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****000****
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE(MESRS)
*****000******
DIRECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
****000****
INSTITUT INTERNATIONNAL DE MANAGEMENT(IIM)
*********000*********
MÉMOIRE DE FIN DE FORMATION DU CYCLE II POUR L’OBTENTION
DU DIPLOME DE MASTER PROFESSIONNEL
**********000**********
THEME
L’AUDIT INTERNE DANS LES SYSTEMES FINANCIERS
DECENTRALISES
NKJC X : L’ANALYSE DE L’USAGE DE SES EFFETS SUR LA
PERFORMANCE DE LA CAISSE DU MOUVEMENT MUTUALISTE
BENINOISE
Réalisé par :
Marina KOYALISSE
Juin 2020
Promotion
www.groupe-bk.com
L’AUDIT INTERNE DANS LES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES : L’ANALYSE DE L’USAGE DES SES
EFFETS SUR LA PERFORMANCE DE LA CAISSE DU MOUVEMENT MUTUALISTE BENINOISE
DECLARATION D’ENGAGEMENT
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
Mon père KOYALISSE François
Ma mère
Mon grand-frère GANMON Claude Bernard
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, les remerciements vont à l’endroit des personnes sans qui cela
n’aurait pu abouti. Nous voulons dire notre reconnaissance :
au Président du groupe BK-Université, Monsieur KAGBARA Bassassi ;
monsieur WEINTA Massama, le Directeur des Etudes de l’IIM ;
au Dr AGBANDJI Lucien, Maître-Assistant CAMES, notre maître de mémoire
pour tous ses sacrifices ;
aux honorables membres du jury pour l’appréciation de ce travail et pour leurs
contributions à son amélioration ;
à Monsieur, HEMADOU Elie pour son soutien permanent et sa disponibilité ;
à tout le personnel administratif ; ;
mes Frères et Sœurs, retrouvez dans cette œuvre le symbole de l’amour partagé
et du succès à tous.
tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, se sont intéressés à notre travail pour sa
réalisation et son couronnement. Qu’ils voient en ce travail, l’expression de notre
profonde gratitude.
GLOSSAIRE DE L’ETUDE
L’audit : est une démarche structurée d’examen critique (ou de vérification), menée par un
professionnel compétent et indépendant :
- sur la manière dont une entité exerce ses activités, ses systèmes et processus, et
- sur les informations produites par celle-ci, par rapport à des critères appelés normes d’audit,
International Standards on Auditing ISA. L’Audit est également l’expertise professionnelle
effectuée par un agent compétent et impartial aboutissant à un jugement par rapport à une
norme sur les états financiers, le contrôle interne, l’organisation, la procédure ou une opération
quelconque d’une entité.
Audit comptable et financier : examen des états financiers d’une entreprise, d’une
institution, association, d’un organisme ou de toute organisation disposant d’une comptabilité.
Audit de performance : l’audit dans lequel l’auditeur est amené à porter un jugement sur les
procédures par rapport à ce qu’il considère comme efficace et efficient en référence à des
normes et à des référentiels en la matière.
Audit de régularité et / ou de conformité : Il s’agit aussi bien de la conformité à un
référentiel interne que de la conformité à une règlementation. L’audit de conformité vérifie
l’adéquation entre ce qui est prescrit et ce qui est réalisé.
Audit d’efficacité : une démarche d’audit dans laquelle l’auditeur, ne disposant plus de
référentiel de l’organisation préexistant, suggère éventuellement des modifications à la règle
s’il s’avère qu’elle est à l’origine des dysfonctionnements. Il consiste en l’émission d’une
opinion non seulement sur la bonne application des règles, mais également sur la qualité.
Audit externe : une activité de contrôle et de conseil menée par une personne extérieure à
une organisation.
Audit Financier : étude des comptes financiers d’une entreprise qui a pour but de vérifier
leur légalité et leur conformité.
Audit interne : « L'audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à
une organisation une assurance sur le degré de maîtrise des opérations, lui apporte des
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
Budget : l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses d’une entité
pour une période donnée.
Constats : l’examen objectif des résultats d’une action, d’une période, d’une situation.
Contrôle interne : le dispositif mis en œuvre par la direction d’une entreprise pour lui
permettre de maîtriser les opérations à risques qui doivent être faites par l’entreprise.
Contrôle interne : selon le COSO « le contrôle interne est un processus mis en œuvre
par le conseil d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation. Il est
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs
suivants :
- réalisation et optimisation des opérations ;
- fiabilité des informations financières ;
- conformité aux lois et aux règlementations en vigueur ».
Dépôt A Vue : C’est un compte ouvert par un client ou un groupe de clients et non
rémunéré. Il permet à l’institution de suivre les mouvements de fonds effectués par les
clients. Ce compte est mouvementé par des opérations de dépôts et de retraits des
clients.
Efficacité : elle consiste pour l’entreprise à obtenir des résultats dans le cadre des
objectifs définis. En d’autres termes, c’est l’atteinte de l’objectif fixé.
Efficience : elle consiste pour une entreprise à la meilleure gestion possible des
moyens, des capacités, en relation avec le résultat. C’est l’atteinte de l’objectif fixé
tout en minimisant les charges.
Loi de finances : le texte juridique voté par l’Assemblée Nationale et qui retrace et autorise
chaque année, le prélèvement des ressources d’un Etat et la réalisation des charges de l’année
suivante.
1 FICHE SIGNALITIQUE 19
VERIFIER
TITRES PAGES
FIGURE 1 31
PROCESSUS D’OCTROI DE CREDITS A LA CMMB
LE DEFAUT DE MISE EN ŒUVRE DES
FIGURE 2 RECOMMANDATIONS ISSUES DES MISSIONS 74
D’AUDIT
REPARTITION DES DONNEES RELATIVES AU
FIGURE 3 75
PROBLEME DE LA CADUCITE DU MANUEL
REPARTITION DES DONNEES RELATIVES AU
PROBLEME DES SANCTIONS PREVUES POUR
FIGURE 4 76
UN MEILLEUR SUIVI DANS L’EXECUTION DE
CERTAINES TACHES
RESUME
Les résultats de cette étude ont révélé que : le non respect des recommandations faites
lors des missions d’audit antérieures ; le non-respect des procédures et l’inefficacité
des opérations courantes sont respectivement les causes se trouvant à la base des
problèmes.
Pour éradiquer ces problèmes nous avons proposé entre autres à la CMMB des
solutions et des conditions de mis en œuvre qui serviront de gage pour les réduire.
Mots clés : effet, audit interne, performance, efficacité, CMMB.
ABSTRACT
SOMMAIRE
CONCLUSION
INTRODUCTION
Dans une petite entité, le dirigeant peut vérifier directement que les tâches se
déroulent de manière appropriée. Cependant, la supervision du dirigeant et
l’ajustement mutuel entre les divers acteurs deviennent rapidement inadaptés lorsque
la taille de l’entreprise augmente comme c’est le cas à la CMMB. Il faut donc que la
direction mette en place des dispositifs alternatifs pour suppléer à l’impossibilité
d’appliquer partout la supervision. Le choix de ces dispositifs vise à garantir la qualité
de l’organisation à travers la performance.
C’est dans cette optique qu’il est décidé d’examiner à travers ce travail les procédures
d’Audit Interne de la CMMB et d’en déceler les dysfonctionnements éventuels.
Cette préoccupation amène à retenir comme sujet : « L’AUDIT INTERNE DANS
LES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES : L’ANALYSE DE L’USAGE DE
SES EFFETS SUR LA PERFORMANCE DE LA CAISSE DU MOUVEMENT
MUTUALISTE BENINOISE ».
Pour y parvenir le développement de cette étude s’articulera autour de trois grands chapitre. Il est
présenté le cadre institutionnel et ciblage du problème ; ensuite le cadre théorique de base et méthodologique
de l’étude et enfin, l’analyse des résultats et approches de solutions.
CHAPITRE 1:
CADRE INSTITUTIONNEL ET CIBLAGE DU
PROBLEME
Ce chapitre est constitué de deux (02) sections. La première fait une présentation générale
du cadre institutionnel de l’étude à travers l’historique, la mission, les objectifs, les activités et
les ressources de la Caisse du Mouvement Mutualiste Béninoise (CMMB). Puis, la seconde
aborde le déroulement du stage et le ciblage du problème.
