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Transports routiers
Jean-Pierre TOSI
Professeur à la Faculté de Droit de Montpellier
décembre 1998
Art. 1 - CVR 74 - 75
Art. 2 - Conflits de lois 76 - 77
Bibliographie
HILL, MESSENT, CMR, Contracts for the International Carriage of Goods by Road,
1987, Londres. – IDIT, Guide juridique et pratique du contrat de transport routier
de marchandises intérieur et CMR, 1994, Rouen. – MUTH, GLÖCKNER, Leifaden
zur CMR, 1983. – PESCE, Il contratto di trasporto internazionale di merci su
strada, 1984, Pedone. – J. PUTZEYS, Le contrat de transport routier de
marchandises, 1981, Bruylant. – Varii auctores, International Carriage of Goods
by Road (CMR), Londres, 1987, Theunis.
LIBOUTON, chron. jurisprudence, dans Journ. des trib. et Rev. gén. ass. et resp.,
Bruxelles.
LOEWE, Note explicative sur la CMR, Dr. eur. transp. 1976. 407 et s. – RODIERE,
La CMR, Bull. transp. 1974, extrait. – Lamy transport, sous la direction de
P. Brunat, Paris, 1995.
ACTUALISATION
Bibliographie. - LEGROS, Les conflits de normes juridictionnelles en matière
de transports internationaux de marchandises, JDI 2007. 799 et JDI
2007. 1080.
re
Section 1 - Transport international routier de marchandises
ACTUALISATION
2, 5 s. Transport de marchandises : application d'office de la CMR. - La
Convention de Genève du 19 mai 1956 relative au contrat de transport
international de marchandises par route (CMR) est un texte d'ordre public.
Elle exclut le droit national (sauf sur les points où elle s'y réfère ou sur ceux
qu'elle ne règle pas) et le juge national est tenu de l'appliquer d'office. Les
parties ne peuvent y déroger hors les cas qu'elle prévoit (Com. 30 juin 2009,
o
n 08-15.026 , D. 2009. AJ 1963, obs. Delpech ).
3. CMR et droit national français. - Le plus simple serait de disposer d'une loi
uniforme s'appliquant identiquement aux transports nationaux et internationaux.
Telle est, en France, la solution de principe en aérien (C. aviation, art. L. 321-3),
et celle qui prévaut en maritime par suite de divers textes d'harmonisation (DMF
1988. 18, obs. P. Bonassies). Rien de tel en routier : la CMR s'applique
uniquement à l'international, le trafic national restant soumis aux articles 103 et
suivants du code de commerce et aux contrats types. Cette solution a cependant
vocation à évoluer (suivant les exemples de l'Autriche et de la Norvège qui
appliquent la CMR à leurs transports nationaux : MERCADAL, dans Liber
amicorum J. Putzeys, 1996, Bruylant, p. 245 et s.).
ACTUALISATION
3. Harmonisation. - L'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit
des affaires (OHADA) a adopté en mars 2003 un Acte uniforme relatif au
er
transport des marchandises par route, en vigueur au 1 janvier 2004 et
applicable à tous les contrats de transport de marchandises par route dont le
lieu de départ et/ou la destination sont situés dans un pays membre de
l'OHADA. Cet acte régit le contrat et les documents de transport, l'exécution
du contrat, la responsabilité du transporteur et le contentieux lié au contrat
o
(RD aff. int. 2003, n 4, p. 440).
er
§1 - Transport
ACTUALISATION
2, 5 s. Transport de marchandises : application d'office de la CMR. - La
Convention de Genève du 19 mai 1956 relative au contrat de transport
international de marchandises par route (CMR) est un texte d'ordre public.
Elle exclut le droit national (sauf sur les points où elle s'y réfère ou sur ceux
qu'elle ne règle pas) et le juge national est tenu de l'appliquer d'office. Les
parties ne peuvent y déroger hors les cas qu'elle prévoit (Com. 30 juin 2009,
o
n 08-15.026 , D. 2009. AJ 1963, obs. Delpech ).
6. Elle s'applique « même si les transports sont effectués par des États, par des
er
institutions ou par des organisations internationales » (art. 1 , § 3).
8. Location. - La CMR est sans application aux contrats qui n'ont pas pour objet
de réaliser un transport, un déplacement. Ainsi, elle ne s'applique pas au contrat
de location, dont l'objet est la simple fourniture du moyen de transport. En
l'absence d'écrit sans équivoque, c'est à celui qui invoque la location de la
prouver, le transport étant présumé ; la jurisprudence française retient
notamment l'existence d'un transport en cas d'émission d'une lettre de voiture
CMR mentionnant l'entreprise comme transporteur (par ex. : Cass. com., 17 déc.
1980, Bull. transp. 1981. 155).
ACTUALISATION
9 s. Contrat de commission de transport. Loi applicable. - En
er
application de l'article 4, paragraphe 1 , de la Convention de Rome du
19 juin 1980, le contrat est régi par la loi du pays avec lequel il présente les
liens les plus étroits ; il résulte de la combinaison des paragraphes 2 et 5
que, pour déterminer la loi la plus appropriée, le juge saisi doit procéder à
une comparaison des liens existant entre le contrat et, d'une part, le pays où
la partie qui doit fournir la prestation caractéristique a, au moment de la
conclusion du contrat, sa résidence habituelle, et, d'autre part, l'autre pays
en cause, et rechercher celui avec lequel il présente les liens les plus étroits
o
(Sté Danzas c/ Tapiola : Com. 19 déc. 2006, n 05-19.723 , D. 2008.
