Vous êtes sur la page 1sur 7

La postériorité indique que le procès de la proposition principale se réalise après le

procès de la proposition subordonnée. Les principales locutions exprimant la


postériorité sont : dès que, aussitôt que, si tôt que marquent une succession quasi-
immédiate des procès, après que marque la succession des procès et se construit
normalement avec l’indicatif mais en recourant à un temps composé (passé
composé ou antérieur, le plus-que-parfait étant exclu), une fois que portant moins
précisément que les précédents l’idée de délimitation, depuis que marque le début
du procès mais il est incompatible avec l’évocation de la prospective car elle
implique un regard en arrière et un parcours dans le temps, lorsque, quand,
maintenant que. Le verbe de la subordonnée est conjugué à l’indicatif.

Mode : indicatif ou conditionnel

Lorsque

Lorsque je n’ai plus eu la fièvre, nous avons ajouté ce matelas à ceux sur lesquels

B A

j’avais dormi

o Même si on utilise le même temps verbal dans les deux propositions, le passé
composé, le procès de la proposition principale est postérieur au procès de la
proposition subordonnée
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif parce que l’on sait
que la fièvre a disparu, et l’indicatif marque ce qui est certain
o Place : B-A

Lorsque son père avait réussi à échapper au contact de ses mains, elle allait se jeter en

B A

pleurant dans les bras de Madeleine

o Le procès de la proposition principale, exprimé à l’imparfait, a lieu après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé au plus-que-parfait
o Le plus-que- parfait se situe avant une autre action, en général exprimée à
l’imparfait, ce sorte que le procès A est postérieurs au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif parce que l’on sait
que l’on sait que son père a réussit à échapper, et l’indicatif marque ce qui est
certain
o Place : B-A
o Le plus-que-parfait est un temps du passé qui exprime des faits accomplis dont la durée
est indéterminée et qui se situe avant une autre action en général exprimée à
l'imparfait, au passé composé ou au passé simple. Le plus-que-parfait peut également
exprimer une habitude ou une action répétée.

Quand
Quand elle fut vêtue, elle alla ouvrir la fenêtre

B A

o Le procès de la proposition principale, exprimé au passé simple, se situe après le


procès de la proposition subordonnée, exprimé au passé antérieur
o Le passé antérieur se situe avant une autre action, exprimée au passé simple, de
sorte que le procès A est postérieurs au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif parce que l’on sait
que le train a été perdu, et l’indicatif marque ce qui est certain
o Place : B-A
o Le passé antérieur s'utilise pour exprimer des faits accomplis, en général bref et d'une
durée déterminée, dont l'action se situe avant une autre action elle-même exprimée au
passé simple. Il se rencontre en général dans les propositions subordonnées après une
conjonction de temps comme quand, lorsque, aussitôt que, après que etc.

Quand tu auras vu ma femme, tu te repentiras de tes paroles

B A

o Le procès de la proposition principale, exprimé au futur simple, se situe après le


procès de la proposition subordonnée, exprimé au futur antérieur
o Le futur antérieur exprime un procès qui aura lieu avant un second procès
exprimé au futur simple, c’est-à-dire, il présente le procès B comme déjà accompli par
rapport au procès A de l’avenir. C’est pourquoi le procès A est postérieurs au procès
B
o Place : B-A

Quand il avait machiné une bonne déception, il se régalait des épouvantes humbles

B A

d’Hélène et de l’attitude irritée de Tiburce

o Le procès de la proposition principale, exprimé à l’imparfait, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé au plus-que-parfait
o Le plus-que- parfait se situe avant une autre action, en général exprimée à
l’imparfait, de sorte que le procès A est postérieurs au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif parce que l’on sait
que l’on sait qu’il a machiné une bonne déception, et l’indicatif marque ce qui est
certain
o Place : B-A

Quand elle aurait déménagé, elle comptait travailler

B A

o Le procès de la proposition principale, exprimé à l’imparfait, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé au conditionnel passé
o Le conditionnel passé dans la subordonnée peut exprimer la postériorité par
rapport à un verbe de la principale au plus-que-parfait, au passé simple, au
passé composé ou à l’imparfait. Il présente un événement hypothétique ou
imaginaire. Donc, le procès A (compter travailler) est postérieur au procès B
(déménager)
o Place : B-A

Dès que

Ces êtres oublient aisément le monde pour se réfugier au fond de leur propre cœur

dès que le monde les mêle à ses hontes et à ses misères

o Le procès de la proposition principale, exprimé au présent, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé au présent aussi.
o Même si on utilise le même temps verbal dans les deux propositions, le procès A est
postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif parce que l’on sait
que l’on sait que ces êtres oublient le monde, et l’indicatif marque ce qui est certain
o Place : A-B

Dès que Geneviève sut que la honte n’était plus à la Noiraude, elle y revint

B A

tranquillement reprendre son rôle de maîtresse souveraine

o Le procès de la proposition principale, exprimé au passé simple, se situe après le


procès de la proposition subordonnée, exprimé au passé simple aussi.
o Même si on utilise le même temps verbal dans les deux propositions, le procès A est
postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour marquer que
l’action est certaine
o Place : B-A

Dès que venaient les beaux jours, ils ouvraient les fenêtres

B A

o Le procès de la proposition principale, exprimé à l’imparfait, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé à l’imparfait aussi.
o Même si on utilise le même temps verbal dans les deux propositions, le procès A est
postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour marquer que
l’action est certaine
o Place : B-A

Dès que son père l’eut posée sur le tapis, dans la chambre, elle tourna autour de

