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DE LA PROMESSE CANDIDAT À L’EXPÉRIENCE SALARIÉ,

Construire et faire grandir sa


marque employeur

www.parlonsRH.com
SOMMAIRE

Édito 3

Marque employeur : il était une marque… 4

Marque employeur : l’alimenter, la distinguer,


la faire vivre 10

Marque employeur : l’expérience salarié,


un nouvel avenir 15

Parlons RH, l’agence digitale de la fonction RH 20

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EDITO

Le grand retour de de budget. Un compte Twitter ou un site de

la marque
notation suffisent. DRH ou dirigeant qui lisez
ces lignes, acceptez et intégrez cette don-

employeur
née : avec le digital pour tous, la marque
employeur a changé de mains. Elle n’ap-
partient plus à l’entreprise, mais à ceux qui
souhaitent en parler. Au premier rang de
Au début des années 2010, la marque em- ces impudents, on trouve évidemment les
ployeur ronronnait. On avait presque oublié collaborateurs : ambassadeurs premium
l’intérêt exceptionnel qu’avait suscité son ou... détracteurs virulents.
essor chez les professionnels de la commu-
nication, une douzaine d’années plus tôt. Vous aimeriez reprendre le contrôle ? Cet
L’espoir, aussi, qu’avait généré chez les re- e-book se propose de vous y aider.
cruteurs ce nouveau territoire d’expression
de l’entreprise. La lecture de ces pages vous fera appré-
hender les nouveaux enjeux de la marque
Songez donc ! On allait pouvoir attirer les employeur, les moyens de l’alimenter et
meilleurs talents ! On allait leur montrer ce de la faire vivre. Elle vous mènera sur le ter-
qu’on avait dans le ventre, les valeurs que rain de l’expérience salarié, qu’il serait une
l’entreprise offrait à partager. Peu importe grande erreur de limiter à un SIRH attrayant
que celles-ci fussent rêvées ou vécues : l’im- ou à quelques objets de bureau connectés.
portant était de prendre la parole, de se po-
sitionner par rapport à la concurrence, de Réveillée par l’expérience salarié, la marque
promettre davantage au candidat que le employeur revient en force parce qu’elle
voisin en termes d’épanouissement, d’évo- est utile et nécessaire. Pour attirer les talents,
lution ou d’autre chose. les fidéliser, optimiser l’image corporate de
l’entreprise. Mais aussi pour améliorer la sa-
Enfermée dans cette logique, la marque tisfaction des collaborateurs – et donc leur
employeur fit pshiiit. Comment s’en éton- performance – en leur permettant d’expéri-
ner ? De toute façon, dans un contexte menter enfin, dans leur quotidien, ce qu’on
d’emploi tendu depuis la crise de 2008, nul leur avait si bien vendu lorsqu’ils n’étaient
besoin de se préoccuper de marque em- que candidats.
ployeur : les bons CV affluent d’eux-mêmes,
n’est-ce pas ?

C’était compter sans l’expansion prodi- JEAN de LOŸS


gieuse des réseaux sociaux. Pour s’expri- Responsable éditorial – Rédacteur chez Parlons RH
mer sur ces nouveaux médias, nul besoin jean.deloys@parlonsrh.com

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MARQUE EMPLOYEUR : IL ÉTAIT UNE MARQUE…

Marque employeur :
il était une marque…
Depuis deux décennies, nombre d’organisations se sont intéressées, de loin ou de
près, à la notion de marque employeur. Il ne s’agit donc pas d’un concept nouveau.
Pourtant, certaines entreprises semblent redécouvrir son importance, et au-delà du
seul domaine de l’attraction des talents. D’aucuns la jugent même décisive au point
d’engager l’avenir de l’entreprise, rien de moins. Que s’est-il passé, en 20 ans, qui
justifie ce nouveau regard ? Retour sur les défis traversés durant cette période par la
marque employeur pour mieux éclairer le rôle, beaucoup plus crucial, qu’elle est
appelée à jouer dans les années à venir.

NAISSANCE DU CONCEPT DE MARQUE sant à « appliquer les techniques du mana-


EMPLOYEUR gement de marque (autrement dit le mar-
keting) au management des ressources
Marque employeur : deux mots qui sont la humaines ».
traduction d’employer brand, un concept À la fin des années 90, le concept éveille
américain apparu il y a vingt-cinq ans. Le en France un vif intérêt chez certains pro-
terme employer branding fut utilisé pour la fessionnels de la communication de recru-
première fois lors d’une conférence sur le tement. Précurseur, Didier Pitelet pressent le
management en 1990, puis défini de façon fort potentiel de cette nouvelle composante
académique par Simon Barrow et Tim Am- du marketing de l’entreprise et dépose l’ex-
bler dans la revue Brand Management. Cet pression « marque employeur » en 1998. Il
article constitua la première tentative vi- faut dire que le contexte économique et