Pan. 1240, note Kenfack ; JCP 2006. IV. 1229. – Sur l'inapplication de la
os
CMR à ce type de contrat, V. infra, n 11 s.).
§ 2 - Caractère international
11. Peu importe le domicile et la nationalité des parties. La CMR régit de façon
très large tout contrat de transport qui, dans l'intention des parties, doit
er
s'exécuter entre deux pays dont l'un au moins est partie à la Convention (art. 1 ,
er
§ 1 ), ce qui est le cas de la France (JO 12 juill. 1961) et de la plupart des États
européens. Elle doit impérativement recevoir application lorsque cette condition
est remplie (par ex., pour un transport entre la France et Monaco : CA Paris,
19 juin 1990, BTL 1991. 13), même en cas de pré- ou post-acheminement
purement interne (ex., CA Paris, 28 nov. 1989, Bull. transp. 1990. 378).
ACTUALISATION
11 s. Champ d'application de la Convention internationale de
transport routier de marchandises par route (dite CMR) - Selon une
lettre de voiture internationale, une société de transport avait, à la demande
d'une société commissionnaire de transport expéditrice, acheminé des
marchandises depuis l'Italie jusqu'en France pour le compte d'une société
destinataire. Faute d'avoir été payé par l'expéditeur, le transporteur avait
assigné le destinataire en paiement d'une provision. Sur l'action directe du
transporteur à l'encontre du destinataire, la Cour de cassation admet
l'application du droit français, car la Convention internationale de transport
routier de marchandises par route du 19 mai 1956, dite CMR, qui régit le
transport litigieux, était muette sur cette action directe. Dès lors, par
application de la Convention de Rome du 19 juin 1980 (art. 4), le contrat de
transport est présumé avoir les liens les plus étroits avec le pays dans lequel
le transporteur a son établissement principal et où est situé le lieu de
chargement ou de déchargement. Le transporteur ayant son siège en France
et la livraison devant avoir lieu en France, il convenait d'appliquer l'article
L. 132-8 du code de commerce. Pourtant les juges, qui ont déclaré cette
action prescrite par application de l'article L. 133-6 du code de commerce,
ont appliqué à tort le droit français, car la prescription de l'action directe en
paiement des prestations du transporteur à l'encontre du destinataire est
soumise aux dispositions de l'article 32 de cette convention CMR (SA
o
Transports Collomb Muret : Com. 24 mars 2004, n 02-16.573 , Bull.
o
civ. IV, n 63 ; JCP 2004. Actu. 196 ; www.dalloz.fr rubrique Actualité, obs.
Chevrier).
Applicabilité. – Vol. L'arrêt retient à bon droit qu'eu égard aux
circonstances du vol, à la nature et à la valeur de la marchandise volée et
aux conditions de stationnement du véhicule, il y a lieu de reconnaître au
commissionnaire de transport le bénéficie de l'article 17-2 de la Convention
de Genève du 19 mai 1956, relative au contrat de transport international de
marchandise par route (Com. 11 juil. 2006, JCP 2006. I. 372).
§ 3 - Transport multimodal
14. Lorsque ces conditions sont réunies, la CMR s'applique pour l'ensemble du
transport s'il n'est pas possible d'établir l'origine du dommage. En revanche, s'il
est prouvé que celui-ci est survenu pendant la partie non routière du transport,
qu'il n'est pas imputable au transporteur routier, et qu'il n'a pu se produire qu'en
raison du transport non routier, la responsabilité du transporteur routier
organisateur du transport multimodal est régie par les dispositions impératives
(J. PUTZEYS, BTL 1991. 87 ; par ex., transport en pontée : Cass. com., 5 juill.
o
1988, Bull. civ. IV, n 234, DMF 1989. 219, doctr. R. Achard et 1990. 157, obs.
P. Bonassies), applicables au transporteur dans le mode de transport en cause
(par ex. : il peut se prévaloir du plafond de responsabilité du transport maritime,
dont le montant est moins élevé que celui de la CMR ; sur l'art. 2, V. Dr. eur.
o
transp. 1990, n 2 ; BONASSIES, Le transport multimodal transmaritime, Annales
IMTM 1988).
§ 4 - Préposé, Substitué
15. Le premier est visé expressément, le second par une périphrase à portée plus
large (art. 3 et 29 : « toutes autres personnes aux services desquelles il
recourt », entrepreneur de manutention, commissionnaire en douane ; V. CA
Paris, 4 juill. 1984, Bull. transp. 1985. 158 pour une application au transporteur
substitué, lequel est cependant le plus souvent transporteur successif), pas
seulement pour marquer qu'ils engagent, évidemment, la responsabilité civile du
transporteur (lorsqu'ils « agissent dans l'exercice de leurs fonctions » : art. 3),
mais aussi pour les faire bénéficier personnellement de l'essentiel du statut CMR
si leur responsabilité est recherchée : ils peuvent se prévaloir des causes
d'exonération ou du plafond de responsabilité (art. 28, § 2), sauf en cas de faute
intentionnelle ou dolosive (art. 29, § 2).
er
§1 - Document de transport : lettre de voiture
A - Rôle
ACTUALISATION
16 s. Lettre de voiture électronique. - Le décret du 3 janvier 2017 porte
publication du protocole additionnel à la convention relative au contrat de
transport international de marchandises par route (CMR) concernant la lettre
o
de voiture électronique, signé à Genève le 20 février 2008 (Décr. n 2017-1
du 3 janv. 2017, JO 4 janv.). Grâce à ce protocole, une lettre de voiture
électronique conforme à ce dernier est considérée comme équivalente à celle
visée par la convention CMR et a donc la même force probante et produit les
mêmes effets (art. 2, § 2).
