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morale et d'éducation
civique, à l'usage de
l'enseignement primaire et
des classes [...]
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DEVOIR lï PATRIE
NOTIONS
DR
PARIS r "
• ,
AJLCIDE PJGARD ET KAA'^ ^piTEURS
U, RUE SOUFFLOT. 11
DES
ÉCOLES PRIMAIRES
(PROORAMME OFFICIEL DU 21 JUILLET 1888}
DEVOIR ET PATRIE
'^'./^NOTIONS DE MORALE
PAR
A.. IBXJ3E=iIDE.-A.XJ
DÉPUTÉ DE LYON
ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE,AORÉOÉ DE PHILOSOPHIE
CHEVALIER DE LA LÉGION D'nONNEUR
PARIS
ALGIDE PICARD ET KAAN, ÉDITEURS
11, RUE SOUFFLOT, H
Tous droits réservée.
Arrêté relatif à l'examen
du Certificat d'études primaires du
29 décembre 1891
Le paragrapho 3, de l'article 256 de l'arrêté du 18 janvier 1887,
est complète ainsi qu'il suit :
u 3° Une rédaction d'un genre très simple, portant, suivant un
choix à faire par l'Inspecteur d'Académie, sur l'un des trois ordres
de sujets ci-dessous :
« 1° L'Instruction morale ou civique;
« 2* L'Histoire et la Géographie:
x 3>' Les Notions élémentaires de sciences aveo leurs appli-
cations à l'Agriculture et à l'Hygiène.
>»
A LA MÊME LIBRAIRIE
CHOIX
DE COMPOSITIONS
ÉCRITES ET ORALES
OUVRAGE A L'U8AGE DES MAITR1E8
Pour la préparation à l'examen du Certificat d'études
primaires.
COMPOSÉ PAR
M. MARIE-CARDINE
INSPECTEUR PRIMAIRE HONORAIRE, OFFICIER DK L'INSTRUCTION PDBLIQDB '
AYCC la collaboration de rédacteurs de L'ÉDUCATION NATIONALE
EPREUVES ECRITES
45 Dictées expliquées. — Sens des mots et des pensées. —
Conjugaison des verbes. — Analyse grammaticale et Io-
fique. — Orthographe d'usage. — Etymologie. — Familles
e mots. — Homonymes. — Synonymes. — Contraires.
90 Problèmes. — Solutions raisonnées.
45 Rédactions. — Sujets et développements.
ÉPREUVES ORALES
45 Lectures expliquées.
210 Questions de grammaire, avec réponses.
210 Questions d'arithmétique et de système métrique, avec
réponse.
195 Questions d'enseignement scientifique, de leçons de
choses, d'agriculture, etc., avec réponses.
185 Questions d'instruction morale et civique, de droit
220
usuel, etc., avec réponses.
Questions d'histoire, avec réponses.—""
\ .-<
PREMIÈRE LEÇON
L'ÉCOLE
DEUXIÈME LEÇON
TROISIÈME LEÇON
PREMIER RÉCIT
UNE LEÇON DE MORALE DANS LA RUE
—
Viens avec moi et nous étudierons ensemble.
RÉSUMÉ
Devoirs de rédaction.
1. Expliquez l'utilité de l'instruction et les inconvénients de
l'ignorance. — Expliquez pourquoi l'instruction morale et civique
est la plus importante de toutes.
2. Racontez la rencontre de Socrate avec Xénophon. — Expli-
quez ce proverbe: la Famille est la première école de toutes les
vertus.
3. Montrez qu'en remplissant ses devoirs de famille on apprend
à remplir ses devoirs envers tout le monde.
4. Racontez comment Lincoln expliquait qu'il avait pu devenir
un homme de bien.
CHAPITRE II
LES DEVOIRS ENVERS LES PARENTS
L'OBÉISSANCE
PREMIÈRE LEÇON
PREMIER RÉGIT
PUNITION DES ENFANTS INDIGNES A ATHÈNES
DEUXIÈME RÉCIT
—
Nous n'avions pas encore de pompe au village.
^Devoirs de rédaction.»
1. Exposez les raisons pour lesquelles l'obéissance est néces-
saire à l'enfant?
2. Expliquez ce quo c'est qu'un devoir. — Expliquez comment
c'est un devoir d'obéir à ses parents.
CHAPITRE III
LA DÉSOBÉISSANCE. -LES DEVOIRS
DES ENFANTS D'APRÈS LE GODE 1
PREMIÈRE LEÇON
un, qui n'était plus rougo, mais qui était encoro brûlant.
— Vous lo voyez, mon petit Paul. Je vous l'avais déjà
dit plusieurs fois, car vous êtes un peu têtu: quand un
enfant désobéît, il peut lui en cuire. Heureusement, pour
cette fois, le mal n'est pas grand, et ce no sera qu'un
avertissement. Profitez-en.
Il y a des enfants qui mettent leur orgueil à ne
pas obéir. Us se croient de bien grands personnages
parce qu'ils n'en font qu'à leur tête. Mais comme cette
petite tête n'en sait pas bien long encore, elle les con-
seille fort mal et ils ne réussissent qu'à faire des bévues
dont ils souffrent tout les premiers, et qui les rendent
ridicules.
D'autres sont comme Louis Grandet, qui ne voulait
jamais obéir sans avoir raisonné un grand quart
d'heure. L'autre jour, en passant devant la maison du
boucher, son père lui disait de ne pas. approcher du
chien : Louis n'a pas voulu l'écouter sur-le-champ, il a
demandé comme d'habitude des explications, et pendant
ce temps-là le chien s'est jeté sur lui, lui a enlevé le
fond de sa culotte, et peut-être bien un petit morceau
de la peau avec.
