Placements
Les robots sont-ils
de bon conseil ?
Shutterstock
// DOSSIER PATRIMOINE P. 38
L’ESSENTIEL
L’EMPLOI PROFITE
À LA SÉCURITÉ SOCIALE
La masse salariale a progressé de
2,4 % l’an dernier, grâce aux fortes
créations d’emplois. Une bonne
nouvelle pour les comptes
sociaux. // P. 4 ET L’ÉDITORIAL
D’ÉTIENNE LEFEBVRE P. 9
DRAGHI DÉFEND L’EURO,
PILIER DU MARCHÉ UNIQUE
Le président de la BCE a défendu la
monnaiesurlaquellereposelapros-
périté des Etats et du marché uni-
que. Il souhaite la voir devenir plus
résistante face aux crises. // P. 7
GRAND ENTRETIEN : LES DÉFIS
DU PATRON DE LA POSTE
Pour Philippe Wahl, en « coopéti-
tion » avec Amazon, à la fois client
et concurrent, l’entreprise postale
doit être un tiers de confiance
dans l’espace numérique. // P. 13
ENTREPRISES
& MARCHÉS
VACCINS : LES INDUSTRIELS
CIBLENT LES PAYS DU SUD
GSK et Sanofi sont très présents
dans ces pays et J&J, Takeda et
Daiichi Sankyo affichent un inté-
rêt croissant. // P. 18
COMMENT LE DESIGN GAGNE
LES VILLES ET LES PME
Le design ne fait pas encore partie
du quotidien des PME, mais
conquiert de nouveaux territoires.
A Saint-Etienne, la Biennale est
dédiéecetteannéeautravail. // P. 25
FISCALITÉ DE L’ASSURANCE-
VIE : LE SECTEUR S’ALARME
Avant l’élection présidentielle, les
assureurs mettent en garde
contre une remise en cause des
avantages fiscaux de l’assurance-
vie. // P. 27
CARNET // P. 36
Davis Paul Morris / Bloomberg
Bourse Facebook
vaut 400 milliards
de dollars // P. 15
Gestion de Fortune - Family Office
Donnons du sens
à votre patrimoine
www.cyrusconseil.fr
ISSN0153.4831 108eANNÉE
NUMÉRO 22401 40 PAGES
Antilles-Réunion 3,50 €. Guyane-St Martin
4,60 €. Belgique 5,50 €. Espagne 3,80 €.
Grande-Bretagne 5£80. Grèce 3,50 €. Italie
3,80 € Luxembourg 5,80 €. Maroc 27 DH.
Suisse 10,00 FS. Tunisie 4,00 TND. Zone
CFA 2.700 CFA.
LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // VENDREDI 10, SAMEDI 11 MARS 2017 // LESECHOS.FR
L’éclatante LesEchos
WEEK-END
santé
VOTRE MAGAZINE TOUS LES VENDREDIS
desstars
duCAC40
l Les bénéfices ont dépassé 75 milliards
d’euros l’an passé, un record depuis 2010.
l Les patrons des plus grandes entreprises
affichent globalement leur confiance.
I l faut remonter à 2010 pour trouver
trace d’une année aussi prolifique pour
les valeurs du CAC 40. Ces fleurons de la
cote ont dégagé en 2016 un bénéfice de
75,8 milliards d’euros, soit une hausse de
sementsetsurtoutauxdividendes.Unsigne
de confiance dans les années à venir malgré
un environnement qualifié parfois d’incer-
tain par les dirigeants.
La plupart constatent malgré tout une
32,6 % en un an. BNP Paribas, AXA et Total certaine amélioration du climat économi-
occupent toujours les trois premières mar- que aux Etats-Unis, mais aussi en Europe. l BUSINESS STORY YOUTUBE, L’EMPIRE DES IMAGES
ches du podium en termes de profits, alors Cela ne les empêche pas de maintenir un
que seulement trois sociétés ont essuyé des haut degré d’exigence en termes de réduc-
l CULTURE MARIAN GOODMAN, LA DAME DE CŒUR
pertes : Engie, Nokia-Alcatel et Publicis. tion des coûts, alors que les entreprises du DE L’ART CONTEMPORAIN
Après avoir passé leurs comptes à la CAC 40 sont aussi sous pression face aux l STYLE FASHION WEEKS : LES DÉFILÉS EN MUTATION
paille de fer ces dernières années, les socié- disrupteurs de l’économie.
tés du CAC 40 ont reconstitué leurs marges // PAGE 28 ET L’ANALYSE l ... ET MOI « L’ÉDUCATION SPECTACLE », UNE MODE AMÉRICAINE
et ouvrent un peu plus la porte aux investis- DE LAURENT FLALLO PAGE 9
TroisFrançais surquatre Libre-
La Chronique de
Eric Le Boucher
échange:
opposésàla sortiedel’euro l’hypocrisie
Le vibrant appel au libre-échange
lancé par le président chinois
Xi Jinping à Davos a fait sensation.
chinoise Mais il ne faut pas se leurrer, écrit
Eric Le Boucher. Depuis son entrée
SONDAGE La proposition phare du programme économique dans l’OMC en 2001, la Chine n’a tou-
de Marine Le Pen est jugée défavorablement par 72 % jours fait qu’entrouvrir ses marchés,
et elle continue à maltraiter les in-
des Français, selon une enquête Elabe. vestisseurs étrangers. Et Pékin vient
de lancer un vaste plan de conquête
L’Europe n’est peut-être pas en odeur de sainteté jours pas. Ce n’est pas pour autant que les Fran- industrielle pour 2025, qui prévoit
chez les Français, mais l’appartenance à la zone çais ont une bonne opinion de l’Europe : 37 % notamment de lutter contre les im-
euro, elle, reste très largement approuvée. Selon d’entre eux jugent que l’appartenance à l’Union portations. Coincée entre deux na-
un sondage réa lisé pa r Ela b e p our « Les européenne comporte plus d’inconvénients que tions aussi agressives commerciale-
Echos », Radio Classique et l’Institut Montai- d’avantages, contre seulement 31 % qui ont une ment que les Etats-Unis et la Chine,
gne, 72 % des Français sont opposés à un retour opinion inverse. l’Europe doit admettre que le temps
au franc. La mesure phare du programme éco- // PAGE 2 ET L’ÉDITORIAL du gentil libéralisme est fini.
nomique de Marine Le Pen ne convainc tou- DE DOMINIQUE SEUX PAGE 9 // PAGE 10
Aaron Vincent Elkaim/NYT-Redux-RÉA
INTERIM
MANAGEMENT
EXECUTIVES
Trouver en quelques jours un dirigeant ou un expert
Le WTI est repassé jeudi sous la barre des 50 dollars.
pour une mission en France ou à l’international :
C'est notre engagement.
Lesraisonsdelaviolente
rechutedesprixdupétrole
Accompagner Redresser Transformer Remplacer
Les stocks de brut américains font
douter du rééquilibrage du marché. un projet une entité une activité un dirigeant
MATIÈRES PREMIÈRES Alors qu’ils avaient rebondi après l’accord
de l’Opep fin novembre, les cours du brut ont rechuté après la publi- NIM Europe | 01 46 24 85 71 | nimeurope.com
cation de stocks record aux Etats-Unis. Les experts estiment que ces
stocks devraient finir par baisser, mais ils s’interrogent aussi sur
l’ampleur du rebond de la production américaine. // PAGE 29
 02 // Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

FRANCE
Trois Françaissur quatre
opposésà un retourau franc
Maisoù estdoncpassé l Seules 28 % des personnes interrogées par Elabe veulent revenir au franc.
Stendhal ? l Le soutien à l’idée européenne n’est toutefois plus majoritaire.

Les électeurs affichent une indécision et un désenga- SONDAGE

gement sans précédent vis-à-vis de la présidentielle .
La cristallisation n’a pas – encore – eu lieu.
cause, Donald Trump,
LE FAIT qui pourtant « polarisait
DU JOUR beaucoup », a été élu avec
POLITIQUE (grâce à ?) plus de 40 %
d’abstentions : « Un gigantesque
Cécile PRAF – plus rien à faire »,
Cornudet analyse-t-il.
Comment savoir si ces
Guillaume de Calignon
@gcalignon
C’est probablement l’un des grands
freins à l’accession au pouvoir de
Marine Le Pen. La majorité des
Français reste opposée à une sortie
de l’euro et à un retour au franc, tel
que le prévoit la candidate du Front

C
e sont surtout les
sentiments extrêmes
qui intéressent les
experts électoraux. Qui aime,
qui rejette le ou les candidats ?
On s’arrête souvent là. Cette
fois, impossible. L’élection
présidentielle 2017 suscite
toute la palette des sentiments
marécageux : indécision,
désintérêt, nausée. Le
printemps approche et le choix
ne « cristallise » toujours pas,
comme le disait Stendhal à
propos du sentiment
amoureux. Se fixera-t-il
d’ailleurs à un moment ? Rien
n’est moins sûr. Plus le scrutin
approche et plus le nombre
d’électeurs envisageant de
s’abstenir progresse. Il serait
aujourd’hui de 32 %, selon
l’enquête Cevipof-Ipsos pour
« Le Monde » et la Fondation
Jean Jaurès, contre environ
20 % lors des derniers scrutins.
Si les Français s’intéressent de
plus en plus à la politique, ils
Fabien Clairefond pour « Les Echos »
désengagés d’aujourd’hui iront
finalement voter, sur quels
critères et quand ils se
détermineront ? Personne ne
le sait. Une mobilisation de
dernière minute, voire un
emballement soudain pour un
candidat, comme on l’a
observé dans les deux
primaires de droite et de
gauche, n’est pas à exclure. Si
l’on ajoute à cela la polarisation
de la campagne sur les affaires
et la faiblesse des débats de
fond, on comprend mieux
l’inquiétude qui s’installe en
Europe et naît en France sur
une éventuelle victoire de
Marine Le Pen. Elle n’est plus
impensable.
Dès lors, dans quel sens vont
peser les débats télévisés qui
se tiendront pour la première
fois avant le premier tour ?
Offriront-ils une chance aux
électeurs de réfléchir enfin
aux sujets de fond pour mieux
« cristalliser » ? Ou l’idée
de ces émissions est-elle
National si elle remporte la prési-
dentielle. Dans un sondage Elabe
pour « Les Echos », Radio Classique
et l’Institut Montaigne, près des
trois quarts des Français, 72 % exac-
tement, nesont pas favorables àune
sortie de l’euro. Les retraités sont les
plus opposés à un tel changement.
Même chez les sympathisants du
FN, la proposition ne fait pas l’una-
nimité : seuls 60 % des personnes
qui se déclarent proches des idées
du parti d’extrême droite sont pour
un retour du franc. Et la question
reste débattue au sein du FN,
Marion Maréchal Le Pen n’ayant
jamais montré beaucoup d’enthou-
siasme pour cette idée.
La sortie de l’euro et de l’Union
européenne n’en fait toujours pas de là. Pour preuve, 37 % des person- partagent cette opinion. De la même
moins partie du programme de nesinterrogéesparElabejugentque « Une sortie de façon, moins d’un quart des person-
Marine Le Pen, dont c’est un pilier. l’appartenance à l’UE apporte plus l’euro ouvrirait [...] nes résidant dans des aggloméra-
Mardi matin, devant des patrons de
PME, la candidate a expliqué que,
d’inconvénients que d’avantages et
31 % l’inverse. « Clairement, l’idée que
une période de très tions de moins de 20.000 habitants
voient l’UE de façon positive contre
sans quitter l’Union européenne l’Europe représente le progrès n’est grave incertitude, 44 % en région parisienne. Enfin,
(UE), « je ne peux pas m’attaquer à plus majoritaire dans le pays », de grand 44 % des cadres estiment que l’UE a
l’immigration, ni mettre en place de
patriotismeéconomique,nideprotec-
constate Bernard Sananès, le prési-
dent d’Elabe. « Le clivage entre pro-
déséquilibre et plus d’avantages que d’inconvé-
nients, contre seulement 17 % des
tionnisme intelligent [...] J’irai jus- européens et anti est aujourd’hui une d’appauvrissement employés. A l’intérieur des partis, la
de la France. »

en sont toujours plus dégoûtés,
relève le politologue Brice
Teinturier dans « Plus rien
à faire, plus rien à foutre ».
Ils se désengagent, alimentant
l’incertitude qui pèse sur
l’élection. « Le puissant
mouvement de prise de distance
avec la politique doit être pris au
sérieux », poursuit-il. Et pour
« dangereuse », suscitant un
« nivellement par le bas »
comme le défend François
Hollande en privé (« Le
Monde ») ? S’il a été un
président contesté, ses
remarques d’observateur
s’avèrent souvent justes.
Malheureusement.
ccornudet@lesechos.fr
qu’au bout de ma logique », a-t-elle
assuré, jugeant que, de toute façon,
« l’euro n’est pas malade, il est mort ».
Pourelle,« lesmédiasutilisentlastra-
tégie de la peur » pour déconsidérer
son programme économique.
Europhilie en berne
Mais si les Français ne sont pas favo-
rables à une sortie de l’euro, ils ne
sont pas non plus europhiles. Loin
des lignes de fracture principales de la
société française », juge le sondeur.
Les taux d’adhésion à l’UE sont en
effet extrêmement différents en
fonction de l’âge, des territoires. Et
au sein même des partis politiques,
la ligne de fracture est nette. Ainsi,
près de la moitié des 18-24 ans consi-
dèrent que l’appartenance à l'UE
procure plus d’avantages, alors que
moins d’un tiers des plus de 65 ans
CHRISTINE LAGARDE
Directrice générale du FMI,
dans « Le Parisien »
divisionestaussivisible :untiersdes
sympathisants du parti Les Républi-
cains considèrent que l’Europe
donnedesavantageset35 %pensent
l’inverse. La fracture européenne
sera peut-être déterminante pour
l’issue de l’élection présidentielle.
( Lire l’éditorial
de Dominique Seux
Page 9

en bref Lecandidat du PSveut affecterl’impôt

Baroin chargé du « rassemblement
surles sociétésau budget dela zone euro
politique » auprès de Fillon
Benoît Hamon veut sortir
POLITIQUE — Le sarkozyste François Baroin, président de l’Asso- de l’austérité en dotant
ciation des maires de France, vient d’être nommé chargé du « ras- la zone euro d’un parlement
semblement politique » autour de lui, à l’occasion de nouvelles et d’un budget propre
nominations dans l’équipe de campagne après les nombreuses alimenté par
défections de la semaine passée. Les sarkozystes Christian Jacob un IS commun.
et Luc Chatel deviennent, respectivement, coordinateur de la
campagne avec Bruno Retailleau et porte-parole, en remplace- Renaud Honoré
ment de Thierry Solère. @r_honore
Au moment où sa candidature à la
Fonctionnaires : un décret pour durcir présidentielle peine à décoller,
les conditions du « pantouflage » Benoît Hamon mise sur le projet
européen pour se relancer. Le
FONCTION PUBLIQUE — Le gouvernement s’apprête à promul- députédesYvelinesprésente,ceven-
guer un décret qui renforce l’obligation pour les hauts fonction- dredi, le nouveau traité budgétaire
naires issus des grandes écoles comme l’ENA, Polytechnique ou européenqu’ildéfendras’ilestéluen
les Mines, de servir effectivement l’Etat. Il rappelle que l’engage- mai. Attirer l’électeur en parlant
ment de servir l’Etat au moins dix ans est « la contrepartie du béné- d’Europe a tout de la gageure, mais
fice d’une formation gratuite et rémunérée ». A compter de 2018, les ce choix a l’avantage de permettre à
diplômés de ces écoles ayant choisi la fonction publique devront Benoît Hamon de se distinguer de
accomplir quatre ans effectifs au service de l’Etat avant d’envisa- ses deux principaux concurrents :
ger une mise en disponibilité pour exercer dans le secteur privé. aussi bien Jean-Luc Mélenchon
– dont la pente naturelle est à la sor-
t i e d e l ’e u r o – q u’ E m m a n u e l
Macron, qui n’a pour l’instant fait
qu’esquisser une nouvelle étape
d’intégration. « Il faut sortir des géné-
L’ÉDITOÉCODENICOLASBARRÉ ralités. En 2012, François Hollande
LE DIRECTEUR DE LA RÉDACTION DES ÉCHOS
LEDIRECTEURDELARÉDACTIONDESÉCHOS avait aussi dit qu’il allait réorienter
fonctionnement actuel de la zone
euro d’être à l’origine de « la montée
des nationalismes et des extrêmes
droites ».
Pourensortir,BenoîtHamonpro-
pose la création d’une assemblée de
la zone euro. Celle-ci serait compo-
sée de 400 parlementaires, princi-
palement des députés des parle-
ments nationaux à due proportion
de leur poids dans la démographie
européenne. Cela irait à rebours de
la situation actuelle du Parlement
européen, qui surreprésente les
petits pays, ce qui a été sévèrement
critiqué par la Cour constitution-
nelleallemandedeKarlsruhe.« Ilya
une demande en Allemagne pour
plus de légitimité démocratique. C’est
à cause de ce manque que celle-ci a
refusé les transferts de souveraineté
jusqu’ici », veut croire Thomas
Piketty. Cette assemblée aurait
notamment pour mission de gérer
un budget propre de la zone euro.
« Pour que cela fonctionne et pour
financer des projets ambitieux, il faut
une ressource propre substantielle
représentant au moins 1 % du PIB de
la zone euro », avance Thomas
Piketty. Le projet prévoit donc de
confier la gestion de l’impôt sur les
sociétés à cette assemblée, qui défi-
nirait un taux et une assiette com-
mune. « C’est l’article le plus impor-
tantdenotreprojet.Iln’yapasd’autre
solution pour sortir du dumping fis-
cal actuel, d’autant que la souverai-
neté nationale sur cet impôt est une
illusion », complète l’économiste.
Chaque Etat aurait le droit de fixer
untauxsupérieuràceluiassignéàla
zoneeuro,lesupplémentderecettes
allant dans ses caisses.
Mutualisation des dettes
Au-delà, l’assemblée statuerait sur
les objectifs dedéficit, mais aussi sur
le rythme de réduction de l’endette-
ment. Très critiqué la semaine der-
nière, Benoît Hamon défend encore
une forme de mutualisation des det-
tes au-delà de 60 % du PIB, chaque
Etat remboursant sa propre quote-

DULUNDIAUVENDREDIÀ7H10 l’Europe, et on a vu le résultat », atta-

que Thomas Piketty, en charge des
questions européennes pour Benoît
DANSLAMATINALEDETHOMASSOTTO Hamon.
Le candidat du PS veut faire de ce
nouveau traité européen l’outil pour
« mettre l’austérité en minorité »,
#E1Matin comme il l’a expliqué jeudi au
« Monde ». Il accuse le mode de
part mais à un taux d’intérêt unique
pour tout le monde. « Le terme
“moratoire” n’était peut-être pas le
bon, mais il faut un rééchelonnement
raisonnable qui permette de décider
d’un rythme de remboursement pour
toutes les dettes de la zone euro, sans
Le candidat du PS veut faire de ce nouveau traité européen l’outil que cela entrave l’activité économi-
pour « mettre l’austérité en minorité ». Photo Eric Feferberg/AFP que », assume Thomas Piketty. n
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017
Hamontentede serelancer surson projet
etd’endiguerla dynamique Macron
l Le candidat du PS veut ramener le débat sur ses propositions, disant incarner un « futur désirable » et « possible ».
l Le leader d’En marche fait désormais jeu égal avec lui, en termes de popularité, auprès des sympathisants de gauche.
POLITIQUE
Pierre-Alain Furbury
@paFurbury
La publication d’un petit livre aux
allures de manifeste (« Pour la
génération qui vient », aux éditions
des Equateurs), une interview dans
« Le Monde » et, surtout, « L’Emis-
sion politique » de France 2. A la
peine dans les sondages, inaudible
depuis sa victoire à la primaire – en
raison du temps passé à discuter
avec Yannick Jadot et Jean-Luc
Mélenchon,puisdel’affaireFillon–,
BenoîtHamonaappuyécejeudisur
l’accélérateur. Avec un objectif :
remettrelalumièresursonprojetet
retrouver de l’allant sur le plan poli-
tique. « Reprendre le récit » dans
l’espoir « que ça crante », avoue l’un
deseslieutenants.« Ilchangedebra-
quet », dit un autre. « Nous devons
nous faire entendre fortement », a
souligné le porte-drapeau du PS à la
présidentielle, qui présentera son
projet global la semaine prochaine.
Benoît Hamon a ainsi dévoilé son
projet de traité budgétaire euro-
péen, censé « mettre l’austérité en
Leleader d’Enmarche
courtise les électeursde Juppé
En meeting jeudi
à Bordeaux, le candidat
d’En marche à l’Elysée
a lancé un nouvel appel
aux électeurs de droite.
Grégoire Poussielgue
@Poussielgue
— Envoyé spécial à Bordeaux
Si les sondages restent porteurs,
Emmanuel Macron ne relâche pas
ses efforts pour séduire les élec-
teurs. Il était en déplacement jeudi
en Gironde. A Bordeaux, le meeting
du candidat s’est effectué dans un
contexte tendu. Dans la nuit de
mercredi à jeudi, la salle devant
l’accueillir a été vandalisée. La visite
était prévue de longue date, mais,
après le renoncement d’Alain
Juppé à se présenter à la présiden-
tielle en lieu et place de François
Fillon,elletombaitaubonmoment.
Le candidat d’En marche a rendu
au maire de Bordeaux un hom-
mage appuyé. « Nous avons des dif-
férences, il m’a parfois fait des repro-
ches, il est allé jusqu’à me reprocher
mon âge. Au-delà de ce petit coup de
griffe qui importe peu, je voulais
saluer celui qui est un grand respon-
sable politique français, un maire
respecté qui a transformé profondé-
ment sa ville, et saluer la décision qui
a été la sienne, car ce n’est jamais une
décision facile » a-t-il salué, insis-
tant : « Lorsqu’on a sa carrière, son
engagement, reconnaître le besoin de
En marche ne doit
pas apparaître comme
le nouveau PS, sous
peine de voir fuir
les centristes ou
la droite modérée.
notre pays de renouvellement et de
probité,cen’étaitpasfacileetill’afait.
Très peu de gens en sont capables. »
A gauche, les ralliements vont se
poursuivre, après celui de Bertrand
Delanoë mercredi. Le ministre des
Affaires étrangères, Jean-Marc
Ayrault, a pris ses distances avec
minorité »(lirepage2),etpréciséles
contours de son revenu universel,
édulcoré par rapport aux ambi-
tions initiales (lire ci-contre). Dans
les prochains jours, il entend aussi
apporter la preuve, assure son
entourage, qu’il a bien « un plan
contre le chômage ». Celui qui est à la
fois un ancien ministre de François
Hollande et un ex-frondeur est en
réalité sur une ligne de crête, pris en
étau entre le vote utile et le vote
authentique. D’un côté, jouant le
Benoît Hamon, sans rallier explici-
tement Emmanuel Macron. Il a
demandé au candidat socialiste des
« clarifications » sur son pro-
gramme, notamment sur la ques-
tion des déficits. De son côté, l’aile
droite du PS est en train de matéria-
lisersonsoutienauleaderd’Enmar-
che, dont elle a toujours été proche.
Et le ministre de la Défense, Jean-
YvesLeDrian,estsurlepointdesau-
ter le pas. « Son soutien est acquis, il
faut juste en arrêter les modalités, le
calendrier et l’objectif », estime une
source proche du ministre. Il pour-
rait intervenir avant le 20 mars, date
du premier débat télévisé entre les
principaux candidats.
Pour Emmanuel Macron, le dan-
A Arès, lesespoirs etles doutes des« marcheurs »
Au bord du bassin
d’Arcachon, dans l’un des
3.727 comités d’En marche,
les militants n’hésitent
pas à questionner
les mesures promises
par Emmanuel Macron.
— De notre envoyé spécial à Arès
7.000 habitants, du tourisme à la
belle saison, une ostréiculture flo-
rissante et le seul « ovniport » – un
terrain d’atterrissage pour ovni –
officiel en France... Au nord du bas-
sin d’Arcachon, en Gironde, Arès a
aussi son comité En marche. L’un
des 3.727 que compte le mouve-
ment d’Emmanuel Macron.
L’ancien ministre de l’Economie a
fait de l’engagement citoyen – son
organisation compte plus de
210.000 adhérents – un point fort de
sa candidature. Certains comités ne
comptentqu’unmembre,maistous
contribuent aux actions de terrain :
réunions publiques, « tractages »,
« dîners Macron », permanences
via des kiosques dans la rue pour
expliquer la démarche du candidat.
A Arès, les adhérents qui ont un
passé politique viennent majoritai-
rement de la gauche. « Je suis mili-
contraste avec Emmanuel Macron
(selon lui dans l’acceptation de
« l’ordre des choses »), le porte-dra-
peauduPSveutincarner« l’espoir »
àgauche,doncgardercequiafaitsa
force pendant la primaire. « Je veux
tourner la page avec des recettes qui
ont échoué », a-t-il expliqué, se
posant en « combattant » et en can-
didat « de la feuille de paie ». « Il faut
réenchanter l’horizon », a-t-il écrit,
dans le droit fil de la promesse faite
par François Hollande en 2012
ger est d’être perçu comme l’héri-
tier de François Hollande. « Le geste
de Bertrand Delanoë a beaucoup de
sens politique et ne doit pas être
confondu avec des jeux d’appareils.
C’est un acte de constance », a-t-il
prévenusurson compte Twitter. En
marche ne doit pas apparaître
comme le nouveau PS, sous peine
de voir fuir les centristes ou la
droite modérée. Richard Ferrand,
le secrétaire général du mouve-
ment, est revenu sur la question
jeudi sur LCI : « Il faut être très clair.
Nous avons notre cap, nous avons
notre projet, donc venir nous soute-
nir ce n’est pas infléchirnotre projet et
ce n’est pas avoir droit à quoi que ce
soit et même une investiture . » n
tante socialiste depuis quarante ans,
mais je ne peux pas voter Hamon »,
explique une « marcheuse ». Beau-
coupfontaussiavecEnmarcheleurs
premiers pas dans le militantisme.
Le renouvellement, la bienveillance,
la probité… Les valeurs portées par
Emmanuel Macron trouvent un
écho en Gironde. En plein « Penelo-
pegate », le candidat d’En marche
incarne une pacification de la vie
politiquequebeaucoupappellentde
leurs vœux. « Les politiques se ren-
dent-ils compte que les citoyens en ont
marre de ce cinéma. De ces bagar-
res ? » s’insurge une participante à la
réunion du comité En marche
d’Arès organisée le 3 mars. La salle
approuve. La réalité du monde poli-
tiqueeneffraieplusd’un.« Quandon
n’ajamaisfaitdepolitique,çafaitpeur
etçanefaitpasenvieàcausedel’agres-
sivité », clame une adhérente. Avec
Emmanuel Macron, ils espèrent un
changement.
Une brochure éditée
à 11 millions d’exemplaires
Créé par Xavier Daney et le député
PS Arnaud Leroy, le comité d’Arès
réunit une cinquantaine de person-
nes. Des plus de 50 ans en majorité,
à l’image d’une population vieillis-
(« Réenchanter le rêve français »).
Mais de l’autre, Benoît Hamon est
contraint de batailler pour défen-
dre la crédibilité de son pro-
gramme,critiquéparunepartiedes
socialistes. « Jusqu’ici, a-t-il dit, j’ai
parlé aux Français d’un futur désira-
ble. Je vais leur démontrer que c’est
aussi un futur possible. » Il s’agit
d’endiguer l’hémorragie des élus, et
plus encore celle des électeurs, vers
Emmanuel Macron. C’est aussi ce
qui le pousse à rechercher le sou-
tien de Bernard Cazeneuve, reçu
jeudiàsonQGdecampagne.« Nous
sommes à un moment où [...] il faut
rassembler toute sa famille politi-
que », a répété le Premier ministre.
« Rien d’imperdable »
Ces manœuvres tactiques peuvent-
elles permettre à Benoît Hamon de
revenirdanslejeu ?« Ilpédale,essaie
de trouver le bon chemin pour pro-
gresser, mais, pour l’instant, il
n’imprimepassamarque.Ilasurtout
un gros problème, en cette fin de quin-
quennat : il est socialiste », s’inquiète
un député PS resté neutre, qui
n’exclut pas que le candidat et son
parti finissent « comme le Temple
solaire ». « C’est construit, c’est origi-
L’aile droite du Parti socialiste est en train de matérialiser son soutien au leader d’En marche,
dont elle a toujours été proche. Photo Philippe Wojazer/AFP
sante dans la commune. La réu-
nion du vendredi 3 mars est la sep-
tième depuis la création du comité,
en octobre 2016. Ils sont une tren-
taine à être venus dans cette salle
communale jouxtant le centre aéré.
Après les réunions thématiques, il
s’agit cette fois de parler du pro-
gramme. En donner plus sur le pro-
jet du candidat d’En marche, pré-
senté en grande pompe la veille à
Paris. Une sorte de service après-
vente. Donner vie au programme,
au-delà de sa diffusion sous la
forme d’une brochure de 32 pages
qui sera écoulée à 11 millions
d’exemplaires dans l’Hexagone.
L’ambiance est studieuse. Xavier
Daney est aux manettes. Sa présen-
tation est brève – une dizaine de dia-
positives, deux ou trois idées fortes
par thème. Le but de la réunion,
comme de celles qui l’ont précédée,
est de donner la parole à la salle.
Emmanuel Macron séduit, mais les
sympathisantsd’Enmarchenesont
pas non plus là pour lui donner un
blanc-seing. Ils ont aussi leurs dou-
tes. Comme si Emmanuel Macron
était le premier ovni (enfin) arrivé
dans l’ovniport de la cité ostréicole.
Parmi les candidats à la présiden-
tielle, il est celui dont la base électo-
nal et ça a l’odeur de la gauche, avec de
vrais identifiants, mais c’est un peu
déconnecté du pays réel », juge un
conseiller ministériel, tout en rappe-
lant que « cette présidentielle défie les
lois de la gravité ». « Il n’y a rien
d’imperdable », glisse un proche de
Benoît Hamon, dans un clin d’œil à
l’improbable remontée réalisée par
leFCBarceloneaudétrimentduPSG
en Ligue des champions de football.
Pour l’heure, Benoît Hamon
patine dans les intentions de vote. Et
sa cote de popularité recule de
3 points en un mois, à 34 % dans le
baromètre Elabe pour « Les Echos »
et Radio Classique. Jean-Luc Mélen-
chon est à 32 % (–3) et Emmanuel
Macronà45%(+2).Auprèsdessym-
pathisants de gauche, le candidat du
PS chute de 6 points, à 61 %. « A six
semaines du premier tour, ce n’est
jamais bon signe. Il n’a pas capitalisé
sur son succès de la primaire »,
observe Yves-Marie Cann, le direc-
teur des études politiques d’Elabe,
ajoutant que Emmanuel Macron,
lui, « n’a jamais été aussi haut auprès
des sympathisants de gauche ». A
61 %, le leader d’En marche fait jeu
égal avec Benoît Hamon, grâce à un
gain de 8 points sur un mois. n
rale est la plus fragile, assurent les
spécialistes de l’opinion. François
Fillon, Marine Le Pen, Benoît
Hamon et même Jean-Luc Mélen-
chon ont un socle. Emmanuel
Macron,lui,estsurunedynamique.
Plus marquant, mais plus fragile.
Macron chef des armées ?
Son parcours, son jeune âge, son
programme et le saut dans
l’inconnu qu’il promet avec son
positionnement politique « et
droite et gauche » suscitent des
interrogations. « Que se passera-t-il
aux législatives ? Comment pourra-
t-il gouverner sans majorité ? Ce sera
encore des arrangements en perma-
« Que se passera-t-il
aux législatives ?
Comment pourra-t-il
gouverner sans
majorité ? Ce sera
encore des
arrangements
en permanence. »
FRANCE // 03
Le coût
du revenu
universel revu
à 35 milliards
Benoît Hamon a confirmé
revoir la forme de son reve-
nu universel. Sa première
phase, évaluée à 35 mil-
liards, consistera en un
RSA revalorisé à 600 euros
par mois, dans son exten-
sion aux 18-25 ans, et le ver-
sement automatisé d’une
sorte de prime d’activité.
Cela concernera tous les
travailleurs percevant jus-
qu’à 1,9 SMIC. « 80 % des sa-
lariés verront un gain net
sur leur salaire », a-t-il assu-
ré. La deuxième étape (sa
généralisation à tous et son
augmentation à 750 euros)
est renvoyée à « une confé-
rence sociale qui préparera
ces décisions, en s’appuyant
sur les bénéfices constatés
lors de la première étape et
en fonction de la trajectoire
des finances publiques ».
nence »,s’agacepresqueunepartici-
pante de la réunion. Xavier Daney
répond. Il espère une vague de
députés En marche après l’élection
du fondateur, mais concède qu’il ne
peut pas la garantir…
Beaucoup de questions concer-
nent aussi le programme. Les
60 milliards d’économies annoncés
nécessitent quelques explications.
Sa volonté de relancer l’Europe sus-
cite de l’intérêt, mais aussi un ques-
tionnement sur ses modalités. Ses
orientations sur la défense laissent
certains perplexes. Il s’agit quand
même d’élire le chef des armées. Sa
proposition d’ouvrir les allocations
chômage aux salariés démission-
naires génère des questions sur sa
volonté d’améliorer le monde du
travail. Trop libéral, Emmanuel
Macron ? L’étiquette lui colle à la
peau, même parmi ceux qui ont
adhéré à En marche. « Cette propo-
sition ne doit pas occulterledébatsur
les conditions de travail », estime
l’un d’eux. Les questions restées
sans réponse seront transmises à
l’état-major. A 20h30, après une
heure et demie d’échanges, la
séance est levée. Les échanges ont
été denses, mais il y a le match Bor-
deaux-Lyon. — G. P.
04 // FRANCE Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

Tabac:nouvelle Lareprise de l’emploibénéficie

hausse destaxes
àla Sécuritésociale
SANTÉ
Le gouvernement a PROTECTION
décidé de remonter SOCIALE
le niveau du « mini-
mum de perception » La masse salariale
sur les cigarettes a crû de 2,4 % en 2016,
et le tabac à rouler. en accélération par
rapport à 2015.
Tout compte fait, le gouverne-
ment a décidé de relever le seuil Solveig Godeluck
de déclenchement du « mini- @Solwii
Shutterstock

mum de perception » sur le

tabac. Cette taxe « garde-fou »
permet d’éviter que les fabri-
cants ne se livrent des guerres
commerciales en rivalisant de
prix bas. Elle vient en complé-
ment de la hausse des droits sur
le tabac intervenue lors du vote
du budget de la Sécurité sociale
en novembre. Certains fabri-
cantsonteneffetpréféréperdre
des marges afin de gagner des
parts de marché, ce qui va à
l’encontre des efforts de la lutte
contre le tabagisme.
L’arrêté pris par Bercy et le
ministère de la Santé doit être
publié ce vendredi au « Journal
Officiel ». Les industriels, qui
viennent juste de faire homolo-
guer leurs prix, en janvier, vont
devoir recommencer la démar-
che d’homologation avant la
mise en œuvre du « minimum
de perception » révisé, fin avril.
Et cela va forcer beaucoup de
fabricants à s’adapter. En effet,
avec un minimum remonté à
213 sur les cigarettes, ce qui cor-
respond à un prix pivot de
Le « minimum de percep-
tion » sur le tabac permet
d’éviter que les fabricants
ne se livrent des guerres
commerciales.
6,60 euros le paquet, 40 % des
produits actuellement disponi-
bles sur le marché ne sont plus
assez chers et risquent de subir
une surtaxation. Entre 6,30 et
6,50 euros, on trouve des mar-
ques comme Winston, Chester-
field, Pall Mall... Spécialisé dans
le haut de gamme, Marlboro
devrait tirer son épingle du jeu.
Du côté du tabac à rouler, le
choc est un peu moins violent,
puisque le minimum à 168
signifie que 14 % du marché
n’est pas dans les clous. Alors
que les prix s’étagent entre
7 euros et 8,70 euros le paquet
de 30 grammes, le « minimum
de perception » sera activé dès
queleprixserainférieurouégal
à 8 euros. — S. G.
Rien de plus efficace qu’une bonne
activité économique pour lutter
contre les déficits sociaux. Cette
règle s’est une nouvelle fois vérifiée
en 2016, où la croissance s’est tra-
duite par des rentrées supplémen-
taires de cotisations dans les caisses
de la Sécurité sociale. La masse
salariale, qui avait progressé de
1,7 % en 2015, a crû au rythme de
2,4 % l’an dernier, selon les données
de l’Agence centrale des organis-
mes de Sécurité sociale (Acoss),
publiées jeudi. La différence entre
ces deux taux de croissance a repré- majeure »,selonunesourceà Bercy. mais anticipe désormais un coût trimestre. De nombreux emplois
senté 1,4 milliard d’euros en plus, L’objectif national des dépenses proche de 4,3 milliards. ont été créés dans l’intérim
pour financer les retraites, la santé, d’assurance-maladie (Ondam) (60.000), pour une masse salariale
ou les allocations familiales. « sera serré mais respecté », expli- Deux facteurs en hausse de 10,7 % (!) en un an. Si
Cette croissance de la masse sala- quait cette même source en février, La croissance de la masse salariale les créations d’emplois sont dyna-
riale est conforme à la prévision de notamment grâce à« des rentrées de résulte de deux facteurs de poids miques dans les services (186.000
l’Acoss. La commission des comp- cotisations légèrement supérieures à équivalent. Les augmentations de hors intérim, avec une masse sala-
tes de la Sécurité sociale, elle, avait nos attentes ». salaires ont permis au salaire men- riale en hausse de 2,6 %), l’industrie
été un peu plus ambitieuse en anti- Malgré son succès, la facture de suel par tête de progresser de 1,2 %, hors construction a détruit 20.000
cipantunehaussede2,6 %dansson la prime d’activité n’atteindra pas le double du rythme de l’inflation emplois, et sa masse salariale n’a
rapport de septembre. Malgré 4,7 milliards d’euros pour sa pre- (0,6 %). Et de nombreux emplois crû que de 0,6 %.
l’écart avec le résultat final, le gou- mière année d’existence, ce qui salariés ont été créés durant
vernement devrait publier, fin
mars, des comptes de la Sécurité
sociale ne présentant « pas d’alerte
aurait occasionné un surcoût de
700 millions. Bercy s’est fait peur
avec cette perspective l’an dernier,
l’année : 223.000 au total, soit une
progression de 1,2 % des effectifs,
dont 78.000 durant le quatrième
( Page
Lire l’éditorial
d’Etienne Lefebvre
9

présentent
MBA FAIR
Le salon des MBA & executive masters
Boostez votre carrière !
INSCRIPTIONS SUR :
MBA
LE SALON DES
MBA & EXECUTIVE MASTERS
Dépakine :undispositif
adhocpoursécuriser
l’indemnisation
MEDICAMENTS
Le gouvernement
a décidé de créer
un collège d’experts
et un comité d’indem-
nisation indépendants.
A scandale extraordinaire, disposi-
tif extraordinaire. Pour indemniser
les victimes de la Dépakine, ce
médicament qui a entraîné des
malformations et des retards de
développement chez des bébés à
Assistez aux conférences animées naître, le gouvernement a décidé de
par les journalistes du Monde créer un collège d’experts et un
Échangez avec les directeurs comité d’indemnisation indépen-
des programmes dants. Ils seront certes adossés à
l’Office national d’indemnisation Le collège d’experts et le comité d’indemnisation indépendants
Participez à 1 heure de master class des accidents médicaux, des affec- créés pour indemniser les victimes de la Dépakine diront
animée par l’ESCP Europe tions iatrogènes et des infections qui a droit à des réparations et à quelle hauteur. Photo Sipa
nosocomiales (Oniam), qui mettra
à leur disposition des moyens tech- maceutique. Et les délais de traite- juridique et médicale que la loi ne lui
niques et humains. Mais eux seuls ment devaient être plus courts avait pas confiée », déplorait la Cour.
diront qui a droit à des réparations qu’une procédure judiciaire. Mais Résultat, les délais s’allongent,
SAMEDI 18 MARS 2017 et à quelle hauteur. Une enveloppe
de 10 millions d’euros a déjà été
l’Oniam a déçu. La Cour des comp-
tes s’est montrée sévère dans son
avec une année de stock de dossiers
à traiter en 2015. Alors que l’Oniam
11 H - 18 H allouée pour 2017. rapport public du mois dernier, a quatre mois pour indemniser, il
L’instauration de ce dispositif ad appelant à une « remise en ordre faut deux ans et neuf mois pour
PALAIS BRONGNIART
hoc rassure Charles-Joseph Oudin, impérative ». Dans la foulée, le aboutir à une réparation intégrale,
16, PLACE DE LA BOURSE
avocat des victimes de la Dépakine : directeur général a été congédié et contre neuf ans devant les tribu-
75002 PARIS « Dans l’affaire du Mediator, on a remplacé par Sébastien Leloup. naux administratifs.
ENTRÉE GRATUITE pour la première fois créé un collège Le montant moyen de l’indemni-
d’experts indépendants présidé par Les délais s’allongent sation baisse, à 85.927 euros. Et
une magistrate, ce qui a permis « L’établissement intervient comme alors que le législateur avait estimé
d’avoir une procédure d’indemnisa- un assureur qui s’attacherait à limi- à 10.000 le nombre de bénéficiaires
mbafair-lemonde.com tion fonctionnant raisonnable-
ment », rappelle-t-il. L’avocat n’a pas
ter sa charge de sinistre, accusait la
Cour des comptes. Il s’est investi
potentiels du dispositif chaque
année, il y en a moins de 4.500 par
confiance en l’Oniam : « Je leur dans un réexamen systématique de an. Les demandes ont diminué de
reproche de ne plus avoir à l’esprit tous les avis, coûteux en personnel et 3,6 % en 2015 et 17 % des décisions
qu’ils sont là pour indemniser. Il y a en temps, secret et non contradic- de l’Oniam sont contestées devant
FAIR
un orgueil à ne pas dépenser. »
L’Office a été créé en 2002, afin
toire ». Chaque année, il consacre
800.000 euros à son service médi-
les tribunaux. In fine, près de la
moitié des indemnisations réglées
d’offrir une réparation à l’amiable cal, qui n’est pas prévu par la loi. Il par l’Oniam résultent d’une déci-
aux victimes, même s’il n’y a pas de s’est attribué le pouvoir de réformer sion de justice.
faute de la part du laboratoire phar- les avis « en vertu d’une expertise — S. G.
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 FRANCE // 05

CentraleSupélecrelance ledébatsur les

droits descolaritédes écolesd’ingénieurs
ENSEIGNEMENT
L’école d’ingénieurs
augmentera ses droits
de 36 % à la rentrée
prochaine.
Marie-Christine Corbier
@mccorbier
C’est une hausse des droits de scola-
rité dont l’ampleur secoue le milieu
des écoles d’ingénieurs publiques.
CentraleSupélec va augmenter ses
frais d’inscription à 3.500 euros à la
rentrée prochaine, soit une aug-
mentation de 36 % par rapport aux
2.200 euros actuels. On est loin des
620 euros de 2015. D’aucuns l’expli-
quent par « les difficultés financiè-
res » liées à la fusion et à la baisse
des recettes de la taxe d’apprentis-
sage. C’est un choix « dommagea-
ble » pour le SGEN-CFDT, qui relève
que le gouvernement n’augmente
pas les droits d’inscription des uni-
versités qui traversent des difficul-
tés. « Il y a des étudiants, non bour-
siers, qui n’auront pas les moyens de
payer, s’agace Lilâ le Bas, présidente
de l’Unef. Le gouvernement doit
renoncer à l’augmentation perpé-
tuelle des frais. »
La question des droits de scola-
rité touche toutes les écoles d’ingé-
nieurs, qui cherchent des moyens
de financer leur développement
alors que leurs charges s’alourdis-
sent au fil des ans, qu’elles soient
liées au poids de la masse salariale
ou à la nécessité d’investir pour
maintenir la qualité de la forma-
tion.« AprèsCentraleSupélec,certai-
nes écoles s’interrogent sur l’aug-
mentation de leurs droits », glisse le
directeur de l’une d’entre elles. Du
côté des Mines et des Télécom, on
assure qu’aucune hausse n’est envi-
sagée.Etàl’EcoledesPonts,ledirec-
teur Armel de la Bourdonnaye pro-
met que la hausse pour la
prochaine rentrée sera « légère ».
Cesécoles,rattachéesàdesministè-
res techniques – Industrie ou Envi-
ronnement en l’occurrence – ont
des droits de scolarité de l’ordre de
2.500 euros l’année.
Rien à voir avec celles qui dépen-
dent du seul ministère de l’Ensei-
gnement supérieur et qui plafon-
nent à 620 euros. « On est
scandalisés, cette discrimination
entre les écoles est atterrante,
s’emporte le président de la Confé-
rence des directeurs des écoles
françaises d’ingénieurs (CDEFI),
François Cansell et directeur géné-
ral de Bordeaux INP. Il y a 34,4 % de
boursiers dans nos écoles. Ils sont
exonérés de droits de scolarité. On
pourrait donc les augmenter sans
refermer l’ouverture sociale ! » Fran-
çois Cansell réclame « l’harmonisa-
tion entre écoles sur les droits d’ins-
cription ».PhilippeJamet,directeur
général de l’Institut Mines-Télécom
(1) estime, lui, que « le chantier de
l’évolution des droits devrait être
ouvert pour toutes les écoles d’ingé-
nieurs ». Yves Poilane, directeur de
Telecom ParisTech, glisse aussi que
les 2.700 euros annuels de droits et
frais de scolarité de son école repré-
sentent « l’équivalent d’un paquet de
cigarettes par jour », et de 25 % à
30 % du coût réel de la formation.
La CDEFI voudrait que les étu-
diants puissent emprunter et rem-
bourser leur prêt au moment de
leur première embauche. « Ce n’est
pas raisonnable que ce sujet soit
tabou, dit François Cansell. Si on
avait des droits de scolarité de l’ordre
de 3.000 euros l’année, cela nous per-
mettrait de respirer. » Mais, au
ministère de l’Enseignement supé-
rieur, la question de la hausse des
droits de scolarité est envisagée glo-
balement, pour les écoles et les uni-
versités,oùlesujetestultrasensible.
Tandis que, depuis plusieurs
années, les écoles dépendant des
ministères techniques ont pu aug-
menter leurs droits. En 2014, les
écoles Mines et Télécom avaient
ainsiplusquetripléleursfraisd’ins-
cription.
Un volet de la problémati-
que du financement
La Conférence des grandes écoles
(CGE) suggère aux futurs candidats
à la présidentielle de moduler les
tarifs en fonction des revenus des
parents. « Les augmentations de
droits d’inscription ne sont accepta-
bles que si elles sont assorties d’un
système de bourses qui garantit qu’il
n'y a pas de sélection par l’argent »,
insiste Armel de la Bourdonnaye.
Le sujet devrait être évoqué ce ven-
dredi, lors d’une rencontre entre la
CDEFI et les ministres Najat Val-
laud-Belkacem et Thierry Mandon.
Les droits de scolarité ne sont
qu’un volet de la problématique du
financement des écoles, dans un
contexte où les subventions publi-
ques sont appelées, au mieux, à sta-
CentraleSupélec va augmenter
ses frais d’inscription à
3.500 euros à la rentrée pro-
chaine. Photo Ecole centrale de Paris
gner. Les écoles cherchent donc des
recettes externes. « Nos écoles peu-
vent faire beaucoup mieux sur le
mécénat des anciens élèves », sug-
gère par exemple Philippe Jamet.
« Plus le financement aura des origi-
nes diverses, plus il sera robuste »,
complète Yves Poilane, qui cite
aussi les recettes commerciales
issues de la formation continue, des
masters spécialisés ou l’améliora-
tion du financement de la recher-
che via les fonds européens, les
contrats industriels et les chaires
d’entreprises. Des recettes « néces-
saires pour recruter les meilleurs
enseignants », insiste Yves Poilane.
Mais,sicesrecettesexternesaug-
mentaient beaucoup, l’Etat risque-
rait d’en profiter pour se désenga-
ger, préviennent déjà certaines
directions d’école...
(1) « Education française, l’heure de
vérité », Philippe Jamet.

Qualité del’air :la

situationse dégrade
aussidans les habitations
ENVIRONNEMENT
Certains produits
d’entretien seraient
source d’une pollution
majeure de l’air
intérieur.
Joël Cossardeaux
@JolCossardeaux
Le ménage n’est pas une pratique
inoffensive.Sansforcémentlesavoir,
ceuxquis’ylivrentinhalentàplusou
moins haute dose des composés
organiques volatils (COV). Des subs-
tances contenues dans toute une
série de produits d’entretien qui ont
pour effet de déclencher des aller-
gies, quand ils ne sont tout simple-
ment pas toxiques, assure une étude
du magazine « 60 Millions de
consommateurs », parue cette
semaine.
Ses auteurs y dressent une vérita-
ble liste noire de 46 produits conçus
pour assainir nos foyers – sprays,
désodorisants, anti-acariens et
autres désinfectants – à « éliminer ».
Ils « décuplent la pollution ». La
majoritéd’entreeuxcontiennentces
COV dont le limonène, substance
assez agressive. Fidèle à sa vocation,
l’association 60 Millions donne une
listedemarques.Yfigurentundésin-
fectant Lacroix et des désodorisants
de la marque Fébrèze.
Risque rarement affiché
Ses enquêteurs constatent aussi que
les fabricants n’affichent que très
rarement l’ampleur du risque. « Un
seul produit a un étiquetage satisfai-
sant. Les autres omettent de mettre en
gardelesconsommateurs »,pointent-
ils.Dans70 % descas étudiés,lespic-
togrammes de danger, supposés
alerter les consommateurs, sont
sous-dimensionnés. Les sprays
assainissantsauxhuilesessentielles,
euxaussi,avanceraientmasquéssur
les présentoirs. Les allégations
« 100 % bio » ou « 100 % naturel »,
qui figurent sur leurs étiquettes, ne
les empêchent pas de contenir des
substances allergènes, irritantes,
voire toxiques. Les produits et traite-
ments anti-acariens ne sont pas non
plus au-dessus de tout soupçon.
« Même lorsqu’ils sont d’origine natu-
relle, ils contiennent des pesticides
interdits en usage agricole », assurent
les experts de « 60 Millions ». Ils font
Concentrez-vous
« une confusion » entre les substan-
ces employées dans l’agriculture et
celles destinées au grand public car
sur votre business
« lesdosagesetlesconditionsd’utilisa-
tion sont différents », plaide Valérie
Lucas, déléguée générale de l’Afise,
Brother s’occupe du reste
une structure qui fédère les indus-
tries de la détergence, de l’entretien
Photo non contractuelle

et des produits d’hygiène indus-

trielle. « Les consommateurs doivent
rester confiants et lire les étiquettes
pour utiliser nos produits de la façon
SUR la plus sécurisée possible », précise-t-
elle. Tout le monde n’est pas de cet
avis. « Il est urgent de mettre en place
at your side = à vos côtés

un affichage plus clair et lisible »,

lanceIsabelleBossé,laprésidentedu
Syndicat français des allergologues
DOMINIQUE SEUX (Syfal), reprenant l’appel de « 60 Mil-
DANS « L’ÉDITO ÉCO » lions ». Pour mémoire, le nombre *Catégorie Solution d’impression – Étude Inference Operations – Viséo CI – mai à juillet 2016 – Plus d’infos sur escda.fr.
À 7H45 d’allergiques en France a doublé en
DU LUNDI AU VENDREDI vingt ans pour s’élever à 18 millions
de personnes aujourd’hui. n
06 //
MONDE
en
chiffres
Marginalisée,la Pologne neparvient pas
àbloquer la réélectionde Tuskà Bruxelles
l Le président du Conseil européen reconduit dans ses fonctions à vingt-sept voix contre une, celle de la Pologne.
l Les ultra-conservateurs polonais avaient fait de cette affaire un casus belli, mais ont été isolés au sommet européen.
EUROPE
Catherine Chatignoux
@Chatignoux
Gabriel Grésillon
@GGresillon
— Bureau de Bruxelles
Le Nutella, oui, la dérive autoritaire,
non. Une fois de plus, la relation
entre l’est et l’ouest de l’Europe est
venue compliquer le sommet euro-
péen de Bruxelles, dont la première
journée s’esttenuejeudi.SilesEuro-
péens ont accepté d’entendre les
doléances des pays de l’Est sur un
sujet en apparence anecdotique,
celui de la moindre qualité des ali-
ments vendus de Bratislava à Buda-
pest, ils ont fait bloc face aux provo-
cations de Varsovie au sujet de la
réélection du Polonais Donald Tusk
à la tête du Conseil européen.
Depuis longtemps, les pays
d’Europe centrale se plaignent de
consommer des aliments de moins
bonne qualité qu’à l’Ouest, alors
qu’ils affichent la même marque.
Pâtes à tartiner, Coca-Cola, sauces
pour les pâtes et boissons de petit
déjeuner sont ainsi proposés dans
des versions différentes, attisant la
vexation de consommateurs qui y
voient la preuve de leur statut de
seconde zone dans la famille euro-
« L’Europe doitlutter contreledumping social »
Propos recueillis par
Derek Perrotte
@DerekPerrotte
— Bureau de Bruxelles
L
a commissaire Marianne
Thyssenremettrafinavrilun
r a p p o r t s u r l ’ave n i r
de l’Europe sociale. Elle détaille aux
« Echos » les pistes à l’étude.
L’Europe s’interroge
sur son avenir. Passe-t-il
par une Europe plus sociale ?
C’est essentiel. L’Europe sociale est
dans les gènes de la construction
européenne, son principe est posé
dans le traité de Rome. L’Europe, ce
n’est pas juste un marché unique,
c’est une union de valeurs partagées
qui doivent aussi s’exprimer à tra-
vers le social. Aujourd’hui, les
citoyens veulent avant tout être
mieux protégés. Cela passe par un
approfondissement de l’Europe
sociale. Soyons clairs. Il n’est pas
question d’imposer toutes les politi-
ques sociales, mais de travailler
ensemble à des convergences vers
le haut. Collaborer est impératif :
pour assurer une vraie libre circula-
tion des salariés, il faut assurer
la coordination des systèmes de
sécurité sociale et lutter ensemble
contre le dumping social.
Quelles sont vos priorités ?
Il faut d’abord finaliser les réformes
en cours sur les travailleurs déta-
chés et sur la coordination des systè-
mes de sécurité sociale. avec notam-
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos
2,5 %
IRLANDE : LA CROISSANCE ÉGYPTE : L’INFLATION
A ATTEINT 5,2 % EN 2016 BONDIT À 30 %
La croissance de l’Irlande En février, l’indice des prix
a atteint 5,2 % en 2016, a dépassé le plafond de 30 % LA HAUSSE DES PRIX SUR
l’économie du pays à 30,2 % après avoir atteint UN AN EN RÉPUBLIQUE
confirmant sa vigueur 28,1 % en janvier, selon TCHÈQUE
depuis la sortie de sa cure l’agence officielle. Les prix Les prix à la consommation
d’austérité et avant un Brexit se sont envolés depuis le mois en République tchèque ont
aux suites incertaines. de novembre, lorsque le progressé de 2,5 % en février
Cette nouvelle bonne gouvernement a pris certaines en glissement annuel, après
performance a été permise mesures dont un regain 2,2 % en janvier et 2 %
par une forte accélération sur les prix du pétrole afin en décembre, rapporte
de l’activité en fin d’année de sécuriser le prêt de jeudi le Bureau national
(+2,5 % au dernier trimestre). 12 milliards de dollars du FMI. des statistiques (CSU).
pas signer la déclaration finale du
sommet européen. Ce qui n’annule-
rait pas pour autant la nomination
de Donald Tusk. Même s’ils se gar-
dent bien de le dire, leur décision de
confirmer Donald Tusk est pour de
nombreux gouvernements l’occa-
sion de donner une leçon au gou-
vernement nationaliste de Beata
Szydlo. Voilà des mois que ce der-
niermultiplielesatteintesàl’Etatde
droit en restreignant la liberté de la
presse et en s’attaquant à l’indépen-
dance du Tribunal constitutionnel.
Varsovie sous pression
La Commission européenne a mis
Varsovie sous pression mais n’a pas
derrière elle l’unanimité des Etats
membres pour sanctionner, car la
Hongrie soutient Varsovie. Mardi,
Leur décision de confirmer Donald Tusk à la tête du Conseil européen est pour de nombreux gouvernements l’occasion de donner le gouvernement polonais a même
une leçon au gouvernement nationaliste de Beata Szydlo. Photo Frederick Florin/AFP approuvé un projet de loi qui donne
plus de pouvoir au Parlement dans
péenne. Dans leur déclaration
commune, les leaders européens
« Je n’accepterai limites. La reconduction expresse
du Polonais Donald Tusk jeudi
« Rien ne doit être fait sans nous et
sans notre accord », avait insisté la
la désignation des juges, une
entorse évidente à la séparation des
devaientsedireprêtsàsesaisirdece pas les conclusions après-midi à la tête du Conseil euro- Première ministre polonaise, Beata pouvoirs. Fait notable, les voisins de
sujet. En reconnaissant la légitimité de ce sommet péen en est la preuve. Szydlo, en arrivant à Bruxelles. C’est laPologneonttousvotéenfaveurde
de cette requête, la déclaration des
Vingt-Huit envoie un signal signifi-
de l’Union L’ex-Premier ministre libéral et
pro-européen, élu une première
pourtant ce qui s’est passé, les lea-
derseuropéensayanttousvoté,sauf
Tusk, jeudi, signe que le gouverne-
ment eurosceptique installé à Var-
catif, surtout au moment où le spec- européenne. » foisen 2014, a été confirmé dans son elle, en faveur du Polonais : « Je ne sovie ne bénéficie pas d’un soutien
tre d’une Europe à plusieurs vites- BEATA SZYDLO mandat malgré le refus catégorique vois pas comment un pays pourrait indéfectible de ses partenaires de
ses fait craindre aux mêmes pays Première ministre polonaise du gouvernement polonais de sou- s’opposer à cette solution dès lors que l’Est. Ces derniers semblent juger
d’être laissés sur le bord de la route. tenir celui qui est devenu l’ennemi tous les autres lui sont favorables », précieuse la présence d’un repré-
La prise en compte de cette crainte politique numéro un du parti avait déclaré François Hollande. sentantdel’Europecentraleàlatête
d’un déclassement a toutefois des ultra-conservateur au pouvoir. Furieuse, la Pologne a menacé de ne du Conseil européen. n
ment la refonte de l’assurance- aussi beaucoup à l’étranger. Le contre la France parce qu’elle
chômage des salariés frontaliers. système lui profite aussi. Il ne faut réclamait que les chauffeurs
Elle ne sera plus payée par son pays pas le tuer mais mieux lutter contre de l’Est soient payés au SMIC !
de résidence mais par celui où il tra- les abus et le rendre plus équitable, Non, ce qui lui est reproché est
INTERVIEW
vaillaitetaversédescotisationspen- ce que nous faisons. d’avoir instauré dans ce cadre des
dantaumoinsdouzemois.C’estplus MARIANNE THYSSEN obligations administratives dispro-
juste et cohérent. Nous travaillons Commissaire européenne Les abus passent aussi portionnées aux transporteurs. Cet
à l’Emploi et aux Affaires sociales
EU/Shimera/Thierry Charlier
pour la suite à un socle commun de par l’établissement dans des pays épisode montre que les règles sur le
droits sociaux. Nous sommes entrés d’entreprises boîtes aux lettres. détachement sont trop compli-
dans une nouvelle ère, marquée par Faut-il imposer une durée quées à mettre en œuvre pour le
la mondialisation, la digitalisation. minimale de travail dans un pays transport. Nous allons développer
La population vieillit et nous souf- avant d’en être détaché ? avec la commissaire aux Trans-
frons toujours de certains stigmates Jen’ysuispasvraimentfavorable.Là ports, Violeta Bulc, un système spé-
delacrise,surlechômagedesjeunes aussi, ce serait une remise en cause cifique au transport routier.
en particulier. De nouvelles formes de la liberté de prestation de servi- Nous devrions présenter une
de travail apparaissent avec les ces. Imaginez un cabinet de proposition avant l’été.
plates-formesnumériques,qu’ilfaut la directive sur la déclaration par Certains voudraient limiter la conseil à Paris qui a besoin de dix
encadrer pour sécuriser les tra- écrit obligatoire pour en élargir le durée maximale de détachement, informaticiens pour un gros contrat Mais, là aussi, l’Est et l’Ouest
vailleurs. Nous devons nous adapter champ et peut-être le contenu. à deux ans par exemple... en Allemagne. Il n’en a que huit. Il défendent des intérêts opposés.
tout en conservant la base du projet Nous discutons au Conseil des faut bien le laisser embaucher les Peut-on vraiment faire avancer
européen, qui est de faire avancer de La révision de la directive conditions sous lesquelles un déta- deux derniers ailleurs pour les déta- l’Europe sociale à Ving-Huit ?
concert le progrès économique et le sur le détachement est au cœur ché peut continuer à travailler dans cher au plus vite et ne pas perdre le On peut faire beaucoup ensemble
progrès social. d’un bras de fer entre pays le pays d’accueil après deux ans. Je contrat. D’autres mesures sont déjà si on le veut, sans confondre équité
de l’Ouest et de l’Est. en place pour lutter contre les « boî- et égalité pure. Sur le salaire mini-
Un chauffeur Uber est-il Quand peut-elle aboutir ? tes aux lettres ». Il faut désormais mum par exemple, personne ne dit
un indépendant ou un salarié ? Il faut instaurer le principe d’« un « On pourrait avoir faire la preuve de son activité réelle qu’il faut le même dans les tous les
Qui doit payer pour sa sécurité salaire égal pour un travail égal sur un accord entre Etats dans le pays d’où sont détachés des pays, cela n’aurait aucun sens. Ce
sociale ? un même lieu de travail ». Cela assu- d’ici à fin juin sur salariés. qui compte, c’est d’organiser des
Cequicomptepourlescitoyens,c’est rera une concurrence loyale et c’est convergences vers le haut. Ne rien
que l’Europe les protège aussi en unequestiond’équité,dejusticeetde
le travail détaché. » Les règles sur le travail détaché faire, c’est laisser place au dumping
matière d’emploi. Ce sera ma pre- dignitépourlesdétachés.Jelerépète doivent-elles s’appliquer social et s’engager dans une spirale
mière proposition pour le socle de àcertainspaysdel’Est :laréformene aux chauffeurs routiers vers le bas. Ensuite, si certains ne
droits : tout travailleur doit avoir vient pas remettre pas en cause le rappelle qu’au bout de deux ans un traversant un pays veulent pas avancer à Vingt-Huit, il
accès à une protection sociale, avec marché unique mais le protéger, en salarié détaché doit déjà basculer et/ou y cabotant ? faudra étudier d’autres moyens de
des couvertures santé et chômage. parant au dumping social et en pré- sur le système de sécurité sociale du C’est aujourd’hui le cas, je le redis le faire. Mais on n’est pas encore
Après, quel système, sous quel sta- servant le soutien des citoyens. Les paysoùiltravaille.Maisilnefautpas clairement. Le cabotage est arrivé à ce point-là. J’espère que le
tut, financé comment... Cela est, et discussions avancent bien au Parle- remettre en cause le principe essen- aujourd’hui dans le champ du débat sur l’avenir de l’Europe que
reste, du ressort des Etats membres. ment européen et je vois des progrès tiel en Europe de la libre prestation détachement. notre président, Jean-Claude Junc-
Il faut également que les droits et poindre au Conseil. On pourrait de services. La France ne doit pas ker, a lancé poussera la volonté
devoirsdetouslestravailleurssoient avoir un accord entre Etats d’ici à fin oublier que, si elle accueille des Mais Bruxelles a lancé d’aller en avant de manière unie à
clairs et connus d’eux. Je vais réviser juin. Je l’espère et j’y travaille. travailleurs détachés, elle en envoie une procédure d’infraction Vingt-Sept. n
 Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 MONDE // 07

BCE : Draghi défendl’intégrité Réformefiscale

controversée
et l’irréversibilitédel’euro auRoyaume-Uni
entreprise pendant la crise, se
GRANDE- sont mis à leur compte faute de
BRETAGNE mieux.Pourd’autres,lepassage
du statut de salarié à celui
Le gouvernement d’indépendant est une façon de
veut augmenter profiter d’une fiscalité plus
les cotisations douce. La formule intéresse
des indépendants, aussi les employeurs, qui ont de
revenant sur plus en plus recours aux indé-
une promesse pendants pour échapper aux
électorale. cotisations. « Deux personnes
occupant exactement le même
emploi peuvent avoir des taux
Vincent Collen d’imposition sensiblement diffé-
Daniel Roland/AFP

@VincentCollen rents selon leur statut », expli-

Les échéances politiques du printemps en Europe ne donnent pas encore de sueurs froides au président de la BCE, Mario Draghi.
ZONE EURO
La bataille sur le front
de l’inflation n’est pas
encore gagnée.
Jean-Philippe Lacour
@bankfurt
— Correspondant à Francfort
Les échéances politiques du prin-
temps en Europe ne donnent pas
encore de sueurs froides à Mario
Draghi. Le président de la BCE croit
à l’intégrité de la zone euro et a rap-
pelé jeudi le côté « irréversible » de
la monnaie unique, à l’issue de la
réunion du Conseil des gouver-
neurs de la BCE. Il a même insisté
en soulignant que « l’euro est perçu
commeunpré-requisaumarchéuni-
que », une façon de souligner la
capacité de la devise à dynamiser
l’union européenne. La seule ques-
tion à se poser est « comment assu-
rer la prospérité économique », de
manière à rendre l’euro plus résis-
tant aux chocs, sachant que le ban-
quier central, se focalise, lui, sur
l’inflation. Et, à ce sujet, la bataille
progresse mais n’est pas encore
gagnée.
Mario Draghi, la mine déten-
due, s’est livré à un exercice d’auto-
satisfaction en énumérant les
bienfaits de la politique monétaire
menée depuis trois ans pour sou-
tenir la croissance, l’emploi et les
prix. Malgré tout, le conseil de la
BCE a décidé, à l’issue d’un débat
décrit comme « consensuel » par
Mario Draghi, de ne rien changer
au dispositif en cours : les taux res-
tent fixés au plus bas et il a été
répété qu’ils pourraient encore
baisser. Quant au programme
d’achats d’actifs lancé il y a exacte-
ment deux ans, il a rempli son
objectif d’éloigner le risque de
déflation, moyennant 1.700 mil-
liards d’euros déversés sur les
marchés à ce jour, et 620 milliards
à venir d’ici à décembre 2017.
N’en déplaise aux critiques en
Allemagne qui ne voient plus l’uti-
lité,àl’heureactuelle,decesrachats
d’actifs, le débat sur leur arrêt n’est
toujours pas entamé. Avant cela, la
BCE veut constater un « ajustement
durable du taux d’inflation, et nous
ne le voyons pas encore », a martelé
Mario Draghi. La hausse, en février,
à 2 % est largement liée aux prix
du pétrole, tandis que l’inflation
hors énergie est restée molle, ne
décollant pas de 0,9 %.
Une posture plus positive
La BCE a toutefois entamé un léger
virage dans sa communication, his-
toire de donner des gages aux adep-
tes d’une politique monétaire moins
expansive.L’institutionneseditplus
prête à « utiliser tous les instruments
à sa disposition » afin de remplir ses
objectifs, ce passage ayant été retiré
de son communiqué par rapport à
celui de janvier. « Le sentiment
d’urgencen’estpasprésent »,ajustifié
l’Italien. Illustration immédiate, la
BCE n’a pas annoncé de nouvelle
vague de prêts à long terme et à très
bon marché octroyés aux banques,
qui sont encouragées à les prêter à
leur tour à l’économie.
Dans la période à venir, l’institu-
tion francfortoise craint en premier
lieu les risques géopolitiques, ceux
liés à des facteurs intérieurs devant
rester contenus. La BCE a adopté, in
fine, une posture plus positive, ce
que reflètent ses prévisions de PIB et
d’inflation, revues à la hausse sur-
tout en 2017 (1,7 % d’inflation, au lieu
de 1,3 % prévu en décembre).
Pour la suite, certains tablent sur
l’annonce, après l’été, d’un ralentis-
sement par paliers des rachats
d’actifs, effectif à partir de 2018. n
— Correspondant à Londres
D’habitude prudente, Theresa
May a peut-être sous-estimé la
réaction des Britanniques à sa
réforme de la fiscalité des
travailleurs indépendants. Le
gouvernement a présenté mer-
credi un projet d’augmentation
des cotisations sociales des
indépendants qui suscite une
vive controverse outre-Man-
che. Elles sont aujourd’hui infé-
rieures à celles des salariés : les
indépendantsnepaientque9 %
de cotisations sur leurs reve-
nus, contre près de 26 % pour
les salariés si l’on ajoute la part
employeur et la part salarié.
Le ministre des Finances,
Philip Hammond, veut faire
passer le taux de cotisation des
indépendants à 11 % au cours
des deux prochaines années.
Au-delà des recettes supplé-
mentaires p our le budget
–600millionsdelivresparan–,
c’est une question « de justice »,
a estimé le ministre, qui cher-
che ainsi à « réduire l’écart »
entre salariés et indépendants.
Les indépendants bénéficient
aujourd’hui des mêmes presta-
tions sociales que les salariés,
que Helen Miller, de l’Institute
forFiscalStudies(IFS).L’effetde
la hausse des cotisations pré-
vue par le gouvernement serait
limité : elle ne concernerait que
la moitié des travailleurs indé-
pendants et son impact maxi-
mal, pour les plus hauts reve-
nus, serait de 589 livres par an.
Quelques défections
dans les rangs
du parti au pouvoir
suffiraient à faire
tomber la mesure.
Elle passe néanmoins mal
dans l’opposition mais aussi, et
c’est plus gênant pour Theresa
May,chezcertainsdéputésdela
majorité qui l’ont ouvertement
critiquée. Avant d’être recon-
duit au pouvoir en 2015, le Parti
conservateur s’était engagé à ne
pas augmenter les cotisations
pendant la durée de la législa-
ture. Cette promesse ne serait
donc pas tenue. La hausse des
cotisations a été critiquée par
l’ensemble de la presse mer-
credi, y compris les journaux de

Chômagefrontalier :lechangement à quelques exceptions près

comme le congé maternité, ce
qui justifie le rapprochement
droite qui soutiennent habi-
tuellement l’exécutif comme le
« Daily Mail » et le « Daily Tele-

derèglequipeutrapportergrosàlaFrance selon Philip Hammond.

