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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE MANAGEMENT (ENEAM)
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MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER
PROFESSIONNEL
****
PROMOTION : 2020-2022
Mention : Spécialité :
Management Contrôle De Gestion, Audit Et Finances
THEME :
Réalisé et par :
Sous la direction de :
Mai : 2023
ANALYSE DU DISPOSITIF DE CONTROLE INTERNE D’UNE ENTITE : CAS DE L’ENTITE « X »
AVERTISSEMENTS
L’ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE
MANAGEMENT N’ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION
NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.
CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME
PROPRES A LEUR AUTEUR.
DEDICACE
Je dédie ce travail :
A ma mère, la lanterne qui éclaire mon chemin et illumine ma vie ;
A mon père en signe d’amour, de reconnaissance et de gratitude
pour tout le soutien et les sacrifices qu’il a fait pour sa famille ;
A mes sœurs, et mon frère pour leur soutien ;
A ma petite famille pour toute la motivation et les sacrifices ;
A ma défunte sœur Elvie LAKOUSSAN, épouse GBETIE, que son
âme repose en paix ;
A tous ceux que j’aime, trouvez ici toute ma reconnaissance.
REMERCIEMENTS
SIGLES SIGNIFICATIONS
AAA American Accounting Association
AICPA American Institute of Certified Public Accountants
AMF Autorité des Marchés Financiers
BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BLR Boucle Locale Radio
BSS Business Support System
CAPEX Capital Expenditures
CFCA Compagnie Française des Commissaires aux Comptes
CG Contrôleur Général
COBIT Control Objectives for Information and Related Technology
CoCo Criteria of Control
Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway
COSO
Commission
CNCC Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
DF Directeur Financier
DG Directeur Général
DT Directeur Technique
ERM Enterprise Risk Management
FAI Fournisseur d’Accès Internet
FBWA Fixed Broadband Wireless Access
FEI Financial Executives International
FRC Financial Reporting Council
IAASB International Auditing and Assurance Standards Board
IC Internal Control
ICCA Institut Canadien des Comptables Agrées
IFACI Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes
IIA Institue of Internal Auditors
IMA Institue of Management Accountants
ISA International Standard on Auditing
N° Titres Pages
Tableau 1 Grille de séparation des fonctions du cycle Achats-fournisseurs 38
Tableau 2 Feuille des points de Contrôle des procédures d’approvisionnement 39
Tableau 3 Etude visuelle des procédures autres que la fonction 41
approvisionnement
Tableau 4 Programme par les « points de contrôle » (PPC) pour la procédure 42
des approvisionnement
Tableau 5 Feuille des Points de Contrôle (FPC) Complétée pour la fonction 45
des approvisionnements
Tableau 6 Evaluation définitive des procédures autres que la fonction 46
approvisionnements
Tableau 7 Tableau récapitulatif des risques liés au contrôle interne 47
Tableau 8 Statistique relative à l’hypothèse 1 49
Tableau 9 Test de Khi 2 de l’hypothèse 1 50
Tableau 10 Statistique relative à l’hypothèse 2 50
Tableau 11 Test de Khi2 de l’hypothèse 2 51
Tableau 12 Statistique relative à l’hypothèse 3 52
Tableau 13 Test de Khi 2 de l’hypothèse 3 52
Tableau 14 Propositions de solutions 54
RESUME
Le contrôle interne est une notion très importante pour les entités, pour leur
management. Il se matérialise par la mise en place de méthodes, de règles et de
procédures au sein de l’entreprise dans le but d’assurer la protection, la sauvegarde
du patrimoine et la qualité de l’information, la conformité par rapport aux lois et aux
règlements ; et l’application des instructions de la direction en vue d’améliorer les
performances de l’entreprise.
Le dispositif de contrôle interne mis en place dans une entité peut cependant avoir
quelques faiblesses. Ainsi Ce mémoire vise à analyser le dispositif de contrôle interne
mis en place au sein de l’entité « X ».
A travers notre étude, les dysfonctionnements les plus pertinents constatés au sein de
l’entité « X » s’articulent autour des problèmes suivants :
Problème 1 (P1) : mauvaise gestion des dossiers d’obtention des crédits de TVA ;
Problème 2 (P2) : mauvaise gestion des immobilisations ;
Problème 3 (P3): mauvaise gestion des stocks.
En se basant sur un échantillon de 75 agents, les résultats montrent que :
la mauvaise gestion des dossiers d’obtention des crédits de TVA par la
procédure MP est due à l’indisponibilité des documents permanents à fournir
dans le cadre de la constitution des dossiers d’obtention de crédit de TVA » ;
la mauvaise gestion des immobilisations est liée à l’absence de procédures
relatives à la gestion des immobilisations » ;
la mauvaise gestion des stocks est due au manque d’outil de gestion de stock
adapté ».
ABSTRACT
Internal control is a very important concept for the entities, for their management. It
materializes through the establishment of methods, rules and procedures within the
company with the aim of ensuring the protection, safeguarding of assets and the
quality of information, compliance with laws and regulations; and the application of
the instructions of the management with a view to improving the performance of the
company.
The internal control system implemented in an entity may however have some
weaknesses. This thesis aims to analyze the internal control system set up within the
entity "X".
Through our study, the most relevant dysfunctions observed within entity "X" revolve
around the following problems:
Problem 1 (P1): poor management of files for obtaining VAT credits;
Problem 2 (P2): poor management of fixed assets;
Problem 3 (P3): Poor inventory management.
Based on a sample of 75 agents, the results show that:
• the poor management of files for obtaining VAT credits by the MP procedure is
due to the unavailability of the permanent documents to be provided in the context of
the constitution of files for obtaining VAT credits”;
• poor management of fixed assets is linked to the absence of procedures relating
to the management of fixed assets”;
• poor inventory management is due to the lack of a suitable inventory
management tool”.
Keywords: Internal control, Dysfunction, Bad management, VAT credit, Fixed assets,
Stocks.