Au lieu de demander le pourquoi de tout, il aurait
mieux fait de se rappeler que la promptitude est le
commencement de la vraie obéissance. Notez
que, le plus souvent, ces jeunes raisonneurs ne seraient
pas à même de comprendre l'explication qu'ils deman-
dent, parce qu'elle dépasse leur âge et leur esprit.
Voyez, dans l'armée, si le soldat demande à l'officier
les raisons des manoeuvres qu'on lui commande en
'guerre? Voyez s'il exige qu'on discute avec lui le plan
de campagne qui a été dressé par les généraux les plus
expérimentés et les plus habiles? Non ; il marche de bon
coeur, sans chercher des anicroches.
Et le malade? demande-t-il au médecin, avant de
prendre un remède, qu'on lui en explique l'effet et qu'on
lui en démontre l'utilité par des raisons savantes ? Non-,
LES DEVOIRS DES ENFANTS D APRES LF. CODE 25
DEUXIEME LEÇON
TROISIEME LEÇON
PREMIER RÉCIT
DEUXIÈME RÉGIT
LE FILS MÉCHANT ET PUNI (fin).
TROISIÈME RÉCIT
LE FILS EMPo'lSONNEUR
QUATRIÈME RÉGIT
LE FILS EMPOISONNEUR (fin.)
RÉSUMÉ
IDe-voirs de rédaction..
t. Expliquez en quoi consiste l'ingratitude des enfants, et dites
pourquoi elle est condamnable. —Montrez que les enfants ingrats
risquent d'être punis un jour par leurs propres enfants. — Com-
ment se fait-il que les enfants d'aujourd'hui sont souvent plus
instruits que leurs parents?
2. Expliquez pourquoi les devoirs de l'enfant envers ses parents
sont en tète du Codo civil. — Exposez les devoirs légaux de l'en-
fant mineur. — Exposez les devoirs légaux do l'enfant majeur.
36 L'INSTRUCTION MORALE A L'ÉCOLE
CHAPITRE IY
PREMIÈRE LEÇON
PREMIER RÉCIT
LA DERNIÈRE LEÇON DE FRANÇAIS. — RÉCIT D'UN PETIT
ALSACIEN
RÉSUMÉ
Devoirs do rédaction.
1. Pourquoi la loi al-cllc déclaré l'instruction obligatoire? —
Montrez qu'on no peut ni so suffire, ni bien voter, ni bien défendra
sa patrie, si l'on est ignorant. — Do qui l'instituteur tleut-ll son
autorité?
2. Racontez la dernière leçon do français dans une école d'Al-
sace. — Expliquez comment était faite une école d'autrefois. —
Exposez les améliorations qu'on a faites dans les écoles et pour
les instituteurs.
3. Expliquez pourquoi lo nieller d'instituteur demande beau-
coup «le travail et mérito beaucoup do respect. — Expliquez c'o
quo c'est quo la docilité dans l'école.
CHAPITRE V
L'ENFANT JUSTE ET BON. — CAMARADES.
FRÈRES ET SOEURS. — PERSONNES D'AGE -
PREMIÈRE LEÇON
FRÈRES ET SOEURS. — CAMARADES
TROISIÈME LEÇON-
AÎNÉS ET CADETS : L'ÉGALITÉ
PREMIER RÉCIT
LA JEUNESSE DE SEDAINB
DEUXIÈME RÉCIT
LES VIEILLARDS A SPARTE
RÉSUMÉ
Devoirs de rédaction
1. Montrez l'utilité que peuvent avoir pour un enfant les bons
camarades? — Expliquez les dangers des mauvaises compagnies
et dites a quoi on les reconnaît.
2. Qu'est-ce que la justice et la bonté entre camarades? — Ex-
pliquez ce que c'est que la jalousie et l'égoisuic; montrez-en les
conséquences pour un enfant.
3. Expliquez ce qu'était le droit d'aînesse, combien il était in-
juste, comment il mettait la désunion dans les familles, et dites
comment il a été remplacé. — Quels sont les devoirs des aines;
comment peuvent-ils aider leurs parents vivants, les remplacer
en cas d'iuDrmités ou de décès? — Quels sont les devoirs des
cadets?
\. Examinez les devoirs des enfants envers les personnes d'âge.
—
Montrez qu'un enfant doit honorer, écouter les vieillards, et leur
être complaisant. — Quels étaient les usages à Sparte en pré-
sence des vieillards, et qu'eu pensez-vous?
CHAPITRE VI
LE RESPECT DE SOI-MÊME
PREMIÈRE LEÇON
L'UYOIÈNE KT LA GYMNASTIQUK
DEUXIÈME LEÇON
LA TEMPÉRANCE
TROISIÈME LEÇON
LA POLITESSE
QUATRIEME LEÇON
LA FRANCU1SB
PREMIER RÉCIT
SAUVÉ PAR LA GYMNASTIQUE
DEUXIÈME RÉCIT
SAUVÉ PAR LA OYMNASTIQUE (Suite)
Devoirs de rédaotion
1. Montrez que la dignité est indispensable môme à un enfaut,
et expliquez quelles qualités elle comporte. — Définissez l'hygiène
ot citez ses prescriptions les plus essentielles. — Définissez lu
gymnastique, et montrez à quoi elle est utile.
2. Expliquez comment naît l'ivrognerie, et montrez-en les dan-
gers. — Qu'est-ce que les bonnes manières, la politesse vraie, la
politesse hypocrite, la grossièreté?