1.1 Cadre institutionnel de réalisation de l’étude et adhésion à la CMMB
Cette section est consacrée à la présentation générale du cadre institutionnel de l’étude à
travers l’historique, les missions, les objectifs, les activités, les ressources, et la structure
organisationnelle de la Caisse du Mouvement Mutualiste Béninoise (CMMB)
L’institution fut créée le 17 mai 1997 dans un esprit associatif par un groupe d’entrepreneurs
en l’occurrence des promoteurs de secteur du tourisme et de l’hôtellerie (bar, restaurant et
hôtel). Elle obtient son agrément du Ministère de l’Economie et des Finances le 04 janvier
2002 sous le numéro d’enregistrement N° L.02.0011.A. Au cours de la même année soit le 18
décembre 2002, la CMMB devient membre actif du réseau des praticiens de la microfinance,
communément appelé le Consortium ALAFIA. La CMMB finance sur fonds propre ses
activités et dispose des partenaires financiers tels que le FNM, OIKO Crédit. Le siège de la
CMMB est l’agence Saint-Jean situé dans la ville de Cotonou au quartier Gbégamey, carré
1825, dans la rue menant du carrefour « Cossi » vers l’ENEAM (EX-INE) en face de la
buvette « la maison blanche » au bord des pavés. En plus du siège ou agence principale, la
CMMB dispose de sept (07) agences à savoir :
l’Agence de Cococodji située sur la voie allant à Hèviè ;
l’Agence d’Akassato située dans le bâtiment avant le Motel M7-7 ;
l’Agence d’Akpakpa située à côté de Delta Motors et en face de PEB ;
l’Agence d’Adjarra située en face de l’école primaire publique centre ;
l’Agence de Tankpè située au niveau de la maison après la rue du CEG Tankpè ;
l’Agence d’Ouando située au niveau du premier carrefour après la pharmacie
Gbodjè en quittant le carrefour cinquantenaire ;
l’Agence de Parakou situé au quartier dépôt au niveau de la rue ISM Adonaï.
Jean Cotonou
Téléphone Tel : 21 03 15 69/ 21 30 41 49/ CEL : 99 46 75 08
Fax -
Siège social Cotonou- gbégamey
E-mail Cmmb02@yahoor.fr
Effectif du 68
personnel
Activités Collecte de l’épargne au près des agents à capacité de financement
(ACF) et les octroie à des agents à besoin de financement (ABF)
Tutelle ANNSFD/MEF
CNSS 60666
IFU 6201101040009
Commissaires aux - CABINET FIDEXCA
comptes
SOURCE : Donnée de terrain (Mai 2020)
La CMMB est dotée d’un personnel qui s’occupe de la gestion quotidienne de ses ressources,
dispose d’organes statutaires qui matérialisent la représentation de ses membres. Elle
comprend des postes et schématise la relation hiérarchique et fonctionnelle (voir annexe 1)
Chaque organe est caractérisé par sa composition, son rôle et ses responsabilités.
L’Assemblée Générale (AG) est l’instance suprême de la CMMB. Elle constitue le lieu
d’expression directe de la démocratie coopérative et le centre d’orientation de l’institution.
Elle est composée de l’ensemble des membres de la CMMB. Tous les membres ont un droit
égal de participer et d’intervenir à cette Assemblée Générale.
L’AG est souveraine dans la gestion de la CMMB. Tous les autres organes et comités sont
directement responsables devant elle. Outre les fonctions et les pouvoirs qui lui sont
spécifiquement conférés par la loi, elle a pour rôle d’élire les dirigeants, de s’assurer que la
réalisation des orientations et des objectifs financiers et sociaux répond aux besoins réels des
membres et du milieu. Elle doit se réunir au moins une fois dans l’année.
Ce service est rattaché à l’agence principale ; ce qui lui confère une autonomie vis-à-vis des
services des agences qu’il audite. Il est dirigé par l’auditeur interne qui est aidé par trois
collaborateurs. L’Auditeur Interne se charge de toutes les tâches d’évaluation de contrôle, de
conformité et de vérification de la fiabilité du système global (plus précisément le système de
recouvrement). Il se charge de la gestion effective des comptes clients. Il intervient entre autre
dans la supervision de la conception et la mise en œuvre des procédures ou encore veille au
contrôle du respect strict des procédures. Il assure également les missions à lui confiées par le
Directeur Général sur consignes du Conseil d’Administration (CA).
Le Service d’Audit Interne (SAI) est chargé entre autre de s’assurer de la conformité, de la
sincérité et de la fiabilité des opérations au regard des textes en vigueur dans le secteur de la
microfinance et au sein de la CMMB. Dans ce cadre, il contribue à amélioration et l’efficacité
de la gestion de la CMMB.
Le CA, le CC, le CS, le RO, le RI, le RRAJ, le RAF se réunissent au moins une fois par
trimestre. Les membres des organes contrôlent et évaluent le travail des salariés. En cas de
besoins, les élus apportent leur appui aux salariés sans toutefois se substituer à eux.
organe de contrôle
Le Conseil de Surveillance (CS) est le seul organe de contrôle au sein de la CMMB. Il est
chargé de la surveillance de la régularité des opérations de l’institution et du contrôle de sa
gestion. Il travaille en étroite collaboration avec le service de l’audit interne. Il est composé de
5 membres élus à l’AG.
o missions de la CMMB
La CMMB se donne comme mission principale « d’offrir aux membres des services financiers
l’accès rapide et facile afin de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie ».
Autrement dit, la CMMB a pour mission d’offrir des services financiers adaptés aux micro-
entreprises et aux personnes à faibles revenus. Cette offre jouera un rôle important dans le
renforcement du dynamisme et l’efficacité des micro-entreprises à travers l’amélioration des
conditions socio-économiques des personnes à faibles revenus au Bénin. Elle permettra une
consolidation des emplois créés dans ce secteur. Aussi, en résultera-t-il une réduction
significative et durable de la pauvreté et un renforcement de la croissance économique.
L’adhésion à la CMMB est libre et volontaire. Peut être membre de la CMMB, toute personne
physique et morale ayant rempli les conditions ci-après :
Réalisé par Marina KOYALISSE Page 25
L’AUDIT INTERNE DANS LES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES : L’ANALYSE DE L’USAGE DES SES
EFFETS SUR LA PERFORMANCE DE LA CAISSE DU MOUVEMENT MUTUALISTE BENINOISE
- souscrire et libérer sa part sociale dont la valeur nominale est de Dix mille (10 000)
francs CFA ;
- s’acquitter du droit d’adhésion fixé à dix mille cinq (2 500) FCFA avec deux (2)
photos d’identité et la copie d’une pièce d’identité valide ;
- alimenter immédiatement son compte d’épargne d’un dépôt minimum de deux mille
Cinq (2 500) FCFA ;
- s’engager à respecter les règlements de la CMMB. L’adhésion donne droit à un livret
individuel d’épargne délivré au membre.
activité de la CMMB
o collecte de l’épargne
La CMMB met à la disposition de ses clients des promoteurs d’épargne. Ces derniers vont
collecter de façon journalière l’épargne au domicile ou sur le lieu de travail des clients.
Elle offre à sa clientèle cinq (05) types d’épargne aux conditions biens définies à savoir :
compte d’épargne sur livret (CEL) : c’est un compte de dépôt à vue sur
lequel le titulaire peut faire des versements et des retraits à tout moment.
Cependant, une épargne minimale de deux mille cinq cents (2.500) Francs
CFA doit être respectée pour maintenir le compte. Les conditions d’ouverture
de ce compte sont :
- payer une somme de cinq mille (5.000) Francs CFA dont la moitié deux mille cinq
cents (2.500) Francs CFA pour droit d’adhésion et l’autre moitié pour dépôt
minimum ;
- présenter une pièce d’identité ou toute autre pièce valide en tenant lieu ;
- deux photos d’identité.
