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DRISSI SIDI EL HASSANE

DOCTEUR DE l’UNIVERSITE HENRI


POINCARE, NANCY I (FRANCE)
PROFESSEUR DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
UNIVERSITE MOHAMED V DE RABAT
ECOLE SUPERIEURE DE TECHONOLOGIE-SALE-
DEPARTEMENT : TECHNIQUES DE MANAGEMENT

COURS

MATHEMATIQUES FINANCIERES
EST-SALE- Mathématiques Financières

TABLE DES MATIERES


NOTION D’INTERET

I. INTERET

1.1. DEFINITION
1.2. TAUX D’INTERET
1.3. VARIATION DE L’INTERET

II. SYSTEMES D’INTERETS ET MODES DE PAIEMENT


2.1. SYSTEMES D’INTERET
2.1.1. INTERETS SIMPLES
2.1.2. INTERETS COMPOSES

2.2. MODES DE PAIEMENT

PREMIERE PARTIE : INTERETS SIMPLES ET APPLICATIONS

CHAPITRE1 : INTERETS SIMPLES

I. DEFINITION
1.1. FORMULE FONDAMENTALE DES INTERETS SIMPLES

1.2. TAUX PROPORTIONNEL

1.3. CALCUL DES INTERETS POUR DES PERIODES EXPRIMEES DANS DIFFERENTES
UNITES
1.3.1. DUREE DE PLACEMENT EN ANNEES
1.3.2. DUREE DE PLACEMENT EN SEMESTRES
1.3.3. DUREE DE PLACEMENT EN TRIMESTRES
1.3.4. DUREE DE PLACEMENT EN MOIS
1.3.5. DUREE DE PLACEMENT EN JOURS

1.4. CALCUL DES AUTRES COMPOSANTES DE LA FORMULE FONDAMENTALE


1.4.1. CALCUL DU TAUX D’INTERET
1.4.2. CALCUL DU CAPITAL
1.4.3. CALCUL DE LA DUREE

1.5. VALEUR ACQUISE

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II. INTERET PRODUIT PAR PLUSIEURS CAPITAUX PLACES


SIMULTANEMENT PENDANT DES DUREES DIFFERENTES

2.1. METHODE DES NOMBRES ET DU DIVISEUR FIXE

2.2. TAUX MOYEN D’UNE SERIE DE PLACEMENTS EFFECTUES SIMULTANEMENT

III. TAUX EFFECTIF

CHAPITRE 2 : ESCOMPTE A INTERET SIMPLE

I. POSITION DU PROBLEME : EFFET DE COMMERCE

II. ESCOMPTE COMMERCIAL


2.1. EXPRESSION GENERALE

2.2. VALEUR ESCOMPTEE COMMERCIALE

2.3. VALEUR NETTE COMMERCIALE

III. ESCOMPTE RATIONNEL

IV. APPLICATION

V. TAUX RELATIFS A L’OPERATION D’ESCOMPTE


5.1. LE TAUX REEL D’ESCOMPTE

5.2. LE TAUX DE REVIENT

5.3. LE TAUX DE PLACEMENT

5.4. APPLICATION

CHAPITRE 3 : THEORIE DE L'EQUIVALENCE

I. INTRODUCTION

II. EQUIVALENCE DE DEUX EFFETS


2.1. DETERMINATION DE LA VALEUR NOMINALE DE L'EFFET EQUIVALENT

2.2. DETERMINATION DE L'ECHEANCE DE L'EFFET EQUIVALENT

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2.3. DETERMINATION DE LA DATE D'EQUIVALENCE

2.4. DETERMINATION DU TAUX D'EQUIVALENCE

III. EQUIVALENCE DE DEUX GROUPES D’EFFETS OU CAPITAUX


3.1. DEFINITION

3.2. EXEMPLE

IV. EQUIVALENCE ENTRE UN EFFET ET PLUSIEURS EFFETS


4.1. REMPLACEMENT DE PLUSIEURS EFFETS PAR UN EFFETUNIQUE

4.1.1. ECHEANCE COMMUNE


4.1.2. ECHEANCE MOYENNE

4.2. REMPLACEMENT D'UN SEUL EFFET PAR PLUSIEURS EFFETS


4.2.1. ACHAT A CREDIT
4.2.2. CREDIT A LA CONSOMMATION

CHAPITRE 4 : LES COMPTES COURANTS ET D'INTERETS

I. DEFINITIONS

II. TENU DU COMPTE COURANT

III. TENU DU COMPTE COURANT ET D'INTERET


3.1. GENERALITES
3.2. LA METHODE HAMBOURGEOISE (ordonnée)
3.2.1. ORGANISATION DE TRAVAIL
3.2.2. EXEMPLE

IV. COMPTE SUR CARNET D’EPARGNE


4.1. GENERALITES

4.2. EXEMPLE

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DEUXIEME PARTIE : INTERETS COMPOSES ET APPLICATIONS

CHAPITRE 5 : INTERETS COMPOSES

I. DEFINITION

II. FORMULE FONDAMENTALE DES INTERETS COMPOSES

2.1. LE TEMPS DE PLACEMENT EST UN NOMBRE ENTIER DE PERIODES

2.2. LE TEMPS DE PLACEMENT N’EST PAS UN NOMBRE ENTIER DE PERIODES


2.2.1. SOLUTION RATIONNELLE
2.2.2. SOLUTION COMMERCIALE
2.2.3. APPLICATION

III. TAUX PROPORTIONNEL ET TAUX EQUIVALENT


3.1. TAUX PROPORTIONNEL

3.2. TAUX EQUIVALENT

IV. VALEUR ACTUELLE A INTERETS COMPOSES


4.1. DEFINITION

4.2. FORMULE D’ACTUALISATION

V. EVALUATION D’UN CAPITAL A UNE EPOQUE QUELCONQUE


5.1. FORMULE GENERALE

5.2. APPLICATION

VI. EQUIVALENCE A INTERETS COMPOSES


6.1. DEFINITION

6.2. EQUIVALENCE DE DEUX CAPITAUX

6.3. EQUIVALENCE DE DEUX GROUPES DE CAPITAUX

6.4. APPLICATION DE L'EQUIVALENCE A INTERET COMPOSES


6.4.1. REMPLACEMENT DE PLUSIEURS CAPITAUX PAR UN CAPITAL UNIQUE
6.4.2. DETERMINATION DU CAPITAL UNIQUE
6.4.3. DETERMINATION DE L’ECHEANCE COMMUNE DU CAPITAL UNIQUE

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6.4.4. CAS PARTICULIER DE L’ECHEANCE MOYENNE

6.5. CALCUL DU TAUX D’ACTUALISATION

CHAPITRE 6 : LES ANNUITES

I. DEFINITION

II. LES ANNUITES CONSTANTES DE FIN DE PERIODES


2.1. FORMULE DE CAPITALISATION
2.1.1. DETERMINATION DE LA VALEUR ACQUISE PAR UNE SUITE DE n ANNUITES CONSTANTES
2.1.2. DETERMINATION DE L'ANNUITE CONSTANTE
2.1.3. DETERMINATION DU NOMBRE D'ANNUITES CONSTANTES
2.1.4. DETERMINATION DU TAUX D'INTERET

2.2. FORMULE D’ACTUALISATION


2.2.1. DETERMINATION DE LA VALEUR ACTUELLE
2.2.2. DETERMINATION DE L'ANNUITE CONSTANTE
2.2.3. DETERMINATION DU NOMBRE D'ANNUITES CONSTANTES
2.2.4. DETERMINATION DU TAUX D'INTERET

2.3. EVALUATION D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES A UNE DATE


QUELCONQUE
2.3.1. EVALUATION D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES A UNE EPOQUE QUELCONQUE
2.3.1.1. Evaluation à une époque m tel que m > n
2.3.1.2. Evaluation à l’époque p tel que 0 < p < n
2.3.1.3. Evaluation à l’époque (-k) tel que -k < 0

2.4. REMPLACEMENT D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES


2.4.1. REMPLACEMENT D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES PAR UNE AUTRE SUITE
2.4.2. REMPLACEMENT D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES PAR UN CAPITAL UNIQUE
2.4.2.1. Détermination du capital unique
2.4.2.2. Détermination de l’échéance commune p
2.4.2.3. Détermination de l’échéance moyenne p’

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CHAPITRE 7 : LES EMPRUNTS INDIVIS

I. INTRODUCTION

II. REMBOURSEMENT EN UNE SEULE FOIS

III. REMBOURSEMENT EN PLUSIEURS ANNUITES

3.1. CAS GENERAL


3.1.1. TABLEAU D’AMORTISSEMENT
3.1.2. PROPRIETES GENERALES
3.1.2.1. Propriété n°1 : relation entre capital emprunté et annuités
3.1.2.2. Propriété n°2 : relation entre capital emprunté et amortissements
3.1.2.3. Propriété n°3 : relation entre solde de l’emprunt et dernier amortissement
3.1.2.4. Propriété n°4 : relation entre annuités et amortissements
3.1.2.5. Propriété n°5 : dette amortie et dette vivante après paiement de la pème annuité

3.2. EMPRUNT INDIVIS A ANNUITES CONSTANTES


3.2.1. CALCUL DE L’ANNUITE CONSTANTE
3.2.2. LOI DE PROGRESSION DES AMORTISSEMENTS
3.2.3. CAPITAL REMBOURSE ET DETTE VIVANTE APRES PAIEMENT DE LA Pème ANNUITE
3.2.4. PRESENTATION DU TABLEAU D’AMORTISSEMENT
3.2.5. TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

3.3. EMPRUNTS INDIVIS A AMORTISSEMENTS CONSTANTS


3.3.1. LOI DE PROGRESSION DES ANNUITES
3.3.2. TRANSFORMATION DES PROPRIETES GENERALES

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NOTION D’INTÉRÊT
I. INTERET
1.1. DEFINITION
Quand une personne (appelée prêteur) prête un capital à une autre personne (appelée
emprunteur), il est habituellement convenu que l’emprunteur rembourse à l’échéance, non
seulement le montant du prêt, mais un supplément, appelé l’intérêt du prêt.
L’intérêt constitue ainsi une rémunération due par l’emprunteur au prêteur, en contrepartie de
la mise à disposition d’un capital pendant une durée déterminée. L’intérêt est fonction :

- du capital prêté,
- de la durée du prêt,
- du taux d’intérêt qui a été convenu entre le prêteur et l’emprunteur.

1.2. TAUX D’INTERET


Le taux d’intérêt est l’intérêt généré par un capital de 100 dh placé pendant un an.
Les taux pratiqués par les établissements financiers sont fonction du loyer de l’argent sur le
marché monétaire.

Exemple :

Si après avoir placé 100 dh pendant un an, on récupère 110 dh, alors, on dit, que le taux
d’intérêt (ou taux de placement) annuel est de 0,10 ou encore de 10 %.

1.3. VARIATION DE L’INTERET


L’intérêt est variable selon les circonstances, il tient compte :

- de la loi de l’offre et de la demande : s’il y a beaucoup d’offres et peu de demandes de


capitaux, l’intérêt tendra à baisser. Par contre s’il y a beaucoup de demandes de capitaux et
peu d’offres, l’intérêt tendra à s’élever.

- du montant du prêt, de la durée du prêt et du taux d’intérêt.

- du degré de solvabilité de l’emprunteur, plus on a des garanties plus on a de chances


d’obtenir des prêts à des taux moins élevés.

- de l’inflation : l’inflation fait augmenter le taux d’intérêt et par conséquent le montant global
de l’intérêt, par ce que les épargnants et les prêteurs exigent des taux d’intérêt leur permettant
de compenser la perte de leur pouvoir d’achat et d’assurer un rendement réel.

Remarque :

Le taux d’intérêt reste généralement fixe pendant toute la durée du placement ou du crédit
(intérêts à taux fixe), mais il peut varier selon les modalités définies et acceptées par les
différentes parties (intérêts à taux variable).

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II. SYSTEMES D’INTERETS ET MODES DE PAIEMENT


Le mode de calcul et de paiement des intérêts varie selon les clauses du contrat du prêt :

2.1. SYSTEMES D’INTERET


Il existe deux systèmes de calcul des intérêts :

2.1.1. INTERETS SIMPLES

Dans ce système, les intérêts ne s’ajoutent pas au capital pour produire eux-mêmes intérêts
pour la période suivante choisie comme unité de temps (trimestre semestre ou année). Les
intérêts simples sont payables en bloc à la fin du prêt (ou du placement). Le total du capital
prêté (ou placé) et des intérêts simples est appelé valeur acquise (à intérêts simples).

Exemple :

Si on place 100 dh pendant 2 ans au taux annuel de 8%.

L’intérêt produit chaque année est égale à 8 dh.

La valeur acquise (capital augmenté des intérêts), au bout de 2 ans s’élève à :


100 + 2 x 8 = 116 dh

2.1.2. INTERETS COMPOSES

Dans ce système, les intérêts s’ajoutent périodiquement au capital pour porter eux-mêmes
intérêts. A chaque fin de période, le capital placé s’accroît des intérêts composés. Le total du
capital prêté (ou placé) et des intérêts composés est appelé valeur acquise (à intérêts
composés).

Exemple :

Si on place 100 dh pendant 2 ans au taux annuel de 8%.

L’intérêt produit : - la 1ère année est de : 100 x 0,08 = 8 dh


- la 2èm année est de : (100 + 8) x 0,08 = 8,64 dh

Le total des intérêts est alors de : 8 + 8,64 = 16,64 dh.

La valeur acquise au bout de 2 ans est de : 100 + 16,64 = 116, 64 dh.

Remarque :

Les intérêts simples s’appliquent généralement aux prêts ou placements à court terme (d’une
durée inférieure ou égal à un an); tandis que les intérêts composés s’appliquent aux prêts ou
placements à long terme (d’une durée de plusieurs années).

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2.2. MODES DE PAIEMENT


Tout dépend également des clauses du contrat qui lie l’emprunteur au prêteur. On distingue :

 Les intérêts post-comptés, payés au moment du remboursement du prêt.

 Les intérêts précomptés, payés au moment de la remise de la somme prêtée.

Dans les opérations à court terme, l’usage de l’intérêt anticipé est fréquent.

Exemple :

Dans telles conditions, si on emprunte 100 dh au taux annuel de 10% pendant un an, on ne
recevra que 100 - 10 = 90 dh et on remboursera 100 dh au bout d’un an. Dans le cas des
intérêts post-comptés, c’est à dire payables à terme échu, on aurait reçu 100 dh et remboursé
110 dh.

 Les intérêts périodiques, payés à la fin de chaque période (tous les mois, trimestres,
semestres ou tous les ans, selon les stipulations du contrat).

Remarque importante :

Tout prêt ou placement d’argent fait l’objet d’un contrat.


Les clauses de ce contrat définissent les modalités du prêt ou du placement (durée, taux
d’intérêt, ........).

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PREMIERE PARTIE

INTERETS SIMPLES
ET
APPLICATIONS

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INTERETS SIMPLES
I. DEFINITION
Dans le cas de l’intérêt simple, les intérêts sont dus à la fin de chaque période (année,
semestre, trimestre, mois ou jours).
Les intérêts sont calculés sur le capital initial, ils ne sont pas incorporés au capital pour le
calcul des intérêts de la période suivante.
Les intérêts simples concernent essentiellement les opérations financières dont le terme est au
plus égal à un an.

1.1. FORMULE FONDAMENTALE DES INTERETS SIMPLES


L’intérêt simple est directement proportionnel :

- au montant du capital prêté ou placé C ;

- au taux de placement ou d’intérêt t convenu entre les parties (ce taux d’intérêt par unité de
capital s’applique à une période donnée : taux annuel, semestriel, trimestriel ou taux mensuel,
voire taux journalier) ;

- à la durée du prêt n évaluée en fonction de la période retenue pour l’application du taux (par
exemple, nombre de trimestres ou fraction de trimestre si le taux est trimestriel).

L’intérêt simple étant proportionnel à ces trois éléments, il est donc proportionnel à leur
produit. Ainsi :
nC t
I
100
Remarque :

Cette formule n’est valable que si le taux et la période sont exprimés dans la même unité.

Par exemple, dans le cas d’un placement sur n mois :


Capital en dirhams* Taux mensuel * nombre de mois
I
100
Exemple :

Un capital de 4 000 dh placé pendant trois mois au taux mensuel de 1%, produira un intérêt
égal à :
I = (4 000 x 1x 3) / 100 = 120 dh

Remarque :

Comme le taux indiqué dans un contrat ou une convention est généralement le taux annuel, on
utilisera, si la période est différente de l’année (semestre, trimestre, mois ou jours), le taux
proportionnel correspondant.

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1.2. TAUX PROPORTIONNEL


Les taux sont dits taux proportionnels, lorsqu’ils sont proportionnels à la durée des périodes
auxquelles ils s’appliquent. Le tableau ci-après donne les différents taux proportionnels au
taux annuel t.

Taux annuel Taux semestriel Taux trimestriel Taux mensuel Taux journalier pour année de
360 jours 365 jours 366 jours
t t/2 t/4 t / 12 t / 360 t / 365 t / 366

Pour une même durée, à intérêts simples, deux taux proportionnels conduisent au même
intérêt et pat la suite à une même valeur acquise.

1.3. CALCUL DES INTERETS POUR DES PERIODES EXPRIMEES DANS DIFFERENTES
UNITES

On considère dans toute cette partie que le taux d’intérêt t est toujours donné sous forme de
taux annuel.

1.3.1. DUREE DE PLACEMENT EN ANNEES

Ce cas ne présente pas de difficulté étant donné que la formule générale nous permet d’avoir
la valeur de l’intérêt directement.

Exemple :

Quel intérêt produit un capital de 10 000 dh placé à intérêts simples au taux de 8% pendant
7 ans?
C  t  n 10000 8  7
I  = 5600 dh
100 100

1.3.2. DUREE DE PLACEMENT EN SEMESTRES

L’intérêt est donné par la formule suivante :


C  ts  s C  t  s C  t  s
I   ; où s est le nombre de semestres
100 2  100 200
Exemple :

Quel est l’intérêt produit par un placement de 5 000 dh pendant 5 semestres au taux de 9% ?

C  t  s 5000 9  5
I = = 1125 dh
200 200

1.3.3. DUREE DE PLACEMENT EN TRIMESTRES

L’intérêt est donné par la formule suivante :


C  tr  r C  t  r C  t  r
I   ; où r est le nombre de trimestres
100 4  100 400

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Exemple :

Quel est l’intérêt produit par un placement de 3 000 dh pendant 5 trimestres au taux de 11% ?

C  t  r 3000 11 5
I  = 412,50 dh
400 400
1.3.4. DUREE DE PLACEMENT EN MOIS

L’intérêt est donné par la formule suivante :


C  tm  m C  t  m C  t  m
I   ; où m est le nombre de mois
100 12  100 1200
Exemple :

Quel est l’intérêt produit par un placement de 6 400 dh pendant 9 mois au taux de 12% ?

C  t  m 6400 12  9
I  = 576,00 dh
1200 1200

1.3.5. DUREE DE PLACEMENT EN JOURS

L’intérêt est donné par les formules suivantes :


C t j  j C t  j C t  j
I 360    ; pour une année commerciale comptée à 360 jours.
100 360  100 36000
C t j  j C t  j C t  j
I 365    ; pour une année comptée à 365 jours.
100 365 100 36500
C t j  j C t  j C t  j
I 366    ; pour une année comptée à 366 jours.
100 366  100 36600
Où j est le nombre de jours.

Exemple :

Calculer l’intérêt d’un capital de 12 000 dh placé à 13% pendant 121 jours (donner les trois
résultats).
C  t  j 12000 13  121
I360   = 524,33 dh
36000 36000
C  t  j 12000 13  121
I365   = 517,15 dh
36500 36500
C  t  j 12000 13  121
I366   = 515,74 dh
36600 36600
Remarque :

Pour ce dernier exemple, la durée est donnée. Or, en règle générale, elle doit être déterminée à
partir des dates extrêmes fournies. Il conviendra ainsi de considérer les mois pour leur nombre
de jours civil (janvier :31 jours ; février : 28 ou 29 jours ; ......) au lieu de leurs valeurs
déduites à partir de l’année commerciale (360/12 = 30 jours). Le décompte des jours, compris
entre deux dates extrêmes, doit s’effectuer en ne retenant que l’une de ces deux dates. Par
convention, la date initiale est exclue et la date finale est incluse.