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MARQUE EMPLOYEUR : IL ÉTAIT UNE MARQUE…

le marché français se prêtent merveilleu- Un tel contexte fait des ingénieurs informa-
sement, à l’approche des années 2000, au ticiens d’alors les rois du marché de l’em-
développement de cette marque pas tout ploi. Comment les attirer, dans un climat de
à fait comme les autres. concurrence si âpre que l’on se met à par-
ler de guerre des talents ? Comment exister
  vis-à-vis d’eux, quand on est une start-up
UN CONTEXTE FAVORABLE EN FRANCE ne disposant pas de la crédibilité d’un Cap
Gemini ou d’un Atos 
? Comment, aussi,
En 1998 
/ 1999, il y a bien entendu de les fidéliser et les dissuader de rejoindre la
grands groupes et des PME bien assises concurrence, ce que nombre d’entre eux
que la marque employeur intéresse. Mais, n’hésitent pas à faire « pour quelques dol-
phénomène notable qui va pousser cet in- lars de plus » ? En filigrane de ces questions,
térêt plus haut et plus vite, on parle alors toute l’utilité de la marque employeur se
beaucoup des « start-ups », ces nouvelles dessine déjà…
sociétés qui essaiment comme des cham-  
pignons dans et autour de la fameuse
bulle Internet. Les nouvelles technologies ET L’ANNONCE DE RECRUTEMENT DEVINT
ouvrant grand le champ des possibles, les CORPORATE
bonnes idées fusent et les clients frappent
d’eux-mêmes aux portes des SSII (sociétés À l’orée des années 2000 et malgré la fa-
de services et d’intégration de systèmes meuse bulle Internet, le papier est encore
informatiques, aujourd’hui connues sous un média incontournable pour recruter en
le nom d’ESN). Ces dernières n’ont besoin France. Certes, les start-up spécialisées en
que d’une chose pour doper leur crois- hautes technologies ont un site Internet,
sance : recruter les précieux talents qui leur dont la rubrique Carrières est souvent la
permettront d’accompagner ces organi- plus importante. Certes, les premiers job-
sations avides de modernité. bards, tel Monster, s’installent en France

1999 : LA BULLE INTERNET S’ENVOLE, LA MARQUE EMPLOYEUR DÉCOLLE

À la fin des années 90 se forme ce que les professionnels de la finance


vont appeler la bulle Internet, ou bulle technologique. Sur les marchés boursiers,
cette bulle spéculative se crée autour des valeurs des secteurs des technologies
de l’information et des nouveaux médias. À l’époque, les ventes de téléphones
portables explosent et Internet commence à investir les foyers français. La bulle
Internet connaît son apogée en mars 2000 : la guerre des talents entre start-ups
spécialisées fait rage et l’intérêt pour la marque employeur s’éveille.

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MARQUE EMPLOYEUR : IL ÉTAIT UNE MARQUE…

avec l’ambition de tout balayer sur leur s’agit plus seulement de diffuser un profil
passage. Mais, quand on ne dispose d’au- de poste dans ces espaces : tous ces an-
cune notoriété, les annonces presse dans nonceurs pistent au fond les mêmes ingé-
les cahiers recrutement de 01 Informatique, nieurs spécialisés en ERP ou en JavaScript,
voire du Figaro ou de l’Express, permettent ces derniers le savent d’ailleurs fort bien.
de se faire utilement connaître : des can- Il s’agit de leur promettre autre chose, en
didats, bien sûr, mais aussi des clients. Ex- l’occurrence de leur parler de l’entreprise.
plication : une pleine page couleur de pu- De ses projets ? Sans doute, mais toutes ont
blicité dans un support de prestige coûte peu ou prou les mêmes. De sa culture et
cher. La même pleine page insérée dans de ses valeurs ? Voilà qui pourrait bien faire
le cahier recrutement du support, sensible- la différence… L’annonce de recrutement
ment moins. Start-ups ambitieuses ou déjà glisse ainsi vers le « corporate ». La frontière
dotées d’une notoriété, les SSII investissent s’efface entre campagne de recrutement
en masse ces emplacements. et communication de marque. Ce que
l’on vend, aussi bien au candidat qu’au
S’opère alors un changement majeur dans client parcourant les annonces presse, est
la communication de recrutement. Il ne moins un poste précis que de la marque

Et aujourd’hui ? Le Top 15 des entreprises ayant une marque employeur forte

Sources : Statista et Capital


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MARQUE EMPLOYEUR : IL ÉTAIT UNE MARQUE…

employeur. Celle-ci porte un message aux- ne sont pas toujours vraies non plus. À titre
quels les clients sont forcément sensibles : d’exemple, on promet une culture d’en-
les ingénieurs qui accompagneront leur treprise humaine, conviviale, fondée sur
projet, généralement en délégation dans la solidarité et l’esprit d’équipe ; quid de
leurs locaux durant de longs mois, seront des tout cela lorsqu’on se trouve, plusieurs mois
professionnels à la pointe, épanouis grâce durant, en délégation chez un client sans
à un employeur leur offrant de bonnes for- jamais rencontrer ses collègues ? Certains
mations et de belles possibilités d’évolution. employeurs tentent de pallier le problème
En résumé, la marque employeur et deve- en organisant des dîners, des soirées, des
nue à la fois argument de recrutement et week-ends au soleil ou des séminaires spor-
outil d’image corporate. Fondamentale, tifs aux frais de l’entreprise. Ce sont les pre-
cette percée de la marque employeur mières amorces pour mettre en cohérence
dans la communication de l’entreprise va promesses aux candidats et vécu des col-
néanmoins rapidement marquer le pas. laborateurs (on est loin alors de parler d’ex-
  périence salarié).