Le taux d’intérêt servi sur ce compte est de quatre pour cent (4%) l’an. Les intérêts créditeurs
se calculent en fin de chaque trimestre sur le solde minimum du trimestre égal au moins à
vingt mille (20.000) Francs CFA. Les intérêts des quatre (04) trimestres de l’année sont portés
sur le compte du membre à la fin de chaque exercice. Lors de la clôture du compte, la CMMB
prélève dix mille (10.000) Francs CFA pour frais de clôture et garde de livret.
dépôt à terme (DAT) : c’est un compte de dépôt à terme par lequel le titulaire
bloque son épargne selon son désir (trimestriellement, annuellement ou plus).
les taux varient selon le montant de l’épargne et la durée du placement. Les
o activité de crédit
condition d’accès au crédit
La CMMB comme tout SFD, est tenue au strict respect des normes, exigences et instructions
édictées par l’autorité réglementaire qu’est la BCEAO. En ce sens, sa politique de crédit reste
entièrement significative. Elle stipule notamment que tout membre dans le besoin de
financement d’une activité génératrice de revenus doit remplir les conditions d’éligibilité ci-
après :
- épargne régulièrement selon les modalités retenues (épargnes journalières,
hebdomadaires ou mensuelles) sur un période minimum de deux (02) semaines ;
- disposer sur son copte épargne à la date de la demande de crédit, d’un montant
minimum équivalent à 10% du montant du prêt que le client désire emprunter ;
- rendre disponible sur le compte 1% du montant du crédit accordé valable pour
assurance garantie décès ;
- procéder à une épargne progressive de 10% du montant de crédit accordé.
Lorsque le montant du prêt est compris entre 100.000F CFA et 400.000F CFA le client devra
fournir deux cautions personnelles dont l’un doit avoir un compte à la CMMB.
Lorsque le montant de prêt est compris entre 400.005 F CFA et 5.000.000F CFA le client
devra fournir :
- une garantie réelle d’une valeur minimum de 400.000F CFA ou justifier d’un salaire ;
- deux cautions personnelles dont l’un doit avoir un compte à la CMMB ;
- l’enquête de moralité doit être concluante.
Si le client remplit les conditions ci-dessus mentionnées, ce dernier devra constituer un
dossier en formulant une demande de crédit qui sera étudiée et approuvée ou rejetée selon le
cas par les instances techniques.
crédit aux salariés
Ce crédit est destiné au financement des besoins de consommation ou pour l’acquisition des
équipements (cyclomoteur, voiture, salon, ordinateur, télévision…) de parcelle ou la
construction d’une maison, etc. Sa durée maximale est de vingt-quatre (24) mois. Son taux
d’intérêt est de deux pour cent (2%) par mois sur le restant dû. Le montant octroyé varie entre
cent mille (100.000) Francs CFA et cinq millions (5.000.000) de Francs CFA. La garantie
exigée est le salaire ou une pension et une caution personnelle simple.
crédit scolaire
Ce crédit est destiné aux membres dans le cadre des dépenses scolaires (frais de fournitures
scolaires, frais d’écolage). La durée maximale de remboursement de ce prêt est de six (06)
mois et le taux d’intérêt est de deux pour cent (2%) par mois sur le restant dû. le montant
octroyé varie entre cinquante mille (50.000) Francs CFA et cinq cent mille (500.000) Francs
CFA.
Les garanties exigées sont soit le salaire et une caution personnelle simple, soit une garantie
réelle et une caution personnelle simple, soit une caution personnelle membre et une caution
personnelle simple.
crédit personnel
Ce crédit est destiné aux employés de la CMMB en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en
contrat à durée déterminée (CDD) pour le financement de leurs besoins de consommation,
pour l’acquisition des équipements ou pour la construction d’une maison etc… Sa durée de
remboursement varie entre six (06) à soixante (60) mois avec un taux d’intérêt de cinq pour
cent (5%) dégressif par an. La garantie exigée est le salaire.
crédit aux groupements
Le crédit aux groupements est un crédit à court terme accordé à un ensemble de cinquante
(50) personnes au plus, structuré en groupe de trois (03) ou cinq (05) membres menant
individuellement une activité génératrice de revenus commune dans le cadre du renforcement
de leur fonds de roulement. Le montant minimum octroyé est de cinquante mille (50.000)
Francs CFA avec un maximum fixé à cent cinquante mille (150.000) Fracs CFA
remboursable sur une période allant de six (06) à douze (12) mois avec un taux d’intérêt
mensuel de deux pour cent (2%) sur le montant restant dû. La garantie exigée pour ce crédit
est la caution solidaire des membres du groupe de trois (03) ou de cinq (05) et celle du
groupement.
crédit de campagne agricole
Le crédit de campagne agricole est destiné aux membres de la CMMB qui s’investissement le
domaine de la campagne des produits agricoles tels que le coton, l’anacarde ou le karité etc…
dans le but de renforcer leur fonds de roulement. Le montant de ce crédit est compris entre
cent mille (100.000) Francs CFA et cinq millions (5.000.000) de Francs CFA. Il est
remboursable sur une période allant de six (06) à douze (12) mois avec trois (03) mois de
différé. Le taux d’intérêt est de deux cent (2%) par mois sur le restant dû. La garantie exigée
est une garantie réelle et une caution personnelle simple.
Le taux d’intérêt est de deux pour cent (2%) par mois sur le restant dû. Les garanties exigées
sont soit une caution personnelle membre et une caution personnelle simple, soit une garantie
réelle et une caution personnelle simple, soit une caution solidaire.
crédit agricole
Le crédit agricole est destiné aux membres de la CMMB qui s’investissent dans le secteur
agricole pour le financement de production (animale et végétale), la transformation, le
stockage et la commercialisation. Le montant de ce crédit varie de cant mille (100.000) Francs
CFA à cinq millions (5.000.000) de Francs CFA remboursable sur vingt-quatre (24) mois au
maximum avec possibilité de différé de six (06) à douze (12) mois. Le taux d’intérêt est de
deux pour cent (2%) sur le restant dû. Les garanties exigées sont soit une caution personnelle
membre et une caution personnelle simple, soit garantie réelle et une caution personnelle
simple, soit un salaire et une caution personnelle simple.
crédits aux établissements scolaires privés
Ce crédit est destiné au financement des besoins d’équipement des établissements scolaires
(construction de salle, acquisition des tables et bancs, etc.). Le montant octroyé à ce niveau
varie entre cent mille (100.000) Francs CFA et cinq millions (5.000.000) de Francs CFA. La
durée maximale de ce crédit est de douze (12) mois avec possibilité de différé de trois (03) à
six (06) mois, et son d’intérêt est de deux pour cent (2%) par mois sur le restant dû. Les
garanties exigées à ce niveau sont une garantie réelle et une caution personnelle simple.
Il ressort de tout ce qui précède que les montants de crédits de la CMMB débutent à cinquante
mille (50.000) Francs CFA et sont plafonnés à cinq millions (5.000.000) Francs CFA.
Néanmoins, ce plafond peut toutefois changer sur décision du Conseil d’Administration.
Tous les crédits octroyés par la CMMB suivent la procédure d’octroi en-dessous schématisée
(figure 1).
Figure 1 : Processus d’octroi de crédits à la CMMB REAJUSTER
Séance d’animation
Première rencontre avec les chargés de prêt et le client
Contact avec le client
Demande enregistrée sur une fiche de présentation
Enquête de moralité
Fiche d’identification de mise à jour
Visite de l’entreprise
o ressources humaines
Elles regroupent le personnel de l’entreprise. La CMMB s’est dotée d’un potentiel humain
assez dynamique qui contribue à son fonctionnement. Elle participe ainsi à la réduction du
taux de chômage en République du Bénin. Le tableau 3 en-dessous procède à une évolution
du personnel selon la catégorie socioprofessionnelle sur une période allant de décembre 2014
à décembre 2018.
Tableau 3: Répartition du personnel selon la catégorie socioprofessionnelle
ANNE
TOTA
UX
Ici, il est fait dans le tableau 3 la typologie des cadres exerçants à la CMMB.
o ressources matérielles et financière
ressources matérielles
Les ressources matérielles constituent l’ensemble des biens mobiliers et immobiliers dont
dispose la CMMB. Il s’agit en l’occurrence des moyens de transports (cyclomoteurs,
véhicules), des matériels et mobiliers de bureau (tables, chaises, placards, portables), des
bâtiments administratifs, des installations techniques, des matériaux informatiques
(ordinateurs, imprimantes et autres accessoires) et des magasins pour le stockage des outils de
bureau.
ressources financières
Elles sont d’origines diverses et permettent à la CMMB de faire face ses diverses obligations.