18. Le rôle de la lettre de voiture est probatoire : elle « fait foi, jusqu'à preuve du
contraire, des conditions du contrat et de la réception de la marchandise par le
er
transporteur » (art. 9, § 1 ; par ex., Cass. com., 29 oct. 1991, Bull. civ. IV,
o os
n 326 ; adde : n 47 et s.).
B - Établissement
19. Il peut être créé une lettre de voiture par véhicule ou lot distinct (art. 5, § 2).
Elle « est établie en trois exemplaires originaux » destinés respectivement à
l'expéditeur, au destinataire (il accompagne la marchandise) et au transporteur,
er
signés tous par les deux parties (art. 5, § 1 ), ce qui leur rend opposables ses
mentions.
20. Mentions. - Elles sont énumérées par l'article 6, et doivent être portées par
l'expéditeur (art. 7, § 2 a contrario ; CA Grenoble, 13 mars 1980, Bull. transp.
1981. 306) à l'exception de l'une d'entre elles (art. 7, § 3). Certaines sont
obligatoires dans tous les cas : indication des parties (il n'y pas de lettre au
porteur), des lieux et dates de chargement et livraison, nature de la marchandise,
er
nombre et marques des colis, prix et frais du transport… (art. 6, § 1 ). D'autres
ne le sont que « le cas échéant » : délai du transport, valeur déclarée… (art. 6,
§ 2), avis en cas de remise de marchandises dangereuses (art. 22). Enfin, les
parties sont libres de porter toutes mentions qu'elles jugent utiles (art. 6, § 3).
er
Toutes font foi « jusqu'à preuve du contraire » seulement (art. 9, § 1 ; par ex.,
sur l'identité du transporteur, notion non définie dans la CMR : Cass. com.,
o er
29 oct. 1991, préc. supra, n 18, et 1 déc. 1992, BTL 1992. 806, Dr. eur.
transp. 1993. 745).
§ 2 - Opérations de transport
A - Opérations au départ
24. Prise en charge. - C'est l'acte à la fois matériel et juridique par lequel le
transporteur accepte la marchandise au transport (par ex. : CA Lyon, 5 mai 1995,
BTL 1995. 451, en déduit que le transporteur dont le chauffeur était absent des
lieux n'avait pas pris en charge la marchandise que les préposés du
commissionnaire étaient en train de charger au moment du vol).
27. Réserves. - Le transporteur doit inscrire sur la lettre de voiture des réserves
« motivées » s'il lui est raisonnablement impossible de vérifier (par ex.,
enlèvement par un tractionnaire d'une semi-remorque plombée : CA Paris, 5 avr.
1990, Bull. transp. 1991. 223), ou s'il constate des défectuosités. « Ces réserves
n'engagent pas l'expéditeur si celui-ci ne les a pas expressément acceptées sur la
lettre de voiture » (art. 8, § 2).
31. L'expéditeur est investi de ce droit sauf mention contraire sur la lettre de
voiture (art. 12, § 3), tant que le destinataire n'a pas reçu le deuxième
exemplaire de celle-ci (qui accompagne la marchandise), ou fait valoir son droit
après l'arrivée à destination (art. 12, § 2). La personne désignée par le
destinataire pour recevoir livraison ne peut céder elle-même son droit à un tiers
(art. 12, § 4).
C - Opérations à l'arrivée
ACTUALISATION
38 s. Loi applicable au contrat de transport. - La cour d'appel a énoncé,
à bon droit, qu'à défaut de choix des parties, la loi applicable devait être
déterminée selon l'article 4.5 de la Convention de Rome du 19 juin 1980
ratifiée par la France et l'Allemagne, qui prévoit que les présomptions de
l'article 4.4 de cette convention relatif au contrat de transport de
marchandises sont écartées lorsqu'il résulte de l'ensemble des circonstances
que le contrat présente des liens plus étroits avec un autre pays. Tel était le
cas en l'espèce avec la France où devaient être livrées les marchandises par
un transporteur allemand à l'issue d'un transport du Mexique vers la France
via les États-Unis et la Belgique, ce qui rend la loi française applicable au
contrat de transport et le contredit mal fondé. Dès lors qu'il ne résulte
d'aucun texte de droit interne que le porteur du connaissement, en acceptant
la livraison de la marchandise, succède aux droits et obligations du chargeur
découlant de la clause attributive de juridiction acceptée par celui-ci, la cour
d'appel a légalement justifié sa décision en retenant que la clause n'était pas
opposable aux assureurs subrogés dans les droits du destinataire, porteur du
connaissement, faute d'avoir été acceptée au plus tard lors de la livraison
o
(Com. 4 mars 2003, n 01-01.046 , Rev. crit. DIP 2003. 285, note
Lagarde ; JCP 2004. II. 10071. – V. Contrats [Internat.]).
