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Etudes Et Contrôles Geotechniques - Manefouet Kentsa
Etudes Et Contrôles Geotechniques - Manefouet Kentsa
Rédigé par :
MANEFOUET Bertille Ilalie
Géologue – géotechnicienne
Doctorante
Université de Yaoundé I
Faculté des Sciences
Département des Sciences de la Terre
Spécialité : Géologie de l’Ingénieure et Altérologie
Encadreur :
NGAH OWONO Jules Arsène
Ingénieur de Génie Civil / Géotechnicien
Chef de Service Sol et Fondation
Superviseurs :
MBE Jean Lucien KANA Etienne Marcelin
Ingénieur de Génie Civil / Géotecnicien Ingénieur de conception de Génie Civil /
Géotechnicien
Chef de Division de la recherche et du
développement Chef de Division de la recherche, des essais et
des analyses
DEDICACE
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Rédigé par MANEFOUET Bertille Ilalie (LABOGENIE 2012) / mceliebertille@yahoo.fr / Géologue-géotechnicienne
AVANT PROPOS
« Seuls l'art et la science élèvent l'homme jusqu'à la divinité » (Beethoven)
Au vue de notre formation académique en Sciences de la Terre option Géotechnique et
hydrotechnique, il nous a fallut nécessaire de suivre une formation technique et professionnelle. Le
Laboratoire National de Génie Civil (LABOGENIE) a fait bon accueil de notre demande et nous a
autorisé un stage de suivie et de contrôle des travaux géotechnique (chantier et laboratoire).
Nos objectifs lorsque nous demandions le stage étaient une observation de près des essais et
analyses types pour travaux de terrassement, de dimensionnement des chaussées, de
dimensionnement des fondations, in-situ et au laboratoire. On pourrait dire aujourd’hui que le
Labogénie a compris clairement notre problème. Il nous a permis de faire le tour de tous les services
et laboratoires de la Division de Production (D.P.) Sur place, nous avons trouvé un personnel
accueillant, disponible et ouvert ; toujours près à rendre service, à partager une information et la
documentation. C’est ainsi que nous avons pu observer, suivre et travailler sans aucune difficulté
majeure dans les services de la DP et leurs laboratoires : le service des sols et fondations, le service
des routes et infrastructures des Transports, le laboratoire de mécanique des sols, le Laboratoire des
Routes, le Laboratoire des Matériaux. Nous y sortons avec une expérience plus accrue des essais
géotechniques avec leurs différentes interprétations. Les connaissances acquises ne pourront pas
être rapportées entièrement ici car certains détails ont été omis et l’expérience ne peut être décrite.
Fort de tout cela, nous ne pouvons pas signifier notre reconnaissance à tout ce personnel qui
n’a ménagé aucun effort pour nous octroyer cette formation. Nos sincères remerciements vont à :
- M. NOUANGA Philippe, Directeur général du LABOGENIE ;
- M. TCHOUEN Salomon Roger, Directeur adjoint ;
- M. NOUMEDEM Etienne, Chef de Division de la production ;
- M. KANA Etienne Marcelin, Directeur de la recherche, des essais et des analyses ;
- M. MBE Jean Lucien, Chef de la Division de la recherche, des essais et du développement ;
- M. NGAH OWONO Jules Arsène;
- M. KEMAYO ;
- M. FUOH ;
- Mlle BELLECK SATABI ;
- M. TAFON ;
- M. MBARGA Luc;
- M. EPADA Dieudonné ;
- Mme EFITI ONGUENG Marianne;
- M. EHABE Noëlson;
- M. GHOGUE Roger
- Mme NGONO EYEBE Marlyse ;
- Mme MBALLA Chantal ;
- M. BETI ;
- M. KABIANG Anges.
Nous remercions tout particulièrement nos frères et sœurs : M. TAGUIA P.B. ; Mme
DONGMO J.P., M. TCHEMEZA A. ; Mme KALA C.E. et Mme MBEHOU A.F ; M. et Mme
KENPE.
Nos remerciements vont également à tous les employés des laboratoires, de la bibliothèque,
tous les co-stagiaires et tous ceux qui de près ou de loin n’ont ménagé aucun effort pour
l’aboutissement de ce travail.
Que le Dieu Tout-Puissant vous bénisse et vous comble au-delà de toutes vos attentes.
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Rédigé par MANEFOUET Bertille Ilalie (LABOGENIE 2012) / mceliebertille@yahoo.fr / Géologue-géotechnicienne
TABLE DES MATIERES Pages
Dédicace…………………………………………………………………………………….. i
Avant-propos………………………………………………………………………………… ii
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Rédigé par MANEFOUET Bertille Ilalie (LABOGENIE 2012) / mceliebertille@yahoo.fr / Géologue-géotechnicienne
II.2.1 – Etudes géotechniques………………………………………………………………. 38
II.2.2 – Structure proposée selon le guide…………………………………………………. 39
II.2.3 – Vérification des structures…………………………………..…………………….. 40
CHAPITRE QUATRIEME : ETUDE ET DIMENSIONNEMENT DES 41
FONDATIONS D’OUVRAGES…………………………………………………………….
I- Laboratoire de mécanique des sols…………………………………………………. 41
I.1 – Les essais de cisaillement triaxiaux……………………………………………….. 41
I.2 – Essais de compressibilité a l’oedometre (Norme XP P 94–090–1)…………………….. 47
I.3 – Essais de perméabilité……………………………………………………………… 51
II- Service des sols et fondations : les sondages………………………………………. 53
II.1 – Sondage au pénétromètre dynamique (NF P 94 – 115)………………………….. 53
II.2 – Sondage au pressiomètre Ménard (NF P 94 6 110) ou normal…………………… 54
II.3 - Exemple de dimensionnement : Etude géotechnique de fondations sur le site 56
de construction d’un bâtiment de type R+6 au quartier hippodrome……………..
CHAPITRE CINQUIEME : ETUDES ET FORMULATIONS DU BETON 61
HYDRAULIQUE – ESSAIS SUR BETON FRAIS ET DURCIS -……………………….
I- Laboratoire des matériaux………………………………………………………….. 61
I.1 - Détermination de la masse volumique absolue d’un sable ou d’un gravier……… 61
I.2 - Mesure du coefficient d’absorption des sables……………………………………… 62
I.3 - Essai sur le ciment anhydre………………………………………………………… 52
I.3.1- Détermination de la masse volumique absolue d’un ciment………………………. 62
I.3.2- Mesure de la surface spécifique Blaine ou finesse de mouture (EN 196 – 6)…….. 64
I.3.3 – Mesure de la masse volumique apparente d’un ciment…………………………… 66
I.3.4 – Analyse granulométrique d’un ciment…………………………………………….. 66
I.4- Essais sur la pate de ciment durcissante……………………………………………. 67
I.4.1 – Essai de consistance………………………………………………………………… 67
I.4.2 – Essai de prise : mesure du temps de début et de fin de prise (EN 196 – 3)……….. 69
I.4.3 – Essais d’expansion du ciment : détermination de la stabilité (EN 196 – 3)………. 71
I.5 – Essais sur les mortiers………………………………………………………………. 72
I.5.1- Mortiers normal (EN 196 – 1)……………………………………………………… 72
I.5.2 – Détermination de la classe vraie d’un ciment : mesure des résistances à la 72
compression et à la traction (EN 196 – 1)………………………………………………….
I.6 – Essais sur les bétons………………………………………………………………… 74
I.6.1 – Définitions………………………………………………………………………….. 74
I.6.2 – Gâchée d’essai (NF P 18 – 404)……………………………………………………. 74
I.6.2.1 – Essais d’étude…………………………………………………………………….. 74
I.6.2.2 – Essais de convenance ou de contrôle ……………………………………………. 75
I.6.3 – essais de consistance……………………………………………………………….. 75
I.6.4 – Résistance…………………………………………………………………………… 77
I.6.4.1 – Confection des éprouvettes………………………………………………………. 77
I.6.4.2 – essai de compression (NF P 18 – 406)……………………………………………. 78
I.6.4.3 – essai de traction (NF P 18 – 408)………………………………………………… 79
I.7 – Essai sur les aciers………………………………………………………………….. 80
I.7.1 – Définitions et généralité sur les aciers…………………………………………….. 80
I.7.2- Essai de traction des aciers………………………………………………………….. 80
I.8 – Formulation des bétons : méthode de Dreux-Gorisse……………………………… 81
II- Service des matériaux, des sols et infrastructures…………………………………. 88
CHAPITRE SIXIEME : CONTROLE DES TERRASSEMENTS ET DE 89
COMPACITE DANS LE SITE DE CONSTRUCTION DE 1300 LOGEMENTS
SOCIAUX A OLEMBE……………………………………………………………………..
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I- Contrôle de la qualité et de la mise en œuvre des plateformes…………………… 89
II- Essai au densitomètre a membrane………………………………………………… 90
CHAPITRE SEPTIEME : CONTROLE DES MATERIAUX DANS LE SITE DE 92
CONSTRUCTION DE 1300 LOGEMENTS SOCIAUX A OLEMBE…………………..
I- Contrôle de la qualité et de la mise en œuvre du béton…………………………… 92
II- Vibration des bétons………………………………………………………………… 93
III- Coffrages : poteaux, poutres, dalles………………………………………………… 95
CHAPITRE HUITIEME : CONTRÔLE GEOTECHNIQUE DES TRAVAUX 98
ROUTIERS A LA SNH……………………………………………………………………………………………..
I- Généralité sur la chaussée…………………………………………………………… 98
II- le compactage……………………………………………………………………….. 99
III – Essais de contrôle géotechnique……………………………………………………. 101
Conclusion générale………………………………………………………………………… 103
Bibloiographie……………………………………………………………………………… 104
Annexe……………………………………………………………………………………..... 105
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LISTE DES FIGURES Pages
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LISTE DES TABLEAUX Pages
Tableau 1 : Schéma d'enchainement des missions géotechniques -extrait de la norme NF P 94-500- ……….. 10
Tableau 2 : Dimension nominale des tamis avec leurs modules correspondants………………………………… 12
Tableau 3 : Viscosité dynamique de l’eau en fonction de la température…………………………………………… 17
Tableau 4 : modèle de feuille de calcul de l’analyse granulométrique par sédimentométrie…………………… 18
Tableau 5: Correspondance entre granulat d/D et largeur E des grilles à fentes données……………………… 21
Tableau 6 : Modèle de feuille de calculs du coefficient d’applatissement…………………………………………… 21
Tableau 7 : Mode opératoire du test de la tâche…………………………………………………………………… 30
Tableau 8 : Qualité du sol en fonction de la valeur de bleu…………………………………………………………… 30
Tableau 9 : Caractéristiques des moules Proctor……………………………………………………………………… 32
Tableau 10 : Caractéristiques des dames pour essai Proctor………………………………………………………… 32
Tableau 11 : Quantité approximative de matériaux à utiliser par couche ………………………………………… 32
Tableau 12 : Exemple de fiche de présentation des résultats………………………………………………………… 33
Tableau 13 : Enfoncement correspondants aux forces exercées…………………………………………………… 35
Tableau 14 : les cinq classes de portance de sol ……………………………………………………………………… 38
Tableau 15 : les cinq classes de trafic…………………………………………………………………………………… 38
Tableau 16 : Récapitulatif des valeurs des paramètres de la plateforme…………………………………………… 39
Tableau 17 : Caractéristiques moyennes par emprunt………………………………………………………………… 39
Tableau 18 : Récapitulatif des résultats d’essais sur les roches…………………………………………………… 39
Tableau 19 : Structure de chaussées données par le guide pour la classe ( , )…………………………… 39
Tableau 20 : paramètres de vérification des couches de base et de fondation……………………………………… 40
Tableau 21 : Vérification de structures………………………………………………………………………………… 40
Tableau 22 : Temps de rupture nécessaire à la réalisation des essais triaxiaux……………………………… 46
Tableau 23 : Masse maximale pouvant être supportées par l’appareil……………………………………………… 49
Tableau 24 : caractéristique des sondes pressiométriques………………………………………………………… 56
Tableau 25 : Masse volumique de l’eau distillée en fonction de la température………………………………… 63
Tableau 26 : Exemple de correspondance entre classe vraie et dénomination normalisée des ciments………… 74
Tableau 27 : Affaissement au cône conseillé en fonction du type d’ouvrage à réaliser…………………………… 76
Tableau 28 : Format cylindrique des moules en fonction du diamètre maximal des grains D…………………… 78
Tableau 29 : Caractéristiques des aciers en barre……………………………………………………………………… 80
Tableau 30 : Détermination de D en fonction du ferraillage et de l’enrobage……………………………………… 82
Tableau 31 : Coefficient granulaire G’ en fonction de la qualité et de la taille maximale des granulats D…… 82
Tableau 32 : Correction sur le dosage de pâte en fonction de D…………………………………………………… 83
Tableau 33 : Terme correcteur K en fonction de la forme des granulats, du mode de vibration et du dosage
en ciment..................................................................................................................... ……… 84
Tableau 34 : Coefficient de Compacité du béton en fonction de D, de la consistance et du serrage……. 85
Tableau 35 : Quantité d’eau en litre contenue dans un mètre cube de matériau granulaire en fonction de
son degré apparent d’humidité…………………………………………………………………………. 86
Tableau 36 : Dimensions maximales de la cavité…………………………………………………………………… 91
Tableau 37 : Différents type de vibration……………………………………………………………………………… 95
Tableau 38 : valeur de a et b en fonction de la température……………………………………………………… 96
Tableau 39 : Présentation de quelques types d’équipement selon leurs applications…………………………… 100
Tableau 40 : Relation entre techniques de compactage et essais de laboratoire………………………………… 101
Tableau 41 : Degré minimum de compactage réalisé à la voirie de la SNH……………………………………… 102
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LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Organigramme du Labogénie
Annexe II : Résultats d’analyse granulométrique des granulats
Annexe III : Paramètres d’état et de nature des sols de la route Nkambé-Misaje-Mungong
Annexes IV : Quelques résultats de l’étude géotechnique routière Nkambé-Misaje-Mungong
Annexe V : Résultats d'identification des sols pour le projet de construction d'un R+6
Annexe VI: Quelques résultats du cisaillement rectiligne
Annexe VII: Quelques résultats du sondage préssiométrique
Annexe VIII: Quelques résultats du sondage pénétrométrique
Annexe IX : résultats d’essai sur les ciments
Annexe X : Résultats d’essai sur les aciers
Annexes XI : Quelques formulations de béton hydraulique pour le chantier d’Olembé
Annexes XII : Quelques mesures de densité in-situ dans les chantiers d’Olembé et de la SNH
Annexes XIII : Abaque de vibration des bétons avec l’aiguille de 25
Annexes XIV : Exemples de fiche de relevé de l’essai pressiométrique à Hippodrome
Annexes XV : Coffrage et décoffrage des poteaux à Olembé
Annexes XVI : spécification des granulats pour les bétons hydrauliques (NF P 1X-541)
Annexes XVII : Spécification des granulats pour techniques routières
Annexes XVIII : Fiches de calcul des déflexions des structures proposée pour la route Nkambe –
Misaje - Mungong
Annexe XIX : Quelques photos à Olembé
Annexe XX : Quelques photos à la SNH
Annexe XXI : Notes de calculs des fondations d’un bâtiment R+6 à Hippodrome
Annexe XXII : Note de service
Annexe XXIII : Programme de stage
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INTRODUCTION GENERALE
Le sol, épiderme de la terre est une pellicule d'altération recouvrant la roche à la surface
continentale. Il est formé d'une fraction minérale et d’une fraction organique (humus). Un sol prend
naissance à partir de la roche puis il évolue sous l'action des facteurs du milieu, essentiellement le
climat et la végétation. Le sol apparait, s'approfondit et se différencie en strates superposées.
Le sol est la partie du globe terrestre où se développe toute vie. Il est le piédestal de tout
ouvrage humain et l’environnement de la mobilité de tout être vivant. Dans ce sens, il est un facteur
très important dans l’évolution et l’histoire de l’humanité : c’est sur/dans le sol que sont construits
tout ouvrage d’art, le sol est exploité comme matériaux de construction.
Mais comme tout corps a ses limites, le sol aussi a les siens : il est fonction du climat, du
régime hydrique et de la lithologie, bref le sol est capable d’évolution ; le sol a ses comportements :
fluide, plastique, élastique et fluide. Et dans ce sens, il nécessite une attention particulière et
spéciale. Chaque œuvre humaine utilisant le sol est liée à une science précise. Les ouvrages d’art
(superstructures et infrastructures) sont liés à la Géotechnique. Cette dernière est la science de
l’adaptation des ouvrages humains au sol. Elle a pour objet d’étude le sol (le sous-sol y compris).
L’étude du sol en géotechnique concerne la façade identification, mécanique et hydraulique. Mais
comme le sol est issu de l’altération des roches, la géotechnique a besoin des sciences connexes
comme la géologie, l’hydrogéologie, la métrologie, la géophysique, et la mécanique.
Le présent document fait un rapport sur des essais d’identification et de résistance au
cisaillement des sols, tant au laboratoire qu’in-situ, permettant de dimensionner les fondations et les
couches de chaussées (exemple du route Nkambe - Misaje - Mungong). Il présente des cas
pratiques réalisés dans les chantiers d’Olembé et de la SNH. Il se reparti en huit chapitres allant de
la présentation du Labogénie jusqu’au contrôle, en passant par les essais de contrôle géotechnique
en laboratoire et sur chantier.
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CHAPITRE PREMIER :
PRESENTATION DE LA STRUCTURE
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la Division des Inspections et de l’Assistance Technique (DIAT)
o La Direction de la Recherche des Essais et Analyse (DREA) qui tient en son sein
deux divisions :
la Division de la Recherche et du Développement (DRD)
la Centrale des Essais et des Analyses (CEA)
o Des services déconcentrés :
une délégation régionale à Douala
deux annexes à Douala et à Limbé
deux bases à Bafoussam et à Garoua.
VI- Missions
Le Labogénie est chargé des principales missions d’assurance de la qualité des constructions
de toute structure de génie civil, notamment :
- d’apporter au ministère des travaux publics, un appui pour les contrôles périodiques auprès
des laboratoires privés de génie civil agréés, en vue du respect des prescriptions techniques ;
- de mener, en liaison avec les ministères et organismes concernés, les études géotechniques
des sites dans le cadre de la prévention, les sinistres, catastrophes ou calamités naturelles, en vue de
la détermination de leur niveau de risque ;
- de réaliser, en relation avec les structures techniques concernées, tous les travaux de
recherche dans le domaine de matériaux et technique de construction ;
- de conduire pour les ministères et organismes concernés les études et les recherches en vue
de l’adaptation et infrastructure aux écosystèmes locaux ;
- de mener toutes les études normatives en matière d’infrastructures de génie civil ;
- de contribuer à l’élaboration des normes nationales pour les instruments de mesure et de
contrôle de la qualité des produits de construction locaux ou importés et d’assurer le suivi de leur
respect;
- de contribuer à l’élaboration et à la fixation des normes et prescriptions techniques en
matière d’assainissement et de drainage, en relation avec le ministère chargé de l’urbanisme et des
collectivités territoriales décentralisées ;
- de mener pour les ministères et organismes concernés toutes les actions relatives au respect
de l’application des normes et prescriptions techniques en matière de construction et d’entretien des
ouvrages ;
- de définir, programmer et réguler les prestations géotechniques de tous les travaux
d’infrastructures publiques, en relation avec les ministères et organismes concernés ;
- de certifier et agréer la qualité et la conformité de la mise en œuvre des matériaux de
construction, la qualité des équipements et des ouvrages de génie civil ;
- d’assurer la formation continue en géotechnique du personnel en charge des constructions
publiques, en liaison avec les ministères et les organismes concernés ;
- d’émettre à la demande de l’administration concernée, un avis sur toutes les études ou
mesures relatives au développement technologique des matériaux de construction ou produits
manufacturés utilisables dans les travaux publics et la construction, et d’assurer régulièrement le
contrôle de leur mise en œuvre ;
- de mener les expertises géotechniques ou géophysiques des assises des ouvrages de génie
civil, ainsi que la caractérisation et l’optimisation qualitative des matériaux de construction et de
leur mise en œuvre ;
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- de procéder aux activités de recherches et de captage hydraulique souterraines, plus
généralement, de procéder à toute opération d’études et de recherches se rattachant directement ou
indirectement à son objet social ou encore susceptibles d’en faciliter la réalisation ou le
développement (décret N°2007/199).
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CHAPITRE DEUXIEME :
Introduction
Il est supposé le talus naturel (une colline) de la figure 1 sur lequel le ministère de
l’enseignement supérieur souhaite construire une cité de logement des étudiants (avec des bâtiments
comme ceux des 1300 logements d’Olembé) à mi-pente. Il est noté que les bâtiments universitaires
sont situés au sommet, dans la vallée, il existe un ruisseau drainant le micro-bassin versant. On
projette construire un stade omnisport entre le ruisseau et la cité. Mais il se pose une question sur la
faisabilité du projet.
