
Le nombre d’éléments longitudinaux est se calcule en considérant les
deux zones : critique et non critique.
La zone critique des poteaux est la zone de jonction entre les
poteaux et les dalles. Sa longueur est donnée dans le plan détails.

Figure 2.1.29 : Longueur de la zone critique des poteaux d’après le


plan détails

La longueur de la zone critique est donc donnée par :


𝐻
𝑙𝑧𝑜𝑛𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝑙𝑐 = max( 6 ; ℎ𝑐 ) , où ℎ𝑐 : la plus grande dimension
du poteau (notée longueur dans notre avant-métré), et H est la
hauteur du poteau.
L’espacement de la zone critique 𝑒1 et celui de la zone non critique
𝑒2 sont différents. Ils sont donnés par la formule :

Figure 2.1.30 : Extrait du plan détails

Ces deux espacements permettent ensuite de dénombrer les cadres


et les épingles des poteaux, en utilisant la même formule que les
longrines.

Résultat :
Section Espacement (m) Cadrage Epingles Barres longitudinales
Longueur de barre par élément (m)

Nb
Zone critique
Recouvrement (m)

Designation
Hauteur totale poteau
Nombre
Nombre
Nombre

L (zone non critique) (m)


φ HA (mm)
φ HA (mm)
φ HA (mm)

HA 8 HA 10 HA 12 HA 14 HA 16

Largeur (m)
Nb
Nb

Zone non critique

Longueur(m)
Zone critique

Ltot
Longueur (m)

Longueur (m)
L (m)

P1 - 11.41 6 5 1.90 9.51 5 14 4 1 748.80 362.46


0.25 0.25 0.06 0.10 0.96 130 8
P1 + 12.41 3 5 1.82 10.59 5 14 4 1 374.40 196.23

P2 (F+ SS) - 0.25 0.25 4.46 3 3 0.73 3.73 0.06 0.10 0.96 52 8 3 16 3 0 149.76 41.76

P2- (RDC-Edi) 10.25 1 4 1.63 8.62 4 14 3 1 112.32 43.52


0.25 0.25 0.06 0.10 0.96 117 8
P2+ (RDC-Edi) 11.25 2 4 1.79 9.46 4 14 3 1 224.64 95.04
14
P3 (-) 0.25 0.25 8.11 1 4 1.35 6.76 0.06 0.10 0.96 93 8 4 3 1 89.28 34.96
14
14
P3a - 0.25 0.25 4.39 1 3 0.73 3.66 0.06 0.10 0.96 51 8 3 3 1 48.96 15.69
14
P4+ (F-Eta) 11.41 1 5 2.68 8.73 5 14 4 1 170.10 60.41
0.4 0.25 0.06 0.10 1.26 135 8
P4- (F-Eta) 12.41 1 5 2.28 10.13 5 14 4 1 170.10 65.41

P4 (Edi) 0.4 0.25 3.23 2 2 0.46 2.77 0.06 0.10 1.26 37 8 2 14 2 1 93.24 16.28
82
P5+ 0.45 0.3 12.41 1 5 2.27 10.14 0.06 0.10 1.46 142 8 142 0.56 8 5 14 4 1 286.84 65.41

P6+ (F-RDC) 0.3 0.25 9.16 1 4 1.58 7.58 0.06 0.10 1.06 105 8 105 0.36 8 4 14 3 1 149.10 39.16

P6+ (Etage) 0.3 0.25 4.06 1 2 0.54 3.51 0.06 0.10 1.06 46 8 46 0.36 8 2 14 2 1 65.32 9.79

R1 + 0.2 0.2 14.08 2 4 1.90 12.18 0.05 0.10 0.76 166 8 4 12 3 1 252.32 116.96

1.26
R2+ 0.2 0.2 3.16 1 2 1.90 0.05 0.10 0.76 52 8 2 12 2 1 39.52 7.76
3.16
3.45
R3- 0.27 0.2 4.07 1 2 0.62 0.05 0.10 0.9 49 8 2 10 2 1 44.10 9.34
4.07
Longueur totale par φ HA (m) 2682.86 9.34 124.72 1004.36 41.76
Poids linéique (Kg/m) 0.395 0.617 0.888 1.21 1.58
Poids total par φ HA (Kg) 1059.73 5.7628 110.75 1215.28 65.981

Poids total d'acier (Kg) 2457.50


83
84

La quantité totale d’acier des poteaux est donc de : 2457.50 Kg

Avant-métré de l’acier des voiles :


Les voiles se composent des barres longitudinales, barres
transversales, et des épingles.
Dans un premier temps, on mesure le périmètre des voiles, sur le
plan coffrage-ferraillage.
Cela se fait grâce à l’option de mesure de distance inclue dans le
logiciel AutoCAD, en faisant la somme des longueurs des
différentes parties des voiles (la façade, la cour anglaise, et la
soupirail).
Ensuite, on mesure la hauteur des voiles, en faisant la différence
entre les deux niveaux bruts du sous-sol et du rez-de-chaussée, et en
additionnant ensuite la hauteur du fût de voile, qui est égale à celle
du fût de poteau, soit 1m.
Ainsi, la formule de la hauteur est la suivante :

ℎ𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒 = 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑏𝑟𝑢𝑡(𝑅𝑒𝑧 − 𝑑𝑒 − 𝑐ℎ𝑎𝑢𝑠𝑠é𝑒) −


𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑏𝑟𝑢𝑡(𝑆𝑜𝑢𝑠 − 𝑠𝑜𝑙) + 1𝑚

Figure 2.1.31 : Ferraillage du fût de voile et fût de poteaux sur


chantier
Or, les voiles ont eux aussi un encrage qu’il faut considérer.
85

Figure 2.1.32 : Encrage des voiles dans le plan détails

On pose :
(0.19 + 0.09)
ℎ𝑑é𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝é𝑒 = ℎ𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒 +
2
De telle sorte à ce que, lorsqu’on va faire le calcul de la longueur
totale des barres longitudinales, on multiplie la hauteur développée
par 2, car on a deux barres longitudinales parallèles, et donc la
hauteur développée totale devient :
(0.19 + 0.09)
ℎ𝑑é𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝é𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 2 (ℎ𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒 + ) = 2ℎ𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒 + 0.19 + 0.09
2

Ensuite, pour le dénombrement de ces barres, on fait appel à leur


espacement, qui est égal à 15cm.
Donc :
𝑝é𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒−∑ 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢𝑥
𝑛𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒𝑠 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑠 = 2[𝐸 ( 𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
)+ 1]

La longueur des poteaux a été soustraite car, à leur intersection avec


le voile, leurs barres longitudinales remplacent celles du voile. Et on
a multiplié par 2, car on a deux barres parallèles.
86

Figure 2.1.33 : Intersection des poteaux avec le voile sur chantier

En ce qui concerne les épingles, le bureau d’études techniques a fixé


le rapport nombre d’épingles/m² sur 4 Ep/m².

Figure 2.1.34 : Epingles des voiles sur chantier


87

Figure 2.1.35 : Coupe d’un voile

Le dénombrement des épingles nécessite alors le calcul de la


surface :
𝑆 = ℎ𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒 × 𝑝é𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒 = ∑ ℎ𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒 × (𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒) (Le
périmètre étant égal à la somme des longueurs partielles).

Le nombre d’épingles est donc :


𝑛é𝑝𝑖𝑛𝑔𝑙𝑒𝑠 = 𝑆 × 4𝑈/𝑚²

Finalement, pour les barres transversales, leur dénombrement se fait


d’une manière similaire que les barres longitudinales.
ℎ𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒
𝑛𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑙𝑒𝑠 = 2[𝐸 ( ) + 1]
𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡

Or, il faut encore un fois considérer le recouvrement, qui apparaît


dès qu’on a une longueur partielle dépassant les 12m.
88

Figure 2.1.36 : Recouvrement des voiles

Sa longueur, définie sur le plan détails, est de : 60𝜙 (barres


jointives).
Le nombre de recouvrements est calculé en divisant chaque
longueur partielle par 12m, et en appliquant ensuite la fonction
partie entière :
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒𝑖
𝑛𝑟𝑒𝑐𝑜𝑢𝑣𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑖 = 𝐸( )
12

Résultat :
Section Epingles Barres transversales B. longi.

Longueur de barre par élément (m)

Recouvrement (m)

Designation
Surface (m²)
Espacement (m)
Nombre
Nombre
Nombre

φ HA (mm)
φ HA (mm)
φ HA (mm)

Longueur poteaux (m)


Longueur (m)

Hauteur (m)
Nb

HA 8 HA 10 HA 6

Longueur (m)
L (m)

H développée(m)
9.83 3.9 4.04 38.34 154 0.27 6 54 8 0 0.48 436.32 41.58
6.5 3.9 4.04 25.35 102 0.27 6 54 8 0 0.48 436.32 27.54
2.7102 3.9 4.04 10.57 43 0.27 6 54 8 0 0.48 436.32 11.61
3.615 3.9 4.04 14.10 57 0.27 6 54 8 0 0.48 436.32 15.39
0.9286 3.9 4.04 3.62 15 0.27 6 54 8 0 0.48 436.32 4.05
Fa ça de + cour a ngl a i s e 3.02 3.9 4.04 11.78 48 0.27 6 54 8 0 0.48 752 436.32 3038.08 12.96
5.8 3.9 4.04 22.62 3.95 91 0.27 6 54 8 0 0.48 10 436.32 24.57
0.15

9.83 3.9 4.04 38.34 154 0.27 6 54 8 0 0.48 436.32 41.58


1.3798 3.9 4.04 5.38 22 0.27 6 54 8 0 0.48 436.32 5.94
1.8613 3.9 4.04 7.26 30 0.27 6 54 8 0 0.48 436.32 8.1
14.83 3.9 4.04 57.84 232 0.27 6 54 8 1 0.48 437.28 62.64
1.196 1.4 1.54 1.67 7 0.27 6 20 8 0 0.48 61.6 80.08 1.89
Soupi ra i l 52
2.5555 1.4 1.54 3.58 15 0.27 6 20 8 0 0.48 61.6 80.08 4.05

La quantité d’acier des voiles est donc de : 3 976.31 Kg.


Longueur totale par φ HA (m) 4923.68 3198.24 261.90
Poids linéique (Kg/m) 0.395 0.617 0.222
Poids total par φ HA (Kg) 1944.854 1973.314 58.1418

Poids total d'acier (Kg) 3976.31


89
90

Avant-métré de l’acier du dallage et des dalles pleines :


Dallage :
Le ferraillage du dallage est indiqué sur le plan coffrage-
ferraillage. Ce dernier indique le dallage se compose d’un
ferraillage simple*, de type HA8.

Figure 2.1.37 : Extrait du plan de coffrage-ferraillage

*Un ferraillage simple signifie qu’il n’existe qu’une seule


nappe de ferraillage. Un ferraillage double signifie qu’il existe
deux nappes, une nappe inférieure et une autre supérieure,
espacées d’un espacement notée e.

Figure 2.1.38 : Ferraillage simple (à gauche), et ferraillage


double (à droite, e=21cm)

Le calcul se fait en se utilisant le ratio.