SOMMAIRE
INTRODUCTION .......................................................................................................... 1
CHAPITRE I: CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ........................................... 3
SECTION1: PRÉSENTATION DE L’ENTITE « X » .................................................... 4
SECTION2: DEROULEMENT DU STAGE ............................................................... 10
CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE ............ 11
SECTION1 : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ..................................................... 12
SECTION2 : REVUE DE LIERATURE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE.... 15
CHAPITRE III: ANALYSE DES RESULTATS ET PROPOSITIONS DE
SOLUTIONS ................................................................................................................ 36
SECTION 1 : ANALYSE DES PROCEDURES DE GESTION ET PRESENTATION
DES RESULTATS DE L’ANALYSE STATISTIQUE ................................................. 37
SECTION 2 : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET PROPOSITIONS DE
SOLUTIONS ................................................................................................................ 53
CONCLUSION ............................................................................................................ 56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................... 58
ANNEXES ..................................................................................................................... I
INTRODUCTION
L’entreprise est une entité économique autonome combinant divers moyens matériels,
financiers et humains organisés et hiérarchisés dans le but de générer un profit et de rester
performant dans son secteur d’activité.
De ce fait, l’information comptable est d’intérêt collectif, puisqu’elle sert à gérer les
entreprises et à assurer leur pérennité. Elle est destinée également à des tiers, investisseurs,
personnel, Etat, actionnaires…
Ainsi l’image fidèle, la sincérité, la réalité des états financiers sont des objectifs que toute
entreprise doit s'assigner à atteindre en vue d'obtenir des informations fiables et transparentes
pouvant servir de bases pour toute étude ou analyse ; c’est pourquoi, la gestion des entreprises
nécessite la mise en place de dispositifs adéquats pour assurer leur bon fonctionnement.
Plusieurs moyens sont offerts aux managers d’entreprises pour assurer la réussite de cette
mission. Ce sont essentiellement la planification, la rationalisation et le contrôle.
Le contrôle est dès lors l’un des moyens privilégiés pour la conduite des organisations
actuelles.
Le contrôle interne est donc l’ensemble des dispositifs qui, à l’intérieur de l’organisation
est au service de la direction et a pour rôle la maitrise des opérations. Il doit assurer les conditions
d’une bonne gestion, la préservation du patrimoine et la fiabilité de l’information à travers le
respect des procédures. La gestion ne peut être dès lors efficace que dans le cadre d’une bonne
organisation interne (Contrôle interne). Ceci est d’autant plus pertinent que les informations qui
intéressent l’entreprise lorsqu’elles sont nées et traitées dans le cadre d’un bon système de
contrôle interne, d’une grande fiabilité d’une part et contribue à une meilleure maitrise de la
gestion de l’organisation d’autre part.
Ainsi, pour notre étude, nous nous sommes penchés sur le système de contrôle interne de
l’entité « X ». C’est la raison pour laquelle nous avons choisi comme thème : « Analyse du
dispositif de contrôle d’une entité : Cas de l’entité « X »
L’objectif de notre étude est d’analyser le dispositif de contrôle interne mis en place et
d’identifier les problèmes au niveau de la procédure actuelle de l’entité et de proposer des
solutions éventuelles.
Pour ce faire, notre étude sera répartie en trois chapitres :
Le premier chapitre abordera le cadre institutionnel de l’étude ;
Le deuxième chapitre abordera le cadre théorique et la méthodologie de l’étude et enfin ;
Le troisième chapitre sera consacré à l’analyse des résultats et les propositions de
solutions.
CHAPITRE I :
CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE
1.1.1. HISTORIQUE
L’entité « X » est une structure privée de droit béninois immatriculée au Registre de
Commerce et de Crédit Mobilier.
Créée en 2002, elle dispose depuis septembre 2004 du statut de fournisseur d’accès sans
fil à l’internet.
Le 1er Février 2008, elle a lancé la première phase d’exploitation de son réseau d’accès à
internet sur une superficie de 500Km2 couvrant Cotonou et ses périphéries et fournit ainsi
depuis 2008 des services d’accès à Internet en volume illimité, avec différents débits. Depuis
2008, l’infrastructure réseau adoptée est celle du FBWA (Fixed Broadband Wireless Access)
ou BLR (Boucle Locale Radio), qui permet de fournir avec flexibilité les services Internet et
Data. En outre divers services à valeur ajoutée sont intégrés à ses offres afin de garantir une
excellente expérience d’utilisation à ses abonnés.
En 2015, elle participe à l’avènement du deuxième câble sous-marin (ACE) au Bénin. En
2018, elle a fêté ses 10ans d’installation effective au Bénin. Le 16 avril 2019, elle lance la
première phase de déploiement du réseau en fibre optique en partenariat avec Sémé-City et sous
l’accompagnement du ministre de l’économie numérique d’alors. Cette phase initiale représente
la mise en service d’un réseau d’accès en fibre optique d’environ 70 Km. Cette étape fait partie
du vaste projet de déploiement de fibre optique, qui consiste à déployer plus de 450 km de fibre
optique sur le grand Cotonou à l’horizon 2020.
En 2020, elle dispose de plus de 90 kilomètres de fibre installée dans le quartier
commercial de Cotonou. Mais grâce au financement obtenue en 2021, le fournisseur d'accès
Internet (FAI) béninois va étendre son réseau de fibre optique sur 500 km dans l’agglomération
du grand Cotonou. L’entité « X » contribue ainsi à l’ambition du gouvernement béninois de
développer et de promouvoir le secteur du numérique afin de faire du Bénin le hub numérique
de la sous-région.
Grâce à ses excellents moyens technologiques et la performance de ses prestations, elle
dispose à ce jour de plusieurs dizaines de stations de base de relais réseaux et de plusieurs
milliers d’abonnés dont les entreprises et des particuliers. Le déploiement de la fibre optique
Pour satisfaire aux exigences de ses différents clients, elle propose une gamme de
produits et services composée entre autres de :
Liaisons spécialisées
Liaisons internet partagées, dédiées et de transmission de données
Data center adapté aux services d’hébergement, une plateforme
d’interconnexion de sites distants, etc.
La société dispose d’une centrale d’assistance aux entreprises, à travers son Service
client disponible 24h/24 et 7/7.
Enfin, notons aussi qu’elle a été distinguée pour ses efforts dans l’accès à internet sans
fil :
Lauréat du prix Meilleur Opérateur Données pour l’Afrique de l’Ouest par
Africa Telecom People Awards 2011
AfricaCom Awards 2012: Nominé ‘’ Best Backhaul Solution for Africa’’
MISSION
Sa principale mission est de permettre l’accès à Internet pour tous au Bénin. Cette mission
fondamentale nécessite une qualité de service de premier plan pour tous ses segments de
clientèle. Actuellement, à Cotonou, elle effectue progressivement la migration de ses clients qui
autrefois utilisaient la technologie de la BLR vers la technologie de la fibre optique ; une
technologie qui cadre avec l’évolution des usages des consommateurs.
