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Par Loïc
Toute construction intellectuelle, tout concept peut être exprimé dans le langage. Mais, cette
expression reste toujours plus ou moins déficiente par rapport à la pensée. L’objet du langage
n’est pas de fournir un fac-similé de la pensée, mais de permettre à l’intelligence qui entend
de penser par elle-même, par un effort de répétition active, ce que pense l’intelligence qui
parle. Ainsi, le langage ne suppose pas seulement un effort, de la part de celui qui exprime sa
pensée, il exige aussi un effort de la part de celui qui écoute. Le langage exprime donc de
notre pensée tout ce qui est nécessaire pour qu’une autre intelligence entendant les mots
prononcés, puisse se présenter à elle-même la même pensée.
En (très) bref : Jamais de contact direct avec la pensée (immatérielle). Il faut l’intermédiaire
(imparfait) du langage (matériel).
Explication : Telles m’apparaissent les choses, telles elles sont pour moi ; telles elles
t’apparaissent, telles elles sont pour toi. Or nous sommes hommes toi et moi. (Les choses sont
telles qu’elles apparaissent à l’homme =>l’homme est la mesure de toute chose).
Critique :
Arg 1 : Pourquoi choisir l’homme comme mesure de toute chose et pas un autre animal
(cynocéphale) dont les sens sont plus performants ? => la thèse est arbitraire
Arg 2 : Attaque personnelle faite à Protagoras : Si chacun détient la vérité, il n’y a plus à
argumenter, notamment, donner des cours de philo comme le fait Protagoras, surtout si l’on
fait payer. (Contradiction entre ses dires et ses actes)
Arg 3 (le principal !) : Protagoras, en déclarant que ce qui paraît à chacun est vrai, accorde
que l’opinion de ceux qui contredisent la sienne et croient qu’il se trompe est vraie. Et puisque
ceux qui contredisent son opinion pense que la vérité n’est pas relative, mais absolue, alors ils
ont raison et Protagoras a tort.
Introduction
A notre époque, la recherche d’une sagesse de vie devient particulièrement difficile. Le milieu
culturel dans lequel vit l’homme d’aujourd’hui est tout entier orienté vers le développement
des sciences et des techniques. Or, lorsque ce développement devient la préoccupation
primordiale de l’homme, il s’impose à l’homme et l’homme en devient esclave. Dans ce
climat de transformations incessantes et si tangibles, il est bien difficile de discerner que
l’intelligence humaine, en ce qui est le plus « elle-même », est faite pour atteindre ce-qui-est,
le réel existant en toute sa profondeur ; et que grâce à cela elle peut découvrir plus
radicalement ce qu’est l’homme.
Dans ce climat, beaucoup affirment que nous assistons à la naissance d’un nouveau type
d’homme. On affirme que l’homme moderne doit être compris pour lui-même dans sa
modernité. L’homme n’est plus alors que considéré que sous des aspects psychologique et
sociologique. Ainsi, on rejette toute philosophie du réel.
Notre intelligence est faite pour la découverte de la vérité. Il faut retrouver la signification
profonde de la philosophie qui a toujours été au service de l’homme, pour permettre à celui-ci
de découvrir sa véritable finalité. Une véritable philosophie, et une véritable métaphysique
cherchent à connaître le réel, l’homme existant, tel qu’il est dans sa complexité d’être vivant
existant et « doté » d’un esprit.
A) L’expérience
B) L’expérience intérieure (vécu psychologique)
C) La conscience (la raison), la réflexion sur l’acte de notre propre pensée.
D) L’inspiration, l’intuition poétique
E) L’opinion des autres
Pour résumer cette partie, je me permets de citer Pierre qui a écrit dans ces notes :
« Qu’est-ce qui conduit l’homme à philosopher ? Tout d’abord l’étonnement, qui le conduit à
s’interroger sur la nature de ce qu’il observe puis à la comprendre. Puis, après avoir tiré ces
premiers constats, son esprit, d’une manière naturelle, commencera à les examiner sous tous
les angles, et c’est là qu’apparaîtra le doute. Celui-ci vaincu, l’homme arrivera à obtenir des
certitudes.
Mais ces deux premières étapes concernent essentiellement l’environnement de l’homme, et,
pour atteindre la véritable philosophie, selon Jaspers, celui-ci doit nécessairement se pencher
sur lui-même. Comment en arrive-t-il là ? Tout au long de sa vie, lui et sa société essaieront
d’avoir un contrôle parfait sur leur environnement. Mais l’on ne peut éviter l’inéluctable, et
des situations-limites finissent toujours par apparaître… Confronté à la mort, à la douleur, à la
culpabilité, l’homme va subir un bouleversement, et c’est cela qui l’amènera à réfléchir sur
lui-même. »
Les Pré-Socratiques
Par Jérémy
1 Thalès de Milet :
Thalès s’interrogeait sur le monde (physis) et soutenait l’idée d’un changement perpétuel des
choses existantes. Mais comment les choses pouvaient-elles être les mêmes et changer ? Pour
lui, tout était fait d’eau, de fluide. C’est ce fluide qui ne changeait pas, qui restait sous le
changement.
2 Anaximandre :
C’est lui qui succéda à Thalès à la tête de l’école milésienne. Il compta parmi ses élèves
Anaximène et Pythagore. Il soutenait la théorie des quatre éléments : l’eau, le feu, la terre et
l’air.
3 Anaximène :
Dernier disciple de l’école milésienne, il soutenait pour sa part que l’air était l’élément
primordial de chaque chose. Il n’apporta pas de progrès majeur à la science.
4 Empédocle :
Il soutenait la théorie des quatre éléments mais y ajouta une condition : les proportions. Tout
être est fait de proportions et ce sont ces dernières qui sont soumises au changement.
5 Démocrite :
Les choses ne sont pas formées d’un élément, ni de quatre mais d’une infinité d’éléments. Des
éléments indivisibles : les atomes.
6 Pythagore :
Chez Pythagore, on retrouve l’idée de proportions mais cette fois-ci des proportions
mathématiques rigoureuses. Ce sont ces proportions qui changent.
7 Héraclite d’Ephèse :
C’est la théorie du changement constant. L’être, c’est le devenir. L’harmonie est une
combinaison du bien et du mal et donc dans l’ensemble tout est positif : Ex. on n’apprécie la
santé que si on a déjà été malade dans sa vie.
7 Parménide :
La matière première de toutes choses est l’être. L’être est, le non-être n’est pas car il se réfère
automatiquement à de l’être. Seul l’être est pensable = intelligible. L’être est immuable, il a
toujours été et sera toujours. Il n’a pas d’origine.
8 Zénon :
Auteur des célèbres paradoxes, il est le défenseur de Parménide. Il démontre ses théories par
l’absurde en prenant l’exemple d’une flèche que l’on tire sur une cible.
- Maintenant, si l’être est et le non-être n’est pas, aucun progrès ne serait possible
dans l’expérience humaine. L’homme resterait le même pendant toute sa vie ?
NON
B. Ensuite, la querelle opposait aussi les partisans de la théorie des éléments (Empédocle,
Démocrite) à ceux de celle de l’élément unique (Thalès, Anaximène).
- Admettons que tout soit fait d’eau. L’eau, c’est fait de quoi alors ? De même,
l’arbre que je vois, le pont en métal, sont-ils vraiment fait d’eau ? Ce que je vois,
sens, touche doit tout de même entrer en compte. On ne peut pas négliger le
témoignage de ses sens. NON (et d’air non plus.)
- que l’être ne pouvait pas se borner simplement aux nombres, qu’il existait des
réalités invisibles.
Ainsi, manquant cruellement de jugement critique, les Présocratiques se retrouvèrent dans une
situation où toutes les portes se fermaient, aboutissant à un blocage général de la pensée.
1. Athènes Adolescente (Le contexte dans lequel arrive Socrate)
a. Les Aristoï et les Démos
b. Le contexte de pensée dans laquelle la jeunesse athénienne est élevée
c. Périclès et les Sophistes
• La Grèce antique possédait une toute petite armée mais bien organisée, elle va donc
pouvoir vaincre les barbares.
• C’est pendant le siècle de Périclès (-499/-400) qu’Athènes va voire sa puissance
apparaitre.
• Grâce à leur intelligence, les Grecs vont emporter les guerres de Marathon (-490),
Salamine (-480) et de Platées (-479) qui les opposent aux perses.
• Dès lors Athènes devient le fer de lance des citées grecques ! De plus Périclès prend
conscience du potentiel des athéniens. Il est sur qu’Athènes a un rôle à jouer dans
l’histoire. Pour cela il faut fonder une civilisation et donc une culture. Il fera ainsi
venir tous les grands esprits de l’époque à Athènes.
• A Athènes deux partis principaux se sont sans cesse opposés :
Point clé de Socrate : Si la vie humaine n’est pas enracinée dans qqch de + grand
qu’elle, càd la justice, elle ne vaut pas la peine d’être vécue.
Autre: Y a en chacun de nous qqch d’universel : la conscience morale (DAIMON).