A ce titre, l’on peut citer les fonds provenant des partenaires financiers, les dépôts à terme
effectués par les clients, les marges bénéficiaires sur emprunts, la majoration provenant des
pénalités calculées sur les retards de paiements.
environnement de la CMMB
Tout agent économique constitué sous forme sociétale le plus, souvent entretient dans ses
activités, des relations avec diverses catégories d’acteurs. Cela implique donc pour cet agent
économique, une meilleure connaissance de son environnement afin de mieux résister à la
concurrence et aux autres facteurs du secteur dans lequel il évolue. Cette logique de
raisonnement s’applique également à la CMMB qui évolue dans un environnement complexe
dont la maîtrise est primordiale pour sa survie. L’environnement de la CMMB se subdivise en
micro environnement et en macro environnement.
o micro environnement
Il s’agit de tous les agents économiques immédiatement en contrat avec la CMMB et ayant
une influence directe sur elle. Il est constitué de ses partenaires financiers, de sa clientèle, de
ses fournisseurs et de ses concurrents.
partenaires financiers
La CMMB est une institution qui en raison du secteur dans lequel elle évolue a besoin de
disposer de ressources financières externes afin de faire face aux besoins de ses membres et
atteindre efficacement les objectifs qu’elle s’est fixés. A cet effet, elle est en partenariat avec
certaines institutions financières telles que le Fonds National de Microfinance (FNM), OIKO
CREDIT, FNPEEJ, Consortium ALAFIA, PASMIF.
clients ou membres bénéficiaires
La clientèle est composée de commerçants, artisans, salariés, sociétés et groupements, c’est-à-
dire de toutes personnes exerçant une activité génératrice de revenu. Les clients désignés par
le terme « membre » constituent les principaux acteurs du système. La CMMB accorde une
importance particulière à ceux qui n’ont pas accès à un financement grâce au système
bancaire classique et qui ne dispose pas d’avoir personnels ou familiaux leur permettant de
développer leurs microentreprises. Elle ne fait aucune discrimination au niveau des zones
géographiques et au niveau de genre des micro-entrepreneurs. De plus, elle accorde une
attention particulière aux microentreprises qui produisent ou vendent des biens et services de
première nécessité.
fournisseurs
Il s’agit de tous ceux qui, dans leurs relations commerciales avec la CMMB, font
l’approvisionnement en matériels divers, en mobiliers de bureau, ainsi que de fournitures et
divers services dont la CMMB a besoin pour son bon fonctionnement. Ce sont les
imprimeurs, les sérigraphes, les vendeurs de matériel informatique, etc. Pour être fournisseur
de la CMMB il faut avoir postulé aux appels d’offres émis par l’institution et obtenu
l’agrément de celle-ci après analyse préalable de certaines pièces et conditions exigées.
concurrents
Selon le dictionnaire Larousse 2016, le concurrent se définit comme étant « une personne ou
un groupe qui entre en compétition avec d’autre pour obtenir quelque chose, ou une personne
ou un groupe qui fait concurrence à d’autres en exerçant le même commerce ou la même
profession ». Eu égard à l’importance du secteur d’activité des SFD dans la lutte contre la
pauvreté ainsi que celui du développement économique de micro finance qui sont par
conséquent les concurrents directs de la CMMB ; la CMMB est donc à cet effet en rude
compétition avec les SFD tels que PADM, COOPECI, PAPME, VITAL FINANCES,
ASMAB, BENIN FINANCES, PEBCo, BETHESDA, Le MUTUALISTE, ASSEF, ACFB,
AFRICA FINANCE CLCAM, FECECAM, Finadev etc. La liste complète pouvant être
fournie par le consortium ALAFIA.
o macro environnement
Le macro-environnement regroupe l’ensemble des facteurs sur lesquels l’entreprise n’a aucun
empire mais qui sont liés aux activités de l’institution. Ainsi, certains facteurs
environnementaux sont en étroite relation avec les activités de la CMMB. Il s’agit de
l’environnement socio-règlementaire, et de l’environnement technique.
environnement socio-économique
Il est caractérisé par l’évolution du style de vie des consommateurs ainsi que des valeurs
sociales de goût et des besoins de ces deniers. Il concerne également le degré de la
concurrence et le niveau de la demande. La CMMB est installée à Cotonou, ville à fort
potentiel ayant comme particularité une importance des activités agricoles et commerciales. A
cet effet, la CMMB doit constamment s’adapter à ces différents éléments en définissant les
meilleures stratégies adaptées pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée.
Pays membres de la zone franc, le Bénin représente un peu moins de 10% du PIB de
l’UEMOA. Rapport Doing business 2014.
Le taux d’inflation annuel s’améliore. Il passe de 6,2 en 2012, à 0,0 en 2014. Par ailleurs,
depuis les années 2008, 2009, 2010 où le Bénin, très affecté par l’économie mondiale a vu son
taux de croissance se divise par deux : 5,0% en 2008, à 2,7% en 2009 et 2,6% en 2010 a
connu une reprise modérée à 3,5% en 2011 et 5,7% en 2014.
Depuis la transition vers un gouvernement démocratique en 1990, le Bénin a subi un
rétablissement économique. Une grande injection d’investissement externe des sources
privées et publiques a allégé les difficultés économiques du début des années 90 provoquées
par une récession globale et un cours de matières premières constamment bas (bien que ce
dernier continue à affecter l’économie). Le secteur de fabrication est confiné à une certaine
industrie légère, principalement impliquée dans le traitement des produits de base et la
production des biens de consommation.
La croissance économique est projetée à 5,6% en 2015 et 6% en 2016. Elle dépend de
l’accélération des réformes visant à améliorer le climat et la chaîne de la dépense publique,
notamment le système de passation des marchés publics.
Sur le plan social, la réduction des disparités régionales représente un défi pour le Bénin. Le
développement équilibré et durable de l’espace national constitue l’un des cinq axes
prioritaires de la stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté (SCRP) en cours.
environnement démographique
environnement technique
L’évolution technologique dans une entreprise influence beaucoup sur sa compétitivité et sur
son rendement. Dans ce domaine, de nombreux changement peuvent affecter la structure tant
sur le plan des produits proposés que sur celui de la gestion informatique dans tous les
secteurs d’activités où elle intervient. C’est dans cette optique que la CMMB, en respectant
les recommandations de la BCEAO pour les SFD, s’est dotée d’un Système d’Information et
de Gestion (SIG) assuré par le logiciel PERFECT V6.
environnement financier et monétaire
Cette section regroupe les constats observés durant le stage. Il s’agit en réalité de faire
l’état des lieux de la structure en faisant ressortir les performances réelles et les
performances potentielles ; les contre-performances réelles et les contre-performances
potentielles sur les activités mises en service par la CMMB en premier lieu et en
second lieu, faire le bilan des observations de stage.
Il est constaté que chaque année, le service compétent établi un plan d’action annuel
qui définit les thèmes à développer. La Direction Générale de l’institution de micro
finance peut demander d’exécuter des missions d’audit inopinées dans certains
services ou agences si l’on suspecte des dysfonctionnements.
Par ailleurs, il convient de noter qu’on s’est familiarisé à la procédure d’exécution
d’une mission d’audit qui se présente comme suit :
- définir l’audit à effectuer, c’est-à-dire l’objet et la période d’exécution ;
- construire l’équipe de mission qui est souvent constituée du chef de service d’audit
interne, d’un assistant et d’un stagiaire ou des stagiaires ;
- définir l’objectif général que vise cette mission d’audit et en tirer les objectifs
spécifiques qui permettent d’atteindre l’objectif général ;
- énoncer les documents à consulter et préciser le service ou l’agence et les personnes
concernées par cette mission ;
- le contrôle d’intangibilité du bilan ;
- le contrôle de circularisassions des comptes dans certaines agences ;
- élaborer un rapport suite à la mission d’audit. Ce rapport de mission est un document
synthétique qui met en relief les forces et les dysfonctionnements. Il préconise
également les mesures correctives pour les dysfonctionnements relevés.