Le défi permanent de l’entité « X » est l’amélioration continue de la qualité de ses
prestations, aux meilleurs coûts. Ainsi elle s’est fixée pour objectif de :
Vulgariser l’accès à internet en offrant la possibilité à toutes les classes sociales
d’obtenir une connexion à un prix adapté à toutes les bourses ;
Permettre aux populations rurales de bénéficier des mêmes privilèges que celles
des agglomérations avec des installations ne nécessitant aucune ligne téléphonique ;
Satisfaire sa clientèle, par la qualité de ses services et le dévouement de son
personnel.
EXPERTISE
L’entité « X » dispose d’une très forte maîtrise technique dans son domaine de
compétence. Elle travaille avec des technologies en constante évolution et en fait bénéficier ses
clients. Ses ingénieurs certifiés disposent d’un savoir-faire qui lui permet de construire des
réseaux complexes et efficaces adaptés aux entreprises.
AUDACE
L’entité « X » ose proposer, innover et est un pionnier de son secteur.
Un secteur en perpétuel mouvement, une dynamique qui impose un rythme soutenu à ses
acteurs. Elle recherche constamment des solutions innovantes et par ses investissements
constants, elle croit que l’audace est un gage de pérennité.
SERVICE
L’entité « X » défend une qualité de service quasi-irréprochable. Ceci implique le fait
d’être au service les uns des autres, et faire en sorte que chaque collaborateur soit orienté vers
l’utilisateur du service.
C’est notamment engager ses équipes dans un processus continu d’amélioration de
l’expérience client.
Direction Administrative :
Elle s’occupe du personnel, gère les affaires administratives (procédures,
fonctionnement, affaires juridiques). Elle comprend :
Le service Ressources Humaines ;
Le chargé des Achats et Approvisionnements ;
Le service Stock.
Direction Financière :
Elle a pour mission la gestion des affaires financières de la structure. Elle comprend :
Le service Comptabilité ;
Le service Facturation ;
Le service Trésorerie et Recouvrement.
Direction Technique :
Elle s’occupe du déploiement du réseau, de la maintenance des équipements en place,
étudie les demandes fonctionnelles des clients. Elle est subdivisée en quatre (04) principaux
services :
Le service Déploiement ;
Le service Implémentation ;
Le service Planning et Ingénierie ;
Le service « Field Operation » qui assure la gestion des stations de base.
Direction Commerciale:
Elle assure la force de vente de l’entreprise, la gestion d’opportunités d’affaires, et le
développement de ses produits. Elle élabore les stratégies commerciales et marketing à adopter
par l’entreprise. Elle est amenée à établir un portefeuille client pour les produits à vendre : créer
un réseau de distribution pour les services à mettre sur le marché sous forme d’un réseau de
points de vente directement rattaché à la direction de son entreprise ; superviser les
commerciaux qui prendront contact avec les points de vente ou directement avec les
consommateurs et gérer les contentieux avec les mauvais payeurs : chèques impayés,
engagements non honorés à échéance.
Elle est composée du :
Service Marketing ;
Service Communication ;
Service Pré-sales ;
Service des ventes.
Activités de l’entité « X »
L’entité « X » est une société spécialisée dans la distribution de la connexion internet sans
fil à grande échelle. Elle est présente dans une vingtaine de ville, ceci grâce à ses partenariats
et d’autres opérateurs notamment les réseaux GSM, Moov, MTN etc…, avec lesquels il partage
les infrastructures, ce qui lui a permis d’étendre son réseau d’accès sur une large partie du
territoire et de satisfaire la demande de ses clients. En plus de ses 75 sites et points de présence
établis dans une vingtaine de villes notamment : Ouidah, Savalou, Bohicon, Parakou, Djougou,
Savè, Massè, Sakété, Ifaghi,Pobe, Adja-Ouere, Onigbolo, Ketou, Kandi, Possotomè, Lokossa,
N’Dali, Porto-Novo, Cotonou, Abomey Calavi, Allada . Elle a à son actif, divers produits et
services qu’elle propose à sa clientèle.
CHAPITRE II :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
DE L’ETUDE
Dans cette partie, nous allons présenter le cadre théorique et la méthodologie de l’étude.
1.1.1. PROBLEMATIQUE
L'univers en perpétuelle évolution ne cesse de connaître des changements dus aux
évènements non souhaités de diverses origines. L'impact de la réalisation de ces évènements à
un moment donné et à un point donné peut mettre en péril les biens, les activités de l'homme
et l'existence de tous les êtres vivants se mouvant dans l'environnement concerné.
Au regard de l'ampleur de ces évènements, les entreprises attachent une importance
particulière à leur maîtrise car durant leur existence, les entreprises traversent diverses étapes
qui sont : la création, le progrès, le déclin, la faillite, la scission, la liquidation, la fermeture ou
le changement d'activité. Ces bouleversements, souvent néfastes dont la survenance doit être
maîtrisée, sont la conséquence des évènements qui se caractérisent comme des facteurs
environnementaux, des facteurs humains et des facteurs technologiques qui influent sur la
gestion de ces entreprises.
Afin d’anticiper sur la maitrise de ces événements, les dirigeants ne cessent de prendre
des dispositions pour soit atténuer les effets au cas où l'évènement se produit, soit éviter que
l'évènement ne se produise, soit réduire la fréquence de production de l'évènement.
Ainsi, l’ensemble des politiques et procédures mises en œuvre par la direction d’une
entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses
activités est appelé contrôle interne.