§ 3 - Prix du transport
41. Montant. - Il ne fait l'objet d'aucune disposition dans la CMR, qui précise
seulement que la lettre de voiture doit indiquer les « frais afférents au transport
(prix de transport, frais accessoires, frais de douane et autres frais survenant à
er
partir de la conclusion du contrat jusqu'à la livraison) » (art. 6, § 1 i) ainsi que
« les frais que l'expéditeur prend à sa charge » (art. 6, § 2 b).
er
§1 - Conditions
A - Cas de responsabilité
45. Perte. - L'ayant droit peut s'en prévaloir « sans avoir à fournir d'autre
preuve » en cas de non-livraison dans un certain délai : trente jours après
l'expiration de celui convenu, ou soixante jours après la prise en charge (art. 20,
er
§ 1 ). Si la marchandise est retrouvée dans l'année qui suit le paiement de
l'indemnité, l'ayant droit peut en exiger la livraison s'il s'est réservé cette
possibilité par écrit en recevant l'indemnité, contre remboursement de celle-ci et
paiement des frais du transport (art. 20, § 2 à 4).
46. Retard. - L'ayant droit doit prouver qu'un dommage en est résulté (art. 23,
§ 5). La responsabilité du transporteur est présumée en cas de stipulation d'un
délai. Sinon, il n'est débiteur que d'une obligation de moyens, et il faut prouver sa
faute (prouver que « la durée effective du transport dépasse (…) le temps qu'il
est raisonnable d'allouer à des transporteurs diligents », « compte tenu des
circonstances, et notamment, dans le cas d'un chargement partiel, du temps
voulu pour assembler un chargement complet dans des conditions normales » :
art. 19).
ACTUALISATION
48 s. Règles de réclamation. - En l'espèce, la Cour de cassation juge
l'action en indemnisation du chargeur contre le transporteur conforme aux
règles de réclamation de l'article 30, paragraphe 3, de la convention CMR
selon lequel, à défaut de réserves écrites dans un délai de sept à vingt et un
jours, la réclamation est irrecevable en cas de retard dans la livraison alors
que les factures du chargeur indiquent un défaut de livraison. Il y a donc eu
o
mauvaise application de cet article (Com. 27 sept. 2011, n 10-24.649 ,
Dalloz actualité, 6 oct. 2011, obs. X. Delpech. – V. infra, Mise à jour,
os
n 69 s.).
50. Dans tous les cas, les parties doivent se donner « toutes facilités raisonnables
pour les constatations et vérifications utiles » (art. 30, § 5).
C - Causes d'exonération
51. Faits dont le lien de causalité avec le dommage doit être prouvé par
le transporteur. - Cette exonération joue dans tous les cas de responsabilité
(perte, avarie et retard). Le transporteur s'exonère s'il prouve que le dommage
er
« a eu pour cause » (art. 18, § 1 ) l'un des faits prévus limitativement par
l'article 17, § 2 : – faute de l'ayant droit ou ordre de celui-ci ne résultant pas
d'une faute du transporteur ; – vice propre de la marchandise ; – circonstances
que le transporteur ne pouvait pas éviter et aux conséquences desquelles il ne
pouvait pas obvier, ce qui correspond à la force majeure sans l'imprévisibilité
(Cass. com., 27 janv. 1981, D. 1982. 110, note A. Sériaux ; la jurisprudence est
sévère, par ex., non-exonération du transporteur dont le chauffeur est agressé
par cinq hommes armés alors qu'il dort sur une aire publique non gardée en
Italie : Cass. com., 14 mai 1991, BTL 1992. 11). Il est précisé que ne sont
exonératoires ni les défectuosités du véhicule utilisé, ni les fautes du sous-traitant
loueur ou de ses préposés (art. 17, § 3).