Avant d’élaborer le rapport, il est important de faire une séance de restitution qui
permet à l’équipe des auditeurs de s’entretenir avec les audités sur les constats et
décisions prises.
Au niveau du service contrôle de gestion il est effectué une seule tâche :
- le contrôle des ordres de dépenses (OD) avant le suivi budgétaire
Mais pour ce travail, l’attention s’est plus tournée vers les activités suivantes :
- Activité n°1 : la manière dont les missions sont effectuées au sein du service ;
- Activité n°2 : la gestion des opérations de caisse (Contrôle des billets, caisse
centralisée, brouillard de caisse, arrêté de caisse) ;
- Activité n°3 : la prise de connaissance du manuel de procédures administratives
financières et comptables.
De l’observation de stage faites sur les activités du service audit interne et du contrôle
de gestion de la CMMB, il est relevé les performances (performances réelles et
performances potentielles) et des problèmes ou des contre-performances (contre-
performances réelles et les contre-performances potentielles).
performances (performances réelles et performances
potentielles)
Les performances identifiées sont au nombre de dix (10) et se présentent activité par
activité, ainsi qu’il suit :
Tous ceci amène à des risques d’opérationnalisation. Lesdits risques sont exposés
dans le tableau 4 en-dessous.
l’agent de crédit ;
- formalités de prise de garantie mal effectuées.
Décaissement - total décaissé différent du montant demandé par le client.
Suivi après déblocage du crédit - risque de non existence des biens mis en garantie
- risque de détournement de l’objectif du prêt ;
Remboursement - risque de non remboursement à des échéances convenues ;
- non inscription des remboursements dans les livres de la caisse
et dans le livret des clients.
Suivi des paiements - Non comptabilisation des paiements au niveau de la caisse ;
- absence sur le terrain pour s’assure de la continué de l’activité
du client.
Clôture du dossier Dossier clos avant le recouvrement de la totalité des crédits
Source : Données de terrain (Mai 2020)
o problèmes possibles
Il sera question de présenter un tableau 5 qui regroupera les problèmes
identifiés par centre d’intérêt afin de dégager les problèmes possibles à résoudre.
L’énumération de tous les problèmes spécifiques précités sera regroupée en de
problèmes possibles présentés dans le tableau 5 ci-après :
Problématique de
Contrôle a Défaillance
2 - Caducité du manuel de l’efficacité du
du contrôle a
priori procédures. contrôle a priori de
priori.
la CMMB.
difficultés rencontrées
Au cours de ce stage à la CMMB, l’on est confronté à de nombreuses difficultés au nombre
desquelles il est cité :
- l’indisponibilité des agents pour répondre aux questions du fait de l’affluence régulière
des clients dont la satisfaction était prioritaire ;
- les difficultés liées à l’obtention des informations jugées sensibles du fait de la
confidentialité;
- les difficultés dans les échanges avec certains clients du fait de la non maîtrise par ces
derniers de la langue française;
- les difficultés de disposer dans un délai raisonnable les documents nécessaires à la
rédaction de du mémoire (à cause de l’indisponibilité de certains responsables);
- l’accès difficile pour rencontrer le Directeur Général de la CMMB, compte tenu des
multiples réunions qu’organisent les divers comités mis sur pied pour le suivi des
activités au sein de la structure.
Selon l’arbitrage réalisé sur les trois (3) problèmes et eu égard à l’urgence et à la
priorité qu’ils présentent, il est opportun de mener une réflexion sur le problème n°3
liée à l’importance de la pratique de l’audit interne.
Ce problème représente un handicap dans la performance du service audit interne
de cette institution. C'est dans cette optique que l’étude s’est circonscrite sur le sujet
supra mentionné.
spécification du problème
Le contexte économique actuel du Benin est marqué par la floraison des systèmes
financiers décentralisés (SFD), signe de développement du secteur. Pour mener à bien
leur mission et ceci de façon durable, les SFD ont mis en place des politiques de
gestion des crédits pour leur permettre d’évaluer et de corriger les difficultés liées au
recouvrement des créances et à l’augmentation de crédit en impayé.
Des entrepreneurs du secteur informel qui constituent la grande majorité de la
population active béninoise, cible de tout effort de développement national ont
faiblement accès aux crédits pour le financement de leurs activités économiques. La
recherche de la performance des SFD qui existent s’avère donc indispensable dans le
cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté.
Pour beaucoup, la performance est le résultat d’un ensemble de démarches, d’actions
entreprises tout au long de la gestion des IMF. Paul LURKIN (1990, p.84) dit que la
performance d’une institution mesure le degré de réalisation des objectifs que ses
propriétaires lui assignent.
Mais en dépit de ces dispositifs, les SFD sont toujours confrontés aux problèmes de la
pratique de l’audit interne. Tel est le cas de la CMMB qui dispose d’un service audit
interne mais malheureusement, la pratique de l’audit interne dans la réalité est à l’état
embryonnaire.
Les propositions de solutions à ces trois problèmes spécifiques retenus dans le cadre
de la présente étude auront pour but de permettre à la CMMB de cerner les motifs de
dégradation de la qualité de son portefeuille afin d’assurer sa pérennité par une
politique de maitrise et de gestion saine et efficace.
CHAPITRE 2 :
hypothèses de l’étude
o hypothèses de l’étude
Cette partie sera consacrée à la construction des hypothèses. Une hypothèse est une
assertion explicative provisoire liée au problème en résolution. C’est une construction
« pro-forma » de conclusion que l’on compte tirer et que l’on s’efforcera de justifier et
de démontrer méthodiquement.
En analysant le problème spécifique n°3, il est identifié une cause principale pouvant
être à la base de ce problème :
- L’absence de sanctions ou l’impunité.
La recrudescence des malversations et des irrégularités à CMMB est un problème
majeur. Il est vrai que les sanctions sont prévues dans les textes mais, elles ne sont pas
appliquées au sein de l’institution.
Ainsi, la troisième hypothèse se fonde sur cette cause et se construit comme suit : la
caducité du manuel de procédure de la CMMB sous-tend les malversations
financières au détriment de l’inéfficacité des services de l’audit interne. (H3)
tableau de bord
Problème spécifique n°1 Objectif de recherche 1 Cause spécifique n°1 Hypothèse spécifique n°1
N
le non respect de certaines Examiner les entraves à la l’absence des L’absence du contrôle dans l’exécution
I
recommandations faites mise en œuvre des conditions de leur des recommandations faites par le
V
1 lors des missions d’audit recommandations faites mise en œuvre service de l’audit interne induit
E
antérieures à la CMMB lors des missions d’audit l’inefficience de leur mise en œuvre.
A
interne antérieures à la
U
CMMB
X
Problème spécifique n°2 Objectif de recherche 2 Cause spécifique 2 Hypothèse spécifique n°2
le non-respect de certaines Apprécier les conditions La non-adaptation des Le défaut du respect de la mise en
S 2
procédures d’utilisation du manuel de procédures par rapport application du manuel de procédures
P
procédures en vigueur à la aux réalités de fonde l’inefficacité de la CMMB par
justification de l’étude
Cette étude permettra de connaître d’une part le processus d’exécution des missions de contrôle interne à la CMMB et d’autre
part, de contribuer à l’amélioration des moyens de contrôle dans le but d’atteindre une meilleure performance. Elle contribue
donc à une meilleure gestion dans les institutions de Micro finance en ce qui concerne une méthode scrupuleuse de respect des
procédures.
Sur le plan académique ce travail permet de respecter le principe selon lequel tout étudiant de l’IIM en fin de cycle devra
soutenir non seulement avant de disposer de son parchemin mais aussi en mettant en application et de façon efficace toutes les
connaissances théoriques reçues au cours de sa formation.
En fin, l’étude servira de repère pour des recherches ultérieures dans le domaine de l’audit et plus spécifiquement à la CMMB.