Une fiscalité plus douce

EMPLOI
Bruxelles veut transfé-
rer à l’Etat d’accueil
la couverture chômage
des frontaliers.
Le système actuel
a coûté 600 millions
à la France en 2016.
Merci Bruxelles ? Tandis que les
partenaires sociaux français relan-
cent la négociation sur l’assurance-
chômage, en déficit de 4,2 milliards
d’euros l’an passé, un coup de main
salutaire pourrait arriver de la Com-
mission européenne. Son projet de
refonte du règlement de coordina-
tion des systèmes de Sécurité
sociale, présenté en décembre, pré-
voit une réforme de la couverture
chômage du 1,3 million de salariés
frontaliers (résidant dans un Etat,
travaillant dans un autre), qui pour-
rait en effet faire économiser plu-
sieurs centaines de millions d’euros
par an à l’Unédic.
Aujourd’hui, quand un Français
résidant par exemple à Strasbourg et
travaillant outre-Rhin est licencié,
c’est la France qui lui verse ses alloca-
tions, aux mêmes conditions que s’il
y avait travaillé, et ce bien qu’il ait
cotisé en Allemagne et y ait été, en
principe, imposé. L’Allemagne doit
verseràlaFranceunecompensation,
mais elle est plafonnée à trois à cinq
mois d’allocations. C’est peu, com-
paré à la durée moyenne du chô-
mage. Dans un rapport financier
publiéenseptembre,l’Unédicalerte :
en2015,ilaversé770millionsd’euros
d’allocations à 34.000 bénéficiaires
du système et n’a reçu que 170 mil-
lions des Etats où ils ont perdu leur
emploi. Soit un coût net de 600 mil-
lions, deux fois plus qu’il y a dix ans.
Les deux tiers de l’addition se
concentrent sur la Suisse (concer-
née en vertu d’un accord bilatéral
avec l’UE), où l’érosion de la crois-
sance a fait des dégâts parmi les
nombreux frontaliers français. Ils
coûtentd’autantpluscheràl’Unédic
que leurs allocations sont calculées
d’aprèsdessalairesperçusenSuisse,
où ils sont bien plus élevés.
La Suisse et le
Luxembourg sont vent
debout contre le projet
de la commission.
Larévisionprévueparlacommis-
saire européenne à l’Emploi,
Marianne Thyssen, rebattrait les
cartes : dès lors qu’un frontalier y a
travaillé au moins 12 mois, il incom-
berait à l’Etat membre du dernier
emploi de le couvrir en cas de perte
d’emploi, aux conditions en vigueur
localement,cequiferaaussidesper-
dants et des gagnants parmi les chô-
meurs. « C’est plus juste et cohé-
rent de maintenir le lien avec le pays
où il a travaillé et cotisé », insiste
Marianne Thyssen.
Le projet est désormais soumis à
l’aval d’une majorité des Etats mem-
bres. La Suisse, qui accueille plus de
300.000 frontaliers, et le Luxem-
bourg, qui en compte 174.000, sont
sans surprise vent debout. Le grand-
duché dénonce un projet « imprati-
cable », pointant l’impossibilité pour
lui de vérifier que les chômeurs
domiciliés hors de son territoire
cherchent activement un nouvel
emploi. Les discussions sont en
cours en vue d’aboutir avant l’été,
mais les premiers échanges, ven-
dredi dernier, entre ministres euro-
péens du Travail, laissent espérer à
la commission une adoption de son
projet. — D. P. (à Bruxelles)
graph ». Theresa May doit-elle
pour autant s’attendre à une
fronde des députés conserva-
L e t r av a i l i n d é p e n d a n t a teurs lorsque la mesure
explosé en Grande-Bretagne sera votée à la Chambre des
ces dernières années, en parti- communes ? Quelques défec-
culier depuis la crise de 2008- tions dans les rangs du parti au
2009. Les indépendants sont pouvoir suffiraient à faire
près de 5 millions aujourd’hui tomber la mesure, la Première
et représentent 15 % de l’emploi ministre jouissant d’une très
total (contre 10 % en France). courte majorité. Reste à savoir
Certains, licenciés par leur si les députés oseront. n
L’Italieadopte unrevenu mensuel
d’insertionde480 euros
Le Parlement italien a approuvé jeudi un plan de lutte
contre la pauvreté, qui prévoit le versement sous
conditions de 480 euros par mois aux plus défavori-
sés. « Pour la première fois, notre pays sera doté d’un
instrument national et structurel de lutte contre la pau-
vreté, le revenu d’inclusion (REI) », permettant ainsi
d’aider « qui est dans le besoin, et pas seulement ceux
appartenant à certaines catégories, comme les person-
nes âgées, les chômeurs ou les porteurs de handicap »,
s’est réjoui le ministre du Travail, Giuliano Poletti.
Cette mesure devrait permettre d’aider quelque
400.000 familles, soit près de 1,8 million de personnes.

LEGRANDRENDEZ-VOUS
ANIMÉPARFABIENNAMIASAVECNICOLASBARRÉETMYRIAMENCAOUA
DIMANCHEDE10H À11H
LEGRANDTESTDESPROGRAMMESÉCONOMIQUESDESCANDIDATSÀLAPRÉSIDENTIELLE

ENDIRECTSUREUROPE1,CNEWSETLESECHOS.FR
08 // MONDE
LeNigeriaveut
enfiniravec
larécession
AFRIQUE
Abuja veut relancer
son économie
et atteindre une
croissance de 7 %
en 2020.
Michel De Grandi
@MdeGrandi
Alors que des doutes persistent
sur la santé du président
Muhammadu Buhari, soigné à
Londres depuis mi-janvier, le
Nigeria a tenu malgré tout à
publier un programme de
réformes destiné à redynami-
ser son économie. Après –1,5 %
en 2016, la première récession
depuis 1991, l’évolution du PIB
devrait redevenir légèrement
positive cette année. L’objectif
est de relancer la machine éco-
nomique pour atteindre une
croissance de 7 % en 2020 avec
une inflation repassée sous la
barre des 10 % (18,7 % en 2016).
Secteur pétrolier
Construit sur trois ans (2017-
2020), ce plan dévoilé par le
ministère du Budget prévoit de
céder une partie des actifs d’Etat
dans le secteur pétrolier et de
créer 15 millions d’emplois.
L’Etat détient en moyenne 55 %
dans les joint-ventures pétro-
liers opérés par les majors mon-
diaux (Royal Dutch, Exxon
Mobil, Total, etc.), qui assurent
environ 90 % de la production
de brut. De la même manière, le
Nigeriadétient49 %d’unestruc-
Le rendez-vous de
la filière ferroviaire
21, 22 et 23 mars 2017, Lille
• 430 exposants de 24 pays
• Conférences
• Ateliers
• Remises de Prix
• Rencontres internationales B2B
• Visites de sites
• Séminaires et présentations
techniques
Bien plus qu’un salon !
ture incluant la plus importante
usine de liquéfaction du gaz
d’Afrique. En opérant de telles
cessions, les autorités nigéria-
nesveulentàlafois« optimiserle
rendement de ces installations et
alléger les charges du gouverne-
ment » selon le ministère du
Budget et de la Planification
nationale. De la même manière,
l’objectif est de faire passer, d’ici
à 2020, la production nationale
de brut de 1,6 million de barils/
jour à 2,5 millions.
L’autre volet sur lequel le pro-
gramme entend agir concerne
la politique monétaire : le gou-
vernement envisage pour la
première fois de « mettre en
place un régime de change déter-
miné par le marché pour renfor-
cer la confiance et encourager
l’entrée de devises » dans le pays.
Depuis des mois, la Banque
centrale nigériane est en effet
accusée d’avoir fait fuir les
investisseurs en refusant toute
dévaluation et en maintenant la
valeur du naira à un taux artifi-
ciel (315 nairas pour un dollar,
contre 520 au marché noir).
Pour donner de l’air aux opéra-
teurs économiques asphyxiés,
elle a consenti en février à pui-
ser dans ses réserves de change
et à injecter dans l’économie
plusieurs centaines de mil-
liards de dollars. Mais ces
mesures ponctuelles n’ont rien
résolu sur le long terme.
Même si la volonté politique
est réelle, nul ne sait
aujourd’hui de quelle façon et à
quelle vitesse ce plan sera mis
en place. Ni si le pays a décidé
d’en finir avec la corruption. n
Commandez vite votre badge :
www.sifer2017.com
Trumplève un peule voilesur
sonplan d’infrastructures
ÉTATS-UNIS
Pour son plan à
1.000 milliards de
dollars, le président
américain dit rêver
« vraiment grand ».
Il devrait obtenir le
soutien des démocra-
tes au Congrès.
Elsa Conesa
@ElsaConesa
— Bureau de New York
Pour Donald Trump, tout ce qui
n’est pas « great » doit être « big ».
« L’Amérique a toujours été une
nation d’immenses promesses parce
que nous rêvons grand, a expliqué le
président américain mercredi,
devant une poignée de patrons du
bâtiment venus l’entendre parler
de son plan de construction
d’infrastructures. A partir de main-
tenant, nous allons rêver vraiment
grand. » Et d’évoquer les projets qui
le font « rêver », comme les trains à
grande vitesse ou l’Hyperloop, un
nouveau mode de transport déve-
loppé par l’entrepreneur Elon
Musk – présent lors de la réunion –
et consistant à faire circuler dans
un tube quasiment sous vide une
capsule avec des voyageurs ou des
marchandises.
Parmi les projets qui
le font « rêver » :
les trains à grande
vitesse ou l’Hyperloop,
le tube supersonique
d’Elon Musk.
Quoique très parcellaires, ces
informations sont les premières
portant sur le gigantesque pro-
gramme de construction d’infras-
tructures promis par Trump pen-
dant la campagne, qu’il a lui-même
chiffré à 1.000 milliards de dollars.
Au cœur de son plan de relance de
l’économie américaine, ce pro-
gramme de grands travaux qu’il
veut spectaculaire ne devrait toute-
Le programme de grands travaux voulu par Trump ne devrait pas démarrer tout de suite. Le nou-
veau président a fait de l’abrogation de l’Obamacare et de la réforme fiscale ses deux priorités.
fois pas démarrer dans les prochai-
nes semaines. La nouvelle adminis-
tration a en effet fait de l’abrogation
d’Obamacare et de la réforme fis-
cale ses deux priorités du prin-
temps. A défaut, Donald Trump
met donc la pression sur les Etats
afin qu’ils facilitent la délivrance de
permis de construire et privilégient
lestravauxderénovationplutôtque
le lancement de nouveaux projets.
« Nous ne leur donnerons pas
d’argent s’ils sont embourbés dans
d’interminables problèmes de
bureaucratie », a prévenu Trump.
Le président n’a par ailleurs pas
donné de précisions sur le finance-
ment de ce plan, dont l’ampleur
inquiète les républicains attachés à
l’orthodoxie budgétaire. Le mois
dernier lors de son discours devant
le Congrès, Donald Trump a indi-
qué qu’il entendait s’appuyer sur
des partenariats public-privé pour
financer son programme, au
besoin à l’aide de nouveaux crédits
d’impôts. Son entourage évoque
aussi l’idée d’une amnistie fiscale
ponctuelle qui encouragerait les
Lespartispolitiques espagnols
rattrapésparlacorruption
ZONE EURO
A Barcelone, le parti
nationaliste est au
cœur d’une affaire de
commissions occultes.
A Madrid, c’est le
financement du Parti
populaire qui est
sur la sellette.
Cécile Thibaud
— Correspondante à Madrid
« On est passé de 3 % à 4 %, parce que
le parti voulait plus d’argent. » La
confession jeudi à Barcelone, en
plein procès, de Jordi Montull,
l’homme de paille du parti nationa-
liste catalan Convergència, racon-
tant comment les commissions exi-
gées aux entreprises ont augmenté,
ne laisse pas de place au doute. Il a
bien été au centre d’un réseau de
pots-de-vin versés par les compa-
gnies qui souhaitaient décrocher
des contrats publics en Catalogne.
A Madrid, aux mêmes heures ou
presque, le juge d’instruction Eloy
Velasco interrogeait une série de
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos
Jim Lo Scalzo/Pool via Bloomberg
multinationales américaines à l’été, devrait recevoir le soutien des
rapatrier le cash qu’elles stockent à démocrates, dont le programme
l’étranger pour échapper à l’impôt. d’infrastructures avait été bloqué
Une mesure qui pourrait rapporter par un Congrès républicain sous
200 milliards de dollars mais qui Obama. « Nous avons dépensé bien
s’annonce très complexe. Ce pro- plus d’argent pour la guerre en Irak,
gramme de construction, qui fera que nous avons payée à crédit », a fait
l’objet d’une loi mais dont certaines remarquer Charles Schumer, le
mesures pourraient figurer dans la chef de file des démocrates au
réforme fiscale attendue avant Sénat. n
Les prototypes du mur avec
le Mexique sont déposés ce jour
L’administration américaine avance et le mur se rappro-
che. Les candidats à la conception et la construction du
mur avec le Mexique (ou son renforcement, car une bon-
ne partie des 2.000 kilomètres à faire d'ici 2020 existent
déjà) ont jusqu’à aujourd’hui 10 mars pour présenter
leurs concepts sous forme papier. Ceux jugés les plus con-
vaincants devront présenter pour le 24 mars une proposi-
tion complète incluant le prix pour une attribution dès
mi-avril des « lots » de murs aux divers gagnants. L’appel
d’offres concerne les architectes et constructeurs, mais la
polémique sur les candidats présumés n’épargne pas les
cimentiers, dont le mexicain Cemex et le suisse Lafarge-
Holcim (leader du ciment aux Etats-Unis). M. C.
témoins, à propos de documents
clefs qui prouveraient le finance-
Artur Mas, l’ancien président régio-
nal, à un moment crucial, alors que
ment illégal de l’antenne régionale son parti essaie précisément d’accé-
duPartipopulaire,àtravers,làaussi, lérer la « déconnexion » de la région
de fausses factures et de commis- du reste de l’Espagne, en faisant
sions reversées au parti. C’est ainsi adopter un changement de procé-
qu’aurait pu filer une partie du bud- dure du Parlement catalan, qui per-
get dédié à la construction de six mettrait de faire voter rapidement
nouveauxhôpitaux,ouencoreàune les lois de la sécession.
pharaonique cité de la justice laissée A Madrid, certains dénoncent la
en plan depuis. Si Madrid et Barce- façon dont les dirigeants nationalis-
lonesemblentsouventavanceràdes tes tentent d’actionner le processus
vitesses différentes, cette fois les de l’indépendance pour échapper à
deux métropoles convergent. L’étau leurs responsabilités pénales. Mais
judiciaire paraît se resserrer autour le parti de Mariano Rajoy, qui gou-
des partis politiques qui auraient verne en minorité, voit lui aussi se
mis en place une façon de financer profiler les problèmes. Il est cerné
leurs campagnes électorales par le par une série d’affaires encore en
biais d’un pourcentage sur les con- cours d’instruction, qu’il est de plus
trats publics pendant les années du en plus difficile de traiter comme
boom de la construction. des « cas isolés », ainsi que le leader
conservateur essaie de le faire.
Sécession Dans une alliance inédite, les
Selon la déclaration de l’un des socialistes du PSOE viennent de se
inculpés de Barcelone passé aux mettre d’accord avec Podemos et les
aveux, le parti au gouvernement centristes de Ciudadanos pour voter
régional aurait utilisé le biais d’une l’ouverture d’une enquête parle-
institution culturelle, le Palau de la mentaire et exiger des changements
Música, pour faire verser les com- des responsabilités politiques. « Les
missions. Jusqu’ici, les entreprises tribunaux doivent faire leur travail,
citées ont nié leur participation. mais nous allons aussi faire le nôtre »,
Mais si ce système se confirme, il commentait jeudi le porte-parole
pourrait bien mettre en question socialiste, Antonio Hernando. n
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017
idées&débats
Pinel pour « Les Echos »
Lestroistransformationsqui
mettentsous pressionleCAC40
Laurent Flallo
— Editorialiste
Est-ce la croissance ? La conjonc-
ture ? Les incertitudes politiques ?
Non. Le thème central de la parti-
tion des chefs d’entreprise pour
2017 est déjà identifié depuis quel-
ques années, mais n’a jamais pris
une telle acuité : la trans-for-ma-
tion. Les dirigeants du CAC 40
l’interprètent sur tous les tons en
l’accompagnant de la grosse caisse
de la « digitalisation » et des violons
de « l’innovation ».
Le contraste est saisissant. D’un
côté, la symphonie des bénéfices
des ténors tricolores pour 2016 – un
peu plus de 75,6 milliards d’euros,
au plus haut depuis 2010, le dernier
rebonddemilieudecrisefinancière
– est le signe d’une santé qui ne se
dément pas. L’endettement est sous
contrôle : 225 milliards en net selon
Alphavalue,soit 30%desfonds pro-
pres,unplusbasd’aumoinsdixans.
Et leurs bilans solides sont là pour
soutenir les conquêtes externes
(une quarantaine d’acquisitions de
plus de 500 millions de dollars ces
trois dernières années pour un total
d’un peu moins de 80 milliards
d’après Bloomberg).
Mais, d’un autre côté, cette musi-
que joyeuse s’accompagne d’un dis-
cours sourdement anxiogène lors-
que les vénérables dames du
CAC 40 – 105 ans en moyenne au
compteur – se métamorphosent en
« transformers » courant après des
Gafa (Google, Apple, Facebook,
Amazon), qui ont le quart de leur
âge,ouaprèsdeslicornes,qui,selon
Credit Suisse, pèsent déjà 45 % de
leur valeur boursière cumulée.
C’est que la déferlante technolo-
gique et les secousses du monde de
l’énergie n’épargnent plus per-
sonne. D’Engie à la Société Géné-
rale,lesétats-majorsdoiventrépon-
dre aux défis p osés par trois
transformations majeures.
La première est la disparition des
barrières à l’entrée. Presque les deux
tiers des sociétés d’un CAC 40 qui a
largement profité de la mondialisa-
tion détiennent des positions de
L’ANALYSE
DE LA
RÉDACTION
Défiées de toutes
parts par les disrup-
teurs de l’économie
que sont les Gafa ou
les licornes, les entre-
prises du CAC 40
organisent leur
transformation sous
l’impulsion de trois
chocs : la disparition
des barrières à l’en-
trée, l’effondrement
des rentes et la muta-
tion du capitalisme
financier.
D aux Millennials, des manageurs de
Les points à retenir
•entreprises
La bonne santé des
du CAC 40 se lit
dans des bénéfices au plus
haut depuis 2010, leurs
positions de leaders
mondiaux, la vitalité de leurs
acquisitions et un ratio
d’endettement à un plus bas
d’au moins dix ans.
• Mais leur besoin de
transformation n’a jamais
été aussi profond.
• Leur principale faiblesse
demeure leur capital ouvert
à tous les vents.
numéro un, deux ou trois planétaire
dans leurs domaines. La taille n’a,
certes, jamais été une garantie abso-
lue de pérennité, comme le rappel-
lent les croix plantées dans le
cimetière de deux décennies de
« capitalisme sans capital » – et, sur-
tout, sans assez de capitalistes –
(Pechiney, Arcelor, Alstom, Alcatel-
Lucent,Lafarge,ClubMed,Technip).
Mais le jeu a changé. Un impro-
bable alignement des planètes – la
chute du coût d’accès aux marchés
provoquée par le numérique,
l’abondance de financements grâce
aux taux bas, des prix des matières
premières longtemps restés sans
surchauffe – a inversé le darwi-
nisme qui voulait qu’on se méfie de
plus gros que soi.
L’infiniment petit est désormais
tout aussi dangereux. Parti de zéro
il y a sept ans, Kiko est aujourd’hui
le numéro un italien des vernis à
ongles (quatrième du maquillage
dans la Botte) grâce aux adolescen-
tes « réseautant » sur leurs smart-
phones. Michel & Augustin
(40 millions d’euros de chiffre
d’affairesen2015)s’estservidubuzz
sur Internet pour forcer la porte du
patron de Starbucks et de ses
10.000 cafés aux Etats-Unis.
Sur ces marchés de la grande
consommation qui se pensaient
protégés, le pouvoir change de
mains. Il passe des multinationales
marques iconiques, milliardaires
en dollars et capables de « saturer »
le temps de cerveau disponible à
coups de publicités à des créateurs
jouant la proximité avec des com-
munautés. Mimer leurs codes n’est
pas donné à tout le monde, comme
l’a testé Danone en subissant les
couacs de la relance d’Activia.
Deuxième choc, les situations de
rentepeuvents’effondrerdujourau
lendemain. Les trublions de la
disruption ont arraché deux points
de leurs marchés en trois ans (de
2012 à 2015) aux dix premières mul-
tinationales de l’alimentaire, des
soinsdelamaisonetdelapersonne,
soit l’équivalent de 36 milliards de
dollars de ventes en grande surface,
SOMMAIRE
calculent les analystes de Citi. Avec
un impact non négligeable sur la
rentabilité. « Leurs poches de profits
anormalement élevés, habituelle-
ment considérées comme inattaqua-
bles du fait de leur domination et uti-
lisées pour investir ailleurs, sont
captées […] ou disparaissent », cons-
tatent-ils.
Danone a ainsi perdu sa vache à
lait du yaourt en Espagne (25 % de
marge d’exploitation à son pic,
selon Citi). Paris, la plus grosse
source de profit d’AccorHotels, est
la première ville en nombre
d’annonces sur Airbnb. Le long-
courrier aérien est la prochaine
frontière du low cost.
Les disrupteurs ne sont pas les
seuls à bousculer les situations éta-
blies. Lachutedesprixdel’énergiea
enterré la rente nucléaire d’EDF. La
justice a noyé celle de l’eau pour
Veolia et Suez. Le choix politique
d’un quatrième opérateur a ruiné
celle des télécoms. Et la réglemen-
tation vient d’ouvrir une brèche
dans la mobilité bancaire. Même la
rente autoroutière peut craindre le
covoiturage et les « cars Macron »
qui prennent les nationales.
Latroisièmetransformationtient
à la lutte du « capitalisme contre
capitalisme ». Le concours de
beauté n’est plus entre la « culotte
tyrolienne » du modèle rhénan et le
jean reaganien, grand gagnant, que
décrivait l’économiste Michel
Albert il y a vingt-six ans. Il oppose,
aujourd’hui, la chemise à fleurs
d’une économie de marché plus res-
pectueuse des enjeux sociaux et
environnementaux, le chapeau du
mercantilismechinoisetlecostume
d’une finance sans états d’âme. Leur
ADNeuropéenportenaturellement
les entreprises du CAC 40 vers la
première, alors que leur capital,
grand ouvert au deuxième, en subit
déjà les assauts, et qu’elles risquent
d’avoir à affronter un jour le troi-
sième, récemment incarné par le
fonds 3G Capital qui rôde autour
d’Unilever. Des trois chocs, c’est
celui auquel les champions français
sont le moins préparés. Et celui qui
réveillera les Etats. n
// 09
Le meilleur du Cercle Chômage : pour un contrat de travail
des Echos à droits progressifs
La Chronique Monsieur Xi Jinping, vous avez bien dit
« libre-échange » ?
Le Point de vue Hôpital : sortir de la guerre public-privé
Livres L a France doit prendre congé du régime
présidentiel
L’œil du philosophe Tous rivaux, tous rassemblés
LES ÉDITORIAUX
DES « ÉCHOS »
Unouiàl’euroquioblige
Les choses sont désormais claires et sans
appel. Le sondage que nous publions ce
vendredi confirme de façon nette que les
Français ne souhaitent pas quitter l’euro et
revenir au franc, comme le propose le Front
national. Marine Le Pen a fait de cette sortie
le point central de son projet économique et
Par Dominique
les personnes interrogées sont donc 72 % à y
Seux être hostiles, dont 44 % y sont « très »
opposées. C’est un score élevé. Conforme
presque à la virgule près aux enquêtes
Le discours menées régulièrement depuis vingt ans par
anti-euro la Commission européenne, il montre que le
du FN ne discours martelé depuis des semaines par le
parti souverainiste ne prend pas sur ce
prend pas. point. Les Français sont attachés à la
Mais monnaie unique, qui a profondément
attention modifié leur vie quotidienne. Ils ont surtout
perçu que les inconvénients du retour à un
aux moins franc dévalué seraient supérieurs à ses
de 50 ans ! avantages. Promis comme un remède
miracle, ce choix entraînerait
probablement la fin de l’euro et déclencherait une guerre des
changes avec des pays comme l’Italie ou l’Espagne. Dès lors,
souveraineté rimerait avec instabilité et hausse des taux d’intérêt
difficilement supportable. Au-delà, il n’y aucune raison que l’euro
porte un chapeau trop large pour lui dans la responsabilité de nos
difficultés économiques. La meilleure preuve : avec la même
monnaie, les Pays-Bas et l’Italie dégagent des excédents
commerciaux importants, tandis que le Royaume-Uni accuse, lui,
un déficit avec la livre sterling.
Mais ce oui à l’euro est loin d’être inconditionnel. L’autre résultat
de notre sondage est que les Français ne sont pas satisfaits de
l’Europe – ce qui ne constitue pas une surprise. Ils sont de fait un
peu plus nombreux à estimer qu’elle est davantage synonyme de
handicaps que d’atouts. Si un tiers juge que la balance est pile au
milieu, ce qui relativise les chiffres précédents, le manque
d’enthousiasme est patent. Particulièrement chez les ouvriers, les
employés et les habitants des territoires ruraux. Cette défiance
s’explique : l’Europe est un bouc émissaire facile dans tous les pays,
avec le succès que l’on sait outre-Manche. Mais elle souffre aussi de
défauts réels profonds et connus : manque d’incarnation politique
de la zone euro, erreurs technocratiques corrigées tardivement
(travailleurs détachés, concurrence, etc.), trop d’importance
accordée aux finances publiques par rapport à l’économie, etc.
La leçon est qu’il ne suffit plus de sauter sur sa chaise comme des
cabris et de crier « L’Europe, l’Europe », pour citer le général de
Gaulle, pour convaincre les Français. Il faut apporter des réponses
concrètes et argumentées pour préserver ses acquis, y compris
l’euro. L’enjeu est d’autant plus vital que, s’agissant de l’euro, les plus
jeunes y sont moins attachés que les plus de 50 ans.
( Lire nos informations
Page 2
Pasde fatalitéau déficit
Par Etienne Lefebvre
L’évolution du marché du travail a dépassé les attentes en 2016,
avec 223.000 postes créés dans le secteur privé, selon le baromètre
de l’Acoss, l’organisme qui prélève les cotisations des entreprises.
Cette dynamique bénéficie aux régimes sociaux, qui voient leurs
recettes progresser sensiblement : d’un peu plus de 2 % l’an dernier
et de 3 % en 2017. Dit autrement, il n’y a pas de fatalité au déficit de la
Sécurité sociale, même avec une croissance moyenne. Rapporté à
un budget du régime général proche de 400 milliards d’euros
par an, ce rythme de progression des recettes correspond à un
surcroît de plus de 10 milliards cette année. Il y a donc des marges
naturelles, sans hausses de taxes et sans austérité, pour faire face
aux besoins de financement croissants de l’assurance-maladie
et des retraites. Mais à deux conditions. Il faut d’abord résorber le
déficit structurel des comptes sociaux, qui est apparu au début
des années 2000 et qui n’est pas encore comblé. Et il ne faut pas se
mettre à dépenser davantage dès que l’horizon financier s’éclaircit.
La Sécurité sociale a ainsi accumulé quelque 270 milliards d’euros
de dettes depuis 1996, dont 125 milliards seulement ont été amortis.
Si le prochain président de la République gère raisonnablement les
comptes sociaux, qui devraient être proches de l’équilibre en 2017,
la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) devrait avoir
remboursé l’intégralité de cette dette à l’horizon de 2024. L’enjeu
politique n’est pas mince : cela mettrait un terme à une anomalie,
à savoir le renvoi sur les générations futures d’une partie de nos
dépenses courantes. L’enjeu financier l’est tout autant : les quelque
16 milliards d’euros de prélèvements finançant la Cades (CRDS,
part de CSG, etc.) deviendraient disponibles du jour au lendemain
pour financer d’autres besoins. Ou seraient supprimés.
( Lire nos informations
Page 4
10 // IDEES & DEBATS
opinions
LE MEILLEUR DU
CERCLE DES ÉCHOS
Chômage : pour un contrat
de travail à droits progressifs
Pour l’économiste Frédéric Bizard, les CDD
et CDI expliquent, en partie, la situation
de l’emploi en France. Il plaide pour
un nouveau contrat de travail.
Protecteur pour les travailleurs.
Rassurant pour les entreprises.
NI CDD NI CDI « La rigidité du CDI génère
un chômage de longue durée élevé,
une moindre mobilité professionnelle et des
procédures longues, coûteuses et incertaines
de licenciements. Quant au CDD, il n’est
ni dans l’intérêt du salarié ni dans celui de
l’employeur. Il apporte moins de protection
et plus de difficulté à se projeter dans
l’avenir pour le salarié. Il est plus coûteux
pour l’employeur. »
QUID DU CDP ? « Pour inciter
les employeurs à embaucher avec
des contrats à durée indéterminée, il faut
rechercher une forme de contrat plus souple
que le CDI et gagnant-gagnant pour les deux
parties. C’est le cas du contrat à droits
progressifs (CDP) qui assure une protection
croissante des salariés dans la durée. »
À L’ANCIENNETÉ « Ce nouveau régime
permet de licencier à moindre coût en début
de contrat et de faire croître le coût
du licenciement selon l’ancienneté
du salarié. [...] Avec le contrat à droits
progressifs, le principe en cas de
licenciement abusif devient l’indemnisation
plafonnée, le droit à indemnisation étant
croissant avec l’ancienneté.»
PROTÉGER LA PERSONNE « Cette mesure
dite de “flexisécurité” opère un changement
de stratégie radicale par rapport au logiciel
français concernant la protection du travail.
La question n’est plus de protéger l’emploi,
c’est-à-dire le salarié en activité, mais
la personne, qu’elle soit en activité
ou au chômage. Flexibilité et sécurité
sont les deux faces d’une même pièce. »
a
A lire en intégralité sur Le Cercle,
le site participatif des Echos
lesechos.fr/idees-debats/cercle
LA REVUE
DU JOUR
Rénover la politique
de la ville
LE PROPOS. La politique de la ville
– en réalité, la politique en direction
des quartiers problématiques –
est toujours en quête d’idées. Très
disputée, elle suscite des opinions
contrastées. Elle fait ici l’objet d’un
bouquet de propositions : soutenir
les bénévoles, lutter en priorité
contre la criminalité, refonder
la citoyenneté, redonner confiance
aux jeunes entreprenants.
Un tour d’horizon international
ouvre ces suggestions, passant
par le Royaume-Uni, les Pays-Bas
(volontaristes, mais qui ont cessé
leurs politiques ciblées),
l’Allemagne (où la subsidiarité
préside), Singapour (qui a su se
transformer en « ville intelligente »)
et les Etats-Unis
(où l’administration Obama
a développé un programme efficace
baptisé « Choice Neighborhoods »).
LA PUBLICATION. Publiée par
la Fédération française du bâtiment
(FFB), disponible gracieusement en
ligne, « Constructif » a plusieurs fois
abordé le chantier de la politique
DANS LA PRESSE
ÉTRANGÈRE
Six ans après Fukushima,
le Japon s’interroge
sur le nucléaire
•de«terre
Six ans après “le grand tremblement
du Japon” du 11 mars 2011 qui a
entraîné un gigantesque tsunami provo-
quant la fusion de réacteurs à la centrale
nucléaire de Fukushima, la reconstruc-
tion des zones dévastées est toujours loin
d’être achevée », estime l’« Asahi Shim-
bun ». Selon le quotidien, quelque
80.000 personnes vivent toujours dans
des conditions précaires comme dépla-
cées de la zone touchée. Et il n’y a aucun
signederenaissance descommunautés
dévastées autour de la centrale, alors
que les dégâts provoqués par le désastre
nucléaire et les coûts pour décontami-
ner la zone ne cessent d’augmenter.
Cet anniversaire de la catastrophe
nucléaire est l’occasion aussi pour le
journal de s’interroger sur « la ferme
détermination » du Premier ministre
Shinzo Abe de promouvoir l’énergie
nucléaire comme « principale source
d’électricité dans l’avenir ». Est-ce rai-
sonnable en dépit de la catastrophe de
2011 ? Est-ce que l’énergie nucléaire est
« réellement »uneressourcepeuchère,
comme le prétendent le gouvernement
Abe et les entreprises du nucléaire ? se
demande le journal, alors que la décon-
tamination des sites n’est pas terminée
et que les niveaux de radioactivité
empêchent le retour dans leurs com-
munautés de tous les déplacés. Ce rap-
pel intervient alors que le gouverne-
ment japonais doit se pencher sur
l’examen régulier de sa politique éner-
gétique. Une occasion, selon l’« Asahi »,
de faire une évaluation sérieuse des
coûts, des risques, des avantages de
« toutes les sources d’énergie ».
L’Allemagne et Taïwan ont déjà
décidé d’abandonner le nucléaire et
d’autres pays ferment des centrales.
« Le gouvernement japonais doit se sou-
venir de ces six années douloureuses qui
ont suivi la catastrophe nucléaire et se
lancer dans une politique énergétique
plus raisonnable et durable. » — J. H.-R.
Politique de la ville :
des pistes de progrès
Constructif, n° 46, 2017.
de la ville. Maintenant pour en
proposer de nouvelles orientations.
En réunissant, ce qui est rare,
des experts aux visions très variées.
LA CITATION. « Nos clients
se reconnaissent dans
nos collaborateurs,
et nos collaborateurs sont à
l’image de nos clients » (Jean-Marc
Ambrosini, DRH de SNCF)
— Julien Damon
Xi Jinping au forum économique mondial de Davos en janvier dernier. Photo Michel Euler/AP/Sipa
Monsieur Xi Jinping, vous avez
bien dit « libre-échange » ?
Malgré le vibrant appel au libre-échange du président chinois à Davos, son
pays continue à maltraiter les investisseurs étrangers. Et il vient de lancer
un vaste plan de conquête industrielle, qui prévoit notamment de lutter
contre les importations.
LA
CHRONIQUE
d’ Eric
Le Boucher
L
a menace protectionniste ne
vient pas que des Etats-Unis de
Donald Trump. Elle vient aussi
de Chine, qui, loin d’avancer vers une
libéralisation de ses pratiques de busi-
ness, s’oriente vers un nationalisme
renforcé pour essayer de maintenir sa
croissance. Les belles déclarations en
faveur du libre-échange du président Xi
Jinping à Davos cet hiver ont donné
l’impression d’un monde à l’envers, la
Chine donnant des leçons d’ouverture à
l’Amérique. La réalité n’est pas celle-là.
Depuis son entrée dans l’OMC en
2001, la Chine n’a toujours qu’entrou-
vert ses marchés et elle continue de
mettre des bâtons dans les roues des
investisseurs étrangers. Elle tire profit
de la faiblesse de ses partenaires, qui
restent fascinés par ses débouchés
potentiels et nourris de l’espoir d’une
normalisation progressive. Pékin, il est
vrai, donne le change. Le troisième plé-
num du Parti communiste en 2013 se
concluait par un vibrant appel au libé-
ralisme : le marché doit désormais
jouer le rôle décisif. Pékin sait aussi
répandre du brouillard. Le débat sur la
politique économique fait l’objet d’un
intense et brutal débat au sein du Parti,
mais il est maintenu hermétiquement
opaque pour les observateurs étran-
gers. Confinés dans l’ignorance, ils doi-
vent pouvoir continuer d’espérer.
Mais force est de constater que, dans
les faits, l’ouverture est restée insuffi-
sante et contrôlée. Et rien ne devrait
s’arranger dans le sens espéré par les
Occidentaux à l’avenir. L’initiative China
Manufacturing 2025, un plan stratégi-
que qui est l’aboutissement de deux ans
d’unelargeréflexioninternesurlacrois-
sancefuturedelaChine,indiqueaucon-
traire comment Pékin entend renforcer
sa puissance industrielle d’ici à 2025
puisà2049,annéeducentièmeanniver-
saire de la prise de pouvoir par Mao. Le
document, très finement analysé par la
Chambre de commerce européenne en
Chine (1), devrait être vu comme un
avertissement. Il s’agit d’un plan de con-
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos
LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR LESECHOS.FR
1. Concurrence : SFR écope d'une amende de 40 millions d’euros
2. Cette mystérieuse offre mobile que pourrait lancer Free
3. 46 produits d’entretien épinglés par « 60 Millions de consommateurs »
4. La France a créé 187.200 emplois en 2016, du jamais vu depuis 2007
5. Sondage présidentielle : Fillon stable, Hamon perd un point
quête musclée de l’indépendance dans
les secteurs d’avenir de l’innovation.
La liste est précise : les technologies
numériques, les robots, l’aéronautique,
les équipements maritimes, la voiture
électrique, les machines agricoles, les
nouveaux matériaux, la pharmacie, les
instruments médicaux de pointe… Les
objectifs aussi : passer par exemple
d’une part de marché de 40 % pour les
composants à 70 % en 2025, des robots
de 50 % à 70 %, des gros tracteurs de
30 % à 60 %, et de zéro à 80 % pour les
énergies renouvelables. Comment ?
Par un renforcement considérable des
moyens de R&D, une coopération très
serrée entre l’Etat, le privé et les univer-
sités, une campagne d’achats ciblés à
l’étranger et la constitution de cham-
pions de niveau international. Deux par
exemple dans le Top 10 des voitures
électriques.
Est-ce si neuf ? La Chine a toujours eu
une politique industrielle volontariste.
Mais, d’une part, les montants d’investis-
sements évoqués se chiffrent en mil-
liards, d’autre part, la Chine n’a pas
d’autre voie. Le constat aujourd’hui una-
nimementfaitparmileséconomistes,en
Chine et ailleurs, est qu’elle est enfermée
dans « le piège des revenus moyens ».
Son développement dans l’industrie bas
de gamme lui a permis d’atteindre un
niveau de développement remarquable,
mais ses salaires désormais « moyens »
la mettent dans l’étau de la concurrence
par le bas des pays moins chers et par le
haut des pays développés qui gardent le
contrôle des secteurs de pointe.
Pour en sortir, il n’y a que deux solu-
tions : ouvrir les institutions, les règles
du business et la porte aux étrangers
pour passer à une économie de servi-
ces, ou bien monter rapidement
l’industrie en gamme. Comme le PCC
n’entend rien céder de son pouvoir, la
Chine doit choisir la deuxième voie,
défendre sa base industrielle par les
robots et conquérir parallèlement une
placedanslahigh-techàmarcheforcée.
Ce plan de conquête n’est pas sans
dangers. Celui d’échouer, bien entendu :
iln’estpasfaciledebattrelesApple.Celui
de ne pas parvenir à s’étendre au monde
entier,siAlibabapeutenChinesupplan-
ter Amazon, c’est bien plus difficile
ailleurs.Maisleplusgranddangerestde
provoquer le protectionnisme en Occi-
dent. Si la Chine se permet une politique
de « substitution aux importations » (ce
qu’autoriseleCM2025),illuiseraimpos-
sible de plaider encore longtemps pour
le libre-échange, comme Xi à Davos, et
d’éviter des rétorsions.
Lalignedepolitiqueéconomiquen’est
jamais définitivement claire en Chine.
Les débats vont au contraire s’intensifier
à l’approche du 19e Congrès en novem-
bre, où doit être décidé du remplace-
ment de 5 des 7 membres du comité per-
manent du bureau politique, l’organe
supérieur du pouvoir. Xi Jinping obtien-
dra un second mandat de cinq ans, mais
la question est de savoir à quelle hauteur
il sera consolidé dans sa ligne nationa-
Depuis son entrée dans
l’OMC en 2001, la Chine
n’a toujours qu’entrouvert
ses marchés.
Elle tire profit
de la faiblesse
de ses partenaires,
qui restent fascinés par
ses débouchés potentiels.
liste. Ses adversaires plaideront que sa
politique,dontleplanCM2025,vaprovo-
querlacolèredesOccidentauxet,enpar-
ticulier, celle de Donald Trump. Pékin
risque de donner à manger aux loups.
Qui gagnera ? On ne sait pas. Mais le
nationalismeindustrielchinoisatoutes
les chances de se renforcer plutôt que
l’inverse. LaChine n’entre sûrement pas
dans le camp des libéraux. Les indus-
triels européens sont prévenus, conclut
la Chambre de commerce. Qu’ils pèsent
prudemment leurs investissements en
Chine et qu’ils n’en dépendent jamais.
Pour les autorités de l’Union et pour les
gouvernements des pays membres, il
est temps de mesurer que le protection-
nisme éventuel de Trump est épaulé
par un autre. Si l’Union veut se relancer
comme une « Europe puissance », elle
doit admettre que les temps du gentil
libéralisme sont, qu’elle le déplore ou
pas, bien finis.
Eric Le Boucher est éditorialiste
aux « Echos ».
(1) Lire le compte rendu dans « Les Echos »
du 8 mars.
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017
Le Penelopegate, à droite, et le crépuscule hollandais, à gauche, sont les derniers feux d’un régime à l’agonie.
Trois livres prononcent, chacun à sa façon, la fin d’un système politique
né en 1958. La France doit renouveler ses institutions et ses dirigeants.
LaFrance doitprendrecongé
du régimeprésidentiel
LIVRES
Par Daniel Fortin
S
top ! Suffit ! Assez ! La coupe
déborde, et ce qui devait arriver
va enfin arriver. Le Penelope-
gate, à droite, et le crépuscule hollan-
dais, à gauche, sont les derniers feux
d’un régime à l’agonie. Ce que les Fran-
çais réclament à cor et à cri, sondage
après sondage, les élites vont enfin le
leur lâcher. De guerre lasse. Fatiguées
par tant de défiance populaire. Rongées
par un populisme qui pénètre désor-
mais toutes les organisations. Déstabili-
sées par la possibilité qu’aucun candi-
dat des deux grands partis de
gouvernement ne soit qualifié pour le
deuxièmetour,unepremièredansl’his-
toire. Chacun à sa manière, les trois
livres que nous vous présentons ici pro-
noncent l’éloge funèbre d’une Ve Répu-
blique à bout de souffle. Et proposent
des solutions pour rénover notre
démocratie.
•PRÉSIDENTIEL
L’ÉPUISEMENT DU RÉGIME
Taillé en 1958 pour la carrure d’un diri-
geant à forte dimension historique,
notre régime présidentiel a imposé une
hyperpersonnalisation qui est devenue,
par ricochet, son pire ennemi. Voici la
thèse défendue avec brio par Olivier
Rouquan dans son ouvrage « En finir
avec le président ». Sérieux mais aisé à
lire, ce petit essai politique taille en piè-
ces un système politique qui, à force de
vouloir s’en remettre à tout prix à un
homme providentiel, a fini par reléguer
au second plan la rationalité dans les
débats. Dans le sillage des Etats-Unis, la
France entre à son tour dans l’ère de la
post-vérité et le goût du réel s’efface au
profit des programmes fantaisistes ou
dangereux, pour peu qu’ils soient
portés par des personnalités jugées
attractives ou nouvelles dans le
paysage.
Le paradoxe, souligne l’auteur, est
que cette quête d’un leader tout-puis-
sant se déroule sur fond de démonétisa-
tioncroissanteducoupleexécutifprési-
dent-Premier ministre. Et à y regarder
de près, le caractère semi-présidentiel
de notre système politique, où le prési-
dent tire sa prééminence d’un triple
pouvoir – celui de dissoudre l’Assem-
blée nationale, de nommer ou révoquer
Hamilton/RÉA
ESSAIS directeur du « Point », du « Figaro » et
En finir avec du « Nouvel Observateur » a sombré
le président, dans le populisme le plus noir. C’est
par Olivier négliger la finesse d’analyse et le bon-
Rouquan heur d’expression de cet entomologiste
Editions de la politique, qui se sert ici de ses chro-
François niques du « Point » pour rédiger le jour-
Bourin. n a l d ’u n q u i n q u e n n a t . Jo u r n a l
110 pages. rehaussé d’un long avant-propos qui est
16 euros. à lui seul un morceau de bravoure.
Malicieux, l’auteur, qui avait tant
Le Théâtre espéré de François Hollande, rend les
des armes sur le bilan calamiteux du prési-
incapables, dent, même s’il ne perd pas l’espoir
par Franz- qu’un jour celui-ci sera réévalué. Avec
Olivier une mauvaise foi assumée, il considère
Giesbert. néanmoins que ce n’est pas l’homme
Editions qui est en cause, mais le pays. Au fond,
Albin Michel.
281 pages.
selon un Giesbert mi-sérieux, mi-facé-
tieux, nous ne méritions pas un prési-
19,50 euros. dent comme François Hollande. Lui, à
Les Derniers
qui la gauche a tant reproché de ne pas
être assez à gauche, s’exprime briève-
Jours ment dans ce livre : « Mais de quoi se
de la gauche, plaint-elle ? Peut-on me citer un pays
par Christophe plus à gauche que la France ? En Europe,
Barbier. je n’en vois pas, à part la Grèce peut-
Editions être... ». Pour le reste, ce recueil de tex-
Flammarion.
297 pages.
tes, tous plus savoureux les uns que les
autres, dessine au fil des pages la lente
19 euros. a g o n i e d ’u n s y s t è m e p o l i t i q u e
vermoulu.
le Premier ministre ou d’en appeler
directement au peuple par le référen-
• LA FAILLITE DE LA GAUCHE
Un autre angle de vision, une autre
dum – n’est plus ce qu’il était. On en a eu plume acérée : c’est à la gauche – ou du
une preuve éclatante ces dernières moins à ce qu’il en reste – que Christo-
semaines, qui ont vu un Premier minis- pheBarbier,éditorialisteà« L’Express »
tre, Manuel Valls, parvenir à empêcher et sur BFM, consacre son livre. De Fran-
un président, François Hollande, de se çois (Mitterrand) le semeur à François
représenter. Il faut donc tirer la conclu- (Hollande) le fossoyeur, le Parti socia-
sion de cet affaiblissement de la fonc-
tion exécutive, estime Olivier Rouquan,
liste est passé en moins de quarante ans
de la lumière du pouvoir à la déliques-
qui prop ose plusieurs pistes de cence programmée.
réforme, dont le passage à un régime
parlementaire classique.
S’il ne l’absout pas, l’auteur ne fait pas
pour autant de l’actuel président le seul
responsable du désastre. L’échec social
•POLITIQUE
LA FIN D’UNE CLASSE
USÉE
des septennats mitterrandiens, conju-
gué à une mondialisation à laquelle le
Depuis qu’il a annoncé son propre logiciel socialiste n’était manifestement
retrait de la vie politique, Franz-Olivier pas préparé, a joué à ses yeux un rôle
Giesbert, qui reste l’un des plus fins et prépondérant dans cet effondrement.
talentueux observateurs de la scène « La droite peut gagner parfois en n’étant
publique française, n’en finit plus de pas de son temps, la gauche disparaît si
vider ses carnets de notes et de régler elle cesse d’être en phase avec son épo-
ses comptes dans des livres où le polé- que », écrit Christophe Barbier. Avec
miste prend désormais le pas sur le elle, c’est un pan de notre République
journaliste. Le titre de son dernier essai qui risque de s’effacer.
en date, « Le Théâtre des incapables »,
en dit long sur son état d’esprit. On Daniel Fortin est rédacteur en chef
pourrait croire que, à son tour, l’ancien aux « Echos ».
LIVRES
Par Benoît Georges
Argentetpolitique :
tout cequiresteàfaire
Malgré les affaires, et à cause d’elles, la transparence
gagne du terrain dans la vie politique française. Mais
le financement des partis reste un point noir majeur.
Dans cette campagne présidentielle deve-
nue folle, parler des rapports entre argent et
politique sans passion ni caricature semble
une mission impossible. René Dosière,
député PS et spécialiste du contrôle des
deniers publics, y parvient pourtant dans
son dernier essai. Celui-ci démarre comme
un testament politique, mais se poursuit
comme un état des lieux clair et précis du
financement de la vie publique. Pour lui, le
tableau n’est pas si sombre que le préten-
dent les adeptes du « tous pourris ! » : des
progrès ont été faits, le « secret-dépense »
n’est plus de mise à l’Elysée ou dans les
ministères, et les affaires récentes ont ren-
forcél’arsenalanticorruption.Maisla« poli-
tique morale » qu’il souhaite nécessitera
encore plus de transparence, en particulier
sur le financement des partis. Extraits.
TROP DE CANDIDATS « Plus les électeurs
boudent les élections, plus les candidats
sont nombreux ! [...] Tous les records sont
battus avec les 926.068 candidats aux élec-
tions municipales de 2014, soit 1 candidat
pour 49 habitants. France, terre de
civisme ? Voire... Deux motifs principaux
expliquent cette poussée des candidats.
D’abord, grâce au financement public, une
campagne électorale aujourd’hui ne coûte
pratiquement rien au candidat. Ensuite, les
suffrages obtenus lors du premier tour
constituent la base de calcul pour le finan-
cement public des partis politiques. Avant
la mise en place de ce financement, on
recensait 5 candidats par circonscription,
soit deux fois moins qu’aujourd’hui. »
Livres en bref
Pourenfiniravecl’Etatprovidence
•enVoici une attaque
règle contre l’Etat
providence, qui, aux
yeux des auteurs, « a
gangrené la société et
l’a amputée de ses for-
ces vives ». Libéraux
convaincus, Jean-
Philippe Delsol et
Nicolas Lecaussin
proposent dans ce livre rien de moins
qu’une privatisation de notre protection
sociale, dans le but non seulement de lui
rendresonefficacitémaisaussideredonner
auxcitoyenslalibertéqu’ilsontprogressive-
ment abandonnée à un corpus de normes
de plus en plus nombreuses et étouffantes.
Lespetitsbilletsd’Etienne Klein
•scientifiques
Il est de très rares
que l’on
adore entendre par-
ler non seulement de
science, mais encore
de religion, de politi-
que ou de rock and
roll. Etienne Klein,
grand amateur des
Rolling Stones et
talentueux vulgarisateur de la physique
moderne, fait partie de cet aréopage ultra-
restreint. Après son dernier opus sur Eins-
tein (« Le pays qu’habitait Albert Einstein »,
parul’andernierchezActesSud),levoiciqui
reviendra mercredi prochain sur les devan-
tures des librairies avec un recueil de ses
IDEES & DEBATS // 11
focus
ESSAI
Argent, morale,
politique
Par René Dosière,
Seuil, 255 pages,
20 euros.
ABSENCE DE CONTRÔLE « Le finance-
ment public des partis comporte de multi-
ples failles habilement explorées par des
opportunistes. Elles ont toutes la même ori-
gine : l’absence des contrôles sur les comp-
tes des partis politiques, dont la définition
n’existe pas et dont l’existence ne repose sur
aucun article général de la Constitution.
Chaque fois que l’on s’est efforcé d’esquisser
une définition, l’exercice s’est révélé vain. »
BESOIN DE TRANSPARENCE « Une politi-
que morale réalise la transparence sur
l’usage de l’argent public, parce que cet
argent est celui de tous les citoyens, mais
refuse le voyeurisme. [...] Une politique
morale affirme que l’argent doit rester can-
tonné dans la sphère des biens économi-
ques et ne pas devenir l’étalon des valeurs
culturelles, sociales, culturelles ou de la
réussitepersonnelle.Conscientedesfaibles-
ses humaines, elle met en place les garde-
fous nécessaires, privilégiant la prévention
des conflits d’intérêts, mais sanctionnant
durement ceux qui les pratiquent. » n
Echec de l’Etat
Le refrain est désor-
mais connu, mais la
Pour une société démonstration ne
de libre choix. manquepasdeforce.
Par Jean-Philippe Les auteurs se pro-
Delsol et Nicolas noncent pour une
Lecaussin, mise en concurrence
Editions du Rocher, delaSécuritésociale,
272 pages, 18 euros. une généralisation
del’assuranceenlieu
et place de l’assistance, l’autonomie de
l’écoleetlamiseenplaced’unimpôtpropor-
tionnel qui remplacerait un impôt sur le
revenu de plus en plus progressif et concen-
tré. Un catalogue de propositions utiles
pour ceux qui veulent encore croire à un
grand soir libéral en France. —D. Fo.
chroniques pour le
quotidien « La
Croix ». Quelques-
Tout n’est pas uns des thèmes chers
relatif au cœur du physicien
d’Etienne Klein, et philosophe des
Flammarion, sciences y sont égre-
157 pages, nés, comme l’injuste
16 euros. oubli dans lequel est
tombée la notion de
progrès. Ou la manière dont se fait vraiment
lascience,quines’accordepastoujours(c’est
une litote) avec la conception qu’en ont les
politiques. Ces sujets sont abordés avec ce
style qui lui est propre, mélange de rigueur
sémantique et de légèreté drolatique. A
feuilleter sans retenue. —Yann Verdo
12 // IDEES & DEBATS Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

opinions
LES ARTICLES LES PLUS PARTAGÉS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
1. Profs absents : la Cour des comptes tacle l’Education nationale
2. 46 produits d’entretien épinglés par « 60 Millions de consommateurs »
3. Lafarge serait prêt à vendre son ciment pour le mur de Trump
4. Macron pourrait nommer une femme Premier ministre
5. Le pétrole passe sous les 50 dollars

LE POINT
DE VUE Hôpital : sortir de la Tous rivaux,
de Guy Vallancien
guerre public-privé tous rassemblés
En fait, les auteurs antiques ne voient
L’ŒIL DU aucunedifférencedécisiveentre« stasis »et

L
a guerre qui fait rage entre les
hôpitaux publics et privés, au tra-
versdeleursfédérationsrespecti-
ves, ne peut que nuire à la qualité des
prestations offertes par le système de
santé français. Tant que les deux parties
taux se sont très fortement structurés
ces dernières années. Les établisse-
ments de soins publics germaniques,
qui employaient 1,7 million de person-
nes, ont diminué de près de la moitié en
nombre,quandleshôpitauxprivésàbut
mes éculés qui minent l’évolution indis-
pensabled’unsystèmeàboutdesouffle,
alors que l’intelligence artificielle et la
robotique envahissent nos pratiques
médicales, réclamant une capacité
d’adaptation en temps réel qui oblige à
PHILOSOPHE « polemos », la guerre. Ils n’ignoraient cer-
tes pas la distinction opposant guerre
Par « civile » et guerre « entre cités », mais ce
Roger-Pol Droit n’est à leurs yeux que deux modalités d’une
même déchirure sans fin des communau-
tés humaines. La guerre de « tous contre
tous » que Hobbes imagine en l’absence

s’affronteront dans un combat stérile,
nous y perdrons tous, malades en pre-
mier. La vision rétrograde de ceux qui
pensent que seul un grand service
public permettrait d’offrir les meilleurs
soins au meilleur coût est battue en brè-
che par l’exemple désastreux du Natio-
nal Health Service britannique. Ce scan-
dale britannique montre les dérives
inadmissibles d’un système piloté par la
seule puissance publique, aujourd’hui
uniquement soucieuse d’équilibre
financier. Les 1.000 morts de l’hôpital de
Stafford, en plein centre de l’Angleterre,
ont traumatisé une opinion qui vouait à
son système une confiance éperdue, au
point de le célébrer à la face du monde
lors de la cérémonie d’ouverture des
JeuxOlympiquesdeLondresen2012.La
glorification d’une institution mythique
afaitplaceaudéballagedesfautesmédi-
cales et de la maltraitance au quotidien
demaladeslaissésàeux-mêmes.Ilfallut
le rapport accablant de Robert Francis
pour que le gouvernement britannique
sepenchesurl’horreurauquotidienque
vivaient les patients hospitalisés dans
cette ville de 130.000 habitants, soit
l’équivalent de Tours ou du Mans.
Quand comprendrons-nous qu’il n’y
a pas d’antinomie entre une politique de
service au public et une gestion efficace
déléguée à des organismes privés ? Les
Allemands l’ont compris, dont les hôpi-
LE POINT
DE VUE
non lucratif ont augmenté de la même
quantité, comme les cliniques privées.
Tousontjouélejeudelacollaborationet
de l’efficacité sans dogme ni a priori. La
grosse différence avec le système fran-
çais tient au fait que les régions et les
municipalités sont responsables de ces
Il n’y a pas d’antinomie
entre une politique de
service au public et une
gestion efficace déléguée
à des organismes privés.
établissements de soins. Connaissant
les besoins locaux, les administrations
sont capables de promouvoir une politi-
que de terrain adaptée, dégagée des nor-
mes nationales abusives qui enferrent
les établissements français dans un car-
can mortifère.
Outre-Rhin, plusieurs centres hospi-
talo-universitaires ont été privatisés
avec des feuilles de route parfaitement
définies, dont le troisième d’entre eux
celui de Marburg-Giessen. Oserait-on,
en France, privatiser l’Assistance publi-
que -Hôpitaux de Marseille ? Ce
seraient grèves et manifestations de
rues, slogans dépassés et concerts de
casseroles assurés. Autant de fantas-
L’Europe a besoin
la flexibilité des statuts.
L’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, le
Danemark ont aussi évolué dans le
même sens de l’histoire. L’arrêt tout
récent des formations par l’Ecole euro-
péenne de chirurgie, société privée qui
intervenait à l’intérieur de l’université
Paris Descartes, dont le bail n’est pas
renouvelé pour des raisons de purs
dogmes et de jalousie alors qu’elle a
formé des milliers de chirurgiens fran-
çais et étrangers au plus haut niveau
d’excellence, représente le contre-
exemple absurde de la politique que le
prochain président de la République
devra engager : libérer les énergies en
repositionnant l’Etat à sa juste place de
garant d’un égal accès à des soins de
qualité, sans gérer de loin près de mille
hôpitaux dont la plupart restent sub-
ventionnés à coups d’enveloppes qui
masquent leurs déficits. Nombre de
directeurs d’hôpital français le savent,
eux qui rêvent d’avoir la liberté d’agir
pourlebiendesmalades.Alors,définis-
sons un nouveau statut pour les établis-
sements de soins publics et privés dans
lequel les régions et les municipalités
seront fortement engagées, meilleur
moyendelimiterlessurenchèrespoliti-
ques irresponsables.
Guy Vallancien est membre
de l’Académie nationale de médecine.
O
n pourrait trouver catastrophique
le paysage politique que cette cam-
pagne présidentielle donne à voir.
Emiettement, querelles intestines, conflits
de carrières, « affaires » réelles ou suppo-
sées masquent durablement les questions
décisives et les enjeux cruciaux. Partout,
fractures et divisions. La droite, qui vient de
frôler la cassure, s’efforce de recoller les
morceaux. L’extrême gauche n’y parvient
pas et demeure disjointe. Le centre se mon-
tre tiraillé entre des sensibilités et des réfé-
rencescontraires.L’extrêmedroite,enappa-
rence moins fragmentée, n’en est pas moins
travaillée de tensions internes. Au lieu de se
lamenter de ces cacophonies, il faut s’effor-
cer d’en comprendre les raisons. Ce ne sont
pas les explications qui manquent.
Au contraire, il y en a presque trop. En
passant par la politologie, on décortiquera
les effets pervers des primaires, le passage
dedeuxblocsàquatre,ladéfianceenversles
élites, la vogue de l’« anti-système ». Avec la
sociologie, on insistera sur la césure de la
France entre les groupes de connectés-
mondialistes et les populations périphéri-
ques, délaissées et dépitées, on rappellera le
rôle croissant du numérique et des réseaux
sociaux dans la versatilité de l’opinion. En
recourant à l’économie, on montrera le
décrochage constant de l’industrie fran-
çaise, le poids de la dette, l’inadaptation des
structures.Cetteénumérationpeutsepour-
suivre, et ces multiples analyses ne sont évi-
demment pas fausses. Chacune recèle sa
partdevérité.Toutesomettent,malgrétout,
une dimension plus générale – philoso-
phique, en fait – relative à la démocratie et à
la nature humaine.
Depuis Platon, une réflexion aiguë s’est
constituée en Occident sur les régimes poli-
d’un pouvoir central (« bellum omnium
inter omnes ») ne cesse pas une fois l’Etat
constitué. Elle se poursuit, feutrée, larvée,
mais incessante. Chacun demeure adver-
saire et rival de celui qui est devenu son
compatriote, son concitoyen, son parte-
naire.
Cette « insociable sociabilité des hom-
mes », comme disait Kant, est plus visible et
plus vive dans les démocraties que partout
ailleurs. Platon, qui haïssait le désordre
démocratique, imagine avec la « Républi-
que » un système politique idéal : justice et
vérité s’y imposent aux passions humaines,
régularisent leur désordre. L’harmonie
Dans une démocratie,
aucune vérité n’est au poste
de commande.
Seule décide la règle
majoritaire, et les rivalités
entre personnes se donnent
plus libre cours.
règne enfin… mais au prix d’un totalita-
rismesansfaille,d’uncontrôleétouffantdes
comportements et des pensées. Dans une
démocratie, aucune vérité n’est au poste de
commande. Seule décide la règle majori-
taire, et les rivalités entre les personnes
comme entre les groupes se donnent
davantage libre cours.
Il n’en reste pas moins que les uns ont
besoin des autres. La nécessité des allian-
ces, accords et rassemblements s’impose à
des humains bien que concurrents, dési-
reux chacun de son intérêt. Ils s’assem-
blent, mais par calcul, par crainte ou par

d’Olivier Marty
d’un langage de vérité tiques,leurstraversetlesremèdespossibles
pour les supprimer. Au cœur de ces analy-
ses, bien sûr très diverses, on trouve tou-
jours la relation conflictuelle entre les
ambitions personnelles et le bien commun.
Désirer le pouvoir n’est pas désirer l’harmo-
nie de la cité. Sous les discours vertueux, les
ambition. On se souvient de la fable des
hérissons en hiver, reprise par Schopen-
hauer : pour se réchauffer, ils se serrent les
uns contre les autres, et enfoncent alors
leurs aiguilles dans la chair de leurs congé-
nères. Eloignés, ils gèlent. Rapprochés, ils
se blessent. Vu sous cet angle, le spectacle

O
n l’a dit et redit, dans nos socié-
tés fébriles qui aiment à se faire
peur, l’Europe est aujourd’hui
dos au mur, accablée par la montée des
périls. Alarmes externes, avec la remise
en question de la solidarité transatlanti-
que, l’agressivité russe ou la vague
migratoire.Dangersinternes,aussi,avec
un euroscepticisme élevé, une désunion
des Etats et le déclenchement incertain
du Brexit. Notre continent devrait pour-
tant prendre la mesure des enjeux, alors
que s’ouvre une courte période de choix
entre le « quitte » ou le « double ».
Il est vrai que, jusqu’ici, tout conspira
à entretenir l’anxiété. Le Conseil euro-
péen, devenu instance de gestion de cri-
ses, ne prend plus le temps d’expliquer
ses décisions, qu’il applique d’ailleurs
fort mal. Son attentisme atteint des
niveaux sans précédent, comme on l’a
vu avec sa réaction au référendum bri-
tannique.Lesvoixdesesdirigeantssont
faibles et désunies face au président
Trump, dont les commentaires mépri-
sants devraient nous inspirer des
contre-attaques bien senties. L’Allema-
gne exerce à nouveau un leadership par
défaut qui lui pèse et l’incite à prôner
des coopérations renforcées. Personne
n’évoque nettement la nécessité d’aller
vers « deux Europe ».
Dans le même temps, nous conti-
nuons souvent à nous perdre dans des
débats, riches mais handicapants, sur
les responsabilités des institutions, des
hommes et des Etats. Nous refusons de
voir que la crise des gouvernants natio-
naux aura été, bien souvent, la cause
des malheurs communs et des lan-
gueurs avilissantes. La tentation de dés-
tabiliser nommément les dirigeants
communautaires, tels MM. Juncker ou
Draghi, est encore trop vive, quand bien
même les actions louables de leurs ins-
titutions ne demandent qu’à être
accompagnées par les Etats. La réalité
est crue : l’Europe n’a plus de projet ni
de direction depuis 2005, au moins. Il
est donc vraiment temps de restaurer le
primat du politique.
Les voix des dirigeants
européens sont faibles
et désunies face au Brexit
ou à Donald Trump.
Le renouveau passe
par un langage de vérité
et des priorités
clairement assumées.
Inviter les capitales à voir loin et à
faire les compromis nécessaires impli-
que d’assumer le « besoin d’Europe »
devant les opinions. En France, Emma-
nuel Macron a osé adopter une ligne
offensive faisant frémir les extrêmes en
optant habilement pour une « Europe
de la souveraineté » embrassant la
sécurité,lamonnaie,lenumériqueoule
commerce.FrançoisFillons’estrésoluà
porter les sujets de défense, de politique
étrangère et de gouvernance économi-
que sur le devant de la scène. On le voit,
le renouveau européen passe par un
langage de vérité et des priorités claire-
ment assumées qui peuvent être enten-
dues dès lors qu’on les présente habile-
ment et en débat démocratiquement.
Le renchérissement du coût de sa
dette illustre que la France est très atten-
due. En mai prochain, elle peut porter
uncoupsérieuxàladéferlantepopuliste
qui touche tant les pays occidentaux que
les émergents. Surtout, elle est en
mesure d’organiser son retour politique
pérenneenEuropeenreprenantlamain
del’Allemagne, siproche et siéloignée.Il
nes’agitpasseulementpournousderes-
taurer notre crédibilité économique
mais, plus fondamentalement, de rassu-
rer sur notre capacité de projection col-
lective dans la mondialisation. Cette
perspective doit prendre appui sur un
consensus politique large et digne, et sur
une société civile confiante.
L’Europe s’apprête à célébrer les
soixante ans du traité de Rome, le bel
âge ! En coupant le gâteau d’anniver-
saire, il faudra certes réaffirmer nos
valeurs, mais aussi revendiquer notre
vocation historique, celle d’être une
« terre d’équilibre » qui a poussé plus
loin que toute autre région du globe ses
engagements de solidarité économi-
que, sociale et environnementale. Ne
biaisonsplus :cequimanqueàl’Europe
ce sont des dirigeants compétents, fia-
bles et… qui y croient.
Olivier Marty est maître
de conférences en institutions
européennes à Sciences po.
bonnesintentionsaffichées,laluttesepour- des élections présidentielles ne serait pas
suit, à l’intérieur. En grec ancien, on dési- une désolation. Juste une leçon de philoso-
gnait cette tension interminable par le phie. Ou plutôt d’une des branches de la
terme de « stasis », rendu en français tantôt philosophie, celle qui trouve sa vocation
par « sédition », tantôt par « trouble » ou dans le désenchantement. Heureusement,
par « émeute ». Aucune de ces traductions il y en a d’autres.
ne rend avec exactitude la dimension
d’affrontement continu, de clivage perma- Roger-Pol Droit est écrivain
nent que la notion évoque. et philosophe.
L’ACTUALITÉ
DES THINK TANKS
Pour une économie des déchets
IDÉE. Le déchet constitue la face sombre de l’économie. Certains estiment que
ce résidu du capitalisme disparaîtra grâce à la frugalité renforcée d’individus
bienveillants. D’autres pensent que du déchet on peut tirer une ressource.
C’est la position de la Fondation Concorde. En France, la dépense publique
pour le traitement des déchets dépasserait un demi-point de PIB (dont
la moitié pour la seule collecte). On doit faire beaucoup mieux. D’abord,
en révisant une fiscalité environnementale trop complexe. Ensuite,
en dynamisant des marchés et services publics aujourd’hui trop fragmentés
et peu propices à l’innovation.
INTÉRÊT. Cette note avertie soutient que l’économie circulaire, bien balisée,
est une réponse à une économie par trop linéaire. 90 % des choses que
l’on achète, lit-on, sont jetées dans les six mois. D’où une série de propositions
économiquement et juridiquement ajustées. Pour un statut du déchet. Pour
l’éco-conception des produits (du bâtiment comme du parapluie). Avec une
fiscalité écologique plus « rétributive » et moins punitive. Concrètement, il
serait judicieux de simplifier les règles de tri, par exemple, en distinguant
principalement le souillé du non-souillé. Du grain à moudre
pour une industrie d’avenir. — Julien Damon
www.fondationconcorde.com
Les Echos Vendredi 10 et samedi 11 mars 2017
le grand entretien
Propos recueillis par
David Barroux
et Lionel Steinmann
Vous avez lancé en 2014 un plan
de transformation de La Poste.
Où en êtes-vous ?
Nous sommes à mi-parcours. Notre objectif
estdemodifiernotremodèled’affairespour
compenser le déclin structurel du courrier,
qui recule de 5 % par an, par l’émergence de
nouvelles activités. D’un point de vue éco-
nomique et financier, nous sommes sur
notre trajectoire, comme l’ont montré nos
résultats 2016, publiés il y a quinze jours, et
ce malgré la baisse du courrier et les taux
d’intérêt négatifs, qui représentent un choc
externe massif pour La Banque Postale.
L’accélération de l’internationalisation de
GeoPost, notre branche dédiée au colis
express, est en cours, avec le partenariat
stratégique que nous venons d’annoncer
avec le leader du secteur en Italie, l’entre-
prise Bartolini, mais aussi nos acquisitions
en Russie, au Brésil ou au Vietnam. Et, en
matière de transformation sociale, l’accord
que nous avons signé avec les syndicats est
majeur, puisqu’il embrasse l’emploi et les
conditions de travail des facteurs. Il montre
que nous sommes fidèles à notre méthode
de dialogue social.
Vous venez d’annoncer
une actualisation
de ce plan stratégique.
Dans quel but ?
Il faut simplement tenir compte des chan-
gements observés depuis trois ans : l’accélé-
ration de la révolution numérique, qui va
encore plus vite que ce que nous avions
prévu, et l’excellence de l’expérience client,
qui devient vitale pour tous et que nous
devons davantage intégrer dans notre orga-
nisation. Nous venons pour cela de lancer
une démarche participative et interroge-
rons tous les postiers sur les besoins des
clients tels qu’ils les vivent.
Votre modèle multiactivité
ne sera pas remis en question ?
Nous comptons bien le conserver, d’abord
parce que sa solidité vient de nous permet-
tre de traverser trois années très difficiles,
parce qu’il correspond à notre histoire et
aussi parce que, fondamentalement, il cor-
respond aux besoins de la société moderne,
et plus particulièrement aux besoins de
proximité humaine. Plus la société se
numérise, plus les besoins de proximité se
renforcent. Et nous sommes justement au
service de la proximité humaine. C’est ce
qui fait le lien entre tous nos métiers, du
courriertraditionnelàlabanqueenpassant
par les nouveaux services numériques que
nous proposons ou le colis. C’est le sens de
notre plan stratégique.
De ce point de vue, non seulement le
modèle multiactivité de La Poste n’est pas
menacé, mais il est en avance. Par exemple,
marier la logistique et les moyens de paie-
ments, comme nous le faisons, c’est aussi ce
quefaiteBayavecPayPal.Etjesuispersuadé
que d’autres géants de l’e-commerce asso-
cieront à la logistique et aux places de mar-
ché les moyens de paiement.
Selon vous, Amazon proposera
bientôt des services bancaires ?
En tout cas, des services financiers, j’en suis
persuadé. Avec un modèle multiactivité,
nous sommes en avance, à condition bien
sûr que chacune de ces activités soit renta-
ble, ce qui est le cas aujourd’hui, et qu’elles
développent un potentiel de croissance.
Comment parvient-on
à embarquer le personnel
d’une entreprise publique,
dans une telle transformation ?
Faisant le diagnostic que notre modèle
devait se transformer profondément, nous
avons rassuré les postiers, car la baisse du
volume du courrier, ils la sentent dans leur
sacoche. Le modèle stratégique précédent
n’était plus viable. Il fallait le dire, car on ne
« On ne peut
pas être
dirigeant si
on n’est pas
optimiste »
peut pas partager le diagnostic si on n’est
pas clair. De surcroît, la stratégie que nous
avons définie correspond au savoir-faire
des postières et des postiers : facteurs, gui-
chetiers, conseillers financiers…, dans tous
nos métiers, ils sont des experts de la rela-
tion de proximité. Ils ont l’expérience du
service public. Nous expliquons que leur
savoir-faire est la clef de l’avenir. Après, il y a
l’incertitude liée à tout projet d’entreprise.
L’inquiétude des postiers est réelle, il y a des
difficultés et nous y répondons dans une
dynamique de transformation.
« Nous avons l’ambition
de faire de La Poste
un tiers de confiance
dans l’espace numérique
comme elle l’est
dans l’espace physique. »
Vous avez investi l’an dernier
dans Axeo, un réseau d’agences
qui propose des services
à la personne tels que le jardinage,
le ménage, le bricolage…
N’est-ce pas pousser un peu loin
la recherche de nouvelles activités ?
Le point commun, c’est la proximité. Nous
avons la confiance des Français, nous
savons leur apporter des solutions chez
eux. Il y a la lettre à domicile, il y a le colis à
domicile, il y a deplusenplusdeprestations
à domicile. Nous enrichissons une gamme
de services, comme des générations de pos-
tiers l’ont fait avant nous.
Beaucoup de ces nouveaux services
peinent à décoller…
La vision stratégique est en disruption par
rapport à certaines représentations nostal-
giques que l’opinion publique peut avoir de
La Poste. Nous sommes typiquement dans
PHILIPPE WAHL
PDG de La Poste
Denis Allard/RÉA
une phase d’innovations : nous en lançons
beaucoupet,àlafindujour,seulescertaines
subsisteront. Mais, au départ, on ne sait pas
lesquelles. J’ai assumé dès le début cette
phase d’innovations foisonnantes. Et nous
pouvons le faire, car La Poste est au rendez-
vous de la plupart des tendances de fond de
la société : l’e-commerce, le vieillissement
delapopulationetlesbesoinsdeservicesde
proximité que cela générera, mais aussi
l’engorgement du trafic dans les villes, face
auquel nous proposons des solutions de
logistique urbaine avec des véhicules 100 %
propres, ce que nous sommes les seuls à
pouvoir faire… La confiance numérique,
également, va devenir un sujet majeur.
Et pourtant, votre activité
dans ce domaine reste faible,
malgré de nombreuses initiatives…
Le numérique a un impact central dans la
transformation dugroupe. Le chiffre d’affai-
res et la diffusion de nos outils numériques
sont naissants, mais cela se développera
avec les usages. Nous venons d’ailleurs de
signer avec l’Education nationale un accord
qui permettra aux lycéens de récupérer leur
bac digital sur Digiposte+, notre coffre-fort
numérique. Cela fera 650.000 utilisateurs
de plus chaque année pour ce service. Nous
commençons à convertir les grandes entre-
prises au bulletin de salaire numérique,
envoyé directement dans Digiposte+. Plus
fondamentalement, nous allons devoir faire
face au développement de l’inquiétude
numérique. Les jeunes considèrent
aujourd’hui qu’on peut donner toutes les
informationsàtoutlemonde.Jepensequ’ils
se rendront compte d’expérience que c’est
un véritable risque. Et nous proposons déjà
une solution, avec Digiposte+, qui alliera la
confiancequ’inspireLaPoste,lapérennitéet
la neutralité : nous n’utiliserons pas les don-
nées de nos clients pour des usages qui ne
soient pas prévus avec eux. Plus la société se
numérise, plus il y a besoin de confiance et
de sécurité numérique. Nous avons l’ambi-
// 13
D
Son parcours
•et Philippe Wahl, bientôt 61 ans, énarque
diplômé de Sciences-Po, a commencé
sa carrière à la Cour des comptes et tra-
vaillé au sein du cabinet du Premier mi-
nistre, Michel Rocard.
• En 1991, il entre à la Compagnie ban-
caire, première étape d’un parcours
dans le secteur financier qui le mène,
début 2011, à la présidence du directoire
de La Banque Postale après être passé
par Havas et Royal Bank of Scotland.
• En septembre 2013, il succède à Jean-
Paul Bailly comme PDG de La Poste. Il est
confirmé dans ses fonctions début 2016.
D
Son actualité
•desLacomptes
Poste vient de présenter
2016 marquant
une progression de 33 % du bénéfice net,
à 849 millions d’euros.
• Pour compenser le déclin du courrier,
l’entreprise publique développe
de nouvelles activités tous azimuts :
surveillance du Code de la route, visite
aux personnes âgées…
• Elle se renforce également dans
le colis, avec l’acquisition annoncée
mardi de Stuart, une jeune pousse
spécialisée dans la livraison express,
qui fonctionne sur le modèle d’Uber.
tiondefairedeLaPosteuntiersdeconfiance
dans l’espace numérique comme elle l’est
dans l’espace physique.
Le statut de fonctionnaire est-il un
problème pour mener ces évolutions ?
A La Poste, il y a à la fois un statut de fonc-
tionnaire et des contrats de droit privé.
Dans le groupe, on trouve Axeo, qui recourt
à la franchise, ou encore Stuart, la société de
coursesurbainesurgentes,dontnousavons
acquis 100 % du capital. Stuart repose sur
un modèle social basé sur le recours à des
contributeurs indépendants, que nous
cherchons à mieux protéger. Nous leur
apportons déjà une responsabilité civile
professionnelle,etunemutuellesantécom-
plémentaire. Et nous allons continuer à tra-
vailler là-dessus.
Amazon se positionne de plus
en plus comme un rival de La Poste.
Serez-vous capable de résister ?
Nous sommes en réalité avec Amazon dans
un schéma de « coopétition ». Je les vois
d’abord en tant que grand client de La Poste,
comme un vecteur de croissance et d’inno-
vation, par les volumes qu’ils nous adres-
sent et leur exigence de qualité. Ce qui fait la
complexité, c’est qu’Amazon essaie de déve-
lopper sa propre logistique. A nous d’être
suffisamment innovants et irréprochables
en qualité pour accompagner les leaders de
l’e-commerce. Nous souhaitons aussi que la
compétition soit loyale, dans toutes ses
dimensions sociales et fiscales, en France
comme dans le reste de l’Europe. Cette
croissance de l’e-commerce n’en reste pas
moins une chance pour La Poste.
Mais la concentration des volumes
dans les mains d’un petit nombre
d’acteurs pèse sur les prix,
et donc sur vos marges…
Ce qui est effectivement en train d’émerger,
c’est un « oligopsone », lorsqu’un marché
est dominé par un petit nombre de don-
neurs d’ordre. A cette concentration des
e-commerçants répond un mouvement
analogue chez les opérateurs logistiques.
Avec notre récente alliance en Italie, nous
sommes devenus leaders en Europe du
colis à destination des particuliers, devant
Deutsche Post DHL.
Avez-vous les moyens financiers
de continuer l’expansion de GeoPost ?
A ce stade, oui. Et lorsque nous aurons des
projets importants pour GeoPost comme
pour nos autres branches, je me tournerai
vers nos deux actionnaires [l’Etat et la Caisse
des Dépôts, NDLR], qui ont toujours montré
leur soutien à la stratégie du groupe.
Qu’espérez-vous du prochain
président de la République ?
Notre attente vis-à-vis de nos actionnaires,
c’est qu’ils partagent et accompagnent notre
stratégie de croissance et de transformation.
Au vu de la transformation de La
Poste, êtes-vous optimiste pour celle
de la France ?
On ne peut pas être dirigeant d’entreprise si
on n’est pas optimiste. Et je le suis pour mon
pays, bien sûr. n
14 // Vendredi 10, samedi 11 mars 2017Les Echos