Le Mythe de la caverne, La Science et L’Opinion
Par Christian
Le mythe de la caverne
Platon (V° siècle avant J.C), La République, Livre 7
Le mythe de la caverne est une allégorie qui illustre la situation des hommes par rapport à la
vraie lumière, c’est-à-dire par rapport à la vérité. Supposons des captifs enchaînés dans une
demeure souterraine, le visage tourné vers la paroi opposée à l’entrée, et dans l’impossibilité
de voir autre chose que cette paroi. Elle est éclairée par les reflets d’un feu qui brûle au
dehors. Derrière un mur défilent des gens portant sur leurs épaules des objets hétéroclites,
statuettes d’hommes, d’animaux, etc. De ces objets, les captifs ne voient que l’ombre projetée
par le feu sur le fond de la caverne. De même, ils n’entendent que les échos des paroles
qu’échangent les porteurs. Habitués depuis leur naissance à contempler ces vaines images, à
écouter ces sons confus dont ils ignorent l’origine, ils vivent dans un monde de fantômes
qu’ils prennent pour des réalités. Soudain, l’un d’entre eux est délivré de ses chaînes et
entraîné vers la lumière. Au départ, il en est tout ébloui. La lumière du soleil lui fait mal, il ne
distingue rien de ce qui l’entoure. D’instinct, il cherche à reposer ses yeux dans l’ombre qui
ne le blessait pas. Peu à peu, cependant, ses yeux s’accoutument à la lumière, et il commence
à voir le reflet des objets réfléchis dans les eaux. C’est alors qu’il réalise que sa vie antérieure
n’était qu’un rêve sombre, et il se met à plaindre ses anciens compagnons de captivité. Mais
s’il redescend près d’eux pour les instruire, pour leur montrer le leurre dans lequel ils vivent et
leur décrire le monde de la lumière, qui l’écoutera sans rire, qui donnera surtout créance à sa
révélation ? Les plus sages eux-mêmes le traiteront de fou.
On distingue sans peine la signification de cette allégorie. La caverne est le monde sensible
dans lequel nous évoluons, le symbole de toutes les dictatures, visibles comme invisibles.
Nous sommes enchaînés dans cette caverne, esclaves de nous-mêmes et de notre éducation.
La lumière est au dehors, mais il faut du courage pour la rejoindre, supporter la souffrance et
la peur pour affronter la vérité. Nous devrons parcourir le sentier, qui est celui de la
philosophie, pour espérer entrevoir la lumière.
Nous avons clairement la distinction entre 2 mondes : 1) Le monde matériel qui est le monde
sensible => connaissance empirique. L’homme est prisonnier, il subit un enchaînement
corporel => les 5 sens (« yeux » du corps). Ce monde sensible est soumis au changement, il
est relatif, contingent (qui peut ne pas être) et particulier.
2) Le monde non-matériel (« yeux » de
l’esprit) qui est le monde intelligible, le monde des idées. Ce monde ne change pas => est
immuable, il est nécessaire (qui ne peut pas ne pas être), universel et absolu.
La science et l’opinion
L’opinion est un genre de connaissance peu fiable, fondée sur des impressions, des
sentiments, des croyances ou des jugements de valeur subjectifs. L’opinion est une puissance
distincte de la science. Mais elle ne porte absolument pas sur le non-être car c’est l’ignorance
qui porte sur le non-être. L’opinion n’est pas supérieure à la science et n’est pas inférieur à
l’ignorance. L’opinion porte sur le changement, le devenir, ce qui apparaît => le
phénomène. L’opinion se fait par les sens, elle est donc empirique. A savoir qu’avec l’opinion
il y a toujours la place à la proposition contraire.
La science porte sur l’être, donc sur ce qui est, c’est-à-dire qu’elle porte sur l’essence, la
quiddité, le toti en enaï. La science est rationnelle. La science est la plus forte des puissances,
elle est la connaissance parfaite.
Difficultés liées aux Idées
Qu’est-ce qui fait que nous sommes hommes ? Nous participons de l’idée de l’homme. L’Idée
est tout entière en un individu ? Ou une partie de l’Idée est en chacun ?
L’Idée est une et identique à soi (=immuable). Elle serait entière en une multitude
d’individus mais cela n’est pas possible.
L’Idée est divisible : en chacun il y aurait des parties de l’humanité => on perd l’unité
de l’humanité. L’Idée serait donc à la fois une et divisible => impossible !
Les hommes ont en commun la participation de l’Idée d’homme. L’homme est présent
dans chacun.
Qu’y a-t-il en commun entre l’Idée d’homme et l’homme individu ? Il faut une Idée
d’homme encore supérieure à cela (théorie du Superhomme), etc. On ne peut pas
cerner l’humanité.
Haine et « inutilité » du corps
« Le corps nous cause milles difficultés par la nécessité où nous sommes de le nourrir ;
qu’avec cela des maladies surviennent, nous voilà entravé dans notre chasse au réel. Il nous
remplit d'amours, de désirs, de craintes, de chimères de toute sorte, d'innombrables sottises, si
bien que, comme on dit, il nous ôte vraiment et réellement toute possibilité de penser.
Guerres, dissensions, batailles, c'est le corps seul et ses appétits qui en sont cause ; car on ne
fait la guerre que pour amasser des richesses et nous sommes forcés d'en amasser à cause du
corps, dont le service nous tient en esclavage. »
Tant que nous aurons le corps associé à la raison dans notre recherche et que notre âme sera
contaminée par un tel mal, nous n'atteindrons jamais complètement ce que nous désirons :
l'objet de nos désirs, c'est la vérité. Le corps est accidentel, source d’ennui, il retient l’esprit
d’être lui-même. Le corps est particulier, la pensée est universelle. L’homme se définit par
son âme.
Il semble que la mort est un raccourci qui nous mène au but, puisque, tant que nous aurons le
corps associé à la raison dans notre recherche et que notre âme sera contaminée par un tel
mal, nous n'atteindrons jamais ce que nous désirons, à savoir la vérité.
Le texte se passe en fin de soirée d’un banquet, auquel on en vint à faire un éloge de l’amour.
Socrate prit la parole et raconta un dialogue qu’il eut à propos de l’amour avec Diotime de
Mantinée. Pour une fois Socrate est dans le rôle de l’ignorant et Diotime lui explique ce qu’est
l’amour, en lui contant la naissance d’Eros.
Suite à la naissance d’Aphrodite, déesse de l’amour, les dieux célébrèrent un festin. Parmi eux
Poros, qui représente l’Abondance, le type qui a tout pour lui. Pénia y était venu mendier de la
nourriture. Elle représente la Pauvreté et la Misère. Poros étant ivre de nectar s’endormit dans
les jardins de Zeus en compagnie de Pénia qui en profita pour lui faire un fils. Ainsi naquit
l’Amour, c'est-à-dire Eros (également le Désir).
Ainsi Eros devint le compagnon d’Aphrodite ayant été conçu le jour de sa naissance et
recherchant continuellement la beauté.
Eros a hérité de qualités à la fois de son père et de sa mère…
De sa mère : toujours pauvre et loin d’être beau comme on l’imagine, sans domicile.
L’indigence est son éternel compagnon. Ainsi l’amour ou le désir est toujours dans le manque
de ce qu’il désire. Si ce manque est comblé il n’y a donc plus ni désir ni amour.
De son père : chasseur habile et plein de ruses, toujours à la piste et à l’affut de ce qui est
beau et bon. Egalement la connaissance, car il faut qu’il y ait connaissance de l’objet pour
qu’il puisse y avoir amour et désir.
Ainsi l’amour est la connaissance (Poros) et le manque (Pénia). C’est pourquoi ni les animaux
(ignorants), ni les dieux (ne manquant de rien) ne peuvent aimer.
Ainsi l’amour est de l’ordre de la philosophie de sorte qu’elle tient le milieu entre la science et
l’ignorance.
Enfin Eros n’est par nature ni mortel (homme), ni immortel (dieux). Ainsi l’amour est cette
force qui pousse l’homme à dépasser ce qu’il est, qui arrache le mortel vers l’immortalité.
L’objet de l’amour
L’amour ne doit pas être l’objet du désir, sinon les personnes ne sont que des moyens
d’assouvir ce désir ; Je n’aimais pas, j’aimais aimer, St-Augustin.
Mais quel est alors l’objet de l’amour ?
L’objet de l’amour n’est pas la beauté, mais il est l’enfantement dans le beau (Aphrodite est
toujours présente) et la génération.
Cet enfantement peut-être selon le corps ou selon l’esprit.
Corps : Procréation. Ainsi la génération, le désir d’enfantement est toujours un profond désir
d’immortalité chez le mortel. L’être mortel participe à l’immortalité par la fécondation. C’est
pourquoi, la sexualité a toujours une part de divin, quelque chose de plus grand que nous pour
Platon.
Esprit : Laisser une trace de soi au travers d’une œuvre ou d’un acte (la mort de Socrate).
L’ambition des hommes peut paraître absurde, mais elle résulte en faite d’un profond désir
d’immortalité, d’acquérir une gloire d’une éternelle durée. D’où, la plus grande importance de
l’écrit sur l’oral pour Platon (# Socrate cf. la maïeutique)
Ainsi l’enfantement selon le corps et l’esprit apparaît comme solution à l’immortalité du
corps.
Extrait du Banquet
La vraie voie de l’amour, qu’on s’y engage de soi-même ou qu’on s’y laisse conduire, c’est
de partir des beautés sensibles et de monter sans cesse vers cette beauté surnaturelle en
passant comme par des échelons, pour connaître enfin le Beau tel qu’il est en soi, beauté qui
existe en elle-même et par elle-même, simple et éternelle, de laquelle participent toutes les
autres belles choses.
La double fonction des mathématiques Les mathématiques attirent l’âme de ce qui devient
vers ce qui est
Dès la fin du IVe siècle avant J.-C. (soit env. 100 ans après la mort de Socrate), Athènes entre
dans une période de déclin. Son pouvoir politique et sa supériorité sur la Grèce sont désormais
perdus, au profit de la Macédoine. Après la mort d’Alexandre le Grand, Athènes n’a plus de
projets, que ce soit sur le plan politique culturel ou social. Cette absence de projets de groupe
aura pour conséquence une tendance au repli sur soi, voir à l’égoïsme : chacun veut prendre sa
place au soleil, rien à foutre de la société (le connais-toi toi-même est devenu replie-toi sur
toi-même).
