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CHAPITRE 1 : LES AMORTISSEMENTS

I. DEFINITIONS

I.1. L’amortissement

L’amortissement consiste pour l’entité à répartir le montant amortissable du bien sur la durée
d’utilité selon un plan prédéfini.
On distingue deux grandes catégories d’amortissement des immobilisations : les
amortissements fiscaux et les amortissements comptables.

• Les amortissements fiscaux :


Ces sont des amortissements qui sont autorisés par l’administration fiscale. Ils sont régis par le
code général des impôts.

• Les amortissements comptables :


Le SYSCOHADA définit l’amortissement comptable comme la répartition du montant
amortissable d’une immobilisation sur sa durée d’utilité selon un plan prédéfini.

I.2. Le montant amortissable :


Le montant amortissable ou base d’amortissement est la différence entre le coût d’entrée et la valeur
résiduelle prévisionnelle de l’immobilisation.

Base d’amortissement = Coût d’entrée - Valeur résiduelle

I.3. Le coût d’entrée d’une immobilisation


Le coût d’entrée ou valeur d’origine est :
- soit le coût d’acquisition pour les immobilisations achetées
- soit le coût de production pour les immobilisations produite par l’entité elle-même
- soit la valeur actuelle pour les immobilisations obtenues gratuitement

I.4. La valeur résiduelle prévisionnelle d’une immobilisation :


La valeur résiduelle prévisionnelle d’une immobilisation est le montant estimé qu’une entité
obtiendrait actuellement de la sortie de l’immobilisation, après déduction des coûts de sortie
estimés, si l’immobilisation avait déjà l’âge et se trouve dans l’état prévu à la fin de sa durée
d’utilité.
I.5. La durée d’utilité :
La durée d’utilité est :
- soit la période (unités de temps) pendant laquelle l’entité s’attend à utiliser une
immobilisation ;
- soit le nombre d’unités de production ou d’unités similaires que l’entité s’attend à
obtenir de l’immobilisation.

1
I.6. Plan d’amortissement :
Le plan d’amortissement est un tableau qui présente de façon prévisionnelle les montants des
amortissements d’une immobilisation sur sa durée d’utilité.
NB :
- Les immobilisations qui font l’objet d’amortissement sont celles qui ont une durée
d’utilité limitée.
- Toute immobilisation amortissable doit obligatoirement faire l’objet d’amortissement
(art.45).
- La date de début d’amortissement d’une immobilisation est la date à laquelle cette
immobilisation est en état de fonctionner et au lieu d’utilisation prévu par l’entité (art.
45).
Il existe plusieurs procédés de calcul ou modes d’amortissement pouvant être choisis pour
constater l’amortissement d’une immobilisation.

II. MODES D’AMORTISSEMENTS COMPTABLES:


Les modes d’amortissements comptables sont : le mode linéaire, le mode dégressif à taux
décroissant, le mode par les unités de production ou unités d’œuvre, et tout autre mode mieux
adapté.

II.1. Le mode linéaire ou constant:


Le mode d’amortissement linéaire ou constant consiste à répartir le montant amortissable de
façon égale sur la durée d’utilité de l’immobilisation. Cela signifie que, sur la durée d’utilité de
l’immobilisation, le montant de l’amortissement est identique pour chaque année.
Ce mode est recommandé pour une immobilisation qui engendre des revenus de manière
relativement constante dans le temps ou dont on s’attend à un usage constant sur la durée
d’utilité.
La particularité de ce procédé est que le montant de l’amortissement pour chaque année, appelée
annuité d’amortissement, est calculé à partir d’un taux linéaire.
- Le taux linéaire (tl) :
1
tl= ------- x100
d

Avec d la durée d’utilité de l’immobilisation


- L’annuités d’amortissement :
n
Annuité (sauf la dernière) = Base amortissable x tl x -------------------
36000

Avec n le nombre de jours sur lesquels l’immobilisation est amortie, pour une année
donnée.
Exemple d’application N°1 : Acquisition d’immobilisation en début d’exercice Le 01/01/2005,
l’entreprise ERT a acquis une machine industrielle M à 40.000.000 F.
La durée d’utilité de M est de 5 ans.
TAF : Etablir le plan d’amortissement de la machine M sachant qu’elle est amortie de façon
linéaire.

2
Résolution :
VO = 40.000.000 VR = 0 d’où B = 40.000.000 - 0 = 40.000.000
Taux linéaire (tl) = 100/5 = 20%
Décompte : de janvier 2005 à décembre 2005 : n = 12 mois.
Annuité linéaire 2005 = 40.000.000x20x360/36000 = 8 000 000

Il en est de même pour toutes les années.


Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement : linéaire
Valeur d’origine : 40 000 000 Durée d’utilité : 5 ans
Valeur résiduelle : 0 Taux linéaire : 20%
Base d’amortissement : 40 000 000
Exercice Base Pér. Annuités Cumul annuités Valeur comptable
d'amortissement Linéaires linéaires nette

2005 40 000 000 1 an 8 000 000 8 000 000 32 000 000


2006 40 000 000 1 an 8 000 000 16 000 000 24 000 000
2007 40 000 000 1 an 8 000 000 24 000 000 16 000 000
2005 40 000 000 1 an 8 000 000 32 000 000 8 000 000
2009 40 000 000 1 an 8 000 000 40 000 000 0
TOTAL 40 000 000 - -

NB : /
Valeur comptable nette = VO - Cumul annuités linéaires
A la fin de la durée d’amortissement : Valeur Comptable Nette = Valeur Résiduelle

Exemple d’application N°2 : Acquisition d’immobilisation en cours d’exercice Cas de


l’Entreprise ERT
On suppose que la machine M a été acquise le 01/04/2005.
TAF : Etablir le plan d’amortissement de M.

Résolution :
VO = 40.000.000 VR = 0 d’où B = 40.000.000 - 0 = 40.000.000 Taux linéaire (t) = 100/5 = 20%
Décompte 2005: d’avril 2005 à décembre 2005 : 9 mois

Annuité linéaires 2005 = 40.000.000x20x9/1200

Décompte 2006: janvier 2006 à décembre 2006 : 12 mois


Annuités linéaires 2006 = 40.000.000x20x12/1200 = 8 000 000
Il en est de même pour 2007, 2008 et 2009.
A cette date (2009), l’immobilisation n’est pas encore totalement amortie car la VCN n’est
égale à la VR (ici, zéro). Il faut donc une annuité complémentaire en 2010.

Décompte 2010 : 12 - 9 = 3 mois


Annuité linéaire 2010 = 40.000.000x20x(12-9)/1200

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Taux
Nature de bien : matériel industriel Mode d’amorAmortissement : linéaire
Valeur d’origine : 40 000 000 Durée D’utilDurée d’utilité : 5 ans
Valeur résiduelle : 0 Taux linéaire Taux linéaire : 20%
Base d’amortissement : 40 000 000
Exercice Base Pér. Annuités Cumul annuités Valeur comptable
d'amortissement linéaires linéaires nette

i
2005 40 000 000 6 000 000 6 000 000 34 000 000
2006 40 000 000 8 000 000 14 000 000 26 000 000
2007 40 000 000 8 000 000 22 000 000 18 000 000
2008 40 000 000 8 000 000 30 000 000 10 000 000
2009 40 000 000 8 000 000 38 000 000 2 000 000
2010 40 000 000 2 000 000 40 000 000 0
TOTAL 40 000 000 - -

NB :
Valeur comptable nette = VO - Cumul annuités linéaires ^
A la fin de la durée d’amortissement : Valeur Comptable Nette = Valeur Résiduelle

II.2. Le mode dégressif à taux décroissant ou SOFTY (Sum of The Year’s digit):
Le mode dégressif à taux décroissant ou SOFTY consiste à répartir le montant amortissable de
façon inégale sur la durée d’utilité de l’immobilisation. Le montant de l’amortissement décroit
d’une année à une autre, sur la durée d’utilité de l’immobilisation.
Ce mode est recommandé pour une immobilisation qui engendre des revenus de manière
décroissante dans le temps ou dont on s’attend à un usage plus important les premières années.
La particularité de ce procédé est que l’annuité d’amortissement est calculée à partir de taux
décroissants. Contrairement au mode linéaire, plusieurs taux sont utilisés. Ces taux diffèrent d’une
année à une autre.

- Les taux décroissants :


Procédons à partir d’un exemple : soit une immobilisation dont la durée d’utilité est de 4 ans.
Il faut faire la somme des numéros d’année : 1 + 2 + 3 + 4 = 10
Les taux décroissants sont ensuite calculés par année:
Année 1 : 4 / 10
Année 2 : 3 / 10
Année 3 : 2 / 10
Année 4 : 1 / 10

- Les annuités d’amortissement :


Annuité d’amortissement de l’année k = Base d’amortissement x Taux décroissant de l’année k

Exemple d’application N°3 :


Le 01/01/2010, l’entreprise EXEL a acquis un matériel industriel M à 40 000 000 F. La durée
d’utilité de M est de 4 ans. Sa valeur résiduelle est estimée à 2 000 000 F.
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TAF : Etablir le plan d’amortissement du matériel M sachant qu’il est amorti suivant le mode
dégressif à taux décroissant.

Résolution :
VO = 40.000.000 VR = 2 000 000 d’où B = 40.000.000 - 2 000 000 = 38.000.000
Somme des numéros d’année : 1 + 2 + 3 + 4 = 10
Taux décroissants par année:
Année 2010 : 4 / 10
Année 2011 : 3 / 10
Année 2012 : 2 / 10
Année 2013 : 1 /10

Annuité 2010 = 38 000 000 x 4 / 10 = 15 200 000


Annuité 2011 = 38 000 000 x 3 / 10 = 11 400 000
Annuité 2012 = 38 000 000 x 2 / 10 = 7 600 000
Annuité 2013 = 38 000 000 x 1 / 10 = 3 800 000
Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement : dégressif à taux décroissant Valeur d’origine : 40
000 000 Durée d’utilité : 4 ans Valeur résiduelle : 2 000 000 Base d’amortissement : 38 000 000

Exercice Valeur Base Taux Annuités Cumul Annuités Valeur comptable


d’origine d'amortissement d’amortissement d’amortissement nette
comptable comptable

2010 40 000 000 38 000 000 4/10 15 200 000 15 200 000 24 800 000
2011 40 000 000 38 000 000 3/10 11400 000 26 600 000 13 400 000
2012 40 000 000 38 000 000 2/10 7 600 000 34 200 000 5 800 000
2013 40 000 000 38 000 000 1/10 3 800 000 38 000 000 2 000 000
TOTAL 38 000 000 - 2 000 000
NB :
Valeur comptable nette = VO — Cumul Annuités d’amortissement comptable

A la fin de la durée d’amortissement : Valeur Comptable Nette = Valeur Résiduelle

II.3. Le mode d’amortissement par les unités de production ou unités d’œuvre:

Le mode d’amortissement par les unités de production ou unités d’œuvre consiste à répartir le
montant amortissable en fonction d’unités d’œuvre qui peuvent être le nombre de produits
fabriqués, le nombre de kilomètres parcourus, le nombre d’heures de fonctionnement d’une
machine, le nombre d’heure de travail ...
Ce mode s’applique bien aux immobilisations dont le rythme d’utilisation est régulier et dont il
est possible de prévoir les nombres d’unités d’œuvre relatives à son utilisation.
La particularité de ce procédé est que l’annuité d’amortissement est calculée à partir du nombre
d’unités d’œuvre prévu pour chaque année. On n’a pas besoin de déterminer un taux.

