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Mohamed Bazoum (à g.) et Sani Issoufou, fils de Mahamadou Issoufou. © Montage JA ; Tagaza
Djibo pour JA ; Vincent Fournier pour JA
Le Fonds monétaire international (FMI), qui n’a rien d’un lanceur d’alerte,
s’est même permis d’attirer discrètement l’attention du gouvernement.
Résultat : Mohamed Bazoum décide en novembre 2021 de remplacer le
directeur général de la Sonidep, Alio Touné, proche de Mahamadou
Issoufou, par l’un de ses propres hommes, Ibrahim Mamane. Originaire
de Zinder, région d’origine du président, celui-ci doit remettre de l’ordre
dans la société et y juguler les trafics. Il lance un audit de l’entreprise. Les
cadres, issus de l’ancienne administration Issoufou, grognent.
L’ombre d’Issoufou
À la présidence, Mohamed Bazoum est circonspect. Lui-même défend un
PétroNiger où l’État ne serait actionnaire qu’à hauteur de 15 %, pour
environ 49 % à la CNPC. Une nouvelle fois, le chef de l’État et le fils de
son prédécesseur s’opposent. La relation se tend encore, Abba
n’apparaissant plus qu’occasionnellement lors des visites d’État, où il était
auparavant incontournable. Puis, en juin 2023, Mohamed Bazoum se
décide à trancher. Il impose sa répartition. Les statuts de PétroNiger,
que Jeune Afrique a pu consulter, sont couchés sur le papier et portés
pour signature à Sani Issoufou et à son homologue des Finances, Ahmat
Jidoud.