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Cécile Bozzo
Maître de Conférences
cecile.bozzo@univ-cezanne.fr
Belkis Ernez
belkisernez@yahoo.fr
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La fidélité du client industriel:
Résumé :
Nous nous proposons dans cette recherche d’apporter un éclairage nouveau à l’étude de la
cadre dynamique où la notion de changements souhaités par le client est considérée. Notre
problématique de recherche peut donc être résumée de la façon suivante : comment la valeur
de la relation et ses changements souhaités par le client, ainsi que la réactivité du fournisseur
durable d’un client industriel ? Après avoir présenté une revue de littérature, un modèle
conceptuel est proposé puis testé par une étude quantitative réalisée sur 421 clients industriels.
Abstract :
Customer’s loyalty: the role of customer desired value change and supplier’s
responseWe propose, in this research, to provide new insights to the study of customer -
supplier relationship that combines the concept of value and loyalty to a dynamic framework
and where the notion of customer desired value change is considered. Our research problem
can be summarized as follows: how does the value of the relationship, customer desired value
change and the supplier's responsiveness to these changes interact with the components of
relationship quality (satisfaction, trust and commitment) to explain regular and stable buying
behaviour (loyalty) of industrial customer? After a literature review mainly based on customer
loyalty, value and relationship marketing literature, a conceptual model e is proposed and
1
La fidélité du client industriel:
Les recherches sur la fidélité en milieu industriel se sont largement développées depuis une
semble s’installer ces dernières années. En effet, après des années de diversification de leur
portefeuille fournisseur, les clients industriels ont de plus en plus tendance à réduire ce
portefeuille pour ne garder des relations de long terme qu’avec les meilleurs d’entre eux. Or
qui demande un effort important de différenciation des offres existantes. En d’autres termes,
les clients industriels semblent de plus en plus sensibles à la valeur de leur relation avec leur
connu ces dernières années un regain d’intérêt tant au niveau des managers qu’au niveau des
chercheurs en marketing. Après les travaux s’attachant à la définir, à analyser ses liens avec
les autres déterminants de la relation de long terme (satisfaction, confiance, engagement, etc.)
l’évolution récente notable tient au fait que des travaux de recherche s’intéressent de plus en
plus à sa nature dynamique (Flint, Woodruff et Gardial, 2002 ; Beverland et Lockshin, 2003,
Eggert, Ulaga et Schultz, 2006) ainsi qu’aux changements souhaités par le client de la valeur
principalement été étudié par Blocker en 2007 qui souligne que très peu de recherches
existent sur le rôle des changements de la valeur dans une relation client fournisseur et sur les
actions qu’ils peuvent provoquer tout au long de cette relation. En effet, les travaux qui
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s’attachent à étudier le rôle des changements de la valeur dans les décisions du client de
Lockshin, 2003, Beverland, Farrelly et Woodhatch, 2004) présentent des résultats qui restent
limités par des études qualitatives et / ou des échantillons restreints dans des marchés à
produit unique. Il semble donc important de mener une recherche empirique complète qui,
comme le conseille Blocker, met en relief des liens entre la valeur, ses changements et
Cette recherche s’inscrit donc dans le cadre de la compréhension des relations inter
dynamique est intégré aux modèles classiques d’analyse de la relation client – fournisseur afin
client est prise en compte. Notre problématique de recherche peut donc être résumée de la
façon suivante : Comment la valeur de la relation et ses changements souhaités par le client,
ainsi que la réactivité du fournisseur à ces changements, interagissent ils avec les
Nous souhaitons ici proposer un élargissement des sources classiques d’explication des
ses changements souhaités par le client industriel, ainsi que de la réactivité du fournisseur à
ces changements de la valeur. Pour ce faire, il a fallut (1.) déterminer les effets de la valeur,
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de la qualité de la relation et du comportement de coopération comme variables médiatrices
sur une structure linéaire d’un modèle de base, (2.) déterminer les effets modérateurs
des variables complémentaires : les changements de la valeur souhaités par le client industriel,
la réactivité perçue du fournisseur aux changements de la valeur. Pour ce faire nous avons dû
Après avoir présenté une revue de littérature, un modèle conceptuel intégrant les différentes
notions présentées précédemment est proposé puis testé par une étude quantitative réalisée sur
1. Cadre conceptuel :
La qualité de la relation
relationnel (Crosby, Evans et Cowles, 1990 et Dwyer, Schurr et Oh, 1987) et grand nombre de
recherches s’y sont intéressées directement ou indirectement. Pour certains il est évident que
la qualité d’une relation industrielle est un facteur crucial dans le succès des entreprises sur le
marché (Woo et Ernew, 2004, 2005). Rauyruen et Miller (2007) ont, quant à eux, expliqué
comment la qualité de la relation peut influencer la fidélité des clients en le milieu industriel.