L’unité du ratio est Kg/m². C’est-à-dire la quantité d’acier
couvrant un m².
Soit le carré ci-dessus, de surface 1m², on aura comme but le
calcul du ratio des barres longitudinales, de type HA8,
espacées de 25cm.
91

On a donc 4 barres longitudinales. Or chaque type barre est


caractérisé par un poids linéique.
Pour HA8, le poids linéique est de 0.395 Kg/m.
Dans notre exemple : les barres longitudinales ont chacune
une longueur de 1m. Ainsi, leur poids unitaire est de
0.395kg. Ayant 4 barres longitudinales, le poids total des
barres longitudinales est de : 0.395 𝑘𝑔 × 4 = 1.58 𝐾𝑔
Donc le ratio est de 1.58 Kg/m².
Une autre manière de calculer ce ratio est de diviser le poids
linéaire sur l’espacement. Soit :
0.395 𝐾𝑔/𝑚
𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜 = = 1.58 𝐾𝑔/𝑚²
0.25𝑚
Par suite, on calculera le ratio des barres longitudinales et
transversales par la formule :
𝜇𝜙
𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜 = ×𝑘
𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
où : 𝜇𝜙 est le poids linéique des barres de diamètre φ
k est un entier naturel égal à 1 s’il s’agit d’un ferraillage
simple, et égal à 2 si le ferraillage est double.

Ainsi, le ratio étant d’unité Kg/m², il faut mesurer la surface.


Cela est fait à base du plan de coffrage-ferraillage, en utilisant
l’option mesure des surfaces sur le logiciel AutoCAD.

Remarque : Les mesures doivent être faites sur le mode


Model.

Figure 2.1.39 : Exemple de mesure de surface sur AutoCAD

Ensuite le produit de la surface et du ratio donne la quantité


totale d’acier dans le dallage.

Dalles pleines :
Le même principe de calcul se fait pour les dalles pleines,
sauf qu’il faut faire la différence entre la zone des dalles
pleines et celle d’hourdis dans le plan de coffrage-ferraillage.
92

Figure 2.1.40 : Dalles à hourdis sur AutoCAD

8+17 et le HN signifie qu’il s’agit d’une dalle à hourdis


négatifs (de 8cm), alors que 20+5 signifie qu’il s’agit d’une
dalle à hourdis (de 20cm).

Figure 2.1.41 : Dalles pleine sur AutoCAD

Le manque du signe plus, signifie qu’il s’agit d’une dalle


pleine d’épaisseur 20 cm.

Résultats :

Quantité
Barre Partielle
Désignation Surface (Kg) Quantité Totale (Kg)
Type barre Simple/double Ratio Total

HA 8 e=15 1 2.77 154.89 429.05 429.05


Fondation
HA 8 e=15 1 2.77 154.89 429.05 858.09

HA 8 e=15 1 2.77 38.1 105.54 963.63


Plancher haut sous-sol
HA 8 e=15 1 2.77 38.1 105.54 1,069.16

HA 8 e 15 2 5.53 110.41 610.57 1,679.73


Plancher haut RDC
HA 12 E 15 1 6.215 110.41 686.20 2,365.93

HA 8 E 15 1 2.77 110.41 305.84 2,671.77

HA 8 e=15 2 5.53 64.92 359.01 3,030.77


Plancher haut 1er étage
HA 8 e=15 1 2.77 64.92 179.83 3,210.60

HA 12 e=15 1 6.215 64.92 403.48 3,614.08


Edicule
HA 12 e=15 2 12.43 19.48 242.14 3,856.22
93

HA 8 e=15 2 5.53 24.535 135.68 3,991.89

HA 8 e=15 1 2.77 3.828 10.60 4,002.50

HA 8 e=15 1 2.77 1.818 5.04 4,007.53

HA 12 e=15 1 6.215 3.828 23.79 4,031.32

HA 8 e=20 1 1.975 10.5867 20.91 4,052.23

HA 12 e=15 1 6.215 10.5867 65.80 4,118.03


Escaliers 1
HA 12 e=15 1 6.215 6.74 41.89 4,159.92

HA 8 e=20 1 1.975 6.74 13.31 4,173.23

HA 8 e=20 1 1.975 5.676 11.21 4,184.44

HA 12 e=15 1 6.215 5.676 35.28 4,219.72

HA 8 e=20 1 1.975 3.276 6.47 4,226.19


Escaliers 2
HA 12 e=15 1 6.215 3.276 20.36 4,246.55

HA 8 e=20 2 3.95 8.94 35.31 4,281.86

HA 12 e=15 2 12.43 8.94 111.12 4,392.98

La quantité totale d’acier des dalles pleines et du dallage est


donc de : 4392.98 Kg

Avant-métré de l’acier des poutres :


A présent, on fera appel à un nouveau document : cahier des
poutres.
Le cahier des poutres rassemble toutes les poutres de la villa, en
détaillant le ferraillage de chacune d’elles.

Figure 2.1.42 : Le cahier des poutres a été modifié maintes fois après
mise à jour des plans d’architecture.
94

Ce cahier détaille la longueur des barres transversales, des cadres, et


des épingles, en précisant les angles d’encrage de ces deux derniers,
en déterminant l’emplacement et la longueur des zones critiques, et
les espacements des cadres.

Figure 2.1.43 : Détails de la poutre E8, située au PH 1er étage.

La partie encadrée en rouge indique que cette poutre se compose


de :
4 barres HA 10 de longueur 220 cm
4 barres HA 8 de longueur 220 cm
4 barres HA 10 de longueur 285 cm
4 barres HA 8 de longueur 301 cm
27 barres HA 6 de longueur 106 cm
54 barres HA 6 de longueur 38 cm
Ainsi, le poids d’acier de cette poutre est de :
𝑚𝐸8 = 4 × 2.20 × 𝜇10𝑚𝑚 + 4 × 2.20 × 𝜇8𝑚𝑚 + 4 × 2.85 × 𝜇10𝑚𝑚
+ 4 × 3.01 × 𝜇8𝑚𝑚 + 27 × 1.06 × 𝜇6𝑚𝑚
+ 54 × 0.38 × 𝜇6𝑚𝑚
Ainsi, en faisant le calcul pour les 77 poutres de la villa, on trouve :
95

Désignation des Poutres


Type de Barre Poids Linéique (kg/cm) Total Partiel (Kg)
S1 S2 S3 S4 S5
HA 6 0.00222 945.10 10340 5313 6494 4928
HA 8 0.00395 319.25 2440 1185 1209 4245 1776
HA 10 0.00617 465.51 1356 2046 2367 414
HA 12 0.00888 929.43 632 1308 558 639
HA 14 0.01208 808.78 4552 1218 1038
HA 16 0.01578 419.01
HA 20 0.02466 -
HA 25 0.03853 -
Total 3,887.09 101.56 40.71 53.47 25.00 30.49

S6 S7 S8 S9 R1 R1 bis R2 R3
16014 4814 2628 5474 7955 7912 4995 3330
1692 2067 1956 3248 1152 579
6440 636 540 819 1660 904
860 1014 1311 1024 928
1975 678 1580 2744 1092
9050

249.59 30.30 17.36 37.01 53.57 63.54 47.31 15.26

R3 bis R4 R4 bis R5 CR5 R6 R7 bis R9b


2898 15544 13621 6840 1197 8379 5301 6498
480 3005 1374 2997 1194
1413 6130 3005 312 1744 2493
2075 4160 693 1965 2427 1230
5995 3255 2292 3244
2910

17.05 163.18 136.91 54.45 50.50 58.65 48.70 69.25

R10 R11 R12a R12b R13 inf R13 sup R14 CR14
3588 6498 5130 3762 4284 4284 6426 2976
1143 1455 588 488
2013 474 891 891 516
2241 1314 726 1767 1767 2190 585
1119 2307 1479 3438
96

1311

27.87 64.81 51.68 23.47 30.70 30.70 53.90 58.44

R15 R17 R18 R19 R20 R21 R22 R23


9888 4928 15272 4788 5712 5712 3384 5580
3329 1554 885 876
855 5110 852 852 744
1680 963 1005 2208 3392 3152 1422 1533
3240
1035 8695

105.49 30.91 211.56 38.99 42.80 45.93 24.73 29.46

CR23 E1 BIS E1 E2 E3 E4 SUP CE4 E5 INF


2790 7912 7140 4488 16013 5814 1197 9063
272 1184 1281 1797
507 2716 1576 1960 3005 1074 312 1176
1311 2872 2792 900 5405 2049 3774
1050 3190 819 1947
1332

54.67 59.83 51.44 34.73 140.62 42.79 14.48 91.51

E5 INF E6 EC6 E7 EC7 E8 E9 E10


10653 6834 2412 7344 2448 4968 7912 8064
3429 2457 675 1764 2084 2112
1131 536 2020 1737
1200 3792 3904 1332 2828 6960
4869 1059
97

106.67 58.55 27.79 57.94 20.57 31.72 51.02 90.42

E11 CE11 E12 E13 E14 E15 E16 E17


7839 2814 8184 4680 16936 3663 4788 4788
2851 488 1719 1704 4890 1044 1356 1359
681 1089 1083 1755 714 636 1314
2835 603 2375 1482 924
2415 3225 3460

58.04 44.07 75.95 27.95 119.80 16.66 33.07 32.31

E18 E19 E20 CE20 E21 T1 CT1A


5712 3528 5628 3417 8379 5022 2604
2284 1161 1629 480 1887
932 1386 504 1011 1116
1352 1164 573 3768 2889 813
1383 1131 1158
2220

39.46 20.97 45.97 52.71 65.75 50.47 33.87

La quantité d’acier des poutres est de : 3 887.09 Kg.

Tableau récapitulatif d’acier :


Eléments Poids d'acier (Kg) Total (Kg)
Semelles non-filantes 307.06
Semelles filantes 166.83
Longrines, bêche, CH, BN 2,044.34 17,232.12
Poteaux 2,457.50
Voiles 3,976.31
Dallage + Dalles pleines 4,392.98
Poutres 3,887.09
98

Béton :
Avant-métré du béton des semelles non-filantes
Pour calculer la quantité de béton de chaque semelle, il suffit de
calculer son volume V.

Figure 2.1.44 : Détails des semelles non-filantes

Figure 2.1.45 : Simulation du volume de béton dans la semelle isolée


(partie hachurée)

𝑉 = 𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3 + 𝑉4

Avec : 𝑉1 = 𝑉2

Soit 𝐵𝑠𝑒𝑚𝑒𝑙𝑙𝑒 la base de la semelle. Ses dimensions sont données


dans le plan coffrage-ferraillage :
99

Figure 2.1.46 : Section de la semelle S3 est de 110cmx110cm, sa


hauteur de 35cm.

Et soit 𝐵𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢 la base du poteau ancré dans la semelle, qui est aussi
la base de la pyramide 5 (voir figure 2.1.45).
Posons 𝑉𝑃 le volume de la pyramide de hauteur 𝐻2 et de base
𝐵𝑠𝑒𝑚𝑒𝑙𝑙𝑒 .
Alors :
𝑉 = 𝑉4 + 𝑉𝑃 − 𝑉5

Ainsi :
1 1
𝑉 = 𝐻0 𝐵𝑠𝑒𝑚𝑒𝑙𝑙𝑒 + 𝐵𝑠𝑒𝑚𝑒𝑙𝑙𝑒 𝐻2 − 𝐵𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢 (𝐻2 − 𝐻1 )
3 3
Cherchons à présent la donnée inconnue : 𝐻2 .
𝐻1 𝐻
On 𝑡𝑎𝑛𝛼 = = 𝐷⁄2 , D étant la longueur de la base de la semelle.
𝐿 2
𝐻1
Donc : 𝐻2 = × 𝐷⁄2
𝐿
𝐷−𝑙𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢
Or : 2𝐿 + 𝑙𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢 = 𝐷 , donc : 𝐿 = .
2
𝐻1 𝐷 𝐻1 𝐷
Il s’en suit : 𝐻2 = 𝐷−𝑙𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢 × 2 = 𝐷−𝑙 .
𝑝𝑜𝑡𝑒𝑎𝑢
2
Dans le cas de notre avant-métré, la valeur de H1 est nulle pour
toutes les semelles. Donc le calcul se réduit à un calcul de volume
d’un parallélépipède.
100

Figure 2.1.47 : Tableau des semelles


Résultats :
Métré du béton des semelles isolées
Dimensions
S1 S2 S3 S3 S4 S5 S6
longueur 145 125 110 110 95 200 185
Section
largeur 145 125 110 110 95 185 185
Surface de la base (m²) (Bsemelle) 2.10 1.56 1.21 1.21 0.90 3.70 3.42
Nombre des semelles 1 4 6 1 4 1 1
H0 (m) 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.5 0.5
H1 (m) 0 0 0 0 0 0 0
lpoteau (m) 0.45 0.25 0.25 0.25 0.25 0.25 0.25
Bpoteau (m²) 0.135 0.0625 0.0625 0.075 0.0625 0.1 0.1
H2 0 0 0 0 0 0 0
Volume partiel (m3) 0.74 2.19 2.54 0.42 1.26 1.85 1.71
Volume total (m3) 10.71
La quantité de béton dans les semelles est donc de : 10.71 m3.