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- L’annuité d’amortissement :
Nombre d’unités d’œuvre consommées
Annuité = Base amortissable x
Nombre total d’unités d’œuvre prévues

Exemple d’application N°4 :


Le 01/01/2012, l’entreprise BONUS a acquis un matériel industriel à 60 000 000 F. La durée
d’utilité de M est de 4 ans. Sa valeur résiduelle est estimée à 5 000 000 F. Le matériel est amorti
suivant le mode par unités d’œuvre. Pour ce faire, on prévoit la production de 80 000 unités de
produits finis sur les 4 ans.
Les productions suivantes ont été constatées
Années Quantités de produits finis

2012 14 000
2013 20 000
2014 24 000
2015 22 000
TAF : Etablir le plan d’amortissement du matériel.

Résolution :
VO = 60.000.000 VR = 5 000 000 d’où B = 60.000.000 - 5 000 000 = 55.000.000

Annuité 2012 = 55 000000 x 14 000/ 80 000 =9 625 000


Annuité 2013 = 55 000000 x 20 000/ 80 000 =13 750 000
Annuité 2014 = 55 000000 x 24 000/ 80 000 =16 500 000
Annuité 2015 = 55 000000 x 22 000/ 80 000 =15 125 000
Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement : par unité d’œuvre
Valeur d’origine : 60 000 000 Durée d’utilité : 4 ans
Valeur résiduelle : 5 000 000
Base d’amortissement : 55 000 000
Exercice Valeur Base Taux Annuités Cumul Annuités Valeur comptable
d’origine d'amortissement d’amortissement d’amortissement nette
comptable comptable

2012 60 000 000 55 000 000 14 000 / 80 000 9 625 000 9 625 000 50 375 000
2013 60 000 000 55 000 000 20 000 / 80 000 13 750 000 23 375 000 36 625 000
2014 60 000 000 55 000 000 24 000 / 80 000 16 500 000 39 875 000 20 125 000
2015 60 000 000 55 000 000 22 000 / 80 000 15 125 000 55 000 000 5 000 000
TOTAL 55 000 000 - 5 000 000
NB :
Valeur comptable nette = VO - Cumul annuités linéaires
A la fin de la durée d’amortissement : Valeur Comptable Nette = Valeur Résiduelle

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II.4. Comptabilisation des amortissements comptables dans le journal :

A la fin de chaque exercice, il faut enregistrer au journal, la dotation d’amortissement


concernée :

D 6812 ou 6813 (l’annuité d’amortissement comptable)

C 28... (l’annuité d’amortissement comptable)

Exemple d’application N°5 Cas de l’entreprise BONUS.


TAF : présenter les écritures à la fin des exercices suivants : 2012 et 2014

Résolution :
31/12/2012
6813 Dotations aux amortissements 9 625 000
28411 Amortissement du matériel industriel (dotation 9 625 000
de l’exercice)

31/12/2014
6813 Dotations aux amortissements 16 500 000
28411 Amortissement du matériel industriel (dotation 16 500 000
de l’exercice)

III. LES MODES D’AMORTISSEMENTS FISCAUX :

Les modes d’amortissements fiscaux sont : le mode accéléré et le mode dégressif.

III.1. Le mode d’amortissement accéléré :

Selon le Code Général des Impôts (CGI), peuvent faire l’objet d’un amortissement accéléré, les
matériels et outillages neufs remplissant à la fois la double condition :
- d’être utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de manutention
de transport ou d’exploitation agricole ;
- d’être normalement utilisables pendant plus de 5 ans.

Le montant de la première annuité est doublé (calculée sur 24 mois). Le nombre de ligne du plan
d’amortissement se trouve de ce fait réduit d’une année.
Les annuités accélérées sont calculées, avec le taux linéaire, à partir du premier jour du mois
d’acquisition de l’immobilisation. Le taux s’applique sur la valeur d’origine.

Exemple d’application N°6 : Acquisition en début d’exercice


L’entreprise LBT a acquis le 01/01/05, une machine industrielle MX neuve pour 24.000.000 F,
amortissable en mode accéléré. Durée d’utilisation 8 ans.
TAF : Etablir le plan d’amortissement de MX.
NB : pour ce type de matériel, sans l’autorisation de la Direction générale des impôts (DGI),
l’entreprise aurait pratiqué l’amortissement linéaire.

7
Résolution :
VO = 24.000.000 VR = 0 d’où B = 24.000.000 - 0 = 24.000.000 Taux
linéaire (t) = 100/8 = 12,5%
Annuité accélérée 2005 = Valeur d’origine x tl x 2 = 24.000.000x0,125x2
Annuités accélérées 2006 à 2011 = Valeur d’origine x tl = 24.000.000x0,125
Pas d’annuité accélérée en 2012 car la première année étant doublée,
l’immobilisation est amortie en accéléré sur 7 ligne (soit 8 - 1).
Dans le plan des amortissements fiscaux, il faut faire apparaitre les annuités d’amortissement
comptable en vue de faire une distinction.
Ici, c’est l’amortissement linéaire que cette entreprise a choisi.

Donc Annuités linéaires 2005 à 2012 = 24.000.000x0,125 = 3 000 000


Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement : accéléré
Valeur d’origine : 24 000 000 Durée d’utilité : 8 ans
Valeur résiduelle : 0 Taux linéaire : 12,5%
Base d’amortissement : 24 000 000
Ex. Base Pér. Annuités Cumul Valeur Nette Annuités Amortissements
d'amortissem accélérées annuités Fiscale d’amortissem Dérogatoires
ent accélérées ents
linéaire
Dotation Reprise
2005 24 000 000 1an 6 000 000 6 000 000 18 000 000 3 000 000 3 000 000
2006 24 000 000 1an 3 000 000 9 000 000 15 000 000 3 000 000 -
2007 24 000 000 1an 3 000 000 12 000 000 12 000 000 3 000 000 -
2008 24 000 000 1an 3 000 000 15 000 000 9 000 000 3 000 000 -
2009 24 000 000 1an 3 000 000 18 000 000 6 000 000 3 000 000 -
2010 24 000 000 1an 3 000 000 21 000 000 3 000 000 3 000 000 -
2011 24 000 000 1an 3 000 000 24 000 000 0 3 000 000 - -
2012 24 000 000 1an - - 3 000 000 3 000 000
24 000 000 3 000 000 3 000 000
TOTAL

Valeur nette fiscale = VO - Cumul annuités accélérées

A la fin de la durée d’amortissement accéléré, VNF = 0

La différence entre une annuité d’amortissement fiscal et une annuité d’amortissement


comptable est appelée : Amortissement dérogatoire
Si +--------- ►
Dotation
Amortissement dérogatoire =Annuité accélérée-Annuité linéaire
Si - -------- ►
Reprise

Exemple d’application N°7: Acquisition en cours d’exercice


Cas de l’entreprise LBT. On suppose que la machine a été acquise le 01/10/05.
TAF : Etablir le plan d’amortissement de MX.

Résolution :
Lorsque l’immobilisation est acquise en cours d’exercice, la première annuité accélérée est
calculée prorata temporis (en nombre de mois depuis le début du mois d’acquisition).

8
Soit n le nombre de mois à courir,
Annuité 1 = VO x tl x 2 x n / 1200
Annuité 2 = [VO x tl x (12 - n)x2/1200] + [VO x tl x n/1200] OU VO x tl x (24-n)/1200

Autres annuités sauf la dernière = VO x tl

Dernière Annuité = VO x tl x (12 - n) / 1200

VO = 24.000.000 VR = 0 d’où Base d’amortissement = 24.000.000 - 0 = 24.000.000


Taux linéaire (tl) = 1/8 = 0,125
Annuités accélérées :
Décompte : d’octobre 2005 à décembre 2005 : 3 mois

Annuité accélérée 2005 = 24.000.000x12,5x2x3/1200

Annuité accélérée 2006= 24.000.000x12,5x(24-3)/12

Annuités accélérées 2007 à 2011 = 24.000.000 x12,5/100

Annuité accélérée 2012 = 24.000.000x12,5x(12-3)/1200

Annuités linéaires :
Décompte : d’octobre 2005 à décembre 2005 : 3mois

Annuité linéaire 2005 = 24.000.000x12,5x3/1200

Annuités linéaires 2006 à 2012 = 24.000.000x12,5/100

Annuité linéaire 2013 = 24.000.000x12,5x(12-3)/1200


Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement : accéléré
Valeur d’origine : 24 000 000 Durée d’utilité 8 ans
Valeur résiduelle : 0 Taux linéaire : 12,5%
Base d’amortissement : 24 000 000
Exerc Base Pér. Annuités Cumul Valeur Annuités Amortissements
d'amortissement mois accélérées annuités Nette d’amortissements Dérogatoires
accélérées Fiscale comptables
Dotation Reprise
2000 24 000 000 3 1 500 000 1 500 000 22 500 000 750 000 750 000
2001 24 000 000 21 5 250 000 6 750 000 17 250 000 3 000 000 2 250 000
2002 24 000 000 12 3 000 000 9 750 000 14 250 000 3 000 000 -
2003 24 000 000 12 3 000 000 12 750 000 11 250 000 3 000 000 -
2004 24 000 000 12 3 000 000 15 750 000 8 250 000 3 000 000 -
2005 24 000 000 12 3 000 000 18 750 000 5 250 000 3 000 000 -
2006 24 000 000 12 3 000 000 21 750 000 2 250 000 3 000 000 - -
2007 24 000 000 12 2 250 000 24 000 000 0 3 000 000 750 000
2008 24 000 000 9 - - 2 250 000 2 250 000
TOTAL 24 000 000 3 000 000 3 000 000

9
III.2. Le mode d’amortissement dégressif fiscal :
Selon le CGI, l’amortissement dégressif n’est applicable qu’à des matériels et outillages
neufs, dont la durée normale d’utilisation est au moins égale à trois ans.
Peuvent bénéficier de ce régime :
- les matériels et outillages de fabrication
- les matériels de manutention
- certains équipements de bureau tels que les ordinateurs

- les installations de magasinage et de stockage à l’exception des bâtiments qui les abritent.