d’une recherche à l’autre. En effet, on trouve au fil des recherches différentes dimensions de
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consensus dans la littérature autour de trois variables : la satisfaction, la confiance et
(1999), Han, Wilson et Dant (1993), Henning-Thurau et Klee (1997) ou Smith (1998) ont
trois variables centrales –ayant par ailleurs souvent des liens conceptuels confus- réside dans
leurs effets combinés. Il est préférable, pour ces auteurs, de modéliser ces trois variables en
tant que composantes d’un même construit de second ordre : celui de qualité de la relation. Ce
méta construit est considéré comme l’évaluation la plus complète par un client de la qualité et
de la force de sa relation avec son fournisseur (De Cannière, De Pelsmacker et Geuens 2008).
Nous définirons donc la qualité de la relation dans ce sens en nous appuyant sur les travaux de
Anderson et Mittal (2000) : « une chaîne de variables qui s’influencent les unes, les autres ;
variables, la satisfaction peut être définie comme « un état affectif résultant de l'appréciation
de tous les aspects d'une relation de travail d'une entreprise avec une autre entreprise »
fier à un partenaire d’échange en qui l’on croit » (Moorman, Zaltman et Desphandé, 1992).
développement d'une continuité relationnelle entre les parties de l'échange » (Dwyer, Schurr et
Oh, 1987).
La coopération
Lorsque la qualité de la relation est bonne (le client est satisfait, confiant et engagé vis-à-vis
de son fournisseur) une coopération peut alors s’instaurer entre les deux parties. La
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coopération peut être définie comme : « un ensemble de normes coopératives reflétant les
attentes qu’ont les parties de l’échange, de leur travail commun pour atteindre des objectifs
individuels et collectifs conjointement ». Cannon et Perrault (1999). Son intérêt réside dans le
fait que lorsque les entreprises entreprennent des actions coordonnées, similaires ou
complémentaires dans un échange interdépendant, elles sont capables d’atteindre des résultats
Autre variable entrant en jeu dans l’explication du comportement d’achat des clients fidèles,
fondamental en marketing (Alderson, 1957, Kotler, 1972, Houston, 1987, Eggert et Ulaga,
2002a). Dans la mesure où un échange volontaire ne peut se réaliser que dans une situation où
les parties impliquées considèrent retirer un avantage de cet échange, la notion de valeur
apparaît clairement comme un concept clé en marketing (Bagozzi, 1975, Hunt, 1991, Ulaga et
Eggert, 2006 a). Les définitions de la valeur dans les relations industrielles sont abondantes.
Cependant, les recherches définissent communément la valeur comme le rapport perçu entre
les bénéfices et les sacrifices dans les relations (Filiatrault et Chebat, 1999, Lapierre, 2000b,
Ulaga et Chacour, 2001, Lam et al., 2004, Spiteri et Dion, 2004, Ulaga et Eggert 2002, 2006).
