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IFRS

GOUVERNANCE
& D’ ENTREPRISE

Colloque 20 juin 2006 – MINEFI


Support de présentation

IFRS
GOUVERNANCE
& D’ENTREPRISE
IFRS
GOUVERNANCE
& D’ ENTREPRISE
Première table ronde

IMPACTS DES IFRS SUR LA


GOUVERNANCE DES GROUPES COTES
Laurent Levesque – Vice-Président du CSOEC
Jean-Louis Mullenbach – Vice-Président de l’Académie

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LA CATASTROPHE ANNONCEE N’A PAS EU LIEU MAIS….

ƒ Les IFRS viennent de loin :


¾ Impact du Règlement CRC 99-02 qui convergeait déjà vers les IAS.
¾ Nouvelles normes largement connues et commentées dans notre pays.
¾ Investissement significatif des émetteurs dans la préparation au passage.

ƒ Les émetteurs ne sont pas encore au bout de la logique des IFRS :


¾ Langage commun mais avec des adhérences culturelles et des dialectes
différents.
¾ Application hétérogène (fait générateur du CA, segmentation, nombre
d’UGT).
¾ Impact opérationnel et organisationnel très différent selon les émetteurs.

⇒ Impact des IFRS à juger à l’épreuve des chocs…

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LES IFRS ET LE PROCESSUS DE MANAGEMENT INTERNE

ƒ Grande complexité et beaucoup de difficultés dans l’apprentissage et


l’assimilation :
¾ Difficultés d’appréhension des concepts de juste valeur, de prééminence de la
substance, de contrôle, de transfert des risques et avantages, d’actualisation,
d’engagement, etc...
¾ Direction générale pas toujours en phase avec ces concepts et ces
changements.
¾ Rôle d’amortisseur et de « tampon » de la direction financière, qui doit « vendre »
ces normes.
¾ Place grandissante du reporting financier dans la gouvernance, avec des
problèmes de décryptage.

ƒ Nécessité d’une adaptation à tous les niveaux du management :


¾ Double reporting (anciennes et nouvelles normes) fréquent, retraitements top
consolidation, etc.
¾ Incompréhension, à tous les niveaux, du P & L (notamment en termes de mesure
des performances).
¾ Sentiment chez les dirigeants d’une responsabilisation accrue les laissant
perplexes.
¾ Besoin important de formation et de pédagogie.

ƒ Laisser du temps aux entreprises pour maîtriser, s’approprier et diffuser ce


nouveau langage.
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EXEMPLES D’INTERACTIONS ENTRE LES IFRS ET LES
DECISIONS MANAGERIALES

ƒ Revisite des contrats et engagements de toute nature (covenants, earn-out, conditions


de vente).
ƒ Politique de gestion des ressources humaines et de motivation (stock options, épargne
salariale, prévoyance, retraites) impactée (nécessité de mieux mesurer le coût des
avantages accordés).
ƒ Politique de placement, de gestion de trésorerie et de financement (titrisation,
affacturage, location financière, etc.) également impactée.
ƒ Opérations de prise de contrôle et de participation, de cession, etc.., à structurer
différemment.
ƒ Nécessité de justifier financièrement les décisions en évaluant leurs conséquences
probables.
ƒ Éléments exceptionnels réduits au strict minimum et impactant le résultat opérationnel.
ƒ Communication financière plus détaillée et plus analytique permettant aux investisseurs
d’apprécier la pertinence des stratégies décidées et mises en œuvre pour les dirigeants.

⇒ La vie des acteurs a changé avec les IFRS, et la mutation est loin d’être achevée…

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LES IFRS ET LES FONCTIONS DE PILOTAGE ET DE CONTROLE

ƒ Renforcement de la fonction comptable et financière et des organes de contrôle :


¾ Décloisonnement et structuration de la fonction comptable et financière.
¾ Montée en puissance du contrôle interne et de la fonction audit interne et externe.
¾ Implication accrue du comité d’audit dans la qualité de l’information financière.

ƒ Crainte des dirigeants de sociétés émettrices sur leurs prises de risques et leur
marge de manœuvre future face au pouvoir absolu du marché et au processus de
financiarisation :
¾ Faisceau d’obligations, de reporting et de déclarations de toutes sortes.
¾ Risque de diffusion d’informations confidentielles et stratégiques.
¾ Nécessité de modéliser l’entreprise et de justifier les taux d’actualisation.

⇒ Les managers sont-ils les intendants des actionnaires?

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LES IFRS ET L’INFORMATION FINANCIERE

ƒ Attentes face aux analystes :


¾ Insuffisante formation des analystes à ce nouvel alphabet, pourtant conçu pour eux.
¾ Peu de questions de la part des analystes sur le passage aux nouvelles normes lors
des réunions d’information et pas de changements significatifs dans leurs notes
d’analyse.
¾ Dialogue restreint entre analystes et émetteurs, malgré la richesse des informations.

ƒ Information financière plus comparable ?


¾ Normes peu prescriptives (prédominance des principes sur les règles).
¾ Faculté offerte par la norme IFRS 1 de procéder à des exemptions.
¾ Communication financière déconnectée des IFRS.
¾ Absence de guidelines sectoriels et de consensus.

⇒ Problème de la disparité culturelle et des interprétations (au milieu du gué…)

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& D’ ENTREPRISE

IMPACTS SUR LES COMMISSAIRES


AUX COMPTES
Vincent Baillot – Président de la CNCC
Yves Nicolas – Président du département APE de la CNCC
IFRS ET GOUVERNANCE

¾ En quoi la CNCC a-t-elle adapté ses procédures suite à la mise en place


des IFRS ?