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Exemple :

Quel est l’intérêt produit par un prêt de 13 000 dh à 11% consenti le 10 mai et remboursé le
14 juillet de la même année ? (Année de 360 jours).

La durée de prêt est donnée par :

Mois Nombre de jours civils Date initiale Date finale Nombre de jours
Mai 31 10 — 31 -10 = 21
Juin 30 — — 30
Juillet 31 — 14 14
65
Le 10 mai est exclu du décompte des jours, alors que le 14 juillet est inclus.

Calcul de l’intérêt :
C  t  j 13000 11 65
I  = 258,19 dh
36000 36000

1.4. CALCUL DES AUTRES COMPOSANTES DE LA FORMULE FONDAMENTALE


La formule fondamentale des intérêts simples permet de résoudre quatre problèmes différents
en connaissant trois variables parmi les quatre.
nC t 100  I
I  C
100 nt

100  I 100  I
t n
nC C t

1.4.1. CALCUL DU TAUX D’INTERET

Quel taux d’intérêt simple t faut-il appliquer pour qu’un capital de 15 000 dh prêté pendant
2 ans produise un intérêt de 2 400 dh ?

100  I 100  2400


t  =8%
nC 2  15000
1.4.2. CALCUL DU CAPITAL

Quel capital faut-il placer au taux d’intérêt simple de 5% pendant 2 ans pour avoir un intérêt
de 3500 dh ?
100  I 100  3500
C   35000 dh
nt 25
1.4.3. CALCUL DE LA DUREE

Au bout de combien de temps un capital de 10 000 dh placé au taux d’intérêt simple de 6,5%
produira un intérêt de 3 250 dh ?
100  I 100  3250
n   5 ans
C t 10000 6,5

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1.5. VALEUR ACQUISE


La valeur acquise, notée V, est la somme du capital initial C et des intérêts I qu’il génère au
terme des n périodes de placement.

Valeur acquise = Capital + Intérêts produits par ce capital ou V=C+I

Ctn Ctn tn


Or, I  V=C+ =C(1+ )
100 100 100

tn
V = C (1 + )
100
Exemples :

1) Quelle est la valeur acquise par un capital de 4 000 dh placé à 7,5% pendant 4 ans ?

tn 7,5  4
V = C (1 + ) = 4000 (1 + ) = 5200 dh
100 100

2) Quelle est la valeur acquise par un capital de 8 000 dh placé à 9,5% du 15 avril au
25 septembre de la même année? (Année de 360 jours).

On trouve que le nombre de jours est j = 163 jours

t j 9,5  163
V = C (1 + ) = 8000 (1 + ) = 8344,11 dh
36000 36000

h3) Calculer le capital qui placé pendant 7 mois au taux annuel de 14 %, rapporte une valeur
acquise de 9735,00 dh.

On sait que :
tm V 9735
V = C (1 + )  C= =
1200 txm 14x7
(1 + ) (1 + )
1200 1200

 C = 9 000 dh

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II. INTERET PRODUIT PAR PLUSIEURS CAPITAUX PLACES


SIMULTANEMENT PENDANT DES DUREES DIFFERENTES

2.1. METHODE DES NOMBRES ET DU DIVISEUR FIXE


Cette méthode est appliquée dans le cas de plusieurs capitaux C1, C2, ….., Ck placés au même
taux d’intérêt t pendant des durées différentes respectives j1 , j2 ,…..jk.
L’intérêt total produit par les k capitaux si la durée est exprimée en jours est :

I tot = I1 + I2 +…………+Ik.

j1  C1  t j 2  C 2  t j  Ck  t
I Tot    k
36000 36000 36000
k
t
I Tot   jiCi
36000 i1

On appelle le nombre : N i  ji  C i
36000
On appelle diviseur fixe : D
t
k

N i
ITot  i 1

D
Exemple :

Soient les trois capitaux suivants placés à intérêt simple au taux de 6%.
35 000 dh placés du 1er Avril au 15 Juillet de la même année ;
40 000 dh placés du 1er Avril au 25 Août de la même année ;
50 000 dh placés du 1er avril au 2 octobre de la même année.

Capital : Ci Durée : ji Le nombre Ni = ji Ci


35 000 105 3 675 000
40 000 146 5 840 000
50 000 184 9 200 000
Total 18715000

36000 36000
Le diviseur fixe D  = = 6000.
t 6
L’intérêt total produit par les trois capitaux :

N i
18715000
ITot  i 1
 = 3119,17 dh
D 6000

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2.2. TAUX MOYEN D’UNE SERIE DE PLACEMENTS EFFECTUES SIMULTANEMENT


Soit k capitaux C1, C2, ….., Ck placés simultanément à intérêt simple aux taux respectifs
t1, t2,……,tk et pendant les durées respectives j1 , j2 ,…..jk.
L’intérêt total produit par les k capitaux est égal à la somme des intérêts simples produits par
chaque capital.
j  C1  t1 j 2  C 2  t 2 j  Ck  t k
I Tot  1   k
36000 36000 36000
k k

j i  Ci  t i N i  ti
I Tot  i 1
 i 1

36000 36000

Le taux moyen de plusieurs placements est le taux unique qui, appliqué aux capitaux
respectifs et pour leurs durées respectives donnerait le même intérêt total.
k

N i  ti
j1C1t moy j 2 C 2 t moy j k C k t moy
I Tot  i 1
  
36000 36000 36000 36000
k k

N ti 1
i i  tmoy  Ni
i 1
k k

 ji Ci t i N t i i
t moy  i 1
k
 i 1
k

jC
i 1
i i N
i 1
i

Le taux moyen de plusieurs placements est donc la moyenne arithmétique des différents taux
pondérés par les nombres Ni.

Exemple :

Trois capitaux de montants respectifs 10 000 dh, 20 000 dh et 40 000 dh ont été placés à
intérêt simple aux taux respectifs : 8%, 6%, et 10% pendant les durées respectives de 8 mois ;
9 mois et 6 mois.
Le taux moyen de ces trois placements est :
3

N t i i
8  10000 8  9  20000 6  6  40000 10 4120000
tmoy  i 1
  = 8,24 %
3
8  10000  9  20000  6  40000
N
500000
i
i 1
On remarque que le taux moyen ne dépend pas de l’unité de temps.
L’intérêt total produit par les trois capitaux peut être calculé par la méthode des nombres et de
diviseur fixe.
Puisque la durée est exprimée en mois :

D = 1 200 /t moy = 1 200/8,24 = 145,631068…145,63


3

N i
500000
ITot  i 1
 = 3433,36 dh
D 145,63

17
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

III. TAUX EFFECTIF


Le taux d’intérêt simple qu’on a défini jusqu’à maintenant suppose un paiement des intérêts
en fin de période de prêt ; dans le cas contraire où on exige de l’emprunteur de payer les
intérêts au début de la période de prêt, c’est à dire au moment du versement par le prêteur du
capital prêté, le prêt est dit : prêt à intérêt précompté.
Dans le cas d’un prêt précompté, l’emprunteur ne paie pas un intérêt calculé au taux d’intérêt
annoncé mais, en réalité, il paie un intérêt calculé à un taux plus élevé appelé taux effectif.

Exemple :
Une personne A prête une somme de 10 000 dh à une autre personne B aux conditions
suivantes :
Durée : 1 année.
Taux d’intérêt simple : t = 10%
L’intérêt est versé lors de la signature du contrat.
L’intérêt I engendré par ce prêt est : I = (1x10000x10) / 100 = 1 000 dh.
La personne A prête 10 000 dh et reçoit immédiatement 1 000 dh.
Pour la personne B, la somme effectivement empruntée est de 9000 dh, pour laquelle il va
payer un intérêt dans 1 an de 1 000 dh, ce qui correspond à un taux effectif teff de :
100  1000
teff   11,11 %
1  9000
La personne B a donc payé un taux effectif supérieur au taux apparent (11,11% > 10%).

Cas général :
Soit un capital C prêté à intérêt précompté au taux annoncé t pendant une durée n exprimée en
jours.
jC t
L’intérêt engendré par ce prêt est : I
36000
Pour l’emprunteur, le capital effectivement emprunté est :
jC t 36000  j  t
C’ = C – I = C – =C 
36000 36000
Le taux effectif payé par l’emprunteur est :
jC t
36000
36000 I 36000  36000 t
t eff  
j  C' 36000  j  t 36000  j  t
jC 
36000
1200 t
Si la durée est exprimée en mois : t eff 
1200  m  t
100  t
Si la durée est exprimée en nombre d’années : teff 
100  n  t

On remarque que le taux effectif ne dépend pas du capital C.

Exemple :

Le taux effectif correspondant à un taux d’intérêt précompté de 8% pendant une durée de


placement de 40 mois est donné par :
1200  8
teff  = 10,91%
1200  40  8

18
Pr.H.DRISSI
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ESCOMPTE A INTERET SIMPLE


I. POSITION DU PROBLEME : EFFET DE COMMERCE
Un fournisseur a vendu à son client des marchandises pour un montant M. Le règlement
devant intervenir le 30 juin d'une année. Le fournisseur, désigné par le créancier, doit donc
attendre la date du 30 juin, dite échéance, pour encaisser son argent, désigné par créance, ou
bien l’endosser à l’ordre d’une tierce personne, à l’égard de laquelle il est redevable d’une
somme égale ou supérieure à la valeur nominale ;

Si le fournisseur a besoin d’argent avant la date d’échéance, il peut demander à sa banque une
avance garantie par la créance qu’il possède. Pour cela il doit justifier par un document écrit
l’existence de cette créance. Cette preuve écrite est appelée effet de commerce. Il peut prendre
2 formes :

- Le client, désigné par le débiteur, rédige un papier dans lequel il promet de payer à son
fournisseur le montant M le 30 juin. On parle dans ce cas de billet à ordre.

- Le débiteur peut uniquement apposer sa signature sur un papier rédigé par le créancier
reconnaissant l’existence de la dette. On parle dans ce cas de la lettre de change ou traite.

Sur un effet de commerce, les deux mentions essentielles qu’il faille noter sont :

Le montant de la dette appelé valeur nominale de l’effet.


La date convenue pour le paiement appelé échéance.

Le créancier peut donc disposer de l’argent avant l’échéance en vendant l’effet de commerce
à sa banque, on dit qu’il négocie son effet de commerce ou qu’il le remet à l’escompte.

On distingue deux méthodes pour le calcul de l’escompte : l’escompte commercial utilisé par
les banques et l’escompte rationnel.

II. ESCOMPTE COMMERCIAL


2.1. EXPRESSION GENERALE
Le service rendu par la banque à son client en lui acceptant l’effet de commerce a un prix. Ce
prix est appelé escompte commercial. C’est l’intérêt produit par la valeur nominale VN de
l’effet à un taux d'intérêt simple t, appelé taux d’escompte, pendant la durée j qui sépare la
date de remise à l'escompte et la date d’échéance.

En utilisant la formule fondamentale des intérêts simples (durée exprimée en jours),


l’escompte commercial EC est donné par :

j  VN  t
EC 
36000

19
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2.2. VALEUR ESCOMPTEE COMMERCIALE


L’escompte est retenu immédiatement par la banque qui remet au client la différence entre la
valeur nominale de l’effet et l’escompte, cette différence est appelée valeur escomptée
commerciale (notée VEC) de l’effet de commerce, tel que :

VEC = VN – EC

2.3. VALEUR NETTE COMMERCIALE


L’opération commerciale d’escompte comprend d’autres frais financiers en plus de
l’escompte.

Ces frais sont composés essentiellement de commissions, qui peuvent être de différents types
(commission de courrier, commission de service, jours de banque,……. ), et de la Taxe sur la
Valeur Ajoutée (TVA).

La somme de l’escompte et des commissions donne ce qu’on appelle les Agios hors taxe
auquel on applique un taux de TVA en vigueur pour avoir les Agios TTC.

AGIOS(HT) = ESCOMPTE + TOTAL commissions.

TVA =Taux (TVA) x AGIOS (HT)

AGIOS (TTC) = AGIOS (HT) + TVA

LES AGIOS sont retenus immédiatement par la banque qui remet au client la différence entre
la valeur nominale de l’effet et les AGIOS TTC, cette différence est appelée valeur Nette
Commerciale de l’effet de commerce.

Valeur Nette = VNette = VN – AGIOS (TTC)


Exemple :

Un effet de commerce d’une valeur Nominale de 20 000 dh dont l’échéance est le 17 juillet,
est remis à l’escompte le 15 Mars de la même année aux conditions suivantes :

Taux d’escompte : 14%.


Commission de courrier : 5dh.
Commission de service : 15 dh
Taux de TVA : 10 %
Tenir compte d’un jour de banque.

La durée réelle de l’escompte est de j = 124 jours.

Pour le calcul de l’escompte on utilise j + 1= 124 + 1 = 125 jours (1 jour de banque).

125  20000 14
EC  = 972,22 dh
36000

20
Pr.H.DRISSI
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AGIOS HT = 972,22 dh + 5 dh + 15 dh = 992,22 dh

TVA = 992,22 x (10/100) = 99,22 dh

AGIOS TTC = 992,22 + 99,22 = 1091,44 dh

Valeur Nette = 20 000 – 1091,44 = 18 908, 56 dh

III. ESCOMPTE RATIONNEL


La banque, en prélevant immédiatement l’escompte fait un prêt précompté. L'intérêt
réellement payé est donc l’intérêt sur la somme effectivement prêtée et non l’intérêt de la
valeur nominale de l’effet.

L’intérêt ainsi calculé est appelé escompte rationnel et la valeur actuelle correspondante est
appelée Valeur Escomptée Rationnelle.

L’escompte rationnel Er est l’intérêt calculé sur la valeur actuelle rationnelle VEr pendant une
durée de j jours à un taux d’escompte t.
En appliquant la formule fondamentale des intérêts simples on a :

j  VEr  t 36000 Er
ER  et VEr 
36000 j t
La valeur nominale VN représente une valeur acquise :

VN = VEr + Er

36000 E r 36000 E
VN   E r  Er (  1)  r (36000  jt )
jt j t jt
j  VN  t
Er 
36000  jt
La valeur actuelle rationnelle VEr est : VEr = VN - Er

j  VN  t VN  (36000 jt )  j  VN  t
VEr  VN  
36000 jt 36000 jt
36000VN
VEr 
36000 jt
IV. APPLICATION
Un effet de commerce de valeur Nominale égale à 50 000 dh et d’échéance le 31 décembre est
remis à l’escompte le 20 juillet de la même année au taux de 12%.
La durée de l’escompte j est donc de 164 jours.
164  50000 12
L’escompte commercial : EC   2733 ,33 dh
36000

La Valeur actuelle commerciale : VEc = VN – EC


VEc = 50 000 – 2 733,33 = 47 266,67 dh

21
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L’escompte rationnel :
j  VN  t 164  50000 12
Er    2591,66 dh
36000  jt 36000  164  12

La valeur actuelle rationnelle : VEr = VN – Er


VEr = 50 000 – 2591, 66 = 47408,34 dh.

On remarque que l’escompte rationnel est toujours inférieur à l’escompte commercial.

L’escompte rationnel représente l’intérêt réel que la banque doit, en principe, retenir de la

valeur nominale de l’effet de commerce.

V. TAUX RELATIFS A L’OPERATION D’ESCOMPTE


L’opération d’escompte correspond à un intérêt précompté pour lequel le taux annoncé est
inférieur au taux effectif. Pour une opération d’escompte, ce sont les conditions de l’opération
(commissions, taxes) qui déterminent le taux réel. Ainsi selon qu’on se place du côté de la
banque ou du côté du client on peut déterminer trois taux relatifs à l’opération d’escompte à
partir de la formule fondamentale des intérêts simples.
jC t 36000 x I
I  t
36000 j C
5.1. LE TAUX REEL D’ESCOMPTE
En considérant l’ensemble de ce qui est retenu par la banque (AGIOS TTC) comme intérêt de
la valeur nominale VN de l’effet de commerce pendant la durée réelle d’escompte j, on obtient
le taux réel d’escompte noté tre vu par une tierce personne, tel que :

36000 Agios TTC


t re 
j  VN
5.2. LE TAUX DE REVIENT
Si on se place du coté client, les AGIOS TTC retenu par la banque est un intérêt sur le
capital effectivement prêté qui est la valeur nette ( Vnette ). Le taux correspondant est un
taux de revient noté tr, c’est le coût réel de cette opération payé par le client, tel que :
36000 Agios TTC
tr 
j  Vnette

5.3. LE TAUX DE PLACEMENT


Si on se place du côté de la banque, celle-ci a effectué un placement d’un montant
correspondant à la valeur Nette ( Vnette ) de l’effet. L’intérêt ainsi produit par ce placement
correspond à l’escompte commercial EC. ( Agios TTC – TVA-  commissions = EC )
Le taux correspondant dans ces conditions est appelé taux de placement noté tp, tel que :

36000 EC
tp 
j  Vnette

22
Pr.H.DRISSI
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5.4. APPLICATION
Un effet de commerce d’une valeur Nominale de 20 000 dh dont l’échéance est le 17 juillet,
est remis à l’escompte le 15 Mars de la même année aux conditions suivantes :

Taux d’escompte : 14%.


Commission de courrier : 5dh.
Commission de service : 15 dh
Taux de TVA : 10 %
Tenir compte d’un jour de banque.

La durée réelle de l’escompte est de j = 124 jours.

Pour le calcul de l’escompte on utilise j + 1= 124 + 1 = 125 jours (1 jour de banque).

125  20000 14
EC   972,22 dh
36000

AGIOS HT = 972,22 dh + 5 dh + 15 dh = 992,22 dh

TVA = 992,22 x (10/100) = 99,22 dh

AGIOS TTC = 992,22 + 99,22 = 1091,44 dh

Valeur Nette = 20 000 – 1091,44 = 18 908, 56 dh

Le taux réel d’escompte tre est donné par :

36000 Agios TTC 36000 1091,44


tre    15,84 %
j V N 124  20000

On constate que le taux réel de l’opération est supérieur au taux annoncé.

Le taux de revient tr est donné par :

36000 Agios TTC 36000 1091,44


tr    16,76 %
j  Vnette 124  18908,56

On remarque que le client paie beaucoup plus que ce qui est annoncé.

Le taux de placement tp est donné par :

36000 EC 36000 972,22


tp    14,93 %
j  Vnette 124  18908,56

On constate que la banque gagne plus que ce qui est annoncé.

Les trois taux relatifs à l’opération d’escompte sont donc supérieurs au taux d’escompte
annoncé : 16,76 % (tr) > 15,84 % (tre) > 14,93 % (tp) > 14 % (tes)

23
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THEORIE DE L'EQUIVALENCE

I. INTRODUCTION
La valeur d'un capital est inséparable de la date à laquelle elle est disponible. On peut donc
déterminer la valeur d'un capital à n'importe quelle date, il suffit pour cela lui fixer un taux de
calcul.

Un créancier peut négocier un effet de commerce avant sa date d'échéance, la valeur de l'effet
sera donc inférieure à sa valeur nominale qui est la valeur à la date d'échéance, on peut
évaluer la valeur actuelle d'un effet à une date antérieure à la date d'échéance en fixant un taux
d'escompte.

Un débiteur peut repousser la date de paiement de sa dette, la valeur de la dette sera donc
augmentée d'un intérêt, on peut donc évaluer la valeur d'une dette postérieure à sa date
d'échéance en fixant un taux d'intérêt.

Soit un capital d'un montant C disponible à la date t = t0, on peut évaluer la valeur de ce
capital à une date antérieure t = t0 - j ou à une date postérieure t = t0 + j

A la date t0 : Le montant du capital est C


A la date t = t0 - j : Le montant du capital est la valeur actuelle ou valeur escomptée :

C t  j
Valeur actuelle = C - Escompte = C  (t : taux d'escompte) : Actualisation
36000

A la date t = t0 + j : Le montant du capital est la valeur acquise ou valeur définitive

C t  j
Valeur acquise = C + Intérêt = C  (t : taux d'intérêt) : Capitalisation
36000

II. EQUIVALENCE DE DEUX EFFETS


On peut comparer deux effets d'échéances différentes en calculant leurs valeurs actuelles à
une même date en utilisant un même taux.

S'il existe une date à laquelle les valeurs actuelles de deux effets sont égales, on dira que les
deux effets sont équivalents et la date en question est appelée date d'équivalence.