Le contrôle interne est donc « un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa
responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et
d’actions adaptés aux caractéristiques propres de chaque société. Et d’une façon générale,
contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente
de ses ressources. Il implique le respect des politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la
prévention et la détection des fraudes et des erreurs, l’exhaustivité des enregistrements
comptables et l’établissement en temps voulu d’informations financières stables
En effet, le contrôle interne est devenu un pilier de l'entreprise, il vise à améliorer les
1.2.1- OBJECTIFS
L’objectif Général de notre étude est d’analyser le dispositif de contrôle interne mis en
place au sein de l’entité « X »
Cet objectif général se décline en trois (03) objectifs spécifiques à savoir :
Objectif spécifique 1 : Analyser les causes de la mauvaise gestion des dossiers
d’obtention des crédits de TVA par la procédure MP et proposer des solutions ;
1.2.2. HYPOTHESES
Les hypothèses de notre étude auront trait à chacun de nos objectifs spécifiques. Ainsi,
nous avons les hypothèses ci-après :
H1 : « la mauvaise gestion des dossiers d’obtention des crédits de TVA par la procédure
MP est due à l’indisponibilité des documents permanents à fournir dans le cadre de la
constitution des dossiers d’obtention de crédit de TVA » ;
H2 : « la mauvaise gestion des immobilisations est liée à l’absence de procédures relatives
à la gestion des immobilisations » ;
H3 : « la mauvaise gestion des stocks est due au manque d’outil de gestion de stock
adapté ».
Dans un souci de clarté, il est donc très important de clarifier les concepts de contrôle
interne, de crédit de TVA, d’immobilisation et de stock
A. CONTROLE INTERNE
Dans ce qui suit, nous présentons les définitions proposées par les textes réglementaires
et les recommandations professionnelles.
D’après la norme ISA 400 (IAASB, p737), le système de contrôle interne : « est
l’ensemble des politiques et procédures mises en œuvre par la direction d’une entité en vue
d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Ces
procédures impliquent le respect des politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la
prévention et la détection des fraudes et des erreurs, l’exhaustivité des enregistrements
comptables et l’établissement en temps voulu d’informations financières stables. » En revanche,
le contrôle interne consiste dans les composantes suivantes : l'environnement de contrôle, le
processus d'appréciation des risques de l’entité, le système d'information et les processus
connexes liés à l'information financière et à la communication, les procédures de contrôle, la
surveillance des contrôles. La norme internationale d’audit ISA 315, traitant la compréhension
de l’entité et de son environnement aux fins de l’identification et de l’évaluation des risques
d’anomalies significatives, décrit le contrôle interne, en se fondant sur le référentiel COSO.
politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des fraudes et des
erreurs, l’exhaustivité des enregistrements comptables et l’établissement en temps voulu
d’informations financières stables. Selon la définition de la CNCC, le contrôle interne est traité
comme un processus (ensemble de procédures) et non comme des pratiques (approche
classique).
Selon l’Ordre des experts comptables français (1977), « Le contrôle interne c'est
l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il a pour but d'assurer la
protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, l'application des
instruments de la direction et favoriser l'amélioration des performances. Il se manifeste par
l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de l'entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci. »
Pour l'Institut de l'Audit Interne, « Le contrôle interne est un dispositif de la société, défini
et mis en œuvre sous sa responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements,
de procédures et d'actions adaptés aux caractéristiques propres de chaque société qui contribue
à la maîtrise de ses activités, à l'efficacité de ses opérations et à l'utilisation efficiente de ses
ressources. Le contrôle interne doit permettre de prendre en compte de manière appropriée les
risques significatifs, qu'ils soient opérationnels, financiers ou de conformité. »
En conclusion, les définitions ci-dessus insistent sur trois des objectifs d’un bon contrôle
interne :
L’image de l’entreprise se reflète dans les informations qu’elle donne à l’extérieur et qui
concernent ses activités et ses performances. La fiabilité d’une information financière ne
peut s’obtenir que grâce à la mise en place de procédures de contrôle interne susceptibles
de saisir fidèlement toutes les opérations que l’organisation réalise. Pour servir valablement
le contrôle interne, chaque information, quelle que soit son origine, doit être :
Fiables et vérifiables ;
Exhaustives ;
Pertinentes ;
Disponibles.
Énoncer cet objectif, c’est montrer que le contrôle interne ne doit pas se mettre en place
dans la seule perspective du respect d’une norme. Il doit aller au-delà de la norme et chacun
doit viser l’efficacité et l’efficience. L’efficacité consiste à tout faire pour atteindre les objectifs
(cette condition suppose bien évidement qu’il y ait des objectifs). Pour faire bonne mesure, il
faut ajouter l’efficience. L’efficacité ne prend pas en compte les moyens utilisés pour atteindre
le but que l’on s’est fixé. L'efficience ajoute cette dimension : atteindre ses objectifs. Certes,
mais pas n'importe comment. Encore faut-il qu'il y ait un rendement de qualité. C'est cette
dimension sur la qualité du rendement à laquelle chacun doit veiller dans son organisation et
ses méthodes de travail qui est ici visée si l'on veut que le contrôle interne atteigne un seuil de
qualité satisfaisant
La protection du patrimoine
Toutes les dispositions prises dans la gestion courante des affaires doivent permettre de
sauvegarder au mieux « les actifs » confiés à chacun dans le cadre des responsabilités qui lui
sont assignées. Ce thème « actifs » doit être compris dans son sens le plus large : non seulement
les différents postes du bilan, mais également les hommes et l’image de l’organisation toute
entière. Ces actifs peuvent disparaître à la suite de vols, fraudes, improductivité, erreurs, ou
résulter d’une mauvaise décision de gestion ou d’une faiblesse de contrôle interne. Les
processus y afférents devraient faire l’objet d’une attention toute particulière. Il en va de même
des processus qui sont relatifs à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et
financière. Ces processus comprennent non seulement ceux qui traitent directement de la
production des états financiers mais aussi les processus opérationnels qui génèrent des données
comptables
Les principes sur lesquels s’appuie le contrôle (selon le congrès de 1977 de l’OEC de
France) sont : l’organisation, l’intégration, la permanence, l’universalité, l’indépendance,
l’information et l’harmonie.
limité, en se basant sur les informations disponibles, mais incomplètes et en faisant face
à la pression liée à la conduite des activités.
Les dysfonctionnements : même les systèmes de contrôle interne bien conçus peuvent
faire l’objet de dysfonctionnements, par exemple lorsque les collaborateurs interprètent
les instructions de façon erronée, cèdent à la routine et ne sont plus attentifs aux erreurs.