Dans un tel climat, une foule de petites écoles « philosophiques », à dominance morale, vont
fleurir à Athènes, visant toutes le bonheur personnel avant tout, le bien-être. Parmi ces
dernières, F.-X. Putallaz en a retenu 4 :
I. Quelques généralités
♣ Parmi les 3 conceptions de l’être humain, l’épicurisme est un matérialisme, c’est-à-dire que
tout est réduit à la matière. L’homme n’est que la partie corporelle et ainsi, lorsque le corps
disparaît (=la mort) il n’y a plus rien.
♦ « Quand on est jeune, il ne faut pas hésiter à philosopher, et quand on est vieux, il ne faut
pas se lasser de philosopher. » Mais pourquoi philosopher ?
De Thalès à Aristote, la pensée a une fonction essentiellement spéculative et éventuellement
pratique. « Connaître pour connaître » (ou pour agir). Le savoir contemplatif est l’élément
premier, le plaisir vient avec, mais n’est pas un but en-soi.
♥ Pour Epicure, la recherche désintéressée ne rime à rien, car elle ne permet pas d’avoir du
plaisir. Il faut philosopher dans un but pratique, pour changer quelque chose, ou nous-même
en mieux, afin d’accéder au bonheur. Et si un autiste s’obstine à vouloir faire de l’algèbre
linéaire parce qu’il aime ça, Epicure lui répondra fais-le ! Si ça te permet d’être plus heureux
il faut pas hésiter une seconde !
♠ Pour atteindre le bonheur, il faut assouvir ses désirs, car le bonheur baigne dans le plaisir,
toujours. Toutefois, il ne faut pas abuser du plaisir, car le cas échéant la douleur est toujours
présente au final (cf. types de désirs, partie éthique, par Mr. Mayor). L’épicurisme est donc un
type d’hédonisme, au sens ou il propose une démarche pour atteindre le bonheur, mais diffère
fondamentalement de ce dernier par son rejet de la plupart des désirs.
II. La canonique (ou logique)
a) Ceux que dont on peut espérer tôt ou tard avoir une expérience sensorielle. Pour
l’instant, on les considère comme vrais et la vérification sensorielle permettra de
confirmer (ou de nier).
b) Ceux que l’on ne pourra jamais vérifier sensiblement (ex : le vide dans sa théorie en
physique). Dans ce cas-là, on peut les considérer comme vrais comme bon nous
semble tant que le contraire ne peut être prouvé. (On voit ici la légèreté de sa
philosophie, mais c’est génial quand même)
La prénotion
Après une sensation, il peut rester en moi une image, un résidu de sensation qu’Epicure
appelle une prénotion. C’est cette prénotion qui me permet de parler des arbres sans n’avoir
aucun arbre devant moi, mais c’est aussi cette dernière qui est à l’origine de l’erreur
d’interprétation, étant donné que l’expérience sensorielle pure ne peut se tromper (ce qui est
vrai, c’est justement l’évidence sensible).
L’affection
Lors de la sensation, les sens ont deux facettes, la facette utile (je regarde afin de descendre
l’escalier) et une facette « passive » : Les sens sont comme touchés par les sensibles, ils
peuvent être affectés. Cette affection peut être double : soit une douleur qui provoquera la
fuite du sujet, soit un plaisir qui l’attirera. Toute l’éthique d’Epicure est fondée sur ce principe
d’affection, la vie est une balance entre plaisir et douleur, entre fuite et attirance et l’objectif
de l’éthique est de maximiser le rendement plaisir/douleur.
La Physique et l’éthique
Par Mathieu
Il faut aussi que pour que les atomes en chute perpétuelle se rencontrent, afin
de créer des corps, une légère déclinaison du plan de chut : le clinamen.
Le temps, qui ne peut exister comme une chose, mais qui accompagne le
mouvement et le repos… il ne fait donc pas partie de la structure objective du
monde, c’est pourquoi le sage épicurien pourra y échapper.
Épicure a une philosophie matérialiste, il joue avec la moral. Ce matérialisme semble être
soumis à un déterminisme ce qui supprime la notion de liberté. En effet, lorsqu’on lâche un
stylo, ce dernier n’a d’autre choix que de chuter (F=ma). Epicure apporte alors une précision :
les atomes des êtres humains sont doués d’une spontanéité qui implique un indéterminisme
absolu, l’homme reste donc libre.
Les simulacres : problématique de la sensation
Comme il adopte un point de vue tout à fait mécaniste, il est normal que le toucher soit le sens
fondamental, assurant le contact avec les objets. Comme l’univers s’explique par le
déplacement des atomes dans le vide, la sensation ne fait pas exception à la règle.
Afin d’expliquer le fonctionnement des sens, Épicure reprend la théorie de Démocrite sur les
simulacres. Ce sont de fines particules émises par l’objet et captables par nos sens. Notons
que l’erreur de jugement est seulement le captage de mauvais simulacres. Cette théorie va
permettre de 1) lutter contre la peur de 2) la mort et de prouver l’existence des dieux.
L’éthique est fondée sur l’affection, à savoir le plaisir et la douleur. Pour Épicure, tout être
aspire naturellement au bonheur (ou à l’absence de mal, de souffrances). En effet, la recherche
du bonheur ne s’atteint par aucun raisonnement, ni travail difficile : l’accès au bonheur est
facile et ouvert à tous. La morale doit uniquement nous faire connaître à quoi nous aspirons
véritablement et orienter la vie de l’Épicurien en lui indiquant quels désirs s’accorder.
Le bonheur est dans la gestion du désir (Eros). Ce qui, pour Épicure, amène au malheur est
l’insatisfaction, qu’il faut fuir. Notons aussi qu’avoir été heureux une fois c’est être heureux le
reste de sa vie, car les souvenirs ont un potentiel de bonheur plus élevé que le temps. C’est
ainsi qu’Épicure a hiérarchisé les désirs, afin des les ordonner car ses derniers répondent à
différents besoins :
• les naturels/nécessaires (désirs supprimant la douleur, ex : boire)
• les naturels/non-nécessaires (ex : gourmandise)
• les non-naturels/non-nécessaires (ex : notoriété)
Discipliner ses désirs, c’est limiter simplement le plaisir à la seule satisfaction du besoin. On
ne peut en demander plus.
Épicure, afin de prendre les bons plis en vue d’atteindre le bonheur, a énoncé quatre vertus de
la vie morale :
1) La prudence (Sagesse pratique) : comprendre, analyser, peser le pour/contre. Elle
permet de rendre un jugement le moins téméraire possible et de l’assumer
2) La tempérance : permet d’accepter des petits maux, parce qu’on pensait qu’on pourra
acquérir un plaisir plus grand. Elle permet de modérer ses désirs.
4) La justice : [la moins importante selon Épicure] rendre à chacun ce qui lui est du. Il
n’y a pas de justice en soi, ce qui est utile, le reste n’a pas d’importance. Il n’y a donc
pas besoin d’une recherche métaphysique assurant le fondement de ce qui est juste ou
non. L’acte est juste en fonction des conséquences qui en résultent.
La matière première est pure puissance, indétermination absolue, et l’on voit aisément
pourquoi, dès lors, son union avec la forme, l’union substantielle, sera aussi solide. La forme
substantielle est en effet l’acte premier de la substance sensible, ce par quoi elle existe et ce
par quoi elle est tel être. La forme structure la matière, elle est ce par quoi le corps est corps.
Il y a encore deux autres causes : pour que la matière et la forme se rencontrent, il faut
l’intervention d’un principe agissant, que l’on appelle la cause efficient (ou l’agent), et tout ce
qui agit ne peut le faire qu’en tendant vers quelque chose, il y a donc un quatrième principe, à
savoir ce vers quoi tend l’agent : la fin, ou cause finale.
On remarquera en outre que l’agent et la fin se correspondent, l’un étant principe du
mouvement, l’autre en étant le terme. L’agent est la cause de la fin, car il y conduit, tandis que
la fin est la cause de l’agent, car elle est la raison du mouvement. En d’autre termes : la cause
finale et la cause efficient se correspondent réciproquement. Il en va de même pour la cause
matérielle et la cause formelle (qui sont causes totales, concourantes et réciproques).
Et même si la fin est la dernière cause sous le rapport de l’être (d’où son nom), elle est
la cause des causes, ou, autrement dit, le changement a un sens, il a un but, une finalité.
Pour conclure, rappelons que savoir, c’est connaître par les causes. Pour comprendre
la réalité, il importe donc d’en chercher la substance, et les causes efficientes et finales (la
volonté de Dieu ? Peut-être pas, vu qu’Aristote était païen.)
De la sensation
D’une façon générale, pour toute sensation, il faut comprendre que le sens reçoit la
forme du sensible, sans la matière. La sensation découpe l’unité et n’en perçoit que l’accident.
Quand vous écrivez une lettre à votre fiancée, la scellez d’un cachet de cire et y
apposez les armes de votre famille à l’aide d’une chevalière, le phénomène est semblable. La
cire recevra la forme de votre sceau, mais ne conservera rien de l’or dans laquelle la bague
elle-même était fondue.
De même, votre œil ne voit pas Paul en tant que Paul, mais avant tout en tant que
couleur, et c’est la raison pour laquelle on parle de sensible par accident : le sens ne saisit que
l’accident, et non la substance, la forme et non la matière (la forme accidentelle et non la
matière seconde, pour être précis).