, Budget de l’Etat 2015 : 366,7 milliards d’euros // PIB 2015 : 2.181,1 milliards d’euros courants //
Plafond Sécurité sociale : 3.269 euros/mois à partir du 01-01-2017 // SMIC horaire : 9,76 euros
à partir du 01-01-2017 // Capitalisation boursière de Paris : 1.361,76 milliards d’euros (au 11-01-2017)
Les chiffres // Indice des prix (base 100 en 2015) : 100,55 en novembre 2016 // Taux de chômage (BIT) : 10 %
de l’économie au 3e trimestre 2016 // Dette publique : 2.160,24 milliards d’euros au 3er trimestre 2016

EN FRANCE À L’ÉTRANGER

AFFAIRE TROADEC ALLEMAGNE ATTAQUE

LES ENQUÊTEURS VÉRIFIENT
LA PISTE D’UN « TRÉSOR »
Les enquêteurs tentent d’établir si un
« trésor » caché a été à l’origine de
l’assassinat des quatre membres de la
famille Troadec, dont les restes conti-
nuaient à être recherchés jeudi dans la
ferme du principal suspect, dans le
Finistère. C’est la mère de Pascal Troa-
dec, le père de famille assassiné, et de
Lydie Troadec, compagne du suspect,
qui a évoqué cette piste dans « Le Pari-
sien ».Unesourceprochedel’enquêtea
appelé à la « prudence ».
CULTURE JEFF KOONS ET LE
CENTRE POMPIDOU CONDAMNÉS
POUR « CONTREFAÇON »
Andrew Burton /AFP
À LA HACHE DANS UNE GARE LA PHOTO DU JOUR
Plusieurs agresseurs armés de
haches ont blessé environ cinq per- Au Caire,un trésorarchéologique découvert dans unbidonville
sonnes jeudi soir à la gare ferroviaire
de Düsseldorf, dans l’ouest de l’Alle-
magne, faisant au moins cinq blessés,
a indiqué la police locale à l’Agence
France Presse. Deux suspects ont été
arrêtés, selon la police, qui n’excluait
pas que d’autres suspects soient en
f u i t e . E n d é c e m b r e d e r n i e r, u n
camion avait foncé dans la foule sur
un marché de Noël à Berlin.
ROYAUME-UNI EN ÉCOSSE,
NICOLA STURGEON ÉVOQUE
UN RÉFÉRENDUM EN 2018
La Première ministre écossaise
Nicola Sturgeon a indiqué jeudi que,
dans le cas d’un nouveau référendum
d’indépendance pour contrecarrer
les effets du Brexit, l’automne 2018

serait une « date de bon sens » pour

Le tribunal de Paris a jugé jeudi que la
sculpture « Naked » du célèbre plasti-
cien américain Jeff Koons était bien la
« contrefaçon » d’un cliché du photogra-
phe français Jean-François Bauret. Il a
condamné la société Jeff Koons LLC et le
Centre Pompidou à verser 20.000 euros
aux ayants droit du photographe en
réparation du préjudice subi et
20.000 euros pour leurs frais de justice.
ATTENTATS DE PARIS MANDATS
D’ARRÊT CONTRE DES MEMBRES
DE LA CELLULE TERRORISTE
Les juges d’instruction français en
charge de l’enquête sur les attentats
l’organiser. Interrogée sur la BBC
dans le cadre d’un documentaire, sur
la possibilité d’un second référen-
d u m d ’a u t o d é t e r m i n a t i o n e t l e
meilleur moment pour l’organiser, la
Première ministre indépendantiste a
assuré « ne rien exclure ».
ALLEMAGNE BERLIN NE DOIT
PAS LAISSER LA TURQUIE
S’ÉLOIGNER DAVANTAGE
Des archéologues égyptiens et allemands ont découvert une statue de huit mètres de haut sous les eaux.
Selon eux, elle serait une représentation du fameux pharaon Ramsès II, qui a gouverné l’Egypte il y a plus de trois mille ans
(1279 à 1213 avant J.-C.).
Photo : Khaled Desouki/AFP
shutterstock

du 13 novembre 2015 à Paris ont déli-

vré fin décembre deux nouveaux
mandats d’arrêt, dont l’un visant Ous-
sama Atar, considéré comme l’un des
commanditaires des attentats depuis
la Syrie, a-t-on appris jeudi. Quatorze
suspects sont désormais visés par la
justice en France dans le dossier de
ces attentats qui ont fait 130 morts.
DOPAGE PRISON AVEC SURSIS
POUR LE MARI DE LA CYCLISTE
JEANNIE LONGO
ON EN PARLE À WASHINGTON
Tout en jugeant une nouvelle fois
inacceptables les accusations tur-
ques de nazisme contre son pays, la
chancelière Angela Merkel a déclaré
que l’Allemagne ne doit pas laisser la
Maurras, Raspail :uneinspirationpour Bannon
Turquie « s’éloigner plus encore », Le conseiller de Trump puise des idées dans une littérature française très orientée
a-t-elle jugé jeudi. « Aussi difficile que
ce soit en ce moment, ça ne peut être
dans notre intérêt géopolitique […] de Jacques Hubert-Rodier influence sur une partie de une prétendue invasion massive çaise.Ilestvraiqueleroman,qui
laisser la Turquie s’éloigner plus jhubertrodier@lesechos.fr l’extrême droite royaliste fran- de l’Occident par une vague dénonce l’impuissance des pou-

I
Patrice Ciprelli, mari et entraîneur de la encore », a-t-elle dit. çaise. Si l’écrivain (1868-1952), d’immigrationpartiedudeltadu voirs publics et de l’armée face à
légendeducyclismeJeannieLongo,aété l y a chez Charles Maurras chassé de l’Académie française, G a n g e e t s u b m e rg e a n t l a l’immigration, est très souvent
condamné jeudi à Grenoble à un an de IRAK AU MOINS 26 MORTS DANS cette opposition entre pays a gardé des lecteurs en France, France. « Tout le problème en cité, du moins sur les réseaux
prison avec sursis pour importation UN ATTENTAT À UN MARIAGE réel et pays légal. Car le seul très rares sont ceux qui à Europe concerne l’immigration. sociaux, par les extrémistes en
d’EPO et à une amende douanière de Au moins 26 personnes ont été tuées cadre où la liberté des peuples Washington et ailleurs aux C’est une question mondiale France. Dans un tweet en sep-
5.800 euros. Le tribunal l’a reconnu cou- dans la nuit de mercredi à jeudi lors- peuts’épanouir,c’estl’Etatnation. Etats-Unis le connaissent, à aujourd’hui, une sorte de Camp tembre 2015 sur son compte
pable de « contrebande de marchandise que deux kamikazes ont fait détoner C’est le nationalisme intégral. » l’exception d’un nombre infime des Saints », avait dit en janvier @MLP_officiel, Marine Le Pen,
prohibée » pour avoir acheté à l’étranger leur charge explosive lors d’une célé- Steve Bannon, conseiller du pré- d’érudits et de radicaux. Maur- 2016 Steve Bannon. Selon le site en parlant de « submersion
33 boîtes ou flacons d’érythropoïétine bration précédant un mariage au sident Donald Trump, a surpris ras n’est cependant pas le seul américain Huffington Post, qui migratoire », invitait « les Fran-
(EPO), pour un montant de 3.110 dollars nord de Bagdad, ont déclaré jeudi un des convives en faisant un jour écrivain français qui exerce une reprendcettedéclaration,ilavait çais à lire ou relire “Le Camp des
(2.920 euros) entre 2008 et 2011. officier de police et un docteur. référence à la pensée de l’ancien influence sur la pensée de même rajouté, quelque temps Saints” ». Un Américain qui
L’attentat, qui a eu lieu dans le secteur directeur de la revue « Action l’ancien directeur de Breitbart après : « C’est réellement une souhaiteconstruireunmuravec
NICE DIEUDONNÉ d’Al-Hajjaj, au nord de la ville de Française », condamné à la per- News, un site extrémiste proche invasion. Je l’appelle le Camp des le Mexique a en tout cas lu Jean
INTERDIT DE SPECTACLE Tikrit, a fait également 25 blessés, pétuité pour intelligence avec des suprémacistes blancs. Steve Saints. » « Ce livre est raciste dans Raspail. Le roman « Qui se
LavilledeNiceaopposé,jeudi,sonrefus selon ces sources. l’ennemi et à la dégradation Bannon cite également un lepleinsensduterme.carilutilise souvient des hommes... » lui
le plus strict à une demande de Dieu- nationale, après la Deuxième roman de Jean Raspail (quatre- la notion de races pour décrire ses avait valu en 1987 les prix
donnédevenirjouersonprochainspec- BIRMANIE DÉJÀ 20.000 CIVILS Guerre mondiale. Charles vingt-onze ans). Cet ouvrage personnages »,aaffirméauHuff- Chateaubriand et Inter, et en
tacledansun théâtreenpleinairprèsde ONT FUI VERS LA CHINE Maurras, fervent nationaliste et paru en 1973, « Le Camp des Post, Cécile Alduy, professeur à 2003 il a reçu le Grand Prix de
la promenade des Anglais, craignant La Chine a annoncé jeudi avoir antisémite virulent, avait eu Saints », dans une référence à l'Université de Stanford et spé- l’Académie Française. Paradoxe
des dérapages. « Je ferai tout ce qui est en accueilli « par souci humanitaire » dans les années 1930 une l’ApocalypsedesaintJean,décrit cialiste de l’extrême droite fran- littéraire ? n
mon pouvoir […] pour empêcher la pro- plus de 20.000 réfugiés birmans
duction de ce spectacle », a indiqué Chris- après des affrontements meurtriers
tian Estrosi, premier adjoint (LR) à la en Birmanie, près de la frontière chi-
LA MÉTÉO
12
mairie. Il s’est indigné que le polémiste noise, entre l’armée régulière et des Lille
osedemanderàseproduireàNiceaprès rebelles. Les zones montagneuses et AUJOURD’HUI
12
13
Amiens
avec lachainemeteo.com
13 AILLEURS CE JOUR SAMEDI DIMANCHE
ses plaisanteries « abjectes » sur l’atten- isolées du nord de la Birmanie sont 14 Rouen Reims
13 3/16
Metz AMSTERDAM 5/11 6/12 4/12
tat qui a fait 86 morts sur la promenade régulièrement le théâtre de combats 14 Caen 14
14
9/16 2/16
ATHÈNES 11/14 9/12 9/14
Brest 14
des Anglais, le 14 juillet 2016. comme ceux des dernières semaines. 15
Paris
14 Nancy Strasbourg
3/19 SAMEDI
BERLIN 5/9 3/8 1/8
Rennes 16 Troyes BRUXELLES 8/13 6/13 6/11
Orleans 13
17 DUBAI 23/26 24/28 25/28
17 Tours 14 8/21 11/20
16 Belfort FRANCFORT 6/10 3/12 4/11
Nantes 19 Bourges Dijon HONGKONG 18/21 19/21 19/21
Poitiers 7/16 ISTANBUL 8/9 9/11 8/10
21 18
Lyon LONDRES 7/10 9/14 7/11
Limoges 18 10/11 6/14
Clermont- MADRID 11/24 9/23 8/19
21 Ferrand 13 DIMANCHE 10/11
22 MILAN 10/20 6/15 6/14
Brive Grenoble MOSCOU -0/5 -0/5 0/4
Bordeaux
21 NEW YORK -1/4 -7/-2 -6/-0
Avignon 11/13 11/18
20 RIO DE JANEIRO 27/30 28/31 28/30
22 22 25 Nice SAN FRANCISCO 11/18 12/18 12/19
Bayonne Toulouse Montpellier Marseille 7/10 SHANGHAI 11/17 12/14 12/14
23 20 SINGAPOUR 26/31 26/31 27/30
26 7/11 4/11
Perpignan Bastia LUNDI
SYDNEY 20/24 18/26 19/29
7/10 TOKYO 3/13 4/12 3/12
19
Retrouvez la meilleure info météo sur TORONTO -9/-4 -11/-6 -10/-4
Ajaccio
TV - MOBILES - INTERNET 8/12 10/14 ZURICH 6/13 1/13 4/12
 Gestion de Fortune - Family Office
Vendredi 10, samedi 11 mars
www.cyrusconseil.fr
2017
www.lesechos.fr

DEVISES EUR/GBP 0,87 EUR/JPY 1,2146 EUR/CHF 1,0723 GBP/USD 1,2166 USD/JPY 1,1477 USD/CHF 1,013 TAUX EONIA -0,353 LIFFE EURIBOR 3 MOIS -0,329 OAT 10 ANS 1,0204 T-BONDS 10 ANS 2,5471

DOW JONES (*)

20.858,19 points
+ 0,01 %

(*) A la clôture

INDUSTRIE & SERVICES

CARREFOUR
DERNIÈRE HEURE
A la peine en France, le distributeur
se tourne vers l’avenir. // P. 16

WIZZ AIR
Facebook a passé le cap des Atosentre pour
lapremière fois
400 milliards de dollars à Wall Street dansl’indice
Arpad Foldhazi/Wizzair

Le groupe est aujourd’hui
la sixième capitalisation
boursière mondiale.
La jeune low cost de l’Est
qui résiste à Ryanair. // P. 17
Nicolas Richaud
VACCINS @NicoRichaud
Les grands laboratoires mettent
le cap vers les pays du Sud. // P. 18 Ils sont désormais six dans le club des
géants à la capitalisation boursière supé-
BMW rieure à 400 milliards de dollars, ou pres-
Des profits record mais une marge que : Apple, Google, Microsoft, Berkshire
en baisse. // P. 19 Hathaway (le fonds d’investissement de
Warren Buffett), Amazon et désormais
LEGO Facebook, qui a franchi cette barre, pour la
Le danois mise sur une croissance première fois de son histoire, ce jeudi, à
en ligne avec le marché. // P. 20 l’ouverture de Wall Street -avant de retom-
ber légèrement. Lancé en 2004, le réseau
FOOT social a mis le cap sur la Bourse en mai 2012
La Ligue 1 sort du rouge grâce avec des débuts qui ont tardé à convaincre.
aux transferts et la télé. // P. 21 Le premier jour, Facebook clôture en effet à
plus de 100 milliards, mais le réseau social
HIGH-TECH & MÉDIAS touchera son plus bas historique, à
NUMÉRIQUE 41,6 milliards, quelques mois plus tard. La
Les candidats à la présidentielle Bourse va néanmoins finir par réviser son
sur le numérique. // P. 22 jugement.Aprèsavoirlongtempsmonétisé
l’essentiel de ses services via le Web, le
SFR groupe négocie en effet à la perfection son
L’opérateur à nouveau épinglé par virage vers le mobile en insérant de la
l’Autorité de la concurrence. // P. 23 publicité dans le fil de ses utilisateurs. Au
point qu’aujourd’hui le groupe ne compte
START-UP plus qu’un seul adversaire de son calibre
ALIMENTAIRE dans la publicité en ligne : Google.
Les Millennials, une génération Depuis, le réseau social enchante les
aux commandes de la foodtech. marchés financiers de résultats trimes-
// P. 24 triels en résultats trimestriels. Le profil de
sa courbe boursière a épousé cette montée
PME & RÉGIONS en puissance. A l’été 2013, le groupe avait
franchi, de nouveau, la barre des 100 mil-
Marika Sturm-Stefan Streit Fot
Moins de cinq ans après son entrée à Wall Street et après des débuts mitigés,
le réseau social ne cesse d’enchanter les marchés financiers au fil de ses résultats.
ser jusqu’aux 500 milliards ? Sans nul
doute. L’an dernier, le réseau social a
encore affolé les compteurs en générant un
chiffre d’affaires de 27,7 milliards de dol-
Bloomberg
peu à ses revenus. A court terme, rien ne
semble pouvoir enrayer la marche en avant
du groupe, qui a aussi avancé des pions
dans les jeux vidéo, la réalité virtuelle ou
CAC40
Pierrick Fay
@pierrickfay
C’est le premier changement au sein de
l’indice CAC 40 depuis un an. En mars
2016, Sodexo avait remplacé Alstom.
Un an plus tard, la société de services
informatiques Atos s’apprête à pren-
dre la place de la foncière Klépierre au
sein de l’indice phare de la Bourse de
Paris. Tous les trimestres, le Conseil
scientifique des indices, indépendant
de la place de cotation d’Euronext se
réunit pour décider s’il y a lieu ou pas
de modifier la composition des indices
parisiens, en fonction de critères bien
précis (en termes de capitalisation, de
volumes de transaction…).
Le choix d’Atos consacre notam-
ment le beau parcours boursier de la
SSII dirigée par Thierry Breton, ancien
patron de France Télécom et ancien
ministre de l’Economie. L’action Atos
progresse en effet de près de 67 % sur
un an, soit la deuxième meilleure per-
formance de l’indice CAC Next 20,
l’antichambre du CAC 40. Atos faisait
d’ailleurs partie des favoris en cas de
changement dans la composition de
l’indice. « C’est le candidat le plus pro-
che », estimait notamment la Société
Générale dans sa dernière revue des
indices européens. Il va rejoindre un
autre géant du secteur : Cap Gemini. Le
groupe viendra donner une tonalité un
peu plus high tech au CAC 40, souvent
critiqué pour laisser trop peu de place
à la « nouvelle économie ».

liards de dollars de capitalisation bour- lars, pour un bénéfice net de 10,2 milliards encore l’intelligence artificielle et se posi-
sière, puis passé celle des 200 milliards en et sa base d’utilisateurs va franchir en 2017 tionne de plus en plus comme un média.
septembre 2014. Quatorze mois plus tard, la barre des 2 milliards de membres actifs Le groupe viendra
le réseau social atteignait le cap des chaque mois. Des chiffres qui donnent Snap fait du yo-yo donner une tonalité
300 milliards. Et le groupe ne ralentit pas la d’autant plus le tournis que dans la galaxie Mais gare tout de même à la concurrence. un peu plus high tech à
cadence. Il ne lui aura fallu qu’un an et qua- Facebook, toutes les étoiles n’ont pas Considéré comme l’un des principaux dan-
tre mois pour arriver aux 400 milliards, encore atteint leur firmament. gers pour Facebook, Snap est entré en
l’indice, souvent critiqué
moins de cinq ans après son entrée à Wall C’est le cas des applications WhatsApp, Bourse il y a une semaine et son cours pour laisser trop peu
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES Street. A titre de comparaison, Google aura Messenger et Instagram qui, à elles trois, fait du yo-yo. Jeudi, la capitalisation bour- de place à la « nouvelle
Ces PME pionnières qui font le pari attendu sa dixième année boursière pour réunissent près de 3 milliards d’utilisateurs sière de l’application aux photos et messa-
du design. // P. 25 faire de même, Microsoft douze ans, tandis actifs mensuels mais sont encore peu ges éphémères frôlait, à la mi-séance,
économie ».
qu’Apple aura mis plus de trente ans. monétisées. Facebook pourra aussi aller les 30 milliards de dollars. Il lui reste
FINANCE & MARCHÉS Sixième capitalisation boursière mon- chercher des relais de croissance dans les encore un peu de chemin à faire avant de Atos a donc été préféré à Thales,
ASSURANCE-VIE diale, Facebook a-t-il les moyens de se his- pays émergents qui contribuent encore rattraper Facebook. n autre candidat potentiel, sortie du CAC
Fiscalité : l’inquiétude des assureurs il y a un peu plus de dix ans. Comme
monte avant les élections. // P. 27 Atos, Thales (+25 % en un an) avait
publié de bons résultats 2016. Le nom
BOURSE de Dassault Systèmes revenait aussi
Le CAC 40 réalise sa meilleure fréquemment.
année depuis 2010. // P. 28 Avec u ne val eu r b ou rs i ère de
11,62 milliards d’euros, Atos affichera
FINANCEMENT la 38e capitalisation de l’indice CAC 40,
La collecte de dons en ligne arrive place occupée jusqu’à présent par Klé-
à maturité en France. // P. 30 Systèmes de stockage automatisés pierre (11 milliards d’euros). La fon-
cière paye sa performance boursière
LES ÉCHOS BUSINESS décevante (–8,14 % depuis un an). Klé-
CARNET // P. 36 pierre, qui gère des centres commer-
ciaux, est en effet très sensible à l’évolu-
DOSSIER PATRIMOINE tion des taux d’intérêt et la remontée
FISCALITÉ récente des rendements sur les mar-
Ce qui change pour le rattache- chés obligataires a pesé sur son cours
ment des enfants. // PP. 37 À 39 de Bourse. Nokia et Bouygues étaient
aussi considérés comme étant en dan-
ger en cas de modification de l’indice.
Pour Klépierre, la parenthèse du
CAC 40 n’aura pas duré très long-
temps. La foncière était entrée dans
l’indice en décembre 2015. A l’époque,
SUR elle avait créé l’événement en rempla-
çant EDF, un poids lourds de l’indice,
mais desservit par un trop faible flot-
tant.
Par ailleurs, le Conseil scientifique
des indices a aussi procédé à des chan-
DANS
« LA CHRONIQUE gements au sein de l’indice SBF 120. Le
BOURSE » groupe parapétrolier CGG sort. Deux
À 12H ET 17H35 0 810 18 19 20 www.mecalux.fr valeurs font leur entrée : le groupe de
DU LUNDI AU VENDREDI Service gratuit + prix d'un appel local semi-conducteurs Soitec et le spécia-
liste des revêtements de sol, Tarkett. n
16 // Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

INDUSTRIE
&SERVICES AlapeineenFrance,Carrefour
setourneversl’avenir
à suivre l Le résultat est pénalisé par la guerre des prix et par Dia dans l’Hexagone.
l Les bonnes performances en Europe et au Brésil ne compensent pas.

DISTRIBUTION

Tout semble pousser Carrefour à se

tourner vers son avenir. Son PDG,
Thomas Samson/AFP

d’abord, dont le processus de suc-

cession est engagé. L’évolution
rapide des modes de consom-
mation, ensuite, qui fragilise la
distribution traditionnelle.
« J’aiunepréférencepourl’interne
afin qu’il n’y ait pas de rupture dans
Nestlé France envisage de quitter la stratégie », a indiqué jeudi
le siège historique de Noisiel Georges Plassat au sujet de son
remplacement, qui doit intervenir
ALIMENTATION — Nestlé France pourrait déménager et quit- au plus tard mi-2018. Mais, a-t-il,
ter le site de Noisiel (Seine-et-Marne), un lieu historique lié au également reconnu en substance,
chocolat Menier, où le groupe avait installé son siège en 1995 ce sont les actionnaires qui décide-
dans un bâtiment classé. Le groupe a informé ses salariés qu’il ront : « Je ne suis pas celui qui doit
lançait une réflexion sur ce sujet. « Rien n’est décidé », dit-on à peser car je ne suis pas le plus impli-
Noisiel, mais « la direction reviendra vers les salariés en fin qué au capital », a-t-il déclaré.
d’année » pour les informer plus avant. L’idée serait de rassem- La famille Moulin, propriétaire
bler en un seul lieu Nestlé France, Nestlé Waters, qui est à Vélizy, des Galeries Lafayette, le Groupe
et Nespresso, qui est basé à Paris. Soit plus de 2.000 personnes Arnault et le milliardaire brési-
sur 13.000 salariés en France. lien Abilio Diniz ne devront pas
se tromper. Le groupe a, en effet,
enregistré pour 2016 des résultats
Airbus livre à la Malaisie en baisse. L’excédent brut d’exploi-
son quatrième A400M tation (Ebitda) et le résultat opé-
rationnel courant reculent cha-
DÉFENSE — Le groupe Airbus, qui a passé dans ses comptes c u n d ’e n v i r o n 1 0 0 m i l l i o n s
2016 une provision de 2,2 milliards d’euros pour faire face aux d’euros, à, respectivement, 3,88
difficultés du programme A400M, vient de livrer à la Malaisie le et 2,35 milliards. Le résultat net
quatrième et dernier A400M commandé. Alors que le groupe part du groupe chute, lui, de 24 %, à
réclame des délais et la levée de pénalités de retard au sein des 746 millions. Même retraité des
sept pays européens fondateurs du programme de l’avion mili- éléments exceptionnels (prin-
taire, Airbus clôt donc son premier contrat à l’exportation pour cipalement la modification de
l’A400M. Airbus a promis d’augmenter le made in Malaysia de la législation sur la taxe sur les
25 % d’ici à 2021 pour toute sa gamme aéronautique. surfaces commerciales en France),
il fléchit lui aussi d’une centaine
de millions par rapport à 2015, Il a dit supermarchés Dia repris il y a digital pour tripler son volume
Dominique Marcel reconduit à la tête à 1,03 milliard. trois ans ont obéré le résultat. d’affaires en ligne (à 4 milliards,
de la Compagnie des Alpes « La transformation des Dia au d’ici à 2020), comme dans la gestion
Difficultés persistantes format Carrefour n’a pas été facile des données clients. Tout en se
LOISIRS — Le PDG de la Compagnie des Alpes, Dominique en Chine et a été plus lourde qu’anticipé », concentrant sur l’alimentaire de
Marcel, a été reconduit jeudi dans ses fonctions pour un mandat L’analyse des taux de marge opéra- a reconnu Georges Plassat devant qualité pour suivre les nouvelles
de quatre ans par le conseil d’administration du groupe de tionnelle permet de comprendre les analystes, lors de la présenta- tendances de consommation (lire
loisirs, numéro un mondial de la gestion de domaines skiables d’où viennent les difficultés. L’Asie a tion des résultats. ci-dessous).
(La Plagne, Les Arcs, Méribel…) et l’un des principaux opé- une marge négative (58 millions de Selon le directeur financier, Autant d’évolutions que devra
rateurs de sites de loisirs (Parc Astérix, Futuroscope, Grévin…). pertes), malgré les bons résultats de « Je qualifie Pierre-Jean Sivignon, les ex-Dia suivre et accompagner le futur diri-
Auparavant, l’assemblée générale des actionnaires avait renou- Taïwan–cequipointelesdifficultés les résultats 2016 devraient arrêter de perdre de geant de Carrefour. Tout en se sou-
velé son mandat d’administrateur. Dominique Marcel se voit
conforté à l’heure où la CDA discute d’un éventuel rapproche-
persistantes de Carrefour Chine,
malgré l’achèvement de l’internali-
de solides, car la l’argent au quatrième trimestre
2017. Par ailleurs, pour le PDG de
ciant des intérêts des actionnaires
qui, pour 2016, toucheront
ment avec le conglomérat chinois Fosun. sation de la logistique. En revanche, croissance du chiffre Carrefour, la Chine a touché son 0,70 euro par action, soit un taux de
en dépit de la crise brésilienne, d’affaires, qui est point bas. Si la guerre des prix distribution du résultat de 51 %.

La RATP va tester TRANSPORT — Le groupe

Carrefour Brésil surperforme avec
une marge de 4,9 %. Les filiales
essentielle pour s’estompe en France et grâce à une
légère réduction du montant des
« Carrefour est au début de son
futur »,estimeGeorgesPlassat.Une
le nouveau bus Alstom a présenté jeudi à européennes, et surtout l’Espagne les distributeurs, investissements (à 2,4 milliards façon de dire que si, sous son ère, le
électrique Duppigheim, dans le Bas- et l’Italie (repassée dans le vert), continue d’être tout d’euros), le résultat devrait s’amé- cours de Bourse n’a pas évolué

d’Alstom
Rhin, le prototype de son pre-
mier bus 100 % électrique,
confirment leur redressement avec
une hausse de 26 % du résultat
à fait convenable. » liorer en 2017. comme certains l’espéraient (–23 %
en trois ans, à 21,80 euros, après
baptisé « Aptis ». Dans le opérationnel dégagé, à 712 millions GEORGES PLASSAT Des « acquisitions une baisse de près de 4 % jeudi), il a
m ê m e t e m p s , l a R AT P a (3,5 % de marge). PDG de Carrefour tactiques » préparé l’avenir de la société. « C’est
annoncé qu’il sera testé dans C’est la France qui est en retard, Photo Eric Piermont/AFP Le groupe devrait également, si les de la construction », a-t-il affirmé au
les prochains mois sur les avec une marge opérationnelle de conditions de marché le permet- sujet des investissements réalisés
lignes 21 (Gare Saint-Lazare – 2,9 %. Et l’Hexagone représente la tent,leverdesfondsauBrésilavecla dans la rénovation des magasins,
P o r t e d e G e n t i l l y) e t 1 4 7 moitié des 70,2 milliards d’euros de cotation de sa filiale locale, et en mais aussi dans la logistique. C’est
(Eglise de Pantin – Sevran chiffre d’affaires du groupe. La Franceavecl’augmentationdecapi- sur ces fondations que son succes-
Avenue Ronsard) en condi- guerre des prix, et surtout des pro- tal de sa foncière Carmila. Il pourra seur devra bâtir le nouveau temple
tions réelles d’exploitation, et motions,maisaussilecoûtdelares- alors se permettre des « acquisi- du commerce.
ce pour une durée de six mois. tructuration des plus de 600 petits tions tactiques » et d’investir dans le — P. B.
Alstom

a Plus d’informations sur

lesechos.fr/industrie-services

Georges Plassatacte unchangement demodèle

À QUAND C ommerçant alimentaire

de référence. » La nouvelle
signature de Carrefour
reflète le changement de modèle
ANALYSE
Philippe Bertrand
pour attirer le chaland de plus
en plus tenté de commander sur
le Net avec son smartphone. C’est
le « foodtainement ».
En soulignant que son groupe
réalisait désormais 83 % de son
chiffre d’affaires dans l’alimentaire,
Georges Plassat en prend acte.

LES 5.500 du distributeur. Dans un discours

en forme de bilan, prélude à
sur-Garonne, et même les
Cette nouvelle occupation de
l’espace traduit une autre révolu-
Désormais, la bataille se jouera sur
l’alimentation. Et ce sera un vrai

POUR LE CAC 40
la présentation des résultats 2016,
Georges Plassat n’a pas relégué
l’hypermarché au musée. Mais il l’a
qualifié de « socle culturel » de la
société créée dans les années 1960
par les Fournier et les Defforey.
Autant dire qu’il appartient déjà
un peu au passé.
Le PDG, dont le deuxième et
Demain chez dernier mandat arrive à échéance
d
votre marchan
en 2018, l’a reconnu : les grandes
surfaces qui ouvrent aujourd’hui,
de journaux en France (rarement désormais)
m a i s , s u r t o u t , à l ’é t r a n g e r,
sont « compactes » aux alentours
de 6.000 mètres carrés de vente.
Fini les usines à vendre de
20.000 mètres carrés et plus à
Vi l l i e r s - e n - B i è r e o u Po r t e t-
10.000 mètres carrés qui consti-
tuaient la norme de l’enseigne.
Contrairement à son concurrent de
chez Casino, Jean-Charles Naouri,
Georges Plassat ne veut pas réduire
la taille de ses hypers.
Alors que l’étalement urbain a
fait venir autour d’eux des centai-
nes de milliers d’habitants, il
estime que ce foncier acquis à bon
prix il y a un demi-siècle a une
valeur inestimable. Mais, concède-
t-il, il faudra libérer des espaces
pour la restauration, des anima-
tions diverses, des salles de sport
– pourquoi pas ! « Je pense qu’il faut
engager dans notre société des met-
teurs en scène », a-t-il expliqué aux
analystes jeudi. Objectif : divertir
tion. Les mètres carrés qui sont
convertis sont ceux dédiés aux
produits non alimentaires. Les
En France, Amazon
vend aujourd’hui plus
de non-alimentaire
que les enseignes
Carrefour ou Leclerc.
hypermarchés ont perdu la bataille
du non-alimentaire face à l’e-com-
merce. Une étude récente de
Morgan Stanley indique qu’en
France, Amazon vend plus de
non-alimentaire que les enseignes
Carrefour ou Leclerc.
combat. Permettre à tous d’accéder
à une nourriture saine, tel est le
nouveau motto de Carrefour qui
prend en compte « les tendances ali-
mentaires mondiales et transversa-
les en faveur des produits sains, du
bio, du multilocal ». Le défi de
l’enseigne est aujourd’hui d’« ali-
menter » de cette sorte un maxi-
mum de clients par un maximum
de tuyaux : des gros, les hypers,
mais désormais beaucoup de
petits, les supers et les magasins de
proximité. Ces derniers représen-
tent désormais plus de 10.000 des
11.935 magasins qu’exploite l’ensei-
gne dans le monde. Les sites Inter-
net et places de marché complètent
cette capillarité, rien de plus. n
 Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 INDUSTRIE & SERVICES // 17

WizzAir, lajeunelowcost Suez :l’achat de

de l’Estquirésiste àRyanair
l Wizz Air est devenu, en treize ans, la première compagnie d’Europe centrale.
l Il affiche la croissance la plus rapide du ciel européen.
AÉRIEN
Bruno Trévidic
@BrunoTrevidic
Et si l’avenir de l’aérien low cost
européen n’était plus au Royaume-
Uni ou en Irlande, mais en Europe
centrale ? Depuis le début de la
décennie, ses principaux pays
c o n n a i sse n t u n e cr o i s sanc e
du trafic aérien à deux chiffres, de
deux à trois plus forte que dans le
reste de l’Europe. Et l’un des princi-
paux artisans de ce miracle est une
jeune compagnie low cost hon-
groise, créée de toutes pièces
en 2003 à Budapest par József
Váradi, un homme d’affaires qui
fut brièvement directeur général
de la défunte compagnie hon-
groise Malév.
Une stricte observance
du modèle low cost
Avec23millionsdepassagerstrans-
portés en 2016, Wizz Air est non
seulement devenu la première
compagnie low cost d’Europe cen-
trale, mais il détient également le
record de croissance du ciel euro-
péen, avec un trafic en hausse de
Depuis un an, Wizz Air dessert Dubaï depuis six villes d’Europe centrale. Photo Arpad Foldhazi/Wizz Air
deux ans, sa valorisation atteint
3milliardsd’euros,soit« plusqu’Air
France-KLM », comme se plaît à le
souligner son PDG (lire ci-dessous).
Le principal ingrédient de ce suc-
cès réside, selon lui, dans une stricte
observance du modèle low cost, qui
dre bagage. Une stricte orthodoxie
low cost assumée par son dirigeant,
qui entend apprendre aux passa-
gers à payer pour ce qu’ils consom-
ment vraiment. Toutefois, la pour-
suite du coût le plus bas n’empêche
GE Waterreçoit
unaccueil mitigé
SERVICES
L’action de Suez
a baissé à la suite de
cet achat à 3,2 mil-
liards d’euros, avant
de se redresser.
Myriam Chauvot
mchauvot@lesechos.fr
L’annonce, mercredi soir, du
rachat par Suez de l’américain
GE Water, pour 3,2 milliards
d’euros, a visiblement surpris
les investisseurs. L’action de
Suez a réagi à cette transaction
géante en baissant la majeure
partie de la séance jeudi, avant
de se redresser pour clôturer
sur un rebond (+0,99 %). Le
marché a visiblement réagi à la
perspective d’une dilution
d’environ 10 % des actionnaires
qui ne souscriraient pas à l’aug-
mentation de capital finançant
en partie l’opération.
pas des investissements massifs. En « Un pari dispendieux »
2015, Wizz Air est devenu l’un des Si le faible coût actuel de la dette
meilleurs clients d’Airbus, en com- signifie que c’est le moment de
mandant 110 A321 neo, d’une valeur faire des acquisitions, celle-ci,
totale de 13,68 milliards de dollars. au lendemain de son annonce,
De quoi permettre à la compagnie était jugée chère par les ana-
de tripler son offre de sièges, tout en lystes (l’un d’entre eux a titré
qui abaisseront le prix final.
Mais certaines auront lieu
dans cinq ans.
Cette opération fait de lui le
troisième acteur mondial des
produits chimiques et des équi-
pements d’eau, le leader étant
Ecolab, a souligné Suez. Mais,
« au sein d’Ecolab, qui est un chi-
miste, la partie destinée à l’eau
c’est Nalco, une société acquise
en 2011 et que Suez avait lui-
même acquise en 1999 avant de
la revendre, avec une moins-
value, en 2003, remarque un
connaisseur du secteur. A l’épo-
que, on n’a pas vu où étaient les
synergies entre Nalco et Suez. »
Dès lors, les sceptiques se
demandent où seraient mainte-
nant ces synergies entre Suez et
GE Water, dont la moitié de
l’activitésefaitdanslesproduits
chimiques, et pas seulement
pour le traitement de l’eau.
Suez va donc devoir les
convaincre. Et prouver, par des
gains de contrats, qu’il n’a pas
été trop optimiste en pariant
sur une croissance soutenue,
(5 % par an, estime-t-il) de ce
marché des produits chimi-
ques et équipements pour l’eau.
Reste qu’il va bel et bien deve-
nir plus international et accroî-
tre son portefeuille de clients
industriels (par opposition aux

20 %. Avec une flotte de 77 Airbus et
3.000 employés, il est parvenu à
résister à l’offensive de Ryanair en
Europe centrale, devançant même
son modèle en Hongrie, Roumanie
et Bulgarie. Et ce, tout en dégageant
16,5 % de marge d’exploitation sur
ses derniers résultats trimestriels.
Coté à la Bourse de Londres depuis
lui permet de faire presque jeu égal
avec Ryanair en termes de coût au
siège.« Noscoûtssontcomparablesà
ceux de Ryanair et inférieurs de 50 %
à ceux d’easyJet ou de Transavia », se
féliciteJózsefVáradi.Larecetteases
inconvénients. Chez Wizz Air, au-
delàdubilletd’avion,toutestensup-
plément, à commencer par le moin-
+20 %
LA CROISSANCE DE WIZZ AIR
La compagnie hongroise
a transporté plus de 23 millions
de passagers en 2016.
réduisant ses coûts de 10 %. Mais sa note « un pari dispen- clients publics municipaux).
aussi de s’aventurer hors des sen- dieux »),ce qui a contribué à Dans une Europe en panne de
tiers battus du low cost européen, la tiédeur de l’accueil. Suez croissance, « stratégiquement,
dans les pays de l’Est et sur des rou- estime que le marché de cette transaction a du sens »,
tes aujourd’hui desservies par des GE Water (la vente de produits résume le cabinet de consul-
long-courriers. Depuis un an, Wizz chimiques et d’équipements tants AlphaValue.
Air dessert ainsi Dubaï depuis six de traitement d’eau) présente
villes d’Europe centrale en A321, à
partir de 149 euros l’aller simple. n
des synergies avec ses activités,
avec, à la clef, des économies ( Lire « Crible »
Page 40

« Notre valorisationboursière est

supérieure àcelle d’Air France-KLM » ACTIONNAIRES
BOUYGUES :
et même Air France-KLM. Ces ASSEMBLÉE
rumeurs sont-elles fondées ?
INTERVIEW En ce qui concerne Air France, ce
GÉNÉRALE
JÓZSEF VÁRADI serait plutôt Wizz Air qui pourrait
Président fondateur le racheter, mais nous ne sommes
de Wizz Air pas aussi stupides… Plus sérieuse-
ment, par le passé, nous avons eu
toutes sortes des discussions avec
Istvan Polony/Wizz Air

bien des compagnies. Mais

Wizz Air se définit comme une
compagnie « ultra-low cost ».
En quoi êtes-vous différent ?
Notre priorité est d’atteindre un
coût au siège inférieur à ceux de nos
concurrents, afin de permettre au
plus grand nombre de prendre
l’avion. En Europe de l’Ouest, 40 %
de la population prend régulière-
ment l’avion, mais en Europe cen-
trale, 86 % de la population n’a
jamais pris l’avion. Notre vocation
est de relier l’Europe centrale au
reste du continent européen. Mais
pour cela, nous devons pratiquer
les tarifs les plus bas possible.
Aujourd’hui, notre coût au siège est
similaire, voire légèrement infé-
rieur à celui de Ryanair et inférieur
d’environ 50 % à ceux d’easyJet
ou de Transavia.
Pour quels résultats, treize ans
après la naissance de Wizz ?
Nous sommes la première compa-
gnie low cost en Europe centrale,
avec une part de marché de 40 % et
près de 23 millions de passagers.
Nous avons la plus forte croissance
d’Europe avec un trafic en hausse
de 20 % l’an dernier, Et, depuis deux
ans, nous sommes cotés à la Bourse
de Londres. Notre valorisation
d’euros. C’est plus que celle d’Air
France-KLM.
En France, Wizz Air est au
septième rang des low cost.
Cela vous satisfait-il ?
Effectivement, nous ne faisons pas
aussi bien en France que dans
d’autres pays d’Europe de l’Ouest,
même si nous avons doublé notre
trafic dans l’Hexagone depuis 2012,
avec plus de 800.000 passagers en
2016. Les Français sont moins nom-
breux à voyager en Europe centrale
que les Britanniques ou les Alle-
mands. Par ailleurs, même si nous
desservons aujourd’hui 14 destina-
tions au départ de Beauvais, Paris
reste un challenge pour nous,
Roissy et Orly étant hors de prix. En
revanche, nous nous développons
avec succès, depuis quatre ans, au
départ des régions françaises, à
Nice, Mulhouse, Lyon et bientôt
Bordeaux.C’estcequinousapermis
de doubler notre trafic en France. A
l’avenir, nous allons continuer à
nous renforcer dans les régions
françaises, avec de nouvelles lignes
et de nouvelles destinations.
Wizz Air a souvent fait l’objet
de rumeurs de rachat, par
aujourd’hui, il n’est pas réaliste
d’imaginer que nous pourrions être
rachetés. Nous sommes une entre-
prise cotée et bien valorisée. Si quel-
qu’un avait voulu nous racheter, il
aurait dû le faire bien plus tôt. Nous
n’aurions pas, non plus, intérêt à
racheter une autre compagnie.
Notre modèle économique repose
sur sa simplicité. Or, tout regroupe-
ment avec une autre compagnie
serait source de complexité.
La consolidation du transport
aérien ne vous concerne pas ?
La seule forme de consolidation qui
nous convienne, c’est ce qui s’est
passé ici, en Hongrie, avec la faillite
de Malév, en 2012. Malév a annoncé
l’arrêt de ses opérations à 18 heures
et à minuit, les autres compagnies
avaient déjà remis sur le marché
davantage d’offre que celle de
Malév. A cette époque, l’aéroport de
Budapest comptait 8 millions de
passagers, aujourd’hui il a dépassé
les 20 millions et c’est l’un des aéro-
ports en plus forte croissance.
Au final, la disparition d’une com-
pagnie inefficace a eu beaucoup
d’effets positifs pour le pays. Beau-
coup de petites compagnies tradi-
tionnelles, notamment en Europe
centrale, sont tout aussi inefficaces
et devraient disparaître dans les
prochaines années.
Propos recueillis par B. T.
a
Interview complète sur
VOTRE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SE RÉUNIRA
LE JEUDI 27 AVRIL 2017 À 15H30,
À CHALLENGER - 1 AVENUE EUGÈNE FREYSSINET -
78280 GUYANCOURT
Il sera proposé à l’assemblée de verser un dividende de 1,60 € par action, avec mise en paiement
le 5 mai 2017.
L’avis de réunion publié au BALO (Bulletin des Annonces Légales Obligatoires) du 10 mars 2017
contient l’ordre du jour de cette assemblée, les projets de résolutions proposées par le conseil
d’administration, ainsi que la description des principales modalités de participation et de vote à
l’assemblée et d’exercice des droits des actionnaires. Il est consultable sur le site internet de la
société :
www.bouygues.com
rubrique Finance/Actionnaires individuels/Assemblée générale.
Le rapport du conseil d’administration sur les résolutions soumises à l’assemblée générale peut
dès à présent être consulté sur ce site, sur lequel seront également publiés, à compter du 23 mars
2017, le document de référence 2016 de Bouygues, puis, à compter du 6 avril 2017, les autres
informations et documents destinés à être présentés à l’assemblée.
Tout actionnaire pourra demander par écrit, dans les conditions et délais précisés à l’article
R. 225-88 du Code de commerce, à la société Bouygues - Secrétariat général - 32 avenue Hoche -
75008 Paris, télécopie : 01 44 20 12 34, de lui envoyer, à l’adresse postale indiquée par ses soins,
les documents et renseignements mentionnés aux articles R. 225-81 et R. 225-83 du Code de
commerce.
Tout actionnaire pourra, dans les conditions et délais précisés aux articles R. 225-89 et R. 225-90
du Code de commerce, prendre connaissance, au siège social, 32 avenue Hoche - 75008 Paris,
des documents et renseignements visés par ces articles.
www.bouygues.com
Relations investisseurs : investors@bouygues.com
@GroupeBouygues
Crédits photo : Patrick Messina / Dragon Rouge – Architectes (La Seine Musicale) :
Shigeru Ban – Jean de Gastines

boursière a atteint 3 milliards Lufthansa, Ryanair, easyJet lesechos.fr/industrie-services

18 // INDUSTRIE & SERVICES
Vaccins : les grands laboratoires
mettent le cap vers les pays du Sud
l GSK et Sanofi sont très présents, mais J&J, Takeda et Daiichi-Sankyo affichent aussi un intérêt croissant.
l Merck et Pfizer lèvent par contre le pied en R&D, selon une étude d’Access to Medecine Foundation.
SANTÉ
Catherine Ducruet
@CDucruet
Quelle stratégie pour les fournis-
seurs de vaccins dans les pays pau-
vres et émergents ? Comment faire
pour les inciter à s’en préoccuper
davantage ? C’est tout l’objectif de
l’étude « Access to Vaccines »
publiée par la fondation anglo-néer-
landaise Access to Medicine Foun-
dation.Commecequiexistepourles
médicaments, il s’agit, en analysant
les approches des acteurs, de pous-
ser les moins performants à s’amé-
liorer en s’inspirant des recettes des
autres.
Premier enseignement, la planète
dépensedeplusenpluspourlavacci-
nation.Depuis2000,lemarchémon-
dial a été multiplié par six et dépasse
désormaisles33milliardsdedollars.
Pour autant, les pays riches repré-
sentent l’essentiel du marché en
valeur (65 %), devant les pays émer-
gents (23 %) et, surtout, les pays pau-
vres(12 %).Mêmesicesdernierspeu-
vent accéder aux vaccins grâce au
soutien financier de la Global
Alliance for Vaccines and Immuni-
zation (Gavi), un partenariat public-
privé soutenu par l’OMS, l’Unicef, la
Banque mondiale et Bill Gates.
Palme d’or pour GSK
En tête des huit entreprises analy-
sées figurent les Big Four, GSK,
Campagne de dépistage du diabète et de l’hypertension au Kenya.
Photo DR
Akzo riposte à l’OPA hostile de l’américain PPG
CHIMIE
Pour contrecarrer
l’offre de PPG,
le groupe néerlandais
envisage de céder
son pôle de chimie
de spécialité.
Didier Burg
— Correspondant à Amsterdam
Dans le sillage des visées de Kraft
Heinz sur Unilever, le chimiste
néerlandais Akzo Nobel, leader
mondial dans la fabrication de
peintures, est à son tour aux prises
Parmi les trois critères retenus pour l’étude Access to Vaccines, il y a celui de la production des laboratoires analysés, sous l’angle de la
prise en compte des besoins des pays pauvres. Ici, campagne de prévention du tétanos en Côte d’Ivoire. Photo Nyani Quarmyne/Panos-RÉA
Merck, Pfizer et Sanofi, mais aussi
J&J, Takeda et Daiichi-Sankyo, en
raisondel’intérêtdeleursprojets,et
Serum Institute of India, du fait de
son rôle dans la fourniture de vac-
cins à bas coût aux pays pauvres
(1,4 milliard de doses distribuées
par an). La démarche des laboratoi-
res est analysée selon trois critères :
la R&D, les prix et l’enregistrement,
et enfin la production – sous l’angle
de la prise en compte des besoins
des pays pauvres.
avec une OPA hostile d’un concur-
rent américain. Face à cette offre
« non sollicitée, non contraignante et
conditionnelle », le groupe basé à
Amsterdam a d’emblée riposté.
Levée de boucliers aussi de la
part du ministère de l’Economie
néerlandais qui considère que
l’OPA de PPG va « à l’encontre des
intérêts des Pays-Bas ».
Fort d’un chiffre d’affaires de
14 milliards d’euros (14,2 milliards
pour Akzo Nobel), PPG n’est pas
n’importe qui. Présent dans les
peintures, la fibre de verre et les
matériaux avancés, le groupe est le
plus gros producteur de revête-
ments pour l’automobile et l’aéro-
nautique. Il a lancé une offre valori-
GSK décroche ici indiscutable-
m e n t l a p a l m e d ’o r a v e c l e s
meilleurs scores dans les trois
domaines : il dispose du plus
important pipeline en R&D avec
25 projets, de la politique de fixa-
tion des prix la plus élaborée, et
c’est lui qui fournit l’effort le plus
structuré de mise à disposition des
vaccins et de contrôle des éventuel-
les pénuries.
La médaille d’argent revient à
Sanofi. « Son pipeline reste impor-
Novartis étend son programme de médicaments
à un dollar le traitement mensuel
Les maladies chroniques
doivent d’abord être
diagnostiquées pour qu’une
demande pour ses médica-
ments se manifeste.
A l’automne 2015 le suisse Novartis
s’engageait à fournir au gouverne-
ment et aux ONG kényanes une
quinzaine de médicaments à un
prix de 1 dollar par traitement et par
mois. Une première. Ce panier
dénommé « Novartis Access » est
destiné à soigner des maladies
chroniques comme le diabète, le
cancer du sein ou les maladies car-
dio-vasculaires et respiratoires qui
sont le nouveau défi de ces pays.
Une opération possible grâce à
Sandoz, sa branche générique qui a
une grande maîtrise des coûts de
production. Et une manière de
mener à son terme le cycle de vie
des produits. Un an plus tard, alors
que l’opération a été étendue dans
l’intervalle à l’Ethiopie, au Vietnam,
sant sa cible 21 milliards d’euros.
Fixée à 83 euros par action, elle
représente une prime de 30 % sur le
cours de clôture du titre le jour de la
publication de l’offre.
Rejetant les avances de PPG, le
propriétaire des marques de pein-
ture Dulux et Hammerite estime la
proposition de reprise sous-éva-
luée. Akzo Nobel juge ensuite cette
offre risquée, car les économies
censées être dégagées seraient
incertaines, l’entité qui naîtrait de la
fusion serait lourdement endettée
et les autorités de tutelle pourraient
faire obstacle à sa réalisation.
Prêt à en découdre avec PPG,
Akzo Nobel envisage même de se
séparer de son pôle de chimie de
tant,avec14projets,etildéveloppeen
outre des techniques de formulation
et de conditionnement spécialement
adaptées aux marchés des pays du
Sud », observe Jayasree Iyer, direc-
teur exécutif de l’Access to Medi-
cine Foundation. « Sanofi est aussi
le laboratoire qui cherche à enregis-
trer ses produits dans le plus grand
nombre de pays. En revanche, sa
politique de prix pourrait être plus
transparente. » Enfin, ses investis-
sements dans l’outil de production
au Rwanda et aux camps de réfu-
giés du Liban, le groupe a dressé un
premier bilan de l’opération.
En 2016, 10 des 15 médicaments
« Novartis Accès » sont désormais
autorisés au Kenya. Cinq cargai-
sons totalisant 57.000 traitements
mensuels ont été livrées à un gros-
siste servant le réseau des établisse-
ments confessionnels à but non
lucratif. En parallèle, les gouverno-
rats de six provinces ont com-
mandé quelque 100.000 traite-
ments pour le réseau des
établissements publics. « Nous
espérons servir les gouvernorats des
47 provinces kényanes d’ici fin
2017 », explique Harald Nusser, qui
dirige Novartis Social Business.
Obstacles réglementaires
« Obteniruneautorisationd’importa-
tionestlong,poursuit-il,etnousavons
dû apprendre à gérer les formalités de
douanes. » Autre difficulté, la « liste
des médicaments essentiels », décli-
spécialités (4,8 milliards d’euros de
chiffre d’affaires) pour décourager
son prédateur. « Plusieurs alternati-
ves vont être étudiées, dont une mise
en Bourse de ces activités », détaille
le chimiste néerlandais. Selon
Bloomberg, elles pourraient être
valorisées autour de 10 milliards
d’euros.
Polémiques à l’approche
des législatives
La mise en place d’un bouclier
« anti-OPA » fait aussi partie de
l’arsenal à disposition d’Akzo
Nobel. En cas de circonstances
exceptionnelles, une fondation
interneaugroupeestsusceptiblede
se doter de titres assortis de droits
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos
sont plébiscités et témoignent d’un
engagement durable.
Marketing versus R&D
Pfizer et Merck, les autres
« grands » du secteur, pourraient
bien ne pas le rester : leur effort est
plus centré sur le marketing des
produits existants que sur l’enri-
chissement de leur pipeline (6 pro-
jets de R&D seulement chacun).
A l’inverse, si le chiffre d’affaires
de J&J est moins important, son
née par le gouvernement kényan à
partir du modèle établi par l’OMS
pourrépondreauxbesoinsprioritai-
Le prix des
médicaments est loin
d’être le seul frein
à un large accès
aux traitements.
Le marché doit être
créé du côté
non seulement
de l’offre mais aussi
de la demande.
resdesantépublique,n’estpasàjour.
Or les recommandations locales sur
les traitements en dépendent. « Cela
veutdirequenousnepouvonspasven-
drecertainsdenosproduitsausecteur
public », explique Harald Nusser.
de vote prioritaires pour s’opposer
temporairement à des manœuvres
jugées hostiles.
Malgré tout, la pression des
actionnaires d’Akzo Nobel risque
de compliquer la donne. « Contrai-
rement à l’OPA sur Unilever, la pro-
position de PPG a de quoi séduire les
porteurs de titres », soupèse Jos
Versteeg, analyste de Theodoor
Gilissen. « Il faut s’attendre à une
revalorisation de l’offre de PPG »,
assure aussi Stijn Demeester, ana-
lyste d’ING. De fait, « les deux entre-
prises sont confrontées à des perspec-
tives difficiles sur les fondamentaux
et une consolidation permettrait
sans doute de relancer la croissance
des résultats », observe Morgan
Les chiffres clefs
23 %
PROPORTION DES PAYS
où les vaccins clefs peuvent
être administrés.
80 %
LA COUVERTURE
VACCINALE GLOBALE
pour les plus anciens vaccins
contre les maladies comme
la diphtérie, le tétanos,
la polio, la rougeole,
l’hépatite B, etc.
effort de R&D soutenu (14 projets)
souligne ses ambitions dans les
vaccins, y compris pour les pays
défavorisés.
Quant aux groupes japonais
Takeda et Daiichi-Sankyo, qui
occupent une place majeure sur
leur marché national, les accords
passés avec les organismes interna-
tionaux d’achat de vaccins pour les
pays pauvres témoignent, selon
l’étude, d’une volonté nouvelle de
jouer un rôle sur ce marché. n
Le prix des médicaments est
donc loin d’être le seul frein à un
large accès des populations aux
traitements. Le marché lui-même
doit être créé, non seulement du
côté de l’offre, en levant les obsta-
cles réglementaires et administra-
tifs mais aussi du côté de la
demande. En effet, si les besoins
existent, la demande s’exprime peu
faute de diagnostic.
« Nous nous sommes rendu
compte de l’importance de travailler
de façon plus étroite avec les organi-
sations qui font de l’éducation à la
santé », reconnaît Harald Nusser.
Elles organisent par exemple des
campagnes d’information sur le
diabète et en font le diagnostic ainsi
que celui de l’hypertension et inci-
tentlapopulationàsefairedépister.
Grâce au programme Novartis
Access, le groupe suisse a gagné
une place au classement de
« Access to Medicine Index ».
— C. D..
Stanley. Jeudi, PPG a indiqué qu’il
continuait à penser qu’un rappro-
chement avait du sens.
Après les manœuvres autour
d’Unilever déjà brocardées par le
ministre des Finances, ces nouvel-
les velléités de reprise d’un indus-
triel néerlandais risquent d’alimen-
ter la polémique à moins d’une
semaine des élections législatives.
En pleine campagne, Jeroen
Dijsselbloem a estimé que les entre-
prises du royaume devaient mieux
se protéger contre des opérations
hostiles de l’étranger. Suscitant une
forte opposition aux Pays-Bas, ces
tentatives ont souvent été sans suite
jusqu’à présent, comme dans le cas
d’Unilever, PostNL ou KPN. n
 Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 INDUSTRIE & SERVICES // 19

Des profits record, mais une
marge en baisse chez BMW
AUTOMOBILE
Les revenus et profits
du géant bavarois ont
progressé en 2016,
mais sa marge dans
l’auto passe de 9,2 %
à 8,9 %.
Sanctionné en Bourse,
le groupe met en avant
ses investissements
technologiques.
Maxime Amiot
@Maxamiot
et Jean-Philippe Lacour
@bankfurt
L’environnement se durcit pour
BMW. En 2016, la marque phare du
groupe bavarois avait déjà perdu le
leadership des marques premium,
dépassée – de peu – par Mercedes.
Désormais, c’est en termes de profi-
tabilité que le match tourne en
faveur du groupe à l’étoile. Les
résultats annuels partiels de BMW,
publiés jeudi – le cash-flow et
l’ensemble des données financières
serontdévoilésle21mars–,fontétat
d’une marge opérationnelle de la
division automobile de 8,9 % en
2016, contre 9,2 % un an plus tôt. Il
faut remonter à 2010 pour retrou-
ver une marge de ce niveau.
Leader sur le haut de gamme
BMWfaitdoncmoinsbienqueMer-
cedes, qui a affiché en 2016 une
marge de 9,1 % du chiffre d’affaires.
La performance d’ensemble du
constructeur bavarois est d’ailleurs
inférieure aux attentes des investis-
seurs, qui ont sanctionné le titre : le
cours de BMW était en queue du
DAX jeudi à la mi-journée, reculant
de 3,5 %. Certes, le gros des résultats
reste très solide. Le constructeur a
battu ses records en termes de chif-
fre d’affaires (94,16 milliards
d’euros), en hausse de 2,2 %, tout
comme de résultat net (6,9 mil-
liards, +8 %). Quant à la marge opé-
rationnelle de l’ensemble du
groupe, elle continue d’augmenter
(à 10,3 %), grâce aux performances
des scooters et des services finan-
ciers. BMW vise une nouvelle
haussedesesventesenvolumeetun
maintien de sa rentabilité, et pro-
pose désormais un dividende de 3,5
euros(contre3,22unanplustôt).En
comptant l’ensemble de ses mar-
ques(Mini,Rolls-Royce...),legroupe
reste encore leader des groupes
automobiles sur le haut de gamme.
Plan d’attaque
Surlefondpourtant,legroupepeine
à créer davantage de valeur. En
Bourse, son cours reste en deçà de
ses records de mars-avril 2015, où il
dépassait les 110 euros. Le construc-
teur explique son ralentissement
dans l’automobile par le niveau
élevédesesinvestissementsdansles
technologies d’avenir, qu’il s’agisse
de la voiture électrique, connectée
ou autonome, cœur de sa stratégie
future.
Mais certains médias allemands
font état de tensions plus importan-
tes. Selon l’édition dominicale de la
« Fr a n k f u r t e r A l l g e m e i n e »
(« FAS »), Norbert Reithofer, prési-
dent du conseil, aurait récemment
rudoyé le management, lançant en
interne : « Nous devons, en tant que
BMW, être le numéro un ! », a-t-il
réclamé. Une allocution intervenue
enaccordaveclegrandactionnaire,
la famille Quandt. Selon la « FAS »,
le PDG, Harald Krüger, travaille sur
un plan d’attaque pour regagner le
terrain perdu. n
en bref
Gaz : le nombre de raccordements
en hausse l’an dernier en France
ÉNERGIE — GRDF, gestionnaire du réseau de distribution de gaz
en France, a raccordé 16.500 clients supplémentaires l’an dernier
(sur environ 11 millions au total), confirmant l’inversion de ten-
dance observée en 2015 après plusieurs années de baisse. Une
évolution liée notamment à un meilleur placement du gaz dans
les logements neufs. La filiale d’Engie a bénéficié l’an dernier de
la météo plus froide, qui lui a permis d'enregistrer un résultat
brut d’exploitation de 1,9 milliard d’euros, en hausse de 10,7 %.
Elle s’apprête à lancer cette année deux grands chantiers : le
début du déploiement des 11 millions de compteurs Gazpar, le 1er
mai (600.000 dès cette année), et la fin du service commun avec
Enedis, son homologue dans l’électricité. Touchant 4.000 per-
sonnes chez GRDF, cette réorganisation a été engagée en 2015 et
vise à spécialiser les salariés intervenant chez les clients.
LVMH travaille sur un projet
de plate-forme e-commerce
LUXE — LVMH est en train de finaliser un important projet de
plate-forme de e-commerce qui devrait accueillir plusieurs mar-
ques du groupe de luxe et voir le jour d’ici à l’été, indique un pro-
che du dossier, confirmant des informations de Reuters et du
« Financial Times ». Aujourd’hui, si certaines marques, comme
Vuitton ou Fendi, vendent en ligne depuis longtemps, d’autres
comme Céline ne disposent pas de site marchand. En 2015, le lea-
der du luxe (propriétaire des « Echos ») a recruté un ancien
d’Apple, Ian Rogers, au poste nouvellement créé de « Chief digital
officer » pour accélérer son virage vers le numérique. Les ventes
en ligne de LVMH ont généré 2 milliards d’euros de revenus en
2016 (5,3 % du chiffre d’affaires), a indiqué le directeur général
délégué Antonio Belloni, à l’occasion des résultats annuels.
Grippe aviaire : 250 millions d’euros
de pertes pour la filière foie gras
ÉLEVAGE — L’épidémie de grippe aviaire provoquée par le virus
H5N8 n’est toujours pas endiguée dans le Sud-Ouest après trois
mois de lutte sanitaire. L’interprofession (Cifog) espère que les
mises en production pourront reprendre en mai, grâce un nou-
veau plan draconien. A ce stade, les pertes de la filière sont esti-
mées à 250 millions d’euros, dont 136 millions pour les entrepri-
ses de transformation. La filière volaille a elle aussi été touchée,
subissant des pertes de 90 millions d’euros, dont 40 millions
pour 1.500 élevages. En 2016, les ventes de foie gras ont reculé de
9,5 % en volume du fait de l’épidémie. Mais elles ont diminué de
seulement 1,9 % en valeur. L’excédent commercial a été divisé
par deux, à 23 millions d’euros en 2016.

