Vous êtes sur la page 1sur 32

 Il existe plusieurs techniques pour réaliser une thérapie génique.

Il s'agit notamment de la

Thérapie génique germinale et Thérapie génique somatique

 Techniquement, toutes les cellules du corps humain contiennent des gènes et peuvent être

des cibles potentielles pour la thérapie génique. Cependant, elles se divisent en deux
grandes catégories : les cellules somatiques (la plupart des cellules du corps) ou les
cellules de la lignée germinale ( ovules ou spermatozoïdes).
Dr. Wafa Babay
 La thérapie génique somatique, dans laquelle les gènes sont transférés dans les

cellules somatiques, et la thérapie génique germinale, dans laquelle les gènes sont
insérés dans les cellules germinales.

 La thérapie somatique est utilisée comme traitement pour les individus,

 La thérapie germinale consiste à transférer des gènes dans les gamètes et les cellules

germinales, ce qui permet de s'assurer que toutes les altérations sont présentes dans un
état héréditaire, et de les utiliser pour traiter également les générations suivantes

 La thérapie génique germinale est attrayante en raison de sa capacité à offrir un

changement thérapeutique permanent à tous ceux qui hériteront du gène cible et à


éliminer les troubles d'une famille particulière
 Pour se faire il existe alors deux stratégies :

 la technique in vitro/ex vivo : elle consiste dans un premier temps à prélever les cellules du patient,

ces cellules sont ensuite mises en culture pour effectuer le transfert de gène. Lorsque les cellules

traitées commencent à exprimer le gène fonctionnel elles sont réimplantées par injection

intraveineuse au patient.

 la technique in vivo : elle consiste à implanter le gène fonctionnel directement dans l’organisme,

grâce à un vecteur qui le transporte vers la cellule défectueuse. Le gène peut être injecté dans le

circulation sanguine ou directement au niveau d’un organe ou d’un tissu. Cette technique est utilisée

lorsque les cellules sont impossibles à isoler ou à cultiver, comme certaines cellules de notre
Mode d’administration du vecteur

La procédure in vivo consiste à administrer le matériel

génétique directement dans le tissu cible au sein de

l’organisme (comme pour la mucoviscidose).

Sa simplicité n’est souvent qu’apparente et son

inconvénient majeur est de risquer d’exposer la totalité de

l’organisme au vecteur.

Exple: le transfert de gènes direct par injection au niveau

de la rétine, dans les approches de thérapie génique de

certaines maladies génétiques affectant la vision.


7 8
Dans la procédure ex-vivo, les cellules cibles sont

modifiées en dehors de l’organisme où elles sont  Pour les techniques in vivo, le gène cible est

ensuite réimplantées (dans le cas de la moelle délivré directement au type de cellule malade

osseuse). chez le patient.

 Dans le cas des techniques ex-vivo, les cellules


On attend de l’imposante lourdeur des manipulations
sont prélevées du corps pour délivrer le gène
alors nécessaires une transduction à la toxicité
cible, puis réimplantées dans le patient.
diminuée et au rendement augmenté.

9
 Thérapie génique in vivo : Le matériel génétique modifié est directement administré au patient pour qu'il

soit introduit dans les cellules cibles du corpsinjection de vecteurs viraux + gène thérapeutique.

 Thérapie génique ex-vivo : cellules du patient sont prélevées, modifiées génétiquement dans le

laboratoire, puis réintroduites dans le corps. Exemple: la thérapie CAR-T (chimeric antigen receptor T-

cell), où les lymphocytes T du patient sont modifiés pour cibler spécifiquement les cellules cancéreuses.

 Thérapie génique germinale : Modifier les cellules germinales (spermatozoïdes et ovules) pour que les

modifications génétiques soient transmises à la descendance. Cependant: soulève des questions

éthiques importantes et est réglementée de manière stricte dans de nombreuses régions.