Avant-métré du béton des semelles filantes :


La quantité de béton étant toujours exprimée en volume, il s’agit
donc de mesurer le volume des semelles filantes de la construction.
L’épaisseur et la largeur des semelles filantes ont été déterminées au
plan détails. Il reste alors de mesurer le périmètre sur le plan
coffrage-ferraillage, par le biais de l’outil de mesure de distance sur
AutoCAD.
101

Figure 2.1.48 : Tableau des semelles filantes

Ainsi, le volume de béton des semelles filantes est calculé en faisant


le produit de la surface (largeur x périmètre), et l’épaisseur.

Résultat :
Métré du béton des semelles filantes
Largeur (m) 0.6
Périmètre (m) 48.38
Surface (m²) 29.03
Epaisseur (m) 0.25
Volume (m3) 7.26
La quantité totale de béton des semelles filantes est de : 7.26 m3.

Avant-métré du béton des longrines, la bêche, et des poutres noyées :


A l’instar des semelles filantes, la quantification du béton des
longrines, de la bêche, et des poutres noyées se fait par un calcul de
volume.
Les sections étants données dans le plan détails, il suffit de mesurer
la longueur de ces éléments sur le plan coffrage-ferraillage par le
biais de l’outil de mesure de distance sur AutoCAD.
102

Figure 2.1.49 : Exemple d’application de l’option mesure de distance


sur AutoCAD (d=3.9772 m)
Résultat :

Longrines CH Haut sous-sol CH RDC+Et+Ed Poutres noyées


Bêche
Désignation Lg1 Lg2 Lg3 CH 40x20 CH 27x20 CH 20x20 BN 25x15 BN 25x21 BN 25 x25 BN 25*26
Longueur (m) 30.22 35.01 2.26 3.444 2.34 1.75 6.63 5.06 22.43 56.7 4.02
longueur (cm) 35 40 50 50 40 27 20 25 25 25 26
Section
largeur (cm) 25 25 25 20 20 20 20 15 21 25 25
Volume partiel (m3) 2.64 3.50 0.28 0.34 0.19 0.09 0.27 0.19 1.18 3.54 0.26
Volume par élément 6.43 0.34 0.28 0.27 5.17

Volume total (m3)


12.49
Tableau récapitulatif :

Elément Quantité de
béton en (m3)
Longrines 6.43
Bêche 0.34
Cheminée 0.55
Poutres noyées 5.17

Avant-métré du béton du dallage et des dalles pleines :


Il s’agit encore une fois de faire un calcul de volume, et donc un
produit de surface et d’épaisseur. Ces deux données sont
déterminées à l’aide du plan coffrage-ferraillage.
103

Figure 2.1.50 : Le cercle en rouge indique qu’il s’agit d’une dalle


pleine d’épaisseur 20 cm (niveau brut : +3.63m)

La surface des dalles pleines et du dallage est mesurée sur le plan


coffrage-ferraillage, par l’outil de mesure de surface intégré sur
AutoCAD.

Ensuite, on applique : 𝑉 = 𝑆𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 × é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟

Figure 2.1.51 : Mesure de la surface d’une dalle pleine sur AutoCAD

Cas des escaliers :


Le principe de calcul du volume du béton dans les escaliers
est différent. Il s’agit de subdiviser le calcul en trois parties :
Le calcul de la quantité de béton sur le palier V1

Figure 2.1.52 : Palier des escaliers sur le plan coffrage-


ferraillage.
104

Le calcul de la quantité de béton des marches V2


(partie hachurée de la figure 2.1.53)
Le calcul de la quantité de béton de la partie inférieure
des marches V3 (partie non hachurée de la figure
2.1.53)

Figure 2.1.53 : Les escaliers sur le plan coffrage-


ferraillage

Pour la 1ère partie ; le palier :


𝑉1 = 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 × 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 × é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 , avec :
longueur = 2 x emmarchement
La largeur est mesurée sur le plan coffrage-ferraillage,
en utilisant l’outil de mesure de distance.

Figure 2.1.54 : Détails du palier sur le plan coffrage-


ferraillage
L’épaisseur est aussi mesurée directement sur le plan
coffrage-ferraillage, sa valeur est de 16 cm.
Pour la 2ème partie ; les marches :
1
𝑉2 = 𝑛𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒𝑠 × × 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒
2
× é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟
105

La surface des marches, leur nombre, ainsi que leur


épaisseur sont mesurés directement sur le plan
coffrage-ferraillage.
Pour la 3ème partie, le volume suit le même principe
que la 1ère partie :
𝑉3 = é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 × 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 × 𝑒𝑚𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡

Résultats :

Volume Partiel
(m3) Volume par niveau
Désignation Surface (m²) Epaisseur (cm)
(m3)
Total
Fondation (Dallage) 154.89 12 18.59 18.59
4.32 15 0.65
Plancher haut sous-sol
33.78 12 4.05
4.70
9.41 21 1.98
Plancher haut RDC 7.78 16 1.24 15.03
59.07 20 11.81
14.72 18 2.65
34.47 16 5.52
Plancher haut 1er étage 10.01
4.70 20 0.94
4.32 21 0.91
19.42 15 2.91
Edicule
2.01 16 0.32
3.23
5.83 16 0.47
Escaliers 1
12.78 16 2.05
2.51
10.21 16 0.82
Escaliers 2
20.48 16 3.28
4.09

Volume de béton total en m3 58.18


106

Tableau récapitulatif :

Désignation Volume par niveau (m3)

Fondation (Dallage) 18.59


Plancher haut sous-sol 4.70

Plancher haut RDC 15.03

Plancher haut 1er étage 10.01

Edicule 3.23

Escaliers 1 2.51

Escaliers 2 4.09

Avant-métré du béton des poteaux :


Il s’agit de calculer le volume des poteaux, en multipliant la section
par la hauteur.
La section des poteaux est définie sur le plan détails, dans le tableau
des poteaux (parties encerclées en rouge sur la figure suivante).
107

Figure 2.1.55 : Tableau des poteaux extrait du plan détails

La hauteur quant à elle, elle est déterminée en faisant la différence


entre les niveaux bruts qui limitent chaque poteau.
Par contre, la hauteur des fûts de poteaux est fixée sur 1m.

Résultat :

PLANCHER SOUS-SOL
Désignation Dimension Niveaux Bruts Volume du béton Volume total du béton (m3)
Hauteur
a (m) b (m) n+1 n
P6 0.25 0.3 -0.09 -3.24 3.15 0.24
P5 0.45 0.3 -0.09 -3.24 3.15 0.43
P2 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P1 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20

16.87
P1 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P1 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P2 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P4 0.4 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.32
P1 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P2 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P4 0.4 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.32
P1 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P3 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P3a 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P1 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P2 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P3 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
P4 0.25 0.25 -0.09 -3.24 3.15 0.20
R1 0.2 0.2 -0.09 -3.24 3.15 0.13
R1 0.2 0.2 -0.09 -3.24 3.15 0.13
R3 0.2 0.2 -0.09 -3.24 3.15 0.13
R3 0.2 0.2 -0.09 -3.24 3.15 0.13
108

Plancher RDC
Dimension Niveaux Bruts Volume du béton
Hauteur
a (m) b (m) n+1 n
P6 0.25 0.3 4.68 -0.09 4.77 0.36
P5 0.45 0.3 4.68 -0.09 4.77 0.64
P2 0.25 0.25 4.63 -0.09 4.72 0.30
P1 0.25 0.25 4.68 -0.09 4.77 0.30
P1 0.25 0.25 4.68 -0.09 4.77 0.30
P1 0.25 0.25 4.68 -0.09 4.77 0.30
P4 0.25 0.4 4.68 -0.09 4.77 0.48
P2 0.25 0.25 4.68 -0.09 4.77 0.30
P1 0.25 0.25 3.63 -0.09 3.72 0.23
P4 0.25 0.4 3.63 -0.09 3.72 0.37
P2 0.25 0.25 3.63 -0.09 3.72 0.23
P3 0.25 0.25 3.63 -0.09 3.72 0.23
P1 0.25 0.25 3.63 -0.09 3.72 0.23
P1 0.25 0.25 3.63 -0.09 3.72 0.23
P1 0.25 0.25 3.63 -0.09 3.72 0.23
P1 0.25 0.25 3.63 -0.09 3.72 0.23
P1 0.25 0.25 3.63 -0.09 3.72 0.23
R1 0.2 0.2 4.68 0.09 4.59 0.18
R1 0.2 0.2 4.68 0.09 4.59 0.18
PH ETAGE
Dimension Niveaux Bruts Volume du béton
Hauteur
a (m) b (m) n+1 n
P6 0.3 0.25 7.93 4.63 3.3 0.25
P5 0.3 0.45 7.93 4.63 3.3 0.45
P2 0.25 0.25 7.93 4.68 3.25 0.20
P1 0.25 0.25 7.93 3.58 4.35 0.27
P4 0.4 0.25 7.93 3.63 4.3 0.43
P2 0.25 0.25 7.93 4.68 3.25 0.20
P1 0.25 0.25 7.93 4.63 3.3 0.21
P1 0.25 0.25 6.93 3.68 3.25 0.20
P4 0.4 0.25 6.93 3.58 3.35 0.34
P2 0.25 0.25 6.93 3.63 3.3 0.21
P1 0.25 0.25 6.93 3.58 3.35 0.21
P1 0.25 0.25 6.93 3.58 3.35 0.21
P1 0.25 0.25 6.93 3.58 3.35 0.21
P1 0.25 0.25 6.93 3.58 3.35 0.21
P1 0.25 0.25 6.93 3.58 3.35 0.21
P1 0.25 0.25 6.93 3.58 3.35 0.21
R1 0.2 0.2 7.93 4.68 3.25 0.13
R1 0.2 0.2 7.93 4.68 3.25 0.13
R2 0.2 0.2 7.93 4.68 3.25 0.13
Edicule
Dimension Niveaux Bruts Volume du béton
Hauteur
a (m) b (m) n+1 n
P2 0.25 0.25 9.5 7.93 1.57 0.10
P2 0.25 0.25 9.67 7.93 1.74 0.11
P2 0.25 0.25 9.67 6.93 2.74 0.17
P4 0.25 0.25 9.67 6.93 2.74 0.17
R1 0.2 0.2 9.5 7.93 1.57 0.06
R1 0.2 0.2 9.5 7.93 1.57 0.06
R2 0.2 0.2 9.5 7.93 1.57 0.06
P4 0.25 0.25 9.67 6.93 2.74 0.17
109