Si ces initiatives donnent quelques résultats,


nombre d’entreprises du secteur High-tech
En résumé, la marque
n’arrivent pas à se défaire d’une réputa-
employeur est devenue à la fois
tion de « marchands de viande ». De leur
argument de recrutement et
côté, les ingénieurs informaticiens souffrent
outil d’image corporate
souvent d’être perçus comme des merce-
naires.

DES PROMESSES, TOUJOURS DES PROMESSES…

Du début au milieu des années 2000, on pro-


met beaucoup pour attirer les meilleurs can-
didats. De l’épanouissement, d’abord. De la
formation, ensuite. De l’évolution, enfin.

Attachons-nous de nouveau au cas des


SSII, fer de lance des campagnes de
marque employeur les plus audacieuses En somme, on promet de plus en plus, mais
d’alors, pour examiner ces promesses. Elles on tient de moins en moins : et lorsqu’on
ne sont pas toujours fausses : les grands tient, il est difficile de capitaliser sur la sa-
projets conduits pour un client mènent tisfaction des salariés, qui ne disposent pas
souvent à d’autres projets encore plus encore de support pour relayer les quali-
grands, les employeurs investissent dans tés de leur employeur dans leur commu-
la formation continue pour garder leurs nauté professionnelle. On l’ignore encore,
talents à la pointe de l’innovation… Elles mais les réseaux sociaux vont tout changer.

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MARQUE EMPLOYEUR : IL ÉTAIT UNE MARQUE…

ET SOUDAIN, LES RÉSEAUX SOCIAUX FURENT effet l’habitude de commenter la qualité


des marques et des produits qui leur sont ven-
En 2003 nait en Californie un réseau social dus, de dialoguer avec des représentants de
nommé Linkedin. En 2004, à l’université d’Har- ces marques, d’échanger librement entre
vard, des étudiants créent un réseau social consommateurs. C’est l’ère de la recom-
interne baptisé Facebook. La même année mandation, dont Trip Advisor est un peu le
apparaît Viadeo. En 2006, Facebook s’ouvre modèle. C’est donc tout naturellement qu’ils
au grand public et Twitter pousse son pre- feront leurs ces comportements vis-à-vis de
mier tweet. Rien ne sera jamais plus comme leur employeur, ou des entreprises suscep-
avant dans la sphère personnelle comme tibles de le devenir. Dès lors, la démarche
dans le monde professionnel, y compris pour de séduction semble s’inverser. L’entreprise
la marque employeur. découvre qu’il ne lui suffit plus d’affirmer que
l’ambiance de travail est bonne, les possi-
Le succès des réseaux sociaux dans les bilités d’évolution nombreuses, l’engage-
usages personnels va impacter profondé- ment récompensé : candidats potentiels ou
ment la relation employeurs/salariés. Dans simples curieux en veille sur le marché, les
leur vie privée, les internautes prennent en cibles s’informent, questionnent, vérifient.

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MARQUE EMPLOYEUR : IL ÉTAIT UNE MARQUE…

De leur côté, salariés et collaborateurs en éprouver des difficultés à fidéliser ses


poste commencent à juger publiquement collaborateurs en poste,
leur employeur. En 2008, Glassdoor appa- se priver d’un moyen efficace de renfor-
raît aux États-Unis. La version française de cer l’engagement,
ce site, spécialisé dans la notation de l’en- perdre le contrôle de son image au-de-
treprise qui vous emploie, ouvre en 2014. là de la seule dimension « employeur »
Viadeo affiche, de son côté, 4 millions de de l’entreprise.
notations sur les entreprises. Un chiffre qui  
montre que la réputation employeur est La marque employeur, on le voit, recouvre
devenue aussi importante que la marque des enjeux dépassant largement l’at-
employeur, la crédibilité de la seconde re- traction des talents. Dans sa thèse « De la
posant fortement sur la qualité de la pre- marque employeur aux nouveaux enjeux
mière. RH » réalisée en 2011, Agnes Duroni la dé-
  finit  comme « la réunion de quatre dimen-
sions :  l’attractivité, la réputation, l’engage-
UNE PRISE DE CONSCIENCE SUR ment des salariés, et la différenciation, que
LES NOUVEAUX ENJEUX l’entreprise va partager avec son écosys-
tème pour promouvoir la marque en tant
L’apparition des réseaux sociaux, et plus lar- qu’employeur 
». Outre les candidats, les
gement la digitalisation de la société dans cibles de cette marque employeur sont
son ensemble, ont changé la donne. Ne rien les collaborateurs, les clients, les syndi-
faire pour sa réputation/e-réputation em- cats, les pouvoirs publics… Il semble bien,
ployeur, c’est a minima prendre cinq risques : aujourd’hui, que les organisations com-
avoir une image employeur négative mencent à prendre conscience de ce fait,
(ou à tout le moins être en risque de bad et notamment de l’importance toute par-
buzz), ticulière, dans ces différents publics, du sa-
ne pas parvenir à recruter les talents larié. Elles n’auront de toute façon bientôt
nécessaires à son développement, plus le choix.