L’organe et la faculté (par exemple l’œil et la vue) ne font qu’un, au sens où la matière
et la forme sont deux face inséparables d’une seule et même réalité, mais leur essence est
différente. L’organe doit être matériel et d’une certaine étendue, tandis que le sens est sa
forme, sa capacité (puissance), et n’a donc pas d’étendue.
Ainsi, lorsqu’un excès dans les sensibles détruit l’organe sensoriel (musique trop forte,
lumière trop intense), la forme est dissoute, et nous voilà sourds ou aveugles.
Les objets des sens : (permet de répondre au premier argument des sceptiques)
Il y a 3 sensibles : 1) sensibles propres qui correspondent aux 5 sens car chaque objet est
propre à un sens (exemple : couleur)
2) sensibles communs qui peuvent être accessible par plusieurs sens
(exemple : position dans l’espace)
Ces deux sensibles sont des objets sensibles par soi
3) sensible par accident = substance (objet perçu par accident) A
chaque fois que je perçois un sensible propre, je vais associer cet objet à un objet perçu par
accident. Ils sont donc des faux-sensibles… (Exemple : avion) Le sensible par accident est
associé à un sensible propre il permet donc l’interprétation. Par exemple lorsqu’on entend le
bruit d’un avion, se bruit est automatiquement associé à l’avion.
3 CONCLUSIONS
1) Les sens ne sont pas affectés par la chose (sensible par accident) en tant que telle.
2) Dans la sensation la plus rigoureuse, l’imagination, la mémoire, l’intelligence,… circulent
toujours
3) Toute la connaissance y compris intellectuelle est issue des sens.
L’acte du sens (=sujet) et l’acte du sensible (=objet) est le même mais leur essence est
différente. Ils font donc 1 en connaissance mais 2 en essences. Exemple :
La connaissance sensible
La connaissance est un phénomène complexe qui engage la totalité de ma personne. A cause
de cette complexité, on la divise en plusieurs parties (connaissance sensible : perception,
sensation, imagination, mémoire ; connaissance intellectuelle) La connaissance sensible est
le mode de connaissance le plus immédiat.
La sensation
Les sens sont des facultés d’expérience et de connaissance immédiate à partir des organes
sensoriels. On distingue généralement 9 sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher, le
sens cénesthésique(faim, soif, fatigue…), kinesthésique (renseignement sur les mouvements
de notre corps), le sens statique (équilibre) et le sens algique (« points de douleur »). Pour
qu’il y ait sensation, il faut un stimulus (stade physique), une impression (stade
physiologique) produite sur un appareil sensoriel et transmise à un centre cérébral, et un
processus de transformation qui donne naissance à la sensation proprement dite (stade
psychologique, prise de conscience de la sensation comme fait affectif). La sensation peut être
définie comme un phénomène psychophysiologique déterminé par la modification d’un
organe corporel. Depuis Aristote, on distingue traditionnellement trois grandes classes
d’objets de la sensation : les sensibles propres, les sensibles communs, tous deux sensibles
par eux-mêmes, et les sensibles par accident.
Mais il y a des limites à notre connaissance sensible, parce que la sensation n’est qu’un reflet
de la réalité extérieure. Dans toute sensation il y a une détermination qui vient de l’extérieur,
et qui doit être « dans » le sujet connaissant. De plus, un autre problème est l’erreur des sens.
(c.f scepticisme) Mais les sens ne nous trompent pas sur leurs objets propres, il n’y a pas
d’erreur dans les sens, mais dans l’interprétation des données sensorielles.
La perception
La sensation est toujours sensation de quelque chose, donc elle implique toujours une certaine
perception. La perception (attribué au sujet pensant) est une opération cognitive par laquelle
nous connaissons des objets extérieurs, par le moyen des sens. (La sensation pure n’existe
pas.) On distingue deux sortes de perception : les perceptions naturelles (qualités sensibles)
et les perceptions acquise (éducation, habitude…)
Problème 1 (posé par Descartes) : le monde sensible pourrait être qu’une illusion. Seul le
« je » résiste au doute. L’homme est ainsi réduit à son âme. La sensation n’est donc qu’un
phénomène intérieur. Mais alors, comment parvenir à l’idée d’une réalité extérieur ?
Problème 2 : Est-ce que le monde sensible existe en soi, indépendamment de moi ? Ce
monde nous est connu qu’à travers les impressions sensibles, donc nous le connaissons tel
qu’il est pour nous et non tel qu’il est en soi (c.f réalisme + idéalisme)
Il s’y ajoute les erreurs de la perception, qui sont dues à l’intervention de la pensée. Les
sources de ces erreurs sont les perceptions, la contamination (confusion de 2 ou plusieurs
données différentes) et l’interprétation. En effet, l’homme se trompe, parce qu’il raisonne.
C’est la perception qui nous éveille à la pensée, et sans elle notre esprit ne sortirait pas de son
inertie originelle. Mais dans la perception humaine, nous trouvons déjà l’esprit tout entier.
Donc l’esprit et la pensée sont des facteurs essentiels dans la perception.
L’imagination
L’imagination, c’est la faculté de conserver, de reproduire et de combiner les images des
choses sensibles. Il y a trois différentes types d’images, des images au sens physique (photo),
au sens psychologique (signe ou symbole par lequel la conscience atteint un objet sensible
absent) et au sens artistique (statue). Mais quelle est la nature de l’image ?
a) L’empirisme : l’image n’est que le résidu de la perception, un reflet de l’objet qui
persiste dans notre conscience. L’image mentale a pour support matériel une trace de
la perception gravée dans la substance cérébrale. Les images sont donc des
reproductions affaiblies des sensations en leur absence. Mais si l’image n’est qu’une
reproduction, comment expliquer que nous distinguions spontanément l’image du
sensible lui-même ?
b) Sartre : Pour Sartre, imaginer, c’est poser un objet comme néant. Entre le perçu et
l’imaginé, il y a une identité d’essence, mais une différence d’existence.
L’imagination, comme la perception se rapportent au même objet. Mais lorsqu’on
perçoit une chose, cette chose-là est présent. Tant qu’on imagine la chose, elle est
absente.
L’erreur
On peut voir dans l’imagination une source d’erreurs, mais en vérité, l’image n’est ni vraie,
ni fausse. L’erreur commence qu’au moment où l’on juge que l’image est conforme ou non à
la réalité. Mais il reste cependant que l’imagination entraîne souvent des erreurs. -> illusion et
hallucination
L’illusion, comme l’hallucination et le rêve, comportent des images évoquées par une
sensation. Il y a donc une différence de degré entre l’hallucination et l’illusion.
Le scepticisme
L’affirmation « On ne peut rien connaître » des sceptiques (sceptique=qui doute) est
contradictoire. Elle trouve donc une meilleure expression avec le « Que sais-je » (petit ton
désabusé) de Montaigne (16e s.)
On développe certains arguments qui conduisent à douter de toute connaissance.
Son idée :
Quand on ferme les yeux et on imagine, il y a d’abord la perception d’un objet et cette
perception auditive ou visuelle laisse des traces dans mon cerveau. Je peux réactiver ces
traces.
Il y a la vraie Tour Eiffel et celle en image qui est une moindre chose. L’imagination ne crée
rien, elle combine les traces. (1 orange + bleu terre = orange bleue)
∆ Image mentale ne veut pas dire image visuelle.
« Elles sont pour moi » : Il y a un tableau, ma vue le saisit (= en relation avec moi) mais n’est
pas moi. Le tableau est là, il s’impose à moi mais il ne dépend ni de moi ni de qqn d’autre.
La réalité ne dépend d’aucune subjectivité.
L’objet a une inertie, il est là, il m’affecte. L’image étant un rapport (au monde), elle n’a pas
d’inertie.
1) Sartre :
Lorsque je perçois la chaise ou que je l’imagine, la chaise est le même objet.
Lorsque je perçois la chaise il est absurde de dire que la chaise est dans la perception. La
chaise est un objet et la perception est une conscience. Si j’imagine la chaise, celle-ci reste
toujours en dehors de ma conscience. L’image n’est pas une chose mais une conscience
différente par rapport à la chaise, c’est la façon dont la conscience se rappelle l’objet.
Hume :
Lorsque j’imagine la chaise, celle-ci est dans la conscience.
2) Sartre :
L’imagination et la sensation porte sur l’individualité concrète de la chaise. Pour la
sensation elle doit être présente, et absente voire inexistante pour l’imagination.
3) Sartre :
Un seul objet, donc une seule essence. Mais il y a une différence d’existence entre les 2
consciences. L’une existe, l’autre pas. La chaise se donne à la conscience avec 2
existences différentes.
Hume :
Rapport entre image réelle et image imaginée, mais elles sont d’essences différentes.
4) Sartre :
Jamais on ne confond imagination et perception. Si on est absent un moment on
plonge dans un monde imaginaire, mais on s’en rend toujours compte. On sait ce qui
est réel et ce qui ne l’est pas.
5) Sartre :
L’image n’est pas l’objet de l’imagination, mais l’acte de l’imagination. Donc
l’image a un objet. (Piège de vocabulaire !!!)
1)
L’avantage de l’imaginaire est que c’est du fait sur mesure. Il est facile d’aimer qqn qui n’est
pas là.
∆ Passion = fait d’être tellement remué par la beauté de l’objet réel que je ne peux résister. La
tendresse 2 n’est pas une passion, elle devient une action vu que c’est moi qui la provoque et
non l’autre.
2)
Sylvie en image est incomparable à Sylvie en perception. On n’aime pas de la même façon
qqun qui est là ou non.