 Thérapie génique somatique : Modifie les cellules non germinales d'un individu, ce qui signifie que les

modifications génétiques ne sont pas transmises à la descendance. C'est la forme la plus courante de

thérapie génique.
 Thérapie génique additionnelle : Un nouveau gène est ajouté aux cellules pour compenser une

déficience génétique. C'est couramment utilisé pour traiter des maladies causées par un gène manquant
 Les techniques de thérapie génique comprennent l'augmentation, l'inhibition et le ciblage
ou dysfonctionnel.
spécifique des cellules.
 Thérapie génique réparatrice : Vise à réparer ou à remplacer un gène muté ou défectueux par un gène
 La thérapie par augmentation de gène, lorsque les cellules contiennent de l'ADN non fonctionnel,
normal ou fonctionnel.
qui empêche la formation de la protéine finale, l'ADN fonctionnel est inséré.
 Thérapie génique par édition du génome : L'édition du génome, notamment avec des techniques telles

que CRISPR-Cas9, permet de modifier sélectivement des parties spécifiques de l'ADN d'une cellule.  La thérapie d'inhibition génique permet de traiter des troubles, s'il existe un gène défectueux dans

potentiel de corriger des mutations génétiques précises. la cellule, un gène est inséré, qui supprime ou remplace le gène défectueux.

 Thérapie génique épigénétique : Modifier les marques épigénétiques pour réguler l'expression des

gènes sans modifier la séquence d'ADN elle-même.


 L'objectif est d'introduire un gène dont le produit soit:

 Inhibe l'expression d'un autre gène

 Interfère avec l'activité du produit d'un autre gène.

 Le nouveau gène produit un produit fonctionnel à des niveaux suffisants pour remplacer la protéine

qui manquait à l'origine.


 Les protocoles de thérapie génique varient en fonction du type de maladies et des objectifs à atteindre.
 Elle est utilisée pour traiter le cancer et les maladies héréditaires et la thérapie
Cependant le principe reste le même puisqu’il vise à modifier génétiquement les cellules des patients.
cellulaire spécifique, où la modification du gène est effectuée pour des cellules
 Une méthode en 4 étapes:
défectueuses spécifiques dans le traitement du cancer.
 Isoler et cloner le gène d’intérêt thérapeutique,

 Elle peut se faire par l'insertion d'un gène suicide pour tuer la cellule par exemple  Réaliser un vecteur chargé d’amener le transgène dans le noyau cellulaire,

ou d'un gène marqueur pour permettre à la cellule d'être ciblée par le système  Administrer le vecteur

 Vérifier l’intensité et la durée de l’expression du gène thérapeutique, mais aussi les effets secondaires
immunitaire.
éventuels.
 Etape 1: isolement et clonage du gène d’intérêt thérapeutique
 L’introduction dans ces ¢ d’une construction génétique: génome viral + gène thérapeutique
 Grâce aux connaissances relatives au génome humain, on parvient facilement et rapidement à isoler
un gène et à le cloner conduit à la formation de particules virales complètes contenant vecteur.

 Etape 2:Réalisation d’un vecteur amenant le transgène dans le noyau de la cellule-cible

 Le vecteur généralement utilisé est un virus :

 adénovirus,

 rétrovirus.

 Pour produire ces vecteurs viraux,

on utilise des ¢ modifiées, les ¢ d’encapsidation.


Quels vecteurs ?
 Pour le transfert de gènes chez l’Homme, les virus sont classés en deux catégories:
 3 types

 lytiques: ont un cycle reproductif très court qui aboutit à la destruction des cellules
 les vecteurs viraux: virus transformés rétrovirus, adénovirus, et AAV(virus associé à un
adénovirus), infectées
 les vecteurs non viraux : deux classes principales

 l’ADN plasmidique
 Non lytiques: qui sont produits par «bourgeonnement» des virions à partir des

 les vecteurs synthétiques (ADN nu, ADN complexé à des lipides cationiques ou ADN condensé par des
membranes plasmiques des cellules infectées et pendant un laps de temps
polymères cationiques et inséré dans des liposomes)
prolongé.
 les méthodes physiques: électroporation et injection sans aiguille
1.1- les rétrovirus :

Ce sont des virus à un brin d’ARN enveloppés, ils peuvent

intégrer leur matériel génétique de façon permanente au sein de

Les vecteurs viraux la cellule infectée et contenir une grande quantité d’ADN

exogène.

Les rétrovirus sont utilisés selon la technique ex vivo, grâce à un

récepteur ils pénètrent dans le cytoplasme de la cellule, ils

doivent ensuite rejoindre le noyau. Cela ne peut se faire que lors


https://monde.ccdmd.qc.ca/
de la mitose puisque la membrane du noyau est momentanément

rompue.
23 24
• Les rétrovirus sont les vecteurs choisis dans 37% des protocoles cliniques. Ils sont généralement dérivés

des rétrovirus de la leucémie murine (MLV),notamment le virus de MOLONEY.  Les avantages: une grande efficacité d’intégration et une stabilité d’expression, même après division

• Ce sont de petits virus à ARN simple brin. Ils sont délétés de la région “gag-pol-env” codant pour les de la cellule infectée.

protéines enzymatiques et structurales.  Leurs inconvénients: sont nombreux, sans être rédhibitoires:

 L’impossibilité d’infecter des cellules sénescentes ou à renouvellement lent

 Leur incapacité à véhiculer de longs inserts

 Leur production à des titres significativement élevés.