3. Qu'est-ce que la franchise? — Montrez que le mensonge n'est
jamais innocent. — Qu'est-ce que la conscience?
LA MAISONNÉE 77
CHAPITRE VII
LA MAISONNÉE
SERVITEURS. — ANIMAUX DOMESTIQUES
PREMIÈRE LEÇON
TROISIÈME LEÇON
—•
Vous voilà bien essoufflés, mes amis. Prenez place
sur vos bancs, et dites-moi ce qui vous faisait courir
en troupe tout à l'heure autour de Riffaut le berger?
— Monsieur, c'était un loup, un petit loup, qu'il a pris
au piège, et qu'il montre de village en village avant
d'aller toucher la. prime du gouvernement. On s'amuse à
le piquer et à le battre le long de la route ; et même,
ceux du bas du village lui ont cassé une patte : il est
tout saignant.
— Et c'est là ce que vous regardiez en riant ! Croyez-
l^.'^-aV-Lii
LA MAISONNÉE 81
poule ; qui veillent sur notre sûreté, comme le chien,
c'est une espèce d'ingratitude tout à fait impardonnable.
C'est, en outre, une lâcheté ou bien une imprudence.
Une lâcheté, s'il s'agit de bêtes inoffensives et faibles,
qui ne peuvent se venger. Une imprudence, dans tout
autre cas : les bêtes, en effet, ne sont pas aussi bêtes qu'on
pense; elles gardent le souvenir des mauvais traitements,
et elles s'en vengent.
Notez qu'en soignant les animaux, c'est notre bien que
DEUXIÈME RÉGIT
LE DOMESTIQUE DEVENU PROPRIÉTAIRE
ZDevoira de rédaction.
1. Expliquez comment le domestique ne cesse pas d'être l'égal
île son maitre, bien qu'il lui doive obéissance dans son travail.
2. Montrez quels sont les devoirs de l'enfant envers Ic3 domes-
tiques, soit nouveaux, soit anciens dans la maison.
3. Exposez l'objet de la Société protectrice des animaux, et
montrez qu'elle est surtout une société pour l'adoucissement des
moeurs des hommes.
i. Montrez les raisons pour lesquelles nous devons ne fairo
soufiïir inutilement aucun animal et devons bien soigner les
animaux domestiques.
88 L'INSTRUCTION MORALE A L'ÉCOLE
CHAPITRE VIII
TOUT HOMME DOIT TRAVAILLER
PREMIÈRE LEÇON
LA LOI DU TRAVAIL
DEUXIÈME LEÇON
PREMIER RÉCIT
HISTOIRE D'UN ATELIER. — L'apprentissage de louis.
—
Que vas-tu faire, petit? lui dit Basset.
TROISIÈME RÉGIT
CHAPITRE IX
LÀ LIBERTE DU TRAVAIL ET DU COMMERCE
PREMIÈRE LEÇON
LA LIBERTÉ DU TRAVAIL
DEUXIÈME LEÇON
TROISIEME LEÇON
LA LIBERTÉ DU COMMERCE
QUATRIÈME LEÇON
LE LIBRE-ÉCHANGE *
PREMIER RÉCIT
(suite).
HisTOiRR D'UN ATELIER — Au Bon Marché.
Depuis que le chemin de fer arrivait à Cercey (c'est à
Cercoy, «i j'ai oublié de vous le dire, que se passait cette
histoire), le bourg avait pris un air d'activité tout à fait
nouveau : les gens vendaient mieux leur blé, leurs fro-
mages, leurs légumes, que des marchands venaient leur
prendre pour les envoyer à Paris; il fallait bâtir des bou-
tiques, des auberges.
Tout alentour, les terres en friche étaient mises en
culture, les cultivateurs faisaient venir des ouvriers, et
le bourg augmentait à vue d'oeil.
Tout cela faisait beaucoup de bâtisses, et, par consé-
quent, beaucoup d'ouvrage pour les menuisiers : maître
Franche ne savait comment répondre à toutes les com-
mandes. Ses ouvriers travaillaient à qui mieux mieux,
et le rabot avait l'air de voler dans leurs mains. Malgré
tout, ils ne suffisaient pas.
Un beau matin, le bruit se répandit dans le bourg qu'un
nouveau menuisier allait s'y établir. Il était arrivé la
veille, il avait choisi une boutique, et annoncé qu'il
reviendrait dans la huitaine. — Un homme rond en
affaires, disait l'aubergiste qui l'avait reçu. Vous verrez
qu'il saura se débrouiller. Sans compter qu'il a choisi
le bon endroit pour s'installer : juste sur la grand'place!
Personne ne pourra venir au marché sans voirson ensei-
gne : avant six mois, tout le canton connaîtra son nom
et sa boutique !
Dan3 l'atelier de maître Franche, quand on apprit
celte nouvelle, ce fut un beau brouhaha. Une concur-
rence à Cercey Un étranger venir se mesurer avec
1
DEUXIÈME RÉCIT
TROISIÈME RÉGIT
QUATRIÈME RÉCIT
IllSTOlltE U'U.N ATELIER (Sllilc)
IDevoirs de rédaction..
t. Exposez dans une lettre à un camarade quel est le métier
que vous préférez, et donnez vos raisons. .
2. Comparez la carrière d'un apprenti qui devient patron, avant
la Révolution et aujourd'hui.
3. Peut-on empêcher la liberté du commerce? — Si on y réus-
sissait, cela serait-il d'un bon effet?
4. Racontez ce qu'était le blocus continental? Montrez commeut
il avait augmenté la cherté de toutes choses.