Passée depuis la fin des années 90 du statut de nouveauté à celui de mode, oubliée ou
laissée en friche en période de crise, puis de nouveau perçue comme un enjeu central des
organisations, la marque employeur doit à présent intégrer les défis de l’entreprise nés de la
digitalisation. Alimenter la marque employeur, la distinguer et la faire vivre est devenu plus
complexe et nécessite un effort continu. Une chose est en tous cas certaine, les grands com-
bats de la marque employeur sont devant elle.

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MARQUE EMPLOYEUR : L’ALIMENTER, LA DISTINGUER, LA FAIRE VIVRE

Marque employeur :
l’alimenter, la distinguer,
la faire vivre
Depuis deux ou trois ans, la marque employeur fait un retour en force en tant que
sujet prioritaire pour les DRH, et tous les éléments sont rassemblés aujourd’hui pour
qu’elle le reste longtemps. Comment construire un socle solide pour asseoir votre
marque employeur ? Comment l’alimenter, la distinguer et la faire vivre d’ici à 2020 ?
Tour d’horizon des fondamentaux.  

LA PROMESSE EMPLOYEUR : SINCÉRITÉ la pierre angulaire de sa marque employeur.


D’ABORD La même étude révèle cependant que 65 %
des organisations de 1 000 à 10 000 salariés
Comme toute marque, la marque em- planifient le développement de cette pro-
ployeur doit être porteuse d’une promesse messe dans un avenir proche. La prise de
auprès de ses cibles principales. Cette pro- conscience est donc là, du moins au sein
messe est un préalable indispensable pour des grandes structures.
exister. Curieusement, la mise en place Premier commandement dans une société
d’une promesse employeur n’est pas auto- que la digitalisation rend chaque jour plus
matique en France, y compris au sein des demandeuse de transparence : la sincéri-
grandes entreprises pourtant a priori plus té. D’après une étude du Boston consulting
en pointe sur le sujet que les PME. D’après group consacrée à la génération Y, le meil-
une étude du cabinet Universum conduite leur moyen d’engager et d’attirer les talents
en 2016 auprès de 2 500 professionnels RH est de donner l’image la plus sincère pos-
dans 30 pays, seule une entreprise sur deux sible de l’entreprise. De fait, les candidats
considère la promesse employeur comme veulent connaître la réalité de la vie chez

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MARQUE EMPLOYEUR : L’ALIMENTER, LA DISTINGUER, LA FAIRE VIVRE
E-RÉPUTATION EMPLOYEUR : « C’EST L’AFFAIRE DE TOUS DANS L’ENTREPRISE »

l’employeur potentiel, les gens avec qui ils sonnel et l’ambiance de travail, voire l’inno-
seront amenés à travailler, la nature pré- vation. Mais quelle entreprise, aujourd’hui,
cise des missions qu’on leur confiera. L’em- ne s’efforce pas de développer ses ta-
ployeur a tout intérêt à prendre en main lents ? Quel groupe ne s’emploie pas à in-
lui-même la diffusion de ces informations nover ? Avoir la même promesse que tous
sans chercher à les enjoliver ou les traves- les concurrents, c’est aux yeux des candi-
tir, car elles circulent déjà souvent sur les dats n’en avoir aucune.
réseaux sociaux. De fait, selon une autre
étude de Webershandwick, 50 % des em-
ployés postent déjà des commentaires ou
contenus concernant leur employeur, dont Qui, mieux que les
plus d’un tiers sans que ce dernier n’en collaborateurs en poste, connaît
ait connaissance. Notons aussi que 15 
% les atouts de son entreprise en
d’entre eux postent des avis négatifs. tant qu’employeur ?
 
Effectuer un benchmark de perception ex-
QUAND LA MARQUE SE DÉMARQUE terne, mais également interne auprès des
collaborateurs, peut apporter une aide
La sincérité de la promesse n’étant pas né- précieuse pour construire une promesse
gociable, il apparaît dès lors moins évident employeur singulière, originale, à même de
de diffuser un message original, réellement marquer les esprits. Qui, mieux que les col-
différenciant vis-à-vis de la concurrence. laborateurs en poste, connaît les atouts de
Beaucoup d’entreprises se focalisent ainsi son entreprise en tant qu’employeur ? Qui,
sur des promesses banales : le développe- mieux qu’eux, connaît les valeurs en cours
ment professionnel, l’épanouissement per- au sein de l’entreprise ? Une fois la promesse

Source : ...