C. NOTION D’IMMOBILISATIONS
Les immobilisations font partie de l’actif de l’entité et peuvent être définies comme des
biens physiques, incorporels ou financiers, d'une certaine valeur, que l'entité détient et compte
utiliser sur une durée supérieure à un an ou encore une valeur du patrimoine de l’entité et qui
est censée lui créer des ressources.
Pour être considéré comme tel, un actif doit répondre à quatre critères d’après le Plan
Comptable Général :
- Un actif doit être identifiable ;
- Il doit avoir une valeur économique positive, c’est-à-dire procurer à l’entreprise un
avantage économique immédiat ou futur ;
- Il doit être contrôlé par l’entreprise, qui en assume les risques et les avantages. Elle
ne peut par exemple pas mettre à son actif la machine d’un fournisseur, qui a la
responsabilité des risques liés à ce bien ;
- Enfin, un actif doit pouvoir être évalué à sa juste valeur et de manière fiable.
Le contrôle interne d’une société est un concept central en sciences de gestion. Depuis la
fin des années 40, de nombreux organismes professionnels et chercheurs se sont attachés à la
définir (Fain et Faure, 1948 ; l’AICPA, 1949 ; OECF, 1977 ; Bouquin, 1997 ; Treadway
Commission, 1992 ; …) et plus récemment ce concept est mobilisé dans la littérature comptable
et financière afin de répondre aux exigences de performance nécessaires et prendre en compte
les besoins des différents partenaires de la firme (Renard, 2012). Le terme « contrôle interne »
les objectifs seront atteints. En effet, l’objectif de cette norme est d’élargir la perspective du
concept de contrôle interne. Toutefois, la question de contrôle interne d’une société soulève
beaucoup de débats. Pour faire suite à ces débats, le Committee of Sponsoring Organisations of
the Treadway Commission (COSO) publie en 1992 la définition du contrôle interne COSO : «
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par l'organe de direction, la direction générale
et le personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable que les objectifs,
fixés à l’égard des éléments suivants, seront atteints : l’efficacité et l’efficience des activités, la
fiabilité de l’information financière présentée et la conformité aux lois et règlements applicables
». Cette définition du contrôle interne par le référentiel mondial du contrôle interne COSO
(1992) reprend les mêmes objectifs de contrôle interne proposés par l’AICPA. Les entreprises
américaines font, jusqu’à présent, référence à la définition donnée par le référentiel mondial
COSO (Renard, 2013). Restant dans le même contexte anglo-saxon, la définition du concept de
contrôle interne proposée par le Comité sur les Critères de Contrôle de l’Institut Canadien des
Comptables Agréés (ICCA) est la suivante : « Eléments d’une organisation (incluant ressources,
systèmes, procédés, culture, structures et tâches …) qui, collectivement, aident les parties
intéressées à atteindre les objectifs de l’organisation » (CoCo, 1995). En effet, cette définition
est plus large que celle du COSO puisque le contrôle interne par le référentiel CoCo aide
seulement à atteindre les objectifs de l’organisation alors que le COSO donne une assurance que
les objectifs seront atteints (Renard, 2012, p4). Par la suite, l’ICCA a publié, en 1997, des
recommandations relatives au contrôle interne qui ajoutent certains aspects de management
comme l’établissement des objectifs, la planification stratégique et la gestion du risque, que le
COSO (1992) avait exclues (Bédard et Gosselin, 2000). En revanche, le concept de contrôle
interne a suscité l'intérêt de nombreux auteurs. De ce fait, Grand et Verdalle (1999) et Pigé
(2010) ont proposé la définition suivante : « le contrôle interne d’une société est un système
établi par les managers pour conduire l’activité de la société d’une manière ordonnée, pour
assurer le maintien de l’activité et l’intégrité des actifs, et fiabiliser les flux d’informations ».
Dans ce cadre, le comité de Bâle sur le contrôle bancaire (1998) définit le contrôle interne
comme un processus mis en place par le conseil d’administration, la direction générale et tous
les niveaux du personnel. Ce processus désigne l’ensemble des processus, méthodes et mesures.
D’un point de vue académique, le contrôle interne est un état à atteindre et maintenir et non une
fonction : c’est un moyen et non un but (Schick, 2007, p17). Selon Pigé (2010, p10), le concept
de contrôle interne à la fois un état et un processus qui comprend les matières comptables et
financières ainsi que les sauvegarde des actifs de l’entreprise, mais il inclut également les
A travers ce qui suit, nous présentons les référentiels les plus connus et les plus utilisés.
Pour qu’un mécanisme de contrôle interne soit efficace, il est nécessaire de se référer à
une norme.
Environnement de contrôle ;
Activités de contrôle ;
Information et communication ;
Pilotage
de base d’un dispositif de contrôle interne s’ajoutent trois autres composantes qui se rattachent
à la gestion des risques : la fixation des objectifs, l’identification des événements et le traitement
des risques. Chacune de ces composantes du système de contrôle interne se déclinent sur chaque
fonction et activité de la société. De la pyramide de COSO-I au cube de COSO-II, la
composante essentielle du contrôle interne « Evaluation des risques » a été détaillée en créant
trois autres composantes : l’identification des risques, l’évaluation des risques et le traitement
des risques. En outre, la nouvelle expression « environnement interne », donnée par COSO II à
la composante « Environnement de contrôle », indique la réunion en interne les capacités et
moyens permettant la création des conditions jugées utiles à un contrôle interne efficace. Le
COSO-II s’appuie sur le COSO-I comme référentiel du contrôle interne en approfondissant la
notion de gestion des risques. La définition de la gestion des risques donnée par le COSO-II est
la suivante : « un processus mis en œuvre par le conseil, les dirigeants et le personnel d’une
organisation, exploité pour l’élaboration de la stratégie et transversal à l’entreprise, destiné à :
Maîtriser les risques afin qu’ils soient dans les limites du « Risk Appetite
(appétence au risque) ;
Le Comité sur les Critères de Contrôle de l’Institut Canadien des Comptables Agréés
(ICCA) a émis, en 1995, des normes en matière de systèmes de contrôle dans un rapport sur le
contrôle interne intitulé le CoCo (Criteria Of Control) ou Recommandations sur le contrôle. En
outre, le cadre du CoCo (Criteria Of Control) offre une perspective de gestion tandis que celui
du COSO présente une perspective d’audit (Bédard et Gosselin, 2000). Le deuxième modèle
anglo-saxon de contrôle interne CoCo a donné vingt critères de contrôle. La personne accomplit
une tâche en se fondant sur la compréhension du but de cette tâche (l’objectif à atteindre) et en
s’appuyant sur sa capacité (information, ressources, fournitures et compétences). Pour bien
exécuter la tâche au fil du temps, la personne doit s’engager. Elle fait le suivi de sa performance
et surveille l’environnement externe pour apprendre à mieux accomplir la tâche et à identifier
les changements requis. Cela s’applique également à une équipe ou à un groupe de travail.