Comme dans la perception on peut aimer à l’infini, il y a tjs plus à aimer. Dans l’imaginaire,
on a une image sur mesure sur laquelle va essayer vainement de s’alimenter l’amour. Hier
c’était l’objet qui produisait le sentiment, today c’est le sentiment qui produit l’objet.
3)
L’antisémitisme n’est pas causé par les juifs. C’est l’homme qui crée l’image du juif pour
pouvoir exprimer sa haine.
La haine ne porte que sur l’irréel. On est en colère contre X mais une fois en face on n’a plus
rien à dire. Pourquoi ? Parce que c’est une présence réelle, ma haine ne haïssait pas l’homme
réel. L’homme réel est différent de celui imaginé.
Sa théorie date des années 25-40. Sartre n’est pas d’accord avec l’empirisme, selon lui l’image
mentale n’est pas une chose.
La preuve que ce n’est pas une chose est l’argument 3), on ne peut pas l’observer. Par
exemple lorsqu’on imagine le château de Versailles on y met le nombre de fenêtres que l’on veut
et non le nombre véritable.
2) « L’image est une conscience qui pose son objet comme absent ou inexistant c’est-à-dire
comme néant. »
Il n’y a jamais rien de nouveau sur notre image que ce qu’on y met, on ne peut pas l’observer
alors. Tandis que pour une chose on peut trouver de nouvelles caractéristiques. Quasi-observation =
On a l’impression de le voir, mais il n’est pas.
*** Si c’était une chose elle s’imposerait à nous. Par exemple : une craie blanche (elle s’impose
à nous comme telle), ça ne serait pas notre production. Maintenant je la vois, essayer de l’imaginer
rouge est impossible.
4) « Spontanéité »
Ne veut pas dire que je maîtrise tout, le rêve c’est moi qui le produis mais je ne le maîtrise
pas. Ce n’est pas l’objet qui produit l’image c’est moi !
NB : Leitmotiv de Sartre :
Les choses sont, la conscience existe. 1stylo est, mais n’existe pas.
Exister ne signifie pas être mais aller vers.
Les Grands Athées du XIXème siècle
Par Diana
L’être humain a un certain nombre de qualités qui sont limitées et c’est dans la religion qu’il
les projette à l’infini, dans un monde idéal. Dieu ne serait donc rien d’autre que l’homme
débarrassé de ses limites, l’être de l’homme projeté à l’infini.
L’homme religieux ne voit pas que Dieu est en fait l’homme.
Pour Feuerbach, l’homme est aliéné par la religion. La relation a une connotation négative car
on a donné à Dieu toutes les qualités qui reviennent à l’homme. Il faut que l’homme se
débarrasse de Dieu pour redevenir lui-même.
La religion est le rapport de l’homme avec lui-même car l’homme aime Dieu et Dieu aime
l’homme mais comme il n’y a pas de Dieu, l’homme en fait aime l’homme.
L’homme a Dieu pour but mais Dieu à le salut de l’homme pour but donc le but de l’homme
c’est lui-même. La religion est une pure activité humaine.
Pour la religion, dans le rapport entre Dieu et l’homme, Dieu vient en premier et ensuite il y
l’homme. De plus, l’amour pour Dieu est primordial, et issu de cet amour, vient l’amour de
l’homme pour l’homme. Alors que pour Feuerbach, sur le plan théorique c’est l’homme qui
est primordial et sur le plan pratique c’est l’amour de l’homme qui l’est.
Feuerbach n’est pas un athée car il a juste donné une nouvelle figure à Dieu : la morale est
devenue la nouvelle religion.
Feuerbach a attaqué Dieu mais c’est ses prédicats qu’il aurait du attaquer : il a transformé
Dieu est amour (St-Jean) en L’amour est divin. Il a donc gardé le divin.
Dans la tradition chrétienne, la religion et la morale ne sont pas la même chose : Dieu et
l’homme non plus. Avec Feuerbach, il n’y a plus de religion, mais c’est la morale qui devient
religion et l’homme qui devient Dieu alors au lieu d’être soumis à Dieu on est soumis à
l’homme ce qui est pire car ça laisse trop de place à l’arbitraire. Les droits de l’homme ne sont
alors que le prolongement de la loi chrétienne. Le vrai athée ne doit pas avoir de valeurs
morales.
Le véritable athéisme est l’indifférence à Dieu. Pour être athée, il faut supprimer l’Homme et
la morale, l’athéisme nie la nature humaine.
Mais Stirner non plus n’est pas athée, son Dieu c’est Moi.
Pour lui, nous sommes encore rattachés à la religion par le biais de la science exacte (bio,
physique, chimie, maths).
Les convictions (politiques, morales, religieuses etc) n’ont rien à voire avec la science, elle
peuvent y intervenir seulement dans le cas où elles ne dépassent pas le statut de d’hypothèses
qu’il faut vérifier. Il faut donc soumettre toutes nos hypothèses scientifiques (tirées de
convictions) au doute. L’hypothèse non vérifiée n’est pas scientifique. La vérification passe
par une méfiance absolue visant à démolir l’hypothèse.
Or toute démarche scientifique est fondée sur la conviction absolue que la Vérité existe.
Donc la science est un acte de foi en la Vérité.
L'histoire est un tout organique et la vérité colle à l'histoire. La vérité n'est pas statique
mouvement dialectique
Chez Marx
Thèse = bourgeoisie (conservateur)
Antithèse = Prolétariat (révolutionnaire)
Synthèse = société sans classe (avenir)
Karl Marx
1. le marxisme
Marxisme = socialisme scientifique (étudie l'économie)
Economie c'est l'interaction de 3 forces :
- matière
- capital
- travail
Cette interaction produit ensuite les rapports sociaux.
L'économie forme l'infrastructure de la société, et l'expression des rapports sociaux forment la
superstructure (sciences, droit, religion, philosophie….)
C'est en changeant l'infrastructure qu’on change la super structure.
Marxisme = matérialisme historique. Il demande à être jugé par l'histoire, c'est donc la seule
philosophie qui n'a plus de raison d'être aujourd'hui.
2. Texte de Lénine
Le marxisme étant un matérialisme, il est contre la religion comme tout les autres
matérialisme. La différence est que c'est le seul mouvement qui a pour but la destruction de la
religion et pas seulement sa substitution comme chez Feuerbach ou Stirner.
La lutte contre la religion ne soit pas être abstraite, elle doit se passer concrètement et sur le
terrain de la lutte des classes.
Du Relativisme
Par Timothée
Le relativisme désigne un ensemble de doctrines variées qui ont pour point commun de défendre la thèse
selon laquelle la pensée et la morale peuvent se concevoir par rapport à autre chose qu’à elles-mêmes,
elles ne sont pas fondées sur un absolu qui serait transcendant. Le relativisme concerne tous les
domaines de la philosophie et il existe donc un relativisme épistémologique, un relativisme moral, un
relativisme culturel et toute réalité en général. Le relativisme épouse un point de vue selon lequel le sens
et la valeur des croyances et des comportements humains n’ont pas de références absolues.
« L' homme est la mesure de toute chose ». Ce sont avec ces mots, attribués au sophiste Protagoras,
qu'est formulée la première philosophie relativiste.
Un des arguments du relativisme est que nos propres biais cognitifs nous empêchent d’être objectifs, nos
propres sens s’interposent entre nous et l’observé. De plus un biais de notation, à travers le langage
utilisé, s’applique à ce que nous avons appris. Enfin, il nous reste un biais culturel partagé avec les
autres observateurs de la même culture mais qui peut différer selon les cultures et nous ne pouvons pas
espérer lui échapper complètement.
Critiques du relativisme
Les détracteurs du relativisme ont fait remarquer que l'affirmation selon laquelle « il n'existe aucune
vérité absolue » est trivialement autocontradictoire. En effet, si la proposition est admise comme vraie,
alors elle doit s'appliquer à elle-même, et est en conséquence fausse. L'énoncé simplificateur « Tout est
relatif » pourrait être soumis à cette démonstration. En fait, cet énoncé n'est jamais employé par les
relativistes, sauf par boutade. Il faut d'ailleurs signaler que cet énoncé est également employé, de
manière encore plus erronée, à propos de la théorie de la relativité. En fait, la relavité au sens d'Albert
Einstein s'attache au contraire à montrer l'existence d'invariants. Parmi les opposants revendiqués au
relativisme, le pape Benoît XVI a dénoncé dans son premier discours après son élection « une dictature
du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son
propre ego et ses désirs.» ( il sera content notre très cher FXP si on fait référence à sa sainteté le Pape
mouhahahaha).
L'intentionnalité
L'intentionnalité peut être caractérisée par quelques formules : contenir quelque chose (pas forcément
réel) à titre d'objet, être à propos de quelque chose, avoir un objet immanent. L'intentionnalité est une
caractéristique de la conscience. Selon Brentano, l'intentionnalité est le critère permettant de distinguer
les faits psychiques des faits physiques : tout fait psychique est intentionnel, c'est-à-dire qu'il contient
quelque chose à titre d'objet, bien que ce soit toujours d'une manière différente (croyance, jugement,
perception, conscience, désir, haine, etc.).
Le concept d'intentionnalité sera repris par Edmund Husserl qui lui donne un rôle central dans
l'élaboration de la phénoménologie. Il restera le concept clé de la phénoménologie et de l'existentialisme
au long du XXe siècle (Sartre par exemple s'inspire largement de ce concept).