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MARQUE EMPLOYEUR : L’ALIMENTER, LA DISTINGUER, LA FAIRE VIVRE

élaborée et validée par la Direction de l’en- ne pas se contenter d’une communica-


treprise, puis testée auprès des salariés et tion unilatérale, la marque employeur ne
d’un panel de candidats, la marque em- prenant réellement vie qu’à travers le
ployeur va disposer d’un socle pour com- dialogue. Des plateformes de discussions
muniquer selon une ligne éditoriale précise. ou live-chats sur le site carrières de l’em-
ployeur rendent possible une conver-
Mettre en lumière sa différence ne passe sation directe entre collaborateurs et
pas que par l’originalité de la promesse : la candidats, ces derniers obtenant ainsi
créativité avec laquelle celle-ci sera mise facilement des réponses aux questions
en scène est tout aussi importante, et va se qu’ils se posent.
jouer à deux niveaux :
En résumé, se distinguer le plus possible de
la formulation des messages : le commu- la concurrence est un impératif, mais il ne
nity management est un métier, le com- faut pas s’y plier dans l’improvisation. La dé-
munity mangement RH une expertise. At- marche doit être sérieusement pensée en
tention, donc, à ne pas confier la prise de amont et rigoureusement encadrée dans
parole employeur à une personne non sa mise en œuvre.
formée pour cet exercice. Le recours à  
un concepteur-rédacteur professionnel,
idéalement via une agence de commu- QUELS CONTENUS POUR IRRIGUER
nication spécialisée, n’est pas non plus à LA MARQUE EMPLOYEUR ?
négliger. Il pourra notamment élaborer
une « signature employeur », aussi déci- Il ne suffit pas de choisir le bon média pour
sive pour le rayonnement de la marque toucher ses cibles : la nature et le ton du
employeur que la signature ou baseline propos sont évidemment décisifs. Racon-
associée à une marque commerciale. ter par le menu l’histoire de l’entreprise ne
correspond pas aux attentes actuelles des
les médias retenus : si une majorité d’em- candidats. Les témoignages formatés sur
ployeurs investissent aujourd’hui les ré- les conditions de travail ont, eux aussi, fait
seaux sociaux  pour recruter, il existe long feu. Les contenus à même de porter
de nombreuses façons de le faire. Qu’il la marque employeur peuvent être au-
s’agisse de Linkedin, Viadeo ou Twitter, un jourd’hui de tous ordres, dès l’instant qu’ils
community management RH bien conçu sont à la fois informatifs sur l’entreprise et at-
sur ces réseaux permet d’accroître forte- trayants dans la forme. À titre d’exemple, il
ment la visibilité des messages de l’em- est possible de parler :
ployeur. Certains médias, par exemple
des vidéos pas forcément coûteuses de valeurs : quand elles s’incarnent
mais créatives, peuvent également don- concrètement dans le quotidien profes-
ner une forte attractivité au contenu. Il sionnel des collaborateurs, les valeurs de
est, dans tous les cas, indispensable de l’entreprise font toute la valeur de l’em-

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MARQUE EMPLOYEUR : L’ALIMENTER, LA DISTINGUER, LA FAIRE VIVRE

ployeur ! Ainsi, la solidarité transforme de la vie dans l’entreprise : les salariés


un esprit d’équipe virtuel en réalité opé- ont-ils organisé une fête ? Ont-ils parti-
rationnelle dans le travail ; l’empathie cipé à un séminaire donnant lieu à un
donne une coloration particulière au épisode sportif ou ludique ? Des vidéos
management ; l’esprit d’innovation est témoignant d’une bonne ambiance de
la garantie d’un environnement dyna- travail, même (surtout  !) filmées au por-
mique. Il ne s’agit pas d’inventer, mais de table près de la machine à café, auront
communiquer sur des réalités, et de tra- la saveur de l’authenticité.
vailler à tous les niveaux de l’entreprise –
de l’organisation au management, nous de la procédure de recrutement : com-
y reviendrons – pour accentuer la réalité bien d’entretiens faut-il traverser ? Com-
de ces valeurs. ment se déroule le on-boarding ? Autant
de sujets qui intéressent les candidats po-
de l’actualité de l’entreprise : comment tentiels et leur donnent une idée de ce
innove-t-elle en ce moment sur ses mar- qui les attend s’ils décident de postuler.
chés ? A-t-elle connu un beau succès Quels que soient les sujets abordés pour
qu’elle souhaite partager ? Quels sont donner de la consistance à une marque
ses projets de développement ? L’un de employeur, l’essentiel est de rester vrai
ses produits ou l’une de ses offres a-t-il ré- et… de ne pas se prendre trop au sérieux.
cemment reçu une récompense ? L’humour est toujours un signe fort de

Le digital incontournable pour soigner sa marque employeur

Source : Marque employeur, il est temps d’e-penser, Parlons RH, décembre 2015

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MARQUE EMPLOYEUR : L’ALIMENTER, LA DISTINGUER, LA FAIRE VIVRE

qualité d’ambiance au travail et d’esprit départ des salariés à travers le prisme de