Comme le COSO I et II, le CoCo met en évidence des éléments essentiels au contrôle et à la
réalisation des objectifs. Dans ce cadre, le but, l’engagement, la capacité, le suivi et
l’apprentissage sont les éléments essentiels du contrôle dans toute organisation.
Le COBIT
Après la mise à jour des différents référentiels du contrôle interne (COSO, Turnbull
guidance, …), le cadre de référence de l’AMF a été mis à jour, en 2010, en introduisant
l’obligation de rédaction du « rapport du président » sur le contrôle interne et la gestion des
risques.
Le Turnbull guidance
En 1999, la Grande Bretagne a publié un guide sur le contrôle interne intitulé « Internal
Control – Guidance for Directors on the Combined Code » communément appelé le Turnbull
guidance ou Turnbull Report. Selon Renard (2012, p99), le Turnbull guidance, une
infrastructure générale du contrôle interne, a complété et enrichi les cadres de référence
précédents. Ce document a donné la définition suivante : « Un système de contrôle interne
englobe les politiques, processus, tâches, comportements et autres aspects de l’entreprise qui,
combinés :
En Octobre 2005, le Financial Reporting Council (FRC) a publié une version actualisée
des recommandations sur le contrôle interne. Cette version met l’accent sur la nécessité de
suivre de contrôler la bonne application de ces recommandations. En Septembre 2014, le
référentiel britannique de contrôle interne a été remplacé par le « FRC Risk Guidance ».
A. REVUE DOCUMENTAIRE
Cette étude a consisté d’une part à procéder à la clarification des concepts de contrôle
interne, de crédit de TVA, d’immobilisations et de gestion de stock, à travers quelques
ouvrages, mémoires et procédures, puis d’autre part, à prendre connaissance de la pratique du
contrôle interne au sein de l’entité « X » à travers les cinq (05) étapes à savoir :
• La saisie des procédures ;
• Les tests de conformité ;
• L’évaluation préliminaire du contrôle interne ;
• Les tests de permanence ;
• L’évaluation définitive du contrôle interne
La connaissance de la pratique du contrôle interne au sein de l’entité « X » est aussi
rendue possible grâce à l’interview.
L’interview est une technique de prise de connaissance utilisée afin d’orienter les
questionnaires de recherche et cerner les procédures. Il s’agira de collecter l’ensemble des
informations documentaires sur le dispositif de contrôle interne.
Elle consiste à se faire décrire les procédures en vigueur, et permet une certaine souplesse
dans le déroulement de la conversation avec les responsables des services ou organes de l’entité
« X » à savoir : - Direction Financière ; Direction Commerciale ; - Direction Administratif ; -
Direction Technique - et le cabinet qui réalise le commissariat aux comptes
B. APPROCHE EMPIRIQUE
Elle consiste à présenter la population mère et l'échantillon effectué.
La population mère
Elle est constituée du personnel permanent et occasionnel de l’entité « X » qui font un
effectif de 120 agents.
Echantillonnage de l'étude
Le choix d’un échantillon conditionne très souvent le succès de l’évaluation. En effet, les
méthodes modernes d’analyse du fonctionnement et de la gestion des organisations, publiques
et privées, se fondent en grande partie sur des enquêtes qui nécessitent la structuration
rigoureuse d’échantillons représentatifs du phénomène ou de la « population » (au sens
statistique du terme).
Selon les cas, la population d’où sera issu l’échantillon peut constituer l’objet scientifique
d’étude, ou servir de moyen d’information parmi d’autres, pour la compréhension ou l’analyse
d’un objet exogène. La réalisation d’une enquête par échantillon correspond, en quelque sorte,
à la mise en place d’un programme de maximisation des enseignements et de minimisation de
l’incertitude, sous contraintes de fond (objectifs, problématique, utilisations) et de forme (coûts,
délais, canaux d’enquêtes, traitements).
Un échantillonnage raisonné a été fait et nous avons choisi une population cible impliqué
dans l’approvisionnement, le montage des dossiers MP, l’achat, la conception et l’utilisation
des immobilisations, la gestion de stocks et ceux ayant un niveau de jugement objectif à qui
nous avons adressé le questionnaire sous la forme d’un formulaire à remplir de façon anonyme
afin de préserver leur identité et de les rassurer quant à l’utilisation dudit questionnaire.
Ne pouvant pas questionner toute la population, nous avons choisi 90 et finalement 75
ont été exploitables.
Enfin valider ou non de nos hypothèses à travers des tris à plat et des tests de khi2.
Il s’agit de concilier les équivalents théoriques de nos recherches avec les données
empiriques afin de confirmer ou infirmer nos hypothèses. Pour cela, nous allons identifier un
certain nombre de causes susceptibles d’être à la base de chacun de nos problèmes spécifiques.
S’agissant du problème spécifique 3 intitulé : « mauvaise gestion des stocks, les causes
possibles mentionnées sont les suivantes :
Cause 7 : Manque d’outil de gestion de stock adapté ;
Cause 8: Difficulté de distinction entre marchandise,
immobilisations, pièces de rechange ;
Cause 9 : Absence de codification des articles au magasin
Pour les tests de khi2, nous allons déterminer les statistiques suivantes :
X² observé = et
X² calculé
fi = effectif observé de la cause Ki ;
fo = effectif théorique ;
k = nombre de causes ;
fo = N/K ;
N = la taille de l’échantillon.
Les tests de khi2 visent à étudier si les avis des personnes enquêtées sont convergents
ou divergents. Si x² observé et x² calculé sont supérieurs à la valeur tabulée de la table de khi2
lue à k-1 degré de liberté au seuil de 5% alors on conclut que l’hypothèse des avis partagés est
rejetée et c’est la classe modale des différents effectifs observés qui est effectivement à la base
du problème étudié.