Sont exclus :
- les voitures de tourisme
- le mobilier de logement et de bureau y compris les climatiseurs
- le matériel de bureau (machines à écrire, à calculer, à photocopier)
- les appareils divers de bureau (téléphone, télex, radio, ...).

Les annuités d’amortissement sont calculées en utilisant le taux dégressif.


Le taux dégressif est obtenu en multipliant le taux linéaire par un coefficient:
Durée d’utilisation Coefficient
3 ou 4 ans 1,5
5 ou 6 ans 2
Plus de 6 ans 2,5
Les annuités dégressives sont calculées à partir du premier jour du mois d’acquisition
de l’immobilisation.

La première annuité est calculée à partir de la valeur d’origine (VO), les autres annuités sont
calculées à partir des Valeurs nettes fiscales.
Les dernières annuités sont linéaires. On peut déterminer le nombre d’annuités linéaires ou
période charnière par la formule :
Période charnière = Durée d’utilisation/Coefficient
Ou Période charnière = 1/taux dégressif
On considérera la partie entière.

Exemple d’application N°8: Acquisition en début d’exercice


L’entreprise ESPERANCE a acquis un matériel industriel MI le 01/01/2002 pour 60.000.000
F. Sa durée d’utilité est de 5 ans.

TAF : Etablir le plan d’amortissement de MI sachant qu’il bénéficie du régime de


l’amortissement dégressif.
NB : pour ce type de matériel, sans l’autorisation de la Direction générale des impôts (DGI),
l’entreprise aurait pratiqué l’amortissement linéaire.

10
Résolution :
VO = 60.000.000 VR = 0 d’où B = 60.000.000 - 0 = 60.000.000 Taux
linéaire (t) = 100/5 = 20%
Taux dégressif (td) = 20% x 2 = 40%
Période charnière = 5/2 = 2,5 soit 2 ans Ou Période charnière = 100/40 = 2,5 soit 2 ans

Taux de la Période charnière : tl’= 50%

Annuité dégressive 2002 = VO x td = 60.000.000x40/100

Annuité dégressive 2003= (VNF2002) x td = (36.000.000)x40/100

Annuité dégressive 2004 = (VNF2003) x td = (21.600.000)x40/100 Annuités


dégressives 2005 et 2006 = (VNF2004) / 2 = (12.960.000) x 50/100

Annuité linéaire = B x t = 60.000.000 x 20/100


Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement : dégressif fiscal
Valeur d’origine : 60 000 000 Durée d’utilité : 5 ans
Valeur résiduelle : 0 Taux linéaire : 20%
Base d’amortissement 60 000 000 Taux dégressif : 40%
Période charnière : 2 ans Taux de la Période charnière : tl’ : 50%
Exerc Base Pér. Annuités Cumul Valeur Nette Annuités Amortissements
d'amortissem annuités d’amortissem
ent dégressives dégressives Fiscale ents Dérogatoires
comptables
Dotation Reprise
2002 60 000 000 1an 24 000 000 24 000 000 36 000 000 12 000 000 12 000 000
2003 36 000 000 1an 14 400 000 38 400 000 21 600 000 12 000 000 2 400 000
2004 21 600 000 1an 8 640 000 47 040 000 12 960 000 12 000 000 3 360 000
2005 12 960 000 1an 6 480 000 53 520 000 6 480 000 12 000 000 5 520 000
2006 6 480 000 1an 6 480 000 60 000 000 0 12 000 000 5 520 000
TOTAL 60 000 000 11 040 000 11 040 000

Valeur nette fiscale = VO - Cumul annuités dégressives


A la fin de la durée d’amortissement dégressif, VNF = 0
Si + ► Dotation
Amortissement dérogatoire =Annuité dégressive - Annuité linéaire
Si - ---------- ► Reprise

Exemple d’application N°9: Acquisition en cours d’exercice Cas de l’entreprise


ESPERANCE. On suppose que la date d’acquisition est le 01/08/2002.
TAF : Etablir le plan d’amortissement de MI.

Résolution
Lorsque l’immobilisation est acquise en cours d’exercice, la première annuité dégressive est
calculée prorata temporis (en nombre de mois depuis le début du mois d’acquisition).
VO = 60.000.000 VR = 0 d’où BA = 60.000.000 - 0 = 60.000.000
Taux linéaire (tl) = 100/5 = 20%
Taux dégressif (td) = 20 x 2 = 40%
Période charnière = 5/2 = 2,5 soit 2 ans Ou Période charnière = 1/40 = 2,5 soit 2 ans

11
Taux de la Période charnière : tl’= 50%

Annuités dégressives :
Décompte : d’août 2002 à décembre 2002 : 5 mois
Annuité dégressive 2002 = B x td x n/12= 60.000.000x40x5/1200
Annuité dégressive 2003= (VNF2002 - VR) x td = (50.000.000 - 0)x40/100
Annuité dégressive 2004 = (VNF2003 - VR) x td = (30.000.000 - 0)x40/100
Annuités dégressives 2005 et 2006 = (VNF2004 - VR) / 2 = (18.000.000 - 0) / 2

Annuités linéaires :
Décompte : d’août 2002 à décembre 2002 : 5x30 soit 150 jours
Annuité linéaire 2002 = 60.000.000x0,20x150/360
Annuités linéaires 2003 à 2006 = 60.000.000x0,20
Annuité linéaires 2007 = 60.000.000x0,20x(360-150)/360

Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement :


dégressif fiscal
Valeur d’origine : 60 000 000 Durée d’utilité : 5 ans
Valeur résiduelle : 0 Taux linéaire : 20%
Base d’amortissement 60 000 000 Taux dégressif : 40%
Pério e charnière : 2 ans Taux de la Période charnière : tl’ : 50%
c
Ex. Base Pér. Annuités Cumul Valeur Annuités Amortissements
d'amortisseme dégressive annuités Nette d’amortissemen Dérogatoires
nt s dégressive Fiscale t s comptables
s
Dotation Reprise
2002 60 000 000 5mois 10 000 000 10 000 000 50 000 000 5 000 000 5 000 000

2003 50 000 000 1an 20 000 000 30 000 000 30 000 000 12 000 000 8 000 000

2004 30 000 000 1an 12 000 000 42 000 000 18 000 000 12 000 000 -

2005 18 000 000 1an 9 000 000 51 000 000 9 000 000 12 000 000 3 000 000

2006 9 000 000 1an 9 000 000 60 000 000 0 12 000 000 3 000 000

2007 7mois 7 000 000 7 000 000

TOTAL 60 000 000 13 000 000 13 000 000

12
III.3. Comptabilisation des amortissements fiscaux dans le journal :

A la fin de chaque exercice, il faut enregistrer, dans le journal, l’annuité d’amortissement


comptable et l’annuité d’amortissement dérogatoire.
OU en cas de 681 ...( l’annuité d’amortissement
681...( l’annuité d’amortissement comptable) comptable)
reprise
851 (montant amortissement dérogatoire) 151 (montant amortissement dérogatoire)
d’amortissements
28 ...( l’annuité d’amortissement comptable) 28 (l’annuité d’amortissement comptable)
dérogatoires
151 (montant amortissement dérogatoire) 861 (montant amortissement dérogatoire

Exemple d’application N°10 : Cas de l’entreprise ESPERANCE avec acquisition en cours d’exercice.
TAF : Passer les écritures d’amortissement des exercices 2002, 2004 et 2005.

Résolution :
31/12/2002
6813 Dotations aux amortissements 5.000.000
851 Dotations aux provisions réglementées 5.000.000
28411 Amortissement du matériel industriel 5.000.000
151 Amortissements dérogatoires 5.000.000
(dotation de l’exercice)

31/12/2004
6813 Dotations aux amortissements 12.000.000
28411 Amortissement du matériel industriel (dotation 12.000.000
de l’exercice)

31/12/2005
6813 Dotations aux amortissements 12.000.000
151 Amortissements dérogatoires 3.000.000
28411 Amortissement du matériel industriel 12.000.000
861 Reprises de provisions règlementées (dotation 3.000.000
de l’exercice)

IV. IMPACTS DES AMORTISSEMENTS SUR LE BILAN :

Pour une date donnée, quel que soit le type d’amortissement pratiqué, chaque immobilisation
apparaît au bilan comptable avec sa valeur d’origine, le cumul d’annuités d’amortissement
comptable et sa valeur comptable nette.
Le cumul d’amortissements dérogatoires (pour le cas où un amortissement fiscal est
pratiqué) est inscrit au passif.

Exemple d’application N°11 : Cas de l’entreprise ESPERANCE avec acquisition en cours


d’exercice.
TAF : Présenter l’extrait du bilan à la fin des exercices 2002 à 2007.

13
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements Net Montant
comptables
Compte immo VO Cumul Annuités VCN Compte 151 Cumul Annuités
comptables (c'est-à-dire (VO - Cumul Annuités Dérogatoires (c'est-à-dire
solde du compte 28...) comptables) solde du compte 151)

Résolution :
Extrait du bilan au 31/12/02
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements Net Montant
comptables
Matériel 60.000.000 5.000.000 55.000.000 Amortissements 5.000.000
informatique dérogatoires
Extrait du bilan au 31/12/03
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements Net Montant
comptables
Matériel 60.000.000 17.000.000 43.000.000 Amortissements 13.000.000
informatique dérogatoires
Extrait du bilan au 31/12/04
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements Net Montant
comptables
Matériel 60.000.000 29.000.000 31.000.000 Amortissements 13.000.000
informatique dérogatoires
Extrait du bilan au 31/12/05
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements Net Montant
comptables
Matériel 60.000.000 41.000.000 19.000.000 Amortissements 10.000.000
informatique dérogatoires
Extrait du bilan au 31/12/06
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements Net Montant
comptables
Matériel 60.000.000 53.000.000 7.000.000 Amortissements 7.000.000
informatique dérogatoires
Extrait du bilan au 31/12/07
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements Net Montant
comptables
Matériel 60.000.000 60.000.000 0 Amortissements 0
informatique dérogatoires

14
EXERCICES
Exercice n°1 :
Le 01/01/N, une entreprise acquiert une machine-outil d’une valeur de 5 200 000 F. la
valeur résiduelle est estimée à 200 000 F. La durée d’utilité de la machine est de 5 ans.
Les avantages économiques attendus sur les 5 ans sont mesurés en fonction des unités fabriquées.
Année N1 N2 N3 N4 N5 Total
Unités fabriquées 125 000 175 000 200 000 250 000 250 000 1 000 000

VO = 5 200 000 BA = 5 200 000 - 200 000 = 5 000 000 TAF :


1) Etablir le plan d’amortissement de la machine sachant qu’elle est amortie suivant le
mode par unités d’œuvre.
2) Présenter les écritures au 31/12/N et 31/12/N+4.