CHAPITRE X
LE TRAVAIL ET LE CAPITAL
PREMIÈRE LEÇON
L'OUVRIER ET LE PATRON
DEUXIÈME LEÇON
LA PROPRIÉTÉ ET L'ÉPARGNE
PREMIER RÉCIT
DEUXIÈME RÉGIT
RÉSUMÉ
Devoirs de rédaction
\, Racontez l'histoire- d'une grève; montrez quel tort elle a
causé ; faites voir comment on aurait pu s'entendre a l'amiable et
plus avantageusement.
2. Qu'est-co que c'est que l'épargne, lo capital, la propriété? —
Racontez l'histoiro d'une personne qui, par l'épargne, est devenuo
un capitaliste et un propriétaire.
3. Faites voir quo le capital est l'instrument nécessaire de tous
les progrès. Citez des exemples.
CHAPITRE XI
PREMIÈRE LEÇON
L'ÉGALITÉ DES HOMMES. L'ESCLAVAGE
—
bâtir des cabanes; ils font des trous en terre pour s'a-
briter, commodes bêtes; ils laissent périr de faim les
trois quarts de leurs enfants, et quand leurs parents
sont vieux, ils les assomment ou les font mourir de-
besoin. Est-ce que ces sauvages-là sont nos égaux? Est-
ce qu'il faut les respecter?
— Oui, certes, mon enfant, toutes les fois du moins
qu'ils ne font tort ni à nous, nia aucune autre personne
humaine : la justice le veut. '
D'abord, songez-y, ces pauvres êtres sont à plaindre
autant qu'à blâmer. Ils n'ont pas eu comme vous le bon
DEUXIÈME LEÇON
TROISIÈME LKÇON
!
C'est comme ceux qui vont dans les bois communaux
ou dans les forêts rie l'Etat prendre du bois ou tendre
des lacets pour le gibier. Ou encore ceux qui fraudent
à la douane ou bien à l'octroi, et qui font entrer des
marchandises sans payer. Ils disent tous qu'ils ne volent
pas. Si c'est du bois ou du gibier qu'ils enlèvent, ils
disent que les forêts ne sont à personne. Si c'csi les droits
de douane ou d'octroi qu'ils fraudent, ils disent encore
qu'ils ne trompent quo l'Etat, et que l'État, ce n'est per-
sonne. Croyez-vous que ce soient là des raisons?
Dites-moi, Jacques, il y a ici une boite où beaucoup
d'entre vous mettent de temps en temps un sou : c'est
la Caisse d'épargne scolaire. Si quelqu'un ve-
nait pendant que je ne suis pas là, s'il ouvrait la boite
pour y prendre vos sous, diriez-vous que c'est un vo-
leur?
— Ah! bien sûrement, oui,monsieur.
— Eh bien! la Caisse d'épargne, c'est comme l'Etat :
elle n'est â personne, parce qu'elle est â tout le monde.
Chacun de vous a mis sa part, petite ou grosse, dans
cette boite; cl chaque Français contribue pour sa part
à la douane ou à l'octroi.
Et les maraudeurs de bois, les braconniers, que
font-ils? Les uns prennent du bois qui appartient à
l'Etat ou à la commune, du bois que l'État ou la com-
mune doit vendre pour payer ses créanciers. Si chacun en
prenait un peu, les forêts seraient bientôt au pillage,
elles ne rendraient plus rien, et il faudrait augmenter
d'autant les impôts. Quant au gibier, les braconniers le
détruisent; ils tuent tout, les mères et les petits, à tort et
à travers, sans K'occupcr de savoir s'il en restera pour
reproduire l'année d'après. Si on les laissait faire, il n'y
en aurait bientôt plus, sans compter qu'ils ne payent pas
de permis de chasse, ce qui est une fraude faite aux
dépens de l'État, c'est-à-dire à nos dépens à tous.
Braconniers, maraudeurs, fraudeurs, tout cela, voyez-
vous, mes amis, ce sont des voleurs; ils,ne.voient pas des
:: LE RESPECT DES PERSONNES
135
particuliers, ils volent tout le monde : voilà la seule dif-
férence.
CINQUIÈME LEÇON
. —
L'homme n'a pas seulement droit à disposer de
son corps, de ses forces, de son travail, en toute liberté.
IJCS opinions aussi sont libres de plein droit, pourvu,
bien entendu, qu'en les exprimant ou en les publiant,
on ne fasse tort à personne.
Je suis lbre de penser que le commerce de mon
voisin va mal et qu'il pourrait bien un de ces jours être
ruiné. Mais si je vais crier cela sur les toits, de façon à
tuer son crédit, il pourra me poursuivre en justice, et
me demander des dommages-intérêts, pour avoir
contribue à sa perte.
Je suis libre de penser que quelques lois sont mauvaises,
et qu'il faut les changer. Mais si j'excite mes concitoyens
à se révolter contre elles, à commettre le crime de rébel-
lion, je suis le complice des rebelles, et je serai puni
autant qu'eux pour le. moins.
Monsieur, est-on libre aussi d'avoir la religion qu'on
—
veut?
— Oui, mon ami. Ainsi, en France, on peut être ca-
tholique, prolestant, Israélite, musulman, etc.; en un
mot, on peut suivre la croyance qu'on veut. C'est ce
qui s'appelle la liberté de conscience. Bien entendu, là
comme en toutes choses, il faut respecter aussi les
droits d'autrui et les lois. La loi passe avant
tout.
Mais alors, monsieur, le gouvernement a le droit
—
de ne permettre que la religion qui lui plaît?