Fukushima : le chantier CONVOCATION

ne cesse de se compliquer
ÉNERGIE
Six ans après la des-
truction de sa centrale,
Tepco peine toujours
à localiser le combus-
tible fondu au fond
de trois réacteurs.
Yann Rousseau
— Correspondant à Tokyo
Le 16 février, les ingénieurs de
Tepco et de Toshiba attendaient
beaucoup de la progression de leur
petit robot « scorpion » dans le
réacteur 2 de la centrale de
Fukushima Daiichi. La machine
devait rapporter les premières ima-
ges précises de l’intérieur de
l’enceinte de confinement et peut-
Ko Sasaki/« NYT »-Redux-RÉA
être même permettre d’apercevoir,
au fond de la structure, une partie
des combustibles qui ont fondu lors
de l’accident et se sont mêlés à
d’autres éléments pour former du
corium. Mais le robot s’est retrouvé
bloqué après une progression de
2 mètres et ses caméras, déréglées
par une radioactivité bien plus forte
qu’estimé, ont cessé d’émettre après
seulement deux heures.
Alors qu’il s’apprête à commé-
morer, ce samedi, le sixième anni-
versaire du tsunami du 11 mars 2011,
qui a tué 19.000 personnes et provo-
qué la destruction de la centrale, le
Japon se retrouve confronté à un
démantèlement beaucoup plus
compliqué que prévu. « Nous avons
quand même accumulé des images
depuis janvier qui nous permettront
de lancer la récupération de débris »,
précise Satoru Toyomoto, l’un des
cadres du ministère de l’Industrie
(METI) en charge du suivi du
démantèlement.
Aprèsdesexplorationssimilaires,
dans les prochains mois, au cœur
des unités 1 et 3, qui sont, elles aussi,
inaccessibles à l’homme, Tepco
espère toujours être en mesure de
présenter, au cours de l’été, un calen-
drier organisant la récupération du
coriumàpartirde2021afinde« bou-
cler » la totalité du démantèlement...
en trente ou quarante ans.
90 % du site est désormais
accessible
A l’extérieur, l’électricien doit aussi
toujoursgérerl’eau « contaminée »
récupérée, au fil des premières
années, dans les bâtiments. Con-
fronté à des fuites, il doit remplacer
une partie du millier de gigantes-
ques citernes où est stocké ce
liquide qui a été quasiment nettoyé
de la totalité de ses éléments
radioactifs. Il a aussi pris du retard
sur son projet de muraille souter-
raine de glace, qui doit, en théorie,
empêcher les eaux de ravinement
d’entrer par les fissures dans les
sous-sol des réacteurs.
S’il reconnaît des difficultés, Nao-
hiro Masuda, le chef du chantier de
démantèlement chez Tepco, pointe
des progrès très symboliques.
« Pendant des années, nous avons
évolué un peu comme dans un hôpi-
tal en plein champ de bataille. Pour
Assemblée générale mixte du jeudi 20 avril 2017
Les actionnaires de VINCI sont appelés à se réunir
en assemblée générale mixte, ordinaire et extraordinaire,
le jeudi 20 avril 2017, à 10 heures,
au Carrousel du Louvre,
99, rue de Rivoli, 75001 Paris.
Dans la partie ordinaire de cette assemblée, le Conseil
proposera aux actionnaires :
• d’approuver les comptes consolidés et sociaux de l’exercice
2016, ainsi que la distribution d’un dividende de 2,10 € à
chacune des actions y ouvrant droit et portant jouissance du
1er janvier 2016 ; compte tenu de l’acompte de 0,63 € déjà
versé en novembre 2016, il ressort un solde à verser de
1,47 € ; le détachement du coupon interviendra le 25 avril
2017 et le règlement du solde du dividende aura lieu le
27 avril 2017;
• de renouveler les mandats d’administrateur de Mmes Yannick
Assouad et Graziella Gavezotti, ainsi que de M. Michael
Pragnell ;
• de porter de 1 150 000 euros à 1 400 000 euros le montant
de l’enveloppe annuelle des jetons de présence pouvant être
versés aux membres du Conseil d’administration ;
• de renouveler, pour dix-huit mois, le programme de rachat
d’actions de la Société ;
• d’approuver la politique de rémunération du président-
directeur général et d’émettre un avis favorable sur les
éléments de la rémunération due ou attribuée au titre de
l’exercice 2016 à M. Huillard, président-directeur général, et
M. Coppey au titre de la période au cours de laquelle il a
exercé en 2016 le mandat de directeur général délégué, soit
du 1er janvier au 20 juin 2016.
Dans la partie extraordinaire de cette assemblée, le
Conseil proposera aux actionnaires de renouveler les
autorisations afin de permettre au Conseil :
• de réduire le capital social par l’annulation d’actions détenues
en propre par la Société, dans la limite de 10 % du capital
social et par périodes de 24 mois pour l’appréciation de cette
à des titres de capital à émettre, afin de permettre à la
Société de disposer de la flexibilité nécessaire pour mettre
en œuvre, le cas échéant, les dispositifs les mieux adaptés
au financement de ses besoins et de sa croissance ;
• d’augmenter le capital social en vue de rémunérer des
apports en nature de titres ou de valeurs mobilières
consentis à la Société ;
• et de procéder, avec suppression du droit préférentiel de
souscription, à des augmentations de capital réservées,
directement ou indirectement, aux salariés du groupe VINCI
en France et à l’étranger.
Pour assister à cette assemblée, il vous suffit :
-si vous êtes actionnaire inscrit au nominatif, de vous
présenter avec votre carte d’admission obtenue auprès du
CIC,
-si vous êtes actionnaire au porteur, de demander à votre
intermédiaire financier de transmettre au CIC une attestation
de participation certifiant la position de vos titres deux jours
ouvrés avant la date de l’assemblée, soit avant le mardi 18
avril 2017 zéro heure.
Tout actionnaire peut se procurer les informations et
documents relatifs à cette assemblée générale mixte sur
demande adressée au service actionnaires de VINCI, 1, cours
Ferdinand-de-Lesseps, 92500 Rueil-Malmaison, par
téléphone en appelant le 0 800 015 025 (n° vert) ou sur le site
Internet de VINCI (www.vinci.com).
L’établissement bancaire chargé du service financier de la
Société est le suivant :

Crédit Industriel et Commercial – CIC

moi, il était important de ramener limite ; Service Assemblées
des conditions de travail normales • d’augmenter le capital social par incorporation de réserves ; 6, avenue de Provence
pour les 6.000 ouvriers qui sont tous • d’augmenter le capital social et/ou d’émettre des valeurs 75452 PARIS Cedex 09
les jours sur place, et on y arrive », mobilières représentatives de créances ou donnant accès 34318@cmcic.fr
assure le cadre. Il est ainsi très fier
d’une carte montrant que 90 % du Pour toute information complémentaire, contacter le n° vert : 0 800 015 025.
site est désormais accessible, du fait
de l’effort de décontamination qui a Société anonyme au capital de 1 474 964 950,00 €
Fukushima Daiichi : construction d’un mur de protection. Tepco
espère présenter, au cours de l’été, un calendrier afin de « boucler »
fait chuter la radioactivité, sans
équipements de protection spé-
Siège social : 1, cours Ferdinand-de-Lesseps – 92500 Rueil-Malmaison
552 037 806 RCS Nanterre – NAF 7010Z www.vinci.com
la totalité du démantèlement... en trente ou quarante ans. ciaux. n
20 // INDUSTRIE & SERVICES
Lego mise sur une croissance
plus modérée, en ligne avec le marché
JOUETS
Le danois a affiché une
croissance à un chiffre
en 2016. Une première
depuis dix ans.
Le fabricant mise
désormais sur un
développement plus
modéré, vu sa taille.
Dominique Chapuis
dchapuis@lesechos.fr
Un chat ou un robot en briques ani-
mées grâce à un co dage pro-
grammé par les enfants (Lego
Boots), des applications digitales
combinées à des jeux physiques, et
de nouveaux héros comme Lego
Batman, ou les Ninjas, portés par la
sortie de deux films d’animation : la
hotte du fabricant danois de jeux de
construction sera de nouveau bien
remplie en 2017.
Pour autant, le nouveau patron
de Lego, Bali Padda, nommé en jan-
vier, a déjà prévenu. « Après une
progression phénoménale ces der-
nières années, nous entrons mainte-
nant dans une ère de croissance
durable, plus en ligne avec celle de
l’industrie du jouet. » Fini, les folles
hausses à deux chiffres, qui ont tiré
Quiksilver se rebaptise Boardriders
après une cure d’amaigrissement
ÉQUIPEMENTS
SPORTIFS
La marque de surf
a remis de l’ordre
dans ses activités
aux Etats-Unis.
Pierre Etcheleku
— Correspondant à Bayonne
Le roi de la glisse change de nom.
L'ex-Quiksilver a décidé de se
rebaptiser « Boardriders Inc. »,
tout en conservant ses trois mar-
ques leaders, Roxy, Quiksilver et
DC Shoes. Une manière de tirer un
trait sur le passé après avoir remis
de l’ordre dans les activités. Voilà
un an, en février 2016, le groupe
était sorti du chapitre 11, dans le
cadre de la reprise de 90 % du capi-
tal par le fonds d’investissement
Oaktree. Cette arrivée a permis de
réorganiser les activités de Quiksil-
ver outre-Atlantique, qui étaient
très mal en point.
Cette cure d’amaigrissement est
passée par la fermeture de
70 magasins et de points de vente
Lactalis contraint d’améliorer son offre sur Parmalat
ALIMENTATION
Le géant laitier offre
désormais 3 euros
par action pour sortir
sa filiale de la Bourse.
Olivier Tosseri
— Correspondant à Rome
« Evitelerisquederesteractionnaire
d’une société non cotée en Bourse »,
récitait l’encart. Las, l’imposante
campagne de publicité dans la
presse italienne de Lactalis aura eu
bien peu d’effets. L’OPA, lancée le
9 février pour parachever son con-
trôle sur Parmalat, dont Lactalis (via
la relance du groupe, après des
années noires de 2003 à 2005. Le
développement se fera désormais à
un rythme plus modéré. Déjà, en
2016, Lego a vu son chiffre d’affaires
progresser de 6 %, à 37,9 milliards
de couronnes (5 milliards d’euros),
contre un bond de 19 % en 2015. Le
bénéfice net augmente lui de 2 %, à
9,4 milliards de couronnes (+31 %
en 2015). Ce qui constitue les crois-
sances les plus faibles depuis dix
ans. Il faut dire que, depuis, Lego a
beaucoup grandi. « En cinq ans, le
groupe a doublé de taille », a rappelé
John Goodwin, le directeur finan-
cier. Toujours contrôlé par la
famille Kristiansen, il a vu ses ven-
tes passer de 18,7 milliards de cou-
ronnesen2011àprèsde38milliards
l’an dernier, s’imposant comme le
numérodeux mondialdujouet der-
rière Mattel.
Développement durable
Pourconquérirlecœurdenouveaux
enfants (70 % de l’activité étant en
Europe et aux Etats-Unis), le fabri-
cant des petites briques continue
d’investir,notammentdanslescapa-
cités de production. L’an dernier, il y
a consacré 2,9 milliards de couron-
nes,principalementpourlancerune
usine en Chine, qui assurera de 70 à
80 % de la production vendue en
Asie. Les ventes de Lego ont enregis-
tré une progression à deux chiffres
Quiksilver a été fondé en Australie en 1969 et a créé le premier
« board short » pour la pratique du surf. Photo ASP / Cestari/Zuma/RÉA
Sofil) est l’actionnaire majoritaire à
87,74 %, ne rencontre pas le succès
escompté. A quarante-huit heures
de la clôture de l’opération initiale-
ment prévue ce vendredi, Sofil
n’avait récolté que 2,114 % du capital
flottant, soit moins de 0,3 % du capi-
tal social. Or, pour pouvoir retirer
ParmalatdelaBoursedeMilan,illui
faut contrôler 90 % du capital social,
et donc en acquérir 2,26 %. Avec
0,3 % il en est encore loin.
Sixansaprèsavoirprislecontrôle
de Parmalat, le géant laitier a donc
dû se résoudre à céder à la princi-
pale revendication des actionnaires
minoritaires, qui critiquaient le prix
trop modeste de l’offre, et relever
celle-ci de 2,8 à 3 euros. Ces derniers
Superman, une des nouvelles figurines, avec Batman et les tortues Ninja entre autres,
du plus célèbre jeu de constructions. Photo Tim Ireland/Xinhua-RÉA
dans le pays en 2016. Si elles sont res-
tées soutenues en Europe, elles ont
stagné outre-Atlantique.
Le danois poursuit aussi ses ini-
tiatives en matière de développe-
ment durable. Depuis 2015, il a
mobilisé ses chercheurs pour rem-
placer ses briques en plastique par
temps, le titre évoluait entre 2,9 et
3 euros.
Pour Michel Nalet, porte-parole
de Lactalis, ce réajustement est
« une occasion unique pour les
actionnaires de monétiser leur inves-
tissement ». Le nouveau prix pro-
posé est en effet « supérieur à tout
prix enregistré par Parmalat ces dix
dernières années environ et intègre
les primes de plus de 20 % par rap-
port aux moyennes des prix ces der-
niers temps. Le prix de la nouvelle
offre est enfin presque deux fois plus
élevé que celui constaté immédiate-
ment après la chute du titre suite à
l’OPA de 2011. »
Un argumentaire qui se veut
d’autant plus convaincant que le
des matériaux durables. Des proto-
types de cette nouvelle génération
ont été développés l’an dernier,
« mais pour s’assurer de leur qualité,
de leur sécurité, et qu’elles soient
compatibles avec les anciennes, cela
va prendre du temps », a reconnu
Bali Padda. Pour mieux gérer son
low cost aux Etats-Unis, qui dévalo-
risaient les marques du groupe.
Un seul marché mondial
Dans le même temps, « nous avons
simplifié, économisé et repensé la
logistique, ainsi que les process,
explique le PDG du groupe, Pierre
Agnes, avec des calendriers plus
courts et des stocks rationalisés ». La
société considère qu’il n’y a plus
qu’un seul marché mondial. Du
coup, les trois marques leaders,
Roxy, Quiksilver et DC Shoes, ne
conçoivent plus que quatre collec-
tions par an, mais chaque modèle
se veut adapté à « un consomma-
teur mondial ».
La restructuration menée aux
Etats-Unis a entraîné une chute
des ventes. Lors de l’exercice clos à
l’automne 2016, le chiffre d’affaires
est tombé à 1,2 milliard de dollars,
contre 1,35 milliard un an aupara-
vant. Boardriders table néanmoins
sur des revenus de 1,5 milliard de
dollars pour l’exercice 2017. « Nous
amorçonsunereprisedenosventes »,
souligne Pierre Agnes.
Le groupe espère également
retrouver une rentabilité à deux
chiffres d’ici à deux ans. C’est déjà
bénéfice net de Parmalat a été quasi
divisé par deux en 2016. Il a atteint
79,4 millions d’euros, contre
146,1 millions un an plus tôt. Son
chiffre d’affaires a, lui, progressé de
1,1 %, à 6,48 milliards d’euros.
Peut mieux faire
Il n’a pas convaincu les actionnai-
res minoritaires opposés à l’OPA et
qui n’y participeront toujours pas.
Les fonds Gabelli et Amber Capital
ont salué une avancée mais cam-
pent sur leur évaluation d’une four-
chette de 3,8 à 4,5 euros par action.
Pour eux, Lactalis ne tient pas
compte de la valeur que vont géné-
rer les acquisitions faites par Par-
malat ces dernières années,
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos
expansion, Lego a annoncé en
décembre sa réorganisation, avec la
création d’une nouvelle entité, Lego
Brand Group. Dirigée par Jørgen
Vig Knudstorp, l’ancien directeur
général de Lego, à l’origine de son
rebond,cettestructureserachargée
d’explorer des diversifications. n
« Nous avons
simplifié, économisé
et repensé
la logistique ainsi
que les process. »
PIERRE AGNES
PDG de Boardriders
le cas pour les activités en Europe,
ainsi que pour les gammes Roxy
pour femmes, particulièrement
pour la neige.
DC et Quiksilver, les deux autres
marques clefs, seront également
tirés par un réseau commercial où,
à côté des 650 points de vente, les
14 magasins en propre (les « Boar-
driders ») s’étofferont cette année
d’un site à Malibu et d’un autre à
Santiago du Chili. « Et si Boardri-
ders couvre nos trois marques, c’est
une plate-forme qui peut dans le
futur en abriter d’autres », glisse le
groupe. Boardriders emploie
5.600 personnes dans le monde,
dont 2 000 en Europe. n
notamment au Mexique, en Aus-
tralie et au Brésil. Le groupe fran-
çais ignore aussi le contentieux
avec Citigroup. L’entreprise ita-
lienne lui réclame 1,8 milliard
d’euros, en l’accusant de complicité
dans les événements ayant mené à
sa banqueroute en 2003.
Intermonte, l’un des courtiers les
plus écoutés sur la place financière
milanaise, avait jugé le prix initial
de l’OPA inadéquat, tout comme
Kepler Cheuvreux. Ce dernier a
changé d’avis et s’est rallié à l’opéra-
tion, comme l’avait fait auparavant
Banca Imi, qui a néanmoins tenu à
préciser que « la clarté et la transpa-
rence n’ont jamais été un des points
forts de Parmalat ». n
La Cour des
comptes veut
une réforme
du Dalo
LOGEMENT
Dans un référé
à la ministre
du Logement, la Cour
juge le dispositif peu
efficace et coûteux.
Elle propose
plusieurs pistes
d’amélioration.
Catherine Sabbah
@csabbah
Le droit au logement opposa-
ble (Dalo) a dix ans. Et, pour
son anniversaire, la Cour des
comptes lui a concocté un rap-
port qui met en lumière ce
qu’elle juge négatif dans ce dis-
positif. La France est, avec
l’Ecosse, le seul pays européen
à avoir institutionnalisé,
comme ultime recours, le droit
de s’adresser à l’Etat pour récla-
mer et obtenir un toit.
Depuis sa mise en œuvre en
janvier 2008, il a permis de
loger dans le parc HLM 120.000
des585.000ménagesquienont
fait la demande et rentraient
dans les critères d’éligibilité : à
savoir, ceux qui sont à la rue,
menacés de s’y retrouver après
une expulsion, logés dans des
locaux insalubres, dangereux
ou suroccupés, ou encore en
attente d’un logement social
depuis trop longtemps.
La Cour relève que 87 % des
demandes proviennent de seu-
lement18départements,surtout
en Ile-de-France et en région
PACA, là où la demande de loge-
ments est la plus forte. Face à cet
afflux,lescommissionsdéparte-
mentales de médiation, char-
gées d’étudier et d’évaluer la
situation des demandeurs, ont
du mal à faire face. Elles n’ont
pas, par exemple, les moyens
de vérifier leur situation exacte,
ni s’ils ont réellement exploré
toutes les possibilités avant de
tenter cette dernière piste.
Certaines villes
montrées du doigt
Selon la loi, l’Etat dispose de
trois mois pour trouver un loge-
ment aux ménages dont la
demande a été acceptée. Or, en
2015, plus de 60.000 atten-
daient toujours une clef, et cer-
tains depuis 2008, avec pour
conséquence 32.000 condam-
nations prononcées à l’encon-
tre des pouvoirs publics, qui ont
également dû indemniser plus
de 4.000 ménages. Ces conten-
tieux et leur coût seraient en
forte augmentation : 89 mil-
lionsd’eurosd’astreinteen2015,
sans compter les procédures en
cours, et 6,3 millions d’euros
d’indemnités, dont 4 pour les
seules années 2014 et 2015.
La réponse d’Emmanuelle
Cosse,laministreduLogement,
est sans ambiguïté : « La rota-
tion normale des locataires dans
le parc HLM aurait d’ores et déjà
permis de reloger l’ensemble des
bénéficiaires du Dalo si l’ensem-
ble des acteurs avait contribué
réellement à l’effort de reloge-
ment. » Sont visés certaines vil-
les ou départements peu
prompts à mobiliser le patri-
moine des bailleurs HLM. Prag-
matique, la Cour suggère de
renforcer les moyens attribués
aux commissions de médiation
pour accompagner les bénéfi-
ciaires, mais aussi mieux con-
trôler leurs déclarations et
mieux chiffrer les coûts glo-
baux du dispositif. La ministre
propose d’y intégrer les dépen-
ses évitées à la collectivité et
oppose une fin de non-recevoir
à l’idée de retirer des ménages
prioritaires ceux qui sont déjà
logés dans le parc social. n
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 INDUSTRIE & SERVICES // 21

mécénat
Foot : la Ligue 1 sort du rouge
grâce aux transferts et à la télé
l La L1 affiche un profit cumulé de 20,5 millions d’euros pour 2015-2016.
l Mais sa perte d’exploitation hors transferts a crû de 27 %, à 317,4 millions. Un nouveau pont entre
la France et la Chine
SPORT

Christophe Palierse depuislesannées1970àrappro-

cpalierse@lesechos.fr
C’est,àpremièrevue,unetrèsbonne
nouvellepourlefootballprofession-
nel français : après avoir cumulé
412 millions d’euros de pertes au
cours des sept saisons précédentes,
la Ligue 1 (L1) est sortie du rouge au
terme de celle de 2015-2016. C’est le
constat établi par le dernier « Rap-
port financier du football profes-
sionnel français » de la Direction
nationale du contrôle de gestion
(DNCG), publié jeudi par la Ligue de
football professionnel (LFP).
Les vingt clubs composant l’élite
du « foot » tricolore affichent un
résultat net positif cumulé de
20,5 millions d’euros, contre un
déficit de 56 millions pour 2014-
2015. Treize clubs parmi eux ont
clos leurs comptes dans le vert, soit
quatredeplusqu’en2014-2015.Cinq
restent dans le rouge, Bastia
(–1,8 million), Toulouse (–1,8 mil-
lion), Rennes (–2,7 millions), Bor-
deaux (–5,4 millions) et surtout
Lille (–17,8 millions), qui a récem-
ment changé de propriétaire.
Humilié mercredi par Barcelone
en Ligue des champions (lire ci-des-
sous), le PSG confirme, en revan-
che, la bonne carburation de son
modèle économique, avec un gain
de10,3millionsd’euros,leplusélevé
parmi les clubs de L1. Il a engrangé
un total de produits hors transferts
record, à 542,4 millions, soit 36,5 %
des recettes totales de la Ligue 1 à
base comparable (1,48 milliard
hors ventes de joueurs, +5 % par
rapport à 2014-2015).
Plutôt marginal dans le modèle
économique du PSG, le produit des
transferts est a contrario clef pour
la L1. Le rétablissement général des
clubs doit en effet beaucoup au
mercato européen, dopé par les
droits télé colossaux du foot
anglais. De fait, le résultat lié aux
transferts a quasiment doublé
d’une saison à l’autre pour la L1, à
381 millions. De quoi compenser
l’augmentation de 27 % de sa perte
d’exploitation « hors mutations »,
qui a atteint 317,4 millions pour la
saison 2015-2016.
Une augmentation de 20 %
pendant quatre ans
Quand bien même ses autres recet-
tes auraient crû, la question de la
fragilité du modèle économique du
foot pro français reste donc posée.
Les clubs doivent tendre vers l’équi-
libre d’exploitation, et l’augmenta-
tion des droits télé domestiques de
la L1 d’environ 20 % à partir de cette
saison 2016-2017 et pour quatre ans
– soit 726,5 millions par saison –
paraît de nature à faciliter l’effort.
La billetterie, le sponsoring et le
merchandising sont d’autres
leviers de croissance des recettes.
Par ailleurs, le rapport de la
DNCG confirme la fragilité de la
Ligue2 :saperted’exploitationhors
transferts s’est accrue de près de
56 % lors de la dernière saison, à
69,4 millions, pour 203,7 millions
d’euros de produits (+1,8 %). Et sa
perte nette s’est creusée de 58,5 %, à
17,5 millions, même si le résultat lié
aux transferts est gonflé de 69 %. n
FONDATION
Avec son programme Young
Leaders, la France China
Foundation tisse des liens
entre la France et la Chine.
David Barroux
dbarroux@lesechos.fr
Les fondations n’ont en général
pasvocationàdevenirdesclubs
de rencontres… sauf si les ren-
contres qu’elles font naître sont
toutcequ’ilyadeplusdigneetsi
la fondation en question cher-
che à construire et à renforcer
l’amitié entre les peuples. C’est
en tous les cas cette ambition
quidepuis2012animelaFrance
China Foundation (FCF), qui
pour célébrer ses bons débuts
tenait, ce 9 mars, son premier
dîner de gala au sein du presti-
gieux hôtel de Lassay avec
comme invitée d’honneur
Sophie Marceau, la star fran-
çaise la plus emblématique
dans l’empire du Milieu.
Née de la rencontre entre une
artiste (Shan Sa, écrivain, entre
autres, de « La Joueuse de go »
prix Goncourt des lycéens en
2001), un diplomate (Emma-
nuel Lenain), un financier
(Nicolas Macquin) et un poids
lourd du monde associatif
cher Français et Américains, ce
programme franco-chinois n’a
« pas pour objectif de faire aimer
la France ou la Chine. Mais de
faire connaître et comprendre un
autre pays par ceux qui sont ou
serontàdespostesderesponsabi-
lité », explique Emmanuel
Lenain, qui fut notamment con-
sul général à Shanghai et qui
prouve ainsi que l’on peut cas-
ser le moule des échanges entre
délégations officielles se ren-
contrantàl’occasiondelasigna-
ture de grands contrats ou de
visites d’Etat.
Tous âgés de moins de qua-
rante-cinq ans, ces « Young
Leaders » franco-chinois sont
certes des hauts potentiels mais
ils viennent de tous les hori-
zons, car c’est bien de la diver-
sité que peut naître le débat.
Hommes et femmes d’affaires,
entrepreneurs, financiers, uni-
versitaires, avocats mais, aussi,
scientifiques, hauts fonction-
naires, politiques, journalistes
(dont l’auteur de ces lignes) ou
artistes... Le dîner du gala a
ainsi été confié à Akrame
Benallal, jeune chef étoilé qui a
faitpartied’unedespromotions
de la FCF. Le vin vient des caves
d’AndyKwok,dontlafamillefut
l’une des premières il y a une
vingtaine d’années à acheter
des vignobles dans le Bordelais.

PSG : au-delà de l’échec sportif, celui d’une stratégie

La défaite du PSG face au incliné face aux Barça 1 but à 6, D’autant que ce revers historique raté une formidable occasion de
Barça, mercredi, souligne alors même que lors du match risquedecollerlongtempsàl’image gagner en chair, en émotion, et de
son incapacité à se hisser, aller, les Français avaient écrasé les du Paris Saint-Germain et pourrait devenir une grande marque popu-
comme il se l’était fixé, au Catalans 4 à 0. « Nous avons gâché saper le travail réalisé par les diri- laire », analyse Gilles Dumas, prési-
plus haut niveau européen. une immense opportunité, nous en geants depuis le rachat du club, en dent de l’agence de conseil en mar-
sommes conscients », a concédé 2011, pour faire du PSG une marque keting sportif Sportlab. Pire, au-
Elsa Dicharry Unai Emery, son entraîneur bas- mondiale de sport. « Lematch delà de la débâcle sportive, ce
edicharry@lesechos.fr que, cité par l’AFP. « C’est dur à retour a marqué un coup d’arrêt à la match Barcelone-PSG marque
accepter », a de son côté admis Nas- hauteur de l’espérance générée par le aussi l’échec d’une stratégie. Car la
C’est une cuisante défaite pour le ser Al Khelaïfi, le propriétaire match aller. Et la marque PSG, pro- feuille de route établie par Doha
PSG. Mercredi, le club parisien s’est qatari du club. duit marketing très bien construit, a était claire : faire du PSG un club
capable de remporter la Ligue des
champions, la prestigieuse compé-
tition continentale, et ce dès 2015.
Or, ces quatre dernières années, le
PSG s’est invariablement fait élimi-
ner en quarts de finale. Cette année,
le quadruple champion de France
Virbac : Résultats 2016 n’ira même pas en quarts.
Les grands moyens
Les actionnaires du club ont pour-
tant investi massivement dans leur
Les résultats 2016 du Groupe Virbac seront disponibles à compter du lundi équipe pour la hisser au rang des
13 mars sur le site www.virbac.com et diffusés plus largement sur les sites meilleures, s’offrant de très grands
internet financiers et auprès de l’AMF. joueurs : Pastore, Silva, Ibrahimo-
vic, Lucas, Cavani ou encore Di
Maria. Ils ont aussi rénové le Parc
Une réunion SFAF à destination des analystes se tiendra lundi 13 mars
des Princes – un lifting à 75 millions
à 14h30 dans le Salon Club des Arts & Métiers, 9bis avenue d’Iéna - 75116 Paris. d’euros afin de disposer d’un stade à
la mesure des grands d’Europe.
Pour les personnes ne pouvant pas s’y rendre, un webcast est prévu. Côté finances, le PSG (520,9 mil-
lions de revenus en 2016, selon
INFORMATIONS POUR LES PARTICIPANTS Deloitte) est aussi le seul club fran-
çais à être parvenu à se hisser dans
Lien d’accès Webcast : http://event.onlineseminarsolutions.com/ le Top 10 des clubs de foot les plus
r.htm?e=1377956&s=1&k=73B31AFCCDDF50CE658B47FCD4291CDE riches au monde. De quoi lui per-
mettre, en principe, de poursuivre
ses rêves de grandeur… Même si
Ce lien permet aux participants d’accéder au Webcast en direct et/ou en archive.
pour Vincent Chaudel, expert sport
du cabinet Wavestone, cette défaite
Il n’y aura pas d’interaction en temps réel. Vous pourrez nous adresser vos risque de « compliquer la tâche du
questions si besoin sur notre adresse mail : finances@virbac.com. club pour faire venir un ou deux lea-
ders d’exception ».
« Si le PSG a perdu mercredi, c’est
peut-être parce que Neymar était à
Barcelone et pas à Paris. Or, pour
attirer des joueurs comme Neymar, il
ne faut pas que de l’argent, il faut
aussi savoir donner envie », souli-
VIRBAC : NYSE Euronext - Compartiment A / Code ISIN : FR0000031577 / MNEMO : VIRP gne-t-il. Le club peut néanmoins se
Direction financière : tél. 04 92 08 71 32 - e-mail : fi nances@virbac.com
Site web : www.virbac.com relever. « On va continuer », a
affirmé Nasser Al Khelaïfi. Pro-
Shaping the future of animal health chaine étape pour le PSG : s’assurer
une qualification pour la Ligue des
champions 2018. n
Les Young Leaders de la fondation lors de leur rencontre
en septembre 2016 au temple de Shaolin. Photo Laurent Hou
(Arnaud Ventura, cofondateur
de Positive Planet, auparavant
PlaNet Finance), la FCF est par-
tie d’un constat simple : les
Français et les Chinois se con-
naissent... mais mal. Et pour
aller au-delà des clichés, pour
faireensortequelesFrançaisne
voient pas en la Chine qu’un
« péril jaune » et que les Chinois
n’aient pas de la France qu’une
image d’un musée romantico-
gastronomique, il était urgent
de tisser des liens plus riches
entre ces deux pays. Et quoi de
mieux pour favoriser l’échange
et la compréhension mutuelle
que de donner l’occasion cha-
que année à 10 Français de ren-
contrer 10 Chinois lors d’un
voyage d’études mêlant des ren-
contres très « business », des
visites culturelles, comme des
occasions d’échanges plus ou
moins formels.
Chaqueannée,depuis2013,la
FCF permet ainsi à une ving-
taine de personnes issues des
deux pays de passer une
semaine ensemble en Chine ou
enFrance.Librementinspiréde
la French American Founda-
tion, qui avec son programme
des Young Leaders contribue
Si la démarche est soutenue
par les deux Etats, la fondation
n’a rien d’officiel et est financée
sur fonds privés. Dès le départ,
des groupes comme AXA,
L’Oréal, Kering, Accor, bio-
Mérieux ou Eurazeo ont sou-
tenu l’initiative. Côté chinois, les
patrons des géants du numéri-
que comme Alibaba, Tencent
ou Baidu se sont engagés per-
sonnellement. « C’est comme si
on avait Google, Apple, Facebook
et Amazon aux Etats-Unis »,
souligne Emmanuel Lenain.
Jack Ma, à la tête d’Alibaba, a
même profité d’un passage à
Paris pour s’exprimer en petit
comité à l’occasion d’un des
petitsdéjeunersorganisésparla
FCF, qui monte des événements
pour faire vivre tout au long de
l’année cette fondation. Côté
politique, Laurent Fabius et
Jean-Pierre Raffarin, très re-
connus en Chine, jouent aussi
un rôle de parrain. Et François
Hollande,ManuelValls,comme
le vice-président chinois ont
reçu pendant une heure les
« Young Leaders », qui, eux,
sont devenus à leur manière
quelque peu des ambassadeurs
franco-chinois. n
22 // Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

HIGH-TECH
WPP : bonus de 41,5
millions de livres
Uber renonce à son
logiciel controversé
10
&MEDIAS
pour Martin Sorrell Le service américain de
Sir Martin Sorrell, le patron réservation de voiture avec LIBRAIRIES
de WPP, va voir la majeure partie chauffeur Uber a promis d’arrêter Le géant du e-commerce
de sa rémunération en actions d’utiliser son logiciel « Greyball » Amazon va ouvrir sa
baisser de 34 %, à 41,5 millions resté secret jusqu’à la semaine dixième librairie « brick and
de livres. Il a reçu 70 millions l’an dernière et utilisé par certains de mortar », près de Seattle, aux
dernier, provoquant la protestation ses chauffeurs pour éviter d’être Etats-Unis. La firme de Jeff

D Dipasupil/AFP
en de certains actionnaires, et 200
millions en 5 ans. Sur cette période,
repérés par les autorités.
La société a reçu des demandes
Bezos a ouvert sa première
librairie en novembre 2015

pixels
le titre WPP a gagné 168 %, soit 6 d’informations de la part « d’un et veut bâtir un important

DR
fois plus que le FTSE100, dit WPP. certain nombre d’organisations ». réseau, selon « Recode ».

Lescandidats àla présidentielle

prennentposition surle numérique
l Les professionnels du secteur organisaient un débat jeudi.
l Si l’enjeu fait consensus, les solutions diffèrent.
INFORMATIQUE
Sébastien Dumoulin
@sebastiendmln
« En 2012, les programmes et campa-
gnes des candidats n’avaient pas inté-
gré les possibilités du numérique.
Aujourd’hui, il ne doit plus être le
grand absent.C’est le pivot de la trans-
formation et du succès de la France »,
martèleBertrandDiard,leprésident
de Tech in France. La tech tricolore
fait, pour une fois, front commun.
Huit organisations professionnelles
et associations représentatives du
secteur se sont regroupées au sein
du collectif France Numérique 2017.
Plusieurs ont déjà présenté leurs
recommandations au futur loca-
taire de l’Elysée, à l’instar de Tech in
France en décembre ou du Syntec
numérique fin février. Jeudi, le col-
lectif avait invité les prétendants à
venir en débattre à Paris.
Premier constat, aucun n’a fait le
déplacement en personne. Emma-
nuel Macron s’est fendu d’une
courte vidéo pour exposer ses vues,
mais a préféré, tout comme Fran-
çoisFillonetBenoîtHamon,serepo-
ser sur des membres de son équipe
de campagne pour débattre. Quant
à Jean-Luc Mélenchon, qui a pour-
tant publié un livret sur le sujet, il n’a
pas donné suite à l’invitation, selon
les organisateurs. Pas plus que la
candidate du Front national.
« Marine Le Pen n’aborde pas le sujet.
C’est une erreur fondamentale. Nous
disons à tous les candidats qu’il est
suicidaire de ne pas positionner le
numérique au cœur du débat »,
regrette Bertrand Diard.
Sur le fond, en ce qui concerne les
trois candidats représentés, il y a
d’abord les sujets qui font consen-
sus, au premier rang desquels le
développement des infrastructures.
Tous insistent sur la nécessité
d’accélérer la mise à disposition de
lafibreoud’investirdanslesréseaux
de communication. Ce point figure
d’ailleurs également au programme
des deux grands absents.
Gagner en souveraineté
Deuxième objectif qui fait l’unani-
mité : regagner en souveraineté.
Lorsqu’ils abordent les moyens d’y
parvenir, les équipes des candidats
commencenttoutefoisàdiverger.Le
représentant de François Fillon
plaide pour un programme d’inves-
tissement européen visant à repren-
dre la maîtrise des technologies
depuis les couches les plus basses
comme les semi-conducteurs jus-
qu’au logiciel. La sénatrice écolo-
giste Corinne Bouchoux vante le
bilan de la loi numérique, « un bon
point de départ ». La représentante
du candidat socialiste veut assurer
une place au logiciel libre, qui « peut
être un vecteur de souveraineté », et
LeMedefveut fairede laFrance laSilicon Valleydes objets connectés
L’organisation patronale
propose un plan d’action
pour profiter de la mutation
de l’économie numérique.
Le Medef a de l’ambition pour la
France. A quelques semaines de la
présidentielle, alors que le numéri-
que tente de s’inviter dans la campa-
gne, l’organisation patronale veut
voir plus loin. Elle a présenté jeudi
un plan d’action pour faire de la
France « un champion mondial » de
l’Internet des objets (IOT), d’ici à
2025. « La data devient le nouveau
pétrole de l’économie. Les objets
connectés s’intègrent dans tous les
secteurs. Et nous avons les moyens de
mettrel’accentsurlarecherche,eny
consacrant 3 % du PIB. « On a besoin
d’être forts en recherche, mais aussi
en économie », réagit Bertrand
Diard,plusconvaincu,decepointde
vue, par les candidats Macron et
Fillon. Tous deux ont en effet inclus
dans leur programme des mesures
pro business appelées de ses vœux
par Tech in France : doper l’investis-
sement, notamment en puisant
dans la manne de l’assurance-vie, et
mettre l’accent sur l’éducation et la
formation. L’équipe de François
Fillon insiste davantage sur les
réductions de charges qu’elle accor-
derait aux entreprises. Celle d’En
marche met en avant sa réforme
radicale de l’assurance-chômage et
l’accompagnement de la transition
vers de nouveaux métiers. « C’est
fondamental. Si vous y croyez, votez
Macron », s’enflamme Mounir
Mahjoubi. Avant d’ajouter : « Cela va
nous coûter très cher, mais c’est de la L’équipe de François Fillon insiste notamment sur les réductions de charges qu’elle accorderait
bonne dette. » n aux entreprises. Photo Sipa
profiter de cette prochaine révolu- nologies. L’organisation patronale marketing à faire pour attirer les mais on peut aller plus loin encore. »
tion », considère Pierre Gattaz, le souhaite ainsi accompagner les investisseurs, mais aussi retenir les Plus original, le Medef propose de
président du Medef. Pour faire de la 100.000 TPE et PME grâce à des pro- talents », indique Pierre Gattaz, qui sélectionner et de soutenir financiè-
Fr a n c e « l a S i l i c o n Va l l e y d e grammes de sensibilisation, de for- aimerait que John Chambers, le rement une centaine de start-up « à
l’Europe » de l'IOT, le Medef propose mation et d’incubation. Le Medef patron de Cisco, dithyrambique sur fort potentiel » pour les aider à deve-
d’aborddemobilisertouslesacteurs propose aussi la création d’un fonds l’écosystème français de start-up, nir des licornes (ces entreprises non
de la filière (entreprises, fédérations d’investissement, qui pourra fasse des émules. Cela passerait cotéesvaloriséesplusd’unmilliard),
professionnelles, Etat...) afin de met- accorder des tickets compris entre notamment par une baisse de la fis- et éviter qu’elles ne partent à l’étran-
tre en place un cadre favorable 50.000 et 2 millions d’euros, pour calité et des charges des entreprises, ger. « C’est assez facile de trouver les
(régulation, normes, éducation...). Il des projets de transformation et par la sanctuarisation du crédit financements pour monter sa
souhaite aussi s’appuyer sur l’indus- numérique (dans la limite d’un mil- impôt recherche. L’organisation start-up.Leproblème,c’estpourréali-
trie électronique encore présente en lier d’entreprises). patronale songe aussi à la création ser la deuxième, puis la troisième
France pour inciter entreprises et d’un nouveau label pour communi- levéedefonds,cellesquipermettentde
start-up IOT à fabriquer prototypes « Travail de marketing » queràl'internationalsursastratégie passer au stade supérieur », regrette
et produits sur le territoire. La France ne pourra pas être cham- IOT, semblable à ce qui a été réalisé OlivierMidière,conseillerchargédu
L’ambition, c’est aussi de permet- pionne de la « smart economy » si avec la French Tech. « Les initiatives numérique au Medef. Les fonds
tre aux entreprises traditionnelles elle ne redore pas son image, estime peuventêtrecomplémentaires.Letra- européens pourraient aider à finan-
de s’approprier ces nouvelles tech- le Medef. « Il y a tout un travail de vail de la French Tech est à saluer, cer ce développement. — R. G.

Havasmeten placeune organisation par pays

Véronique Richebois
PUBLICITÉ
@vrichebois
Havas fusionne ses deux — A Londres
divisions Havas Media Yannick Bolloré sait ménager ses
et Havas Creative. effets. Jeudi, c’est à l’occasion de
l’inauguration des nouveaux
Dominique Delport locaux du siège européen à Lon-
devient numéro deux. dres, dans le quartier branché de
Pancras Square, à un jet de pierres
de Google, que le patron d’Havas a Havas Media Group, centrée Danone, Telefonica, LVMH, EDF,
révélé la nouvelle organisation du autour des activités médias, dispa- Orange… Entre autres.
sixième groupe de communication raissent au profit d’une structure « Du jamais-vu », estime le
mondial, filiale à 60 % du groupe unique, Havas. patron d’Havas. A l’automne, en
Bolloré. Pour dévoiler cette révolu- Dans le cadre de ce nouveau effet, Publicis Communications,
tion interne, rien de mieux, en effet, schéma, Dominique Delport, qui l’une des divisions de Publicis
que ces locaux en bois blond très supervisait jusqu’à présent Havas Groupe, avait lui aussi annoncé son
« hype » s’étalant sur 22.000 mètres Media Monde, est promu numéro intention de « casser les silos », en
carrés, où n’existe plus de bureaux deux du groupe. Nommé simulta-
dédiés mais des « espaces projets », nément global managing director
et où billard, table de ping-pong et et chief client officer, il aura pour A chaque fois,
cuisine ouverte voisinent avec les mission de superviser les relations une équipe pro-forma

n PUBLISHING sera constituée autour

LES ECHOS salles de réunion... avec les clients globaux, les initiati-
Exit d’abord les « silos » entre ves marketing et le new-business.
activitéspourfaireplaceàuneorga- Autre nouveauté, « il n’y aura
des grands clients
Concepteur des communications éditoriales nisation fluide. « Lorsque je suis plus désormais qu’un seul patron d’Havas.
de votre marque arrivé, j’ai découvert un groupe par pays, ajoute Yannick Bolloré.
rigide, siloté. C’est fini : nous devons Les résultats de notre filiale Arnold, choisissant de ne plus raisonner
Animez votre site internet grâce adopter une organisation centrée sur basée à Chicago, seront comptabili- que via un compte de résultat cal-
aux actualités et webservices des
Eric Piermont/AFP

Echos Publishing dédiés à vos clients
entrepreneurs et dirigeants
www.lesechos-publishing.fr
Un service proposé par Les Echos Solutions
les clients, avec une organisation et
un compte de résultat unique par
région », indique Yannick Bolloré.
Les deux grosses divisions qui
prévalaient jusqu’alors, Havas
Creative Group, regroupant les
agences de communication, et
sés dans le compte de résultat des
Etats-Unis, tandis que celui de BETC
relèvera de celui de la France ». Tan-
disqu’àchaquefois,uneéquipepro-
forma sera constituée autour des
Le PDG d’Havas, grands clients d’Havas tels que
Yannick Bolloré. Sanofi, Reckitt Benckiser, Unilever,
culé au niveau des annonceurs et
non plus de ses différents réseaux
internationaux. Yannick Bolloré
estime, lui, aller encore plus loin en
étendant sa nouvelle organisation à
l’ensembledesongroupeetsesdivi-
sions. n
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017
SFR ànouveauépinglépar
l’Autoritéde laconcurrence
TÉLÉCOMS
L’opérateur écope
de 40 millions d’euros
d’amende pour non-
respect d’engagements
pris lors de la fusion
avec Numericable.
SFR plaide non coupa-
ble et va faire appel
de la décision.
Fabienne Schmitt
@FabienneSchmitt
Nouvelle amende infligée par
l’Autorité de la concurrence à SFR,
la troisième en quelques mois.
Cette fois-ci, les sages de la rue de
l’Echelle, à Paris, reprochent à
l’opérateur contrôlé par Patrick
Drahi de ne pas avoir respecté des
engagements pris lors de sa fusion
avec Numericable, intervenue en
octobre 2014. SFR écope ainsi de
40 millions d’euros d’amende et de
toute une série d’injonctions qui, si
elles ne sont pas respectées, donne-
ront lieu à d’autres pénalités.
L’affaire concerne un contrat de
co-investissement dans la fibre
optique pour les grandes villes
conclu entre SFR et Bouygues Tele-
com. Il avait été signé avant le
rachat de SFR par Numericable. Or,
cette opération a changé la donne
car Numericable, lorsqu’il rachète
SFR, possède déjà un réseau câblé
avec un bon taux de couverture
dans ces zones. Du coup, le nouvel
ensemble Numericable-SFR ne
voit que très peu d’intérêt à pour-
suivre le déploiement de la fibre
optique dans ces zones avec Bou-
ygues Telecom.
L’Autorité de la concurrence
savait à quelles tentations SFR pou-
vait être soumis. C’est pourquoi
quand elle a donné son feu vert à la
fusion avec Numericable, elle lui
Fujitsuinvestit 50millionsen France
SERVICES
INFORMATIQUE
Le japonais va notam-
ment créer un centre
d’excellence sur l’intel-
ligence artificielle.
Il sera logé au sein de
l’incubateur de l’Ecole
polytechnique.
Sébastien Dumoulin
@sebastiendmln
Cocorico ! « Nous avons remis la
France à l’agenda de Fujitsu », se féli-
cite François Fleutiaux, le directeur
des activités européennes du géant
japonais, qui vient d’annoncer un
investissement de 50 millions
d’euros sur cinq ans dans l’Hexa-
gone. Cette enveloppe a permis
notamment au spécialiste des équi-
pements et services informatiques
d’ouvrir jeudi un centre d’excel-
lence au sein de l’incubateur de
l’Ecole polytechnique, spécialisé
dans l’intelligence artificielle. En
parallèle des 1.400 chercheurs et
des 10 « labs » aujourd’hui pilotés
par le groupe à travers le monde, les
équipes regroupées à Paris-Saclay,
en cours de recrutement, devront
plancher sur des solutions appli-
quées aux besoins des clients de
Fujitsu.
Intelligence artificielle
et start-up
« Nous voulons développer des com-
pétences dans l’analyse de données et
les algorithmes », détaille Axel
L’affaire concerne un contrat de co-investissement dans la fibre optique pour les grandes villes
conclu entre SFR et Bouygues Telecom. Photo Sebastien Ortola/RÉA
avait imposé de poursuivre le
déploiement de la fibre avec Bouy-
gues Telecom. Et plus particulière-
ment d’opérer le raccordement
L’Autorité de la
concurrence savait à
quelles tentations SFR
pouvait être soumis.
C’est pourquoi elle lui
avait imposé
de poursuivre
le déploiement
de la fibre avec
Bouygues Telecom.
final aux immeubles (« l’adduc-
tion »), pour permettre à Bouygues
Telecom de bénéficier des déploie-
Les équipes y voient la reconnaissance des atouts de la France
dans la compétition internationale : un grand marché,
des champions mondiaux et des compétences technologiques.
Mery, le directeur technique de
Fujitsu France, qui dirigera le cen-
tre d’excellence, « en particulier le
“machine learning” pour la mainte-
nance prédictive, l’analyse d’image,
de photo ou de vidéo. Et le traitement
du langage naturel pour les “chat-
bots”, la synthèse vocale et les nouvel-
les interfaces homme-machine ».
Dans cette optique, Fujitsu a aussi
signé un partenariat avec l’institut
de recherche français Inria.
Deuxième priorité : le chèque de
50 millions doit également servir à
développer les relations avec les
start-up, à travers des prises de par-
ments qu’il avait cofinancés avec de l’amende, elle a enjoint à SFR de
SFR. Mais, manifestement, SFR n’a procéder aux adductions
pastenuparole.BouyguesTelecom d’immeubles dans un calendrier
s’en est ému auprès de l’Autorité. défini. L’opérateur, lui, va faire
« Le rythme des adductions s’est très appel, contestant « la teneur de cette
fortement ralenti », après la fusion décision totalement à charge, les
Numericable-SFR, selon cette der- arguments qui la fondent et le mon-
nière, « et n’a véritablement repris tant de la sanction ».
qu’au bout d’un an, générant un En novembre, SFR s’était déjà vu
retard substantiel par rapport aux infliger une amende de 80 millions
engagements pris ». « 58 % des pour avoir pris le contrôle de SFR et
points de mutualisation n’ont pas Virgin Mobile avant l’heure. Quel-
été adductés », pointe Elisabeth ques mois avant, il avait aussi été
Flüry-Herard, vice-présidente de sanctionné de 15 millions
l’Autorité de la concurrence. « Et ce d’amende pour « pratiques abusi-
qui est ennuyeux, c’est que ce taux ves » à La Réunion et à Mayotte.
d’échec, par ailleurs anormalement Cela commence donc à faire beau-
élevé, n’a pas été clairement justi- coup. « L’Autorité a raisonné affaire
fié. »
L’Autorité a bien cherché à
par affaire, assure sa présidente,
Isabelle de Silva. Il peut y avoir des
savoir si ces retards étaient la con- cas où elle se fonde sur la réitération
séquence de problèmes techni- pour circonstances aggravantes.
ques. Mais elle n’a pas jugé satisfai- Dans le cas présent, nous n’avons
santes les réponses de SFR. En plus pas estimé nécessaire de le faire. » n
moins de six fois dans l’Hexagone, à
la rencontre du gouvernement, des
grandes entreprises et instituts de
recherche. « Arriver à une décision
dans un délai si court, ce n’est pas
courant, particulièrement pour un
groupe japonais », assure François
Fleutiaux. Les équipes y voient la
reconnaissance des atouts de la
France dans la compétition inter-
nationale : un grand marché, des
champions mondiaux et des com-
pétences technologiques. « L’excel-
lence mathématique française est
très différenciante », se réjouit Ben-
jamin Revcolevschi, le patron de la
filiale française, qui glisse tout de
mêmeque« l’incitationfiscaleajoué
aussi ».
Koji Sasahara/AP/Sipa
Muscler la filiale française
Fujitsu compte aussi sur cet inves-
tissement pour regagner en puis-
sance dans l’Hexagone, qui est loin
des performances de l’Angleterre
ou de l’Allemagne, que ce soit pour
les ventes de matériel (PC, ser-
veurs...) ou de services. Sur ce der-
nier axe en particulier, le groupe
pense avoir une carte à jouer avec
ticipations minoritaires directe- ses activités dans la gestion distante
ment dans des jeunes pousses pro- du poste de travail (Total ou Schnei-
metteuses ou dans des fonds der sont clients), la transition vers le
d’investissement. « cloud computing » et la gestion
Pour les équipes françaises, qui des infrastructures informatiques
avaient déjà accueilli en juin der- hybrides (pour Soitec par exemple)
nier le Fujitsu World Tour, une pré- et la digitalisation des métiers –
sentation des travaux des « labs » notamment dans l’industrie et la
dumondeentier,c’estunjolisuccès. grande distribution.
Six mois à peine se sont écoulés Ledéveloppementdel’entreprise
depuis la visite de Tatsuya Tanaka, en France rentre dans la stratégie
le président du groupe, à Paris, à globale du groupe. Alors qu’il réa-
l’occasion du Salon Viva Tech. lise actuellement moins de 40 % de
Après cette rencontre avec l’écosys- son chiffre d’affaires de 40 milliards
tème tricolore, le directeur techni- de dollars hors du Japon, il compte
que mondial a été dépêché pas atteindre 50 % d’ici trois à cinq ans.
HIGH-TECH & MEDIAS // 23
RTL:l’anomalie
comptable
estde11 millions
TÉLÉVISION
C’est ce qu’a an-
noncé sa maison
mère RTL Group
à l’occasion
de la publication
de résultats 2016.
Nicolas Madelaine
@NLMadelaine
On connaît désormais
l’ampleur de la fameuse « ano-
malie comptable » constatée
chez RTL France. A l’occasion
delapublicationdesescomptes
2016, RTL Group, sa maison
mère, elle-même filiale de Ber-
telsmann, a annoncé que le
groupe de radios français avait
dû passer en 2016 une charge de
11millionsd’eurospourcorriger
des « déclarations comptables
erronées ». Cela signifie que c’est
de cette somme que les revenus
de RTL ont été surestimés au
cours des dernières années, les
huit dernières plus précisé-
ment, selon nos informations.
ChezRTLFrance,onassureque
l’audit approfondi conduit avec
RTL Group a confirmé les pre-
mières estimations de l’erreur.
« Celle-ci est derrière nous désor-
mais », ajoute un porte-parole.
Reste à savoir si M6 voudra cor-
riger la valorisation de 216 mil-
lions d’euros qui a été arrêtée
pour son rachat de RTL France.
Les 11 millions se comparent à
un chiffre d’affaires de 164 mil-
lions chez RTL France en 2016.
L’anomalie comptable serait
l’œuvre d’une seule personne,
qui aurait cherché à couvrir ses
inexactitudes. « On n’est pas
dans l’enrichissement personnel
AxelSpringerrefuse
des’allierà Facebook
contreles « fakenews »
MÉDIAS
Le groupe de presse
allemand présente
des résultats
annuels solides.
Thibaut Madelin
@ThibautMadelin
— Correspondant à Berlin
Axel Springer refuse d’aider
Facebook à lutter contre les
fausses informations, qui ris-
quent de se multiplier avant les
élections allemandes. « Je consi-
dère que c’est une erreur fonda-
mentale d’aider les réseaux
sociaux à régler ce problème de
crédibilité, a déclaré jeudi
Mathias Döpfner, le patron du
groupe de médias allemand.
Vérifier lescontenusdeFacebook,
par exemple, cela dépasserait for-
cément nos moyens et ce n’est pas
notre rôle ».
Le réseau social américain
recherche des partenaires en
Allemagne pour réduire la pré-
sence de fausses informations
sur sa plate-forme. Il a jusqu’ici
signé une coopération avec
l’association de journalistes
d’investigation correctiv.org,
mais peine à convaincre de
grands médias, même si le site
Internet du magazine « Focus »
aurait manifesté son intérêt. En
France, Facebook a scellé une
collaboration avec huit titres,
dont « Les Echos ». Pour l’édi-
teur du quotidien populaire
ou la malversation », continue
de dire RTL Radio France.
Les revenus de RTL Group
ont en tout cas grimpé l’an der-
nier de 3,4 %, à 6,2 milliards
d’euros, et son résultat opéra-
tionnel (Ebita) de 3,3 %, à
1,2 milliard. Et, pourtant, son
cours de Bourse a baissé depuis
le printemps 2015, malgré un
début d’année en forte hausse.
« Politique de dividende »
Les investisseurs ne font-ils pas
suffisamment crédit à RTL
Group de ses performances ?
La filiale de Bertelsmann a vu
ses résultats progresser depuis
cinq ans, dit aux « Echos »
GuillaumedePosch,co-PDGde
RTL Group. Il explique que les
cours dépendent en partie des
arbitrages de portefeuille des
fonds entre différents médias,
linéaires et non linéaires (Net-
flix et autres Facebook, NDLR).
Pourtant, selon lui, des groupes
comme RTL « génèrent du cash
et du rendement grâce à [leur]
politique de dividende », expli-
que-t-il.Ilajoutequelaconsom-
mation télé est sous-représen-
téedanslesmesuresd’audience
multiécran. Pour lui, il faudrait
que, p our un programme
donné, on calcule quelles sont
les audiences sur toutes les pla-
tes-formes. « Cela suppose que
toutes les plates-formes de distri-
bution vidéo en ligne jouent le jeu
de la mesure effective d’audience,
ce qui n’est pas toujours le cas »,
note-t-il. Il estime que la transi-
tion vers des mesures harmoni-
sées prendra de trois à cinq ans.
a
Plus d’informations
sur lesechos.fr
« Bild », le réseau social doit
être tenu responsable de ses
contenus, comme le sont les
médias. « Mercedes ne va pas
nonplusaiderTeslaàréparerses
voitures », grince une source
interne. Le gouvernement alle-
mand prépare d’ailleurs une loi
visant à durcir la régulation de
plates-formes comme Face-
book ou Twitter en cas de publi-
cation d’informations fausses
ou incitant à la haine. Mathias
Döpfner rejette aussi le projet
dugouvernementvisantàcréer
un observatoire des fausses
informations pendant la future
campagne électorale.
Chiffre d’affaires stable,
à 3,3 milliards d’euros
Mathias Döpfner s’exprimait à
l’occasion de la présentation des
résultats de son groupe. Profi-
tant d’effet de cessions excep-
tionnelles, le bénéfice net a pro-
gressé de 48 %, à 450 millions
d’euros, pour un chiffre d’affai-
res stable, à 3,3 milliards
d’euros. Si les annonces en ligne
(SeLoger…) continuent de pro-
gresser, l’éditeur soufre dans
son métier historique mais a
promisàsesactionnairesdesta-
biliser le résultat opérationnel
de cette branche jusqu’en 2019.
Le groupe génère désormais
67,4 % de ses ventes et 72,5 % de
son bénéfice opérationnel
grâce à ses activités en ligne. En
2017, il compte s’appuyer sur
celles-ci pour augmenter son
chiffre d’affaires de 5 % et son
Ebitda de près de 10 %. n
24 //
START
UP
Les Millennials,une génération
auxcommandes delafoodtech
l Les 18-35 ans modifient drastiquement les comportements autour des questions de nourriture.
l Les start-up les plus disruptives du secteur sont pilotées par cette génération.
ALIMENTAIRE
Guillaume Bregeras
@gbregeras
Avec 9 milliards de personnes à
nourrir en 2050, c’est toute la filière
alimentaire qui se secoue pour ima-
giner les solutions qui permettront
de produire, de stocker et de livrer
les êtres humains. Les Millennials
sont l’un des moteurs qui façonnent
ce futur. Ces p ersonnes nées
entre 1980 et 2000 ont un poids
démographiquecroissantquiluifait
déjà atteindre un tiers de la popula-
tion mondiale et bientôt 50 % de la
populationactiveenFrance,comme
le rappelle Pascale Azria, cofonda-
trice de l’événement Food is Social,
qui s’est tenu au Hub Bpifrance tout
début mars. Plusieurs indicateurs
révélés par une étude Kantar TNS
démontrent ainsi que leurs modes
de consommation s’imbriquent
dans le mouvement des start-up qui
creusent les nouvelles pistes de la
foodtech.
Livraison à domicile
Près de 6 % des plats consommés à
domicileenFrancesontaujourd’hui
livrés. Un créneau déjà bien cade-
nassé par les Deliveroo et consorts,
qui cherchent d’autres créneaux
pour rentabiliser leur modèle. Pré-
sentlejourdecetteconférence,Ben-
jamin Chemla, cofondateur de
Valorialfaitsonmarché auxEtats-Unis
Le pôle de compétitivité
dédié à la nutrition
de demain chasse sur
les terres de la foodtech.
Stanislas du Guerny
— Correspondant à Rennes
Le pôle de compétitivité Valorial,
spécialisé dans les innovations en
nutrition, s’ouvre à la foodtech, où il
y a manifestement beaucoup à faire
en vue de la transformation digitale
des entreprises de l’alimentaire,
notamment dans le Grand Ouest, la
premièrerégionagroalimentairede
l’Hexagone. « 3.500 start-up de ce
secteur dans le monde ont levé
38 milliards de dollars, la France con-
centre seulement 1 % des opéra-
tions », indique Kevin Camphuis, le
dirigeant du cabinet ShakeUpFac-
tory, spécialiste de la transforma-
tion digitale de la cuisine. Il organise
pour le compte de Valorial une
« expédition au cœur de la Food
Tech Valley », du 27 au 31 mars pro-
chain à San Francisco. Valorial à
Rennes souhaite y emmener une
vingtaine de ses pépites industriel-
les pour les inciter à beaucoup plus
se rapprocher de la foodtech. « Il
existe en France seulement entre 350
et 400 start-up de l’agrotech. Les
opportunités vont être nombreuses.
D’après nos études, nous estimons
que l’e-commerce dans l’agroalimen-
taire va être multiplié par 10 au cours
e
LE BUZZ
La start-up française Heoh s’est
associée à Faircom et Ingenico ePay-
ments pour lancer une solution de
don par tweet. Les utilisateurs doivent, pour
cela, se rendre sur le site GoodTweet.fr et indi-
quer leur compte Twitter. Avec le hashtag
#GoodTweet, la mention du compte de l’asso-
ciation et de Heoh et le montant du don, ils peu-
vent ensuite déclencher un paiement. Les asso-
ciations peuvent ainsi mobiliser leur
communauté pour lever davantage de fonds.
Stuart, expliquait, quelques jours En tête de ce mouvement des jeu-
avantl’annoncedesonrachatparLa nes pousses qui embrassent ce
Poste, la manière dont il regardait changement, des startuppeurs qui
les pilotes menés aux Etats-Unis sur appartiennent eux-mêmes à cette
lalivraisonparrobot :« L’idéeestque génération. A l’image de Raodath
le robot vous envoie un SMS une fois Aminou, cofondatrice d’OptiMiam,
arrivé en bas de chez vous et vous quipermetdevendredessurplusali-
transmette un code permettant mentairesenpromoflash.« Laques-
d’accéder à votre colis. Ce n’est pas tion du gâchis alimentaire est forte
pour tout de suite, car ils sont pour chezlesMillennials,expliquelajeune
entrepreneuse. Notre application est
digitale, mais nous avons besoin du
OptiMiam aide à monde physique pour exister, et nous
vendre des surplus travaillons sur un projet de magasin
alimentaires anti-gaspi pour que les acteurs de la
foodtech puissent aussi écouler leurs
en promo flash. surplus. »
Bim permet de rester Réservation
connecté en temps de dernière minute
Autre positionnement, mais constat
réel avec les meilleurs identique pour Bim, une application
restaurants. géolocalisée, sociale et qui permet
de rester connecté en temps réel
l’instant moins rapides que les aveclesmeilleursrestaurants,cequi
livreurs à vélo… » Cette obsession rend possible la réservation d’une
croissante de la livraison est égale- table qui se libère à la dernière
mentpriseausérieuxparlesacteurs minute.« EntantqueMillennialmoi-
historiques, à l’image de Franprix, même, j’ai toujours considéré le digi-
qui travaille avec Stuart et Glovo tal comme le moyen le plus évident de
pour s’assurer que la clientèle des simplifier le quotidien, analyse sa
Millennials ne la boude pas, comme cofondatrice Anne-Christelle Péro-
l’explique Cécile Guillou, directrice chon. De manière assez naturelle,
générale adjointe de l’enseigne, lors Bim s’est développé autour de ceux
de cette conférence : « Cette clientèle qu’on appelle les Millennials, parce
représente une centaine de comman- que cette populationquiest néeavecle
des par jour et nous ouvre de nou- digital est celle qui, la première, déve-
veaux canaux de vente. Ils peuvent loppe des réflexes avec des outils
même commander sur Allo Resto… » comme Bim. » n
L’application Frigo Magic permet d’élaborer des recettes à partir
des ingrédients non-utilisés du réfrigérateur. Photo Frigo Magic
de la décennie à venir », continue 1.000 fois par jour et 320.000 fois
Kevin Camphuis. Frigo Magic fait depuis la création de l’entreprise il y a
partie de ces start-up qui regardent dix-huit mois ». Ex-restaurateur
de l’autre côté de l’Atlantique avec r e n n a i s , i l a m i s a u
appétit et n’ont qu’une envie, celle de point 1.500 recettes différentes per-
franchir l’océan pour s’y implanter. mettant 4,5 millions de possibilités
ChristopheBoisselier,sondirigeant, de plats. « L’internaute, indique
a créé une application gratuite Christophe Boisselier, précise sur
« téléchargée quotidiennement l’application quels sont les ingré-
18
START-UP
viennent d’être envoyées au Festival
South by Southwest par Business France,
dont Babbler, Klaxoon et Optinvent. Cet
événement orienté vers l’industrie du
divertissement se déroule à Austin, aux
Etats-Unis, du 10 au 16 mars.
En quête des aliments de demain
Installé à Rennes dans les espaces de l’agrocampus et dis-
posant d’antennes à Nantes et à Caen, Valorial rassemble
350 adhérents. La majorité sont des entreprises de l’agroa-
limentaire souvent de taille moyenne où les innovations
sont parfois difficiles à engager car elles manquent de
moyens financiers.Valorial accompagne les innovations
des entreprises dans les ingrédients et les aliments de de-
main. Le digital y est encore l’exception. Le premier fonds
d’investissements créé dans le food est celui du groupe
coopératif Néovia situé à Saint-Nolff (Morbihan).
dientsdontildisposedanssonréfrigé-
rateur. A partir de ce choix, il lui est
proposé une série de menus faciles à
réaliser. C’est de l’anti-gaspillage. »
Sponsoriser
une marque de beurre
Compte tenu du nombre croissant
des téléchargements, les entrepri-
ses de l’agroalimentaire commen-
cent à s’intéresser au site. Elles peu-
vent sponsoriser, par exemple, une
marque de beurre ou de fromage.
« Nous cherchons, dit encore le
r e s p o n s a b l e , d e l ’ o rd re d e
500.000 euros pour renforcer nos
fonds propres et nous internationali-
ser.Monidéeestdefairetravaillerdes
cuisiniers dans les différents pays,
dontlesEtats-Unis,pourqu’ilscréent
des recettes adaptées aux habitudes
locales de consommation. » La Bou-
tonnière est née dans l’incubateur
du groupe de prêt-à-porter Beau-
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos
U
REBOND
Après sa très belle levée de fonds de 15 millions
d’euros auprès de Maif Avenir et PSA, TravelCar
va tester le marché américain. A partir du
1er avril prochain, la start-up va proposer une offre de loca-
tion de voitures depuis les deux principaux aéroports cali-
forniens de Los Angeles et San Francisco. Les particuliers
en voyage qui permettront à d’autres de louer leur voiture
bénéficieront d’un parking gratuit et les loueurs d’un tarif
environ deux fois moins élevé que via une entreprise tradi-
tionnelle de location. Déjà présente dans une dizaine de
pays européens, la conquête de ce marché est clef au regard
de ses 850 millions de passagers aériens par an.
Instacart,la
pépitequivaut
3,4milliards
dedollars
Positionnée sur le segment
de la livraison de courses à
domicile, la jeune pousse
américaine vient de lever
400 millions de dollars.
Nicolas Richaud
@NicoRichaud
Dans cette foire d’empoigne qu’est
devenue la foodtech, certaines
start-up parviennent (encore) à tirer
leur épingle du jeu. C’est le cas d’Ins-
tacart qui s’est positionné sur le seg-
ment de la livraison de courses à
domicile. La jeune pousse vient de
lever 400 millions de dollars, une
opération la valorisant à quelque
3,4 milliards dollars, avance le
« Wall Street Journal », qui précise
que le fonds Sequoia Capital aurait
injecté, à lui seul, plus de 100 mil-
lions. Parmi les autres participants à
ce tour de table, on retrouve l’inves-
tisseur prestigieux Andreessen
Horowitz, l’accélérateur américain
Y Combinator, ou encore le fonds
Kleiner Perkins Caufield & Byers.
« Nous nous sommes déjà étendus de
18 à 35 marchés [par « marché », la
jeunepousseentendleszonesurbai-
nes de San Francisco, Boston, Los
Angeles, etc. : NDLR] depuis jan-
vier2016.En2017,nousallonsdoubler
notre présence géographique »,
avance Instacart dans un communi-
qué. Son modèle est commun à
nombre de ses concurrents de la
foodtech : la start-up ne possède ni
camion ni entrepôt et tous ses
livreurs opèrent en tant que tra-
vailleurs indépendants.
Instacart doit faire
face frontalement
à des mastodontes de
la tech comme Google
et Amazon.
Sur son créneau, Instacart doit
faire face frontalement à des masto-
dontes de la tech comme Google et
Amazon,quioccupentchacunleter-
rain avec leurs offres respectives
– Google Fresh pour le premier et
Amazon Fresh ainsi qu’Amazon
Pantry (lancé en France ce mardi)
pour le second. Depuis ses débuts, la
jeune pousse a multiplié les collabo-
rations et compte aujourd’hui
135 partenaires. Parmi eux, les chaî-
nes de supermarchés américains
SafewayetWholeFoods.Alarentrée
manoir à Saint-Malo. Cette start-up 2016, Whole Foods a injecté 36 mil-
veut aussi s’engager aux Etats-Unis lions de dollars dans la start-up. Fin
mais n’a pas encore atteint la matu- 2014, Instacart avait déjà récolté
rité nécessaire. Elle vient donc 220 millions lors d’un tour de table,
d’adhérer à Valorial pour profiter quil’avaitvaloriséprèsde2milliards.
de sa nouvelle approche dans la Avectouscesfonds,Instacartases
foodtech. Elle a développé une solu- coffres bien remplis. Ce qui devrait
tion de cocréation à partir de lui éviter, tout du moins à moyen
laquelle les clients d’une marque terme, de connaître le destin de
font appel à sa communauté pour SpoonRocket. Il y a un an, cette
cocréer un nouveau produit ou un start-up, qui préparait et livrait des
service. « Après le prêt-à-porter, platscuisinés,avaitétécontraintede
nous voulons aborder le secteur de tirer le rideau, subissant l’inflation
l’agroalimentaire », indique son res- de la concurrence, comme celle de
ponsable qui vient de rencontrer la Munchery, Sprig et Bento (qui a
direction de Bonduelle à la recher- d’ailleurs fermé début 2017). Mais
che de nouveaux challenges. « Il aussi de jeunes pousses qui livrent,
nous faut impérativement rappro- elles, les plats préparés par des res-
cher start-up et entreprises de l’ali- taurants : DoorDash (qui a levé
mentaire afin d’arriver à installer en 127 millions de dollars en
France, principalement dans l’Ouest, mars 2016), Postmates (qui a récolté
le modèle foodtech nord-améri- 140 millions en octobre) ou encore
cain », insiste Christophe Jan, l’un UberEat. La foodtech ne pourra pas
des dirigeants de Valorial. n nourrir tout son monde. n
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017
PME
&REGIONS
CesPMEpionnièresquifontlepari dudesign
l La Biennale internationale design Saint-Etienne est cette année dédiée aux mutations du travail.
l Les PME de l’automobile, de l’Internet des objets ou du luxe, jouent un rôle de pionniers.
AUVERGNE-
RHÔNE-ALPES
Laurence Albert
@L_Albert_
Design et entreprise font-ils désor-
mais bon ménage ? Alors que la
Biennale internationale design
Saint-Etienne s’est ouverte ce jeudi
avec une dixième édition consacrée
aux mutations du travail, force est
de constater que le design est
encore loin de faire partie du quoti-
dien des PME. Certes, 40 % des
entreprises disent avoir recours à
des designers, qui pour booster
leurs produits et leur process de
fabrication, qui pour réagencer
leurs usines.
Maiscettestatistiquemasquedes
réalités diverses. Certains secteurs
comme le luxe, le numérique,
l’automobile, l’aéronautique ou
l’Internet des objets travaillent avec
les 35.000 designers français. Des
régions, comme celle de Saint-
Etienne, ont créé un véritable éco-
système. Mais pour d’autres c’est un
univers lointain, une dépense
superflue. « Il y a encore des choses à
débloquer culturellement. Les entre-
prises françaises se concentrent sur
la performance du produit, alors
qu’il faut également prendre en
compte le besoin du client : c’est aussi
à cela que sert le design, mais les PME
ne le savent pas toujours », note
FannyLetier,quisuitledossierpour
bpifrance.
« Les PME ne sont pas les plus
avancées, mais elles le sont de plus en
plus. Les champs d’intervention sont
de plus en plus larges, de la signaléti-
Malgrélacontrainte budgétaire,
lesvillescommencentàfaireappel auxdesigners
De plus en plus d’appels
d’offres font une place
aux designers. Une gageure
pour les collectivités
aux budgets serrés.
Après Séoul, Detroit. Cette année
encore, l’invitée d’honneur de la
Biennale internationale design
Saint-Etienne est une ville. Un ter-
rain de jeu grandeur nature que de
plus en plus de designers rêvent
d’investir. Mobilier urbain ergono-
mique, arrêts de bus connectés,
tramways affutés, bâtiments élé-
gants. Le design urbain gagne ses
galons, porté par le désir des élus de
créer des espaces plus écologiques,
connectés et faciles à vivre. Les
agences de design sont de plus en
plus sollicitées, d’autant que les
Français sont en pointe. « C’est un
marché devenu important en France
où nous avons une tradition d’amé-
nagement du territoire et d’urba-
nisme. Nous avons des designers
d’excellence dans les transports qui
ont travaillé sur le tramway, puis, de
fil en aiguille, sur les stations, les
gares, etc. », explique Anne-Marie
Boutin, la présidente de l’Apci,
l’Agence pour la promotion de la
création industrielle.
Les clients sont-ils au rendez-
vous ? Paris rhabille ses trottoirs
avec les Abribus Decaux et des kios-
en
direct
que au produit en passant par le pro-
cess de fabrication », relativise
cependant Anne-Marie Boutin, la
président de l’Apci (Agence pour la
promotion de la création indus-
trielle). Le design s’est invité dans
des secteurs divers : chez les engins
de travaux publics de Mecalac, les
robots de Robosoft, les toiles com-
posites de Ferrari et même les pri-
meurs nantais de Ferré, dont les
magasins réagencés ont boosté le
chiffre d’affaires.
Tous les experts en conviennent :
si le retour sur investissement n’est
pas assuré à 100 %, le recours à un
designer dope souvent le chiffre
d’affaires. 22 % en moyenne, selon
Les entreprises
françaises
se concentrent
sur la performance
du produit, alors qu’il
faut aussi prendre
en compte le client.
le Danish Design Council. Et selon
une étude de l’Apci, les entreprises
disent avoir noté des effets positifs
surl’exportetlavaleurfinancièrede
l’entreprise. « Nous avons une cul-
ture très industrielle, et il y a des cho-
ses que nous n’aurions jamais osé
faire sans designer et sur lesquelles
nous n’aurions pas su communi-
quer », raconte Joël Lemoine, qui a
associé le nom de son entreprise,
Tôlerie Forézienne (10 millions
d’euros de chiffre d’affaires, 90 sala-
riés) à plusieurs designers pour
concevoir du mobilier urbain.
L’agence de design Joran Briand a été sollicitée très amont
du projet de rénovation du stade Jean-Bouin, à Paris. Photo S. Huede
ques à journaux redessinés par
Matali Crasset. A Nantes, l’école de
design, très connue, a créé une for-
mation autour de la ville durable et
travaillé avec la municipalité
autour de la mise en accessibilité
descommerces.Lille,Saint-Etienne
ou Bordeaux ne sont pas en reste.
« Autrefois, nous n’étions que de
simples sous-traitants des architec-
Fusion dans
la boulangerie
HAUTS-DE FRANCE — Le spé-
cialiste de la boulangerie surge-
lée Grain d’Or Gel et celui du
pain précuit surgelé Lubrano
ont annoncé leur fusion en une
nouvelle PME de 50 millions
d’euros de chiffre d’affaires,
Novepan. Le fonds Azulis Capital
devient l’actionnaire majoritaire
après le rachat des part d’Omnes
Capital et de bpifrance.
La société Tôlerie Forézienne s’est associée avec les designers de TF Urban pour la conception de ce banc circulaire, vendu à Francfort.
Comme ce banc de 20 mètres qui
orne le Parc des Expositions de
Paris depuis juillet, ou ce banc cir-
culaire vendu à Francfort.
Accompagnement
Reste à faire les bons choix. Depuis
un an, bpifrance a accompagné
150 PME désireuses de trouver un
designer. « Il ne faut pas se tromper
d’agence, de timing ou de raisons
d’allervoirundesigner »,noteAnne-
Marie Boutin. Rares sont ainsi les
PME qui recourent à une agence
pour réagencer leur espace de tra-
vail – thème pourtant privilégié de
la biennale. « Pourtant, cela ne coûte
pas forcément plus cher qu’un pro-
tes. Désormais, la présence des desi-
gners commence à être spécifiée dans
les appels à projets, comme les urba-
nistes et les architectes. Cela ne repré-
sente que 10 % des cas, mais c’est un
début », assure Joran Briand,
patron de l’agence de design du
même nom, qui a travaillé notam-
ment pour concevoir les résilles du
Mucem ou le stade Jean-Bouin à
Xavier POPY/RÉA
duit de catalogue », note le designer
Joran Briand, qui a travaillé aussi
bien avec Apsys sur un centre com-
mercial de 50.000 mètres carrés, à
Saint-Etienne, que pour concevoir
le graphisme et les bureaux de la
start-up L’Optimiste. La gageure est
ici de coller aux attentes des clients.
En juin prochain, Joran Briand
verra s’ouvrir l’un des bureaux sur
lequelilaardemmentplanchépour
concilier espaces collectifs et confi-
dentialité à grand renfort de vitres
gravées, de lampes et d’étagères à
volume variable. Le nom de son
client ? Le technocentre de Guyan-
court de Renault. Pas vraiment une
PME… n
Paris. Autre signe qu’ils entrent peu
àpeudanslesmœurs,cesdesigners
ont été associés très en amont.
Baisse sensible des achats
de mobilier urbain
Pour autant, des freins demeurent.
« Les grandes villes s’y mettent,
mais il leur faut trouver le moyen
d’introduire la notion de design dans
la commande publique, ce qui est très
difficile », rappelle Anne-Marie
Boutin. Autre difficulté, les collecti-
vités locales doivent faire des éco-
nomies dans leurs achats et dans
leurs appels d’offres. « Dans le
mobilier urbain, la baisse des achats
estsensibledepuisdeuxanset,avecla
métropolisation, les équipes se réor-
ganisent, ce qui peut avoir des consé-
quences sur les services d’achats. Les
mairies qui viennent nous voir ont
souvent un projet plus vaste, elles
veulent aussi des conseils pour
requalifier leur centre-ville et leurs
artères commerciales », assure Joël
Lemoine, le patron de l’entreprise
Tôlerie Forézienne, dont le mobi-
lier urbain, conçu avec des desi-
gners sous le nom de TF Urban,
équipe de nombreuses villes, de
Mulhouse à Chartres en passant
par Saint-Etienne. Reste à voir si
le mouvement gagnera les petites
villes.
— L. A.
Dentaire : Crown
Ceram s’agrandit
GRAND EST — Numéro un de la
prothèse dentaire dans le Grand
Est et labellisé origine France
garantie pour une partie de son
activité, le laboratoire Crown
Ceram va construire de nouveaux
locaux sur le parc d’activités du
pays de Thann, dans le Haut-
Rhin. Cet investissement répond
à la croissance à deux chiffres du
laboratoire qui s’est lancé en 2012
Unebiennalequibooste
l’imagedeSaint-Etienne
La cité rhônalpine a créé
un véritable écosystème
autour du design.
Denis Meynard
— Correspondant à Saint-Etienne
« Saint-Etienne est aujourd’hui
armée pour être une place forte du
design », estime Patrick Defay, ex-
responsable R&D du fabricant
d’optique de précision Thales Angé-
nieux, alors que débute, pour un
mois, la 10e Biennale internationale
Design Saint-Etienne. Beaucoup de
chemin a été parcouru depuis la
première édition réalisée par l’école
des beaux-arts de la ville, en 1998,
sur une idée de son directeur
d’alors, Jacques Bonnaval. Forte
d’une fréquentation qui ne faiblit
pas (208.000 visiteurs en 2015), elle
s’est professionnalisée. « Elle a
perdu son caractère vernaculaire et
les aspects sympas de l’amateu-
risme », observe avec nostalgie
Gilles Roussi, professeur de design
à la retraite, présent à ses débuts.
La démarche a séduit le maire
centriste d’alors, Michel Thiollière,
qui a soutenu la création d’une Cité
du design. Installée depuis 2008
dans d’anciens bâtiments de l’ex-
Manufacture d’Armes de Saint-
Etienne, la ville a pris le relais dans
l’organisation de l’événement qui
vautàSaint-Etiennelelabelenviéde
Ville créative design Unesco. Troi-
sième composante de l’édifice,
l’école rebaptisée « Ecole supé-
rieure d’art et de design » (Esad)
s’est rapprochée d’elle. Le tout
forme un établissement public de
« Saint-Etienne est
aujourd’hui armée
pour être une place
forte du design. »
PATRICK DEFAY
Ex-responsable R&D
de Thales Angénieux
// 25
dans le flux numérique. Les
prothèses peuvent être réalisées
grâce à des technologies de scan-
ners et impression 3D, d’usinage
cinq axes et de frittage laser à
partir d’empreintes numériques
dématérialisées. Le laboratoire,
qui compte aujourd’hui 65 colla-
borateurs, compte embaucher
une vingtaine de personnes dans
les trois ans à venir. Le process de
fabrication sera optimisé grâce à
une plus grande surface sur un
seul niveau.
Marika Sturm - Stefan Streit Fot
coopération culturelle au budget
annuel de 10 millions d’euros.
Alors que le thème choisi cette
année s’intitule « Working Pro-
messe, les mutations du travail », la
cité industrielle aux multiples
reconversions encourage les entre-
prises à s’emparer des potentialités
du design comme facteur de com-
pétitivité. Outre l’appropriation par
la population de la démarche
design en la diffusant via le mobilier
del’espacepublic,lepremiermagis-
trat stéphanois revendique une
« inflexion des actions de la Cité en
direction des entreprises ». Gaël Per-
driau (LR), président de la commu-
nauté urbaine, qui est de très loin le
principal financeur de l’établisse-
ment, le compare à « une start-up
qui doit être amorcée par des fonds
publics, avant de trouver son modèle
économique ».
Réseau de 700 agences
Le p ositionnement de Saint-
Etienneenfaituneréférenceauprès
degrandesentreprisesquiviennent
y réaliser des expériences de design
d’usage de nouveaux produits ou
services. Designers+, l’unique clus-
ter français destiné à la mise en
réseau et à la montée en compé-
tence des 700 agences de designers
d’Auvergne-Rhône-Alpes, bénéfi-
ciede« l’accompagnementdespécia-
listes. Notamment de Brigitte Borja
de Mozota, première chercheuse
française en design management »,
selon Gaëlle Subileau, chargée de
mission de Designers+.
Le design, associé au numérique
et au manufacturing en amont des
processus d’innovation, a été
reconnu par le gouvernement, qui a
labellisé Saint-Etienne « French
Tech Design Tech ». Cet écosystème
favorise l’émergence de start-up.
L’agglomération a annoncé fin 2016
que « 70 se sont installées en
moins d’un an dans le quartier créa-
tif Manufacture », où se trouve la
Cité du design. Et elle prévoit de
créer de nouvelles pépinières
d’entreprises, qui s’ajouteront aux
quatre existantes. n
26 // PME & REGIONS Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