Mais au-delà de cette vision classique de la valeur, si l’équilibre de la relation peut être
évolutive et ne peut être considérée comme statique. De ce fait, des ajustements pourront être
déployés pour maintenir l’équilibre dans les relations de longue durée. Le client industriel
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demandes explicites de changements permettant une ré-évaluation de l’équilibre de la
relation.
(Richins, 1994, Day et Crask, 2000). Parmi elles, celle de Flint, Woodruff et Gardial (2002)
Souhaités par le client comme : « des changements que le client souhaiterait voir survenir
chez son fournisseur; quand il interagit avec lui ou qu’il utilise les produits et/ou les services
est scindée en deux dimensions par Flint, Woodruff et Gardial (2002) : l’intensité du
changement d’une part et les formes que peut prendre le changement souhaité d’autre part. Ils
divisent à nouveau les formes du changement en quatre dimensions, à savoir les changements
Les travaux de Flint, Woodruff et Gardial (2002) ont souligné que les changements de la
client – fournisseur. Ils ont également souligné qu’au-delà des changements souhaités, la
changements souhaités par son client. Dans le même ordre d’idées, Beverland et Lockshin
(2003) ainsi que Beverland, Farrelly et Woodhatch (2004) montrent que les fournisseurs qui
gèrent un changement de la valeur peuvent avoir une approche proactive (c’est une
anticipation à ce que le client souhaiterait changer) ou une approche réactive (c’est une
réponse effective, une réaction, du fournisseur suite à une demande explicite de changement
de la part du client). En s’appuyant sur ces travaux, les recherches autour du concept de
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changements de la valeur de la relation prennent de plus en plus d’ampleur (Woodhatch,
En suivant les travaux de Doney et Cannon (1997) et Ulaga et Eggert (2002 b, 2006a) il
ont, en effet, vérifié le lien entre la satisfaction et la coopération (Andaleeb, 1996, Wagner,
Blomqvist, 2002, Dibben, 2000, Morgan et Hunt, 1994) ; ainsi que le lien entre l’engagement
Ces différents liens linéaires ne reflètent, cependant, pas parfaitement la réalité dynamique et
complexe des relations industrielles. En suivant, notamment, les pistes données par Ulaga et
Eggert (2006) nous avons travaillé sur l’existence de modérateurs au sein de ce modèle
linéaire. En s’appuyant sur les travaux de Flint Woodruff et Gardial (2002) et en réorganisant
les dimensions des changements de valeur souhaités par le client tels qu’ils les ont proposés,
ces modérateurs pourraient être (1) les changements de la valeur souhaités par le client et (2)
la réactivité perçue du fournisseur à ces changements (Flint Woodruff et Gardial, 2002, Ulaga
et Eggert, 2006, Blocker, 2007). Il apparaît, en effet, dans la littérature que les changements
fournisseur aux changements modère également le même lien (Gassenheimer et al,, 1998,
Blocker, 2007).
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Les hypothèses de recherche
En nous appuyant sur la revue de littérature, nous avons donc posé les hypothèses suivantes :
H1 : Plus la relation entre le client industriel et son fournisseur a de valeur, plus cette relation
est de qualité.
H2 : Plus la relation est de qualité, plus les clients industriels coopèrent avec leur fournisseur.
H3 : Les changements de la valeur souhaités par le client industriel modèrent la force du lien
H3.1 : L’intensité des changements de la valeur souhaités par le client industriel modère le
comportement de coopération.
à sa pro activité souhaitée dans les changements de la valeur, modère le lien entre la qualité de
comportement de coopération.