Fûts de poteaux
Dimension Volume du béton
Hauteur
a (m) b (m)
P6 0.25 0.3 1 0.08
P5 0.45 0.3 1 0.14
P2 0.25 0.25 1 0.06
P1 0.25 0.25 1 0.06
P1 0.25 0.25 1 0.06
P1 0.25 0.25 1 0.06
P2 0.25 0.25 1 0.06
P4 0.4 0.25 1 0.10
P1 0.25 0.25 1 0.06
P2 0.25 0.25 1 0.06
P4 0.4 0.25 1 0.10
P1 0.25 0.25 1 0.06
P3 0.25 0.25 1 0.06
P3a 0.25 0.25 1 0.06
P1 0.25 0.25 1 0.06
P2 0.25 0.25 1 0.06
P3 0.25 0.25 1 0.06
P4 0.25 0.25 1 0.06
R1 0.2 0.2 1 0.04
R1 0.2 0.2 1 0.04
R3 0.2 0.2 1 0.04
R3 0.2 0.2 1 0.04

Tableau récapitulatif :

Niveau Total partiel (m3) Total (m3)


Sous-sol 4.55
RDC 5.57
Etage
Edicule
4.40
0.91
16.87
Fûts de poteaux 1.45

Avant-métré du béton des poutres :


Pour quantifier le béton des poutres, il faut encore une fois effectuer
un calcul de volume.
Il s’agit de faire le produit de la section et la longueur, ces deux
données étant extraites du cahier des poutres.
110

Exemple d’application : Poutre E8

Figure 2.1.56 : Détails de la poutre E8, PH étage

La section de cette poutre est de 35cm x 25 cm (partie


encerclée en rouge sur la figure 2.1.56)
La longueur de la poutre est de : 195 cm + 25 cm + 25 cm =
245 cm (partie encadrée en vert sur la figure 2.1.56)
Finalement, le volume de béton de la poutre E8 est de :
𝑉𝐸8 = 0.35𝑚 × 0.25𝑚 × 2.45𝑚 = 0.214375 𝑚3
≈ 0.214 𝑚3
Résultats :

Désignation des poutres S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7


Longueur (cm) 556 337 346 158 253 595 252
longueur (cm) 35 35 45 35 40 40 30
Section (cm²)
largeur (cm) 30 25 25 25 25 40 25
Volume (m3) 0.58 0.29 0.39 0.14 0.25 0.95 0.19

Total (m3) 23.08


S8 S9 R1 R1 BIS R2 R3 R3 BIS R4
130 353 336 337 194 130 160 555
30 35 25 25 25 20 25 25
25 25 35 35 35 25 25 40
0.10 0.31 0.29 0.29 0.17 0.07 0.10 0.56
R4 BIS R5 CR5 R6 R7 BIS R9b R10 R11
556 337 77 556 352 353 195 336
30 40 40 40 40 40 35 40
40 25 25 25 25 25 25 25
0.67 0.34 0.08 0.56 0.35 0.35 0.17 0.34
R 12a R 12b R 13 inf R 13 Sup R14 CR 14 R15 R17
347 158 253 253 435 165 530 253
40 40 25 25 45 45 50 40
25 25 25 25 25 24 25 25
0.35 0.16 0.16 0.16 0.49 0.18 0.66 0.25
111

R18 R19 R20 R21 R22 R23 CR 23 E1 BIS


595 252 253 253 205 208 162 337
45 40 30 30 30 45 45 25
40 25 35 35 25 25 25 35
1.07 0.25 0.27 0.27 0.15 0.23 0.18 0.29
E1 E2 E3 E4 SUP CE4 E5 INF E5 SUP E6
337 190 555.5 338 77 556 556 352
30 30 25 40 40 40 50 50
35 35 40 25 25 25 25 25
0.35 0.20 0.56 0.34 0.08 0.56 0.70 0.44
EC6 CT2B T2 CT2A CT1B CT1A T1 E21
107 52 352 168 77 160 352 555
50 25 25 45 45 25 25 25
25 45 45 25 25 45 45 40
0.13 0.06 0.40 0.19 0.09 0.18 0.40 0.56
CE 20 E20 E19 E18 E17 E16 E15 E14
161 208 205 253 253 252 145 595
50 25 25 30 40 40 25 35
25 50 25 35 25 25 20 45
0.20 0.26 0.13 0.27 0.25 0.25 0.07 0.94
E13 E12 CE 11 E11 E10 E9 E8 EC7 E7
253 530 165 435 525 336 195 107 353
35 45 50 50 25 25 25 35 35
25 25 25 25 25 35 35 30 30
0.22 0.60 0.21 0.54 0.33 0.29 0.17 0.11 0.37

Tableau récapitulatif :

Niveau Volume béton (m3)


Sous-sol 3.21
RDC 9.16
Etage 9.41
Edicule 1.31

Avant-métré du béton des voiles


Le béton des voiles est quantifié en faisant le produit de l’épaisseur,
la hauteur, et la longueur (le périmètre du voile).
L’épaisseur est donnée dans le plan coffrage-ferraillage, sa valeur est
constante, elle vaut 15 cm.

Figure 2.1.57 : Epaisseur du voile


112

La hauteur est calculée, quant à elle, en faisant la différence entre les


deux niveaux bruts entre lesquels est compris le voile.
Pour les façades et la cour Anglaise : ℎ𝐹𝑎ç𝑎𝑑𝑒 & 𝑐𝑜𝑢𝑟 𝐴𝑛𝑔𝑙𝑎𝑖𝑠𝑒 =
−0.09 − (−2.99) = 2.90𝑚
Pour le soupirail : ℎ𝑆𝑜𝑢𝑝𝑖𝑟𝑎𝑖𝑙 = −0.09 − (−1.49) = 1.40𝑚
Pour les fûts de voile : ℎ𝐹û𝑡 𝑑𝑒 𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒 = 1𝑚
Enfin, le périmètre ou la longueur du voile est mesurée directement
sur le plan coffrage-ferraillage, par l’outil de mesure de distance
intégré sur le logiciel AutoCAD.

Résultats :

Métré béton: voiles

Périmètre (m) Hauteur (m) Epaisseur (m) Volume partiel (m3) Volume total (m3)

Façade + cour anglaise 56.35 2.90 0.15 24.51


Soupirail 3.75 1.40 0.15 0.79
34.32
Fûts de voile 60.11 1.00 0.15 9.02

La quantité totale de béton dans les voiles est de : 34.32 m3.

Avant-métré de béton des dalles de compression :


Tout comme les dalles pleines, le volume de béton des dalles de
compression se calcule par un produit d’épaisseur et de surface.
L’épaisseur d’une dalle de compression est déterminée directement
du plan coffrage-ferraillage.

Figure 2.1.58 : Dalle de compression sur le plan coffrage-ferraillage

Sur la figure 2.1.58, la partie gauche représente une dalle à hourdis


négatif, c’est-à-dire un hourdis de 8cm. L’épaisseur de sa dalle de
compression est de 17cm. Or, il faut aussi prendre en considération
les vides entre deux hourdis, qui sont aussi remplis de béton (voir
Figures 2.1.59 et 2.1.60). Donc pour compenser cette quantité de
113

béton, on considère que l’épaisseur de la dalle de compression est de


20cm.

Figure 2.1.59 : Schéma représentant les vides entre hourdis

Figure 2.1.60 : Vides entre hourdis sur chantier

De même, la partie droite de cette même figure représente une dalle


à hourdis positif, c’est-à-dire une dalle à hourdis de 20cm ou 16cm.
L’épaisseur de sa dalle de compression est de 5 cm. Or, dans nos
calculs, on fixe l’épaisseur sur 10cm, pour compenser les vides entre
hourdis.
La surface, quant à elle, elle est mesurée directement par l’outil de
mesure de surface sur le logiciel AutoCAD :
On clique sur l’option : Utilities – Measure – Area :

Figure 2.1.61 : Option de mesure de surface sur AutoCAD


114

On sélectionne la surface désirée :

Figure 2.1.62 : Sélection de la surface sur AutoCAD

On frappe Entrée, et le résultat est affiché :

Figure 2.1.63 : Lecture de la surface (et le périmètre) d’une


section sur AutoCAD
Remarque :
On peut également quantifier parallèlement l’hourdis. En effet,
connaissant les dimensions de la surface d’un hourdis : 20cm x
53cm, il suffit de diviser la surface totale de la dalle à hourdis par la
surface unitaire d’un hourdis (0.2m x 0.53m = 0.106 m²), pour
obtenir le nombre total d’hourdis contenu dans la dalle.

Résultats :

Sous-sol Rez-de-chaussée Etage


Epaisseur (m) Hourdis positif Hourdis positif Hourdis négatif Hourdis positif Hourdis négatif
0.1 0.1 0.2 0.1 0.2

Section(m2) 117.26 78.87 10.50 86.93 15.41

Volume (m3) 11.73 7.89 2.10 8.69 3.08


Volume par niveau 11.73 9.99 11.78
Volume total (m3) 33.49
Nombre d'hourdis 2915
115

Tableau récapitulatif :
Volume béton
Niveau (m3)
Sous-sol 11.73
RDC 9.99
Etage 11.78

Tableau récapitulatif du béton

Désignation Quantité Béton (m3)


Semelles et Fûts de Poteaux 16.71
Longrines, BN, CH 12.49
Dallage 18.59
Voiles et Poteaux 38.87
Plancher Haut Sous-Sol 16.43
Poteaux Rez-de-Chaussée +3,63 2.24
Plancher Haut Rez-de-Chaussée +3,63 12.51
Poteaux Rez-de-Chaussée +4,63 3.33
Plancher Haut Rez-de-Chaussée +4,63 12.51
Poteaux Etage +6,93 2.00
Plancher Etage+6,93 10.89
Poteaux Etage +7,93 2.40
Plancher Etage+7,93 10.89
Edicule 3.23
Escalier 6.61

II.2. Détermination de besoin en matériel :

Le matériel du chantier doit assurer le déroulement des travaux en toute fluidité, et sans
gêner le planning des travaux.
Les besoins en matériel de ce chantier sont divisés en 12 classes principales :
Levage et manutention ;
Alimentation en eau et épuisement ;
Terrassement ;
Transport routier ;
Construction ;
Transport et mise en œuvre du béton ;
Production, transformation et distribution de l’énergie ;
Baraquements (base vie de la main d’œuvre) ;
Mise en œuvre de l’acier ;
Gestion du chantier ;
Stockage ;
Préfabrication.
116

Lorsque les besoins en matériels nécessaires pour effectuer le chantier sont fixés en
nombre et durée, on peut établir un calendrier d’utilisation et puis évaluer le budget
correspondant.
Ensuite, on établit un plan d’installation ; un document qui, à base de plan de masse,
décrit l’aménagement et l’organisation du chantier, en précisant l’emplacement du
matériel et des surfaces occupées par le personnel, qui veille au bon déroulement des
travaux du chantier.

Un plan d’installation doit ainsi localiser principalement :


• Les grues (le poste de levage) ;
• Une aire de préfabrication des calles à béton ;
• Une aire de ferraillage : pour découper et façonner les armatures. Elle doit être
accessible par le matériel de levage ;
• Une aire de stockage : pour stocker les matériaux tels que : le ciment, le sable de mer,
le sable concassé, Gasoil, ...
• Cantonnements (bureaux, sanitaires, base vie, ...) ;
• Réseaux : eau et électricité.

Levage et manutention :
Les matériels de levage et manutention sont l'ensemble des
machines et accessoires participant au levage, à la manipulation et au
déplacement d'une charge pondérale.
Dans notre chantier, on aura besoin de :
Un chariot élévateur : son rôle est de transporter les blocs de
briques dans le chantier, et déplacer le matériel de coffrage.