Plusieurs fois, il a été observé des glissements de terrain barrer le passage routier, des
éboulements rocheux causer des accidents plus ou moins graves. Des phénomènes désagréablement
surprenant se passent régulièrement autour de nous : écroulement des bâtiments, en partie ou en totalité, des
maisons et des familles entièrement enterrées, des affaissements des bâtiments, des fissurations des
structures, la détérioration précoce des routes et des structures (super comme infra). Bâtiments
universitaires
Terrassement
Nappe aquifère
Cité en projet
Soutènement de la
fouille par clouage
Marigot
Tirant d’encrage
Paroi moulée
Massif rocheux
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A l’ère où l’accent est porté de plus en plus sur le développement durable, sur la protection et
l’assainissement de l’environnement ; la nécessité de trouver la juste mesure de l’adaptation des
ouvrages humains dans le terrain naturel où ils doivent être implantés devient de plus en plus
persistante. En effet, la mise sur pieds d’un ouvrage humain, si petit qu’il soit est toujours
financièrement coûteuse pour le maître d’ouvrage. Autant qu’il peut contribuer à l’embellissement,
à la protection et à l’assainissement de l’environnement, au bien-être social, politique, économique,
au développement durable, autant il peut contribuer à la destruction, à la pollution de
l’environnement ; à la pauvreté, à la promiscuité socio-politico-économique et au sous-
développement. C’est pourquoi il est toujours nécessaire de faire recours aux techniques les plus
appropriées lorsqu’on a un projet de construction d’un ouvrage, que ce soit au niveau du sol (terre)
qui le porte ou au niveau des matériaux de construction.
Géotechnique vient de deux mots : « géo » et « technique ». Le premier veut dire « terre » et
le second est « l’ensemble de moyen et/ou de procédés utilisés pour mener à bonne fin une
opération concrète, pour fabriquer un objet matériel ou l’adapter à sa fonction. Ainsi la
géotechnique semble répondre à toute inquiétude lorsqu’il s’agit de la construction d’un ouvrage ;
car de ces deux mots elle est définie comme étant l’ensemble des moyens et procédés utilisés pour
une adaptation d’un ouvrage humain à la terre qui lui sert de support et de pourvoyeur de matériaux.
La Géotechnique est la science qui étudie les caractéristiques des terrains (sol, roche) en vue de leur
utilisation comme support ou matériaux de constructions. Elle traite de l’interaction sol/structure.
Comme un adage dit : « une seule main n’attache pas un fagot de bois », la géotechnique
seule n’adapte pas un ouvrage à la terre. Elle est reliée à quelques sciences connexes qui sont : la
géologie, l’hydrogéologie, la mécanique (des roches, des sols, de structures). Ainsi la géotechnique
fait appel à des bases dans ces sciences connexes. Elle tient compte de la qualité du sol, de la roche,
de l’aquifère et du bassin versant.
Pour une bonne illustration, comment procèdera-t-on dans le cas du projet ci-dessus ?
VIII- Etude géologique et géophysique
Il est conseillé avant toute étude géotechnique, de procéder à une étude géologique et
géophysique.
La géologie est la science de la Terre. Elle étudie les matériaux des différentes couches de la
terre et plus précisément les roches qui sont tout matériau constitutif de l’écorce terrestre, qu’il soit
solide (le basalte, le granite, le kaolin, le sol…); liquide (le pétrole) ou gazeux (les gaz volcaniques)
Il est donc question de répondre à ces questions : quel est le substratum rocheux ? Quels sont
la nature et l’origine de la roche ? Affleure-t-elle dans la zone ? Quel est son niveau d’altération ?
Quel type de sol s’y développe ? A quelle profondeur se trouve-t-il ? Quelle est la composition
minéralogique et géochimique des roches et des sols ? Toutes ces questions permettent de définir
les matériaux exploitables et de prévoir les possibilités de sinistres (séisme, volcanisme,...).
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X- L’Hydrogéologie
En générale l’eau a un fonctionnement cyclique. A la suite d’une pluie, une quantité d’eau
retourne dans l’atmosphère par évaporation et évapotranspiration, une autre s’écoule par
ruissellement et rejoint les cours d’eau, une autre s’infiltre et va selon les différentes couches de sol
à des profondeurs plus ou moins grandes. Selon les types de couches de sols encaissant, l’eau qui
s’infiltre peut former des nappes captives ou libres. Ces nappes ressortent par des sources pour
rejoindre les cours d’eau, d’où l’eau s’évapore dans l’atmosphère et pourra se transformer en pluie.
L’étude de l’eau à la surface de la terre relève du domaine de l’hydrologie pendant que celle
concernant les nappes d’eau souterraine est du ressort de l’Hydrogéologie. Elle étudie le type de
réservoir, leur mode d’écoulement et leur système hydrogéologique (Castany, 1998).
XI- La Géotechnique
La géotechnique étudie et définit les sols pour une fin de gros œuvres. Elle quantifie et
qualifie les sols à travers les paramètres d’état et de nature des sols. Elle empreinte à la mécanique
des sols pour étudier la résistance des sols. Grâce aux différents paramètres, elle défini la capacité
portante d’un sol par rapport à une certaine charge, les possibilités d’amélioration ou de traitement.
Associée aux autres sciences, elle permet d’éviter les catastrophes, tant naturelles
qu’humaines.
Mises en commun, ces sciences permettent d’avoir des structures (bâtiments, routes, ponts,…)
durables, couplant ainsi à un bon assainissement et une bonne protection de l’environnement.
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- Une mission géotechnique ne peut contenir qu'une partie d'une mission type qu'après accord
explicite entre le client et le géotechnicien.
G 0 Exécution de sondages, essais et mesures géotechniques
- Exécuter les sondages, essais et mesures en place ou en laboratoire selon un programme
défini dans des missions de type G 1 à G 5.
- Fournir un compte rendu factuel donnant la coupe des sondages, les procès verbaux d'essais
et les résultats des mesures.
Cette mission d'exécution exclut toute activité d'étude ou conseil ainsi que toute forme
d'interprétation.
G1 Etude de faisabilité géotechnique
Ces missions G1 excluent toute approche des quantités, délais et coûts d'exécution des
ouvrages qui entre dans le cadre exclusif d'une mission d'étude de projet géotechnique G 2.
G11 Etude préliminaire de faisabilité géotechnique
- Faire une enquête documentaire sur le cadre géotechnique du site et préciser l'existence
d'avoisinants.
- Définir si nécessaire une mission G 0 préliminaire, en assurer le suivi et l'exploitation des
résultats.
- Fournir un rapport d'étude préliminaire de faisabilité géotechnique avec certains principes
généraux d'adaptation de l'ouvrage au terrain, mais sans aucun élément de prédimensionnement.
Cette mission G 11 doit être suivie d'une mission G 12 pour définir les hypothèses
géotechniques nécessaires à l'établissement du projet.
G 12 Etude de faisabilité des ouvrages géotechniques (après une mission G 11)
Phase 1
- Définir une mission G 0 détaillée, en assurer le suivi et 1'exploitation des résultats.
- Fournir un rapport d'étude géotechnique donnant les hypothèses géotechniques à prendre en
compte pour la justification du projet, et les principes généraux de construction des ouvrages
géotechniques (notamment terrassements, soutènements, fondations, risques de déformation des
terrains, dispositions générales vis-à-vis des nappes et avoisinants).
Phase 2
- Présenter des exemples de pré-dimensionnement de quelques ouvrages géotechniques types
envisagés (notamment soutènements, fondations, amélioration de sols).
Cette étude sera reprise et détaillée lors de l'étude de projet géotechnique (Mission G 2).
G 2 Etude de projet géotechnique
Cette étude spécifique doit être prévue et intégrée dans le cadre de la mission de maîtrise
d'œuvre.
Phase 1
- Définir si nécessaire une mission G 0 spécifique, en assurer le suivi et 1'exploitation des
résultats.
- Fournir des notes techniques donnant les méthodes d'exécution retenues pour les ouvrages
géotechniques (terrassements, soutènements, fondations, dispositions spécifiques vis-à-vis des
nappes et avoisinants), avec certaines notes de calcul de dimensionnement, une approche des
quantités, délais et coûts d'exécution de ces ouvrages géotechniques.
Phase 2
8
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- Etablir des documents nécessaires à la consultation des entreprises pour l'exécution des
ouvrages géotechniques (plans, notices techniques, cadre de bordereau des prix et d'estimatif,
planning prévisionnel).
- Assister le client pour la sélection des entreprises et l'analyse technique des offres.
G 3 Etude géotechnique d'exécution
-Définir si nécessaire une mission G 0 complémentaire, en assurer le suivi et 1'exploitation
des résultats.
-Etudier dans le détail les ouvrages géotechniques: notamment validation des hypothèses
géotechniques, définition et dimensionnement (calculs justificatifs), méthodes et conditions
d'exécution (phasages, suivi, contrôle).
Pour la maîtrise des incertitudes et aléas géotechniques en cours d'exécution, les missions G
2 et G3 doivent être suivie d’une mission de suivi géotechnique d'exécution G 4.
G 4 Suivi géotechnique d'exécution
- suivre et adapter si nécessaire l'exécution des ouvrages géotechniques, avec définition d'un
programme d'auscultation et des valeurs seuils correspondantes, analyse et synthèse périodique des
résultats des mesures.
- Définir si nécessaire une mission G 0 complémentaire, en assurer le suivi et l'exploitation
des résultats.
- Participer à l'établissement du dossier de fin de travaux et des recommandations de
maintenance des ouvrages géotechniques.
G 5 Diagnostic géotechnique
L'objet d'une mission G 5 est strictement limitatif. Il ne porte pas sur la totalité de l'ouvrage.
G 51 Avant, pendant ou après construction d'un ouvrage sans sinistre
- Définir si nécessaire une mission G 0 spécifique, en assurer le suivi et l'exploitation des
résultats.
- Etudier de façon approfondie un élément géotechnique spécifique (par exemple
soutènement, rabattement, etc.) sur la base des données géotechniques fournies par une mission G
12, G 2, G 3 ou G 4 et validées dans le cadre de ce diagnostic, mais sans aucune implication dans
les autres domaines géotechniques de l'ouvrage.
G 52 Sur un ouvrage avec sinistre
- Définir une mission G 0 spécifique, en assurer le suivi et l'exploitation des résultats.
- Rechercher les causes géotechniques du sinistre constaté, donner une première approche des
remèdes envisageables.
Une étude de projet géotechnique G 2 doit être réalisée ultérieurement. (Voir le schéma
d'enchaînement des missions géotechniques tableau 1)
XIV- Identification des sols
Quelque soit l’utilisation envisagé d’un sol, il est important de connaître sa nature, sa
composition, la répartition des grains (dimension des grains solides) de différentes tailles qui le
composent. Les essais relatifs à cette étude portent le nom de « essais d’identification ». Cette étude
permet de déterminer les différents paramètres d’état et d’indentification utilisés pour la
caractérisation et la classification géotechnique des sols. Les paramètres d’état, en effet servent à
expliquer le compactage des sols et à décrire leur comportement mécanique et hydraulique (Costet
9
Rédigé par MANEFOUET Bertille Ilalie (LABOGENIE 2012) / mceliebertille@yahoo.fr / Géologue-géotechnicienne
et Sanglerat, 1981 ; Gwet, LABOGENIE ; Schlosser, 1988.). Ils permettent également à expliquer
les phénomènes tels que le tassement et la consolidation.
Les paragraphes ci-dessous décrivent les protocoles des essais d’identification généralement
effectué au LABOGENIE.
Tableau 1 : Schéma d'enchainement des missions géotechniques -extrait de la norme NF P 94-500-
(Union syndicale géotechnique, 2000)
ETAPES DE LA MISSIONS GEOTECHNIQUES
REALISATION DE
L’OUVRAGE
G 0 spécifique G 52 après
indispensable sinistre
(1) : à définir par le géotechnicien chargé de la mission
VII.1- Echantillonnage
But et principe de l’écantillonnage
Les essais effectués en laboratoire ont pour but de caractériser et d’identifier les sols sur
lesquels les échantillons ont été prélevés sur le terrain. Les essais que l’on fait en laboratoire se font
sur des quantités réduites de matériaux. Celles devant permettre de mesurer les paramètres
caractéristiques de l’ensemble du matériau dans lequel on fait le prélèvement. Et pour cela, il est
important que les échantillons aient les caractéristiques de l’ensemble des matériaux. Ainsi un
échantillon doit être représentatif. Mais si on reste réaliste, on se rend compte que ce problème est
complexe à résoudre, mais il conditionne en grande partie la fiabilité des résultats au cours des
essais de laboratoire (Dupain et al, 1995).
Le prélèvement de l’échantillon se fait en deux temps :
i) Prélèvement sur le site
Les gros éléments d’un matériau granulaire mis en stock ont tendance à rouler vers le bas et
laisse ainsi le haut s’enrichir en éléments de diamètres plus petits. C’est la raison pour laquelle il est
conseillé de prélever le matériau en bas, au milieu, en haut et à l’intérieur du tas de granulat ; afin
d’avoir un échantillon assez représentatif de l’ensemble.
Lorsqu’il s’agit des matériaux de carrière, on devra tenir compte des différents bancs rocheux.
ii) Echantillonnage en laboratoire
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L’échantillon prélevé sur site, en carrière ou à l’usine doit être en quantité (Q) bien plus
grande que celle qui sera utilisée en laboratoire. Une fois au laboratoire, la quantité (q < Q) à tester
est prélevé suivant deux procédés :
- Par quartage : ce procédé consiste à diviser l’échantillon en quatre. Pour ce, on place tout
d’abord l’échantillon sur une table pour l’étaler. Puis à l’aide d’une truelle on le divise en quatre.
On réunie enfin les fractions opposées pour obtenir ainsi deux parties de l’échantillon primitif et
ainsi de suite. Cet essai est régulièrement réalisé, on dirait même quotidiennement au LR et LM.
- A l’aide de l’échantillonneur : Cet appareil de laboratoire permet de diviser facilement en
deux parties représentatives la totalité d’un échantillon initial, chaque partie étant recueillie dans un
bac de manière séparée. La répétition en saccade de cette opération, en retenant à chaque opération
le contenu de l’un des bacs, permet d’obtenir, après 03 ou 04 opérations identiques, la quantité de
matériaux représentative et nécessaire à l’essai envisagé. En plus des bacs pour recueillir chaque
partie, on a besoin des pelles. Cet essai est régulièrement réalisé aux LR, LM.
- Choix du procédé : En fonction de la quantité nécessaire à l’essai et de la grosseur maximale
des grains, ces deux procédés peuvent être effectués conjointement ou simultanément. Si
l’échantillon de départ est d’un volume très important, une ou deux opérations de quartage
permettent de diminuer rapidement le volume du matériau ; ensuite on passe à l’échantillonneur. Ce
dernier est choisi de telle manière que son ouverture est de dimension compatible avec celle des
plus gros éléments.
VII.2 - Analyse granulométrique
VII.2.1- Analyse granulométrique par tamisage (NF P 18 – 560)
Cet essai se réalise sur des granulats constitués de grains de diamètre supérieur à 80 . Selon
le type de sol, le tamisage est effectué soit par voie sèche, soit par voie humide. Le tamisage par
voie sèche est recommandé pour les sols pulvérulents non polluée par une fraction argileuse
(cailloux, gravier, sable) alors que le tamisage par voie humide est recommandé pour les sols fins
(argile, limon) et les sols pulvérulents pollués par une fraction argileuse.
a) But
L’analyse granulométrique a pour but de déterminer la grosseur et les pourcentages
pondéraux respectifs des différentes familles de grains constitutifs d’un matériau.
b) Principe
L’essai consiste à classer les différents grains constitutifs d’un matériau en utilisant une série
de tamis, emboîtée les uns sur les autres, dont les dimensions des ouvertures sont décroissantes du
haut vers le bas. Le matériau étudié est placé en partie supérieure des tamis et le classement des
grains s’obtient par vibration de la colonne de tamis ou par secousse manuelle.
c) Equipement nécessaire
Il est composé de :
- Une colonne de tamis d’ouverture normalisée. Ce sont des tamis constitués d’un maillage
métallique définissant des trous carrés de dimensions normalisées. La dimension nominale des
tamis est donnée par l’ouverture de la maille. Ces dimensions sont telles qu’elles se suivent dans
une progression géométrique de raison √10 depuis le tamis 0,08 mm jusqu’au tamis 80 mm.
L’existence antérieure de passoires (trou ronds a conduit à une double classification des tamis
et des passoires. Pour éviter toute ambiguïté, un tamis et une passoire équivalents correspondent à
un même numéro de module (Dupain et al, 1995).
11
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d) Conduite de l’essai
Tamisage par voie sèche
On utilise : pour les sables, les tamis de modules 20 à 38 ; pour les matériaux plus grossiers,
tous les tamis au-delà du module 38.
Tableau 2 : Dimension nominale des tamis avec leurs modules correspondants (Dupain et al, 1995)
Modules 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32
Tamis 0,08 0,100 0,125 0,160 0,200 0,250 0,315 0,40 0,50 0,63 0,80 1,00 1,25
Modules 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45
tamis 1,60 2,00 2,50 3,15 4,00 5,00 6,3 8 10 12,5 16 20 25
Modules 46 47 48 49 50
tamis 31,5 40 50 63 80
- Des bacs ;
- Une gamelle ;
- Une balance sensible ;
- Une étuve avec thermostat ;
- Une brosse métallique.
On utilise des masses M de matériaux tel que : M ≥ 0,2D ; avec M en Kg et D le diamètre du
plus gros granulat en mm.
Tout d’abord, le matériau sera séché à l’étuve à une température maximale de 105°C pendant
24 heures. Les tamis sont emboîtés les uns sur les autres, dans un ordre tel que la progression des
ouvertures soit croissante du bas de la colonne vers le haut. A la partie inférieure, on dispose un
fond étanche qui permettra de recueillir les fillers pour une analyse complémentaire (voir analyse
sédimentométrie). Un couvercle sera disposé en haut de la colonne afin d’éviter toute perte de
matériau pendant le tamisage.
Le matériau étudié est versé en haut de la colonne de tamis et celle-ci est secouée
manuellement (ou vibré si on dispose d’une tamiseuse électrique). On considère que le tamisage est
terminé lorsque le refus ne varie pas de plus de 1% entre deux séquences de secousses (ou de
vibration).
Le tamisat est la masse du matériau passant à travers un tamis donné alors que le refus est la
masse du matériau retenu par ce tamis.
Le refus du tamis ayant la grande maille est pesé, soit R1 la masse de ce refus. Le refus du
tamis de maille immédiatement inférieur est pesé avec le refus précédent, soit R2, la masse des deux
refus. Cette opération est poursuivie pour tous les tamis dans l’ordre décroissant. Ceci permet de
connaître la masse des refus cumulé Rn à différent niveau de la colonne de tamis. Le tamisat présent
sur le fond (fillers) de la colonne de tamis est également pesé. La somme des refus cumulés et du
tamisat sur le fond doit coïncider avec le poids de l’échantillon introduit en tête de la colonne. La
perte de matériau ne doit pas excédé 2% de la masse de l’échantillon de départ. Les résultats sont
présenté selon la fiche en annexe II.
Tamisage par voie humide
Le mode opératoire par voie sèche est reconduit après que les éléments fins, de diamètres
inférieurs à 0,08 mm ont été éliminés par lavage sous l’eau au tamis de module 20. Les opérations à
effectuer au préalable sont les suivantes :
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- Détermination de la teneur en eau sur une fraction de l’échantillon. On mesure la masse
de cette fraction dans son état humide naturel (Mh). Par la suite, on le passe à l’étuve. Après
séchage on mesure la masse sèche (Ms). Par convention, la teneur en eau est :
"#
= = !
.
! !
- Le lavage de l’échantillon humide sur un ou plusieurs tamis d’ouverture décroissante afin de
protéger le tamis de plus petite ouverture, c'est-à-dire le tamis de module 20 (0,08 mm).
- Les eaux de lavage sont recueillies si on souhaite effectuer les analyses sédimentométriques.
- Les différents refus isolés sont recueillis et séchés à l’étuve à 105°C pendant 24 heures.
e) Calcul des paramètres granulométriques
- Calcul des pourcentages en masse des refus cumulés au tamis n ($% )
&%
$% = *100 avec Rn = masse du refus cumulé au n-ième tamis, Ms = masse totale de
'
l’échantillon sec versé sur le tamis supérieur.
- pourcentage de tamisat cumulé sera $%( = 100 − $%
- Calcul des pourcentages par voie humide : on utilise la même formule que précédemment,
en calculant Ms à partir de la formule suivante :
,∗.//
*+ = .//01% avec % comme teneur en eau en pourcent
3 #(&4 054 )
Pourcentage de perte $ = avec : Md = masse de l’échantillon sec après lavage
3
et élimination des fines ; Tn = masse du tamisat après le dernier tamis.
Le densimètre est gradué de 0,995 0 à 1,030 0 avec des graduations tous les 0,000 5. Chaque
densimètre étant de dimensions variables, il est nécessaire de mesurer celles-ci avant utilisation à
savoir : la hauteur du bulbe h ; les distances entre la limite bulbe-tige du densimètre et les
graduations principales (1,030 0 ; 1,020 0 ; 1,010 0 ; 1,000 0).