— Non pas. L'Etat n'a pas à avoir de préférences en
fait de religion : il ne doit pas y avoir de religion
d'État, parce que l'État, c'est la chose de tout le
136 L'INSTRUCTION MORALE A L'ÉCOLB
PREMIER RÉCIT
KASPER LE DOUANIER
—
Bonsoir, fillettes ; bonsoir, petit soldat, dit Kasper & demi voix.
DEUXIÈME RÉCIT
KASPER LE DOUANIER (suite)
—
Halte 1 cria tout à coup Kasper.
grincement de gravier, comme si quelques individus
marchaient doucement sur la route. La nuit était noire :
on ne voyait rien à quinze pas.
Kasper sortit à pas de loup de la ruine : en se glissant
sur l'herbe, il pouvait arriver sans bruit jusqu'au bord
de la route. Là, les yeux grands ouverts, il distinguait
142 L'INSTRUCTION MORALE A L'ÉCOLE
QUATRIÈME ttÉCIT
KASPER LE DOUANIER (fin)
CINQUIÈME RÉCIT
LE MASSACRE DE VASSY
Le massacre de Vassy.
RÉSUMÉ
PRÉLIMINAIRES
L'instruction civique nous apprend ce
que c'est qu'un bon oitoyen.
Les citoyens ont des droits et des devoirs : s'ils exer-
cent bien leurs droits, s'ils accomplissent fidèlement leurs
devoirs, la France sera libre et forte. Sinon, elle succom-
bera sous nos fautes, et sous les coups de ses ennemis.
Mais d'abord, il faut que chacun connaisse les droits
et les devoirs du citoyen.
PREMIÈRE LEÇON
LA NATION — LE SUFFRAGE UNIVERSEL — LE CITOYEN
LA NATION FRANÇAISE. — La France est une
nation libre.
Elle est une nation, c'est-à-dire une race d'hommes
qui parlent la même langue, qui habitent depuis les
temps les plus reculés une même terre entourée par des
limites naturelles, qui ont cultivé cette terre à la sueur
de leur front, qui l'ont défendue contre l'étranger au
prix de leur sang, et qui veulent continuer à y vivre et
à en rester maîtres, eux et leurs descendants.
Une partie de la France est en ce moment sous la
puissance de l'étranger. Mais le monde entier sait que
150 NOTIONS D'INSTRUCTION CIVIQUE
RÉSUMÉ
1. L'instruction civique nous apprend à devenir de
bons citoyens.
2. Tout Français doit connaître ses droits et ses de-
voirs. Cela est de la plus haute nécessité.
.3, La France est une nation libre; elle est composée
d'hommes de môme race, parlant la môme
langue et qui ont défendu leur pays au prix de
leur sang.
4. L'Alsace et la Lorraine sont encore sous la domi-
nation de l'Allemagne, mais nous conservons
toujours l'espoir de délivrer nos compatriotes.
5. La France est en République, elle se gouverne
elle-même.
6. En France, tous les hommes âgés de plus de
vingt et un ans, non privés de leurs droits, sont
citoyens français.
7. La nation, par l'intermédiaire de ses représen-
tants, a seule le droit de créer et de faire
appliquer les lois; c'est ce droit qu'on appelle
la Souveraineté nationale.
LA NATION. LE SUFFRAGE UNIVERSEL 153 *
—
8. Le suffrage universel est la réunion des votes
exprimés par tous les électeurs.
0. Le vote consiste à mettre dans une urne le nom
du candidat que l'on voudrait voir choisir;
celui qui obtient la majorité des voix est élu.
10. Les élus sont les représentants de la nation; on
les appelle députés ou sénateurs.
11. La France est une et indivisible parce qu'aucune
fraction de ses citoyens autres que ceux choisis
par le suffrage universel ne peut faire des lois
ou créer des autorités.
12. Les autorités locales, les habitants d'un village,
par exemple, connaissent'mieux les besoins de
leur pays; ils sont à même de savoir si tel che-
min ou tel pont doit ôtre construit ou réparé,
s'il vaut mieux faire telle dépense que telle
autre, etc.
13. La France est divisée en 87 départements y com-
pris le territoire de Belfort.
14. Les départements sont eux-mômes divisés en
arrondissements, en cantons et en communes.
On a subdivisé les arrondissements en cantons,
et les cantous en communes.
Exercices oraux ou écrits.
\i.2. Que nous apprend l'instruction civique?
Qu'est-co
' s
que doit connaître tout Français?
3. La France est-elle une nation libre? " !
DEUXIÈME LEÇON
RÉSUMÉ
TROISIÈME LEÇON
LE DÉPARTEMENT
CE QU'EST UN DÉPARTEMENT. — Le département
est la plus vaste de toutes les divisions du territoire :
il comprend plusieurs arrondissements, une vingtaine
de cantons au
moins,une ou plu-
sieurs centaines
de communes.
Les départe-
ments les moins
peuplés, comme
celui des Hautes-
Alpes, par exem-
ple, comptent en-
core 120000 ha-
bitants; les plus
peuplés, comme
ceux du Nord et C'est à la Préfecture quo demeure le Préfet
de la Seine, en et que se trouvent : le conseil do préfocturoj les
bureaux de tous les services départementaux;
ont de 1 & 3 mil- le bureau de l'inspocteur d'académie, etc., jetc.
lions. La gravure représente la préfecture de Lyon.