Exercice N°2 :
Le 01/01/N, une entreprise a acquis une machine-outil d’une valeur de 4 500 000 F
amortissable sur 8 ans.
La valeur résiduelle au bout de 8 ans est estimée à 500 000F.
TAF : Présenter le plan d’amortissement suivant le mode dégressif à taux décroissant.

CORRIGES DES EXERCICES

Corrigé exercice N°1 :


1) Le plan d’amortissement :
Annuité N = 5 000 000 x 125 000/1 000 000 = 625 000
Annuité N+1 = 5 000 000 x 175 000/1 000 000 = 875 000
Annuité N+2 = 5 000 000 x 200 000/1 000 000 = 1 000 000
Annuité N+3 = 5 000 000 x 250 000/1 000 000 = 1 250 000
Annuité N+4 = 5 000 000 x 250 000/1 000 000 = 1 250 000

Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement : par unités d’œuvre


Valeur d’origine : 5 200 000 Durée d’utilité : 5 ans
Valeur résiduelle : 200 000
Base d’amortissement : 5 000 000
Exercice Valeur Base Taux Annuités Cumul Annuités Valeur comptable
d’origine d'amortissement d’amortissement d’amortissement nette
comptable comptable

31/12/N 5 200 000 5 000 000 125/1000 625 000 625 000 4 575 000
31/12/N+1 5 200 000 5 000 000 175/1000 875 000 1 500 000 3 700 000
31/12/N+2 5 200 000 5 000 000 200/1000 1 000 000 2 500 000 2 700 000
31/12/N+3 5 200 000 5 000 000 250/1000 1 250 000 3 750 000 1 450 000
31/12/N+4 5 200 000 5 000 000 250/1000 1 250 000 4 5 000 000 200 000
TOTAL 5 000 000 - 200 000

15
2) Ecritures : 31/12/N+4
6813 31/12/N
Dotations aux amortissements 1 250 000
6813 28411 Dotations aux amortissements
Amortissement du matériel industriel 625 000 1 250 000
(dotation de l’exercice)

Corrigé exercice N°2 :


Somme des numéros d’année : 1+2+3+4+5+6+7+8 = 36
Annuité N = 4 000 000 x 8 / 36 = 888 889
Annuité N+1 = 4 000 000 x 7 / 36 = 777 778
Annuité N+2 = 4 000 000 x 6 / 36 = 666 667
Annuité N+3 = 4 000 000 x 5 / 36 = 555 556
Annuité N+4 = 4 000 000 x 4 / 36 = 444 444
Annuité N+5 = 4 000 000 x 3 / 36 = 333 333
Annuité N+6 = 4 000 000 x 2 / 36 = 222 222
Annuité N+7 = 4 000 000 x 1 / 36 = 111 111
Nature de bien : matériel industriel Mode d’amortissement : dégressif à taux décroissant
Valeur d’origine : 4 500 000 Durée d’utilité : 4 ans
Valeur résiduelle : 500 000
Base d’amortissement : 4 000 000
Valeur Base Annuités Cumul Annuités Valeur
d’origine d’amortissemen t
Exercice d'amortissem Taux d’amortissemen t comptable
ent comptable nette
comptable
N 4 500 000 4 000 000 8/36 888 889 888 889 3 611 111
N+1 4 500 000 4 000 000 7/36 777 778 1 666 667 2 833 333
N+2 4 500 000 4 000 000 6/36 666 667 2 333 334 2 166 666
N+3 4 500 000 4 000 000 5/36 555 556 2 888 890 1 166 666
N+4 4 500 000 4 000 000 4/36 444 444 3 333 334 1 166 666
N+5 4 500 000 4 000 000 3/36 333 333 3 666 667 833 333
N+6 4 500 000 4 000 000 2/36 222 222 3 888 889 611 111
N+7 4 500 000 4 000 000 1/36 111 111 4 000 000 500 000
TOTAL 4 000 000 - 500 000

16
CHAPITRE 2 : LES CESSIONS D’IMMOBILISATIONS

I. DEFINITION :
Les cessions d’immobilisations désignent la sortie des immobilisations du patrimoine
d’une entreprise pour la vente, l’échange, le vol, la destruction ou la disparition.

1. LA VENTE :
On distingue deux cas de ventes : les ventes courantes et les ventes occasionnelles.

1.1 Les ventes courantes :


Les ventes ou cessions courantes sont effectuées seulement par certaines entreprises telles
que les sociétés de transport, de location ...
Les écritures comptables sont passées suivant plusieurs étapes qui sont :

• Constatation de la créance : • Constatation de l’amortissement


____________________________________ complémentaire:______________
4141 (Prix de vente TTC) 681
754.. .(Prix de vente HT) 851 (Ou 151)
4431 (TVA) 28.
151 (Ou 861)
• Constatation de la sortie de • Annulation du cumul d’amortissement
l’immobilisation : _____________________ comptable: ________________________
654 (valeur d’origine) 28 (cumul amort. comptable.)

2.. .(valeur d’origine) 654 (cumul amort. comptable)

_________ • Annulation du cumul d’amortissement dérogatoire (ou Solde du compte 151):


151 (cumul amort. Déroga)
______ 861 (cumul amort. Déroga)

1.2 Les ventes occasionnelles :


Ce sont les ventes ou cessions qui ne sont pas courantes.
Les écritures comptables suivent les mêmes étapes que celles des ventes courantes mais
on utilise des comptes HAO :
• Constatation de la créance : • Constatation de l’amortissement
complémentaire :
4851 (Prix de vente TTC) 681
82.. .(Prix de vente HT) 851 (Ou 151)
4431 (TVA) 28.
151 (Ou 861)

17
• Constatation de la sortie de
l’immobilisation : • Annulation du cumul d’amortissement
comptable :
81. (valeur d’origine) 28. (cumul amort. comptable)
2.. .(valeur d’origine) 81. (cumul amort. comptable)

• Annulation du cumul d’amortissement dérogatoire (ou Solde du compte 151):


D 151 (cumul amort. Déroga)
C 861 (cumul amort. Déroga)

NB : après avoir passé les écritures, on peut déterminer le résultat de cession :


- Si l’immobilisation cédée est amortie en mode comptable :
Résultat de cession comptable = Prix de cession HT - VCN
Ou Résultat de cession comptable = (comptes 754 ou 82) - (comptes 654 ou 81)

- Si l’immobilisation cédée est amortie en mode fiscal :


Résultat de cession comptable = Prix de cession HT - VCN
Ou Résultat de cession comptable = (comptes 754 ou 82 + 86) - (comptes 654 ou
81)

Résultat de cession fiscal = Prix de cession HT - VNF

Lorsque le résultat est positif, on dit qu’il y a une PLUS-VALUE, dans le cas
contraire, il y a une MOINS-VALUE.
NB : le résultat de cession participe au résultat global de l’entité en fin d’exercice.

Exemple d’application N°1 :


Le 01/01/98, l’entreprise YAO a acquis un matériel industriel M10 à 6.000.000 FHT,
amortissable en mode linéaire sur 4 ans.
Le 01/10/00, M10 est cédé à 2.000.000 FHT.
TAF :
1- Présenter les écritures de cession.
2- Calculer le résultat de cession.

RESOLUTION :
1)
Avant de passer les écritures, il faut effectuer les calculs nécessaires :
- Détermination de l’amortissement complémentaire :
L’amortissement complémentaire est l’annuité d’amortissement calculée du début de l’année
de cession à la date de cession.
Pour cet exemple l’année de cession est 2000 et la date de cession 01/10/00.
Donc l’amortissement complémentaire sera calculé du 01/01/00 au 01/10/00.
Décompte du 01/01/00 au 01/10/00 = 9 mois.

18
Amortissement linéaire complémentaire = 6.000.000x25x9/1200=1.125.000

- Détermination du cumul d’amortissement ou de la valeur amortie (du


01/01/98 au 01/10/00) :
Le cumul d’amortissement est le montant total des annuités d’amortissement calculées depuis
l’acquisition de l’immobilisation jusqu’à la date de cession.

Pour cet exemple le cumul d’amortissement sera calculé sur la période du 01/01/98 au
01/10/00.
Cumul amortissement = 1.500.000+1.500.000+1.125.000 = 4.125.000
Ou Cumul amortissement = BA x tl x n / 1200
Avec n la période d’amortissement (du 01/01/98 au 01/10/00) : soit 12+12+9 = 33 mois
Cumul amortissement = 6.000.000 x 25 x 33 / 1200 = 4.125.000

Les calculs peuvent être présentés dans un extrait de plan d’amortissement :


Exercice Base d’amort Période Annuité Cumul VCN
linéaire d’annuité
1998 6.000.000 12 mois 1.500.000 1.500.000 4.500.000
1999 6.000.000 12 mois 1.500.000 3.000.000 3.000.000
2000 6.000.000 9 mois 1.125.000 4.125.000 1.875.000

Ecritures de cession :
---------------------------- 01/10/2000
----------------------------
4851 Créances/cessions d’immobilisations 2.360.000
822 Produits des cessions d’Immobili 2.000.000
4431
861
TVA facturée sur vente 360.000
2.000.000

---------------------------- d° 23.500.000
30.500.000
241
6813
812 ---------------------------- 1.125.000
Dotations aux amortissements des IC

2841 Amortissement du matériel et outillage 1.125.000


(dotation complémentaire)
r\°

812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations 6.000.000


corporelles
241 Matériel et outillage 6.000.000
(sortie du bien)
r\°

2841 Amortissement du matériel & outillage 4.125.000

812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations 4.125.000


(Pour solde du compte débité)
r\°

19
Ou bien passer les deux dernières écritures en une seule, comme suit :
01/10/2000
28411 Amortissement du matériel indust 4.125.000
812 Valeurs comptables des cessions 1 875 000
2411 Matériel industriel 6.000.000
(annulation cumul amortiss et sortie du matériel)

2) Calcul du résultat de cession:


Résultat de cession = Prix de cession - VCN

Résultat de cession = 2.000.000 - 1.875.000 = 125.000

2. L’ECHANGE :
L’opération d’échange consiste à remplacer une ancienne immobilisation par une nouvelle
moyennant le payement d’une somme d’argent appelée soulte.
La soulte est la différence entre le prix d’achat TTC de la nouvelle immobilisation et le prix
de cession TTC de l’ancienne immobilisation.
La comptabilisation s’effectue en deux étapes qui sont :

- les écritures d’acquisition de la nouvelle immobilisation

- les écritures de cession de l’ancienne immobilisation


Exemple d’application N°2
Le 01/06/N, l’entreprise COSINUS a acquis un matériel industriel A pour 30 500 000 FHT.
Ce matériel est amorti en mode dégressif fiscal sur 5 ans.
Le 01/07/N+3, le matériel A est échangé contre un matériel B.
Le prix de reprise du matériel A est de 18 832 800 et le prix d’achat TTC du matériel B est de
39 100 000. A cette occasion, la facture N°89 est délivrée par le fournisseur BTP.
Le chèque n°45 est remis au fournisseur pour solde de tout compte.
TAF :
1) Etablir la facture N° 89.
2) Présenter le plan d’amortissement du matériel A.
3) Passer les écritures nécessaires chez COSINUS.
4) Calculer le résultat comptable et le résultat fiscal
5) Conclure.