• Ils possèdent une propriété d’intégration obligatoire dans le génome de la cellule dans laquelle ils  Toutes les cellules cibles, y compris en division, n’expriment pas toujours très fortement les

pénètrent, mais uniquement si celle-ci est en cours de division. récepteurs au MLV

• Une fois le génome du virus intégré, la transcription du gène qu’ils portent peut fonctionner de manière  Le risque majeur qu’ils présentent est l’induction d’une tumeur dans l’organisme qu’ils

autonome, si on lui a associé un promoteur spécifique. infectent


25 26
1.2- les adénovirus :

• Ce sont des virus à double brin d’ADN non enveloppés, ils sont • Les adénovirus sont utilisés dans 20% des protocoles

de grande taille et permettent de transférer une quantité cliniques

importante d’ADN. • Leur génome complexe est délété des régions

• Ils peuvent aussi infecter une variété importante de cellules nécessaires à la réplication (E1, E2, E3 et plus

même si elles ne sont pas en phase de mitose. récemment E4).

• Les adénovirus ont tendance à provoquer de fortes réactions • Leur production peut atteindre des quantités élevées,

immunitaires et à disparaître au fur et à mesure des divisions mais elle sera d’autant moins efficace que la délétion

cellulaires, il faut alors les administrer de façon répétée. du génome sera étendue.

https://www.researchgate.net/
27 28
 Les avantages : reposent sur une grande capacité de transport, tant par la longueur des inserts, que par la

grande variété des types cellulaires infectables , quelque soit leur état de prolifération.
1.3- les adéno-associated virus (AAV):
Leurs qualité sen font des candidats de choix pour la thérapie génique in vivo Ce sont des Parvovirus, virus à ADN simple brin non pathogènes

 Leurs inconvénients: pour l’homme, que l’on estime présents dans 80% de la population.

En revanche, si un grand nombre de types cellulaires sont permissifs pour les adénovirus, leur sensibilité à Ils sont de petite taille et ne peuvent se répliquer seuls, ils doivent

l’infection est faible, rendant nécessaire le recours à des titres de solutions virales élevés. Les fortes être associés à un adénovirus ou à un virus de l’herpès.

concentrations virales sont toxiques (par l’intermédiaire de leur capsule) pour les cellules exposées. Un autre problème se pose puisque, une fois que l’AAV est modifié

L’expression, par les cellules hôtes, de peptides viraux les rend responsables de l’acquisition d’une immunité par l’introduction du gène médicament il perd sa capacité à infecter

humorale qui limitera la ré administration du même type de vecteur. les cellules en dehors de la phase de mitose.

Cet inconvénient majeur a conduit à produire des virus dits «gutless» Ils sont utilisés dans 0,9% des protocoles cliniques

29 30
Étape 4:Vérification de l’expression du gène thérapeutique

Étape 3: Administration du vecteur  Pour infecter une cellule, la particule virale se fixe d'abord à la membrane cellulaire.

 •La thérapie génique ex vivo:


 Les gènes viraux sont libérés dans le noyau et, qu'ils soient intégrés ou non au génome cellulaire, ils utilisent la machinerie
 Prélever sur le patient les cellules cibles,

 Les modifier génétiquement avec le vecteur viral porteur du gène d'intérêt thérapeutique, puis à les de réplication de la cellule pour produire de nouvelles particules virales.
réintroduire chez le patient.
 Ces dernières pourront aller infecter d'autres cellules
 Méthode utilisée en particulier pour les cellules sanguines, faciles à prélever et à réintroduire

 La thérapie génique in situ:  Lorsque le virus est modifié pour être utilisé comme vecteur de transfert, les gènes codant pour les protéines virales sont

 Le vecteur de transfert est directement injecté au sein du tissu cible.


remplacés par le gène d'intérêt thérapeutique

 La thérapie génique in vivo:


 Ce vecteur pénètre dans la cellule de la même façon que le virus naturel
 Elle consiste à injecter le vecteur portant le gène d'intérêt thérapeutique directement dans la circulation
sanguine, celui-ci devant atteindre spécifiquement les cellules cibles.
 Il permet la synthèse de la protéine d'intérêt thérapeutique sans production de particules virales
 Technologies de Suppression du Gène

 Technologie antisens

Utilise des molécules d'ARN antisens

Dr. Wafa Babay conçues pour se lier spécifiquement à un

ARNm et inhiber sa traduction.  Empêche

la production de la protéine associée.