ACTUALISATION
51 s. Absence de faute inexcusable du transporteur et limitation de
responsabilité. - Selon l'article 29 de la Convention de Genève du 19 mai
1956 (convention CMR), le transporteur n'a pas le droit de se prévaloir des
dispositions qui excluent ou limitent sa responsabilité si le dommage provient
de son dol ou d'une faute qui lui est imputable et qui, d'après la loi de la
juridiction saisie, est considérée comme équivalente au dol. Il en est de
même si le dol ou la faute est le fait des préposés du transporteur ou de
toutes autres personnes aux services desquelles il recourt pour l'exécution du
transport lorsque ces préposés ou ces autres personnes agissent dans
l'exercice de leurs fonctions. La cour d'appel a retenu que si le transporteur
avait commis une faute dolosive en ayant recours, pour l'exécution de la
prestation de transport de marchandises, à un sous-traitant, malgré son
engagement de ne pas y recourir, le seul fait de ne pas respecter
l'interdiction de sous-traitance n'induisait pas en lui-même la survenance du
dommage. La Cour de cassation juge qu'elle en a exactement déduit que le
lien de causalité entre cette faute et le vol de la marchandise transportée
n'était pas démontré, de sorte que les limitations d'indemnité étaient
applicables. De plus, aux termes de l'article L. 133-8 du code de commerce,
auquel renvoie l'article 29, § 1, de la convention CMR, est inexcusable la
faute délibérée qui implique la conscience de la probabilité du dommage et
son acceptation téméraire sans raison valable. L'arrêt de la cour d'appel a
retenu que le vol du chargement a été perpétré de nuit pendant le sommeil
du chauffeur, lequel a été contraint de s'arrêter pour respecter les temps de
repos obligatoires en cours de transport et a garé son poids lourd sur une
aire de stationnement le long d'une autoroute, particulièrement visible des
véhicules passant sur la route fréquentée et que de l'autre côté du poids
lourd, il y avait un mur haut rendant peu concevable la venue de personnes
ou de véhicules de cet endroit. Par ailleurs, seule la nature de la marchandise
a été mentionnée sur la lettre de voiture et la confirmation d'affrètement de
sorte que la preuve de la connaissance, par le transporteur, de la valeur de
cette marchandise et des risques engendrés par le transport n'est pas
démontrée. Par conséquent, la cour d'appel a pu justement déduire
qu'aucune faute inexcusable n'était caractérisée et que dès lors, le
transporteur était fondé à opposer à la compagnie d'assurances la limitation
de responsabilité sur le fondement de la convention CMR (Com. 13 sept.
o
2017, n 16-10.596 , D. 2017. 1759 ).
53. Quelle que soit la cause d'exonération, elle opère en cas de réclamation
extra-contractuelle (art. 28), ne joue pas en cas de faute au sens de l'article 29
o
(V. infra, n 62), et la responsabilité du transporteur « n'est engagée que dans la
proportion où les facteurs dont il répond (…) ont contribué au dommage »
(art. 17, §5).
§ 2 - Montant
A - Plafonnement
1° - Indemnité plafonnée
er er
54. L'indemnité pour perte (art. 23, § 1 ) ou avarie (art. 25, § 1 ) est calculée
d'après la valeur « départ » (« la valeur de la marchandise au lieu et à l'époque
er
de la prise en charge » : art. 23, § 1 , et non d'après le prix de vente ; par ex. :
o
Cass. com., 27 mai 1981, Bull. civ. IV, n 254). L'estimation de cette valeur se
fait « d'après le cours en bourse, ou à défaut d'après le prix courant sur le
marché, ou à défaut de l'un et de l'autre, d'après la valeur usuelle des
marchandises de même nature et qualité » (art. 23, § 2).
ACTUALISATION
54 s. Calcul de l'indemnisation en cas de destruction de la
marchandise. - Selon la convention de Genève du 19 mai 1956 relative au
contrat de transport international de marchandises par route, dite CMR
(art. 23 et 25), l'indemnité mise à la charge du transporteur pour perte ou
avarie doit être calculée d'après la valeur de la marchandise au lieu et à
l'époque de la prise en charge, et non d'après le prix de vente de la
marchandise au lieu de sa livraison et au temps de celle-ci (Com. 12 mars
o
2013, n 09-12.854 , D. 2013. 767 ).
59. « L'ayant droit peut demander les intérêts de l'indemnité », calculés à raison
de 5 % l'an à compter du jour de la réclamation adressée par écrit au
er
transporteur, ou, à défaut, du jour de la demande en justice (art. 27, § 1 ).
60. Le prix du transport, les droits de douane et les autres frais encourus à
l'occasion du transport de la marchandise sont remboursés « en outre », en
totalité (perte totale) ou en partie (perte partielle) (art. 23, § 4), et cela même en
er
cas d'avarie (art. 25, § 1 ). Des intérêts complémentaires pour retard dans le
règlement de l'indemnité peuvent également être alloués (CA Poitiers, 23 août
1990, Bull. transp. 1990. 586).
61. Tous les dommages autres que matériels sont exclus en cas de perte ou
d'avarie (art. 23, § 4 in fine : manque à gagner, préjudice industriel ou
commercial ; CA Amiens, 23 nov. 1990, BTL 1991. 292), frais financiers,
pénalités de retard, etc., sauf en cas de faute intentionnelle ou lourde du
transporteur (art. 29). L'expéditeur peut seulement racheter cette exclusion en
souscrivant une déclaration d'intérêt spécial à la livraison, qui permet d'être
indemnisé du « dommage supplémentaire dont la preuve est apportée », à
concurrence du montant de l'intérêt déclaré (art. 23, § 6 et art. 26).
B - Déplafonnement
A - Parties
ACTUALISATION
63 s. Parties au procès. - Sur l'action directe d'une partie, voir supra,
o
n 11 s.
65. Recours entre transporteurs. - Ils doivent respecter les mêmes règles de
compétence et de délai que l'action principale (art. 39 ; par ex. : Cass. com.,
o
11 déc. 1990, Bull. civ. IV, n 323). En revanche, la contribution au dommage ne
fait l'objet que de règles (art. 37 et 38) purement supplétives (art. 40). Toutes
s'appliquent aux recours entre tous transporteurs, et pas seulement entre
transporteurs successifs (selon « Queen's bench division », 30 juill. 1992, Dr. eur.
transp. 1993. 747).