20
Résolution :
1) La facture :
BTP 01/07/N+3
Doit
Facture N°89 COSINUS
Matériel B 33 135 593
TVA (18%) 5 964 407
Montant TTC 39 100 000
Reprise TTC de A 18 832 800
NAP 20 267 200

2) Le plan d’amortissement du matériel A :


Nature du bien : Matériel et Outillage Mode : dégressif fiscal
VO : 30.500.000 F Période charnière : 2 ans
VR : 500.000 F Durée d’utilisation : 5 ans
BA : 30.000.000 F Tl : 20% TD : 40%
Date d’acquisition : 01/6/N
Date de mise en service : 01/6/N Tl’ : 50%
Exerci VCNF début Périod At dégressif VCNF fin At linéaire Amortissement dérogatoire
ce E
Dotation Reprise
N 30.500.000 7 mois 7.116.667 23.383.333 3.500.000 3.616.667
N+1 23.383.333 1 an 9.353.333 14.000.000 6.000.000 3.353.333
N+2 14.030.000 1 an 5.612.000 8.418.000 6.000.000 388.000
N+3 8.418.000 1 an 4.209.000 4.209.000 6.000.000 1.791.000
N+4 4.209.000 1 an 4.209.000 0 6.000.000 1.791.000
N+5 - - - 2.500.000 2.500.000
Total - 5 ans 30.500.000 30.000.000 6.970.000 6.470.000
500.000

3) Les écritures :
Dotation complémentaire dégressive = 4.209.000 x 6/12= 2.104.500 F
Dotation complémentaire linéaire = 6.000.000 x 6/12 = 3.000.000

Reprise complémentaire = 3.000.000 - 2.104.500 = 895.500 F

Valeur amortie = (3.500.000 + 6.000.000 + 6.000.000 + 3.000.000) = 18.500.000

VCN= 30.500.000 - 18.500.000 = 12.000.000 F

TVA = (18.832.800/1,18)x 0,18 = 2.872.800 F

Prix de cession HT = 18.832.800 - 2.872.800 = 15.960.000 F

D 151 C
388.000 3.616.667
895.500 3.353.333
SC 5.686.500
6.970.000 6.970.000

21
---------------------------- 1/7/N+3
6813 ---------------------------- 3.000.000
Dotations aux amortissements des IC Amortissement
151 dérogatoire 895.500
2841 Amortissement du matériel et outillage Reprises de 3.000.000
861 provisions règlementées 895.500
(dotation complémentaire)
°

4851 Créances/cessions d’immobilisations 18.832.800

822 Produits des cessions d’Immobili 15.960.000


4431 TVA facturée sur vente 2.872.800
(Cession)

812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations 12.000.000


corporelles
2841 18.500.000
Amortissement du matériel et outillage
241 Matériel et outillage 30.500.000
(sortie du bien)

241 Matériel et outillage 33.135.593


4451 5.964.407
TVA récupérable sur immobilisations
39.100.000
481 Fournisseur d’investissement
(Facture d’achat)
151 Amortissement dérogatoire A° 5.686.500

861 Reprises de provisions règlementées 5.686.500


(pour solde du compte débité)

481 Fournisseurs d’investissements 39.100.000


18.832.800
Créances sur cessions d’immobilisations
4851 20.267.200
Banques locales
521
(prise en compte de la soulte)

4) Le résultat de cession

Résultat comptable = (822 + 861 - 812) = (15.960.000 + 5.686.500) - 12.000.000


Résultat comptable = 21.646.500 - 12.000.000 = |9.646.500
Résultat fiscal = 822 - VCNF
VCNF = 30.500.000 - (7.116.667 + 9.353.333 + 5.612.000 + 2.104.500)
VCNF = 30.500.000 - 24.186.500 = 6.313.500 F
Résultat fiscal = 15.960.000 - 6.313.500 = 9.646.500 F

5) Conclusion : Résultat comptable = résultat fiscal = 9.646.500 F.

22
3. LE VOL OU LA DESTRUCTION

En cas de vol ou de destruction de l’immobilisation, l’écriture de vente n’est pas


comptabilisée.
Dans le cas de vol ou de disparition, la TVA initialement déduite doit être reversée.
TVA à reverser = TVA initialement déduite x VNC/VO

Ecritures

681
28…
dotation complémentaire

2…
4441
suivant TVA à reverser

812
2…
sortie du bien

28…
812
Annulation du cumul des amorti.

NB : L’indemnité d’assurance perçue au cas où le bien est assuré est assimilée au prix de
cession (cas de vente).

23
CHAPITRE 3 : LES DEPRECIATIONS ET LES PROVISIONS

Les dépréciations et les provisions sont traitées conformément au principe de prudence.

I- LES DEPRECIATIONS

I.1. Définition
Une dépréciation est la perte de valeur d’un actif.
Tous les éléments d’actif d’une entité (immobilisations, stocks, créances et trésorerie) peuvent
être l’objet d’une dépréciation.

I.2. Dépréciation des immobilisations


En fin d’exercice, les responsables de l’entité doivent apprécier s’il existe un indice faisant
croire qu’une immobilisation a subi une perte de valeur.
Un indice de perte de valeur est tout élément qui pourrait amener à croire qu’une
immobilisation a perdu de la valeur (exemple : baisse du prix de l’immobilisation sur le
marché, évolution de la technologie).

• Lorsqu’un indice de perte de valeur existe alors il faut procéder à un test de dépréciation.
Le test de dépréciation consiste à comparer la valeur d’inventaire de l’immobilisation à sa
valeur nette comptable.

- Si la valeur d’inventaire (VI) est < la valeur nette comptable (VNC), alors il faut
constituer une dépréciation : Dépréciation = VNC - VI
- Si la valeur d’inventaire (VI) est > ou = la valeur nette comptable (VNC), alors il n’y a
pas de dépréciation.

• Lorsqu’un indice de perte de valeur n’existe pas alors on ne fait pas de test de
dépréciation.

NB :
La valeur d’inventaire d’une immobilisation est sa valeur actuelle estimée en fin d’exercice.
Elle correspond à la valeur d’estimation en fin d’exercice, qui s’apprécie en fonction du
marché et de l’utilité de l’immobilisation pour l’entité.

Une fois la dépréciation déterminée, on procède à sa comptabilisation par une dotation dans le
journal.

• Constitution de la dépréciation par dotation:


D 6913 ou 6914 ou 6972 ou 853
C 29…

24
Exemple N°1 :
A la date du 31/12/15, les titres de participation de l’entreprise HIZA ont pour valeur
d’inventaire 7.000.000 F. Ces titres ont été acquis à 10.000.000 F.
TAF : Procéder à la régularisation nécessaire le 31/12/15.

Résolution :
Valeur d’inventaire < Valeur nette comptable, alors il faut déterminer la dépréciation
Dépréciation = Valeur nette comptable - Valeur d’inventaire
Dépréciation = 10.000.000 - 7.000.000
Dépréciation = 3.000.000 F

Ecritures :
31/12/15
6972 Dotations aux dépréciations pour immobilisations 3.000.000 3.000.000
financières
296 Dépréciation des titres de participation
(constitution de dépréciation/tires)

A la fin des exercices suivants, des tests de dépréciation seront effectués à chaque fois qu’il
y aura un indice de perte de valeur et la dépréciation initialement constatée sera ajustée.

• Ajustement du montant de la dépréciation :


Si la dépréciation d’un exercice (N) est > celle de l’exercice (N-1) alors il faut augmenter la
dotation de dépréciation.

Augmentation = Dépréciation de (N) - Dépréciation de (N-1)

Le schéma d’écriture est identique à celui de la constitution :

D 6913 ou 6914 ou 6972 ou 853

C 29 ...
Si la dépréciation d’un exercice (N) est < celle de l’exercice (N-1) alors il faut diminuer la
dotation de dépréciation.
Diminution = Dépréciation de (N-1) - Dépréciation de (N)
Le schéma d’écriture est le suivant :
D 29 .

C 7913 ou 7914 ou 7972 ou 863

Si la dépréciation d’un exercice (N) est = celle de l’exercice (N-1) alors on ne fait rien.

25
Exemple N°2 : Cas de l’entreprise HIZA
A la date du 31/12/16 :
Hypothèse 1 : la valeur d’inventaire des titres est: 8.600.000 F.
Hypothèse 2 : la valeur d’inventaire des titres est: 6.500.000 F.
TAF : pour chaque hypothèse, passer l’écriture de régularisation nécessaire le 31/12/16.

Résolution
Hypothèse N°1 :
Valeur d’inventaire < Valeur nette comptable, alors il faut déterminer la
dépréciation
Dépréciation = Valeur nette comptable - Valeur d’inventaire
Dépréciation = 10.000.000 - 8.600.000
Dépréciation = 1.400.000 F
2016

Dépréciation = 1.400.000 < Dépréciation = 3.000.000 alors il faut diminuer la


2016 2015

dépréciation.

Diminution = Dépréciation 2015 - Dépréciation 2016


Diminution = 3.000.000 - 1.400.000 = 1.600.000 F
Ecritures :
31/12/16
296 Dépréciation des titres de participation 1.600.000
7972 Reprises de dépréciations pour 1.600.000
immobilisations financières
(diminution de dépréciation/titres)

Hypothèse N°2 :
Valeur d’inventaire < Valeur nette comptable, alors il faut déterminer la dépréciation
Dépréciation = Valeur nette comptable - Valeur d’inventaire
Dépréciation = 10.000.000 - 6.500.000 Dépréciation 2016 = 3.500.000 F
Dépréciation 2016 = 3.500.000 > Dépréciation 2015 = 3.000.000 alors il faut augmenter la
dépréciation.

