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II- La politique interne et externe de la Corée du Sud

La Corée du Sud est une république qui compte neuf provinces et six villes à
administration autonome (Séoul, Busan, Incheon, Daegu, Gwangju, et Daejeon),
disposant de deux grands mouvements politiques, l’un conservateur et un parti de
centre-gauche. Le Parti communiste est interdit au nom de la Loi de Sécurité
Nationale, considéré par ses opposants comme attentatoire aux libertés publiques.
A- Le Partage de la Corée et la création des deux Etats :
Placée à la tête de proue du continent, la Corée a été convoitée par les Japonais
autant que par les Chinois, puis par les Russes, elle fut tout au long de son histoire
l’objet de conflits dont elle n’était pas l’enjeu réel, les grandes puissances se battant
sur son territoire sans qu’elle fût réellement maîtresse de son destin : qu’il s’agisse de
la guerre sino-japonaise (1894-1895), de la guerre de Corée quelques décennies plus
tard (1950-1953) ou de la guerre froide, la DMZ zone démilitarisée reste témoin par
son aspect arbitraire de la permanence de la guerre froide sur le sol Coréen.
A la fin de l’occupation japonaise en 1945, après un demi-siècle de brutale
occupation, les deux puissances soviétique et américaines hésitent à placé la Corée
sous tutelle internationale de peur qu’elle joigne définitivement l’un des deux camps,
ainsi le 11 aout 1945, ils décident de séparer le territoire arbitrairement selon le 38 e
parallèle, scindant le territoire en 2 zones, pacifiées au nord par les Soviétique et au
sud par les Américains, cette division qui augmentera les tensions et mènera au
déclenchement de la guerre Coréenne en 1950. Dès la répartition en 1945, l’Union
soviétique structura le régime nord-coréen en s’appuyant sur les pouvoirs locaux, et
désignant Kim Il-sung comme la personne d’appui. L’Union Soviétique c’est lancé
alors en plusieurs réforme agraires et ouvrière et moderniserait le pays, en but de bâtir
un pays fort et modernisé.
Du côté sud-coréen, le pays fut pris en main par les Américains qui, ne faisant pas
confiance aux élites locales, imposèrent un régime militaire avec l’appui des
collaborateurs coréens au régime colonial japonais. C’est alors que les généraux
américains placèrent Syngman Rhee à la tête du pays. Le scénario de transition au Sud
se passa mal, nourri de protestations, de rébellions et de guérillas qui déstabilisèrent le
pays, plus agricole et plus pauvre que le Nord. Les États-Unis formèrent une armée et
une police dans le but de contrôler les leaders politiques jugés trop à gauche et de
prévenir les troubles. Il faut noter que la majorité des policiers sud-coréens avaient
travaillé avec l’occupant japonais pendant un demi-siècle. Ces années de « libération
», mais non d’« indépendance », après 1945, furent marquées par des milliers
d’exécutions et de sanglantes répressions. L’insurrection de l’île méridionale de Jeju
(1948-v. 1953), dont les habitants opposés à la partition de la péninsule furent taxés de
communistes, fut ainsi écrasée dans le sang par l’armée sud-coréenne avec le soutien
des États-Unis.

Dirigée par Syngman Rhee, la Corée du Sud a besoin de l'intervention militaire de


l'Organisation des Nations unies (ONU) afin de repousser l'agression de la Corée du
Nord communiste (1950-1953). Elle sort dévastée de ce conflit. Misant sur un modèle
de développement capitaliste, le pays connaît un élan industriel important à partir des
années 60. Il en fera une des puissances économiques de la région du Pacifique. Après
le départ de Rhee, en 1960, un autre leader autoritaire, le général Park Chung-hee,
dirige la Corée du Sud de 1963 à 1979. La contestation, que son successeur Chun Doo-
hwan tente également de museler, force finalement l'adoption de réformes
démocratiques en 1987.
Une nouvelle Constitution, approuvée par référendum, précède l'arrivée au pouvoir
d'un président civil en 1992.

B- Le système électoral et le droit de vote :

Les élections en Corée du Sud ont lieu au niveau national pour sélectionner le
président et l'Assemblée nationale. Des élections locales ont lieu tous les quatre ans
pour élire les gouverneurs, les maires métropolitains, les maires municipaux et les
législatures provinciales et municipales. Le président est directement élu pour un
mandat unique de cinq ans au scrutin majoritaire. L'Assemblée nationale compte 300
membres élus pour un mandat de quatre ans, 253 dans des circonscriptions
uninominales et 47 membres à la représentation proportionnelle. Chaque parti
individuel désireux de représenter ses politiques à l'Assemblée nationale est qualifié
pour les élections législatives (générales) si : 1) le vote du parti national atteint plus de
3 % à la proportionnelle ou 2) plus de 5 membres du parti sont élus parmi chacune de
leurs circonscriptions électorales majoritaires à un tour.

Les citoyens coréens âgés de dix-huit ans ou plus ont le droit de voter aux élections
présidentielles et aux élections à l'Assemblée nationale. Les citoyens coréens âgés de
dix-neuf ans ou plus qui sont inscrits comme résidents dans la circonscription sous la
juridiction du gouvernement local concerné à la date utilisée comme norme pour la
création de la liste électorale ont le droit de voter aux élections locales. Conformément
à l'article 34 (Préparation et gestion du formulaire d'enregistrement des étrangers) de la
"loi sur le contrôle de l'immigration", un citoyen non coréen enregistré dans la
circonscription locale concernée et titulaire d'un visa de résident depuis au moins trois
ans a le droit de voter.

Cependant, tout citoyen qui répond à l'un des critères suivants au jour du scrutin peut
ne pas être autorisé à voter :

*Une personne déclarée incapable

*Une personne qui est condamnée à une peine d'emprisonnement sans travail
pénitentiaire ou à une peine plus lourde mais dont l'exécution de la peine n'a pas été
terminée ou dont l'exécution de la peine n'a pas été décidée pour être exemptée

*Une personne qui commet un crime électoral, qui enfreint la loi électorale/la loi sur le
fonds politique, ou qui commet des crimes en rapport avec ses fonctions de président,
de membre de l'Assemblée nationale, de membre du conseil local et un chef de
gouvernement local.

*Personne dont le droit de vote est suspendu ou déchu en vertu d'une décision de
justice ou de toute autre loi.

Le droit de vote des femmes a été reconnu en 1946.

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