 Application de la technologies de Suppression du Gène
 Le Spinraza, oligonucléotide antisens commercialisé contre l’amyotrophie spinale,
 Technologie antisens est l’un des traitements les plus chers du monde : environ 750 000 $ la première
année et 375 000 $ par an à vie.
la technologie antisens a plusieurs applications en recherche biomédicale et en thérapie:
 En 2018, Québec a annoncé qu’il rembourserait le médicament pour les enfants
 Maladie de Huntington= une maladie neurodégénérative causée par une expansion anormale d'une
susceptibles de souffrir du type I, II ou III de la maladie, qui touche 7 Québécois
répétition de triplet dans le gène HTT. La technologie antisens est étudiée pour réduire la production de la
sur 100 000 (environ 600).
protéine mutée HTT.

 Hypercholestérolémie familiale : Les oligonucléotides antisens de l’apolipoprotéine CIII sont utilisés pour

réduire le cholestérol sanguin élevé en ciblant spécifiquement l'ARNm de la protéine PCSK9  régule le

métabolisme du cholestérol.
 Technologies de Suppression du Gène
 Technologies de Suppression du Gène
 Technologie siARN
 Technologie mirco ARNS

courtes molécules d'ARN ciblent spécifiquement un ARNm (ARN messager) particulier. Lorsqu'ils sont introduits dans

une cellule, les siARN inhibent la traduction de l'ARNm cible  réduit la production de la protéine correspondante.
Son ARN messager cible pour induire sa dégradation,

 Application sa séquestration ou l’inhibition de sa traduction.

Amyotrophie spinale : La technologie siARN est utilisée pour cibler spécifiquement l'ARNm de la protéine SMN2 et Les micro ARN sont également utilisés en

augmenter la production de la protéine SMN, qui est déficiente chez les patients atteints de cette maladie.
thérapeutiques pour inhiber la traduction de la
protéine souhaitée.
Expl: L'onasemnogene abeparvovec=Zolgensma est un vecteur AAV recombinant qui utilise une capside d'un AAV9

pour délivrer un transgène SMN humain stable et totalement fonctionnel.


 Cancer  Technologies d'Édition du Gène

 TALEN (Transcription Activator-Like Effector Nucleases)


 Adénovirus oncolytique modifiés par génie
génétique y introduisant des sites cibles pour des Les TALEN sont des enzymes de restrictions capables de couper un
brin d'ADN au niveau d'une séquence spécifique
microARN spécifiques des cellules saine ou
tumorales. Les TALEN sont des protéines chimériques = domaine de liaison à
l’ADN (TALE ;transcription activatorlike effector) + domaine
endonucléasique (FokI; Flavobacterium okeanokoites
Les miARN sont des régulateurs post-
transcriptionnels capables de l’inhibition de l’expression endonuclease I)
d’un gène : leur appariement à ARNm cible peut conduire à  des coupures double brin de l'ADN, ce qui permet des
l'inhibition de sa traduction ou à sa dégradation selon le
modifications génétiques précises.
degré de complémentarité entre la séquence du miARN et
celle de son ARNm cible.
39
 Technologies d'Édition du Gène
 Les nucléases à doigts de zinc (ZFN)
 Technologies d'Édition du Gène
Les ZFN (Zinc Finger Nucleases) ont des protéines conçues pour cibler une séquence d'ADN spécifique.
 Application de TALEN
ZFN= domaine de liaison à l'ADN (doigt de zinc) + domaine de coupure de l'ADN.
Drepanocytose/Mucopolysaccharidose de type I (MPS-I) : Les TALEN ont été utilisées pour
cibler la mutation responsable de la drépanocytose / MPS-I dans les cellules souches Lorsqu'ils sont combinés, les paires de ZFN se lient à des séquences d'ADN adjacentes à la cible, formant une

hématopoïétiques. double coupure brin.