Augmentation = Dépréciation 20i6 - Dépréciation 20i5

Augmentation = 3.500.000 - 3.000.000 = 500.000 F

I.3. Dépréciation des stocks :


En fin d’exercice, si la valeur d’inventaire (VI) < la valeur d’entrée (VE), il faut
déterminer une dépréciation.
Dépréciation = VE – VI

26
Ecritures :
31/12/16
6972 Dotations aux dépréciations pour immobilisations 500.000
financières
296 Dépréciation des titres de participation 500.000
(augmentation de dépréciation/tires)

Les schémas d’écritures sont :

Annulation du stock initial


_____________________________ Annulation de la dépréciation du stock initial
D 603... ou 73... D 391 à 398
C 3... C 7593

Constatation du stock final Constatation de la dépréciation du stock final

D 3... D 6593
C 603... ou 73... C 391 à 398

I.4. Dépréciation des créances clients :


Les créances peuvent subir des dépréciations lorsque certains faits permettent de douter
de la ponctualité ou de la solvabilité des clients.
La dépréciation correspond au montant TTC des créances que l’on ne pourrait pas
recouvrer.

• Constatation de la dépréciation :
Lorsqu’une créance devient douteuse ou litigieuse, il faut :

1. Transférer le montant de la créance dans un compte distinct

D 416
C 411

2. Constater la dépréciation :
D 6594 ou 839
C 491…

• Ajustement de la dépréciation :
A la fin des exercices suivants, une nouvelle évaluation des créances est effectuée et un
ajustement de la dépréciation suit :
- Lorsque la dépréciation de N > celle de N-1, il faut augmenter le montant de la
dépréciation

27
Augmentation = Dépréciation de (N) - Dépréciation de (N-1)
(schéma d’écriture identique à celui de la constitution)

Lorsque la dépréciation de N < celle de N-1, il faut diminuer le montant de la


dépréciation : Diminution = Dépréciation de (N-1) - Dépréciation de (N).
On passe ainsi une écriture de reprise de la dépréciation :

D 491ou 498
C 7594 ou 849

- Lorsque la dépréciation n’existe plus (c'est le cas lorsque la créance douteuse ou


litigieuse a été payée ou lorsqu’elle est effectivement perdue), elle doit être annulée
(schéma d’écriture identique à celui de la diminution).
Pour le cas où la créance est effectivement perdue, il faut aussi constater la perte effective:
D 651
C 411 Ou 416
Exemple N°3 :
On vous donne les informations sur des créances de l’entreprise SALAZAR

Noms Créances Dépréciations au Règlements en Observations au 31/12/2010


des HT 31/12/2009 2010
clients
TONY 500.000 236.000 190.000 On espère récupérer 30% du solde
JOB 1.200.000 424.800 816.000 Solde irrécouvrable
AYABA 850.000 - - Déprécier à 60%
ASSIBA 1.000.000 - - On espère perdre 45%
ESSOH 1.600.000 944.000 755.200 On espère récupérer 1.132.800 F

Par ailleurs, le client “LOUKOU” qui doit à l’entreprise une somme de 2.950.000 F
depuis le dernier trimestre 2009 s’est exilé en Chine. Mais à notre grande surprise il
revient le 30/9/2010 nous remettre un chèque sur la SIB, N°50 de 1.950.000 F N.B. :
TVA : 18%

TAF :
1) Présenter dans un tableau, l’état des dépréciations des créances douteuses.
2) Passer les écritures nécessaires chez SALAZAR.

28
Résolution :

1) Etat des dépréciations :

Noms Créance s Règlem Créances Dépréci Dépréci Réajustement Utilisation finale


des début ent en fin ou ations ations dépréciations
clients (TTC) 2010 soldes antérieu nécessai antérieures
res res A la A la Perte Reprise
hausse baisse ou
reprise

TONY 590000 190000 400000 236000 280000 44000 - - -


JOB 1416000 816000 600000 424800 - - - 600000 424800
AYABA 1003000 - 1003000 - 601800 601800 - - -
ASSIBA 1180000 - 1180000 - 531000 531000 - - -
ESSOH 1888000 755200 1132800 944000 - - 944000 - -

2) Ecritures :
31/12/2010
6594 Charges provisionnées d’exploitation sur créances 44.000
4912 Dépréciations des créances douteuses (Réajustement 44.000
à la hausse sur client TONY)

6511 Pertes sur créances clients 600.000


600.000
4162 Créances clients douteuses
(Perte sur client JOB)

4912 Dépréciations des créances douteuses 424.800


Reprises de charges provisionnées d’exploitation 424.800
7594 sur créances
(annulation dépréciation sur client JOB)

29
4162 31/12/10
Créances clients douteuses 1 003 000
411
Clients 1 003 000
(reclassement clients AYABA)
4162
Créances clients douteuses 1 180 000

411 Clients 1 180 000


(reclassement clients ASSIBA)


6594 Charges provisionnées d’exploitation sur créances 601 800
4912 Dépréciations des créances douteuses (Constatation 601 800
dépréciation sur client AYABA)


6594 Charges provisionnées d’exploitation sur créances 531 000
4912 Dépréciations des créances douteuses (Constatation 531 000
dépréciation sur client ASSIBA) d°

4912 Dépréciations créances douteuses 944.000


7594 Reprises de charges provisionnées d’exploitation sur 944.000
créances
(annulation provisions antérieures sur ESSOH)

521 Banques locales 1950.000


758 Produits divers 1.950.000

(Rentrée sur créances amorties par chèque N°50


sur la SIB)

I.5. Dépréciation des titres de placement :


Les titres de placement sont des actions ou obligations qu’on peut acquérir ou céder à
tout moment en vue d’obtenir un profit.
Lorsque la valeur d’inventaire (VI) des titres (cours moyen du mois de décembre pour
les titres cotés ou la valeur actuelle pour les titres non cotés) est inférieure à leur valeur
d’entrée (VE), il faut constituer une dépréciation.

Dépréciation = VE - VI

• Constitution de la dépréciation:
D 6795
C 590

30
• Ajustement de la dépréciation :
A la fin des exercices suivants :
- Lorsque la dépréciation de N > celle de N-1, il faut augmenter le montant de la
dépréciation
Augmentation = Dépréciation de (N) - Dépréciation de (N-1)
(schéma d’écriture identique à celui de la constitution)

- Lorsque la dépréciation de N < celle de N-1, il faut diminuer le montant de la


dépréciation : Diminution = Dépréciation de (N-1) - Dépréciation de (N)
D 590
C 7795

- S’il n’y a plus de dépréciation, les dépréciations antérieures doivent être annulées
(schéma d’écriture identique à celui de la diminution).

II- LES PROVISIONS

II.1. Définition :
Une provision est une dette dont l’échéance ou le montant est incertain.
Les provisions sont inscrites au passif du bilan (provisions financières pour risques et
charges ; risques provisionnés).

II.2. Comptabilisation :
Trois conditions doivent être remplies avant la comptabilisation d’une provision.
Une provision est comptabilisée lorsque :
1) il existe une obligation actuelle résultant d’un événement passé
NB : l’obligation peut être juridique (par exemple une indemnité à payer à
cause d’un procès) ou implicite (par exemple une garantie donnée aux clients
pour réparer ou remplacer des biens vendus qui seraient défectueux).

2) il est probable qu’une sortie de ressources représentative d’avantages


économiques futures sera nécessaire pour régler l’obligation
3) le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.

Lorsque ces conditions sont remplies, en fin d’exercice, il faut constituer une provision.

• Constitution de la provision :
Pour la constitution de la provision, on tient compte de la durée probable de la dette.
- Ecritures de constitution de provisions ayant un caractère de long terme :
D 6911 ou 6971 ou 854S

C 19 ...

31
- Ecritures de constitution de provisions ayant un caractère de court terme :

- D 6591 ou 6791 ou 839

C 499 ou 599

A la fin des exercices suivants, il faut ajuster la provision.

Si la Provision de N > Provision de N-1, alors il faut augmenter la provision.


Augmentation (ou réajustement provision antérieure à la hausse) = Provision de (N)
- Provision de (N-1)
(schéma d’écriture identique à celui de la constitution)

Si la Provision de N < Provision de N-1, alors il faut diminuer la provision.


Diminution (ou réajustement provision antérieure à la baisse) = Provision de (N-1) -
Provision de (N)

- Ecritures de diminution de provisions ayant un caractère de long terme :


D 19 ...

C 7911 ou 7971 ou 864

- Ecritures de diminution de provisions ayant un caractère de


court terme :

D 499 ou 599

C 7591 ou 7791 ou 849

S’il n’existe plus de provision (les conditions ne sont plus remplies),il faut
annuler la provision antérieure.
(schéma d’écriture identique à celui de la diminution ou reprise)

III- CESSIONS DE TITRES :

4.1. Les Titres de participation et les Titres immobilisés :


Les écritures sont :
• Constatation de la créance : • Constatation du règlement:
D485 ou 4141 (Prix de cession) D 52 (Prix de cession - commissions TTC)
D 6311 (commissions TTC)

C 826 Ou 754 (Prix de cession) C 485 ou 4141(Prix de cession)

32
• Constatation de la sortie des titres :•Annulation de la dépréc sur les titres
cédés:
D 816 (valeur d’origine) D 296 ou 2974
C 26 ou 274 (valeur d’origine) C 7972

4.2. Les titres de placement :

Les écritures sont :


• Constatation de la créance et de la sortie des titres :
La différence entre le Prix de cession et le Prix d’achat est comptabilisée :
- Si Prix de cession-Prix d’achat>0 OU - Si Prix de cession-Prix d’achat<0
alors il y a Gain. alors il y a Perte
.
D 4721 (Prix de cession) D 4721 (Prix de cession)
C 50 (Prix d’achat) D 677 (Prix de cession-Prix d’achat)
C 777 (Prix de cession-Prix d’achat) C 50 (Prix d’achat)

• Constatation du règlement:
• Annulation des provisions sur les titres
D 521 (prix de vente-commissions TTC)
D6311 (commissions TTC) D 590
C 4721 (Prix de cession) C 7795

EXERCICES

EXERCICE N°1:

Une entreprise acquiert 50 titres de participation pour un montant de 520 000 F.


Le 20/04/2010, les 50 titres des participations font l’objet d’une cession à concurrence de 16.000
F l’unité, au comptant par chèque N°0005. Les frais de vente s’élèvent à 25.000 F, la TOB : 10%.
Ces titres ont fait l’objet d’une dépréciation au 31/12/2009 pour une valeur de 60.000 F.