CHAPITRE III:
ANALYSE DES RESULTATS ET PROPOSITIONS
DE SOLUTIONS
Dans ce chapitre nous allons d’une part analyser les procédures et les résultats d’enquêtes et
d’autre part, vérifier les hypothèses de l’étude afin de proposer des solutions aux faiblesses du
dispositif de contrôle interne.
PERSONNES CONCERNEES
Services
N° Fonctions DG CG DF DA Trésorier Comptables Demandeurs Magasiniers
Achat
1 Demande d’achat X X
Vérification de la disponibilité
2 X X
de l’article au magasin
Recherche et Réception de pro-
3 X
forma
L’étude de l’offre/ Choix du
4 fournisseur et validation de la X X
pro-forma
Etablissement du bon de
5 commande/ Fiche de X
décaissement
6 Autorisation des commandes X X X
Autorisation des fiches de
7 X X
décaissement
8 Passation de la commande X X
Réception et contrôle de la
9 X X
qualité et Quantité
10 Réception de factures X X
11 Rapprochements X
Commande-bon de livraison-
12 X
facture
13 Contrôle calcul Facture X
14 Imputation comptable X
Vérification de l’imputation
15 X X
comptable
16 Validation de la facture X
17 Tenue journal achat X
18 Tenue comptes fournisseur X
19 Recherche de financement X X
Signature des fiches de
20 X
décaissements
Etablissement de chèque ou
21 X
ordre de virement
Signature chèque de règlement
22 X X X
et des ordres de virement
23 Envoi du chèque X
24 Envoi de l'ordre de Virement X
25 Tenue de brouillard de caisse X
26 Tenue journal de Trésorerie X
Classement des pièces
27 X
justificatives
28 Accès à la comptabilité Général X X
Suivi et coordination des
29 X X X X
Approvisionnements
Source : Nous-mêmes à partir des données collectées
COMMANDES
Etablissement de la demande d’achat ;
Qu’est ce qui assure que la commande est nécessaire Vérification de la disponibilité de l’article au magasin ; TFO
Vérification de l’objet de la demande
Un appel d’offre est lancé et il faut au moins trois (03) pro formats
Qu'est ce qui assure que les commandes offrent des
par commande :la commande est accordée au mieux disant (rapport TFO
garanties suffisantes quant aux prix ?
qualité et prix)
Qu’est-ce qui assure que toutes les réceptions Un Fichier de réception des articles est tenu par le magasinier et
TFO
enregistrées sont connues des autres services ? envoyé aux services concernés
ENREGISTREMENT COMPTABLE
Qu’est-ce qui assure que le service comptabilité a Des provisions sont passée chaque mois et tiennent compte des
connaissance des réceptions dont les factures ne sont factures non parvenues et un rapprochement est fait avec les bon de TFO
pas parvenues ? commande émis
COMPTES FOURNISSEURS
Vérifions s’il y a un moyen de s’assurer que toutes les factures sont Une vérification est faite de manière
comptabilisées. périodique
Bon
Les factures sont enregistrées le jour
Vérifions si les factures sont comptabilisées aussitôt venues Bon
ouvrable suivant leur réception.
Vérifions s’il n’y a pas une double comptabilisation des factures. Bon Pas de double comptabilisation
Toutes les provisions sont passées et
Vérifions qu’une provision est passée pour les factures non extournées dès réception des factures,
Bon
parvenues toutefois il existe quelques
ajustements
Vérifions que les factures précédemment sélectionnées ont été
Les factures sont validées et ont été
payées dans le délai de règlement et ceci après les validations Bon
payées
requises
Pas de double paiement, les originaux
Vérifions qu'il n'y a pas de double paiement Bon des factures payées sont transmis à la
comptabilité par la trésorerie
Les comptes fournisseurs sont lettrés
après chaque paiement et le justif des
comptes est fait de manière
Vérifions l'existence du justif des comptes Bon hebdomadaire par le comptable
fournisseur sous la sous la supervision
du Directeur Financier, du Chef
Comptable, du Trésorier.
Source : Nous-mêmes à partir des données collectées
Nous avons procédé à des contrôles de permanence pour vérifier l’application des points
forts théoriques révélés dans l’évaluation préliminaire. Il s’agit de :
- Gestion des dossiers d’obtention des crédits de TVA par MP: vérifions l’existence des
dossiers permanent des clients exonérés, vérifions s’il existe des contrats enregistrés,
vérifions la durée des contrats, Vérifions s’il existe des documents d’exonération de
TVA et ou accord de siège, vérifions si les dossiers sont déposés au MFRE au plus trois
(03) mois après paiement, vérifions le mode de paiement des factures;
Gestion des stocks : vérifions si le stock est codifié, vérifions s’il existe un stock d’alerte
si le logiciel utilisé permet la fluidité de l’informations, si le stock est bien rangé, si les
immobilisations ne sont pas mélangées au stock.
COMMANDES
Qu'est ce qui assure que les commandes ne peuvent être passées sans autorisation des
TFO Bon Fort
personnes concernées ?
Qu'est ce qui assure que les commandes offrent des garanties suffisantes quant aux
TFO Bon Fort
prix ?
Qu'est ce qui assure que les commandes sont suivies ? FO Mauvais Faible
RECEPTIONS
Qu’est-ce qui assure que toutes les réceptions sont conformes aux qualité quantités ? TFO Bon Fort
Que toutes les réceptions enregistrées sont connu des autres services ? TFO Bon Fort
ENREGISTREMENT COMPTABLE
Qu’est-ce qui assure que toutes les factures se rapportent à des biens effectivement
TFO Bon Fort
reçus
Qu’est-ce qui assure que toutes les factures sont conformes aux prix? TFO Bon Fort
Qu’est-ce qui assure que toutes les factures sont normalisées TFO Bon Fort
Qu’est-ce qui assure que toutes les factures sont contrôlées arithmétiquement ? TFO Bon Fort
Qu’est-ce qui assure que toutes les factures sont comptabilisées ? FO Bon Fort
Qu’est-ce qui assure que la comptabilisation est rapide ? TFO Bon Fort
Qu’est-ce qui assure qu’une double comptabilisation des factures est impossible ? FO Bon Fort
Qu’est-ce qui assure que le service comptabilité a connaissance des réceptions dont les
TFO Bon Fort
factures ne sont pas parvenues ?