Figure 2.2.1 : Chariot élévateur (TEREX 244 ANGULO) sur


chantier

Un tombereau (dumper en anglais) : c’est un engin de


chantier (ou de carrière), comportant une benne montée sur
un châssis. Son rôle est de transporter les déblais pendant les
travaux d’excavation, ou encore, transporter le matériel de
coffrage, et évacuer les déchets du chantier pendant le
nettoyage.
117

Figure 2.2.2 : Tombereau / Dumper (Barford) sur chantier

Une grue mobile : elle est utilisée pour le déplacement


vertical de charges. Le levage s'effectue à l'aide d'un treuil
motorisé. La présence de roues ou de chenilles permet de
déplacer la charge sur une courte distance. Dans ce chantier,
on utilisera la grue mobile afin de réduire la pression sur les
grues à tours.

Figure 2.2.3 : La grue mobile sur chantier

Des grues à tours : Il s’agit d’un appareil de levage et de


manutention. C'est un type de grue servant sur les chantiers
à la construction d’infrastructures et de bâtiments.

Figure 2.2.4 : Les grues à tours sur chantier


118

Une grue à tours est toujours constituée des éléments de


structure suivants : un fût et une flèche. Elle est également
caractérisée par une structure en treillis.

Figure 2.2.5 : Structure d’une grue à tours

Figure 2.2.6 : Châssis de base d’une grue à tours sur chantier

Figure 2.2.7 : Pivot de la grue à tours sur chantier


119

Contre-flèche Porte-Flèche

Flèche

Figure 2.2.8 : Deux grues à tours sur chantier


Les mouvements effectués par la grue à tours sont :

Le levage et la descente de la charge ;


La distribution de la charge par déplacement du chariot sur la flèche ;
L’orientation.

Montage et démontage des grues à tour :

Les grues à tour sont montées en posant les éléments les uns
sur les autres. La base est d’abord élaborée sur le sol : pose
d’un élément plus large que le reste de la tour puis lestage
par des blocs de béton. Ensuite, la flèche est posée dessus à
l’aide d’une grue mobile.
Le démontage consiste à faire le même processus du
montage, mais inversement.

Figure 2.2.9 : Démontage d’une grue à tour (jaune), à l’aide


d’une grue mobile (blanche)

Les personnes en charge de la planification, de


l’implantation, du montage et du démontage d’une grue
doivent garantir la sécurité sur le chantier.
120

En effet, les grues ne peuvent être utilisées qu’en parfait état


de service. Elles doivent être transportées, installées,
entretenues et démontées de façon à ne mettre personne en
danger. Les instructions du constructeur doivent être
observées.

Figure 2.2.10 : Processus du démontage de la grue à tour sur


chantier
A présent, notre mission sera donc de :
Indiquer la longueur de la flèche et la contre-flèche ;
Schématiser et placer les grues sur le plan d’installation ;
Représenter la zone d’interférence sur le plan d’installation.

L’emplacement d’une grue à tour doit être choisi de façon à


optimaliser l’acheminement des charges nécessaires au
fonctionnement du chantier. Ce choix doit tenir compte de
divers facteurs importants tels que la proximité d’obstacles
fixes (lignes électriques aériennes, bâtiments). Il convient
notamment de veiller à ce que des grues voisines ne
constituent pas aussi un danger.

Notre chantier étant localisée à Bouskoura, qui est


relativement une nouvelle ville, il n’y a pas de bâtiments aux
alentours limitant le chantier (voir figure 2.2.11), et donc
moins de risques pour l’installation de grues à tours (manque
des bâtiments voisins et des lignes électriques aériennes).

Figure 2.2.11 : Emplacement du projet


Commençons à présent par la détermination de la flèche et
la contre-flèche.
121

Pour avoir un ordre de grandeur du nombre de grues qu’on


doit commander, on détermine d’abord la surface du
chantier, sur le plan de masse.

Figure 2.2.12 : Tranches 2 et 3 sur le plan masse

La surface donnée par l’outil de mesure de surface sur


AutoCAD est de 25 194,70 m².
La surface couverte par une grue à tours de flèche de 50m
est de 𝜋 × (50)2 = 7 853,98 𝑚2 .
Donc :
𝑆 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟
𝑛𝑔𝑟𝑢𝑒𝑠 à 𝑡𝑜𝑢𝑟𝑠 ≅ 𝐸 ( )+1
𝑆 𝑔𝑟𝑢𝑒
25 194,70 𝑚2
= 𝐸( ) + 1 = 𝟒 𝑔𝑟𝑢𝑒𝑠
7 853,98 𝑚2

Posons maintenant, sur le plan masse, la zone couverte par


chaque grue (représentées en cercles, dont le centre est
l’emplacement de la grue), d’une manière à ces 4 cercles
soient tous inclue dans la surface du chantier d’une manière
optimale.
122

Figure 2.2.13 : Installation des grues à tours sur le plan


d’installation
Déterminons à présent la hauteur des grues, qui est calculée
par la formule suivante :
ℎ𝑔𝑟𝑢𝑒 = ℎ1 + ℎ2 + ℎ3
Où :
ℎ1 est la hauteur maximale des bâtiments à
construire, calculée à partir du tableau suivant :

Hauteurs (m)
Fût de poteau

Etage +6.93

Etage +7.93
RDC +3.63

RDC +4.68
Sous-sol

Edicule
1.00 2.90 3.72 4.77 3.30 3.25 2.74

Soit : ℎ1 = 1 + 2.90 + 4.77 + 3.25 + 2.74 = 14.66 𝑚

ℎ2 : Hauteur maximale des charges à lever. Elle


correspond aux panneaux de coffrage des poteaux,
soit : 4,77m.
ℎ3 : Hauteur de sécurité fixée sur 2m.

Donc : ℎ𝑔𝑟𝑢𝑒 = 14,66𝑚 + 4,77𝑚 + 2𝑚 = 21,43𝑚.


123

Or, il faut aussi prendre en considération l’intersection des


zones couvertes par deux grues à tours. Par mesure de
sécurité, deux grues voisines, doivent avoir deux hauteurs
différentes, pour éviter toute sorte d’accidents de chantier, et
donc éviter des dégâts humains et matériels.
La capacité des grues sera fixée, à 2 000 Kg en bout de
flèche.
Ainsi, on fera une commande de :
2 grues à tours, de flèche de 50m, et de hauteur de
22m, capacité 2t à 50m.
2 grues à tours, de flèche de 50m, et de hauteur de
24m, capacité 2t à 50m.

Alimentation en eau :
L’alimentation en eau est nécessaire pour ce chantier, dans la
mesure où, même si le béton est préfabriqué, l’eau est un élément
indispensable pour :
La fabrication des cales à béton ;
La fabrication des mortiers de la maçonnerie et la finition ;
Les besoins en eau de la base vie et les cantonnements ;
Le nettoyage du chantier.

Un puit à eau existe déjà sur chantier (derrière la villa 9). Il suffit alors d’y
placer une pompe de puits, afin d’aspirer l’eau du puit et le stocker dans la
citerne.

Figure 2.2.14 : Citerne d’eau sur chantier

L’eau est ensuite distribuée au chantier à travers l’installation d’une dizaine


de points d’eau.
124

Figure 2.2.15 : Point d’eau sur chantier

Terrassement :
Le terrassement est l’ensemble des travaux effectués pour préparer le
terrain de base à accueillir la construction des villas.
Le terrassement comprend quatre catégories d’opérations, à savoir :
Le déblai consistant à enlever des terres pour abaisser le niveau du
sol.
Le remblai consistant à mettre en place des terres préalablement
prélevées.
Le chargement des déblais sur les véhicules de transport.
Le transport des terres pour la mise en remblai ainsi que
l’évacuation des terres excédentaires.

Les engins de terrassement doivent donc être nécessairement présents au


chantier dès le commencement des travaux (pour effectuer les déblais),
jusqu’à l’achèvement des travaux (pour exécuter les remblais).

Ces engins comprennent :

Une pelle mécanique hydraulique : un engin de chantier également


connu sous le nom de pelleteuse ou excavatrice. Elle est constituée
d'un châssis porteur à chenilles ou à pneus, surmonté d'une
tourelle dotée d'une rotation continue sur 360 degrés. Dans ce
chantier, il s’agira d’une pelle mécanique hydraulique à chenilles.
125

Figure 2.2.16 : Pelle hydraulique (Caterpillar) sur chantier

Tractopelle : un engin de génie civil combinant un chargeur sur


pneus et une pelleteuse. Dans ce chantier, elle sera utilisée
principalement pour creuser les tranchées.

Figure 2.2.17 : Tractopelle (JCB) sur chantier

Mini-chargeuse : c’est un engin de chantier dont la principale


fonction consiste à pousser et lever des morceaux de sol légers.
Sa fonction sur ce chantier sera le décapage du terrain.
126

Figure 2.2.18 : Mini-chargeuse pendant le décapage du terrain sur


chantier
Compacteur : engin de chantier qui compacte de sol après le
remblai.

Figure 2.2.19 : Compactage du remblai après décoffrage des


longrines

Transport routier :
Le chantier ayant besoin continuellement de fourniture : matériel de
coffrage, matériaux de construction, ... ; la présence des camions routiers
le long du chantier est donc obligatoire.
Les camions ont aussi pour mission de transporter les terres pour la mise
en remblai ainsi que l’évacuation des terres excédentaires (déblai).
127

Figure 2.2.20 : Camion routier (SCANIA) sur chantier

Il s’en suit de prévoir un passage adéquat pour lui permettre un accès sans
bouleverser le déroulement des travaux au sein du chantier (un passage
d’au moins 4m sera donc implanté sur le plan d’installation).

Construction :
Les travaux de construction nécessitent un bon investissement dans le
matériel et les engins pour réaliser les coffrages, ou encore mettre en
œuvre le béton et assurer sa durabilité.

Le matériel de coffrage se compose de :


Des panneaux métalliques
Des banches métalliques
Des contre-plaques
Des madriers
Des étais
Des fourches d’étais
Des échafaudages
Des sabots
Des serre-joints
Des panneaux de coffrage en bois
Poutrelle de coffrage (marque PERI)
128

2 1

Figure 2.2.21 : Poutrelles de coffrage (1), madriers (2), panneaux


métalliques (3), et échafaudages (4) sur chantier.

Figure 2.2.22 : Les banches métalliques (à gauche), et les étais (à


droite, encerclés en jaune)

Transport et mise en œuvre du béton :


Dans ce chantier, le béton est préfabriqué. Il est transporté des centrales à
béton jusqu’au chantier dans des camions malaxeurs.

Figure 2.2.23 : Camion malaxeur sur chantier, après pointage au bureau

Ensuite, il est mis dans des entonnoirs à béton, qui permettent le coulage
du béton.
129

Figure 2.2.24 : Coulage du béton, contenu dans un entonnoir à béton, sur


chantier
Après avoir coulé le béton, il faut éventuellement le vibrer. En effet, la
vibration du béton permet :
L’expulsion des bulles d’air du béton ;
L’obtention d’un béton homogène ;
Remplissage intégral des coffrages.

Remarque :
La durée de la vibration doit être limité afin d’éviter les ségrégations.

Le vibrateur est relié à un compresseur, ils permettent alors de vibrer le


béton après coulage.

Figure 2.2.25 : Compresseur sur chantier

Production, transformation et distribution d’énergie (alimentation


électrique) :
Le chantier n’étant pas raccordé au réseau électrique que dans un stade
avancé des travaux, on se doit d’installer des groupes électrogènes pour
assurer l’alimentation des différentes composantes électriques du chantier.
Un groupe électrogène est un dispositif autonome capable de produire de
l'électricité. La plupart des groupes sont constitués d'un moteur thermique
qui actionne un alternateur.
130

Figure 2.2.26 : Groupes électrogènes sur chantier


Les groupes électrogènes fonctionnent à base d’un carburant (du gasoil).
Ce dernier est stocké dans des citernes dans la zone de stockage au
chantier, et fournit aux différents groupes électrogènes du chantier la
quantité de gasoil qui leur est nécessaire pour fonctionner.