B - Juridiction
66. Compétence. - Le demandeur peut saisir (art. 31) « les juridictions des pays
contractants désignées d'un commun accord entre les parties » (sous réserve du
NCPC, art. 48), ou bien la juridiction compétente soit du pays (et non du lieu :
Cass. com., 17 janv. 1995, BTL 1995. 90) où le défendeur a son domicile, soit du
pays du lieu de prise en charge ou de livraison. En France, les juridictions
répressives sont matériellement incompétentes pour connaître de l'action en
o
réparation (Cass. crim., 7 avr. 1987, Bull. crim., n 160).
ACTUALISATION
66. Compétence du tribunal du lieu de prise en charge de la
marchandise. - Dans un litige régi par la convention CMR, plus précisément
une action en indemnisation du chargeur, celui-ci en tant que demandeur
dispose d'une option de compétence en vertu de l'article 31-1 de ladite
Convention. En l'espèce, les défendeurs étant de nationalités différentes, le
tribunal compétent peut être celui du lieu de prise en charge de la
o
marchandise (Com. 11 oct. 2011, n 10-25.813, Dalloz actualité, 21 oct.
2011, obs. X. Delpech).
C - Délais
1° - Fin de non-recevoir
69. Retard. - Toute action contre le transporteur est impossible en cas de retard
à la livraison à défaut de réserve adressée par écrit au transporteur dans les 21
jours à dater de la mise de la marchandise à la disposition du destinataire
(art. 30, § 3), non compris le jour de celle-ci (art. 30, § 4), mais y compris les
er
dimanches et jours fériés (art. 30, § 1 a contrario). Et cela même en cas de
faute lourde (l'art. 29 ne renvoyant pas au même chapitre).
ACTUALISATION
69 s. Règles de réclamation. - En l'espèce, la Cour de cassation juge
l'action en indemnisation du chargeur contre le transporteur conforme aux
règles de réclamation de l'article 30, paragraphe 3, de la convention CMR
selon lequel, à défaut de réserves écrites dans un délai de sept à vingt et un
jours, la réclamation est irrecevable en cas de retard dans la livraison alors
que les factures du chargeur indiquent un défaut de livraison. Il y a donc eu
o
mauvaise application de cet article (Com. 27 sept. 2011, n 10-24.649 ,
Dalloz actualité, 6 oct. 2011, obs. X. Delpech. – V. supra, Mise à jour,
os
n 48 s.).
70. Il n'y a pas de fin de non-recevoir en cas de perte et d'avarie. Cependant, les
dommages apparents non mentionnés au constat contradictoire ne sont plus
indemnisables en pratique.
2° - Prescription
71. « Les actions auxquelles peuvent donner lieu les transports soumis à la CMR
sont prescrites dans le délai d'un an », porté à trois ans en cas de dol ou de faute
lourde (art. 32 ; par ex. : Cass. com., 12 déc. 1989, Bull. transp. 1990. 284).
Toutes le sont, celle de l'ayant droit contre le transporteur (fût-elle extra-
contractuelle : art. 28) comme celle de ce dernier contre l'un de ses
cocontractants (par ex., en paiement du prix du transport : Cass. com., 8 juin
o
1983, Bull. civ. IV, n 169), l'action principale en responsabilité comme l'action en
o
garantie (Cass. com., 11 déc. 1990, préc. supra, n 65) ou la demande
o
reconventionnelle en compensation (Cass. com., 8 janv. 1985, Bull. civ. I, n 16).
73. Interruption et suspension. - Leurs causes sont celles prévues par la loi du
for (art. 32, § 3). En outre, la CMR prévoit que l'envoi d'une réclamation écrite
(CA Toulouse, 22 nov. 1989, Bull. transp. 1990. 437) au transporteur suspend la
prescription (Bundesgerichfetshof, 24 oct. 1991, Dr. eur. transp. 1992. 839)
jusqu'au jour où il la repousse par écrit et restitue les pièces qui y étaient jointes
(art. 32, § 2 ; « Queen's Bench Division », 14 mars 1991, Dr. eur. transp. 1992.
118). S'il reconnaît sa responsabilité et en évalue le montant, il y a interversion
de la prescription (CA Paris, 7 mars 1990, BTL 1991. 118).
ACTUALISATION
73. Suspension de la prescription de l'action en indemnisation du
chargeur. - En matière de suspension de l'action en indemnisation du
chargeur victime d'une avarie contre le transporteur, la Cour de Cassation
juge qu'une télécopie de l'expert de l'assureur du transporteur repousse
valablement la réclamation du chargeur (l'expert agissant en qualité de
mandataire du transporteur) et suspend donc la prescription (Com. 11 oct.
o
2011, n 10-21.913 , Dalloz actualité, 24 oct. 2011, obs. X. Delpech).
er
Art. 1 - CVR
75. Même si la France n'est pas partie à ce texte, cela n'exclut pas qu'il puisse
s'appliquer à des transporteurs ou voyageurs établis en France car son champ
d'application est très large : il suffit, comme pour la CMR, que le point de départ
ou de destination soit situé sur le territoire d'un État contractant « quels que
er
soient le domicile et la nationalité des parties » (art. 1 ). Cette éventualité reste
cependant marginale en l'état des ratifications de la CVR. On en négligera donc
l'étude ici.
