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INTRODUCTION 3
II-‐
LES
MOYENS
DE
DEFENSE
DES
SALARIES
FACE
AUX
PROCEDURES
COLLECTIVES
9
A.
LES
REPRESENTANTS
DU
PERSONNEL
9
1) LES
DIFFERENTES
INSTANCES 9
2) LE
ROLE
DES
REPRESENTANTS
DU
PERSONNEL 10
B.
L’AGS
10
1) SON
ROLE 10
2) LES
CREANCES
GARANTIES
PAR
L’AGS 12
CONCLUSION 13
2
INTRODUCTION
De
nombreux
faits
d’actualité
portent
sur
le
cas
des
procédures
collectives,
on
peut
citer
pour
exemple
Spanghero
ou
encore
Mory
Ducros,
mettant
en
lumière
la
situation
des
salariés
des
entreprises
qui
sont
dans
une
telle
situation.
Face
à
cette
procédure
collective,
comportant
de
nombreux
éléments,
il
est
important
de
s’attacher
à
la
place
du
salarié,
par
conséquent
à
son
sort,
au
sein
de
ce
tourbillon
judiciaire.
Après
avoir
évoqué
licenciement
économique,
il
est
important
d’en
développer
les
détails,
les
spécificités
ainsi
que
sa
gestion
(I),
mais
aussi
en
second
lieu,
les
garanties
qui
peuvent
être
apportées
aux
salariés
dans
cette
situation
en
se
focalisant
l’Assurance
Garantie
des
Salariés
(AGS)
qui
garantie
le
paiement
des
salaires
en
cas
d’insolvabilité
de
l’employeur
(II).
3
I-‐ Le
licenciement
pour
motif
économique
A. Les
éléments
constitutifs
du
licenciement
pour
motif
économique
1) La
procédure
de
licenciement
pour
motif
économique…
Une
entreprise
envisageant
de
licencier
au
moins
10
personnes
pour
motif
économique
sur
une
période
de
30
jours,
doit
consulter
les
représentants
du
personnel
(CE
si
plus
de
50
salariés
dans
l’entreprise
ou
les
délégués
du
personnel
dans
le
cas
contraire)
par
l’intermédiaire
de
l’employeur.
Il
doit
joindre
à
la
convocation
des
représentants
du
personnel
tous
les
éléments
utiles
concernant
le
projet
de
licenciement,
qui
sont
les
suivants
:
-‐ Le
nombre
de
salariés
concernés
ainsi
que
les
catégories
professionnelles
-‐ Les
raisons
économiques,
financières
ou
techniques
de
ce
projet
-‐ Le
calendrier
prévisionnel
des
licenciements
-‐ Les
critères
retenu
pour
l’ordre
des
licenciements
-‐ Les
conditions
de
mise
en
œuvre
du
congé
de
reclassement
(si
entreprise
d’au
moins
1000
salariés).
Il
est
important
de
préciser
que
dans
le
cas
d’une
augmentation
voulue
du
nombre
de
salariés
licenciés,
il
est
obligatoire
de
recommencer
la
procédure
ci-‐dessus.
De
plus,
l’élaboration
d’un
plan
de
sauvegarde
de
l’emploi
(PSE)
est
obligatoire
si
une
entreprise
possède
plus
de
50
salariés
avec
au
moins
10
salariés
concernés
sur
cette
période
de
30
jours.
Ce
PSE
doit
contenir
des
mesures
explicites
et
précises
permettant
d’éviter
ou
de
réduire
le
nombre
de
licenciés
de
l’entreprise,
par
exemple
:
-‐ Le
passage
à
temps
partiel
-‐ La
création
de
nouvelles
activités
-‐ Des
actions
de
formation
…
La
lettre
de
licenciement
adressée
doit
comporter
certains
éléments
:
-‐ Les
motifs
économiques
ou
le
changement
technologique
-‐ La
proposition
d’un
congé
de
reclassement
ou
d’un
contact
de
sécurisation
professionnelle
-‐ Les
délais
pour
contester
la
validité
du
licenciement
-‐ L’existence
d’une
priorité
de
réembauchage
et
ses
conditions
de
mise
en
œuvre
Il
faut
ajouter
que
le
comité
d’entreprise
ou
les
délégués
du
personnel
peuvent
être
aidés
par
un
expert
comptable,
choisi
librement,
lors
de
la
consultation
concernant
les
projets
de
licenciement.
Il
y
a
dans
ce
cas
3
réunions,
au
travers
desquelles
l’employeur
étudie
les
propositions
du
CE
et
y
répond
de
manière
motivée.