La phénoménologie prend pour point de départ l'expérience en tant qu'intuition sensible des phénomènes
afin d'essayer d'en extraire les dispositions essentielles des expériences ainsi que l'essence de ce dont on
fait l'expérience. La phénoménologie est la science des phénomènes, c'est-à-dire la science des vécus par
opposition aux objets du monde extérieur. La phénoménologie husserlienne se veut également une
science philosophique, c'est-à-dire universelle. En outre, elle est une science apriorique, ou eidétique, à
savoir une science qui énonce des lois dont les objets sont des « essences immanentes ». Ce caractère
apriorique oppose la phénoménologie de Husserl à la psychologie descriptive. Cela constitue la «
phénoménologie transcendantale ». La phénoménologie de Edmund Husserl se définit d'abord comme
une science transcendantale qui veut mettre au jour les structures universelles de l'objectivité. Elle
propose une appréhension nouvelle du monde, complètement dépouillée des préjugés naturalistes qui
persistaient à l'époque. La phénoménologie de Husserl repose sur la définition de l'intentionnalité telle
que donnée par Franz Brentano et qui affirme que la particularité de la conscience est qu'elle est toujours
conscience de quelque chose. Le leitmotiv des phénoménologues est Aux choses mêmes ! Les
phénoménologues illustrent ainsi leur désir d'appréhender les phénomènes dans leur plus simple
expression et de remonter au fondement de la relation intentionnelle. Le projet de la phénoménologie fut
d'abord de refonder la science en remontant au fondement de ce qu'elle considère comme acquis et en
mettant au jour le processus de sédimentation des vérités qui peuvent être considérées comme éternelles.
Sartre
Sartre s'interroge sur les modalités de l'être. Il en distingue deux : l'être en soi et l'être pour soi. L'être en
soi, c'est la manière d'être de l'objet inanimé qui est par nature de manière absolue, sans nuance, un.
L'Homme, en revanche, se distingue de l'objet, en ce qu'il a conscience d'être, conscience de sa propre
existence, c'est l'être pour soi. Cette conscience crée une distance entre l'homme qui est et l'homme qui
prend conscience d'être. Or toute conscience est conscience de quelque chose (idée d'intentionnalité
reprise de Husserl). L'Homme est donc fondamentalement ouvert sur le monde, « incomplet », « tourné
vers », existant (projeté hors de soi) : il y a en lui un néant, un « trou dans l'être » susceptible de recevoir
les objets du monde. Alors que l'artefact est conçu dans un objectif précis, son essence (l'essence du
verre est de contenir un liquide), l'être humain existe sans que soit encore définie sa fonction, son
essence. C'est ainsi que, pour Sartre et les existentialistes, « l'existence précède l'essence ».
Selon Sartre, l'homme est ainsi libre de choisir son essence. Pour lui, contrairement à Hegel, il n'y a pas
d'essence déterminée, l'essence est librement choisie par l'existant. L'Homme est absolument libre, il
n'est rien d'autre que ce qu'il fait de sa vie, il est un projet. Sartre nomme ce dépassement d'une situation
présente par un projet à venir, la transcendance.
L'existentialisme de Sartre s'oppose ainsi au déterminisme qui stipule que l'homme est le jouet de
circonstances dont il n'est pas maître. Sartre estime que l'homme choisit parmi les événements de sa vie,
les circonstances qu'il décidera déterminantes.
Au nom de la liberté de la conscience, Sartre refuse le concept freudien d'inconscient remplacé par la
notion de « mauvaise foi » de la conscience. L'Homme ne serait pas le jouet de son inconscient mais
librement choisirait de se laisser nouer par tel ou tel traumatisme. Ainsi, l'inconscient ne saurait
amoindrir l'absolue liberté de l'Homme.
Selon Sartre, l'homme est condamné à être libre. L'engagement n'est pas une manière de se rendre
indispensable mais responsable. Ne pas s'engager est encore une forme d'engagement.
L'existentialisme de Sartre est athée, c'est-à-dire que, pour lui, Dieu n'existe pas (ou en tout cas "s'il
existait cela ne changerait rien"), donc l'homme est seul source de valeur et de moralité ; il est condamné
à inventer sa propre morale et libre de la définir. Le critère de la morale ne se trouve pas au niveau des
"maximes" mais des "actes". La "mauvaise foi", sur un plan pratique, consiste à dire : "c'est l'intention
qui compte".
Sartre déclare que si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un
être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c’est l’homme. Cela signifie
que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. L’homme, tel
que le conçoit l’existentialiste, s’il n’est pas définissable, c ‘est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera
qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de
Dieu pour la concevoir. L’homme est seulement, non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se
veut, et comme il conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence ; l’homme
n’est rien d’autre que ce qu’il se fait.
Peter Singer
L'utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou ne pas agir) de manière à maximiser le
bien-être de l'ensemble des êtres sensibles. L'utilitarisme est donc une forme de conséquentialisme : il
évalue une action (ou une règle) uniquement en fonction de ses conséquences(idée 1). L'un des traits
important de l'utilitarisme est son rationalisme. La moralité d'un acte est calculée, elle n'est pas
déterminée en se fondant sur des principes ayant une valeur intrinsèque. Ce calcul prend en compte les
conséquences de l'acte sur le bien-être du plus grand nombre. Il suppose donc la possibilité de calculer
les conséquences d'un acte, et d'évaluer son impact sur le bien-être des individus( Egale considération
des intérêts : idée 2). On remarquera que l'utilitarisme inclus dans son calcul tous les êtres capables
d'éprouver du plaisir et de la peine, c’est-à-dire doués de sensibilité. Les animaux sont donc
légitimement inclus dans le calcul de la moralité.
(C’est vraiment résumé en trois mots)
Statuts de l’embryon
par Valérie
La vie n’a ni début, ni fin. Elle existe dans chaque cellule. Cependant, la vie n’aboutit à une
personne que si plusieurs obstacles sont surmontés :
« L’œuf-éprouvette est infiniment moins qu’un enfant sauvage ; il n’est respectable qu’au
travers du projet, extérieur à lui, d’en faire un enfant. »
Le but de la FIVETE était de donner des enfants aux couples stériles. Maintenant, avec le
développement des techniques, on peut prévoir le sexe, déceler les maladies, etc.
Enfant « clé en main »
Plus l’offre est importante, plus le désir augmente. De cette façon, l’enfant ne sera jamais
conforme au désir. Cela est source de souffrance.
La technique qui était sensée rendre heureux va créer de la souffrance.
Les cellules fécondées ont une valeur morale (valeur qui fait qu’on les respecte) lorsqu’elles
sont issues d’un projet parental.
« Cellules fécondées surnuméraires » → elles n’existent qu’en surnombre par rapport au
projet du couple qui les a données.
Il est concevable d’utiliser des embryons lorsque l’enjeu est l’acquisition de connaissances
supplémentaires sur ces derniers.
La vie humaine est dans la relation à autrui, dans la communication. Seule la relation
parentale, fraternelle, sociale peut assurer à l’embryon ce devenir humain.
L’être humain vit parce qu’il a été appelé à la vie et qu’il reçoit promesse et bénédiction de
Dieu sur sa vie. La relation parentale à l’enfant, expression de la promesse de vie donnée par
Dieu, fonde son devenir.
Considérer que l’existence biologique est équivalente à l’existence humaine et décider que la
vie humaine commence à la conception méprise la relation humaine qui crée et fonde
l’humanisation.
Considérer que l’embryon n’est qu’un tissu biologique avant la nidation et qu’on peut en
disposer librement dans cet intervalle = ne pas considérer la dimension du don de la vie et de
la promesse qui viennent d’ailleurs.
Le respect de l’embryon ne sera jamais nul. Il faut toujours se poser une question éthique
quant à son devenir.
La protection sera progressive en fonction du temps. Elle tient compte surtout du projet
parental qui repose sur l’embryon.
Dans le cas de la FIV l’embryon, étant porteur de tous les espoirs et désirs d’enfant des
parents, sera manipulé avec tout le soin et la protection que réclame un être tant souhaité par
ses parents. Si le projet parental disparaît, cette protection perd son fondement mais
l’embryon ne perd pas le respect qui lui est dû et qui le différencie du tissu biologique.
Raisonnement d’Antoine Suarez
(Analyse des différentes façons de nier que l’embryon est un homme)
Nier que l’embryon soit de la vie humaine équivaudrait à affirmer qu’il est de la vie non
humaine. Dire qu’il n’est pas un individu biologique équivaut à dire qu’il n’est pas un être
vivant pour soi. L’embryon serait donc un ensemble cellulaire qui ferait partie de la mère. La
mère serait sujet d’une vie non humaine et aurait ainsi deux natures. Absurde !
Cela revient à dire qu’un ensemble cellulaire embryonnaire ne peut pas être considéré comme
un individu (de l’espèce humaine), aussi longtemps qu’il peut se partager et donner lieu à
plusieurs individus.
Dire que la vie embryonnaire n’a pas d’individualité biologique équivaut à dire que l’embryon
n’est pas un être vivant en soi et donc que le sujet de la vie embryonnaire est la mère. Cela
implique que la vie embryonnaire serait une partie de la mère et ne se distinguerait pas de la
vie de celle-ci.
Par conséquent, une femme qui porte en elle un « pré-embryon » serait biologiquement
parlant un ensemble cellulaire avec vie humaine qui 14jours après la fécondation donnera lieu
à deux individus (femme et embryon). Il faudrait donc conclure que la femme porteuse du
« pré-embryon » serait partageable et donc ne serait pas un individu, et pas d’avantage une
personne. Absurde !
L’embryon n’est donc pas une partie de la mère. C’est donc un individu.
En prouvant que les 3 premiers concepts sont absurdes, l’auteur peut affirmer que l’embryon
est un individu biologique de l’espèce humaine.