Lorsqu’on immerge le densimètre dans l’éprouvette contenant de l’eau, le niveau d’eau dans
l’éprouvette monte d’une hauteur ‘a’, si ‘V’ est le volume du bulbe, ‘v’ le volume de la tige
(F#G)
immergée sur la hauteur H1 et ‘S’ la section de l’éprouvette, on a : E = H
.
16
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même raison, ‘G’ est aussi le centre de la couche d’eau de hauteur ‘h’ qui entour le bulbe et dont on
mesure la densité.
Dans l’éprouvette au repos, avant l’introduction du densimètre, la couche d’eau concernée par
la mesure occupe une hauteur ‘e’ (e < h). la différence (h-e) correspond à l’élévation du niveau du
liquide après introduction du densimètre soit a = (h – e).
(F0G) (F0G)
E=ℎ− = H
et donc =ℎ− H
V1 = Vitesse limite de chute des grains. Celle-ci s’exprime par le quotient de la hauteur de
\C
chute J exprimée en mètre par le temps de chute ‘t’ exprimé en seconde : N. = (
Y = viscosité dynamique de la solution. Celle-ci est fonction de la température. Tel que
présenté dans le tableau 2.
]' = poids volumique des grains solides (valeurs moyenne : 26,5 KN/m3)
]^ = poids volumique de l’eau : 10KN/m3
D = diamètre de la particule en mètre
Ceci peut s’écrire pour un liquide et un solide donné :
cd
_=`a b
avec `S = e
f #eg
T (°C) 10 11 12 23 14 15 16 17 18 19 20
d ( h#i Pa.s) 1,307 1,271 1,235 1,202 1,169 1,139 1,109 1,081 1,053 1,027 1,002
T (°C) 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
d( h #i
Pa.s) 0,9779 0,9548 0,9325 0,9111 0,8904 0,8705 0,8513 0,8327 0,8148 0,7975 0,7808
17
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$' = masse du sol sec en suspension prélevé sur le tamisat à 80 D (en N)
o; = lecture corrigée du nombre de division (Rc = R+m) comptée entre la graduation 1,000 0
et la graduation d’affleurement.
vi- Modèle de feuille de calcul
Tableau 4 : modèle de feuille de calcul de l’analyse granulométrique par sédimentométrie
ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR SEDIMENTOMETRIE
Date :
Chantier :
Origine de l’échantillon :
Pourcentage des éléments fins analysés par rapport à l’échantillon total 0/D : p =
Rc <D l’échantillon
P= total pp
30’’
1’
2’
5’
10’
20’
40’
80’
4h
Exemple de calcul :
Après immersion du densimètre dans une éprouvette contenant le matériau à étudier dans une
solution défloculante ; le niveau d’eau monte, après 30s, on peut lire sur la tige du densimètre 1.016
8. La température du milieu est maintenue à 20°C. Le volume du bulbe est de 1000 cm3. La masse
du sol sec mise en essai est de 40g.
Calcul du diamètre D des particules qui chutent à l’Instant t = 30s est de :
\ .qr
V = p a (C avec p W = suivant le tableau 2, pour T=20°C, k = 1,002.10-3Pa.s
Z! #Z[
18
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Conclusion : le pourcentage des particules inférieures (i.e. le pourcentage des éléments plus
petits, ce qui correspond l’analyse granulométrique par tamisage, au pourcentage des tamisats
cumulés) à 75 D de diamètre est de 32,12%.
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- V ≥ 20 D : les sols grenus qui sont des sols à comportement pulvérulent. Cs sont les
sables, graviers, cailloux et blocs cités ci-dessus qui peuvent être constitués d’éléments minéraux
divers provenant de la roche mère originelle.
- V ≤ 20 D : Les sols fins qui ont un comportement cohérents. Ils sont particulièrement
constitués des argiles et de limons. Leurs compositions et structures minéralogiques en association
avec leur teneur en eau influence beaucoup sur leur comportement. Selon la teneur en eau
décroissant, ils adoptent les trois états successifs suivant : état liquide, état plastique, état solide –
qui se divise en deux : état solide sans retrait et état solide avec retrait -.
VII.3 - Mesure du coefficient d’aplatissement des granulats (NF P 18-561)
VII.3.1 - But de l’essai
L’élaboration des bétons de ciment, ainsi que la réalisation des corps de chaussées et des
couches de roulements, nécessitent de n’utiliser que des granulats ayant une forme assez ramassée à
l’exclusion des granulats plats. En effet, ceux-ci ne permettent pas de réaliser des bétons très
compactes et par ailleurs, en technique routière. Ils ne peuvent être utilisés car ils conduisent à des
roulements trop glissants.
La détermination du coefficient d’aplanissement est l’un des tests permettant de caractériser la
forme plus ou moins massive des granulats
VII.3.2 - Equipement nécessaire
Le coefficient d’aplatissement s’obtient en faisant une double analyse granulométrique en
utilisant successivement et pour le même échantillon de granulats :
- Une série de tamis normalisés à mailles carrées.
- Une série de tamis à fentes de largeurs normalisées.
VII.3.3 - Forme d’un granulat et coefficient d’aplatissement
La forme d’un granulat est définie par trois grandeurs géométriques
- La longueur L : distance maximale de deux plants parallèles tangents aux extrémités du
granulat.
- L’épaisseur E : distance minimale de deux plans parallèles tangents au granulat.
- La grosseur G. dimension de la maille carrée minimale du tamis qui laisse passer le granulat.
Le coefficient d’aplatissement A d’un ensemble de granulat est le pourcentage pondéral des
}
éléments qui vérifient la relation : ~ > 1,58
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fines contenues dans le sol des éléments sableux plus grossiers. Une procédure normalisée permet
de déterminer un coefficient d’équivalent de sable qui quantifie la propreté de celui-ci.
VII.4.2 - Principe de l’essai
L’essai est effectué sur la fraction 0/5 mm du matériau à étudier. Le tamisage se fait par voie
humide afin de ne pas perdre d’éléments fins.
On lave l’échantillon selon un processus normalisé et l’on laisse reposer le tout. Au bout de
20 minutes, on mesure les éléments suivants :
- La hauteur ℎ. du sable plus éléments fins ;
- La hauteur ℎW du sable propre seulement.
,=
On en déduit l’équivalent de sable qui est par convention est : •P = 100
,>
Selon que la hauteur ℎW est présentée visuellement ou à l’aide d’un piston, on détermine ESV
(équivalent de sable visuel) ou ES (équivalent de sable au piston).
Les conditions opératoires ont une influence importante sur le résultat. Il convient donc de les
suivre scrupuleusement.
L’essai est effectué sur 120g de grains secs. Il est préférable d’utiliser un échantillon humide.
Après détermination de la teneur en eau du sol w, on pèse un échantillon humide de masse égale à
120(1+w) g.
VII.4.3 – Produits utilisés
La solution lavante utilisée permet de séparer les éléments fins argileux et de provoquer la
floculation. Celle-ci est préparée à partir d’une solution concentrée dont la composition est la
suivante :
- 111 g de chlorure de calcium anhydre (à 1 g près) ;
- 480 g de glycérine à 99% de glycérol de qualité pharmaceutique (à 5 g près) ;
- 12 à 13 g de solution aqueuse à 40% en volume de formaldhyde de quantité pharmaceutique.
La solution concentrée est stockée en dose de 125 cm3 dans des flacons en polyéthylène.
La solution lavante, utilisée dans l’essai, s’obtient en diluant une dose de 125 cm3 de solution
concentrée dans 5L d’eau déminéralisée. Celle-ci se conserve pendant 2 à 4 semaines.
VII.4.4 - Equipement utilisé
- éprouvette en plexiglas avec deux traits repères et leur bouchon ;
- entonnoir pour introduction du sable ;
- bonbonne de 5L pour la solution lavante avec son bouchon, le siphon et tube souple de 1,5 m ;
- tube laveur métallique plongeant ;
- machine agitatrice ;
- réglet métallique ;
- piston taré à masse coulissante.
VII.4.5 - Conduite de l’essai
Le matériel et le sable tamisé à 5 mm étant préparés, on effectue les opérations dans l’ordre
suivant :
1- La solution lavante est placée dans la bonbonne de 5 L située à 1m au dessus du fond des
éprouvettes, le dispositif siphonique est amorcé et il est relié au tube laveur ;
2- On dispose de deux éprouvettes propres pour chaque sable étudié et on prendra la moyenne
des deux résultats obtenus. Pour se faire, on procède comme suit :
3- Emplir les éprouvettes avec ma solution lavante jusqu’au premier trait ;
4- Verser la quantité de sable voulue en veillant à éliminer les bulles d’air, laisser reposer 10
min ;
5- Boucher les éprouvettes et les agiter (automatiquement) : mouvements rectilignes horizontal
de 20 cm d’amplitude, 90 aller et retour par en 30 secondes ;
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6- Laver et remplir les éprouvettes avec le tube laveur. Pour cela rincer le bouchon au dessus
de l’éprouvette, faire descendre le tube laveur en le faisant tourner entre les doigts : on lave
ainsi les parois intérieures de l’éprouvette. Laver le sable en faisant descendre et remonter
lentement le tube laveur dans la masse du sable pour faire remonter les particules fines dans
la solution supérieure ;
7- Sortir le tube laveur (et fermer le robinet) lorsque le niveau de liquide atteint le trait
supérieur puis laisser reposer pendant 20 min en évitant toute vibration. La tolérance sur le
temps de repos est faible (± 10 s), car la hauteur du floculat dépend fortement de celui-ci.
8- Mesurer à vue les hauteurs ℎ. et ℎW . La mesure de ℎW n’est pas toujours aisée et
l’équivalent de sable ESV qui en résulte est donc entaché d’incertitude. Ceci conduit à
procéder de manière plus précise pour déterminer l’ES en utilisant la méthode de la mesure
au piston selon le mode opératoire suivant :
9- Descendre lentement le piston taré dans le liquide à travers le floculat, le manchon prenant
appui sur le bord supérieur de l’éprouvette et l’immobiliser au contact du sable, mesurer ℎW .
Ces opérations sont identiques sur les deux éprouvettes réalisées sur chaque sable, les mesures
ℎ. , ℎW et ℎW doivent être faite avec la précision du millimètre.
Précautions :
- Matériels très propre ; solution lavante de fabrication récente ;
- Attention aux petites orifices du tube laveur, les nettoyer si nécessaire ;
- Eviter toute vibration pour les éprouvettes en cours d’essai.
VII.5 - Autres essais d’identification
En effet, l’identification d’un sol passe par la connaissance de deux types de paramètres : les
paramètres d’état et les paramètres de nature. L’analyse granulométrique ne donne pas précisément
le comportement d’un sol dans un état donné. En plus de l’analyse granulométrique effectuée sur les
granulats et les sols, des analyses spécifiques sont effectués sur l’un ou l’autre de ces matériaux.
Essais spécifique aux granulats
- la mesure du coefficient d’aplatissement des granulats ;
- la mesure de la propreté des granulats : essai d’équivalent des sables, essai au bleu de
méthylène ;
- détermination de la masse volumique absolue d’un sable ou d’un gravier ;
- mesure du coefficient d’absorption des sables ;
- essais de résistance à l’usure et au choc des granulats ;
Essais spécifiques aux sols
Paramètres de nature :
- essai de détermination des limites d’Atterberg et du coefficient de plasticité ;
- essai de détermination de l’équivalent de sable ;
- essai au bleu de méthylène ou essai de tâche
Paramètre d’état :
- détermination de la teneur en eau du sol ;
- essai Proctor : compactage des sols ;
- essai CBR : détermination de la Portance du sol compacté.
Les chapitres qui suivent se chargeront de décrire la conduite des essais et leur utilité dans le
contrôle et le suivi géotechniques.
VII.6 - Eléments constitutifs et paramètre de définition d’un sol
L’analyse granulométriques qui permet de donner un aspect de la nature d’un sol ou d’un
granulat se base uniquement sur la fraction solide d’un sol. Or un échantillon de sol est constitué de
trois phases (figures 2 et 3) : une phase gazeuse, une phase liquide, une phase solide.
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En Génie Civil, le gaz contenu dans le sol est généralement de l’air pour les sols secs ou un mélange
d’air et de vapeur d’eau pour les sols humides. Lorsque tous les vides sont remplis d’eau le sol est
dit saturé. Les proportions des différentes phases permettent de définir les paramètres d’état :
A
- Le poids volumique apparent ]=
F
A!
- Le poids volumique apparent sec ]8 = F
A!
- Le poids volumique absolu (poids volumique des grains solides) ]' =
F!
A!“”
- Le poids volumique du sol saturé ]'’( = F
!“”
0 Air
. ]+
Eau
P=( +1)]+ V=1+e
]+
Solide 1
]+, , e
Figure 3 : schéma d’un volume élémentaire de sol. Poids et volume des différentes
Phases en fonction des paramètres de définition des sols
24
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Conclusion :
La géotechnique se fonde sur le sol dans son comportement, sa structure, sa nature, son
originalité. Elle part d’une identification des paramètres d’état et de nature pour aboutir à la
possibilité d’utilisation d’un sol (grenu comme fin) comme support ou matériau de construction,
c'est-à-dire comme élément de construction en travaux publics comme en bâtiments.
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CHAPITRE TROISIEME :
La route est une voie terrestre carrossable d’une grande importance. C’est-à-dire qu’une voie
est définie comme route lorsqu’un engin dotée d’une carrosserie peut l’emprunter avec une certaine
régularité.
La géotechnique est l’étude des propriétés des sols et des roches dans leurs relations avec les
ouvrages du génie civil. La géotechnique routière s’applique plus particulièrement aux sols et aux roches
en tant que support et matériaux constitutifs des chaussées et de leurs dépendances (Anonyme, 2000).
Vu l’importance de la route comme voie de communication, Le LABOGENIE a jugé bon de se
doté tout un service unique en son genre pour les travaux routiers : « Service des routes et infrastructures
des transports (SRIT) » et d’un laboratoire s’occupant de tout essais concernant les matériaux routiers :
« Laboratoire route (LR) ». Ce chapitre présente en général leurs exercices quotidiens pour la réalisation
des routes en bonne et due forme, pour un développement durable.
II- Laboratoire des routes
Selon l’importance de la voie d’accès, le type de missions géotechnique, le SRIT, à la
demande du maître d’ouvrage demande au LR d’effectuer l’un ou/et l’autre des essais ci-dessous.
En général ces essais suivent le protocole prescrit par le LABOGENIE (Dossier interne, 1986)
I.1- Essais de détermination des limites d’Atterberg et indice de plasticité (NF P 94 – 051)
I.1.1- But des essais
Les limites d’Atterberg ont été élaborées au 20e siècle par un pédologue suédois nommé
Atterberg A. qui s’intéressait à la plasticité des argiles en vue de la fabrication des produits
céramiques. Casagrande plus tard a repris les expériences enfin que leur interprétation puisse
permettre un lien plus étroit entre la teneur en eau du sol et son comportement. Les résultats
obtenus à partir de ces essais permettent ainsi de prévoir le comportement des sols pendant les
opérations de terrassement sous l’action de la variation de la teneur en eau.
I.1.2 – Définition et terminologie
Les limites d’Atterberg sont les teneurs en eau pondérales caractéristiques d’un sol. Elles
correspondent à une valeur de la teneur en eau à laquelle un sol change totalement son
comportement. Ces limites sont déterminées sur la fraction du sol passant au travers d’un tamis de
0,4 mm (400 D). Les deux limites usuelles sont :
- La limite de liquidité. Elle correspond à la teneur en eau d’un sol remanié caractérisant la
transition entre un état liquide (le sol est humide et se déforme) et un état plastique ;
- La limite de plasticité. Elle correspond à la teneur en eau caractérisant la transition entre un
état plastique et un état solide (le sol durcit et se fissure).
A partir des résultats obtenus, on détermine deux paramètres qui sont :
- L’indice de plasticité Ip définissant l’étendue du domaine plastique d’un sol
- L’indice de consolidation Ic qui prend en compte la teneur en eau du sol à l’état naturel pour
la fraction du sol inférieure à 0,4 mm.
I.1.3 – Principe de l’essai
L’essai s’effectue en deux phases :
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- La détermination de la teneur en eau ‘w™ ’ pour laquelle une rainure de dimension
normalisée, pratiquée dans le sol disposé dans la coupelle de Casagrande se ferme sous l’action de
25 chocs appliqués de manière normalisée.
Etat solide Etat plastique Etat liquide
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L’échantillon ainsi préparé doit contenir 200g de particules solide
Détermination de la limite de liquidité
- L’échantillon est mis en place à ‘aide de la spatule de façon bien homogène. L’épaisseur du
centre est de 15 à 20 mm ; le pourtour étant sensiblement homogène
- A l’aide de l’outil à rainurer, on creuse une rainure dans le mortier contenu dans la coupelle,
puis on tourne la manivelle afin de provoquer le choc de celle-ci sur le bois.
- Par définition la limite de liquidité est la teneur en, eau qui correspond à la fermeture de la
rainure sur 1 cm de longueur en 25 chocs.
- L’échantillon doit être à une teneur en eau légèrement supérieure à la limite de liquidité afin
de pouvoir commencer l’essai avec une fermeture du sillon.
- Pour obtenir cette valeur, il est conseillé de réaliser au moins 4 essais à des teneurs en eau
différentes et correspondant à des nombres de chocs compris entre 15 et 25.
• Description de l’essai
- Faire une rainure dans l’axe de la coupelle, l’outil étant sensiblement perpendiculaires à
celle-ci ;
- Tourner la manivelle, de manière très régulière, à raison de deux chocs par seconde. On
observe le fond de la rainure et on compte le nombre de chocs nécessaires pour que celle-ci se
referme sur 1 cm environ. La limite de liquidité est la teneur en eau de l’échantillon lorsque la
fermeture se produit à 25 chocs.
- Recommencer l’opération 4 à 5 fois avec les teneurs en eau décroissante et telles que le
nombre de chocs à chaque essai soit compris entre 15 et 35 ;
o Si le nombre de chocs est inférieur à 15, laisser sécher un peu :
o Si le nombre de chocs n est supérieur à 35, humidifier légèrement et bien
homogénéiser le sol avant de reprendre l’essai.
Pour chaque essai tel que 15 < n < 35, déterminer la teneur en eau w
• Détermination de la teneur en eau w
- Prélever un peu de mortier de part et d’autre de la rainure ;
- Placer l’ensemble du prélèvement sur un verre de monture de poids T ;
- Peser immédiatement, soit M ;
- Mettre à l’étuve à 60°C jusqu’à dessiccation complète et poids stable (24 heures) ;
- Peser l’échantillon sec immédiatement à la sortie ou alors après refroidissement dans un
dessiccateur, soit Md.
( #5)# ( 3 # 5)
- En déduire la teneur en eau de l’échantillon : = ( 3 #5)
100.
Avec : M : masse de l’échantillon humide, y compris la tare ; T : masse de la tare
M¢ : masse de l’échantillon sec, y compris la tarre ; ω = teneur en eau
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- Conserver la coupelle propre et sèche avant l’essai, ne pas utiliser d’instrument abrasif pour
son nettoyage, mais un chiffon doux ;
- Régler la hauteur de chute à 10 mm en utilisant la calle d’épaisseur fournie avec l’appareil.
Détermination de la limite de plasticité
La limite de plasticité est inférieure à la limite de liquidité ¤ , raison pour laquelle il haut
laisser sécher l’échantillon un peu plus. Quand sa teneur en eau est correcte, faire une boulette de
mortier grosse comme une noisette (environ 12 mm) et faire un cylindre en la roulant sur la plaque
de marbre propre, lisse et sèche. Ceci se fait à la main, ou en utilisant une plaque plane, par un
mouvement alternatif d’environ un aller et retour par seconde.
Par définition, la limite de plasticité est la teneur en eau du cylindre qui se brise lorsque son
diamètre atteint 3 mm. Cette teneur en eau doit être déterminée immédiatement après le test selon la
procédure décrite lors de la détermination de ¤ . Le cylindre terminé doit avoir une longueur
comprise entre 10 et 15 cm. L’essai en pratique se déroule de la manière suivante :
- Confectionner le cylindre de 3 mm ;
- S’il se brise avant d’atteindre ce diamètre ce diamètre, la teneur en eau est très faible ;
- S’il n’est pas brisé, le soulever en son milieu de 12 à 20 mm. La limite de plasticité est
atteinte si la rupture se produit pendant ce soulèvement ;
- Si la rupture ne se produit pas, laisser la teneur en eau diminuer ;
L’essai lorsqu’il est probant, sera effectué une deuxième fois. Les teneurs en eau obtenues ne
devront pas s’écarter de plus de 2 % de la valeur moyenne.
I-2- Essai au bleu de méthylène ou essai à la tâche (NF P 18 – 592)
I.2.1- But et principe de l’essai
Les minéraux argileux présents dans les sols sont principalement issus de l’altération physico-
chimique des roches. La structure cristalline feuillée des argiles leur confère un ensemble de
propriétés et de comportement lié à leur affinité avec l’eau (activité des argiles), ce qui entraine des
phénomènes de gonflement, de plasticité et de cohésion de ces sols.