Soient deux effets E1 et E2 de valeurs nominales respectivement C1 et C2, et d'échéances


respectives dans j1 et j2 périodes.

E1 et E2 sont équivalents si leurs valeurs actuelles calculées au même taux d'escompte t sont
égales.
L'équation d'équivalence à cette date s'écrit alors : VEc1 = VEc2
j  C1  t j  C2  t
 C1  1  C2  2
36000 36000

24
Pr.H.DRISSI
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Exemple :

Soient deux effets de commerce E1 et E2 de valeurs nominales respectivement 9840 dh et


9900 dh, et d'échéances respectives le 31 octobre et le 30 novembre de la même année.
Les deux effets sont négociés au taux t = 7,2 %

Ces deux effets sont-ils équivalents le 11 septembre ?

La valeur escomptée commerciale de E1 au 11 septembre est donnée par :


j  C1  t 50  9840 7,2
VEc1  C1  1  9840   9741,60 dh
36000 36000
La valeur escomptée commerciale de E2 au 11 septembre est donnée par :
j  C2  t 80  9900 7,2
VEc2  C 2  2  9900   9741,60 dh
36000 36000

VEc1 = VEc2, donc ces deux effets sont équivalents le 11 septembre (date d'équivalence).

Remarque :

La date d'équivalence est antérieure à la date d'échéance des deux effets.


La date d'équivalence quand elle existe est unique.

Dans la pratique, la notion d'équivalence est utilisée pour remplacer un effet par un autre effet
d'échéance différente.

A partir de l'équation d'équivalence de base donnée par :


j  C1  t j  C2  t
C1  1  C2  2
36000 36000
On peut calculer les paramètres suivants :

- La valeur nominale de l'effet équivalent ;


- L'échéance de l'effet équivalent ;
- La date d'équivalence ;
- Le taux d'équivalence.

2.1. DETERMINATION DE LA VALEUR NOMINALE DE L'EFFET EQUIVALENT


Soit un effet de valeur nominale 10 000 dh arrivant à échéance le 24 juin. Le 15 mai, on
souhaite remplacer cet effet par un autre effet d'échéance le 14 juillet de la même année. Le
taux annuel d'intérêt est de 13 %.

Déterminer la valeur Nominale de l'effet de remplacement.

Le premier effet de valeur nominale 10000 dh a son échéance dans 40 jours à partir du 15 mai
jusqu’au 24 juin (j1 = 40 jours).

L'effet de remplacement, de valeur nominale C2, a son échéance dans 60 jours à partir du
15 mai jusqu’au 14 juillet ( j2 = 60 jours ).

L’équivalence entre ces deux capitaux au 15 mai se traduit par : VEc1 = VEc2

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Pr.H.DRISSI
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j1  C1  t j  C2  t
Soit, C1   C2  2
36000 36000
36000 j1  t 36000 j2  t
 C1  ( )  C2  ( )
36000 36000
36000  j1  t 36000  40  13
 C2  C1   10000  10073,82 dh
36000  j 2  t 36000  60  13

La valeur Nominale de l'effet de commerce de remplacement est 10 073,82 dh

2.2. DETERMINATION DE L'ECHEANCE DE L'EFFET EQUIVALENT


Soit un effet de commerce de valeur nominale 80 000 dh, d'échéance le 30 septembre. Le
1er août, on souhaite remplacer cet effet par un autre effet de valeur nominale 79 124 dh. Le
taux annuel d'intérêt est de 13 %. Déterminer l'échéance de l'effet équivalent.

J2 = 60 jours séparent Le premier effet échéant le 30 septembre de valeur nominale


C2 = 80 000 dh à la date d’équivalence le 1er août.

L'échéance de l'effet de remplacement J2 est inférieure à 60 jours car sa valeur nominale de


C1 = 79124 dh est inférieure à 80 000 dh.
L’équivalence entre ces deux capitaux au 1er août se traduit par : VEc1 = VEc2
j1  C1  t j  C2  t
Soit, C1   C2  2
36000 36000
36000  j1  t 36000  j 2  t
 C1 x ( )  C2  ( )
36000 36000
C
 36000  j1  t  2  (36000  j 2  t )
C1
36000 C 2 (36000  j 2  t )
 j1   
t C1 t
36000 80000 36000  60  13
 j1     30 jours
13 79124 13

L'échéance de l'effet de remplacement est 30 jours après le 1er août, ce qui correspond au
31 août de la même année.

2.3. DETERMINATION DE LA DATE D'EQUIVALENCE


Cette détermination implique que soit considéré le nombre de jours qui séparent les échéances
du premier et du second effet.

Posons : j2 = j1 + k ; où k est la distance en jours entre les échéances du premier et du second


effet. En d’autres termes, l’échéance du second effet est supposée plus éloignée de k jours de
l’échéance du premier effet.

L’équivalence entre ces deux effets se traduit par : VEc1 = VEc2

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j1  C1  t j  C2  t j  C1  t (j  k)  C 2  t
 C1   C2  2  C1  1  C2  1
36000 36000 36000 36000
36000 j1  t 36000 j1  t  k  t
 C1   C2 
36000 36000
 36000 C1  j1  C1  t  36000 C 2  j1  C 2  t  k  C 2  t
 j1  t  (C 2  C1 )  36000 (C 2  C1 )  k  C 2  t
36000 k  C2
 j1  
t (C 2  C1 )

La distance j1 en jours, de l’échéance du premier effet à la date d’équivalence, est donnée


par :
C2 36000
j1 = D - k x où D
C 2  C1 t

La distance j2 de l’échéance du second effet à la date d’équivalence, s’obtient à partir de la


relation :
C2 k C 2  k C 2  k C1
j2 = j1 + k = D - k x +k=D-
C 2  C1 C 2  C1
C1
 j2 = D - k x
C2  C1
Exemple :

Soient 2 effets de commerce E1 et E2.

Valeur nominale : 9840 dh Valeur nominale : 9900 dh


E1  E2 
Echéance : 31 ocobre Echéance : 30 novembre

Les deux effets sont négociés au taux de 7,2 %

Quelle est la date d'équivalence de ces 2 effets ?

Solution :

La distance k entre l’échéance du second effet (30 novembre) et l’échéance du premier effet
(31 octobre), est de 30 jours (k= 30 jours).

La distance en jours, de l’échéance du premier effet à la date d’équivalence, est donnée par :

C2 36000 30  9900
j1 = D - k x = 
C 2  C1 7,2 9900  9840
Donc ;
j1 = 50 jours

La date d'équivalence se situe 50 jours avant le 31 octobre ce qui correspond au 11 septembre

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2.4. DETERMINATION DU TAUX D'EQUIVALENCE


Soient deux effets de commerce E1 et E2 tel que :
C  20 000 dh C  20435,86dh

E  1 E  2
1 Echéance : 15Avril 2 Echéance14 juin
 

Sachant que ces deux effets sont équivalents le 2 mars de la même année, déterminer le taux
d'équivalence.

Solution :

A partir du 2 mars, les échéances respectives des deux effets sont dans 44 jours et 104 jours.

L’équivalence entre ces deux effets au 2 mars se traduit par : VEc1 = VEc2

j1  C1  t j  C2  t
 C1   C2  2
36000 36000
36000 j1  t 36000 j 2  t
 C1   C2 
36000 36000
 36000 C1  j1  C1  t  36000 C 2  j 2  C 2  t
 t  ( j 2  C 2  j1  C1 )  36000 (C 2  C1 )
36000 (C2  C1 ) 36000 (20435,86  20000)
 t   12,60 %
( j2  C2  j1  C1 ) 104  20435,86  44  20000

Le taux avec lequel l’équivalence établie au 2 mars entre ces deux effets est 12,60 %.

III. EQUIVALENCE DE DEUX GROUPES D’EFFETS OU CAPITAUX


3.1. DEFINITION
Deux groupes d’effets sont équivalents à une date donnée si, escomptés au même taux et dans
les mêmes conditions à cette date, la somme des valeurs actuelles commerciales des effets du
premier groupe est égale à la somme des valeurs actuelles commerciales des effets du second
groupe.

En effet, soit un premier groupe d’effets ayant des valeurs nominales A1, A2, .........., Ap ayant
respectivement n1, n2, ..........., np jours à courir, et un deuxième groupe de valeurs nominales
B1, B2, .........., Bq ayant respectivement m1, m2, ..........., mq jours à courir.

Dans l’escompte commercial, l’équivalence se traduira par l’égalité suivante :

A1  t  n1 A  t  n2 A p  t  np
(A1 - ) + (A2 - 2 ) + ....................................+ (Ap - )
36 000 36 000 36 000
=
B1  t  m1 B  t  m2 Bq  t  m q
(B1 - ) + (B2 - 2 ) + ....................................+ (Bq - )
36 000 36 000 36 000

28
Pr.H.DRISSI
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Ou encore, si on utilise une écriture condensée, on a :

p t p q t q
 Ai   N i   Bi  Mi Avec Ni = Ai x ni et Mi = Bi x mi
i 1 36000 i1 i 1 36000 i1

3.2. EXEMPLE
Vérifier que les deux groupes d’effets suivants escomptés le même jour à 5% l’an, sont
équivalents.
Premier groupe : 1 200 dh (j1 = 30 jours) ; 1 800 dh (j2 = 60 jours) et 2 800 dh (j3 = 90 jours).
Deuxième groupe : 3 200 dh (j’1 = 45 jours) et 2592 dh (j’2 = 75 jours).

Solution :

1) La valeur escomptée commerciale des 3 effets qui forment le premier groupe à l’époque
zéro est donnée par :
VEcgr1 = VEc1 + VEc2 + VEc3
j1C1t j2C2t j 3 C3 t
Soit, VEcgr1  (C1  36000 )  (C2  36000 )  (C3  36000 )
t
 VEcgr1 = (C1 + C2 +C3)   (C1 j1  C 2 j 2 C 3 j3 )
36000
3 3
t
 VEcgr1 =  Ci    Ci  ji
i 1 36000 i 1

30  1200  5 60  1800  5 90  2800  5


VEcgr1  (1200  )  (1800  )  (2800  )
36000 36000 36000
5
 VEcgr1  (1200  1800  2800)  36000 (30 1200  60 1800  90  2800)
 VEcgr1  5745 dh

2) La valeur escomptée commerciale des 2 effets qui forment le deuxième groupe à l’époque
zéro est donnée par :
VEcgr2 = VEc’1 + VEc ‘2
j '1 C '1 t j'2 C'2 t
Soit, VEcgr2  (C '1  36000 )  (C ' 2  36000 )
t
 VEcgr2 = (C’1 + C’2)   (C '1 j '1 C ' 2 j ' 2 )
36000
2 t 2
 VEcgr2 =  C 'i  36000   C 'i  j 'i
i 1 i 1

45  3200  5 75  2592  5
VEcgr2  (3200  )  (2592  )
36000 36000
5
 VEcgr2  (3200  2592)  36000 (45  3200  75  2592)
 VEcgr1  5745 dh
Conclusion : Ces deux groupes de capitaux sont donc équivalents à l’époque zéro

Les applications les plus courantes sont le remplacement d’une série d’effets par un seul.
D’où le cas particulier suivant :

29
Pr.H.DRISSI
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IV. EQUIVALENCE ENTRE UN EFFET ET PLUSIEURS EFFETS


S'il existe une date pour laquelle la valeur actuelle d'un effet et la somme des valeurs actuelles
d’un groupe de plusieurs effets sont égales, on dira que cet effet est équivalent à ce groupe de
plusieurs effets.

Soit un effet de commerce E de valeur nominale C, de durée d'escompte n et de valeur


actuelle VEc.

Soient un groupe de plusieurs effets E1, E2, …………, Ek de valeurs nominales respectives
C1, C2, ……, Ck, de durées d'escompte respectives j1, j2, …, jk, et de valeurs actuelles
respectives VEc1, VEc2, ……, VEck.

L'effet E est équivalent à ce groupe de k effets si et seulement si :

VEc = VEc1 + VEc2 + ………+ VEck


jCt jCt jCt jCt
Soit C  (C1  1 1 )  (C 2  2 2 )  .......... ...  (C k  k k )
36000 36000 36000 36000

Dans la pratique, l'équivalence est utilisée pour remplacer plusieurs effets d'échéances
différentes par un seul effet équivalent ou remplacer un seul effet par plusieurs effets
équivalents. Le deuxième cas correspond à l'achat à crédit.

4.1. REMPLACEMENT DE PLUSIEURS EFFETS PAR UN EFFET UNIQUE


4.1.1. ECHEANCE COMMUNE

On peut remplacer plusieurs effets d'échéances différentes par un effet unique équivalent.
L'échéance de l'effet équivalent est appelée échéance commune de plusieurs effets.
L'échéance commune dépend de la date d'équivalence.

Exemple :

Soit un effet de commerce E de valeur nominale : C = 42 404,61 dh


Soient trois effets E1, E2, et E3 d'échéances respectivement le 5 mars, le 10 avril, et le 10 mai
de la même année, et de valeurs nominales respectives : C1 = 8000 dh, C2 = 10000 dh, et
C3 = 24000 dh

Le 5 février de la même année, les effets sont négociés au taux de 13%.

Quelle doit être la date d'échéance de l'effet unique pour qu'il soit équivalent au groupe formé
par les trois autres effets ?

Solution :

L’équivalence ente l'effet unique et le groupe formé par les trois effets, se traduit par :

VEc = VEc1 + VEc2 + VEc3


jCt jCt jCt jCt
Soit, C  (C1  1 1 )  (C 2  2 2 )  (C3  3 3 )
36000 36000 36000 36000

30
Pr.H.DRISSI
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jCt t
 C = (C1 + C2 +C3)   (C1 j1  C 2 j 2 C 3 j3 )
36000 36000
3 3
t
 
jCt
 C = Ci   Ci  ji
36000 i 1 36000 i 1

Les durées d'escompte respectives de ces trois effets par rapport au 5 février sont donc :
j1 = 28 jours j2 = 64 jours j3 = 94 jours

Soit j la durée d’escompte de l’effet unique, on a alors :

j  42404,61  13 28  8000  13 64  10000  13 94  24000  13


42404,61   (8000  )  (10000  )  (24000  )
36000 36000 36000 36000
551259,93xj 13
  42404,61  (8000  10000  24000)  (28  8000  64  10000  94  24000)
36000 36000
36000 x1531,28
 j
551259,93
 j = 100 jours

L'échéance de l'effet unique équivalent aux trois effets correspond à 100 jours après le
5 février, c'est à dire le 16 mai de la même année.

4.1.2. ECHEANCE MOYENNE

On peut remplacer plusieurs effets d'échéance différentes par un effet unique de valeur
nominale égale à la somme des valeurs nominales de ces effets.

L'échéance moyenne est l'échéance de l'effet unique. L'échéance moyenne est donc un cas
particulier de l'échéance commune.

Soient plusieurs effets :


Effets Valeur nominale Echéances

E1 C1 j1

E2 C2 j2
.

Ek Ck jk

Soit un effet de remplacement E de valeur nominale C et d'échéance j tel que :

k
C = C1 + C2 + ………….. + Ck = C
i 1
i

L'équation d'équivalence s'écrit alors de la même façon que lors de l’échéance commune,
ainsi :
k k

C C
jCt t
C = i   i  ji
36000 i 1 36000 i 1

31
Pr.H.DRISSI
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k
Or : C= Ci 1
i

C
jCt t
Donc : =  i  ji
36000 36000 i 1
k

C
i 1
i  ji
Et par la suite : j= k

Ci 1
i

L'échéance de l'effet unique, dite échéance moyenne, est égale à la moyenne arithmétique des
échéances des différents effets pondérés par leur valeur nominale.

Remarque :

- L'échéance moyenne est indépendante de la date d'équivalence.

- L'échéance moyenne est indépendante du taux d'escompte.

- La date d’équivalence doit être toujours égale ou antérieure à la date de la création du


premier effet

Exemple :

Soient trois effets de commerce de valeurs nominales respectives, 8000 dh, 10000 dh, et
24000 dh. Leurs échéances respectives se situent le 5 mars d'une année, le 10 avril de la
même année et le 10 mai de la même année.

On peut remplacer ces trois effets par un effet unique de valeur nominale C, égale à la somme
des trois valeurs nominales.
C = 8000 + 10000 + 24000 = 42000 dh

L'échéance moyenne de ces trois effets est l'échéance de l'effet unique. Puisque l'échéance
moyenne est indépendante de la date d'équivalence, il est préférable de choisir la date
d'échéance du premier effet comme date d'équivalence, c'est à dire le 5 mars.

Au 5 mars, les durées d'escompte respectives de ces trois effets sont donc 0 jour, 36 jours, et
66 jours.

L'échéance moyenne j est donc :


3
 Ci  j i 8000 0  10000 36  24000 66
j  i 1 3   46,29  47jours
 Ci 8000  10000 24000
i 1

L'échéance moyenne se situe 47 jours après le 5 mars, c'est à dire le 21 avril de la même
année.

32
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Remarque :

Si on change la date d’équivalence, on aura toujours le 21 avril comme échéance moyenne.

Prenons pour l’exemple précédent le 1er mars comme date d’équivalence. A cette date, les
nouvelles durées d'escompte respectives de ces trois effets sont donc 4 jours, 40 jours, et
70 jours.

La nouvelle échéance moyenne j est donc donnée par :


3
 Ci  j i 8000 4  10000 40  24000 70
j  i 1 3   50,29  51 jours
 Ci 8000  10000 24000
i 1

L'échéance moyenne se situe 51 jours après le 5 mars, c'est à dire le 21 avril de la même
année.

On trouve la même échéance moyenne le 21 avril dans les deux cas. Ce qui confirme la
théorie que l’échéance moyenne ne dépend pas de la date d’équivalence.

4.2. REMPLACEMENT D'UN SEUL EFFET PAR PLUSIEURS EFFETS


4.2.1. ACHAT A CREDIT

Lors de l'achat d'un bien, on peut payer au comptant, dans ce cas on a un seul effet de
commerce de valeur nominale égale au prix d'achat et d'échéance le jour d'achat.

L'achat à crédit consiste à remplacer cet effet unique (achat au comptant) par plusieurs effets
(traites) qui seront équivalents à l'achat au comptant. Pour cela il faut fixer un taux d'intérêt.

Soit l'effet unique, achat au comptant de valeur nominale le prix d'achat P et d'échéance le
jour d'achat, ce qui correspond à une durée d'escompte nulle (n = 0).

L'achat à crédit correspond à un groupe de plusieurs effets appelés traites, de valeurs


nominales respectivement T1, T2, …, Tk, et d'échéances respectivement dans n1, n2, …, nk
périodes après le jour d'achat.

Le jour d'achat, les deux modalités de paiement sont équivalentes à un taux d'intérêt t. C'est à
dire, la valeur actuelle de l'achat au comptant, qui correspond au prix d'achat P, est égale à la
somme des valeurs actuelles des différentes traites. Comme les traites sont le plus souvent
mensuelles, la durée sera exprimée en mois et l'équation d'équivalence s'écrit comme suit :

n1T1t nTt nTt


P  (T1  )  (T2  2 2 )  .......... ...  (Tk  k k )
1200 1200 1200

Dans le cas où les valeurs nominales des différentes traites seraient constantes :

T1 = T2 = …… = Tk = T

33
Pr.H.DRISSI
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L'équation d'équivalence devient :


k

T t k
(1200  k  t  n ) i


n Tt n Tt n Tt i 1
P  (T  1 )  (T  2 )  .............  (T  k )  k  T   ni  T 
1200 1200 1200 1200 i 1 1200
1200  P
 T k
(1200  k  t  n )
i 1
i

Exemple :

Une personne achète le premier janvier d'une année une voiture d'une valeur de 140 000 dh.
Elle a payé une avance de 60 000 dh le jour d'achat. Le reste sera payé en deux ans sous
forme de 24 mensualités constantes. La première mensualité sera payée 6 mois après le jour
d'achat. Le taux d'intérêt est fixé à 12%. Quel est le montant de la mensualité constante ?