éfficacité
Pour Hélène Löning et al. (2008, p.5), l’efficacité est « la capacité à atteindre l’objectif, c’est-à-dire
atteindre un résultat conforme à l’objectif ». L’efficacité concerne donc le degré de réalisation des
objectifs et se définit par rapport à un objectif donné. Elle indique à quel point l’objectif est atteint :
C’est l’articulation entre les résultats et les objectifs. Pour pouvoir en donner une image précise et
compréhensible, Alain Mahe (1998, p.45) définit l’efficacité comme le rapport entre les résultats
atteints et les objectifs visés par un système (Efficacité = Résultats / objectifs visés).
effet
L’effet est alors contre-productif en créant un contre-effet. Bref, l’effet est de l’ordre de la
conséquence d’un processus et non d’un projet. Il est ce qu’on récolte par exemple comme sonorité
d’un son Christian Hoffmann, 2007, p.44
audit
D’une manière générale et comme le mentionne les écrits de certains auteurs, l’audit
s’est limité autour de l’audit comptable qui est axé sur la vérification de la sincérité et de la
fiabilité des états financiers produits par les organismes.
Sur ce, certains auteurs ont commencé par donner une conception beaucoup plus large de
l’audit. D’abord, l’audit recouvre dans les faits un concept assez large. D’une manière générale, il
consiste en un examen mené par un observateur professionnel sur la manière dont est exercée une
activité par rapport à des critères spécifiques à cette activité (D. BATUDE, 1977, p.78). Cet auteur
mentionne également qu’il existe deux formes d’audit à savoir : l’audit légal c’est-à-dire qui est
imposé par la loi mené par les commissaires aux comptes, et l’audit contractuel qui est une mission
ponctuelle et qui n’est pas imposée par la loi.
contrôle interne
Le COSO 1 définit le contrôle interne, comme : « un processus mis en œuvre par le Conseil
d’Administration, les dirigeants et les salariés afin de fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation et l’optimisation des opérations, la fiabilité des opérations financières et la conformité aux
lois et règlements ». Cette même définition est adoptée par le COSO II qui propose un cadre de
référence pour la gestion de risque repris et amélioré par le COSO 2013 apparu en mai 2014.
A ce jour, il n’existe pas de modèle du contrôle interne d’inspiration française. Cependant, des
groupes de travail sont à l’œuvre au sein d’organismes tels que l’Académie des Sciences Comptables,
l’AMF, la CNCC ou l’IFACI.
de faisabilité pour améliorer le. Mais ultérieurement, une organisation internationale énonce ce qui
suit : « l’audit est l’examen d’information en vue d’exprimer sur cette information une opinion
responsable et indépendante par référence à un critère de qualité. Cette opinion doit accroitre l’utilité
de l’information ».
L’audit interne a vu la succession de plusieurs définitions.
• Selon l’IFACI (Institut français de l’audit et du contrôle interne) : « L’audit interne est, dans
l’entreprise, la fonction chargée de réviser périodiquement les moyens dont disposent la direction
et les gestionnaires de tous niveaux pour gérer et contrôler l’entreprise. Cette fonction est assurée
par un service dépendant de la direction mais indépendant des autres services. Ses objectifs
principaux sont, dans le cadre de révisions périodiques, de vérifier que les procédures comportent
les sécurités suffisantes ; les informations sont sincères ; les opérations régulières ; les
organisations efficaces et les structures claires et bien adaptées »
• Selon les normes régissant la pratique de l'Audit interne : « l'Audit interne est une source
d'aide pour tous les membres de l'organisation, notamment la Direction Générale et le Conseil
d'administration. Les auditeurs internes ont une responsabilité vis-à-vis de la direction et du
Conseil d'Administration, à qui ils doivent fournir des renseignements sur la pertinence et
l'efficacité du système de contrôle interne et sur la qualité de sa performance ».
• Selon The Institue of Internal Auditors IIA (Institut de l'Audit Interne) :« l'audit interne est
une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de
maîtrise des opérations, lui apportant des conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la
valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, de
gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ». C’est
cette définition qui est officielle car étant la traduction internationale adoptée par l’Institut
International d’Audit Interne (l’IIA) et approuvée le 21 Mars 2000 par le Conseil
d’Administration de l’IFACI.
L’Audit Légal : c’est une forme d’audit imposée par la loi et menée par les commissaires aux
comptes. Le contrôle légal s’applique en vertu d’une disposition obligatoire. Il peut s’exercer à
l’initiative d’un juge.
L’Audit Contractuel : c’est une mission ponctuelle et qui n’est pas imposée par la loi. Le contrôle
contractuel peut être demandé par l’entreprise ou par des tiers. Les objectifs sont différents.
L’Audit interne : C’est une fonction d’assistance au management issu du contrôle comptable et
financier ; l’objectif fondamental de l’audit interne est d’assister les membres de l’entreprise dans
l’exercice efficace de leur responsabilité en leur fournissant des analyses préventives et correctives,
des appréciations et des recommandations concernant leurs activités.
L’Audit Externe : C’est un examen indépendant et formel des états financiers d’une institution, de
ses enregistrements, ses opérations et ses activités. Cette étude est menée par des commissaires aux
comptes professionnels et a pour objectif de garantir la crédibilité des états financiers et autres
rapports de la direction, d’établir la responsabilité de l’institution dans la gestion des fonds et
identifier les faiblesses des systèmes et du contrôle interne. Toutefois, l’étude des travaux d’audit
externe peut varier de façon significative en fonction des objectifs de chaque audit. Les auditeurs
externes doivent être des commissaires aux comptes agréés par une association professionnelle
nationale ou internationale de commissaire aux comptes.
L’Audit Opérationnel : C’est un audit qui porte sur l’examen des informations relatives à la gestion
de la fonction d’entité en vue d’exprimer une opinion par référence aux critères de régularité, de
fiabilité et d’efficacité.
L’Audit de Conformité : La forme la plus courante souvent appliquée dans les entreprises et
organisations est désignée sous le terme ‘’audit financier et comptable’’. Les missions d’audit
financier et comptable ont pour objectif de s’assurer que les documents financiers traduisant
correctement et fidèlement l’entreprise. Cette traduction est correcte si l’établissement de ces états
traduits une image fidèle de l’entreprise conformément aux normes et usages en vigueur. On peut
citer :
- L’Audit Comptable
C’est l’établissement ou l’examen des comptes annuels par un expert-comptable à travers des
contrôles généraux sur la cohérence des comptes établis par l’entreprise auditée. L’objectif est de
donner un avis sur la sincérité et la régularité des documents financiers.
- L’Audit Financier
Les audits des comptes annuels déterminent si les comptes annuels de l’entité présentent fidèlement
la situation financière, les résultats des opérations et les flux de trésorerie ou de la variation des
situations financières conformément aux principes comptables généralement admise. C’est aussi de la
vérification de la traduction économique de l’utilisation faite des ressources générées. Il vérifie par
ailleurs, si la sauvegarde du système du contrôle interne mis en place par la présence des actifs et
adéquatement conçu est effectivement appliqué, et permet d’atteindre les objectifs du contrôle.
L’objectif de l’audit financier est donc d’analyser les comptes d’une société placée sous l’aspect
de la qualité de l’information, il s’agit de vérifier si les chiffres sur lesquels s’appuient les décisions
des investisseurs, des responsables et des tiers sont fiables, c’est-à-dire, fondé sur des conventions
connues et attendus des utilisateurs. De façon simple, on dit que les documents sont fiables lorsqu’ils
sont suffisamment clairs pour éviter de prendre une mauvaise décision.
C’est pour cela que SYSCOA, l'audit est l'analyse critique des opérations réalisées par une entreprise,
menée par référence à des normes techniques et procédures reconnues.
L’instruction n°010-08-2010 relative aux règles prudentielles applicables aux SFD des Etats
membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).
La présente instruction a pour objet de définir les règles et normes prudentielles applicables
aux SFD, ainsi qu’à leurs unions, fédérations ou confédérations telles que définies à l’article
1er de la loi portant réglementation des SFD.