LE BUDGET DU DÉPARTEMENT. — Le département a
des dépenses nombreuses : il est obligé d'entretenir les
routes départementales, certains chemins vicinaux,
464 NOTIONS D'INSTRUCTION CIVIQUE
les canaux, s'il s'en trouve sur son territoire, les che-
mins de fer départementaux ou d'intérêt local*, et enfin
les édifices départementaux! ces édifices sont, d'abord,
les hôtels du préfet et des sous-préfets; les bureaux
de l'inspecteur d'académie; les écoles normales d'ins-
tituteurs et d'institutrices; les maisons où se tiennent
la cour d'assises, les tribunaux civils, et les tribunaux
de commerce; les prisons et les casernes de gendar-
merie. Le département se charge souvent volontaire-
ment d'entretenir des asiles pour les vieillards, les in-
firmes ou les aliénés, des fermes modèles, des monu-
ments historiques, etc.
Pour ces dépenses, le département a des recet-
tes : ce sont d'abord les revenus des propriétés qu'il
peut avoir, puis certains impôts qu'il vote et que les
contribuables payent en sus et à proportion de ceux
qu'ils doivent à l'État, c'est-à-dire à la France : on les
appelle pour cette raison les centimes additionnels.
L'Etat vient aussi en aide aux départements les moins
riches par des allocations. Il peuvent également rece-
voir les dons des particuliers. Enfin, dans certains cas,
ils empruntent : c'est quand il s'agit de dépenses con-
sidérables et destinées à rendre des services pendant de
longues années. Ainsi quand on construit une école
normale ou un chemin de fer départemental, qui dure-
ront peut-être plus d'un siècle et qu'il faut payer à l'en-
trepreneur en un ou deux ans, le déparlement em-
prunte pour payer; puis il rembourse petit à petit son
emprunt, il amortit comme on dit, en trente, quarante
années, ou môme davantage. Les emprunts sont des res-
sources dites extraordinaires, car on ne peut y recourir
que très rarement : on dit par suite que le département
a un budget ordinaire et un budget extraordinaire.
LE CONSEIL GÉNÉRAL. — Le département a son
conseil comme la commune; il se nomme le Conseil
général, et il est élu pour six ans à raison de un
conseiller nommé par chaque canton. Il se réunit deux
LE DÉPARTEMENT 465
' Il,
QUATRIÈME LEÇON
L'ÉTAT — LA CONSTITUTION
L'ÉTAT.
—-
L'État, c'est Yensemble des citoyens
français, représentés par ceux qui ont été élus pour
s'occuper des affaires de la nation.
LA CONSTITUTION. — Les représentants de la France,
réunis en Assemblée nationale après la guerre,
ont voté, en
1875, la cons-
titution, c'est-
à-dire la loi su-
prême qui règle
l'État français.
La constitution
établit en France
la République
démocratique,
ou gouverne-
ment du suffrage
universel.
Lesuffrage La Chambre des députés - Les députés
siègent au palais du Corps législatif qui porta
universel gou- jusqu'en 1S18, le nom do Palais Bourbon. La
verne par l'in- salle actuelle fut achovée de bâtir en 1832, par
do Joty, architecte. La façado sur le quai, que
termédiaire : représente la gravure a été construite par Poyet
1° des deux en 1803.
Chambres,
qui ont le pouvoir de faire les lois, ou pouvoir légis-
latif; — 2° du président de la République as-
sisté des ministres, qui ont le pouvoir de faire exécuter
les lois, ou pouvoir exécutif. Les deux Chambres s'ap-
pellent encore le Parlement; les ministres, avec le
présidentde la République, constiluentle Gouvernement.
10
470 NOTIONS D INSTRUCTION CIVIQUE
CINQUIÈME LEÇON
RÉSUMÉ
SIXIÈME LEÇON
MINISTÈRE DE LA GUERRE
RÉSUMÉ
SEPTIEME LEÇON
MINISTÈRE DE LA MARINE. MINISTÈRE
— LES COLONIES. —
DE L'INTÉRIEUR
MINISTÈRE DE LA MARINÉ.
— Le ministre de la
Marine commande à l'armée de mer. Celle-ci se com-
pose de deux sortes de troupes : les marins, l'infan-
terie et l'artillerie de marine.
L'infanterie et l'artillerie de marine se recrutent
comme l'armée de terre. Elles font le service des colot
nies, qui est
pénible, mais
souvent glo-
rieux.
.
Les marins
.
.
se recrutent
principalement
parmi les ins-
erils mariti-
mes: tout
homme né sur
le littoral de la
Ministère de la Marine. — Ce ministère est
mer, ou môme installé au coin droit do la ruo Royale, sa façado
à l'intérieur, principalo regarde la placo do la Concorde.
qui s'engage sur
un bateau de commerce, doit se faire inscrire à la di-
rection du port auquel appartient son bateau; dès lors,
il est à la disposition du ministre de la Marine, de l'âge
de dix-huit ans à celui de cinquante ans. On l'appello
d'abord trois ans sur la flotte de l'État pour lui ap-
prendre le métier; et plus tard, on le rappelle selon les
besoins du service. En revanche, sur ses vieux jours, il
touche une petite pension et, après lui, sa veuve est
également secourue par l'État.
186 NOTIONS DINSTRUCTION CIVIQUE
11ÉSUMÉ
HUITIÈME LEÇON
MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS
ADMINISTRATION DES CULTES
Il existe, pour les jeunes filles aussi bien que pour les
garçons, des bourses d'enseignement primaire supérieur
et d'enseignement secondaire.