d’équipe, plus éloquent que les déclara- la marque employeur. Comment, à l’heure
tions d’intention dans ce domaine. du digital roi où les informations circulent li-
  brement et à grande vitesse sur les réseaux
sociaux, une telle hérésie stratégique est-
SE SOUVENIR QU’UN SALARIÉ EST… elle possible ?
UN ANCIEN CANDIDAT Attirer les talents est une chose, les fidéli-
ser en est une autre. Y parvenir implique de
Venons-en à présent à ce qui constitue la tenir ses promesses sur le court, le moyen
grande faiblesse de la marque employeur et le long terme, et ce pour deux raisons
en France, la raison pour laquelle elle n’a majeures :
su ou pu apporter, en vingt ans, un béné- recruter un nouveau talent, au moins du
fice pérenne à l’entreprise. même niveau de qualité que celui qui
Les organisations qui intégreront les pre- quitte le navire, coûte cher et comporte
mières cette vérité prendront dix ans un certain nombre de risques ;
d’avance sur les autres : la marque em- chaque collaborateur qui quitte l’entre-
ployeur ne se limite pas à un outil destiné prise parlera de celle-ci en fonction du
au seul recrutement. Comme évoqué dans dernier souvenir qu’elle lui aura laissé :
le précédent article de ce dossier, elle à ses relations, à son réseau profession-
adresse bien d’autres nel… et très probable-
cibles que les can- ment aussi sur les ré-
didats. La première seaux sociaux.
Attirer les talents est une chose,
d’entre elles, celle qui
les fidéliser en est une autre
joue le rôle le plus im- Le grand défi de la
portant au sein de l’en- marque employeur est
treprise,  mais également au-dehors, est le aujourd’hui de grandir et de rayonner à l’ex-
salarié. Selon l’étude Universum déjà citée, térieur à travers les collaborateurs de l’entre-
près de 70 % des entreprises concentrent prise. Il ne s’agit pas d’une option, mais d’un
leurs efforts sur le on-boarding et la qualité impératif imposé par les usages digitaux qui
de l’expérience candidat : parallèlement, prévalent maintenant dans toute la société,
elles sont moins de 20 % à s’intéresser au et pas seulement chez les générations Y et Z.

 
Il existe aujourd’hui une prise de conscience, chez de nombreux employeurs, de la né-
cessité d’optimiser l’expérience salarié. Dérivé de la notion d’expérience candidat, elle-
même inspirée de l’expérience client, ce vocable témoigne par son existence même d’un
changement de regard sur la relation employeur-collaborateur. Pour l’heure, ce regard
reste hélas trop déconnecté de la marque employeur.

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MARQUE EMPLOYEUR : L’EXPÉRIENCE SALARIÉ, UN NOUVEL AVENIR

Marque employeur :
l’expérience salarié,
un nouvel avenir
Comme nous l’avons évoqué dans les deux chapitres précédents de ce dossier, la
communication autour de la marque employeur s’est longtemps cantonnée à
l’attraction de nouveaux salariés. Mais ça, c’était avant ! Avant le digital et son
cortège de réseaux sociaux, de plateformes d’échanges ou de sites pour noter son
entreprise, pour ne citer que les éléments les plus évidents qui imposent aujourd’hui
de dynamiser et d’optimiser l’expérience salarié. Explications.

LA CRÉDIBILITÉ D’UNE MARQUE marque et lui reste fidèle, c’est que celle-ci
NE SE DÉCRÈTE PAS a su gagner sa confiance en lui appor-
tant ce qu’il recherchait. Comme l’a dit
Utilisée essentiellement, depuis plus de et répété Jacques Séguéla, publicitaire
vingt ans, pour rendre l’entreprise plus at- dont on peut moquer les déclarations à
tractive auprès des candidats, la marque l’emporte-pièce mais auquel on ne peut
employeur n’a que rarement réussi à reprocher de mal connaître son métier,
créer avec les salariés ce « contrat de ce n’est pas la publicité qui fait le succès
confiance » que les marques commer- d’un produit, mais le produit lui-même. Au-
ciales représentent dans l’esprit des trement dit, la publicité (ou communica-
consommateurs. tion) ne sert qu’à faire connaître et valori-
ser les qualités de ce dernier, mais celles-ci
Lorsqu’un consommateur achète une sont au départ bien réelles.