B A

Madeleine

o Le procès de la proposition principale, exprimé au passé simple, se situe après le


procès de la proposition subordonnée, exprimé au passé antérieur
o Le passé antérieur se situe avant une autre action, exprimée au passé simple, de
sorte que le procès A est postérieurs au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour marquer que
l’action est certaine
o Place : B-A

Dès qu’ils se trouvèrent dans le couloir, ils étouffèrent malgré eux le bruit de leurs pas

Aussitôt que (dès que)

Les premiers travaux allaient commencer aussitôt que la société aurait achevé de se

A B

constituer à Paris (Zola, l’argent, 18)

o Le procès de la proposition principale, exprimé à l’imparfait, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé au conditionnel passé
o Le conditionnel passé dans la subordonnée peut exprimer la postériorité par
rapport à un verbe de la principale au plus-que-parfait, au passé simple, au
passé composé ou à l’imparfait. Il présente un événement hypothétique ou
imaginaire qui se déroule dans le passé. Donc, le procès A (aller commencer) est
postérieur au procès B (achever)
Depuis que

Depuis que Madeleine habitait la Noiraude, il songeait à l’avenir sans

B A

frisson.

o Le procès de la proposition principale, exprimé à l’imparfait, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé à l’imparfait aussi
o Même si on utilise le même temps verbal dans les deux propositions, le procès A est
postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour marquer que
l’action est certaine
o Place : B-A
Depuis que nous sommes là, je trouve que tu as raison

B A

o Le procès de la proposition principale, exprimé au présent, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé au présent aussi
o Même si on utilise le même temps verbal dans les deux propositions, le procès A est
postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour marquer que
l’action est certaine
o Place : B-A

Depuis que les souvenirs du passé l’affolaient de nouveau, elle s’imaginait avoir devant

B A

elle son ancien amant

o Le procès de la proposition principale, exprimé à l’imparfait, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé à l’imparfait aussi
o Même si on utilise le même temps verbal dans les deux propositions, le procès A est
postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour marquer que
l’action est certaine
o Place : B-A

Depuis que tu as refusé de me serrer la main, je rêve de toi toutes les nuits

B A

o Le procès de la proposition principale, exprimé au présent, se situe après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé au passé composé
o Le passé composé exprime une action qui a lieu avant le moment où nous nous
exprimons au présent, de sorte que le procès A est postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour marquer que
l’action est certaine
o Place : B-A

Maintenant que

Maintenant que cet enfant était devenu homme, elle se défendait davantage contre son

B A

cœur

o Le procès de la proposition principale, exprimé à l’imparfait, a lieu après le procès


de la proposition subordonnée, exprimé au plus-que-parfait
o Le plus-que- parfait se situe avant une autre action, en général exprimée à
l’imparfait, de sorte que le procès A est postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif parce que l’on sait
que l’enfant est devenu homme, et l’indicatif marque ce qui est certain
o Place : B-A

Après que

Il remonta, après que Philippe lui eut promis d’aller le rejoindre (marseille)

Il les congédia après que Dejoie l’eut fait remercier par Nathalie (zola- l’argent, 18)

A B

o Le procès de la proposition principale, exprimé au passé simple, a lieu après le


procès de la proposition subordonnée, exprimé au passé antérieur
o Le passé antérieur se situe avant une autre action, exprimée au passé simple, de
sorte que le procès A est postérieurs au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour indiquer que
c’est certain
o Place : A-B

Il les congédie après que Dejoie l’a fait remercier par Nathalie

Si on remplace le passé par le présent, on voit que l’on arrive à la même conclusion : le
procès A (congédier) est postérieur au procès B (faire remercier). Mais il faut respecter
la correspondance de temps : présent + passé composé

Il les congédiera après que Dejoie l’aura fait remercier par Nathalie

Si on remplace le passé par le futur, on voit que l’on arrive à la même conclusion : le
procès A (congédier) est postérieur au procès B (faire remercier). Mais il faut respecter
la correspondance de temps : futur simple + futur antérieur

Mon mari prendrait vos cent mille francs après que j’aurais couché avec vous

A B

o Le procès de la proposition principale, exprimé au conditionnel présent, se situe


après le procès de la proposition subordonnée, exprimé au conditionnel passé
o On utilise le conditionnel passé dans la subordonnée parce que l’on exprime une
hypothèse qui se déroule dans le passé.
o le procès A est postérieurs au procès B
o Place : A-B

Il faut respecter la correspondance des temps :


- Présent + passé composé : Chaque soir, elle joue après qu‘elle a révisé.
- Passé composé + passé surcomposé : Nous avons fui après que le monstre a été tué.
- Imparfait + plus-que-parfait : Ils se promenaient après que l’orage avait tonné.
- Passé simple + passé antérieur : Je vins après que tu fus parti.
- Futur simple + futur antérieur : Je rentrerai après que la nuit sera tombée.
- Après + infinitif : Tu as regardé la télévision après avoir téléphoné à ta grand-mère

Par exemple, dans la phrase « tu sers les plats après que tu les as cuisinés », le procès de servir
les plats est postérieur au procès de cuisiner. on utilise l’indicatif parce que l’on sait que
l’action va être effectuée. Tandis que le subjonctif sert à parler d’une action incertaine.

Une fois que (lorsque, après que)

Une fois qu’on a goûté aux joies cuisantes du jeu, tous les autres plaisirs paraissent

B A

fades (zola-marseille)

o Le procès de la proposition principale, exprimé au présent, a lieu après le procès de


la proposition subordonnée, exprimé au passé composé
o Le passé composé exprime une action qui a lieu avant le moment où nous nous
exprimons, de sorte que le procès A est postérieur au procès B
o On utilise l’indicatif dans la subordonnée et non pas le subjonctif pour indiquer que
c’est certain
o Place : B-A

Vous aimerez peut-être aussi