5 milliards innovateurs
Ecocis : bpifrance
porte plainte
AUVERGNE RHÔNE-ALPES — La
banque publique a porté plainte
au pénal contre Martin Gruschka,
LE MONTANT DU PLAN D’URGENCE ADOPTÉ PAR LA RÉGION IDF le repreneur d’une usine de papier
La région Ile-de-France a adopté la maintenance. Ce plan prévoit la grenobloise Ecocis, dans laquelle
jeudi un « plan d’urgence » pour la possibilité de partenariats public- elle avait investi à hauteur de

rénovation ou la construction de
lycées franciliens d’ici à 2027, d’un
montant de 5 milliards d’euros.
Quatre milliards seront affectés
aux investissements, et 1 milliard à
La recherche surles machines
à découperdeLectra renforcée
NOUVELLE-
AQUITAINE
Le numéro un mondial
des machines à décou-
per le tissu investit
Denis Allard/RÉA
privé (PPP) sur les constructions 10 millions d’euros. Les 51 salariés
nouvelles ou sur 10 % du plan, ce ont reçu cette semaine leur lettre
que conteste l’opposition. Douze de licenciement après épuisement
lycées seront construits pour un
montant de 500 millions d’euros.
de la trésorerie de l’entreprise
et accumulation d’impayés.
avoir une vision de l’ensemble du
processus industriel de nos clients »,
résume Daniel Harari. Une partie
des efforts repose sur le centre de
Cestas, qui emploie déjà 650 per-
sonnes et notamment l’usine de
LebelgeGalapagos
misesur Pharnext
poursa pléothérapie
considérablement accroître la
valeur de cette plate-forme ?
Car il vise à développer, grâce à
la pléothérapie, un pipeline de
combinaisons de médicaments
synergiques en mixant, pour la
première fois, d’anciennes et de
nouvelles molécules, pour cou-
vrir un large champ thérapeuti-
que. « Ces nouvelles combinai-
sons sont centrées autour des

10 millions en Gironde.
Une centaine d’ingé-
nieurs seront recrutés.
Frank Niedercorn
@FNiedercorn
— Correspondant à Bordeaux
Mettre le cap sur l’industrie 4.0 et
l ’a u t o m a t i s a t i o n s u p p o s e . . .
d’embaucher. Numéro un mondial
des machines à découper le tissu et
le cuir, Lectra a annoncé en début
d’année un chiffre d’affaires en pro-
gression de 10 %, à 260 millions
d’euros, et de 7 % du bénéfice. Et,
dans le même temps, sa volonté de
continuer à investir près de 10 % de
son chiffre d’affaires dans la R&D,
« soit 3 fois plus que notre principal
concurrent », insiste Daniel Harari,
le directeur général de l’entreprise.
Il y a dix ans, alors que ce « grand
concurrent », l’américain Gerber
Technology, avait décidé de déloca-
liser sa production en Chine, Lectra
DR
production sur les 1.550 employés
de Lectra dans le monde.
Nouveau bâtiment
L’entreprise termine un investisse-
ment de 10 millions d’euros pour
rénover ce site, qui occupe
32.000 m2 et construire un bâti-
ment pour héberger une partie des
services de R&D, qui comptent
260 personnes. Une centaine
d’ingénieurs, notamment des infor-
maticiens vont être recrutés dans
les deux ans à venir. « Pour savoir
Truffées de capteurs, les machines de Lectra permettent aux tirer parti de ces données, nous cher-
industriels d’optimiser la fabrication, d’économiser de la matière chons des spécialistes de domaines
et de faire le lien avec les logiciels de design. Photo Nicolas Louis/Lectra nouveaux comme les Big Data et le
cloud computing », insiste Laurence
la maintenait à Cestas, au sud de aux industriels de la mode, de Jacquot, directrice industrielle.
Bordeauxauprixdegrosinvestisse- l’automobile, ou de l’ameublement, L’autre chantier, c’est le développe-
ments et d’une montée en gamme. sont truffées de capteurs. Elles per- ment d’une nouvelle gamme de
« Aujourd’hui,nousfabriquons20 % mettent aux industriels d’optimiser machines destinées au secteur de
moins cher qu’en Chine », se félicite la fabrication, d’économiser de la l’habillement. « L’objectif est de
Daniel Harari. L’objectif de l’entre- matière et de faire le lien avec les répondre aux marques qui veulent
prise qui maîtrise l’électronique et logiciels de design. « Le bascule- pouvoir personnaliser les vêtements
les logiciels de ses produits, est de ment dans l’industrie du futur 4.0 et en gardant une production de
capitaliser sur les données. Cha- cette quatrième révolution indus- masse », précise Laurence Jacquot.
cune des 400 machines fabriquées trielle suppose que l’on sache mieux Avec un lancement prévu pour
sur place chaque année et vendues utiliser cette masse de données pour 2018. n
LE PARTENARIAT
PHARNEXT
Date de création : 2007
Directeur général :
Daniel Cohen
Effectif : 43 personnes
Secteur : biopharmacie
Chantal Houzelle
chouzelle@lesechos.fr
C’est un tournant décisif pour
Pharnext. Ce jeudi, la société
francilienne a annoncé un
accord de R&D majeur avec
l’entreprise belge Galapagos,
qui mise sur sa plate-forme de
pléothérapie. Unique au
monde, cette approche consiste
à créer des traitements inédits
en combinant, à faibles doses,
des molécules déjà éprouvées
pour d’autres pathologies. Jus-
qu’à présent, Pharnext l’exploite
pour mettre au point ses pro-
pres médicaments dédiés aux
maladies neurodégénératives.
Pourquoi ce partenariat va-t-il
médicaments candidats de Gala-
pagos dans le domaine inflam-
matoire, qui seront associés,
grâce à notre technologie breve-
tée, à d’autres molécules déjà
commercialisées hors brevet »,
explique le docteur Daniel
Cohen, directeur général et
cofondateur de Pharnext.
« Notre objectif est d’accroître
leur efficacité et de minimiser les
risques en cours de développe-
ment, dès le stade préclinique jus-
qu’aux phases II ou III. »
Les deux partenaires parta-
geront la propriété intellec-
tuelle à 50-50. Si les éléments
financiers de cet accord restent
confidentiels, ils ont déjà un lien
capitalistique. Lors de l’IPO de
Pharnext sur Alternext Paris
mi-2016, qui lui valut 31 millions
d’euros, Galapagos, coté sur
Euronext et au Nasdaq, en est
devenu actionnaire à hauteur
de 2,3 %. « Nous discutons avec
d’autres partenaires potentiels.
Comme nous intervenons sur
leurs propres candidats médica-
ments, il n’y a aucun risque con-
currentiel », souligne Daniel
Cohen. n

Lespécialiste desparfumsRobertet
vainvestir40millionsd’euros àGrasse
PACA
groupe va consacrer 40 millions
Le groupe crée une
d’eurosauredéploiementdesesins-
tallations. « Nous avons trois sites
sur l’ag glomération de Grasse,
nouvelle unité d’extrac- l’objectif est d’optimiser la logistique
tion de matières des divisions arômes et parfumerie
premières naturelles et qui servent les marchés européens et
optimise sa logistique. d’accroître nos capacités de produc-
tion » précise Lionel Picolet, direc-
teur général adjoint.
Christiane Navas Le programme, qui s’étale sur
— Correspondante à Nice trois ans, jusqu’en 2019, prévoit la
livraison en 2017 d’une nouvelle
Conserver une longueur d’avance unité d’extraction des matières pre-
dans l’extraction des matières pre- mières naturelles. Le groupe traite
mières naturelles pour les parfums plus de 900 matières premières
utilisés dans la fabrication des com-
positions parfumantes et des arô-
mes alimentaires. Des quatre sites
de Robertet dotés d’équipement
d’extraction dans le monde, Grasse
est le plus important et la nouvelle
unité vise à répondre à la croissance
d’un marché de plus en plus orienté
vers les produits naturels.
Mélange de poudres
L’autre investissement concerne la
c o n s t r u c t i o n d ’u n e u n i t é d e
mélangedepoudresdédiéeauxarô-
mes salés. Il viendra compléter la
tour d’atomisation, inaugurée en
Kiplin introduit
l’avantage de posséder un site de
l’activité physique
16 hectares au Plan-de-Grasse, plus
deux autres de trois hectares cha-
cun, à Grasse. L’ETI familiale
ludiqueenentreprise
(468 millions d’euros de chiffre
d’affaires en 2016), qui emploie s’agit d’établir la distance ou le
1.600 personnes, dont un millier en nombre de pas parcourus par
France, essentiellement sur la Côte les salariés participants. Au
d’Azur, exporte 68 % de sa produc- besoin, Kiplin propose l’anima-
tiongrassoise.Aprèsavoirouverten tionentempsréel,viases« com-
2016 un site industriel à Singapour munity managers », et la mise à
dans le secteur des parfums, Rober- disposition du matériel. « On
tet vient de boucler une opération s’est aperçu que l’on était souvent
de croissance externe (3 millions loindes10.000paspréconiséspar
d’euros) pour reprendre une petite l’Organisation mondiale de la
unité dédiée aux arômes. Le groupe santé, plutôt à moins de 2.000 »,
DR

et arômes, c’est l’ambition de Rober-
tet, l’un des leaders mondiaux, qui
va investir à Grasse dans de nou-
veaux moyens de production. Le
naturelles (près de 12.000 tonnes
par an) achetées dans une soixan-
taine de pays. Les ingrédients natu-
rels qui en sont extraits sont ensuite
2015, dans laquelle le groupe avait
déjà investi 8 millions d’euros. Dans
un département où les disponibili-
tés foncières sont rares, Robertet a
devrait également finaliser au pre-
mier semestre 2017 une acquisition
industrielle (7 millions d’euros)
dans la filière parfums en Inde. n
L’INITIATIVE
KIPLIN
Date de création : 2015
Président : Vincent Tharreau
Effectif : 12 personnes
souligne Vincent Tharreau, fon-
dateur de Kiplin. « Nous créons
une prise de conscience qui peut
faire progresser à 6.000 ou
7.000 pas. » Son objectif « n’est
pas un coaching sportif, mais une
prise en compte de la santé au
quotidien ».
Parmi ses clients, il cite Hut-

ACCÉLÉREZ VOTRE BUSINESS AVEC Secteur : numérique chinson, Axima, Banque Popu-
laire ou Paris Habitat. La factu-
ration s’effectue suivant le
Dawex : > La marketplace de la Data = Emmanuel Guimard
— Correspondant à Nantes
nombre de salariés. La solution
de Kiplin vient d’être retenue
Fondée en mars 2015 par Fabrice Tocco et Laurent « Nous avons aussi rejoint le Hub Bpifrance,
© Dawex

par Harmonie Mutuelle pour

Lafaye, la start-up Dawex est pionnière dans le ce qui nous offre plus de visibilité, un accès plus Parcourir un tour du monde ou son « mois connecté », en mars.
domaine de la monéTsaTon des données. Elle a rapide et plus facile aux grands comptes, ainsi la Route 66, escalader le mont 600 adhérents du group e
en effet mis en ligne la première place de marché qu’un appui commercial. C’est un formidable Fuji… Ces voyages virtuels, mutualiste participeront à un
dédiée aux acquéreurs et fournisseurs de données, catalyseur de business.» Kiplin propose aux entreprises défi collectif. Kilplin intéresse
mis en relaTon grâce à des algorithmes de D’autant que Dawex compte développer son de les effectuer collectivement aussi le monde de l’éducation et
correspondance (matching). « Nous sommes un avance dans un marché émergent qui devrait avec leurs salariés, avec une de la santé, l’activité physique
Airbnb de la data, qu’elle soit industrielle, logisMque, aReindre des dizaines de milliards d’euros d’ici solution associant une plate- ayant un impact sur les mala-
technique, personnelle ou anonymisée, et les cinq ans. forme et un objet connecté : dies cardio-vasculaires, le can-
transacMons sont sécurisées », précise Fabrice Tocco. « En avril, nous ouvrons un bureau à San Francisco podomètre, vélo, « stepper »… cer, l’obésité ou le diabète. La
A l’heure où paraît le décret société a de fait noué des parte-
Lauréate du Concours InnovaTon Numérique en et intégrons le programme d’accéléraMon Impact
autorisant le « sport sur ordon- nariatsaveclelaboratoireIrmes
2015, la société de 20 salariés a levé 2 millions USA co-organisé par Business France et Bpifrance,
nance », cette approche ludique ou l’Institut du sein à Nantes. Ce
d’euros en avril 2016 et fait entrer la Caisse des afin de rencontrer de nouveaux partenaires et Fabrice Tocco et Laurent Lafaye, a plusieurs vertus, dont la cohé- dernieretle groupedecliniques
Dépôts à son capital. clients, et de nous ancrer aux Etats-Unis.» cofondateurs de Dawex.
sion et la motivation des équi- Confluent sont entrés en 2016
Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital, contactez Bpifrance de votre région : bpifrance.fr ou dites « Bpifrance » au 32 20. pes. Sans oublier la promotion au capital de Kiplin, qui a levé
de l’exercice physique puisqu’il 400.000 euros. n
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 // 27

FINANCE
TENSION SUR LES TAUX
EUROPÉENS APRÈS LA BCE

&MARCHES
Les rendements des obligations
d'Etat allemand et français ont
pris près de 6 points de base à
respectivement 0,421 % et
1,072 %. Cela fait suite à la confé-
rence de presse de la Banque
centrale européenne. Son prési-

les
dent, Mario Draghi, n’a certes
annoncé aucun changement, ni
sur les taux directeurs ni sur le

indices QE, mais il a adopté un ton

moins accommodant que prévu.

Fiscalité del’assurance-vie : l’inquiétude

des assureursmonte avantles élections
l Le secteur défend l’avantage fiscal attaché à ce produit.
l Les Français opposés au projet Macron d’une « flat tax » Etat des lieux du secteur

« Il faut faire candidats », son président, Bernard Assurance-dommages :

ASSURANCE Spitz, répond penser « exactement l’auto et l’habitation
attention à ne pas comme les Français qui ont un con- tirent la croissance
Laurent Thévenin donner l’impression trat depuis plus de huit ans ». Le chiffre d’affaires de l’assurance-
@laurentthevenin
aux Français de dommages a augmenté de 1,5 % en 2016,
« Revoir leur copie » à 53,2 milliards d’euros, selon les données
Les campagnes pour l’élection pré- rompre le contrat de Le dossier est hautement sensible présentées jeudi par la Fédération
sidentielle sont toujours des pério- confiance passé sur pour le secteur car les épargnants française de l’assurance (FFA).
des à hauts risques pour les assu-
reurs, qui dressaient, jeudi, le bilan
l’assurance-vie. » sont susceptibles de réagir vive-
ment à toute menace sur la fiscalité.
C’est le marché des particuliers (+2,3 %)
qui a tiré cette croissance, alors que le
de leur activité en 2016 et leurs pers- BERNARD SPITZ « Il faut faire attention à ne pas don- marché des professionnels n’a connu
Président de la Fédération
pectives pour 2017. La promesse
française de l’assurance ner l’impression aux Français de qu'une toute petite progression (+0,3 %).
d’Emmanuel Macron, le candidat rompre le contrat de confiance passé L’automobile (+1,8 %) et l’habitation
d’En marche, de créer un prélève- sur l’assurance-vie », prévient Ber- (+2,5 %), les deux grandes branches,
ment forfaitaire unique au taux de nard Spitz, faisant valoir que les ont fait mieux que la moyenne.
l’ordre de 30 %, prélèvements personnes souscrivant un contrat La hausse des immatriculations
sociaux inclus, pour tous les reve- d’assurance-vie acceptent de blo- de véhicules neufs en 2016 (+5,1 %)
nus du capital, y compris l’assuran- quer leur épargne sur une durée « ouvre des perspectives intéressantes »
ce-vie pour « les nouveaux verse- Français ne veulent pas d’une « flat longue (11 ans en moyenne) en rai- au secteur, a estimé jeudi Bernard Spitz, le
ments » (« Les Echos » du tax » qui « consisterait à supprimer son de cette fiscalité. La proposition président de la FFA. De même, l’augmen-
24 février), ne fait évidemment pas les avantages fiscaux de l’assurance- d’Emmanuel Macron tombe tation du nombre de logements mis en
leurs affaires. La mesure avancée vie en alignant son taux d’imposition d’autant plus mal que la collecte chantier l’an dernier (+10,4 %) « ne peut
par l’ancien ministre de l’Economie sur celui des autres produits d’épar- nette (cotisations moins presta- que favoriser l’assurance-construction ».
viendrait à la fois renchérir la taxa- gne ». Les trois quarts des person- tions) d’assurance-vie marque le
tion appliquée à l’assurance nes interrogées voient cela « plutôt pas depuis plusieurs mois. En jan-
– aujourd’hui de 23 %, prélève- comme une mauvaise chose ». Sans vier, elle s’est élevée à seulement La santé transformée
ments sociaux inclus, au bout de surprise, c’est le cas de 85 % des 400 millions d’euros, contre 3,1 mil- par la généralisation
huitansdedétention–etgommerle détenteurs d’un contrat d’assuran- liards en janvier 2016. des contrats d’entreprise
différentiel de taxation par rapport ce-vie et de 92 % de ceux qui en ont « Passer d’une moyenne de 23 % à La généralisation de la complémentaire
aux autres produits d’épargne, qui un depuis plus de huit ans, le seuil à un taux forfaitaire de prélèvement de santé d’entreprise (ANI), qui fait
est l’un de ses arguments de vente. partirduquell’avantagefiscaljoueà 30 % porterait atteinte à l’équilibre obligation depuis le 1er janvier 2016
plein (avec un prélèvement libéra- même de l’assurance-vie en France et aux employeurs de proposer un contrat
« Une mauvaise chose » toire au taux réduit de 7,5 % et découragerait des millions d’épar- collectif à tous leurs salariés, a déjà
Selon un sondage réalisé par l’Ipsos 15,5 % de prélèvements sociaux). Si gnants déjà confrontés à une baisse bien transformé les portefeuilles
et présenté, jeudi, par la Fédération laFFAseprévautd’une« stricteneu- de leur rémunération », a mis en des sociétés d’assurances.
française de l’assurance (FFA), les tralité par rapport aux projets et aux garde de son côté, jeudi, l’Afer, la En 2016, celles-ci ont réalisé 51 %
première association d’épargnants de leurs cotisations sur les contrats
française. Celle-ci « demande donc individuels (contre 55 % un an plus tôt)
Evénements climatiques : une solennellement aux candidats qui et 49 % sur les contrats collectifs,
souhaitent alourdir le fardeau fiscal selon les données publiées jeudi
charge de 2,3 milliards en 2016 qui pèse sur les épargnants de “revoir par la Fédération française de l’assurance
leur copie” ». (FFA). Au total, le chiffre d’affaires
Les différents événements climatiques survenus en Fran- du secteur en assurance-santé
ce en 2016 ont coûté 2,3 milliards d’euros aux assureurs
français, dont 1,3 milliard d’euros pour les inondations de 4
À NOTER
et prévoyance (incapacité, invalidité,
dépendance, décès accidentel)
mai et juin, selon un chiffrage publié jeudi par la Fédéra- a augmenté de 4,6 %, à 21,7 milliards
tion française de l'assurance. C’est au-dessus de la moyen- L’assurance-vie représente d’euros.
ne des huit dernières années (1,8 milliard d’euros). L’assu- 2.290 milliards d’euros placés
rance agricole a été particulièrement mise à contribution dans l’économie fin 2016, dont
avec une charge record de 820 millions d’euros. 59 % dans les entreprises.

Aviva touché par une réforme de l’indemnisation des victimes

ASSURANCE
d’Aviva, publiés jeudi. Le numéro ilyadeuxans,génèredeséconomies Les chiffres clefs
deux britannique de l’assurance, de coûts. Aviva achève le renforce-

L’assureur britannique
voit son bénéfice net
reculer de 22 %.
Il affiche néanmoins
de bons résultats et va
derrière Prudential, a vu son béné-
fice net reculer de 22 % en 2016. La
réformedel’indemnisationdesvicti-
mesaconduitlegroupeàpasserune
provision de 380 millions de livres
dans ses comptes. Mardi, l’assureur
Direct Line a annoncé qu’il renon-
çaitàverserundividendeexception-
859
ment de son bilan. Son ratio de sol-
vabilité a atteint 189 %, un niveau
« étonnamment élevé » pour les ana-
lystes de Deutsche Bank. Et supé-
rieur à la fourchette de 150 % à 180 % MILLIONS DE LIVRES
fixée par le directeur général, Mark Le résultat net dégagé
Wilson. L’assureur détient désor- en 2016, en baisse de 22 %
mais « trop de capital », a-t-il estimé.

rendre de l’argent à ses
actionnaires.
Vincent Collen
@VincentCollen
— Correspondant à Londres
Comme tous les assureurs britanni-
ques, Aviva est frappé par une
nel à ses actionnaires pour faire face
à cette dépense. « La réforme devrait
setraduireparunehaussedesprimes,
plus de résiliations de contrats et une
volatilité accrue du marché », expli-
quent les analystes de Berenberg.
« Trop de capital »
Malgré cet impact, les résultats
380
Les analystes de Bank of America-
Merrill Lynch évaluent cet excédent
à« unpeuplusde1milliarddelivres ».
« Il est temps de rendre [de l’argent]
aux actionnaires pour récompenser MILLIONS DE LIVRES
leur patience », a dit le directeur La charge passée en raison
général. Le groupe n’a précisé ni le de la réforme de l’indemnisa-
montant concerné ni la forme que tion des victimes d’accident.
prendrait l’opération (dividende

réformedel’indemnisationdesvicti-
mes au Royaume-Uni. A partir du
20 mars, le taux que les tribunaux
appliqueront pour calculer l’indem-
nité versée en cas de dommages cor-
porelsestmodifiédansunsensdéfa-
vorable aux assureurs. Cette
réforme pénalise les résultats
d’Avivasontsupérieursauxattentes.
Le bénéfice d’exploitation – qui ne
tient pas compte de la provision – a
progressé de 12 % en 2016, à 3 mil-
liards. Toutes les activités – assuran-
ce-vie, assurance-dommages, ges-
tion d’actifs – sont bien orientées, et
l’acquisition de Friends Life, réalisée
3
exceptionnel ou rachat d’actions).
Une partie du capital excédentaire
sera également utilisée pour rem-
bourser la dette. Aviva pourrait
aussi faire des acquisitions, mais MILLIARDS DE LIVRES
ellesresterontdetailleréduite,apré- Le numéro deux britannique de l’assurance, Aviva, a fait de nom- Le bénéfice opérationnel
cisé Mark Wilson. Ces annonces ont breuses annonces, qui ont fait bondir le cours de son action d’Aviva, en hausse de 12 %
fait bondir l’action de 6,46 %. n de 6,46 % , à 544 pence. Photo ben Stansall/AFP sur un an.
28 // FINANCE & MARCHES
Résultats :leCAC 40
réalisesameilleure
annéedepuis2010
l Les profits du CAC 40 ont bondi de
32,6 % à près de 74 milliards d’euros.
l BNP Paribas, AXA et Total affichent
les plus gros bénéfices de l’indice.
BOURSE
Pierrick Fay
@pierrickfay
C’est une année exceptionnelle
pour le CAC 40 : un bénéfice de
73,92 milliards d’euros pour les
38 sociétés ayant un exercice calen-
daire, selon Ricol Lasteyrie Corpo-
rate Finance, soit une progression
de 32,6 %. Si l’on ajoute les résultats
de Pernod Ricard (exercice clos fin
juin2016)etceuxdeSodexo(closfin
a o û t) , l e s p r o f i t s m o n t e n t à
75,8 milliards d’euros… Il faut
remonter à 2010 pour trouver trace
d’un exercice aussi prolifique. « Il y
a un effet de base important à signa-
ler, le montant des dépréciations
d’actifs a fortement diminué, pas-
santde25milliardsen2015àenviron
10 milliards », note Alban Eyssette
chez Ricol Lasteyrie CF, mais « glo-
balement, cela faisait longtemps qu’il
n’avait pas été à ces niveaux ».
Le podium de 2016 reste identi-
que à celui de 2015 : BNP Paribas
(7,7 milliards d’euros) devance tou-
jours AXA (5,8 milliards) et Total
(5,6 milliards). « Ce sont des résul-
tats très solides » pour les banques,
constate Régis Lefort chez Talence
Gestion, « dans un environnement
défavorable, avec les taux zéro, qui
n’aide pas à améliorer les marges
dans leurs métiers de base. 2017
devrait être meilleure, même si les
dirigeants se montrent prudents. »
Trois groupes financiers
dans le Top 5
Avec trois groupes dans le Top 5, le
secteurfinanciercontribuepourun
tiersdesrésultatsduCAC40,mais il
a globalement moins progressé que
lereste,puisque,horssecteurfinan-
cier, la progression est encore plus
spectaculaire (+45,6 %), avec des
redressements très forts pour Bou-
ygues (+81 %), Michelin (+43 %),
K l é p i e r r e ( + 3 3 3 % ), Peugeot
(+92 %), Solvay (+53 %) ou Technip
(bénéficemultipliépar9).Certaines
semblent enfin sortir du tunnel. Si
Carlos Tavares chez Peugeot parle
d’un « environnement adverse », il
estime que le groupe « construit les
conditions pour une croissance sou-
tenue et profitable ». Dans les télé-
coms, Martin Bouygues se félicite
L’horizon s’éclaircit un peu plus pour les entreprises françaises
Les dirigeants du CAC 40
affichent une confiance
prudente pour 2017.
Plus de croissance et d’inflation, un
euro faible, les feux sont presque
tous au vert pour les sociétés du
CAC 40. Prudentes dans la gestion
des coûts, elles sont aussi assez con-
fiantes pour investir.
1 L’EFFET « TRUMP »
La perspective d’une accélé-
ration de la croissance aux Etats-
Unis, sous l’effet de la politique éco-
n o m i q u e d e D o n a l d Tr u m p ,
soutient les marchés. Un optimisme
partagé par les chefs d’entreprise,
notamment dans la construction.
« C’estundesmarchésoùnousvoyons
les plus hauts potentiels de croissance
des deux années à venir », estime Eric
Olsen, président du directoire de
LafargeHolcim. Le cimentier espère
lui que « l’épisode boucherie se ter-
mine », en référence à l’arrivée de
Free dans le mobile il y a cinq ans.
Jean-Marc Jestin chez Klépierre
évoque lui « la meilleure perfor-
mance de Klépierre depuis 2012 ».
Comme en 2015, trois sociétés
affichent encore des pertes : Engie,
qui a divisé son déficit par 10, mais
aussi Nokia-Alcatel et Publicis. En
revanche, ArcelorMittal et Lafarge
sont repassés dans le vert. « Dans
l’ensemble, les publications sont plu-
tôt bonnes, en termes de résultats,
mais aussi de perspectives avec des
discours plus positifs pour 2017, sou-
ligne Régis Lefort. Il y a, au final, peu
de déceptions, exceptés Vivendi,
pénalisé par Canal+, et dont on a du
mal à suivre la stratégie, Veolia, qui a
reporté d’un an ses objectifs, ou
Danone, dont le ralentissement de la
croissance a déçu. »
Une ombre au tableau
Seule ombre au tableau : le chiffre
d’affaires global, stable sur un an à
1.214 milliards d’euros. « Il y a des
effets de zone qui se compensent
entre la reprise aux Etats-Unis, la
croissance ralentie des émergents et
uneffetdeviseencorenégatif,maison
remarque quand même que, sur les
26 entreprises du CAC 40 qui don-
nent cette indication, la croissance
organique atteint 1,5 % en médiane
(contre +0,5 % en 2015) », tempère
Alban Eyssette, qui ajoute : « Dans
un contexte d’activité encore faible,
avec un effet devise négatif (rouble,
peso mexicain ou argentin), il y a
quand même une amélioration de la
profitabilité opérationnelle, fruit des
réorganisations et des programmes
de maîtrise des coûts mise en œuvre
par les entreprises. » Conséquence,
la marge opérationnelle du CAC 40
est passée en un an de 6,2 % à 7,7 %
du chiffre d’affaires.
Au final, les entreprises du CAC
n’ont pas à rougir face au puissant
voisin allemand. Sur la base des
22 sociétés du DAX 30 ayant publié
leurs résultats, Alban Eyssette pré-
cise que le chiffre d’affaires est aussi
stable, avec des bénéfices en hausse
de 30 %. « Mais si l’on exclut le
redressement de Volkswagen et de
Deutsche Bank en Allemagne,
d’Engie et d’Arcelor en France, les
bénéfices augmentent de façon simi-
laire : +5 %. » n
pouvoir profiter des dépenses
d’infrastructures massives annon-
cées, y compris le projet de mur avec
le Mexique. « Il y a à faire pour Bou-
ygues Construction et, surtout, Colas,
qui ont une vraie valeur ajoutée et
beaucoup d’implantations locales »,
apprécie Bouygues. Schneider évo-
que de son côté « une dynamique
plus positive » sur ses trois grands
marchés que sont l’Amérique du
Nord, la Chine et l’Europe de l’Ouest.
2 LA REPRISE
DES ÉMERGENTS
Après une année difficile (Russie,
Brésil, Nigeria…), la situation s’amé-
liore dans les pays émergents. Per-
nod Ricard le constate au premier
semestre de son exercice en Chine
et en Russie. LafargeHolcim attend
aussi une reprise sur des marchés
clefs comme le Nigeria et l’Inde. Si
Arcelor se montre prudent en
Ils ont dit
« Globalement, on
sent que l’on sort
d’une période de
déflation, ce qui
devrait être positif
pour le groupe. »
PIERRE-ANDRÉ
DE CHALENDAR,
PDG de Saint-Gobain
Photo Saint-Gobain
« Depuis le second
semestre 2016, il y a
un certain nombre de
vents contraires qui
ont l’air de baisser. »
EMMANUEL BABEAU
Directeur financier de Schneider
Photo Jacques Demarthon/AFP
« C’est peut-être
un peu difficile, je ne
dis pas le contraire,
mais ce n’est pas
inatteignable. »
MAURICE LÉVY PDG de Publi-
cis au sujet de son objectif de
marge opérationnelle 2018
Photo Eric Piermont/AFP
Chine, par crainte d’un ralentisse-
ment de la demande d’acier dans le
BTP, il se montre confiant dans les
Etats-Unis et le Brésil. Saint-Gobain
évoque, lui, un « bon niveau de crois-
sance dans les émergents », qui
pèsent désormais 20 % des ventes.
Enfin, Clotilde Delbos, directrice
financière de Renault, estime que
des pays comme l’Iran, le Brésil ou
la Russie « ont beaucoup de potentiel
pour l’avenir, même s’ils sont encore
à des niveaux bas ».
3 PLUS D’INVESTISSE-
MENTS ET D’ÉCONOMIES
Les dépenses d’investissement ont
baissé de 6,7 %, à 37,128 milliards,
en 2016. « Mais ils sont plutôt stables
si l’on exclut Total (–23,7 %) », expli-
que Alban Eyssette, chez Ricol Las-
teyrie CF. « Après, les entreprises
sont toujours focalisées sur la géné-
ration de cash et les “capex” sont tou-
jours bien contrôlés. Les hausses se
concentrent surtout dans les secteurs
où l’activité est plus forte, comme
l’automobile. » Renault va augmen-
ter les siens de 17,2 % et Valeo de
15 %. Saint-Gobain a aussi prévu
d’augmenter son programme
d’investissements industriels, à
1,6 milliard, alors que Solvay va
ouvrir six nouvelles usines en 2017
dans des secteurs à fort potentiel.
Enfin, BNP Paribas va investir
3 milliards d’euros entre 2017
et 2019 dans un programme de digi-
talisation de ses métiers. Mais, dans
le même temps, la banque veut éco-
n o m i se r 3 , 4 m i l l i a r d s s u r l a
période. Car, si le CAC 40 recom-
mence à investir, il le fait en gardant
un œil sur les comptes. Danone, qui
anticipe un ralentissement de la
croissance de son bénéfice par
action, a lancé un programme
d’efficacité de 1 milliard d’euros d’ici
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos
à 2020. Sanofi a prévenu : « En 2017
et au-delà, nous allons continuer à
simplifier et à réorganiser l’entre-
prise. » Enfin, pour Antoine Frérot,
PDG de Veolia, face à « des vents
contraires en 2017, la rigueur est plus
que jamais d’actualité »..
4 LA FIN
DE LA DÉFLATION
L’inflation remonte aux Etats-Unis,
mais aussi en Europe, dans le
sillage du prix des matières premiè-
res. Conséquence : certaines entre-
prises arrivent à passer des hausses
de prix. A l’instar de Michelin, qui
va augmenter ses tarifs d’environ
8 % pour compenser l’impact de la
hausse du prix des matières pre-
mières, estimé à 900 millions.
Saint-Gobain, qui insiste sur
l’importance d’« être réactif », va
augmenter les siens dans les pla-
ques de plâtre.
Annéefaste
pourles
dividendes
La plupart des entreprises
du CAC 40 ont augmenté
leur dividende cette année.
Année record pour les versements
de dividende aux actionnaires. Ils
devraient augmenter de 5,3 %, en
médiane, au titre de 2016, selon les
calculs de Ricol Lasteyrie. Il s’agit
d’une moyenne alors que 30 entre-
prises sur les 38, qui publient leurs
résultats en année calendaire ont
annoncé une augmentation de leur
dividende par action. Un mouve-
ment qui a surpris Régis Lefort chez
Talence Gestion : « C’est assez
remarquable, et c’est un signe de con-
fiance très clair pour 2017. » La
hausseestmêmespectaculairechez
certaines entreprises, comme
Kering (+15 %), LafargeHolcim
(+33 %), LVMH (+13 %), Michelin
(+14 %), Renault (+31 %), Valeo
(+25 %) ou Vinci (+14 %). Essilor a
ainsi augmenté le sien de 35 %, à
1,50europaraction,bienplusquene
le prévoyaient les analystes, « peut-
être pour aider les actionnaires à
patienter après l’annonce du rachat
de Luxottica », glisse l’un d’eux.
Moment marquant
C’est aussi le cas de certaines ban-
ques qui reprennent des verse-
ments plus soutenus après les
années de crise. Ainsi, la Société
Générale va augmenter son divi-
dende de 10 %, comme attendu par
le marché, alors que BNP Paribas va
offrirunerémunérationsupérieure
de 16,8 %. Mieux, la banque a prévu
de l’augmenter de 9 % en moyenne
par an jusqu’en 2020. L’annonce a
toutefois déçu certains investis-
seurs, obligeant Jean-Laurent Bon-
nafé, son directeur général, à défen-
dre « “une forme d’équilibre” entre
les ambitions de croissance du
groupe et la nécessité de rémunérer
les actionnaires ».
Autre moment marquant, PSA a
décidé de relancer la distribution
d’un dividende à 48 centimes par
action (35 attendus par le marché).
Le premier depuis 2011 et une
bonne nouvelle pour l’Etat, qui
détient encore 12,81 % du capital du
constructeur. Conséquence, Arce-
lorMittal reste la seule entreprise
du CAC 40 à ne pas verser de divi-
dende cette année, le groupe ayant
indiqué préférer employer sa tréso-
rerie à la réduction de sa dette.
D’autres ont choisi de le mainte-
nir stable à l’image de Bouygues, de
Carrefour, du Crédit Agricole,
d’Orange ou d’Engie. Ce dernier a
prévenu qu’il le baisserait ensuite,
au titre des exercices 2017 et 2018. A
l’inverse, Orange veut augmenter le
sien de 8,3 % au titre de 2017, « reflet
de l’amélioration de la profitabilité
du groupe amorcée en 2015 ». Enfin
Bouygues, qui verse, selon Aurel
BGC, « le même dividende depuis
2009 », se justifie en indiquant
« avoir de nombreux projets d’inves-
tissement et vouloir donner la prio-
rité à son développement ». — P. Fay
Ces discours plutôt optimistes se
teintent toutefois de prudence face
aux flottements qui jalonnent 2017.
Publicis évoque des « incertitudes
économiques,géopolitiques,technolo-
giques et sociétales ». Si Kering table
sur « une nouvelle amélioration de sa
performanceopérationnelle »,cesera
« malgréunenvironnementéconomi-
que incertain ». Veolia, de son côté,
justifie le renforcement de son plan
d’économies pour « s’adapter à un
contexte de vents contraires » lié au
Brexit, à l’élection de Trump et aux
électionsenEurope.Peuévoquentla
présidentielle en France, à l’excep-
tiondeMartinBouygues,quiaffirme
que quelle qu’en soit l’issue, « le
groupe s’adaptera comme il l’a tou-
jours fait ». Mais il se dit aussi « triste
de voir combien les Français sont
désenchantés » et qualifie « le pro-
gramme économique de Marine Le
Pen d’“un peu rock’n’roll” ». — P. Fay
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017
Pétrole : le baril rechute sous la barre
des 50 dollars aux Etats-Unis
MATIÈRES PREMIÈRES
Le niveau des stocks
de brut aux Etats-Unis
fait douter
les marchés.
L’ampleur du rebond
de la production
de pétrole de schiste
aux Etats-Unis
pose aussi question.
Anne Feitz
@afeitz
Il a suffi de quelques millions de
barils pour faire dévisser les
marchés pétroliers. La publication
mercredi de stocks de brut aux
Etats-Unis en hausse de 8 millions
de barils, à 528 millions de barils, a
provoqué une forte baisse des cours
de l’or noir, retombés à leurs
niveaux de début décembre. Le
WTI, aux Etats-Unis, est même
repassé jeudi sous la barre des
50 dollars (et même de 49 dollars en
séance), après s’être approché de
55 dollars fin février. De même, le
brent, la référence de la mer du
Nord, a perdu 7 % en deux jours, à
52 dollars, alors qu’il avait dépassé
57 dollars en janvier.
Pour Harry Tchilinguirian, chef
de la recherche sur les matières
premières chez BNP Paribas, les
marchés ont changé leur percep-
tion sur l’accord de réduction de
production conclu fin novembre
par des pays producteurs. Alors que
l’Opep s’est engagée à réduire ses
Un géant asiatique chamboule le marché du sucre
MATIÈRES PREMIÈRES
Le singapourien
Wilmar a acheté pour
2,3 milliards de dollars
de sucre sur le marché
à terme depuis 2015.
Surlemarchédusucre,laconfusion
règne.Legéantasiatiquedel’agribu-
siness Wilmar se serait emparé de
quantités record via le marché à
terme américain. La société, basée à
Singapour, qui s’est imposée en peu
Abu Dhabi victime d’une escroquerie financière
FRAUDES
Une fraude de 355 mil-
lions de dollars
a fait 3.700 victimes.
C’est la plus grande arnaque finan-
cière impliquant des particuliers
qu’ait jusqu’ici connue l’émirat
d’Abu Dhabi. Une escroquerie sur
fond de placements automobiles et
qui présente les caractéristiques
d’une pyramide de Ponzi (l’argent
collecté auprès d’investisseurs sert
à rémunérer d’autres clients et
donne l’illusion d’avoir investi dans
un placement rentable).
A l’issue de six mois d’enquête,
une quarantaine de personnes ont
été arrêtées et autour de 3.700 victi-
mes se sont fait connaître auprès
des autorités pour une escroquerie
d’un montant de 1,3 milliard de
dirhams (355 millions de dollars),
un record pour l’émirat. Les escrocs
promettaient aux investisseurs de
doubler leur mise, avant d’abaisser
leur objectif de rendement à 70 %.
La recette de ce placement mira-
extractions de 1,2 million de barils
par jour (Mb/j) et des pays non Opep
(dont la Russie) à 600.000 b/j,
« L’Arabie saoudite a introduit une
nouvelle mesure du succès de
l’accord : celle d’une réduction des
stocks à un niveau “normal”, défini
par la moyenne des cinq années pré-
cédentes. Or, rien que dans l’OCDE,
on estime l’excédent par rapport à ce
niveau “normal” à 200 millions de
barils », dit-il. Dès lors, l’évolution
des stocks aux Etats-Unis, qui accu-
sent chaque semaine de nouveaux
records historiques, sème le doute
sur les marchés. « Ils posent la ques-
tiondelacapacitédel’Opepàrésorber
les excédents », décrypte l’analyste.
En partie liée aux opérations de
maintenance des raffineries outre-
Atlantique, qui se font traditionnel-
lement avant la « driving season »
pendant laquelle les Américains
partent en vacances en voiture,
cette hausse ne devrait pas se pour-
suivre. « Les stocks devraient même
baisser lorsque les raffineries repren-
dront leur activité », estime Harry
Tchilinguirian, qui table toujours
sur un WTI à 56 dollars en fin
d’année.
Production américaine
en hausse
Tout dépendra aussi de l’évolution
de la production américaine, alors
que les investissements affluent
massivement dans le pétrole de
schiste. Elle a repassé la barre des
9 Mb/j mi-février. Au point que cer-
tains analystes revoient leurs prévi-
sions. En voyage au Texas, Alexan-
dre Andlauer, chez AlphaValue,
estime désormais qu’elle augmen-
tera de 1 Mb/j cette année. « Cela me
de temps comme l’un des négo-
ciants les plus puissants sur ce mar-
ché,aachetélatotalitédusucrebrut
vendu à l’expiration du contrat à
échéance mars coté sur l’ICE à New
York. Il en aurait été le seul acqué-
reur, complète Bloomberg.
Il s’agit d’une livraison massive,
plus importante qu’attendu par les
professionnels de marché et jamais
égalée. Au total, Wilmar a déboursé
512 millions de dollars pour mettre
la main sur 1,2 million de tonnes de
sucre, dit Bloomberg. La majeure
partie de la marchandise viendra
du Brésil, le premier producteur
cle ? Ce sont des actifs réels et non
pas financiers, en l’occurrence des
voitures, parfois de luxe, qui ont été
à la base de cette escroquerie. Avec
l’argent collecté auprès des inves-
tisseurs, les organisateurs de la
supercherie promettaient qu’ils
pourraient acheter et revendre avec
profit des véhicules. 423 d’entre eux
ont d’ailleurs été saisis ainsi que des
dizaines de millions d’euros en
liquidités, sur des comptes bancai-
res ou sous la forme des chèques,
prêts à être encaissés. Les victimes
ont parfois reçu des intérêts mais
qui « venaient de leur propre poche »
selon les autorités, ou de celles
d’autres investisseurs. Les clients
étaient conduits dans 16 points
d’exposition où ils pouvaient admi-
rer les automobiles qui devaient en
théorie les rendre riches une fois
revendues.
La police a toutefois pointé du
doigt l’attitude désinvolte de cer-
tains investisseurs qui n’ont réalisé
aucune vérification basique avant
de confier une partie de leurs éco-
nomies aux escrocs. Ces derniers
ont eu abondamment recours aux
« L’évolution
des stocks pose
la question
de la capacité
de l’Opep
à résorber
les excédents. »
HARRY TCHILINGUIRIAN
Chef de la recherche
sur les matières premières
chez BNP Paribas
mondial de canne à sucre. Wilmar,
plus connu pour être un masto-
donte de l’huile de palme, n’en est
pas à son coup d’essai. Entrée sur le
marché du sucre en 2010, la société
estdevenueplusrécemmentcoutu-
mière des livraisons physiques sur
les marchés « futures ».
3.000 piscines Olympiques
D’après le « Wall Street Journal », le
groupe aurait acheté plus de 6 mil-
lions de tonnes depuis 2015 en utili-
sant des méthodes identiques. De
quoi remplir quelque 3.000 piscines
Olympiques, a calculé le quotidien.
réseaux sociaux pour vanter les
mérites de leurs placements auto-
mobiles et attirer de nouvelles victi-
mes. La situation morose des mar-
chés financiers du Golfe a pu inciter
certains particuliers à chercher for-
tune en dehors des sentiers balisés.
Les autres émirats
ne sont pas épargnés
Cetyped’arnaquefinancièreestbien
plus courante sur la place financière
de Dubaï qu’à Abu Dhabi, un émirat
réputé plus calme et conservateur.
En fin d’année dernière, une pyra-
mide de Ponzi de 1,1 milliard de
dirhams a été démantelée à Dubaï.
Elle aurait fait près de 7.000 victi-
mes, attirées par les rendements
annuelspromis,de100à150 %grâce
à la spéculation sur les devises. Ces
clients ont de surcroît convaincu
leurs proches et amis d’investir dans
cette pyramide Ponzi, qui a englouti
leur patrimoine. Le royaume de
Bahrein, qui avait connu une recru-
descencedecetyped’escroquerieen
2015, a dû sévir et interdire cette
pratique, qui était, curieusement,
jusqu’ici tolérée. — N. A.-K.
paraît élevé, mais c’est effectivement
une vraie inconnue », commente
Harry Tchilinguirian, qui table, lui,
sur 400.000 à 600.000 b/j. L’US EIA,
qui dépend du ministère de l’Ener-
gie américain, vient aussi de relever
ses prévisions à 630.000 b/j au lieu
de 330.000 b/j précédemment.
A la CeraWeek organisée par le
cabinet IHS Markit, qui réunit cette
semaine à Houston tout le gratin du
pétrole, les producteurs indépen-
dants américains ont en tout cas
affiché de fortes ambitions de crois-
sance de leur production – à grand
renfort d’investissements. Le
patron de Continental Resources,
Coûtdecesopérations :2,3milliards
de dollars. Hors norme, sa dernière
opération sur le marché du sucre
diviselestraders.Unelivraisonmas-
sive en provenance du Brésil à cette
période de l’année, entre deux récol-
tes, peut être perçue comme un
signal de faiblesse sur le marché
physique, explique un spécialiste à
Bloomberg. Un autre souligne que
prendre livraison – fait plutôt rare –
peut signifier que Wilmar n’a pas
trouvé à revendre avant l’expiration
du contrat et a dû prendre les char-
gements de sucre. D’autres voient là
un signe positif pour la demande
Des véhicules de luxe étaient proposés aux investisseurs
par les escrocs qui leur promettaient de les revendre
avec un rendement de 70 %. Photo Hamilton/RÉA
FINANCE & MARCHES // 29
Harold Hamm, a même reconnu
que, sans modération, cet enthou-
siasme risquait de « tuer le mar-
ché ». Signe des temps, des minis-
tres des pays de l’Opep et des
producteurs de pétrole de schiste se
sont réunis pour la première fois, le
t e m p s d ’u n d î n e r i n f o r m e l .
« L’Opep essaie de comprendre le
schiste, et le schiste essaie de
comprendre où vont les prix. Nous
nous éduquons mutuellement », a
indiqué un participant à l’agence
Reuters.« Noussommestousdansle
même bateau », a reconnu John
Hess, patron du groupe du même
nom. n
mondiale, le géant Wilmar étant en
capacité de le transformer grâce à
ses usines, puis de les vendre.
Quoi qu’il en soit, son influence
sur les cours est indéniable. En
2015,lorsque les prixétaientauplus
bas depuis des années en raison
d’une surabondance mondiale,
Wilmaratantachetéquelestraders
ont estimé que la société avait
épongé la surcapacité de cette
année-là, rapporte le « Wall Street
Journal ». Pour des analystes inter-
rogés par le journal, Wilmar serait
même le plus gros négociant de
sucre de la planète... — M. Jq.
Sévères
réquisitions
contrePérol
enappel
JUSTICE
L’avocat général
a requis deux ans
de prison avec sursis
et 30.000 euros
d’amende.
Valérie de Senneville
@VdeSenneville
Mêmes motifs, même punition.
Au terme d’un réquisitoire de
plus d’une heure, l’avocat géné-
ral Marc Rouchayrole a requis
deuxansdeprison avecsursiset
3 0 . 0 0 0 e u r o s d ’a m e n d e à
l’encontredeFrançoisPérol.« Si
l’on considère que cette affaire est
symbolique », il n’y a « aucune
raison » de ne pas – comme
l’avait fait le parquet en pre-
mière instance – requérir la
peine maximale contre l’ancien
secrétaire général adjoint de
l’Elysée. L’actuel président du
groupe BPCE est poursuivi pour
prise illégale d’intérêts. Il est
soupçonné d’avoir pris la direc-
tion de la banque après avoir
donné des avis et formulé des
propositions sur le rapproche-
ment, alors même qu’il était à
l’Elysée.Or,laloiimposedansce
cas aux fonctionnaires et agents
de l’administration publique un
délai de carence de trois ans
avant de rejoindre l’entreprise.
Doutes sur la pertinence
de la peine
Marc Rouchayrole a aussi
demandé que soit prononcée à
l’encontre de François Pérol
une interdiction d’exercer toute
fonction publique, comme
l’avait réclamé le parquet finan-
cier. L’avocat général a cepen-
dant émis des doutes sur la
pertinence de la peine, François
Pérol ayant démissionné de la
fonction publique.
Fustigeant l’approche « poin-
tilliste » du jugement de pre-
mière instance qui avait relaxé
François Pérol, Marc Rouchay-
role a préféré une « approche
globale » pour décrire l’activité
intense du secrétaire général
adjoint de l’Elysée et sa « forte
implication » dans le rappro-
chement des Caisses d’Epargne
et des Banques Populaires pour
donner naissance au groupe
BPCE, avant d’en prendre les
rênes en 2009.
Marc Rouchayrole parle
« sédimentation de notes »,
« faisceau d’indices », « faisceau
de témoignages », qui concluent
tous à « voir en Monsieur Pérol
l’homme à la manœuvre » dans
laconstitutiondugroupeBPCE.
Un conseiller « largement impli-
qué », le mot revient comme
une antienne pour définir une
« fonction dans sa globalité » et
« lepouvoird’influenceincontes-
table » du conseiller à Elysée,
qui avait déjà une connaissance
approfondie du dossier du fait
defonctionsantérieures,soiten
tant que membre de cabinet ou
de conseil en banque d’affaires.
Choix
« abrupt et brutal »
Et s’il est « normal qu’un con-
seiller donne son avis », le choix
« abrupt et brutal » de nommer
dans l’urgence François Pérol
sans demander son avis à la
commission de déontologie sur
la faisabilité du transfert est
« lourd de conséquences ». Car
sans vouloir « parler de
morale » mais « de droit », l’avo-
cat général a souligné « l’enjeu
démocratique » du dossier en
raison de « la perte de confiance
des citoyens dans ceux qui les
dirigent »..
La défense de François Pérol
doit plaider ce vendredi. La
cour mettra ensuite sa décision
en délibéré. n
30 // FINANCE & MARCHES
La collecte de dons en ligne
arrive à maturité en France
l Deux acteurs à peine se partagent
90 % des dons aux porteurs de projets.
l Redoutée, l’arrivée en France
de Kickstarter n’est qu’un demi-succès.
FINANCEMENT
Edouard Lederer
@EdouardLederer
C’est le « crowdfunding » des origi-
nes.Alorsquelesinvestisseursetles
régulateurs se focalisent sur les
prêts en ligne aux PME, les plates-
formes permettant de financer un
projet au travers d’un don ont
connu une croissance soutenue en
2016. Sur l’année, les montants col-
lectés ont bondi de 37 %, à 68,6 mil-
lions d’euros, selon Financement
Participatif France. Et les dix plus
grosses collectes françaises de
l’année ont totalisé 2,5 millions
d’euros (voir ci-dessous), estime le
cabinet Crowdybox. Surtout, le
marché serait arrivé à un point de
maturité. « A une période, notre
comparateur comptabilisait 94 pla-
tes-formes de type dons rien qu’en
France. Les plus belles collectes de
2016montrentbienqu’aujourd’huile
marchédeplates-formesestbienplus
concentré,àtelpointqueplusde90 %
de l’activité est accaparée par deux
acteurs : Ulule et KissKissBank-
Bank », explique German Bruno,
fondateur de Crowdybox.
Concurrents, ces deux acteurs
ont des points communs : tout
d’abord, ce sont de vrais généralis-
tes de la collecte en ligne. En clair, ils
ne se cantonnent pas au finance-
ment de projets culturels mais se
sont élargis à d’autres secteurs pour
s’assurer des volumes suffisants
pour rentabliser leur activité. A
l’inverse, un autre acteur embléma-
tique, MyMajorCompany, n’a pas
Les plates-formes américaines repartent à l’offensive
Après l’année catastrophe
connue par Lending Club,
les plates-formes de prêts
Prosper et SoFi enchaînent
les annonces record.
Oublier les malheurs de Lending
Club. En 2016, la tête d’affiche de la
finance 2.0 américaine a enchaîné
une crise de gouvernance, une plon-
géedesontitreenBourseetd’impor-
tantes pertes. De quoi déclencher
une crise de confiance pour ces pla-
tes-formes qui mettent en relation
prêteurs et emprunteurs. Mais les
poidslourdsdusecteurn’ontvisible-
ment pas dit leur dernier mot. Coup
sur coup, deux de ces acteurs ont
Souspression,lepatrond’AIGdémissionne
ASSURANCE
Peter Hancock s’oppo-
sait à l’idée d’une
scission de l’assureur,
défendue par
les investisseurs Carl
Icahn et John Paulson.
Elsa Conesa
@ElsaConesa
— Bureau de New York
Peter Hancock n’a pas résisté à la
pression des activistes. Le PDG de
l’assureur américain AIG va quitter
ses fonctions à la tête du groupe,
pointant explicitement le manque
desoutiendesesactionnaires.« Une
période prolongée d’incertitude pour-
réussi à s’étendre au-delà de la
musique et a cessé cette activité. Les
plates-formes de dons pourraient
encore élargir leur spectre, notam-
ment auprès des ONG. Ce secteur
« ne s’est pas encore tourné vers le
“crowdfunding”, principalement en
raison de la moyenne d’âge plus éle-
vée de ses donateurs. Les dons se font
encore beaucoup par chèque ou vire-
ment, suite à des campagnes papier
ou dans la rue », souligne Arnaud
Burgot, cofondateur d’Ulule.
Des stratégies différentes
Autre point commun aux deux
acteurs, un enracinement local qui
les rend difficiles à bousculer. Ainsi,
legéantaméricainKickstarterpeine
à percer auprès des porteurs de pro-
jet locaux. En revanche, « ils ont col-
lecté en 2016 autour de 10 millions de
dollars en France pour des projets
surtout américains, et technologi-
ques », nuance Vincent Ricordeau,
fondateur de KissKissBankBank.
Les deux têtes d’affiche françaises
présententenrevanchedefortesdif-
férences de stratégie. KissKissBank-
Bank développe une vision intégrée
du financement : outre le don, les
porteurs de projet peuvent s’y
financerpardesprêtsrémunérésou
non. Le groupe, qui a levé 5,3 mil-
lions d’euros début 2016, s’apprête à
lancer une offre en « equity » (finan-
cement par fonds propres) et
obligations. Ulule se concentre sur
ledonentantquetel,etsedéveloppe
désormais à l’international. Après
une levée de fonds de 5 millions
d’euros fin 2016, il a ouvert cette
semaine ses bureaux en Espagne, et
prochainement en Italie. n
montréqu’ilsn’avaientrienperdude
leur appétit.
Fin février, la plate-forme Social
Finance (SoFi, spécialisée dans les
prêts aux étudiants) a ainsi levé pas
moins de 500 millions de dollars
auprès d’investisseurs privés. Ce
tour de financement, mené par la
société de gestion Silver Lake
Partners valorise l’entreprise, basée
à San Francisco, à 4,3 milliards de
dollars... largement de quoi justifier
son statut de « licorne », ces fin-
techs valorisées au moins 1 milliard
de dollars. Cette opération « oppor-
tuniste » selon son patron Mike
Cagney va notamment lui permet-
tre d’étendre ses activités aux
rait peser sur les progrès que nous
avonsaccomplisainsiquesurlesinté-
rêts de nos employés, nos régulateurs,
nos créanciers et nos actionnaires », a
déclaré cet ancien banquier passé
par JP Morgan, qui avait pris la
direction d’AIG il y a deux ans.
Son départ intervient moins d’un
mois après que le groupe, qui fut un
temps le symbole de la puissance de
la finance américaine avant d’être
sauvé de la crise par une injection
massive de fonds publics, a essuyé
une perte trimestrielle de 3 milliards
dedollars.Uneannoncequiavaitfait
plongerle titre de près de 10 % et sou-
levé de nouvelles interrogations sur
l’efficacitéduplanderestructuration
mené par le dirigeant.
Sous la pression de deux investis-
seurs activistes – Carl Icahn et John
Paulson–quisiègentdepuisunanau
Les trois plus grandes campagnes
Ulule
367.172 euros pour
le « Roi Jean »
En juin 2016, le navigateur
Jean Le Cam a récolté
145.000 euros sur Kiss-
KissBankBank, somme
ensuite complétée par
le Crédit Agricole du
Finistère pour atteindre
la somme totale. Le but ?
aider le « Roi Jean »
à participer au Vendée
Globe 2016. Il a terminé
la course en 6e position le
25 janvier dernier.
Maliki
comptes de dépôts et de lancer SoFi
en Australie.
Autre annonce, la plate-forme
Prosper – active dans les crédits à la
consommation, a récemment
« pré-vendu » 5 milliards de dollars
deprêtsauprèsd’ungrouped’inves-
tisseurs comme le fonds d’investis-
sement de George Soros ou la ban-
que d’investissement Jefferies.
Environnement réglementaire
Ces prêts serontaccordésautravers
de la plate-forme au cours des deux
prochaines années. Originalité de
cetaccord,leconsortiumd’investis-
seurs va aussi entrer au capital de
l’entreprise, en fonction de la quan-
conseil d’administration, Peter Han-
cockamenéunepolitiquedecession
d’actifs et de réduction des coûts. Il a
aussiengagéunegigantesqueopéra-
tion de transfert de risques avec une
filialedeBerkshireHathawayafinde
regagner en flexibilité.
Une série de provisions
Soucieuxdechoyersesactionnaires,
il a promis de leur rendre 25 mil-
liardsdedollarsen2016et2017,àtra-
vers des rachats d’actions et des divi-
dendes, mais n’avait reversé que
14 milliards à la fin février. Les
résultats du plan n’ont pas été à la
hauteur des attentes et le groupe a
dû passer une série de provisions
pour faire face à une augmentation
des sinistres.
Le tandem d’investisseurs récla-
mait en outre des mesures plus radi-
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos
LA SÉANCE DU 9 MARS 2017
427.972 euros pour
La BCE
produire un disque
Selon Crowdybox, la plus rassure
grande campagne revient
au groupe de musique la Bourse
Stupflip, qui a lancé sa
collecte en mars 2016 sur de Paris
Ulule pour produire son
album et un clip. Le groupe
– qui a séduit plus de
•toujours
L’effet Draghi fonctionne
sur les marchés. La
10.000 contributeurs – Bourse de Paris a effacé ses
a promis des contreparties pertes jeudi au moment du
allant du disque collector discours du président de la
à une guitare et une Banque centrale européenne
rencontre avec le groupe. (BCE) qui a revu en hausse les
prévisions d’inflation pour 2017
et s’est montré plus confiant
pour la croissance de la zone
euro (lire page 7).
L’indice CAC 40 a terminé
dans le vert, en hausse de 0,42 %
à 4981,51 points. Les volumes de
transactions ont été plus
fournis, à 3,7 milliards d’euros.
Jean-Sébastien Evrard/AFP
Sur les autres places européen-
nes, Londres a cédé 0,27 % et
Francfort a pris 0,09 %.
L’OPÉRATION DU JOUR
272.900 euros pour
le projet Maliki Blog
La Banque mondiale émet des
Selon Crowdybox,
la troisième place 2016
titres liés aux objectifs de l’ONU
revient au projet « Maliki
Blog », une compilation au
format papier des bandes
•l’appui
La Banque mondiale, avec
de BNP Paribas, a
dessinées publiées sur émis les premières obli-
le site maliki.com par gations indexées sur les
le dessinateur Souillon. objectifs mondiaux de déve-
La campagne lancée loppement durable (ODD)
en octobre 2016 sur Ulule des Nations unies, qui ont été
aura finalement permis fixés en 2015. Le rendement
d’atteindre les 8.527
des titres est lié à la perfor-
préventes d’albums. m a n c e d ’e n t r e p r i s e s q u i
soutiennent les priorités
définies par l’ONU, telles que
l’égalité des sexes, la santé,
tité de prêts effectivement achetés, April sanctionné
en Bourse après
« une façon d’aligner les intérêts des
investisseurs et de la plate-forme »,
précise Prosper.
Ces chiffres importants mon-
trent que les institutionnels de la
finance – qui s’étaient rapidement
ses résultats
retirés du secteur après le scandale
Lending Club – peuvent encore
accorder leur confiance aux gros ASSURANCE
b r a s d u p r ê t e n l i g n e . Au t r e
évolution importante à suivre : Le groupe de services
l’environnement réglementaire de en assurance
ces acteurs ambitieux. Alors que a vu son résultat net
Donald Trump semble parti pour fondre de moitié
alléger les règles des banques, rien en 2016.
ne dit qu’il en sera de même pour
leurs jeunes rivales. — E. Le.
April a déçu les marchés avec
ses résultats 2016 présentés
mercredi après-Bourse. Son
titre a lâché 1,21 % jeudi après la
publication d’un résultat net en
baisse de 52,3 % l’an dernier, à
20,1 millions d’euros. Cette
dégradation tient à des charges
cales, plaidant pour une scission du liées à la réorganisation des acti-
groupe en trois entités, afin de sous- vitésinternationalesenSuisseet
traire AIG à son statut d’établisse- aux Etats-Unis, explique le
ment « systémique ». Une idée à groupe lyonnais de services en
laquellelePDGs’esttoujoursopposé. assurance. Son résultat opéra-
« Nous soutenons entièrement la déci- tionnel courant a diminué de
sion prise aujourd’hui par le conseil 10,6 %, à 65,4 millions. Alors
d’administration d’AIG », s’est qu’il s’était historiquement
empressé de réagir jeudi sur Twitter développé sur l’assurance santé
l’investisseur Carl Icahn, qui avait individuelle, le premier courtier
déjà appelé à son départ fin 2015 et grossistefrançaisasubil’impact
détiendrait aujourd’hui autour de de la généralisation des contrats
4,7 % du capital. collectifs (ANI). « Nous avons
Le conseil d’administration a clairement eu une perte de
néanmoins indiqué poursuivre le primes sur le portefeuille indivi-
plan stratégique à deux ans duel », indique Emmanuel
annoncéparPeterHancocken2016. Morandini, son directeur
Ce dernier conservera ses fonctions général.
jusqu’àcequeleconseilaittrouvéun Pour 2017, April vise la stabili-
successeur.Aencroirelesanalystes, sation du résultat opérationnel
celui-ci le trouverait plutôt à l’exté- courant.« Lesrésultatsdel’année
rieur du groupe. n 2016 montrent que nous avan-
Du côté des valeurs, Vivendi
s’est adjugé 3,09 % et Essilor
2,33 %, alors que les banques
ont profité de la remontée des
taux sur le marché obligataire
après la réunion de la BCE.
Crédit Agricole SA a gagné
2,74 % et BNP Paribas 2,43 %.
En revanche, TechnipFMC
a cédé 2,23 % et M i c h e l i n
1,55 %. Carrefour a terminé en
tête des baisses (–4,03 %), le
marché sanctionnant le recul
de ses profits en 2016. Malgré le
discours « confiant » du distri-
buteur sur « l’avenir de nos mar-
gesenFrance »etsurlepotentiel
de redressement de la Chine
« où les plans d’action devraient
finir par porter leurs fruits ».
Suez a gagné 0,99 % après
l’annonce du rachat de la bran-
che Eau de l’américain General
Electric. Altran a cédé 0,40 %
malgré l’annonce d’une hausse
de ses résultats annuels. SFR
Groupe a pris 1,66 % malgré
l’annonce de pertes en 2016.
les infrastructures dura-
bles... Les obligations sont
indexées sur l’indice actions
Solactive Sustainable Deve-
lopment Goals World, qui
regroupe 50 entreprises. La
Banque mondiale a levé
163 millions d’euros sur deux
tranches, à 15 et 20 ans. Ont
souscrit des investisseurs
institutionnels en France et
en Italie, tels que BNP Cardif,
MGEN ou Generali.
çons dans la bonne direction »,
selon Emmanuel Morandini. La
marge brute a augmenté de
2,7 %, à 420,6 millions d’euros
pour un chiffre d’affaires en pro-
gression de 7,9 %, à 861 millions.
« Le développement intrinsèque
est plutôt bien reparti », observe
Emmanuel Morandini. April a
notamment enregistré « l’une de
ses meilleures années » en assu-
rance-emprunteur. Leader sur
la délégation d’assurance (les
offres alternatives aux contrats
des banques), il a vu son stock
croître de 5 %. « Nous avons fini
2016 très fort et notre production
est en hausse de 32 % sur le début
2017 », précise Emmanuel
Morandini.
Dans la cour des grands
Pour croître, April mise sur
l’international, et tout parti-
culièrement sur la santé
internationale : « Nous devons
pouvoir jouer dans la cour des
grands dans cette activité ». Sa
nouvelle activité de partena-
riats avec des grands comptes
(banques, assureurs, institu-
tions de prévoyance, etc.)
continue à prendre, avec
26 nouveaux accords en 2016.
April se dit ouvert à de nou-
velles acquisitions en 2017,
ciblant l’assurance-emprun-
teur, la santé internationale et
les marchés de niche en assu-
rance-dommages. — L. T.
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 AVIS FINANCIERS // 31