¾ L'introduction des IFRS a-t-elle modifié votre démarche/approche en tant


que commissaires aux comptes de sociétés cotées ainsi que les
procédures de consultation et de décision de votre cabinet ?

¾ En quoi les IFRS ont-elles modifié la relation et le mode de fonctionnement


avec les émetteurs ?
IFRS ET GOUVERNANCE

¾ En quoi la CNCC a-t-elle adapté ses procédures suite à la mise en place


des IFRS ?

z Création d ’un site internet dédié aux IFRS commun CNCC-CSOEC : Focusifrs.com
z Lancement d ’un programme de formation spécifique aux IFRS + VISA
z Elargissement de l ’APE - Formation technique Forum APE trimestrielle
z Double validation sur les questions IFRS
z Publication sur le portail de la CNCC des réponses aux questions IFRS
z Analyse spécifique des conséquences sur le rapport du CAC
IFRS ET GOUVERNANCE

¾ L'introduction des IFRS a-t-elle modifié votre démarche/approche en tant


que commissaires aux comptes de sociétés cotées ainsi que les
procédures de consultation et de décision de votre cabinet ?

z Les IFRS : un défi technique pour toutes les parties prenantes

z Un changement majeur de culture


z Une grande complexité
z Des principes pas toujours clairs et parfois contradictoires
z Des modalités d ’application non testées et non confrontées à la réalité des entreprises
z Un processus d’interprétation excessivement long (IFRIC)
z Des normes en constante évolution
IFRS ET GOUVERNANCE

z Conséquences sur la démarche d’audit et sur les procédures des


cabinets :

z accentuation de l’anticipation

z renforcement de la concertation

z recours accru aux experts et allongement des interventions


IFRS ET GOUVERNANCE

z Accentuation de l’anticipation

¾ Formation en amont des équipes d ’audit

¾ Davantage d’interventions au fil de l’eau pour éclairer les décisions et éviter les « mauvaises
surprises »

¾ Anticipation des conséquences des IFRS sur les états financiers des émetteurs
– Echanges et discussions plus nombreux et plus approfondis avec les émetteurs
– Exigence de documents écrits des émetteurs et revue/validation des documents produits par les
émetteurs
– Adaptation des procédures d’audit
– Anticipation des incidences des IFRS sur le processus de consolidation
– Davantage de temps consacré à l’analyse des éléments contractuels des transactions.
IFRS ET GOUVERNANCE

z Renforcement de la concertation
¾ Avec le co-commissaire aux comptes :
) Assurer une coordination avec le co-CAC
) Elaboration d ’une position commune

¾ Avec les émetteurs :


) Direction financière et générale
) Autres directions opérationnelles

¾ A l ’intérieur du cabinet :
) Au plan national et international
) Un recours plus systématique aux départements techniques ou mise en place de comité technique IFRS
) Renforcement du niveau d’expertise et nécessité de spécialisation des collaborateurs en charge des
consultations

¾ Consultation des Commissions de la CNCC et prise en compte des positions exprimées


IFRS ET GOUVERNANCE

z Recours accru aux experts et allongement des interventions

¾ Renforcement du niveau d ’expertise et nécessité de spécialisation d ’experts IFRS.


¾ Amplification significative du recours à des travaux d’expertise et à d’autres experts
(évaluations par exemple).
¾ Augmentation forte du volume d’heures consacrées à des travaux de contrôle sur les postes
nécessitant des évaluations et appréciations ainsi que sur les informations financières
communiquées et dans la résolution de problème pour atteindre un niveau de « sécurité »
des réponses équivalent à celui du passé.
¾ Apprentissage approfondi de la coordination et de la supervision des travaux d’experts dans
le cadre de l’audit.
¾ Coût de l’audit plus élevé.
IFRS ET GOUVERNANCE

¾ En quoi les IFRS ont-elles modifié la relation et le mode de


fonctionnement avec les émetteurs ?

z Trois nouveaux challenges dans la relation avec les émetteurs

z Gérer des délais de réponse longs souvent en conflit avec les délais des émetteurs essentiellement
dus à :
¾ un apprentissage d’un nouveau référentiel,
¾ un processus itératif mal ressenti : une question appelant une autre question, …
¾ un besoin de coordination et de benchmark industriel,
¾ un temps d’investigation plus long car davantage de personnes et de contacts impliqués au sein
des cabinets comme des émetteurs.

z Gérer les évolutions de position dues à l ’évolution des IFRS qui ne sont pas complètement matures
(les interprétations peuvent changer).
z

z Gérer la difficulté de répondre sans consulter une fonction technique nationale ou internationale du
fait de la complexité induite par l’introduction des IFRS.
IFRS ET GOUVERNANCE

¾ Modification de la relation et du mode de fonctionnement avec les


émetteurs

z 4 points d’amélioration :

z Regain d’intérêt pour la matière comptable et la communication financière.

z Meilleure capacité pour convaincre : reconnaissance de l’apport d’expertise dans un


environnement qui a changé de références.

z Elargissement des interlocuteurs rencontrés dans le cadre de l’audit : extension au-delà des
services comptable et financier aux départements opérationnels et juridique.

z Renforcement du rôle du CAC lors du reporting à la gouvernance.

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