FECONDATION IN VITRO & ETHIQUE
Par Sabrina
I. Nature et perfection (texte du même nom)
Perfection = état de ce qui est achevé, complet, devenu encore + parfait
Nature (dans ce texte) = ce que 1 chose est, substance, essence (≠ existence)
La finalité
Pour déterminer la finalité d’1 être, faut déterminer son actualisation (ex : finalité de
l’intelligence = pensée)
La finalité de ma nature détermine le bien ou le mal (ex : vérité = le bien de
l’intelligence)
A travers l’acte que je pose, je deviens + moi-même, ce que je suis, ma finalité
Sexualité à 2 finalités :
1. Procréation
2. Harmonie du couple (don de soi)
=> couples stériles : 1 finalité manque
=> la médecine doit lutter contre la stérilité pour retrouver la finalité (1)
--> FIVETE : a 1 certaine négativité étique car en désaccord avec notre
finalité => ne soigne pas la stérilité et ne respecte pas la finalité (2).
Mais la liberté humaine choisit ou non de l’utiliser
Objection : même si procréation = 1 finalité, les couples ont 1 devoir de régulation des
naissances (absurde + irresponsable d’avoir 1 enfant à chaque relation)
Texte
Le désir irrésistible de naissance => droit à l’enfant ?
Homme a droit à des choses, mais pas droit à 1 personne (=aberration sinon)
=> parler de droit à l’enfant = faire de l’enfant 1 chose/objet (=objection à la FIVETE)
La procréation humaine
Toutes les activités de la personne engagent toute la personne
=> le corps humain = partie intégrante de la personne
=> la sexualité (comme tout autre activité) touche les racines même de la
personnes (=esprit)
Ainsi prendre en considération la fonction+finalités du corps = saisir l’unité substantielle d’1
sujet.
La procréation en conformité avec la nature que dans l’amour conjugal car acte de procréation
= acte de personne (=1 totalité)
=> donation à 3 dimensions : spirituelle + affective + corporelle
L’étique et la loi
Evêques anglais rappellent : distinction entre loi/pouvoirs publics et morale
Loi pas en contradiction avec la morale mais ne sanctionne pas tout ce qui nous est immoral et
l’exiger = manque de sagesse => conséquences nocives
Jugement moral :
1. Calculer conséquences + réactions émotionnelles d’1 acte
2. Reconnaître droits objectifs de chacun (identité, nature, individualité)
3. Reconnaître (indépendamment de (1)) que chacun a droit d’être protégé par la loi
4. Reconnaître la déontologie
Ethique :
- ≠ déontologie (= code moral des règles propre à 1 profession)
- ne pas confondre avec la morale (= ∑ prescriptions déterminants
devoirs personnels, interpersonnels et sociaux de l’homme)
- = partie de la philo qui réfléchis sur les fondements de la morale
- doit tenir compte de : intention + circonstances + conséquences +
nature d’1 acte
D. Principes de base de la connaissance intellectuelle
Par Gaël
1. Intelligibles
L’être humain possède un autre mode de connaissance que les sens : l’intelligence. La
différence entre les 2 est aussi bien de degré que de nature.
L’objet propre de l’intelligence est appelé « intelligible », dont il existe plusieurs types.
1) Intelligible en général
2) Intelligible propre et direct
3) Intelligence sans détermination
4) Intelligible indirect
5) Intelligible abstrait
C’est l’être lui-même, ce qui est, ce qui a été, ce qui sera et le rapport mutuel entre les êtres.
Tout ce que je connais, je le connais comme être, c’est-à-dire qu’on connaît le non-être
comme négation de l’être et non pas en lui-même car il n’existe pas.
Les 3 actes de l’intelligence portent sur l’être : la simple appréhension saisit, le jugement
énonce et le raisonnement démontre.
L’objet propre n’est qu’une des formes de l’être : les êtres matériels. La définition de
l’intelligible propre et direct est la suivante : « l’essence des êtres existant dans la matière
représentés par l’imagination, essence abstraite et universelle, pour connaître les existants
concrets ».
L’intelligence peut saisir sa propre existence : je « vois » que j’existe. On ne « voit » pas
l’essence, mais le fait d’être.
L’intelligence peut aussi connaître de manière indirecte ce qui relève du monde spirituel (en
opposition avec l’intelligible propre et direct).
L’intelligence cherchera donc à trouver sa propre essence : qu’est-ce que l’intelligence ?
Elle pourra aussi connaître les lois de l’être et le caractère infini de l’être. On pourra donc
remonter jusqu’à l’existence de Dieu.
Cet intelligible peut découvrir ses propres idées : réfléchir, raisonner, découvrir les lois de ces
idées ; en résumé : travailler sur les idées, les concepts, etc.
2. Abstraction
La simple appréhension nous permet de former nos idées. Mais pour cela, il faut opérer un
choix sur le sensible, en laissant de côté son aspect matériel. L’intelligence ne peut pas saisir
tout de suite un sensible concret, mais grâce à l’abstraction, elle peut considérer uniquement
ses éléments immatériels.
L’abstraction peut être définie comme suit : « acte par lequel l’intelligence sépare ce qui n’est
pas séparé, voire même ce qui n’est pas séparable ».
Elle permet de mieux comprendre chaque aspect d’un sensible en le libérant des autres.
L’abstraction enlève toutes les caractéristiques particulière d’un objet pour ne garder que ce
qui est universel, c’est-à-dire l’essence.
Encore une chose : il y a deux types d’intellects : l’intellect patient et l’intellect agent.
La connaissance intellectuelle (2)
Par Alban
a- Mystère et Problème (texte du même nom)
b- La Nature des idées et leur portée (texte du même nom)
c- Le Nominalisme (Abélard, Condillac et Poincaré)
« Mystère et Problème », Jacques Maritain
Jacques Maritain s’essaye ici à définir toute question posée par une science. Selon lui, celles-ci
contiennent en elles deux aspect …
Le premier est celui du problème, l’aspect « logique » de la question, l’aspect que la raison humaine
peut atteindre par de simples déductions. En fait, il est constitué par l’ensemble des notions abstraites
que l’homme se fait au sujet de ladite question, par toutes les formules logiques qu’il peut utiliser pour
mieux la comprendre. Ainsi, le côté « problème » de la question n’a aucun contenu ontologique (n’a
pas de réalité, n’a pas d’existence) : ce ne sont que l’ensemble des concepts qui servent à la définir.
Exemple : Dans le contexte d’une question de physique (disons l’analyse du mouvement balistique),
l’aspect problème est constitué par toutes les équations qui servent à décrire le mouvement,
considérées en tant que telles (et non mises en relation avec le mouvement qu’elles décrivent) : ce ne
sont que les chiffres, les sinus et les cosinus qui interviennent dans les équations qui constituent le
côté problème de la question. Une fois ces chiffres mis en ordre et l’équation résolue, c’est fini ! On
ne va pas plus loin, car le calcul est terminé. Si on veut mettre en relation la solution de l’équation
avec ce qu’elle explique, on est déjà du côté « mystère » de la question, expliqué ci-dessous. Ainsi, la
soif de connaissance liée à un problème est étanchée après la résolution de celui-ci, mais n’est jamais
vraiment étanchée : on oublie le premier problème et on passe à un autre, qui nous a déjà donné soif.
Le second aspect est donc celui du mystère. Celui-ci ne s’arrête pas aux formules, mais considère la
réalité profonde, intime, infinie de l’objet observé. Celui-ci a un contenue ontologique : il touche l’être
des choses. Disons que le « mystère », c’est une plénitude ontologique à laquelle l’intelligence s’unit
vitalement et où elle plonge sans l’épuiser. En effet, il est impossible de « terminer » un mystère,
puisque celui-ci, en qualité de représentant de la réalité, est infini. Le mystère est en fait l’objet de
l’intelligence, alors que le problème est son outil.
Exemple : Toujours dans le contexte de l’étude physique du mouvement balistique, on peut considérer
le mouvement lui-même comme le côté « mystère » de la question. Grâce aux formules et aux
équations mathématiques (problème = outil), on pourra en déduire des informations qui
correspondent à la réalité par rapport à l’objet observé (ici : le mouvement). Ces déductions ne
« terminent » pas le mystère : elles l’encerclent mieux d’un côté (on connaît mieux le
mouvement), mais l’approfondissent également davantage (ce déductions ouvrent la porte à
d’autres questions qui elles-mêmes alimenteront le mystère du mouvement balistique). On peut
donc dire que la soif de connaissance liée au mystère ne s’étanche jamais, puisqu’elle est
alimentée par les nouvelles questions posées par les réponses trouvées !
- Le type suréminent du « mystère » est le mystère surnaturel, c’est-à-dire celui qui est l’objet
de la foi et de la théologie (Trinité, Existence de Dieu, immortalité de l’âme, etc.).
- Le type suréminent du « problème » est le Su-Do-Ku.
- La soif de connaissance liée aux mystères qui sont l’objet la connaissance / compréhension
du Verbe de Dieu est une autre soif : une fois désaltéré, l’humain qui subissait ce type de soif
n’a plus jamais soif, puisqu’il est entré dans un état de béatitude absolu et infini (la
participation à la vie éternelle).
- Il ne faut pas confondre les trois types de soifs de connaissance cités plus haut : ne pas
considérer les mystères comme des problèmes (considérer la réalité comme une suite
d’énigmes à résoudre) et surtout ne pas considérer la compréhension du Verbe de Dieu
comme un problème à résoudre (créer un mode d’emploi pour atteindre l’état de béatitude
absolu et infini).
En résumé : Problème = Formules abstraites (intelligible abstrait) // Mystère = Réalité (tous les autres
intelligibles).