PHENIX SYSTEMS BNP PARIBAS A FUND

Société anonyme au capital de 475 759 800€
Siège social : 14-16, rue des Capucines – 75002 Paris – R.C.S PARIS 592 014 476
Assemblée Générale Mixte des actionnaires
le 26 avril 2017
Les actionnaires de la société Gecina (la « Société ») sont invités à participer
à l’Assemblée Générale Mixte qui se tiendra le :
Mercredi 26 avril 2017 à 15 heures,
au Pavillon Cambon, 46 rue Cambon, 75001 Paris.
Un avis de réunion contenant l’ordre du jour, le texte intégral des projets de résolutions
ainsi que les principales modalités de participation et de vote à l’AGM du 26 avril 2017
a été publié au BALO de ce jour (annonce n° 1700515). Cet avis de réunion ainsi que
le rapport du Conseil d’Administration sur les projets de résolutions peuvent être
consultés sur le site internet de Gecina (www.gecina.fr).
L’avis de réunion sera suivi d’un avis de convocation qui sera publié au BALO et dans
un journal d’annonces légales dans les délais prévus par les dispositions légales et
réglementaires applicables.
La Société adressera directement à tous les actionnaires les formulaires de vote par
correspondance et par procuration.
SICAV de droit luxembourgeois – OPCVM
Parc Européen d'Entreprises – Rue Richard Wagner – 63200 Riom Siège social : 10, rue Edward Steichen,
L-2540 Luxembourg
Retrait obligatoire des actions Phenix Systems Registre de commerce et des sociétés
du Luxembourg n° B 145 536
Mesdames et Messieurs les anciens actionnaires de la Société
PHENIX SYSTEMS sont informés qu’à l’issue du retrait obligatoire des actions
AVIS AUX ACTIONNAIRES
Les actionnaires de BNP PARIBAS A FUND (ci-après la « SICAV ») sont informés que les changements suivants seront
PHENIX SYSTEMS intervenu le 22 décembre 2016, Caceis Corporate Trust, incorporés dans la prochaine version du Prospectus (datée de mars 2017), qui entrera en vigueur le 31 mars 2017 :
établissement chargé de centraliser les opérations d’indemnisation, a versé Veuillez noter qu’à l’avenir, à l’exception des publications de journaux imposées par la Loi, le média
aux intermédiaires financiers teneurs de compte la totalité des indemnités officiel pour obtenir tout avis adressé aux actionnaires sera notre site Internet www.bnpparibas-ip.com.
revenant à leurs clients qui n’ont pas présenté leurs actions à l’offre publique Veuillez noter que d’autres modifications ont été apportées afin d’actualiser et d’améliorer la formulation du
d’achat initiée par 3 D SYSTEMS Europe Limited sur la base d’un prix de Prospectus ou pour être conforme aux nouvelles lois et réglementations.
58 euros par action. Les termes ou expressions non définis dans le présent avis auront la même signification que dans le Prospectus de la Société.
******************************
La présente insertion est faite en application de l’article 237-7 du règlement général de l’Autorité
Luxembourg, le 10 mars 2017
des marchés financiers.
Le Conseil d’administration

Comptes Annuels 2016

Les documents préparatoires à cette Assemblée seront mis à la disposition des
actionnaires selon les modalités et dans les délais prévus par les dispositions
réglementaires applicables.
Sur demande écrite adressée au siège de la Société, par voie postale ou par télécopie
au + 33 (0)1 40 40 64 81, et jusqu’au cinquième jour inclusivement avant l’AGM du
26 avril 2017, soit le 21 avril 2017, tout actionnaire pourra demander à la Société de
lui envoyer ces documents.
Ils pourront aussi être consultés au siège de la Société et seront disponibles sur le site
internet de la Société (www.gecina.fr). Développement de l’International et force des marques
Le 10 mars 2017 Le Conseil d’Administration
Contact : Laurent Le Goff – Tél. : + 33 (0)1 40 40 62 69 Chiffres clés (en M€) 31/12/2016 % CA 31/12/2015 % CA
Chiffre d’affaires 4 418,4 4 441,8
Résultat opérationnel courant 187,1 4,2 151,9 3,4
Résultat opérationnel 180,9 4,1 118,6 2,7
Résultat financier -28,1 0,6 -26,4 0,6
Impôts sur les sociétés -47,7 1,1 -39,2 0,9
Résultat net part du Groupe 104,5 2,4 57,0 1,3
L’Assemblée Générale Annuelle de HSBC Holdings plc se tiendra le vendredi 28 avril 2017 Endettement financier net 340 388
à 11h00 (heure anglaise), au Centre de Conférence Queen Elizabeth II, Broad Sanctuary, * Les procédures d’audit sont effectuées et le rapport d’audit relatif à la certification est en cours d’émission.
à
Londres SW1P 3EE, Royaume-Uni.
Le chiffre d’affaires 2016 du Groupe Savencia Fromage Le résultat net part du Groupe atteint 104,5 millions
Les actionnaires de HSBC Holdings plc souhaitant donner leurs instructions de vote pourront & Dairy de 4 418 millions d’euros est en léger recul d’euros, soit 2,4 % du chiffre d’affaires. Les équilibres
se procurer des formulaires d’instruction de vote par correspondance auprès de leur de 0,5% par rapport à l’exercice précédent. Cette f i na nc iers restent bien ma ît r isés avec u n t au x
a
intermédiaire financier habituel. Les actionnaires également clients de HSBC France peuvent évolution résulte d’un effet de change négatif de 2,7 % d’endettement net de 25 % des capitaux propres.
contacter leur chargé de clientèle. et d’une croissance organique favorable de 2,2 % grâce Dividende
notamment à l’International.
Le Conseil d’Administration proposera à l’Assemblée
Des informations complètes sur le Groupe HSBC sont disponibles sur son site Internet : La consolidation des positions à l’International et Générale du 27 avril prochain la distribution d’un
www.hsbc.com. le développement des volumes à marques assurent dividende de 1,60 euro par action.
la progression du résultat opérationnel courant à Perspectives 2017
Les documents de cette Assemblée Générale Annuelle sont également disponibles auprès 187,1 millions d’euros soit 4,2 % du chiffre d’affaires. Le
a taux de marge opérationnelle courante s’améliore dans La volatilité de l’économie laitière dans les principaux
de HSBC France (établissement centralisateur du paiement des coupons en France), pays producteurs et l’incertitude relative à l’évolution
par courrier, au 109 avenue des Champs Elysées, 75419 Paris Cedex 08 ou sur le site internet les deux activités Produits Fromagers et Autres Produits
Laitiers. Il demeure en France nettement inférieur à des dev ises mond ia les cont i nueront à i mpacter
7
www.hsbc.com / Investor relations / Events and presentations. fortement l’année 2017. Par ailleurs, la consommation
celui des autres marchés. mondiale restera affectée par le ralentissement de
HSBC Holdings plc Le résultat opérationnel atteint 180,9 millions d’euros l’activité économique des pays émergents.
Public Limited Company de droit anglais immatriculée en Angleterre sous le n° 617987. soit 4,1% du chiffre d’affaires après prise en compte Da ns ce contex te, Savenc ia Fromage & Da i r y,
Siège Social : 8 Canada Square – Londres E14 5HQ – Royaume-Uni. d’une dépréciation d’actif liée à la situation économique conf iant dans sa stratégie à long terme et le travail
très difficile en Amérique du Sud. de ses équipes, poursuivra ses efforts d’adaptation et
de compétitivité. Le développement des produits
Malgré la baisse des taux, le résultat f inancier s’est de spécialités et la consolidation de ses positions sur
dégradé de 1,7 million d’euros du fait de la dévaluation les marchés internationaux demeureront les facteurs
d’un certain nombre de monnaies contre l’euro. importants de sa croissance.

Aelium
Des informations complémentaires pourront être consultées sur le site savencia-fromagedairy.com

Résultats annuels 2016

RÉSULTATS ANNUELS 2016
Croissance du Cash Flow récurrent part du Groupe PROGRESSION DU RÉSULTAT ET RENFORCEMENT
de +24% et élargissement de l’offre à Toulouse DE LA STRUCTURE FINANCIÈRE

« Le déploiement de la stratégie gagnante d’ANF Immobilier se poursuit avec un ciblage Résultats consolidés en M¤ 2016 2015 Variation
L’augmentation des charges de personnel, à hauteur
des actifs tertiaires dans les métropoles régionales dynamiques. Désormais, nous de 3,8%, résulte tant de la croissance externe que
Chiffre d'affaires 1222,0 1199,2 1,9% d’une politique dynamique des filiales de Bricolage ; mais
sommes face à des opportunités très prometteuses en termes de création de valeur, également de la volonté du groupe de fidéliser et développer
Résultat opérationnel
au sein de quartiers dynamiques et innovants à Lyon, Bordeaux et Marseille. Nous courant 47,3 45,7 3,4% le savoir-faire de ses équipes.
Loyers élargissons nos horizons en prenant pied à Toulouse, métropole régionale parmi les Taux de marge Le résultat opérationnel s’établit à 47,4 M€ en augmentation
3,87% 3,81%

51,2 Me
plus dynamiques du marché immobilier français avec un premier immeuble de bureaux opérationnelle courante de 2,7% sur l’exercice précédent. Il intègre notamment
une indemnité relative au sinistre d’une agence négoce
idéalement situé dans la zone aéroportuaire à Blagnac. » Résultat opérationnel 47,4 46,2 2,7% en Savoie représentant 1,6 M€, ainsi que des coûts
Renaud Haberkorn, Président du Directoire Résultat net de fermeture d’un entrepôt logistique en Bourgogne et des
37,3 33,4 11,6%
+4% ■ Croissance de +4% des loyers consolidés à 51,2 M€, stabilité en part du Groupe.
des sociétés intégrées rationalisations géographiques dans le Sud-Ouest pour
un total de 1,2 M€.
Résultat net -
■ Progression nette de +15% du Cash Flow récurrent consolidé à 23,6 M€ en 2016, part attribuable aux Le résultat financier affiche une charge de 1,9 M€
34,9 32,1 8,9%
en diminution de 0,2 M€ par rapport à l’année 2015,
+24% en part du Groupe, soit 18,5 M€, ou 1,02 € par action. actionnaires de SAMSE
en raison de la baisse continue des taux d’emprunts moyen
■ Progression du Résultat Net Récurrent EPRA, part du Groupe ajusté, à 16,3 M€ terme et de ceux des ressources financières court terme.
ANR EPRA Capitaux propres 419,9 392,7 6,9%
ou 0,90 € par action, soit une croissance de +12%, au-dessus de l’objectif initial. Le résultat net ressort à 37,3 M€, en progression de 11,6%.

27,3 e ■ Résultat IFRS, part du Groupe de -3,7M€.

Dette financière nette 141,5 150,8 -6,2 % Il intègre une baisse sensible de 18,1% de la charge d’impôt
Ratio d’endettement du groupe en raison de l’activation de déficits fiscaux
■ 1 068 M€ d’actifs suite à 152 M€ de rotation répartis entre 91 M€ de cessions
financier 33,7% 38,4% d’une filiale définitivement redressée et de l’application
d’actifs matures à faible rendement et 61 M€ d’investissements dans des actifs de la réforme relative à la baisse future du taux d’impôt
par action
tertiaires neufs. Activité sur les sociétés (28% au lieu de 33,33%).
stable après retraitement
■ Une variation de juste valeur du patrimoine, en part du Groupe, de -13 M€ se Le chiffre d’affaires consolidé du groupe progresse de 1,9% Il convient également de noter la stabilité de la quote-part
du dividende
décomposant de la manière suivante : une baisse de -27M€ pour le patrimoine (+0,8% à données comparables). de résultat des sociétés mises en équivalence qui s’établit
héritage marseillais compensée par une hausse liée aux nouveaux projets de Le Négoce enregistre un chiffre d’affaires de 965,6 M€ au même niveau que l’année précédente à 3,1 M€.
+11 M€ et un résultat de cession positif de +3 M€. représentant une croissance de 2,3% (+1% à périmètre Le résultat net part du groupe atteint 34,9 M€ en progression
comparable). L’activité a bénéficié d’un début de reprise de 8,9%.
Dividende* Me 2016 2015 Variation du marché de la construction neuve tandis que celui
Dividende
de la rénovation demeure relativement atone.

1,15 e
Loyers 51,2 49,2 +4% Le Directoire proposera à l’Assemblée Générale du
EBITDA Récurrent 38,8 35,6 +9% Le chiffre d’affaires de l’activité Bricolage se stabilise 10 mai 2017 un dividende de 2,20 €, en hausse de 4,8%.
Cash Flow Courant 23,6 20,6 +15% à 256,4 M€ (+0,3%). Cette performance est satisfaisante Ce dividende sera mis en paiement à compter du 15 juin 2017.
Résultat Net Récurrent, part du Groupe 16,3 14,6 +12% compte tenu de la dégradation du marché national sur
par action le second semestre de l’année. Perspectives
ANR Triple Net EPRA (e par action) 27,3 28,5 -
Le groupe entend poursuivre le développement commercial
Résultats de ses deux activités, porté par la croissance attendue
* Proposé à l’Assemblée Générale Les procédures d’audit sur les comptes ont été effectuées. Le rapport de certification sera émis après finalisation des Le résultat opérationnel courant (ROC) du groupe s’élève
du 10 mai 2017 procédures requises pour les besoins du document de référence. de ses marchés en 2017. Il restera également attentif aux
à 47,3 M€ en progression de 3,4%. opportunités de croissance de son réseau de distribution.
Le résultat opérationnel courant Négoce progresse
Créé en 1920 et basé à Grenoble, SAMSE est le second groupe
A propos d’ANF Immobilier de 3,0% pour s’établir à 33,8 M€ en raison de la croissance
français de distribution de matériaux de construction pour le bâtiment
ANF Immobilier (ISIN FR0000063091) est une foncière d’investissement cotée, détenant un patrimoine diversifié des volumes d’activité associée à l’optimisation des charges
et l’habitat. Composé de 24 enseignes, il emploie 5 215 collaborateurs,
de bureaux, commerces, hôtels et logements pour un montant de 1 068 millions d’euros en France. Elle est d’exploitation.
dispose de 342 points de vente répartis sur 52 départements
une foncière de transformation, en métamorphose, tournée vers l’immobilier tertiaire, la création de valeur et Grâce à ses positions de marché solides, l’activité et a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 Md d’euros en 2016.
l’accompagnement des métropoles régionales dynamiques. Elle est actuellement implantée à Bordeaux, Lyon, Bricolage améliore son niveau de marge commerciale
Marseille et Toulouse. Cotée sur l’Eurolist B d’Euronext Paris et présente dans l’indice de référence immobilier et enregistre ainsi un résultat opérationnel courant de Euronext Paris – Compartiment B – Code ISIN [FR 0000060071]
EPRA, ANF Immobilier est une société du groupe Eurazeo. 13,5 M€ en hausse de 4,4%. Cette progression s’élève Code Reuters : SAMS.PA – Code Bloomberg : SAMS:FP
investorrelations@anf-immobilier.com anf-immobilier.com à 11,3% après neutralisation de l’impact du changement Prochain rendez-vous : 28 avril 2017,
législatif d’exigibilité de la taxe sur les surfaces commerciales parution du chiffre d’affaires consolidé du 1er trimestre 2017
qui représente une surcharge annuelle de 0,9 M€.

Contacts : Isabelle REYNAUD (Responsable Relations

Olivier MALFAIT (Président du Directoire) Investisseurs et Actionnaires)
Laurent CHAMEROY (Directeur Général et Financier) Mail : isabelle-reynaud@samse.fr - Tél. : 04 76 85 78 26
Mail : laurent-chameroy@samse.fr
Retrouvez ce communiqué sur : www.groupe-samse.fr
32 // Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

ventes aux enchères publiques // EN

EN PARTENARIAT
PARTENARIAT AVEC
AVEC

VOUS SOUHAITEZ PARAÎTRE DANS CETTE RUBRIQUE

AGENCE@IMMOLEGAL.FR
01 42 96 96 72

94 VENTE aux enchères publiques, au palais de justice de CRÉTEIL (94), 94 VENTE aux enchères publiques sur licitation, au palais de justice de
93 le jeudi 27 avril 2017 à 9 h 30 - EN UN LOT 93 CRÉTEIL (94), le jeudi 27 avril 2017 à 9 h 30 - EN UN LOT
UN LOCAL COMMERCIAL de 139,70 M² UN APPARTEMENT à ABLON SUR SEINE (94) COMMUNIQUÉ
à SAINT MAUR DES FOSSES (94) 4 rue de l’Eglise (Bâtiment A)
125 boulevard de Champigny Au RdC, porte droite avec accès par le hall d’entrée, comprenant : Séjour avec coin cuisine,
Au RdC : BOUTIQUE avec façade sur rue et accès au sous-sol chambre, SdB avec WC - CAVE n°3 au sous-sol. Quels frais annexes pour l’adjudicataire ?
- Au sous-sol : dégagement, LOCAL à gauche, LOCAL à droite, WC/lave-mains Droit de jouissance d’un TERRAIN de 40 M² environ (JARDIN)

Mise à Prix : 130.000 € - (consignation : 13.000 €) Mise à Prix : 30.000 € - (consignation : 3.000 €)
S’adresser : - Maître Francis RAIMON, avocat, SCP AKPR, 14 rue Lejemptel (94) VINCENNES,
S’adresser : - Maître Francis RAIMON, avocat, SCP AKPR, 14 rue Lejemptel (94) VINCENNES,
Tél : 01.43.74.74.94, dépositaire d’une copie du cahier des conditions de vente - www.akpr.
Tél : 01.43.74.74.94, dépositaire d’une copie du cahier des conditions de vente - www.akpr.
com - www.encheresparisiennes.com - Au greffe du juge de l’exécution du TGI de CRÉTEIL où com - www.encheresparisiennes.com - Au greffe du juge de l’exécution du TGI de CRÉTEIL où
le cahier des conditions de vente est déposé les lundi et mardi - Pour visiter, le mercredi 19 le cahier des conditions de vente est déposé les lundi et mardi - Pour visiter, le mardi 18 avril
2017, de 10h. à 11h.
avril 2017 de 11h. à 12h.
Retrouvez toutes les informations sur le site www.vlimmo.fr (réf : 105726 ) Retrouvez toutes les informations sur le site www.vlimmo.fr (réf : 105655)
94 VENTE aux enchères publiques, le Jeudi 27 avril 2017 à 09 H 30
93 Au TGI de CRETEIL (94), rue Pasteur Vallery-Radot - EN UN LOT
DEUX APPARTEMENTS à CHAMPIGNY-SUR-MARNE (94) PROCHAINES VENTES (extrait)
45 rue Anatole France – Villa Montfleury
T. G. I. de BOBIGNY (93)
► L’un au 1er étage, porte face, de 22,85 m², de deux pièces principales
► Le second, au 1er étage, porte droite, de 23,80 m², d’une pièce principale
Consommation énergétique : F – Emission de G.E.S. : C l Audience du 14/03/2017 à 13H30
Une penderie au 1er étage – Droit à la jouissance d’une portion de JARDIN de 25 m² environ
Les lieux sont loués MAISON D’HABITAT. à LES PAVILLONS S/BOIS (93320) - MISE À PRIX : 200 000 €
Mise à Prix : 30.000 €
Maître GARLIN Ref VLimmo 104846
Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser au Greffe du Juge de l’Exécution
du TGI de CRETEIL, 2ème étage de l’immeuble de grande hauteur, les lundis et mardis de 9 H 30 UNITES D’HABITATION à SEVRAN (93270) - MISE À PRIX : 85 000 €
à 12 H 30 et de 13 H 30 à 17 H 00, où il a été déposé, à Maître Francis RAIMON, membre de la
SCP A.K.P.R., Avocat à VINCENNES (94300), 14 rue Lejemptel, Tél. : 01 43 74 74 94, à Maître Maître BOSQUE ET ASSOCIES Ref VLimmo 104938
Jean-Luc SABBAH, SELARL CABINET SABBAH & ASSOCIES, Avocat à PARIS (75002), 14 rue
Vivienne, Tél : 01 42 97 54 25
PAVILLON D’HABITATION à BOBIGNY (93000) - MISE À PRIX : 50 000 €
VISITE sur place le Mardi 18 avril 2017 de 14 H 00 à 15 H 00 Maître GARCON Ref VLimmo 104957
APPARTEMENT à SEVRAN (93270) - MISE À PRIX : 46 000 € - Maître LANGLAIS
Ref VLimmo 104968
LOGEMENT à LE BOURGET (93350) - MISE À PRIX : 35 000 € - Maître CHABANNE
Ref VLimmo 105027
Si vous souhaitez paraître dans cette rubrique APPARTEMENT à LIVRY GARGAN (93190) - MISE À PRIX : 24 816,67 €
Maître BOSQUE ET ASSOCIES Ref VLimmo 104937
agence@immolegal.fr - Tél : 01.42.96.96.72 APPARTEMENT à L’ILE SAINT DENIS (93450) - MISE À PRIX : 10 000 €
Maître GUIBERE Ref VLimmo 104848
Pour bien préparer le budget global d’une opération, l’enchérisseur
doit prendre en compte les frais annexes à sa charge s’il devient
adjudicataire.
Les frais préalables couvrent tout ce qui permet d’organiser la
vente et de la communiquer. Ils sont à la charge de l’adjudicataire.
L’enveloppe peut dépasser 10.000 euros pour couvrir :
• les frais exposés pour les actes d’huissiers,
• les états hypothécaires,
• la publication du commandement au service de la publicité
foncière,
• le coût des visites,
• les frais de publicité (presse et web).
Les frais d’avocat se répartissent en deux versements. D’une
part les émoluments de l’avocat, soit la partie de sa rémunération
fixée par décret. Les émoluments sont proportionnels au
prix d’adjudication, selon un barème dégressif plus le prix
d’adjudication est élevé. D’autre part, les honoraires de l’avocat si
celui-ci en demande. Ils sont librement négociés avec lui.
Les frais pour l’Etat, après la vente, incluent les frais de publicité
foncière, recevables auprès du Service de Publicité Foncière. Ces
frais dépendent du nombre de pages correspondant au jugement
d’adjudication, au cahier des conditions de vente, ainsi qu’aux dires
qui ont été annexés, soumis à la formalité de publicité foncière.
Compter aussi environ 5% du prix de vente pour les droits de
mutation aux services du Trésor - ou frais d’enregistrement.
L’avocat de l’enchérisseur l’aide à faire une évaluation précise de
ces frais à payer en plus du prix du bien.

la cote hebdomadaire des opcvm

VL au Performance Performance Performance
Nom du fonds 30/12/2016 Dernière VL Date VL Depuis le 1 an 3 ans
30/12/2016
FEDERAL FINANCE GESTION
1 allée Louis Lichou - 29480 Le Relecq-Kerhuon
Service Relations Clientèle : N° Cristal 09.69.32.88.32 (appel non surtaxé)
contact@federal-finance.fr
www.federal-finance.fr

Federal Indiciel US (FR0000988057) 259,15 273,99 07/03/2017 5,73 24,35 70,63

Federal Indiciel Japon (FR0000987968) 187,53 196,62 06/03/2017 4,85 17,46 50,56
Federal APAL (FR0000987950) 312,07 336,93 03/03/2017 7,97 24,11 34,80
Federal Actions Ethiques (FR0000442949) 145,24 151,84 06/03/2017 4,54 20,35 30,82
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Elles ne sont pas constantes dans le temps. Les documents d’Information Clé pour l’Investisseur et les
prospectus des FCP sont disponibles sur le site www.federal-finance.fr

Valeur Unitaire
Dernierhors frais au Variation Variation Variation
revenu 08.03.2017 en %
Nom du fonds Vocation distribuéou dernier depuis le en % en %
cours connu 30/12/16 1 an 3 ans
Date Net en euros
CARMIGNAC GESTION
24, place Vendôme - 75001 Paris - Tél. : 01.42.86.53.35 Cotations : 01.42.61.62.00 Cher
Contacts Clientèle Privée : Alexandre COMBES & Joël GRESSE site Internet : www.carmignac.fr
Contact Clientèle Institutionnelle : Jacques GERBI
Contact Distribution Externe : Ariane TARDIEU
Emmanuel,
Carmignac Emerging Patrimoine A EUR Acc (LU0592698954) SICAV Actions Internationales C 118,62 + 5,71 + 17,57 + 26,00 En termes
Carmignac Investissement A EUR Acc (FR0010148981)
Carmignac Grande Europe A EUR Acc (LU0099161993)
FCP Actions Internationales
SICAV Actions européennes (PEA)
C
C
1189,00
185,10
+ 3,25
+ 3,01
+ 13,27
+ 15,47
+ 20,27
+ 16,36
de retour sur
Carmignac Euro-Entrepreneurs A EUR Acc (FR0010149112)
Carmignac Emergents A EUR Acc (FR0010149302)
FCP petites et moy. capital. europ.
FCP Actions pays émergents
C
C
315,47
866,60
+ 4,76
+ 8,38
+ 13,26
+ 15,06
+ 28,93
+ 28,00
investissement,
Carmignac Emerging Discovery A EUR Acc (LU0336083810) SICAV P&M cap. pays émergents C 1385,84 + 6,62 + 13,58 + 31,23 nos prisons
Carmignac Commodities A EUR Acc (LU0164455502) SICAV Actions ressources naturelles C 297,00 + 1,52 + 22,45 + 10,37
Carmignac Patrimoine A EUR Acc (FR0010135103) FCP Mixte diversifié international C 657,59 + 1,29 + 7,14 + 15,83 produisent
Carmignac Euro-Patrimoine A EUR Acc (FR0010149179) FCP Mixte diversifié européen C 306,79 - 1,65 + 9,24 + 2,57
Carmignac Investissement Latitude A EUR Acc (FR0010147603) FCP Mixte diversifié international C 262,49 + 2,84 + 10,04 + 7,69 59% de
Carmignac Profil Réactif 100 A EUR Acc (FR0010149211)
Carmignac Profil Réactif 75 A EUR Acc (FR0010148999)
Fonds de fonds dynamique
Fonds de fonds mixte dynamique
C
C
205,06
221,34
+ 2,15
+ 1,29
+ 15,42
+ 12,30
+ 19,55
+ 14,87
récidivistes.
Carmignac Profil Réactif 50 A EUR Acc (FR0010149203)
Carmignac Global Bond A EUR Acc (LU0336083497)
Fonds de fonds mixte équilibré
SICAV Obligations Internationales
C
C
180,13
1427,11
+ 0,18
+ 1,91
+ 8,84
+ 9,65
+ 10,74
+ 27,98
Ça vous va?
Carmignac Sécurité A EUR Acc (FR0010149120) FCP Obligations libellées en euros C 1754,91 + 0,24 + 1,64 + 4,19
Carmignac Capital Plus A EUR Acc (LU0336084032) SICAV Monétaire dynamique C 1159,67 + 0,28 + 1,15 + 0,80

MSCI AC WORLD INDEX FREE depuis le 31/12/2016 : - 0,41 % CAC 40 depuis le 31/12/2016 : + 2,02 %
Certains des fonds ci-dessus possèdent des parts de distribution et/ou des parts en autres devises.
La liste complète est disponible sur le site www.carmignac.fr

CHANGEONS LES PRISONS AVEC PIERRE BOTTON.

Pierre Botton a passé presque deux ans en détention. Depuis il se bat pour rendre la prison plus digne et
réduire la récidive. L’association Ensemble Contre la Récidive intervient exclusivement auprès de personnes
condamnées à des peines inférieures à 5 ans, qui n’auront commis ni crimes sexuels ni crimes de sang.
www.ensemblecontrelarecidive.com
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 // 33

RECHERCHE DE PARTENAIRE OU DE REPRENEUR

APPEL D’OFFRES DE REPRISE Recherche candidats à la reprise APPEL D'OFFRES ENTREPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE
Toute personne intéressée par la reprise d’une entreprise de travaux ➥ Région : Ile de France
électriques courant fort/courant faible, Activité : Gestion de projets industriels, mise en service/exploitation d’installation ➥ Chiffres d’affaires 2016 : 4.409 kC (sur 12 mois)
Chiffre d’affaires au 31/03/2016 : 6.296.229 € - Effectif : 17 salariés industrielle et réparation navale (MCO)
➥ Activité : Vente de meubles
est priée de se manifester, dans les meilleurs délais Localisation : Bretagne C.A : 5 169 K€ Effectifs : 58 salariés
auprès de l’Administrateur Judiciaire : Actif incorporel : fonds de commerce, ➥ Effectif : 6 salariés
Me Emmanuel DOUHAIRE - SCP DOUHAIRE - AVAZERI Actifs corporels : matériel d'exploitation, stocks, véhicules,
Modalités :
3, place Félix Baret - 13006 MARSEILLE Immobilisations financières : titres filiales. Selarl Jérôme CABOOTER
Un dossier de présentation sera communiqué sur demande
Administrateur Judiciaire Associé écrite aux candidats justifiant de leur identité et de leur capacité
aux fins d’obtenir, contre signature d’une lettre de confidentialité,
un dossier de présentation de l’entreprise. Date limite de dépôt des offres : Lundi 27 mars 2017 à 12h 18 rue de l’Abreuvoir économique et opérationnelle. Les offres de reprise devront être
77100 MEAUX conformes aux dispositions des articles L 631-22 et L 642-2 du
Les offres de reprise devront être déposées en l’étude de l’Administrateur au plus tard le : Réception des offres: A.J.I.R.E.-Administrateurs Judiciaires - Maître Erwan MERLY Code de Commerce.
Bureau de Lorient : 39 rue de la Villeneuve - 56100 LORIENT Contact : j.dechanaud@ajlink.fr
lundi 20 mars 2017 à 12 heures 00 Tel: 02 99 67 84 90 - Fax: 02 99 30 50 10 - etude.rennes@ajire.eu
Date limite de dépôt des offres : 31/03/2017 à 16h00

RECHERCHE DE PARTENAIRE OU DE REPRENEUR

Vente d’une entreprise d’exploitation Etude de Maître Rémy BOURTOURAULT
Administrateur Judiciaire, Docteur en Droit - 12 boulevard Thiers - 21000 DIJON APPEL D'OFFRES ENTREPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE
Tél. : 03 80 74 01 76 / Fax : 03 80 74 81 63 - Mail : etude.bourtourault@wanadoo.fr
et gestion d’une résidence hôtelière située dans le Val d’Oise ➥ Région : France entière
APPEL D’OFFRES DE REPRISE ➥ Chiffres d’affaires 2016 : 9.267 kE (sur 12 mois)
Association en redressement judiciaire
Effectif : 15 salariés - Chiffre d’affaires annuel : 1.763 K€ Siège à AUXERRE (89) ➥ Activité : Restauration japonaise via 63 kiosques implantés en
Activité : association de gestion et de comptabilité (tenue de la comptabilité et, GSA
(Date limite des offres le 22/03/2017) à la demande du client, travaux juridiques, social et de paie) - 350 adhérents ➥ Effectif : 249 salariés
4 sites : 3 dans l’YONNE (89) et un en SAONE ET LOIRE (71)
Prendre contact avec l’étude de Maître BLERIOT Effectif : 17 salariés permanents
Modalités :
Chiffres d’affaires : 881 K€ HT au 31/12/2016 - 1 033 K€ HT au 31/12/2015
1 062 K€ HT au 31/12/2014 Selarl Jérôme CABOOTER
Pontoise Date limite de dépôt des offres : 11 avril 2017 à 12 heures,
Administrateur Judiciaire Associé
Un dossier de présentation sera communiqué sur demande
écrite aux candidats justifiant de leur identité et de leur capacité
8 Place Robert BELVAUX économique et opérationnelle. Les offres de reprise devront être
à l’adresse de l’administrateur judiciaire.
Tél. : 01.30.75.97.11 - Fax : 01.30.75.97.13 Les candidats acquéreurs se conformeront strictement aux dispositions des articles L 642-2
94170 LE PERREUX SUR MARNE conformes aux dispositions des articles L 631-22 et L 642-2 du
Code de Commerce.
et suivants et R 642-1 et suivants du Code de Commerce.
E-Mail. : AJ95@bleriot.fr Le dossier est disponible à l’adresse ci-dessus, sur demande écrite, après engagement de confidentialité.
Pour avis.
Email : j.dechanaud@ajlink.fr
Date limite de dépôt des offres : 31/03/2017 à 16h00

RECHERCHE DE REPRENEUR
Vente d’une entreprise avec un bureau d’études, APPEL A CANDIDATS REPRENEURS APPEL D'OFFRES ENTREPRISE EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE
Magasin de bricolage, quincaillerie
développement situé dans les Yvelines, sous l’enseigne Mr. BRICOLAGE
➥ Région : Hoerdt (67)
➥ Chiffres d’affaires (au 31/03/2016) : 3 264 718 € (sur 12 mois)
et un site de production de joints pour l’industrie En redressement judiciaire - A NANGIS (77) ➥ Activité : Vente de pièces détachées automobiles, distributeur
1.000 m2 de surface de vente intérieure national spécialisé en électricité automobile
située dans l’Ille-et-Vilaine ➥ Effectif : 17 salariés dont 4 représentants
500 m2 de surface de vente extérieure
Effectif : 12 salariés CA 2014: 1.528.876 € - CA 2015: 1.597.966 € ➥ Nombre de clients réguliers : 1 100 clients actifs

Chiffre d’affaires : 540 K€ CA provisoire 2016 : 1.604.728 € - Effectif : 6 CDI et 1 CDD

Selas CM. WEIL
Modalités :
En application de l’article L. 642-1 du Code de Commerce, les candidats
(Date limite des offres le 17 Mars 2017 à 18 heures) Date limite de dépôt des offres : 30 mars 2017 à 18h00 &. N. GUYOMARD intéressés par la mise en œuvre d’un plan de redressement par voie de
Administrateurs Judiciaires Associés continuation ou de cession sont priés de noter que les manifestations d‘intérêt
Candidatures à formuler par écrit auprès de : doivent être déposées auprès de la SELAS C.M. WEIL & N. GUYOMARD (Veuillez
Prendre contact avec l’étude de Maître BLERIOT Pontoise Me Michel MARCHIER - Administrateur Judiciaire
28 rue de Lattre de Tassigny
67300 SCHILTIGHEIM préciser la référence 2595).
Tél. : 03.88.83.03.16 Un dossier de présentation sera remis sur la base d’une lettre de confort
Tél. : 01.30.75.97.11 - Fax : 01.30.75.97.13 53, rue Saint Merry - 77300 FONTAINEBLEAU Fax : 03.88.81.67.47 émanant du candidat, justifiant de sa qualité et de sa capacité à présenter une
éventuelle offre et après signature d’un engagement de confidentialité.
fax : 01 64 69 04 99 - e-mail : maitremarchier@wanadoo.fr
E-Mail. : AJ95@bleriot.fr Mail : etude@weil-guyomard.fr
Date limite de dépôt des offres : Lundi 10 avril 2017 à 16 h 00, en 8 exemplaires.

APPEL D’OFFRES DE REPRISE D’ENTREPRISE RECHERCHE DE CANDIDATS A LA REPRISE PHILIPPE CONTANT – BENJAMIN CARDON
(conformément aux dispositions des articles L.642-2 EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE Administrateurs Judiciaires
et suivants du code de commerce)
Activité : Transports routiers de fret interurbains (distribution APPEL D’OFFRES DE REPRISE
régionale de produits industriels).
CARTE D’IDENTITE DE LA SOCIETE : Maître Christrophe BIDAN Chiffre d’affaires au 31/12/2016 : 3.7 M€.
Société de construction de maisons en ossature bois
• L’activité de la société : location longue de durée, distribution, maintenance de 27, cours Raphaël Binet
"Le Chephren" Effectif : 32. Implantée dans le département de l’Aube (10)
véhicules électriques non-immatriculés, neufs et occasion. Localisation en région 35009 RENNES Localisation : RENNES (35).
toulousaine. Activité essentiellement en France (mais également en Espagne). CONTACT : Clientèle : Entreprises (meubles, agencements, cuisines), Réseau VOLUPAL. Chiffre d’affaires 2015 : 999 472 Euros
• La procédure en cours : Catherine Actifs : Parc véhicules en crédit-bail, location et pleine propriété. Effectifs : 7 personnes
de BOURNONVILLE
• Redressement judiciaire, ouvert par le Tribunal de commerce de Date Redressement Judiciaire : 27 avril 2016.
Tel: 02 99 31 02 88
Fax: 02 99 65 18 05 La date limite de dépôt des offres est fixée au : mardi 4 avril 2017 à 17.00 H.
Date limite de dépôt des offres : 31 mars 2017 à 16h00
TOULOUSE en date du 2 mars 2017 ; rennes@ajassocies.fr
Une data room électronique hébergée sur notre site www.ajadataroom.fr sera Un dossier de présentation sera transmis sur demande écrite motivée auprès de l’Etude
• Co-Administrateurs judiciaires : www.ajadataroom.fr
accessible après acceptation d’un engagement de confidentialité. après signature d’un engagement de confidentialité. [réf. Etude : n° 7403]
- SELARL « VINCENT MEQUINION, Administrateur judiciaire » ;
Ph. CONTANT - B. CARDON
- SELARL PHILIPPE THIOLLET. MICHEL-A.MIROITE-GORINS-DESHAYES-BIDAN-BOURGOIN-PREVILLE-L.MIROITE-GRICOURT
7 rue Pithou - BP 20080 - 10002 TROYES Cedex
Blois-Bobigny-Cayenne-Créteil-Evreux-Fort de France-Gosier-Le Mans-Marseille-Nantes-Nevers-Orléans
• Les chiffres d’affaires HT (clôture exercice au 31/12) : Paris Flandrin-Paris La Fayette-Rennes-Rouen-Tours-Versailles Tél. : 03 25 73 97 98 - Fax : 03 25 82 82 29 - E-mail : contact@contant-cardon.fr
• 2014 : 19 229 961 ¤
• 2015 : 22 064 103 ¤
• 2016 (avant révision) : 21 484 633 ¤ (14 M¤, hors CA HT sale lease-back) RECHERCHE ACQUÉREURS / PARTENAIRES : IMPRIMERIE APPEL D’OFFRES :
• Le nombre de salariés : 48, dont 47 en contrat à durée indéterminée et • Une société en Redressement judiciaire dont les principales caractéristiques sont RECHERCHE DE REPRENEUR POUR UNE SOCIETE
1 en contrat à durée déterminée ; les suivantes : EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE
• Les actifs principaux : Date Redressement judiciaire : 8 mars 2017
• En pleine propriété : Activité : Imprimerie Continu bobines
Feuilles et bobines Quadri ; Imprimés de gestion ; Continu, Carnets, A4 Laser, Marketing
Entreprise générale de bâtiment Paris intramuros
- + de 2,2 M¤ de véhicules loués ou en stock ; direct ; Façonnage et personnalisation. Activité : plomberie, couverture, fumisterie, maçonnerie,
- + de 2 M¤ de stocks de pièces détachées et accessoires ; Activité de gestion des stocks clients, dispatch et expéditions dépannage et urgences plomberies, gaz et électricité.
• Hors bilans : plus de 6 000 véhicules électriques non-immatriculés financés Chiffre d’affaires au 31/12/2016 : 13 000 K€
Salariés : 91 Effectif : 40 salariés à l’ouverture (31 compagnons /9 administratifs)
par recours à crédit-bail ou mandat de gestion (avec option d’achat au Localisation : Indre
bénéfice de l’entreprise au terme) ; Chiffre d’affaires : 2014 : 4,38 M€ / 2015 : 4,58 M€ / 2016 : 3,88 M€
Clientèle : Professionnels (Petits, moyens et Grands comptes) - France
• Les locaux d’exploitation : deux baux commerciaux ; Actifs à céder :
- Bâtiment industriel (10 800 m2) et site de stockage (7000 m2)
Date limite de dépôt des offres le 7 avril 2017 à 17h00
• Les observations importantes : - Stocks matières premières papier, consommables, pièces détachées Merci d’écrire à :
- Divers équipements de Prépresse (CTP), d’impression (Rotatives de 3 à 10 couleurs), SCP THEVENOT PERDEREAU MANIERE EL BAZE - Me Christophe THEVENOT
• La société adresse deux marchés principaux : le golf et le tourisme, sur lesquels Maître Serge PREVILLE de façonnage (Unités de découpe et paquetage, Collator, Plieuse, Massicot…) ; matériel Envoi des pièces du dossier après signature d’un engagement de confidentialité et remise d’une note de
elle tient le rang de leader (avec plus des 2/3 des parts de marché sur le golf) 3, rue Croix de Bois de manutention ; véhicules sociétés. présentation succincte du candidat à la reprise. Merci d’indiquer la référence du dossier : VPF 2825
45000 ORLÉANS
sur le segment de la fourniture de véhicules électriques non-immatriculés. • Une société en Sauvegarde dont les principales caractéristiques sont les suivantes : Email : vpfreudenreich@tpmaj.fr
Elle est également présente sur l’évènementiel et sur l’industrie. La société est CONTACT : Date ouverture de la Sauvegarde: 8 mars 2017
notamment implantée chez un grand compte de la région toulousaine et a une Alexandra CECHOWSKI
Tél. : 02.38.42.14.62.
Implantation géographique et site multiples (backup industriel) ;
part de marché très significative sur le secteur industriel. Fax : 02.38.42.01.24.
Savoir-faire de qualité ; Qualité du parc machine ; Variété de l’offre produits et services.
Emmanuel Hess Gaël Couturier
Activité : Imprimerie Continu bobines // Impression Etiquettes adhésives RECHERCHE DE REPRENEURS
• La société reconfigure les véhicules au terme d’une « 1ère vie » de 4 années orleans@ajassocies.fr
www.ajadataroom.fr Feuilles et bobines, A4 laser. Administrateurs
Judiciaires
Hélène Bourbouloux
Jean-François Blanc
Cécile Dür
Nathalie Leboucher
pour les relouer pour 4 nouvelles années et dispose, à ce titre, d’un important
Associés

Etiquettes Adhésives blanches et imprimées.

plateau technique.
Date-limite de dépôt des offres de reprise (dates et heures impératives) :
le vendredi 31 mars 2017 à 12 h (midi).
Modalités de dépôt des offres entre les mains de l’administrateur judiciaire en charge de
la cession :
• Dépôt de 6 exemplaires imprimés par courrier RAR ou par dépôt contre récépissé à
l’étude (sur RDV).
Contacts pour accès aux data rooms et dépôt des offres :
SELARL Philippe THIOLLET, Maître Philippe THIOLLET, Administrateur judiciaire,
9 rue Antoine DARQUIER, 31000 TOULOUSE
Tél. : 05.34.31.78.90 - Fax : 05.61.52.33.81 - Mail : contact@aj-thiollet.com
Chiffre d’affaires au 31/03/2016 : 9 000 K€ (2 /3 Impression continu // 1/3 Etiquettes
adhésives)
Salariés : 36
Localisation : Aube
Clientèle : Professionnels (Petits, moyens et Grands comptes) - France
Actifs à céder :
- Bail commercial (surface de 5026 m2, loyer annuel : 161 K€ ; Bail 3/6/9 échéance
le 1/1/2020)
- Stocks matières premières papier et adhésifs, consommables
- Matériel Prepresse (CTP), matériel d’impression (Rotative) et façonnage (coupeuse,
collator), matériel de manutention.
Date limite de dépôt des offres est fixée au lundi 27 mars 2017 à 18 heures
MICHEL - A. MIROITE - GORINS - DESHAYES - BIDAN - BOURGOIN - PREVILLE - L.MIROITE - GRICOURT
Blois - Bobigny - Cayenne - Créteil - Evreux - Fort de France - Gosier - Le Mans - Marseille - Nantes -
Nevers - Orléans - Paris Flandrin - Paris La Fayette - Rennes - Rouen - Tours - Versailles
ENTREPRISE DE MECANIQUE GENERALE :
RETROFIT de presses – FABRICATION de machines spéciales –
MAINTENANCE électrique et mécanique sur site en France et à l’étranger –
CHAUDRONNERIE – USINAGE (PVC, inox, acier, nickel, alu)
située dans l’Orne (61)
Effectif : 18 salariés – CA 2015/2016 (12 mois) : 2 708 K¤ (projet)
La date limite de dépôt des offres de reprise des actifs est fixée au :
vendredi 31 mars 2017 à 18 heures
Les tiers sont invités à remettre leur offre (conforme à l’article L.642-2 du code de commerce) en 5 exemplaires (dont 1 non
relié) à l’administrateur judiciaire. L’accès à une data room électronique sera autorisé au candidat sur demande écrite
contenant présentation succincte du candidat à la reprise, après justification de son identité, de sa capacité économique et
opérationnelle à intervenir dans un tel dossier et après régularisation d’un engagement de confidentialité et la signature du
règlement. Référence à rappeler : 5160
Les candidats intéressés sont invités à se manifester par télécopie ou e-mail auprès de :
 SELARL FHB – administrateurs judiciaires associés – Maître Cécile DÜR
17, rue du Port – 27400 Louviers - www.fhbx.eu
Fax : 02 32 61 45 35 - E-mail : corinne.martineau@fhbx.eu

Robert Louis MEYNET REPRENEUR Jean-Luc MERCIER

Administrateur Judicaire DE FONDS DE COMMERCE Administrateur Judiciaire
Arras • Lille Métropole • Reims
SAS SILLIA VL
89 BouLeVArd Irène JoLIot CurIe - 69200 VenISSIeuX APPEL D’OFFRES DE REPRISE
DE CONTRATS DE TRAVAIL ET D’ÉLÉMENTS D’ACTIF
• Activité : Fabrication et commercialisation de modules EFFECTUÉ CONFORMÉMENT
photovoltaïques mono et polycristallins à haut rendement À L’ARTICLE R642-40 DU CODE DE COMMERCE
pour la transformation de l’énergie solaire en courant
électrique. SARL FHF
Depuis le rachat de l’usine de Bosch Solar à Vénissieux,
RETROUVEZ UNE SÉLECTION SILLIA VL est le 1er fabricant français de modules
photovoltaïques.
Enseigne commerciale :
GRAND HOTEL DU NORD
• Clientèle : Grands groupes, E.T.I et P.M.E de l’industrie française dans Liquidation judiciaire avec poursuite provisoire de l’activité
le secteur de l’énergie. en date du 28 février 2017
D’ANNONCES SUR : • Sites : SILLIA VL est composé de deux usines situées respectivement Siège social : 75 Place Drouet d’Erlon - 51100 REIMS
à VENISSIEUX (69200) (ex-Bosch Solar) et à LANNION (22300)
(ex-Sillia Energie) Activité : Fonds de commerce d’hôtellerie
• CAHT au 31.12.2016 : 66 800 000 € CA HT au 31/12/2015 : 823 K€ - Effectifs : 13
reprise-entreprise.lesechos.fr (provisoire) Les offres devront :
• Effectif : 175 salariés (131 salariés sur le site de VENISSIEUX et 44 • être écrites et comporter les indications prévues par l’article L 642-2 du code
salariés sur le site de LANNION) de commerce
• être complétées d’une attestation telle que prévue par l’article R 642-1 du
Les offres de reprise doivent être déposées auprès de l’Administrateur Judiciaire
code de commerce
au plus tard le
Mercredi 29 mars à 12h00 • être adressées à l’administrateur judiciaire au plus tard le :
Robert Louis Meynet Contacts :
Mercredi 5 avril 2017 à 12h00, en son cabinet
128, rue Pierre Corneille Charlotte MARIE 31-33 rue de Talleyrand - 51100 REIMS
69003 Lyon Tél : 04 78 14 57 67
www.etude-meynet.com Fax : 04 78 14 57 68 Fax n° 03 20 98 29 82
charlotte.marie@etude-meynet.fr Mail : cabinet-mercier@ajc.eu - Internet : http://www.ajinfo.com
34 // FINANCE & MARCHES Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

euronext
séAncE du 09 - 03 - 2017 A : indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : bénfice par action. PER : price earning ratio. les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année
CaC 40 : 4981,51 (0,42 %) neXt 20 : 10596,91 (0,11 %) civile. les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres a pour les capitalisations
CaC larGe 60 : 5505,36 (0,39 %) supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et c pour les capitalisations inférieures
CaC all-tradaBle : 3878,34 (0,41 %) à 150 millions d’euros. L : valeurs de l’indice cacnext20. R : valeurs de l’indice caclarge60. G : valeurs de l’indice cacmid60. g : valeurs de l’indice
Date De ProroGation : 28 mars cacsmall. les bénéfices par action : source facset Jcf estimates. mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr

CAC 40 srD suite Valeurs françaIses srD suite Valeurs françaIses

Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpa Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpa Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpa Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpa
ost vol. + haut % mois + haut an per ost vol. + haut % mois + haut an per ost vol. + haut % mois + haut an per ost vol. + haut % mois + haut an per
isin / Devise / Date Détach. / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt isin / Devise / Date Détach. / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt isin / Devise / Date Détach. / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt isin / Devise / Date Détach. / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt
accor (ac) R a 37,355 38,015 + 2,05 + 7,3 noKia (noKia) a 4,892 4,962 + 1,39 + 8,67 Futuren (ftrn) c 0,86 0,86 + 11,69 roBertet sa (cbe) B /070317 + 3,6
1306355 38,145 - 1,29 39,455 1444319 4,965 + 8,15 4,988 n/P reGr. 57522 0,87 + 3,61 0,94 c.i.P. - 0,05 259,13
fr0000120404 27/04/16 0,5 284.767.670 37,175 + 1,25 35,17 2,63 fi0009000681 17/06/16 0,18 5.836.055.012 4,87 - 7,96 4,131 5,24 fr0011284991 226.928.857 0,86 + 53,57 0,79 fr0000045601 29/06/16 4 143.616 + 52,35 250,1 1,54
air liQuiDe (ai) R a 102,25 102,3 + 0,05 - 3,17 oranGe (ora) R a 14,39 14,635 + 1,74 + 1,39 Geci international (Gecp) c 0,32 0,31 - 3,13 - 34,04 roBertet sa (cbr) B /121016
744103 102,85 + 0,94 106,55 6431180 14,675 + 1,28 15,045 29182 0,32 -20,51 0,54
fr0000120073 23/05/16 2,6 388.898.530 101,55 + 5,5 99,3 2,54 fr0000133308 05/12/16 0,2 2.660.056.599 14,335 - 8,27 14,07 1,37 c.D.V. nom.
fr0000079634 01/10/01 0,1 72.823.186 0,31 - 82,68 0,29 fr0000045619 + 10
airBus GrouP (air) R a 70,25 70,06 - 0,58 + 11,49 PernoD-ricarD (ri) R a 107,7 108,1 + 0,37 + 5
1559193 70,5 + 9,47 71,85 400353 108,5 + 0,98 111,6 Gecina (Gfc) G a 116,2 116,75 + 0,22 - 11,18 ruBis (rui) G a 89,36 89,76 + 0,45 + 14,59
nl0000235190 02/05/16 1,11 772.912.869 69,78 + 15,53 62,31 1,86 fr0000120693 28/11/16 0,98 265.421.592 106,85 + 8,1 102,7 0,91 78847 117,25 - 3,07 132,85 70961 89,97 +10 89,97
fr0010040865 06/03/17 2,6 63.416.811 115,95 + 6,23 115,8 fr0000121253 10/06/16 2,42 45.459.989 88,81 + 28,89 74,83 2,7
arcelormittal (mtp) a 8,08 8,035 - 1,27 + 14,52 -0,6 PeuGeot (uG) R a 19,7 19,5 - 1,07 + 25,85
24864482 8,181 + 6,88 8,841 4068602 19,715 +12,65 20,06 Gemalto (Gto) L 60,76 61,43 + 1,04 + 11,85 sartorius steD. Bio. (Dim) a 60,56 61,01 + 0,07 + 1,73
lu0323134006 08/05/15 0,17 3.065.710.869 7,858 +144,83 6,947 fr0000121501 02/06/11 1,1 859.924.895 19,22 + 32,79 15,39 397454 61,72 +13,4 62,19 DiV 6 10/05/16 24769 61,26 + 4,95 62,04
aXa (cs) R a 23,725 24,01 + 1,2 + 0,1 PuBlicis GrouPe (pub) R a 62,7 62,94 + 0,4 - 3,98 nl0000400653 24/05/16 0,4 90.423.814 60,65 - 6,08 51,96 fr0013154002 92.180.190 60,56 + 5,27 54,61
6873146 24,14 + 5,96 25,05 592363 63,07 + 1,29 67,49 GensiGHt (siGht) c 7,31 7,38 + 1,37 - 4,77
fr0000120628 06/05/16 1,1 2.425.324.998 23,64 + 15,52 21,81 4,58 fr0000130577 03/06/16 1,6 226.059.237 62,29 + 7 59,27 2,54 saVencia (bh) B 73,84 73,84 + 10,37
350 7,5 - 5,75 8,5 783 74 + 0,2 77,5
BnP PariBas (bnp) R a 59,33 60,79 + 2,43 + 0,4 renault (rno) R a 85,7 85,33 - 0,37 + 0,97 fr0013183985 19.264.981 7,31 7,21 fr0000120107 16/05/16 1 14.032.930 73,6 + 29,32 66,99 1,35
5616477 61,17 + 7,23 63,35 637361 86,26 + 3,07 90,76 GFi inFormatiQue (Gfi) g B 8,12 8,14 + 0,25 - 0,25
fr0000131104 02/06/16 2,31 1.247.226.845 59,22 + 32,99 53,96 3,8 fr0000131906 13/05/16 2,4 295.722.284 84,56 + 2,31 81,1 2,81 scor (scr) LR a 34,97 35,25 + 0,47 + 7,37
629 8,19 - 1,21 8,5
BouYGues (en) R a 37,185 37,525 + 0,91 + 10,22 saFran (saf) R a 69,25 69,14 - 0,23 + 1,05 fr0004038099 01/07/16 0,15 66.570.771 8,12 - 2,86 8,01 1,84 476154 35,385 + 8,44 35,565
719448 37,58 + 9,43 37,58 774983 69,37 + 8,57 69,87 fr0010411983 28/04/16 1,5 192.534.569 34,97 + 11,18 31,2 4,26
fr0000120503 26/04/16 1,6 354.908.547 37,09 + 3,65 33,58 4,26 fr0000073272 19/12/16 0,69 417.029.585 68,82 + 16,97 61,51 1 Gl eVents (Glo) g B 19,2 19,3 + 0,52 + 13,53
17689 19,4 + 5,46 19,4 seB (sK) G a 124,2 124,4 + 0,28 - 3,38
caP-Gemini (cap) R a 83,55 83,21 - 0,53 + 3,82 saint-GoBain (sGo) R a 45,845 46,22 + 0,87 + 4,44 fr0000066672 30/05/16 0,6 23.402.711 19,02 + 23,64 16,95 3,11 35970 124,5 + 3,45 131,4
555840 83,71 + 8,15 84,33 1367700 46,31 + 1,88 48,115 fr0000121709 24/05/16 1,54 50.169.049 123,55 + 44,4 115,7 1,24
fr0000125338 30/05/16 1,35 169.149.580 83,02 + 8,93 74,05 1,62 fr0000125007 06/06/16 1,24 555.392.689 45,645 + 24,43 43,395 2,68 GrouPe crit (cen) g B 76,43 76,25 - 2,23 + 12,13
1440 77,74 - 0,97 79,19 seQuana (seQ) c 1,45 1,45 + 1,4 - 14,2
carreFour (ca) R a 22,2 21,8 - 4,03 - 4,76 sanoFi (san) R a 81,87 82,32 + 0,21 + 7,05
9116806 22,225 - 3,48 24,08 2239055 82,65 + 2,66 83,73 fr0000036675 28/06/16 0,4 11.250.000 76,25 + 56,31 66,72 0,53 403615 1,48 -18,54 2,22
fr0000120172 23/05/16 0,7 756.235.154 21,455 - 13,95 21,455 3,21 fr0000120578 10/05/16 2,93 1.292.022.324 81,57 + 12,67 73,39 3,56 fr0011352590 65.183.351 1,42 - 56,33 1,37
GrouPe Flo (flo) g c 1,11 1,07 + 59,7
creDit aGricole (aca) R a 12,07 12,395 + 2,74 + 5,22 scHneiDer electric (su) R a 65,16 64,51 - 1,09 - 2,42 4981 1,11 +13,83 1,71 ses-imaGotaG (sesl) g B 30,39 30,04 - 1,12 + 10,2
7567112 12,44 + 8,16 12,695 1331828 65,16 - 4,2 69,53 fr0004076891 08/07/14 0,06 40.271.427 1,07 - 32,7 0,65 11946 30,39 + 3,59 35,03
fr0000045072 27/05/16 0,6 2.846.104.526 12 + 24,95 11,06 4,84 fr0000121972 05/05/16 2 592.498.759 64,17 + 15,49 63,36 3,1 fr0010282822 25/06/12 0,5 12.868.184 30,04 + 65,15 27,2
GrouPe PartoucHe (parp) 35,59 35,3 - 0,84 - 10,86
Danone (bn) R a 61,9 62,45 + 1 + 3,74 société Générale (Gle) R a 45,81 46,755 + 2,07 + 0,02 reGr. 1311 35,6 - 4,08 40,8 sHowroomPriVé (srp) g B 23,66 23,55 - 0,38 + 10,46
1411898 62,57 + 3,31 63,06 4324418 47,25 + 6,97 49,375 fr0012612646 9.681.560 35,3 + 10,31 35,3 16089 23,68 + 2,39 24
fr0000120644 05/05/16 1,6 655.892.000 61,66 - 1,84 57,99 2,56 fr0000130809 25/05/16 2 807.766.971 45,81 + 33,59 40,655 4,28 fr0013006558 32.804.103 23,48 + 39,27 20,2
Haulotte GrouP (piG) B 14,09 14,18 + 0,64 + 0,85
enGie (enGi) R a 12,71 12,72 + 0,99 + 4,95 soDeXo (sW) R a 104,2 104,6 + 0,38 - 4,21
7534699 12,76 +12,47 12,92 100584 104,65 + 2,9 111,15 6297 14,18 - 7,92 15,7 siPH (siph) g B 62,12 61,95 - 2,41 + 17,84
fr0010208488 12/10/16 0,5 2.435.285.011 12,585 - 6,4 10,765 3,93 fr0000121220 06/02/17 2,4 153.741.139 103,7 + 12,67 100 2,29 fr0000066755 30/05/16 0,22 31.371.274 14,09 + 1 13,05 1,55 7410 62,85 - 0,08 73
essilor international (ei) R a 108,8 111,8 + 2,33 + 4,15 solVaY (solb) a 110,75 111 + 0,05 - 0,31 HaVas (hav) G a 8,288 8,25 + 3,13 fr0000036857 20/06/14 0,98 5.060.790 60,3 +113,47 53
777115 111,8 + 2,38 121,15 184517 111,3 + 1,46 116,95 190128 8,308 - 2,14 8,85 soitec (soi) B 43,18 41,4 - 4,19 + 40,82
fr0000121667 17/05/16 1,11 218.428.474 108,7 - 0,09 101,45 0,99 be0003470755 16/01/17 0,92 105.876.416 110,15 + 29,69 106,3 fr0000121881 17/05/16 0,15 419.655.270 8,215 + 20,44 7,922 1,82 eX-Ds 13/05/16 reGr.1P20 201772 43,33 +14,94 43,33
KerinG (Ker) R a 233,85 236,85 + 1,33 + 11,04 tecHniPFmc (fti) R a 30 29,34 - 2,23 - 11,76 Hermès international (rms) LRa 421,5 423,05 - 0,06 + 8,47 fr0013227113 30.311.510 41 +329,87 25,4
232189 236,95 + 5,55 236,95 2193082 30 + 0,17 33,99 27029 423,5 + 6,05 425 solocal GPe (local) g B + 82,93
fr0000121485 16/01/17 1,5 126.279.322 232,15 + 45,26 208,55 0,63 Gb00bDsfG982 466.419.488 29,175 - 13,12 28,605 fr0000052292 22/02/17 1,5 105.569.412 421,35 + 30,45 386,3 0,36 reGr. +131,41 1,31
KlePierre (li) R a 35,025 34,94 - 0,29 - 6,44 total (fp) R a 46,78 46,79 - 0,8 - 3,96 HiGH co (hco) g c 6,92 6,92 + 7,62 fr0012938884 38.876.564 + 18,37 0,426
703218 35,225 - 2,88 37,72 8455345 46,79 - 1,34 49,5 7821 7 +13,63 7,2
fr0000121964 22/04/16 1,7 314.356.063 34,855 - 8,27 34,545 fr0000120271 21/12/16 0,61 2.453.572.033 45,85 + 11,13 45,85 1,3 soPra steria GP (sop) a 126,4 129 + 2,38 + 19,61
fr0000054231 03/06/16 0,19 22.421.332 6,87 + 68,37 5,9 2,75 42241 129,3 +16,85 129,3
l.V.m.H. (mc) R a 194,05 195,65 + 0,44 + 7,86 uniBail-roDamco (ul) 215,4 217,4 + 0,88 - 4,12
539640 196,1 + 5,47 196,1 289446 217,95 - 1,23 228 HuBwoo (hbW) g c 0,12 0,12 fr0000050809 05/07/16 1,7 20.485.911 125,3 + 33,21 105 1,32
fr0000121014 29/11/16 1,4 506.980.299 193,3 + 25,78 175,8 0,72 fr0000124711 04/07/16 4,85 99.393.785 214,5 - 6,43 209,65 11602 0,12 + 9,09 0,13 sPie (spie) G a 22,5 22,515 + 0,18 + 12,49
fr0004052561 136.345.527 0,12 - 25 0,11
laFarGeHolcim (lhn) a 54,06 53,86 - 0,32 + 7,9 Valeo (fr) a 59 58,29 - 1,37 + 6,74 97980 22,625 + 3,21 23,695
305254 54,16 + 3,12 57,09 DiV 3 06/06/16 732407 59,2 + 3,44 60,5 icaDe (icaD) G a 66,72 67,15 + 0,8 - 0,94 fr0012757854 27/05/16 0,5 150.000.000 22,33 + 42,95 20,03 2,22
ch0012214059 17/05/16 1,5 606.909.080 53,37 + 38,14 46,965 2,6 fr0013176526 239.143.131 57,95 + 31,88 54,05 5,15 64282 67,28 - 0,52 69,99
fr0000035081 27/05/16 3,73 74.111.186 66,31 + 6,18 64,55 st DuPont (Dpt) g c 0,18 0,19 + 5,56
leGranD (lr) R a 53,02 52,98 - 0,23 - 1,8 Veolia enV. (vie) R a 16 16,15 + 1 - 0,15 1900 0,19 + 5,56 0,22
512959 53,24 - 0,13 55,65 2649374 16,15 - 0,77 16,54 iliaD (ilD) LR a 204,5 207,8 + 1,37 + 13,77 fr0000054199 16/09/14 0 524.279.556 0,18 + 35,71 0,17
fr0010307819 31/05/16 1,15 266.027.374 52,6 + 12,15 52,51 2,17 fr0000124141 02/05/16 0,73 563.364.823 15,9 - 20,11 15,005 4,52 92264 208,15 + 7,28 211,8
l'oréal (or) R a 174,5 176,4 + 0,74 + 1,73 Vinci (DG) R a 70,31 70,74 + 0,6 + 9,34 fr0004035913 21/06/16 0,41 58.730.538 204,1 - 3,35 181,65 0,2 stentYs (stnt) g c 2,42 2,41 - 1,23 - 5,12
715477 176,4 + 1,38 177,25 971943 70,82 + 2,8 70,82 22571 2,44 - 2,03 2,9
imerYs (nK) G a 74,69 74,25 - 0,3 + 3,02 fr0010949404 17.873.515 2,41 - 10,07 2,41
fr0000120321 29/04/16 3,1 559.780.848 173,9 + 12,32 167,75 1,76 fr0000125486 08/11/16 0,63 589.985.730 70,2 + 10,72 64,48 0,89 90536 74,69 + 1,08 78,66
micHelin (ml) R a 106,6 105,05 - 1,5 - 0,61 ViVenDi (viv) R a 17 17,345 + 3,09 - 3,93 fr0000120859 10/05/16 1,75 79.567.874 73,83 + 28,37 71,4 2,36 suez enVironnement (sev) LR a 13,51 13,765 + 0,99 - 1,78
520043 106,6 + 3,5 109,1 6574586 17,395 + 0,99 18,38 3522963 13,79 - 6,11 14,815
fr0000121261 17/05/16 2,85 180.117.287 104,8 + 20,84 98,93 2,71 fr0000127771 26/04/16 1 1.287.087.844 16,98 - 9,12 15,96 5,77 inGenico GrouP (inG) LR a 86,8 87,98 + 1,39 + 15,96
209973 88,05 +13,8 89,3 fr0010613471 10/05/16 0,65 565.577.574 13,315 - 11,08 13,315 4,72
fr0000125346 06/05/16 1,3 61.493.241 86,48 - 4,97 73,91 1,48 suPersonic im. (ssi) g c 1,92 1,95 - 2,01 - 10,14
innate PHarma (iph) g B 11 10,77 - 1,46 - 26,28 15000 2,01 + 4,28 2,38
655678 11,17 - 1,01 15,83 fr0010526814 16.217.181 1,92 + 10,8 1,8
fr0010331421 54.010.754 10,7 - 9,8 9,65 sworD GrouP (sWp) g B 30,29 30,88 + 1,25 + 6,34
srD Valeurs françaIses inter ParFums (itp) g B 27,86
5307
28
28,1
+ 0,54
- 2,37
+ 2,19
28,91 fr0004180578
11712
04/05/16 1,02 9.544.965
30,88
30,25
+ 1,41 32,25
+ 33,74 27,4 3,89
fr0004024222 27/04/16 0,5 35.409.418 27,65 + 31,85 26,02 1,79 sYnerGie (sDG) g B 41,4 39,98 - 3,89 + 14,23
iPsen (ipn) G a 90 90,27 + 0,42 + 31,4 4698 41,4 + 6,16 41,7
Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpa Valeurs mnémo / info / ouv clot % Veil % an bpa 91730 90,38 +20,25 90,65 fr0000032658 28/06/16 0,6 24.362.000 39,26 + 61,99 35,08 1,5
ost vol. + haut % mois + haut an per ost vol. + haut % mois + haut an per
isin / Date Détach. coupon / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt isin / Date Détach. coupon / Div nb titres + bas % 52 s. + bas an rDt fr0010259150 02/06/16 0,85 83.557.864 89,27 + 87,59 68,2 0,94 tarKett (tKtt) g 39,995 40,02 - 0,01 + 17,4
JacQuet metal serVice (JcQ) g B 22,7 22,195 - 2,57 + 12,04 44822 40,085 + 9,88 42,125
aB science (ab) g B 15,4 15,24 - 0,72 + 11,4 cHristian Dior (cDi) a 204,45 204,85 - 0,15 + 2,81 05/07/16 0,52 63.722.696 39,685 + 49,94 34,07 1,3
64395 15,46 + 5,47 17,81 42896 205,55 + 6,33 207,3 30239 22,79 + 5,54 23,58 fr0004188670
fr0000033904 05/07/16 0,4 24.028.438 21,9 + 73,4 19,45 1,8 tecHnicolor (tch) G a 3,9 3,94 + 1,13 - 23,35
fr0010557264 38.531.807 15,19 + 26,47 13,14 fr0000130403 09/12/16 2,2 181.727.048 203,4 + 23,52 190,95 1,07
aBc arBitraGe (abca) g B 6,76 6,73 - 1,18 - 6,4 cic (cc) a 181 181,2 - 0,71 + 4,32 JcDecauX (Dec) G a 31,185 31,5 + 0,45 + 12,78 684363 3,948 - 3,43 5,284
51868 6,8 + 0,3 7,2 action a 210 182,9 + 3,25 185,5 129620 31,645 + 5,86 33,56 fr0010918292 24/05/16 0,06 412.710.327 3,895 - 28,04 3,481 1,52
fr0004040608 17/11/16 0,2 58.051.067 6,72 + 29,17 6,63 2,97 fr0005025004 31/05/16 8,5 38.027.493 181 + 2,95 169,7 4,69 fr0000077919 24/05/16 0,56 212.547.655 31,14 - 15,72 27,8 1,78 telePerFormance (rcf) G a 97,71 99,83 + 2,41 + 4,75
aBiVaX (abvX) g B 5,7 5,65 + 0,71 - 10,32 cie Du camBoDGe (cbDG) a /060317 - 8,56 KauFman & BroaD (Kof) B 35,1 34,91 - 0,26 + 3,28 237600 99,98 - 3,69 107,35
4274 5,7 - 0,18 7 - 8,56 7000 25461 35,5 - 5,26 37,88 fr0000051807 16/05/16 1,2 57.780.000 97,31 + 32,65 95,3 1,2
fr0012333284 9.702.089 5,62 - 58,91 5,1 fr0000079659 14/06/16 48 559.735 - 8,56 6400,99 0,75 fr0004007813 20/04/16 2 20.837.039 34,89 + 2,98 33,85 5,73
tessi (tes) g B 137,93 136,1 - 0,8 - 15,47
acantHe DeV. (acan) g c 0,61 0,6 - 1,64 - 6,25 cGG (cGG) B 7,04 6,82 - 3,94 - 50,26 Korian (Kori) a 26,39 26,62 + 1,03 - 4,38 eX D oP 2/2/17 380 137,93 - 4,56 161
15559 0,61 - 1,64 0,66 685799 7,1 -26,75 15,24 81429 26,705 + 2,7 28,5 fr0004529147 23/02/17 24,18 2.797.678 135,03 - 6,14 128,8 17,77
fr0000064602 23/11/16 0,3 147.125.260 0,6 + 25 0,59 fr0013181864 22.133.149 6,77 - 70,4 6,77 fr0010386334 29/06/16 0,6 80.178.042 26,24 + 2,86 25,03 2,25
tF1 (tfi) G a 10,86 10,86 + 14,91
aéroPorts De Paris (aDp) G a 107,5 108,55 + 0,88 + 6,63 cnP assurances (cnp) GR a 18,25 18,47 + 1,99 + 4,94 laGarDère (mmb) G a 25 26,845 + 10,25 + 1,7 475478 10,9 + 9,34 11,12
74988 108,9 + 4,53 109,35 559406 18,49 + 3,97 18,49 1471310 26,845 +14,21 26,845 fr0000054900 22/04/16 0,8 209.417.542 10,815 + 2,21 9,349 7,37
fr0010340141 07/12/16 0,7 98.960.602 107,5 + 3,33 100,3 0,65 fr0000120222 04/05/16 0,77 686.618.477 18,235 + 35,96 17,13 4,17 fr0000130213 06/05/16 1,3 131.133.286 24,965 + 2,54 23,15 4,84
tHales (ho) LR a 91,65 89,72 - 2,11 - 2,62
air France-Klm (af) G a 7,273 7,481 + 4,25 + 44,59 colas (re) a 157 156,5 - 0,32 + 11,11 latecoere (lat) g c 4,11 4,09 - 0,49 - 2,39 391446 91,68 + 0,49 93,92
6413499 7,52 +47,12 7,52 482 157 + 5,39 157,3 91686 4,13 - 1,92 4,8 fr0000121329 07/12/16 0,4 211.704.684 89,56 + 24,92 85,99 0,45
fr0000031122 14/07/08 0,58 300.219.278 7,27 - 8,76 4,78 fr0000121634 07/12/16 5,45 32.654.499 155,8 + 15,93 140,5 3,48 fr0000032278 29/06/07 0,75 94.199.252 4,04 + 15,86 3,95
le Bélier (beli) g c 40,7 40,65 - 0,12 + 0,99 tHermaDor GrouPe (thep) g B 87 87 + 0,12 + 4,19
aKKa tecHnoloGies (aKa) g B 39,1 39,2 + 0,67 + 13,2 Dassault aV. (am) G a 1080,15 1106,75 + 2,48 + 4,25 792 87 + 5,78 88
9930 39,26 + 2,19 40,48 9928 1120 + 3,48 1133,5 2664 40,84 - 4,24 43,9
fr0000072399 07/06/16 0,8 6.582.120 40,5 + 18,79 38,25 1,97 fr0000061111 07/04/16 3,2 4.499.267 86,6 + 10,83 81,05 3,68
fr0004180537 30/06/16 0,5 20.277.690 38,94 + 48,18 34,65 1,28 fr0000121725 30/05/16 12,1 8.250.785 1080,15 + 6,62 1040 1,09
lectra (lss) B 21,7 22,19 + 2,59 + 23,14 touaX (toup) g c 11,07 11,2 + 1,17 + 1,82
alPes (cie Des ) (cDa) g B 19,73 19,3 - 2,82 + 2,12 Dassault sYstèmes (DsY) LR a 76,45 76,81 + 0,42 + 6,11 735 11,2 - 8,12 12,7
5501 19,8 + 1,37 20 152465 77,04 + 0,63 78,02 66053 22,39 +23,62 22,5
fr0000065484 04/05/16 0,3 31.247.554 21,7 + 76,81 16,89 1,35 fr0000033003 30/12/14 0,5 7.011.547 11,07 + 22,67 11
fr0000053324 15/03/16 0,4 24.317.726 19,3 + 31,29 18,38 2,07 fr0000130650 02/06/16 0,47 257.244.714 76,19 + 12,92 70,8 0,61
lisi (fii) g a 33,685 33,2 - 1,45 + 8,32 tour eiFFel (eiff) B 54,57 54,5 + 0,37 + 3,81
alstom (alo) LR a 25,785 25,625 - 0,64 - 2,1 DBV tecHnoloGies (Dbv) G B 69,41 69,37 - 0,06 + 4,55 1043 54,58 + 5,72 54,58
469207 25,785 - 2,55 27,26 20934 69,41 + 9,8 70,92 16498 33,72 - 1,78 36,5
fr0000050353 05/05/16 0,39 54.023.875 33,055 + 44,35 30,56 1,18 fr0000036816 28/06/16 3 12.110.509 54,33 + 4,21 51,5
fr0010220475 04/07/13 0,84 219.624.673 25,475 + 16,56 24,91 fr0010417345 24.103.749 68,27 + 30,52 61,56
m6-métroPole tV (mmt) G a 19,92 19,92 - 0,33 + 12,73 transGène (tnG) B 2,57 2,54 - 0,39 - 5,22
altamir (lta) g B 13,45 14,06 + 6,35 + 10,1 DericHeBourG (DbG) g B 4,3 4,254 - 0,4 + 1,26
102960 20,025 + 8,56 20,15 64436 2,57 - 6,27 2,93
90884 14,19 + 6,11 14,19 131400 4,3 + 1,89 4,675
fr0000053837 25/05/16 0,56 36.512.301 13,45 + 36,5 12,33 3,98 fr0000053381 06/02/17 0,02 163.878.780 4,17 + 59,56 4,08 0,47 fr0000053225 18/05/16 0,85 126.414.248 19,89 + 28,39 17,36 4,27 fr0005175080 56.431.991 2,46 - 11,69 2,43
altarea (alta) g a 178,75 177,9 - 0,22 - 3,94 DeVoteam (Dvt) g c 62,45 62,2 - 0,35 + 8,17 maisons Du monDe (mDm) B 26 26,4 + 2,33 + 5,41 triGano (tri) g B 89,06 89,4 - 0,51 + 20,27
6651 179,9 + 2,27 190,5 6480 63,9 + 4,31 63,9 305201 26,6 + 2,11 28,03 11347 90,7 + 2,91 91,1
fr0000033219 19/04/16 11 15.030.287 177 + 6,4 171 fr0000073793 30/06/16 0,5 8.196.149 62,2 + 62,11 53 0,8 fr0013153541 45.241.894 25,85 + 55,29 25,12 fr0005691656 12/01/17 1 19.336.269 88,66 + 71,26 73,75 1,12
alten (ate) G a 67,79 67,5 - 0,03 + 1,17 Dir. enerGie (Dir) 34,2 34,35 + 0,44 - 3,78 maisons France conF. (mfc) g B 51,35 51,2 - 0,58 + 7,81 uBisoFt entertainment (ubi) G a 36,185 36,3 + 7,4
31908 67,79 - 2,44 71,84 24831 34,35 - 2,41 37,45 1648 51,5 - 1,35 52,45 101768 36,47 +17,27 36,85
fr0000071946 27/05/16 1 33.687.725 66,55 + 27,74 63,75 1,48 fr0004191674 13/06/16 0,2 41.220.566 33,95 + 81,65 32,27 0,58 fr0004159473 07/06/16 0,64 6.937.593 51,15 + 24,12 45,8 1,25 fr0000054470 113.765.391 36,095 + 36,75 29,615
altran tecHnoloGies (alt) G a 14,7 14,99 - 0,4 + 8 Dms (DGm) c 1,85 1,85 - 8,42 manitou (mtu) g B 23,11 22,31 - 4,37 + 19,3 Vallourec (vK) G a 5,59 5,457 - 3,62 - 16,69
574367 15,05 + 4,31 15,31 7143 1,87 - 5,13 2,2 41620 23,15 + 1,18 24,2 10396533 5,59 -16,69 7,47
fr0000034639 09/05/16 0,19 175.800.265 14,26 + 38,16 13,475 1,27 fr0012202497 15.581.200 1,84 - 98,39 1,78 fr0000038606 10/06/16 0,36 39.551.949 21,21 + 50,54 18,41 1,61 fr0000120354 04/06/15 0,81 451.238.005 5,292 + 28,92 5,04
amunDi (amun) G a 54,2 56,35 + 3,79 + 13,32 DnXcorP (DnX) g c 5,7 5,72 + 0,35 + 9,58 marie BrizarD w & s (mbWs) B 16,1 16,11 + 0,06 - 9,8 ValneVa (vla) g B 2,6 2,61 + 0,39 - 15,53
61187 56,47 + 8,2 57,15 341 5,72 - 5,92 6,27 16218 16,14 + 6,48 18,1 38664 2,62 - 7,45 3,23
fr0004125920 17/05/16 2,05 167.925.469 54,2 + 52,71 49,24 3,64 fr0010436584 12/10/16 0,48 2.834.575 5,7 + 16,97 5,21 9,79 fr0000060873 27/09/07 0,5 28.330.237 15,97 - 14,45 14,85 fr0004056851 78.772.903 2,6 - 22,55 2,59
anF immoBilier (anf) g B 20,7 20,2 - 2,18 - 0,25 eDenreD (eDen) G a 20,84 20,86 + 0,02 + 10,75 mauna Kea (mKea) c 3,19 3,13 - 1,88 + 3,64 Vicat (vct) G a 61,99 61,9 - 0,18 + 7,35
21688 20,7 - 1,94 21,38 837278 20,865 + 0,85 21,63 75255 3,19 + 5,39 3,42 19433 62 +10,71 64,61
fr0000063091 06/06/16 1,24 19.009.271 20,15 - 2,42 20,15 fr0010908533 12/05/16 0,84 233.679.845 20,545 + 23,14 18,675 2,01 fr0010609263 19.156.838 3,1 + 32,07 2,89 fr0000031775 10/05/16 1,5 44.900.000 61,42 + 10,85 54,55 2,42
aPril GrouP (apr) B 12,35 12,25 - 1,21 + 2,17 eDF (eDf) LR a 7,94 7,94 + 0,28 - 11,06 mercialYs (merY) G a 16,945 17,095 + 0,83 - 11,17 Vilmorin & cie (rin) G a 66,39 66,35 + 0,52 + 10,9
10714 12,35 - 7,48 13,49 5208439 7,964 - 7,89 9,057 134747 17,215 - 6,94 19,7
4859 66,44 + 5,05 68,88
fr0004037125 05/05/16 0,26 40.904.135 11,84 + 5,97 11,63 2,12 fr0010242511 05/10/16 0,5 2.109.136.683 7,893 - 13,01 7,776 6,3 fr0010241638 11/10/16 0,43 92.049.169 16,885 - 10,87 16,775
fr0000052516 13/12/16 1,1 20.833.902 65,99 + 4,05 59,75 1,66
arcHos (JXr) g c 1,25 1,23 - 2,38 - 8,89 eiFFaGe (fGr) LR a 68,09 68,08 - 0,37 + 2,76 mersen (mrn) g B 23,27 23,45 + 15,4
23848 23,54 + 3,21 23,95 VirBac (virp) g a 162,05 167,65 + 3,17 + 0,27
62628 1,25 - 9,56 1,54 161543 68,5 - 2,21 70,47 20901 169,25 - 3,09 177,3
fr0000182479 37.185.468 1,23 - 24,07 1,21 fr0000130452 17/05/16 1,5 98.082.265 68,08 + 6,21 65,73 2,2 fr0000039620 04/07/16 0,5 20.470.952 23,15+103,91 20,01 2,13
fr0000031577 26/06/15 1,9 8.458.000 161,75 - 0,09 161
areVa (areva) a 4,511 4,53 + 0,44 + 5,32 elis (elis) G a 17,38 17,27 + 0,15 + 6,89 metaBolic eXPlorer (meteX) g c 2,58 2,58 - 3,01 + 4,88
421897 2,64 + 8,86 2,69 VranKen-PommerY m. (vrap) B 22,75 22,39 - 1,8 - 0,44
12027 4,569 - 2,58 5,24 75295 17,38 + 1,59 18,085 1616 22,75 - 0,4 23,19
fr0011027143 383.204.852 4,505 + 11,82 4,301 fr0012435121 06/06/16 0,35 139.916.657 17,175 + 14,09 15,551 fr0004177046 23.261.500 2,49
+ 30,3 2,18
fr0000062796 13/07/16 0,8 8.937.085 22,3 - 7,06 22,01 3,57
arKema (aKe) L a 89,38 89,45 + 0,3 - 3,76 euler Hermes GP (ele) G a 84,76 84,79 + 0,69 + 1,54 natiXis (Kn) LR a 5,43 5,567
+ 2,43 + 3,86
251381 90,23 - 2,63 97,24 13294 84,96 + 1,31 86,24 5374091 5,567+ 4,51 5,79 wenDel (mf) G a 110,5 111,45 + 1 - 2,58
fr0010313833 09/06/16 1,9 75.717.947 88,95 + 43,58 88 2,12 fr0004254035 27/05/16 4,68 42.641.635 84,15 + 11,08 81,9 5,52 fr0000120685 27/05/16 0,35 3.137.074.580 5,424
+ 13,61 5,064 6,29 63005 111,6 + 3,67 116,7
natureX (nrX) g B 86,6 86,7 + 0,29 + 2 fr0000121204 06/06/16 2,15 47.081.029 109,5 + 25,85 103,95 1,93
artPrice.com (prc) g c 12,87 13,17 + 2,25 + 14,52 eurazeo (rf) G a 59,22 59,25 + 0,66 + 6,6
12771 13,17 -10,71 15,6 88055 59,46 + 2,94 59,7 1075 86,7 + 5,99 89,45 XPo loGistics (Xpo) g a 192,55 192,55 - 0,29 - 6,07
fr0000074783 6.651.515 12,87 + 36,34 11,57 fr0000121121 17/05/16 2,4 69.704.094 58,82 + 11,05 55,7 4,05 fr0000054694 03/07/14 0,1 9.247.228 86,07 + 19,83 80,25 24 192,55 - 1,05 202,95
netGem (ntG) g c 2,17 2,17+ 0,46 + 17,93 fr0000052870 29/05/15 1,8 9.836.241 192,55 - 4,58 192,5
assYstem (asY) g B 30,01 31,2 + 6,49 + 17,87 euro DisneY (eDl) g B 1,99 1,98 + 63,64
87360 31,33 + 9,4 31,33 31668 1,99 +65 2,01 2395 2,18 + 9,6 2,22 zoDiac aerosPace (Zc) LR a 27,4 27,255 - 0,38 + 24,94
fr0000074148 31/05/16 0,8 22.218.216 29,3 + 35,65 25,8 2,56 fr0010540740 783.364.900 1,98 + 59,68 1,16 fr0004154060 14/06/16 0,15 41.212.222 2,16 - 2,25 1,84 6,91 598572 27,4 - 2,49 28,85
atos oriGin (ato) LR a 110,7 112,2 + 1,36 + 11,92 euro ressources (eur) c 3,64 3,7 - 1,07 + 2,21 neXans (neX) G a 48,365 47,005 - 2,48 - 4,48 fr0000125684 25/01/17 0,16 292.162.799 27,125 + 58,97 21,665 1,17
325132 112,35 + 9,73 112,9 621 3,7 + 6,32 3,96 137816 48,365 - 6,75 55,9
fr0000051732 02/06/16 1,1 104.875.537 110 + 66,69 97,94 0,98 fr0000054678 14/06/16 0,2 62.491.281 3,64 - 6,09 3,38 5,41 fr0000044448 17/05/13 0,5 43.265.791 47,005
+ 23,75 47,005
aurea (aure) c 6,5 6,6 + 1,54 + 14,38 euroFins cereP (alecr) 100,04 100,04 - 0,95 neXitY (nXi) G a 44,435 44,155 - 0,54 - 0,69 Autres Valeurs de la Zone euro
803 6,6 - 1,35 7,26 2 100,04 - 0,26 103,25 119229 44,515 - 3,94 48,445
fr0000039232 27/06/16 0,1 11.691.987 6,42 + 22 5,76 1,52 fr0012413771 252.237 100,04 + 0,04 96,09 fr0010112524 03/06/16 2,2 54.783.017 44,05 + 2,93 44,05 Gemalto (Gto) L 60,76 61,43 + 1,04 + 11,85
397454 61,72 +13,4 62,19
aVanQuest (avQ) g c 0,369 0,364 - 1,09 +123,31 euroFins scientiFic (erf) G a 405,95 405,65 + 0,33 + 0,16 nicoX (coX) B 8,998 9,126
+ 2,76 + 6,97
nl0000400653 24/05/16 0,4 90.423.814 60,65 - 6,08 51,96
3694288 0,37 +28,17 0,39 11758 406,2 - 2,61 428,95 249545 9,15 + 5,44 9,88
fr0004026714 375.318.555 0,363 +203,33 0,163 fr0000038259 29/06/16 1,23 16.861.765 402 + 31,26 383,75 0,36 fr0013018124 22.869.669 8,974
+ 30,39 8,083 ses (sesG) LR 19,42 19,68 + 1,57 - 5,95
nrJ GrouP (nrG) g B 11,4 11,25+ 0,81 + 17,8 603714 19,72 + 0,72 21,55
aVenir telecom (avt) g c 0,09 0,09 +125 eurosic (ersc) a 37,35 37 - 0,94 + 2,21 lu0088087324 25/04/16 1,11 351.105.589 19,285 - 21,53 17,825 6,61
106603 0,1 0,17 3147 37,5 - 2,37 38,69 14505 11,4 + 7,66 11,4
fr0000066052 21/10/11 0,05 110.501.888 0,09 + 50 0,04 fr0000038200 26/04/16 2,2 49.405.329 36,6 - 10,63 35,57 fr0000121691 15/05/12 0,3 78.417.846 11,24
+ 22,28 9,36 stmicroelectronics (stm) LR a 14,78 14,395 - 2,57 + 33,6
aXwaY soFtware (aXW) g B 33,05 32,87 - 0,27 + 7,42 eurotunnel (GrouPe) (Get) LR a 8,704 8,68 - 0,48 - 3,92 oeneo (sbt) g B 8,57 8,62+ 0,58 + 8,84 4728432 14,78 +12,02 14,84
5041 33,05 +15,05 33,4 1643368 8,716 - 3,31 9,381 110495 8,64 + 5,9 8,74 nl0000226223 usD 19/12/16 0,05 911.087.920 13,77 +173,62 10,01
fr0011040500 05/07/16 0,4 20.798.431 32,66 + 67,7 28,21 1,22 fr0010533075 24/05/16 0,22 550.000.000 8,656 - 10,58 8,607 2,54 fr0000052680 02/08/16 0,13 62.738.766 8,5 + 17,76 7,8 1,51
Bénéteau (ben) a 11,675
15409
11,675
11,86
- 0,04 - 15,09
- 2,67 14,25
eutelsat com. (etl) LG a 19,15
808731
19,575
19,605
+ 1,98 + 6,41
+10,31 19,605
onXeo (onXeo) g B 2,52
138498
2,5
2,55
- 1,19
+ 0,81 2,96 VAleurs Zone InternatIonale
fr0000035164 01/02/17 0,1 82.789.840 11,675 - 2,95 11,105 0,86 fr0010221234 16/11/16 1,1 232.774.635 19,065 - 28,53 15,25 5,62 fr0010095596 47.043.404 2,48- 28,57 2,41
General electric (Gne) 28,66 28,29 - 0,28 - 5,54
Bic (bb) G a 115,95 114,95 - 0,99 - 10,99 FaiVeleY transPort (leY) g B 101,95 117,57 + 10,97 + 17,41 orPéa (orp) G a 82,5 82,96 + 0,48 + 8,08 1604 28,66 + 1,62 30,72
75485 115,95 - 5,66 130,5 775 118,99 +17,34 118,99 98030 83,65 + 0,83 83,65
us3696041033 usD 23/02/17 0,17 8.724.783.000 28 + 3,36 27,28
fr0000120966 30/05/16 5,9 47.552.202 114,45 - 11,78 114,45 5,13 fr0000053142 05/10/16 1 14.756.996 101,95 + 26 96,01 0,85 fr0000184798 07/07/16 0,9 60.273.691 82,05+ 10,41 73,5 1,09
Parrot (parro) g B 8,7 8,5 - 1,73 - 18,11 HsBc (hsb) 7,69 7,67 - 0,52 + 0,79
BiomérieuX (bim) G a 143,25 142,9 - 0,45 + 0,7 Faurecia (eo) G a 42,125 41,37 - 1,75 + 12,31 28871 7,69 - 5,19 8,38
18823 143,45 - 4,38 153,25 407104 42,125 + 4,6 43,68 34165 8,78 11,6
fr0004038263 30.100.939 8,46- 54,55 7,72 Gb0005405286 usD 23/02/17 0,21 19.847.679.866 7,65 + 31,56 7,39
fr0010096479 07/06/16 1 39.453.740 142,45 + 42,83 135 0,7 fr0000121147 01/06/16 0,65 137.882.901 41,07 + 27,96 36,67 1,57
Boiron (boi) g a 85,31 84,9 - 0,49 + 0,87 FFP (ffp) g a 87,75 87,15 - 0,68 + 20,62 PHarmaGest int. (pha) 33,6 34,68 + 3,34 - 0,77 laFarGeHolcim ltD (lhn) a 54,06 53,86 - 0,32 + 7,9
2557 85,66 - 1,63 89,99 2758 87,8 + 8,95 89 1138 34,68 + 3,83 36,48 305254 54,16 + 3,12 57,09
fr0000061129 01/06/16 1,5 19.414.756 84,9 + 21,11 84,11 1,77 fr0000064784 11/05/16 1,6 25.072.589 86,91 + 37,9 71,82 1,84 fr0012882389 30/06/16 0,6 15.174.125 33,6 + 56,99 32,01 1,73 ch0012214059 chf 17/05/16 1,5 606.909.080 53,37 + 38,14 46,965
Bolloré (bol) G a 3,53 3,562 + 0,91 + 6,33 FiGeac aero (fGa) g B 21,11 21,25 + 0,76 - 1,62 Pierre & Vacances (vac) g B 42,6 42,5 - 0,35 + 12,05 rusal Plc (rusal) 9,21 9 - 3,23 + 10,97
1078654 3,585 - 3,13 3,91 36696 21,26 + 2,02 23 4150 42,69 - 2,88 44,85 reG. s 971 9,21 -10 12
fr0000039299 12/09/16 0,02 2.906.326.357 3,514 - 2,41 3,343 0,56 fr0011665280 31.787.537 21,09 - 11,46 19,92 fr0000073041 19/03/12 0,7 9.801.723 42,4 + 40,68 38,16 us9098832093 usD 27/10/15 0,02 1.636.363.646 9 + 49,75 8
BonDuelle (bon) g B 29,4 29,65 + 1,2 + 18,55 Fin. oDet (oDet) a 765 781 + 1,43 + 8,47 PiXium Vision (piX) g c 7,2 7,29+ 2,24 + 16,27 scHlumBerGer (slb) a 75 73,57 - 2,18 - 7,86
23195 29,66 +18,17 29,66 257 781 - 2,4 829,95 30342 7,35 +17,01 7,65 1877 75,01 - 3,48 82,72
fr0000063935 04/01/17 0,43 32.000.000 29 + 15,06 23,5 1,45 fr0000062234 14/06/16 1 6.585.990 765 - 0,13 728 0,13 fr0011950641 12.769.795 7,13
+ 22,32 5,9 an8068571086 usD 13/02/17 0,5 1.434.212.164 72,82 + 9,54 72,82
Bureau Veritas (bvi) L a 17,97 17,9 - 0,39 - 2,77 Foncière Des murs (fmu) a 27,22 26,66 - 2,06 + 5,15 Plastic omnium (pom) G a 33,74 33,465 - 0,89 + 10,34 stallerGenes Greer (staGr) a 31,12 31,13 + 0,74
637830 17,97 - 4,2 19,075 3837 27,22 - 1,86 28,2 172829 33,795 + 5,89 33,93 3198 31,75 - 1,08 36,64

a
fr0006174348 19/05/16 0,51 441.850.400 17,775 - 4,15 17,54 2,85 fr0000060303 21/04/16 1,55 74.103.963 26,52 + 3,88 25,285 fr0000124570 10/05/16 0,41 152.476.720 33,28 + 12,3 29,87 1,23 Gb00bZ21rf93 19.765.553 31,12 + 18,77 30,49
Burelle sa (bur) a 1150,05 1130 - 1,83 + 18,95 Foncière Des réGions (fDr) G a 76,35 76,38 + 0,22 - 7,91 rallYe (ral) a 18,9 18,75 - 0,27 + 1,79
267 1162 +11 1175 87971 76,64 - 1,83 84,04 264606 18,9 -10,71 22,69
fr0000061137 07/06/16 9,5 1.853.315 1130 + 43,04 951,05 0,84 fr0000064578 16/05/16 4,3 73.834.638 75,85 + 0,08 75,7 fr0000060618 25/05/16 1,83 48.831.113 18,35 + 21,12 18,35 9,76
casino (co) LR a 49,25 49,025 - 0,86 + 7,53 Foncière DéV. loG. (fDl) B 7,72 7,72 + 3,07 recYleX sa (rX) c /080217 - 16,05 La cote a changé.
657761 49,37 - 3,97 53,2 1 7,72 + 1,58 7,95 4,42
fr0000125585 28/11/16 1,56 110.996.996 48,15 + 4,09 45,59 3,18 fr0000030181 18/05/16 0,65 67.873.454 7,72 + 0,26 7,41 fr0000120388 04/07/90 0,61 24.360.982 + 50,42 3,45 Vous pouvez retrouver
catana GrouP (catG) g c 0,96 0,93 - 3,13 + 82,35 Foncière lYonnaise (flY) a 48,295 48,01 - 0,32 - 1,92 rémY cointreau (rco) G a 82,8 83,21 + 0,24 + 2,7 les Bourses internationales
fr0010193052
239996
26.653.721
0,96
0,91
+12,05
+ 89,8
1,01
0,48 fr0000033409
1487
17/11/16 1,05 46.528.974
48,295
47,615
- 1,82 49,99
+ 0,02 47,21 fr0000130395
59228
02/08/16 1,6 49.692.184
83,57 - 1,91 90
82,67 + 30,04 78,65 1,92
sur http://investir.lesechos.fr
cHarGeurs (cri) g c 19,6 20,13 + 1,92 + 26,13 FromaGeries Bel (fbel) a 505 505 - 0,04 + 3,25 reXel (rXl) G a 15,54 15,61 + 0,74 - 0,16
96416 20,16 + 8,34 20,75 20 505 + 1,09 518,8 1558132 15,77 - 1,14 16,955
fr0000130692 19/09/16 0,2 22.966.144 19,25 +131,38 15,75 0,99 fr0000121857 18/05/16 9 6.872.335 505 + 12,22 489,1 1,78 fr0010451203 01/07/16 0,4 302.898.023 15,485 + 33,08 14,835 2,56
Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 FINANCE & MARCHES // 35

euronext//taux&changes//matières premières
ma0000011488 maroc telecom 13 13 13 13 - 0,08 738
actions actions actions
euronexT hors srd françaises euronexT hors srd suite françaises euronexT hors srd suite françaises us58933y1055
us6918295014
merck and co inc
oxis international
61,62 61,65
c 0,1 0,1
61,32
0,1
61,32 - 0,95
0,1
478
3300
us7181721090 philip morris int. 103,02 104,3 103,02 104,3 + 0,02 420
us7427181091 procter & gamble 84,65
isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol lu0934195610 rorento cdh 59,13
fr0000076887 a.s.t. groupeg c 5,62 5,62 5,59 5,59 + 1,27 2052 fr0000064404 média 6 c 9,33 9,33 8,88 9,29 - 0,64 135 fr0000063307 tayninh c 1,35 us9098831004 rusal plc 19,91
fr0013185857 abeo c 26,58 26,99 26,51 26,51 - 0,26 238 fr0010298620 memscapg c 1,96 1,99 1,95 1,99 + 1,53 3601 fr0010407049 terreis b 37,3 37,42 36,8 36,8 - 1,34 1266 ch0008175645 televerbier c 33,5 33,5 33,5 33,5 400
fr0000076861 acteosg c 1,75 1,75 1,67 1,7 - 2,86 7369 fr0000053027 mgi coutier g b 31,3 31,44 31,1 31,34 - 0,16 9498 fr0000071904 tff groupg b 115 115,25 115 115,25 + 0,22 91 ga0000121459 total gabon a 152 153,19 147,2 147,31 - 3,09 1331
fr0000076655 actia groupg c 8,82 8,82 8,62 8,67 - 2,03 36776 fr0000077570 micropoleg c 1,24 1,24 1,2 1,24 20204 fr0004037182 thermocompactg c 40,98 40,98 40,98 40,98 + 3,35 10 us91912e1055 vale sa 8,71 9,16 8,71 9,16 - 4,78 35
be0974269012 ad capital 0,11 0,11 0,11 0,11 - 8,33 353 fr0011584549 mndg 3,96 4,24 3,9 4,03 + 1,77 159633 fr0000066482 tipiak c 84,97 84,97 84 84 - 1,26 199 bmg9887p1068 Zci limited c 0,2
fr0000062978 adl partnerg c 17,5 17,68 17,46 17,46 - 0,23 58 fr0004048734 mont. fashion c 0,05 fr0000060949 tivoly c 23,41 23,41 23,41 23,41 1
fr0011184241 adociag b 19,05 19,07 18,6 19,07 + 0,95 40673 fr0000064180 moul. strasbourg c 718 fr0000064388 tonna elect. c 1,98
fr0004152874 advenisg c 1,95 1,95 1,94 1,94 - 0,51 523 fr0004034320 mr bricolage sa c 11,97 12,09 11,94 11,95 - 0,17 333 fr0000039240 toupargel groupe c 4,52 4,6 4,51 4,51 - 0,22 651
fr0000053043
fr0000036105
advini
affine reg
c 36,06 36,08
c 15,5 15,59
35,5
15,3
35,5 - 1,55
15,53 - 0,45
372
6721
fr0000060196
fr0000037970
mrm
musée grévin
c 1,81
c 76,13
1,81
76,13
1,81
76,13
1,81
76,13
- 0,55
- 1,26
1
1
fr0010127662
fr0000079147
txcellg
u10g
1,79
c 3,67
1,86
3,78
1,79
3,66
1,83 + 2,81
3,74 + 2,75
169241
26363 aLTernexT (sélection)
fr0000044612 afone c 6,41 6,59 6,41 6,59 + 2,81 1305 fr0011341205 nanobiotixg b 15,8 15,82 15,51 15,64 - 0,38 36499 fr0000079980 ulric de varens c 4,4 4,4 4,3 4,3 - 2,27 101
fr0000062804 alpha mos c 0,48 0,48 0,46 0,46 2400 fr0000054215 unibel a980 980 980 980 + 1,03 27 isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol
fr0000120560 neopostG a 28,9 28,93 28,56 28,7 - 0,86 81029
fr0000039216 altareit b224,99 224,99 220 220 - 2,22 7 fr0004050250 neuronesg b 24,9 24,94 23,55 24,74 - 0,24 7126 fr0000034548 union fin. fr. bque g b 25,81 26,3 25,8 26,1 + 1,16 3831 fr0010493510 acheter-louer.fr 0,03 0,04 0,03 0,04 536000
fr0011051598 amoebag c 24,35 24,4 24 24,28 - 0,25 6429 fr0012789386 nextstage c 101,2 102,5 101 102,5 + 1,29 57 fr0000074197 utig c 0,71 0,71 0,71 0,71 301 fr0000044752 adomos 0,06 0,07 0,06 0,07 1189970
fr0012789667 amplitude surg.g 3,83 3,85 3,83 3,84 - 0,26 5253 fr0000064529 nsc groupe c 72 fr0011505163 valtech 12,5 fr0010641449 agrogeneration 0,4 0,4 0,36 0,38 - 5 910176
fr0010481960 argang b 27,48 27,49 27,33 27,49 + 0,04 796 fr0000052680 oeneog b 8,57 8,64 8,5 8,62 + 0,58 110495 fr0000062465 verneuil part. c 0,72 fr0010397760 auplata 0,91 0,91 0,9 0,9 - 1,1 46268
fr0012185536 artea c 9,46 fr0010298901 officiis propertiesg c 0,81 0,82 0,81 0,82 + 1,24 613 fr0004186856 vetoquinolg b 50 51 50 51 + 1,9 609 fr0012788065 biocorp 9,36 9,36 9,31 9,31 - 0,53 284
fr0000076952 artois a 4415,01 fr0010428771 ol groupeg c 2,85 2,85 2,8 2,81 - 1,06 19970 fr0010325241 viadeog c 0,99
fr0012816825 biophytis 3,15 3,16 3,1 3,14 - 0,63 13217
fr0011980077 ask c 1,54 1,56 1,54 1,55 + 1,31 21413 fr0000075392 orapig c 8,5 8,5 8,45 8,45 - 0,59 721 fr0000066680 videlio (ex:iec) c 1,6 1,61 1,6 1,61 7106 fr0011648716 carbio 7,18 7,18 7,14 7,14 - 0,14 3003
fr0010478248 atari c 0,2 0,21 0,2 0,21 157485 fr0013190410 orchestra-pre. c 11,43 11,58 11,43 11,46 + 0,44 2444 fr0000050049 viel et cieg c 4,64 4,65 4,64 4,65 + 0,43 1332
fr0010907956 carmat 27,3 27,5 27,12 27,2 - 0,15 4162
fr0011992700 ateme c 10,18 10,4 9,5 9,5 - 6,68 43086 fr0010609206 orege 4,15 4,18 4,1 4,16 + 1,46 1244 fr0000031577 virbac g a162,05 169,25 161,75 167,65 + 3,17 20901
fr0004042083 au femining b 30,62 30,62 29,8 30,5 8697 fr0013204351 cybergun 1,14 1,2 1,04 1,05 - 3,67 2134294
fr0010263202 parefg c 72,9 73 72,8 72,97 + 0,87 4225 fr0000065765 visiodentg c 2,62
fr0000063737 aubayg c 26,3 26,4 26,21 26,35 + 0,19 7245 fr0011995588 voltalia b 9,17 9,21 9,14 9,15 - 0,97 11351 fr0000044810 europlasma 0,39 0,39 0,36 0,36 - 5,26 4801307
fr0000052896 paris. de chauf. b 96,97 96,97 96,97 96,97 - 0,83 15 fr0010342329 gaussin 0,4 0,4 0,38 0,38 - 5 357543
fr0000061780 augros cp c 2,9 fr0000038465 passat c 6 6 5,98 5,98 - 0,33 231 fr0004036036 wavestone b 84,5 85,9 84,5 85,9 + 1,06 1730
fr0000073827 aures tech.g c 83 fr0011981968 worldlineG a 27,205 27,485 27,08 27,2 + 0,18 41515 fr0012819381 groupe guillin 35,12 35,44 35,12 35,35 + 0,66 6271
fr0011027135 patrimoine & com b 24,11 24,11 23,5 23,94 - 0,25 1153
fr0000072621 ausyg c 52,82 fr0004034072 xilam animationg c 13,95 14,08 13,71 13,83 - 0,86 13790 fr0013204070 groupe parot 7,25 7,25 7,2 7,21 - 1,1 414
fr0000053514 pcas g c 13,89 13,89 13,7 13,77 - 0,94 1784
fr0011800218 awoxg 2,5 2,5 2,47 2,47 - 1,2 8127 fr0011471291 ymagisg 9,85 10,01 9,85 10 + 1,52 11698 fr0000077562 hiolle industries 3,39 3,4 3,39 3,4 + 0,3 1521
fr0000124570 plastic omniumG a 33,74 33,795 33,28 33,465- 0,89 172829
fr0000064123 baccarat b 227 227 227 227 + 2,72 3 fr0000051377 plastivaloireg c149,9 151,1 149,5 151,1 + 0,73 1475 fr0010446765 holosfind 0,03 0,03 0,02 0,02 - 33,33 1008674
mc0000031187 bains monaco b 33,25 33,26 33,25 33,26 + 0,3 90 fr0000066441 poujoulat c 40,06
fr0004153930 hybrigenics 0,85 0,85 0,84 0,84 - 1,18 44796
fr0000062788
fr0000035370
barbara bui
bastide
c
c 30,07 30,1 29,11
12
29,16 - 3,03 14408
fr0012432516 poxelg c 5,8 6 5,78 5,87 + 1,03 37438 auTres valeurs de la Zone euro fr0011053636
fr0004155687
leadmedia group
mastrad
0,82 0,82
0,89 0,94
0,76
0,82
0,77 - 4,94
0,83 - 10,75
164474
64856
fr0000060832 precia g c 175 175 175 175 30
fr0000074072 bigben int.g c 5,86 5,87 5,83 5,86 + 0,17 12831 fr0004044600 prismaflexg c 16,99 16,99 16,96 16,96 - 0,18 111 lu0569974404 aperam a 46,905 47,35 46,7 46,905- 0,46 572664 fr0004032746 neovacs 0,91 0,93 0,9 0,93 + 2,2 646489
fr0000062150 bleecker c 84,6 84,6 84,6 84,6 + 9,87 8 fr0010380626 prologueg c 0,86 0,86 0,83 0,85 + 2,41 182953 it0001389631 beni stabili 0,57 0,57 0,57 0,57 2047 fr0004171346 nextedia 1,49 1,49 1,44 1,48 - 1,99 83686
fr0011592104 blueg 9,93 10,13 9,85 9,85 - 0,81 5539 fr0000060329 psb indust. c 54 54,1 53,81 54 + 0,75 2260 be0974260896 celyad c 20,66 20,75 20,5 20,54 - 1,27 6855 fr0000061608 piscines desjoyaux 11 11 10,8 10,8 - 1,91 2104
fr0004548873 bourbonGg a 12,51 12,58 12,39 12,44 - 1,11 16500 fr0000038242 quantelg c 4,37 4,41 4,23 4,31 - 3,15 83561 nl0010949392 cnova nv a 5 5 4,98 4,98 - 0,4 601 fr0004197747 theradiag 3,1 3,2 3,06 3,17 + 2,26 20817
fr0000074254 bourse direct c 1,66 1,73 1,66 1,73 + 1,17 1620 fr0010211615 quotium tech. c 18 be0974290224 dexia c 11,055 11,255 11 11,005 - 1,52 2053 fr0010949388 umanisg 41,72 41,98 41,5 41,98 - 0,05 656
fr0000078958 business et dec.g c 7,68 7,8 7,33 7,78 + 2,37 6329 fr0000050320 radiall b 255 nl0006294274 euronext a 41,07 41,135 40,83 40,94 - 0,09 67154 fr0004155240 vergnet 1,08 1,09 1,07 1,09 22496
fr0010151589 cafom c 7,1 7,1 7,1 7,1 1 fr0000120388 recylex c 3,61 it0001210050 fedon c 14,8 14,8 14,8 14,8 + 1,44 1
fr0012969095 capelli 25,18 25,5 24,58 25,47 - 2,04 3623 fr0000075954 riberg c 1,67 1,75 1,64 1,74 + 4,82 381386 ie00bjys1g50 mainstay medical 14,99 15 14,99 15 210
fr0010828137
fr0000064156
cardety
carp.de partic.
c 26,92 26,93
c
26,92 26,93 + 1,28
52,85
191 fr0000039091
fr0000031684
robertet sa
rothschild & co
b 361,01
a 25,55
368,64 361,01
25,805 25,41
368,64 + 2,11
25,66 - 0,35
27
29902
be0003853703
fi0009000681
montea cva
nokia
45,7
a 4,892
45,7
4,965
44,705
4,87
45 - 1,38 4521
4,962+ 1,39 1444319 cerTiFicaT investir 10
fr0000072894 castg c 3,46 3,54 3,45 3,51 + 1,74 10988 fr0000060071 s.a.m.s.e. b 148,65 148,71 148,65 148,71 + 0,05 51 be0946620946 rentabiliweb gpg c 6,5 6,65 6,5 6,524+ 0,35 5291
fr0000064446 catering inter.g b 17,39 17,4 17,38 17,4 + 0,12 1250 INVESTIR 10 GRANDES VALEURS igs10 - Fr0011630474 140.95 0.263195
fr0000060121 sabeton c 18,8 nl0000289783 robeco nv 36,75 36,75 36,75 36,75 5027

a
fr0010193979 cbo territoriag c 3,54 3,65 3,54 3,6 + 1,98 24996 nl0000289817 rolinco 35,42 35,42 35,42 35,42 - 0,17
fr0000124356 salvepar b 55
fr0000078339 cca intern. c 5,47
fr0006239109 scbsmg c 5,83 5,83 5,83 5,83 - 0,34 1704
fr0010309096 cegerealg b 37,09 37,09 37,09 37,09 1
fr0000039109 séché env.g b 28,53 28,54 28,5 28,5 - 0,14 293
fr0000053506
fr0000124703
cegedimg
cegid groupg
b 27,25 27,35
b 74,89 75
27
74,01
27,35
74,2 - 0,94
5585
1065
fr0004175842 selectirente c 72,59 72,59 72,59 72,59 - 0,56 100 VaLeurs Zone internationale
fr0011950682 sergeferrari group c 11,91 11,91 11,36 11,52 - 4 6611
fr0012633360
fr0012616852
fr0000037475
cellnovog
cerenisg
cfi
c 5,7
b 2,1
c
5,75
2,13
5,61
1,95
5,69 - 0,18 18195
1,96 - 10,09 1355651
1,69
fr0011594233
fr0000060790
sfr groupG
signaux girod
27,57
c 22,4
28,1
22,4
27,36
22,4
28,1 + 1,66 306414
22,4 181
us00287y1091
ch0008853209
abbvie
agta record b 60 60 60
59,1
60 2993
LA BOURSE
fr0000060907 chausseria sa c 11,5
fr0000074122
fr0004016699
sii
smtpcg
c 19,5
b 23,65
19,5
23,73
19,39
23,25
19,4 + 2,11
23,5 - 0,84
19542
2678
sn0008626971
cm0000035113
bras. ouest afr.
brass. cameroun
c
b
651
120,01
avec
fr0000054322 cibox inter.g c 0,1 0,11 0,1 0,11 22725
fr0000060824 clayeuxg c 0,17
fr0010209809 soc. fr. casinos c 1,9 us1491231015 caterpillar inc. 88,99
fr0000053399 cnimg b 115,9 116,15 115,51 116 + 0,04 337 fr0000072563
fr0000078321
sodifrance
soditech ing.
c 19
c
19 19 19
0,66
+ 2,7 192 sn0000033192
us19122t1097
cfoa
coca cola enter.
c 3
45,57
Consultez les cotations
fr0010667147
fr0004031763
cofaceg
coherisg
a 7,26
c 3,15
7,28
3,15
7,11
3,11
7,27 - 0,41 108005
3,13 - 0,95 13511 fr0000038804 sofibus c 112,97 gb0002374006 diageo 25,9 25,9 25,71 25,71 - 1,12 848 en direct
nl0010489522
fr0000065393
constellium
courtois
7,94
c100,5 100,5
7,94 6,39
100,5
6,6 - 13,16
100,5 - 1,47
2878
111
fr0000075517
fr0000065864
soft computingg c 15,74
sogeclairg c 30,21
15,89 15,6
30,46 29,96
15,89 + 0,89
30,46 + 0,83
142
2505
us5324571083
ci0000053161
lilly and co
forestière eq. c
79,62 79,62 79,62 79,62 + 3,9
895,99
34
sur tous les marchés
fr0000044323 cr alpes prov. c 85,6 86,2 85 85,76 - 0,29 770 fr0000120495
fr0000131732
somfy sa
spir com.g
a 411
c
411,05 406 406,8 - 1,02
3,53
956 us9098832093
ch0308403085
gds rusal
geneurog
9,21
b 9,36
9,21
9,36
9
9,32
9 - 3,23
9,32 - 0,43
971
1332
internationaux
fr0000185506 cr atl. vendée c 107,98 108 106,64 108 616
fr0010483768 cr brie picard. b 25,71 26,03 25,71 25,89 - 0,31 6486 fr0011289040 sqli 41,06 42,2 41,06 41,4 + 0,95 6698 us4282911084 hexcel 37,6 http://investir.lesechos.fr
fr0000045213 cr ille vilaine c 76,75 77 76,75 77 + 0,29 108 fr0000064271 stefg b 75,98 76,7 75,98 76,25 + 0,07 659 us4567881085 infosys c 14,17
fr0010461053 cr languedoc c 58,29 58,29 57,9 58,28 - 0,02 533
fr0000045239 cr loire hte-loire c 76,59 77 76,16 76,79 + 0,25 491
fr0000045551 cr morbihan c 69,6 69,6 68,4 69,39 - 0,01 759
fr0000185514 cr nord france b 19,88 19,95 19,67 19,95 + 0,35 6718
fr0000044364
fr0000045528
cr norm. seine
cr paris idf
c 110,79 111,1
b 81,78 81,89
109,71
81,7
111,1 + 0,28
81,89 + 0,12
91
515
Taux eT changes
fr0000045346 cr rhône-alpes c169,39 169,4 168,3 169 - 0,24 174
fr0000045544 cr toulouse c 99,4 99,69 99,1 99,67 - 0,29 592 changes : cours au comptant cours de changes croisés Taux marchés monétaires et eurodevises Marché obligataire
fr0000045304 cr tour. poitou c 87,41 87,41 87,41 87,41 + 0,01 1 var. var. 09-03-2017 eur usd gbp chf sek dkk jpy (100) cad marchés monétaires
fr0000050395 crosswood c 3,3 09-03-2017 cours veille année 09-03-2017 jour 1 mois 3 mois 6 mois 1 an euromts indice var % 31/12 var %
fr0007317813 cs-com. et syst.g c 5,07 5,37 5,07 5,17 + 0,78 32162 1 euro en devise bce en % en % eur 1 0,9449 1,1494 0,9326 0,1046 0,1345 0,8233 0,6993
Zone euro-0,35/-0,45-0,34/-0,44-0,30/-0,40 -0,15/-0,30 0,03/-0,12
fr0011026749 dalet c 9,29 9,3 9 9,3 1883 dollar us 1,0551 0,00 0,00 usd 1,0583 1 1,2166 0,9872 0,1107 0,1423 0,8713 0,7401 FraNce 239,68 -0.18 246,26 -2.50
fr0000036774 dane-elec memoryg c 0,21 livre sTerliNg 0,87 0,43 2,08 gbp 0,87 0,822 1 0,8114 0,091 0,117 0,7162 0,6083 1-3 aNs 172,12 -0.37 172,57 -4.65
ecarts de taux avec l’allemagne
fr0010879056 deinove 1,94 1,95 1,91 1,94 - 0,51 12184 FraNc suisse 1,0723 0,22 -0,01 chf 1,0723 1,013 1,2324 1 0,1121 0,1442 0,8826 0,7496 09-03-2017 6 mois 2 ans 5 ans 7 ans 10 ans
fr0012928612 delta plus group 66,86 67,1 66,51 66,99 + 0,21 1719 couroNNe daNoise 7,4347 0,02 0,00 5-7 aNs 232,24 -0.05 235,39 -1.29
sek 9,5613 9,0344 10,991 8,9183 1 1,286 0,0787 6,6853 allemagne 100,36 -0,85 -0,41 -0,09 0,36
fr0000035784 digigram c 0,86 0,86 0,86 0,86 + 4,88 1000 couroNNe Norv. 9,0782 0,78 -0,11 10-15 aNs 273,70 -0.14 282,67 -3.04
kuNa croaTe 7,4296 0,09 -1,77 dkk 7,4347 7,025 8,5464 6,9343 0,7776 1 6,1209 5,1984 portugal -0,36 0,80 2,28 3,31 3,61
fr0000065260 docks pétroles a c373,1 373,1 373,1 373,1 - 1,56 29 couroNNe suedoise 9,5613 0,21 -0,14 jpy 1,2146 1,1477 139,6255 113,3 12,7036 0,1634 1 0,8494 Plus 15 aNs 310,24 -0.64 329,71 -5.30
fr0000052839 dom security c 49,62 50 49,62 50 + 0,81 228 france -0,07 0,36 0,49 0,60 0,66
dollar caNadieN 1,43 0,55 1,08 cad 1,43 1,3512 1,6441 1,334 0,1496 19,2368 1,1773 1 Plus 25 aNs 311,40 -0.92 337,60 -6.90
fr0000036287 duc c 1,07 yeN JaPoNais 121,458 0,71 -1,40 espagne -0,19 0,73 0,91 1,06 1,37
fr0010099515 ecag c 22,63 22,63 22,46 22,57 - 0,57 2555 dollar ausTralieN 1,4091 0,57 -3,54 italie -0,22 0,81 1,00 1,71 1,91 eMTxi-be 227,42 -0.18 232,92 -2.18
fr0000072373 egideg c 2,46 2,47 2,45 2,45 - 0,81 36935 rouble russe 62,803 1,14 -2,52
fr0011466069 ekinopsg 7,32 7,32 7,22 7,26 - 0,82 14328 rouPie iNdieNNe 70,54 0,17 -1,56 cours a TerMe de l’euro contre les principales devises
fr0000035719 elect. eaux mad.g c 5,8 5,8 5,8 5,8 + 0,69 1500 dollar Neo-zelaNdais 1,5344 0,58 1,00 09-03-2017 usd gbp chf sek dkk jpy (100) cad
couroNNe TcheQue 27,0214 0,00 0,00 indices de référence des emprunts à taux variables source cdc ixis
fr0000031023 elect. strasbourg b 113,44 113,44 111,78 113 - 0,38 219 ForiNT hoNgrois 311,86 0,29 0,72 comptant
fr0012650166 electro powerg c 6,9 6,9 6,8 6,89 - 0,15 1366 moy. tmm euribor tme tmor. moy. eonia euribor tec the thor.
zloTy PoloNais 4,3241 0,33 -1,84 achaT 1,0583 0,8700 1,0721 9,5563 7,4343 121,4530 1,4299 mens. 1 mois 3 mois pub. priv. hebdo 1 mois 3 mois 10 pub. priv.
fr0011950732 eliorG a 21,4 21,5 21,25 21,49 + 0,68 105864 lev bulgare 1,9562 0,03 -0,02
fr0004030708 encres dubuitg c 4,01 4,01 4,01 4,01 + 0,25 695 veNTe 1,0584 0,8700 1,0724 9,5663 7,4350 121,4630 1,4301 nov. 14 0,0011 0,01 0,081 1,18 1,38 1,38 02-02 -0,345 -0,372 -0,328 1,11 1,09 1,29 1,29
dollar hoNg-koNg 8,2178 0,39 0,69
fr0011191766 eos imaging c 4,64 4,68 4,54 4,57 - 0,87 27813 WoN sud coreeN 1226,58 0,76 -3,39 a 1 mois déc. 14 -0,0387 0,023 0,081 0,98 1,18 1,18 03-02 -0,347 -0,373 -0,328 1,09 1,16 1,36 1,36
fr0000131757 erametGg a 48,655 48,655 45,25 45,25 - 8,22 124161 Peso MexicaiN 20,9425 0,95 -4,01 achaT -0,0012 -0,0014 -0,0005 -0,0005 0,0007 -0,0129 -0,0023 fév. 15 -0,0294 0,001 0,048 0,66 0,86 0,86 06-02 -0,348 -0,373 -0,328 1,13 1,16 1,36 1,36
fr0011471135 erytech pharmag b 15,39 15,39 14,62 15,2 - 0,26 26822 real 3,3645 0,90 -1,95 veNTe -0,0012 -0,0015 -0,0008 0,0038 0,0002 -0,0580 -0,0023 mars 15 -0,0474 -0,01 0,027 0,56 0,76 0,76 07-02 -0,348 -0,373 -0,328 1,14 1,16 1,36 1,36
fr0004110310 esi groupg c 53,69 53,69 53 53,2 + 0,32 5495 dollar siNgaPour 1,5027 0,55 -1,32 a 3 mois avr. 15 -0,0751 -0,01 0,027 0,46 0,66 0,66 08-02 -0,351 -0,373 -0,328 1,12 1,16 1,36 1,36
raNd sud-aFricaiN 14,0871 1,70 -2,55 mai 15 -0,0977 -0,049 -0,01 0,92 1,12 1,12 09-02 -0,349 -0,373 -0,328 1,00 1,16 1,36 1,36
fr0000120669 essog b 41,4 41,4 40,44 40,61 - 1,91 2631 livre TurQue 3,9878 0,98 7,61 achaT -0,0041 -0,0012 0,0002 0,0015 0,0024 -0,0464 -0,0051
fr0000035743 etam dév.g b 33,59 33,59 32,61 32,81 - 2,06 58 juil. 15 -0,1178 -0,071 -0,018 1,15 1,35 1,35 10-02 -0,35 -0,371 -0,328 1,05 1,05 1,25 1,25
reNMibi yuaN 7,3142 0,39 0,14 veNTe -0,0042 -0,0027 -0,0001 0,0055 0,0012 -0,0937 -0,0051 13-02 -0,352 -0,371 -0,329 1,10 1,05 1,25 1,25
fr0000061475 eurasia fonc inv c 0,15 ruPiah 14175,541 0,55 -0,41 a 6 mois août 15 -0,1206 -0,087 -0,028 1,02 1,22 1,22
fr0000075343 euromedis groupeg c 6,96 6,96 6,96 6,96 + 0,29 400 Peso PhiliPPiN 53,244 0,36 1,83 sept. 15 -0,136 -0,105 -0,037 1,04 1,24 1,24 14-02 -0,352 -0,373 -0,329 1,05 1,05 1,25 1,25
achaT -0,0093 -0,0044 0,0016 0,0047 0,0055 -0,0527 -0,0100 14-02 -0,352 -0,373 -0,329 1,05 1,05 1,25 1,25
fr0010490920 europacorpg c 3,53 3,54 3,5 3,54 + 0,28 7793 riNggiT Malais 4,7212 0,48 -0,20 oct. 15 -0,1387 -0,116 -0,053 0,85 1,05 1,05
baTh ThalaNdais 37,448 0,61 -0,59 veNTe -0,0095 -0,0047 0,0013 0,0069 0,0033 -0,1101 -0,0102 nov. 15 -0,1346 -0,14 -0,088 0,90 1,10 1,10 15-02 -0,354 -0,374 -0,328 1,07 1,05 1,25 1,25
fr0012789949 europcar groupeG a 9,9 10,05 9,862 9,978 - 0,62 175449
a 12 mois déc. 15 -0,2039 -0,19 -0,126 0,97 1,17 1,17 16-02 -0,353 -0,373 -0,328 1,09 1,05 1,25 1,25
fr0000064164 exacompta clairef. c 123,36 123,36 123,36 123,36 + 1,12 47 17-02 -0,353 -0,372 -0,328 1,07 1,14 1,34 1,34
fr0004527638 exel industriesg b 78,5 79,45 78,5 79,01 + 0,65 1212 principaux taux directeurs achaT -0,0213 -0,0084 0,0046 0,0055 0,0141 -0,0424 -0,0209 janv. 16 -0,2271 -0,221 -0,146 0,90 1,10 1,10
veNTe -0,0214 -0,0089 0,0040 0,0055 0,0076 -0,1253 -0,0213 20-02 -0,355 -0,371 -0,329 1,08 1,14 1,34 1,34
fr0000037343 expl. prod. chim. c730 730 730 730 + 2,82 4 fév. 16 -0,2404 -0,247 -0,185 0,65 0,85 0,85 21-02 -0,355 -0,369 -0,329 1,13 1,14 1,34 1,34
pays taux de référence taux en % mars 16 -0,293 -0,31 -0,23 0,56 0,76 0,76
fr0000039026 expl. prod. chim. c 760
22-02 -0,354 -0,37 -0,329 1,12 1,14 1,34 1,34
fr0000062341 f.i.e.b.m. c 5,95 5,95 5,95 5,95 + 0,85 350 bce taux pret marginal 0.25 % avr. 16 -0,3376 -0,341 -0,249 0,50 0,70 0,70 23-02 -0,356 -0,371 -0,33 1,03 1,14 1,34 1,34
fr0000062507 f.i.e.b.m. c 77 taux repO (refi) 0.00 % Taux de référence bons du trésor mai 16 -0,3378 -0,348 -0,257 0,55 0,75 0,75 24-02 -0,36 -0,371 -0,329 1,00 1,08 1,28 1,28
fr0000038184 f.i.p.p. c 0,14 0,14 0,14 0,14 - 12,5 435 taux depOt -0.40 % juin 16 -0,3326 -0,356 -0,268 0,45 0,65 0,65
btf taux btan taux prix coupon 27-02 -0,359 -0,371 -0,329 0,92 1,08 1,28 1,28
fr0000063034 fauvet-girel g c 29,62 royaume uni taux jour le jour 0.15 % juil. 16 -0,3279 -0,369 -0,294 0,23 0,43 0,43
taux de base 0.25 % 28-02 -0,359 -0,371 -0,329 0,91 1,08 1,28 1,28
fr0011271600 fermentalgg 2,81 2,9 2,81 2,85 + 1,79 10184 0 0,00 25.2.17 0,00 102,18 0,00 août 16 -0,3398 -0,37 -0,298 0,21 0,41 0,41 01-03 -0,357 -0,371 -0,33 0,96 1,08 1,28 1,28
fr0000062101 fermière cannes b usa taux jour le jour 0.68 % 25.7.17 0,00 101,63 0,62 sept. 16 -0,343 -0,371 -0,302 0,25 0,45 0,45
1280
fOnds federaux 0.75 % 02-03 -0,345 -0,372 -0,329 0,95 1,08 1,28 1,28
fr0000061418 fiducial office c 27,49 27,49 27,49 27,49 1 2 ans 1.37 % oct. 16 -0,3462 -0,371 -0,309 0,36 0,56 0,56 03-03 -0,35 -0,372 -0,329 0,95 1,00 1,20 1,20
fr0000060535 fiducial re b 163,49 163,49 160,5 160,5 101 10 ans 2.55 % nov. 16 -0,3486 -0,373 -0,313 0,70 0,90 0,90 06-03 -0,349 -0,371 -0,329 0,99 1,00 1,20 1,20
fr0000037947 fimalac a106,85 108,4 106,7 107,8 + 0,82 829 japon boj tokyo -0.03 % déc. 16 -0,3501 -0,373 -0,313 0,80 1,00 1,00 07-03 -0,349 -0,374 -0,329 1,01 1,00 1,20 1,20
fr0000076986 fin. moncey a 5001 taux JOur le JOur 0.20 % janv. 17 -0,3511 -0,371 -0,325 0,91 1,11 1,11 08-03 -0,352 -0,373 -0,328 1,03 1,00 1,20 1,20
fr0000035123 finatis b 51,5 51,5 51,5 51,5 - 0,96 150 taux repO (refi) 0.00 % source euroMTs
fév. 17 -0,353 -0,372 -0,329 1,11 1,31 1,31 09-03 -0,353 -0,373 -0,329 1,06 1,00 1,20 1,20
fr0000074759 fleury michon b 63,65 63,65 62,5 63,45 - 0,36 2290 10 ans 0.05 %
fr0000065930 foncière 7 inv. c 2,76
fr0000064362 foncière atland c 92,99 92,99 92,99 92,99 - 0,01 1
fr0000038499 foncière euris b 40,8 40,8 40,51 40,51 - 1,32 248
fr0010341032
fr0011277391
foncière inea b 38 38
foncière paris nord c 0,04 0,05
37,98
0,04
38
0,05+ 25
23
13500
MaTières preMières
fr0000063265 foncière r-paris c 34,97
fr0000053944 foncière volta c 3,85 MéTaux précieux MéTaux non Ferreux MéTaux sTraTégiQues produiTs péTroLiers sucre céréaLes
fr0013030152 française energie c 11,47 11,47 11,22 11,39 - 0,7 125 paris cuivre (girm): Londres rotterdam london daily price: 18,45 cts/lb blé de meunerie n°2 à paris
fr0010588079 frey b 26,4 26,4 26,4 26,4 1 OR (euros cPror/*cours hebdo) (eN dollars) 09/03 08/03 (barges - Fob) (eN $ Par ToNNe) (eN euros Par ToNNe)
caThodes : 5550 a coMPTer du 09/03/ londres (eN dollars Par ToNNe)
fr0000031973 fsdv c 40 09/03 08/03 seTTleMeNT seTTleMeNT vol
antimoine 99,65% (par tonne) gas oil 0.1% sul. 450 469 clôTure clôTure vol
fr0000030611 galimmo c 21,8 21,8 21,8 21,8 1 COURS PriMe Prec. autres demi produits cuivreux : 09/03 08/03 09/03 08/03
fr0000034894 7950 7950
gaumont b 75 75 74,77 74,81 - 0,25 179 lingot 37250 0 37600 fuel Mai 17 509,5 521,9 8025 Mars 17 172 170 1240
fr0000053035 gea c 87,7 87,7 87,61 87,61 - 0,1 359 10 florins 227 0,73 228 base cuivre 637,8 dePuis le 09/03 bismuth 99,99% (par lb) Mai 17 174,5 173,75 15511
Fuel oil (hs 180) 324,5 329,5 aouT 17 502,3 513,3 3102
fr0000044471 générale santé b 14,7 14,89 14,7 14,7 - 1,34 105 5 dollars* 320 14,24 320 base laMiNé laiToN 1 TiTre 547,6 dePuis le 09/03 4,6 4,6 ocT. 17 489 497,2 1113 sePT. 17 172,75 172,75 4570
10 dollars 610 8,88 640 Fuel oil (hs 380) 288 300,5 déc. 17 481,5 488,6 325
fr0010501692 generixg c 2,45 2,48 2,45 2,45 5004
20 dollars 1230 9,74 1230 base laMiNé laiToN 70/30 555,81 dePuis le 09/03 cadmium 99,95% (par lb) blé à chicago (eN ceNTs Par boisseau)
fr0004163111 genfitG 28,11 28,43 27,64 28,09 186505 singapour déc. 17 481,5 488,6 325 seTTleMeNT seTTleMeNT vol
5 roubles* 0 -100 0 base laMiNé laiToN 85/15 596,8 dePuis le 09/03 0,73 0,73
fr0011799907 genomic visiong 3,76 3,86 3,74 3,86 - 0,52 2429 50 pesos 1385 -0,85 1415 gasoliNe 97 67,45 68,4 new york (eN ceNTs Par lb) 09/03 08/03
cobalt (cathodes) 99,80% (par lb) Mars 17 426 427,5
fr0011790542 genticelg 2,09 2,09 2,04 2,08 - 0,95 34356 latine 217 0,34 220 base laMiNé broNze 94/6 735,81 dePuis le 09/03 gas oil 63,82 65,49 clôTure clôTure vol
fr0000061459 gérard perrier c 44,3 45 44,3 45 + 1,58 481 napoleon 221,7 2,51 218,9 19 19 09/03 08/03 Mai 17 444 447 171
base laMiNé broNze 94/4 703,13 dePuis le 09/03 Fuel oil (180) 344,5 345,5
fr0000065971 graines voltZ c 20,49 20,49 20,49 20,49 + 3,02 2534 1/2 napoleon* 123 13,74 123 eponge de titane 99,60% (par kg) Mars 17 19,31 19,24 Juil. 17 459,75 462,75 18
souverain eli i* 290 6,36 290 Fuel oil (380) 313 320 Mai 17 18 18,47 76582
fr0011476928 groupe fnac 67,75 68,22 67,15 68,22 + 0,92 30232 London MeTaL exchange 7,9 7,9 mais à paris (eN euros Par ToNNe)
souverain 275 0,85 270 Juil. 17 18,02 18,44 38193
fr0000062671 groupe gorgég b 21,59 21,59 21 21,2 - 1,17 28060 1/2 souverain* 145 6,36 147 09/03 08/03 ferro manganese (hc) (par tonne) éMission co2 ocT. 17 18,18 18,55 21637 seTTleMeNT seTTleMeNT vol
fr0000124232 groupe ird c 19,42 19,42 19,42 19,42 23 suisse 217,2 0,43 217,9 nymex emissions (eN euros Par ToNNe) Mai 18 18,23 18,55 4486 09/03 08/03
alliage d`alumin. (en $ par tonne) 775 775 Mars 17 166 166
fr0004010338 groupe jaj c 1,4 tunisienne* 220 1,72 221 clôTure clôTure vol
mark* 279 4,61 279 cash 1695-1705 1700-1710 ferro molybdene (par kg) 09/03 08/03 JuiN 17 174 174,5 495
fr0000075442 groupe ldlcg c 32,2 33,53 32,2 33,53 + 4,29 3995 cacao aouT 17 177,25 177,75 249
krugerrand 1210 4,44 1230 3 Mois 1705-1715 1710-1720 17,98 17,98 sPoT 4,96 4,96
fr0004050300 groupe openg c 25,5 25,55 25,26 25,33 - 0,28 7209 lingotin 500grs 18850 1,21 19200
fr0010214064 groupe piZZorno c 18,88 18,88 18,56 18,58 - 1,49 659 germanium (par kg) Prix indicatif de l'organisation internationale du mais à chicago (eN ceNTs Par
lingotin 250grs 9500 2,01 9650 vol. 13280 13280 cacao (dollars/tonne) : le 07/03/ boisseau)
fr0004155000 groupe sfpi c 2,78 2,78 2,7 2,76 + 0,36 3407 lingotin 100grs 3800 2,01 3860 675 675
aluminium (en $ par tonne) uraniuM Prix indicatif : 1937,53 seTTleMeNT seTTleMeNT vol
fr0010340406 groupe vial c 0,91 argent c3e (euro Par kilo) (csFaNMP) selenium 99,50% (par lb) 09/03 08/03
fr0011726835 gttGg 34,86 34,915 34,02 34,35 - 1,86 61037 cash 1880,5-1881 1857,5-1858 11,5 11,5 uranium nymex (en $ par lb) londres (eN £ Par ToNNe) Mars 17 359,75 365,25 1999
626,15 635,83
fr0000032526 guerbetg b 84,73 84,73 82,6 83,17 - 1,26 5807 3 Mois 1888,5-1889 1866-1867 seTTleMeNT seTTleMeNT vol
clôTure clôTure vol Juil. 17 374,5 379,75 71506
palladium (euro Par kilo) (csFaNMP) silicium (par tonne) 09/03 08/03 sePT. 17 381,25 386 20564
fr0000066722 guillemot corp.g c 1,59 1,59 1,56 1,59 10052 vol. 2101550 2117875 09/03 08/03
fr0004035061 guy degrenne c 0,45 0,45 0,45 0,45 - 2,17 1 Fix1 23 108 23 363 1800 1800 Mai 17 1572 1583 8651
Mai 17 25,65 25,65 riZ à chicago (eN ceNTs Par lb)
fr0000066540 herigeg c 29,46 29,46 29,4 29,41 - 0,17 263 Fix2 22 859 23 332 cuivre (en $ par tonne) Juil. 17 1588 1596 5838
éLecTriciTé sePT. 17 25,75 25,75 sePT. 17 1606 1615 7763
seTTleMeNT seTTleMeNT vol
fr0012821890 hi-media c 9,26 9,4 9,25 9,37 + 1,3 8955 platine (euro Par kilo) (csFaNMP) cash 5781-5782 5806,5-5807 sePT. 17 25,75 25,75 09/03 08/03
ice déc. 17 1630 1641 7785
fr0000038531 hf companyg c 9,09 9,1 9,02 9,02 - 0,66 1507 Fix1 28 863 29 150 3 Mois 5797-5798 5820-5822 Mars 18 1653 1662 5291 Mars 17 9,47 9,36 41
fr0012821916 hipay group c 12,15 12,19 12,08 12,19 + 0,33 2229 (eN gbP Par MWh) Mai 17 9,7 9,65 416
Fix2 28 619 28 998 sTocks 288525 261975 clôTure clôTure vol new york (eN $ Par ToNNe) Juil. 17 9,95 9,88 26
fr0000065278 hopscotch groupeg c 8,05 8,05 7,8 7,94 - 0,75 4090 gaz naTureL
fr0010929125 id logisticg b 141,54 142,1 141,05 141,1 - 0,32 923 London BuLLion MarKeT etain (en $ par tonne) 09/03 08/03 seTTleMeNT seTTleMeNT vol avoine à chicago
fr0000051393 idi b 27,2 27,2 27,18 27,18 - 0,04 221 09/03 08/03 base 46,3 46,3 235344 nymex ( eN $ Par MbTu) 09/03 08/03
cash 19425-19430 19340-19345 (eN ceNTs Par boisseau)
fr0000030827 ige + xaog c 92,25 92,55 91,75 91,75 - 0,54 297 PoiNTe 47,82 47,82 130301 clôTure clôTure vol Mars 17 0 1989
argent (eN ceNTs Par oz) seTTleMeNT seTTleMeNT vol
3 Mois 19400-19425 19330-19335 ice futures 09/03 08/03 Mai 17 1890 1913 21754 09/03 08/03
fr0000033243 immo. dassault b 41,9 42,5 41,5 42,04 + 0,33 2286 Fixage 1 701 1 721 Juil. 17 1905 1925 11594
fr0000036980 immo. hôtelière c 1,29 vol. 5030 5320 (eN gbP Par MWh) avr. 17 2,97 2,92 Mars 17 264 264,5 11
or (eN dollars Par oz) déc. 17 1946 1970 1191 Mai 17 240,5 243,75 183
fr0010458729 implanetg 0,86 0,86 0,84 0,85 57655 clôTure clôTure vol Mai 17 3,04 3 Mars 18 1975 1992 212
Fix 1 207 1 209 nickel (en $ par tonne) Juil. 17 233 236,75 19
fr0000066219 ind. fin. ent. c 78 78 78 78 192 09/03 08/03 JuiN 17 3,12 3,07
fr0000071797 infotelg c 46,3 46,4 46,2 46,3 9702 palladium (eN dollars Par oNce Troy) cash 10515-10520 10915-10920 base Mar 17 45,38 45,38 powernext gas spot blé fourrager à londres
fr0000064297 innelec mult.g c 4,22 4,22 4,17 4,2 - 0,47 615 767 770 3 Mois 10560-10590 10955-10960 base aPr 17 43,14 43,53 clôTure clôTure vol caFé (eN £ Par ToNNe)
fr0010291245 inside secure c 3,21 3,25 3,12 3,25 + 2,2 285016 PoiNTe Mar 17 50,35 50,35 seTTleMeNT seTTleMeNT vol
platine (eN dollars Par oNce Troy) vol. 386118 381096 46,08 46,45 09/03 08/03 Prix indicatif de l'organisation internationale du
fr0000060451 installux sa c 413,75 415 413,75 415 + 2,47 63 PoiNTe aPr 17 09/03 08/03
957 970 plomb (en $ par tonne) Nord da 16,49 16,73 café (cents us/livre) :
fr0000064958 intexa c 3,04 Mars 17 145,6 144
produiTs péTroLiers Prix composé : 134.3 Mai 17 148,1 148,75 71
fr0013233012 inventiva b 8,5 8,5 8,49 8,5 3330 cash 2239,5-2240 2219,5-2220 powernext gas futures
londres-brent (eN $ Par baril) seTTleMeNT seTTleMeNT vol Moyenne quinze derniers jours : 205.461 Juil. 17 149,95 150
fr0000073298 ipsosG a 29,25 29,25 28,835 29,02 - 0,58 53748 neW YorK 3 Mois 2243-2245 2225-2227
fr0000072597 it linkg c 16,59 16,96 16,54 16,95 + 1,86 4397 clôTure clôTure vol 09/03 08/03 londres-robusta (en $ par tonne) BeTaiLs
argent (eN ceNTs Par oNce) vol. 189725 189725 09/03 08/03
fr0004026151 itesoftg c 4,15 4,15 4,12 4,12 - 0,72 1740 avril 2017 16,33 16,6 clôTure clôTure vol
seTTleMeNT seTTleMeNT
fr0000073843 its groupg c 6,87 6,87 6,79 6,81 - 0,87 601 Zinc (en $ par tonne) Jour 52,19 53,16 Mai 2017 16,32 16,55 09/03 08/03 veau vivaNT - bresil - brl : 141.8
09/03 08/03
fr0012872141 jacques bogart c 12,91 12,91 12,91 12,91 + 0,08 1 avr. 17 55,59 55,56 JuiN 2017 16,36 16,55 Mai 17 2182 2187 4154 le 08/03//17
Mars 17 16,99 17,21 cash 2700-2701 2700-2702
fr0004029411 keyrusg c 3,28 3,29 3,21 3,23 - 1,52 11322 Mai 17 17,04 17,25 Mai 17 52,19 53,16 487562 Juil. 17 2197 2203 2503 beTail vivaNT - cMe - usd : 1.165
3 Mois 2709-2709,5 2706-2708 sePT. 17 2206 2213 906
fr0000039638 la foncièreverte c 58,96 Juil. 17 17,1 17,32 londres-gaZole (eN $ Par ToNNe) le 08/03//17
sePT. 17 17,16 17,42 vol. 383850 386025 coTon Nov. 17 2207 2216 211
fr0000066607 lacroix sa c 19,25 19,29 18,95 19,29 + 0,21 541
déc. 17 17,26 17,49
clôTure clôTure vol Mars 18 2207 2201 beTail d'eNgrais - cMe - usd : 1.2615
fr0000035263 lafuma c 21,88 neW YorK 09/03 08/03 iNdice coTlook a : 87,1, le 09/03//17
fr0004027068 lanson-bcc b 31,76 31,95 31,5 31,52 - 0,76 458 or (eN dollars Par oNce) new york-arabica (en cents par lb) le 08/03//17
cuivre (en cents par lb) Mars 17 464,5 469,25 37454 new york (cont. n°2 - cents par lb)
fr0006864484 laurent-perrier b 71,6 71,6 71 71,23 - 0,52 2084 seTTleMeNT seTTleMeNT seTTleMeNT seTTleMeNT vol seTTleMeNT seTTleMeNT vol Porc Maigre - cMe - usd : 0.68075
fr0004170017 le noble ageg b 39,71 39,71 38,61 39,18 - 1,04 7775 09/03 08/03 Mai 17 469,5 474,75 53377 seTTleMeNT seTTleMeNT vol 09/03 08/03 le 08/03//17
09/03 08/03 09/03 08/03
fr0000075673 le tanneurg c 2,09 avr. 17 1203,2 1208,1 Mars 17 2,57 2,58 593 Juil. 17 469,25 479,25 19666 Mai 17 140,45 141,75 13652 Porc FraNce - eur : 1.323
fr0000121295 lebon c 159,94 159,95 159,93 159,93 2101 JuiN 17 1206,6 1211,2 Mars 17 76,63 77 Juil. 17 142,8 144,1 5037
avr. 17 2,58 2,59 745 aouT 17 471,75 481,25 9586
aouT 17 1256,9 1256,9 Juil. 17 78,89 79,03 8800 déc. 17 148,3 149,2 1544
fr0004165801 les hôtels de paris c 1,5
Mai 17 2,58 2,59 74091 sePT. 17 474,25 484 12199 Oct. 17 75,78 74,79 8 indices
fr0004023208 les nx constr. b 40,49 40,7 39,5 39,5 - 1,23 392 ocT. 17 1212,8 1216,8 Mai 18 153,6 154,75 305
déc. 17 1215,9 1220 aouT 17 2,6 2,64 188 new york nymex wti (eN $ Par baril) 09/03 08/03
fr0000033599 lexibookg c 1,33 1,33 1,28 1,29 - 3,01 14077
clôTure clôTure vol
fr0004156297 linedata svicesg b 47,05 47,05 46,74 46,74 - 0,64 1617 platine (eN dollars Par oNce) rJ crb 184,57 186,41
09/03 08/03 Bois jus d’orange
fr0000121352 locindus b 18,39 18,49 18,05 18,41 - 0,22 1712 seTTleMeNT seTTleMeNT
KuaLa LuMpur
fr0000030074 malteries fr-b c352,5 352,5 352,5 352,5 + 0,71 9 09/03 08/03 JuiN 17 50,25 51,25 272 chicago (eN $ Par 1000 bdFT) reuTers coM. 2644,2 2641,4
new york (coNT. No2 - eN ceNTs Par lb)
fr0000032302 manutan inter.g b 69 69,39 69 69 - 0,55 920 avr. 17 937,2 948 etain (en dollars par tonne) sePT. 17 51,01 51,95 7 seTTleMeNT seTTleMeNT vol
Juil. 17 940,5 951 09/03 08/03 seTTleMeNT seTTleMeNT vol Moodys coM. 5714,31 5748,34
fr0000051070 maurel & promG a 3,51 3,52 3,44 3,44 - 1,71 166972 seTTleMeNT seTTleMeNT vol JaNv. 18 51,33 52,2 36
ocT. 17 944,6 956 Mars 17 348,6 356,9 09/03 08/03
fr0011742329 mcphy energyg 5,1 5,74 5 5,73 + 12,35 112318 JaNv. 18 948,2 959 09/03 08/03 Fév. 18 51,35 52,23 or iNdusTriel 36946 37216
Mai 17 361,5 369,8
fr0000061244 mecelec c 1,43 avr. 18 952,2 985 Jou r 19300 19250 Mars 18 51,36 52,23 Juil. 17 372,2 379,7 Jou r 112,45 115,7 112.45
fr0000052623 medasysg c 0,41 0,42 0,41 0,41 5504 lMex 2795 2800,4
36 // FINANCE & MARCHÉS Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