 Cellectis avec la technologie TALEN®  développer un processus d'édition du génome Ces cassures déclenchent ensuite la réparation de l'ADN par des mécanismes cellulaires, permettant d'introduire

conduisant à une correction très efficace du gène HBB des modifications dans la séquence génomique.

 Cellectis a mis en place un protocole d'édition du génome ex vivo basé sur TALEN® pour

insérer une cassette d'expression d'IDUA dans un locus spécifique de HSPC.


 Technologies d'Édition du Gène
 CRISPR-Cas9 :
 Technologies d'Édition du Gène
CRISPR-Cas9 est un système d'édition du génome qui
 Les nucléases à doigts de zinc (ZFN)
permet de couper et de modifier de manière ciblée l'ADN
VIH : utilisées pour cibler et désactiver le co-récepteur CCR5 sur les cellules immunitaires (les génomique.
lymphocytes T), ce qui a montré un potentiel pour rendre les cellules résistantes à l'infection par le VIH.
Le système CRISPR-Cas9 consiste en une molécule d'ARN
Cette approche est connue sous le nom de modification des cellules T avec des ZFN (ZFN-modified T
guide (ARNg) qui cible spécifiquement une séquence d'ADN,
cells) ; testée dans des essais cliniques.
et une protéine Cas9 qui effectue la coupure de l'ADN à cet
Le médicament « SB-728-T » de Sangamo est généré par une modification du gène codant pour le endroit.
CCR5 dans les cellules T du patient, par l'intermédiaire d'une ZFN.
 des modifications génétiques précises dans le génome.
 Application CRISPR-Cas9

- la correction de mutations génétiques responsables de

maladies génétiques, l'étude de la fonction des gènes, et la


création de thérapies géniques plus complexes.

- Maladies oculaires : La technologie CRISPR-Cas9 est

utilisée pour traiter des maladies oculaires héréditaires


telles que la dystrophie rétinienne.

 Intellia + SparingVision: la technologie CRISPR/Cas9 in

vivo pour le développement de thérapies génomiques


visant trois cibles thérapeutiques mises en cause dans
des maladies oculaires.
siARN CRISPR-cas9
-un ARNm
Mécanisme d'action -.
-une séquence l'ADN génomique

la régulation post- effectuer des modifications


Portée d'Application transcriptionnelle temporaire précises et permanentes du
l'expression des gènes génome
inhibe temporairement la Permanentes, affectent
Durée de l'Effet traduction de l'ARNm cible directement l'ADN génomique

simples à concevoir et à
Complexité administrer
complexe à mettre en œuvre

applications de régulation applications plus larges=la


Applications Cliniques génique=supprimer l'expression correction de mutations, l'étude
de protéines de la fonction des gènes
 Le choix de la cellule la plus utile en thérapie génique dépend de la maladie ciblée, de la stratégie thérapeutique,

 Les questions de sécurité, le choix de la méthode utilisable dépend de nombreux facteurs de la faisabilité technique et des caractéristiques spécifiques de chaque patient.

 Cellules souches hématopoïétiques : sont couramment utilisées pour traiter des troubles sanguins génétiques
1. La nature des cellules-cibles, leur nombre, et leur distribution:
tels que la drépanocytose et l'hémophilie. Elles sont relativement faciles à prélever et à manipuler en
-Peut-on prélever les cellules et faire le transfert ex-vivo (Ex: cellules hématopoiétiques) puis réimplanter,
laboratoire.
ou doit-on procéder in vivo (Ex: cellules du système nerveux)?
 Cellules souches pluripotentes induites (iPS) : sont une option prometteuse pour la régénération de tissus et
-Les cellules sont-elles regroupées de façon compacte? Peuvent-elles être atteintes par la circulation (ex.:
d'organes. Elles peuvent être différenciées en divers types de cellules et ont un grand potentiel pour le
cellules du foie, cellules endothéliales)?
traitement de maladies variées.
-Quelle proportion des cellules doit-on transduire avec succès pour espérer un effet thérapeutique?  Hépatocytes : utilisés pour traiter des maladies du foie, telles que l'hémophilie. Le foie est un organe crucial

-Les cellules-cibles prolifèrent-elles? Sont-elles différenciées? pour le métabolisme et l'élimination des toxines,

-Les cellules sont-elles infectables par un type de virus particulier?  Cellules musculaires : pour le traitement de maladies musculaires (la dystrophie musculaire de Duchenne)

 Cellules du système nerveux central : Dans le traitement de maladies neurodégénératives (la maladie de