Les
propositions
et
avis
du
CE
sont
inscrites
obligatoirement
dans
le
procès-‐verbal
des
réunions.
Avant
la
dernière
réunion,
l’administration
peut
présenter
toutes
les
propositions
améliorant
le
plan.
Après
la
dernière
réunion,
les
salariés
doivent
être
informés
par
l’employeur
quant
aux
conditions
de
mise
en
œuvre
du
contrat
de
sécurisation
professionnelle
(CSP)
ou
de
congé
de
reclassement.
En
cas
de
choix
du
congé
de
reclassement,
le
contrat
sera
rompu,
les
salariés
ne
seront
donc
plus
concernés
par
la
suite
de
la
procédure
de
licenciement.
4
Voici
ci-‐dessous
le
tableau
présentant
les
étapes
du
licenciement
économique
dans
le
cadre
d’entreprise
de
plus
de
50
salariés,
avec
un
licenciement
de
10
salariés
sur
30
jours.
Procédure
administrative
Au
lendemain
de
la
date
prévue
pour
la
1ère
réunion
du
CE,
l’employeur
doit
envoyer
en
lettre
recommandée
les
informations
transmises
par
les
représentants
du
Notification
du
projet
de
licenciement
au
personnel.
directeur
départemental
du
travail
Après
la
2ème
réunion
des
RP,
l’information
sur
les
personnes
dont
le
licenciement
est
envisagé
et
information
sur
le
calendrier
prévisionnel.
Le
contrôle
porte
sur
:
Contrôle
du
directeur
départemental
du
-‐ l’information,
la
tenue
et
délais
de
travail
sur
la
mise
en
œuvre
des
règles
réunions
et
consultations
des
RP.
légales
et
conventionnelles
-‐ L’élaboration
des
mesures
sociales,
PSE
Phase
d’exécution
du
plan
de
sauvegarde
de
l’emploi
Mise
en
œuvre
des
mesures
de
Une
fois
définitivement
adopté,
le
PSE
a
reclassement
valeur
d’engagement
pour
l’employeur
Après
l’adoption
du
PSE,
il
faut
respecter
un
délai
minimum
pour
la
notification
des
licenciements
(pas
de
maximum)
:
Notifications
de
licenciement
-‐ 30
jours
:
<
100
personnes
licenciées
-‐ 45
jours
:
100<
entre
<250
personnes
-‐ 60
jours
:
>
250
personnes
5
B. L’encadrement
juridique
de
ces
procédures
et
le
soutien
aux
salariés
1) Le
licenciement
économique
dans
le
cadre
des
procédures
collectives
Licenciement
suite
à
un
redressement
ou
à
une
liquidation
judiciaire
Lorsque
l’entreprise
est
en
état
de
cessation
de
paiements
et
en
cas
d’absence
d’une
conciliation,
une
période
d’observation
sera
mise
en
place
pour
permettre
à
l’administrateur
désigné
par
le
tribunal
de
réaliser
un
bilan
économique
et
social
de
cette
dernière.
Pendant
cette
période,
aucun
licenciement
ne
peut
être
prononcé
avec
un
caractère
urgent,
inévitable,
indispensable
(art
L631-‐17
du
Code
de
commerce).
Suite
à
cette
période,
la
résolution
des
difficultés
économiques
de
l’entreprise
passera
soit
par
un
plan
de
redressement
soit
dans
le
cas
d’une
impossibilité
par
une
liquidation
judiciaire.
Dans
ce
cas,
le
juge
commissaire
rend
une
ordonnance
précisant
le
nombre
de
salariés,
les
activités
et
les
catégories
concernées
pour
lesquelles
le
licenciement
est
accordé
sans
désigner
nominativement
les
salariés
visés.
L’administrateur,
en
accord
avec
le
juge
Prud’homal,
sera
chargé
de
procéder
aux
licenciements.
S’il
y
a
un
licenciement
d’un
individu
ou
moins
de
10
personnes,
il
faudra
suivre
la
procédure
de
droit
commun
(convocation,
entretien
préalable,
notification).
Si
liquidation
judiciaire
:
Le
liquidateur
a
l’accord
pour
procéder
au
licenciement
du
personnel
sans
avoir
à
solliciter,
au
préalable,
une
autorisation
judiciaire
comme
pour
un
redressement
judiciaire.
Dans
le
but
de
répondre
rapidement
aux
difficultés
rencontrées,
la
procédure
de
licenciement
pour
motif
économique
se
voit
assouplie,
sauf
dans
le
cas
de
procédure
de
sauvegarde.