Figure 2.2.27 : Citerne de gasoil sur chantier

La puissance des groupes électrogènes est exprimée en KVA (VA=


Voltampère, unité de la puissance apparente). Or, pour des raisons de
sécurité, les groupes électrogènes doivent fonctionner à 80% de leur
puissance apparente.
Donc la relation suivante doit toujours être vérifiée.
𝑃𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑒 ≤ 0.8 𝑃𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑔è𝑛𝑒
Ainsi, il faut d’abord calculer la puissance maximale consommée au
chantier pour déterminer les groupes électrogènes à commander.

Remarque : Les groupes électrogènes disponibles au dépôt de l’entreprise


de construction (TGCC) sont ceux d’une puissance apparente de 150
KVA ou 250 KVA.

Après avoir installé les groupes électrogènes, il faut aussi prévoir


l’installation des armoires électriques, pour des raisons principalement
sécuritaires.
Ces armoires contiennent :
Des disjoncteurs : pour interrompre le courant électrique en
cas d’incident sur un circuit électrique ;
131

Des prises électriques : pour alimenter les appareils et outils


électriques au chantier (le perforateur burineur pneumatique
par exemple).

Figure 2.2.28 : Armoire électrique sur chantier

Baraquements – Base vie de la main d’œuvre :


La base vie est une construction permettant d'héberger du personnel
travaillant sur un chantier, dans des conditions de confort, d’hygiène et de
sécurité. Elle doit être raccordée aux eaux usées, à l'eau potable, et à
l'électricité.

Suite à une observation de la base vie du chantier, chaque 3 ouvriers


partagent une chambre d’une surface de 12 m² en moyenne. Le nombre
maximal des ouvriers présents au chantier est de : 150 (boiseurs et
manœuvres) + 47 (ferrailleurs) + 8 (chefs d’équipes) = 205 ouvriers.
205 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠
Or : 𝑛𝑐ℎ𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 = = 68,33 ≈ 68 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠
3 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠/𝑐ℎ𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒

Donc la surface totale de la base vie est approximativement égale à :


𝑆𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑣𝑖𝑒 = 68 × 12𝑚2 = 816 𝑚²

Des sanitaires, une épicerie et une mosquée doivent également figurer


dans le plan d’installation, au voisinage de la base vie.
132

Mise en œuvre de l’acier- Aire de ferraillage :


L’acier est parmi les matériaux de construction les plus utilisés sur
chantier. Sa mise en œuvre nécessite, non seulement une portion
importante de la main d’œuvre, mais aussi un matériel et une surface
destinés à découper et à façonner les armatures.
Matériel de ferraillage :
Cisaille électrique :
Il s’agit d’une machine qui découpe les barres d’acier (qui
mesure 12m), en des barres plus petites. Ce sont
généralement des barres qui vont être ensuite façonnées
pour former des cadres, des épingles, ou encore des barres
longitudinales des poteaux.

Figure 2.2.29 : Cisaille électrique sur chantier

Coudeuse Electrique :
C’est une machine qui façonne les barres d’acier pour
obtenir des cadres, un ancrage, ou encore des épingles.

Figure 2.2.30 : Machine de façonnage d’acier sur chantier

Le mode opératoire est le suivant :


1- On pose la barre d’acier que l’on désire façonner sur la
table de façonnage, entre les deux cylindres de la table.
2- On tourne la table de façonnage, en appuyant sur un
bouton de commande.
133

3- On ramène la table de façonnage à sa position initiale,


en appuyant encore une fois sur un bouton de
commande.

Figure 2.2.31 : Etapes du mode opératoire de la


coudeuse électrique
Zone de ferraillage :
La zone de ferraillage est une surface qui regroupera tout le matériel
de ferraillage, et une portion importante de ferrailleurs, dont la
mission est de façonner et découper les barres d’acier livrées par le
fournisseur, pour former le ferraillage des différents éléments en
béton armé de la construction mentionnés sur le plan de coffrage-
ferraillage, ou sur le cahier des poutres.
134

Figure 2.2.32 : Zone de ferraillage sur chantier

On destinera une surface rectangulaire d’environ 800 m² pour la


zone de ferraillage.

Gestion du chantier – Espace bureaux :


L’ingénieur travaux, les conducteurs des travaux, et un représentant du
maître d’ouvrage seront présents le long du chantier afin d’assurer la
bonne gestion et le suivi du chantier.
Ainsi, deux bureaux (bâtiments modulaires rectangulaires), de dimensions
4m x 10m, un mini-parking, et un réfectoire seront installés sur chantier.

Figure 2.2.33 : Zone bureaux sur chantier

Un bureau de pointage sera également implanté au chantier, pour assurer


l’approvisionnement au chantier.

Stockage :
Le ciment, le sable de mer, le sable concassé, le gasoil, ... sont tous des
matériaux qui sont présents d’une manière permanente au chantier, vu
qu’ils sont consommés continuellement au long des travaux.
C’est ainsi qu’il faut prévoir une zone pour stocker ces matériaux, en toute
sécurité.
135

Figure 2.2.33 : Zone de stockage sur chantier

Préfabrication :
Le béton étant préfabriqué dans des centrales à béton et livré dans des
camions malaxeurs, la zone seule zone de préfabrication qui sera présente
au chantier est la zone de la préfabrication des cales à béton.

Figure 2.2.34 : Zone de préfabrication des cales à béton sur chantier

Récapitulation – Plan d’installation :


Après avoir installé le poste de levage sur chantier, l’étape suivante sera
d’installer les zones de stockage et de ferraillage, la base vie, et l’espace
bureaux.
Il faut s’assurer que la zone de ferraillage est accessible par les grues, au
long du chantier. Donc la zone de ferraillage doit être accessible par une
grue de la 1ère phase du projet (les deux premières rotations de coffrage
établies dans le planning du projet), et une grue de la 2ème phase du projet
(les deux dernières rotations de coffrage).
136

Figure 2.2.35 : Emplacements possibles de la zone de ferraillage (zones


rouges, 1 et 2)

La zone 2 étant placée au milieu de la voie routière publique, la zone 1 est


le seul emplacement possible pour installer la zone de ferraillage.
Cet emplacement est une propriété de TGCC Immobilier, on peut donc
se permettre d’y placer la zone de ferraillage.

Figure 2.2.36 : Zone de ferraillage sur le plan d’installation


Ensuite, il faut localiser la base vie du chantier, la mosquée et les
sanitaires.
Ces éléments nécessitent une surface d’environ 1 ha (La surface de la base
vie étant d’environ
820 m², la surface restante est réservée aux sanitaires, la mosquée, et
l’épicerie).
137

Le terrain entourant le projet étant une propriété de TGCC Immobilier (le


maître d’ouvrage), on profite alors du terrain voisin à la partie nord du
projet pour y installer l’hébergement de la main d’œuvre.

Figure 2.2.37 : Base vie, mosquée, épicerie et sanitaires sur le plan


d’installation
Quant à l’espace bureaux, le bureau du représentant du maître d’ouvrage
(TGCC Immobilier), le bureau de l’ingénieur travaux et des conducteurs
(bureau de TGCC), et le réfectoire seront installés à la partie nord-est du
projet (emplacement du futur centre commercial du projet).

Figure 2.2.38 : Zone bureaux sur le plan d’installation


138

Un bureau de pointage, zone de préfabrication des cales à béton et la zone


de stockage seront également implantés au même emplacement, ainsi
qu’un parking pour le personnel qui gère le chantier, et un passage pour
permettre l’accès au chantier aux différents véhicules concernés
(notamment les camions routiers et les camions malaxeurs).

Figure 2.2.39 : Zone de stockage, bureau de pointage, et un accès au


chantier sont installés près de la zone bureaux sur chantier

Après, on établit une alimentation en eau sur le plan d’installation. Cela se


fait en implantant d’abord une station de pompage d’eau, située derrière la
villa 9 (1ère tranche) ; c’est également l’emplacement du puit d’eau :

Figure 2.2.40 : Station de pompage sur le plan d’installation

Ensuite, on établit un réseau d’eau, en installant une dizaine de points


d’eau sur des différents emplacements au chantier, y compris la base vie, la
zone de préfabrication des cales à béton, et la zone bureaux, pour
satisfaire leurs besoins en eau.
139

Figure 2.2.41 : Représentation du réseau d’alimentation en eau sur le plan


d’installation

Finalement, il faut installer le réseau électrique du chantier.


Or, il nous faut d’abord déterminer les groupes électrogènes à
commander. Et pour le faire, il faut calculer la puissance qui sera
consommée au chantier.
En effet, la consommation électrique du chantier est la suivante :
4 grues, chacune consomme 70 KVA
La pompe à eau (suppresseur d’eau) consomme 7KVA
2 cisailles électriques consommant chacune 7 KVA
2 coudeuses électriques consommant chacune 7 KVA
40 KVA sera consacrées aux différents appareils du chantier
(notamment le perforateur burineur pneumatique, et les appareils
utilisés pour la finition de la 1ère tranche)
10 KVA consommée par la zone des bureaux et la base vie

Ainsi : 𝑃𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑒 = 70 × 4 + 7 + 2 × 7 + 2 × 7 + 40 + 10 =
365 𝐾𝑉𝐴

Or, d’après 2-7, la puissance consommée doit vérifier :


𝑃𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑒 ≤ 0.8 𝑃𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑔è𝑛𝑒
Donc :
𝑃𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é𝑒 365
𝑃𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑔𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑔è𝑛𝑒 = =
0.8 0.8
= 456.25 𝐾𝑉𝐴
On commandera alors 2 groupes électrogènes, chacun ayant une puissance
apparente de 250 KVA.

Ainsi, on va installer le réseau électrique sur le plan d’installation :


Un groupe électrogène de 250 KVA qui va alimenter deux grues,
la pompe à eau, et le matériel du ferraillage
140

Un groupe électrogène de 250 KVA qui va alimenter les deux


grues restantes, les appareils du chantier, la zone bureaux, et la
base vie
Les armoires électriques
Un réseau qui va lier entre les groupes électrogènes, et les
différents éléments alimentés par ces groupes.

Figure 2.2.42 : Installation électrique sur le plan d’installation du chantier

Ainsi, on a établi un plan d’installation complet du chantier.

Figure 2.2.43 : Plan d’installation du chantier


141

III. Contrôle de la qualité :

Après avoir fait une étude détaillée des délais et coûts des travaux avant le démarrage du
chantier, on arrive à l’élément restant du triangle qualité-coût-délai : le contrôle de la
qualité.
En effet, la qualité de mise en œuvre, la fiabilité, la sécurité ainsi que la performance des
matériaux de construction sont les préoccupations majeures de tout chantier.
Ainsi, la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre veillent à réduire les risques liés à la
qualité technique d’exécution des travaux, à travers l’établissement d’un suivi précis et
détaillé du chantier, le long de la durée des travaux.