Qu’est-ce qui assure que tout paiement est justifié par une facture acceptée ? TFO
Bon Fort
Qu’est-ce qui assure que les factures ne sont pas payées avec les retards de paiement ? FO Bon Faible
Qu’est-ce qui assure qu’un double paiement est impossible ? TFO Bon Fort
COMPTES FOURNISSEURS
Qu’est-ce qui assure que les comptes fournisseurs sont analysés régulièrement ? TFO Bon Fort
Qu’est-ce qui assure qu’une balance âgée historisée est éditée régulièrement pour la
TFA Mauvais Faible
détection des factures en retard de paiement ?
des Existence de manuel de procédures Le manuel des procédures n’est pas mis à jour
Procedures
Les différentes faiblesses du contrôle interne décelées à travers les évaluations faites
précédemment doivent être analysées.
Tableau 7 : Tableau récapitulatif des risques liés aux faiblesses du contrôle interne
- mécontentement de certains
Non-respect des conditions de fournisseurs ;
2 règlement
- réticence de certains fournisseurs
pour la collaboration
Causes Fi Fo
Commentaire
X² obs = 32,64 X² calculé et X² observé sont supérieurs à la valeur tabulée de 5,991 lue
X² cal = d² Nk = 0,1154x75x3= 25,97 dans la table de Khi² à k-1 degré de liberté au seuil de 5%; donc
l’hypothèse des avis partagés est rejetée. La cause C1 explique le
problème spécifique N°1
Total 75 1
Source : Nous-mêmes à partir des données collectées
La cause C4 intitulé « absence de procédures relatives à la gestion des immobilisations »
est à la base du problème spécifique N°2 intitulés «la mauvaise gestion des immobilisations » ;
En effet, 67% des personnes enquêtées estiment que l’absence de procédures relatives à la
gestion des immobilisations est à la base de ce problème spécifique alors que les causes C5 et
C6 font respectivement 21% et 12%.
Pour conforter ces résultats, nous allons procéder à des tests de khi2 dans le
tableau ci-dessous :
Causes Fi Fo
Commentaire
X² obs = 46,0025 X² calculé et X² observé sont supérieurs à la valeur tabulée de 5,991 lue
X² cal = d² Nk = 0,4999x75x3= 112,48 dans la table de Khi² à k-1 degré de liberté au seuil de 5% ; donc
l’hypothèse des avis partagés est rejetée. La cause C4 explique le
problème spécifique N°2
Causes Fi Fo
Commentaire
X² obs = 68,1 X² calculé et X² observé sont supérieurs à la valeur tabulée de 5,991 lue
X² cal = d² Nk = 0,25639x75x3= 57,67 dans la table de Khi² à k-1 degré de liberté au seuil de 5% ; donc
l’hypothèse des avis partagés est rejetée. La cause C7 explique le
problème spécifique N°3
CONCLUSION
Le Dispositif de contrôle interne se compose d’un ensemble de moyens mis en place dans
une entreprise sous forme de mesures, de procédures intégrées à son organisation et est donc
devenu un pilier pour l’entreprise.
Ainsi, de l’évaluation des données historiques et des observations de notre stage,
l’objectif général de notre étude était d’analyser le dispositif de contrôle interne mis en place
au sein de l’entité « X ». Cet objectif, nous a permis de constater des dysfonctionnements dont
les plus pertinents sont :
La mauvaise gestion des dossiers d’obtention des crédits de TVA ;
La mauvaise gestion des immobilisations ;
La mauvaise gestion des stocks.
A travers l’analyse du dispositif de contrôle interne, dans une démarche méthodologique
suite aux tris à plat et aux tests de Khi2 nous avons pu approuver que les causes de ces
dysfonctionnements soient respectivement :
L’indisponibilité des documents permanents à fournir dans le cadre de la
constitution des dossiers d’obtention de crédit de TVA ;
L’absence de procédures relatives à la gestion des immobilisations ;
Le manque d’outil de gestion de stock adapté.
Cette étude nous a permis de relever plusieurs points forts, mais également des
faiblesses. Ainsi, après avoir identifié ces faiblesses, nous avons formulé des recommandations
dans le but d’améliorer le dispositif de contrôle interne mis en place au sein de l’entité « X ».
En effet le dispositif du contrôle interne augmente l’assurance contre les risques d’une
gestion opaque des affaires, contribue à l’efficacité et à l’efficience de l’utilisation des
ressources de l’entreprise.
Ainsi, il est à noter que chaque entité devra mettre en place un dispositif de contrôle qui
s’adapte à ses réalités. Toutefois, le dispositif de contrôle interne ne garantit pas l’assurance
totale, contre les dérapages de certains opérationnels et dirigeants d’entreprise. Aussi, pour plus
d’efficacité, le contrôle interne doit être plus préventif que répressif.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Désiré YASSO (2009-2010), « la Mise en œuvre du contrôle Interne dans les entreprises
béninoises »
Lambert AHOTIN, (2021-2022), « analyse du contrôle interne d’une entité de BTP : cas
de horse SARL »
ANNEXES
Dans le cadre de notre mémoire sur le contrôle interne de l’entité « X », nous vous
invitons à bien vouloir nous remplir le présent formulaire :
1- Connaissez-vous l’entité « X » ?
Oui Non
Employé Prestataire
Autres (à préciser)
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
…………………………
Autres (à préciser)
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
…………………………
Autres à préciser
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………
…………………………
5- Qu'est ce qui selon vous justifie la mauvaise gestion des
immobilisations
Autres (à préciser)
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
…………………………
6- Qu'est ce qui selon vous justifie la mauvaise gestion des stocks ? (Choisissez une
rechange
Autres (à préciser)
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
DEDICACE............................................................................................................................................ ii
RESUME.............................................................................................................................................. vii
SOMMAIRE ......................................................................................................................................... ix
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
1.1.1. PROBLEMATIQUE............................................................................................................ 12
1.2.2. HYPOTHESES........................................................................................................................... 14
1. Les définitions proposées par les normes et législations relatives au contrôle interne ................ 15
CONCLUSION .................................................................................................................................... 56
ANNEXES............................................................................................................................................... I
ANNEXE 1 : Organigramme de l’entité « X » .......................................................... II
ANNEXE 2 : Questionnaire d’enquête ..................................................................... III