sicav//fcp
VAL. UNIT DATE DERNIER VAL. UNIT DATE DERNIER VAL. UNIT DATE DERNIER VAL. UNIT DATE DERNIER

CLASSIFICATION

CLASSIFICATION

CLASSIFICATION

CLASSIFICATION
DéSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET DéSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET DéSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET DéSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET
CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS**
MONT. DATE MONT. DATE MONT. DATE MONT. DATE

LU0280430660 PICTET-CLEAN ENERGY 80,03 09/03

Mirabaud Asset Management
Tél. +41 58 816 20 20 LU0340554913 PICTET-DIGITAL 256,75 09/03
www.mirabaud.com
marketing@mirabaud.com
LU0255798109 PICTET-EMERG LC DEBT 156,54 09/03
LU0130728842 PICTET-EMERGING EUROPE 335,27 08/03
LU0689230778 MIR. - CONV BONDS EUR A EUR 136,86 09/03 LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR 58,56 09/03 LU0935268721 RAM (L) SF EM MKT CORE EQ 90,23 08/03
LU0130729220 PICTET-EMERGING MKTS 513,79 09/03
LU0928190510 MIR. - CONV.BONDS GLB A USD 118,71 09/03 LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR 161,27 09/03
LU0128490280 PICTET-EUR BONDS 540 09/03 LU0704154292 RAM (L) SF EM MKT EQ 162,69 08/03
LU0187024954 MIR. - EQ ASIA EX JAP A 186,33 09/03
OPTIGESTION
LU0144509717 PICTET-EUROPEAN SUST. EQ. 237,54 09/03
39, avenue Pierre 1er de Serbie LU0375629556 RAM (L) SF EUROPEAN EQ 411,39 08/03
LU1308314605 MIR. - EQ EUR. EX-UK S&M D GBP 136,75 09/03 LU0128467544 PICTET-GLOBAL EMERG.DEBT 360,6 09/03
75008 PARIS
Standard : +33 1 73 11 00 00
LU0800193780 MIR. - EQ GLB EMRG MKT A USD 98,36 09/03 Internet : www.optigestion.com LU0168449691 PICTET-GREATER CHINA 431,37 09/03 LU1048876350 RAM (L) SF GB SHLDR YLD EQ 110,23 08/03

LU1008513852 MIR. - EQ GLOBAL FOCUS A USD 98,91 09/03 LU0188501257 PICTET-HEALTH 239,33 09/03 LU0705072691 RAM (L) SF L/S EM MKT EQ 116,83 03/03
FR0010106450 OPTIGEST MONDE DI 178,03 08/03
LU0334003224 MIR. - EQ PAN EUR A CAP 124,11 09/03 LU0070964530 PICTET-INDIAN EQ. 453,78 09/03
FR0010236760 OPTIGEST EUROPE 110,93 08/03 LU0705071701 RAM (L) SF L/S EUROPEAN EQ 143,5 03/03
LU0176900511 PICTET-JAPANESE EQ. SEL. 14051,71 09/03
LU0787970960 MIR. - EQ SPAIN A EUR 28,77 09/03
LU0217139020 PICTET-PREMIUM BRANDS 134,88 09/03 LU0375630729 RAM (L) SF NORTH AM EQ 268,52 08/03
LU0636969866 MIR. - EQ SWISS SM&MID A 397,43 09/03 Pictet Asset Management
34, avenue de Messine 75008 Paris LU1279334210 PICTET-ROBOTICS 117,5 09/03
LU1008513340 MIR. - GLB EQ HIGH INC A USD 101,32 09/03 Tél. : 01 56 88 71 00 LU1074511459 RAM (L) TF CONV EUROPE 149,67 08/03
www.pictetfunds.fr LU0338483075 PICTET-RUSSIAN EQUITIES 58,1 08/03
LU0862027272 MIR. - GLB HIGH YLD BDS A USD 118,24 09/03 LU0419186167 RAM (L) TF GB BD TOT RET 142,87 08/03
LU0256846139 PICTET-SECURITY 194,96 09/03
LU0963986202 MIR. - GLB STRAT BOND A USD 110,53 09/03 LU0155303323 PICTET-ASIAN EQ. JAPAN 211,45 09/03 LU0130732364 PICTET-SMALL CAP EUR. 1086,82 09/03 LU0935723782 RAM (L) TF II ASIA BD TOT RET 135,98 08/03
LU1308307815 MIR. - US SH. TERM CRD FD A USD 103 09/03 LU0090689299 PICTET-BIOTECH 657,5 09/03 LU0104884860 PICTET-WATER 288,18 09/03

Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI),
sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «DéSIGnAtIOn DES VALEURS».

carnet
fr

PORTRAIT
par Thierry Ogier
que cela génère parfois de la frustration autour de
moi », avoue-t-il. Pour motiver ses troupes,
ThibaudLécuyern’yvapasparquatrechemins.
à la direction de la stratégie en
2008. Il est devenu responsable
appui institutionnel et alliances
M Retrouvez chaque lundi
les personnalités business
de la semaine dans notre cahier
Correspondant à São Paulo « Je dis deux choses à mes employés. La première, au secrétariat général en 2013. Il « Les Echos Business »
prenez une photo et regardez-la dans deux ans était, depuis l’an dernier, direc-
pour vous rendre compte du chemin parcouru ! teur de projets stratégiques.
La seconde, vous n’aurez la chance de travailler che française de Cityhold, afin
Thibaud dans une entreprise comme celle-ci qu’une seule
fois dans votre vie ! » Aujourd’hui, le commerce
VOLTALIA
Christian Egal
d’originer l’immobilier physique
« prime » pour la France. Depuis

Lécuyer, électronique représente seulement 2 % du mar-

ché des ventes au Brésil, contre 7,5 % en France.
Michel Crémieux
sont nommés directeur
2013, il pilotait le département
« real estate debt advisory » de

duBrésil Mais le marché est de 140 milliards de dollars ! des filiales Europe et directeur
général adjoint chargé de la
Jones Lang LaSalle Paris.

àlagalaxieNiel La « France qui bouge »

Dafiti a très vite dépassé les frontières du gigan-
stratégie et de l’organisation. GOODYEAR DUNLOP
Edouard Carpentier
Dafiti

tesque Brésil : Argentine, Chili, Colombie… Le Christian Egal, cinquante-sept devient directeur des services
grand bond en avant a lieu en 2015. Cette ans, est diplômé de l’Insa Lyon. à valeur ajoutée de la division
année-là, l’entreprise a rejoint le holding de Après des débuts à l’Ademe, il a pneumatiques consumer
Quand il a débarqué en 2010 sur le rivage de mode et de produits de beauté au Brésil. Et, à vente en ligne d’articles de mode dans les pays rejoint Sinerg, dont il est devenu de Goodyear Dunlop Emea.
Copacabana, Thibaud Lécuyer caressait l’idée trente-six ans, Thibaud Lécuyer fait déjà figure émergents Global Fashion Group, dirigé par directeur général adjoint. Suite à
de lancer une version tropicale du site Lebon- de vétéran. Romain Voog, ex-Amazon France : Lamoda en un passage chez Cogetherm, il est Edouard Carpentier, trente-sept
coin. Pas de chance. Quelqu’un y avait déjà Toutefois, les débuts ont parfois relevé du Russie, Namshi dans la péninsule Arabique, nommé directeur général France ans, ancien élève de Centrale
pensé. Mais bardé de diplômes et doté d’un parcours du combattant. Ne serait-ce que pour Zalora en Asie du Sud-Est ou encore The Iconic de Gamesa, puis directeur géné- Paris, a travaillé chez Danone en
solide réseau forgé dans la finance, ce Français procéder à l’ouverture d’un compte. « On allait en Océanie sont désormais ses partenaires. ral d’EDF Energy Renewables. Europe, au Mexique et en Asie
n’a pas tardé à se faire une place au soleil. Ses voir les banques, et elles nous demandaient : “Où Thibaud Lécuyer s’en réjouit. Lui avait Depuis 2015, il était directeur avant de rejoindre Goodyear Dun-
armes ? Une expérience en capital-investisse- avez-vous déjà un compte bancaire au Brésil ?” se entamé sa carrière internationale à l’Ecole international à EDF EN. lop France en 2013. Il y dirigeait
ment chez JP Morgan à Londres et un MBA souvient-il. Alors on leur répondait que, juste- hôtelière de Lausanne. Car, très tôt, sa famille la division consumer depuis 2014.
décroché à l’Insead. ment, nous désirions ouvrir le premier. Et elles originaire de Chalon-sur-Saône lui ainculqué le Michel Crémieux, soixante-six
Après avoir contacté l’école de Fontaine- nous répondaient que si nous n’avions pas de goût de la découverte en dehors de l’Hexagone. ans, ancien élève de l’Ecole poly-
bleau, le groupe allemand Rocket Internet, en compte, elles ne pouvaient procéder à aucune « Jusqu’à l’âge de seize ans, on partait chaque été technique, diplômé de l’Ensae,
quête d’un jeune diplômé européen basé au ouverture. » Un dialogue de sourds. « Finale- dans un pays différent. Mes parents n’avaient pas est titulaire d’un DEA de l’univer-
ILS SONT NÉS
Brésil, l’appelle pour lui proposer d’ouvrir un ment, on a dû passer par la filiale de Citibank en de maison pour passer les vacances, justement sité Paris-Dauphine. En 1999, il a
UN 10 MARS
incubateur en Amérique latine. Lui désire plu- Allemagne, qui a forcé Citibank Brésil à faire les pour éviter de se sédentariser et pour nous inciter rejoint le groupe EDF où il a piloté Sepp Blatter,
tôt mettre la main à la pâte. Qu’à cela ne tienne. démarches ! Et pour avoir une carte de crédit, à aller voir ailleurs », raconte-t-il. la branche développement (étant ex-président de la Fifa, 81 ans.
Rocket Internet l’épaulera. Et son envie prendra nous avons vécu des trucs à marcher sur la tête ! » Le message est passé : la sœur de Thibaud notamment un des initiateurs Viviane Chaine-Ribeiro,
corps après une réunion avec deux partenaires Après moult prouesses, il est arrivé à ses fins. Lécuyer travaille en Chine et son frère à Lon- d’EDF Energies Nouvelles) puis présidente de Talentia
allemands et un Brésilien dans le lobby d’un Et le succès n’a pas traîné. « Alors que le secteur dres. Quant au cofondateur de Dafiti, père de les opérations internationales. Software et de la Fédération
hôtel de São Paulo. Grâce à un premier apport de l’habillement a essuyé un recul de 11 % l’an der- trois enfants nés au Brésil, il se sent bien dans En 2005, il est entré chez Edison Syntec, 64 ans.
de 20 millions d’euros, le quatuor lance Dafiti, nier, nous avons connu une croissance à deux ses Havaianas. Mais, pour Thibaud Lécuyer, il en tant que chief operating officer Luc Dardenne,
une version locale du site allemand Zalando chiffres », affirme le directeur des opérations de importe aussi de montrer à l’étranger cette avant de prendre la direction, en réalisateur, 63 ans.
pourvendredeschaussuressurInternet…et,en Dafiti. L’entreprise emploie 1.900 personnes et « France qui bouge ». Cela ne devrait pas tarder : 2008, d’Enel France. Depuis 2015, Peter Berresford Ellis,
quelque sorte, tester le terrain. Sept ans, six vient de boucler deux acquisitions au Brésil (les Xavier Niel vient de le choisir comme conseiller il était directeur du développe- écrivain, 74 ans.
tours de table et 300 millions d’euros d’investis- sites Kanui et Tricae). pour dégoter des start-up au Brésil en vue du ment de Voltalia. Gérard Garouste,
sement plus tard, Dafiti est devenu leader sur le Les opportunités font toujours briller les lancement, cette année, de son méga-incuba- peintre et sculpteur, 71 ans.
marché de la vente en ligne d’accessoires de yeux du jeune Français. « Ils brillent tellement teur parisien, Station F. n ACOFI GESTION Jean-Jacques Hénaff,
Christophe Murciani président du conseil
rejoint l’équipe dettes d’administration
immobilières d’Acofi d’Hénaff, 79 ans.
en tant que directeur Claude Posternak,
ENTREPRISES qualité de censeur avant d’être AXA MAIF des fonds de prêts immobiliers. fondateur de La Matrice
administrateur et président du Tanguy Touffut Florent Villain et de Limportant.fr, 62 ans.
BUREAU VERITAS comité d’audit et des risques du accède à la direction générale devient directeur général Christophe Murciani, quarante- Guy Sorman,
Aldo Cardoso groupe en 2009. Auparavant, il d’AXA Global Parametrics. d’Altima Assurances. sept ans, est titulaire du MBA de écrivain, 73 ans.
est nommé président avait évolué chez Arthur Ander- l’ESCP Europe. Il a été, entre 1993 Sharon Stone, actrice, 59 ans.
du conseil d’administration sen où il a notamment été prési- Tanguy Touffut, trente-six ans, Florent Villain, trente-sept ans, et 2008, chargé du financement Richard Viel,
de Bureau Veritas. dent France et Europe de l’Ouest titulaire d’un master de HEC est titulaire d’une maîtrise de de projets immobiliers en Europe directeur général délégué
en 1998, président du conseil Paris, a débuté chez Oliver sciences de gestion, d’un master au sein de Société Générale, de de Bouygues Telecom, 60 ans.
Aldo Cardoso, soixante et un ans, d’administration non exécu- Wyman Financial Services. En marketing et stratégie et d’un Natixis, puis de Citigroup, où il Marina Vlady, actrice, 79 ans.
diplômé de l’ESCP Europe et en t i f d ’A n d e r s e n W o r l d w i d e 2010, il a rejoint AXA comme master de l’Institut national du était responsable de l’origination
expertise comptable, est égale- entre 2000 et 2003, et directeur directeur de la stratégie dom- marketing. Entré à la Maif France, Benelux, et Italie. Il a
ment titulaire d’une maîtrise en général d’Andersen Worldwide mage avant de devenir, en 2013, comme chargé de projets actions ensuite rejoint Tishman Speyer
droit des affaires. C’est en 2005
qu’il a rejoint le conseil d’admi-
nistration de Bureau Veritas en
de 2002 à 2003. Il est, par ailleurs,
administrateur d’Engie, d’Imerys
et de Worldline.
directeur des activités d’assu-
rances paramétriques chez AXA
Corporate Solutions.
et analyses commerciales en
2003, il a été nommé responsable
de la coordination opérationnelle
Properties pour diriger l’équipe
de financements européens,
avant d’intégrer, en 2011, la bran-
, Envoyez vos nominations à
carnetlesechos@nomina-
tion.fr
VENDREDI 10 ET SAMEDI 11 MARS 2017
FISCALITÉ // L’entrée en vigueur du prélèvement à la source ne sera pas complètement neutre
pour ceux qui choisiront de détacher leurs enfants de leur foyer fiscal en 2017. Explications.
Cequichangepour
lerattachementdesenfants
Marie-Christine Sonkin
@mcsonkin
A
vec l’entrée en vigueur du
prélèvement à la source,
devrez-vous, ou non, dans
votre déclaration de revenus 2017
rattacher votre enfant majeur à
votre foyer fiscal ?
En optant pour le rattachement,
vous augmentez votre quotient
familial, ce qui a pour effet de dimi-
nuerlemontantdel’impôt.Endéta-
chant l’enfant du foyer fiscal, vous
pouvez déduire le montant de la
pension alimentaire que vous leur
versez. Dans les deux cas, les avan-
tages obtenus sont plafonnés.
Mais l’instauration du prélève-
ment à la source viendra boulever-
ser la donne. Selon Olivier Rozen-
feld, président de Fidroit, l’intérêt
ou non de détacher son enfant ne
sera pas identique pour tous les
contribuables. « Il faudra différen-
cier ceux qui disposent uniquement
de revenus courants de ceux qui tou-
cheront en 2017 des revenus excep-
tionnels », explique-t-il.
•DULEQUOTIENT
MÉCANISME
FAMILIAL
Le revenu imposable est divisé par
le nombre de parts et ensuite sou-
mis au barème progressif. Plus le
nombrede partsestélevé,moinsles
montants sont importants. Ce qui a
pour effet de les soumettre à des
tranches plus basses du barème.
Pour limiter l’effet très favorable du
système sur les hauts revenus, les
lois de finances pour 2013 et 2014
ont réduit l’avantage en impôt pro-
curé par le nombre de parts.
Pour l’imposition des revenus de
2 0 1 6 , l ’ava n t a g e e s t l i m i t é à
1.512 euros pour chaque demi-part
additionnelle.Pourl’impositiondes
revenus de 2017, le système sera en
théorie inchangé.
• LES AVANTAGES
DU DÉTACHEMENT
Les contribuables situés dans les
plushautestranchesdubarèmeont
souvent intérêt à détacher leur
enfant majeur de leur foyer fiscal.
Dans ce cas, ils ont le droit de
déduire de leur revenu imposable
B L’APPARTEMENT
DE LA SEMAINE
0Six-pièces familial
dans le centre de Paris
Situé à proximité de la mythique
place des Vosges du 3e arrondis-
sement, le bien de 175 m2 offre
une belle triple réception,
ainsi que trois chambres
et deux salles de bains.
0Salon Napoléon III
Pièce maîtresse de l’apparte-
ment, le salon bibliothèque du
XIXe siècle est en bois massif
d’époque, avec moulures et
superbes ornements restaurés.
0Prix
1.890.000 euros.
Retrouvez l’appartement
a lesechos.
de la semaine sur
fr/patrimoine
une pension alimentaire dont la
limite pour 2016 est fixée à
5.738euros.Parexemple,uncontri-
buable imposé à 45 % va économi-
ser 5.738 × 45 % = 2.582 euros, soit
largement plus que s’il garde son
enfant dans son foyer fiscal.
Attention, il faut aussi tenir
compte de certains avantages ou
inconvénients liés à la prise en
compte dans le foyer fiscal. Par
exemple, pour un enfant détaché, le
contribuable n’aura plus droit à la
réduction d’impôt consentie pour
les enfants dans l’enseignement
supérieur (183 euros).
A l’inverse, l’enfant majeur qui
habite seul et a très peu de ressour-
ces pourra se voir consentir un
abattement sur sa taxe d’habita-
tion, ce qui ne sera généralement
pas le cas, s’il est rattaché au foyer
fiscal de ses parents qui disposent
de revenus bien supérieurs aux
siens.
•QUILESTOUCHENT
CONTRIBUABLES
DES REVENUS COURANTS
Pour les contribuables qui perçoi-
vent en 2017 uniquement des reve-
nus courants, le raisonnement à
tenir sur l’opportunité de rattacher
ou non leur enfant à leur foyer fiscal
change, car quel que soit le choix
retenu, les revenus courants ne
seront pas imposés.
« Il est donc inutile de faire baisser
le montant des revenus imposables
de 2017 puisqu’ils seront annulés par
le crédit d’impôt modernisation du
recouvrement [voir encadré]. Pour
eux, l’instauration du prélèvement à
la source sera neutre », explique Oli-
vier Rozenfeld.
•QUILESTOUCHENT
CONTRIBUABLES
DES REVENUS
EXCEPTIONNELS
En revanche, pour les contribua-
blesquiperçoiventen2017desreve-
nus exceptionnels, l’équation est
plus complexe. « Ces revenus excep-
tionnelsneserontpasneutraliséspar
le CIMR (voir encadré), précise Oli-
vier Rozenfeld. Il est donc pertinent
de déduire une pension alimentaire
durevenuglobaldanslamesureoùla
tranche marginale d’imposition est
PATRIMOINE
élevée. » Toutefois, la plupart du
temps, le contribuable ne disposera
pas uniquement de revenus excep-
tionnels. Il y ajoutera des revenus
courants. « Dans ces conditions,
détaille Olivier Rozenfeld, et vu la
technique de calcul du CIMR,
l’importance de la déduction sur le
revenu global sera proportionnelle
au volume des revenus exceptionnels
par rapport aux revenus courants »
(voir exemple ci-contre).
En d’autres termes, plus les reve-
nus exceptionnels seront impor-
tants, plus le contribuable pourra
avoir intérêt à détacher son enfant
de son foyer fiscal. A contrario, plus
les revenus courants sont impor-
tants par rapport aux revenus
exceptionnels, moins l’effet de
levier de la déduction de la pension
alimentaire sera important. n
PATRIMOINE.LESECHOS.FR/
DR
LA CHRONIQUE
DU FISCALISTE
— DIMITAR
HADJIVELTCHEV
Avocat associé, CMS
Bureau Francis Lefebvre
L’imposition
forfaitairedes
sociétésoffshore
estjugée
inconstitutionnelle
L’article 123 bis du CGI est
partiellement censuré par le
Conseil constitutionnel (1). Il
s’agit du texte permettant, sous
certainesconditions, d’imposer
les bénéfices réalisés par une
société offshore entre les mains
de bénéficiaires français,
même en l’absence de toute dis-
tribution effective à leur profit.
Les deux points incriminés
sont les suivants :
– d’une part est censurée
l’impossibilité pour les bénéfi-
ciaires de structures établies
hors de l’Union européenne
de démontrer l’intérêt écono-
Un crédit d’impôt pour annuler mique de la structure, pour pré-
tendre n’être taxés que sur les
les prélèvements sur 2017 seuls revenus qui leur sont
effectivement distribués ;
Le prélèvement à la source (PAS) s’applique aux revenus – d’autre part, le Conseil a
salariaux et de remplacement, aux rentes viagères, et, sous examiné la possibilité prévue
forme d’acomptes, aux revenus de travailleurs indépendants par le texte d’imposer le bénéfi-
et revenus fonciers. De façon à ce que les contribuables ciaire français d’une structure
n’aient pas à payer en 2018 un double impôt (et prélèvements offshore sur un revenu forfai-
sociaux le cas échéant) sur les revenus de 2017 et de 2018,
le législateur a institué un crédit d’impôt modernisation du
taire (déconnecté du rende-
ment réel de la structure et cal-
recouvrement (CIMR). Il est égal au montant de l’impôt sur culé uniquement d’après la
le revenu du foyer multiplié par le rapport entre les revenus valeur de ses actifs) chaque fois
courants de 2017 (soumis au PAS ou à l’acompte) et le revenu que la structure est établie dans
net imposable du foyer soumis au barème.
A l’inverse, les revenus considérés comme exceptionnels
un pays n’ayant pas signé un
accord d’échange de renseigne-
n’ouvrent pas droit au CIMR à hauteur de leur imposition, ments avec la France.
l’impôt attaché aux revenus exceptionnels ne sera que Il précise que le contribuable
partiellement supprimé par le CIMR. Il s’agit par exemple doit être autorisé à rapporter la
des indemnités de rupture du contrat de travail ou encore preuve que les revenus réelle-
des gratifications de toute nature non prévues par un contrat ment perçus par l’intermé-
de travail, les dividendes, plus-values, etc. diaire de la structure sont infé-
rieurs aux revenus déterminés
forfaitairement.
Ainsi, les bénéficiaires fran-
çais de sociétés financières
Le chiffre
de la semaine
étrangères auront la possibilité
d’être imposés en France uni-
quement sur la base du rende-
46 %
ment réel généré par leur inves-
tissement et non sur une base
complètement déconnectée de
cette performance.
DES MÉNAGES FRANÇAIS (1) Décision n° 2016-614 QPC
préfèrent habiter dans une com- du 1er mars 2017.
mune rurale et ce pourcentage
grimpe à 61 % pour les tra-
vailleurs indépendants. Ils ne
sont que 37 % à déclarer souhai-
ter résider dans une ville de taille
moyenne, révèle un sondage
4 À
RETENIR
Cafpi/Ifop sur les « Français et
l’accession à la propriété ». Et
•français
Les bénéficiaires
de structures
seuls 17 % des sondés disent offshore pourront
vouloir vivre dans une grande réclamer une impo-
Leggett Immobilier
agglomération. Avec parmi les sition fondée sur le
plus « urbains », ceux dont la si- rendement réel de
tuation économique est la plus leur investissement
favorable (36 %), qui comptent et non sur une base
1 personne dans le foyer (28 %)
et les cadres supérieurs (28 %).
forfaitaire.
38 // PATRIMOINE Vendredi 10, samedi 11 mars 2017 Les Echos

ÉPARGNE -2,97 % +7,56 %

Morningstar 9 mars 2017

FONDS ACTIONS RUSSIE
Les fonds investis en actions
Le baromètre russes ont reculé de 2,97 %
des fonds depuis le début de l’année,
pénalisés à la fois par des pri-
ses de bénéfice, après une
année 2016 en forte hausse,
et par une stagnation du prix
du baril de pétrole.
FONDS ACTIONS TURQUIE
Les fonds investis dans les
actions turques ont progres-
sé de 7,56 % depuis le 1er jan-
vier à la faveur de rachat à
bon compte, alors que les va-
leurs turques ont fortement
baissé en 2016 dans un con-
texte d’instabilité politique.

Basés sur des algorithmes et sur l’étude du Big Data, les robo-advisors proposent des stratégies d’investissement
ou des conseils à leurs clients selon leur profil de risque. Pour quels résultats et à quels prix ?

Placements : les robots sont-ils

de bon conseil ?
Raphaël Bloch
@Bloch_R

C onfier ses économies à un

robot ? Si l’idée peut amu-
ser, elle fait pourtant son
chemin et des milliers de particu-
liers se sont déjà laissés tenter par
les simulations et la gestion assis-
tée de « robo-advisors » comme
Advize, Altaprofits, LinXea ou
Yomoni. Mais comment fonction-
nent ces robots conseillers et que
prop osent-ils réellement en
matière de produits et de tarifs ?

• QUEL EST LE CONCEPT ?

Leprincipedecesfintechestdeper-
mettre aux particuliers de placer
leur épargne en ligne, sans inter-
vention humaine. « Beaucoup de
clients veulent investir, mais ils ne
savent pas comment faire et ne veu-
lentpasforcémentavoirenfaced’eux
un conseiller. Une partie de la
réponse se trouve dans ces nouvelles
plates-formes », explique François
Leneveu, président et cofondateur
d’Altaprofits. Basés sur des algo-
rithmes et sur l’étude du Big Data,
les robots conseillers permettent de
simuler des stratégies d’investisse-
ment en fonction du profil de l’épar-
gnant, à charge pour lui d’arbitrer
entre les différentes propositions
d’investissement. Certains robo-ad-
visors comme Yomoni vont plus
d’investisseur », explique Olivier
G e n t i e r, d i r e c t e u r g é n é r a l
• QUELS SONT LES FRAIS ?
Grâce à leur système de désinter-
avant tout une affaire de profils.
Veut-on investir de manière « pru- Un secteur innovant
loin et gèrent même directement d’Advize. médiation, les fintech ont réduit dente », « équilibrée » ou alors plus
l’épargne de leurs clients.
• À QUI S’ADRESSENT-ILS ?
considérablement les frais.
« L’assurance, c’est un monde où il
« risquée » ? De cette question
découlent les potentielles perfor- mais sous contrôle
•LESQUELS SONT
PRODUITS PROPOSÉS ?
Les robo-advisors s’adressent avant
tout aux investisseurs individuels,
faut rémunérer l’assureur, le gestion-
naire d’actifs et le conseiller-distribu-
mances. « On veut comprendre le
client, sa situation patrimoniale, ses L’AMF et l’ACPR cesplates-formessontconformesàla
Au hit-parade des produits propo- sans distinction d’âge ou de revenu. teur des produits. La question est de intentions, ce qu’il veut placer. Par supervisent les activités réglementation. C’est aussi une
sés, on retrouve évidemment les Internet a élargi considérablement payer le travail de chacun à son juste rapportàcequ’ilrépond,nousluipro- des robo-advisors. manière d’accompagner la structu-
assurances-vie. Les clients ont le le spectre des clients potentiels, prix. L’avantage des plates-formes, posons l’enveloppe fiscale et le profil ration du marché », souligne Xavier
choix entre des fonds euros et ceux même s’ils sont aujourd’hui en c’est qu’elles travaillent à des coûts de gestion les plus adaptés parmi les Parain.
investis en unités de compte (UC). majorité plutôt avertis. Mais pour réduits », explique Olivier Gentier. 10 que nous gérons au quotidien », L’arrivée des robo-advisors bous- Les robo-advisors disposent d’un
Les premiers sont garantis, mais combien de temps encore ? « Les confirmeSébastiend’Ornano,direc- cule la gestion patrimoniale. Elle agrément de l’AMF qui les autorise
moins rentables, tandis que les UC fintech sont disruptives, car elles teur exécutif de Yomoni. pose des questions pour le secteur à intervenir auprès des épargnants
offrent des rendements plus inté- changent et facilitent le rapport du Les robo-advisors Globalement, même si les « track en matière de régulation, de con- avec le statut de société de gestion
ressants avec le risque, cependant, client à la gestion patrimoniale », s’adressent record »desfintech–l’historiquede trôle et de transparence, alors que de portefeuille (SGP), comme
de voir son capital baisser. confirme Florence Barjou, respon- aux investisseurs performance des portefeuilles de les fintech drainent une partie de Yomoni, ou de conseiller en inves-
Certains robo-advisors, comme sable gestion Multi-Asset chez placement – n’ont pas beaucoup l’épargne des Français et que la ges- tissement financier (CIF), comme
LinXea, WeSave et Yomoni propo- Lyxor AM.
individuels. d’ancienneté, les rendements en tion de patrimoine est une activité Advize, Altaprofits, Linxea ou
sent également des comptes titres Au-delà des initiés, les robo-advi- 2016 s’échelonnent entre 2 % pour très réglementée. WeSave.
et des plans d’épargne en actions sors attirent en effet des épargnants La désintermédiation les profils dits « prudents » et 17 %
(PEA) à leurs clients. En fonction
de ses attentes, un épargnant va
de 45-60 ans, ainsi que des investis-
seurs jeunes, séduits par la désin-
réduit les frais. pour les profils les plus risqués. • LE RÔLE
DES SUPERVISEURS
•LECOMMENT S’OPÈRE
CONTRÔLE ?
choisir des placements plus ou
moins offensifs avec des échéan-
termédiation et l’autonomie.
D’autant que les tickets d’entrée Reste à savoir pour quel mode de
•SUIVRE
COMMENT PEUT-ON
L’ÉVOLUTION
Les autorités de régulation supervi-
sent les fintech depuis le lancement
Pour satisfaire aux mesures de
régulation, chaque fintech doit
ces à court, moyen et long terme. pour ouvrir un contrat sur les pla- gestion patrimoniale opter alors DE SON ÉPARGNE ? des premiers robots conseillers, envoyer aux superviseurs un bilan
« Quand un client arrive sur le site, tes-formes sont très faibles, de que les gestions simplement assis- Toutes les fintech proposent de sui- considérés comme des « con- annuel de ses activités, avec
le robo-advisor va lui poser quel- l’ordre de quelques centaines ou téesoudéléguées–avecunmandat– vre l’évolution du portefeuille. seillers » traditionnels. « C’est la son chiffre d’affaires annuel, les
ques questions sur ses objectifs, sa quelques milliers d’euros en n’impliquent pas les mêmes servi- Selon la plate-forme, le reporting partie “advisor” qui fait que les robo- plaintes enregistrées et traitées, le
personnalité, sa manière d’aborder moyenne.Certainesfintechcomme ces, et donc les mêmes tarifs (voir esthebdomadaireoumensuel,avec advisorssontsupervisés.L’activitéde nombre de clients et leur progres-
les placements ou les marchés. On Altaprofits fixent même un seuil tableau).UnefintechcommeAdvize le récapitulatif des performances conseil en investissement sur titres sion. « Nous regardons leurs prati-
peut ainsi déterminer son profil d’entrée de seulement 300 euros ! met à disposition des outils et une des contrats et des éléments macro- ou sur OPCVM est en effet une acti- ques vis-à-vis des clients, la présenta-
interface qui permettent de choisir économiques et politiques qui ont vité régulée », explique Xavier tion des simulateurs de
les investissements que l’on sou- pu jouer. « Le reporting est person- Parain, chargé de la direction de la performance, par exemple, et les
Des algorithmes au service haite réaliser. Pour ce type de servi- nalisé. Advize récupère l’info auprès gestion d’actifs à l’Autorité des mar- hypothèses de calcul retenues », con-
ces, les frais oscillent entre 0,6 et de l’assureur et traite les données en chés financiers (AMF). Les supervi- firme Xavier Parain.
des épargnants 0,9 % du contrat. D’autres robo-ad- essayantd’expliquercequis’estpassé seurs se sont réparti les fintech en Cette activité de contrôle est faci-
visors comme Altaprofits, LinXea sur les marchés », explique Olivier fonction des produits financiers litée par le fait que les robo-advisors
Pour développer leurs offres d’investissement, la plupart ou WeSave, proposent directement Gentier. commercialisés. sont totalement informatisés ce qui
des robo-advisors font appel à la « Théorie moderne des conseils à leurs clients. De son Les retours des robo-advisors L’AMF est chargée de la régula- offre une bonne traçabilité de leur
du portefeuille », développée dans les années 1950, et côté,Yomonioffreunservicedeges- peuvent aussi se faire sur un espace tion de l’activité des robo-advisors activité. Les autorités de régulation
selon laquelle la diversification des actifs permet d’opti- tion intégrale. « Quand il y a du pilo- client dédié, comme chez Yomoni, dans le champ des produits finan- sont donc capables de savoir préci-
miser le rendement global. Grâce aux algorithmes déve- tage ou de la gestion, c’est un peu plus où l’épargnant peut suivre les per- ciers (comptes-titres et plans sément ce que les robo-advisors
loppés par ces nouvelles fintech, cette théorie est aujour- cher », précise Antoine Delon, prési- formances de son portefeuille en d’épargne en actions), tandis que proposent comme services et pro-
d’hui mise en pratique et devient accessible aux particu- dent de LinXea. Selon les fintech, il direct. « Quand il y a des moments de l’Autorité de contrôle prudentiel et duits à leurs clients. Dans ce cadre,
liers. « L’avantage des robots, c’est qu’ils n’ont pas de senti- faut compter entre 0,2 % et 0,7 % de yoyo, de la volatilité, comme pour le de résolution (ACPR) supervise l’AMF peut également demander
ments ni d’émotions. Ils ne font que calculer les rende- fraisenpluspourcetypedeservices. Brexit et l’élection de Trump, on l’activité des plates-formes concer- des historiques des relations avec
ments », souligne François Leneveu, président du direc- explique ce qui se passe à nos clients nant l’assurance (contrats d’assu- les clients, ce qui n’est pas forcé-
toire d’Altaprofits. Chaque plate-forme disposant de son
propre modèle algorithmique, les performances de ges-
•LESQUELLES SONT
PERFORMANCES ?
avant, pendant et après », rappelle
Sébastien d’Ornano. Et là, il faudra
rance-vie en majorité). « Le rôle des
superviseurs, c’est de vérifier que le
ment possible avec des acteurs plus
traditionnels.
tion vont varier sensiblement d’un robo-advisor à l’autre. Le retour sur investissement est toujours un humain. n fonctionnement et l’organisation de — R. B.
 Les Echos Vendredi 10, samedi 11 mars 2017
MARCHÉ DE L’ART
Aupays merveilleuxdes
chefs-d’œuvre de la Tefaf
De 100.000 à 25 millions d’euros, une sélection des pièces les plus
fascinantes de la plus grande foire d’antiquités au monde, la Tefaf
de Maastrich.
A lors qu’en France l’anxiété
grandit à l’approche de la
prochaine élection prési-
dentielle,àlafoired’antiquitésTefaf
de Maastricht, qui se tient jusqu’au
19 mars dans la cité hollandaise, les
rois français sont encore très cotés.
Ainsi, sur le stand de l’antiquaire
Didier Aaron trône un majestueux
Louis XVI portraituré sur
2,6 mètres de hauteur par Antoine-
François Callet (1741-1823), un des
grands peintres d’histoire sous le
règne du monarque victime de la
guillotine, à vendre autour de
350.000 euros.
Une maîtresse à 25 millions
d’euros
Dans l’espace du marchand Colna-
ghi de Londres est présentée une
grande curiosité : une sculpture en
bois polychrome à taille réelle
représentant Saint Louis, le roi
français du Moyen Age vénéré en
Andalousie à la fin du XVIe siècle. Il
est de la main du grand maître de
l’hyperréalisme espagnol, célèbre à
cette époque, Juan de Mesa (1583-
1627) et est à vendre pour 6 millions
d’euros.
En fait, il n’existe pas au monde
une foire qui réunisse autant de
beautés pour les amoureux de l’his-
toire de l’art, depuis l’antiquité jus-
qu’à l’art contemporain. Parmi les
270 stands de la manifestation
commerciale, l’œuvre certaine-
ment la plus chère, 25 millions
d’euros, est proposée sur le stand de
la galerie bâloise Henze & Ketterer
& Triebol.
Il s’agit d’un grand portrait
(135×92 cm) de 1934 par le peintre
expressionniste allemand Max
Beckmann (1884-1950), qui vient de
LE CONSEIL DU
NOTAIRE
JL Vandevivere
Del’usufruit au quasi-usufruit, desquestions
àseposer
— ARLETTE DARMON Notaire
à Paris, présidente du Groupe
Monassier
Le droit de propriété sur un bien
peut être décomposé en deux
droits complémentaires mais dis-
tincts : l’usufruit, d’une part, et la
nue-propriété, d’autre part, déte-
nus par deux personnes différen-
en bref
faire l’objet d’une exposition au
Metropolitan Museum de New
York. La toile représente Naila – un
pseudonyme pour cacher le nom
de sa maîtresse – immenses yeux
verts, emmitouflée dans son gros
manteau. Le tableau, inconnu du
marché, appartient à la même
famille depuis les années 1950.
25 millions d’euros, c’est aussi le
prix record pour Beckmann aux
enchères obtenu en 2001 pour un
autoportrait acheté par le fameux
collectionneurnew-yorkaisRonald
Lauder.
Les beautésdetoutes lesépoques
ne manquent pas à Maastricht. Sur
le stand du marchand anglais
d’antiquités Rupert Wace se trouve
une Aphrodite modelée dans le
marbre au IIe siècle de l’Empire
romain, sur une copie d’un modèle
grec, 1 mètre de hauteur, 1,5 million
d’euros. Dans un marché des anti-
quités sinistré par les polémiques
sur les origines douteuses de certai-
nes pièces, cette grâce-là possède
un précieux pedigree qui remonte
jusqu’à une collection romaine du
XVIIe siècle.UneVénuscomparable
avait été vendue par Sotheby’s en
2006 au musée Michael C. Carlos
d’Atlanta pour 968.000 dollars.
Dans un genre plus primitif,
voire cubisant, la galerie Kevorkian
de Paris expose un personnage
féminin de 51 cm de hauteur conçu
dans le basalte entre le VIIe et le
Ve siècle avant J.-C. dans la région
du Golan au Moyen-Orient. Une
esthétique qui est devenue à nos
yeux très moderne. L’œuvre est à
vendre autour de 100.000 euros. Le
fondateur du mouvement de l’art
brut, le Français Jean Dubuffet
(1901-1985), aurait certainement
tes. Cette situation se rencontre
souvent dans des schémas de
transmission familiale.
L’usufruitier peut alors jouir du
bien ou en percevoir les revenus,
mais il ne peut en disposer ou le
vendre, puisqu’il doit en conserver
la substance et le rendre à son
décès.
Mais comment exercer un sim-
ple usufruit sur des biens dont on
ne peut faire usage sans les
PATRIMOINE // 39
« ICEBERG » FAIT CHAUFFER
LES ENCHÈRES
LE SPORT À L’HONNEUR
La maison Audap & Mirabaud
Daniel Leal-Olivas/AFP
Le tableau « Eisberg » (Iceberg) du met aux enchères le 11 mars à
Audap&Mirabeaud
peintre allemand Gerhard Richter Paris une collection d’affiches,
a été vendu 20,4 millions d’euros livres, tableaux et sculptures sur
(17,7 millions de livres) le 8 mars à le thème du sport. Une excellente
Londres, battant ainsi le record occasion pour les passionnés de
pour un paysage, lors d’une vente tennis, de course automobile ou
aux enchères de Sotheby’s. d’athlétisme de se faire plaisir.
vénéré cette divinité de l’âge de
bronze qui ressemble à ses person-
nages. La galerie parisienne Appli-
cat-Prazan expose justement une
peinture de Jean Dubuffet confiée à
Patrick van Maris, le président de
la Tefaf, conclut : « Nous avons clai-
rement fait savoir aux participants
nos exigences en matière de qualité.
Chaque année, il y a un grand nom-
la vente par le MoMA de New York bre de professionnels qui ne sont pas
(aux Etats-Unis, les musées peu- acceptés à la Tefaf. Nous voulons
vent se séparer d’œuvres de leurs qu’on sache que notre organisation
collections). « Topographie châ- présente les meilleurs marchands au
taine », une peinture à l’huile et col- monde. C’est pour cela que nous
lages de 1959, abstraite et sombre, développons aussi désormais deux
est à vendre 250.000 euros. foires par an à New York, dont la pro-
chainele3mai.Ellessontdesfenêtres
Les meilleurs marchands sur le monde pour inciter à venir à
au monde Maastricht. »
Le stand le plus étonnant de cette Enconquérantdumondedel’art,
édition de la Tefaf est celui de la Patrick van Maris promet même
galerie Dickinson, installée à Lon- encore des évolutions de l’offre
dres et New York, avec un généri- Tefaf dans les mois à venir.
que époustouflant. Dans leur — Judith Benhamou-Huet
espace situé à l’entrée de la foire on Sur le stand du marchand anglais d’antiquités Rupert Wace
trouve une peinture d’Edvard se trouve une Aphrodite modelée dans le marbre au IIe siècle
Munch, le père du fameux « Cri », Jusqu’au 19 mars. www.tefaf.com de l’Empire romain. Photo Rupert Wace Ancient Art
un double portrait féminin à ven-
dre 2,4 millions de dollars, une
rarissime et grande peinture de
1948 de l’artiste dada et surréaliste
Francis Picabia auquel le MoMA
consacre une exposition en ce
moment (à vendre 2,4 millions
d’euros), une gouache de jeunesse
de Vincent Van Gogh (à vendre
3,8 millions d’euros) ou un portrait
féminin peint par Constantin Bran-
cusi dans un style antique (à vendre
520.000 euros).
La vedette du stand est cepen-
dantuneaquarelle dePaulCézanne
(4,5 millions d’euros) qui repré-
DES CONSEILLERS Votre confiance
POUR VOTRE PATRIMOINE
sente la montagne Sainte-Victoire
OU VOTRE ENTREPRISE
est notre
très esquissée et dans laquelle il uti-
lise de manière caractéristique le qui travaillent selon vos besoins, dans le
raison d’être
blanc de la feuille comme une cou- respect de vos objectifs et de vos contraintes.
leur. Elle a appartenu aux collec-
tionneurs mythiques, Leo et Ger-
trude Stein. DES CONSEILLERS INDÉPENDANTS
qui peuvent vous aider à réfléchir
à une stratégie, répondre à vos questions ou
rechercher pour vous : capitaux, solutions
consommer telles les sommes d‘épargne et d’investissement dont
d’argent ? Dans ce cas, le législateur
a prévu des modalités d’exercice
ils ne sont pas les promoteurs.
particulier de cet usufruit au
moyen du quasi-usufruit. DES CONSEILLERS IDENTIFIÉS,
Ainsi, l’usufruitier devenu quasi- FORMÉS, CONTRÔLÉS
usufruitier pourra faire usage de la
chose comme un plein proprié- pour travailler en confiance.
taire. Il pourra en disposer libre-
ment à charge pour lui de les resti-
tuer à son décès, ou d’en restituer
L’ANACOFI c’est :
l’équivalent en valeur. On parle
alors de dette de restitution. • La première association de représentation des Conseils en Gestion de Patrimoine Indépendants et des Conseils en Finance d’Entreprise
• Le syndicat de branche de la finance indépendante et du conseil patrimonial de la CGPME
Retrouver les prérogatives
• Le principal co-régulateur des Conseils en Investissements Financiers
d’un plein propriétaire • La première association de représentation des Intermédiaires en Opérations de Banques (par le nombre d’entreprises et d’hommes)
Le quasi-usufruit est très tentant
• La première association de représentation des Courtiers en assurance-vie (1ère association par le nombre d’entreprises)
pour l’usufruitier, puisqu’il retrou-
• La première instance de représentation française de ce que l’on appelle en Europe les “ Independant Financial Advisors ”
vera toutes les prérogatives d’un
plein propriétaire. • Une structure confédérale nationale qui s’ajoute à nos membres directs constituée de 5 syndicats spécialisés
Mais attention, le quasi-usufruit
n’est pas adapté à toutes les situa-
tions. Il sera parfois utile de l’écar-
ter tout simplement, ou bien de Avec sa Confédération, l’ANACOFI représente un poids économique
prévoir ses conditions de mise en qui avoisine les 5 000 entreprises, pèse entre 40 et 45 000 emplois
place. Il sera notamment indispen- Visitez notre site
et est l’une des deux principales fédérations d’IFA d’Europe.
sable de prévoir si le quasi-usufrui- www.anacofi.asso.fr
tier aura ou non à fournir une et retrouvez
garantie au nu-propriétaire pour
éviter un risque d’insolvabilité. un professionnel
Il faudra bien sûr prévoir les proche de chez vous
modalités et délais de paiement. ou par spécialité
Enfin, il ne faut pas perdre de vue 92 rue d’Amsterdam - 75009 Paris
que les modalités de calcul de
l’impôt de plus-value suite à la Tél. : 01 53 25 50 80
vente de titres démembrés diffè-
rent selon qu’il y a ou non quasi-
anacofi@anacofi.asso.fr
usufruit sur le prix de cession. n
 crible
Vendredi 10, samedi 11 mars 2017

` SUR LE WEB WWW.LESECHOS.FR

La mémoire de l’eau
Suez a mis le prix pour développer « Il ne faut pas allumer le feu avant d’avoir un client » dit le proverbe. Altran
sa clientèle industrielle dans l’eau.
+ L’INVITÉ le sait bien, qui s’appuie sur les bonnes dispositions de nombreux d’entre
eux pour son plan quinquennal Ignition. Après un exercice écoulé bien en
DES ÉCHOS ligne avec les attentes, la hausse proposée aux actionnaires de son dividen-
de par action (+26 %) signale la confiance du groupe d’ingénierie et de con-
seil en technologies. Ce rythme n’a rien à envier avec celui d’Assystem
(+25 %). Le dynamisme du chiffre d’affaires 2016 ne montre pas non plus de
décrochage de trajectoire par rapport aux mousquetaires du secteur (+9 %
contre +13,5 % pour Alten, +12,1 % pour Akka et +5,3 % pour Assystem). Son
patron, Dominique Cerutti, a pu réitérer sa promesse de croissance organi-
que (+4,5 % en moyenne). Il a aussi confirmé celle du « free cash flow » (des-
tiné à atteindre 7 % du chiffre d’affaires), qui paraît même conservatrice à
certains analystes experts, si l’on intègre que les retards de facturation en-
courus l’an dernier – qui ont désagréablement surpris certains pronos-
tiqueurs – seront rattrapés cette année. L’Allemagne remonte la pente dans
« Les Echos »

l’espoir de se hisser au niveau de marge opérationnelle consolidé, qui a bien

franchi la barre des 10 % l’an dernier. Quant à la plate-forme américaine, el-
le se construit. Le grand virage de la numérisation de l’économie permet
donc de retrouver du potentiel, quitte à procéder à des acquisitions et à se
EricTrappierPDGdeDassault réorganiser profondément pour supporter les baisses de prix prévisibles.
Les prises de bénéfice (–0,4 % pour l’action hier) montrent que la Bourse de
Aviation Paris ne veut pas enflammer trop vite la valorisation (16,3 fois le bénéfice
prévisionnel) sous prétexte que le plan n’a pris aucun retard à l’allumage.
RÉSULTATS FINANCIERS En 2016, Dassault Aviation
affiche une baisse de 14 % de son chiffre d’affaires (3,58 mil-
liards d’euros), et la marge opérationnelle comme le résul- Dommage collatéral
tat net ajusté ont tous deux baissé. « Nous avons eu une bais- Les expériences sur la mémoire de l’eau n’ont jamais été gratifiantes pour
se des livraisons de Falcon […], et nous sommes toujours leurs auteurs. La nouvelle tentative à 3,2 milliards d’euros (en valeur d’en- Wall Street n’a pas encore de quoi saluer
à des livraisons faibles en termes de Rafale, car les contrats treprise) de Suez dans l’eau aux Etats-Unis avec GE Water se déroule toute- l’activisme de Carl Icahn chez AIG.
à l’exportation pris ne seront livrés que dans les années fois dans une éprouvette différente d’il y a dix-huit ans. A l’époque, la con-
à venir. » Enfin, « nous avons livré trois Rafale de plus quête d’un eldorado américain avait épuisé Vivendi et Suez-Lyonnaise des
à l’Egypte en 2016 et un certain nombre d’avions pour Eaux dans d’onéreuses acquisitions qu’il avait fallu sacrifier sur l’autel de la
la France, mais la France est en train de freiner ses livraisons crise de 2003-2004 en actant, par des cessions, des fuites de valeur consé-
et ne les reprendra qu’à partir de 2021 à un bon quentes (4 milliards chez Veolia avec US Filter et 700 millions de moins-va-
niveau. [Il y a] donc une baisse du chiffre d’affaires, et lorsque lues sur la vente de Nalco pour Suez). Ces souvenirs ont été ravivés chez les
vous avez une baisse du chiffre d’affaires, l’effet volume fait investisseurs par la ressemblance des valorisations (10 fois l’Ebitda 2016 de
baisser le résultat car vos frais généraux restent, malgré tout, GE Water en intégrant les économies de coûts, et 10,6 fois l’Ebitda de Nal-
à un certain niveau, poursuit-il, avant de rappeler que co), plus généreuses que celle de Suez sur la place parisienne (8 fois). Mais
« le résultat net de la société est toujours au-dessus de 10 % ». le double intérêt stratégique d’une activité réalisée à 30 % dans les pays
INDE En 2016, Dassault Aviation a enregistré une comman- émergents et d’un quintuplement des revenus avec des clients industriels
de de 36 Rafale en Inde. « Ce contrat est pour nous stratégi- mondiaux, au moment où la base municipale s’érode, a évité la douche froi-
que […]. Nous espérons que d’autres contrats vont suivre », de au titre (+0,99% jeudi). Econome des deniers de ses actionnaires, qui
indique Eric Trappier. « Les besoins de l’armée de l’air in- contribueront à moins d’un quart du prix, le patron de Suez, Jean-Louis
dienne sont énormes en matière d’avions de combat. Il y a Chaussade, s’appuie sur un investisseur québécois (CDPQ) et profite de la li-
aussi des besoins pour la marine indienne – pour embarquer quidité et du faible coût de la dette pour remplir, d’un effet à deux chiffres, le
des avions sur leurs portes-avions actuels et futurs […]. Nous verre du bénéfice net par action. Mais cette eau-là ne devra pas dormir.
pensons que le Rafale est tout à fait adapté. Et plus il y aura de
Rafale en Inde, plus ils auront envie d’avoir d’autres Rafale. »
Interview réalisée par Olivier Harmant Allumagenumérique
a L’intégralité de l’émission sur lesechos.fr/invitedesechos Altran délivre un premier exercice en ligne
avec sa trajectoire pluriannuelle.
C’est bien connu, l’assurance est une affaire de long terme. Et pour le leader
LES ENTREPRISES CITÉES mondial déchu AIG, ce n’est pas la meilleure manière de tourner la page
de la grande crise financière, même si cela fait longtemps qu’il a remboursé
l’argent public qui l’avait sauvé de la faillite en 2008. Après avoir vu son an-
Acofi Gestion 36 Lectra 26 TechnipFMC 30 cien patron nonagénaire, Maurice « Hank » Greenberg, trouver un accord
AIG 30 Lego 20 Thales Angénieux 25
avec la justice de l’Oncle Sam pour des faits remontant au milieu des an-
Altran 30 Maif 36 Vivendi 30
AXA 36 Mecalac 25 Voltalia 36 nées 2000, le géant américain constate en effet que son actionnaire activis-
BMW 19 Merck 18 Wilmar 29 te et octogénaire, Carl Icahn, a fini par faire jeter l’éponge à son patron Peter
BNP Paribas 30 Michelin 30 Wizz Air 17 Hancock. Arrivé aux commandes il y a deux ans et demi, ce dernier avait
BPCE 29 Novartis Access 18 cru bien faire – pour sécuriser son bilan contre le danger de vieilles polices
Bureau Veritas 36 Parmalat 20 INDEX DES AVIS mal tarifées –, de se tourner vers le réassureur Berkshire Hathaway, qui ap-
Carrefour 16, 30 Pharnext 26 FINANCIERS partient à un autre octogénaire de choc, Warren Buffett. Mal lui en a pris,
Crédit Agricole SA 30 Quiksilver 20 ANF 31
car il lui a fallu au passage inscrire une perte très voyante au dernier trimes-
Daiichi-Sankyo 18 Renault 25 BNP Paribas IP 31
Decaux 25 Robertet 26 Bouygues 17 tre de 2016, sans avoir préparé le terrain. C’était un aveu de faiblesse vis-à-
Ferrari 25 RTL Group 22 Gecina 31 vis du « board » où siège l’ex raider, car une partie des pertes s’étaient accu-
Fujitsu 23 Sandoz 18 Groupe Samse 31 mulées depuis son entrée dans le groupe, il y a sept ans. Carl Icahn n’aura
GE Water 17 Sanofi 18 HSBC 31 donné qu’une année de tranquillité au manager sortant, bien obligé de
Goodyear Dunlop 36 SFR Groupe 30 Phenix Systems 31 constater qu’il lui manque « un soutien sans réserve des actionnaires ».
J&J 18 Snap 15 Savencia 31 A en juger par la faible réaction de Wall Street (–0,2 %), la solution de Carl
Kiplin 26 SoFi 30 Vinci 19
Icahn qui consistait à couper le groupe en morceau pour économiser
Lactalis 20 Suez 17, 30 Virbac 31
du capital n’est plus forcément la priorité par rapport à l’impératif
de réussir à redorer le blason de la tarification.

Les Echos est une publication du

PRINCIPAL ASSOCIÉ UFIPAR (LVMH)
EN VUE
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Francis Morel
DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ Christophe Victor

Johnny Hallyday
DIRECTEUR DÉLÉGUÉ Bernard Villeneuve
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION & PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel
Edité par Les Echos, SAS au capital de 794.240 euros RCS 582 071 437
16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 Tél. : 01 49 53 65 65. Fax : 01 49 53 68 00
www.lessechos.fr

D
ÉDITRICE Bérénice Lajouanie
ÉDITRICE DÉLÉGUÉE Capucine Marraud des Grottes ’abord, Johnny fut l’idole des monde que François Fillon au Troca-
DIRECTEUR DES DÉVELOPPEMENTS ÉDITORIAUX DU PÔLE LES ECHOS Henri Gibier
jeunes. Salut les copains. Puis, déro : 200.000 personnes, il devra
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Nicolas Barré EDITORIALISTES Cécile Cornudet,
DIRECTEURS DÉLÉGUÉS DE LA RÉDACTION Jacques Hubert-Rodier, Eric Le Boucher, il est devenu celle des cheveux attendre le concert gratuit de la Tour
Dominique Seux et François Vidal Jean-Francis Pécresse, Jean-Marc Vittori, gris. Le voici mascotte de la France Eiffel en 2000 pour rééditer l’exploit.
RÉDACTEURS EN CHEF Sabine Delanglade, Laurent Flallo,
David Barroux (Entreprises) Sylvie Ramadier (Le Crible) entière. Dans les mariages, en l’imi- Avec « Cheveux longs et idées cour-
Laura Berny (Enquêtes) LES ECHOS BUSINESS
Daniel Fortin (Magazine, Opinions, Innovation) DIRECTEUR DÉLÉGUÉ DE LA RÉDACTION
tant, Jean-Pierre Raffarin fait un tabac. tes », il avait mis les rieurs de son côté
Arnaud Le Gal (Les Echos Entrepreneurs Laurent Guez En 2009, déjà, tout le pays s’était contre le chanteur Antoine. Depuis,
et opérations spéciales) RÉDACTRICE EN CHEF Muriel Jasor
Etienne Lefebvre (France et International)
LES ECHOS WEEK-END retrouvé à son chevet, une hernie dis- celui-ci vend des lunettes. Pour
Clémence Lemaistre (Information digitale)
Guillaume Maujean (Finance-Marchés) DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Henri Gibier cale qui avait mal tourné, coma, papier Johnny, l’écrivain Daniel Rondeau
Pascal Pogam (Information RÉDACTEURS EN CHEF Gilles Denis
et transformation digitale) et Karl de Meyer bleu, un vrai feuilleton. Entre-temps, inventa un concept philosophique, la
RÉDACTEUR EN CHEF TECHNIQUE Didier Boileau DIRECTRICE ARTISTIQUE Cécile Texeraud pour lui, la vie a recommencé, et voilà « destroyance ». On pense à la reine
DIRECTEUR DE CRÉATION Fabien Laborde SÉRIE LIMITÉE
DIRECTRICE ARTISTIQUE ADJOINTE RÉDACTRICE EN CHEF Frédérique Dedet qu’on s’inquiète à nouveau. Pourtant, il Margot (Duras) : « Détruire, dit-elle. »
Marion Brisson DIRECTRICE ARTISTIQUE Oisin Orlandi rassure : « Mes jours ne sont pas en dan- Ah, que, c’est compliqué ! Jojo aime les
DIRECTRICE DÉLÉGUÉE MARKETING DIGITAL ET DIFFUSION Sophie Gourmelen ger. » The show must go on. Le rocker tatouages et les blousons : « Un jour, les
DIRECTEUR STRATÉGIE ET COMMUNICATION Fabrice Février
PUBLICITÉ Les Echos Team Media Tél. : 01 49 53 65 65. Fax : 01 49 53 68 22 est à l’affiche du prochain Lelouch : huissiers ont même emporté mes blou-
PRÉSIDENTE Corinne Mrejen
DIRECTRICE GÉNÉRALE Cécile Colomb « Chacun sa vie ». En juin, il retrouvera sons. » D’ailleurs, il l’a confié : « J’ai des
DIRECTRICE PUBLICITÉ FINANCIÈRE Florence Bordiau-Hardouin Eddy Mitchell et Jacques Dutronc, les goûts très ecclésiastiques. » Sur son cru-
DIRECTEUR COMMERCIAL B to B Nicolas Danard
DIRECTRICE COMMERCIALE PÔLE LIFESTYLE Anne-Valérie Oesterlé vieilles canailles. D’où viens-tu cifix, le personnage est Jimi Hendrix.
SERVICE ABONNEMENTS LES ECHOS 4, rue de Mouchy 60438 Noailles Cedex Johnny ? Cela, tout le monde le sait. Le Hey Joe. A l’époque, son public cassait
Tél. : 01 70 37 61 36. Fax : 01 55 56 70 38 du lundi au vendredi de 9 h à 18 h Golf Drouot, Sylvie Vartan, « Le Péni- les chaises à l’Olympia et les pieds des
IMPRESSION L’Imprimerie (Tremblay-en-France), Montpellier (Midi Libre).
TIRAGE DU 9 MARS 2017 : 110.799 exemplaires tencier », « Les Coups », « Que je bourgeois. En 2007, il a soutenu Sarko.
Origine du papier : Belgique. Taux de fibres recyclées : 100%. t’aime ». Le 21 juin 1962, Jean-Philippe Il n’a jamais oublié de vivre, un peu
Ce journal est imprimé sur du papier porteur de l’Ecolabel européen
sous le numéro FI/37/002. Eutrophisation : Ptot 0.010kg/tonne de papier Smet réunit place de la Nation plus de trop peut-être. Johnny, be good.
Membre de OJD-Diffusion contrôle CPPAP : 0416 c 83015. Toute reproduction, même partielle,
est interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur (loi du 11 mars 1957