ADMINISTRATION DES BEAUX-ARTS. — Cette adminis-
tration a à sa charge le soin de conserver nos musées,
nos monuments;
elle encou-
rage les ar-
tistes en ache-
tant les sculptu-
resetles tableaux
qui le méritent
et en subvention-
nant certains
théâtres. L'É-
cole des
Beaux-Arts
qui forme des ar-
chitectes, des Élèves de l'École militaire de Saint-
peintres, des Cyr. — Les élèves se recrutent au concours ils
sculpteurs, des sont destinés ou à l'infanterie ou a la cavalerie.
graveurs; le
Conservatoire de musique et de déclamation
qui forme des musiciens et des acteurs dépendent du
ministère des Beaux-Arts.
ADMINISTRATION DES CULTES.
— Le ministre des Cultes
a sous son contrôle les divers cultes subventionnés par
l'État : catholique, protestant, israélite et musulman;
ce dernier toutefois n'est subventionné qu'en Algérie.
L'administration des Cultes est rattachée tantôt au mi-
nistère de l'Instruction publique, tantôt au ministère de
la Justice.
RÉSUMÉ.
1. Le ministère de l'Instruction publique a pour
mission de faire donner au moins l'instruction
primaire à tous les citoyens.
194 NOTIONS D'INSTRUCTION CIVIQUE
NEUVIÈME LEÇON
MINISTÈRE DE LA JUSTICE
Le ministre de la Justice, qu'on appelle en-
core Garde des Sceaux, veille à ce que la justice soit
partout rendue.
LES TRIBUNAUX.— Les tribunaux sont chargés de ren-
dre la justice. Il
y en a de trois
sortes :
i° Les tribu-
naux crimi-
nels chargés de
juger les contra-
ventions aux
lois, qui regar-
dent les tribu-
naux de simple
police ou juges
Les tribunaux correctionnels jugent les délits
comme les coups et blessures, les vols, les es-
de paix; les dé-
croqueries, etc. lits qui sont jugés
par les tribunaux
correctionnels ; et les crimes, qui appartiennent à la
Cour d'assises;
2° Les tribunaux civils qui jugent les contesta-
lions entre particuliers ; c'est d'abord le juge de paix
du canton, qui a pour mission d'arranger les choses à
MINISTÈRE DE LA JUSTICE 199
l'amiable et d'empêcher des procès toujours longs et
coûteux; puis lo tribunal de première instance;
3° Les tribunaux de commerce, qui jugent les
difficultés survenues entre commerçants.
LES COURS D'APPEL. — Celui qui est mécontent d'un
jugement porté dans une affaire le concernant, peut le
faire juger à nouveau par un tribunal supérieur, qu'on
nomme la Cour d'appel : il y a en France 20 Cours
d appel. Toute-
fois on ne peut
pas appeler des
arrêts de la Cour
d'assises.
LA COUR DE CAS-
SATION. —Enfin,
on peut encore
déférer un juge-
ment à la Cour
de cassation,
qui est chargée
de maintenir les La cour do cassation maintient les tribunaux
tribunaux dans dans la plus scrupuleuse obsorvation do la loi.
une scrupuleuse
observation de la loi.
L'INDÉPENDANCE DES JUGES.
— Les juges, pour
être impartiaux, doivent être indépendants
de tout le monde. Aussi le ministre de la Justice n'a
pas le droit de les révoquer ni de les frapper; ils sont
inamovibles. Ils ne peuvent être punis, s'ils font une
faute, que par la Cour de cassation, c'est-à-dire par des
magistrats tout à fait indépendants. Quand le ministre
de la Justice croit qu'il y a lieu de poursuivre une per-
sonne, il s'adresse à des magistrats spéciaux, qu'il nomme
et révoque à sa volonté : procureurs généraux, procu-
reurs de la Bépublique et substituts, qui font juger
l'accusé, et qui plaident contre lui au nom de la loi.
Mais après cela les juges prononcent l'arrêt qu'ils croient
200 NOTIONS D'INSTRUCTION CIVIQUE
RÉSUMÉ
DIXIÈME LEÇON
MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS.
— MINISTÈRE DE L'AGRI-
CULTURE. — MINISTÈRE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE.—
ADMINISTRATION DES POSTES ET TÉLÉGRAPHES.
.
MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS. — Le ministère
des Travaux publics construit et entretiennes voies
de communication: routes nationales, ponts, canaux,
chemins de ter;
il dirige les tra-
vaux de cons-
truction des
porls, il surveille
l'exploitation
des mines et des
voies ferrées.
Dans chaque
département, il
y a un ingé-
nieur des
Les ingénieurs des Ponts et Chaussées sont Ponts et
chargés do la préparation ut do l'exécution
des travaux. Chaussées,
MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS 203
chargé des voies de communication; il a sous ses ordres
des conducteurs des Ponts et Chaussées et des
agents voyers ; ces derniers sont spécialement affec-
tés aux routes départementales et aux chemins vicinaux.
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE.
— Ce ministère com-
prend d'abord l'administration de l'Agriculture pro-
prement dite, qui organise les concours régionaux, ré-
compense les cultivateurs et éleveurs qui ont fait faire
des progrès à leur art, et répand les découvertes scien-
tifiques utiles par le moyen de ïInstitut agronomique,
et des écoles d'agriculture. Puis vient l'administration
des Forêts, qui, par ses conservateurs, inspecteurs,
gardes géné-
raux et gardes
forestiers,
veille à l'ex-
ploitation des
bois de l'État
et des commu-
nes^ reboise les
montagnes dé-
nudées, etc.
MINISTÈRE DU
COMMERCE ET DE
L'INDUSTRIE. —
Leministre deChaque commune importante a un bureau
du Com- postes et télégraphes.
RÉSUMÉ
ONZIÈME LEÇON
MINISTÈRE DES FINANCES
MINISTÈRE DES FINANCES.