77. En toute hypothèse, diverses dispositions doivent être appliquées dans tous
les États membres de l'Union européenne : – exigence d'un titre de transport
o
(Règl. n 684-92 du Conseil, 16 mars 1992, établissant des règles communes
pour les transports internationaux de voyageurs effectués par autocars et
o
autobus, JOCE, n L 74/1, 20 mars, art. 14) ; – exigence, lorsque le contrat est
écrit, que ses clauses soient rédigées de façon claire et compréhensible (Dir.
o
n 93-13 du Conseil, 5 avr. 1993, concernant les clauses abusives dans les
o
contrats conclus avec les consommateurs, JOCE, n L 95/29, 21 avr.) ;
– protection des acheteurs de prestations de transport incluses dans un forfait
o
(Dir. n 90-314 du Conseil, 13 juin 1990, concernant les voyages, vacances et
o
circuits à forfait, JOCE, n L 158/59, 23 juin, transposée en droit français par L.
o o
n 92-644, 13 juill. 1992, D. 1992. 373 , et Décr. n 94-490, 15 juin 1994, D.
1994. 326 ). Il est notamment prévu que l'organisateur du forfait et/ou la
personne qui le vend est personnellement responsable à l'égard du
consommateur des dommages corporels et autres que celui-ci subit, le
dédommagement pouvant être cependant limité (Dir. 13 juin 1990, art. 5).
Index alphabétique
■Animaux vivants 52
■Arrimage 23
■Assureur
⚪
qualité pour agir 63
■Avarie 44
⚪
apparente 48
⚪
non apparente 48
⚪
cause d'exonération 51 s.
⚪
délai pour agir 70
⚪
indemnités et remboursements 54, 56, 60
⚪
prescription 72
■Causes d'exonération 51 s.
V. Responsabilité
■Caution 42
■Chargement 23
⚪
défaut non apparent 52
■Clause compromissoire 67
■CMR
V. Convention de Genève relative au contrat de transport international de
marchandises par route (CMR) (19 mai 1956)
■Commission 9
■Commissionnaire de transport 9
⚪
qualité pour agir 63
■Compensation 71
■Constat contradictoire 49
■Conteneur 47
■Contrat de transport
V. Lettre de voiture CMR
■Contrat type
⚪
non-application 12
■Convention des Nations unies sur le transport multimodal (24 mai 1980) 10
■Convention relative aux transports internationaux de voyageurs par route
er
(CVR) (1 mars 1973) 74 s.
■CVR
V. Convention relative aux transports internationaux de voyageurs par route
er
(CVR) (1 mars 1973)
■Déchargement
⚪
défaut non apparent 52
⚪
empêchement au transport 35
■Déclaration de valeur 58
■Déménagement 7
■Destinataire
⚪
caution 42
⚪
changement 30
⚪
déchargement, défaut non apparent 52
⚪
droit de disposition 31
⚪
identité, contrôle 37
⚪
livraison, droit à 31
⚪
prix du transport, paiement 42
⚪
qualité pour agir 63
■Destination
⚪
modification 30
■Disposition
V. Droit de disposition
■Dol 62
⚪
prescription 71
■Douane
⚪
droits de 60
⚪
formalités 29
■Droit d'action 63
■Emballage
⚪
absence de défectuosité 52
■Empêchement à la livraison 39
■Empêchement au transport 34 s.
⚪
conditions d'exercice 32
⚪
frais, remboursement 35
⚪
marchandise, déchargement 35
⚪
transporteur, protection 35
■Exequatur 68
■Expéditeur
⚪
déchargement, défaut non apparent 52
⚪
droit de disposition de la marchandise 30 s.
⚪
définition 30
⚪
exercice 31 s.
⚪
qualité pour agir 63
⚪
responsabilité
V. ce mot
■Faute
⚪
intentionnelle 61
⚪
lourde 61 s.
⚪
prescription 71
⚪
sous-traitant 51
■Fin de non-recevoir 69 s.
■Force majeure 51
■Frais et dommages 21 s.
■Imprévisibilité 51
■Indemnités et remboursements 54 s.
⚪
avarie 54, 56, 60
⚪
déclaration d'intérêt spécial à la livraison 61
⚪
déclaration de valeur 58
⚪
déplafonnement 62
⚪
dol 62
⚪
droits de douane 60
⚪
exclusions 61
⚪
faute intentionnelle 61
⚪
faute lourde 61
⚪
intérêts 59 s.
⚪
montant 54
⚪
perte 45, 54, 60
⚪
plafonnement 54 s.
⚪
prix du transport 60
⚪
remboursement hors plafond 60
⚪
retard 57, 60
■Juridiction compétente 66
■Livraison 36, 38 s.
⚪
définition 38
⚪
destinataire, caution 42
⚪
empêchement 39
⚪
prix du transport 41 s.
⚪
contre remboursement 40
⚪
rétention, droit 42
■Location 8
■Manutention
⚪
défaut non apparent 52
■Marchandises 1 s.
⚪
dangereuses 22
■Opérations de transport 23 s.
⚪
arrimage 23
⚪
à l'arrivée 36 s.
⚪
chargement 23
⚪
en cours de route 28 s.
⚪
au départ 23 s.
⚪
déplacement de la marchandise 28
⚪
douane, formalités 29
⚪
droit de disposition de la marchandise 30 s.