III.1. Suivi du chantier par le laboratoire :


Remblai
On rappelle qu’un remblai est l’action d’apporter des terres, du gravois, pour
combler un creux ou pour exhausser un terrain.
La qualité d’un remblai dépend de la nature des matériaux qui le compose et de
leur mise en œuvre. Les matériaux, issus des déblais du site ou d’un emprunt,
doivent être mis en place à une teneur en eau correcte (pour assurer une
portance suffisante) et compactés (pour garantir leur stabilité).
Contrôle de la nature du matériau de remblai :
Le laboratoire (LMGC) contrôle la qualité du matériau mis en œuvre
au remblai en effectuant des essais d’identification.
En effet, le laboratoire prend des échantillons des du matériau de
remblai, et établit des essais sur cet échantillons, afin de comparer les
résultats établis avec les normes prescrites sur le CPS (cahier des
prescriptions spéciales). Ces essais consistent à :
Effectuer une analyse granulométrique ; c’est-à-dire
l'opération consistant à étudier la répartition des différents
grains d'un échantillon, en fonction de leurs
caractéristiques (poids, taille, ...).
La méthode utilisée pour effectuer cet essai est le tamisage
à sec et après lavage, de référence NM 13.1.008 (Norme
marocaine).
L'essai consiste à classer les différents grains constituants
l'échantillon (après lavage, et séchage), en utilisant une
série de tamis, emboîtés les uns sur les autres, dont les
dimensions des ouvertures sont décroissantes du haut vers
le bas. Le matériau étudié est placé en partie supérieure des
tamis et les classements des grains s'obtiennent par
vibration de la colonne de tamis.
Par suite, on obtient une courbe granulométrique de
l’échantillon (essai N°2016-693) :
142

Figure 3.1.1 : Analyse granulométrique dans le rapport


d’essais du laboratoire
La détermination des limites d’Atterberg de ces
échantillons : les limites d’Atterberg définissent un
indicateur qualifiant la plasticité d’un sol. La méthode
utilisée par le laboratoire afin de déterminer ces limites est
la détermination de la limite de liquidité à la coupelle, et la
détermination de la limite de plasticité au rouleau. Cette
méthode a pour référence dans la norme marocaine :
13.1.007.
Le mode opératoire de cet essai est le suivant :
On malaxe rigoureusement la totalité de l’échantillon afin
de bien homogénéiser. Ensuite, on remplit la coupelle au
tiers. On trace le milieu de l’échantillon à l’aide d’un outil à
rainurer. La coupelle fixée à l’appareil est soumise à une
série de chocs réguliers jusqu’à ce que les deux lèvres se
ferment (le nombre de coups de fermeture doit être
compris entre 15 et 35). Pour confirmer le nombre de
chocs, il faut recommencer immédiatement l’essai, si les
deux essais successifs ne différent pas plus d’un choc, on
prélève à l’aide d’une spatule deux échantillon de chaque
côté des lèvres et on détermine la teneur en eau.
La valeur de la limite de liquidité 𝜔𝐿 est la valeur de la
teneur en eau correspondante à 25 coups.
Pour déterminer 𝜔𝑃 , on prend une partie du mélange et
on essaye de faire des petits rouleaux sur une plaquette
jusqu’à obtenir un diamètre d’environs 3mm.
Après on soulève le rouleau à 1 ou 2 cm au-dessus du
plancher, quand il se fissure et rompt. On prélève sur
chaque morceau des échantillons pour déterminer la
teneur en eau qui sera la valeur de 𝜔𝑃 .
143

Et finalement, il en vient l’indice de plasticité : 𝐼𝑝 = 𝜔𝐿 −


𝜔𝑃
Les valeurs données par le rapport du laboratoire, pendant
l’essai N°2016-693, sont :

𝝎𝑳 𝝎𝑷

26% 17%

Essai au bleu, ou essai au bleu de méthylène ; c’est un essai


qui détermine la propreté d’un sol. La référence de cet
essai dans la norme marocaine est : 10.1.141.
Son mode opératoire est le suivant :
Un échantillon de granulat est préparé de telle sorte qu’il
contienne au moins 200 g de la fraction 0/2 mm. Il est
séché à 110 °C, refroidi à la température ambiante, puis
passé au tamis de 2 mm et toutes les particules retenues au
tamis de 2 mm sont éliminées. L’échantillon résiduel est
ensuite pesé (en grammes) (M1). Pour préparer la
suspension, il convient de verser 500 ml d'eau distillée ou
d'eau déminéralisée dans le bécher et ajouter l’échantillon
séché en remuant bien avec la spatule. Ensuite, on
commence à injecter le colorant : bleu de méthylène.
Après chaque injection de colorant à l’aide de la burette
(5ml toutes les minutes), le test à la tâche consiste à
prélever à l'aide de la tige de verre une goutte de la
suspension et de la déposer sur le papier filtre disposé au
fond du bécher. La tâche qui se forme et composée d'un
dépôt central de matériau, en général couleur bleu foncé,
entouré d'une zone humide incolore).

Figure 3.1.2 : Mode opératoire : essai au bleu


144

La quantité de suspension prélevée par la goutte doit


permettre d'obtenir un dépôt dont le diamètre est compris
entre 8 mm et 12mm. Le test est considéré comme positif
si, dans la zone humide, une auréole bleu clair persistante
d'environ 1 mm apparaît autour du dépôt central. Le point
final doit être confirmé en répétant le test à la tâche toutes
les minutes pendant 5 min sans ajout de solution de
colorant.

Figure 3.1.3 : Résultats de l’essai au bleu

La valeur de bleu de méthylène, MB, exprimée en


grammes de colorant par kilogramme de fraction 0/2mm
est obtenue à l'aide de l'équation suivante :
10 × 𝑉1
𝑉𝐵𝑆 =
𝑀1
Où : M1 est la masse de l’échantillon, en grammes, et V1 est
le volume total de solution de colorant injectée, en
millilitres.
La valeur établit au laboratoire, pendant l’essai N°2016-
693, est de 1,26.

Tableau récapitulatif attaché au rapport de l’essai N°2016-


293 :
145

Figure 3.1.4 : Tableau récapitulatif

Une classification a donc été établie à base des 3 différents


essais établis : le sol est de type A2 (il s’agit d’un sol fin).

Contrôle de la mise en œuvre (compactage)


Pendant la réalisation d’un remblai, l'objectif va être de compacter le
sol afin à la fois de stocker un maximum de matériau dans le volume
donné, et aussi d'augmenter la stabilité du remblai pour éviter les
phénomènes de glissement.
Le contrôle du compactage se fait en calculant l’indice de
compactage. Il s’agit du rapport entre la densité sèche mesurée sur
chantier et la densité servant de référence.
La méthode utilisée pour aboutir à ce calcul est la méthode du
densitomètre à membrane, de référence NM 13.1.134 (norme
marocaine).

Densité in situ : L'essai in situ consiste à creuser une cavité,


à recueillir et peser la totalité du matériau extrait, puis à
mesurer le volume de la cavité à l'aide d'un densitomètre à
membrane. L'appareil est doté d'un piston qui, sous
l'action de l'opérateur, refoule un volume d'eau dans une
membrane souple étanche qui épouse la forme de la cavité.
Une tige graduée permet de lire directement le volume.
Après avoir pesé l’échantillon avant et après séchage, on
obtient la masse volumique sec, et la teneur en eau in situ.
Essai Proctor : Il permet de connaître la densité maximale
possible d'un matériau, et sa teneur en eau nécessaire pour
aboutir à cette densité. En remblai, si le matériau est trop
146

sec (𝜔𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑢𝑚 > 𝜔 ), il faudra alors l'humidifier. S'il est


trop humide (𝜔𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑢𝑚 < 𝜔 ), il faudra l'aérer jusqu'à
obtenir la teneur en eau optimale. Une fois la teneur en eau
optimale atteinte, le compacteur roule sur le matériau,
jusqu'à atteindre la compacité maximum.

Figure 3.1.5 : Résultats des essais de Proctor et


densitomètre à membrane

Béton
La réussite d’un ouvrage en béton dépend de la bonne mise en œuvre du
matériau, mais également de la qualité du béton, et sa résistance, notamment à
la compression.
Le principe de l'essai est de soumettre une éprouvette cylindrique, cubique à
une force croissante et constante jusqu'à rupture de celle-ci afin de déterminer
sa résistance à la compression.
147

Figure 3.1.6 : Eprouvettes cylindriques remplies de béton sur chantier

Ces éprouvettes cylindriques sont ensuite transférées au laboratoire, qui


effectuera des tests de résistance après 7 jours, et 28 j, afin de mesure la
résistance à la compression à 7 jours, et à 28 jours.

Figure 3.1.7 : Résultats de l’essai de résistance à la compression du béton B25

III.2. Suivi du chantier par le bureau d’études techniques :

Avant le coulage d’un élément au chantier (dalle, poteau, voile, ...), un (ou plusieurs)
représentant(s) du bureau d’études techniques doit être présent, afin d’effectuer la
conformité du travail exécuté par la main d’œuvre avec les plans établis par le bureau
d’études techniques.
148

Figure 3.2.1 : Réception d’une dalle sur chantier

Les vérifications que l’ingénieur délégué du bureau d’études techniques doit effectuer
sont :
La conformité du ferraillage des poutres exécuté par la main d’œuvre avec le
ferraillage établi dans le cahier des poutres ;
La conformité du ferraillage des dalles pleines exécuté avec le ferraillage établi
dans le plan coffrage-ferraillage ;
Pose des cales à béton : au moins une cale à béton par m² ;
Pose des cales à treillis, lorsqu’on a deux nappes de ferraillage ;
Vérification du coffrage :
La distance entre deux étais ne doit pas dépasser 1m ;
Les échafaudages ne doivent pas être inclinés ;
La longueur des fourches d’étais inculquée dans les échafaudages ne
doit pas dépasser les 10 cm ;
Vérification du respect du plan de pose pendant la pose d’hourdis,
des poutrelles et des chapeaux.
Vérification du béton utilisé pour chaque ouvrage (par exemple, pour les
fausses, le délégué vérifie si le béton utilisé pendant le coulage de la
fausse est un béton hydrofuge).
149

Figure 3.2.2 : Plan de pose d’une dalle à hourdis

Après avoir réceptionné un ouvrage, le délégué du bureau d’étude technique et


l’ingénieur travaux rédigent et signe un procès-verbal (PV), sur lequel on affirme que
l’exécution des travaux est conforme aux différents plans du bureau d’études, ainsi
qu’aux normes des règles de l’art.

Figure 3.2.3 : Procès-verbal dont l’objet est la réception d’un dallage et d’un voile
150

III.3. Suivi des sous-traitants :


Maçonnerie :
La construction en maçonnerie résulte de la juxtaposition de, dans le cas de ce
chantier, briques en terre cuite liés entre eux par un mortier et formant un
ensemble stable de formes et de dimensions déterminées. Dans ce projet, elle
fût sous-traitée.
Dans une construction, l'ensemble des matériaux d'un ouvrage doit se
comporter comme s'il constituait un seul bloc c'est-à-dire que ses éléments
doivent être en équilibre stable sous l'action des différentes forces qui les
sollicitent.

La maçonnerie de ce chantier est donc exécutée avec des briques en terres


cuites, dont la forme parallélépipédique permet une mise en œuvre régulière
avec des joints de mortier (ciment, sable et eau) d'épaisseur uniforme, de
l'ordre de 5 à 6 mm.

Figure 3.3.1 : Maçonnerie des villas est entièrement en terre cuite

Pour monter une maçonnerie en briques il faut :


Etaler le mortier avec la truelle de façon à obtenir une épaisseur du
joint de 10 mm.
Enduire les faces latérales des briques.
Les poser à leur emplacement définitif en les pressant et en les faisant
glisser légèrement à la main jusqu'à ce que le mortier reflue de toutes
parts.
Les assujettir à leur place en les frappant à petits coups sur leur face
supérieure avec la manche de la truelle.
151

Figure 3.3.2 : Partie d’un mur en briques (en terre cuite)

Pendant le suivi de la maçonnerie, le conducteur des travaux doit veiller à ce


que :
La jonction entre deux murs soit réalisée correctement : deux murs
en maçonnerie, formants un angle droit, doivent être fusionnées l’un
dans l’autre, et non pas collés entre eux par le mortier de ciment.