— Le ministre des Finan-
ces tient les comptes de la France. C'est lui qui
dresse le budget ei qui le présente aux Chambres. Il est
chargé de faire rentrer les impôts. Il a mission enfin de
veiller à ce que l'État puisse toujours faire face à ses
engagements, et ait toujours à point nommé, en chaque
MINISTPRE DES FINANCES 207
RESUME
DOUZIÈME LEÇON
LA FRATERNITÉ HUMAINE
Mes cnfanls, les hommes ne sont pas seulement
nos égaux, et il ne suffit pas de les respeclcr. Ils sont
aussi nos frères, et il faut tâcher de les aimer,
et de vous faire aimer d'eux.
Il y a des personnes que vous aimez tout naturelle-
ment : ce sont vos parents, parce qu'ils vous ont
donné la vie, qu'ils vous aiment et vous soignent; vos
voisins, parce qu'ils sont serviables et que vous êtes
habitués à eux.
2i2 NOTIONS D'INSTRUCTION CIVIQUE
RÉSUMÉ
TREIZIÈME LEÇON
IL FAUT AIMER TOUS LES HOMMES
RÉSUMÉ
QUATORZIÈME LEÇON
LE JEUNE SOLDAT
(Imité de LAMENNAIS).
RÉSUMÉ
13.
TABLE DES MATIÈRES
PREMIERE PARTIE
INSTRUCTION MORALE
AVERTISSEMENT 5 II. La tempérance 6<>
NOTE DES *.MTKCH# 6 III. La politesse c*
CHAPITRE PREMIER. — L'ins- IV. La franchise CJ
truction morale. PREMIER RÉCIT. Sauvé par la gymnas-
tique, récit d'un soldat 10
I. L'école 1 DEUXIÈME RÉCIT (suite du précèdent!.. 71
||. Qu'est-ce qu'il Importe lo plus do 8 TROISIÈME RÉCIT (fin du précèdent).-. 72
«avoir
III. Les premiers des devoir» .•
sont •••
les CHAPITRE Vil.-La maisonnée.
devoirs de famille 10 — Serviteurs. — Animaux do-
PREMIER REÇU- Une leçon do morale
dans la rue 10
mestiques.
DEUXIÈME RÉCIT. Abraham Lincoln,
I. Devoirs envers les serviteurs de la
président des Ktats-l'nis 12 maison 77
CHAPITRE H. — Les devoirs en- II.etOn doit s UT domestiques politessis
bonté.
vers les parents. — L'obéis- III. La douceur envers les animaux., ta
7*
sance. PREMIER RÉCIT. Lo secret do M. Ora-
I. L'Obéissance aux parents. — Il faut ponne M2
obéir par bon sens 15 DEUXIÈME RÉCIT. Le domestique de-
II. L'obéissance aux parents (suite). venu propriétaire 8V
DEUXIEME PARTIE
INSTRUCTION CIVIQUE
Prélimiinires |19 des Beaux-Arts. — Administration
PREMIÈRE LEÇON des Cultes 188
La nation. — Le suffrage universel. NEUVIÈME LEÇON
— Le citoyen i',0 Ministère de la Justice 198
DEUXIÈME LEÇON DIXIÈME LEÇON
La commune. — Le canton.*— L'ar- Ministèro des Travaux public*. — Mi-
rondissement lo» nistère de l'Agriculture.—Ministère
TROISIÈME LEÇON du Commerce et de l'Industrie. —
Le département ICI Administration des Postes et Télé-
QUATRIÈME LEÇON graphes 202
L'Mat. — La Constitution 1C9
ONZIÈME LEÇON
CINQUIÈME LEÇON Ministère des Finances 206
Les ministères. — Ministère'des Af- DOUZIÈME LEÇON
faires étrangères KG La fraternité humaine 211
SIXIÈME LEÇON TREIZIÈME LEÇON
.Ministère de la Guerre *. 118 Il faut aimer les hommes 21!
SEPTIÈME LEÇON QUATORZIÈME LEÇON
Ministère do la Marine.—LesColonies.
Ministère do l'Intérieur 185 Le jeune soldat (imité de Lamennai*. 217
— Déclaration des Droits de l'homme ri
HUITIÈME LEÇON du citoyen, votéo par l'AssembSv
Ministère de l'Instruction puolique et nationale en 1789 219
N* 1, pointes grosses.
N° 2, pointes moyennes.
N* 3, pointes Anes.
DESSIN
MÉTHODE LACABEi Le dessin enseigné dans toutes les écoles de
France. Cours conforme au programme officiel du 29 janvier 1881.
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à l'usage des classes élémentaires, des lycées
ei collèges et des cours moyen et supérieur des écoles primaires
RÉCITATION
CONSEILS PÉDAGOGIQUES — MAXIMES — MORCEAUX EXPLIQUES
DICTION
Dlllii
OUVRAGES ADOPTÉS POUR LES ÉCOLES DE U VILLE DE PARIS ET PORTÉS SUR
M
LES LISTES DÉPARTEMENTALES.
DE SYSTÈME MÉTRIQUE
ET DE GÉOMÉTRIE
Rédigé conformément aux programmes officiels du 27 juillet 1882
PAR
M. B. COMBETTE
litiet êltu l'tcolt iwoeal» supirietn
d«
Agr.Vjide malhômati^nea — Inspecteur général de l'Instruction pulli^cs
chmlier de la Ifgk» tTLoDieur.
MÉTHODE CUISSART
Octobre.
Gravure extraite do tes Saisons cl les Mois.
CUISSART et CAVAYK. —