Lorsque je prononce un mot (disons, ange ou carré), se passe automatiquement en vous deux choses
bien distinctes :
1. Vous imaginez ce que j’ai dit : une représentation sensible personnelle en lien avec les
mots prononcés se forme dans votre esprit (par exemple, vous imaginez un poupon avec
une toge blanche et une auréole sur la tête ou un carré, plus ou moins grands, plus ou
moins épais, noir ou rouge ou comme vous voulez). L’image du concept évoqué par mon
mot vous est apparue.
2. Vous pensez (à) ce que j’ai dit : toutes les caractéristiques du concept évoqué par mon
mot (à commencer par le mot lui-même) se réunissent dans votre esprit (par exemple,
lorsque je dis « carré », vous pensez directement au fait que le carré est un quadrilatère à
quatre côtés égaux et à quatre angles droits). A partir des caractéristiques du concept
évoqué, vous pourrez raisonner à son sujet. L’idée du concept évoqué par mon mot vous
est apparue.
Ainsi, on peut arriver à la conclusion que les choses nous sont présentées de deux manières très
différentes : les idées, qui sont les similitudes internes des choses par lesquelles celles-ci nous sont
présentées de manière que nous puissions raisonner sur elles (et donc en acquérir la science) et les
images, qui sont les similitudes internes des choses par lesquelles celles-ci nous sont présentées
comme nous les ont montrées d’abord nos sensations.
Les mots signifient donc directement les idées, en évoquant par la même occasion leurs images
respectives. Mais alors …
Ce qui existe dans la réalité des choses étant individuel ou singulier, comment la connaissance que
nous acquérons par nos idées peut-elle être vraie, puisque nos idées ne nous présentent directement
que de l’universel ?
A cette question il existe, en gros, trois réponses possibles (qui constituent trois grandes écoles de
philosophie).
1. L’école nominaliste, pour laquelle l’universel n’est absolument que dans les mots, ou dans
les idées, sans que rien y réponde dans la réalité des choses. Les mots ne constituent qu’une
convention et ne font que vaguement englober les choses particulières, qui sont la seule
réalité. sophistes, sceptiques, …
2. L’école réaliste (« réalisme absolu », à ne pas confondre avec le réalisme modéré), pour
laquelle l’universel, tel qu’il est dans la pensée, séparé du particulier, constitue la réalité des
choses. Pour une telle école, la connaissance sensible n’est qu’une illusion. Il existe vraiment
des Idées telles que la Nature humaine ou l’Homme, qui existent par eux-même, sans être liés
au particulier. Platon, Parménide, …
3. L’école qu’on nomme « réalisme modéré ». Celle-ci distingue la chose en elle-même et son
mode d’existence : la chose existe vraiment sous forme universelle, mais s’exprime, existe
d’une manière particulière (la façon dont on la capte par nos sens). Ce que nous saisissons
par nos idées sous un état d’universalité existe bien réellement, mais dans les choses même
et par conséquent sous un état d’individualité (<> universel). Par exemple, l’idée universelle
d’homme existe en chaque homme mais n’existe pas, comme le préconise le réalisme absolu,
sous forme séparée. Chaque chose particulière (existant à sa manière) contient en lui l’idée
universelle de ce qu’il est. Ainsi, universel et particulier forment la fameuse unité substantielle
en chaque objet. Aristote, Saint Thomas d’Aquin, …
« Le nominalisme », Condillac
Condillac estime que l’universel (c’est-à-dire le seul moyen de raisonner sur des concepts) n’existe
que dans les mots : chaque chose est particulière et ne se rattache pas substantiellement à une idée.
Si la réalité n’est formée que de particulier, et que l’universel est entièrement constitué par les mots,
un constat s’impose :
Les mots déterminent l’universel ! Et qui fait les mots ? C’est les hommes ! Ainsi, l’universel est dicté
par la loi des hommes, qui englobent des objets particuliers dans des concepts définis arbitrairement.
C’est pourquoi il suffit de changer les mots pour changer l’universel, et donc pour changer la manière
de raisonner ! Tout raisonnement n’est donc que le produit du langage utilisé pour dénominer les
choses particulières.
Condillac réduit donc la valeur du raisonnement, de la pensée, de l’esprit à néant, puisque le mode de
pensée dépend d’une convention appelée « mot » et qui définit un universel qui ne signifie au final que
peu de choses (si on veut changer l’universel, il suffit de changer les mots : la pensée n’a donc
aucune valeur) !
Il suffit d’extrapoler ce que je viens de dire aux mathématiques pour comprendre le texte « L’axiome
est une convention » de Henri Poincaré : « universel » est remplacé par « mathématique » ou
« géométrie », et « mot » est remplacé par « axiome ».
P.S. :
Je m’excuse du retard : en effet, n’ayant lu le second courrier de Pierre que trop tard, je pensais
(jusqu’à ce que je découvre la vérité) que le travail était à rendre pour le 30 mars.
Je m’excuse aussi du fait que je n’ai assisté à aucun cours qui traitait des trois textes que j’ai résumé
ci-dessus : je n’avais donc aucune note, mais j’ai tenté de faire de mon mieux.
L’immortalité de l’âme
Par Andrea
Au départ de la réflexion il y a un paradoxe : rien au monde n’est plus précieux que la vie
humaine et rien, cependant, dans le monde rien n’est plus gaspillé et risqué que la vie
humaine (ou l’être humain).
Il y a beaucoup de chose qui sont dignes que l’homme leur sacrifie sa vie. Ces choses sont
celles d’une valeur humaine et divine, qui engagent et protègent la justice, la liberté, la vérité,
sans lesquelles la vie humaine ne peut être vécue (l’idée de racheter le sang de l’homme).
Pour chaque chose que nous faisons, la mort est présente. Où il n’y a pas de risques, il n’y a
pas de vie.
Ce paradoxe est un signe que l’homme sait très bien que la mort n’est pas une fin, mais une
étape vers quelque chose d’autre : l’immortalité. C’est parce que l’homme, au fond de lui (cf.
la connaissance instinctive de l’immortalité), sait qu’il est immortel qu’il peut courir tous les
risques et dépenser sa vie.
2. La connaissance philosophique de l’immortalité de l’âme
S’il existe une immortalité suggestive (instinctive), c’est parce qu’une immortalité objective
existe (sinon la première ne serait rien). 4 raisons philosophiques à ceci :
a) L’intelligence humaine est capable de tout connaître ce qui participe, à l’être, donc au
vrai. L’homme peut comprendre l’univers entier. Mais pour ce faire, il faut que l’objet
de cette intelligence soit d’abord dépouillé de toutes ses caractéristiques matérielles(cf.
le concept immatérielle, l’exemple des anges, carrés et miriagones, l’abstraction).
Donc l’objet connu par l’intelligence est immatériel.
b) Si l’objet de l’intelligence est immatériel, l’acte qui porte sur lui l’est aussi. L’acte de
l’intelligence (comprendre) est donc immatériel à son tour.
L’âme humaine a son existence et sa subsistance immatérielles propres. Cette âme est
donc spirituelle et ne peut cesser d’exister et de vivre. Elle ne peut se corrompre
puisqu’immatérielle.
Tout ceci est la preuve de l’immortalité de l’âme humaine et non pas de la personne. Sur
ce point la philosophie n’a que peu de chose à dire. La raison philosophique comprend
tout de même qu’une âme séparée n’est pas une personne (le tout complet et parfait,
l’unité substantielle). Elle comprend aussi que si cette âme est faite pour animer un corps,
on est en droit de se demander s’il n’existerait pas une sorte de restauration de l’humaine
intégrité (la personne)…
3. La connaissance religieuse
Deux visions de cette aspiration à l’immortalité de l’homme (suite de l’immortalité de
l’âme) : hindoue et judéo-chrétienne. L’hindoue, avec les réincarnations, parle d’une âme
conservant son individualité passant de corps en corps. Ceci implique un rejet de l’union
substantielle. Donc il y a transmigration que si l’homme n’est pas homme. Le Nirvana
intervient comme une destruction de l’âme (par sa disparition), un échappatoire au cycle des
réincarnations et non pas comme une finalité. Ce courant de pensée pourrait être justifié par la
disproportion entre une simple vie humaine, et l’immortalité qui en découlerait. Des
réincarnations comme secondes chances.
La vision judéo-chrétienne parle de fin dernière, une ascension vers l’immortalité. Cette
disproportion entre une vie et l’éternité est ici compensée par le fait que l’homme ne peut se
sauver tout seul (Dieu ou FXP)…
4. Réponse au paradoxe de base
Le prix de la vie. L’affirmation de base peut être fausse ou juste : si on dit que rien dans le
monde n’est plus précieux que la vie humaine, en pensant à la vie mortelle, celle concernant
les aspects matériels, la vie périssable, l’affirmation est fausse (l’exemple de ceux qui
s’élèvent contre les tyrans). Si on pense à la vie immortelle, qui consiste à voir Dieu face à
face (cf. les valeurs citées au premier point), l’affirmation est juste.
Deux erreurs de sociétés : celle qui néglige la personne humaine et donc méprise la mort (on
gaspille des vies, on les utilise à défunt de profits…), est une barbarie. Celle qui ne protège
que la vie périssable, le plaisir, l’argent, le confort, et craint la mort comme mal suprême est
une dégénérescence (cf. sans risque il n’y a pas …).
La société humaine accepte et affronte la mort. Elle accepte le risque donc la vie. Elle se base
sur la vie impérissable, sur les valeurs plus grandes que l’homme même. Elle considère la
mort comme l’achèvement de la dignité de la personne humaine et le commencement de
l’éternité.