Travail à faire : Passez les écritures de cession

33
Solution
20/04/2010
4856 Créances sur cessions d'immobilisations 800.000
826 Produits des cessions d'immobilisations 800.000
(Cession)

521 Banquesd° locales 772.500


6311 Frais sur titres (achat, vente, garde) 27.500
4856 . Créances sur cessions d'immobilisations 800.000

(Chèque N°005) d°

816 Valeurs comptables des cessions d'immobilisations 520.000


financières
26 520.000
Titres de participation (pour solde du compte crédité)

296 Provisions pour dépréciation des titres de participation 60.000
7972 Reprises de provisions financières pour 60.000
dépréciation des immobilisations financières
(Annulation provision antérieure)

EXERCICE N°2:
On vous présente, le 31/12/2010, les informations sur les titres de placement d'une entreprise :
Nature des titres Quantité Prix d'achat Cours au 31/12/09 Cours au 31/12/10

UTA 300 10.000 8.000 6.500


ASEC 650 12.000 6.800 13.200

200 titres UTA sont vendus le 31 mars 2010 à 8000 F le titre, contre chèque N°502/BIAO (frais de cession 20
000 HT);
500 ASEC sont vendus à 15.000 F l'un contre chèque N°100 sur la SGBCI le 30 avril 2010 (frais de cession 150
000 HT)

TAF :
1) Présenter l'état des titres dans un tableau.
2) Passer toutes les écritures nécessaires le 31/12/2010

NB : TOB : 10%

34
Solution
1) Etat des titres de placement

Code Intitulés ou Acquisition 2009 2010 Réajustement


nature des provisions
titres antérieures
Q PU Mt Cours Provisions Cours Provisio A la A la
antérieure ns hausse baisse
s nécessai
res
50 UTA cédés 200 10000 2000000 8000 400 000 6500 0 400 000
50 UTA non- 100 10000 1000000 8000 200 000 6500 350 000 150 000 -
cédés
50 ASEC 500 12000 6000000 6800 2 600 000 13200 2600000
cédés
50 ASEC non- 150 12000 1800 000 6800 780 000 13200 0 780 000
cédés

2) Ecritures nécessaires :
Calculs annexes :
UTA cédés
Moins-value de cession= Prix de cession - valeur d’entrée
Moins-value de cession= (8 000x200) - (10 000x200)
Moins-value de cession= 1 600 000 - 2 000 000
Moins-value de cession= 400 000

ASEC cédés
Plus-value de cession= Prix de cession - valeur d’entrée

Plus-value de cession= (15 000x500) - (12 000x500)

Plus-value de cession= 7 500 000 - 6 000 000

Plus-value de cession=1 500 000

35
Ecritures :

31/12/10

4721 Créances sur cessions de titres de placement 1 600 000


677 400 000
Pertes sur cessions de titres de placement

50 Titres de placement 2 000 000


(cession de 200 UTA)

521 Banques 1 578 000
6311 Frais sur titres 22 000
4721 Créances sur cessions de titres de placement 1 600 000
(règlement)
590 Dépréciations des titres de placement 400 000
400 000
7795 Reprise de charges provisionnées sur titres
(annulation dépréciation sur UTA cédés)


4721 Créances sur cessions de titres de placement 7 500 000
777 Gains sur cessions de titres de placement 6 000 000
50 Titres de placement 1 500 000
(cession de 500 ASEC)

521 Banques 7 335 000
6311 Frais sur titres 165 000

486 Créances sur cessions de titres de placement 7 500 000


(règlement)


590 Dépréciations des titres de placement 2600 000
7795 Reprise de charges provisionnées sur titres 2 600 000
(annulation dépréciation sur ASEC cédés)


6795 Charges provisionnées financières sur titres de 150.000
placement

590 Dépréciations des titres de placement (réajustement à 150.000


la hausse sur UTA non-cédés)

36

590 Dépréciations des titres de placement 2.600.000
7795 Reprises de charges provisionnées financières sur 2.600.000
titres de placement
(Annulation provision antérieure sur titre ASEC)

37
CHAPITRE 4 : LA REGULARISATION DES COMPTES DE
CHARGES ET DE PRODUITS

La régularisation des comptes de Charges et de Produits est l’ensemble des opérations qui
consistent à corriger les comptes de Charges et de Produits de manière à prendre en compte
seulement les montants concernant l’exercice pour lequel le résultat doit être calculé.
Elle est effectuée conformément au principe de la spécialisation des exercices.
La correction porte sur :
- les charges constatées d’avance
- les produits constatés d’avance
- les charges à payer et
- les produits à recevoir.

I- LES CHARGES CONSTATEES D’AVANCE :


Les charges constatées d’avance sont des charges enregistrées au cours de l’exercice N mais
qui sont en totalité ou en partie liées aux exercices ultérieurs (c'est-à-dire N+1, N+2...).
La régularisation se fait en deux étapes qu’il s’agisse de charges d’achats de biens stockés
ou non:

• Cas de toutes les charges sauf les achats de biens stockés :

- A la fin de l’exercice N -Au début de l’exercice N+1 (contre-passation)

D 476 D 6 ... (sauf 601, 602, 604 et 608)


C 6 ... (sauf 601, 602, 604 et 608) C 476

• Cas des achats de biens stockés (601, 602, 604 et 608) :


C'est lorsque les factures d'achats de biens stockés ont été enregistrées au cours de l ‘exercice
N mais jusqu’au 31-12-N les biens ne sont pas encore livrés par le fournisseur.

-A la fin de l’exercice N -Au débutdel’exercice N+1(contre-passation)


D 38 ...(coût d’achat) D 603 ...(coût d’achat)
C603 ...(coût d’achat) C 38 ...(coût d’achat)

N B : La régularisation des charges constatées d’avance est faite sans la TVA déductible.

38
Exemple d’application N°1:
Le 01-05-15, l’entreprise ZADI a réglé par chèque bancaire la prime annuelle d’assurance auto
d’un montant de 4.200.000 F.

TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/15 et au 01/01/16.

Résolution
Ecritures de régularisation au 31/12/15
Il y a 4 mois de l’exercice 2016 qui ont été payés d’avance (janvier, février, mars et avril)
Charges constatées d’avance = 4.200.000x4/12 = 1.400.000

31/12/15
476 Charges constatées d’avance 1.400.000
625 Assurances 1.400.000
(suivant régularisation)

Ecritures nécessaires le 01/01/16 :


01/01/16
625 Assurances 1.400.000
476 Charges constatées d’avance 1.400.000
(suivant contrepassation)

Exemple d’application N°2 :


La facture N°36 du fournisseur YAPO d'un montant de 1.180.000 FTTC a été déjà enregistrée,
au cours de l’exercice 2016, mais les marchandises ne sont pas encore reçues.

TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/16 et au 01/01/17.

Résolution :
Montant HT = 1 180 000 / 1,18 = 1 000 000
31/12/16
381 Marchandises en cours de route 1.000.000
6031 Variation des stocks de marchandises (suivant 1.000.000
régularisation)

Ecritures nécessaires le 01/01/17 :


01/01/17
6031 Variation des stocks de marchandises 1.000.000
381 Marchandises en cours de route (suivant 1.000.000
contrepassation)

39
II- LES PRODUITS CONSTATES D’AVANCE :

Les produits constatés d'avance sont des produits enregistrés au cours de l'exercice N mais
qui concernent en totalité ou en partie les exercices ultérieurs.
La régularisation se fait en deux étapes qu’il s’agisse de produits de ventes de biens stockés
ou non:

• Cas de tous les produits sauf les ventes de biens stockés

A la fin de l’exercice N Au début de l’exercice N+1


D 7 ... (sauf 701, 702 et 703) D 477
C 477 C 7 ... (sauf 701, 702 et 703)

• Cas des ventes de biens stockés (701, 702, 703) :

C'est lorsque les factures de ventes de biens stockés ont été enregistrées au cours de
l ‘exercice N mais jusqu’au 31-12-N les biens ne sont pas encore livrés aux clients.

A la fin de l’exercice N Au début de l’exercice N+1

D603 ou 73 .. (coût de sortie du stock) D 3 ... (coût de sortie du stock)


C 3 ... (coût de sortie du stock) C 603... ou 73…

N B : La régularisation des produits constatés d’avance est faite sans TVA collectée.

Exemple d’application N°3:


Le 01-09-15, l’entreprise RENE a reçu un chèque bancaire d’un montant de 2.124.000
FTTC en règlement de loyers payables d'avance et concernant les douze mois suivant y
compris septembre 2015.

TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/15 et au 01/01/16.

Résolution:
Ecritures de régularisation au 31/12/15:
Il y a 8 mois de l’exercice 2016 qui ont été payés d’avance (janvier à août 2016)
Produits HT = 2.124.000/1,18 = 1.800.000
Produits constatés d’avance = 1.800.000 x8/12 = 1.200.000

40
31/12/15
7073 Locations 1.200.000
477 Produits constatés d’avance 1.200.000
(suivant régularisation)

Ecritures nécessaires le 01/01/16 :


01/01/16
477 Produits constatés d’avance 1.200.000
7073 Locations 1.200.000
(suivant contrepassation)

Exemple d’application N°4:


Des marchandises dont le coût est estimé à 940 000 ont été vendues à un client au cours de l’année
2016 pour montant de 1 530 000. La facture a été comptabilisée. Le client n’a pas encore enlevé
ses marchandises de notre magasin.
TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/16 et au 01/01/17.

Résolution :
Coût du stock : 940 000.
31/12/16
6031 Variation des stocks de marchandises 940.000
31 Marchandises 940.000

(suivant régularisation)

Ecritures nécessaires le 01/01/17 :


01/01/17
31 Marchandises 1.000.000
6031 Variation des stocks de marchandises 1.000.000
(suivant contrepassation)

III- LES CHARGES À PAYER :

Les charges à payer sont des charges certaines qui concernent l'exercice N mais qui n'ont pas
été comptabilisées faute de payement ou de documents comptables.
La régularisation se fait en 2 étapes:

Au début de l'exercice suivant (c'est à dire N+1):

Les écritures de l'étape 1 sont contre- passées.

41
A la fin de l'exercice N :
Opérations Comptes à débiter Comptes à créditer
Achats de biens et services réceptionnés mais 60… : 61… ;62… ;63… 4081
factures non parvenues. 2... 4818
Impôts certains mais pas encore payés. 64... 4486
R R R à accorder aux clients pour l'exercice. Les 70... 4198
factures d'avoir ne sont pas encore établies.
Congés, rappels de salaires, charges sociales de 66... 4281, 4286 4381,
l'exercice à payer. 4386
Charges financières de l'exercice à payer 6711, 6712 166
6744 4086
NB : La régularisation des charges à payer est faite en tenant compte le cas échéant de la TVA qui est
enregistrée au Débit du compte 4455.
Exemple d’application N°5 :
Des intérêts de retard d'un montant de 78.900 doivent être payés au fournisseur SEA, pour le
compte de l’exercice 2014.
TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/14 et au 01/01/15.
Résolution
31/12/14
6744 Intérêts sur dettes commerciales 78 900
4086 Fournisseurs, intérêts courus 78 900
(suivant régularisation)

Ecritures nécessaires le 01/01/17 :


01/01/15
4086 Fournisseurs, intérêts courus 78 900
6744 Intérêts sur dettes commerciales 78 900
(suivant contrepassation)

IV- LES PRODUITS À RECEVOIR :


Les produits à recevoir sont des produits certains qui concernent l'exercice N mais qui n'ont
pas été comptabilisés faute de payement ou de documents comptables.
La régularisation se fait en 2 étapes:

TVA qui est enregistrée au Crédit du compte 4435.