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2. Modèle conceptuel :
Changements de la
valeur souhaités par
le client
Satisfaction Confiance Engagement
Comportement
La valeur de La qualité de Comportement d’achat répété
la relation la relation de coopération
Réactivité perçue du
fournisseur aux
changements de la
valeur
3. Méthodologie :
relation chez Ulaga et Eggert (2006), de l’intensité des changements de valeur souhaités par le
(1997), Wilson et Volsky (1997) déjà adaptés par Bozzo (2000). Cependant, la mesure
s’avérait lourde puisqu’elle contenait 20 items. Nous avons donc réalisé une étude
exploratoire de 104 acheteurs industriels puis une étude confirmatoire auprès de 157 acheteurs
relation n’a été trouvée dans la littérature. Nous avons donc construit et validé une échelle qui
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complète l’échelle existante d’intensité du changement, pour arriver à mesure de façon
intégrale le concept des changements de la valeur souhaités par le client. Nous avons
commencé par générer des items à partir des travaux de Flint Woodruff et Gardial (2002),
d’un brainstorming effectué auprès de chercheur en marketing et d’une collecte d’avis de cinq
experts. Nous avons ainsi obtenu une liste de 35 items épurée puis validée par une étude
exploratoire sur 104 acheteurs industriels en relation stable et durable avec leurs fournisseurs
et une étude confirmatoire sur 157 acheteurs industriels. Nous avons finalement retenu 13
items repartis sur 3 dimensions pour mesurer les formes des changements de la valeur
souhaités par le client. Les échelles crées ou modifiées sont présentées en annexe 1.
Pour mener l’étude quantitative, nous nous sommes appuyé sur la base de données de l’Union
relations stables et durables avec leurs fournisseurs provenant d’un large éventail de secteurs
Avant de tester les hypothèses, nous nous sommes assuré des validités et fiabilités de nos
échelles de mesures sur l’échantillon de 421 répondants. Tous les indices se sont avérés
satisfaisants (alpha de Cronbach compris entre 0,77 et 0,96 selon les échelles, Rhô de
Jöreskog compris entre 0,75 et 0,96 et Rhô de validité convergente supérieur à 0,5 dans tous
les cas).
Pour tester nos hypothèses nous avons utilisé des équations structurelles pour tester la
première et la seconde hypothèse relatives à l’effet médiateur et nous avons utilisé des
analyses multi – groupes pour valider les hypothèses 3 et 4 relatives à l’effet modérateur.
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4. Résultats :
C’est en utilisant les équations structurelles que nous avons testé l’effet médiateur entre la
relation et la qualité de la relation est significatif (p=0,004) avec un test t de Student de 2,915.
significatif (p=0,047) avec un test de Student de 1,991. H1 et H2 sont donc bien validées.
Le test des effets modérateurs s’est fait, quant à lui, à travers des analyses multi – groupes. La
mise en évidence d’une certaine variable modératrice repose sur une procédure préconisée par
Baron et Kenny (1986). Tout d’abord, sur la base de la valeur de la médiane (Valeur de la
médiane=5) du facteur ‘intensité des changements de la valeur’, nous avons obtenu deux
souhaitant des changements de fortes intensités (tableau présenté en annexe 2). Nous avons
ensuite eu recours à des analyses multi-groupes sous AMOS, pour tester l’effet modérateur
des changements de la valeur souhaités par le client sur le lien entre la qualité de la relation et
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Dans tous les cas, l’analyse multi-groupes contrainte a donc été choisie et a donné les résultats
suivants :
Clients souhaitant des changements de faible Clients souhaitant des changements de forte
intensité intensité
β t Relation β t Relation
0,188 0,04 significative 0,277 0,04 significative
Clients donnant une faible importance aux Clients donnant une grande importance aux
caractéristiques propres du fournisseur (et/ou de caractéristiques propres du fournisseur (et/ou de
son offre) son offre)
β t Relation β t Relation
0,143 0,06 Non significative 0,242 0,06 Non significative
clients donnant une faible importance quant à clients donnant une grande importance quant à
l’amélioration de la tendance à innover du l’amélioration de la tendance à innover du
fournisseur, et de sa pro-activité souhaitée fournisseur, et de sa pro-activité souhaitée