Règles et normes prudentielles applicables aux SFD
Les règles et normes sont relatives :
- à la limitation des risques auxquels est exposée une institution ;
- à la couverture des emplois à moyen et long terme par des ressources stables ;
Réalisé par Marina KOYALISSE Page 60
L’AUDIT INTERNE DANS LES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES : L’ANALYSE DE L’USAGE DES SES EFFETS
SUR LA PERFORMANCE DE LA CAISSE DU MOUVEMENT MUTUALISTE BENINOISE
- à la limitation des prêts aux dirigeants, au personnel ainsi qu’aux personnes liées au sens de
l’article 34 de la loi portant réglementation des SFD ;
- à la limitation des risques pris sur une seule signature ;
- au coefficient de liquidité ;
- à la limitation des opérations autres que les activités d’épargne et de crédit ;
- à la norme de capitalisation ;
- à la limitation des prises de participation.
L’instruction n°020-12-2010 relative aux indicateurs périodiques à transmettre par les SFD au
Ministre chargé des Finances, à la Banque Centrale et à la Commission Bancaire de l’UMOA.
La présente instruction a pour objet de fixer les indicateurs périodiques à communiquer par les SFD
au Ministre chargé des Finances à la BCEAO ou Banque Centrale et à la Commission Bancaire de
l’UMOA, ainsi que les modalités de leur transmission.
contrôle interne
Bénoît PIGE (1990, p.117) insiste sur le caractère délégataire du contrôle interne qui consiste à
s’assurer de la bonne application des décisions prises en amont : « le contrôle interne permet de
s’assurer que les salariés qui représentent l’entreprise vis-à-vis de l’extérieur agissent dans l’intérêt de
l’entreprise. Il permet de vérifier que la coordination hiérarchique, formelle et informelle fonctionne
correctement et assure une coordination efficace entre les individus. Il garantit que les décisions
prises par les dirigeants sont mises en œuvre par l’ensemble des salariés de l’entreprise ». Une telle
conception est évidemment très large, et l’on remarquera au passage qu’elle n’accorde pas d’emblée
un rôle spécifique à la dimension financière ou comptable. On y trouve une conception étendue chez
Henri BOUQUIN (1998, p.155), qui reprend le typique contrôle stratégique, contrôle de gestion,
contrôle opérationnel (ou d’exécution). Le contrôle interne est donc la somme de ces trois segments
ce qui renvoie également à une conceptualisation hiérarchique et délégataire du système de contrôle.
A l’instar de Henri BOUQUIN (1998, p.120) parle également de « contrôle organisationnel » qui
« peut être renforcé par des mécanismes informels comme la culture d’entreprise ». En ce sens, on
peut s’interroger sur les limites du contrôle interne. Ces définitions sont tellement larges qu’il est
possible de se demander qu’est-ce qui ne serait pas du contrôle interne. Eustache EBONDO, (2002,
p.55) tranche d’une manière originale : « l’activité de contrôle interne apparaît comme constitutive de
l’organisation dans sa différence par rapport au marché ».
principes fondamentaux
Il est attendu des auditeurs internes qu’ils respectent et appliquent les principes fondamentaux
suivants :
- l’intégrité : il est à la base de la confiance et de la crédibilité accordées à leur jugement ;
- objectivité : les auditeurs internes montrent le plus haut degré d’objectivité professionnelle en
collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à l’activité ou au processus examiné.
Les auditeurs internes évaluent de manière équitable tous les éléments pertinents et ne se laissent pas
influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par autrui ;
- confidentialité : les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété des informations qu’ils
reçoivent ; ils ne divulguent ces informations qu’avec les autorisations requises, à moins qu’une
obligation légale ou professionnelle ne les oblige à le faire ;
- compétence : les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les savoir-faire et
expériences requis pour la réalisation de leurs travaux.
normes
Les activités d’audit interne sont conduites dans différents environnements juridiques et culturels,
dans des organisations dont l’objet, la taille, la complexité et la structure sont divers, ainsi que par des
professionnels de l’audit interne ou externe à l’organisation. Bien que ces différences puissent
influencer la pratique de l’audit interne dans chaque environnement, le respect des normes
internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne est essentiel pour que les auditeurs
internes puissent s’acquitter de leurs responsabilités complétées par le respect de certains principes
dont :
-La simplicité (pour une compréhension facile et applicable) ;
-La rigueur (dans l’obéissance aux normes et règles) ;
-L’intégrité (qui est à la base de la confiance et de la crédibilité accordée à leur jugement) ;
-L’adaptabilité au milieu indiqué.
Lorsque certaines dispositions des Normes sont contraires à la législation ou à la réglementation en
vigueur, les auditeurs internes doivent respecter les autres dispositions et communiquer les
informations appropriées.
-La norme 2300 qui recommande de définir ce qu’il faut faire en insistant sur la nécessité de fonder
ses conclusions ;
-La norme 2400 qui insiste sur l’existence des éléments probants et la protection du secret
professionnel ;
-La norme 2500 qui suggère la mise en place par le responsable de l’audit interne d’un système
permettant la surveillance des actions de progrès ;
-La norme 2600 qui recommande d’examiner avec la Direction générale lorsque le risque résiduel est
inacceptable et qu’en cas de désaccord de le soumettre au conseil.
taille de l’échantillon
La direction Générale de CMMB dispose au total six services. Pour le travail
empirique, il est opportun de travailler avec (04) quatre services à savoir : le Service
Audit Interne, le Service Contrôle de Gestion, le Service d’Exploitation et Marketing
et le Service Comptable et Financier. L’enquête est réalisée sur 61 des agents actifs du
personnel de la CMMB stratifié sur la base de la conservation de la structure de la
population mère et de la nature des aspects abordées. Les individus sont sélectionnés
par choix raisonné
identification de la cible
Dans le cadre de la réalisation de l’enquête, une seule (01) cible est identifiée : le
personnel de CMMB.
Service recouvrement et
8
affaires juridiques
Service Administratif et
10 14 100%
financier
Service informatique et du
développement 11 19 100%
technologique
Total
61 55 84,61%
Service recouvrement et
16 15 24,60%
affaires juridiques
Service Administratif et
15 13 21,30%
financier
Service informatique et du
8 6 9,80%
développement technologique
Total
68 61 100%
Ce tableau 7 met en exergue les services dans lesquels le stage s’est déroulé.
Totaux N F
Il permet, à partir des informations obtenues sur l’échantillon, de s’assurer si les avis
peuvent être statistiquement considérés comme partagés ou non. Il faut recourir ici, au
test de khi deux (X2) ou khi carré d’adéquation à une loi à égale répartition.
Totaux N N ∑(……)2
X2ᵷ étant la valeur critique lue dans la table des lois de Khi-deux pour un degré de
liberté (ddl) à égal à k-1 et au seuil d’erreur. €=5%.
CHAPITRE 3 :
Dans cette section seront présentés les résultats et les analyses de l’enquête par rapport
aux problèmes sus évoqués au service d’audit interne.
Fréquence %
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
A partir de ces résultats ,il est conclu que l’absence du contrôle dans l’exécution
des recommandations faites par le service de l’audit interne induit l’inefficience de
leur mise en œuvre.
Fréquence %
9%
32%
59%
Autres avis :
- L’évolution du secteur
- la rude concurrence ;
- L’inexistence des moyens ;
- La non actualisation.
A partir de ces résultats il peut être conclure que le défaut du respect de la mise en
application du manuel de procédures fonde l’inefficacité de la CMMB par rapport aux
réalités.
Fréquence %
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
L’absence des sanctions La non application des sanctions Autres
- Manque de rigueur ;
- Un mauvais suivi des activités (SAI) ;
- Une politique peu motivante.
A partir de ces résultats il est à remarquer que le problème de l’inexistence des
sanctions prévues pour un meilleur suivi dans l’exécution de certaines tâches est dû à
l’absence de sanctions (négatives).
L’interprétation du tableau 11 relatif au PS1 révèle que 50% des enquêtés estiment
que c’est l’absence des conditions de mise en œuvre des recommandations issues des
missions d’audit interne qui expliquent le problème. L’hypothèse 1 est donc
confirmée.
renforcement du personnel
La nouvelle structure de l’audit interne doit être étoffée en personnel. Ledit personnel
doit être suffisant et qualifié. En termes de gestion de la carrière des auditeurs, la
direction générale doit assurer une formation continue aux auditeurs internes existants
et des recyclages spécialisées en augmentant leur participation aux séminaires.