Le jour d'achat, le montant de la dette correspond au prix d'achat de la voiture diminué de


l'avance. Les durées d'escompte des 24 mensualités correspondent respectivement à 6 mois,
7 mois, 8 mois, jusqu'à 29 mois qui correspond à l'échéance de la dernière traite.
29
Dans ce cas on a : P = 140000 – 60000 = 80000 dh ; K= 24 et n
i 6
i = (6+7+………+29)

Rappel :

La somme des termes d’une suite arithmétique de n termes, de premier terme U 1 et de raison
n
r est donnée par : Sn = ( U1 + Un), où Un est le dernier terme
2
29


24
Dans notre cas : Sn = ni = (6+7+………+29) = ( 6 + 29) = 420
i 6 2
La valeur de la traite sachant que les durées sont exprimées en mois, est donnée par :
1200  P 1200  80000
T =
k
(1200  24  12  420 )
(1200  k  t  n )
i 1
i

T= 4040,40 dh

Cette personne doit donc payer à partir du 6ème mois une traite mensuelle de 4040,40 dh
pendant deux ans.

4.2.2. CREDIT A LA CONSOMMATION

Il s'agit d'un crédit d'un montant pas trop grand que la banque accorde à son client, en
fonction des revenus de ce dernier, et pour une durée pas trop longue.

Le remboursement du crédit s'effectue sous forme de traites mensuelles constantes. Le calcul


du montant de la traite s'effectue de la même manière que dans le cas de l'achat à crédit.

Si on désigne par P la somme d'argent empruntée, par t le taux d'intérêt, par k le nombre de
traites constantes, et par n1, n2, ......, nk les échéances respectives des différentes traites
exprimées en mois, l'équation d'équivalence est donnée par :

34
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k
(1200 k  t   ni )
n Tt n Tt n Tt T t k
P  (T  1 )  (T  2 )  .......... ...  (T  k )  k  T    ni  T  i 1

1200 1200 1200 1200 i 1 1200


1200 P
 T k
(1200 k  t   ni )
i 1
En pratique, la banque retient des frais de crédit, l'emprunteur paie donc un taux d'intérêt réel
supérieur au taux d'intérêt annoncé t.

En effet, la somme d'argent effectivement empruntée est : (P - f) (f correspond au montant des


frais de crédit).

Le taux d'intérêt réel tr correspond à l'équation d'équivalence suivante :

n1Tt r n Tt n Tt T  tr k
( P  f )  (T  )  (T  2 r )  .......... ...  (T  k r )  k  T    ni
1200 1200 1200 1200 i 1
k  T  (P  f )
 tr  k
1200
T   ni
i 1
Exemple :

Une personne souhaite avoir un crédit à la consommation de 10 000 dh à rembourser en


12 mensualités constantes. Le taux d'intérêt est de 13 %, les frais de crédit sont de 400 dh, et
la première traite doit être payée 1 mois après la date d'octroi du crédit.

Quel est le montant de la traite et quel est le taux réel du crédit ?

Solution :
29

n
12
Dans notre cas : Sn = i = (1+2+………+12) = (1 + 12) = 78
i 6 2

Le montant de la traite T est donné par :


1200 10000
T = 896,46 dh
(1200 12)  (13  78)
Le taux réel tr est donné par :
12  896,46  (10000  400)
tr   1200 = 19,86 %
896,46  78

Pour rembourser ce crédit, cette personne doit payer 896,46 dh par mois pendant 12 mois, ce
qui correspond à un taux d'intérêt réel de 19,86 % qui est largement supérieur au taux
d'intérêt annoncé de 13 %.

35
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

LES COMPTES COURANTS ET D'INTERETS


I. DEFINITIONS
 Le compte courant est un compte à vue, c'est à dire dont la durée est non déterminée, c'est
un compte non rémunéré qui permet une liberté totale à son titulaire d'effectuer des
versements, des retraits ou des transferts.

 Le compte courant et d'intérêt est un compte à vue rémunéré. C'est un compte courant sur
lequel les sommes d'argent produisent des intérêts créditeurs ou débiteurs selon le sens de
l'opération à partir d'une date dite date de valeur.

 La date de valeur est la date à laquelle l'opération est prise en compte. La date de valeur
diffère le plus souvent de la date de l'opération. En général, pour les retraits, la date de valeur
est antérieure d'un ou de plusieurs jours à celle de l'opération, et pour les versements, la date
de valeur est postérieure d'un ou de plusieurs jours à la date du dépôt. La date de valeur
correspond toujours à un jour où la banque travaille, elle tient compte des samedis et
dimanches et des jours fériés.

Exemple :

Date de l'opération Sens de l'opération Date de valeur Remarque


Mercredi 16 janvier Retrait Mardi 15 janvier
Mercredi 16 janvier Dépôt Jeudi 17 janvier
Lundi 16 janvier Retrait Vendredi 13 janvier Un dimanche et un samedi
Vendredi 16 janvier Dépôt Lundi 19 janvier Un dimanche et un samedi
Mercredi 12 janvier Retrait Lundi 10 janvier Le 11 janvier est férié
Mercredi 10 janvier Dépôt Vendredi 12 janvier Le 11 janvier est férié
Mardi 12 janvier Retrait Vendredi 8 janvier Samedi, dimanche et jour férié
Jeudi 10 janvier Dépôt Lundi 14 janvier Samedi, dimanche et jour férié
Lundi 14 janvier Retrait Jeudi 10 janvier Samedi, dimanche et jour férié
Vendredi 8 janvier Dépôt Mardi 12 janvier Samedi, dimanche et jour férié

II. TENU DU COMPTE COURANT


A la fin de chaque mois, est arrêté le solde du compte courant.

A chaque opération est associée une date de valeur qui est égale à la date d'opération majorée
ou minorée d'un ou de plusieurs jours de banque suivant que l'opération est créditrice ou
débitrice.

Les opérations sont ensuite classées par date de valeur croissante.

Exemple :

Une personne dispose dans une banque d'un compte courant. Le solde de ce compte le
28 février d'une année est créditeur de 5 827,54 dh.
Au cours du mois de mars de la même année, le titulaire de ce compte a effectué les
opérations suivantes :

36
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

Mardi 7 mars : retrait de 1000,00 dh;


Mercredi 8 mars : versement de 1948,90 dh;
Jeudi 9 mars : retrait de 8413,01 dh;
Lundi 13 mars : retrait de 1000,00 dh;
Lundi 20 mars : versement de 4000,00 dh;
Lundi 27 mars : versement de 4673,40 dh;
Mardi 28 mars : versement de 3000,00 dh;
Mercredi 29 mars : retrait de 2146,64 dh;
Vendredi 31 mars : retrait de 5000,00 dh.

Le relevé bancaire du mois de mars se présente sous forme d'un tableau :


DATE SENS DE CAPITAUX
OPERATION VALEUR L'OPERATION DEBIT CREDIT
28/02 Solde précédent 5827,54
07/03 06/03 Retrait 1000,00
09/03 08/03 Retrait 8413,01
08/03 09/03 Versement 1948,90
13/03 10/03 Retrait 1000,00
20/03 21/03 Versement 4000,00
27/03 28/03 Versement 4673,40
29/03 28/03 Retrait 2146,64
28/03 29/03 Versement 3000,00
31/03 30/03 Retrait 5000,00
TOTAL DES MOUVEMENTS 17559,65 13622,30
NOUVEAU SOLDE AU 31/03 1890,19

III. TENU DU COMPTE COURANT ET D'INTERET


3.1. GENERALITES
A la banque, l’augmentation de l’encours bancaire d’un client entraîne une majoration de la
créance de ce dernier qui sera par conséquent crédité. Le mouvement inverse provoque un
débit du compte tenu par la banque.
Le tableau ci-dessous illustre les opérations fréquemment réalisées par un client X à la banque
Y.
Débit Crédit
- Retrait par chèque N° - Versement d’espèces
- Paiement par chèques N° - Encaissement remise chèque
- Paiement d’effets domiciliés par X - Encaissement remise effet
- Virement émis - Effets escomptés
- Paiement facture mobile - Virement reçu
- Commission remise chèque - Cessions de valeurs mobilières
- Recharge mobile - Intérêts créditeurs
- Achats de valeurs mobilières …….
- Paiement vignette mobile
- Commission sur paiement vignette
- Retours d’effets impayés
- Frais de tenue de compte
- Intérêts débiteurs
- Taxe sur les intérêts créditeurs
- TVA sur les intérêts débiteurs
…….

37
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

3.2. LA METHODE HAMBOURGEOISE (ordonnée)


Ils existent différentes méthodes de chiffrage des comptes courants et d’intérêts. Toutefois, la
méthode hambourgeoise et plus précisément la méthode hambourgeoise ordonnée est la seule
encore utilisée par les banques aujourd’hui. Cette unanimité justifie la seule description de
cette méthode.

3.2.1. ORGANISATION DE TRAVAIL

Le tableau ci-dessous regroupe les différents éléments nécessaires pour la réalisation de ce


travail.
DATE SENS DE CAPITAUX SOLDE Durée en Intérêts
OPER VALEUR L'OPERATION DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT jours DEBIT CREDIT

A chaque opération est associée une date de valeur qui est égale à la date d'opération majorée
ou minorée d'un ou de plusieurs jours de banque suivant que l'opération est créditrice ou
débitrice.

Les opérations sont ensuite classées par date de valeur croissante.

Le compte courant est composé en plus des colonnes de mouvements débiteurs ou créditeurs
de deux colonnes réservées aux soldes débiteurs ou créditeurs du compte. Le solde est
déterminé après chaque opération qui comporte une date de valeur. On calcule le nombre de
jours qui séparent deux dates de valeur consécutives, le dernier nombre de jours est calculé de
la dernière date de valeur à la date d’arrêté du compte.

L'intérêt I est calculé pour une durée de placement du solde S égale au nombre de jours J
séparant deux dates de valeurs successives en appliquant la formule fondamentale des intérêts
simples à un taux d'intérêt t débiteur si le solde est débiteur et à un taux créditeur si le solde
est créditeur selon la formule :
J  S t
I 
36000
A la fin de chaque mois ou chaque trimestre est arrêté le solde du compte courant et d'intérêt.
La banque déduit aussi au profit de l’état en appliquant les taux en vigueur :
- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les intérêts débiteurs ;
- La taxe sur les produits de placement à revenu fixe (TPPRF) sur les intérêts créditeurs.

3.2.2. EXEMPLE

Le bordereau du compte courant et d’intérêts de la société X contient les renseignements


suivants :
- Période du 01 / 01 / 2020 au 31 / 03 / 2020 (capitalisation trimestrielle).
- Le taux débiteur est de 13 % alors que le taux créditeur est de 3 %.
- 10% de TVA sur les intérêts débiteurs et 30% de taxe (TPPRF) sur les intérêts créditeurs.
- Méthode Hambourgeoise ordonnée par dates de valeur croissantes.

Etablir par la méthode Hambourgeoise le bordereau de ce compte et déterminer le solde au


31 / 03 / 2020.

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Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

Date de l’opération Date de valeur Opération Montant en dh


- 31 / 12 /19 Solde créditeur 8966,34
31/12 /19 2 / 1 / 20 Versement d’espèces 3200
4/1/20 2 / 1 / 20 Retrait par chèque n°1111 16 000
7/1/20 5 / 1 / 20 Paiement par chèques N°1112 4300
10 / 1 / 20 11 / 1 / 20 Versement d’espèces 20000
12 / 1 / 20 12 / 1 / 20 Commission remise chèque 8,80
12 / 1 / 20 14 / 1 / 20 Encaissements remise chèque 3400
20 / 1 / 20 20 / 1 / 20 Commission remise chèque 8,80
20 / 1 / 20 22 / 1 / 20 Encaissements remise chèque 4 500
23 / 1 / 20 23 / 1 / 20 Commission sur paiement vignette 5,50
23 / 1 /20 23 / 1 / 20 Paiement vignette mobile 750
27 / 1 / 20 27 / 1 / 20 Paiement facture mobile 455
15 / 2 / 20 15 / 2 / 20 Frais Retour d’effet impayé 25
15 / 2 / 20 5 / 2 / 20 Retour d’effet impayé 25000
23 / 2 / 20 23 / 2 / 20 Virement reçu 4 000
28 / 2 / 20 28 / 2 / 20 Recharge mobile 100
3 / 3 / 20 1 / 3 / 20 Paiement par chèques N°1113 5 000
7 / 3 / 20 9 / 3 / 20 Encaissement remise effet 11000
18 / 3 /20 16 / 3 / 20 Retrait par chèque n°1114 21000
25 / 3 / 20 26 / 3 / 20 Versement d’espèces 31600
29 / 3 / 20 27 / 3 / 20 Retrait par chèque n°1115 13958,24
31 / 3 / 20 31 / 3 /20 Frais de tenue de compte 55

Solution :
DATE SENS DE L'OPERATION CAPITAUX SOLDE Durée Intérêts
OPER VALEUR DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT jours DEBIT CREDIT
- 31/12/19 Solde créditeur - - - 8966,34 2 - 1,49
31/12/19 2/1/20 Versement d’espèces - 3200 - 12166,34 0 - 0
4/1/20 2/1/20 Retrait par chèque n°1111 16000 - 3833,66 -- 3 4,15 -
7/1/20 5/1/20 Paiement par chèques N°1112 4300 - 8133,66 - 6 17,62 -
10/1/20 11/1/20 Versement d’espèces - 20000 - 11866,34 1 - 0,99
12/1/20 12/1/20 Commission remise chèque 8,80 - - 11857,54 2 - 1,98
12/1/20 14/1/20 Encaissements remise chèque - 3400 - 15257,54 6 - 7,63
20/1/20 20/1/20 Commission remise chèque 8,80 - - 15248 ,74 2 - 2,54
20/1/20 22/1/20 Encaissements remise chèque - 4500 - 19748,74 1 - 1,65
23/1/20 23/1/20 Commission paiement vignette 5,50 - - 19743,24 0 - 0
23/1/20 23/1/20 Paiement vignette mobile 750 - - 18993,24 4 - 6,33
27/1/20 27/1/20 Paiement facture mobile 455 - - 18538,24 9 - 13,90
15/2/20 5/2/20 Retour d’effet impayé 25000 - 6461,76 - 10 23,33 -
15/2/20 15/2/20 Frais Retour d’effet impayé 25 - 6486,76 - 8 18,74 -
23/2/20 23/2/20 Virement reçu - 4000 2486,76 - 5 4,49 -
28/2/20 28/2/20 Recharge mobile 100 - 2586,76 - 2 1,87 -
3/3/20 1/3/20 Paiement par chèques N°1113 5000 - 7586,76 - 8 21,92 -
7/3/20 9/3/20 Encaissement remise effet - 11000 - 3413,24 7 - 1,99
18/3/20 16/3/20 Retrait par chèque n°1114 21000 - 17586,76 - 10 63,51 -
25/3/20 26/3/20 Versement d’espèces - 31600 - 14013,24 1 - 1,17
29/3/20 27/3/20 Retrait par chèque n°1115 13958,24 - - 55 4 - 0,02
31/3/20 31/3/20 Frais de tenue de compte 55 - 0 0 0 0 0
- 31/3/20 Arrêté de compte - - 0 0 - - -

- 31/3/20 Total mouvements 86666,34 77700 Total des intérêts 155,63 39,69
31/3/20 Solde intérêts 115,94
31/3/20 TVA/ID 15,56
31/3/20 Taxe/IC 11,91
Nouveau solde débiteur au 31/03/2020 143,41
Le solde des intérêts est donné par : SI = 155,63 – 39,69 = 115,94 dh (débit).
La valeur de la TVA sur les intérêts débiteurs est donnée par : TVA/ID = 155,63 x 0,1 = 15,56 dh.
La valeur de la taxe sur les intérêts créditeurs est données par : Taxe/IC = 39,69 X 0,3 = 11,91 dh.
Le solde débiteur est donné par : SD = 0 + 115,94+15,56+11,91 = 143,41 dh

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IV. COMPTE SUR CARNET D’EPARGNE


4.1. GENERALITES
Le compte sur carnet d’épargne est un compte à vue rémunéré. Des intérêts créditeurs
s'ajoutent à la fin de chaque trimestre au crédit du compte.
Les intérêts créditeurs sont calculés sur des périodes exprimées en nombre de quinzaines
civiles.
Les dates de valeur sont imposées. Pour un dépôt, la date de valeur est le premier ou le 16 du
mois qui suit la date de l'opération d’un jour. Pour un retrait, la date de valeur est la fin ou le
15 du mois qui précède la date de l'opération de deux jours.
L’exemple dans le tableau suivant donne les dates de valeur selon qu’il s’agit d’une opération
de dépôt ou une opération de retrait.
DATE OPERATION OPERATION DATE VALEUR
11/06/2020 Retrait 31/05/2020
14/06/2020 Dépôt 16/06/2020
20/06/2020 Retrait 15/06/2020
24/06/2020 Dépôt 01/07/2020
16/07/2020 Retrait 30/06/2020
15/07/2020 Dépôt 16/07/2020

Le solde minimum est de 100 dirhams (on ne peut pas avoir un solde débiteur), alors que le
solde maximum ne doit pas dépasser 400 000 dirhams. On ne peut disposer que d’un seul
livret d’épargne.
L'intérêt I est calculé pour une durée de placement du solde S égale au nombre de quinzaines
entières civiles q séparant deux dates de valeurs successives en appliquant la formule
fondamentale des intérêts simples à un taux d'intérêt t (durée exprimée en quinzaines).
q S t
I
2400
Une taxe de 30 % sur les produits de placement à revenu fixe (TPPRF) est applicable sur les
intérêts créditeurs, elle est retenue par la banque au profit de l’état.

4.2. EXEMPLE
Le compte sur un livret d’épargne d’un particulier pour l’année 2019 dont le solde au
31/12/2018 de 12 000 dh contient les renseignements suivants :

Date de l’opération Opération Montant en dh


3 janvier 2019 versement 10 000
20 janvier 2019 versement 8000
13 février 2019 retrait 5000
19 février 2019 retrait 3000
10 mars 2019 versement 7500
25 avril 2019 versement 10000
17 mai 2019 retrait 13000
6 juin 2019 versement 5000
18 juin 2019 versement 4000
20 juillet 2019 retrait 2000
5 août 2019 versement 3000
25 août 2019 versement 2000
10 septembre 2019 retrait 2500
17 septembre 2019 retrait 1000
19 octobre 2019 versement 1500
10 novembre 2019 versement 2000
12 décembre 2019 retrait 3000

40
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

Le taux d'intérêt est de 1,98 %, alors que La taxe (TPPRF) est de 30 % sur les intérêts
créditeurs.
Les intérêts sont calculés et s'ajoutent à la fin de chaque trimestre civil au crédit du compte.

Solution :

L'évolution de ce compte au cours de l'année 2019 peut se présenter sous la forme du tableau
suivant :
DATE OPERATION CAPITAUX SOLDE QUINZAINES INTERETS
OPER VALEUR DEBIT CREDIT
31/12 Solde précédent 12000 1 9,90
03/01 16/01 Versement 10000 22000 1 18,15
13/02 31/01 Retrait 5000 17000 0 0
20/01 01/02 Versement 8000 25000 1 20,63
19/02 15/02 Retrait 3000 22000 2 36,30
10/03 16/03 Versement 7500 29500 1 24,34

31/03 Intérêts 109,32 29609,32


31/03 Taxe 32,80 29576,52
31/03 Solde précédent 29576,52 2 48,80
25/04 01/05 Versement 10000 39576,52 1 32,65
17/05 15/05 Retrait 13000 26576,52 2 43,85
06/06 16/06 Versement 5000 31576,52 1 26,05

30/06 Intérêts 151,35 31727,87


30/06 Taxe 45,41 31682,46
30/06 Solde précédent 31682,46 0 0,00
18/06 01/07 Versement 4000 35682,46 1 29,44
20/07 15/07 Retrait 2000 33682,46 2 55,58
05/08 16/08 Versement 3000 36682,46 1 30,26
10/09 31/08 Retrait 2500 34182,46 0 0,00
25/08 01/09 Versement 2000 36182,46 1 29,85
17/09 15/09 Retrait 1000 35182,46 1 29,03

30/09 Intérêts 174,16 35356,62


30/09 Taxe 52,25 35304,37
30/09 Solde précédent 35304,37 2 58,25
19/10 01/11 Versement 1500 36804,37 1 30,36
10/11 16/11 Versement 2000 38804,37 1 32,01
12/12 30/11 Retrait 3000 35804,37 2 59,54

31/12 Intérêts 180,16 35984,53


31/12 Taxe 54,05 35930,48

SOLDE AU 31/12/2019 35930,48

Remarque :

Dans un compte d’épargne le solde ne peut jamais être débiteur et par conséquent, il est
toujours créditeur.