β t Relation β t Relation
0,245 0,02 significative 0,323 0,02 significative
clients donnant une faible importance quant à clients donnant une grande importance quant à
l’adaptation du fournisseur à l’évolution de leurs l’adaptation du fournisseur à l’évolution de leurs
priorités priorités
β t Relation β t Relation
0,136 0,02 significative 0,307 0,02 significative
fournisseur aux changements de valeur, le choix du type d’analyse donne le résultat suivant :
Ce qui nous amène à choisir à nouveau le modèle contraint, avec comme conséquence :
clients percevant leur fournisseur fortement passif clients percevant leur fournisseur fortement réactif
à leurs demandes de changements de la valeur à leurs demandes de changements de la valeur
β t Relation β t Relation
0,233 0,03 significative 0,298 0,03 Significative
Il s’en suit donc que la troisième et la quatrième hypothèse sont globalement validées
réactivité perçue du fournisseur aux changements de la valeur modèrent bien le lien entre la
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5. Apports et limites de la recherche
Cette recherche permet donc de mettre en évidence que le modèle linéaire de base
généralement utilisé dans la littérature et qui relie la valeur perçue de la relation, la qualité de
doit être complété par des effets modérateurs intégrant la dimension dynamique de toute
relation de long terme. Nous avons ainsi montré ici que les changements de la valeur
souhaités par le client industriel ainsi que la réactivité du fournisseur à ces changements telle
que perçue par le client, modèrent le lien entre la qualité de la relation et le comportement de
coopération. Le premier apport de ce travail réside donc dans le fait d’avoir proposé ces effets
considérer cet apport comme un fin en soit, mais plutôt comme une ouverture vers
l’intégration d’autres effets modérateurs sur un modèle de base bien connu et trop linéaire. On
peut, par exemple, penser aux effets modérateurs liés à deux caractéristiques fortes des
marchés industriels : les variations et évolutions souhaitées au sein du réseau dont fait partie
la dyade client – fournisseur et les changements souhaités par les clients du client (intégrant
Concernant un aspect plus pratique de la validation de notre modèle, les entreprises étudiées
ont volontairement été choisies dans des secteurs d’activité variés de façon à ce qu’il n’y ait
pas d’incidence des caractéristiques du secteur d’activité sur les résultats. Maintenant que
nous disposons de ces résultats généraux, on pourrait imaginer dupliquer cette étude sur des
secteurs particuliers, présentant des particularités fortes, afin de pouvoir comparer les effets
des liens, etc. De même, nous avons choisi de ne pas mesurer la fidélité des clients mais de
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contrôler cette variable en n’interrogeant que des clients ayant un comportement d’achat
stable et durable vis-à-vis de leur fournisseur. Il pourrait être intéressant d’adapter le modèle à
des situations plus variées afin d’étudier la structure de ce dernier ainsi que l’impact des
variables modératrice en fonction de la force de la fidélité (et donc du lien) entre les deux
parties. Enfin, intégrer l’avis du fournisseur en regard de celui du client, notamment sur sa
relation de long terme entre un client et son fournisseur. Cette prise en compte de la dyade
client – fournisseur dans la compréhension des comportements des clients a, en effet, été
recommandée depuis les premiers travaux du groupe IMP dans les années 80 (Håkansson
En conclusion, cette recherche doit être considérée comme une première étape devant être
développée et affinée afin de proposer toute sa richesse. Il est, cependant, déjà possible au
stade auquel nous en sommes de tirer quelques interprétations intéressantes de nos résultats :
Nous avons, en effet, montré que le lien entre la qualité de la relation et le comportement de
et durable avec son fournisseur et qui lui demande un changement de forte intensité, tient à sa
moins le souhait de maintien de la relation. Ce sont des changements mineurs qui pourraient
être réalisés par n’importe quel fournisseur. En demandant des changements de forte intensité
à son fournisseur, le client le catégorise comme étant un fournisseur important qui se détache
du lot.