L’essai au bleu de méthylène permet d’apprécier globalement l’activité de la fraction
argileuse d’un sol en mesurant la surface interne et externe des grains argileux. Pour se faire, on
fixe sur les grains d’argile des molécules de bleu de méthylène, et par un test simple, on évalue la
quantité de bleu fixé. On déduit la valeur au bleu du sol N¥' qui est un indicateur essentiel dans la
classification des sols concernés par les travaux de terrassement.
I.2.2- Equipement nécessaire
- Une solution de bleu de méthylène de qualité médicale à 10 g/l ±0,1 g/l (une durée
d’utilisation d’un mois maximum)
- une balance de portée suffisante d’une précision relative de 0,1% ;
- un chronomètre au 1/10e s ;
- un tamis de maille carrée d’ouverture 5 mm ; un bécher de 1 L ;
- un agitateur à ailette de diamètre 70 à 80 mm et de vitesse de rotation : 400 à 500 tours / min
minimum ;
- une burette de 50 ml ou une burette automatique graduée en 1/10e de ml
- un papier filtre sans cendre (< 0,010), grammage = 95 G/m3, épaisseur = 0,2 mm, vitesse de
filtration = 75, rétention = 8 D ;
- baguette de verre de 8 mm de diamètre et de 300 mm environ de longueur.
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I.2.3- Conduite de l’essai
Préparation de l’échantillon
L’essai s’effectue sur la fraction granulométrique de 0/5 mm du matériau, car ce sont
principalement les éléments les plus fins (< 2mm) qui contiennent la fraction argileuse. Celle-ci
donne l’essentiel de la réaction au bleu de méthylène et exprime donc de manière quantifiée la
sensibilité du sol à l’eau.
On prépare 30 g de fraction 0/5 mm sèche que l’on met à tremper dans 200 ml d’eau
déminéralisée. Le tout est mis en agitation permanente avec l’agitateur à ailettes.
Test de la tâche
Le dosage consiste à injecter successivement des doses bien déterminées du bleu de
méthylène dans la suspension du sol jusqu’à atteindre la saturation des particules d’argiles. Le test
de la tâche permet de repérer l’instant de cette saturation.
On prélève une goutte de liquide dans le bécher contenant le sol imbibé de bleu et dépose
celle-ci sur le papier filtre (diamètre du dépôt compris entre 8 et 12 mm). Deux cas de réactions sont
possibles :
- La goutte centrale bleu est entourée d’une zone humide incolore : le test est négatif ;
- La goutte centrale est entourée d’une zone humide teintée de bleu : le test est positif.
Procédure de l’essai
Tableau 7 : Mode opératoire du test de la tâche (Dupain et al, 1995)
Cinématique du dosage Commentaire
1- Ajout de 5cm3 de bleu 1ere phase : addition de bleu de méthylène par pas grossier (5
cm3) suivi du test immédiat de la tâche.
2- Test immédiat de la tâche
6 Si le test est négatif, retour en 1
7 Si le test est positif, aller en 3
3- Ajout de 2 cm3 de bleu 2eme phase : au premier test immédiat positif, ajout de bleu par
pas fin (2 cm3) suivi du test immédiat de la tâche.
4- Test immédiat de la tâche
8 Si le test est négatif, retour en 3
9 Si le test est positif, aller en 5
5- Effectuer 5 fois la confirmation du test 3eme phase : confirmation du test pendant 5 minutes
toute les minutes pendant 5 min
10 Si le test est négatif, retour en 3
11 Si le test est positif, fin du dosage
%
La valeur de bleu est donnée par la formule : N¥H = avec :
n = volume en ml de solution de bleu utilisée jusqu’à l’obtention du test positif ;
M = masse sèche de la prise d’essai en g.
Si la fraction 0/5 de la prise d’essai fait partie d’un échantillon granulométrie 0/D, la valeur de bleu
//¦ //z
globale est : N¥H = N¥H ∗ v avec p comme la fraction de 0/5 dans l’ensemble 0/D.
La valeur de bleu quantifie le degré d’argilosité du sol. Il constitue l’un des paramètres importants
de la classification des sols en vue des travaux de terrassements.
Nettoyage du matériel
A la fin de l’essai, le matériel est lavé à l’eau courante. En cas d’utilisation de détersif, rincer
très abondamment afin de ne pas fausser un essai ultérieur.
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Classification des sols après essai (voir tableau 6)
Tableau 8: Qualité du sol en fonction de la valeur de bleu
U§ Qualité du sol
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I.3.3.4– Conduite de l’essai
- Assembler moule + embase (mettre le disque d’espacement pour moule C.B.R.), mettre un
disque de papier filtre au fond du moule. Peser l’ensemble, soit $¬ .
- Introduire la première couche du sol et la compacter. Scarifier la surface compactée afin de
faciliter la liaison avec la couche suivante. Procéder de manière identique pour les autres couches.
- Enlever la hausse après compactage. Le sol compacté doit dépasser le moule de 1 cm, sinon
recommencer en ajoutant la quantité de matériau par couche.
- Araser et nettoyer soigneusement le moule et le peser soit $, . Veiller à ce qu’il n’y’ait pas
de trou à la surface arasée.
- Oter l’embase et prélever deux prises sur l’échantillon et en déterminer la teneur en eau,
l’une en haut et l’autre en haut. On prendra la moyenne des valeurs obtenues, soit .
(mT #m´ )
- Ainsi le premier point de la courbe est obtenu ( , ]8 ) avec e‚ = ( 0¨)U
avec V = volume
du moule et ($, − $¬ ) = poids du matériau à la teneur en eau déterminée à la valeur unitaire (pas en
pourcentage).
- Pour les points suivant, procéder de la même manière ; mais à chaque fois, augmenter la
de 2 %. De manière pratique, ceci consiste à ajouter les quantités d’eau suivantes : 50 g d’eau à
2500 g de sol pour le moule Proctor, 110 g d’eau à 5500 g de sol.
- Tracer la courbe e‚ = (¨) (figure 6). En déduire la position de l’optimum Proctor et les
valeurs du couple ( © ¬ , ]8 ¬’¯ ). Si l’essai effectué est Proctor normal, on a un Optimum Proctor
Normal (O.P.N.) ; si l’essai effectué est Proctor modifié, on a un Optimum Proctor Modifié
(O.P.M.).
I.3.3.5 – Présentation des résultats
Tableau 12 : exemple de fiche de présentation des résultats
Spécification Point N°
Teneur en eau :
Poids total humide mT
Poids total sec mf
Poids de la tare m´
Poids de l’eau mµ = m T − m f
Poids du sol sec mff = mf − m´
m
Teneur en eau n°1 ¨= µ
mff
Teneur en eau n°2
Teneur en eau moyenne
Poids volumique sec :
Poids total humide mT
Poids du moule vide m´
Poids du sol humide mfT = mT − mf
m
Poids du sol sec mff = fT
0¨
Volume du moule V
m
Poids volumique sec e‚ = ff
U
Pour un chantier, deux cas d’essais sont possibles :
- Essai à énergie modérée ou essai Proctor Normal
- Essai à énergie importante ou essai Proctor Modifié.
Ainsi donc, sur un chantier et en fonction des spécifications données par le CCTP. On doit
vérifier la teneur en eau naturelle des sols à compacter et la comparer avec la valeure optimale :
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- % = © ¬ , le compactage est effectué ;
- % < © ¬ , le sol doit être arosé avent compactage jusqu’à atteindre © ¬ ;
- % < © ¬ , le sol doit être aéré pour sécher. En cas de mauvais temps (précipitations), le
compacter superficiellement enfin d’empêcher l’eau de s’infiltrer, puis l’aérer lorsque le beau temps
est de retour.
]8 ¬’¯
© ¬
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- Pour un environnement (climat et réseau hydrographique) particulièrement sec, on peut
dispenser de cet essai ;
- Pour un environnement humide (infiltration d’eau, remontée capillaire, précipitation, réseau
hydrographique dense, nappe phréatique peu profonde…), on procède à une imbibition complète
(jusqu’à ce que la variation de l’épaisseur de l’échantillon deviennent inférieure à 0,03 mm pendant
24 heure).
- Dans les autre cas qui sont les plus fréquents, on imbibe l’échantillon pendant 4 jours en
suivant le mode opératoire ci-après :
- On place sur l’échantillon, successivement un disque de papier filtre, un disque perforé de
gonflement et une charge constituée par des disques annulaires de 2,265 g (au moins 2 disques),
représentant l’équivalent de la contrainte imposée par la chaussée.
- On met le tout dans un bac rempli d’eau, la plaque de base étant un peu écartée du fond
pour permettre le passage de l’eau. Un comparateur tenu par un trépied placé sur le moule mesure
les variations de la hauteur de l’échantillon. On rempli d’eau et l’on note la lecture de la mesure
donnée par le comparateur au début de l’essai.
Dans le cas normal, laisser l’imbibition se poursuivre pendant 4 jours (96 heures à plus ou
moins 1 h). A la fin de l’imbibition, on note le gonflement.
Poinçonnement
On utilise une presse qui est munie d’un piston de poinçonnement de diamètre 4.96 cm
(section = 19.3cm3) et qui est pourvue d’un contrôleur de cadence ainsi que d’un comparateur
permettant de suivre les enfoncements au 1/100e de mm près.
On place l’échantillon sur le plateau, bien axé sur le piston du poinçonnement. Les charges
annulaires sont remises en place (leur trou central laisse passer le piston. On amène la tige au
contact du sol et quand l’aiguille dynamométrique de la presse commence à bouger, on arrête le
mouvement et on met le comparateur à zéro.
Puis le piston est actionnée à une vitesse constante d’enfoncement égale à 1,27 mm/min
e
(1/20 de pouce/min), le mouvement étant regulé. On effectue simultanément les mesures de
l’enfoncement et de la force exercée et on note (sans arrêter le poinçonnement) les forces qui
correspondent aux enfoncements du tableau 13.
Tableau 13 : Enfoncement correspondants aux forces exercées
Enfoncement 0,625 1,25 2,0 2,5 5,0 7,5 10,0
Temps de mesure (min) moyenne 0,5 1 1,5 2 4 6 8
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I.4.2 - Résistances à l’usure : essai micro-Deval (décrit en détail dans la norme NF P 18-572)
I.4.2.1 - Principe de l’essai
L’essai consiste à mesurer dans des conditions normalisées l’usure des granulats produite par
frottements mutuels en présence d’eau et d’une charge abrasive dans un cylindre en rotation.
I.4.2.2 - Formulation
Si M est la masse de matériau soumis à l’essai (diamètres compris entre 4 et 50 mm), on
mesure après abrasion et usure dans un cylindre en rotation (12.000 tours en 2 heures), la masse m
des éléments inférieurs à 1.6 mm produit, soit à sec, soit en présence d’eau. La résistance à l’usure
´
s’exprime par le coefficient micro-Deval MED : …~_ = hh.
…
Ce résultat qui est un nombre sans dimension correspond soit au coefficient micro-Deval sec
MDS soit au coefficient micro-Deval en présence d’eau MED.
On peut réaliser cet essai sur un sable afin de déterminer son coefficient de fiabilité qui est
un paramètre important pour ce qui concerne la qualité des bétons de ciment principalement. Pour
cela, on réalise l’essai micro-Deval avec un sable 0,1/2mm de masse M est une charge de billes
d’acier de 2.500g et 1.500 rotations. On mesure alors la mase m de tamisat inférieure ou égale à
´
0.05mm produit. On en déduit le coefficient de friabilité FS du sable : ¿ = … hh.
I.4.3 -Résistance au choc : essai Los Angeles (décrit en détail dans la norme NF P 18-573)
I.4.3.1 - Principe de l’essai
L’essai consiste à mesurer la masse m d’éléments inférieurs à 1,6 mm produit par la
fragmentation du matériau testé (diamètre compris entre 4 et 50 mm) et que l’on soumet aux chocs
de boulets normalisés dans le cylindre de la machine Los Angeles en 500 rotations.
I.4.3.2 - Formulation
Si M est la masse du matériau soumis à l’essai et m la masse des éléments inférieurs à 1,6 mm
produits au cours de l’essai, la résistance à la fragmentation aux chocs s’exprime par le coefficient
´
Los Angeles LA : À† = … hh
III- Service des routes et infrastructures des transports - Dimensionnement des
Chaussées
II.1 - Généralités
Dans nos régions intertropicales, il est recommandé d’utiliser le « guide pratique de
dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux ». C’est un document mis au point, à la
suite de nombreuses études et contrôles de la construction de nombreuses routes des pays tropicaux
et désertiques, par les laboratoires des travaux publics (France) associés au CEBTP (Centre
Expérimental de Recherches et d’étude du Bâtiment et des Travaux Publics français).
Le guide retient deux paramètres de dimensionnement des chaussées : l’indice portant de la
plateforme et la densité du trafic.
Le guide se fonde sur quelques principes de base qui sont les suivants :
- Le dimensionnement d’une chaussée n’est qu’un élément de l’ensemble. Ainsi il se conçoit
en tenant compte des autres facteurs intervenant dans la qualité du produit fini.
- La qualité de la plateforme a une importance capitale pour le comportement de la chaussée à
court terme (elle doit être suffisamment indéformable pour permettre le comportement des couches
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de chaussées surrincombantes) ou à long terme (elle doit être bien drainée pour que sa portance ne
chute pas par réimbibition).
- Les systèmes de drainage doivent avoir été bien dimensionnés et rester fonctionnels.
- Les accotements doivent être de largeur suffisante et adaptés au type de chaussée.
- La mise ne place d’une couche de chaussée ne sera effectuée que si la couches sur laquelle
elle repose a des caractéristiques suffisantes, notamment une déflexion limite admissible qui sera à
définir en fonction de la structure construite et du trafic et qui dépend de la nature des matériaux et
de leur teneur en eau.
De ce fait, la vérification théorique du corps de chaussée multicouche fait appel à l’ordinateur
et utilise des programme comme « Milfeuil » du LBTP d’Abidjan, « Ramsès » du CEBTP et « Alizé
3 » du LCPC. On peut ainsi étudier des systèmes de 3 à 6 couches. Chaque couche est caractérisée
par son épaisseur H, son module ~ (~ = •h. ¾§R) et son coefficient de poisson Á.
Classe de portance des sols : 5 classes de portances ont été retenues en fonction de l’indice
C.B.R. (tableau 14)
Classe de trafic : 5 classes de trafic ont été retenues en fonction du nombre de véhicule (la
charge maximale des essieux simples est de 13 t et des poids lourd de 3 t) par jour (tableau 15).
Tablea 14 : les cinq classes de portance de sol Tableau 15 : les cinq classes de trafic
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Tableau 16 : Récapitulatif des valeurs des paramètres de la plateforme
Paramètres géotechniques Variation moyenne à ¾Ä
Tamisat 80Å´ (%) 14 ≤ % ¼» + ≤ 91 62 16,10 26
Limite de liquidité ¨Ç 39 ≤ ¤ ≤ 74 52 6,41 12
Indice de plasticité Éj 12 ≤ • ≤ 26 19 3,34 18
Indice de consistance Él −0,64 ≤ •; ≤ 2,19 1,10 0,56 51
Poids spécifique ef ( /´i ) 2,54 ≤ ]' ≤ 2,85 2,65 0,07 3
Teneur en eau naturelle ¨Š· (%) 13 ≤ %’( ≤ 56 31 9,04 29
Teneur en eau optimale ¨¶j´ 11 ≤ © ¬ ≤ 37 22 6,32 29
Densité sèche optimale e‚ ( /´i ) 1,29 ≤ ]8 ≤ 1,96 1,65 0,15 9
CBR à 95% OPM après 4 jrs d’imbibition 9 ≤ 6Âo ≤ 58 23 10,71 46
Tableau 17 : Caractéristiques moyennes par emprunt
PK nature ÊË (%) ÌÍ Tamisat ÊÏÍÎ ÐÏÍÎ CBR Découverte H(m) V(m3) Exploitation
chÎÎ (m) (type de
couche)
5+500 G.L 58 20 20 15 1,77 44 0,20 0,70 70000 Fondation
15+800 G.L 53 15 22 14 1,94 19 0,75 1,10 330 Forme après
purge
18+400 G.L.R. 39 15 23 14 1,92 24 0,30 1,00 5500 Forme après
purge
29+600 A.L.R. 49 16 33,5 20 1,77 24 0,30 1,70 1000 Forme après
purge
4+100 G.L.A.R. 39 14 18 15 1,83 65 0,30 1,00 40000 Fondation
4+200 G.L.A.R 44 15 27 15 1,83 70 0,30 1,80 65000 Fondation
G.L.A.R. : Grave Latéritique Argileuse Rougeâtre G.L. : Grave Latéritique
G.L.R. : Grave Latéritique Rougeâtre A.L.R. : Argile Latéritique Rouge
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II.2.3 – Vérification des structures
Le programme ALIZE III est celui en usage au Labogénie. Il sert à modéliser les structures et
à évaluer les contraintes ou les déformations provoquées par une charge unitaire. Il recherche grâce
aux données introduites la contrainte maximale susceptible d’engendrer la rupture et la compare à la
limite admissible du matériau considéré pour le trafic voulu avec un certain niveau de risque.
Modélisation de la structure : Paramètres de vérification
- La plateforme : • = 50. 6. Â. o. = 750 ÒE±+ ; Ó = 0,25
- La couche de fondation (voir tableau 20)
- La couche de base (voir tableau 20)
- Le revêtement : ces paramètres ne sont pas pris en compte car c’est une bicouche.
N.B. :
- La plate forme est considérée comme une couche d’épaisseur indéfinie.
- Si le revêtement est un BB il est compté comme une couche.
- Les couches sont comptées du haut vers le bas.
- Le BB a des épaisseurs allant de 5 à 7 cm et son coefficient de poisson de 0,45.
- Les épaisseurs de couches inférieures sont supérieures ou égales à celle des couches supérieures
Observation
Trois structures sont proposées pour le tronçon Nkambe – Misaje – Mungong. Toutes ces
structures donnent des déflexions satisfaisantes et recommandées. Les produits RxD varient de
6457 à 7698 10-2 m.mm. Ce sont des structures de chaussées souples.
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CHAPITRE QUATRIEME :
Un ouvrage, quelles que soient sa forme et sa destination, prend toujours appui sur un sol
d’assise. Les éléments qui jouent le rôle d’interface entre l’ouvrage et le sol s’appellent fondations.
Ainsi, quelque soit le matériau utilisé, sous chaque porteur vertical, mur, voile ou poteau, il existe
une fondation. Ce chapitre fait une étude des principaux essais permettant de déterminer les
caractéristiques mécaniques de résistance au cisaillement des sols, indispensables dans les calculs
des fondations.
I- Laboratoire de mécanique des sols
I.1 – Les essais de cisaillement triaxiaux
Casagrande en 1930, a entrepris de rechercher un essai de compression qui contournerait les
difficultés associé à un essai de cisaillement direct. L’essai mis au point est l’esssai triaxial qui est
maintenant largement utilisé (Merrien-Soukatchoff, 2007 ; Schlosser, 1988 ; Labogénie, 1986 ;
Costet et Sanglerat, 1981).
I.1.1 – But de l’essai
Au moment de la rupture d’un sol, il y a un glissement entre les particules solides, d’où le
terme de résistance au cisaillement. Pour un sol, cette dernière est définie comme étant la contrainte
de cisaillement tangentielle Ô s’exerçant le long de la surface de rupture. Au moment de la rupture,
elle fonctionne en fonction de deux paramètres : la cohésion C, l’angle de frottement interne Õ du
sol et d’une variable : la contrainte normale à la surface de rupture Ã. A la rupture, on a l’équation
de la courbe intrinsèque (enveloppe des cercles de Mohr à la rupture) séparant la zone des
contraintes possibles aux zones des contraintes impossibles est la suivante: Ô = ¾ + à ŒÕ. Cet
essai permet de déterminer les constantes C et Õ de cette équation (figure 7c).
I.1.2 – Principe de l’essai
L’essai est réalisé sur des éprouvettes cylindriques d’élancement voisin de deux fois le
diamètre (∅ = 36 DD J = 2∅) prélevés dans un échantillon de sol à étudier. Chaque éprouvette
est placée dans une cellule où elle est soumise à un champ uniforme de contraintes (figure 7a). Ce
champ a pour composantes :
- une contrainte latérale hydrostatique n appliquée par l’intermédiaire d’un fluide
(généralement de l’eau) remplissant la cellule ;
- une contrainte verticale . appliquée par l’intermédiaire d’un piston et de la pression
hydrostatique telle que : Ã = Ã − Ãi (contrainte axiale ou déviateur de contrainte).
Des pierres poreuses placées aux extrémités peuvent être mise en communication avec
l’extérieur de la cellule afin d’assurer le drainage du sol en cours d’essai. Elles peuvent être reliées à
un appareil permettant de mesurer la pression interstitielle.