41
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DEUXIEME PARTIE

INTERETS COMPOSES
ET
APPLICATIONS

42
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INTERETS COMPOSES

I. DEFINITION
L'intérêt composé est l'application du taux d'intérêt simple sur une durée composée de
plusieurs périodes. A la fin de chaque période, l'intérêt simple produit est ajouté au capital
pour produire intérêt simple pendant la période suivante. On dit que l'intérêt est capitalisé. Les
intérêts composés sont utilisés pour les opérations financières à long terme.

Exemple :

Supposons que l'on place un capital C0 de 100 000 dh au taux d'intérêt t = 10 % pendant 3 ans.

A Intérêts Composés on a :

Au bout d'une année, le capital C0 produira un intérêt simple I1 :

1  100000 10
I1   10000 dh
100

L'intérêt I1 s'ajoutera au capital C0 pour donner le nouveau capital C1.

C1 = C0 + I1 = 100000 + 10000 = 110000 dh

Au bout d'une deuxième année, le capital C1 produira un intérêt simple I2 :

1  110000 10
I2   11000 dh
100

L'intérêt I2 s'ajoutera au capital C1 pour donner le nouveau capital C2 :

C2 = C1 + I2 = 110000 + 11000 = 121000 dh

Au bout d'une troisième année, le capital C2 produira un intérêt simple I3 :

1  121000 10
I3   12100 dh
100

L'intérêt I3 s'ajoutera au capital C2 pour donner le nouveau capital C3

C3 = C2 + I3 = 121000 + 12100 = 133100 dh

Au bout des trois années, le capital C0 de 100000 dh rapportera un intérêt total I :

I = I1 + I2 + I3 =10000 +11000 + 12100

I = 33100 dh

43
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

A intérêts Simples on a :

L’intérêt global au bout de 3 ans est donné par :


3  100000 10
I  30000 dh
100
La valeur acquise ainsi obtenue est : C3 = C0 + I = 100000 + 30000 = 130000 dh

Remarques :

On constate que dans les mêmes conditions l’intérêt calculé à Intérêts Simples est différent de
celui calculé à Intérêts Composés [30000 dh (IS) < 33100 dh (IC)], de même pour les valeurs
acquises [130000 dh (IS) < 133100 dh (IC)].

On remarque que l'intérêt composé est supérieur à l'intérêt simple car il y a capitalisation des
intérêts simples produits à la fin de chaque période.

La capitalisation à intérêts composés est généralement annuelle, mais on peut convenir, dans
un contrat une capitalisation semestrielle, trimestrielle, voire mensuelle.

II. FORMULE FONDAMENTALE DES INTERETS COMPOSES

2.1. LE TEMPS DE PLACEMENT EST UN NOMBRE ENTIER DE PERIODES

C0 C1 C2 C3 Cn-1 Cn Capitaux
0 1 2 3 n-1 n périodes

Désignons par :

C0 : le capital initial placé ;


t
i : le taux correspondant à la période (intérêt de 1 dh) i  ;
100
n : le nombres de périodes ;

Cn : la valeur acquise par le capital au bout de n périodes.

Le tableu suivant donne pour chaque période le capital placé en début de période, l'intérêt de
la période et la valeur acquise en fin de période :

Années Capital placé au début de Intérêt produit pendant la Valeur acquise au terme de la période
la période période (année)
1 C0 C0 i C1 = C0 + C0 i = C0 (1 + i)
2 C0 (1 + i) C0 (1+i)i C2 = C0 (1 + i) + C0 (1+i)i
= C0 (1 + i) (1+i) = C0 (1 + i)2
3 C0 (1 + i)2 [C0 (1+i)2]i C3 = C0 (1 + i)2 + [C0 (1+i)2]i
= C0 (1 + i)2 (1 + i) = C0 (1 + i)3
. . . .
. . . .
. . . .
n-1 C0 (1 + i)n-2 [C0 (1+i)n-2]i Cn-1 = C0 (1 + i)n-1
n C0 (1 + i)n-1 [C0 (1+i)n-1]i Cn = C0 (1 + i)n

44
Pr.H.DRISSI
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Remarque :

Les valeurs successives des intérêts sont en progression géométrique de raison (1 + i) et de


premier terme C0.
La valeur acquise Cn d’un capital placé à intérêts composés au taux i pendant n périodes,
s’obtient directement par :
Cn = C0 (1 + i)n

On constate que la suite des valeurs acquises C0, C1, C2,…………,Cn est une progression
géométrique de premier terme C0 et de raison (1 + i).

Il doit y avoir toujours concordance entre les taux et les périodes considérées. Si la
capitalisation est mensuelle ou trimestrielle, le taux d'intérêt doit être mensuel ou trimestriel et
la durée doit être exprimée en mois ou en trimestres.

La formule fondamentale des intérêts composés permet de résoudre quatre problèmes


différents.

Exemple 1 :

Que devient un capital de 200 000 dh placé pendant 5 ans au taux semestriel de 5% par
capitalisation semestrielle des intérêts ?

La durée doit donc être exprimée en semestres. En 5 ans il y a (2x5= 10 semestres).

Au bout de 10 semestres, la valeur acquise est :

C10 = 200000(1,05)10 = 325778,93 dh.


Remarque :

Le montant cumulé des intérêts I est obtenu par différence entre la valeur acquise et le capital
initial.
I10 = C10 - C0 = 325778,92 – 200000 = 125778,93 dh
Exemple 2 :

A quel taux d'intérêt composé une somme de 8 800 dh acquiert une valeur de 16294,50 dh au
bout de 7 ans de placement.

La valeur acquise C7 est donc donnée par :


C7 C 7 17
C7  C 0 (1  i) 7  (1  i) 7   (1  i)  ( )
C0 C0
C7 1 16294 ,50 17
i( ) 7 1 ( )  1  0,09199…
C0 8800

Soit t = 9,20 %

45
Pr.H.DRISSI
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Exemple 3 :

Au bout de combien de temps un capital de 3400 dh acquiert une valeur 5 456,00 dh au taux
trimestriel de 3% par capitalisation trimestrielle des intérêts ?

La valeur acquise Cn est donc égale à : Cn = C0 (1 + i )n

Cn Cn C C
 (1  i) n   (1  i) n  ( )  ln(1  i) n  ln( n )  n ln(1  i )  ln( n )
C0 C0 C0 C0
Cn 5456
ln( ) ln( )
C0
 n  3400  16 trimestres
ln(1  i ) ln(1,03)
Soit n = 4 ans

Exemple 4 :

Quelle somme faut-il placer à intérêts composés au taux de 6 % pendant 5 ans pour constituer
un capital de 150 000 dh ?

On sait que : C5  C0 (1  i) 5
C5 150000
C0    112088,73 dh
(1  i ) 5
(1,06) 5

2.2. LE TEMPS DE PLACEMENT N’EST PAS UN NOMBRE ENTIER DE PERIODES

Dans l’établissement de la formule générale : Cn = C0 (1 + i)n, nous avons supposé le nombre


n un entier, mais le nombre de périodes peut être fractionnaire;
Exemple : 3 ans et 5 mois  n = (3 + 5/12) ans
Deux solutions sont ainsi possibles : l’une rationnelle, l’autre commerciale.

2.2.1. SOLUTION RATIONNELLE

On considère que la valeur acquise au bout de 3 ans à intérêts composés reste placée à intérêts
simples pendant 5 mois.
C3+5/12 = C0 (1 + i)3 + [C0 (1 + i)3]x i x (5/12) = [C0 (1 + i)3] [1 + i x (5/12)]
Avec :
- C3+5/12 : la valeur acquise au bout de 3 ans et 5 mois;
3
- C0 (1 + i) : la valeur acquise à intérêts composés au bout de 3 ans;
- [C0 (1 + i)3] x i x (5/12) : les intérêts simples produits pendant les 5 derniers mois.

Exemple :

Calculer, en utilisant la solution rationnelle, la valeur acquise d’un capital de 8 000 dh placé à
intérêts composés pendant 3 ans et 5 mois au taux annuel de 9%.

C3+5/12 = 8000 (1,09)3 + [8000 (1,09)3] x 0,09x (5/12) = [8000 (1,09)3] [1 + 0,09 x (5/12)]

C3+(5/12) = 10748,74 dh

46
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

2.2.2. SOLUTION COMMERCIALE

Dans la pratique, la solution rationnelle est peu employée. On lui préfère une solution
approchée, fondée sur l’utilisation directe de la formule générale Cn = C0 (1 + i)n, où n est un
nombre fractionnaire. On a alors :
C3+5/12 = C0 (1 + i)3+(5/12)

Exemple :

En utilisant la solution commerciale et les données de l’exemple précédent, déterminer la


valeur acquise de ce placement.

C3+(5/12) = 8000 (1,09)3+(5/12) = 10739,00 dh


Remarque :

La valeur acquise de la solution rationnelle est toujours supérieure à celle de la solution


commerciale [10748,74 dh (SR) > 10739,00 dh (SC)].

2.2.3 APPLICATION

On place 18 000 dh à intérêts composés au taux trimestriel de 1,4 % pendant 4 ans et 7 mois
(capitalisation trimestrielle).
Déterminer la valeur acquise de ce placement, en utilisant :

1) La solution rationnelle.
2) La solution commerciale.

Solution :

Tout d’abord, on transforme la période exprimée en années et mois, en période exprimée en


trimestres (capitalisation trimestrielle). On a alors :

n = 4 ans et 7 mois = 55 mois = 55/3 trimestres = 18 trimestres et un mois =


(18 + 1/3) trimestres.

Solution rationnelle

C18+(1/3) = [18000 (1,014)18] [1 + 0,014 x (1/3)] = 23226,17 dh

Solution commerciale

C18+(1/3) = 18000 (1,014)55/3 = 23225,68 dh

On remarque que la valeur acquise de la solution rationnelle est toujours supérieure à celle de
la solution commerciale [23226,17 dh (SR)> 23225,68 dh (SC)].

47
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

III. TAUX PROPORTIONNEL ET TAUX EQUIVALENT


3.1. TAUX PROPORTIONNEL
Deux taux correspondant à des périodes différentes sont dits proportionnels lorsque leur
rapport est égal au rapport de leurs périodes de capitalisation respectives.
C’est à dire que : t1 / t2 = p1 / p2

Exemple :
10% par an et 2,5% par trimestre.
En effet : 10 / 2,5 = 12 / 3 = 4 (périodes en trimestres).

Le tableau suivant regroupe les différents taux proportionnels au taux annuel i.


taux annuel taux semestriel taux trimestriel taux mensuel
I i/2 i/4 i / 12

Or à intérêts simples deux taux proportionnels produisent sur un même capital les mêmes
intérêts au bout du même temps de placement et donnent par ailleurs la même valeur acquise.

Exemple :

Soit 12 000 dh placés à intérêts simple en un an au taux annuel de 9 %. La valeur acquise peut
être déterminée de plusieurs façons.

Taux Intérêts produits en dh Valeur acquise en dh


9% par an 12 000 x 0,09 = 1 080 13 080
4,5% par semestre 12 000 x 0,045 x 2 = 1 080 13 080
0,75% par mois 12 000 x 0,0075 x 12 = 1 080 13 080

Ce qui n’est pas le cas en ce qui concerne un placement à intérêts composés si on utilise le
taux proportionnel.

Taux Valeur acquise en dh Intérêts produits en dh


9% par an 12 000 (1,09)1 = 13 080 1 080
4,5% par semestre 12 000 (1,045)2 = 13 104,30 1 104,30
0,75% par mois 12 000 (1,0075)12 = 13 125,68 1 125,68

C’est pour cette raison qu’on va introduire la notion du taux équivalent.

3.2. TAUX EQUIVALENT


Deux taux correspondant à des périodes de capitalisation différentes sont dits équivalents
lorsque, pour une même durée de placement, ils conduisent à une même valeur acquise à
intérêts composés.
1 dh placé au taux annuel ia devient au bout d’un an : 1 + ia
1 dh placé au taux semestriel is devient au bout d’un an (2 semestres) : (1 + is)2
Les taux ia et is seront dits équivalents si les valeurs acquises sont égales, c’est à dire :

1 + ia = (1 + is)2

48
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

- de la même manière, pour qu’un taux trimestriel it soit équivalent au taux annuel ia , il faut
que: 1 + ia = (1 + it)4

- pour un taux mensuel im , on a : 1 + ia = (1 + im)12

- d’une manière générale si ip est le taux (par dh) correspondant à une période de durée p et iq
le taux (par dh) correspondant à une de durée q exprimée dans la même unité que p, on a ip et
iq sont équivalents lorsque :
1 + ip = (1 + iq)p/q

 ip= ( 1 + iq )p/q - 1

Exemple :

Les différents taux équivalents au taux annuel de 10% sont donnés dans le tableau suivant :

Taux équivalent Relation Valeur décimale Valeur en %


semestriel is = ( 1 + ia )1/2 - 1 is = ( 1,1 )1/2 – 1 = 0,0488088 4,88
trimestriel it = ( 1 + ia )1/4 - 1 it = ( 1,1 )1/4 - 1 = 0,0241136 2,41
mensuel im = ( 1 + ia )1/12 - 1 im = ( 1 ,1 )1/12 - 1 = 0,0079741404 0,80

Remarque :

La notion de taux d’intérêt équivalent est utilisée dans les calculs d’actualisation, notamment
pour déterminer le taux réel d’un emprunt, les échéances pouvant être différentes ;
semestrielles, trimestrielles ou mensuelles.

IV. VALEUR ACTUELLE A INTERETS COMPOSES


4.1. DEFINITION
L’actualisation est l’opération inverse de la capitalisation. Capitaliser c’est déterminer à un
taux donné, la valeur future d’une somme, les intérêts composés s’ajoutant au capital initial.
Actualiser c’est déterminer la valeur actuelle, à un taux donné, d’une somme payable à une
époque future, les intérêts composés se retranchant de cette somme.

Exemple :

Quelle somme faut-il placer à intérêts composés à un taux annuel de 11% pour obtenir dans
6 ans, versement et intérêts réunis, un capital de 52 000 dh.

C6 52000
On sait que : Cn = C0 (1 + i)n  C6 = C0 (1 + i)6  C0  
(1  i ) 6 (1,11) 6
 C0 = 27801,32 dh

L’opération est dite alors actualisation.

49
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

4.2. FORMULE D’ACTUALISATION


C0 C1 C2 C3 Cn-1 Cn Capitaux
0 1 2 3 n-1 n périodes
Soit :

C : le capital payable à une période future n ;

C0 : la valeur du capital C à la période actuelle 0

On sait que : Cn = C0 (1 + i)n  C0 = Cn (1 + i)-n

On dit que C0 est la valeur actuelle à l’époque du placement, de la valeur acquise C n à


l’époque n.

Remarque :

Le temps de placement peut être un nombre entier ou fractionnaire de périodes.

Exemples :

1) Quelle est la valeur actuelle au taux annuel de 6% d’une somme de 18 500 dh payable dans
6 ans et 4 mois ?
2) Retrouver le même résultat en utilisant une actualisation mensuelle (Taux mensuel
équivalent au taux annuel de 6%).

Solution ;

1) On a : C0 = C76/12 (1+i)-76/12 = 18500 (1,06)-76/12  C0 = 12 790,90 dh

2) Avant d’entamer les calculs, il faut calculer au préalable le taux équivalent mensuel im au
taux annuel ia de 6 % (Capitalisation mensuelle), tel que : im = (1 + ia )1/12 – 1 = (1,06 )1/12 – 1

 im = 0,004867550565…….

Il faut aussi transformer la période en mois, soit : n = 6 ans +4 mois = 76 mois

Donc, on a : C0 = C76 (1+im )-76 = 18500 (1+im )-76

 C0 = 12 790,90 dh

Remarque :

Dans les mêmes conditions, à actualisation annuelle ou mensuelle on retrouve la même valeur
actuelle.

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V. EVALUATION D’UN CAPITAL A UNE EPOQUE QUELCONQUE


Cm Cp C-3 C-2 C-1 C0 C1 C2 C3 Ck Cn
m p -3 -2 -1 0 1 2 3 k n

Si à l’époque 0, on place à intérêts composés un capital C0, il est facile d’évaluer sa valeur
acquise après 1, 2, 3,......,k,.......,n périodes de placement, comme on peut évaluer sa valeur
actuelle avant l’époque 0 de
-1, -2, -3, ….., p,......,m périodes. Avec m, p, k et n des entiers relatifs ( IZ).

Cm = C0 (1 + i)m

Cp = C0 (1 + i)p Sommes nécessaires pour obtenir C0 (Actualisation)

C-2 = C0 (1 + i)-2
C-1 = C0 (1 + i)-1
C0 = C0 (1 + i)0 = C0 car (1 + i )0 = 1
C1 = C0 (1 + i)1
C2 = C0 (1 + i)2

Ck = C0 (1 + i)k Sommes acquises par C0 (Capitalisation)

Cn = C0 (1 + i)n

5.1. FORMULE GÉNÉRALE

Dans le cas général, pour obtenir un capital Cn d’échéance n en fonction d’un capital Cp
d’échéance p, on utilise la formule suivante :
Cn = Cp (1 + i)n-p

Où n et p sont des entiers relatifs ( n  IZ et p  IZ )

1er cas : si n-p > 0, on est en présence d’une capitalisation,

2ème cas : si n-p < 0, on est en présence d’une actualisation.

5.2. APPLICATION
Un débiteur doit s’acquitter d’une dette de 55 800 dh dans 5 ans.
1) Quelle somme doit-il placer aujourd’hui pour disposer de cette somme, compte tenu des
intérêts composés calculés à 7,5 % l’an, le jour de l’échéance ?
2) S’il préfère n’effectuer ce placement que 2 ans avant l’échéance, quelle somme doit-il
placer dans les mêmes conditions ?
3) Le créancier lui accordant un délai de paiement de 3 ans, combien paiera-t-il s’il règle
effectivement sa dette à cette date (mêmes conditions) ?

51
Pr.H.DRISSI
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Solution :

1) On calcule la valeur actuelle à l’époque 0 donnée par : C0 = C5 (1+i)-5 = 55800 (1,075 )-5
 C0 = 38867,97 dh

2) On calcule la valeur actuelle à l’époque 3 donnée par : C3 = C5 (1+i)-2 = 55800 (1,075 )-2
 C3 = 48285,56 dh

3) On calcule la valeur acquise à l’époque 8 donnée par : C8 = C5 (1+i)3 = 55800 (1,075 )3


 C8 = 69320,17 dh

VI. EQUIVALENCE A INTERETS COMPOSES


6.1. DEFINITION
L’équivalence à intérêts composés se définit dans les mêmes conditions que l’équivalence à
intérêts simples par l’égalité des valeurs actuelles.

6.2. EQUIVALENCE DE DEUX CAPITAUX

Deux capitaux sont équivalents à intérêts composés, à un moment donné, s’ils ont la même
valeur actuelle à cette date, les actualisations étant faites au même taux.

Soient deux capitaux de valeurs nominale C1 et C2 payables respectivement dans n1 et n2


périodes, au taux i, leurs valeurs actuelles respectivement sont, à l’époque 0, C01 et C02 tel
que :
C01 = C1 (1 + i)-n1 et C02 = C2 (1 + i)-n2

L’équivalence à l’époque 0 se traduit par l’égalité : C01 = C02

Ou encore : C1 (1 + i)-n1 = C2 (1 + i)-n2

Exemple :

Un effet de 12 000 dh échéant dans 8 ans doit être remplacé par un autre échéant dans 10 ans.
Calculer la valeur nominale C10 de l’effet de remplacement à un taux annuel de 11 %.