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- les clients industriels accordant une grande importance à l’amélioration de la
Il s’agit des changements souhaités par le client quant à l’attitude du fournisseur relative à
anticiper les nouveaux besoins et souhaits du client, donc à être pro actif et à proposer des
solutions innovantes à son client (Flint et al, 2002). Ainsi, demander des changements
coopération de ce client et montre que ce client est dans une attitude de continuité effective, et
Qu’il s’agisse de modification dans les priorités déjà existantes, de l’émergence de priorités
nouvelles et / ou la suppression de priorités (Flint et al, 2002), un client qui demande à son
fournisseur de s’adapter fortement à l’évolution de l’ordre de ses priorité fait preuve d’une
réelle volonté de poursuivre la relation. Dans le cas où le client serait peut sensible à
fournisseur d’être à son écoute et donc que le lien entre les deux parties ne serait pas solide et
durable. Nous sommes donc ici face à des clients qui considèrent leur fournisseur comme
- les clients industriels percevant leurs fournisseurs plus réactifs à leurs demandes
explicites de changements :
La confirmation de cette hypothèse montre qu’un client industriel qui perçoit que son
stratégique dans le cours de son travail. La relation avec ce fournisseur est maintenue puisque
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cette réactivité perçue forte du fournisseur consolide le lien entre les appréciations de ce client
à entretenir. A cet effet, un fournisseur de plus en plus passif aux demandes explicites de
changements de son client, causera une détérioration du lien entre la qualité de la relation et le
La sous hypothèse H3.2 concernant l’effet modérateur de l’importance accordée par le client
industriel aux caractéristiques propres du fournisseur (et / ou de son offre) n’a pas été validée.
Il s’agissait de tester l’effet des changements souhaité par le client industriel quant aux
attributs du fournisseur à divers niveaux « hiérarchiques » comme dans une chaîne moyens /
fins : (1) Les attributs du fournisseur (et / ou de son offre), (2.) les besoins du client (3.), les
besoins du client du client (Flint et al., 2002). Les changements ainsi souhaités semblent ne
pas avoir d’effet modérateur sur le lien entre la qualité de la relation et le comportement de
coopération. En fait, les clients industriels qui demanderaient de tels changements ne seraient
pas forcément dans une optique relationnelle avec leur fournisseur mais pourraient le faire
survenir même si le client ne tient pas à la relation durable avec ce fournisseur. Un client peut
demander que son fournisseur lui consacre plus de temps, ou lui accorde une remise sur de
simples transactions sans pour autant le considérer comme étant important pour lui.
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Annexe 1 : échelles de mesure adaptées ou développées pour la recherche
La coopération :
offre) :
-Je souhaiterais que mon fournisseur me donne des idées pour réduire mes coûts
-Je souhaiterais que mon fournisseur ait le souci d’améliorer davantage la qualité de notre
relation
-Je souhaiterais que mon fournisseur s’adapte aux différents changements de son
-Je souhaite que mon fournisseur me fasse profiter en avant première de ses innovations
-Je souhaiterais que mon fournisseur me propose des solutions plus adaptées aux problèmes
que je rencontre
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-Je souhaiterais que mon fournisseur me propose des solutions innovantes pour mon activité
priorités du client :
-Je souhaiterais que mon fournisseur m’incite à modifier certaines de mes priorités de
-Je souhaiterais que mon fournisseur s’adapte davantage à mes nouvelles priorités du moment
-Comme mes priorités évoluent au cours du temps (parfois le prix l’emporte sur la qualité et
inversement), je souhaiterais que mon fournisseur me propose des solutions pour faire face.
-Je souhaite que mon fournisseur intègre mes demandes passées sur des commandes de
réassort.
Annexe 2 : répartition de l’échantillon entre les deux groupes d’observation pour les
effets modérateurs
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