L’essai consiste à faire croître le déviateur jusqu’à rupture de l’éprouvette, la pression
hydrostatique étant maintenue constante. L’application du déviateur se fait à vitesse de déformation
sensiblement constante. On relève au cours de l’essai la courbe déviateur – déformation (figure 7b).
On en déduit la contrainte principale s’exerçant sur l’éprouvette au moment de la rupture.
41
Rédigé par MANEFOUET Bertille Ilalie (LABOGENIE 2012) / mceliebertille@yahoo.fr / Géologue-géotechnicienne
On détermine par des essais sur trois ou quatre éprouvettes identiques, les contraintes
principales à la rupture pour différentes valeurs de n et on trace le cercle de Mohr de contraintes
correspondantes sur un diagramme Ø = ( ) auquelles on associe leur enveloppe (figure 7c).
.
( . − n) Ø
Ø=6+ ×
×
C
Ù
n .
Figure 7 : a) Contraintes appliquée b) courbe déviateur c) cercles de Mohr et
sur une éprouvette au - déformation courbe intrinsèque
cours de l’essai triaxial
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C’: Cohésion drainée (cohésion effective).
×′ : Angle de frottement interne effectif (du sol drainé).
Tracer le graphe Ø = ( ) tel que présenté dans la figure 7c. Le principe de l’essai consiste à
consolider et saturer les éprouvettes (3). Et les rompre en compression à des valeurs diffrentes et à
des vitesses de déformation suffisamment lente pour qu’une pression interstitielle ne puisse se
développer dans le plan de rupture potentiel. Ceci conduit pour des sols argileux à des vitesses de
cisaillement très lentes : près de quelques semaines.
Exécution de l’essai
Trois éprouvettes au moins montées dans trois cellules différentes sont mises à consolider (ou
à consolider et saturer) sous trois valeurs différentes choisies en fonction de l’étude.
- Consolidation sans saturation
Cas des sols cohérents : Sous consolidation, une fraction de l’eau interstitielle et d’air sera
chassée de l’éprouvette ; on pourra permettre son drainage, soit par l’embase supérieure relié au
conduit C3 soit, soit par l’embase inférieur et les conduits C1 et C2. Entre temps noter les variations
du volume de l’éprouvette et relever le niveau d’eau progressivement.
Cas des sols pulvérulents : Avec embase pleine. Les variations de volume sont mesurées par
les variations du volume d’eau dans la cellule.
- Consolidation avec saturation
Dans le cas où le sol n’est pas saturé et l’étude nécessite une saturation, on effectue la
consolidation avec saturation par contrepression. Il s’agit d’appliquer à l’intérieure de l’éprouvette
une pression interstitielle suffisamment élevée pour dissoudre l’air et augmenter latéralement la
pression n dans la cellule de la même quantité.
- Essai de compression
L’éprouvette consolidée ou consolidée saturée est soumise à la compression proprement dite.
Appliquer le déviateur à une vitesse suffisamment faible pour que la pression interstitielle soit
négligeable tout au long de l’essai.
- Démontage de l’éprouvette
C’est la fin de l’essai. Arrêter la presse, fermer les robinets, faire décroitre la pression dans la
cellule. Enlever la cellule du plateau de presse et le placer dans le bac à levier. Rabattre la
membrane sur l’embase inférieure et enlever l’embase supérieure ; mesurer l’angle de la surface de
rupture et filmer
I.1.5.2 – Essai consolidé non drainé (CU)
But et domaine d’application
Il a pour but :
- la détermination des paramètres de résistance effectifs (6 , ×′) en mesurant la pression
interstitielle à la rupture.
- La détermination des paramètres de résistance consolidés non drainés (6ÛÜ , ×ÛÜ )
- L’étude de la variation de la cohésion non drainée en fonction de la pression de
consolidation.
La représentation des résultats peut se faire en contraintes totales et en contraintes effectives
(Figure 7)
Exécution de l’essai
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- Préparation
Le montage de l’éprouvette, la consolidation par contrepression et le montage de la cellule de
presse se passent comme dans l’essai CD. En effet on considère que l’éprouvette est consolidé
quand sous un système de contrainte donnée, la pression interstitielle est nulle, c’est-à-dire qu’en
fermant la contrepression, on ne mesure plus de pression interstitielle au capteur (vérification
pendant 10 min). On vérifie que le matériau est saturé si tout accroissement ∆Ý n se produit par une
augmentation ∆Ü de la pression interstitielle égale à 0,97 (en moins de 3 min).
- Branchement pour mesure de la pression interstitielle
Au cours de l’essai de compression, si on effectue un essai CU sans mesure de la pression
interstitielle, tous les circuits de drainage C1, C2, C3 sont fermés par le circuit C4, on applique la
contrainte latérale n choisie pour chaque éprouvette. Si on effectue plutôt un essai CU avec mesure
de la pression interstitielle, on relie le conduit C1 à l’appareil de mesure (le système
d’enregistrement, l’appareil de Bishop).
- Essai de compression
La mise en place de la cellule, les réglages piston – dynamomètre, pose comparateur se passe
comme dans l’essai CD. Mais on choisi une vitesse de déplacement du plateau de presse au plus
égale à 1 mm/h. S’il n’y’a pas enregistrement automatique, on relève tous les 0,2 min : la pression
interstitielle, la valeur de ∆Ý . et la déformation verticale.
- Démontage de l’éprouvette (comme dans l’essai CD)
I.1.5.3 - Essai non consolidé et non drainé (UU)
But et domaine d’application
Cet essai a pour but de déterminer les caractéristiques mécaniques d’un sol soumis à des
sollicitations rapides sans qu’il ait ni la possibilité de se drainer ni de se consolider sous l’effet de
ces sollicitations.
L’essai se fait sur 3 éprouvettes identiques, chacun étant rompu sous un une contrainte latérale
n différentes sans aucun échange avec l’extérieur d’au moins 1 % de la hauteur initiale (1 mm/min,
∅ = 35 DD, H = 70 mm).
Exécution de l’essai
- Préparation
Comme dans l’essai CD, mais seulement il n’y’a ni drainage, ni consolidation
- Essai de compression
Il consiste à appliquer le déviateur ( . − n ) jusqu’à ce que le maximum soit dépassé ou bien
qu’il devienne constant.
- Démoulage de l’éprouvette (comme dans l’essai CD)
I.1.6 – Calcul et résultats
Au Labogénie, le LMS dispose de deux catégories d’appareil. La première est plus ancienne
et présentant des manomètres d’où sont lus les résultats à chaque fois qu’il est nécessaire, la
seconde fait partie des nouvelles technologies et est associé à un ordinateur qui enregistre les
résultats progressivement. Ces résultats sont les suivant :
- les variations du volume de l’éprouvette en fonction du temps (essai CD et CU) pendant la
consolidation ;
- la déformation de l’anneau dynamométrique ;
- la pression interstitielle (essai CU) ;
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- la variation de volume (essai CD).
Ces dernières valeurs sont relevées pendant le cisaillement et sont fonction de la déformation
axiale ∆\ de l’éprouvette.
I.1.6.1 – Calcul du temps de consolidation primaire
- Tracer la courbe des variations de volume pendant la consolidation sous la contrainte n en
fonction : soit de la racine carrée du temps, soit du logarithme du temps. Le temps de consolidation
est obtenu par l’abscisse du point de rencontre des deux tangentes à la courbe
∆N' = Þ√ ß 7 ∆N' = ( ).
I.1.6.2 – Calcul de la vitesse de déformation à adopter pendant le cisaillement (essai CD, CU
avec mesure de U)
Le temps de rupture nécessaire à la réalisation des essais triaxiaux est calculé à partir de
.// grâce aux formules du tableau 7.
Tableau 22 : Temps de rupture nécessaire à la réalisation des essais triaxiaux
Surface drainante limitant l’éprouvette Essai Cu avec mesure de Å Essai CD
2 pierres poreuses + drain latéral en papier filtre = 2,26 .// = 189,2 .//
1 pierre poreuse + drain latéral en papier filtre = 2,26 .// = 189,2 .//
Øn
ØW
Ø.
C’
.′ W′ n′
′
Figure 8 : Représentation de l’état de contrainte au cours de l’essai CD
ã Õ′
Orientation du plan de rupture : â = +
S
Le critère de rupture est :
- en terme de contraintes sur le plan de rupture : Ô = ¾′ + Ã′ ŒÕ′
ã Õ′
- en terme de contraintes principales : Ã′ = Ã′i ¸j + S¾′ä¸j avec ¸j = ŒS ( + )
S
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Ô (i)
Plan de Ô = ¾′ + Ã′ ŒÕ′ Õ′ Ô = ¾lè + à ŒÕlè
rupture
Õlè
¾èi lè
¾èS
¾è
¾
¾lè
ç çS
çi
Ã′
Ô (ii) ¾è = · + éÃl
∆lè
é
¾li
ƈ l
¾lS
¾l
ÃÉ ÃÉÉS ÃÉÉi Ãl
Figure 9 : Représentation de l’état de contrainte au cours de l’essai CU
ã Õ′
Orientation du plan de rupture : â = +
S
Le critère de rupture est :
ã Õ′
- en terme de contraintes effectives : Ã′ = Ã′i ¸j + ¾′ä¸j , ¸j = ŒS ( + ) ; Ô = ¾′ + Ã′ ŒÕ′
S
ã Õlè
- en terme de contraintes totale : à = Ãi ¸j + S¾lè ä¸j , ¸j = ŒS ( + ) ; Ô = ¾¾ç + à ŒÕlè
S
L’accroissement de la cohésion non drainée est : ∆Cë = λΔσ′ë
Δσ′ë est l’accroissement de la pression de consolidation.
Ø Ô = ¾ + (à − Å) ŒÕ′
Ô = ¾ç
6Ü
C’
Å 1 2 3
â
′n n ′. .
9
Légende
1- Comparateur mesurant la
consolidation verticale
10
2- Porte comparateur
3- Traverse de mise en charge
11 4- Cellule oedométrique
5- Plateau de base
6- Support du comparateur
7- Niveau à bulle
12 8- Contre poids
9- Bras de levier
10- Bâti
13
11- Support à vis
12- Dispositif de suspension
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Z!
- Déterminer l’indice des vides initial : / = −1
Z3
Ã, Ã , Å
e A
B
t infini
t
Δ\ „
6;
Δð Consolidation Consolidation
Chargement Δ\ ;
6Ž
déchargement
C
ǶŒÃ′
Fin de consolidation
ï primaire ∆ñ = 0 , ′ =
Figure 12 : courbe oedométrique = Figure 13: Courbe de consolidation = ( ), ( , , )= ( )
∆õ
- Calculer pour chaque palier de chargement la variation ∆« = (1 + /)
\:
Courbe oedométrique
¹
Tracer la courbe µ = (ǶŒÃ ) avec : à = , µ = µh + ∆ µ
Courbe de consolidation
Il s’agit de tracer la courbe ∆ = ( ), évolution du tassement en fonction du temps. Pour une
valeur de ′ fixée (> ), on mesure à partir d’un temps / l’évolution du tassement en fonction du
temps (Annexe VI).
I.3 – Essais de perméabilité
I.3.1 – Généralités - But et principe de l’essai
L’essai de perméabilité permet de déterminer la valeur du coefficient de perméabilité K d’un
sol.
Le principe de l’essai est de soumettre un échantillon de sol saturé, placé dans un moule
cylindrique, à une charge hydraulique continue, constante ou variable. On mesure le volume d’eau
qui traverse l’échantillon pendant un temps donné. En appliquant la loi de Darcy, on en déduit le
coefficient de perméabilité K cherché.
Selon la loi de Darcy, pour un sol donné, la vitesse v reste proportionnelle au gradient
hydraulique i : Ä = `. ‡.
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i étant le gradient hydraulique, c’est la perte de charge par unité de longueur en un point
∆T
donné : ‡ = . Entre deux points A et B, ∆h représente la variation de la charge hydraulique subie
‚Ç
par l’eau lors de son mouvement de A vers B. C’est une perte d’énergie (perte de charge) : ∆T =
T† − T§ .
K s’exprime en m/s, il varie pour un même matériau suivant son état de compacité et de
saturation. Il peut passer de 10-1m/s pour un gravier à 10-13 m/s pour certaines argiles.
Il convient d’utiliser un matériel et un système adapté au type de matériau. L’essai peut en
particulier se faire à gradient constant pour les fortes perméabilités et à gradient variable pour les
faibles perméabilités.
I.3.2 – essais types
I.3.2.1 – Oedomètre
L’essai est réalisé à gradient variable. Il est particulièrement adapté pour les sols fins.
I.3.2.2 – Pot de Terzaghi
L’essai est réalisé à gradient constant ou à gradient variable (sable et graves plus ou moins
argileuses ou limoneuses, limons : deux types d’appareils sont utilisés :
- moule type proctor (matériaux < 5 mm) : diamètre intérieur 10,15 mm ; section 81,0 cm2 ;
hauteur 15,2 cm.
- Moule type CBR (matériaux < 20 mm) : diamètre intérieur 15,2 cm ; section 181,5 cm2 ;
hauteur 15,2 cm.
Chaque moule est équipé d’une base en pierre poreuse et ajustage pour l’arrivée de l’eau ainsi
que d’un couvercle également avec pierre poreuse et ajustage pour la sortie de l’eau. La percolation
de l’eau se fait verticalement de bas en eau. La pierre poreuse parfaitement propre est protégée d’un
papier filtre à très forte perméabilité.
I.3.3 – Conditions d’essai
I.3.3.1- Saturation
Ces essais sont effectués sur des sols saturés avec de l’eau distillée dégazée. La saturation se
fait par :
- Capillarité ;
- sous charge verticale ;
- Sous vides ;
- sous pression.
I.3.3.2 – Essai à charge constante (figure 12)
L’ajutage du bas est relié à un bac à niveau constant. La charge à prendre en compte est la
hauteur entre l’ajutage supérieure de sortie de l’eau et le plan d’eau du bac. Tout en restant dans le
domaine laminaire, la charge est d’autant plus grande que le matériau est perméable. La hauteur de
l’eau H est mesurée. Une éprouvette graduée est placée à la sortie de l’eau et le chronomètre
déclenché. Soit (Q) et (V) le débit et le volume d’eau mesurés en un temps (t). Si (L) est l’épaisseur
de l’échantillon et (s) sa section. On a :
∆ ∆å ∆ ∆U ∆À
ö = ¸. f. ∆ ⟺ = •. +. ∆õ ⇒ ¸= .∆ .∆
À ∆” ø f À
Pierre poreuse h1
Pierre poreuse
h2
S S
L s
L
Figure 14 : Essai de perméabilité à charge constante Figure 15 : Essai de perméabilité à charge variable
54
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II.2.5 – expression des resultats
Les résultats s’expriment à travers la courbe pression/volume et la courbe de fluage ; on détermine les
∆
caractéristiques pressiométruqes : • , $à , $¤ . ~j = ¸ m ∶ module pressiométrique en MPa
∆U
. .
$/ : Pression correspondant à N/ ; $à : pression de fluage en MPa est égale à $¤ 7 $¤ ;
W n
$¤ : pression limite en MPa, elle correspond au point d’abscisse ($¤ , Nª ) avec Nª = N/ + 2N¬ . Par
simplification Nª = 700 ½Dn . Volumètre
Contrôleur
pression - volume
Manomètre
Gaz
comprimé
Tubes plastiques
coaxiaux
Terrain
naturel Cellule de garde
Cellule de garde
pression/volume
Courbe
N¬
∆F
$/ $à $¤
∆A
Pression
$¬
Figure 17 : expression des résultats de l’essai pressiométrique
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Tableau 24 : caractéristique des sondes pressiométriques
Code DCDMA de la sonde Diamètre de la sonde (mm) Diamètre du forage Uh (l´i ) ¸ (l´i )
(mm)
EX 32 34 535 2000
AX 44 44
BX 68 60
N.B. : - Par convention $¤ est la pression correspondant à un volume d’eau injecté de 700 cm3.
- Le coefficient K est une constante géométrique (¸ = S, (Uh + U´ )); pour les sondes standard de34 , 44 et
60 mm de diamètre, K vaut 2000 cm3 pour un volume d’eau injecté voisin de 200 cm3.
- l’essai réalisé tous les mètre environ.
- Les caractéristiques sont représentées en fonction de la profondeur en parallèle avec les résultats géologiques
et les résultats obtenus lors du forage.
- Les résultats de l’essai sont influencés par le mode de réalisation du forage et de mise en place de la sonde,
qui doivent donc être adaptés à la nature du sol.
Entre 0 et 5 m de profondeur la valeur minimale des Rpd est de 2 MPa au niveau du SPD1 et
la valeur maximale est de 15 MPa au SPD2 (voir annexe VIII). En prenant la valeur minimale
comme la valeur de l’ensemble du terrain, on aura la valeur de la contrainte admissible : ’8¬ =
W A’
= 0,1 *$E.
W/
Pour l’immeuble de R+6, on aura une de charge de 7 /DW soit une pression une contrainte de
0,7ÒE±. En supposant le poids de la fondation et de tout ce qu’il contient égal à 0,05 bar, le poids lié
à l’utilisation de l’immeuble est estimé à 3,25.10-3 bar, on aura une descente de charge totale de
(–ª = (0,75ÒE± ∗ 1,35) + (1,5 ∗ 3,25.10#n ÒE±) = 1,017375ÒE± = 0,102 *$E, voir figure 19)
1,017 bar.
A partir des résultats de l’essai pressiométrique (figure 18), on peut prendre comme plate forme de
la fondation à la profondeur de 4 m sur la grave argileuse rougeâtre. Ainsi la profondeur
d’encastrement D sera de 4 m. la ýª = • $∗ ¤« + ]V et ’8¬ = n , $¤ = 3,4 *$E , Kp = 0,8.
Þ/,q.n,{0. ,{Wn../x< .{ß
Soit ýª = 3,471 *$E ’8¬ =
n
= 1,157 *$E.
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A partir des essais de laboratoire, on aura, si l’on choisi une fondation une semelle isolée
/,W’® /,W’®
(figure), on aurait : PZ = 1 − ® , P =1, P; = 1 + ® ;
Or × = 30 °, 6 = 0,3 ; soit –Z = 18,1 , – = 18,4 ; –; = 30 ; ] = ]8 (1 + ) =
18,21•–/D (annexe VI).
n
W
33E 1,8E
ýª = 164,8E − + 1349,256 +
Ò Ò
LABORATOIRE NATIONAL DE GENIE CIVIL
SONDAGE PRESSIOMETRIQUE MENARD NF P 94 – 110
Projet de bâtiment de type R+6 à Hyppodrome (Yaoundé)
Sondage Pressiométrique n°1 (SP1)
Prof LOG Nature du sol Pression limite Module pressiométrique
(m) ( $¤ » *$E ) ( • » *$E)
Argile rougeâtre
3,00
Grave argileuse
rougeâtre
7,00
Cuirasse latéritique
11 ,00
Argile rougeâtre
nodulée
15,00
Argile jaunâtre
16
compact
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Principes de calculs de dimensionnement des semelles (Brzeska)
a
Charge
uniforméme
a
nt centrée
b
1,00 m h b’
h
a’
a’
Aire de la
Semelle continue surface portante Semelle isolée
S
P +7± E½ » DW –ª ’
E. = = 1« ½E ½7 : P = E = a+ et Ò. = aP
1,00 » 7 7± » D ý ’
’ ® #’
S= a’ x 1,00 Conditions de rigidité û ≥ { S = a’ x b’
choix de h = d +0,05 m
h étant un multiple de 0,05 m
Vérification du sol :
–ª + 1,35 $. $. + D
ý = ≤ý
P
NON
OUI
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Au Labogénie, il existe un logiciel de calcul du dimensionnement des fondations nommé
GEOLOG III.2. Mais on peut déterminer les dimensions a, a’, b, b’ d’une semelle manuellement tel
que présenté ci-dessous (figure 19).
Exemple de calcul manuel :
¹è ·
La surface de la fondation est donnée selon la formule = ,· =a . et =a .
÷‚´ ·
/,./W
–ª = 0,102 *$E; ’8¬ = 1,157 *$E ; P = = 0,088 D . Soit a = 0,20 m et b = 0,30
W
.,.z
/,/qq./,W/ /,/qq./,n/
m ; on aura : E. = a = 0,24 D et Ò. = a = 0,36 D ; S = 0,0864 m2.
/,n/ /,W/
60
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CHAPITRE CINQUIEME :
61
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- L’aspirateur et la cloche à vide
Conduite de la mesure
- On procède par détermination avec précision de la masse M1 du pycnomètre rempli d’eau
jusqu’au niveau du repaire, la masse M2 d’un échantillon de matériel sec (environ 50g). Par la suite
introduire la totalité du matériau dans le pycnomètre, remplir d’eau et fermer le bouchon, amener le
niveau de l’eau au niveau du trait repaire.
- L’ensemble est mis dans la cloche à vide et l’on met l’aspirateur en fonction. Attendre
jusqu’à ce que le pycnomètre ne contienne plus aucune bulle d’air. Peser alors le pycnomètre. Soit
M3.