Solution :

 On peut résoudre cet exemple en traduisant l’équivalence à l’époque 0 tel que :

L’équivalence à l’époque 0 entre ces deux capitaux se traduit par :


C01 = C02  C10 (1 + i)-10 = C8 (1 + i)-8  C10 = C8 (1 + i)-8(1 + i)10
 C10 = C8 (1 + i)10-8  C10 = C8 (1 + i)2
 C10 = 12000 (1,11)2  C10 = 14785,20 dh

 Ou, en utilisant la formule générale : Cn = Cp (1 + i)n-p


On a alors : C10 = C8 (1 + i)10-8  C10 = C8 (1 + i)2
 C10 = 12000 (1,11)2  C10 = 14785,20 dh

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6.3. EQUIVALENCE DE DEUX GROUPES DE CAPITAUX


Deux groupes de capitaux sont équivalents à intérêts composés un jour donné, si la somme
des valeurs actuelles du premier groupe de capitaux est égale à la somme des valeurs actuelles
du second groupe de capitaux.
Soit un premier groupe de n capitaux A1, A2, A3,..................., An payables respectivement
dans n1, n2, n3, ..........................., nn périodes, un second groupe de p capitaux de valeurs
nominales B1, B2, B3,..................., Bp payables respectivement dans m1, m2, m3, ..............., mp
périodes.
L’équivalence au taux i, à l’époque zéro, de ces deux groupes de capitaux se traduit par
l’égalité :
A1(1 + i)-n1 + A2(1 + i)-n2 + .......+ An(1 + i)-nn = B1(1 + i)-p1 + B2(1 + i)-p2 + ......+ Bp(1 + i)-pp

Exemple :

Soit un premier groupe de 3 capitaux 5 000 dh; 4 500 dh et 8 200 dh payables respectivement
dans 2ans, 5 ans et 7 ans, et soit un second groupe de 3 capitaux, 3 000 dh, 8 000 dh et
6 155,09 dh payables respectivement dans 1 an; 4 ans et 8 ans.
Vérifier que ces deux groupes de capitaux sont équivalents à l’époque zéro au taux annuel de
12%.

Solution :

La valeur actuelle des capitaux qui forment le premier groupe G1 à l’époque 0 est donnée par :

VG1/0 = 5000 (1,12)-2 + 4500 (1,12)-5 + 8200 (1,12)-7 = 10248,65 dh

La valeur actuelle des capitaux qui forment le second groupe G2 à l’époque 0 est donnée par :

VG2/0 = 3000 (1,12)-1 + 8000 (1,12)-4 + 6155,09 (1,12)-8 = 10248,65 dh

On remarque que les deux valeurs actuelles sont égales, donc on en déduit que ces deux
groupes de capitaux sont équivalents à l’époque 0.

Théorème :

A intérêts composés, si l’équivalence au taux i a lieu un jour donné, elle a lieu à n’importe
quelle époque.

Exemple :

Reprendre l’exemple précédent, et vérifier que les deux groupes de capitaux sont équivalents :
1) A l’époque 3.
2) A l’époque (-2).

Solution :

1) La valeur actuelle des capitaux qui forment le premier groupe G1 à l’époque 3 est donnée
par :
VG1/3 = 5000 (1,12)1 + 4500 (1,12)-2 + 8200 (1,12)-4 = 14398,62 dh
-La valeur actuelle des capitaux qui forment le second groupe G2 à l’époque 3 est donnée par :

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VG2/3 = 3000 (1,12)2 + 8000 (1,12)-1 + 6155,09 (1,12)-5 = 14398,62 dh

On remarque que les deux valeurs actuelles sont égales, donc on en déduit que ces deux
groupes de capitaux sont équivalents à l’époque 3.

2) La valeur actuelle des capitaux qui forment le premier groupe G1 à l’époque (-2) est
donnée par :
VG1/(-2) = 5000 (1,12)-4 + 4500 (1,12)-7 + 8200 (1,12)-9 = 8170,16 dh

La valeur actuelle des capitaux qui forment le second groupe G2 à l’époque (-2) est donnée
par :
VG2/(-2) = 3000 (1,12)-3 + 8000 (1,12)-6 + 6155,09 (1,12)-10 = 8170,16 dh

On remarque que les deux valeurs actuelles sont égales, donc on en déduit que ces deux
groupes de capitaux sont équivalents à l’époque (-2).

6.4. APPLICATION DE L'EQUIVALENCE A INTERET COMPOSES


La théorie d'équivalence est appliquée pour remplacer un groupe de capitaux par un autre
groupe.
Elle est utilisée principalement pour remplacer plusieurs capitaux par un capital unique ou
remplacer un capital unique par plusieurs capitaux.

6.4.1. REMPLACEMENT DE PLUSIEURS CAPITAUX PAR UN CAPITAL UNIQUE

Soient plusieurs capitaux de valeurs nominales C1, C2,…….,Ck d'échéances respectives dans
n1, n2 ,……., nk périodes, à remplacer par un capital unique de valeur nominale C, d'échéance
dans n périodes et équivalent au taux i à la somme des autres capitaux;

Le problème de remplacement est double.

6.4.2. DETERMINATION DU CAPITAL UNIQUE

On fixe la date d'échéance du capital unique et on cherche la valeur nominale de ce capital.

Le capital unique étant payable à la période n, pour écrire l'équivalence on se placera à


l'époque n, on a donc :

C = C1(1+i)n-n1 + C2(1+i)n-n2 +………..+ Ck(1+i)n-nk

Exemple :

Un débiteur doit s'acquitter des dettes suivantes :


30 000 dh payable dans 2 ans ;
45 000 dh payable dans 2 ans et 6 mois ;
50 000 dh payable dans 5 ans ;
60 000 dh payable dans 6 ans.

Le débiteur souhaite se libérer par un paiement unique dans 4 ans, au taux annuel de 6 %.

54
Pr.H.DRISSI
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La valeur nominale du capital unique à l’époque 4 ans est donnée par :

C = C1(1+i)4-2 + C2(1+i)4-2,5 + C3(1+i)4-5 + C4(1+i)4-6

C = 30000(1,06)2 + 45000(1,06)1,5 + 50000(1,06)-1 + 60000(1,06)-2

C=183387,75 dh

6.4.3. DETERMINATION DE L’ECHEANCE COMMUNE DU CAPITAL UNIQUE

On fixe la valeur nominale C du capital unique et on cherche la date d'échéance de ce capital.


Cette date d'échéance est appelée échéance commune.

On choisit toujours dans ce cas la période 0 comme date d’équivalence. L'équivalence à cette
période 0 entre le capital unique C et le groupe de k capitaux se traduit donc par l'égalité
suivante :

C  (1  i )  n  C1 (1  i )  n1  C 2 (1  i )  n 2  .......... C k (1  i )  nk
k

 C (1  i)
i
 ni

 (1  i )  n  i 1
A
C
Pour résoudre cette équation, on utilise le logarithme népérien, on a alors :

ln( A)
ln (1+i) -n = ln A  n
ln(1  i )
Exemple :

L'échéance commune d'une dette unique de 80 000 dh destinée à remplacer au taux trimestriel
de 3 % les trois dettes suivantes :

20 000 dh à échéance dans 18 mois (6 trimestres) ;


28 000 dh à échéance dans 27 mois (9 trimestres) ;
30 000 dh à échéance dans 30 mois (10 trimestres).

Solution :

En désignant par n l'échéance commune exprimée en nombre de trimestres et en transformant


les nombres de mois en nombres de trimestres, l'équivalence à l’époque 0 entre le capital
unique et le groupe des 3 capitaux se traduit par l'égalité suivante :

80000 1,03 n  20000 1,036  28000 1,039  30000 1,0310


 80000 1,03n  60532,17109...  1,03n  0,756652......  A
ln A
n  9,43379….trimestres
ln(1,03)
L'échéance commune se situe donc dans 9 trimestres 1 mois et 9 jours, soit 28 mois et
9 jours.

Dans le cas particulier où la valeur nominale du capital unique est égale à la somme des
valeurs nominales des autres capitaux, l'échéance du capital unique est dite échéance
moyenne.

55
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

6.4.4. CAS PARTICULIER DE L’ECHEANCE MOYENNE

Dans ce cas, il s’agit de l’éventualité où la valeur nominale du capital unique en


remplacement de plusieurs capitaux, est égale à la somme des valeurs nominales de ces
capitaux. Autrement dit :
C = C1 + C2 + ..... ……….+ Ck
Exemple :

Un débiteur qui s’est engagé à payer au même créancier :


- 15 000 dh dans 3 ans et 8 mois (3 + 8/12 = 11/3 années) ;
- 22 000 dh dans 4 ans et 10 mois (4+10/12 = 29/6 années) ;
- 8 000 dh dans 6 ans et 7 mois (6+7/12 = 79/12 années).
Quelle serait l’échéance moyenne de ce paiement unique au taux annuel de 13 % ?

Solution :

Dans ce cas le capital unique qui remplacera ces 3 dettes est donné par :
C = 15000 + 22000 + 8000 = 45000 dh

En désignant par n l'échéance moyenne exprimée en nombre d’années et en transformant les


échéances en années, l'équivalence entre le capital unique C et le groupe de 3 capitaux à
l’époque 0, se traduit par l'égalité suivante :
11  29 79
45000 1,13n  15000 1,13 3
 22000 1,13 6
 8000 1,13 12

45000 1,13n  25346,88875......  1,13n  0,5632641945......  A


ln A
n   4,696593169….années
ln(1,13)
L'échéance moyenne de ces 3 capitaux se situe donc dans 4 années 8 mois et 11 jours.

6.5. CALCUL DU TAUX D’ACTUALISATION

Ce genre de problème pose une difficulté quant à la détermination directe de taux


d’actualisation, c’est la raison pour laquelle, il faut résoudre l’équation par des
approximations successives en suivant cette démarche en trois phases.

 1ère phase :
Après une série d’essais de plusieurs taux [(x-1) %, x %, (x+1) %, (x+2) %, ......], il faut
aboutir à deux taux qui donnent chacun au premier membre de l’équation une valeur qui
encadre la valeur trouvée.

 2ème phase :
Une interpolation par parties proportionnelles nous permettra de déterminer un taux très
proche du taux trouvé.

 3ème phase :
Par de nouveaux essais successifs, on parviendra à affiner le résultat.

56
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Exemple :

Un débiteur qui doit rembourser à son créancier 10 000 dh dans 4 ans et 15 000 dh dans 6 ans,
obtient de se libérer par un paiement unique de 24 608,15 dh dans 5 ans.
A quel taux t a été calculé cet arrangement ?

Solution :

Dans ce genre de problème, il est préférable de choisir la dernière date comme date
d’équivalence afin d’éviter de travailler avec des puissances négatives. Dans ce cas on a :

L’équivalence à l’époque 6 entre le groupes de deux capitaux et le capital unique au taux t se


traduit par :
10000 (1+t)6-4 + 15000 (1+t)6-6 = 24608,15 (1+t)6-5
 10000 (1+t)2 + 15000 (1+t)0 = 24608,15 (1+t)1
 10000 (1+t)2 - 24608,15 (1+t)1 + 15000 = 0 = f(t)

1ère phase :

On va chercher deux taux successifs t1 et t2 (t1 < t2), pour lesquels on a :


1) f(t1) < f(t) < f(t2), si f est une fonction croissante.
2) f(t2) < f(t) < f(t1), si f est une fonction décroissante.

Après tâtonnement on trouve :


f(11) = 5,9535 et f(12) = -17,128 car -17,128 < 0 < 5,9535

On est en présence d’une fonction décroissante, car : f(12) < f( t) < f(11)

2ème phase :

On trouve que : 11 < t < 12


t  11 f (t )  f (11) f (t )  f (11)
Donc, par interpolation linéaire on a :   t  11
12  11 f (12)  f (11) f (12)  f (11)
0  5,9535
 t  11  t = 11,2579338431…..%
- 17,128  5,9535

3ème phase :

On va affiner ce résultat en calculant différentes valeurs de f(t) afin de trouver le taux qui
donne la valeur la plus proche de 0, c’est-à-dire f(t)  0. On trouve alors que :

f(11,25) = -0,004375 et f(11,24) = 0,23154

On remarque que : -0,004375< 0,23154

Conclusion :

Le taux ainsi cherché afin que le débiteur rembourse sa dette en un seul paiement dans les
conditions précitées est ;
t = 11,25 %

57
Pr.H.DRISSI
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LES ANNUITES
I. DEFINITION
Quelle somme faut-il verser périodiquement pour rembourser un emprunt ou pour constituer
un capital dans le futur ? La réponse à cette question est d'une grande importance pratique.

La suite des versements effectués à intervalles de temps égaux est appelée annuités. Les
annuités peuvent être :

Soit des annuités de placement ou de capitalisation : c'est le cas où on cherche à constituer un


capital.

Soit des annuités de remboursement ou d'amortissement : C'est le cas où il faut rembourser un


emprunt.

Les annuités peuvent être constantes ou variables. Dans la pratique, les annuités sont
généralement constantes.

Les annuités sont des versements annuels. On peut parler de mensualités, de trimestrialités ou
de semestrialités si les versements sont mensuels, trimestriels ou semestriels.

La suite d'annuités est définie par :

La date du premier versement ;

L'intervalle de temps entre deux versements successifs ;

Le montant des versements ;

Le nombre de versements.

Par convention, l'origine d'une suite d'annuités se situe une période avant le premier
versement.

II. LES ANNUITES CONSTANTES DE FIN DE PERIODES


2.1. FORMULE DE CAPITALISATION
Soit n annuités constantes de montant a et i l’intérêt par dh correspondant à la période de
versement.
a a a a a a annuités
0 1 2 3 p ( n-1) n périodes
Vn

La valeur acquise Vn par cette suite de n annuités constantes immédiatement après le


versement de la dernière annuité à l’époque n est égale à la somme des valeurs acquises par
chacune des annuités.

58
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Le tableau suivant donne la valeur acquise par chaque versement.

Rang de l'annuité Durée de capitalisation Valeur acquise par l'annuité


1 n-1 a (1+ i)n-1
2 n-2 a (1 + i)n-2
3 n-3 a (1 + i)n-3
- - -
- - -
- - -
n–1 1 a (1 + i)
n 0 a

La valeur acquise par les n annuités est donnée par :

Vn = a + a (1 + i) + a (1 + i)2 +..................+ a (1 + i)n-p +..............+ a (1 + i)n-2 + a (1 + i)n-1

Vn représente une somme de n termes d’une suite géométrique, de premier terme a et de


raison (1 + i).

Rappel :

La somme de n termes d’une suite géométrique de premier terme U1 et de raison q est donné
q 1
n
par : S  U1
q1
(1  i ) n  1
On a alors : Vna
(1  i )  1
(1 i )  1
n
 Vn  a
i

Cette formule fondamentale de capitalisation permet de résoudre quatre problèmes différents


en connaissant trois paramètres :
Détermination de la valeur acquise par une suite de n annuités constantes.
Détermination du montant de l'annuité constante.
Détermination du nombre d'annuités constantes.
Détermination du taux d'intérêt.

La formule fondamentale est utilisée dans les problèmes de capitalisation (constitution d'un
capital retraite par exemple).

2.1.1. DETERMINATION DE LA VALEUR ACQUISE PAR UNE SUITE DE n ANNUITES CONSTANTES

Quelle est la valeur acquise au bout de 15 ans par une suite d’annuités constantes de 7000 dh
par an au taux annuel de 11 % ?

La valeur acquise au bout de 15 ans est donnée par :


(1,11)15  1
V15  7000  240837,51dh
0,11
La valeur acquise de ce placement au bout de 15 ans est donc : V15 = 240 837,51 dh

59
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

2.1.2. DETERMINATION DE L'ANNUITE CONSTANTE

Combien faut-il verser chaque année pendant 20 ans pour constituer à la 20ème année un
capital de 612 445,76 dh au taux annuel de 12% ?

(1 + i) n  1 i
On sait que : Vn  a  a = Vn
i (1 + i) n  1
0,12
a = 612 445,76  8500 dh
1,1220  1

Le montant de l'annuité versée est donc : a= 8 500 dh

2.1.3. DETERMINATION DU NOMBRE D'ANNUITES CONSTANTES

Combien de mensualités constantes de 1 800 dh chacune faut-il placer au taux mensuel de


1,2% pour constituer un capital de 204 069,21 dh ?

(1 + i)n  1 Vn i Vn i
On sait que : Vn  a  (1+i)n = 1   ln (1+i)n = ln (1  )
i a a
Vi
ln (1  n )
Vn i a
 n ln (1+i) = ln (1  )  n=
a ln (1 + i)
Dans notre exemple on a :
204 069,21x0,012
ln (1  )
n= 1800 = 72 mensualités
ln (1,012)

Ce placement est constitué de 72 mensualités constantes.

2.1.4. DETERMINATION DU TAUX D'INTERET

A quel taux d'intérêt faut-il placer une suite de 12 annuités constantes de 5 000 dh chacune
pour constituer un capital de 102 219,55 dh au moment du versement de la dernière annuité ?
(1 + i) n  1 (1 + i) n  1 Vn
On sait que : Vn  a  
i i a
Dans notre exemple on a :
(1 + i)12  1 102 219,55
 = 20,44391 = f(t)
i 5000

- Pour résoudre cette équation, il faut essayer différentes valeurs de i, on trouve alors :
(1,09)12  1
Au taux t = 9 % ;  20,1407198
0,09
(1,1)12  1
Au taux i = 10 % ;  21,38428377
0,1

On en conclut que : 9 < t < 10 car 20,1407198 < 20,44391 < 21,38428377

60
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

t 9 f (t )  f (9) f (t )  f (9)
- Par interpolation linéaire on a :   t 9
10  9 f (10)  f (9) f (10)  f (9)
20,44391 20,1407198
 t 9  t = 9,2438074818…..
21,38428377  20,1407198

-
On va affiner ce résultat en calculant différentes valeurs de f(t) afin de trouver le taux qui
donne la valeur la plus proche de f(t). On trouve alors que :
f(9,24) = 20,43168482 et f(9,25) = 20,44390936

On remarque que la valeur la plus proche de f(t) est : f(9,25) = 20,44390936  f(t)

Conclusion :

Le taux ainsi cherché pour ce placement dans les conditions précitées est :
t = 9,25 %

2.2. FORMULE D’ACTUALISATION


On va se placer pour ce cas au moment de la signature du contrat, c’est à dire une période
avant le premier versement. On désigne cette valeur actuelle à l’époque zéro par V0.

V0 a a a a a a annuités
0 1 2 3 P n-1 n périodes

La valeur actuelle V0 d’une suite de n annuités à l’époque zéro est égale à la somme des
valeurs actuelles de chacune des annuités.
Le tableau suivant donne la valeur actuelle de chaque annuité :

Rang de l'annuité Durée de l'actualisation Valeur actuelle de l'annuité


1 1 a(1 + i)-1
2 2 a(1 + i)-2
3 3 a(1 + i)-3
- - -
- - -
- - -
n–1 n-1 a(1 + i)-(n-1)
n n a(1 + i)-n

La valeur actuelle d'une suite de n annuités constantes est donnée par :

V0 = a (1 + i)-n + a (1 + i)-(n-1) +...............+ a (1 + i)-p +...............+ a (1 + i)-2 + a (1 + i)-1

V0 représente une somme de n termes d’une suite géométrique, de premier terme a (1 + i)-n et
de raison (1 + i) donnée comme suit :
n
(1  i ) (1  i )  (1  i )
n n
(1  i )  1
n
n
V0  a (1  i )  a
(1  i )  1 (1  i )  1
1  (1 + i) -n
 V0  a
i

61
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

On peut calculer facilement la valeur de V0 à partir de la valeur Vn tel que :

(1 + i) n  1 (1 + i) n (1 + i) -n  (1 + i) -n
V0 = Vn (1+i)-n = a (1+i)-n = a
i i
1  (1 + i) -n

 V0  a
i
Cette formule fondamentale d'actualisation permet de résoudre quatre problèmes différents en
connaissant trois paramètres :

Détermination de la valeur actuelle.


Détermination du montant de l'annuité constante.
Détermination du nombre d’annuités constantes.
Détermination du taux d'intérêt.

La formule fondamentale d'actualisation est utilisée dans les problèmes de remboursement


d'emprunt.

2.2.1. DETERMINATION DE LA VALEUR ACTUELLE

Quel emprunt peut-on obtenir au taux mensuel de 1,5 % si on a la possibilité de rembourser


sous forme de mensualités constantes de 7 000 dh par mois pendant 35 mois ?

Le montant de l'emprunt correspond à la valeur actuelle de la suite des mensualités, on a


alors ;
1  (1,015) 35
V0  7000  189529,16 dh
0,015

Sous ces conditions, on peut emprunter un capital de 189 529,16 dh

2.2.2. DETERMINATION DE L'ANNUITE CONSTANTE.

Combien faut-il payer par an pour rembourser un emprunt de 24 586,64 dh sur 20 ans au taux
annuel de 13 % ?

1  (1  i)  n V0 i
On sait que : V0  a  a
i 1  (1  i) n

24586,64x0,13
Donc a = 3 500 dh
1  (1,13) 20

Il faut payer 3 500 dh par an pendant 20 ans pour rembourser un emprunt de 24 586,64 dh au
taux d'intérêt annuel de 13 %.