Cette
différence
de
régime
peut
s’expliquer
par
le
fait
qu’en
cas
de
procédure
de
sauvegarde,
les
difficultés
de
l’entreprise
sont
moins
graves
que
pour
les
cas
de
redressement
ou
de
liquidation
pour
lesquels
l’entreprise
se
trouve
en
état
de
cessation
de
paiements.
Les
délais
de
procédure
de
droit
commun
ralentiraient
l’exigence
de
rapidité
nécessaire
à
la
survie
de
la
structure.
Si
plan
de
redressement
:
L’administrateur
joint
un
rapport
contenant
le
procès-‐verbal
de
la
consultation
des
représentants
du
personnel
et
la
copie
de
la
lettre
informant
l’autorité
administrative
du
projet
de
licenciement
ayant
pour
objectif
de
s’assurer
de
l’information
de
l’autorité
administrative
compétente.
Ce
document
doit
être
renvoyé
à
la
Direction
départementale
de
l’emploi
et
de
la
formation
professionnelle
(DDTEFP)
avant
l’envoi
de
la
lettre
de
licenciement.
Ce
courrier
contient
un
certain
nombre
d’informations
comme
:
le
nom
et
l’adresse
de
l’employeur,
la
nature
de
l’activité
de
l’entreprise,
l’état
des
effectifs,
la
date
du
jugement,
de
redressement
ou
de
liquidation
judiciaire,
l’identification
des
salariés
concernés
par
la
procédure.
Il
contient
également
les
mesures
de
prévention
des
licenciements
programmés
dans
le
mois
qui
suit
le
jugement.
Lorsque
le
licenciement
concerne
un
salarié
bénéficiant
d’une
protection
particulière
(comme
les
délégués
du
personnel,
les
délégués
syndicaux,
etc.),
le
délai
d’un
mois
après
le
jugement
est
celui
dans
lequel
l’intention
de
rompre
doit
être
manifestée.
Le
plan
précise
notamment
les
licenciements
qui
doivent
intervenir
dans
le
délai
d’un
mois
après
le
jugement
selon
l’article
L631-‐19
du
Code
de
commerce.
6
Le
jugement
arrêtant
le
plan
de
redressement
précisera
le
nombre
de
salariés
pour
lesquels
l’autorisation
de
licencier
a
été
obtenue.
Dans
le
cas
contraire,
le
licenciement
sera
entaché
de
nullité
pour
absence
de
cause
réelle
et
sérieuse.
Si
le
plan
de
sauvegarde
prévoit
des
licenciements
pour
motif
économique,
le
chef
d’entreprise
doit
être
en
mesure
de
proposer
des
actions
pour
faciliter
le
reclassement
et
l’indemnisation
des
salariés
dont
l’emploi
est
menacé.
La
procédure
à
suivre
pour
la
mise
en
œuvre
de
ces
licenciements
sera
la
même
que
pour
celle
prévue
en
droit
commun
pour
les
licenciements
économiques.
Dans
des
entreprises
qui
ont
plus
de
1000
salariés,
l’employeur
peut
proposer
à
chaque
salarié
qui
est
concerné
par
une
décision
de
licenciement
économique,
un
congé
de
reclassement
qui
a
pour
objet
de
permettre
au
salarié
de
bénéficier
d’actions
de
formation
et
d’accompagnement
dans
les
démarches
de
recherche
d’emploi.
Ce
congé
de
reclassement
ne
peut
avoir
une
durée
supérieure
à
9
mois.
En
général
ce
congé
commence
par
un
bilan
de
compétences
pour
que
le
salarié
définisse
son
projet
professionnel.
L’employeur
a
la
charge
de
financer
ces
actions.
Le
PSE
concerne
les
entreprises
comportant
plus
de
50
salariés
avec
un
licenciement
pour
motif
économique
prévu
pour
plus
de
10
salariés
sur
une
même
période
de
30
jours.
L’employeur
est
alors
contraint
de
proposer
un
PSE
pour
éviter
ou
limiter
le
nombre
de
licenciement.
Ce
plan
intègre
un
plan
de
redressement
ayant
pour
but
de
faciliter
le
retour
à
l’emploi
des
salariés
dont
le
licenciement
ne
pourrait
être
évité.
Les
salariés
âgés
ou
avec
des
caractéristiques
sociales
ou
des
qualifications
rendant
la
réinsertion
professionnelle
plus
difficiles
sont
particulièrement
visés.