Parkinson)
 Lymphocytes T génétiquement modifiés (CAR-T) : Les lymphocytes T CAR-T sont largement utilisés 2. La durée de transfert

dans l'immunothérapie contre le cancer, en particulier pour le traitement de certains types de


-Le transfert de gènes doit-il être stable?
leucémies et de lymphomes. Ils sont puissants pour cibler spécifiquement les cellules cancéreuses et
La stabilité du transfert de gènes fait référence à la persistance et à l'expression des gènes modifiés dans
ont montré des résultats cliniques impressionnants.
les cellules ou les tissus cibles sur une période de temps prolongée.
 Pour faire le bon choix =>
Pourquoi la stabilité est importante
 Nature et fonction
 Efficacité thérapeutique
 Objectif de la thérapie
 Diminution du risque de rechute
 Sources de cellules
 Réduction des réinterventions
 Application
3. La taille et la nature du matériel à transférer

-Quelle est la taille du matériel génétique à transférer?

Certains ADN sont trop longs pour être contenus dans certains génomes viraux.

-Le produit actif est-il l'acide nucléique (ex.: ARN antisens, ribozyme), ou un produit

de cet acide nucléique (ex: protéine)?


Caractéristiques des principaux vecteurs de gènes:
Type de vecteur Rétrovirus Adénovirus AAV Herpes virus
Taille maximale du gène Limitée 8Kb 35 Kb Limitée 4.8 Kb 30 Kb
transportable
Titre de la solution Faible Élevé Élevé Faible
Seulement en division Quiescentes ou en Quiescentes ou en Quiescentes ou en
Cellules cibles active division division division
 Le contrôle de la qualité des produits de thérapie génique est essentiel pour
Administration Ex vivo ou in vivo Ex vivo ou in vivo Ex vivo ou in vivo Ex vivo ou in vivo
garantir leur sécurité et leur efficacité.
Expression du gène Stable Transitoire Assez stable Transitoire
 Analyse de l'identité et de l'intégrité du produit: PCR
Taux d’expression du Modéré Élevé Modéré Modéré
gène  Analyse de la pureté : Électrophorèse en gel d'agarose
Risques Probablement mutagène Très immunogène Probablement mutagène Probablement mutagène,
neuro-toxicité  Quantification et Analyse de la transduction : qPCR/Dosage des protéines

Avantages Pénétration efficace Capacité de transport Non pathogènes Tropisme neurologique  Stérilité : Culture microbiologique
Peu immunogène élevée Titres de transports élevés
Titres de transports élevés
 Analyse des impuretés : HPLC
Immunité préexistante Non Oui Oui Oui
chez l’hôte  Analyse de la mycoplasme ; coloration fluorescente DAPI
Recombinaison avec l’hôte Improbable Possible Improbable Possible

Recombinaison avec un Improbable Possible Possible Possible


virus sauvage FW. Anderson et P. Moullier 57
 Risques et préoccupations

 Sélection des candidats : La TG est souvent réservée aux maladies génétiques graves ou rares, ce

qui limite son accessibilité à un grand nombre de patients.  difficile de sélectionner les patients
appropriés pour les essais cliniques.

 Réponses immunitaires : Le système immunitaire du patient peut reconnaître le vecteur comme un

envahisseur étranger  une réaction immunitaire, => réduire l'efficacité de la thérapie génique.

 Cancers : L'activation de gènes oncogènes ou la perturbation de mécanismes de régulation de la

croissance cellulaire peuvent entraîner le développement de cancers.

 Accidents viraux : Les vecteurs viraux utilisés peuvent présenter des risques de réactivation de

virus endogènes ou d'infection accidentelle par des virus.

 Durabilité de l'effet : l'effet thérapeutique peut diminuer avec le temps.


 Défis éthiques, limites économiques et réglementaires
 Coûts : La TG peut être coûteuse / nécessite une modification des cellules du patient en laboratoire

avant la réintroduction dans le corps.

 Réglementation : La thérapie génique est soumise à une réglementation stricte en raison de ses

risques potentiels. Cela peut entraîner des retards dans le développement et l'approbation de

nouveaux traitements. Médecine


personnalisée
 Éthique : Des questions éthiques peuvent se poser, notamment en ce qui concerne la modification

génétique d'embryons humains, la création de "bébés génétiquement modifiés" et les implications

de la modification du génome humain.


62
63

Vous aimerez peut-être aussi