Une méthode d’évaluation de leurs performances doit être mise en place en fonction
des objectifs assignés à la structure.
L’audit interne de la C.M.M.B doit améliorer la conduite des missions d’audits pour
garantir un résultat plus fiable. La production d’un manuel d’audit qui prend en
compte les nouvelles orientations, procédures et techniques de la fonction devient
indispensable. Il contribuera au renforcement de l’efficacité organisationnelle du
service et facilitera l’identification des points pertinents des actions à mener sur le
terrain.
Le responsable de l’audit interne devra considérer comme priorité l’élaboration de la
cartographie des risques. Ce qui lui permettra de pouvoir établir un plan d’audit
cohérent qui prendra en compte des priorités préalablement définies comme le
préconise la charte d’audit interne.
direction général
La direction générale doit penser rendre plus efficace le contrôle a priori. Pour
accorder une indépendance au SAI, la direction générale doit permettre à la SAI en
général d'appliquer rigoureusement et au moment opportun les normes en vigueur.
Pour faciliter les missions d’audit, la direction doit mettre au profit des auditeurs des
matériels roulants.
conduite de mission
Dans la phase de préparation, les auditeurs internes devront tout mettre en œuvre pour
résoudre le problème d’identification et évaluation des risques liées aux différentes
activités de l’entité auditée. Car elle représente la condition préalable gage d’une
programmation et orientation correcte de la mission. A cet effet, un travail de fond doit
être fait par les auditeurs pour maîtriser les outils et techniques d’identifications et
évaluations des risques. Dans la phase de réalisation, la direction générale et l’entité
auditée devront aider le SAI à respecter son programme d’audit établi à cet effet. La
conduite d’une mission d’audit est avant tout une question de maîtrise de la
méthodologie et les outils d’audit c’est pour cela qu’il sera recommandé, à la direction
générale d’inscrire les auditeurs à des formations continues en audit. Le déploiement
de l’audit interne mérite que les auditeurs fassent preuve d’objectivité et d’impartialité
dans leurs différentes missions. A la C.M.M.B le personnel d’audit interne est
insuffisant raison pour laquelle le recrutement de nouveau personnel dans cette
structure paraît capital.
Pour faire l’application de la norme 1312, des évaluations externes doivent être
réalisées au moins tous les cinq ans par un évaluateur ou une équipe qualifiée,
indépendante et extérieure à l’organisation. Le responsable de l’audit interne doit
s’entretenir avec le Conseil au sujet :
-du besoin d’augmenter la fréquence de ces évaluations externes ;
-des qualifications de l’évaluation ou de l’équipe d’évaluation externe ainsi que de leur
indépendance y compris au regard de tout conflit d’intérêt potentiel.
- augmenter le personnel
afin de rendre le travail
plus agréable et plus
convivial ;
Problème spécifique 3 Objectif de recherche 3 Cause spécifique 3 Hypothèse spécifique 3 Suggestion n°3
Recrudescence des Apprécier l’efficacité de L’absence de La caducité du manuel de - Contrôle et évaluation des
malversations et des l’audit interne dans la sanctions procédure de la CMMB activités et des agents du
irrégularités à la réalisation des (l’inefficacité de sous-tend les malversations service ;
C.M.M.B opérations l’audit interne) financières au détriment de - Appropriation des outils et
l’inéfficacité des services techniques adéquates à la
de l’audit interne. méthodologie ;
- La direction générale doit
3 permettre au SAI en
général d'appliquer
rigoureusement et au
moment opportun les
normes en vigueur ;
- La direction générale doit
penser rendre plus efficace
le contrôle a priori.
CONCLUSION
Le stage effectué à la C.M.M.B précisément au service audit interne a été d’une grande
utilité car il a permis de mettre en pratique non seulement la formation théorique, mais
aussi de découvrir de nouveaux outils du contrôle ainsi que leur utilisation.
La caisse du Mouvement Mutualiste Béninoise (C.M.M.B), entité privée à caractère
commercial et disposant d’une autonomie financière est un acteur essentiel dans le
domaine de la micro finance au Bénin.
Dans le but de satisfaire les clients et d’apporter une valeur ajoutée à la C.M.M.B,
l’institution a mis en place un dispositif d’audit interne. Il s’agit d’une fonction qui
permet de contrôler et d’assurer la bonne gestion d’une entreprise. Il est à noter que
l’usage de l’audit interne dans les entreprises quand il est correctement administré joue
un rôle important dans la bonne gouvernance en aidant le manager dans la prise de
décisions et donne l’assurance que les actions quotidiennes concourent à l’atteinte des
objectifs tout en donnant une réponse à ces préoccupations.
En effet, un service d’audit interne offre les garanties nécessaires à l’amélioration des
performances des entreprises. C’est en cela que cette fonction représente un outil
précieux de gestion et il faut espérer qu’il soit perçu comme tel à C.M.M.B. Les
nombreuses difficultés relevées découlent en partie de la défaillance du dispositif des
facteurs interne et favorise par conséquent de proposer des approches de solutions en
vue de contribuer à l’amélioration de l’audit interne à la CMMB. La problématique qui
découle de l’étude ressort d’une part, d’un problème général qui est relatif à la faible
efficacité de la pratique de l’audit interne à C.M.M.B et d’autre part, des problèmes
spécifiques mentionnés au buste.
Une analyse faite sur chacun de ces problèmes a permis de dire que leur résolution
contribuera indubitablement à une meilleure réalisation de l’audit interne dans
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
OUVRAGES
ALAIN MAHE, « Dans la grande Kabylie sous le régime turc », éditions Bouchères
1998, 276p.
BANQUE MONDIALE, « Manuel de comptabilité Générale, Informations
Financières et Audit » 1995, 108p.
IFACI, « Les mots de l’audit en France », 2ème édition, Editions Liaisons, Paris, 2000,
21p.
MEMOIRE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
Assemblée Générale
Directeur
Responsable Auditeur Interne
Secrétaire Administratif
Assistants Audit
Agents
Agent Agents de
RIDT RCF RRH CGSE RO d’entretien
Liaison sécurité et de
et de
service Guérite
Assistants
Contrôleur
Assistant
Assistant Assistant
RH
informatique Comptable Chefs d’agences Assistant
Marketing/GPS
Superviseur
Agents Épargne
Agent de Caissiers/ Agents Promoteur
Comptables d’épargne
recouvrement de Crédit
Guichetier Promoteurs
Épargne
ORGANIGRAMME DE CMMB
Réalisé par Marina KOYALISSE
ANNEXE N°2 : Résultat des enquêtes
I. Organisation de la structure
1. Quelle description pouvez-vous faire de l’organisation de votre structure?
2. Le service d’audit interne effectue-t-il des contrôles réguliers a priori?
3. Vos missions et objectifs sont-ils clairement définis? Qu’en est-il de leur pertinence?
4. Les conditions de mise en œuvre des recommandations préalables des missions
d’audit sont-elles élaborées?
III. Compétence
7. Le niveau de formation actuelle vous permet-il d’assurer les fonctions d’auditeur avec
sérénité?
8. Bénéficiez-vous d’un programme de formation adapté et cohérent?
9. Qu’utilisez-vous comme outils de l’audit?
10. Disposez-vous d’un programme d’audit interne? Si oui quelle approche utilisez-vous
pour la conception de votre plan d’audit interne?
IV. Moyens de l’audit
11. Les moyens mis en œuvre dans le cadre de l’exécution des missions vous paraissent-
ils suffisants?
12. Le service a-t-il en sa possession un progiciel?
13. De quelles ressources (humaines, financières, matérielles) dispose le service pour
mener à bien ses missions et par ricochet atteindre les objectifs escomptés?
ANNEXE N°4 : QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation pour l’obtention du
master, à l’IIM portant sur ANALYSE D’IMPACT DE L’AUDIT INTERNE SUR LA
PERFORMANCE DES SFD : CAS DE C.M.M.B, nous aimerions recueillir votre avis
par rapport à quelques interrogations. Nous vous remercions d’avance pour votre bonne
collaboration.
TABLE DE MATIERES