On peut alors écrire la relation entre les différents poids mesurés
…S
…i = (… + …S ) − g
f
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jusqu’à refus total. Le refus obtebu est peser, on obtient un masse D . Le pourcentage des impureté
¬
serait : v„ = C . 100 .
¬w
Pâte de
consistance
normale 6 ±1 mm
E/C > 0,18 que le mélange à réellement l’aspect d’une pâte : auparavant, il a plutôt l’aspect d’une
poudre dont la cohésion croit quant le dosage en eau augmente.
En effet la présence d’air et d’eau dans la pâte conduit à l’apparition de ménisques capillaires
qui solidarisent les grains de ciment entre eux. En l’absence d’eau (E/C = 0), il n’y’a pas de tel
ménisque. En l’absence d’air (E/C = 0,20), il n’y’en a plus. Entre ces deux valeurs extrême de E/C,
la cohésion passe par un maximum pour E/C = 0,18 qui correspond à l’influence maximum des
forces de capillarité. Pour E/C > 0,18 l’augmentation de la quantité d’eau contribue à éloigner les
grains de ciments les uns les autres et donc à fluidifier le mélange.
Influence des adjuvants
Lorsqu’il est utilisé des adjuvants (plastifiants ou superplastifiants) lors du mélange eau +
ciment, la pâte se fluidifie beaucoup plus tôt c’est-à-dire, à des consistances rapport E/C plus
68
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faibles. En effet, quand les forces dues à la mise en tension capillaire de l’eau ont disparu (du fait de
l’absence d’air occlus), il subsiste à la surface des grains de ciment des forces d’attraction qui ont
tendance à les faire agglomérer entre eux.
Ces forces sont très faibles mais suffisantes pour agir sur ces grains dont la masse est
également très faible (de l’ordre de 10-7 g pour un grain de 10 D de diamètre. On dit alors que les
grains de ciment floculent. C’est-à-dire qu’ils se regroupent en forme de flocons. Ces liaisons
augmentent la viscosité de la pâte et les superplastifiants ont pour rôle de briser ces liaisons.
Influence de la fumée de silice
La nature du ciment influe sur la consistance, notamment du fait de sa finesse. A supposer un
ciment dont 90 % est composé du ciment de l’essai de la figure ci-dessus, et 10 % de fumée de
silice. Ce ciment a donc une finesse supérieure puisque les grains de silice sont beaucoup plus fins
que les grains de clinker. La floculation sera plus importante et il faudra un dosage en eau important
(E/C = 0,28) pour obtenir la consistance normalisée.
Mais en réalité, pour un ciment constitué de clinker et de fumée de silice, on a toujours
besoin, d’un adjuvant. En effet les grains constituant la fumée de silice ayant des dimensions bien
plus fortes que les grains de clinker, ils peuvent en partie se substituer à l’eau pour combler les
vides entre les grains de clinker. Mais cela n’est vrai que lorsque l’ensemble des grains est
défloculé par un adjuvant efficace et c’est pourquoi, pratiquement, la fumée de silice n’est jamais
utilisée sans superplastifiant.
I.4.2 – Essai de prise : mesure du temps de début et de fin de prise (EN 196 – 3)
I.4.2.1 – Objectif de l’essai - évolution de la consistance et de la température au cours du temps
L’essai de consistance avec l’appareil de Vicat a lieu 4 min après le début du malaxage. Mais
on peut suivre l’évolution de la consistance de la pâte au cours du temps en laissant s’enfoncer la
sonde à différent moments ti au-delà de ces 4 min. La sonde s’enfonce de moins en moins. Signe
que l’hydratation se poursuit et les liaisons s’établissent par l’entremise des cristaux formés au
cours de cette hydratation. Au bout d’un certain temps, la sonde ne s’enfonce plus et il est
nécessaire d’utiliser une aiguille de plus faible diamètre pour pénétrer la pâte sous l’effet d’un
chargement de 300 g. On peut utiliser l’aiguille prévu pour l’essai de prise qui a un diamètre de 1,13
mm. Dans un premier temps, cet aiguille s’enfonce jusqu’au fond du moule. Il arrive un moment où
la viscosité de la pâte est telle que l’aiguille est freinée, elle s’arrête à son tour à une distance d du
fond du moule. Si l’on veut pouvoir suivre l’évolution pendant la période où l’aiguille s’enfonce
jusqu’au fond du moule, on peut utiliser des aiguille de diamètre intermédiaire, 5 mm puis 3 mm.
Pour comparer les enfoncements d’aiguille de diamètre différents, on peut évaluer rapidement
A
le cisaillement Ø qu’il impose à la pâte en utilisant la relation : Ø = H 0./H . Avec : P comme la
ž ”
charge appliquée = 300 g ; P¤ comme surface latérale immergée de l’aiguille de diamètre ∅ tel que
∅=
P¤ = (40 DD − û). . ∅ ; P( est la section de l’échantillon tel que P( = . On peut suivre
{
l’évolution de Ø au fil du temps. Si on le suit au cours d’un essai (exemple d’un ciment CPA – CPA
I de classe 42,5), on va se rendre compte que le cisaillement susceptible d’être repris par la pâte
demeure faible et progresse lentement pendant environ 2 h. Au-delà de ce temps, le cisaillement
augmente plus rapidement pour s’accélérer brutalement vers 2 h 45 min environ.
Si parallèlement, on mesure l’évolution de la température, on constate qu’après une rapide
augmentation dans les minutes qui suivent le malaxage (de 20 à 24 °C), la température se maintient
à peu près constante pendant environ 3 h 45 min, puis augmente à nouveau et de manière beaucoup
69
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plus importante jusqu’à 95 °C, température qui sera atteinte environ 6 h après le début du malaxage.
La mesure de l’élévation de la température peut être effectuée dans une enceinte isolante.
Généralement, la période où la température n’évolue pas et que la consistance évolue très
lentement est appelée ‘’période dormante de l’hydratation’’. Elle dure environ 2 h 30 min. La
réaction chimique se poursuit, mais à un rythme suffisamment lent pour que la pâte reste malléable.
C’est l’une des propriétés des liants hydrauliques. Entre le moment où l’eau entre en contact avec le
ciment et le moment où la réaction d’hydratation conduit à une viscosité telle que le mélange n’est
plus malléable, il s’écoule un temps suffisamment long pour que le matériau puisse être transporté
puis introduit dans le moule.
Le moment au-delà duquel la réaction s’accélère conduisant à une rigidité de la pâte qui
empêcherait le moulage du matériau est appelé le ‘’début de prise’’. Il repère donc le moment où
l’hydratation passe de la période dite dormante à une ‘’période d’hydratation plus active’’ au cours
de laquelle la pâte de ciment connait un brusque accroissement de sa viscosité jusqu’au moment où
elle atteint la consistance d’un solide : c’est le temps de ‘’fin de prise’’ au-delà duquel commence le
durcissement qui peut durer des années.
Le temps de prise d’un ciment dépend de plusieurs paramètres : la composition chimique, la
finesse de mouture, la température ambiante, du dosage en adjuvant dans le cas échéant. Ainsi tous
les ciments ne possèdent pas le même temps de prise. L’objectif de l’essai de prise est de déterminer
le temps de prise et spécialement le temps de début de prise.
I.4.2.2 – Principe de l’essai
L’essai consiste à suivre l’évolution de la consistance d’une pâte de consistance normalisée.
Lorsque sous l’effet d’une charge de 300 g, l’aiguille de l’appareil Vicat s’arrête à une distance d =
4 ± 1 mm, on dit que le début de prise est atteint. Ce moment mesuré depuis le début du malaxage
est appelé ‘’temps de début de prise’’. Le temps de fin de prise est celui au bout duquel l’aiguille ne
s’enfonce plus que de 0,5 mm.
I.4.2.3 – Equipement nécessaire
- Appareil Vicat équipé d’une aiguille de 1.13 mm de diamètre ;
- Malaxeur normalisé ;
- Salle climatisée. L’essai doit se réaliser dans une salle dont la température est de 20 ± 1 °C
et dont l’humidité relative soit supérieure à 90 %. A défaut d’une telle humidité relative,
l’échantillon testé pourra entre deux mesures, être entreposé dans de l’eau maintenu à 20 °C ± 1 °C.
I.4.2.4 – Conduite de l’essai
Il s’agit de confectionner une pâte de consistance normalisée. Le temps zéro est celui où l’eau
a fini d’être ajouté au ciment dans la cuve du malaxeur. La pâte une fois malaxée est introduit dans
le moule tronconique comme indiqué pour l’essai de consistance.
L’aiguille est amené à la surface de l’échantillon et relâchée sans vitesse initiale, lorsqu’elle
immobilisée (ou après 30 s d’attente), relever la distance d séparant l’extrémité de la plaque de base.
Recommencer l’opération à intervalle de temps convenablement espacé jusqu’à ce que d = 4 ± 1
mm. Cet instant mesuré à 5 min près est le temps de début de prsie pour le ciment étudié.
Retourner le moule tronconique utilisé pour la détermination du début de prise de façon que
les essais de détermination de fin de prise soient faits sur la face du moule primitivement en contact
avec la plaque de base. Continuer l’essai jusqu’à ce que l’aiguille ne laisse pas de marque
appréciable à la surface de la pâte. Le temps de prise finale est le temps écoulé entre le début de
l’essai et le temps correspondant à une pénétration de 0,0 ± 0,5 mm
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Le LABOGENIE dispose de deux type d’appareil de Vicat : l’un qui enregistre
automatiquement le temps de début et de fin de prise et l’autre qui enregiste les hauteurs
d’enfoncements de l’aiguille et les transcrive sur des papiers permettant de déterminer le temps de
début et de fin de prise.
I.4.3 – Essais d’expansion du ciment : détermination de la stabilité (EN 196 – 3)
I.4.3.1 – Objectif de l’essai
Il s’agit d’apprécier l’augmentation de volume que serait susceptible de provoquer, au cours
de la réaction d’hydratation les oxydes de calcium et de magnésium contenu dans le ciment.
I.4.3.2 – Principe de l’essai
La réaction d’hydratation est accélérée par un traitement thermique de la pâte, de façon
à pouvoir constater l’expansion éventuelle du ciment dans un délai très court.
I.4.3.3 – Equipement nécessaire
- Un malaxeur normalisé ;
- Deux moules en laiton élastiques appelés appareil Le Chatelier (du nom du Scientifique qui
à la fin du XIXe siècle élabora l’une des premières théories concernant l’hydratation du ciment
Portland ; Dupain et al, 1995). Ces moules sont fendus de façon à pouvoir s’ouvrir en cas
d’augmentation du volume de la pâte.
-Un bain d’eau muni d’un moyen de chauffage, dans lequel il est possible d’immerger les
éprouvettes et de porter la température de l’eau de 20 ± 2 °C à ébullition en 30 min ± 5 min.
- Une salle ou une armoire humide maintenue à une température de 20 ± 1 °C et au moins 90
% d’humidité relative.
I.4.3.4 – Conduite de l’essai
Au départ, confectionner une pâte de consistance normalisée qui sera introduite dans Deux
moules. Après remplissage, les moules sont conservés 24 h dans la salle ou l’armoire humide. Au
bout de ce temps, il convient de mesurer à 0,5 mm près l’écartement ∅. entre les pointes des
aiguilles.
un moule est alors entreposé dans le bain d’eau à 20 °C qui doit être porté à ébullition en 30 ±
5 min, l’ autre est laissé à l’air libre. Soit ∅W l’écartement lorsque le moule après refroidissement est
revenu à la température de 20 °C.
Au LM, on procède généralement comme suit : La pâte de consistance normalisée est
introduite dans 6 moules. Les conserver pendant 24 h. Mesurer l’expansion ∅. . Puis les immerger
pendant 7 jours. Puis les retirer et les diviser en deux parts. Mettre 3 dans un bain marré et les
autres, les laisser à l’air libre. Après 3 h d’immersion et d’exposition, mesurer l’écartement ∅W à
l’extrémité des aiguilles. La valeur de l’expansion correspondante est : ∅ = (∅S − ∅ ) .
Cet essai permet de connaître les dimensions des coffrages des bétons au chantier.
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I.5 – Essais sur les mortiers
I.5.1 Mortiers normal (EN 196 – 1)
Le mortier normal est un mortier qui sert à définir certaines caractéristiques d’un ciment et
notamment sa résistance. Ce mortier est réalisé conformément à la norme EN 196 – 1 (conforme
ISO 679 : 2009). La norme décrit le sable utilisé ainsi que le malaxeur.
Le sable utilisé est un sable appelé ‘’sable normalisé’’ CEN EN 196 – 1, définie suivant un
sable de référence CEN. Ce sable est commercialisé en sac plastique de 1350 ± 5 g. Au Labogénie,
ce sable est importé de la France. Aujourd’hui il est lancé une étude de détermination de sable
normalisé au Cameroun.
Ce sable et le ciment à tester sont gâchés avec de l’eau dans les proportions : 450 ± 2 g de
ciment, 1350 ± 5 g de sable normalisé et 225 ± 1 g d’eau. Le rapport E/C d’un tel mortier est donc
de 0,50.
Avant d’être utilisé pour les essais de maniabilité, de prise, de résistance ou de retrait, ce
mortier est malaxé pendant 4 min conformément aux prescriptions de la norme :
- Introduire l’eau en premier dans la cuve du malaxeur ; y verser ensuit le ciment ; aussitôt
après, mettre le malaxeur en marche à vitesse lente (140 tr/min) pendant 30 s ;
- Par la suite introduire régulièrement le sable pendant les 30 s suivantes ; mettre le malaxeur
à sa vitesse rapide et continuer le malaxage pendant 30 s supplémentaire ;
- Après ces 1min 30 s, arrêter le malaxeur et pendant 15 s enlever à l’aide d’une raclette en
caoutchouc tout le mortier adhérent aux parois et au fond du récipient en le poussant au milieu de
celui-ci ;
- Reprendre ensuite le malaxage à grande vitesse pendant 60 s.
Le LM dispose d’un malaxeur automatique.
I.5.2 – Détermination de la classe vraie d’un ciment : mesure des résistances à
la compression et à la traction (EN 196 – 1)
I.5.2.1 – Objectif de l’essai
Il s’agit de déterminer les qualités de résistance d’un ciment.
I.5.2.2 – Principe de l’essai
L’essai consiste à étudier les résistances à la traction et la compression d’éprouvette de
mortier normale. Dans un tel mortier, la seule variable est la nature du liant hydraulique. La
résistance du mortier est alors considérée comme significative de la résistance du ciment.
I.5.2.3 – Equipement nécessaire
- un malaxeur normalisé ;
- une salle maintenue à une température de 20 ± 2 °C et une humidité relative et une humidité
relative ≥ 50 % ;
- une chambre ou une armoire humide maintenue à une température de 20 ± 1 °C et une
humidité relative > 90 % ;
- des moules normales permettant de réaliser trois éprouvettes prismatiques de section carrée
4 cm x 4 cm et de longueur 16 cm qui confère aux éprouvettes le nom d’éprouvette 4 x 4 x 16 cm2 ;
- un appareil à choc permettant d’appliquer 60 chocs aux moules en les faisant chuter d’une
hauteur de 15 ± 0,3 mm à la fréquence d’une chute par seconde pendant 60 s.
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- une machine d’essai de résistance à la flexion permettant d’appliquer des charges jusqu’à 10
KN avec une vitesse de mise en charge de 50 ± 10 N/s. la machine doit être pourvue d’un dispositif
de flexion;
- une machine d’essai à la compression permettant d’appliquer des charges jusqu’à 150 KN
(ou plus si les essais l’exigent) avec une vitesse de mise en charge de 2400 ± 200 N/s. Cette
machine est équipée d’un dispositif de compression.
I.5.2.4 – Conduite de l’essai
Le mortier normal préparé comme indiqué précédemment, est déposé sur une plaque de
marbre (car il n’absorbe). L’échantillon est rapidement divisé en 6 parts en vue de son introduction
dans le moule préalablement placé sur l’appareil à choc. Trois parts sont introduites dans le système
de trois moules avec la raclette (qui dispose de deux bouts, l’un de 2,5 cm et l’autre de 4,5 cm) pour
la première couche. On lance l’appareil à choc pour la première couche (60 coups). On introduit les
trois autres part dans les 3 moules pour la deuxième couche et on relance l’appareil à choc. A la fin
on arase le surplus pour avoir les éprouvettes 4 x 4 x 16.
Après cet étape de moulage, on couvre les moules de plaque de verre et il est placé dans la
salle ou l’armoire humide.
Entre 20 à 24 h après le début du malaxage, ces éprouvettes sont démoulées et entreposées
dans de l’eau à 20 ± 1 °C jusqu’au jour (2 ou 7 et 28 jours) de l’essai de rupture.
Au jour prévu, les éprouvettes sont rompues en flexion et en compression. Les normes ENV
197 – 1 et NF P 15 – 301 définissent les classes de résistance des ciments d’après leurs résistance à
2 ou 7 et 28 jours. Ces âges sont impératifs pour vérifier la conformité d’un ciment.
La rupture de chaque éprouvette en flexion est effectuée conformément au dispositif de la
Ç
figure 3. Si ?à est la charge de rupture de l’éprouvette en flexion, le moment de rupture vaut ¿ .
et la contrainte de traction correspondante sur la face inférieure de l’éprouvette est : R =
Ç
,• ¿ . i . Cette contrainte est appelée résistance à la flexion. Compte tenu des dimensions b = 40
mm et l = 100 mm, cette résistance en MPa vaut :
R (…m·) = h, Si . ¿ (¹)
Les démi-prismes de l’éprouvette obtenu après rupture en flexion seront rompus en
¿l
compression. La contrainte de rupture vaudra : Rl = S . Cette contrainte est appelée résistance à la
compression et si Fc est exprimée en newton, cette résistance en mégapascal vaut : Rl (…m·) =
¿l (¹)
.
hh
Les résultats obtenus pour chaque démi-prismes sont arrondis à 0,1 MPa près et on calcule la
moyenne. Si l’un des 6 résultats diffère de ± 10 % de cette moyenne, il est écarté et la moyenne est
alors calculée à partir des 5 résultats restants. Si à nouveau, un des 5 résultats s’écarte de ± 10 %
de cette nouvelle moyenne, la série des 6 mesures est écartée. Auquel cas, il convient de chercher
les raisons de cette dispersion : malaxage, mise en place, conservation ?
Lorsque le résultat est satisfaisant (aucune des valeurs ne diffèrent de ± 10 % de la moyenne),
la moyenne ainsi obtenue est la résistance du ciment à l’âge considéré.
I.5.2.5 – Résistance normale
La résistance dite résistance normale pour un ciment donné est la résistance mesurée à 28
jours d’âge. C’est cette résistance qui définie ‘’la classe vrai du ciment’’. Si un ciment à 28 jours a
une résistance normale de 52 MPa, on dira que sa classe vraie est de 52 MPa. La classe
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commerciale, celle qui est indiquée par le fabriquant peut s’éloigner notablement de cette classe
vraie, car les normes NF P 15 – 301 et ENV 197 – 1 autorisent une variation de 20 MPa au-dessus
d’une valeur spécifiée.
Tableau 26 : Exemple de correspondance entre classe vraie et dénomination normalisée des ciments.
Dénomination normalisée 32,5 MPa 42,5 MPa 52,5 MPa
Classe vraie σ ’c 45 MPa 55 MPa > 60 MPa
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Le béton ne doit pas être prélevé directement dans la cuve, mais par vidage latéral ou centrale
de celle-ci.
I.6.2.2 – Essais de convenance ou de contrôle
Les essais de convenance ont pour but de vérifier que le béton réalisé en laboratoire a un
comportement satisfaisant lorsqu’il est réalisé dans les conditions réelles de malaxage prévues pour
un chantier donné. Les essais de contrôle permettent de vérifier le maintien de ce comportement
tout au long du déroulement du chantier.
Le béton nécessaire est prélevé au moment du déchargement de la gâchée sur le chantier (au
milieu du déchargement). Soit V le volume du béton nécessaire pour réaliser les essais, la norme
demande de prélever un volume de 1,5.V.
I.6.3 – essais de consistance
I.6.3.1 – Maniabilité des bétons
Avant d’être un matériau présentant des qualités mécaniques d’un solide, le béton doit être
capable d’une bonne mise en place dans des coffrages. Cette opération doit pouvoir se faire avec le
maximum de facilité. D’abord pour raccourcir le temps de travail nécessaire à la mise en place,
ensuite pour éviter de découvrir au moment du coffrage des désordres difficilement réparables,
voire irréparable, conséquence de la faible maniabilité du matériau. On dira qu’un béton est
d’autant plus maniable ou ouvrable qu’il est d’autant plus aisé de le mettre en place dans les
coffrages.
I.6.3.2 – Objectif des essais de consistance
Le problème est de quantifier cette maniabilité (ou ouvrabilité) qui est une qualité évolutive
dans le temps du béton avant la prise. C’est le but des essais de consistance qui classent les bétons
suivant une échelle de fluidité croissante : ferme, plastique, très plastique, fluide. Ces essais sont
très divers. Ici sera décrit l’essai généralement utilisé au Labogénie.