Au début de l'exercice suivant (c'est à dire N+1):

Les écritures de l'étape 1 sont contre-passées.

Exemple d’application N°5 :


Au cours de l’année 2015, on a vendu des marchandises au client SABA pour un

42
A la fin de l'exercice N :
Opérations Comptes à débiter Comptes à créditer

Biens livrés aux clients mais les factures de vente ne 4181, 4186 70...
sont pas encore établies.
4858 82...

Réduction à recevoir sur une cotisation sociale 4387 66...

R R R à obtenir pour l'exercice mais la facture d'avoir 4098 6019, 6029, 6049, 6059, 6089
n'est pas encore reçue. 61, 62, 63, 65
Produits financiers à recevoir 506 77
276
NB : La régularisation des produits à recevoir est faite en tenant compte le cas échéant de la
montant de 800.000FHT mais la facture n'est pas encore établie.
TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/15 et au 01/01/16.
Résolution

TVA = 800 000 x 18% = 144 000


Montant TTC = 800 000 + 144 000 = 944 000
31/12/15
4181 Clients, factures à établir 944 000
701 Ventes de marchandises 800 000
4435 TVA facturée sur factures à établir (suivant 144 000
régularisation)

Ecritures nécessaires le 01/01/17 :


01/01/16
701 Ventes de marchandises 800 000
4435 TVA facturée sur factures à établir 144 000
4181 Clients, factures à établir (suivant 944 000
contrepassation)

43
CHAPITRE 5 : L’ETAT DE RAPPROHEMENT BANCAIRE

I. FONCTIONNEMENT DU COMPTE BANQUE

1. Le compte banque tenu par l’entreprise

Dans la comptabilité de l’entreprise le compte banque augmente au débit et diminue au crédit.


Il enregistre :

 Au débit : les opérations qui augmente l’avoir bancaire. Ce sont les versements en
espèces, les intérêts en faveur de l’entreprise, les remises de chèques, les encaissements
et escompte d’effet, les virements en notre faveur.
 Au crédit : les opérations qui diminuent l’avoir bancaire de l’entreprise. Ce sont les
retraits d’espèces, les agios, les règlements par chèque ou d’effet de commerce, les
virements à l’ordre des créanciers.

Le solde peut être « débiteur » ou « créditeur ». Un solde débiteur représente une créance de
l’entreprise sur la banque et inversement, un solde créditeur représente une dette de l’entreprise
envers la banque.

2. Le compte client de l’entreprise à la banque

Dans la comptabilité de la banque, le compte client de l’entreprise augmente au crédit et


diminue au débit.

Le solde créditeur traduit une dette de la banque envers l’entreprise tandis que le solde débiteur
représente une créance de la banque sur l’entreprise.

II. ETABLISSEMENT DE L’ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

1. Objet du rapprochement bancaire

Le rapprochement bancaire est justifié dans les cas suivants :

 Les omissions
 Les erreurs d’imputation
 Les décalages entre les périodes d’enregistrement

Le rapprochement permet de faire les régularisations ou ajustement afin d’égaliser les deux
soldes.

44
2. Technique de rapprochement : le pointage

Cette technique s’effectue de la façon suivante :

 On dispose sur l’état de rapprochement les deux comptes réciproques avec leur solde à
la date où a lieu le rapprochement.
 On pointe toutes les opérations enregistrées dans la comptabilité de l’entreprise avec
celles figurant sur le relevé bancaire. Les différences vont apparaitre de part et d’autre.
 On inscrit sur le compte banque tenu par l’entreprise les opérations concernant ce
compte qui n’ont pas été enregistrées. De même on inscrit dans le compte de l’entreprise
tenu par la banque les opérations qui intéressent ce compte mais qui sont non encore
enregistrées.
 Après l’opération 3, on calcule les soldes des deux comptes qui doivent être égaux et
opposés.
 On enregistre dans la comptabilité de l’entreprise les opérations qui n’ont pas été
comptabilisées

NB :

Les soldes de départ peuvent être égalisés avant d’entamer le rapprochement.

Les agios partent du relevé bancaire ; mais s’ils se retrouvent dans la comptabilité de
l’entreprise et non sur le relevé, l’on ne doit pas en tenir compte dans le tableau de conciliation.

Concernant les chèques émis en règlement des fournisseurs, ils ne doivent pas figurer dans l’état
de rapprochement si le relevé mentionne les avoir déjà payé.

III. COMPTABILISATION

A la fin de chaque rapprochement bancaire, l’entreprise doit ajuster son compte banque en
enregistrant dans sa comptabilité les opérations manquantes récapitulées dans le tableau compte
banque. Elle passe en général deux articles :

 Un article pour les opérations concernant le débit du compte 521

521 Banque X
4… Compte de tiers X
5… Compte de trésorerie X
7… Produits X

45
 Un article pour le crédit du compte 521

4… Compte de tiers X
6… Charges X

521 Banque X

APPLICATION

A partir du relevé bancaire du mois de décembre N et du compte banque tenu par


l’entreprise ANEK. On vous demande de faire l’état de rapprochement bancaire.

Relevé de compte bancaire au 31/12/N


DATE OPERATIONS Solde au 01/12/N créditeur de
4 600 00
DEBIT CREDIT
01/12/N Chèque n° 206 de ZEZE 113 680 000
04/12/N Virement n° 352 à la TRAMCI 16 000 000
07/12/N Effets domiciliés 24 100 000
10/12/N Virement n° 933 de KOUASSI 61 119 340
11/12/N Chèque n° 9168 2 600 000
15/12/N Chèque n° 9171 1 202 800
16/12/N Emprunt 170 000 000
18/12/N Chèque n° 9172 78 385 240
20/12/N Règlement facture CIE NOV-DEC-N 1 841 690
21/12/N Virement du locataire de votre local commercial de la zone 4 976 500
25/12/N Chèque n° 9173 6 000 000
28/12/N Encaissement traite n° 31 5 602 320
30/12/N Agios de décembre 1 416 000

521 ‘’BANQUE SGBCI’’


DATE OPERATIONS DEBIT CREDIT
01/12/N Solde à nouveau 100 414 700
01/12/N Virement à la SOCIM d’Abidjan pour redevance OCT-NOV 95 814 700
01/12/N Chèque n° 206 de ZEZE 113 680 000
01/12/N Virement à la TRAMCI 16 000 000
01/12/N Virement n° 933 de KOUASSI 61 119 340
01/12/N Chèque n° 9168 2 400 000
01/12/N Chèque n° 9169 8 154 560
01/12/N Chèque n° 9171 1 202 800
01/12/N Emprunt 170 000 000
01/12/N Chèque n° 9172 138 385 240
01/12/N Chèque n° 311 de KADJO à l’encaissement 2 000 000

46
Travail à faire
Présenter l’état de rapprochement bancaire et passer les écritures de régularisation nécessaires
au 31/12/N
NB : Les montants du relevé bancaire sont exacts.
SOLUTION

- Présentation des comptes

RELEVE BANCAIRE
Dates Opérations D C
01/10 Solde à nouveau 4 600 000
01/10 Chèque n° 206 de ZEZE 113 680 000
04/10 Virement n°352 à la TRAMCI 16 000 000
07/10 Effets domiciliés 24 000 000
10/10 Virement n° 933 de KOUASSI 61 119 340
11/10 Chèque n° 9168 2 600 000
15/10 Chèque n° 9171 1 202 800
16/10 Emprunt 170 000 000
18/10 Chèque n° 9172 78 385 240
20/10 Règlement facture CIE 1 841 690
21/10 Virement du locataire de votre local 976 500
25/10 Chèque n° 9173 6 000 000
28/10 Encaissement traite n° 31 5 602 320
30/10 Agios de décembre 1 416 000
SOUS TOTAL 131 445 730 355 978 160
SOLDE Créditeur 224 532 430
TOTAL 355 978 160 355 978 160

521 « BANQUE SGBCI »


Dates Opérations D C
01/10 Solde à nouveau 100 414 700
01/10 Virement à la SOCIM pour redevance 95 814 700
01/10 Chèque n° 206 de ZEZE 113 680 000
03/10 Virement à la TRAMCI 16 000 000
11/10 Virement n° 933 de KOUASSI 61 119 340
11/10 Chèque n° 9168 2 400 000
12/10 Chèque n° 9169 8 154 560
16/10 Chèque n° 9171 1 202 800
16/10 Emprunt 170 000 000
17/10 Chèque n° 9172 138 385 240

SOUS TOTAL 461 214 040 245 957 300


SOLDE Débiteur 215 256 740
TOTAL 461 241 040 461 241 040

47
- Etat de rapprochement bancaire

Egalisation des soldes à nouveau

521 BANQUE SGBCI


95 814
100 414 700 700
4 600 000 SD

COMPTE BANQUE TENU PAR L'ENTREPRISE


Dates Opérations D C
01/10 Solde à corriger 215 256 740
04-oct Annulation Virement n°352 à la TRAMCI -16 000 000
04/10 Virement n°352 à la TRAMCI 16 000 000
07/10 Effets domiciliés 24 000 000
11-oct Annulation Chèque n° 9168 -2 400 000
11/10 Chèque n° 9168 2 600 000
16/10 Annulation Chèque n° 9172 -138 385 240
18/10 Chèque n° 9172 78 385 240
20/10 Règlement facture CIE 1 841 690
21/10 Virement du locataire de votre local 976 500
25/10 Chèque n° 9173 6 000 000
28/10 Encaissement traite n° 31 5 602 320
30/10 Agios de décembre 1 416 000

S/TOTAL 205 835 560 -10 542 310


SOLDE Corrigé 216 377 870
TOTAL 205 835 560 205 835 560

COMPTE ENTREPRISE TENU PAR LA BANQUE


Dates Opérations D C
01/10 Solde à corriger 224 532 430
12/10 Chèque n° 9169 8 154 560

S/TOTAL 8 154 560 224 532 430


SOLDE Corrigé 216 377 870
TOTAL 224 532 430 224 532 430

48
- Comptabilisation

31/10/2016
521 Banque -9 421 180
401 Fournisseurs -16 000 000
7073 Locations perçues 976 500
412 Clients, effets à recevoir 5 602 320

(Suivant état de rapprochement bancaire)


401 Fournisseurs -35 958 310
(16 000 000+200 000-60 000 000+6 000 000+1 841 690)
402 Fournisseurs, effets à payer 24 000 000
631 Agios 1 416 000
521 Banque -10 542 310

(Suivant état de rapprochement bancaire)

49

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