D’après l’article L 1233-‐62 du Code de commerce, le PSE doit contenir 6 éléments :
7
Des
actions
en
vue
du
reclassement
interne
des
salariés
sur
des
emplois
relevant
de
la
même
catégorie
d’emplois
ou
équivalents
à
ceux
qu’ils
occupent
ou,
sous
réserve
de
l’accord
express
des
salariés
concernés,
sur
des
emplois
de
catégorie
inférieure
;
Des
créations
d’activités
nouvelles
par
l’entreprise
Des
actions
favorisant
le
reclassement
externe
à
l’entreprise,
notamment
par
le
soutien
à
la
réactivation
du
bassin
d’emploi
Des
actions
de
soutien
à
la
création
d’activités
nouvelles
ou
à
la
reprise
d’activités
existantes
Des
actions
de
formation,
de
validation
des
acquis
de
l’expérience
ou
de
reconversion
de
nature
à
faciliter
le
reclassement
interne
ou
externe
des
salariés
sur
des
emplois
équivalents
Des
mesures
de
réduction
ou
d’aménagement
du
temps
de
travail
ainsi
que
des
mesures
de
réduction
du
volume
des
heures
supplémentaires
réalisées
de
manière
régulière
lorsque
ce
volume
montre
que
l’organisation
du
travail
de
l’entreprise
est
établie
sur
la
base
d’une
durée
collective
manifestement
supérieure
à
trente-‐cinq
heures
hebdomadaires
ou
1600
heures
par
an
et
que
réduction
pourra
préserver
tout
ou
partie
des
emplois
dont
la
suppression
est
envisagée.
Le
comité
d’entreprise
ou
les
délégués
du
personnel
vont
attacher
une
attention
toute
particulière
à
la
mise
en
œuvre
et
au
suivi
du
PSE.
De
plus,
de
nombreuses
entreprises
vont
s’associer
aux
maisons
de
l’emploi
du
Pôle
emploi
afin
d’être
aidées
dans
la
réussite
de
ce
plan
et
pour
concrétiser
les
mesures.
8
II-‐ Les
moyens
de
défense
des
salariés
face
aux
procédures
collectives
L’une
des
variables
d’ajustement
du
budget
d’une
entreprise
en
difficulté
est
la
masse
salariale.
Pour
éviter
tout
excès
de
la
part
des
gérants,
pour
sauver
l’entreprise
en
cessation
de
paiement,
il
existe
trois
moyens
qui
permettent
de
garantir
le
droit
des
salariés
:
Le
soutien
des
représentants
des
salariés
La
consultation
obligatoire
des
représentants
du
personnel
en
cas
de
licenciement
collectif
L’association
pour
la
gestion
du
régime
d’assurance
des
créances
des
salariés
(AGS)
Voici
un
tableau
résumant
les
différentes
instances
de
représentation
des
salariés.
Elles
ont
un
objectif
commun
;
la
défense
des
droits
et
intérêts
des
salariés.
Leurs
attributions
et
compositions
varient
selon
la
nature
de
leurs
missions.
Pour
exercer
leurs
missions
elles
disposent
de
crédit
d’heures.
Crédit
d’heures
Nature
du
mandat
Seuil
requis
Attributions
principales
mensuel
-‐
Présenter
les
De
10
heures
(-‐
de
50
revendications
salariés)
ou
15
heures
(+
individuelles
et
de
50
salariés)
par
titulaire
Délégué
du
personnel
11
salariés
et
plus
collectives
relatives
(DP)
aux
salaires
;
-‐
Veiller
à
l’application
du
Code
du
travail
-‐
Diriger
l’action
syndicale
dans
l’entreprise
;
10
heures
(de
50
à
150
-‐
Représenter
le
salariés)
syndicat
dans
les
15
heures
(de
151
à
500
Délégué
syndical
négociations
;
salariés)
-‐
Défendre
les
20
heures
(plus
de
500
adhérents
du
salariés)
syndicat
;
-‐
Assister
les
DP
Assurer
une
expression
collective
des
salariés
pour
une
prise
en
compte
de
leurs
intérêts
dans
les
décisions
de
50
salariés
et
plus
l’employeur
relatives
à
la
Comité
d’entreprise
(CE)
20
heures
par
titulaire
gestion
et
à
l’évolution
économique
et
financière
de
l’entreprise,
à
l’organisation
du
travail
et
aux
techniques
de
production
9
-‐
Veiller
à
la
bonne
application
des
prescriptions
législatives
en
matière
2
à
20
heures
selon
CHSCT
d’hygiène
et
de
l’effectif
sécurité
;
-‐
Mener
des
actions
de
prévention.
B. L’AGS
1) Son
rôle
L’intervention
de
l’AGS
est
la
dernière
garantie
pour
les
salariés.
Son
recours
dépend
de
la
situation
de
trésorerie
de
l’entreprise.
En
effet,
lorsque
les
fonds
disponibles
sont
insuffisants
10