⚪
conditions d'exercice 32
⚪
empêchement à la livraison 39
⚪
empêchement au transport
V. ce mot
⚪
envoi, vérifications 25 s.
⚪
livraison 36, 38 s.
⚪
définition 38
⚪
contre remboursement 40
⚪
marchandise, acceptation 38
⚪
prise en charge 24
⚪
réceptionnaire, contrôle de l'identité 37
⚪
réserves
⚪
réceptionnaire 38
⚪
transporteur 27
⚪
vérifications au départ 25 s.
■Ordre public 2, 12
■Personnes 74 s.
⚪
conflit de lois 76 s.
⚪
Union européenne 77
■Perte 45
⚪
délai pour agir 70
⚪
exonération 52
⚪
indemnités et remboursements 45, 54, 62
⚪
prescription 72
⚪
réceptionnaire 38
■Poste 7
■Préjudice 46
⚪
corporel 77
⚪
indemnités et remboursements
V. ce mot
⚪
rattachement au transport, preuve 47 s.
⚪
risques, lien de causalité 51 s.
V. Responsabilité
■Préposé 15
■Prise en charge 24
■Procès 63 s.
⚪
qualité pour agir 63
■Réceptionnaire
⚪
identité, contrôle 37
⚪
réserves 38
V. Destinataire
■Réclamation écrite 73
■Remboursements
V. Indemnités et remboursements
■Réserves
⚪
du destinataire 48 s.
⚪
du transporteur 47
■Responsabilité
⚪
action en justice
⚪
délais 69 s.
⚪
prescription 71 s.
V. ce mot
⚪
avarie 44
⚪
apparente 48
⚪
non apparente 48
⚪
cause d'exonération 51 s.
⚪
délai pour agir 70
⚪
cause d'exonération 15
⚪
clause compromissoire 67
⚪
commissionnaire 9
⚪
compensation, demande reconventionnelle en 71
⚪
compétence juridictionnelle 66
⚪
dol 71
⚪
douane, formalités 29
⚪
exequatur 68
⚪
exonération 15, 51 s.
⚪
de l'expéditeur 21, 29
⚪
faute 53
⚪
de l'ayant droit 51
⚪
dolosive 15, 61
⚪
intentionnelle 15
⚪
lourde 61 s., 71
⚪
du sous-traitant 51
⚪
du transporteur 51
⚪
force majeure 51
⚪
frais et dommages 21 s.
⚪
indemnité 54 s.
V. Indemnités et remboursements
⚪
lettre de voiture, mentions 21 s.
⚪
marchandise, vice propre 51
⚪
marques, insuffisance ou imperfection 52
⚪
numéro de colis, insuffisance ou imperfection 52
⚪
ordre public 12
⚪
perte 45
⚪
délai pour agir 70
⚪
exonération 52
⚪
prescription 72
⚪
réceptionnaire 38
⚪
totale 44
⚪
plafond de responsabilité 15
⚪
préjudice
V. ce mot
⚪
prescription
V. ce mot
⚪
présomption 43, 47 s., 52
⚪
recours entre transporteurs 65
⚪
réserves
⚪
du destinataire 48 s.
⚪
du transporteur 47
⚪
retard 46
⚪
délai pour agir 69
⚪
indemnités et remboursements 57, 60
⚪
préjudice, preuve 46
⚪
prescription 72
⚪
réceptionnaire 38
⚪
statut CMR 15
⚪
transport
⚪
d'animaux vivants 52
⚪
interne 12
⚪
multimodal 14
⚪
du transporteur 12, 21, 29, 33, 40, 43 s.
⚪
transporteurs successifs 64
⚪
vol 62
■Retard 46
⚪
délai pour agir 69
⚪
indemnités et remboursements 57, 60
⚪
préjudice, preuve 46
⚪
prescription 72
⚪
réceptionnaire 38
■Rétention (droit) 42
■Rupture de charge 13
■Subrogé
⚪
qualité pour agir 63
■Substitué 15
■Transport
⚪
durée 28
⚪
empêchement au transport 34 s.
⚪
funéraire 7
⚪
de marchandises 1 s.
⚪
obligation, caractère 46
⚪
de personnes 74 s.
⚪
prix 41
⚪
retard 28
V. Opérations de transport
■Transport interne 12
■Transporteur
⚪
dol 62
⚪
droit de rétention 42
⚪
faute intentionnelle 61
⚪
faute lourde 61 s.
⚪
préjudice 46 s.
V. ce mot, Responsabilité
⚪
responsabilité
V. ce mot
⚪
successif 64
⚪
vérifications au départ 25 s.
■Union européenne
⚪
transport de personnes 77
■UTI
V. Unité de transport intermodal (UTI)
■Véhicule
⚪
défectuosité 51
⚪
ouvert et non bâché 52
■Vice propre 51
■Vol 62
Actualisation
Applicabilité. – Vol. L'arrêt retient à bon droit qu'eu égard aux circonstances du
vol, à la nature et à la valeur de la marchandise volée et aux conditions de
stationnement du véhicule, il y a lieu de reconnaître au commissionnaire de
transport le bénéficie de l'article 17-2 de la Convention de Genève du 19 mai
1956, relative au contrat de transport international de marchandise par route
(Com. 11 juil. 2006, JCP 2006. I. 372).