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MARQUE EMPLOYEUR : L’EXPÉRIENCE SALARIÉ, UN NOUVEL AVENIR

Les employeurs et leurs agences ont trop TROIS LEVIERS POUR OPTIMISER
souvent oublié ce principe de base en com- L’EXPÉRIENCE SALARIÉ
muniquant autour de la marque employeur.
Ils n’ont désormais plus le choix, le digital – et Partager leur expérience… de salarié, bien
particulièrement les réseaux sociaux – ayant sûr ! Nous avons évoqué précédemment
fait qu’aujourd’hui tout se sait. Une commu- les principaux contenus pouvant nourrir
nication de marque employeur insistant for- la marque employeur. Nous voici face au
tement sur des qualités incertaines de celle- contenu le plus décisif pour donner à celle-
ci s’avère toujours contreproductive. ci la crédibilité et la pérennité qui lui font
  trop souvent défaut.
QUAND LES COLLABORATEURS
S’EXPRIMENT L’expérience salarié désigne l’ensemble
des interactions vécues par le collaborateur
Né avec le développement du e-com- avec son employeur, de son recrutement
merce, le fait de laisser un commentaire et jusqu’à la séparation. Elle recouvre l’en-
une note après avoir acheté un produit ou semble des éléments qui font le quotidien
une prestation a profondément modifié les professionnel d’une personne : l’organisa-
habitudes personnelles des consommateurs. tion du travail, le management, l’équipe-
Le phénomène ne se limite pas à Amazon. À ment digital dédié aux salariés, et plus large-
titre d’exemple, les critiques gastronomiques ment tous les éléments liés à la QVT (qualité
ne font aujourd’hui plus recette auprès de de vie au travail) tels que l’impact du travail
l’immense majorité du public, qui leur pré- sur la santé, le design des locaux, la qualité
fère les avis souvent mal écrits, mais perçus des relations humaines, etc.
comme plus spontanés et authentiques, de
gens qui leur ressemblent.
Ce comportement a gagné la sphère profes-
sionnelle. Il est devenu capital pour les entre- L’expérience salarié désigne
prises au moins de connaître, à défaut de les l’ensemble des interactions
maîtriser, les discours véhiculés autour d’elles vécues par le collaborateur
par leurs employés passés ou présents. L’in- avec son employeur,
contestable succès de sites comme Glass- de son recrutement
door, sur lequel les salariés peuvent noter leur jusqu’à la séparation
entreprise, témoigne de deux choses :
les candidats, qu’ils soient demandeurs
d’emploi ou salariés en veille, sont en re- Concrètement, il est possible d’agir sur de
cherche d’informations issues « de l’inté- nombreux leviers pour optimiser l’expé-
rieur » sur les entreprises ; rience salarié. Intéressons-nous de plus près
il existe chez les salariés un besoin de à trois d’entre eux :
s’exprimer sur leur entreprise, un désir  
d’échange sur celle-ci : ils ont envie de
partager leur expérience.

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MARQUE EMPLOYEUR : L’EXPÉRIENCE SALARIÉ, UN NOUVEL AVENIR

Le digital (le SIRH, l’intranet et toutes les Aux incontournables comme le SIRH, les DRH
applications pour l’employé) des entreprises les plus en pointe ajoutent
Le digital est un domaine qu’il est deve- des solutions digitales innovantes permet-
nu impossible d’ignorer quand on parle tant de marquer leur différence : contrat de
d’expérience salarié. De fait, la qualité travail électronique, coffre-fort numérique,
du SIRH, de l’intranet, du RSE (réseau so- solutions de vote digitales… D’autres four-
cial d’entreprise) et de toutes les applica- nissent tout simplement des smartphones
tions utilisées par le collaborateur doivent ou des tablettes à leurs salariés. Ces divers
contribuer à rendre ses interactions pro- équipements contribuent à générer un senti-
fessionnelles plus faciles, plus agréables, ment de fierté chez les collaborateurs, et ren-
plus fluides. Ces outils sont particulière- forcent indéniablement le sentiment d’ap-
ment importants dans la perception de partenance à l’entreprise.
l’expérience salarié pour deux raisons :  
ils reflètent la modernité de l’entreprise, Les nouveaux modes de travail
son goût de l’innovation ; La révolution digitale en cours exerce une
le niveau de digitalisation dont béné- influence forte sur les attentes des salariés
ficient les salariés traduit une approche en termes de modes de travail, tout en
de la fonction RH selon laquelle les col- donnant les moyens de satisfaire celles-ci.
laborateurs sont traités comme les clients Le nomadisme et le télétravail en sont la
internes de la DRH, clients qu’il convient meilleure illustration. Par opposition au no-
de satisfaire en leur offrant les meilleures madisme intraentreprise (le fait de travail-
conditions de travail possible. ler en dehors de son bureau, mais dans les
locaux de l’organisation), le nomadisme