62
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

2.2.3. DETERMINATION DU NOMBRE D'ANNUITES CONSTANTES

Pendant combien de temps peut-on rembourser un emprunt de 25 087,96 dh si on effectue des


versements semestriels de 2 000 dh et si le taux d'intérêt semestriel est de 6,20 %.

1  (1 + i) -n V i
On sait que : V0  a  (1+i)-n = 1 - 0
i a
V i V i
 ln (1+i)-n = ln (1 - 0 )  -n ln (1+i) = ln (1 - 0 )
a a
V i 25 087,96 x 0,062
ln (1 - 0 ) ln (1 - )
 n=  a =  2000 = 25 semestres
ln(1  i) ln(1,062)

Cet emprunt sera donc remboursé sur une période de 25 semestres.

2.2.4. DETERMINATION DU TAUX D'INTERET

Pour rembourser un emprunt de 40 209,63 dh sur 15 trimestres, la banque a demandé un


versement de 3 200 dh par trimestre. Quel est le taux d'intérêt trimestriel appliqué par la
banque ?
1  (1 + i) -n 1  (1 + i) -n V
On sait que : V0  a  = 0 = f(t)
i i a
1  (1 + i) -15 40 209,63
Dans ce cas on a : = = 12,56550938 = f(t)
i 3200
- Par tâtonnement, on trouve :
1  (1,02)-15
Au taux trimestriel de 2 % : = 12,8492635
0,02
1  (1,03)-15
Au taux trimestriel de 3 % : = 11,93793509
0,03
On en conclut que : 2<t<3 car 11,93793509 < 12,56550938 < 12,8492635

t2 f (t )  f (2) f (t )  f (2)


- Par interpolation linéaire on a :   t 2
3  2 f (3)  f (2) f (3)  f (2)
12,56550938  12,8492635
 t 2  t = 2,311363186…..
11,93793509  12,8492635

-
On va affiner ce résultat en calculant différentes valeurs de f(t) afin de trouver le taux
trimestriel qui donne la valeur la plus proche de f(t). On trouve alors que :

f(2,31) = 12,55620866 et f(2,30) = 12,56550968

On remarque que la valeur la plus proche de f(t) est ; f(2,30) = 12,56550968  f(t)

Conclusion :

Le taux trimestriel ainsi appliqué par la banque pour cet emprunt est :
t = 2,30 %

63
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2.3. EVALUATION D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES A UNE DATE


QUELCONQUE

2.3.1. EVALUATION D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES A UNE EPOQUE QUELCONQUE


Cp Vn
-k 0 1 2 3 4 p n-1 n m
C-k V0 a a a a a a a Cm

Considérons une suite de n annuités constantes de valeur a, payables aux époques


1, 2, 3,....., p,....., (n-1), n.
(1 i )  1
n
A l’époque n, on a : Vn  a
i
1  (1  i)  n
A l’époque 0, on a : V0  a
i

2.3.1.1. Evaluation à une époque m tel que m > n

Soit Cm la valeur de la suite d’annuités à l’époque m; par capitalisation de Vn pendant (m - n)


m n
(1 i )  1 (1 i )  (1 i )
n m
m n
périodes on obtient : Cm = Vn (1 + i)m-n = a (1 i ) a
i i
De la même façon, on peut obtenir Vm par capitalisation de V0, tel que :
1  (1 i )  n (1 i )  (1 i )
m m n
(1 i )  a
m
Cm = V0 (1 + i)m = a
i i
Exemple :

Un débiteur qui devrait s’acquitter d’une dette par versements de 8 annuités constantes de
9 000 dh chacune, la première payable un an après l’emprunt, obtient de s’acquitter par un
versement unique à la fin de la 10ème année.
Quel sera le montant de ce versement unique à un taux annuel de 11,5% ?

Solution :

On peut calculer le versement unique C10 de deux manières différentes, soit à partir de :

- La capitalisation de V8, tel que :


(1  I ) 8  1 (1  i )10  (1  i ) 2
C10 = V8 (1 + i)10-8 = a (1  i ) 2  a
i i
(1,115 )  (1,115 )
10 2
 C10 = 9000  C10 = 135134,75 dh
0,115
- La capitalisation de V0, tel que :
1  (1  I ) 8 (1  i )10  (1  i ) 2
C10 = V0 (1 + i)10 = a (1  i )10  a
i i
(1,115 )10  (1,115 ) 2
 C10 = 9000  C10 = 135134,75 dh
0,115

Les deux méthodes aboutissent donc la 10ème année à la même valeur du versement unique de
135 134,75 dh.

64
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

2.3.1.2. Evaluation à l’époque p tel que 0 < p < n

Soit Cp la valeur de la suite d’annuités à l’époque p. On peut obtenir Cp à partir de :

- Vn actualisée pendant (n-p) périodes, tel que :


p n
(1  i )  1 (1  i )  (1  i )
n p
Cp = Vn (1 + i)p-n = a (1 + i)p-n = a
i i

- la valeur V0 capitalisée pendant p périodes, tel que :

1  ( 1 i)  n ( 1 i)  ( 1 i)
p p n
Cp = V0 (1 + i)p = a (1 + i)p = a
i i
Exemple :

Un négociant achète un fonds de commerce ; le jour de l’acquisition le vendeur lui offre les
deux modes de règlement suivants :

a) Verser à la fin de chaque année pendant 18 ans, une somme de 12 000 dh, le premier
versement étant fait un an après l’acquisition du fonds.

b) Ou bien, de verser une somme unique à la fin de la 10ème année de l’acquisition du fonds.

En tenant compte pour tout le problème que le taux annuel est de 8%, déterminer cette somme
unique pour que ces deux modes de règlement soient équivalents.

Solution :

On peut calculer le versement unique C10 de deux manières différentes, soit à partir de :

- L’actualisation de V18 tel que :


(1  i )18  1 (1  i )10  (1  i ) 8
C10 = V18 (1 + i)10-18 = a (1 + i)-8 = a
i i
8
(1,08 )  (1,08 )
10
 C10 = 12000  C10 = 242798,42 dh
0,08

- La capitalisation de V0, tel que :


1  (1  i ) 18 (1  i )10  (1  i ) 8
C10 = V0 (1 + i)10 = a (1 + i)10 = a
i i
8
(1,08 )  (1,08 )
10
 C10 = 12000  C10 = 242798,42 dh
0,08

Les deux méthodes aboutissent donc la 10ème année à la même valeur du versement unique de
242 798,42 dh.

65
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

2.3.1.3. Evaluation à l’époque (-k) tel que (-k) < 0

Soit C-k la valeur de la suite d’annuités à l’époque (-k). C-k peut être déterminée à partir de :

- V0 par actualization, tel que:


1  (1i)  n (1i)  k  (1i)  ( n  k )
C-k = V0 (1 + i)-k = a (1 + i)-k = a
i i
- Vn par actualization, tel que:
(1i) n  1 (1i)  k  (1i)  ( n  k )
C-k = Vn (1 + i)-(n+k) = a (1 + i)-(n+k) = a
i i

Exemple :

Soit une dette remboursée à l’aide d’une suite de 48 mensualités constantes de 1 200 dh
chacune, la première mensualité est payable un mois après la conclusion du contrat au taux
mensuel de 1 %.
Estimer cette suite de 48 mensualités constantes 5 mois avant la conclusion de contrat
(époque 0).

Solution :

On peut calculer le versement unique C-5 de deux manières différentes, soit à partir de :

- L’actualisation de V0 tel que :


1  (1  i ) 48 (1  i ) 5  (1  i ) 53
C-5 = V0 (1 + i)-5 = a (1 + i)-5 = a
i i
(1,01) 5  (101) 53
 C-5 = 1200  C-5 = 43357,10 dh
0,01

- L’actualisation de V48 tel que :

(1  i ) 48  1 (1  i ) 5  (1  i ) 53
C-5 = V48 (1 + i)-(48+5) = a (1 + i)-53 = a
i i
5 53
(1,01)  (101)
 C-5 = 1200
0,01
 C-5 = 43 357,10 dh

Ces deux méthodes aboutissent donc 5 mois avant la conclusion de contrat à la même valeur
du versement unique de 43 357,10 dh.

66
Pr.H.DRISSI
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2.4. REMPLACEMENT D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES


La notion de remplacement est fondée sur l’équivalence entre les suites d’annuités initiale et
nouvelle.

2.4.1. REMPLACEMENT D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES PAR UNE AUTRE SUITE

Si on désigne par :
a : l’annuité constante de fin de période de la suite initiale;
n : le nombre d’annuités de la suite initiale;
a’ : l’annuité constante de fin de période de la nouvelle suite;
m : le nombre d’annuités de la nouvelle suite;
i : le taux d’intérêt pour 1 dh;
V0 : la valeur actuelle de la suite initiale;
V’0 : la valeur actuelle de la suite nouvelle.

Définition :

Une suite d’annuités constantes peut être remplacée par une autre si, à un taux donné et une
date quelconque, leur équivalence est établie.
A l’époque de l’actualisation (époque zéro), l’équivalence est exprimée par l’égalité des
valeurs actuelles de ces deux suites tel que : V0 = V’0
1  ( 1 i)  n 1  ( 1 i)  m
 a  a'
i i
Exemple :

Un débiteur engagé initialement par le remboursement de 6 annuités constantes de 20 000 dh


chacune, la première étant payable un an après la conclusion du contrat au taux annuel de
14%, envisage d’acquitter sa dette par le versement de 84 mensualités constantes, la première
étant payable un mois après la conclusion du contrat.
Calculer la mensualité a’ de remboursement si les deux modes de paiement sont équivalents à
la date de la conclusion du contrat.

Solution :

L’équivalence entre les deux suites d’annuités et de mensualités à l’époque de la conclusion


du contrat (époque 0), se traduit par :
1  (1  ia )  n 1  (1  im )  m
V0 = V’0  a  a'
ia im
On calcule au préalable le taux mensuel au taux annuel de 14 %.
On a : im = (1+ia)1/12 – 1 = (1,14)1/12 – 1 = 0,01097885195…..

1  (1  i a )  n im 1  (1,14 ) 6 im
 a'  a x m
= 20000 x
ia 1  (1  i m ) 0,14 1  (1  i m ) 84

 a’ = 1 422,24 dh

1 422,24 dh est La valeur de la nouvelle mensualité de remboursement de cette dette.

67
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EST-SALE- Mathématiques Financières

2.4.2. REMPLACEMENT D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES PAR UN CAPITAL UNIQUE

La nouvelle suite d’annuités dans ce cas est réduite à un terme.


On désignera par :

C : le versement unique qui remplacera la suite initiale d’annuités constantes ;


p : le nombre de périodes au terme desquelles C est payé, appelé aussi échéance commune.

A l’époque zéro, on a l’égalité des valeurs actuelles qui se traduit par : C0 = V0, ou encore :

1  ( 1 i)  n
C (1 + i)-p = a
i

2.4.2.1. Détermination du capital unique

1  ( 1 i)  n 1  (1  i)  n
On a : C (1 + i)-p = a  C= a (1+i)P
i i
Exemple :

Un débiteur engagé initialement par le remboursement de 72 mensualités constantes de


2200 dh chacune, la première mensualité étant payable un mois après la conclusion du contrat
au taux mensuel de 1,2 %, envisage d’acquitter sa dette par un versement unique C payable
dans 40 mois.

Calculer ce capital unique C si ces deux modes de paiement sont équivalents à la date de la
conclusion du contrat.

Solution :

1  (1  i)  n 1  (1,012) 72
C= a (1+i)P  C = 2200 (1,012)40
i 0,012
 C = 170 275,14 dh

Le débiteur doit payer en un seul versement de 170 275,14 dh en remplacement des


72 mensualités de 2 200 dh chacune.

68
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EST-SALE- Mathématiques Financières

2.4.2.2. Détermination de l’échéance commune p

On sait que :
1  ( 1 i)  n
C (1 + i)-p = a
i
1  (1  i)  n 1  (1  i)  n
 -p
(1 + i) = a  -p
ln(1 + i) = ln a
Ci Ci
1  (1  i )  n
ln(a )
1  (1  i)  n Ci
 -p ln(1 + i) = ln a  p =
Ci ln(1  i )
Exemple :

Un débiteur engagé initialement par le remboursement de 18 trimestrialités constantes de


4000 dh chacune, la première trimestrialité étant payable un trimestre après la conclusion du
contrat au taux trimestriel de 3 %, envisage d’acquitter sa dette par un versement unique de
83213,69 dh.
Déterminer l’échéance p de ce capital unique si ces deux modes de paiement sont équivalents
à la date de la conclusion du contrat.

Solution :

On sait que :
1  (1  i )  n 1  1,03 18
ln(a ) ln( 4000 )
Ci 83213,69 x 0,03
p = = 
ln(1  i ) ln(1,03)

 p = 14 trimestres

L’échéance de ce capital unique de remplacement des 18 trimestrialités constantes de 4000 dh


chacune est 14 trimestres.

2.4.2.3. Détermination de l’échéance moyenne p’

Dans ce cas, le versement unique est égal à la somme des annuités constantes de la suite
initiale, autrement dit, C = n a.

L’équivalence à l’époque zéro entre le capital unique C d’échéance p’ et la suite de n annuités


se traduit par :
1  (1i)  n
C (1 + i)-p’ = a
i
1  (1i)  n
Or C = n a , d’où n a (1 + i) = a
-p’
i
1  (1  i )  n 1  (1  i) n
 (1 + i) -p’
=  ln(1 + i)-p’
= ln
ni ni

69
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

1  (1  i) n
 -p’ ln(1 + i) = ln
ni

1  (1  i ) n
ln( )
ni
 p’ = 
ln(1  i )
Remarque :

L’échéance moyenne ne dépend ni du capital C ni de l’annuité a. Elle dépend seulement du


nombre d’annuités.

Exemple :

Un débiteur engagé initialement par le remboursement de 8 annuités constantes de 15 000 dh


chacune, la première annuité étant payable un an après la conclusion du contrat au taux annuel
de 13 %, envisage d’acquitter sa dette par un versement unique C.

Déterminer l’échéance moyenne p’ de ces 8 annuités.

Solution :

On sait que :
1  (1  i ) n 1  1,138
ln( ) ln( )
ni 8 x 0,13
P’ =  = 
ln(1  i ) ln(1,13)

 p = 4,18173576…… ans

L’échéance moyenne de ces 8 annuités remplacées par un capital unique de 120 000 dh
(8x15 000 = 120 000 dh), est 4 ans 2 mois et 6 jours.

70
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

LES EMPRUNTS INDIVIS

I. INTRODUCTION
L'emprunteur d'un capital s'engage à s'acquitter de sa dette (capital et intérêt) de telle sorte que
les sommes versées pour le remboursement soient équivalentes au capital emprunté.

Un emprunt est dit indivis lorsque la totalité du capital emprunté est contractée auprès d'un
seul prêteur.

Le remboursement d'un emprunt est composé de deux parties :

L'amortissement : c'est la somme destinée à rendre au prêteur le capital emprunté.

L'intérêt : c'est la somme destinée à rémunérer le prêteur pour assurer le service de la dette.

Un emprunt peut être remboursé en une seule fois ou en plusieurs fois sous forme de plusieurs
annuités.

II. REMBOURSEMENT EN UNE SEULE FOIS


Soit un capital emprunté pour une période n et à un taux d'intérêt i. L'emprunteur s'engage à
rembourser le capital K en un seul versement égal à K à la période n, mais entre-temps,
l'emprunteur doit verser à la fin de chaque période l'intérêt de la période qui est égal à K i.

Exemple :

Un particulier a emprunté une somme de 500 000 dh au taux d'intérêt de 10%, il s'engage à
rembourser en une seule fois dans 10 ans.

Le capital emprunté : K = 500 000 dh


Le taux d'intérêt : i = 0,1
La durée de l'emprunt : n = 10 ans

- A la fin de chaque année, l'emprunteur doit verser l'intérêt I.

I = K  i = 500 000  0,1 = 50000 dh.

On peut vérifier qu'à n'importe quelle date avant la dixième année, la dette restante est
toujours égale à la totalité du capital emprunté.

La dette restante est la différence entre la valeur du capital emprunté et la valeur de l'ensemble
des versements.

71
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

Par exemple :

- A la fin de la troisième année :

Valeur du capital emprunté = K  (1 + i)3= 500 0001,13 = 665500 dh

Valeur des trois versements (les interêts de l’emprunt) = 50000 (1 + i)2+ 50000 (1 + i)+50000
(1  i ) 3  1 1,13  1
 50000  50000  165500dh
i 0,1
Dette restante = 665500 – 165500 = 500000 dh

- A la fin de la huitième année :

Valeur du capital emprunté = K  (1 + i)8 = 500000  1,18 = 1071794,405 dh

1,18  1
Valeur des huit versements(lesinterêts de l' emprunt)  50000  571794,405dh
0,1

Dette restante = 1071794,405 – 571794,405 = 500000 dh

III. REMBOURSEMENT EN PLUSIEURS ANNUITES

3.1. CAS GENERAL


Désignons par :

- D0 , le capital emprunté à l’époque zéro;

- a1 , a2 , a3 ,.................., an , les n annuités versées respectivement aux dates : 1,2,3,.....,n. Il


s’agit d’annuités de fin de périodes ;

- m1 , m2 , m3 ,.............., mn , les n amortissements contenus respectivement dans les annuités


a1 , a2 , a3 ,.................., an ;

- D1 , D2 , D3 ,.............., Dn , la dette encore vivante (ou fraction du capital emprunté non


encore remboursé) après paiement de la 1ère, 2ème,.........., nème annuité;

- n , le nombre d’annuités;

- i , le taux nominal d’intérêt ( taux pour un dh par an).

3.1.1. TABLEAU D’AMORTISSEMENT

Les relations entre différentes variables de l’emprunt indivis sont décrites par le tableau
d’amortissement suivant.

Notons que ces relations sont vérifiées quelle que soit la forme donnée à l’emprunt.

72
Pr.H.DRISSI
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Périodes Dette en début de Intérêt de la période Amortissement de la Annuités de fin de période Dette au terme de la période
période (2) = (1) x i période (4) = (2) + (3) (5) = (1) - (3)
(1) (3)
1 D0 D0 i m1 a1 = D0 i + m1 D1 = D0 - m1
2 D1 D1 i m2 a2 = D1 i + m2 D2 = D1 - m2
3 D2 D2 i m3 a3 = D2 i + m3 D3 = D2 - m3
. . . . . .
. . . . . .
p Dp-1 Dp-1 i mp ap = Dp-1 i + mp Dp = Dp-1 - mp
. . . . . .
. . . . . .
n-1 Dn-2 Dn-2 i mn-1 an-1 = Dn-2 i + mn-1 Dn-1 = Dn-2 - mn-1
n Dn-1 Dn-1 i mn an = Dn-1 i + mn Dn = Dn-1 - mn = 0

3.1.2. PROPRIETES GENERALES

Le tableau précédent recèle cinq propriétés majeures :

3.1.2.1. Propriété n°1 : relation entre capital emprunté et annuités

Cette propriété exprime l’équivalence à l’époque zéro entre le capital emprunté et les annuités
versées :
D0 a1 a2 a3 ap an-1 an annuités
0 1 2 3 p n-1 n périodes

P1 : D0 = a1(1 + i)-1 + a2(1 + i)-2 +.............+ ap(1 + i)-p +...............+ an(1 + i)-n

Multiplions les deux membres par (1 + i)n, on a alors :

P’1 : D0 (1 + i)n = a1(1 + i)n-1 + a2(1 + i)n-2 +.............+ ap(1 + i)n-p +...............+ an

Cette égalité exprime l’équivalence à l’époque n entre les valeurs acquises par le capital prêté
et les annuités reçues. Elle signifie que les sommes perçues par le prêteur, au travers des n
annuités, doivent être égales à celles qu’il aurait obtenu en plaçant le montant du prêt au
même taux et pour une durée identique.

3.1.2.2. Propriété n°2 : relation entre capital emprunté et amortissements

La somme des termes contenus dans la colonne n°3 du tableau d’amortissement est égale au
capital emprunté :
P2 : D0 = m1 + m2 + m3 +..............+ mn
n
Ou encore : D0   m p
p 1

3.1.2.3. Propriété n°3 : relation entre solde de l’emprunt et dernier amortissement

Elle est donnée par la dernière ligne du tableau d’amortissement : Dn-1 - mn = 0

P3 : Dn-1 = mn

La dernière dette encore due est égale au dernier amortissement.