I.6.3.3 – Essai d’affaissement au cône d’Abrams – Slump test (NF P 18 – 451)
C’est l’essai le plus couramment utilisé car il est très rapide à mettre en œuvre. Il est utilisable
tant que la dimension maximale des granulats ne dépasse pas 40 mm.
Principe de l’essai
Il s’agit de constater l’affaissement d’un cône de béton sous l’effet de son propre poids. Plus
cet affaissement sera grand, plus ce béton sera fluide.
Equipement nécessaire
L’appareillage est composé de 4 éléments :
- Un moule tronconique sans fond de 30 cm de haut, de 20 cm de diamètre en partie inférieure
et de 10 cm de diamètre en partie supérieure ;
- Une plaque d’appui ;
- Une tige de piquage ;
- Un portique de mesure.
Conduite de l’essai
La plaque d’appui est légèrement humidifié et le moule légèrement huilé y est fixé. Le béton
est introduit dans le moule en trois couches d’égales hauteurs qui seront mise en place au moyen de
la tige de piquage actionnée 25 fois par couche (la tige doit pénétrer la couche immédiatement
inférieure). Après avoir arasé en roulant la tige de piquage sur le bord supérieur du moule, le
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démoulage s’opère en soulevant le moule avec précaution. Le béton étant maintenu s’affaisse plus
ou moins suivant sa consistance. Celle-ci est caractérisée par cet affaissement noté A mesuré grâce
au portique et arrondi au centimètre le plus proche. La mesure doit être effectuée sur le point le plus
haut du béton et dans la minute qui suit le démoulage.
Classes d’affaissement
La norme ENV 206 définit quatre classes de consistance en fonction de l’affaissement
mesuré. La figure 22 ci-dessous présente schématiquement les différentes classes de
consistance.
(cm)
S1
(F)
S2
(P) S3
(TP) S4
(Fl)
De l’initial du nom de l’essai en anglais est ‘’Slump test’’, sont notées les différentes classes
de d’affaissement : S1, S2, S3, S4. La norme NF P 18 – 305 définit les même classes de
consistance, mais les note : F, P, TP Fl, respectivement pour : Ferme, Plastique, Très Plastique,
Fluide.
Limites de l’essai d’affaissement
Grâce aux superplastifiants, on peut réaliser aujourd’hui des bétons très fluides dont
l’affaissement au cône dépasse 25 cm. Le cône ne permet pas de caractériser de manière
satisfaisant de telle consistance. En plus l’affaissement ne dit pas tout. Supposons deux bétons dont
la fluidité serait obtenue pour le premier par un dosage en eau important et pour le second par un
dosage élevé de superplastifiant. Ces deux bétons peuvent présenter un même affaissement de 25
cm au cône. Le premier présentera une forte ségrégabilité alors que le second grâce à son faible
dosage en eau gardera sa cohésion tout en ayant une grande fluidité. On pourra dire de ce béton
qu’il présente une très grande maniabilité, ce qui ne sera pas le cas pour le premier qui ne pourra
pas être mis en place correctement.
D’une manière générale, il paraît difficile d’obtenir un affaissement de > 15 cm avec des
bétons non adjuvantés sans rencontrer des problèmes de ségrégation
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D’autre part il n’est pas possible d’attribuer le même comportement à un béton non adjuvanté
présentant un affaissement au cône de 10 cm et un béton très dosé en superplastifiant présentant le
même affaissement. Le premier béton sera facile à mettre en place, on dira qu’il est maniable alors
que le béton adjuvanté sera très visqueux et d’un maniement difficile. C’est pourquoi pour des
bétons très fortement dosés en superplastifiant, il paraît souhaitable de travailler avec des
affaissements au moins égaux à 15 cm.
De tout cela, il ressort que la consistance mesurée par l’essai d’affaissement au cône ne suffit
pas pour caractériser la maniabilité d’un béton et qu’il faut toujours préciser la manière dont cet
affaissement a été obtenu : notamment le dosage en superplastifinat.
I.6.3.4 – Autres essais de consistance
En plus de l’essais d’affaissement au cône d’Abrams il existe d’autres essais de consistance
avec des principes différents :
- Essai Vébé (ISO 4110)
Il est particulièrement utile pour tester les bétons de faible ouvrabilité. La dimension
maximale des granulats ne devant pas dépasser 40 mm. Dans cet essai, la consistance est définie par
le temps que met un cône de béton à remplir un volume connu sous l’effet d’une vibration donnée.
Plus ce temps est court, plus le béton sera considéré fluide.
- Essai de compactage (ISO 4111)
Comme dans l’essai précédent, la dimension maximale des granulats ne doit pas dépasser 40
mm. La consistance ici est appréciée par le rapport entre un volume donné de béton avant
compactage et après compactage. Ce rapport est d’autant plus faible que le béton est fluide.
- Essai d’étalement sur table – Flow test (ISO 9812)
Il est adapté particulièrement aux bétons très fluides, fortement dosé en superplastifiant. Une
fois de plus, le diamètre maximal des granulats est de 40 mm. La consistance est appréciée par
l’étalement que connait un cône de béton soumis à son propre poids et à une série de secousses.
Plus l’étalement est grand, plus le béton est fluide.
13 Essai au maniabilimètre A (NF P 18 – 452)
Le diamètre maximal des granulats est de 50 mm. Il s’agit de mesurer le temps d’écoulement
d’un béton soumis à une vibration.
I.6.4 – Résistance
I.6.4.1 – Confection des éprouvettes
Dimension des moules (NF P 18 – 400)
Les résistances sont mesurées sur des éprouvettes cylindriques ou prismatique dont les moules
ont des caractéristiques définies par la norme NF P 18 – 400. Les moules les plus fréquemment
utilisés sont les moules cylindriques. Leurs dimensions sont indiquées ci-dessous : elles doivent être
choisies en fonction du diamètre maximal des granulats (D) entrant dans la composition du béton.
Mise en place et conservation du béton pour les essais d’étude, de convenance ou de
contrôle (NF P 18 – 404)
La mise en place dans les moule a lieu par vibration ou par piquage en fonction des résultats
d’affaissement et conformément au normes NF P 18 – 421, 422, 423.
Habituellement au LM, on travaille avec les éprouvettes cylindriques 16 x 32.
Les moules ayant été muni d’un dispositif s’opposant à l’évaporation. Les éprouvettes doivent
être conservées sans être déplacées pendant 24 ± 1h dans un local maintenu à 20 ± 2 °C. Après
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démoulage, les éprouvettes doivent être conservées dans la même température dans l’eau ou dans la
chambre humide (d’humidité relativement supérieure à 95 %).
Tableau 28 : Format cylindrique des moules en fonction du diamètre maximal des grains D (Dupain et al, 1995)
Format : Dimension Section (cm2) D (mm) des
Cylindre Diamètre d Hauteur h orthogonale Par un plan granulats
diamétral
11 x 22 112,8 220 100 248 ≤ 16
16 x 32 159,6 320 200 511 ≤ 40
25 x 50 252,6 500 500 1262 ≤ 80
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Pour parvenir à ce résultat, deux méthodes peuvent être employées : le surfaçage au soufre et
la rectification par usinage des extrémités.
Le surfaçage au soufre est décrit dans la norme NF P 18 – 416. Il consiste à munir chaque
extrémité de l’éprouvette d’une galette à base de soufre respectant les deux exigences : planéité et
perpendicularité aux génératrices. La planéité est assurée de la manière qui suit : le mélange de
souffre porté à une température de 125 ± 5°C est liquéfié et versé sur une platine dont le fond a été
rectifié. La perpendicularité est obtenue grâce au dispositif de guidage qui maintient les génératrices
de l’éprouvette perpendiculaires au fond rectifié du moule.
L’éprouvette maintenue par le dispositif de guidage est descendu sur le soufre liquéfié. Quand
après refroidissement, le soufre s’est solidifié, l’éprouvette (à laquelle adhère alors la galette de
soufre) est désolidarisée de la platine est procédé au surfaçage de la deuxième face.
Pour les éprouvettes dont la résistance à la compression ne dépasse pas 50 MPa, le surfaçage
peut se faire avec un mélange de 60 % en masse de fleur de soufre et de 40 % de sable fin de
granularité inférieure à 0,5 mm. Au-delà et jusqu’à 80 MPa, il faudra utiliser un mélange de soufre
conçu spécialement pour les bétons hautes performances.
Pour les bétons dont la résistance est supérieure, la rectification exigera des moyens matériels
plus importants : une rectifieuse équipée d’une meule diamantée. L’éprouvette est alors usinée de
manière à rendre les extrémités parfaitement perpendiculaires aux génératrices.
Au LM, il est habituellement réalisé le surfaçage avec le soufre + le sable fin.
Conduite de l’essai de rupture
L’éprouvette une fois rectifiée doit être centrée sur la presse d’essais avec une erreur
inférieure à 1 % de son diamètre. Pour des éprouvettes 11 x 22 ou 16 x 32, cela signifie une
précision millimétrique qui ne pourra être obtenue sans l’emploi d’un gabarit de centrage prenant
appui sur l’éprouvette et non sur le produit de surfaçage.
La mise en charge doit être effectuée doit être effectuée à raison de 0,5 MPa/s avec une
tolérance de ± 0,2 MPa /s. Pour des éprouvettes 11 x 22, cela signifie une montée en charge de 5
KN ± 2 KN/s et pour des éprouvettes 16 x 32 de 10 ± 4 KN/s.
La charge de rupture est la charge maximale enregistrée au cours de l’essai. Soit S la section
orthogonale de l’éprouvette : la résistance à la compression Rc est exprimée en MPa à 0,5 MPa près
m
et a pour expression : Rl = avec P = la pression à la rupture en MN (méganewtons) et S =
section orthogonale de l’éprouvette en DW .
I.6.4.3 – essai de traction (NF P 18 – 408)
Objectif de l’essai
Cet essai a pour but de connaître la résistance à la traction du béton de l’éprouvette.
Principe de l’essai
Généralement, on procède généralement par essais de fendage sur une éprouvette cylindrique.
Dans cet essai, on applique à l’éprouvette un effort de compression le long des deux génératrices
opposées. Cet effort de compression induit des contraintes de traction dans le plan passant par ces
deux génératrices. La rupture due à ces contraintes de traction se produit dans ce plan. La contrainte
de traction à la rupture est déduite par calcul.
Equipement nécessaire
- Une presse de force appropriée ;
- Des bandes de chargement en contreplaqué neuf ayant une épaisseur de 4 ± 1 mm ;
Conduite de l’essai
79
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L’éprouvette est placée entre les deux plateaux de la presse. Le contact entre les plateaux et
l’éprouvette se fait par deux bandes en contreplaqué. Le centrage de l’éprouvette doit se faire à 0,5
mm près à l’aide d’un gabarit de centrage.
La vitesse de chargement doit être constante pendant toute la durée de et égale à 1,94 ± 0,39
KN/s pour les cylindres 11 x 22 et 4,01 ± 0,80 KN/s pour les cylindres 16 x 32, ce q ui correspond
à un accroissement de la contrainte de 0,05 MPa/s avec une tolérance de ± 20 %. Si h (m) est la
hauteur de l’éprouvette, d (m) son diamètre et P (MN) la charge appliquée la contrainte à la rupture
m
(résistance à la traction) Rt (MPa) est obtenue suivant la formule : R = h, i .
‚.T
- Choix des granulats : Les granulats à utiliser dans la fabrication du béton doivent permettre
la réalisation d'un squelette granulaire avec un minimum de vides. Il faut en conséquence utiliser
des granulats de toutes tailles pour que les plus petits éléments viennent combler les vides laissés
par les plus gros. Pour permettre une mise en œuvre correcte du béton, il est important que la taille
des plus gros granulat D ne s'oppose pas au déplacement des grains entre les armatures métalliques
du ferraillage (Tableau 9).
I.8.4 - Formulation de Dreux- Gorisse
Plusieurs étapes de calcul successives sont nécessaires à l’obtention de la formulation
théorique de béton :
- Détermination du rapport C/E
- Détermination de C et E
- Détermination du mélange optimal à minimum de vides
- Détermination de la compacité du béton
- Détermination des masses de granulats.
Tableau 30 : Détermination de D en fonction du ferraillage et de l’enrobage.
b
R Rayon moyen de moule V<o V < 0,9o
T´ Hauteur ou épaisseur minimale V < ℎ¬ /5
82
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I.8.4.1 - Détermination du rapport C/E
Û ¾
Le rapport ˆ est calculé grâce à la formule de Bolomey : ÃSc = } Ãl ~
− h, • avec :
σ’28 = Résistance moyenne en compression du béton à 28 jours en MPa
σ’c = Classe vraie du ciment à 28 jours en MPa
C = Dosage en ciment en kg par m3 de béton
E = Dosage en eau total sur matériau sec en litre par m3 de béton
G’ = Coefficient granulaire (Tab.4) fonction de la qualité et de la dimension maximale des
granulats.
I.8.4.2 - Détermination de C
La valeur de C est déterminée grâce à l’abaque de la figure 23 en fonction des valeurs de C/E
et de l’affaissement au cône d’Abrams. Au delà de 400 kg de ciment par m3 de béton, on préférera à
un surdosage en ciment l’usage d’un fluidifiant.
Le dosage effectif de ciment C à retenir doit être supérieur ou égal au dosage lu sur l’abaque
(6© ( ) et aux valeurs minimales (Cmin) données par les formules 1 à 3 pour les bétons non
normalisés.
84
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Ces droites sont définies par 5 % de refus pour le matériau à faible granularité et par 5 % de
passant pour le matériau à forte granularité. L’intersection des droites ainsi tracées avec la droite
brisée de Dreux permet, par prolongement sur l’axe des ordonnées, de déterminer les pourcentages
en volumes absolus de chaque matériau. Ces pourcentages doivent permettre l’obtention d’un
mélange dont la courbe granulométrique est proche de la droite brisée de Dreux. Si la courbe du
mélange obtenue est trop éloignée de la courbe de Dreux, un ajustement de ces pourcentages peut
s’avérer nécessaire.
I.8.4.6 - Détermination de la compacité du béton
Pour déterminer les masses de granulats entrant dans la composition de béton, il est nécessaire
de déterminer la compacité (c) du béton qui correspond au volume absolu en m3 de solide contenu
dans un mètre cube de béton (volumes absolus de ciment, de sable, de gravillon et de gravier).
F
½ = ./// EO ½ N = N; + N' + NŽ + N ( » ¼ ± )
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Tableau 34 : Coefficient de Compacité du béton en fonction de D, de la consistance et du serrage.
Consistance Serrage compacité (c0)
D=5 D = 10 D = 12,5 D = 20 D = 31,5 D = 50 D = 80
Piquage 0,750 0,780 0,795 0,805 0,810 0,815 0,820
Molle Vibration faible 0,755 0,785 0,800 0,810 0,815 0,820 0,825
(Fl) Vibration normale 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
Piquage 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
Plastique Vibration faible 0,765 0,795 0,810 0,820 0,825 0,830 0,835
(P) Vibration normale 0,770 0,800 0,815 0,825 0,830 0,835 0,840
Vibration puissante 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
Vibration faible 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
Ferme Vibration normale 0,780 0,810 0,825 0,835 0,840 0,845 0,850
(F) Vibration puissante 0,785 0,815 0,830 0,840 0,845 0,850 0,855
Nota : - Ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés sinon il conviendra d’apporter les corrections suivantes :
Sable roulé et gravier concassé : l = - 0,01
Sable et gravier concassé : l = - 0,03
- Pour les granulats légers on pourra diminuer de 0,03 les valeurs de l : lS = - 0.03
¾#i•h
- Pour un dosage en ciment C ≠ 350 kg/m3 on apportera le terme correctif suivant : li =
•hhh
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Correction sur l’eau
-
Si la valeur de l’affaissement au cône d’Abrams obtenu (Aobtenu) diffère de la valeur de
l’affaissement au cône souhaitée (Asouhaité) il est nécessaire de modifier la quantité d’eau de la
composition de béton. La correction sur la quantité d’eau s’effectue grâce à l’abaque de la figure 10.
Pour déterminer la valeur de E corrigée, positionner sur le graphe le point caractéristique de la
composition effectuée (Eutilisée , Aobtenu), faire passer par ce point une courbe homothétique à celles
du diagramme. Projecter sur la courbe la valeur de l’affaissement souhaité (Asouhaité), en déduire la
quantité d’eau à utiliser (Ecorrigée). Un exemple est donnée sur la figure 26 : pour une valeur initiale
de E de 200 l ayant conduit à un affaissement au cône de 6 cm, la quantité d’eau nécessaire à
l’obtention d’un affaissement au cône de 9 cm est d’environ 210 litres.
- Correction sur la quantité des granulats
L’objectif de cette correction est de vérifier que la quantité de matériau utilisé aboutit bien à
la formulation d’un mètre cube de béton et que par conséquent il n’y a ni sur-dosage, ni sous-dosage
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CHAPITRE SIXIEME
SIXIEME
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Tableau 36 : Dimensions maximales de la cavité
Dimension maximale des agrégats (mm) 4,75 12,5 25 50 63
Volume minimal de la cavité (litre) 0,7 1,4 2,1 2,8 3,8
Masse maximale à recueillir (g) 100 250 500 1000 1500
Piston
Poignée
Corps
du piston Manomètre
Tige
Tube Plaque
de base
Menbrane
remplie d’eau Clous de
charpentier
Figure 27 : densitomètre à membrane fixé sur le sol lors de la deuxième lecture du volume.
(Controlab)
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CHAPITRE SEPTIEME
SEPTIEME
Le Labogénie se charge de toutes les missions géotechniques telles que décrites au chapitre
deux en matière du contrôle de la qualité et de la mise en œuvre du béton. Le site d’ Olembé doit
abriter 3 types de bâtiments : Ñ{ /Ñ{ , Ñz /Ñz et Ñ{ /Ñz .
Un bâtiment Ñ{ /Ñ{ est un bâtiment de quatre niveaux (rez de chaussée + 3 étages) à deux
façades ; on pourrait dire deux étages de même définition collées. Chaque façade contient par
niveau deux appartements, soit 8 appartements par façade et donc 16 appartements.
Un bâtiment Ñz /Ñz est un bâtiment de cinq niveaux (rez de chaussée + 4 étages) à deux
façades. Chaque façade contient par niveau deux appartements, soit 10 appartements par façade et
donc 20 appartements.
Un bâtiment Ñ{ /Ñz est un bâtiment à deux façades dont l’une est à quatre niveaux et l’autre à
cinq niveaux. La façade à 04 niveaux contient 08 appartements pendant que celle à 05 niveaux a 10
appartements. Ainsi ce type de bâtiment contient en tout 18 appartements.
Tous les appartements ont presque la même organisation. Un appartement contient les
différentes espaces assez spacieuses suivant : 01 salon, 03 chambres, 02 douches, 01 cuisine et 01
magasin. Le travail du Labogénie concerne le contrôle et la mise en œuvre des matériaux utilisés
pour la construction de ces différents espaces.
A ce jour, pendant que certains bâtiments sont en cours de réception, les travaux d’autres
n’ont pas encore commencé, vue le fait que toutes les entreprises n’ont pas encore commencé les
constructions.
Il est présenté ici de façon succincte les différents travaux du Labogénie.
IV- Contrôle de la qualité et de la mise en œuvre du béton
Le contrôle de la qualité et la mise en œuvre des granulats pour les travaux de construction
correspond aux différents travaux ci-dessous définis :
1) La formulation des bétons en laboratoire selon la méthode présentée au chapitre cinq
permet d’obtenir les dosages pondéraux qui seront utilisés par les techniciens sur le chantier
(annexes XI). Cette formulation est différente selon la destination du béton : fondations, poteaux,
poutres, hourdis, nervures, nappes de compression, parpaings pour différents types de mûrs (mûrs
de façade, mûrs de refend, mûrs de soubassement). Sur le terrain, ces dosages sont volumétriques,
raison pour laquelle il est conseillé aux techniciens d’utiliser des valeurs supérieures de 10 à 15 %
des valeurs pondérales.
2) Le calcul et le dimensionnement des fondations suivant les essais et les méthodes de
calcul du chapitre quatre permet de choisir le type de fondation et leurs dimensions : encastrement,
longueur et largeur.
Lors des travaux de construction, il est nécessaire de procéder à :
3) La vérification du respect des closes que contient le CCTP. Il ne s’agit pas de faire la
police derrière les entreprises, mais de faire un travail de collaboration pour une sécurisation
durable des bâtiments comme dans le cas des terrassements.
4) La détermination du temps de vibration de chaque type de béton selon l’abaque de
l’annexe XIII donnant le temps de vibration en fonction de l’affaissement au cône et de la forme des
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granulats. Cette vibration se passe sur des bétons normalisés de forme cylindriques (moule de
diamètre 15,96 et de hauteur 32 cm). Des échantillons sont ainsi prélevés pour des essais de
compression (voir chapitre cinq) en laboratoire et la vérification de la résistance demandée.
5) La vérification de l’ouvrabilité et de la plasticité du béton ou du mortier (facilité de
mise œuvre du béton, qualité rhéologique du béton) au cône d’Abrams (voir chapitre cinq).