Figure 3.3.3 : Réalisation correcte de la jonction entre deux murs en


maçonnerie

Les briques ne doivent jamais créer un bloc vertical :

Figure 3.3.4 : La structure correcte (gauche), et incorrecte (droite)


d’un mur en maçonnerie
152

Figure 3.3.5 : Jonction correcte entre les briques

Vérification de la planéité verticale des murs en maçonnerie : Le


conducteur des travaux, en compagnie avec un maçon, fait le tour des
murs en briques achevés, afin de vérifier s’ils sont verticalement
plans, à l’aide d’un fil à plomb.
Le conducteur fixe une extrémité du fil à plomb à l’extrémité
supérieure du mur, ensuite, il relâche le fil. Si le corps lié au fil à
plomb touche ou s’éloigne de plus de quelques millièmes du mur, il
faut gratter/charger le mur. Dans le cas extrême, il faut refaire
complètement le mur.

Figure 3.3.6 : Type du fil à plomb utilisé sur chantier

Vérification avec l’équerre : Le conducteur doit vérifier les angles


droits avec un équerre.
153

Figure 3.3.7 : Equerre de maçonnerie

Vérification des taquets : Un taquet est un petit bout de brique, collé


sur les murs en maçonnerie, afin de marquer l’alignement. Ensuite, les
sous-traitants de l’enduit se basent sur ces taquets pour définir
l’épaisseur de la couche d’enduit qu’ils vont appliquer.

Figure 3.3.8 : Taquet sur un mur en brique

Vérification des joints entre la maçonnerie et la structure : S’il y a un


vide entre un mur en maçonnerie et un élément de structure (poutre
par exemple), il sera comblé par de l’enduit de plâtre, et par suite, il en
résultera des fissures. Ainsi, il faut veiller, avant l’application de
l’enduit, à ce que les vides qui se trouvent aux joints entre un élément
de structure et la maçonnerie soient tous comblés par le mortier de
ciment.

Figure 3.3.9 : Jonction entre un élément de structure et le mur de


maçonnerie
154

Appui de fenêtre : une pièce maçonnée coulée en place, installée au-


dessus de l'allège, destinée à supporter la traverse basse du dormant de
la fenêtre tout en évacuant l'eau de la baie à l'extérieur sans ruisseler
sur la façade.

Figure 3.3.10 : Coffrage d’un appui fenêtre

Linteau : un élément architectural en béton qui sert à soutenir les


matériaux du mur au-dessus d'un placard, d'une porte ou d'une
fenêtre.

Figure 3.3.11 : Linteau d’une porte

Le linteau est coulé en béton, sans armatures d’aciers. Sauf dans


le cas où sa longueur dépasse les 2m, dans ce cas, on utilise une
barre d’acier façonnée, et on accroche le linteau au plancher haut.

Enduit en plâtre :
Après avoir achevé la maçonnerie d’une villa, l’étape suivante sera de réaliser
l’enduit en plâtre. En effet, les murs en maçonnerie de la construction seront
tous couverts en plâtre, sauf les salles de bain, la cuisine, et les façades ; vu que
ce sont des zones humides, donc on utilisera un enduit en ciment.
La 1ère étape sera de marquer l’épaisseur de l’enduit par des éléments
verticaux, en se basant sur les taquets, implantés auparavant par les maçons.
155

Figure 3.3.12 : Marquage de l’épaisseur de l’enduit en plâtre

Ensuite, les plâtriers commencent à projeter le plâtre qu’ils ont fabriqué


auparavant, en mélangeant de l’eau avec du plâtre, dans un engin spécifique.

Figure 3.3.13 : Enduit en plâtre projeté (à gauche), et la machine à enduit de


plâtre (à droite)

Le plâtre étant très fragile et susceptible de se fissurer, les conducteurs doivent


vérifier :
Les grillages dans les joints maçonnerie-béton ou mortier-maçonnerie
(zones électriques par exemple) :
L’apparition des fissures dans ces zones est très probable, il faut
alors mettre un grillage avant de projeter l’enduit en guise de
protection :
156

Figure 3.3.14 : Grillage collé à la zone du passage du circuit


électrique

La fermeture des calfeutrements : Les trous qui ont été creusé par les
plombiers, les électriciens, ... doivent être remplis en mortier, et
couvert de grillage avant d’enduire en plâtre.

Ensuite, parallèlement à la maçonnerie, il faut vérifier la planéité de


l’enduit. Cela se fait en utilisant le cordex, l’équerre et la règle. Le cordex
sert à vérifier l’alignement des coins.

Figure 3.3.15 : Vérification des coins par le cordex

L’équerre vérifie les angles droits, tandis que la règle vérifie la planéité des
murs.
157

Figure 3.3.16 : Vérification de la planéité par la règle

Les faux plafonds :


Un faux plafond est un plafond suspendu situé sous le plafond principal. Il
est, dans ce chantier, constitué des plaques de plâtre fixés sur la dalle à
hourdis.
Le faux plafond a plusieurs avantages, notamment :
Il permet une isolation acoustique et thermique de très grande qualité
(parce que d'épaisseur importante, environ 30 cm),
Il offre un espace pour cacher les gaines électriques et installer un le
réseau de climatisation.
Le mode opératoire est le suivant :
Dans des moules rectangulaires, le plâtrier coule du gypse à l’eau, avec
de la filasse.
La filasse est le nom commun donné aux fibres végétales (notamment
de sisal).

Figure 3.3.17 : : Fabrication des plaques de plâtres constituants le faux


cadre

On fixe un bout de filasse (avec du gypse) sur la dalle à hourdis, en


creusant des petits trous dans les hourdis, et on y colle les bouts de
filasse.
158

Figure 3.3.18 : Fixation des bouts de filasse sur la dalle

Finalement, on ramène les plaques de plâtre préfabriquée, et on les


fixe à leur tour avec les bouts de filasse.

Figure 3.3.19 : Etat final du faux plafond (le trou rectangulaire


représente l’emplacement du climatiseur)

Le faux plafond aussi est vérifié par le cordex, pour assure


l’alignement de ses côtés.

Plomberie :
La plomberie regroupe l'ensemble des techniques utilisées pour faire circuler
des liquides à l'aide de tuyaux, tubes, vannes, robinets, soupapes, pompes aux
différents points d'usage de l’installation.
159

Figure 3.3.20 : Le tuyau en noir représente le tuyau (isolé) de l’eau chaude, le


tuyau bleu est celui de l’eau froide, tandis que le gris sert à évacuer le liquide
provenant de la climatisation

En ce qui concerne l’isolation des tuyaux des eaux pluviales et eaux usées, on
utilise la laine de verre. En effet, la laine de verre permet à la fois l’isolation
thermique et acoustique des tuyaux.

Figure 3.3.21 : Les 3 gros tuyaux sont ceux des eaux usées et eaux pluviales.
Isolés par la laine de verre.
160

Après avoir installé le réseau de plomberie, un essai de 48h s’impose, afin de


s’assurer du bon fonctionnement des tuyaux, et d’éviter les risques de
disfonctionnement. Ainsi, on remplit d’eau tous les tuyaux composant le
circuit de plomberie, et on attend 48h. S’il n’y a aucune fuite, le réseau
fonctionne à merveille.

Electricité et climatisation :
L’installation électrique se fait à partir d’un plan appelé un plan de repérage.

Figure 3.3.22 : Extrait du plan de repérage


161

Le plan de repérage indique l’emplacement des prises électriques, des lampes


et spots électriques, des différentes composantes électriques qui composent
un réseau électrique, ainsi que la localisation du circuit de climatisation.

Ainsi, le rôle du conducteur de travaux sera de vérifier :


L’implantation des fourreaux pour permettre aux tuyaux de
climatisation de traverser les murs sans risquer de laisser des vides, qui
peuvent gêner les plâtriers par la suite :

Figure 3.3.23 : Les fourreaux du réseau de climatisation

L’utilisation de la mousse expansive, afin que les tuyaux de


climatisation se collent sur les fourreaux :

Figure 3.3.24 : Application de la mousse expansive aux fourreaux

Veiller à ce que les électriciens respectent le plan de repérage,


notamment la distance entre les portes et les interrupteurs, et
l’alignement des prises

Etanchéité :
L’arase étanche sert à protéger l’ouvrage contre l’eau et l’humidité. Elle est
donc installée en revêtement, surtout sur les toits terrasses des bâtiments.
162

Figure 3.3.25 : Soudage de l’arase étanche

Il est aussi important de réaliser un revêtement d’étanchéité vertical sur les


voiles, afin de les protéger de l’eau d’arrosage.

Figure 3.3.26 : Etanchéité verticale sur chantier


163

Les conducteurs de travaux et le bureau d’études techniques doivent


constamment vérifier la réalisation des travaux d’étanchéité, afin de s’assurer
que les consignes du BET ont été bien respectées.
Par exemple, sur le plan détails est énoncé qu’il faut réaliser une pente (en
mortier) sur le contact entre le voile et les semelles (isolées et filantes), afin
d’assurer la bonne protection de l’ouvrage. (Il faut toujours éviter les angles
droits).

Figure 3.3.27 : Réalisation de la pente d’étanchéité


Traitement des ségrégations du béton :
Il arrive qu’on ait l’apparition des ségrégations du béton sur chantier, soit à
cause d’une mauvaise mise en œuvre du béton, ou encore à cause d’un
décoffrage effectué plus tôt que la norme. Généralement, ces ségrégations se
traitent en utilisant le mortier, dit « zéro » sur chantier : c’est un mélange du
tout-venant, un produit Sika, du ciment et de l’eau.

Traitement des fissures :


Sur ce chantier, il y a eu l’apparition de plusieurs fissures dans la 1ère tranche
du projet : en effet, les villas étant en état de finition, le compacteur pendant
les travaux routiers a conduit à l’apparition des fissures sur les structures
porte-à-faux : les balcons notamment. Ainsi, le traitement de ces fissures s’est
fait de la manière suivante :
Couvrir les fissures avec un grillage ;
Couvrir le grillage par un mortier type « zéro » : mélange du tout-
venant, ciment, et eau.

Figure 3.3.28 : Traitement des fissures sur chantier


164

CONCLUSION :

Ce stage a été très enrichissant pour moi car il m’a permis de découvrir dans le détail le secteur du
génie civil, ses acteurs, contraintes et il m’a permis de participer concrètement à ses enjeux au travers
de mes missions variées comme la gestion d’un chantier que j’ai particulièrement apprécié. Ce stage
m’a aussi permis de comprendre que le relationnel est important pour bien gérer un chantier, vu que
l’on doit, en tant qu’ingénieur travaux, gérer une équipe de plusieurs centaines de personnes, sans
pour autant toucher à la qualité, ni au délai du projet. Il m’a également permis de réaliser que la
rigueur et l’organisation continues sont les deux clés d’une bonne gestion de projet : en effet, il faut
toujours faire un suivi quotidien de la qualité, contrôler sa main d’œuvre, et maîtriser son budget
d’une manière régulière, afin de ne pas se laisser surprendre.

Ce stage m’a surtout permis d’avoir un premier contact avec le monde professionnel, un contact très
enrichissant grâce aux différents acteurs qui m’ont aidé à réussir ce stage, dans les meilleures
conditions possibles.

Finalement, forte de cette 1ère expérience, je souhaite pouvoir m’orienter vers la gestion des
chantiers, et pouvoir réaliser des stages d’application dans des chantiers avec des contraintes autres
que celles présentés sur le chantier du Domaine de Bouskoura.

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