73
Pr.H.DRISSI
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3.1.2.4. Propriété n°4 : relation entre annuités et amortissements

Considérons deux annuités successives de rangs p et (p+1), avec :

ap = Dp-1 i + mp et ap+1 = Dp i + mp+1

La différence entre ces deux annuités s’écrit :

ap+1 - ap = (Dp i + mp+1) - (Dp-1 i + mp) = Dp i + mp+1 - Dp-1 i - mp (1)

La colonne n°5 du tableau d’amortissement indique pour la ligne p, la dette encore vivante
après paiement de la pème annuité :
Dp = Dp-1 - mp

En remplaçant cette expression dans l’équation (1) on aura :

ap+1 - ap = (Dp-1 - mp) i + mp+1 - Dp-1 i - mp = Dp-1 i - mp i + mp+1 - Dp-1 i - mp = mp+1 - mp(1 + i)
D’où

P4 : ap+1 - ap = mp+1 - mp (1 + i)

3.1.2.5. Propriété n°5 : dette amortie et dette vivante après paiement de la pème annuité

Il s’agit de la fraction du capital emprunté, remboursée au terme de la pème période et notée Rp

P5 : Rp = m1 + m2 + m3 +..............+ mp

Cette propriété permet de déterminer la dette encore vivante au terme de la pème période notée
Dp tel que :

P’5 : Dp = D0 - Rp

Remarque :

Toute hypothèse relative aux modalités de remboursement de l’emprunt implique que ces
propriétés soient transformées.

Examinons à présent la conséquence du choix de l’une des deux formes de remboursement en


plusieurs annuités qui peut se faire selon les deux systèmes suivants :

Remboursement en annuités constantes ;

Remboursement en amortissements constants.

74
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3.2. EMPRUNT INDIVIS A ANNUITES CONSTANTES


Cette modalité de remboursement est fréquemment utilisée, essentiellement pour les prêts des
organismes financiers aux particuliers ainsi que pour les prêts bancaires destinés aux
entreprises.

3.2.1. CALCUL DE L’ANNUITE CONSTANTE :

Si a est l’annuité constante alors :


a1 = a2 = a3 =..................= an = a
L’expression P1 devient :
D0 = a [(1 + i)-1 + (1 + i)-2 +.............+ (1 + i)-p +...............+ (1 + i)-n]

1  (1 i ) n
 D0  a P6
i
D’où :
i
a  D0 P7
1  (1 i ) n
Exemple :

Pour acquérir un logement, un particulier a demandé à sa banque un emprunt de 200 000 dh à


rembourser en 12 ans sous forme de mensualités constantes. Le taux d'intérêt mensuel est fixé
à 1 %.
Quelle est la mensualité constante nécessaire à rembourser cet emprunt ?

Solution :

La durée du prêt est donc : n = 12 ans = 144 mois.

La mensualité constante de remboursement est :


i 0,01
a  D0  n
 200000
1  (1  i) 1  1,01144

a = 2626,84 dh

3.2.2. LOI DE PROGRESSION DES AMORTISSEMENTS

L’annuité étant constante, alors : ap+1 = ap


L’expression P4 devient alors :
ap+1 - ap = mp+1 - mp (1 + i) = 0

 mp+1 = mp (1 + i) P8

Donc dans un système d’annuités constantes, les amortissements forment une progression
géométrique de premier terme m1 et de raison (1 + i).
Cette loi permet alors de déterminer n’importe quel amortissement de rang quelconque en
fonction de m1 et de (1 + i). Ainsi pour un amortissement de rang p, on a :

mp = m1 (1 + i)p-1 P9

75
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D’une manière générale, on peut déterminer un amortissement de rang p en fonction d’un


autre amortissement de rang q en utilisant la formule :

mp = mq (1 + i)p-q P’9

Reprenons l’expression P2 :
D0 = m1 + m2 + m3 +......+ mp +........+ mn

Si on remplace dans cette expression chaque amortissement par son équivalent en fonction de
m1 et de (1 + i), on aura la formule suivante :

D0 = m1 + m1 (1 + i) + m1 (1 + i)2 +............+ m1 (1 + i)p-1 +..............+ m1 (1 + i)n-1


Ou encore :
(1 i ) n  1
D0  m1 P10
i

Cette expression permet d’obtenir le premier amortissement à partir du capital emprunté :

i
m1  D0 P11
(1 i ) n  1

Cas particulier : Détermination du dernier amortissement

On peut calculer le dernier amortissement mn de deux manières différentes :

- A partir du premier amortissement tel que :


mn = m1 (1 + i)n-1 P12

- Ou encore, à partir de la dernière annuité. En effet, on sait que :

an = In + mn = Dn-1 i + mn

Or, Dn-1 = mn ; et par la suite : an = a = mn i + mn = mn (1+i)  an = mn (1+i)

A la fin on a : mn = a (1+i)-1 P’12

Exemple :

Pour acquérir un logement, un particulier a demandé à sa banque un emprunt de 300 000 dh à


rembourser en 10 ans sous forme de mensualités constantes. Le taux d'intérêt mensuel est fixé
à 1 %.

1) Calculer le montant du premier amortissement, puis celui du 78ème amortissement de cet


emprunt.

2) Calculer le dernier amortissement de cet emprunt de deux manières différentes.

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Solution :

La durée du prêt est donc : n = 10 ans = 120 mois.


1) Le premier amortissement de cet emprunt est :

i 0,01
m1  D0 = 300000
(1 i )  1
n
1,01120  1

 m1 = 1304,13 dh

Le 78ème amortissement est donnée par : m78 = m1(1+i)78-1 = 1304,13(1,01)77

 m78 = 2805,86 dh

2) Le dernier amortissement de cet emprunt est déterminé :

- Soit à partir du premier amortissement, tel que : m120 = m1 (1 + i)120-1 = 1304,13 (1,01)119

m120 = 4261,52 dh

- Soit à partir de l’annuité constante, tel que : m120 = a (1 + i)-1

Or, la première annuité est donnée par : a = D0 i + m1= 300000x0,01 + 1304,13 = 4304,13 dh

Donc : m120 = 4304,13 (1,01)-1  m120 = 4261,51 dh

3.2.3. CAPITAL REMBOURSE ET DETTE VIVANTE APRES PAIEMENT DE LA Pème ANNUITE

Considérons l’expression P5 tel que : Rp = m1 + m2 + m3 +..............+ mp

Où Rp est la dette amortie après paiement de la pème annuité.

Si on tient compte de l’expression P9, Rp devient :

Rp = m1 + m1 (1 + i) + m1 (1 + i)2 +............+ m1 (1 + i)p-1


(1 i ) p  1
 
R p m1
i
i i (1 i ) p  1
Or : m1  D0  R p  D0 
(1 i ) n  1 (1 i ) n  1 i
(1 i ) p  1
Ensuite : R p  D0 P13
(1 i ) n  1

La dette encore vivante après le paiement de la pème annuité est déterminée en remplaçant Rp

Dans l’expression P’5 : Dp = D0 - Rp


p
(1 i ) n  (1 i )
Donc : Dp = D 0 P14
(1 i ) n  1

77
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

Exemple :

Un particulier doit rembourse pendant 6 ans un emprunt de 120 000 dh moyennant des
mensualités constantes de fin de période au taux mensuel de 0,8 %.

Calculer la dette remboursée après le paiement de la 35ème mensualité et la dette encore


vivante après le paiement de la 46ème mensualité.

Solution :

La durée du prêt est donc : n = 6 ans = 72 mois.

La dette remboursée après le paiement de la 35ème mensualité est donnée par :


(1  i) 35  1 (1,008) 35  1
R35  D0 = 120000
(1  i) 72  1 (1,008) 72  1

 R35 = 49815,41 dh

La dette encore vivante après le paiement de la 46ème mensualité est donnée :


(1  i) 72  (1  i) 46 (1,008) 72  (1,008)46
D46  D0 = 120000
(1  i) 72  1 (1,008) 72  1

 D46 = 51434,08 dh

3.2.4. PRESENTATION DU TABLEAU D’AMORTISSEMENT

Exemple :

Un capital de 1 000 000 dh a été emprunté au taux d'intérêt de 14 % l'an. Le remboursement


s'effectue sous forme de 8 annuités constantes.

- L'annuité constante est donnée par :


i 0,14
a  D0  n
 1000000  a = 215 570,02 dh
1  (1  i) 1  (1,14) 8

Le tableau d'amortissement de cet emprunt est donné comme suit :

Périodes Dette en début de Intérêt de la Amortissement de la Annuités de fin de Dette au terme de la


période (DDP) période ( I) période (m) période (a) période (DFP)
(1) (2) = (1) x 0,14 (3) = (4) – (2) (4) (5) = (1) - (3)
1 1000000 140000 75570,02 215570,02 924429,98
2 924429,98 129420,20 86149,82 215570,02 838280,16
3 838280,16 117359,22 98210,80 215570,02 740069,36
4 740069,36 103609,71 111960,31 215570,02 628109,05
5 628109,05 87935,27 127634,75 215570,02 500474,30
6 500474,30 70066,40 145503,62 215570,02 354970,68
7 354970,68 49695,90 165874,12 215570,02 189096,56
8 189096,56 26473,52 189096,50 215570,02 0,06
999999,94

78
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

Remarques :

Si on se réfère à ce tableau d’amortissement, on peut constater que :

- L’amortissement est le produit de l’amortissement précédent par (1 + i) soit (1,14) raison de


la progression géométrique.

- Le capital emprunté est totalement amorti au terme de la durée de remboursement (colonne


(3)). On peut vérifier que la somme des amortissements est égale au capital emprunté.

- La dette au début de la dernière période est égale à l'amortissement de la dernière période.


Ceci veut dire que la dernière annuité met fin à la dette.

- L'intérêt diminue dans le temps alors que l'amortissement augmente.

On va calculer par la suite quelques éléments relatifs à cet emprunt indivis, ainsi :

- Le premier amortissement de cet emprunt est donné par :

i 0,14
m1  D0 = 1000000
(1 i )  1
n
1,148  1

 m1 = 75 570,02 dh

- Le 5ème amortissement est donnée par :


m5 = m1 (1+i)5-1 = 75 570,02 (1,14)4

 m5 = 127 634,75 dh

- Le dernier amortissement de cet emprunt est donné par :


m8 = m1 (1 + i)8-1 = 75 570,02 (1,14)7

 m8 = 189 096,50 dh

- La dette remboursée après le paiement de la 3ème annuité est donnée par :


(1  i) 3  1 (1,14) 3  1
R3  D0 = 1000000
(1  i) 8  1 (1,14) 8  1

 R3 = 259 930,65 dh

- La dette encore vivante après le paiement de la 6ème annuité (7èmeligne) est donnée par :
(1  i) 8  (1  i) 6 (1,14) 8  (1,14)6
D6  D0 = 1000000
(1  i) 8  1 (1,14) 8  1

 D6 = 354 970,65 dh

Les valeurs ainsi fournies par le tableau d’amortissement confirment les calculs
effectués dans les exemples précédents.

79
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

3.2.5. TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

L'annuité de remboursement sera augmentée de la TVA, ainsi trois éléments vont composer
l'annuité, tel que :
Annuité = Intérêt + TVA + Amortissement

La TVA est calculée en appliquant un taux de TVA (tTVA) à l'intérêt I, tel que : TVA = I  tTVA

L'annuité ap est ainsi donnée par :


a p  I p  TVA p  m p  I p  I p  tTVA  m p  I p (1  tTVA )  m p
Or I p  D p 1  i  a p  D p 1  i  (1  tTVA )  m p
on pose : i TTC  i   i(1  tTVA )
 a p  D p 1  i' m p
i est le taux d'intérêt qui intègre la TVA, on parle de taux d'intérêt toute taxe comprise
(TTC).

Remarques :

En incorporant la TVA dans les calculs, on va apporter quelques changements tel que :

- Toutes les formules subissent les mêmes transformations en remplaçant i par i’.

- Le tableau d'amortissement est élaboré en utilisant la même technique présentée


précédemment, mais en ajoutant une colonne de la TVA et une autre colonne des intérêts
TTC.

Exemple :

Un emprunt de 1 000 000 dh est remboursable en 8 annuités constantes. Le taux d'intérêt est
de 14 % et le taux de TVA est 10%.

Etablir le Tableau d’amortissement de cet emprunt en tenant compte de la TVA.

Solution :

On calcule au préalable les deux paramètres suivants :

- Le taux d'intérêt TTC donné par : i' = i (1+ ttva) = 0,014x(1,1)  i’ = 0,154

 t’ = tTTC = 15,4 %.

- L'annuité constante donnée par :


i 0,154
a  D0  n
 1000000
1  (1  i) 1  (1,154) 8

 a = 225 788,61 dh

80
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

Le tableau d’amortissement de cet emprunt est donné comme suit :

Périodes Dette en Début de Intérêt (HT) de la TVA Intérêt (TTC) de la Amortissement Annuités
P Période DDP période IHT période ITTC de la période m a
(1) (2) = 0,14 x (1) (3) = 0,1 x (2) (4) = (2) + (3) (5 ) = (6) - (4) (6)
1 1000000 140000 14000 154000 71788,61 225 788,61
2 928211,39 129949,59 12994,96 142944,55 82844,06 225 788,61
3 845367,33 118351,43 11835,14 130186,57 95602,04 225 788,61
4 749765,29 104967,14 10496,71 115463,85 110324,76 225 788,61
5 639440,53 89521,67 8952,17 98473,84 127314,77 225 788,61
6 512125,76 71697,61 7169,76 78867,37 146921 ?24 225 788,61
7 365204,52 51128,63 5112,86 56241,50 169547,11 225 788,61
8 195657,41 27392,04 2739,20 30131,24 195657,37 225 788,61
999999,96
Remarques :

Si on se réfère à ce tableau d’amortissement, on peut constater que :

- L’amortissement est le produit de l’amortissement précédent par (1 + i’) soit (1,154) raison
de la progression géométrique.

- Le capital emprunté est totalement amorti au terme de la durée de remboursement (colonne


(5)). On peut vérifier que la somme des amortissements est égale au capital emprunté.

- La dette au début de la dernière période est égale à l'amortissement de la dernière période.


Ceci veut dire que la dernière annuité met fin à la dette.

- L'intérêt diminue dans le temps alors que l'amortissement augmente.

On va calculer par la suite quelques éléments relatifs à cet emprunt, ainsi :

- Le premier amortissement de cet emprunt est donné par :

i' 0,154
m1  D0 = 1000000
(1  i ' )  1 1,1548  1

 m1 = 71 788,61 dh

- Le 5ème amortissement est donnée par : m5 = m1(1+i’)5-1 = 71 788,61 (1,154)4

 m5 = 127 314,77 dh

- Le dernier amortissement de cet emprunt est donné par :


m8 = m1 (1 + i’)8-1 = 71 788,61 (1,154)7

 m8 = 195 657,37 dh

- La dette remboursée après le paiement de la 3ème annuité est donnée par :


(1  i' ) 3  1 (1,154) 3  1
R3  D0 = 1000000
(1  i' ) 8  1 (1,154) 8  1

 R3 = 250 234,72 dh

81
Pr.H.DRISSI
EST-SALE- Mathématiques Financières

- La dette encore vivante après le paiement de la 6ème annuité (7ème ligne) est donnée par :
(1  i' ) 8  (1  i) 6 (1,154)8  (1,154)6
D6  D0 = 1000000
(1  i' )  1
8
(1,154)8  1

 D6 = 365 204,50 dh

Les valeurs fournies par le tableau d’amortissement confirment les calculs effectués dans les
exemples précédents.

3. EMPRUNTS INDIVIS A AMORTISSEMENTS CONSTANTS


Dans ce cas, l’amortissement du capital emprunté se répartit de façon égale sur la durée de
remboursement de l’emprunt.

3.1. LOI DE PROGRESSION DES ANNUITES

Si m est l’amortissement constant, alors : m1 = m2 = m3 =..............= mn = m

Or, D0 = m1 + m2 + m3 +..............+ mn = m + m + m +............+ m = n x m


D
Donc : m 0
n
Considérons deux annuités successives de rangs p et p+1, tel que :

ap = Dp-1 i + m (1) et ap+1 = Dp i + m (2)

Or, la dette encore vivante après paiement de la pème annuité a pour expression :

Dp = Dp-1 - m

Remplaçons cette expression dans (2), on a alors :

ap+1 = (Dp-1 - m) i + m = Dp-1 i - m i + m = (Dp-1 i + m) - m i (3)

On sait d’après (1) que : Dp-1 i + m = ap

Si on remplace dans (3), on a : ap+1 = ap - m i

et par la suite :
ap+1 - ap = - m i P15

Ou encore :
D0
ap+1 - ap =  i P’15
n

On peut alors affirmer que, dans un système d’amortissements constants, les annuités
D
successives forment une progression arithmétique décroissante de raison : - mi ou  0 i
n

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Remarques :

Les intérêts sont également en progression arithmétique décroissante de même raison.

En effet, désignons par Ip et Ip+1 les intérêts des annuités de rangs successifs p et p+1, avec :

Ip = Dp-1 i et Ip+1 = Dp i

Or, Dp = Dp-1 - m

D’où : Ip+1 = Dp-1 i - m i = Ip - m i

Et par la suite :
Ip+1 - Ip = - m i P16
Ou encore :
D0
Ip+1 - Ip =  i P’16
n

3.2. TRANSFORMATION DES PROPRIETES GENERALES

Les propriétés générales énoncées précédemment doivent subir une transformation


consécutive à l’adjonction de l’hypothèse de constance des amortissements.
n
Ainsi la propriété P2 : D0   mp = m + m + m +............+ m
p 1
Devient :
D0 = n x m P17

Les propriétés relatives aux dettes amorties (Rp) et vivante (Dp) après paiement de la pème
annuité, respectivement P5 et P’5, deviennent :

Rp = m + m + m +............+ m

 Rp = p x m P18

Or, Dp = D0 - Rp = n x m - p x m = m (n - p)

 Dp = m (n - p) P19

3.3. PRESENTATION DU TABLEAU D’AMORTISSEMENT

Considérons un emprunt indivis, à amortissements constants qui présente les caractéristiques

Suivantes : D0 =1 000 000 dh ; n=8 et t = 14 %.

1) Déterminer l’amortissement constant.

2) Déterminer les valeurs de R5 et D6.

3) Dresser le tableau d’amortissement de cet emprunt.

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Pr.H.DRISSI
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Solution :

1) Détermination de l’amortissement constant m

D 0 1000000
On sait que : m
=  m = 125 000 dh
n 8
2) Détermination de la dette remboursée après le paiement de la 5ème annuité R5

On sait que : Rp = p x m  R5 = 5 x 125000  R5 = 625 000 dh

Détermination de la dette encore vivante après le paiement de la 6ème annuité D6

On sait que : Dp = m (n - p)  D6 = 125000 x (8-6) = 125000 x 2  D6 = 250 000 dh

3) Elaboration du tableau d’amortissement de cet emprunt

Le tableau d’amortissement de cet emprunt est donné comme suit :

Périodes Dette en début de Intérêt de la Amortissement de la Annuités de fin de Dette au terme de la


période (DDP) période (I) période (m) période (a) période (DFP)
(1) (2) = (1) x 0,14 (3) (4) = (2) + (3) (5) = (1) - (3)
1 1000000 140000 125000 265000 875000
2 875000 122500 125000 247500 750000
3 750000 105000 125000 230000 625000
4 625000 87500 125000 212500 500000
5 500000 70000 125000 195000 375000
6 375000 52500 125000 177500 250000
7 250000 35000 125000 160000 125000
8 125000 17500 125000 142500 0
1000000

Remarques :

Si on se réfère à ce tableau d’amortissement, on peut constater que :

- Les intérêts et les annuités forment une progression arithmétique de raison r = -mi, soit :
r = - 125000 x 0,14  r = - 17 500 dh

- Le capital emprunté est totalement amorti au terme de la durée de remboursement (colonne


(3)). On peut vérifier que la somme des amortissements est égale au capital emprunté.

- La dette au début de la dernière période est égale à l'amortissement de la dernière période.


Ceci veut dire que la dernière annuité met fin à la dette.

- L'intérêt diminue dans le temps alors que l'annuité augmente.

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