Le télétravail plébiscité

Source : sondage Odoxa pour le Syntec Numérique, mars 2015

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MARQUE EMPLOYEUR : L’EXPÉRIENCE SALARIÉ, UN NOUVEL AVENIR

extraentreprise regroupe les collabora- leur activité sur leur santé, l’ambiance au
teurs mobiles et ceux qui pratiquent le sein de leur entreprise, la culture de celle-
télétravail. L’équipement en ordinateurs ci, l’intérêt de leur travail, les conditions
portables, smartphones et autres tablettes dans lesquelles ils l’exercent, l’autonomie
a rendu possible ce mode de fonctionne- qui est la leur, l’égalité de traitement entre
ment plébiscité par de nombreux salariés. salariés, la reconnaissance… Tous ces fac-
Outre les avantages en termes de pro- teurs, dont la liste n’est pas exhaustive, ont
ductivité et de gain de temps qu’il pro- un impact direct sur l’engagement et la
cure à l’entreprise, le télétravail répond performance des salariés, donc sur la pro-
aux attentes des collaborateurs souhai- ductivité des entreprises.
tant, par exemple, éviter des transports
chronophages et gérer ainsi plus com- Certains aspects de la QVT, tels que la
modément certaines contraintes person- pénibilité des tâches, sont de mieux en
nelles. Une fois résolus les problèmes de mieux pris en compte, ce que montre par
sécurisation des données inhérents au exemple la création du Compte person-
travail à distance, ce mode de fonction- nel de prévention de la pénibilité. Cepen-
nement pose cependant de nombreuses dant, le bien-être au travail ne peut se limi-
questions : comment adapter le mana- ter à la prévention de la pénibilité ou des
gement ? L’effacement de la frontière risques d’accident du travail. De fait, les
entre vie personnelle et vie profession- cadres sont moins concernés par ces der-
nelle, souvent pointé comme un facteur niers mais sont soumis à des RPS (risques
d’augmentation des RPS, n’est-il pas en- psychosociaux) réels, liés par exemple à
couragé ? En outre, quand le télétravail un taux de stress trop élevé. Les pressions
est récurrent, quid du sentiment d’appar- psychologiques liées à la quantité de tra-
tenance à l’entreprise, ce précieux atout vail, à la multiplicité des tâches à accom-
pour faire rayonner la marque employeur plir, aux délais à respecter ou à la qualité
vers l’extérieur ? Autant de points méritant d’exécution demandée entrent évidem-
une réflexion approfondie, car une expé- ment en compte.
rience salarié optimisée doit consolider la
marque employeur, et non risquer de la La mise en place d’une politique d’amélio-
desservir. ration de la QVT sérieuse et continue crée
  un cercle vertueux pour les organisations.
La qualité de vie au travail Celles-ci peuvent ainsi réduire les coûts
De nombreuses études le montrent, la liés à l’absentéisme, renforcer l’engage-
qualité de vie au travail, ou QVT, est l’un ment et la productivité des salariés et, par
des grands enjeux de l’entreprise de de- ricochet, améliorer leur performance glo-
main. Elle s’imbrique étroitement avec bale. Une démarche QVT va aussi créer
l’expérience salarié. chez les collaborateurs un état d’esprit
La qualité de vie au travail peut se définir positif vis-à-vis de leur employeur. Ils se
comme la perception qu’ont les salariés trouveront ainsi dans des dispositions op-
d’un ensemble d’éléments : l’impact de timales pour devenir des ambassadeurs

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MARQUE EMPLOYEUR : L’EXPÉRIENCE SALARIÉ, UN NOUVEL AVENIR

de choix de la marque employeur vis-à- liorer l’expérience salarié pour consolider


vis de toutes ses cibles, au premier rang la marque employeur impose un véritable
desquelles les candidats. travail de fond, dans lequel la DRH doit af-
firmer son leadership. Faire de l’expérience
L’EXPÉRIENCE SALARIÉ, OU L’OBLIGATION salarié le maître atout de la marque em-
DE DÉPLOYER LA MARQUE EMPLOYEUR ployeur, c’est s’interroger sur la perception
qu’en ont les collaborateurs, accompagner
Au terme de ce dossier consacré à la les managers dans la conduite de change-
marque employeur, évoquer l’expérience ment, utiliser les possibilités offertes par le
salarié pour nourrir celle-ci pose une ques- marketing en s’appuyant sur des données
tion fondamentale qui mériterait un long statistiques. Ce n’est que de cette façon
développement : celui du repositionne- qu’il sera possible de déployer pleinement
ment de la fonction RH pour le déploiement en interne tout ce sur quoi on communique
de la marque employeur en interne. Amé- à travers la marque employeur.

 
Sur les réseaux sociaux, forums ou plateformes d’échange, les salariés en poste sont au-
jourd’hui les ambassadeurs les plus crédibles de l’entreprise. Dans ce cadre, offrir la meilleure
expérience salarié possible constitue le moyen le plus efficace de déployer, consolider et
nourrir la marque employeur d’une organisation. Si les outils digitaux sont incontournables,
ils ne peuvent porter à eux seuls une expérience salarié de qualité : le management, l’or-
ganisation du travail et plus globalement la qualité de vie dans l’entreprise sont essentiels.
Mettre en musique ces éléments doit impliquer toute l’entreprise, en premier lieu le DRH. La
marque employeur pourra alors tenir enfin le rôle qui devrait être le sien depuis vingt ans : at-
tirer les talents, certes, mais aussi les fidéliser, les retenir, les aider à s’épanouir et à grandir.

À PROPOS DES EXPERTS

Thomas CHARDIN Jean de LOŸS Thomas LARRÈDE


Directeur Conseil chez Parlons RH Responsable éditorial – Responsable du pôle Community
Rédacteur chez Parlons RH Management chez Parlons RH
Expert des ressources hu-
maines et du marketing, Tho- Concepteur-rédacteur expert Expert en communication et
mas conseille les DRH et les dans les domaines corporate spécialiste du community ma-
prestataires RH dans l’élabo- et marque employeur, Jean nagement, Thomas accom-
ration et le déploiement de élabore des contenus digitaux pagne les acteurs RH dans la
leur stratégie de marque et de à forte valeur ajoutée édito- définition et l’application de
marque employeur. riale ou créative. leurs stratégies digitales.

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PARLONS RH, L’AGENCE DIGITALE DE LA FONCTION RH

Parlons RH
en quelques mots
Parlons RH est l’agence de marketing éditorial et digital dédiée à 100 % à l’écosys-
tème RH : DRH, prestataires, managers, organismes de formation, cabinets de recru-
tement et de conseil RH, éditeurs de solutions, associations RH.

Nous permettons à ces acteurs RH d’optimiser l’intégration des médias sociaux dans leur
stratégie de communication tant interne qu’externe. Nous améliorons la visibilité et l’image
de leur offre RH dans les différents domaines des Ressources Humaines et du management :

Carrières Diversité Management QVT

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