6) La vérification du coffrage et du décoffrage des bétons. Il s’agit de l’assurance du
respect des vibrations par couches. En effet si la vibration est mal faite, il peut avoir ségrégation des
granulats et/ou des nids d’abeilles réduisant ainsi la résistance. La vérification du décoffrage est
visuelle. Il suffit d’une bonne observation pour savoir si le poteau a été bien fait.
7) Lorsque tous les travaux ont été bien faits, c’est-à-dire que l’entreprise a veillé sur le
respect des closes du CCTP, le bâtiment ou la partie d’ouvrage est réceptionné.
En général, c’est ce qui est fait depuis le projet géotechnique d’un bâtiment jusqu’à la
réception. Mais des détails parfois très importants sont nécessaires. C’est pourquoi, il est nécessaire
d’aller sur le terrain pour comprendre et vivre l’expérience.
V- Vibration des bétons
Pour obtenir un bon béton, il y’a un certain mécanisme vibratoire, des méthodes de vibration
en fonction des ouvrages et du type de vibration interne, externe ou de surface. En effet le béton
frais est mélange pâteux caractérisé par (Renaud et Letertre, 1996) :
- La cohésion qui résulte du frottement interne des granulats disposés les uns contre les autres
et de l’onctuosité de la pâte de ciment agissant entre eux comme un lubrifiant.
- La plasticité qui permet à l’ensemble granulat-liant de se mouler et d’assurer : la qualité du
parement, l’enrobage des aciers, l’homogénéité du béton, les conditions de bétonnage correct.
- La compacité qui influence : l’aspect du parement décoffré, les résistances mécanique à la
traction et surtout à la compression, la réduction des vides donc une moindre porosité et une
meilleure imperméabilité du béton armé.
II.1- Buts recherchés par la vibration
Par la vibration, il est surtout visé :
• la qualité des parements par : un béton rendu plastique ; la régularité de la peau : peu de
différence de teinte, peu de bulles, pas de nids de cailloux ou d’abeille.
• Les résistances optimales par :
F©¤ª¬« 髤 8« ¬’(é „’ª¯ '©¤„8«'
- l’obtention de la compacité : ½ DvE½¼ é û7 Òé » ±E¼+ = ;
G©¤ª¬« (©(’¤ 8« é(©% à ’„'
- le rapport E/C maximal compatible avec la mise en œuvre des bétons.
II.2 – Principe de vibration
Il est nécessaire :
- de vaincre les forces de friction : entre les particules (sables et graviers) enrobées par la pâte
de ciment, entre le béton et le coffrage, entre le béton et les aciers ;
- d’expulser les bulles d’air emprisonnés ;
- d’obtenir l’imbrication des grains.
L’essentiel consiste à serrer le béton dans un coffrage ou un moule.
N.B. : Un élément plastique est : facile à façonner, doué de cohésion.
v E+ ¼½¼ é ⇒ 7O±EÒ¼ ¼ é ℎ D »é¼ é
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II.3 – Mécanisme de la vibration
Pendant le mouvement de haut et de bas, chaque masse élémentaire reçoit une énergie cinétique due
au mouvement. Quand ce mouvement cesse, cette énergie provoque le déplacement des grains vers
le bas. C’est le phénomène de tassement. Quand le mouvement est dirigé de bas en haut, les forces
d’inertie s’ajoutent au poids pour compléter le tassement. En bref, pendant la vibration :
- il y’a réduction des frottements internes ;
- création d’une pression sur les parois du coffrage ;
- les grains se déplacent, s’enfoncent, s’orientent et glissent dans la pâte de ciment : c’est le
serrage du béton;
- désaération du béton : pendant que le déplacement des granulats est vers le bas, celui de l’air
emprisonné est vers le haut (Une bulle d’air se déplace 10 fois plus vite qu’un granulat de même
diamètre, les grosses bulles d’air se déplaçant plus vite que les petites.
Recommandation pratique de vibration interne :
- Déplacer les aiguilles à, des distances variant entre 6 à 8 fois leur diamètre ou 1,5 fois leur
rayon d’action ;
- plonger les aiguilles rapidement dans le béton mais les remonter lentement sans laisser le
trou dans le béton ;
- plonger les aiguilles d’environ 10 cm dans la couche de béton sous-jacente ;
- ne pas incliner les aiguilles à plus de 45° ;
- ne pas utiliser le vibrateur pour déplacer le béton ;
- ne pas vibrer les armatures (sinon ségrégation) ;
- plutôt vibrer peu de temps en des points rapprochés que longuement en des points écartés;
- utiliser des cales d’armature ;
- les espacements entre points d’immersion de l’aiguille doivent être choisis de sorte que les
cercles de laitance qui se dessinent à la surface du béton se recoupent ;
- l’appréciation de la remontée de laitance par l’opérateur constitue le meilleur garant de la
qualité de la vibration au stade de l’exécution. En effet l’excès de vibration entraine la ségrégation :
dans le cas des granulats lourds (basalte, granite gneiss…), les gros éléments descendent pendant
que le mortier remonte ; dans le cas des granulats légers (pouzzolane, ponce…), les gros éléments
remontent pendant que le mortier descend.
II.4 – Caractéristique de la vibration
- La vibration est un phénomène cyclique de période T (temps qui s’écoule entre 2 répétitions
d’un même mouvement) et de fréquence : = ;
- La force centrifuge ?; (» › ») développée par les balourds tournants : ¿l = ´. ¨S . b
avec :
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m = masse du corps tournant de centre de gravité G ; (±/+) = vitesse angulaire de rotation en
radian par seconde ;
r = rayon de giration en mètre, égal à la distance du centre de gravité G à l’axe de rotation ; n=
nombre de tours/s ;
g = accélération de la pesanteur. Si n est le nombre de tr/s on a : = 2 » ; on a donc :?; =
A
D. 4 W »W . ± = Ž 4 W »W . ±
or W
= 9,87 = 9,81 on accepte donc: ¿l = mŠS b
II.5 – Effet de la vibration :
La vibration à pour effet :
15 de faciliter le remplissage des moules ;
16 d’augmenter les caractéristiques physiques et mécaniques ;
17 d’augmenter la pression du béton sur le coffrage ;
18 de réduire le temps de mise en œuvre du béton
II.6 – Méthodes appliquées sur le chantier
Figure 29 : Coffrage en aile de moulin (Doc Outinord in Renaud et Letertre, Figure 30 : les poteaux demi-coquille
1996) A : Système d’articulation démontable ;
B : Tige à pas rapide ;
C : Pieds étai démontable
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CHAPITRE HUITIEME
HUITIEME
CONTRÔLE
CONTRÔLE GEOTECHNIQUE DES TRAVAUX ROUTIERS A LA SNH
II- le compactage
II.1 – Objectif du compactage
Le compactage a pour objectifs principaux : l’amélioration de la résistance au cisaillement des
matériaux mis en œuvre pour qu’ils supportent les charges routières ; la suppression des
déformations ultérieures et l’assurance de l’imperméabilité. Il agit en resserrant les grains solides
les uns contre les autres et en diminuant le Volume des Vides par expulsion de l'air. La diminution
des vides conduit à réduire les entrées d'eau ultérieures, dont les effets sont néfastes. Elle réduit
également les causes de l'attrition.
II.2 - Les paramètres du compactage
Trois facteurs influent le compactage : les forces appliquées par le compacteur ; la capacité du
sol à évacuer l'air ; la quantité d'eau contenue dans le sol.
Les forces appliquées par l'engin de compactage :
Plus les forces sont élevées, plus rapidement se fait le réarrangement des grains.
La capacité du sol à évacuer l'air :
Pour un sol granulaire, les vides sont jointifs, l'air n'a aucune difficulté à s'évacuer ; pour un
sol argileux, en revanche, les vides sont microscopiques et l'air s'évacuera difficilement.
La quantité d'eau contenue dans le sol :
Elle réduit la résistance au cisaillement, c'est à dire qu'elle réduit la contrainte de cisaillement
sur le plan de rupture. Il y a rupture, lorsque la contrainte de cisaillement ne dépend que de la
contrainte normale agissant sur ce plan.
Soit un sol fin sur lequel un engin de compactage exerce une contrainte, on a trois types de
réactions :
- Le compactage n'est pas complet si le sol est très drainant. Il ne contient plus d'eau : La
pression interstitielle est égale à 0.
- le compactage est favorisé par la pression interstitielle si le sol est peu drainant et contient
un peu d'eau. Les contraintes totales augmentent.
–Le compactage produit le "matelassage" (ou "coussin de caoutchouc") si le sol est non
drainant, ou peu drainant et contient beaucoup d'eau, ou si la contrainte du compacteur augmente,
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la pression interstitielle devient très élevée. L'air et l'eau ne pouvant s'échapper, repoussent le sol
latéralement.
Matériau disponible Rôle et destination de la couche
Contrôle en place ‚´ , ‚ l
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II.4 - Réalisation du compactage
L’action du compacage est transmise en réalisant plusieurs passes du compacteur sur le
matériau à compacter. Au fur et à mesure que le nombre de passe augmente, la masse volumique du
matériau augmente linéairement suivant la loi du logarithme de la forme : = ·. À¶Œ(Š) +
= ·. ËÏú(Š) +
2,30
2,20
2,10
2,00
1,90
Nbr de
1,80 passe
1 2 4 8 16 32 64 (éch log)
Figure 34 : Evolution de en fonction du nombre de passe du compacteur
a =pente de la droite, b =ordonnée à l’origine, n = nombre de passe, = masse volumique
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Les remblais sont compactés par couches d’épaisseur maximale de 20 cm. Chaque couche est
réceptionnée avant l’exécution de la suivante. La teneur en eau des sols avant la mise en œuvre sur
le chantier devra pouvoir être connue de façon régulière, continue et sûre. Les essais de contrôle
sont réalisés, avant, pendant et après la mise en œuvre. La compacité est contrôlée journalièrement.
Tableau 41 : Degré minimum de compactage réalisé à la voirie de la SNH
Couche Au moins Dans tous les cas >
Sol recevant les remblais 90 % 88 % OPM
Corps de remblais 92 % 90 % OPM
Couche de forme (30 cm) 95 % 92 % OPM
Couche de fondation 97 % 95 % OPM
Couche de base 98 % 96 % OPM
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CONCLUSON GENERALE
Ce rapport est le fruit de beaucoup d’essais, d’étude et de recherche. Il présente les essais de
contrôle suivant les normes correspondantes sur les sols, les granulats, le ciment, les bétons ; avec
en parallèle la formulation du béton selon avec un exemple type. Il présente en outre les essais
d’étude et de contrôle in-situ comme l’essai pressiométrique, l’essai au pénétromètre dynamique
lourd, le sondage à la tarière mécanique, l’essai de mesure de compacité avec le densitomètre à
membrane. Grâce au guide du dimensionnement routiers pour les pays tropicaux et du logiciel
ALIZEE DALIZE, il propose le dimensionnement du tronçon de route Nkambe - Misaje –
Mungong. Ce rapport présente un cas de dimensionnement d’une semelle isolée pour un immeuble
‘R + 6’ au quartier Hippodrome et le contrôle des travaux routiers de la chaussée et parking de
l’extension de la SNH.
Ce rapport d’une certaine manière présente comment sont rédigés les rapports de contrôle
géotechnique à la fin d’une mission (cas pratiques avec documents en annexe). Mais il omet
certains détail comme le temps d’observation et de suivie des travaux sur les chantiers. Temps
méritant beaucoup de patience et de persévérance. Car les travaux sur le chantier ne correspondent
pas toujours exactement aux prévisions d’études en laboratoire, aux cahiers de charges et aux délais
d’exécution des travaux.
Aux chantiers il est parfois noté une lenteur dans l’exécution des travaux, un entêtement des
entreprises dans l’usage des matériaux, mais surtout des difficultés financière. Le problème parfois
peut aussi être climatique comme par exemple l’excès de sécheresse qui de plus en plus est
observée dans nos régions.
Malgré ces quelques soucis rentrés, nous sortons satisfaits de notre stage car beaucoup de nos
objectifs ont été atteints. Ce qui nous a fait défaut c’est la durée de stage qui a été très courte pour
un programme si intense. Nous en sommes reconnaissants car le Labogénie n’a pas tenu rigueur et a
permis de continuer le stage encore plusieurs mois après.
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Rédigé par MANEFOUET Bertille Ilalie (LABOGENIE 2012) / mceliebertille@yahoo.fr / Géologue-géotechnicienne
BIBLOIOGRAPHIE
ANONYME, (2000) : Manuel pour les ingénieurs chargés du contrôle et du suivi des travaux
routiers. 37 p.
BENABEN J.P., DAC CHI et TOURENQ C. 1989. Identification des argiles polluant les
graves ciments par le bleu de méthylène. Une meilleure approche du problème de la propreté des
sables.
BRZESKA G., cours de technologie : les fondations superficielles. Saint jean de Braye,
Orléans.
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Plasticité et calcul des tassements. 3eme édition DUNOD, 285P.
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Ponts et Chaussées.
RAPPORTS DES CHANTIERS:
1- Etude géotechnique de fondations sur le site de construction d’un bâtiment de type R+6 au
quartier Hippodrome à Yaoundé. Chargé de projet : Ngono Eyebe Marlyse, Ingénieur de Génie
rural, Labogénie. Mars 2012.
2- Etudes géotechniques routières de la Ring Road Kumbo – Nkambe – Misaje – Mungong –
Nyos – Weh – Wum. Tronçon Nkambe – Misaje – Mungong. chef de projet : EFFITI ONGUENG
Marianne, Ingénieur de Génie Civil, Labogénie.
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ANNEXES
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ANNEXE XI.a
-1-
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ANNEXE XI.b
-2-
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ANNEXE XI.c
-3-
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ANNEXE XI.d
-4-
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ANNEXE XV : Coffrage et
décoffrage des poteaux à Olembé
-5-
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ANNEXE XVI: spécification des granulats pour les bétons hydrauliques (NF P 1X-541)
valeurs spécifiées Uf à 90 % valeurs limite absolue UÇ = ç
fillers
passant à 2mm ≥ 99% ≥ 94%
passant à 0.125mm ≥ 80% ≥ 75%
passant à 0.063mm ≥ 70% ≥ 55%
sables
passant à D mm ≥ 85% ≥ 30%
passant à 0.08mm ≥ 12% ≥ 15%
module de finesse 1,8 ≤ *à ≤ 3,2 (tolérance 0,35) 1,65 ≤ *à ≤ 3,35 (tolérance 0,50)
gravillons
passant à (‚ + _)/S ≤ moyenne -17,5≤75 ≤ N'' − 10
pour D≥ 2.5d ≥ moyenne -17,5≥25 ≤ N'. − 10
absorption d’eau ≤5% ≤ 5,5
résistances mécaniques
Los Angeles ≤ 40 ≤ 43
friabilité des sables ≤ 60 ≤ 65
(alluvionnaire et de recyclage)
coefficient d’aplanissement ≤ 30% ≤ 34%
propreté des fillers : ≤1 ≤ 1.3
valeur de bleu Ui
propreté des sables ≥ 75 ≥ 70
ESV ≥ 70 ≥ 65
ES (65 et 60 pour sables concassés ou (60 et 55 pour sables concassés ou
broyés) broyés)
valeur de bleu Ui ≤1 ≤ 1.3
Propreté des gravillons (passant
à 0.5mm)
Gravillons non concassés ≤ 1,5% ≤ 2%
Gravillons concassés ≤ 3% ≤ 3,5%
Les spécificités du tableau sont celles de la norme NF P 1X-541 (mai 1994) concernant le cas général des granulats
pour bétons hydraulique. Les valeurs indiquées sont de deux natures : soient deux valeurs supérieures N' et inférieure N¤
spécifiées statistiquement à 90%, lorsque les essais de laboratoire sont nombreux et suivis (au moins 15 essais dans les
15 derniers mois). Soient deux valeurs limites absolues ou bornes Vl=U pour un nombre d’essais moindre. U étant une
constante liée à la fidélité de l’essai.
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ANNEXE XVII : Spécification des granulats pour techniques routières
-7-
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ANNEXE XVIII: Fiches de calcul des déflexions des structures proposée pour la route
Nkambe - Misaje - Mungong
Cas N°1 : NKAMBE - MISAJE - MUNGONG
POSITION DE LA VALEUR MAXIMALE POUR UN JUMELAGE
A SOUS UNE ROUE SIMPLE
B SOUS UNE DES ROUES DU JUMELAGE
C AU CENTRE DU JUMELAGE
A= 12.500 D= 37.500 Q= 6.620
NOMBRE DE COUCHES 4
***********************************************************************
* * * * * * *
* Z * * EPSILONT * SIGMAT * EPSILONZ * SIGMAZ *
***********************************************************************
* .00* * .412E-03B* .228E+02B* -.527E-03B* .662E+01A*
* * E= 25000. * * * * *
* * NU= .45 * * * * *
* * H1= 5.00 * * * * *
* 5.00* * -.228E-03A* -.609E+01A* -.125E-03C* .523E+01B*
*-------*--- COLLE---*-----------*-----------*-----------*-----------*
* 5.00* * -.228E-03A* .598E+00B* .124E-02A* .523E+01B*
* * E= 4000. * * * * *
* * NU= .25 * * * * *
* * H2= 15.00 * * * * *
* 20.00* * -.459E-03C* -.174E+01B* .563E-03B* .151E+01B*
*-------*--- COLLE---*-----------*-----------*-----------*-----------*
* 20.00* * -.459E-03C* -.353E+00C* .109E-02B* .151E+01B*
* * E= 1500. * * * * *
* * NU= .25 * * * * *
* * H3= 20.00 * * * * *
* 40.00* * -.355E-03C* -.453E+00C* .545E-03C* .628E+00C*
*-------*--- COLLE---*-----------*-----------*-----------*-----------*
* 40.00* * -.355E-03C* -.122E+00C* .894E-03C* .628E+00C*
* * E= 750. * * * * *
* * NU= .25 * * * * *
* * H4=INFINI * * * * *
* * * * * * *
***********************************************************************
* D * 77.99MM/100 * R*D *
* R * 93.77M * 7312.96M*MM/100 *
***********************************************************************
MODULES ET CONTRAINTES EN BARS
Tableau 19 : Dimensionnement de coffrage de dalles avec poutrelles Doka H 20 (Renaud et Letertre, 1996)
-9-
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ANNEXE XIX : Quelques photos à Olembé
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ANNEXE XX : Quelques photos à la SNH
- 12 -
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ANNEXE VIII: Quelques résultats du sondage pénétrométrique
Rpd (Mpa)
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00
0
0,5
1
P (m)
1,5
2,5
SPD 1
3
6
P (m)
10
12
SPD 2
14
16
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ANNEXE VII: Quelques resultats du sondage préssiométrique
500 600
SP 1 de 0 à 1 m SP 1 de 1 à 2 m
450
500
400
350 400
300
V (cm3)
V (cm3)
250 300
200
200
150
100 100
50
0 0
0 2 4 6 8 0 2 4 6 8
P (bars) 250 P (bars)
450 SP 1 de 3 à 4 m
SP1 de 2 à 3 m
400
200
350
300
150
250
200 100
150
100 50
50
0 0
0 2 4 6 8 0 5 10 15 20 25 30 35
180 SP 1 de 4 à 5 m 200 SP 1 de 5 à 6 m
160 180
140 160
120 140
100 120
100
80
80
60
60
40
40
20
20
0
0
0 10 20 30
0 10 20 30
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ANNEXE VI: Quelques résultats du cisailement rectiligne
2,5
y = 0,63x + 0,3767
R² = 0,9979
2
ζ rupture (bars)
1,5
0,5
0
0 0,5 1 1,5 σ (bars) 2 2,5 3 3,5
3,00
ζ1 ζ2 ζ3
2,50
2,00
Sc
1,50
1,00
0,50
0,00
0,00
28,04
27,80
27,57
27,33
27,10
26,86
26,62
26,39
26,15
25,92
25,68
25,45
25,21
24,98
24,74
24,50
24,27
24,03
23,80
23,56
23,33
23,09
22,86
22,62
ζ (bars)
Temps (mn)
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00
0
5 Lecture Sc
Log. (Lecture) Log. (Sc)
10
section
15
20
25
30
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ANNEXE V : Résultats d'identification des sols pour le projet de
construction d'un R+6
LABORATOIRE NATIONALE DE GENIE CIVIL
LABOGENIE YAOUNDE
B.P. 349 - Tél/Fax : 22 30 30 05
Projet de construction d'un immeuble R+6 à Hyppodrome yaoundé
Du 24/02/2012 au 08/03/2012 opérateur: Cyprien Monkam Major
N° échantillon PEI 1 PEI 2
Profindeur (m) 11,00-11,50 14,00-14,50
Roche altérée en Roche altérée
Nature argile bariolée en argil bariolée
ω (%) 32 34
17,3 17,5
13,1 13,1
26,5 26,4
e 1,02 1,02
39 39
83 88
Données podérales %fines ≤ 80 μm 82 69
61 69
39 41
IP (%) 22 28
0,79 0,81
Données 0,725 0,9
oedométrique et 0,178 0,262
graphique joint 0,015 0,019
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